Magazine supplément by Bouchra Hammouche

ior n u j greenup

Supplément offert avec le magazine Greenup. Ne peut être vendu séparément. Loi n°49-956 du 16 juillet 1949 sur les publications destinées à la jeunesse. N°1 Avril - Mai 2016

cadeaux à gagner

Bouge-toi pour le climat ! Mangeons les insectes !

: Découverte éco-collège

TON MAGAZINE

Vos stars s'engagent

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Un robot po le jardin

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Sommaire

6 INTERVIEW GILLES BERHAULT

Pourquoi es-tu en première ligne dans la lutte contre le changement climatique ?

8 LES STARS ENGAGÉES 12 NATURE

12. S’adapter ou disparaître : le défi des animaux menacés par le réchauffement 14. Le corail, qu’est-ce que c’est ?

junio greenup

26 Aux fourneaux Prépare l’apéro !

28 Des projets qui font bouger

28. Alternatiba : en selle pour la transition ! 30. Nos chers paradis, une lettre audiovisuelle sur le climat 32. Bienvenue dans mon éco-collège

16 C'EST FOU ET ÇA MARCHE ! 16. Pour nettoyer le plastique des océans 18. Mangeons des insectes ! 20. Labourer avec des chevaux de trait 22. A 14 ans, il invente un robot jardinier piloté par smartphone

24 Conso

De la high tech respectueuse de l’environnement, c’est possible !

BIG UP!

A tous les enfants, ces adultes de demain à qui nous confions l’avenir, et plus particulièrement à notre neveu et filleul adoré, Yoann Kiesse. L’avenir t’appartient ! MM + SJ GREENUP JUNIOR Bimestriel l Numéro 1 l Avril - Mai 2016 DIRECTRICE DE LA PUBLICATION & DE LA REDACTION Mélanie Martin EDITEUR Inaya Médias 38 rue des Mathurins l 75008 Paris contact@inaya.biz RCS Paris B 531 593 937 FONDATEURS Sami Jemni &Mélanie Martin

DIRECTION DU SUPPLÉMENT Célia Prot CONCEPTION GRAPHIQUE Bouchra HAMMOUCHE Emeline Diaz FABRICATION Créatoprint l Jacques Gouffé l 06 86 77 68 34 IMPRESSION Imprimé en Italie par Artigrafiche BocciaVia Tiberrio Claudio Felice, 7 l 84131 Salerno l Italie DISTRIBUTION MLP

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Bouge-toi pour le climat !

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Gilles Berhault, président du Comité 21, se prête au jeu pour t’expliquer ton rôle en matière de lutte contre le réchauffement climatique.

Pourquoi es-tu en première ligne dans la lutte contre le changement climatique ?

Zenino

Interview

Propos recueillis par Charles Cohen

Greenup Junior : Pourquoi la lutte contre le changement climatique est si importante pour les jeunes ? G. B. : Tout simplement parce que notre planète ne peut pas supporter davantage les modes de consommation effrénés, le gaspillage à outrance tels que nous les pratiquons depuis la fin du 20e siècle. Les chiffres parlent d’eux-mêmes : alors que le réchauffement climatique a augmenté de cinq degrés en moyenne en 20.000 ans, il risque de grimper encore de cinq degrés d’ici la fin du siècle, si nous ne faisons rien. Le point de rupture est donc atteint ! Peut-on dire qu’un tel combat relève d’un enjeu de civilisation ? Plus que jamais. Car la grande transformation nécessaire pour changer la donne ne se fera pas en un jour, loin s’en faut ! Aussi, le défi numéro un pour les générations futures sera d’imaginer, et bâtir des sociétés qui ne soient plus basées sur l’exploitation des énergies fossiles. Bien sûr, il ne s’agira pas uniquement de construire ça et là quelques éoliennes ou de recycler quelques déchets, mais revoir de A à Z nos modes de production et de consommation, repenser les rapports Nord-Sud, inventer d’autres axes de développement… L’enjeu à la clé est de taille tant le réchauffement climatique cause déjà bon nombre de dérèglements : la fonte des glaces, la montée des océans, la désertification, etc. À terme, des régions entières pourraient être submergées par les eaux, à l’instar des Maldives ou le delta du Nil, en Egypte. De quoi causer l’exode de millions de personnes ! En 2050, nous serons deux milliards d’individus supplémentaires : le modèle de développement actuel n’est donc absolument plus viable.

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Bouge-toi pour le climat !

Cela peut paraître loin tout cela, comment sensibiliser les jeunes ? Effectivement, certains dérèglements majeurs auront parfois lieu dans trente ans. Pour vous, les jeunes, cela représente un temps colossal ! Mais encore faut-il rappeler que l’impact du changement climatique se produit déjà chez nous en France. Les tempêtes et inondations à répétition, les canicules, les allergies respiratoires à foison, etc. Cela étant, loin de moi l’envie de propager la peur, ou de vous faire la leçon ! Je suis persuadé que vous avez toutes les ressources pour devenir acteurs d’une telle révolution. Et pour cause : n’oublions pas que sur une humanité de 7,3 milliards d’individus, 2 milliards sont nés après les années 2000. De quelle(s) manière(s) les jeunes peuvent-ils concrètement se mobiliser ? En développant des espaces de discussion. Les collégiens apprennent déjà en cinquième les enjeux du développement durable. Mais l’école ne suffit pas. Les échanges doivent être prolongés au sein des familles. Les parents ont donc tout leur rôle à jouer. Je reste assez positif sur ce point tant les mentalités évoluent vite.

Rappelons qu’une Conférence de la Jeunesse (COY pour Conference of Youth en anglais) permet chaque année à des jeunes du monde entier de se rassembler avant la Conférence des Parties organisée par l’ONU (en anglais, COP pour Conference of Parties). La dernière édition, la COY11, s’est d’ailleurs déroulée à Paris lors de la COP 21. Ce type d’évènement est essentiel pour aider les jeunes à approfondir leur compréhension du processus de négociation climatique mais également de renforcer leur capacité d’action sur le terrain. Car nos ados sont d’abord à la recherche de réponses et de solutions concrètes : comment se déplacer ou s’alimenter de manière plus écologique ? Et rendre nos objets connectés moins énergivores ? Encore une fois, tous ces changements sont essentiels, mais ne doivent pas être brutaux afin d’être accessibles à tous. Car soyons honnêtes, personne n’a envie d’une vie faite de contraintes et de limites, encore moins nos jeunes qui démarrent tout juste la leur !

STARS ENGAGÉES

junio greenup

Par Laurence Mijoin Crédit photos : DR

MÉLANIE LAURENT

DEMAIN, C’EST MAINTENANT !

EMMA WATSON

SORCIÈRE BIENAIMÉE

LEONARDO DICAPRIO

LE BOSS

C’est « la » star engagée par excellence. Et depuis des lustres ! Végétarien et investi dans la lutte contre le réchauffement climatique, le héros de Titanic et du Loup de Wall Street a créé en 1998 sa propre fondation dans le but de soutenir des organisations et initiatives dédiées au développement durable. Preuve de sa sincérité : l’ONU l’a nommé Messager de la paix en 2014.

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Tout comme sa collègue Marion, la comédienne était également à Manille aux côtés de François Hollande. Elle s’investit pleinement pour l’environnement, s’intéressant particulièrement aux océans et aux problèmes de la surpêche. Elle a également coréalisé avec Cyril Dion le documentaire Demain (sorti le 2 décembre) qui montre des solutions concrètes aux crises écologiques, économiques et sociales qui secouent la planète. Bouge-toi pour le climat !

RYAN GOSLING

L’AMOUR VACHE

Fou de son chien George, le beau gosse de Drive défend les animaux bec et ongles. Et dénonce en premier lieu les conditions d’élevage des poules, des bovins et des cochons. Militant aux côtés de la PETA (une association de défense des droits des animaux), l’acteur avait même écrit à KFC et McDonald’s en 2003 pour demander Bouge-toi pour le climat ! aux chaînes de fast-food de mieux traiter les animaux.

La mignonne Hermione a bien grandi ! Féministe et fière de l’être, elle a marqué les esprits avec son discours sur le droit des femmes à l’ONU, dont elle est ambassadrice, en septembre 2014. Mais l’actrice, à l’affiche du thriller Régression, est aussi soucieuse des problématiques environnementales. Également styliste, elle a signé une collection de vêtements bio et éthiques pour la marque People Tree.

junio greenup NATALIE PORTMAN

MATT DAMON

LE PORTEUR D’EAU

La star est très impliquée dans la défense de l’environnement et la lutte contre la pauvreté. C’est pourquoi il a cofondé en 2009 Water.org, une organisation à but non lucratif dont l’objectif est de développer l’accès à l’eau potable dans les pays en développement.

LA BELLE ET LES BÊTES

Végétarienne de longue date, l’actrice de Star Wars et Thor défend les droits des animaux en soutenant notamment l’association PETA. Elle est même partie au Rwanda pour un documentaire sur les gorilles en danger et vient de produire un doc qui questionne notre alimentation et les méthodes d’élevage et d’abattage. La star s’investit également socialement, au sein de la FINCA, une association de microcrédit à destination de personnes défavorisées.

JUSTIN TIMBERLAKE

TRÈS GREEN !

Passionné par le golf et l’environnement, le chanteur et acteur a décidé d’agir pour que son sport ne soit pas incompatible avec ses engagements. Il a donc tout simplement créé un golf écologique, situé près de Memphis, dans le Tennessee.

MARION COTILLARD

LA VIE EN VERT

GISELE BÜNDCHEN

Porte-parole de Greenpeace, membre du WWF et ambassadrice de la Fondation Nicolas Hulot, notre Môme nationale s’engage depuis longtemps pour le climat et les océans. Si bien que François Hollande l’a conviée à une visite d’État sur le thème du réchauffement climatique à Manille (capitale des Philippines) en février 2015.

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GRANDEUR NATURE

Chez le top brésilien, on mange bio, on recycle tout et on respecte l’environnement. Fermement engagée, la militante est également ambassadrice mondiale du Programme des Nations unies pour l’environnement, et membre du conseil d’administration de l’ONG Rainforest Alliance. Bouge-toi pour le climat !

Nature

junio greenup

S'adapter ou disparaître ? Le défi des animaux menacés par le réchauffement

Oiseaux, papillons, libellules. Tous ces animaux souffrent du réchauffement climatique. Certains disparaissent et d’autres s’adaptent et parviennent à survivre. Comment font-ils et pouvons-nous encore les sauver ? 12

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n détruisant les habitats des animaux, le réchauffement climatique a déjà commencé à mettre en péril leur survie. Et les grands mammifères sont loin d’être les plus touchés ! Insectes et oiseaux sont en première ligne, alors qu’ils sont souvent les premiers maillons de la chaîne alimentaire. « De nombreuses espèces de papillons ont déjà disparu », déplore Romain Julliard, professeur au Muséum National d’Histoire Naturelle, au sein du département écologie et gestion de la biodiversité. « Ils sont prisonniers de leur habitat et s’il est détruit, ils disparaissent », explique-t-il. De même, les oiseaux sont très fragiles, car ils vivent en société. « Ils reconnaissent leurs congénères et préfèrent rester dans des endroits qui leur sont familiers », détaille le chercheur. « Les jeunes sont parfois mobiles dans leur première année, mais une fois qu’ils sont installés, c’est fini ! » C’est le cas pour les pouillots fitis (une petite fauvette forestière), qui a maintenant tendance à arriver trop tardivement dans les forêts fraîches après l’hiver. « Quand ils arrivent, les chenilles dont ils se nourrissent se sont déjà transformées en papillons et les pouillots manquent de nourriture. Ou alors ils pondent trop tard et n’ont plus de quoi nourrir leurs petits. » Heureusement, dans la lutte quotidienne pour s’en sortir, certains

Bouge-toi pour le climat !

animaux parviennent à tirer leur épingle du jeu, en particulier s’ils sont mobiles, comme les libellules. « Ce sont les championnes du déplacement ! », note Romain Julliard. « Nous avons observé plein de nouvelles espèces en Île-deFrance. Elles étaient plus au sud et sont remontées vers le nord. » De même, « les jeunes araignées peuvent se déplacer sur des kilomètres, accrochées sur un fil de soie et poussées par le vent ». OBSERVER LES OISEAUX OU LES PAPILLONS Alors, que faire pour sauver les espèces menacées ? « Chacun peut apporter sa petite pierre ! » estime Romain Julliard. « On peut par exemple laisser une place pour la nature dans son jardin. On voit que la nature colonise rapidement

Anne-Gaëlle Moulun

les lieux. Quand une commune n’utilise plus de pesticides pour désherber ses espaces verts, on voit les plantes revenir et les insectes avec ! On peut aussi participer aux projets d’observation des oiseaux, des insectes pollinisateurs ou photographier les papillons dans son jardin. Observer et diagnostiquer les changements est la première étape pour les accompagner. » Pour Romain Julliard, il faut aussi changer de philosophie, ce qui passe aussi par le vocabulaire. « Une mauvaise

herbe par exemple n’est pas « mauvaise » ! Il faut se dire que c’est avant tout une plante, qui a un rôle dans l’écosystème et qu’il faut aussi protéger. » Avant de sauver les papillons et les oiseaux, commençons donc par respecter les mauvaises herbes !

Nature

LE CORAIL, QU’EST-CE QUE C’EST ? Par Julie Chansel

CE N’EST PAS UNE PLANTE

Contrairement à une idée reçue, le corail n’est pas une plante. C’est un polype – donc un animal – avec une carapace en calcaire, qui vit en symbiose avec des algues. Il construit de très beaux récifs coralliens, des écosystèmes sousmarins habités par des milliers de poissons et d’espèces végétales multicolores. Le corail contribue ainsi grandement à la biodiversité de la planète.

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IL CONSTRUIT DES HABITATS DIFFÉRENTS

Plus de 100 pays sur la planète se partagent plus de 600 000 km² de récifs de coraux, de différents types : le récif frangeant, bordant directement la côte d’une terre émergée ; le récif barrière, qui borde un lagon et qui peut atteindre plus de 10 km de large ; l’atoll, en forme d’anneau, qui entoure un lagon central issu d’une île engloutie ; le banc récifal, qui se trouve lui au large et est construit sur un haut-fond.

IL EST D’UNE GRANDE VALEUR MAIS...

Comme les mangroves, ces forêts côtières qui ont les pieds dans l’eau, le récif corallien a un rôle de protection naturelle des côtes. Il atténue les tempêtes, dépressions, cyclones, ou tsunamis qui frappent le littoral. Et surtout, il abrite 25 % de la biodiversité marine, et un tiers des poissons ! Il fournit également des ressources alimentaires aux habitants des îles qu’ils bordent. Grâce au tourisme, il génère aussi des rentrées d’argent utiles aux économies locales.

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junio greenup IL SUBIT LES ACTIVITÉS HUMAINES...

Pêche intensive, rejets d’engrais chimiques et de produits toxiques, sédiments liés à la déforestation, acidification des océans due à nos émissions de gaz à effet de serre : la dégradation des récifs coralliens est largement causée par nos activités.

... ET LE RÉCHAUFFEMENT CLIMATIQUE Les coraux supportent très mal la hausse de la température de l’eau. Quand elle s’élève trop longtemps, ils sont stressés, expulsent les petites algues avec lesquelles ils vivent en symbiose et qui leur donnent leurs couleurs, et se mettent à blanchir. Ce phénomène a été observé dans différentes zones du globe. Au cours des années 2000, un tiers des coraux des Caraïbes a blanchi. La plus grande zone corallienne au monde, la Grande Barrière australienne, subit elle aussi des épisodes de blanchissement très inquiétants. Et une fois que les coraux blanchissent, ils récupèrent difficilement et la plupart meurent.

IL INSPIRE LES CHERCHEURS...

A Océanopolis, l’aquarium de Brest, en Bretagne, en privilégiant une reproduction sexuée plutôt que du clonage – première mondiale ! –, des chercheurs tentent de développer une variété de corail qui serait suffisamment résistante pour lutter contre le réchauffement des océans.

IL EST PROTÉGÉ

De nombreuses mesures ont été prises pour protéger les récifs coralliens : classement au Patrimoine mondial de l’humanité (récif de Nouvelle-Calédonie), réalisation d’aires marines protégées (Pacifique), Déclaration des droits des récifs coralliens lancée en 2008 pour encourager leur protection et pour laquelle milite le Réseau de surveillance de l’état de santé des récifs (Reef Check), etc. L’Initiative française pour les récifs coralliens (IFRECOR) agit quant à elle pour la préservation et la gestion durable des récifs coralliens et des écosystèmes associés (herbiers, mangroves) des collectivités d’outre-mer.

u, o f ! st e e ' h C rc a m a ç POUR NETTOYER LE et PLASTIQUE DES OCÉANS pourquoi pas un aspirateur géant

Récupérer les tonnes de plastique qui polluent les océans, c’est l’idée un peu folle qu’un jeune Néerlandais a eue en 2011. Quatre ans plus tard, où en est son projet de « nettoyeur des océans », et était-ce vraiment une bonne idée ? Anne-Gaëlle Moulun

l’âge de 17 ans, Boyan Slat, un jeune Néerlandais, a conçu une plateforme destinée à nettoyer ce qu’on appelle le « 7e continent ». Baptisé « The Ocean Cleanup Array », son projet vise à retirer 7,25 millions de tonnes de plastiques des océans, soit environ 30% des déchets qui s’y promènent. Le principe : une barrière flottante de 100 km de long, dans laquelle les débris de plastique sont poussés par les courants marins. Puis, un convoyeur à bande et une pompe récoltent les déchets. Et toutes les six semaines, un bateau vient récupérer cette « récolte » pour la recycler. Grâce à cette technique, Boyan espère « réduire la durée théorique de nettoyage des océans à quelques années », au lieu de millénaires. De plus, le recyclage de ces déchets pourrait rapporter la somme rondelette de 500 millions de dollars [environ 463 millions d’euros].

UNE MISE EN ŒUVRE COMPLIQUÉE

En février 2013, Boyan Slat laisse tomber ses études d’ingénieur en aérospatiale pour se lancer à fond dans son projet. Il parvient à réunir autour de lui une équipe de 100 scientifiques et ingénieurs. En juin 2014, le jeune homme annonce que le concept est « susceptible d’être réalisable, techniquement et financièrement », pour nettoyer la moitié des déchets de la barrière Pacifique en l’espace de dix ans. Puis, il réussit à lever 2,2 millions de dollars [environ 2 millions d’euros] grâce à une campagne de

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financement participatif, afin de lancer la phase pilote de son invention. Malgré ses succès, de nombreux experts doutent de la faisabilité réelle de son projet.

« C’est une idée pas mal sur le papier, mais dont la mise en œuvre risque d’être compliquée », estime Francois

Galgani, océanographe à l’Ifremer. Il juge le projet « pas très raisonnable » et pointe des problèmes techniques potentiels :

« Il faudra faire 3 000 ou 4 000 km en mer pour récupérer les déchets afin de les recycler, et autant si les plastiques colmatent la machine et obligent les ingénieurs à venir la réparer ! », pointet-il. Pour lui, d’autres mesures seraient plus efficaces pour lutter contre la pollution plastique. « Il y a davantage

de déchets sur les côtes qu’au milieu des océans ! Et ceux que l’on trouve au large proviennent des côtes. Il serait plus efficace de prévenir cette pollution, en limitant l’utilisation des plastiques, en particulier les sacs et les

bouteilles. » Ces réticences ne suffiront pas à décourager Boyan Slat, qui prévoit de déployer son premier dispositif dans les eaux japonaises dès cette année !

Projet «The Ocean Cleanup» : l’aspirateur à déchets marins

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u, o f ! st e e ' h C rc a m a ç et

junio greenup hyper-protéinés. En moyenne, 100 grammes d’insectes, c’est 60 grammes de protéines, trois fois plus que chez les bovins », ajoute

Romain Fessard, fondateur d’Entotech, une entreprise française qui produit et vend des insectes comestibles.

MANGEONS DES INSECTES ! Contrairement à l’élevage de bœuf ou de cochon, les insectes sont peu gourmands en énergie et en eau, et très riches en protéines. D’ailleurs, plus de 2 milliards d’habitants en consomment régulièrement. Pourquoi pas nous ? Fanny Costes

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les insectes sont

dent et ça ressemble à des cacahuètes. »

Pour les plus frileux, il propose également des pâtes à base d’insectes. On peut même trouver des barres de céréales à la farine de grillon. Alors, qu’attendez-vous pour y goûter ?

©istolethetv

epuis quelques années, les grandes organisations mondiales alertent sur l’élevage intensif de vaches, cochons ou volailles, responsable de 15% des émissions de gaz à effet de serre qui réchauffent notre planète. D’autant qu’en 2030, il faudra nourrir deux milliards de personnes supplémentaires. 70% environ des terres cultivables sont déjà consacrés à l’élevage, l’espace risque donc de manquer. Dès 2013, l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) a alors recommandé d’élever des insectes à grande échelle. Et pour cause ! Les insectes rejettent 80 fois moins de CO2 que le bœuf et demandent très peu d’espace. Autre avantage : il faut seulement un litre d’eau pour produire un kilo de grillons contre 15 000 litres pour un kilo de bœuf. « En plus,

DÉGOÛTANT ? En Asie, en Afrique ou en Amérique du Sud, près de 2,5 milliards de personnes en dégustent régulièrement. Mais en Europe ou aux États-Unis, beaucoup assimilent les insectes à des nuisibles et n’ont pas envie de mettre dans leurs bouches des sauterelles, larves et autres scorpions. Pourtant, sans le savoir, chacun d’entre nous avale chaque année un kilo d’insectes. Entreprises et restaurants rivalisent donc d’inventivité pour nous donner envie de manger ces petites bêtes. Romain Fessard les déshydrate et propose des mélanges apéritifs par exemple. « Ça croque sous la

NOUVEAU

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IREALITY XPERIENZ

LABOURER AVEC DES CHEVAUX DE TRAIT

TON CASQUE

CE !

Ricard

della © luca Sbar

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’utilisation des chevaux de trait dans l’agriculture ne date pas d’hier. Cette technique employée depuis des millénaires pour labourer les terres a été mise de côté quand sont apparus les tracteurs, plus rapides et moins fatigants pour les paysans. Au XIXe siècle, il y avait 3 millions de chevaux de trait en France, contre 110 000 aujourd’hui. Mais la tendance pourrait bien s’inverser, comme l’explique Roland Couloumat, trésorier de l’association France Trait : « Depuis environ cinq ans, il y a un engouement qui se fait sentir, en particulier chez les jeunes, y compris les femmes. Avec l’écologie, l’environnement, c’est dans l’air du temps. » UNE FORCE REDOUTABLE Ces nouveaux arrivants dans le secteur du cheval de trait se constituent en petites sociétés et offrent leurs services à des vignerons ou à des exploitants agricoles. Même si le cheval de trait n’est pas aussi performant que les engins mécaniques, sa force reste importante - il peut fournir un effort d’une valeur égale à son poids (près d’une

res Caroline Laire-Tava

tonne) pendant 15 secondes. Une paire de chevaux laboure environ 50 ares par jour avec une charrue à un seul soc. C’est donc un moyen très intéressant pour les petites surfaces agricoles, sans compter les bénéfices en termes de consommation d’essence ou de rejets de CO2. Le cheval est parfait pour les cultures biologiques, il se faufile très bien dans les couloirs entre les champs. En France, 12,5 millions d’hectares sont labourés par des chevaux. Dans les vignobles, les machines sont parfois trop grosses et cassent les ceps de vignes, alors que le cheval de trait, lui, nettoie les allées sans les abîmer. La traction animale est aussi pratiquée pour le nettoyage des forêts, notamment celles qui sont protégées. C’est ce qu’on appelle le débardage à cheval. Plus de 20% des forêts françaises pourraient être entretenues de cette façon. Mais attention, n’allez pas croire que cette technique dite « ancestrale » se pratique avec une charrue classique !

« Tout un tas d’outils modernes se sont créés pour moderniser la traction animale agricole »,

assure Roland Couloumat.

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ou ! f t s e ' he C c r a m ça

junio greenup des maquettes en 3D, puis, l’usinage des pièces dans le garage familial. En plus du robot et des chemins où il se déplace, Eliott a également entièrement conçu la ferme qui abrite les bacs.

DES PIÈCES EN LEGO®

Le robot Bot2Karot (© Google)

A 14 ANS,

JARDINER MALGRÉ UN HANDICAP

il invente un robot jardinier piloté par smartphone

rs « Google Science ou nc co ux ie tig es pr le é par Eliott Sarrey a été prim États-Unis, pour son invention « Bot2Karot ». x Fair », fin septembre au Par Laura Duret ’idée d’un robot jardinier a germé dans l’esprit d’Eliott alors qu’il ne trouvait pas le temps d’entretenir son potager. Cet inventeur en herbe de 14 ans a donc imaginé Bot2Karot, un petit robot roulant muni d’un bras articulé capable de biner, repiquer et arroser ses

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précieux légumes. Le tout télécommandé depuis un smartphone grâce à une application. Le « robot jardinier connecté » se déplace vers des bacs où sont plantés les légumes par un système de chemins et l’utilisateur n’a plus qu’à lui indiquer la tâche à accomplir.

Bouge-toi pour le climat !

Un procédé simple mais efficace qui a séduit Google. Le 22 septembre dernier, Eliott s’est vu décerner le prix « Incubator » pour son Bot2Karot, au concours international des jeunes inventeurs organisé par la compagnie américaine. Une première pour un Français ! Ce potager automatisé apporte en effet plusieurs solutions, aussi bien pour les personnes que pour l’environnement. Il permettrait aux amoureux des légumes du jardin qui manquent de temps, d’avoir malgré tout une belle récolte, mais aussi aux personnes à

mobilité réduite de jardiner. Une production « maison » bien meilleure pour l’écologie que les légumes transportés par camions. En quelques mois, le jeune Lorrain, fan d’informatique et de robotique, a tout conçu de A à Z. Les premiers tests en Lego® ont rapidement donné

Et il a pensé à tout : pour que les utilisateurs n’aient pas besoin de brancher Bot2Karot sur une prise électrique, il a imaginé un système d’alimentation par des panneaux solaires et de petites éoliennes. En réalité, il n’en est pas à son coup d’essai puisqu’il avait imaginé une protection électrique pour protéger les ruches des attaques de frelons. Des idées qu’il développera peut-être un jour dans la Silicon Valley. Il a d’ailleurs prévu de séjourner aux États-Unis pendant son année scolaire pour peaufiner son anglais.

Eliott Sarrey (à gauche) parmi les lauréats 2015 de la Google Science Fair (©Google)

Conso’

junio greenup

De la high-tech

respectueuse de l’environnement, C’EST POSSIBLE !

Les nouvelles technologies c’est ton truc, tu aimes écouter de la musique où ça te chante, avec un casque performant qui ne prend pas de place, et surtout qui respecte l’environnement ! Greenup Junior a sélectionné pour toi les cadeaux écolos incontournables. Par Patricia Dreidemy

Radio Baroudeurs

Drone mania

Les mini drones Airborne de Parrot se pilotent par smartphone ou tablette sur une distance de 20 mètres maximum via la technologie sans fil Bluetooth Smart, très économe en énergie. Ces as de la voltige réalisent des vols à haute vitesse, virent à droite et à gauche, effectuent des loopings avant, arrière et latéraux ! L’Airborne Cargo est capable d’embarquer des personnages ou des briques et l’Airborne Night de voler de nuit. Airborne Cargo 99 € Airborne Night 129 €

Avec FRX4S tu auras du son à portée de main où que tu sois avec tes potes. Robuste, résistant à la pluie, la neige et la brume, cette radio tous terrain de Soulra est dotée d’un écran rétro-éclairé, d’une lampe de poche LED et d’un voyant rouge avec localisateur. Elle se réalimente en tout lieu grâce à son panneau solaire et à une dynamo.

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Bouge-toi pour le climat !

TAMTOWN OU LES ENJEUX DE LA SOLIDARITÉ INTERNATIONALE

Abeilles Editions a créé ce jeu à partir d’une première version de «L’enquête Complot Mondial » du Comité catholique contre la faim et pour le développement Terre Solidaire. A la recherche des origines de la famine qui décime Tamtown, village d’un pays du Sud, vous partirez à la découverte des causes et des responsables des dysfonctionnements et déséquilibres alimentaires mondiaux. Vous apprendrez comment agir et avoir un impact sur certaines décisions, s’engager et faire bouger les choses en France et dans les pays dits du Sud. 12 ans et +. 15 €

THE Trottinette

CASQUE SOLAIRE ET PLIABLE Exit fils et prises électriques. Après une première charge sur secteur, le casque solaire sans fil à la norme Bluetooth Hélios se réalimente tout seul à la lumière, même par temps nuageux. 30 minutes d’exposition assurent 30 minutes d’écoute. Le casque est doté d’une fonction haut parleur, d’un kit main libre et d’un son de qualité HD. 249,90 € sur kubbick.com

Energie grise : un fantôme ignoré

L’énergie grise, c’est l’énergie qui sert à créer un objet ou un « j’aime » sur Facebook. Découvrons les dessous de cette source présente partout dans notre quotidien high tech.

Prenons un smartphone : sa batterie consomme de l’énergie, c’est un fait. Mais à y regarder de plus près, quelle énergie a servi à sa fabrication ? Jamais il ne viendrait à l’idée de jeter le téléphone par terre, cela polluerait… et pourtant ! Des geeks canadiens ont même calculé l’énergie grise d’un iphone 4S : le smartphone pèserait en fait 45 kg de gaz, détruisant la couche d’ozone ! La trottinette électrique Citybug n’a ni frein ni d’accélérateur aux poignées. Pour accélérer, il suffit de donner une première impulsion avec les pieds et de pousser le guidon vers l’avant. Pour ralentir, on ramène le guidon vers soi. Et pour un freinage appuyé qui coupe également le moteur, Citybug possède un frein sur roue à l’arrière de la plate-forme, comme une trottinette classique.

999 €

Comment est-ce possible?

D’abord sa fabrication va consommer de l’énergie : les matières premières rares vont être extraites dans des mines de la République Démocratique du Congo et d’autres pays d’Afrique. Puis, ces matériaux partiront en Asie pour être assemblés dans des usines qu’il a fallu construire, équiper, où des hommes travaillent. Le téléphone reviendra ensuite en France dans un avion qui aura été construit et consommera du kérosène avant d’atterrir dans nos poches. Et ce voyage de plusieurs dizaines de milliers de kilomètres est le même pour 1,8 millions de téléphone vendu chaque année... Le carburant nécessaire au transport, l’usine, l’extraction de milliers de tonnes de matières utilisées pour la fabrication de nos téléphones épuisent les sols et polluent l’atmosphère. C’est en fait la partie immergée de l’iceberg. Ce n’est pas tout ! L’énergie grise se cache aussi derrière les selfies, les MMS, les « j’aime » ou les tweets. En fait, des millions de centres de données dans le monde sont alimentés par des centrales nucléaires ou à charbon (pour Facebook par exemple) pour les faire voyager. On consommerait en réalité 75 % plus d’énergie qu’on ne le croit !

Grand Jeu Concours

Aux fourneaux !

S E I F L E S

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PRÉPARE L’APÉRO ! Greenup Junior te délivre quelques astuces pour préparer un apéro qui bluffera la galerie. Alors tout le monde enfile son tablier ! A vos fourneaux les cuissots, grâce à vous, l’apéritif sera festif.

Par Laura Duret

Minis madeleines au jambon et à la ciboulette Pour 9 madeleines

Préparation : 20 min – Cuisson : 15 min Il te faut : ◆ 2 œufs ◆ 3 cuillères à soupe d’huile d’olive ◆ ½ sachet de levure chimique ◆ 100g de farine ◆ 75g de dés de jambon ◆ 3 cuillères à soupe de ciboulette ciselée ◆ 1 cuillères à soupe de moutarde ◆ Sel et poivre ◆ Avec l’aide de tes parents, préchauffe le four à 180 °C ◆ Casse les œufs dans un saladier, ajoute l’huile d’olive, la moutarde et mélange ◆ Ajoute la farine et la levure en plusieurs fois pour avoir une pâte homogène ◆ Incorpore les dés de jambon et la ciboulette, sale (légèrement) et poivre ◆ Verse la préparation dans des moules à mini madeleines ◆ Enfourne pendant 15 min puis laisse refroidir les madeleines sur une grille

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Gagne Des places pour l'aquarium tropical du Palais de la Porte Dorée !

Sucettes au fromage de chèvre pour 12 sucettes

Préparation : 20 min Il te faut : ◆ 100 g de chèvre frais ◆ 2 cuillères à soupe de crème fraîche épaisse ◆ un mélange de graines, des corn-flakes et/ ou des cacahouètes non salées ◆ Sel et poivre ◆ 12 piques en bois ◆ Dans un saladier, écrase le chèvre frais à la fourchette ◆ Ajoute la crème fraîche et mélange, puis le sel et le poivre et mélange à nouveau ◆ Laisse reposer 30 min au réfrigérateur (ou 10 min au congélateur si tu es pressé !) ◆ Dans 3 bols différents, verse les graines, les corn-flakes légèrement écrasés et les cacahuètes écrasées ◆ Sors la préparation au chèvre et commence à former des petites boules du bout des doigts. Roule-les ensuite dans les graines, les corn-flakes ou les cacahuètes et dresse-les sur un plat en plantant une pique en bois dans chaque sucette ◆ Remets au frais avant de servir

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Fais un selfie original avec ton Greenup Junior

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Les plus belles réalisations recevront des pass pour 4 personnes pour l’aquarium. A vos smartphones !

DES PROJETS QUI

FONT BOUGER

ALTERNATIBA : EN SELLE POUR LA TRANSITION ! Depuis 2013, une communauté de citoyens lutte encore et toujours contre le dérèglement climatique. Mais contrairement à nos ancêtres les Gaulois, ces irréductibles militants ne sont pas confinés dans un village perdu au fin fond de l’Armorique… Par Barbara Guicheteau

TOUR DE GAULE

Chez Alternatiba, nulle trace de char de guerre. Pour se déplacer, ses militants préfèrent les modes de transports doux, collectifs ou nonmotorisés, comme la marche à pied, le skate, les rollers ou le vélo. Pour les promouvoir, une bande de cyclistes a réalisé l’été dernier un « tour de Gaule » en tandems de trois à quatre places. Son message, relayé au fil des 187 étapes : « Changeons le système, pas le climat ! » - Et vous, comment allez-vous à vos activités ?

VILLAGE OUVERT

Le 6 octobre 2013, le premier village des alternatives au changement climatique réunit 12 000 personnes à Bayonne. Depuis, l’initiative a fait des petits. En 2 ans, plus de 100 villages ont été organisés en France et ailleurs. Au menu : expos, conférences, ateliers, concerts… Le tout dans une ambiance conviviale et solidaire, digne d’un banquet ! Le but, sensibiliser et mobiliser le plus de citoyens possibles. - Et toi, as-tu déjà participé à un village Alternatiba ?

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ENTREZ DANS UN NOUVEAU

MONDE

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Grâce à votre smartphone accédez à des interviews, des vidéos, des musiques, des photos bonus et plein d’autres surprises en scannant les pages de votre magazine Téléchargez l’application iReality

TOUS À LUTÈCE !

Dans l’Antiquité, Paris s’appelait Lutèce. La ville, sacrée capitale de France au Ve siècle, a accueilli la COP21 en décembre. En marge de l’événement, Alternatiba a organisé un Village Mondial des Alternatives, les 5 et 6. Le 12, jour de signature de l’Accord de Paris, le collectif a également participé à un vaste rassemblement au Champ-deMars pour témoigner de sa déception quant aux résultats des négociations et « décréter l’état d’urgence climatique ». Et vous, que retenez-vous de la COP21 ?

PACTE MAGIQUE

Face au dérèglement climatique, Alternatiba plaide en faveur d’une

« transition sociale, énergétique et écologique ». Cela passe par le développement de solutions alternatives, permettant de réinventer

« nos façons de produire, d’échanger, d’habiter, de nous nourrir », rappelle

le pacte du mouvement. Parmi les écogestes plébiscités : l’agriculture de proximité, le covoiturage, le tri des déchets... - Et vous, que faites-vous au quotidien pour la planète ?

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www.ireality.fr 1 / TÉLÉCHARGEZ l’application iReality gratuitement sur votre smartphone ou votre tablette. * La réalité augmentée selon Inaya Médias

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Une application

, S I D A R A P S R E H NOS C

junio greenup

E R T T E L E UN R U S E L EL U S I V O I AUD T A M I L LE C

, dis, unique a r a p e d in Ainsi s un co « On a tou ais fragile aussi ! » chers précieux, m ocumentaire Nos P21

TROIS QUESTIONS À MATTHIEU LIETAERT, POLITOLOGUE BELGE, SPÉCIALISTE DE L’EUROPE ET AUTEUR DU PROJET.

d O s’ouvre le lisé à l’occasion de la C le sur a paradis, ré e dernier, et disponib rfois a r de décemb . Grave, émouvant, p ipatif e ic t le site d’Ar étique ce film part utions o drôle et p à bout des contrib urope E met bout s de toute l’ dans e t t d’internau our l’environnemen t ». p a mobilisés ne « Opération Clim u

Comment a débuté ce projet?

Le Gros Par Julien

oise en Espagne, Jo en Angleterre, Larissa en Finlande, etc. Des citoyens de toute l’Europe ont envoyé 800 vidéos pour montrer un petit coin de paradis qu’ils veulent préserver. Avec un téléphone portable, une tablette, une caméra ils ont envoyé, mine de rien, un signal de détresse aux leaders réunis pour la COP21. Dès le mois de mai 2015, la réalisatrice Blandine Grosjean a fait un gros travail en amont sur les réseaux sociaux. « On a d’abord créé un site en quatre en langues. On a contacté tous les blogueurs qui s’intéressaient à la nature, des médias pointus, des associations micro-locales. Petit à petit on a créé une communauté de gens. Ca a fait boule de neige. Ils ont vite compris le message. C’est arrivé que, sans qu’on n’ait aucun contact, on reçoive de super vidéos. Pour d’autres ça a été des échanges sur plusieurs mois. Et ça a marché ! » Pendant la COP21, 200 de ces vidéos ont été diffusées intégralement : « On a sélectionné des vidéos très chouettes qui racontent un peu de l’âme des gens. On les voit dans leur intimité, avec des paysages incroyables ». Depuis, le film a une seconde vie : « Nos soutiens dans les pays européens l’ont mis sur leur site, leur blogs. »

Bouge-toi pour le climat !

Matthieu Lietaert. Co-auteur avec Blandine Grosjean de Nos chers

paradis

J’ai proposé à Marianne LévyLeblond, responsable du pôle web d’Arte, de jeter un pavé dans la mare pendant la COP21. Elle m’a branché avec Blandine Grosjean, de la société de production Éléphant et Compagnie. On a travaillé ensemble sur ce projet participatif autour de 49 pays européens, qui est à la fois web et télévisuel. La télévision reste le média principal. Avec une soirée sur Arte on touche un demimillion de personnes en France et en Allemagne.

Comment vous est venue l’idée de cette lettre audiovisuelle citoyenne envoyée par les européens ? En découvrant le film Life in a day [Un jour dans la vie, réalisé

par Kevin Macdonald], produit par Ridley Scott. L’idée est géniale : raconter l’humanité en 24 heures, de la naissance à la mort. Des millions de personnes

ont contribué dans le cadre d’un partenariat avec Youtube, avec des déclinaisons Italy in a day, UK in a day... Mais c’est du divertissement. Il faut utiliser les médias de masse pour taper du poing sur la table. Je me suis dit: « Pourquoi ne pas faire la même chose avec un message plus politique ? ».

Quel est la nature de ce message?

La COP21 était l’occasion de faire du lobbying citoyen sur les problèmes climatiques engendrés par la croissance qui, depuis les années 1980, n’est plus une fin mais une idéologie. Il y a vingt ans il y avait une réunion sur le climat tous les 5-10 ans. Maintenant c’est tous les ans. Ce qui est intéressant c’est d’écouter ce que les citoyens veulent dire. Le message qu’ils envoient c’est, « les citoyens ne vous croient plus tellement et voilà ce qu’ils disent ». Propos recueillis par Julien Le Gros

info.arte.tv/fr/operation-climat

junio greenup même pas 15 ans, 33 élèves de troisième se sont lancés dans un projet hors du commun en participant à « Ma planète 2050 » lancé par France Info. En six semaines, ils ont produit un fanzine proposant 11 solutions pour lutter contre le réchauffement climatique. Leur domaine de prédilection : l’énergie. Parmi ces 11 solutions, trois ont été choisies pour figurer dans le livre blanc édité par la célèbre radio. Pas peu fiers de faire partie des 33 collèges sélectionnés pour participer à ce projet, l’aventure ne s’est pas arrêtée là. Le 30 octobre 2015, le collège de Vivonne, par l’intermédiaire de deux de ses élèves et d’un professeur, s’est retrouvé invité à l’Élysée pour rencontre le président François Hollande. Rien que ça. « C’est une expérience

Imaginez un collège où les cours de SVT et de techno se déroulent à l’extérieur. Au bord d’un bassin, dans un jardin ou dans une serre ? Les élèves du collège Joliot-Curie de Vivonne ont cette chance. Découverte de ce collège pas comme les autres. Par Célia Prot

www.greenupmag.com

UN PASSAGE DE TÉMOIN

extraordinaire. Être sélectionnés au côté de 4 autres collèges seulement. C’était une chance. François Hollande s’est montré très disponible. Il a échangé plus d’une heure avec les collégiens, dans un salon de l’Élysée. Nous avons même visité son jardin... où les légumes pousse au beau milieu des fleurs »,

Si ces projets verts sont à l’initiative de leurs professeurs de technologie et de SVT, les élèves peuvent aussi compter sur leurs enseignants d’Arts plastiques, d’Histoire/Géographie ou de Maths. Rien que ça. Au collège Joliot-Curie, on mesure les arbres pour approfondir le théorème de Thalès, on réalise le logo de l’établissement avec de la colle et des épluchures de crayon... « En Histoire il y a un

DES COURS À L’AIR LIBRE

pourquoi se priver.

s’enthousiasme encore Franck Didier professeur de sciences et vie de la terre.

Planchez sur le développement durable pour apporter leur pierre à l’édifice de la COP21 était presque évident quand on sait que la cour de ce collège poitevin compte une éolienne, des fours solaires, un jardin, un composteur, un bassin, une serre et un hôtel à insectes. « Tout a débuté il y a

près de 8 ans, avec le bassin, puis l’éolienne dont les maquettes ont été fabriquées par des élèves de 3e. Tout s’est accéléré il y a deux ans. On a maintenant des carrés où l’on sème de nombreuses plantes, un arboretum avec une trentaine d’arbres de quinze espèces différentes, explique Damien Brochard, prof de technologie, avant de poursuivre, tout est bon à l’expérimentation. Les fours solaires ont été testés pendant quatre demies journées pour voir lequel était le plus performant. On observe la biodiversité qui se développe dans des zones de jachères où l’on ne tond plus depuis deux ans. » Dans la tête de ces deux passionnés d’environnement, les idées fourmillent. Ils ont notamment comme projet, avec

leurs élèves, de chauffer la serre avec des énergies 100% renouvelables et de l’automatiser afin de réguler la température, de gérer l’ouverture, etc. Cette serre est le lieu de petites expériences avec les classes de 6e. Ils y font germer des plantes à partir des graines récupérées dans le jardin. Et pour ne rien laisser au hasard, un récupérateur d’eau de pluie a été installé pour arroser toutes cette verdure. Les feuilles mortes sont elles broyées et ajoutées aux déchets alimentaires pour finir leur vieux jours dans le composteur qui fabriquera un engrais magique et naturel pour les plantations.

projet de jardin médiéval et on aimerait investir dans une station météo pour travailler les courbes en maths. » Quand on peut joindre l’utile à l’agréable

ACTEURS DE LEUR GÉNÉRATION

Être un éco-collégien ce n’est pas de tout repos. À l’issue de leur rencontre avec François Hollande les collégiens ont eu un week-end pour reprendre leurs esprits avant de repartir vers la capitale à l’assaut du grand auditorium de la maison de la radio pour présenter aux grands acteurs de la COP21 leurs propositions concrètes pour améliorer le développement durable. Les 1.000 collégiens venus des 5 continents ont échangé sur le fruit de leur travail, condensé dans l’ouvrage «Des solutions pour ma planète», le fameux livre blanc remis quelques jours plus tôt au Président de la République. Un après-midi de débats et d’échanges qui a symbolisé le passage de témoin entre cette génération d’ados de 2015, futurs citoyens de 2050 et celle qui a planché à la table des négociations tout au long de la COP21, en novembre et décembre dernier.

Q U IZ

REMUE MENINGE

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