La Roue du Temps - le livret découverte by Editions Bragelonne

Nous remercions toutes les personnes qui ont participé à la création de ce livret, et plus particulièrement l’équipe de www.pierre-de-tear.com : Anouck Faure, Noemy Bouvard, Cédric Coret et Maxime Lonlas.

Illustration de couverture © Lee Gibbons Carte d’après les cartes originales d’Ellisa Mitchell et de Thomas Canty «The Wheel of Time TM» («La Roue du Temps TM») et «The Dragon Reborn TM» («Le Dragon Réincarné TM») ainsi que le symbole de la Roue-Serpent («SnakeWheel») sont des marques déposées par The Bandersnatch Group, Inc.

hers amis, h La Roue du Temps est la plus grande fresque de Fantasy depuis J.R.R. Tolkien. Ce n’est pas une opinion, c’est un fait. Vendue à plus de 80 millions d’exemplaires, elle a captivé tous les publics par sa richesse et son ampleur. Elle a inspiré des centaines d’auteurs et s’est imposée comme une référence absolue de l’épopée moderne. La Roue du Temps raconte en 14 volumes la quête et le combat d’une poignée de braves pour vaincre l’incarnation du mal, ressurgie d’un antique passé pour asservir le monde. Leur histoire deviendra celle de tout un monde face aux épreuves, au changement, à la destruction et à la recherche de l’espoir. Parviendront-ils à triompher sans avoir à tout sacrifier, ni se perdre eux-mêmes ? La Roue du Temps est une mythologie moderne, un monument romanesque. Un récit captivant qui vous emmène au bout du monde, un univers cohérent et parfaitement accessible, un voyage extraordinaire au cœur de conflits opposant des nations entières peuplées de personnages qui nous ressemblent. Si vous n’avez qu’une seule saga à lire après Le Seigneur des Anneaux, c’est La Roue du Temps de Robert Jordan. Et vous allez enfin pouvoir le faire dans sa forme idéale : la tomaison originale voulue par l’auteur, une nouvelle traduction signée Jean Claude Mallé et des couvertures élégantes reflétant sa dimension universelle.

2012 est l’année de La Roue du Temps. Stéphane Marsan, éditeur.

« Jordan est parvenu à dominer le monde que Tolkien a révélé. » The New York Times

vec plus de 80 millions d’exemplaires vendus à travers le monde, La Roue du Temps compte non seulement parmi les sagas contemporaines les plus prestigieuses, mais également parmi les plus lues et les plus populaires. Avec David Eddings, Marion Zimmer Bradley ou Michael Moorcock, Robert Jordan est sans conteste l’un des piliers de la Fantasy, une référence absolue.

C ommencée en 1990, la série ne sera terminée qu’en novembre 2012 aux États-Unis, avec la parution du quatorzième et dernier tome écrit par Brandon Sanderson, tout comme les deux précédents. Atteint d’une maladie grave, Robert Jordan nous a en effet quittés en 2007, mais confia auparavant à ses proches le soin de trouver un auteur qui puisse poursuivre la série, signe de son attachement immense pour cette œuvre sur laquelle il a travaillé pendant près de quinze ans. Jeune auteur mais déjà reconnu, et surtout grand admirateur de la série, Sanderson fut le premier choix de la famille de Jordan et accepta de rédiger les derniers tomes de La Roue du Temps d’après les notes laissées par l’écrivain.

L’intrigue Le postulat de départ de la série est simple : trois jeunes paysans, Rand, Mat et Perrin, se retrouvent plongés au cœur d’une grande aventure qui les dépasse, après l’arrivée dans leur village isolé d’une mystérieuse magicienne. Attaqués par des Créatures des Ténèbres, ils sont contraints de fuir un danger qu’ils n’appréhendent pas encore. L’histoire prend alors des proportions inattendues et, à mesure que les personnages se multiplient, les intrigues s’imbriquent les unes dans les autres et les destinées de ces trois héros involontaires se dessinent avec davantage de précisions.

Les r aisons du succès Des personnages forts, un univers riche Le génie de Jordan est là : avoir su créer une fresque qui, comme Le Seigneur des Anneaux de J.R.R. Tolkien, allie des personnages forts et profonds à un univers d’une grande richesse. Derrière la simplicité de ce début d’intrigue se dessine petit à petit une réalité bien plus complexe dans laquelle se mêlent magie, guerres et intrigues politiques. Au fil de la lecture émergent du récit des royaumes, peuples et organisations aux intérêts divergents, tandis que les personnages eux-mêmes évoluent, affirmant fortement leur personnalité. Une approche originale Cette diversité permet à l’œuvre de dépasser l’aspect manichéen traditionnellement cher à la Fantasy. Certes, la lutte entre le bien et le mal est omniprésente. Mais alors que les forces des Ténèbres tentent d’étendre leur emprise sur le monde, du côté de la lumière, chacun défend sa propre vision, convaincu de suivre la bonne voie. Loin d’être unis face au danger, les peuples sont ainsi divisés et suivent leur propre quête du pouvoir, qu’il soit politique, économique ou militaire. Dans ce contexte, les alliances sont fragiles, les serments n’engagent que ceux qui y croient et la fidélité semble n’être qu’une illusion. Une œuvre cohérente La multiplicité des points de vue contribue à renforcer la cohérence de l’œuvre, fondée en grande partie sur les intrigues politiques, à l’instar de la série du Trône de Fer de George R.R. Martin. En effet, les événements ne se centrent pas uniquement sur nos trois jeunes héros, mais s’étendent à tout ce qui peut influer de près ou de loin sur la situation géopolitique globale et sur les dangers qui menacent le monde dans son ensemble.

Les décLinaisons de L’univers Œuvre monumentale et intemporelle, La Roue du Temps a initié une kyrielle de déclinaisons. D’une part, les nombreux objets présents dans la série, qu’il s’agisse d’armes ou de bijoux, ont donné lieu à des répliques, vendues aux fans à travers le monde. D’autre part, la licence officielle de La Roue du Temps est à l’origine de nombreux produits dérivés, qu’il s’agisse de jeux vidéo, jeux de rôle, jeux de cartes, CD, comics… et bien plus encore !

sortie Le 23 Mars 2012 La Roue du Temps de Robert Jordan Traduit de l’anglais (États-Unis) par Jean Claude Mallé

Tome 1 : L’Œil du monde – Prix : 25 €

Lors de la Nuit de l’Hiver, des étrangers arrivent dans la contrée de Deux-Rivières. Des étrangers comme le jeune Rand et ses amis d’enfance Mat et Perrin n’en avaient jamais vu : une dame noble et fascinante nommée Moiraine, son robuste compa compagnon et un trouvère. En ce soir de fête, l’excitation des villageois est à son comble. On en oublierait presque ce cavalier sombre et sinistre aperçu dans les bois, dont la cape ne bougeait pas en plein vent… Pourtant une horde de monstres sanguinaires met bientôt le village à feu et à sang. Moiraine le sauve de justesse grâce à de merveilleux pouvoirs, mais elle devine que les créatures avaient une mission et que, pour les trois amis, l’heure est venue de partir. Car la Roue du Temps interdit aux jeunes gens de flâner trop longtemps sur les routes du destin… Tome 2 : La Grande Quête – Prix : 25 € À peine arrivé à la forteresse de Fal Dara, le jeune Rand n’a déjà qu’une idée en tête : fuir les noirs secrets qu’il a appris sur lui-même. Moiraine, la puissante magicienne qui, seule, pourrait lui fournir des réponses, l’évite désormais comme la peste. Rand sait qu’il devrait quitter ces lieux, partir là où personne ne le connaît et où il ne pourrait faire aucun mal. Mais il est trop tard : les Aes Sedai l’ont enfermé et son seul espoir d’obtenir de l’aide à présent est Egwene, la femme qu’il pensait épouser un jour… et qui est en train de devenir elle-même une Aes Sedai.

Préquelle : Nouveau printemps – Prix : 23 € Un enfant est né sur les flancs du pic du Dragon. Moiraine Damodred et Siuan Sanche, deux jeunes Acceptées de la Tour Blanche, partent à sa recherche. Ce bébé venu au monde quelques jours plus tôt pourpour rait-il être le sauveur annoncé par les prophéties ? Venu à Tar Valon pour succomber héroïquement aux terribles Aiels, Lan Mandragoran a la surprise de survivre… et de vaincre, puisque ses ennemis battent en retraite. Que faire d’un avenir, quand on a cru devoir y renoncer ? Après sa rencontre fortuite avec Moiraine, le guerrier n’aura plus à se poser la question.

sortie Le 25 Mai 2012 La Roue du Temps de Robert Jordan Le comic-book chez Milady Graphics

Visuel non définitif

Préquelle : Nouveau printemps – Prix : 18,20 € Traduit de l’anglais (États-Unis) par Éric Betsch Adaptation : Chuck Dixon Dessin : Mike Miller, Harvey Tolibao et Joseph Cooper

Liza Groen-Trombi / Locu

s Publications

robert Jordan

Brandon Sanderson est né le 19 décembre 1975 à Lincoln, dans le Nebraska. Pendant son enfance, il n’accorde que peu d’intérêt aux livres, jusqu’à ce qu’il découvre Dragonsbane de Barbara Hambly, puis d’autres auteurs tels que Jordan, Eddings ou Orson Scott Card. En 2005, il publie son premier roman, Elantris, chez Tor. La trilogie Fils-des-Brumes suit peu de temps après. En décembre 2007, après le décès de Robert Jordan, il est choisi par Harriet McDougal, veuve et éditrice de Robert Jordan, pour terminer l’écriture de La Roue du Temps. L’auteur en est actuellement à la rédaction du dernier tome de la série, A Memory of Light.

Micah DeMoux

obert Jordan, de son vrai nom James Oliver Rigney Jr, est né le 17 octobre 1948 à Charleston, en Caroline du Sud. Il apprend seul à lire à l’âge de quatre ans, et dévore déjà Mark Twain et Jules Verne l’année d’après. Il prend part à la guerre du Vietnam et en revient bardé de médailles. À son retour, il intègre la Citadelle, l’académie militaire de Caroline du Sud, et obtient un diplôme en physique, ce qui lui vaut de devenir ingénieur nucléaire pour l’US Navy. Il commence à écrire à cette période, en 1977. Ses passions sont multiples, et comprennent aussi bien l’histoire, le théâtre et la danse, que la pêche, la chasse et la voile, ou encore les échecs, le poker et le billard – sans oublier son impressionnante collection de pipes. Anglican épiscopalien, Robert Jordan a reconnu être franc-maçon, tout comme son père et son grand-père, à la suite de questions concernant la similarité entre des concepts développés dans La Roue du Temps et les concepts franc-maçonniques. Le 23 mars 2006, il annonce être atteint d’une maladie rare, l’amylose. Un traitement est commencé, mais il meurt le 16 septembre 2007. La Roue du Temps était la grande œuvre de sa vie, et ne souhaitant pas la laisser inachevée, il a confié à son épouse et éditrice, Harriet McDougal, le soin de trouver un écrivain pour terminer la rédaction de la série à partir des nombreuses notes et informations qu’il a laissées. Le choix d’achever l’écriture de cette exceptionnelle épopée s’est porté sur Brandon Sanderson.

a Roue tourne et les âges naissent et meurent, laissant dans leur sillage des souvenirs destinés à devenir des légendes. Puis les légendes se métamorphosent en mythes qui sombrent eux-mêmes dans l’oubli longtemps avant la renaissance de l’âge qui leur donna le jour.

L’Âge des Légendes

Des légendes, il en est question dans un âge du même nom. À cette époque, si ancienne qu’il n’en reste que quelques traces abîmées par la Dislocation du Monde qui marqua sa fin, le monde traversa une longue période de paix et de prospérité. La guerre n’était qu’un souvenir réservé aux livres d’histoire, et les miracles engendrés à l’aide du Pouvoir de l’Unique étaient chose courante. Les hommes et les femmes Aes Sedai, puissants et respectés, œuvraient pour le bien de tous. Par inadvertance, des Aes Sedai découvrirent la prison du Ténébreux, la source du mal, enfermé par le Créateur lui-même dans le Shayol Ghul. Pour leur plus grand malheur, ils l’endommagèrent. Le Ténébreux ne pouvait certes pas se libérer immédiatement, mais son influence sur le monde fit ressurgir ce que tous avaient oublié. Crime, corruption, allégeance ouverte envers l’Ombre… La civilisation d’un âge que l’on appelle aujourd’hui l’âge des Légendes sombra dans la guerre et la terreur.

Lews therin teLaMon et Les cent coMpagnons C’est alors qu’un puissant Aes Sedai, Lews Therin Telamon, connu sous le nom du Dragon, partit sceller à nouveau la prison du Ténébreux accompagné par cent de ses plus fidèles compagnons. Ce raid aujourd’hui légendaire fut couronné de succès. Mais il y eut un prix à payer. La partie masculine de la Source où les Aes Sedai puisent le Pouvoir de l’Unique fut souillée par le Ténébreux. Les hommes Aes Sedai furent alors pris d’une folie progressive mais inéluctable et terriblement destructrice. Pour fous qu’ils étaient, ils n’avaient cependant rien perdu de leur puissance. Lews Therin lui-même tua sa famille et ses proches à son retour. Il en retira le surnom de Fléau de sa Lignée.

La disLocation du Monde Dans la débauche de Pouvoir destructrice qui survint, la géographie du monde fut bouleversée. Les plaines devinrent des montagnes, les océans furent déplacés de plusieurs milliers de pieds, des nations entières furent détruites. Durant cette

période apocalyptique, appelée la Dislocation du Monde, les hommes Aes Sedai ne pouvant contrôler leur pouvoir détruisirent tout sur leur passage, jusqu’à ce que le dernier périsse dans d’atroces souffrances. L’âge des Légendes laissa sa place au Troisième âge, annonçant la naissance du nouveau Dragon qui viendrait au monde pour combattre le Ténébreux lors de l’Ultime Bataille.

Le troisièMe Âge Ce nouvel âge fut d’abord sombre et marqué par d’incommensurables pertes. De ses débuts, on ne se rappelle que très peu de choses. L’âge des Légendes avait emporté avec lui bien des savoirs et les femmes Aes Sedai – les seules qui restaient – n’étaient plus que l’ombre d’elles-mêmes. De nombreux conflits éclatèrent. Les hommes sachant canaliser étaient traqués, les chefs de guerre et dirigeants, assoiffés de pouvoir, se jouaient des frontières et vivaient de conquêtes. Tentant de maintenir la civilisation, les Aes Sedai se regroupèrent sur l’île de Tar Valon et y installèrent leur siège.

L’eMpire d’artur aiLe-de-Faucon Des nations naquirent malgré tout dans les ruines de la Dislocation. Au jeu de la guerre, un homme se distingua. Artur Paendrag Tanreall réussit là où tous avaient échoué. Il unifia la quasi-totalité du continent. Conquérant sans égal, stratège d’exception, les défaites qu’il connut se comptèrent sur les doigts d’une main. Mais son empire était un colosse aux pieds d’argile, reposant sur la seule volonté d’un homme. Après sa disparition, ses généraux s’en disputèrent les morceaux au cours d’un conflit appelé guerre des Cent Années.

une paix troMpeuse Notre histoire commence mille ans plus tard, dans le royaume d’Andor, aux pieds des montagnes de la Brume. Le continent connaît depuis quelques dizaines d’années une paix relative, entretenue par les Aes Sedai, qui tirent les ficelles du pouvoir depuis la cité de Tar Valon. Les soldats des Terres Frontalières retiennent les créatures de l’ombre dans la Grande Flétrissure. Malheureusement, les apparences sont trompeuses. Peu de gens le savent, mais les sceaux qui retiennent le Ténébreux enfermé dans le Shayol Ghul faiblissent. Son influence s’étend progressivement.

r and aL’thor est un jeune berger. Il vit avec son père près du petit village de Champ d’Emond. S’il possède le caractère entêté des habitants de cette région, sa haute taille, ses yeux gris et sa chevelure tirant sur le roux lui viennent, semblet-il, de sa mère, une étrangère qu’il n’a que peu connue. Alors que d’étranges bêtes et un mystérieux cavalier noir à l’allure irréelle se lancent à sa poursuite et à celle de ses amis, Rand sera entraîné bien loin de sa ferme et de son village, sur le chemin d’une destinée qu’il n’imaginait pas. MatriM cauthon, plus simplement Mat, est le fils d’un marchand de chevaux des Deux-Rivières. Il est le meilleur ami de Rand et de Perrin. Grand farceur, joueur et parieur né, il s’attire toutes sortes d’ennuis qui ont tendance à retomber sur ses compagnons ! Mais son courage et son dévouement envers ses proches ne font aucun doute. Pourchassé par de mystérieux ennemis, il se lance avec un certain enthousiasme dans ce qu’il pense être une grande aventure… qui s’avérera bien moins amusante que prévu.

perrin aybar a est un jeune apprenti forgeron des Deux-Rivières et le meilleur ami de Rand et Mat. D’un caractère calme et prudent, on lui reproche souvent d’être lent, autant dans ses gestes que dans sa façon d’agir. Il faut dire que sa force brute et son imposante stature l’incitent à se montrer précautionneux. Très effacé au début, il n’accepte de suivre ses amis qu’à contrecœur, entraîné malgré lui dans une aventure dans laquelle il tiendra pourtant un rôle indispensable. Moir aine daModred est une mystérieuse voyageuse qui arrive à Champ d’Emond peu de temps avant Bel Tine, la fête du printemps. Elle est accompagnée d’un garde du corps, personnage tout aussi énigmatique. En réalité, il s’agit d’une Aes Sedai, une puissante magicienne. Il s’avère très vite qu’elle en sait beaucoup sur ces monstres lancés à la poursuite de Rand, Mat et Perrin. Et qu’elle ne dit pas tout… Calme, autoritaire, déterminée, elle a tout de la noble dame. Elle se fera leur guide dans cet étrange voyage, malgré la méfiance qu’inspire son statut d’Aes Sedai, des femmes réputées dangereuses et manipulatrices. aL’Lan Mandr agor an est le Champion de Moiraine. Redoutable guerrier originaire des Terres Frontalières, il a voué sa vie à la protection de l’Aes Sedai. Épéiste décoré du héron et qui compte parmi les meilleurs de son temps, il

deviendra le mentor et le maître d’armes de Rand, lui enseignant l’art du combat. Mais cet homme au regard de glace et au visage de pierre pourrait se révéler bien davantage qu’un simple combattant, si puissant soit-il.

egwene aL’vere est la fille du bourgmestre de Champ d’Emond. Elle est considérée comme la future fiancée de Rand en raison des forts sentiments qui les lient. Petite et brune, cette jeune fille aux grands yeux sombres ne manque pas de détermination ! Apprentie de Nynaeve, la Sage-Dame du village, elle se joint d’elle-même au groupe de Rand, Perrin et Mat lorsque ceux-ci quittent les DeuxRivières, en grande partie parce que Moiraine devine en elle un grand potentiel encore inexprimé. nynaeve aL’Mear a est la Sage-Dame de Champ d’Emond. Particulièrement douée dans l’art de guérir et dans celui de prédire le temps, elle devient la plus jeune femme des Deux-Rivières à avoir jamais atteint cette position. Néanmoins, personne ne se risquerait à douter de ses capacités. Son terrible caractère et son bâton lui valant le respect (contraint et forcé) de n’importe qui, y compris des anciens du village. Son rôle de Sage-Dame la pousse à vouloir à tout prix protéger Rand, Mat, Perrin et Egwene, dont elle se sent responsable. thoM MerriLin est un trouvère venu se produire à Champ d’Emond – bien que très peu viennent exprimer leur art tant ces terres sont reculées. Ce vieil homme aux fières moustaches blanches, aux yeux bleus et à la cape multicolore fait preuve d’une grande vivacité d’esprit et semble posséder des connaissances de politique bien supérieures à celles d’un simple troubadour. Le ténébreux, Shai’Tan, Crève-Cœur ou quel que soit le nom qu’on lui donne, fut enfermé par le Créateur dans le Shayol Ghul au moment de la Création. C’est une constante dans chacun des âges que la Roue du Temps pourrait tisser. Entre le mythe et la figure religieuse, il constitue le principal antagoniste de nos héros, lançant à leur poursuite ses serviteurs monstrueux sans que l’on comprenne réellement ses motivations. Enfermé loin au nord, dans la Grande Flétrissure en compagnie de ses puissantes âmes damnées, les Rejetés, il cherche à se libérer de sa prison souterraine. Il apparaît tout d’abord sous la figure de Ba’alzamon, un être dangereux et désincarné qui traque Rand et ses amis sans relâche.

L’andor est à la fois le plus grand et le plus ancien pays du continent. Selon une très vieille tradition, datant de la fin des guerres de succession, seule une reine peut y gouverner. S’il s’agit d’un grand et riche royaume, la diminution de la population a cependant empêché les reines de conserver leur emprise sur les terres au-delà de la rivière Manetherendrelle, à l’est, depuis de nombreuses générations. Parmi ces territoires, on compte les Deux-Rivières, où se trouve le Champ d’Emond, village de Rand, Mat et Perrin. Cette terre au rude climat est appelée ainsi car elle se situe dans un triangle constitué de la Rivière Blanche et de la Taren. La plupart des habitants de cette région, simples paysans faisant commerce de laine, de tabac et de cidre, ignorent même qu’ils sont dirigés par la reine d’Andor. Voilà bien des générations qu’aucun collecteur d’impôts n’est passé par là… Indépendants et têtus, ils possèdent une volonté de fer qui les différencie irréfutablement des gens extérieurs à la région. Bien qu’ils n’en gardent aucun souvenir, les habitants des Deux-Rivières sont les descendants de la nation légendaire de Manetheren, dont il ne reste que des ruines.

Les aes sedai, dont le nom signifie « servantes de tous » en ancienne langue, sont de puissantes magiciennes dont le bastion est la Tour Blanche, dans la cité-État de Tar Valon. Certains habitants de régions reculées les considèrent presque comme des légendes, et les rumeurs courant à leur sujet en font des femmes dangereuses, adeptes de la manipulation bien que leurs Trois Serments les empêchent de mentir. Elles savent cependant déformer la vérité à leur avantage et investissent en secret toutes les couches du pouvoir, présentes comme conseillères dans la plupart des royaumes. Leur puissance et leur mystère viennent bien évidemment de leur capacité à canaliser le Pouvoir de l’Unique, qui leur permet de réaliser des exploits impossibles pour les gens ordinaires. La plupart d’entre elles sont accompagnées de leur Champion, de puissants protecteurs liés à l’aide du Pouvoir et considérés comme les meilleurs guerriers de leur temps. Les créatures des ténèbres forment le riche bestiaire à la solde du Ténébreux. Produits des expériences du Pouvoir de l’Unique, ils ont des capacités très diverses. Les plus nombreux sont les Trollocs, hybrides d’animaux et d’humains, vivant principalement pour tuer et manger. Ce sont des êtres brutaux et paresseux, dirigés par les Myrddraals, des cavaliers noirs humanoïdes également appelés les Sans-Yeux. Plus rapides qu’un être humain, ils inspirent la terreur à quiconque les regarde.

Ces créatures ne sont cependant pas aussi dangereuses que les Rejetés. Anciens Aes Sedai de l’âge des Légendes assoiffés de pouvoir, ils ont juré fidélité au Ténébreux. Au nombre de treize, ils sont enfermés dans le Shayol Ghul avec leur maître et n’attendent qu’une occasion pour se libérer et étendre leur domination sur le monde. La plupart ne les considèrent que comme des êtres de légende que l’on invoque dans les contes pour effrayer les jeunes enfants, de même que les Trollocs et les Myrddraals. Il faut dire que les Créatures des Ténèbres se cantonnent, depuis les guerres des Trollocs, dans la Grande Flétrissure, une terre maudite et dévastée autour du Shayol Ghul.

Les terres FrontaLières sont composées de quatre nations distinctes, qui partagent cependant la même lutte contre le Ténébreux et ses sbires. Ces territoires au nord du continent forment en effet la frontière avec la Grande Flétrissure, territoire maudit des Créatures des Ténèbres qui constituent une menace constante et bien tangible en ces régions. Dans cette guerre contre l’ombre qui n’a pas de fin, même ceux qui ne portent pas les armes se tiennent toujours prêts à se battre. Ce destin partagé n’empêche pas les quatre royaumes de se montrer fiers de leurs différences. Le combat est le même, le code d’honneur aussi, mais leurs coutumes et leurs tenues vestimentaires sont souvent très diverses. Les tuatha’an ou Gens de la Route sont un peuple nomade et pacifique. Ils suivent un code de non-violence nommé Paradigme de la Feuille. Se déplaçant dans des chariots aussi colorés que leurs tenues, ils sont végétariens car ils refusent d’attenter à toute vie. Ils évitent les villes, où ils sont généralement mal accueillis, car ils ont la réputation d’être voleurs et kidnappeurs d’enfants. Le chef d’un convoi porte le titre de Mahdi, qui signifie chercheur dans l’ancienne langue. Les Tuatha’an sont à la recherche du Chant, bien qu’ils ignorent ce qu’il est et à quoi il ressemble. Ils sont certains qu’ils le reconnaîtront le moment venu. Les aieLs, peuple fier issu de la Tierce Terre, un désert inhospitalier. Ils sont considérés parmi les plus mortels combattants du continent. Ils se voilent le visage avant de tuer et comptent de nombreuses guerrières dans leurs rangs, appelées Far Dareis Mai. Ils ont acquis la réputation méritée de défendre leur territoire contre n’importe quels étrangers. Ils vivent en clans et suivent un code d’honneur très strict.

La source authentique La magie dans l’univers de La Roue du Temps est intimement liée à la Roue ellemême et à la Trame qu’elle tisse. Imaginez cet univers comme un métier à tisser cosmique, brodant la trame de l’Univers, créant la réalité en entrelaçant les fils du destin. Le canevas résultant se nomme la Trame des âges. La Roue est l’œuvre du Créateur et existe depuis l’aube des temps. Au cœur de la Roue se trouve l’origine de son énergie : la Source Authentique. C’est à partir de cette réserve infinie qu’est puisé le Pouvoir de l’Unique, l’expression de la magie. Celui-ci est constitué d’une partie mâle, le saidin, et femelle, la saidar, qui œuvrent à la fois ensemble et l’un contre l’autre. Parties opposées mais complémentaires, elles produisent la force motrice qui fait tourner la Roue et tisse le destin du monde.

saidin et saidar

Saidin et saidar ont chacun des propriétés différentes. Seules les femmes peuvent atteindre la saidar, et seuls les hommes le saidin. Chaque sexe est totalement incapable ne serait-ce que de sentir la version opposée du Pouvoir. Cette particularité fait qu’hommes et femmes appréhendent leur moitié totalement différemment. Malgré le caractère universel et omniprésent de la Source Authentique, son usage est réservé à une infime partie de la population. Seuls deux ou trois pour cent naissent avec la capacité de la sentir. Ils ne peuvent y accéder qu’après avoir reçu un enseignement. Dans l’âge où notre histoire prend place, le saidin a été souillé par le Ténébreux et provoque la folie chez les hommes qui l’utilisent. Ils perdent ainsi graduellement la raison et provoquent des catastrophes tandis que leur démence s’aggrave, causant finalement leur mort et celle de tout leur entourage. C’est pourquoi les hommes utilisant le Pouvoir sont rares : ils sont systématiquement pourchassés et neutralisés par les Aes Sedai, pour le bien de tous.

La canaLisation Canaliser consiste à puiser dans la Source Authentique et à contrôler les fils du Pouvoir de l’Unique. Ces fils peuvent être utilisés un par un ou entrelacés, selon l’effet désiré. Il existe cinq fils différents, appelés les Cinq Pouvoirs : le Feu, la Terre, l’Air, l’Eau et l’Esprit. La plupart des tâches ne demandent l’utilisation que d’un fil, tandis que d’autres, plus complexes, requièrent une meilleure maîtrise. Guérir des plaies nécessite par exemple un tissage d’Eau, d’Air et d’Esprit. Chaque individu est plus ou moins habile dans un élément, et la capacité à canaliser peut différer grandement d’une personne à l’autre. En règle générale, les hommes sont plus

doués dans le Feu et la Terre, tandis que les femmes excellent plus facilement dans l’Eau et l’Air. Même sans prendre en compte la souillure du saidin condamnant les hommes, la canalisation est en soi très dangereuse. Puiser dans le Pouvoir de l’Unique provoque une forte dépendance, et le canalisateur doit constamment combattre cette addiction lorsqu’il accède à la Source : y succomber peut être fatal. Les données sur les hommes sont quasiment inexistantes, mais quatre femmes sur cinq meurent si elles apprennent à canaliser sans formation. Les survivantes, appelées Naturelles, développent généralement un blocage mental limitant leur capacité, qu’il est très difficile de résoudre par la suite. Il est donc indispensable de déceler ce don, appelée l’étincelle, dès le plus jeune âge.

utiLisations du pouvoir Les utilisations du Pouvoir de l’Unique sont riches et variées. Il est par exemple possible de guérir une personne malade ou blessée, de créer une boule de feu, de modifier la météo, de soulever des personnes ou encore de devenir invisible. Il existe également des applications spécifiques du Pouvoir de l’Unique, que l’on appelle « talents » et qui permettent notamment de voyager vers un lieu inconnu ou d’obliger quelqu’un à faire quelque chose contre son gré. Certains possèdent un pouvoir de prédiction grâce auquel ils peuvent voir une partie du dessin, d’autres peuvent contrôler les mouvements de la Terre, pour prévenir ou causer des tremblements de terre.

Les obJets Liés au pouvoir De nombreux objets sont liés au Pouvoir de l’Unique : – les angreals : ils permettent de canaliser davantage de Pouvoir en limitant les risques et en diminuant la fatigue ressentie après coup . Ce sont des artefacts très rares, qui se présentent en général sous la forme de bijoux ou de figurines. – les sa’angreals : plus puissants que les angreals, ils donnent la possibilité de canaliser encore plus de Pouvoir . Ils peuvent se présenter sous n’importe quelle forme, et peuvent parfois même être exposés à la vue de tous sans qu’on les remarque. – les ter’angreals : ils ne nécessitent pas forcément de canalisation et peuvent avoir une utilité extrêmement variée ; ils prennent généralement la forme de petits artefacts non encombrants, comme des pierres ou des anneaux. Il existe par ailleurs des armes qui, forgées par le Pouvoir de l’Unique, disposent de qualités particulières : une épée ainsi créée n’a par exemple pas besoin d’être aiguisée et ne se brise pas.

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