NOTRE MAISON
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JARDIN & TERRASSE
Notre potager au naturel
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Recettes gourmandes Bio
Imaginons le de jardin demain
PRINTEMPS-ÉTÉ 2016
le magazine de la jardinerie naturelle, source de bien-être
NON AUX PESTICIDES
Finis, les rois du pétrole ?
4 Édito 6 Bref 14 L'interview du mois Yves Paccalet
À LA UNE 20 Le jardin de 2020
Dis maman, il sera comment le jardin de demain ?
31 L'avenir en marche L'agriculture urbaine, l'agriculture de demain ?
34 Graines et semences Le plaisir de partager entre jardiniers
38 La ville passe au vert ! 40 Design au jardin L'ancien et le moderne
46 Un jardin de plus en plus féminin Girl power au potager !
51 Botanic et nous On récolte ce que l'on s'aime
60 Jean-Marie Pelt
Le savant et le sage
64 Un printemps sans pesticides 68 Inspirations de saison Chlorophylle et gypsophile
78 Bons conseils Mon potager au naturel en 10 leçons 83 Idées de shopping 84 Notre reportage Reines de beauté 88 Poteries d'Albi 98 Facile et ludique Nos conseils pour débuter 100 Gourmandises printanières
Vert, c'est vert
106 Pour notre vitalité Sucrons le sucre ! 108 En coulisses Des poulaillers français
112 Petit compagnon " Papa, maman, j'aimerais bien avoir un lapin ! "
SOMMAIRE
A. CHILDERIC
A. CHILDERIC
Le jardin de 2020 ?
ensemble le de jardin demain ! ”
Le jardin de demain, botanic le voit de plus en plus en milieu urbain. Loin d'être réservé aux chanceux qui vivent à la campagne, le potager s'est démocratisé et nous avons envie de participer toujours plus à son expansion ! Y compris par le haut, avec les potagers à la verticale, qui prennent peu de place au sol. On plante des aromatiques, quelques baies, de jolies tomates sur son balcon et on se sent tout de suite mieux ! Le jardin de demain, botanic le voit surtout construit avec vous. Parce que nous aimons commercer, mais pas n'importe comment, nous avons lancé de grandes consultations tous azimuts de nos clients et, même, de gens qui ne sont pas nos clients, pour savoir ce que vous, vous aimeriez pour votre jardin de 2020. Nous n'attendrons d'ailleurs pas cette échéance pour mettre en place toutes les petites astuces que vous nous avez soufflées, pour faire pousser toutes les belles graines d'idées que nos collaborateurs ont eues en interne. Pour continuer à incarner la jardinerie des tendances et de l'avenir : la jardinerie au naturel, respectueuse de la terre, des sols, des animaux, petits et grands, des femmes, des hommes et des enfants, d'aujourd'hui et de demain.
LUC BLANCHET, HORTICULTEUR ET PRÉSIDENT DE BOTANIC
A. CHILDERIC
“ Imaginons
Le jardin de 2020, à quoi ressemblera-t-il ? Si l'avenir est toujours incertain, chez botanic, nous avons des certitudes. Des engagements qui prennent racines tellement loin qu'ils seront toujours vrais demain. Chez botanic, on jardine sans pesticides ou ne jardine pas. C'est comme ça.
ÉDITO
VIVEMENT DEMAIN !
CULTURE NATURE
Et demain commence aujourd’hui ! C’est ce que nous raconte si merveilleusement le film de Cyril Dion et Mélanie Laurent. Avec une série d’exemples touchants et vivifiants, et par la grâce d’une mise en scène qui tient en haleine, les deux compères nous montrent tout ce qu’on peut faire de beau et de bon pour protéger notre belle planète. Mais aussi mieux vivre les uns avec les autres. Un travail récompensé d’un César du meilleur documentaire amplement mérité. À ne pas rater, au ciné ou en DVD.
Il récupère des branches d’arbres abattus et s’en inspire : l’artiste Sebastian impose la beauté minimaliste des branches mortes et des racines dans ses meubles design.
CRISE AGRICOLE : LE BIO COMME VOIE DE SORTIE
DU VENT EN VILLE Un arbre à vent et une idée « made in France » formidables ! Cette éolienne d’un nouveau genre est conçue pour capter les turbulences de l’air avec un seuil de production électrique relativement bas de 2m/s (contre 3 ou 4m/s pour les éoliennes classiques). Une configuration qui double le nombre de jours utiles sur une année ! Directement inspirée de la nature, elle est silencieuse et design. Son système de microturbines en forme de feuilles pourrait couvrir 83 % de la consommation d’électricité d’une famille de quatre personnes (hors chauffage) en récupérant les vents turbulents.
Une grande étude comparative sur les performances financières du bio et du conventionnel montre que le bio rapporte de 22 à 35% de plus que le conventionnel ! Et encore, sans qu’un paiement pour services rendus aux écosystèmes ne soit comptabilisé. Cette analyse couvre 40 ans de production pour 55 cultures sur cinq continents. Pour cette étude d’envergure, John Reganold et Jonathan Wachter du département des sciences agronomiques de l’université de Washington ont eu l’infinie patience de relire pas moins de 70 études globales. Le bio permet en effet de préserver les sols, de capter plus de gaz à effet de serre, de préserver les ressources en eau. Tenir compte de ces "externalités négatives", c’est-à-dire des atteintes à l’environnement de l’agriculture conventionnelle, rendrait le bio nettement plus profitable encore…
BON VOISINAGE
JARDINIERS CITADINS
Elles créent du lien ! Ces simples petites vignettes, collées sur votre boîte aux lettres, indiquent gentiment à vos voisins les objets que vous pouvez leur prêter. Bienveillant ! En savoir plus : www.lumieresdelaville.net
Un nouveau magasin botanic a ouvert ses portes à Cagnes-sur-Mer ! Un "concept store" très contemporain dans le centre commercial Polygone nouvellement créé. Il présente le nouveau visage de la marque, avec son espace naturopathie, par exemple.
BREF
BREF
L’ŒIL DERRIÈRE LE MIROIR
DR
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L'ART DU TREILLAGE
AMBITION
A. CHILDERIC
ALBI, VERS L’AUTOSUFFISANCE ALIMENTAIRE 2020, ce n’est pas si loin ! Albi, dans le Sud-Ouest, se fait première ville-pilote de France pour les Incroyables Comestibles et vise l’auto-suffisance à cette échéance. Jean-Michel Bouat, l’adjoint au maire, est chargé de ce dossier : « Nous allons favoriser l’agriculture urbaine et cette initiative est une première dans le genre pour notre ville. » Une convention d’un an a été signée pour l’utilisation de la pelouse des immeubles avec des règles précises d’entretien et des obligations de résultat.
BONNE IDÉE
UN FAST-FOOD BIO, VÉGAN ET SANS GLUTEN !
Éco-pâturage au magasin botanic de Metz-Tessy.
DR
Le premier fast-food bio, végan et sans allergène ouvrira à Toulouse en septembre. Marie, 32 ans, promet une nourriture sur le pouce saine et gourmande. Et on ne « trouvera pas que des salades et des soupes », précise-t-elle. Une bonne nouvelle pour les Toulousains et une sacrée initiative de la part de cette maman qui pense, aussi, à son fils en se lançant dans le grand bain. « Autiste de haut niveau, Lucas va avoir 15 ans, il arrive à la fin de la scolarisation obligatoire. La cuisine est quelque chose qui le passionne : il pourra être apprenti » témoigne ainsi la jeune entrepreneuse. On adore !
UNE BELLE PLANTE POUR DES PLANTES SAINES
UN DÉBROUSSAILLAGE 100 % NATUREL
Belle fleur composée de 177 projets, MiiMOSA est le premier site de financement participatif dédié à l’agriculture et à l’alimentation. Ce « lieu » d’échange, de partage et de solidarité entre une communauté de contributeurs et des porteurs de projet permet de récompenser la générosité par des contreparties inédites et exclusives. www.miimosa.com
Thibaut Quinet, le fils de Christophe, directeur d'un magasin botanic, a eu une idée originale : se lancer dans le débroussaillage à l’aide de… moutons et de chèvres ! Botanic, touchée par le côté écologique, lui a fait confiance en premier, ainsi qu'Annecy pour l'entretien de ses espaces ouverts. " La ville a considéré que c'était une attraction intéressante (alors que les débroussailleuses, bruyantes, sont plutôt une nuisance), en plus du côté utile " raconte le jeune entrepreneur.
BREF
Véritable "signature" d'une certaine architecture au jardin, le treillage est l'art de mettre en valeur la beauté naturelle de notre environnement. Depuis 15 ans, Pierre-Alexandre Poulain crée des meubles d’art en acier découpé. Ces pièces uniques, réalisées à la main, pour une clientèle française et internationale sont de véritables œuvres d'art. Associé avec Pascal Evain, le créateur a décidé de mettre son talent au service de nos jardins. Ils éditent des panneaux et ensembles décoratifs de grandes dimensions en métal découpé, des pièces d'exception qui vont sublimer nos extérieurs. Effets de matière ou de couleurs, classique ou contemporain, "Treillage" offre ainsi toute la poésie et l'élégance de l'univers de l'artiste. http://www.treillage.eu
L’ASSOCIATION DU MOIS
GÉNÉRATIONS FUTURES
ILS VEILLENT SUR NOS ENFANTS
PROPOS RECUEILLIS PAR MYRIAM CORNU
A. CHILDERIC
Botanic : « On vous a vu dans « Cash Investigation » sur les pesticides, d’Élise Lucet. Que vous a apporté cette émission télévisée diffusée sur France 2 ? » François Veillerette : « Les demandes de contact dégringolent de partout ! On sent que les gens ont besoin d’informations supplémentaires, veulent aller plus loin. L’effet de ce reportage est très fort. Il y a toujours des retombées, avec ce genre de médiatisation du problème, mais là, c’est encore plus fort que d’habitude et, surtout, cela dure ! L’indignation. C’est ce que ressentent les gens désormais. L’émission a touché une large couche de population, 3 millions et demie de spectateurs. Elle a sensibilisé des gens qui d’habitude ne se sentent pas concernés. » Botanic : « Quelles sont les raisons de ce "succès" ? » FV : « C’est une émission de très bonne tenue, avec de vrais scoops, mais la forme a joué son rôle : beaucoup de contenu mais pas d’austérité, de l’humour, du rythme, bref, les téléspectateurs n’ont pas décroché. Résultat, on sent que les gens en ont vraiment ras-le-bol que leur santé soit prise en otage…» Botanic : « Vous parlez de scoop, et c’est vrai qu’on vous a senti « scotché » lorsque vous êtes apparus sur le plateau pour qu’Élise Lucet vous dévoile les chiffres d’utilisation des pesticides en France, des chiffres qu’il était jusque-là impossible de connaître… » FV : « Ma réaction n’est pas de la comédie ! Je suis à la fois surpris et admiratif. C’est un sacré boulot, un travail de moine, cette gestion de ces chiffres, des infos vertigineuses. Ces chiffres donnent une « réalité » à l’ampleur du problème. Cela donne un côté palpable, c’est de l’ordre des faits. Cela donne une idée du volume utilisé, avec ces 60 pièces qu’il aurait fallu pour tout afficher ! » Botanic : « Vous venez aussi de sortir une étude sur la pollution de nos intérieurs. Et particulièrement ceux voisins de cultivateurs de vergers ou céréales et de vignerons. Là encore, de sérieuses raisons de s’indigner… » FV : « Oui, c’est d’autant plus cruel que les gens s’installent à la campagne en pensant que c’est mieux pour leurs enfants que vivre en ville… Ils se sentent d’autant plus floués. Les gens sont exposés à des cocktails hyper
dangereux. On ne choisit pas forcément l’air qu’on respire, malheureusement… Même quand on se croit à l’abri. De mars à août, de toute façon, plein de gens ne peuvent pas sortir de chez eux. C’est la triste réalité. Les gens sont démunis. Ils n’ont souvent aucun moyen de discuter avec leur voisin agriculteur. On ne parle pas de gens marginaux, ou de « babas-cool ». Il s’agit de gens possédant un bon niveau socio-culturel qui vont voir les élus, nous livrent leur témoignage. Ils sont très utiles. Nous sommes d’ailleurs en train de créer un site avec leurs ressentis. » Botanic : « Est-ce que les choses vous paraissent avancer ? » FV : “On n’avait jamais perdu courage car on voit clairement les consciences évoluer, depuis dix ans. On a des indicateurs forts pour ça, des chiffres. Mais cela donne la pêche de voir ce mouvement de fond qui se constitue, avec des prises de conscience de plus en plus claires. L’opinion publique est de moins en moins tolérante. De plus en plus de gens s’impliquent en local, sur le terrain. De plus en plus de maires, de toutes options politiques, ont compris où est l’intérêt public. La législation commence à suivre, avec la loi Labbé par exemple, pour laquelle botanic a joué un rôle très intéressant. C’est un gros progrès, avec des élus de tous bords et surtout de bonne foi ! » Botanic : « Vous avez d’ailleurs œuvré, aux côtés de botanic ? » FV : « Oui, nous les avons aidés quand ils ont décidé, dès 2008, de bannir les pesticides. Nous en sommes d’autant plus fiers que leur initiative a beaucoup compté dans la décision législative : leur prise de risque de l’époque a montré que cela marchait, elle a eu valeur d’exemple. Cela démontre que c’est possible, qu’une entreprise de taille moyenne en a été capable. Que c’est avant tout une question de choix, pas de moyens. » •
DR
Générations Futures est très connue pour sa lutte contre les pesticides, ces toxiques qui empoisonnent nos enfants (dont l’association avait analysé les cheveux) et pour lesquelles des alternatives existent. Mais elle milite aussi pour le bio dans les cantines, par exemple, entre autres actions. Rencontre avec l’un de ses porteparoles, François Veillerette.
GOOD VIBRATIONS
régimes rendent plus serein ? Comment se faire plaisir de manière écologique mais économique ? Ces questions seront traitées de bien des façons mais toujours agréables. Tout d’abord de la manière la plus directe et la plus concrète qui soit, à travers la présence de food-trucks proposant une petite restauration bio, locale, de saison et gourmande. Une dégustation participative sera également mise en scène dans le théâtre par Laurence Salomon, chef spécialiste d’une cuisine écologique qui permet de se Pour sa huitième édition, la Bio dans les nourrir bio sans dépenser plus. Le philoÉtoiles choisit d’explorer les confins de sophe Patrick Viveret, la nutritionniste et l’alimentation, de la psychologie et de voyageuse France Guillain, et la réalisala philosophie. Comment manger peut trice Camille Labro également journaliste au contribuer à notre bonheur : voilà le cœur Monde font aussi partie de ceux qui viendront des conférences et animations qui auront s’exprimer en tables rondes ou à l’issue d’une lieu dans le magnifique théâtre d’Annonay projection. (Ardèche). L'un des temps forts devrait être Mais que serait le thème du bonheur sans la rencontre inédite entre Thierry Janssen un bon fou rire et une bouffée d’énergie (psychothérapeute, auteur de plusieurs positive en guise d’introduction ? Cette best-sellers sur le bonheur et ancien année deux soirées ont été ajoutées au chirurgien) et le pionnier de l’agro-écologie festival. Le 13 avril, Pascal Légitimus (autrefois membre des Inconnus) vient préPierre Rabhi. senter son nouveau one man show où il est Quelle importance a le plaisir de manger question de l’amour, l’infidélité, la peur, pour notre équilibre émotionnel ? Pourquoi le bio, les pigeons, la psychanalyse, les les spiritualités prétendent que certains banquiers, les malhonnêtes, les très méPour cette nouvelle rubrique "Good vibrations", la rédaction a choisi le festival ardéchois « La Bio dans les Etoiles » pour le bien qu'il nous a fait, l'an dernier ! Une manière gourmande et fédératrice de voir l'alimentation bio et de nous prendre par les sentiments. Manger bien, oui, mais manger bon, d'abord ! Cette journée d'avril, le 15 cette année, est l'occasion de rencontrer des icônes des combats écologiques comme de grands chefs.
PATRICK LAZIC
DR
FESTIVAL LA BIO DANS LES ÉTOILES
Vandana Shiva, l'an dernier, Pierre Rabhi cette année, des personnalités lumineuses viennent nous apporter leur énergie et leur sagesse lors du festival. Le seul hic, avec la Bio dans les Étoiles, c'est que toutes les conférences, projections ou dégustations sont gratuites donc sans avoir réservé…
chants… « Bref, tout ce qui fait que la vie est vraiment chouette ! » nous dit l’humoriste. Le 14 avril aura lieu une projection du film Demain, le brillant documentaire de Mélanie Laurent et Cyril Dion – récemment césarisé – qui montre que partout dans le monde des solutions existent pour résoudre la crise écologique et que nous pouvons agir ensemble ici et maintenant, tout particulièrement en faisant de notre assiette un levier d’action. Un film qui fait autant de bien que ce festival, qui met vraiment du baume au cœur et a une grâcieuse tendance à nous rendre optimistes ! •
PAR LA RÉDACTION
L'INTERVIEW DU MOIS
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PROPOS RECUEILLIS PAR MYRIAM CORNU PHOTOS YVES PACCALET
YVES PACCALET
Cessons d'être un loup pour l'homme ! Après "L'humanité disparaîtra, bon débarras", Yves Paccalet publie "Éloge des mangeurs d'homme". Un autre titre provocant pour ce spécialiste de zoologie et de botanique, qui a écrit près de 30 ouvrages avec Cousteau, aux côtés duquel il s'était embarqué. Le normalien savoyard veut ainsi nous faire prendre conscience des vrais dangers qui menacent l'homme. Et ceux-ci ne viennent pas des loups ou des requins mais… de l'homme lui-même. Le magasin botanic de Metz-Tessy l'avait invité pour une dédicace-buffet. L'occasion d'une rencontre.
Tous les animaux sont absolument indispensables aux éco-systèmes. Retirez une pierre angulaire et vous ferez effondrer tout l’édifice !
Botanic : "Comment vous est venue l'idée de ce livre, Yves ?" Yves Paccalet : "Par l'envie de défendre les mal-aimés. C'était d'ailleurs mon idée de sous-titre au départ. Aujourd'hui, on classe les animaux en "utiles" ou "nuisibles", c'est complétement absurde d'un point de vue scientifique. Si on éliminait les soit-disant "nuisibles", il y aurait d'immenses dégâts." Botanic : "Votre point de vue est donc essentiellement écologique ?" YP : "Pas seulement. On voudrait éliminer les grands prédateurs sous prétexte qu'ils ont pu causer une poignée d'accidents mortels sur des hommes. Ce critère est uniquement "humain" et, de plus, humain très limité puisque statistiquement, cela n'a pas de fondement. C'est une position philosophique et morale d'orgueil qui ne repose sur rien de réel. Cela revient à dire qu'il n'y a qu'une seule créature intéressante : l'homme."
L'INTERVIEW DU MOIS
on prend plaisir à se balader dans la nature, c’est une source de bienfaits immense pour l’humanité. Il est terrifiant, oui, de devoir se battre tout le temps… » Botanic : « Vous évoquez les pesticides, c’est un cheval de bataille important pour botanic… » YP : « Oh oui, je le sais, et la jardinerie a pris des initiatives que j’ai saluées à l’époque, en 2008, et que je continue à saluer ! Les insecticides sont ravageurs pour les abeilles et tous les insectes. Et, encore une fois, pour l’homme ! On va continuer encore longtemps avec cette forme d’agriculture ? Quand estce qu’on va comprendre que les agriculteurs doivent passer au bio ? Les crises, les suicides… sans parler du vrai coût de l’agriculture industrielle, avec les frais de santé qu’il faudrait intégrer dans les calculs, les frais de dépollution, les subventions payées aux agriculteurs industriels (le bio étant beaucoup moins subventionné…). » Botanic : « Quelles sont vos sources personnelles d’optimisme ? » YP : « Tous les jours, dans cette crise agricole, on voit témoigner des agriculteurs qui se sont convertis au bio et qui expliquent arriver à en vivre correctement, tout en étant contents de ce qu’ils produisent. Les initiatives comme celles de botanic, aussi, font plaisir aux gens qui se battent comme nous, vous ne pouvez pas savoir. Voir les gens, dans les gros pays très pollués comme l’Inde ou la Chine, commencer à se révolter me donne espoir, aussi. Mes sources d’optimisme sont tous ces gens qui disent « Ras-lebol ! ». Qui se dirigent vers les circuits courts, la consommation locale. J’ai écrit « Bon débarras » avec trois utopies en tête, le partage, l’éloge du peu et les États-Unis du monde. Nous avons besoin d’utopies petites ou grandes qui nous (re)donnent le courage de nous y mettre pour écrire une histoire qui ait une belle fin pour nos enfants. Il nous faut protéger la seule planète dont nous disposons ! » •
Nous pouvons sortir de la crise agricole : tous les jours, on voit des agriculteurs qui se sont convertis au bio et qui témoignent arriver à en vivre correctement, être contents de ce qu’ils produisent.
Écrivain, philosophe, journaliste et naturaliste, le Savoyard Yves Paccalet a été collaborateur du commandant Cousteau.
ISTOCK / MBOERSMA
Botanic : "Votre but est donc de réhabiliter ces créatures vues comme dangereuses ?" YP : "Oui. J'ai surtout étudié ce qu'il se passe pour les espèces présentes en France et territoire d'Outre-Mer : loups, ours, requins… Le requin, par exemple, revêt une importance décisive dans l'écosystème marin, comme tous les grands prédateurs. J'ai analysé les statistiques d'attaque et les circonstances (raisons d'attaque)." Botanic : "Vous faites effectivement parler les chiffres. Qui sont de vraies preuves. Pas des "positions" ou des "avis"…" YP : "En effet ! C'est juste la réalité des faits. Le requin cause 10 morts par an, dans le monde. L'homme pêche 100 millions de requins. Les éléphants provoquent une centaine de morts par an en Inde et autant en Afrique, parce qu’ils ont de moins de moins de place. Les crimes humains représentent en moyenne 250 000 décès par an, dans le monde, pour des raisons passionnelles, de vols, etc. Si on ajoute à cela les guerres… 600 000 morts par an en moyenne dans le monde, sur le XXe siècle. L’homme fait un nombre de victimes bien supérieur à tous les animaux dangereux réunis… Seuls les minuscules mouches et moustiques font « mieux » : 1,5 million de morts par an (paludisme, etc.). Ce ne sont pas de grands prédateurs… en apparence ! » Botanic : « Vous avez aussi étudié les recensements de l’OMS sur d’autres causes de décès humains… » YP : « Le tabac, par exemple. 7 millions d’humains meurent chaque année parce qu’ils fument. La pollution atmosphérique fait 7 millions d’autres décès annuels, au moins. Ce chiffre est en progression galopante car la Chine et l’Inde commencent à divulguer les leurs. On approche les 10 millions… » Botanic : « On voit bien que statistiquement, on a grandement plus de « chance » de mourir de la pollution de l’air que de l’attaque d’un requin… Même si notre mort sera alors bien moins médiatisée… » YP : « Il y a un moment où l’homme doit se mettre les yeux en face des trous. Mon indignation réside là : s’il y a bien un danger pour l’homme, c’est bien l’homme. Donc arrêtons ces fausses excuses pour justifier la cruauté sur ces animaux-là. Tous ces animaux sont absolument indispensables aux éco-systèmes. Retirez une pierre angulaire et vous ferez effondrer tout l’édifice ! » Botanic : « Vous mettez aussi en avant des motivations culturelles, c’est intéressant. » YP : « Oui, en effet, car je pense que nous n’avons pas le droit de priver les générations futures de ces animaux. Je fais donc aussi ce constat culturel : les loups, les lynx, font partie intégrante de nos fables, de nos films, de nos BD… On perdrait alors une partie importante de notre culture, de la poésie de nos enfants, de leur capacité à rêver. Il faut prendre leur défense d’urgence car ça va vite, tous ces animaux sont en voie de disparition ! » Botanic : « L’homme n’est-il pas en voie de disparition aussi, avec son instinct de survie détraqué ? Vous ne perdez pas courage, parfois, dans vos combats pour l’éveil des consciences au respect de l’environnement ? » YP : « À 18 ans, j’étais la groupie de Samivel et Roger FrisonRoche, qui défendaient le projet de Parc de la Vanoise. Quand je vois comment j’ai dû me battre pour essayer de le protéger en vain (27 communes sur 29 ont refusé de signer la charte). La question du loup, aussi, me paraît une hystérie, tout comme celles des bouquetins du Bargy, qu’on tue pour une vague histoire de brucellose (due aux caprins importés, pas aux bouquetins du Bargys…). Tout est important pour l’équillibre de la terre ! On fait partie de cette biosphère. Cette folie, ce désir de tuer, des espèces, des hommes, des herbes sauvages (pesticides)… Pourtant, quand
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À LA UNE
imaginons le de jardin demain Le jardin de 2020
Dis Maman, il sera comment le jardin de demain ?
L’avenir en marche
L’agriculture urbaine, l’agriculture de demain ?
Graines et semences
Le plaisir de partager entre jardiniers
Végétalisation généralisée La ville passe au vert !
Design au jardin L'ancien et le moderne
Un jardin de plus en plus féminin Girl power au potager !
Botanic et nous
A. CHILDERIC
On récolte ce que l'on s'aime !
Prenons-nous à rêver… Comment il sera, notre jardin, demain ? Naturel, ça, c'est certain ! Sans pesticides. Petit ou grand, mais toujours vivifiant ! Un havre de paix, de beauté, de sérénité, une source de bien-être. Pour nous et nos enfants.
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LE JARDIN DE 2020
À LA UNE
LE JARDIN DE 2020
Dis maman, il sera comment le jardin de demain ?
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Plus urbain, plus ludique et plus convivial mais aussi toujours plus simple d’entretien et plus naturel, les contours du jardin de demain se dessinent assez nettement. Avec un grand défi : celui de se plier aux attentes des jardiniers modernes qui affichent plusieurs visages. Carnet de tendances.
A. CHILDERIC
À LA UNE
PAR MÉLANIE PONTET
À LA UNE
« Il faut cultiver notre jardin » nous apprenait un certain Candide. Près de 300 ans plus tard, la maxime fait-elle toujours écho ? Dans notre quotidien, oui, certainement. Et personne ne nous contredira de profiter des joies simples d’entretenir et de transmettre les valeurs les plus nobles, de laisser parler nos talents et notre créativité ou encore de valoriser le partage avec nos proches. Mais au-delà de la métaphore philosophique, qu’en est-il, si on prend au mot les conseils de Voltaire ? Car si notre jardin a drôlement changé depuis quelques décennies, ce sera encore plus le cas demain. Comme dans la plupart des grands secteurs de la consommation, les comportements ont été profondément bouleversés. Les attentes et les envies sont différentes. Les priorités aussi. À mille lieux du jardinage amateur qui connaissait son essor dans les années 60, ce loisir connaît des changements profonds. D’où cette envie d’imaginer et anticiper le jardin de demain. D’en dégager les grandes tendances. Et de flairer et comprendre nos aspirations.
On veut un maximum de naturalité, mais d'efficacité aussi ! On veut en profiter, de son jardin, mais sans avoir besoin de lui donner trop de coups de main ! Qu'il se débrouille, en somme !
A. CHILDERIC
L’association Promojardin, association pour la promotion du jardinage, de l’amélioration de l’environnement et du cadre de vie végétal et animal, s’est largement penché sur le sujet. Plus que ça, elle a mené une enquête un an durant pour aboutir à une étude précise de 300 pages... « plus que jamais actuelle » nous indique Patrick Mioulane, président de l’association Promojardin. Alors à quoi va ressembler le jardin de 2020 ? Quelques pistes à suivre d’après nos spécialistes en la matière.
UN JARDIN QUI NE PREND PAS LE CHOU
NOS EXPERTS • Patrick Mioulane, journaliste, photographe, auteur et président de l’association Promojardin. • Denis Pépin, journaliste, auteur, conférencier, maître de stages et de cours liés au jardinage écologique et biologique. • Alain Delavie, directeur de la rédaction de Rustica
• Alain Baraton, jardinier en chef du Domaine national de Trianon et du Grand parc de Versailles, chroniqueur sur France Inter, auteur. • Laurent Davier, responsable du marché jardin chez Botanic.
A. CHILDERIC
• Stéphane Marie, auteur et animateur de l’émission « Silence, ça pousse » (France 5).
Le jardinier de 2020 chérit son espace vert mais boude les contraintes « Le jardin est un espace dans lequel on veut voir des végétaux, certes, mais où on est désormais plus contemplatif qu’actif, avoue Patrick Mioulane. On veut un maximum de naturalité... mais d’efficacité aussi. Les consommateurs veulent des choses plus faciles, pas pénibles et qui exigent le moins de temps possible. » Une tendance parfois un peu paradoxale (l’huile de coude étant souvent un minimum nécessaire, tout de même !) qui concerne tout autant le potager que les plantes d’ornement. « On se tourne de plus en plus vers des plantes qui ne posent pas de problèmes, qui ne sont pas sensibles aux maladies ou encore qui résistent au froid, dixit Denis Pépin. C’est un genre de fainéantise assumée ! » Et assortie d’une certaine gourmandise. Dans toutes les enquêtes, la même idée rejaillit donc : les végétaux de demain ont intérêt à être robustes pour nous séduire ! La plante idéale exige peu d’entretien, consomme peu d’eau, se débrouille seule pour grandir, dure longtemps et produit, bien entendu, des fruits goûteux et/ou des fleurs esthétiques... Mais attention, malgré ces critères drastiques d’excellence, elle est toujours d’origine 100% naturelle ! « Et cette vision s’exporte aux quatre coins du jardin. D’où l’aspiration idéaliste de certains pour un gazon qu’il ne serait plus nécessaire de tondre ! » s’amuse Patrick Mioulane. « Ou d’un parasol qui se déploierait automatiquement en cas de soleil. » Car le phénomène se vérifie aussi pour tout l’aménagement de cet espace vert. L’étude Promojardin met en avant un désir de se voir proposer des meubles de jardin ou des terrasses toujours plus esthétiques, confortables et surtout faciles d’entretien. Avec ses bois non traités naturellement résistants, botanic répond par exemple à cette difficile équation. Le mot d’ordre donc pour le jardin de demain : « Jardiner, si je veux, comme je veux et quand je veux ! ».
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À LA UNE LE JARDIN DE 2020
À LA UNE
Les gens ont de plus en plus envie de savoir ce qu'il y a dans leur assiette. Comment être mieux servi que par soi-même ? Moralité ? Plantons du bio !
La population urbaine représentait quasi 80 % de la population française totale en 2014. Et ce chiffre va encore augmenter. Alors tout laisse à penser que le jardin de demain sera avant tout un jardin urbain. Avec les particularités que cela induit et notamment sa réduction sur une petite surface. Le grand jardin de plusieurs centaines de mètres carré se raréfie. En même temps, plus les villes grossissent et plus leurs habitants ressentent ce besoin de vert, de « poumon naturel ». Le jardin de 2020 donnera donc la part belle aux balcons, terrasses, rebords de fenêtres et pourrait se développer toujours plus à la verticalité puisque l’espace manque à l’horizontal ! « Attention, alerte Alain Baraton, la verticalité c’est beau et pratique mais ce n’est pas, pour l’instant, écologique car contre-nature et donc imposant, notamment, l’utilisation d’engrais. » Les constructions futures devront en tout cas prendre en compte ce besoin d’intégrer de nouvelles formes de « jardin ». Pendant que les communes inviteront leurs citoyens à végétaliser leur ville avec une vocation à la fois environnementale, sociale et pédagogique.
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UN JARDIN TOUJOURS PLUS EN PHASE AVEC L’ENVIRONNEMENT « Je n’imagine pas le jardin de demain autrement que naturel » lance Stéphane Marie. Alors totalement « green » le jardinier de 2020 ? Peut-être pas encore à 100% mais il est en tout cas toujours plus sensible à la cause environnementale. « Pour moi, le jardin tout bio est davantage pour après-demain », conçoit Alain Baraton. Pourtant, les mentalités évoluent. Et la législation progresse avec, notamment, la loi adoptée par le Parlement qui interdira à partir de 2017 l’utilisation de pesticides dans les espaces publics puis dans les jardins particuliers en 2019. L’interdiction de vente libre de pesticides dans les magasins prendra, elle, effet en 2019. Elle ne concerne pas botanic, puisque la jardinerie naturelle a éliminé les pesticides il y a déjà 8 ans… Le jardinier, lui, devient davantage sensible à ces préoccupations écologiques. « Après de nombreux scandales, les gens ont plus envie encore de savoir ce qu’il y a dans leurs assiettes, espère Denis Pépin. Ils veulent devenir eux-mêmes acteurs. » Et même plébisciter euxmêmes les changements. « Le client va mettre une ruche dans son jardin, des nichoirs pour favoriser le retour des oiseaux, un bassin qui favorisera la venue des insectes, imagine Laurent Davier. » « Les gens ne veulent plus utiliser des produits chimiques pour leur santé, celle de leurs proches, pour l’environnement mais aussi parce qu’ils savent qu’aujourd’hui il existe d’autres solutions, estime Laurent Davier. » Popularité toujours plus grande des systèmes de récupération d’eau ou encore de la pratique du compost, l’étude Promojardin abonde dans ce sens... « Les types de culture en vogue, comme la permaculture, vont pousser les jardiniers à développer un potager toujours plus autonome et autarcique, dans le bon sens du terme » envisage Alain Delavie.
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A. CHILDERIC
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UN JARDIN ADAPTÉ AUX EXIGENCES DE LA VILLE
Luxuriance et volupté ! La biodiversité est de plus en plus au cœur des problématiques. Les jardiniers l'ont bien compris et sèment de plus en plus varié. Finies, par exemple, les haies en mode "béton vert", on plante des haies vives et c'est tout de suite plus joli, en plus !
À LA UNE
A. CHILDERIC
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LE JARDIN DE 2020
À LA UNE
UN JARDIN.. VERT
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Le plaisir prend de plus en plus de place au jardin : on doit s'y sentir bien, pouvoir y passer du temps, en famille ou entre amis. L'espace extérieur compte de plus en plus dans l'aménagement d'un chez-soi. Que ce soit un balcon riquiqui, une joyeuse terrasse ou un bel espace fleuri voire potager.
Bonne nouvelle ! En 2020, le jardin continuera d’être un espace perçu comme vert même si la terrasse, les jeux et le mobilier y jouent un rôle important. « Le potager fait son retour de manière éclatante dans le jardin» se réjouit Alain Delavie. « De ringard, il est devenu à la mode. Tout le monde veut son petit bout de potager. » Avec parfois des mutations, du potager en pleine terre... « au potager d’intérieur avec ses contenants adaptés, ses rampes d’éclairage et réserves d’eau » prévoit Laurent Davier. Le spécialiste botanic promet aussi un bel avenir à l’aquaponie, une forme d’aquaculture intégrée qui associe une culture de végétaux en « symbiose » avec l’élevage de poissons. Globalement, le jardin de demain est indissociable pour les sondés de l’étude Promojardin d’un potager (pour quasi la moitié des répondants), de gazon, de haies, de fleurs, de plantes aromatiques ou médicinales et même d’un verger, quand la surface le rend possible. Une étude commandée par le Groupe J et le Salon du Végétal en 2012* (Étude Efficience3) montre même que 69 % des interrogés possédant un jardin ont aussi des arbres et arbustes fruitiers (avec le cerisier et le pommier en guest star). « Le jardin de demain sera plus nature, plus sain et plus savoureux ! » prédit ainsi Laurent Davier.
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Dorénavant, le jardin se conçoit avec les enfants ! Petits et grands partagent ainsi de bons moments autour d'un besoin de transmission devenant incontournable : celle du cycle de la nature.
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UN JARDIN PLUS ACCUEILLANT POUR LES ENFANTS Le jardin se conçoit avec les enfants... ou ne se conçoit pas ! « Leur présence est systématique pour les Français, reconnaît Patrick Mioulane. Il est donc désormais perçu comme un espace sécurisé et dégagé. » Un peu plus d’un quart des personnes interrogées par l’étude n’envisage pas le jardin sans espace de jeux. Évolution majeure, ce territoire ludique doit intégrer l’espace et plus être relégué au fond du jardin. Il se décline à la fois par la matérialisation d’un territoire bien délimité et par l’implant de différents éléments de jeu aux quatre coins du jardin. Destinés d’ailleurs aux enfants… comme aux adultes ! « Indiscutablement, le jardin tend aussi vers un rôle pédagogique et éducatif. Les parents aiment pratiquer le jardinage avec leurs enfants pour leur transmettre des valeurs et des messages » ajoute Denis Pépin.
UN JARDIN PLAISIR COMME ESPACE DE VIE « Le jardin est un véritable espace de vie mais je n’irais pas jusqu’au cliché de la cinquième pièce, tempère Patrick Mioulane. C’est un espace confortable, contigu à la maison. » Un espace cocon que l’on soigne et met en scène dans la continuité de l’esprit et l’ambiance véhiculés par son intérieur. C’est un jardin « plaisir » qui doit être esthétique. Avec un mobilier toujours plus design,
À LA UNE LE JARDIN DE 2020
À LA UNE
UN COCON ISOLÉ ET UN ESPACE PARTAGÉ cosy et moderne, des éléments de décoration soigneusement sélectionnés. Vecteur de bien-être et de détente, il a aussi vocation à accueillir des proches... et des repas. Et quoi de mieux qu’une belle terrasse ? Elle est l’une des stars du jardin 2020. Élément important, on ne cherche plus forcément des aménagements en « dur » comme la véranda ou le garage mais davantage des installations plus légères comme les tonnelles, pergolas et abris de jardin. Le barbecue y sera toujours une star pour des repas à la bonne franquette, même si la cuisine à proprement parler continuera de se faire dans la pièce dédiée. « Un changement essentiel à mes yeux, c’est la désacralisation du jardin... explique Alain Baraton. Il y a encore 30 ou 40 ans, le jardin était fait pour être regardé, admiré. Aujourd’hui et encore plus demain, on veut en profiter, y vivre. Le gazon n’est plus là pour être préservé, il existe pour s’y allonger. »
UN JARDIN SAUVAGE OU TIRÉ À QUATRE ÉPINGLES ?
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"Le jardin est à l'image de la personnalité des gens : on tend toujours vers quelque chose qui nous ressemble" témoigne Stéphane Marie. Le jardin, comme miroir de notre âme ?
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Les inspirations de jardins « parfaits » piqués aux magazines, émissions et autres photos Pinterest ou Instagram seront-elles vraiment reproduites à l’identique dans nos jardins de demain ? Souhaiterons-nous orchestrer des jardins originaux où chaque détail est maîtrisé ? « L’envie est là au départ mais le jardinage n’est pas un secteur de première nécessité donc on n’a pas forcément le budget -et le temps- pour aller au bout de ses idées. » suppose Laurent Davier. Alors tant pis si tout n’est pas parfait. Il y aura des mauvaises herbes, des choses pas terminées mais ce n’est pas l’essentiel ! On veut y voir des couleurs, des odeurs et avoir la satisfaction d’avoir fait les choses soi-même. On en sera fier même si ce n’est pas le jardin « Wahou ! ». Stéphane Marie tempère : « Je crois que le jardin est à l’image de la personnalité des gens : on tend toujours vers quelque chose qui nous ressemble. » Ou comment le jardin de demain peut ressembler à un jardin de « poupées » pour certains et à un libre espace d’expression de la nature, pour d’autres. Quoiqu’il en soit, la diversité végétale y est légion selon Alain Baraton : « Avant, on ne jurait que par les thuyas ou les lauriers. On tend vers plus d’originalité : les gens veulent que leur jardin soit à leur image, qu’il ait une âme. »
Oui, les deux, mon cher monsieur ! Et c’est tant mieux. Avec la poursuite de l’urbanisation, beaucoup auront envie de se créer à la maison leur propre petit jardin ou espace vert intime et personnalisé. Même s’il est réduit à un ou deux mètres carré et que la famille n’y cultive qu’un pied de tomates-cerises et un plant de basilic en jardinière ! « Avant, on voulait que son jardin soit vu, raconte Alain Baraton. Désormais, on le barricade pour qu’il soit un paradis intime à l’abri des regards. » Parallèlement à ce besoin de protection, les communes, associations, collectivités locales sont nombreuses à jouer la carte du jardin et des espaces verts partagés, collaboratifs où tout le monde est invité à mettre la main à la pâte. « Ce n’est plus une question financière et nourricière comme à l’époque des jardins ouvriers mais c’est un peu à l’image de la fête des voisins, c’est convivial, dixit Laurent Davier. On prend plaisir à partager ce moment. » Cette démarche est tout aussi positive pour Stéphane Marie qui y voit clairement un moyen d’amener de nouveaux publics au jardinage. « Le jardin, c’est parfois un rêve auquel on n’ose pas s’essayer. Peut-être qu’après avoir participé à un projet plus collectif de végétalisation au coin de la rue, sur un mur végétal, à l’école, on franchira le pas pour végétaliser son propre balcon ! ».
Avant, nous confie Alain Baraton, on voulait que le jardin soit vu ! Il fallait "en jeter". Aujourd'hui, on le camoufle, à l'abri des regards, pour jouir de sa quiétude et y trouver un véritable refuge au monde extérieur.
LE JARDIN DE 2020
À LA UNE LE JARDIN DE 2020
À LA UNE
A. CHILDERIC
GROWING UNDERGROUND
Le jardin est tout sauf un monde virtuel, il résiste au "tout connecté". On ne forme pas des combinaisons de bonbons, ici !
PAR MÉLANIE PONTET
UN JARDIN MODERNE MAIS DÉCONNECTÉ ?
MAIS ALORS, QUI EST LE JARDINIER DE DEMAIN ? C’en est terminé de l’image un peu ringarde du jardinier ! Il n’y a plus un type de jardinier mais différents profils qui se dessinent pour 2020... Du jeune actif à petit budget concerné par les questions environnementales à la famille qui souhaite véhiculer les valeurs du jardin à ses jeunes enfants. En passant par le quinquagénaire amateur d’ornement et de confort ou le retraité passionné et investi. Et si le jardin de 2020 devra s’adapter à tous ces publics pas souvent experts, il doit aussi savoir faire preuve de pédagogie. « Les jardiniers de demain ont l’envie. On doit leur donner les idées et les outils, reconnaît Laurent Davier. » « Il faut les aider à franchir le pas » ajoute Stéphane Marie. « Parce qu’on peut rêver d’avoir un jardin mais paniquer un peu devant son petit bout de terre ! » •
L’AVENIR EN MARCHE
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Le jardin s’adapte à l’évolution de notre société. Et si on veut pouvoir maîtriser toute la maison depuis son smarthpone, la domotique entre également doucement au jardin pour des secteurs comme l’arrosage ou l’éclairage. On modèle aussi le jardin de demain grâce à quantité d’informations et inspirations recueillies sur Internet. Mais ne deviendrait-il pas l’un des derniers endroits où l’on cherche à intégrer le « tout connecté ? » « Le jardin pourrait ainsi devenir un échappatoire à ce monde numérique dans lequel on évolue constamment » imagine Laurent Davier. « C’est tout sauf un monde virtuel, on ne forme pas des combinaisons de bonbons ici ! » ajoute Stéphane Marie en référence à un célèbre jeu sur support numérique. Un monde « anti-geek » pour revenir aux bases, à l’essence des choses en plongeant ses mains dans la terre...
Le jardinier de demain se contentera peut-être d'un tout petit espace dans sa… cuisine mais, quoi qu'il en soit, il trouvera toujours les outils pour assouvir ses envies.
L’agriculture urbaine, l’agriculture de demain ? Développer l’agriculture en ville, c’est l’un des grands défis à relever pour faire face à l’urbanisation croissante mais également pour envisager des productions modernes et plus respectueuses de l’environnement.
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À LA UNE
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L’agriculture urbaine. Au premier abord, deux termes qui n’ont pas forcément vocation à s’associer ! Et pourtant. Face à une urbanisation croissante, une prise de conscience conjuguée des questions environnementales, des mesures pour lutter contre les gaz à effets de serre et le réchauffement climatique ou encore cette envie de mieux maîtriser ce qu’il y a dans nos assiettes, l’agriculture urbaine se développe. Ce n’est d’ailleurs pas un hasard si la Mairie de Paris a lancé en février dernier son « Paris-culteurs », un projet sur 40 sites différents visant à créer 100 hectares de végétation supplémentaire d’ici 2020 « dont un tiers sera consacré à l’agriculture urbaine ».
À l’échelle d’une petite commune ou d’une grande métropole, à l’initiative d’entrepreneurs privés ou d’institutions publiques, ces initiatives font office d’exemple d’une agriculture urbaine réussie.
Mais l’agriculture urbaine, c’est quoi au juste ? Difficile de trouver un consensus autour d’une définition précise mais ce phénomène consiste à assurer une production de légumes, fruits et autres aliments au cœur de la ville. En parallèle, parfois, à l’élevage de petits animaux. Les emplacements sont variés entre toits, façades, écoles, jardins partagés, espaces publics, bâtiments privés. Et la démarche peut autant être à l’initiative de citoyens que de collectivités locales ou d’entrepreneurs privés.
De « la graine à l’assiette », le credo d’Ungersheim, commune du Haut-Rhin Située à une vingtaine de kilomètres de Mulhouse, cette commune a crée son circuit local d’approvisionnement alimentaire grâce, à l’origine, à la mise en place d’une exploitation maraîchère bio « Les Jardins du Trèfle Rouge » gérée par une entreprise d’insertion employant une trentaine de personnes. La production est vendue sur les marchés ou via des paniers préparés mais sert également les cantines locales. La création récente d’une régie agricole sous la forme d’une coopérative d’intérêt collectif pousse le projet encore plus loin en ambitionnant une conserverie, une malterie ainsi qu’une épicerie de ventes en vrac. www.mairie-ungersheim.fr
Québec
• Permaculture : culture visant à mettre
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France
Growing underground, une ferme dans un bunker londonien Elle se présente comme la première ferme urbaine souterraine au monde. Créée à l’intérieur d’un ancien bunker de la seconde guerre mondiale creusé 30 m sous terre à Londres, elle promet un circuit du producteur à l’assiette en moins de 4 heures. Le credo de cette société ? Produire une alimentation « zéro carbone » en utilisant l’hydroponie* et l’éclairage LED pour produire légumes et herbes tout au long de l’année grâce à une température constante de 16°C. Cette agriculture se fait sans pesticides, avec le moins d’énergie possible. L’entreprise estime par exemple utiliser 70% d’eau en moins qu’une agriculture traditionnelle ! http://growing-underground.com
Les techniques modernes chères à l’agriculture urbaine
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4 projets d’agriculture 4 PROJETS INSPIRANTS
Grande-Bretagne
Porteuse d’avenir, cette agriculture urbaine est l’une des grandes solutions recommandées par l’ONU pour faire face aux besoins de sécurité alimentaire, dans les villes des pays pauvres notamment. Dans nos sociétés, les enjeux sont nombreux. La fonction nourricière est évidente et permet de cultiver des productions économiques à circuit court. Mais cette nouvelle forme d’agriculture a également pour vocation à être durable et respectueuse de l’environnement en se présentant comme un précurseur sur des techniques nouvelles comme la permaculture*, l’aquaponie*, l’hydroponie* et autre aéroponie*. Et la liste de ses atouts s’allonge encore puisqu’elle favorise la biodiversité, le lien au vivant, la gestion des déchets et revêt même, parfois, un rôle social, de solidarité et d’éducation. Pour produire du bon qui a tout bon ! •
L'agriculture urbaine permet de cultiver des productions économiques à circuit court.
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À LA UNE
en place un écosystème efficace, autonome, productif et en harmonie avec la nature, répondant aux besoins humains tout en étant respectueux de la biodiversité et de la faune. • Hydroponie : culture hors-sol sur un substrat neutre et inerte comme le sable, les billes d’argile ou la laine de roche, irrigué d’un courant de solution pour apporter sels minéraux et nutriments essentiels. • Aéroponie : petite sœur de l’hydroponie, elle répond au même principe à la différence qu’il n’y a ici pas de substrat pour les racines mais des supports (souvent en plastique). Les racines de la plante se développent ainsi dans l’air et sont brumisées par une solution nutritive. • Aquaponie : forme d’aquaculture qui associe une culture des végétaux en symbiose avec l’élevage des poissons. Ce sont ainsi les déjections des poissons qui servent d’engrais direct pour les cultures.
Les fermes Lufa, premières serres commerciales sur un toit En 2011, cette entreprise privée construisait à Montréal et sur 2880m2 la première serre commerciale de la planète sur un toit. En plus d’utiliser des espaces inutilisés, cette initiative répond à une démarche écologique. Les fermes Lufa capturent l’eau de pluie, réutilisent l’eau d’irrigation et les nutriments, minimisent la consommation d’énergie, compostent les déchets verts, et utilisent des principes de lutte biologique au lieu de pesticides. Une deuxième ferme a été ouverte au Québec en 2013. L’entreprise propose aujourd’hui un site Internet où le consommateur choisit ses produits et déterminent la zone où il souhaite récupérer sa commande. http://lufa.com/
Espagne
Le Parc agricole du Baix Llobregat pour nourrir les Barcelonais Créé en 1998 à quelques encablures de l’aéroport de Barcelone, ce Parc agricole (qui possède son propre label) réunit plusieurs centaines de petits producteurs organisés en coopératives. Le consortium qui gère le parc regroupe plusieurs instances, des administrations locales, en passant par une organisation professionnelle et 14 municipalités investies. Une force qui permet de protéger une zone soumise constamment aux pressions immobilières. La production se fait dans un souci de production de qualité et de rentabilité et utilise les techniques agricoles le moins agressives possibles pour l’environnement. Une grande partie de la production s’écoule dans l’agglomération de Barcelone.
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YANN DEVA POUR KOKOPELLI
YANN DEVA POUR KOKOPELLI
LE JARDIN DE 2020
À LA UNE
PAR ISABELLE ABBÉ
GRAINES ET SEMENCES
ISTOCK / DUCKYCARDS
Le plaisir de partager entre jardiniers Pour être commercialisées, les semences doivent être présentes au catalogue européen du GNIS (Groupement national interprofessionnel des semences et plants) et brevetées, ce qui signif ie qu’elles doivent répondre aux trois critères de distinction, homogénéité, stabilité (DHS). Pour être échangées ou troquées, à nous la liberté pour l’instant ! Prof itons-en.
Les graines n’ont jamais été autant à la mode ! Collectionner les variétés anciennes est un plaisir partagé entre jardiniers. L’avenir du jardin passe en effet aussi par ces toutes petites billes de vie, qui portent en elles toute la nourriture du monde. À l’heure où, en France, les sénateurs fixent des limites à la brevetabilité du vivant*, les défenseurs des semences paysannes se réjouissent de cette nouvelle. Botanic aussi !
* Les sénateurs ont adopté le 20 janvier dernier plusieurs amendements au projet de loi sur la biodiversité, qui interdisent le brevetage des gènes natifs. Une avancée saluée à la fois par les professionnels des semences, les sélectionneurs traditionnels et les défenseurs des semences traditionnelles.
Les amendements adoptés par le Sénat vont faciliter les échanges de semences. La Confédération paysanne et le Réseau Semences paysannes saluent ainsi « l’élargissement de l’autorisation d’échange de semences entre agriculteurs » ainsi que « l’interdiction de fait des semences non reproductibles. » Un amendement a été voté afin de préserver les semences traditionnelles. Il s’agit de défendre la liberté des cultivateurs et maraîchers : des semences issues d’un travail millénaire ne peuvent parfois plus être utilisées par les agriculteurs parce que des firmes se les ont illégitimement accaparé. Une vraie menace pour la qualité des fruits et légumes. « Nous souhaitons mettre fin aux menées oligopolistiques qui imposent des semences stériles et fragiles, responsables de la perte de nos sols et de la biodiversité cultivée », explique l’écologiste Joël Labbé, l’un des auteurs de la loi qui lutte contre les pesticides.
LES GRAINES, GAGES DE BIODIVERSITÉ Les années 80 avaient en effet été le théâtre d’un évènement majeur pour l’humanité avec l’apparition de la brevetabilité du vivant. En clair, la possibilité de déposer un brevet sur un organisme animal ou végétal. Le débat a pris de l’ampleur dans les années 1990, avec le développement des OGM. Les semences se trouvent alors au cœur de la problématique avec l’introduction de brevets qui rendent illégale la conservation, par les paysans, de leurs propres semences. Une crise majeure pour l’agriculture mais aussi pour la sécurité alimentaire de la planète entière. Depuis deux décennies, l’érosion rapide de la diversité des semences a donc poussé des associations, des organisations et des citoyens à se lever, dans le monde entier, pour lancer l’alerte. « Le paysan doit retrouver sa place, il faut lui redonner son autonomie, qu’il puisse sélectionnes ses semences, les reproduire, les semer avec des pratiques saines et respectueuses de notre environnement » nous dit Ananda Guillet, directeur de Kokopelli, association à but non lucratif. En 2000, Kokopelli a lancé “Semences sans Frontières”. Des centaines de kilos de semences sont distribuées gratuitement à des milliers de paysans des communautés rurales des pays les plus pauvres qui souhaitent retrouver leur autonomie alimentaire et semencière.
LES PESTICIDES, LE GROS ENJEU DERRIÈRE LA PETITE GRAINE Autre pays, autre histoire, même combat. Celui que mène la charismatique Vandana Shiva, en Inde, depuis les années 80. Après des études de physique quantique et de
philosophie, elle rejoint le mouvement Chipko, autour de femmes illettrées et méprisées qui vivent en pleine forêt. L’évidence lui saute aux yeux. Ces femmes connaissent mieux que personne les équilibres intimes de la nature, les plantes qui soignent et celles qui nourrissent. Elles incarnent ce dont nous avons besoin aujourd’hui : un mode de vie durable. Tout est interconnecté. L’eau, la nourriture, la terre, le sol, la forêt, l’humain : chaque élément interagit avec les autres. En créant son mouvement Navdanya, elle devient le fer de lance de l’opposition aux entreprises agro-chimiques. En 2006, elle obtient la fermeture d’une usine de soda implantée dans le Sud du pays face au désastre écologique lié à son implantation. Elle milite également pour la liberté de produire ses semences. « Parce que » comme elle le précise, « cela touche à la vie, à la démocratie. C’est un enjeu universel qui concerne l’humanité dans son ensemble, et dont on n’a pas toujours conscience, surtout dans les pays riches et urbanisés. » Depuis 20 ans, elle aide les paysans à revenir à l’agriculture biologique. La « révolution verte » avait amené une conversion massive des paysans à l’agriculture industrielle intensive contre la fausse promesse de meilleurs rendements, abandonnant au passage des graines millénaires, adaptées aux sols, aux besoins et aux climats locaux. Les paysans se sont aperçus que ces graines ne servaient qu’une fois. Il fallait les racheter chaque année ainsi que les pesticides et engrais spécifiques à leur culture. Les sols devenaient de moins en moins fertiles, et pas question de se rabattre sur une autre production, puisqu’on les avait convertis à la monoculture. Résultat, face aux faillites, on a assisté à une explosion des suicides de paysans indiens. Beaucoup se sont même donné la mort en buvant les pesticides qu’on leur avait vendus !
QUAND LA GRAINE CRÉE DU LIEN, HUMAIN ! Après avoir organisé des marches avec des centaines de milliers de fermiers, Vandana a obtenu du gouvernement indien la seule loi au monde autorisant les paysans à reproduire, échanger, distribuer, améliorer, diffuser et vendre les semences ! Comme quoi, les « simples » citoyens ont un réel pouvoir. En France et partout dans le monde, la résistance paysanne et citoyenne s’organise. Le Réseau semences paysannes (plus de 70 organisations membres très diversifiées) est omniprésent sur le terrain national et international pour informer, militer en espérant une modification de la loi. Nous pouvons saluer d’autres initiatives comme la première grainothèque qui vient de s’ouvrir à Toulouse ou la plateforme
YANN DEVA POUR KOKOPELLI
À LA UNE
Des grainothèques existent à Annecy comme à Cambrai. Des journées d'échanges ou de troc ont lieu un peu partout. On peut trouver pas mal d'infos sur le site http://grainesdetroc.fr.
Des chiffres choc Le gaspillage agricole mondial représenterait de quoi nourrir un milliard de personnes ! La perte alimentaire représenterait l’équivalent de ce que produit une surface agricole de 310 mètres carrés par an et par habitant soit 4,3 kilos d’engrais et 27 m3 d’eau en pure perte. Dans les pays développés, chaque personne gaspille plus de 110 kg de nourriture par an contre environ 10 kg, dans les pays émergents.75 % des brevets sur les semences appartiennent déjà au cinq multinationales Monsanto, Syngenta, Bayer, BASF et Dow.
Graines de troc qui nous propose de ressortir les graines de nos placards et de les échanger, en ligne. C’est un appel à conscience pour chacun de nous, citoyen du monde, pour que nos paysans restent des semeurs de vie et que nous puissions garder la liberté de choisir ce que nous mettons dans nos assiettes. Nous restons libres, aussi, de troquer et échanger nos belles graines avec d’autres jardiniers. Faisons, en quelque sorte, de la résistance et échangeons-nous des graines. Pour ne pas passer à côté de l’un plus sympathiques aspects du jardinage : celui de faire le lien avec nos voisins ! •
À LA UNE
PAR MYRIAM CORNU
À Turin, l'homme a semé… une "forêsidence". 25 Verde offre à ses habitants de résider au cœur des arbres. Une architecture qui rompt avec les codes de la ville, balayant l'uniformité de rigueur. Exit la monotonie, au feu le gris, le fade, le terne, le "comme l'immeuble d'à-côté". Place à la verdure, à la respiration, à l'évasion ! À Paris, l'immeuble Edison Lite bouleverse lui aussi les manières d'habiter "à la papa". Il explore de nouveaux usages communs, avec la "générosité" au cœur du projet, et une vision innovante.
JARDINS PARTAGÉS ET VÉGÉTALISATION GÉNÉRALISÉE
La ville passe au vert ! BEPPE GIARDINO RESIDENCE
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Une résidence "forêt" en pleine ville, des particuliers qui cultivent des potagers ultra productifs en pleine rue, des immeubles "collaboratifs" qui plantent des jardins sur leur toit, des mairies qui lancent des appels à projets plantant des arbres sur des périphériques… Bref, le jardin de demain… sera partout, y compris en centre ville !
DR / VINCENNES
Un poumon vert en plein centre, à Turin. Le genre de projet qui fait des émules. En France, le concept "Mille Arbres" est l’un des lauréats de "Réinventer Paris". La forêt y cacherait le chaos automobile. Ambitieux, il nous laisse rêveurs d'un monde meilleur !
Son objectif ? Le mieux-vivre ensemble. Avec 25 % des surfaces habitables en espace de vie partagé, des terrasses communes avec une cuisine ouverte, un potager, un solarium et sa treille. L'Edison réinvente surtout un "art de vivre" autour de l'idée d'une résidence "comestible". Le végétal est au centre du projet ! Les surfaces disponibles y sont valorisées dans un objectif de production alimentaire avec des espaces gourmands privés (des jardinières dans chaque logement) ou communs (terrasses et pergola).
UN TOIT À PARTAGER, OU PAS ! Le jardin sur le toit est dédié aux résidents qui peuvent cultiver un potager collectif ou des carrés individuels, selon leur préférence. Ils prendront peut-être exemple sur Pascal Poot, cet homme qui fait pousser, dans l'Hérault, 400 variétés de tomates bio sans arrosage ni utilisation de produits phytosanitaires ! À l'autre bout du monde, en plein San Francisco, Luke Keegan a créé, en deux mois, il y a deux ans, un petit potager sur sa pelouse. Sur 10 m2, il cultive plus qu'il ne peut manger ! Il propose donc son excédent gratuitement à ses voisins !
EDISON LITE - MANUEL GAUTRAND ARCHITECTURE
BEPPE GIARDINO RESIDENCE
Le magnifique 25 Verde de Turin, une "forêsidence" agréable à vivre.
JARDINS SUSPENDUS VINCENNES
BEPPE GIARDINO RESIDENCE
LE JARDIN DE 2020
À LA UNE
LE VÉGÉTAL AU 7e CIEL ! Le végétal investit les rues comme les hauteurs, avec les toitures végétalisées. Une réelle solution durable. L’Allemagne, leader de la toiture végétalisée, a mis au point cette technique il y a plus de 50 ans. Paris s’est fixé un objectif de 7 hectares de toits recouverts, les États-Unis détiennent le record du plus grand toit végétalisé avec 42 000 hectares sur une usine ! Les toitures végétalisées se développent quasiment partout à travers le monde : les plantes et végétations locales donnent un sérieux coup de pouce à la biodiversité. Cette végétation améliore les performances énergétiques (c'est d'ailleurs l'une des exigences des constructions à Haute Qualité Environnementale). Elle permet de diminuer les taux de CO2, fixe certaines poussières atmosphériques. Que des atouts !
UN BONHEUR PARTAGÉ Retour en France. À Annecy et alentours, les Incroyables Comestibles (une initiative mise en avant par l'excellentissime film Demain) sèment leurs petites graines de changement : à Cran Gevrier, la ville souhaite laisser plus de place aux citoyens jardiniers dans les espaces publics. Si on trouve un lieu sur l'espace public qu'on souhaite embellir (fleurs, petits fruitiers, baies…), on est invités à se manifester. Tandis que 1200m² sont mis à disposition de l'association derrière la patinoire annécienne ! En Île-deFrance, il y a plus de 130 surfaces comme le Jardin suspendu de Vincennes ! Graine de jardins est le réseau de jardins partagés parisiens. On y cultive des liens aussi bien que des légumes pour le quotidien. Les pouvoirs publics de proximité - qui mesurent les apports en termes d’apprentissage et de transmission des savoirs - encouragent les associations à développer l'autonomie ! Une petite révolution verte est en route… et en ville ! •
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À LA UNE
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JP. DELAGARDE
LE JARDIN DE 2020
À LA UNE
DESIGN AU JARDIN
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JP. DELAGARDE
L'ancien & le moderne C'est le cadre incomparable des Tuileries qui accueille le salon Jardins, jardin des tendances du… jardin. Étonnants contrastes, parfois, entre l'écrin dédié à un passé glorieux et la présentation de pièces design qui préfigurent un demain joyeux. La 13e édition "Paysages urbains au cœur des solutions d'avenir" nous donne rendez-vous à Paris, du jeudi 2 au dimanche 5 juin, pour évoquer "les nouvelles formes paysagères nourricières, généreuses, partagées par tous qui doivent être inventées". Un joli programme autour du "bien-vivre ensemble" en ville qui souhaite faire souffler un "esprit novateur et avant-gardiste" tout en conservant un profond respect pour notre culture. Quand le moderne souffle sur l'ancien, pour l'embellir toujours plus ! PHOTOS JARDINS, JARDIN
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JP. DELAGARDE
JP. DELAGARDE
LE JARDIN DE 2020
À LA UNE À LA UNE
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Y. MONEL
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À LA UNE
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A. CHILDERIC
LE JARDIN DE 2020
À LA UNE
PAR MÉLANIE PONTET
UN JARDIN DE PLUS EN PLUS FÉMININ
Girl power au potager ! A. CHILDERIC
Dites au revoir à l’image du jardinier viril ! L’avenir du carré de verdure est entre les mains des femmes désormais. Un virage qui pousse les marques à faire évoluer leur offre de produits, leur message... et leur pédagogie.
Finie l'image du vieux monsieur moustachu qui cultive ses poireaux ! Place à la féminité au potager. Les marques l'ont bien compris et il ne s'agit pas de simplement nous proposer quelques outils rose bonbon ou girly fleuris !
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À LA UNE
Des produits plus légers, plus simples d'utilisation, plus ergonomiques et pratiques, personnalisables : il a fallu que les marques revoient leur copie !
Womens Garden Executive Club, pour un jardin toujours plus féminin « Pendant longtemps, le marché a été très masculin. Nous ne sommes pas féministes mais nous souhaitons accompagner la féminisation du jardin, explique tout simplement Valérie Langendorff, créatrice et Présidente du Womens Garden Executive Club. Née en 2012 et aujourd’hui forte de 60 adhérentes, l’association a notamment crée un label « Élu par les femmes, pour les femmes » pour distinguer des produits qui interpellent et séduisent les jardinières d’aujourd’hui. Autre chantier en cours : promouvoir le jardin comme art à part entière pour qu’il devienne le 10e art au même titre que le cinéma, la littérature ou la musique. www.womensgardenexecutiveclub.com
Feu les bottes kaki, la cotte de travail et la bêche de 25 kg. A bas le stéréotype de l’homme viril, seul être capable de faire sortir de terre fruits et légumes... Le jardinier de 2020 sera une femme ou ne sera pas ! On exagère ? A peine ! A l’instar du bricolage, le jardinage se féminise allègrement. Et la tendance se confirmera dans les années à venir. Mais quelle mouche a bien pu les piquer pour soudain s’oser à la culture des haricots, l’aménagement d’une fontaine, la plantation d’une pelouse ou l’installation d’une pergola ? La même -décidément très influente- qui en fait désormais la décisionnaire principale pour réserver les vacances d’été ou rénover son intérieur. « On parle de womanization, une féminisation de la consommation effective dans tous les secteurs, précise Valérie Langendorff, Présidente de l’association Womens Garden Executive Club (cf ci-contre). Aujourd’hui, 70 % des achats du foyer sont orientés par la femme. Et le pourcentage est encore plus important dans la jardinerie. »
ESTHÉTISME, ENVIRONNEMENT, BIEN-ÊTRE : DES VALEURS FÉMININES S’INVITENT AU JARDIN ! Les marques ont donc tout intérêt à prendre au sérieux cette tendance. « Et attention, cela ne suffit pas de peindre un produit ou son packaging en rose, dixit Valérie Langendorff. La démarche est bien plus profonde. » Pas étonnant donc qu’au rayon jardinerie au sens large, on retrouve aujourd’hui des produits plus légers, plus simples d’utilisation, plus ergonomiques et pratiques, personnalisables... Autant de critères clairement exprimés et réclamés par la clientèle féminine. « Les hommes n’en expriment pas la nécessité mais finalement, ça leur parle et ils adhèrent. »
Botanic, le top pour « flâner et partager un bon moment » Cette étude « La Vraie Nature des femmes » menée auprès de 3000 femmes a distingué Botanic comme meilleure enseigne pour « flâner et partager un bon moment. » Elle est également dauphine des Trophées « Trouver des idées & des solutions » et « Etre guidée dans mes achats. » « Une jardinerie conviviale, inventive et pédagogique » : résumer en trois mots l’esprit Botanic auprès des jardinières, c’est aussi simple que cela !
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À LA UNE
Des outils adaptés, mais aussi une philosophie particulière : ce sont les femmes qui ont vraiment impulsé cette envie de jardiner en symbiose avec l'environnement et le respect de l'écologie.
A. CHILDERIC
A. CHILDERIC
BOTANIC ET NOUS
Les femmes et leur jardin en chiffres Ecolo
Convivial et agreable
C'est l'histoire d'une jardinerie qui ne fait rien comme les autres. Après avoir supprimé tous les produits chimiques et pesticides de ses rayons (dès 2008 !), botanic est aujourd'hui pleinement investie dans la « co-construction » de la jardinerie de demain. Une démarche collaborative qui lui tient à cœur et qu’elle mène main dans la main avec ses clients. Avec une vision pour aujourd’hui et demain qui respire la confiance, une relation particulière établie avec chacun d’entre nous et une bienveillance comme nulle part ailleurs.
Nourissier et esthetique
Jardin, plantes et décoration, Marché bio, bien-être santé, animalerie, tous les rayons de botanic (et tout l’aménagement en général) sont actuellement repensés. L’idée ? Imaginer demain et inventer la jardinerie naturelle de 2020 avec nous, les clients, comme priorité !
51,1 % aimeraient utiliser des produits naturels, 44 % voudraient faire leur compost.
Ou comment toutes les grandes évolutions et valeurs qui cartonnent aujourd’hui dans la société sont, à l’origine, à mettre au compte d’une demande « étiquetée » féminine. La place toujours plus importante accordée à l’’esthétisme et à la décoration, c’est donc elles ! Le jardin comme espace de bien-être et de convivialité, c’est encore elles ! L’envie de cultiver son jardin en symbiose avec l’environnement et le respect de l’écologie mais aussi de favoriser le local, c’est toujours elles... Des tendances qui ne sont pas ou plus l’apanage de ces dames mais qui orientent le marché et l’état d’esprit global des consommateurs pour construire le jardin de demain !
DES PLANTES QUI ONT SOIF DE CONSEILS Et si la femme influence clairement l’évolution de ce secteur, elle n’en reste pas moins modeste. L’ étude menée par le Womens Garden Executive Club, « La vraie Nature des femmes » (cf ci-contre), indique que 47% d’entre elles se déclarent amatrices et 37,5% débutantes. Soit une majorité de novices en la matière... « Il semble que les femmes soient très humbles à l’heure d’évaluer leur niveau, avoue Valérie Langendorff. Elles en savent probablement plus qu’elles ne le disent. En tout cas, elles sont avides de conseils, de pédagogie et elles apprennent très vite. » Mesdames, à vous de jouer ! •
On récolte ce que l’on s’aime !
67,7 % apprécient d’y partager un repas en famille ou entre amis. 58% le privilégient avant tout pour « y prendre l’air » Leur jardin idéal est calme et reposant (71,9 %), ensoleillé (62,5 %) et fleuri (59,7 %),
64,6 % ne l’imaginent plus sans un potager, 64,5% sans plantes et fleurs.
Simple et pedagogique
45,7% rêvent d’un jardin facile à entretenir. 48% cherchent des infos sur internet avant de se rendre en magasin.
Chiffres issus de l’Etude « La vraie Nature des femmes « réalisée par l’association Womens Garden Executive Club et Toluna auprès de 3000 femmes.
« La confiance, cela fait partie de nos convictions profondes, on a ça dans le cœur ! » s’exclame Marc Rossat-Mignod. « Par principe, botanic fait confiance à chacun » poursuit en souriant le directeur général de botanic, « pour l’application de ses garanties, par exemple. Notre bouquet d’une dizaine de garanties est un engagement fort sur la qualité des produits que nous proposons. Par nature, on fait confiance au client. S’il y a le moindre petit souci, on ne discute pas, on rembourse ! ». C’est ce genre de petite attention qui fait toute la différence.
Une relation à l’autre cultivée depuis toujours. Pas de hasard si botanic a été élue marque la plus bienveillante du jardin (étude Change/BVA). Preuve d’une affection que la jardinerie naturelle veut encore faire grandir. « Les enquêtes soulignent bien la satisfaction de nos clients. Notre relation saine et engagée à eux est l’un de nos points forts » confirme Anne-Laure, jeune directrice marketing de la marque. À l'entrée des magasins, on peut ainsi lire cette phrase très claire. Et sincère. « Botanic et moi, nous voulons une relation de confiance et d'engagement ». Botanic, c'est tout à fait ça, dans la vraie vie : le "nous" (botanic et ses clients main dans la main, dans le partage des mêmes valeurs) et la "confiance" parce que la jardinerie redonne le pouvoir aux clients. Nous. D’où son envie de créer la jardinerie de demain avec nous à ses côtés. Sans pesticides, pour vivre un printemps sans pareil.
PAR MYRIAM CORNU PHOTOS ARNAUD CHILDERIC (magasin de Dijon)
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LE JARDIN DE DEMAIN
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Tout est parti d’une démarche menée de longue date au sein de la jardinerie naturelle : « Bien chez botanic » est le programme d’actions imaginées en direction des collaborateurs. Une série de petites attentions qui, mises bout à bout, prouvent qu’on fait attention, justement, à eux. « Le « Bien » repose sur beaucoup de choses » souligne Marc. « On est bien dans nos journées parce qu’on s’occupe de nous. Le principe de « management par le calme » cher à botanic, c’est de s’intéresser à l’autre, de faire attention à lui. or, je crois à la symétrie des attentions. Si on ne fait pas attention à nos collaborateurs, on ne peut pas leur demander d’être bienveillants avec nos clients, ça n’a pas de sens. D'où le travail qui s'est fait ensuite naturellement, en cohésion, avec nos collaborateurs, en direction des clients cette fois. »
UN CLIENT « BIEN CHEZ BOTANIC »
Le magasin de Dijon, inauguré mi-mars, présente le nouveau visage de la marque. Jardin, plantes et décoration, Marché bio, bien-être santé, animalerie, tous les rayons de botanic ont été repensés dans le sens d'une plus grande bienveillance encore pour nous, les clients !
« Même si depuis la création de botanic, c'est la relation clients qui s’est imposée logiquement sur le devant de la scène, nous avons voulons creuser encore plus loin » explique Anne-Laure, du marketing. « Nous avons fait des enquêtes et mené une étudemiroir collaborateurs et clients. En décortiquant tous les verbatims et témoignages, qui portaient sur des points très précis et pragmatiques, nous nous sommes aperçus que les réponses proposées par les collaborateurs se "retrouvaien"t avec les attentes client. Les collaborateurs n’avaient pas une autre idée de la relation client que nos clients eux-mêmes ! » C'est donc en mode collaboratif qu'elle a embrayé sa vaste réflexion sur la "relation client". Avec ses clients directement, donc, et des gens qui ne le sont pas (encore ?). Son programme "Un client Bien chez botanic" est d’ailleurs naturellement né… de ses clients eux-mêmes. Et les valeurs qui l’ont érigé sont celles souhaitées par eux !
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Un Marché bio va, petit à petit, être installé dans tous les magasins botanic. L'alimentation de qualité, sans pesticide, est une priorité pour la jardinerie naturelle.
DU SUR-MESURE POUR NOS BESOINS La bienveillance arrive en tête de liste ! « Ce qu’on appelle bienveillance, c’est tout ce qui est lié à cette fameuse petite attention toute simple et pas artificielle. Comme on peut être bienveillant envers ses proches. C’est une relation d’amour, en fait ! » résume Marc Rossat-Mignod. Orienter dans le magasin, donner un coup de pouce pour charger, c’est la somme d’une série de délicatesses qui rend la relation agréable. En parallèle à cette bienveillance, la vente-conseil. Chez botanic, les vendeurs sont des passionnés. Et nous adorons quand le conseiller sur lequel nous tombons a déjà essayé le produit et parle en connaissance de cause ! Rien de tel que de partager nos passions. La praticité est tout aussi importante : « Notre organisation ne regarde pas le client ». Le directeur général a bien conscience qu’en effet, les éventuels problèmes des uns et des autres ne nous regardent pas vraiment ! Nous, ce que nous voulons, c’est un magasin où nous achetons sans nous embêter, en vivant une expérience agréable en tous points. Nous voulons aussi nous sentir unique, évidemment ! Que le conseiller s’implique et nous guide « sur-mesure » ! « Une cliente nous a dit : « Ce que j’aime chez botanic, c’est que je suis LA cliente, avec un grand « la » ! Je me sens choyée », c’est effectivement dans ce sens que nous nous efforçons de travailler » se réjouit Hélène Alves de Oliveira, directrice du magasin botanic de Quétigny.
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À LA UNE
Mes Bonnes Copines prennent le pouvoir !
Quand la nature nous souffle l'inspiration pour la décoration ! Entre la Serre aux orchidées, l'Atelier du fleuriste et les rayons d'organisation de la maison, botanic a tout prévu pour notre bonheur.
Les clients de botanic sont souvent des femmes et des hommes qui veulent consommer, certes, mais pas n'importe comment. Botanic est née pour commercer, certes, mais pas n'importe comment. Pour l’y aider, la communauté Internet des "Bonnes Copines" : 47 000 femmes très engagées, qui mettent du sens dans leur consommation. Le jeune réseau digital s'implique dans la co-construction avec des marques depuis deux ans (une vingtaine depuis leurs débuts). "Pour certains responsables marketing, la vérité, c'est l'Autre" résume Florence Haxel, fondatrice de la start-up. "Pour entamer une démarche avec nous, il faut être capable d'être challengé, un peu bousculé dans ses certitudes, même si les Bonnes Copines sont bienveillantes. Il faut être audacieux. Ne pas avoir peur d'expérimenter des choses nouvelles." Et ce "courage" qu'évoque Florence, botanic l'a eu. Pour son plus grand plaisir. "Les Bonnes Copines ne sont pas là pour subir mais pour prendre en main leur consommation. Qui est un grand pouvoir aujourd'hui. Consommer, oui, mais pas n'importe comment ni auprès de n’importe qui. Nous voulons des marques qui rémunèrent bien leurs fournisseurs, qui ne les « pressent » pas comme des citrons. Des marques vraiment respectueuses de l’environnement. Des marques qui « en ont », qui s’engagent." Cinq ateliers ont eu lieu sur 6 mois entre botanic et les Bonnes Copines, dont un autour du magasin de Cagnes-surMer, flambant neuf, qui présente le concept « botanic 2018 ». Et avec des applications concrètes déjà réalisées, que les Bonnes Copines ont pu juger sur pièce le 10 mars lors de l'inauguration du magasin de Dijon qui incarne le nouveau visage de la marque (voir les photos de cet article).
Tout nouveau, tout beau, un espace Naturo, tenu par un naturopathe, prend naissance dans les magasins botanic. Avec tous les produits naturels pour notre bien-être, un bol d'air Jacquier et la toute nouvelle gamme de gemmothérapie botanic, entre autres.
UNE JARDINERIE NATURELLE À L’ÉCOUTE DES JARDINIERS Et comme chez botanic, les bonnes paroles ne tombent pas dans l'oreille de sourds, la jardinerie naturelle a écouté les doléances de ses clients pour redessiner son « magasin de demain ». Par ailleurs, chez botanic, on sait aussi mettre des actes, derrière les paroles. « On a la carte Club, on veut des marques d'amour ! » nous a lancé un grand gaillard, lors d'une table ronde client » se souvient Anne-Laure. Ce cri du cœur, lancé en juillet 2015, sera suivi d'effet dès la rentrée de septembre : les rendez-vous Club, auparavant organisés sur une seule journée, seront dès lors ouverts à plusieurs jours d'affilée. De quoi faciliter la vie de chaque client qui souhaiterait profiter de ces périodes particulières de promotions et de dégustations. Ce côté « aussitôt dit, aussitôt fait » a plutôt tendance à motiver les clients : à quoi bon faire remonter des informations, en effet, si rien ne se passe derrière ?
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LE JARDIN DE 2020 "J'anime une formation à la vente-conseil car un directeur de région avait entendu parler de mes conseils sur la vente et a demandé à ce que soit élargi à tous les magasins » explique François Mulot, du service achat animalerie. « Botanic est comme ça : beaucoup de choses partent du terrain et du relationnel entre nous. On discute beaucoup, l'être humain a beaucoup d'importance."
QUAND LE CLIENT DESSINE SON « MAGASIN DE DEMAIN »
Chez botanic, ils se débrouillent !
Les clients expriment qu’ils ont du mal à identifier les vendeurs ? Dorénavant, un badge permettra de les nommer et, au passage, de valoriser leur expertise. Ici, pas de « titre ronflant », de directeur ceci ou cela. Non, ici, on est « Romain, passionné d'orchidées ». Et c’est le vendeur lui-même qui choisit ce qui est écrit sur son cœur ! « L’ensemble de nos collaborateurs est concerné, dans nos magasins comme au siège, par cette grande aventure de la relation client que nous menons » explique Hélène, directrice de magasin. « Au départ, nous étions partis d'un concept de « Maison du client" pour se rendre très rapidement compte que la relation qu'on voulait dépassait largement un « espace » délimité. C'est l'ensemble du parcours du client qui nous intéresse. Avant l’entrée en magasin, pendant et… après ! » Le "concept" renouvelé de magasins, qui incarne le nouveau visage de la marque, intègre ainsi un maximum de remarques des clients. Parce que les belles paroles s’envolent mais pas les belles idées, lorsqu’elles sont vraiment appliquées dans la réalité. •
« "On se débrouille", c'est notre ligne de conduite. C’est devenu un peu un nom de code et c'est parti d'une expérience que j'avais vécue en magasin un jour férié» témoigne Hélène, directrice d’un magasin botanic. « J'avais plein de monde et peu de collaborateurs ce jour-là. Des clients sont arrivés, me disant : "On ne va pas vous raconter notre vie mais nous avons besoin d'un salon de jardin livré chez nous et monté cet après-midi". Je leur avais répondu, "On se débrouille ». Tout était prêt l'après-midi. Les clients m'ont dit : "On reviendra toujours chez vous". On ne va pas se plier en quatre pour nos clients… mais en huit ! »
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ENGAGÉ MAIS PAS ENRAGÉ
"Espiègle et malicieux, au-dessus des nuages", Jean-Marie Pelt était pharmacien, biologiste, botaniste et écologue, président de l'Institut européen d'écologie. Auteur de "Cessons de tuer la terre pour nourrir l'homme !", de "Le monde a-t-il un sens ?" avec Pierre Rabhi, il était aussi chroniqueur radio. Le voici d'ailleurs en photo avec un autre grand homme de radio, Denis Cheissoux, ardent défenseur de la planète et de la vie.
JEAN-MARIE PELT
Le savant et le sage Denis Cheissoux, présentateur de l’émission "C02, mon amour" sur France Inter, était un grand ami de Jean-Marie Pelt. Il rend hommage avec nous à la mémoire de cet écologiste de la première heure, engagé dans des combats très forts sur le nucléaire, l’amiante, les OGM et les pesticides. Entre autres… PAR MYRIAM CORNU
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ENGAGÉ MAIS PAS ENRAGÉ
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Il y a 25 ans, ils s’étaient "reconnus", comme il dit. D’où l’émotion palpable, dans sa voix, lorsque Denis Cheissoux rend hommage sur les ondes, le 26 décembre dernier, à son ami disparu trois jours plus tôt. Il dresse le portrait de « Petit Jean », comme il l’appelle, entre savant et sage. Savoureux mélange de scientifique visionnaire et de philosophe du siècle des Lumières.
Botanic avait eu l'immense chance et l'honneur de recevoir Jean-Marie Pelt dans ses locaux. Cet écologiste convaincu appréciait l'engagement originel et sincère de la jardinerie naturelle en matière de lutte contre les pesticides.
Il y a plus dans l'homme à admirer qu'à mépriser", cette phrase de Camus me fait penser à Jean-Marie Pelt"
Parti au solstice d’hiver - quand la lumière remonte – Jean-Marie Pelt nous laisse la sienne. Aussi intense que douce. Pionnier (« Je fais de l’écologie depuis 1963 »), il est un « homme passionné par la majesté de la nature » qu‘il a « découvert à travers le monde » en rayonnant depuis sa terre lorraine. C’est là, dans des vignes extraordinaires baignées de soleil, que Jean-Marie enregistre sa dernière émission avec Denis Cheissoux. Il témoigne pour nous. « Jean-Marie, c’était un alliage composé de science, de foi et de nature. Mais il divisait bien les choses, il ne mélangeait pas tout. Son message, c’était « Faisons alliance avec la nature ». C’était un vrai visionnaire sur la biodiversité et la folle marche du monde » raconte Denis Cheissoux. « La croissance économique se fait aujourd’hui au détriment de la croissance écologique, comme une tumeur cancéreuse », cela, il le sort en 1977 ! Aujourd’hui, il y a une conscience plus large mais, à l’époque, cela n’allait pas de soi. « C’était un homme bon mais ni dupe ni naïf de la nature humaine » se souvient encore l’auteur de « La biodiversité, c’est la vie ! ». « Il faut comprendre une chose à propos de Jean-Marie : il est né enfant, il est mort enfant. Son grand-père, jardinier, lui a enseigné trois choses quand il était tout petit : le petit Jésus (la foi, donc), les plantes (et surtout leur coopération) et l’art du récit. Il a pointé, parmi les premiers, les collaborations qui existaient entre les plantes, échanges d’informations et d’éléments nutritifs. Et, enfin, il avait ce marqueur originel : il savait qu'il fallait raconter, pour se mettre à portée. Aujourd'hui, par exemple, il est impératif d'inventer un récit collectif, celui de la transition énergétique et écologique. » Celui qui était resté un enfant avait donc ce talent, celui de raconter des histoires aux adultes. Lui qui avait conservé intact ses capacités d'émerveillement savait, par contre, depuis longtemps qu'on ne vit pas dans un conte de fées : il a tenté, parmi les premiers, d'éclairer les hommes sur les dangers des pesticides, du nucléaire, des OGM, de l'amiante. « Il nous laisse ce message très clair : aucune société ne peut survivre à l'effondrement de la biodiversité. "Petit Jean", c'est un sage du XVIIIe, il nous laisse une certaine hauteur de vue, un regard bienveillant sur l'humanité. Si on continue ainsi à être la civilisation la plus destructrice de l'histoire, l'écosystème ne résistera pas et nous non plus, tout est lié. Tout en étant très gourmand, il savait que la seule voie, c'est la sobriété heureuse » poursuit Denis, avant de conclure : « Grand promoteur de l'écologie urbaine, Jean-Marie a aussi été à l'origine des premiers jardins dans les écoles. L'espoir de la planète, c'est les enfants. » •
NOS ENGAGEMENTS
PESTICIDES
Finis, les rois du pétrole ? "Demain", le film, puis "Cash Investigation", l'émission télévisée d'Élise Lucet, puis "Envoyé Spécial" sur les pesticides, ce début d'année aura marqué un cap dans la lutte contre les pesticides. Le "grand public" aura découvert à quel point l'enjeu est vaste. Résultat ? Un gros ras-le-bol de notre part à tous et "une opinion publique de moins en moins tolérante" d'après François Veillerette, porte-parole de l'association Générations Futures qui milite au quotidien contre ce fléau et en faveur d'alternatives propres et saines. Une opinion publique qui arrivera peut-être à faire plier les lobbys ? PAR MYRIAM CORNU
C'est un combat cher à botanic depuis 2004. L'année où la jardinerie naturelle a décidé de faire analyser ce qu'elle mettait en rayons par un laboratoire indépendant. L'année où elle a compris à quel point les produits "classiques" de jardinerie étaient chimiques et dangereux. L'année où elle a décidé qu'il était de sa responsabilité de ne plus commercialiser ce genre de produits, pourtant bestsellers en jardineries habituelles. Un choix commercial audacieux et courageux. En 2008, la transition était finalisée : tous les produits vendus par botanic seraient naturels ou ne seraient pas. 800 solutions respectueuses de l'environnement, de l'homme et de ses enfants sont ainsi proposées. Pesticides, non merci !
DES PREUVES TANGIBLES QUE LES ALTERNATIVES EXISTENT François Veillerette, porte-parole de l'emblématique association de lutte contre les pesticides, Générations Futures, a aidé botanic à accomplir ce virage à 180° : "Je suis persuadé que la jardinerie naturelle a joué un rôle dans la loi Labbé votée récemment, qui interdit l'usage des pesticides à terme. Cette entreprise de taille moyenne qui se donne les moyens de ses choix, ça a servi aux législateurs à se rendre compte que c'est possible, que les solutions existent. En tout cas, en ce moment, les indicateurs sont au vert, on se sent utiles : les gens commencent à comprendre, en masse, que le problème des pesticides est immense et qu'il faut à présent agir."
A. CHILDERIC
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NOS ENGAGEMENTS
Les molécules dangereuses des pesticides, ces dérivés de pétrole utilisés par l'agriculture industrielle, se retrouvent dans notre alimentation. Puis dans les cheveux et le sang de nos enfants…
DES JOURNALISTES QUI NE LAISSENT PAS PLACE AU DOUTE Déjà, lors de la campagne de levée de fonds populaires sur kisskissbankbank, nous avions compris que les gens voulaient que le film sorte : "Demain", le projet de Mélanie Laurent et Cyril Dion a reçu un soutien financier énorme et d'une rapidité fulgurante. Les gens avaient envie de savoir. Envie que l'enquête soit menée. Puis, ils ont eu envie d'entendre, en masse, ce discours optimiste qui, au-delà de présenter les problématiques actuelles, fournit des réponses pragmatiques, à la portée de chacun. Et applicables immédiatement. Alors le bouche-à-oreilles a formidablement fonctionné, les chiffres d'entrées atteint des records et le film décroché un César.
UNE PAROLE "CASH" QUI FAIT LA LUMIÈRE SUR LA VÉRITÉ Puis est arrivé le séisme de l'enquête de Cash Investigation*. Avec le travail immense fourni par les équipes d'Élise Lucet, sur plus d'un an. Des chiffres parlants révélés au grand jour. Des prélèvements faits sur des enfants. Des liens clairement établis entre l'augmentation inquiétante des cas d'autisme ou de cancers d'enfants et l'usage des pesticides… De quoi étaler au grand jour des informations gênantes que les grandes firmes productrices des pesticides n'ont pas souhaité commenter… Ces multinationales de l’agrochimie fabriquent ces dérivés de pétrole utilisés dans l’agriculture. Leurs produits se retrouvent dans les aliments, dans l’eau du robinet et même dans l’air que l'on respire. Y compris de nombreuses années après leur interdiction… Certains sont cancérigènes ou neurotoxiques, d’autres sont des perturbateurs endocriniens particulièrement dangereux pour les enfants. Cash Investigation a eu accès à des données confidentielles sur les ventes de pesticides en France, produit par produit, département par département, entre 2008 et 2013. En moyenne, 65 000 tonnes de pesticides purs sont épandues chaque année sur notre sol. La France est le premier consommateur de produits
phytosanitaires en Europe… Dans la foulée, un "Envoyé Spécial" enfonçait le clou : les pesticides détraquent la santé des animaux d'élevage et, in fine, la santé de ceux qui les consomment… On voit naître des cochons à deux têtes. On assiste à la déroute des agriculteurs industriels. À leur désespoir de voir leurs animaux souffrir de diarrhée et autres joyeusetés à cause de soja traité aux pesticides…
DES PAROLES ET DES ACTES Bref, un "faisceau de preuves" arrivées toutes un peu en même temps, une crise agricole mise en avant sur le salon de l'agriculture, dans la foulée, et voilà un "bon" contexte pour la prise de parole. Maintenant que de plus en plus de monde est au courant, et bien remonté, il est temps de voir nos hommes politiques agir. C'est pour cette raison que botanic a interpellé mi-mars, par voie de presse, nos élus dans une page du quotidien Le Monde, aux côtés de Greepeace et d'ONG environnementales. Le message en est le suivant : "Un monde sans néonicotinoides est possible. Un monde sans abeilles : non ! Le sort des abeilles est de nouveau entre les mains de l’Assemblée nationale. Les députés, en deuxième lecture de la loi biodiversité, doivent impérativement réintroduire l’amendement d’interdiction des néonicotinoïdes, ces insecticides tueurs d’abeilles, retiré par le Sénat. Les enjeux sont énormes : ¾ des cultures dans le monde dépendent de la pollinisation. Au-delà de la protection des espèces et de la biodiversité, c’est toute la sécurité alimentaire de la planète, la santé de nos concitoyens et la qualité de notre agriculture qui sont en jeu ! Mesdames et Messieurs les député-e-s, résistez aux lobbys ! Supprimez l’usage des pesticides tueurs d’abeilles." Des paroles fortes. Et, maintenant, des actes, s'il vous plaît messieurs et mesdames les décideurs de l'avenir de nos enfants. Pour que ce soit eux qui deviennent les "rois du pétrole" et non l'industrie chimique productrice de pesticides. •
* "Cash Investigation. Produits chimiques, nos enfants en danger", une enquête de Martin Boudot, diffusée le mardi 2 février en prime-time sur France 2.
INSPIRATIONS DE SAISON MAISON & DÉCORATION
INSPIRATIONS DE SAISON
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Chlorophylle & gypsophile Appel d’air frais garanti dans la maison, cette saison, avec le vert tendre, « à croquer » et vitaminé. Voilà bien un pigment qui pimente nos intérieurs (et nos extérieurs !) avec goût et délicatesse ! La délicatesse est aussi ce qui caractérise le jardin anglais. L’élégance racée et le romantisme dégagé par ce style de décoration confèrent une atmosphère unique à nos cocons. Alors, chez vous, cette saison, ce sera plutôt chlorophylle ou gypsophile ? PHOTOS ARNAUD CHILDERIC STYLISME PHILIPPE DE STEFANO
MAISON & DÉCORATION
INSPIRATIONS DE SAISON
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MAISON & DÉCORATION
INSPIRATIONS DE SAISON
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MAISON & DÉCORATION
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INSPIRATIONS DE SAISON
NOS ASTUCES
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NOS ASTUCES
PAR MÉLANIE PONTET
BONS CONSEILS
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Mon potager au naturel en 10 lecons Grande première ou bonne habitude, on se lancera au printemps dans la réalisation de notre potager. Avec une nouveauté de taille : en 2016, on le veut 100% naturel ! Facile avec les 10 essentiels à appliquer pour vivre un printemps sans pesticides et sans pareil.
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NOS ASTUCES
NOS ASTUCES
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JE RÉPARTIS ET SECTORISE MES PLANTATIONS
JE RESPECTE UNE ROTATION DES CULTURES
J’ANALYSE ET JE NOURRIS MON SOL La règle principale des jardiniers au naturel ? La prévention ! Au lieu de traiter ses plantations, on commence par s’intéresser au sol pour que nos futurs légumes y trouvent tous les éléments nutritifs dont ils auront besoin. La terre est-elle sableuse, argileuse, calcaire ? Plutôt acide ?
COUP DE POUCE BOTANIC
L’idée est simple, jamais un légume ne se retrouve à la même place d’une année sur l’autre. Chaque année, une famille de végétaux récupère ainsi l’emplacement occupé l’année précédente par une autre. Objectif : profiter au maximum des ressources naturelles du sol, l’appauvrir le moins possible et minimiser les attaques de parasites, d’insectes et de maladies. On conseille souvent de découper son potager en quatre parcelles et d’organiser un roulement sur quatre années (lire les deux encadrés à ce sujet).
Le kit d’analyse botanic permet de faire étudier ses prélèvements de terre. À la clé, des données chiffrées pour connaître le profil du sol, son activité biologique, son pH, sa teneur en matières organiques... Et surtout des conseils pour le rendre meilleur et lui apporter les bons terreaux et amendements.
COUP DE POUCE BOTANIC
Parce qu’on n’est pas forcément au fait de toutes ces questions, botanic propose cette saison ses Duos compagnes, deux sachets de semences différentes proposés avec un livret de conseils pour associer deux variétés qui se protègent mutuellement comme le tandem basilic/ tomate. 81
Le principe de rotation
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Année 1 légumes-graines
JE CHOISIS INTELLIGEMMENT SEMENCES ET PLANTS
enrichir le sol en azote.
Année 2 légumes-feuilles
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JE FAIS MON PROPRE COMPOST
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JE SÉLECTIONNE DES ESPÈCES ADAPTÉES
Les quatre familles du potager Légumes graines haricots, pois, fèves...
Légumes feuilles En voilà un moyen 100% naturel de nourrir la terre de notre jardin ! Une terre apte à nourrir les plantations qu’elle reçoit doit être riche en humus. Cela tombe bien, cette matière noire riche en eau et en éléments nutritifs se trouve en quantité dans le compost, fertilisant d’excellente qualité et engrais naturel et économique... Nous en profiterons pour recycler les déchets verts du jardin et de la maison.
COUP DE POUCE BOTANIC
L’activateur de compost en poudre pour faciliter sa dégradation.
Vouloir cultiver à tout prix des melons alors qu’on habite en montagne à plus de 1200m d’altitude ? C’est peine perdue ! Pour réaliser son potager au naturel, le mieux est déjà de prendre en compte les spécificités du climat pour y planter des espèces qui ont toutes les chances de s’y plaire.
choux, salades, poireaux, épinard, cresson...
Légumes racines
carottes, oignons, ail, radis, betterave, navet...
Légumes fruits
COUP DE POUCE BOTANIC
En professionnels avertis, les conseillers botanic nous aiguilleront vers des plantes et variétés adéquates.
courgettes, poivrons, tomates, aubergines, courges...
A. CHILDERIC
A. CHILDERIC
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utiliser l’azote offert par leurs prédécesseurs. Année 3 légumes-racines puiser les réserves nutritives en profondeur. Année 4 légumes-fruits avec un apport de compost ou de matières organiques en début de culture.
L’organisation du potager, c’est un peu comme le plan de table des invités pour un mariage... Il faut éviter les impairs. Pour un potager « pacifique », éloignez ail, oignon et échalote des légumes graines (haricots, pois, etc) qu’ils empêchent de se développer. Même sanction pour le chou qui bloque la croissance de la carotte. En revanche, cette dernière fait bon ménage avec le poireau puisqu’ils repoussent mutuellement leurs parasites respectifs.
Jetez un œil à l’étiquette. Pour les semences comme les plants, les gammes bio, parfaites pour notre jardin au naturel, sont toujours plus nombreuses et à des prix toujours plus attractifs. Laissez-vous aussi convaincre par les hybrides et les plants greffés totalement adaptés au jardin naturel dont les caractéristiques variétales engendrent une résistance naturelle plus grande. Toutes les gammes commercialisées chez botanic ont par ailleurs été testées et sélectionnées à la fois pour leurs qualités gustatives, leur tolérance aux maladies et leur productivité.
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Les pré-semés, des semences ruban et tapis en matériaux biodégradables à dérouler ou déposer directement sur le sol pour les plantations les plus délicates. Autre idée brillante, les « prêt-à germer » bio, ces mottes si ingénieuses incluant déjà les semences et qui assurent la réussite de nos semis !
2 NOS ASTUCES
JE LUTTE NATURELLEMENT CONTRE LES PARASITES (LIMACES, PUCERONS, INSECTES.. ) Des fleurs comme pesticide naturel... Au lieu de faire appel à des produits peu recommandables, optez pour des fleurs et plantes dont l’odeur saura à elle seule repousser insectes et animaux indésirables. En mêlant des fleurs aux légumes (comme les soucis près des carottes, choux et salades ou les œillets d’Inde près des tomates), on instaure une lutte biologique économique et écologique contre les pucerons et insectes nocifs pour ces variétés.
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La jardinerie naturelle propose également toute une gamme de vivaces aux même propriétés comme la Tanaisie contre les fourmis ou pucerons ou le Ricin contre les taupes et campagnoles.
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JE MISE SUR DES ENGRAIS NATURELS ! Premier engrais naturel ? Le compost cité plus haut, aussi naturel qu’efficace. Mais malgré un terrain et une plantation soignés, un petit coup de pouce est parfois nécessaire pour accompagner la culture du potager. Pas question de tout gâcher en aspergeant ses plants d’engrais chimiques. Les recherches poussées ont permis de commercialiser des produits 100% naturel et même utilisables en Agriculture biologique pour apporter au potager azote, phosphore et autre potassium salutaires ! En fin de saison, pour les périodes « inter-cultures », vient le temps des engrais verts, des semences comme le lupin ou le trèfle qui couvrent le sol, évitent l’érosion et dont la décomposition viendra stimuler la vie biologique du sol et la production d’humus. Parfait !
L’activateur de compost en poudre pour faciliter sa dégradation.
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UN DÉSHERBAGE SAIN ET ÉCOLO
Arroser, c’est bien et même recommandé. Mais trop, cela devient néfaste. Prenez l’habitude d’arroser le matin pour que le pied des plantations soit sec avant l’humidité nocturne mais aussi que l’eau pénètre en profondeur. Sachez par ailleurs qu’un arrosage espacé mais copieux vaut mieux que plusieurs petits arrosages quotidiens. Enfin, adoptez la technique du paillage (lire l’encadré Paillage) pour limiter l’évaporation d’eau et maintenir l’humidité du sol.
Commençons donc par prévenir les mauvaises herbes grâce à la technique du paillage.
Une large gamme de récupérateurs d’eau de pluie de différents volumes pour s’adapter à tous les potagers.
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UN ARROSAGE RAISONNÉ ET OPTIMISÉ
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Ensuite, tout au long de la saison, rien ne vaut l’huile de coude pour venir à bout de ces invitées intempestives.Nous utiliserons une binette, qui aura le mérite d’aérer le sol par la même occasion.
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Pour faire office de paillis, utilisons des bâches biodégradables en amidon naturel qui se dégradent naturellement au fil de la saison.
Le paillage, c’est quoi au juste ?
NOS EXPERTS Eric Bouvier, spécialistes des plants chez botanic
Philippe Jaeger, spécialiste A. CHILDERIC
Composé de paille, feuilles mortes, pelouse tondue, copeaux de bois ou autres matières organiques et végétales, il est disposé autour des plans. À quoi sertil ? Il est doublement efficace ! Il limite l’évaporation d’eau et maintient l’humidité du sol mais évite également l’apparition de mauvaises herbes.
des semences chez botanic
Benoît Marchal, spécialiste des engrais et produits de traitement chez botanic
1. Récupérateur à eau Color Garantia. 349 € Une capacité de 350 l et un bac à plantes amovible intégré. 2. Gazon de regarnissage. 11,50 € Idéal pour reboucher des trous ou des zones abimées de notre pelouse. Engrais organo-minéral intégré. 3. Kit Daisy 5 pots. 37,95 € Pratique et astucieux, non ? Un gain de place garantie. En terre cuite et métal. Exclusivité botanic.
4. Cube color Lechuza. 11,50 € Un pot compact et intelligent, avec sa réserve d'eau. Plusieurs coloris esthétiques disponibles. 5. Pot rond haut Stream Mica. 23,50 € Une exclusivité botanic. En fibre de pierre. 6. Tapis aromatiques . 4,99 € Les "faciles à semer, des bonheurs de cuisinier. Quatre tapis : persil, ciboulette, basilic et coriande. Idéal pour pots.
7. Coupe Luna. 4,95 € Un petit prix pour cette terre cuite à grand effet. Coloris basalt. Plusieurs tailles disponibles.
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NOTRE REPORTAGE
COLLECTION 2016
REINES DE BEAUTÉ Que se cache-t-il derrière les beaux rayons bien garnis de botanic, au printemps ? Ces 80 espèces de fleurs et de feuillages ont été drastiquement auditionnées au printemps précédent par les magasins botanic. Lors du casting « Vivaplante », il leur aura fallu franchir les barrières strictes de sélection : originalité, variété et nouveauté. "Travailler ainsi est novateur pour le milieu de la jardinerie" va nous expliquer Éric, expert botanic. Ce sont nous, les clients, qui composons réellement les rayons de la jardinerie naturelle. Sur la foi de nos achats mais aussi des coups de cœur des vendeurs, dénicheurs de tendances. "Parmi nos meilleures ventes, des stars incontestables, comme le pétunia ou le calibrachoa mais, en troisième position, par exemple, une jeune starlette fait un tabac : l'euphorbe. C'est l'un des produits tendance, une surprise !" comme l’explique Éric Bouvier, spécialiste végétal extérieur chez botanic. Et une plante qui sera donc, nécessairement, mise en avant dorénavant. Cette journée Vivaplante revêt une importance capitale pour les collaborateurs des magasins botanic. Les horticulteurs avec qui travaille la jardinerie naturelle sont là pour leur présenter toutes leurs créations,
nouveautés comprises. Ces producteurs ont, au préalable, testé toutes leurs plantes dehors, en bac, pour voir quelle vie elles auraient, après la vente. Pour admirer le résultat final, chez nous, les clients. L’idée est que les vendeurs et directeurs de magasins botanic puissent choisir les plantes qui, estampillées "botanic", seront vendues toutes dans le même conditionnement (des godets de 9 cm par 9). Au final, 80 références pour un seul prix, déclinées dans plusieurs coloris. On n’a que l’embarras du choix ! Mais c’est d’abord aux vendeurs botanic de faire le leur.
VALORISER LE TRAVAIL DES HORTICULTEURS Les producteurs ont amené leurs meilleurs « poulains » pour figurer à cette grande sélection. Des pélargoniums utilisés en parfumerie pour leur fragrance pourraient ainsi orner nos balcons et terrasses. Pour la joie de nos yeux et de nos narines : avec leurs effluves délicates d'orange, de pommes et épices, de poivre, de bonbon d'enfance ou encore, un must, de menthe et de rose mêlées. Des bégonias tout à fait créatifs, qui revisitent leur classicisme.
NOTRE REPORTAGE
certaines de ces beautés graciles ? Comment être sûr, pour les magasins, de ne pas se tromper sur ce qui nous plaira, à nous, le printemps suivant ? Pascal nous fait quelques révélations : « Pour cette saison printemps-été, on a misé sur des variétés résistantes jusqu'aux gelées. Le cahier des charges de la marque botanic impose que la plante soit décorative toute la saison. Les plantes trop fragiles sont exclues. Les variétés les plus florifères privilégiées. » Et des espèces très variées sont sélectionnées pour que, chez nous, nous puissions équilibrer nos compositions entre de superbes masses de fleurs, chargées d’attirer l'œil, du feuillage, qui vont soutenir la couleur, et enfin des plantes élancées, en "jets", qui sortent du
cadre. Car dans le cahier des charges de ces plantes de marque botanic figure en bonne place une notion incontournable : le style. Moderne contemporain, romantique champêtre, prairie poétique, tous les goûts sont dans la nature de la jardinerie naturelle. •
Des coloris chatoyants, une floraison abondante, une grande diversité de variétés, des feuillages, des graminées élancées : au final de ce casting impitoyable, une proposition de 80 plantes différentes !
LAGNEAU LOIC
De nombreux best-sellers sont réinterprétés. « Il est important pour nous de valoriser nos producteurs, leur travail pointu de passionnés» souligne Pascal Houilliez, adjoint achat Marché aux fleurs. « Et travailler ainsi est une façon de le faire. Ils mettent en place des jardins d'essais, font des recherches, innovent. Avec eux, pas de standardisation, pas de banalisation. Ils nous font rêver ! » L’un d’eux, Loïc de Horti Sologne, témoigne : « L'originalité de notre collaboration avec botanic, c'est que nous sommes écoutés. Notre avis compte. Notre production respectueuse de l'environnement, labellisée Plante bleue et MPS, est valorisée. » Tout cela est bien joli mais comment choisir, ensuite ? N’est-ce pas un casse-tête ? Comment éliminer
PAR MYRIAM CORNU PHOTOS LOÏC LAGNEAU
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SAVOIR-FAIRE
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POTERIES D'ALBI
Une exception à la française C'est à Albi, ville classée au Patrimoine mondial de l'Unesco, que se trouvent les ateliers artisanaux de poterie du même nom. Un univers de prestige mené de mains de maître par Lore Camillo et son équipe aux doigts de fée. En une vingtaine d'étapes, toutes réalisées avec une grande attention, y naissent des pièces uniques qui favorisent la croissance de nos plantes et boostent notre déco. Des pièces entièrement faites à la main, par des experts devenus bien rares. Dans les coulisses d'un haut lieu du patrimoine, à la rencontre d'un certain art de vivre français.
REPORTAGE PHOTOS ARNAUD CHILDÉRIC / STUDIO KALICE
Les inimitables "Poteries d'Albi", des pièces uniques, sont entièrement faites à la main dans cet atelier artisanal qu'on visite par milliers sur les journées du Patrimoine. Le savoir-faire des équipes, inégalé, est en effet devenu rarissime. Il se transmet depuis six générations. Ici, Alexandras donne sa forme à notre future poterie.
PORTFOLIO
SAVOIR-FAIRE
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De la terre argile rouge, de l'eau et des tourneurs qui donnent vie aux pains de terre pour produire de 70 à 120 pièces par jour, selon la taille. "Très propre, très écologique, très sain, notre travail est très agréable. On n'utilise que des matières naturelles" assène fièrement Sébastien, tout en "ébarbant" une pièce. "J'en nettoie le fond pour qu'il soit le plus plat possible et le troue en son centre, puis je poinçonnerai." Cette signature Poterie d'Albi, loin d'être un détail, signe l'unicité de la pièce.
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Classées "Patrimoine vivant", les Poteries d'Albi ont mené 11 portes ouvertes cette année pour présenter leur savoir-faire unique en France et les 24 manipulations manuelles nécessaires à la naissance de ces créations. 600 personnes se pressent, chaque Journée du patrimoine, pour visiter cet antre de "l'art de vivre à la française".
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SAVOIR-FAIRE
AU N UVE AISO NO ALM -M UIL RE
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AU ER UVE M NO -SURES GN CA
Botanic® c’est 67 points de vente en France et une boutique en ligne : botanic.com
Le travail de l'émail a quelque chose de magique : les pigments ne réagissent pas de la même façon, selon qu'ils sont cuits dans un four ou dans un autre (pourtant de même provenance et de même fabrication…). Chaque jour, chaque pièce est surveillée à la loupe par "Merlin l'enchanteur". "Samir, c'est mes yeux" sourit Lore. Il traque toute imperfection pour remettre au four la pièce qui poserait problème. Même si chaque pièce est unique et, donc, un peu différente des autres. Ici, tout est fait à la main. Tous les matins, on observe les rendus et ajuste la recette pour le lendemain au besoin."
Botanic® Saint-Genis-Pouilly (01) Botanic® Moulins (03) Botanic® Manosque (04) Botanic® Sisteron (04) Botanic® Barcelonnette (04) Botanic® Gap (05) Botanic® Cagnes-sur-Mer (06) Botanic® MouansSartoux (06) Botanic® Cliron (08) Botanic® Vivier-au-Court (08) Botanic® Villechétif (10) Botanic® Vitrolles (13) Botanic® Aix-en-Provence (13) Botanic® Venelles (13) Botanic® Saint-Mitre-les-Remparts (13) Botanic® Dijon (21) Botanic® Quétigny (21) Botanic® Valence (26) Botanic® Villeneuve-les-Avignon (30) Botanic® Labège (31) Botanic® Blagnac (31) Botanic® Saint-Jean-de-Védas (34) Botanic® Clapiers (34) Botanic® Isle d’Abeau (38) Botanic® Seyssins (38) Botanic® Montbonnot (38) Botanic® La Fouillouse (42) Botanic® Saint-Genest-Lerp (42) - Botanic® Orléans (45) Botanic® Heillecourt (54) - Botanic® Sémecourt (57) Botanic® Nevers (58) Botanic® Varennes-Vauzelles (58) Botanic® Beaumont (63) Botanic® Perpignan (66) - Botanic® Strasbourg-Beck (67) Botanic® Obernai (67) Botanic® Haguenau (67) Botanic® Schweighouse-sur-Moder (67) Botanic® Fegersheim (67) Botanic® Mulhouse (68) Botanic® Villeurbanne (69) Botanic® Ecully (69) Botanic® Francheville (69) Botanic® Villefranche-sur-Saône (69) Botanic® Saint-Priest (69) Botanic® Mâcon (71) Botanic® Sargé-Lès-Le Mans (72) Botanic® Albertville (73) Botanic® La Ravoire (73) Botanic® Ville-la-Grand (74) Botanic® Thonon-les-Bains (74) Botanic® Gaillard (74) Botanic® Metz Tessy (74) Botanic® Seynod (74) Botanic® Sallanches (74) Botanic® Annecy-le-Vieux (74) Botanic® Cesson Bois Sénart (77) Botanic® PontaultCombault (77) Botanic® Sainte-Maxime (83) Botanic® La-Seyne-sur-Mer (83) Botanic® Le Pontet (84) Botanic® Epinal (88) Botanic® Auxerre (89) Botanic® Brétigny-sur-Orge (91) Botanic® Suresnes (92) Botanic® Rueil-Malmaison (ouverture printemps 2016) (92)
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5 1. Cuvier Poterie d'Albi. 159 € Fabriqué en France, à la main. En terre émaillée rouge. 2. Fleurs utiles au potager. 2,99 € Pour un potager au naturel, on sème les bonnes variétés et on cultive sans se fatiguer. 3. Buisson ardent Pyracantha mohave. 9,75 € Arbuste à la floraison abondante et aux baies très décoratives, ce buisson bien-nommé est très apprécié des oiseaux !
6 Une aubaine pour la biodiversité. 4. Pot Glame Elho. 119 € Coloris fruits rouges. Une exclusivité botanic ! 5. Compositions botanic. 12,50 € "Jardin naturel et gourmand", du prêt-à-décorer avec ces collections de potées. 6. Pot Bahia Poterie d'Albi. 99,95 € Fait à la main, en France. Coloris coquelicot.
7. Jardinière d'intérieur Herbie tregen. 99 € Une exclusivité botanic ! Ce mini-potager d'intérieur, fabriqué en bio-composite, est parfait pour nos aromatiques. À réserve d'eau et éclairage.
JARDINIERS EN HERBE
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Les bulbes à fleur donnent des résultats très positifs pour nos petits «exploraterres». Quoi de plus valorisant, pour un enfant, que de voir sa jolie jacinthe s’épanouir, petit à petit !
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Le printemps est là, avec l’envie de remettre les mains dans la terre. Pourquoi ne pas entrainer nos enfants dans l’aventure de la nature ? Toutes les occasions sont bonnes pour leur donner l’envie d’apprendre, de participer et d’observer son réveil. Et chez botanic, on a pensé à tout pour nous y aider !
Idées shopping : les bons choix 4
PAR ISABELLE ABBÉ
« Pour intéresser les enfants, on peut imaginer beaucoup d’expériences » témoigne Sophie Contou, directrice du magasin botanic de Sallanches, qui va nous faire profiter de ses conseils printaniers. « Si on plante des semis, on va plutôt privilégier des variétés dont la pousse est assez rapide telles que la salade à couper ou les radis. On peut aussi se tourner vers les nouveaux rubans de graines botanic, très simples à utiliser ». Disposés entre deux couches très fines de fibres biodégradables, ces semis sont à déposer sous une fine couche de terre : pas de surdose de semis, on est forcément à la bonne densité. « Pour expérimenter les plantations pour les plus petits, de 2 à 6 ans, nous proposons une mini-serre avec ses pots de culture, son arrosoir, sa réglette pour mesurer la pousse des plantes et son sachet de graines, ce kit est très ludique pour se lancer. » Sans oublier toute la gamme des « outils comme les grands », adaptée pour nos petits « exploraterres » et haute en couleur. Parmi les nouveautés, nous avons craqué pour les légumes miniatures tels que Carotte Mercado de Paris ou Courge Wee-Be-Little. Parmi la trentaine de plants disponibles, les petits fruits tels que fraises, framboises sans épine ou myrtilles feront le plaisir des petits (comme des grands, d’ailleurs !).
INVITER LE VÉGÉTAL… ET L’ANIMAL !
A. CHILDERI
Le printemps est là, avec l’envie de remettre les mains dans la terre. Pourquoi ne pas entrainer nos enfants dans l’aventure de la nature ? Toutes les occasions sont bonnes pour leur donner l’envie d’apprendre, de participer et d’observer son réveil. Et chez botanic, on a pensé à tout pour nous y aider !
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Pour aller encore plus loin, n’oublions pas que nous avons tous un rôle à jouer dans la lutte contre l’érosion de la biodiversité. Quand on sait que la surface des jardins dans notre pays est quatre fois plus étendue que celle des réserves naturelles, il devient évident que nos jardins peuvent être de véritables refuges pour nos amis des jardins ! Grâce à quelques gestes simples ou quelques petits aménagements, nous pouvons rendre notre jardin encore plus vivant et accueillant. Créons une espace de plantes mellifères (coquelicot, moutarde, cosmos, rose trémière, mauve, échinée…) pour attirer abeilles, bourdons, papillons ou encore perce-oreilles, coccinelles ou hannetons. En accueillant les insectes, on améliore la pollinisation du potager et du verger, et on bénéficie naturellement de prédateurs naturels contre les ravageurs, pucerons ou cochenilles. Et pourquoi ne pas installer quelques abris qui plairont beaucoup à nos petits. Que ce soit une maison des insectes ou un nichoir, les insectes ou oiseaux, dont certains sont aujourd’hui menacés de disparition, disposent ainsi d’un espace serein pour constituer leur nid ou hiberner. Nos chères petites têtes blondes ne se lasseront d’admirer, chaque jour, l’incroyable spectacle de la nature sans cesse renouvelé.
COUCOU, MA COCOTTE ! Si on dispose d’un peu d’espace libre au jardin, on s’offre « un animal de compagnie » peu contraignant et qui fait la joie des enfants : une poule ! Elle fournit des œufs frais. Omnivore, elle se régale des épluchures de légumes, les pâtes, les croûtes de fromage (jusqu’à 150 kg de déchets organiques par an) et dévore également les déchets du potager (fanes de carottes, cosses de pois …), les limaces, escargots et autres insectes « nuisibles » au jardin. Miss Cocotty fournit également de l’engrais pour nos plantes (leurs fientes sont très riches). Une gamme étendue de poulaillers made in France en bois non traité (et naturellement résistant) est disponible dans nos magasins botanic et adaptable à la taille de la famille que nous voulons créer ! Avec un peu d’imagination, quelques aménagements et beaucoup d’envie, nos petits vont pouvoir planter (sur un modeste balcon ou dans un potager plus ambitieux), observer, déguster. Tout en prenant soin au quotidien du « monde minuscule » qui nous entoure dont on a tant besoin pour conserver un environnement harmonieux et durable. •
Pour créer son petit univers à l’enfant, et lui offrir un contact unique avec la nature, on choisit les bons basiques. Et on s’équipe !
1. Potager pour enfant botanic®
Adapté à sa taille (90 x 60 x 54 cm), il évite à l’enfant de jardiner accroupi : plantes et fleurs sont à portée de mains ! Avec feutre géotextile. 99,50 €
2. Lot de 3 outils botanic®
Des outils comme les grands pour apprendre à jardiner vraiment ! En métal. 17,50 €
3. Terreau potager/aromatiques en bacs + engrais organique botanic®
Un bon terreau vivant et riche est le gage d’un jardin réussi, un basique à enseigner à nos petits, avec des produits naturels. Utilisable en Agriculture biologique, en sac compact. 6,95 €
4. Légumes miniatures botanic®
Ces petits légumes à grignoter feront office de résultat concret et gourmand des plantations de nos enfants. 20 légumes miniatures au choix, deux sachets de semences. À partir de 2,99 €
5. Persil, ciboulette, basilic, coriandre botanic® Bourrés de vitamines et minéraux, les aromates offrent à nos plats une saveur unique, à découvrir en famille. Tapis de graines, à partir de 4,99 €
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Nos conseils pour débuter
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NOS RECETTES BIEN-ÊTRE
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PAR XANYA KASSOFF PHOTOS MASHA DAVYDOVA SAUF MENTIONS
GOURMANDISES PRINTANIÈRES
Vert, c'est vert !
"Green" par Anya Kassoff, aux éditions La Plage. 312 pages, 24,95 euros.
A. CHILDERIC
Ce livre célèbre tous les aliments vendus dans les Marchés bio de la jardinerie naturelle. Lait de coco (huile et beurre de coco également), lait d'avoine, fruits et légumes bio, oléagineux en vrac, pois chiches, lentilles, sarrasin, châtaigne, chocolat, cardamome, amarante, on trouve tout cela chez botanic.
Le printemps arrive en annonçant la couleur : la diversité revient dans les assiettes ! Les fruits et légumes sont à l'apogée de leur pousse ! Gorgeons-nous de vitamines et de saveurs !
La nature revit et se prépare à nous offrir sa plus grande richesse et diversité de saveurs et senteurs. "Santeurs" ? Pour notre santé, en effet, rien de meilleur que de jouir de la foison de fruits et légumes de nos potagers et vergers. Pour les accommoder, quelques idées recettes glanées dans l'excellent ouvrage des éditions La Plage, Green. Une cuisine végétarienne et sans gluten, aussi gourmande que saine ! Et haute en couleurs.
NOS RECETTES BIEN-ÊTRE
NOS RECETTES BIEN-ÊTRE
Smoothie de lait d'avoine à la fraise
Ingrédients 60 cl lait d'avoine Pour la couche de crème d'avoine 25 cl (1 tasse) de lait d'avoine 1 c. à s. de miel les graines d’½ gousse de vanille quelques glaçons Pour la couche de fraises 400 g de fraises fraîches 12 cl (½ tasse) de lait d'avoine 2 c. à s. de miel les graines d'½ gousse de vanille 1 c. à s. d'éclats de fèves de cacao
quelques glaçons
Potage glacé à l'avocat et à la coriandre
Pour 3 à 4 personnes
Pour 6 personnes
Réconfortant et nutritif, ce smoothie est parfait pour le petit déjeuner. Grâce au lait d'avoine, riche et épais, il est même suffisamment consistant pour servir de repas léger ou de collation. La vanille et les éclats de fève de cacao lui donnent une saveur presque décadente... D'après mon expérience, ce sont les fraises qui s'accordent le mieux à la douceur du lait d'avoine. N'hésitez pas cependant à les remplacer par d'autres fruits ou baies. La disposition de la crème d'avoine et des fraises en couches alternées rend ce smoothie plus joli à regarder, mais aussi plus intéressant à déguster. Cette recette nécessite l'utilisation d'un blender puissant.
Quoi de plus réconfortant qu'un bon bol de soupe ? Dans mon enfance, les repas consistaient à de rares exceptions près en une grosse soupe (…). Ce velouté glacé est un délice et, pourtant, sa préparation ne prend que quelques minutes. Il vous étonnera par sa fraîcheur et sa saveur délicate et il sera le faire-valoir idéal d'autres plats plus complexes. Tous vos invités en raffoleront ! Mettez tous les ingrédients au frais avant de faire le potage. Écrasez la chair de 2 avocats ½ à la fourchette ou au presse-purée. Ajoutez le jus de citron, le bouillon, le lait d'amandes, le yaourt, le sel et le piment de Cayenne. Mélangez bien le tout. Coupez le demi-avocat restant en dés et répartissez-les dans des bols individuels avec la coriandre et l'oignon, en en mettant un peu de côté pour la garniture. Versez le potage à la louche dans les bols bien froids et garnissez de l'oignon et de la coriandre réservés.
La couche de crème d'avoine Mixez tous les ingrédients dans un blender puissant jusqu'à obtention d'une crème bien lisse.
La couche de fraises Mixez tous les ingrédients jusqu'à obtention d'un mélange homogène.
Montage Commencez par une bonne couche de crème d'avoine. Poursuivez par la préparation à la fraise. Complétez par un peu de crème d'avoine. Pour éviter que les couches ne se mélangent trop rapidement, versez chaque préparation doucement sur le dos d'une cuillère à café. Oin pour conserver un environnement harmonieux et durable.
Ingrédients 3 gros avocats mûrs le jus d'un gros citron vert ou jaune 40 cl (1 tasse ¾) de bouillon de légumes 25 cl (1 tasse) de lait d'amande 2 bonnes c. à s. de yaourt épais au choix : yaourt à l'avoine ou yaourt grec 1 c. à c. de sel marin 2 pincées de piment de Cayenne 50 g (¹⁄3 de tasse) d'oignon jaune haché 1 petit bouquet (½ tasse) de coriandre fraîche hachée
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NOS RECETTES BIEN-ÊTRE
Gaspacho jaune d'or Pour 8 à 10 personnes Le premier gaspacho que j'ai goûté était une crème de tomate sur laquelle flottaient des morceaux de pastèque délicieusement sucrés. Cette saveur m'a fait un tel effet que j'ai aussitôt cherché à mettre au point la recette du gaspacho idéal. C'est ce potage d'un jaune d'or magnifique, à la fraîcheur bienvenue lors des chaleurs estivales, qui est sorti gagnant de mes expérimentations. Vous pouvez aussi le réaliser avec des tomates rouges ou même un bon jus de tomates. Mais comme tous les plats à base de tomates, il sera encore meilleur si vous trouvez, en saison, de savoureuses variétés anciennes. Le basilic doit être le plus frais possible, car son parfum est essentiel à la réussite de ce gaspacho. Le jus de légumes jaune
Ingrédients Pour le jus de légumes jaune 4 tomates jaunes moyennes 3 concombres moyens pelés 2 gros poivrons jaunes ½, parés Pour le gaspacho 2 poivrons jaunes parés et hachés 1,5 kg de tomates jaunes moyennes
pelées, égrainées et hachées 3 petits concombres (300 g environ) pelés, égrainés et hachés 1 petit (50 g) oignon jaune haché 3 gousses d'ail émincées 1 petit bouquet de basilic (15 g de feuilles), plus quelques feuilles pour la garniture 50 cl de bouillon de légumes 1 litre (4 tasses) de jus de légumes jaune (voir plus haut) 2 c. à s. d'huile d'olive 2 c. à s. de vinaigre de vin
sel marin, poivre noir du moulin yaourt grec (facultatif) quelques croutons frottés d'ail (facultatif)
Mettez tous les légumes dans votre extracteur de jus, après les avoir coupés en morceaux de taille adaptée à son goulot. Vous devriez obtenir environ 1 litre de liquide. L'appareil qui donnera le meilleur résultat pour ce type de jus est un extracteur à vis équipé d'un accessoire pour fruits. Réfrigérez le jus pendant que vous poursuivez la recette.
Le gaspacho Réservez environ 2 cuillerées à café de poivron haché pour la garniture. Réunissez dans un grand saladier tous les autres ingrédients, à l'exception du yaourt, des croutons et du basilic destiné à la garniture. Mélangez bien. Prélevez une partie des légumes (environ 700 g, ou 3 tasses ½) et mixez-la dans un blender, puis remettez cette purée dans le saladier. Couvrez le saladier et mettez-le à rafraîchir au réfrigérateur pendant 4 à 5 heures. Avant de servir, rectifiez l'assaisonnement en sel et en poivre. Servez le gaspacho dans des bols rafraîchis, garni des feuilles de basilic et du hachis de poivron réservés, et éventuellement de yaourt grec et de croutons. Note : Pour peler les tomates, portez à ébullition un faitout plein d'eau. Pratiquez une légère incision en forme de croix au dos de chaque tomate. Plongez les tomates dans l'eau bouillante pendant 30 secondes puis retirez-les à l'aide d'une écumoire et passez-les sous l'eau froide pour stopper la cuisson. La peau s'enlèvera alors facilement.
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LA SANTÉ DANS NOS PANIERS
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A. CHILDERIC
LA SANTÉ DANS NOS PANIERS
POUR NOTRE VITALITÉ
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Sucrons le sucre ! A. CHILDERIC
Avant même d’être nés, nous baignons dedans ! Le liquide amniotique est légèrement sucré : pour le restant de nos jours, ce goût sera associé à la douceur et au réconfort maternel. Et pourtant, le sucre est l’un des éléments les plus déséquilibrants de notre alimentation. Alors, on fait quoi ? Il faut qu’on arrête cela aussi ou bien il y a des alternatives ? Quel sucre choisir ? Le point avec notre ostéopathe nutritionniste.
Les virus aiment se nourrir de sucre. Quand on est malade, la première des choses est de "couper le carburant" et de stopper (momentanément au moins) toute consommation de sucre. Ce n'est pas grave : le salé, c'est bon aussi !
PAR BENOÎT NAVE, OSTÉOPATHE-NUTRITIONNISTE Cancers, diabète, surpoids, dépression… toutes ces pathologies sont en lien direct avec une consommation régulière et trop importante de sucre ! Étonnant pour un « aliment » dont on nous vante les vertus gastronomiques. Pourquoi, comment, le sucre est-il aussi toxique pour notre organisme ? Il est plus aisé de le comprendre dès que l’on a réalisé que le sucre en tant qu’ « aliment » n’a été introduit dans notre alimentation qu’il n’y a peu de temps, à l’échelle de l’histoire de l’humanité ! Par conséquent, nous ne sommes pas adaptés physiologiquement. Nous ne sommes pas équipés des systèmes hormonaux et des enzymes adéquats pour le consommer autrement qu’en faible, très faible, quantité, sans abîmer notre organisme. En sus, le sucre est un élément extrêmement addictif. Des études menées sur des souris ont montré que le sucre est plus addictif encore que la cocaïne ! Les effets ne sont peut-être pas directement transposables à l’être humain mais des images d’IRM cérébrales montrent chez l’homme des stimulations très similaires.
DES ALIMENTS.. ENCORE PLUS SUCRÉS QUE LE SUCRE ! Enfin, dernier piège, le sucre ne se présente pas seulement sous la forme la plus connue, poudre blanche ou brune, édulcorant ou adoucissant nos mets ou boissons. Le sucre est caché dans nombre de préparations alimentaires à base de produits
céréaliers. Pain, pâtes, céréales du petit-déjeuner, pizzas. Tous ces aliments sont très riches en sucre. Parfois même plus riches que le sucre lui même ! 100 g de baguette représente exactement la même quantité de sucre que 100 g de sucre blanc de table. Et 100 g de corn-flakes encore bien plus (150 g) !
LE PETIT-DÉJEUNER, UN MOMENT-CLÉ ! Alors, concrètement, on fait quoi ? Pour s’extraire du piège, la première des attitudes à adopter est de bannir au moins le matin, au petit-déjeuner, les aliments sucrés (ou des aliments apportant des glucides raffinés, notre fameux exemple de la baguette). En effet, plus on mange sucré en début de journée et plus fort sera l’attrait pour les « petites douceurs » plus tard en journée. Le symptôme typique étant la « crise » de boulimie de 17-18h. Il faut donc déjeuner protéiné (et gras) afin de favoriser les fonctions cérébrales qui régissent nos comportements alimentaires. Et oui, la fameuse "crise de boulimie" n’est pas une fatalité ! Et le "Je ne peux pas me passer de sucre" a pour origine un déséquilibre (qu'on peut facilement corriger en modifiant ses habitudes alimentaires). Puis, lorsque vous souhaitez édulcorer vos plats, utilisez autant que possible des fruits (bananes, pruneaux, poires par exemple, que vous choisirez issus de l'Agriculture biologique) dans vos préparations alimentaires ou encore du sucre de canne non raffiné (donc intégral type muscovado, rapadura) et même
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du sucre de fleur de coco, le tout bio, bien évidemment. Qui sont eux, au moins, infiniment plus riches en minéraux et vitamines, et qui ne vous apportent pas de calories vides (on les trouve chez botanic).
EN JEU ? NOTRE SANTÉ ! Si parmi les pathologies en lien direct avec une consommation excessive de sucre on connaît le diabète, on sait peut-être moins que le plus sûr chemin vers les troubles de l’humeur (irritabilité, dépression) est un petit-déjeuner à base d’aliments sucrés ou glucidifiant, du type : céréales, pain blanc, confiture, jus d’orange, café ou thé sucré ! De la même façon, il est peu connu que la plupart des tumeurs cancéreuses (lire l'encadré) ne se nourrissent que de glucose (le sucre circulant dans notre corps), et donc qu’une consommation quotidienne de sucre ne peut que favoriser la croissance de tumeurs. Certains chercheurs travaillent actuellement sur un mode alimentaire excluant presque totalement les apports en sucres (au moins sous forme de féculents et de sucres raffinés). L’énergie nécessaire au fonctionnement de nos organes (cerveau, cœur, etc.) est alors fournie sous forme de graisses (apport de triglycérides à chaîne moyenne favorisant la cétogénèse, soit l'augmentation de l'acétone, un toxique pour les cellules cancéreuses et un stimulant pour le cerveau, à des niveaux corrects).
De même, le surpoids et les dyslipidémies (cholestérol, etc.) ne sont en aucun cas liés aux graisses mais à une surconsommation de sucres. Que ce soit sous forme de sucre raffiné ou sous forme de produits céréaliers industrialisés. • Parmi les sources scientifiques de cet article, Intense Sweetness Surpasses Cocaine Reward, Magalie Lenoir, Fuschia Serre, Lauriane Cantin, Serge H. Ahmed 1er Août 2007.
L'avis de Philippe Lavelatte, naturopathe pour botanic
"Toutes les cellules se nourrissent avec le glucose pour fabriquer l’énergie (ATP) dont elles ont besoin pour fonctionner. Cela s’appelle la glycolyse. Pour une cellule cancéreuse, son rendement est moindre et elle va fabriquer de l’acide lactique lors de cette opération et donc surconsommer le glucose pour faire l’énergie dont elle a besoin. La cellule s’acidifie et consomme de ce fait plus de sucre pour arriver à la même dose d’ATP. D’où aujourd’hui certaines diètes cétogènes en cas de cancer pour éviter de nourrir cette cellule maligne. On augmente les graisses et notamment les omégas 9 et 3."
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EN COULISSES
Des poulaillers français C'est dans le Bugey, à 1 000 m d'altitude, que naissent les carrés potagers et les poulaillers botanic. Du "fait main" que ces beaux ouvrages, fruits du travail d'un petit atelier comptant une dizaine de menuisiers et sélectionnant les bois les plus résistants, naturellement, sans traitement chimique. PAR MYRIAM CORNU
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Aucun problème de ressource, pour la scierie Monnet Sève qui exploite des essences bien implantées en France, dont le Douglas. Ce bois, choisi par botanic pour ses qualités imputrescibles naturelles, va très bien en usage extérieur. C'est dans le Bugey, dans l'Ain, que cette entreprise familiale sélectionne le meilleur de ce bois rouge pour concocter les produits botanic, dans l'atelier de menuiserie voisin. Le cœur des meilleures grumes est prélevé, pour optimiser la résistance finale des carrés potagers et des poulaillers. Ce cœur est "classe 3" naturel, sans avoir besoin d'un traitement. Il résiste aux attaques des insectes ou de la pourriture.
C'est dans un petit atelier du Bugey que les menuisiers fabriquent les carrés potagers et les poulaillers botanic. À la main, dans du Douglas naturellement résistant (label PEFC).
À la visite de la scierie, on est d'abord impressionné par l'exigence dont fait preuve chacun, tout au long de la chaîne. Le regard que posent ces spécialistes sur chaque arbre arrivé ici est impitoyable. Tous trouveront un usage, en fonction de leur qualité. "Nous achetons des forêts complètes dans lesquelles nous prélevons les meilleurs arbres" explique Stéphane Guabello, directeur commercial et marketing chez Monnet Sève. "Dans la droite ligne du label PEFC, nous replantons systématiquement et nous favorisons ce que nous appelons la régénération naturelle. Tous les bois sont numérotés. La traçabilité est importante : nous savons ainsi de quelle
coupe ils proviennent." Le meilleur de la grume est donc mis de côté pour les besoins des produits botanic, mais l'intégralité du volume est exploité. Tous les déchets sont utilisés dans la filière bois : pas de perte ! Une semaine par mois est ainsi dédiée au traitement de ce bois rouge, pour qu'il ne soit pas mélangé au bois blanc sur la chaîne. Et une fois cette belle sélection effectuée, le Douglas peut transiter jusqu'à la menuiserie où il sera traité par les experts qui ont contribué à la naissance des carrés potager. En effet, c'est dans un coin de l'atelier, assis par terre, que les équipes de botanic ont imaginé, avec les ébénistes Patrice et Patrick, ces nouvelles structures qui permettent de jardiner dans de faibles espaces. Une naissance artisanale et originale. Chaque année, la gamme s'étoffe et, pour ce printemps, un carré potager en bois brut est proposé, tout comme des carrés spécialement composés pour les enfants. De nouveaux poulaillers, aussi, sont proposés ce printemps, dont le plus grand espace imaginé pour des poules. Un produit d'une grande beauté et d'une grande solidité. Du vraiment bel ouvrage pour nos jardins. Et un acte d'achat qui revêt une importante presque "politique", puisque ces produits sont fabriqués en France. Un bon choix, à tous points de vue. •
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1. Poulailler "Le Manigod" XXL. 649 € En pin douglas français certifié PEFC, un bois naturellement résistant. Fait en France. 2. Coq gris à pois blancs. 27,50 € Coquette cocotte en bois, d'une hauteur de 45 cm.
3. Alimentation pour basse-cour. De 6,99 € à 18,95 € Mélange de céréales pour poule pondeuse, maïs concassé et blé pour basse-cour. 4. Poulailler Eco Bois Brut. 159 € En pin douglas français non traité, certifié PEFC. À monter soi-même.
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PETIT COMPAGNON
Vous venez de l’apercevoir au détour d'un rayon, il est là, tout en boule, tout mignon avec ses petites oreilles... Il vous regarde avec ses grands yeux, vous lèche la main et l’idée fait son chemin dans votre tête : « Papa, Maman, (remplacer par « Chéri » au besoin), et si on accueillait un lapin à la maison ? »
Des plantes amies des lapins Pour le bien-être de notre petit compagnon, nous pouvons dorénavant penser à planter LA bonne variété : le "caviar pour lapin" ! C'est nouveau, botanic vient de lancer une gamme Bienêtre animal, des plantes à vertus pour nos animaux en 100 % bio. Parmi les produits proposés, le Chlorophytum variegatum, véritable complément alimentaire et "sucrerie" naturelle et saine pour nos petits amis.
A. CHILDERIC
« Papa, Maman, j’aimerais bien un lapin ! »
Rien ne vaut une petite visite en magasin où notre conseiller animalerie nous expliquera tout. Et nous orientera peut-être, au besoin, vers une autre espèce plus adaptée à notre mode de vie ou à l’âge de nos enfants.
PAR DIMITRI PEYRARD
Bonne idée ! Mais avant de prendre la décision, il convient de se poser les bonnes questions. Le lapin est un être vivant qui nous accompagnera pendant plusieurs années, il aura besoin de soins et d’attention. Évitons les achats « caprice » ou « coup de tête », prenons le temps d’échanger avec un conseiller et, quoiqu’il en soit, lisons déjà attentivement ces quelques lignes. Combien de temps vivra notre lapin ? Environ 8 ans, mais on trouve souvent des lapins qui dépassent les 10 ans ! Quelles sont les différentes espèces ? On trouve généralement trois grands « types » de lapins dans les animaleries, avec du plus petit (1,2 kg en moyenne) au plus gros (jusqu’à 1,8 kg environ) : le lapin toy (aux oreilles très courtes), le lapin nain (le plus classique) et le lapin bélier (avec les oreilles qui retombent, il peut aussi exister en « toy »). On a tendance à dire que les béliers sont plus câlins et calmes mais il existe tellement d’exceptions que le plus simple pour connaitre le caractère de votre chouchou est de demander conseil aux soigneurs/soigneuses qui le manipulent tous les jours.
Parlons entretien. Le lapin est-il propre ? Il est indispensable d’apporter du foin, de la nourriture et de l’eau fraiche tous les jours. Normalement, un nettoyage de cage par semaine suffit. Pas besoin de produits agressifs. De l’eau chaude et du produit vaisselle suffisent. Certains lapins sont propres et urinent seulement dans un coin de la cage. Si on a cette chance, on peut placer un petit bac à litière dans ce coin et le vider/nettoyer tous les 2 jours environ.
Où devons-nous le placer chez nous ? Il lui faut une cage spacieuse d’au moins 1 m de long. Il va passer la plus grande partie de sa vie dans cette cage, il lui faut donc de l’espace pour se sentir bien ! Les lapins aiment la compagnie, on le placera dans une pièce de vie où il pourra voir sa famille, mais pas trop près des fenêtres ou des radiateurs (il craint les coups de chaud et les courants d’air). Très important : une fois installé à la maison, il faut éviter de déplacer la cage trop souvent et surtout, le laisser tranquille une bonne semaine avant de le sortir.
Que faut-il impérativement acheter pour commencer ? En plus de la cage toute équipée, il faut de la litière (chanvre ou copeaux), du foin (il en mange en grande quantité chaque jour) et de la nourriture adaptée.
Peut-on le mettre dehors ou le laisser se balader dans la maison ? Oui mais sous surveillance ! Vous trouverez toujours un ami/ proche qui vous parlera de son lapin soi-disant bien éduqué qui vivait en liberté dans son appartement… mais il oubliera sûrement de parler des centaines de crottes par terre et des câbles/meubles rongés. Le lapin a besoin de courir, mais il est aussi très curieux et goûtera tout ce qu’il trouvera, sans se demander si c’est précieux ou toxique. Restons donc à l’observer plutôt que de le laisser seul, c’est un moment de jeu/interaction privilégié. Si on veut le mettre un petit moment à l’ombre dans l’herbe du jardin, on achète ou bricole un petit parc. Cela évitera les pleurs si Panpan décide de filer sous la clôture du voisin ou si votre chien a envie de « jouer » avec son nouveau copain plein de poils !
Doit-il rester seul ou être en couple ? Là aussi, on peut trouver autant d’exemples/expériences qui se contredisent. Personnellement, je me dis que la personne qui veut un second lapin pour tenir compagnie au premier ne devrait pas du tout accueillir de lapin… C’est un animal qui a besoin de VOUS. Il veut des câlins, il veut sortir, il veut qu’on prenne soin de lui…
Doit-on l’emmener chez le vétérinaire ? L’idéal est de l’emmener chez un vétérinaire spécialiste des NAC dans le mois qui suit son arrivée. Il montrera comment vérifier ses dents, couper ses griffes, inspecter ses yeux et ses oreilles, etc. pour s’assurer que tout va bien. S’il n’y a pas d’autres animaux à la maison, la vaccination n’est pas obligatoire, le vétérinaire saura nous guider.
Je préfère de loin un lapin seul dans une cage mais heureux car il reçoit des soins et de l’affection au quotidien plutôt que deux lapins qui cohabitent (parfois difficilement). Car même s’ils sont achetés ensemble, rien ne garantit qu’ils s’entendront une fois adultes ! À l’inverse, si c’est un mâle et une femelle, ils risquent de « s’entendre un peu trop » et de vite remplir la maison de nouveaux habitants qu’il faudra caser…
Et pour les vacances, comment fait-on ? Dans une cage assez spacieuse placée dans une pièce à bonne température, avec le plein de nourriture et d’eau, votre lapin peut rester seul deux-trois jours. Au-delà, on peut le confier à un proche de confiance ou il peut très bien nous accompagner en vacances. On peut le transporter dans un petit panier afin de plier et ranger la cage… au milieu des valises ! •
S’il s’agit d’un jeune qui vient juste d’arriver dans l’animalerie, il est fortement conseillé de prendre aussi des vitamines pour lapereau pour l’aider à se remettre rapidement des changements intervenus dans sa vie ces dernières semaines.
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BILLET D'HUMEUR (DE CHIEN)
Z’AVEZ PAS VU MIRZA ? Ben non. Qui n’a pas craqué devant un adorable chaton ou un petit chien en magasin ? Ces gentilles boules de poils sont de véritables aimants à bons sentiments… Et nombreux sont les petits (ou les grands, voire même très grands) à dire : « J’en veux un, j’en veux un ! » Pour parer à la crise qui pourrait suivre le « non » ferme et définitif de l’adulte responsable qui sait qu’il ne pourra pas s’occuper du petit animal, botanic a la solution : ne pas nous tenter, tout simplement. La jardinerie naturelle a décidé de ne pas cautionner les achats compulsifs de ces jolies petites bêtes, simplement par respect de leur bien-être. Parce que, lorsque toute la petite famille est sous l’emprise affective de Minette, on oublie facilement de quoi devra être fait son quotidien : les croquettes, la litière, les soins vétérinaires, lui trouver une famille d’accueil pour les vacances… Quand la réalité du quotidien rattrape la joyeuse troupe, les choses se compliquent et tous les ronronnements du monde ne suffisent plus. L’histoire se terminant parfois par un abandon. Pour éviter cela, botanic a pris le parti de ne pas proposer ces animaux à la vente : pour le confort des animaux, bien sûr, mais également pour éviter bien des déboires aux acheteurs. Botanic préfère que l’achat soit bien réfléchi, que l’acquisition d’un chien ou d’un chat s’ancre dans une vraie démarche. Comme le souligne Nicolas
Boulay, responsable de l’animalerie : « Devenir propriétaire d’un chat ou d’un chien doit rester un acte determiné et non suivre un coup de tête. Le marché des éleveurs professionnels est très bien structuré. Les clients réellement motivés n’ont aucune difficulté à trouver leur bonheur auprès d’eux. Ils auront l’assurance que leur petit compagnon a été élevé de façon respectueuse, s’ils choisissent judicieusement l’éleveur. » Cela incite donc les futurs propriéatires à s’impliquer d’avantage pour leur acquisition, à utiliser le temps du cheminement jusqu’à l’achat pour réfléchir aux conséquences. Pour les rongeurs ou les perroquets, en revanche, le marché est moins structuré, moins encadré : les risques d’un élevage moins respecteux de l’animal ou encore la non-délivrance de certains vaccins est plus fréquents. Pour palier à cela et ainsi proposer des animaux bien dans leur plumage, botanic propose ce type d’animal à la vente. Après avoir rigoureusement sélectionné leurs éleveurs, français. Et il faut bien l’avouer (au risque de s’attirer les foudres de tous les Cocos de la planète), on craquera beaucoup plus facilement sous les léchouilles d’un chiot ! Sachant que l’espérance de vie d’un chat domestique est de 15 ans, nous savons à quoi nous attendre pour les prochaines années si nous nous laissons attendrir par Minette. •
A CHILDERIC
PAR VALÉRIE CORNU
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