immobilier.ch News - Gare des Eaux-Vives, dernière étape d'un vaste chantier
Nettoyage haute-pression
Canalisation - collecteurs
Vidange hydraulique
Toilettes chimiques
Stations de pompage
Pompage de fosses
Caméra vidéo Maçonnerie
SOMMAIRE
4-13 Actualité
Les brèves immobilières
L’enjeu du traitement des eaux usées
Zoom sur la dernière étape du chantier de la gare des Eaux-Vives
14-16 Dossier
Logements de vacances: sortir des sentiers battus
17-21 Immobilier
La chronique de l’USPI Vaud sur les permis de construire
L’inquiétude de certains superficiaires concernant Praille-Ouest
Sipa surfe sur l’actionnariat participatif
22-23 Innovation
Faites la fête pour... purifier l’air!
24 Entreprise
Antonio Hodgers se veut consensuel
25 Formation
Le portrait de Béatrice Grange
APRÈS SON ÉVICTION DE COTE, OLIVIER CERDAN LANCE UN NOUVEAU MAGAZINE
Après vingt ans à la tête de COTE magazine distribué en Suisse romande, à Zürich et dans le Tessin, le fondateur Olivier Cerdan a été remercié brutalement par l’actionnaire principal Golden Partner qui avait racheté le mensuel en 2019. Olivier Cerdan rebondit en lançant un nouveau titre sous le nom de Café Society. L’idée est d’ouvrir un concept store au cœur de Genève comprenant un café et la rédaction du nouveau magazine lifestyle.
DE LA RÉDACTION
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Editeur: immobilier.ch SA
Directeur de la publication: Claude-Alain Paschoud
Rédacteur en chef: Serge Guertchakoff
Rédactrice en chef adjointe: Julie Müller
Directeur artistique: Pierre Broquet
Tirage: 105'000 exemplaires / 20 fois par an Envoi emails: 80'000 exemplaires
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UN BAR À TAPAS POUR MARTIN BURRUS
Cet ancien trader qui avait quitté son job pour assouvir sa passion pour le fromage s’apprête à franchir une nouvelle étape (voir notre portrait publié le 2 mai 2022). Après ses deux premières fromageries/épiceries fines De Bleu (à Vésenaz et Carouge), voici qu’il va ouvrir début septembre «Tablard de Bleu», aussi en plein cœur du Vieux-Carouge. Il s’agira d’un bar à vin proposant des tapas à base de fromage. On se réjouit déjà.
CHRISTINE GABELLA QUITTE LA TÊTE DE TAMEDIA ROMANDIE
Ça bouge chez Tamedia: la directrice des titres payants du groupe pour la Suisse romande, Christine Gabella, a décidé de démissionner. Engagée fin 2019, l’ancienne secrétaire générale de Médias Suisses assumait les responsabilités opérationnelles des marques payantes de Tamedia en Suisse romande depuis 2022. Tamedia est une entreprise indépendante de TX Group qui emploie environ 1400 personnes en Suisse. En Suisse romande, le groupe publie, entre autres, 24 heures, la Tribune de Genève, le Matin Dimanche et Bilan. Son poste ne serait pas remplacé.
PRIVERA PASSE EN MAINS FINLANDAISES
Le groupe Investis a finalement vendu son segment Real Estate Services le 24 juin dernier. Ce segment comprend la société Privera mais également d’autres sociétés comme conciergepro, rohr ag, aatest. Les acheteurs sont PHM Group Oy, une filiale du finlandais PHM Group TopCo Oy. Investis prend une participation minoritaire dans le groupe en question d’un montant de 51,3 millions d’euros.
IMMO BRÈVES
CLASSEMENT D’UN DOMAINE D’EXCEPTION À COLOGNY
Le Conseil d’État genevois a décidé de classer la propriété «La Villanelle», située au centre du village de Cologny. Cette maison de maître entourée de deux dépendances agricoles aurait été édifiée vers 1775 pour le compte de la famille Cramer. Par la suite, ce domaine est passé dans les mains de la famille d’Espine Lullin en 1896, avant de rejoindre le patrimoine de la famille Naville. Qualifiée d’exceptionnelle par le recensement architectural du canton de Genève, elle affiche encore une substance architecturale de première qualité (molasse, calcaire, ferronnerie, toiture, la cour). «La haute qualité architecturale des bâtiments et la composition harmonieuse de l’ensemble ont été remarquablement préservées malgré les travaux menés au cours du temps», relève l’Office du patrimoine et des sites. SG
REALSTONE RSF: UN DIVIDENDE EN HAUSSE
Grâce à un résultat réalisé de 4,55 CHF par part, le fonds Realstone RSF enregistre un exercice 2023-2024 solide. Il a par ailleurs renforcé son exposition résidentielle (+1%), conformément à sa stratégie. Au cours de l’exercice écoulé, quatre immeubles d’habitation ont rejoint le portefeuille alors que six immeubles ont été cédés, réalisant un gain en capital considérable de 20,99 millions de francs après impôts. C’est donc fort de ces résultats et pour la deuxième fois que Realstone SA a soumis un questionnaire aux habitants de ses immeubles pour connaître leur degré de satisfaction quant à leur lieu de vie. Avec, entre autres, une note moyenne de 6,52/10 à la question «recommanderiez-vous à une personne proche d'habiter dans votre immeuble?», il ressort de ce sondage que le degré de satisfaction des habitants est généralement bon. JM
LE CENTRE AQUATIQUE DE CAROUGE PLÉBISCITÉ
Les Carougeois ont finalement décidé à près de 59% d’accepter la construction du futur Centre aquatique. Ce chantier devrait s’ouvrir en 2025. C’est le bureau carougeois Aeby Perneger & Associés qui avait remporté le concours sur présélection organisé en 2018. Le crédit voté fin 2023 pour mener à bien ce projet s’élève à 74,539 millions de francs. Une halle sportive occupée par une piscine de 33 mètres verra le jour, ainsi qu’une halle d’activités et une halle de loisirs. Même si la piscine de la Fontenette a vu le jour il y a 60 ans (dessinée par les architectes Arthur Bugna et Jean-Pierre Cottier), le bassin actuel date de 1987. Précisons qu’il fera l’objet d’une rénovation complète. SG
Aeby Perneger & Associés
Yannic Bartolozzi
Wiki Commons
IMMO BRÈVES
YVES-MARIE MAÎTRE, DIRECTEUR DE PROPERTY ONE EN ROMANDIE
Avec plus de 25 ans d’expérience dans le domaine de l’immobilier, Yves-Marie Maître représentera la nouvelle entité de Property One en Suisse romande. La société présente actuellement à Zurich, Zoug, Ascona, Bâle et Pfäffikon est à la fois un prestataire de services immobiliers et un gestionnaire d’actifs. Agréé par la FINMA, Property One conçoit également des solutions de financement sur mesure, développe des stratégies de portefeuilles immobiliers et gère des développements de projets complexes. CdS
L’OUEST LAUSANNOIS VEUT SE PRÉMUNIR
DES INONDATIONS
Estimés à quelque 200 millions de francs, les dommages potentiels causés par une crue dans l’Ouest lausannois seraient importants. C’est pourquoi, fin juin, l’État de Vaud a présenté le projet Broye-Chamberonne. Un ouvrage prévoyant le percement d’une galerie souterraine de deux kilomètres (entre Prilly et le site de l’Université de Lausanne) pour le ruisseau de Broye afin de protéger cette région densément peuplée. D’un diamètre de 3,6 mètres, elle sera percée à une profondeur moyenne de 19 mètres mais doit d’abord passer le cap des mises à l’enquête publique cet automne. Les travaux s’étaleront ensuite sur une dizaine d’années. JM
DES MARIONNETTES DANS L’ANCIEN BÂTIMENT DE LA COMÉDIE
Le 14 décembre 2023, le Conseil administratif genevois lançait un appel à candidature pour l’utilisation de l’ancien bâtiment de la Comédie de Genève afin d’y développer un projet à vocation sociale et culturelle. 12 entités ont alors candidaté mais le jury a recommandé le projet de la «Maison de la marionnette», porté par la fondation du Théâtre de marionnettes de Genève (TMG). Celle-ci déménagera son offre actuelle et proposera dorénavant un musée de la Marionnette, différents ateliers socioculturels et intergénérationnels, ainsi qu’un volet de formation professionnelle. JM
État de Vaud
IMMO BRÈVES
EDMOND DE ROTHSCHILD DÉMÉNAGE
DANS LE QUARTIER DE L’ÉTANG
La Maison d’investissement Edmond de Rothschild a annoncé début juillet regrouper l’ensemble de ses activités à Genève dans un bâtiment au sein de l’écoquartier de l’Etang à Vernier. Et ce, à partir d’octobre prochain. Ce nouveau siège, nommé «Belvédère», s’étendra sur 13’000 m2 et permettra de réunir les 800 collaborateurs genevois au sein d’un même lieu (contre 6 aujourd’hui). En quittant ses bureaux historiques du quartier des banques, Edmond de Rothschild transfère la propriété du bâtiment situé Rue de Hesse, 18 à PSP Swiss Property. JM
PERFORMANCE MODESTE POUR
LES CENTRES COMMERCIAUX
Selon le cabinet Wüest Partner, les centres commerciaux helvétiques font face à de nombreux défis: les taux de vacance sont comparativement élevés (5,0% en 2023), les chiffres d’affaires au m2 baissent plus fortement que pour les autres surfaces de vente et les perspectives incertaines ainsi que les difficultés à trouver des investisseurs contribuent à cette stagnation des valeurs. JM
Loyers effectifs des centres commerciaux en CHF/m2 de surface et par an.
CARTON PLEIN POUR LE
Alors qu’une grande partie des habitants du premier secteur de l’écoquartier des Plaines-du-Loup ont emménagé à Lausanne, le deuxième secteur entre dans une phase décisive en vue de sa réalisation: l’appel à investisseurs. La construction de 170’000 m2 de surface plancher de logements pour 2’500 habitants, de bureaux, et commerces (1’500 emplois) étant prévue, la séance d’information organisée par la Ville le 24 juin dernier a suscité un vif intérêt. Acteurs immobiliers institutionnels, coopératives, architectes et leurs représentants étaient plus d’une centaine à se montrer intéressés par le deuxième volet de ce projet d’envergure. JM
FIN DE L’APPEL D’OFFRES GROUPÉ PHOTOVOLTAÏQUE À VEVEY
La Ville de Vevey ainsi que plusieurs autres communes de la région ont lancé récemment un projet d’appel d’offres groupé pour encourager les propriétaires de maisons individuelles ou de petits immeubles (max. 12 logements) à équiper leur toiture de panneaux solaires photovoltaïques. Ce projet piloté par GROUP-IT, spin-off de la HES-SO Valais/Wallis, visait à accélérer le processus de transition énergétique en Suisse romande mais l’initiative arrive à son terme. Les inscriptions sont encore ouvertes jusqu’au 15 juillet seulement. JM
Ville de Lausanne DR
Unsplash
LE PREMIER HÔTEL ZLEEP DE SUISSE S’INSTALLE À LAUSANNE
Issu du design danois, mettant l’accent sur l’essentiel, le Zleep Hotel Lausanne-Chavannes a ouvert ses portes. Le nouvel établissement de la chaîne H World International, premier du pays, compte 120 chambres, un lobby avec un espace lounge et petit-déjeuner et une terrasse. Tandis que les chambres affichent un concept épuré et fonctionnel, les espaces communs sont des lieux de vie, de travail et de rencontre pour tous, exemple avec la barception (associant bar et réception). Le Zleep Hotel Lausanne-Chavannes fait en outre partie d’un projet mixte comprenant des habitations, des commerces, des bureaux et des logements étudiants. JM
LE PORT WILSON A RETROUVÉ SA JEUNESSE
Le canton de Genève vient d’achever la rénovation complète de Port Wilson (construit dans les années 1959-1960), situé sur le quai du même nom. Des travaux de dragage des sédiments, la pose de nouvelles estacades, échelles et chaînes ont permis aux 240 places de bateaux de plaisance de bénéficier d’un nouvel écrin en ce début d’été. Plus d’un million de francs a été nécessaire pour mener à bien ces travaux entre septembre 2023 et juin 2024. Parmi les prochains chantiers portuaires à venir, on peut citer la restauration du phare des Eaux-Vives et des Pâquis en 2024-2025, la restauration du débarcadère de Bellevue en 2025 (sous réserve d’un recours) ou encore l’adaptation de quatre débarcadères des Mouettes aux Eaux-Vives et aux Pâquis en 2025-2026. JM
Le chiffre +0,3%
Par rapport à 2022, la consommation d’énergie finale en Suisse a augmenté de 0,3% en 2023 pour s’établir à 767’450 térajoules. Une évolution essentiellement due à la hausse durable du trafic aérien postpandémie.
La question Comment protéger les travailleurs des fortes chaleurs?
Grâce à la nouvelle application pour smartphone, MeteoAtWork, les employeurs peuvent évaluer la contrainte thermique subie par leurs employés travaillant à l’extérieur. Une première en Suisse, testée en juin dans le canton de Genève.
LEGENDRE ACQUIERT LA MAJORITÉ D’ORLANDO
Acteur européen dans le secteur de la construction, de l’immobilier, de l’énergie et de l’exploitation (chiffre d’affaires d’un milliard d’euros), le Groupe Legendre vient d’annoncer sa prise de participation majoritaire au sein de l’entreprise de construction genevoise D’Orlando Entreprise Générale. Ce rapprochement donne naissance à une nouvelle entité dénommée D’Orlando-Legendre dont Clément Jacob, 39 ans, sera le directeur général. JM
D’Orlando-Legendre
Durabilité
REPENSER LA GESTION DE NOS EAUX USÉES
Arrivé à ses limites, notre système de traitement des déchets de douche, de WC ou d’évier n’est plus viable. Afin d’atteindre les objectifs de 2050, un nouveau modèle circulaire sera nécessaire.
En Valais, les récents ravages causés par les inondations sont dramatiques. En découlent des conséquences multiples, notamment le non-traitement temporaire des eaux usées, dû à l’endommagement de certaines stations d’épuration. Du jour au lendemain, la population se retrouve ainsi à surveiller ce qu’elle déverse dans l’évier et à ne plus jeter de papier toilette... dans les toilettes. Des nouvelles pratiques déroutantes, qui devraient pourtant se généraliser à terme si l’on souhaite atteindre les objectifs de société durable. C’est du moins la vision de l’association aneco, auteure du 7e «cahier du bâti» publié début juillet par la fondation CUB. Dans cet écrit, aneco (qui lutte depuis 2020 pour une meilleure gestion des eaux usées), rappelle ce que nous avons pour la plupart oublié: lorsque nous tirons la chasse, un système complexe de plusieurs kilomètres se met en route. Mais ce système fait aujourd’hui face à de nombreux défis qui ne sont plus en phase avec nos ambitions de durabilité 2050. Parmi eux: les polluants émergents, la pression des ressources et le bouleversement climatique. Alors, à l’heure où nous devons (ré)agir, «il devient impératif de repenser le modèle actuel de gestion linéaire des eaux usées. Un processus qui a complètement déconnecté l’humain des cycles naturels de l’eau», décrit l’aneco.
Des cycles perturbés...
Prenons le cas des cycles biogéochimiques. Autrement dit, les cycles du phosphore et de l’azote, des précieux
nutriments contenus dans notre alimentation, ingérés puis évacués chaque jour de notre corps (via nos excréments) directement dans nos eaux usées. Ces nutriments déchargés ailleurs que dans le sol, forcent alors l’agriculture à compenser ce manque en fabriquant des engrais qui ne sont pas toujours retenus par la terre et qui se retrouvent finalement dans nos cours d’eau. Si bien que les milieux aquatiques reçoivent actuellement le double de leur capacité d’absorption. Alertée par
Les ménages suisses consomment environ 142 litres d’eau potable par personne par jour. Aneco
ce phénomène, la Confédération a décidé de rendre obligatoire la récupération du phosphore dès janvier 2026. Malheureusement, au niveau opérationnel, reste encore à savoir comment.
Autre préoccupation: les ressources. La Suisse ayant connu en 2022 et 2023 les années les plus chaudes jamais enregistrées depuis 1864, l’augmentation des températures, accompagnée de sécheresses toujours plus intenses, interroge
sur l’utilisation rationnelle de l’eau. Les ménages suisses consomment environ 142 litres d’eau potable par personne par jour et si, à l’avenir, «l’or bleu» devait se raréfier, le recyclage de nos eaux usées deviendrait alors un enjeu de taille. Des réflexions allant dans ce sens sont en cours.
...et des installations inappropriées
Enfin, revenons un instant sur la question de plus en plus préoccupante des micropolluants (pesticides, médicaments et autres substances chimiques présentes dans l’eau). La nouvelle loi fédérale sur la protection des eaux oblige les stations d’épuration situées en bordure de cours d’eau pollués à installer, d’ici 2035, une étape supplémentaire de filtration pour en réduire sa teneur. Mais cela a un coût conséquent et prend du temps.
source que comme un déchet. Pour cela, il sera nécessaire d’instaurer des circuits courts à l’échelle de quartiers, de parcelles, voire de bâtiments. Une décentralisation de la gestion de nos eaux usées qui passera principalement par l’innovation. Mais là encore divers freins font obstacle à nos avancées: le changement d’habitudes, de cadre législatif, de gouvernance ou encore la collaboration transdisciplinaire. C’est dans cette optique qu’a été créé en 2021 le réseau suisse d’assainissement circulaire VaLoo. En outre, des solutions techniques se développent peu à peu sur le marché. En voici trois:
Les stations d’épuration n’étant pas prévues pour toutes ces opérations d’économie et de filtration, le montant pour assainir ces installations se chiffrerait à 80 milliards de francs selon le VSA (l’association suisse des professionnels de l’eau). D’autant que, comme les vieilles voitures, viendra le jour où ces stations devront être remplacées plutôt que réparées...
La circularité est la clé
Une solution à tous ces maux existe néanmoins. Celle d’un modèle «circulaire» dans lequel nos eaux usées seraient considérées davantage comme une res-
«Il devient impératif de repenser le modèle actuel de gestion linéaire des eaux usées. Un processus qui a complètement déconnecté l’humain des cycles naturels de l’eau»
LE CACARROUSEL: est une toilette sèche à lombricompostage des matières fécales et à séparation d’urine qui peut être installée en appartement.
LA LOMBRIFILTRATION: reprend les principes du sol vivant en essayant d’y spécialiser la faune afin d’augmenter l’efficience du traitement des matières sur une surface réduite.
LE PITRIBON: est une technologie lowtech de stabilisation de l’urine par nitrification sur filtre à charbon végétal aéré. Inodore, son homologation est prévue à l’horizon 2027.
Plusieurs de ces prototypes ont déjà été installés dans des immeubles de logements, notamment dans l’écoquartier des Vergers ou à Cressy (GE). Reste à présent à généraliser ces pratiques... avant 2050.
Julie Müller
NETTOYAGE DE CANALISATIONS
INSPECTION ET RAPPORT VIDÉO
CURAGE DE COLONNES D’IMMEUBLE
DÉBOUCHAGE DE CANALISATIONS
CONTRATS D’ENTRETIEN
Gare des Eaux-Vives (GE)
LA DERNIÈRE PIÈCE D’UN VASTE PÉRIMÈTRE
Début 2027, le lot BC de la Gare des Eaux-Vives sera entièrement aménagé: 150 logements de type habitation mixte, un vaste centre sportif en sous-sol, une crèche de 108 places... Retour sur un chantier hors normes mené par l’association d’architectes Brauen Wälchli Architectes & Tekhne.
Vision future de la partie située au nord-est du site de la gare des Eaux-Vives.
Hyper central, le périmètre de la gare des Eaux-Vives est encore en chantier, mais plus pour longtemps. D’ici le premier trimestre 2027, la dernière pièce manquante sera livrée, dans la prolongation de la Nouvelle Comédie. Après la mise en service du Léman Express (entre juin 2018 et décembre 2019), suivie de l’inauguration de la Nouvelle Comédie (été 2021) et celle de la nouvelle place des Trétaux-Libres, ce sera au tour de ce que les professionnels de la construction concernés nomment
le lot BC. Ce bâtiment complètera les constructions du plan de quartier subdivisé en plusieurs lots, sur la longue parcelle rectangulaire située au nord-est du site (voir la carte page 12), propriété de la Ville de Genève qui est l’un des maîtres d’ouvrage du projet, le second étant la Fondation de la Ville de Genève pour le logement social.
Nombreux équipements
L’étape des travaux spéciaux a nécessité
Le lot BC abrite plusieurs programmes superposés sur 11 niveaux, dont 3 en sous-sol. Les équipements sportifs (salle d’escalade, piscine, salle omnisports), ainsi que le dépôt de la voirie et le commerce d’alimentation sont positionnés au 1er et 2e sous-sols. Cependant, les salles de sport et la piscine bénéficieront tout de même de la lumière naturelle pénétrant côté lac. Le parking et l’abri public de la protection civile sont placés au 3e sous-sol. Les autres équipements publics (espace de vie enfantine, espace socio-culturel, centre de maintien à domicile) et les logements se développent à partir de l’esplanade, respectivement
Brauen Wälchli Architectes & Tekhne
nécessité l’utilisation de butons en acier pour éviter que les façades des constructions voisines se mettent à bouger. Serge Guertchakoff
Le chantier vu depuis le quartier de Malagnou avec au milieu le stade de Richemont.
Didier Jordan/Ville de Genève
Espace socio-culturel Logements Centre de maintien à domicile
La répartition des équipements prévus. Brauen Wälchli Architectes & Tekhne
sur 2 et 7 niveaux. Sans oublier une vélo station de 500 places. Rappelons que le lot en question est soumis aux objectifs découlant du standard THPE (Très Haute Performance Energétique).
Historique
En 2013, la Ville et l’Etat de Genève organisent un concours d’architecture pour la construction des lots BC et F sur la partie nord-est du périmètre de la gare des Eaux-Vives. L’association d’architectes BWTK (Brauen Wälchli Architectes et Tekhne) remporte le concours en avril
2014 et reçoit le mandat d’architectes pour la totalité du projet.
Chantier complexe
Ce chantier, qui représente un investissement d’environ 180 millions de francs, a démarré en juin 2023 par les travaux de terrassement et de dépollution. En effet, il s’agit d’une ancienne friche industrielle. Un traitement par bioremédiation (champignons) a été utilisé pour éliminer les restes d’hydrocarbures et d’ammonium. Environ 7800 tonnes de terre ont été traitées par
le bureau Edaphos Engineering, avant leur évacuation en décharge. Quant au terrassement, on parle d’un volume de 135’000 m3, soit 54 piscines olympiques! Puis, ce fut la phase des travaux spéciaux qui a consisté à créer des sous-sols, sans faire de talus, mais avec l’utilisation de parois moulées et de soutènements (butons) en acier qui, avec leurs 44 tonnes cumulées, ont permis d’éviter que les façades des constructions voisines ne se mettent à bouger, notamment la gare souterraine elle-même. La paroi moulée fait 320 mètres de longueur en tout.
Le gros-œuvre
Depuis peu, les travaux de gros-œuvre ont démarré: pose du radier, construction des murs du sous-sol, puis, ce sera au tour de la partie hors-sol. «Le chantier va avancer d’ouest en est», nous précise Olivier Cochard, administrateur délégué et architecte chez Tekhne. A propos de ce bureau, rappelons qu’il a travaillé, avec ces mêmes architectes, notamment sur le cycle d’orientation de Drize à Carouge (2007-2010), la Haute Ecole de Gestion de Battelle à Carouge (2013-2015) ou encore l’agrandissement du Musée Olympique à Ouchy (2012-2013).
Parking pour les habitants
Un parking privé destiné uniquement aux habitants et employés du quartier, avec un accès situé à côté de la caserne des pompiers (depuis la route de Fronte -
Voirie
nex) est prévu sur un niveau. Précisons que sous la caserne, se trouve un poste de commandement jouxtant le futur abri public du lot BC. L’accès au parking servira également à assurer la logistique de la future surface commerciale louée par Migros, d’environ 2800 m2
Deux
maîtres d’ouvrage
Parmi les nombreuses particularités gérées par l’association d’architectes BWTK, le fait qu’il y ait un socle commun pour un maître d’ouvrage, la Ville de Genève, qui concerne les sous-sols (un bâtiment long de 205 x 45 m), et qu’il y ait un autre maître d’ouvrage pour la partie hors-sol, soit la Fondation de la Ville de Genève pour le logement social (FVGLS) qui va faire construire 6 immeubles. «Nous rencontrons les deux maîtres d’ouvrage tous les quinze jours pour avancer de façon cohérente», explique Delphine Bläuer, cheffe de projet partenaire chez Tekhne.
«Il y aura un enchevêtrement des deux chantiers. Et, à ceux-ci, s’ajouteront à un certain moment, celui de la Migros, puis celui des aménagements des espaces publics (confiés au bureau MSV Architectes et Urbanistes, concepteur de l’ensemble des aménagements extérieurs du périmètre de la gare des Eaux-Vives pour la Ville de Genève). Précisons que la galerie commerciale des CFF sera partiellement étendue sous le lot BC. «Ce chantier peut sembler simple,
c’est trompeur. Il a consisté à remettre au centre-ville des infrastructures, des fonctions qui avaient été sorties de l’agglomération ces dernières décennies», ajoute Olivier Cochard.
Serge Guertchakoff
La coupe générale montre la succession des niveaux entre la gare souterraine et les immeubles locatifs.
Depuis 1861
VOTRE
Brauen Wälchli Architectes & Tekhne
LOGEMENTS DE VACANCES: SORTIR DES SENTIERS BATTUS
Exit les petites chambres banales et confortables que l’on retrouve dans chaque ville que l’on visite. Cet été, pourquoi ne pas se laisser tenter par l’originalité de l’un des nombreux hôtels atypiques présents en Europe? Inspirations.
Dormir dans la tour de télévision Jested
République Tchèque
À une heure de route au nord de Prague, au cœur de la région de Liberec, le célèbre émetteur Jested abrite également un hôtel d’une vingtaine de chambres. Une œuvre en béton armé dessinée par l’architecte Karel Hubacek capable de résister aux conditions climatiques extrêmes de son environnement. Du haut de son sommet à 1012 mètres d’altitude, ce bâtiment insolite est atteignable par téléphérique et voiture et a été classé monument culturel par les Tchèques.
Juillet. Un mois synonyme de longues journées, de plages, de montagnes et surtout de farniente... Il faut dire qu’en matière de vacances, les Suisses ne se font pas prier. Avec un budget moyen par foyer qui s’élève à 4041 francs rien que pour cette saison d’été 2024 (+21,1% par rapport à l’an dernier), ceux-ci disposent en effet du budget le plus élevé au niveau européen, selon une étude publiée en juin par HelloSafe.
Des moyens considérables qui permettent aux Helvètes de partir en moyenne pour une durée de 2,3 semaines en Suisse (18%) ou à l’étranger (55%). Mais afin de ne pas tomber dans le schéma classique des logements de vacances types chalet, camping ou hôtel du centre-ville historique, voici quelques exemples européens d’hébergements hors du commun pour une expérience à coup sûr inoubliable.
Julie Müller
Dormir dans un ryokan de verre aux Cols Pavellons
Espagne
Dans un écrin noir et doré, sur les terres catalanes, se nichent cinq pavillons de verre et d’acier. Cinq cubes à l’aménagement minimaliste et séparés les uns des autres par des paravents de verre laminé et des tiges métalliques, pour une nuit en communion avec la nature. L’eau ruisselante sur les parois, les pavés en lave volcanique, et le futon posé sur le sol viennent parfaire cet esprit japonisant.
Dormir avec les loups du parc animalier de Sainte-Croix
France
Dans un écrin de verdure de 120 hectares, le parc animalier de Sainte-Croix est un lieu de découverte de la faune européenne et de la biodiversité mondiale. Il est ainsi possible de séjourner dans l’un des 56 lodges cachés au cœur de cet espace naturel pour aller à la rencontre de plus de 1500 animaux (dont des loups) vivant en semi-liberté.
Dormir dans un couvent au Martin’s Patershof
Belgique
Situé à quinze minutes de Bruxelles, le Martin’s Patershof est un ancien couvent néogothique transformé en hôtel de 79 chambres. Construit en 1863 par les Frères mineurs de Malines, dans les Flandres, ce lieu religieux a abrité la communauté pendant plus de cent ans avant qu’elle ne décide de le mettre en vente à la fin des années 1990. Depuis désacralisé, le bâtiment se consacre exclusivement à l’hébergement.
Dormir dans la grotte du Sextantio della Civita
Italie
Sur le chemin des Pouilles, le site des Sassi et le parc des églises rupestres de Matera est l’exemple le plus remarquable d’un ensemble d’habitations troglodytiques de la région méditerranéenne, et est à ce titre classé au patrimoine mondial de l’UNESCO depuis 1993. L’hôtel Le Sextantio della Civita comprend 18 chambres hors du temps, aménagées dans des grottes avec du mobilier local ancien et du linge de lit fait à partir de beaux tissus anciens.
Dormir dans le phare de Kylmäpihlaja
Finlande
Afin de se sentir loin de tout, isolé sur un bout de rocher, il est possible de dormir dans le phare finlandais de Kylmäpihlaja. Offrant une vue imprenable sur la mer de Botnie, cet hôtel est l’un des rares phares proposant des chambres dans la tour même. 15 chambres et suites décorées simplement sont disponibles à condition de monter les 104 marches qui desservent les 12 étages (36 mètres de haut).
Dormir dans la prison de Karosta
Lettonie
La Prison de Karosta, située dans la ville de Liepaja à l’Ouest de la Lettonie, était autrefois une ancienne prison utilisée par les Nazis puis par l’armée Soviétique pendant le XXe siècle. Aujourd’hui, elle est l’une des attractions touristiques les plus convoitées du pays. En cause, le traitement infligé aux touristes qui deviennent, le temps d’une journée ou plus, de véritables prisonniers.
La chronique de l'USPI VAUD
par Fabien Anex, président de l’USPI Vaud
(Union
suisse des professionnels de l’immobilier)
OBTENIR UN PERMIS DE CONSTRUIRE: EN QUÊTE D’EFFICACITÉ
Depuis quelques mois, un sujet revient souvent lors de mes échanges avec divers acteurs immobiliers: la lenteur et le traitement tortueux des demandes d’autorisation de rénover les bâtiments.
Cette problématique a des répercussions significatives sur plusieurs secteurs de la construction, allant des entreprises aux architectes, en passant par les locataires et les propriétaires.
L’obtention d’un permis de construire dans le canton peut devenir un parcours du combattant pour qui souhaite par exemple procéder à l’assainissement énergétique de son immeuble. Des projets pourtant conformes prennent parfois plus de 8 mois avant d’être autorisés. Ces délais prolongés retardent l’ouverture des chantiers, entraînant une attente frus-
Un bien immobilier à vendre?
trante pour les entrepreneurs qui gèrent leurs équipes afin d’être prêts à intervenir dès le feu vert obtenu. Cette situation a un impact direct sur la productivité et menace certains projets, compromettant ainsi la viabilité économique des entreprises.
De leur côté, les architectes sont également touchés par la lenteur administrative. Pendant la période d’attente du permis, ils doivent continuer de payer et occuper leurs collaborateurs sans prendre le risque de surcharger le nombre de leurs projets. Cette charge financière inattendue peut peser lourdement sur les petites structures, mettant en péril leur rentabilité et leur capacité à rester compétitives.
Enfin, les propriétaires et locataires, désireux de voir leur immeuble assaini, se retrouvent pris au piège de cette lenteur
administrative, les premiers retenant les travaux de rénovation courants dans le but de les regrouper avec le chantier à venir.
L’impact de cette lenteur administrative dans l’obtention des permis de construire ne se limite pas à des retards ponctuels. Cela crée un effet domino dans l’écosystème de la construction, affectant l’ensemble de la chaîne de valeur.
La lenteur et la complexité des démarches administratives liées aux permis de construire dans le canton de Vaud sont un défi sérieux qui nécessite une attention immédiate au vu des défis énergétiques qui nous attendent. Une fluidification des processus administratifs s’impose pour garantir l’accélération du rythme de rénovation des bâtiments et maintenir l’attrait économique de la région.
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Praille/Genève
L’INQUIÉTUDE DE CERTAINS SUPERFICIAIRES
Le retard pris en ce qui concerne le plan localisé de quartier du périmètre Praille-Ouest inquiète de nombreux superficiaires. Guillaume Massard, directeur de la Fondation pour les terrains industriels (FTI), se veut rassurant.
Parmi les quelques centaines de patrons de PME et PMI du secteur industriel et artisanal de la Praille à Genève, nous avons rencontré les responsables de l’Association des entreprises du secteur de l’EPI (secteur Praille-Ouest).
Inquiétudes
«Nous sommes venus en zone industrielle car les statuts de la FTI prévoient qu’elle nous accompagne, avec une certaine bienveillance. Or, en gelant de facto l’adoption d’un PLQ dans le secteur de
l’EPI, cela nous bloque dans notre développement», nous a déclaré Vincent Gonet, CEO de Pointprod-Actua Group et président de l’association en question. L’association des entreprises du secteur de l’EPI a été fondée en 2013 par Yann Borgstedt (Self Storage), Christophe Martin (ex-Blue Infinity) et Vincent Gonet. On nous annonce 45 entreprises ou personnes physiques membres, représentant environ 2000 salariés. Citons encore parmi ceux-ci les collaborateurs et collaboratrices du groupe Pougnier, un des leaders du secteur de la boulangerie-pâtisserie à Genève.
Le site Praille-AcaciasVernets va globalement perdre 80% de sa surface industrielle. DR
SUPERFICIAIRES
«Nous avons créé l’association lorsque nous avons découvert que, suite à une votation du Grand Conseil en faveur de la création d’un parc au cœur du PAV (PrailleAcacias-Vernets), les élus souhaitaient garder la pénétrante du rail». Les patrons avaient alors décidé de mandater à leurs frais des spécialistes pour mener des études et transférer la logistique de la Migros de l’autre côté de la route des Jeunes. L’image directrice a pu évoluer. «Cette zone restera industrielle et artisanale, notamment pour des questions de tolérance au bruit. En revanche, elle sera amenée à être densifiée.»
Volonté de rassurer
Contacté par nos soins, le directeur général de la FTI, Guillaume Massard, tient un autre discours. «Je vous confirme que le futur PLQ du périmètre PrailleOuest (en l’occurrence il devrait y en avoir deux, l’un pour la partie lancéenne et l’autre pour la partie carougeoise) devrait entrer en force en 2028-2029. Il était prévu initialement qu’il soit prêt en 2024, mais l’image directrice de 2016 a été modifiée et le processus d’adoption d’un PLQ prend du temps. La nouvelle image du périmètre doit être déclinée dans un document légal qui sera ensuite mis à l’enquête», précise Guillaume Massard.
Ce dernier indique qu’un atelier participatif d’une demi-journée s’est déroulé le 24 mai 2023 pour les superficiaires de Praille-Ouest au Ramada Plaza. «Nous avons partagé notre vision avec les personnes présentes et tentons de rencontrer tous les superficiaires qui le souhaitent. Maintenant, il est clair que vu la quantité de travail que nous avons, nous faisons tout notre possible pour rencontrer dans les meilleurs délais ceux qui le souhaitent», ajoute le directeur général de la FTI.
Densification
Si la nouvelle image de Praille-Ouest n’est pas encore publique, sa situation en zone de développement 2 avec un niveau de bruit 4 signifie qu’elle sera destinée à regrouper des entreprises actives dans la logistique (pour approvisionner et désapprovisionner une grande partie des futurs quartiers et du centre-ville), ainsi que dans les activités de construction et rénovation, mais aussi «certaines activités de production destinée à cette zone». En résumé, le PAV va globalement perdre 80% de sa surface industrielle et dans les 20% restant, dont le secteur Praille-Ouest, l’objectif est de garder «ce qui sera utile à la ville». «Il y a la volonté de développer des opérations permettant de renouveler le tissu bâti, comme des hôtels industriels et logistiques, y compris en PPE». La volonté est donc de pouvoir densifier progressivement le périmètre en question.
Le futur plan localisé de quartier de Praille-Ouest devrait entrer en force en 2028-2029
Des incertitudes
«Aujourd’hui, nous devons pouvoir continuer à faire évoluer nos outils de travail pour toutes les entreprises», résume Vincent Gonet. Et ce dernier d’ajouter: «Nous ne pouvons pas rester prisonniers, à moins que nous n’ayons plus besoin de payer la rente du droit de superficie (DDP). C’est notre combat. La FTI n’est pas venue nous voir pour connaître nos projets d’ici cinq ans. Ils rachètent parfois des bienfonds et se retrouvent copropriétaires sans que l’on saisisse leur stratégie». Ce dernier relève que si des PME doivent un jour se délocaliser, il faudra que ce soit économiquement possible. «J’aimerais que la FTI s’engage à ce que les améliorations apportées dans nos locaux soient prises en compte si un jour nous devons partir.»
«Il est exact que pour les entreprises industrielles et artisanales qui devront se relocaliser ailleurs, cela va générer des différences de loyers significatives. Nous réfléchissons à comment abaisser un peu cette «marche». Cela fait l’objet de discussions sur la forme des montages immobiliers, mais aussi avec d’autres acteurs, comme la Fondation d’aide aux entreprises». Et Guillaume Massard de réagir par rapport à la valeur en cas de rachat: «Les travaux sont autorisés lorsque cela est pertinent, et possible. Nous traitons au cas par cas, par rapport aux nouvelles planifications et aux projets d’avenir. Selon notre perception, pour beaucoup d’entreprises, cela n’est pas un sujet. Les futurs PLQ vont créer des opportunités de développer et produire de la valeur. Notre rôle est d’assurer une cohérence globale».
Serge Guertchakoff
SIPA SURFE SUR L’ACTIONNARIAT PARTICIPATIF
Le «crowdfunding» immobilier ou financement collectif d’un immeuble est déjà connu de tous. Sipa Crowd Immo va plus loin avec du «crowd equity» ou actionnariat participatif. De quoi s’agit-il? Explications.
Le «crowdfunding» classique permet de financer collectivement un projet, un bien ou une société, par exemple. On peut donc acheter un immeuble de rendement à plusieurs et percevoir un pourcentage des revenus locatifs. Chez Sipa Crowd Immo, on applique ce modèle à une différence près: la société est déjà propriétaire de l’immeuble. On n’attend donc pas sur d’autres copropriétaires pour finaliser l’acquisition. On parle alors de «crowd equity», à savoir une prise de participation au capital d’une société qui a acquis un immeuble de rendement. Le processus est donc bien plus rapide. C’est aussi une sécurité supplémentaire. En effet, les projets immobiliers ont la fâcheuse ten-
dance à se rallonger, car les oppositions augmentent et le nombre de permis de construire accordés a chuté de 12 %. Par ailleurs, cette manière d’investir dans la pierre et de faire du rendement immobilier plaît davantage que les placements bancaires peu compétitifs ou opaques. Elle attire également les particuliers vers le marché locatif, car l’investissement de base est accessible. Enfin, toutes les démarches peuvent se faire en ligne très rapidement, y compris la signature. Le point avec Sipa Crowd Immo, basée à Lausanne. La société fondée en 2020 sous l’impulsion de SIPA Group, a déjà vendu 13 projets en Suisse romande dont un dernier à Romont, pour un volume proche de 40 millions de francs.
SIPA Group a déjà vendu 13 projets en Suisse romande. DR
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Quelles contraintes pour l’investisseur?
L’investissement minimum est de 49’000 francs. La durée des scénarios d’investissement est de 5 ans. «Il y a très peu de contraintes, c’est justement l’avantage de ce modèle qui ne demande pas d’investissement en temps. On s’occupe de toutes les démarches administratives, juridiques et des relations hypothécaires. Ainsi, Sipa garantit l’hypothèque», résume Swen Grau, co-directeur de Sipa Crowd Immo. La société lausannoise recherche et acquiert un bien, fait son analyse technique et les rénovations, crée la société anonyme pour chaque bien, puis ouvre le projet aux investisseurs. Elle
assure enfin le suivi, la recherche de locataires et le versement des dividendes.
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Quel rendement attendre?
Le rendement net annuel varie entre 4 et 7% et les dividendes sont répartis au prorata de l’investissement. «Nous déduisons des revenus locatifs, les charges (eau, frais d’entretien, de gérance, assurance), intérêt hypothécaire, marge de sécurité pour la vacance locative, honoraires de gestion, impôt sur les sociétés dans le canton de Vaud», énumère l’équipe de Sipa Crowd Immo lors d’un événement à Neuchâtel. Selon leurs calculs sur 5 ans, pour un investissement de 52’500 francs avec un rendement net de 6,19%, une plus-value immobilière entre 1,5 et 4% par an et l’amortissement de minimum 1%, l’investisseur peut envisager un retour de plus de 20’000 francs.
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Puis-je céder mes actions avant le délai de 5 ans?
Oui. Elles seront proposées en priorité aux actionnaires du même objet ou alors à l’ensemble de la communauté Sipa. «Mais plus on revend tôt, moins on gagne», signale Swen Grau. Il est aussi possible de vendre ses parts à un tiers, sauf si cela devait porter préjudice à Sipa. «Je n’ai pas encore vu ce scénario. Les actionnaires préfèrent ne pas se charger des questions administratives, note Armelle Peoc’h, responsable administrative chez Sipa. En revanche, en cas de décès d’un actionnaire, les parts sont transmises dans la succession.»
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Quelles sont les limites de ce modèle?
Outre l’investissement minimal de 49’000 francs, il faut être citoyen suisse ou titulaire de permis résidentiels B ou C ou ressortissant de l’UE ou de l’AELE. Si c’est une société qui investit, elle doit être domiciliée en Suisse. Le montant minimal est deux fois plus élevé que celui demandé par Foxstone et Imvesters qui pratiquent le crowdfunding immobilier en Suisse. «Nous préférons des projets avec un nombre d’actionnaires moins nombreux avec lesquels nous pouvons
«Notre rapidité d’action est notre atout»
avoir un lien direct. Notre limite reste un montant raisonnable, tout en permettant d’effectuer un tri.»
5 Qui gère concrètement l’immeuble et prend les décisions pour celui-ci?
La convention d’actionnaires détermine les relations et droits de chacun. Lors de l’assemblée générale, les actionnaires peuvent participer aux décisions majeures de la société en soumettant un point à l’ordre du jour. Sipa prend les décisions stratégiques pour valoriser l’immeuble. «Pour la gestion locative, nous travaillons avec la gérance immobilière Petignat & Amor Immobilier à Vevey pour l’ensemble des objets», précise la société d’investissement.
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En quoi le modèle diffère-t-il d’autres investissements dans un fonds immobilier?
Il est moins opaque et beaucoup plus rapide. En un mois, le projet peut être bouclé. «Un crowdfunding classique peut prendre de nombreux mois pour réunir tous les investisseurs. Le risque que le bien soit vendu existe. Grâce à nos partenaires-prestataires hypothécaires et notre communauté, nous prenons les devants. En 48 heures, nous pouvons faire une offre ferme pour acheter un objet, ce qui nous permet également de négocier le prix. Notre rapidité d’action est notre atout», explique Swen Grau.
7 Selon une étude de la Haute École de Lucerne, le «crowdfunding», tous types confondus, représentait 558 millions d’investissement en 2023; un chiffre toutefois en recul en Suisse. Sentez-vous une baisse de l’attrait?
«Nous n’observons pas cette tendance chez Sipa, mais plutôt une accélération de notre modèle. A Saxon, toutes les parts d’un immeuble ont été vendues à notre communauté avant même d’ouvrir à la commercialisation», remarque Armelle Poec’h de Sipa. La communauté compte 300 investisseurs, un chiffre en croissance. Déjà présente en Valais, Vaud et Fribourg, la société explore désormais des biens dans les cantons de Berne et Neuchâtel.
Tiphaine Bühler
Swen Grau, co-directeur de Sipa Crowd Immo. Sipa Group Swen Grau
Une invention au service de l'immobilier
par Anna Aznaour
FAITES LA FÊTE POUR… PURIFIER L’AIR!
Le laboratoire pharmaceutique Haleon a présenté ses nouvelles solutions et stratégies destinées à la santé respiratoire sur son site de Nyon-Prangins (VD). Éclairage.
Imaginez un endroit magique où vos fêtes et bruits rendraient l’air pur au lieu de le polluer. Eh bien, cet espace merveilleux existe vraiment ! Baptisé Air Bubble (bulle d’air), il se trouve dans le beau jardin d’Haleon. Le site pharmaceutique nyonnais, célèbre pour son Otrivin (spray nasal contre le rhume), l’a présenté à la presse, aux autorités municipales et à ses partenaires le 19 juin dernier. Histoire de terminer cet après-midi de découvertes intitulé « Clean Air Day » de la plus belle des façons. En effet, le leader mondial dans son segment a un programme très ambitieux : purifier encore plus nos nez. Pour y arriver, il fait appel aux algues, à un bouton et au marathon, entre autres. Mais commençons par le début de cet après-midi.
Dévoreuses vertes
«Nous voulons jouer un rôle de catalyseur de l’innovation dans le domaine de la santé grand public», nous annonce d’emblée la couleur Aurélien Uldry, directeur du campus Haleon de Nyon-Prangins. Pour la réalisation de ce projet, l’entreprise a noué de nombreuses collaborations, confirme Clotilde Aubertin, la directrice des partenariats. Celle avec
le bureau d’architectes londonien EcoLogic Studio en fait partie. AIReactor est sa retombée aussi bien esthétique qu’écologique, testée dans les locaux d’Haleon depuis 2022. Il s’agit d’un purificateur d’air biotechnologique d’une nouvelle génération. Fabriqué à partir de contreplaqué de bouleau, de verre et de microalgues, tous réutilisables ou recyclables, ce
système fonctionne en émettant un bruit qui s’apparente à celui d’une fontaine. Comme son nom – AIReactor – l’indique, il s’agit d’un photobioréacteur capable d’absorber le dioxyde de carbone et les polluants, tout en oxygénant l’air.
La salle de réunion qui fait office de cobaye pour AIReactor a des airs d’oasis de verdure que la dizaine d’éprouvettes géantes en verre, disposées en gardeà-vous, nimbent d’une atmosphère de science-fiction. À l’intérieur de ces tubes, un liquide vert, qui doit sa couleur aux microalgues. Elles aspirent l’air environnant qui, une fois dans le réacteur, stimule le milieu en y créant des effets de vagues et des courants. Le doux bouillonnement qui en résulte maintient les algues à flot et favorise le processus d’oxygénation. Au bout de deux ans de tests, les conclusions de l’étude scientifique d’Haleon sur leur efficacité sont sans appel: la concentration en dioxyde d’azote dans l’air est divisée par 1,7 et celle en particules fines par 8! Des résultats qui ont abouti à la création d’un petit AIReactor modulable et facilement transportable, adapté à tout espace privé ou professionnel. Quant à la purification de l’air extérieur, il suffit de faire la fête dans Air Bubble!
Jouer pour oxygéner
Après AIReactor, cap sur le jardin de ce campus pharmaceutique qui compte 1100 salariés. En son centre, une curieuse structure cylindrique attire tous les regards. Il s’agit du fameux Air Bubble,
Journée découverte sur le campus Haleon. DR
dont un exemplaire trône actuellement à Varsovie (Pologne), réputée pour être l’une des villes les plus polluées d’Europe. Ici également, les algues sont les vedettes. La construction, composée de planches de bois, est recouverte d’une membrane semi-transparente en ETFE (un matériau alternatif au verre), dont le rôle est le maintien d’un microclimat et d’une ventilation naturelle grâce notamment à son toit de forme conique inversée. Équipée à l’intérieur d’un cercle des
mêmes éprouvettes géantes remplies de liquide vert qu’AIReactor, on y trouve également des cordes dans les airs et des pompes à pied au sol qui augurent d'un usage ludique de l’espace. En effet, la vocation d’Air Bubble, c’est d’être une bulle d’air dans laquelle le jeu des enfants stimule l’appétit des algues qui dévorent les polluants. Ainsi, d’après les capteurs connectés à une plateforme de traitement de données, cette construction est capable d’absorber 97% de l’azote et
La vocation d’Air
Bubble est d’être une bulle d’air dans laquelle le jeu des enfants stimule l’appétit des algues qui dévorent les polluants. DR
75% des particules dans l’air. Donc, plus il y a du mouvement à l’intérieur d’Air Bubble, plus il purifiera l’air ambiant! Avis aux enfants ou aux adultes fêtards!
Marathon et bouton
À part ces innovations biotechnologiques, Haleon compte s’imposer en promoteur mondial de l’air pur grâce également à son Guide d’air pur pour les coureurs. Susceptible d’être adoptée internationalement, la première application sur le terrain de ses recommandations aura lieu en septembre prochain lors du marathon britannique Potters’Arf. D’ici là, le plus important employeur du district de Nyon, dont la manufacture d’origine a été fondée en 1917, espère obtenir l’aval de Swissmedic pour la commercialisation de son spray nasal Otrivin à l’ergonomie améliorée. Un bouton plus facile à actionner remplacera le système actuel, dont le geste, qui s’apparente à celui d’une piqûre, nécessite plus de dextérité.
Pour résumer, cet après-midi a été riche en découvertes, bonnes comme mauvaises. Saviez-vous que 7% de la population suisse souffre d’asthme, que 20% est atteinte de diverses allergies et que 15% est victime de douleurs chroniques?
La dégradation de notre qualité de l’air en est l’une des causes majeures, ont souligné nos hôtes, en présentant leurs efforts et leur ambition de fédérer le plus grand nombre autour de solutions innovantes.
Aménagement du territoire
ANTONIO HODGERS SE VEUT CONSENSUEL
Point de passe d’armes entre les conseillers d’Etat Nathalie Fontanet et Antonio Hodgers lors de l’assemblée générale de la FMB. La première s’étant fait excusée, le second prononçant un discours rassembleur.
Il y avait foule dans le bâtiment dédié à la formation de la Fédération genevoise des métiers du bâtiment (FMB) en ce jeudi 27 juin. Pour sa 77e assemblée générale, les organisateurs avaient convié la présidente du Conseil d’Etat, la PLR Nathalie Fontanet et son collègue en charge du Département du Territoire, le Vert Antonio Hodgers. Malheureusement, la présidente du Conseil d’Etat n’a pu être présente. Il a fallu se contenter d’un discours assez consensuel d’Antonio Hodgers.
Croissance à gérer
Le magistrat vert a commencé par rappeler que le Conseil d’Etat va soutenir le projet de loi modifiant l’imposition des personnes physiques qui sera soumis au vote le 22 septembre prochain (ndlr. intitulé «Pour une imposition allégée de l’outil de travail des entrepreneuses et entrepreneurs actionnaires»). De même, il a rappelé que le Conseil d’Etat estime juste de rendre à la population, et notamment à la classe moyenne, une partie de l’excédent encaissé par l’Etat. «L’autre condition cadre de notre prospérité, c’est le territoire.»
Revenant sur la consultation relative à un document intitulé «Vision territoriale transfrontalière» qui prévoit que le canton va accueillir entre 50’000 et 70’000 nouveaux habitants d’ici à 2050, Antonio Hodgers a interrogé les entrepreneurs présents: «Où les mettrons-nous? Comment gérer cette dynamique du succès dans un territoire qui ne va pas s’étendre? Le socle du
vivant, c’est d’abord l’agriculture, la nature, le vignoble. La qualité de vie tient à ce bon mélange entre le bâti et la nature».
Concertation à améliorer
Revenant sur le discours de Pierre-Alain l’Hôte, président de la FMB, le magistrat a reconnu que le Département du Territoire avait «certainement» manqué d’écoute. «Mais il ne faut pas se tromper de com-
La qualité de vie tient à ce bon mélange entre le bâti et la nature»
Antonio Hodgers, Vert. DR
bat, il s’agit d’un combat pour la qualité de vie.» Juste avant le discours du conseiller d’Etat, le président de la FMB avait déclaré notamment ceci: «La FMB est bientôt la dernière association un tant soit peu représentative à s’engager clairement pour un aménagement du territoire dynamique, responsable, raisonné, ouvert. J’aimerais dire et répéter à Monsieur Hodgers que la FMB sera toujours du côté du dialogue et de la recherche du consensus. Encore faut-il l’associer aux discussions qui doivent si possible se dérouler en amont du champ politique».
Le rôle de la formation
Pierre-Alain l’Hôte est revenu sur la thématique de la formation: «Si l’on attend beaucoup de l’Etat en matière de formation professionnelle, les entreprises doivent aussi faire leur part, offrir plus de places et former davantage. Notre secteur échappe partiellement à la critique, mais une analyse fine par profession montre qu’elles ne sont pas toutes logées à la même enseigne.»
Et de poursuivre: «Dans le climat anxiogène qui gagne parfois nos jeunes, avec des discours très stressants sur la disparition de nombreux métiers ou l’intrusion de l’intelligence artificielle, le secteur du bâtiment offre et continuera d’offrir des formations concrètes, de qualité, utiles et promises à un bel avenir. Jeunes, parents et enseignants doivent en être convaincus!»
Serge Guertchakoff
Portrait d’une alumni de l’IEI
LA SEULE FEMME DE LA 5E GÉNÉRATION
La fille de Jacques Grange pouvait-elle échapper à son destin? D’autant qu’elle travaillait déjà toute jeune dans la régie familiale tous les étés pour se faire des sous. Notre récit.
ABéatrice Grange DR
près avoir grandi à GrangeCanal avec ses frères Emmanuel et Cyril, Béatrice Grange a obtenu une maturité latine au Collège Claparède. Avant cela, dès son plus jeune âge, histoire de se faire des sous et d’être proche de son père, Jacques, elle passe tous ses étés dans les bureaux de la «Régie et Fiduciaire J. & M. Grange», au 42 route de Frontenex. Utilisant une machine à écrire, elle va notamment remplir des déclarations d’impôts données par son oncle qui tenait la partie fiduciaire de la régie. Précisons qu’à l’époque, la PME familiale n’emploie que six personnes.
Très attirée par le monde de la publicité et faute d’école spécialisée dans ce domaine, elle rejoint la filière sciences économiques à l’Université de Genève pour y suivre la filière «organisation et gestion de la pro-
duction», dirigée par Gilbert Probst. Une fois son diplôme en poche, elle remue ciel et terre pour décrocher un stage chez Saatchi & Saatchi à Nyon. Elle va adorer. Puis elle est prise pour un intérim chez Transphère (groupe Bongénie). Enfin, elle rejoint l’agence K&K Promotions de la famille Scheufele (Chopard). Cela lui a aussi permis de voir comment fonctionnait une entreprise familiale.
Cinquième génération
Durant l’été 1998, son père lui demande si elle songe toujours à rejoindre son frère Cyril et ses cousins Nicolas et Yves, lesquels ont intégré la société familiale entre 1991 et 1996. Elle décide de renoncer au monde de la publicité pour rejoindre ce que ses ancêtres avaient créé. Mais une condition lui est posée: suivre le cursus de l’Institut d’Etudes Immobilières (IEI).
Elle se décide à s’y inscrire tout de suite, suit les cours de l’IEI et œuvre en parallèle à 50% chez K & K Promotions. En plus de cet agenda bien rempli, il lui faut rattraper les trois cours en droit puisqu’elle souhaite décrocher son sésame de l’IEI en une année. Pas de problème, puisqu’elle va y parvenir, en s’accrochant. Entre deux, elle va même travailler au service recovery management immobilier de l’UBS pour Lorenzo
Pedrazzini et François Micheli. «Nous supervisions les régies qui géraient les casseroles de la crise des années 1990 de l’UBS».
Diplômée en juin 1999
Diplômée en juin 1999 de l’IEI, elle a surtout apprécié de retourner sur les bancs de l’Université en sachant ce qu’elle allait faire ensuite, en ayant un projet professionnel précis. Elle y a aussi appris à manier un Kutsch, soit une règle à échelle, indispensable pour bien lire un plan. «Tous les cours étaient importants et très variés».
Avant de rejoindre la société familiale, elle passe par un stage à la régie Naef, d’octobre 1999 à février 2000, où elle va notamment collaborer avec Alain Peyrot. À peine son diplôme de l’IEI en poche, elle décide de rejoindre l’Association des Diplômés de l’IEI (ADIEI), présidée alors par son cousin Nicolas. Or ce dernier, accompagné de Thierry de Haan et d’Etienne Nagy, avaient décidé de se retirer. Découvrant que personne ne semblait prêt à maintenir l’ADIEI, elle se décide à en reprendre les commandes avec un petit groupe formé notamment de Frédéric Herreras, de feu Fabrice Strobino et de Thomas Andenmatten. Ensemble, ils vont redynamiser l’ADIEI pendant sept années en organisant plusieurs conférences chaque année.
À la tête de l’agence de Carouge
Béatrice Grange a rejoint la régie Grange en 2000 avec deux nouveaux clients. Elle s’est notamment attelée à changer la raison sociale qui passe de «Grange, Corthay, Volpé SA» à «Grange & Cie SA», et à créer le premier site internet de la régie. Aujourd’hui, Béatrice dirige plus spécifiquement l’agence de Carouge (25 personnes), elle gère le portefeuille historique de la régie et chapeaute le service des copropriétés. Cette maman de deux enfants pratique le yoga et jardine quand elle ne préside pas le comité immobilier de l’Hospice Général ou œuvre chez Grange Immobilier.
Serge Guertchakoff
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Le lundi 16 septembre 2024 à 10:30 aura lieu à la salle des ventes de l’Office cantonal des poursuites de Genève (rue du Stand 46, 1204 Genève au 1er étage), la vente aux enchères publiques d’une villa individuelle de 243m2 sise chemin Byron 3C, 1223 Cologny, dans laquelle deux appartements ont été aménagés.
Le mardi 24 septembre 2019 à 14 heures aura lieu à Genève, à la Salle des ventes de l’Office cantonal des Poursuites, rue du Stand 46, 1204 Genève, au 1er étage, la vente aux enchères publiques de la villa de 199 m2 avec garage, piscine, terrrain de 3321 m2, sise chemin de la Châtière 3, de la commune de Plan-les-Ouates.
Description:
Elle se compose comme suit:
Sous-sol: une buanderie, un local chaufferie, une cave à vin, une salle de fitness, un spa avec sauna et hammam.
Le bien immobilier comprend une habitation sans sous-sol d’une surface au sol de 243m2, sur l’entier de la parcelle n°1354 de la commune de Cologny, composé d’un bâtiment d’origine, d’une surface au sol d’environ 115m2 avec 3 niveaux habitables, et un agrandissement habitable, d’une surface brute d’environ 40m2 au rez et de 54m2 à l’étage n°1, ainsi qu’une partie non habitable d’une surface au sol d’environ 75m2 au niveau rez.
Rez: entrée, WC invités, une salle à manger, un grand salon, une cuisine, une chambre d’amis avec salle de bains, une grande véranda et une véranda pour l’entrée.
Etage: 4 chambres, 2 salles de bains, une grande terrasse et 2 balcons.
A noter que deux appartements ont été aménagés.
Combles: chambre principale avec salle de bains et 2 dressings.
Le premier appartement : au rez de chaussée et à l’étage n°1.
La villa est occupée par le propriétaire.
Le second appartement : le séjour est à l’étage n°1 et le solde des pièces à l’étage n°2. Dans son ensemble, le bien immobilier comprend les pièces suivantes :
Une visite unique est organisée par l’Office cantonal des poursuites le mercredi 4 septembre 2019 à 14 heures 30.
Rez-de-chaussée : hall-entrée avec escalier pour les étages, wc-lavabo, réduit, salle à manger, dégagement, séjour, cuisine, chaufferie, citerne, buanderie et garage.
Les conditions de vente ainsi que l’expertise sont à disposition à l’Office des Poursuites (rue du Stand 46 – 1204 Genève) au 1er étage et sur le site internet http://ge.ch/opf/ventes.
Etage 1 : dégagement, 4 chambres, salle de bains, WC, séjour avec cuisine et WC séparé.
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Etage 2 : dégagement, 4 chambres, salle de bains.
Martine KOHLER, juriste (% 022 388 91 41)
La villa est occupée par le propriétaire.
Estimation de l’Office: CHF 8’150’000.--
Une visite unique (sans inscription) est organisée par l’Office cantonal des poursuites le mardi 27 août 2024 à 11:00, les personnes intéressées sont attendues directement sur place (chemin Byron 3C, 1223 Cologny).
Les conditions de vente, l’état des charges ainsi que l’expertise seront déposés à l’Office cantonal des poursuites (rue du Stand 46, 1204 Genève, 1er étage) le 21 août 2024. Ces documents pourront également être consultés sur le site internet de l’Office.
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Cet appartement en rez-de-jardin de 162 m2 PPE dispose d'un jardin de 330 m2 ainsi que d'une terrasse avec tente solaire offrant un cadre paisible et verdoyant
SORAL CHF 1'750'000.-
Ce triplex de 142 m2 PPE dispose de 3 chambres à coucher et d’un espace extérieure
Rendez-vous sur : www ballens-projetyojo ch
CHF 1'145'000.-
Cet immeuble mixte datant du milieu du 20ème siècle se trouve à quelques minutes à pied du lac, de la gare et de toutes les commodités
PÂQUIS PRIX SUR DEMANDE
CHOULEX
Cette charmante maison de village offre une surface d'environ 725 m² et est répartie sur trois niveaux Son jardin, joliment arboré est doté d’une piscine et d’une terrasse
CHF 6'500'000.-
LULLIER
Réf. L67_Lot2_4p
Lumineux 4 pièces HPE avec jardin de 446 m². 112 m² pondéré, 2 chs, 2 sdb,
Alessia Estupina 022 809 00 77 CHF 1’300’000.-
NOUVEAUTÉ
GRAND-SACONNEX
Réf. BA-122505
Magnifique 4 pièces traversant, immeuble
Minergie de 2010 . 108.4 m² PPE + balcon 8 m², 2 chs, 2 sdb. Cave + box en sous -sol.
• Accès à la terrasse et au jardin doté d’une piscine couverte
Ginette Firinu-Gonthier
078 748 25 36
CHF 6’000.-/mois
Charges en sus
Réf. B-883
Réf. B-4474
Réf. B-4374
QUATRE MAGASINS À GENÈVE
25, Av. du Pailly
1220 Les Avanchets
Tél. 022 700 93 83 1
26, rue de la Terrassière
1207 Genève
Tél. 022 700 93 84 2
3, rue Hoffmann
1202 Genève
Tél. 022 734 10 35 3
17-19 rue St-Clotilde angle Bd Carl-Vogt -1205 Genève
Tél. 022 321 42 79 4
Le plus grand magasin d’électroménager à Genève Le plus grand magasin d’électroménager à Genève +
25, Av. de
Climatisation 9000 BTU • Gaz réfrigérant R290 • Puissance de refroidissement 2.8 kW • Technologie 6th Sense, ajustement automatique • Mode Silent pour des périodes plus calmes • Filtre HEPA • Fonction de refroidissement par jet • 3 vitesses de ventilation • Fonction sleep • Télécommande incluse • Niveau sonore : 64dB(A) • Dimensions (HxLxP): 74,4 x 44,8 x 40cm
Lave vaisselle SMS 2ITW43E
12 couverts • Système auto 3in1, détection lessivielle automatique • 5 programmes • Démarrage différé 1-24h • Affichage temps restant • Niveau sonore de 48 db • Cuve polinox • Sécurité AquaStop 100% antifuite • Dimensions (H x L x P): 84,5 x 60 x 60 cm
Four multifonction • Volume 63 L • Large porte abattante 3 vitres • 8 modes de cuisson
• Préchauffage booster • 4 zones de cuisson
HighSpeed • Tiroir de rangement coulissant
LCD • Design antivibration, silence extrême 72 dB (A)
• Dimensions (HxLxP) 84,5 x 59,8 x 59 cm
• Dimensions (H x L x P) : 85 x 60 x 60 cm 30
Sèche-linge WTH 83V13FR
Easy Clean class A++ pour un séchage ultra efficace. Avec filtre de condenseur facile à nettoyer • Sèche automatiquement et précisément • Design anti vibration • Ecran LED • Fin différée 24h avec affichage du temps restant
