immobilier.ch Le Magazine - Que les fêtes commencent !

DÉCEMBRE 2024 | JANVIER 2025

Que les fêtes commencent!

DURABILITÉ

La Suisse, vivier de cleantech

INNOVATION

Pomoca, l’entreprise à l’origine des médailles

VOCATIONS DIVERSES

La plus vieille maison de… Vernier

Un joyau architectural dans un cadre

majestueux

Les Résidences du Village DENGES

A Eysins, la campagne à deux pas de la ville

La Ferme à Tonton TRÉLEX

Cultivez un nouveau bonheur !

édito

Serge Guertchakoff

rédacteur en chef

La peur l’emporte

Les résultats des votations du 24 novembre sont tombés. Outre le refus de justesse de modifier le droit du bail, nous constatons qu’ils reflètent certaines craintes. En disant non (à 52,7%) au paquet visant à financer six projets d’adaptation des infrastructures autoroutières, tout comme en refusant (par 53,9%) un crédit de 54 millions pour réaliser une nouvelle passerelle piétonne parallèle au pont du Mont-Blanc à Genève, les citoyennes et citoyens ont exprimé deux peurs: à la fois, celle qui concerne l’état des finances publiques et celle relative à la nécessité d’adapter nos infrastructures à la croissance du pays. En effet, le Conseil fédéral ayant décidé de réaliser des économies sur le dos de l’ensemble de la population (augmentation de diverses taxes, notamment lors du retrait des avoirs du 2e pilier), celle-ci s’inquiète de certaines dépenses. Dès lors, très sollicitée, la majorité des votants a préféré dire non. On peut le regretter mais, vu les circonstances, difficile de blâmer les citoyennes et citoyens.

Editeur immobilier.ch SA

Rue de Lausanne 42-44, 1201 Genève

Directeur de la publication Claude-Alain Paschoud

Rédacteur en chef Serge Guertchakoff

Coordination Maria Agramunt

Direction artistique Pierre Broquet

Tirage 21'000 exemplaires / 10 fois par an Envoi emails 110'000 exemplaires

Publicité prod@immobilier.ch - Tél. +41 22 307 02 20

Toutes les éditions sont disponibles sur immobilier.ch

–24

Nyon

La Petite Prairie est devenue grande

en bref

FRIBOURG

–Les Journées suisses du logement ont battu leur plein

Durant le mois de novembre, les Journées suisses du logement se déroulaient cette année à Fribourg et ont consacré leur événement phare (la journée de séminaires) à l’enjeu de l’habitat pour toutes les générations. Tout au long de la manifestation, des professionnels du secteur se sont succédé pour débattre, entre autres, des difficultés vécues par les femmes baby-boomers vivant seules, de la cohabitation singulière des jeunes et des aînés, du futur de l’habitat, de l’offre exemplaire de logements pour personnes âgées à Neuchâtel et du cas fribourgeois, moins avancé sur le sujet.

VAUD

–Le futur Pôle Gare se dessine à Lausanne

La Municipalité lausannoise vient de mettre à l’enquête publique le réaménagement du Pôle Gare du 20 novembre au 19 décembre. Ce projet majeur renouvellera entièrement la place de la Gare qui accueillera une vaste esplanade devant le bâtiment voyageurs, dotée de deux terrasses en gradins. Elle sera pourvue de mobilier urbain et d’une riche arborisation (70 arbres plantés). La chaussée, aménagée côté Petit-Chêne, permettra la circulation à 30 km/h de tous les modes de transports. Les rues connexes (avenues de la Gare et Louis-Ruchonnet) seront, quant à elles, dédiées au stationnement (vélos, motos, taxis, livraisons, cars) et aux pistes cyclables sécurisées. Début des travaux envisagé: horizon 2027-2028.

GENÈVE

–La pièce centrale du PAV a son projet paysager

Le quartier de l’Etoile est l’un des neuf quartiers du projet Praille-AcaciasVernets (PAV) à Genève. Stratégiquement situé à proximité de la gare de Lancy Pont-Rouge, il est appelé à devenir un lieu emblématique avec, à terme, environ 5200 habitants et 5400 emplois, faisant de lui un lieu phare de l’agglomération, attractif et vivant 24h sur 24. Pour cela, une procédure de mandats d’étude parallèles a été organisée au terme de laquelle le projet «Intensité alluviale» (piloté par l’Atelier Roberta) a été désigné lauréat à l’unanimité le 12 novembre dernier. Le public est donc invité à le découvrir, ainsi que les neuf autres projets ayant participé à la procédure, à Carouge, jusqu’au 30 novembre et les premiers travaux d’aménagements sont envisagés pour 2028.

Elias

MoussaArchigraphieAtelier Roberta

NEUCHÂTEL

–Un concours en l’honneur du Corbusier

Né sous le nom de Charles-Edouard Jeanneret en 1887 à La Chaux-de-Fonds, Le Corbusier possède désormais son propre concours international d’architecture. En effet, l’association Le Corbusier Prize, basée dans la Métropole horlogère, a communiqué mi-novembre sur le lancement de cette compétition où les concurrents devront proposer «un objet qui a été réalisé ou en cours de réalisation sur ces dix dernières années. Espérant atteindre de cette façon environ 40’000 architectes dans le monde, les organisateurs souhaitent attribuer ce nouveau prix chaque année dans une ville où Le Corbusier a réalisé une construction. Autrement dit dans 37 pays. Pour cette première édition, le lauréat et les nominés seront récompensés le 23 mai 2025 à la Haute École d’arts et de design (HEAD) de Genève. Ils se partageront une enveloppe de 50’000 francs, dont 30’000 pour le vainqueur.

VALAIS

–Les

intempéries de juin ont coûté 217 millions

Provoquant d’importants dégâts, les violentes intempéries qui ont frappé le Valais cet été ont nécessité des travaux urgents réalisés à l’époque par l’État du Valais. Une intervention sur le territoire de 87 communes dont le coût exact est désormais connu et se monte à 141 millions de francs. Un montant nécessaire pour la remise en état des cours d’eau, des routes et d’infrastructures qui devrait être terminée avant la fin de l’année. Des travaux complémentaires ont également été évalués à 76 millions. Le Grand Conseil a, en outre, accepté un postulat interpartis lors de la session spéciale d’octobre demandant à l’État de mettre en place une aide de 4 millions pour les habitants du quartier de Sous-Géronde se retrouvant toujours avec une quantité de boue autour de leurs maisons.

JURA

Taux de logements vacants par commune au 1.6.2024

Plus de 3,5% 2,5% à 3,5% 1,5% à 2,5%

Moins de 1,5%

–L’édition 2024 du Mémento statistique est disponible

Ce document annuel illustré de cartes et de graphiques concernant les statistiques jurassiennes détaille 19 domaines, permettant ainsi une lecture «nuancée» de la situation démographique, économique, sociale et politique du canton. Par exemple, on apprend dans le livret que 22,4% de la population jurassienne est âgée de 65 ans ou plus, que deux tiers des habitations sont des maisons individuelles et qu’un touriste séjourne en moyenne 1,7 jour dans le Jura. Par ailleurs, le nombre de bâtiments à usage d’habitation est resté stable au cours des dernières années (23’102 en 2020 contre 23’630 en 2023).

La Suisse, vivier de cleantech

–Durabilité. Véritable vague qui submerge l’écosystème d’innovation du pays, les technologies dites «propres» ont su gagner leurs lettres de noblesses en tout juste quinze ans. Retour sur cette évolution qui n’en finit plus.

Tornades dans le Jura, crues centenaires, laves torrentielles ou encore épisodes de sécheresses à travers le pays… Les récentes intempéries vécues par la population dessinent un horizon plutôt flou en Suisse. Si autrefois, les effets du changement climatique se ressentaient principalement au fin fond de nos vallées avec la fonte des glaciers, ceuxci viennent désormais toquer aux portes de nos villes. Fort heureusement, des centaines de startups helvétiques s’activent tous les jours à trouver des solutions dans l’innovation. Appelées «cleantech», ces technologies dites propres contribuent ainsi à la transition vers une société plus durable. Cleantech Alps, leur plateforme de promotion, vient justement de publier son deuxième «Panorama des startups cleantech», le premier datant de 2017.

VAUD EXEMPLAIRE EN LA MATIÈRE

Et le constat est sans appel: la dynamique du secteur des cleantech est bel et bien lancée. Un rapide coup d’œil quinze ans plus tard permet de mesurer tout le chemin parcouru depuis 2010. En effet, le nombre de créations de startups cleantech par année a quasiment doublé tous les Freepik

cinq ans pour osciller actuellement à une cinquantaine de nouvelles sociétés par an. Dans le rapport précité de Cleantech Alps, 615 startups ont été recensées sur la période 2000-2023 et 90% sont toujours actives. Des différences cantonales s’observent néanmoins dans ce développement, avec le canton de Vaud (172 cleantech au compteur) et de Zurich (160) qui font la course en tête, suivis de Bern (47), du Valais (40), de Genève (29), de Fribourg (26) et de Neuchâtel (17). Afin d’expliquer ce classement, la voie de facilité est de pointer la présence des deux écoles polytechniques fédérales (EPFL et EPFZ) mais l’analyse de l’origine des cleantech démontre une réalité plus complexe. En l’occurrence, un peu plus de la moitié des startups seraient issues d’initiatives privées selon l’étude. Les deux régions leaders proposent surtout une combinaison de facteurs et de conditions cadres développées sur la durée. L’innovation émerge donc de n’importe quel maillon de la chaîne et non pas uniquement des instituts de recherche comme l’on aurait tendance à le penser. Le Valais représente d’ailleurs une parfaite illustration de ce constat, puisque hissé au 4 e rang des cantons comptant le plus de cleantech, celui-ci ne dispose pourtant pas d’Université sur son territoire mais plutôt d’une stratégie de soutien à long terme de l’innovation qui suffit d’elle-même. Plus globalement, c’est en fait tout un contexte qui a

Nombre de cleantech par canton

favorisé cet essor des cleantech en Suisse. Tout d’abord, grâce à des conditions cadres héritées de la révolution d’internet et de l’émergence des biotech qui ont marqué le début de l’ère des startups dès les années 2000. Ensuite, ce sont des événements clés qui ont servi de coups d’accélérateurs pour ce secteur. L’accident nucléaire de Fukushima en mars 2011, la COP21 de Paris et la signature dans la foulée de plusieurs accords sur le climat ou encore l’acceptation en Suisse de la loi sur la stratégie énergétique en 2017.

Puis a débuté une longue période d’incertitude avec la perturbation des chaînes d’approvisionnement dû au blocage du canal de Suez (incident du porte-conteneurs Evergreen), prolongée par la période de pandémie, de guerre en Ukraine et d’envolée des prix de l’énergie. Mais si la course des cleantech en a profité pour s’élancer, elle n’est pas pour autant gagnée d’avance. Deux défis majeurs se présentent à elles aujourd’hui. À commencer par une remontée des taux d’intérêts ces deux dernières années qui a détourné une partie des investisseurs vers le marché financier traditionnel, moins risqué. Le climat d’investissement s’est donc révélé plus tendu et est devenu la principale préoccupation des startups cleantech (59% des sondés). Il est vrai que ces dernières ont besoin de davantage de moyens pour se lancer, en comparaison avec des startups de l’industrie numérique par exemple. Contrairement à une maquette réalisable rapidement sans trop de frais, construire un réacteur pour démontrer sa performance et sa fiabilité demande un investissement colossal.

DES CHALLENGES DE TAILLE

Une particularité du secteur cleantech que l’on appelle la «double vallée de la mort», faisant référence à l’effort nécessaire, parfois mortel, pour faire mûrir une technologie et réaliser sa mise à l’échelle ou sa production industrielle (déploiement de masse). La réalisation d’un pilote cleantech déployé sur le terrain coûterait ainsi 2 à 10 millions de francs et le passage à une production industrielle facilement dix fois ce montant. Cependant, malgré une

Source: Cleantech Alps

tendance d’investissement «morose» en 2023 dans la branche, les startups cleantech suisses ont finalement levé en 2023 plus de 400 millions de francs, après le record du milliard atteint en 2022.

Des chiffres qui donnent le tournis et qui feraient presque oublier qu’en 2010 ces sommes montaient difficilement aux 2 millions de francs sur l’année et pour l’ensemble des cleantech. Des investissements, désormais plus soutenus, qui seront nécessaires pour dépasser le deuxième enjeu majeur qui se présente aux cleantech à

l’heure actuelle: l’internationalisation. Passer une épaule sur les marchés internationaux s’avère primordial à l’avenir pour l’expertise helvétique afin d’assurer une croissance à long terme. Pour cela, «il faudra passer à la vitesse supérieure et mieux se coordonner» assurent les auteurs du Panorama des startups cleantech. Face à la concurrence de l’étranger, un réel changement de paradigme sera donc attendu afin de participer à la transition du monde carboné vers celui qui sera résolument décarboné.

Quelques acteurs de cette transition

Six cleantech romandes qui ont su se démarquer sur le marché ces dernières années:

Cortexia (FR)

Pour une propreté urbaine intelligente

Saviez-vous que les villes européennes emploient en moyenne 35 véhicules diesel pour 100’000 habitants, dont 16 rien que pour le balayage et le lavage (ce qui représente un total de plus de 2 millions de tonnes de CO2 émises par les voiries chaque année)? Grâce à son outil de cartographie des déchets urbains, via des caméras embarquées dans des véhicules et basée sur l’intelligence artificielle, l’entreprise Cortexia offre aux villes une meilleure allocation des ressources et un impact environnemental moindre.

Deasyl

(GE)

Décarboner les processus de la chimie

Avec comme mission de remplacer la chimie pétrosourcée par une chimie biosourcée, Deasyl, innove et diminue les émissions polluantes, baisse la consommation d’énergie, d’eau et de matières premières pour proposer des processus plus respectueux de l’environnement et moins coûteux. Deasyl a d’abord travaillé sur un procédé de fabrication de biodiesel (un carburant de synthèse dont l’empreinte carbone est 93% inférieure à celle des carburants fossiles). Elle détient également des brevets pour la valorisation d’autres produits, solvants et lubrifiants biosourcés.

Panatere (JU)

Le soleil pour faire des éco-matériaux

La Suisse importe chaque année près de 150'000 tonnes d’acier inoxydable. Spécialisée dans l’usinage de pièces pour la microtechnique, Panatere a initié la mise en place d’une filière de revalorisation décarbonée de ses déchets et mutualise les chutes de production de plus de 50 entreprises de la Watch Valley jurassienne, dans une perspective d’économie circulaire, puisqu’ils sont fondus dans deux fours solaires, et vise la production de 100 tonnes d’acier inoxydable chaque année.

Qaptis (VS)

Capter le CO2 avec des camions

Le transport mondial de marchandises est responsable de 10 % des émissions de CO2. L’entreprise Qaptis développe un système mobile de captage à la source, permettant d’éliminer jusqu’à 90% des émissions de CO2 des véhicules lourds, de le stocker à l’état liquide à bord puis de le décharger. Ce CO2 aura ensuite vocation à être recyclé dans les filières de stockage et de traitement du carbone.

TreaTech (VD)

Valoriser les eaux usées

Si l’incinération est considérée comme le moyen le plus efficace pour éliminer les virus, bactéries et micropolluants des flux de déchets, elle s'avère peu satisfaisante du point de vue environnemental. Les déchets doivent être transportés et les installations de traitement ne valorisent ni la chaleur ni la vapeur produites. La solution brevetée par TreaTech permet, quant à elle, de convertir en ressources les déchets habituellement incinérés pour les utiliser sur place ou les remettre dans le circuit.

Solaxess (NE)

Mieux intégrer les panneaux solaires

Un milliard de mètres carrés de panneaux photovoltaïques sont installés chaque année dans le monde. Toutefois, ces dispositifs pêchent souvent par leur inesthétisme. C’est pour faciliter leur intégration que l’entreprise Solaxess a développé une solution permettant de considérer les panneaux solaires comme de véritables produits de construction. Celle-ci permet de colorer n’importe quel panneau photovoltaïque de façon uniforme. En 2023, à Lancy (GE), les 4 faces d’une tour d’habitation de 55 mètres de haut ont ainsi été équipées de solaire décliné en trois couleurs.

–Julie Müller

En l’espace de quelques années, Jérémy Boulay, fonde sa propre société, Caeli ingénierie, en janvier 2020. Il a su s’entourer d’une équipe expérimentée dont un responsable de pôle en CVCS, Guilhem Baine. Ensemble, ils ont pu tout de suite répondre aux nombreuses sollicitations émanant d’architectes et de maîtres d’ouvrages pour des projets neufs ou de transformations /rénovations.

Rapidement, la confiance s’est installée et a permis à Caeli ingénierie d’enchainer les projets. Pour y parvenir, l’équipe s’est étoffée pour compter aujourd’hui 31 employés avec, notamment, l’arrivée d’un responsable en électricité, Laurent Dutruel, au bénéfice d’une longue expérience en bureau d’études. Si jusque-là, la grande majeure partie des projets était à Genève, un bureau a ouvert ses portes à Lausanne au printemps 2023, pour mieux répondre aux projets vaudois.

Caeli ingénierie aura le plaisir de fêter ses 5 années d’exis-

tence en janvier 2025 grâce à nos clients, partenaires et autres entités qui nous ont faits grandir et connaître. Cet anniversaire représente non seulement un jalon important pour notre entreprise, mais aussi une occasion de mettre en avant les relations solides bâties au fil des ans. Durant ces cinq années, nous avons eu l’opportunité de collaborer avec des acteurs diversifiés, ce qui a enrichi notre expertise et nous a permis d’innover constamment.

Chaque projet réalisé et chaque défi surmonté ont été des étapes essentielles dans notre parcours, et nous tenons à remercier tous ceux qui ont contribué à notre succès. Nous sommes impatients de continuer à évoluer avec vous, d’explorer de nouvelles opportunités et de relever des défis futurs. En attendant, nous vous remercions encore une fois pour votre confiance et votre soutien indéfectible au cours de ces cinq premières années.

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SNBS-Quartier, durable à tous les niveaux

Lancé il y a un peu plus d’une année, le standard SNBS-Quartier mesure 30 critères environnementaux, sociétaux et économiques afin de décerner le Graal aux quartiers les plus exemplaires de Suisse. À l’image de celui de l’Étang à Vernier ou du campus Dorigny à Lausanne, voici ce qu’il faut entreprendre pour l’obtenir.

qualité, du type «concours d’architecture», pour parvenir à obtenir la moyenne.

Des critères pointus

D’autres points, plus d’actualité mais moins répandus pour l’heure, font également l’objet d’une attention particulière : la cohésion sociale entre les acteurs du quartier, le microclimat, la biodiversité, la gestion de l’eau ou encore le réemploi par exemple. Des critères à cumuler avec ceux d’éligibilité du label sur lesquels SNBS-Quartier ne transige pas. «Il faut avoir au minimum une surface de référence énergétique de 10’000 m2, deux bâtiments et deux affectations au sein du projet (école, commerces, bureaux, logements, etc.); ce qui a notamment pour objectif de tendre vers un ensemble typique du quartier du quart d’heure, où les usagers peuvent trouver toutes les activités nécessaires au quotidien dans un rayon proche», précise Erwan Pennarun.

Le standard SNBS-Quartier prend le relais de la certification «Site 2000 watts» en septembre 2023 et certifie dans la foulée le quartier de l’Étang à Vernier (Genève), pionnier du genre et modèle sur de nombreux points. En matière de quartiers durables, ce label fraîchement créé se veut complet. «Son approche globale couvre tant les domaines de l’environnement, de l’économie que de la société et, sur la base de 30 critères d’analyse (notés chacun sur 6 points), ce sont au total 80 indicateurs qui sont évalués», souligne Erwan Pennarun, responsable SNBS en Suisse romande. Parmi eux, on retrouve des classiques (par ailleurs éliminatoires), tels que celui de l’urbanisme et architecture qui requiert la tenue d’une procédure de

moins les porteurs de projets au cours du processus. Tout d’abord à travers des formations de base dispensées durant l’année, des webinaires traitant de thématiques clés ou encore des séances d’échanges d’expériences. «Cela ne remplace cependant pas la présence d’un conseiller de projet (typiquement un bureau d’ingénieurs) qui aura le savoir-faire, une vision d’ensemble et servira d’intermédiaire entre l’office de certification SNBS, les maîtres d’ouvrage et les multiples acteurs qui interviennent parfois à des étapes différentes du projet», commente le responsable de la certification SNBS en Suisse romande. En ce qui concerne le contrôle du dossier, visant à s’assurer du respect des objectifs fixés, un certificat provisoire SNBS-Quartier est remis idéalement avant la mise à l’enquête. S’ensuit une certification définitive, précédée par une visite de chantier à la fin des travaux ou lors de chaque phase (pour des quartiers réalisés par étapes); et enfin une re-certification unique, cinq ans plus tard, lors de l’exploitation, renforçant ainsi la valeur du label qui évalue sur le long terme. Un véritable plus pour tout quartier qui souhaiterait améliorer le confort de ses usagers, se protéger du greenwashing, être aiguillé dans la conception, valoriser son bien, accentuer son attractivité, avoir accès à des subventions et bien sûr, agir pour la planète.

Des questions?

Rendez-vous sur www.snbs-batiment.ch ou contactez Erwan Pennarun (erwan.pennarun@snbs.ch) pour de plus amples informations. PUBLI-RÉDACTIONNEL

Une vision à long terme

Mais si cette certification se veut exigeante, elle accompagne néan-

Julie Müller

Le b.a-ba pour oser rénover

Par le biais du programme «équiwatt», les Services industriels de Lausanne (SiL) proposent un service de conseils et d’accompagnement afin de se lancer dans des travaux énergétiques. Près de 250 propriétaires ont déjà sauté le pas.

Nombreux sont les propriétaires qui craignent d’initier des travaux longs, coûteux et parfois inutiles, le tout sur fond de démarches administratives fastidieuses… Alors afin d’accélérer le taux de rénovation du parc immobilier lausannois, les Services industriels de Lausanne (SiL) ont mis en place des prestations d’aide et de soutien au sein de leur programme d'efficacité énergétique «équiwatt». Pour commencer, «nous proposons depuis deux ans un service de conseils gratuit pour les propriétaires afin de comprendre avec eux leurs besoins et les mesures intéressantes dans le but d’économiser de l’énergie», commente Yves Merz, spécialiste en la matière aux SiL.

Comprendre pour entreprendre

Qu’il s’agisse de l’enveloppe du bâtiment (toiture, façade, plancher, fenêtres…) ou de ses installations (solaire, chauffage, ventilation…), tout est passé en revue lors de cette visite pour que le propriétaire novice sur le sujet puisse démarrer des rénovations en toute connaissance de cause. «Nous allons ensemble identifier les priorités, les actions techniquement faisables mais aussi les subventions à disposition. Totalement neutres, nous sommes uniquement là pour informer. Ensuite, libre au propriétaire de démarrer le projet ou non», souligne Yves Merz. Le prolongement du processus pouvant sembler là encore hasardeux pour les particu-

liers, les SiL ont donc complété leur soutien avec une subvention à hauteur de 50% des coûts pour l’assistance à la maîtrise d’ouvrage en énergie (AMOén), allant jusqu’à 10’000 francs et cumulable avec la subvention cantonale. De quoi permettre aux propriétaires de solliciter des experts qui les guideront également à chaque étape du processus, de la planification à la réalisation.

Un clic, un rendez-vous

Convaincus, près de 250 propriétaires lausannois ont d’ores et déjà sollicité les SiL depuis le lancement et une étude de satisfaction réalisée en début d’année auprès des bénéficiaires a révélé que près de la moitié d’entre eux avaient rapidement réalisé leurs travaux de rénovation énergétique à la suite des conseils prodigués. Une prestation qui répond ainsi à un réel besoin, et ce, d’autant plus à l’heure

actuelle comme le justifie Yves Merz: «L’intérêt d’aller de l’avant dès aujourd’hui est multiple. Outre la contrainte légale qui s’intensifie peu à peu, la valeur du bien va augmenter suite aux rénovations, le prix de l’énergie va continuer de croître et les subventions proposées ne seront pas éternelles.»

Envie de profiter de cette aide? La démarche est simple: s’inscrire en ligne pour organiser la visite, rencontrer un spécialiste et le propriétaire recevra ensuite un rapport avec tous les éléments passés en revus lors de l’entrevue. Pour cela, rendez-vous sur www.equiwatt.ch ou veuillez contacter Yves Merz par e-mail (yves.merz@lausanne.ch).

Julie Müller

Que les fêtes commencent!

–Décoration. Chaque année, à l’approche de Noël et du Nouvel an, l’éternelle question de savoir comment recevoir dignement ses amis ou sa famille se pose. Voici quelques astuces pour aménager un espace bar convivial afin de terminer 2024 en beauté.

Mélanger, secouer, mousser, verser, siroter… Que l’on soit amateur de vins ou de bières, expert en mixologie ou tout simplement un hôte attentionné, l’art de recevoir impose à minima un bar. Alors avec les fêtes de fin d’année qui approchent, l’heure est venue de se faire plaisir en aménageant chez soi un espace dédié à nos soirées et nos invités. Mais nul besoin de voir les choses en grand comme dans les lobbys d’hôtels, quelques conseils bien avisés suffisent à se doter d’un objet qui deviendra à coup sûr le cœur de vos festivités. Suivez le guide.

Pour un coin bar design, il est de bon ton d’opter pour des tabourets en velours coloré.

Freepik

1. Quelle pièce?

Tout est possible avec un espace bar. Installé dans un coin ou au centre de la pièce, l’essentiel étant que vos convives et vous-même puissiez circuler autour de l’objet. La pièce de prédilection est bien souvent celle du salon puisqu’il est synonyme de détente et de sociabilisation. Un meuble de bar renforcera ainsi l’ambiance cosy qui y règne et peut parfois être un élément décoratif à part entière. L’avantage est que les invités peuvent s’installer confortablement dans le canapé après avoir récupéré leur verre. Autre possibilité: la salle à manger. Plébiscité pour son côté fonctionnel (avoir les boissons à disposition), cet espace bar participera également à l’élégance de la pièce. Dans le cas d’une cuisine ouverte sur le séjour, le bar «comptoir» permettra avant tout de délimiter les deux espaces. Pour les plus chanceux qui disposent d’une pièce dédiée à la détente, comme une salle de cinéma privée, une salle de jeux ou un sous-sol aménagé, l’ajout d’un bar contribuera à créer une ambiance chaleureuse. Enfin, souvent oubliés, le jardin (en été), la véranda (en hiver) ou le balcon sont des lieux idéaux pour créer un coin bar et ainsi profiter de l’extérieur. Il est par ailleurs possible d’opter pour une version mobile, sur roulettes, qu’il suffira de sortir lorsque le happy hour débute.

Il est recommandé de laisser 30 cm entre le comptoir et l’assise.

2. Quel mobilier?

Une fois l’emplacement du bar choisi, il convient de l’aménager avec des meubles correspondants au style de la pièce. À commencer par le comptoir du bar qui est l’élément clé de cet espace, là où la plupart des préparations de boissons auront lieu et les invités pourront, le cas échéant, s’accouder. Pour choisir un comptoir de bar adapté à sa pièce, il suffit de se pencher sur ses critères esthétiques (forme et couleur conformes au reste du mobilier) et fonctionnels (suffisamment large pour préparer et servir à boire).

Les tabourets de bar seront eux aussi à choisir avec soin. Un facteur important à prendre en compte est la hauteur (adaptée à celle du comptoir). La hauteur standard d’un comptoir de bar se situe généralement en fonction des modèles entre 105 et 110 cm de haut. La hauteur d’assise du tabouret doit donc se situer plus ou moins entre 75 et 80 cm (soustraire 30 cm environ). Vous aurez du choix entre les tabourets avec ou sans dossier, ceux qui sont capitonnés pour plus de confort, les pivotants, les pliables, les réglables ou encore les plus design. Si vous préférez séparer l’espace bar des assises, rien ne vous empêche de vous équiper de fauteuils et de canapés, tels que les chesterfield, reconnus pour leur style inimitable et l’élégance de leur revêtement en cuir. On n’oublie surtout pas l’aspect rangements qui doit être approprié pour organiser les accessoires, les bouteilles et les verres, autrement le comptoir risque de devenir rapidement encombré. Si ce dernier ne comporte pas de rangement intégré, il existe plusieurs solutions. Par exemple, accrocher des étagères murales afin d’avoir tout à portée de main, monter une armoire ou un buffet spécialement conçu pour les bars ou s’offrir une desserte mobile. Enfin, si la place vous le permet, pourquoi ne pas se laisser tenter par l’installation d’un réfrigérateur, d’un distributeur de glaçons ou d’une cave à vins? Cette cave pourrait d’ailleurs devenir la star de votre pièce en l’incrustant dans le mur à l’aide d’une paroi vitrée.

3. Quel style?

Comme précisé précédemment, l’espace bar doit s’accorder en harmonie avec le reste de la décoration. Celui-ci arborera de ce fait un des styles suivants: le style «design» qui saura être minimaliste avec des coloris blancs ou bois blond et des lignes modernes pour s’intégrer avec élégance dans la pièce. Celui-ci offre une multitude de matériaux pour sa composition. Le style «rustique» du comptoir misera, quant à lui, sur l’authenticité et le naturel. Souvent composé en bois massif, il est généralement plus encombrant que la plupart des modèles mais est un atout charme pour créer une ambiance façon maison de campagne. Il est souvent accompagné de tabourets en bois tressés de paille. Le style «industriel», dans l’esprit bar

Il est judicieux d’installer un réfrigérateur, un distributeur de glaçons ou une cave à vins.

clandestin newyorkais, jouera cette fois-ci sur les tons noirs et sombres, avec les déclinaisons en métal et donnera un aspect brut pour apporter du caractère à la pièce. Les tabourets de bar peuvent être ici renforcés en cuir par exemple. Aussi, le style «vintage» rappelle les bistrots d’antan et trouve sa place dans la longueur, sublimé par une lumière tamisée. Pour un coin bar plus «Art Déco», viser des tabourets de bar en velours noirs ou colorés, les couleurs vives comme le jaune, l’orange ou encore le vert anis étant très en vogue. Dernière option, le style «lounge» demande de délaisser le comptoir pour prendre place autour d’une table basse, installé dans un fauteuil.

4. Quels matériaux?

Peu importe le style de bar choisi, l’atmosphère se doit d’être chaleureuse et conviviale. C’est pourquoi, les matériaux sélectionnés sont déterminants. Le bois clair évoquera une ambiance plutôt scandinave tandis que du bois plus foncé (comme du noyer) donnera un style plus rétro mais élégant à la pièce. Le métal ou le plastique offriront une ambiance design/industrielle, il faudra cependant réchauffer l’ambiance avec des touches de couleurs ou des matières comme le cuir et le velours. Plus

modernes mais plus chers, le granit ou le marbre offrent l’assurance d’un bar de qualité dans la durée. Autrement, si l’on souhaite concevoir son bar soi-même, afin qu’il soit à son image, il est possible de récupérer un tonneau de vin par exemple auprès de viticulteurs que l’on peut agrémenter d’une cave à vin. Pour ceux qui aiment l’ordre, il existe également des bars muraux que l’on peut cacher à l’aide de portes. Dans tous les cas, un bar en bois est la matière naturelle à privilégier, une valeur sûre qui ira dans tous les environnements.

5. La touche finale?

En place, l’espace bar est enfin prêt à accueillir ses premiers visiteurs mais il faut encore ajouter une dernière chose qui amènera un peu de vie. Pourquoi pas un tapis pour réchauffer le sol, quelques suspensions ou guirlandes lumineuses pour délimiter la zone, quelques cadres sur les murs, des crochets pour les sacs de ces dames, voire quelques plantes exotiques pour un parfum de vacances ou de détente supplémentaire? Le choix est vaste, à vous d’apporter votre patte!

–Julie Müller

Du paysage en passant par la pergola bioclimatique

Spécialiste depuis près de quinze ans dans l’aménagement d’extérieurs, Germa Paysages a obtenu le mandat de commercialisation et l’installation des pergolas bioclimatiques de la marque Akena pour la Suisse 100% personnalisables via son Germa Showroom d’Etoy (VD).

C’est acté, le jardin fait désormais pleinement partie des pièces de la maison, et cela, été comme hiver. La seule condition étant de se prémunir des changements météorologiques sans cesse plus imprévisibles… Mais pour cela, une structure adaptable appelée «pergola bioclimatique» a été créée. Un abri dont les lames orientables permettent de faire un appel d’air tout en se cachant des rayons du soleil en plein été, mais aussi de se protéger d’averses ou de vents qui surviennent lors d’un repas en extérieur, éclipsant peu à peu les traditionnelles vérandas. Avec une pergola bioclimatique, fini les tracas des parasols qu’il faut en permanence adapter aux aléas de notre météo capricieuse.

Conscient du potentiel de cette solution technologique, la société Germa Paysages qui œuvre dans l’aménagement paysager depuis 2009, a décidé d’ajouter cette corde à son arc en offrant à ses clients le service d’installation de pergolas bioclimatiques garanties 10 ans, avec un showroom comme point de rendez-vous. «Chaque fournisseur a ses spécificités mais la nôtre est de proposer des modèles Soko du groupe Akena qui a 40 ans d’expérience dans le domaine et qui, contrairement à certaines usines qui annoncent dix ans de garantie alors qu’elle n’ont même pas le double de longévité, peut justifier d’un service après-vente fiable», confirme Aremis Ueter, responsable du showroom chez Germa Paysages.

Du véritable sur-mesure

Depuis le Germa Showroom d’Etoy (VD), proche d’IKEA, Germa Paysages expose, en plus de son assortiment de dalles, clôtures, palissades, ses différents types de pergolas bioclimatiques. Les stores filtrant 90% des UV sont les fermetures les plus plébiscitées par les clients, mais les structures en verre qui demandent certes, plus d’entretien sont aussi fortement appréciées pour leur esthétisme et leur possibilité de fermer complètement l’espace pour en profiter peu importe la saison. Autre option: les brises-vues. «La pergola Soko permet d’avoir des rails au sol pour venir coulisser des structures en aluminium munies de persiennes orientables, afin d’obtenir en quelques secondes un véritable cocon d’intimité modulable», ajoute Aremis Ueter.

Ces structures, toutes 100% personnalisables au centimètre près, avec luminaires ou non intégrés, adossées à la maison ou en îlot au milieu du jardin, peuvent également avoir une teinte selon les envies et besoins du client. Récemment, «une demande a été formulée pour une pergola totalement rouge», illustre la responsable qui jongle entre les commandes. Que l’on mandate Germa Paysages pour de la création, de l’entretien d’extérieur ou la pose simple

de pergola, les clients ont l’assurance de n’avoir à gérer qu’un seul interlocuteur.

«Il n’est pas rare de devoir faire des allers-retours entre le storiste et le réseau de monteurs qui doivent effectuer de la maçonnerie pour fixer des poteaux au sol. Chez nous, je suis le seul point de contact. Il suffit de m’appeler ou de venir tester physiquement nos produits au showroom, j’envoie ensuite un technicien prendre les mesures pour le devis, nous commandons, installons et en quelques semaines la pergola est prête à l’emploi chez vous», décrit Aremis Ueter.

Un prix réduit ce mois-ci

Au Germa Showroom (ouvert même le samedi), une promotion unique encoure jusqu’au 20 décembre: 20% de réduction sur le prix de la pergola. Seule une signature suffit pour garantir le montant offert, et ce, même si l’autorisation de la commune est délivrée en mars. En cas de refus du projet par les autorités, Germa Paysages annule le contrat sans frais sur présentation de la preuve de refus. Une affaire dont vous pouvez profiter en vous rendant directement au showroom d’Etoy (Rte du Stand 31) ou en prenant contact avec Aremis Ueter (+41 79 777 25 78).

Julie Müller

Pomoca, l’entreprise à l’origine des médailles

–Innovation. Pomoca, fabricant de peaux antidérapantes pour le ski de randonnée, a inauguré sa nouvelle usine à Chavornay. La PME, fondée il y 91 ans à Denges, ne cesse d’innover et accumule les récompenses.

Pour les adeptes de la peau de phoque – et il y en a beaucoup – entrer dans la nouvelle usine de Pomoca, c’est comme arriver dans le vestiaire des champions. En effet, 60% des médailles internationales en ski alpinisme ont été remportées avec des peaux «made by Pomoca»; le record de vitesse de la Patrouille des Glaciers également. Il y a tout juste un an, la société a reçu le Prix spécial du jury lors du Prix vaudois des entreprises internationales pour sa capacité à innover et ses collaborations locales. Si l’entreprise familiale a été rachetée en 2011 par Oberalp,

groupe italien réunissant des marques de sport en plein air et montagne, c’est bien dans le canton de Vaud qu’elle continue à s’ancrer, innover et produire les peaux distribuées dans près de 35 pays. «Nous sommes présents dans tous les pays où il y a de la neige, même en Iran et aussi loin qu’en Nouvelle-Zélande», sourit Josep Castellet, CEO de Pomoca depuis 15 ans. La PME de 35 collaborateurs occupe 35% du marché mondial. À noter qu’elle ne vend rien en direct, mais passe par les filiales du groupe Oberalp, ainsi qu’une vingtaine de fabricants de skis.

UN ESPRIT D’INNOVATION

La production et la recherche en développement occupent donc le site de Chavornay. Ici, ce n’est pas le tapis rouge, mais le tapis multicolore qui attend les visiteurs. Une arrivée sur de la mohair! Le nom de la marque le rappelle: POMOCA pour peau-mohair-caoutchoutée. «C’est de la laine de chèvre angora d’Afrique du Sud dont le prix ne cesse de grimper,

La nouvelle usine de Chavornay pourra produire 500'000 unités par an.

Les peaux de phoques sont coupées, collées, cousues à Chavornay. Elles sont ensuite distribuées dans près de 35 pays.

DÉLAIS ET BUDGET RESPECTÉS

La capacité à chercher l’excellence technologique existe depuis la fondation de l’entreprise en 1933 par la famille Dufour. L’âge de la société étonne, tant les processus de fabrication, les matériaux et les volumes ont évolué. «À présent, avec la nouvelle usine à Chavornay, nous pourrons produire 500'000 unités par an, mentionne Josep Castellet. Ce n’est pas encore notre rythme, car 2023 et 2024 sont des années de recul des ventes, suite à l’explosion de la demande pendant le Covid (ndlr: + 95% du chiffre d’affaires en 2021). Mais nous sommes prêts pour 2025.»

La croissance de l’entreprise l’a poussée à construire à Chavornay. «La commune nous a beaucoup soutenu et l’emplacement était idéal pour nos employés, proches des axes routiers et facilement accessible depuis la Suisse alémanique» mentionne le dirigeant.

Après 14 mois de préparation, le chantier a duré 19 mois, jusqu’en avril 2024. «Nous avons terminé dans les temps et dépassé le budget d’à peine 100'000 francs, glisse le CEO. Tout s’est extrêmement bien passé, notamment avec l’entreprise générale Bat-Mann avec laquelle nous avons énormément communiqué.» L’enveloppe finale est de 9,5 millions de francs pour l’édifice et 12 millions au total avec l’achat du terrain et les équipements.

BÂTIMENT BASSE CONSOMMATION

Avec 200 m2 de panneaux photovoltaïques, l’entreprise produit 250'000 kWh par an. Le chauffage se fait grâce à une pompe à chaleur et une dalle active, tempérant les espaces par le haut et le bas. La ventilation a requis une attention particulière en raison de poussières fines dégagées lors de la coupe au laser des peaux. «Cela se passe dans une pièce fermée avec un double système de filtration de l’air, de l’ordre de 40'000 m3 d’air filtré par heure» précise le patron.

signale Josep Castellet. Elle est filée là-bas, puis tissée et colorée chez notre partenaire en Allemagne. Elle arrive à Chavornay sous forme de bobines.» Cette matière, traitée pour repousser l’eau et couplée d’une membrane d’un nouveau genre, a révolutionné la pratique de la peau de phoque. La bande adhésive se retire rapidement du ski, sans force. Terminé les changements de peaux pénibles, avec les doigts gelés et les résidus de colle sur tout l’équipement. L’imprégnation anti-bottage, l’amélioration de l’accroche et la forme de la peau ont également permis de gagner en performance. L’EPFL a collaboré sur certaines innovations. «Le résultat est là. En 2015, dix médailles d’or sur dix lors des Championnats du monde ont été remportés avec nos peaux» signale Gaël Baudet, le responsable marketing de Pomoca.

Les sept étapes principales de fabrication se trouvent au rez-de-chaussée. La ligne de production se rapproche de celle des tailleurs, avec découpes, collage et couture. «En général, il faut deux semaines pour réaliser une peau, observe notre hôte. Le plus grand défi est l’approvisionnement en matières premières. Les délais sont parfois de 4 à 6 mois.»

A l’étage supérieur, les bureaux, l’espace lounge, un fitness et une grande terrasse. Particularité: la salle de conférence est ouverte également à la Commune. Ici, tout rappelle le sport en montagne. Dès lors, faire de la randonnée à ski est-il un impératif pour être engagé chez Pomoca? «Non, rit le patron. La plupart sont sportifs, mais certains ne savent pas skier. Nous organisons une sortie en peau de phoque pour les collaborateurs. Tous ont essayé et se retrouvent en haut des pistes pour la fondue.»

–Tiphaine Bühler

La Petite Prairie est devenue grande

–Nyon. Au nord de la ville, 135 appartements viennent compléter un quartier dont les premières constructions datent de 2015. Dans quelques semaines, le total de ses habitants se montera à plus de 2500 personnes.

Un Nyonnais parti travailler dix ans à l’étranger ne s’y retrouverait pas: là où il n’y a pas si longtemps se trouvaient des champs, et un petit squat’, se dresse aujourd’hui un immense quartier où se mêlent logements, commerces, écoles, restaurants et même un hôtel. Les 500 premiers habitants y sont arrivés en 2015 et, dans quelques semaines, à la faveur de trois nouveaux bâtiments, ce sont 400 nouvelles âmes qui vont s’y installer. Cette dernière partie, propriété d’Avadis Fondation d’Investissement, principal maître d’ouvrage, est quasiment terminée. Le 1er novembre, 24 appartements ont été remis à des locataires. En février prochain, les 111 autres logements seront à disposition. Et tout est déjà loué. «C’est un très gros succès puisque nous avons entamé la location en août dernier seulement. L’offre a été très vite absorbée par le marché», détaille Maxime Pommaz, directeur associé de «move im», entreprise chargée de la commercialisation de ces biens.

CLASSE MOYENNE

Des appartements pour la classe moyenne, serait-on tenté de dire à la vue de leur configuration et des montants

LA POUSSÉE AU NORD

Pendant des siècles, Nyon se trouvait… à Nyon, à savoir un grand village articulé entre le bord du lac et le quartier romain puis médiéval, lui-même entourant le château historique. Il y eut ensuite l’arrivée du chemin de fer en 1848. A cette époque, petit à petit, les industries se sont déplacées des rives vers la gare quand il s’est agi de transporter les marchandises par train et non plus par bateau. En 1964, l’avènement de l’autoroute A1 a ouvert la conquête du nord. Depuis cette époque, la ville s’étend en direction de l’autoroute, où logements et industries se sont implantées. Aujourd’hui, deux-tiers des 25’000 habitants vivent au nord de la voie CFF.

articulés. En effet, la gamme s’étend du studio au 3 pièces, pour des loyers mensuels allant de 1200.- à 2500.- francs. La construction, elle, avait débuté en 2022. «Ce succès s’explique évidemment par la forte demande du marché, notamment pour des biens abordables pour les étudiants, célibataires et jeunes familles. Les constructeurs ont également choisi de ne pas lésiner sur les finitions des appartements, ce qui a convaincu les visiteurs de déposer leur dossier», poursuit Maxime Pommaz. Un autre atout : si les constructions ont pris la place des champs, il reste encore beaucoup de nature à proximité. De quoi s’évader de la cité en quelques foulées.

Les autres avantages de s’installer dans cette Petite Prairie sont plus connus: l’autoroute se situe à quelques centaines de mètres (sans en avoir les nuisances), la gare se trouve à 5 minutes et Nyon est assurément reconnue

comme une ville offrant de nombreuses infrastructures publiques pour les amateurs de sport et de culture, notamment. Sans oublier, bien sûr, le grand nombre d’entreprises installées à Nyon et dans la région proche. D’ailleurs, chez «move im», on constate une forte demande de ressortissants français travaillant sur le bassin lémanique, entre Genève et Lausanne. Et qui ont choisi d’en finir avec le «statut» souvent avantageux de frontalier? La question reste ouverte.

HORIZON 2030

Avec cette Petite Prairie, c’est le dernier gros chantier de ces dernières années qui se termine à Nyon. Jusqu’au prochain. Et le prochain sera encore la Petite Prairie. En effet, à l’horizon 2027, le Conseil communal de Nyon aura à valider le Plan d’affectation des dernières parcelles, en mains privées, qui constituent cette vaste zone d’habitations. Si tout va bien, les quelque 300 nouveaux appartements prévus, poussant le chiffre des habitants total du quartier à 3000, pourraient voir le jour en 2030.

–Rodolphe Haener

Verdure et petits sentiers sont prévus dans ce quartier sans voiture.

400 âmes supplémentaires vont s’installer à la Petite Prairie.

La plus vieille maison de Vernier

–Vocations diverses. Construite à la fin du XVIIIe siècle, la Maison Naville a abrité une des plus anciennes et innovantes écoles privées de Genève, l’Institut de Vernier, avant d’être rachetée par la commune qui en a fait sa mairie.

Cinquième commune plus peuplée de Suisse romande avec 37’460 habitants à fin décembre 2023 (soit davantage que La Chaux-de-Fonds ou Sion), Vernier a connu un fort développement ces dernières années avec l’émergence de son nouveau quartier de l’Étang (870 logements).

C’est la Révolution française qui a fait de ce coin de territoire une commune au sens actuel du terme. Et c’est le 11 octobre 1816 qu’elle a été officiellement rattachée à Genève et à la Suisse, au même titre que les communes de

Collex-Bossy, Grand-Saconnex, Meyrin, Pregny et Versoix. Avant de devenir la mairie, cette maison était plus connue sous le nom de Maison Naville. Pourtant ce sont les descendants de la famille Diodati qui y ont fait bâtir une maison de maître en lieu et place de divers bâtiments à usage agricole.

GOETHE Y A SÉJOURNÉ

Goethe, accompagné du jeune duc Karl-August de SaxeWeimar, fut reçu en octobre 1779 à Vernier par Antoine Josué Diodati (1728-1790), pasteur et bibliothécaire de l’Académie de Genève (l’entité qui deviendra l’Université de Genève en 1876). Le cadastre de 1806 rend compte d’importantes modifications effectuées sur la propriété des Diodati qui y ont vécu dès le XVIIe siècle. D’après l’historienne de l’art Christine Amsler, la Maison Naville aurait été achevée en 1771-1772 et non en 1762 comme on le

Construite entre 1770 et 1772, cette maison de maître abrite la mairie depuis 1973.

racontait jusqu’à très récemment. Malheureusement, le nom de l’architecte ne nous est pas parvenu. C’était au départ une résidence de campagne, comme en possédaient d’autres familles genevoises enrichies par le commerce.

L’INSTITUT DE VERNIER

Grevé d’hypothèques, le domaine est vendu en 1795 au négociant genevois Abraham Girod, lequel le revend à Jean-Jacques Ador en 1816. Ce dernier accepte de louer le domaine à François Naville, un pasteur qui souhaite se consacrer à l’enseignement et à la pédagogie et y installer un institut pour jeunes gens. Dès 1820, ce dernier se porte acquéreur du domaine. De 1819 à 1855, la Maison Naville va accueillir l’Institut de Vernier. Comme l’a écrit l’historien Gabriel Mützenberg, François Naville va créer une école nouvelle avant la lettre, laquelle vise à offrir une formation complète et équilibrée de l’homme. En effet, on s’y soucie de leur éducation physique, ce qui est rarissime à l’époque, mais les enfants y pratiquent aussi le jardinage, le dessin, la musique. Ils effectuent des voyages pédestres tout en recevant une éducation intellectuelle de qualité. «À Vernier, ce qu’on déverse dans la mémoire doit avoir passé par le canal de l’intelligence». Un journal y est réalisé chaque vendredi dans lequel on y trouve des nouvelles de l’établissement. «L’élève est appelé à ne se comparer qu’à lui-même et se voit récompensé non pour son rang mais pour ses progrès». Les élèves de six à seize ans y sont généralement moins de 30. Cependant, dès juillet 1837, les comptes de l’Institut sont dans le rouge. En 1846, le fils de François, Louis Naville-Todd (1812-1895), futur maire de Vernier et député au Grand Conseil, reprend la direction de l’Institut, mais jette l’éponge dix ans plus tard.

C’est dans cette maison que fut célébré, dès 1819, le premier culte protestant de la commune après la démolition du temple en 1662.

LIEU DE RÉUNION DES NAVILLE

Durant la période allant de 1868 à 1874, la commune va louer la maison pour l’utiliser comme école enfantine. En 1906, la veuve de Louis Naville va y inviter tous les descendants Naville à s’y réunir à l’occasion du 400 e anniversaire de l’accession à la bourgeoisie de Genève de cet ancêtre quasiment commun à la majeure partie des Naville. À ce propos, l’exercice parviendra à être renouvelé pour le 500 e anniversaire, en septembre 2006, qui permit de réunir quelque 320 descendants de Jacques Naville (écrit aussi Navilliouz ou Navilloz aux XVIe et XVIIe siècles), certains venus tout spécialement du Paraguay et des Etats-Unis.

Établis à Paris, les deux descendants de la famille Naville, Pierre Naville-Kahn et Marc Naville-Dufayet, finirent par vendre la propriété à la commune de Vernier en 1968 pour 1,5 million de francs. Peu après, la maison de maître et ses abords est classée, ce qui a permis d’obtenir une participation financière bienvenue de la Confédération et du Canton en vue de sa restauration complète par les architectes Virginio et Jacques Malnati. Ce ne sera qu’à partir de janvier 1973 que l’administration municipale y sera transférée. La salle des mariages ayant conservé son décor ancien, elle est très demandée. Devenu trop exigu, ce bâtiment n’héberge plus qu’une infime partie de l’administration.

Serge Guertchakoff

La maison Naville vers 1840.

Ville de Vernier

L’empreinte organique du Goetheanum

–Expressionnisme. À dix kilomètres au sud de Bâle, sur la colline de Dornach, se dresse un lieu unique en son genre: le Goetheanum. Conçu dans les années 1920 par le philosophe Rudolf Steiner, cet imposant bâtiment en béton armé fascine par ses formes expressionnistes. Véritable cœur de l’anthroposophie, il attire penseurs et curieux du monde entier.

De Rudolf Steiner, on connaît les théories sur l’agriculture biodynamique, le label Demeter, et les produits Weleda, ainsi que les écoles Steiner, présentes dans de nombreux pays. Ce que l’on sait moins, c’est que le fondateur de la Société anthroposophique fut également un bâtisseur visionnaire, pionnier de l’architecture organique. Ce courant architectural, qui s’inspire des formes de la nature pour créer des bâtiments qui se fondent dans leur environnement, est né à la fin XIXe siècle aux États-Unis avec Frank Lloyd Wright. On l’appelle aussi, à l’époque, «Style Prairie». Fortement influencé par ses voyages au Japon, Wright estime que le futur de l’architecture est d’abandonner la symétrie et qu’un bâtiment doit être pensé comme un organisme vivant.

Rudolf Steiner partage cette vision. Son aventure architecturale débute en 1911, lorsqu’il se met en quête d’un lieu pour accueillir les représentations du Faust de Goethe. Un premier projet de théâtre pour la ville de Munich est rapidement abandonné pour des raisons urbanistiques. C’est alors qu’Emil Grosheintz, dentiste bâlois et membre de la Société anthroposophique, offre à Steiner un terrain situé sur une colline à Dornach, dans le canton de Soleure. Le projet munichois est adapté pour ce nouvel emplacement, et la première pierre est posée le 20 septembre 1913.

UN TERRAIN DE GLAISE COLLANTE

Rudolf Steiner s’investit corps et âme dans le chantier. Les récits de l’époque le décrivent, bottes aux pieds et blouse de travail, arpentant un terrain «recouvert de glaise collante». Aux côtés de ses disciples, Steiner leur enseigne l’art de sculpter des chapiteaux dans de grands blocs de bois. Lors d’une conférence à Dornach le 18 octobre 1914, il explique son objectif: «Exprimer dans chaque ligne et chaque orme non pas ce qui relève de l’individualité humaine, mais ce que le monde spirituel révèle à travers les formes plastiques qui traduisent le cours des événements».

Le Goetheanum - nommé ainsi en hommage au grand poète allemand - est inauguré en 1920, lors d’un congrès. Majestueux, ce bâtiment en bois se distingue par ses deux coupoles, ses sculptures, ses fresques et neuf fenêtres aux vitraux colorés disposées en triptyques. Pour les créer, Rudolf Steiner a fait ériger un atelier spécifique, le Glashaus, ou «maison de verre», encore visible aujourd’hui. La technique du dessin hachuré a été utilisée pour les vitraux. «Les motifs sont dégagés de plaques de verre uni, expliquet-il lors d’une autre conférence, en juin 1921. Mais la gravure n’est d’abord qu’une sorte de partition. Cela ne devient une œuvre d’art qu’une fois en place, quand le soleil passe au travers.»

Au fil du temps, l'esthétique expressionniste est devenue la signature des bâtiments anthroposophiques.

Le Goetheanum, à Dornach, dans sa version finale. Rudolf Steiner mourra avant de le voir achevé.

Ces splendeurs architecturales seront malheureusement réduites en cendres. Trois ans à peine après sa construction, dans la nuit du 31 décembre 1922, un incendie criminel ravage le bâtiment. Seules subsistent les fondations en béton et la sculpture monumentale de Rudolf Steiner, Le Représentant de l’Humanité, sauvée de justesse car elle se trouvait dans un atelier voisin. On peut donc l’admirer encore aujourd’hui.

«NOUS RECONSTRUIRONS»

Rudolf Steiner refuse toutefois de se laisser abattre par ce coup du sort. Dès le lendemain de l’incendie, il rassure ses proches: «Le travail continue. Nous reconstruirons.» En 1924, il dévoile la maquette du deuxième Gotheanum, celui que l’on connaît aujourd’hui qui, contrairement au premier, a été pensé à partir de l’extérieur et non depuis l’intérieur. Ses formes dynamiques évoquent les forces de croissance et de métamorphose présentes dans la nature. L’implantation

du bâtiment sur une terrasse de la chaîne du Jura est soigneusement choisie: le Gotheanum se dresse dans un triangle aligné sur les astres, reliant les points culminants des montagnes environnantes et formant un triangle équilatéral avec les châteaux de Dorneck et de Birseck. Défi pour l’époque, le bâtiment sera réalisé en béton armé entre 1925 et 1928. Puis progressivement complété et réaménagé au fil des ans par divers architectes. Aujourd’hui, il s’organise autour d’une imposante montée d’escaliers et

d’une grande salle de spectacle de 1000 places. La couleur y occupe une place centrale, et les vitraux ont été entièrement refaits. Cependant, il est impossible de dire si ce deuxième Goetheanum correspond à la vision originale de Rudolf Steiner. «Le père de l’anthroposophie est décédé le 30 mars 1925 à Dornach, et il était loin d’avoir tout prévu et dessiné», souligne la critique d’art et d’architecture Mireille Descombes.

Le Goetheanum a durablement façonné son voisinage immédiat. En un siècle, près de 180 bâtiments, qu’ils soient fonctionnels ou résidentiels, ont été érigés autour de ce centre, incarnant dans une certaine mesure le style «organique» qui le caractérise. Pour marquer les 150 ans de la naissance de Rudolf Steiner, ces constructions ont été recensées dans un guide d’architecture, Architekturführer Goetheanumhügel. Die Dornacher Anthroposophen-Kolonie (non traduit en français). Quatre parcours balisés permettent aujourd’hui aux visiteurs de découvrir cette «colonie des anthroposophes» et d’explorer l’empreinte unique laissée par le Goetheanum sur le paysage architectural de Dornach. D’une durée d’environ 90 minutes, ces circuits partent tous du Goetheanum et se déploient dans quatre directions vers Dornach et Arlesheim, offrant ainsi une immersion dans une architecture aux formes atypiques: portails minutieusement sculptés, toits majestueusement voûtés et escaliers aux courbes organiques, le tout entouré de jardins enchâssés ou de paysages verdoyants.

Amanda Castillo

La chaufferie construite en 1914.

Le Goetheanum possède deux salles de spectacle et congrès.

lecture

la sélection de Michel Bloch

–Des concepts créatifs en architecture

Un bâtiment doit être la manifestation concrète du concept qui constitue la véritable raison de construire. Les lectrices et lecteurs découvriront dans ce livre, qui est à la fois un ouvrage de réflexion et d’action, des moyens pour développer des stratégies afin de donner du corps à nos espaces. Toutes les parties du bâtiment font l’objet d’une réflexion poussée. Qu’il s’agisse de l’entrée du bâtiment qui permet de créer la première impression. «De nombreuses entrées accueillent, certaines repoussent»! Comment s’y prendre? De quelle façade voulons-nous disposer? Et l’escalier. Quel escalier convient le mieux à notre projet? Quelle approche avoir concernant la lumière que nous voulons ou pouvons donner à l’escalier? D’ailleurs est-ce qu’il y aura aussi des fenêtres? Quel effet voulons-nous obtenir? Quelle forme allons-nous donner? De quelles finitions voulons-nous disposer?

L’architecture en concepts, par James Tait chez Pyramid Éditions

–Les métamorphoses d’une capitale

Quoi de mieux qu’une escapade pour prendre de la hauteur et mieux découvrir l’architecture d’une ville comme Bruxelles, tout en appréciant son équilibre à la fois subtile et instable entre l’architecture ancienne et celle résolument moderne? 400 cartes postales illustrent cette vision originale et instructive. Le centre-ville avec la très fameuse Grand-Place et ses alentours est certes touristique, mais surtout elle constitue une invitation à une réelle prise de

conscience des beautés architecturales des lieux. Les abords de la Gare du Nord, le haut de la ville avec le quartier des Sablons ainsi que les différents quartiers comme celui de l’avenue Louise. Tout y est pour nous faire rêver. Les pages passionnantes liées à l’art de vivre, les marchés, les loisirs, les petits métiers… complètent parfaitement ce panorama et constituent une source d’inspiration à la fois bienfaitrice et créative.

Bruxelles d’antan, par Eric Bournons, aux Éditions Hervé Chopin

–Le végétal au cœur de l’espace bâti

Il est ici question d’associer architecture du paysage et réflexion dynamique sur l’avenir de la ville. Ce livre original constitue à la fois une invitation à la découverte et un réel guide pour celles et ceux qui sont déterminés à porter l’art du jardin au sommet. Il est rédigé par des passionné(e)s qui apportent différentes contributions s’assemblant à la perfection, un peu comme les pièces d’un puzzle. Le chapitre «mode d’emploi pour penser la ville autrement», est un véritable hymne à la ville qui nous amène à réfléchir sur ses rapports à la nature. Quant aux pages concernant les jardins pérennisés, elles intègrent des exemples comme «l’ère du futur» à Ouchy ou le verger de la Paix. Il est juste de considérer cet ouvrage comme une véritable glorification de la nature, prélude sur le plan individuel à des aménagements permettant de l’intégrer au sein de notre espace de vie.

Lausanne Jardin. La ville autrement. Ouvrage collectif chez MetisPresse

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Superbe projet Minergie P composé de 8 logements marqués par une architecture moderne, élégante et écologique au coeur d'un quartier familial de Lausanne. Vue dégagée sur le lac, domotique et des finitions de standing au choix de l’aquéreur: cuisine, sanitaires, carrelage et parquet. Place de parc en sus.

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Dès CHF 395’000.-

Nouveau projet immobilier composé de 18 appartements modernes et élégants au centre de Moudon en face de la Coop, Migros et de la gare. Des finitions raffinées et de qualité sont au choix de l’aquéreur: cuisine, sanitaires, carrelage et parquet. Places de parc disponibles en sus.

NOUVEAU PROJET IMMOBILIER

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Essertines-sur-Yverdon ( VD )

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Vente directe du constructeur Frais de notaire réduits Infos et rendez-vous Dorothée Lavieville 076 223 50 50

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Payerne ( VD )

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Dès CHF 575’000.Disponible de suite

Ce projet est composé de 18 logements traversants, extrêmement lumineux et disposant de grands balcons/terrasses. A deux pas du centre-ville et de la gare mais au calme, les appartements profiteront d'une cour verdoyante avec un majestueux saule existant. Parking souterrain en sus.

témoinappartement à visiter sur rendez-vous

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Lavieville 076 223 50 50

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Ref 3890 Jules LEYDET - 078 955 19 22

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Crans

CHF 4’500’000.–

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Swixim international - Genève centre Ref 3885 Jules LEYDET - 078 955 19 22

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