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globe-trotters - junior associations - BD - actus sciences, nature et écologie

autour du monde

N°22 - 4,90 € décembre 2011

s o d a s e d g a m le !   t n e g u o b i qu [dossier]

L'histoire du nucléaire


|édito| NOs éditions en ligne ! Enfin ! Enfin un site Internet digne de ce nom pour présenter notre maison d'éditions ! Depuis notre création, disons-le, nous avons négliglé ce qui pourtant est primordial de nos jours : une présence sur le Net, vous permettant de suivre notre actualité et de découvrir nos dernières éditions. Ce sera aussi l'occasion de faire les présentations ! Cabrera est une maison d'édition créée en 2006 par deux optimistes bien décidés à propager ce virus ! Première piqûre, votre cher magazine Sept autour du monde. Mais pas seulement ! Cabrera est aussi spécialisée dans la conception de supports pédagogiques d'éducation à l'environnement. C'est ainsi que nous nous sommes associés par exemple avec PEFC, label de certification forestière pour réaliser des livres sur la protection des forêts et leurs habitants. Ou que nous faisons le tour du monde pour accompagner le plus grand bateau solaire au monde. Alors venez visiter notre maison ! www.editions-cabrera.com Mathilde Bréchet, rédactrice en chef septautourdumonde@yahoo.fr

Chaque mois, retrouvez le portrait de jeunes et leurs actions au sein des associations, MJC, collèges ou quartiers... Mais aussi les aventures de globe-trotters qui partent seuls, au bout du monde !

[informations] 100 ans de protection des oiseaux ! | Le programme pédagogique de Maud Fontenoy| Piratage agricole | Si vous jetez l'encre, recycler la ! | Une bio moto | Spécial Noël ! Cadeaux WWF

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[décryptage]

Crise financière, les bourses s'affolent Depuis cet été, les bourses du monde entier sont en crise. Vous n'y comprenez rien ? Un décryptage s'impose !

[Défi] Alison, junior reporter Une semaine à Singapour pour réaliser un reportage sur la ville et PlanetSolar, le plus grand bateau solaire du monde !

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[expedition Biolave]

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Plongée scientifique à la Réunion. Objectif : inventorier la biodiversité des pentes sous-marines du Piton de la Fournaise.

[métier] Elodie Gautier est décodeuse de Médias. Au sein du CLEMI de l'académie de Créteil, elle enseigne aux jeunes à mieux utiliser et comprendre les médias.

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[livres Spécial Salon du livre et de la presse jeunesse] 2

Il était une fois les filles | Seuls dans l'immensité du cosmos | Les grandes routes | La seconde guerre mondiale | Enfants de tous les temps et de tous les monde 2

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17 [dossier]

L'histoire du nucléaire

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La découverte de la radioactivité, il y a plus de 100 ans a permis l'émergence de l'énergie nucléaire. Cette énergie, qui nous sert tous les jours, a changé la face du monde. Histoire de l'énergie nucléaire et zoom sur le côté obscur de la force…

| D N U O 36 UPgGeRneration

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[ bouge-toi ! ]

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Concours « Réalise ton journal »

Une première édition prometteuse !

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Trois journaux scolaires ont remporté le prix « Réalise ton journal ». C’était la première édition de ce concours organisé par le Syndicat de la presse des jeunes et le CLEMI Créteil. Portrait de ces jeunes journalistes en herbe et de leurs journaux originaux et professionnels.


Centenaire ! Joyeux anniversaire à la LPO ! La ligue pour la protection des oiseaux existe depuis 100 ans. Bravo à ses 45 000 membres qui travaillent d’arrache-pied chaque jour pour préserver nos amis ailés. Grâce à eux, la LPO est aujourd’hui l’une des premières associations de protection de la nature en France. Cette association propose chaque année aux scolaires plus de 5 000 animations. A quand votre tour ? www.lpo.fr

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Collégiens, tous ensemble pour protéger les océans ! La navigatrice Maud Fontenoy propose un nouveau programme pédagogique devant 400 collégiens. Il sera distribué gratuitement aux classes de 5e, dans près de 8 000 collèges français et permettra aux professeurs de SVT de travailler en classe sur les causes défendues par sa fondation. Autre bonne nouvelle, un concours est organisé. Objectif : recréer un espace de biodiversité près du collège. Les meilleurs projets seront récompensés le 8 juin 2012 lors de la journée mondiale des océans. Enfin, Maud Fontenoy a choisi 4 jeunes ambassadeurs issus de l’institut national des jeunes sourds de Paris pour partir en Géorgie du Sud, du 20 décembre au 5 janvier. Les quatre navigateurs seront les témoins du réchauffement climatique et communiqueront avec les collégiens restés en métropole ! ww w.m aud fon ten oyf on dat ion .co m

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Piratage agricole

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grandes marques de cartouches d’encre viennent de créer Cart’Touch, un organisme dont le but est de nous informer sur le tri, la collecte et le recyclage, mais aussi de mettre en place ces actions. Et il y a du boulot ! Sur les 81 millions de cartouches d’encre utilisées par les Français, seule 1 sur 2 est réutilisée ou recyclée. A l’occasion de la semaine des déchets qui s’est déroulée en novembre, les grandes marques ont pris de bonnes résolutions. A notre tour maintenant ! Toutes les infos pour recycler selon la marque de votre imprimante : www.carttouch.org * Source : Bio Intelligence Service (2010

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On récolte ce que l’on sème, disait l’adage. Et bien c’est terminé ! Notre Parlement vient d’adopter une proposition de loi, qui met fin au droit des paysans de ressemer leurs récoltes. Comment est-ce possible ? Et bien il suffit de décréter que les semences achetées par les agriculteurs à des semenciers n’ont pas le droit d’être « piratées ». Autrement dit, lorsque la plante pousse et donne des graines, il est interdit de les replanter. Eh oui, comme pour les DVD, copier c’est voler ! Concernant les DVD ou disques d’un artiste, il est parfaitement normal que l’auteur soit protégé. Mais lorsqu’on parle de semences, de graines, de plantes ? A qui reverser les droits d’auteurs ? Aux semenciers qui commercialisent ces semences ? Voilà qui est très discutable… De nombreuses voix s’élèvent contre cette loi, qui rend les agriculteurs dépendants et vulnérables. D’autres craignent également que la diversité des cultures soit menacée. Or, une agriculture diversifiée, c’est l’assurance d’avoir toujours quelque chose à manger…

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Comme avant elle Stéphanie, Quentin, Enno et Simon, Alison a été sélectionnée pour être ambassadrice junior de PlanetSolar, le plus grand bateau solaire au monde.Voici son récit et ses interrogations.

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Singapour... Je dois dire, que je ne savais vraiment pas à quoi m'attendre, mais j’allais enfin découvrir cette presqu’île à la fois état et ville dont en général, on n’en sait pas grandchose sinon qu’il ne faut pas jeter son chewinggum ou sa cigarette sur la voie publique sous peine d’une sévère amende ! C’est déjà beaucoup ! Car Singapour, « La ville du Lion », est une cité très fière de sa stricte propreté. C'est d'ailleurs l'une des principales qualités qu'on lui confère. Elle est le centre économique le plus prospère d’Asie du Sud Est. Ainsi, le gouvernement de Lee Kuan Yew régule étroitement l’ordre et l’apparence pour accueillir les plus riches entrepreneurs et touristes du monde entier. À en juger par la ville, c’est fou comme ils aiment se sentir cloisonnés dans un océan de gratte ciel ! Moi je me sentais oppressée telle une poussière de chair dans un espace infini de fer... La ville, d’une minuscule superficie de 683 km2, est sillonnée par des routes gigantesques à voitures luxueuses ne laissant plus à la végétation verdoyante qu’une place accessoire, comme domestiquée pour rehausser les couleurs ternes du béton. Les immeubles couleur pastel - anthracite s’érigent dans le ciel chaud et humide comme des jeux de construction. C’est déroutant cet urbanisme contemporain.

À peine immergée, que je pressens déjà la consommation m’assaillir de tous les sens ! Des publicités aux néons fluorescents, des myriades d’enseignes luxueuses et grandes marques occidentales disposées les unes après les autres, des temples commerciaux gigantesques. S’il devait exister un musée de l’art de la consommation, il serait à Singapour ! A Clarke Quai, le lieu de rendez-vous nocturne par excellence, jamais je n’ai vu tant de lumières artificielles égayer une ville de la sorte. C’est un peu comme un grand parc d’attraction dont la distraction favorite est celle de consommer et se délecter du superficiel, le tout avec ostentation bien sûr. Heureusement que l'esthétisme traditionnel agrémente la mégalopole et lui donne un caractère culturel d’une étonnante diversité sinoindienne.


Alison à Singapour Quand j’ai appris mon départ pour Singapour dans le cadre du projet Planet Solar, j’étais très enthousiaste et impatiente. C'était la première fois que j'allais prendre l'avion 12 heures d’affilée à survoler la terre. Contempler les nuages tout près du soleil. C’est comme dans un rêve où l’on découvre l’univers autrement, magique. Textes et photos : Alison Granger

Mais alors que reste t’il du traditionnel et de l’authentique ? Dès mes premières heures passées dans le pays, je me trouve déconcertée, rien ne satisfaisait mon dépaysement, c’est le royaume de l’Occident ! À ce moment-là je pense à ma sage grand mère qui me répétait sans cesse pour dissiper mon caractère exigeant : « L’homme qui regarde l’horizon ne voit pas la prairie devant lui », je réalise alors que dans ma description de la ville je n’ai pas mentionné le plus essentiel : la population ! Ce multiculturalisme m’a beaucoup impressionné, en Europe on nous parle sans cesse d’identité nationale alors même qu’on prône la tolérance et la démocratie. À Singapour, que je qualifierai plutôt de golden dictature (on dénombre en moyenne une exécution capitale tous les neufs jours ainsi qu’une liberté de la presse très limitée), j’ai été étonné de constater comme les origines et cultes distincts fusionnent et s’entremêlent naturellement donnant à cette ville aseptisée beaucoup plus de couleurs et d’attraits qu’elle n’en paraît de prime abord.

Les singapouriens évoluent dans une étonnante mosaïque de cultures chinoises, malaisiennes, indiennes et occidentales. Ils parlent anglais, mais ce dernier est métissé par le tamoul et le mandarin devenant quasiment une langue à part entière qu'on nomme le "singlish".

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Les quartiers ethniques China Town et Little India, sont les lieux les plus atypiques et populaires de la ville. C’est chargé en couleur et ornements culturels, ça sent fort les épices, la fumée de cochons grillés et les racines séchées médicinales chinoises. Il existe des grandes esplanades couvertes ou les échoppes de boutiques et restaurations locales se succèdent les unes aux autres, il y en a pour tous les goûts et les nationalités.` De nombreux hôtels à offrandes sont disposés ça et là et j'étais étonnée de constater comme la religion fait partie intégrante du quotidien des Singapouriens. Alors que la cité s’occidentalise énormément, la population adapte ses traditions au goût du jour et même dans la modernité, elle prie quotidiennement, mange traditionnel, s’habille traditionnel et par-dessus tout respecte son prochain comme leur culte le soumet.

J’ai adoré voir déambuler les saris couleurs chaudes et éclatantes des femmes indiennes, puis celles plus ornées encore des costumes traditionnels malaisiens. Les chinois quant à eux, m’ont impressionnée pour leur attitude calme et sereine. De prime abord on pourrait penser qu’ils sont indifférents, en vérité ils pratiquent le non jugement. Lorsque j’ai visité le Temple de la Relique de la dent du Bouddha situé au centre de China Town, je demeurais ébahie devant la foisonnante variété de statuette Bouddha et autres êtres surnaturels qui ornaient les murs. Pourquoi une telle accumulation du sacrée ? Tel est ce que m’a appris la philosophie du Bouddha, faire un effort de chaque instant pour s’extraire des conditionnements de pensées, pour ne plus se complaire dans la colère ni le désir, simplement respirer, savourer le présent sans juger de ce qui pourrait être mieux. Pour l'occidentale parisienne hyper active que je suis, ce fut une découverte sans précédent !

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Quand je me rendais dans un temple, qu’il soit Bouddhiste ou Hindouiste, les fidèles étaient satisfaits de me voir intéressée et acceptaient volontiers ma présence dans les lieux sacrés. De là me viennent mes plus beaux clichés du voyage, non de la ville mais des fervents habitants.

Je me renseigne auprès d’un jeune garçon chinois fasciné lui aussi par le sanctuaire car il n’y a dans le monde que 3 dents du Bouddha collectionnées. C’était pour lui une grande bénédiction de pénétrer en ces lieux. Il m’explique que « tout le monde peut être Bouddha », il suffit de s’adonner à la discipline de « l’instant conscient », c’est-àdire, considérer le miracle de la vie dans le fait de souffler à cet instant précis.


Je suis si intéressée et lui appliqué à vouloir m’ éclairer sur le sujet qu’il m’emmène tout en haut de l'édifice, dans la salle sacrée ou se situe la dent du Bouddha. C’est magique, les lanternes par milliers se reflètent aux vitres du temple donnant un aspect d’infini, l’encens embaume l’atmosphère d'un parfum serein et chaloupé. Ici, j'ai comme l'impression que le temps n'exerce plus son cours. Le jeune homme me propose de méditer avec lui, ce fut un moment très ressourçant et j'en garderai un souvenir impérissable, simple mais essentiel.

15 Devenir ambassadeur reporter pour le projet pédagogique PlanetSolar aura été une expérience très enrichissante sur un plan humain et anthropologique. Comment vivons nous au monde et concevons la situation d’urgence écologique selon nos cultures et croyances respectives ? Tels sont mes questionnements pour envisager une véritable révolution planétaire concernant l’utilisation des énergies naturelles. Les cadets officiers de l’école maritime polytechnique de Singapour ont fait preuve d’une grande volonté, de courage et de clairvoyance pendant leurs heures de travail au Solar village. Je pense que le changement véritable se jouera selon la valeur qu’on donne à nos actions. Ensemble seulement nous mènerons à bien nos projets de viabilité écologique et j’ai été étonnée de rencontrer des jeunes si volontaires et investis personnellement dans l’aventure PlanetSolar, cela m’a donné beaucoup d’enthousiasme face à l’avenir. Les enfants sont l’avenir et l’innocence, le bateau un modèle d’espérance et de conscience alors en avant Planet Solar ! C’est l’utopie qui fait avancer le monde, continuez ainsi !



L'histoire du nucléaire Nous utilisons tous l’énergie nucléaire. Oui, même vous ! En France, quand vous jouez sur votre console de jeu, quand vous regardez une série à la télé ou lisez Sept autour du monde à la lumière de votre lampe de bureau, votre électricité provient à près de 80 % d’une centrale nucléaire.

La découverte de la radioactivité il y a plus de 100 ans a permis l'émergence de l'énergie nucléaire. Cette énergie, qui nous sert tous les jours, a changé la face du monde. Mais si les auteurs de cette découverte -Henri Becquerel, Pierre et Marie Curie- étaient parmi nous à regarder les infos sur Fukushima et autre catastrophe, on peut parier qu'ils seraient bien attristés. La puissance phénoménale du nucléaire provoque des pollutions qui empoisonnent l'avenir des hommes et permet la création d'armes terrifiantes. Le XXe siècle et le début du XXIe nous ont abondamment montré "le côté obscur de la force"… Alors, le nucléaire, stop ou encore ?

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Commencée il y a une centaine d’années au fond des laboratoires de recherche, la découverte de l’énergie nucléaire apporte aux hommes une puissance nouvelle qui va bien vite se répandre. Cette énergie phénoménale, ils vont l’utiliser pour le meilleur comme pour le pire...

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Impressionnant uranium

Des radiations qui soignent

En 1896, un chercheur nommé Henri Becquerel stocke des plaques photographiques à proximité de sels d’uranium, à l’abri du soleil. Il s’aperçoit en développant ces plaques qu’elles portent une marque très nette, comme si elles avaient été impressionnées par la lumière. Il en déduit que les sels d’uranium émettent un rayonnement invisible capable de traverser l’épais papier noir qui protégeait les plaques. Deux ans plus tard, Marie et Pierre Curie découvrent des éléments métalliques (le radium et le polonium) dont le rayonnement est encore plus intense et ils emploient pour la première fois le terme de « radioactivité » pour décrire ce rayonnement.

Si ces fameux rayons pouvaient soigner ? C’est ce que pense Pierre Curie dès 1901. Il sait que les rayons du radium provoquent des brûlures et il note également que les cellules cancéreuses sont plus sensibles aux rayonnements que les cellules saines. Il met donc en contact tumeurs et substances radioactive dans le but de détruire les tumeurs. Ce sont les premières curiethérapies. Mais manipuler des éléments radioactifs à longueur de journée n’est pas sans risque. Marie Curie meurt en 1934, presque aveugle et les mains brûlées par le radium.

Une force aux applications multiples Outre la production d’électricité dans les centrales nucléaires, la radioactivité intervient aujourd’hui dans de nombreux domaines. La radiothérapie utilise les radiations pour détruire les tumeurs. La médecine nucléaire utilise certains rayonnements (gamma) pour établir des diagnostics. L’archéologie et la géologie utilisent la datation par le radiocarbone* pour donner un âge aux objets ou aux couches géologiques. Mais la radioactivité sert aussi à fabriquer des armes nucléaires. Et ça, c’est ce qu’on pourrait appeler « le côté obscur de la force »… * La datation par le radiocarbone est basée sur la variation régulière au cours du temps de la proportion d’atomes radioactifs du carbone 14.


L’aube du nucléaire Pierre et Marie Curie

L’arme absolue échappe aux nazis… En 1939, l’Histoire s’accélère brutalement : alors que la Deuxième Guerre mondiale s’apprête à éclater, des chimistes allemands découvrent qu’un bombardement de neutrons peut provoquer la fission de l’uranium. Lise Meitner, une physicienne qui travaille également en Allemagne, réussit à expliquer comment le noyau d’uranium se scinde en deux parties tout en éjectant des neutrons et une grande quantité d’énergie. En France, le physicien Frédéric Joliot-Curie découvre avec son équipe la réaction en chaîne que provoque une fission nucléaire et l’énorme quantité d’énergie qui en découle. Ces connaissances toutes neuves offrent la possibilité de construire une arme destructrice. La guerre éclate, mais heureusement, aucun des savants ne met ce savoir au service des nazis. Lise Meitner, qui est juive, fuit l’Allemagne. Quant à Frédéric Joliot-Curie, il envoie documents, matériel et assistants en Angleterre, juste avant l’invasion allemande de la France.

… Mais elle est utilisée par les Américains Les découvertes des physiciens européens parviennent aux Américains. Là-bas, des physiciens qui ont fui le régime nazi craignent que les Allemands ne réussissent à concevoir une arme nucléaire. Ils convainquent le célèbre physicien Albert Einstein, lui-même réfugié juif, d’écrire au président des Etats-Unis Franklin Roosevelt. Sa lettre fait pression pour que les Américains activent la recherche sur une possible arme nucléaire. Plus tard, cette arme est mise au point et les premières bombes atomiques sont employées par les Américains pour détruire les villes japonaises Hiroshima et Nagasaki en 1945. Elles font plus de 100 000 morts et signent la fin de la guerre. Le nucléaire a montré au monde entier sa terrible puissance. Albert Einstein, lui, regrettera jusqu’à la fin de ses jours d’avoir écrit au président Roosevelt.

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Après la Seconde Guerre mondiale, les pays les plus puissants s’équipent de nombreuses armes atomiques et le monde se fige dans la crainte de leur utilisation. C’est « l’équilibre de la terreur ». Pendant ce temps, le nucléaire « civil » prospère…

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Hiroshima, Nagasaki, le choc A peine mise au point, l’arme nucléaire est utilisée sur l’ordre du président américain Harry Truman (successeur de Roosevelt). Une bombe nommée « Little Boy » est larguée sur Hiroshima le 6 août 1945 et une autre, « Fat Man », sur Nagasaki trois jours plus tard. Ces villes sont totalement rasées. Les dégâts humains et matériels causés par les bombes font froid dans le dos. Les Japonais capitulent et la Seconde Guerre mondiale est officiellement terminée moins d’un mois plus tard. Mais le Japon reste traumatisé par ce double bombardement atomique. A l’échelle mondiale, les conflits entre les pays ne pourront désormais plus se régler comme avant. L’arme nucléaire fait peser une terrible menace sur les populations.

Bras de fer nucléaire La Seconde Guerre mondiale propulse les États-Unis et l’URSS, principaux vainqueurs, comme superpuissances appelées à dominer le monde. Mais ces deux pays adhèrent à des systèmes politiques opposés : démocratie d’un côté, communisme de l’autre côté. Ils sont donc rivaux et dès 1949, l’URSS possède à son tour l’arme nucléaire. Tout conflit ouvert entre ces grandes puissances semble impossible sous peine de destruction mutuelle. C’est « l’équilibre de la terreur ». Les autres Etats se rangent de gré ou de force sous la protection des Etats-Unis ou de l’URSS, et le monde se retrouve divisé en deux blocs sur-armés, bientôt capables de détruire plusieurs fois la planète. C’est une période appelée la guerre froide, pendant laquelle le monde ressemble à deux boxeurs qui montrent leurs muscles sans oser frapper.

Le rayonnement d’une particule radioactive entrée dans l’organisme peut provoquer une tumeur des années après. Pire, le rayonnement peut aussi provoquer des lésions stables des chromosomes de l’ADN. Cela signifie que des anomalies chromosomiques peuvent être transmises aux générations suivantes.


L’ère du nucléaire tout-puissant Champignon nucléaire

Des centrales « en veux-tu en voilà » Malgré cette épée de Damoclès, la vie devient confortable. Dans un monde en forte croissance économique, la société de consommation s’épanouit. Chaque foyer s’équipe de machines à laver, robots ménagers, radiateurs, téléviseurs, qui améliorent le confort des familles modernes. Les centrales nucléaires participent à la production de l’électricité nécessaire pour faire fonctionner tous ces engins. La première entre en service aux Etats-Unis en 1951. La puissance nucléaire mondiale augmente rapidement. Elle passe de 1 gigawatt en 1960 à 300 gigawatt à la fin des années 1980. Dans les années 1970, la France décide d’investir massivement dans le nucléaire pour assurer son indépendance énergétique. Le pays veut être à la pointe du progrès. Aujourd’hui, avec 58 réacteurs, la France produit 78 % de son électricité (mais seulement 17 % de son énergie car pétrole, gaz et autres restent nécessaires dans bien des domaines).

Du nucléaire pas si propre Le problème, c’est que toutes ces centrales produisent des déchets, qu’il faut bien stocker quelque part. Au cours des années 1950, une partie des déchets radioactifs de faible activité venant des centrales nucléaires européennes et américaines sont jetés dans l’Atlantique depuis des bateaux. On pense à l’époque que la dispersion dans l’océan de ces déchets constitue une solution ! Or on sait aujourd’hui que certains conteneurs sont fissurés voire ouverts. Les essais d’armes nucléaires, sous l’eau, sous terre ou dans l’atmosphère, provoquent aussi des contaminations. Les essais atmosphériques, les plus polluants, sont nombreux : les Etats-Unis et l’URSS en ont chacun effectués plus de 200, la France, une cinquantaine, surtout en Polynésie française. Les sites retenus pour de tels essais sont situés dans des déserts ou des îles. Mais les retombées radioactives ont causé des contaminations dont souffrent toujours les populations proches.

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Alors lancez-vous ! De nombreuses associations peuvent vous aider à créer votre journal ou à améliorer le vôtre. Le CLEMI, Jets d’Encre, Jeunes reporters pour l’environnement et bien d’autres organismes vous offrent aide, conseils et outils.

Le CLEMI, la clé des champs médiatiques

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Quel est la différence entre un journal et un magazine ? Quelle sont les différentes sortes d’articles ? Quel est l’impact de le la photographie ou de l’image télé ? Les journaux ont-ils des tendances politiques ? Dois-je croire tout ce que je vois, lis ou entends ? Comprendre et savoir décortiquer l’information est essentiel, mais pas toujours facile ! Depuis 30 ans, le CLEMI * apprend aux jeunes à mieux décoder les médias. Cet organisme met en relation les enseignants et leurs élèves avec des journalistes et professionnels de l'information. Leur souhait : former les lecteurs de demain, les aider à lire entre les lignes, à former leur propre opinion, à formuler leurs idées et à les défendre. Le CLEMI organise chaque année en mars la Semaine de la presse et des médias dans l’école, qui permet à plus de quatre millions d’élèves de mieux connaître le monde de l'information. Il publie également des ouvrages et accompagne les élèves qui créent des médias scolaires. Le CLEMI se découpe en académie. C’est ainsi que le CLEMI de l’académie Créteil était partenaire concours « Réalise ton journal » organisé par le syndicat de la presse des jeunes. www.clemi.org * Centre de liaison de l'enseignement et des médias d'information.

Eco Reporters ! La protection de la nature vous passionne ? Les questions d'environnement vous interpellent ? Alors lancez-vous, devenez JRE : Jeune Reporter pour l’Environnement ! Cette association vous offre la possibilité de réaliser une enquête près de chez vous autour d’un thème qui vous tient à cœur. Pour cela, il faut avoir entre 12 à 20 ans et être encadrés par un enseignant ou un animateur. Vous devez donc participer dans le cadre de votre collège, centre de loisirs, MJC... Mille et un sujets s’offrent à vous, à choisir dans cinq catégories : les changements climatiques, la biodiversité, l'épanouissement des êtres humains, la solidarité ou encore la consommation responsable. A vous de jouer ! www.jeunesreporters.org

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Créer un journal, L’aventure vous tente ?


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Le syndicat de la presse des jeunes

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Co-organisateur du concours « réalise ton journal », le Syndicat de la presse des jeunes réunit des éditeurs décidés à valoriser la presse jeunesse. L'organisme compte 12 éditeurs, qui représentent 66 titres, lus par 12 millions de lecteurs. Y sont présents aussi bien de grands éditeurs comme Bayard Jeunesse, que des éditeurs indépendants (comme les éditions Cabrera, qui éditent votre magazine Sept autour du monde) ou encore des milieux associatifs comme les Eclaireurs et Eclaireuses de France. www.pressedesjeunes.com

L'association Jets d'Encre Si vous créez un journal dans votre collège ou au sein d'une maison de quartier, Jets d'Encre se propose de vous aider. Cette association a pour but de fédérer et de défendre les expériences de presse écrites menées par les jeunes de 12 à 25 ans. Vous pouvez bénéficier du kit « créer son journal », obtenir la carte de presse jeune, demander conseil en cas de censure (de la part du proviseur ou d'un enseignant, par exemple). Ce n'est pas tout, vous pouvez aussi participer au festival Expresso (un challenge givré qui consiste à boucler un journal en 15 heures), au prix Varenne (concours national de journaux scolaires et lycéens, organisé avec le CLEMI) ou encore à Press'Citron (l'université d'été de l'association).

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www.jetsdencre.asso.fr

, Retrouvez le portrait Métier p. 42 ! Elodie Gautier, enseignante et coordinatrice au CLEMI académie de Créteil

Commander le n° 18 de Sept autour du monde avec un dossier spécial « Créez votre journal ! », réalisé en partenariat avec Jets d’Encre. Pour cela, rendez-vous sur notre toute nouvelle boutique en ligne : www.editions-cabrera.com


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E tro nsei e is gn le nsei mo er, a m gn ts dé Ap nnée onde ante ce cod qu er m rè s d l’é édia s av . Dep es men h i mo et t du s oi ui é ist tiv ra ca sc r a s, dia oir e ns tio ola cc le s e- Elo m n a ire om vir sc gé di ett ux s, pa us ola ogr e G re. mé Elo gn ne ire ap aut .. V dia die é d ce s vo hie ier oilà s p es e n sse ilà a d ! C en ou t d om de qu éc ett r l éso br se elq ou e ’ac rm eu p u ve ad a x p rop es rt ém is r o ag ie délé jets er de gu . Cr ée éte à il.

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Après une maîtrise d'histoire-géographie et un DEA de Sciences politiques, Elodie Gautier a étudié l'arabe et travaillé sur le Moyen-Orient contemporain. En tentant quelques remplacements dans le secondaire, elle s'aperçoit qu'elle adore enseigner. Elle passe donc le CAPES (certificat d'aptitude au professorat de l'enseignement du second degré), concours qu'il faut réussir pour devenir enseignant en collège et lycée. Ce concours est accessible avec un Master 2. En dehors de l'éducation aux médias, il existe d'autres missions académiques dans lesquelles les proffesseurs passionnés peuvent s'impliquer, comme l'action artistique et culturelle, les usages du numérique ou encore l'innovation pédagogique. * L'académie de Créteil regroupe trois départements : Seine-Saint-Denis, Val-deMarne et Seine-et-Marne et compte 856 300 élèves, 21 000 apprentis et plus de 80 000 étudiants.


Elodie prend aussi contact avec le CLEMI, le Centre de Liaison de l’Enseignement et des Médias d’Information. Cet organisme, qui s’occupe de l’éducation aux médias dans les écoles, lui propose de rejoindre ses équipes. Dès lors, elle intervient dans des formations sur les médias, qui sont destinées aux enseignants. Elle dispose pour cela de plusieurs heures par semaine parallèlement à ses cours. Mais pas question de troquer son métier d’enseignante contre celui de journaliste. « J’adore mon métier, insiste Elodie. Je me sens vraiment bien au milieu des élèves ».

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Elodie est immédiatement séduite par ce journal nommé « Oxygène », monté par une petite troupe d’élèves volontaires. « Cette équipe dynamique m’a tout appris sur le fonctionnement d’un journal scolaire, ainsi que sur les droits et les obligations des journalistes lycéens ». L’expérience lui donne envie de monter d’autres projets avec des élèves. Ce sera un journal quasi quotidien au moment de la tenue à Saint Denis du Forum Social Européen, puis un mensuel sur le développement durable.

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Comme tous les enseignants, Elodie Gautier a d’abord été élève. Mais pas le genre sage comme une image ! « J’étais rebelle et casse-pieds ! Se souvient-elle. Et pourtant, certains professeurs m’ont vraiment marquée. Ils savaient renouveler leurs pratiques et aiguiser la curiosité de la classe ». Quelques années plus tard, Elodie devient professeur d’histoire-géographie au lycée Paul Eluard de Saint-Denis, en région parisienne. Elle n’a pas oublié les méthodes de ces enseignants « hors-norme » et l’intérêt qu’ils suscitaient. Alors, quand une collègue lui propose de la remplacer dans l’accompagnement d’un journal scolaire, elle n’hésite pas un instant. «Il m’a semblé évident que les médias constituaient un bon moyen d’aider les élèves à s’impliquer dans la vie de l’établissement et même, à prendre la parole au-delà de ses murs ».

En 2005, Elodie Gautier arrive au Lycée Jean Renoir de Bondy où des classes expérimentales sont créées à l’initiative de Science Po (l’Institut d’études politiques de Paris). Pendant une demi-journée par semaine, la classe se transforme en rédaction. C’est ainsi qu’Elodie accompagne les élèves dans le lancement d’un webzine, le tournage d’un documentaire. Elle découvre avec une classe d'élèves non-francophones la création radiophonique...

En 2010, le CLEMI propose à Elodie le poste de déléguée à l’éducation aux médias pour l’académie de Créteil *. Cela signifie qu’elle ne fera plus cours et qu’elle travaillera à plein temps pour cette mission pédagogique. Avec une petite équipe d’enseignants (qui eux continuent à faire cours), elle gère l’éducation aux médias de la maternelle au lycée pour toute l’académie de Créteil. Vaste tâche ! Il faut organiser des formations, mettre en place des rencontres entre professeurs, élèves et professionnels des médias, gérer les concours et festivals organisés par le CLEMI auprès des établissements... Nul doute, ses élèves lui manquent grandement ; mais Elodie sait qu’au sein du CLEMI Créteil, elle travaille pour eux. L’académie a notamment mis en place 25 classes à PEM (Projet d’Education aux Médias) qui étudient le monde de l’information, au moins une heure par semaine. Elodie Gautier n’a qu’un souhait : « Que ces initiatives d’éducation aux médias se multiplient ! En donnant aux jeunes les clés pour décrypter l’information, ils acquièrent un regard critique, qui contribue à leur formation citoyenne ».

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Un monument par jour American girl

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Au delà des clichés qu’on peut avoir en regardant la télé, comment vit-on de nos jours aux Etats-Unis ? C’est à cette question que propose de répondre « Aujourd’hui aux Etat-Unis ». Au fil des pages, on découvre le quotidien de Vicky, une adolescente qui vit dans la banlieue de Pittsburgh, en Pennsylvanie. Elle choisit ses activités, participe à des fêtes, fait part de ses enthousiasmes, de ses rêves et de ses déceptions. Un livre écrit comme un journal de bord et agrémenté de courtes informations qui donnent des repères. C’est d’abord le portrait du personnage de Vicky, mais aussi celui d’une génération de jeunes américains. Aujourd’hui aux Etats-Unis

Raconté par Valérie Latour-Burney Illustré par Lucile Placin et Antoine Ronzon Gallimard Jeunesse 64 pages 12,90 €

Des villes et des jeux « Jeux sur la ville » est un grand cahier d’activités très citadin : sur ses pages joliement illustrées, il vous propose une foule de jeux futés sur des thèmes liés à la ville. Il faut trouver un point de rendez-vous grâce à un plan, redonner leur fonction à des bâtiments, imaginer une ville idéale, retrouver des personnages dans une foule, tagguer un mur... Bref, les jeux sont très variés et pas ennuyeux car ce cahier fait la part belle à la créativité, à l’imagination et au sens de l’observation. Alors à vos crayons ! Jeux sur la ville Textes de Christine Dodos-Ungerer Illustrations de Dominique Corbasson Actes Sud Junior 13,50 €

Des villes et des jeux « Jeux sur la ville » est un grand cahier d’activités très citadin : sur ses pages joliement illustrées, il vous propose une foule de jeux futés sur des thèmes liés à la ville. Il faut trouver un point de rendez-vous grâce à un plan, redonner leur fonction à des bâtiments, imaginer une ville idéale, retrouver des personnages dans une foule, tagguer un mur... Bref, les jeux sont très variés et pas ennuyeux car ce cahier fait la part belle à la créativité, à l’imagination et au sens de l’observation. Alors à vos crayons ! Jeux sur la ville Textes de Christine Dodos-Ungerer Illustrations de Dominique Corbasson Actes Sud Junior 13,50 €

Une journée/un monument. C’est le principe de pavé de 504 pages que les amoureux d’architecture dégusteront chaque jour de l’année. Le 1er janvier, on découvre les alignement de Stonehenge, au Royaume-Unis (réalisés entre le néolithique et l’âge du bronze) ; le 2 janvier, ce sont les pyramides de Gizeh, en Egypte (vers 2500 av. J.C.) et on remonte le temps jour après jour jusqu’au 31 décembre, où l’on termine avec le Louvre et le Guggenheim Abu Dhabi (2006/2014). Un voyage à travers les plus beaux exemples de monuments construits par les hommes. C’est sûr, vous découvrirez des constructions dont vous ne soupçonniez pas l’existence ! Monuments du monde 365 sites d’architecture /Au jour le jour Sous la direction de Simon Texier Editions de la Martinière 35 €


Libri [livres]

CHapô sur le salo L’encyclopédie de la ville A l’heure où les hommes sont toujours plus nombreux à vivre en ville, ce livre présente les grands enjeux d’une civilisation urbaine devenue mondiale. Comment les villes se sontelles développées ? Pourquoi certaines ont-elles disparu ? Comment peut-ont alimenter des millions de personnes ? Comment fonctionnent les transports ? A quoi ressemble le sous-sol d’une ville ? Comment faire face à la pollution ? A quoi ressembleront les villes de demain ? Ce sont quelques uns des nombreux thèmes abordés par « La ville, un défi humain ». On retrouve ici avec bonheur les images foisonnantes accompagnées d’informations détaillées qui font la force de la collection « Les yeux de la découverte ». La ville, un défi humain Par Philip Steel Collection « Les yeux de la découverte » Gallimard Jeunesse 72 pages 14 €

Enfants de tous les temps, de tous les mondes Une journée/un monument. C’est le principe de pavé de 504 pages que les amoureux d’architecture dégusteront chaque jour de l’année. Le 1er janvier, on découvre les alignement de Stonehenge, au Royaume-Unis (réalisés entre le néolithique et l’âge du bronze) ; le 2 janvier, ce sont les pyramides de Gizeh, en Egypte (vers 2500 av. J.C.) et on remonte le temps jour après jour jusqu’au 31 décembre, où l’on termine avec le Louvre et le Guggenheim Abu Dhabi (2006/2014). Un voyage à travers les plus beaux exemples de monuments construits par les hommes. C’est sûr, vous

La pépite du documentaire 2011 ! 45 Prix du jury du Salon du livre et de la presse jeunesse

découvrirez des constructions dont vous ne soupçonniez pas l’existence ! Enfants de tous les temps, de tous les mondes Sous la direction de Jérôme Baschet Gallimard Jeunesse / Giboulées

Qui Que Quiz ? Le Salon du livre et de la presse jeunesse, à Montreuil (93) vient de s’achever. C’est le plus grand en France. Voilà l’occasion de se demander : quel a été le premier livre pour enfants ? A/ Les malheurs de Sophie, de la comtesse de Ségur B/ Peau d'Ane, de Charles Perrault C/ Les aventures de Télémaque, de Fénelon

La réponse, p. 46

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Qui, Que, Quiz ? 1. Réponse C. En 1626, une tribu indienne appelée les Canarsie, vend, pour quelques dollars, l’île de Manhattan au gouverneur de la Nouvelle Amsterdam. De nombreux colons s’installent et prospèrent, notamment grâce au commerce de la fourrure. Mais les tensions avec les Indiens deviennent de plus en plus fortes. Pour protéger les siens, le nouveau gouverneur fait ériger un mur de bois. Ce mur tombe en 1699, lors de la conquête des Anglais, mais le nom de la rue reste : on l'appelle la « rue du mur », qui se dit Wall Street en anglais. Lorsque la bourse s’y installe, s’est donc tout naturellement qu’on lui donne le même nom. 2. Réponse B et C. Question difficile ! Les premiers écrits sont ceux de Charles Perrault. Peau d'Ane est l'un des premiers contes de cet auteur, publié en 1694. Mais certains considèrent que les contes de Charles Perrault n'étaient pas vraiment réservés aux enfants, mais s'adressaient plutôt aux adultes. Le premier livre destiné à un enfant (le Dauphin, fils du Roi) est Les aventures de Télémaque (1699) de Fénelon. S'en suivent de célèbre romans tels que les Gulliver, Don Quichotte et Robinson Crusoé. Quant aux Malheurs de Sophie, il a été écrit par la comtesse de Ségur, grande figure de la littérature jeunesse... mais en 1859 !

SEPT autour du monde, magazine mensuel publié par les éditions Cabrera, EURL au capital de 5000  € • Siège social  :  17, rue Henry Monnier - 75009 Paris • Rédaction  :  2  rue Victor Beausse  - 93100 Montreuil • Tél. 01 48 57 35 87  •  Courriel  : septautourdumonde@yahoo.fr • Publication régie par la loi n° 49956  du 16  juillet 1949  sur les publications destinées à la jeunesse • Comité de direction :  Alice Bréchet, Mathilde Bréchet, Laurence Jehanno • Dépôt légal  :  à parution  • Création  :  4  novembre 2006  • Impression  :  XL-Print, Saint-Etienne (42)• ISSN  :  19562055  •  Commission paritaire  :  1112K89171 • Directrice de la publication  et rédactrice en chef  :  Mathilde Bréchet • Maquette  :  Eva Jérôme et Miguel Ramis • Couverture  : infographie E. Jérôme. Ont collaboré à ce numéro  : Mathilde Bréchet, Claire Goujon-Charpy, Eva Jérôme, Miguel Ramis, Alison Granger et nos partenaires  : les Francas, l’Association Zellidja, le Réseau national des Juniors associations, Planète Sciences, le CLEMI. Crédits photos et illustrations  : p. 4 et 5 : © Photodisc Vol. 44 Nature, Wildlife and the Environnement 2 - © Photodisc Vol. 19 Agriculture - Fondation Maud Fontenoy • p. 6 et 7 : © WWF DR • p. 8 à 10 : M. Ramis • p. 12 et 15 : Alison Granger (textes et photos) • p. 17 à 27 : E. Jérôme - © Photodisc Vol. 44 Nature, Wildlife and the Environnement 2 • p. 30 à 33 : © Photodisc Vol. 44 Nature, Wildlife and the Environnement 2 - ARVAM / Biolave • p. 34 : La Montagne • p. 36 à 41 : Le Petit Cousté - Le P'tit Braillard - Bachelet vous dit ! - R. Collignon • p. 42 : Elodie Gautier • Sept autour du monde est imprimé sur du papier provenant de forêts gérées durablement. La rédaction n’est pas responsable de la perte ou de la détérioration des textes & photos qui lui sont adressés pour appréciation. La reproduction même partielle de tout matériel publié dans ce magazine est interdite.


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