Livre blanc video formation

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2015

LA VIDÉO EN FORMATION Un outil central pour la captation et la retransmission des compétences

Olivier POLETTI


La vidéo en formation

« Un peuple sans mémoire est un peuple sans avenir. » Aimé CÉSAIR

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Olivier POLETTI DG e-doceo Suisse

L’AUTEUR :

C’est en tant qu’ingénieur microtechnique qu’Olivier Poletti commence sa carrière professionnelle. Entrepreneur dans l’âme, il se rend vite compte que sa voie est ailleurs. Il suit alors un cours d’entrepreneurship à l’Université de Neuchâtel puis il obtient un Master en administration. Il crée par la suite une structure de distribution, développement et formation en informatique qu’il développera sur un modèle de franchise comptant jusqu’à 15 unités. Durant cette période il se lance dans ce que l’on appelait alors le Computer Based Training « CBT », important en exclusivité en Suisse, l’un des tous premiers logiciels auteurs du domaine. Nous sommes alors en 1992 ; dès lors sa passion pour ce qui allait devenir le digital learning ne le quittera plus. Également passionné par la formation d’adultes, il crée un centre de formation permanente qui offrira des cursus certifiant à plus de 6000 élèves, répartis sur une dizaine d’années. Après l’obtention d’un Master en pédagogie interactive, il met en place une nouvelle structure uniquement centrée sur le digital learning. Cette structure rejoint le groupeme e-doceo dès 2006.

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SOMMAIRE L’auteur

p.03

Introduction

p.05

Typologie des compétences

p.07

Les compétences explicites

p.07

Les compétences tacites

p.08

Pourquoi la vidéo ?

p.11

Le protocole de verbalisation

p.11

Les points d’ancrage

p.12

Six exemples de captation de compétences

p.13

Comportement générique

p.20

Moyen de captation

p.22

L’équipement « lourd »

p.22

L’équipement « sub-cam, type go-pro »

p.23

Les smartphones

p.23

Les tablettes

p.24

Tableau des techniques de captation

p.25

Conclusion

p.26

A propos d’e-doceo

p.27

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INTRODUCTION : Avec l’arrivée d’Internet dans les années 2000, nous vivons une réelle révolution de la transmission de l’information. Le rythme accru d’apparition et de disparition des savoirs impose aux sociétés modernes des outils en adéquation avec cette cadence. Par ailleurs, le vieillissement de la population au sein des états occidentaux requiert que de nombreux secteurs, notamment industriels, renouvellent leurs ressources humaines puisqu’une majorité de leurs salariés sont, ou vont partir, en retraite. Là encore, recourir à des outils pouvant répondre à cette problématique est plus que nécessaire. La transmission des compétences ne se positionne plus comme un besoin mais comme une nécessité. Avant toute chose, il convient de définir ce que l’on entend par compétences avant de se lancer dans leur captation. Pour de nombreux auteurs et en particulier pour Guy Le Boterf, la compétence est «une capacité à agir ». • Comment ? En combinant et mobilisant un ensemble de ressources appropriées, de connaissances, de savoir-faire, de comportements en lien avec son environnement, de banques de données (collègues, experts, autres métiers…). • Pourquoi ? Pour gérer un ensemble de situations professionnelles. • A quelle fin ? Afin d’obtenir des résultats, produits, services et prestations satisfaisant à certains critères de performance pour un destinataire, client, patient, usager, spectateur, etc.

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Pour atteindre cet objectif, l’individu va devoir mobiliser une liste de ressources personnelles et les combiner entre elles : • • • • • • • •

Les ressources physiques et physiologiques. Les connaissances. Les savoir-faire techniques. Les savoir-faire méthodologiques. Les savoir-faire relationnels. Les capacités cognitives. Les savoirs et savoir-faire d’expériences. Les ressources émotionnelles.

Sous le terme de « compétences » on peut donc désigner « les différentes ressources que les individus mobilisent pour agir ». C’est cette définition qu’ont retenue de nombreux auteurs et qui est reprise par bon nombre d’organisations et d’entreprises. Cet ouvrage a pour vocation de faciliter l’introduction de procédures de captation de talent, de compétences et de savoirs au sein de votre structure.

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TYPOLOGIES DES COMPÉTENCES : En s’appuyant sur les travaux de nombreux chercheurs et en particulier ceux de « Ikujiro Nonaka », recherche étayée par notre propre expérience professionnelle, nous pouvons définir deux types de compétences nécessaires dans la gestion de situations professionnelles: De quoi s’agit-il ?

Les compétences explicites : Il s’agit là des connaissances et savoir-faire formalisables, que l’on peut rédiger, définir à travers des procédures, dont on peut établir des modes opératoires, des gammes de fabrication, les intégrer dans des logiciels et des normes de fabrication. Elles sont de ce fait visibles et accessibles, constituant souvent la base des connaissances et des savoir-faire formels de l’entreprise, de l’organisation. À titre d’exemple nous pourrions citer : - Le code de la route. - Une recette de fabrication de biscuits. - Les règles de sécurité. - Des fiches de présentation de produits.

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Ce type de compétences est assez simple à capter parce qu’elles peuvent être également formalisées sur des supports variés (livres, procédures, modèles, logiciels, documentations numériques, référentiels de normes…) Lors de la captation, il est relativement simple de jalonner les étapes en demandant à l’opérateur une formalisation de premier niveau. Une fois captées, ces compétences se prêtent particulièrement bien à un transfert via des processus d’e-Learning classique.

Les compétences tacites : Contrairement aux compétences explicites qui sont généralement liées à l’entreprise, à l’organisation, les compétences tacites sont intégrées aux personnes sous forme d’un savoir-faire pratique, de mode d’action, d’intuition personnelle. Elles sont fondées sur l’expérience personnelle, en particulier sur l’expérience pratique en situation professionnelle ou dans la vie sociale. On pourrait les caractériser comme des savoirs « quoi faire » ou les savoirs « y faire ». Elles sont souvent étroitement liées au contexte dans lequel elles sont développées. « Moktar LAMARI », professeur et directeur adjoint du centre de recherche et d’expertise en éducation de l’École nationale d’administration publique du Québec, analyse ainsi la nature de ces compétences tacites. Ce type de compétences se trouve à la croisée de quatre dimensions différentes :    Une dimension cognitive offrant une certaine compréhension du phénomène en question.    Une dimension relationnelle mettant en interaction directe des individus dans des situations et des réalités particulières.   Une dimension contextuelle marquée par des paramètres culturels, organisationnels et institutionnels.   Une dimension technique impliquant le savoir-faire opérationnel acquis par l’expérience et le vécu pratique.

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Ce type de compétences est beaucoup plus complexe à capter. À ce jour, seul quelques pilotes expérimentaux étaient disponibles sur la captation de manière industrielle des compétences tacites. Il est révolutionnaire de pouvoir imaginer une application disponible, ergonomique et pédagogiquement structurée, permettant ce type de captation. En effet ce mode de captation est le seul à conserver l’un des critères indispensables à la captation et surtout aux transferts de compétences tacites, à savoir la spontanéité. À titre d’exemple nous pourrions citer : - Le réglage d’un moulin à café à l’oreille - L’apaisement des tensions au sein d’un collectif de commerciaux - Le tour de main à acquérir pour souffler une pâte de sucre - Organiser et marquer un plan de coupe sombre dans une forêt à partir de la connaissance du site. Il convient de ne pas sous-estimer l’importance des compétences tacites dans la gestion des situations professionnelles. Certains auteurs vont jusqu’à énoncer qu’environ 70 % à 80 % des compétences mobilisées en situation de travail sont des compétences tacites. Comment capturer puis transférer des compétences tacites ? Les détenteurs de compétences tacites sont, dans leur majorité, incapable de les formaliser euxmêmes de manière exploitable par d’autres, notamment parce qu’ils sont peu ou pas conscients de leur existence, de leur nature, voire de leur intérêt. On constate qu’à partir d’un certain niveau de savoir-faire, l’individu lui-même est plus conscient de l’étendue de ses compétences, il les met en œuvre intuitivement. Comme le révèle Michael Poliany :

« Nous connaissons plus que nous ne pouvons exprimer ». Cette incapacité à formaliser, voire identifier ses propres compétences tacites est largement répandue et cela indépendamment de la nature des emplois ou du niveau de formation de ceux qui les détiennent.

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De ce point de vue, un directeur industriel se trouve aussi démuni qu’un opérateur, lorsqu’on lui demande « comment faites-vous ? ». À cette question troublante de simplicité, la réponse est souvent la même :

« Je ne sais pas, je fais c’est tout ». C’est exactement pour cela que la captation doit être aussi spontanée que possible, sachant que sa réappropriation par d’autres personnes au sein de l’entreprise sera étroitement liée à la spontanéité de la captation. La vidéo est un excellent moyen de satisfaire cette exigence.

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POURQUOI LA VIDÉO ? Si la vidéo était si formatrice, pourquoi ne serions-nous pas plus intelligents en regardant la télévision ? C'est une bonne question à laquelle il y a sans doute plusieurs explications. Comme toujours en formation, le contenu brut a une importance capitale. Par conséquent, on ne risque pas de progresser en management en regardant des émissions de téléréalité. Toutefois, même les reportages traitant de sujet de fond respectent rarement les fondamentaux pédagogiques nécessaires au transfert de compétences. Il est capital de ne pas confondre le déferlement de vidéos arrivées par les phénomènes Youtube ou Dailymotion et des vidéos adaptées à la formation. Bon nombres de « tutos » présents sur ces canaux n'ont de tutoriels que le nom et ne permettent pas de transmettre une réelle compétence. Nous avons d'ailleurs pu confirmer qu'il existe une corrélation entre le classement de préférence des vidéos dites « tutos » sur YouTube et leur rapprochement avec le modèle que nous préconisons et qui s'appuie sur le protocole de verbalisation et la mise en place des points d'ancrage. On pourrait donc résumer à deux piliers la pertinence pédagogique d'une formation vidéo. Le premier consiste à respecter un protocole de verbalisation et le second à mettre en place des points d'ancrage.

Le protocole de verbalisation : En phase de captation, notamment lors de savoir-faire techniques, nous conseillons de faire verbaliser par l’opérateur ses actions. En effet, voir le geste métier parfois ne suffit pas pour le refaire, il faut aussi comprendre comment et pourquoi il est mis en œuvre pour permettre son apprentissage.

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Les commentaires en situation sont un moyen efficace d’extérioriser la connaissance tacite du geste. Notre expérience démontre qu’il n’a pas d’influence néfaste sur le geste en lui-même, tout au plus une verbalisation aboutie peut-elle avoir comme conséquence naturelle de ralentir le rythme initial du geste, ce qui pourra faciliter l’apprentissage lors de la transmission du savoir. De plus, la verbalisation a pour conséquence de faire ressortir, non pas le savoir-faire lié au geste, mais plutôt les actions procédurales appliquées pour réaliser ledit geste.

« La captation de compétences est une démarche qui concerne tous les champs de compétences. » La captation de compétences ne doit pas se limiter aux compétences intellectuelles ou managériales mais doit aussi pouvoir s’appliquer à des compétences d’opérateur. L’entrée ne se fait pas par le poste, contrairement à la plupart des réflexions sur la gestion des compétences, mais par la personne : ce sont bien les compétences de l’individu et en particulier ses compétences tacites que l’on va chercher à capturer ou à capter.

Les points d'ancrage : La vidéo permet de capter de manière naturelle un geste, un propos, une procédure, etc. mais l'apprenant a souvent besoin de repères qui joueront le rôle de catalyseur, afin de raccrocher au déroulement de la vidéo des images mentales qui faciliteront la mnémonique de la séquence de formation. Cela demande de faire de l'incrustation de média dans les écrans de la vidéo. Cela peut être une image qui permet de détailler un point précis ou encore quelques mots-clés dans le cas d'une formation centrée sur le discours.

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SIX EXEMPLES DE CAPTATION DE COMPÉTENCES Au vu de ce qui précède et même si cette approche est forcément réductrice, nous proposons à ce stade de tabler sur trois processus de captation liés à leur typologie. • Captation de compétences en milieu industriel • Captation de compétences dans les services • Captation de compétences en milieu artistique C’est pour ces trois types de captation que nous proposons d’intégrer un double schéma type pour les compétences explicites et tacites. Il est bien évident qu’une granulation aussi macroscopique que cela, ne permet pas une captation pointue des compétences. Cela représente néanmoins à notre sens, un compromis exploitable, tout en sachant qu’une granulation optimum représenterait certainement près d’une centaine de typologies différentes.

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Captation de compétences explicites en milieu industriel Par exemple fixer et serrer une roue d’entrainement de tapis. Identité de l’auteur : (qui suis-je ?) Nom, prénom, fonction, expérience.

Ex : Leroy Jacques, Technicien de maintenance, six ans d’expérience. Définition de l’environnement (Où, quoi, quand, pourquoi ?) : Ex : Entreprise de distribution d’eau, changement de la roue d’entraînement du tapis d’extraction des bouteilles vides, le matin avant enclenchement de la ligne, l’ancienne roue patine. Résultats attendus en fin de processus (Description aussi précise que possible du résultat attendu en fin de processus) : Ex : La roue devra être fixée sans jeu axial, tourner librement, tout en conservant une légère friction Explication du geste métier (Attacher de l’importance au verbe d’action) : Description de différentes phases de réalisation, geste par geste. Ex: Je serre l’écrou, je positionne le clip, je vérifie la friction Solution possible pour vérifier l’atteinte des résultats. (Décrire et si possible démontrer les moyens, les méthodes permettant de vérifier l’atteinte des résultats) Ex: La roue ne doit pas avoir de jeu, tourner facilement, mais ne pas pouvoir se mettre en mouvement seule, donc conserver un léger frottement. Commentaire du résultat obtenu : Ex : Lorsqu’on applique une force sur la roue, cette dernière tourne. Elle n’a pas de jeu axial mais dès que l’on supprime la force la roue s’arrête

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Captation de compétences tacites en milieu industriel Par exemple ajuster le débit d’une extrudeuse Identité de l’auteur : (qui suis-je ?) Nom, prénom, fonction, expérience.

Ex : Martin Henri, Opérateur machine, deux ans d’expérience.

Définition de l’environnement (Où, quoi, quand, pourquoi.) : Ex : Fabricant de salles de bain, et extrudeuse SF trois tubes sanitaire, à la mise en route de la machine, garantir la qualité produit Résultats attendus en fin de processus (Description aussi précise que possible du résultat attendu en fin de processus) : Ex : Afin d’obtenir un tube sanitaire à l’aspect extérieur lisse et au diamètre constant Démonstration du geste métier (réaliser simplement l’action) : Réaliser une capture vidéo aussi proche que possible de la vue directe de l’opérateur. Ex: En fixant notre dispositif de captures à hauteur de la poitrine Montrer le résultat. Réaliser une capture vidéo aussi proche que possible de la vue directe de l’opérateur : Ex: En fixant notre dispositif de captures à hauteur de la poitrine, en prenant soin de s’attarder sur l’aspect extérieur lisse et le diamètre constant.

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Captation de compétences explicites de service Par exemple présentation d’un nouveau produit à une équipe commerciale Identité de l’auteur : (qui suis-je ?) Nom, prénom, fonction, expérience.

Ex : Durand Pierre, Chef de vente,huit-ans d’expérience Définition de l’environnement et de l’équipe (Où, quoi, qui, pourquoi ?) : Ex : Entreprise de télécom, Lausanne, présentation des avantages commerciaux du Galaxy Note quatre, Anne Thiry, Lucien Lemalin, Antoine Richard ; permettre à ses chefs de shop de transmettre les avantages à leur équipe. Résultats attendus en fin de processus (Description aussi précise que possible du résultat attendu en fin de processus) : Ex : Chacun sera capable d’énumérer un à un les avantages clés et aura la faculté de les mettre en exergue devant un client. Explication du geste métier (Attacher de l’importance au verbe d’action) : Description des différentes phases de réalisation geste par geste. Ex: Je présente l’appareil, je démontre l’ergonomie, je justifie la pertinence du stylet, je montre la qualité et la taille de l’écran. Solution possible pour vérifier l’atteinte des résultats : Ex: Validation de l’acquis par un petit module E-Learning e2c 1.2 et/ou un jeu de rôle.

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Captation de compétences tacites de service Par exemple un assureur rassure sa cliente suite à un sinistre survenu sur son véhicule : Identité de l’auteur : (qui suis-je ?) Nom, prénom, fonction, expérience.

Ex : Dubois Thierry, Assureur, trois ans d’expérience. Définition de l’environnement et de l’équipe (Où, quoi, qui, pourquoi?) : Ex : Assurance, Yverdon, rassurer la cliente et vérifier sa couverture, Mal Annie (la cliente); calmer la cliente et conserver sa confiance. Résultats attendus en fin de processus (Description aussi précise que possible du résultat attendu en fin de processus) : Ex : Cliente calmée et rassurée. Démonstration du geste métier (réaliser simplement l’action) : Réaliser une capture vidéo aussi proche que possible de la vue directe des deux antagonistes. Ex: En fixant notre dispositif de captures à 30° environ et en vérifiant bien la présence des deux acteurs dans le champ Montrer le résultat : Réaliser une capture vidéo aussi proche que possible de la vue directe de l’opérateur Ex: En fixant notre dispositif de captures à hauteur de la poitrine et en demandant à la cliente de reformuler les points qui la tracassent encore.

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Captation de compétences explicites en milieu artistique Par exemple : confectionner une pâte à choux pour pièce montée : Identité de l’auteur : (qui suis-je ?) Nom, prénom, fonction, expérience.

Ex : Moreau Jean, Pâtissier, huit ans d’expérience. Définition de l’environnement et de l’équipe (Où, quoi, comment, pourquoi.) : Ex : Pâtisserie, pâte à choux pour pièce montée, de manière artisanale avec Antoine mon assistant, pour le gâteau de mariage de Madame Debellesfleurs. Résultats attendus en fin de processus (Description aussi précise que possible du résultat attendu en fin de processus) : Ex : Une pâte à choux permettant de réaliser à minima 130 choux prêts à farcir de crème pâtissière Explication du geste métier (Attacher de l’importance au verbe d’action) : Description des différentes phases de réalisation geste par geste. Ex: Portez à ébullition 1 l d’eau, mélangez 500 g de farine, incorporez huit œufs et battez le tout jusqu’à obtention d’une pâte lisse… Solution possible pour vérifier l’atteinte des résultats : Ex: la pâte doit être souple et élastique et ne pas graisser les doigts.

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Captation des compétences tacites en milieu artistique Par exemple un bûcheron artiste sculpte un tronc d’arbre foudroyé sur demande du maire : Identité de l’auteur : (qui suis-je ?) Nom, prénom, fonction, expérience.

Ex : Lambert Thierry, Bûcheron sculpteur, depuis toujours. Définition de l’environnement et de l’équipe (Où, quoi, qui, pourquoi ?) : Ex : Fête de la chapelle 2014, transformer le tronc du Vieux chêne de la place Camille, sur commande de Monsieur le maire, prestation réalisée en direct et en public samedi 12 mars. Résultats attendus en fin de processus (Description aussi précise que possible du résultat attendu en fin de processus) : Ex : Donner une nouvelle vie au tronc, réaliser une œuvre permettant d’identifier la chapelle comme une commune attachée à son patrimoine. Démonstration du geste métier (réaliser simplement l’action) : Réaliser une capture vidéo aussi proche que possible de la vue directe des deux spectateurs. Ex: En fixant notre dispositif de capture à 45° environ et en alternant avec des prises de vues suggestives. Montrer le résultat. Réaliser une capture vidéo panoramique de l’œuvre. Ex: En réalisant une prise de vue à 360° incluant des zooms sur les détails pertinents.

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COMPORTEMENT GÉNÉRIQUE De ces quelques exemples, nous pouvons extraire des comportements génériques ou canevas que nous vous incitons à respecter lors de la captation vidéo des compétences :

Compétences explicites - Identité de l’auteur. - Définition de l’environnement. - Résultats attendus en fin de processus. - Explication du geste métier. - Solution possible pour vérifier l’atteinte des résultats. - Commentaire du résultat obtenu.

Compétences tacites : - Identité de l’auteur. - Définition de l’environnement et de l’équipe. - Résultats attendus en fin de processus. - Démonstration du geste métier et verbalisation. - Démonstration du résultat.

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Ce séquençage a d’ailleurs été repris dans le prompteur de l’application mobile SkillCatch afin de guider pédagogiquement le formateur.

Compétences explicites

Compétences tacites

Nature

Objectives et rationnelles

Expérimentales et subjectives

Formalisation

Documents, référentiels, procédures

Non formalisables liées à l'expérience

Accessibilité

Visibles et accessibles

Personnelles

Mode de transmission

Formation, auto-formation, tutorat

Transfert de compétences

Modalité d’évaluation

Définies et normées (référentiels)

Spécifiques, adaptées à la nature de la situation

Critère d’évaluation

Contrôle de conformité, respect des règles

Appréciation de l'efficacité, de la créativité

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MOYEN DE CAPTATION Il ne nous reste plus qu’à choisir avec pertinence le moyen technologique que nous allons utiliser pour réaliser nos captures. Aujourd’hui pour cela, nous pouvons distinguer quatre types d’équipement :

L’équipement « lourd » Composé d’une ou plusieurs caméras et/ou appareils de photos numériques avec capteur de haute résolution, équipements exploités par des opérateurs qui ne sont pas les personnes réalisant la compétence à capter. Les plus : une capture vidéo de très haute qualité, plusieurs vues exploitables, une prise de son dissociable de la prise de vue. Les moins : planification indispensable, aucune spontanéité possible. Mobilisation lourde en termes de ressources, coût élevé du matériel, mise en œuvre complexe. Ce type d’équipement est aujourd’hui encore souvent perçu comme le type de matériel le plus adéquat dans l’industrie. Malheureusement cette perception est erronée car il n’est avec pas possible d’effectuer des captations de compétences tacites, soit près de 70 % des captations nécessaires.

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L’équipement « sub-cam, type GoPro » Il s’agit là d'une mini caméra autonome, très souvent étanche, bénéficiant d’un grand angle permettant une vue subjective et immersive. Fixée sur la poitrine de l’opérateur, sur le front à l’aide d’un bandeau ou sur son casque lorsque l’opérateur en porte un, leur petite taille, leur robustesse et leurs caractéristiques techniques en font un très bon outil de captation, notamment en milieu industriel. Les plus : appareil compact léger et autonome, étanche, conçu pour une vue immersive. Les moins : déformation de l’image native du haut type d’objectifs, impossibilité de suivre les actes de captation en direct.

Les Smartphones Les smartphones d’aujourd’hui sont tous munis de capteurs d’images de haute résolution ; ils permettent donc une captation de bonne qualité, sans coût additionnel, sans équipement supplémentaire. C’est le périphérique par excellence pour la captation des compétences tacites, tenu par l’opérateur, fixé à un bras à selfie ou monté sur un trépied. Il permet de travailler plusieurs angles et offre surtout la possibilité d’inclure de l’ingénierie pédagogique lors de la phase de captation lorsqu’il est équipé d’une application dédiée telle que SkillCatch. Les plus : utilisation spontanée maîtrisée quasiment par tout le monde. La structuration pédagogique simultanée à la captation permet d’augmenter encore la spontanéité de ce geste. La puissance des Smartphones d’aujourd’hui permet également l’édition de la matière nouvellement acquise, rendant quasi inutile toute retouche de la captation. Les moins : la difficulté qu’ont certains capteurs à travailler en faible exposition lumineuse, la prise de son direct qui peut poser problème dans des environnements bruyants, le coût de l’appareil s’il faut en faire acquisition spécialement pour des actions de captation.

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Les tablettes Les tablettes d’aujourd’hui, comme leurs cousins smartphones, embarquent des capteurs d’images de haute résolution. Elles sont néanmoins pénalisées dans bien des cas par leur taille, mais comme toute médaille a un revers, c’est également par leur taille qu’elles sont favorisées. Lorsqu’une lecture importante synchronisée au geste est imposée, on facilite grandement la captation. Les plus : pour l’essentiel les mêmes que ceux des Smartphones, à savoir, utilisation spontanée, maîtrisée quasiment par tout le monde. La structuration pédagogique simultanée à la captation permet d’augmenter encore la spontanéité de ce geste. La puissance des tablettes d’aujourd’hui permet également l’édition de la matière nouvellement acquise rendant quasi inutile toutes retouches de la captation. La taille de leur écran permet une lecture aisée en mode prompteur lors de la captation. Les moins : la taille de l’ensemble pénalise bien souvent le placement pour la prise de vue. Le poids de la tablette ainsi que sa relativement faible autonomie dans certains cas sont aussi des handicaps potentiels. Le tableau que vous trouverez à la page suivante synthétise le retour d’expérience de plus de 300 situations de captation.

L’info en plus Il est possible de combiner certains avantages de l’équipement sub-cam pour les Smartphones via un équipement dédié et conçu spécialement pour ce type de matériel : fixation sur bandeau, télécommande à distance, etc.

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Tableau des techniques de captation

Matériel lourd

Sub-cam type GoPro

Smartphone +

Tablette +

Explicite Industriel

Dépendant

Dépendant

Autonome

Autonome

Adapté

Optimal

Optimal

Adapté

Tacite Industriel

Dépendant

Dépendant

Autonome

Autonome

Adapté

Optimal

Optimal

Adapté

Explicite Service

Dépendant

Dépendant

Autonome

Autonome

Optimal

Adapté

Adapté

Adapté

Tacite Service

Dépendant

Dépendant

Autonome

Autonome

Adapté

Adapté

Optimal

Optimal

Explicite Artistique/Artisanal

Dépendant

Dépendant

Autonome

Autonome

Adapté

Adapté

Optimal

Optimal

Tacite Artistique/Artisanal

Dépendant

Dépendant

Autonome

Autonome

Non adapté

Adapté

Optimal

Adapté

Dépendant : Permet le traitement du média et de son approche pédagogique sans passer par d’autres programmes et/ou périphériques (permet une réelle spontanéité de captation).

Autonome : La captation doit être retraitée et pédagogiquement structurée sur d’autres outils et/ou périphériques avant diffusion.

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CONCLUSION Il est indispensable pour les sociétés modernes de s’équiper d’outils performants pour capter et transmettre les compétences des individus, qu’elles soient tacites ou explicites. A l’échelle de l’entreprise, cela permet de conserver un capital pédagogique indispensable au bon fonctionnement des structures, notamment dans une période d’accélération des départs en retraite. Parmi les possibilités offertes aujourd’hui pour arriver à cette fin, la vidéo figure parmi les moyens les plus naturels pour capter efficacement les compétences. Au sein des outils actuels proposant de la captation vidéo, le Smartphone apparaît comme le vecteur le plus souple et qui satisfait la plus grande diversité d’exploitation. Sous réserve qu’il soit équipé d’un logiciel spécialement conçu pour encadrer de façon pédagogique cette captation et permettre une diffusion appropriée. Et si vous aussi vous essayiez la captation et la diffusion de vos compétences en testant gratuitement l’application SkillCatch ?

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A PROPOS D’E-DOCEO e-doceo, leader français et un des acteurs majeurs de la scène internationale des logiciels et services dédiés à la formation blended learning (en présentiel et à distance), accompagne les entreprises de tous secteurs dans la valorisation de leurs connaissances et de leur capital humain. Depuis plus de 10 ans, la société affirme son rayonnement mondial sur le marché des nouvelles technologies d’apprentissage, par l’implantation d’un solide réseau international comptant plus de 150 experts (Allemagne, Belgique, Brésil, Canada, Colombie, Espagne, France, Maroc, Mexique, Océan Indien, Pays-Bas et Suisse). Plus de 5 millions d’utilisateurs profitent des solutions e-doceo de digital learning, parmi lesquels les plus grands groupes tels que Adecco, Areva, BNP Paribas, BASF, Bénéteau, Clarins, Danone, Eiffage, Eurotunnel, FDJ, Interpol, Kiabi, Legrand, Mondial Assistance, Monoprix, Natixis, Nestlé, Orange, Poweo, Randstad, Rexel, Roche, Schneider Electric, Total, UGC, Veolia Environnement, etc.

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