Sept 06 web

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NOUVEAU ! le mag des ados écolos

PROTÉGEONS NOTRE PLANÈTE !

bimestriel - n°5 - décembre 2007/janvier2008

autour du monde portables, jeans, consoles, PC, fast-food...

à e r r gue ! la conso

+ supplément 16 pages

Junior AssOciations

!.

France métropolitaine : 3,90 € - DOM : 4,50€ - TOM: 570 XPF BEL/LUX : 4,30€ - CAN : 7.35$CAD- SUISSE : 7,60 CHF


Edito

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Le voyage de Sept “Je suis en retard, en retard”, terriblement en retard... dirait le lapin blanc, dans Alice au pays des merveilles. Nous aussi, nous avions un rendez-vous très important pour l’avenir du magazine, un rendez-vous qui explique notre arrivée tardive : nous avons changé de distributeur. Qu’est-ce ça veut dire ? Voilà l’occasion de vous expliquer le long voyage de Sept autour du monde, depuis nos bureaux, jusqu’aux kiosques. Lorsque la maquette du magazine est terminée, elle part, via Internet, chez notre Imprimeur. Celui-ci imprime les pages, les découpe, les agrafe, fabrique, en somme, des milliers de Sept autour du monde. Les magazines sont ensuite livrés au distributeur, l’organisme qui les répartit dans tous les kiosques. En France, il existe deux distributeurs, un Lyonnais, un Parisien. Nous avons rencontré quelques difficultés avec le premier, nous avons donc décidé de faire équipe avec le deuxième. Et voilà pourquoi nous sommes en retard, en retard... pour un rendez-vous encore plus important : notre rendez-vous avec vous... Merci de votre patience et de votre fidélité. Bonne lecture !

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La rédactrice en chef, Mathilde

SEPT autour du monde, magazine bimestriel publié par les éditions Cabrera, EURL au capital de 5000 € • Siège social : 17, rue Henry Monnier - 75009 Paris • Rédaction : 5 rue des Messageries - 75010 Paris • Tél. 01 53 34  84 72 • Courriel : septautourdumonde@yahoo.fr • Publication régie par la loi n° 49-956 du 16 juillet 1949 sur les publications destinées à la jeunesse • Comité de direction : Alice Bréchet, Mathilde Bréchet, Laurence Jehanno • Dépôt légal : février 2008 • Création : 4 novembre 2006 • Distribution : NMPP • Impression : IPPAC Imprimeries de Champagne- Z.I. Les Franchises - 52200 Langres • ISSN : 1956-2055 • Commission paritaire : 1112K89171 • Directrice de la publication et rédactrice en chef : Mathilde Bréchet • Publicité : Miguel Ramis • Maquette : M. Carrier • Pour trouver le point de vente le plus proche : www.trouverlapresse.com Illustration couverture, du dossier écologie et strips p 13, 14 et 26 : Le Cil Vert (www.lecivert.com) - Ont collaboré à ce numéro : P. Baverey (p. 3, 5, 6, 8, 12, 14, 28, 32, 46. O. Boutet ( strips p. 7 et p. 10), M. Bréchet, M.R. Carrier, M. Ramis (Infographie : p. 11, p. 16 à 23 et p. 34 à 37), Antoine Kodio, Tristan Delahaye, Aurélie Streiff, stagiaires . Crédits photos et illustrations : P. 4 et 5 : Defi pour la Terre, Ademe. Gregor Cardué. Jean-François Durand, La Maison de l’eau d’Olle. p 6 et 7 : Photos : Artoday Mindscape DR. Studio M/CNRS. IODP – Nantroseize. • p. 8 et 9 : PhotoDisc® Nature. Corbis® Natural World • p. 10 et 11 : PhotoDisc® Nature. Jean-Louis Etienne - Total Pole Airship. p.12 et 13 : Photos : Rob Stewart. Dennis Debono - Fotolia 2693167.• p. 14 et 15. Photos : Aurélie Streiff, stagiaire. M. Ramis. • p. 24 et 25 : Institut BIOFORCE Développement. • p. 26 : L’école agit. p. 28 à 30 : Association Les sens partagés, J.C. Perrot et D. Audemard. • p. 32 - 33 : Jean-François Durand, La Maison de l’eau d’Olle. PhotoDisc® Nature • p. 34 et 37 : Photos : Gregor Cardué. Mathias Hagemann. Pierre-Olivier Boulant. • p. 38 et 37 : Textes : M.R. Carrier. Illustrations : Prisca Baverey. + Cahier Sept ensemble : p. 1 : Prisca Baverey. Les Zozos de la Zizic. La rédaction n’est pas responsable de la perte ou de la dé térioration des textes & photos qui lui sont adressés pour appréciation. La reproduction même partielle de tout matériel publié dans ce magazine est interdite.

Papier labellisé FSC (Forest Stewardship Council) qui garantit l’exploitation durable de la forêt et le respect des travailleurs. .


SOYONS DES 6 CONSOM’ACTEURS

défi pour la terre

Avec Polo, relevez le défi pour la Terre ! Dans chaque numéro, Sept autour du monde fait un zoom sur un des bons gestes pour l’environnement.

Et si nous devenions une société de BONNE consommation ? Eh oui, agir pour l’environnement, cela peut commencer devant un étalage ou dans les rayons d’un supermarché. Ne mettons dans notre cadis que des produits doux pour notre planète. Consommons des produits écologiques qui nécessitent moins de ressources naturelles pour leur élaboration, qui génèrent moins de nuisance lors de leur utilisation et moins de déchets à la fin de leur vie. Ouvrons l’œil et dénichons ces écoproduits ! Soucions-nous de leur origine et réfléchissons à la manière de les utiliser. Privilégions les écolabels, les produits frais et de saison, les objets issus du commerce équitable et écologiques !

Pour plus d’infos : www.defipourlaterre.org/juniors/ Avec des tests, les bons gestes et trois vidéos de Polo.

ACTUS

Sciences : Ecocity > Voyage au centre de la Terre > Dame Nature à l’essai. Actu : Minutes papillons ! > Enquête nature > Miss Monde > Jean-Louis Etienne > Erika : la nature triomphe > L’A380 met les gaz. Nature : Delit de sale gueule > sangliers en ville > sauvons le thon + BD : Mancholand

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reportage :

Raconte-moi la Terre

Diego et Jean-Christophe ont parcouru l’Afrique en tandem, avec des coéquipiers non-voyants.

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devenir photographe sans appareil PHOTO ?

Découvrez l’exposition internationale de sténopé, l’ancêtre de la photo et apprenez à fabriquer votre propre boîtier photo.

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Métier : Pisteur

secouriste maître-chien

Philippe et Oscar, une équipe de choc.

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Sommaire

26+ Sept ensemble

n°6 - mars/avril 2008

le journal des associations 16 pages Spécial assoc’ La JA du mois : Les Zozos de la Zizic >>> Junior Associations : Comment organiser un concert et reverser les fonds à une association >>> Clic antitabac >>> La semaine de la presse >>> Concours des journaux scolaires >>> Calendrier : les ateliers Nature & découvertes. >>> Annuaire : contacts, dans chaque département, pour créer sa Junior association.

16 Dossier écolo : 6

à e r r ue g la Vêtements, PC, consoles, lecteurs MP3, fast-food, shampoing, maquillage... Démasquez les ennemis de la Planète. Sortez votre costume de Super Eco et mettez du vert dans votre univers !

Les aventures de Sept :

Guet-apens au Liban Le Yarros accoste sur les côtes libanaises, le pays de Félix. L’occasion de découvrir la culture de ce pays meurtri par la guerre.  Un pays également menacé par le terrorisme.


Sciences écocity La première cité écologique au monde verra le jour en 2015. L’émirat d’Abou Dhabi, au Moyen-Orient, a posé, le 10 février, la première pierre de Masdar City, qui devrait s’étendre sur 6,5 kilomètres carrés et accueillir 50 000 personnes... en plein désert. Masdar, qui signifie “la source” en arabe, a été pensée par ses architectes pour fonctionner avec un niveau zéro d’émission de CO2 et de déchets : grande muraille autour de la ville pour la protéger du froid, énergies renouvelables, et majoritairement énergie solaire, tramway, réutilisation des eaux usées... le tout pour la coquette somme de 22 milliards de dollars. Le “Père de la gazelle” (c’est le nom en arabe de l’émirat d’Abou Dhabi) est pourtant parmi le plus gros exportateurs de pétrole au monde. Mais comme d’autres pays, il sait que les réserves sont comptées et qu’il est temps de penser au futur. Un centre de recherche révolutionnaire est en ce moment en construction à Baillarguet, près de Montpellier*. Il s’agit de l’Ecotron, une plate-forme de recherche européenne qui devrait, à terme, permettre de prédire l’impact des changements globaux sur notre environnement. Ces changements sont liés à l’évolution du climat, mais aussi aux modes de vie des hommes : pollution, déforestation, surexploitation des ressources naturelles, invasions biologiques... Dans ce centre, des “morceaux de nature”, que l’on appelle des “écosystèmes”, seront recréés dans des pièces confinées. Ces

milieux seront ensuite soumis à des changements, comme l’introduction d’espèces invasives (espèces animales ou végétales introduites accidentellement ou non par l’homme), de maladies, de produits chimiques ou encore d’OGM. Grâce à ces expériences, qui commenceront dès 2009, les scientifiques pourront étudier les réactions des écosystèmes face aux changements globaux, leur résistance et leur capacité d’adaptation.

* Ce grand équipement scientifique a été construit par le CNRS, la région Languedoc- Roussillon et le conseil général de l’Hérault.

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a s s ’e l à e r u t a n e m a d

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e voyage au cenetr de la terr Comprendre les tremblements de Terre et les prévoir, c’est la mission du navire océanographique Chikyu, parti le 1er octobre dernier au sud-ouest des côtes japonaises. Pour cela, les scientifiques à bord devront étudier la fosse sous-marine de Nankai, fosse qui génère les séismes parmi les plus dangereux au monde. Une fosse sous-marine est créée par la plongée d’une plaque tectonique sous une autre. Ici, la plaque océanique Pacifique sous celle continentale du Japon. A cet endroit, les tensions s’accumulent, entraînant régulièrement des séismes d’une rare violence. Pour étudier la fosse de Nankai, les

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scientifiques, dont deux de laboratoires CNRS*, vont réaliser des forages de 6 000 mètres de profondeur. Ils pourront ainsi mesurer, à l’intérieur de ce trou, les variations de températures, de pression et l’activité sismique. Six forages sont prévus d’ici à 2012. Les données recueillies permettront de mieux comprendre le déclenchement des tremblements de Terre et ainsi peut-être éviter de futures catastrophes. * Centre national de la recherche scientifique


Minute Papillons !

news

par Tristan Delahaye, 14 ans, stagiaire.

L’eau secours !

La journée mondiale de l’eau se déroulera le 22 mars, avec pour thème “Faire face à la pénurie de l’eau”. Une bonne occasion pour prendre une douche au lieu d’un bain, boire de l’eau du robinet, récupérer la pluie pour arroser son jardin... Et pas uniquement le 22. Tous les jours !

A vos bottes !

Du 1er mars au 30 avril se déroulera l’opération “Fréquence grenouille” sur tous les sites des conservatoires et réserves naturelles. Des centaines d’animations proposeront des sorties guidées, diaporamas, chantiers de sauvetages de batraciens... Plus de 10 000 participants sont attendus. Le programme des animations proposées sur :

www.enf-conservatoires.org www.reserves-naturelles.org

Passez au durable

La semaine du développement durable se déroulera du 1er au 7 avril, avec pour thème cette année : “la production et la consommation durables”. Alors pour vous mettre au diapason et prendre de bonnes résolutions, rendez-vous p 16 pour notre dossier “Guerre à la conso”. Programme des animations de la semaine :

www.semainedudeveloppementdurable.gouv.fr

Le 18 mars aura lieu l’ouverture de la 3e saison de l’Observatoire des papillons de jardins. Et vous pouvez tous y participer ! Saviez vous que ces jolis insectes sont de précieux indicateurs de la qualité des milieux naturels et donc de la santé de notre planète ? Or, le nombre de biologistes spécialisés est très faible et les données que nous avons sur les papillons sont insuffisantes. Avis donc aux amateurs. En observant et comptant les papillons de votre jardin ou du parc près de chez vous, vous pouvez aider l’association Noé Conservation et le Muséum d’histoire naturelle, qui ont lancé cette campagne d’observation. Plus de 15 000 personnes ont participé l’an dernier. Pour participer et envoyer vos données, rendez-vous sur le site www.noeconservation. org. Vous y trouverez des cartes d’identité des 28 espèces communes de papillons en France, des conseils pratiques et des fiches d’observation. Alors ouvrez l’œil ! www.noeconservation.org

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Enquête nature

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Après avoir observé les papillons (voir p. de gauche), pourquoi ne pas observer les plantes et les animaux qui vous entourent. C’est ce que propose l’association Planète Sciences qui a créé l’an dernier l’Observatoire des saisons Junior, pour les jeunes de 7 à 20 ans. Votre mission : observer attentivement une ou plusieurs espèces animales ou végétales à partir de protocoles très simples, et noter leur évolution au fil des saisons. C’est ce qu’on appelle la phénologie. Il ne vous restera plus, ensuite, qu’à rentrer vos observations sur Internet, afin de compléter une immense base de données. Celle-ci est d’une très grande valeur pour les scientifiques qui étudient l’impact du réchauffement climatique sur la faune et la flore françaises. Pour participer, rendez-vous sur www.obs-saisons. fr/junior ou sur www.obs-saisons.fr (pour les plus grands) et téléchargez tous les éléments de votre future enquête. Planète Sciences propose aussi des encadrements de groupe (scolaires ou de loisirs) et des ateliers. Tél. 01 69 02 23 99 www.planete-sciences.org

Notre belle planète est la vedette de l’année 2008. En effet, l’Année Internationale de la Planète Terre, qui a débuté en 2007, durera jusqu’en décembre 2009. La Terre est donc près de trois ans à l’affiche. On ne lésine pas lorsqu’il s’agit de la planète ! L’objectif de cette année est de mieux connaître cette terre qui est encore si mystérieuse pour nous. Mieux la comprendre, c’est aussi mieux la protéger et mieux Nous protéger. Car l’homme dépend totalement de l’état de santé de la Terre et de ses sautes d’humeurs. Nous devons comprendre les phénomènes terrestres et les catastrophes naturelles pour les éviter, apprendre à utiliser durablement les ressources naturelles, poursuivre nos recherches pour en découvrir de nouvelles, progresser dans les domaines de la santé et des Sciences de la Terre. Un autre objectif de cette année est de former la relève : d’inciter les jeunes à s’intéresser aux sciences et à en faire leur métier. Plus d’infos : www.anneeplaneteterre.com

Miss Monde


la nature triomphe ! 11

“Coupable !” C’est le verdict rendu à l’égard du pétrolier Total, le 17 janvier, dans l’affaire du naufrage de l’Erika. Le 12 décembre 1999, le navire l’Erika avait sombré au large des côtes bretonnes. 20 000 tonnes de fioul s’étaient déversées dans l’océan, provoquant une terrible marée noire. 400 km de littoral avaient été pollués. 74 000 oiseaux mazoutés avaient été recueillis par les associations protectrices des animaux, mais seulement 20 000 avaient pu être sauvés. Cette décision du tribunal est historique. En condamnant Total à verser 192 millions d’euros à l’Etat et aux régions touchées, la Justice reconnaît le préjudice économique, lié à cette catastrophe ; mais aussi le préjudice écologique, c’est-à-dire le mal infligé à la planète. C’est la première fois que cela arrive. Espérons que ce signal fort sera entendu par les bateaux poubelles qui sillonnent les mers en toute impunité.


e v ê r n u ’ d n i f a l

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“30 janvier. Le téléphone a sonné à 6h30 du matin et j’ai redouté le pire, raconte JeanLouis Etienne, le célèbre explorateur. - Le dirigeable est détruit. C’était comme si un abîme venait brutalement de s’ouvrir sous mes pieds, une chute vertigineuse dans le vide. - Il s’est arraché du sol dans une rafale d’une extrême violence et il est allé s’échouer sur le toit d’une maison 600 mètres plus loin. Heureusement il n’y a pas de blessé. - C’est fini. Ce sont les seuls mots que j’ai pu dire. Ils étaient lourds de sens.” Jean-Louis Etienne et son équipe devait monter à bord de ce dirigeable le 1er mars.

En route pour l’océan Arctique. Dans le cadre de l’Année Polaire Internationale 2007-2008, ils avaient monté l’expédition Total Pole airship. Grâce à un appareil de conception allemande, en volant à 20 mètres d’altitude, le dirigeable devait mesurer avec une grande précision l’épaisseur de la banquise. La perte de ce ballon est une vraie tragédie pour cette équipe qui travaillait sur le projet depuis trois ans. Alors envoyons-leur nos messages d’encouragement et de soutien sur le livre d’or du site

www.jeanlouisetienne.com/poleairship/.

Voilà une avancée très encourageante ! Le 1er février, un Airbus géant, l’A380, a relié avec succès, Filton, au RoyaumeUni, et Toulouse en France. Mais pas n’importe quel A380. L’un des quatre réacteurs de cet avion, n’était pas alimenté avec du kérosène (dérivé du pétrole) comme les autres, mais avec du GTL (gaz to liquids), un carburant synthétique fabriqué à partir de gaz naturel. C’est une vraie révolution ! L’envolée des prix du pétrole a conduit, depuis quelques années, les ingénieurs aéronautiques à plancher sur de nouveaux carburants. Cette première expérience nous permet d’être très optimiste pour la suite. Les experts espèrent en effet que les avions puissent à terme, être alimentés par des carburants entièrement verts, à base de plantes notamment. Il faudra cependant être patients, prévient Airbus, qui n’envisage pas un tel progrès avant les années 2020.

l’A380 met les gaz


nature e

délit de sale gueul

Sharkwater, les seigneurs de la mer, sortira en salle le 9 avril 2008. Ce documentaire époustouflant a pour but de défendre les requins à la mauvaise réputation de mangeurs d’homme. “A cause de ce mythe, affirme Rob Stewart, le réalisateur du film, nous sommes tous indifférents au massacre des requins à des fins commerciales”. Du Costa-Rica aux îles Galapagos, en passant par le Guatemala, Stewart et son équipage tentent de mettre en échec les pêcheurs braconniers, employés par les mafias asiatiques. “Ce combat, dit-il, est essentiel pour l’équilibre écologique de la planète, où le requin occupe

une place très importante”. Depuis l’enfance, Rob Stewart se passionne pour les requins. Il a commencé la photo sous-marine à 13 ans, est devenu professeur de plongée à 18 ans, a étudié la biologie marine, la zoologie et a parcouru les mers en qualité de photographe. Son documentaire est une déclaration d’amour pour les requins et un appel à leur sauvegarde. Attention, certaines scènes peuvent être choquantes pour les plus sensibles d’entre vous.

“Un sanglier a été vu sur un parking”, “dans un parc”, “sur un terrain de golf”, “dans un magasin”, “près d’une école”... les témoignages se succèdent cette année. Pas de doute, les sangliers sortent de temps en temps du bois... mais pourquoi ? Depuis trente ans, le nombre de ces mammifères a en effet énormément augmenté. Ils seraient près d’un million d’individus aujourd’hui. Ce phénomène s’explique de plusieurs manières. La première est le grand potentiel de reproduction des sangliers. La seconde est le réchauffement climatique et les hivers doux, qui épargnent plus de marcassins qu’auparavant. Enfin, les chasseurs, ont souhaité, dans les années 1970, favoriser la chasse de cet animal. Ils ont donc prié les agriculteurs, dont les cultures étaient dévastées par les sangliers, d’épargner ce gibier en échange d’indemnisations pour les dégâts. Agriculteurs et chasseurs se sont toujours plus ou moins entendus ainsi. Mais lorsque les sangliers s’invitent dans les villes, la situation est difficilement acceptable. De nombreux préfets devront sans doute organiser des battues exceptionnelles pour réguler la

Les sangliers s ont dans la ville !

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La célèbre association WWF (Fonds mondial pour la nature) a lancé un appel pour sauver le thon rouge. Ce poisson, dont raffolent notamment les Japonais, est gravement menacé d’extinction en Méditerranée et dans l’Atlantique. Ces dernières années, d’énormes thonailleurs, ne respectant pas les quotas imposés, ont pêché des milliers de tonnes de thons rouges, empêchant leur population de se renouveler. Après avoir demandé l’interdiction totale de la pêche au thon rouge, le WWF appelle désormais au boycott de ce poisson. Elle a demandé aux grands de la distribution de suivre l’exemple de Auchan qui a arrêté d’en vendre dans ses supermarchés. Faisons comme eux : ne mettons plus de thon rouge dans nos assiettes tant que l’espèce est menacée.

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!   n o h t e l s sauvon


Sept se déplace et vient à vous. Dernièrement, nous avons participé à la Fête de la Science à la Cité des Sciences et de l’Industrie, Paris. Nous avions organisé un grand Quiz écolo, auquel plus de 400 jeunes ont participé ! Peu de temps après, au Salon du livre et de la presse Jeunesse à de Montreuil (93), de nombreux jeunes ont découvert Sept autour du monde au Kiosque Presse des Jeunes. Nous avons en effet accueilli plusieurs classes, pour des ateliers autour de l’écologie, comme par exemple, un cours de dessin intitulé “Dessine-moi un animal en danger”.

La relève est assurée !

Pendant les mois de décembre et janvier, nous avons accueilli deux fidèles lecteurs à la rédaction de Sept autour du monde. Antoine et Tristan nous avaient demandé l’autorisation de réaliser leur stage de 3ème au sein de notre équipe. Le premier, curieux et avide de connaissances, rêve de travailler dans la presse. Le second, fan de romans et de comics, se verrait bien à la tête d’une belle librairie. Et tous les deux ont un grand faible pour l’écologie. Ce devait être un stage d’observation, mais voyant leur enthousiasme et leur vivacité d’esprit, nous avons décidé qu’ils mettraient la main à la pâte ! Antoine et Tristan, ont été, le temps d’une semaine, de vrais journalistes. Jugez par vous-mêmes, leurs articles et chroniques sont publiés dans ce numéro. Ce fut une très belle expérience pour eux, mais aussi pour nous. Quel bonheur de voir des jeunes soucieux de protéger notre belle planète. Nous pouvons dormir tranquille, avec Antoine, Tristan et vous tous, la relève est assurée !

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De nouvelles idées d’articles pour le prochain Sept ! 1. Le saviez-vous ? L’iPhone, téléphone si vendu est, d’après un rapport de Greenpeace un des plus polluants ! 9 échantillons ont révélé du brome, substance toxique qui empêche le recyclage et un casque en PVC. Un point négatif pour ce téléphone ! Privilégiez plutôt le Nokia 3110 Evolve, présenté comme un portable respectant l’environnement ! 2. Je viens de découvrir une boutique hallucinante de produits certifiés écolos ! Ruez-vous au plus vite sur www.toutallantvert.com !

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3. Un autre site, après Cdmoi présenté dans le dossier écolo, voici www.1mil liondedvdpourlaplanete.net ! Dans le même principe, conservez vos DVDs/ CDs, car si cette pétition atteint le million de CDs conservés, une fillière de recyclage officielle sera créee. Philippe, 14 ans blog : http://envertetbleu.1fr1.fr/

Sept et ses lecteurs

Bonjour,


Si tout le monde consommait comme un ado européen, il faudrait 2,67 planètes pour nous héberger. C’est mieux que les adultes (3,4 planètes), mais c’est encore trop ! Alors partez à la chasse aux étiquettes. Démasquez les vêtements, chaussures, ordinateurs, téléphones, lecteurs MP3, consoles vidéo, aliments... ennemis de notre Terre. Enfilez votre costume de Super Eco et mettez du vert dans votre univers !

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à e r guer ! la conso  Des visages sur vos étiquettes

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Trois paires de baskets “made in Bangladesh”. Une pile de joggings et T-shirts “made in China”, “Indonesia” et “Pakistan”. Des vestes, des jeans, des jupes, “made in India”... La plupart de vos marques favorites sous-traitent la fabrication de leurs produits à des usines situées en Asie, au Maghreb, en Amérique latine... qui pratiquent des prix très bas. Or dans ces pays, les normes internationales du travail ne sont pas souvent respectées. En Chine par exemple, de nombreux ouvriers travaillent plus de quatorze heures par jour, sans sécurité et pour un salaire misérable. Parmi eux, on compte neuf millions d’enfants de 10 à 14 ans, qui fabriquent des vêtements, des articles de sport, des jouets, des feux d’artifice... Ils seraient 246 millions dans le monde.

Armoire, armoire qui est la plus bio ? Qui est la plus équitable ?

CO2 à gogo

Chaque vêtement à un prix en euros. Mais il a aussi un prix écologique. Prenez votre jeans par exemple. Il est fait avec du coton venu d’Inde ou d’Ouzbékistan, une fermeture éclair et des boutons venus de Chine. Le tout a ensuite été confectionné au Bangladesh, acheminé par bateau jusqu’au Havre et par camion jusqu’au magasin. Joli score de CO2 ! N’oublions pas non plus que ce pantalon est en coton, une des cultures les plus polluantes au monde. Pour un jeans (environ un kilo de coton) il a fallu 7 000 litres d’eau et beaucoup de pesticides. Cerise sur le gâteau, le tissu a été teint ou déteint avec des litres de produits chimiques. Enfin, arrivé dans notre armoire, il sera lavé des centaines de fois, peut-être séché en machine et repassé, ce qui implique l’utilisation de beaucoup d’eau et d’énergie.

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Mais alors, que faire Super Eco ?


6 Je suis aware avec ce que je wear * Je suis en harmonie avec ce que je porte (to wear = porter un vêtement en anglais)

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Démasquez les étiquettes

Avant de craquer totalement pour une fringue, ayez le réflexe étiquette ! Et si votre coup de cœur est “made in Europe”, qu’il n’a donc pas fait le tour du monde et n’a pas été fabriqué dans un atelier douteux, alors sortez vos portemonnaie ! Un bon moyen est de regarder le code à barres, dont les 3 premiers chiffres indiquent la provenance d’un produit. Par exemple pour la France : 300 à 379.

Il n’existe aujourd’hui aucun label officiel qui certifie qu’un vêtement est respectueux de l’environnement. Il existe en revanche des labels “autoproclamés” que se sont données les marques qui estiment faire des efforts pour la planète. En revanche, de nombreux objets de la vie courante sont estampillés “NF environnement” pour les produits français et “Eco-label européen”, pour les productions européennes.

Mort aux synthétiques !

Les fibres synthétiques (acrylique, polyester, polyamide...) sont fabriquées à base de pétrole, donc très polluantes. Les teintures, elles, contiennent des métaux lourds comme le plomb. Enfin, les encres d’impression sont souvent à base de PVC, un plastique non recyclable qui produit de nombreux gaz toxiques lorsqu’il est incinéré. Alors vive les fibres naturelles, comme le lin, le chanvre, la laine et la soie ; ou les fibres révolutionnaires comme la polaire commercialisée par Patagonia, fabriquée à partir de bouteilles en plastique. Quant au coton, ok mais seulement s’il est bio !

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Ethique c’est chic

Connaissez-vous le commerce équitable ? Il s’agit d’une forme de commerce plus juste, qui permet aux travailleurs (majoritairement des pays du Sud) de vivre dignement de leur travail, en toute autonomie. Max Havelaar, une association de solidarité internationale, est pionnière en la matière. Elle vient d’ailleurs de créer le label “Max Havelaar”, qui certifie le respect des travailleurs. Mais depuis quelques années, il n’est plus le seul à se préoccuper du sort de ses employés. Une foule de créateurs branchés est devenue accro au commerce équitable. Beaucoup ont également opté pour des vêtements biologiques, c’est à dire fabriqués à partir de matières premières dont la culture ne pollue pas. Les baskets Veja par exemple, sont issues du commerce équitable, en coton biologique et caoutchouc naturel. Même chose pour les marques Tudo Bom, Bilum, Idéo, Ethos, Seyes, Patagonia, Métissage... D’ailleurs, depuis 2004, un salon de la mode éthique leur est consacré en octobre : The Ethical Fashion Show . www.ethicalfashionshow.com

Calmos les maniaques !

Lavage, séchage en machine, repassage... La vie un peu trop intense de nos vêtements est nocive pour l’environnement. Alors pas d’excès de maniaquerie ! Mettez vos vêtements régulièrement dans le panier à linge sale (pas question non plus de retourner au Moyen Age), mais uniquement lorsqu’ils sont sales, pas pour éviter de les replier ou de les ranger ! Et puis glissez à l’oreille de celui qui fera tourner la machine que le programme “froid” est moins gourmand en énergie et qu’il serait bien que la prochaine machine soit écologique (une échelle de A à E permet d’évaluer la consommation). Il existe même une toute nouvelle machine, la WasH2O, qui marche sans lessive. Enfin, séchez vos vêtements à l’air libre et évitez tant que possible de les repasser.

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Les rois de la récup’

Pour être toujours à la mode, tout en ayant LE petit truc qui vous rend différent, donnez une seconde vie à vos vêtements. Coupez vos jeans trop vieux, collez des écussons à vos vestes, taggez vos sacs... Bref, devenez les rois du recyclage et de la customisation. Faites aussi la tournée des puces et des friperies pour dénicher la perle rare. En tout cas, une règle d’or, ne jetez jamais les vêtements en bon état. Donnez-les à des organismes comme Emmaüs ou la Croix rouge, proposez-les à vos copains ou troquez-les sur des sites comme http://www.digitroc.com ou http://recupe.net/ Et si vraiment votre vieux T-shirt est irrécupérable, faites-en un chiffon et traquez la poussière !


Bombes polluantes

Les téléphones portables et les lecteurs MP3 ont une durée de vie limitée. Les batteries sont savamment étudiées pour rendre l’âme au bout de deux ou trois ans et de toute façon, victimes de la mode que nous sommes, nous changeons d’appareil tous les 18 mois environ. C’est sans doute ça la première erreur : se laisser berner par la pub et abandonner notre téléphone ou lecteur MP3 dès qu’il n’est plus tendance ! La deuxième erreur est de laisser traîner nos vieux appareils au fond d’un tiroir ou pire, de les jeter. Car ces objets sont de véritables bombes polluantes. Ils contiennent des produits toxiques (mercure, plomb, arsenic, cadmium...), qui peuvent polluer l’eau, la terre et l’air (donc les plantes, les animaux, et nous !). C’est d’autant plus dommage qu’ils sont en partie recyclables. Ils contiennent des composants qui peuvent être réutilisés comme le nickel, le zinc, le fer, le cuivre, l’or ou argent... et certains, réparables, peuvent être envoyés dans des pays émergents.

Hauts les manettes !

Greenpeace, la célèbre association de défense de l’environnement, vient de tacler nos chères consoles de jeux vidéo. Celles-ci, comme les ordinateurs et les ordinateurs portables, contiennent des matériaux toxiques comme le PVC, un plastique qui ne se recycle pas et qui, incinéré, produit de nombreux gaz toxiques comme la dioxine. Imaginez, 80 millions de consoles ont été vendues dans le monde en 2007 ! Et contrairement aux constructeurs de PC et de téléphones, qui tentent peu à peu de réduire ces composants toxiques, les fabricants des consoles font la sourde oreille. Greenpeace a donc mis un carton jaune à Microsoft qui obtient, avec sa Xbox 360, la note pitoyable de 2,7 sur 10. Carton rouge cette fois pour Nintendo qui obtient un zéro pointé avec la Wii ! Seul Sony est récompensé de ses efforts avec la PS3 : 7,3 sur 10.

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Pas très disco

Il n’existe pas de poubelle de tri pour CD et DVD. C’est très dommage car ces objets sont facilement recyclables. En attendant que nos villes réagissent, il y a toujours cette association : www.cdmoi.asso.fr, qui collecte les CD et reverse les fonds de la vente à des centres pour enfants et des maisons de retraite. Sinon, vous avez sûrement un petit cousin, un voisin, un camarade de classe qui serait ravi de récupérer vos vieux CD. Pensez-y, un objet peut avoir plusieurs vies.


Piles dans la poêle

Les piles contiennent de nombreux composants très toxiques qui peuvent polluer le sol et l’eau, mais aussi l’atmosphère si elles sont incinérées. Une règle d’or : ne jamais jeter vos piles ! Ramenez-les toujours au magasin qui vous les a vendues. Bien sûr, le mieux est encore de ne pas utiliser de pile du tout. Il existe par exemple des radios ou casques qui fonctionnent à l’énergie solaire. Sinon, optez pour des piles rechargeables, qui ont une plus grande durée de vie.

SOLUTIONS

Bichonnez vos déchets !

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Si votre téléphone portable tombe en panne, si votre chaîne hi-fi, ordinateur, imprimante, TV, appareil photo numérique, caméscope, lecteur DVD... rend l’âme, ne le jetez pas ! Vous avez quatre possibilités pour lui donner une seconde vie et ne pas polluer votre belle planète. å Raccompagnez-le gentiment à la boutique dans laquelle vous l’avez acheté. Elle est obligée de le reprendre et de s’occuper de son recyclage. ç Appeler la mairie pour connaître l’adresse d’une déchetterie spécialisée près de chez vous. é Si votre appareil peut être réparé, confiez-le à une association qui pourra le revendre et utiliser l’argent pour une bonne cause : Emmaüs (www.emmaus-france. org), Envie (www.envie.org), Les Ateliers sans frontières (www. ateliersansfrontieres.org) et Ateliers du Bocage (www.ateliers-du-bocage.com). è Enfin, vous pouvez le revendre ou le troquer sur des sites spécialisés comme recupe.net ou www.digitroc.com.

Vos vieux téléphones, lecteurs MP3, ordinateurs, consoles de jeux... font partie du clan des DEEE : les Déchets d’Equipement Electrique et Electronique. Des petits monstres imbibés de produits toxiques. Interdit de les éliminer ! Votre mission est de les recycler !


Un menu Big gâchis svp !

Beaucoup d’entre vous boycottent la cantine (dommage, les repas sont équilibrés) pour déjeuner dehors, entre copains. Pourquoi pas, si vous n’ingurgitez pas n’importe quoi ! Par exemple, si vous ne déjeunez au fast-food tous les jours. Hamburgers et sandwichs grecs toute la semaine, cela signifie un repas sur deux avec des aliments trop gras, trop sucrés, pauvres en vitamines, en calcium et en fibres. Cela signifie aussi un gâchis énorme. Regardez votre plateau : carton d’emballage pour vos frites, hamburgers et nuggets ; gobelet et

couvercle en plastique ; trois pailles et dix serviettes (au cas où), deux sauces ketchup, une mayo, trois barbecue... Et dans dix minutes, hop ! poubelle ! Certains fast-foods font des efforts, en utilisant des emballages issus du recyclage ou en réduisant leur transport. Il n’empêche que pour être si peu chers, les poulets, bœufs et autres poissons de leurs sandwichs, ne sont sûrement pas élevés au grand air...

Bouuuuge !

Bien manger est important pour vos muscles et vos neurones (donc pour votre bulletin scolaire !). Il faut manger de tout, avec modération. Faire le plein de légumes et de fruits, sans oublier les pâtes, les pommes de terre et autres féculents. Les sucreries, viennoiseries, gâteaux ne sont pas interdits, du moment qu’on n’en avale pas tous les jours... et qu’on bouge ! www.mangerbouger.fr

Gloups !

Ne faites pas des sodas vos boissons officielles. La plupart sont horriblement sucrés (20 morceaux de sucre par litre), donc mauvais pour les dents, les os et la ligne. A boire donc avec modération. Quant aux sodas light, les avis sont partagés. Ils sont une bonne alternative car ils ne font pas grossir, mais certains scientifiques restent persuadés qu’ils ne sont pas très bons pour la santé. Affaire à suivre...

Fini de buller

Les chewing-gums n’ont rien de nouveau. Les hommes préhistoriques, puis les Grecs et les Mayas mâchaient déjà des gommes naturelles. Mais aujourd’hui les “pâtes à mâcher” sont tout sauf biologiques. Comme de nombreux objets, elles sont un dérivé du pétrole. De plus, la prochaine fois que vous jetterez votre chewing-gumles dites vous qu’il faut 5 ans pour qu’il se dégrade et que des millions d’euros sont dépensés chaque année pour décoller ces pâtes machouillées.

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Calculez votre empreinte écologique Chacune de nos actions, chacun de nos achats, laisse une trace sur la planète. On l’appelle “l’empreinte écologique”. Faites le test. Combien de planètes faudrait-il si tout le monde consommait comme vous ? Rendez-vous sur : www.earthday.net

Dernière étape, passons au scanner les aliments et boissons que vous mettez chaque jour dans vos estomacs, mais aussi les produits cosmétiques dont vous vous enduisez pour être beaux. Eh oui, il y a encore du boulot pour Super Eco !

Bio dans ma peau

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Rituel du matin : douche au savon senteur amande et shampoing mega volume. ; une noisette de crème hydratante, du déo, un splash de gel dans les cheveux, un pschitt de parfum dans le cou, un coup de pinceau pour les filles, du crayon à yeux et du vernis à ongle... Sans crier au secours tout de suite, il est tout de même important de savoir que tous ces produits contiennent des substances chimiques, notamment des conservateurs, pas très bons pour la santé. Mieux vaut acheter des produits cosmétiques bio, que l’on trouve un peu partout aujourd’hui. Ils sont à base de produits naturels, ils respectent l’environnement et pour la plupart ils n’ont pas été testés sur des animaux (charte One Voice). Un site pour ados : www.noisettecosmethic.com

CONCLUSION Et maintenant... Laissez parler le Super Eco qui est en vous ! Servez-vous de ce pouvoir de bien acheter et surtout de ne pas trop acheter ! Soyez les plus forts, plus forts que la pub, plus forts que la mode.


e r i a t i n a m u H e é frande tourn Sept autour du monde est partenaire du Tour de France Humanitaire. Retrouvez, dans chaque numéro, notre coup de cœur pour une association et pour des jeunes qui s’engagent. Des milliers de jeunes, de 20 à 35 ans, manifestent chaque année leur désir de s’engager dans l’humanitaire. Pour répondre à cet engouement, les plus grandes associations ont créé l’opération “Tour de France Humanitaire”. Objectif : partir à la rencontre de ces jeunes et les aider à s’orienter. Pendant un an, des membres de grandes associations comme Médecins du Monde, Action contre la faim, Handicap International, Emmaüs... habitués au terrain et à l’action, vont parcourir la France pour expliquer aux jeunes en quoi consiste l’engagement humanitaire. Ils vont leur expliquer quels sont les métiers possibles, les qualifications demandées, l’âge requis... et répondre à toutes les questions qu’ils peuvent se poser. Aujourd’hui, les organisations nongouvernementales (ONG) et les associations internationales, qui aident les pays vulnérables sont de vraies entreprises, très structurées. Pas question de partir n’importe comment à l’aventure. Il faut savoir pourquoi on part et ce que l’on peut apporter au pays. Cette opération, conçue par Bioforce, la plate-forme de l’emploi solidaire, est une énorme campagne d’information. Dans 12 villes-étapes du Tour de France auront lieu des conférences pour expliquer l’histoire de l’humanitaire, les métiers existants, les profils recherchés... Un guide appelé “L’humanitaire à la rencontre des jeunes” sera distribué dans les centres d’information jeunesse, aux associations locales, etc., pour informer les jeunes intéressés par la solidarité. Des forums et des entretiens individuels permettront également aux jeunes de rencontrer des personnes engagées dans une action humanitaire et de

prendre contact avec les associations et ONG qui correspondent à leur projet. Plus d’infos : www.tdf-humanitaire.net

Calendrier provisoire 21 février 2008 : Lancement du Tour de France Humanitaire 17 - 19 mars : LYON 26 - 28 mars : TOULOUSE avril : CLERMONT FERRAND (sous réserve), NANTES mai : TOURS 6 - 8 juin 2008 : PARIS Septembre : MARSEILLE et GRENOBLE Octobre : LYON Novembre : BRUXELLES et LILLE Décembre : GENèVE - ANNEMASSE

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L’école agit Ecoliers, collégiens et lycéens de France, si l’avenir de la planète vous préoccupe, mettez en pratique vos bonnes idées ! Le ministère de l’Education nationale et le célèbre explorateur Nicolas Vanier ont lancé “l’Ecole agit”, un concours de projets pour l’environnement. Soyez créatifs ! Dans votre école, dans votre rue ou dans votre ville, réfléchissez à ce que vous pourriez faire pour améliorer l’environnement (sans être trop fantaisistes !) : Réduire la pollution, pratiquer le tri sélectif, limiter la consommation d’énergie... Montez un dossier. Il doit contenir une description détaillée de votre projet : Quel est l’objectif ? Quelle est son utilité ? Comment le mettre en œuvre ? Demandez les conseils d’un de vos professeurs. Celuici sera votre référent. Il vous aidera dans vos démarches. Fouinez également dans les bibliothèques pour trouver toutes les informations indispensables pour compléter votre dossier. Verdict final. Les dossiers sont à rendre au plus tard le 7 avril 2008. Les 15 meilleurs se verront décerner un prix et les propositions des gagnants seront vraiment mises en œuvre ! www.lecoleagit.fr

A. Streiff

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N° 1 : Dossier écolo : Pétrole.Prêts pour la désintox ? - Guadeloupe : Jouez-la sauvage ! - Maroc : “Une semaine à Marrakech”... 64 pages - prix 3,20 € (+ frais de port)

N° 2 : Dossier écolo : Ne brisons pas la glace - Savoie-Mont Blanc Surfez sur le toit de l’Europe ! - République Tchèque ... 64 pages - prix 3,20 € (+ frais de port)

N° 3 : Dossier écolo : Moi, pollueuse ?... - Bretagne : ils sont fous ces Armoricains ! - Carnet de voyage : “Irlande”... 64 pages - prix 3,80 € (+ frais de port)

N° 4 : Dossier écolo : Quand le ciel nous tombe sur la tête - cahier spécial “Junior Associations” Ramiro, mineur bolivien... 64 pages - prix 3,90 € (+ frais de port)

N° 5 : Dossier écolo : Courage fuyons ! - numéro spécial “BD” - Zako, reporter à 9 ans - Expérience “La montée des eaux”... 64 pages - prix 3,90 € (+ frais de port)

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Complète ta collection de

N° 0 : le “collector” édité à l’occasion du Salon du Livre pour la Jeunesse de Montreuil, en octobre 2006. 48 pages - prix : 3,20 € (+ frais de port)


“Sept autour du Monde” !

reportagE Raconte-moilaTerre... D’après une interview réalisée par Antoine Kodio, 14 ans, stagiaire

Pendant un an, deux étudiants, Diego et Jean-Christophe, ont sillonné l’Afrique en tandem. Leur projet : guider des non-voyants dans les pays traversés et leur raconter le monde. 13 000 kilomètres d’aventure épicée et de sens partagés.

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Lyon 6 juillet 2002, à Lyon. Diego et Jean Christophe, 23 ans, ont enfourché leur tandem sous le regard ému de leurs familles et amis. L’aventure “Raconte-moi la Terre” commençait. En route pour une année à travers le Maroc, le Sénégal, la Tanzanie, la Tunisie... à la rencontre des populations et de leurs cultures.

Tunisie Maroc Mauritanie Sénégal

Burkina-Faso

Mali Bénin

Cameroun

Kenya

Tanzanie

Dans chaque pays, les deux garçons avaient rendez-vous avec deux non-voyants locaux, pour découvrir leur contrée. Azzedine, Khalid, Ousmane, Abdoul... se sont succédés sur Cyrano et Noisette, les fidèles tandems. 27 coéquipiers. 13 000 kilomètres parcourus. 4 ascensions de monts de plus de 4000 mètres. Et chaque fois, les pilotes décrivaient le paysage tandis que les locaux racontaient l’histoire de leur pays.


Voyage partage “Le but de cette épopée, explique JeanChristophe, était de casser les préjugés. Tout le monde a l’image des Occidentaux, qui amènent argent et savoir. Nous voulions que l’échange se fasse dans les deux sens”. Diego et Jean-Christophe ont en effet beaucoup apporté à leurs coéquipiers, mais ils ont aussi beaucoup reçu. Ils ont énormément appris sur l’histoire, les coutumes, les religions de ce continent aux mille facettes. Et grâce aux locaux, ils ont été accueillis chaleureusement dans tous les villages. “Les gens étaient curieux de nous voir arriver sur ces étranges vélos, se souvient Jean-Christophe. Et puis il y avait le violon de Diego, qui attirait les foules et brisait tout de suite la glace.”

“Voyager, résume Diego Audemard, c’est s’ouvrir aux autres, c’est aussi mieux se connaître soi-même.”

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Le voyage de Diego et Jean-Christophe (ci-contre en rouge) fut aussi une épopée sportive. Ils ont emmené des locaux non-voyants à l’assaut de quatre monts de plus de 4000 mètres.


Dans chaque village, Diego brandissait humblement son violon, surnommé VVT pour Violon Tout Terrain.

Transmettre et repartir... Aujourd’hui Diego est responsable commercial à Barcelone. “Grâce à ce métier, dit-il, je voyage beaucoup et je continue à mettre en pratique les techniques de négociations acquises sur les marchés africains !” Quant à Jean-Christophe, il vient de repartir ! Avec Clémence, sa petite amie, ils vont effectuer la traversée de l’Atlantique en cargo, suivie d’un périple en moto side-car sur le continent sud américain.

Les deux amis, ont décidé de transmettre leur savoir et leur goût de l’aventure. De leur périple en Afrique, Diego et Jean-Christophe ont écrit un livre, enregistré un carnet de voyage sonore et organisé plusieurs conférences. “Je crois que c’était important pour nos familles et amis, explique JeanChristophe, mais aussi pour nous. Nous avions besoin de mettre au propre la belle aventure que nous avons vécue”.

Ecoutez, c’est l’Afrique Filez sur le site www.lessenspartages.com et téléchargez gratuitement le livre audio des aventures de Diégo et Jean-Christophe, ainsi que le CD carnet de voyage sonore. Les deux sont en version MP3. Vous pouvez aussi commander le livre ou le CD. Au fil de cette aventure étonnante, vous découvrirez les ambiances des villes et des villages de brousse traversés par les deux garçons, vous partagerez les repas des personnes croisées et vibrerez au son du violon de Diégo et des tam-tams africains... Association Les Sens Partages (LSP) Chez Jean-Christophe Perrot 2, rue de la Poulaillerie 69002 Lyon lessenspartages@yahoo.com Jean-Christophe Perrot

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* Réception du 1er numéro sous trois semaines environ. Prix de vente au numéro. Offre réservée à la France métropolitaine uniquement. Port en sus pour les autres destinations. Les informations ci-dessous sont indispensables au traitement de votre abonnement. Elles pourront être utilisées par les services internes de Cabrera éditions, ainsi que par ses partenaires commerciaux à des fins de prospection commerciale. En vertu de la loi du 6 janvier 1978, vous disposez d’un droit d’accès, de rectification, d’opposition ou de suppression des données vous concernant. Adresse : Cabrera éditions - 17, rue Henry Monnier - 75009 Paris ** hors abonnement (France métropolitaine hors Dom-Tom)


métier Formation Pisteur 1er degré • Avoir au moins 18 ans • Etre titulaire de l’AFPS (Attestation de formation aux premiers secours) et du CFAPSE (certificat de formation aux premiers secours en équipe). Vous pouvez passer ces diplômes avec notre association (04 79 33 95 66), la Croix rouge ou les pompiers. • Bon niveau de ski toute neige et tout terrain exigé. Bonne condition physique. Etre titulaire de la Flèche ou du Géant de Vermeil. Pour les lycéens : des lycées préparent aux métiers de la montagne et de pisteur secouriste. Centre de formation aux métiers de la montagne à Thônes (Haute-Savoie) : 04 50 02 00 79. Durée de la formation : 1 mois environ Coût de la formation : environ 1500€ (aides financières possibles). Evolution professionnelle Le brevet de maître pisteur permet de diriger une équipe et d’enseigner dans les établissements formant aux métiers de la montagne. Vous pouvez aussi vous spécialiser maître-chien ou artificier (déclenche les avalanches). Et en été ? L’entretien des pistes et leur sécurisation continue. Le pisteur participe à la réfection des pistes, à leur aménagement : installation de pare avalanche, travaux de terrassement, coupe des arbres, dégagement des pierres ou des éboulements, entretien du matériel... Plus d’infos : www.anps.asso.fr (source : Association nationale des professionnels de la sécurité des pistes)

“Voici 26 ans que je suis pisteur secouriste à l’Alpe d’Huez en Isère, s’exclame Philippe Muller. Et ma passion est toujours intacte.” Philippe est un enfant de la montagne. Il a toujours vécu près de Grenoble et a toujours eu les yeux rivés sur les monts blancs. “J’étais passionné par le milieu montagneux, mais aussi très soucieux d’aider les gens”, se rappelle-t-il. C’est donc naturellement que Philippe est devenu pisteur secouriste, spécialisé maître-chien quelques années plus tard.

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Le pisteur secouriste est l’ange gardien des pistes. “Nous ouvrons les pistes tous les matins et veillons à la qualité du domaine skiable, explique Philippe. Nous vérifions les panneaux, les filets, les obstacles éventuels... Ce travail de prévention représente la plus grande partie de nos journées, avec l’accueil et l’information du public.” En cas de fortes chutes de neige, la mission des pisteurs secouristes est de déclencher les avalanches à distance ou manuellement. En cas d’accident,


Commechien e r t î et ma Philippe est pisteur secouriste à l’Alpe d’Huez. Sa spécialisation : maître-chien. Il nous raconte le quotidien de ce métier qu’il aime tant.

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ils volent au secours des blessés, leur important, insiste Philippe. J’ai des enfants apportent les premiers soins et les et la cohabitation avec Oscar est un vrai acheminent en bas des pistes, où attendent bonheur, ce qui n’était pas le cas avec Eliot, les ambulanciers. “A l’Alpe d’Huez, nous d’une race moins sociable.” avons entre dix et trente interventions par Le choix est aussi crucial lorsqu’on sait jour, affirme Philippe, et pas toujours très que l’efficacité d’un secours repose sur drôles...” complicité entre le maître et son chien. Il arrive enfin que des skieurs s’égarent ou Une complicité qu’ils ont acquise après de soient victimes d’avalanches. Les pisteurs longues heures de formation, puis de travail secouristes, dont ceux spécialisés maîtressur le terrain. chiens, mènent alors les recherches à ski ou “Nous ne sommes pas payés plus pour cette à motoneige. spécialisation, précise Depuis vingt ans, Phillipe Muller. Nous le Le chien secouriste est Philippe s’est spécialisé faisons par amour et par plus qu’un collègue de maître-chien. “Deux passion.” Et lorsqu’on lui carrières avec deux demande un conseil, travail. C’est un partenaire chiens”, précise-tPhilippe répond sans et un membre de la famille il. Oscar, un beau hésiter : “Il faut aimer puisqu’il vit sous le même toit labrador, a succédé à la montagne, aimer les que son maître. Eliot le malinois. Car les gens et vouloir leur venir animaux, comme les en aide.” hommes, ont droit à une retraite méritée au bout de dix ans. Le chien secouriste est plus qu’un collègue de travail. C’est un partenaire et un membre de la famille puisqu’il vit sous le même toit que son maître. “Le choix du chien est donc très


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L’ancêtre de l’appareil photo Le sténopé est un dispositif très simple qui permet de créer un appareil photo à partir d’une simple boîte hermétique. Tout est possible : boîte de conserve, coffre en bois, bidon... “L’an dernier, pour l’atelier qui accompagnait l’exposition, nous avons utilisé une vielle poubelle, se souvient Arnaud Levénès, du centre culturel Malraux.

Cette boîte est percée d’un trou minuscule qui laisse entrer la lumière. Les rayons lumineux viennent frapper le dos de la boîte, dans laquelle du papier photographique a été glissé. Au bout de plusieurs minutes, parfois plusieurs heures, la magie opère et l’image se fige sur le papier. Il ne reste plus qu’à développer !


Connaissez-vous le sténopé ? Avant même l’invention de l’appareil photo, des artistes cherchaient à capturer des images et à les reproduire sur papier. Cette technique méconnue en France fait un tabac aux Etats-Unis. Pour faire découvrir cet art ancien au grand public, le centre culturel Malraux au Bourget (région parisienne) organise du 4 mars au 27 avril 2008, l’Exposition internationale de photographie au sténopé. L’an dernier , il avait réuni des sténopistes du monde entier autour du thème “Froid, Glacé”, en relation avec l’Année polaire internationale.

comment devenir

photographe sans appareil photo ?

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Cette année, l’exposition internationale de photographie au sténopé est à nouveau sous le signe de l’Ecologie. Le centre culturel a demandé aux artistes de traquer la “Nature Urbaine” : géraniums au balcon, brins d’herbe entre deux pavés, pigeons perchés sur un monument, animaux des zoos... Leurs images apporteront une réponse à cette importante question : Quelle place la nature occupe-t-elle dans nos grandes cités ? A ne pas manquer donc, cette superbe exposition. Des ateliers adultes ou ados sont également proposés pour s’initier à cette technique photo. Avis aux artistes en herbe !

Nature urbaine du 4 mars au 27 avril 2008 Centre culturel André Malraux 10, avenue Francis de Pressensé 93350 Le Bourget à 50 m de la gare RER B Tel : 01 48 38 50 14 e-mail : centre.culturel@ville-lebourget.fr Galerie ouverte du lundi au vendredi de 9h à 12h30 et de 14h à 18h. Le mardi, jusqu’à 20h et le samedi, de 9h à 13h. Tél. 01 48 38 50 14 centre.culturel@ville-lebourget.fr http://capsule93.blogspot.com/

Tournez la page, Sept vous apprend à fabriquer votre sténopé.


C’est dans la boîte ! Un des grands plaisirs de la photographie en sténopé est de fabriquer soi-même son appareil. Pour cela, deux ingrédients sont indispensables : la patience et la minutie... Matériel : • Une boîte qui ferme hermétiquement • du ruban adhésif noir • du papier photo noir et blanc “plastique” ou “baryté” * (env. 8 € les 25 feuilles) Matériel de développement • une lampe à lumière inactinique (rouge)* (env. 25 €) • 4 petites bassines plates • du liquide révélateur pour papier photo* (env. 10 €) • de l’eau et du vinaigre • du liquide fixateur* (env. 10 €) • des pinces spéciales photos* (env. 5 €) • des bidons accordéons (env. 4 €)

* En vente dans les magasins spécialisés photo.

å Le boîtier

Toutes les boîtes feront l’affaire, pourvu qu’elles soient hermétiques. Il est conseillé de peindre ou de tapisser l’intérieur en noir.

ç L’objectif

L’objectif est un simple trou. Pourtant, c’est le plus difficile à réaliser car il doit être aussi régulier et aussi petit que possible. Demandez l’aide du plus bricoleur de la famille. Le diamètre du trou dépend de celui de la boîte utilisée. Calculez celui-ci sur le site anglais suivant : www.photostuff.co.uk/ pinholec.htm. Tapez le diamètre de votre boîte (Depth of camera) et vous obtiendrez le diamètre de l’objectif (optimum pinhole), le temps d’exposition (pinhole exposure time) et la grandeur de l’image (image diameter).

é L’obturateur

Un simple bout de scotch noir suffit pour ouvrir et obturer votre objectif, c’est à dire laisser entrer ou stopper la lumière.

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è Le papier photo

Il remplace la pellicule que l’on met dans les appareils photo argentiques. Attention, vérifier, à la lumière inactinique* (lumière rouge) que vous mettez le papier du bon côté (la face la plus brillante).

ê La prise de vue

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Fixez l’obturateur (ruban adhésif ) sur votre sténopé. Dans une chambre éclairée à la lumière inactinique (rouge), plaquez la feuille de papier photo à l’intérieur de la boîte, bien contre la paroi et bien en face de l’objectif. L’idéal est une boîte ronde, où le papier adhère facilement. Fermer la boîte et l’obturateur. Vous pouvez rallumer la lumière. Votre boîte sous le bras, partez en quête d’un sujet. Posez votre sténopé et vérifiez l’angle de prise de vue. Stabilisez la boîte avec un objet lourd. Ouvrez l’obturateur le temps qui vous aura été indiqué sur le site www.photostuff.co.uk/pinholec.htm (voir plus haut). Par temps ensoleillé, gris ou mauvais, ce temps sera plus ou moins long. Cet ajustement se fera avec l’expérience. Refermez l’obturateur. La photo est prise !

ë Le développement

Développer est très simple, mais il faut le matériel adapté (voir plus haut). Allumez la lumière inactinique (rouge). Sortez votre papier photo du sténopé. Vous avec préalablement préparé vos bassines avec vos différents liquides, tous à température ambiante (20 à 22°C). Plongez votre tirage papier dans la première, qui contient le liquide révélateur. Lorsque la photo apparaît, comptez encore 1 à 1,30 min. Sortez le tirage et plongez-le dans la deuxième bassine appelée “bain d’arrêt”, qui contient de l’eau et un tout petit peu de vinaigre. Celui-ci sert à arrêter l’action du révélateur. Attention, toutes ces opérations se font avec une pince différente pour chaque bain, pour ne pas polluer les liquides. Vient ensuite le troisième bain, dans le liquide fixateur, qui fixe l’image. 1 à 2 minutes maximum. Vous pouvez allumer la lumière et admirer ! Dernière étape : le lavage. Plongez le tirage dans une bassine d’eau courante pendant 15 min. pour un papier dit “plastique”. 30 à 45 min. pour un papier dit “baryté”. Changez cette eau régulièrement pendant ce laps de temps. Voilà. Sortez, accrochez et séchez ! Vous voilà avec une belle photo artistique et encore 24 feuilles à utiliser ! Petit conseil. Pour polluer le moins possible, réutilisez les liquides révélateurs et fixateurs plusieurs fois. Pour cela, conservez-les dans des bidons accordéons, qui les protègent de l’air et de la lumière. Marquez bien sur les bidons ce qu’ils contiennent et surtout rangez-les hors de portée des enfants et de la nourriture.


Guet-apens au Liban Un épisode des aventures de Sept autour du Monde. écrit par M.R. Carrier et illustré par Prisca Baverey Résumé des épisodes précédents : A bord d’un voilier solaire conçu par la fondation Yarros, six étudiants font le tour du Monde pour témoigner de l’état de la planète. Ils sont accompagnés par un couple de scientifiques, Angela et Salvatore, et par le Professeur Zwyckx, concepteur du projet. Un septième enfant s’ajoute à ce groupe. Il s’agit de SEPT. Mais ce petit garçon, apparemment normal, a d’étranges capacités. Cachés sous sa chevelure, des circuits électroniques régissent ses fonctions et il communique naturellement avec les autres ordinateurs. Mais lui, sait-il qu’il n’est pas tout à fait comme les autres ? Journal de bord du Yarros : 29 décembre – 192ème jour de navigation. 33°53’ Nord – 35°28’ Est, Beyrouth, Liban. Capitaine Salvatore Après le réveillon de Noël passé à Chypre, nous parvenons à Beyrouth pour fêter la nouvelle année. Voilà plus de six mois que nous avons quitté Malte pour ce tour du monde exceptionnel. Le temps est splendide et tout le monde est impatient de mettre pied à terre. Surtout Félix, qui va retrouver ses parents après plus de six mois d’absence. Le directeur de la Fondation, M. Lombardi, viendra nous rejoindre également pour franchir le cap de cette nouvelle année ensemble. J’espère qu’il nous apportera de bonnes nouvelles. Il est sept heures du matin et le soleil se lève à l’horizon. Nous commençons à apercevoir la côte... Je retourne prendre la barre pour assurer l’entrée au port.

Une bonne nouvelle

Tendu comme un “i”, Félix est accroché au bastingage à la proue du navire. Malgré la fraîcheur de l’air, il ne porte qu’un gros chandail. La main gauche appuyée sur le front en guise de visière, il tente de se protéger des reflets du soleil sur les vagues. Une myriade d’éclats dorés illumine la voile du Yarros. Enfin, la silhouette

caractéristique de deux immenses rochers se découpe en ombres chinoises. Félix se met aussitôt à crier. - La grotte aux pigeons ! Je la reconnais ! Rapidement, la ligne de la côte se précise, découvrant une rangée impressionnante de bâtiments modernes. Les autres membres de

Bouba

Astrid

Angela

Salvatore Félix

Duti

Pr. Zwyckx

Sept Luu

Enia

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Mais personne ne semble prêter attention à ses paroles. - ... enfin, si ça intéresse quelqu’un ? ajoute-t-il dépité.

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Une heure plus tard, le voilier parvient au port de plaisance, situé au nord de la ville. Félix se met à pousser de grands cris lorsqu’il aperçoit ses parents sur le ponton. Son père, âgé d’une cinquantaine d’années, très grand, fait de grands signes tout en serrant contre lui son épouse, toute menue et frêle à ses côtés. Celle-ci essuie une larme de bonheur du coin de son mouchoir. N’attendant pas la fin des procédures d’accostage, Félix saute d’un bond sur le ponton pour courir rejoindre sa famille. Il se jette dans leurs bras avec ardeur. Il est bientôt rejoint par ses amis, ainsi que le Professeur Zwyckx et Angela. Le directeur de la Fondation “Unlimited Energies”, Pietro Lombardi est également venu les accueilir. Il s’approche à son tour. - Ciao tutti !... Comment ça va ? lance-t-il avec un grand sourire. - Très bien, mon cher Pietro ! lui répond Zwyckx en venant lui serrer la main. Nous sommes contents de trouver un temps plus clément, après toute cette pluie en Europe ! - Vous avez de la chance, précise le père de Félix, on annonce un temps sans nuage et presque 20°C ! C’est très bien en cette saison. Tout autour d’eux, une foule nombreuse se presse, intriguée par le trimaran solaire. - Si vous le voulez bien, nous vous invitons à venir déjeuner à la maison dès que vous aurez achevé les procédures de débarquement, ajoute M. Haddad. - Avec plaisir ! répond Lombardi. Ne vous en faites pas, je connais le chemin, je les conduirai jusque chez vous. Allez-y, profitez de votre fils ! Je suis sûr qu’il meurt d’envie de vous raconter ses aventures... - Pour ça, je n’ai aucun doute, répond la mère de Félix. En plus des e-mails interminables qu’il nous

envoie tous les jours, je suis certaine qu’il a encore mille choses à ajouter ! Pendant que Félix s’éloigne en racontant avec de grands gestes toutes les péripéties de leur voyage, le professeur Zwyckx, Angela et Salvatore se retrouvent avec Lombardi. - Alors, quelles sont les nouvelles ? demande Zwyckx impatient. - Mmh ! Je crois que vous allez être contents, dit en souriant le directeur italien. J’apporte de très bonnes nouvelles de New-York... La fondation a reçu cinq millions de dollars de subventions supplémentaires ! - Cinq millions ! C’est fantastique ! s’écrie Angela. Nous allons pouvoir initier des tas de projets supplémentaires ! - Eh oui ! Je ne suis pas mécontent de moi, ajoute Lombardi en prenant un faux air modeste. - Bien ! conclut Zwyckx en se frottant les mains de contentement. Je crois qu’on mérite de fêter ça autour d’une coupe de champagne !

Chez Félix

sept à suivre...

l’équipage sont venus rejoindre Félix à l’avant du voilier pour admirer le paysage. Luu précise la nature des rochers dressés devant eux. - Il s’agit de roches calcaires, qui se sont détachées de la côte il y a plusieurs milliers d’années. On trouve ce genre de falaises en France et en Angleterre, notamment...

Le monospace électrique du Yarros traverse Beyrouth dans le tumulte et l’agitation habituels de cette ville. Toute l’équipe observe avec fascination la population mélangeant costumes arabes traditionnels, religieux chrétiens orthodoxes et vêtements occidentaux les plus “branchés” dans un flot allant du noir le plus strict aux couleurs les plus extravagantes. L’ensemble baigne dans une brouhaha incessant mixant musiques orientales et pop occidentale. Durant le trajet, le Professeur Zwyckx indique aux passagers les immeubles situés sur “la ligne verte”, cette ligne de


démarcation entre les quartiers chrétiens, musulmans sunnites et chiites. Elle fut le théâtre de terribles affrontements durant quinze années de guerre civile entre les différentes communautés religieuses. De nombreux immeubles sont encore marqués par les traces de balles ou d’explosion plus de quinze années plus tard. - La ville a également connu un désastre écologique en 2006, ajoute Angela. C’était pendant un nouveau conflit avec Israël. Les avions ont bombardé des réserves de carburants, qui ont provoqué une véritable marée noire. - En plus des bombardements sélectifs sur certains quartiers, ainsi que l’aéroport et les routes, qui ont détruit de nouveau ce qui venait à peine d’être reconstruit, ajoute Salvatore. Les jeunes gens restent songeurs en écoutant ces explications. C’est la première fois qu’ils sont confrontés à un pays aussi marqué par la guerre. Quelques instants plus tard, ils retrouvent Félix chez ses parents, dans le quartier de Baabda, à quelques centaines de

mètres du palais présidentiel. Ils habitent dans un vaste appartement, situé au sixième étage d’un immeuble moderne. Sur la longue terrasse faisant le coin de l’immeuble, une table a été dressée pour le repas. De ce point de vue, on domine toute la ville, avec une vue imprenable sur la Méditerranée. Bouba, qui admire le paysage, retrouve enfin le sourire après un trop long hiver. Il fait près de 20°, en plein décembre. Voilà enfin un climat qui lui convient ! Après avoir porté un toast pour fêter le succès financier de Lombardi, tout le monde se met à table et admire le succulent repas préparé par les parents de Félix. - Voici un mezzé traditionnel libanais, déclare fièrement Georges, le père de Félix. Vous avez du taboulé, la salade libanaise, du houmous, une purée de pois chiche, du labné, un fromage frais qui ressemble à du yaourt, du batenjan, un caviar d’aubergines, des rkakates, ce sont des petits chaussons de pâte feuilletée farcis de fromage de chèvre, des warak enab, feuilles de vignes farcies, le tout accompagné de chich taouk, des brochettes de poulet, de kafta, des boulettes de viande,

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ainsi que des petits morceaux de poisson grillé et de l’agneau ! A l’attaque ! s’écrie Félix qui n’en peut plus de saliver.

Il est aussitôt suivi de tous ses copains qui s’installent rapidement autour de la table. Les adultes, eux, se servent d’abord un verre d’arak, la boisson traditionnelle libanaise. - Demain, j’ai prévu une visite à Baalbek, déclare Lombardi. Le site vaut vraiment le détour. - Nous pouvons vous le faire visiter, ajoute Georges. Ma femme, Saïda, est archéologue et travaille pour l’UNESCO, précisément. Le visage de Lombardi s’assombrit un instant. - Je ne veux pas vous déranger, M. Haddad. J’ai déjà pris mes engagements avec un guide et... - N’ayez crainte, répond Saïda, la mère de Félix. Nous nous occuperons de tout. Nous insistons pour vous faire découvrir ce trésor ! - Bien, répond Lombardi contrarié. Si vous insistez... Observant l’échange silencieusement, Sept

remarque un papier que le directeur italien froisse nerveusement dans sa poche.

Baalbek

Le lendemain, en milieu de matinée, toute la troupe se retrouve sur le site archéologique de Baalbek, situé à 85 km de chez Félix. Ils ont traversé les splendides vallées du Mont-Liban, avant d’atteindre la plaine de la Bekaa. Félix, comme toujours, ne peut s’empêcher de parler continuellement. Il connaît par cœur toute l’histoire de ce site, qu’il a visité plusieurs fois avec sa mère. - ... et cette ville était appelée Heliopolis, c’està-dire : “la ville du Soleil”. Il s’agit sans doute d’une transposition du culte de Baal, le dieu principal des Phéniciens, qui était le dieu du soleil, lui aussi. D’ailleurs, c’est une chose amusante pour nous, parce que ce dieu était appelé Hadad par les Cananéens, c’est-àdire, les Phéniciens dans la Bible. Or, c’est également notre nom de famille ! Drôle, non ? - Si je comprends bien, tu es de la famille du Dieu Soleil, alors ? demande Sept en haussant un sourcil interrogateur. - Alors là ! On aura tout entendu ! réplique


- - - - - -

Astrid. Félix, le Dieu Soleil ! A genoux ! Pauvres humains, devant votre Dieu ! se moque Duti en mimant un geste de prosternation. Ô cruel Baal-Moloch ! Accepte cette offrande et accorde-nous ta protection ! ajoute Enia avec de grands gestes mélodramatiques. Arrêtez ! J’ai jamais dit ça ! répond Félix en rougissant. C’est juste le même nom, mais ça ne s’écrit pas pareil ! D’autant plus que Haddad est un nom arabe qui désigne les forgerons ! précise la mère de Félix. Autant dire qu’on se serait appelé “Smith” si nous étions d’origine anglaise ! ajoute le père. Le dieu forgeron, ça le fait pas ! conclut Luu.

Soudain, des cris fusent à l’autre bout du site et des détonations éclatent, accompagnés du bruit assourdi de cris. Les sept amis, ainsi que Saïda et Salvatore accourent pour découvrir l’origine de ce vacarme. Lorsqu’ils parviennent sur les lieux, ils découvrent le docteur Lombardi, allongé, le crâne portant la trace d’un coup violent. Aussitôt, Georges et Saïda se précipitent vers lui pour l’examiner. Lentement, il retrouve ses esprits. Il se frotte le crâne sur lequel apparaît une belle bosse. - Mon dieu ! murmure-t-il. C’est terrible ! - Que s’est-il passé ? s’inquiète Salvatore. Et où sont Angela et le professeur ? - Des hommes cagoulés sont arrivés avec des armes, explique l’italien. Ils nous ont menacés et voulaient nous forcer à monter dans leur voiture. Comme je me suis débattu, ils m’ont frappé sur la tête ! Zwyckx et votre épouse n’ont pas eu cette chance, ils ont été enlevés !

L’attente

De retour à Beyrouth, dans l’appartement de la famille de Félix, des policiers sont venus interroger Lombardi. Après avoir pris sa déposition, ils poursuivent la conversation avec la famille. - C’est sans doute après moi que ce groupe devait en avoir, déclare Lombardi, peiné. Avec les interviews que j’ai données récemment, j’ai dû éveiller l’attention de groupuscules terroristes. J’ai annoncé notre voyage au Liban, et les subventions que je venais de recevoir. C’était peut-être trop voyant et tentant pour ces misérables ! - Rien n’est certain, M. Lombardi, répond Georges. Nous avons malheureusement connu une longue période d’instabilité et les

-

groupes extrémistes ne manquent pas. Ils ont peut-être aussi visé le Professeur Zwyckx. C’est un scientifique reconnu internationalement. Surtout, prévenez-nous dès que vous recevrez des informations, intervient l’officier de police. Nous mettons tout en œuvre pour tenter de les localiser.

Sur cette conclusion, les policiers prennent congé et laissent l’équipage du Yarros avec ses hôtes libanais. La mère de Félix a préparé du café et des boissons fraîches, pour patienter. Mais celle-ci ne peut réprimer une larme, qui roule sur sa joue. - Qu’est-ce que tu as maman ? interroge Félix en lui prenant la main. - Ce n’est rien, ça va passer, dit-elle en s’essuyant les yeux. Tout ça me rappelle toutes ces années de guerre. Je croyais qu’on en avait fini avec la violence et le terrorisme... - Il faut que vous sachiez que nous avons souvent été menacés, nous aussi, ajoute M. Haddad. Comme nous sommes un couple “mixte”, nous n’avons pas toujours eu de très bonnes relations avec certains de nos compatriotes. Saïda est une réfugiée palestinienne, à l’origine, et de confession

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Le père de Félix explique alors comment, depuis cette époque, le fossé n’a cessé de grandir entre les différents groupes habitant le Liban. Les chrétiens maronites, disciples d’un des mouvements chrétiens les plus anciens au monde, créé au IVe siècle, les grecs orthodoxes, les druzes, une communauté d’origine musulmane au culte spécifique, les musulmans chiites et sunnites, en plus des réfugiés palestiniens, n’ont pas cessé de s’opposer au cours des cinquante dernières années. Ce combat interne a créé d’autres guerres avec les pays voisins, la Syrie et Israël, qui ont envahi le pays à plusieurs reprises. Ces luttes ont abouti à des massacres ignobles, comme ceux de Sabra et Chatila, en 1982, ainsi qu’aux assassinats à répétition des différents dirigeants du pays. La famille Haddad, comme bien d’autres, a choisi de s’exiler au Canada durant plusieurs années. Mais après la restauration de l’état, en 1990, ils ont décidé de revenir s’installer à Beyrouth. Les sept jeunes membres de l’équipage du Yarros restent perplexes à l’écoute de ce récit. Il est difficile de comprendre les raisons de cette haine si féroce entre des peuples qui vivent sur un territoire aussi petit. Et pourquoi est-il si difficile de s’aimer et de s’unir lorsque l’on provient de religions différentes ? Soudain, le téléphone sonne, provoquant un sursaut généralisé. Le père de Félix décroche rapidement. A l’autre bout du fil, un homme lui parle en arabe, auquel il répond docilement tout en prenant des notes. Au bout d’une minute à peine, il raccroche le combiné et se tourne vers ses invités. - C’était “eux”. Ils veulent un million de dollars sur leur compte en banque en Suisse. Ils m’ont donné un numéro à Zürich. Surtout, ils m’ont dit qu’il ne fallait pas prévenir la police... ajoute Georges. - Mama mia ! Un million de dollars ! s’écrie Lombardi. Ils savent très bien que nous les avons, c’est certain ! - Il faut tout de suite prévenir l’officier, intervient Salvatore. - Non ! répond l’Italien. Mieux vaut payer plutôt que de risquer la vie d’Angela et du professeur ! Tant pis pour l’argent ! Si vous avez une connexion Internet, je fais le

virement tout de suite...

sept à suivre...

musulmane. Moi, je suis libanais chrétien. Je suis né précisément en 1958, lorsque les premiers affrontements ont eu lieu entre les différentes communautés libanaises...

Surpris par cette attitude, le groupe reste silencieux. - Nous n’avons pas Internet dans l’appartement, mais si vous m’accompagnez à l’Université demain matin, vous pourrez vous connecter depuis mon bureau, répond le père de Félix. - Très bien. Nous ferons comme ça, répond Lombardi en se levant. A présent, excusezmoi. Je vais aller me coucher à l’hôtel. J’ai encore un peu mal à la tête.

Il salue d’un geste l’ensemble de l’équipe et s’en va aussitôt, laissant à Salvatore le soin de ramener les enfants au bateau. - Est-ce que je peux rester ici avec Félix ? demande Sept à Salvatore. - Bien sûr, lui répond son père, surpris. Je passerai vous chercher demain matin. Si ça ne dérange pas monsieur et madame Haddad... Ceux-ci acceptent aussitôt et tout le monde se quitte pour aller se coucher.

Une nuit mouvementée

Dans l’appartement endormi, une silhouette se déplace furtivement. Sept, le plus silencieusement possible, se rend dans le salon. Il s’approche du téléphone et tente plusieurs numéros courts. - *11, *12, *13... murmure-t-il doucement. Ça ne marche pas... - Qu’est-ce que tu fais là ? demande soudain Félix qui l’a entendu se lever. - Chut ! parle plus bas ! répond Sept. J’essaye de trouver le numéro de téléphone de ceux qui ont appelé tout à l’heure. J’ai déjà vu ma mère faire ça, pour noter le numéro de quelqu’un qui l’avait appelée. - Ah oui ! répond Félix. Mais je crois qu’il suffit de regarder dans le journal de bord du téléphone. Il y a un menu... Tout en parlant, Félix manipule le téléphone pour retrouver le numéro précédent. - Ça y est ! s’écrie soudain Félix. Note le numéro : 01 39 56 52... En appelant les renseignements, on peut retrouver l’adresse ! Aussitôt dit, Félix prend le téléphone mobile et va sur la terrasse pour appeler. Quelques instants plus tard, il a obtenu le numéro. - Rustom Pacha résidence ! C’est près du port !


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s’exclame Félix. On pourrait y aller ? demande Sept. Mmh... réfléchit Félix. Il y a une dizaine de kilomètres jusque là-bas. Mieux vaut prendre un taxi. Bouge pas ! Je prends mon argent de poche et on y va ! décide-t-il aussitôt.

Quelques minutes plus tard, ils sont tous les deux devant l’adresse indiquée. Tout autour d’eux, des gens passent sans se soucier de leur présence. Dans ce quartier animé, rien n’étonne plus personne. Il s’agit d’un hôtel fermé pour faillite. Ils frottent la poussière accumulée sur la fenêtre pour examiner les lieux. Une lumière très faible scintille au fond du bâtiment. - Ils doivent être dans la salle du fond, murmure Félix. Qu’est-ce qu’on fait ? - Il faut d’abord vérifier s’ils sont bien à l’intérieur, réfléchit Sept. - OK. Surveille devant. Moi, je vais essayer de passer par derrière, ordonne le jeune homme.

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Pendant que Félix s’introduit dans la cour, Sept fait le guet. Soudain, des tas de poubelles s’effondrent, provoquant un énorme vacarme à l’arrière du bâtiment. Félix s’enfuit à toutes jambes pour éviter d’être pris. - Bon, c’est raté... conclut-il en rejoignant Sept. On est repérés ! - Attends ! Tais-toi ! lui répond le petit garçon, le front plissé. Il tend l’oreille, à l’affût de moindre indice. Soudain, il entend un faible murmure. En augmentant son attention, il parvient à amplifier ses capacités d’audition et perçoit une conversation entre Angela et Zwyckx, prisonniers dans la cave. - Ils sont bien là ! Dans la cave ! s’exclame-t-il. Il faut aller prévenir la police ! - Tu es sûr ? demande Félix, incrédule. Je n’ai rien entendu. - Certain ! Allez, on y va... répond Sept, sûr de lui. Au petit matin, après avoir convaincu les policiers et alerté leurs amis, Sept et Félix assistent à l’opération de police. Mais lorsque ceux-ci pénètrent dans l’hôtel, les ravisseurs ont déjà décampé, laissant Angela et Zwyckx derrière eux. Lombardi, averti à son hôtel, rejoint le groupe après que l’opération a pris fin. - Madonna ! Quel bonheur ! Ils vous ont libérés ! - Pas du tout, répond Zwyckx. C’est grâce à Sept, qui a eu l’idée de vérifier le numéro de

- - -

sept à suivre...

- -

téléphone des ravisseurs, que nous sommes libres ! Ah bon ? répond Lombardi, devenant blême. Pourtant, je croyais... Quoi ? Il y a un problème ? demande l’officier de police. Non, pas du tout, lui répond l’Italien. Est-ce que je peux parler au professeur, s’il vous plaît ?

Emmenant Zwyckx à l’écart, Lombardi lui explique la situation. Ignorant la démarche de Sept, il a effectué le versement de la rançon pendant la nuit, grâce à la connexion Internet de son hôtel ! Ils ont donc versé un million de dollars pour rien...

Epilogue

C’est avec ce sentiment mêlé d’amertume et de bonheur que tout le groupe se retrouve le soir pour un réveillon de Nouvel-An exceptionnel. Enia enchante l’assemblée par sa voix superbe, tandis que Duti fixe l’événement sur appareil numérique. Au douzième coup de minuit, tout le monde s’embrasse enfin, en espérant que de pareils événements ne se reproduisent pas.

Quelques jours plus tard, le Yarros repart pour la suite de son tour du monde, laissant la famille de Félix pleurer à chaudes larmes sur le quai. Sur le bateau, tout l’équipage a le vague à l’âme et le mal du pays. Il faudra attendre encore quelques mois, avant que chacun retrouve sa famille à l’occasion d’une escale technique. Félix n’arrête pas de raconter “son exploit” et comment ils ont délivré le professeur et Angela, avec Sept. Pendant ce temps, Sept ressort de sa poche un petit bout de papier froissé. C’est celui qu’il avait vu jeter par Lombardi quelques jours plus tôt. Il le lit et le relit en cherchant à comprendre sa signification. “ZH0612825, Ziegler”. Que veulent dire ces chiffres ? S’agit-il d’un numéro de téléphone ou d’un code quelconque ? Il replie la feuille songeur. Pendant ce temps, dans l’avion qui doit le ramener en Italie, Lombardi se connecte par téléphone à Internet. Le directeur de la fondation “Unlimited Energies” tapote le code ZH0612825 sur son clavier. Il esquisse un léger sourire en regardant les chiffres s’afficher sur l’écran. 800.000 dollars crédités sur son compte de la Ziegler Bank à Zürich. Cela valait bien une petite bosse sur le crâne.


livres Rubrique réalisée par Tristan, 14 ans, stagiaire pour Sept autour du monde

Et toi c’est quoi ta religion ? Juliette est chrétienne, Simon juif, Ali musulman, Lhalita indou et Shonam bouddhiste. Ils doivent tous faire un exposé sur leurs différentes religions. Accompagnés d’un vieil homme philosophe, ils nous racontent l’histoire, les coutumes, les fêtes et les règles liées à leurs croyances, dans un esprit de tolérance. Ce livre nous apprend beaucoup de choses et surtout, à mieux comprendre et respecter les autres.

Raconte-moi ta religion... Les 5 principales religions du monde Sigrid Laube et Monila Zünd Ed. NordSud 110 p., 19€

Tous ensemble pour la planète ! Que veut dire “développement durable” ? Pourquoi la planète se réchauffe ? A quoi sert le tri sélectif ? Cet ouvrage nous enseigne l’Ecologie pas à pas. Très facile à lire et très joliment illustré, il expose la multitude de problèmes engendrés par l’homme et nous livre quelques solutions pour prendre soin de la planète. A lire et à mettre en pratique ! Retournez p. 48, nous avons publié un extrait de cet ouvrage. Le développement durable à petit pas Catherine Stern et Pénélope Paicheler Ed. Actes sud junior 73 p., 12€

Non au racisme Le racisme a malheureusement toujours existé. Ce livre explique toutes les facettes de ce phénomène : son histoire, ses racines, ses victimes à travers les époques ; et surtout, les raisons pour lesquelles cette hostilité violente n’a pas lieu d’exister et les lois qui la punissent. Un très bon livre (pour les plus grands d’entre nous), qui explique une notion importante : même si nous sommes différents, nous sommes tous égaux en droit.

Le grand livre contre le racisme Ouvrage collectif et illustrations de Zaü Ed. Rue du monde 119 p., 22,50€

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Manga-gricole Lorsqu’on ouvre ce manga, on ne peut le refermer qu’une fois terminé. Les fils de la terre se passe au Japon. Un Japon où l’agriculture a presque disparu et où être paysan, c’est être au plus bas de l’échelle sociale. Ce manga raconte l’histoire d’un jeune fonctionnaire d’Etat, M. Natsume, dont la mission est d’inciter les jeunes Japonais à devenir agriculteurs. Il intègre un lycée agricole et tente de relever le défi. Parviendra-t-il a réveiller chez les hommes l’amour de la terre ? A lire, les 3 tomes déjà parus. Ils sont uniques en leur genre ! Les fils de la terre Tome 1, 2 et 3 Jinpachi Môri et dessin de Hideaki Hataji Ed. Delcourt 225 p., 7,50 €

Mon conseil : Manga Science, volume 4

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Ce titre n’est pas nouveau, mais je vous le conseille ! Il fait partie d’une collection de manga, qui permet de comprendre les sciences tout en s’amusant. Yoshio, Ayame, Manabu et Asari, élèves en CM2, voyagent dans l’espace, discutent avec des robots venus du futur ou de célèbres scientifiques disparus. Leurs questions permettent d’aborder de nombreux thèmes comme l’espace, le corps humain, la santé, l’environnement... Le volume 4, intitulé La planète bleue, est consacré à l’écologie. Il nous apprend à quoi sert la couche d’ozone, pourquoi les pluies deviennent acides, les dangers de la déforestation...

Manga Science vol. 4 La planète bleue Yoshitoh Asari Ed. Pika 224 p. noir et blanc. 7,50 €

Lauréat du prix de la Presse des Jeunes Sept autour du monde faisait partie du jury du Prix de la Presse des Jeunes, au Salon du livre et de la presse Jeunesse de Montreuil (93). Nous sommes donc très fiers de vous présenter le lauréat dans la catégorie Junior : Le livre des grands contraires philosophiques, aux éditions Nathan. C’est un livre unique, riche, instructif, poétique. Il nous enseigne que la vie est faite de contraires, le grand s’opposant au petit, le froid au chaud, le beau au laid.... Et petit à petit, s’insinue la philosophie : l’homme est-il un corps limité dans l’espace ou un esprit qui vagabonde ? Suis-je une personne unique ou fais-je partie d’un “tout”, les humains ? Quelle est la différence entre l’être et le paraître ? Faut-il suivre sa raison ou sa passion ? Les pages défilent, et les illustrations, époustouflantes, donnent vie à chaque pensée. Voilà une perle rare dans la littérature jeunesse ! Le livre des grands contraires philosophiques Oscar Brenifer et Jacques Després Ed. Nathan 93 p. 15 €



extrait de l’ouvrage “Le Développement Durable” aux éditions Actes Sud.


C’est Net Rubrique réalisée par Tristan, 14 ans, stagiaire

LE PÉRIPLE D’UNE GOUTTE... www.frapna.org/site/Lrmdsite/Jeu-eau/index.html

Quelle est le parcours d’une goutte d’eau ? Le site de la Fédération Rhône-Alpes de Protection de la Nature a taché d’y répondre : Le jeu est simple, vous êtes une goutte d’eau qui va entreprendre un voyage a travers rivières, nappe phréatique ou nuage...Et pour avancer il va falloir répondre à des questions sur l’eau. Jusqu’à que la goutte arrive à destination.

CYBERS-PANDAS www.wwf.be/fr/juniors/index.htm

L’association WWF a créé un site sur l’écologie et la protection des animaux avec une section junior. Au menu : documentation sur les animaux et l’environnement, jeux, quiz, concours et tout un tas d’activités amusantes et enrichissantes pour enfants et adolescents. Alors inscrivez-vous aux cyber-panda club !

TROP DE DÉCHET C’EST TROP NUL ! www.fne.asso.fr/preventiondechets/junior/index2.html

C’est le cri d’alarme de Lulu le hérisson, un petit animal sympathique qui a horreur que l’on produise trop de déchets. Il vous guidera sur son site créé par France Nature Environnement, pour qu’à toutes les étapes de la journée, vous réduisiez vos déchets. Il vous donnera aussi plein de conseils. Par exemple : comment organiser une fête d’anniversaire sans gaspillage.

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Le crocodile de Siam, l’antilope saïga, l’ara macao... Tant d’espèces sont inconnues de la plupart d’entre nous. Ce site parle d’animaux, avec des fiches détaillées, de sublimes photos, vidéos, des news, mais surtout la possibilité de pouvoir suivre, sur un plan, le parcours de vrais animaux équipés de balises (ours, baleines, tortues...). Si vous aimez nos amis les bêtes et que vous souhaitez mieux les connaître, rendez-vous sur ce site magnifique.

AXEL LE PIXEL VERT pagesperso.scola.ac-paris.fr/claudemarc/Htlm/axelpixel/axel.htm

Claude et ses amis, des particuliers comme vous et nous, ont créé un site sur l’écologie avec, comme guide Axel le pixel vert. Ce site est une mine d’informations sur les éléments (eau, terre, air), sur les énergies, les déchets... Idéal pour les exposés ! De plus, chaque dossier est accompagné d’un jeu ou un quiz. Arriverez-vous à répondre à toutes les questions ?

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