Esprit d'Equipe n°6

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ESPRIT D'EQUIPE

#6

2011

Janvier - Février - Mars

MATOS

REPORTAGES

PORTFOLIO

NEWS

Le magazine des Membres du Team Raidlight


S O M M M A I R E

Le MA

Édito - Février 2011

Cap sur la Chartreuse - l’ascension continue ! Ceci n’est plus un secret, Raidlight & Vertical sont désormais implanté à St pierre de Chartreuse, à 2 pas de Grenoble & de Chambéry et à une grosse heure de Lyon. Cette délocalisation nécessaire (…) s’est faite dans la douleur car de nombreux salariés n’ont pas pu nous suivre et nous avions des attaches très fortes dans le Pilat ou nous sommes restés + de 10 ans. L’avenir ? Les nouvelles recrues (beaucoup de sportifs), notre nouveau bâtiment et surtout le terrain de jeu qui l’entoure (1ère station de Trail, sommets de caractères…) devrait nous permettre d’être encore + au cœur de nos passions qui sont aussi les vôtres : le Trail et la Montagne ! Nous vous encourageons à venir nous voir dans cette nouvelle « Mecque » du Trail » le Raidlight Outdoor Lab fait office de camp de base avec des douches, des tapis roulants, du Test produits et tout un tas d’information sur la multitude de possibilités qui s’offrent à vous en terme de course à pied et sport nature en général… Vous, les membres du Team Raidlight ouvert à tous, fort maintenant de + de 2500 personnes, serez les 1er ambassadeurs sur le terrain de notre nouvelle outil et c’est pourquoi nous espérons vous voir nombreux tout au long de l’année ainsi qu’à la grande fête du Trail les 2, 3 et 4 juin : Les 3 jours de Chartreuse. Sport et convivialité se partageront la vedette 3 jours durant tout au long de ce We de l’ascension qui fera aussi office d’inauguration officielle du tout nouveau Planet Raidlight. A bientôt en Chartreuse, sur les courses ou sur les rassemblements qui s’annoncent nombreux et appétissants cette année … Plus que jamais grâce à vous, l’ascension continue !


RASSEMBLEMENENT

Pilat Winter Trail

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Portrait

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Entrainement

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Matos

PORTRAIT

PORTFOLIO

Reportages

NEWS

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ESPRIT D’EQUIPE, LE MAGAZINE DU TEAL RAIDLIGHT est un magazine (eco-)conçu et réalisé par Christophe Boebion grace à l’aide de tous les membres tu Team Raidlight et de la société Raidlight.

Photo couverture Julien Rocher SoloKumbu

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TRAINING

News

MATOS

REPORTAGES

OFF

PORTFOLIO

NEWS

AG, L’actu du Team Raidlight par tous et pour tous

Directeur de publication Remerciement spécial et de la rédaction : : Benoit Laval, Arnaud Christophe Boebion : Mantoux, Sylvain Bazin ainsi que tous les rédacboebion@free.fr teurs Rédacteur en chef : Cyril Cointre : cyril@raidlight.com

Rédaction : Tous les membres du Team Relecture : Isabelle Duchene

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N EWS

Les actualités du Team Raidlight Parrainez vos amis, c’est 10% de remise Obtenez une remise de 10% pour vous et vos amis en recommandant notre boutique lors de votre commande. Quand l’un d’entre eux passera sa première commande, vous bénéficierez d’une remise de 10% et il ou elle bénéficiera de la même remise lors de son second achat.

15ème “Trans Oasis du Sud Tunisien”

Pour cette année 2011, une seule modification intervient au niveau de la première étape. Elle sera placée sous le thème des châteaux. Le départ s’effectue du château de Bertholène, puis le circuit vous emmènera vers celui des Bourrines pour ensuite passer devant celui de Roquelaure avant de plonger vers le premier ravitaillement.

Pour sa 15 ème édition la TOST ne déroge pas à ses fondamentaux qui ont fait sa réussite. L’épreuve se déroule toujours sur six étapes , de 21 km. La TOST est accessible à tous coureurs régulièrement entrainés. Les accompagnants sont les bienvenus et font partie intégrante du groupe. il leur est proposé chaque jour une randonnée à la carte sur le parcours du semi marathon. Toutes les courses se dérouleront sur des pistes entièrement balisées, avec ravitaillement tous les 5 km. Vous courrez entre les dunes, les oasis et les plateaux tabulaires. Chacun à son rythme pourra vivre l’intense émotion que procure le désert.

http://www.raidevasionrun.com/

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Après le succès de la 3ème édition grâce notamment à un parcours revue à plus de 90%, l’édition 2011 de la Raidlight Ultra Trans Aubrac s’annonce tout aussi prometteuse.

Nouveauté 2011 : Le trail du Capuchadou 50km D+1250m. Dépaer du village de Laguiole, pour rejoindre le célèbre village d’Aubrac et descendre dans la vallée du Lot sur St Geniez d’Olt en traversant tous les plateaux d’Aubrac

http://www.action12.fr


Les actualités du Team Raidlight Le challenge « RTT », C’est 12 Trails d’envergure organisés par des associations locales... « 1 beau Trail pour découvrir un territoire, 1 bon repas, et 1 beau lot, dans la convivialité et la bonne humeur ». > Pas de classement général pour les « meilleurs ». Tirage au sort ouvert à tous les coureurs ayant participé à 3 courses minimum : > 1 voyage/course RSO ( valeur de 2000 €) ou équivalent. > + 1 inscription (tout compris) au Défi de l’Oisans 2012 > + 4 tenues complètes Raidlight > + des dossards gratuits > + de nombreux autres lots Raidlight…

TRAIL OFF DES BOURSIXCÔTES 10 avril 2011

Raidlight a été choisie par OSEO pour intégrer le Club Excellence, regroupant les 2.000 entreprises les plus innovantes et remarquables

http://www.oseo.fr/

Le but de ce trail Off est de découvrir ou redécouvrir les paysages de l’Artois à travers les communes de Bours, Diéval, Ourton, Beugin, La Thieuloye, Marest. L’inscription est gratuite mais limité à 100 participants. Le départ sera commun aux deux parcours proposé et la séparation se fera au 6e km. Rendez vous donc, face au Donjon de Bours, dès 8 h 30 pour un départ à 9 h. 2 parcours : 32 km 465 D+ et 14 km 175 D+

http://www.lesboursixcotes.org/trail-off.html Esprit d’équipe, le magazine du Team Raidlight

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N EWS STATION de Trail de Chartreuse

Un concept ludique avec différentes épreuves pour tous les niveaux (à étape le jeudi, kilomètre vertical le vendredi, Trail le samedi). Le Grand Trail fera le tour des 4 sommets autour de Saint-Pierre (le Grand Som, le Charmand Som, Chamechaude, et Pravouta) pour une escapade aux sentiers vertigineux et aux points de vue époustouflants.…

Trail de 21km en parallèle pour les moins aguerris). Sur 1, 2, ou 3 jours, venez découvrir la Chartreuse, et clôturer ce long WE par une soirée festive le samedi soir.

UN «PASS MOUNTAIN» POUR LE TEAM Il est enfin arrivé ! Pour nous aider à garder nos méninges au chaud et à nous reconnaître plus facilement sur les courses... ffre de lancement* : vous pouvez obtenir le «Pass Mountain» Team pour seulement 9 euros avec 10 km/raidlight, 5 euros avec 100 km/raidlight et 1 euro avec 1000 km/raidlight.

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Esprit d’équipe, le magazine du Team Raidlight


Les actualités du Team Raidlight PREMIÈRE ÉDITION DU BGRT L’association « Belles Grimpes en Belledonne » organise la première édition du Belledonne Gelon Raidlight Trail qui aura lieu le samedi 19 février 2011 au Bourget en Huile en Savoie. Cette manifestation se déroulera dans la vallée des Huiles, qui se situe à l’extrémité nord du massif de Belledonne. Cette vallée possède une situation particulière puisque c’est une vallée d’altitude par rapport à la plaine du Gelon.

Un concept ludique avec différentes épreuves pour tous les niveaux (à étape le jeudi, kilomètre vertical le vendredi, Trail le samedi). Le Grand Trail fera le tour des 4 sommets autour de Saint-Pierre (le Grand Som, le Charmand Som, Chamechaude, et Pravouta) pour une escapade aux sentiers vertigineux et aux points de vue époustouflants.… Trail de 21km en parallèle pour les moins aguerris). Sur 1, 2, ou 3 jours, venez découvrir la Chartreuse, et clôturer ce long WE par une soirée festive le samedi soir.

http://www.smag-trail.com/

http://bellesgrimpes.free.fr


PORTFOLIO

PORTFOLIO

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Esprit d’équipe, le magazine du Team Raidlight


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PORTFOLIO

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PORTFOLIO

Toutes les photos sont celles des membres du Team RaidLight. Vous aussi venez partagez vos photos sur www.raidlight.com et gagner des kms. Tout droit de reproduction même partiel reservé

Esprit d’équipe, le magazine du Team Raidlight

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Rassemblement Team

Le Rouge et le Noir Trail Off aux Monts de Flandre Il n’est pas encore 06h00 lorsque j’ouvre les yeux, petit coup d’œil dehors, le temps affiche un brouillard digne du fog londonien. Pas besoin de réveil, pas envie de traîner, je suis pressé de rejoindre les autres. Je m’habille vite fait, prends mes affaires préparées la veille et c’est parti. Petit détour pour prendre Manu en passant, autre CH’TiS TRAiLERS & membre du Team RaidLight et nous voilà partis vers les Monts de Flandre. Nous arrivons sur place, au point de rendez-vous convenu entre nous

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par Guillaume Buchet

pour les derniers préparatifs. Quelques choses restent à faire avant d’accueillir les premiers participants, on a intérêt d’être efficace, car c’est près d’une centaine de participants qui sont attendus d’ici peu de temps. Ni une ni deux, on se répartit les tâches : Je pars avec Olivier (Président des CH’TiS TRAiLERS et membre du Team RaidLight) baliser une partie de la randonnée proposée aux accompagnants et enfants des participants aux trails. On dépose une rubalise un peu spéciale (accrochée à un petit

sachet de bonbon) pour que les enfants aient plaisir à débaliser le parcours au fur et à mesure de leur avancée façon chasse aux œufs de Pâques (avec la recommandation de prendre bien garde à ne rien laisser derrière eux).

Esprit d’équipe, le magazine du Team Raidlight


Pendant ce temps d’autres CH’TiS TRAiLERS accompagnent Régis pour la préparation de la surprise du KM13 et ceux restés sur place se chargent de l’émargement des trailers qui commencent à arriver sur le parking et de la distribution des dossard distinctifs pour les deux distances et comportant chacun une pensée pour la petite Agathe dont les CH’TiS TRAiLERS soutiennent l’association (www. aidons-agathe.org).

grosses montées et de descentes acrobatiques. Dès le départ, le ton avait été donné par la formation de 2 groupes de coureurs en fonction de la distance à parcourir: Le 18km relativement abordable du moment que l’on est coureur un minimum régulier et le 30km un peu plus baroudeur avec des passages plus techniques pour régaler les spécialistes.

qu’aujourd’hui, notre plus grande préoccupation, sera d’essayer de faire passer un bon moment à tous. Les passages en forêt sont un régal pour les yeux grâce aux couleurs de l’automne omniprésentes. Les petits passages bien glissants sur les pontons humides où l’on ne peut passer qu’un par un cassent un peu le rythme avant la première surprise au KM6 le mur d’escaliers qui aura vite fait de mettre tout le

De retour au point de ralliement nous commençons à prendre la pleine mesure de ce que nous sommes en train de réaliser : réunir un maximum de trailers de tous horizons pour le simple plaisir de courir ensemble, partager avec nous ce moment et découvrir une partie de notre terrain de jeu. C’est le moment de prendre la parole, au son de la corne de brume, tout le monde se regroupe, et après avoir remercié l’ensemble

“une pensée pour la petite Agathe dont les CH’TiS TRAiLERS soutiennent l’association” des personnes qui nous ont fait l’honneur de leur présence, Olivier explique en quelques mots l’esprit que nous avons voulu insuffler à ce OFF, ainsi que son déroulement. Julien prend ensuite la parole pour expliquer aux familles et aux enfants qui vont y prendre part les petites surprises que nous avons réservées aux randonneurs (J’espère qu’on ne recevra pas trop de notes de frais dentaires dans les mois qui viennent LOL). Après une photo souvenir pour immortaliser l’instant, la corne de brume retentit une deuxième fois très très fort pour libérer la meute de trailers avide de boue, de

Peu importe, en ce début de parcours commun, c’est l’occasion pour tout le monde de courir ensemble en masse. Je prends un peu d’avance en solitaire sur le peloton compact qui s’est formé pour prendre quelques photos et vidéos dans les chemins agricoles du début de parcours me postant à un endroit stratégique. Quelques instant plus tard, le flot continu de trailers passe devant ma position d’attente et je m’accorde quelques instants, le sourire aux lèvres, pour profiter du spectacle. Je reprends ma place dans le groupe, car il ne faut pas oublier

monde dans le bain : même si on est dans le plat pays, on va faire du D+. On profite de l’arrivée au sommet pour faire un premier regroupement. Les groupes sont formés par distance, désormais même si l’on va encore faire un bout de chemin ensemble, les trailers du «30» occuperont l’avant de la course alors que le «18» sera derrière, cette petite concession nous permettra par la suite de gérer plus facilement l’allure et de ne pas ralentir les trailers d’expérience inscrits sur la longue distance.


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Rassemblement Team

Trail Off aux Monts de Flandre Le groupe du 30km est emmené par Régis, Julien et Olivier ; et le 18km est emmené par Guillaume.B, Guillaume.F, Jean-Pierre et Jimmy. Les 6 premiers km n’étaient qu’un petit échauffement... Nous voilà dans le vif du sujet ! Encore des passages sur pontons qui, toutefois, ne pourront pas toujours nous éviter les chemins boueux. Dommage que les sacs soient si petits, les bottes en caoutchouc auraient été plus efficaces que les chaussures de trail. Quoique... il paraît que les enveloppements de boue sont un pur bienfait pour le corps. Prise dans son engouement, la tête de course a légèrement accéléré le rythme, ce qui a provoqué une dispersion des coureurs. Mais, comme le but n’était pas de faire une perf mais une course et une

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par Olivier Allemeersh

arrivée groupées, la surprise du 13ème km a permis à tout le monde de se regrouper. Au km 13, les trailers des deux distances ont été chaleureusement accueillis dans le jardin de François (licencié à «Courir au Mont des Cats») et se sont vu offrir boissons et pains aux pépites de chocolat préparés par nos boulangers de l’asso (Cécile et Fred). Ce ravitaillement était le bienvenu. Chaque groupe repart dans sa direction mais déjà les jambes commencent à se faire lourdes, c’est sûrement la boue sur les chaussures qui pèse !!! La dernière surprise, et non la moindre, la montée dans le Parc Marguerite Yourcenar. Les cuisses ont bien chauffé. Mais personne ne

râle. Pour s’encourager, on parle d’Agathe qui, elle, aimerait tant être à notre place. Alors, on oublie tout de suite que ça tire et ça repart ! Ca y est, on voit déjà pointer l’arrivée. On ne croirait pas avoir fait tant de km. C’est dire que l’ambiance et la rigolade étaient au rendez-vous. J’allais oublier, une dernière épreuve attendait les personnes qui mangeaient au restaurant. Eh oui, on n’allait pas arriver tout crottés. Alors, on a serré les dents, et on s’est lavé avec les bidons d’eau tiède (pour les plus chanceux) sur le parking. Température extérieure : 2°c !!! Que du bonheur !!! Merci à tous les participants d’avoir répondu en masse. Les sourires sur les photos en disent long... Merci à tous les CH’TiS TRAiLERS, Esprit d’équipe, le magazine du Team Raidlight


Belledonne Gelon 1 Raidlight Trail ère

Edition

Trail Hivernal semi-nocturne de Belledonne Bourget en Huile (Savoie)

SAmed

i

Trail des Huiles 31 km / 1100 m D+

19 Févri

er

Trail du Bourget 16 km / 500 m D+

départ à 14h00

2 0 1 1

animations raquettes et ski de fond à partir de 9h00

belles

grimpe

s.free

.fr/ S M port

ontagne

A

G

venture

ravitation

Le Bourget en Huile - La Table - Le Verneil Champlaurent - Le Pontet (Savoie / France)

Création : Christophe BOEBION

http://


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Rassemblement Team

Reco Belledonne Gelon Raidlight Trail par Arnaud Mantoux et Sacré Trail des Collines Le but de ce regroupement était multiple : se retrouver entre membre du team et faire un bon week-end d’entraînement; reconnaître deux trails qui se dérouleront le samedi 19 février (1ère édition du Belledonne Gelon Raidlight Trail) et le dimanche 20 mars (5ème édition du sacré trail des collines à Tullins – Isère) Stage 1 (samedi) : Bourget en Huile, samedi 15 janvier, reco Belledonne Gelon Raidlight Trail Le rendez-vous était donné au Bourget en Huile samedi à 8h00. Froid sec : -2°C au départ et soleil généreux. Nous sommes une quinzaine de trailers entre membres du Team et organisateurs. Nous faisons connaissance en direction du Pic en Huile qui offre un panorama magnifique entre le massif de la Chartreuse, les Bauges, La Lauzière et Belledonne. Pour l’instant tout se passe bien, on reste grouper et on progresse tranquillement vers le Col Champlaurent au travers des pistes de raquettes de la vallée. Nous alternons entre clairières offrent de jolis point de vue et la forêt de conifères. Le Col est atteint par les troupes après 2h00 de course environ (12 km environ). Certains prennent l’option courte et rentrent directement sur le Bourget et d’autres, dont je fais

parti, choisissent l’option longue en rejoignant les crêtes qui surplombent la vallée des Huiles. Les températures clémentes des dernières semaines ont bien entamés la couche neigeuse et nous pouvons courir dans les prairies comme en plein mois d’avril. Notre chemin se poursuit vers le hameau de Glapigny puis nous remontons ensuite vers le Col de Champlaurent. La descente du Col est bien boueuse, ce qui valu à Bruno C., alias l’artiste, de perdre une de ses chaussures aspirée par la boue (pour l’histoire c’est une mt 101de NB introuvable en France). Bon, jusqu’à là rien d’extraordinaire, sauf qu’après ½ heure de recherches plus tard, la chaussure gauche de l’artiste reste introuvable, sûrement enfoncée en dessous 10 ou 20 cm de boue bien collante. L’artiste, redescendra donc pied nu dans un bain de boue à 2°C (ça fait froid, paraît-il) puis rejoignit en 3 km de route notre point de départ du matin après une séance « without

shoes » (c’est très bénéfique, paraîtil). ½ heure perdue, c’est ½ heure en retard pour la bière ! Le reste de la troupe met donc les bouchées doubles pour continuer le parcours du trail et rattraper son retard, les dernières difficultés sont avalées tambour battant pour rejoindre enfin le Bourget en Huile et se retrouver tous autour d’une bonne bière pour certains ou d’un panaché pour d’autres (le week-end avait déjà commencé pour certains le vendredi soir avec 2 ou 3 boissons locales …). Tout cela se poursuit par un sacré repas préparé par le Chalet du Verney (adresse à conseiller pour une restauration locale et de qualité !). En guise de digestion, nous faisons une petite ballade de 5 km avant d’aller acheter du fromage de chèvre à la Chévrerie de Baruettes afin de rassasier notre troupe de trailers aux dents longues ! Une bien belle journée avec 30 km kilomètres au compteur et 1200 m de dénivelé !


Stage 2 : Bourget en Huile → Tullins, samedi 15 janvier Après un arrêt aux stands, nous prenons la direction de Tullins pour la reco du lendemain. Nous avons le bonheur de traverser la célèbre rocade Sud de Grenoble, le carrefour du Rondeau et le péage de Voreppe – c’est superbe. Du coup j’en profite (sans faire exprès et sans faire d’excès de vitesse) pour semer l’artiste (le surnom devrait rester …) et Yann. Je m’arrête comme prévu juste après le péage et l’artiste nous rejoint juste après (comme quoi …). En revanche, pas de nouvelles de Yann (je lui téléphone 3 ou 4 fois, il répond pas …). Du coup on redémarre et on rejoint Tullins puis la colline de Parménie en se disant que Yann va bien finir par me téléphoner … On arrive au monastère de Parménie, où nous dormirons (nous y sommes très bien accueillis d’ailleurs, re-adresse à conseiller), vers 19h00. Yann m’appelle enfin vers 19h30 – il avait perdu son portable dans sa voiture et il a dû ruser pour le retrouver (il faut lui demander comment il a fait ;) ). 19h45 : Yann arrive et on peut (enfin) se rendre chez Franck, qui habite à quelques minutes du monastère, pour une très sympa soirée bièrespizzas-trail. 23h00 : extinction des feux, tout le monde dort !

Stage 3 (dimanche) : Tullins, dimanche 16 janvier, reco Sacré Trail des Collines La nuit fut très bonne, on a dormi comme des masses. 7H00 : tout le monde debout, direction le petit déjeuner. Rapidement le club CMI arrive en masse, plus de 30 licenciés ont fait le déplacement pour que l’on reconnaisse tous ensemble le parcours qui emprunte les collines Tullinoises face au Vercors et la Chartreuse. Nous sommes une bonne quarantaine au départ ! Très vite quelques groupes se forment menés par un des organisateurs du trail. Mon groupe suit l’excellentissime ToTo. Et à chaque croisement, ToTo : « bon c’est à droite ou à gauche, je m’en rappelle plus » du coup on prend à droite et il fallait prendre à gauche ou inversement, bref on se goure quasiment à tous les coups, avant de rejoindre notre sauveur (Christian, le directeur de course), au point de rendez-vous, qui nous observe halluciné puisqu’on arrive par le chemin à l’opposé de celui qu’on aurait dû emprunter ... Nous suivons à présent notre sauveur sur le parcours du 35 km, le rythme est plus souple et surtout l’orientation plus sûre ! Ceci dit pas d’inquiétude, le CMI organise de main de maître le Sacré Trail des Collines depuis 2007 ! Les crêtes offrent des passages splendides, on a même l’occasion d’apercevoir le Mont Blanc et les

chaînes de montagnes alentour. Le parcours est sélectif puisque c’est une succession de montées (plutôt raides) et de descentes rapides. Pour ma part, les jambes sont lourdes à cause des séances de fractionnés de la semaine et de la sortie d’hier. Du coup je me satisfais d’un rythme lent au gré des conversations avec les amis et les membres du Team. L’artiste est en pleine forme aujourd’hui, heureusement il avait une paire de chaussures de rechange et Yann, quant à lui, garde précieusement son portable dans sa poche :). Bon, ceci dit nous progressons à un bon petit rythme et nous enchaînons les kilomètres sans s’en rendre compte. Nous voici maintenant au Col de Parménie et il faut remonter jusqu’au monastère par un sentier monotrace qui devient de plus en plus raide, de quoi bien se faire plaisir le jour de la course. Nous rejoignons le monastère après une très jolie ballade de 4h00, 27 km et 1300 m de dénivelé. Tout cela se termine, bien sûr, par un bon repas pris en commun (après l’effort, le réconfort !) Le contrat est rempli : 57 kilomètres, 2500 m de dénivelé, un très bon week-end d’entraînement Team RaidLight dans la bonne humeur et nous avons également découvert ou redécouvert de superbes parcours de trails. Vivement la prochaine !!


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Rassemblement Team

Les Mooooonnts Vosgiens Rassemblement du team RL à Ventron

par Isabelle Duchene

Ce dernier week-end de novembre, j’organise un rassemblement du Team RL du côté sud de la Lorraine à Ventron. Après avoir participé (sur le bas-côté) à la Reco des Crêtes le 15 août, je ne pensais pas que la météo serait pire…avec près de 70cm de neige. D’habitude, il pleut ou il neige un peu mais pas autant quand même ! Vendredi soir, nous nous retrouvons à 10 autour du dîner à faire connaissance rapidement ; les Dijonnais ont traîné un peu sur les routes entre Haute-Saône et Vosges. Les conversations tournent vite autour de la météo et la tenue du lendemain : les indispensables bâtons, les raquettes servant à

ouvrir la voie et les autres suivront. La gardienne Michèle nous prêtera du matériel, heureusement. Samedi matin, petit déjeuner sans fanfare, le silence règne dans la tourbière toute blanche. Cyril et les Alsaciens nous rejoignent comme prévu, il fait un peu froid -2°c mais sans plus. Nous partons direction la Station de ski du frère Joseph ; Yves nous fait la trace, le balisage n’est pas toujours facile à retrouver avec le poids de la neige sur les branches. La célèbre chapelle de Frère Joseph surgit du bois et de la neige, nous sommes bien les premiers, et les seuls, à atteindre les lieux. Au pied des pistes (et des canons à neige en activité), nous entrons

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dans le bois et les pentes du versant nord direction le Col du Page par le Collet, puis le Col d’ODEREN. Tout le monde reste groupé, à l’abri du vent, sur une trace étroite et sous les branches qui plient de plus en plus. Pascal en « profite » pour nous faire une petite hypo à quelques minutes de l’abri du Page ; il voulait certainement goûter un peu plus tôt les sucreries de Jojo ! En milieu de journée, les flocons et le vent apparaissent sur les hauteurs vers le col entre Alsace et Lorraine. Arrivés sur le lieu de pique-nique, nous devons abréger la pause à cause d’un groupe d’Alsaciens (qui nous a précédés) et les courants d’air. Esprit d’équipe, le magazine du Team Raidlight


Ce n’est pas grave, nous gérons la situation et abrégeons la sortie en empruntant l’ancienne route du col enneigée. Un troupeau de vaches « highlander » imperturbable ( ?) surgit de la végétation à proximité du musée du textile. Au fond de la vallée, nous bifurquons près de l’ancienne scierie et reprenons la direction de l’auberge. Le moment du goûter permet à tout le monde de se réchauffer, apprécier le pain d’épices des Dijonnais, et les discussions continuent… Michèle nous a préparé spécialement un gâteau au chocolat_nous sommes des hôtes privilégiés pour deux jours. Les jeunes Alsaciens (arrivés tôt le matin) prennent leurs marques dans le dortoir. Peu avant la raclette-party, Yann improvise une projection des photos du jour ; c’est encore un prétexte pour d’autres commentaires. Le moment de la raclette réchauffe définitivement tout le monde sachant que la neige tombe toujours depuis le début de l’après-midi. Rien de mieux qu’une sortie à pied pour digérer ; Olivier est même volontaire pour pelleter la neige autour de l’auberge. Nous invitons également deux Parisiens de passage, Sylvie et Pierre, à faire un tour avec nous pour la chasse au dahu sur les hauteurs de la station. La montée par la route enneigée nous fait découvrir un autre

décor magique sous les lumières jaunes et l’épaisseur de poudreuse, rien à voir avec l’ambiance du matin. Couchés avant minuit, les ronfleurs d’un côté, les jeunes en face, les femmes au nord, dimanche matin tout le monde se retrouve dans une bonne ambiance pour le petit dej. Les spécialistes des confitures nous offrent quelques dégustations originales. Mais quel sera le programme du jour ? après une courte discussion, nous convenons que tout le monde restera groupé (ou presque). La température est légèrement plus fraîche ce matin, le ciel dégagé. Tout le groupe équipé part à la queue leu leu, comme de vieilles connaissances. Yann, Olivier et Clément se réchauffent avec des coups de bâton sur les branches ! Arrivés à la Station de ski, je propose aux trailers volontaires de remonter la piste noire ; nous nous retrouverons sur la crête à l’est vers la Croix de Forgoutte. Yann, Clément, Pascal, Olivier et Yves feront leur sentier, à eux de raconter… en haut, la vue est superbe sur les alentours, le Grand Ventron encore dans les nuages. Quant à notre groupe de randonneurs, nous montons hors sentier (peu importe, c’est dans le secteur) et

rejoignons le GR ; Alain et Chantal ont fait la trace. Après quelques minutes, les sportifs arrivent au fond des sapins, pas fatigués et bien excités !! Nous reprenons notre trace pour le chalet de Forgoutte, un abri de luxe dégradé chaque année ; les gonds ont été arrachés et la porte tient avec la neige. Après avoir croisé un groupe de skieurs de fond, le groupe contourne le massif, écarte beaucoup de branches basses… un bon prétexte pour quelques courses-poursuites. Yves et Yann trouvent même le moyen de mettre le pied dans de l’eau à l’approche de la Croix de l’Ermite (Frère Joseph y dormait fin XVIII° dans un tronc d’arbre !). Sur le versant nord de la montagne, le sentier en lacets étroits est parfois invisible pour un étranger ; nous prenons finalement un petit raccourci dans le bois derrière l’auberge : tout droit entre les arbres. Quel plaisir d’arriver ensemble au pied de l’auberge ! Le bilan de la sortie dominicale se fait autour d’un repas vite préparé ; les langues n’ont pas souffert… Merci à tous les acteurs de ce weekend pour leur participation et la bonne humeur, jusqu’à la fin…


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Pilat Winter Raidlight Trail

Holiday on Ice dans le Pilat 3-4 jours avant la course, le Pilat était tout vert avec des températures printanières avoisinant les 10-15 ° mais dame nature en a décidé autrement et c’est bel et bien un Trail Blanc auquel ont participé les 600 concurrents présents avec froid intense et délicieuse glace nappée de Chantilly servie en guise de dessert… In extremis donc, cette 7ème édition a tenu toutes ses promesses avec de véritables paysages « polaires », les arbres et même les panneaux étant complètement givrés par des températures allant jusqu’à – 15 ° sur les hauteurs et une fine couche de neige recouvrant de blanc les sentiers sans pour autant ralentir outre mesure le rythme des coureurs, un excellent compromis finalement… Certes quelques passages étaient véritablement très glissants, valant quelques bonnes frayeurs à

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certain(e)s mais si ce n’est quelques roulés-boulés inattendus, aucun accident sérieux n’a été déploré…

de Stéphane CELLE sur le 23 km, Emilie CELLE sur le 13 km.

Côté course, Alexandre DAUM, le dauphin de Benoît LAVAL l’an dernier a pris les commandes de la course dès le départ et boucle le 33 km dans un temps de 2h25’13»… Derrière lui suivent un « revenant » Eric SAGNARD en 2h28’48») et Gaëtan ROTH en 2h33’10». Sylvie BLACHON s’impose chez les féminines en 3h07’59». Sur les deux autres Trails, on note les victoires

Il ne fut pas en reste avec le doublé de Roland TERRIER (1er) et Camille LONGCHAMBON (2ème) sur le 13 km, un joli clin d’œil quand on sait que ce sont les chevilles ouvrières de la course au niveau balisage depuis quelques années déjà…

Quant au Team RaidLight ?

Esprit d’équipe, le magazine du Team Raidlight


Autres perfs notables sur les autres courses: 23 km : Victoire de Christine JEANTET !!! 33 km : Valérie VALLON 3ème au scratch Féminin Yann NOURRY 4ème au scratch et 2ème senior François GERDAUX 8ème au scratch et 3ème senior

Bravo à eux ainsi qu’à tous les autres (du Team ou non !) qui ont bravé le froid et la glace en cette journée frisquette, on regrettera juste que le «Roi Soleil» n’ait pas pointé le bout de son nez mais ce n’est pas grave, les bénévoles de multiples bords (SMAG, CCC, Chaussitre Trail Club, Salariés de RaidLight, membres du Team…) ont su réchauffer les coureurs par leur dévouement et leur sourire. Enorme MERCI à eux !!!

Voilà pour cette grande classique hivernale version 2011, conclue comme à l’accoutumée par la traditionnelle & conviviale tartiflette et le charme Bio des Brunes et Blondes locales du Pilat (les bières).

RDV sur les prochaines épreuves du RTT


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Récits Pilat Winter Raidlight Trail

Une course à ne pas mettre un pingouin dehors... Ce week-end je devais rester tranquillement à la maison et puis paf ! Dans ma boîte aux lettres, une nouvelle paire de Lafuma à tester. Je me transforme en vraie gamine, je veux jouer tout de suite, là maintenant !!! Elles sont trop belles en plus… C’est dingue quand j’y pense, il y a quelques années ma vie c’était des talons aiguilles et là maintenant je me mets en transe pour une paire de trail... Parfois je me fais peur… Comme à chaque fois que je veux aller essayer mes nouveaux jouets je sors ma bible : le calendrier des courses. J’ai déjà entendu parler de la course parrainée par Raidlight sur les hauteurs de StEtienne mais bon ce n’est pas la porte à côté non plus. Et puis mon copain Sylvain (celui de la Costa Xtrem entre autres !) qui me dit qu’il y est déjà. Nous sommes vendredi après-midi et en quelques minutes c’est bon je suis

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par Cécile Bertin

décidée. Question logement il me dit qu’il dort dans un gîte et qu’on me trouvera de la place, je prends juste mon duvet.

est d’aller voir ce que cela donne en conditions réelles.

Pour une fois j’essaye de faire mon sac de façon organisée. Allez c’est ma grande résolution de 2011 : arriver à une course avec tout ce qu’il faut ! On y croit très fort… Je vous le dis tout de suite, comme toute bonne résolution elle aura tenu 2h. J’ai décidé de m’aligner sur le 33 km histoire de tester aussi ma cheville en condition réelle. Elle n’est pas du tout guérie, elle me fait toujours souffrir. Elle ne me fait pas moins souffrir, ni plus d’ailleurs. C’est juste pénible de courir avec cette aiguille qui s’enfonce violemment dans mon tendon. Je ne peux pas trop me plaindre, je suis responsable de la situation. Je ne vais pas vous mentir, j’ai clairement la trouille pour le Libyan, je me demande comment cela va se passer et l’idée

En route avec super Titine vers Marlhes (et non Marthes comme j’ai désespérément tenté de le faire croire à Cunégonde, mon GPS préféré). Au gymnase je prends mon dossard, récupère mon T-shirt un peu trop grand qui finira sur les épaules de Sylvain d’ailleurs et mon nouveau buff (ça tombe bien un rouge je n’en avais pas !). A défaut d’être une championne, j’équipe les champions ! Je papote, je passe la liste au père Noël en avance en demandant un sac comme ci, comme ça pour que je puisse enfin emporter mon sèchecheveux dans le désert avec un miroir de courtoisie pour me remaquiller au dernier moment pour la photo d’arrivée (mais non je rigole !!! Quoique…). Esprit d’équipe, le magazine du Team Raidlight


Et direction le fameux gîte parce que ce n’est pas tout ça mais il fait faim. Surprise : moi qui m’attendais à un gîte classique genre chalet d’Heidi dans la montagne, je suis face à une école, à des dortoirs avec lits superposés et des lavabos en ligne comme quand j’étais jeune ! Ça va être une vraie cure de jouvence cette course. Me voilà replongée des années en arrière quand j’étais pensionnaire. Trop contente d’avoir pris mon pyjama spécial « je veux faire jeune alors que ma pauv’ t’as 40 ans balais il serait temps que tu l’acceptes » avec Mickey dessus. M’en fous qu’Inès de la Fressange ait dit dans son livre « La Parisienne » : après 30 ans, Hello Kitty t’oublie… Moi je l’aime mon marcel. Et puis de toute façon Inès, ça m’étonnerait qu’elle dorme dans un dortoir comme moi ! Toute l’équipe bénévole est là aussi. Vous savez ces saints qui vous accueillent, s’occupent de vous, vous servent à boire avec le sourire alors qu’il fait un froid de gueux dehors. Et je peux vous dire que question froid on a été servis. Ok j’avoue les bénévoles sont adorables mais bon il y en a qui ronflent… j’ai les noms mais bon par respect pour leur entourage je ne les donnerai pas ! Il faut croire que je suis fatiguée parce qu’à 23h, je dors et même si ce sera d’un sommeil agité, je vais émerger à 7h15. Petit déjeuner : là encore je joue les coucous de service… Je ne savais pas qu’il fallait un peu prévoir et je vais trouver du thé à une table et des petits gâteaux Céréal à une autre. Si par le plus grand des hasards les gentils donateurs passent sur le site, qu’ils en soient de nouveau remerciés ! Direction le gymnase de nouveau pour les ultimes préparatifs. Et là ça y est, on bascule dans le grandguignolesque comme d’habitude avec moi… J’ai bien dû faire 4 allers-retours à ma voiture avant d’avoir toutes mes affaires. Je

pense que les mecs planqués dans leur gros 4x4 chauffé m’ont prise pour une folle furieuse ! Pourtant, question équipement je croyais être au point : mon Skins long noir, un T-shirt vieux comme Hérode mais plutôt efficace contre le froid, mon soutif (oui je sais moi aussi ça m’a fait drôle mais je ne l’ai pas oublié cette fois-ci !), ma culotte fétiche, une doudoune sans manches, ma polaire Raidlight turquoise avec les guêtres assorties et mes belles Lafuma toutes neuves. Bibiche ronronne… jusqu’à ce que je réalise que je manque de poches pour ranger mes 2 ou 3 gels que je compte tout de même prendre (faut arrêter l’amateurisme quand même…), mon nouveau lecteur mp3 rapporté de NY, sans parler de mes mouchoirs et de ma gourde.

des mains. Heureusement que je n’ai pas la bouche d’Emmanuelle Béart parce que là sinon mon surnom ce n’était plus « Barbie », mais « l’ornithorynque coureur » ! Avec le froid dehors je vais me geler les mains mais là il est trop tard il faut y aller.

“je peux vous dire que question froid on a été servis. ” Bref j’aurais dû prendre une vraie ceinture pour être un minimum sérieuse. Oh ça va hein, je ne pouvais pas avoir tout bon du premier coup quand même ! Mais là miracle : un des représentants Raidlight présent dans les vestiaires me propose de tester une nouvelle ceinture ce que j’accepte évidemment. Bon ben là c’est bon non ? Je suis prête, je le sens ! Ma vessie beaucoup moins comme d’hab’… J’ai la trouille de me lancer tout de même sur 33km avec ma cheville farceuse et ça se ressent toujours à ce niveau-là. A mon 4e passage aux toilettes (j’ai bien peur de ne pas exagérer sur ce coup-là…) ça va être l’apothéose… mes gants tombent dedans et zou un coup de chasse d’eau dessus… Qu’est-ce que j’aimerais que cette histoire soit sortie de mon imagination, vous ne pouvez pas savoir à quel point ! Je sais que j’en ai une 2e paire mais elle est trop grande pour moi et me sert de 2e couche normalement. J’ai maintenant des palmes à la place

Je sais que le parcours est neigeux, et surtout bien glacé par endroits. Sylvain qui a un peu balisé la veille m’a déjà prévenue, il faudra faire attention. Je regrette de ne pas avoir pris mes grips comme pour la Saintelyon mais il est trop tard et puis si je marche le temps de passer à côté des plaques de glace, il n’y aura pas mort d’homme non plus. Pierre n’est pas là et de toute façon je suis partie sur une sortie longue avant tout. Je ne veux surtout pas me blesser en faisant ma fofolle, même s’il faut bien avouer que question coussinet amortisseur grâce à un séjour new-yorkais pas vraiment diététique je pourrais y aller avant d’avoir mal en tombant sur la partie la plus charnue de ma morphologie. C’est donc parti pour une jolie balade à travers champs, la neige est là et c’est juste splendide.


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Ok je suis morte de froid, j’ai les cheveux qui gèlent, les cils aussi je crois mais j’en profite pleinement. Je suis sur un petit rythme tranquillou, je suis toute seule comme j’aime et j’avance en profitant au maximum de la chance que j’ai de pouvoir courir. Ma cheville n’est pas non plus très calme. Il faut dire que les appuis ne sont pas non plus très stables et je me la tords à plusieurs reprises. Une chose est sûre : ça fait mal mais pas plus qu’avant. Alors je continue. Je sais que de toute façon (et c’est pour ça aussi que j’ai choisi cette course) je peux bifurquer sur le 13 ou le 23e km en route. Je ne serai plus classée mais ça je m’en fous comme de ma première paire de chaussettes. Premier ravito et première bifurcation : je continue, ça a l’air de tenir. J’ai ce qu’il faut dans ma ceinture, je ne m’arrête pas mais je prends le temps de boire un peu et d’avaler un gel

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sans attendre comme d’habitude de crier famine. La course est superbe et c’est un vrai trail, avec très peu de passages bitume. Et la neige rend tout ça féérique. A croire qu’ils l’ont mise exprès parce qu’à seulement 5 km il n’y a plus rien. Les rivières sont gelées, les étangs aussi d’ailleurs. Ce qu’il y a de bien à ne pas courir trop vite, c’est l’entourage. Même si nous papotons peu, l’entraide n’est pas une vue de l’esprit. J’aide le coureur devant moi à passer et en retour il m’aide pour que j’évite de trop mouiller mes chaussures. Je n’ai pas toujours la chance d’avoir une main galante et je me mouille régulièrement les pieds, dieu que l’eau est froide ! Ça réveille sérieusement, c’est moi qui vous le dis. En fait je fais de la cryothérapie sans le vouloir pour le même prix… 2e ravito, j’avale 2 pâtes de fruits

au vol et c’est reparti. Il paraît que maintenant ça descend. Pourquoi faut-il toujours que j’écoute les autres coureurs et surtout pourquoi faut-il que je ne regarde jamais moi-même

“ très drôle de voir les petits esquimaux arrivés tous gelés” les parcours avant comme toute coureuse un peu responsable devrait le faire ? Je me marre parce que bien entendu ça remonte et je commence tout de même à bien fatiguer. J’ai froid aussi dès que je ralentis, ce qui n’est pas très agréable mais bon ça m’apprendra aussi, un trail blanc ce n’est pas synonyme de sable blanc aux Maldives non plus. 3e ravito, ça sent l’écurie ! Pour fêter ça ce sera un verre de Coca bien


glacé et 3 pâtes de fruits. Et là aucun doute, cette fois, ça descend. Il faut tout de même faire gaffe parce que c’est un peu gelé cette histoire et je ne suis pas arrivée là pour me vautrer si proche de l’arrivée. Le dernier km bitumé va me permettre de constater que mes chaussures sont à la hauteur de ce qui est annoncé. Elles sont beaucoup plus souples que les autres et permettent de pousser un peu. Enfin si Lafuma pouvait m’envoyer des nouvelles jambes aussi ce serait sympa…

filer. En quelques minutes j’ai changé de T-shirt, de blouson, au diable la douche, de toute façon je voyage seule dans ma barbiemobile alors. Je dis au revoir en vitesse aux 2 ou 3 visages connus, prends une photo avec un visage inconnu mais qui lui me connaît et c’est parti. Inutile de vous préciser que Sylvain a mis une bonne heure de moins que moi, vous vous en doutiez déjà. Je rentre à la maison, chez moi au chaud pour plonger dans un bain encore plus chaud.

Très bonne idée de l’orga, l’arrivée se fait au chaud dans le gymnase et c’est très drôle de voir les petits esquimaux arrivés tous gelés au milieu de ceux qui ont été plus rapides ou sur les autres distances qui ont déjà attaqué la tartiflette. Pour moi ce sera plutôt régime taboulé stationservice. Je ne suis pas d’ici et je dois

Bilan : 4h09 au compteur. J’ai dû attendre les résultats parce que je n’avais même pas regardé mon chrono à l’arrivée comme d’hab. Pas de quoi pavoiser du tout… Il faut se rendre à l’évidence, et même si je pourrais me trouver toutes les excuses du monde, je suis devenue une limace baveuse… Il m’aurait fallu

30 min de moins pour être heureuse ou au moins satisfaite. Je m’inquiète tout de même de plus en plus pour mon prochain challenge. J’ai bien peur de me retrouver à chanter « Libye c’est fini, et dire que c’était l’ultra de mes premières lubies »… Cécile « Barbie » Bertin est la fondatrice du site « Courir au féminin » et la rédactrice en chef du magazine «Running pour Elles» http:// www. courir-aufeminin. com

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Un blanc à vous faire monter en neige... Depuis septembre j’ai coché cette date pour tester la distance dans une course exigeante avec terrain pas facile, froid, neige et pas mal de dénivelé. Malheureusement certains de peur se désistent et choisissent de ne pas m’accompagner sur la distance…. Arrivée à Marlhes le jour même à 8h15, température -7°, ça va encore, je fais le choix d’attendre et de me changer dans le gymnase. Luc nous rejoint (enfin de temps en temps : il y a des potes plus sympas …), Vincent tremble un peu (un sac à dos de 17l pour faire 13 bornes semble indiquer

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qu’il a peur d’y passer la nuit), Ivan est sur la réserve le secteur ne lui ayant pas forcément porté chance. Il inspecte le fond de ses yeux pour entrevoir la lumière du vainqueur. Finalement on attend 9h30 pour un départ groupé des 3 parcours. Cela me laisse le temps de voir Mathieu mais personne d’autre du team, tant pis. 9h30 on sort du gymnase, il fait froid tout le monde sautille, peu de discours et hop ça part. Descente du village, vers une sorte de Sibérie, larges plaques de verglas, ça dérouille gentiment les cannes. Je vois Ivan :

par Jérôme Bruyas

j’accélère et le double ! Ce sera sans doute la dernière fois …. On avance sur un rythme tranquille avec Vincent dans les parages. Peu de neige mais c’est bien blanc, ambiance sympa. Je reviens sur Luc, au pied de la montée de Chaussitre, tout le monde cale et garde des forces. J’avais beaucoup souffert l’année dernière et fini la montée à la dérive, là j’y vais piano et ça passe bien.

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s

On repart en haut direction bifurcation du 13 km, premier ravito, jusqu’ici tout va bien : pas froid limite chaud, même si les doigts sont tout bleu (les gants en soie faut pas les mouiller ….), un peu plus de 1h pour près de 10 bornes. Je suis Luc et on descend sur les tourbières, le terrain n’est pas facile mais le peu de neige permet de lisser le terrain. Autour des tourbières je ralentis pour pas me (re)faire une cheville, et arrivé à ma copine la palette qui sert de pont, je me rappelle la gamelle prise en septembre et je franchis vraiment tranquille. Et on remonte sur les pistes de ski de Gimel, j’ai un bon rythme : une dizaine de coureurs dans la roue, j’emmène le groupe jusqu’à la bifurcation du 23 km, 50 m derrière Luc.

Le 33 km continue à gauche, là un peu de zef et beaucoup moins de monde passé avant, donc plus de neige et le froid est beaucoup plus vif. J’essaye de boire : impossible, tout est gelé dans la gourde. J’ai soif ce n’est pas bon signe et j’ai perdu des gels … Bref on arrive aux Préaux : le coca est gelé, l’eau également, les bénévoles nous disent qu’il fait -12° (-14° une heure plus tôt !), et on repart : je suis dans un groupe d’une dizaine de coureurs, je m’accroche. Au pied de la deuxième grosse montée après les Préaux, je cale : gros coup de panne, plus rien dans le moteur, et du coup les crampes arrivent au 18ème kilo. C’est pas bon signe : sportenine, étirement, le groupe part, un autre me double. Je finis en marchant les 4 derniers kilomètres, je ne trouve personne à qui m’accrocher, et je perds le rythme du début. 23 kilomètres en 3h05, plus que 10. A cette allure il me faut pas loin de 1h30 encore. Je serai dans mon objectif de 4h30 (5h de nuit à Gimel pour 37 valent pour moi 4h30 pour 33 de jour sur neige et verglas).

qui ce coup ci m’empêchent même de repartir en descente. C’est la disette : plus de sportenine, plus de gels, la boisson toujours en glaçon (j’ai essayé de boire au goulot une heure avant et j’en ai foutu partout, mon buff a gelé). Un petit gars que j’ai doublé dans la montée me file deux sportenine et continue. 5 min. après je repars tranquille, les crampes se calment, et hop je redescends direction l’arrivée à 3km, je rattrape celui de devant, sur le bitume j’emballe en l’emmenant et je finis à un bon rythme en 4h19.

Les bosses m’emmènent aux pistes de ski de Gimel : la dernière grosse montée, je retrouve du rythme, et je monte bien en marchant car rien de sert de courir ici, j’ai en ligne de mire une dizaine de coureurs. Rebelote : arrivé en haut, recrampes, un peu plus sévères. Je force un peu, mais là pas possible de rattraper le groupe, je redescends sur St Régis-du-Coin à bonne allure et rattrape deux des coureurs. A St Régis, ravito au pied de l’église, 5 coureurs vont repartir quand j’arrive, et 6-7 coureurs sont à l’arrêt, les 2 que je viens de doubler arrivent. Je blague, prends une soupe pour faire plaisir, rétrospectivement c’est bien de parler aux bénévoles mais c’était une connerie : je repars après les 12 coureurs mais seul, je chasse dans la descente, j’en rattrape dans la montée, et en haut je reprends des crampes

Au global : résoudre les problèmes de crampes, pour pouvoir franchir un cap dans la durée et distance et avoir moins de regrets sur la course. Pour ça les pistes à chaud : renouveler les booster qui sont en fin de course par des Sigvaris, doubler la dose de Sportenine, embarquer plus de gels, être vigilant sur le froid et la boisson (à la Saintexpress, ma poche à eau était dans un buff polaire), et sans doute perdre 3-4 kilos.

Impression mitigée : je suis dans le fond de peloton comme prévu, l’impression d’avoir loupé la course pour les crampes, mais dans un chrono qui me va bien, sans grosse progression mais sans bobo. Le regret quand même de m’être pris 10 minutes par le groupe de devant entre St Régis et l’arrivée soit 7 bornes. Je finis 180ème sur 189 arrivants (196 partants de mémoire) à 2h du vainqueur.

Pour les absents : course assez exigeante de par le dénivelé, de par la météo soit beaucoup de neige soit un peu de neige et très froid, et de par la variété des sentiers. C’est très bien fléché, organisation bien faite, les bénévoles très sympas, même si cette année les ravitos m’ont paru un peu maigres.


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Reportage trail

Une SaintéLyon glaciale Après une semaine à nous demander à quelle sauce nous serions mangés, la météo annonce un temps frisquet avec un ressenti de -5 -7°. Neige et verglas seront de la partie. Le départ est fixé à 17h, je devais partir par le train mais des perturbations liées au temps et la grève des agents sncf ne permet pas d’être serein. Je décide donc de partir avec la navette. Arrivé à St Etienne vers 19h, nous patientons 1h afin de retirer les dossards, mauvaise impression, tout le monde peste heureusement il y a Marie au stand Raidlight avec ses enfants. Ils vendent à la pelle des guêtres, ça n’arrête pas. Par contre, je n’ai pas pu rester sur le stand pour rencontrer les membres de la Team. Je suis allé à

la pasta partie. Je ne savais pas que seuls les biafrais y étaient conviés. Gros mangeur s’abstenir. Un autre point noir, la mise dans le bus des bagages. Chacun doit monter dans le bus afin de donner son sac ce qui engendre une attente de 30minutes lorsqu’il y a du monde et à -7°, le coureur n’a pas vraiment envie de se les peler sur place alors pas mal jouent des coudes. Allez nous voilà à l’heure fatidique, pas eu le temps de s’échauffer, il faut trouver une place qui permet de partir de manière raisonnable. 10-12 km/h. le départ est sympa et les premiers sont déjà loin quand je m’élance à mon tour. Impossible d’avancer à plus de 8 km/h alors je me faufile passe sur la voie de gauche et essaie de rejoindre les 1000 premiers car sinon les goulets

par Raymond Bruckner d’étranglements à venir vont m’être fatal. J’accélère le rythme, je sais de toute façon que je pourrai récupérer dans la montée. La voici, je marche et lorsque je relance, les gars qui ont couru dans la montée sont tout essoufflés. Ce sera la constante sur cette course. Le problème c’est que je ne vais pas coucher à, donc je joue aux cabris, je passe de trace en trace pour essayer de doubler. J’attends les descentes et les parties techniques et enfin, je peux passer en criant gauche gauche. Certains ont vraiment du mal à se ranger alors ça tient du slalom. C’est ludique en descente mais c’est aussi une grande débauche d’énergie. Je n’ai pas trop le choix, mon objectif est de 7h30. J’arrive à Sainte Catherine en 2h49 dans les délais ouf !!!


Le bois d’Arfeuille arrive, les gens patinent, je trouve qu’il est plus facile à traverser avec de la neige et du verglas que lorsqu’il est boueux comme il l’était il y a 15 jours. J’ai fait le ménage et je m’aperçois que la route est bien mieux dégagée. Un peu plus loin, je change de running. Aucun changement avec les trails. Aurais-je porté mes chaussures pour rien ? je le crains. Je suis aussi à l’aise avec les routes qu’avec les trails. Je garde suffisamment de lucidité pour que les foulées restent efficaces, pas de glissade. Je commence vers Chaponost à avoir mal aux quadriceps mais rien de grave et comme je suis dans le timing, le mental est au beau fixe. Je sais qu’il me reste 2 bosses puis c’est la descente sur lyon. Je ne m’attendais pas à voir autant de patineurs eh oui plus on approche de Lyon, plus le nombre de marcheurs et de gens qui font la Sainte express est grand et les bouchons reprennent. J’essaye de me faufiler parmi les gens qui me regardent comme un extraterrestre. Tout d’un coup, un gars tombe, je saute et l’évite de justesse. Je sais qu’il me reste à gravir la dernière côte, je marche et je ne relance pas sur le faux plat montant qui suit. Je repose les jambes, ma vitesse décroît fortement mais d’un autre côté je sais que si je continue à relancer, je vais m’écrouler sur les quais. La descente arrive, je m’engage et aux trois quarts de la descente, j’aperçois Michaël (le fiston) venant à ma rencontre. Surprise, surprise. Il me dit que j’avais fait un sacré numéro et qu’il était fier de moi. Il m’encourage à ne rien lâcher avant la ligne d’arrivée. Pourtant je cours vite puisque je suis à 11-12km/h sur le verglas mais de temps à autre j’ai le besoin de m’arrêter pour reprendre des forces puis je repars sur un bon tempo. C’est bizarre, je suis juste las de courir, mais j’en ai encore sous le pied et le souffle est encore là. J’arrive à Gerland, vanné mais heureux d’avoir fait un temps honorable et surtout d’avoir un pacer

de luxe qui m’a bien fait gagner quelques minutes. Je discute avec le speaker et lui avoue que cette année la Saintélyon était un vrai trail, rien à voir avec la course nature des années précédentes. La neige et la glace ont fait l’écrémage, les plus frais s’amusent quand d’autres ont vécu une galère immonde, mais en fin de compte la plupart ont fini. A l’arrivée les copains du club m’attendent et m’applaudissent en me faisant comprendre en pointant la pendule que j’avais réussi mon challenge. Je souris, au fond de moi, je n’ai jamais douté car je m’étais entraîné spécialement pour franchir cette barre. Ce supplément d’âme apporté par la neige et la glace m’a permis de gérer cette course roulante comme un trail ultra. J’étais dans mon jardin et sur la fin comme à la maison. Cette Saintélyon sera un des plus beau souvenir de cette année 2010, voire même le plus beau mais ce n’est pas la course en elle-même qui me l’a apporté, c’est l’après course. La prise en charge par mon fils et ma fille qui étaient aux petits oignons pour leur papa. C’était vraiment

émouvant, et je suis prêt à souffrir le martyr pour revivre ces moments d’après course. Alors l’organisation défaillante pas grave, ce que j’ai vécu j’ai envie de le revivre tous les jours ça s’appelle du bonheur à l’état pur. Alors quelques petits désagréments…… Quelques erreurs cependant : avoir pris quelques kg en trop dans mon sac, être plus impliqué dans la course au moment au départ. J’avoue que ces dernières semaines malgré un entraînement sérieux, j’avais la tête dans les étoiles (un certain objectif 2011). J’ai appris que la capi voulait s’engager durablement sur la Saintélyon et allait financer les inscriptions pour l’année prochaine alors pourquoi pas, j’aurai l’endurance nécessaire et pourquoi pas viser les 7h si pas de neige ou verglas. Pour l’instant elle n’est pas prévue au programme en 2011 mais comme je ne fais pas de gros trails pendant les 2 mois d’avant, je laisse la porte ouverte, ça dépendra surtout de ce que je décide de faire en 2012 (année de mes 50 ans).

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Reportage trail

Transmartinique du soleil plein le coeur Faire une pause dans l’hiver et terminer la saison au soleil, c’est avec cette envie que je m’inscris à la TransMartinique qui sera aussi ma dernière compétition en V1. Dans début de cycle ciblé récupération d’un peu de vitesse, j’arrive volontairement sans entraînement spécifique avec deux objectifs : profiter de la plage et du soleil pour me régénérer et terminer cette traversée car cela fait un moment que je n’ai pas fini d’épreuve aussi longue. Le premier objectif est rondement mené, plage, resto, plage, resto, dodo pendant 8 jours. Bronzer idiot ne me dérange pas et je recharge les batteries à l’énergie solaire comme un vrai lézard. Levé 0h00 ce vendredi pour bien débuter ce second challenge. Le taxi semi marathonien qui s’interroge sur la difficulté du trail longue distance, le

bus qui nous amène à Grande Rivière au nord de l’île, les copains, l’attente sereine dans le petit port qui se réveille. Un briefing rapide, la lecture des messages personnels en sirotant un petit thé et c’est le départ sous les encouragements sympathiques des supporters et de l’organisation. La pente s’élève tranquillement dans l’aube humide, les jambes répondent avec souplesse, le rythme est bon. La sortie de la végétation se fait dans un brouillard dense qui laisse à peine deviner les contreforts de la montagne Pelée. Les dernières marches franchies cela doit être le sommet, le chemin de la descente se dessine au milieu des herbes et puis les grosses marches glissantes se succèdent. En bas ravitaillement, puis chemin, route, chemin nous voilà dans la forêt. C’est certainement la partie la plus difficile du parcours. Une succession

par Cyril Brissard

ininterrompue de mornes (collines) dans des layons boueux, et des racines des racines encore des racines, à monter et descendre dans l’univers fermé de la forêt. Difficile de savoir où on en est sur ce qui ressemble à un cross surdimensionné. Karim (Mosta) me dépasse en m’encourageant, le « renard » du désert a l’air de gérer plutôt sereinement cette bambée en forêt.


Les premières conséquences de l’humidité et du manque d’acclimatation arrivent rapidement : crampes puis contractures, sans bâton chaque marche est l’occasion de ruser pour avancer. Évidemment pour me changer un peu les idées, je me rends compte que les frottements sur les pieds humides ont aussi fait leurs ouvrages de sape.…Je dois être à peu prêt au 30ème kilomètre, la route est encore longue, alors c’est le début d’un long corps à corps que je n’ai pas désiré mais auquel je suis préparé. Sylvain (Bazin) que je croyais loin devant me rattrape à son tour, il n’a pas l’air très bien non plus, la chaleur et l’humidité font des dégâts et nous nous traînons comme nous pouvons. Le chemin s’étire maintenant entrecoupé de guets en une longue plaine ensoleillée qui va me conduire cahin-caha au Lamentin où se trouve une base de vie. Je fais une longue pause de 2 heures avec une douche, des affaires sèches, un massage. Je me soigne les pieds (un peu tard !), prends un repas chaud et repars à la tombée de la nuit. Les bruits de la nuit accompagnent mon cheminement au milieu des bananeraies. Je me concentre sur les balises et trottine 5km puis de nouveau

je marche. La fatigue commence à se faire sentir. Deux morceaux de bois me font un clin d’œil sur le bord du chemin et se transforment en salutaire bâtons de fortune que je ne quitterai plus jusqu’au bord de mer. J’arrive au François où j’espérais m’assoupir un peu, juste avant le départ du Défi Bleu (le semi raid).J’aperçois Virginie (Berder) qui a l’air bien, et qui repart après une courte pause. Il y a aussi Dominique du team qui pensait être loin derrière et qui semble bien aussi. L’ambiance, la lumière, la sono n’engagent pas au sommeil et finalement je repartirai peu après ces coureurs en direction du Vauclin. Mon cheminement se fait incertain, l’itinéraire un peu compliqué, les montées qui tirent tout droit dans la pente semblent sans fin, la fatigue est là ENORME. Je continue à avancer pas après pas avec cette envie de dormir. D’ailleurs je me surprends plusieurs fois à somnoler en marchant sur des portions faciles. Une dernière descente dans une bananeraie et c’est le ravitaillement du Vauclin. J’engloutis un délicieux pilon de poulet grillé avec du riz, m’allonge et me voilà parti pour 30mn de sommeil tant espéré.

L’aube pointe, le soleil se devine déjà. Ces 30mn m’ont fait un bien fou je me sens fugitivement reposé. Je repars en courant pour une dernière nette montée qui nous fait passer au pied des trois éoliennes de l’île, avant de basculer vers la mer et ses 30 kilomètres de plages qui conduisent à l’arrivée. Mon épisode de forme n’a pas duré très longtemps, le soleil est vraiment chaud maintenant, l’ombre se fait rare sur le bord de mer, de plage en crique, d’ondulation en falaise de chemin se déroule vraiment paresseusement. Heureusement de nombreux ravitaillements, où chaque fois les bénévoles nous accueillent gaiement et nous gâtent de friandises diverses, ponctuent cette belle portion. Enfin l’arrivée, j’ai traversé des îlots de beauté entrecoupés de portions qui semblaient interminables, et je suis arrivé au bout de ces 130 km en 34h30 environ. Le chrono n’est pas formidable, loin de là, mais il était important pour moi de finir malgré les douleurs et le manque d’entraînement parce que cela faisait longtemps que je n’avais pas participé à une course aussi longue. En plus, mine de rien, malgré les apparences, j’y ai pris beaucoup de plaisir …

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Raid d’Oman Jour 1: après un long voyage 7 heures de train et autant d’avion, j’arrive à Mascat capitale du Sultanat d’Oman. Je descends de l’avion il est 8 h, il fait 35°, ça promet, une visite de la ville pour la matinée ensuite nous partons vers les plages White Beach lieu de départ de la course. Jour 2: Journée d’acclimatation c’est-à-dire rien faire l’Océan Indien à plus de 25° le sable blanc, le rêve, contrôle du matériel, visite médicale, briefing. Jour 3: 1° étape White Beach Century Towers 32 km 2000d+ dont 10430m de D+ en 4 km Cyril le responsable de RSO nous prévient ça va être dur il va faire chaud !!! Je me demande ce que je fais là, la plupart des gars et des filles ont du métier et en plus je vais tout faire à la marche .Après un prologue de 4 km, le départ est donné le dos à l’océan et face à la montagne. Ca démarre très vite et très vite ça monte très raide sur une belle piste, je suis à l’arrière je pars tranquille il fait très chaud et au bout de trois quart d’heure je suis mal très mal je n’avance plus je veux m’asseoir sur un rocher impossible il est brûlant, quelle galère je suis le dernier je

par Francis Gauze vais abandonner? c’est dommage, je serre les dents et j’arrive au 1° CP je bois et le Doc me dit que j’ai un coup de chaud je m’arrose il me rassure et je repars. Il fait 47° il fait un peu moins chaud et l’air de la montagne fait du bien, je vais mieux et je reprends ma foulée je suis sur un immense plateau c’est beau, je prends des photos, je marche bien 6mn au kilo je reprends du monde ça fait du bien au moral. J’arrive au 2°CP tout va bien, je plaisante avec les organisateurs, je bois énormément. A 1km de l’arrivée je reviens sur 3 concurrents ; dès qu’ils me voient ils partent en sprint jusqu’au finish. J’apprends à l’arrivée qu’ils ne voulaient pas se faire doubler par un marcheur, je rigole je termine à la 17° place et c’est Ivan l’italien qui gagne. 2° étape 43 km 2000m D+ Century Towers Ocean Peek Apres avoir passé une bonne nuit et un réveil sans courbature je prends le départ de la 2° étape. Départ une fois de plus très rapide à l’avant. Quant à moi je reste à l’arrière, la piste est belle, ça monte ça descend plutôt bien, les sensations sont bonnes il fait encore bon je prends une allure moyenne 6 mn /km les paysages sont toujours aussi beau, j’en prends plein les yeux. Au fur et

a mesure du temps la chaleur monte et ça devient dur, il faut penser à 1 chose boire et manger et ne pas s’affoler la route est longue. Je passe le premier CP sans problème, je fais le plein d’eau et je reprends mon chemin je traverse un canyon quelle splendeur. A sa sortie Cyril est là, il m’encourage et est très surpris de me voir marcher à cette vitesse, je rigole. Le CP 2 arrive sans problème mais la chaleur monte et il reste un gros morceau un col avec plus de 1000m D+ là ça devient dur. J’attaque la montée, je rattrape Youssef le Koweitien, on échange quelques mots il peut pas me suivre , pour moi aussi c’est très dur un 4x4 de l’organisation me double, le chauffeur me dit qu’il fait 50° quelle galère. Je lève la tête et j’aperçois le haut du col encore plus démoralisant, je serre les dents et je bois de l’eau chaude pas terrible, cette chaleur c’est trop je suis collé à la piste je n’avance plus pourtant il faut continuer je pense à ma famille qui me soutient mes copains et tous ceux qui auraient voulu être à ma place je ne dois pas les décevoir je me reconcentre. Mes acquis sur le grand fond me permettent de repartir, enfin j’arrive en haut du col il y fait très bon y a de l’air.


Etape 3 Ocean peek Qalhat 100% descente 1600 D- en 20 km Le 3° jour de course qui nous fait quitter cette merveilleuse montagne mais très rude, uniquement de la descente comme à mon habitude je pars de l’arrière sur une superbe piste avec un dénivelé pas trop important pour moi c’est très dur mais je me tiens à ma marche. Les paysages sont à couper le souffle et tout se passe bien jusqu’au CP1 après la chaleur nous accable c’est énorme on passe de 20° au départ pour se retrouver a plus de 50° avec un taux d’humidité très important, je ralentis il faut franchir ce mur de chaleur c’est un véritable calvaire j’ai hâte d’arriver sur la plage et me jeter dans l’eau mais c’est encore loin, je tiens le coup, je rattrape même du monde et quelle surprise je double ceux qui ne voulaient pas se faire doubler par un marcheur ils sont pas bien, je les encourage et je finis par arriver à cette fameuse plage où l’on arrive les pieds dans l’eau D-1m: je termine à la 16° place en 2 heures. Christophe Lesaux remporte l’étape en 1h18mn il a mis le feu l’après-midi nous partons vers les dunes en 4x4 mais en route Cyril le responsable nous a fait la surprise d’aller nous rafraîchir dans des piscines d’eau douce naturelle l’eau à 25° quel pied ! Bravo RSO.!

Etape 4 Bivouac dunes Sama Camp 32 km 100% sable Dès 7h du matin nous nous levons pour découvrir l’immensité du désert du Wahiba. Je suis un peu inquiet finies les pistes où je pouvais super bien marcher, nouvelle donne avec le sable. A 8h le départ est donné au sommet d’une dune géante 150m de haut, c’est super ça descend très bien et je me sens plutôt bien, l’enchaînement des dunes ne me dérange pas et je reste en contact avec les meilleurs. Au bout d’une heure j’arrive au CP 1 et je pointe 7° en compagnie d’Emmanuelle la Québécoise nous continuons notre chemin ensemble, et au bout d’une demi heure nous nous rendons compte que nous étions égarés, nous faisons marche arrière afin de retrouver le sens de la course 4 km de plus sur nos GPS je prends un sacré coup au moral je suis en colère et je continue en râlant, la chaleur monte et ça devient presque insupportable dans ces dunes où il n’y a pas un souffle d’air, je me reconcentre et j’attends avec impatience de voir le second CP car je n’ai pratiquement plus d’eau, le sable devient très mou avec la chaleur et les dunes sont vraiment très dures à gravir. J’aperçois enfin le CP juché tout en haut d’une méga dune, quelle galère pour y arriver, ce truc de fou !! arrivé

en haut je m’aperçois que je n’avais plus d’eau je fais le plein je mange un citron et je repars ça va mieux, les dunes sont petites et puis l’arrivée n’est plus loin malgré la chaleur je marche assez vite, et puis je vois le camp avec la ligne d’arrivée juste en bas d’une dune géante je descends à fond et je passe la ligne en 14° place . Le premier Christophe Le Saux vient me féliciter. Je suis très fatigué de cette journée et celle de demain sera encore plus dure. Me voilà au départ de la dernière étape 42 km de sable avec une alternance de dunes géantes et de petites dunes cassantes. Les jambes sont lourdes mais ça devrait le faire, avant le départ on nous dit que la dernière barrière horaire est à16 h30 ça devrait passer pour moi même en marchant. Le départ est donné et il fait déjà très chaud, je pars tranquille en queue de peloton c’est très dur je m’en vois pour suivre. La journée risque d’être longue pour moi tant pis il faut serrer les dents j’arrive au 1° CP en compagnie de Touffik on fait le plein d’eau et l on repart, très vite Touffik a du mal à me suivre je marche à 8km /heure et en plus ça monte depuis le début 18 km de faux plat montant dans du sable c’est galère et avec 45° j’arrive au CP 2 assez fatigué. Esprit d’équipe, le magazine du Team Raidlight


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Raid d’Oman [...] on me fait boire un verre d’eau salée avec du citron je mange une poignée de chips et je repars à l’assaut d’un passage de dunes de 7 km de long, je vais mieux c’est bizarre dès qu’il y a de grosses difficultés le moral revient ainsi que les jambes je double plusieurs personnes c’est super les dunes, je me permets d’accélérer la température monte toujours les paysages sont magnifiques je prends de super photos du moins j’espère j’avale les dernières dunes et j’arrive au CP 3 situé juste en bas d’une méga dune je la descends à fond c’est le pied, je m’arrête au CP je fais le plein d’eau là je reprends trois autres coureurs partis trop vite je les encourage ils sont un peut démoralisés de faire doubler une fois de plus par un marcheur, mais

par Francis Gauze c’est la course. Il faut savoir aussi gérer la chaleur est au plus haut c’est très dur le soleil brûle il n’y a pas d’air je ralentis le pas au loin devant moi j’aperçois 2 silhouettes de coureurs je me dis qu’il faut les rattraper avant le CP4; j’essaie d’accélérer mais j’avance pas drôle d’impression je rigole seul je continue sous la chaleur je baisse la tête c’est pas bon signe, et là j’aperçois un 4x4 qui arrive vers moi c’est J P il vient me donner un peu d’eau je me rafraîchis le visage ça fait du bien il me dit quelques mots pour m’encourager et me dit qu’il fait plus de 50° c’est la folie. Je rattrape Véronique qui fait une super étape je décide de rester avec elle, du moins jusqu’au CP 4.

Arrivé au CP 4 je m’attarde un peu je bois beaucoup il me reste 10km de dunes pour finir, au CP il y a Paul qui est à l’agonie il me demande de l’accompagner jusqu’au dernier CP je lui dis oui; même si j étais en position de lui prendre sa place au général c’est vraiment la galère pour Paul il faut sans arrêt le relancer il ne peut plus rien avaler je l’arrose régulièrement Véro est là aussi pour le soutenir nous arrivons enfin au dernier CP Paul reste la un peu de temps pour récupérer, je suis heureux être arrivé là et là il fait très très chaud c’est incroyable les gars du CP eux aussi en bavent, je repars seul à 4 km de l’arrivée à travers un champ de petites dunes je continue mon chemin en calculant au mieux ma direction car je suis très fatigué ces derniers km sont interminables, et puis soudain j’aperçois au loin en bas le Safari camp là c’est gagné j’aurai parcouru mon marathon en moins de temps que prévu aux alentours de 7 heures en marchant, je suis aux anges je descends la dune et Christophe le gagnant de l’épreuve vient à ma rencontre félicitations des 2 parts je marche vers l’arrivée, lui trottine à côté de moi, drôle d’impression. A l’arrivée, Cyril Fondeville, le boss, m’attend les bras ouverts, quel grand moment ! Et bien voilà je viens de terminer mon raid Oman 160 km 6000D+ dans le désert à la marche en 25h 25. Je ne trouve pas les mots pour décrire tous les moments que j’ai vécus ors de ce raid que ce soit humains ou sportifs. Il est vrai que Cyril met tout en œuvre pour que tous moments deviennent à jamais inoubliables. Merci RSO et à toute son équipe, de vrais pros. Merci aussi à Raidlight de m’avoir permis de vivre tous ces moments et j’espère avoir été à la hauteur du Team en vous représentant.


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SOLUKHUMBU TRAIL : un voyage entre ciel et terre ! 300 km pour 12000 mètres de dénivelé répartit en 14 étapes en plein cœur de l’Himalaya, la « demeure des neige » en sanscrit, tel est le programme de cette fabuleuse aventure sportive et surtout humaine de notre « caravane » itinérante de 60 coureurs et autant de porteurs… Voilà ci-dessous le récit complet d’Alexandra auquel j’ai ajouté quelques commentaires sur ma course perso et les résultats des membres du team sur chacune des étapes. Journées des 5, 6, 7 et 8 novembre 2010 Alex («AR») : Après un petit We acclimatation à Paris avec montée à la tour Eiffel à pied sous la pluie, nous voilà en route, en taxi car

problème avec le RER, pour Paris Charles de Gaulle ou Cyril est chargé de récupérer tous les traileurs en partance pour le Népal... Pour ma part : 1ère épreuve : je voyage à part, et mon avion pour Londres a déjà du retard... Au final, j’arrive à KTM, je pars une heure avant tout le monde et j’arrive une heure après tout le monde... est ce un signe :-p L’accueil à KTM est chaleureux, on nous remet des catas (écharpes de bienvenue, pour remercier... ) Nous montons dans un bus qui doit nous amener à notre hôtel.. ; quelle expérience !!! Il y a des klaxons partout, pas de signalisations ni de feu, des voitures partout et dans tous les sens, sans parler des vélos et même des singes... ! Welcome in the jungle !!!

Par Alexandra Renaud et Cyril Cointre L’hôtel... la classe !!! Le temps de s’installer, prendre une douche rapide et nous nous retrouvons tous vers 18h pour une grande (beaucoup de grandes...) «photo de famille» et remise de cadeaux avant même le départ !!! Puis place au repas gracieusement offert dans la grande salle de restaurant de l’hôtel, Un régal !


9 novembre 2010 Après une bonne nuit et une panne de réveil donc petit déjeuner loupé... : briefing général dans le jardin de l’hôtel pour tous les coureurs : explications des médecins, démonstration du caisson ( sympa aussi à utiliser en caisse à savon dans les descentes ) , remise des dossards, des médicaments...Le reste de la journée est libre ... 10 novembre 2010 Après un bon petit déjeuner, les sacs sont chargés sur les bus 4x4. Il nous faudra environ dix heures de routes sinueuses et très étroites pour rejoindre la vallée du Solu, Jiri. Durant le trajet, repos, nous passons par des villages typiques népalais, et des routes très rétrécies et abîmées où parfois on se demande comment ont peut passer à 2 !!! Arrivés à Jiri, nous prenons notre chambre et nous préparons nos affaires car demain c’est le départ... 11 novembre 2010

népalais... ! waouh ! Les fauves sont lâchés ! CC (Cyril) : Un peu trop vite même car le «primate a bien du mal à se mettre en jambe et à suivre cette « faune » locale qui semble avoir manger du lion… Je m’accroche mais je sens de suite que je ne domine pas la situation, c’est peu dire… AR : La première montée, la chaleur et l’humidité me font vite souffrir... je n’arrive pas très bien à reprendre ma respiration dans les grosses montées.. Je prends le temps de regarder les paysages, les nombreux villages, dire « Namasté » aux habitants toujours très curieux...nous aidant pour certaines directions car aux bifurcations... les balisages ne sont pas toujours bien voyant... c’est ainsi que certaines personnes, pourtant douées en orientation, réussissent à parcourir 8 km de plus... si le parcours est trop simple et trop court, fallait le dire Cyril :-p CC :Et oui, alors que j’ai toute les

peines du monde à garder en visu les népalais volants et le ténor grec Nikos Kalofiris du Team salomon, je bascule à moins d’1 minute au dernier col et je trouve le moyen de me perdre dans la descente, effectuant ensuite de nombreux aller-retour sans pour autant retrouver mon chemin… Vaguant à travers la campagne dans une direction opposée (je ne sais même pas dans quel village se trouve l’arrivée, je finis par me faire aiguiller dans la bonne direction mais le cœur n’y est plus et les poches sont vides… Je finis complètement déshydraté, lessivé et (d)égouté, ça commence fort ! AR : Allez, encore une grosse montée de plus de 1000 m de dénivelée, je suis au ralenti et je n’arrive pas à boire ni manger... je suis apparemment en hypoglycémie. Vincent et Alexis sont à mes cotés et m’encouragent durant cette première étape technique et éprouvante A l’arrivée à Kenja, interminable, je ne tiens plus debout...je suis en mauvais état et ce n’est que le début.

Etape 1 : Jiri (1955m)- Deurali (2700m) - Kenja (1650), 28 km / 1650 m+ / 1890 mCette première étape démarre sous le soleil, après que les porteurs aient reçu leur équipement. Les autorités de Jiri et le maire sont là pour le départ sous la banderole officielle. Ce premier départ est suivi par tous les habitants du village qui se sont massés, curieux et très accueillant, tout le long de la rue principale. Le départ est donné, pas de trop bonnes sensations et apparemment ça part vite... Cyril est parti comme une furie, avec le grec Nikos et les Esprit d’équipe, le magazine du Team Raidlight


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SOLUKHUMBU Raid d’OmanTRAIL 12 novembre 2010 Kenja (1650m) - Lamjura La (3530m) - Jumbesi (2680m), 16 km / +1950 m / -855 m Je n’ai pas très bien dormi.. J’appréhende l’étape mais il fera déjà moins chaud car les nuages sont bien là. Départ à 7h30 pour e 1er groupe et 8h30 pour le 2ème groupe. Cyril m’accompagne aujourd’hui. CC : J’ai pris un coup au moral hier et vu qu’Alex a un peu de mal à se mettre dans le bain, je décide de faire l’étape avec elle pour l’aider + profiter du superbe accueil des villageois et prendre des photos même si pour l’instant les paysages sont plutôt « junglesques » et nuageux… AR : L’étape commence par une grosse montée jusqu’au Lamjura La (Col) à environ de 3500 mètres, suivie d’une descente sur Jumbesi où nous dormirons. Je me sens bien mieux que la veille... je pars doucement pour arriver en haut de cette grosse montée, le temps est humide et frais. Je trottine sur les plats et faux plats et dans les descentes, aussi physiques que les montées !! Il

par Francis Gauze faut faire attention où l’on met les pieds… les Népalais semblent voler autant en montée qu’en descente... sur humain... trop facile pour eux !!! Nous rencontrons en chemin les marcheurs et nous sommes encouragés par Annie et son groupe ! L’arrivée ! Génial, bonne journée aujourd’hui ! Une petite douche froide, un bon repas, la visite du village, du temple, repas... A demain pour la journée d’acclimatation... Un petit rituel s’installe rapidement : Réveil 6h, les sacs prêts pour 6h30, petit déj avec le rice pudding dans la foulée, départ 1er groupe 7h30 et 2ème groupe 8h30 !!! en fonction du niveau : 2 à 6h de course, black the ou lemon juice en fonction des gouts, repas du soir à 18h30 ( more soup, more rice, more the... ) voilà en gros le rythme des journées... 13 novembre 2010 Jumbesi (2680m), rando d’acclimatation à 4100 mètres (Langate) Aujourd’hui : journée d’acclimatation à 4100 m

Nous partons très lentement derrière Dawa pour nous acclimater pour la suite de l’aventure.. Il fait froid et le temps est brumeux... en montant nous avons même eu des petits giboulées... La pente est bien raide mais nous avançons sur le rythme des chansons que chantent les Traileurs népalais ! Le but est d’atteindre 3500m pour commencer l’acclimatation, et d’y rester minimum 4h... CC : J’ai trouvé un peu bizarre cette méthode d’acclimation qui consiste à rester sur place sans abris sous le mauvais temps, bien que Dawa a animé la « séance » de fort belle manière, certains organismes ont eu du mal à s’en remettre… AR : Nous, on n’est pas des petits joueurs, on va dépasser les 4000 m ! Arrivés en haut, on s’habille vite, on mange notre maigre repas et certains se reposent, d’autres se regroupent autour des multiples feux allumés et Dawa organise même des séries de pompes, un cours d’utilisation de bâtons... Nico de la dream team a même failli faire du rodéo avec un yak énervé par notre présence... :-)


Pour redescendre, nous prenons un itinéraire légèrement différent : un sentier de crête gelé, balayé par le vent... En fin d’après midi, une course était organisée pour les porteurs mais je n’étais pas au village pour les voir... 14 novembre 2010 Jumbesi Konglemadanda (4300m) - Beni (3340m), 15 km / + 1800 m / -635m Tous les matins se ressemblent... Le premier groupe part à 7h30... les porteurs sont pressés de partir, ils viennent chercher les sacs dans les piaules ! Ils sont vraiment méritant et sur humains : ils crapahutent et arrivent à chanter, parler, rigoler dans les montées dans lesquelles la plupart des traileurs marchent en soufflant... Après un départ donné dans les rues du village où les villageois nous regardent curieusement, une interminable montée... CC : la miss a repris du poil de la bête, je réintègre le second groupe pour faire l’étape à un bon rythme avec mes potes Romain Olivier et Jérémie Chapuis… AR : La forme va vraiment bien mieux que lors du premier jour. Je cours, je profite des paysages et de

l’arrivée au col à 4300 m grâce à un superbe rayon de soleil... les hautes montagnes apparaissent derrière les nuages... Première fois que je monte aussi haut !!! C’est magnifique et motivant de courir dans ce superbe décor... Nous avons un petit groupe de 4, on discute tout en trottinant et en prenant des photos. C’est super sympa...

Hot lemon, black tea, more soup, more rice.... et voilà, au dodo ... ça caille vraiment et demain, la montée au lac sacré, il faut se lever tôt...

De même, nous avons toujours l’occasion de voir les 1er du 2ème groupe courir, ils nous rattrapent toujours mais ils semblent voler dans les montées comme dans les descentes ;. Hallucinant ! Cyril me double pas trop loin de l’arrivée et finit la course avec moi ! CC : Yes après cette superbe traversée sur les crêtes en courant à + de 4000 mètres et s’être légèrement perdu dans la descente (merci pour la session « engagée » Romain…), je laisse mes compagnons du jour pour finir « en douceur » jusqu’à probablement le + frisqué bivouac de l’aventure... AR : Nous ne tardons pas à arriver sur un plateau en dessous du Lac Beni, où le campement est déjà installé par le staff népalais, super performant ! Esprit d’équipe, le magazine du Team Raidlight


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SOLUKHUMBU TRAIL 15 novembre 2010 Lac Beni Dudhkunda (4550m) Taksindu (2960m), 20 km / +500 m / -1160 m Première nuit en bivouac, carrément trop mal dormi, la sensation d’avoir la cage thoracique plaquée contre mes vertèbres... Réveil tot et départ tous en groupe pour montée doucement au Lac Beni (4500m) Je ne me sens pas très très bien, mal à la tête et la vue toute floue, mal aux yeux... J’en parle vaguement et me voilà à attendre le médecin, à environ 4300m, quasiment arrivée au lac... déçue quand le médecin me dit qu’il faut redescendre car cela ressemble à des signes d’œdème cérébral (je ne comprends pas, pourtant je ne risque rien à ce sujet... :-p ) Bref, redescente, en compagnie de Vincent et Cyril... CC : Pas question de continuer à

monter contre avis médical (même si son neurone avait encore la marge je pense ), nous redescendons sagement chercher de l’oxygène et un peu de hot leamon au passage (merci Passang ! ). AR : Le reste de la course se fera en marchant pour ma part. Le départ est donné du Lac, en descente. Cyril récupère un petit groupe et s’y greffe pour finir l’étape... CC : en réalité je fais toute l’étape avec « notre » Dawa dachiri qui s’amuse à rattraper quasi tout le monde aujourd’hui (pas évident à suivre, surtout en descente car c’est un vrai artiste !), un bon moment car nous sommes sur les terres de son enfance et il me raconte quelques anecdotes sur les lieux traversés qui ont bercés son enfance… AR : Dommage que le

soleil ne soit pas de la parti car le petit single que nous prenons est superbe... mais nous ne voyons rien du paysage... L’arrivée à Taksindou est folklorique : les enfants nous accueillent, courent avec nous...c’est la fête au village de Dawa, remise de colliers de fleurs et de katas, repas, perception des tentes, cérémonie, dances... au monastère où Dawa entait moines, ... Il y a de l’ambiance ! Mais il ne fait pas chaud !!!


16 novembre 2010 Liaison en rando de Taksindu (2960 m) à Karikhola (2270), +400m / -1250 m Après la cérémonie au monastère, la Puja, et le petit déjeuner bien copieux, nous partons en randonnée et tout au long de la journée, nous faisons la connaissance de la famille de DAWA, de sa région natale... C’est une journée de repos où nous marchons tous ensemble, dégustation de pommes de terre, de tsampa ( genre de gâteau de farine d’orge sucré ) ... Ensuite, nous descendons dans le premier village où Dawa a de la famille, Chulemo, où nous sommes accueillis une première fois pour visiter les maisons de sa sœur et de ses parents. Là, nous buvons encore du thé, et mangeons des pommes de terre chaudes justes préparées pour nous. Nous visitons ensuite l’école du village, nous les voyons s’amuser à la marelle, comment ils étudient, ils nous dévisagent et nous sourient, c’est trop mignons !

simple sinon ! Arrivée au col, la suite de la course n’est qu’une succession de faux plats montants ( montées népalaises en fait :-p ) et descendants bien cassants... CC : Finit les « vacances », je décide de faire la course et de mettre les gaz mais je n’arrive pas à accrocher le wagon de tête avec Utam Rai impérial et Nikos le salomon brother… Je m’accroche en 2ème classe en compagnie de Max (excellent Triathlète) et du prometteur neveu de Dawa qui s’appelle aussi Dawa pardi (les sherpas ont pour prénom le jour de la semaine ou ils viennent au monde : Mardi pour Dawa je crois, il n’y a que 7 prénom du coup…). Les sensations s’améliorent et je me retrouve en « chasse patate » sur ces sentiers vraiment technique en balcons ou mes chevilles sont mises à rude épreuve. Je reviens sur Nikos au pied de la dernière montée mais les 6 km en rab pas prévus me sont fatals, plus de bouffe ni eau si bien que je rejoins l’arrivée en marchant le laissant filer au loin…

AR : Je m’impatiente, toujours pas d’arrivée. Je me renseigne auprès des randonneurs, touristes ou népalais qui font le chemin en sens inverse : le discours est différent : ca va de 3h à 1km de l’arrivée !!!! Je suis fixée quand je suis rattrapée par Dawa qui m’annonce le pont de l’arrivée à 4km... fracture de moral ! Je suis fatiguée et assoiffée ;; on peut heureusement s’arrêter dans les villages où il y a des vivres dans quasiment toutes les maisons !! A vendre bien sur :-) D’autant plus qu’il faut laisser la priorité aux bêtes à cornes que je n’aime pas trop croiser : les Yacks...j’en ai une peur bleue ! J’arrive enfin, le Lodge et le repas en valent le coup ! On s’amuse avec un petit népalais qui fait la « star »... les petits adorent qu’on les prennent en photo et surtout qu’on leur montre les photos prises !!! Le soir, repas et film de Philippe sur son expédition au Makalu : ça donne envie !!! CC (tu l’as dit !)

Le chemin continue en direction de Karikhola l’arrivée de l’étape... les derniers finissent de nuit mais tout le monde est là pour le repas et pour fêter l’anniversaire de Jérémie et déguster le bon gateau fait en son honneur ! Bonne nuit ! 17 novembre 2010 Kharikhola (2040m) - Phakding (2495 m), 26 km / +1800 m / -850m Grosse étape… 20km de prévus mais au final : 26km !Il fait froid mais il fait beau ! Le départ en légère descente mais cela ne va pas durer : une énorme montée dans la forêt, pour plus de 700 m de dénivelée nous attend ! Ca serait trop Esprit d’équipe, le magazine du Team Raidlight


Raid d’Oman 18 novembre 2010 Phakding (2610m) - Thamé (3800m) en passant par Kondé (4150m), 19 km / +2100 m / -900 m Aie aie aie, une grosse étape !!! Sans doute la plus difficile depuis le début du SoluKhumbu Trail selon Dawa : plus de 2100 m de dénivelé positif, à une altitude moyenne de 3500 m, avec passage à Kondé à 4150m. CC : Un peu fatigué de la veille, je décide de partir sagement avec Jérémie et Romain qui évoluent à un bon rythme régulier quasiment tout le temps ensemble pour ensuite poursuivre l’étape avec Alexandra un peu plus tôt parti dans le 1er groupe… AR : Départ : grosse montée de plus de 1000 mètres de D+ Les porteurs sont en forme, ils portent plus de 15kg, et montent deux fois plus vite que nous en parlant, chantant... il y a de l’ambiance :-) Le sentier pas trop technique mais en altitude commence par un single dans la foret puis se poursuit en balcon... Mais au sommet, ça vaut le coup : les montagnes se détachent des nuages... on a du sortir les crampons qu’il fallait mettre des que l’on voyait les petits panneaux fait pas Dawa... Passage par main courante, la fin est

par Francis Gauze en faux plat montant et descendant, de quoi casser les pattes.. Nous avons un participant en plus : un chien qui nous suit sur 3 pattes... ! Dure étape mais contente de l’avoir finie, avec Cyril, Jean Michel, Daniel et Sylvie et son chien, en bon état, en forme... En courant dès que possible 19 novembre 2010Etape 7 : Thamé (3800m) - Lungden (4380m), 10 km / +700 m / -100 m Aujourd’hui : une petite étape de 10 km pour récupérer un peu... mais du dénivelé tout de même... et l’altitude est toujours là donc, c’est même un peu frustrant car le même parcours en France se ferait en 50/55 minutes mais ici, il faut compter le double car parfois, les jambes ne veulent rien savoir... ! CC : Yes car une courte étape à + de 4000 m tout de même ou je décide de « m’écarter les bronches »… A peine 200 mètres de parcouru et je lance une attaque, prenant le large rapidement mais je ne tarde à me paumer (un poisson rouge !) jusqu’à voir revenir RAI tandis que Nikos et Dawa semblent marquer le pas today. Rai prend les devant et me rappelle que c’est lui le boss (2h17 au marathon à priori et c’est un montagnard !), je passe un mauvais quart d’heure mais après ces étapes

en mode économique j’ai du jus et je parviens à rester au contact. On finit finalement ensemble main dans la main, je suis bien content d’en remporter une même si ce n’est qu’une mini-étape, presque du sprint AR : Tout au long du trajet, nous sommes sur un petit sentier fréquenté par mes amis à cornes, et dans la vallée, un petit torrent... c’est super beau.. Le lodge situé à 4350 m d’altitude arrive plus vite que ce que je l’imaginais, après l’étape de la veille, qu’est ce que c’est 10km... Nous poursuivons notre acclimatation avant le col du Rinjo La à plus de 5300 m... L’arrivée se fait en sprint avec Raspa et Dawa, juste pour un petit délire :-p Autre délire du jour : Nico de la Dream team veut toujours faire du rodéo sur son yack... en vain... bouhhhhh ! 20 novembre 2010 Etape 8 : Lungden (4380m) - passage du Renjo Pass (5360m) - Gokyo Ri (5360m), 18 km / + 1340 m / -850 m, puis marche de liaison jusqu’à Gokyo Village (4800m) -700m Encore une grosse journée, gros gros dénivelé... j’adore... doucement mais surement... : passage du col Renjo La (ou Renjo Pass) à 5360


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mètres ( je ne suis jamais montée aussi haut !!! j’ai hâte !!! Le groupe n°1 grandit... Il fait très froid ce matin mais beau ! (environ -12°C ) La première montée se fait à l’ombre, le soleil n’est pas encore assez haut pour réchauffer les pentes du Renjo La. Le tuyau de mon camel est gelé ! Ca caille...j’ai les mains bien douloureuses... La montée avant le col se fait dans la caillasse ! CC : Pas de super cannes avec la séance de seuil de la veille, je suis assez vite distancé par les sherpas, désormais imbattables dans leur royaume à + de 5000 m. Je rejoins Alex peu avant le passage du splendide col que nous basculons ensemble, un grand moment… AR : Ca en vaut le détour : Renjo La (5350m), vue magnifique sur les plus hauts sommets du monde (Cho Oyu, Everest, Lhotse, Makalu, Pumo Ri, Nuptse, etc…) C’est magnifique, j’en pleure presque car je suis vraiment contente d’en arriver là...le premier jour et lors de la montée au lac sacré, ce n’était pas gagné.. En contrebas, le lac Gokyo, bleu turquoise... C’est magnifique. CC : Oui impossible de faire la course

en découvrant ces merveilles du monde, 3 ans après c’est la 1ère fois depuis longtemps que le Toit des Toits se retrouve sur ma route, un peu de nostalgie et de nouveau des envies de « revanche »… AR : La descente va être formidable ! Mais il faut penser qu’il y a encore 700 mètres à remonter ...pour l’arrivée au Gokyo ri où nous avons des vues panoramiques à 360° sur les plus hauts sommets du monde. Le temps de faire des clichés photos, une photo de famille team... et c’est reparti pour la descente... Le chrono s’arrête la... le chemin descendant vers Gokyo Village est magnifique, avec vue sur le lac glaciaire turquoise... mais une blessure à ma cheville déjà malade me gâche un peu cette belle journée.. Demain, l’étape est neutralisée, c’est devenu journée de repos acclimatation donc, bienvenue... Les médecins et kinés ostéos ont de plus en plus de travail... 21 novembre 2010 Marche de Gokyo Village (4800m) à Ngozumba (5100m) et retour, 15 km / +300 m / -300 m

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Du coup, son neveu, Passang (more rice, more soupe, more ... :-p ) reprend la « direction » de la course... L’organisation a donc décidé, sur demande des participants, de transformer l’étape chronométrée d’aujourd’hui en marche tranquille d’acclimatation... Il fait beau, le départ se fait doucement et chacun va a son rythme, fait son chemin, ses photos, ...avec en fond d’écran les hauts sommets himalayens, les glaciers... CC : Aujourd’hui pas de course, on en profite pour enfiler nos produits Vertical + chauds et « décontractés « AR : On se retrouve quasiment tous à un col à environ 5000m d’altitude pour faire une grosse pause photo de famille, se ravitailler et contempler les hautes montagnes et glaciers... Je suis bien fatiguée : au retour, je vois des silhouettes de personnes au bord et dans le lac glaciaire.. Cyril en profite pour se moquer de moi : ce sont des genres de kernes !!! et ben, ça ne me réussit pas les journées de repos !

L’ensemble du groupe commence à être bien fatigué.. On apprend la « redescente » de pas mal de coureurs, et même de Dawa qui est malade :-( Esprit d’équipe, le magazine du Team Raidlight


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Reportage trail

22 novembre 2010 Gokyo Village (4800m) - Cho La (5330m) - Lobuche (4970 m), 20 km / +1200 m / -700 m La 9ème étape commence par un temps un peu nuageux.. au départ, il s’agit de grimper sur la moraine pour traverser le glacier de Gokyo... On prend vite de l altitude... Le soleil fait son apparition et éclaire les premiers hauts sommets et glaciers environnants. C’est grandiose ce paysage ! La principale difficulté de cette étape est le passe du col Cho La à 5330 mètres d’altitude. Visible dès la première montée de 500 mètres... mais il est tout de même loin car pas mal de descentes et montées entre temps ! Et l’altitude à laquelle nous sommes : 5000m, n’arrange en rien la rapidité et la fatigue se fait sentir ! Pour y arriver, à ce fameux col, nous

empruntons un chemin sablonneux en pente raide.

pour revenir sur Passang Sherpa le vainqueur sortant…

CC : Cette étape est probablement « la plus haute du parcours » (quasi tout le temps à + de 5000 m) et j’ai envi de « jouer » même si décidément impossible de rivaliser avec les népalais, nous ne sommes plus à armes égales à ces altitudes… Je limite les dégâts et les garde en point de mire toute la montée, assez surpris de parvenir à imprimer un aussi bon tempo jusqu’en haut car la pente est vraiment verticale sur la fin !!!

AR : Arrivée en haut, c’est magnifique ! De l’autre côté du col, on descend sur un grand glacier Plus bas, un gros pierrier en descente, avant de se retrouver sur un beau sentier très glissant mais roulant en zigzag. Nous empruntons de longs sentiers en balcons dominant le grand lac turquoise de Chola Tsho,

AR : Ah, un petit panneau attention : il faut chausser les crampons... ! Il fait très froid là-haut... La montée ressemble à une voie d’escalade !!! Dans laquelle les népalais, suivi de Cyril très bien classés semblent toujours voler ! CC : Mouais, sauf que me ailes, je me les brule à la descente en m’enflammant

CC : Impossible de relancer voir de courir sur les long et magnifiques faux plats à + ou - 5000 m, la fin d’étape est un peu longue pour moi, je coince… AR : L’arrivée à Lobuché est par contre interminable et ma toux qui ne cesse pas depuis quelques jours m’épuise. Je n’arrive pas à respirer sans tousser ensuite... Je finis en même temps que mon porteur ! Super sympa ça !! 23 novembre 2010


Lobuché (4970m) - marche de liaison jusqu’au Kala Pattar (5545m), puis chrono de Gora Shep à Pheriché (4260m), 15 km / +600 m / -1310 m Le temps n’est pas au beau fixe... nuage, brouillard :-( dommage mais on espère que la vue se dégagera une fois à 5550m pour la photo de groupe avec l’Everest... Nous commençons donc à marcher très tôt et lentement en remontant la vallée et en suivant la moraine du glacier. Nous sommes sur le chemin des randonneurs et alpinistes qui se dirigent vers le camp de base de l’Everest Au bout de 2h, nous atteignons Gora Shep, dit « la plage » à environ 5200 mètres, dernier village avant de s’engager sur le sentier du camp de base. En face, une petite colline à gravir : le Kala Pattar, 5qui domine à 5550m...Si le temps se dégage sur les sommets, nous aurons la chance de pouvoir observer le plus beau panorama du monde, avec l’Everest, le Lhotse, le Nuptse, le Pumo Ri, et d’autres hauts sommets situés entre 7000 m et 8850 m. Arrivés en haut, c’est vraiment magnifique, vraiment super contente d’être arrivée la haut, mon 1er 5550m ! CC : Un vrai mirador de la face sud de l’Everest pour les himalayistes (j’étais monté par la face nord…) : camp de base, Ice fall, col Sud… autant de lieux mythiques découverts dans les bouquins qu’il me tarde d’aller découvrir pour de vrai, inch allah... AR : Tout le monde se regroupe au sommet devant les banderoles des partenaires pour la grande photo de famille SoluKhumbu Trail 2010, puis redescente sur la plage pour y prendre le départ de la course...15 km de faux plat descendant et montant... CC : Quand à moi, j’ai pris un bon wagon dés le départ, les népalaises excellentes descendeuses et qui connaissent les lieux par cœur, avec Nikos nous terminons l’étape à 4

ensemble, sympa ! Avec Christian, on s’est fait une fausse joie en parcours car nous pensions arriver et en fait, il nous restait encore bien 45minutes de course !! Ce n’est pas grave, j’ai de très bonnes sensations ! 24 novembre 2010 Phériché (4240m) - Namché (3440m), 22 km / +1375 m / -2146 m CC : Dernière grosse étape de l’aventure, je suis remonté comme une pendule pour tenter de suivre un maximum les 2 zouzous qui s’isolent depuis quelques temps… L’altitude moindre (3500 – 4000 m) aidant j’y parviens non sans mal durant toute la première partie de l’étape, m’intercalant parfois dans leur vie de « couple » même si je sens bien que je ne suis pas « invité »… Mais dés la première grosse ascension rien à faire, Rai vole toujours autant (si vous voyez les «à coups» qu’il est capable de mettre, du sprint !) et je suis inexorablement décroché… AR : Je repars avec mon partenaire d’hier, Christian, on a le même rythme, c’est sympa, on discute en montée, pour oublier la fatigue ! Et le fait de redescendre en dessous de 3500 m nous donne des ailes ! Le parcours est magnifique. En route, trois petits népalais s’amusent à nous suivre, en claquette !! Puis nous avons la chance de courir avec 3 porteurs népalais, toujours hallucinant : ils nous ont mis la pression lol : ils courent avec des claquettes, en montées, en chantant et rigolant avec des sacs de 15 à 20kg... et ils nous lâchent avec ça !!!

Grosses montées, grosses descentes, le premier groupe nous rattrape au bout de 2h30... aie aie aie... mais c’est tellement beau et en discutant, tout passe bien... et il fait un temps magnifique ! CC : Magnifique étape sous le ciel bleu en short, je navigue toujours entre les 2 avions et le reste de la flotte mais dans le dernier col du jour, j’aperçois Nikos en contrebas qui semble revenir fort… Je me prend au jeu de la compet une dernière fois et fais mon possible pour résister à son retour, ce que je parviens non sans quelques frayeurs dans la dernière descente… AR : Nous passons des escaliers, des stoupas, des villages... avant d’apercevoir Namché et son célèbre bazar en contrebas... une bonne descente de marche d’escalier et nous voilà arrivés ! Nous retrouvons les personnes qui nous avaient quittés quelques jours auparavant pour des raisons médicales... Namché Bazar, est le plus gros village du Khumbu, les rues sont très animées ! Le soir, nous fêtons l’anniversaire de Romain et ne tardons pas à nous coucher, après être passé chez Alexis pour les strapping.. demain réveil très tôt !!!

Arrivés au magnifique monastère de Tengboché, nous empruntons un petit chemin dans la forêt, en pente raide !. A ce moment-là, nous ne croisons plus personne. Puis un sentier en balcon nous conduit sur un col passant dans plusieurs petits villages où les habitants et écoliers nous encouragent ! Esprit d’équipe, le magazine du Team Raidlight


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Reportage trail

SOLUKHUMBU Raid d’OmanTRAIL 25 novembre 2010 Namché (3440m) - Lukla (2860m), 20 km (dont 5 km en marche de liaison) / +620 m /-1230 m Nous commençons très tot pour une marche de liaison de 5km, il fait encore nuit... il s’agit de redescendre pour rejoindre le départ de cette dernière étape qui se fait depuis la rivière en contrebas de Namche... Je n’ai pas de supères sensations, je n’arrive de nouveau pas à manger ni à boire... je fini cette dernière étape en hypoglycémie complète... ces 20km m’ont paru interminables sur la fin...Mais ca y est, on arrive !! Cyril m’encourage jusqu’à la fin, me ravitaille... la pancarte d’arrivée est là... j’ai fini le solukhumbutrail !!! Trop trop contente malgré les petits soucis de parcours...je n’y pensais vraiment pas car je n’étais vraiment pas préparé pour une telle aventure, ma première aventure de ce genre... quasiment un semi marathon tous les jours, et en haute montagne... jamais fait ça en Alsace moi :-p CC : Yes bravo Alex, pour une 1ère tu aurais pu trouvé + progressif  ! Perso j’ai un peu plus l’habitude de ce genre de « cochonneries » mais même si cela ne s’est pas tout à fait passé comme je l’espérais d’un point de vue compet, j’en ai une

par Francis Gauze nouvelle fois pris plein les yeux avec des paysages hors du commun et de belles rencontres, c’est essentiel… Outre la difficulté du parcours, (bien plus difficile que ne le laisse paraitre les « chiffres » de part l’altitude et la technicité du parcours…), j’ai vraiment été surpris par l’authenticité des lieux : Imaginez vous, nous n’avons pas croisé un seul véhicule motorisé durant toute l’épreuve, un véritable voyage à travers le temps ou se déplacer n’a d’autre signification que Marcher (ou courir !), tout simplement. AR : Chaque coureur est félicité, tout le monde est heureux d’arrivé à cet endroit, on recoit un cata et une trace de peinture rouge sur le front... Annie est là, elle nous fait gouter du fromage suisse et du jambon fumé... Tout le monde discute...Le SoluKhumbu Trail restera à jamais gravé dans les mémoires de chacun... C’est un grand moment d’émotion pour tous à ce moment je pense..., le bonheur de l’avoir fait et terminé !! beaucoup de coureurs, même les plus expérimentés, ont décidé d’oublier le classement général qui apparemment n’a pas d’importance : le SoluKhumbu Trail est avant tout une aventure humaine !

L’après midi est rythmée par la remise de diplômes et de cadeaux (vêtements, chaussures, matériel utilisés lors de cette aventure...) aux porteurs, supers courageux et très méritant ! , des danses sherpa et des photos... Le temps est bien bien nuageux, aucun avion n’a pu décoller de Lukla aujourd’hui :-( 26 novembre 2010 Retour à Kathmandu en petit avion de ligne intérieure (Tara Air) Le temps est découvert, on aperçoit les sommets... Après un petit déjeuner bien matinal nous nous dirigeons vers l’aéroport Dès notre arrivée à l’aéroport à KTM, nous sommes pris en charge par des bus... Re : Welcome to the jungle, pollution, chaleur... Nous rejoignons notre hôtel SHANKER Au programme : douche chaude, shopping, pizza, pizza et re pizza au restaurant de Philippe : le fire on ice !!! Quel bonheur ces pizzas, et ce bon chocolat chaud, les fondants au chocolat... :-) 27 novembre 2010 Journée libre à Kathmandu -


cérémonie des récompenses et remise des prix Journée repos, shopping, dégustation... (Superbes photos des têtes de cochons rouges et tètes de chèvres qui sèchent en bordures de route, polluées par les voitures qui passent à 2m et par les insectes... la viande faisande au soleil.. miam... !) Rassemblement le soir à 17h pour la cérémonie de remise des récompenses, en présence de personnalités comme le ministre du sport... Tout le monde est récompensé, que ce soient les coureurs, trekkeurs, staff français et népalais. Puis place au repas dans un restaurant typiquement népalais ! Tien, du dal et bat... ! et l’anniversaire de Julien notre photographe pour finir en beauté ! La soirée ne dure pas trop trop longtemps car tout le monde est bien fatigué... Les premiers départs se feront dès le dimanche... Pour notre part, lessive et direction la chaleur de la Thailande pour récupérer et visiter une autre dimension que l’altitude : plages de rêves et profondeurs maritimes aux Iles Similan... ! Esprit d’équipe, le magazine du Team Raidlight


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Reportage Raid Par Sébastien Raichon

L’équipe RaidLight - Vertical 10ème aux championnats du monde de raid Sébastien RAICHON, Denis MERLIN, Thomas GAUDION et Sandrine BERANGER ont représenté les couleurs du Team en Espagne lors des mondiaux de Raid 128h non stop, 7h de sommeil environ, plus de700km, plus de 20000m de dénivelé positif. Des chiffres qui font mal à la tête et aux jambes, mais qui font rêver aussi les assoiffés de grandes aventures et de grands espaces. Cela paraît difficilement envisageable pour celui qui n’a jamais tenté un tel pari, et pourtant j’ai envie de dire que cela passe presque vite. C’est le sommeil qui est le plus difficile à gérer. Notre expérience Espagnole sera inoubliable, elle finira de souder notre belle équipe dans laquelle les décisions sont toujours faciles à prendre, où la solidarité est permanente, où la confiance en l’autre est un moteur très puissant. Nous avançons à 4, toujours dans le souci de l’autre et de la performance. Den’s, Sandrine, Tom, je vous aime, que notre vie sportive commune soit longue... Nous nous étions fixés l’objectif du top

10 et 3 jours après l’arrivée (absence de résultats officiels), nous pensons avoir atteint ce formidable résultat ( 10ème ?). C’est l’apothéose d’une formidable saison 2010... Voici pour les (courageux) amateurs de récits de course les grandes lignes de la nôtre : Jour -2 et -1 : après 12h de voiture pour rejoindre Avila en Espagne, nous nous préparons dans un hôtel un peu trop classe pour nous. Heureusement que quelques équipes françaises sont là, car avec Tom, on n’est pas les rois des langues étrangères !!! On s’active la veille du départ avec la distribution du road book et des cartes ! Jour 1 : Enfin le départ, une co en ville avec un questionnaire et des photos. On galère un peu avec les traductions mais on est pas les seuls !!! Puis un premier VTT, long rapide. On se met dans la carte tranquillement et ramassons nombre d’équipes victimes de pépins mécaniques. Les paysages sont sauvages et semi désertiques. Nous sommes réguliers et terminons peu de temps après les Quech et Expé

dans les 15 premiers. Devant c’est parti très vite... Pour finir la journée, une vrai co avec carte au 15000ème, d’abord à 4 puis par duo. C’est du régal, on se débrouille très bien, la confiance et le moral sont là. Nuit 1 : La pluie arrive, parfois violente sur une section vtt parfois compliquée côté navigation... On fait un très bon début, Den’s est comme d’habitude en short, il m’inquiète puis s’habille enfin... Tout va bien jusqu’à la dernière balise (la 13)... un vrai labyrinthe de pistes, une carte imprécise. Avec Tom, on n’y comprend pas grand chose. Les traces de nos concurrents vont dans la direction d’une route interdite. Bref après 1h30 d’hésitations et de navigation à la boussole, on finit par la trouver. On évite de peu un nouveau vallon de la mort !!! On est déçu tout de même. Section suivante : un kayak co par deux, Sandrine Seb d’un côté, Den’s et Tom de l’autre. Nous partons en kayak avec la miss avec l’idée de pouvoir peutêtre dormir un peu à notre arrivée en attendant les garçons. Et c’est gagné, à notre arrivée, ils n’ont pas terminé leur parcours, on nous met dans un camion à l’abri du froid en attendant (avec


Expé nature), nous sommes 11ème, c’est parfait pour ce début de course. Hélas nous allons attendre 2h dans ce camion frigorifique voyant arriver et partir un grand nombre d’équipes. Nos deux compagnons sont certainement en galère... On s’inquiète sans vraiment se reposer. Ils arrivent enfin, Denis malade et Tom désolé d’avoir attaqué le poste par le côté mal cartographié... Mais bon, la course est encore longue... on ne lâchera rien ! Les garçons repartent en kayak et nous en co avec Sandrine. On a la rage, on mène un rythme d’enfer et remontons beaucoup d’équipes. On va même trop vite car nous arrivons avant Tom et Den’s qui affrontent un gros vent de face sur l’eau. Décidément cette section ne nous réussit pas ! Jour 2 : On repart sur une longue section VTT, loin d’être inoubliable et d’ailleurs je ne me souviens plus de grand chose sur cette partie !!! On essaie de retrouver le moral et de se dire que rien n’est joué... Cela nous mène à notre 1ère et très attendue section roller !! Béa la journaliste d’Endorphin mag nous encourage et me fait verser des larmes en évoquant les nombreux messages de soutien... Barbie’girl alias Sandrine aux rollers roses est prête et chancelante ! Finalement cela passe assez vite et on

double même les néo zed d’Orion... en perdition ! Nuit 2 : Nuit décisive avec la présence de la section montagne la plus longue de la semaine. On part juste avant Expé et Orion. On grimpe bien malgré un Den’s diminué, qui a du mal à s’alimenter. Une première sieste de 15’ et nous rattrapons une équipe tchèque. Après analyse de ce qu’il nous reste à faire, nous nous rendons compte qu’il sera difficile de tout faire et qu’il nous faut lâcher une option. Au grand malheur de Tom(!), nous décidons de laisser la section option corde, car c’est celle-ci qui nous coûtera le moins de temps. Nous continuons donc notre trek à bonne allure, de nuit. 2 siestes nous sont nécessaires. Tom se réveille difficilement de la 2ème. Il nage en plein délire, ne sait plus ce qu’il fait là. Je m’amuse à écouter ses questions : “ qu’est-ce qu’on fait là ? Mais on est pressé ?...”. Den’s lui est au fond du trou, il s’accroche malgré des brûlures d’estomac tenaces. Le soleil se lève dans un paysage grandiose, nous sommes dans un chaos rocheux, entourés de nombreux chamois, bouquetins... Tom lui voit des loups partout ! Une très longue descente nous mène en bas de la vallée, des équipes sont à vue et cela nous gonfle le moral.

Jour 3 : Une courte section VTT sur route doit nous mener au stop obligatoire de 4h. Un repos bien mérité ! Mais bon dans un gymnase, avec du bruit, c’est loin d’être le paradis. Au réveil, Béa me filme et prend quelques photos qui vont inquiéter mes proches... C’est vrai que j’ai une sale tête. On dort trop dans ces raids !!! On repart sur notre VTT et encore endormi, je galère pour trouver le bon chemin... Finalement la section s’enchaîne bien ensuite pour arriver au bord d’un lac. Nuit 3 : C’est une section Kayak-Co qui nous attend. La navigation se passe bien, par contre la co au 25000ème avec des balises au milieu de nulle part est une vraie loterie. On retrouve les copains de Quechua et à nous tous, on finit par trouver les balises après une recherche digne des grands archéologues... Le retour en bateau est difficile de nuit, je m’engage deux fois dans des culs de sac !!! De nouveau sur nos VTT, nous allons très vite reprendre les Quechs qui galèrent sur l’attaque d’un poste. Pour nous c’est une source de motivation. On gère bien, on fait des bons choix d’itinéraires et après une sieste, on arrive avec le soleil au terme de la section avant nos amis verts. Le moral est bon...

Esprit d’équipe, le magazine du Team Raidlight


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Reportage Raid

L’équipe RaidLight - Vertical 10ème aux championnats du monde de raid Jour 4 : Changement express, on repart à pied direction Barbie land. La pente est sévère (entre 15 et 20°), Barbie et Ken mettent leurs rollers sur le sac et grimpent à pied. Avec Tom, c’est notre section repos, on pousse 5’, on se repose 3’. Les verts reviennent à toute allure. Thomas Monnier, leur super assistant est là pour nous encourager. Heureusement que cela ne dure pas trop longtemps et on est content de repartir dans les montagnes. Bon par contre notre Den’s continue de souffrir et on se demande si on va pouvoir continuer longtemps. Heureusement que Sandrine est au top (comme d’hab), elle nous guide notre captain toute la section. Cette section est magnifique : lacs d’altitude, balises complexes avec petits passages d’escalade (ils sont fous ses organisateurs... de nuit ça doit être chaud !). Les Quechs nous doublent mais à l’arrivée, on est devant eux... Rudy n’est décidément pas dans une bonne semaine. Il est humain le bonhomme, ça rassure ! Bon on se dit qu’à l’arrivée, on va s’accorder un bon sommeil... mais l’ambiance surchauffée et bruyante ne plaît pas du tout à Tom et Sandrine ! On repart donc de nuit sur nos VTT dans

l’idée de trouver un coin tranquille au froid... Nuit 4 : Une petite église fait l’affaire, 1h30 de repos et on repart. On double beaucoup d’équipes en train de dormir. 2000m de dénivelé, on pousse, on roule doucement toute la nuit mais on fait une bonne section. Den’s va mieux. A l’arrivée, il semble que nous ayons fait un bon rapproché sur les équipes de devant. Pas de nouvelle des Quechs. On enchaîne sur le trek-corde suivant. Mais très vite le besoin de dormir se fait sentir. 20’ et un réveil très difficile pour Tom et moi. Je ne vois pas des loups mais c’est tout comme. Après une demi heure de remise en route progressive, nous passons la grande vitesse jusqu’au sommet d’une citadelle où nous attend un rappel de 50m. Jour 5 : On est équipé en duo et je me surprends à prendre du plaisir avec Den’s à coté de moi. Pas de chance pour Tom, le guide lui installe mal son rappel et il galère au milieu du vide avec Sandrine. Obligé au milieu de se rééquiper sous le regard plus que vigilant de Barbie. On enchaîne avec constance ce trek quelque peu ennuyant. On se recale

sur la fin sans trop de dommage. Une descente de 700 m de dénivelé négatif doit nous mener au départ du dernier roller. Tom a un coup de blues, on le secoue et ça repart. Sans le savoir on vient de rattraper les 8ème (Thule) et 9ème du classement général !!! Cette fois le roller, ce sera dessus ! Et on monte tous les 4 à un bon rythme. Malgré tout, les Thule nous reprennent sur la fin. Nous apprenons que nos amis les Quechs ont abandonné. Dommage pour eux et pour nous, car cette bagarre franco-française nous motivait bien... On repart pour notre dernière section VTT du raid après un arrêt express à la boulangerie ! On n’a plus de jambe, surtout moi... Mais on s’arrache pour gagner du sommeil dans la nuit à venir (dark zone jusqu’à 7h30 au départ de la rivière, lieu du dernier kayak qui nous mène à l’arrivée). Nuit 5 : Ce vtt n’en finit pas et j’ai de moins en moins de force. Une petite erreur ou deux en orientation me réveillent quelque peu mais c’est mon passage le plus dur du raid. Sandrine toujours au top demande si un des garçons veut me tracter un peu. Devant l’absence de réponse, elle s’y colle et


de quelle manière... Elle me ramène au parc avec force et je me sens comme dans un carrosse !!! Elle est incroyable d’endurance, aussi bien qu’au premier jour... On en termine enfin vers minuit mais le plus dur reste à faire, traverser le lac en kayak pour rejoindre la rivière et le repos obligatoire. Les 3h qui vont suivre sont interminables. On manque de s’endormir à chaque coup de pagaie. Avec Tom on est stressé sur notre bateau solo. On se parle, on s’invective... et on arrive enfin au barrage vers 3h du matin. Mais c’est loin d’être gagné, il nous faut porter nos kayaks sur 1km avant de pouvoir planter la tente ! Les 3h de sommeil qui suivent nous font du bien. Jour 6 : Départ 7h30 théorique des 60 km de kayak, en fait c’est le bordel ! L’organisation nous laisse nous mettre dans l’ordre qu’on veut et nous ne sommes à l’eau qu’à 7h53... Ensuite c’est guère mieux, difficile de bien lire la rivière, certains passages sont piégeux et Den’s et Sandrine se retournent ! La suite est plus limpide, un bon vent dans le dos nous rassure quant à notre capacité à rejoindre l’arrivée avant la porte horaire. Nous passons la journée ou presque dans notre bateau avec quelques portages pour changer de groupes musculaires... Vers 16h30 nous arrivons enfin à Salamanque où une dernière co urbaine sous forme de photos et questions nous attend. La délivrance, cette ligne tant attendue est en vue, nous la franchissons vers 17h15.

La suite, je ne sais plus très bien, je me souviens m’être endormi dans mon plat de poisson, avoir entendu de faux résultats, avoir embarqué le portefeuille de Den’s qu’il a cherché une bonne partie de la nuit ! Et m’être réveillé en urgence pour ranger, aller chercher notre voiture à Avila, rentrer en France... La fin d’un raid, c’est important. Tu aimes pouvoir échanger avec tes partenaires, les autres équipes. Tu aimes entendre rapidement ton classement (le bon bien sûr) comme une récompense de tes efforts. Tu aimes prendre ton temps... Dommage car cette course était belle, bien tracée, variée mais l’orga s’est complètement plantée sur son après course et la dernière image est souvent une de celles qui restent...

Un grand merci à RaidLight (Cyril COINTRE, Benoît LAVAL) et Running Conseil Avignon (Bernard TAES) pour leur soutien matériel. Un grand merci aux copains de 400 Team et des autres teams en France (benj de lsn, steph d’arverne...), à tous nos amis, à nos chéries, à nos doudous qui nous ont soutenus avant et pendant la course. Un grand merci à tout le collège Anne Frank de Morières-les-Avignon qui m’a accueilli comme un héros lundi au collège (ça fait tout drôle...). A l’année prochaine...

Malgré tout, je pense garder très vite l’essentiel : une formidable aventure humaine, sportive avec 3 amis pleine d’anecdotes et de rebondissements. 128h à jamais gravées dans nos mémoires.

C’est finit : Un peu décevant cette arrivée, pas grand monde, même pas un verre d’eau et un biscuit. Heureusement que les extras Thomas et Sandrine Monnier nous attendent avec deux ... pizzas ! Ils connaissent les raids ces deux là !!! La suite est peu glorieuse, l’organisation avait anticipé une arrivée beaucoup plus tôt. Le repas est prévu à 19h30 et la soirée de clôture juste après. Du coup même à l’arrivée, on doit se dépêcher ! Ca gâche le plaisir... D’autant que nos affaires sont dans un hôtel et nos chambres dans un autre. Les Quechuas nous prennent en main et s’occupent de tout. Ils sont royaux. Merci merci merci... Je prends quand même le temps d’appeler ma Chrys, une semaine c’est long... Esprit d’équipe, le magazine du Team Raidlight


Rencontre avec Syl

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P O R T R A I T 51 50

Sylvain est un personnage atypique qui court le monde et vit ses rêves à fond, Rencontre :

s’est imposé comme une aventure plus RAIDLIGHT : Ton parcours sportif pour excitante encore. J’ai commencé cette en arriver aujourd’hui à courir des pratique en 1999 et ensuite dès que j’ai pu voyager par ce biais, de plus en plus, TRAILS ? ce type de course et de défi est devenu Sylvain : Je suis tombé dans la marmite mon principal moteur dans la pratique et de la course à pied quand j’étais petit un puissant ingrédient dans ma vie. . : je courais beaucoup, tout jeune. Tous les enfants courent et moi je n’ai RAIDLIGHT : As-tu une idée du nombre jamais arrêté. Ensuite, j’ai découvert la de courses ainsi que des km et compétition par les épreuves scolaires, dénivelés effectués en 2010 ? à onze ans. De là est née une vraie Sylvain : Hum... il faut que je reprenne passion pour cet effort et pour cette mes articles de blog pour faire un discipline. Tout ce qui touche à la petit décompte, car je ne le fais pas course s’est alors mis à m’intéresser systématiquement. Je ne cours pas grandement; j’ai ainsi dévoré tout ce vraiment pour les chiffres, même si c’est que je pouvais trouver sur l’histoire de une bonne indication et que certains l’athlétisme, sur l’entraînement... Mais parlent très bien à l’imagination...et aux j’ai vite compris aussi qu’il me fallait spécialistes! tracer mon propre chemin là-dedans pour en tirer une pleine jouissance. Ainsi Bon, 2010 c’est à ce niveau là encore un la recherche effrénée du chrono ou de peu l’escalade dans ce domaine. la meilleure performance possible ne Pourtant je n’ai pas l’impression réelle m’a jamais trop attiré, j’ai toujours aimé d’une démesure ou d’une boulimie. Je aller sur les courses, découvrir et courir, ne suis pas complètement un « obsédé pour le défi et pour l’ambiance. Je pense » de la course à pied. Je me vois plutôt que c’est aussi pour cela que je me suis comme un passionné qui se laisse porter vite tourné vers des distances de plus par ses rêves et qui a envie de vivre ces en plus longues. Je courais bien sûr expériences à fond, pour explorer. sur piste, sur route et bien vite le trail


lvain Bazin,

tra Runner »

RAIDLIGHT : Comment arrives-tu à combiner Voyages & Trail tout au long de l’année ? Sylvain : C’est vrai que ça peut paraître compliqué avec tous les déplacements que j’ai effectués, notamment ces trois dernières années. Mais ces deux activités se concilient très bien. Le trail est devenu un prétexte, une façon de voyager et de découvrir. C’est ce qui me plaît le plus. La notion de défi dans un cadre nouveau, se confronter à une nature sauvage, s’adapter, s’y retrouver aussi. Bon pour la vie quotidienne et la vie de famille, c’est certainement un peu plus compliqué à concilier. Mais bon c’est autant un choix que l’histoire de ma vie, c’est voyager et courir qui m’occupent le plus. Enfin ça me laisse encore un peu de temps pour faire autre chose tout de même. Par contre je pense que le pari de vivre ça pleinement, et même de façon professionnelle, est tout de même atypique.

besoin général d’évasion, d’un certain retour à la nature aussi, pour retrouver un état « sauvage », se mettre en danger en quelque sorte, mais en restant tout de même dans un cadre. Les gens se sentent un peu enlisés dans leur boulot, leur vie quotidienne, ils veulent s’offrir des sorties en nature pour se sentir vivre, pour exister. C’est un peu ma démarche aussi, à un degré plus extrême. Après l’ambiance, le plaisir de la découverte, les sensations, jouent certainement un rôle considérable aussi. Enfin je n’ai pas forcément toutes les explications là tout de suite... Mais c’est vraiment un phénomène impressionnant, notamment en France et qui je pense ne se démentira pas ! RAIDLIGHT : A ton avis, que sera le Trail dans 10 ans ? Sylvain : Il y a un tel engouement que je pense que ces pratiques ont de belles années devant elles, après je pense qu’il y a différentes tendances, que diverses pratiques vont se côtoyer dans le trail. Entre ceux qui vont chercher de plus en plus des compétitions “organisées” et ceux qui voudront plus suivre le côté défi personnel, “aventure” ou découverte par exemple. Même si ces démarches peuvent finalement se croiser sur certaines courses, ce qui est très intéressant d’ailleurs, je pense qu’il y aura ces tendances là.

Sinon économiquement je pense qu’il y a aussi un marché émergeant... J’espère qu’il ira dans le bon sens, même si une “dérive” mercantile est toujours possible. Mais je pense que de toutes RAIDLIGHT : Pourquoi un tel façons, les vrais passionnés pourront engouement de nos jours concernant toujours trouver leur bonheur, leur la course en nature ? propre chemin pour pratiquer. Et puis il y Sylvain : Je pense que ça répond à un a de belles évolutions à venir, de bonnes Esprit d’équipe, le magazine du Team Raidlight

idées à suivre comme celle de la station de trail de Chartreuse, faire de cette pratique une activité liée au sport mais également au tourisme, ça me paraît très intéressant. RAIDLIGHT : Ton rêve ultime en course à pied ? Yann : Difficile d’y répondre avec sûreté, le côté « ultime » me perturbe un peu. J’ai tellement de rêves et surtout de projets ! Bon un tour du monde version trail running me paraît pas mal...à suivre car en général j’essaie de réaliser mes rêves, c’est plus fort que moi. BIO EXPRESS : Né le 02/05/1978 /1m79, 70 kg. Cours depuis 21 ans en compétition. Cours le monde depuis toujours aussi... Journaliste spécialisé dans la course à pied, le trail et l’aventure. Projets/Objectifs 2011 : De nombreuses courses et couvertures d’évènement, pour la presse spécialisée et la télévision (TV8 Mont Blanc, Montagne TV), de nombreux voyages aussi. Libyan Challenge, Guyan’trail, Transoasis Tunisie, the Track Outback race en Australie, Cordillera Huay Huash, traversée d’Islande... j’espère aussi un projet autour du Great Himalaya Trail au Népal et encore d’autres. Il va falloir que je relève aussi pas mal de défis au niveau professionnel et partenarial pour pouvoir réaliser tout ça dans de bonnes conditions ! Palmarès sportifs : De nombreuses courses sur route, avec des victoires sur les courses régionales, notamment en Ile-de-France. Champion d’Ile de France espoir du 10 000 m en 2000... Meilleurs temps : 31‘32 sur 10 km, 1h05 sur 20 km, 2h31 sur marathon en 2002. En trail : victoires au Sunrise to Sunset (100 km en Mongolie) en 2009, 2 fois vainqueur du Trail de l’Atlas, 2 fois vainqueur de la piste des Oasis, Vainqueur d’au moins une course sur quatre continents. Finisher de l’Himal race 2010 (fallait le faire tout de même ;-) !). En 2010, 20 ultra-marathons, 1000 km en VTT en Mongolie suivis de 1000 km à pied dans l’Himalaya.


Team VERTICAL Alpin

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Y a n n GHESQUIERS

VERTICAL, ce mot évoque à lui seul notre univers de jeu, qu’il soit haute-montagne, escalade, ou simple dénivelé. En complément des avis de tous les utilisateurs que nous collectons dans l’Atelier de Conception, nous souhaitons nous appuyer sur des pratiquants experts de l’Extrême et de la verticalité… Découvrez ces « conquérants de l’inutile » avec leurs prouesses qui vont à coup sur nous faire rêver mais aussi nous aider à développer la marque et les produits…

38ans surnom : diego ; découverte des activités montagne et escalade à l’age de 6 ans avec son père guide de hte montagne et depuis passionné par toutes les activités verticales du bloc aux big walls en passant par les spots les plus fameux d’escalades sportives, mais aussi cascade de glace et ski de randonnée. A posé ses valises dans le Briançonnais, lieu idéal pour assouvir ses passions.

François LESCA 30 ans, amateur de sports en tous genres ! Tout d’abord attiré par la compétition qu’il pratiqua une dizaine d’année, (ski nordique, cyclisme, puis ski alpinisme), François voulu vivre de la montagne et devint moniteur de ski nordique, d’escalade puis Guide de haute montagne. Que ce soit dans “son” massif du Sancy, dans les Alpes ou à l’étranger, sa passion est avant tout d’être dans la nature et de faire partager sa passion... Principaux “faits d’armes” : compet : entre 1995 et 2005, environ 350 courses (7 fois chpion d’Auvergne ski de fond, une trentaine de victoire en cyclisme jusqu’en cathégorie nationale, vainqueur du raid “Chamineige”, 2 séléctions en équipe de France de ski alpinisme,...). En alpinisme : Intégrale de Peuterey, Pilier Central du Freney, Face nord des Droites, Pilier Sud des Ecrins, face Sud du Fou,... http://lesca.francois.perso.neuf.fr

Monitorat d’escalade en 1990 puis le diplôme de guide de hte montagne en 2001 et maintenant secouriste CRS en montagne. A son actif plus de 1500 voies dans le huitième degré niveau max à vue:8b+ “gecko” madagascar ;”entre toit et moi” Romeyer(DIOIS) niveau aprés travail 8c+ plusieurs voies dont des premières ascensions Grandes voies : “Viaje de locos”10 longueurs 8b+ max Gorrupu Sardaigne “Babel”7c+ max 800m première ascension à vue dans la journée Taghia Maroc “Ultime démence”8b+ max première ascension Verdon “carnet d’adresse” 8b+ max première ascension Chartreuse “ un hommage amer” 8a+max première répétition Chartreuse “Mai piu cosi” 650m première répétition Madagascar


nisme/Escalade Philippe PELET Pellet Philippe dit “Tronc feuillu” né le 13 07 1961 a Toulouse. Sauveteur en montagne et guide au secours en montagne des CRS de Briançon. Auteur de nombreuses premières en rocher et en glace dans les hautes alpes. Compagnon de Lionel Daudet dans la Skyline, et dans la face nord est du mont ross dans les terres australes antartiques françaises. Première dans la face nord du mont robson, 2500 m de parois en colombie britanique. Ainsi qu’en Alberta face nord du kitchener, en patagonie région du san laurenzo. Contribue a l’évolution du matériel de montagne et d’escalade avec PETZL et avec VERTICAL depuis sa création.

Vertical des vêtements qui permettent d’être rapide léger et efficace Ben Semiond dans tout les terrains. 05 /04 /1984, Lieu d’origine : Briançon (HautesAlpes,05) Mat Semiond 09/09/1985, Lieu d’origine : l’Argentiere la Bessée, Pratique de l’activité depuis : 1993 Grimpeur et multi sportif (escalade, montagne, VTT, ski...) depuis l’age de 5 ans. Spécialisé dans le bloc depuis qu’il a commencé a pratiquer a Ailefroide, adore se dépasser physiquement et les séances d’escalade entre amis.

Profession : gérant d’une agence de communication par l’image et le son (TLC Prod, www.tlcprod.info ) Palmarès ou réalisations : Top 3 : Messagio dalle Pleiadi, 8a+ à Chiomonte ; Le pêché, 8a+ à Ailefroide ; Kingdom in the Sky, 7c à Rockland Quelques jolies voies entre 7c et 8a pour la plupart dans le briançonnais ; meilleure réalisation : « Conde de choc », en version courte, 8c à Entreigues. Ton spot préféré : Ailefroide car c’est à côté de la maison et aussi pour la qualité de ses passages dans le 7ème et 8ème degrè

A fait un peu de compétition (2 eme coupe de France bloc 2008, 6ème Tout à Bloc 2008)

Tes activités en saison off : ski de piste, de fond et de rando..., VTT, Tennis

Objectifs : Voyager, se faire plaisir en escalade, montagne, VTT, se donner à fond, profiter.

2 phrases pour te décrire : « une bonne vision de la pente et laisse parler ton corps »

Ce que tu aimes : Les séances de bloc entre potes, rigoler, les bon repas, s’amuser, vidéo/cinema Ce que tu n’aimes pas : La mauvaise « vibe », les gens qui se la pètent.

Ce que tu aimes : voyager avec les potes, les journées passées dans la nature, les bons repas avec de la viande et du vin, le cinéma, la vidéo et la photographie

Tes activités en saison off : Ski, ski de fond, randonnée, vtt, course à pied, tennis, pétanque (avec le Pastis)

Ce que tu n’aimes pas : l’hypocrisie et la mauvaise foie, manger des épinards

Notre site perso : www.teamlescollets.com

Ta destination favorite : Rockland en Afrique du Sud et Santa Gadea en Espagne

Notre site professionnel : www.tlcprod.info

Esprit d’équipe, le magazine du Team Raidlight


Le ski de fond

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Les bénéfices physiques du ski de fond sont multiples et permettent de varier la préparation tout en améliorant certaines spécificités liées à ce sport de glisse très complet. Un sport d’hiver par excellence : Le ski de fond est considéré comme étant le sport nécessitant le plus fort VO2 max (puissance respiratoire), devant la course à pied, la natation et le cyclisme. Cela reste cependant une activité ludique qui permet de réaliser un nombre important d’heures d’entraînement, donc de faire du volume dans des conditions froides, là où d’autres pratiques pourraient être rébarbatives. Que ce soit en skating ou en classique, la technique est assez facile à appréhender, ce qui n’empêche le travail de qualités spécifique (glisse, équilibre…) et une gestuelle très complète qui permet pour les athlètes un renforcement hivernal du haut du corps et de certain muscle propre à ce sport très complet.

travail spécifique peut être réalisé. Renforcement musculaire, gainage musculaire, équilibre du haut du corps, synchronisation des mouvements, autant de points primordiaux qui vous permettront d’engranger les kilomètres et d’arriver avec une longueur d’avance au tournant des beaux jours. L’entrainement croisé s’emmêler les pinceaux :

sans

L’entraînement croisé est une forme de préparation prisée par de nombreux athlètes et entraîneurs, soucieux de rentabiliser le temps passé à s’entraîner, de diminuer le risque de blessures que peut engendrer la pratique d’une discipline unique à forte dose, tout en créant un climat psychologique favorable pour l’athlète en variant les plaisirs. Le débat est ouvert entre les tenants du « spécifique avant tout » et les défenseurs « des transferts de qualités aérobie» apportés par l’entraînement croisé. Les études scientifiques sont d’ailleurs très riches dans ce domaine. Le ski de fond est cependant suffisamment proche de Le ski nordique limite les traumatismes la course à pieds pour que personne (absence de chocs) et augmente ne remette en cause les bienfaits d’un les capacités cardio-respiratoires travail spécifique dans ce domaine. (au bon air) de celui ou celle qui le pratique. La pratique n’est cependant pas limitée à de longues sorties et un

Du qui il e car plu glis de et dire inte fon sou la ana ce fréq

L’ef acc mu l’alt am inte sim au séa à p ski min s’ap et d’e me du priv ne alo


une préparation Réussir hivernale un ultra idéale trail par Christophe Boebion par Olivier Darney

point de vu de l’effort, pour celui i en a une pratique occasionnelle, est difficile de trouver ses repères r la notion de vitesse est beaucoup us dure à évaluer. En fonction de la sse, de la pente et des conditions froid qui modifie le métabolisme on un impacte physiologique ect, on se trouve rapidement à une ensité supérieure à l’endurance ndamentale, pour se trouver le plus uvent en endurance active (75% de VO2 max), voire parfois au seuil aérobie (85% de la VO2 max). De point de vu là l’apport d’un cardioquencemètre est indéniable.

toutes les allures en choisissant un parcours plus vallonné.

Une étude d’Edwards et al. sur le thème de l’entraînement croisé a par ailleurs montré une amélioration du seuil anaérobie en phase de préparation chez des sportifs d’endurance en intégrant du ski de fond. A un pourcentage donné de VO2 max, les fréquences cardiaques étaient plus élevées en ski de fond alors qu’à une concentration de lactatémie de 4 mmoles (donc proche du seuil anaérobie), la consommation d’oxygène était plus faible en ski qu’en vélo ou qu’en course à pied. Ce qui traduirait une meilleure adaptation ffet de groupe, un parcours des systèmes tampons intervenant cidenté, l’importance des masses dans la resynthèse du lactate par la usculaires mises en jeu, le froid, pratique du ski de fond, en partie due à titude sont autant de facteurs qui l’importance des masses musculaires mènent l’athlète à s’entraîner à une sollicitées à ski. ensité supérieure que celle d’une mple sortie à pied effectuée en plaine mois de décembre. Toutes les Une preuve encore de l’intérêt de ances de VMA classique en course cette pratique en hiver. pieds sont aussi envisageable en : du 30/30 en allant jusqu’à 3 ou 4 nutes d’effort. Les mêmes principes Tout schuss dans la tête ppliquent : nombre de répétitions la durée dépendent du niveau entraînement et augmenteront à Évidemment du point de vue « mental esure de vos progrès. Dans le choix », le ski de fond est aussi d’un grand parcours un skieur moins à l’aise bénéfice. En adaptant sa pratique vilégiera des parcours montant qui sportive au rythme des saisons, le le limiteront pas dans son effort sportif se rend compte du travail réalisé. ors qu’un bon skieur travaillera Les sensations de glisse, de grands Esprit d’équipe, le magazine du Team Raidlight

espaces et le calme feutré et apaisant de la neige font partie intégrante de ce plaisir. La variation dans l’entraînement permet de se régénérer mentalement. Le changement dans les espaces et des lieux traversés, les sensations nouvelles et l’attention porté à des mouvements nouveaux sont autant de point qui permette de se construire mentalement et de mieux se projeter dans le mouvement et dans l’espace. Qu’il soit pratiqué de manière régulière ou l’occasion d’un séjour le ski de fond apportera toujours une pierre à l’édifice de votre préparation physique. A pratiquer sans modération !


58 Matos

Vestes RaidLight le comparatif La Jacket UltraLight Matière : tissu chaîne et trame coupe vent. Points forts : Clairement la plus légère de la gamme (100g, même plus léger qu’un simple t-shirt technique !!!) et très compressible (repliée dans sa poche la Jacket UL n’est pas plus encombrante qu’une canette de soda). On la case facilement dans la poche d’un porte-bidon, le fond d’un sac ou même les poches d’un collant ou d’un short. Mon usage favori : J’utilise la Jacket UL à l’entraînement pendant l’échauffement pour monter en température tranquillement et lors du retour au calme après une séance de qualité pour ne pas avoir de sensation de froid consécutivement à la baisse d’intensité. Je l’utilise aussi avant les compétitions (sur courtes distances

où l’on part léger) pour ne pas avoir froid les minutes précédant le starter. Conclusion : La Jacket UltraLight est la veste idéale lorsque l’on a juste besoin d’un bon pouvoir coupe-vent et que l’on souhaite un minimum de poids et d’encombrement. Le Top R-Light Matière : Membrane MP+ Polyamide R i p s t o p Polyuréthane. Points forts : Le fleuron de la gamme Trail, légère (165g) et compressible le Top R-Light possède une imperméabilité sans faille (5000 schmerbers) mais pas au détriment de la respirabilité (5000g/m2/24h). La veste possède une fenêtre latérale transparente pour que le cardio/GPS reste lisible sans avoir besoin de relever sa manche.

Mon usage favori : Dès que les conditions deviennent humides voire très humides, que ce soit à l’entraînement ou en compétition. Le fait qu’elle soit bien compressible me permet de l’emporter systématiquement dès que les conditions météo sont incertaines. Le Top R-Light est une veste qui protège bien de la pluie, et du vent, l’hiver quand les températures sont très basses, j’y adjoins une micropolaire en 2ième couche pour un apport de chaleur supplémentaire. Conclusion : Le Top R-Light est la veste des conditions difficiles (grosses pluies et vent très important). Il peut être utilisé à l’entraînement comme en compétition du fait de son poids réduit et de sa compressibilité. Il peut être utilisé directement au-dessus d’une première couche technique grâce à sa grande respirabilité ou en 3ième couche au-dessus d’un maillot technique et d’une micropolaire pour une protection optimale.


tissu chaîne et trame coupe-vent sont dissimulées dans le col. Sous les bras les différents matériaux sont inversés pour favoriser l’évacuation de l’humidité.

Le Wind&Warm Matière : SoftShell (Ripstop/ Membrane/ Polaire) Points forts : La composition du W&W lui confère une très bonne isolation thermique et une excellente respirabilité pour un poids réduit par rapport à une superposition de couches classique (250g). Des manches rétractables en Le Test de Denis Fritsch Reçu une semaine avant la grande course des Templiers au mois d’octobre. j’ai fait une série de test sur cette veste dont voici le résultat. il est dit : «Chaud, imperméable, et respirant. Softshell à la coupe sportive et fonctionnelle. Technicité et usage sportif, look polyvalent avant / pendant / après course. La membrane imper-respirante est prise en sandwich entre le tissu extérieur et une fine polaire intérieure. Poids : 420 g» Après plusieurs semaines, je me suis servi de ce blouson dans des conditions diverses comme le froid jusqu’à -12°C, la neige, la pluie, avec ou sans vent. Par temps froid, avec une ou deux couches, pas de problème de transpiration car il y a une bonne respirabilité du produit et une bonne évacuation que ce soit en séance d’endurance comme lors d’une séance de VMA. Il permet de rester bien au chaud sans ressentir le froid même lorsque il y a beaucoup de vent et sans être mouillé à l’intérieur. Sa membrane coupe-vent est au top, on

Mon usage favori : L’hiver, quand les températures avoisinent le 0°C, le Wind&Warm est très agréable à porter. Sans manche on est bien libre de ses mouvements, et la poche arrière très grande est très pratique. Au besoin on peut déplier les manches pour se protéger les bras. Quand il n’y a pas trop d’humidité, la veste suffit amplement même si en ne ressent jamais le froid. Il est imperméable et déperlant, et de ce côté là c’est un très bon produit. L’eau vient glisser sur le blouson et ne pénètre pas à l’intérieur du tissu ce qui permet de rester sec en permanence. Même sous une pluie battante et après 1 heure 30, je suis rentré sec. De plus le blouson est équipé d’une capuche cachée dans le col montant qui par ailleurs protège bien la gorge. Cette capuche facile à sortir de son logement pendant l’effort couvre bien la tête. On peut la régler avec les deux cordons de serrage qui se situent de chaque côté de celle-ci afin qu’elle ne bouge pas pendant l’effort. Pour la ranger, il suffit de la rouler à nouveau afin de la remettre facilement en place dans le col qu’on referme par un scratch. La coupe Personnellement je la trouve très bien. En taille, j’ai pris un XL pour 1 m 81 et 72 Kg. Cela me permet de mettre dessous une polaire et un maillot ML sans aucun souci par -12°C. Le col protège parfaitement la gorge. Au niveau haut de la fermeture Eclair il y a une protection afin de ne pas se blesser. Au niveau du poignet gauche, il y a une fenêtre en plastique très utile afin de pouvoir lire les informations de sa

cas de forte pluie on lui préférera le Top R-Light. Conclusion : Le Wind&Warm est un SoftShell très résistant à manches amovibles parfaitement adapté à la pratique du trail en conditions froides. Il est bien moins lourd et encombrant que plusieurs couches séparées et peut suffire par pluie modérée. Enfin il possède une grande poche très pratique dans le dos (qui peut contenir une carte TOPO sans problème).

montre qui reste ainsi protégée des intempéries. Sur le devant, deux grandes poches fermées par des fermetures Eclair. Elles sont facilement accessibles, et grandes pour pouvoir embarquer quelques affaires utiles comme un portable, mp4, clés, et autres.... Le bas du dos est bien couvert et ajustable grâce aux deux cordons situés de chaque côté du blouson. Le serrage est efficace et permet d’éviter d’avoir de l’air qui viendrait se glisser dans le dos pendant l’effort. En conclusion Un vêtement RaidLight indispensable dès que les températures avoisinent les 5°C et moins, ou par temps de pluie. Doux et chaud, confortable et respirant, imperméable, déperlant et coupe-vent, il ne gêne pas pendant l’effort et permet d’être bien au sec. La coupe élégante permet de le mettre en avant course et après course avec un jean sans souci. Si je devais lui trouver un défaut, je dirais qu’il manque un œillet passe câble dans une des poches afin de passer le cordon de son Mp4 à l’intérieur du blouson.

Esprit d’équipe, le magazine du Team Raidlight


s u o t r u o p e g n e l l 1 cha

CHALLE

CALEND

NGE

1 c h a l l e n ge , des territoires, des défis... éral pour Pas de classement gén les « meilleurs ».

tous les coureurs à rt ve ou rt so au ge ra Ti ses minimum : € ayant participé à 3 cour ) 00 20 de ur le va ( O RS e rs ou /c ge ya 1 vo ou équivalent. mpris) au Défi + 1 inscription (tout co de l’Oisans 2012 Raidlight + 4 tenues complètes + des dossards gratuits lots Raidlight… + de nombreux autres

Le challenge « RTT »

gure C’est 12 Trails d’enver organisés avec des pour associations locales ité des conserver l’authentic territoires parcourus. au Trail Le but : « Offrir 1 be rritoire, pour découvrir un te lot, 1 bon repas et 1 beau la dans la convivialité et bonne humeur ».


s u o t r u o p DRIER s e s r u 1 2 co Pilat Winter Raidlight Trail >23 janvier 2011

Les 3 jours de Chartreuse >2, 3 et 4 juin 2011

- 20 Km le Jeudi / km vertical le Vendredi / 45 Km ou 21 Km le Samedi jusqu’à 4 500 m D+ www.smag-trail.com

> 3 parcours jusqu’à 1100 m D+

- 33 Km / 21 Km / 11 Km /

www.smag-trail.com

Les 2 Alpes Raidlight Trail Nuit des Ruthènes

> 19 et 20 février 2011

> 10 juillet 2011

> 2 parcours jusqu’à 3 000 m D+

- 42 Km / 21 Km

www.smag-trail.com

> 3 parcours D+ jusqu’à 2330 m

- 79 Km / 36 Km / 19 Km

http://nuitdesruthenes.fr

Raidlight Ambert Trail Ultra Trans Aubrac > 16 avril 2011

> 10 juillet 2011

> 2 parcours jusqu’à 1 500 m D+

- 33 Km / 11 Km

www.clf.ambert.free.fr

> 2 parcours jusqu’à 3 700 m D+

- 105 Km / 50 Km

www.action12.fr

Défi de l’Oisans NON STOP Bugeat Corrèze Raidlight Trail > 24 avril 2011

> 27 juillet 2011

- 180 Km / 12 000 m D+ en solo ou duo www.smag-trail.com

> 3 parcours jusqu’à D+ 1 700 m

- 45 Km / 21 Km / 10 Km

www.smag-trail.com

Ultra Trail du Vercors Nivolet Revard > 1er mai 2011

> 10 septembre 2011

> 3 parcours jusqu’à 3 700 m D+

- 80 Km en Solo, Relais à 2 ou à 4

www.ultratrailvercors.com

> 2 parcours jusqu’à 2 700 m D+

- 51 Km / 26 Km

http://nivolet.revard.free.fr

Raidlight Aveyron Trail Annecime New MaxiRace > fin mai 2011

> 1er octobre 2011

> 3 parcours jusqu’à 1 850 m D+

- 25 Km Trail + 30 Km en VTT / Solo ou Relais www.action12.fr

> 3 parcours jusqu’à 4 100 m D+

- 78 km / 33 km et relais de 4 www.annecime.org

n io t ip r c s in / m o .c t h g www.raidli

CHALLE

NGE


Planet'

Un Team ouvert à tous Planet'

Planet'

« Notre team, c’est vous ! » Plutôt que de volet, les rémunérer et les habiller de la tête au pied son team à tous les pratiquants. Pourquoi ? Parce que nous estimons que pour fa pour préparer une course, il n’ y a pas besoin d’être un d’intéressant à dire.

Rece

> Actualité de la semaine > + de 1100 messages/semaine > 1 magazine spécial Team > Atelier de conception : concevons ensemble ... à suivre sur www.raidlight.com

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Printemps - Ete- 2011

e recruter cinq champions triés sur le d par la marque, Raidlight a ouvert

aire évoluer des produits, ou bien un champion pour avoir quelque chose

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Votre magazine, vos récits, vos rencontres, vos messages... Merci à tous!

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Raidlight fédère tous ceux qui se reconnaissent dans ses valeurs, sur le site internet bien sur mais aussi et surtout sur le terrain, que ce soit sur les courses (apéros, covoiturages…), les Recos ou encore les stages sur plusieurs jours en France voir à l’étranger…

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