Magazine n°4

Page 1

PESTICIDES Une loi toute fraîche qui a surpris son monde GUIDE BEAUTÉ Cosmétiques éthiques et pas toc AQUASCAPING Beau comme un poisson dans l’eau

PRINTEMPS ÉTÉ 2014

ALIMENTATION

Le vrai coût du bio et la vérité sur le gluten

TENDANCE DÉCO Appel d’air frais !

AMÉNAGER UN POINT D’EAU

Les mordus

Un lotus dans la mare

croquent la vie à travers leur passion. Portraits !

AU JARDIN

Détox des sols et gestes sains



BOTANIC

SOMMAIRE

Botanic, Le Magazine BOTANIC-SERRES DU SALEVE est réalisé par FREE PRESSE SAVOIE Technolac 18, ALLÉE DU LAC ST ANDRE 73 382 LE-BOURGET-DU-LAC CEDEX Tél : 00 33 (0)4 79 65 46 10 Fax : 00 33 (0)4 79 65 46 12 Site Internet : www.freepresse.com

INTRODUCTION

006 008

/ ÉDITO

/ ACTUS

14 - 38 / AU JARDIN FAIRE RIMER « JARDIN » AVEC « SAIN », REDÉCOUVRIR LES GESTES NATURELS.

016 022 024 026 028 030 034 036 038

/ SUS AUX PESTICIDES ARNAUD CHILDERIC

/ DÉTOX DES SOLS

/ ALTERNATIVES NATURELLES / ACCUEILLIR LA BIODIVERSITÉ

P. 028

/ UN POTAGER SUR LE BALCON

CONTRIBUTEURS PHOTOS : Arnaud Childeric, Vincent Baret, Éditions La Plage, Loic Lagneau, Philippe Echaroux, Gilles Le Scanff et Joëlle Caroline Mayer, Botanic CONTRIBUTEURS ILLUSTRATIONS Rinomonsta, Frédéric Guedj, Fotolia, Joerg Steffens/Corbis, EightHourDay

/ JARDIN MINÉRAL

/ JARDINS DESIGN / ET L’EAU FÛT ! / UN LOTUS DANS LA MARE

ARNAUD CHILDERIC

44 - 65 / DOSSIER LES MORDUS ILS CROQUENT LA VIE À PLEINES DENTS ET NOUS FONT PARTAGER LEUR PASSION.

046 048 050 052 054 056 057 058 060 062 064

/ PASCAL HOUILLÉ

P. 030

/ MEIYENA VERNET / STÉPHANE BAZZANELLA / NICOLAS BORDE

/ DENIS VOGADE

/ JANICK CONSTANT / MARC MAISONNET / PAULINE PEYRE

ARNAUD CHILDERIC

CRÉDITS DE COUVERTURE : ARNAUD CHILDERIC

/ CARLOS MIRANDA

/ PIERRE YANG

/ STÉPHANE D’HALLUIN

DIRECTEUR DE LA RÉDACTION / RÉDACTEUR EN CHEF Claude Borrani claude@freepresse.com 00 33 (0)4 79 65 46 13 CONSEILLER ÉDITORIAL ET COORDINATEUR BOTANIC Gilles Panteix gil.73@orange.fr RÉDACTRICE EN CHEF ADJOINTE Myriam Cornu myriam@freepresse.com DIRECTION ARTISTIQUE Sonia Roussin sonia.roussin@gmail.com RÉDACTION Myriam Cornu, Loïc Martin, Séverine Denis, Patricia Parquet, Isabelle Abbé, Pénélope Verney, Benoît Nave.

P. 44 3

PUBLICITÉ DIRECTEUR DU SERVICE COMMERCIAL ET DÉVELOPPEMENT Kamel Beghidja (46 11) kamelb@freepresse.com CHEFS DE PUBLICITÉ Fanny Marguet (46 10) fanny@freepresse.com Michel Iannone (46 10) michel@freepresse.com ADMINISTRATION ET RELATIONS CLIENTS Laurence Rémy laurence@freepresse.com Dépôt Légal : à parution Toute reproduction ou représentation intégrale ou partielle par quelque procédé que ce soit des pages publiées dans le présent magazine faites sans l’autorisation de l’éditeur est illicite et constitue une contrefaçon. MAGAZINE IMPRIMÉ EN FRANCE sur papier PEFC (organisme chargé de promouvoir la gestion durable de la forêt).


TA N

IC

SOMMAIRE

067 074

BO

65 - 75 / PORTFOLIO / L’ÉVEIL DU PRINTEMPS

PAR VINCENT BARET

/ TENDANCE OUTDOOR.

APPEL D’AIR FRAIS ! PAR MARIE VO

84 - 113 / BIEN-ÊTRE ÊTRE BIEN, TOUT SIMPLEMENT, PRENDRE SOIN DE SOI ET DES AUTRES.

086 090 092 096 098 108

/ BIEN CHEZ BOTANIC

P. 114

P. 067

VINCENT BARET

/ CUISINER LES LÉGUMES D’ÉTÉ

P. 108

ÉDITIONS LA PLAGE

/ LE VRAI COÛT DU BIO

ARNAUD CHILDERIC

/ GUIDE COSMÉTO

JOERG STEFFENS/CORBIS

/ NATURO COTRO

/ LA SANTÉ SANS GLUTEN

114 - 132 / ANIMALERIE RESPECTER LE VIVANT, C’EST DANS NOTRE NATURE À TOUS.

116 120 122 124 130

/ APICULTURE

ARNAUD CHILDERIC

/ AQUASCAPING / AQUARIUM

/ SHOPPING / LIVRES

P. 074

BOTANIC

P. 092 4



ARNAUD CHILDERIC

(IN)TRO

Vivre les choses pleinement, faire bien, est l’une des constantes dans la trajectoire des mordus...

Le fruit des mordus !

N

En préparant le dossier de ce nouveau numéro du magazine botanic, dossier consacré à ces fameux mordus, deux éléments se sont d’emblée imposés : Le premier, prévisible, est qu’on trouve des mordus de tout. La passion est sans limite, c’est bien connu. Le second, plus surprenant bien qu’il soit sous nos yeux, est qu’ils nous entourent, ces mordus. Faites le test autour de vous, ils sont là. Penchez-vous car eux ne s’épanchent pas, ou peu, ou pas tout de suite en tous les cas.

os mordus à nous travaillent chez botanic ou font partie de nos univers. Nos mordus à nous sont impliqués à fond dans leur truc mais pas exaltés. Leur passion ne va pas à l’encontre de la raison, les émotions sont fortes, intenses même, mais maîtrisées. C’est encore meilleur, paraît-il. Nos mordus à nous sont davantage dans l’attachement que dans l’adulation, dans l’appétit que dans le fanatisme, plus dans le goût (même très prononcé) des choses, que dans l’ivresse. Nos mordus à nous sont « agro-écologiste », « aquariophile », « agro-forestier », « herboriste », « spécialiste du sommeil », « environnementaliste », « aquascapeur », « apiculuteur », et toujours « humain ». Et tous sont unanimes sur un point, quel que soit l’objet de leur flamme, il y a encore mieux que vivre sa passion, il y a la transmettre. Le Cinquième Elément de ce dossier. •

PAR LUC BLANCHET HORTICULTEUR , PRESIDENT DE BOTANIC.

6



PAR MYRIAM CORNU

(77) FAIRE-PART

AVIS DE NAISSANCE

DR

Un nouveau magasin botanic vient d’ouvrir à Bois Sénart. Jardin, Maison, Marché bio, Animalerie : le monde botanic s’ouvre à nouveau à deux pas de Paris !

d’aliments bio dans ses cantines scolaires : bravo à la ville de Saint-Etienne ! Manger local et de saison, voilà le menu pour les petits, botanic dit « merci » !

Aquarium du Périgord noir Des crocodiles comme des poissons dans l’eau ! L’aquarium public de Montpellier se porte comme un charme. Ensemencés par Prodibio, le fournisseur sélectionné par botanic, les nouveaux aquariums lancés en 2009 avaient vite trouvé leurs marques. En février dernier, la société a de nouveau œuvré à l’occasion de l’arrivée de… crocodiles ! Bienvenue à « Alligator Parks » !

BIENTÔT PLUS DE SDF EN UTAH ! L’état de l’Utah, aux Etats-Unis, a fait le calcul : héberger les SDF coûte moins cher que de les laisser dans la rue. L’état du Grand Lac Salé offre donc des appartements aux sans-abris. La logique peut paraître un peu cynique, sur le fond, mais elle est surtout extrêmement pragmatique ! Et préserve les intérêts de tous, au fond…

Docteur des plantes Un souci avec une plante ? Neudorff vient à la rescousse avec un nouveau service pour le consommateur : son application smartphone Docteur des plantes (informations disponibles également sur www.neudorff.fr).

ERRATUM Le jardinier-gardien du Château de Saint-Bernard (dans l’Ain) mis en avant dans le dernier numéro s’appelle en réalité Stéphane Chavasse, et non Chavassen.

8



PULVÉRISONS LES PESTICIDES ! Une action «militante» de plus pour botanic qui proposait, ce printemps, une solution aux jardiniers amateurs pour se débarrasser de leurs produits pesticides. Afin de les sensibiliser au jardinage naturel, l’opération « Pulvérisons les pesticides » leur offrait un bon d’achat en magasin contre la remise de ces produits, y compris entamés, qui seront traités par un prestataire spécialiste de traitement des déchets, Clikeco.

Audace ! En plein Brooklyn, une ferme à (gratte)ciel ouvert ! Whole Foods Market, le pape des supermarchés biologiques, réinvente la grande distribution et engage le consommateur sur une nouvelle voie… à suivre. Le distributeur a crée sa propre serre, une ferme urbaine en plein cœur de New York, qui fournit les supermarchés de l’enseigne. Dans la même veine, une jeune société parisienne (UrbAgri, fondée par Virginie Dulucq) propose de créer des filières agricoles bio en ville, en haut des immeubles.

MAÎTRE ARTISAN HUILIER Le patrimoine vivant de la France Seul maître artisan huilier de France, Éric Vigean vient d’obtenir un sésame très recherché pour son huilerie, le label national EPV « Entreprise du Patrimoine Vivant », symbole d’excellence française. Un prix décerné par le ministère de l’artisanat, du commerce et du tourisme. De son port d’attache de Clion-sur-Indre, Éric Vigean navigue à travers les huiles rares, comme la cameline, l’œillette ou les macérâts. Toujours en mouvement, il vient de sortir un jeu de sept familles d’huiles aromatiques qui traduit au mieux le savoir-faire à la Française. Vous êtes plutôt olive gingembre ou olive myrte citronnée ?

10



FÉLICITATIONS ! À tous les lauréats du Concours national des jardins potagers. Le jury, composé de représentants de la SNHF, du Jardin du Cheminot et du GNIS, récompense des réalisations remarquables au niveau de la diversité des légumes cultivés, des bonnes pratiques de jardinage et de l’esthétique du jardin. Et félicitations particulières à Pascal Aspe du centre Terre Vivante à Mens dans l’Isère qui reçoit le prix du Jardin ou parcelles pédagogiques. Ce prix met en lumière un jardin à vocation pédagogique et démonstrative sur les multiples pratiques de jardinage respectueuses de la nature.

DR

Botanic s’engage toujours plus dans sa mission auprès des enfants, notamment par le biais de sa participation à la Semaine du jardinage dans les écoles primaires. La participation a été encore plus importante que l’an dernier avec 55 magasins qui ont réalisé des animations dans le cadre de cette opération pédagogique. Les organisateurs se réjouissent (et nous avec !) : « Nous avons connu une très belle édition avec une mobilisation record cette année des jardineries et des animations de qualité ».

ARNAUD CHILDERIC

16e ÉDITION LA SEMAINE DU JARDINAGE POUR LES ÉCOLES

QUAND LES PLANTES COMMUNIQUENT

ÉCOUTEZ LE MONDE VÉGÉTAL, IL PARLE La Société nationale d’horticulture de France organise un colloque scientifique à Paris le 23 mai avec pour thème la communication des plantes. Si la plante fait parler cellules et organes entre eux tout au long de sa croissance, elle communique aussi vers l’extérieur, sous terre ou dans les airs grâce à ses racines et ses parties aériennes. Elle dispose de récepteurs qui lui permettent de recueillir des informations sur son environnement, de gérer la concurrence avec d’autres plantes sans trop d’effort, de prévenir et aider ses congénères en cas de danger. Passionnant ! Le magazine botanic devrait vous en reparler très bientôt !

12



14

ARNAUD CHILDERIC


AU JARDIN Faire rimer « jardin » avec « sain », redécouvrir les gestes naturels. 16/

SUS AUX PESTICIDES !

22/

DÉTOX DES SOLS

24/

ALTERNATIVES NATURELLES

26/

ACCUEILLIR LA BIODIVERSITÉ

28/

UN POTAGER SUR LE BALCON

30/

JARDIN MINÉRAL

36/

ET L’EAU FÛT !

38/

UN LOTUS DANS LA MARE

Selon de nombreuses études scientifiques réalisées de par le monde, jardiner participe à notre bien-être et nous maintient en bonne santé.

15


AU JARDIN

BOTANIC, ENGAGÉ DEPUIS 2008

Disons non aux pesticides !

RINOMONSTA

PAR MYRIAM CORNU AVEC STÉPHANE D’HALLUIN

16


AU JARDIN

« Interdiction aux personnes publiques d’utiliser, à partir de 2020, les produits chimiques dans certains espaces fréquentés par le public (espaces verts, forêts ou promenades) et aux jardiniers amateurs à compter de 2022. Les produits de biocontrôle et les produits dont l’usage est autorisé en agriculture biologique ne sont pas concernés. »

ARNAUD CHILDERIC

Loi du sénateur Labbé votée en janvier 2014 à l’Assemblée nationale.

ARNAUD CHILDERIC

Wanted ! Nous sommes mi-mars et botanic part en campagne. Une audacieuse campagne promettant un bon d’achat à tout jardinier amateur qui ramènera en magasin les pesticides que contiennent sa cave. L’objectif ? Les confier pour destruction à un spécialiste des déchets dangereux. Un acte fort qui fait suite au vote d’une loi interdisant la vente des pesticides aux particuliers à l’horizon 2022. Une loi anti-pesticides que botanic a largement devancée (et ce, depuis 2008) : raison pour laquelle elle est citée dans le préambule de la proposition de loi, comme un exemple à suivre.

“PP «

étudiait chaque actif séparément (niant les effets cocktails). C’est grâce à François Veillerette et l’ONG Générations Futures que botanic a pris la décision d’arrêter de commercialiser des pesticides et engrais chimiques. La réflexion démarre en 2005. Botanic commande une étude toxicologique et écotoxicologique à cette ONG, sur tous les pesticides commercialisés à l’époque dans ses rayons. Fin 2005, à la restitution de l’étude au comité de direction, la réflexion fuse, unanime : « On ne peut plus cautionner ça ».

ulvérisons les pesticides ! » botanic en appelle à chacun pour partir en campagne avec elle contre les pesticides. L’idée est simple : nous récoltons nos vieux bidons qui traînent plus ou moins vides dans nos caves et dans nos garages. Nous les ramenons dans un magasin botanic qui nous offre de gentils bons d’achats, en échange de ces déchets dangereux. Un acte fort destiné à relancer la sensibilisation sur la nocivité de ces pesticides qu’on commence à prendre en compte, dans les études, dans leur globalité, là où, auparavant, on

17


AU JARDIN Jean-Marie Pelt est un biologiste et pharmacien agrégé, botanisteécologiste, professeur honoraire des universités en biologie végétale et pharmacognosie. Auteur de “Cessons de tuer la terre pour nourrir l’homme ! Pour en finir avec les pesticides” (Editions Fayard).

L’INTERVIEW JEAN-MARIE PELT « Je suis très convaincu par l’éthique de botanic »

« J’ai été entendu par la commission parlementaire à qui j’ai présenté botanic et le chemin que l’enseigne avait pris, un chemin exemplaire contre les pesticides et les engrais chimiques. »

Botanic : « Jean-Marie, que vous inspire cette loi toute fraîche qui interdit la vente des pesticides aux particuliers ? » Jean-Marie Pelt : « J’ai été très frappé par le travail réalisé par la commission sénatoriale. Ils ont entendu 200 personnes ! C’est très rare dans une commission parlementaire. Ils ont fait un travail sur le moyen terme très approfondi. Ils contribuent à mobiliser sur ce thème des pesticides. En 2018, on devait, selon

ARNAUD CHILDERIC

le Grenelle de l’environnement, avoir réduit les phytosanitaires de moitié. On sera loin du compte, cela n’avance pas vite. » Botanic : « On n’a donc pas tant de raison de se réjouir ? » Jean-Marie Pelt : « Oh si, parce que les choses avancent dans le bon sens. Ce qui me réjouit en ce moment, c’est la prise de conscience dans le monde agricole. J’étais à une conférence il y a 15 jours sur la position des églises sur l’écologie. Plusieurs agriculteurs sont intervenus à ma suite pour expliquer que les jeunes agriculteurs étaient très sensibles à ces questions. On ne fait pas de bruit autour de cela dans le monde agricole et pourtant, on assiste à une meilleur connaissance des effets nocifs, y compris, en premier lieu, sur les agriculteurs eux-mêmes. Le monde agricole marche au rythme de la terre, ce qui explique que cela ait été plus lent que dans le monde des jardins urbains, par exemple, mais la mobilisation est en train de se produire. » Ci-contre : Jean-Marie Pelt, lors de sa visite chez botanic.

Botanic : « Vous parliez des jardiniers urbains, ils sont aussi visés par ce texte de loi, n’est-ce pas ? » Jean-Marie Pelt : « Oui, dans le domaine des espaces verts urbains, les pratiques s’adaptent en ce moment. Dans ma région, à Metz, Strasbourg et Nancy, par exemple, ils sont arrivés au zéro pesticides. Le consensus s’est fait et ce qui est encore plus formidable, c’est que les responsables de ces espaces verts collaborent ensemble, ont trouvé des solutions ensemble. Ils se sont passés des tuyaux. Ils ont beaucoup travaillé et ont réussi à résoudre les problématiques. Dorénavant, les espèces sont choisies en fonction de l’entretien qu’elle demande, de leurs besoins. » Botanic : « Botanic est citée dans la proposition de loi, était-ce légitime d’après vous qui connaissez bien l’enseigne ? » Jean-Marie Pelt : « Oui ! J’étais vraiment revenu enthousiaste de la rencontre que j’avais faite dans vos locaux (à tel point que j’en ai parlé dans mon livre sur les pesticides, justement). Celle d’une entreprise et d’une équipe vraiment vertueuses. J’ai senti une éthique qui tenait la route. Ce n’était pas que de la com’ et moi, la com’ je m’en méfie comme de la peste. Je n’ai pas senti cela du tout et cette citation en exemple montre que la commission est allée au delà de la communication, justement, qu’elle connaît bien son dossier. Cela confère encore plus de poids à cette loi qui va dans le bon sens. »

DR

Propos recueillis par Myriam Cornu.

18


L’année suivante, en 2006, démarre un travail de conversion de l’offre produits. Il faut trouver des alternatives à référencer, former les équipes à coups de milliers d’heures avec le centre d’agroécologie Terre Vivante. Après une phase transitoire (les produits dangereux n’étaient plus en vente libre mais dans des armoires fermées à clés), la vente de pesticides et engrais chimiques s’arrête totalement au 1er janvier 2008. Une nouvelle ère pour un nouvel air ! Et une terre vivante, justement, un sol respecté. Sans parler de la santé des jardiniers ! Deux ans ont suffi pour effectuer toute la conversion : produits, équipes, discours, tout a été revu, réappris. Tout était à refaire : pour les acheteurs, trouver de nouveaux fournisseurs. Botanic a été un vrai précurseur. De par ses origines horticoles, botanic est encore très liée à la production. Sur les productions horticoles, les responsables faisaient en parallèle un travail sur la réduction des pesticides. Botanic a donc demandé aux autres fournisseurs de s’y mettre aussi. Sur deux ans, c’est toute une démarche

ARNAUD CHILDERIC

AU JARDIN

PUBLICITÉ


AU JARDIN

cohérente qui a été réalisée de la part de l’entreprise. Elle ne cessera, dès lors, d’augmenter le nombre de références de produits naturels, d’alternatives pour un jardinage sain. Mais l’enseigne se sent un peu seule…

« Botanic a également été entendu par le sénateur Dantec, juste avant que ne soit déposé le projet de loi au Sénat. »

DU RÔLE DE « L’OPINION PUBLIQUE »

un projet de loi visant à interdire la vente des pesticides aux jardiniers amateurs et aux collectivités territoriales. En novembre 2013, le texte a été adopté au Sénat par 192 voix pour, et seulement 4 voix contre. En janvier 2014, la loi est entérinée par l’Assemblée nationale. Fait rare dans l’histoire des lois : non seulement elle a été adoptée quasi unanimement mais, de plus, l’Assemblée nationale l’a approuvée en un temps record. Certes, la loi fixe l’interdiction à l’horizon 2022, mais le pas a été franchi et c’est l’essentiel ! La rapidité avec laquelle cette loi a été votée et enregistrée au Journal officiel a surpris tout le monde. Faut-il y voir le signe d’une prise de conscience de la part de nos politiques, sous l’effet de l’opinion publique ? •

ARNAUD CHILDERIC

Et puis soudain, l’opinion publique se met à gronder. Des films comme « Nos enfants nous accuseront », « Le monde selon Monsanto », des articles sur les effets nocifs des pesticides, en hausse constante, finissent par alerter citoyens et élus sur le danger qui rôde. En juin 2013, l’Inserm publiait quelques études existantes sur l’exposition professionnelle aux pesticides, concluant à un impact avéré. Une commission d’une vingtaine d’élus de tous bords est formée qui organise des centaines d’auditions pour mieux comprendre le débat. Le sénateur Joël Labbé et le sénateur Dantec rédigent alors

20



AU JARDIN

ANALYSER SON SOL

POUR UNE TERRE VIVANTE Détox des sols

DEUX FACTEURS SONT ESSENTIELS À CONNAÎTRE AVANT DE COMMENCER À TRAVAILLER LA TERRE.

QUELLE EST LA NATURE DE NOTRE SOL ?

On dénombre quatre grands types de sols sous nos latitudes :

TEXTE ISABELLE ABBÉ

En quelques décennies, nous nous sommes laissés gagner par l’utilisation abusive des traitements chimiques dans nos cultures. L’effet immédiat est évident : un meilleur rendement, moins de travail d’entretien, des légumes « boostés » et pourtant… Les effets à long terme sont désastreux : appauvrissement de la terre, destruction des micro-organismes, pollution des sols, de l’eau, des fruits et des légumes chargés en pesticides... Cette prise de conscience nous amène aujourd’hui à revoir totalement notre façon de cultiver notre jardin.

T

out d’abord, on ne doit jamais oublier que la terre est un organisme vivant ! Elle nourrit les plantes et aussi toute une faune (vers de terre, insectes), une microfaune (bactéries), une microflore (champignon) qui dégrade la matière organique contenue dans les déchets végétaux et animaux et le rend assimilable par les plantes. Et si on l’observe d’encore un peu plus près, la terre nous parle…

Un sol vivant, le secret d’un

beau jardin

Sol argileux

Sol calcaire

Sa couleur est variable. C’est un sol lourd et imperméable, doux au toucher. Mouillé, ce sol devient difficile à travailler car il s’agglomère. Par temps chaud, il reste relativement frais. Ce sol est riche en éléments nutritifs et les retient bien.

Sa couleur est claire. Beaucoup de pierres ressortent à sa surface. Il est perméable. Mouillé, il devient collant. Par temps chaud, il est friable et se crevasse facilement. Ce sol est pauvre et basique.

Sol sableux

Sol humifère

Sa couleur est jaune-beige. Très perméable, il est pauvre en éléments nutritifs et retient mal les éléments nutritifs. Il est facile à travailler mais sèche et se réchauffe très vite.

Naturellement très riche, il se réchauffe rapidement, absorbe l’eau et la restitue aux plantes. Sa structure est grumeleuse.

LE SOL EST-IL ACIDE OU ALCALIN ?

L’idéal, pour connaître la composition précise de votre sol, est de faire pratiquer une analyse de sol. Une analyse rendue désormais accessible aux particuliers par botanic (voir encadré sur le kit d’analyse de sols commercialisé par l’enseigne).

1

22


Avancée

AMÉLIORER LA QUALITÉ DE SON SOL

BOTANIC LANCE UN KIT D’ANALYSE DE SOLS !

POUR UN JARDIN SAIN ET PLUS DE GOÛT

Ce kit a été élaboré en partenariat avec le Lams de Lydia,

ON PEUT AMÉLIORER LA QUALITÉ DE SON SOL ET ENRICHIR SON JARDIN EN SUIVANT QUELQUES RÈGLES SIMPLES.

Claude et Emmanuel Bourguignon, un laboratoire spécialisé dans l’analyse de sols, engagé dans une lutte contre l’appauvrissement des sols et la disparition des terres cultivables.

BANNISSEZ

NE RECOUREZ PAS

Jusque-là destiné aux professionnels (viticulteurs, agricul-

DE VOS JARDINS

AU BRÛLAGE

teurs, espaces verts sportifs...), il est maintenant disponible

LES ENGRAIS CHIMIQUES

APRÈS RÉCOLTE.

aux particuliers. Trois questions à Lydia Bourguignon.

OU LES PESTICIDES

En brûlant la terre, on brûle aussi microflore et microfaune garants de la fertilité des sols.

Comment fonctionne votre kit ?

DE NOS JARDINS.

De toute façon, ce sera bientôt interdit, autant prendre tout de suite les bonnes habitudes.

de terre dans votre jardin et de répondre à notre questionN’OUBLIEZ JAMAIS

naire. En nous appuyant sur l’analyse de votre échantillon

D’OBSERVER VOTRE

et vos réponses, nous fournissons à l’acheteur du kit

TERRE, DE LA NOURRIR

les clés d’entrée pour un jardin au naturel. »

PROFITEZ DE L’AUTOMNE

ET DE LA RESPECTER.

PROCHAIN POUR PRÉPARER

Soyez en sûr, elle saura vous rendre, par sa vitalité retrouvée, le soin que vous aurez su lui apporter. Et votre jardin vous le rendra, lui aussi !

NOTRE SOL

• En aérant la terre • En lui apportant un engrais de fond type compost ou fumier • En optant pour les résidus de bois (BRF) qui enrichissent le sol d’éléments nutritifs et aident au développement de la microflore. NE TRAVAILLEZ PAS TROP VOTRE SOL.

En effet, trop d’interventionnisme dérange la vie bactériologique. L’utilisation d’une fourche écologique associée à un bon paillage permettra d’aérer et de prévenir le tassement, tout en respectant les couches de la vie du sol.

Lydie Bourguignon : « Il suffit de réaliser un prélèvement

Quel est son objectif ? Lydie Bourguignon : « L’objectif de ce kit et de cette analyse de sol est multiple : • Sensibiliser le jardinier amateur à l’importance de l’état de son sol, ses caractéristiques, la vie de son sol. • Un sol en bonne santé contribuera largement à avoir

MESUREZ LA VIE

des végétaux (ornementaux ou potagers) en bonne santé !

DE VOTRE SOL

• Parmi les résultats de l’analyse de sol figureront des

Pour vous aider à connaître la composition et la vie du sol de votre jardin, botanic a fait appel au Lams (lire encadré ci-contre). L’enseigne et ces spécialistes de la biologie des sols ont développé une analyse accessible aux particuliers, unique en France. Grâce à ce diagnostic, le Lams établira la liste des plantes et produits adaptés à votre sol. Un vrai plus dans la réalisation de votre projet de jardin. •

indications afin de nourrir son sol, aménager son jardin, cultiver son potager en phase avec le jardinage écologique. » Qu’est-ce que cela représente pour vous de pouvoir commercialiser ce kit vers le grand public, via botanic ? Lydie Bourguignon : « Le Lams est spécialisé dans la biologie des sols et nous sommes engagés dans une lutte contre l’appauvrissement de ces sols et la disparition des terres cultivables. Nous travaillons principalement avec des professionnels. Ce kit à destination des particuliers va contribuer à proposer notre expertise aux jardiniers amateurs. Ils sont un peu moins de 20 millions en France, c’est autant d’acteurs à sensibiliser pour un jardinage respectueux de leur santé, de leur environnement, de leur sol ! Nous développons ce kit d’analyse avec botanic, car c’est la seule enseigne de jardinerie à avoir supprimé les pesticides et les engrais chimiques

POUR LIRE PLUS LOIN

de ses magasins. Des produits qui tuent et appauvrissent nos

Le sol, la terre et les champs, par Lydia et Claude Bourguignon

sols. botanic ne propose que des solutions pour jardiner au

POUR SURFER PLUS LOIN

naturel ; ce kit d’analyse est justement une clé d’entrée pour

www.sangdelaterre.fr

ce jardinage au naturel qu’il faut adopter sans plus tarder. »

23


AU JARDIN

10 GESTES POUR UNE JARDINERIE NATURELLE Source de bien-être TEXTE MYRIAM CORNU

Choisir l’écojardinage, c’est préférer des produits naturels pour jardiner, mais c’est aussi apprendre à faire autrement, réapprendre les bons gestes pour respecter sa terre et la Terre. Revenir à une pratique plus ancestrale. Loin de donner des leçons, botanic propose juste des solutions alternatives à ses clients. Pour qu’ensemble, nous cheminions sur la bonne voie pour le bien de la planète mais aussi, tout simplement, pour nous offrir des moments de bien-être. Voici 10 conseils faciles à suivre pour un jardinage écologique. GESTE 1

GESTE 2

GESTE 3

GESTE 4

GESTE 5

GESTE 6

VOTRE MISSION

VOTRE MISSION

VOTRE MISSION

VOTRE MISSION

VOTRE MISSION

VOTRE MISSION

Connaître et préparer

Nourrir votre sol

Protéger votre sol

Désherber le sol

Composter vos déchet

Gérer l’eau au jardin

UN PEU DE

UN PEU DE

UN PEU DE

UN PEU DE

UN PEU DE

UN PEU DE

COMPRÉHENSION

COMPRÉHENSION

COMPRÉHENSION

COMPRÉHENSION

COMPRÉHENSION

COMPRÉHENSION

Le sol n’est pas

Il s’agit d’en augmenter

Sous l’effet des

La nature a horreur

Les déchets du

Non calcaire, peu

seulement un support

la teneur en matière

intempéries, un sol nu

du vide. Sans entretien,

jardin et de la cuisine

minéralisée, non acide,

pour nos milliards de

organique. Certains

peut se tasser et former

les espaces non

(épluchures, café,

toujours tempérée,

déplacements ! Lieu

végétaux appauvrissent

une croûte. Résultat ?

cultivés accueilleront

thé...) vous offriront un

l’eau de pluie est

de stockage pour l’eau

la terre en puisant les

Racines asphyxiées,

une flore spontanée pas

excellent compost. Vous

excellente pour arroser

de pluie et le carbone,

éléments nécessaires

eau évaporée, éléments

toujours désirée.

ferez ainsi un geste pour

les légumes et les fleurs

il contient plus de 80 %

à leur croissance.

nutritifs lessivés.

l’environnement, tout en

et se prête aussi à la

des êtres vivants de

La terre devenue

Afin de protéger les

SOLUTIONS BOTANIC

améliorant sensiblement

réalisation de purins

notre planète !

peu nutritive voire

précieuses réserves

Paillages naturels

le vôtre.

d’orties et de prêles,

asphyxiante, les plantes

de la terre, occupez

et plantes couvre-

SOLUTIONS BOTANIC

résistent moins aux

le terrain.

sols, là encore, mais

SOLUTIONS BOTANIC

Fourche, binette, griffe,

attaques ou finissent

scarificateur, des outils

par dépérir.

votre sol

pratiques existent pour

salutaires à la santé des plantes.

aussi tontes de pelouse

Un compost demande

SOLUTIONS BOTANIC

séchées et exemptes

peu d’effort. Avec une

SOLUTIONS BOTANIC

Engrais verts au prin-

de graines (en couche

petite fourche, il faut

Kit tuyau poreux, tuyau

accomplir votre mission

SOLUTIONS BOTANIC

temps, plantes couvre-

fine pour toutes les

remuer au moins une

à goutteurs incorporés,

sans effort…

Fumier composté ou

sol, paillage organique

cultures), et toiles

fois par semaine les

cuves de récupération

compost permettent

ou minéral.

synthétiques (au pied

derniers apports avec

d’eaux de pluie, récupé-

de maintenir une bonne

des talus et des haies).

le compost naissant

rateur forestier…

biodiversité nécessaire

Lorsqu’il est « trop

situé juste en-dessous.

à l’épanouissement des

tard », couteau

Pensez à arroser si les

plantes. Un sol vivant

désherbeur et produit

déchets sont trop secs.

se régule seul…

Finalsan de Neudorff

SOLUTIONS BOTANIC

(désherbant de contact,

Activateur de compost,

matière active d’origine

composteur, lombri-

naturelle)…

composteur…

24


ARNAUD CHILDERIC

ARNAUD CHILDERIC

AU JARDIN

Les engrais complets, élaborés à partir de plusieurs matières organiques d’origine végétale et/ou animale, apportent l’azote, le phosphore et le potassium mais aussi les oligo-éléments dont les plantes ont besoin pour leur croissance.

GESTE 7

GESTE 8

GESTE 9

GESTE 10

VOTRE MISSION

VOTRE MISSION

VOTRE MISSION

VOTRE MISSION

Choisir les végétaux

Fortifier les végétaux

Soigner et traiter

Accueillir les auxiliaires de jardin

UN PEU DE

UN PEU DE

UN PEU DE

SOLUTIONS BOTANIC

UN PEU DE

SOLUTIONS BOTANIC

COMPRÉHENSION

COMPRÉHENSION

COMPRÉHENSION

Chez Neudorff, toute

COMPRÉHENSION

nichoirs pour abeilles

Chaque plante possède

S’il est affaibli, le jardin

Une plante malade

une batterie de solu-

Indispensables à la

solitaires, abris à

des exigences de vie

va plus difficilement

ou attaquée par un

tions aussi efficaces

bonne santé du jardin,

coccinelles, haie

particulière, acquises

faire face aux maladies

ravageur alerte par

que respectueuses :

ils facilitent votre travail

vive pour les oiseaux,

au fil de son évolution.

et ravageurs, au froid

sa faiblesse ou le

savon mou, piège

et évitent le recours aux

paillis pour protéger

Lorsque le jardinier

et au stress hydrique.

déséquilibre du milieu

jaune, anti-pucerons

traitements. Le hérisson

les mille-pattes, points

ne les respecte pas,

Pour l’éviter, quelques

qui l’accueille. Les

utilisable en Agriculture

raffole des insectes,

d’eau (particulièrement

les plantes souffrent

gestes préventifs :

pucerons sont ainsi

biologique…

limaces et escargots,

recommandés pour

et sont plus vulnérables

pratiquer la rotation

attirés par les plantes

et porte du fait de la

favoriser la biodiversité,

aux maladies et aux

des cultures au potager,

qui présentent un excès

diversité de son régime

ils ne sont plus réser-

ravageurs. C’est pour-

fertiliser de façon

d’azote. Avant d’inter-

alimentaire, le nom

vés aux grands jardins ;

quoi, l’une des règles

équilibrée ou planter

venir, observez pour

d’auxiliaire « généra-

des solutions simples

principales du jardinage

avec des mycorhizes

mieux savoir comment

liste ». D’autres sont

et pratiques existent

écologique consiste

en fonction des besoins

l’aider. Des précautions

appelés « spécia-

pour les petites sur-

à choisir des végétaux

des plantes.

sont à prendre car

listes », comme la

faces). Prairie fleurie,

un traitement, même

coccinelle qui se

plantes mellifères,

bien adaptés à l’endroit où ils seront plantés.

SOLUTIONS BOTANIC

naturel, n’est pas

contente d’une seule

maison des insectes,

Engrais naturels,

un geste anodin.

proie : l’envahissant

jardin aquatique…

SOLUTIONS BOTANIC

simples ou complets.

Quatre questions :

puceron. La présence

Un choix vaste

Marc de café, corne

est-ce bien nécessaire ?

des « nettoyeurs » fait

d’espèces et, surtout,

broyée, sang désséché,

Est-ce le bon moment ?

diminuer la population

des vendeurs bon

purin de consoude.

Est-ce le bon traitement ?

des ravageurs.

conseillers, ravis de

Est-ce le bon dosage ?

vous diriger vers celles qui correspondent le mieux à votre sol.

25


AU JARDIN

J’accueille la bio-diversité dans mon jardin

BO

TA N

IC

Le gîte et le couvert PAR SÉVERINE DENIS, AVEC LAURENT DAVIER

Convaincu de l’importance de préserver la diversité biologique de tous les organismes vivants, vous aimeriez savoir comment aménager votre jardin pour qu’il constitue un havre de paix pour les espèces le traversant ? Voici quelques pistes !

BOTANIC

BOTANIC

mellifères… Attention cependant aux graines non locales qui peuvent se transformer en pestes végétales ! Installez un point d’eau : fontaine, mare, bassin ou juste une coupelle sur votre balcon. C’est une initiative importante pour tout l’écosystème, toute la faune vient s’y abreuver et chasser !

STRUCTUREZ VOTRE ESPACE POUR L’ACCUEIL DE LA FAUNE ET DE LA FLORE

Selon la surface dont vous disposez, déclinez votre jardin en zones accueillantes : une haie champêtre, une prairie, un muret de pierres sèches… Privilégiez les espèces locales, plus résistantes et surtout plus adaptées à la faune environnante. Redonnez place aux haies vives, en choisissant plusieurs essences, diverses variétés aux saisons de floraison décalées. Au-delà de l’aspect esthétique, quelques fleurs à butiner au printemps et des baies nutritives pour les oiseaux, l’hiver, constituent un soutien non négligeable. Aubépine, noisetier, prunellier… Variez les plaisirs !

L’HOSPITALITÉ EN ÉCHANGE DE SERVICES RENDUS

Renoncez au maximum à l’utilisation de traitements chimiques, en privilégiant la lutte avec des auxiliaires, des alliés dévoués sur lesquels vous pouvez vous appuyer. Réservez-leur des abris, divers nichoirs voire une ruche ! Usez du paillage, outre la réduction de la quantité de mauvaises herbes, il limite l’évaporation, isole tout en enrichissant la terre, permettant ainsi le développement de la microfaune. Que vous cultiviez un beau jardin ou entreteniez quelques centimètres carrés sur un balcon, il existe quantité de gestes pour favoriser la biodiversité près de chez vous et participer à la préservation de notre écosystème. Choisissez ceux qui vous font le plus plaisir, qui génèrent peu de contraintes, tout ce que vous ferez sera, de toute façon, un geste beau et fort pour la vie. •

UN JARDIN NOURRICIER ET PROTECTEUR

Consacrez une partie de votre pelouse en une prairie libre, sorte de friche, même de quelques mètres carrés. Riche et diversifiée, elle accueillera lézards, sauterelles, papillons et coccinelles. De puissants auxiliaires contre les nuisibles du jardin. Ou aménagezlà : lupin, vesce, carotte sauvage en récoltant des graines sur le bord des routes ou en semant des mélanges préparés pour les jachères fleuries : lupin, ou moutarde attirent les insectes

26



AU JARDIN

ARNAUD CHILDERIC

Les structures potagères en bois sont à la fois esthétiques et fonctionnelles. Elles sont proposées avec un film étanche pour les terrasses et les balcons.

28


AU JARDIN

Un potager sur le balcon PAR PATRICIA PARQUET

Ci-contre : Les nouveaux contenants ont des allures contemporaines. Egayez votre balcon avec des pots en plastique de couleurs pop.

Faire pousser des fruits, des légumes et même des mini-légumes sur le balcon devient presque un jeu d’enfant. Potager au carré, sur pied, pot suspendu, il reste à choisir le contenant le mieux adapté pour mettre en valeur votre production. DES MINI-LÉGUMES AU CARRÉ OU EN ÉTAGE

ARNAUD CHILDERIC

Botanic propose une gamme de mini-légumes, adaptés au balcon et aux terrasses comme le poivron, l’aubergine, le maïs et même des mini concombres, très festifs à l’heure de l’apéritif. Pour faire pousser sa production, il existe de nombreuses structures potagères en bois : à poser sur le sol, sur pied pour jardiner sans se baisser. La structure à trois étages avec treillis permet d’attacher les tomates et les aubergines. Le potager en carré optimise l’espace et favorise la rotation des cultures. C’est l’endroit idéal pour réaliser des mélanges. Pour manger sain, botanic ne propose que des variétés biologiques, cultivées sans pesticides, qui s’épanouissent dans les contenants.

À gauche : Des jardinières ont été conçues pour y glisser plusieurs pots d’aromatiques.

« Mixez fleurs et plantes potagères pour un mini-jardin aussi beau que bon ! » MÉLANGER DES PLANTES ET DES FLEURS

ARNAUD CHILDERIC

Les fruits ont aussi leur place sur le balcon. Les arbres fruitiers nains à faible développement permettent d’obtenir de petites pommes, de petites poires et des pêches, adaptées à la culture en bac. Vendues pour leurs qualités ornementales, elles poussent au bout d’une année. Il faut prévoir un contenant adapté, un drainage avec des billes d’argile et le terreau adéquat. L’avantage du balcon est qu’il permet de suspendre des pots. Les fraisiers sont agréables à cultiver. Leurs petites branches retombantes sont du plus bel effet. Les plantes aromatiques peuvent être, elles aussi, suspendues. Très original, le mélange de fleurs et de plantes potagères. Les fleurs attirent les pucerons et protègent ainsi les plantes. L’œillet d’Inde, par exemple, se marie très bien aux tomates. En jardinage, les plantes amies se rendent toujours service ! •

Pensez à pailler la surface de votre culture, avec de l’écorce par exemple. En évitant l’évaporation, on limite l’arrosage. Côté déco, le résultat est bien fini. C’est tout simplement plus joli.

29


Le jardin minéral, très harmonieux, demande peu d’entretien. Il n’invente rien et ne fait que reproduire certains contextes que l’on retrouve en pleine nature.

30

ARNAUD CHILDERIC

AU JARDIN


AU JARDIN

Le jardin minéral simplifie la vie PAR PATRICIA PARQUET

Il n’a que des avantages ! Le jardin minéral est respectueux de l’environnement, nécessitant moins d’entretien et peu d’eau. Esthétique et élégant à la fois, il est un choix de roi.

À

ARNAUD CHILDERIC

l’entrée d’une maison, autour de la piscine, devant une terrasse, le jardin minéral met considérablement en valeur une habitation. C’est un jardin où le minéral domine sur le végétal. Il est composé de pierres naturelles, de graviers, de roches, de galets, mais aussi de plantes résistantes à la sécheresse. Le jardin minéral, avec ses allées en gravier, sa bordure en ardoise, ses roches volcaniques couleur terre cuite, se marie très bien avec une végétation abondante. Toute la partie minérale offre un esprit très naturel au jardin. PEU DE CONTRAINTES

Ce jardin, plutôt original, nécessite beaucoup moins d’entretien, moins d’arrosage, peu ou pas de tonte, presque pas de désherbage. Un voile géotextile empêche les mauvaises herbes de germer. C’est idéal pour ceux qui souhaitent un jardin, sans vouloir lui consacrer trop de temps.

Côté déco, le jardin minéral est sobre, très structuré, avec des lignes graphiques. Les éléments minéraux apportent une touche d’élégance. Les galets, les gravillons, les pas japonais servent à créer des allées, des bordures, des petits murets. Les minéraux proposés par botanic sont d’origine européenne, en provenance de carrières gérées dans le respect de l’environnement. Pas besoin – évidemment ! - de faire du béton, ni d’avoir recourt à du gros outillage. DES PLANTES QUI S’ÉPANOUISSENT AU SOLEIL

Le minéral et le végétal sont très complémentaires. Grâce à leur couleur, les végétaux apportent de la lumière et de la vie au jardin. Une fois la structure définie, il reste à déterminer les plantes. Il est conseillé de choisir des plantes méditerranéennes (famille de palmier), des graminées (graphiques, elles nécessitent un faible entretien), des plantes grasses et des vivaces plein soleil qui repoussent d’année en année. Un point d’eau dans un jardin minéral apporte une touche de fraîcheur, apaise l’esprit et le regard. Il n’est pas nécessaire d’avoir un gros bassin qui demanderait beaucoup de travaux. Botanic propose des contenants étanches, avec un jet d’eau et un éclairage led qui change de couleurs la nuit tombée. Avec le bruit de l’eau, l’univers créé devient poétique. •

Pas de surface minimum requise pour créer un jardin minéral. Il s’adapte à tous les espaces. Cela fonctionne très bien sur un petit rez-de-jardin en ville. Il est aussi envisageable sur un balcon ou une terrasse. On joue alors sur la couleur des galets pour donner un style et une ambiance particulière.

31


AU JARDIN

Économes, des espèces idéales pour le jardin minéral LA STIPA

LA FÉTUQUE

CHEVEUX D’ANGE

BLEUE

Graminée gracieuse

Graminée vivace à

et vaporeuse grâce

feuillage persistant en

à la légèreté de son

hiver, forme un coussin

long feuillage. Elle

bleu, s’utilise en potées,

bouge avec le vent

jardinières, rocailles,

et la lumière et change

bordures. Nécessite

de couleur pendant

un arrosage modéré,

la saison. S’utilise

des sols drainants.

en massifs, rocailles,

Exposition plein soleil.

potées automnales.

Un conseil : enrichir

A planter dans un sol

le sol de compost

drainant. Tailler les

avant plantation.

chaumes au printemps. Pot de 9 x 9 cm. Pot de 9 x 9 cm,

Prix indicatif : 2,99 €.

prix indicatif : 2,99 €.

Non représentée.

Non représentée.

1. LES LAVANDES C’est le parfum de l’été.

2. LE PALMIER

Faciles à faire pousser

CHANVRE

car elles se contentent de peu. Nécessitent un

Remarquable par son

emplacement ensoleillé,

feuillage palmé vert

un sol ordinaire parfai-

au sommet d’un tronc

tement drainé. Réserver

assez fin et recouvert

suffisamment de place

de fibres brunes.

car s’étalent au fil

Palmier le plus

du temps. Avantage :

résistant au froid.

elles sont décoratives toute l’année.

Pot de 10 litres, 60 cm de haut. Prix indicatif :

Prix indicatif : 2,99 €.

30,50 €.

32


PUBLICITÉ DR

3. LES PLANTES

4. LE

VIVACES DE

CHAMAEROPS

ROCAILLES

HUMULIS

Sédums, semper-

Voici l’unique palmier

vivums, saxifrages,

originaire d’Europe.

aubriètes, œillets des

Il est adapté aux

Alpes et alysses des

régions tempérées.

montagnes forment de

Plus sensible au froid,

belles compositions

il peut supporter des

pour embellir une

températures jusqu’à

rocaille. Elles apprécient

-10°. Possède de jolis

un sol drainé. Soigner

feuillages verts bleutés.

la composition du

Beaucoup de feuillage,

substrat. Avantage :

pas de tronc.

elles deviennent de

Très décoratif.

jolis coussins de fleurs au gré des saisons.

Pot de 10 litres, 50 cm de haut.

Prix indicatif : 2,99 €.

Prix indicatif : 52,95 €.


AU JARDIN

ARNAUD CHILDERIC

Chouette, les oiseaux vont s’inviter au jardin !

34


AU JARDIN

Aménager un point d’eau PAR PATRICIA PARQUET

Bassin, fontaine ou pots, il existe différentes solutions proposées par botanic pour installer un point d’eau dans un jardin et sur une terrasse. Les plantes aquatiques et le système de filtration y jouent un rôle déterminant.

Poissons dans un bac, plantes phytoépuratrices dans l’autre.

D

LOIC LAGNEAU

ans le jardin ou sur une terrasse, le bruit de l’eau qui coule suffit à apaiser l’esprit et offre un sentiment de fraîcheur dès l’arrivée des beaux jours. Une simple fontaine contemporaine apportera une touche de couleur au jardin et lui offrira une dimension esthétique. Un tonneau, une grande poterie ou un pot détourné, comme une lessiveuse en zinc, se transformera en élégant jardin aquatique. Équipé d’une pompe, le bassin peut même offrir un jet d’eau, avec effet brumisateur. Quant aux lumières, elles mettent en valeur les plantes flottantes dès la nuit tombée.

Les plantes aquatiques ornementales de botanic proviennent pour la plupart de la société Nymphéa, implantée dans le Gard. Son créateur Philippe Prohin, avant-gardiste, développe des produits avec un grand respect pour la nature. L’utilité indiscutable des plantes aquatiques leur promet un bel avenir.

LES PLANTES FONT LE MÉNAGE !

On préfèrera un bassin à filtration naturelle pour les grandes terrasses et les jardins. C’est idéal pour élever des poissons. Il est nécessaire d’avoir deux bacs afin de filtrer l’eau naturellement. Le premier contient carpes et poissons rouges, par exemple. Le second abrite les plantes phyto-épuratrices, autrement dit des plantes ayant pour mission d’oxygéner l’eau et de se nourrir des déchets rejetés par les poissons. C’est une question d’équilibre. C’est le même principe que pour les piscines naturelles. Une pompe permet de faire passer l’eau d’un bac à l’autre. La mise en œuvre du système est simple.

LA BIODIVERSITÉ DANS LE JARDIN

Avec plus de 300 variétés de plantes, Nymphéa propose des plantes pour les piscines naturelles et pour les zones humides artificielles. Ses plantes aquatiques filtrent les micro-polluants que nous rejetons dans la nature via les eaux d’assainissement (métaux présents entre autres dans les pesticides, les shampoings et les produits cosmétiques). Grâce aux racines des plantes aquatiques, une partie importante de micro-polluants se dégrade. La matière organique se transforme alors en matière minérale. Alors quelles plantes choisir ? Il existe plusieurs dizaines de variétés. Les plus courantes sont le nénuphar, la jacinthe d’eau et le papyrus. Il ne reste plus qu’à trouver un bac de forme rectangle ou autre, à moins d’opter pour une coupe basse pour les accueillir. On préfèrera une matière étanche. Éviter toutefois les pots en terre cuite trop poreux. Autre bénéfice induit : attirés par votre point d’eau, les oiseaux et les libellules vont s’inviter dans le jardin ! •

Aménager un point d’eau est le meilleur moyen d’accueillir la biodiversité dans son jardin ou sa terrasse. Un point d’eau est aussi envisageable sur un balcon.

35


AU JARDIN

AMÉNAGER UN POINT D’EAU La sélection de la rédaction 1. GAMME DE POTS CURVE GREENWARE EDELMANN Résistant au gel et aux UV. En fibre de terre. Existe en 2 coloris : gris clair et noir. MURET : L 55 x l 22 x H 50 cm. Prix indicatif : 49,95 €. Pot carré haut : L 37 x l 37

3. PURE STRAIGHT BOWL ELHO

x H 50 cm. Prix indicatif: 49,95 €.

BASSIN DE TERRASSE À FILTRATION

POT CARRÉ : L 55 x l 55 x

En plastique rotomoulé de style contemporain.

H 46 cm. Prix indicatif : 79,95 €.

Coupe transformée en point d’eau avec un jet

BAC : L 74 x l 36 x H 36 cm.

en forme de cloche. Existe en 2 coloris : blanc

Prix indicatif : 79,95 €.

et anthracite. Existe en 2 tailles : Ø 45 CM.

NATURELLE PAR LES PLANTES

Prix indicatif : 44,95 € Ø 60 CM. 2. LAME D’EAU SET 30 OASE

Prix indicatif : 79,95 €.

comprend 1 grand bac et un petit bac de lagunage (où va circuler

Jeu d’eau vertical pour bac ou

4. TRENDY POND VELDA

l’eau), habillés de pin douglas, une filtration mécanique (lampe UV

jardin. Effet très fort. Lame d’eau

pour épurer l’eau), une pompe pour faire circuler l’eau et 12 pots en

avec pompe (2500L/H). Support

Mini bassin d’agrément. Léger et facile à transporter.

fibre de coco pour mettre les plantes et les enlever plus facilement..

en acier inox. L 80 x l 35 x H 15 cm.

En polyester Ø 50 cm, 30 L. Existe en 4 coloris :

Bac : 1,39 m de largeur, 2,60 m de long et 50 cm de haut.

Puissance absorbée : 40 W. 10 m de

gris, vert lime, rose et orange.

Prix indicatif : 1495 €. Non représentée.

câble électrique. Prix indicatif : 329 €.

Prix indicatif : 49,95 €.

À installer sur une grande terrasse ou un petit jardin. Le kit complet

36


PUBLICITÉ

AU JARDIN

5. LES PLANTES `

6. FONTAINE MURALE

SERVANT À ÉPURER L’EAU :

LAORUS MYRTIFOLIA

FRAGMITES, IRIS D’EAU, SCIRPUS…

Contemporaine, cette fontaine de jardin apporte un design vitaminé

Prix indicatif : 1,80 €, la mini

à vos extérieurs.

motte et 2,15 € la maxi motte.

Prix indicatif : 299 € la verte.


PORTFOLIO

38


PORTFOLIO

POINTS D’EAU EN MODE DÉCO

Aménager un point d’eau, quelle que soit son envergure, n’est pas seulement une belle idée esthétique. C’est aussi un beau geste pour la planète. Cela favorise la biodiversité : vous allez accueillir de nouveaux hôtes au jardin !

39


ARNAUD CHILDERIC

PORTFOLIO JARDIN

Un seul pot suffit. Quelques plantes. Pas d’entretien pour vous. Et vous voilà bienfaiteur de la planète !

40


PORTFOLIO

Une flaque suffit et la vie s’invite ! Observez la nature : un petit creux dans le sol, et le précieux liquide est recueilli. L’eau de pluie devient vivante : ça grouille, ça s’agite, le monde minuscule est en marche. Donner naissance à un point d’eau, même le plus humble, c’est assurer un hébergement à des centaines de micro-organismes.

41


PORTFOLIO

Tous les êtres vivants ont besoin d’eau. Une mare, un petit bassin ou une fontaine vous donneront la joie de recevoir la visite des papillons, des libellules, des abeilles, des coccinelles, des batraciens… Pour vous remercier, ils ajouteront un peu plus de féérie encore à votre décor quotidien !

42


PORTFOLIO

Les oiseaux viendront à vous pour leur baignade quotidienne. Un spectacle de toute beauté pour les enfants… comme pour les grands ! Dans le plein été, une simple soucoupe d’eau, peu profonde, fait le bonheur des papillons qui viendront s’y désaltérer.

43


44

ARNAUD CHILDERIC


DOSSIER

LES MORDUS Ils croquent la vie à pleines dents et nous font partager leur passion. 46/

PASCAL HOUILLÉ

48/

MEIYENA VERNET

50/

STÉPHANE BAZZANELLA

52/

NICOLAS BORDE

54/

CARLOS MIRANDA

56/

DENIS VOGADE

57/

JANICK CONSTANT

58/

MARC MAISONNET

60/

PAULINE PEYRE

62/

PIERRE YANG Mordus de jardinage, de bio ou de poissons, le vivant et la nature sont leur dada ! Portraits de collaborateurs de botanic ou de fournisseurs nés sous le signe de la passion.

64/

STÉPHANE D’HALLUIN

45


DOSSIER LES MORDUS PAR MYRIAM CORNU

ARNAUD CHILDERIC

Pascal Houillé Le jardin comme métier,

Pascal Houillé travaille au siège de botanic. Son rôle ? Le marketing végétal. Un drôle de nom qui cache un bien joli monde : celui où naissent nos produits préférés. Non content de travailler toute la semaine autour du monde du jardin, Pascal profite de ses week-ends pour… jardiner ! Et cela, toute l’année. Rencontre.

46

L

a fonction de Pascal est particulière à botanic : derrière ce terme de marketing végétal se cache la gestion des marques botanic sur les végétaux, les opérations commerciales et la mise en vente en magasins. « Nous identifions, d’année en année, les familles de produits qui sont porteuses sur le marché, explique-t-il. Nous étudions les besoins des clients et les attentes des magasins. » Entre voyages à l’étranger pour débusquer les tendances et réunions en commission marché aux fleurs, par exemple, Pascal Houillé et le reste de l’équipe passent douze mois sur chaque projet. « Le projet est mûri une année. Les produits sont toujours présentés sur un salon, en septembre, avant d’être lancés en février. » Les soixante-cinq magasins s’impliquent tous dans la naissance de ces nouveaux produits, ainsi que les


DOSSIER LES MORDUS

Le jardin comme passion

fournisseurs. La plupart du temps des sociétés d’une ampleur suffisante pour avoir un service marketing et commercial bien structuré, mais pas toujours. « Nous démarrons un test demain sur Avignon, sur un rayon qui va se développer sur le balcon et la terrasse, avec un fournisseur qui est seulement producteur, qui ne possède pas de service marketing. C’est plus coûteux en énergie parce que nous devons, dans ce cas, tout faire, mais c’est très intéressant également, comme point de vue. Pour ce rayon, nous allons vraiment magnifier les produits qui seront à destination d’une clientèle féminine, urbaine, sensible à une tendance décor du jardin. Comme le disait notre pdg, il faut de l’audace, mais de l’audace maîtrisée. C’est que, derrière nous, il y a des emplois chez des fournisseurs, il faut savoir où l’on va. »

ARNAUD CHILDERIC

ARNAUD CHILDERIC

« En matière de plantes, même quand on est un expert, il arrive de se planter ! Mais on s’adapte à la nature et on finit par être payé au centuple. »

Une fois que tout son travail de la semaine est fini, Pascal se dirige vers le week-end et… son espace de jeu de 16 000 mètres carrés, son propre jardin en Savoie ! « Potager, verger, jardin d’ornement, j’essaie de choisir des essences qui ne m’embêtent pas trop côté entretien parce que sinon… Je consacre déjà une journée du week-end, au minimum, dans mon jardin, toute l’année, quelle que soit la météo, je dois contenir ma passion ! ». Passionné de nature au sens large (animaux, environnement), Pascal Houillé adore « comprendre les plantes, leurs besoins ». Il fait des tests, se plante, recommence. « On ne peut pas gagner sur tous les plans : les plants qui fonctionnent bien peuvent s’avérer à terme envahissants ! À nous de nous adapter à la nature. Toujours. » •

47


DOSSIER LES MORDUS PAR CATHERINE BIGAUT-MAGNIN

Meiyna Vernet Un regard humaniste sur la terre Spécialisée en agroécologie, Meiyna met en place des actions de formation appliquées au jardin auprès des particuliers, des collectivités et des associations qui souhaitent adopter cette approche globale. Une approche qui inspire toutes les sphères de l’organisation sociale : agriculture, santé, aménagement du territoire. Cette flamboyante passionnée vient d’emménager un grand jardin en Isère, à Saint-Geoire-en-Valdaine, où elle accueillera des stages de formation dès ce printemps.

“E E

n quoi les hommes seraient plus importants qu’un ver de terre ou une coccinelle ? Il convient de se ré-approprier la confiance en notre lien à la terre, donc au vivant. » Telle est la conviction de Meiyna Vernet. Passionnée de jardinage, elle expérimente depuis plus de 15 ans les pratiques écologiques sur son potager. L’agroécologie est ainsi devenue son éthique de vie et elle s’est formée à cette méthode qu’elle transmet désormais sous l’enseigne « Jardins Vivants » sur l’ensemble de la Région Rhône-Alpes. Elle met en place des actions permettant de promouvoir l’agroécologie, notamment en milieu urbain dans les jardins particuliers ou collectifs, à travers des interventions, ponctuelles ou suivies, de sensibilisation ou de formation. Elle intervient aussi auprès des collectivités locales ou des associations. « Jardins Vivants » a notamment accompagné la création de plusieurs jardins en ville à Annecy, de jardins familiaux à Annemasse, a formé des membres d’associations de jardiniers en Haute-Savoie et dans le Rhône ainsi que des particuliers soucieux d’acquérir la pratique du jardinage ou de l’améliorer.

LA TERRE ET L’HUMAIN NE FONT QU’UN

Meiyna est attachée à la démarche participative de ses actions, pilier de l’agroécologie ou de l’écologie humaine. « La terre et l’humain sont indivisibles. Les projets quels qu’ils soient sont donc construits ensemble. » Elle savoure la transmission de la terre et insiste sur l’humilité qu’il faut garder au regard de cette pépite. Cette mordue défend la reconquête alimentaire « y compris dans les pays du nord » et demeure convaincue qu’il « faut permettre aux gens de retrouver le lien avec leurs savoirs et leur autonomie... » L’exigente jardinière apprécie la dynamique mise en œuvre par botanic au service de la terre et souhaite que les partenariats s’étendent dans le futur parce que « cette entreprise sait tisser des ponts vers des mondes différents, animée par des convictions respectueuses de notre environnement. » Un côté plus artistique se révèle aussi sous l’habit de clown qu’elle revêt lors d’animations et d’évènements liés aux jardins et au développement durable. Elle sait interpeler le spectateur avec humour en démontrant qu’on peut éviter de « se prendre un râteau en travaillant... la terre ! » •

POUR SURFER PLUS LOIN www.jardins-vivants.com

48



DOSSIER LES MORDUS PAR PÉNÉLOPE VERNEY

Stéphane Bazzanella Le feu pour l’eau Dans une autre vie, Stéphane Bazzanella aurait pu être un poisson. Ce vendeur expert de quarante ans, en charge du rayon vivant chez botanic Blagnac, est aquariophile avec une prédilection pour les aquariums marins.

S

DR

a passion est née au cercle aquariophile du lycée où il a passé son BTS pisciculture, avant de se spécialiser dans l’aquariologie. En débutant sa carrière dans un aquarium public, il a pu relever le défi de maintenir des espèces particulièrement fragiles, telles que des hippocampes, des coraux, des requins… Comme beaucoup de passionnés, Stéphane Bazzanella aime partager ses connaissances, ce qu’il peut faire au quotidien depuis 1999, date à laquelle il est entré chez botanic.

« Pouvoir conjuguer passion et métier présente un grand avantage : je suis passée par les mêmes étapes que nos clients. Je peux les conseiller en toute connaissance de cause ! » recréer un milieu apte à accueillir les animaux marins. » Voilà d’après lui à quoi pourrait ressembler l’aquarium idéal du débutant : un bac de 200 à 250 litres, quelques coraux mous et des poissons d’élevage, qui s’adaptent plus facilement, comme les poissons clowns, les apogons et les pseudochromidés, quelques gobies et demoiselles. Lorsqu’il ne travaille pas chez botanic, Stéphane Bazzanella a une autre passion – transmise par son père et partagée avec son fils – à laquelle il consacre tout son temps libre : la pêche ! Dans une autre vie, Stéphane Bazzanella sera – on n’en doute plus - un poisson. •

CHACUN SON AQUARIUM MARIN

« C’est intéressant de discuter avec des clients. Certains sont tellement calés qu’ils n’ont pas grand-chose à apprendre de nous. Mais ce qui me plaît vraiment, c’est d’essayer de convaincre le plus grand nombre qu’un aquarium marin est aussi facile à entretenir qu’un aquarium d’eau douce. Souvent, les gens croient qu’il faut habiter au bord de la mer et consacrer des soins quotidiens aux poissons. C’est faux ! Il suffit de choisir des espèces faciles à élever. Et dans nos magasins, on trouve tout ce qu’il faut pour

50



DOSSIER LES MORDUS PAR NOLWENN PATRIGEON

Nicolas Borde Ensemble, c’est tout À 34 ans, Nicolas s’est lancé corps et âme dans la création d’une ferme agroforestière associant la culture biologique des arbres fruitiers, forestiers et du maraichage. Un projet unique, qui permet également à chacun de faire partie de l’aventure. Un choix osé et raisonné qui le place aujourd’hui en totale cohérence avec ses valeurs et sa vision de la vie.

DR

DR

C

e fils et petit-fils d’agriculteur du Vaucluse a grandi dans la ferme familiale et a toujours été fasciné par les pouvoirs de la nature. Ses choix scolaires et ses bons résultats l’ont mené dans un premier temps à un poste important dans une multinationale : « Une quinzaine d’années que je ne regrette pas, qui m’ont permis d’apprendre beaucoup sur le monde, et de faire ce que je fais aujourd’hui. » Mais Nicolas est alors loin de ses convictions, sa courbe de motivation est en baisse constante. Et, petit à petit, sa fibre paysanne refait surface. L’arrivée de son deuxième enfant sera l’élément déclencheur : il s’offre un moment de recul et se rend à l’évidence, il a envie d’une vie qui s’inscrive dans un mode plus sain, plus simple et également plus responsable de l’écosystème. Il revient sur les terres de ses parents désormais retraités et lance la Ferme des Possibles. Une ferme qu’il créé de toutes pièces, en agriculture bio. Une ferme paysanne et pédagogique, dans lequel la biodiversité animale et végétale est également primordiale. Un projet qui représente une véritable innovation sociétale, porteur de très nombreuses valeurs et d’espoirs à de nombreux niveaux. C’est avec une démarche pédagogique et de partage que Nicolas aborde sa création. Tout un chacun peut

POUR SURFER PLUS LOIN (ET PARRAINER UN ARBRE) www.lafermedespossibles.fr

52


DOSSIER LES MORDUS

être acteur du développement de la ferme en parrainant un ou plusieurs des 650 arbres et arbustes plantés sur les 2 hectares de terres. Le futur parrain a le choix de l’essence (de nombreux arbres fruitiers, des arbustes pour haies champêtres, des plantes aromatiques ou encore des ruches) et détermine lui-même le montant du parrainage. En contrepartie, il reçoit un diplôme de parrainage présentant l’arbre ou l’arbuste choisi, sa carte d’identité, ses caractéristiques et son rôle sur la parcelle, ainsi que l’équivalent des dons ou une partie (encore selon ses souhaits) valorisés en produits de la ferme, bruts ou transformés. Botanic, qui a toujours cru au projet de Nicolas, a choisi de parrainer une haie paysagère de 140 mètres. Une haie qui a pour vocation première d’héberger le maximum de biodiversité utile à la pratique d’une agriculture naturelle. 16 essences de végétaux adaptés au terroir et au climat méditerranéen y sont représentées, de l’arbre de haut jet à l’arbuste bas (romarin, groseiller, pistachier..) en passant par le murier blanc, les tilleuls, le sureau noir et autres arbousiers. Aujourd’hui, Nicolas est très heureusement surpris par l’accueil général envers son projet. « Je sens

DR

« Botanic, qui a toujours cru au projet de la Ferme des Possibles, a choisi de parrainer une haie paysagère de 140 mètres. Bienvenue à la biodiversité ! »

que je suis dans le vrai, qu’il se passe quelque chose. C’est incroyable le nombre de messages de soutien que je reçois, de personnes de tous âges et catégories professionnelles confondus. Il y a une attente, un besoin du public de refaire corps avec la nature. Planter des arbres parait insignifiant mais c’est un geste qui recadre la place de l’homme sur terre et dans le temps et, aujourd’hui, nous avons besoin de cela. » Reconnaissant envers sa famille et ceux qui l’ont soutenu, Nicolas attend sa première récolte de fruits et légumes au printemps 2014 avec un mélange de sérieux et une impatience d’enfant. « Quoi qu’il arrive, je sais que ces arbres vivront derrière moi, très longtemps. Et même si c’est une modeste contribution au monde de demain, elle me plaît ». •

53


DOSSIER LES MORDUS PAR ISABELLE ABBÉ

Carlos Miranda Agir pour orienter l’avenir Dans un groupe où chaque collaborateur est choisi autant pour son savoir-être que son savoir-faire, Carlos Miranda fait figure d’emblème. Ce directeur de magasin est à l’image de botanic : simple, chaleureux et humaniste.

SEMER ET RÉCOLTER ENSEMBLE

C’est avec une émotion encore palpable que Carlos évoque un moment fort de sa carrière avec l’ouverture du magasin de Fegersheim, en 2007, et le recrutement de toute son équipe. Il peut alors s’entourer d’un groupe où les échanges, le respect, la solidarité et l’entraide sont les clés de la construction. Au quotidien, il aime observer les hommes qui l’entourent. Il sait que « C’est en semant tous ensemble qu’on a des chances de récolter »… alors forcément, il se sent bien dans son métier, dans son équipe

C

et homme heureux, comme il se définit lui-même, est arrivé chez botanic en 2002. Après une dizaine d’années passées dans la grande distribution où il a, certes, appris la gestion, l’organisation et la communication, il ne sentait plus en accord sur le « fond », sur les valeurs. En choisissant d’intégrer botanic à l’époque, il opte pour un choix de cœur et retrouve ses racines : son papa travaillait dans une jardinerie et lui-même possède une formation initiale en horticulture. Il est surtout séduit par un groupe où l’homme est au centre du dispositif. Après un passage comme responsable univers, on lui propose un poste de directeur de magasin. Il suit alors les formations accompagnant cette prise de poste et y rencontre des formateurs qui jouent un rôle décisif dans son chemin d’Homme. Il apprend à modéliser ce qui l’habite déjà. Comme en témoigne Huguette Viala, une de ses formatrices : « Carlos est doté d’une grande empathie, il aime aider l’autre à grandir, quels que soient ses manques, ses difficultés. Son plaisir est de rafistoler l’humain, à qui il accorde une foi totale. Il est un modèle pour ses équipes. »

« L’important dans la vie, ce n’est pas tant ce que l’on amène sur le moment mais ce que l’on laisse… » et dans cette entreprise qui, malgré une forte croissance, continue de croire que ce sont les hommes qui construisent la réussite. ESPRIT D’ÉQUIPE

Quand on lui demande ce qu’il aime d’autre dans la vie, c’est avec passion qu’il parle de sa famille et aussi de football. Chaque vendredi midi est d’ailleurs l’occasion de se rencontrer entre collègues de trois magasins pour un match sur fond de convivialité. L’équipe, toujours elle. On l’aura compris, l’implication au quotidien de ce manager pour ses équipes et son magasin est totale. Fier défenseur de ses valeurs, le directeur espère travailler, aussi, pour laisser une empreinte positive pour l’avenir. •

54



DOSSIER LES MORDUS PAR NOLWENN PATRIGEON

Denis Vogade Parfum d’enfance Denis Vogade a su reprendre les activités olfactives artisanales de ses aïeuls et traverser le temps pour les adapter au mode de vie et aux attentes actuelles. Parcours d’un homme qui réussit en famille avec des recettes de grand-mère et qui a gardé, avant tout, l’amour des parfums de sa Haute-Provence natale.

Lothantique emploie 35 salariés, possède de nombreuses collections de produits (parfums, diffuseurs, savons, bougies…) dont les noms font tous référence à la famille : les secrets de Joséphine, les lavandes de l’oncle Nestor, les secrets d’Antoine… La formule de la lavande est d’ailleurs restée À 49 ans, Denis (ici avec sa sœur) est toujours aussi amoureux de sa région et de ses senteurs .

D

DR

enis et Dominique sont frère et sœur et c’est dans une marmite d’huiles essentielles qu’ils sont tombés quand ils étaient petits. Dans les années 20, Joséphine, leur grand-mère au caractère bien trempé

« Lothantique, créateur de bien-être depuis trois générations, respecte un certain savoir-faire et un certain savoir-vivre. » inchangée depuis 1930 : preuve que Denis et Dominique savent regarder vers le futur sans jamais oublier le passé. D’ailleurs, ils conservent précieusement le vieux livre de famille dans lequel leurs grands-parents notaient toutes les étapes et les processus de distillation ! Leur grand-père aujourd’hui décédé avait également une petite machine qui lui était réservée au sein de l’entreprise jusqu’à ce qu’il atteigne 85 ans et décide de prendre sa retraite. Denis sait qu’il était fier de l’évolution de l’affaire familiale car, bien sûr, s’il se gardait bien de le lui dire, il aimait à le dire aux autres. •

et aux idées avant-gardistes, distillait la lavande qui embaumait les alentours du mas provençal niché au pied de la montagne de Lure. Elle en faisait des parfums mais aussi déjà des produits dérivés : petits sacs, savons et cosmétiques. D’aussi loin qu’il s’en souvienne, Denis a toujours été pressenti dans la famille comme le successeur de l’entreprise. C’est donc tout naturellement qu’après son bac et des études de commerce – et à tout juste 23 ans - il reprend les rennes de la distillerie familiale. En 1987, il la baptisera avec sa sœur Lothantique. Aujourd’hui,

56


DOSSIER LES MORDUS PAR NOLWENN PATRIGEON

Janick Constant Mille et une oreilles Il garnit ses oreillers de graines de lin, sarrasin, épeautre ou houblon en fonction de la dureté souhaitée, du maintien des cervicales recommandé et du physique du dormeur. Retour sur le parcours d’un homme qui sait ô combien la nature peut faire rêver et qui sait murmurer aux oreilles de nos songes.

garnir ses coussins et ses oreillers ! Mais ce cinquantenaire est très heureux aujourd’hui de « rendre à [sa] région ce qu’elle [lui] a donné et de prouver qu’on peut faire des articles textile de qualité en France ». Référencés entre autres dans les magasins botanic, ses produits ont un très grand succès. L’écoute est encore aujourd’hui la base de son fonctionnement : il a formé en personne l’équipe de vente de chacun des 60 magasins avec qui il reste en contact pour répondre notamment aux questions des clients. À Roubaix, dans son nouvel atelier, kinés, médecins et ergothérapeutes sont nombreux à venir pour ses conseils et pour rechercher des solutions de confort pour des personnes en souffrance ou accidentées, en fonction de leur gabarit, de leur position de sommeil, de leur poids, etc. Ces solutions mécaniques, Janick Constant les complète avec les propriétés des plantes aromatiques et médicinales qui apportent, en plus de leurs vertus, des odeurs qui invitent à l’évasion, sous forme de diffuseurs de poche, bouillotte, tour de cou... En ce moment, ce mordu qui ne ménage pas son sommeil pour celui des autres relit « À la recherche du temps perdu ». Un comble pour celui qui est capable de retrouver, sous forme de petit coussin garni de marjolaine ou de lavande, la ‘madeleine’ de chacun d’entre nous. •

S

DR

i Janick s’est lancé dans l’aventure il y a 12 ans en créant sa fabrique d’articles de confort naturel pour le sommeil, c’est qu’il a su entendre et percevoir le besoin des particuliers. À l’époque, Janick était cadre commercial dans une société d’oreillers industriels du Nord, et un besoin vers plus de confort et de qualité n’était aucunement pris en compte. Sur les marchés dès 5 heures du matin et sur les salons les week-ends, les nuits de ce nouveau chef d’entreprise sont alors très courtes. Mais là, sur le terrain, Janick écoute, cerne les besoins, se renseigne sur les traditions et les remèdes anciens. Il n’est pas spécialement orienté vers le bio, mais en recherchant la meilleure qualité, il se retrouve naturellement dans cet univers et deviendra par la suite « plus royaliste que le roi ». Il utilise au maximum les matières agricoles régionales : lin, coton, plantes, qu’il sélectionne rigoureusement. Il se souvient du regard étonné des producteurs du Nord lorsqu’il leur commanda ses premières tonnes de graines de lin pour

57


DOSSIER LES MORDUS PAR GÉRALDINE RICHARD

Marc Maisonnet Piqué d’apiculture

DR

Il n’est pas tombé dedans quand il était petit, mais presque : à 57 ans, cela fait déjà près d’un quart de siècle que Marc est mordu des abeilles. Une passion qui le comble autant dans sa vie privée que dans sa vie professionnelle chez botanic. Une enseigne avec laquelle il partage des valeurs fortes de respect de l’environnement et d’amour de la nature.

L

« Le miel ne subit aucune modification avant d’être consommé. »

orsqu’il commence, il n’a qu’une seule ruche, ce qui représente tout de même 80 à 100 000 abeilles ! « Je me souviens encore du poids de ma première récolte dans la Haute-Loire : 7 kg. J’étais vraiment heureux », confie-t-il. Aujourd’hui Marc en possède 15, et peut ainsi produire jusqu’à 225 kg de miel par an, pour sa consommation personnelle et familiale. HAPPY APIDAYS

avec le syndicat UNAF et l’opération « Abeilles Environnement », une journée « Apidays », dont Marc est responsable, est organisée chaque mois de juin (le 21, cette année). Au programme : récoltes de miel, démonstrations, ateliers pour les enfants… Marc est également présent sur le stand botanic au Salon de l’Agriculture et soutient le développement de rayons spécialisés dans l’apiculture dans les magasins botanic. Aux yeux de Marc, toute la beauté du miel

Proche de la nature, ce passionné travaille au botanic de Francheville depuis 5 ans, en tant que vendeur spécialisé dans les rayons plein air et énergie renouvelable. Des rayons 100 % vierges de tout produit chimique bien sûr, une volonté de botanic à laquelle Marc adhère complètement. Si, au départ, il n’a pas été embauché pour sa passion de l’apiculture, le magasin est désormais particulièrement heureux de pouvoir compter sur lui. En partenariat

58


DOSSIER LES MORDUS

Marc Maisonnet lors d’une intervention devant des écoliers toujours attentifs au cas des abeilles. DR

réside dans le fait que ce produit est l’un des seuls au monde qui ne subit aucune modification avant d’être consommé. De plus, « On retrouve dans le miel une diversité florale qui n’existe dans aucun autre aliment », explique cet amoureux des abeilles. Qui ne font pas que du miel d’ailleurs ! Les abeilles créent également de nombreux produits nécessaires à notre bien-être, comme la propolis, la gelée royale ou encore la cire. Mais Marc craint inévitablement pour le futur de cet incroyable insecte : « Avec nos modes agricoles actuels, nous mettons l’abeille en péril. Elle est une sentinelle de notre environnement, nous nous devons de prendre en compte sa sensibilité. Et de la protéger ! » •

PUBLICITÉ


DOSSIER LES MORDUS PAR SÉVERINE DENIS

Pauline Peyre Les pots s’exposent

DR

Initiée en famille à l’amour du végétal, Pauline Peyre met son talent à disposition de botanic depuis de nombreuses années. D’abord au magasin de Venelles (Bouches du Rhône) pendant 13 ans et à la Seyne-sur-Mer (Var), où elle a fraichement débarqué à la faveur d’un rapprochement familial.

E

DR

n désirant se démarquer de la concurrence, Pauline observe attentivement les besoins de ses clients. Lui vient alors l’idée de mélanger la pépinière et la décoration extérieure. Mettre en situation le contenant pour valoriser la plante, et vice-versa ! Le pot n’est plus qu’un simple utilitaire, il apporte sa plus-value à l’ensemble. « L’aboutissement, explique Pauline, c’est de créer une uniformité, un fil conducteur dans le magasin ». En traversant botanic, le quidam un peu esthète sera sensible au bien-être que lui procure chaque ambiance… L’émotion qui se dégage des diverses mises en scènes permet aux gens de se projeter dans leur futur jardin ou balcon, et les aide donc à choisir parmi la multitude de produits proposés. « Aujourd’hui, reprend-elle, la gamme de contenants a tellement évolué que tout est possible : couleur, texture, forme, la palette permet de ravir tous les styles, il y a matière à se faire plaisir ! ». Ce regard transversal, elle le partage avec

« Chaque nouvelle saison, je vois une page blanche à écrire, tout est à construire, en repartant de zéro. »

ses collaborateurs lors de commissions de décoration extérieure, permettant de développer cette impulsion dans tous les magasins botanic. Pauline cherche toujours le mouvement « Chaque nouvelle saison, je vois une page blanche à écrire, tout est à construire, en repartant de zéro ». Et là réside sa force : aller chercher encore plus loin quand d’aucun se reposerait sur ses lauriers. •

60


DOSSIER LES MORDUS

ARNAUD CHILDERIC

ARNAUD CHILDERIC

Des poteries mises en scène, rehaussées de quelques plants d’ornement, une surface au sol habillée de caillebotis, afin d’avantager l’ensemble des produits dont elle dispose au sein de son magasin : la création d’un univers à chaque bout de rayon végétal, c’est là tout le talent de Pauline Peyre.

PUBLICITÉ


DOSSIER LES MORDUS PAR GÉRALDINE RICHARD

Pierre Yang Le poète du bocal Pierre Yang est depuis deux ans chef du rayon animalerie au botanic d’Orléans. Un métier qui permet à cet amoureux d’aquascaping de vivre sa passion au quotidien, près des aquariums et des poissons.

M

DR

DR

a mère m’a offert mon premier poisson rouge le jour de mes 6 ans. Mais quelque temps après, il est mort. J’ai voulu comprendre pourquoi, je me suis renseigné, j’ai essayé à nouveau, encore et encore… ». Trente ans et de nombreux poissons plus tard, Pierre maitrise parfaitement l’art du bocal, et plus encore : il est aquascapeur. Venue du Japon dans les années 90, l’aquascaping est une discipline qui consiste à recréer dans un bocal, et donc dans un milieu 100 % aquatique, un paysage terrestre. « Au-delà des animaux, j’aime aussi beaucoup les plantes. Lorsque dans un magazine botanique, je suis tombé sur une œuvre de Takashi Amano, l’inventeur japonais de l’aquascaping, j’ai eu un coup de foudre ! » confie le jeune manager. Il s’est alors lancé en 2004 dans la réalisation de ces aquariums naturels. Et Pierre a même obtenu quelques belles places lors de concours de 2007 à 2009. Si lui ne participe plus, il organise en revanche depuis deux ans un concours avec botanic « Le Concours Aquascaping de la Région Centre », chaque année

Pierre organise depuis 2007 un concours d’aquascaping dans son magasin d’Orléans. Un franc succès...

en février. Il s’agit d’une prestation live d’une journée durant laquelle six candidats, parmi lesquels le vainqueur de l’année précédente, s’affrontent pour réaliser le plus beau bac. Les participants sont sélectionnés en amont sur photos, et le jury désigne en fin de journée le gagnant, qui repart avec environ 600 € de lots. Une belle occasion pour le grand public de venir découvrir cette discipline encore peu connue. •

62



DOSSIER LES MORDUS PAR MYRIAM CORNU

Stéphane D’Halluin L’environnement, c’est sa nature Qui mieux que Marc Rossat-Mignod, le directeur opérationnel de botanic, aurait pu nous parler du responsable Développement durable et relations extérieures ? Stéphane d’Halluin, s’il exerce son métier avec un grand professionnalisme, est aussi un vrai « mordu ». Portrait en pied.

«

PHILIPPE ECHAROUX

C

64

e fils et petit-fils d’agriculteur du Vaucluse a grandi dans la ferme familiale et a toujours été fasciné par les pouvoirs de la nature. Ses choix scolaires et ses bons résultats l’ont mené dans un premier temps à un poste important dans une multinationale : « Une quinzaine d’années que je ne regrette pas, qui m’ont permis d’apprendre beaucoup sur le monde, et de faire ce que je fais aujourd’hui. » Mais Nicolas est alors loin de ses convictions, sa courbe de motivation est en baisse constante. Et, petit à petit, sa fibre paysanne refait surface. « Stéphane est notre responsable Développement durable et relations extérieures mais ce n’est pas un métier pour lui. Il vit cela, notamment pour tout ce qui touche à l’environnement, au respect de la nature. Il aime cela, c’est plus fort qu’un simple métier. Très ouvert, est très au fait de tout ce qui concerne l’environnement au quotidien. Il lit énormément, son bureau est d’ailleurs un bazar qu’il faut voir ! Il dévore toutes les informations. Il soutient des causes, en relation avec le jardin ou non, et il nous emmène avec lui par sa sincérité, son cœur, sa force de conviction. Il nous donne envie de l’aider quand on peut car il se mouille : il passe ses vacances dans des fermes bio, participe à des séminaires le week-end, il ne s’arrête jamais : il ne survole pas le développement durable, il le vit. Il met la main à la pâte et c’est cela qui en fait un « mordu ». Il fait partie du comité opérationnel


PUBLICITÉ

de botanic et, plein d’humour, n’hésite pas à y jeter des pavés dans la mare. Il est notre garde-fou. Quand il sent qu’une proposition n’est pas cohérente, il ne se gêne pas pour le dire. Il a aussi une impressionnante faculté de relation, avec tous les niveaux de partenaires. Ses convictions chevillées au corps, il ne donne de leçon à personne. Gentil, attachant, il « passe bien » que ce soit avec Pascal, l’éleveur de chèvres des Houches qu’avec les sénateurs Dantec et Labbé, de la loi contre les pesticides. Il permet à notre entreprise de porter notre parole auprès des différents acteurs, il porte la politique de botanic. Ce que nous

« Stéphane incarne à merveille nos convictions. Il porte la politique de botanic, ce que nous sommes, ce que nous voulons être : la référence en jardinerie naturelle source de bien-être. »

sommes, ce que nous voulons être : la référence en jardinerie naturelle source de bien-être.. Son rôle est précieux qui le fait véhiculer nos convictions à l’extérieur, auprès d’acteurs tellement variés : journalistes, intervenants au Salon de l’agriculture, élus locaux… Mordu mais pas borné, il est ouvert d’esprit : il a, par exemple, beaucoup progressé sur les notions économiques. Il a découvert, chez botanic, qu’on pouvait faire de la distribution, vendre, mais pas n’importe quoi ni n’importe comment. » •


66


VINCENT BARET

PAR VINCENT BARET

Cette abeille butineuse n’a pas perdu de temps, tout comme ce cognassier du Japon en fleurs dès la fin février !

67


VINCENT BARET

PORTFOLIO

Floraison somptueuse de ce prunus, véritable pluie d’étoiles.

68


VINCENT BARET

PORTFOLIO

Pour rester dans la course, émoustillé par le prunus en fleur en arrière-plan, ce magnolia accélère sa floraison.

69


VINCENT BARET

PORTFOLIO

Cette abeille semble décidée à honorer le moindre pistil de ces fleurs de prunier.

70


VINCENT BARET

PORTFOLIO

Délicatement, ce magnolia s’apprête à déployer ses magiques fleurs éphémères.

71


VINCENT BARET

PORTFOLIO

Tels des feux d’artifices, ces crocus illuminent la fin de ce doux hiver.

72


VINCENT BARET

PORTFOLIO

73


DÉCORATION

Tendance outdoor Appel d’air frais ! LA SÉLECTION DE MARIE CHEVALLIER

Tous les naturopathes vous le diront : prendre l’air est NÉCESSAIRE ! S’échapper de son stress professionnel, prendre le temps d’une pause au jardin, ne rien faire : être bien, tout simplement.

74


75

ARNAUD CHILDERIC


ARNAUD CHILDERIC

DÉCORATION

76


ARNAUD CHILDERIC

ARNAUD CHILDERIC ARNAUD CHILDERIC

Être bien au jardin. Tout simplement. S’entourer de beauté. Considérer son espace extérieur comme une pièce de plus. Un prolongement de son «intérieur», au propre comme au figuré. Le jardin pour se ressourcer.

ARNAUD CHILDERIC

DÉCORATION

77


ARNAUD CHILDERIC

ARNAUD CHILDERIC

ARNAUD CHILDERIC

DÉCORATION

ARNAUD CHILDERIC

Ni luxe ni ostentation, juste la mise en valeur de ce qu’on connaît de plus beau : la nature. Et pour respecter cette nature, du mobilier dont le bois provient de filières de gestion durable des forêts (FSC, PEFC).

78


ARNAUD CHILDERIC

DÉCORATION

79


ARNAUD CHILDERIC

DÉCORATION

80


ARNAUD CHILDERIC

ARNAUD CHILDERIC ARNAUD CHILDERIC

Des objets déco en guise de messages subliminaux ! Pour inviter la biodiversité au jardin, des clins d’œil aux papillons et libellules : ici, vous êtes les bienvenus ! Vous êtes nos invités !

ARNAUD CHILDERIC

DÉCORATION

81


ARNAUD CHILDERIC

ARNAUD CHILDERIC

ARNAUD CHILDERIC

DÉCORATION

ARNAUD CHILDERIC

Des notes fruitées et acidulées pour apporter de la gaieté et pimenter les journées ensoleillées !

82


DÉCORATION

2. VASE ROND THIEM En porcelaine Existe en différentes tailles Prix indicatif : 35,95 € ou 56,95 €

1. PHOTOPHORE VERRE BOUTEILLE Avec ou sans guirlande Plusieurs coloris disponibles Prix indicatif : à partir de 9,99 €

3.POT TOKYO MODULABLE GROSFILLEX Fabriqué en France Existe en différents diamètres et en 4 coloris : anthracite, fuchsia, vert cactus et gris Prix indicatif : 29,95 à 99,90 €€

BEAUTÉS EXTÉRIEURES Pour bien-être intérieur 4. LANTERNE En bois et en verre Prix indicatif : 34,95 €

ARNAUD CHILDERIC

5. ROCKING CHAIR ICE Résolument contemporain Prix indicatif : 199 €

83


84

ARNAUD CHILDERIC


BIEN-ÊTRE ET MARCHÉ BIO Être bien, tout simplement, prendre soin de soi et des autres. 86/

BIEN CHEZ BOTANIC

90/

NATURO COTRO

92/

GUIDE COSMÉTO

96/

LE VRAI COÛT DU BIO

98/

CUISINER LES LÉGUMES D’ÉTÉ

108/

LA SANTÉ SANS GLUTEN

Prendre le temps de ralentir, de réfléchir sur ses choix, son quotidien. Prendre soin de chacun, y compris de soi.

85


FRÉDÉRIC GUEDJ

BIEN-ÊTRE & MARCHÉ BIO

La chasse au stress toxique Philippe Lavelatte est ingénieur éléctronicien. Il a changé de vie pour se tourner vers un DIU de micronutrition cellulaire, vers la phytothérapie et la naturopathie. Il est aujourd’hui «un homme qui compte» pour botanic, puisqu’il aide l’entreprise à prendre soin de ses collaborateurs. Il met en place des mesures préventives pour qu’employés comme managers apprennent à gérer le stress toxique. Ce stress qui peut finir en burn-out. Ce nouveau «mal du siècle» ?

PAR MYRIAM CORNU

86


BIEN-ÊTRE & MARCHÉ BIO

“U

n stress est une tension ponctuelle permettant notre adaptation visà-vis d’une situation extérieure. Aujourd’hui, les gens sont souvent stressés et, surtout, cette tension perdure dans le temps, épuisant ainsi nos réserves » explique Philippe Lavelatte. « Un stress qui dure et dure encore force à ruminer, perturbant le sommeil, la digestion, etc. Petit à petit, on glisse. D’où la nécessité d’éviter ce stress et, donc, d’apprendre à le repérer. Le burn-out, dont on parle tant ces temps-ci, est la conséquence

NOS RÉPONSES AU STRESS • Phase d’alarme Mise en éveil. L’adrénaline nous permet de faire face à la situation. C’est un stress ponctuel (un gros dossier à boucler, par exemple) mais qui ne dure pas. Je n’y pense pas tout le temps et cela ne gène pas trop ma vie. Une fois l’évènement passé, je récupère. « Cette phase nous permet de nous dépasser, d’être plus imaginatifs ». • Phase de résistance La situation stressante dure et on passe en phase 2. Les flux hormonaux se modifient (cortisol, DHEA) ainsi que les neuromédiateurs. On essaye de gérer, de tenir le cap, on cherche une solution à notre problématique. On lutte mais on tire sur la corde et le corps commence à s’épuiser. On passe d’abord en hypercortisol et en hyper DHEA (réponse des glandes surrénales). • Phase d’épuisement Les neuromédiateurs s’effondrent les uns après les autres. « Tant que la DHEA et le cortisol continuent à monter, cela va à peu près » relate Philippe Lavelatte. « Lorsque le cortisol s’effondre, on est en burn-in ». C’est le bazar en moi, à l’intérieur, ça ne va plus du tout, mais je fais bonne figure. Lorsque la DHEA s’effondre aussi, là, on est à plat. Le corps a épuisé toutes les batteries qu’il avait. C’est le burn-out.

« Nous devons être acteurs de notre santé et non spectateurs de nos maux. » Benoît Nave, osthéopathe. de différentes phases successives. Il n’arrive pas sans crier gare. On passe par différents stades qu’il faut savoir détecter pour s’en protéger (lire notre encadré «Nos réponses au stress»). » Le stress est une souffrance humaine qu’il faut éviter à tous les niveaux, autant familial que professionnel» souligne le spécialiste. « Un burn-out suppose l’effondrement de nombreux paramètres dans notre corps. Il faut bien souvent 6 à 12 mois pour s’en remettre et on en garde toujours une certaine fragilité. Mon travail avec botanic, c’est de sensibiliser les collaborateurs à tout cela. » Il évoque la genèse des troubles musculaires-squelettiques avec l’acidose tissulaire et les perturbations de la flore intestinale et surtout, l’hygiène de vie à mettre en place pour éviter de sombrer dans ce fameux stress nocif. Il enseigne à nourrir correctement le corps et l’esprit. « Le corps doit pouvoir trouver dans l’alimentation qu’on lui choisit tout ce dont il a besoin pour limiter et gérer ce stress toxique. C’est tout une éducation à faire, une hygiène alimentaire à structurer, afin d’avoir les réserves en minéraux, oligoéléments et vitamines facilement biodisponibles en cas de stress. » Philippe organise donc des stages chez botanic, des plans de formation sur 7 heures, afin d’expliquer aux collaborateurs comment nourrir correctement leur cerveau. « Des cofacteurs minéraux, vitaminiques et des acides aminés sont indispensables pour fabriquer les neuromédiateurs ». La dopamine qui sert de starter, la noradrénaline pour amplifier l’action et la sérotonine pour prendre du recul sur une situation. « La façon dont je vais nourrir mon cerveau va faire que je vais gérer ma vie de telle ou telle façon ». Les acides gras sont aussi très importants. Ainsi, un poulet élevé en batterie est gonflé d’omega 6 et sa viande est imprégnée de stress. « Et moi, je nourris mes pensées avec tout

87


BIEN-ÊTRE & MARCHÉ BIO « Le gras est d’une importance considérable. Toutes mes cellules en sont constituées. Donc tout mon moi se fabrique avec ces graisses. Si je privilégie les graisses saturées, je me tourne vers des graisses à «rigidité» qui nuit à la communication entre les cellules. Donc en la matière, comme souvent, il me faut privilégier la qualité à la quantité. »

ce stress, toutes ces pensées négatives. » Nous avons grand besoin d’omega 3. Aujourd’hui, les balances en acides gras sont très déséquilibrées. Beaucoup de graisses saturées : des graisses rigides comme des bâtons, alors que les omegas 3, qui peuvent se plier à plusieurs endroits, amènent une souplesse à l’organisme. Le parent pauvre de notre alimentation moderne ? Ces omegas 3, justement. Et dans ceux-ci, on retrouve notamment le « DHA ou acide cervonique ». « Auparavant (et encore dans certains cas), les animaux broutaient l’herbe verte qui est très riche en omega 3. On les retrouve ainsi dans les œufs, le lait, la viande. Aujourd’hui, on pratique l’ensilage et on gave les animaux au maïs ou au soja, aliments riches en omegas 6. » Ajoutez à cela toute la souffrance animale. Les bêtes exposées à une lumière crue, qui vivent stressées les unes contre les autres. Toute la chair de ces animaux-là s’imprègne d’hormones de stress. Le mahatma Gandhi disait : « On mesure la conscience d’un peuple à la façon dont ils traitent les animaux ». Que penser alors de notre civilisation actuelle ? Quand je mange un animal élevé en batterie, j’ingurgite toutes ses données, toute sa détresse et sa psyché. Cela va nourrir mes émotions, mes pensées et donc cela participe finalement à nourrir mon propre stress. S’il y a de grands principes à respecter, en matière d’alimentation, c’est surtout l’individualisation et la qualité des aliments, bien plus que la quantité !

« S’adapter à la personne et à la saison également.» Il faut sans cesse être en éveil, lire les étiquettes et rester critiques faces aux lobbys et aux publicités. « L’éducation est un levier sur lequel on peut agir. Il faut fournir des clés aux gens pour qu’ils se rendent compte qu’ils peuvent faire quelque chose et ne pas simplement rester passifs. La majeure partie des maladies de civilisation est liée a notre mauvaise hygiène de vie (sédentarité, néfaste food, suralimentation, mauvaise gestion du stress) ». Il ne tient qu’à nous de redevenir maitre de notre santé et d’éviter ainsi au maximum les dégâts de l’ennemi public n°1 : le stress. •

w

BIEN CHEZ BOTANIC ON N’EST PAS LÀ POUR SE PRENDRE LE CHOU !

Un programme interne, réparti sur 3 ans, entend améliorer les conditions de vie, au quotidien, des salariés. Appelé « Bien chez botanic », ce programme fait en sorte que chacun adopte un comportement constructif et positif. Créer un terreau favorable à chacun pour pouvoir travailler avec satisfaction et efficacité. Former les cadres au management par le calme et non au management par le stress. Aider les collaborateurs à prendre soin de leur santé. • Formation à la communication juste et au management par le calme (notamment par le biais

d’une campagne rigolote au siège : « On n’est pas là pour se stresser le bulbe », « On n’est pas là pour s’envoyer des noms d’oiseaux » !). • Création de salles de ressourcement (lieux dédiés à la relaxation guidée pour améliorer la vigilance, prévenir les accidents et renforcer la santé). • Mises en place de massages assis (5 par an) pour un moment de détente, mais aussi pour prévenir les tensions musculaires, les lombalgies et le stress. • Une salle de formation par région, pour faciliter l’accès à la formation. • Un taux favorable de satisfaction (70 %) sur la gestion des plannings

88

w

w

(dispositif favorisant l’équilibre vie privée / vie professionnelle) • Création d’un poste de médiateur interne, chargé des questions de handicap, de diversité et de non-discrimination. • Une mutuelle qui incite à se tourner vers les médecines douces (osthéopathie, chiropractie, psychothérapie, naturopathie). • Mise en place d’une véritable culture de la sécurité (formations aux bonnes postures, campagne de sensibilisation aux bons gestes...). Le taux de fréquence des accidents du travail a d’ailleurs baissé de 32 % en 2 ans !


PUBLICITÉ FRÉDÉRIC GUEDJ

Qu’est-ce que l’anxiété ? Les signes ont plutôt une prédominance vespérale. Le mal-être se fait plus sentir le soir. Il faut absolument qu’on soit entouré, ne pas être seul. Peur de la mort. On élabore des projets, on reste tourné vers l’avenir mais celui-ci inquiète quand même. On somatise (difficulté d’endormissement, réveils nocturnes, transpiration, tachycardie…). Par compensation, on mange, on grignote. On essaie de trouver une solution quand même mais on s’est installé dans une routine, on ne se rend pas vraiment compte qu’on glisse petit à petit malgré tout. Qu’est-ce que la dépression ? Les signes sont à prédominance matinale : « Je resterai bien couché ». On se réfugie dans le sommeil. Crainte de la vie. On vit plus dans le passé : « C’était mieux avant. » On n’a plus de projet. L’estime de soi est altérée. On se sent de plus en plus coupable, incapable. Tendance à s’isoler. « Ce mal ne s’arrête pas à la sortie de l’entreprise » regrette le naturopathe. Perte de plaisir, perte d’appétit. Envie d’aliments liquides, purées, etc. « Quand on mastique, on croque dans la vie. Là, on a perdu ce mordant. »

89


BIEN-ÊTRE & MARCHÉ BIO

La chronique naturo de Valérie Cotro Un bon nettoyage s’impose

C

e drainage s’adresse à tout le monde y compris les grands enfants (à partir de 12 ans) et permet, s’il est bien conduit, de passer à travers les petits maux saisonniers d’une part et d’évacuer les toxines, d’autre part. Seule contre indication : la vitalité faible ou les pathologies lourdes. L’émonctoire dont il faut s’occuper principalement au printemps est le foie, organe majeur du métabolisme. Celui-ci possède plus de 600 fonctions connues à ce jour. C’est une véritable usine de tri, de stockage, de filtration et de fabrication : pratiquement tous les nutriments font un passage par lui, sont transformés, stockés, puis transportés vers les cellules en temps utiles... Le foie a également d’autres fonctions très importantes, comme la sécrétion biliaire et la détoxification de l’organisme. C’est pourquoi cet organe est fortement sollicité au printemps : il a pour rôle de libérer les obstacles afin que l’énergie circule dans le corps. La phytothérapie sera d’un grand secours durant cette période.

DIFFÉRENTES PLANTES PEUVENT ÊTRE UTILISÉES TELLES :

Le Romarin cholérétique (favorise la sécrétion de la bile) et cholagogue (favorise l’évacuation de la bile), détoxiquant, anti-infectieux et qui possède en plus des vertus toniques. Le Curcuma qui est une grande plante pour tout le métabolisme (estomac, pancréas, intestins et bien sûr notre ami le foie) : détoxicant, anti-inflammatoire, stimulant des secrétions biliaires et pancréatiques, il soulage les douleurs de l’estomac.

Le Chardon marie propriétés hépato-protectrices, régénératrices de la cellule hépatique. Le Desmodium similaire au chardon marie. Le Radis noir et ses composés soufrés, est le grand nettoyeur, cholérétique et cholagogue. L’Artichaut protecteur et – comme le radis noir – stimulant de la détoxication hépatique.

La Fumeterre qui permet de moduler le flot biliaire et agit aussi, de ce fait, sur une vésicule paresseuse.

Le Pissenlit cholagogue, diurétique, dépuratif tant au niveau hépatique que rénal.

POSOLOGIE Suivant le type de galénique (gélule, plante sèche, extrait de plante fraîche, gemmothérapie…), se reporter aux conseils du naturopathe ou de l’herboriste.

FOTOLIA

PAR VALÉRIE COTRO

Observons la nature, la diversité des fruits et légumes de saison s’amenuise progressivement et les réserves hivernales se terminent. C’est le signe qu’il est temps d’alléger aussi nos repas, de nous tourner vers une frugalité salvatrice pour l’organisme. C’est donc le temps du nettoyage, du drainage et, pour les plus courageux, du jeûne après une saison d’hiver fournie en plats riches en tous genres. Le point avec Valérie Cotro, naturopathe et directrice des relations humaines de botanic.

90


ARNAUD CHILDERIC

ARNAUD CHILDERIC

ARNAUD CHILDERIC

BIEN-ÊTRE & MARCHÉ BIO

SUR LE PLAN DE LA NUTRITION

Il est conseillé de faire des mono-diètes de légumes et plus particulièrement de privilégier les légumes riches en fibres et en composés soufrés (ces derniers agissant sur la détoxification du foie et de la peau) comme toutes les variétés de choux, oignon, ail et aussi les radis noirs. Il est intéressant aussi d’associer des légumes à propriété alcaline pour permettre la désacidification des tissus : les courges, patates douces, pommes de terre, navets et carottes sont les bienvenus dans l’assiette (après une cuisson vapeur, bien entendu !). Le printemps est souvent associé aussi au retour de l’allergie saisonnière et à son cortège de désagréments. Comment la prévenir ? CONSEIL N°1 LE DRAINAGE DU FOIE

CONSEIL N°3 CASSIS ET PLANTIN

De nombreuses études scientifiques montrent que l’allergie est souvent due à une défaillance du système immunitaire. Il est donc conseillé d’amener dans notre alimentation des prébiotiques et probiotiques, nécessaires au bon état de la flore intestinale et de vérifier son taux de vitamine D qui s’est effondré un peu pendant cette période hivernale. Les prébiotiques = ce sont des fibres insolubles qui servent de nourriture aux micro-organismes intestinaux indispensables au bon fonctionnement, notamment, de notre immunité. En particulier, sont riches en fibres prebiotiques ou amidons résistants les topinambours, bananes, poireaux, pommes de terre froides (en salade), salsifis, oignons, ail et autres artichauts…

ARNAUD CHILDERIC

CONSEIL N°2 PRÉBIOTIQUES ET PROBIOTIQUES

Les probiotiques = ce sont les micro-organismes vivants qui, lorsqu’ils sont ingérés en quantité suffisante, exercent des effets positifs sur la santé de l’hôte. Ces bactéries vont permettre, en réalité, d’orienter notre immunité spécifique et, en jouant sur celle-ci, de diminuer cette sensibilité allergique (pollen, acariens, graminées…). On les trouve souvent dans les yaourts natures fabriqués à l’ancienne, riches en lactobacillus ou aussi sous forme de complément alimentaire.

91

Les 2 plantes intéressantes à associer, en préventif comme en curatif, sont le cassis (anti-inflammatoire, modulateur de la sécrétion du cortisol) et le plantain. Ce dernier, anti-histaminique, anti-spasmodique, anti-allergique, couramment utilisé sous forme de sirop par exemple, sera redoutablement efficace pour tous ces problèmes de toux sèches irritantes, asthmatiformes, rhinites allergiques… N’oubliez pas, enfin, qu’il vaudra toujours mieux prévenir que guérir et donc commencer un traitement naturel avant que les allergènes fassent leur apparition. Bon réveil de printemps à toutes et tous !

FOTOLIA

Le drainage du foie est fondamental pour améliorer la prévention de l’allergie saisonnière.


JOERG STEFFENS/CORBIS

BIEN-ÊTRE & MARCHÉ BIO

92


BIEN-ÊTRE & MARCHÉ BIO

Cosmétiques Éthiques et pas toc ! « Miroir, mon beau miroir… » Soyons honnêtes, notre apparence reste primordiale, et même s’il n’est point question d’être la plus belle, on ne peut renoncer à prendre soin de soi. Autant le faire en ne mettant ni sa santé ni celle de la planète en péril. Entre polluants et efficacité, peut-on faire confiance aux flacons de notre salle de bains ?

D

PAR SÉVERINE DENIS

« Au rayon maquillage, une grande prudence s’impose. Entre les métaux lourds des rouges à lèvres et les phtalates des vernis à ongles, le choix des produits labellisés s’avère judicieux. »

e nombreux produits dits « nature » fleurissent dans le paysage de la cosmétologie, mais une grande partie d’entre eux contient des produits plus que douteux. Depuis 1995, les fabricants ont l’obligation de mentionner l’intégralité des composants de leurs produits cosmétiques, répertoriés selon leur concentration : mais la lecture de cette déclaration nommée INCI s’avère difficile pour qui ne possède pas un diplôme de chimie ! Alors voici quelques pistes pour prendre soin de son apparence en toute connaissance de cause. Tout d’abord, gare aux conservateurs comme les parabens : méthyl-, éthyl-, propyl- et butyl-paraben… ils ne doivent pas figurer sur vos étiquettes, tout comme les libérateurs de formaldéhyde et les dérivés chlorés. Ensuite, beaucoup de produits conventionnels comportent des huiles dérivées du pétrole, notées paraffinum liquidum et petrolatum, autant dire des déchets de la distillation du pétrole. Avez-vous envie d’en remettre une couche sur votre visage ? Autres substances très prisées aussi, les silicones : huiles et cires de silicone confèrent une grande douceur aux produits, mais leur fabrication synthétique reste polluante et ils sont difficilement biodégradables, donc nocifs pour notre environnement et aussi pour nous ! Pour les reconnaître, leur nom se termine en -cone ou –siloxane. Préférez-leur des huiles végétales, très hydratantes et bien moins occlusives.

terme glutamate sont encore rares, et surtout très chers à produire. Reste à privilégier les tensioactifs obtenus à partir de sucres, peu couteux et renouvelables dont le nom se termine par -glucoside. Évitez les MEA, DEA et TEA qui peuvent réagir avec d’autres ingrédients et produire des nitrosamines, qui s’accumulent dans les organes provoquant des effets toxiques conséquents. À fuir aussi, tous les dérivés de glycol, potentiellement cancérigènes : PEG (polyéthylène glycol) et PPG (polypropylène glycol), que l’on retrouve fréquemment comme excipient dans les crèmes hydratantes. Oubliez, bien entendu, l’utilisation de lingettes, elles contiennent fréquemment du phénoxyéthanol, utilisé comme agent conservateur, reconnu comme puissant allergisant et suspecté de toxicité, particulièrement chez les enfants. Quant au maquillage, une grande prudence s’impose : entre les métaux lourds des rouges à lèvres, les phtalates du vernis à ongles, le choix de produits labellisés est indispensable : Écocert, Cosmébio ou Natrue.

Agressé par le soleil, le vent ou le froid, l’épiderme nécessite des soins doux, pas de décapage intensif ! Dans les gels douche et shampoings, le principal composant à surveiller : le tensioactif. Évitez les mentions sodium lauryl sulfate (SLS) et sodium laureth sulfate (SLES) utilisés comme agent moussant, ils sont très irritants. L’ammonium lauryl sulfate (ALS), certes autorisé par certains cahiers des charges bio, doit être adouci avec un autre tensioactif. Les plus doux, reconnaissables au

Privilégiez huiles, beurres, graisses et cires végétales ainsi qu’eaux florales ou hydrolats. Argiles et algues comme ingrédients secondaires sont très bien tolérés et sans risque, pour ne plus avoir à souffrir pour être belle ! •

93


BIEN-ÊTRE & MARCHÉ BIO

COSMÉTIQUES La sélection de la rédaction

5. HUILE LACTÉE DÉMAQUILLANTE, MELVITA 2. BAUME CORPOREL

4. CRÈME DE JOUR,

Douce et délicieuse-

FONDANT

SOIN DU VISAGE

ment onctueuse, cette

1. SHAMPOING

AU KARITÉ,

3. CRÈME

À LA ROSE

huile aux propriétés

DOUCHE VERVEINE,

KARETHIC

CONTOUR

COSLYS

émollientes dissout

DOUCE NATURE

DES YEUX, Beurre de karité,

les impuretés et les

LOGONA

Conçue et fabriquée

extrait à partir de

en France, la gamme

l’amande de karité,

Douce Nature est éco-

riche en actifs répa-

La crème contour

logique et économique.

rateurs et en vitamine

La pompe est vendue

traces de maquillage Élue meilleur produit

tout en respectant le

bio 2013 par un jury de

film hydrolipidique de

consommateurs, cette

la peau. Au contact de

des yeux aux baies

Crème de jour fera rosir

l’eau, elle se transforme

A anti-oxydante et

d’argousier et à l’acide

les joues sèches et

instantanément en lait

comme un accessoire

vitamine E, pour le

hyaluronique hydrate

sensibles de bonheur.

pour parfaire délicate-

à ré-installer sur son

renouvellement des

délicatement la zone

99 % de ses ingrédients

ment le démaquillage

prochain flacon car elle

cellules de la peau.

du contour de l’œil,

sont d’origine naturelle.

et laisser la peau douce

représente un élément

Une texture fondante,

la plus fragile et

Totum de rose, eaux

et protégée. Enrichie

très difficilement recy-

qui laisse la peau

sensible du visage.

florales de reine des

en huiles végétales

clable à cause de sa

souple et nourrie.

Appliquée régulière-

prés et de camomille,

biologiques de rosier

composition complexe.

Composé de beurre

ment, elle diminue

beurre de karité, huile

Muscat du Chili et de

Le contenu, sans

de karité garanti non

les rides et ridules

de noyau d’abricot,

jojoba, elle permet de

sulfates, est adapté

raffiné, biologique

liées au dessèchement

une gourmandise saine

prévenir le dessèche-

à toute la famille.

et équitable.

de la peau.

comme on les aime.

ment cutané.

94



BIEN-ÊTRE & MARCHÉ BIO

ALIMENTATION BIO Le vrai coût goût des choses PAR BENOÎT NAVE*

* OSTÉOPATHE DO,

RESPONSABLE DE LA PRÉPARATION PHYSIQUE

ET NUTRITIONNELLE DE PLUSIEURS ATHLÈTES DE NIVEAU MONDIAL,

« PASSIONNÉ PAR LA PRÉSERVATION OU LA RESTAURATION DE LA SANTÉ OPTIMALE », « CONSCIENT (QU’IL N’EST) ICI QUE POUR PEU DE TEMPS ET DE L’INCROYABLE CAPITAL ÉCOLOGIQUE QUE L’ON NOUS CONFIE POUR QUELQUES TEMPS QU’IL FAUT PRÉSERVER, LUI AUSSI. »

C

précités, et aussi des probiotiques (ceux dont on vante les vertues assainissantes dans les yaourts Danone – un autre sujet à mise au point). Hé hé, des anti et des pro…biotiques, faut bien équilibrer ! Une fois dans la chaine de transformation, on va alors ajouter de nombreux produits au jambon comme à la plupart des charcuteries : des glutamates monosodiques (E621), exhausteurs de goût officiellement, et, officieusement, exhausteurs de divers troubles neurologiques tels que la migraine, la maladie d’Alzheimer, la perte de contrôle de l’appétit, l’obésité… Comme ces viandes sont aussi fades visuellement qu’en terme de saveur, on leur redonne « bonne mine » en ajoutant du nitrate de sodium, qui lui confère cette belle couleur rose/rouge. Combiné aux protéines de la viande, on obtient un sous-produit fameux, la nitrosamine, hautement cancérigène… Maintenant que vous avez acheté ce paquet de 2 tranches (bon allez, 4, si vous vous sentez concernés par les campagnes de réduction de déchets ménagers), vous allez payer pour la prise en charge de l’emballage dans vos ordures (impôts locaux, peut-être pas encore mis en place dans votre commune). Après avoir déjà payé pour les coûts de dépollution des eaux bretonnes à travers vos impôts sur le revenu (IR), tout comme vous avez aussi payé pour les 5 à 6 milliards d’euros que coûtent les pathologies dues à la pollution liée aux transports routiers, auxquels s’ajoutent ceux (les petits milliards…) du traitement des pathologies liées à la consommation de ces viandes bourrées de produits toxiques… Bon d’accord, c’est pas dans vos impôts,

omme pour votre fiche de salaire, il y a ce qu’on vous annonce (salaire brut), ce que vous touchez en net, puis ce qu’il vous reste impôts déduits. Comparez cette somme à ce que l’entreprise a du débourser au départ et… Non, ne le faites pas, vous allez vous étrangler ! Eh bien il en va de même pour une vulgaire tranche de jambon. Clairement, on n’y réfléchit pas spécialement lorsqu’elle se présente sous son emballage dans le rayon du supermarché. Essayons d’en décortiquer tous les coûts indirects : ceux que vous finirez par payer, tôt ou tard… Tout d’abord, le porc qui a servi à fabriquer ce jambon bien rose est très probablement issu d’un élevage breton1. Là où sont élevés 60 % des porcs français, mais surtout plus de 75 % des porcs issus de l’élevage intensif… Ces porcs sont nourris à partir de maïs très consommateur d’eau, de pesticides et d’engrais chimiques, que l’on retrouvera bien évidemment dans la viande. Les conditions d’élevage de ces porcs sont telles que l’utilisation prophylactique d’antibiotiques à doses massives est inévitable. Que les rejets énormes de déchets azotés ont multiplié par 10 les teneurs en nitrate des eaux bretonnes, les rendant impropres à la consommation. La fréquentation de certaines plages a même été rendue dangereuse (dégagement de H2S, gaz mortel à haute dose), tellement la prolifération d’algues gourmandes de ces nitrates est hors de contrôle ! Évidemment, le porc va être abattu, très vite en fait, car il est bourré de produits favorisant son engraissement : les antibiotiques

96


EIGHTHOURDAY

BIEN-ÊTRE & MARCHÉ BIO

« Dans le cochon, tout est bon, certes, mais il peut finir par coûter cher… et pas seulement à notre porte-monnaie. À notre santé, aussi. »

50 % du budget des ménages il y a 50 ans. Il n’en représente plus que 13 % en moyenne aujourd’hui2. Il semble donc que l’effort ne soit pas hors de portée pour nombre de Français. Il s’agirait « juste » d’une question de priorités… Et pourtant, avec ces modes de production vertueux peu de pollution (voire pas), pas de risque sanitaire, un produit goûteux qui ne fond pas de moitié à la cuisson, les habitants de votre région que vous faites vivre au lieu « d’engraisser » multinationales et autres fonds de pensions… Allez, après le jambon, on s’attaque au steak ! Mais non… je vous laisse déjà digérer (!) ma tranche de jambon salée «glutamatéenitritée », sur-emballée, après qu’elle aura traversé la France pour arriver dans votre assiette. Quand vous retournerez au supermarché faire le plein, n’oubliez pas votre parapluie : à cause des millions de tonnes de déchets azotés, les pluies sont de plus en plus acides… Suis-je cynique ou sectaire ? Non malheureusement, juste réaliste. Mais optimiste ! Il nous suffit de changer quelques habitudes. L’alimentation moderne est devenue stéréotypée, sucrée et salée, pour s’assurer de notre addiction. Industrielle, au mépris de notre santé, de l’environnement, pour assurer le pouvoir financier de quelques lobbies. L’alimentation «santé» est un acte citoyen global, un acte grâce auquel nous avons tous et tout à gagner. Et beaucoup à gagner, vous l’aurez compris, au propre comme au figuré ! •

juste dans vos cotisations sociales + CSG + RDS. La barre dépasse déjà probablement les 10 milliards d’euros, avant qu’on y ait ajouté le coût des subventions européennes pour la culture du maïs (IR, là aussi). Maintenant, on fait les comptes ! Si le jambon est salé (trop même, 2 tranches = 30 % des apports journaliers maximaux conseillés en sodium, au delà desquels les risques d’hypertension s’élèvent beaucoup ; pas si grave, cela étant… à coté du cancer colorectal provoqué par les nitrosamines !) la note finale l’est encore plus terriblement, vous commencez à vous en douter. Tous ces coûts cachés multiplient le prix affiché par… difficile à estimer réellement, mais au moins par 5 ou 6 (certains estiment par 10). De 15 € le kg, on atteint au minimum les 75 - 80 € ! Alors que fait-on ? Bannit-on le jambon à vie ? Évidemment non. On peut se retourner vers des produits pour le moins locaux et d’élevage non intensif, et « bio » si possible. Certes, le prix affiché est nettement plus élevé, au moins 20, voire, 25 € / kg sur le marché. Et non, pas au supermarché, où l’on vous impose emballages, quantités non choisies, bref, beaucoup de gaspillage (qu’au passage on avait omis dans les coûts cachés). Mais il faut remettre les choses dans leur contexte : l’alimentaire représentait

(1) IL Y A, EN BRETAGNE, 5 PORCS PAR HABITANT ! (2) MAIS TOUJOURS 50 % LORSQU’ON VIT AU SEUIL DE PAUVRETÉ.

97


BIEN-ÊTRE & MARCHÉ BIO

SILENCE ÇA POUSSE

Du potager à l’assiette PAR STÉPHANE MARIE* ET DANY SAUTOT, CO-AUTEUR. PHOTOGRAPHIES : GILLES LE SCANFF ET JOËLLE CAROLINE MAYER.

De la graine à l’assiette, un concept cher à botanic. Stéphane Marie, dans son dernier livre paru en février, nous met l’eau à la bouche avec des recettes toutes en légumes. Le célèbre jardinier de l’émission «Silence, ça pousse» sur France 5, nous donne ses conseils précieux pour créer un potager plein de goût et cuisiner les produits récoltés. Avec plus de 70 fiches plantes et 50 recettes de cuisine au fil des saisons.

98


BIEN-ÊTRE & MARCHÉ BIO

Artichauts farcis, artichauts sexy Un effeuillage qui tient ses promesses

INGRÉDIENTS 1 cuillère à soupe de chapelure

3 belles carottes ou 6 petites

par artichaut, ou de fromage râpé

6 gros champignons de Paris

(gruyère, emmenthal, fribourg,

1 tranche de poitrine de porc (150 g)

mimolette… ce qu’il y a dans

1 petit verre de vin blanc ou d’eau

le réfrigérateur)

• Éplucher les carottes, les détailler en fine julienne. Nettoyer les champignons et les couper en lamelles, puis en julienne. Découper la tranche de poitrine de porc en fins bâtonnets. Dans une sauteuse couverte, faire cuire à feu doux les carottes avec le vin blanc (ou l’eau). Au bout de 5 minutes, rajouter les lardons et les champignons, poursuivre la cuisson toujours à feu doux. 15 minutes plus tard, une fois que les champignons ont rendu leur eau et que le gras des lardons est transparent, retirer la sauteuse du feu et réserver. • Préchauffer le four à 180 °C (th. 6). Retirer le foin des artichauts en faisant attention de ne pas abîmer le coeur et en ménageant la corolle de feuilles. Remplir chaque corolle avec de la farce, saupoudrer de chapelure ou de fromage râpé. Disposer les artichauts dans un plat et enfourner 20 minutes environ à four chaud. Quand la farce est gratinée, sortir du four et servir. •

DR

1 bel artichaut par personne

• Couper le fond des artichauts pour qu’ils se tiennent droits. Les réduire de moitié en hauteur. Les mettre à blanchir à l’eau froide. 15 minutes après l’ébullition, vérifier la cuisson en tirant sur une feuille. Si elle vient facilement, égoutter les artichauts, sinon prolonger la cuisson le temps nécessaire.

99


BIEN-ÊTRE & MARCHÉ BIO

Fèves sur toast La graine al dente

INGRÉDIENTS 600 g de fèves 1 cuillère à soupe de gros sel 6 tartines de pain de campagne 2 cuillères à soupe d’huile d’olive fl eur de sel et poivre

• Écosser les fèves. Faire bouillir 3 litres d’eau dans un faitout. À ébullition, ajouter le gros sel et plonger les fèves dans le faitout. Au bout de 2 minutes, passer le contenu du faitout dans une écumoire. • Rafraîchir les fèves sous le robinet d’eau froide, ôter leur peau.

DR

• Faire griller les tranches de pain, les badigeonner d’huile d’olive au pinceau et les recouvrir de fèves. Poivrer et parsemer de fleur de sel. C’est prêt ! •

100


BIEN-ÊTRE & MARCHÉ BIO

Poireaux mines de crayon Une jolie finesse

INGRÉDIENTS 18 poireaux (choisis en direct du potager, parmi les plus jeunes, en tout début de saison ; sinon, surveiller de près l’étal d’un très bon marchand de primeurs) 1 cuillère à soupe de gros sel 100 g de parmesan en morceau 2 cuillères à soupe d’huile d’olive

• Raccourcir la base et la partie verte des poireaux afin de ne conserver que la partie la plus tendre. Laver pour supprimer toute trace de terre. • Faire chauffer 1 litre d’eau salée dans le compartiment inférieur du cuit vapeur. Aligner les poireaux dans la partie supérieure. Quand l’eau bout, laisser cuire de 3 à 5 minutes ; vérifier la cuisson avec la pointe d’un couteau. Passer rapidement les poireaux à l’eau froide pour stopper la cuisson et les sécher dans un torchon.

DR

• Les dresser sur un plat avec des copeaux de parmesan (utiliser l’économe) et un filet d’huile d’olive. •

101


BIEN-ÊTRE & MARCHÉ BIO

Ma vraie salade grecque Au parfum d’origan

INGRÉDIENTS 2 concombres 6 tomates moyennes 3 oignons blancs nouveaux 300 g de feta 6 feuilles d’origan frais 2 cuillères à soupe d’huile d’olive gros sel, poivre

• Couper en morceaux les concombres et les tomates, les faire dégorger dans une passoire avec 1 cuillère à soupe de gros sel. Débiter les oignons frais en rondelles. • Dans un saladier, mélanger les oignons, les tomates et les concombres, ajouter la feta coupée en cubes d’1 cm et les feuilles d’origan ciselées. • Poivrer et arroser d’huile d’olive. Bien mélanger et conserver au frais jusqu’au moment de servir. •

DR

Chimie et physique (+ un zeste de mystère) : un truc pour ôter l’amertume du concombre ! Le geste est simple. Couper un chapeau à l’une des extrémités du concombre. Frotter cette dernière avec le chapeau d’un mouvement circulaire. Une mousse apparaît, qui serait responsable de l’amertume de ce légume.

102


BIEN-ÊTRE & MARCHÉ BIO

Pourpier, capucine, hémérocalle… Un bouquet en salade

INGRÉDIENTS 3 cuillères à soupe d’huile d’olive le jus d’1 citron sel, poivre 400 g de pourpier 200 g de parmesan 6 belles fleurs de capucine 6 belles fleurs d’hémérocalle

• Mélanger dans un bol l’huile et le jus de citron, saler et poivrer. • Laver dans plusieurs eaux le pourpier, l’essorer et disposer les feuilles dans les 6 assiettes. Arroser d’une demi-cuillère à soupe de sauce et mélanger. • Débiter le morceau de parmesan en copeaux avec un économe. Ajouter sur chaque assiette 1 fleur de capucine et 1 fleur d’hémérocalle, ainsi que des copeaux de parmesan.

DR

• Servir aussitôt.

103


BIEN-ÊTRE & MARCHÉ BIO

Petits farcis Les dimanches à Marseille

INGRÉDIENTS 125 g de riz rond

4 feuilles de sauge

1 gros oignon

8 feuilles d’origan

1 cuillère à soupe d’huile

1 cuillère à café de piment

de tournesol

d’Espelette

8 courgettes rondes

sel, poivre

8 poivrons de toutes les couleurs

2 branches de thym

8 petites tomates 1 boîte de tomates pelées et concassées

• Dans une casserole remplie d’eau bouillante, précuire le riz durant 7 minutes, l’égoutter. Hacher finement l’oignon et le faire blondir avec l’huile dans une poêle. • Laver les légumes, puis les couper aux ¾ de leur hauteur, conserver les chapeaux. Évider les courgettes et réserver leur chair dans un saladier, évider les tomates et ôter les fi laments et les graines des poivrons. Ajouter dans le saladier le hachis d’oignon, le riz rond, le contenu de la boîte de tomates, la sauge, l’origan, le piment d’Espelette et le sel. Mélanger le tout avec une cuillère en bois.

DR

• Préchauffer le four à 200 °C (th. 6-7). Remplir de farce les courgettes, les poivrons et les tomates, les recouvrir de leur chapeau. Les disposer dans un plat en terre, poser les branches de thym dessus et enfourner durant 30 minutes à 200 °C, puis durant 2 heures à 100 °C (th. 3-4). •

104


BIEN-ÊTRE & MARCHÉ BIO

Terrine de légumes d’été Comme une ratatouille en gelée

INGRÉDIENTS 3 poivrons (1 rouge,

3 feuilles de gélatine

1 jaune, 1 orange)

1 bouquet de basilic

2 belles aubergines

sel, poivre

• Cette terrine se prépare la veille de sa dégustation. Rincer les légumes. Préparer les poivrons (voir Légumes d’été grillés, façon « Les Sourires de Dante », page 228). Détailler les aubergines en dés de 7 mm de côté. Verser 3 à 4 cuillères à soupe d’huile dans une sauteuse et y faire dorer les dés d’aubergines durant 20 minutes environ, en les retournant jusqu’à ce que leur consistance soit tendre. Les réserver dans un bol. Débiter les courgettes en rondelles de 5 mm d’épaisseur. Éplucher l’ail et le hacher, le faire revenir dans la sauteuse avec ½ cuillère à soupe d’huile. Une fois qu’il a blondi, le sortir et le réserver sur une soucoupe. Ajouter 2 cuillères à soupe d’huile dans la sauteuse et y faire revenir les courgettes durant 15 minutes : elles doivent avoir rendu toute leur eau et avoir légèrement grillé. Les réserver. Durant ce temps, faire bouillir de l’eau dans une casserole, y plonger deux tomates, les ressortir, les passer sous l’eau froide et les éplucher. Recommencer l’opération pour toutes les tomates. Les couper en 4, puis en quartiers de 3 mm de large. Faire chauff er 2 cuillères à soupe d’huile dans la sauteuse et y faire revenir les tomates. Ajouter le sucre, les faire cuire à feu moyen durant 30 minutes. Les sortir de la sauteuse en réservant le jus qu’elles ont rendu. Faire tremper les feuilles de gélatine dans un bol d’eau durant 15 minutes, les essorer, mélanger avec le jus rendu par les tomates. Réserver.

ou 3 moyennes 9 cuillères à soupe d’huile d’olive 3 belles courgettes ou 4 petites 2 gousses d’ail 1 kg de tomates 1 demi cuillère à soupe de sucre

DR

• Filmer l’intérieur de la terrine. Disposer des feuilles de basilic sur le fond, puis étaler une couche de tomates, une couche de courgettes, quelques feuilles de basilic, une couche d’aubergines, une couche de lanières de poivron et quelques feuilles de basilic. Monter ainsi la terrine en terminant par une couche de tomates. Faire légèrement fondre la gelée et la verser sur cette dernière couche, en remuant la terrine pour que la gelée s’infi ltre dans l’ensemble. Fermer la terrine. Servir à partir du lendemain. Cette terrine peut se conserver au frais durant 3 à 4 jours. •

105


BIEN-ÊTRE & MARCHÉ BIO

Soupe de pêches aux framboises Textures fondantes, parfum souverain

INGRÉDIENTS

• Presser les citrons, passer le jus à l’étamine au-dessus d’un bol afin d’éliminer la pulpe. Réserver.

2 citrons verts

• Couvrir à peine d’eau le sucre dans une casserole, porter à ébullition. Quand de grosses bulles se forment, y jeter les framboises et les laisser cuire en remuant de temps en temps. Passer des framboises à l’étamine au-dessus d’un saladier en les écrasant à l’aide d’une spatule souple ou du dos d’une cuillère. Faire tomber la pulpe des framboises en passant une cuillère en bois ou en métal sous l’étamine, y verser le jus de citron pour diluer le jus de framboises restant.

100 g de sucre 375 g de framboises 2 cuillères à soupe de gin 3 feuilles de menthe poivrée fraîche 6 pêches blanches mûres

• Ajouter le gin dans le saladier, un petit coup de fouet pour homogénéiser le liquide ; y plonger les feuilles de menthe pour qu’elles infusent. Laisser refroidir. Quand le coulis est froid, filmer le saladier et le placer au réfrigérateur.

DR

• Peu de temps avant le repas, sortir le saladier du réfrigérateur, ôter les feuilles de menthe, peler les pêches et les débiter au-dessus du saladier, en lamelles de 1,5 cm de large. Répartir le reste des framboises. Mélanger délicatement afi n que les fruits soient enrobés de coulis. Replacer le saladier fi lmé au réfrigérateur. Au cours du repas, sortir le saladier du réfrigérateur pour que la soupe de pêches aux framboises soit juste fraîche au moment de la servir. •

106



ÉDITIONS LA PLAGE

BIEN-ÊTRE & MARCHÉ BIO

108


BIEN-ÊTRE & MARCHÉ BIO

La vérité sur le blé

SANS-GLUTEN À TOUTES LES SAUCES ? Ce n’est pas encore la panique dans l’industrie agro-alimentaire mais l’inquiétude se fait clairement jour ! La mode du “sans-gluten” commence à agacer sérieusement le lobby agro-médico-alimentaire. Des fois qu’on ne se laisse plus tenter par ces dizaines de mètres de linéaires de produits céréaliers (céréales petit-déj, viennoiseries, pâtisseries, pâtes et assimilés…) qui représentent de loin le plus long rayon de nos supermarchés. Des fois qu’on soit moins malade et qu’on consomme moins de médicaments ! PAR BENOÎT NAVE*

109


BIEN-ÊTRE & MARCHÉ BIO

N

Au cours de ces quelques millénaires, les blés cultivés (proches du petit épeautre ou du blé « Kamut ») ne contenaient que peu de gluten (6 % seulement). Depuis une cinquantaine d’années, afin de faciliter les préparations alimentaires à base de blé (pain, pâtes), on a sélectionné, croisé et finalement obtenu des blés beaucoup plus riches en gluten (plus de deux fois), blés « OGMlike » en quelque sorte. Non contents, on le consomme sous de multiples formes : pain, pâtisseries, céréales aux petit-déjeuner, sandwich, pizza, viennoiseries, tout au long de la journée. C’est d’ailleurs le gluten qui confère à ces produits leur texture un peu élastique, presque onctueuse. Pour mieux comprendre, il faut évoquer la fabrication d’une miche de pain d’il y a un siècle environ (ou celle, quasiment identique, que l’on trouve chez un bon boulanger qui travaille son blé de type ancien et de façon traditionnelle) : il utilise un levain pour obtenir la fermentation de sa farine de blé ancien (6 % de gluten). Comme cette farine ne contient que peu de gluten, la fermentation doit durer 6 h minimum, et généralement 12, afin de lever suffisamment.

ÉDITIONS LA PLAGE

ÉDITIONS LA PLAGE

ovak Djokovic, Gwyneth Paltrow ou Oprah Winfrey nous vantent le mérite de leurs nouvelles habitudes alimentaires excluant le gluten. Avant d’aller plus loin, il nous faut quand même expliquer ce qu’est ce fameux « gluten » ! Ce mot n’est d’ailleurs qu’un terme générique pour nommer la partie protéique de quatre céréales, le blé (et ses dérivés : le froment, l’épeautre, grand et petit), le seigle, l’orge et l’avoine. Pour bien comprendre, la plupart des aliments contiennent une fraction lipidique (les graisses), une fraction glucidique (les sucres) et une fraction protéique. Les féculents, dont les céréales font partie, n’y échappent pas. L’essentiel de la fraction protéique de ces quatre céréales s’appelle donc « gluten ». Il est différent pour chacune de ces céréales. Voilà pour la partie rébarbative de ce topo. Vous pouvez à nouveau respirer ! Ce qu’il faut surtout retenir c’est que nos organismes n’ont été que très peu exposés à ces protéines jusqu’à une période très récente de notre histoire, soit il y a environ 10, 11 000 ans, le début du Néolithique, période d’apparition des cultures, qui ont permis la sédentarisation.

110


BIEN-ÊTRE & MARCHÉ BIO

À l’issue d’un si long processus, l’essentiel des protéines ont été décomposées par les réactions enzymatiques. Et du gluten, il n’en reste que quelques traces. Pour fabriquer la « classique » baguette de pain blanc (idem pour de la pâte à pizza ou du pain de mie), on utilise ces blés modernes dont la grande richesse en gluten permet aux levures chimiques (rien à voir avec le levain) de faire monter les pâtes en quelques dizaines de minutes, 2 h au maximum. De fait, la quantité de gluten contenue dans le produit final est infiniment plus élevée ! En effet, si la fraction de gluten est au départ déjà 2 fois plus importante, la très courte période consacrée au temps de levage (et donc de fermentation) n’aura pas eu le temps d’initier les processus de dégradation de la protéine.

DES CELLULES INCAPABLES DE FAIRE LEUR TRAVAIL CORRECTEMENT

Maintenant, on sait ce qu’est le gluten, on sait que les pâtisseries, viennoiseries, boulangeries, préparation culinaires en tous genres (pâtes, pizza, hamburgers, sandwich de toutes sortes) en contiennent beaucoup plus que le pain fait par le boulanger amoureux de son métier et soucieux de fabriquer un produit de qualité. Mais on ne sait toujours pas en quoi il serait aussi dommageable à notre santé. Normalement, lorsque notre intestin « accepte » un aliment, il est capable de le décomposer en sous-éléments absorbables par les cellules de sa paroi. Pour cela, il doit savoir/pouvoir sécréter des enzymes capables de décomposer l’aliment en question. En quelque sorte, on peut comparer n’importe quelle protéine à un train formé de milliers de wagons, et les enzymes à des ouvriers séparant les wagons par groupe de deux ou trois.

« L’intestin effectue normalement sa mission lorsqu’il arrive à décomposer les aliments en souséléments absorbables. Or, avec le gluten, l’intestin humain ne sait pas encore vraiment s’y prendre. »

Le moment où les ennuis peuvent commencer, c’est lorsque vos petites cellules ne sont plus capables de dégrader correctement ces protéines, agressées qu’elles aient pu être par

ÉDITIONS LA PLAGE

ÉDITIONS LA PLAGE

Voyagez dans un pays d’Asie et observez le bien-être que vous ressentirez ! C’est que, là-bas, le riz est la base de l’alimentation. Pas de pâtes au blé, pas de pain…

111


BIEN-ÊTRE & MARCHÉ BIO

une antibiothérapie, des anti-inflammatoires, une alimentation trop sucrée, enfin toute sorte de produits issus uniquement de notre civilisation « développée »… Et là (las !), patatras, des fragments de protéines non dégradées passent la porte intestinale, entre les cellules (et non au travers des cellules, ce qui est la voie « normale »), se comportant alors comme un corps étranger ! Et oui, ce « morceau » de protéine n’aurait jamais du se présenter tel quel dans notre corps. Tant qu’il reste dans l’intestin, il reste en dehors de nous, mais passée cette barrière, il est considéré comme « corps étranger » et peut engendrer toute sortes de réactions !

ÉDITIONS LA PLAGE

« Autisme, schizophrénie, le gluten pourrait avoir un lien avec des troubles bien plus larges que ceux auxquels on « s’attend » habituellement, plus digestifs… »

à cette protéine, la réponse est encore oui car le test d’exclusion est, simple bon sens, le meilleur des tests. Nombreux sont les médecins qui vous demanderont si vous avez un résultat d’examen probant. Et bien je vous le demande à mon tour : si 30 coups de marteau sur le crâne tous les matins vous donnent la migraine, est-il nécessaire de faire une radio du crâne pour s’assurer que c’est bien cela qui vous provoque les maux de tête ou bien allezvous juste ranger ce marteau pendant quelques jours pour vérifier qu’il en est le responsable ? Pour ceux qui sont tentés d’essayer de s’en passer quelque temps, et contrairement à ce qu’on peut lire fréquemment, le gluten n’est pas partout, et une alimentation sans gluten n’a rien de carencée ! Demandez-donc aux Japonais ou autre peuples asiatiques. Tiens, d’ailleurs, au passage, nombreux sont ceux qui ont pu constater au cours de leurs escapades touristiques dans des pays d’Extrême-Orient que de nombreux petits symptômes et bobos quotidiens disparaissaient par miracle. Sans avoir à chercher bien loin, en dehors de ces quatre céréales, on trouve des centaines et des centaines d’autres aliments*, tout aussi sains, sinon plus, car non issus de cultures intensives, et bien plus riches nutritionnellement ! •

Ces évènements ne sont pas une vue de l’esprit, de très nombreuses études scientifiques, dont un grand nombre menées par l’Université d’Oslo, spécialisée dans ce domaine, ont été publiées. Ces fragments protéiques se retrouvant chez certains patients même au niveau cérébral, peuvent être à l’origine de pathologies comportementales ! D’autres symptômes comme des maux de ventre (plus directement compréhensibles), de la fatigue, une anémie, des maux de tête, et j’en passe, peuvent avoir pour origine une sensibilité anormale aux fragments de gluten. Alors, faut-il vraiment bannir à jamais ce « fichu » gluten ? Même sans être Normand, on se doit de répondre « Ça dépend », sauf pour les malades coeliaques (allergiques) pour qui la réponse est catégoriquement « oui ». Si vous ne vous plaignez d’aucune douleur chronique, d’infection chronique, de fatigue chronique, ou de tout autre « bobo » vous tracassant fréquemment, alors contentez-vous de vous limiter aux produits de bonne qualité et peu raffinés, et continuez à vous régaler d’une vraie bonne tranche de pain ! Si l’idée est d’expérimenter d’autres saveurs, d’autres textures, la réponse est oui. S’il s’agit de savoir si l’un de ses symptômes peut être directement ou indirectement (intolérance directe ou réaction immunitaire croisée avec un Candida, par exemple) lié

* PARMI LES FÉCULENTS : QUINOA, MILLET, RIZ, CHÂTAIGNE, POMME DE TERRE, PATATE DOUCE, TOUTES LES LÉGUMINEUSES

112

(LENTILLES, POIS, HARICOTS…), TEFF (UNE CÉRÉALE), TAPIOCA….


LE MARQUIER

Au cœur des fournisseurs

Née en 1975 au coeur du Sud-Ouest, région de convivialité et de générosité par excellence, l’entreprise Le Marquier propose des planchas et barbecues, tous de fabrication française, un gage évident de qualité et savoir-faire !

Le Marquier

À

gamme de barbecues au charbon de bois s’étend de la version simple barbecue à poser jusqu’au majestueux barbecue spécial méchoui sur chariot. La spécialité Le Marquier, ce sont les barbecues à double cuisson : un foyer horizontal destiné aux grillades classiques, posées sur la grille, et un foyer vertical qui permet une cuisson au tourne broche. Le barbecue traditionnel au charbon de bois et la plancha au gaz étant souvent complémentaires, Le Marquier a créé un mixte barbecue-plancha associant ces deux modes de cuisson. Tout un repas peut alors être imaginé autour de ce modèle exclusif : moules aux piments à la plancha en entrée, pièce de viande rôtie au tournebroche et fruits flambées à la plancha au dessert !

l’origine, Le Marquier est une société familiale avec une activité de ferronnerie reconnue dans toute la région. Au fil du temps, le savoir-faire se précisant, les idées germent, le fabricant devient créateur. De sa connaissance infinie des matériaux naît une technicité de pointe pour des produits toujours plus performants et innovants. Les machines se modernisent, les hommes sont passionnés. Le Marquier développe ses premiers grilloirs et devient rapidement le spécialiste des barbecues puis des planchas, qui trouvent tout naturellement leur place au terme de cette lignée.

BARBECUES ET PLANCHAS PLEIN AIR

Planchas électriques, planchas à gaz 2, 3 ou 4 feux, planchas sur chariots ou à poser, les planchas Le Marquier s’installent en terrasse comme au jardin. Toutes leurs planchas sont équipées d’une plaque en fonte émaillée pour une diffusion optimale de la chaleur et un nettoyage facile en 1 minute seulement. Leur

12 COLORIS TENDANCES

Réinventer la cuisine extérieure avec des produits colorés ? Une idée simple signée Le Marquier. Tous leurs produits plein air sont personnalisables en inox ou en acier 12 coloris. La plancha ou le barbecue devient alors un véritable accessoire de décoration. •

113


114

ARNAUD CHILDERIC


ANIMALERIE Respecter le vivant, c’est dans notre nature à tous. 116/

APICULTURE

120/

AQUASCAPING

122/

AQUARIUM

124/

SHOPPING

130/

LIVRES

Les bois de nos poulaillers proviennent tous de filière de gestion durable des forêts. Protéger le vivant et respecter l’environnement, c’est aussi cela pour botanic.

115


ANIMALERIE

MONTONS LA GARDE POUR L’ABEILLE SENTINELLE Happy-culture PAR MYRIAM CORNU

Botanic prend les abeilles et met en vente des produits liés à l’apiculture ! Une « happy » nouvelle pour tous les apiculteurs déjà piqués et ceux qui voulaient se lancer. Une gamme très complète de 50 références se pose ce printemps dans six magasins et sur la eBoutique. Ruche, matériel, protection, tout y sera, avec une production 100 % française !

L

DR

DR

DR

’Europe affiche un déficit de 7 milliards d’abeilles, estiment des chercheurs de l’Université de Reading (RoyaumeUni). Dans la moitié des 41 pays étudiés, « Il n’y a pas assez d’abeilles pour polliniser correctement les cultures, notamment en France, en Allemagne, au Royaume-Uni et en Italie », précisent les chercheurs.

Parce que l’abeille, cette sentinelle de l’environnement, est pour elle un symbole à protéger, botanic lance un rayon apiculture. Engagée depuis longtemps auprès de l’Unaf, l’entreprise a choisi un fournisseur expert, Route d’or, dont les produits sont exclusivement de fabrication française. Monsieur Freslon, son PDG, explique pourquoi l’entreprise possède même le label « Origine France Garantie » : « Par la proximité de nos approvisionnements, nous limitons les transports et assurons le suivi de la qualité des bois. Nos ruches sont fabriquées en pin maritime ou pin sylvestre provenant de forêts du grand Ouest de la France. Nous voulions pouvoir vous garantir la qualité, la longévité de nos produits. C’est pour prouver que l’on peut fabriquer localement à des prix raisonnables, tout en préservant l’emploi, que nous avons souhaité cette labellisation. » Au total, ce sont plus de 50 produits que va référencer botanic dont une gamme spéciale pour les enfants ! •

116


ANIMALERIE « La naissance d’un rayon apiculture dans des magasins botanic marque l’attachement de l’enseigne à cet insecte ambassadeur de l’environnement. »

DR

Formation des collaborateurs au magasin botanic de Francheville.

117


ANIMALERIE

30 millions de jouets pour eux 1. HARNAIS

3. ATTACHE

CRAZY PAWS

2. DISTRIBUTEUR

POUR VÉLO

EUROPET

D’EAU PORTABLE

WALKY DOG

BERNINA

MUZO

FLAMINGO

Harnais de sport avec

Une contenance

Une laisse courte avec

pochette amovible,

de 500 ml pour partir

mousqueton réglable,

bandes réfléchissantes

courir avec son chien

simple à fixer sur la

et système de ventilation.

sans qu’il ne risque

barre de selle. Pour

Existe en différentes

de se déshydrater, pour

un chien de taille

tailles. Prix à partir

un tout petit prix. 4,90 €

moyenne. 59 €.

de 41,70 €. 4. BALLON INTERBALL PET BRANDS Une balle en caoutchouc naturel très résistant dont les deux poignées permettent au chien de la saisir sans la faire éclater. 17,50 € 5. LAISSE JOGGING ACTIVE WALKER D&D Sangle élastique, laisse en nylon et néoprène. Lignes réfléchissantes sur la ceinture, deux friandises de votre compagnon, les clés et le portable. Bac supplémentaire pour une bouteille d’eau. 28,50 €

118

PRIX FOURNIS À TITRE INDICATIF.

poches pour les



ANIMALERIE

Aquascaping, la déco dans le bocal L’aquascaping, en trois mots, est une discipline…

… et éphémère

L’aquascaping est arrivé en France et en Europe au début des années 90, débarquant tout droit du Japon et de l’esprit créatif de son inventeur : Takashi Ameno.

Plus qu’une simple activité, l’aquascaping est avant tout un art. Celui de recréer dans un bocal, et donc dans un milieu 100 % aquatique, un paysage terrestre. Qu’il s’agisse d’une lisière de forêt, d’un sous-bois, d’une montagne… l’idée est de transformer un bocal en une véritable œuvre. Vivante ! Puisque des poissons vivent à l’intérieur de cet univers, apportant couleur et mouvement à l’ensemble.

Une fois que le bac est arrivé à maturité (au bout de six à douze mois), et que le paysage est entièrement développé, les aquascapeurs prennent de nombreuses photos, puis… passent à un nouvel aquarium ! Chaque bac représente un nouveau défi, et c’est cette possibilité de créer des choses à l’infini qui donne à l’aquascaping cet aspect si poétique.

DR

DR

DR

… artistique

DR

… japonaise

120


ANIMALERIE

Pour bien débuter, il vous faut… — Un bac, la taille fétiche étant le format 60 x 30 x 36, puisque c’est celui utilisé au départ par Takashi Ameno. — Un bon sol nourricier. — Pour que les plantes poussent, un très bon éclairage est nécessaire. Les aquariums sont souvent vendus sous équipés, il faut donc investir dans un éclairage supplémentaire. — Un apport en CO2 pour booster le développement des plantes. — Des plantes à feuillage très fin, qui ont un effet gazonnant, et donneront au sol de votre aquarium un aspect 100 % terrestre en seulement quelques mois. Choisissez alors de l’Hemianthus Cuba, ou encore de la Glossostigma Eltinoides, semblable à la précédente, mais avec de plus grosses feuilles. Derrière votre « gazon », vous pouvez planter des Eleocharis Parvula, qui poussent comme des cheveux très fins. Une fois que tout est planté, il est important de tailler les plantes une première fois au bout d’une quinzaine de jours, afin qu’elles

se ramifient. Cela donnera des massifs plus épais, et donc beaucoup plus de volume à votre création. Au bout d’une trentaine de jours, vous pouvez déjà espérer obtenir un beau bac, qui sera mature à partir de six mois. — Et enfin, des poissons. Tous les types de poissons sont bons pour l’aquascaping, exceptés bien sur les espèces qui s’attaquent aux plantes. C’est le cas par exemple des Gouramis, qui créent leurs nids en cassant les plantes, ou encore des Ancistrus, des poissons nettoyeurs très gourmands en végétal. Mieux vaut alors privilégier : • les crevettes caridina et neocaridina : elles rendent les plantes propres et sont

surtout très esthétiques par la diversité de leurs couleurs. • Les Otocinclus : des poissons d’environ 4 cm qui ne grossissent pas et aident également au nettoyage. • Tous les petits poissons tels que les Cardinalis (rouge et bleu) ou encore les Microrasboras (rayés ou tachetés de couleurs vives) Un aquarium de taille 60 x 30 x 36 peut contenir une douzaine de poissons. Pour leur nourriture, l’essentiel est de bien doser les quantités, et de la prendre en micro granules ou en paillettes à effiler. Il ne faut pas qu’il reste de la nourriture une fois que les poissons ont fini de manger, afin de ne pas créer d’impuretés et de dépôts, mauvais pour les plantes. Une fois que vous avez tous ces éléments, il ne vous reste plus qu’à imaginer le plus beau des endroits sur terre et à le recréer dans votre bocal. À vos aquariums, prêts, aquascappez ! •

121


DAN CRAWFORD

ANIMALERIE

Aquarium Ce qu’il faut savoir avant de se jeter à l’eau

PAR PÉNÉLOPE VERNEY

L

a toute première chose à faire, c’est de chercher une place chez soi pour accueillir les hôtes de l’aquarium. Attention, pas une place au soleil. Un petit endroit sombre, tranquille, pas trop près d’une fenêtre. Ensuite seulement, on peut choisir l’aquarium. Tout dépend du nombre de poissons et des espèces choisies, mais il leur faut de la place (voir l’encadré). L’époque du petit poisson qui tournait tristement en rond dans son bocal est révolue. En tout cas, chez botanic, vous n’en trouverez pas ! Trop petit, le bocal provoque un appauvrissement rapide de l’oxygène.

COMME DES POISSONS DANS L’EAU

Et dans le bac, que met-on ? En plus d’un filtre, il faut prévoir un conditionneur d’eau, qui neutralise le chlore et les métaux lourds présents dans l’eau du robinet. Autre pièce maîtresse de l’aquarium : les bactéries, qui dégradent les matières fécales des poissons, ce qui empêche de les rendre nocives. Quelques plantes aquatiques peuvent agrémenter l’aquarium. Il existe des éclairages artificiels programmables, qui permettent aux plantes de l’aquarium de réaliser la photosynthèse. Pour les poissons exotiques, il faut prévoir en plus un chauffage équipé d’un thermostat, qui maintient l’eau à température constante. Une fois la « maison » choisie et les finitions terminées, on peut

On y pense depuis quelque temps, parfois ce sont les enfants qui en réclament, et puis, un jour, on se jette à l’eau : on décide d’installer un aquarium chez soi. Mais si on veut que les poissons vivent bien et longtemps, il ne suffit pas de les glisser dans un bac rempli d’eau ! Encore faut-il respecter quelques règles…

122


DR

ANIMALERIE

passer à la déco. Sur ce point, chacun pourra laisser libre cours à ses envies, à condition de prévoir une cachette qui permette aux poissons de s’isoler. À ce stade, même si on très impatient de voir les jolis poissons « déambuller », il est souhaitable d’attendre trois semaines avant de les installer à demeure. C’est le temps nécessaire à l’eau pour s’équilibrer en bactéries.

L’AMOUR ET L’EAU FRAÎCHE, ÇA NE SUFFIT PAS !

Il faut nourrir ses poissons chaque jour en petites quantités. Goulus de nature, ils vont se précipiter ! Si au bout d’une minute, il reste de la nourriture en surface, il faut la retirer à l’aide d’une épuisette. Il existe des blocs « week-end » ou « vacances » en cas d’absence prolongée. Au-delà de deux semaines, inutile d’emmener l’aquarium dans ses bagages : un distributeur vous remplacera. Le ventre plein, dans leur bel aquarium, vos poissons couleront des jours heureux pour le plus grand plaisir de vos yeux. •

POISSONS DE MÉNAGE

Chez botanic, tous les poissons sont issus de l’élevage, ce qui garantit une meilleure adaptabilité. Pour un aquarium arc-en-ciel, on peut bien sûr associer différentes espèces, à condition qu’elles vivent dans le même type de milieu (acide, calcaire…). À présent que l’aquarium est installé et habité, il faut songer à l’entretenir. Pour des poissons exotiques, on change 20 % de l‘eau tous les quinze jours, et pour des poissons rouges, la moitié de l’eau toutes les semaines. Quant aux vitres, le plus simple et le plus naturel est d’acheter des poissons nettoyeurs qui les « lèchent » en quelque sorte pour se nourrir. Mais attention ! Beaucoup de poissons nettoyeurs meurent de faim : il faut compléter leur alimentation en leur donnant des comprimés qui coulent au fond de l’eau. Cela ne vous soustrait pas totalement au nettoyage de vitres car les poissons nettoyeurs ne mangent pas tout, mais cela facilite grandement le travail !

Combien de litres au poisson ? Le poisson rouge est gourmand en eau : prévoyez 60 litres pour un poisson. Quant au poisson exotique, on compte généralement 1 litre par centimètre de poisson, soit 5 litres pour un poisson de 5 centimètres. Le saviez-vous ? En aquarium, les poissons peuvent se reproduire, en particulier certaines espèces comme les cubis. C’est tendance S’il est plus onéreux, l’aquarium d’eau de mer peut être installé

en rase campagne ou en pleine montagne. L’aquascaping consiste à réaliser des paysages terrestres dans les aquariums. C’est surprenant et surtout très beau (voir l’article consacré à cette pratique). Pensez-y ! Demandez la taille adulte du poisson : il peut très bien passer de 5 cm à 50 cm en quelques semaines. Combien ? Comptez moins de cent euros pour un aquarium entièrement équipé et les poissons.

UN GRAND MERCI À PIERRE YANG, RESPONSABLE DE L’ANIMALERIE CHEZ BOTANIC ORLÉANS ET RÉFÉRENT EN AQUASCAPING.

123


ANIMALERIE

AQUARIUM Un monde marin dans mon salon

3. PLANTES 2. CUVE

DÉCORATIVES

EN VERRE DESIGN

TROPICA

avec angles arrondis

Microsorum pteropus

avec plaque vitrée de

« Windeløv », Riccia

protection, plus tapis

fluitans (flottante),

de mousse et éclairage

Hemianthus cal-

4. CREVETTES

blanc design. Système

litrichoides (plante

CRYSTAL ROUGE

de courant doux « Rejet

rampante), Anubias

Lily pipe design Kit »

nana , Anubias barteri

Crevette rouge de 2 cm

1. AQUARIUM

avec graviers et engrais

sur roche, Vesicularia

(taille adulte maximum).

5. ENGRAIS

PANORAMIQUE

complet. Complètement

dubyana « Christmas »,

Corps rouge avec des

LIQUIDE COMPLET

démontable pour un

Bolbitis heudelotii…

bandes blanches de

Set Complet Plus

nettoyage efficace.

Prix indicatifs :

différentes largeurs.

Bouteille de 100 ml.

Scaper’s Tank

Prix indicatif : 249 €

de 15,90 à 39,90 €.

Prix indicatif : 6 €

Prix indicatif : 4,99 €

124



ANIMALERIE

Au cœur des fournisseurs

La société GASCO acteur majeur dans l’élaboration et la commercialisation d’aliment pour animaux de compagnie, filiale de la coopérative GERSYCOOP est engagée avec des agriculteurs céréaliers dans une démarche de développement durable.

n tant que filiale GASCO OISELLERIE bénéficie de cet engagement et peut capitaliser sur l’ensemble de ces dynamiques en proposant :

d’accessoires GRAINES de DECOUVERTES destinée à sensibiliser les plus jeunes à la biodiversité afin qu’ils développent des attitudes responsables. Ludique, pédagogique et conçu avec le soutien de la LPO (Ligue de Protection des Oiseaux) la première référence, le KIT OISEAUX DE LA NATURE permet aux apprentis cuisiniers de découvrir les graines consommées par les oiseaux, préparer des recettes et nourrir les oiseaux de nos jardins et reconnaitre ces oiseaux. Associant jeu et découverte de la nature, le Kit Oiseaux de la Nature est un produit fabriqué en France, original et responsable. Dés septembre 2014, Gasco proposera 5 à 6 nouvelles références de la gamme Graines de Découvertes, attachée aux valeurs de la première référence, les nouvelles seront toujours à destination des enfants et de leur apprentissage de la nature. •

Gasco

E

• Des aliments pour animaux de compagnie non OGM • Des références qualifiées Excellence Gers • Deux gammes issues de l’Agriculture Biologique. 80% des approvisionnements en matières premières proviennent de la coopérative ce qui permet de garantir la traçabilité et de maintenir la qualité des matières premières qui participent ellesmêmes à la composition des aliments Basse-Cour, Oiseaux de la Nature, Oiseaux de cage et aliments pour petits mammifères. GASCO lance en 2013 un nouveau projet : créer une gamme

126


LE MARQUIER

ANIMALERIE

Au cœur des fournisseurs

La France compte environ 12 millions de chats domestiques. La litière pour chats représente plus de 400 000 tonnes de déchets par an, ce qui la place dans le « Top 5 » des déchets ménagers français, soit 69 millions d’euros par an.

J. Rettenmaier & Söhne

C

CAT’S BEST, LE MEILLEUR SANS LES ODEURS !

AT’S BEST, UNE LITIÈRE VÉGÉTALE VERTUEUSE

Parce que on est souvent déçus des litières que l’on peut acheter, la société J. Rettenmaier & Söhne (JRS), qui sait tirer le meilleur de la nature en tant qu’experte des fibres végétales, a créé les litières Cat’s Best ÖkoPlus et Cat’s Best Nature Gold Power Pellets. Ces litières nouvelle génération, faites entièrement de fibres naturelles, disposent d’un piège naturel à odeurs et à germes. Avec leur odeur naturelle, sans aucun additif artificiel, les litières Cat’s Best nous évitent tous les petits désagréments olfactifs, et nos petites boules de poils ne causeront plus aucun souci à notre odorat !

En France, la majeure partie des litières utilisées est d’origine minérale, c’est-à-dire non biodégradable et non recyclable. Si seulement 15 % des acheteurs de litières français utilisaient de la litière végétale agglomérante Cat’s Best, cela représenterait, en moyenne, 15 000 tonnes de déchets en moins, soit une économie de 2,6 millions d’euros pour la collectivité. Jetées dans nos poubelles, les litières minérales finissent leur cycle de vie sous forme de déchets “ultimes”, en étant dirigé notamment vers les centres d’enfouissement. Bien qu’étant fabriquées à partir de matières premières naturelles, les litières d’argile et de silice connaissent également le même sort, notamment à cause de leur processus de fabrication qui les rend non biodégradables et non recyclables.

C’EST PARTI POUR LES ÉCONOMIES !

En raison de son taux d’absorption supérieur à 500%, les litières Cat’s Best doivent être changées seulement une fois toutes les 4 à 6 semaines. De plus, l’entretien du bac à litière est réduit au minimum : il suffit d’enlever quotidiennement les parties de la litière qui se sont agglomérées en boule, ainsi que les déjections solides, puis de les remplacer par la quantité que nous avons enlevée.

Les litières agglomérantes Cat’s Best peuvent se jeter aux toilettes* et se composter. La litière végétale traditionnelle (si elle n’est pas compostée ou jetée dans les toilettes comme Cat’s Best ÖkoPlus et Cat’s Best Nature Gold Power Pellets), vient s’ajouter aux déchets ménagers incinérés. De plus, Cat’s Best ne travaille qu’avec des fournisseurs de matières végétales certifiés PEFC s’assurant ainsi du respect écologique des matières premières achetées.

ENFIN…

J. Rettenmaier & Söhne vient de concevoir une litière spécialement adaptée pour les chats à poils longs ! Les mini pellets agglomérantes évitent au maximum à la litière de sortir du bac. Il s’agit de la litière Cat’s Best Nature Gold Power Pellets. •

*SE JETTE AUX TOILETTES EN PETITES QUANTITÉS. 127


Au cœur des fournisseurs

Ils se sont cassé la tête pour que nous n’ayions plus qu’à casser l’ampoule ! Ce qui frappe d’emblée, avec Prodibio, c’est la simplicité d’usage des produits. Côté développement durable, là aussi, la société est exemplaire : tous les produits sont éco conçus. Et, côté humain, le personnel handicapé n’a pas été oublié. Prodibio, une marque avec un cœur « grand comme ça » !

rodibio, ce sont des gammes conditionnées en ampoules de verre mono-dose (ou en aérosol pour les bassins) sous atmosphère inerte. Ces ampoules de verre sont teintées afin de protéger les actifs de la lumière. Ce conditionnement original apporte aux produits de très grands avantages.

Le conditionnement sous atmosphère inerte (argon ou azote) permet d’éviter tout contact des produits avec l’oxygène et de limiter les phénomènes d’oxydation et de dégradation des actifs.

Prodibio

P

UN DOSAGE FACILE ET LUDIQUE

Les produits sont pré-dosés et calibrés selon les gammes en fonction du volume de l’aquarium à traiter. On ne gaspille plus de produits grâce à la mono-dose (une ampoule est utilisée dans son intégralité une fois ouverte). Le volume d’eau mis en œuvre dans les formulations est très faible. Les produits, très concentrés, permettent d’économiser cette ressource de plus en plus précieuse. « Nous préférons utiliser l’eau de l’aquarium pour diluer nos actifs concentrés plutôt que de les vendre plus dilués dans des emballages plus volumineux générant donc plus de déchets » explique-t-on chez Prodibio. L’emballage résistant à l’eau provient de matière première en partie recyclée et recyclable.

La possibilité de conserver les produits à température ambiante Le verre teinté, la conservation sous atmosphère inerte, les produits concentrés sont autant d’éléments qui confèrent à ces gammes une très longue durée de vie et la possibilité d’être conservé à température ambiante. UN EXCELLENT RATIO «COÛT DU PRODUIT / VOLUME D’EAU TRAITÉ»

Vous qui pensez que les gammes Prodibio sont réservées à de spécialistes de l’aquariophilie et qu’il s’agit de produits très coûteux pour votre aquarium, amusez-vous à faire ce petit exercice : calculez le coût d’un traitement avec les gammes Prodibio pour votre aquarium. Vous allez être extrêmement… et agréablement surpris du résultat ! •

COMPRENDRE LA GAMME PRODIBIO UNE TRÈS LONGUE DURÉE DE VIE

• Nano pour des aquariums de 0 à 120 l

Le verre est un matériau aux propriétés excellentes pour la préservation et la conservation des produits.

• Standard pour des aquariums de 120 à 1 000 l • Pro pour des aquariums de 1 000 l et plus

128


129


BIBLIOTHÈQUE

Cuisine d’été

SUCRÉE SALÉE

1. RECETTES FUMÉES AU BARBECUE PAR JAMIE PURVIANCE Une présentation du fumage avec tous les conseils

3. LA CUISINE À LA PLANCHA

et techniques : choisir le bon fumoir, les différents

LE MARQUIER

combustibles et bois de fumage disponibles, les accessoires, le fonctionnement du fumoir illustré

Des recettes succulentes, simples et accessibles.

pas à pas, les différentes techniques de fumage

Un livre à offrir et à s’offrir pour découvrir toute

(à chaud ou à froid)… Près de 70 recettes de plats

la richesse de ce mode de cuisson, sa variété.

fumés savoureux et faciles à préparer chez soi.

Et pour tirer le meilleur parti de son appareil.

2. LE CHEF BARBECUE WEBER

4. LA JAVA DU BARBECUE

PAR JAMIE PURVIANCE

LE MARQUIER

La cuisine au barbecue en 7 chapitres : mélanges

Le mot barbecue évoque à lui seul l’été, la convivialité,

d’épices et marinades, entrées, viandes, volailles,

les belles heures au jardin... Un livre comme une invitation

poissons, accompagnements et desserts. Miam,

à la gourmandise, au plein air. Des recettes au goût de fête.

les asperges grillées au sirop balsamique !

130



132


Turn static files into dynamic content formats.

Create a flipbook
Issuu converts static files into: digital portfolios, online yearbooks, online catalogs, digital photo albums and more. Sign up and create your flipbook.