![](https://assets.isu.pub/document-structure/230201132608-1fe0c4185d0d8da5527003f75567c3d5/v1/11a21ac01cc7aec1042ab9156df9304a.jpeg?width=720&quality=85%2C50)
1 minute read
en DDP: la fin du rêve
une extension du bail de location du terrain. «Vingt-cinq ans pour rembourser un crédit, c’est évidemment trop court. En tant que vendeur, je me suis inquiété de ne jamais pouvoir trouver d’acheteur.» Syndic du village, Pierre Hofmann dit connaître la problématique et assure que sa Municipalité se penchera prochainement sur la question. «Nous sommes bien évidemment très étonnés par les prix pratiqués à la revente de tels biens, à tel point que nous alertons parfois les notaires pour être bien certains que ceux-ci rappellent aux futurs acheteurs qu’ils ne seront pas propriétaires du terrain, qu’il n’y ait pas de malentendus.»
![](https://assets.isu.pub/document-structure/230201132608-1fe0c4185d0d8da5527003f75567c3d5/v1/d97e50c467e8c011460b469a10e39ea4.jpeg?width=720&quality=85%2C50)
Au final, la maison jadis à portée de main de la classe moyenne devient un bien particulièrement onéreux pour personnes fortunées : comme les prix de revente ont pris l’ascenseur (essentiellement grâce à la jouissance du terrain loué), que la maison garde souvent sa valeur de base (hormis en cas de rénovation) et que le banquier ne finance que cela, il faut aux acheteurs pouvoir apporter quantité de fonds propres. Avec ce paradoxe : une telle maison en DDP coûte aujourd’hui presque le même prix qu’une maison traditionnelle. Mais le terrain appartient toujours à la commune.
–Rodolphe Haener
Les Communes Revendent
A l’issue du bail communal, il existe systématiquement trois possibilités pour la commune : renouveler ledit bail, racheter les maisons aux propriétaires ou, inversement, leur vendre le terrain. A Trélex, dont les baux courent jusqu’en 2046, on étudie la question. «Il est presque certain que la commune ne rachètera pas leur maison aux propriétaires, explique le syndic Pierre Hofmann. Il n’y a vraiment que deux choix: prolonger le contrat et continuer d’encaisser annuellement des rentes ou revendre le terrain aux particuliers.» La commune de Genolier a récemment opté pour une solution mixte: d’abord vendre le terrain aux propriétaires des maisons et, quand ceux-ci ne voulaient pas assumer cet investissement, leur racheter leur maison pour revendre ensuite le tout (terrain + maison) à des tiers. Avec l’argent récolté lors de ces ventes, la commune de Genolier a pu racheter un bâtiment et une parcelle au centre du village. A Gingins (une soixantaine de cas), les autorités songent également à se séparer de tels terrains en droit de superficie.