Trousse d’information Laboratoires Nucléaire Canadiens
CNL.ca www.cnl.ca
Laboratoires de Chalk River (LCR)
Projet de fermeture du réacteur NPD, Rolphton, ON (~30 km) Réacteur national de recherche universel (NRU) (1957-2018) Réacteur national de recherche expérimental (NRX) (1947 – 1992)
Cellules pour le combustibles et les matières nucléaires (CCM) et Cellules chaudes
Cellules universelles / Installations blindées
Bâtiment 250, ancienne installation de recherche (chimie et matériaux)
Physique des réacteurs et sécurité des réacteurs
Chimie analytique
Matériaux nuclé avancés (en cou construction
Développement du carburant
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éaires urs de n)
Soutien au parc de réacteurs
Bâtiment B350 Harriet Brooks Production d’actinium-225 Recherche sur les matières nucléaires
Installation de soutien Métiers et infrastructures Services de fabrication
Emplacement proposé : recherche de site pour petit réacteur modulaire Centre de collaboration scientifique (en construction)
Technologies de l’hydrogène
Installation de recherche biologique
Technologies environnementales B700 - Bâtiment Brockhouse Services d’urgence et de protection
Emplacement proposé : Installation de gestion des déchets près de la surface (~1 km en amont)
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Joseph A. McBrearty Président et chef de la direction, Laboratoires Nucléaires Canadiens
Joseph (Joe) McBrearty est un cadre supérieur chevronné qui possède plus de 40 années d’expérience dans l’industrie nucléaire. L’expertise de M. McBrearty, acquise durant ses fonctions de direction dans des installations nucléaires complexes, tant aux États Unis qu’au Canada, couvre notamment les activités d’exploitation, d’entretien et de surveillance des réacteurs nucléaires et des installations nucléaires à risque élevé, ainsi que la formation connexe. À titre de président et de directeur général des LNC, il supervise les opérations du complexe de laboratoires nucléaires du Canada et met en œuvre des changements transformationnels visant à améliorer le programme de recherche de l’entreprise, le rendement en matière de sûreté, les conditions de sécurité, le programme d’immobilisations et les activités de gestion des déchets. Son mandat comprend l’exécution du programme de recherche nucléaire du Canada, la réalisation de projets majeurs d’assainissement de l’environnement et la modernisation du campus des LNC à Chalk River. Avant d’assumer le rôle de président-directeur général des LNC, M. McBrearty y supervisait les opérations internes, en tant que chef de l’exploitation. Avant de se joindre aux LNC, M. McBrearty a occupé le poste de directeur adjoint des opérations sur le terrain au bureau des sciences du ministère de l’Énergie des États Unis, où il dirigeait les activités de dix laboratoires nationaux américains et de plus de 25 000 employés contractuels et fédéraux. M. McBrearty a en outre servi au sein des Forces navales américaines, effectuant des périodes de service prolongées à bord de quatre sous marins nucléaires, notamment pour le commandement de l’USS DALLAS (SSN 700). À terre, il a également occupé différents postes de haut niveau, notamment au Nuclear Propulsion Examining Board, au commandement de la TRIDENT Refit Facility (TRF) à King’s Bay et au commandement de l’Officer Training des Forces navales américaines.
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Phil Boyle
Todd Cook
Vice-président, Autorité technique centrale et agent principal du nucléair
Vice-président, Ressources humaines
Dr. Jeff Griffin
Doug McIntyre
Vice-présidente, Sciences et technologie
Vice-président, Services juridiques et assurances
Ram Mullur
Lou Riccoboni
Vice-président, Isotopes
Vice-président, Affaires générales | Vice-président, Développement des affaires
Brian Savage
Monica Steedman
Vice-président, Projets d’immobilisations
Vice-présidente, Gestion des affaires, et directrice générale des finances
Zack Smith
Jeff Willman
Vice-président, Gestion de l’assainissement de l’environnement
Vice-président, Santé, sûreté, sécurité, environnement et qualité (SSSEQ)
Peter Stalker Vice-présidente, Sciences et technologier
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Les laboratoires nationaux nucléaires du Canada Depuis trois quarts de siècle, les laboratoires nationaux nucléaires du Canada réalisent des percées formidables dans le secteur des sciences et des technologies nucléaires. Les travaux ont eu de profondes répercussions sur les populations du monde entier, qu’il s’agisse de la façon dont nous alimentons nos foyers et nos entreprises ou des technologies que nous utilisons pour lutter contre le cancer. En s’appuyant sur leurs antécédents en matière d’innovation, les LNC ont défini un plan qui trace la voie à suivre au cours de la prochaine décennie. Aussi appelé « Vision 2030 », il englobe de tout nouveaux programmes et projets qui se concentrent sur nos avantages concurrentiels, cherchent à amplifier nos activités commerciales et positionnent la société comme une entreprise durable et florissante pour l’avenir. Plus important encore, Vision 2030 s’appuie sur ce que nous faisons déjà le mieux : assainir l’environnement, mettre au point des technologies énergétiques propres pour aujourd’hui et pour demain, et améliorer la santé des Canadiennes et des Canadiens.
Un modèle de gestion unique Énergie atomique du Canada limitée (EACL), une société d’État, s’acquitte de son mandat en vertu d’un modèle d’organisme gouvernemental exploité par un entrepreneur (OGEE), dans le cadre duquel une organisation du secteur privé, les Laboratoires Nucléaires Canadiens (LNC), est responsable de la gestion et de l’exploitation des sites d’EACL. Selon le modèle OGEE, EACL est propriétaire des sites, des installations, des actifs et de la propriété intellectuelle existante, et est responsable de l’assainissement de l’environnement et de la gestion des déchets radioactifs. Il incombe aux LNC d’exploiter les sites au quotidien. Les LNC sont une filiale en propriété exclusive de l’Alliance nationale pour l’énergie du Canada (ANEC), un consortium qui rassemble les approches éprouvées en matière de leadership et de gestion de Jacobs, Fluor et SNC Lavalin inc., des sociétés chefs de file, à l’échelle mondiale, dans les secteurs de l’ingénierie et des technologies.
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Une énergie propre pour aujourd’hui et pour demain Dans le domaine de l’énergie propre, les LNC s’efforcent d’introduire au Canada la prochaine génération de technologies énergétiques propres, les petits réacteurs modulaires (PRM). Mais notre travail dans le domaine de l’énergie propre s’étend également à d’autres domaines, notamment la production d’hydrogène, la mise au point de combustibles nucléaires avancés, l’intégration des technologies énergétiques propres et la recherche, en vue de permettre un fonctionnement sûr et fiable des centrales électriques nucléaires existantes.
Restaurer et protéger l’environnement Les LNC gèrent les missions de nettoyage de l’environnement les plus importantes et les plus complexes au Canada, ce qui inclut les sites des Laboratoires de Chalk River et de Whiteshell, ainsi que le nettoyage de déchets historiques dans le cadre de l’Initiative dans la région de Port Hope. Nous menons également un certain nombre de projets majeurs d’assainissement de l’environnement, notamment le projet d’installation de gestion des déchets près de la surface (IGDPS), ainsi que les projets de fermeture de réacteur NPD et du réacteur WR 1.
Contribuer à la santé de la population canadienne Avec plus d’un milliard de traitements médicaux réalisés en ayant recours à des isotopes produits aux LNC, nous sommes un chef de file mondial dans la fabrication de produits radiopharmaceutiques, depuis des décennies. Nous exploitons aujourd’hui cette expertise pour devenir un carrefour international en matière de recherche, de développement et de fourniture d’isotopes émettant des particules alpha, notamment l’actinium 225, un isotope rare qui pourrait être utilisé pour créer un nouveau traitement révolutionnaire contre le cancer.
Vision 2030 s’appuie sur ce que nous faisons déjà le mieux : assainir l’environnement, mettre au point des technologies énergétiques propres pour aujourd’hui et pour demain, et améliorer la santé des Canadiennes et des Canadiens. 7
Science et technologie pour un monde durable Pour bâtir un avenir énergétique propre, ici au Canada, c’est aujourd’hui que nous devons réaliser des progrès scientifiques. La science qui permet de mettre au point des énergies n’émettant pas de gaz à effet de serre; la science qui permet de protéger notre environnement des polluants et des autres émissions nocives; et la science qui permet d’optimiser le fonctionnement conjoint des technologies énergétiques propres - énergie nucléaire, énergie solaire, hydrogène ou encore énergie éolienne. Ces travaux sont en cours aux LNC, où nous nous efforçons de contribuer au déploiement, au Canada et dans le monde, de la prochaine génération de réacteurs nucléaires, les petits réacteurs modulaires. Nous nous appuyons sur notre expertise pour réaliser également des progrès dans d’autres formes d’énergie propre, notamment la production, le stockage et la sûreté de l’hydrogène, la mise au point de combustibles nucléaires avancés et l’intégration de technologies énergétiques propres.
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Mise au point de combustibles nucléaires avancés Des concepts de combustible nucléaire avancé sont mis au point, partout dans le monde, en vue de pérenniser la fiabilité à long terme des réacteurs existants et d’appuyer la mise au point de réacteurs avancés. Outre le fait qu’ils sont recyclés ou recyclables, ces combustibles avancés offrent un meilleur rendement, une meilleure tolérance aux pannes, une sûreté renforcée, et une résistance à la prolifération et une tolérance aux accidents accrues. Comme ils ne peuvent pas être produits dans le cadre des processus conventionnels utilisés pour les réacteurs nucléaires basés sur le dioxyde d’uranium, de nombreux combustibles nucléaires de la prochaine génération exigent de nouvelles méthodes de fabrication. Dans le contexte de l’émergence de nouvelles technologies, permettant la production de combustible nucléaire avancé, les LNC sont bien positionnés pour devenir un chef de file mondial en ce qui a trait au développement et à la mise à l’essai de nouvelles technologies de combustible
Recherche sur l’hydrogène En 2020, le gouvernement du Canada a publié la Stratégie canadienne pour l’hydrogène, un plan ambitieux visant à faire de l’hydrogène un élément clé du cheminement du Canada vers la carboneutralité. L’hydrogène offre des options à faibles émissions de carbone pour les secteurs de l’énergie et du transport, favorisant ainsi le respect des engagements internationaux du Canada en matière de réduction des émissions de carbone. Grâce à une série de projets menés avec des partenaires industriels, les LNC s’emploient à démontrer leur procédé de production d’hydrogène à grande échelle et les systèmes de soutien connexes. Ce procédé permettra de produire l’hydrogène nécessaire pour alimenter des véhicules de transport en vrac, comme les trains de marchandises et les camions de transport.
Prolongation de la durée de vie et durabilité des réacteurs Forts de décennies d’expérience dans le domaine de la technologie des réacteurs CANDU®, les LNC continuent de s’employer à la prolongation de la durée de vie et à la fiabilité à long terme du parc actuel de réacteurs CANDU, au Canada et à l’étranger, et étendent également désormais leurs services au soutien d’autres conceptions de réacteurs. Ce faisant, les LNC contribuent à rendre les centrales nucléaires du monde entier plus efficaces et plus fiables, à favoriser la prolongation de la durée de vie et l’exploitation à long terme des réacteurs, ainsi qu’à permettre la modernisation des centrales, grâce à des technologies novatrices et à des services d’inspection. 9
Photo © USNC Power
Petits réacteurs modulaires Bien plus que la simple production d’électricité, les ERM peuvent faire partie d’un système énergétique diversifié qui comprend, entre autres, le chauffage urbain, la cogénération, le stockage de l’énergie, le dessalement et la production d’hydrogène. 10
Faire avancer la technologie des PRM La vision des Laboratoires Nucléaires Canadiens (LNC) pour l’élaboration de petits réacteurs modulaires (PRM) comporte deux volets : premièrement, nous entendons servir le monde en tant que carrefour mondial de la recherche sur les PRM et les technologies associées; deuxièmement, nous entendons construire, d’ici la fin de la décennie, une unité de démonstration sur le site des LNC. Il est entendu que le déploiement des petits réacteurs modulaires ne se fera pas avant plusieurs années, mais en attendant les LNC renforcent leur expertise et leurs capacités, en vue de favoriser la mise au point de ces technologies. Dans ce cadre, ils ont lancé des initiatives visant à explorer plus avant la gamme complète des applications possibles. L’intérêt commercial pour nos capacités continue de prendre de l’ampleur, à l’instar de notre programme fédéral de S et T en matière de recherche liée aux PRM; et nos capacités évoluent, afin de répondre aux besoins attendus de nos clients dans ce domaine. En 2018, les LNC sont allés de l’avant en annonçant un processus d’invitation par étapes à l’intention des fournisseurs intéressés à implanter leur unité de démonstration sur un site géré par les LNC. À l’heure actuelle, plusieurs promoteurs de projet participent à ce processus, à diverses étapes du processus. Des détails supplémentaires sur chacun de ces projets sont disponibles au (insert link here) L’entreprise la plus avancée dans le cadre du processus est Global First Power (GFP), qui propose de construire et d’exploiter un petit réacteur modulaire de 5 MWe sur le site des Laboratoires de Chalk River, en Ontario. Le processus d’autorisation de la Commission canadienne de sûreté nucléaire, qui inclut une évaluation environnementale, est en cours. De plus amples renseignements à ce sujet sont disponibles au www.globalfirstpower.com.
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Contribuer à la santé de la population canadienne Depuis 75 ans, les Laboratoires Nucléaires Canadiens sont à la pointe de l’innovation en matière de médecine nucléaire, de produits radiopharmaceutiques et de recherche sur les rayonnements à faible dose. Nos travaux dans le domaine des sciences de la santé ont permis de changer la vie de millions de personnes dans le monde. Et aujourd’hui, nous sommes prêts à le faire de nouveau. Les LNC possèdent un éventail diversifié de capacités dans le domaine de la santé et de la dosimétrie. Ils maîtrisent les pratiques exemplaires d’études expérimentales sur les animaux de laboratoire, les méthodes de production et de traitement des isotopes, les thérapies ciblées par radionucléides, les pratiques de chimie analytique certifiée ISO et les pratiques de gestion des déchets. Les LNC s’engagent à consacrer ces efforts à l’amélioration de la santé de la population mondiale. Les Laboratoires de Chalk River (LCR) des LNC sont un leader dans le secteur; un laboratoire nucléaire offrant des services complets, capable d’effectuer des développements pharmaceutiques de pointe, ainsi qu’une large gamme d’analyses radiochimiques. Les installations de sciences de la santé des LNC sont dotées d’une équipe multidisciplinaire de chercheurs et de technologues. 12
Thérapie alpha ciblée et actinium 225 Une nouvelle arme dans la lutte contre le cancer Seuls quelques radio isotopes émetteurs de particules alpha sont dotés des propriétés appropriées pour des applications médicales dans le corps humain. Les LNC travaillent avec l’isotope actinium 225, qui a une demi vie de 10 jours. Cette durée est suffisamment longue pour que les chercheurs puissent intégrer cet isotope dans un produit radiopharmaceutique en vue de son utilisation dans des traitements médicaux : l’actinium 225 circulera dans le corps, s’accumulera dans les zones cibles et émettra des particules alpha de haute énergie aux cellules adjacentes. La demi-vie est en outre suffisamment courte pour que l’isotope se désintègre en un produit stable, sans conséquences de doses néfastes.
Le médicament le plus rare
Capacités de recherche
L’une des difficultés rencontrées dans la conduite d’essais cliniques ou même de recherche fondamentale sur la thérapie alpha ciblée est la disponibilité limitée des isotopes, en particulier de l’actinium-225. Il n’existe que quelques endroits dans le monde où des générateurs de thorium permettent de produire ce matériau en quantité suffisante pour la recherche. Les Laboratoires de Chalk River des LCN sont l’un d’entre eux.
Outre la production de radio-isotopes, les LCN disposent également de capacités pour conduire des recherches biologiques dans le but d’explorer les possibilités de la thérapie alpha ciblée. Notre première étude de recherche préclinique (in vivo) de la thérapie alpha ciblée a été lancée dans l’Installation de recherche en biologie (IRB) afin d’étudier l’efficacité de ciblage et l’efficacité antitumorale de vecteurs spécifiques marqués par l’actinium-225 sur des cellules humaines de cancer du sein.
Grâce à nos générateurs, nous sommes en mesure de fabriquer une quantité importante d’actinium-225 pur, que nous utilisons dans nos recherches et partageons avec d’autres collaborateurs au Canada et dans le monde entier.
Ciblage des cellules cancéreuses Dans les thérapies alpha ciblées, l’isotope Actinium 225 est fixé chimiquement sur la molécule d’intérêt, comme un anticorps, qui se lie spécifiquement à un antigène de la cellule cancéreuse. Lorsque l’isotope se désintègre, il émet des particules alpha de haute énergie qui tuent la cellule cancéreuse en causant des dommages irréparables, comme la fragmentation de son ADN. Les cellules saines qui se trouvent à proximité ne sont pas affectées par ce processus.
L’IRB des LNC est une installation unique qui possède les capacités nécessaires pour mener des recherches liées à la thérapie alpha ciblée. Elle cherche actuellement à obtenir la reconnaissance de la bonne pratique de laboratoire (BPL), est certifiée ISO 9001, a obtenu le certificat de Bonnes pratiques animales (BPA) du Conseil canadien de protection des animaux (CCPA) et dispose d’une équipe ayant une expérience importante en radiobiologie et en chimie des radiations.
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La Direction des technologies de l’hydrogène et du tritium des LNC a été créée pour répondre aux stratégies de l’économie émergente de l’hydrogène, aux nouvelles possibilités de réacteurs de fusion et aux applications d’élimination du tritium. Cette direction a principalement une vocation commerciale, étant que nombre des occasions prometteuses qui se présentent dans ce domaine nécessitent le déploiement de technologies avancées pour répondre aux problèmes de l’industrie et aux préoccupations environnementales, aussi bien au Canada qu’à l’étranger. Les LNC mettent en œuvre un vaste portefeuille de travaux, notamment des activités en matière de détritiation, et de
sûreté de l’hydrogène. La Direction est également impliquée dans une gamme polyvalente et évolutive de technologies nouvelles et avancées et de technologies, pour faciliter la mise en œuvre d’une économie de l’hydrogène dans les secteurs de la production, du stockage, du transport, de la sûreté et des évaluations technoéconomiques de l’hydrogène. En privilégiant dès aujourd’hui les technologies de demain, l’équipe travaille activement au progrès des technologies au tritium, comme les piles utilisant le rayonnement bêta et les interactions du tritium avec les matériaux des réacteurs en fusion dans lesquels il constitue une composante clé du cycle du combustible.
Photo : Deux toutes nouvelles installations de recherche de calibre mondial facilitent les travaux des LNC sur le tritium et l’hydrogène. Le Complexe des isotopes de l’hydrogène, un investissement de 55 millions de dollars, a ouvert ses portes en 2015. Le Laboratoire du tritium, consacré à la recherche sur le tritium et à sa manipulation, a suivi en 2017. Ces installations offrent les capacités nécessaires pour répondre aux besoins du gouvernement fédéral ainsi que des clients commerciaux du secteur privé.
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Hydrogen & Tritium Expertise
Complexe de l’hydrogène
Laboratoire du tritium Le Laboratoire du tritium des LNC est situé aux Laboratoires de Chalk River. À l’origine, le Laboratoire du tritium a été construit pour répondre aux besoins liés à la technologie du tritium employé dans les réacteurs CANDU® et pour soutenir le programme de fusion nucléaire du Canada. Depuis son ouverture, il a participé à plusieurs activités de recherche et développement liées au tritium, dont les suivantes : Mise au point de procédés d’échange catalytique en phase liquide et d’échange catalytique et d’électrolyse combinés (ECEC) pour la production d’eau lourde et l’extraction du tritium. •
Élaboration et essai de matériaux pour les générateurs de tritium destinés aux réacteurs à fusion.
•
Conception et mise à l’essai de systèmes de nettoyage du combustible pour les réacteurs à fusion.
•
Étude des caractéristiques de rétention du tritium des matériaux de construction.
•
Lits d’adsorption pour le stockage du tritium
•
Mise au point de dispositifs bêtavoltaïques et de thermogénérateurs
Le Complexe de l’hydrogène a été construit pour répondre aux besoins mondiaux en énergie propre, ainsi que pour établir des approches synergiques avec le nucléaire, d’autres sources d’énergie propres, et des combustibles propres d’hydrogène et dérivés de l’hydrogène. La recherche effectuée au Complexe porte sur trois piliers essentiels : la production, le stockage et la sûreté. On notera : •
La mise au point d’un procédé original de production d’hydrogène, par le biais d’une combinaison de processus d’électrolyse avancée et thermochimique, utilisant de l’électricité (nucléaire et renouvelable) et de la chaleur produite par des déchets (HCuTEC™);
•
Les avancées dans les matériaux pour la cogénération d’hydrogène et de monoxyde de carbone, à partir de vapeur d’eau et de dioxyde de carbone, par électrolyse de la vapeur à haute température (HTSE) et capture, séquestration et utilisation du carbone;
•
La modélisation de la production d’hydrogène et de son intégration, à la centrale, avec les hôtes de production énergétique – bilans de masse et d’énergie – en utilisant des logiciels du marché;
•
L’élaboration d’alliages avancés à base de magnésium, à faible coût, pour le stockage de l’hydrogène et les supports organiques liquides avancés;
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Le déploiement de catalyseurs recombineurs catalytiques passifs d’hydrogène, en tant que dispositifs de sûreté de conversion dans les zones fixes;
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Des examens des règlements, des codes et des normes en matière de sûreté, en vue d’élaborer un registre des risques de sûreté permettant d’évaluer les différentes options et de guider les démonstrations;
•
L’élaboration de nouveaux outils permettant d’effectuer des évaluations de faisabilité technicoéconomique, pour les secteurs du transport ferroviaire, routier et maritime, en vue d’atteindre la 15 carboneutralité.
Sécurité et sûreté
Le Canada, en tant que nation nucléaire, a des responsabilités en matière de sécurité publique, de sûreté et d’intervention d’urgence. Les LNC aident le Canada à remplir ses obligations en maintenant des capacités de S et T de classe mondiale en matière de sûreté et de sécurité nucléaires, de non-prolifération et de lutte antiterrorisme, ainsi que de préparation et d’intervention en cas d’urgence nucléaire. Les LNC travaillent avec des ministères et des organismes gouvernementaux ainsi qu’avec des organismes internationaux tels que l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), afin de développer des technologies et des méthodologies qui répondent aux nouvelles exigences et concrétisent les possibilités d’amélioration de la sécurité nucléaire nationale et internationale.
La cybersécurité des systèmes de contrôle industriel est une préoccupation croissante dans toutes les industries, particulièrement dans le secteur nucléaire, où elle représente un marché mondial de plusieurs milliards de dollars. La demande de solutions modernes technologiques évolue chaque jour. Même s’il existe une importante industrie commerciale répondant aux besoins en matière de cybersécurité des systèmes de technologie de l’information, la plupart des fournisseurs de solutions se concentrent sur le piratage informatique et le vol de données conventionnels. La cybersécurité des systèmes de contrôle industriel utilisés dans les centrales nucléaires, ainsi que dans les usines de transformation non nucléaires et d’autres infrastructures énergétiques essentielles, en est encore à ses balbutiements.
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Des frontières et des infrastructures essentielles plus sûres Les quelques exemples ci-dessous mettent en évidence les occasions de tirer parti des décennies d’expérience des LNC dans les domaines du rayonnement, de la chimie, de la physique, de la modélisation, de la cybersécurité et de l’instrumentation, en vue de renforcer le Programme de sécurité du Canada. Centre national pour l’innovation en cybersécurité
Nom de code : ALARM Les LNC ont élaboré et mettent à l’essai un prototype de détecteur de matières nucléaires spéciales baptisé ALARM (pour « A Liquid Argon Radiation Monitor » en anglais). Ce détecteur s’appuie sur un système à argon liquide initialement élaboré pour aider à détecter la présence de matière noire. Les matières nucléaires spéciales englobent des éléments comme l’uranium 223, l’uranium 235 et le plutonium 239. S’il est vrai que ces éléments peuvent être utilisés à des fins pacifiques, il n’en demeure pas moins qu’il est essentiel de les surveiller de près, pour veiller à ce qu’ils ne soient pas détournés à des fins néfastes. L’argon liquide peut détecter simultanément les rayonnements gamma et neutronique et faire la distinction entre eux avec un haut degré de précision, par discrimination de forme des impulsions. De plus, les détecteurs à l’argon liquide peuvent facilement être construits à la taille choisie (de quelques kilos à plusieurs tonnes), les facteurs de forme pouvant être personnalisés pour des applications particulières, compte tenu du fait qu’il s’agit d’un liquide et qu’il est très peu cher. Notre travail, ici aux LNC, vise à démontrer d’importantes améliorations dans la détection des rayonnements neutronique et gamma, par rapport à la technologie existante.
Analyse nucléolégale La protection et la sécurisation des matières nucléaires constituent une préoccupation mondiale, tout comme la capacité à attribuer n’importe quelle matière détournée à une source. Les LNC mettent au point depuis longtemps des outils essentiels facilitant la sûreté et la sécurité nucléaires nationale et internationale. Pour ce faire, les LNC détiennent :
Les Laboratoires Nucléaires Canadiens se sont engagés à mobiliser leurs capacités de recherche en cybersécurité et ont célébré l’atteinte récente de plusieurs jalons : Le lancement d’une nouvelle installation de recherche en cybersécurité de plusieurs millions de dollars au Parc du savoir, à Fredericton, au Nouveau Brunswick; •
le développement de technologies à la fine pointe en matière de cybersécurité, utilisées à l’échelon international, dont le développement en cours et la commercialisation d’un système d’affichage pour une centrale dont la sûreté a été validée, pour des applications essentielles à la mission;
•
La mise en place de partenariats avec l’Université du Nouveau Brunswick, notamment avec l’Institut canadien sur la cybersécurité et les facultés de génie et d’informatique.
Les LNC ont mis au point un simulateur de système de contrôle d’un réacteur qui servira de banc d’essai pour le développement de systèmes résistant aux intrusions, la détection d’intrusions et la restauration. Cet environnement cyberphysique sécurisé et simulé offre un milieu unique pour simuler de manière réaliste et sure des cyberattaques sur des systèmes de contrôle nucléaires industriels, pour mettre à l’essai des mesures de contrôle de la sécurité, notamment la validation de chaînes d’approvisionnement en systèmes électroniques programmables pour les centrales nucléaires, et pour former le personnel des centrales en matière de cybersécurité.
Un accès sûr, sécurisé et contrôlé aux emplacements où se trouvent des catégories délicates de matières nucléaires spéciales, ce qui leur permet d’effectuer des essais réalistes et de valider des garanties, ainsi que des activités de détection et de caractérisation liés à la sécurité; Des capacités à la fine pointe en matière d’irradiation, de manipulation chimique et mécanique, ainsi que d’examen et de décontamination de matériaux et d’échantillons biologiques nucléaires, radioactifs et radioactivement contaminés, requises pour l’analyse nucléolégale et pour les capacités d’intervention.
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Présence à l’échelle nationale
Les LNC gèrent des sites de recherche nucléaire et d’assainissement radioactif partout au Canada, y compris les Laboratoires de Chalk River. Situé sur les rives de la rivière des Outaouais, le site accueille près de 2 700 employés, notamment des scientifiques, des ingénieurs, des physiciens et d’autres experts techniques, et on y retrouve des installations, des technologies et des équipements de recherche nucléaire parmi les plus avancés du Canada.
Les LNC assurent également la gestion du nettoyage et du déclassement du site des Laboratoires de Whiteshell situés près de Winnipeg, au Manitoba, un ancien campus de recherche qui a été exploité de 1961 à 1997, ainsi que l’exécution de l’Initiative de la région de Port Hope, dans le cadre de laquelle les LNC exécutent l’engagement du gouvernement du Canada de nettoyer en toute sécurité les déchets radioactifs historiques de faible activité dans deux municipalités de l’Ontario.
Outre ces sites, les LNC maintiennent dans un certain nombre de lieux partout au pays un petit effectif qui gère des projets commerciaux, dirige des travaux universitaires, met en œuvre des améliorations environnementales et déclasse des installations excédentaires et des sites de prototypes.
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Restauration et protection de l’environnement au Canada Depuis plus de 75 ans, le Canada est un leader mondial dans le domaine de la science et de la technologie nucléaires. Durant cette période, nous avons fait des percées scientifiques qui ont profondément changé notre pays. Les LNC ont développé certaines des technologies et pratiques de gestion des déchets les plus avancées au monde. Et maintenant, nos talentueux ingénieurs, chercheurs et exploitants les mettent à profit pour s’attaquer à certains des problèmes environnementaux les plus difficiles au monde. C’est le cas à Port Hope, en Ontario, où les LNC ont déjà retiré puis stocké en toute sécurité
plus d’un million de tonnes de sols contaminés provenant de la communauté. Même chose avec le réacteur WR-1 à Pinawa, au Manitoba, où les LNC travaillent à l’élimination en toute sécurité de l’un des plus anciens réacteurs de recherche du Canada. En outre, nous revitalisons le site célébré des Laboratoires de Chalk River dans la vallée de l’Outaouais. Dans le cadre de la démolition d’environ 100 bâtiments, 150 tonnes d’amiante, 850 tonnes de déchets faiblement radioactifs et 15 000 tonnes de débris de déclassement ont été retirées du site en toute sécurité. Les LNC font le ménage dans le passé pour faire place à un avenir brillant.
Installation de gestion des déchets près de la surface Si l’héritage de nos recherches a amélioré la vie de millions de Canadiennes et Canadiens et de personnes dans le monde entier, il a également créé une responsabilité nucléaire. Ces déchets ont été gérés en toute sécurité grâce à l’évolution des pratiques exemplaires et des règlements, mais les temps ont changé et, à titre de responsables en matière de gérance environnementale, les LNC cherchent à récupérer et à éliminer ces déchets en recourant à la technologie moderne. À cette fin, les LNC ont proposé de construire et d’exploiter l’IGDPS, un monticule de confinement artificiel construit sur le campus des Laboratoires de Chalk River qui est destiné à isoler de l’environnement 1 000 000 de mètres cubes de déchets radioactifs de faible activité. Après sa fermeture, l’IGDPS ressemblera à une colline gazonnée aménagée sur un versant existant et elle aura une empreinte de 16 hectares sur les 4 000 hectares que compte le site des Laboratoires de Chalk River.
Protéger les Grands Lacs du Canada En 2020, l’équipe chargée du projet de Port Granby a terminé l’excavation et le transfert en toute sécurité de 1,3 million de tonnes de déchets radioactifs historiques de faible activité sur les rives du lac Ontario vers un monticule de confinement artificiel. Ces travaux répondent à l’engagement qu’a pris le gouvernement du Canada de nettoyer la rive du lac Ontario afin que les générations à venir profitent d’un environnement plus propre. 19
Modernisation des Laboratoires de Chalk River Lieu de naissance de la recherche nucléaire au Canada en 1944, les Laboratoires de Chalk River ont enregistré certains des progrès les plus formidables au monde en matière de sciences et de technologie nucléaires. Pour tirer parti de cet héritage, le gouvernement du Canada s’est engagé à investir 1,2 milliard de dollars sur dix ans dans la modernisation des installations et de l’infrastructure du campus des Laboratoires de Chalk River uniquement, offrant ainsi aux LNC l’occasion de transformer le site en un campus moderne et durable.
Ce processus qui a débuté en 2016 comprend le renouvellement des infrastructures essentielles du site, la mise hors service de bâtiments obsolètes et un investissement important dans de nouvelles installations scientifiques de classe mondiale. La gérance et la durabilité de l’environnement sont intégrées à ces travaux et se reflètent dans la conception des nouvelles installations en cours de construction, ainsi que dans l’amélioration des infrastructures.
Moderne et durable Le campus des LNC est en voie de modernisation en tenant compte de la durabilité. Dans la conception de leurs nouveaux bâtiments, les LNC appliquent des stratégies qui comprennent l’aménagement durable du site, l’efficacité énergétique et la gestion efficace de l’eau, le choix des matériaux et la qualité de l’environnement intérieur. Les LNC utilisent également dans bon nombre de ces bâtiments une diversité de matériaux renouvelables, comme les produits en bois lamellécroisé fabriqués au Canada
Un campus de l’avenir Dans le cadre de la modernisation du site principal, les LNC étudient l’adoption de technologies intelligentes et d’autres améliorations qui transformeraient les Laboratoires de Chalk River en un « campus de l’avenir ». Ce campus intelligent favoriserait un environnement de travail plus flexible, encouragerait l’innovation et la collaboration, réduirait les répercussions environnementales et améliorerait les activités du campus tout en garantissant :
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que les employés, où qu’ils soient, sont connectés à leur travail et à leurs collègues, réduisant ainsi les émissions de carbone des navetteurs;
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que les activités sont efficaces, adaptables et automatisées;
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que les technologies permettent d’améliorer la performance environnementale et le rendement en matière de sécurité;
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que les systèmes sont intelligents, bien intégrés et gérés en toute sécurité 20
Le bâtiment Harriet Brooks permet d’exercer des activités de recherche de pointe en tant que nouveau laboratoire de sciences des matériaux des LNC.
Le centre de collaboration scientifique abritera l’infrastructure commerciale des LNC et fournira des espaces à bureaux modernes pour quelque 400 employés.
Le Centre de recherche avancée sur les matières nucléaires (CRAMN), un complexe de recherche en laboratoire moderne, servira de base à l’infrastructure de recherche et de développement des LNC.
Le centre de soutien regroupe, en un seul lieu centralisé sur le campus, les ressources de maintenance, la gestion des travaux et l’équipement.
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