Magazine n°2 by BOTANIC

PRINTEMPS ÉTÉ 2013

FRUITIERS

Savez-vous les planter ?

CUISINE D’ÉTÉ

Soleil et santé dans l’assiette !

1 MAGAZINE ACHETÉ = 2 € REVERSÉS À L’ASSOCIATION JARDIN ART & SOIN

UN PRINTEMPS COULEUR BIO Pour nos chères têtes blondes

LES ARBRES, LA VIE !

Nourrissants et ressourçants, ils sont notre sève…

ÉTHIQUE

Attention, ici animaux cocoonés

BOTANIC MAGAZINE N°2 - 3,50 E

S’ENGAGER Pour un jardin au naturel SE RÉJOUIR L’école, les mains dans la terre SE SENTIR BIEN Quand la DRH est naturopathe

SOMMAIRE BOTANIC, LE MAGAZINE est réalisé par FREE PRESSE SAVOIE Technolac 18, ALLÉE DU LAC ST ANDRE 73 382 LE-BOURGET-DU-LAC CEDEX Tél : 00 33 (0)4 79 65 46 10 Fax : 00 33 (0)4 79 65 46 12 Site Internet : www.freepresse.com

PRINTEMPS ÉTÉ 2013

Edito

LES JARDINS SÈMENT LA SANTÉ

8 14 16 18

ARNAUD CHILDERIC

INTRODUCTION / LE JARDIN AU NATUREL / PRENONS SOIN DE NOTRE TERRE

P. 14

/ OBJECTIF : ZÉRO PESTICIDE

DANS MON JARDIN

/ PRIX DU JARDIN DE L’ANNÉE 2013

VILLE VERTE

20 24 28 32

/ PATRICK BLANC TAPISSE

LES VILLES DE VERT

/ SAUVAGES DE MA RUE !

/ JARDIN DE VILLE, POTAGER DE POCHE

PORTFOLIO

ARNAUD CHILDERIC

/ CHRISTOPHE BOILLON

LES ARBRES, LA VIE !

44 50 54 56 58

P. 32

/ ALAIN BARATON, AUPRÈS DE SES ARBRES / PÉPINIÈRES DE L’ALBANAIS

/ SAVEZ-VOUS PLANTER LES FRUITIERS ? / PUR PROJET

/ RADEAU DES CÎMES

PORTFOLIO

/ AFRICA, LAURENT BAHEUX

L’ÉCOLE DES FANS

68 72 75 76 80

/ CE QUE JEANNOT APPREND,

JEAN LE SAURA

/ DESIGNERS EN HERBE CHRISTOPHE BOILLON

CRÉDITS COUVERTURE Photo principale Christophe Boillon, prunier, Chamonix-Mont Blanc. Mont Blanc, en lumière naturelle et sans retouche. / Enfant : Karen Roach - Fotolia.com

/ VIVRE SA CITÉ EN MODE VÉGÉTAL

/ GRAINES DE JARDINIERS / INVITEZ VOS ENFANTS EN CUISINE ! / LA RÉCOLTE DE MAYA

P. 34 3

DIRECTEUR DE LA RÉDACTION / RÉDACTEUR EN CHEF Claude Borrani claude@freepresse.com 00 33 (0)4 79 65 46 13 CONSEILLER ÉDITORIAL ET COORDINATEUR BOTANIC Gilles Panteix gil.73@orange.fr RÉDACTRICE EN CHEF ADJOINTE Myriam Cornu myriam@freepresse.com DIRECTION ARTISTIQUE Sonia Roussin sonia.roussin@gmail.com RÉDACTION Myriam Cornu, Loïc Martin, Séverine Denis, Soazig Default, Patricia Parquet, Marion Blanchard, Isabelle Abbé, Géraldine Richard, Christophe Brunet, Catherine Bigaut-Magnin CONTRIBUTEURS PHOTOS : Ludovic Di Orio, Patrick Blanc, Philippe Echaroux, Arnaud Childeric, Nathalie Machon, Christophe Boillon, Agroof, Laurent Bahieux, Sonia Barcet, Thierry Vallier/Opinel, Istockphoto.com, Shutterstock, Fotolia, Jérôme Clair, Guillaumain, Denis Pepin, Helene Vatin, Générations Futures, Marc Chatelain, Getty Images & Pierre Averseng, E. Coutable, DR/Le Marquier, Collection Botanic CONTRIBUTEURS ILLUSTRATIONS Ermeline Tomasz, Vincent Callebaut Architectures, Istock/Nicoolay, Franck Bodenmann PUBLICITÉ DIRECTEUR DU SERVICE COMMERCIAL ET DÉVELOPPEMENT Kamel Beghidja (46 11) kamelb@freepresse.com CHEFS DE PUBLICITÉ Fanny Marguet (46 10) fanny@freepresse.com Julie Rivière (46 10) julie@freepresse.com ADMINISTRATION ET RELATIONS CLIENTS Laurence Rémy laurence@freepresse.com Dépôt Légal : à parution Toute reproduction ou représentation intégrale ou partielle par quelque procédé que ce soit des pages publiées dans le présent magazine faites sans l’autorisation de l’éditeur est illicite et constitue une contrefaçon. Seules sont autorisées, d’une part, les reproductions strictement réservées à l’usage privé du copiste et non destinées à une utilisation collective, et d’autre part, les courtes citations justifiées par le caractère scientifique ou d’information de l’oeuvre dans laquelle elles sont incorporées. (art. L.122-4, L.122-5 et L.335-2 du Code de propriété intellectuelle). Le Magazine Botanic est imprimé sur un papier PEFC, organisme chargé de promouvoir la gestion durable de la forêt.

SOMMAIRE PRINTEMPS ÉTÉ 2013

CARRÉ DE DAMES

84 86 90 92

/ VALÉRIE COTRO, SEREINE DE NATURE

P. 88

FRANCOISE PAVIOT

P. 118

SHUTTERSTOCK

/ CHRISTINE VIRON, SUR LES PAS DES PIONNIERS / FRANÇOISE PAVIOT, L’ART DE L’INTISSÉ / CHRISTINE DELPAL, PORTRAIT D’UNE AMOUREUSE DE LA PLANÈTE

P. 76

DEDANS DEHORS

96 102 104 106 108 110 116

/ QUAND LA TERRASSE DEVIENT UN LIEU MAGIQUE / ET LA LUMIÈRE FUSE ! / BARBECUE ET PLANCHA,

LA CUISINE DU SOLEIL

/ LE PETIT SAVOYARD

DEVENU ICÔNE MONDIALE

/ DE BELLES EMPLETTES

POUR LA PLANÈTE

/ DU BIO POUR TOUS

LES GOURMANDS ! LAURENT BAHEUX

/ GRAINES D’AUTHENTICITÉ

ANIMAUX AMOROSO

118 122 124 126 128

/ RESPECT !

P. 60

/ ESSENTIELLES AUSSI POUR EUX

/ SE LANCER SANS COULER / IL COURT, IL COURT LE FURET... / GRAINES D’EXCELLENCE

POUR LES ANIMAUX

FOTOLIA

P. 96 4

EDITO

Les Jardins sèment la santé Le jardin est un cocon. Jardin naturel s’entend ! Une évidence peut-être qui pourrait penser qu’un jardin ne puisse pas être naturel ? une rareté en réalité tant les recours à la chimie ont été abusifs. Chez botanic, en étant les premiers et les seuls encore à ce jour à avoir supprimé de nos rayons toutes les références nocives à l’environnement, nous nous sentons en phase pour défendre l’idée de jardinerie au naturel. Cela a toujours fait partie de notre ADN, et nous ne sommes pas seuls sur le chemin : notre vision écologique et philosophique de l’intégration du monde de la Nature dans la vie quotidienne, qu’elle soit urbaine ou campagnarde, est aussi soutenue par de nombreux et différents acteurs. Main dans la main, beaucoup d’intéressés avancent dans la bonne direction et s’associent à l’idée, pourtant bête comme choux, qu’un beau jardin est un jardin sain. C’est ainsi, sur la base de valeurs communes, que nous avons décidé de soutenir les réflexions et les actions que mènent les associations régionales «Jardin Art et Soin». Le crédo de JAS ? Concevoir et financer des «Jardins de Soin» au sein des institutions médicales, faire passer l’idée sur l’absolue nécessité de remettre l’Homme, en bonne santé ou souffrant, dans un cadre lui permettant de retrouver ses forces vives. «Les Jardins sèment la santé» : tout est dit finalement dans cette belle formule de Michel Racine, co-fondateur de l’association et membre de l’École nationale Outre une dotation annuelle pour son développement, nous avons décidé cette année de confier à JAS le fruit des ventes du magazine que vous tenez entre les mains. Bienvenue au club, main dans la main !

Luc Blanchet , Horticulteur et Président de botanic

ARNAUD CHILDERIC

supérieure du Paysage de Versailles.

INTRO DUCTION «LES PESTICIDES NE PASSERONT PAS PAR MOI !»

LE JARDIN AU NATUREL

PRENONS SOIN DE NOTRE TERRE

OBJECTIF : ZÉRO PESTICIDE DANS MON JARDIN

JERÔME CLAIR

PRIX DU JARDIN DE L’ANNÉE 2013

ENTRE NOUS

Le jardin au naturel En matière de jardinage aussi, il y a des modes, des tendances. Botanic en a lancé une – majeure – celle de prendre plaisir à cultiver son jardin, un jardin sain qui clame haut et fort : « Les pesticides ne passeront pas par moi ! ». Détenant aujourd’hui tous les outils et solutions nécessaires, l’enseigne passe à une vitesse supérieure : elle veut tous nous convertir au jardin naturel. Le jardin au naturel, un concept très moderne, branché même. Terminée l’image un peu ringarde du jardinage, exit celle un brin suranée du potager de mémé. Marc Rossat-Mignod,

GUILLAUMAIN

INTRODUCTION

nus : « Le jardin au naturel, ce n’est pas un « projet » ! C’est bien plus que cela : c’est carrément notre raison d’être ! ». Pour preuve, lui-même n’est autre, pour l’entreprise, que le directeur des opérations. C’est dire si le concept de jardin au naturel touche tout ou presque chez botanic. « Nous voulons encourager le plaisir du jardin au naturel. Se faire plaisir à cultiver sans engrais et sans pesticides de synthèse, cela n’a pas de prix. Produire soi-même ses légumes, être sûr de ce qu’on mange, de ce qu’on fait goûter à ses enfants en toute tranquilité, de nos jours, cela devient vital. » Le but de botanic : nous permettre de cultiver notre jardin sans traitement chimique, certes, mais aussi de le faire simplement, sans contrainte. « Cette philosophie ne serait rien si on ne pouvait pas l’appliquer » acquiesce Marc. « L’acte fondateur de notre pensée, c’est la suppression des pesticides de nos rayons, il y a 5 ans. Depuis, nous avons progressé sur le chemin de l’éco-jardinage. Aujourd’hui, nous misons sur la pédagogie. Au-delà de la parole, nous souhaitons théâtraliser et mettre en avant tous les outils que nous mettons à disposition de nos clients pour leur transmettre ce goût du jardin au naturel. Nous voulons faire connaître les outils qui existent, expliquer la façon dont

GUILLAUMAIN

on peut les utiliser. » À la pointe de la technologie, des produits innovants ont été imaginés

« Le jardin au naturel, ce n’est pas un « projet » ! C’est bien plus que cela : c’est carrément notre raison d’être ! » Afin de défendre le jardinage écologique, la Société nationale d’horticulture de france a lancé en 2011 le concours « Jardiner Autrement » qui récompense les bonnes pratiques au jardin. Le concours consiste à présenter personnellement ses pratiques de jardinage, en particulier celles permettant de réduire ou d’éviter l’usage des pesticides. .

GUILLAUMAIN

porteur du projet, a bien voulu nous en parler, à ceci près qu’il nous a tout de suite préve-

SHTUTTERSTOCK

INTRODUCTION

botanic a provoqué ses fournisseurs, leur demandant de réfléchir à des solutions différentes. Défricher, créer des brèches, voilà ce qu’a fait l’enseigne. Voir le jardin autrement, ça commence déjà par envisager les choses de manière préventive, plus que curative. Jetons au compost l’idée que le jardin puisse être un labeur, une galère ! Ramenons-y de la joie, avec des solutions modernes qui décuplent le plaisir de jardiner en ôtant toute trace de culpabilité : avec le jardin au naturel, on ne fait aucun mal à la planète, bien au contraire ! Dans ces temps un peu moroses, botanic veut rappeler à quel point le jardin fait du bien. Produire soi-même ses fruits, c’est un plaisir auquel on doit s’adonner, de nos jours, sans modération. Nous n’avons certes pas tous conservé le lien avec nos racines qui nous rallient à la terre mais nous pouvons tous prendre soin d’un lopin de terre, ne serait-ce que sur notre balcon. « Faire pousser quelques tomates-cerises et un peu de basilic dans une toute petite jardinière, transmettre à notre enfant l’envie de manger sainement et surtout partager avec lui ce respect de la nature… N’est-ce pas un bel héritage ? » En définitive, si, le meilleur.

DENIS PEPIN

•

Botanic fait partie du jury composé d’acteurs qui comptent et de personnalités du monde horticole. Les lauréats sont, entre autres, jugés sur leurs capacités à partager leur expérience et leur savoir-faire. « Jardiner autrement » est l’occasion de découvrir l’évolution des pratiques et glaner de nouvelles astuces pour un jardinage raisonné.

HELENE VATIN

qui répondent à cette problématique. C’est avec une conception du jardin totalement neuve que

Voir le jardin autrement, ça commence déjà par envisager les choses de manière préventive, plus que curative.

FOTOLIA

ARNAUD CHILDERIC

INTRODUCTION

Les mains dans la terre, un plaisir simple qui nous recentre et nous regonfle d’une énergie joyeuse et saine. Des gestes faciles, un peu de temps, et votre jardin peut lui aussi s’épanouir… au naturel.

JARDIN AU NATUREL

Prenons soin de notre terre TEXTE SÉVERINE DENIS

air/eau. Les éléments vivant dans ce substrat comme de nombreux mi-

est issue d’un écosystème fragile et sensible, donc soumis à une forte

nécessaires à leur croissance. La terre devient alors difficile à

cro-organismes vont renforcer le système racinaire. Par exemple, les vers

exigence d’une gestion écologique et durable. Alain Thomas le garantit :

travailler, peu nutritive voire asphyxiante : les plantes résistent

de terre renouvellent la structure du sol, augmentent les quantités d’air

« tous les fournisseurs de Botanic sont astreints à de nombreux impératifs :

moins aux diverses attaques et dépérissent lentement. Cette terre

y circulant et rendent la terre plus perméable à l’arrosage.

les matières premières sont sélectionnées pour leur qualité, utilisables en

a besoin de votre aide pour se refortifier !

Alain Thomas, acheteur terreau chez botanic, affirme que « si le sol est sain,

agriculture biologique, et ils doivent faire preuve d’une implication sans

Le premier reflexe consiste à augmenter la teneur en matière organique

il capte tous les éléments nutritifs nécessaires à sa croissance (oligo-élé-

faille dans leur démarche développement durable ».

de votre sol, afin d’y développer une biodiversité suffisante à son équi-

ments notamment). S’il subit un traitement chimique, le végétal se sert

Une fois le bon substrat de base choisi, vous pouvez maintenir l’acti-

libre naturel. Ainsi limiter les traitements chimiques invasifs, qui modifient

moins, ne capte qu’une partie infime des éléments apportés artificielle-

vité biologique de votre sol, notamment avec le fumier lombricomposté

voire détruisent les organismes vivants chargés d’entretenir votre sol

ment ». Pour vos plantes en pots, le secret réside dans le choix du ter-

proposé par Botanic : 100 % produit en France, il s’utilise aisément en

et d’assurer sa défense contre les maladies et les aléas climatiques.

reau : Botanic propose de nombreuses variétés adaptées à chaque type

intérieur, il ne dégage pas d’odeur désagréable et salit peu les mains

En pleine terre, le geste sûr demeure l’épandage de fumier composté

de plantes, mais majoritairement composées de matières premières

lors de sa manipulation. Et utiliser du fumier permet de valoriser un sous-

ou de compost vert. Cela permet d’éviter un sol nu, sujet à l’érosion,

renouvelables. Les terreaux indiqués pour la culture « hors-sol » sont enri-

produit d’élevage !

de favoriser l’habitat des êtres vivants proches du sol et de maintenir une

chis en matière vivante : les micro-organismes présents décomposent

L’activité biologique du sol diminue face aux produits phytosanitaires.

bonne biodiversité nécessaire à l’épanouissement de vos plantes. Un sol

la matière organique et la transforment en éléments nutritifs assimilables

Pour s’en prémunir, conserver l’équilibre naturel de la terre est primordial :

vivant se régule seul. Par exemple, le fumier composté, composé d’humus

par les plantes. Selon l’indication, les terreaux contiennent plus ou moins

si vous maintenez vos plantes dans un sol vivant, les traitements ultérieurs

de tourbe. Cette matière, imbattable dans sa capacité à la rétention d’eau,

ne s’imposeront plus !

FOTOLIA

Certains végétaux appauvrissent la terre en puisant les éléments

et d’argile, est très facile à travailler, il bénéficie d’un excellent échange

•

INTRODUCTION

GENERATIONS FUTURES

PÉDAGOGIE

Objectif : zéro pesticide dans mon jardin TEXTE SÉVERINE DENIS

CONVAINCUE DE L’IMPACT NÉGATIF DES PESTICIDES SUR NOTRE SANTÉ ET SUR L’ENVIRONNEMENT, L’ENTREPRISE BOTANIC S’EST ENGAGÉE DEPUIS 2008 À NE PLUS EN COMMERCIALISER. DES SOLUTIONS ALTERNATIVES POUR UN JARDIN NATUREL EXISTENT D’OÙ NOS RECOMMANDATIONS POUR LA RÉUSSITE DE VOTRE OBJECTIF : « ZÉRO PESTICIDE DANS MON JARDIN ! »

METTRE EN PLACE DES RÉSERVOIRS POUR FAUNE AUXILIAIRE : fournir à la faune de quoi s’installer, de quoi se nourrir et un abri assurant leur protection hiver comme été. Construire des abris spécifiques comme un hôtel à insectes. INSTAURER LE PAILLAGE ET SE RÉJOUIR DE SES NOMBREUSES VERTUS : il limite le désherbage, réduit les arrosages, favorise le gite d’auxiliaires, régule les écarts de température, protége de l’érosion. Denis Pépin assure « qu’une heure de paillage vous fait gagner dix heures d’entretien fastidieux ».

À toutes les questions que se posent les jardiniers routiniers des produits chimiques, la première réponse est : oui, c’est possible !

N’ABORDEZ LE DÉSHERBAGE QUE DE MANIÈRE MÉCANIQUE : binette, sar-

Mais il va falloir changer toutes vos habitudes, car point de recette

cloir. Mieux, si vos sols sont paillés, les mauvaises herbes ne poussent plus !

miracle. De la patience, de l’observation mais assez peu d’intervention finalement. Juste ce qu’il faut de bon sens et de l’action.

MULTIPLIER LES VARIÉTÉS VÉGÉTALES, en fonction des associations les

« Le meilleur moyen de traiter un problème, c’est de tout faire pour

plus favorables : compagnonnage, symbiose (permet aussi de limiter

éviter qu’il n’apparaisse » déclare Denis Pépin, un des cinq lauréats

les hécatombes en cas d’attaque ciblée).

de l’édition précédente du concours « Jardiner Autrement » (voir encadré). Et son expérience de jardinier amateur, fier de 30 ans sans

AUGMENTER SON SEUIL DE TOLÉRANCE : à l’observation d’une attaque,

traitement chimique, vaut toutes les démonstrations du monde !

donner à votre jardin la chance de se réguler de lui-même. Une attaque de pucerons aujourd’hui ? Demain la population de coccinelles va aug-

ORGANISER UNE ROTATION DES CULTURES : Certains végétaux - gour-

menter et éradiquer rapidement la majorité des ravageurs !

mands en azote ou en potassium - vont particulièrement appauvrir la terre, donc évitez de planter deux légumes d’une même famille à la

SÉLECTIONNER SES ACHATS DE VÉGÉTAUX en fonction du climat et des

suite, variez vos semis selon les exigences nutritives de chacun.

variétés selon les résistances aux maladies. Des variétés peu adaptées localement n’auront pas la ressource nécessaire pour se défendre dans

•

un environnement inhospitalier.

organique (compost, fumier) pour attirer les lombrics, dont l’activité prin-

On échange les bonnes idées

cipale sera de la digérer et de contribuer ainsi à l’aération de la terre.

La 3 édition du concours « Jardiner autrement, réduisons l’usage des pesticides au jardin », qui récompense les pratiques au jardin économes en pesticides et respectueuses de l’environnement, est ouverte depuis janvier. Le concours consiste à présenter personnellement ses pratiques de jardinage, en particulier celles permettant de réduire ou d’éviter l’usage des pesticides.

MAINTENIR ET PRÉSERVER L’ÉQUILIBRE DE L’ÉCOSYSTÈME du jardin par

Rendez-vous sur www.jardiner-autrement.fr pour les modalités détaillées du concours.

Pour approfondir le sujet, on applaudit la réédition de l’ouvrage

La semaine pour les alternatives aux pesticides vient de se dérouler (fin mars). La France est le 3e utilisateur mondial de pesticides (et le 1er européen), un palmarès désolant… alors puisque les conséquences de l’utilisation des pesticides nous concernent tous, notre santé et notre environnement : mobilisons-nous pour informer sur les conséquences de l’utilisation des pesticides et promouvoir les alternatives existantes. Chacun à son niveau est invité à participer à ce mouvement, à organiser un événement, partager son expérience…

une intervention minime, l’objectif principal du jardinage étant d’orienter la nature pour qu’elle retrouve sa capacité à se réguler. Entretenir un sol sain et vivant, avec deux maitres mots : observation et anticipation.

•

Plus d’informations sur : http://www.semaine-sans-pesticides.com/

de Denis Pépin, « Composts et paillage », aux éditions Terre Vivante.

MARC CHATELAIN

On se mobilise !

FAVORISER LA BIODIVERSITÉ, en apportant par exemple de la matière

INTRODUCTION

CONCOURS

LYCÉE AGRICOLE JEAN RIEFFEL

Prix du jardin de l’année 2013

Le jardin du château Saint Bernard, élu « Jardin de l’année » 2013, est avant tout une aventure collective : 400 villageois signent avec Gilles Briens, son propriétaire, la re-naissance du lieu en plantant, en 1997, 220 000 bulbes dans la friche qui l’entoure. Aujourd’hui naturalisées, les jonquilles éclosent par milliers dans un jardin contemporain relié au château du 13e siècle par une trame d’arbres fruitiers taillés en palmette. Ce labyrinthe de pommiers et de poiriers mène à douze jardins dont celui des couleurs, celui des sorcières ((plantes toxiques et « noires ») et des légumes géants, une roseraie et un potager cultivé par les enfants de l’école maternelle voisine. La taille fruitière ancienne est omniprésente dans l’ensemble des trois parties du jardin.

L’architecte des Bâtiments de France a laissé le propriétaire libre de ses choix à une condition : ne pas faire du « faux vieux », c’est-à-dire laisser croire à l’existence d’un jardin moyenâgeux ou plus récent. Ne pas tromper le public. Aussi le projet a-t-il consisté à reprendre deux thèmes historiques et à les traiter de façon moderne : le labyrinthe et la taille ancienne des palmettes.

Château Saint Bernard Visite d’avril à fin septembre, les dimanches aprèsmidi et jours fériés. 152 av. Suzanne Valadon, 01600 St Bernard. Tél. 04 74 00 37 62. www.chateau-de-saintbernard.fr

LYCÉE AGRICOLE JEAN RIEFFEL

PHILIPPE PERDEREAU

TEXTE MYRIAM CORNU ET SOAZIG DEFAULT

Le «Jardin en mouvement» Jules Rieffel a été élu «Initiative pédagogique» 2013 par les journalistes du jardin. Au lycée agricole Jules Rieffel, en Loire Atlantique, 4,5 hectares de nature évoluent sous les regards croisés de Gilles Clément, paysagiste, chantre du «jardin en mouvement» et de futurs aménageurs du paysage. Priorité donc à l’observation sensible de la friche et à la création avec et non contre la nature : les ajoncs envahissants sont taillés en chaos de vagues sculptées ; le labyrinthe de la forêt de chênes étêtés (1,20 m) invite les lutins à courir vers le vallon des prêles et la mare aux tritons avant d’atteindre le houx centenaire et tutélaire. Un grand hourrah pour les profs à l’origine de cette formation unique en France ! Leur souffle animera les jardins de nos villes, demain.

Accompagnés par le concept avant-gardiste du paysagiste, les étudiants en BTS aménagements paysagers du lycée Rieffel y pratiquent l’entomologie, les relevés botaniques et la symbiose entre activité humaine et préservation de la biodiversité. Cet espace végétal au départ sauvage s’articule autour des saisons et de six thèmes, où poussent les espèces endémiques et l’imaginaire créatif des futurs professionnels du paysage qui, depuis 2004, se passent le témoin chaque année scolaire. Ainsi, la Prairie des orchis au printemps se pare de la couleur des herbacées en été. Dans le Chaos, les ajoncs envahissants ont été sculptés en vagues topiaires. La Forêt miniature nous conduit dans un labyrinthe de petits chênes étêtés à 1,20 m vers le Vallon des prêles et la mare aux tritons près d’un houx rare et centenaire. Unique en France, cette démarche est aussi un état d’esprit et d’exemplarité pour l’avenir des jardins urbains.

Lycée Jules Rieffel Ouvert sur Rdv de septembre à juin et lors des Rendez-vous au jardin. 5 rue de la Syonnière, 44817 Saint-Herblain. Tél. 02 40 94 99 30. www.julesrieffel. educagri.fr

Tous les jardins labéllisés AJJH sur www.ajjh.org

L’écologie urbaine

VIVRE SA CITÉ EN MODE VÉGÉTAL TEXTE SÉVERINE DENIS ILLUSTRATIONS VINCENT CALLEBAUT ARCHITECTURES ( www.vincent.callebaut.org )

VILLE VERTE

DANS LES PRÉVISIONS DÉMOGRAPHIQUES

produits sont jetés, non déballés, non consommés, soit

ACTUELLES, IL RESSORT QUE LES CITADINS

155 kilos de nourriture par Français et par an.

REPRÉSENTERONT PLUS DE 60 % DE LA POPULATION

Les citadins, totalement déconnectés de la réalité agricole,

MONDIALE D’ICI À 2030. UNE QUESTION SE POSE :

poussés par cette sensation d’abondance créée artificiel-

COMMENT NOURRIR DURABLEMENT CETTE

lement dans les points de vente, n’ont aucune connais-

POPULATION URBAINE EN PLEINE EXPANSION ?

sance de la provenance des produits qu’ils consomment. Une réaction s’impose : les systèmes alimentaires urbains

VIVRE SA CITÉ EN MODE VÉGÉTAL

L’exode rural et la concentration des emplois depuis le

sont à revoir intégralement. Un réseau de coopération,

développement du tertiaire ont fait exploser la densité

l’IUFN (International urban food network), réunit des esprits

urbaine. Les circuits d’approvisionnement mis en place au

réactifs face à ce phénomène : chercheurs, sociologues,

début de cette tendance ne sont plus adaptés. La dépendance de la ville en termes de subsistance à des territoires extérieurs pose des problèmes d’écologie et d’économie :

PATRICK BLANC TAPISSE LES VILLES DE VERT

SAUVAGES DE MA RUE... OU LA BOTANIQUE DU BITUME

JARDIN DE VILLE, POTAGER DE POCHE

l’acheminement et la gestion des denrées conduit souvent à des énormes gâchis. Pour preuve, un tiers des aliments

UN JARDIN EN VILLE

agronomes de tous pays. Ce vivier de réflexion, de partage Tour durable « Bionic Arch », Taïwan, de l’architecte belge Vincent Callebaut.

d’expertise et d’expérience émet des pistes de réflexions.

Pour redonner une place

laine, sarriette. Ne les mariez

et au passage très simple

à la nature et favoriser la

pas dans le même contenant,

à cultiver.

biodiversité des villes, voici

divorce assuré !

Fraises variété Charlotte

des pistes pour « cultiver son

Tomates. Pour votre balcon,

remontante. Une excellente

jardin » sur son balcon.

adoptez la variété cerise,

chair sucrée, un arôme fraise

Ce collectif a même proposé des débuts de solutions à travers le colloque Hungry City qui s’est tenu les 6 et 7 décembre derniers à Paris.

à associer avec des pieds

des bois, celui qui nous rap-

Aromatiques. En dehors

de basilic, pour les parfumer

pelle l’enfance... Une variété

de la menthe qui apprécie

délicatement, et des œil-

très adaptée à la culture en

l’ombre,

aromatiques

lets d’Inde, dont les racines

pot, très productive. Avec un

nécessitent un emplacement

dégagent une odeur répulsive

bon entretien et un arrosage

ensoleillé.

éloignant les ravageurs.

régulier, les plants donneront

ment de leurs saveurs est

Salades. Pour un rendu très

des fruits continuellement, de

conditionné par cette bonne

visuel, mixer les variétés aux

juillet à octobre.

exposition. Distinguez deux

couleurs tranchées et aux

grandes familles aux besoins

silhouettes de feuilles diver-

et aux pressés : achetez

en eau très différents : cibou-

sifiées. Une rougette du midi,

directement des mottes pré-

lette, persil, basilic seront bien

très sucrée et craquante as-

implantées, le semis étant

moins sobres que leurs cou-

sociée à une feuille de chêne

réservé aux jardiniers un

sins thym, romarin, marjo-

au parfum délicat de noisette -

•

les Le

développe-

conseil

aux

peu plus aguerris.

novices

VILLE VERTE

Une première conclusion, évidente : les problématiques

testés des jardins collectifs partagés. Une parcelle à dis-

de répartition et d’accès à l’alimentation ne sont pas réso-

position et l’on observe le développement d’un nouveau

lues par l’augmentation de la production. Ces inégalités de

lien social dans l’échange, le partage des savoirs : le jardin

consommation induisent des risques sanitaires : obésité,

est une réponse à l’individualisme contemporain. Suite à

diabète, etc. L’accès à une alimentation de qualité rédui-

leur mise en place, la vie de quartier explose favorable-

rait ce phénomène social : c’est une question de santé

ment. Soutenir la création de ces jardins favorise de plus

publique ! D’où le constat final : c’est le rôle de la politique

l’accès des ménages les plus modestes à des produits de

publique locale d’explorer de nouveaux modèles de déve-

qualité, et tout ça dans un cadre convivial.

loppement, plus rationnels et plus durables. Notre système

D’autres initiatives pointent ça et là, comme les AMAP

alimentaire doit évoluer rapidement face à ces nouveaux

(Associations pour le maintien d’une agriculture pay-

C’est le rôle de la politique publique locale d’explorer de nouveaux modèles de développement, plus rationnels et plus durables.

sanne), aidant à reconnecter le contexte urbain au réseau rural, favorisant les circuits courts, de l’agriculteur au citadin. Mais ces initiatives, bien que porteuses de solutions ,manquent de visibilité et ont peu de poids face au système alimentaire actuel.

enjeux, la tendance ne faisant que s’accentuer. En consé-

Il existe une réelle nécessité d’engager une démarche

quence, nos modes de consommation devront changer

participative autour de la question de l’alimentation,

impérativement, mais cette évolution ne sera pas forcé-

de construire une gouvernance alimentaire durable, d’éta-

ment synonyme de contrainte : à Montréal, par exemple,

blir une nouvelle politique publique des modes d’alimenta-

la création de jardins communautaires permet à 38 % des citoyens de pratiquer le jardinage. Le problème de surface au sol a été ingénieusement résolu par l’installation de potagers sur les toits des immeubles. On estime que seuls 250 m2 de surface cultivable permettraient de nourrir

« Asian cairns », megaliths durables, Chine (à gauche). Lilypad flottant pour réfugiés climatiques (à droite).

une famille de cinq personnes pendant un an tout en respectant l’adage « cinq fruits et légumes frais par jour »… C’est peu, mais déjà bien trop pour un espace urbain : il faut trouver le moyen de redonner une place à la nature en ville. Dans certaines agglomérations françaises sont

tion des villes. Toutes les initiatives et expériences collectives doivent aider à rendre autonomie et maitrise aux acteurs du système alimentaire : consommateurs, producteurs et collectivités territoriales.

En savoir plus : www.iufn.org

•

VILLE VERTE

Patrick Blanc. Siam. Paragon.

Seasentosa, Bali, esquisse du projet 2013. Architecte Giacomo Passera.

Clepeatum. Sumatra.

« Ainsi disposées verticalement sur les Murs Végétaux, selon un agencement écologique et artistique, les plantes exposent tous leurs organes : racines, tiges, feuilles, fleurs ou fruits et apparaissent donc comme des êtres vivants à part entière ». Patrick Blanc

L’homme qui a imaginé « le vert-tical »

PATRICK BLANC TAPISSE LES VILLES DE VERT TEXTE PATRICIA PARQUET PHOTOS PATRICK BLANC

Projet le One Central Park de Sydney. Architecte Jean Nouvel.

LA NATURE EST SA MUSE. INTRODUIRE UN FRAG-

Ses projets, son goût prononcé pour les plantes et la forêt

MENT DE BIODIVERSITÉ LÀ OÙ ON NE L’ATTEND

tropicale en particulier l’amènent à parcourir le monde.

PAS EST SON CREDO. BOTANISTE, CHERCHEUR

Devenu célèbre pour l’invention des murs végétaux, Patrick

AU CNRS, EXPLORATEUR, INVENTEUR, AVENTU-

Blanc réintroduit de la nature sur les bâtiments de béton, en

RIER, SANS OUBLIER ARTISTE, PATRICK BLANC

harmonie et total respect avec l’architecture. Ses œuvres

EST UN SCIENTIFIQUE ATYPIQUE AU VISAGE

ornent les murs des musées, des parkings, des centres

MULTIPLE FACILEMENT RECONNAISSABLE À SES

commerciaux, des hôtels, d’immeubles de bureaux. Une

CHEVEUX VERTS, ANNONÇANT D’EMBLÉE LA

passion qui lui vient de son enfance lorsqu’il cherchait

COULEUR DE SA PASSION.

à créer des mini-écosystèmes pour ses aquariums.

VILLE VERTE

« Les plantes deviennent un élément de dialogue avec l’homme, en liaison avec leur disposition verticale et enfin, plus simplement, parce qu’elles n’empiètent plus sur l’espace horizontal, laissé libre à l’activité urbaine et à la circulation des passants. » Patrick Blanc

Son challenge demeure le même : chaque projet doit être unique, beau et écologiquement juste afin de ne pas gaspiller la ressource en eau. Deux grands défis l’attendent en 2013 : des murs végétaux de 20 à 50 mètres de haut irrigués par des eaux usagées, en collaboration avec Jean Nouvel pour le One Central Park de Sydney et l’habillage de 67 colonnes pour un musée d’art contemporain à Miami. « Les murs végétaux rappellent les abords des cascades tropicales. C’est comme si un géant coupait un fragment de falaise dans la nature et l’installait au cœur de la ville » confie Patrick Blanc, incroyable et inépuisable chasseur de plantes des temps modernes.

•

Mur végétal du musée du quai Branly, Paris.

Projet en cours Miami Art Museum.

VILLE VERTE

Fleurs de bitume

SAUVAGES DE MA RUE ! PAR MYRIAM CORNU PHOTOS NATHALIE MACHON SAUF MENTIONS

LA FLORE DES CITÉS A DORÉNAVANT SON

De gauche à droite : Cimbalaires ; Merculriales.

OBSERVATOIRE. ET C’EST VOUS QUI ÊTES AUX MANETTES ! RENCONTRE AVEC NATHALIE MACHON, CHERCHEUR AU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE ET PROFESSEUR EN ÉCOLOGIE, QUI A INITIÉ CE PROJET DE SCIENCE CITOYENNE. Elle enseigne la science qui étudie les relations des organismes vivants avec leur milieu. Pas étonnant qu’elle ait eu envie de mettre en relation, justement, le monde végétal des villes avec leurs habitants. Si le rapport à la nature est quotidien et évident, à la campagne, c’est un

Pour en savoir plus http://sauvagesdemarue.mnhn.fr/ Et l’ouvrage de Nathalie Machon, Sauvages de ma rue, aux éditions Le Passage.

peu moins clair pour les citadins. « Le programme est double : un travail de chercheurs est accompagné d’une opération grand public » relate Nathalie Machon. Peut contribuer qui veut : il suffit d’ouvrir l’œil (après avoir reçu

« Le Muséum a souhaité lancer ce projet de science par-

une petite formation) pour dresser l’inventaire des plantes

ticipative parce que chacun en tire des bénéfices : nous

qui se trouvent dans nos rues.

récoltons des données, tout en sensibilisant les gens. » Les résultats obtenus sont « tout à fait costauds » : ces données peuvent évidemment comporter des défauts, d’un strict

De gauche à droite et de haut en bas : Coquelicots ; Vergerette du Canada sur une fontaine à Saux-les-Chartreux ; Pissenlits à Epinay ; Dactyle agglomérée dans un espace engazonné

point de vue scientifique, mais leur quantité suffit à combler les lacunes, les données pouvant être ainsi « corrigées » par les chercheurs. L’essai effectué en 2011 en Ile de France a tellement porté ses fruits – avec 300 trottoirs analysés par les « chercheurs » en herbe ! – que l’expérience a été élargie à la France entière. Un protocole très précis est

VILLE VERTE

« Osez ! Ne soyez pas timide, c’est facile et pratique, on remplit tout simplement son inventaire sur Internet. » utilisé, un guide aidant chacun à reconnaître les espèces

vée de plantes envahissantes témoigne des changements

(disponible en ligne et en librairie). Le conseil de Nathalie :

du climat. C’est l’aspect évolution de la flore qui intéresse

« Osez ! Ne soyez pas timide, c’est facile et pratique, on

les chercheurs. « Une ville doit gérer ses rues pour amélio-

remplit tout simplement son inventaire sur Internet. Et des

rer la biodiversité. » explique Nathalie car « plus de biodiver-

associations existent qui peuvent vous accompagner, par

sité, c’est plus de papillons, c’est plus de tout et, du coup,

le biais de leurs animateurs nature. » Dernier élan donné au

c’est une meilleure qualité de vie pour l’homme. » Parce

projet ? La mise en place d’un herbier photographique de

que, pour Nathalie et ses collègues, « on vit ensemble. Il est

nos trottoirs. La finalité de tous ces efforts ? Les espèces

important de traiter l’homme comme une espèce. De plus

qui survivent en ville sont du genre « fortes têtes » mais l’arri-

en plus de modèles intègrent l’Homme ».

NOELIE MAUREL

•

Paturin annuel Cardamine longjumeau ou Cymabalaire coincée dans une grille d’arbre. En-bas à droite : Galinsola

VILLE VERTE

Shopping

JARDIN DE VILLE, POTAGER DE POCHE

POUR LES AMOUREUX DE LA NATURE, QUI VIVENT EN VILLE, VOICI LA PROPOSITION D’UNE BONNE SOLUTION : L’INSTALLATION DE VOTRE BULLE D’OXYGÈNE SUR UNE TERRASSE, UN BOUT DE BALCON OU MÊME UN REBORD DE FENÊTRE !

PAR SÉVERINE DENIS

Craquez pour une jardinière haute en couleurs : le bac potager urbain Ce modèle de jardinière en fer galvanisé est surélevé d’un mètre : cela permet de mieux capter le soleil sur nos petits balcons et de bêcher sans forcer sur son dos. Une idée aussi : permettre à nos chères têtes blondes

Plusieurs modèles architecturés aux

Pour les plus pressés : Une tour potagère en osier avec son sac à planter

de jardiner à leur hauteur ! De quoi initier nos petits citadins au plaisir de brasser la terre… Une occasion de partager vos connaissances avec eux avant de les régaler de leurs

dimensions variables sont proposés

Idéal pour les balcons contempo-

propres salades. En attendant,

rains, épurés, minimalistes. Pour

ce sera le plaisir des yeux dans

un rendu parfait, créez le contraste

les trois coloris aubergine,

pour s’adapter du plus petit balcon

Pour les stressés, les pressés,

en y plantant les légumes et aro-

bleu Toscane ou vert feuille.

à la plus grande terrasse. À vous de

les moins organisés, botanic offre

matiques les plus colorés possible !

En fer galvanisé - Dim. 100 x 40

les assembler à votre guise !

la possibilité d’un potager tout-

Avec ces bacs dissociés, vous

x 80 cm - Prix indicatif : 139 euros.

Ces carrés potagers fabriqués

en-un. Le plus difficile sera de

pouvez marier quatre types

Pour le remplir, un terreau de plan-

en France, constitués de hêtre

choisir entre la version tomates

de végétaux aux besoins différents :

tation Neudorff, en sac de 20 ou

d’Europe et labellisés FSC sont

ou la version aromatiques… Deux

des aromatiques qui apprécient

de 45 litres. Composé de matières

rendus imputrescibles grâce au

tailles différentes d’un bac en osier

les arrosages comme la ciboulette

premières recyclées : fibres de bois,

procédé naturel de thermo-chauffe,

brun, dans lesquels vous n’avez

et le persil, juste à côté de ceux

écorces compostées, fibres de coco,

qui consiste à monter à très haute

qu’à déposer le sac prêt à planter :

plus sobres en eau comme le thym

il est utilisable pour l’agriculture

température le bois. Zéro traite-

enfantin, non ? Ne vous manquera

et le romarin. Vous pourrez ainsi

biologique. D’autre part, enrichi

ment chimique !

que la patience avant de déguster !

combiner le plaisir d’un potager

en engrais organique, il permettra

Livrés avec feutre géotextile de

Tour pour tomates – sac prêt à

varié dans un espace restreint !

à vos plantes de s’épanouir correc-

protection - Chapeaux et pieds de

planter, prix indicatif 7,95 et

En polyuréthane - Comprend 4

tement, même sur le balcon !

finition fournis (pour poteaux).

5,95 euros. Bac pour aromatiques –

modules blancs sur pied à fixer

Prix indicatif de 58 à 109 euros

sac prêt à planter, prix indicatif

Dim. 102 x 80 x 72 cm - Coloris

selon modèle

de 9,15 et 7,95 euros

blanc - Prix indicatif : 249 euros

ARNAUD CHILDERIC

Le top en matériau naturel : les carrés potagers B.Y.O.

Pour les fans d’ultradesign : La table potagère KiGA-HURBZ

PORTFOLIO

Belles au naturel PORTFOLIO CHRISTOPHE BOILLON

Pas d’éclairage artificiel, que de la lumière naturelle, pas de Photoshop, les beautés sont laissées telles quelles. À l’instar des magazines de mode, nous avons souhaité publier un portfolio de belles plantes « non retouchées », telles qu’on peut les admirer dans la nature ou dans nos jardins. Ici, c’est le potager de Denis Carrier qui est mis en valeur. Le photographe chamoniard Christophe Boillon vit à deux pas – 15 mètres peut-être – du célèbre jardin de l’Auberge du Bois Prin (une étoile Michelin). Il en saisit régulièrement les plus beaux moments. C’est à lui, aussi, qu’on doit la couverture de ce numéro : un prunier à fleurs, toujours saisi à Chamonix, à quelques encablures du siège de botanic.

•

PORTFOLIO

Beauté pas si fanée…

… ou beauté sophistiquée ?

PORTFOLIO

en-haut : Araignée crabe à la ciboulette. en-bas : Ailes de neige. à gauche : La fraîcheur (ar)rosée de l’iris.

en-haut : Le dhalia rose et la sauterelle. en-bas : Couleurs soleil pour Mademoiselle Abeille Sentinelle..

PORTFOLIO

L’émeraude des petits matins. Pâquerettes, la naissance du monde.

PORTFOLIO

Saule nain gorgé de pluie.

Voyage au couchant de la vie d’un pissenlit.

LES ARBRES, LA VIE ! /

50 54

PÉPINIÈRES DE L’ALBANAIS /

SAVEZ-VOUS PLANTER LES FRUITIERS ?

PUR PROJET OU QUAND L’ARBRE DEVIENT SOLIDAIRE

BALADE SUR LA CANOPÉE EN RADEAU DES CÎMES

Alain Baraton

AUPRÈS DE SES ARBRES… TEXTE MYRIAM CORNU PHOTOS DR

IL VIT HEUREUX. ALAIN BARATON, CÉLÈBRE POUR SES INTERVENTIONS SUR FRANCE INTER, NOTAMMENT, OFFICIE DANS LES JARDINS ENCHANTÉS DE L’HISTOIRE DE FRANCE. LE RESPONSABLE DU DOMAINE NATIONAL DU TRIANON ET DU GRAND PARC DU CHÂTEAU DE VERSAILLES DEPUIS 1982 A BIEN VOULU RÉPONDRE AUX QUESTIONS DE BOTANIC – LE MAGAZINE PARCE QU’IL SE SENT PROCHE DES VALEURS DE L’ENSEIGNE, QUI PRÔNE LE RETOUR AU NATUREL. UNE RENCONTRE DÉLICIEUSE QUI SENT BON LA CHLOROPHYLLE ET L’HISTOIRE À L’EAU DE ROSE.

ILLUSTRATIONS ISTOCK / NICOOLAY

ALAIN BARATON AUPRÈS DE SES ARBRES

LES ARBRES, LA VIE !

BOTANIC : « Je crois savoir que votre histoire d’amour avec les arbres a commencé par un heureux hasard ? » ALAIN BARATON : « C’est vrai, je suis devenu jardinier par opportunité ! Entré au Château de Versailles comme caissier, j’ai été promu aide-jardinier et c’est finalement ainsi que je suis tombé amoureux des arbres. De formation horticole au départ, j’ai surtout appris de mon grand-père, luthier, qui avait un jardin dont les légumes magnifiques permettaient à cette famille de 7 enfants de manger copieusement. La fierté qu’il avait à présenter un jardin si parfaitement entretenu m’a profondément marqué. Je tiens de lui ma culture du travail bien fait. J’ai hérité de deux de ses qualités : la patience et l’observation. Regarder avant de prendre toute décision, voilà le secret. C’est la nature qui commande, on ne fait que l’accompagner. « Rien ne remplace les années d’expérience », je me souviens d’une publicité qui disait cela, eh bien, c’est vrai. Il est important de s’entourer de l’avis des anciens. »

« Après la tempête, Versailles a décidé d’arrêter de déverser des instecticides. Nous n’employons des produits qu’en cas de nécessité absolue, des fongicides sur certains buis, par exemple. Nous récupérons les eaux de pluie, faisons des composts. On ne tue pas les taupes, on fait le bonheur des animaux sauvages, comme les cygnes sauvages dans le Grand Canal. La gestion actuelle de Versailles illustre vraiment ce que j’entends par un « accompagnement écologique et environnemental de la nature ».

BOTANIC : « Vous comptez parmi les jardiniers les plus

ALAIN BARATON : « Le respect de la nature s’accompagne

BOTANIC : « Comment voyez-vous le rapport des

aimés de France, cela vous confère une responsabi-

d’une réciproque : être capable de profiter de la nature sans

citadins avec l’arbre, plus évidemment présent

lité particulière, non ? »

en abuser. La nature aussi doit accepter quelques conces-

dans la vie des montagnards et campagnards ? »

ALAIN BARATON : « Peut-être celle d’être capable de parta-

sions. Quand de jeunes amoureux détournent un jardin,

ALAIN BARATON : « Les jardins de ville sont vitaux

ger ce plaisir de cultiver, pour le transmettre aux générations

c’est un bon signe ! Un jardin se conçoit avec le cœur, la

pour les citadins. Les jardins sont toujours envahis

futures. J’avais évoqué ces mamies sans gêne qui piquent

tête et les mains. Il y a un côté manuel, évidemment, mais

de monde le week-end lorsqu’il fait beau. Le jardin,

des fleurs mais, quelque part, elles permettent de faire

aussi sensuel et on peut en faire une lecture « intellec-

c’est ce morceau de nature qui nous est indis-

prospérer notre patrimoine à tous… D’ailleurs, ma propre mamie piquait des souvenirs dans les jardins de Monaco, de petites boutures pour enrichir ses plantations ! (rires). »

« Un jardin se conçoit avec le cœur, la tête et les mains. » Alain Baraton

pensable. L’arbre encore plus. C’est l’immuable. La fleur est saisonnière, l’arbre reste. Vous pouvez déclarer votre flamme sous un arbre : 20 ans plus tard, il sera toujours là. Il demeure le témoin

BOTANIC : « Ce ne serait donc pas un manque de respect

tuelle » même si c’est un terme que je déteste. L’humanité

à votre travail, donc, mais une façon de rendre

est née avec une femme qui croque une pomme, dans

hommage aux beaux jardins comme les vôtres,

un jardin. C’est l’acte de sensualité fondamentale. Et cela

tout comme les batifolages ? Vous avez publié des

nous accompagne dans tous les moments de notre vie :

ouvrages à propos des mœurs joyeuses et légères

un bouquet de fleurs pour une maman qui vient de donner

de Versailles et vous parlez aussi de ces amants qui

la vie, un bouquet d’un fiancé et, jusqu’à la fin, on est dans

s’ébattent dans le parc. »

le végétal : on finit dans une boîte en bois couverte de fleurs. »

de votre vie. Et de la vie en général. Si vous plan« Le jardinier est un peu comme un artiste. Un jardin, quelle que soit son histoire, ne peut pas se concevoir sans une réflexion approfondie sur son passé. »

tez un arbre et que vous êtes obligé de le couper, vous vous rendez conscient de la fugacité de votre vie. La présence des arbres rassure et réconforte. La plupart des gens se sentent attirés par les arbres gigantesques dont ils caressent l’écorce de manière presque inconsciente. »

LES ARBRES, LA VIE !

BOTANIC : « Vous préparez un livre sur La haine de l’arbre, pour dire quoi au juste ? » ALAIN BARATON : « C’est un simple constat que je fais. Les arbres les plus remarquables de France ne sont protégés par aucun texte de loi. L’abattage est souvent une question d’urbanisme. On abat des arbres de façon totalement injustifiée : c’est du pipeau et ça n’a aucun sens de couper les arbres en bord de route. » BOTANIC : « Après tout, chez nous, jardiner est un loisir, pas une nécessité. Le jardin est-il un luxe en ces temps de crise ? » ALAIN BARATON : « Au contraire ! Le jardin est en train de décoller parce que c’est l’école de l’économie. Si on est capable de se détourner du snobisme, BOTANIC  :  «  Votre cœur appartient à quel type d’arbres ? » ALAIN BARATON : « J’aime les arbres simples, sans prétention. Ceux qui poussent tout seul ou presque. Imaginez ce chêne… Il part d’un fruit minuscule, le gland. Sous nos climats, 400 ans plus tard, il est toujours robuste. Même mort, il continue de vivre, sous la main de l’artisan, de l’artiste, du sculpteur, il n’est jamais mort. D’ailleurs, combien de temps pourrait vivre un arbre si on le laissait

« Perdre un peu de temps sur les bancs, c’est se gorger de tendresse. De philosophie aussi. » Alain Baraton « Un jardin est beau quand je le quitte à regret. Son charme, les émotions qu’il dégage, sont mes seules préoccupations ».

évidemment. Si on est capable d’acheter de vrais outils, pas des tondeuses de luxe, de ré-ensemencer. Le jardin, c’est l’école du non-gaspillage. On peut avoir un très beau jardin à moindre coût. Le jardin a un très bel avenir. On voit de plus en plus de jeunes couples

aller jusqu’à son terme ? Un bosquet de sapins, en Nor-

qui ne peuvent vivre sans. Il y a eu le jardin de riches

vège, a été estimé à 9 500 ans. En Mayenne, une simple

propriétaires, le jardin ouvrier et dorénavant, le jar-

aubépine affiche 1 700 ans, c’est colossal…»

din individuel est en vogue. Les jardineries d’il y a 30 ans n’ont rien à voir avec les jardineries d’aujourd’hui.

BOTANIC : « Des déceptions « arbroureuses » ? »

Voyez l’exemple de botanic : ça m’inspire que du bon-

ALAIN BARATON : « Non, aucun arbre ne m’a jamais

heur ! Les procédés écologiques, c’est la meilleure

déçu (rires). Par contre, des arbres m’ont déjà causé de

méthode pour moi.

la peine. Prenons l’exemple de la tempête de 99. Il y a deux sortes d’arbres. Ceux qui vivent en pleine forme naturellement et vous avez des parcs comme Versailles, dont les abres sont endommagés par les vents, le froid, le piétinement. Certains arbres, au bout d’un moment, deviennent dangereux. J’estime qu’il faut avoir le courage de couper, en cas de besoin. Je souhaitais que certains espaces soient régénérés. On n’a pas procédé aux abattages qu’il aurait fallu effectuer avant la tempête. Résultat ? Des dégâts colossaux. 18 500 arbres tombés ont abîmé des zones qu’on n’aurait pas voulu voir détruites. Des arbres majestueux ont été écrasés par des arbres qui ne valaient rien. »

« Avant, la forêt devait procurer le bois nécessaire à la construction des bateaux, par exemple. Aujourd’hui, sa mission est de limiter l’effet de serre. Et c’est une question d’équilibre pour nombre d’entre nous : 500 millions de personnes vont chaque année dans la forêt… »

BOTANIC : « Les histoires d’amour finissent mal, en général. J’ai lu que vous pourriez quitter Versailles ? » ALAIN BARATON : « Je dis cela uniquement pour donner un faux espoir à ceux qui guettent mon fauteuil. J’ai connu un parc vieillissant, puis un parc qui se meurt (avec la tempête), et finalement un parc qui renaît. Je souhaite continuer à écrire l’histoire pour que les gens puissent continuer longtemps à la vivre. Depuis 35 ans que je suis là, je continue d’entretenir les mémoires, les légendes, les fantômes et fantasmes, la mythologie du lieu : l’histoire de Versailles ne s’est pas arrêtée sur une tête coupée ! »

•

LES ARBRES, LA VIE !

Pépinières

DE L’ALBANAIS

TEXTE SÉVERINE DENIS ILLUSTRATION ERMELINE TOMASZ

AU CŒUR DE LA SAVOIE, LES PÉPINIÈRES DE L’ALBANAIS SONT SPÉCIALISTES DE LA PRODUCTION D’ARBRES FRUITIERS DEPUIS 1936. C’EST SOUS UN CLIMAT RUDE, AU PIED DES MONTAGNES, ENTRE LE LAC DU BOURGET ET D’ANNECY QUE GRANDISSENT CES FRUITIERS ROBUSTES ET SAINS. GRÂCE AU SAVOIR-FAIRE DE JEAN-BAPTISTE MONDOU, DIRIGEANT DEPUIS 1997, ET DE SON ÉQUIPE MOTIVÉE, LES PLANTS QUI CONSTITUERONT VOTRE FUTUR VERGER SONT CHOYÉS DANS LE PLUS GRAND RESPECT DE L’ENVIRONNEMENT.

es pépinières de l’Albanais se félicitent de n’opérer aucun traitement chimique insecticide depuis trois ans. Cette fierté résulte d’une démarche initiée il y a plus longtemps encore, celle d’un raisonnement de développement durable. Plusieurs salariés,

sensibilisés à titre personnel, ont manifesté la volonté d’imposer de nouvelles conditions de production. Accompagné par le cahier des charges exigeant de Botanic, l’arboriculteur a pu négocier un retour au naturel, le plus engagé possible. « Notre démarche est extrêmement proche de l’agriculture biologique, explique Jean-Baptiste Mondou, le seul obstacle réside dans notre volonté de maintenir la rotation des cultures : nous ne possédons pas assez de surface cultivable, nous échangeons donc nos parcelles avec des agriculteurs, qui n’ont pas (encore) la volonté de certification biologique ».

LES ARBRES, LA VIE !

Des soins apportés au développement des plants fruitiers durant leur séjour aux pépinières de l’Albanais, dépendront en grande partie la qualité, la productivité et longévité des vergers.

UNE APPROCHE PLUS GLOBALE, AVEC DE NOUVELLES RÈGLES, CELLES DE LA BIODIVERSITÉ. Un investissement important de temps d’observation et de recherche de nouvelles techniques s’est imposé : le désherbage mécanique plutôt que chimique, la réhabilitation d’anciennes méthodes comme le paillage des conteneurs, et le développement de zones hôtes pour les auxiliaires biologiques. « Nous avons procédé à des lâchages de prédateurs des nuisibles habituels des plants fruitiers, et nous avons observé la régulation des populations, reprend Jean-Baptiste Mondou. Nous avons même

primordial, et Botanic l’a bien compris : les vendeurs reçoivent des for-

constaté que les larves de coccinelles sont plus efficaces sur l’éradi-

mations approfondies et sont incités à se déplacer en pépinières afin de

cation des pucerons que le traitement chimique pratiqué auparavant. »

mieux appréhender la réaction des plantes face aux attaques.

Pour favoriser l’installation de ces hôtes bienveillants, les pépinières ont implanté des haies le long de leurs plantations en pleine terre, pour ac-

Des soins apportés au développement des plants fruitiers durant leur

cueillir les auxiliaires. Des gites ont été aménagés afin de leur permettre

séjour aux pépinières de l’Albanais, dépendront en grande partie la qua-

un hivernage sécurisé : branchages, tiges creuses de bambous, etc.

lité, la productivité et longévité des vergers. Dépassant la contrainte principale de la lente croissance des fruitiers, puisqu’avant d’arriver dans

UNE LUTTE BIOLOGIQUE ARMÉE DE PLANTES RÉSERVOIRS

le commerce le plant a patienté entre 4 et 6 ans chez l’arboriculteur, les

ET DE PIÈGES

pépinières ont développé parallèlement un verger conservatoire. Abou-

Au bout des pots alignés et paillés se trouve une boule de petites fleurs

tissement d’un travail de prospection, de recherche et de nombreuses

jaunes, une potentille. Cette plante hôte attire les syrphes, dont les larves

collaborations (association Marque Savoie, société de pomologie, parti-

voraces sont des prédateurs redoutables de pucerons. Mais sa com-

culiers connaisseurs), l’entreprise cultive des variétés anciennes, plutôt

plicité ne s’arrête pas là : la potentille constitue un excellent indicateur

rares. Dans un but de préservation du patrimoine, ce verger permet de

hydrique pour les plants fruitiers qu’elle chaperonne. Plus loin, au cœur

réhabiliter les variétés laissées de côté, comme la prune répondant au

de la pépinière, on peut découvrir des panneaux rouges englués au-

doux nom de Cul-de-Poulet (sic). Uniquement cultivées en petit volume,

dessus d’une bouteille d’alcool de fruit. Bien malin celui qui devine qu’il

vous pouvez, en tant qu’amateur proposer le greffon d’une variété mé-

s’agit d’un piège olfacto-chromatique à destination du xylébore dispa-

connue de votre jardin familial, afin de collaborer à la diffusion du patri-

rate, un sinistre coléoptère dont l’activité principale consiste à perforer

moine fruitier. Et ainsi contribuer, comme le fait avec passion l’équipe

des galeries dans le tronc des fruitiers…

des pépinières de l’Albanais, à la diversité des paysages du terroir et au caractère pittoresque de nos régions.

•

Grace à l’ensemble de leur démarche, les pépinières répondent au

BOTANIC SOUTIENT L’ACTION DE LA LPO EN RHÔNE-ALPES

cahier des charges MPS (Milieu Programma Sierteelt), un label garantissant un faible impact environnemental des entreprises horticoles, authentifiant notamment une gestion raisonnable de l’eau : le paillage

La LPO (Ligue pour la Protection des

nourrissent, ou s’y réfugient. Botanic offre

systématique pratiqué sur les conteneurs permettant une économie

Oiseaux) organise des journées de plan-

100 plants à la LPO pour 100 m de haies

substantielle d’arrosage.

tation écovolontaire de haies bocagères,

plantées. À vous de rejoindre l’initiative

Reste un dernier barrage : la sensibilisation des clients à une plus grande

destinées à offrir un refuge à la faune sau-

en venant les mettre en terre !

tolérance esthétique, liée à des attaques de nuisibles qui peuvent alté-

vage. Détruites en majorité par la méca-

Renseignements sur

rer l’aspect du plant, souvent de manière transitoire, mais qui paralyse

nisation de l’agriculture, les haies abritent

http://lpo-rhone.fr ou sur

l’acte d’achat. Un paradoxe difficile à enrayer. Le relais des vendeurs est

de nombreuses espèces qui y nichent, s’y

http://www.lpo.fr

les fruitiers ?

PAR SÉVERINE DENIS

CONDITIONS DE CULTURE

Sol : tout sol, même calcaire I Exposition :

Sol : plutôt sec et léger, même caillouteux ou

très ensoleillée, idéalement contre un mur

calcaire

temps I Pollinisation : autofertile I Précau-

Pollinisation : notamment avec la variété

I Exposition : ensoleillée, à l’abri I Entretien : engrais organique à l’automne et au printemps I Taille : après la récolte, tous les 3 ou 4 ans seulement I Polli-

tions : protéger du froid l’hiver, donne peu de

Griotte de Montmorency

nisation : autofertile

fruits si exposé aux gelées printanières

CONSOMMATION

Récolte : juillet

Récolte : août à septembre I Dégustation :

conserverie

orienté au sud

Entretien : engrais orga-

nique au printemps

I Taille : début de prin-

table, fraiche comme sèche et confiture I Parévelopper son verger permet une réduction de transport

ticularités : variété unifère, ne donne

et d’emballage conséquente sur sa consommation, mais

qu’une récolte échelonnée par an

la principale motivation reste évidemment d’accéder au

calcaire

du vent

Dégustation : table et

Récolte : juillet I Dégustation : conserverie

Particularités : arbre de

et eau-de-vie I Particularités : donne des

grande taille, à réserver aux grands

fruits plutôt acidulés

espaces

bonheur de la cueillette. Pour cela, nul besoin de posséder

des hectares : de nombreuses variétés se cultivent parfaitement dans des

Poirier conférence

Poirier Williams

en considération les périodes de récolte et le temps de conservation,

CONDITIONS DE CULTURE

afin d’optimiser la régularité de votre consommation, et surtout privilégiez

Sol : assez riche, pas trop sec I Exposition :

Sol : humide, pas calcaire

l’usage souhaité : fruit de table ou de conserve, pâtisserie ou eau-de-vie ? •

plein soleil

espaces restreints. Pour réussir son verger personnalisé, observez tout d’abord les plantations effectuées par vos riverains : cela vous permettra de

Groseillier à maquereau Spinefree

sélectionner les variétés adaptées à votre région. N’oubliez pas de prendre

CONDITIONS DE CULTURE Exposition :

Sol : ordinaire, plutôt frais. Éviter les sols trop

Entretien : engrais organique

secs et calcaires I Exposition : ombre légère

à l’automne et au printemps I Taille : en hiver

à l’automne et au printemps I Taille : en hiver I

I Pollinisation : notamment avec la variété

Pollinisation : autofertile, mais très bon pol-

I Entretien : engrais au printemps I Taille : éclaircissement en hiver I Pollinisation :

engrais organique

plein soleil

Williams

linisateur des autres poiriers I Précautions :

autofertile

fruitiers ont besoin du pollen

CONSOMMATION

peu sensible aux attaques de maladies

CONSOMMATION

en automne, mais restent possibles

d’une autre variété pour fructifier,

Récolte : septembre, octobre

CONSOMMATION

Récolte : juillet et août I Dégustation : table

jusqu’au printemps, hors période

notamment les poiriers et pommiers.

tion : jusqu’à novembre voire décembre

Récolte : août et septembre I Conservation :

et pâtisserie I Particularités : variété sans

de gel bien entendu. Pensez à bien

Dans un rayon d’une cinquantaine

Dégustation : table I Particularités : très

épines. Peut être palissé le long d’un fil

pailler au pied les premières années,

de mètres, la présence d’une autre

résistant, notamment à la tavelure

I Dégustation : excellente poire de table et eau-de-vie I Particularités :

pour limiter la pousse d’herbes

espèce compatible est nécessaire.

sa fructification sera améliorée par la

restreints.

concurrentes aux jeunes plants.

jusqu’en octobre

ou d’un mur afin d’exploiter les espaces

présence d’un poirier Conférence

FOTOLIA

I ConservaI

Certaines espèces de

Prunier quetsche d’Alsace

Abricotier luizet

Pommier belle de Boskoop

Pommier Royal gala

Framboisier Marastar

CONDITIONS DE CULTURE

I Sol : riche, un peu acide, pas trop sec, mais sans humidité stagnante. I Exposition : soleil direct, à l’abri des vents forts I Entretien : engrais organique à l’automne et au printemps I Taille : fin d’été ou automne I Pollinisation : autofertile I

Sol : tout type, même caillouteux. I Exposi-

Sol : tout sol I Exposition : soleil, mi-ombre

Sol : tout sol, argileux comme limoneux

tion : chaude et ensoleillée, à l’abri des gelées

Exposition : soleil, mi-ombre

l’automne et au printemps I Taille : printemps

I Entretien : engrais organique à l’automne et au printemps I Taille : en hiver I Pollinisation : avec la variété Royal Gala I Précau-

I Pollinisation : autofertile I Précautions :

Précautions : entretien simple, résiste bien aux conditions climatiques comme le froid hivernal et

CONDITIONS DE CULTURE

Sol : ordinaire riche, bien drainé I Exposi-

I Entretien :

tion : soleil, mi-ombre I Entretien : engrais

engrais organique à l’automne et au printemps

au printemps I Taille : éclaircissement après

I Taille : en hiver I Pollinisation : avec la variété reine des reinettes I Précautions :

la récolte, puis taille d’hiver conséquente

tions : arbre vigoureux, résistant au froid

arbre rustique, mais choisir plutôt un abricotier

CONSOMMATION

arbre très rustique

attention à l’envahissement !

Bergeron si la région est soumise au gel.

Récolte : novembre

CONSOMMATION

la sécheresse.

CONSOMMATION

jusqu’en mars

CONSOMMATION

Récolte : août

I Récolte : septembre I Dégustation : prune à pruneaux, confiture I Particularités : mise

conserves, pâtisserie

Dégustation : table,

Particularités :

l’amande de son noyau est comestible

Conservation :

Dégustation : table et

Récolte : septembre

Conservation :

I I Précautions :

Récolte : échelonnée de juin à octobre

Particularités : une variété à

jusqu’en janvier I Dégustation : table et cuis-

Dégustation : table et confiture I Particu-

exploiter en forme d’espalier pour les

son I Particularités : craint la sécheresse

larités : variété produisant de très gros

cuisson

Pollinisation : autofertile

petits jardins.

fruits

Entretien : engrais organique à

ISTOCKPHOTO.COM

pour débuter un verger.

ISTOCKPHOTO.COM

à fruit rapide, peu d’entretien, idéal

tardives

BOTANIC

I Entretien :

fruitiers s’effectuent de préférence

Les plantations d’arbres

I Exposition : ensoleillée I Entre-

tien : engrais organique à l’automne et au printemps I Taille : légère à la fin de l’été

FRANCK BODENMANN

PRODUIRE SES PROPRES FRUITS, UN RÊVE QUI SOMMEILLE EN VOUS ? LOIN DE NOUS L’IDÉE DE PRÔNER L’AUTOSUFFISANCE MAIS IMAGINEZ LE PLAISIR DE DÉGUSTER LES PRODUITS DE SES PROPRES PLANTATIONS : DES CONCENTRÉS DE SOLEIL QU’ON A VU GRANDIR, S’ÉPANOUIR EN PRENANT LE TEMPS…

Cerisier griotte de Montmorency

FOTOLIA

SAVEZ-VOUS PLANTER…

Cerisier bigarreau burlat

ISTOCKPHOTO.COM

Plaisirs autorisés

Figuier ronde de Bordeaux

ISTOCKPHOTO.COM

LES ARBRES, LA VIE !

AGROOF

Pur projet PAR MYRIAM CORNU PHOTOS AGROOF

Lorsqu’on parle de préserver les forêts et les arbres sur la planète, toute initiative publique ou privée est bonne à prendre ! Derrière Pur Projet se cache Tristan Lecomte, fondateur de la marque Alter Eco. Ce projet pur monte en puissance. Ce collectif accompagne les entreprises dans l’intégration de la problématique du climat au cœur de leurs métiers, principalement via la régénération et la préservation d’écosystèmes (agroforesterie, reforestation, conservation forestière). Pur Projet développe en particulier des activités «d’insetting» qui consistent à compenser les impacts socio-environnementaux d’une entreprise, localement et au sein de ses filières, produits et services. L’Insetting crée de la valeur partagée pour les organisations engagées, les populations locales et la Planète, transformant ainsi les AGROOF

•

AGROOF

intentions pures d’une organisation en Purs Projets autour du monde.

LES ARBRES, LA VIE !

PATRICK BLANC

PYOT LAURENT/OCEAN VERT

Opération canopée

GILLES EBERSOLT

Gilles Ebersolt par Patrick Blanc. Ce dernier a étudié une Araceae à feuille unique, Ariopsis protanthera, dont les graines minuscules sont dispersées par la chute des gouttes de pluie dans un fruit ouvert en coupe dressée ; Francis Hallé a analysé l’architecture de 75 espèces de la flore du Laos.

L’Étoile des Cimes ne pèse que 100 kg pour 13 m d’envergure. Cette structure « autotendante » est capable de se stabiliser d’elle-même par répartition des contraintes mécaniques dans la totalité de sa composition. Cette faculté permet un développement tridimensionnel maximum de l’outil pour un minimum de matériaux. En outre, l’engin s’incruste à l’aide d’une quille dans un seul arbre, soit quatre de moins qu’il n’en faut pour utiliser le Radeau.

Radeau DES CIMES TEXTE MYRIAM CORNU

EXPLORANT L’OCÉAN ÉMERAUDE DU MONDE, UNE ÉQUIPE FRANÇAISE INVENTE DEPUIS VINGT ANS DES ENGINS POÉTIQUES PERMETTANT D’ÉTUDIER UN MONDE JUSQU’ALORS INEXPLORÉ : LA CANOPÉE. RADEAU DES CIMES, BULLE DES CIMES, DES OBJETS FLOTTANTS INÉDITS QUI PERMETTENT AUX SCIENTIFIQUES D’ÉTUDIER L’ÉCOLOGIE EXCEPTIONNELLE DE LA STRATE SUPÉRIEURE DE LA FORÊT.

perspectives en recherche médicale et pharmacologique et en cosmétique (antibiotiques, substances cicatrisantes, écrans anti-UV, etc.). Au fil des explorations menées au Brésil, au Gabon ou à Madagascar, grâce notamment au Radeau des cimes, le trio fondateur (lire l’encadré) a diversifié les engins pour répondre aux besoins des différents lieux d’investigation. De nos jours, les outils sont ainsi plus modestes que l’originel Radeau et mieux adaptés aux conditions locales. L’an dernier, dans un haut lieu de biodiversité du Laos, une montgolfière a donc pour la première fois déposé l’Étoile des cimes dans la couronne d’un arbre tuteur. « Plutôt que d’ouvrir la porte aux coupeurs de bois comme

irection le Laos pour un inventaire de la biodi-

dans les pays voisins, les autorités laotiennes choisissent

versité des canopées. Une mission d’explo-

de préserver autant que possible ce qu’il leur reste de fo-

ration rendue possible par la mise en place

rêt primaire et de la mettre à disposition comme héritage

de l’Étoile des cimes par Cinébulle, la mont-

et comme matériel pour la recherche scientifique. La mission

golfière motorisée. Aérologie, mammalogie, microbiologie

d’inventaire de la biodiversité des forêts tropicales, qui est une

et morphologie végétale figurent parmi les 25 disciplines

demande du Conseil national des sciences du Laos, pourrait

intéressées par l’étude de la canopée, porteuse de mul-

ainsi se poursuivre jusqu’en 2015 » précise Francis Hallé.

tiples savoirs pour l’espèce humaine. Pour sa santé, par

Pour Henri-Pierre Aberlenc, entomologiste au Centre fran-

exemple. Sur le plan biochimique, les arbres présente-

çais de coopération internationale en recherche agro-

raient, à leur cime, une concentration et une diversification

nomique pour le développement (Cirad), ce n’est qu’en

nettement plus importantes de composés secondaires

connaissant mieux sa biodiversité qu’un pays la préservera.

naturels que dans les sous-bois, signe d’intéressantes

Une conclusion qu’on peut élargir à la terre entière…

•

PORTFOLIO

Arbres du monde PORTFOLIO LAURENT BAHEUX

Son travail est récompensé partout dans le monde. Laurent Baheux nous a fait l’amitié de nous confier quelques-uns de ses plus beaux clichés sur le thème des arbres du monde parce qu’il est comme nous : engagé en faveur d’une planète plus respectueuse de la nature et des animaux. Son histoire d’amour avec l’Afrique sauvage remonte à 2002. Une résonance intérieure, comme une évidence qui aurait toujours été présente en lui. Tel l’instinct animal qui sommeille en nous. Les images qu’il nous présente sont le fruit d’un travail personnel en noir et blanc sur la grande faune sauvage du continent africain. Regarder ces animaux sauvages vivre libres a tout simplement changé sa vision du monde et de sa propre existence pour toujours...

•

PORTFOLIO

P61. Babouin

P64. Léopard avant

& palmtree,

l’orage, Kalahari.

Tanzanie.

P65. Éléphants

P62. Zèbres &

& Arbre mort,

acacia parasol,

Kenya.

Afrique du Sud.

P66. Girafes

P63. Léopard &

& acacia

Y tree, Namibie.

parasol, Kenya.

AFRICA LAURENT BAHEUX

Livre d’art 2000 exemplaires numérotés et signés par l’artiste. Depuis plus de dix ans, Laurent sillonne le continent africain pour témoigner de la beauté animale. Il nous livre des images en noir et blanc d’une nature à la fois puissante et vulnérable.

Laurent Baheux se donne pour mission exclusive de capter la beauté d’un monde en sursis. C’est une décennie de travail personnel sur la faune sauvage, sa beauté, sa force, sa rudesse et sa grande fragilité qui est réunie dans cet ouvrage de plus de 300 photographies.

Édité en série limitée 2 000 exemplaires, numérotés et signés par l’auteur Livre relié : 480 pages, plus de 300 photographies Couverture : toile noire brute Papier Hansol mat 180 g Format : 26,5 cm x 37,5 cm

Edition français, anglais Yellow Korner editions Relié, coffret de transport. Poids : 5 kg de nature brute !

L’ÉCOLE DES FANS

Ce que Jeannot apprend, Jean le saura

L’ÉCOLE DES FANS

PAR MARION BLANCHARD

FIN MARS, À L’OCCASION DE LA 15 e ÉDITION DE LA « SEMAINE DU JARDINAGE POUR LES ÉCOLES », QUELQUE 60 000 BAMBINS TROQUENT LEUR CARTABLE CONTRE UN PLANTOIR ET UN TABLIER. ÇA SE PASSE DANS DES JARDINERIES, UN PEU PARTOUT EN FRANCE ET, BIEN SÛR, BOTANIC EST DE LA PARTIE !

CE QUE JEANNOT APPREND, JEAN LE SAURA

72 75 76

En plus du plaisir que procurent ces ateliers de jardinage, les objectifs pédagogiques sont multiples : découvrir différents végétaux, développer le sensoriel, se responsabiliser dans le temps et enrichir son vocabulaire.

DESIGNERS EN HERBE /

GRAINES DE JARDINIERS /

INVITEZ VOS ENFANTS EN CUISINE !

LA RÉCOLTE DE MAYA

ette très belle idée a germé dans

sente, au moins un atelier – comme le com-

le concret, sont rendus particulièrement récep-

la tête des membres du GNIS1

post ou la récupération de l’eau – est axé sur le

tifs. « J’ai bien aimé ce voyage à botanic, car

et de la FNMJ2, inquiets de voir

développement durable.

nous avons tous appris de nouvelles choses

les petits citadins de plus en

très intéressantes. Mon moment préféré est

plus coupés de la nature. Parce que le monde

« MAINTENANT, JE JARDINERAI COMME

quand nous avons travaillé la terre et que nous

de demain a besoin de citoyens responsables,

UNE PROFESSIONNELLE. » ANNA, 11 ANS

l’avons décorée. J’ai décidé que chez moi,

parce que les légumes et les fruits ne poussent

Les enfants repartent de leur matinée ou après-

je ferai un jardin seulement pour moi. » Si une

pas dans les supermarchés, parce qu’il faut

midi avec un tablier de jardinage, un diplôme,

vocation semble née chez Lucien, 10 ans, c’est

plonger ses mains dans la terre pour en sentir

leur plantation, mais surtout… des souvenirs

peut-être le cas pour de nombreux autres petits.

l’odeur véritable.

et des envies plein la tête ! « J’ai creusé les

Une semaine consacrée au jardinage pour les

SAVEZ-VOUS PLANTER LES CHOUX,

trous avec une petite pelle, puis j’ai mis les

écoles aujourd’hui ? Des milliers de jardiniers

CAILLOUX, POUX… OUPS ! CAROTTES,

graines dedans, ensuite j’ai recouvert de terre.

FRAISES OU PÉTUNIAS ?

Et maintenant, j’attends que ça pousse. »

Chaque année, les jardineries accueillent gra-

résume Maeva, 5 ans. « Il y avait des fleurs qui

tuitement des écoliers de maternelle et d’élé-

donnaient l’impression qu’elles s’allumaient. »

mentaire pour les faire participer à des ateliers

s’émeut Marie, 9 ans. Les enfants s’enthou-

en herbe demain. Nos remerciements à Muriel Chauvet (Botanic Sargé-Lès Le Mans) pour son témoignage et à Marilyne Samson (Botanic Perrigny) pour sa disponibilité, ses photos et les illustrations des enfants. •

pratiques et pédagogiques de découverte des

siasment unanimement. Si les collaborateurs

plantes et d’initiation au jardinage. Au pro-

de botanic qui animent les ateliers découvrent

1. GNIS : Groupement national

gramme : semis, plantations, éveil des sens et

le plaisir de la transmission, les enseignants

interprofessionnel des semences et plants.

sensibilisation à la nature. Chez botanic, où la

interrogés sont formels : l’expérience est péda-

2. FNMJ : Fédération nationale des métiers

préoccupation environnementale est omnipré-

gogiquement riche. Les enfants, plongés dans

de la jardinerie.

L’ÉCOLE DES FANS

On part se mettre au vert à Brétigny

ARNAUD CHILDERIC

Depuis le mois de mars, au magasin botanic de Brétigny-surOrge, enfants, adolescents, adultes… chacun peut venir s’initier aux subtilités des plantes médicinales, à l’art du potager bio ou à celui du jardin d’agrément. 3 000 m2 de parcelles accueillent toutes celles et ceux qui souhaitent participer à des ateliers ou des stages de jardinage au naturel. Et comme nos amies les bêtes sont indissociables des belles plantes, rucher, chèvrerie et basse-cour complètent ce tableau bucolique. Renseignements (horaires, tarifs) : 01 60 85 24 00.

L’ÉCOLE DES FANS

Saint-Étienne plante ses graines

Designers en herbe PAR MYRIAM CORNU PHOTOS SONIA BARCET

LA CITÉ DU DESIGN PROPOSE AUX SCOLAIRES DES VISITES DÉCOUVERTES QUI PASSENT PAR L’EXPÉRIMENTATION AFIN D’AMENER LES ENFANTS À OBSERVER, À S’INTERROGER ET À ÉCHANGER SUR LE MONDE QUI LES ENTOURE. BOTANIC EST PARTENAIRE DE CES ATELIERS ET SI ELLE SOUHAITE NOUS EN PARLER, CE N’EST PAS POUR SE FAIRE MOUSSER : C’EST POUR QUE CE GENRE D’INITIATIVES FASSE DES PETITS !

Des jardins dans une ancienne manufacture d’armes, ce n’est pas banal ! Après une observation de la serre et des fougères plus hautes qu’eux, les petits mettent les mains dans la terre. Botanic a installé une petite cabane qui abrite le matériel des designers en herbe : les enfants, une fois vêtus d’un petit tablier, y récoltent leur équipement : pelle pensée pour leurs petites mains et autres outils adaptés.

L’ÉCOLE DES FANS

Bons outils

Graines de jardiniers L’atelier Design et Jardin s’insère dans le programme « passeurs de culture » de la ville de Saint-Étienne.

PAR SÉVERINE DENIS

SOURCE D’ÉVEIL ET DE CURIOSITÉ, LE JARDINAGE AVEC LES ENFANTS CONSTITUE UNE ACTIVITÉ ENRICHISSANTE ET LUDIQUE. ILS RÉALISERONT VITE QUE TRAITER LA TERRE AVEC RESPECT LEUR DONNE EN RETOUR DE DÉLICIEUSES RÉCOMPENSES. ET SURTOUT LES ÉQUIPER EST PRIMORDIAL : VOS OUTILS, TROP LOURDS, SONT MAL ADAPTÉS POUR EUX.

n germoir en coquilles d’œuf, une petite plantation hors sol, les petits qui ont la chance de passer entre les mains expertes

des

intervenants

fabriquent

de leurs propres mains des objets du jardin design. Les ateliers Design et jardin, conçus par le service

nales. « Nous expliquons comment émergent de nou-

médiation de la Cité stéphanoise en lien avec Maga-

veaux modes de vie du végétal, comment les designers

lie Rastello, ont pour objectif de sensibiliser le jeune

ramènent le vert dans la ville grâce à des jardins sus-

public à la fois sur le design et sur l’écologie. L’idée

pendus ou des jardins à roulettes » raconte Sylvie Sau-

est de mettre en avant le rôle que joue le design

vignet, chargée de médiation culturelle. « Il y a toute

dans l’agencement de l’espace, l’interprétation des

une partie conception, ludique comme il se doit, et les

usages et la création d’outils et d’objets liés au jardin.

enfants ramènent un petit bout de végétal chez eux ».

Magalie, la designer, a imaginé des fiches pratiques

Au final, les enfants auront compris comment les desi-

de conception qui rappellent les quatre ingrédients

gners interviennent dans le milieu naturel (parc, jardin,

nécessaires à la fabrication d’objets pensés, intéres-

espaces verts...), de quoi faire germer des idées pour

sants, design en un mot. Matière, Utilisateur, Esthé-

une orientation professionnelle future ?

•

tisme, Fonction, les petits sont amenés à réfléchir avec www.citedudesign.com

un nouvel état d’esprit pour trouver des solutions origi-

Les élèves créent un jardin hors sol et travaillent pour les oiseaux. « On propose aux enfants d’avoir un regard sur les objets du quotidien et leur cycle de vie » précise Sylvie Sauvignet de la Cité du design. Matériaux recyclés et détournés, éco-conception, la notion de développement durable n’est jamais loin.

1. Les indispensables : set 3 outils métal

2. Pour ne pas faire enrager maman : gants et tablier Rostaing

3. Un kit pour les débutants : mini-serre 6 pots, mon premier jardin

4. Parce que les travaux au jardin, c’est fun : une brouette flashy

Griffe, râteau et transplantoir adaptés

Des petits gants brodés d’un hérisson

Une mini-serre pour protéger ses

Une brouette adaptée à leur taille,

à leur taille, avec un manche en bois

pour protéger leurs petites mains,

plantes du froid, des oiseaux et des

et que l’on discerne du fond du jardin

et une cordelette pour les suspendre

disponibles en deux tailles : 4/6 ans

limaces avec des godets des 6 plantes

grâce à son coloris pepsy ! Juste pour

à côté de ceux de papa. Une griffe à

et 6/8 ans. Parce que la sécurité reste

suivantes : du mimosa pudica qui se

le plaisir des yeux... Mais robuste et

trois dents, indispensable pour briser

capitale et que les petites blessures au

rétracte au toucher, du basilic qui

bien pratique tout de même,

la croûte superficielle, un râteau

jardin sont fréquentes, habituez vos

germe très facilement en quelques

et avec deux roues plutôt qu’une,

pour gratter et égaliser le sol,

enfants à travailler avec des gants.

jours (délicieux et parfumé), un tour-

pour plus de stabilité.

un transplantoir pour creuser,

S’ils sont récalcitrants, proposez-leur

nesol nain pour suivre le soleil, une

En métal, divers coloris.

retourner la terre et repiquer.

de désherber les rosiers… Ils vous

capucine naine, dont les fleurs sont

Prix : 39,95 €

Montrez à vos enfants comment

réclameront leurs gants à cor et à cri !

comestibles, des tomates cerises et

prendre soin de leur matériel :

Un tablier brodé assorti pour ne

une cressonnette qui pousse en toute

responsabilisez-les à bien nettoyer

pas trop salir leurs vêtements.

saison en 3 jours seulement ! Plus

et à ranger leurs outils après usage.

Et surtout pour que leur attention

rapide et plus visuel que les simple

Prix : 15,95 €

soit concentrée sur le jardinage, pas

semis pour les petits impatients…

sur la réaction de maman en

Mini serre 6 pots premier jardin.

les voyant passer la porte !

Prix : 10,95 €

Gants : 100 % coton certifié, lavable

à 40°c. Commerce équitable

Max Havelaar. Prix : 7,95 € Tablier : 100 % coton, lavable à 40°C. Prix : 12,95 €

L’ÉCOLE DES FANS

Petits chefs

Invitez vos enfants en cuisine ! PAR SÉVERINE DENIS PHOTOS SÉVERINE DENIS SAUF MENTIONS

HABITUÉS JUSQU’ICI À REJOINDRE LA CUISINE UNIQUEMENT APRÈS LA SEMPITERNELLE INJONCTION « À TABLE ! », LES ENFANTS ONT, CETTE FOIS, ÉTÉ INVITÉS EN AMONT DU REPAS. PARCE QU’UNE ALIMENTATION SAINE C’EST UN PEU PLUS QUE L’ABSORPTION DE PRODUITS SAINS, PARCE QUE LE PLAISIR DES MOMENTS PARTAGÉS RESTE INÉGALABLE ET PARCE QUE LE SAVOIR AINSI TRANSMIS N’A PAS DE PRIX… ET POUR QU’UN JOUR ILS PUISSENT DÉCLAMER FIÈREMENT « C’EST UNE RECETTE QUE JE TIENS DE MA MÈRE » !

Commencez tout d’abord par les trainer jusqu’au marché : ils ne pourront pas rester indifférents face à une telle explosion d’odeurs, de couleurs. Responsabilisez-les en les faisant choisir le meilleur fruit, initiez-les à la sélection, sensibilisez-les aux achats selon le rythme des saisons. Après le plaisir de choisir, d’observer et de manipuler les matières premières, vient la magie de transformer les aliments. Une occasion pour raconter des histoires, développer la patience, aiguiser la curiosité. Accompagnez-les dans leur découverte sensorielle en les aiguillant par des questions : quel goût domine dans cet aliment ? Quelle est l’origine de ce produit ? Faites de ce repas préparé ensemble un moment à part.

L’ÉCOLE DES FANS

Petits sablés au beurre 250 g de farine 125 g de beurre ramolli 100 g de sucre 2 petits œufs Pour la décoration 50 g de sucre glace 1 cuillère à soupe d’eau Quelques gouttes de jus de citron Jus de betterave et sirop de menthe

Crumble de légumes du soleil

Mousse de betterave 1 grosse betterave cuite 15 cl de crème fraîche ou 30 g de fromage frais 1 petite échalote 1 gousse d’ail 6 croûtons de pain Quelques gouttes de jus de citron Sel, poivre

• Pelez la betterave et l’échalote, taillez-les en cubes avant de les mixer avec quelques gouttes de citron. Observez avec vos enfants comment la betterave colore bien les doigts… Puis, selon leur âge et leur compétence, monter la crème fraiche bien froide en chantilly et l’incorporer délicatement à la betterave mixée. Pour les plus jeunes, pas de chantilly, ajoutez simplement le fromage frais directement dans le mixer. • Assaisonnez avec du sel et du poivre selon votre convenance. • Dispatchez la mousse ainsi obtenue dans de petits contenants individuels, comme des verrines ou des petites cuillères de service. Faites griller les croûtons de pain, frottez-les avec la gousse d’ail et disposez sur chaque mousse. • Servir aux petites bouches affamées !

1 oignon 3 aubergines 2 poivrons 4 courgettes 80 g de beurre mou 100 g de farine 40 g de parmesan râpé 40 g de pistaches/pignons/noisettes hachées

• Taillez les légumes en dès, épluchez selon votre envie (la peau des aubergines peut incommoder la sensibilité des enfants). • Chauffez un peu d’huile dans une poêle pour y faire dorer l’oignon. • Ajoutez les aubergines puis les poivrons. Puis 15 min plus tard les courgettes. Surveillez la cuisson et remuez fréquemment. • Préchauffez votre four à 200°C. • Confectionnez les miettes en mélangeant du bout des doigts la farine, le parmesan et le beurre ramolli. Incorporez les noisettes (ou autres graines) hachées. Malaxez bien.

• Versez les légumes cuits dans un plat à gratin, répartissez les miettes par dessus. Puis enfournez pour 20 minutes, jusqu’à ce que la pâte crumble soit dorée. Essayez de les faire patienter un minimum avant d’aller à la chasse aux légumes enfouis, histoire que le plat refroidisse !

• Mettez la farine dans un grand saladier. Incorporez le beurre ramolli, les œufs préalablement battus et mélangez du bout des doigts jusqu’à ce que la pâte s’agglutine en une grosse boule. Effet atelier pâte à modeler garanti ! Laissez-la reposer au frais environ deux heures, entourée de film alimentaire. • Préchauffez le four à 180°C. • Étalez la pâte sur la table farinée en lui laissant une épaisseur d’un demi centimètre, puis découpez-laà l’aide d’emporte-pièces de forme ludique. •Disposez-les sur une plaque à four recouvert de papier cuisson ou sur une plaque silicone (type Silpat®) puis enfournez pour 10 à 15 minutes. Bien surveiller car la cuisson dépend de l’épaisseur des biscuits. La difficulté de cette recette réside dans l’attente du refroidissement avant la décoration… il est donc conseillé de doubler les mesures indiquées afin de conserver quelques sablés pour la suite !

• Faites dissoudre à feu très doux le sucre glace avec l’eau et le jus de citron de façon à obtenir une crème épaisse mais coulante pour réaliser le glaçage. Séparez la préparation en trois. Conservez-en une partie nature, et mélangez les deux autres au jus de betterave et au sirop de menthe afin d’obtenir une couleur prononcée. • Équipez vos enfants de pinceaux et autorisezles à laisser libre cours à leur imagination pour décorer leurs sablés. Laissez sécher le glaçage puis dégustez ! •

Si l’expérience vous a conquis, quelques pistes : Pour les journées de pluie : préparez un atelier dégustation à l’aveugle comme des quartiers de fruits, du moins sucré au plus sucré, différentes textures, sablée, croquante, juteuse. Libre à vous d’inventer avec ce qui compose votre garde-manger !

Aux beaux jours : dégottez un producteur à proximité de votre domicile qui pratique la cueillette en verger (toujours plus ludique avec les fruits, les enfants en dégustant autant qu’ils en cueillent !).

En vacances : visitez une fromagerie, cela leur permettra de connaître l’origine des produits et de répondre à des questions fondamentales : combien de litres de lait sont nécessaires à l’élaboration d’une plaquette de beurre ? •

Les ruches de botanic

La récolte de Maya

GETTY IMAGES & PIERRE AVERSENQ

L’ÉCOLE DES FANS

Botanic fêtera les Apidays, en juin : les 21 et 22 à Mulhouse, le 21 à Villeneuve-les-Avignon et le 22 à Francheville, Saint-Jean-de-Védas et Ville-la-Grand.

Rendez-vous butinant

l’occasion du salon de l’agriculture, un atelier découverte du miel a permis aux enfants comme aux adultes de découvrir la vie secrète de

Les journées APIdays se

l’abeille. Malgré la prise de conscience générale face à la disparition

tiennent chaque année fin

massive des insectes pollinisateurs, la population maitrise peu la vie

juin. Organisées par l’UNAF,

de la ruche. Tout le monde connait le miel, produit hautement écologique, mais lors de

ces journées nationales du

l’atelier dégustation, on se rend compte que les enfants découvrent tout un nouveau

programme « Abeille senti-

panel de goûts, de nouvelles nuances d’aromes. Un miel de châtaigner, très ambré

nelle de l’environnement »

et corsé ; un miel de lavande, très clair, qui dégage des saveurs fruitées ; un miel de

se retrouvent sur l’ensemble

sapin, très foncé, au goût malté ou un miel de tilleul d’un ambré clair, qui diffuse des

du territoire. Vous trouverez

arômes mentholés : il y en a pour tous les goûts !

l’événement le plus proche

Après une participation à l’extraction du fameux nectar, les enfants, avides de connais-

de chez vous sur :

sance, trouvent des ateliers ludiques, leur permettant de découvrir des informations

www.abeillesentinelle.net

insolites comme la danse de l’abeille. Chaque butineuse picore environ 700 fleurs par jour, et leur langage corporel est étonnant : selon les formes décrites en vol, elles s’avertissent de la présence d’une ressource disponible et en indiquent la distance et la direction à la colonie. Cette même colonie, contenant de 20 000 à 80 000 insectes par ruche, peut s’extraire de la ruche en un temps record ! Le palais et la curiosité épanchés, les enfants, sensibilisés au rôle prépondérant de l’abeille dans le maintien de la biodiversité et de la qualité de notre écosystème, pourront prendre le relais dans la protection de ce merveilleux et indispensable insecte.

•

CHRISTOPHE BOILLON

DEPUIS 2007, BOTANIC MILITE POUR LA PRÉSERVATION DES ABEILLES EN CONTRACTANT NOTAMMENT UN PARTENARIAT AVEC L’UNAF (UNION NATIONALE DE L’APICULTURE FRANÇAISE). 18 RUCHES ONT DÉJÀ ÉTÉ INSTALLÉES DANS LES MAGASINS DE L’ENSEIGNE, GÉRÉES AVEC L’AIDE D’UN APICULTEUR LOCAL. CES RUCHES N’ONT QU’UNE VOCATION : MILITER ET SENSIBILISER LE PUBLIC AU RÔLE DE L’ABEILLE. UNE EXPÉRIENCE À PARTAGER…

FOTOLIA

PAR SÉVERINE DENIS

CARRÉ DE DAMES

CARRÉ DE DAMES ELLES SONT MANAGERS, PIONNIÈRES OU FOURNISSEURS ÉTHIQUES, ET ELLES ENVISAGENT LA PLANÈTE AVEC CONSCIENCE. PORTRAIT D’UN QUATUOR EXEMPLAIRE.

VALÉRIE COTRO, SEREINE DE NATURE

CHRISTINE VIRON, SUR LES PAS DES PIONNIERS

FRANÇOISE PAVIOT, L’ART DE L’INTISSÉ

CHRISTINE DELPAL, PORTRAIT D’UNE AMOUREUSE DE LA PLANÈTE

En haut : Valérie Cotro ; à droite Valérie et Marie-Laure, les filles de Françoise Paviot ; en bas Christine Delpal ; à gauche Christine Viron.

CARRÉ DE DAMES

Richesses humaines

VALÉRIE COTRO, SEREINE DE NATURE TEXTE ISABELLE ABBÉ PHOTO PHILIPPE ECHAROUX

UNE ENTREPRISE SE DÉFINIT PAR LES PRODUITS QU’ELLE CONÇOIT OU SÉLECTIONNE POUR SA CLIENTÈLE, MAIS AUSSI PAR LES HOMMES QUI LA CONSTITUENT. CHEZ BOTANIC, C’EST UNE FEMME QUI DIRIGE CES RESSOURCES HUMAINES. RENCONTRE AVEC UNE DRH « PAS COMME LES AUTRES » QUI NOUS PARLE D’UN MANAGEMENT « PAS COMME LES AUTRES ».

problème dans son entreprise. Durant les 3 ans que dure cette formation, la DRH mène de front études et vie professionnelle. « Ces années intenses m’ont permis d’expérimenter encore mieux la gestion du stress et m’ont amenée à la rédaction du mémoire que je présenterai cet été sur le thème « Prévention ou diminution du

e regard est clair, la parole aussi.

à une bonne qualité de vie au travail, l’entre-

stress toxique en entreprise ». Pour étayer sa

La première sensation qui s’impose,

prise doit mettre à disposition une palette d’ ou-

thèse, cinq directeurs de magasins volontaires

dans le bureau de la DRH, est la

tils auprès de l’ensemble des collaborateurs »

vont expérimenter cette approche. Après un

tranquillité. L’échange qui s’installe

poursuit Valérie. Dès 2003, les équipes de

bilan global avec le naturopathe, des conseils

le fait sans détour, cette belle journée d’hiver an-

management sont formées au « management

pourront être donnés sur différents axes. « C’est

nonce une belle rencontre. Valérie Cotro, on le

par le calme », en collaboration avec le Docteur

la nutrition et la possibilité de réglages alimen-

comprend un peu plus tard dans la discussion,

Fradin de l’Institut de Médecine Environnemen-

taires que l’on va regarder en premier lieu, cet

a grandi avec une maman prof de yoga, adepte

tale. L’approche est d’abord scientifique avec

aspect est primordial ». Viennent ensuite des

du bio et des plantes : ceci explique peut-être

l’apprentissage de l’utilisation du néocortex

conseils complémentaires qui peuvent avoir trait

cela. La seconde sensation, aussi forte que la

préfrontal, zone du cerveau peu mobilisée qui

à l’hygiène vitale (exercices physiques, tech-

première, semble nous dire : « Cette entreprise

pourtant joue un rôle primordial dans la ges-

niques de respiration, relaxation et optimisation

n’est pas comme les autres… »

tion du stress. Vient ensuite un travail sur les

des rythmes de vie pour améliorer le bien-être

Entrée il y 14 ans chez botanic, cette femme

émotions, l’acceptation des échecs, du chan-

psychique) ou à l’utilisation éventuelle de la phy-

déterminée a entamé sa carrière comme

gement, et enfin les fondamentaux du mana-

tothérapie et de l’aromatothérapie. Cette étude

conseiller juridique et social. En 2003, Luc

gement comportemental.

s’étale sur 6 mois, chacun y cherchant le che-

Blanchet lui propose, au vu de la croissance

En parallèle à la mise en place d’outils (baro-

min qui lui convient.

très forte de son groupe, de mettre en place

mètre social, entretien professionnel…), cette

Par cette démarche, Valérie Cotro et botanic

un service Ressources Humaines empreint des

intarissable chercheuse en bien-être prend

prouvent qu’il est possible pour une entreprise de

« valeurs génétiques » de ses fondateurs. Res-

conscience qu’elle aimerait aller encore plus

placer l’homme au centre du dispositif, l’homme

pect, authenticité, proximité et engagement

loin dans la compréhension des phénomènes

et son bien-être. Et que la nature et les plantes

de chacun sont au menu d’un management

de stress. Elle se tourne alors vers une formation

sont nos plus valeureuses alliées dans la lutte

collaboratif. « J’ai vite compris que pour tendre

en naturopathie pour optimiser la prévention du

contre ce toxique puissant : le stress au travail. •

Les mots-clés de Valérie Cotro : « les valeurs de Luc Blanchet, des actionnaires et des équipes ; le management collaboratif ; la naturalité. »

CARRÉ DE DAMES

Cantines câlines

CHRISTINE VIRON SUR LES PAS DES PIONNIERS TEXTE ISABELLE ABBÉ

TOUT LE MONDE NE NAÎT PAS AVEC DES PARENTS ÉCOLOS ! CHRISTINE VIRON FAIT PARTIE DE CES GENS QUI NE SONT PAS « TOMBÉS DEDANS QUAND ILS ÉTAIENT PETITS » MAIS QUI, AUJOURD’HUI, NE POURRAIENT PLUS VIVRE AUTREMENT QU’EN PENSANT « ENVIRONNEMENT ». C’EST AVEC UN ENTHOUSIASME, UNE DÉTERMINATION ET UN ENGAGEMENT SANS PARTAGE QU’ELLE SE RACONTE À NOUS.

maman attentive mange à la cantine scolaire de son fils. Nouvel électrochoc ! Christine prend son bâton de pèlerin, intervient auprès de la Communauté de communes aux côtés de l’association la Terre en Héritage, association qui informe et défend les consommateurs de produits bio. L’évidence se présente de nou-

ien ne prédisposait Christine à mili-

cette femme de convictions ne veut plus conti-

veau : il faut accompagner les collectivités vers le

ter pour le bio. Jugez plutôt : après

nuer à évoluer dans ce monde dans lequel elle

bio. Mais pas n’importe quel bio ! Du bio acheté

des études en école de commerce,

se retrouve plus et, en 2003, elle entreprend

au plus court et au plus local . L’idée germe,

Christine Viron a commencé sa vie

un Master Éthique et Développement Durable

Christine se tourne vers une plateforme « pion-

professionnelle dans la malbouffe, puis dans

à l’Université de Lyon.

nière » en Auvergne et saisit la double probléma-

la grande distribution alimentaire, où la religion

À l’issue de sa formation, le groupe botanic

tique à laquelle il lui faudra faire face. Elle mesure

des prix bas et de la rentabilité au m² prime

trouve grâce à ses yeux exigeants. Christine

combien il est difficile pour les producteurs bio

sur les considérations de santé publique ou

y intègre la branche marketing mais c’est au

locaux de s’orienter vers les collectivités (avec

de juste rémunération des producteurs. Il suffit

développement durable qu’elle pense. L‘utili-

un volet administratif aussi digeste que des la-

de quelques années pour que le doute s’ins-

sation des pesticides figure parmi ses préoccu-

sagnes roumaines au cheval) et difficile pour les

talle et que s’en suive une période de grands

pations majeures. Luc Blanchet, sensible à ses

collectivités de trouver les filières bio locales qui

changements. Son mari, d’abord, décide de

arguments, lui laisse carte blanche. Pendant

puissent garantir un approvisionnement pérenne.

changer d’orientation : d’acheteur, il devient

5 années, elle participe à la conversion de l’en-

Avec pour armes son énergie et sa volonté,

accompagnateur en montagne et guide natu-

seigne au développement durable. Des années

Christine Viron se lance dans l’aventure. Elle

raliste… Puis vient la rencontre avec Hubert

de bonheur pour elle, des années révolution-

crée une association : La bio d’ici. Et si la struc-

Reeves et son livre Mal de Terre. C’est le déclic,

naires pour botanic et, plus globalement, pour le

ture vient de changer de statut juridique

Si elle ne figure plus parmi les salariés de botanic à présent, Christine Viron continue d’en incarner les valeurs.

E. COUTABLE

monde des jardins. Et puis vient ce jour où cette

CARRÉ DE DAMES

La créatrice de La bio d’ici a beaucoup œuvré au virage pris par botanic pour éradiquer les pesticides de ses rayons, un virage courageux, à l’aulne de sa personnalité.

nière à favoriser les filières courtes. « Je pense souvent au courage de ces pionniers qui, il y a une trentaine d’année, malgré toutes les pressions subies et bien

qu’on les ait pris pour des fous, ont fait le

collectif afin d’associer directement au projet

choix du respect de notre santé et de l’envi-

les salariés, les producteurs et même, poten-

ronnement, au détriment du profit immédiat »

tiellement, les collectivités), le fondement reste

avoue Christine, sans mesurer combien sa

toujours le même : l’utilité sociale et l’intérêt

propre pierre apporte à l’édifice : après 2 ans

collectif. Infatigable, cette créative superac-

d’existence, La bio d’ici emploie deux salariés

elle. Dans l’histoire de ceux qui auront compté,

tive travaille maintenant à la relocalisation de

(séniors) et travaille avec quelque 150 collec-

Christine Viron figurera pour avoir enfanté de

la fabrication de certains produits comme les

tivités (dont 85 % pour les scolaires) sur les 2

beaux élans pour un monde sans pesticide et

yaourts, les œufs ou les compotes de ma-

Savoie, l’Isère et l’Ain. Les chiffres parlent pour

pour nos petits nourris à la « bonne bouffe ». •

E. COUTABLE

(elle est devenue Société coopérative d’intérêt

DR DR

La créatrice de La bio d’ici a beaucoup œuvré au virage pris par botanic pour éradiquer les pesticides de ses rayons, un virage courageux, à l’aulne de sa personnalité.

CARRÉ DE DAMES

Cantines câlines

FRANÇOISE PAVIOT L’ART DE L’INTISSÉ S’INVITE À TABLE TEXTE PATRICIA PARQUET

LA SOCIÉTÉ FRANÇOISE PAVIOT, BASÉE DANS LA RÉGION LYONNAISE, PROPOSE DEPUIS LA CRÉATION DE BOTANIC SES PRODUITS « ARTS DE LA TABLE JETABLES », FACILEMENT RECONNAISSABLES À LEUR QUALITÉ HAUT DE GAMME ET LEUR DESIGN RAFFINÉ. DES COULEURS ET DES MOTIFS TENDANCE QUI DONNENT ENVIE DE PASSER À TABLE.

naise spécialisée dans la transformation de papiers d’emballages. Puis elle a ouvert sa propre boutique de déco dans le centre de Lyon. Il fallait oser, à l’époque, proposer de marier des services de table de grande marque avec des serviettes en papier. Ce qui pouvait choquer autrefois est vite entré dans les mœurs puisque

our les buffets de réception, les

in France ; imaginés, dessinés et fabriqués

le jetable existe dans tous les domaines. Amou-

dîners en amoureux ou les apéros

à Moins, près de Lyon. Les collections, propo-

reuse de la décoration, Françoise Paviot a lancé

entre amis, les serviettes de table

sées deux fois par an, sont issues de pâte à

ses collections de serviettes en papier haut de

et les nappes en papier aux joyeux

papier malaxée à l’eau dont on extrait le liquide

gamme en 1992. Ses deux filles décident de lui

motifs colorés permettent de réussir une déco-

et à laquelle on ajoute un liant. Il n’existe pas

prêter main forte. Le trio fonctionne très bien.

ration de table élégante ou vitaminée en un clin

de solvant : c’est l’encre à eau pour contact ali-

Valérie s’occupe alors du stylisme et Marie-Laure

d’œil. C’est à partir de ce constat qu’en 1992, la

mentaire qui est utilisée. Les serviettes - dont le

du marketing et du secteur commercial. Quant à

société Françoise Paviot se spécialise dans les

toucher s’apparente à du tissu - sont douces,

leur frère, il a succédé à leur père et gère toute la

produits jetables pour la table, c’est-à-dire ser-

très résistantes et confortables, sans risque

fabrication des Papiers Paviot. Une belle histoire

viettes, sets, têtes-à-têtes et nappes en papier.

pour la santé.

de famille qui perdure depuis cinq générations.

« Nous sommes loin du pique-nique au bord de

Les produits Françoise Paviot sont distribués

l’autoroute » s’amuse à préciser Marie-Laure,

UNE BELLE HISTOIRE DE FEMMES

dans 600 points de vente en Hexagone, mais

l’une des filles de la fondatrice qui a repris les

La réussite de cette marque, on la doit à la fon-

aussi aux États-Unis, en Angleterre, au Japon et

rênes avec sa sœur en 2002. Les produits,

datrice Françoise Paviot. Elle a débuté sa carrière

un peu partout, contribuant ainsi au rayonnement

majoritairement biodégradables, sont made

auprès de son mari, à la tête d’une société lyon-

du made in France dans le monde.

•

Comme dans le prêt-à-porter, la société Françoise Paviot présente deux collections par an : printemps/été et automne/hiver avec 10 modèles nouveaux par collection.

En-haut : Ce printemps, dans les nouvelles collections, une dominante de couleurs chaudes ensolleillera les tables.

CARRÉ DE DAMES

Globe-croqueuse

« Les femmes sont des piliers, elles assurent dans tous les domaines, mais elles restent dans l’ombre et sont dépendantes des hommes. Nous les valorisons et leur offrons une autonomie financière ».

CHRISTINE DELPAL PORTRAIT D’UNE AMOUREUSE DE LA PLANÈTE TEXTE GÉRALDINE RICHARD

KARAWAN, PRÉSENTE DEPUIS 2008 CHEZ BOTANIC, TRANSPORTE AVEC ELLE DES VALEURS FORTES, DES VALEURS DE SOLIDARITÉ, DE PARTAGE, DE MÉLANGES DES PHILOSOPHIES DE VIE. « J’AIME LE MONDE, SES LANGUES, SES CULTURES, SES DIVERSITÉS NATURELLES ET SURTOUT HUMAINES ». C’EST AVEC CES MOTS QUE DÉBUTERA L’INTERVIEW DE CHRISTINE DELPAL, CRÉATRICE DE LA MARQUE AVEC MARC CARBONARE. RENCONTRE.

L 92

e nom de la marque en dit long

donner le nom Karawan a son entreprise, car

sur ses créateurs. À l’époque de

il représente les valeurs qu’elle donne à sa

la route de la soie, les carava-

démarche : au-delà d’un échange marchand,

niers prenaient la route et faisaient

ce qu’elle veut créer c’est un échange de savoirs

escales dans des bâtiments appelés les

et de savoir-faire, d’histoires, de techniques.

« caravansérails », qui signifie « palais des cara-

Curieuse et fascinée depuis toujours par la

vanes ». Ces lieux servaient d’hébergements,

richesse de la terre et des Hommes, Christine

mais c’est également là que les échanges

Delpal a vécu de nombreuses carrières pro-

marchands avaient lieu, et que les gens se ren-

fessionnelles avant la naissance de Karawan

contraient pour partager leurs connaissances.

en 2004, mais toutes ses expériences ont un

Passionnée par l’histoire, Christine décide de

point commun : elles sont liées à la culture

CARRÉ DE DAMES

et aux voyages. Sa formation d’ethnologue la conduit d’abord à se spécialiser sur le MoyenOrient, et plus particulièrement sur les souks et le monde du commerce en Syrie. En parallèle, Christine est photographe freelance, régulièrement envoyée au Moyen-Orient par l’UNESCO et d’autres organismes. Cette femme au parcours si singulier peut enfin se vanter d’avoir été accompagnatrice de treks au Yémen, en Inde et en Syrie. Un jour vient où elle se rend compte d’une chose : depuis tout ce temps,

le développement d’une unité de production

elle observe, elle analyse… mais ce qu’elle

qui, jusque-là, n’avait pas accès à l’export.

veut avant tout, c’est agir avec les personnes

Créer ensemble un produit en fonction des

qu’elle rencontre.

matières premières présentes. Et surtout, res-

Forte de ses connaissances sur le Moyen-

pecter l’Homme et l’environnement. Le but est

Orient, et aidée de Marc qui a une grande

d’inscrire chaque nouvelle filiale dans quelque

expérience de l’Afrique en tant qu’économiste,

chose de durable, d’amener de l’emploi et

elle crée Karawan en 2004, avec une première

des débouchés.

filière en Syrie. Sa démarche s’inscrit dans une

En seulement 8 ans d’existence, la solide

unités de production : le feutrage de la laine,

logique de co-développement : « L’éthique

caravane est déjà présente dans 7 pays : en

pour fabriquer des chaussons, et un atelier de

dans une entreprise, ça fonctionne. On peut

Syrie (mais la production de savon d’Alep est

papier. En plus des 9 personnes employées

tout à fait être performant sans pour autant

aujourd’hui stoppée suite aux évènements

sur Lyon, Karawan offre aujourd’hui une acti-

abandonner ses valeurs ». Quel que soit le

politiques récents) ; en Turquie, qui produit des

vité à une centaine de personnes à travers le

pays, le principe reste le même : s’appuyer

bijoux suite à une rencontre avec deux sœurs

monde.

sur un savoir-faire existant pour accompagner

désormais chefs d’une entreprise employant 30 femmes ; en Egypte, d’où sont exportés des éponges exfoliantes pour le hammam faites à base de loofah (gros concombres) ; au Maroc avec des séries limitées de coussins brodés de Rabat ; en Inde avec le lancement d’une ligne de trousses de toilette en orties tissées, idée à la fois archaïque et innovante, puisqu’elle utilise un procédé existant depuis des centaines d’années, mais dans un but absolument nouveau ; au Vietnam où la corne de buffle est lissée afin de réaliser des peignes et autres barrettes raffinées ; et enfin au Népal avec deux

Karawan essaie de valoriser le travail des femmes et de leur offrir une autonomie financière.

•

DEDANS DEHORS

DEDANS DEHORS DES IDÉES POUR VIVRE LA BELLE VIE EN EXTÉRIEUR.

QUAND LA TERRASSE DEVIENT UN LIEU MAGIQUE

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106

LE PETIT SAVOYARD DEVENU ICÔNE MONDIALE

108

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110

DU BIO POUR TOUS LES GOURMANDS !

116

GRAINES D’AUTHENTICITÉ

Imaginez votre terrasse de jour comme de nuit avec des lieux fonctionnels, offrant des sensations et des ambiances diverses notamment à la tombée de la nuit.

DEDANS DEHORS

10 conseils pour aménager sa terrasse et vivre in/out tout l’été

« N’hésitez pas à mélanger les matières et les designs, à bousculer les conventions, c’est dans l’air du temps » s’enthousiasme Philippe de Stefano.

Par Patricia Parquet, avec Philippe de Stefano. Avant de vous lancer dans votre nouveau refuge vert, voici quelques pistes pour vous aider à créer un espace adapté à votre mode de vie et à votre environnement.

1. Commencez par définir ARNAUD CHILDERIC

un budget.

2. Choisissez un axe fort de création, une idée directrice de ce que vous voulez. Définissez un style ou un mélange de style.

3. Dessinez un croquis succinct de votre future terrasse. Déterminez ainsi les zones de vie en fonction de comment vous souhaitez vivre votre terrasse (coin repas, coin salon, coin détente).

4. Partez à la recherche de votre mobilier, des accessoires et de la structure de votre terrasse. Privilégiez les mélanges de matière, de couleurs car le « tout assorti », c’est fini ! Il est indispensable de faire résonner l’ensemble.

5. Achetez les végétaux en fonction de l’exposition et de la place disponible. Renseignez-vous sur la taille adulte des végétaux pour éviter toute déconvenue.

6. Misez sur des lumières tamisées le soir. Privilégiez les lanternes, les photophores, les éclairages solaires et les lampes à Led, principe plus économique et respectueux de l’environnement.

7. Pour éviter de trop arroser, mettez du paillage au pied de vos plantes. Cela conserve l’humidité et évite l’évaporation rapide de l’eau.

8. Ajoutez un récupérateur d’eau proportionnel à votre terrasse pour arroser les plantes avec l’eau de pluie. Écologique et économique à la fois.

La belle vie en extérieur

Quand la terrasse devient un lieu magique

le soit, mais rien ne vous empêche de contrarier les styles. « N’hésitez pas à mélanger les matières et les designs, à bousculer les conventions, c’est dans l’air du temps » s’enthousiasme Philippe de Stefano. Pour le revêtement de sol, privilégiez les matériaux naturels comme la pierre, l’ardoise et le bois, la star du revêtement. Pour les petites surfaces ou pour les petits budgets, si vous possédez un vilain sol en béton il est conseillé de le peindre ou de mettre un tapis d’extérieur. Pour un meilleur rendu, vous trouverez du gazon synthétique du plus bel effet. Sur une terrasse, chaque endroit possède sa fonction selon la surface : un coin repas,

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10. Soyez audacieux et

espace à vivre.

legende exprimez-vous à travers votre jolie terrasse ! Il n’existe pas de terrasse idéale, l’essentiel est de profiter au maximum de la belle saison.

Si votre intérieur est contemporain, il y a de grandes chances que votre terrasse

TEXTE PATRICIA PARQUET PHOTOS LUDOVIC DI ORIO SAUF MENTIONS

gourmand pour les légumes et les aromatiques. Il s’agit de structures sous forme de bacs modulables et dans l’air du temps.

9. Prévoyez un potager

UNE TERRASSE, UN UNIVERS

un coin salon, un coin farniente. Préférez les meubles esthétiques, pratiques à déplacer

epuis quelques années, la terrasse est devenue un trait d’union entre l’intérieur et l’extérieur. « Nous vivons dehors comme nous vivons à l’intérieur ; il existe de moins en moins de frontières. Avec les nouvelles technologies et les nouveaux matériaux, certains meubles peuvent aussi bien s’installer

dehors que dedans » constate Philippe de Stefano. Designers végétaux, paysagistes, ils sont de plus en plus sollicités pour relooker des terrasses et donner une âme à cet

Il est conseillé de penser sa terrasse pour toutes les saisons et pas uniquement pour les beaux jours.

Les enfants adoreront s’installer par terre sur des coussins et profiter de la nature. De nombreux accessoires apportent un supplément d’âme au lieu.

au gré de vos envies et faciles d’entretien. Il existe un grand choix de design et de matériaux. La couleur revient en force, à utiliser en touches. SE GORGER DE SOLEIL ET SE DÉTENDRE Pour se protéger du soleil, surtout si la terrasse est exposée plein sud, il faut prévoir des accessoires. Les parasols muraux, avec un encombrement minime, se développent de plus en plus. Les stores restent un classique, mais sont plus chers. Très tendance, le voile d’ombrage (à installer avec des crochets) de couleur blanche ou coloré. Avantage : il couvre l’espace et laisse passer l’air. La pergola, qui demande plus d’espace, est idéale pour ombrager sa terrasse, à agrémenter de cannisses ou de végétaux. Véritable invitation à la détente et au farniente, les hamacs, les chiliennes, transats et autres bains de soleil sont indispensables. Le rocking-chair revient en force. Pour profiter de la vie au grand air, les enfants adoreront s’affaler sur des poufs qui se déforment ou des coussins de sol qui apportent de petites notes colorées.

ARNAUD CHILDERIC

DEDANS DEHORS

MISE EN SCÈNE NOCTURNE ET POÉSIE DU DÉTAIL Astucieusement disséminées à plusieurs endroits, les différentes sources d’éclairage, des pots lumineux au lampadaire, en passant par les guirlandes lumineuses en Led, les lanternes, les photophores, les flambeaux créent une ambiance tamisée et magique à la nuit tombée. Certains éléments du mobilier s’éclairent la nuit, ajoutant un effet spectaculaire à la décoration. Et pour poursuivre dans l’univers poétique, il existe de magnifiques sculptures de jardin,

Le mobilier mérite une attention particulière car c’est un poste important du budget d’aménagement.

… et des formes décontractées habillent les terrasses pour s’offrir un grand moment de farniente.

Des couleurs pétillantes…

des boules en céramique ou encore des fontaines murales. Pensez à glisser des tuteurs élégants dans les pots. Pour les contenants, les choisir en harmonie avec son mobilier et l’esprit du lieu. Il existe beaucoup de design et de matières différentes telles que la résine, la terre cuite, l’osier, le zinc et la pierre. AMBIANCE VÉGÉTALE ET COIN GOURMAND Les plantes sont la touche finale et indispensable de l’aménagement d’une terrasse. « Je prône la diversité. Il faut associer des feuillages persistants, à des feuillages caducs et à des vivaces qui résisteront au gel. Il faut échelonner la floraison sur l’année pour suivre les saisons. Le choix des végétaux s’établit en fonction de l’exposition de la terrasse » précise Philippe de Stefano. Pour les arbustes, il préconise ceux qui possèdent un joli feuillage comme : l’oranger

« Je prône la diversité. Il faut associer des feuillages persistants, à des feuillages caducs et à des vivaces qui résisteront au gel. »

du Mexique, le Viburnum tinus, le lierre, le camelia, le bambou, le photinia, le magnolia grandiflora et les érables. Les graminés, comme les carex et les Heucheras, sont très tendance. Les buis, grands classiques des jardins, conçus pour tout type d’exposition, donnent de la structure à la terrasse, demandent peu d’entretien et sont toujours de très bon goût. Pour un voyage olfactif, rien de tel que des plantes et fleurs parfumées comme les rosiers, le jasmin odorant, le pélargonium odorant, les pivoines, les lilas, le sarcococca, la clématite armandii, le seringat des jardins, le chèvrefeuille, le Viburnum burkwoodii. Et il est carrément gourmand d’avoir sur sa terrasse une jardinière en carré pour avoir à portée de main des plantes aromatiques, mélangées à quelques pieds de tomates. Votre terrasse est enfin prête. Elle révèlera sans aucun doute votre nature et votre personnalité, mais avant tout, elle vous apportera des petits moments de purs bonheurs pour vous ressourcer à tout instant.

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baliser un chemin en créant

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la viande encore plus tendre. D’autant qu’il a été prouvé qu’une viande qui avait mariné pendant un certain temps avant de griller produisait moins d’aminés hétérocycliques : un vrai plus santé. Mais les barbecues apportent une véritable convivialité dans la cuisine et vous facilitent la vie

apport limité en graisses et une préservation optimale des qualités nutri-

avec des recettes plus simples et plus rapides. Et cela ne se mesure pas,

tionnelles des aliments. Il y a bien longtemps que la cuisine d’été n’est plus

cela se vit : alors adoptez vite la cuisine d’été sans compter !

104

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DEDANS DEHORS

Opinel

Le petit Savoyard devenu icône mondiale TEXTE PATRICIA PARQUET PHOTOS OPINEL I THIERRY VALLIER

LES GRANDS CHEFS L’UTILISENT POUR CUISINER, LES ALPINISTES L’EMMÈNENT SUR LES SOMMETS, LES EXPLORATEURS DANS LEURS AVENTURES, LES PÊCHEURS, LES CHASSEURS ET LES JARDINIERS L’ONT TOUJOURS DANS LA POCHE. PETIT MAIS COSTAUD, LE COUTEAU SAVOYARD EST DEVENU UN MYTHE. Chaque année, 3,5 millions de couteaux de la marque Opinel sont fabriqués dans l’usine de Chambéry, capitale de la Savoie. Depuis 120 ans d’existence, 300 millions de couteaux ont été vendus dans plus de 70 pays. Avec sa lame inoxydable, sa bague de sécurité et le symbole de la 95% des manches en bois sont issus d’exploitations françaises afin de limiter au maximum l’impact sur l’environnement.

Ultra pratiques, les couteaux Opinel se glissent partout dans la poche, le sac à dos, les tiroirs de la cuisine…

« main couronnée », il vit le privilège unique d’être en même temps pièce

Dans le jardin, en montagne, en cuisine, l’Opinel est un fidèle compagnon qui nous accompagne au quotidien et dans nos activités.

de musée et icône du design, exposé à la fois dans son propre musée à Saint-Jean-de-Maurienne et au Musée d’art moderne de New York. En 1985, le Victoria and Albert Museum de Londres l’a sélectionné parmi les « 100 plus beaux objets du monde ». Il figure dans le « Phaidon Design Classics », un livre de référence qui présente 999 produits sélectionnés par des designers internationaux. L’histoire de ce célèbre objet commence sur les terres savoyardes, en 1890, lorsque Joseph Opinel créé le premier modèle dans l’atelier familial de taillanderie d’Albiez-le-Vieux, en Maurienne. Il utilise les chutes de métal issues de la fabrication des haches et des serpes, pour découper les lames de son premier couteau. Destiné au début à ses amis, le pratique outil séduit de plus en plus de monde, obligeant Joseph à installer son atelier à Cognin, près de Chambéry, pour en faciliter la commercialisation. Ses descendants ont ensuite contribué au développement et au rayonnement de la marque dans le monde, sans jamais trahir l’esprit d’origine. L’entreprise, implantée désormais à Chambéry même, est toujours dirigée par la famille : Maurice Opinel (le petit-fils du fondateur) en est le président et Denis Opinel (arrièrepetit-fils) le directeur général.

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DEDANS DEHORS

09 05

Marchés bio

De belles emplettes pour la planète

« Chez botanic, vous ne trouverez pas de tomate en hiver. Tant mieux pour vous !»

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PAR MYRIAM CORNU

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PLUS DE VINGT MAGASINS BOTANIC COMPTENT UN MARCHÉ BIO AVEC UN RAYON ALIMENTATION BIO,. UNE MANIÈRE POUR L’ENSEIGNE DE DIFFUSER SES CROYANCES EN MATIÈRE DE CONSOMMATION PAR LA SÉLECTION D’UNE LARGE GAMME DE PRODUITS POUR TOUS ET POUR TOUS LES JOURS. UNE FAÇON DE PROLONGER SON ENGAGEMENT DANS LE DURABLE, UNE ILLUSTRATION DE L’IDÉE QU’ELLE SE FAIT DU « JARDIN NATUREL ». POUR QUE NOUS PUISSIONS FAIRE NOTRE MARCHÉ EN ACCORD AVEC NOTRE MODE DE VIE RESPECTUEUX. familiaux sont favorisés, notamment pour les shampooings et

se nourrir (pain, fruits et légumes, rayon frais, épicerie salée et

gels douches. Évidemment, la consommation bio par excellence

sucrée, vin), pour prendre soin de soi ou de sa maison. Une offre

– le vrac – est favorisée, qui évite le suremballage des produits,

de compléments alimentaires et de cosmétiques bio et naturels

un simple sachet réutilisable et biodégradable suffit pour vos

accompagne des produits d’entretien écologiques, un espace

fruits, légumes, biscuits, céréales, fruits secs... Et parce que

librairie et un café philo écolo. Les produits alimentaires sont tous

proposer de beaux produits n’est rien si les gens ne peuvent

bio ou issus de producteurs en conversion vers l’agriculture bio-

se permettre de les choisir, une politique de prix économiques est

logique. Une large banque de fruits et légumes est proposée qui

menée avec une sélection de produits d’achat courant au meilleur

respecte le calendrier des saisons et provient prioritairement de

rapport qualité/prix comme pour le café, le lait, le jus d’orange,

France et parfois d’Europe. Pour les produits de cosmétique et

l’huile d’olive, le gel douche… De l’idée à l’acte, ce qui caractérise

soin de la personne, tous naturels, écologiques ou biologiques

ces Marchés bio, c’est donc surtout la cohérence et l’engagement

(certifiés Cosmébio, BDIH, Nature et Progrès…), les formats

pour un monde meilleur pour nous tous.

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01. BOTANIC — VILLENEUVE

LES AVIGNON Quartier Les Sablayes ZAC Raphaël GARCIN 30400 VILLENEUVE LES AVIGNON

02. BOTANIC — BEAUMONT

FOTOLIA

Le marché bio permet de faire ses achats quotidiens pour

LISTE DES MAGASINS BOTANIC QUI COMPTENT UN MARCHÉ BIO

9 Avenue des Terres Saint Jean 88000 EPINAL

06. BOTANIC — FRANCHEVILLE Avenue du Chater 69340 FRANCHEVILLE

07. BOTANIC GAILLARD

PAE du Champ Madame Rue du Sou 63110 BEAUMONT

35, rue René CASSIN Parc de la Chatelaine 74240 GAILLARD

03. BOTANIC — BLAGNAC

08. BOTANIC — SAINT GENIS

rue Denis Diderot ZAC du Grand Noble 31700 BLAGNAC

04. BOTANIC CLAPIERS 1 boulevard de Lauriol Lieu dit Le Fesquet 34830 CLAPIERS

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05. BOTANIC EPINAL

Zone de L’Allondon 01630 SAINT GENIS POUILLY

09. BOTANIC — NANCY HEILLECOURT Les Grands Grougniots 1, rue de Vandoeuvre 54180 HEILLECOURT

10. BOTANIC — ISLE D’ABEAU

Lieu dit les Sayes 38080 L’Isle D’Abeau

11. BOTANIC — MONTBONNOT

Parc d’activité du Pré Millet 1063 Rte de la Doux 38330 MONTBONNOT

12. BOTANIC MOUANS 999 Chemin des Gourettes 06370 MOUANS-SARTOUX

13. BOTANIC MULHOUSE ZAC de la Mer Rouge 65 rue du Frioul 68200 MULHOUSE DORNACH

14. BOTANIC ORLÉANS Zac des Chateliers Fosse Benate 45000 Orléans

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15. BOTANIC — PONTAULT

COMBAULT ZAC de Pontillault Lieu dit les Berchères 77340 PONTAULT COMBAULT

16. BOTANIC — LA RAVOIRE

Route Nationale 6 Rue Pierre et Marie Curie 73490 LA RAVOIRE

17. BOTANIC — SAINTE MAXIME

118 Rte du Plan de la Tour RD 25 83120 Sainte Maxime

18. BOTANIC — SEYNE SUR MER

Rue Lisbonne ZAC des Playes Jean Monnet 83500 LA SEYNE SUR MER

19. BOTANIC SURESNES 26, Quai Gallieni Rue Pagès 92150 SURESNES

20. BOTANIC VALENCE Route de Romans Le Chantre ZAC des Couleures 26000 VALENCE

21. BOTANIC — VILLEURBANNE

139, boulevard de Stalingrad 69100 VILLEURBANNE

22. BOTANIC ECULLY 66, Avenue Paul Santy 69130 ECULLY

23. BOTANIC VITROLLES 12, rue Gérard Toulon ZAC du Liourat 13127 VITROLLES

Recette s

Recettes

DEDANS DEHORS

Cocktail au kombucha * Le kombucha est une boisson pétillante obtenue par lacto-fermentation, vendue au rayon frais. Rafraîchissante, elle permet de préparer des cocktails santé maison. INGRÉDIENTS 40 cl de thé vert 4 brins de menthe fraîche 3 cuillères à soupe de sirop d’agave

Recettes de printemps

Facultatif : 2 lamelles de gingembre frais

PRÉPARATION Réservez le kombucha au réfrigérateur. Pressez les rondelles de gingembre frais dans un presse-ail de façon à extraire le jus que vous ajoutez dans le thé vert. SucrezUn avec le sirop d’agave et ajoutez le kombucha. Placez les brins de menthe fraîche dans chaque verre, versez le cocktail et dégustez !

Du bio pour tous les gourmands !

L’astuce de Valérie

« Pour sucrer naturellement, j’utilise le sirop d’agave bien connu pour son index glycémique bas. » * recette extraite du livre « Bio, Bon, Gourmand» aux Éditions Prat

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TEXTE PATRICIA PARQUET

AVEC L’ARRIVÉE DU PRINTEMPS, ON PEUT DONNER DES COULEURS ET DES SAVEURS BIO À NOTRE CUISINE. C’EST LE MOMENT DE SE «DOPER » AVEC DES PRODUITS QUI AIDENT À REFAIRE LE PLEIN D’ÉNERGIE. VALÉRIE CUPILLARD, CRÉATRICE CULINAIRE 100 % BIO ET CONSULTANTE, CONVIE LE MEILLEUR DE CETTE SAISON DE RENAISSANCE DANS NOS ASSIETTES. À TRAVERS QUATRE RECETTES SIMPLES, SAINES ET GOURMANDES, ELLE NOUS FAIT PARTAGER UN MONDE DE SAVEURS VÉGÉTALES ET NOUS CONFIE QUELQUES SECRETS. Dans sa maison en Provence, située à côté d’une ferme biologique, Valérie Cupillard passe en moyenne quatre heures par jour à cuisiner. Elle travaille selon son inspiration et les produits de la saison. Très créative, cette autodidacte cherche à surprendre avec des recettes intégrant de nouveaux ingrédients biologiques. Elle a écrit ses premières formules magiques en découvrant l’agriculture bio il y a 20 ans. Pour étoffer sa cuisine, elle s’est formée en nutrition, diététique, naturopathie. « Je cherche à allier la qualité des produits biologiques aux goûts, aux saveurs en lien avec la santé. Mon but est de renouveler la cuisine en utilisant toutes les ressources des rayons bio » explique Valérie Cupillard, auteur de 30 livres traduits en plusieurs langues, primés aux Gourmand World Cookbook Awards. En lançant un ouvrage dédié à la cuisine aux huiles essentielles et aux eaux florales, elle a donné un nouvel essor à sa carrière. Elle est aujourd’hui sollicitée en France et à l’étranger pour animer des conférences, des ateliers ou former des chefs. En 2011, elle a lancé une gamme d’épicerie fine 100 % bio pour cuisiner simple et gourmand. Sa dernière salve saine ? Un livre sorti à la fin de l’année à destination des personnes intolérantes ou allergiques : elle-même allergique aux produits laitiers dans son enfance, elle s’est servie de son expérience pour composer des recettes aussi savoureuses que salvatrices.

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www.biogourmand.info

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Recettes

C’est une soupe légère, pleine de couleurs vitaminées qui transmet bien l’énergie du printemps. Le pesto au fromage de chèvre frais est un bon moyen pour utiliser les fanes de radis. Les proportions sont pour 2 personnes et constituent une assiette équilibrée.

Printanière aux radis roses

Le gâteau au persil

INGRÉDIENTS 200 g de carottes une dizaine de radis roses 1 branche de céleri ou 1 quart de fenouil 1 échalote

INGRÉDIENTS 1 yaourt de chèvre ou de brebis de 125 g (ou 1 yaourt végétal) 2 c. à s. de gomasio aux algues 100 g de farine de riz complet

PRÉPARATION Mettez à chauffer 1 litre d’eau dans une casserole. Tranchez en fines rondelles le céleri, les carottes et les radis. Ajoutez-les dans l’eau bouillante ainsi que l’échalote émincée. Procédez à une cuisson brève pour conserver les légumes al dente. Dans une autre casserole, faites cuire les pâtes à l’eau salée. Lorsqu’elles sont cuites, égouttez-les avant de les incorporer à la soupe de légumes dont le bouillon a pris la couleur rose des radis.

PRÉPARATION Cassez les œufs dans un saladier, mélangez-les avec le yaourt puis incorporez les farines, la poudre levante, le gomasio, les tomates séchées (détaillées en petits dés), les graines de courge et le persil effeuillé ou haché. Versez la pâte dans un moule à manqué en verre huilé et enfournez à thermostat 7 (210°C) pendant 10 minutes puis baissez à thermostat 6 (180°C) pour environ 30 minutes. Testez la cuisson en piquant le gâteau avec une lame de couteau qui doit ressortir sèche.

Pesto de fanes INGRÉDIENTS les fanes d’une botte de radis 1 fromage de chèvre frais

3 œufs 60 g de farine de quinoa 1 c. à s. de poudre levante 2 c. à s. de tomates séchées 2 c. à s. de graines de courge 2 poignées de persil

1 dizaine de brins de persil plat

L’astuce de Valérie

« Les parts de gâteau au persil se réchauffent très bien à la vapeur douce (dans le panier de votre cocotte à fond épais), posés sur une céréale qui finit de gonfler dans une casserole ou encore à sec dans une poêle à fond épais placée sur feu doux et à couvert. »

PRÉPARATION Lavez les fanes de radis et égouttez-les avant de les faire revenir dans une poêle avec 1 cuillère à soupe d’huile d’olive. Hachez le persil dans un petit mixeur à lame, ajoutez les fanes de radis et le fromage de chèvre. Mixez pour obtenir une pâte crémeuse et ajoutez 2 cuillères à soupe d’huile d’olive. Salez et poivrez selon votre goût. Accompagnez la printanière avec ce pesto de fanes de radis.

Mousseline de carottes INGRÉDIENTS

L’astuce de Valérie

600 g de carottes

« C’est un plat léger qui peut se préparer avec toutes sortes de pâtes : torsades, macaronis, coquillettes… Le pesto peut aussi être servi seul, en guise d’apéritif avec des gressins. » * recette extraite du livre « Mes assiettes gourmandes » aux Éditions Prat

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2 pincées de cardamome

PRÉPARATION Brossez et coupez les carottes en rondelles dans une cocotte à fond épais avec 15 cl d’eau. Après cuisson, mixezles avec leur bouillon et 2 c. à s. d’huile d’olive. Salez et parfumez avec la cardamome en poudre (ou utilisez du poivre à la cardamome). Présentez cette mousseline de carottes en accompagnement du gâteau au persil. * recette extraite du livre «Mes assiettes gourmandes» aux Éditions Prat

150 g de coquillettes demi-complètes (pour une version sans gluten, choisissez-les au riz ou au maïs)

Gâteau au persil et sa mousseline de carottes * Cette assiette constitue à elle seule un plat unique équilibré, entre le gâteau (travaillé comme un cake salé) et la mousseline parfumée à la cardamome. Deux farines ont été utilisées pour le gâteau au persil, la farine de quinoa et la farine de riz complet. La première pour son parfum et son apport en acides aminés, la seconde pour sa légèreté.

Recettes

Printanière aux radis roses et son pesto de fanes *

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Voici une recette sans gluten, sans lait, sans œufs, compatible alimentation Seignalet. Une très appétissante couleur fraise pour cet entremets à la consistance fondante et mousseuse. INGRÉDIENTS 400 g de fraises 200 g de crème végétale liquide 2 g d’agar-agar en poudre

Valérie Cupillard, l’auteure des délicieuses recettes gourmandes et bio.

4 à 5 c. à s. de sirop d’agave facultatif : 2 c. à s. d’eau florale de rose

PRÉPARATION

L’astuce de Valérie

Équeutez les fraises, coupez les plus grosses en deux et mettez-les dans une casserole. Couvrez et placez sur feu doux. Quand les fraises commencent à rendre du jus, ajoutez l’agar-agar en poudrant finement à la surface (ou diluez-le avec 4 c. à s. d’eau), mélangez bien et laissez cuire pendant 3 minutes. Versez aussitôt dans le bol blender, mixez en ajoutant la crème végétale liquide, le sirop d’agave et l’eau florale. Versez dans des coupes et réservez au réfrigérateur au moins une nuit.

« L’agar-agar est un gélifiant naturel, il se présente comme une fine poudre au goût neutre obtenue à partir d’algues. Il permet de remplacer la gélatine ou des œufs dans un entremets. La crème végétale liquide peut s’acheter en petite brique de 25 cl. Cette alternative légère à la crème fraîche est fabriquée avec des oléagineux ou une céréale, ainsi vous pouvez trouver de la crème d’amande liquide, de la crème d’avoine, de riz, d’épeautre… ». • * recette extraite du livre «Cuisinez gourmand sans gluten, sans lait, sans œufs...»

Recettes

Mousse aux fraises *

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DEDANS DEHORS

Légumes vintage

Graines d’authenticité PAR CATHERINE BIGAUT-MAGNIN

LA TENDANCE – CLAIRE – EST AUX LÉGUMES ANCIENS. CE QUI L’EST MOINS, C’EST LA PROVENANCE RÉELLE DE CES PRODUITS. POUR ÉVITER LES « FAUX », MIEUX VAUT LES PLANTER SOI-MÊME ! BOTANIC EST SUR LA BRÈCHE, SORTEZ VOS BÈCHES ! Botanic poursuit sa voie vers le développement du jardin naturel au travers des légumes. Mais pas n’importe lesquels, son souci étant de faire (re)découvrir le goût des légumes oubliés en les chouchoutant du plant à l’assiette. Botanic a jeté son dévolu, pour la saison d’été 2013, sur la tomate ancienne. Découverte de plusieurs variétés traditionnelles ou DR

revisitées mais savoureuses : la tomate cœur de bœuf striée ou lisse plutôt joufflue, la tomate ronde noire de Crimée, la petite jaune lemon boy et la tomate type cerise allongée aligote. En partenariat avec Datasem, un maraîcher certifié Ecocert implanté en Haute-Savoie, botanic propose à sa clientèle un joli marché de plants de tomates. Et pour se faire une idée gustative de ce vieux légume ami des papilles, on pourra le trouver à partir du mois de juin directement sur les bancs fruits et légumes de l’espace «Marché Bio» de botanic. Un bon moyen de ne pas perdre la mémoire des saveurs d’autrefois et de croquer dans une chair généreuse, riche et goûteuse tout en participant à la naissance de belles tomates anciennes.

« Du plant à l’assiette, retrouvons les saveurs des légumes oubliés. »

CONSEILS DE PLANTATION Faut-il préciser qu’il faut laisser le temps à ces bonnes tomates d’autrefois de pousser à leur guise ? Une fois les plants mis en terre après la période des saints de glace en mai et un arrosage régulier, on pourra récolter des légumes savoureux dès la mi-juillet et jusqu’au début de l’automne. Crus ou cuits, ils viendront accompagner les mets d’été tout DR

en couleur ! Botanic ne compte pas en rester là dans le rendez-vous des saveurs anciennes et oubliées sur plants ou à consommer directement. Il naît déjà une volonté de promouvoir d’autres fruits ou légumes oubliés DR

et ô combien savoureux !

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ANIMAUX AMOROSO

Charte animalerie

RESPECT !

PAR MYRIAM CORNU

30 MILLIONS DE «VRAIS» AMIS ET UNE CHARTE BOTANIC EXCLUSIVE POUR MIEUX LES CHOYER.

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RESPECT : L’OBJECTIF DE LA CHARTE ANIMALERIE

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ESSENTIELLES AUSSI POUR EUX /

SE LANCER SANS COULER /

IL COURT, IL COURT LE FURET... /

GRAINES D’EXCELLENCE POUR LES ANIMAUX

LES ENGAGEMENTS DE BOTANIC SONT CLAIRS ET SANS APPEL : LE CAHIER DES CHARGES IMPOSÉ AUX FOURNISSEURS VA DANS LE SENS DES ANIMAUX ET DE LEUR BIENÊTRE. ET L’ENSEIGNE VA MÊME JUSQU’À S’INTERDIRE UN MARCHÉ POURTANT JUTEUX : CELUI DU CHAT ET DU CHIEN. EXPLICATIONS.

FOTOLIA

ANIMAUX AMOROSO

ne philosophie de marque n’est rien si des chiffres ne viennent pas « prouver » qu’au-delà des mots existent de vrais actes. Ne vous attendez pas à rencontrer votre futur compagnon chez botanic si vous cherchez un chat ou un

« 100 % des petits mammifères sont issus d’élevages français. 80 % des oiseaux sont issus d’élevages français et 20 % d’élevages européens. Aucun animal de capture ! »

chien : si l’enseigne propose évidemment le meilleur pour eux en matière d’alimentation, de jouets rigolos ou autres coins douillets, elle préfère vous mettre en relation avec des éleveurs dont elle connaît et apprécie les méthodes plutôt que de vous vendre facilement une adorable boule de poil. « Nous estimons que le client peut trop facilement craquer devant un chaton ou un chiot » souligne Stéphane Broda, responsable de l’animalerie chez botanic. « Un tel animal demande un gros engagement : on est parti pour 20 ans. Si un hamster se satisfait pleinement d’une jolie cage, un chien, lui, a besoin de présence humaine et l’espèce doit être choisie en fonction de son environnement. C’est une décision forte chez nous, parce qu’il existe un gros marché derrière, mais c’est

Outre ce parti-pris effectivement très responsable, la marque ne néglige

notre engagement. »

aucun animal. Tous les petits mammifères proviennent d’élevages français qui ont montré patte blanche. Même si on ne parle évidemment pas de viande ici, la « traçabilité » est tout aussi importante : elle permet de savoir comment ont vécu les animaux avant d’arriver chez botanic où ils seront tout aussi choyés. « On fait en sorte de minimiser le stress vécu par les animaux » résume Stéphane Broda. À son tour, Jean-Michel Tavernier, responsable du vivant chez botanic, nous donne quelques exemples de ce que le mot « respect » peut signifier pour l’enseigne en matière d’animalerie. « Le bien-être des animaux est notre priorité. Pour le furet, nous avons mis en place une filière française. À la base, on trouvait des animaux d’imISTOCKPHOTO.COM

portation américaine ou néo-zélandaise, qui étaient castrés et déglandés

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chimiquement… On leur introduisait une sonde et des produits chimiques dans l’anus : c’était une torture incroyable. Il était impensable pour botanic de procéder ainsi. Nous avons été les premiers à parier sur une filière française. C’est plus cher mais ça vaut le coup : un vétérinaire

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Protection

ANIMAUX AMOROSO

NOS AMIS LES (TOUT PETITS) ANIMAUX

« On fait en sorte de minimiser le stress vécu par les animaux » résume Stéphane Broda.

FOTOLIA

PAR MYRIAM CORNU

Lapin nain bélier et cochon d’Inde.

LES INSECTES SONT CLAIREMENT UTILES. ET TOUT JARDIN AU NATUREL QUI

aussi participent au maintien de l’équilibre bio-

SE RESPECTE FAIT EN SORTE D’ENCOURAGER LEUR PRÉSENCE. DES PRODUITS

logique de votre jardin alors vous pouvez bien

AUSSI ADAPTÉS QU’ESTHÉTIQUES EXISTENT POUR NOUS ÉPAULER.

donner ce petit coup de pouce à vos assistants jardiniers. •

Le jardin au naturel est un lieu qui favorise la

pour les perce-oreilles, qui régulent la prolifé-

Jean-Michel Tavernier. « Ceux qui restent sont des gens qui partagent nos

protection biologique, encourage la pollinisa-

ration des pucerons, acariens et cochenilles.

Nid à insectes Neudorff, 39,95 € (fabriqué

furet mange et court à nouveau dans tous les sens. » Cette approche de

valeurs. Quand on leur ajoute un critère, ils ne le vivent pas comme une

tion des plantes cultivées et aide à la coha-

Les abeilles sauvages, ambassadrices des

à la main en France avec des Établissements

l’animalerie, ce respect du vivant, tout ce travail de suivi, n’ont de sens

contrainte mais comme une envie d’aller encore plus loin ensemble. Notre

bitation des espèces dans la nature. On peut

pollinisateurs au rôle majeur pour le monde

et services d’aide par le travail pour personnes

que si on le poursuit en magasin. Le confort des oiseaux passe par des

différence est assise sur cette notion de collaboration, pas sur un vulgaire

installer un « nid » qui serve de lieu d’hiberna-

végétal, y trouvent place également, ainsi que

handicapées).

préconisations de densité, les poissons sont nourris trois fois par jour :

flicage. » Et cette différence se fait sur une série de mesures concrètes

tion pour les insectes utiles. Ils font office de

les osmies, ces abeilles maçonnes vitales pour

tout petits, ils n’ont pas suffisamment de réserves pour tenir le coup. Chez

qui se cachent derrière la charte qualité, allant de la production à la com-

logements pour papillons, ces butineurs spé-

les arbres fruitiers. Il existe aussi des abris pour

Abri pour hérisson Neudorff, 45 € (bois issu

botanic, tout repose sur une notion de partenariat et de confiance avec

mercialisation. De notre côté, nous pouvons nous laisser aller à aimer nos

cialistes du développement de la biodiversité.

hérissons, lieux d’hibernation et de procréation.

de forêts gérées durablement, avec labyrinthe

les fournisseurs. « On travaille avec très peu de gens sur le vivant » avoue

petits compagnons les yeux fermés !

Ces jolis nids possèdent aussi des logements

En se nourrissant de limaces et d’insectes, eux

d’entrée pour contrer l’intrusion des chats).

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SHUTTERSTOCK

ISTOCKPHOTO.COM

procède sous anesthésie et, une demi-heure après l’opération, le petit

ANIMAUX AMOROSO

Des huiles aux petits soins

ESSENTIELLES AUSSI POUR EUX

PAR MYRIAM CORNU

NOS PETITS COMPAGNONS AUSSI ONT DROIT AUX REMÈDES ESSENTIELLES FONCTIONNENT ÉGALEMENT TRÈS BIEN SUR EUX.

hats, chiens, lapins, mais aussi chevaux, on peut traiter nos animaux avec nos produits préférés. On peut opter pour cette solution naturelle pour les débarrasser de leurs puces, tiques et parasites, traiter des plaies, pour les accompagner

dans leur vieil âge en soulageant leurs problèmes articulaires ou, plus

Les chiens ont une connaissance instinctive des huiles essentielles. Si vous mettez une goutte d’huile essentielle carminative dans la paume de votre main, votre ami devrait venir la laper s’il a un problème digestif…

gaiement, pour embellir leur pelage… Les néophytes doivent conserver à l’esprit, avant toute chose, que leur odorat est surpuissant (20 fois supérieur à l’homme, chez le chien), raison de plus pour bien respecter les dosages. On peut aussi rappeler qu’il ne faut pas augmenter la fréquence d’administration en croyant accélérer le guérissement. Passées ces quelques précautions (mais nous faisons confiance à votre bon sens !), on peut employer les huiles essentielles pour prévenir les maladies ou

FOTOLIA

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NATURELS : ON N’Y PENSE PAS ASSEZ MAIS LES HUILES

les problèmes, en ajoutant par exemple une goutte de lemon-grass dans un shampoing. On peut faire un autre usage des HE (comme celles de citronnelle ou de lavande) envers les animaux : comme répulsif à insectes par exemple, pour les éloigner de manière douce, sans commettre de

Pour accéler la répation d’une plaie, vous pourrez appliquer régulièrement

crimes et sans nuire à l’environnement ! S’il faut bien vous renseigner

une composition d’eau chaude (un bol) et de 2 gouttes d’huile essentielle

avant de « pratiquer », botanic vous propose quelques pistes, pour vous

de lavande (cicatrisante et désinfectante). Cette méthode peut être utilisée

convaincre du bien-fondé de cette idée de traiter vos animaux avec vos

pour tous les animaux, du chat au cheval.

huiles essentielles.

• DOULEURS ARTICULAIRES

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PIERRE AVERSENQ

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Les huiles essentielles peuvent venir en aide à votre animal en cas de QUELQUES IDÉES D’APPLICATION…

rhumatismes ou d’arthrite.

• TRAITEMENT ANTIPUCES

Préparez une lotion avec 4 gouttes d’huile essentielle de romarin, de l’huile

Brossez votre chien avec une solution eau chaude – cèdre ou pin (4

essentielle de lavande (2 gouttes) et de l’huile essentielle de gingembre (3

gouttes de l’une ou l’autre de ces HE, ou 2 de chaque).

gouttes), ajoutez 2 cuillères à soupe d’huile d’argan. Massez les zones

• ÉCORCHURES ET PLAIES

douloureuses et le long de la colonne vertébrale en partant de l’arrière.

Pour désinfecter une plaie et assurer une cicatrisation rapide et efficace, laver la zone à traiter avec une composition eau chaude _ HE de thym et

• TRAITEMENT DE LA GALE

de lavande. Votre chien va lécher sa plaie. Tant mieux ! Il restera assez

et 1 goutte d’huile essentielle d’arbre à thé. Trempez un gant et passez-

d’huile essentielle et la petite partie ingérée continuera à faire son travail

le sur le poil (idéalement à rebrousse-poil). Pensez également à traiter la

de l’intérieur.

couche de votre chat avec la même lotion, en vaporisation.

Dans un bol d’eau chaude, ajoutez 1 goutte d’huile essentielle de lavande

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ANIMAUX AMOROSO

Gasco

NOTRE SÉLECTION BASSE COUR PAR MYRIAM

Poulailler Jura 125 €

Alimentation volailles poules pondeuses 9,99 €

Mélange de céréales basse-cour 9,95 € en sac de 10 kg, 19,90 € en sac de 25 kg

Poulailler clapier Argentiere 139 €

Mangeoire tremie poussins 4 kg 19,50 €

Poulailler Courchevel 299 €

Abreuvoire siphoides volailles 5 kg 21,90 €

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FOTOLIA

ANIMAUX AMOROSO

Poisson rouge platy sunset .

Aquariophilie

SE LANCER SANS COULER PAR MYRIAM CORNU

PAS FACILE D’APPRENDRE À NAGER. LES POISSONS, EUX, SAVENT LE FAIRE D’INSTINCT, BIEN ENTENDU. SI VOUS SOUHAITEZ FAIRE LEUR CONNAISSANCE ET INSTALLER UN AQUARIUM CHEZ VOUS, PAS BESOIN DE CROULER SOUS LES CONSEILS. IL SUFFIT D’AVOIR LES BONS !

FOTOLIA

LES ASTUCES DE FRANÇOIS MULOT, SPÉCIALISTE DE LA QUESTION CHEZ BOTANIC.

6 IDÉES POUR DÉBUTER • ACHETER LE BON CONTENANT

• PENSER ÉQUILIBRE BIOLOGIQUE

• CHOISIR UNE ESPÈCE FACILE À VIVRE

• PENSER À NOURRIR VOS INVITÉS (OU PAS)

• MAÎTRISER SON BUDGET

• S’ÉMERVEILLER DE TANT DE BEAUTÉ

« Les boules classiques sont un peu des mou-

« Le plus compliqué pour se lancer dans les

« La plupart des poissons convient. La diffé-

Pas tout le temps chez vous, peur d’oublier

« On peut bien sûr acheter des tas de choses,

Vous aurez peut-être la surprise de voir vos

roirs à poissons » prévient François. « À cause

règles de l’art, finalement, c’est d’attendre trois

rence entre un poisson rouge et les poissons

la tournée de paillettes ? Des distributeurs de

c’est tellement prenant et sympa de peaufiner

habituels platys, tout clairs, se parer de tâches

du peu de surface laissée en contact avec

semaines ! » sourit notre expert. En effet, le

exotiques, tout colorés, c’est qu’on ne met pas

nourriture lyophillisée existent qui se règlent

la déco de son aquarium design ! Mais on peut

noires à l’intérieur du ventre… Rassurez-vous,

l’air, qui ne favorise pas les échanges et l’oxy-

mieux est d’acheter votre aquarium, de casser

de chauffage. La palme de la popularité revient

comme des réveils et distribuent, quand il faut,

aussi commencer assez simplement et pour

ils ne sont pas malades. Cela signifient sim-

génation. Il vaut mieux investir dans un aqua-

une petite ampoule, d’attendre une vingtaine de

aux guppys, néons bleus et platys (qui forment

la dose qui convient.

200 € maxi, on a a un aquarium tout équipé,

plement que ces dames attendent un heu-

rium avec filtre. Nous proposons d’ailleurs des

jours que les bactéries fassent leur travail, en

un arc-en-ciel des plus esthétique !).

avec les poissons, les plantes, le sable, les bac-

reux événement. Si vous avez oublié ce détail,

boules (comme le Cascade Globe) mais uni-

secret, et d’y glisser, enfin, vos graciles petits

téries et conditionneurs d’eau. » résume Fran-

vous aurez tout bonnement la surprise de voir

quement avec ce système. Avec un filtre, plus

co-colocataires. « C’est génial pour l’équilibre

çois Mulot. Après, libre à vous d’agrémenter

éclore, un beau matin, de magnifiques bébés

besoin de changer une partie de l’eau. »

des poissons et pour vos narines : pas d’odeur !

votre équipement avec des tas d’accessoires

platys, tout mignons. Un moment magique qui

Ainsi que pour vos yeux : l’eau reste claire.

astucieux comme des aimants lave vitres, des

vous laissera sans voix. •

tuyaux pour l’eau, etc. Ça fait envie, non ?

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ANIMAUX AMOROSO

Plus original qu’un chaton, le furet est tout aussi joueur, curieux et plus casanier qu’on pourrait le penser.

IL COURT, IL COURT LE FURET... PAR CATHERINE BIGAUT-MAGNIN

IL NE COURT PAS SI VITE QUE LE DIT LA CHANSON. CHAMPION

INTARISSABLE EXPLORATEUR

DES CACHETTES EXIGUËS, SOCIABLE ET CURIEUX, LE FURET

Comme son nom l’indique, il furète partout. Il vaut mieux baliser son

S’APPRIVOISE FACILEMENT ET RESTE TRÈS ATTACHÉ À SON

chemin quand il sort de sa cage. Il n’a pas la notion de hauteur, donc

MAÎTRE. MALGRÉ SES ALLURES SAUVAGES, CE MUSTÉLIDÉ

gare aux chutes dans le vide (balcons, toilettes...). Ce carnivore peut

EST DOMESTIQUÉ DEPUIS PLUS DE 2 500 ANS. L’ACQUISITION

manger jusqu’à 10 fois par jour, essentiellement des croquettes riches

D’UN FURET À L’ADORABLE MINOIS DEMANDE UN PEU DE

en protéines animales et en lipides, qu’il se plaît à stocker dans ses

RÉFLEXION : BOTANIC LE MAGAZINE FAIT LES PRÉSENTATIONS.

cachettes favorites. Et si, soudainement, l’odeur musquée du furet se

faisait sentir, sachez reconnaître le message de votre petit compagnon : ’abord utilisé pour la chasse au lapin et au rat, il était aussi

c’est le signe qu’il se sent en danger.

•

prisé en peausserie comme cousin du vison. Même si son comportement se rapproche de celui d’un chaton, il est

Botanic a mis en place une filière de production du furet en partenariat avec un élevage français.

à distinguer du chat ou du chien. Le furet cohabite par-

faitement avec ces deux animaux de compagnie, mais on évitera les potentielles proies de type oiseaux, rongeurs ou reptiles. SOIGNÉS DÈS LA NAISSANCE Botanic a mis en place une filière de production du furet en partenariat avec un élevage français. Ils sont stérilisés et vaccinés contre la rage et la maladie de Carré. Conformément à la réglementation en vigueur, il n’est pas procédé au déglandage, à savoir que l’ablation des glandes anales n’influe pas sur l’odeur du furet. Botanic assure une parfaite traçabilité depuis la naissance, grâce à une puce électronique insérée sous la peau pour une identification fiable tant au niveau national qu’international.

SHUTTERSTOCK

DORMEUR, MAIS ACTIF Silencieux et casanier, il vaut mieux ne pas l’inciter aux longues promenades. C’est le roi du sommeil, avec un quota journalier de 16 à 18 heures. Il saura donc se satisfaire de ses 8 à 10 ans de vie en appartement. Entre ses séjours dans les bras de Morphée, le furet est

SHUTTERSTOCK

très actif et aime jouer. À lui la visite des sachets, les lancées de balles de ping-pong, les escalades en hamacs... Sa cage, spacieuse et à étages, garnie de linges pour s’y enfouir, sera disposée dans un lieu calme à l’abri des courants d’air et de la chaleur.

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ANIMAUX AMOROSO

Gasco

GRAINES D’EXCELLENCE POUR LES ANIMAUX PAR PATRICIA PARQUET

PARCE QUE LES ANIMAUX DOMESTIQUES ONT AUSSI DROIT AU

Il s’agit d’aliments composés, déjà prêts à l’emploi (dont 4 références

MEILLEUR, GASCO LEUR CONCOCTE DES GRAINES D’EXCELLENTE

sont issues de l’agriculture biologique), destinés aux canards, lapins,

QUALITÉ. FOCUS.

poussins, poules, coqs. gage dans le respect de l’environnement. Le groupe accompagne les

à base de céréales à forte valeur nutritionnelle pour oiseaux,

agriculteurs en soutenant le projet de Mesures Agro-Environnementales,

rongeurs et animaux de basse-cour. Les produits bénéficient

qui vise à la réduction de l’emploi des produits phytosanitaires,

de la certification Excellence Gers, car les matières premières,

à l’accompagnement des agriculteurs et au maintien de la compétitivité des exploitations. Un engagement durable pour le bonheur des

La société a lancé en 2011 une nouvelle marque « Cot & Co bio ».

hommes et des animaux.

GASCO

issues du département, sont de haute qualité, garanties sans OGM.

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GASCO

Gasco est une filiale de la coopérative céréalière Gersycoop qui s’enmplantée dans le Gers, l’entreprise Gasco fabrique des aliments

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