palais des beaux-arts bruxelles
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REGARDS CROISÉS MAGAZINE NOV. — DÉC. ’15 Bimestriel N°2015/05 — Bureau de dépôt Bruxelles X — P202261
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et ce, même s’il a régulièrement exprimé publiquement ses opinions politiques. En tant que musicien, il se heurte encore à de fortes résistances au Moyen-Orient. En septembre, l’Iran lui a notamment interdit de se produire avec son orchestre berlinois à cause de sa nationalité israélienne. Pourtant, Barenboim en a quatre : israélienne, palestinienne, argentine et espagnole. Ce qui en dit long. À BOZAR, vous découvrirez de nombreux artistes engagés, dont des écrivains palestiniens en exil, le compositeur et oudiste libanais Marcel Khalifé, le groupe Aka Balkan Moon et son fabuleux mélange musical, et bien d’autres encore. Moussem est plus que jamais notre partenaire privilégié pour le monde arabe. Le dynamique Centre nomade des arts a ses bureaux chez nous depuis le 1er septembre. L’un de nos invités, Dawit Isaak, ne pourra pas nous rejoindre en novembre. Depuis 2001, cet écrivain-journaliste suédois est prisonnier en Erythrée en raison d’un prétendu délit d’opinion. Qui plus est : personne n’est certain qu’il soit encore en vie. À l’occasion des Journées de Bruxelles consacrées à l’Europe et de la Journée mondiale des écrivains en prison, nous lançons un appel aux dirigeants politiques et aux visiteurs. Nous les invitons à venir témoigner de leur engagement. La liberté d’expression n’est pas un luxe ! Paul Dujardin, CEO & Directeur artistique
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Impliquons-nous. Ainsi s’intitule le livre, publié cet été, de l’artiste plasticien Michelangelo Pistoletto et du philosophe Edgar Morin. Son titre est un clin d’œil au pamphlet Indignez-vous de Stéphane Hessel qui, en 2010, fut l’un des textes fondateurs des mouvements contestataires Los Indignados et Occupy, lancé à Wall Street. L’opposition, massive, s’était alors rapidement répandue dans le monde entier. Mais quelles étaient les véritables causes défendues par ces mouvements d’opposition ? Bien qu’une occupation soit un signal d’alarme puissant, elle est par définition temporaire. L’engagement doit donc aller au-delà de la simple indignation. Pour remporter la victoire, il doit s’inscrire dans la durée et défendre une vision sociétale. Pistoletto est un ardent défenseur de l’art conçu comme un vecteur de changements éthiques. Si les artistes sont engagés – parfois bon gré, mal gré – nous n’attendons certainement pas d’eux qu’ils montent
sur les barricades à chaque livre, création artistique, composition ou performance. Le respect des normes de qualité qu’un artiste s’est imposées est la seule exigence à laquelle il doit répondre. Dans la société de l’information qui est la nôtre, ne pas s’exprimer est aussi un choix en soi garanti par la liberté d’expression. Il s’agit d’un raisonnement dominant en Europe occidentale. Les artistes actifs dans d’autres régions du monde ne jouissent pas toujours de cette liberté. Parce qu’ils travaillent dans un environnement en guerre, parce qu’ils doivent fuir, parce qu’ils vivent sous une dictature, ces artistes sont brutalement rattrapés par l’actualité. Quelle que soit la forme d’art à laquelle ils se consacrent, leurs vies et leurs œuvres portent la marque du contexte politique dans lequel ils évoluent. En novembre, BOZAR ouvre ses portes à l’art palestinien, avec Mahmoud Darwich en figure de proue. Ce poète est aujourd’hui devenu un symbole du désarroi de l’exil et de la solitude. Avec Arafat, il est le seul Palestinien à avoir reçu des funérailles nationales. Si Darwich a notamment été actif en politique – côté communiste – et était jusqu’en 1993 membre de l’OLP (l’Organisation de Libération de la Palestine), ses poèmes lyriques font plutôt l’éloge d’un humanisme pacifique. Daniel Barenboim laisse lui aussi la politique au placard lorsqu’il interprète Schubert au piano ou dirige le West-Eastern Divan Orchestra
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SOMMAIRE
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RISING STARS
S'engager 3
Six révélations musicales à BOZAR 22
MOYEN-ORIENT Une publication du Département marketing et communication de BOZAR
Date de bouclage : 14.10.2015 — Imprimerie : Roularta Printing Éditeur responsable : Paul Dujardin rue Ravenstein 23 1000 Bruxelles Adresse retour : rue Ravenstein 23 1000 Bruxelles Pour les auteurs d’arts plastiques membres d’une société — Cisac, et pour les photographes représentés par la SABAM : © SABAM, Bruxelles, 2005. Pour les photographes et les créateurs représentés par la SOFAM : © SOFAM, Bruxelles, 2005 Cover : Vue intérieure du souk de Matrah, à Mascate, la capitale du Sultanat d’Oman © Reporter / Imago / Anka Agency International Publication distribuée en collaboration avec Le Vif L’Express
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Un jeu phénoménal 11 LA CHRONIQUE DU MAG
Cousin Daniel 13 LES 150 ANS DES CONCERTS POPULAIRES (II)
La musique au pluriel 14 MUSIQUES D’ORIENT ET D’OCCIDENT
Cordes-passion 16 INTERVIEW DE BIEKE DEPOORTER
Les coulisses d’Istanbul 18
ARE YOU SERIES?
Quand la série télévisée est un art 26 UNION CULTURELLE
La dernière chance de l’Europe 30 ALORS, C’ÉTAIT COMMENT ?
BOZAR Opening Night & BOZAR Electronic Arts Festival 33 INSTANTANÉ
Sol Gabetta 35 RETENEZ CES DATES !
Deux mois à BOZAR 37 Partenaires et informations pratiques 42
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Régie publicitaire : Charlie Mike — Managing Director: Serge De Schryver Chaussée de Waterloo 870, 1180 Bruxelles — 02 241 55 55 info@charliemike.be www.charliemike.be
DANIEL BARENBOIM
REGARDS CROISÉS
Director of Marketing, Communication & Sales : Filip Stuer Editorial Coordination : Frederic Eelbode Advisor Artistic Policy : Kurt De Boodt Contributors : Tarquin Billiet, Olivier Boruchowitch, Kurt De Boodt, Frederic Eelbode, Alexander Jocqué, Marianne Van Boxelaere, Xavier Verbeke & Luc Vermeulen Graphic Designers : Koenraad Impens, Olivier Rouxhet & Sophie Van den Berghe Corporate Development : Katrien Desrumaux, Barbara Lefebure, Peter Schoonjans & Olivia van der Ghinst
Les territoires communs de l’imaginaire 6
MOYEN-ORIENT
LES
TERRITOIRES
COMMUNS REGARDS CROISÉS
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Depuis plusieurs années, BOZAR place la rencontre et le dialogue entre les cultures au cœur de sa programmation sur le Moyen-Orient. Une région du monde complexe, que nous avons besoin de mieux comprendre et que nous revisitons régulièrement à travers une série d’événements culturels pluridisciplinaires et de conférences reflétant la diversité de ses sensibilités.
IRES
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L’IMAGINAIRE 7
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REGARDS CROISÉS
Le Palais des Beaux-Arts a depuis longtemps déjà les yeux rivés sur la Méditerranée et le Moyen-Orient. Cette partie du monde, point de passage traditionnel entre l’Afrique, l’Asie et l’Europe, est un carrefour où se rencontrent les cultures, les savoirs, les civilisations et où trop souvent aussi, hélas, les hommes et les hégémonies se font face, comme le rappelle encore récemment l’actualité. Il était donc naturel pour une maison comme la nôtre, aussi soucieuse de l’échange interculturel et de la fonction émancipatrice que remplit la culture, de placer les pays de la Méditerranée et du Moyen-Orient au cœur de notre programmation. Ainsi, notre exposition Mapping Cyprus: Crusaders, Traders and Explorers en 2012, soulignait la confluence culturelle exceptionnelle de l’île, qui rayonna dans toute l’Europe, grâce à sa synthèse des patrimoines artistiques byzantin, franc et vénitien. Dans ce bouillonnement culturel, BOZAR prend toujours soin de montrer la perception de l’Autre que les civilisations véhiculent, comme le montre bien La table de la Méditerranée de Michelangelo Pistoletto, que nous avons accueillie durant l’automne 2014. L’empire du sultan. Le monde ottoman dans l’art de la Renaissance, l’une de nos expositions du printemps dernier, attestait, pour sa part, que le « Turc » était souvent représenté dans l’iconographie européenne comme un être brutal et assoiffé de sang alors qu’Istanbul ne cessait paradoxalement de fasciner au même moment les artistes occidentaux. QUE PEUT LE CINEMA? A propos de la Syrie, organisé en 2012 à l’initiative des Halles de Schaerbeek avec 8
Michelangelo Pistoletto, Love Difference table, 2004-2013 © Archivio Cittadellarte - Fondazione Pistoletto Mohammed Assaf. © Ibrahim Alalami Marcel Khalifé. © DR
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CINEMATEK, rendait hommage aux cinéastes dissidents du régime de Bachar El-Assad. De même, l’invitation adressée cette année à l’écrivain égyptien Alaa El Aswany a permis de mieux comprendre le soulèvement populaire auquel l’auteur de L’Immeuble Yacoubian et d’Extrémisme religieux et dictature a pris part, et l’état actuel de son pays. Expositions, musique, cinéma, mais aussi théâtre, débats, colloques sont donc très régulièrement à l’ordre du jour pour nous aider à mieux comprendre la richesse et les variantes culturelles, ethniques et religieuses d’une région dont la complexité nous échappe souvent.
Comprendre sans simplifier
Nous avons organisé à cette fin un cycle de conférences, A Coloured View, reflétant la diversité du monde arabo-musulman et la pluralité des points de vue qui y ont vu le jour. Nous avons déjà invité la saison dernière l’historien britannique Tariq Ali et le
professeur Kenan Malik, enseignant notamment à l’Imperial College London, qui ont nuancé la notion d’Europe ou d’Orient « monoculturel ». Cette année, nous chercherons à développer le dialogue entre les penseurs d’obédiences laïque et religieuses venus du monde musulman. Ainsi, à l’occasion de notre traditionnelle Sufi Night, qui comme chaque année rend hommage à la tradition mystique de l’islam à travers ses manifestations artistiques et culturelles, le chef spirituel de la fraternité Sufi Alawayia Cheikh Khaled Bentounès s’entretiendra le 31 octobre avec Sylvain Peeters, le président de l’Unie Vrijzinnige Verenigingen (l’Union des organisations laïques néerlandophones). Ils questionneront la notion d’humanisme en terre d’Islam et en Europe. D’autres représentants de la diversité des sensibilités animant le monde musulman sont également invités en cours d’année. Tariq Ramadan, leader d’opinion dont les positions sont sujettes à controverses, prendra la parole le 5 décembre 2015. Il exposera son analyse de la crise politique, économique et culturelle que traverse le Moyen-Orient. Johan Leman, ancien directeur du Centre pour l’égalité des chances et la lutte contre le racisme, et président de l’ASBL Foyer, débattra avec lui. De très grands penseurs musulmans comme Averroès, AlFârâbî ou Avicenne, ont éprouvé une véritable fascination pour la pensée grecque. Le mouvement contraire fut
Nouveaux partenaires tout aussi riche : l’Orient n’a en effet cessé d’exercer un irrésistible pouvoir d’attraction sur la pensée et les arts occidentaux. Pour nous en parler, nous avons invité l’écrivain français Mathias Enard, grand connaisseur du Moyen-Orient qu’il nous convie à revisiter dans son dernier livre Boussole. Le 15 décembre prochain, il nous fera partager son goût et son insatiable curiosité pour la culture de l’Autre, soulignant la splendeur orientale et l’influence considérable qu’elle exerça sur les artistes européens.
Outre la richesse des échanges culturels entre les pays méditerranéens et la résonnance des œuvres contemporaines avec l’actualité sociétale ou politique de la région, nous avons également une autre raison qui porte notre regard vers l’Orient. En effet, la configuration sociologique de nos métropoles est sensiblement différente de celle qui les caractérisait traditionnellement. On y rencontre une population toujours plus diversifiée. Les cultures aujourd’hui ne se fécondent donc plus exclusivement à travers la rencontre géographique
Les sociétés européennes se complexifient, devenant sous l’effet des flux migratoires de plus en plus multiculturelles. BOZAR veille ainsi à mettre en relation les cultures et l’environnement au sein duquel elles se sont constituées avec les communautés diasporiques plurielles qui composent notre société, en soulignant leur contribution au vivre-ensemble à l’intérieur de la société belge. Il est donc primordial d’aborder avec empathie et intelligence cette relation. Comme l’écrivit l’intellectuel palestinien Edward Said dans Réflexions sur l’exil et autres essais « L’exil peut engendrer de la rancœur et du regret, mais aussi affûter le regard sur le monde. Ce qui a été laissé derrière soi peut inspirer de la mélancolie, mais aussi une nouvelle approche. Puisque,
Cette saison marque pour la collaboration entre BOZAR et Moussem, Centre nomade des arts, un important développement. Il est le prolongement naturel d’un partenariat de longue date sur une riche programmation musicale commune qui a parcouru le monde arabe, à l’image des Moussem Sounds et de la Sufi Night. Désormais multidisciplinaire, notre collaboration proposera chaque année, notamment l’évocation d’une ville arabe importante, à travers la musique, les arts de la scène, le débat, à l’image du focus Tunis qui aura lieu en janvier. BOZAR engage par ailleurs un nouveau partenariat avec l’Aga Khan Trust for Culture (AKTC) en présentant l’Aga Khan Award for Architecture, récompensant des projets innovants dans le domaine de l’architecture et de l’aménagement du paysage islamique.
presque par définition, exil et mémoire sont des notions conjointes, c’est ce dont on se souvient et la manière dont on s’en souvient qui déterminent le regard porté sur le futur ». Ce point de rencontre entre le passé et l’avenir, entre la culture d’accueil et la culture d’origine, manifestant tant la contribution d’une tradition particulière à la vie globale dans la Cité que son acculturation, est au cœur de notre préoccupation. Ainsi BOZAR, l’UCL et l’ULB ont conjointement créé, en réponse à une initiative de la Fédération Wallonie-Bruxelles, une chaire universitaire et culturelle Mahmoud Darwich en hommage à l’œuvre du célèbre poète palestinien et, au-delà, aux cultures arabo-musulmanes. Nous accueillons à cet effet le 21 novembre trois artistes palestiniennes vivant en Belgique : Samah Hijawi, plasticienne, présentera une performance vidéo qui interroge le sens du sentiment d’appartenance, de la mémoire et de l’identité collectives tandis que Nisma al-Aklouk et Fatena Al-Ghorra, respectivement écrivain et poète, liront des extraits de leurs œuvres. Parallèlement, nous recevrons le même jour Mohammed Assaf, qui remporta l’Arab Idol 2013. Depuis lors, le chanteur palestinien, très populaire dans la région et au-delà, est devenu un vrai symbole puisqu’il fut sacré meilleur artiste du Moyen-Orient aux MTV Europe Music Awards et nommé ambassadeur de bonne volonté pour la paix de l’Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés de Palestine (UNRWA).
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Une recherche décentrée de l’Autre
des civilisations, comme ce fut le cas durant les derniers siècles, mais elles se nourrissent mutuellement dans la rencontre interpersonnelle de la vie urbaine et des communautés d’origines ethniques, religieuses ou philosophiques différentes qui peuplent la ville – thématique par ailleurs de notre saison musicale « Urban Vibes ».
04 The Long Journey — Une école de filles de l’UNRWA dans le camp de Qabr Essit, à Damas en Syrie. © 1983 Archive de l’UNRWA/ Munir Nasr 05 Mathias Enard. © Marc Melki
L’UNRWA, précisément, présentera par ailleurs à BOZAR, et avec le soutien de l’Union européenne, The Long Journey, une exposition itinérante de photographies qui retracent l’histoire des défis auxquels ont dû faire face les réfugiés de Palestine, ainsi que l’ingéniosité, le courage et la dignité dont ils ont fait preuve depuis 65 ans. Nous accueillerons également l’oudiste et compositeur libanais Marcel Khalifé, nommé en 2005 artiste de l’UNESCO pour la paix, qui a mis en musique de nombreux poèmes arabes, y compris des textes de Darwich. Il proposera le 4 décembre en compagnie de l’ONB un concert consacré à ses propres créations.
L’accueil des cultures et des hommes
REGARDS CROISÉS
Face à l’actualité tragique qui traverse le Moyen-Orient, nous mesurons la forte responsabilité qui incombe à une maison comme la nôtre, dont la fonction majeure consiste précisément à participer à l’accueil des cultures et des hommes, à favoriser la découverte et l’échange, à rétablir la parole et le dialogue là où ils ont été entravés par la peur, la violence ou le préjugé. Pour répondre à cette mission, BOZAR met à l’honneur les différentes cultures qui cohabitent à 04
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Bruxelles, contextualisant leur point d’origine historique et géographique mais aussi leur réappropriation diasporique et leur ancrage dans nos sociétés. La diversité culturelle fait émerger, par-delà les variations propres à chaque espace, ce que nous partageons de semblable et la rencontre permet d’en prendre conscience, de nous compléter grâce au regard de l’Autre, sans renoncer pour autant à ce que nous sommes. La coexistence des cultures souligne une fois encore que l’on ne peut être sans l’Autre, que nous avons besoin de nous mettre en perspective pour mieux nous percevoir et parfaire notre territoire de l’imaginaire, toujours en devenir grâce au dialogue permanent qu’ouvre la découverte de la culture d’autrui. Comme l’écrivit Mahmoud Darwich « Nous serons un peuple, si nous le voulons, lorsque nous saurons que nous ne sommes pas des anges et que le mal n’est pas l’apanage des autres ».
ARCHITECTURE 15.10.2015 > 17.01.2016 Aga Khan Award for Architecture JOURNÉE-ÉVÉNEMENT 21.11.2015 Hommage à la culture palestinienne Samah Hijawi, Nisma alAklouk & Fatena Al-Gorra MUSIC Mohammed Assaf EXPO 21.11 > 16.12.2015 The Long Journey MUSIC 04.12.2015 Marcel Khalifé et l’Orchestre National de Belgique AGORA - A COLOURED VIEW 05.12.2015 Tariq Ramadan & Johan Leman LITERATURE 15.12.2015 Mathias Enard
DANIEL BARENBOIM
UN JEU PHÉNOMÉNAL
Daniel Barenboim. © Sheila Rock
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Ce pianiste et chef d’orchestre d’origine russe, de nationalité notamment israélienne et argentine, est né en 1942 à Buenos Aires. À sept ans, il se produit pour la première fois, en interprétant des sonates de Beethoven, et, à quatorze ans, il donne son premier concert dans la grande Salle Henry le Bœuf. Dans le livret du concert de cette journée, nous citons le chef d’orchestre légendaire Wilhelm Furtwängler : « Daniel Barenboim est un phénomène : ses capacités musicales, de même que sa technique, sont surprenantes. » Des paroles prophétiques. Car Barenboim est bel et bien une légende vivante. En 1966, il devient le chef de l’English Chamber Orchestra et, en 1975, le chef de l’Orchestre de Paris. Dans les années quatre-vingt, il est le directeur musical et artistique du nouvel Opéra Bastille, à Paris. De 1991 à 2006, il dirige le Chicago Symphony Orchestra et, en 1992, il
Colombe de la paix
Barenboim n’est pas seulement l’une des personnalités les plus influentes de la scène musicale contemporaine. C’est aussi un ardent défenseur des droits des Palestiniens. Barenboim se montre très critique vis-à-vis de la politique israélienne de colonisation et des gouvernements israéliens qui se sont succédé depuis l’assassinat de Yitzhak Rabin (19221995). En 2001, il suscite une controverse en jouant du Richard Wagner en Israël, qui y était interdit en raison de son antisémitisme. Avec l’auteur américano-palestinien Edward Said, il crée en 1999 le West-Eastern Divan Orchestra, qui associe de jeunes musiciens, tant arabes que juifs. MUSIC 06.12.2015 Daniel Barenboim, 60 ans après
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Daniel Barenboim nous offre un concert-anniversaire. Le 6 décembre, il fêtera les 60 ans de son premier concert au Palais des Beaux-Arts. À cette occasion, le célèbre pianiste jouera sur un piano Maene dont il a lui-même souhaité la création. Barenboim met aussi la musique au service de la promotion de la paix au Moyen-Orient.
est nommé directeur artistique du Deutsche Staatsoper à Berlin. Il se consacre surtout à la musique de Wolfgang Amadeus Mozart, de Ludwig van Beethoven et de compositeurs contemporains, comme John Corigliano. Pianiste, Barenboim est à la recherche d’une sonorité à la fois claire et chaude. En 2011, à Sienne, il joue sur un piano à queue restauré de Franz Liszt. Il est marqué par la différence sonore fondamentale entre ce piano à cordes parallèles et les pianos contemporains à cordes croisées. Il se prend alors à rêver d’un nouveau type de piano qui combinerait toutes les qualités des pianos anciens et modernes. Steinway & Sons le met en contact avec le facteur de pianos Chris Maene, qui lui fabrique un nouvel instrument. Le maestro est séduit par la différence sonore. « Sa clarté offre à l’interprète la chance de combiner les sons comme il l’entend, et non comme l’instrument le lui impose. Je suis tombé amoureux du piano fabriqué par l’atelier de Chris Maene, et je veux l’utiliser aussi souvent que possible. »
UPCOMING EXPO
DANIEL BUREN A FRESCO 19.02 > 22.05.2016
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THEO VAN DOESBURG A NEW EXPRESSION OF LIFE, ART AND TECHNOLOGY 26.02 > 29.05.2016
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Photo-souvenir : Daniel Buren D'une arche aux autres, travail in situ, Jardins du Sacré-Coeur, Casablanca, avril 2015. Détail. © DB-ADAGP Paris Theo van Doesburg, The construction of space-time III, 1924, Private Collection. Photo © Christie’s Images, Bridgeman Images
LA CHRONIQUE DU MAG PAR ALAIN BERENBOOM
COUSIN DANIEL
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Alain Berenboom. © Reporters
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À force d’entendre la question « Berenboom ? Tiens ? Vous êtes parent avec le chef d’orchestre ? » j’ai fini par le faire entrer dans la famille, le cousin Daniel. Quelque part entre ma grand-mère, Frania Birnbaum, chef de famille autrement intransigeante et directive que cousin Daniel à la tête de son orchestre et Groucho Marx, que j’ai toujours considéré comme un vague oncle. Quand on est enfant unique et qu’on n’a plus que des bribes de famille, dispersée aux quatre coins du globe, on se fabrique un patchwork généalogique avec ceux dont on rêve de partager les gènes. Au début, j’ai résisté, remarquez. A tous ceux qui me cassaient les pieds avec mon cousin, je répondais Berenboom-Barenboim, ce n’est pas du tout la même chose. Mais l’argument ne valait pas tripette. Mon père s’appelait Berenbaum avant d’être « belgicisé » et celui de mon grand-père, en Pologne, variait selon les années et les occupants, Birbaum, Barenbaum, qui s’écrivait, sous la plume des fonctionnaires de l’immigration américaine, Barenboim parce que c’est ainsi que le nom se prononçait en yddish. « En plus, c’est fou ce que vous vous ressemblez ! » disaient des amis qui étaient manifestement en guerre avec leur opticien ou qui appréciaient la musique de cousin Daniel, les yeux fermés. J’aurais oublié tout cette histoire et cessé de corriger l’un ou l’autre journaliste qui me présentaient au micro sous le nom de Daniel Berenboom si cousin Daniel n’avait surgi soudain de façon inattendue. Je reçus un jour un coup de fil de la mairie de La Baule qui me proposait un week-end dans la station avec interviews, séance de signatures, etc. J’avais publié un roman peu auparavant, je ne me posai donc pas de questions et, flatté de l’invitation, je pris la route. Arrivé à La Baule, je fus un peu surpris par les questions des cinq ou six journalistes qui m’attendaient. Les relations entre Israël et les Palestiniens. Pourquoi pas ?
Même si mon livre se passait en Chine. Mon goût pour Mendelssohn, osa un audacieux, et son combat pour un judaïsme rationnel ? J’étais un peu déconcerté mais pas trop. Mon éditeur m’avait averti que les journalistes français ne lisent jamais les livres de leurs invités. Arrivé à la librairie, je compris enfin la méprise. L’affreuse méprise. La libraire m’attendait avec des boissons et d’adorables paroles de bienvenue et le représentant de monsieur le maire m’accompagna jusqu’à la table où se trouvaient mes œuvres. Ou plutôt le dernier livre de cousin Daniel en trois grosses piles. Ma première réaction fut de m’asseoir et de signer comme si de rien n’était. Pour ne pas faire de la peine à tous ces gens qui s’étaient mis en quatre. Après tout, j’aime la musique et j’étais prêt à parler de Prokofiev ou de Chostakovitch et, si on me poussait un peu, de Wagner et des nazis. Et signer Barenboïm n’était pas tout à fait une usurpation d’identité. Hélas, la pauvre libraire comprit très vite le quiproquo. Et c’est moi qui dus la consoler. Voilà comment je ne suis jamais devenu Daniel Barenboim…
BOZAR donne une voix aux artistes Vous lirez dans cette chronique ce qui aura retenu leur attention. Dans cette présente livraison, nous donnons la parole à l’écrivain Alain Berenboom (Schaerbeek, 1947). Il a rédigé ce texte pour The Space Between the Notes, un projet de notre département littérature. Onze auteurs ont laissé à cette occasion la nouvelle saison musicale guider leur plume et rendu hommage à un compositeur, un musicien, un chef d’orchestre ou une œuvre dont ils se sentent proches. Vous pourrez lire leur contribution dans nos programmes de concert et dans un recueil qui sera mis en vente à la BOZARBoutik dès la mi-décembre. MUSIC 06.12.2015 Barenboim, 60 ans après
FEUILLETON MUSICAL
LA MUSIQUE AU PLURIEL REGARDS CROISÉS
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Le Palais des Beaux-Arts est un écrin pour la variété des musiques. La célébration du 150e anniversaire des Concerts populaires, ancêtre du département musique de BOZAR, est l’occasion de revenir sur un riche passé. Peu après sa création, le Palais a accueilli les grands noms du jazz. Au fil du temps, il s’est également tourné vers les musiques du monde et électroniques. Un héritage que BOZAR perpétue en accueillant des musiciens tels que Keith Jarrett, Aka Balkan Moon ou Marcel Khalifé. 01
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Huun Huur Tu. © DR Programme du concert de Duke Ellington au Palais des Beaux-Arts, le 2 avril 1939. © BOZAR Archives L’Opéra de Pékin au Palais des Beaux-Arts, juin 1964. © BOZAR Archives 03
Une tradition vieille de 150 ans
Notre intérêt pour les différentes formes musicales a une histoire. Celle-ci remonte à 1865, année de création de la Société des Concerts populaires. Jusqu’à la fin du siècle, l’offre musicale de cette organisation se limite encore aux chefs-d’œuvre romantiques. Dans les années 1920, et avec la naissance de la Société Philharmonique en 1927, le répertoire s’élargit. Les œuvres des modernes Prokofiev et Ravel figurent à l’affiche. C’est ainsi qu’à l’inauguration du Palais des Beaux-Arts, le 4 mai 1928, un « gala éblouissant » est donné par les Ballets Russes de Serge Diaghilev, sur des musiques de Stravinski et Rimski-Korsakov. En novembre de la même année, le lendemain de l’ouverture de la salle de musique de chambre, les musiques de contemporains de l’époque comme Bartók, Hindemith ou le Belge Albert Huybrechts se font entendre. L’ouverture de l’offre à la multiplicité des sensibilités musicales est alors annoncée.
Vers de nouveaux horizons
Durant les années 1930, Bruxelles et son Palais des Beaux-Arts sont au centre de la vie artistique européenne. Toscanini et l’Orchestre Philharmonique de New York y sont applaudis, sans oublier les vedettes de ce genre débarqué des États-Unis : le jazz. En 1934, Cab Calloway ou Louis Armstrong s’y produisent. Au fil des époques, les salles du bijou architectural de Horta résonnent au son des différentes tendances : Django Reinhardt et son jazz manouche durant la guerre, puis le bebop de Dizzy Gillespie, Gerry Mulligan et le jazz West Coast dans les années 1950, ou encore le free jazz et la fusion des années 1960 et 1970. La liste des artistes exceptionnels ayant transité par nos salles jusqu’à nos jours est aussi longue que prestigieuse. 15
Et aujourd’hui ?
BOZAR poursuit cette belle histoire saison après saison. En plus du meilleur de la musique classique, nous
vous proposons la crème du jazz et des musiques du monde. Du jazz, cette saison vous en réserve avec, pour commencer, Keith Jarrett (13.11). On écrivait au sujet du pianiste lors de son concert donné au Palais en 1976 : « Il s’assoit devant un Steinway et se met à rêver l’Histoire de la Musique. […] Il joue totalement du piano, en passant de la fugue au folk-song. » BOZAR est un des quatre lieux à accueillir ce maître de l’improvisation durant sa tournée européenne. Un événement d’autant plus exceptionnel que l’artiste – qui célèbre cette année ses 70 ans – se produit rarement en concert. Autres sonorités, autre univers. Aka Balkan Moon (28.11), la version balkanique d’Aka Moon, vous propose son mélange subtil de jazz et rythmes sautillants d’Europe du Sud-Est. Ce concert s’inscrit dans le cadre d’Europalia.Turquie et partage l’affiche avec celui de Burhan Öçal & Trakya All Stars. Le percussionniste turc Burhan Öçal rend hommage à sa ville natale, entouré de virtuoses roms de Thrace, la partie européenne de la Turquie. Autre moment fort du festival Europalia : la venue d’Arto Tunçboyaciyan & Quartet (17.12). Ce multi-instrumentiste turco-arménien a côtoyé notamment Chet Baker, Wayne Shorter et la diva de la pop turque Sezen Aksu (01.11), également à l’affiche de BOZAR. Enfin, la variété des musiques proposées durant cette fin d’année 2015 est telle que vous pourrez découvrir en nos lieux le grand oudiste Marcel Khalifé (04.12) qui livre ses compositions aux côtés de l’Orchestre National de Belgique, les polyphonies géorgiennes de Suliko (03.11), ou encore Huun Huur Tu (27.11), groupe mongol ayant collaboré avec Frank Zappa et Ry Cooder. Deux événements majeurs sont à inscrire à vos agendas : un festival des instruments à cordes d’Europe, d’Asie et du Moyen-Orient (12-14.11) ainsi que le concert consacré à la Palestine et à l’un de ses chanteurs les plus populaires, Mohammed Assaf (21.11). Voilà qui exprime l’éventail des univers musicaux explorés à BOZAR : un héritage du passé que nous brandissons tel un étendard.
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Un anniversaire — en l’occurrence, 150 ans de musique classique dans notre capitale —, cela se fête. Mais c’est aussi l’occasion de s’attarder sur un riche passé. Ce feuilleton aborde notre 150e saison sous de multiples angles. Dans le dernier numéro, nous nous intéressions à la nouvelle approche des concerts. Dans celui-ci, nous nous penchons sur la diversification de l’offre. En janvier-février, ce sera la musique comme miroir de la ville, en mars-avril, les jeunes talents, et en mai-juin, la participation du public. Nous vous proposerons à chaque fois de découvrir des photos d’époque.
Pourtant le jazz ne sera pas le seul à partager l’affiche avec la musique classique. Dès 1950, l’Association pour la Diffusion des Arts et de la Culture (ADAC) a son siège au Palais des Beaux-Arts. Grâce à sa collaboration, une série de productions fabuleuses arrivent des quatre coins du globe : les ballets folkloriques de Russie, le théâtre Kabuki du Japon, l’opéra de Pékin… En 1968, Ravi Shankar lui-même se produit sur la scène de la Salle Henry Le Bœuf. Avec la création d’Europalia l’année suivante, un nouvel élan est donné à la découverte des trésors culturels du monde. C’est le début d’une longue collaboration entre Europalia et la Société Philarmonique. Depuis 1975, la Société Philharmonique a accueilli sous l’intitulé « 24 heures communication » de la musique électronique et des ensembles d’Inde et d’Afrique. Une décennie plus tard, Paleis vzw ajoutait la danse à son offre artistique, présentant des ensembles comme Batsheva Dance Company, de Tel-Aviv. Vox Populi a fait venir des artistes de tous les univers musicaux au Palais des Beaux-Arts. En 1997, la Société Philharmonique et Paleis vzw créèrent un cycle commun de musique du monde (Vox Populi/ Transmusica). Le festival célébrant la route de la soie, avec l’appui bienveillant de Yo-Yo Ma, fut l’un des grands moments de cette époque précédant la création de BOZAR. Après sa fondation en 2003, BOZAR développera également ses propres événements (autour de l’Inde en 2006, de la Corée en 2008, etc.) et s’ouvrira à d’autres collaborations. La Sufi Night et le festival Moussem Sounds, deux événements actuels dédiés aux musiques arabes et nord-africaines, sont le fruit de l’interaction entre BOZAR et Moussem, le centre des arts nomades. Quant aux musiques électroniques, celles-ci font leur entrée au Palais dès les années 1950. Dans les années 1970, elles figurent, au sein d’un cycle, aux côtés des musiques du monde et du free jazz. À raison d’un concert par mois donné dans le Hall Horta, des artistes tels que Phill Niblock ou les Taj Mahal Travelers se livrent à l’expérimentation. En 1981, un festival dédié aux arts numériques verra le jour. Il servira d’inspiration à la création du BOZAR Electronic Arts Festival (BEAF), rendez-vous annuel des arts numériques depuis 2011.
MUSIQUES D’ORIENT ET D’OCCIDENT
CORDESPASSION REGARDS CROISÉS
BOZAR fait preuve d’une grande ouverture artistique et fait disparaître les frontières entre les disciplines, les genres, les styles et les cultures. En novembre, nous vous proposons trois soirées de musique classique dédiées aux instruments à cordes pincées d’Europe et d’Asie. Au programme, de la musique et des interprètes de tous horizons, mettant à l’honneur des instruments issus de la même famille.
Wu Man. © Sebastian Schutyser — Aga Khan Music Initiative
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Wu Man est la Ravi Shankar de la musique chinoise. Elle accompagne la chanteuse ouïghoure Sanubar Tursun. La joueuse virtuose de pipa jette comme nul autre musicien des ponts entre des univers musicaux et culturels différents. Hossein Alizadeh est originaire d’Iran ; il nous présente Meynoush (« À votre santé »), une allusion au thème du vin, une constante dans la poésie iranienne. Sur scène, l’artiste, joueur de târ et de setâr, nous fera découvrir son shurangiz, un instrument qu’il a luimême conçu. Pour clore ce triptyque, le sextet belge Luthomania (pipa, oud arabe, luth occidental et téorbe) est accompagné du Trio Cuerdas, à la harde baroque, à la cithare chinoise, le « zheng », et au qanûn.
01 > 05 © mim - musée des instruments de musique
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02 Pipa • Originaire de Chine et de Corée. • 4 cordes. • Existe depuis plus de 2.000 ans. • Popularisé au XXe siècle par des artistes comme Wu Man et des compositeurs occidentaux, comme Philip Glass et Terry Riley. • Le nom vient de la technique de jeu de la main droite : pi signifie « jouer vers l’avant » (mouvement vers le haut à gauche) et pa « jouer vers l’arrière » (mouvement vers le bas à droite).
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• Populaire en Afrique du Nord, en Turquie et au Moyen-Orient. • Il s'agit d'un instrument à cordes doublées. Les deux cordes d’un chœur sont jouées à la même hauteur et sont pincées simultanément. L’oud a entre quatre et sept chœurs. • C’est le roi, le sultan, l’émir de tous les instruments du monde arabe. • Selon le mythe cosmogonique, l’oud aurait été inventé par Lamech, un descendant direct de Caïn. Deux savants arabes du XIVe siècle ont fait remonter l’origine de cet instrument au IIIe siècle, avec la naissance du manichéisme. Ils en ont attribué l’invention au prophète Mani, fondateur de cette religion disparue. Certaines théories font encore remonter plus loin l’invention de cet instrument. • Ziryab, le compositeur, poète et joueur d’oud kurde du IXe siècle, a joué un rôle majeur dans l’introduction de l’instrument et le développement de sa technique de jeu et de son répertoire.
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Dotar (& setâr) • Instruments originaires d’Asie centrale. • Tar signifie « corde » en perse. Le dotâr et le setâr doivent leur nom à leur nombre de cordes : do signifie « deux » et seh « trois ». • L e setâr est le petit frère du dotâr. Le manche du dotâr peut mesurer jusqu’à 1 mètre, soit la taille d’un setâr. Le setâr produit un son plus doux et plus intimiste que le dotâr. • L e dotâr se joue avec tous les doigts de la main droite. Le setâr se joue uniquement avec l’index. •À l’origine, les cordes, comme celles de nombreux instruments à cordes pincées, étaient faites en boyaux. Suite au développement de la route de la soie, les cordes en boyaux ont parfois été remplacées par des cordes en soie.
05 Qanûn • Originaire du Moyen-Orient et de Turquie. • Se compose d’une caisse de résonance en forme de trapèze, tendu de cordes (environ 80). • Les leviers permettent d’altérer le ton d’une corde, pendant le jeu. • C’est dans les récits des Mille et Une Nuits qu’il est fait pour la première fois mention de cet instrument.
MUSIC 12.11.2015 Wu Man & Sanubar Tursun 13.11.2015 Hossein Alizadeh, Alireza Ghorbaini & Ensemble Zarbang 14.11.2015 Luthomania & Trio Cuerdas
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Luth européen • Arrive en Europe à l’époque des invasions maures du VIIIe siècle. • E xiste sous sa forme actuelle depuis 1500 . •A ppartient à la famille directe de l’oud. Le nom des deux instruments est dérivé du même mot arabe, al-‘ud, ou « le bois ». Leurs points communs ? Une forme de poire et des cordes regroupées en chœur. Le luth possède par contre des frettes. • Le luth a pour la première fois fait l’objet d’une étude approfondie dans Musica getuscht und angezogen, ouvrage écrit en 1511 par le compositeur et musicologue allemand Sebastian Virdung, dont le titre complet signifie « la musique mise en allemand et résumée, imprimée par Sebastian Virdung, prêtre d’Amberg, abrégée pour apprendre à interpréter toute mélodie d’après les notes des tablatures des trois instruments : orgue, luth et flûte ».
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INTERVIEW DE BIEKE DEPOORTER
REGARDS CROISÉS
LES COULISSES D’ISTANBUL
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Grâce à Europalia, la photographe gantoise Bieke Depoorter a eu l’opportunité d’effectuer une résidence à Istanbul. S’écartant des sentiers touristiques, elle a pris le chemin des quartiers populaires. À la tombée de la nuit, elle est partie à la recherche d’habitants dont elle a réalisé un portrait intimiste, fidèle à sa démarche artistique. 02
Un appareil photo et un message écrit sur un bout de papier : « Je cherche un endroit où passer la nuit ». Bieke Depoorter (29 ans) n’a besoin de rien d’autre pour se faufiler dans les ménages du monde entier. Pour son projet de fin d’études au KASK à Gand, en 2009, elle a pris le Transsibérien et habité chez des étrangers. Le résultat ? Des images fortes, profondément intimes, qui lui ont permis de remporter un Magnum Expression Award. En 2012, elle est nominée par cette agence de photographes mondialement célèbre, dont elle est devenue, l’année passée, membre associée. Dès l’année prochaine, elle en sera membre à part entière. Entre-temps, elle voyage à travers le monde, des ÉtatsUnis, à la Norvège en passant par l’Égypte. En août, elle est invitée par Europalia à se rendre à Istanbul. « Au début, cela ne se passait pas très bien. Istanbul est une ville très touristique, les gens brandissent leurs appareils à chaque coin de rue. J’avais l’impression que tout avait déjà été fait, et me suis posé la question de savoir ce que je pouvais encore apporter de nouveau. C’est pour cela que je me suis dirigée vers les quartiers populaires. J’étais curieuse de découvrir ce qui se passait derrière les murs de ces magnifiques anciennes maisons ottomanes. »
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Est-ce facile d’entrer chez des étrangers ? BD « C’est vraiment étonnant de voir le nombre de personnes qui vous laissent entrer et vous laissent les photographier en pyjama ou même nues. Je n’oblige personne, je n’insiste pas. Si quelqu’un refuse d’emblée, je ne vais pas me forcer à faire des clichés que je ne pourrai de toute façon pas utiliser. Les gens doivent d’abord vous faire confiance, et vice-versa. » Pourriez-vous faire la même chose à Gand, là où vous habitez ? BD « Pendant ma première année d’études en photographie, je suis allée photographier le quartier populaire du Rabot, où vivent de nombreuses familles turques. C’est là que tout a commencé. C’est aussi à ce moment-là que j’ai pris la première photo dont j’étais vraiment satisfaite : le portrait d’une femme voilée. Depuis, la manière dont j’aborde la photographie a beaucoup évolué, ainsi que le regard que je pose sur elle. » Y a-t-il aujourd’hui plus de mise en scène dans vos clichés ? BD « Est-ce quelque chose d’essentiel ? Mon travail n’est pas celui d’un journaliste. Je me sens plus proche d’un peintre, je me plonge dans la réalité afin de créer quelque chose qui me soit propre, comme une sorte de peinture qui rend compte d'une ambiance spécifique. « Chez Magnum aussi, la question de la mise en scène se pose souvent. Je trouve que l’on peut exprimer la réalité, même en la mettant en scène. Le New York Times veut publier mes images d’Istanbul et, pour moi, il n’est pas nécessaire d’y ajouter des légendes. Je ne veux pas influencer le lecteur. Elles resteront donc très limitées. « Lors de l’exposition à BOZAR, il n’y aura que les photographies. Je ne sais même pas ce que je pourrais y ajouter comme texte. « Istanbul, 2015 » ? J’ai peur que cela rende le public paresseux, qu’il ne fasse que lire ce qui est écrit au lieu de regarder la photo. »
Qui dit Istanbul et la photographie, dit Ara Güler, photographe et ex-membre de Magnum. Est-il une source d’inspiration pour vous ? BD « J’aime beaucoup ses clichés. Pendant mes études, j’étais surtout fascinée par l’œuvre d’un autre photographe de Magnum, Alex Webb, et notamment par le travail qu’il a réalisé à Istanbul, même si ce que je fais aujourd’hui est bien différent. J’essaie de ne pas penser à ce qu’ont fait les autres lorsque je prends des photos. Je préfère me concentrer sur la rencontre avec les gens qui sont devant mon objectif. « Plus vous entrez dans le monde de l’art, plus il peut s’avérer difficile de pouvoir travailler en toute liberté. Les clichés d’autres artistes vous influencent, inconsciemment ou non. Je ne commence véritablement à créer que lorsque je suis vraiment dans le moment présent et que je ne réfléchis pas trop. Parfois, il faut oser se libérer de la réflexion. « Il est évident que mon travail évolue. Je deviens plus critique et je sais beaucoup mieux ce que je veux. À Istanbul, c’était évident. En pénétrant à l’intérieur d’une maison, je réalisais directement la photo dans ma tête. Ensuite, j’attendais le moment où je pourrais la réaliser. Avant, cela prenait plus de temps. » Pourriez-vous vous exprimer autrement que par la photographie ? BD « Je ne pense pas uniquement en termes de photographie. Je veux raconter quelque chose, mais la façon m’importe peu. Peut-être qu’un jour, je choisirai un autre moyen, même si je sais que je ne vais pas commencer à dessiner ou à peindre, j’ai trop peu de talent pour cela… je ne suis pas vraiment quelqu’un d’artistique (rires). Ces derniers temps, je me suis sentie assez attirée par le monde du cinéma, même si je n’ai encore rien réalisé de concret. « Parfois, j’ai le sentiment que la photographie a ses limites, et je voudrais raconter quelque chose avec des images animées. Ce qui reste beau dans la photographie, c’est de pouvoir raconter un film en une seule image. C’est quelque chose qui m’interpelle beaucoup. Mes images deviennent de plus en plus des instantanés, surtout celles d’Istanbul, qui sont vraiment narratives. « Mon travail évolue dans deux directions. La première est la volonté de photographier la réalité sans la modifier, comme je l’ai fait en Russie. Parallèlement, je travaille de façon de plus en plus filmique en racontant
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Aujourd’hui, peut-on dire que l’hébergement chez l’habitant est devenu votre « marque » esthétique ? BD « J’étais à la recherche d’une autre façon de découvrir Istanbul, des lieux où je n’avais pas l’impression d’être une touriste parmi d’autres. Loin du centre, chez les gens, j’ai trouvé une ville que je n’avais pas encore vue en photo. C’est là que j’ai pu dévoiler l’invisible. À Istanbul, j’étais accompagnée par une jeune fille turque qui me servait d’interprète jusqu’à ce que je trouve une personne ou une famille intéressante. Ensuite, elle me laissait seule, et je restais jusqu’au soir, car c’est souvent la nuit que l’envie de photographier me prend. Pour ce projet, je ne suis pas restée chez les gens, je quittais la maison au moment où ils allaient dormir. Je ne suis pas toujours obligée d’y passer la nuit (rires). »
Vous ne prenez jamais de photos la journée ? BD « Je ne suis vraiment pas une photographe des rues, je n’arrive pas à me résoudre à photographier des gens sans leur autorisation. Cela m’intimide. A-t-on le droit de voler leur image ? C’est seulement au moment où j’ai commencé à dormir chez les gens que je me suis sentie à l’aise en tant que photographe. Je trouve cette approche plus honnête, car elle nécessite leur autorisation. »
ma propre histoire. Pour cela, et pour créer une ambiance, j’utilise la réalité. Ma résidence à Istanbul est un bel exemple de la façon dont ces deux approches peuvent converger. »
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Depuis le Printemps arabe, il y a cinq ans, vous vous êtes rendue à plusieurs reprises en Égypte. Quelles impressions en avez-vous rapportées ? BD « La première fois, c’était un an après la révolution. Ma dernière visite remonte au mois de mai de l’année dernière, et j’y retourne en octobre. La dégradation de la situation est indéniable. La première fois, j’ai ressenti qu’il y avait de l’espoir. Aujourd’hui, cet espoir a disparu. Pour les photographes aussi, le pays est devenu plus dangereux. Les journalistes sont enlevés et disparaissent. Je devais respecter le couvre-feu, et les habitants nous prenaient pour des espions. J’ai tout de même vécu quelques moments de grande frayeur. « Les autorités égyptiennes créent un climat d’agitation. La confiance a totalement disparu et c’est ce qui me pousse à poursuivre mon projet. C’est aussi la raison pour laquelle, là-bas, j’habite chez l’habitant, j’essaie de gagner la confiance qu’ils ont perdue. Je trouve cela profondément intéressant, le fait de rentrer dans leur intimité. Attention, ce n’est pas difficile de parler avec les gens. On entre facilement en contact devant leur porte, on boit un thé, on discute sans voir le temps passer. Mais lorsqu’il s’agit de sortir l’appareil, c’est une autre histoire. » Vous passez une grande partie de l’année à l’étranger. Avez-vous encore du temps à consacrer à la culture, par exemple à BOZAR ? BD « Pour être honnête, je ne suis pas quelqu’un qui visite beaucoup d’expositions. Je préfère les livres aux grandes expositions. Et puis, il faut dire 20
que lorsqu’on est soi-même tellement impliqué dans l’art au quotidien, on n’a pas toujours envie d’en voir encore plus. Il arrive qu’on se sente saturé. Dans ces moments-là, on a plutôt envie d’une montagne dans la nature (rires). « Lorsque je suis à Bruxelles et que j’ai du temps libre, j’essaie toujours de faire un tour au Palais des Beaux-Arts. Longtemps, j’ai eu le sentiment que BOZAR était en quelque sorte inaccessible, mais en fait, on peut y voir de nombreux projets intéressants. L’année dernière, j’étais l’une des Belgian Six, une exposition présentant l’œuvre de six photographes belges prometteurs. Titus Simoens, un ami proche, a remporté l’année dernière le Monography Series Award. C’est vraiment une bonne chose que de telles expositions soient consacrées à l’œuvre de jeunes talents, même si je m’y rends trop rarement. »
Istanbul, ses formes et ses couleurs Istanbul, Constantinople, Byzance… la ville du Bosphore est, depuis des siècles, le catalyseur de processus culturels et une source d’inspiration intarissable pour les artistes. L’exposition Imagine Istanbul d’Europalia montre l’œuvre de photographes turcs en vue. L’œuvre d’Ara Güler, celui que l’on surnomme « l’œil d’Istanbul », forme le cœur de l’exposition. Son travail est accompagné d’anciennes images et d’œuvres d’artistes contemporains, de photographies, mais aussi de musique, de cinéma et de littérature. Les clichés de Bieke Depoorter sont exposés gratuitement dans le Hall Horta. EXPO 15.10.2015 > 24.01.2016 Imagine Istanbul 03
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Bieke Depoorter, membre associée de l'Agence Magnum Photos. © Jef Boes 02 © Bieke Depoorter - Magnum Photos 03 © Bieke Depoorter - Magnum Photos
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RISING STARS
SIX RÉVÉLATIONS MUSICALES MUSIQUE 01
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Cette saison encore, découvrez les étoiles montantes de la musique classique au Palais des Beaux-Arts. L’European Concert Hall Organisation (ECHO), réseau de salles de concert européennes incluant BOZAR, a élu six nouvelles Rising Stars. Celles-ci ont la chance de se produire sur les plus belles scènes d’Europe. Pour vous, elles se dévoilent.
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Cathy Krier, piano Née en 1985 Nationalité : luxembourgeoise Rising Star Philharmonie de Luxembourg Le 12.10.2015 au Conservatoire Royal de Bruxelles
« Rester aussi honnête et fidèle que possible tant envers le compositeur que vis-à-vis du public, voilà ce que poursuis à travers ma pratique musicale. J’ai eu le privilège de grandir dans une famille où les arts avaient une réelle importance et rythmaient mon quotidien. Dans mon éducation, assister à des concerts et me rendre au musée étaient tout à fait normal. Aujourd’hui, je réalise que tout enfant n’a pas la chance de vivre cela. Je pense qu’il est quelque part de mon devoir et de ma volonté de partager avec les autres mon amour pour la musique. Prendre part au projet Rising Stars est un très grand honneur pour moi. Le simple fait que l’on est choisi sans poser sa candidature rend le projet plus important encore. Cette nomination est une très belle marque de reconnaissance pour mon travail ainsi que pour le parcours accompli en tant que musicienne. »
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La grande Salle Henry Le Bœuf. © Jérôme Latteur Cathy Krier. © Delphine Jouandeau Trio Catch. © Yvonne Schmedemann
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Formé en 2010 — Basé en Allemagne Rising Star Kölner Philharmonie Le 19.10.2015 à BOZAR
« Il est rare de trouver un ensemble tel que le nôtre en musique classique. Cet effectif instrumental pose des défis différents de ceux rencontrés par un ensemble plus homogène, mais il rend un son très coloré. C’est ce qui nous a poussées à fonder le Trio Catch. Notre prochain concert à BOZAR sera pour nous une première dans ce magnifique lieu. Nous sommes très heureuses de l’ouverture de BOZAR à l’égard de notre programme. Nous aimons proposer un mélange équilibré d’œuvres classiques et contemporaines, qui se complètent mutuellement. L’interprétation de la musique moderne nous ouvre de nouvelles perspectives sur la musique classique. Nous cherchons aussi à supprimer la distance qui sépare l’artiste de l’auditeur pour créer de l’intimité. Un de nos objectifs est de sensibiliser notre public à de nouvelles sonorités. Nous avons testé et développé une grande variété de formats de concert au cours des dernières années. Nous avons aussi beaucoup appris de l’interaction avec le public. Avec nous, attendez-vous à l’inattendu ! »
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Trio Catch Boglárka Pecze, clarinette — Eva Boesch, violoncelle Sun-Young Nam, piano
Benjamin Appl, Baryton Né en 1982 Nationalité : allemande Résidence : Angleterre Rising Star Barbican Centre London Le 04.11.2015 à BOZAR
MUSIQUE
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Benjamin Appl. © David Jerusalem Harriet Krijgh. © Nancy Horowitz 05
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« Les moments qui me sont le plus chers en musique sont ceux où, durant une représentation, je réalise qu’un dialogue s’installe avec le public. Je pense que pratiquer la musique, cela veut dire partager et s’engager. Cela vaut autant pour l’interprète que pour le public. Je voudrais offrir aux auditeurs une expérience qu’ils ont rarement l’occasion vivre en dehors d’une salle de concert. Un compositeur tel que Schubert m’impressionne depuis toujours. Bien qu’il n’ait pas joui d’une grande notoriété de son vivant, il pensait constamment aux autres et cherchait à leur procurer de la joie grâce à sa musique. Il donnait beaucoup, mais ne recevait que rarement en retour. Mon inspiration, je la puise à différents niveaux. J’aime visiter les galeries d’art et y contempler les peintures. Il arrive qu’en chantant, j’imagine des couleurs ou je me représente un tableau. Cela m’aide à créer une atmosphère particulière. Les expériences de la vie m’aident également à me plonger dans la compréhension d’une pièce afin de proposer une interprétation personnelle. »
Harriet Krijgh, violoncelle
Née en 1991 Nationalité : néerlandaise Rising Star Wiener Konzerthaus & Musikverein Wien Le 26.01.2016 à BOZAR
« Pour une jeune musicienne, avoir la possibilité de jouer dans ces grandes salles de concert est très stimulant. Je m’attends à vivre de nombreuses expériences musicales et humaines. Je n’ai encore jamais visité le Palais des Beaux-Arts, mais je connais sa réputation. Je suis impatiente de découvrir ce lieu merveilleux ! Élaborer un programme de concert est très important pour moi. J’aime qu’il soit varié mais cohérent et traversé par un fil rouge. À BOZAR, je jouerai l’une de mes œuvres favorites : Louange à l’Éternité de Jésus d’Olivier Messiaen. Ce mouvement lent et extrêmement lyrique a été écrit dans un camp de prisonnier en 1941. Selon moi, le but ultime de la musique et de l’art en général est de toucher le public. C’est alors qu’il se produit quelque chose d’indescriptible. »
Remy Van Kesteren, harpe Né en 1989 Nationalité : néerlandaise Rising Star Concertgebouw Amsterdam & BOZAR Le 03.02.2016 à BOZAR
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Formé en 2009 — Basé en France Rising Star Philharmonie de Paris Le 15.02.2016 à BOZAR 25
« L’alchimie entre nos quatre personnalités musicales sous-tend la pratique quotidienne de notre discipline. Elle crée un patrimoine commun dans lequel nous pouvons puiser des méthodes de travail, de l’inspiration, des idées... Chaque quatuor à cordes connaît cette sensation. Notre participation au projet Rising Stars nous procure beaucoup de plaisir. Nous sommes fières d’avoir été choisies pour cette magnifique expérience et d’avoir la chance de jouer dans les plus belles salles d’Europe. BOZAR a accueilli les plus grands artistes, aussi sommes-nous très émues de nous y produire. Les répertoires que nous aimons ? Tous ! Cette année, nous sortons notre deuxième disque, consacré à Haydn. Nous éprouvons une tendresse particulière envers la musique de ce compositeur. Parmi les œuvres que nous jouerons à BOZAR, le Cinquième quatuor de Béla Bartók nous touche particulièrement. Ce bijou musical est admirablement équilibré : entre une construction parfaite et une grande poésie. » 07
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Quatuor Zaïde Charlotte Juillard, premier violon Leslie Boulin Raulet, second violon Sarah Chenaf, alto Juliette Salmona, violoncelle
Remy Van Kesteren. © Bart Koetsier Quatuor Zaïde. © Marco Borggreve
« Lorsque je joue, je cherche à créer une histoire et à entraîner le public dans mon univers musical. Le projet Rising Stars me permet de partager ma passion pour la musique au-delà des frontières. Je me sens honoré d’en faire partie. Mon amour pour la musique s’étend de Bach à la musique électronique, en passant par le jazz. Des compositeurs comme Ravel et Debussy ont écrit des œuvres pour harpe très plaisantes à jouer. J’éprouve aussi une grande admiration pour les compositeurs russes du XXe siècle comme Chostakovitch, Prokofiev ou Stravinski. Écrire ma propre musique fut une étape importante de mon parcours. Pouvoir jouer ma première composition dans le cadre impressionnant de la grande Salle Henry Le Bœuf représente un cap à mes yeux. Auparavant, j’ai eu l’occasion de faire partie du public de BOZAR. J’ai maintenant hâte d’en découvrir les coulisses ! »
ARE YOU SERIES?
QUAND LA CINÉMA
SÉRIE
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TÉLÉVISÉE EST
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ART 26
Voici venu l’âge d’or de la télévision : une époque où les séries télévisées, d’un point de vue artistique, sont prises autant au sérieux que les films. Leurs excellents scénarios, images fortes et intrigues à couper le souffle en font des chefs-d’œuvre à part entière. BOZAR les projettera sur grand écran lors du festival gratuit Are You Series?, tandis que le Forum du film européen vous offrira l’occasion d’apprendre à écrire vos propres scénarios et de rencontrer réalisateurs et cinéastes.
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Deutschland 83. © UFA Fiction Show Me a Hero. © Paul Schiraldi
Vraiment ? La télévision, au Palais des Beaux-Arts ? Bien sûr. « L’influence mutuelle entre cinéma et télévision est de plus en plus importante », explique Pascale Valcke, co-programmatrice du festival Are You Series? En 2013, le département cinéma de BOZAR a décidé d’organiser un festival annuel consacré à la télévision. D’autres ont suivi cet exemple : les festivals du film de Berlin, Toronto et Cannes programment désormais aussi des séries télévisées.
Des personnages travaillés en profondeur
Are You Series? sera l’occasion de vous présenter ses plus grands succès sur grand écran, notamment The Knick. Cette série médicale assez « trash » signée Steven Soderbergh, lauréat d’un Emmy et d’un Oscar, vous emmène dans un quartier pauvre de New York au début du siècle dernier. Clive Owen y joue le rôle du docteur Thackery, chirurgien un peu fou qui soigne des accros à la cocaïne avec de l’héroïne. Vous pourrez aussi découvrir la mini-série Olive Kitteridge de Lisa Cholodenko. La réalisatrice de The Kids Are All Right y esquisse un portrait plein de vie d’une prof de math dans une ville-dortoir côtière du Maine. Elle est tout aussi exigeante envers son mari et son fils adolescent qu’envers ses élèves. Côté européen, BOZAR présente Deutschland 83, où la Stasi (le service intérieur de renseignements d’Allemagne de l’Est) envoie un espion de 24 ans à l’Ouest. Le Bureau des légendes de Mathieu Kassovitz et Éric Rochant vous emmène dans les coulisses de « la section la plus secrète des services secrets », tandis que Trepalium, première série du réalisateur belge Vincent Lannoo, dresse un tableau inquiétant : à la fin du XXIe siècle, 80% de la population ne trouve pas de travail. Les chômeurs, bannis vers « la zone », tentent de survivre.
De nouvelles habitudes de visionnage
Binge-watching (« visionnage ininterrompu, excessif ») : si ce terme n’a encore trouvé sa place dans nos dictionnaires, il a été élu « mot de l’année » en 2013 aux
Télévision d’auteur
La qualité des séries télévisées ne serait pas ce qu’elle est aujourd’hui sans l’apport de réalisateurs influents tels que Martin Scorsese (Boardwalk Empire), Lars Von Trier (The Kingdom / L’Hôpital et ses fantômes), Jane Campion (Top of the Lake / Au bout du lac), Olivier Assayas (Carlos), Gus Van Sant (Boss) 27
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Les meilleures séries ne sont pas de simples longs-métrages, elles possèdent leur propre caractère. Des séries telles que Borgen (Danemark) vous mettent au défi et vous plongent dans l’univers de la politique danoise. Le format de la série offre aux réalisateurs l’opportunité de construire une histoire en déployant le suspense sur plus d’un épisode. Contrairement aux films, il permet aussi d’approfondir l’univers intérieur des personnages tout en mêlant à l’intrigue des questions politiques ou éthiques très actuelles. C’est tout un art ! Cette année, Are You Series? s’intéressera de plus près aux scénarios. BOZAR programme avec BeTV en version intégrale Show Me A Hero, la série longtemps attendue et en première sortie de David Simon, auteur du brillant scénario de The Wire. Basée sur des faits réels, elle met en lumière les tensions communautaires et ethniques dans un projet de construction d’habitations à Yonkers, une banlieue de New York, à la fin des années quatre-vingt.
ou Steve McQueen (Shame / La Honte). Depuis que les films d’auteur doivent faire face aux blockbusters d’Hollywood, certains réalisateurs et acteurs de films ne trouvent plus leur place dans l’univers du cinéma et choisissent parfois de s’orienter vers la télévision. Les chaînes payantes promettent en effet une certaine qualité et non du divertissement facile, comme l’indique le slogan It’s not TV, it’s HBO. Depuis, le paysage de la télévision a donc accueilli un nouveau genre dans ses rangs : la télévision d’auteur. Le réalisateur belge Michaël R. Roskam lui aussi s’attaque au genre de la série dans Buda Bridge Bitch chez HBO. Elle ne se limite pas à un simple instantané de Bruxelles. Pendant des semaines, Roskam s’intéresse de plus près à une foule de délits et de techniques d’interrogatoires scandaleuses qui mettent la capitale de l’Europe dans un état de chaos moral et politique. La série vous attire dans un univers globalisé et lève le voile sur tous les recoins de Bruxelles.
puis de C à D. C’est cela aussi qui les rapproche de la littérature. » Quant à savoir si les séries télévisées peuvent jouer le même rôle que la littérature, c’est une autre question. Tom Van de Voorde, programmateur littéraire de BOZAR, ajoute : « Aux États-Unis, presque chaque université propose un cours d’écriture créative. Chaque année, des centaines d’écrivains talentueux y apprennent leur métier. Ils intègrent ensuite l’industrie du film ou de la télévision et ne font plus parler d’eux. Contrairement aux écrivains traditionnels, ils font le choix d’écrire de façon collective et anonyme. Il résulte de ces writers’ rooms que les meilleures séries sont souvent mieux écrites que la moyenne des romans. »
Écriture de scénarios à BOZAR 03
CINÉMA
États-Unis. Avec l’arrivée des DVD, vidéos à la demande et du streaming, nos habitudes de visionnage ont profondément changé. Le temps où il fallait attendre une semaine pour regarder l’épisode suivant est révolu. Aujourd’hui, il est possible de les regarder d’une traite.
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Deloitte a montré que 63% des 2.000 Américains de plus de quatorze ans interrogés pour une récente étude sur les feuilletons regardent régulièrement des séries lors de sessions marathon, dont 31% au minimum une fois par semaine. Des chercheurs de l’université du Texas craignent que cette tendance au visionnage compulsif engendre isolement et dépression. Quoi qu’il en soit, aucun risque lors du festival Are You Series? : vous y serez non seulement entouré d’amis, de votre famille ou de connaissances, mais aurez aussi l’occasion de faire la découverte de séries moins célèbres venues de Pologne, du Japon, d’Israël, du Danemark, du Canada…
Télévision = littérature ? 05
03 Olive Kitteridge. © Jojo Whilden 04 The Knick. © Marie Cybulski 05 Trepalium. © Kelija – Jean-Claude Lother
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Le phénomène du binge-watching est parfois comparé à un bon livre que l’on ne peut refermer avant d’avoir atteint la dernière page. La comparaison avec la télévision n’est donc pas si étonnante. Selon l’écrivain néerlandais Joost de Vries, « Mad Men évoque un sentiment littéraire. On ne sait jamais vraiment pourquoi les personnages font telle ou telle chose. Des séries telles que Breaking Bad expérimentent avec de nouvelles formes, elles ne vont pas de A à B,
À l’occasion du Forum du film européen, qui bénéficie du soutien de Creative Europe de la DG Connect, la deuxième journée du festival Are You Series? lève le voile sur les nombreuses strates qui composent l’univers des séries télévisées. Au programme, rencontres avec des scénaristes de renommée mondiale, conférences et tables rondes. Le premier débat sera consacré à l’écriture de scénarios en équipe. Le second vous apprendra comment une idée artistique est mise en images lors du processus d’enregistrement. Avant et après les tables rondes, nous nous intéresserons notamment aux formations pour scénaristes, aux réseaux européens de distribution, aux soutiens financiers proposés dans le domaine des séries télévisées… Mais nous vous proposons d'aller plus loin. Vous voulez savoir ce qui se passe derrière les coulisses de l’écriture scénaristique ? Alors, la troisième journée du festival Are You Series? est faite pour vous. Dans un premier temps, les chercheurs de la Katholieke Universiteit Leuven s’intéresseront au travail et aux compétences des scénaristes. Ensuite, à vous de jouer. « Comment construire le suspense dans mon histoire ? » « Comment écrire de bons dialogues ? » Toutes ces questions trouveront une réponse lors des sessions d’écriture pratique au cours desquelles vous apprendrez à approfondir la psychologie de vos personnages et à alterner efficacement les moments de suspense. CINEMA 02 > 06.12.2015 Are You Series?
23 octobre 2015 - 24 janvier 2016
ISTANBUL ISTANBUL ANVERS. ANTWERPEN. 23 oktober 2015 tot 24 januari 2016
© Hasan Deniz en Sabit Kalfagil
Deux ports. Deux villes.
Exposition au MAS conçu par l’architecte Murat Tabanlioglu www.mas.be www.europalia.eu Expo in het| MAS ontworpen door Murat Tabanlioglu
www.mas.be | www.europalia.eu
UNE UNION CULTURELLE
LA
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AGORA
DERNIÈRE CHANCE DE 01
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Jean-Claude Juncker, Président de la Commission européenne. © D.R. 02> 05 Journées de Bruxelles, novembre 2014. Photo Yves Gervais © BOZAR 06 Dawit Isaak. © D.R.
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L’EUROPE
BOZAR se profile de plus en plus comme un incontournable centre artistique européen. Sa démarche ouvre un espace d’expression aux artistes, à l’héritage culturel et à d’autres échanges sur différents thèmes, dont bien entendu, celui du continent européen. L’Europe représente bien plus qu’un projet économique et politique. Aujourd’hui, alors qu’au sein de l’Union européenne, le besoin d’une nouvelle histoire commune, ouverte à sa diversité, se fait plus que jamais sentir, BOZAR joue la carte de la culture. Au cœur de la capitale des institutions européennes, nous créons un espace de débat où artistes, penseurs, entrepreneurs et responsables politiques se rencontrent et s’influencent mutuellement.
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réfugiés est un thème dominant dans leur approche. Cependant, le projet va au-delà des questions purement actuelles. Son but est d’inciter la nouvelle génération à participer à la construction d’une nouvelle Europe.
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En 2014, sous l’impulsion de José Manuel Barroso, alors président de la Commission, l’ambition partagée de réinventer l’Europe a mené à une déclaration commune proposée par une série d’éminentes figures culturelles. Ensemble, elles ont donné forme au projet New Narrative for Europe. Le groupe, rassemblé sous la houlette de Paul Dujardin, CEO et directeur artistique de BOZAR, réunissait des artistes tels que György Konrad, Michelangelo Pistoletto, Olafur Eliasson et Rem Koolhaas. Ces multiples rencontres ont abouti à l’édition d’un livre intitulé The Mind and Body of Europe: A New Narrative. Pour la première fois, des artistes et scientifiques ont pu participer activement aux discussions sur l’avenir de l’Europe. La prochaine étape sera la mise sur pied d’une exposition mettant en avant la vision de différents artistes sur les défis auxquels l’Europe est confrontée. Persuadé que l’histoire commune de l’Europe doit être également écrite par les citoyens, BOZAR – avec le soutien du Fonds InBev-Baillet Latour – a donné naissance à un projet éducatif ambitieux baptisé Next Generation, Please. Durant un an, des élèves et étudiants de treize écoles et organisations de jeunes ont débattu des crises, des valeurs et défis de l’Europe, en compagnie à chaque fois d’un artiste et d’un responsable politique. Herman Van Rompuy, premier président du Conseil de l’Europe, a accepté de parrainer cette initiative. Le résultat final prendra la forme de deux grandes expositions dans lesquelles les jeunes donneront une forme artistique à leurs conclusions. L’une sera accessible dès le mois de juin au Palais des Beaux-Arts, l’autre sera présentée sur la Place de la Monnaie. Le projet symbolise une nouvelle manière d’intégrer les jeunes citoyens au débat européen. Il n’est pas surprenant de constater que la crise des
dimension culturelle en évidence. Sous le titre « No Culture, No Europe », inspiré d’un livre du sociologue Pascal Gielen, les artistes et responsables politiques aborderont la question de la dimension culturelle de l’Union européenne. Si l’on en croit l’attention portée par les élus européens à l’art et la culture, il y a encore du pain sur la planche. L’artiste néerlandais Renzo Martens se mêlera lui aussi au débat et viendra nous parler de sa plantation de cacao unique en son genre au Congo, qui rapporte aux fermiers 7.000 fois plus de bénéfices que la moyenne. L’artiste allemand Thomas Kilpper présentera le phare qu’il a imaginé pour Lampedusa. La troisième édition de ces Journées de Bruxelles, sacrées « meilleur événement européen » par la Maison de l’Europe à Paris, promet donc à nouveau d’être une grande réussite. Le programme définitif se trouve sur notre site.
Les Journées de Bruxelles
Ces 18 et 19 novembre, la « nouvelle génération » occupera pour la première fois le Palais des Beaux-Arts lors d’une série de tables rondes. Le calendrier n’a pas été choisi par hasard : il correspond aux « Journées de Bruxelles », un événement annuel d’envergure organisé par L’Obs et BOZAR, et rassemblant autour d’un débat élus européens, citoyens, philosophes, leaders d’opinons et artistes. Le titre de cette troisième édition est plus que révélateur : La Dernière Chance de l’Europe. Jean-Claude Juncker, Président de la Commission, ouvrira les débats. Il fera face aux rédacteurs en chef du Standaard, du Soir et de L’Obs, mais aussi au public de notre grande Salle Henry Le Bœuf. Sans le soutien de partenaires tels que la Commission européenne, le Comité économique et social européen, l'Evens Foundation et la European Cultural Foundation, cet événement n’aurait pu voir le jour. Les thématiques sont brûlantes : immigration, crise grecque, relations avec la Russie, nationalisme, leadership européen… Le Britannique Tony Atkinson, économiste et fondateur de l’étude des inégalités, a déjà confirmé sa présence. BOZAR met sans hésiter la
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Dawit Isaak Nous profitons des Journées de Bruxelles pour attirer l’attention sur la situation de Dawit Isaak, écrivain suédo-érythréen enfermé depuis 2001 (!) sans procès. Amnesty International considère Isaak comme le seul « prisonnier d’opinion » européen, c’est-à-dire enfermé parce qu’il pense autrement que le régime. Le président Issayas Afewerki fait régner une véritable dictature dans le pays, d’où 2.000 personnes s’enfuient chaque mois. AGORA 18 > 19.11.2015 Journées bruxelloises
IN DISPLAYS AROUND BRUSSELS OR VIA AGENDAMAGAZINE.BE
ALORS, C’ÉTAIT COMMENT ? Pour Ludovica et son fils Leo, la soirée était une double occasion de faire la fête.
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BOZAR Electronic Arts Festival. Hiroaki Umeda - Holistic Strada @ elsiedx. 02 Ludovica et Leo. Photo Yannick Sas © BOZAR 03 Salvatore et Sam. Photo Yannick Sas © BOZAR 04 Caterina et Federico. Photo Yannick Sas © BOZAR 01
Lors de la BOZAR Opening Night, nous avons eu l’occasion de discuter avec quelques visiteurs qui ont apprécié les différents événements intrigants, audacieux et expérimentaux proposés dans le cadre de notre mini-festival. Un enthousiasme festif que nous avons également pu sentir dans le public à l’occasion du BOZAR Electronic Arts Festival.
Salvatore et Sam ont fait spécialement le déplacement de Hasselt.
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« C’est la première fois que nous venons à BOZAR, mais certainement pas la dernière, car nous sommes tombés sous le charme du bâtiment du Palais des Beaux-Arts. Lorsque nous avons découvert la programmation de l’événement sur Facebook, nous avons immédiatement été attirés par la diversité des genres musicaux », explique Salvatore, amateur de styles contemporains, mais aussi de musique classique. « J’aime la musique électronique, mais aussi les singer-songwriters », raconte Sam. « Pour nous, l’éclectisme est toujours bienvenu. Je suis un sportif, mais j’aime aussi la philosophie et la littérature. Quant à Salvatore, il réalise des “coiffures artistiques”, il est donc un “artiste du cheveu” » (clin d’œil).
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« Nous attendons avec impatience Zukunft, le concept de clubbing qui, à minuit, transformera le Hall Horta en club. À ce moment-là, nous fêterons ensemble le soixantième anniversaire de ma mère », raconte Leo. « J’ai déjà vu DJ Umami à l’œuvre dans un festival de fusion en Allemagne, il est l’un des meilleurs DJ de Berlin. Je viens aussi pour DJ Fady One, nous sommes amis sur Facebook depuis hier, c’est un grand honneur pour moi. » La reine de la soirée, Ludovica, est au septième ciel. « L’ambiance est fantastique ! En plus de la musique classique, on peut écouter des œuvres expérimentales et des DJ. J’aime beaucoup la musique électronique, que j’ai découverte grâce à mon fils. Il en écoutait toujours dans sa chambre. »
BOZAR OPENING NIGHT & BEAF* *
Caterina et Federico se laissent surprendre. « Nous aimons nous balader ici. On peut entrer librement dans toutes les salles et découvrir de nouveaux styles de musique. C’est ça qui est vraiment attrayant », dit Caterina. « Nous aimons tous les deux l’électro, le rock, le jazz, le classique, mais aussi les expérimentations sonores et la musique instrumentale », explique Federico. « En avril, j’ai assisté à la BOZAR Night, dont je garde un excellent souvenir. Mais nous ne venons pas seulement au Palais pour la musique. L’exposition Visionary Structures. From Johansons to Johansons consacrée à l’art letton m’a beaucoup touché », poursuit Federico. « Les structures ont interpellé mon imaginaire. »
MUSIC + EXPO 10.11.2015 BOZAR Night
Vous avez manqué la BOZAR Opening Night ? Pas de problème : la BOZAR Night sera une nouvelle occasion de profiter des meilleurs beats du moment ou de flâner dans les expositions jusqu’aux petites heures.
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Une symphonie de fruits. Een symfonie van fruit.
Les pastilles Grether’s – au goût délicieusement fruité et à la consistance incomparable. Grether’s pastilles – met een heerlijk fruitige smaak en unieke consistentie. Disponible en pharmacie – Beschikbaar bij de apotheek
BIEN PLUS QU’UN DÉLICE. MEER DAN LEKKER.
INSTANTANÉ Sol Gabetta. © Marco Borggreve
L’Orchestre de Paris se produit à BOZAR pour interpréter des indémodables de la musique française et une pièce d’un compositeur estonien contemporain, Arvo Pärt. Portrait de Sol Gabetta, sa soliste.
GABETTA Où êtes-vous née ? À Córdoba, au cœur de l’Argentine. Où habitez-vous ? En Suisse, près de Bâle. De quel instrument jouez-vous ? Je joue depuis 10 ans déjà sur un Guadagnini, un superbe violoncelle du XVIIIe siècle. Il a un son clair et pur, malgré une grande profondeur dans les basses. C’est mon bébé à moi. Comment vous préparez-vous à un concert ? Le corps et l’esprit sont indissociables. Quand je ne suis pas en forme physiquement, cela se ressent aussi sur mon mental. Je prends donc bien soin de moi le jour du concert. Je fais deux heures de sieste
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dans l’après-midi et je me focalise totalement sur le concert et la salle. J’essaie de faire le vide dans ma tête et de mobiliser toute mon énergie. Avec quels artistes avez-vous aimé collaborer ? Avec qui aimeriez-vous encore jouer ? Tout dépend du répertoire et du moment de la rencontre. J’admire énormément le pianiste András Schiff, j’apprécie beaucoup sa vision de la musique. Je n’ai encore jamais joué avec lui mais lorsque l’on assiste à l’un de ses récitals, on a l’impression que le monde qui nous entoure n’existe plus. J’ai eu l’occasion de donner plusieurs concerts avec la violoniste Isabelle Faust. C’est une personne qui compte énormément dans ma vie musicale. Nous avons déjà fait un parcours passionnant ensemble.
Et Bruxelles ? La salle de BOZAR est fantastique ! Peu de salles sont adaptées au violoncelle. Elles sont le plus souvent trop grandes, ou alors, l’acoustique est trop mate. La grande Salle Henry Le Bœuf magnifie le son du violoncelle. Le son y est plein et chaud, et en même temps direct. Un musicien ne doit pas faire d’effort pour projeter le son dans la salle. Et ce n’est pas toujours évident, surtout avec un violoncelle. Aimez-vous d’autres disciplines artistiques, en dehors de la musique ? J’adore la danse classique. Comme beaucoup de petites filles, enfant j’aimais beaucoup danser. Aujourd’hui, je ne danse plus, mais je vais volontiers voir des ballets. MUSIC 14.11.2015 Gala européen avec l’Orchestre de Paris et Sol Gabetta
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SOL
Notre nouvelle saison a pour thème central Urban Vibes. Quelles sont les villes où vous vous produisez le plus volontiers ? À Vienne, Buenos Aires, Paris, New York et Berlin et dans bon nombre des superbes salles d’Italie. L’acoustique est parfois très « mate » mais l’ambiance est toujours très particulière.
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07.10.2015 > 24.01.2016 Happy Birthday EUROPALIA !
HIGHLIGHTS
EXPO EUROPALIA TURKEY 07.10.2015 > 17.01.2016 Anatolia. Home of Eternity L’exposition Anatolia part à la recherche des racines communes de l’Europe et de l’Asie et donne à voir le résultat de ces échanges culturels féconds depuis des siècles. Deux cents des plus belles pièces de trente musées turcs sont exposées pour la première fois à Bruxelles pour vous permettre de mieux connaître le patrimoine culturel turc.
DANS LE CADRE DE FOCUS ON LUXEMBOURG 26.09.2015 > 07.02.2016 Tina Gillen. Echo Tina Gillen, native du Luxembourg, peint depuis la fin des années 90. Son œuvre est centrée sur l’environnement architectural dans lequel nous vivons. ECHO, sa nouvelle installation spécialement conçue pour BOZAR, réunit des œuvres à la mesure de la monumentale Salle du Conseil, faisant dialoguer un élément sculptural avec ses peintures. 13.11.2015 > 03.01.2016 Steichen! Making Meaning of a Legacy Edward Steichen, né au Luxembourg, est devenu à New York un photographe, un peintre, un galeriste et un commissaire d’exposition de réputation internationale. Greta Garbo, Henri Matisse, Auguste Rodin, Marlène Dietrich et Franklin Roosevelt ont notamment posé pour lui. BOZAR rend hommage à ce pionnier de l’innovation photographique - qui fut aussi directeur du département photo du MoMA. BOZAR fait dialoguer son travail avec les œuvres de quatre lauréats du prestigieux Edward Steichen Award.
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Depuis des siècles, Istanbul attire les artistes qui contribuent, par le biais de plusieurs formes d’expression, au développement d’une tradition culturelle riche et ancestrale. Venez admirer ce patrimoine inestimable restitué par des représentations de Constantinople datant du XIXe siècle, des photographies, des extraits vidéo, mais aussi des interventions littéraires et musicales exceptionnelles. 37
AGA KHAN AWARD FOR ARCHITECTURE
En 2015, EUROPALIA fête un double anniversaire : ses 45 ans d’existence et sa 25e édition, dédiée cette année à la Turquie. Pour marquer ces deux anniversaires, EUROPALIA s’offre une exposition rétrospective dans la BOZAR Street pendant le festival EUROPALIA TURKEY. Des vidéos d’artistes évoquent leur résidence, leur création et les échanges culturels dont ils furent les témoins.
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L’Aga Khan Award récompense tous les trois ans des projets innovants dans le domaine de l’architecture et de l’aménagement du paysage islamique. Découvrez la diversité surprenante des croquis et des maquettes des quinze finalistes et des cinq lauréats.
CINÉMA 04.11.2015
SUFFRAGETTE SARAHPremière GAVRON Ce film émouvant retrace le combat livré par les premières féministes, prêtes à mettre en péril leur travail, leur foyer et leur vie pour leur soif d’idéal. Un vibrant hommage à la lutte pour l’égalité des droits, qui se justifie encore pleinement aujourd’hui. 10 & 11.11.2015
LUX FILM PRIZE Le LUX FILM PRIZE, décerné chaque année par le Parlement européen, propose la projection de trois remarquables films dans les 28 États membres. De plus, les spectateurs sont invités à en débattre et à voter pour leur œuvre préférée sur le site www.luxprize.eu. 10.11.2015 Special Screening Urok (The Lesson) - Kristina Grozeva & Petar Valchanov Urok explore l’environnement scolaire, en observant comment l’adversité économique peut briser une existence confortable.
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15.10.2015 > 24.01.2016 Imagine Istanbul
15.10.2015 > 17.01.2016
THÉÂTRE
11.11.2015 Première Mediterranea – Jonas Carpignano En présence de Jonas Carpignano
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LIEBMAN RENÉGAT
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SILENCE
Le film évoque le sujet très sensible des migrants qui traversent la Méditerranée à la recherche de la liberté et de la sécurité.
Night Shop Théâtre
Mustang - Deniz Gamze Ergüven Special Screening Deniz Gamze Ergüven dépeint l’emprisonnement de jeunes filles dans une société dominée par les hommes et les traditions locales. 06
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FESTIVAL ARE YOU SERIES?
HIGHLIGHTS
BOZAR présente la troisième édition d’Are You Series?, un festival entièrement consacré aux feuilletons télévisés venus d’Europe, des États-Unis et du reste du monde. Are You Series? souligne la créativité des scénarios et la remarquable qualité des séries du petit écran. Comme chaque année, avant-premières, exclusivités, conférences, débats et ateliers sont au programme.
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Un couple d’un âge certain vit au rythme de ses souvenirs épars et d’un quotidien limité à la maison de retraite. Les comédiennes Isabelle Darras et Julie Tenret accompagnent leurs personnages - des grandes marionnettes - d’une tendresse matinée d’ironie et adoucissent avec charme et humour la peur que la vieillesse suscite en eux. 20 > 21.11.2015
PAIN IS YOUTH
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CLIMATES – NURI BILGE CEYLAN
Royal District Theatre Tbilisi
Special Screening, en présence de Nuri Bilge Ceylan Isa et Bahar sont deux êtres seuls, à la poursuite d’un bonheur qui ne leur appartient plus. Nuri Bilge Ceylan utilise toutes les potentialités de la profondeur de champ pour brosser le portrait d’un couple à la dérive, dont les vestiges du passé constituent la toile de fond.
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Dans le Vienne de l’entre-deux-guerres, six étudiants et une bonne partagent une maison. Ils représentent les différentes classes sociales d’une société en déclin. Data Tavadze, metteur en scène géorgien qui, la saison dernière, avait présenté à BOZAR Women of Troy, revient avec une création dédiée à la génération d’aprèsguerre, à une jeunesse désabusée qui ressemble étrangement à celle d’aujourd’hui.
Marcel Liebman était un professeur de renom de l’ULB et de la VUB. L’œuvre, orchestrée par David Murgia et interprétée par Henri Liebman, nous fait parcourir la vie d’un père à travers les yeux de son fils. Il nous livre son point de vue sur ce père engagé avec humour et tendresse.
MUSIQUES DU MONDE 21.11.2015
MOUSSEM SOUNDS : CULTURE PALESTINIENNE Pour sa troisième édition, le Moussem Sounds, festival des musiques urbaines et issues du Moyen-Orient, a pour invité principal le chanteur palestinien Mohammed Assaf, vainqueur de l’Arab Idol 2013. Une journée sous le signe de la Palestine, avec de jeunes artistes palestiniens également proposés par Moussem et une expo-photos de l’Office de secours et de travaux des Nations Unies pour les réfugiés de Palestine (UNRWA), intitulée The Long Journey. 28.11.2015
AKA BALKAN MOON Aka Moon accueille les traditions musicales les plus diverses. Depuis le premier jour, ses musiciens abordent le jazz et les musiques traditionnelles avec fraîcheur, les dotant d’accents funk et rock. Le projet Aka Balkan Moon, qu’ils présentent à BOZAR, est consacré aux traditions tsiganes de la région des Balkans.
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DASTAN ENSEMBLE & MAHDIEH MOHAMMAD KHANI
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14.11.2015
12.12.2015
L’ORCHESTRE DE PARIS & SOL GABETTA
HAGEN QUARTETT
L’Orchestre de Paris revient enfin à Bruxelles dans le cadre de nos European Galas, en coproduction avec le Festival van Vlaanderen Brussel. Cet ensemble prestigieux, fondé par Charles Münch, a aujourd’hui à sa tête Paavo Järvi. Le chef estonien sera présent en compagnie de Sol Gabetta, violoncelliste de haut vol et familière de BOZAR, à qui nous consacrons un « portrait » cette saison. 19.11.2015
NIKOLAJ ZNAIDER 09
La musique persane classique respire un raffinement qui ne laisse personne insensible. L’Ensemble Dastan, une formation iranienne de réputation internationale, en restitue le charme subtil, en compagnie de la chanteuse Mahdieh Mohammadkhani.
MUSIQUE CLASSIQUE 05.11.2015
NELSON FREIRE Le célèbre pianiste brésilien a choisi de nous présenter l’un des monuments du romantisme, le somptueux Concerto pour piano et orchestre n° 2 de Johannes Brahms. Le Brussels Philharmonic qui l’accompagne complète le programme par deux chefs-d’œuvre du XXe siècle : Mort et Transfiguration de Richard Strauss et L’oiseau de feu d’Igor Stravinski.
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Depuis sa victoire au Concours Reine Elisabeth il y a près de 20 ans, le violoniste Nikolaj Znaider revient régulièrement à BOZAR pour le plus grand plaisir du public. Au programme de son récital, un parcours musical à travers le temps et l’espace, de Beethoven à Chostakovitch. 23.11.2015
WILLIAM CHRISTIE & LES ARTS FLORISSANTS William Christie, le plus français des chefs américains, nous invite cette année à partager quelques-unes des œuvres de compositeurs en vogue à Versailles, tels que Lully, Couperin et Delalande. Bienvenue à la cour de Louis XIV.
06.12.2015
DANIEL BARENBOIM Il y a 60 ans, le célèbre chef et pianiste israélien donnait son premier récital sur notre scène. Un rendez-vous avec le public belge qu’il n’a pas oublié et qu’il compte bien célébrer dignement à BOZAR en interprétant des œuvres de compositeurs qui lui sont chers : Schubert, bien sûr, et Debussy, évidemment.
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Peu de quatuors peuvent se prévaloir de posséder une maîtrise de la musique comparable à celle du Hagen Quartett. Parcourant trois siècles d’histoire, la célèbre formation met à l’affiche trois compositeurs pionniers, qui ont marqué le répertoire de leur empreinte et par leur ingéniosité : Haydn, Wolf et Bartók.
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MITSUKO CECILIA BARTOLI VISUAL VOICES UCHIDA & LE VIVE L’AMOUR ! (5+) QUATUOR ÉBÈNE Cinq courts métrages parlent d’amour et de la relation de confiance qui unit les enfants, leurs parents, leurs grands-parents et leurs amis. Des scènes de grandes joies et de petits chagrins y sont présentés. À l’arrière-plan, un musicien accompagne le film et souligne musicalement les émotions suscitées par les images. Une expérience sensorielle multiple à vivre et à partager en famille.
LITTÉRATURE
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La célèbre pianiste japonaise rejoint le temps d’une soirée le Quatuor Ébène, à qui nous offrons un « portrait ». Deux tempéraments de feu qui ne manqueront pas de faire des étincelles musicales avec ce concert réunissant des œuvres de Haydn, Dutilleux et Schumann, si cher à Mitsuko Uchida. 10 > 13.12.2015
HIGHLIGHTS & FRIENDS
FESTIVAL PROKOFIEV Le compositeur russe est à l’honneur. BOZAR et l’Orchestre National de Belgique ont invité à cette occasion quelques-uns des meilleurs musiciens internationaux pour lui rendre hommage. Citons notamment Julia Fischer, qui interprétera avec l’ONB ses deux Concertos pour violon, la violoncelliste Sol Gabetta ainsi que les pianistes Bertrand Chamayou et Severin von Eckardstein, qui proposeront des œuvres de musique de chambre. Un grand moment de musique en perspective !
15.12.2015
MATHIAS ENARD
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La diva des divas est une fois encore sur la scène de BOZAR. Cette année, elle présente des œuvres de compositeurs qui ont marqué l’histoire de la musique, tels que Mozart, Donizetti, Bellini et Rossini. Accompagnée par l’Orchestre La Scintilla de l’Opéra de Zurich, elle partagera la scène avec le jeune ténor sud-africain Sunnyboy Dladla, au talent plus que prometteur.
L’écrivain français Mathias Enard présentera à BOZAR son dernier roman, Boussole, au cours d’une discussion animée par l’écrivain belge Grégoire Polet. L’auteur y décrit la nuit sans sommeil d’un musicologue viennois, durant laquelle le Moyen-Orient n’est jamais loin. Une soirée à ne pas manquer pour tous ceux qui souhaitent mieux comprendre l’histoire passionnante des rapports complexes entre l’Occident et l’Orient.
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Courant novembre 2015
L’Orchestre National de Belgique vous donne rendez-vous pour le traditionnel concert de Noël. Dirk Brossé vous a réservé, comme à son habitude, une programmation variée (musique classique, chant traditionnel, chansons extraites de films, etc…) comportant des œuvres composées autour du thème de Noël.
Dawit Isaak, journaliste et écrivain suédois d’origine érythréenne, est emprisonné depuis 2001 par les autorités d’Asmara pour avoir œuvré en faveur de la démocratisation du pays. Découvrez au Palais une réplique de sa cellule et enfermez-vous dans cet espace exigu durant quelques minutes, en signe de solidarité avec le journaliste.
CONCERT DE SOLIDARITÉ AVEC NOËL AVEC L’ONB DAWIT ISAAK
FAMILLES 08.11.2015
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Plus d'info
BIG BANG FESTIVAL (4+)
Pour vous tenir informé de nos activités, n’hésitez pas à vous abonner à nos newsletters en vous inscrivant à cet effet sur notre site à l’adresse www.bozar.be/newsletter. Vous trouverez le programme complet de nos événements sur notre site internet www.bozar.be
Le Festival musical pour enfants est de retour. De la musique classique contemporaine au jazz, en passant par la musique du monde, le BIG BANG Festival donne l’opportunité aux enfants comme aux parents de découvrir une variété de styles musicaux, même les plus expérimentaux. Ce grand rendez-vous annuel, familial et ludique, vous attend dès 13h.
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© Ara Güler American photographer Edward STEICHEN, 1959, USA. © Philippe Halsman Magnum Photos 03 Social Security Complex © Argun Dundar / Aga Khan Award for Architecture 04 © Yves Kerstius 05 © Bobo Mkhitar 06 © Leslie Artamonow 07 © Dastan 08 © Lars Gundersen 09 © Harald Hoffmann 10 © Decca / Marco Borggreve 11 © Decca / Uli Weber
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REJOINGEZ LES BOZAR-FRIENDS SAISON ’15 — ’16
La carte BOZAR-friends est nominative. Elle est valable uniquement pour son propriétaire et lui fait bénéficier de nombreux avantages pour presque toutes les productions BOZAR. Elle ne procure cependant aucun avantage pour certaines co-productions clairement identifiées comme telles et pour certains événements organisés par des tierces parties. Pour le détail de vos avantages, visitez notre site www.bozar.be/friends.
Portrait de Michaël Borremans par Dirk Braeckman pour BOZAR-friends PALAIS DES BEAUX-ARTS BRUXELLES PALEIS VOOR SCHONE KUNSTEN BRUSSEL
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Photo © M.B.- S.K.-14 - 2014 © Dirk Braeckman - Courtesy of Zeno X Gallery, Antwerpen
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ÉVEILLEZ VOTRE CURIOSITÉ
Soutien public
Partenaires institutionnels
Partenaires structurels
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Gouvernement Fédéral Services du Premier Ministre, Cellule de coordination générale de la politique · Services du Vice-Premier Ministre et Ministre de l’Emploi, de l’Economie et des Consommateurs, chargé du Commerce extérieur · Services du Vice-Premier Ministre et Ministre de la Sécurité et de l’Intérieur, chargé des Grandes Villes et de la Régie des bâtiments · Services du Vice-Premier Ministre et Ministre de la Coopération au développement, de l’Agenda numérique, des Télécommunications et de la Poste · Services du Vice-Premier Ministre et Ministre des Affaires étrangères et européennes, chargé de Beliris et des Institutions culturelles fédérales · Services du Ministre du Budget, chargé de la Loterie nationale · Services du Ministre des Finances
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Tickets : Rue Ravenstein 18, 1000 Bruxelles / Mar > Ven 13:00 > 17:00 / En dehors des heures indiquées, la billetterie est ouverte 1 heure avant chaque spectacle Expositions : Mar > Dim | Zon | Sun 10:00 > 18:00 / Jeu: 10:00 > 21:00 / La vente des billets est clôturée 30 minutes avant la fermeture des portes. Call Centre : +32 (0)2 507 82 00 (Mar > Ven 13:00 > 17:00) Groupes : Lun > Ven 9:00 > 17:00 / + 32 (0)70 344 577 / groups@bozar.be / www.bozar.be Autres points de vente : FNAC Magasins — www.fnac.be / Bureau touristique du Parlement européen +32 (0)2 284 20 80 / Bureau de Théâtres de l’OTAN +32 (0)2 707 49 83 Accès : Métro 1 et 5 Gare Centrale & Parc / Bus: 27, 29, 38, 63, 65, 66, 71, 71N, 95 / Tram: 92, 94 / Train Gare Centrale Parkings : P1 - PARKING Grand Place, Bd de l’Impératrice - Pl. de l’Agora, 1000 Bruxelles / P2 - PARKING Albertine, 16 Place de la Justice, Rue des Sols, 1000 Bruxelles / P3 - PARKING Sablon-Poelaert, Place Poelaert, 1000 Bruxelles Personnes moins valides : Accès Salle M, Studio, Salle Henry Le Bœuf : rue Terarken 2. Pour les expositions, merci de prendre rendez-vous : + 32 (0) 479 98 66 12 ou fieldcoordination@ bozar.be. Emplacements de parking à l’extrémité de la rue Terarken et au niveau du n°2, rue Montagne de la Cour Management Chief Executive Officer – Artistic Director : Paul Dujardin / Head of Exhibitions : Sophie Lauwers / Director of Finances : Jérémie Leroy / Director of Operations : Albert Wastiaux / Head of Cinema : Juliette Duret / Head of Music : Ulrich Hauschild / Director of Human Resources : Marleen Spileers / Director of Marketing, Communication & Sales : Filip Stuer / Director of Technics, IT, Investments, Safety & Security : Stéphane Vanreppelen / Secretary-General : Didier Verboomen
CERTAINES NOTES ÉVEILLENT EN NOUS UNE SYMPHONIE D’ÉMOTIONS. BNP Paribas Fortis, partenaire de moments culturels intenses.
Montre Slim d’Hermès en acier, mouvement de manufacture extra-plat H1950.
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