Bouge 57

Page 1

magazine gratuit - sept 2014 magazineJUIN gratuit

#57

Chantiers participatifs cet été Adieu Bouge ! Nostalgie, quand on te tient

Ne pas jeter sur la voie publique

JUIN. JUILLET. AOUT 2015



ÉDITO 5. Bouge : le magazine qui fait grandir NEWS 6. L'actu en bref STREET VIEWS 10. Quand les créatifs revisitent l'univers du ballon rond

ACTU

12 20

12. La Filature et La Gibbeuse : des chan-

tiers participatifs pour cet été

FOKUS 16. Adieu Bouge ! 18. Des livres qui butinent PEOPLE 20. Poitiers, ville d'art ? 22. Ma semaine (fun) avec OVS (On Va Sortir)

18

22

24. Le Géocaching : la chasse au trésor 2.0 TENDANCE 26. Nostalgie, quand on te tient Exposition 28. Superman,

sa ville, sa maison, ses pantoufles

T'AS PAS L'OEIL 30. Les étudiants ne sont pas à court de jetons !

30

+ couverture

Illustration de Gabriel Menant


LES ATELIERS RADIO PULSAR Vous développez des projets participatifs? Mettez en place un atelier radio ! Véritable outil pratique, Radio Pulsar peut s’avérer être un atout original pour mener à bien vos projets pédagogiques. 05 49 88 33 04 dominique.lopez@radio-pulsar.org


Bouge: le magazine qui fait grandir Du numéro 0, en 2004, à ce numéro 57, Bouge a fait du chemin. Onze année, plus de 150 contributeurs, de 500 interviews et plus encore de sujets traités. Bouge vous a accompagné, au collège, au lycée, à la fac, dans votre vie (in)active. Certains d'entre vous nous suivent depuis le tout début. En quelques sortes, vous avez grandi avec Bouge. Nous aussi. Moi la première, le numéro 26 marque mes débuts dans l'aventure. Quelques numéros plus tard, je décrochai une place en école de journalisme...avant de revenir à Pulsar par la grande porte en 2011, en tant que coordinatrice de rédaction. Comme pour beaucoup, Bouge a été ma première expérience dans le milieu du journalisme, celle qui m'a permis d'exercer ce métier aujourd'hui, j'en suis certaine. Du numéro 40 à ce numéro 57, j'ai grandi une nouvelle fois grâce à Bouge, en rencontrant et en tentant de partager ma passion et mes convictions avec des dizaines de rédacteurs bénévoles, que je tiens à remercier chaleureusement pour leur participation à ce projet qui nous a donné une très jolie chance à tous. L'aventure s'arrête aujourd'hui, mais c'est pour mieux encore se concentrer sur l'activité radiophonique et vous ravir toujours plus les oreilles et les méninges. Merci à mes prédécesseurs qui ont lancé et porté ce projet, à tous mes collègues, plus encore aux quatre talentueux graphistes que j'ai croisé, sans qui Bouge ne ressemblerait pas à ce beau magazine, à Danièle qui m'a donnée ma chance, merci à l'ensemble de nos partenaires qui ont permis à Bouge d'exister et aux très nombreux interlocuteurs qui se sont prêtés au jeu des interviews. Et bien évidemment merci à toi lecteur... C.Prot

Radio Pulsar - Maison des étudiants - Bât A6 - 1, rue N. F. Borges - 86000 Poitiers. Tel. : 05 49 88 33 04 - E-mail : info@magazinebouge.fr Directeur de la publication : François Poupin. Rédactrice en Chef : Célia Prot. Graphiste : Gabriel Menant. Chargé de developpement : Jonathan Alix. Rédacteurs : Célia Prot, Agathe Girard, Bastien Lion, Manon Bahuaud, Dominique Lopez, Morgane Pourteau, Jenny Buord, Jonathan Alix. Crédits photos et illustrations : Gabriel Menant, Joscelin Renaud, Marine Restau Queen, Sophie Ouvrard. Publicité : Tel. : 05 49 88 33 04 pub@magazinebouge.fr. ISSN : 1763-1459 - Dépôt légal : à parution. Imprimé par : Imprimerie Sipap Oudin 2 rue des transporteurs Poitiers 86000 . Magazine tiré à 5000 ex. - Imprimé en France. Les manuscrits et documents non insérés ne seront pas rendus. Radio Pulsar est une association de loi 1901. Radio Pulsar remercie la mairie de Poitiers, la Direction régionale de la jeunesse, des sports et de la cohésion sociale et l’Université de Poitiers pour leur soutien actif dans la réalisation de ce magazine.

3()&

Edito - 5


news

Les Kaps : colocation solidaire C'est quoi ? 1 colocation + 1 projet solidaire = 1 Kaps Le projet Kaps repose sur un principe simple : une colocation de jeunes de moins de 30 ans, généralement dans un quartier populaire, reliée à un projet social, mené avec et pour les habitants de ce même quartier. Des appartements de 3 à 6 chambres avec des espaces collectifs, meublés et équipés, à loyer modéré.

Le spectacle où trouver l'amour

Les 11, 12 et 13 juin 2015, avec le spectable speed acting, venez chatouiller l'amour au Zinc. On dit souvent que l'amour se trouve au coin de la rue. Peut-être... mais pour être certain de ne pas attendre Cupidon éternellement, tentez l'expérience d'un speed dating et rencontrez l'âme sœur autour d'un verre. Spectacle pour un acteur – un spectateur. Durée : 15 minutes, de 18h30 à 20h30 en continu. Le Zinc, 196 grand rue, 860000 Poitiers

C'est quand ? Aménagement début spetembre, pour un bail d'un an. Vous pouvez vous inscrire pour vous lancer dans l'aventure kaps, via un formulaire en ligne ou en venant à la rencontre de l'afev, au Crij, 64 rue Gambetta (centre-ville de Poitiers).

C'est qui ? Les Kaps sont ouvertes à 18 jeunes de moins de 30 ans, étudiants, apprentis, volontaires en service civique... Les futurs colocataires sont recrutés sur leur motivation à s’investir dans un projet solidaire dans leur quartier d'habitation. Mis en place et proposé par l'AFEV, l'Association de la Fondation Étudiante pour la Ville depuis 2010.

C'est où ? À Poitiers. Trois appartements aux Couronneries, deux à Saint Éloi et un à Beaulieu. Inscriptions : kolocsolidaire.org/inscris-toi

FESTIVAL BRUISME #5 26·27·28 JUIN Bruisme #5 POITIERS

Les 26, 27 et 28 juin, le festival Bruisme revient au Confort Moderne et au Lieu Multiple pour une édition 2015 croustillante proposée par Jazz à Poitiers. "Bruisme… C’est-à-dire ? À dire, pas grand-chose. À entendre, déjà bien plus. Entendre quoi ? Des musiques libres… mais libres de quoi ? Libres de plaire ou de ne pas plaire. C’est déjà beaucoup. Trois jours de musiques bancales, pas tout à fait pareilles, improvisées, mises en situation, des musiques de l'instant, pour des endroits précis avec des gens précis." WWW.JAZZAPOITIERS.ORG

GRAPHISME – MELANIE BOURGOIN MELANIEBOURGOIN.BLOGSPOT.COM IMPRESSION – SAxOPRINT LICENCES N° 2-1008225 ET N° 3-1008226

Plus d'informations : festival-bruisme.blogspot.fr 6 - News


La rédaction de Bouge vous livre les dernières nouveautés radiophoniques. Pulsar devient Matinal ! Rentrée 2015 rime avec réveil matinal. L'équipe de la matinale vous accompagnera de 8h à 9h, du lundi au vendredi. Au programme : l’indétrônable 12 Minutes, une interview quotidienne des acteurs de la vie poitevine mais aussi un journal d'infos locales, un agenda, des débats, des reportages et de nombreuses chroniques culture, politique, éducation, sport, économie et citoyenneté ! Convivialité et informations seront au rendez-vous, sur fond de musiques sélectionnées pour votre plus grand plaisir !

Resto - Bistro - Expo

What's up on the 95.9 ?

LA SER RURERIE

News

Passez derrière le micro et en régie

© amelie_rault@hotmail.com

La nouvelle grille des programmes se redessine en ce moment, tout vos projets sont les bienvenus. Musique, infos, talk... toutes les thématiques sont envisageables pour des chroniques, des émissions hebdomadaires, bimensuelles ou mensuelles. L'équipe vous accompagnera lors de vos premiers pas, on ne naît pas pro de la radio. Osez. Préparez et peaufinez votre projet. Contact : programmation@radio-pulsar.org

L'émission Zéle du Délire Une équipe d'une dizaine de personnes, actrices pour la majorité de la vie culturelle poitevine, vous donnera rendez-vous à la rentrée, une fois par mois, pour éplucher et décortiquer l'univers des livres, de la littérature. Au programme : Échange d'impressions autour d'une lecture commune, chroniques coups de cœur, micro trottoir littéraire, dictée interactive, chronique-nique (la scène érotique du mois), reportage – portrait d'un lecteur, d'un professionnel du monde du livre, présentation d'un classique de la littérature en trois minutes, extraits, agenda...

Ouvert 7 j / 7 jusqu’à 2h00 Nombreux cocktails Formule du midi Brunch le week-end Cuisine traditionnelle & du monde 28 rue des Grandes écoles - Poitiers www.laserrurerie.com - info@laserrurerie.com 05 49 41 05 41


news

Les expressifs recherchent spectacles

Vous êtes artistes amateurs de la région PoitouCharentes et vous rêvez de vous produire à Poitiers? L'appel à projets de Poitiers Jeunes est fait pour vous. Pour que vous ne soyez pas à tout jamais seulement spectateur des Expressifs, qui reviennent du 1er au 4 octobre 2015, rendez-vous sur le site www.poitiers-jeunes.com. Date limite de candidature : le 7 juin. Ô toi qui est persuadé de n'avoir aucun talent, reste aussi branché sur le site de Poitiers Jeunes, tu y verras passer les appels à benévoles et hébergeurs.

Monnaie locale complémentaire

On a beaucoup entendu parler de la sol violette à Toulouse ou du Galléco à Rennes, mais saviezvous qu'un projet de monnaie complémentaire est aussi à l'étude à Poitiers depuis plusieurs mois? Pour en savoir plus et vous faire votre propre idée, rendez-vous le 7 juin, de 15h à 20h, au Météo, pour une Assemblée Générale citoyenne participative. L'objectif, définir le territoire et les valeurs de cette future monnaie locale. Plus d'infos et newsletter ici : facebook.com/monnaielocale86

Plus d'infos au CRIJ/ Centre d'Information Europe Direct de la Vienne, 64 rue Gambetta à Poitiers ou au 05 16 39 10 32 et sur www.leuropeenvienne.eu

EPLUCHONS L'UNION Le Prix Lorenzo Découverte littéraire: I like Europe

À partir d'une dizaine de témoignages de jeunes Européens diffusés sur France Inter en 2014, Caroline Gillet et Amélie Fontaine dressent un portrait illustré, vivant et émouvant, de l'Europe d'aujourd'hui. Au-delà des problèmes de la vie quotidienne, ces témoins abordent des questions qui, du sud au nord de l'Europe, touchent la plupart d'entre nous : le féminisme, l'amour, la banlieue, la politique... Pour en savoir plus, tapez dans votre moteur de recherche : France Inter I like europe paroles d’une génération de Porto à Riga.

Natali 2015 pour le journalisme

La Commission européenne a lancé le Prix Lorenzo Natali 2015 pour le journalisme. Ce prix distingue les journalistes qui se sont illustrés en abordant les thèmes du développement et, en particulier, de l'éradication de la pauvreté. Cette année, le Prix Lorenzo Natali est lancé sous le slogan «Les histoires d'aujourd'hui ont le pouvoir de changer l'avenir». Chaque lauréat recevra un trophée et un prix en espèces de 5 000 euros. Journalistes professionnels et amateurs présentez avant le 31 août 2015 votre travail publié dans un blog ou diffusé à la radio ou à la télévision.

Le Luxembourg à la tête du Conseil de l'Union Européenne

Après la Lettonie, c'est le Luxembourg qui assurera la présidence du Conseil de l'Union Européenne, du 1er juillet au 31 décembre 2015. Mais qu'est-ce que le Conseil de l'Union Européenne? Le Conseil réunit les ministres des Etats membres de l'UE afin de débattre de questions relatives à l'Union, d'arrêter des décisions et d'adopter des actes législatifs. Les ministres qui participent à ces réunions sont habilités à engager leurs gouvernements respectifs à appliquer les décisions communes qui y sont prises. Tous les six mois, c'est un pays de l'Union Européenne qui en assure la présidence. 8 - News


.. ALLO OUiE, J'eCOUTE ? Notre programmateur Johnny vous a concocté une playlist idéale pour votre lecteur mp3 ! 1-S - Losers 2-Rone - Quitter La Ville 3-Barrio - No Chaser (Time Lapse) ft. DistantStarr 4-Asagaya - Washy P Ft. Jay Prince 1 5-Les Aiguilleurs - C'est moi le meilleur 6-Gavin Meidhu - Brigitte Fontaine 7-Alice Drums - Laura 8-Sui Zhen - Infinity Street 9-Girlpool - Before The World Was Big 10-Suna - Sometime 11-Retiree - Altruisme 12-Alessia - Here 13-Du Blonde - Black Flag 14-Mbongwana Star- Nganshé 15-Lower Dens - To Die in L.A. 16-Colleen - This Hammer Breaks 17-John Carpenter - Vortex 18-Flamingods - Mata Mata (shitwave remix) 19-King So So - Disco In The Sky 20-Only Real - Cadillac Girl 21-Andras & Oscar - Looking Back 22-Hot Chip - Need You Now 23-The Chemical Brothers - Go 24-Das Mortal - Minimal Chainsaw 25-Homeboy Sandman - Loads


street views

Quand les créatifs revisitent l'univers du ballon rond... Insolites, performances ou encore coups de coeur, la rubrique Street Views porte un regard sur les cultures de la rue au sens large. Du skateboard à la danse, de la musique au graphisme, Street Views vous en met plein les mirettes ! Rédaction : J. Alix

P

as simple de penser désign ou culture graphique quand on parle football. On aurait plutôt tendance à avoir en tête quelques stéréotypes que je vais d'ailleurs m'abstenir de rappeller. Pourtant, le désign du sport existe bel et bien, un peu souterrain car secondaire à ce qu'il se passe sur les terrains et dans les vestiaires. Sur ce constat, les britanniques Rick Banks et Dan Greene, amoureux du ballon rond et du désign se concertent pour créer le blog The Modern Game. Une page entièrement dédiée à la créativité autour de la culture foot, sur laquelle sont recensées campagnes de communication, photos, affiches, typographies, graphiques, arts variès ou encore lancements de produits. Tout un ensemble de jolies choses qui laissent entrevoir une autre facette de la culture foot.

Themoderngame.com !

10 - Street views


E L L I A OU OTE? N NTE

SE UAILLE PRÉ ’O IN T A G A L

FESTI

VASLES

VASLES 270195 12 septEMBRE lègue Stade Charge

S 19H (couvert) DÈ

A I L I M E S N SI D’EN FACE LE TROTTOIR

NITIF G O K S P M E T E L E R LY

www.ouaille-note-festival.fr www.facebook.com/ouaillenote.lefestival @OuailleNote

LA FRAT’fanfare

guimick.media@gmail.com / Montage d’après photo mouton : © janeufinger - Fotolia

#3


La Filature et la Gibbeuse des chantiers participatifs pour cet été !

12 - Actu


actu L'été approche et vous vous demandez comment occuper vos journées en alliant l'utile à l'agréable... Avez-vous pensé aux chantiers participatifs ? Laissez vous tenter, La Filature et La Gibbeuse, deux lieux alternatifs à Ligugé et à Poitiers, vous en proposent à la pelle. Rédaction : J. Buord

L

a Gibbeuse* est le nom qui a été donné au terrain acheté par Arnault Leroy il y a 5 ans. Sur ce terrain très escarpé, à flancs de coteaux, se dressait alors tout en haut un garage... qui finira par tomber, un peu poussé tout de même. Un peu plus bas, une maison, aujourd'hui dédiée à l'association. Encore plus en contrebas, la suite du terrain, composé de plusieurs terrasses, affleure le Clain. Au total : 2500 m² de friches, soit beaucoup, beaucoup de travail déjà abattu et à venir. Quand l'association la Gibbeuse voit le jour en 2014, Arnaud lui met à disposition son terrain pour trois ans. Un conseil d'animation se forme : cinq à huit personnes animent la direction collégiale. C'est cette dernière qui coordonne les actions et revêt un rôle de « facilitatrice, d'accompagnatrice et d'émergence d'envies », résume Louise, membre de l'association. Clément ajoute que « les membres actifs ont aussi pour rôle l'accueil des groupes, la mise en place et l'entretien du jardin ».

Échanges de savoirs L'association peut accueillir des projets à l'année ou bien plus occasionellement comme elle l'a fait pendant deux jours lors de la réalisation du portail ou de la serre-poulailler. Depuis un an, les envies de chacun mises bout à bout ont été à l'origine de plusieurs autres chantiers ponctuels : fabrication d'un four à pain, journée fabrication de savons. Bientôt un atelier bière devrait voir le jour ainsi qu'une formation terre-paille. Ce qui importe ici, c'est donc l'échange de savoirs, que ce soit sur le thème de la cuisine, du développement de la permaculture – une priorité -, du troc de graines, ou encore de l'élagage et de la vannerie sauvage. La partie jardin est quant à elle une grande composante du projet : un verger a été planté Actu - 13


actu

INFOS PRATIQUES La Gibbeuse : Les chantiers participatifs sont accessibles de mai à septembre. Environ 10 à 12 personnes sont accueillies simultanément. Inscriptions : Voir le calendrier des chantiers ici : www.gibbeuse.org Qui participe ? - 100 personnes en 2013, 150 en 2014. Et peutêtre 200 personnes cet été. - Les amis, le réseau et des touristes qui se disent : « J'ai du temps, je veux m'engager » Au programme cet été : - rénovation et extension en éco-construction de la maison - jardinage en permaculture et travaux possibles selon les souhaits et inspirations des participants.

(poiriers, pommiers, amandiers, plaqueminiers...), ainsi que des fleurs comestibles, de la rhubarbe et des fraisiers. La cueillette sauvage est aussi privilégiée. Chacun apporte ses compétences, partage, apprend, en toute convivialité. Louise insiste sur le fait que chacun peut être moteur : « tu as envie de ça ? Vas y ! »

Libre de rester pour un jour ou un mois Tout a été pensé et aménagé pour que les participants des chantiers soient accueillis le mieux possible : camping aménagé sous les arbres, confortable et spacieuse cuisine d'été ouverte et bloc sanitaire avec douches solaires. Un système de phytoépuration** a même été mis en place. Et pour le soir, un lieu de vie récréatif peut accueillir les moments festifs, fort régénérant après une journée de labeur! Côté organisation, les participants fonctionnent en auto-gestion et élaborent eux-même le planning des tâches à effectuer. La durée d'accueil n'est pas fixée : on peut venir pour 1 jour, 1 semaine ou même un mois.

La Filature :

Partager l'espace

Inscriptions : via le site internet www.lesusinesnouvelles.com Les dates sont fixées par AY128 et les chantiers limités à 15-20 personnes. Une adhésion est demandée aux participants. Les dates sont proposées à l'avance, un planning est présenté sur inscription. Pas de logement sur place mais repas du midi fournis. Pour connaître le planning, envoyez un mail à : contact@lesusinesnouvelles.com

Après la visite de ce lieu singulier, je me rends une nouvelle fois sur les bords du Clain mais à Ligugé cette fois ci, pour découvrir La Filature. Cette friche industrielle a été rachetée en 2011 par Cyril Chessé, Denis Meunier, Christine Graval et Franck Courtioux. Tous débarquaient d'horizons très divers mais étaient mûs par la volonté de redonner vie à ce lieu laissé à l'abandon depuis trois décennies. L'association AY128 -du nom de la parcelle où se trouve La Filature- a été créée entre autre pour gérer les lieux et les aménager. Les propriétaires mettent ainsi les deux hectares à disposition de l'association. Le fonctionnement est alors similaire à celui de la Gibbeuse. Ici on insiste sur la notion de tiers-lieu : tiersespace. Il s'agit, par la mutualisation de moyens, d'idées et d'actions de laisser éclore des projets indépendants ou collaboratifs. Là aussi la notion d'échange et de partage de savoirs prend tout son sens.

Qui participe ? - 70 personnes ont été accueillies entre mai et juillet 2014 - essentiellement des adhérents de AY128 Au programme cet été : - réappropriation des espaces extérieurs - construction et aménagement du fab-lab

14 - Actu


Resto - Bistro - Expo

L A SER RU R E R IE

Ce n'est donc pas un hasard si, tous les samedis, ont lieu des ateliers "partages de savoirs" gratuits, proposés par et pour les adhérents de l'association. Nommés les UNITateliers, les contenus sont plutôt axés sur les nouvelles technologies : fabrication numérique, programmation, impression 3D, arduino.

Cohésion et appropriation du projet

Si vous aussi vous souhaitez participer, jetez un œil à l'encadré ci-contre * mot qui désigne une phase de lune, avant ou après qu'elle ne soit pleine. Une fête a eu lieu à ce moment là et a donc donné son nom au lieu. On dit aussi que la gibbeuse est comme la lune, décroissante et que le terrain est bossu, comme un gibbon !

Ouvert 7 j /et7 inodore jusqu’àde2h00 ** système naturel traitement Nombreux cocktails des eaux usées par les plantes via les bactéries naturellement Formule présentes du dans midileur système racinaire. Brunch le week-end Cuisine traditionnelle & du monde

28 rue des Grandes écoles - Poitiers www.laserrurerie.com - info@laserrurerie.com 05 49 41 05 41

© amelie_rault@hotmail.com

L'aspect pédagogique est toujours privilégié et il en va de même lors des chantiers participatifs. Le dernier en date proposait de mettre en place un poulailler coopératif, comme à La Gibbeuse, mais avec des poules-abeilles. Une ruche a été fabriquée à titre expérimental, ainsi qu'un piège à frelons asiatiques, puis un poulailler a été monté. L'été sonne l'heure des chantiers de plus grandes envergures. L'été 2014 a vu plusieurs dizaines de bénévoles venir mettre la main à la pâte. Leur mission : déblaiement, coupe et élagage dans l'optique de se réapproprier les espaces et les voies de circulation notamment. Ces chantiers collaboratifs et participatifs permettent de créer une cohésion forte entre les participants et l'appropriation du projet par des personnes venant de tous horizons.


fokus

ADIEU Parce que c'est le dernier numéro de Bouge, il était impossible de ne pas rendre un hommage à tout ceux qui ont contribué à ces 58 numéros, désormais historiques. Ces deux pages, seront notre pierre tombale à nous. Merci à vous tous. Et toutes nos excuses si certains ont été oubliés ou leurs noms écorchés.

A :Eric Amara, Maud Anguelkov, Jonnathan Alix, Julie André, Marie Camille Alban, David Almanor, Dorian Antuna Castillo, Clément Aissani B :Carole Barthélémy, Hélène Bannier, Amélie Béguet, Emile Besneville, Brigitte Baronnet, Mickaël Buno, Clémentine Bosch, Vincent Boutin, Julien Barbier, Cathleen Bonnin, David Buron, Olivier Barbin, Manon Bahuaud, Clémentine Bridou, Jenny Buord C :Alice Clergeaud, Fred Calmets, Gaëlle Chiron, Fabien Castel, Pauline Cazenave, Julie Charron, Alice Chaput, Marion Corne, An Xuân Cam, Clotilde Cadu, Florian Cadu, Maxime Canteau, Antoine Chalendard, Pierre Chausse, Marie Carmen Sanchez, Mathieu Chalvigniac, Sonia Carré, Baptiste Chaubard, Romain Colas, D :Chloé Dillon, Soline Demestre, Marion Dubreuil, Yatma Dieye, Anne Decemme, Marie-Charlotte Dutheil, Alexandre Duval, Maëva Deutsch, Olivier Delmas, Claire Deschamps, Sylvère Doucet, Yohan Delhomme, Jenny Delrieux, Elsa Dorey, Flore Delavaud, Bénédicte Didier, Lisa Darrault E :Ludovic Evelin, F :Sandra Finidori, Ingrid Foucteau G :Yoann Garreau, Olivier Guillon, Caroline Gautier, Samuel Gratadou, Mathias Gourdot, Antonin Gac, Séverin Graveleau, Élodie Gautronneau, Eva Girod, Antoine Giraudeau, Alexis Gadreau, Nicolas Gaillard, Agathe Girard, Allison Guignepain H :Mathieu Hazevis, Alice Hinckel

16 - Fokus


fokus K :Fatima Kaddour, Camille Koessler L :Benjamin Larvoire, Pierre Laugier, Anne Sophie Lassus, Marion Lacroix, Alexandre Lefebvre, Olvier Laffargue, Pauline Lumeau, Alice Lussier, Aurélien Laurentin, Mathilde Lagache, Gwendoline Le Bouil, Blandine Le Cain, Bastien Lion, Marion Laouamen, Chloé Larmignat, Dominique Lopez M :Claire Marquis, Mélanie Massa, Mathieu Mugnier, Nicolas Mahu, Maxime Motard, Simon Moreau, Julie Meyer, Pauline Montassier, Camille Martin, Gabriel Menant N :Célia Naidoo, Hélène Noizet, Charlotte Nadaud, Benjamin Naintré, Clarisse N'Guiambo O :Sophie Ouvrard P :Amélie Peroux, Simon Patrat, Célia Prot, Émilie Proux, Arthur Pied, Gaëlle Pineau, Kevin Poireault, Maxime Pelletier, Justine Pelleray, Morgane Pourteau R:Géraldine Radureau, Guillaume Ribot, Yasmina Rida Chaf, Etienne Royer, Amélie Rault, Anaïs Roussel, Elise Roullet Renoleau, Batiste Riffault, Alexis Roig-CIolin, Babak Rahbar, Marine Rousseau, Kévin Renaud S :Elie Sabry, Alexandre Sallé, Pierre Simonnet, Claire Sassi, Mathilde Siraud, Phimémon Stinès, Suzane Shojaei, Antoine Sanchez Opériol T :Danièle Tisserand, Aïebrow Tonga, J ulie Trassard, Lisa Taïeb, Lucie Touhand V :Étienne Val, Phaline de la Valette, Carole Vincent, Audrey Vevert W :Lydie Wolf, Aurore Wroblewski Z : Erick Zion Fokus - 17


fokus

Quant les livres butinent Vous pensiez connaître Poitiers jusqu'à ses moindres recoins ? Alors, saviez vous que des petites ruches abritent, çà et là, des livres prêts à être empruntés ? La Maison des Trois Quartiers en a récemment installé quelques unes pour mettre à l'honneur une pratique de lecture pas comme les autres.

U

Rédaction : A. Girard

n beau jour, Françoise a voulu se débarrasser de certains de ses ouvrages. C'est là, qu'elle découvre que le monde anglo-saxon a une longueur d’avance, « sur internet on trouve un mode d’emploi et une carte répertoriant les ruches aux livres un peu partout dans le monde ». L’idée a donc été proposée au conseil de quartier en juin 2013. « L’objectif était de construire un projet qui soit léger et éphémère pour ne pas engager une responsabilité trop importante sur le long terme concernant la fabrication ou la maintenance », confie Françoise. C’est ainsi que le 16 avril 2014, cinq ruches sont installées par une dizaine de volontaires. L’objectif était aussi de se montrer créatif. C’est pourquoi vous pourrez trouver les livres dans des contenants parfois surprenants : une ancienne table de nuit, une boite à vin ou un grand bidon métallique.

Prenez, empruntez, déposez, échangez La règle est très simple : « les livres sont mis à disposition dans un espace public parce qu’ils sont devenus un bien public », résume Agnès, elle aussi membre de l'association. Les ruches sont notamment approvisionnées grâce à des dons de la librairie Gibert mais ce sont les poitevins qui les font vivre le plus en y déposant ponctuellement leurs bouquins. Les deux femmes aiment observer les allées et venues des ouvrages : « On a remarqué un afflux de polars, en revanche les livres pour enfant se font plus rares par exemple». Françoise se souvient avoir été enchantée de trouver, un jour, au Lavoir, trois lycéens autour de la ruche, l’un d’entre eux brandissant un ouvrage de Victor Hugo. Vous aurez compris, chacun peut y trouver son bonheur. 18 - Fokus

Un constat positif « Trois ruches sont en activité et fonctionnent bien ». Un an après l’installation, l’association est satisfaite. Ce qui inquiétait le plus au départ, c’était les possibles dégradations. Mais finalement, il s’avère que les gens jouent le jeu. Françoise poursuit, « on garde toujours un œil sur nos ruches mais on peut presque dire qu’elles sont en autonomie ». Une quatrième ruche trépigne d'impatience en attendant d'être installée. Elle est née le 18 octobre dernier, au Plan B. Cette petite sœur construite à base de matériaux de récupération a marqué un tournant important pour l'association, étant la preuve que ce nouveau mode de lecture est en expansion. « Nous n’étions pas les premiers à installer une ruche aux livres à Poitiers, nous ne serons certainement pas les derniers ».



people

Poitiers, ville d’Art ? En remontant la rue du Pont Neuf, vous vous êtes probablement déjà interrogés sur ces grandes inscriptions rouges et énigmatiques sur les murs comme « le canapé est au milieu du salon ». Références historiques certes, mais elles font surtout partie d’une politique culturelle de la ville. Partez à leur rencontre.

P

Rédaction : A.Girard

oitiers défend un projet d’Art public, mené en lien avec Cœur d’Agglo, un projet d’aménagement urbain, mis en place en 2008. Pour cela, la ville a fait appel à cinq artistes, et choisi trois sites : le square de la République, le jardin de Puygarreau et la rue du Faubourg du Pont-Neuf. Les artistes ont été sélectionnés au préalable par une commission sur l’art public, bien que, précise Michel Berthier, «les œuvres sont choisies par le biais d’un cahier des charges établi en amont ». Les œuvres du jardin du Puygarreau sont probablement celles qui s’intègrent le mieux au paysage urbain. Prenons l’exemple de la barrière d’Elisabeth Ballet qui délimite le jardin. Elle fonctionne davantage comme une délimitation d’un espace plutôt qu’un objet, une volonté de l’artiste qui aime à se questionner sur les notions de déplacement, de circulation. «On a l’impression que cette barrière dialogue avec les autres barrières environnantes, ajoute M. Berthier, en contraste avec les grilles décoratives situées derrière la mairie. » Mais pour Nathanaël, Bordelais d’origine, cela manque « d’un panneau explicatif, si on ne nous l’indique pas, nous ne pouvons pas deviner qu’il s’agit d’une œuvre d’art, commandée par la Mairie. » Maxime, Pictavien renchérit, « on nous dit qu’une partie de nos impôts vont dans la culture et l’art. On s’attend donc à voir quelque chose de significatif, ou à défaut d’utile, là le crayon n’est qu’une sculpture cachée sans véritable exposition ou mise en valeur. »

L’art contemporain sort des galeries Malgré quelques réticences côté habitants, la démarche plaît beaucoup, et nombreux sont ceux qui pensent que cela devrait être renouvelé, comme Alice, « des espaces verts en plein centre c’est une bonne idée, je trouve que ça s’intégre bien au paysage urbain, l’idée est chouette et ça 20 - People

peut être à renouveler ! » L’œuvre qui semble le plus plaire aux Pictaviens, est celle du square de la République, Anisotropic Panorama de BenoîtMarie Moriceau, 100 poteaux triangulaires colorés qui composent un ensemble. Par un principe colorimétrique, les couleurs changent selon le point de vue, et les déplacements : rouge, vert, ou bleu. Elle permet de créer une expérience aussi bien optique que physique du lieu. « C’est mon œuvre préférée, ça égaye l’environnement et ça change des pavés tout blancs. C’est bien que l’art contemporain soit sorti des galeries et des musées, les passants y sont directement confrontés », s’enthousiasme Romarin. Aux yeux de Michel Berthier, l’œuvre la plus réussie en termes de collaboration avec les Pictaviens, est le fameux projet du Pont-Neuf, Quartier Libre de Christian Robert Tissot. Cette œuvre s’inspire de phrases diffusées sur les ondes de la BBC entre 1940 et 1944 pour transmettre des messages codés à la Résistance. « Il y a eu une vraie collaboration entre les habitants du quartier et l’artiste. Les habitants sont très fiers de cette œuvre, ils ont eux-mêmes choisi le nom. » Pour Maxime, c’est en particulier ce type de projet que l’on devrait renouveler, «elles ont une connotation historique forte et donne moins l’impression d’une commande comme le jardin Puygarreau ». Mais ces œuvres ne sont pas nécessairement pérennes, c’est une contractualisation de 15 ans, la mairie ne peut affirmer que le projet sera renouvelé par la suite. Michel Berthier confirme, «la mairie de Poitiers, n’a pas volonté de créer une muséification, on souhaite créer une phase d’échange avec les comités de quartier, et essayer de leur offrir une certaine épaisseur culturelle. Pour le moment, nous sommes en discussion sur un futur projet au quartier des Couronneries ».



people

On a testé pour vous "On Va Sortir" Me voilà avec un paquet de temps devant moi et l'envie de rencontrer des personnes nouvelles. Qu'à cela ne tienne, le 1er janvier 2015, je m'inscris sur On va sortir (OVS pour les intimes). Première grande étape après des semaines sans oser. rédaction : J.Buord

O

ser quoi ? Oser franchir le pas d'aller à une sortie où on ne connaît personne. Oser se présenter, sourire, discuter avec de parfaits inconnus. Pour gérer au mieux ce défi, mon premier choix s'est porté sur une soirée où je n'aurais pas trop à parler : « QCM de culture générale ». À première vue pas hyper glamour, mais pourquoi pas ? Au moins, j'étais certaine que les questions meubleraient les silences. C'est alors par un mardi soir d'hiver, que je me rends au bar le Saint Paul De Vence à Poitiers. Je me gare assez loin de façon à m'approcher tranquillement, repérer les lieux , les gens. Respirer aussi, me détendre. Quatre personnes attendent sagement sous un crachin d'hiver, je me présente, façon basique : « Bonjour, je suis Jeanne, je viens pour la soirée jeux ». S'ensuivent les politesses d'usage. Ouf d'autres personnes arrivent, les choses sérieuses peuvent commencer. Nous formons quatre équipes de quatre. Très vite le jeux débute. Je ne m'attendais pas à des questions d'un tel niveau de culture générale. Je me prends au jeu, notre équipe finit par l'emporter haut la main ! Bilan de la soirée : une très bonne ambiance, des co-ovésiens très sympas mais pas d'affinités particulières de prime abord. Je ressors du bar deux heures plus tard avec l'impression d'avoir accompli correctement cette mission : aller de l'avant et ne pas s'effaroucher devant des inconnus.

Deuxième tentative Une semaine plus tard, je réitère et me lance dans une série de débats. Au programme pendant plusieurs semaines : trois soirées traitant des relations amoureuses en général : à quoi sert le 22 - People

couple ? / Les nouvelles solitudes / Du bon usage de la rupture amoureuse. Je fais les choses à l'envers et décide de commence par celle sur la rupture. Ça tombe bien, j'en sors et je me sens donc légitime pour assister à ce débat. Nous sommes quatre à participer, l'organisateur nous met à l'aise tout de suite, c'est très agréable : on se présente, on s'écoute, c'est bienveillant. C'est étonnant car on ne se connaît pas mais avec ce type de sujet, on devient forcément intime assez rapidement. Pas de fausse pudeur ici, on est là pour parler sans fard, franchement et honnêtement. Cette soirée m'a complètement convaincue de l'intérêt d'OVS. Je continue donc avec le thème "les nouvelles solitudes". Je troque la soirée pour une aprèsmidi. D'autres personnes, toujours la même bienveillance, de l'écoute, des avis pertinents … et la naissance d'affinités qui seront à confirmer. Le triptyque se clôture avec "à quoi sert le couple ? "… Dingue, je réalise que je ne m'étais


jamais posée cette question. C'est maintenant chose faite ! Et en plus j'y ai trouvé une réponse, ma réponse plutôt : à faire des enfants.

Retourner à la vie réelle Bon maintenant qu'ils sont faits mes enfants, cette réponse trouvée m'achemine tout droit vers un autre sujet, proposé par OVS, celui du polyamour.* Pour résumer en quelques mots cette notion : Relation sentimentale honnête, franche et assumée avec plusieurs partenaires simultanément. L'endroit rêvé pour rencontrer des polyamoureux et échanger avec des curieux. Me voilà embarquée dans ma cinquième sortie OVS, je suis presque aguerrie au rituel maintenant, pas de pression au moment d'arriver, même pas une petite suée en saluant tous ces inconnus. On rentre très vite dans cette famille, même si ce ne sont des personnes différentes à chaque fois, il y a comme un fil qui nous unit. Nous sommes tous inscrits sur ce site qui a pour slogan "Reviens à la vie réelle". L'après-midi sur le polyamour en est une parfait illustration : des poly j'en ai croisé sur internet, sur des sites, des blogs, des forums … Mais là, ici à Poitiers, rencontrer des " vraies " personnes ayant ce type de vie, ça donne une tout autre dimension au sujet. C'est donc bien réel ! Si vous avez envie de tenter l'aventure OVS, c'est par ici : poitiers.onvasortir.com *Un sujet traité dans le Bouge #44

Plexus Records

présente le premier album de Barrio

"Play this only at night" (vinyle + digital) - Afro / Psychedelic / Hip-Hop -


people

Geocaching :

la chasse au trésor 2.0

Le Geocaching fait partie de ces jeux qui réunissent une communauté de milliers de personnes à travers le monde mais qui restent encore peu connus. Partons à la découverte de cette chasse au trésor des temps moderne avec Camille, géocacheuse. Rédaction : M. Pourteau

Q

u’est-ce que le géocaching ? Camille l’expliquerait ainsi « c’est comme une chasse au trésor géante mais avec son téléphone (ou un GPS). » Dans les villes à travers le monde, des geocacheurs dissimulent des petites choses dont les autres joueurs retrouvent les coordonnées sur le web. « L'intérêt n’est pas de gagner mais bien de trouver quelque chose », précise-t-elle. Lorsqu’un joueur découvre une cache, il peut prendre les objets qui y sont dissimulés mais le but du jeu est de replacer quelque chose à la place. Chaque cache contient normalement un petit carnet appelé logbook où le cacheurs doit inscrire la date de sa trouvaille. « Certaines caches sont là depuis plusieurs années », explique Camille. Le Geocaching est un jeu qui s’inscrit dans le temps mais au-delà de son aspect chasse au trésor, il permet aussi de découvrir la ville dans laquelle on se trouve.

L’amour du jeu « J’adore les chasses au trésor et un soir où nous ne savions pas quoi faire avec des amis, l’un de nous a présenté le jeu et on est tombé dedans », raconte la jeune fille lorsqu’on lui demande comment elle a découvert ce dispositif. Quand elle se lance à la recherche d’une cache, elle est toujours ravie d’atteindre son but. Mais certaines sont plus spéciales que d’autres, plus difficiles à trouver et peuvent devenir un vrai challenge pour les chasseurs (de trésors). « J’en ai trouvé une au ski enfouie sous la neige, j’ai carrément eu le sentiment d’avoir fait une découverte archéologique », plaisante-elle. 24 - People

Une communauté encore secrète Depuis sa création au début des années 2000, la communauté des géocacheurs réunit sur son site web plus de 2 millions de personnes. « Parfois en cherchant une cache on tombe sur d’autres joueurs et on cherche ensemble, c’est convivial », révèle Camille, mettant en avant cet aspect communautaire qui se révèle aussi important. Le jeu garde pourtant un côté secret aux yeux du grand public, « parfois en ville je passe devant des caches et je me dis, je suis sûrement la seule à savoir qu’il y a quelque chose ici ». Ce secret fait aussi partie du jeu car les géocacheurs se doivent d’être discrets lorsqu’ils trouvent une cache ! On peut également jouer à Poitiers, si vous voulez tout savoir, Camille nous le confirme : « Il y a plein de caches sympa à Poitiers ! J’en ai moi-même créée une ! »


15 0 2 é t é 21h -

ELLE RED X A ■ X N O R B S DU ELLE K IS LES TAMBOUR O M E D A M ■ CIAL CLUB O S IC L LEEB T E L H E C IC E M H ■ T N IE BARBELIV R IE ID D ■ 3 1 ZENATTI IE L U COLLECTIF J ■ T T E N BEN GINATION A IM LA-33 ■ ROBYN ■ I T E A L JAK ■ FM L O P R IE P ■ S N NEESKE 00 55 75 Infos : 05 49


Tendance

Nostalgie, quand on te tient Le bruit court, depuis quelques semaines, du retour de la cassette audio. Oui oui, celle que l'on peut trouver sous le siège de la voiture de tonton Sylvain, posée à coté d'un crayon -rembobineur-. Mais diable, d'où nous vient cette furieuse envie de revenir en arrière, de nous plonger dans un passé que certains n'ont même pas connu ? Rédaction : D.Lopez

A

u détour d'un 12 Minutes de novembre, deux gentlemen en redingote étaient venu converser en studio, d'un truc mystérieux : l'électro-swing, mélange musical surprenant entre les mélodies swing des années 20 et les beats de l'électro contemporaine. Antoine et François, les compères de Swingboxes expliquaient alors, pourquoi, selon eux, cette musique et son univers revenaient au goût du jour : « Ce sont des sonorités assez simples, qui donnent envie de sourire et de danser. Même si tu ne sais pas danser ce style musical, l'envie de sautiller sur place s'empare de toi. Sans compter, que le swing est du coup relativement facile à mettre à la sauce électro, puisque cela consiste à mélanger deux courants destinés à être dansés. » Parov Stelar, le père du terme électro-swing , va même plus loin devant les caméra d'Arte : « Dans les années 20-30, les gens ont réussi à créer cette musique qui respire la joie de vivre. Pour moi c'était les premiers teuffeurs ».

Nostalgie de l'objet Nouveau flashback : il y a peu de temps Eukené, Sarah et Bonze de l'association Expolaroïd*, dédiée aux photos prises au Polaroïd, expliquaient comment se manifestait l'envie, en 2015, de revenir aux appareils photos argentiques et d'appréhender l'univers photographique sous un prisme temporel bien différent. « On vit à une époque où tout est dématérialisé. Et j'ai l'impression que notre génération a une certaine nostalgie de l'objet que l'on peut tenir dans ses mains, précise Sarah, le fichier qui reste des mois, 26 - Tendance

des années dans l’ordinateur a quelque chose de frustrant". Alors c'est peut-être aussi ça le paradoxe de notre époque : toujours plus rapide, plus léger, plus numérique et technologique, avec, en parallèle, l'envie de retrouver le meilleur du temps passé, même si certains ne l'ont même pas connu. Miracle, à ce propos, on a inventé la machine à remonter dans le … à non, pas encore. « On ne peut pas revivre le passé » selon Nick Carraway dans Gatsby le magnifique de Francis Scott Fitzgerald, alors nous allons devoir nous contenter d'écouter des vinyles, de prendre des instantanés et de faire le truc avec le crayon et la cassette pour faire comme si.


Et Poitiers, dans tout ça ? Et bien comme souvent, nous ne sommes pas en reste ! Si l'électro-swing vous branche ou que vous avez une folle envie de danses endiablées, de montres à gousset, ou d'apprendre les claquettes, les soirées Swingboxes n'attendent plus que vous ! Depuis 2013, l'association éponyme officie avec force classe et moustaches dans l'organisation de soirées thématiques. Mais sans pour autant se contenter de donner uniquement les lieux et heures de ces rendez-vous, Swingboxes c'est aussi un brin d'histoire et forcément des découvertes musicales, disponibles sur leur site. On y retrouve par ailleurs une playlist, qui bien que peu mise à jour, promet quelques surprises à qui se donne la peine d'en faire le tour. Direction swingboxes.com, bloquez votre agenda pour la prochaine soirée. Ah et petit détail à ne pas oublier : les habits d'époques sont de rigueur bien sûr ! Et pas d'excuse ! Un soudain déficit de redingote dans votre placard ? Ceux qui vivent deux époques à la fois auront de quoi vous vêtir, sans souci, à l'entrée de la folle fête ! Une dernière chose : « See you there, old sport ! »

Tendance - 27

Tendance

La boîte à swing


Exposition

Superman

sa ville sa maison ses pantoufles

« Riche quarantenaire loue grand manoir avec majordome et sous-sol secret, le locataire devra apprécier la compagnie des chauves-souris, et ne pas être trop curieux. » Si ce type d’annonce est susceptible d’attirer votre attention dans une agence immobilière, l’actuelle exposition de la Maison de l’Architecture est faite pour vous. Suivez-nous pour une visite guidée de la Maison des Super-Héros. Rédaction : B. Lion

B

atman et sa bat-cave, Iron Man et sa Stark Tower, les rédacteurs de Bouge et leur Maison Des Etudiants… Tous les superhéros possèdent une appartenance géographique précise, que ce soit un habitat comme les exemples cités plus haut, une ville comme la Metropolis de Superman, ou un quartier comme le Hell’s Kitchen de Dardevil. C’est cette thématique qui est au centre de l’exposition présentée jusqu’au 31 juillet par la Maison de l’Architecture (MDA), au travers de différents supports allant du texte à l’image en passant par la vidéo et même les maquettes en Lego. Le tout divisé en trois parties : la mégalopole, l’habitat personnel, et la vision des comics "modernes", sur lesquelles l’ombre des récentes crises politiques et écologiques pèse lourdement.

28 - Exposition

Quand on arrive en ville… À l’origine de l’exposition on retrouve deux pointures : Arnaud Lapeyre, organisateur du plus grand festival dédié aux comics en France, la Paris Comics Expo, et Stéphane Beaujean, directeur artistique du Festival d’Angoulême, rédacteur en chef du magazine Kaboom et journaliste BD pour Les Inrockuptibles, Le Monde ou encore GQ. Ce dernier dévoile les origines du projet : « C’est une commande des maisons de l’architecture de Lille, Rouen et Poitiers, qui nous ont demandé s’il y a avait une logique à étudier les rapports entre architecture et super-héros. Évidemment, il y en avait une. L’urbanisation est l’une des raisons les plus importantes dans l’apparition des superhéros. Le premier d’entre eux, Superman, est créé pour protéger les villes, qui sont des terreaux de modernité mais aussi de criminalité. Et il est créé dans Métropolis, qui est une ville très lisse, sans aspérité, et finalement très représentative du style art déco. Donc oui, tout ça faisait sens immédiatement pour nous. » Au fil de l’exposition, vous découvrirez donc des textes très instructifs sur les bases secrètes ou la cartographie de Gotham City, la ville de Batman, vous apprendrez que Tony Stark, alias Iron Man, paye environ 7,3 millions de dollars par an pour l’entretien de sa maison en Californie, et vous pourrez comparer les bâtiments dessinés dans


Exposition

les comics à certains de leurs modèles comme le musée Frick à New-York, à partir duquel Stan Lee imagina le manoir des avengers.

Toucher un public large Le point fort de l’exposition ? Son ambition de toucher un public très varié, avec une réflexion particulièrement tournée vers les jeunes voire les très jeunes. Stéphane Duval, coordinateur de l’événement pour la MDA, explique : « On avait déjà fait une exposition sur la ville dans le manga, Mangapolis, il y a quelques années et on s’est dit que c’était intéressant de continuer à travailler sur des sujets grand public comme celui ci. C’est le genre d’expo qui touche toute la famille, ce qui nous permet d’aborder, sous un angle culturel, des questions d’architecture et d’urbanisme. » Toutefois, une question se pose : cette ambition généraliste ne rend-elle pas l’exposition un peu légère pour un public connaisseur ? C’est en tout cas l’avis d’Olivier Rigaud, programmateur du Dietrich et féru de comics : « Tout ça est un peu superficiel, analyse-t-il, je pense qu’à la base, l’intention est louable, mais j’ai été un peu frustré par quelques omissions, comme la faible présence de super-héros comme Spider-Man (voir encadré), ou le fait que l’expo ne s’intéresse quasiment pas aux éditeurs indépendants. Enfin, je trouve que pour une expo de la MDA, l’architecture n’est pas si présente que ça, sur les images en particulier. C’est dommage. » En tout cas, néophyte ou amateur chevronné, n’hésitez pas à venir vous faire votre propre avis, l’exposition est super gratuite !

Où es-tu, l’araignée ? Si les exploits des héros DC, Batman et Superman entre autres, sont très présents, on ne peut pas en dire autant des stars de chez Marvel, et plus particulièrement de Spider-Man, quasiment inexistant. Choix préférentiels des organisateurs ? Que nenni. Stéphane Beaujean éclaircit la situation : « Les éditeurs américains sont très stricts depuis qu’ils travaillent avec les studios hollywoodiens. Nous n'avons par exemple pas pu parler des 4 fantastiques parce que Walt Disney est actuellement en conflit avec la Fox, de Dardevil pour la même raison mais avec Netflix et de Spider-Man à cause de Sony. De plus, Walt Disney, dans le cadre d’événement culturel, ne laisse ses licences qu’en cas d’intérêt commercial. Après je ne pense pas que ce soit purement mercantile, c’est juste qu’aujourd’hui, ils apportent tellement de soin à leurs licences qu’ils acceptent de consacrer un peu de temps à des événements extérieurs, mais uniquement s’ils ont quelque chose à y gagner. Ils ne veulent pas prendre le risque d’écorner l’image qu’ils construisent autour de leurs créations et doivent donc, quand ils décident de « prêter » les licences, y passer beaucoup de temps avant validation. Et le temps, c’est de l’argent. » Exposition - 29


t'as pas l'oeil

Les étudiants ne sont pas à court de jetons !

E

t non, le caddie n’est pas devenu le nouveau mode de transport des étudiants pictaviens, ni un nouveau sport ou accessoire à la mode. C’est parce que les courses de la semaine pèsent lourd et que le supermarché est loin, que les caddies sont réquisitionnés, question de santé civile ! Une fois leur mission accomplie, ils sont garés sur le bas coté et attendent bien gentiment que, devenus trop nombreux et par la même encombrants, un camion vienne les chercher pour les rapporter au magasin. Et ce, jusqu’à ce qu’une nouvelle semaine recommence et entraîne avec elle, son lot de munitions alimentaires.

Rédaction : A.Girard - Photo : B.Lion

30 - t'as pas l'oeil


COCKTAILS/BURGER/FAIT MAISON TERRASSE/AMBIANCE/TROPICAL SERVICE CONTINU DE MIDI À MINUIT/OUVERT LE DIMANCHES MIDI


Retrouvez nous sur les réseaux sociaux:

OUVERT TOUT LʼÉTÉ The ROOM Club, 37 boulevard du Grand Cerf, 86000 POITIERS


Turn static files into dynamic content formats.

Create a flipbook
Issuu converts static files into: digital portfolios, online yearbooks, online catalogs, digital photo albums and more. Sign up and create your flipbook.