immobilier.ch News spécial Fribourg - Fribourg, un canton exemplaire sur le solaire

Avec en ligne de mire l’objectif de tripler sa production photovoltaïque d’ici 2035, le canton a adopté une stratégie ambitieuse et se donne les moyens d’y arriver. 4-5

SOMMAIRE

4-5

Fribourg, exemplaire sur le solaire

6-7

La ruée vers l’hydrogène

8-12

Redécouvrir le Fribourg contemporain

Dès la page 14

Notre cahier: 10 pages d’annonces immobilières

Ce numéro consacré au canton de Fribourg est une édition spéciale encartée dans les journaux de La Liberté et La Gruyère, à retrouver chaque saison.

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Editeur: immobilier.ch SA

Directeur de la publication: Claude-Alain Paschoud

Rédacteur en chef: Serge Guertchakoff

Rédactrice en chef adjointe: Julie Müller

Directeur artistique: Pierre Broquet

Tirage: 49'700 exemplaires / 4 fois par an Envoi emails: 15'000 exemplaires

Publicité: info@immobilier.ch Tél +41 22 307 02 20

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IMMO BRÈVES

ROLEX DÉVOILE SON FUTUR SITE BULLOIS

Annoncée en 2022, l’acquisition par Rolex du terrain de 105’000 m2 sur la zone industrielle dite de Prila-Combes Sud, en bordure de l’A12, avait fait grand bruit. La marque horlogère vient de donner enfin davantage de détails sur son projet de construction. Sont prévus entre autres: 5 bâtiments (production et administration), un site de 380 m de long et 32’000 m2 de parc. Les travaux préparatoires débuteront dès l’été. Ils seront suivis par le terrassement en janvier de l’année prochaine et le bâtiment devrait être livré entre 2029 et 2030. JM

LE PONT DE ZAEHRINGEN EST MIS À L’ENQUÊTE

Le projet d’aménagement du pont de Zaehringen, à Fribourg, a été mis à l’enquête publique le 31 mai dernier, et ce, jusqu’au 1er juillet. Les travaux prévus dès 2025 comprendront la requalification du tablier et des têtes de pont, l’installation d’arrêts de bus, la pose de filets de protection horizontaux et l’abaissement de la vitesse maximale à 30 km/h. JM

INVESTIR DANS LA TRANSITION ÉNERGÉTIQUE DE FRIBOURG

Particip est une plateforme d’investissement qui vise à financer des projets d’installations solaires photovoltaïques au sein de la Ville de Fribourg. Créée par cette dernière, Particip a déjà réussi à financer une première infrastructure sur le toit de l’école primaire du Schoenberg. Une deuxième levée de fonds vient d’être initiée, cette fois-ci pour équiper deux toitures d’un centre horticole sur une surface de près de 900 m2 , qui fourniront l’équivalent de la consommation d’environ 60 ménages. Pour cela, Particip cherche 330’000 francs. JM

Ville de Fribourg

Énergie

FRIBOURG, EXEMPLAIRE SUR LE SOLAIRE

Avec en ligne de mire l’objectif de tripler sa production photovoltaïque d’ici 2035, le canton a adopté une stratégie ambitieuse et se donne les moyens d’y arriver. Voici comment.

Le vote du 9 juin dernier et l’acceptation à 69% de la loi sur l’électricité en sont la preuve: la transition énergétique est en marche et elle devrait encore s’accélérer. Un changement déjà initié depuis 2009 par le canton de Fribourg qui n’a pas attendu le passage aux urnes du peuple pour se montrer ambitieux en matière de solaire. En effet, en augmentant de 239% son nombre d’installations photovoltaïques (PV) entre 2015 et 2020, celui-ci figure parmi les cantons les mieux dotés en PV de Suisse. «Nous observons une progression importante et linéaire de notre production avec 11% de l’énergie du canton produite aujourd’hui par du solaire photovoltaïque (200 GWh à fin 2022)», a détaillé Serge Boschung, chef

du service de l’énergie à l’État de Fribourg, à l’occasion du récent congrès Swissolar.

Se projeter toujours plus loin

Cependant, malgré ces bons résultats, Fribourg s’est fixé des objectifs à la hauteur du défi énergétique. À savoir: une production annuelle de 600 GWh dès 2035 et de 1300 GWh d’ici 2050. Des chiffres qui donnent le tournis et qui ont obligé le Conseil d’État fribourgeois à mettre les bouchées doubles... ou triples en l’occurrence (pour passer de 200 à 600 GWh). Le canton a donc été accompagné par un bureau d’analyse, ceci afin de définir une stratégie efficace en fonction des évolutions du marché, des technologies, du potentiel cantonal et du cadre légal. Un champ d’actions en a découlé, priorisant

Évolution de la production d’énergie solaire dans le canton de Fribourg 2006 - 2022 en TWh/an

Une installation réalisée par la société fribourgeoise Swissolaire. swissolaire

Le projet-pilote de couverture solaire au-dessus de la route H189. État de Fribourg

Des initiatives pas comme les autres

Dans les projets fribourgeois récents les plus marquants, on retrouve la pose de panneaux solaires sur le Moléson en 2021. Actives été comme hiver et idéalement placées au-dessus du stratus, ces centrales (les plus hautes du canton) battent depuis des records de performance. Avec un rendement de 35% supérieur aux installations de plaine, elles culminent, pour la première, à 1520 mètres, sur le toit de la station supérieure du funiculaire à Plan-Francey, et à 2000 mètres pour la seconde, sur la toiture

les projets d’installations photovoltaïques sur les bâtiments, les infrastructures existantes (murs, stations d’épuration, abris, etc.) ainsi qu’au sol, en zones à bâtir, mais délaissant pour le moment le solaire (pré) alpin, l’agrivoltaïsme ou le solaire flottant (comme il avait été envisagé sur le lac de la Gruyère). «Sur cette base, le canton de Fribourg aurait un potentiel de 3000 GWh, soit largement plus que ce qu’il consomme à l’heure actuelle», confirme le chef du service de l’énergie.

Après la théorie, le concret

C’est fort de ce constat, une fois de plus, que le canton n’a pas tardé à se mouvoir. «Nous avons créé un groupe de travail pour développer justement le solaire photovol-

de la station supérieure du téléphérique. Du côté de Bulle, le feu vert a été donné mi-avril pour un projet pilote mené par Gruyère Energie SA pour l’élaboration d’un parc de production solaire photovoltaïque au-dessus de la route de contournement H189. Appuyée de part et d’autre des talus de la tranchée routière, sa surface totale estimée serait de 89'000 m2, elle mesurerait plus d’un kilomètre de long et permettrait ainsi de produire l’équivalent de la consommation annuelle de 3500 ménages.

taïque au sol, en zone à bâtir. Nous avons déjà effectué l’inventaire des surfaces disponibles, c’est-à-dire 5 dans le canton, qui font entre 100'000 et 200'000 m2 et qui pourraient être équipées à terme. Il faut désormais réaliser un projet pilote, qui pourra peut-être démarrer cette année déjà, en tout cas au niveau des planifications et des appels d’offres», décrit Serge Boschung. Autre exemple d’avancée remarquable sur laquelle Fribourg se démarque: la formation et la communication. En collaboration avec ses communes, elle organise depuis quelque temps des soirées d’information, rassemblant ainsi les propriétaires afin de leur montrer les avantages des panneaux solaires. Une démarche qui porte ses fruits «puisqu’il n’est pas rare dans des localités de mille habitants, de compter une centaine de participants par soir». En complément de cette initiative, les premières «Journées fribourgeoises du photovoltaïque» se tiendront les 27 et 28 septembre prochains dans le quartier d’innovation Bluefactory, mais pas seulement. De nombreuses portes ouvertes organisées à travers le canton permettront à la population de découvrir toutes sortes d’installations solaires pour contribuer à l’essor renouvelable de la région. Toutefois, un défi majeur reste encore à relever, celui de la production hivernale. Un manque à combler d’environ 500 à 600 GWh qu’il faudrait couvrir à l’avenir et sur lequel des réflexions sont en cours. À suivre.

Julie Müller

LA RUÉE VERS L’HYDROGÈNE

Que ce soit le stockage d’électricité ou la mobilité décarbonée, tout cela est rendu possible grâce à une molécule: l’hydrogène. Un nouveau marché sur lequel le canton de Fribourg a su se démarquer et qui pourrait, à terme, valoir de l’or.

Àl’image de tout nouveau produit peu démocratisé, on connaît son nom, son utilité (notamment pour les transports ou le stockage d’électricité) mais difficile encore d’expliquer son processus de création et d’en estimer sa valeur au détour d’un café. Pourtant, selon les spécialistes, l’hydrogène devrait peser dans l’économie mondiale pas moins de 2500 milliards de dollars et créer plus de 30 millions d’emplois à l’horizon 2050. Rien que ça.

Si la Confédération tarde à dévoiler sa stratégie nationale concernant cette énergie du futur, le canton de Fribourg a décrété depuis longtemps qu’il fallait agir. Avec une vingtaine d’entreprises actives dans l’hydrogène en 2022, ce dernier semble donc déjà bien engagé dans la course à l’utilisation de cette molécule prometteuse. Mieux encore,

les Fribourgeois sont en avance en ce qui concerne la production d’hydrogène «vert», autrement dit renouvelable (contrairement à l’hydrogène «gris» qui est produit avec des énergies fossiles).

Un site à 9 millions de francs

Pour arriver dans le peloton de tête des cantons pionniers de l’hydrogène «vert», Fribourg a vu naître sur son territoire le premier site de production d’hydrogène «vert» de Suisse occidentale. Inauguré en octobre dernier, grâce à un investissement de 9 millions de francs réalisé par Groupe E, les molécules y sont produites avec de l’électricité renouvelable issue du barrage de Schiffenen. Groupe E prévoit ainsi une production totale de 300 tonnes d’hydrogène «vert» par an sans émission de CO2 Un volume qui équivaut à la consommation de 50 bus ou camions.

Découlant de cette innovation, une collaboration entre les Transports publics fribourgeois (TPF) et le fournisseur d’énergie est née. Elle doit permettre la mise en service, d’ici à deux ans, de véhicules fonctionnant grâce à l’hydrogène «vert» (qui sera donc produit au pied du barrage). Le choix des véhicules n’est pas encore arrêté, le permis de construire n’a pas encore été délivré, mais la volonté est bien là. Les TPF espèrent ainsi détenir une flotte avec 80% de véhicules électriques et 20% de véhicules à hydrogène dans un avenir plus ou moins proche.

Créer, former, délocaliser

Une autre infrastructure est quant à elle bientôt en phase de production à Bulle, sous l’égide de Gruyère Energie SA (GESA) cette fois-ci, qui a créé dans ce but en 2021 Gruyère Hydrogen Power (GHP). Mais ce n’est pas tout. Le can-

Une formation continue est née.

Heia

ton romand se veut surtout novateur au niveau de la formation, puisque dès cet automne, une formation continue dédiée à l'hydrogène sera proposée à la Haute

École d’Ingénierie et d’Architecture de Fribourg (HEIA-FR). Ce «certificat d’études avancées (CAS) en Hydrogène - Vecteur d’énergie» aura pour mission d’enseigner

Le site de production d’hydrogène vert à Schiffenen. Groupe E

à ses apprenants comment utiliser l’hydrogène pour décarboner les secteurs cruciaux de l’industrie, des transports et de l’énergie. Les délais d’inscription courent jusqu’au 31 juillet.

Finalement, pour attester de cet élan fribourgeois en faveur de l’hydrogène, autre bonne nouvelle annoncée récemment: l’entreprise française Symbio, active dans la fabrication des systèmes de piles à hydrogène, a mis à l’enquête la construction d’un site dédié à la recherche et au développement à Corminbœuf, près de Fribourg. Attendue pour le premier semestre 2026, la livraison de cet édifice coûtera néanmoins la modique somme de 12 millions de francs. Mais tel est le prix de l’innovation...

Julie Müller

groupe-grisoni.ch

Architecture REDÉCOUVRIR LE FRIBOURG CONTEMPORAIN

Un ouvrage impressionnant présente une centaine de réalisations construites en ville de Fribourg entre 1950 et 2000. Très bien documenté et illustré, ce document permet de redécouvrir l’évolution de certains quartiers.

Comme le rappelle en introduction la conseillère d’Etat Sylvie Bonvin-Sansonnens, cette publication est l’aboutissement d’un long travail d’inventaire qui a débuté dans les années 1990 avec le recensement de l’architecture contemporaine.

Le syndic de la Ville de Fribourg, Thierry Steiert, poursuit en résumant la trame historique parcourue par cet ouvrage monumental bilingue: «Au milieu du 19e siècle, une partie de ses enceintes et de ses tours défensives a été démolie, laissant la cité s’étendre en rase campagne (...). Des rangs de maisons d’origine médiévale ont

fait les frais du désir de rénovation urbaine (...). Le fait que les tours du centreville et les lotissements des années 1960 au Schoenberg soient désormais classés, eux aussi, comme patrimoine culturel peut surprendre. Les constructions issues des décennies de haute conjoncture (...) étaient considérées jusqu’à peu comme de piètre qualité. Entretemps, le Conseil communal a reconnu que dans la masse de ces immeubles érigés à la hâte, se trouvaient plusieurs édifices de grande qualité dont certains avaient même un intérêt national.» Et de conclure: «La présente publication révèle les qualités de cette culture du bâti en ville de Fribourg».

Le rôle des concours

Comme le rappellent cinq architectes, membres SIA de la section Fribourg, «bon nombre d’ouvrages sont issus de concours d’architecture et/ou d’ingénierie dont les lauréats, Marcel Colliard, Pierre Dumas, Beda Hefti, Charles Passer, Jean Pythoud et tant d’autres sont devenus des figures incontournables du paysage bâti fribourgeois. Le concours est un outil précieux pour le renouvellement de nos professions et pour la formation dans nos domaines».

On y apprend que le premier concours d’architecture y a été organisé en 1895

Ambiance Jacques Tati au sein du pavillon de l’Institut de physique et de physiologie de la Faculté des sciences (1964-1968). RAC Alain Kilar

L’empereur d’Ethiopie

Haïlé Sélassié était venu visiter les installations de la Brasserie Beauregard (1959-1961) le 22 octobre 1966, malheureusement détruite depuis. BCU Fribourg,

La Tour de la Bâloise (1964-1966) mesure 38,3 m avec son attique. Un record qui sera battu avec le projet de la tour Invictus, dont le chantier s’est ouvert. RAC Alain Kilar

«La présente publication révèle les qualités de cette culture du bâti en ville de Fribourg»

La halle de brassage de la Brasserie Beauregard avait été conçue par l’architecte Werner Stücheli. Elle a hélas été démolie durant l’automne 1993. BCU Fribourg,

Jacques Thévoz

Jacques Thévoz

Le

On retrouve bien là le style de l’architecte tessinois qui apprécie les formes arrondies et leur symétrie. RAC Alain Kilar

par la Ville pour le plan d’aménagement du boulevard de Pérolles. «Nous estimons à ce jour qu’environ 300 concours ont été réalisés dans le canton depuis 128 ans». Et Alexandre Clerc, Dominique Martignoni, Eric Pichonnaz, Muriel Rey et Nicolas Yerly d’ajouter: «Le large public auquel est destiné cet ouvrage ne verra plus de la même manière des quartiers comme le Schoenberg, Beaumont ou le Jura. Au fil des pages, il devient plus évident, dans certaines réalisations, de percevoir l’influence des grands maîtres de l’architecture moderne».

Enfin, les deux auteurs de cette «bible» de l’architecture contemporaine de la Ville de Fribourg, Christoph Allenspach et Aloys Lauper, rappellent qu’il y a trente ans déjà, s’achevait le recensement de l’architecture contemporaine du canton pour la période 1940-1993. La commission en charge de ce recensement avait examiné quelque 550 ouvrages d’architecture et de génie civil, parmi lesquels 181 furent retenus et publiés dans un rapport en mai 1994.

Croissance folle

En préambule, il convient de rappeler qu’une partie de ce bâti a été réalisée dans l’urgence. Il fallait alors faire face à une augmentation de la population de 33% en ville de Fribourg, entre 1950 et 1970. Fribourg est confrontée à une grave pénurie de logements depuis les années 1940. «Pour pallier les moyens financiers limités des locataires, il faut standardiser le bâti et construire en série avec des matériaux et des modes de faire plus économiques».

Ce ne sera qu’en 1946 que le Conseil communal mettra en place une commission d’urbanisme. On va voir alors émerger une architecture se situant entre ce que l’on a nommé la Nouvelle Tradition et le Classicisme structurel. A Fribourg, la Nouvelle tradition est introduite par quelques architectes bernois et zurichois travaillant pour des coopératives d’habitation, en particulier Willi Jenni et Willy Bruggmann. Tandis que le Classicisme structurel, d’inspiration française, s’est exprimé via Denis Honegger, élève d’Auguste Perret et de Le Corbusier. Et les auteurs de mentionner à ce propos le bâtiment de l’université de la Mi-

siège principal de la Banque de l’Etat de Fribourg (Banque cantonale de Fribourg dès 1996) est le fruit d’un concours d’architecture remporté par Mario Botta, alors encore au début de sa carrière en 1977. RAC Alain Kilar

séricorde, la cité paroissiale du Christ-Roi ou encore la tour de huit niveaux (place de la Gare 15).

«Il ne faut pas oublier que la sauvegarde de la Vieille-Ville et la protection de son tissu médiéval et de ses maisons historiques ne faisaient pas encore l’objet de débats. Les quelques rares personnes qui militaient dans ce sens n’ont pas été entendues. (...) La Banque de l’Etat de Fribourg, l’actuelle Banque cantonale de Fribourg, fait démolir le magnifique Grand Hôtel Continental pour y construire une succursale moderne à l’entrée de Pérolles».

L’empreinte de Le Corbusier

A Fribourg, succédant aux architectes du Neues Bauen et de la Nouvelle Tradition, l’architecte Marcel Colliard (1907-2008) va marquer de son empreinte le centre-ville: l’agence de la Banque de l’Etat au boulevard de Pérolles, les immeubles locatifs Antiglio et Soleya (rue Saint-Pierre 2-4), cinq bâtiments de la rue Saint-Pierre 6, 8,

10, 12 et 18) et les tours de la Bâloise Assurance et de la Poste.

Autre «star» de l’architecture fribourgeoise, Georges Pierre Dubois (1911-1983), ancien collaborateur de Le Corbusier, qui sera mandaté par la brasserie du Cardinal pour sa nouvelle halle d’embouteillage (1963-1965). L’édifice compte désormais parmi les bâtiments industriels modernes les plus remarquables de Suisse.

D’après les auteurs de cet ouvrage, Jean Pythoud (1925-2020) fut l’architecte le plus créatif. Il va ainsi dessiner des plateaux de seulement 300 m2 où il glisse quatre appartements traversants, bien éclairés, de trois et quatre pièces, sans couloir. Avec le bureau des Architectes associés Fribourg, il va ériger d’autres bâtiments exceptionnels comme ceux de l’Institut Notre-Dame de Jolimont (avenue Beauregard 5 et chemin de Jolimont 2, 1965-1973), et diverses maisons familiales qui figurent aujourd’hui à l’inventaire des bâtiments dignes de protection.

La banque de Mario Botta

«Dans les années 1975-1990, peu de bâtiments notables sont réalisés à Fribourg, dans le domaine privé comme public. (...) Le bâtiment le plus remarquable de ces années-là est sans conteste la Banque de l’Etat de Fribourg (boulevard de Pérolles 1, 1977-1982). Le jeune Tessinois Mario Botta, vainqueur du concours suisse, y construit son premier bâtiment d’envergure, projet qui a marqué le début de sa carrière internationale».

Des pages 44 à 403, les deux auteurs passent ensuite en revue pas moins de 103 réalisations. Un tableau récapitule ceux-ci en les classant par date de construction, la dernière étant la chapelle conventuelle Notre-Dame du Mont-Carmel (1999-2000) au chemin Montrevers 29. Certains bénéficient de deux pages (du fait des traductions en allemand de chaque texte), tandis que d’autres sont présentés sur quatre,

Peu de gens savent que l’ancien pilote automobile Jo Siffert fut également un développeur. Ici, l’immeuble situé rue de Romont 29, lequel abrita le Bon Génie. RBCF Frédéric Arnaud

voire six pages, telle la Cité paroissiale du Christ-Roi (1951-1953) au boulevard de Pérolles, «un projet ambitieux aux dimensions prophétiques», ou encore la Cité Schoenberg-du-Milieu (19621966), l’ensemble résidentiel des Hauts de Schiffenen (1973-1985) que l’on doit à feu Philippe Joye, l’architecte devenu conseiller d’Etat à Genève ou encore le siège principal de la Banque de l’Etat de Fribourg (1978-1982) dû à Mario Botta. Ce dernier avait remporté en avril 1977 le concours d’architecture. «J’aimerais que ce bâtiment devienne un endroit typique de la ville, une sorte de point de référence», avait-il déclaré.

«La Banque de l’Etat est la première grande commande passée à Mario Botta qui dote le centre-ville de Fribourg de sa deuxième réalisation remarquable et remarquée depuis la construction de l’Université de la Miséricorde (19381941) par Denis Honegger et le bureau Fernand Dumas», écrivent les auteurs.

Jo Siffert, promoteur

Parmi les découvertes de ce beau livre, la fiche consacrée à l’immeuble rue de Romont 29 à Fribourg, dont on apprend que le maître d’ouvrage d’origine n’était autre que le pilote automobile Jo Siffert, mort dans un accident lors d’une course en Angleterre le 24 octobre 1971, deux semaines après avoir obtenu l’autorisation de construire. Ce bâtiment fut le 8e magasin Au Bon Génie du pays, ouvert le 5 septembre 1972.

A la fin de l’ouvrage, les auteurs présentent de manière schématique un tableau citant les 21 concours d’architecture, d’urbanisme et de génie civil en ville de Fribourg, entre 1950 et 2000. Cela représente 553 projets, l’Université du plateau de Pérolles (1996-1997) en ayant reçu 125 à elle seule.

Serge Guertchakoff

Bâtir Fribourg au 20e siècle; la Ville 1950-2000; Christoph Allenspach et Aloys Lauper; 2023; édité par la SIA section Fribourg.

La Cité paroissiale du Christ-Roi (1951-1953) a été conçue par Denis Honegger, disciple d’Auguste Perret. RAC Alain Kilar

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Du lundi au vendredi de 08h00 à 12h00 de 13h30 à 17h00

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SPACIEUX DUPLEX, FRIBOURG

Appartement en duplex de 3.5 pièces de plus de 100 m2 au rez-de-chaussée, 1er loyer brut offert.

du Cardinal 4, 1700 Fribourg

APPARTEMENT, CHÂTEL-ST-DENIS

Entièrement équipé, ce joli appartement de 2.5 pièces au 2e étage est idéalement situé à proximité de toutes commodités.

Chemin des Sires 14, 1618 Châtel-St-Denis

APPARTEMENTS À VENDRE, GRANGES-PACCOT

2 appartements de 3.5 pièces avec balcon dans une petite PPE de 5 logements. Situation centrale proche des commodités et transports publics.

CHF 535’000.- avec un garage box

Route Louis-Braille 15, 1763 Granges-Paccot

APPARTEMENT AU CALME, TREYVAUX

Appartement de 4.5 pièces au 3e étage avec balcon, dans un cadre calme à seulement 20 min de Fribourg et de Bulle.

Le Chêne 7, 1733 Treyvaux

Passage