Dossier Maison du Geste et de l'Image

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ATELIERS ARTISTIQUES

maison du geste et de l’image



La Maison du geste et de l’image, centre de recherche et d’éducation artistique est une association loi 1901, soutenue par la Mairie de Paris (Direction des Affaires Culturelles), le Rectorat de Paris (Délégation académique aux arts et à la culture) et la Région Île-de-France. www.mgi-paris.org



L’ÉMANCIPATION Chaque projet artistique est une façon pour moi de guider les élèves dans une démarche émancipatrice pondérée par mon regard. Du collectif à l’individuel, du singulier au pluriel, chacun devient acteur de son discours pour multiplier et confronter les entités singulières. Expérimenter le médium pour arriver à créer une photographie «expérience», tel est le chemin dans lequel j’ai essayé de les amener.



ATELIERS TEMPS SCOLAIRE



COLLÈGE

LA GRANGE AUX BELLES paris 2013 > 2015 Atelier découverte de techniques photographiques et accompagnement dans le développement d’un travail photographique sur un thème donné.



COLLÈGE

LA GRANGE AUX BELLES 2014 | 2015 CLASSE 4ÈME

ILLUSIONS

En partenariat avec l’opéra de Paris Dans le cadre du projet 10 MOIS D’ÉCOLE ET D’OPÉRA PAROLES D’ÉLÈVES Tout a commencé par plusieurs séances de théorie où nous apprenions les différents types d’appareils, comment centrer une photo sur un objet, comment prendre une photo de haut en bas … Ensuite, avant de partir à Venise, nous nous sommes préparés à la pratique, pour cela Mme Legrand, Bruno et Mme Boos nous ont emmené dans un parc où nous avons pris plusieurs photos avec une consigne à chaque fois. Puis, avant le voyage, Bruno nous a demandé de former des groupes, puis, de choisir un thème par groupe pour les photos que nous prendrons à Venise, chaque groupe a essayé à Venise de prendre le plus de photo sur le thème qu’ils avaient choisi. En rentrant de Venise, nous sommes allés en salle informatique, nous avons trié par groupe nos photos en les dispatchant par thème, dans des fichiers et en choisissant les meilleures à chaque fois. Puis, nous avons retouché et amélioré certaines photos avec un logiciel nommé Gimp. Ce projet m’a beaucoup apporté avant j’adorais prendre des photos de tout et n’importe quoi, mais je ne me demandais pas si elles étaient belles ou si elles étaient originales et puis je les prenais sur le vif. Maintenant j’aime encore prendre des photos de tout et n’importe quoi mais j’ai l’esprit plus critique sur mes photos et surtout je ne les prends plus trop sur le vif je les cadre et je prends du temps avant d’appuyer sur le bouton. Nirina Brigot







COLLÈGE

LA GRANGE AUX BELLES 2013 | 2014

CLASSE D’ACCUEIL ET NSA

LA FOULE

Projet en partenariat avec Hélène Gaudy, écrivain Dans le cadre d’une résidence L’ART POUR GRANDIR

(Direction des affaires scolaires / Direction des affaires culturelles) Passer du collectif à l’individuel, de la foule à l’individu, voilà ce que nous avons exploré avec la classe d’accueil et la classe NSA du collège La Grange aux Belles à Paris. Pour cela, nous nous sommes d’abord rendus à la gare du Nord : nous voulions voir la foule et la prendre comme point de départ pour travailler l’observation, les sensations. Pour ces élèves, la France est un pays nouveau et le français, une langue à investir. L’apprentissage de la foule et de tout ce qui va avec — bruits, images, odeurs, mouvement, souvenirs, visages saisis à la volée —, c’est donc aussi celui du regard et de la langue : comment mettre des images et des mots sur tout ça ? Avec des textes de Georges Perec, de Joy Sorman qui s’est immergée pendant une semaine dans cette même gare du Nord, avec des photographies de Paul Graham, Massimo Vitali, Albin Millot, avec, surtout, de la pratique sur le terrain et en classe, on a appris à faire des images, à les regrouper, à les comprendre, à en tirer des mots et des histoires. La gare du Nord, ce vivier de micro-événements, spectacle pour qui sait rester assez un moment immobile, nous a permis d’aborder plusieurs questions : est-ce qu’inventer, c’est mentir ? Quel est le lien entre la foule et la solitude ? Et comment se servir de ce qu’on vit pour se donner le droit d’imaginer ? Hélène Gaudy


IL Y A BEAUCOUP DE GENS À LA GARE DU NORD, DES POLICIERS, DES GENS RICHES. IL FAIT SOLEIL. LA LUMIÈRE APPORTE DU BONHEUR AUX GENS. ELLE TRANSPERCE LES VITRES ET FAIT DES DESSINS MAGIQUES SUR LE SOL. ON DIRAIT DES PROJECTEURS DE CINÉMA. IL Y A UNE DAME QUI PORTE DES HABITS BIZARRES — UNE CAPUCHE AVEC UNE JUPE. UNE PERSONNE LOUCHE, DE LA MUSIQUE, UNE DAME QUI FUME, ELLE PORTE DES CHAUSSURES À TALONS, ELLE A BEAUCOUP DE VALISES. DES FILLES BLONDES QUI SONT BELLES, AVEC DE BEAUX HABITS. TROIS FILLES QUI FUMENT. UN JEUNE HOMME PORTE SON FILS SUR LE DEVANT. DES GENS COMME DES FOURMIS. UNE FEMME ASIATIQUE PARLE AVEC SON MARI. ILS REGARDENT LES GENS. ILS NE BOUGENT PAS. ILS ONT BEAUCOUP DE VALISES. JAUNE, BLEU, NOIR. UN SAC ORANGE. LE MONSIEUR A MIS SES LUNETTES. ILS ONT L’AIR FATIGUÉ. PEUT-ÊTRE QU’ILS VIENNENT DE LONDRES OU QU’ILS ATTENDENT QUELQU’UN. UNE MAMAN RANGE LE NOUNOURS DE SA FILLE DANS SON SAC. IL Y A UN HOMME AVEC UN PANTALON MAIS PAS DE HAUT. IL EST GRAND ET MAIGRE. IL A LES CHEVEUX BLONDS. SON PANTALON EST SALE. IL A POSÉ DES HABITS À CÔTÉ DE LA POUBELLE. IL SE GRATTE. IL A L’AIR D’AVOIR FAIM. IL REGARDE QUELQUE CHOSE LÀ-BAS. IL A L’AIR FATIGUÉ. LA LUMIÈRE EST TRÈS FORTE. IL A DES MOUSTACHES. IL A FERMÉ SES YEUX COMME LES YEUX DES CHINOIS.


EN FACE DE MOI IL Y A UNE BELLE FEMME, DES COUPLES EN TRAIN DE MANGER, DES CHINOIS QUI ATTENDENT LE TRAIN SUR LE QUAI. UNE DAME AVEC DES CHEVEUX VIOLETS. ON DIRAIT UN ARC-EN-CIEL AVEC SES HABITS ROUGES, JAUNES, BLEUS, MARRON, BLANCS, VERTS, ORANGE. UN MONSIEUR QUI JOUE DE LA MUSIQUE D’AMOUR. UN TGV BLEU, BLANC, ROUGE, LES COULEURS DE LA FRANCE. LES PARASOLS DU CAFÉ ME FONT PENSER À LA PLAGE. IL Y A BEAUCOUP DE GENS, BEAUCOUP DE BRUITS. LA VOIX D’UNE DAME QUI FAIT DES ANNONCES AU MICRO. LE BRUIT DES TRAVAUX. UNE MACHINE QUI PARLE, DES GENS QUI ACHÈTENT DU CHOCOLAT, DES GENS QUI PARTENT EN VOYAGE, LA SONNERIE DU TRAIN, L’ODEUR DES VOITURES. DES GENS QUI MARCHENT, DES GENS HABILLÉS EN BLEU, DES CONTRÔLEURS, DES GENS AU CAFÉ, UN TAPIS ROULANT, DES GENS QUI DORMENT PAR TERRE, BEAUCOUP DE GENS QUI VOYAGENT, DES GENS QUI MANGENT EN MARCHANT. LA FOULE, DES POUSSETTES, UNE FEMME AVEC DES CHEVEUX NOIRS. IL Y A DES TRAINS. DES GENS QUI ACHÈTENT UN TICKET. DU SOLEIL, DES CRIS.


LA GARE DU NORD EST TRÈS VASTE JE VOIS UN TRAIN BLEU UN PIANO UNE PETITE DAME AVEC UN FOULARD — ELLE MESURE UN MÈTRE UN MONSIEUR FAIT LE MÉNAGE JE VOIS UN MILITAIRE AVEC UN GRAND PISTOLET IL Y A UNE STATUE SANS VISAGE UN POINT ROUGE SUR LE FRONT D’UNE DAME DES ÉCRITURES EN ARABE ET DES CONTRÔLEURS QUI CONTRÔLENT LES TICKETS IL Y A DES TGV ET BEAUCOUP DE GUICHETS DES TRAINS, TOUTES DESTINATIONS JE VOIS UNE FEMME AVEC UNE VALISE VIOLETTE, LA POLICE, DES MOTS : « TOURISME » DANS LA GARE, IL FAIT FROID ET IL N’Y A PAS DE LUMIÈRE ON VOIT DES PERSONNES NOIRES, DES PERSONNES BLONDES DES VOYAGEURS ATTENDENT PEUT-ÊTRE QUE CE SONT DES TOURISTES QUI VIENNENT POUR LA PREMIÈRE FOIS, OU DES GENS VENUS DE PAYS ÉTRANGERS POUR COMMENCER UNE NOUVELLE VIE D’AUTRES PARTENT DANS D’AUTRES PAYS COMME L’ALLEMAGNE, LA BELGIQUE IL Y A DES GENDARMES QUI SURVEILLENT PARTOUT ET DES ÉCRANS QUI INDIQUENT L’HEURE DE DÉPART DES TGV ET DES PLAQUES QUI INDIQUENT LA VOIE IL Y A BEAUCOUP DE BOUTIQUES OÙ ON VEND DES GÂTEAUX, DES HOMMES QUI PORTENT DES GUITARES SUR LE DOS ON VOIT UN PIANO ET DES GARÇONS JOUER ENSEMBLE UNE FAMILLE QUI ARRIVE À PARIS AVEC SES BAGAGES ET UNE ŒUVRE D’ART ET UN MONSIEUR QUI FILME L’ŒUVRE D’ART IL FAIT TROP FROID IL Y A LA FOULE, ILS ONT TOUS DES SACS IL Y A DES VOYAGEURS ET DES TOURISTES, DES ALLEMANDS ET J’AI VU DES FILLES VOLER UNE VIEILLE DAME IL Y A UN ASCENSEUR, LE MONDE EN MARCHE C’EST COMME UN FILM MAIS DIFFÉRENT PARCE QU’APRÈS UNE DEMI-MINUTE, LE MONDE CHANGE UN GARÇON CHANTE AVEC SES AMIS IL Y A BEAUCOUP D’HOMMES HABILLÉS EN BLANC ET DES FEMMES EN ROUGE IL Y A UNE FEMME ÂGÉE ET UN JEUNE HOMME QUI PREND UN CAFÉ IL Y A UN MARI QUI DONNE LA MAIN À SA FEMME ET ILS PARLENT, ILS SONT HEUREUX D’ÊTRE ENSEMBLE IL Y A UNE VIEILLE QUI EST PRESSÉE DE PRENDRE SON TRAIN QUI EST EN RETARD IL FAIT FROID DANS LA GARE



CONTAMINÉE PAR LE MAL Je vois une femme âgée qui est habillée tout en blanc. On la voit de loin. On dirait qu’elle vient du Paradis. Elle ouvre les portes de l’Enfer et elle commence à être contaminée par le mal parce qu’elle a un sac noir et une barrette noire. Elle ne veut pas y entrer, mais elle est obligée. Elle a honte et les autres la regardent de travers. Puis elle devient entièrement noire comme eux. Elle devient méchante. Elle ne se reconnaît pas.

MADAME STEFANI Madame Stefani est professeur de français à l’université Leonardo. Elle est à la gare du nord. Elle attend son amoureux. Elle lui a envoyé un message pour lui dire qu’elle est déjà arrivée et qu’elle l’attend. Elle l’attend tranquillement en écoutant de la musique. Dans dix minutes, son amoureux arrivera. Elle va être très contente et lui faire un bisou. Après, ils vont rentrer chez eux. Tranquillement.


LA FEMME BRUNE Elle ressemble à une Italienne. Elle attend peut-être son amoureux et elle lui envoie un message pour savoir où il est. Elle est en train de fumer parce que son amoureux est en retard. Peut-être qu’elle va partir avec son amoureux en Italie. Il y a quelque chose qui fait une ombre sur le mur. Elle est sérieuse. Elle est très belle. Son amoureux a peut-être rompu avec elle, parce que son visage est triste.

LA DAME PATIENTE Dans la gare du Nord, je vois une dame qui attend son mari. À treize heures, elle essaie de l’appeler parce qu’il est en retard mais il ne répond pas. Alors elle va prendre ses enfants à l’école. Elle s’appelle Maria. Elle est mariée avec deux enfants. Son mari s’appelle Roman Elle travaille dans une boulangerie. Son mari travaille dans le métro. Elle est très gentille. Elle aime beaucoup les enfants. Mais elle est stressée à cause de son mari. Elle ne l’aime pas. Elle a envie de divorcer parce qu’il lui crée tout le temps des problèmes. Il ne répond jamais à ses appels. Elle en a marre de tout ça alors elle dit, c’est la dernière fois.





COLLÈGE

PABLO NERUDA grigny 2015 | 2016 CLASSE 3ÈME

INITIATION PORTAIT Dans le cadre de d’un atelier découverte, nous avons travaillé sur la représentation de soi, des autres, sur les enjeux de projection et sur les stéréotypes.







COLLÈGE

JULIETTE ADAM gif sur yvette 2015 | 2016 CLASSE 5ÈME

EMPREINTES LUMINEUSES L’UNESCO a proclamé 2015 année internationale de la lumière et des techniques utilisant la lumière. À cette occasion nous avons eu envie d’initier nos élèves à la photographie. Par l’expérimentation de la chambre noire, du sténopé, des photogrammes, du light-painting et des prises de vues numériques, des techniques nouvelles et enthousiasmantes que Bruno a fait découvrir à nos élèves rompus aux selfies. De multiples empreintes lumineuses sont créées. À travers des mises en scène de différents objets du quotidien, de paysages en pleine ville et à la campagne, d’enfants qui jouent, l’ombre et la lumière se transforment, produisant des marques durables, personnelles et collectives, des empreintes sur le papier qui captive la lumière et le moment. Nous tenons à remercier Bruno pour sa façon professionnelle d’aborder les questions artistiques et techniques pendant la réalisation de ce projet tout en encourageant la créativité et l’autonomie des élèves. Ce fut un vrai plaisir et une satisfaction de les voir non seulement découvrir la lumière et certaines de ses propriétés, mais aussi évoluer, interagir, jouer avec la lumière et créer. L’équipe du projet Lumière











LYCÉE

JULIE-VICTOIRE DAUBIÉ 2012 > 2016

TERMINALE L / OPTION ARTS PLASTIQUES

Atelier découverte de techniques photographiques anciennes et contemporaines et accompagnement dans le développement d’un travail photographique sur un thème donné.



2015 | 2016

POETIQUE DE LA COULEUR PAROLE D’ENSEIGNANTE Le projet présenté dans ce livret avait pour objectif d’engager les élèves dans une pratique photographique réflexive autour de la couleur. Après avoir étudié certains usages des couleurs (complémentaires, saturées, ton sur ton...) dans l’histoire de la photographie et du cinéma (notamment dans les œuvres de Sandy Skoglund, Raymond Depardon, William Eggleston, Martin Parr, Harry Gruyaert, Jacques Demy, Len Lye), les élèves ont été invités à construire leur propre démarche en réponse à la proposition donnée comme point de départ : « poétique de la couleur ». Bénéficiant de conditions de réalisation exceptionnelles grâce à la Maison du geste et de l’image, notamment l’usage d’appareils photos et d’équipements techniques de qualité professionnelle, et grâce à l’accompagnement attentif et exigeant du photographe Bruno Dieudonné, les élèves ont pu faire l’expérience directe de la grande rigueur dont un photographe professionnel doit faire preuve à toutes les étapes d’un projet photographique : au moment de la prise de vue (cadrage, choix d’angle de vue, éclairage…) comme dans tout le travail de post-production (sélection, retouches, modifications numériques éventuelles, choix de mise en page…). Chacun des cinq groupes, composés de deux à quatre élèves, propose ici successivement une sélection des photographies réalisées au gré de promenades dans Paris autour de la Mgi, en quête de couleur et de poésie... Marie-Laure Buisson-Yip















2014 | 2015

FRAGMENTER / RECOMPOSER De la pierre au pixel En partenariat avec le musée Rodin Travail sur la décomposition et la recomposition dans un investissement de la matière objet (sculpture) ou corporelle selon la thématique du fragment par l’étude des variations de lignes et de formes. PAROLE D’ENSEIGNANTE Le sens de l’éducation artistique est de développer chez les élèves cette faculté de réinterpréter la réalité à leur manière, d’en proposer une vision personnelle. Pour réussir à exprimer et concrétiser cette vision personnelle, l’apprentissage technique est une étape essentielle. Le projet photographique présenté dans ce livret avait ainsi le double objectif de permettre aux élèves de composer «leurs» images dans un esprit inventif et libre tout en développant et affinant leurs connaissances pratiques du medium photographique. Dans la conception et le déroulement de ce projet, Bruno Dieudonné et moi avons donc toujours cherché à guider les élèves dans ces deux directions: l’ouverture créative et l’effort pour comprendre et maîtriser le mieux possible les techniques photographiques. Grâce à l’accompagnement à la fois bienveillant et exigeant de Bruno, les élèves ont pu expérimenter directement la rigueur dont un photographe professionnel doit faire preuve à toutes les étapes d’un projet photographique: au moment de la prise de vue mais aussi dans le long travail de post-production qui comprend la sélection, les retouches ou modifications numériques éventuelles ainsi que les choix liés à la présentation finale des images. Ce projet n’aurait pas pu être réalisé sans la mgi qui a mis à notre disposition des moyens techniques professionnels auxquels nous n’aurions pas eu accès autrement. Marie-Laure Buisson-Yip









2013 | 2014

DES IMAGES ET DES MOTS Travaux réalisés à partir de références du surréalisme. PAROLE D’ENSEIGNANTE Les élèves de terminale L arts ont ainsi la chance de pouvoir travailler pendant trente heures avec Bruno Dieudonné dans les locaux de la MGI, ce qui leur permet d’avoir accès à un équipement de qualité professionnelle, dont un véritable laboratoire de développement photographique. Les élèves apprennent les bases du développement argentique et comprennent de manière approfondie comment se construit une image photographique grâce aux choix de composition, d’angle de prise de vue, de cadrage, de lumière, de temps d’exposition ... Marie-Laure Buisson-Yip













2012 | 2013

ON THE MOOVE Travail sur la transposition de la sensation de mouvement PAROLE D’ENSEIGNANTE Nous avons commencé par une étude en classe de quelques exemples de représentations du mouvement dans l’histoire de la photographie suivie d’une présentation par Bruno à la MGI de données théoriques essentielles sur la photographie. Les élèves ont ensuite expérimenté les techniques du sténopé et du light painting pendant les premières séances. A partir de la quatrième séance les élèves ont commencé à réaliser par petits groupes de deux ou trois un projet photographique de leur choix autour de deux thèmes conjoints : celui de la représentation du mouvement («On the move!») associé au thème annuel choisi par la MGI , «Figures». Bruno les conseille avec beaucoup d’attention et de disponibilité dans leur démarche artistique et les aide dans l’évolution de leurs projets. Voici quelques photos des premières séances de l’atelier (les projets artistiques des élèves étant destinés à être présentés dans leurs dossiers de bac, ils resteront «secrets» jusqu’à l’examen: je les mettrai en ligne après...) Marie-Laure Buisson-Yip

















ECOLE

INTERNATIONALE BILINGUE 2013 | 2014 CLASSE DE 4ÈME

L’AUTRE MOI Déclinaison texte/image sur le thème du double.







COLLÈGE

ELSA TRIOLET 2012 | 2013

CLASSE 3ÈME DÉCOUVERTE PROFESSIONNELLE

UN MÉTIER / UN GESTE Dans le cadre de l’option découverte professionnelle, j’ai voulu inscrire la photographie selon deux approches : D’une part comme outil de documentation, de reportage et de l’autre comme écriture artistique afin de leur faire comprendre les enjeux de l’image photographique à travers ses différentes utilisations, fonctions. Nous sommes allés à la rencontre de différents métiers liés à l’urbanisme, à la ville. Nous avons rencontrés des promoteurs immobiliers, un responsable de gare RER, des agents de la RATP en charge des travaux du tramway afin qu’ils observent l’Homme dans son contexte de travail et les gestes qui sont liés à une activité professionnelle. Ensuite nous avons fait un petit reportage sur la ville de Saint Denis à partir d’un questionnaire sur leur vision de la ville. Ils ont ensuite refléchi à partir du métier dans lequel ils se projettent de penser à un geste représentatif de celui-ci. Nous avons fabriqué des cartes numériques à partir de tout ces éléments, associé à leurs voix enregistrées qui répondent au questionnaire du reportage.





LYCÉE

ALBERT DE MUN 2009 > 2014

1ÈRE STD2A- ARTS APPLIQUÉS Accompagnement dans le cadre des enseignements PRATIQUES EN ARTS VISUELS ET DÉMARCHE CRÉATIVE



2013 | 2014

VARIATIONS SUR BLANC PAROLE D’ENSEIGNANTE Pour ce nouvel atelier, notre approche sensible fut étroitement liée à la découverte du corps et de tous les potentiels plastiques et visuels qui lui sont associés lorsqu’il est représenté. Très vite son enveloppe peau s’est imposée comme support idéal de travail et l’idée d’une «variation sur blanc» permis d’investir à la fois le marbre des sculptures et la peau des corps réunis pour un discours visuel. Nous pouvions dès lors investir la technique de la surexposition en photographie. Reflet/Réplique. A quel croisement, en quel territoire le corps et son enveloppe pourront ils rencontrer son reflet et faire réplique ? Il semblerait bien que ce soit très exactement là où les élèves ont pu raconter comment un corps, lorsqu’il est représenté, est «tous les corps» ceux qui se confondent ici dans une très éblouissante variation sur blanc. Du passé polychrome de la statuaire grecque il ne nous reste que le blanc, celui du marbre ou celui de l’écran sur lequel nous projetons notre représentation, nos perceptions, nos variations…







2012 | 2013

FIGURE(S) Le but de l’atelier était la création d’une affiche évènementielle dans le cadre de l’exposition annuelle des restitutions de l’ensemble des ateliers de la MGI sur le thème des Figure(s). Ce travail s’inscrit en transversalité entre les « Pratiques en Arts Visuels » et la « Démarche Créative » sur le principe plastique de l’hybridation. Dans un premier temps, les élèves ont réalisé des visuels en réponse au thème proposé qui serviront de base aux affiches. Dans un deuxième temps, il a été demandé de réinvestir les visuels produit dans la création de l’affiche. Cette dernière était réalisée en PAO.









2011 | 2012

ICARE

PAROLE D’ENSEIGNANTE Perdue, c’est une histoire qui se raconte à rebours. Plus de chronologie. Il s’agit sans doute d’une chute comme une seconde chance, celle non pas de re-commencer – disons plutôt de commencer. Icare s’émancipe avant tout de lui-même… de tout ce qui a fait et prédéterminé son « Moi ». Icare plonge dans la découverte, dans cette nouvelle matrice : l’eau, pour s’y noyer. Puis naître, encore et encore. Apprendre. Comme si apprendre c’était commencer, par se libérer de tout ce qu’on sait. Accepter d’être nu, et perdu. Puis accepter de naître. Qu’auront-ils appris au juste ? Et nous ? PAROLES D’ÉLÈVES Durant plusieurs semaines nous avons éprouvé l’acte photographique à travers notre interprétation du mythe. Nous nous sommes rendus sur la passerelle Simone de Beauvoir et au Parc Montsouris. Tout au long de notre démarche, nous avons abordé plusieurs techniques – la fragmentation ou la surexposition – afin de les mettre au service du sujet. Nous avons exploré trois pistes propres au mythe d’Icare : l’envol, l’émancipation et la chute. En explorant les lieux et grâce à nos recherches documentaires visuelles, nous nous sommes approprié Icare. Puis nous avons écrit son histoire, en la mêlant à la nôtre. PAROLES D’INTERVENANT Nous avons étudié le mythe d’Icare dans une approche experiementale du corps. Ce mythe inscrit le corps en trois actes : l’ascension, le vol (symbole de la liberté, de la puissance), l’incandescence, l’irradiation (symbole de l’orgueil, de la vanité), la chute, l’attraction terrestre (symbole de la punition). A partir d’un champ lexical donné (liberté, envol, victoire, désir, évasion, sensation, Sublimation, matière, chute, attraction) je leur ai demandé de représenter les sensations de notre héros, de son expérience sensible par une démarche expérience de la photographie.













2010 | 2011

LES JARDINS D’EDEN PAROLES D’ENSEIGNANTES Le thème proposé par la MGI, «les débuts», fut envisagé comme lieu possible de tous les commencements : Les Jardins d’Eden. Au travers d’images de végétaux ou d’animaux prises au Jardin des Plantes, d’images de corps, travaillées selon des principes plastiques forts tels que le flou, le décadrage… les élèves ont pu construire un discours basé sur l’indéfinissable. Créer une ambigüité dans la lecture, un flottement, une incertitude reste une expérience pédagogique extraordinaire dans laquelle chacun des protagonistes a su éprouver l’exercice incontournable du discernement ! PAROLES D’ÉLÈVES Ce thème a été appréhendé comme celui des commencements, des origines de la vie cellulaire aquatique végétale et organique. Des plantes au corps humain, des fossiles au vivant, nous avons expérimenté une approche plastique de la photographie. Le flou de la matière, de la texture et des motifs nous a permis d’exprimer l’instabilité visuelle d’une forme en devenir. L’image associée aux sons enregistrés pendant le parcours nous a amené à un montage vidéo. L’expérience a ainsi modifié nos habitudes visuelles : regarder autrement, dépasser les idées reçues sur l’esthétique et les limites de la figuration… PAROLES D’INTERVENANT Capter ce que l’œil ne verra jamais, comme un microscope qui donne à voir ce qu’est l’émotion, la sensation, la couleur: l’émergence de l’image, la frontière de la sensation et de la perception.











2009 | 2010

D’UN ETAT A L’AUTRE PAROLES D’ENSEIGNANTES Il s’est agit de proposer à des lycéens d’Arts Appliqués de vivre une expérience artistique tout en éprouvant les enjeux liés à une production professionnelle. Les élèves se sont donc trouvés en situation de répondre à une commande consistant à établir une cartographie imaginaire du quartier. Au fil des jours nous sommes allés de découvertes en découvertes, à la fois de notre environnement proche et quotidien, notre façon d’appréhender la photographie et aussi de nos élèves qui par leur regard posé nous ont donné à voir « autrement ». PAROLES D’ÉLÈVES Notre objectif consistait à enregistrer des fragments sonores et visuels pour en faire une vidéo et des tirages. Ce parcours photographique, à travers ses rues, ses bâtiments et ses passants propose une nouvelle dimension poétique de la ville. Cette expérience nous a permis de nous responsabiliser face aux multiples processus de création et de porter un nouveau regard sur les exigences et contraintes d’une expérience professionnelle. Elle nous a également permis une réelle appropriation collective, et de trouver une harmonie entre nos nombreuses sensibilités. PAROLE D’INTERVENANT Le projet est axé sur la mise en forme d’un parcours photographique et sonore imaginaires. La recherche plastique s’est faite sur l’étude de la lumière et de la mise en relation des images sous la forme de la surimpression. Matière, formes, paysages sont mélangés, confrontés de manière souvent fortuite afin de créer un univers visuel plastique imaginaire.







COLLÈGE

ANATOLE FRANCE 2009 | 2010

CLASSE D’ACCUEIL (CLA)

PETITES HISTOIRES DE VILLES Il s’agissait de réunir les élèves autour d’une pratique dans laquelle chacun pouvait avoir une sensibilité à développer. L’image était le lien entre ces enfants qui ne parlent pas la même langue et qui n’ont pas les mêmes références culturelles. Il a été décidé de travailler sur le thème du déplacement, des ces histoires multiples venues se rencontrer ici dans ce collège de Pavillons sous Bois. Un parcours photographiques a été conçu au fil de l’eau. Le canal de l’Ourcq en fut le point de départ pour finaliser leur voyage par Paris en suivant le trajet symbolique du canal Saint-Martin vers la Seine en passant par la Bastille. Du point de vue photographique, nous avons travaillé sur la mise en écho des fragments des deux villes. Nous y avons ensuite ajouter la parole individuelle afin de leur donner la possibilité de s’exprimer de manière spontanée sur ce qu’ils ont fait et vu et comment ils ont pu le percevoir.







ATELIERS HORS TEMPS SCOLAIRE



STAGE PHOTO VACANCES SCOLAIRES 14/17 ANS

# FÉVRIER 2016

FAKE Le pouvoir de la photographie tient dans le fait qu’elle est une empreinte lumineuse de son sujet. Comme celle d’un doigt sur un verre atteste qu’on l’a touché, elle prouve une présence devant un appareil. Mais que dit elle de plus ? La vérité ? Aujourd’hui, les technologies numériques ont développé un nouveau rapport à l’image. Elles installent un sentiment de doute que l’on retrouve dans la notion de FAKE. Ces images qui circulent sur internet jouent avec le réalisme de la photographie pour créer une situation absurde, improbable : un simulacre. Pourtant la croyance en la capacité d’authenticité de la photographie est encore d’actualité bien que chaque jour des simulacres soient fabriqués dans les images de presse, de publicité ou des visages retouchés des modèles. Dans cet atelier, je souhaite aborder la notion de mise en scène en photographie dans un questionnement sur le VRAI et le FAUX. Car toute photographie est une représentation du réel afin de produire une réalité nouvelle de circonstances, de lieux, de significations, d’extrapolation sur la base d’un référent photographié. Nous produirons des simulacres avec des images « réalistes » mais fausses (photomontage, fiction fabriquée) ou bien perturbées par un détail. Mais aussi des images visiblement fausses, fictionnalisées par des artifices divers (éclairage, décor…). Les possibilités sont multiples et tous les genres photographiques pourront être abordés (portrait, paysage, street photography, mise en scène).

















STAGE PHOTO VACANCES SCOLAIRES 14/17 ANS

# FÉVRIER 2012

MORPHÉE « Le surréalisme repose sur la croyance à la réalité supérieure de certaines formes d’associations négligées jusqu’à lui, à la toute-puissance du rêve, au jeu désintéressé de la pensée ». André Breton

Le projet est axé sur la mise en forme d’un univers imaginaire, celui du rêve. Comme chez les surréalistes, la photographie devient la matière qui permet de faire le lien entre le monde réel et celui des rêves : une continuité entre l’état de veille et l’état de sommeil. La recherche plastique porte sur l’étude de la lumière et de la mise en relation des images sous la forme de la sur-impression et de la retouche d’images. Matières, formes, paysages sont mélangés, confrontés afin de créer un univers sur-réel : une poésie visuelle de la pensée.















PROJET

VUES DU TRAM 2013 | 2014 En partenariat avec la Mairie de Paris et Olympus Dans le cadre de la démarche artistique qui a accompagné le prolongement du Tramway T3 sur le boulevard des Maréchaux, la Ville de Paris a confié à la Maison du geste et de l’image (mgi) la mise en place d’ateliers autour des œuvres d’art installées le long du parcours. Cette action de médiation destinée aux primaires, collèges, lycées et centres de loisirs vise à s’interroger sur la place de l’art contemporain dans la ville. « Ma carte postale urbaine » ou comment, grâce à la pratique artistique, questionner, comprendre et s’approprier les œuvres qui jalonnent le parcours du T3… 1 son, 3 images, 1 texte court. Le projet est axé sur la mise en forme d’un univers imaginaire, celui du rêve. www.vuesdutram.com







PROJET

OBJECTIF PHOTO : LE PARI(S) DES ENFANTS 2010 > 2016 Dans le cadre du programme éducatif L’ART POUR «GRANDIR» (Direction des affaires scolaires / Direction des affaires culturelles)

En partenariat avec la Maison Européenne de la Photographie La Direction des Affaires Scolaires de la Ville de Paris (DASCO) organise pour la cinquième année consécutive un projet autour de l’éducation à l’image intitulé «Objectif photo : le Pari(s) des enfants» destiné aux enfants des centres de loisirs élémentaires et/ou collégiens de la Ville de Paris. Le projet concerne 60 centres de loisirs et s’inscrit dans le projet d’animation de l’année conduit par l’animateur sur le thème «Paris en lettres capitales». Dix professeurs d’arts visuels de la Ville de Paris vont également participer avec leurs élèves de classe élémentaire. Tous les enfants sont acteurs de ce projet conduit en concertation avec l’équipe d’animation et des professionnels de la photographie. Le CENTQUATRE accueillera l’exposition au sein des «écuries» dans le cadre de la manifestation «Le Forum des dynamiques Culturelles».



CENTRE DE LOISIRS

FONDARY 2009 | 2010

ALPHABETVILLE INTERVENANT CENTRE Sylvain Lachize Le projet s’est développé autour d’une idée originale de Sylvain Lachize (directeur du centre), de faire une sorte d’Abécédaire sur la ville de Paris. A travers un travail sur la question du cadre et de la composition, les enfants sont partis dans les rues de la ville afin d’observer et d’imaginer autrement notre paysage urbain. Notre quartier, ses voitures, immeubles, panneaux, portes, routes… Tous les éléments de cette architecture citadine quotidienne, se transforment soudainement en lettres. Un feu rouge devient un E , une barrière un X , une porte un L, une fenêtre un C. Les possibilités sont immenses et infinies, l’imaginaire de chaque enfant est au rendez vous de chaque coin de rue. Le résultat final se présente sous la forme d’un « scrabble » regroupant le champ lexical des mots de notre ville. Suite à cette expérience, contempler, rechercher, examiner notre environnement est devenu quelque chose de nouveau aux yeux des enfants du centre de loisirs.







CENTRE DE LOISIRS

GUTENBERG 2009 | 2010

RONDS POINTS INTERVENANT CENTRE Stéphanie Guerrato Le projet s’est articulé autour du thème développé par Stéphanie Guerrato pour ses ateliers du centre de loisirs : le cercle. Nous avons donc travaillé sur l’urbanisme et son mobilier, en développant des jeux de pistes. Parcourant différents lieux de la ville (le Centre Pompidou, le parc André Citroën, les bords de Seine), les enfants, tels des archéologue urbains, ont pu recherché tous les artefacts qui répondaient à la recherche : mettre au jour les objets aux formes arrondies. Ensuite comme des petits chercheurs en herbe, ils ont classé tous ces objets par catégories pour être présentés sous la forme d’une planche de travail afin de classifier les objets et formes architecturales de notre quotidien. Cette expérience leur a permis d’appréhender ce qu’était la photographie à sa base : le cadre et la composition. Et d’une manière plus large, de comparer et découvrir les formes et les différents types d’objets selon leurs fonctions et comment une forme se construit : par une ligne, le vide ou le plein.







CENTRE DE LOISIRS

H. MAINDRON 2010 | 2011

PARI(S) SINGULIER IDENTITÉ(S) PLURIELLES INTERVENANT CENTRE Alexis Payet Notre capitale Paris, a été de tout temps le témoin, le carrefour de flux migratoires venus des différentes régions de France mais aussi du monde. Le quartier de Châtelet et plus précisément des Halles nous est apparu comme l’endroit qui symboliserait le mieux cette mixité en perpétuel changement, le symbole des anciens et des nouveaux mouvements de populations. Le portrait sera le point de départ de la rencontre à l’autre, de son altérité le temps d’une photographie par une jeunesse qui elle même symbolise le cosmopolitisme de notre société. Dans cette foule mouvante, les enfants ont cherché à mettre au jour tous les acteurs qui pouvaient selon eux représenter des identités singulières ou bien des personnes appartenant à un groupe.





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ASSELINE 2012 | 2013

INVISIBLE Montrer l’invisible est certainement ce qui caractérise le mieux l’essence de la photographie. Cette idée déconstruit le quiproquos qui donne à penser la photographie comme le reflet de la réalité et non comme une construction de celle-ci. Comment amener des enfants à comprendre et construire cette notion de double photographique du monde visible ? De la photographie comme découpe et image de la vision rétinienne : une production du visible. Partant de cette question, je souhaite amener les enfants sur un travail de la lumière sur les surfgace : les reflets, les ombres, les matières.z Construire un nouveau réel à partir de son reflet pour comprendre les enjeux de la photographie : les notions de cadre (champ et hors champ), de lumière, d’échelle… tout ce qui constitue l’ontologie de la photographie, sa grammaire. C’est avec ces bases que les enfants pourront construire une nouvelle histoire visuelle de la ville, ce double photographique qui fera l’objet





CENTRE DE LOISIRS

H. MAINDRON 2013 | 2014

ALPHABETVILLE Avec les nouvelles technologies (google maps) le monde est devenu transparent, hyper-visible, il n’y a plus de zone d’ombre. La question « t’es où » resonne comme un impératif, elle tente d’ancrer les personnes dans le réel géographique dans un monde de vitesse où le nomadisme est devenu la norme. Nous devons être disponibles aux impératifs, injonction extérieurs à nous dans le temps réel des flux de communication. Le selfie est une réponse visuelle à cette surveillance de chacun par les autres qui remet en cause petit à petit la notion d’intime, de personnel. Comme point de reflexion à cette transparence et cette disponibilité, je souhaite developper un projet qui detourne l’usage du « selfie » pour mieux se cacher. Les enfants seront amenés à devenir des caméléons urbains cachés dans le flux de la ville mais en dehors du temps. Nous cherchons ensemble diiférentes formes pour les rendre invisibles.





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MADEMOISELLE 2014 | 2015

T’ES OÙ ? INTERVENANT CENTRE Souleymane Mbaye Papa, Responsable Éducatif Ville Céline Dhellemmes, animatrice Avec les nouvelles technologies (google maps) le monde est devenu transparent, hyper-visible, il n’y a plus de zone d’ombre. La question « t’es où » resonne comme un impératif, elle tente d’ancrer les personnes dans le réel géographique dans un monde de vitesse où le nomadisme est devenu la norme. Nous devons être disponibles aux impératifs, injonction extérieurs à nous dans le temps réel des flux de communication. Le selfie est une réponse visuelle à cette surveillance de chacun par les autres qui remet en cause petit à petit la notion d’intime, de personnel. Comme point de reflexion à cette transparence et cette disponibilité, je souhaite developper un projet qui detourne l’usage du « selfie » pour mieux se cacher. Les enfants seront amenés à devenir des caméléons urbains cachés dans le flux de la ville mais en dehors du temps. Nous cherchons ensemble diiférentes formes pour les rendre invisibles.





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