Bulletin d'information

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B BU ULLLLE ETTIIN ND D’’IIN NFFO OR RM MA ATTIIO ON NS SH H..P P--S S..V V..P P N°014-0113

(Hôpital Ps ych iatr iqu e St Vincent de Paul)

15 Janvier 2013

MAGAZINE POUR LA PROMOTION DE LA SANTE MENTALE EN COTE D’IVOIRE ET DANS LE MONDE Equipe d’édition Fr. Stanislas Maximilien NDIGUISSI Mr. Jean Clément ISHIMWE Mr. Mathieu KOFFI Mr. Gérard YEO NANGA Fr Armel Daly

2003 – 2013 10 ans de service auprès de la population Ivoirienne

Adresse: Hôpital Psychiatrique Saint Vincent de Paul Yamoussoukro BP 2473

Bonne Anniversaire HP-SVP !

Cél. + (225)04534421 ou + (225) 08712560. Email: hpsvp.mag@gmail.com Web: www.hpsvp.org

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Page 10 ONG Boby au HP-SVP

Editorial :……………………………………………………………………page 3 & 4

La santé mentale est l’un des volets de la santé qui a besoin de réforme. Ce reforme ne consistera pas seulement des discours bien prononcés et beaucoup applaudis, mais aussi des actions pour concrétiser ses discours. C’est ce que nous propose Daar dans son observation.

Page 10 Dans les photos : Apromex Pharm, Anniversaire, Noël au HP-SVP Page 16 Conseil pour sa santé mentale Page 19 Le HP-SVP dans la campagne contre la polio à Yamoussoukro

Ça Nous Concerne Tous !……………………………………………..page 4 – 7

L’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) nous propose quelques conseils de comment nous pouvons venir en aide aux personnes souffrantes de la maladie mentale. C’est la responsabilité de tout le monde

Page 19 Après son stage, un membre du personnel raconte son expérience Page 20 – 21 Messages des Nations Unis pour la Journée de la santé mentale 2012 Page 22 – 23 Noêl : Un esprit de partage

10 octobre: JMSM - Reportage ……………………………….…….page 8 - 9

Le 10 octobre de chaque année le monde célèbre la journée mondiale de la santé mentale. Au HP-SVP cette célébration s’est déroulée dans l’ambiance et la solidarité avec les malades. Lire le reportage.

Page 24 Formation des stagiaires au HP-SVP Page 25-27 Ils nous ont parlé : Interview Page 27 – 28 Ayez confiance en nous : discours de la représentante des malades (10 octobre 2012)

Espace Réhabilitation Psychosociale :……………………page 17 & 18

L’on se demande si on peut soigner la maladie mentale sans tenir compte de l’environnement socioculturel. De toutes les façons, comme nous le dit Fr Stanislas, un patient psychiatrique ne peut pas être réhabilité en dehors de sa famille.

D Doossssiieerr SSppéécciiaall:: D DEECCEEN NN NIIEE D DUU H P S V P HP-SVP Page 11

Aperçue historique Page 12

Reportage de Frat-Matin sur l’inauguration de l’HP-SVP

Pastorale:………..…………………………………………………..…pages 21 - 22

La misère de l’homme n’est pas une justification pour qu’il soit rejeté par les siens. Dieu dans sa miséricorde reçoit tout le monde quelque soit sont état de santé : voilà la vision que veut partager le HP-SVP

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Reportage de Fr René Stockman sur l’inauguration de l’HP-SVP Page 14-15-16

Dans le regard d’un personnel soignant, présent depuis la

Message du Directeur Régional de l’OMS pour l’Afrique à l’occasion du 10 octobre 2012…………..……………..………..pages 29 - 30

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Editorial

DISCOURS ET PROMESSES INAUTHENTIQUES

Il nous est chaque fois annoncé une journée mondiale de ceci ou de cela, donnant lieu à des bombances, que dis-je à des boucans sans précédent. Ces journées nous saoulent de leurs discours promettant ciel et terre. Mais une fois terminées, en lieu et place de la réalisation des promesses faites, ces discoureurs (avec la bénédiction de leurs ministères ou ONG de tutelles) se contentent seulement de ranger leurs grandes déclarations à l’oubliette. Seules les personnes demeurant toujours naïves pourraient s'exclamer ainsi tout juste à la fin de ces parades discouropromessiales:" En fin, dès demain, un monde nouveau s'ouvrira à nous!" Mais c'est mal connaitre ces discoureurs. Eux, ils ne font que prononcer leurs discours. Tout ce que cela renferme comme promesses ou projets à réaliser ne les engage guère!

« Le critère de la célébration de

la journée mondiale de la Santé Mentale ne doit pas être les discours et leurs corollaires de promesses… doit plutôt trouver son sens, sa vérité dans des actions concrètes et nécessaires à réaliser, effectivement »

Le 10 octobre de l'an dernier, j'ai assisté, à Yamoussoukro, à la célébration de la Journée Mondiale de la Santé Mentale. Ce jour là, nous avons eu droit, pratiquement, à des discours promettant ce qui suit: -

Une plus grande investigation de l'État dans le développement de la Santé Mentale en Cote d'Ivoire; dans la prise en charge et la réinsertion des malades mentaux (surtout ce qui errent dans les rues de nos villes)

-

Plus de sensibilisations et d'actions concrètes à mener en vue de sortir nos populations de leur ignorance relative à la maladie mentale; et par là même, tenter de réduire considérablement le taux galopant des troubles psychologiques en leurs seins

-

Proscrire de nos langages l'appellation de fou ou d'handicapé psychiatrique

-

Amoindrir le nombre des malades mentaux de la rue et œuvrer activement à la réhabilitation de ces malades afin qu'ils recouvrent leur dignité.

A cette heure, je pourrais dire avec peine que rien de tout ça n'a été fait. Diantre! Comment arriver à bout de ces mielleuses promesses, si les mesures d'accompagnement se font rares ou si elles sont inexistantes? Comment traquer la maladie mentale en cote d'Ivoire si les spécialistes en la matière sont une perle radicalement rare? Et vous, ces rares spécialistes en psychiatrie agissez-vous comme des personnes qui ont été suscitées à ce noble service (c’est-à-dire y travaillant par vocation) ou travaillezvous comme des gens qui s'y trouvent par hasard? Comment ces ONG qui se sont assignées la mission de venir en aide aux malades mentaux pourraientelles être efficaces, si au lieu de se mettre résolument au service de ces derniers, elles préfèrent plutôt se servir (ou manger comme on le dit chez nous)? (Suite à la page 3)

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(De la page 2)

effectivement. La vie de ces pauvres (je pense surtout aux malades mentaux des rues) doit désormais se poser comme une valeur absolue.

Il me semble que nos pas de danse sont faux! Nous devons donc sortir de notre méphistophélique manière de promettre du faux aux petites gens! Je m'explique. Pour moi, le critère de la célébration de la journée mondiale de la Santé Mentale ne doit pas être les discours et leurs corollaires de promesses. Mais cette journée doit plutôt trouver son sens, sa vérité dans des actions concrètes et nécessaires à réaliser,

Ayant assez entendu de discours et étant tant habitués aux promesses non réalisées, nous ne voudrions plus avoir affaire aux discoureurs! Il nous faut des passionnés de l'Homme, tel le père Pierre Joseph Triest (Fondateur des Frères de la Charité); c'est-à-dire des personnes capables d'actions, mêmes les plus banales. Mais des actions qui n'ont pour seul objet que de sortir tout être humain de sa déchéance.

Alors, pour la journée mondiale de la Santé Mentale 2012, vous ne devriez, en principe, pas chercher un autre thème ou slogan, car celui de l'an dernier (2011) est resté dans l'indifférence totale. Cet article s'intitule: Discours et promesses inauthentiques. Ne l'oublions pas! Daar

(L’Organisation Mondiale de la Santé – OMS- nous propose un article qui nous interpelle nos responsabilités envers les personnes souffrantes de la maladie mentale. Si chacun, dans toutes les couches sociales, faisait davantage pour faire un pas en avant dans le développement de la santé mentale…)

COMMENT APPORTER SON AIDE ? Les laissés-pour-compte Les questions de santé mentale sont systématiquement oubliées. Toutes les organisations doivent explicitement tenir compte des personnes atteintes de troubles mentaux dans leur programme. Elles peuvent être plus efficaces en collaborant avec l'OMS dans le cadre de la Politique de santé mentale. Responsables politiques  

Accroître et mieux exploiter les ressources financières et humaines allouées à la santé mentale Bien connaître les normes nationales et internationales sur les droits fondamentaux des personnes atteintes de troubles mentaux. (Suite à la page 5)

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 

Veiller à ce que les politiques relatives à l'éducation, au travail, à la justice pénale et au système de santé en général participent à la promotion de la santé mentale et à la protection des droits de l'homme. Inclure la prise en charge des soins de santé mentale dans les régimes d'assurance publics et privés. Mettre en œuvre des politiques et une législation de santé mentale favorables au respect des droits de l'homme, à la désinstitutionalisation, à l'intégration des soins de santé mentale, aux autres soins et au développement des soins

communautaires. Créer des mécanismes de surveillance pour veiller à ce que les droits de l'homme soient respectés dans tous les établissements de santé mentale.

Agents de santé 

   

Respecter la dignité, protéger les droits et favoriser l'autonomie et la liberté des personnes atteintes de troubles mentaux. Veiller à ce que tous les traitements soient prodigués avec le consentement éclairé des patients. Faire participer les personnes souffrant de troubles mentaux à la mise en place de leur traitement. Faire participer les familles des personnes atteintes de troubles mentaux au traitement et aux soins dispensés. Informer les décideurs des ressources et de l'appui nécessaires pour dispenser des soins de santé mentale de qualité.

Personnes atteintes de troubles mentaux 

Dénoncer les violations des droits de l'homme, y compris les traitements inhumains ou obsolètes, les services de qualité médiocre, l'inaccessibilité des soins et le recours abusif à l'hospitalisation et au traitement sous contrainte.  Demander à participer à l'élaboration et à la mise en œuvre de politiques et de lois visant à mieux faire respecter les droits de l'homme et à améliorer les services de santé mentale.  Connaître les droits fondamentaux conférés par le droit international relatif aux droits de l'homme et les lois nationales.  S'associer à d'autres malades afin de se soutenir mutuellement et d'entreprendre des activités pour changer les comportements envers les personnes atteintes de troubles mentaux et de lutter contre la stigmatisation et la discrimination. (Suite à la page 6)

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Associations d’usagers, associations familiales, organisations de promotion et autres organisations non gouvernementales Sensibiliser le grand public à la santé mentale et aux troubles mentaux et l’informer des droits des patients.  Oeuvrer en faveur de la prestation de services de santé mentale de qualité dans le cadre des soins de santé primaires, à l'hôpital général et dans la communauté.  Demander à participer à l'élaboration et à la mise en œuvre de politiques et de lois visant à mieux faire respecter les droits de l'homme et à améliorer les services de santé mentale.  Organiser des services santé mentale communautaires informels, tels que des services de conseil, des groupes d'entraide pour les malades et leur famille, des centres de consultation sans rendez-vous, des programmes de réintégration dans la communauté, une prise en charge des cas, des programmes pour les personnes isolées et des services de crise. Fournir des services de prévention de promotion ; mettre en place, par exemple, des programmes scolaires de promotion de la santé mentale. Collaborer avec des organisations non gouvernementales ayant les mêmes buts dans le pays, dans la région et dans le monde. 

 

Fondations  

 

Soutenir l'élaboration et la mise en œuvre de politiques, de plans et de lois de santé mentale qui favorisent et protègent les droits de l’homme. Soutenir la mise en place de services de santé mentale dans le cadre des soins de santé primaires, à l’hôpital général et dans la communauté.  Soutenir la création d’organisations des usagers des services de santé mentale, de familles et de promotion. Appuyer leurs activités.  Soutenir la recherche visant à évaluer l’effet des politiques et de la législation de santé mentale.  Soutenir la recherche visant à mettre au point des interventions de santé mentale efficaces dans le cadre des soins primaires, à l’hôpital général et dans les établissements communautaires.  Proposer aux agents de santé communautaires et aux planificateurs une formation sur les politiques et les systèmes de santé. Proposer aux agents communautaires et au personnel de santé de niveau primaire une formation appropriée à la santé mentale. Intégrer une formation à la santé mentale et aux droits de l’homme dans les programmes universitaires et post-universitaires destinés aux professionnels de la santé en général et de la santé mentale en particulier, y compris au niveau primaire. Mener des recherches sur les politiques et la planification des services de santé mentale et évaluer notamment la mise en œuvre de ces politiques et les modèles d’organisation et de planification des services.

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  

Mener des recherches sur les interventions de santé mentale efficaces au niveau des soins primaires et dans les établissements communautaires. Elaborer des programmes universitaires et post-universitaires actualisés sur la base d’approches factuelles, conformes aux priorités définies dans les politiques. Proposer la supervision par des spécialistes de la prestation et de la planification des services de santé mentale dans le cadre des soins primaires et communautaires.

Associations professionnelles      

Participer au débat sur l’élaboration des politiques et de la législation. Fixer des normes de qualité pour les agents de santé mentale à tous les niveaux – à l’hôpital, au niveau primaire et dans les communautés. Sensibiliser les parties intéressées aux questions relatives à la santé mentale et aux droits de l’homme. Accréditer les professionnels de la santé mentale. Amener les soignants du niveau primaire, surtout habitués aux troubles somatiques, à adopter une approche plus globale des soins tenant compte à la fois de la santé physique et mentale. Amener les soignants travaillant surtout en milieu institutionnel à intervenir surtout dans les communautés.

Médias  

Eviter les stéréotypes, le sensationnalisme et les idées fausses récurrentes sur la santé mentale. Présenter la santé mentale avec compassion, en soulignant ce qu’il est possible de faire si on dispose de ressources financières et humaines suffisantes. Mettre l’accent sur les droits fondamentaux des personnes atteintes de troubles mentaux.

(Tiré sur : http://www.who.int/features/2005/mental_health/help/fr/index.html, OMS 2013)

Le HP-SVP célèbre ses 10 ans de service auprès de la population Ivoirienne. Fondé le 02 janvier 2003, le HP-SVP a accompli sa mission de soigner et redonner la vie aux personnes souffrantes de la maladie mentale. Le HP-SVP continue sa mission de venir en aide à ces personnes abandonnées dans leurs maladies. Pour les témoignages, reportages, activités et autres informations concernant cette décennie, visitez-nous sur notre site internet : www.hpsvp.org Tél: + (225) 04 53 44 21 ou + (225) 08 71 25 60

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10 Octobre : Journée Mondiale de la Santé Mentale (JMSM) La commémoration de la Journée Mondiale de la Santé Mentale, édition 2012, a été solennellement célébrée à l’Hôpital Psychiatrique St Vincent de Paul (HP-SVP). Les délégations de l’Administration de la ville de Yamoussoukro, les représentants d’Associations, ONG et Institutions œuvrant dans la santé, et les parents et amis des malades étaient des nôtres. Le thème que l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) a choisi pour l’année 2012 est : « La DEPRESSION : une crise mondiale . »

Le HP-SVP a organisé cette commémoration en collaboration avec l’Hôpital Psychiatrique de Bouaké et en partenariat avec l’ONG Cœur Sensible ; ONG qui s’implique activement dans la promotion de la Santé Mentale, en Côte d’Ivoire.

A son tour la représentante des malades, T.L., a pris la parole au nom des personnes souffrant de la pathologie mentale. Il a demandé à la population Ivoirienne de ne pas retirer leur amour et leur confiance à tous ceux qui souffrent de la maladie mentale. En des termes remplis d’émotions mais aussi invitant les participants à aller au-delà de la simple cérémonie, T.L. a lâché ces mots : « nous n’avons pas choisis cette maladie, mais le destin a voulu que nous passions par là pour que notre existence trouve son sens plénier en expérimentant la bonté du cœur de l’homme ». (Voir page 27 pour le discours complet)

Les cérémonies ont débuté par une prière introductive dirigée par l’Aumônier diocésain des malades, Abbé Joseph Ekanza. Ce dernier a imploré la clémence du « Médecin » des médecins afin qu’Il vienne en aide à tous ce qui souffrent de la maladie mentale, pour que ceux-ci recouvrent la guérison physique et spirituelle.

A sa suite, tous les autres intervenants ont réitéré leur volonté de contribuer au développement de la prise en charge de la maladie mentale en Côte d’Ivoire et d’aider concrètement ceux qui en souffrent.

Après la prière d’ouverture, le Directeur de l’Hôpital Psychiatrique St Vincent de Paul, le Frère Félicien Ngendahimana, a pris la parole pour accueillir les invités. Il a remercié l’initiative du Programme National de la Santé Mentale (PNSM) qui s’est impliqué dans la commémoration de cette journée importante pour la population ivoirienne, les Institutions et les ONG œuvrant dans la Santé Mentale. Dans son discours, le Directeur du HPSVP nous a lancé cette affirmation : « une fois que vous voyez le fruit : un malade stabilisée qui était dans la rue, c’est la bénédiction que nous récoltons pendant que les autres se demandent ce que nous faisons ». Aussi a-t-il appelé les invités à oser de prendre des risques « parce qu’il y a la chance de réussir.»

Lors de sa conférence, Dr Diomandé Hamadou, psychiatre et Directeur de l’Hôpital Psychiatrique de Bouaké, a eu à préciser ce qui suit: « nous ne fêtons pas la maladie mentale, mais nous fêtons la santé mentale […] la journée mondiale de la santé mentale doit permettre à la population et aux décideurs de prendre les engagements vis-à-vis de la prise en charge de ceux-là qui n’ont pas choisis de devenir malades. » Mme

le

sous-préfet

de

Yamoussoukro, représentant Mme le Ministre de la Santé et de la Lutte contre le SIDA, a terminé la série d’allocutions en appelant les invités à vivre les 10 conseils pour la bonne Santé Mentale, à savoir entre autre : (Suite à la page 9)

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(De la page 8)

participantes. Et pour bien répondre aux 10 conseils pour la bonne santé mentale (manger un repas équilibré), un repas équilibré a été offert aux invités et aux malades, dans une convivialité sans pareil.

avoir une alimentation équilibrée - faire le sport. Et parlant de sport, nous signalons qu’un match de Maracana a été organisé ; lequel match a opposé l’équipe du personnel-soignant à celle des malades de l’Hôpital. Ainsi avons-nous pu communiquer les bénéfices du sport dans la prise en charge de la maladie mentale. En plus du foot, nous avons eu droit à une présentation d’arts martiaux. Ce sport, il faut le rappeler, apporte des bénéfices considérables dans la guérison des troubles mentaux. La clôture de la journée s’est faite par la remise des trophées aux équipes

Jean-Clément ISHIMWE

VISITE DE L’ONG BOBY Le jeudi 06 décembre 2012, le HP-SVP a été honoré par une visite de l’ONG Boby qui est venue saluer et faire les dons à nos résidents. Cette ONG Boby, « mon enfant », œuvre dans « la lutte contre la violence faite aux femmes basée sur le genre et dans le soutien des enfants atteints de VIH qui sont sous le traitement antirétroviraux (ARV) », a dit Mme Tra Elizabeth, la présidente de l’ONG. Dans le cadre de la célébration des deux semaines de solidarité que l’ONG célèbre chaque année, ses membres ont décidé de s’unir aux personnes souffrantes des troubles mentaux afin de les soutenir. En effet, un grand nombre de personnes victimes de violence (physique, morale, rejet, etc.) risque de se retrouver un jour dans la nécessité de recevoir un soutien psychologique ; et, parmi eux, il y a ceux qui se retrouvent dans les hôpitaux psychiatriques. Ce sont ces personnes qu’on oublie souvent que l’ONG Boby est venue réconforter. L’ONG Boby était accompagnée par d’autres organismes et associations qui œuvrent dans les services sociaux tels que l’ONG IRC (International Rescue Comitee), la Direction du Centre Social de Yamoussoukro, la représentation de l’UNFPA, IFEF, et la Direction Régionale du Ministère de la Solidarité, de la famille, femmes et enfants. (Suite à la page 10) Tél: + (225) 04 53 44 21 ou + (225) 08 71 25 60

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Après la visite guidée de l’Hôpital, les représentants de ces différentes institutions ont remercié la direction et le personnel du HP-SVP pour les efforts qu’ils mènent pour traiter et aider les personnes souffrantes des troubles psychologiques. Le Directeur du HP-SVP a remercié, en des termes distingués, l’ONG Boby pour le geste fait : « nous avons besoin dans ce monde des personnes comme vous, des personnes inspirées par amour qui pensent aux oubliés et qui veulent que leur vie soient digne et de valeur ». La visite qui a commencé vers 10h00 a pris fin après une heure. Et l’ONG Boby a promis de rester en contact avec le HP-SVP pour qu’elle puisse toujours venir en aide aux personnes suivies au HP-SVP, victimes de toute violence. Jean-Clément ISHIMWE

Fr Rombaut, novice marianiste et infirmier diplômé, a bénéficié d’un stage apostolique de deux mois au HP-SVP. Le stage a pris fin le 27 décembre 2012.

Du 27 au 28 novembre, les agents de la pharmacie ont bénéficié d’une formation intense dans la gestion de la pharmacie, formation donnée par APROMEX PHARMA.

Pour la 1ère fois, la crèche de Noël du HPSVP était exposée au sein de l’Hôpital pour permettre à nos malades et au staff d’apprécier et de méditer sur les mystères de l’Incarnation.

Fr Stanislas N’diguissi, responsable du service de réhabilitation et de la pastorale au cours de la célébration de son anniversaire de naissance le 01 janvier 2013. Tél: + (225) 04 53 44 21 ou + (225) 08 71 25 60

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02 janvier 2003 – 02 janvier 2013 10 ans de service ! APERÇUE HISTORIQUE (Par Jean-Clément ISHIMWE) Le 06 novembre 2002 deux rubans représentant le drapeau de la Côte d’Ivoire et celui de la Belgique ont été coupés pour permettre, pour la première fois à Yamoussoukro, aux personnes souffrantes des troubles mentaux de pouvoir recevoir les soins appropriés. 10 ans après, l’Hôpital Psychiatrique St Vincent de Paul de Yamoussoukro (HP-SVP) revoit le chemin parcouru : qu’est-ce qui a marqué cette période ? Tout a commencé par des rencontres entre les autorités administratives locales du District Autonome de Yamoussoukro et les représentants de la Congrégation des Frères de la Charité. C’était le 14 juillet 1998. C’était le début d’un projet qui allait aboutir à une construction d’un Hôpital Psychiatrique. Le 02 juillet 2001 une autorisation pour construire a été signée et les travaux ont débuté. Le 05 novembre 2002 tout était prêt pour l’inauguration le lendemain. Deux mois après, le 02 janvier 2003 le recrutement officiel du personnel ont eu lieu pour pouvoir commencer les activités médicales. C’est le début officiel des activités hospitalières. Le 27 janvier 2003 la première consultation médicale a eu lieu et le premier dossier médical a été ouvert sous le numéro 0001/2003. Notons que le projet a été conçu sous le nom de la Maison Psychiatrique St Vincent de Paul (MSP-SVP) La mission principale du HP-SVP était de prendre en charge les personnes souffrantes des troubles mentaux chroniques, dont un grand nombre se trouvait dans les rues. La MSP devrait les accueillir, les soigner, et les réinsérer dans la société avec un soutien à l’appui. Avec le temps, la MSP s’est rendu compte qu’il y avait un grand nombre de personnes qui avaient des troubles mentaux aigus qui nécessitaient aussi la prise en charge. Comment faire pour répondre à leurs besoins ? Avec une capacité d’accueil de 34 lits et un seul bureau de consultation, la MSP a ouvert les portes pour les patients avec les problèmes aigus, pour les soins en externe et pour les séjours d’hospitalisation. Le nombre de nouveaux cas accueillis pour les consultations augmentait chaque année à partir de 2003 : 119 en 2003, 404 en 2005, 453 en 2011 et 504 en 2012. Dans l’histoire de l’HP-SVP, on peut noter aussi ces autres événements important :  Le 26 janvier 2004: la signature d’accord d’Etablissement  Année 2005 : l’atelier d’ergothérapie commence les activités.  Année 2006 : la maison de réhabilitation voit le jour. Cette maison de capacité de 10 lits est réservée pour les patients qui n’ont pas encore de famille d’accueil ou améliorés en attendant que la famille les cherche.  Année 2010 : La MSP-SVP reçoit le statut d’un Hôpital et devient désormais, HP-SVP  Le 10 octobre 2011 : l’HP-SVP célèbre pour la première fois la « Journée Mondiale de la Santé

Mentale » à Yamoussoukro. Tél: + (225) 04 53 44 21 ou + (225) 08 71 25 60

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Reportage du quotidien Fraternité-Matin : Une maison pour les malades psychiatriques (Yamoussoukro, J B Akrou, 9 novembre 2002) D’un coût global de 911 millions de francs (CFA), cette maison est entièrement financée, construite et offerte par les Frères de la Charité et l’ONG belge CARAES à la Côte d’Ivoire qui doit en assurer le fonctionnement. C’est à l’initiative du ministre résident, Mr Jean Konan Banny qu’une convention a été signée en 1999 avec la Congrégation des Frères de la Charité pour s’occuper des malades psychiatriques. Installés dans 25 pays, sur 5 continents, les Frères de la Charité ont une réputation établie en matière de soins psychiatriques. C’est que cette Congrégation créée en 1807 par le prêtre Pierre-Joseph Triest s’est engagée très tôt à apporter des soins aux pauvres, aux personnes âgées. Avec pour principe de base l’amour du prochain, les Frères de la Charité comptent soigner, guérir les malades psychiatriques chroniques et les réinsérer dans la société. La cérémonie d’inauguration de cette maison comprenant le couvent des prêtres, un réfectoire, des dortoirs, des salles de récréations, de thérapie, de consultation pour maladies aiguês a été très émouvante : dans un premier temps, le gouverneur du District N’Dri Apollinaire coupe le ruban ivoirien ; dans un second temps, le ministre Jean Konan Banny, initiateur du projet et le Frère docteur René Stockman, frère Supérieur général de la Congrégation ont coupé le ruban belge. La partie religieuse de [l’inauguration] a été faite par Mgr Ahouana, évêque de Yamoussoukro. Il a souhaité dans ses prières que l’eau bénisse les locaux mais aussi les personnes qui vont se dévouer à la cause des malades. En inaugurant et en bénissant cette maison d’amour en pleine guerre, les Frères de la Charité et les autorités politiques de Yamoussoukro ont voulu donner un message fort : assurer la vie normalement. Mieux : la maison est la preuve que Dieu a établi son règne à Yamoussoukro. Cette maison en faveur des malades psychiatriques est surtout un vibrant appel à la solidarité, à l’amour du prochain, des plus pauvres. Le gouverneur N’Dri Apollinaire dont c’était l’un des tous premiers actes officiels a fortement rendu hommage à son grand frère, le ministre Banny, initiateur du projet. Il s’est réjouis de la présence de ce centre car après la guerre, la prise en charge des stressés va nécessiter des compétences avérées. Il est surtout content de savoir que cette structure de qualité, tenue par des personnes au cœur rempli d’amour, va recevoir des malades sans distinction de race, de sexe, de religion, de région. Répondant à l’appel des Frères de la Charité, il a promis de se battre pour assurer avec l’aide de l’Etat et d’autres bonnes volontés ou associations, la bonne marche de ce centre.

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Reportage du Fr René Stockman à l’occasion de l’inauguration du HP-SVP (novembre 2002) L’inauguration du Home St Vincent-de-Paul, centre de soins psychiatriques à Yamoussoukro, a eu lieu dans cette capitale administrative de la Côte d’Ivoire le 6 novembre 2002. De hauts représentants religieux et politiques, tant nationaux que locaux, étaient présents. Ce centre inaugure une nouvelle approche pour les soins aux patients psychiatriques en Côte d’Ivoire. La charité autant que la compétence inspireront les soins à ces rejetés de la société. Notre présence en Côte d’Ivoire a commencé en 1993 à Abidjan par une maison de formation. Le 14 décembre 1999, une convention était signée à Yamoussoukro. L’inauguration du 6 novembre en est l’aboutissement. Le gouvernement local fournit les ressources opérationnelles. La Congrégation construit l’édifice. Comme en bien des pays Africains, les malades psychiatriques sont méprisés. Au début, le centre prendra soin de 32 patients, visant à les réhabiliter. Ce nombre ira grandissant. Le centre aura une consultorium psychiatrique. Nos confrères africains le dirigeront. Il s’agit d’un concept innovateur en Côte d’Ivoire. Ouvrir un tel centre en ce pays au bord de la guerre civile relève du prophétisme.

Chantier du HP-SVP

Consultation médicale par Dr Moké Rambert

Mr Julien Cannoot, coopérant belge recevant le cadeau pour sa contribution dans la formation du personnel soignant

Equipe du personnel administratif, soignant, et technique Tél: + (225) 04 53 44 21 ou + (225) 08 71 25 60

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Dans le regard du personnel soignant, présent depuis la création du HP-SVP

Crée par la Congrégation des Frères de la Charité et inaugurée le 06 novembre 2002, le HP-SVP de Yamoussoukro a ouvert ses portes techniquement le 02 janvier 2003. Aujourd’hui cela fait 10 ans que cette structure sanitaire spécialisée en soin psychiatrique prend en charge les personnes souffrant de troubles mentaux venant de tous les coins du territoire Ivoirienne et même de l’étranger. Mais alors, que retenir de “10 ans écoulés? -

reprendre leur place dans la société qui a tendance à les minimiser, marginaliser, rejeter, voir même déshumaniser.

Quelles sont les avancées ? Quelles sont les difficultés que rencontre l’hôpital ? Quelles expériences par le personnel et quelles sont ses attentes ? Quel a été l’apport de cet hôpital dans le système sanitaire Ivoirien notamment dans les soins de santé mentale ?

Formation et initiation du personnel

Comme toute structure, les choses n’ont pas été facile dans les débuts à cause de la méconnaissance des soins psychiatriques par la population, leur manque de confiance en la médicine conventionnelle dans le cadre de la santé mentale eu égard à l’interprétation culturelle qu’elle fait de la maladie mentale car pour elle, l’origine est toujours mystique ; donc, les soins doivent être mystiques ou spirituels.

Telles sont les questions qui vont guider notre démarche.

Il y a aussi l’inexpérience du personnel qui était jeune mais dynamique. A tout cela, il faut ajouter l’environnement sociopolitique d’alors avec ses corolaires (de nombreux traumatismes) car le pays venait de vivre une rébellion armée qui rendait le pays instable. Cependant, avec le courage et la rigueur professionnelle de l’équipe dirigeante, avec le courage, le dynamisme, l’abnégation et la volonté du personnel, les choses se sont très vite améliorées avec l’amélioration du climat sociopolitique du pays.

Soins corporels d’un malade par le personnel

Étymologiquement, la Maison des Soins Psychiatriques Saint Vincent de Paul, aujourd’hui appelée “Hôpital Psychiatrique St Vincent de Paul (HP-SVP) a été crée pour prendre en charge des malades mentaux errant d’abord de la Région des Lacs d’alors, et ensuite de toute la Côte d’Ivoire. Cette prise en charge consistait à donner des soins de spécialités aux malades et les réinsérer dans le tissu social, une manière de leur redonner goût à la vie et

Après 10 ans de fonctionnement, le HP-SVP est aujourd’hui mieux connu dans le pays ; il est plus fréquenté et donne plus de satisfaction aux populations. (Suite à la page 15)

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eux les premiers et parfois les derniers parents alors qu’avant d’arriver à l’HP-SVP, tous étaient méfiants de ses personnes souffrantes de troubles mentaux.

(De la page 14) Il a donc une bonne réputation qui témoigne des avancées notables, car même les autorités au plus haut niveau du pays envoient les parents ou connaissances dans le dit Hôpital pour les soins.

En outre, tout en considérant ce que font la direction et la congrégation pour lui, attend encore beaucoup d’eux. Les besoins sont énormes, mais se résument en deux points fondamentaux :

Les rapports d’activités que dispose l’administration peuvent en témoigner.

L’amélioration des conditions de vie et de travail. Cette attente est aujourd’hui manifeste à l’égard à la hausse de cout de vie qui est perceptible dans tous les pays. Les denrées alimentaires de première nécessité ont doublé de prix et les salaires deviennent insuffisants.

Au problème salarial s’ajoutent le problème de déplacement pour venir au service. Certes la direction fait d’énormes efforts en donnant des primes de transport mais le souhait du personnel serait qu’on puisse aider les volontaires à s’acquérir des moyens de déplacement telles les motos pour éviter les désagréments causés parfois par les forces d’ordre (policiers) qui empêchent les taxis d’arriver en toute tranquillité à l’Hôpital.

Enfin, le sujet qui semble très important au personnel c’est la couverture médicale du personnel et leur famille ainsi que les primes de risques ; car, en milieu psychiatrique, les accidents de travail sont fréquents. A ce niveau aussi, la direction fait des efforts en venant en aide au personnel au cas de situation, mais cela reste en des cas des attentes surtout la couverture sanitaire pour les enfants du personnel.

Personnel pendant la Messe d’Action de grâce

Aujourd’hui le personnel travaille plus aisément techniquement. L’Hôpital collabore plus avec les autres structures sanitaires du pays et les ONG intervenant dans le même domaine d’activité. « Ils sont tous devenus des psychiatres », a déclaré le Frère Directeur lors d’une rencontre avec le Supérieur Général de la Congrégation des Frères de la Charité à l’occasion de ses visites canoniques au HP-SVP. Cette phrase résume toute l’expérience acquise par ce jeune personnel en si peu de temps. La volonté manifestée par celui-ci aussi que les formations continues organisées par la direction ont permis aux uns et aux autres d’acquérir des connaissances énormes dans la santé mentale. Aujourd’hui tous ont dans leur ventre des notions élémentaire, le vocabulaire psychiatrique, aussi qu’une bonne dose de connaissance des pathologies psychiatriques et la prise en charge psycho-sociomédicale de celles-ci.

Si le personnel a des attentes, c’est dire que Pendant le repas des malades l’Hôpital luimême a des attentes vis-à-vis de l’autorité locale. Sur ce point, la direction et les différents responsables de services travaillent davantage. Cependant, les difficultés financières pour la gestion sont connues de tous notamment dans le payement des salaires. (Suite à la page 16)

Par ailleurs, tous ont eu l’amour pour les malades mentaux considérés comme la tranche de la population la plus pauvre notamment les errants qui sont sans habits, sans familles, ni parents et qui s’alimentent dans la rue. Le personnel constitue pour Tél: + (225) 04 53 44 21 ou + (225) 08 71 25 60

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Aussi, est-il nécessaire de signaler que les Frères de la Charité ont beaucoup contribué à la promotion de la santé mentale en Côte d’Ivoire, appuyés par la célébration officielle de la Journée Mondiale de la Santé Mentale tous les 10 Octobre de chaque année. Ils ont contribué dans la récupération des malades errants dans les rues et en les prenant en charge.

(De la page 15) Au vu de tout ce qui précède, nous pouvons affirmer

A ce titre, l’Hôpital, en collaboration avec la Congrégation a pu faire rentrer de nombreux malades pris dans les rues pour être soignés dans leurs pays respectifs comme le Burkina Fasso, le Ghana, le Mali, le Caméroun, etc. Le HP-SVP est donc un appui important pour le gouvernement Ivoirien, qui en réalité, a le devoir de soigner ou faire soigner toutes ses populations.

Pharmacie de l’Hôpital avec Fr Welhard M.

Cependant, cela reste insuffisant car les attentes au niveau de la population sont nombreuses. La Congrégation des Frères de la Charité a beaucoup de projets pour les malades en Côte d’Ivoire, mais a juste besoin de soutien pour bien mener ces projets. Vivement que l’Etat et les bailleurs de fond aient un regard plus proche pour le bonheur des pauvres en Côte d’Ivoire.

avec force et conviction que l’apport de l’Hôpital Psychiatrique St Vincent de Paul de Yamoussoukro dans le système sanitaire Ivoirien est positif. Aujourd’hui l’hôpital prend en charge de nombreux malades mentaux jusqu’à la stabilisation. Depuis la création l’Hôpital a reçu ……de malades pour les hospitalisations et des soins ambulatoires dont beaucoup ont été stabilisés, d’autres réinsérés dans le tissu social.

Par Mathieu Koffi

« Faire du sport et avoir du loisir » est l’un des conseils pour prendre soin de sa santé mentale. Pourquoi ne pas essayer ? Au HP-SVP le sport fait parti de nos habitudes, membres du personnel et résidents. Nous avons compris que les exercices physiques ne bénéficient pas seulement la santé physique, mais aussi à la santé mentale. A droite, c’est l’équipe de Maracaña composée par les membres du personnel et les résidents du HP-SVP.

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L’impact de la thérapie environnementale dans la prise en charge de la pathologie psychique, par Fr. Stanislas Maximilien NDIGUISSI, f.c. Si l’environnement socioculturel explique en partie la cause des troubles mentaux, la prise en charge de cette pathologie demande également l’implication de cet environnement. Un patient psychiatrique ne peut pas être réhabilité en dehors de sa famille. L’environnement social peut être considéré comme le Suite à des études faites par des spécialistes portant contexte social permettant à un être humain de sur le rôle de la famille dans le traitement des réaliser son existence humaine. La troubles psychiques (schizophrénie, retard mental, la développementaliste BRONFENBRENNER pour dépression, la toxicomanie, la dépendance alcoolique bien le cerner, la place dans un contexte écologique, et des troubles de comportement) on démontre que ainsi elle parle d’un écosystème social formé d’un les patients vivant avec leurs proches ont des microsystème qui a une influence directe sur meilleures chances de guérison que ceux sont dans l’individu. Le microsystème est les institutions (hôpitaux). composé des entités suivantes : la « Notre culture famille, le groupe d’amis, la s’explique par le fait que le nous propose une Ceci communauté, etc. patient ne se sent pas rejeté par les recette efficace qui siens, il est accepté tel qu’il est et Le macrosystème est formé des cela lui permet de redéfinir son soi est la solidarité. valeurs culturelles, des philosophies et d’améliorer l’estime de soi. Mais politiques, des tendances pour arriver à ce résultat, il est Alors si chacun économiques et des conditions important que les membres de la développe cette sociales. L’environnement social est famille parviennent à contrôler leurs très crucial dans la prise en charge de émotions de telle sorte qu’il n’y ait solidarité, nous la pathologie psychique. Notons que pas de débordement émotionnel. sommes du point de vue étiologique, le facteur social fait partie des principales Il nous arrive de se plaindre par convaincus que causes déclenchant de la maladie rapport à notre état de pauvreté qui moins de mentale vue le rôle que l’écosystème a des répercussions sur nos hôpitaux joue dans la perspective du schizophrènes vont psychiatriques : sous équipement en développement humain. Tout être matériel, en médicament moderne, errer dans nos humain ne peut se développer que et en personnel. Mais nous oublions dans un écosystème favorable pour ce aussi que notre culture nous propose rues » développement. Dans cette une recette efficace qui est la perspective, tout écosystème pollué ne solidarité. Alors si chacun facilite guère le travail des psychiatres. Ainsi, on ne développe cette solidarité, nous sommes convaincus peut jamais envisager la réhabilitation ou la que moins de personnes souffrantes de la réadaptation psychosociale d’un sujet victime de la schizophrénie vont errer dans nos rues. Car toutes ces pathologie psychique et conséquemment notre société personnes, après l’hospitalisation, seront acceptées ne peut guère être composée des hommes dans sa famille là où elles seront intégrées. Cette authentiques indispensables à la formation d’une intégration au sein de l’appareil familial facilitera et société plus humaine. accéléra le processus de leur guérison. (Suite à la page 18) Tél: + (225) 04 53 44 21 ou + (225) 08 71 25 60

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Alors, il est urgent que les acteurs sociaux intervenant en soins de santé mentale développent une thérapie environnementale pour que les milieux familiaux puissent être propices pour la réhabilitation de la personne remise de la maladie mentale. Les soins psychiatriques ne doivent pas se limiter seulement aux patients mais ils doivent prendre en compte l’environnement social du sujet. Rappelons que l’objectif de la réhabilitation psychosociale ou réhabilitation psychiatrique est de permettre au patient en processus de réhabilitation de satisfaire ses besoins sociaux (se nourrir, se vêtir, s’instruire, se soigner et se loger). Cet objectif ne peut pas être atteint sans le soutien de l’écosystème. Il est du devoir de la société de garantir à tous ses sujets une condition de vie décente et une égalité de chance pour une vie heureuse.

(De la page 17) Venir abandonner le malade dans une institution pour des années n’est pas une solution idoine. Dans l’un des rapports annuels de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), il est ressorti que les patients hospitalisés dans des centres psychiatriques pour schizophrénie dans les pays pauvres avaient plus de chances de guérison que dans les pays occidentaux. Car, dans ces pays, pour des raisons économiques, les psychiatres sont encouragés à réhabiliter dans les familles les personnes atteintes de cette pathologie. Ces sociétés dans les pays pauvres seraient plus enclins à réintégrer et à resocialiser le patient par rapport aux sociétés dans les pays occidentaux, imprégnées par l’individualisme. A la lumière de ce rapport, nous pouvons comprendre que la désolidarisation de nos sociétés, l’expression de la perte de notre identité, a un impact négatif sur notre population et elle peut entrainer la croissance rapide de la maladie mentale. C’est en cela que nous avions parlé d’un écosystème pollué.

Telle est la nouvelle tâche que doivent s’approprier les acteurs sociaux.

« Le plaidoyer est un moyen efficace pour attirer l’attention sur l’importance de la santé mentale et pour s’assurer qu’elle figure dans les programmes de santé nationaux. Le plaidoyer peut amener des améliorations significatives en matière de politique, de législation et de services ». Par OMS dans « Plaidoyer en faveur de la santé mentale », 2005 Tél: + (225) 04 53 44 21 ou + (225) 08 71 25 60

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L'HP-SVP participe dans le lancement de campagne de vaccination contre la poliomyélite à Yamoussoukro Le lancement de campagne de vaccination contre la poliomyélite a été fait vendredi, le 19 octobre à Yamoussoukro en présence de différentes personnalités des autorités civiles, coutumières et religieuse. Cette campagne de vaccination a pour but d'éradiquer la poliomyélite en Côte d'Ivoire à 100%. C'est dans ce cadre que l'Hôpital Psychiatrique St Vincent de Paul s'est réuni avec d'autres institutions pour montrer le soutien qu’elle a pour le programme du Ministère de la Santé et de la lutte contre le SIDA dans le but de voir tous les enfants de 0 à 5 ans vaccinés contre la polio. Il faut noter que cette vaccination fut donnée GRATUITEMENT à partir du 19 octobre au 22 octobre aux enfants âgés de 0 à 5 ans. Jean-Clément ISHIMWE

ETAT D’ESPRIT D’UNE STAGIAIRE Mon état d’esprit avant mon stage à l’hôpital psychiatrique était comme celui de toute personne qui n’a jamais eu de contact avec les personnes souffrantes de la maladie mentale. Mes premières réactions étaient de les éviter au maximum car, je pensais qu’elles seraient des personnes imprévisibles et brutales. Mais je peux dire que cette idée s’est enfui dès mes premiers jours au HP-SVP car j’ai trouvé que se sont des personnes comme « vous et moi » qui ne cherchent qu’à vivre dans le respect et la dignité humaine ; seulement, leur état de santé nous demande de les approcher avec amour et gentillesse, et de leurs offrir tout notre soutient et compréhension. Durant mon temps de stage jusqu'à présent j’ai beaucoup appris auprès des patients car ce sont des personnes qui réfléchissent et qui ont des ambitions qu’elles veulent atteindre. Une patiente B. A. me disait une fois, en me montrant ses bras, « Oh ! Regarde comment ma peau est devenu, la maladie a fait que je me suis négligée ; mais, lorsque je guérirai et que je rentrerai à la maison je vais bien prendre soin de moi et retrouver ma beauté d’avant ». Et un autre F.A. qui me disait : « Mes amis et ma petite amie me manquent beaucoup ; mais, quand je sortirai ça serait de grandes retrouvailles qu’on célèbrera ». D’après le docteur Diomandé Hamadou, psychiatre, « toute personne est un malade potentiel » car on peut être malade à n’importe quel moment de vie (par une situation de la vie qu’on n’arrive pas à surmonter, par une maladie somatique, par l’abus d’alcool, de la drogue etc.…). Donc nous devons vivre de sorte à avoir un comportement qui nous éviterait d’exposer nos proches et nous même à une maladie mentale. En plus, d’après les spécialistes en psychiatrie, « la maladie mentale ne signifie pas la folie ». La maladie mentale est une maladie comme les autres maladies, car elle se traite et on en guéri si on suit bien le traitement. J’ai vu des personnes qui ont été guéri et qui ont reprit leurs différentes activités. J’exhorte les parents qui ont des siens souffrants de la maladie mentale de ne pas les cacher ni en avoir honte, mais plutôt de les conduire dans un centre spécialisé afin qu’on leur donne des soins et qu’ils puissent retrouver la santé et leur dignité. Dongo Angèle Tél: + (225) 04 53 44 21 ou + (225) 08 71 25 60

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Message du Secrétaire Général des Nations Unis à l’occasion de la Journée Mondiale de la Santé Mentale 2012 LA DEPRESSION, UNE CRISE MONDIALE Quelques 350 millions de personnes de tous les âges, de tous les niveaux de revenus et de toutes les nationalités souffrent de dépression. Des millions d’autres – familles, amis, collègues – subissent indirectement les conséquences de cette crise sanitaire mondiale dont on ne mesure pas bien l’ampleur. La dépression limite la capacité des personnes qu’elle touche à faire face aux difficultés du quotidien et se traduit souvent par un éclatement de la cellule familiale, l’interruption des études et la perte d’emploi. Chaque année, 1 million de personnes environ mettent fin à leur jour, la plupart des suites d’une dépression non diagnostiquée ou non traitée. Il y a diverses raisons à l’apparition de la maladie. Dans des cas, différents facteur – génétiques, biologiques, psychologiques et sociaux – se conjuguent pour former en déclencheur. Le stress, le deuil, le conflit, la violence et le chômage sont autant d’éléments qui peuvent également contribuer au problème. Les femmes sont plus exposées que les hommes au risque de la dépression notamment après l’accouchement. Il existe un large éventail de traitements efficaces et abordables pour traiter la dépression, y compris la prise en charge psychosociale et la médication. Cependant, tout le monde n’y a pas forcément accès, en particulier les personnes qui vivent dans les pays les moins avancés et les citoyens les plus défavorisés des nations plus développées. Parmi les obstacles aux soins et aux services figurent la stigmatisation sociale et le manque de généralistes et de spécialistes formés pour identifier et traiter la dépression. L’Organisation mondiale de la Santé apporte donc son soutien à l’échelle nationale par l’intermédiaire de son programme d’action Combler les lacunes en santé mentale. La

dépression

n’est

pas

seulement

l’affaire

des

professionnels de santé. Nous pouvons tous lutter contre la stigmatisation qui frappe la dépression et les autres troubles mentaux – Pourquoi pas en commençant par admettre que nous avons peut-être déjà connu la dépression nous-mêmes, ou en tendant la main à ceux qui en souffrent maintenant ? A l’occasion de la Journée Mondiale de la santé mentale, prenons la bonne résolution de parler plus ouvertement de la dépression. C’est là le premier pas qu’il est essentiel de faire pour lever l’un des obstacles au traitement et contribuer à faire reculer le handicap et la détresse que cause cette crise mondiale. Tél: + (225) 04 53 44 21 ou + (225) 08 71 25 60

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L’Hôpital Psychiatrique Saint Vincent de Paul (HP-SVP) œuvre d’amour de Dieu De nos jours devant les maux, les catastrophes, les maladies, l’on n’hésite pas de se questionner sur l’évidence de l’amour de Dieu et de sa bonté. Une chose est sure et certaine l’amour rythme avec l’exercice de la liberté. C'est-à-dire que la personne qui aime ne peut étouffer la liberté de son bien aimé mais au contraire elle respecte la liberté de ce dernier. La culture africaine a exprimé une sagesse incomparable en disant que c’est dans la situation difficile qu’on découvre la vraie et la franche amitié. Le mal n’est pas inscrit dans le dessein de Dieu sur l’humanité et Dieu ne le permet pas. Le mal est la conséquence de la pratique de notre liberté fruit de notre intelligence. Par notre liberté, nous avons choisi de collaborer avec le prince du mal en cédant à ses séductions. Le mal est la conséquence de la manifestation de notre souveraineté vis-à-vis de Dieu. Face à l’impact du mal sur la personne de l’homme, Dieu va-t-il le laisser payer de façon pérenne le prix de cette souveraineté ? C’est de cette question que découle toute la théologie de la grâce divine qui est la manifestation de sa justice. En effet, la justice de Dieu consiste en ce que Dieu s’est rendu compte que l’homme a besoin d’être racheté il ne servira à rien de détruire l’humanité à cause du cœur de l’homme (Gn.8, 21- ; 9, 11). Dès lors Dieu ne cessera de déployer la « Quelle que soit la force de ses mains pour venir en aide aux faibles que nous sommes. misère de l’homme, si Tous ces efforts divins trouvent son achèvement en Jésus Christ le verbe incarné de Dieu, chargé par Dieu pour conduire à son terme sa radicale que soit sa politique sociale. Saint Luc est l’auteur évangélique qui nous dit façon déchéance, si explicite la portée de la mission sociale du Christ de Dieu : « l’Esprit du Seigneur est sur moi, car il m’a consacré pour annoncer la bonne envahissant que soit nouvelle aux pauvres… proclamer à tous les peuples une année de le cancer qui le bienfait de Dieu»( Lc. 4, 18). Cette mission traduit l’effectivité de ce grand amour de Dieu pour tout homme et confirme l’appel de dévore, à aucun l’humanité toute entière à la plénitude de l’existence. Cependant, cette moment la créature mission n’est pas terminée avec la mort de Jésus mais il l’a léguée à son Eglise qu’il a envoyée dans le monde pour perpétrer son œuvre dite chérie de Dieu ne l’œuvre de la miséricorde divine. C’est pourquoi la pastorale sociale perd sa noblesse, une s’inscrit bien dans le mandat de l’Eglise depuis l’ère apostolique (Ac. 6, 1-6). L’Eglise est ainsi devenue servante de la parole de Dieu et noblesse inaliénable servante des pauvres. et imméritée. Tout Eu égard de ce que nous avons dit ci haut, l’Hôpital Psychiatrique Saint Vincent de Paul qui est à sa dixième année être humain est avant d’existence au service de la population ivoirienne en général et la tout une capacité de population de Yamoussoukro en particulier doit être compris comme une œuvre d’amour de Dieu en Côte d’Ivoire. Sa mission n’est pas en Dieu » dehors de celle que l’Eglise a reçue de son Maître.

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travers nous c’est Dieu même qui continue à déployer la force de son bras pour délivrer l’homme du pouvoir du prince du mal. La commission épiscopale de la pastorale sociale nous propose comme slogan de la journée nationale de la Caritas. « Caritas par moi Dieu aime ». Pour les prochaines décennies le HP-SVP invite toute la communauté catholique de s’approprier de cette œuvre de la miséricorde divine à sa portée pour en faire un puissant instrument d’Evangélisation pour apporter le Christ dans la vie de nos frères souffrants. Il attend de sa communauté un soutien moral, spirituel (demande d’intention de messe, participation à des séances d’activité spirituelle organisées avec les patients : messe, rosaire, chemin de croix…), financier, matériel… Charité, (Caritas) par moi Dieu aime. Seul un petit geste d’amour que nous posons à l’égard de nos frères peut leur apporter la lumière de la résurrection.

(Espace Pastorale : suite de la page 21) Le Christ n’a-t-il pas donné le pouvoir à ses disciples de chasser les démons et de guérir toutes formes de maladie pour rendre le Royaume de Dieu accessible à tous les hommes ? (Mc. 16,17-18). Le HP-SVP nous aide à saisir l’expérience de saint Vincent de Paul son saint patron citée par le Fr. Directeur dans son adresse à l’occasion de la dernière édition de la journée mondiale de la santé mentale à Yamoussoukro (10/10/12): « quelle que soit la misère de l’homme, si radicale que soit sa déchéance, si envahissant que soit le cancer qui le dévore, à aucun moment la créature chérie de Dieu ne perd sa noblesse, une noblesse inaliénable et imméritée. Tout être humain est avant tout une capacité de Dieu ». Le HP-SVP à travers sa mission, nous transmet comme message de façon discrète et silencieuse que l’homme reste une créature chérie de Dieu alors nul n’a le droit ni le privilège de marginaliser son prochain pour une raison quelconque ou parce qu’il est malade mental. Tous, nous avons le devoir de manifester notre solidarité en faveur de tous ceux qui souffrent ainsi à

Fr. Stanislas Maximilien NDIGUISSI

Noël : un esprit de partage C’est Noël ! Encore Noël ! Peut-être pas « une autre » Noël, mais tout simplement Noël. On la célèbre chaque année et on a l’impression que tout est répétition : ça revient chaque année et ça passe. Les chants de Noël ou « Christmas carols » passent dans toutes les chaines de radios. Les jouets sont en vente dans toutes les boutiques et tous les magasins profitent de ce temps pour se faire des bénéfices énormes, pouvant même couvrir toute l’année. Dans chaque Famille les poulets garnissent les plats le jour de Noël. Le vin ou bière ruisselle comme la pluie. Toute une grande liste de nos habitudes et traditions à ne pas rater. J’allais oublier la prière : la Messe, car c’est la « Naissance de Jésus Christ », le Sauveur du monde pour les chrétiens. Voilà ce qui est devenu notre célébration, notre fête. Jésus-Christ, Fils de Dieu est venu dans le monde pour nous sauver. Il est venu sauver les pécheurs et nous parler de Dieu son Père. Du coup un bonheur ou le Bonheur nous est indiqué. L’on ne le trouve seulement là où l’amour règne. (Suite à la page 23) Tél: + (225) 04 53 44 21 ou + (225) 08 71 25 60

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Lequel amour inaugure ou fait advenir le Royaume de Dieu. C’est quand on célèbre Noël en se rappelant cette idée initiale que cette célébration est vécue autrement.

Personnel de l’HP-SVP avec les représentants de la société DY JESCK CI SARL

Heureusement, dans ce monde il y a beaucoup d’hommes et de femmes de bonne volonté qui marquent la différence dans leur célébration de la Noël. En effet, ils se laissent gouverner par l’esprit de partage, en créant un monde nouveau pour les démunis, les oubliés et les pauvres de notre société. Au HP-SVP, nous avons reçu au cours de cette année certains de ces hommes et femmes de bonne volonté qui ont voulu partager leur bonheur avec nos malades, dans la pratique de la charité. Nous leur disons grand merci et nous prions le Seigneur en leur faveur

afin qu’Il puisse les combler de sa bénédiction. Et de façon particulière, nous voudrions Personnel et résidents de l’HP-SVP avec les remercier les membres de l’Eglise de représentants de l’Eglise de Jésus Christ des Saints des « Jésus-Christ des Saints des Derniers Derniers Jours Jours » de Yamoussoukro, branche de Kokrenou, qui sont venus le vendredi le 21 décembre, souhaiter leurs vœux les meilleurs à nos malades. Ils ont même apporté des présents. Nous leurs disons merci pour le geste et pour la pensée qu’ils ont eu envers nos malades. Ce même jour, les représentants de la société DY JESCK C.I SARL (société exerçant dans les bâtiments et travaux publics) ont rendu une visite surprise à nos malades, encore une fois pour leur souhaiter leurs vœux les meilleurs pour l’année 2013. Ils ont partagé avec eux quelques vivres comme un geste de solidarité pours les fêtes de Noël et Nouvel An. NOUS REMERCIONS AUSSI D’UNE FAÇON TRES PARTICULIERE LE FR DIDIER, FRANCISCAIN ET VICAIRE DE LA PAROISSE ST MONIQUE DE SOPIM ET TOUS LES FIDELES DE CETTE PAROISSE POUR LE GESTE DE DONS DE VIVRES QU’ILS ONT DONNES A NOS RESIDENTS LE JOUR DE NOËL. Pour eux et tous les autres qui, de bon cœur, ont eu la pensée de partager la Noël avec les oubliés et les pauvres de notre société, nous leur manifestons nos gratitudes. Voilà l’esprit de Noël qui devrait régner dans notre monde. MEILLEURS VŒUX A TOUS NOS LECTEURS. Jean-Clément ISHIMWE Tél: + (225) 04 53 44 21 ou + (225) 08 71 25 60

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Formation des stagiaires à l’HP-SVP Pour la deuxième fois, le HP-SVP a reçu des stagiaires d’ONG IRESA (Insertion et Réinsertion Sociale en Afrique), ONG qui œuvre dans l’éducation à Yamoussoukro. Mlles Doumbia Rokya et Ménélou Hélène ont débuté leur stage de deux mois, le 16 septembre 2012 dans le but d’acquérir une expérience professionnelle dans les soins infirmiers. En plus d’autres filières, ONG IRESA forme les agents de santé au niveau des aides-soignants. La formation dure 6 mois et est suivie d’une période de stage dans les cliniques et hôpitaux locaux. Nos deux stagiaires ont terminé leur première étape de stage le 17 novembre après une supervision de la direction de l’IRESA au HP-SVP. Au cours de la supervision, l’HP-SVP a remarqué que les ONG et autres Institutions qui œuvrent dans l’éducation devraient fournir un grand effort dans la formation sur le thème de la santé en générale et maladie mentale en particulier. Les diplômés dans la santé doivent être prêts à servir dans tous les champs de la santé et cette préparation doit commencer à l’école. L’ONG IRESA a répondu favorablement à cette suggestion et a promis d’étudier avec intérêt la faisabilité d’inclure le programme de la santé mentale dans son plan éducatif. Il faut souligner que Mlle Doumbia Rokya a demandé le renouvellement de son stage pour une autre période de 2 mois. Son stage prendra donc fin le 31 janvier 2013. En plus, le HP-SVP a reçu Fr Rombaut, novice dans la Société de Marie (Marianiste), et infirmier diplômé qui est venu effectuer un stage apostolique auprès des malades. Son stage qui est aussi de deux mois a pris fin le 28 décembre 2012. Les Frères marianistes ont une tradition d’envoyer régulièrement certains de leurs membres qui sont dans la formation pour effectuer une période de stage apostolique au HP-SVP. C’est une action que nous saluons avec beaucoup de reconnaissance.

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Interview avec le novice ROMBAUT, stagiaire Fr. Rombaut, novice marianiste, arrivé au terme de son stage apostolique, a accepté de livrer ses impressions et de partager l’expérience de son stage à notre rédaction. Mag. HP-SVP : Bonjour frère, avant tout propos, nous vous demandons de vous présenter

que pour le non religieux plus généralement c’est l’agir qui prime sur l’être. Toute fois on peut aussi témoigner de sa vie chrétienne comme laïc.

Fr. Rombaut : je suis nommé KIMBENI ROMBAUT Ansey, congolais de la République Démocratique du Congo, novice de la 2ème année de la société de Marie (Marianiste)

Mag. HP-SVP : pourquoi avez choisi de faire un stage à l’hôpital psychiatrique Saint Vincent de Paul ? Fr. Rombaut : concernant le stage, en tant que religieux, un aspect est plus important à signifier. Un religieux est un missionnaire. Je n’avais pas choisi de venir faire mon stage à l’hôpital psychiatrique saint Vincent de Paul sachant que le religieux obéit à son supérieur cf Can 601 parlant du vœu d’obéissance. Il faut dire que c’est la communauté qui envoie en mission et l’individu ou le religieux de son propre gré ne peut pas choisir le milieu qui le plaît. Donc j’ai obéit à ma communauté qui m’a envoyé dans cette structure sanitaire.

Mag. HP-SVP : comment distingue –t- on un Frère religieux d’une autre personne ?

Mag. HP-SVP : quelles ont été les difficultés auxquelles vous avez été confronté ?

Fr Roambaut : un religieux est celui qui a suivi une formation initiale dans la vie religieuse et le devient par la profession des conseils évangéliques ou les vœux : de chasteté, de pauvreté, et d’obéissance. On peut distinguer un religieux d’une autre personne à partir du témoignage de vie avec respect de son identité religieuse en première place. Dans la vie religieuse c’est d’abord l’être qui prime sur l’agir. Tandis

Fr Rombaut : il est utile de signaler que dans chaque société, communauté groupes des gens, les difficultés ne manquent jamais. Qui à celui qui en découvre de chercher comment surmonter, les dépasser, parfois les accepter et les discerner à la lumière de l’évangile pour un chrétien que nous sommes car le Christ nous le recommande. (Suite à la page 26)

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(De la page 25) Pour ce, à l’hôpital je note l’invasion des malades, le refus des malades de prendre les traitements institués par les soignants, la violence et l’agressivité des malades vis-àvis du personnel. Enfin la réticence face à toute initiative innovatrice. Je voudrais dire au fait que le personnel reste trop lié au système traditionnel des soins psychiatriques or la science est en pleine mutation alors il est intéressant d’être ouvert à des nouvelles expériences.

Mag. HP-SVP : Qu’est ce qui vous différencie des frères de la charité ? Fr. Rombaut : il n’y a pas de tellement de différence entre un Frère marianiste et un Frère de la charité. Nous sommes tous fruits du seul et même Esprit Saint et nous travaillons tous pour une cause : l’Evangile, la gloire de Dieu et le salut des âmes. S’il y différence, elle se trouve au niveau du nom de la congrégation et son charisme. De tout le temps que j’ai passé avec les Frères de la Charité, je comprends que nous avons tous une même spiritualité c'est-à-dire une spiritualité christocentrique.

Mag. HP-SVP : quels ont été vos rapports avec le personnel du HP-SVP et aussi avec les malades?

Mag. HP-SVP : Quelles sont les insuffisances que vous avez pu relever ?

Fr. Rombaut : disons que les rapports avec le personnel et les malades sont très positifs et instructifs. Avec le personnel, le rapport était caractérisé par un climat de dialogue, d’humilité ou de simplicité, d’amour véritable avec une franche ouverture en vue de chercher à combler le vide en conciliant la théorie de la pratique pour certaines personnes ou les plus intéressées. Avec les malades, il y a eu un climat de confiance, de collaboration, une ouverture au plaisir d’exprimer leurs sentiments, leurs problèmes etc. leur implication dans la prière de chaque jour a permis un bon dialogue ou échange pour ceux qui étaient en mesure de prier et de parler.

Fr. Rombaut : les insuffisances relevées sont d’ordre technique ou matériel puis personnel. C’est qui veut dire que, le nombre de personnels spécialistes en psychiatrie est insuffisant et les besoins ressentis par l’hôpital comme chambre d’hospitalisation, lits … Mag. HP-SVP : que retenez vous de la maladie mentale ? Fr. Rombaut : la maladie mentale est un fléau qui n’épargne personne sachant que l’homme est fragile et peut résister avec cette maladie pendant longtemps sans qu’il s’en rende compte. Je peux aussi dire que tout être humain est un malade en devenir. Cette pensée m’est venue en considération des causes de cette maladie qui en grande partie est liée à l’environnement (famille, socioprofessionnel, socioculturel…). D’où cet appel à la non stigmatisation et au non rejet des malades mentaux. Plutôt il faut les aider à se faire réintégrer dans le réseau de la communication humaine. (Suite à la page 27)

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(De la page 26)

qui m’a accepté qui était ouvert en- vers moi et m’a aidé à tirer profit de mon stage car j’ai beaucoup appris de lui. Chacun a essayé de faire ce qui est de sa compétence pour apporter quelque chose de plus dans ma formation. J’en suis reconnaissant. « Souviens-toi Seigneur de tous ceux qui m’ont aidé à te contempler, à te connaître, à te servir et à t’aimer parmi les pauvres et dans les pauvres »

Mag. HP-SVP : votre mot de fin Fr. Rombaut : mes remerciements à mes supérieurs qui m’ont envoyé en stage pour me permettre de découvrir certaines réalités de l’être humain et de concilier la théorie à la pratique psychiatrique et aux Frères de la Charité qui ont bien voulu m’accepter comme stagiaire en formation pastorale au sein de l’hôpital Psychiatrique saint Vincent de Paul de Yamoussoukro. Je n’oublie pas l’ensemble de tout le personnel

Propos recueilli par Gérard Yéo

Discours du représentante des malades à l’occasion de la Journée Mondiale de la Santé Mentale, 10 octobre 2012 au HP-SVP Honorables autorités politiques, Administratives, religieuses et coutumières, Chers parents, Distingués invités, C’est un honneur pour moi de prendre la parole en ce jour que l’humanité a dédié à tous ces membres souffrants de la pathologie mentale que nous sommes pour vous délivrer notre message. Honorables autorités Chers parents, distingués invités, En ce jour de célébration nous n’avons qu’un seul message à vous adresser et à tout ceux qui nous suivent en ce moment précis. Ayez confiance en nous ! Certes vous avez des raisons à douter de notre habilité à reconquérir notre place dans l’humanité. Toute fois, cette reconquête ne peut se faire sans votre concours car l’homme ne peut pas accomplir son humanité sans le soutien de l’autre. Et ce soutien tire son fondement dans une confiance mutuelle. (Suite à la page 28) Tél: + (225) 04 53 44 21 ou + (225) 08 71 25 60

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Notre maladie constitue une partie de notre histoire, car elle nous sert d’un élément qui nous permet de donner un sens à notre existence. Sachez que nous pouvons arriver à cette conclusion que si vous ne nous permettez pas de traiter l’humanité de méchante, or en réalité elle ne l’est pas ; si ceux qui la compose vivent dans la solidarité. Nous n’avons pas choisi cette maladie mais le destin a voulu que nous passions par là pour que notre existence trouve son sens plénier en expérimentant la bonté du cœur de l’homme. Si aujourd’hui je me tiens devant vous pour vous adresser ce message, c’est dans le dynamisme de marquer votre esprit sur le discours erroné portant sur l’incurabilité de la maladie mentale. Oui je vous affirme qu’avec votre soutien : parents, décideurs socio politiques, acteurs du développement humain, leaders d’opinion, homme de bonne volonté, nous pouvons reprendre notre pouvoir d’agir comme homme dans cette communauté humaine et nous pouvons apporter notre contribution pour l’édification de notre humanité Honorables autorités, Chers parents, distingués invités, Nous ne pouvons pas clore nos mots sans vous remercier pour pouvoir effectuer le déplacement jusqu’ici pour nous honorer. Ceci traduit l’intérêt que vous avez pour la promotion de l’être humain. Cependant, il faut faire encore davantage. Nos remerciements vont à l’endroit de l’hôpital Psychiatrique saint Vincent de Paul avec l’ensemble de tout son personnel qui travaille jour et nuit pour nous permettre de retrouver notre dignité. Nous ne voulons pas oublier toutes les ONG qui agissent dans le secteur de la santé mentale, nous pensons de façon plus spéciale à l’ONG Cœur sensible pour son appui à l’organisation de cette journée ici à Yamoussoukro, la congrégation des Frères de la Charité grâce à qui nous avons aujourd’hui un cadre accommodé pour bénéficier des soins appropriés en vue de recouvrir notre santé et notre dignité de la personne humaine. A toutes et à tous nos sincères remerciements. Une fois de plus je vous réitère nos cris de cœur : Ne nous rejette pas ! Car nous comptons sur vous pour reconquérir notre dignité de la personne humaine Ayez confiance en nous ! Nous le pouvons ! Je vous remercie Pour la représentation des patients

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Message du Directeur Régional de l’OMS pour l’Afrique, le Dr Luis Gomes Sambo, à l’occasion de la Journée Mondiale de la Santé Mentale 2012 Aujourd’hui 10 octobre, nous commémorons, avec le reste du monde, la Journée mondiale de la santé mentale 2012. Le thème retenu pour cette année est «Dépression : une crise mondiale». Ce thème attire l’attention sur la charge mondiale due à la dépression et l’impérieuse nécessité d’assurer la prévention et le traitement diligent des cas.

sont autant de facteurs qui améliorent le bien-être de l’individu et l’empêchent de sombrer dans la dépression. Reconnaissant la nécessité d’entreprendre une action en vue d’alléger la charge de morbidité due à la dépression, notamment par le renforcement des capacités des pays dans ce domaine, l’OMS a élaboré des lignes directrices et des outils qui ont été mis à la disposition des États Membres pour résoudre ce problème croissant.

La dépression est un trouble mental sérieux et complexe qui peut « La prévention toucher n’importe qui. l’une des de la dépression C’est principales causes est possible si d’incapacité, et elle contribue fortement à les problèmes la charge de morbidité émotionnels et mondiale. Les comportementaux principales causes de dépression sont détectés comprennent l’usage dans l’enfance et nocif de l’alcool et la consommation de l’adolescence ». drogues, des difficultés économiques ***** soudaines, la violence, les guerres et les déplacements de populations. Selon des estimations, près de 300 millions de personnes sont atteintes de dépression dans le monde. Si elle n’est pas correctement traitée, la maladie devient chronique, récurrente, entraînant souvent l’incapacité et parfois le suicide. Les données sur la prévalence de la dépression dans la Région africaine sont très limitées, mais certaines études isolées indiquent que, dans certaines parties de la Région, la dépression touche environ 3 % de la population. *****

En 2008, l’OMS a lancé le Programme d’action Combler les lacunes en matière de santé mentale, qui met l’accent sur le plaidoyer, les initiatives et les orientations susceptibles d’améliorer les systèmes de prestation de services de soins de santé pour les personnes souffrant de troubles mentaux, neurologiques et liés à la consommation de substances dans les États Membres. La dépression est l’une des maladies prioritaires visées par ce programme d’action en cours de mise en oeuvre dans quatre pays de la Région africaine. Cinq autres pays ont lancé des programmes de formation à destination des agents de soins de santé primaires pour soutenir l’exécution du programme.

La prévention de la dépression est possible si les problèmes émotionnels et comportementaux sont détectés dans l’enfance et l’adolescence. L’abstinence à l’égard des substances psychotropes et de l’usage nocif de l’alcool, une alimentation saine et équilibrée et l’exercice d’une activité physique

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Le renforcement de la collaboration entre les gouvernements, les partenaires, les organisations de la société civile et d’autres parties prenantes concernées par l’amélioration de la santé mentale dans la Région revêt une importance capitale.

(De la page 29) Cependant, les ressources allouées pour prévenir, identifier et traiter la dépression demeurent insuffisantes.

Pour sa part, l’OMS est engagée à fournir un appui aux États Membres pour leur permettre de résoudre cet important problème de santé publique.

À l’occasion de la commémoration de la Journée mondiale de la santé de cette année, JE PRIE LES ÉTATS MEMBRES D’INTENSIFIER L’APPUI QU’ILS FOURNISSENT AUX PROGRAMMES DE SANTE MENTALE EN CONSACRANT DES RESSOURCES HUMAINES ET FINANCIERES SUFFISANTES A LA LUTTE CONTRE LA DEPRESSION. Le renforcement des capacités et l’intégration de la santé mentale dans les soins primaires, ainsi que les services à base communautaire, offrent un bon rapport coûtefficacité et s’avèrent essentiels pour l’atteinte de résultats probants en matière de santé mentale. La disponibilité de médicaments et l’accès à la bonne information, de même qu’une psychothérapie bien structurée constituent des mesures efficaces de traitement de la dépression qui doivent être prises au niveau des soins primaires.

Il est possible de prévenir et de traiter la dépression si elle est diagnostiquée à ses débuts. Pour améliorer le bien-être des populations et prévenir la dépression, il faut éviter le stress, maintenir une alimentation saine et équilibrée et encourager l’exercice d’activités physiques.

Il n’y a point de santé sans santé mentale.

Je lance un appel aux États Membres pour qu’ils intègrent pleinement la santé mentale dans le programme national de développement sanitaire. À cet effet, la Déclaration de Brazzaville sur les maladies non transmissibles énumère les interventions requises pour ce processus d’intégration.

Nous devons agir maintenant ! Je vous remercie. (Tiré sur http://www.afro.who.int/fr/rdo/allocutions.html)

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