Magazine n°9

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AUTOMNE 2016

le magazine de la jardinerie naturelle, source de bien-être

NOTRE MAISON

Les plantes tendance

CUISINE BIO

Les chefs passent au vert

FRUITS ET LÉGUMES Bienfaits pour nous !

JARDIN AU NATUREL

Retrouver les bons gestes



À chacun son Everest !

Pierre-Michel Perinaud, alerte pesticides

Le jardin fait salon

Des billes pour comprendre les enjeux du débat

Les dessous de Noël

8 Naturopathie L’argousier 10 Engagé mais pas enragé

A. CHILDERIC

4 Édito 5 Bref 6 JAS, l’association du mois 7 Good vibrations

14 idées de sorties

16 Graines et semences

35 Yann Arthus-Bertrand

La bienveillance, c’est possible !

38 À LA UNE

À l’heure des récoltes

Bienfaits pour nous !

Pour gourmets en herbe

Yoann Conte, un chef toqué de bio

Un menu végétarien 2 étoiles Michelin

Quand l’envie va, tout va !

Le potager de mon grand-père

Sur la voie de Naturama

Automne gourmand

Dans le vert du temps

De l’urgence de retrouver les bons gestes

À l’école de la vie au naturel

A. CHILDERIC

28 Quand la ville passe au vert 32 Coulisses

40 Fruits et légumes

54 Papilles étoilées Les chefs se mettent au vert 58 Rencontre 61 J’ai testé pour vous

E. SOURGET

46 Les recettes de Terre Vivante

63 Cantines bio

65 Semer de belles idées

67 Des jardiners amateurs en formation 68 Inspirations de saison

86 Jardinage au naturel

90 Initiation et sensibilisation

M. CHIOCA

78 Plantes stars

92 T’as le look cocotte ! 96 Petits compagnons

Chat alors !

Des combattants aux côtés des combattants !

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ISTOCK / NATHALIE LEB

A. CHILDERIC

98 Billet d’humeur (de chien)


De la graine à l’assiette Jardiner au naturel est déjà un cadeau en soi. Un cadeau que l’on se fait. Passer quelques minutes dans la nature. Se ressourcer. Prendre du temps pour soi. Choisir des semences et des plants bio. Les mettre en terre. Laisser faire notre terre nourricière. Retrouver les gestes d’antan. Les gestes simples. Les savoir-faire ancestraux. Laisser le temps au temps. Se laisser aller, flâner en forêt, se vider du lourd, du dur, du rude. Attendre que le temps fasse son œuvre. Puis, à l’automne, récolter ce que l’on a semé. Second cadeau. Se régaler les pupilles de ces beaux légumes dodus. De ces trésors du verger qui se sont gorgés du soleil pendant l’été. Cueillir, seul ou aidé de petites mains enthousiastes, les fruits de son travail. Savourer la beauté de ces gourmandises poussées à leur rythme, au naturel. Framboises ou fraises remontantes, pêches de vigne, poires, pommes, raisins, tomates, courgettes, blettes, poireaux, courges, les couleurs et les textures feront la fête en cuisine car, en effet, suivront d’autres plaisirs, après ceux de la récolte. Ceux de cuisiner, de mitonner et mijoter. Puis le bonheur de déguster. Encore une fois, seul ou aidé de petites bouches gourmandes, qui se délecteront de leurs assiettes belles, naturelles, saines et savoureuses !

ISTOCK / PIXDELUXE

LUC BLANCHET, HORTICULTEUR ET PRÉSIDENT DE BOTANIC

“ Des fruits

et légumes sains et savoureux, au naturel ! ”


LE JARDINAGE AU QUOTIDIEN Botanic est l’heureuse partenaire de l’émission de France 5, La Quotidienne, et plus particulièrement de la chronique «La main verte» d’Alain Baraton. Comment bien arroser, récupérer un gazon qui a souffert, faire fuir les limaces, choisir des plantes increvables, le jardinier du château de Versailles nous dit tout ! Du lundi au vendredi sur France 5, à 11h45, ou en replay, quand vous voulez, pour apprendre à jardiner depuis votre canapé !

«QUE CHOISIR ?» CHOISIT BOTANIC !

ISTOCK

Le célèbre magazine de défense des consommateurs a mené une vaste enquête en jardineries, pour son numéro de septembre. L’idée était de voir comment s’en sortent les jardineries pour conseiller les clients en matière d’entretien des pelouses (la question était entre autre « Comment se débarrasser de pissenlits ? »). Numéro 1 des enseignes à nous aider dans l’abandon des pesticides et à nous conseiller pour un jardinage au naturel, botanic ! Avec, citons l’article, « une excellente note (moyenne pour 46 magasins) de 16,8/20 (la meilleure) et 27 magasins qui ont même obtenu 20/20 ! »

LE CHIFFRE

50

millions d’arbres C’est ce que l’Inde a planté en 24 heures !

L’IMAGE Un bouquet de fleurs bio botanic pour remercier Ségolène Royal de sa position ferme à propos du glyphosate. Ici avec François Veillerette, de l’ONG Générations Futures.


L’ASSOCIATION DU MOIS

JARDIN, ART ET SOIN

GRAINES DE GUÉRISON Fonds de dotation reconnu d’intérêt général, Jardin Art et Soin a pour vocation principale de soutenir et accompagner la conception de jardins de soin dans les établissements médicaux. Grâce à l’assocization créée il y a cinq ans par le Professeur Alain Calender, médecin aux Hospices Civils de Lyon, personnes âgées ou autistes ont ainsi le plaisir de déambuler dans des lieux qui leur sont très favorables. Rien n’arrête «JAS». L’association poursuit son chemin en créant, à chaque belle saison, de nouveaux jardins de soin. Cette année, elle accompagnera deux projets, depuis la pré-conception jusqu’à la réalisation. Le premier en Franche-Comté. L’hôpital de Clairefontaine prend en charge les affections neuropsychiatriques. Coordonné par André Gayraud, ce jardin s’étend autour d’un château du XVIIIe siècle. Le paysagiste, qui a déjà réalisé le jardin de cloître de Crémieu, sur les hauteurs de la cité médiévale iséroise, axera évidemment son projet sur le «prendre soin». Cette création est souhaitée comme un lieu d’ouverture pour les patients, permettant de rétablir un lien vers le monde extérieur. L’objectif est centré sur l’observation et la participation aux activités du jardin, avec les jardiniers. Il s’agit ainsi de favoriser les échanges avec les visiteurs et avec les patients, en lien étroit avec la vie du quartier

de l’hôpital. Le jardin, lien social, devient un sujet fort d’échanges, de conversations, de partages et de projets. Le second jardin se trouve en Bretagne, dans le département des Côtes d’Armor (22). Sa conception est coordonnée par Clare Oberon. L’Anglaise est installée comme architecte-paysagiste dans la région depuis plus de vingt ans. Elle a travaillé sur un large éventail de projets, des plus petites cours et terrasses aux grands jardins et parcs (notamment pendant près de 10 ans au parc de Péhou en bord de Rance). Clare Oberon accorde beaucoup d’importance aux choix des plantes afin de trouver un équilibre naturel pour que chaque jardin puisse évoluer harmonieusement au fil des ans. Elle appliquera ce principe dans le jardin de la Maison d’accueil spécialisé de Paimpol gérée par l’Adapei-Nouelles Côtes d’Armor. Cette association de parents et d’amis accompagne 2200 personnes en situation de handicap. Dans son projet associatif, elle affirme ses valeurs : « On ne laisse personne au bord de la route ». Un adage qui pourrait aussi être le credo de l’association Jardin Art et Soin pour son accompagnement dans le cadre des thérapies cognitives liées aux maladies neurologiques. •

http://jardinsartetsoin.fr

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Le jardin de l’EPHAD Jeanne de Chantal à Crémieu. Pour créer ce jardin formel, l’un des premiers objectifs a été de retrouver le tracé du jardin originel intégré dans le cadre de cet ancien couvent des Visitandines. Cet espace de calme est structuré de façon symétrique et équilibrée. Ses tons verts ponctués de blanc sont complétés d’une palette de couleurs que donnent les roses en pleine floraison. Le jardin offre aux 94 résidents de l’établissement Jeanne de Chantal des promenades et des activités variées liées à l’art thérapie et au jardinage.

PAR MYRIAM CORNU


GOOD VIBRATIONS

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À CHACUN SON EVEREST !

Elle est la première Française à avoir foulé le sol du sommet de l’Everest. La première femme au monde à avoir atteint le pôle Nord. Christine Janin, docteur en médecine, est aussi la fondatrice d’une association qui soutient de manière originale les enfants atteints de cancer ou de leucémie et les femmes en rémission d’un cancer du sein : « À chacun son Everest ! » Au chalet de l’association, à Chamonix, des pourtours de fleurs. C’est qu’il faut de la gaieté, en ce lieu qui accueille des enfants luttant si fort contre la maladie. « Botanic nous soutient depuis des années pour que notre camp de base soit un havre de paix et de beauté » sourit Christine Janin. « La jardinerie naturelle nous offre des bulbes pour nos balcons et jardins, c’est chouette ! ». Ce qui est encore plus chouette, c’est que l’association imaginée par Christine tienne plus que jamais son cap, depuis 1994. « Nous avons passé le cap des 20 ans, oui, et le cap, malheureusement, des 4 000 enfants… et des 500 femmes. Depuis 4 ans, nous accompagnons en effet aussi les femmes atteintes de cancer du sein. » Dans ce domaine, le centre est encore plus utile, semble-t-il,

et encore plus « pilote ». « Toutes portent leur passé, en plus de leur maladie. Leurs histoires de couple, d’enfants, de carrière » témoigne Christine Janin. « Les enfants sont très soutenus par leur famille. Les femmes le sont moins… Elles arrivent à un virage de leur vie et se retrouvent souvent bien seules… Leur passage ici est salutaire. Elles gardent vraiment les liens, les témoignages sur notre site sont d’ailleurs très forts. Elles prennent conscience ici de la nécessité de prendre soin d’elles. » Récemment créé, un espace zen a été imaginé entre le chalet et la salle d’escalade, avec deux jardins japonisants. « Les « soins de support » sont très importants : massage, qi gong, yoga, méditation, nous bataillons sur tous les fronts. L’utilisation du sport est notre « concept » de base, c’est la mise en mouvement chère à la naturopathie. Nous faisons en sorte d’ouvrir les malades sur cela, notamment pour les femmes car les enfants vont au mouvement naturellement. Il faut qu’elles puissent prolonger les effets de leur séjour ici à Chamonix. Qu’elles continuent à prendre soin d’elles, après. Guy Corneau disait : « Il faut prendre les rênes de sa guérison, en être acteur ». En une semaine, il se passe

Christine Janin, après s’être lancé des défis sportifs inouïs, se consacre désormais à son association qui « met les petits malades du cancer en mouvement ». « Un enfant guéri m’a dit : « Je vais faire le mont Blanc pour les autres, encore malades, et pour ceux qui sont partis. » Je ne peux pas rêver plus beau retour ! » glisse avec malice celle qui regarde devant, toujours.

ici beaucoup de choses. La volonté s’affirme. Là où nous avons vraiment progressé, en 20 ans, c’est qu’un séjour d’une semaine avec nous est désormais très complet. Le corps est important, certes, mais l’âme aussi. L’accompagnement psychologique est devenu incontournable. Mettre des mots est l’une des priorités. En une semaine, les malades font un bond formidable grâce à cela. » Et nous, Christine, c’est votre association que nous trouvons formidable ! •

www.achacunsoneverest.com

PAR MYRIAM CORNU


CLARKANDCOMPANY / ISTOCK

LE MOT DU NATURO

Vous avez dit «Phytothérapie» ? Le 11 septembre 1941, le diplôme d’herboriste était supprimé à la demande des pharmaciens qui y voyaient une concurrence déloyale. Actuellement, on assiste donc à un renouveau des substances végétales. Laboratoires et industriels ne se trompent pas et sont de plus en plus nombreux sur ce créneau avec différentes formes galéniques innovantes et performantes (extraits et jus cellulaires de plantes fraiches, extraits fluides, macéras glycérinés mère…) ou bien plus classiques (tisanes, décoctions, poudre…). PAR PHILIPPE LAVELATTE, NATUROPATHE/MICRO-NUTRITIONNISTE

La phytothérapie, c’est l’utilisation d’une plante sur un terrain donné et vis-à-vis d’une pathologie précise. Le déclin de l’intérêt des plantes est lié à l’avènement de la médecine moderne et de la chimie, ainsi qu’à la dégradation du savoir populaire.

molécule présente dans une plante qui sera isolée et reproduite de façon industrielle afin de déposer un brevet. Mais on constate alors de nombreux effets secondaires car nous restons loin du totum des constituants présents dans le végétal. Aujourd’hui, les gens aspirent à un mode de vie plus sain. L’urgence de protéger le milieu naturel dans lequel nous vivons, l’abus de prescriptions chimiques (sources d’effets secondaires nocifs et de maladies iatrogènes) fait que la phytothérapie revient en force et représente une alternative à la médecine chimique. De plus, la science permet de valider le savoir empirique ou de découvrir d’autres vertus dans les simples.

Au Moyen Âge, les femmes assuraient la transmission de cette connaissance et étaient régulièrement persécutées ou brulées. Un remède de bonne femme vient de l’expression « bona fama » et signifie, en fait, de « bonne renommée ».

Pour cet automne, et en prévision de l’hiver, on va faire un zoom sur un arbre peu connu mais ô combien passionnant. Il s’agit de l’argousier ou en latin Hippophaé rhamnoides. Il fait partie de la famille des éléagnacées.

Les découvertes chimiques et pharmacologiques vont précipiter le déclin des plantes au profit des médicaments car ils sont facile à utiliser et donne un résultat rapide. Il s’agit bien souvent en fait d’une

Détaillons les différentes parties de cet arbre millénaire, qui se définissent comme telles d’un point de vue botanique, avant de s’intéresser à la partie thérapeutique :

On estime à 800 000 le nombre d’espèces végétales. 200 000 environ sont connues, 2000 à 3000 utilisées et guère plus d’une quinzaine qui nourrissent la majorité des êtres humains (blé, maïs, orge, avoine, sorgho, sarrasin, etc.). Au vu donc, de la richesse du monde végétal, il est très inquiétant de voir la fragilité d’une alimentation mondiale aussi peu diversifiée. Heureusement, de nombreuses variétés anciennes reviennent à la mode.


LE MOT DU NATURO

AREKVA / ISTOCK

PRINCIPAUX PRINCIPES ACTIFS Dans les fruits, une grande richesse en vitamines et minéraux anti oxydants : vitamine C +++, caroténoïdes dont β carotène vitamine F (Acide alpha linolénique), anti oxydants divers … Dans l’écorce, des principes : sérotonine, lipofaine Huile essentielle, … Les formes galéniques courantes : Phyto en vrac : pour infusion/décoctions dans certaines officines ou herboristeries. Huile végétale, jus et cosmétique Alimentaire : sirop, miellat, confiture, CONTRE-INDICATION ET TOXICITÉ Aucune toxicité connue à ce jour.

D’un point de vue de son utilisation en thérapeutique, on peut énoncer les faits suivants : Dans la tradition : Vient du grec, Hippo «cheval» et phaos «reluire» car les chevaux qui consomment les feuilles et les rameaux prennent du poids et ont un pelage reluisant. Dans les steppes mongole set russes, on le laisse pousser dans les pâturages et on l’incorpore aux fourrages. On dit que le cheval d’Alexandre le Grand, bucéphale, était nourri régulièrement avec des rameaux d’argousier, d’où sa grande robustesse. On le trouve sous bien d’autres noms : olivier de Sibérie, saule épineux, bourdaine marine, arguasse, griset, épine luisante. Il fait partie des espèces pionnières. C’est un arbre archaïque, qui colonise les sols instables et préfère les stations ensoleillées. Il va ainsi créer l’humus qui recouvrira le sol afin de permettre aux autres végétaux de s’installer petit à petit. C’est véritablement l’arbrisseau de lumière des steppes d’Asie et du Tibet car il ne supporte pas l’ombre et lorsqu’un autre arbre prendra le dessus, comme un pin par exemple, il cèdera la place et disparaitra. L’espèce se développe spontanément dans les pays du Maghreb, en Europe ainsi qu’en Chine et en Russie. Ces deux derniers pays étant les principaux utilisateurs et fabricants de produits issus de l’argousier.

La racine : plante fixant le terrain caillouteux par ses racines grâce à des nodosités hébergeant des bactéries capables de fixer l’azote de l’air. Elles forment un rhizome aqueux. Le tronc : arbrisseau épineux de 3 à 6 m, commun en Europe et Asie. Écorce âpre et violacée par endroits. Les feuilles : caduques, alternes, très étroites avec une seule nervure dessous. Très courtement pétiolée, verte dessus et grisée dessous. Les fleurs : apétales, très petites restant verdâtres. Elles apparaissent dès le mois d’avril, avant les feuilles. À noter que l’arbuste ne va faire ses fleurs ou fruits qu’au bout de 5 ans d’existence. La reproduction : anémogame (par le vent). Les fruits de 5 à 8 mm sont de forme ovoïde (drupes), formés d’un akène entouré d’une partie charnue issue de la transformation du réceptacle floral. Fruit jaune/orangé sur le rameau directement, arrive à maturité vers septembre. Ils sont très acides et astringents. Arbuste dioïque (pieds males et pieds femelles).

INDICATIONS ET SCHÉMAS THÉRAPEUTIQUES On utilise les fruits qui sont extrêmement riches en vitamine C. On en tire 30 fois plus que dans les oranges et 5 fois plus que dans les kiwis. Les fruits en compote, confiture, sirop, miellat sont utilisés pour fortifier les convalescents, les anémiques. Pour les brûlures, les ulcères, les dermites, pour toutes les muqueuses et les blessures cutanées on utilise l’huile végétale issue du fruit ou des graines riches en vitamine F. Anti-inflammatoire via les acides gras poly-insaturés et utiles pour les reins, la vessie, l’estomac, les intestins (tumeurs bénignes, mycoses digestives, Crohn…). L’écorce quant à elle est anti-cancéreuse de part ses composés et fait l’objet de recherches actuellement. Mais il est encore trop tôt pour donner ici des résultats. L’huile d’argousier est souvent utilisée dans des préparations cosmétiques ou dans des huiles de massage. Fatigue, convalescence, période d’examen, prévention hivernale, surmenage (choisir entre) : • Jus d’argousier en flacon de 200 ml par exemple : Une cuillère a soupe 2 à 3 fois par jour et finir le flacon. Le faire sur une durée de 3 à 6 semaines. Idéal avant la rentrée dans la période hivernale (octobre/novembre). • Compote, confiture, sirop, miellat (produits du terroir). • Plantes en vrac pour infuser avec 2 cuillères à café par tasse de baies. À prendre 3 fois par jour pendant 3 semaines Brûlûres, ulcères, dermites, protection des radiations : • Jus d’argousier en flacon de 200 ml Pour la voie interne, prendre une cuillère à soupe 2 à 3 fois par jour. Pendant 3 à 6 semaines. Finir le flacon et renouveler selon clinique. Pour la voie externe, application locale sur la zone concernée, compresses pendant la durée du problème.

C’est un arbuste très utilisé pour la phytothérapie en Mongolie, en Asie et au Tibet. Ainsi en Asie, plus de 200 produits alimentaires ou médicinaux sont fabriqués à partir de l’argousier. Il a été utilisé en interne et externe, en huile végétale pour protéger des rayonnements suite à l’explosion de la centrale nucléaire de Tchernobyl. Certains agriculteurs dans la vallée de la Durance retrouvent aujourd’hui la culture de l’argousier et certains débouchés commerciaux. •


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ISTOCK / SERGEI IT

ENGAGÉ MAIS PAS ENRAGÉ

PIERRE-MICHEL PERINAUD

Quand les médecins nous alertent sur les pesticides Parce que ce n’est pas une fatalité. Parce qu’on peut tous faire en sorte de tout changer. Parce que botanic luttera sans cesse en faveur d’un jardinage au naturel. Parce qu’on peut (vraiment) dire adieu aux pesticides, nous relayons le combat de Pierre-Michel Perinaud, docteur généraliste sur Limoges. Dialogue à bâtons (d’Asclépios) rompus avec le président de l’association « Alerte des médecins sur les pesticides ». Un homme posé, bien éloigné de l’image du militant pur et dur. Un homme engagé, tout simplement, en faveur de notre santé. PROPOS RECUEILLIS PAR MYRIAM CORNU


L’INTERVIEW DU MOIS ISTOCK / M. GUCCI

Les rapports de force changent. Y compris au niveau européen. Les nouvelles concernant le glyphosate sont bonnes. La prise de conscience avance !

Botanic : «Qu’est-ce qui vous a personnellement donné envie de vous engager ?» P-M Perinaud : «Les interrogations des riverains de mon département. Des copains de copains qui m’interrogeaient. Me disaient : «On a entendu aux informations régionales qu’il y a des risques à utiliser les produits phytosanitaires, tu en penses quoi ?» Aux questions posées, je n’avais pas trop les réponses à l’époque. Il a fallu fouiller un peu. On se prend vite au jeu. Je me suis dit «Ils ont raison, il faut se poser ces questions-là.» Impossible de m’écraser… Il a fallu prendre le bâton de pèlerin. Commencer par aller voir des collègues. On s’est tout de suite retrouvés 80. Quand on a commencé, il n’y avait pas d’association. Le premier appel limousin, c’était complètement informel, mais l’important, c’est le relais que nous ont fait les média. Aujourd’hui, nous nous rendons à des procès, pour témoigner. On nous demande d’organiser des soirées, dans des villes de France, même si le bureau est surtout centré sur Caen, Reims et Limoges. Alerte médecins sur les pesticides, c’est surtout un réseau de gens impliqués et conscients du danger.»

Le but de l’association présidée par Pierre-Michel Périnaud ? Toucher les parents via les médecins. Leur apporter les informations qui leur permettront de prendre soin de leurs enfants et de les protéger au mieux.

Botanic : «À propos de danger, on a un peu la sensation que l’instinct de survie humain est «en panne» ! Pourtant, les perturbateurs endocriniens, par exemple, menacent la vie même, non ?» P-M Perinaud : «On sécrète des anti-corps pour éviter de penser à la pollution par les pesticides comme au réchauffement climatique… Ce que je veux dire, c’est que l’homme se donne autant de moyens de comprendre que de moyens d’oublier. On ne peut pas vivre dans un monde si complexe sans faire d’impasses, dirait-on. Les sociologues auraient beaucoup de choses à dire au sujet de cet instinct de survie… Ce qu’ils estiment, au sujet des pesticides, c’est qu’un cumul de mécanismes rend la chose invisible. C’est un peu «enfantin» mais, en gros, si ce n’est pas visible, je peux faire comme si cela n’existait pas. On ne voit plus les fumées noires des usines d’antan. La chimie n’a pas d’odeur. Nos sens ne nous donnent pas les moyens de l’appréciation du danger. Du coup, je suis moi-même parfois en train de douter. Est-ce qu’on n’exagère pas ? Mais non. Malheureusement, on n’exagère pas. Les cancers des enfants sont une réalité. Mais ce danger des pesticides, c’est complètement contre-intuitif : nos sens


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Le Criigen (Comité de recherche et d’information indépendantes sur le génie génétique) sollicite la générosité du public pour des recherches sur les causes environnementales des maladies génétiques qui nous touchent à tout âge, de près ou de loin. Nous parlons là de MALADIES CARDIOVASCULAIRES, CANCERS, autisme, asthme, DIABÈTE, maladies neurodégénératives etc. et qui ont considérablement progressé ces dix dernières années !

Soutenez une recherche indépendante sur les causes environnementales des maladies. En faisant un don au CRIIGEN, vous pouvez défiscaliser à hauteur de 66% Demandez-nous un reçu fiscal à criigen@criigen.info

APPEL À SOUTIEN Ces dernières années, nous avons fait des découvertes exceptionnelles qui ont permis de mieux évaluer la toxicité des OGM et des pesticides, mais nous avons aussi été victimes de lobbies diffamatoires. Tout particulièrement après la publication des résultats de la première étude au monde sur les effets toxiques d’un OGM et de son pesticide associé pendant 2 ans.

Profitez de notre plateforme leetchi 100% sécurisée pour faire un don en ligne avec votre carte de crédit. Ponctuelles ou mensuelles, toutes les contributions, même les plus simples, sont les bienvenues :

https://www.leetchi.com/c/association-criigen

Vous pouvez aussi nous faire des dons par chèque en envoyant le tout à CRIIGEN, BP n° 15101, 14079 Caen Cedex 5 France


Botanic : «Vous avez obtenu raison à propos du lien entre les cancers infantiles, justement, et les pesticides utilisés en zones viticoles, en juillet dernier. Vous faites office de «contre-pouvoir» ? P-M Perinaud : «Nous nous intéressons au revers de la médaille. On nous a expliqué pendant des années que les pesticides permettent l’augmentation des rendements, qu’ils améliorent les productions. Dans l’imaginaire collectif, cet argument-là est souvent utilisé pour dire qu’on ne peut pas nourrir le monde autrement (ndlr : alors qu’un rapport de l’Onu, mené par Olivier de Shutter, montre au contraire que ce qui peut sauver la planète de la faim, c’est l’agriculture biologique et les cultures ultra locales). Botanic : «Concernant le glyphosate, vous montrez du doigt le manque d’indépendance des expertises et la non-transparence des résultats, qui restent du domaine privé des industriels. La lutte, dans ce domaine, est difficile, faite d’avancées suivies de retours en arrière. C’est fatigant, non ?» P-M Perinaud : «Les rapports de force changent. Y compris au niveau européen. Quand les législateurs se retrouvent avec la patate chaude des études internationales entre les mains, ils ne peuvent pas faire comme si de rien n’était. C’est le produit le plus retrouvé dans nos environnements, dans l’eau. Tout notre quotidien en est imprégné. Se contenter des études des industriels est impossible. Dans le dernier rapport de l’Anses (Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail), cette idée revient sans cesse qu’on ne peut plus se contenter de ce que nous disent ceux qui nous vendent leurs substances. Cela va dans le bon sens ! Je ne sais pas comment les agences vont réagir concrètement à cela, mais cela avance.»

Le meilleur conseil du docteur PierreMichel Perinaud : jardiner au naturel et manger bio ! Et lire les conseils donnés aux parents sur le site : www.alerte-medecins-pesticides.fr. Posez des questions, aussi, à votre médecin, pour qu’il soit sensibilisé à son tour et se fasse ensuite le relais auprès d’autres patients.

A. CHILDERIC

ne nous alertent pas sur ces poisons. Pendant ce temps, l’espérance de vie en bonne santé diminue, mais les gens ne s’en aperçoivent pas… Pourtant, c’est ce qui compte. Aucune société n’a envie de produire des vieillards malades.»

A. CHILDERIC

A. CHILDERIC

L’INTERVIEW DU MOIS

L'INTERVIEW DU MOIS

Botanic : «Que pensez-vous des actions de botanic en faveur du jardinage au naturel ? De ses opérations de collecte et de re-traitement des pesticides ?» P-M Perinaud : «J’ai entendu parler de cela car ce sont des choses qui diffusent pas mal. Elles nous servent pour notre argumentation de fond, pour dire «Une autre voie est possible, la preuve !». Il arrive qu’on cite ces actions lors de réunions publiques. C’est ce qui fera bouger les gouvernements : qu’on mette en place autre chose. La multiplication d’actions de ce type, à la base, c’est cela qui fera changer le monde. Pour faire bouger les lignes, il faut aussi des lois, c’est évident. Mais il faut mettre en branle les actions à la base, comme l’a fait botanic, sans attendre que personne ne l’ait exigé.»•


IDÉES DE SORTIES

INSPIRATIONS

Le jardin fait salon Jardins en Seine, Scènes de jardin et Albertas, autant de salons incontournables de la jardinerie, autant d’idées de sorties avec les petits. Botanic était présent sur ces réunions de passionnés de belles plantes et de beaux produits. De belles occasions pour eux de trouver l’inspiration pour l’aménagement de leur balcon ou pour la réorganisation de leur jardin. Revue de détail en images.

A. CHILDERIC

Du 8 au 10 avril dernier, Jardins en Seine a rassemblé à Suresnes pas moins de 15 000 visiteurs amateurs de jardinage et de produits sains venus admirer les installations du magasin botanic de Suresnes. Un peu plus tard, mi-mai, la journée des plantes d’Albertas regroupait pour sa part 20 000 visiteurs et les magasins botanic du Sud de la France. Un espace animation enfants, un espace jardin au naturel, un marché bio, botanic a invité petits et grands à venir glaner des idées sur plus de 170 m2 d’installations. Fin mai, enfin, les Lyonnais se sont déplacés à plus de 15 000 pour passer un peu de bon temps au salon «Scènes de jardin» sur lequel trois magasins botanic de la région présentaient un stand de 200 m2. Membre du jury pour le «Jardin des paysagistes», botanic a pu rencontrer ses clients dans un contexte encore plus agréable qu’en magasin et leur présenter sa vision du jardin au naturel, en «live». De belles idées de sortie pour le printemps prochain. Avec les enfants… ou pas ! •


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Claude Bureaux, maître jardinier, chroniqueur jardin sur France Info, était le parrain de Jardins en Seine ( ici avec Éric Bouhsane, fondateur du salon ).

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IDÉES DE SORTIES


GRAINES ET SEMENCES

DÉBAT DE FOND

Graines : comprendre les enjeux « De la graine à l’assiette », un concept cher à botanic. Mais aujourd’hui, la semence est au cœur d’un enjeu de taille, celle de l’alimentation de demain. Des combats médiatiques, comme ceux menés par la charismatique Indienne Vandana Shiva, ont permis de mettre en lumière les problèmes « d’appropriation du vivant » tentée par certaines multinationales et d’autres problématiques liées. Il nous fallait faire le point, pour tenter de voir plus clair dans ce dossier, et que chacun puisse se faire son avis et apporter son grain de sel au débat. UNE BELLE ENQUÊTE RÉALISÉE PAR MÉLANIE PONTET

C’est bien connu, pour récolter, il faut d’abord… semer ! Jardin fleuri ou potager nourricier, le choix des graines est à l’origine de toute végétation cultivée.


A. CHILDERIC

L’ENQUÊTE


A. CHILDERIC


L’ENQUÊTE

GRAINES ET SEMENCES

À l’heure actuelle, pour être commercialisées, les graines doivent être inscrites au catalogue officiel national.

A. CHILDERIC

SI PRÉCIEUSE PETITE GRAINE.. Avant de chercher à comprendre les défis et débats cristallisés autour de la semence, encore faudrait-il savoir véritablement qui elle est. Véritable organisme vivant, elle est le résultat de la fécondation d’un ovule (la partie femelle de la fleur) par un grain de pollen (la partie mâle de la fleur).

BASE DE NOTRE ALIMENTATION, PILIER DE LA VIE SUR TERRE

A. CHILDERIC

Sans elle, pas de céréale, pas de légume ni de fruit donc pas de nourriture envisageable ni pour l’homme ni pour l’animal. Ces graines destinées à être semées sont donc tout simplement à elles seules le pilier de notre alimentation et donc de la survie de l’être vivant.

POURQUOI UN DÉBAT AUTOUR DE LA SEMENCE ? Pendant près de 10 000 ans, la circulation, utilisation et éventuellement revente des semences n’étaient pas encadrées légalement. Suivant des pratiques coutumières, les agriculteurs conservaient les graines de leurs meilleurs plants pour les resemer lors de la saison suivante ou les vendre à d’autres agriculteurs. À partir du XXe siècle, ce marché est devenu peu à peu réglementé. Objectif : éviter les fraudes mais aussi protéger l’acheteur qui était, jusque là, souvent soumis au jeu de la roulette russe, sans assurance de qualité, de production ou de fidélité à la variété escomptée. Le tout favorisé aussi par les famines causées par la Seconde guerre mondiale qui ont poussé l’État à encourager une agriculture plus productive et efficace. Désormais, pour pouvoir être commercialisées, la majorité des semences agricoles et potagères doivent être contrôlées et certifiées et être inscrites au catalogue officiel des espèces et variétés national ou au catalogue communautaire de l’Union européenne. Un système perçu comme illogique, injuste, propice aux « grands » de l’agroalimentaire, néfaste pour la biodiversité et liberticide pour tous ceux qui souhaiteraient entretenir des cultures plus rustiques et notamment les amateurs des semences paysannes.


GRAINES ET SEMENCES

A. CHILDERIC / FANGXIANUO

LES DIFFÉRENTS TYPES DE SEMENCES : Y VOIR PLUS CLAIR SEMENCE PAYSANNE / LOCALE / VARIÉTÉ-POPULATION Souvent libre de droit de propriété, elle provient de semences sélectionnées et multipliées par les paysans dans leurs champs avant le développement des variétés modernes. Elle possède un fond génétique très diversifié et évolue dans les champs pour s’adapter à de nouvelles nécessités agronomiques, alimentaires, culturelles, ou dues aux changements climatiques.

Trois chiffres à retenir —

SEMENCE CERTIFIÉE / COMMERCIALE / HOMOLOGUÉE

1

: La France est le 1er producteur européen de semences et le 1er exportateur mondial. Elle possède 19 000 agriculteurs multiplicateurs de semence.

Saine, pour ne pas véhiculer maladie, champignon ou parasite, fidèle à la variété et l’espèce et assurant une germination du produit, elle respecte des critères réglementaires donnant des garanties à l’utilisateur. Pour être inscrite au catalogue officiel français ou européen, la variété nouvelle doit être distincte de celles déjà inscrites ou connues, homogène suivant le type variétal, et stable, c’est-à-dire garder ses caractéristiques de génération en génération.

Près de

6000

C’est le nombre de variétés référencées au total (potagères, céréales, blés, maïs, etc...) dans le catalogue officiel des espèces et des variétés français. Plus de 43000 composent le catalogue européen et sont donc autorisées à être commercialisées dans l’hexagone.

SEMENCE HYBRIDE F1 Croisement de deux ou plusieurs plantes distinctes par autofécondation, elle hérite naturellement de ses « parents » dans le but de combiner des caractères intéressants (précocité, goût, couleur, résistance...). Son matériel génétique n’est pas modifié (ce ne sont pas des OGM). Les plantes sont quasi identiques, très vigoureuses.

70%

de part du marché mondial entre les mains des dix plus grandes compagnies internationales. Monsanto-USA, Dupont Pioneer-USA, Syngenta-Suisse et Limagrain-France possèdent à elles quatre la moitié du marché.

SEMENCE BIOLOGIQUE Paysanne ou certifiée, elle répond à un cahier des charges européen de l’Agriculture biologique. Elle est notamment issue de culture sans pesticide, ni engrais minéraux.

Ce que dit la loi aujourd’hui...

A. CHILDERIC

I

l ne s’agit pas d’une loi mais de lois au pluriel ! Et c’est bien toute la difficulté de ce dossier, rendu encore plus complexe par le croisement de lois françaises, européennes et internationales. Interviennent ainsi des réglementations sur la commercialisation des semences, la propriété industrielle, l’aspect sanitaire, la biosécurité ou encore sur les ressources génétiques. La très récente loi sur la Biodiversité apporte de son côté de nouveaux éléments en autorisant l’échange de semences paysannes entre agriculteurs. Pas simple, n’est-ce pas ! •


Dans les rayons de la jardinerie naturelle, le choix est colossal ! Pour les seules semences de la marque botanic, on compte déjà 390 variétés et surtout pas moins de 94 variétés bio, ce qui en fait l’offre la plus large du marché. « Cette gamme bio a vocation à s’étendre toujours plus et nous voulons la rendre encore plus accessible en proposant des prix similaires aux graines non-bio tout en respectant la législation en cours » indique Philippe Jaeger, responsable achat semences chez botanic. Autre priorité, satisfaire son client. « Peu importe le type de semences, on se doit de proposer une semence sûre. Nos critères d’éligibilité sont élevés et nous avons par ailleurs misé sur d’importantes innovations pour proposer des «semences ++» , autrement dit extrêmement performantes en résistance aux maladies, rendement et riches en saveurs. » » D’où un panel de semences très large composé à la fois de semences hybrides, insolites (en terme de qualité, résistance, goût et formes) ou semences paysannes avec une entreprise partenaire comme La Ferme de Sainte Marthe. « Le développement de ces variétés ancestrales est essentiel mais il doit se faire de manière raisonnée car les quantités sont encore limitées. »

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L’ENQUÊTE A. CHILDERIC

Les semences côté botanic


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GRAINES ET SEMENCES

INTERDIT OU AUTORISÉ, QUI PEUT FAIRE QUOI ? L’AGRICULTEUR Il peut : — utiliser des semences paysannes, c’est-à-dire les conserver, faire sa propre sélection et les semer. — vendre ses produits issus de semences paysannes (ex : grains, légumes, fruits mais aussi farine, confiture, etc.). — échanger avec d’autres agriculteurs dans le cadre de l’entraide agricole des semences non protégées par un Certificat d’obtention végétale. — échanger des semences de variétés inscrites et non-inscrites au catalogue pour faire de la recherche, de la sélection ou de la conservation. Il lui est interdit de : — réutiliser des semences achetées mais protégées par un Droit de propriété industrielle la saison suivante (sauf pour 34 espèces et contre le paiement de royalties à l’obtenteur de la variété dans le cadre du droit de propriété intellectuelle). — de vendre ses semences paysannes à une personne qui en fera une exploitation commerciale (ex : cultiver et revendre la récolte).

Le jardinier amateur peut acheter, conserver, semer, échanger des semences paysannes.

LE JARDINIER AMATEUR Il peut : — acheter, conserver, semer des semences paysannes. échanger avec d’autres jardiniers ou acheter à une association, des semences de variétés non enregistrées au catalogue et du domaine public grâce à une reconnaissance positive dans la loi Biodiversité.


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GRAINES ET SEMENCES


GRAINES ET SEMENCES

COMPRENDRE EN 6 POINTS-CLÉS LE DÉBAT AUTOUR DE LA SEMENCE

1 . DEUX VISIONS DE L’ORGANISATION DU MARCHÉ — Officiel : le système a permis d’organiser et régulariser le marché de la semence après la Seconde Guerre pour instaurer le premier maillon de la sécurité alimentaire. Selon la FAO*, la quantité de nourriture mondiale devra augmenter de 70% d’ici 2050. Une telle organisation permet de répondre aux besoins croissants de nos sociétés dans un cadré réglementé et juste. * Organisation des nations unies pour l’alimentation et l’agriculture

— Opposants : ce cadre valorise et incite, d’un point de vue législatif et commercial, les semences certifiées et inscrites au Catalogue officiel. Il impose une dépendance et une contrainte forte pour les agriculteurs. Le processus est coûteux, propice aux grands groupes, et les impératifs (comme les règles sanitaires imposées) pas adaptés à la culture de semences rustiques et à ses producteurs qui se retrouvent souvent à la marge du marché. Dans le monde, 90% des paysans utilisent pourtant encore des semences paysannes et produisent près de 70% de la nourriture disponible.* * Via Campesina, «Nos semences, notre futur», juin 2013 ; ETC Group, «Qui nous nourrira ?», novembre 2009

2 . UNE STANDARDISATION DES SEMENCES CONTRE UNE VALORISATION DE VARIÉTÉS LOCALES — Officiel : professionnels ou jardiniers amateurs ont été et sont toujours en demande de semences qui leur assurent des garanties en termes d’identité, de variété, de qualité ou encore d’absences de maladies ou de virus. Seule la démarche de certification et de contrôle mise en place a permis d’organiser un marché transparent et compréhensible. — Opposants : cette vision standardisée des semences qui doivent rentrer dans un « moule » ne convient pas aux semences paysannes. Les professionnels et consommateurs ne sont pas tous à la recherche de culture identique, standardisée, lissée. D’autant que dans le cas de culture bio et/ou de terroir notamment, les variétéspopulations sont les seules à pouvoir s’adapter au terrain, au climat, aux conditions géographiques et géologiques et donc ne peuvent être standardisées comme l’impose ce process.

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Un débat n’est jamais aussi simple qu’il puisse être retranscrit en quelques lignes. En revanche, voilà quelques points pour essayer d’y voir plus clair dans cette problématique qui oppose les représentants de la législation, promoteurs d’une semence certifiée et inscrite au catalogue officiel (camp 1 appelé officiel) et une partie des défenseurs des semences paysannes, associations, et autres structures (camp 2 appelé opposants).

3 . UNE AVIS 4 . UN DÉBAT CONTRAIRE SUR LES AUTOUR DE LA HYBRIDES F1 BREVETABILITÉ DU VIVANT. — Officiel : ils ont permis de proposer, années après années, des fruits, légumes et céréales nouvelles et/ou plus adaptés aux goûts et impératifs modernes. Et permettent de répondre à la double obligation de produire plus et mieux. — Opposants : perçus comme des clones peu intéressants, ils proposent des qualités nutritionnelles amoindries et toutes leurs variétés se ressemblent génétiquement. Ils sont dépendants de l’utilisation d’engrais et de pesticides. Non stables, ils sont contraires à la fonction même de la semence puisqu’ils ne peuvent pas -ou peu- être ressemés l’année suivante, les résultats étant très aléatoires.

— Officiel : en France et en Europe, les nouvelles variétés créées grâce à des techniques de sélection modernes ne sont pas protégées par des brevets (contrairement aux USA) mais par un droit de propriété intellectuelle, spécifique au monde végétal, le Certificat d’obtention végétale (COV), qui protège et récompense le sélectionneur à l’origine de la nouvelle variété. Sa variété peut, en revanche, être réutilisée librement pour en créer de nouvelles. — Opposants : Le système est trop restrictif pour les agriculteurs avec comme principe général l’interdiction de réutiliser, en faisant ses semences à la ferme, les variétés protégées par un COV. Le réseau Semences Paysannes réclame ainsi la reconnaissance des droits des paysans de pouvoir conserver, ressemer, échanger et vendre leurs semences. Et combat les brevets qui se développement en Europe depuis 10 ans, pas sur les semences certes, mais sur les caractères génétiques, moléculaires et biochimiques des plantes... pour aboutir, au final, au même résultat : une appropriation illégitime du vivant.


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GRAINES ET SEMENCES

— Opposants : les hybrides F1 permettent la multiplication du nombre de variétés inscrites mais pas la biodiversité puisque ceux-ci sont tous génétiquement proches les uns des autres et ne comportent qu’une faible diversité intravariétale. Selon la FAO, 75% de la biodiversité cultivée a disparu en 50 ans. Les semences paysannes permettent, elles, des variétés très différentes d’un champ à l’autre.

— Officiel : ce système a permis d’instaurer un cadre législatif qui permet à l’acheteur de disposer de semences sûres, vérifiées et contrôlées et d’éviter les fraudes. — Opposants : le marché n’est pas si limpide et les grandes multinationales œuvrent par exemple aujourd’hui pour faire accepter sur le marché européen de nouvelles formes d’ OGM déguisés testés en Australie et aux USA. Des grandes multinationales mettent en place un lobbying de sorte à ce que cette introduction se fasse en Europe et soit cachée au consommateur final puisque non informée sur les étiquettes et autres supports d’information.

Quand s’arrête la graine ? Quand commence la semence ? D’après un article Wikipédia, «la semence (…) est une «création administrative» qui a une histoire. Cette distinction (entre graine et semence) n’est pas «objective» (dans la nature où semence et graine sont la même chose). Elle est sociale, anthropique et donc sujette à évolution, débat, intérêts divergents et éventuellement tension. La semence ne se distingue de la graine que parce qu’il y a législation, c’est à dire un acte social. (Il existe donc) des débats sur le statut juridique de la semence.» Différence (ou absence de différence) entre graine et semence, ceci n’est ainsi pas un simple détail de langage…

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— Officiel : la biodiversité est favorisée par ce système et par ces procédés d’hybridation qui permettent la création d’un nombre important de nouvelles variétés. Pas moins de 16200 espèces potagères sont ainsi vendues en Europe actuellement. Le GNIS avance ainsi que nous sommes passés de 52 variétés de tomates vendues en France en 1980 à près de 500 en 2015.

6 . UN MARCHÉ CERTIFIÉ QUI PEUT ÊTRE DANGEREUX POUR LE CAMP ADVERSE

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5 . UNE MÉSENTENTE QUANT À LA BIODIVERSITÉ


GRAINES ET SEMENCES

LE CAMP « OFFICIEL » QU’EST CE QUE LE GNIS, GROUPEMENT INTERPROFESSIONNEL DES SEMENCES ET DES PLANTS ?

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Il rassemble tous les acteurs de la filière semences depuis les chercheurs jusqu’aux agriculteurs et jardiniers afin d’élaborer les conditions nécessaires au bon approvisionnement en semences de qualité. Il a également délégation du Ministère de l’Agriculture pour effectuer le contrôle et la certification officielle des semences et plants commercialisés en France au travers de son service technique, le SOC (Service officiel de contrôle). www.gnis.fr

Les hybrides f1 au coeur du debat

Si le catalogue officiel et les semences certifiées ne sont pas toutes hybrides F1, leur part est importante. Une variété hybride F1 est donc le résultat d’un croisement de l’espèce de deux ou plusieurs plantes distinctes pour combiner les atouts des « parents ». Les possibilités étant presque infinies, tout l’art est donc de trouver les meilleures combinaisons possibles. Des tests sont réalisés pendant 8 à 10 ans pour ne sélectionner que les variétés hybrides F1 les plus concluantes et performantes.

À ne surtout pas confondre avec OGM !

Si des variétés à fécondation croisée commercialisées en Europe sont nombreuses à être hybrides F1, la culture des OGM est interdite dans la plupart des pays européens. Pour une variété OGM, transgénique ou issue de nouvelles biotechnologies, un gène externe est introduit dans la plante.

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Les 5 intérêts principaux des graines hybrides F1

→ Proposer de nouvelles variétés goûteuses : améliorer des saveurs comme pour la carotte ou atténuer, au contraire, des goûts trop prononcés comme l’amertume des endives. → Apporter plus de diversité au consommateur avec de « nouvelles » variétés : tomates cerises, roquette, chou romanesco n’existaient ainsi pas avant l’hybridation d’autres variétés. → Créer des variétés plus résistantes aux maladies qui permettent de meilleures productions et une utilisation moins importante de traitements chimiques sur le terrain. → Assurer l’agriculteur ou le jardinier de sa production en terme d’identité, de quantité/ rendement, goût, couleur, qualité... •


LE CAMP DES OPPOSANTS LES SEMENCES PAYSANNES Issues de méthodes naturelles de sélection et de renouvellement, à la portée de tous les paysans, elles sont reproductibles et non appropriables par un droit de propriété. Elles comportent bon nombre de variétés anciennes qui ont traversé les décennies et même les siècles ! Ne répondant pas ou peu aux critères d’homogénéité et de stabilité de la législation en place, elles sont rares dans les catalogues officiels (moins de 10% environ) et donc peu à être autorisées à la vente.

Les produits issus de semences paysannes sont plus riches en oligoéléments, vitamines et antioxydants.

LES PRINCIPAUX AVANTAGES 1. Une autonomie et liberté à faire ses propres sélections Saison après saison, sans aucune contrainte et logique mercantile, les graines issues de ces plants peuvent être ressemées et permettent, au-delà de l’économie, de ne pas être dépendant des semences industrielles et du système. 2. Une grande diversité variétale : ayant traversé différentes générations, elles sont riches et différentes les unes des autres. 3. Pas d’homogénéisation des variétés : chaque plante est spécifique. L’une montre un meilleur rendement en cas de sécheresse, l’autre plus de goût... Des différences qui permettent aux paysans de faire euxmêmes leur sélection pour des plantes adaptées à leur environnement et pratiques. 4. Une meilleure qualité nutritive : les produits issus de semences paysannes sont plus riches en oligoéléments, vitamines, antioxydants.... Des études sont en cours pour documenter ces plus-values sur les exemples des tomates et du blé. Autre atout, et non des moindres, le gluten issu des de blés anciens serait également bien mieux toléré que le gluten des blés modernes. •

Qu’est-ce que le Réseau Semences Paysannes

Ce réseau réunit plus de 80 organisations engagées dans des initiatives pour la promotion et la défense de la biodiversité et des savoir-faire associés. Il accompagne le développement des initiatives locales de promotion et de valorisation de la biodiversité cultivée (les Maisons des Semences Paysannes), participe à la reconnaissance scientifique des savoir-faire paysans associés, et agit pour la reconnaissance des droits des paysans et des artisans semenciers de sélectionner, reproduire, utiliser, protéger, échanger et vendre leurs semences. www.semencespaysannes.org

D’autres acteurs de la « libéralisation » de la semence

KOKOPELLI une association qui fait beaucoup parler d’elle pour son action militante et les différents procès dans laquelle elle a été impliquée. La cause : la commercialisation de sa collection planétaire de plus de 2200 variétés de semences bio libres de droit et reproductibles vendues en partie via sa boutique en ligne ou dans des magasins partenaires.

S’échanger plants et semences est de plus en plus tendance. Et une très bonne façon de sauver des espèces un peu anciennes !

GRAINE DE TROC une plateforme participative qui promet un échange gratuit -et donc légal- de semences de variétés anciennes disparues du circuit commercial entre particuliers. www.grainesdetroc.fr

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DES COLLECTIFS DE PAYSANS comme l’organisation bretonne Kaol Kozh membre du RSP, organisation de maraîchers locaux qui réalisent un travail de sélection et développent un mécanisme d’échange de semences paysannes comme propriété du collectif. kaolkozh5.blogspot.com DES ARTISANS SEMENCIERS Biau Germe, Germinance, Graines del Païs... MERCI À Delphine Guey (GNIS), Émilie Lapprand et Frédéric Latour (Réseau Semences Paysannes) pour leur expertise et leur disponibilité. •

L’ENQUÊTE

GRAINES ET SEMENCES


QUAND LA VILLE PASSE AU VERT

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Cet immeuble, dressé telle une forêt, est, de plus, géré selon le principe de la lutte biologique naturelle. Les concepteurs ont lâché coccinelles et papillons, installé des abris à chauve-souris. « Cette Bosco Verticale de Milan est exemplaire de ce qui va se faire. À Paris, des projets vont déjà dans ce sens. Singapour et Taïwan sont très en avance aussi » souligne Philippe de Stefano.

ARCHITECTURE VÉGÉTALE

Les nouveaux codes La tendance verte explose dans nos univers urbains, dépassant largement le phénomène bien ancré à présent des murs végétaux. La ville passe au vert tous azimuts : balcons, terrasses, façades, toit, tout est exploité, y compris le plus frêle rebord de fenêtre. Et c’est tant mieux car, en l’an 2050, nous serons 70 % à vivre en ville… PAR MYRIAM CORNU


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Près de 900 arbres de pépinières, des arbustes et des plantes par milliers ont été installés par grue sur les balcons. Chênes verts, noisetiers, hêtres, oliviers côtoient pruniers, cerisiers et pommiers dont les floraisons enchantent les habitants au printemps. Critères de sélection ? La résistance au vent et aux parasites, le pouvoir anti-polluant par la fixation des micro-poussières de l’air.

La grosse tendance ? Que le bâtiment s’efface au profit du végétal.

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QUAND LA VILLE PASSE AU VERT


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QUAND LA VILLE PASSE AU VERT

Le végétal prend le pouvoir en ville ! On pense désormais l’avenir en vert.

Pour décrypter cette « vague verte » que nous suivons de près dans chaque numéro, nous avons cette fois fait appel à Philippe de Stefano, styliste pour botanic. Son regard mi-artiste mi-pragmatique nous offre une lecture intéressante du « nouveau » monde. Et c’est à Milan qu’il nous emmène tout d’abord. « Cette ville italienne, explique-t-il, est très avant-gardiste pour tout ce qui concerne l’architecture végétale. Inaugurée en 2014 après cinq ans de travaux, la « Bosco verticale », forêt verticale, fait figure de symbole de cet art élevé à son excellence. » Les deux tours d’environ 100 m de haut ont été primées par le prestigieux International Highrise Award 2014. Elles abritent sur les balcons de chaque façade une véritable forêt d’arbres et d’arbustes, sans oublier insectes et oiseaux. Stefano Boeri, l’architecte, a fait planter l’équivalent d’un hectare de forêt, en plein centre ville. « Il est fini le temps, poursuit Philippe de Stefano, où l’architecte concevait un projet sans tenir compte de son environnement. Stefano Boeri a carrément planté des arbres, en faisant un choix de variétés spéficifiques, qui supportent la pollution du plein centre urbain. Une véritable étude a été faite pour sélectionner des espèces appropriées à leur territoire d’adoption. » « Ce qui est très intéressant, de nos jours, reprend Philippe de Stefano, c’est que le bâtiment disparaît au profit du végétal. Quand on se projetait en l’an 2000, on voyait des tours ultra futuristes. Maintenant, on pense l’avenir en vert. Les architectes ont évolué sous l’effet des changements climatiques, du manque de ressources. Ils se sont rendus compte que

choisir des matériaux écologiques, comme le bois, ne suffit pas. Le végétal va « manger » le bâtiment : l’avenir est à cela. Dans nos villes, la verdure sera obligatoirement omniprésente, c’est ce qu’on appelle l’architecture verte, parce qu’on sait aujourd’hui que le végétal rend plus heureux, plus épanoui. Facebook ou Google, aux États-Unis, créent des concepts spectaculaires pour leurs bureaux. D’immenses serres de verre hébergent des arbres et des plantes, comme dans un vrai jardin d’hiver. L’agriculture urbaine, ce concept si intéressant, prend vraiment sa place dans ce schéma. Le « locavore » fait son chemin, les gens ne veulent plus que les produits, surtout alimentaires, viennent de très loin. Les jardins partagés des années 70 étaient d’ailleurs la première amorce de la ville verte en vogue aujourd’hui. Partout dans le monde, à Albi en France comme à Barcelone en Espagne, des villes visent la suffisance alimentaire à plus ou moins court terme. Aux USA, on voit même des fermes urbaines dans des tours. À New York, cela fait longtemps qu’ils pratiquent ce concept. En 2008, à Brooklyn, on les voyait élever de petits animaux sur les toits. Le toit d’une école d’agriculture, à Paris, vient d’être transformé en potager… Un grand restaurant y cultive ses légumes de manière saine pour les proposer à la carte. Le mur végétal du Quai Branly, conçu par Patrick Blanc, c’était à la fois esthétique et une volonté d’amener un peu de verdure en ville mais aujourd’hui, on va au-delà de la simple cosmétique, c’est d’autant plus intéressant. D’autant que deux tiers de la population va vivre en ville. Il faut absolument s’organiser, c’est la seule porte de sortie » conclut le styliste végétal, consultant pour botanic. •


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QUAND LA VILLE PASSE AU VERT

La terrasse des Galeries Lafayette Haussmann accueille le projet de végétalisation urbaine «Paris sous les fraises» dédié à la culture de fraises, framboises, fleurs comestibles et plantes aromatiques. Il a fallu, pour ce projet de culture hors-sol biologique, sans produits chimiques, reconstituer un écosystème entier. Sur 1 000 m2 d’installations végétales à base de laine et chanvre, on cultive 21 000 plantes selon des procédés respectueux de l’environnement et stimulants pour l’écosystème urbain (matériaux recyclés, engrais à base de déchets organiques…). Doucement, les insectes se sont réapproprié l’espace et la biodiversité s’est installée !


A. CHILDERIC

UN SAPIN DE TOUTE BEAUTÉ

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QUALITÉ

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Sébastien, spécialiste des végétaux chez botanic, nous explique comment la jardinerie naturelle procède pour que nos fêtes soient réussies : «Nous choisissons des sapins Nordman de qualité, mesurant de 1 mètre à 2,50 m. Cultivés pour les fêtes de fin d’année, par des producteurs spécialistes, ils présentent un port harmonieux, sont bien fournis, d’une belle couleur verte.» Ces producteurs, engagés dans une démarche de bonnes pratiques environnementales (engrais organique, etc.), possèdent un vrai savoir-faire. Ils sélectionnent des sapins pour botanic, selon un cahier des charges strict. Ceux-ci se distinguent ensuite des autres, dans la plantation, par un étiquetage botanic spécifique. Cette chaîne de qualité se prolonge en magasin par un stockage et un entretien adaptés, destinés à garantir une longue tenue. Alain Digonnet, producteur en Haute-Loire («deuxième génération», comme il dit !), explique que pour garder la fraîcheur, il coupe le sapin le plus tard possible avant expédition. «Pour la préserver chez vous, mettez le pied de votre sapin dans l’eau» conseille-t-il. Pour que votre arbre… ne sente pas le sapin avant l’heure !

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Éric est responsable des sapins chez botanic. Lui et le reste de l’équipe nous garantissent un «sapin vert et vivant jusqu’au 24 décembre». Un résultat rendu possible par une «chaîne d’exigences» maintenue tout au long du processus de naissance de l’arbre et de son arrivée dans le salon.

A. CHILDERIC

Noël se prépare en coulisses

Chez botanic, notre sapin est emballé et transporté jusqu’à notre voiture, pratique et sympathique ! Après les fêtes, la jardinerie reprend notre sapin pour le composter en échange d’un bon d’achat.

PAR MYRIAM CORNU


5 1 2

1. Assiette plate forest, en porcelaine, coloris blanc. Ø 27 cm, réf. 287516, prix indicatif : 6,99 € Assiette déco, en plastique, coloris or. Ø 33 cm, réf. 247724, prix indicatif : 2,99 € Coupe renard, en céramique, coloris blanc. 16 x 15 cm, réf. 285093, prix indicatif : 5,50 € Guirlande feuilles, en métal cuivré et 20 Leds blanc chaud - sur secteur - L 3,80 m, réf. 286444, prix indicatif : 19,95 €

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2. Produit, Armoire renne, en MDF mélaminé Coloris brun, 130x49x142 cm, réf.287656, prix indicatif : 189 € Oiseau cuivre, en céramique, coloris cuivre, brillant. 2 modèles au choix, 11x6x7 cm, réf. 286681, prix indicatif : 3,99 €

3. Maisonnette sous cloche, en tilleul, plexiglass et Leds blanc chaud, coloris blanc. 2 modèles au choix, réf. 286427, prix indicatif : 23,95 €



ERWAN SOURGET

LA BIENVEILLANCE, C’EST POSSIBLE !

La bienveillance, c’est possible ! « On vit dans un monde très compliqué. Changements climatiques, épuisement des ressources, il ne faut pas demander aux politiques de résoudre nos problèmes. On a besoin d’une vraie révolution. Ce ne sera pas une révolution politique car les hommes politiques nous ressemblent. Ils ne sont pas plus courageux, ni plus intelligents que nous. Il ne faut pas demander aux autres ce qu’on ne fait pas soi-même. Il faut se prendre en mains. Cette révolution ne sera pas non plus scientifique. Ni économique. Cette révolution sera spirituelle. Au sens éthique, moral. Achetons bien, consommons bien : c’est vraiment là où nous pouvons voter. C’est avec son panier qu’on vote aujourd’hui. Chacun a un rôle à jouer. Ne demandons pas aux autres de faire à notre place. Consommons en conscience ! Et agissons. De notre côté, l’année prochaine, nous ouvrons le domaine de Longchamp, le château qui se trouve au pont de Suresnes. Tous les week-ends, le château de Longchamp sera ouvert à toutes les ONG du monde. Pour qu’elles présentent leur problématique, leurs actions. On va y faire une école de cuisine avec Ducasse, ouvert pour toutes les cantines, les restaurations collectives. Rendez-vous au mois de mai dans ce grand lieu (trois hectares) où règneront la bienveillance et la gentillesse, comme chez botanic. Je connais bien les magasins botanic, je sais leur engagement. Le château de Longchamp va porter nos valeurs communes. Je suis ravi qu’on soit partenaires. Être un «écolo», c’est aimer l’air, les arbres mais surtout s’aimer soi-même, c’est pour cela que je vous dis : je vous aime ! » Yann Arthus-Bertrand


LA BIENVEILLANCE, C’EST POSSIBLE !

NOUVEAU MAGASIN BOTANIC

Un baptême sous de beaux auspices Il se déplace rarement. Par timidité. Met encore plus rarement son nom «en face d’un magasin commercial», comme il dit. Mais Yann Arthus-Bertrand connaît (et apprécie) botanic et ses engagements de longue date. Home, la série Vu du ciel, le film La soif du monde, on ne présente plus ce photographe engagé. Client de la jardinerie naturelle pour son propre potager, il a honoré botanic de sa présence exceptionnelle à l’occasion de l’ouverture de son magasin de Rueil-Malmaison, en juin dernier. Ce que vous venez de lire, sur la page précédente, ce sont les paroles qu’il a prononcées lors de l’inauguration. Des mots forts pour baptiser ce magasin qui se veut territoire de bienveillance.

Philippe Collignon a ensuite introduit ainsi le «discours» de Yann Arthus-Bertrand : « Auteur du best-seller mondial La terre vue du ciel, Yann a voulu consacrer une grande part de sa vie à réveiller, secouer les consciences. Depuis longtemps, il porte un message à travers ses images, à travers parfois ses vidéos choc. » Un message que botanic va se faire de relayer. Président de la Fondation GoodPlanet, Yann Arthus-Bertrand poursuit son éveil des consciences en ouvrant, en mai prochain, le château de Longchamp aux ONG. On vous en reparle dans le prochain numéro ! •

www.goodplanet.org

A. CHILDERIC

A. CHILDERIC

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C’est Philippe Collignon qui a présenté la jardinerie naturelle aux invités présents à l’inauguration du nouveau magasin urbain de RueilMalmaison : « Botanic, la jardinerie du futur, est bien ancrée dans son présent. Botanic est une jardinerie holistique, dédiée au bien-être de tous. Botanic, c’est le végétal bien sûr, mais aussi et surtout un rapport humain ». Luc Blanchet, président de botanic, ne peut qu’être d’accord avec cette présentation lui qui, le jour de l’inauguration, expliquait à un journaliste de La Tribune : « Nous nous voulons une marque bienveillante. Nous entendons « commercer autrement », entre guillemets. Nous avons une vision qualitative du métier de jardinier et de commerçant. Nous souhaitons faire vivre nos valeurs dans la relation avec nos clients. Et nous orientons nos formations dans ce sens : nos modules de vente, par exemple, prennent en compte les besoins du client, sans chercher à vouloir vendre à tout prix ce que nous avons en stock. »


A. CHILDERIC

LA BIENVEILLANCE, C’EST POSSIBLE !

A. CHILDERIC

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Botanic est partenaire de la fondation GoodPlanet dans le cadre du projet du château de Longchamp (bois de Boulogne) qui vise à faire de ce site un lieu de vie, ouvert au public, où l’art est au service de l’environnement et de l’homme, en cohérence avec les engagements de Yann Arthus-Bertrand.

ERWAN SOURGET

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Un nouveau magasin urbain botanic a été inauguré en juin dernier à Rueil-Malmaison (Hauts-de-Seine). La soirée était parrainée par Philippe Collignon, chroniqueur Jardin pour la télévision, avec la participation exceptionnelle de Yann ArthusBertrand, Président de la Fondation GoodPlanet.

Photographe-réalisateur, Yann Arthus-Bertrand est l’auteur de l’ouvrage La Terre vue du ciel qui a rencontré un succès international avec plus de 3 millions d’exemplaires vendus. L’exposition photographique en plein air, présentée dans une centaine de pays, a été vue par quelque 200 millions de personnes. Prolongeant son engagement pour la cause environnementale, Yann ArthusBertrand crée la fondation GoodPlanet, organisation reconnue d’utilité publique qui s’investit dans l’éducation à l’environnement ainsi que dans la lutte contre le changement climatique et ses conséquences. Yann ArthusBertrand est l’auteur de Vu du Ciel, une série documentaire télévisée dont chaque épisode explore une problématique écologique particulière. L’émission s’exporte actuellement dans 49 pays du monde. Fort de cette expérience télévisuelle, Yann Arthus-Bertrand réalise le long-métrage, HOME, sur l’état de notre planète, vu par près de 600 millions de spectateurs dans plus de 100 pays.


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De la graine à l’assiette, de la terre nourricière à la bouche gourmande de nos bambins !


À LA UNE

heure  récoltes

À l’ des

La santé dans nos paniers Fruits et légumes : bienfaits pour nous !

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Recettes gourmandes pour gourmets en herbes

Papilles étoilées

Les chefs se mettent au vert !

Rencontre

Yoann Conte, toqué de bio

Cantines bio Quand l’envie va

Semer de belles idées Le potager de mon grand-père

Formation de jardiniers La voie de Naturama

Inspirations de saison Automne gourmand


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Déshydrater, surgeler, mettre en conserve, il y a de multiples façons de tirer profit de nos récoltes sur la durée.


L’HEURE DES RÉCOLTES

LA SANTÉ DANS NOS PANIERS

PAR BENOÎT NAVE - NUTRITIONNISTE ET OSTÉOPATHE

FRUITS & LÉGUMES

Bienfaits pour nous ! Inutile de revenir avec vous sur l’intérêt de consommer fruits et légumes (et, ainsi, fibres, minéraux, vitamines…). Par contre, quelques conseils peuvent vous être utiles pour la consommation et la conservation de vos récoltes. Avez-vous pensé aux jus, par exemple ? Et si vous ne consommez pas tous vos fruits et légumes frais (soit sous forme classique, soit sous forme de boissons gonflées d’énergie), comment pouvez-vous les conserver, pour en tirer un maximum de bénéfice nutritionnel. Et de plaisir gustatif ? Quelques réponses ici !



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L’HEURE DES RÉCOLTES

LA SANTÉ DANS NOS PANIERS

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Plus de 40% des fruits et légumes produits sont jetés. Une famille française jette en moyenne pour l’équivalent de 750€ de fruits et légumes. Trouver le bon moyen de les conserver est donc primordial. Il faut souvent agir avant qu’ils ne s’abîment, donc dès la récolte !

LA SURGÉLATION : ELLE A TOUT BON ! La surgélation est idéale pour toutes les baies (framboises, cassis, myrtilles, groseilles), les herbes aromatiques (persil, thym, basilique, ail des ours, origan), les petits légumes verts (haricots verts, petits pois). Effectuée immédiatement après récolte, elle permet de conserver un maximum de nutriments, de qualité gustative, pour plusieurs mois. Certains modes de préparation tels les coulis (tomates, fruits rouges…) , les confitures (si vous ne les sucrez que peu), les légumes cuisinés (ratatouille, par exemple) s’accommodent aussi très bien de la surgélation.

LES CONSERVES : UNE IDÉE GAIN DE TEMPS POUR PLUS TARD La stérilisation fait évidemment perdre quelques vitamines, mais permet une conservation sur plusieurs mois voire plusieurs années. Un autre avantage non négligeable à ces techniques de cuisson (avec ou sans stérilisation) est celui d’éviter de jeter les fruits ou légumes un peu abimés. Pour les jours où l’on court tout le temps, cela permet d’économiser de précieuses minutes sans sacrifier à l’envie de manger sainement tout en se régalant. Les fruits les plus riches en eau et à chaire croquante (poire, pêche, abricot, cerise, tomate) se prêtent parfaitement à ce mode de conservation. Il est aussi bien adapté à certaines préparations culinaires et surtout aux légumes cuits. Les confitures ne sont ni plus ni moins que des conserves, mais sans stérilisation longue.

LE SÉCHAGE : ON DEVRAIT Y PENSER PLUS SOUVENT ! Certains fruits et légumes se prêtent très bien au séchage : pommes, poires, tomates, prunes, raisins, coupés en lamelles pour certains, en deux, ou même entiers pour les plus petits comme les prunes ou raisins, seront délicieux ainsi préparés. Additionnés d’un peu d’huile (palme non hydrogénée ou coco pour les fruits, trempés dans l’huile d’olive pour les tomates, par exemple), ils sont mis au four à basse température pour que l’eau qu’ils contiennent puisse s’évaporer.

À SAVOIR Les fruits et légumes cultivés en Agriculture biologique, et mieux encore, en biodynamie, contiennent bien moins d’eau que les légumes cultivés en agriculture intensive. Ils s’accordent donc bien mieux de toutes les méthodes de conservation. Avec pour résultats des arômes et saveurs tout autres que ceux des conserves, confitures, surgelés du commerce ! •



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LA SANTÉ DANS NOS PANIERS

Les jus, une clé supplémentaire pour booster votre vitalité !

FRUITS & LÉGUMES

ON VOUS MET AU JUS ! Quand fruits et légumes sont à profusion, on est tenté d’en consommer en quantité. Malheureusement, nos intestins d’Occidentaux, fragilisés par deux générations d’antibiothérapies, de sur-consommation d’anti-inflammatoires et de sucres raffinés en très large excès, ne tolèrent que mal (voire plus) d’importantes quantités de fibres. On peut pourtant consommer fruits et légumes sans risque de voir son abdomen doubler de volume ou de se retrouver plié en deux sur une crise de colite. Comment ? En les consommant sous forme de jus ! PAR BENOÎT NAVE - NUTRITIONNISTE ET OSTÉOPATHE

DES JUS, OUI, MAIS LESQUELS ? Evidemment ceux de saison, et de préférence, de région ! En ce tout début d’automne, vous aurez encore des carottes, des betteraves, du céleri, des concombres, mais aussi du persil, déjà certains choux, des tomates… Pour aciduler carottes ou betteraves, un jus de citron sera le bienvenu ! Pour adoucir des jus plus acides ou âpres, vous pouvez rajouter une pomme. N’hésitez pas à « tonifier » votre jus avec du gingembre, de la cardamome. Attention, les jus de fruits classiques du commerce (orange, multi-fruits, raisin ou pomme) sont des sources supplémentaires de sucres. Les jus de légumes, bien moins sucrés, sont des sources très importantes de micronutriments (vitamines, minéraux,

antioxydants) lorsqu’ils sont consommés immédiatement. Issus du « totum » du végétal (la «totalité» de ce que peut apporter comme qualité un végétal), ils permettent une assimilation puis une utilisation synergique et optimale. Certains légumes auront une action plus détoxifiante (céleri, concombres, betterave, choux, brocolis, radis noir, cresson, épinard et autres feuilles vertes plus citron), d’autres plus revitalisante (persil, pomme, citron, concombre, carotte). Préférez les saveurs acidulées et piquantes plutôt le matin, afin de booster l’organisme et de préparer le système digestif pour la journée. Les saveurs plus douces et les choux seront bienvenus le soir pour apporter les éléments nécessaires au travail hépatique nocturne. S’il est important de le consommer rapidement (on le répète, les vitamines se détruisent très

vite lors du stockage), le choix de l’appareil pour extraire le jus importe lui aussi. On peut certes choisir une centrifugeuse pour quelques dizaines d’euros, mais l’idéal est de s’offrir un véritable extracteur. Vous n’obtiendrez ainsi que des résidus très secs. Parmi les extracteurs, choisissez si possible ceux dont la vitesse de rotation est la plus faible. Plus l’appareil tourne à faible vitesse, moins les éléments sont chauffés et moins on perd de vitamines. Vos jus peuvent être enrichis de fruits ou légumes épaississants, pour en faire des smoothies. Avocats, bananes et amandes en purée leur donneront de la consistance pour en faire de véritables mets ! Gaspacho andalous en entrée, gaspachos de fruits en dessert, smoothies au petit-déjeuner ou au goûter viendront ainsi égayer vos menus. •


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RECETTES GOURMANDES

gourmets herbe

Pour en

Récolter quelques baies succulentes et choisir les plus beaux légumes, les faire défiler sur la table de la cuisine et mettre les enfants à contribution. Bio, bon et de saison, on mitonne de beaux petits plats et, surtout, on les déguste tous ensemble, au coin du feu. Et, pour nous y aider, le délicieux ouvrage de Marie Chioca, «Je cuisine bio avec les enfants», aux éditions Terre Vivante, dont on découvrira les recettes joliment présentées dans ce portfolio. PHOTOS MARIE CHIOCA Potimarron surprise aux saveurs d’automne Une recette de « super chef bio » pour épater les tatas, tontons, papis, mamies et autres gourmands familiaux qui n’en reviendront pas de découvrir sous leur chapeau (on parle de celui du potimarron, bien entendu !) la délicieuse farce au veau, châtaignes et champignons sur son lit de fromage bien coulant… Une véritable extase pour les papilles ! Le petit plus : Ceci est une super recette « de fête », à la fois originale, merveilleusement gourmande, d’une très jolie présentation, réalisée avec des ingrédients sains et parfaitement équilibrée. C’est aussi cela, la bonne cuisine bio ! Extraits de recette tirée du livre « Je cuisine bio avec les enfants », de Marie Chioca, éditions Terre vivante.


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Extraits de recette tirée du livre « Je cuisine bio avec les enfants », de Marie Chioca, éditions Terre vivante.

Tourte de la forêt

Quelle jolie tarte, avec ses grandes « feuilles d’automne » orangées en pâte à tourte bien moelleuse, cachant une garniture de gourmet aux champignons frais et au tofu fumé ! Une recette idéale pour pique-niquer en forêt lors d’une douce journée d’automne…

Le petit plus Loin de l’agitation, du bruit et des atmosphères multi-polluées, pourquoi ne pas faire souvent profiter votre petite famille du charme si ressourçant de la forêt… Ses grands arbres moussus qui nous insufflent un grand bol d’oxygène, son sol doux et moelleux où se cachent mille petits animaux, mais aussi, selon les saisons, cueillettes en tout genre prenant (surtout lorsqu’il s’agit de champignons) souvent l’allure d’une chasse au trésor ! Cependant, je ne saurais jamais assez vous recommander d’être prudent dans les cueillettes, surtout avec des enfants : c’est tout un apprentissage.

Marie Chioca est créatrice culinaire et photographe. Elle partage sa passion pour la cuisine saine et gourmande à travers ses nombreux ouvrages et son blog Saines gourmandises. À découvrir toutes pupilles et toutes papilles ouvertes !


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Extraits de recette tirée du livre « Je cuisine bio avec les enfants », de Marie Chioca, éditions Terre vivante.

Carrot cakes salés au brebis frais

Avec cette recette très simple, vos enfants réaliseront une entrée « super classe » à servir avec une salade de jeunes pousses par exemple. La douceur du fromage de brebis forme un accord particulièrement réussi avec la carotte.

Le petit plus Entre autres parce que le lait de brebis est plus proche du lait maternel que celui de vache, le fromage de brebis est généralement bien mieux toléré par notre corps. Il est donc intéressant pour la santé de lui donner autant que possible la priorité, en variant avec du fromage de chèvre mais aussi des « laitages » végétaux pour éviter de consommer trop de lait de vache.

On découvrira aussi avec bonheur les nouveautés de l’automne, parues aux éditions Terre Vivante, autour de la pomme et du chou : c’est de saison et si bon ! Sans oublier la très utile (et saine !) collection sans gluten.


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Papillotes « surprise » aux légumes primeurs

Les enfants aiment beaucoup préparer des papillotes, certainement grâce à cet effet un peu « pochette-surprise » lorsqu’on les ouvre au moment de servir, et que s’échappe alors une délicieuse vapeur enveloppant le plat si appétissant ! Si la papillote est amusante et facile à préparer, c’est en outre un mode de cuisson très sain, ce qui ne gâche rien. Choisissez cependant du papier cuisson écologique, car les autres contiennent parfois des adjuvants peu recommandables.

Le petit plus Pendant que vous éplucherez, écosserez, équeuterez, etc., n’hésitez pas à faire goûter à votre enfant certains légumes crus. Ils sont si croquants, sucrés et juteux !

Extraits de recette tirée du livre « Je cuisine bio avec les enfants », de Marie Chioca, éditions Terre vivante.

Clafoutis du potager

De la carotte, des petits pois, de l’oignon nouveau… ce délicieux clafoutis salé semble sorti tout droit d’un conte de Pierre Lapin !

Le petit plus Vous pouvez expliquer à votre enfant que si l’on n’épluche pas les carottes (quand elles sont bio), c’est parce que leur peau concentre beaucoup de vitamines. C’est aussi le cas pour la plupart des autres légumes, pour lesquels le « réflexe » brossage sous l’eau doit remplacer celui de l’épluchage systématique.


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Extraits de recette tirée du livre « Je cuisine bio avec les enfants », de Marie Chioca, éditions Terre vivante.

Bon moelleux au chocolat et sirop d’érable

Un moelleux au chocolat comme les aiment nos plus ! Il est aussi très facile à réaliser, sans œufs battus en neige ni fonte du chocolat au bain-marie. Mais le plus facile dans tout ça, ce sera certainement de lécher le saladier !

Le petit plus Mieux vaut éviter de consommer trop de sucre raffiné pour rester en bonne santé ! Voilà pourquoi les desserts proposés dans ce livre sont généralement moins sucrés que ceux issus de recettes traditionnelles, ou de fabrication industrielle : nos papilles s’habituent d’ailleurs très vite à apprécier les saveurs moins sucrées ! Il existe aussi de très bonnes alternatives au sucre blanc ou roux, beaucoup plus saines : le sucre complet (muscovado, rapadura), le miel, le sucre de coco, le sirop d’agave… ou comme dans cette recette, le délicieux sirop d’érable !


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Extraits de recette tirée du livre « Je cuisine bio avec les enfants », de Marie Chioca, éditions Terre vivante.

Sablés des écureuils aux grosses noisettes entières

Vos enfants vont raffoler de ces cookies à la texture très sablée et au petit goût délicieusement praliné, dans lesquels se cachent de grosses noisettes entières bien croquantes ! Je crains un peu que vous n’en raffoliez aussi… Bah, s’il manquait par hasard deux ou trois sablés dans le bocal, vous pourrez toujours prétexter que de malicieux écureuils n’ont pas pu y résister !

Le petit plus Cette recette sera l’occasion de faire découvrir une pâtisserie « vegan » à vos enfants (car ces cookies ne contiennent que des ingrédients d’origine végétale), une notion qu’ils rencontreront souvent en cuisine bio.


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Extraits de recette tirée du livre « Je cuisine bio avec les enfants », de Marie Chioca, éditions Terre vivante.

Gaufre des petites abeilles

Sortir son petit nez dehors pour courir dans la campagne, glaner de jolies fleurs comestibles, puis préparer cette pâte à gaufre pleine de poésie… Cette recette est une formidable opportunité de faire découvrir à vos enfants les fleurs comestibles du jardin ou des champs sauvages (acacia, rose, néroli, coquelicot, trèfle rose, fleurs de courgette, violette…).

Le petit plus Grâce à cette recette, il y aura déjà beaucoup à apprendre sur les fleurs comestibles (et celles qui ne le sont pas !), mais pourquoi ne pas évoquer peut-être aussi l’œuvre si bienfaisante des abeilles dans la nature, leur fragilité face aux pesticides, et aussi l’importance de préserver pour elles des zones accueillantes, riches en plantes mellifères ? Les petits sont très sensibles à ces questions si l’on prend le temps de bien le leur expliquer. Et puis, les abeilles ne sont elles pas ces gentilles petites créatures qui partagent avec nous leur bon miel ? Prendre soin d’elles est une façon de leur dire merci.


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De belles nouveautés, cet automne, au catalogue des éditions Terre Vivante !

Je cuisine bio avec les enfants Petit manuel pour les 4-18 ans Comment enseigner la cuisine aux enfants ? Leur transmettre les bases de la cuisine saine ? Leur expliquer les bons gestes ? Marie Chioca reprend le B.-A. BA de la cuisine à travers 55 recettes adaptées à trois tranches d’âge (4-7 ans, 8-11 ans et 12-18 ans). Les explications sont très détaillées et les étapes nécessitant l’intervention d’un adulte sont signalées. Un livre à la fois plaisant et pédagogique pour lutter contre la malbouffe, dont les visuels mettent immédiatement l’eau à la bouche et donnent envie de se mettre aux fourneaux illico. Car l’apprentissage de base à transmettre pour la santé future de nos enfants, c’est bien celui-ci : cuisinez vous-même ! Fuyez les plats préparés, pleins de mauvaises graisses, de sucres cachés, et autres ingrédients dits «raffinés» mais plutôt à éviter ! 156 pages – 14 € – coll. Facile & bio – éd. Terre vivante


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À LA UNE

PAPILLES ÉTOILÉES

Les chefs se mettent au vert Terminé le lopin de terre réservé à l’agriculteur ou au jardinier en herbe qui souhaite autre chose que des fleurs autour de sa maison. Les grands chefs deviennent également leur propre fournisseur de fruits et légumes. Ce circuit (ultra) court permet d’accéder à des produits haut de gamme, sélectionnés en amont et dont on maîtrise la provenance et la qualité. PAR HÉLÈNE MARTIN

La viande devient de plus en plus «has been» en haute gastronomie ! Place aux fruits et aux légumes de très belle qualité, bio, et parfois cultivés directement par les équipes des chefs.


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À LA UNE

Si de plus en plus de chefs, notamment étoilés, se mettent à jardiner, c’est que cette solution fourmille d’atouts. Potager et verger personnels permettent de varier les recettes proposées au fil des saisons. Si certains produits ne sont pas à la carte toute l’année, ce n’est pas un caprice du cuisinier, mais un respect de la nature et du calendrier de pousse. Comme le précise Glenn Viel (L’Oustau de Baumanière, Les Baux-de-Provence) en observant l’évolution de ses cosses de petits pois : « Avec les gars, on compte les jours. Cela donne une dimension affective au produit, que l’on respecte d’autant plus en cuisine ».

MON PREMIER FOURNISSEUR EST MON POTAGER

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Les restaurateurs qui n’ont pas encore franchi le pas d’un potager cultivent tout de même quelques fleurs comestibles ou plantes aromatiques qui agrémenteront salades, poissons ou sorbets. Ils découvrent ainsi que la culture n’est pas une science parfaite. Parfois ça pousse, parfois ça ne pousse pas. Pourquoi la menthe-chocolat prend, alors que le basilic ne fait que de toutes petites pousses… Ils apprennent un art nouveau qui les aide à apprécier le produit et à mieux le travailler.

En mêlant produits, couleurs, senteurs et saveurs, les concepteurs de jardins potagers aident les grands chefs à se projeter.

MON POTAGER EST MA SOURCE D’INSPIRATION Se balader dans son propre potager incite également à la création. Le chef étoilé Alexandre Couillon (La Marine, Noirmoutier) profite de cet espace chaque jour : « Les couleurs prennent une place de plus en plus importante depuis qu’on a ce jardin. On a eu en même temps des fleurs de courgettes et des feuilles d’arroche rouges. Revenu en cuisine, j’ai fait des beignets, dissimulés sous ces feuilles, avec une sauce à la rose et à la mûre. ». Une autre manière de trouver l’inspiration lorsque l’on connaît l’importance, dans la grande cuisine comme en haute couture, de se renouveler et d’apporter de nouvelles saveurs. Et une manière intéressante de trouver des passerelles entre l’art du jardinage et celui de la cuisine : le célèbre pâtissier Pierre Hermé ne mélange-t-il pas la pêche et la rose, en les unissant sous la protection du cumin, dans une tarte tout sauf tarte ? En associant produits, couleurs et senteurs, les concepteurs de jardins potagers aident aussi les chefs à se projeter. Patrick Challaye - jardinier se définissant comme un «ethno-agro-écologiste» - témoigne de son influence : « Avec le jardin, nous sommes parfois dans des temporalités différentes, et devons pousser les cuisiniers à anticiper leurs besoins. ». Il est à l’origine du potager de Laurence Salomon (Cuisine Originelle, Annecy). La célèbre chef toquée de bio depuis longtemps a acheté à Châteauneuf-de-Galaure la maison de Marthe Robin pour y planter son propre potager au naturel. Elle anime des ateliers pour apprendre à mieux choisir et mieux associer les ingrédients. Et elle est bien placée pour parler en tant que… naturopathe de formation. «Que ton aliment soit ton médicament !» conseillait en son temps Hippocrate. Une maxime plus que jamais d’actualité ! •


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A. CHILDERIC

École Paul Bocuse Le jardin en 3 questions

A. CHILDERIC

Quel rapport entre botanic et le nouveau verger bio de l’école Paul Bocuse ? Frédéric Loschi (botanic) : «Nous avons voulu soutenir localement ce représentant du savoirvivre français car nous partageons un objectif commun : proposer des produits de qualité à une clientèle exigeante.» Quels produits y sont cultivés ? Frédéric Loschi (botanic) : «Place belle est faite aux plantes aromatiques, poiriers, pommiers, framboisiers et vignes. Un partenariat de prêt de plantes en pot est également en cours. Dernièrement, des végétaux morts à l’intérieur et devant l’entrée de l’institut, au château du Vivier, ont été remplacés.» Est-ce un jardin à but pédagogique ? Frédéric Loschi (botanic) : «Il s’agit plutôt d’une vitrine exposant des produits de la terre. Ensuite, les élèves s’entrainent à les transformer avec délicatesse et originalité pour en exalter les goûts dans l’assiette.»

Laurence Salomon, toute chef qu’elle soit, n’a pas oublié qu’elle est naturopathe, à la base. Dans son centre de formation à la cuisine «bio et gourmande» pour les professionnels et particuliers, elle met à disposition deux bols d’air Jacquier, tels que ceux proposés par botanic dans ses nouveaux espaces bien-être.


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À LA UNE

RENCONTRE

Yoann Conte, un chef toqué de bio Le chef de La Maison Bleue, au bord du lac d’Annecy, s’est lui aussi lancé dans l’exploitation d’un potager. Yoann Conte - deux étoiles Michelin - nous livre son rapport à la terre, au produit. Une vision très proche de celle de botanic, dont Yoann et sa femme sont de fidèles clients.

PAR HÉLÈNE MARTIN

Comment vous est venue l’idée de faire un potager ? À l’âge de 10 ans, j’ai dû partir vivre chez ma grand-mère en Bretagne. Elle avait quelques hectares cultivables, des serres et des lapins. Vivait en quasi autarcie. Elle m’a appris la beauté des produits, fraîchement cueillis, et cuisinés le plus simplement du monde, avec de la fleur de sel ou de l’oseille du jardin. Aujourd’hui, associé à Nicolas Odin (Château des Avenières, Cruseilles), je cultive deux hectares de terre. Vous cultivez au naturel. Comment faites-vous pour bannir les pesticides ? Dans le jardin, on se sent oblligé aujourd’hui de segmenter pour faire joli. Mais ce n’est pas ça la culture ! Quand la tomate tombe, elle pourrit sur place, nourrit la terre et produit de l’engrais naturel. Je me tourne de plus en plus vers la permaculture. J’ai planté des capucines, achetées chez botanic, avec mes tomates pour capter les pucerons. Ensuite les coccinelles mangent les pucerons. Ça devient simple et cohérent.

Est-ce votre potager qui influence votre cuisine ou votre cuisine qui influence votre potager ? Mon potager et la nature influencent ma cuisine. Un jour un client m’a dit : «Petits pois et menthe, quelle riche idée !» Mais non, le petit pois sauvage pousse à côté de la menthe. Il suffit d’observer la nature. Aujourd’hui, ma mélisse mute sur de l’épiaire des bois, et son acidité se mélange parfaitement avec les champignons de nos sous-bois, comme le cèpe. Tout correspond et ça devient magique. Cultiver un jardin, est-ce un moyen de faire découvrir à vos enfants d’où viennent les fruits et légumes ? Quand je vois mon fils cueillir un kiwi, et savoir d’où il vient, c’est fabuleux. C’est tellement important de ne pas faire que des pâtes et du riz aux enfants, de leur faire découvrir des produits merveilleux comme l’artichaut, la girolle ou la cerise. Je veux qu’ils ressentent l’émotion que j’avais enfant avec la tomate de ma grand-mère, juste parsemée de fleur de sel et d’un peu de vinaigre fait maison.


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À LA UNE

Lorsque Yoann Conte parle cuisine, il évoque surtout les produits. Ces fruits et légumes bons, beaux, bio et sains qu’il affectionne tant qu’il a voulu les cultiver lui-même, pour être sûr de leur qualité.

Comment avez-vous trouvé votre identité culinaire ? Je faisais auparavant une cuisine très élaborée et je n’ai jamais obtenu d’étoile. Et puis j’ai repris cet établissement qui n’avait plus d’étoile, nous n’étions que quatre en cuisine, il n’y avait rien d’ostentatoire. Je me suis mis à travailler le produit beaucoup plus simplement et le Guide Michelin m’a accordé une étoile. Il y a donc eu réflexion. La cuisine de ma grand-mère ma marquée. En la reprenant, je mets mon ADN dans ma cuisine et je marque en allant à l’essentiel. La recherche d’une parfaite simplicité est devenue ma signature. Comment vous est venue l’idée d’un menu végétarien ? Un jour, un client m’a demandé : « Mais pourquoi vous servez un poisson avec ce légume ? » La betterave, l’artichaut ou l’asperge ont toujours été placés en second plan alors que ce sont des produits nobles. J’avais tort de penser que c’était trop simple. J’ai acquis une certaine vérité et je la mets dans l’assiette.

Proposez-vous uniquement des produits de saison ou êtes-vous obligé de garder à la carte certains plats emblématiques ? Le homard, c’est l’été, pas l’hiver. Nous travaillons des produits de saison. Seule la carotte reste toute l’année à la carte. Mais, heureusement, différentes régions de France la cultivent à différentes périodes. L’hiver nous choisissons la carotte de Créance, l’été celle de Savoie. Comment poussent vos cultures à proximité directe de votre restaurant ? Nous sommes autosuffisants en aromates à 80%. Notre roquette est beaucoup plus ferme et nos radis ont beaucoup plus de goût. Ils sont arrosés avec l’eau très minérale du lac. Quant à mon oranger, il n’a donné que 10 fruits, il a trop de soleil. Il faudra le déraciner et le replanter ailleurs. Par contre, mon citronnier bio m’a donné plus de 30 citrons et lorsque vous en croquez la peau, elle est goûteuse. Ils ne sont pas beaux et réguliers, mais est-ce ce que l’on recherche ? •



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À LA UNE

J’AI TESTÉ POUR VOUS

Un menu végétarien 2 étoiles Michelin Ce soir, je dîne chez Yoann Conte, dans la jolie maison bleue de Veyrier-du-Lac, sur les bords du lac d’Annecy. Ma mission ? Déguster un menu gastronomique complet à base de légumes frais. À la clé ? Un constat étonnant pour la carnivore que je suis : on peut manger végétarien et se régaler…

Dans une ambiance chalet de montagne, l’apéritif est à lui tout seul une invitation champêtre. Du bois, du verre, un lit de mousse, le décor est planté : notre dégustation sera placée sous le signe du végétal. Et sur l’assiette minérale, cinq petites bouchées, verte, blanche, ornée de fleurs ou cachant un cœur coulant, au parmesan ou à la courgette, nous attendent… Les mises en bouche me mettent déjà… l’eau à la bouche, c’est aussi clair que l’eau du lac d’Annecy ! Tomate Burrata. Heureusement, google est mon ami. Je regarde discrètement sur mon téléphone ce que signifie Burrata : « boule de fromage garnie de crème, à base de lait de bufflonne ». Donc je vais manger des tomates-mozzarella… peut-être un peu simple. Mais je découvre un parfait petit carré, joli damier rouge et blanc parsemé de feuilles de basilic vert tendre. Étonnamment, je n’avais jamais pensé présenter ce plat de la sorte. Dès la première bouchée, mes papilles se retrouvent en ébullition. C’est fondant, doux, parfumé, c’est l’accord parfait ! Ce n’était finalement pas qu’une simple question de présentation…

Les carottes suivent. C’est beau, ce vivifiant orange dans mon assiette. Purée, billes, millefeuille, lamelles en escargot, sorbet… la carotte est réellement travaillée dans tous ses états. J’avais presque oublié cette saveur délicate tant les légumes de nos supermarchés sont insipides. La texture est fondante, les épices sont discrètes mais leur juste dose révèle toutes les saveurs. Je termine par le sorbet. Et là, que dire ? Une texture fondante, fraiche mais pas froide, sur un lit de micro cubes croquants d’une couleur éclatante. Cela me fait le même effet que les douces sucettes de mon enfance que l’on trempait dans des pépites de sucre pétillant, la subtilité du goût en plus. Médaille d’or pour la carotte. Je pourrais vous décrire, les petits pois à la verveine, les artichauts Barigoule et leur coulis herbacé, les asperges blanches parfaitement mariées à l’oseille du jardin ou encore ce divin petit dessert glacé à la fraise et à la rhubarbe, parsemé de délicates meringues. Mais le mieux, c’est encore de prendre rendez-vous dans la jolie maison bleue du bord du lac, pour que vous vous fassiez votre propre avis sur ce que gourmandise végétarienne veut dire… •

PAR HÉLÈNE MARTIN



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À LA UNE

CANTINES BIO

Quand l’envie va, tout va ! La cloche a sonné, petits et grands ont repris le chemin de l’école et aussi celui de la cantine. Mais que trouveront-ils dans leur assiette ? La qualité de leur repas peut être aussi variée que les menus…

Aussi, même si les sénateurs ont rejeté la proposition de loi visant à imposer d’ici 2020, 20% de produits bio dans les cantines publiques, le bio s’invite à petits pas dans les écoles. Certaines collectivités montrent l’exemple, comme Mouans-Sartoux où quelques 1200 personnes mangent quotidiennement totalement bio. Et ça ne coute pas plus cher ! Puisqu’en gérant l’approvisionnement avec la création d’une régie agricole et en réduisant le gaspillage, la commune a même réussi à faire diminuer la facture. Et ce n’est pas l’apanage des petites communes puisque Paris avait déjà atteint 30% de bio en 2014. Pour passer au bio sans surcoût, il faut en effet accepter quelques

Gaspiller moins pour payer moins, c’est le choix qu’a fait la commune de Mouans-Sartoux. Lorsque Gilles Perole, l’adjoint au maire, a proposé à Luc Blanchet, président de botanic, de signer le manifeste, c’est avec évidence qu’il l’a fait.

modifications de comportement : respecter l’approvisionnement local et saisonnier, reconsidérer les recettes (en mangeant moins de viande mais de meilleure qualité, par exemple). L’école est le lieu idéal pour éduquer les enfants au « bien manger » et ce sont les élus qui décident du contenu de leur assiette. Et ça tombe bien puisque cela a des répercutions sur la santé publique d’aujourd’hui et de demain, bien entendu, mais également sur le développement économique et social d’un territoire. Des solutions existent et on peut en vivre ! À l’image de celle proposée par Christine Viron, ancienne collaboratrice botanic, qui a cofondé l’association « La bio d’ici ». Elle livre en produits bio issus de l’agriculture de proximité les restaurants collectifs sur les deux Savoie. Comme quoi, avec la volonté, nourrir sainement les générations futures, c’est du gâteau ! •

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Pour soutenir une « alimentation collective bio, locale, saine et juste », Luc Blanchet, président de botanic ainsi que plusieurs personnalités dont Nicolas Hulot, Yann Arthus-Bertrand, Guy Bedos ou encore Cyril Dion ont signé le manifeste collectif « Quand les cantines se rebellent ».

PAR VALÉRIE CORNU



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À LA UNE

SEMER DE BELLES IDÉES

Le potager de mon grand-père Et c’est même plutôt un retour aux sources qu’il nous fait partager dans ce film. Celles d’un retour à la nature avec une culture saine mais aussi les siennes, auprès de son grand-père veuf qui aime se retrouver dans son jardin. Le réalisateur va ainsi le suivre, au gré des saisons, pour les divers travaux de préparation, d’entretien et de cueillette avec sa caméra. À chaque étape, les yeux grands ouverts, Martin Esposito va découvrir, apprendre et comprendre toutes les techniques de son malicieux grand-père : du choix des graines au paillage des tomates, Vincent, 85 ans, va transmettre sa façon de cultiver. Et la récolte sera bonne avec pour seuls engrais, l’expérience et le savoir-faire ! Une méthode en accord avec l’esprit des magasins botanic. Dont celui de Sainte-Maxime qui a offert jus de fruit et gâteaux bio à l’issue d’une projection du documentaire que Didier Bordat, directeur de région, a trouvé « sensible et « complétement botanic » ! Il touche l’intelligence émotionnelle. » Une belle histoire de famille (le petit-fils filme, la mère est productrice et le grand-père tient le rôle principal) qui nous invite à prendre le temps des bonnes choses. •

Le potager de mon pote âgé

Depuis le printemps 2014 dans la vallée de Chamonix, l’association « Boutch à boutch » propose de mettre en relation les propriétaires de terrains (qui ne les utilisent plus) avec des personnes souhaitant les mettre en culture. En plus d’une production locale de fruits et légumes, cette initiative créé un lien social indéniable, souvent intergénérationnel de surcroit. Une idée qu’on adore !

PAR VALÉRIE CORNU

BOUTCH À BOUTCH

Après avoir dénoncé le problème du traitement des déchets dans le cultissime « Super trash » en 2013, Martin Esposito a décidé de revenir à la source avec « Le potager de mon grand-père », sorti en salle en avril dernier.



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À LA UNE

DES JARDINIERS AMATEURS EN FORMATION

© NATURAMA

© NATURAMA

SUR LA VOIE DE NATURAMA

Instantanés saisis par Naturama dans le cadre de la journée de formation au jardinage écologique dans les Jardins familiaux de la Plage à Villefranche-sur-Saône.

Cultiver un lopin de terre au naturel et pouvoir profiter pleinement des bons produits qu’il nous offre, c’est tendance ! Ainsi, aux jardins familiaux de Villefranche-sur-Saône, près de 140 retraités, anciens cheminots, ont été formés à devenir «jardiniers au naturel» grâce à Naturama. Nombreux sont aujourd’hui les citadins qui cultivent une parcelle de terrain pour se nourrir, partager et échanger avec d’autres jardiniers ou simplement prendre l’air en s’offrant une parenthèse dans leur vie trépidante. Si l’idée semble bonne, sans un minimum de connaissances, on peut vite faire chou blanc ou même devenir pollueur, parfois même sans le savoir! Pour palier à cela, l’association Naturama propose des stages de jardinage écologique. Les jardiniers de Villefranche-sur-Saône ont

ainsi pu bénéficier d’une dotation de produits botanic et surtout d’une démonstration autour des solutions naturelles qui peuvent remplacer les mauvais reflexes des jardiniers. Le but de l’association ? Aider ainsi à la protection des cours d’eau, comme récemment à Meyzieux et auprès des 4 Vallées. Comme le souligne Christophe Darpheuil, directeur de l’association, « Nous travaillons beaucoup avec les syndicats de rivières. Il y en a 80 en RhôneAlpes et nous avons travaillé avec 15 d’entre eux,

jusqu’à présent. Ils ont compris qu’il faut régler le problème de la pollution à la source sans quoi l’eau va nous coutera vraiment très cher. » Naturama accompagne donc les jardiniers amateurs pour protéger les cours d’eau en amont en apprenant à éviter les erreurs (nonrespect des doses, utilisation de pesticides et autres produits chimiques) et pour dispenser les conseils permettant de favoriser la culture naturelle. Une belle initiative pour que, finalement, tous les efforts des jardiniers amateurs ne soient pas pour des prunes ! •

PAR VALÉRIE CORNU


INSPIRATIONS DE SAISON

Automne gourmand Lorsque la belle saison tire sa révérence, elle fait place à un flamboyant été indien ou, moins facile à vivre, à un automne moins enthousiasmant. Il faut alors compenser par un surplus de gaieté ! Cuisiner, se régaler, inviter famille et amis ? La belle idée !

PHOTOS ARNAUD CHILDERIC STYLISME PHILIPPE DE STEFANO


L’abus d’alcool est dangereux pour la santé. Consommez avec modération. L’HEURE DES RÉCOLTES

INSPIRATIONS DE SAISON


L’abus d’alcool est dangereux pour la santé. Consommez avec modération.

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INSPIRATIONS DE SAISON


ISTOCK

L’abus d’alcool est dangereux pour la santé. Consommez avec modération.

INSPIRATIONS DE SAISON




L’HEURE DES RÉCOLTES

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A. CHILDERIC

5 6 7 1. Chaise, en teck certi é FSC, coloris naturel. 42 x 50,5 x H 82 cm - Réf.250289 - Prix indicatif :179 € 2. torchon champignons, en coton avec œillet métal, coloris blanc, taupe et orange. 50 x 70 cm - Réf. 284801 Prix indicatif : 8,25 € 3. Suspension macramé, en verre et corde. Pot Ø 10 x H 60 cm - Réf. 287780 - Prix indicatif : 8,73 €

4. Champignon, en manguier, coloris naturel. Petit modèle : H 10 cm - Réf. 286773 - Prix indicatif : 5,99 € Moyen modèle : H 18 cm - Réf.286772 - Prix indicatif :9,50 € Grand modèle : H 21 cm - Réf. 286774 - Prix indicatif : 13,50 € 5. Pot campagne, en céramique et bouchon liège, coloris orange ou taupe. Ø 11 x H 15 cm - Réf. 285794 / 285795 Prix indicatif : 9,99 €

6. Pot torvi, en terre cuite, coloris rouille et noir. Petit modèle : H 15 x Ø 26 cm - Réf. 287967 - Prix indicatif : 8,99 € Moyen modèle : H 23 x Ø 26 cm - Réf. 287968 - Prix indicatif : 16,50 € Grand modèle : H 25 x Ø 28 cm - Réf.286168 - Prix indicatif :24,50 € 7. Table, en teck certifé FSC, coloris naturel. 160 x 80 x H 76 cm - Réf. 250288 - Prix indicatif : 759 €


A. CHILDERIC

En matière de décoration végétale, le contenant est, évidemment, aussi important que le contenu ! Chacun laisse parler sa créativité pour amener une touche de nature à son intérieur.


ISTOCK / IMNOOM

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TENDANCES VÉGÉTALES

PLANTES STARS

Dans le vert du temps En matière de plantes, comme de vêtements ou de décoration, il y a des modes. «L’air du temps» nous inspire son lot d’idées et de détournements. Un «éternel recommencement» diront certains, un «goût d’éternel» diront les autres. Focus sur les plantes stars et les pratiques de jardinage du momentt avec deux experts des tendances végétales, Laurent Davier (botanic) et Philippe de Stefano, décorateur-styliste.

PAR MYRIAM CORNU


ISTOCK / NOP16

DR / BLOG RISEANDSHINE.FR

ISTOCK / RAS SIMON

TENDANCES VÉGÉTALES

Avant d’entrer dans le détail des plantes qui ont la côte, il faut d’emblée se rendre à l’évidence : ce qui est tendance, avant tout, c’est d’avoir… des plantes, quelles qu’elles soient ! «On sent un besoin de verdure, de jardiner» témoigne Philippe de Stefano, spécialiste des tendances végétales et florales qui travaille en contact étroit avec la jardinerie botanic. «La grande tendance, c’est donc le jardin intérieur, avec souvent une succession de plantes de plus ou moins grande importance. On sent aussi un besoin de simplicité, de facilité. Dans ce contexte, les cactus ont vraiment la côte ! Cela revient très fort. La plante grasse est tendance aussi car elle ne nécessite pas d’entretien. Les plantes graphiques aussi, très contemporaines, mettent parfaitement en valeur les intérieurs urbains. L’autre grosse tendance, c’est le jardin de fenêtre. Tout ce qui est suspension, macramé. Bien sûr, cela rappelle les années 70 mais la tendance est un éternel retour, de toute façon !» plaisante ce spécialiste de nos futurs verts. «Le côté ‘terrarium’ enfin, serre intérieure, voire mini-serre avec des plantes en cloches de verre, des goutes de verre suspendues, tout cela plaît énormément et ce phénomène s’accentue. On y ajoute de petits objets, des racines aux formes design, des galets qui adoucissent les visuels, du bois flotté, tout cela va au-delà de la plante.»

Aujourd’hui, chacun ou presque veut cultiver son jardin intérieur… au sens propre ! Philippe de Stefano, décorateur-styliste

ISTOCK / DINACHI

«Il y a un grand retour du végétal dans la maison car on a un grand besoin de verdure dans les vies trépidantes qu’on mène» avance Philippe de Stefano. «On parlait autrefois de jardins d’hiver, aujourd’hui le concept de serre intérieure revient en force.»

DES PLANTES, OUI, MAIS ZÉRO CONTRAINTE ! D’accord, Philippe, un petit coin de verdure intérieur pour cultiver notre jardin intérieur, on a compris, mais avec quelles plantes, alors ? «Toutes les plantes faciles à vivre !» répond le styliste floral. C’est donc à Laurent Davier, expert végétal botanic, que nous demanderons des détails. «La plante tendance, c’est la plante belle, bien sûr, qui ne nécessite pas trop de soin, en effet. C’est assez nouveau au niveau des ventes, les plantes à feuillage détrônent les fleurs, telles que les orchidées. Les plantes au feuillage graphique, de forme moderne, ont la côte. Les jeunes, surtout, misent sur les plantes grasses, qui peuvent se contenter d’ombre et de peu d’arrosage. La plante fleurie, ce n’est pas trop leur truc, par exemple. La tendance végétale - comme la tendance tout court - est au minimalisme, au sobre et neutre, au contemporain. C’est en effet un phénomène induit par la presse décoration. Dans la presse féminine, également, on voit de plus en plus le végétal mis en avant. L’émission télé Mission végétal, sur M6, correspond à une tendance lourde.»


Les feuillages ont la cote ! Varier, varier, varier, il s’agit de varier les variétés… et les plaisirs !

A. CHILDERIC

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TENDANCES VÉGÉTALES



A. CHILDERIC

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L’HEURE DES RÉCOLTES

TENDANCES VÉGÉTALES

«Le jardinage intérieur est dans l’air du temps depuis quelque temps déjà mais le phénomène s’amplifie» raconte Philippe de Stefano, qui réalise le travail de sourcing pour botanic et dessine les planches tendance de chaque saison pour la jardinerie naturelle. «Aux États-Unis, c’est une tendance déjà très implantée. Cette activité intérieure de détente n’est pas soumise aux aléas du climat ! C’est une valeur sûre pour les années à venir, ce besoin de jardiner chez soi. Les jeunes, surtout, en sont friands.»

Encore d’accord, Laurent, mais on trouve ce qu’il faut, chez botanic, par exemple ? «Évidemment ! Botanic essaie de toujours lancer la tendance et nous avons bien entendu ce qu’il faut pour répondre à ces besoins» sourit Laurent Davier. «Nous avons toute une gamme de plantes graphiques avec, en tête, le chlorophytum, diverses variétés de peperonia, le senecio, le tradescanthia, le pilea, le rhipsalis cassutha… Nous avons aussi toute notre gamme de plantes faciles, qui sont sous garantie ! Peu gourmandes en lumière, elles se plaisent dans tous les intérieurs et tous les recoins. Elles sont peu gourmandes en eau, également.» Et, effectivement, cerise sur le cerisier en fleurs, ces plantes sont garanties un an, tellement botanic est sûr de leur qualité (et de notre incapacité à les faire décéder). Les plantations pleine terre, elles, sont même garanties 3 ans ! De quoi planter sans craindre de se planter…

ISTOCK / THITAREESARMKASAT

LA «BOTANIC TOUCH», FER DE LANCE DES TENDANCES JARDIN



A. CHILDERIC

L’HEURE DES RÉCOLTES

TENDANCES VÉGÉTALES

Autre tendance forte : le jardin anglais, pour des airs «bohême» et «romantisme» et, là encore, botanic en a sous le sabot (de jardinier). «Nous proposons une thématique charme avec notamment du chalathla, une plante aux feuillages originaux verts, roses, violets…» détaille Laurent Davier avant de poursuivre : «Nos éternels hortensias plaisent énormément, ainsi que les rosiers de toutes sortes ou encore le chalatea sous toutes ses formes.» Des gammes imaginées il y a quelque temps et qui tombent pile dans les recherches qui commencent à se dessiner auprès du grand public : la dernière étude de tendance de Valhor (des experts du monde vert) dégage en effet trois grandes lignes : «nature» avec des végétaux à l’apparence très naturelle, primitive, sauvage, originelle (les fameux cactus de botanic), «romantique» avec des végétaux de charme, doux, féminin et, enfin, «graphique» avec des végétaux au look graphique, moderne, dessiné. Pile dans la tendance de botanic ! •

A. CHILDERIC

DR

«La mutiplication, c’est tendance « illustre Laurent Davier de botanic. «On joue sur les effets, les formes, les couleurs. On joue le total look ou le camaïeu ou le constrate. On exprime sa propre créativité !»

Quand le cache-pot s’exhibe fièrement !

La gamme de plantes graphiques de botanic s’est construite sur le principe de petites plantes grasses au feuillage très décoratif et aux diamètres variés, ce qui permet d’associer les cache-pots pour composer des créations très personnalisées. «On peut ainsi d’autant plus se faire plaisir à choisir LE cache-pot qu’il faut, et jouer sur les différences de matières, de couleurs, de textures, de taille, ce qui renforce le côté déco» souligne Laurent Davier, expert végétal au sein de la jardinerie naturelle. «La grande tendance, c’est qu’aujourd’hui, la star, c’est ce couple plante-pot. Avant, les clients achetaient des plantes dans les pots qu’on leur proposait. Dorénavant, partenaire incontournable de la plante, le pot est personnalisé. Et ainsi, je me fais plaisir à petit prix ! À moins de 10 €, j’ai ma plante + mon cache-pot et, au final, un super objet déco vivant !»


A. CHILDERIC

Le plaisir de cultiver un jardin au naturel ? Prendre soin de soi, de sa santé, de celles de ses enfants et petits-enfants et, bien sûr, de celle de la planète…


A. CHILDERIC

L’HEURE DES RÉCOLTES

MÉDIA

PAR MYRIAM CORNU

JARDINAGE AU NATUREL

De l’urgence de retrouver les bons gestes C’est un fait bien connu des experts, il n’y a pas que les agriculteurs qui polluent cours d’eau et sols. Les petits jardiniers que nous sommes ont encore trop tendance à user de produits chimiques, là où nous pourrions nous contenter de jouer avec la nature, de jouir de son aide et, ainsi, de la respecter. Pourtant, les jardiniers amateurs n’en sont pas vraiment conscients, c’est le documentaire «Du poison dans nos jardins» qui nous le dit. Rencontre avec Marisa Cattini, sa réalisatrice.


MÉDIA

La réalisatrice, connaissant l’engagement de botanic en faveur du jardinage 100 % naturel, a voulu filmer ses opérations de lutte contre les pesticides. Si les timings ne coïncidaient pas, elle a tout de même fait allusion à cette action forte.

Botanic : Marisa, ce film sur le jardinage amateur et ses différentes pratiques, c’était votre idée ou une commande ? Marisa Cattini : «C’est mon sujet. La problématique des traitements, dont nous sommes un peu les champions en France, est un sujet peu abordé et cela intéressait France 5 qui m’a donné d’emblée son aval. Puis un concours de circonstances favorable a donné une impulsion forte au projet. Le glyphosate a été montré du doigt par la ministre Ségolène Royal. La chaîne a estimé que c’était un sujet à la fois grand public et très concernant.» Botanic : Qu’est-ce qui vous a le plus surprise, au cours de votre enquête ? Marisa Cattini : «La méconnaissance totale de beaucoup de jardiniers, qui utilisent ces produits de façon automatique. Ils nous disaient : «On achète le désherbant au supermarché, à trois pas du rayon pain.» C’est pour eux un vieux réflexe. Sans vouloir jeter l’opprobre sur quiconque, je trouve que les anciens sont plus enclins que les autres à leur utilisation.» Botanic : Quand vous évoquiez les dangers de l’utilisation de ces produits chimiques, que vous répondait-on ? Marisa Cattini : «On a vu deux types de réactions. Ceux qui prenaient conscience et avaient envie de changer. Et ceux qui s’en fichaient. Et disaient qu’ils allaient continuer, que de toute façon, ils en utilisent peu, que ce n’est pas cela qui change la face du monde. Ils ne voient les choses qu’à leur échelle, pas le fait qu’ils soient des millions, et que tout cela mis bout à bout…»

M. CORNU

60 % des ménages français cultivent un jardin potager. Ils ont ainsi la responsabilité de la gestion de 1 million 350 000 hectares ! Soit autant que la superficie de la région Ile de France. Une paille ? Certainement pas. Or, ils polluent souvent sans le savoir. Et ne s’imaginent pas forcément toutes les solutions naturelles qui leur permettraient de se passer de leur béquille chimique. Le film s’ouvre sur une Normande passionnée de jardinerie qui a planté pas moins de 1000 espèces. Elle l’admet elle-même, elle avait commencé par «soigner» (comme elle le croyait) ses plantes à coups de produits chimiques. Pendant dix ans, la bien-nommée Maryvonne Fleury s’empoisonne en fait à petits feux et, à force de traiter ses «bébés» aux substances pleines de perturbateurs endocriniens et de produits cancérigènes, elle attrape un cancer des ganglions… Le documentaire se referme sur un jardin d’exception sauvé par les purins naturels. Dans le Périgord, le parc d’un manoir aux buis inouïs. Un trésor végétal attaqué par un parasite et visité aujourd’hui par de nombreux jardiniers de France qui viennent constater sa renaissance.

Botanic : Avez-vous été choquée, parfois, par certaines réactions ? Marisa Cattini : «Non, pas vraiment. Les gens n’ont pas la sensation que c’est grave, car ils ne tiennent pas compte de l’effet de masse. Mais souvent, ils sont d’accord pour essayer, c’est juste qu’il faut convaincre, expliquer, faire beaucoup de pédagogie. Par contre, ce qui m’a vraiment ennuyée, moi, journalistiquement, c’est que les vendeurs ne sont pas du tout formés. Cela m’a effrayée ! En caméra cachée, on voit que la vendeuse ne sait pas du tout, alors elle raconte ce qu’elle peut. Pour certains produits, le prix n’est même pas une barrière. Les gens ont une grosse confiance dans le vendeur. Les purins, etc, ils ne font pas la différence, ils ont besoin qu’on les oriente, qu’on les éclaire. C’est toute une manière de jardiner qu’ils vont devoir intégrer, c’est normal qu’ils aient besoin d’être accompagnés. Botanic : Qu’avez-vous retenu de positif, au final ? Marisa Cattini : « Il y a un véritable intérêt. Le grand public attend d’en savoir plus. Ils voudraient être sûrs que les produits naturels sont efficaces. ils ont besoin de formation et d’information.» •


Le sénateur Joël Labbé, très engagé en faveur d’un jardinage au naturel.

De nombreux jardiniers amateurs utilisent les produits chimiques et, de plus, ne respectent pas les doses recommandées. Ils ont tendance à se servir massivement de leur produit, pour être «bien sûrs» de son efficacité. Ils ressentent le besoin d’être accompagnés. Ils ont une grosse confiance dans le vendeur mais besoin d’aide» témoigne Marisa Cattini. La formation des vendeurs, l’un des points clés de la jardinerie naturelle botanic, qui a investi beaucoup sur cet aspect, lorsqu’elle a décidé, en 2004, de stopper la commercialisation des pesticides. Aujourd’hui, la jardinerie propose 800 solutions naturelles et ses vendeurs sont tous prêts à bien nous expliquer leur utilisation.

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MÉDIA


JARDINIERS EN HERBE

INITIATION ET SENSIBILISATION

À l’école de la vie au naturel Depuis 18 ans, la semaine du Jardinage à l’école est l’occasion de faire découvrir aux enfants les joies de l’horticulture. 60 000 élèves des écoles maternelles et primaires se transforment ainsi en petits jardiniers. Ils participent à des ateliers pratiques et pédagogiques, bien encadrés par des professionnels comme botanic. Le thème de cette année ? «Jardinons en toutes saisons !» PAR HÉLÈNE MARTIN PHOTOS MYRIAM CORNU

UN PARTAGE D’EXPÉRIENCE

LE TÉMOIGNAGE DE CAMILLE

Pour ces jardineries partenaires, quel plaisir de transmettre leur savoir à des enfants, souvent citadins, heureux de mettre les mains dans la terre. Ils manipulent râteaux, semoirs ou arrosoirs. Ils prennent ainsi conscience de l’importance des règles de sécurité personnelles et collectives. Ils apprennent à réaliser des jardinières, à développer leurs cinq sens avec les plantes aromatiques, à faire des semis de légumes ou à embellir des parcelles de terre. Mais ils comprennent surtout que les plantes ne vont pas sortir tout de suite, qu’il faut attendre et respecter le cycle de la vie. Cet échange entre professionnels et jardiniers en herbe fait, chaque printemps, le succès de cette manifestation.

Camille témoigne de cet apprentissage. En dernière année de maternelle, elle nous raconte sa semaine du jardinage à l’école. «Il n’y a pas de jardin dans mon école, alors on a planté des plantes dans des pots. Moi j’ai mis les graines, j’en a mis 3 sur la terre, et après mes copains ont mis de la terre dessus pour recouvrir. Après on a attendu plusieurs jours et on a fait des expériences. Il y avait une plante qui n’avait pas d’eau, une plante qui était dans le placard et aussi une dans le frigo et une plante qui avait de la lumière et de l’eau. Celle qui avait tout a bien poussé, c’était des haricots. Celle qui était dans le placard, elle est devenue grande mais elle était toute jaune. Celle dans le frigo, il n’y avait rien qui a poussé et celle sans eau, pareil.» À 6 ans, Camille a déjà compris sans le savoir l’importance de la photosynthèse.

UN OUTIL PÉDAGOGIQUE Mais jardiner a-t-il sa place à l’école ? Bien entendu ! Jardiner, ce sont des maths : nous devons semer une graine tous les 4 cm, sachant que notre parcelle mesure 2 mètres de long, combien de graines va t-on pouvoir semer ? Jardiner, c’est du français avec la recherche des définitions de jolis mots comme bulbe, passiflore ou butinage. Jardiner, c’est de la géographie : l’hortensia est la fleur typique de Bretagne, région du nord-ouest de la France. Jardiner, ce sont des sciences : les plantes potagères font partie des êtres vivants, elles se reproduisent. Et puis jardiner, c’est savoir travailler en groupe, respecter le rôle de chacun et s’engager dans un projet commun.


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On a fait des expériences : les plantations qu’on a mises dans le frigo n’ont pas poussé !

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Sur la terrasse de Camille

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Des fleurs pour décorer, des fraises pour se régaler ? Et non, son choix se porte sur des aromates pour parfumer. Les enfants sont si étonnants ! Alors, nous avons fait plaisir à Camille et nous lui avons laissé choisir ses coups de cœur seule.

1. Jardin de pots

L 88 x l64 x H50 Ingénieux, ce joli pot permet trois cultures différentes. Ref. 227903 - 90,00 €

2. Lot 3 outils de jardinage

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Des outils colorés à manipuler avec les grands, mais tellement attirants. 15,50€

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PROLONGER LE PLAISIR

Elle a souhaité prolonger l’expérience avec son copain Zian. Ils ont tous les deux choisis de belles jardinières vertes pour égayer la terrasse. À l’aide de leur nouveau transplantoir, ils ont ajouté le terreau. Les plants de basilic et de persil ont ensuite été déposés et légèrement recouverts de terre. Les voilà avec de beaux aromates bio pour parfumer leurs salades d’été. Ils ont appris le jardinage, mais vont également développer leurs papilles. C’est tellement plus appréciable de savourer ce que l’on a soi-même planté ! Ils ont bien travaillé et je crois qu’ils ont piqué au passage quelques cassis et fraises bien mûres dans le jardin du voisin… La semaine du jardinage a peut-être suscité des vocations ? •

http://www.jardinons-alecole.org/

3. Arrosoir métallique rond avec pomme

Parfaitement adapté aux petites mains pour toujours verser la juste dose. À remplir de préférence avec de l’eau de pluie ! 13,50€

4. Des aromates en pot

Du persil plat pour les carottes râpées, du basilic pour les tomates-mozzarella et de la menthe pour la soupe de pêches, quel régal ! Pot de 1 litre - 5,30€

5- Terreau potager et aromatiques en bacs

Sa composition est parfaitement adaptée au repiquage en pots. Bac 5 litres - 4,95€


Un site qui dépoussière le poulailler !

C.HUCHET

Le site Internet de Magalli regorge d’informations pratiques et accompagne les nouveaux éleveurs que nous sommes. En plus des renseignements complets sur chaque race de poules et leur alimentation, on peut retrouver toutes les informations concernant notre propre animal. Grâce à la traçabilité, chaque poule est baguée et il suffit d’entrer son numéro pour avoir accès à son livret de famille et son carnet de vaccination ! Nous y trouvons en outre un blog bien fourni avec différents articles sur les poules, le coq, des conseils, des recettes ou encore des jeux pour les enfants. www.magalli.fr

Elle a fière allure, cette poule pondeuse bio Médicis élevée par Magalli !


C.HUCHET

L’HEURE DES RÉCOLTES

NOS ANIMAUX

T’as le look cocotte ! Fini les cochons d’Inde ou les poissons rouges, la tendance est à la plume ! Facile à vivre et généreuse, la poule possède des qualités indéniables et trouve désormais grâce aux yeux des citadins. Qu’elle soit pondeuse ou d’ornement, papi n’est plus le seul à élever sa poule : tout le monde (ou presque !) s’y met, et pour cause ! Mais ne le faisons pas avec n’importe quelle poule… PAR VALÉRIE CORNU Si la poule aux œufs d’or n’a toujours pas fait son apparition, sa cousine traditionnelle voit sa cote monter en flèche. À l’heure de la prise en compte de plus en plus systématique de l’environnement et du bien-être, le gallinacé répond parfaitement aux besoins. En plus de son côté fringant, la poule vous offrira un œuf quasiment chaque jour en échange de vos restes de repas : écologique et économique ! Peu contraignante et assez autonome, elle vous imposera pour seule exigence d’avoir un minimum d’espace. Pour que tout cela fonctionne au poil, il faut, dès le départ, une jolie cocotte. C’est pour cette raison que les magasins botanic proposent, depuis le printemps, des poules de qualité de chez Magalli. Comme le souligne son directeur Didier Langlais « Nous élevons, entre autres, des poules bio. Cinq partenaires de qualité nous livrent des poussins d’un jour que nous faisons grandir dans les meilleures conditions : leur nourriture est bio, ils bénéficient d’espace avec perchoirs pour leur bien-être et subissent un programme de vaccinations complet ». De quoi donner de jolies poulettes ! Mais pas uniquement : leur durée d’exposition à la lumière est limitée à 10 heures par jour pour éviter la précocité de la ponte, qui les rendrait moins rustiques. Avoir une poule de bonne constitution ne fera pas tout. Comme le souligne Magalli, « Une belle poule + de bons grains = de bons œufs »,

c’est pourquoi toute une gamme d’aliments est proposée également, en fonction des besoins de l’animal. Si les pondeuses sont les premières auxquelles nous faisons référence, elles ne sont pas les seules sur le marché. Les poules ornementales raviront les esthètes, comme la Padoue avec sa huppe volumineuse, la Sabelpoot au plumage tricolore ou la Soie blanche au plumage blanc duveteux et doux. On peut même contribuer à la biodiversité en adoptant une poule de race française. Si le coq est notre emblème, ce n’est pas pour rien : 47 races de poules française sont recensées sur les 200 connues dans le monde ! Ces poules de races anciennes - partie intégrante de la biodiversité animale - diminuent au profit d’autres, plus productives. Neuf races de poules sont ainsi proposées chez Magalli, comme la Marans de Charente-Maritime qui produit de gros œufs couleur chocolat, la biennommée Gauloise ou la Faverolles d’Eure et Loir avec ses cinq doigts aux pattes. Et Didier Langlais ne compte pas s’arrêter là : « Nous avons pour objectif de proposer une race par région. Cela demande beaucoup de travail car certaines sont en voie de disparition donc les producteurs sont très peu nombreux. Mais cela en vaut la peine, pour maintenir la biodiversité. » Une raison de plus de ne faire la poule mouillée et se lancer dans l’aventure ! •


Botanic® c’est 66 points de vente en France et une boutique en ligne : botanic.com Botanic® Saint-Genis-Pouilly (01) Botanic® Manosque (04) Botanic® Sisteron (04) Botanic® Barcelonnette (04) Botanic® Gap (05) Botanic® Cagnes-sur-Mer (06) Botanic® Mouans-Sartoux (06) Botanic® Cliron (08) Botanic® Vivier-au-Court (08) Botanic® Villechétif (10) Botanic® Vitrolles (13) Botanic® Aix-en-Provence (13) Botanic® Venelles (13) Botanic® Saint-Mitre-les-Remparts (13) Botanic® Dijon (21) Botanic® Quétigny (21) Botanic® Valence (26) Botanic® Villeneuve-les-Avignon (30) Botanic® Labège (31) Botanic® Blagnac (31) Botanic® Saint-Jean-de-Védas (34) Botanic® Clapiers (34)Botanic® Isle d’Abeau (38) Botanic® Seyssins (38) Botanic® Montbonnot (38) Botanic® La Fouillouse (42) Botanic® Saint-Genest-Lerp (42) - Botanic® Orléans (45) Botanic® Heillecourt (54) - Botanic® Sémecourt (57) Botanic® Nevers (58) Botanic® Varennes-Vauzelles (58) Botanic® Beaumont (63) Botanic® Perpignan (66) - Botanic® Strasbourg-Beck (67) Botanic® Obernai (67) Botanic® Haguenau (67) Botanic® Schweighouse-sur-Moder (67) Botanic® Fegersheim (67) Botanic® Mulhouse (68) Botanic® Villeurbanne (69) Botanic® Ecully (69) Botanic® Francheville (69) Botanic® Villefranche-sur-Saône (69) Botanic® Saint-Priest (69) Botanic® Mâcon (71) Botanic® Sargé-Lès-Le Mans (72) Botanic® Albertville (73) Botanic® La Ravoire (73) Botanic® Ville-la-Grand (74) Botanic® Thonon-les-Bains (74) Botanic® Gaillard (74) Botanic® Metz Tessy (74) Botanic® Seynod (74) Botanic® Sallanches (74) Botanic® Annecy-le-Vieux (74) Botanic® Cesson Bois Sénart (77) Botanic® Pontault-Combault (77) Botanic® Sainte-Maxime (83) Botanic® La-Seyne-sur-Mer (83) Botanic® Le Pontet (84) Botanic® Epinal (88) Botanic® Auxerre (89) Botanic® Brétigny-sur-Orge (91) Botanic® Suresnes (92) Botanic® Rueil-Malmaison (92)


2 L’HEURE DES RÉCOLTES

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1. Poule pondeuse rousse Bio Bague verte. 35 € 2. Nexus 15 led Blanc Volume de 14 litres nets avec un filtre de 200l/h. Éclairage de 9 led. Dimensions : 24x24x24 cm. 49,90 €

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3. Granulés spécial basse-cour 100% Bio en sac de 8 kg. 11,50 € 4. Poulailler XL Le Léman En pin Douglas de France certifié PEFC. Dimensions : L 2.15 x l 1.48 x H 1.83 mètres. 499 €

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5. Coussin rond Tramps Aristocat Existe en noir, marron ou brun. Dimensions : 45 x 45 cm. 21,50 € 6. Croquettes chat Maxima Grain Free Sterilized Sac de 8 kg. Alimentation sans céréales. 69 € 7. Arbre à chat Palazzo Existe en beige, gris ou noir. Dimensions 30 x 30 x 90 cm. 24,95 €


NOS ANIMAUX

PETIT COMPAGNON

Chat alors ! Ils sont déjà plus de 12 millions en France et leur nombre ne cesse de croitre. Et, de plus en plus, leurs propriétaires tiennent compte de leur bien-être et n’hésitent pas à les chouchouter. Les chats comptent vraiment parmi nos amis, mais qui sont-ils exactement ? Apprenons à mieux les connaître. PAR VALÉRIE CORNU

Si le petit câlin du matin, le doux ronronnement à l’heure de la sieste ou encore le miaulement attendrissant d’un matou vous tente, suivez bien les conseils de l’équipe du magasin botanic d’Albertville car vous allez en prendre pour une vingtaine d’années !

Quel âge doit avoir mon nouveau compagnon ? L’idéal est d’accueillir un chaton tout juste sevré. Il aura alors entre 2 mois et demi et 3 mois.

Quelle race choisir ? Si la quantité de races existantes est conséquente (près de 80 recensées), les chats de type européen sont les plus répandus en France. Il est primordial de bien choisir : tous les chats n’ont pas les mêmes besoins ! Le Maine Coon, par exemple, avec son caractère bien trempé et ses yeux un peu sensibles, peut peser jusqu’à 10 kilos et va donc avoir besoin d’espace, notamment pour sa toilette !

De quoi Minette aura-t-elle besoin au minimum ?

Si botanic ne vend pas de chat (pour éviter qu’on ne craque trop vite), l’enseigne propose les meilleures croquettes qui soient (sans céréale car les chats sont carnivores) et de nombreux accessoires (maintenant au top de la tendance et pas «cul-cul» du tout !).

Et si on veut la chouchouter un peu ? Pour faire plaisir à votre félin, les solutions sont nombreuses. Vous pouvez le gâter avec de la pâtée pour chat mais tous les 2 jours seulement sinon il risque de devenir gourmand et refuser les croquettes par la suite. Pour améliorer son confort (et le vôtre !), vous pouvez lui proposer une maison de toilette qui limitera les odeurs, un cousin pour dormir, un arbre à chat plus grand et plus développé ou encore

C.HUCHET

ISTOCK / NI QIN

Manger, bien évidemment ! Le plus simple et le plus pratique, ce sont les croquettes. Il en existe plusieurs types, selon l’âge ou les besoins particuliers de votre nouveau compagnon : sans céréale (parfait pour nos petits carnivores), allégées pour les chats en surpoids ou encore spéciales chaton. De plus, il aura besoin d’un bac à litière bien garni pour faire ses besoins. N’oubliez pas qu’il devra faire ses griffes, un besoin vital pour lui : il évacuera ainsi les griffes mortes pour laisser place aux nouvelles, plus aiguisées. Alors s’il ne dispose pas d’un bon griffoir, il risque bien de satisfaire son instinct sur votre joli canapé ! À vous de voir.


ISTOCK / OLEH SLOBODENIUK

L’HEURE DES RÉCOLTES

NOS ANIMAUX

un caisse de transport. Les chatons apprécieront particulièrement les jouets comme les cannes à pêche (testé pour vous sur Loumi !) ou les différentes balles. Votre matou dégustera volontiers un peu d’herbe à chat pour se purger, qu’elle soit en pot ou en barquette : il ne laissera sûrement pas sa part. Vous la trouverez également séchée ou en spray : vous pourrez alors vaporiser l’odeur de cette herbe pour l’attirer dans un endroit particulier (sur un coussin par exemple) ou pour l’apaiser. Il n’hésitera pas à effectuer plusieurs roulades là où l’odeur est marquée !

Côté soins, que doit-on faire ? Même si Garfield n’aime pas trop ça, il est important qu’il rencontre un vétérinaire pour se faire vacciner. Plusieurs injections seront nécessaires les premiers mois afin de le protéger contre le typhus, le coryza ou encore la leucose. Son maître se chargera lui de lui donner un vermifuge tous les 3 ou 4 mois.

Peut-il vivre en appartement ? Traditionnellement, les chats d’appartement sont plutôt des chats de race. Mais le chat européen s’y plaira tout autant à condition qu’il y soit habitué dès le plus jeune âge et qu’il ait de quoi s’occuper à l’intérieur ! S’il a pris goût aux grands espaces, la transition sera plus difficile.

Peut-on le laisser en autonomie ? Le chat est de nature solitaire, assez indépendant et la plupart ne se formaliseront pas de votre absence, à quelques conditions toutefois ! D’abord, il faut qu’il ait accès à la nourriture : les distributeurs de croquettes sont là pour ça ! Encore faut-il que votre animal sache se réguler : si le glouton dévore tout le premier jour, il risque d’avoir une humeur de chien le reste de la semaine ! Il en est de même pour l’eau : il boira plus facilement une eau non stagnante comme celle des

Botanic est en train de prendre de nouveaux engagements forts vis-à-vis des anti-parasitaires pour nos animaux. «Nous allons supprimer progressivement tous les produits insecticides chimiques» explique Nicolas Boulay, responsable de l’animalerie. «Nous allons, d’ici la fin de l’année, proposer une toute nouvelle gamme entièrement naturelle, aux huiles essentielles.» Oh, la bonne idée !

fontaines à eau. Dans tous les cas, une petite visite humaine tous les 2 ou 3 jours est préférable pour s‘assurer que tout va bien pour lui.

Quelles sont les erreurs à éviter ? Si le chat est un animal de compagnie assez peu contraignant, il faut toutefois être vigilant, notamment en ce qui concerne les plantes vertes. Il va certainement aller gratter dans vos pots de fleurs et là, attention les dégâts ! Pire encore, certaines plantes, comme le ficus, le yucca ou le muguet sont très toxiques pour les félins et leur ingestion peut avoir de graves conséquences.

Et s’il veut un copain ? De nature assez indépendant, le chat aimera néanmoins avoir un compagnon de jeu, en excluant bien entendu les petits rongeurs qui pourraient très vite regretter sa présence ! Contrairement aux idées reçues, il s’entendra aussi bien avec un chat qu’un chien. Toutefois pour faciliter les débuts de la cohabitation, il est préférable de choisir un nouveau compagnon jeune : un chaton ou un chiot sera plus vite accepté par le maitre des lieux. Le partage de la maison avec des animaux à plumes risque d’être difficile : même en cage, ils peuvent être stressés par l’odeur du chat et ce dernier aurait vite fait de passer la patte au travers. Mais tout est possible si Isidore n’est pas trop possessif ! •


BILLET D'HUMEUR (DE CHIEN)

DES COMBATTANTS AUX CÔTÉS DES COMBATTANTS !

« Cette variété domestiquée n’existe pas dans la nature » commence Jean-Michel Tavernier. «On l’y trouve sous la forme de son ancêtre qui, lui, aime à se faufiler dans fort peu d’eau (au départ, dans les rizières). Ceux que nous vendons en magasins se comportent toutefois de la même façon : plutôt statiques, ils nagent peu et affectionnent les eaux sans courants, sans remoux. » Issus de la famille des labyrinthidés, ils possèdent d’ailleurs un «labyrinthe» qui leur permet de venir respirer l’air en surface. Poisson très bagarreur (d’où son nom), il doit être tenu seul dans son conditionnement de vente, d’où l’apparente solitude qu’on peut ressentir en magasin. En réalité, c’est simplement pour sa propre protection. Ces arguments, l’association L214 qui veille au bienêtre animal sur tous les fronts, les a bien entendus. Mais cela n’a pas empêché botanic de réagir : « Nous sommes en train de travailler sur un prototype de mobilier spécifique » poursuit Jean-Michel Tavernier. « En test sur le magasin de Villefranche, il prouve qu’en interne, on a entendu et pris en compte les sentiments de nos clients. Pour ma part, cela fait 20 ans que je suis là et que j’œuvre en harmonie avec mes convictions. Dans le respect de l’animal, quel qu’il soit, à poils, à plumes ou à écailles. Nos choix de fournisseurs se font dans ce

sens-là. Nos instructions aux vendeurs, également. Sur le nombre maximal de poissons par bacs, par exemple. » Alors, certes, on pourrait arguer que la vente devrait être tout bonnement interdite mais s’il n’y avait pas ces animaleries, très bien contrôlées par la DSV (Direction des services vétérinaires), il y aurait probablement encore plus de trafics d’animaux. De ventes de particulier à particulier, sans traçabilité, sans garantie aucune de bons traitements. « Heureusement qu’il y a des gens dont c’est le métier et qu’ils le font bien, car sinon comment les choses se passeraient-elles ? » questionne l’expert botanic. Nous rajouterons que responsabiliser nos enfants sur le fait de prendre soin d’un petit être vivant, c’est une excellente manière de le sensibiliser à la fois sur la beauté et la fragilité de la nature. Et, au final, on pourrait se réjouir de voir que botanic n’a que les clients qu’elle mérite : des clients soucieux du bien-être animal. Autant qu’elle l’est. •

PAR MYRIAM CORNU

MAGAZINE Botanic® - SDS - 300, rue Louis Rustin - CS 44106 Archamps - 74162 Saint-Julien-en-Genevois Cedex SAS au capital de 14 832 603 € - Siret 310 473 178 00088 RCS Thonon. Tél. Service client botanic® : 0 811 90 74 74 (prix d’un appel local depuis un poste fixe). Directeur de publication : Luc Blanchet Rédactrice en chef : Myriam Cornu ( myriam@presse-communication.pro ) Conseillers éditoriaux et coordinateurs botanic : Stéphane D’Halluin & Marie Ferré Rédaction : Myriam Cornu, Mélanie Pontet, Valérie Cornu, Benoît Nave, Philippe Lavelatte, Hélène Martin Graphisme : D.D.B Nouveau Monde Publicité : Stéphane Broda (sbroda@botanic.com), Léa Lambert Photo de couverture : C&J Fey Photographes : Arnaud Childeric / stylisme Philippe De Stefano, Marie Chioca, Erwan Sourget, C.Huchet, Myriam Cornu, DR / blog riseandshine.fr, Naturama, Boutch à boutch, Istock, DR. Stylisme : Philippe de Stefano Imprimé en Italie : imprimeur Reggiani. Dépôt Légal : à parution. Toute reproduction ou représentation intégrale ou partielle par quelque procédé que ce soit du présent numéro est interdite et constituerait une contrefaçon sanctionnée par les articles 335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.

ISTOCK / YIN

Pas contents ! Les clients de botanic, parfois, le sont. Et ils ne se gênent pas pour le dire. Ils auraient bien tort, d’ailleurs… puisqu’ils se font entendre. C’est ainsi que certains d’entre eux ont fait savoir qu’ils n’étaient pas d’accord avec le sort réservé au Betta splendens. Ce splendide poisson est aperçu en magasin dans un petit volume d’eau. Il n’y reste que le temps d’être vendu à son heureux propriétaire qui en prendra soin dans un bel aquarium (il n’en existe de toute façon pas de minuscules, chez botanic) mais cela a de quoi choquer, en effet. Alors nous avons demandé à un expert animalerie chez botanic de nous expliquer.




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