Le journal du site d'annonces n°1 en Suisse romande
Spécial énergie
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Spécial énergie
Treize entreprises genevoises ont vu leurs efforts primés par le fournisseur d’énergie SIG fin mai. De la grande régie immobilière à la PME familiale, tour d’horizon de ces mises en application de solutions concrètes. 12-21
Les brèves immobilières
La dernière étude de Naef Commercial Knight Frank sur le marché immobilier genevois
GE: les métiers du bâtiment fusionnent leur apéritif
Votations du 18 juin sur l’imposition sur la fortune: ne tuons pas la poule aux œufs d’or!
La gare souterraine de Genève, une planification à tous les niveaux
12-21
Retour sur les Trophées SIG de la Transition Énergétique avec la présentation des treize lauréats
22-28 Immobilier
Le réemploi des matériaux de construction
Travaux somptuaires ou travaux utiles? Comment les distinguer?
Viens chez moi, j’habite chez mon chat
La chronique de Martina Chyba
Retour sur l’assemblée générale de la Chambre genevoise immobilière
Portrait de Laurence Friederich, alumni de l’IEI
Le groupe Capvest et son cercle d’investisseurs viennent d’acquérir à Bernex (GE) deux parcelles d’une surface totale de 20’880m2 pour CHF 63'100'000.-. Les parcelles sont en zone 4B protégée et sont au bénéfice d’un plan localisé de quartier permettant la construction de 8 immeubles résidentiels de 138 logements. Les futurs logements seront destinés à la vente en PPE. Second achat à Cologny: il s’agit d’une parcelle de 10’508m2 acquise pour environ CHF 39,6 millions, sise en zone 5 villas et qui est au bénéfice d’un permis de construire en force. Le projet en cours de construction prévoit la réalisation d’une résidence très haut de gamme, comprenant 2 hôtels particuliers, 2 super penthouse et 2 résidences.
Sandra Henchoz, l’ex-femme de Francesco de Rubertis, cofondateur et partenaire de Medicxi (très active dans le financement des biotechnologies) et auparavant partenaire chez Index Ventures, vient de s’offrir une belle propriété sur les hauteurs de CollongeBellerive (GE) pour 19 millions de francs. Un beau prix pour cette demeure très contemporaine offrant une vue imprenable sur le lac Léman.
même groupe basée en Uruguay. Détenue par la famille Izmirlian, Alimenta est surtout active dans le négoce des arachides, un peu partout sur la planète. Elle avait acquis cette demeure historique (rappelons qu’elle a hébergé la rencontre entre Ronald Reagan et Mikhaïl Gorbatchev en novembre 1985 et que notre magazine Prestige l'a présentée en mai 2022) dans les années 1990.
Après 37 ans d’intense activité à la tête de la brasserie Lipp de Genève, longtemps le plus grand restaurant de la ville, Frédéric Gisiger quittera cet établissement fin juin 2023. La propriétaire a nommé pour lui succéder un jeune vaudois, Antoine Getaz, propriétaire d’un restaurant à Buchillon et directeur de CopyTrend à Lausanne, un ancien de l’EHL. La brasserie Lipp employait jusqu’à 104 personnes, avant de subir le confinement du Covid, entre autres. La société tourne actuellement avec environ 70 personnes.
Editeur: immobilier.ch SA
Directeur de la publication: Claude-Alain Paschoud
Rédacteur en chef: Serge Guertchakoff
Rédactrice en chef adjointe: Chantal de Senger
Journaliste: Julie Müller
Directeur artistique: Pierre Broquet
Tirage: 105'000 exemplaires / 20 fois par an
Envoi emails: 80'000 exemplaires
Publicité: info@immobilier.ch Tél +41 22 307 02 20
Toutes les éditions sont disponibles sur immobilier.ch
La propriété Fleur d’Eau, sise à Versoix (GE), vient d’être vendue pour 19,6 millions de francs par la société propriétaire, Alimenta, à une entité du
Fondateurs d’Abel Immobilier Concept, les entrepreneurs genevois Enzo Abbundo et Nasr El Madhoun ouvriront en septembre une franchise de la mythique pizzeria napolitaine Da Michele. Datant de 1870, l’enseigne est aujourd’hui présente dans plus de 40 villes. Da Michele est une adresse incontournable à Naples, notamment depuis le tournage du film «Mange, prie, aime» où l’on aperçoit Julia Roberts savourer l’une de ses spécialités. La pizzeria ouvrira au 73 boulevard de St-Georges.
Evolution du loyer moyen* (2019-2021)
Diminution
Hausse entre 0 et 1,5%
Hausse entre 1,5% et 3%
Hausse entre 3% et 5%
Hausse de plus de 5%
* Loyer moyen des logements de 3-4 pièces
Dans une nouvelle étude publiée fin mai, le comparateur de produits financiers HelloSafe fait le point sur les évolutions cantonales de loyers. L’analyse constate qu’en 2022, les Suisses non-propriétaires de leur logement ont dépensé en moyenne 21,48% de leurs revenus mensuels pour leur loyer, soit 9% de moins qu'en 2019. Ce sont les cantons de Neuchâtel et du Jura qui ont observé les plus fortes hausses de loyer en Suisse romande avec respectivement +3,74 % et + 3,1% en deux ans. Mais comparés à la moyenne nationale de 1745 francs, Genève (2454 francs) et Lausanne (2265 francs) restent les villes romandes les plus onéreuses pour louer un appartement en mai 2023. De l'autre côté du spectre, on retrouve notamment Neuchâtel (1657 francs) parmi les grandes villes les plus abordables. JM
Le mois dernier, le Conseil d’État genevois a modifié le règlement du stationnement sur fonds privé, touchant notamment aux constructions/modifications d’immeubles de logements et d’activités. Dorénavant, dans les nouveaux projets, et afin de s’inscrire dans le plan climat cantonal, les places de stationnement voitures et deuxroues motorisés destinées aux personnes résidentes seront réduites de 20% et de 30% pour les employés. Pour aller dans le sens d’un usage de modes de déplacement plus respectueux de l’environnement, le nombre de places de vélos va quant à lui doubler. JM
Nommé Gigatrium, l’imposant bâtiment aux façades de bois qui regroupera tous les équipements publics du quartier de l’Etang, à Vernier (GE), a été fêté en grande pompe mi-mai. A terme, ce ne sont pas moins de 2500 futurs habitants qui profiteront de cet édifice doté d’un atrium qui aura coûté 54,5 millions de francs, soit l’équivalent du plus grand investissement de l’histoire de la Ville de Vernier. Construit sur six niveaux, le Gigatrium abrite notamment une école primaire, une crèche, des salles multisports mais aussi un café, le tout conçu par le bureau d’architecture Bonhôte Zapata Architectes. JM
Après plus d’une année de fermeture, la place Centrale, située au pied du Grand-Pont de Lausanne, a été réouverte mi-mai. Emblématique du fait de son emplacement et de son caractère unique, cette place publique a été repensée pour sortir de sa fonction limitée de parking et endosser un vrai rôle de lieu de flânerie.
Le sol a ainsi été parsemé de surfaces perméables destinées à verdir la place dans le temps. 30 arbres en bac, quatre tables de pique-nique et une vingtaine de bancs ont également été installés. Piétonnisée et réaménagée, c’est depuis cette place Centrale refaite à neuf que débutera le chantier du nouveau tramway lausannois (t1). JM
Laurent KaczorNaef Commercial Knight Frank a publié sa dernière étude relative au marché de l’investissement immobilier genevois. Elle intègre la totalité des transactions relatives aux habitations à plusieurs logements et supérieures à 2 millions de francs. Principal constat: le nombre de transactions a chuté, passant de 53 à 31! «La plupart des gros acteurs semblent désormais dans une posture attentiste», relève Cyril Peyrot, responsable investissement au sein de cette société du groupe Naef. Le volume de biens immobiliers échangés en ce premier trimestre est deux fois inférieur au 1er trimestre 2022 avec 610 millions de francs.
En conséquence, la valeur moyenne des transactions a nettement diminué. Le top 5 des principales transactions intervenues entre janvier et fin mars 2023 est le suivant: à Chêne-Bourg et en Ville de Genève, l’achat de six immeubles résidentiels pour 172,8 millions de francs par Avadis Anlagestiftung (vendeur: la Caisse de pension Givaudan). European III Hospitality Holding Limited a versé 114,265 millions pour mettre la main sur les murs de l’Hôtel Richemond, fermé depuis la
pandémie et qui était détenu par un Malaisien. Bien plus loin, on trouve la cession d’un petit hôtel pour 32,5 millions par une société anonyme au profit de la Fondation Wilsdorf puis l’achat par la caisse de pensions Asga d’un bâtiment rue du Conseil-Général pour 25,5 millions et enfin, deux immeubles cédés pour 23,086 millions à Jolotrano (en mains d’un menuisier). Relevons qu’Asga avait déboursé 150,35 millions pour 9 acquisitions à Genève en 2022. SG
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Les prix des logements en propriété ont baissé de 1,2% au premier trimestre 2023. Par rapport au trimestre précédent, les prix ont baissé tant pour les maisons individuelles (-1,3%) que pour les appartements en propriété (-1,1%). Tandis que la plus forte baisse des prix des maisons individuelles se constate dans les communes rurales (-4,5%), au contraire, l’augmentation la plus forte est visible dans les com-
Les électeurs de la Ville de Genève sont appelés à se prononcer le 18 juin prochain sur le plan localisé de quartier Acacias 1. Une proposition qui souhaite transformer une friche industrielle en un nouveau quartier de centre-ville (voir notre parution du 15 mai) et qui, pour la première fois, verra une rivière (la Drize) remise à ciel ouvert sur 400 mètres. En preuve de soutien, la Fédération des associations d’architectes et d’ingénieurs de Genève (FAI) a anticipé la concrétisation de ce projet en mettant à contribution l’artiste de rue Joule Champod fin mai. Celui-ci ayant eu toute une journée pour réaliser une fresque grandeur nature préfigurant l’arrivée de la Drize renaturée à la rue Boissonnas. JM
Alors que la demande de voitures électriques ne cesse de croître en Suisse, Romande Energie a profité d’un événement organisé le 25 mai dernier pour présenter sa solution Click&Charge, initiée fin 2020. Le principe? Financer l’infrastructure de recharge pour véhicule électrique dans des parkings d’immeubles collectifs, là où les freins sont les plus importants, et en assurer sa gestion. Un concept qui évite de pénaliser les habitants non concernés par ce besoin, puisque seuls les utilisateurs paient pour l’énergie consommée, et qui supprime le risque de surcharge des raccordements grâce à des bornes intelligentes. Déjà plus de 350 parkings, soit 1200 bornes, ont adopté Click&Charge, avec un potentiel de 13'000 places prééquipées. JM
Symbole du renouveau de la signature Aimé Pouly, le groupe de boulangerie-pâtisserie inventeur du célèbre Pain Paillasse, a dévoilé fin mai sa nouvelle identité de marque dans son enseigne des Eaux-Vives, en plein cœur de Genève. Conduite sous la direction du créateur genevois Patrick Csajko, un artiste qui pense l’espace comme une sculpture, composée d’objets, de vides, de matériaux bruts et de lumière, cette rénovation fera dorénavant de cette boulangerie de quartier un véritable lieu de lecture, de flânerie, de travail, de brunch... mais surtout de vie. JM
Ce local commercial, c’est aussi l’endroit qui a accueilli une magnifique aventure personnelle. Pour vendre votre bien, confiez-le à un professionnel qui saura au mieux valoriser ce lieu qui fait partie de votre histoire. Chaque année, les courtiers de l’USPI Genève accompagnent avec compétence plus de 2000 propriétaires dans la vente de leur bien.
uspi-ge.ch
Pour la première fois, quatre des cinq associations professionnelles des métiers techniques du bâtiment ont organisé en commun un cocktail à l’issue de leurs assemblées générales respectives.
Il y avait foule autour de la piscine de l’hôtel Président Wilson ce mercredi 31 mai. Une bonne partie des membres des quatre associations suivantes étaient présents: suissetec AGCV (association genevoise des entreprises de chauffage et de ventilation), EIT.genève (association de l’ensemble de la branche électrique à Genève), AMFIS (association des maîtres ferblantiers et installateurs sanitaires du canton de Genève) et Metaltec Genève (l’association genevoise
de la construction métallique et du store). Ces associations partagent déjà une convention collective de travail et deux centres de formation (dont celui situé à l’Espace Tourbillon à Plan-les-Ouates, inauguré le 23 mars dernier, qui dispose de 2318 m2 pour former les apprentis). Comme l’ont rappelé les quatre présidents, soit Didier Saxod (suissetec AGCV), Philippe Massonet (EIT.genève), Olivier Cots (AMFIS) et Guillaume Ruedin (Metaltec Genève), le Groupement des métiers techniques (MBG) représente 460 entreprises et 5000 salariés, soit une masse salariale de plus de 300 millions de francs. «Si nous avons décidé de nous réunir ce soir, c’est pour souligner la cohésion entre nos associations, toutes très actives sur un certain nombre de thématiques, dont la transition énergétique. Diminuer de 60% les gaz à effet de serre par rapport à 1990 nous semble réaliste, mais cela signifie qu’il faudra installer 1500 sous-stations et près de 30'000 bornes de recharge électrique», d’après les quatre présidents, qui ont pris la parole selon un scénario subtil...
Des opportunités
Et d’ajouter que le plan adopté par le Conseil d’Etat va concerner très concrètement «plus de 60% du parc immobilier cantonal»! Bref, autant dire que la branche ne va pas chômer. «Cela représente autant d’opportunités que de défis! Il va falloir déployer des efforts pour se réinventer. Mais pour ce faire, nous aurons besoin de forces vives. Cela passe bien évidemment par une revitalisation de l’apprentissage.» Et de relever avec justesse qu’on ne connaît personne au chômage après avoir emprunté cette voie et par laquelle sont passés la plupart des patrons des PME concernées.
Outre le déficit chronique de main-d’œuvre, les quatre présidents ont relevé d’autres obstacles: la lenteur et la complexité administrative; et le fait que, par exemple, «les standards de rénovation des vitrines sont toujours attendus de la part de la CMNS» (Commission des Monuments, de la Nature et des Sites). «Redonnez-nous de la liberté technique! Nous sommes formés. Nous ne pouvons qu’être fiers des emplois que nous créons, de former, d’embellir, d’éclairer. Vive Genève, vive la MBG, vive nos associations!»
Serge GuertchakoffDernière Genferei en date: la volonté de la gauche de doubler l’impôt sur la fortune. De quoi mettre en péril le filet social.
Attention! Les Genevoises et Genevois sont appelés à se prononcer le 18 juin sur une augmentation massive de l’impôt sur la fortune. «Cette initiative est excessive et trompeuse. Genève connaît
déjà le taux le plus élevé de Suisse à 1%. En cas d’acceptation, il passerait à 1,5%», dénonçait récemment Stéphane Tanner, expert-comptable diplômé et ancien patron de l’Administration fiscale cantonale.
Afin de prouver, si besoin était, la véracité de ses propos, ce dernier a transmis un tableau montrant les recettes des impôts directs, par habitant : Genève sort en tête avec 11'543 francs par habitant, devant Bâle (10'281), Vaud (8771) et Zoug (7224). Zurich se situe à 6794 francs. Autre pro-
blème lié à cette votation, elle risque de recréer des cas d’imposition confiscatoire, comme l’a mentionné la conseillère d’Etat Nathalie Fontanet, brillamment réélue. «Il ne s’agit pas de remettre en cause les prestations sociales. On ne peut pas constamment avoir des attaques sur la fiscalité. Les entrepreneurs ont besoin de prévisibilité. La cohésion sociale est essentielle». Et Vincent Subilia, directeur général de la Chambre de Commerce et d’Industrie, de rappeler qu’1% des Genevois versent 65,7% des recettes fiscales liées à l’impôt sur la fortune alors que 35,9% ne paient pas d’impôt sur le revenu... «On nous dit toujours que l’on peint le diable sur la muraille. La Norvège connaît exactement cette situation, avec une imposition sur la fortune identique à Genève. Or, ce pays a promulgué récemment une augmentation de 10%, et non de 50% comme le souhaitent certains à Genève, dont une partie de ses personnes fortunées se sont installées au Tessin, à Zoug et à Lucerne.» Les votantes et votants sont désormais avertis. S. G.
sig-vitale.ch
Ma contribution au développement d’une électricité plus verte et locale.
Dans le cadre des cycles de conférences organisés par l’Hepia et les CFF tout au long de la durée du projet Léman 2030, deux membres de l’équipe d’élaboration de ce chantier hors norme sont revenus sur les enjeux de sa planification.
Les chemins de fer fédéraux n’ont pas la cote en ce moment. Après les diverses polémiques déclenchées par un retard dans le chantier de la gare de Lausanne, une hausse des tarifs décriée et un nouvel horaire loin d’être au goût de tous, le projet de gare souterraine à Genève avance à pas feutrés. Pour rappel, cette extension de l’actuelle gare Cornavin, d’une superficie de 22'000 m2 et devisée à 1,88 milliard de francs, vise à créer un quai central supplémentaire à deux voies. Le tout s’intégrant dans un programme plus vaste nommé Léman 2030, lui-même ayant pour but de doubler le nombre de places assises sur les lignes ferroviaires entre Genève et Lausanne dans la décennie à venir.
Un sujet qui suscite également son lot de réactions négatives depuis 2019. «Le projet va-t-il dérailler?» peut-on encore entendre aujourd’hui. Lors de la
3e conférence organisée conjointement par l’Hepia (Haute école du paysage, d'ingénierie et d'architecture de Genève) et les CFF, fin mai, deux membres de l’équipe du projet sont venus s’exprimer sur les enjeux de cette planification d’ampleur inédite. Laurent Fournier-Bidoz, co-directeur du nœud ferroviaire de Genève, a d’abord relevé la nécessité de Léman 2030 pour la région: «Le boom économique et démographique que vit actuellement l’Arc lémanique aura un impact fort sur la mobilité. Afin d’anticiper le nombre de voyageurs journalier qui va doubler sur la ligne Genève-Lausanne, passant à 100'000 par jour à l’horizon 2030, ce développement permettra de répondre correctement à la demande.»
Des moyens colossaux engagés Et toutes les ressources sont déployées en ce sens. Avec près de 4 milliards de
Le nombre de places assises serait doublé dans la décennie à venir
francs d’investissement, Léman 2030 mobilise également une quarantaine de bureaux d’ingénieurs et pas moins d’une centaine d’employés CFF. Parmi eux, Sébastien Bustamente est planificateur du projet de la gare souterraine et joue un rôle clé dans le plus gros chantier ferroviaire mené au XXIe siècle à Genève. Une mission à haut risque dont le défi le plus important reste se -
lon lui l’adaptabilité. «Cette gare n’est qu’un élément des 26 autres projets de Léman 2030 et tout le réseau est lié. Il faut donc gérer les différentes durées, les multiples acteurs et phases en décalage de chaque chantier. C’est une planification hors norme à tous les niveaux qui est véritablement complexe», décrit-il.
Déjà dans sa dernière phase d’étude de -
1er sous-sol: la galerie d’accès à la gare souterraine
2ème sous-sol: les nouvelles deux-voies souterraines
puis début mai, le projet de gare souterraine à Cornavin devrait être mis à l’enquête l’an prochain. Quant aux dates de début de chantier estimées (2027) et de sa durée (8,5 ans), Sébastien Bustamente souligne qu’il s’agit d’un minimum «qui ne prend pas en compte les aléas, tels que des oppositions par exemple». A suivre.
Julie MüllerTreize entreprises genevoises ont vu leurs efforts primés par le fournisseur d’énergie SIG fin mai.
Loin du Festival de Cannes et de sa célèbre montée des marches, une autre cérémonie tout aussi attendue se tenait le 25 mai dernier, au Bâtiment des Forces Motrices de Genève. Les Trophées SIG de la Transition énergétique qui ont une fois de plus réuni des centaines de personnes (plus de 600), venues féliciter les treize lauréats de ce cru 2023. Treize entreprises exemplaires aux domaines, tailles et efforts consentis bien distincts mais visant le même but: économiser de l’énergie. Pour ce rendez-vous annuel, organisé pour la 5e fois par les Services Indus-
triels de Genève (SIG), les lauréats ont été classés par catégorie (au prorata de leur engagement), de la grande société à la PME familiale spécialisée, montrant ainsi ce qu’il était possible de faire, à sa propre échelle. De l’optimisation au remplacement des installations, en passant par le changement des habitudes de consommation, être bien accompagné comme ici avec le programme éco21 de SIG, fait néanmoins l’unanimité. Tour d’horizon des différents dispositifs mis en place au cours de l’année 2022 par ces treize gagnants afin d’aborder ce tournant énergétique incontournable pour tous.
la grande entreprise
Du haut de ses cinquante ans d’expérience, notamment dans la gestion de parkings souterrains romands, le groupe PARKGEST s’est attelé à réduire la consommation d’énergie des 14 parkings qu’il administre. Plus de 454'000 kWh ont pu ainsi être économisés en 2022, soit l’équivalent de la consommation annuelle de 151 ménages genevois. L’axe principal d’intervention s’est concentré sur le remplacement de l’éclairage de ces lieux fréquentés en continu, à toute heure,
par des milliers de visiteurs. Un investissement d’environ 255'000 francs a par exemple été réalisé (prime SIGéco21 de 62'000 francs en appui) pour le parking du Mont-Blanc, avec un retour sur investissement attendu en moins de quatre ans. Une aubaine en ces temps d’envolée des cours de l’énergie.
SPG
la régie immobilière Devenue un enjeu majeur pour les régisseurs, la transition énergétique était déjà au cœur des préoccupa-
tions de la Société Privée de Gérance depuis 2013 avec la création de son département Environnement et Energie. Principalement active dans les cantons de Genève et Vaud, SPG remporte pour la deuxième année consécutive ce Trophée pour ses nombreuses actions engagées l’an dernier. Pour n’en citer que quelques-unes: près de 70 allées ont été optimisées ont bénéficié du programme Eco-logement (sensibilisation des locataires), permettant d’économiser 184'000 kWh sur l’année, soit l’équivalent de la consommation annuelle de 61 mé -
nages genevois. Plusieurs projets de rénovation énergétique dont un au chemin des Deux-Communes, à Thônex (182 logements), sont suivis par un expert AMOén (assistance à maîtrise d'ouvrage énergie). «La dynamique est lancée au sein de la régie, nous pouvons en mesurer les résultats positifs sur les actions déployées l’an dernier, ce qui nous motive encore davantage à démultiplier la démarche sur l’ensemble de nos bâtiments», souligne Marie-Laure Guilbert, responsable du service Environnement et Energie pour le groupe SPG-Rytz.
Jean-Paul Gaud
la TPE (Très petite entreprise)
Actuellement en mains de la troisième génération, la société Jean-Paul Gaud perpétue la tradition familiale mais n’est pas pour autant passée à côté du virage énergétique. Spécialisée depuis 1937 dans la fabrication de bouchons pour les bouteilles de vin, cette usine genevoise a en effet passé un cap en 2022 en remplaçant une de ses machines servant à ennoblir ses bouchons. Investissant 77'105 francs (prime SIG-éco21 reçue de 6780 francs), la PME a de ce fait pu réduire sa consommation d’électricité de 29% l’an dernier.
APL
la PME (Petite et moyenne entreprise)
Cet atelier de polissage d’horlogerie ayant vu le jour en 1987 a fait preuve d’innovation dans le secteur industriel l’an dernier. Connaissant une phase de croissance depuis 2018, APL a dû rajouter des machines de production pour répondre à la demande. «Or, les périphériques qui alimentent ces machines (réseaux d’huile, d’eau, d’air comprimé ou encore de froid), se retrouvent alors en général sousdimensionnés. APL l’a vite compris et au lieu de raisonner au coup par coup, empilant nouvelles machines et périphériques les uns après les autres, s’est projeté et a adapté sa charge pour mieux consommer», indique Franck Speissegger, le gestionnaire Energie Délégué mandaté par SIGéco21 qui a épaulé APL dans sa transition. De plus, une coupure d’alimentation autopilotée a été mise en place sur toutes les machines de production, permettant l’économie de 59'000 kWh (l’équivalent de la consommation annuelle de 19 ménages genevois), pour un montant investi de 12'500 francs (prime SIG-éco21 de 6270 francs).
«Une machine de production arrêtée, ce sont aussi des périphériques moins sollicités, donc des économies en cascade qui paraissent évidentes mais qui ne le sont pas dans le monde de l’industrie. APL s’est donc montré précurseur», affirme l’expert.
le propriétaire immobilier Grande habituée de cette récompense, cette institution genevoise fondée en 1930 reçoit ce Trophée pour la troisième année de suite. Sa mission principale étant d’assurer la prévoyance des fonctionnaires de police et des établissements pénitentiaires genevois, elle possède un
portefeuille immobilier d’une centaine d’immeubles. Très engagée sur l’ensemble de son parc, en 2022, c’est surtout la combinaison d’une optimisation énergétique sur plus de 20 allées et la solution «Eco-logement» (sensibilisation des locataires) qui a permis d’économiser plus de 74'000 kWh, soit l’équivalent de la consommation annuelle de 24 ménages genevois. Avec la «Solution Circulateur» expérimentée sur les installations de chauffage à la rue du Prieuré 22, cette caisse de pensions démontre que certains changements peu coûteux permettent des retours probants immédiats. En l’occurrence, grâce à quelques réglages des installations, ce propriétaire institutionnel économise désormais 1300 kWh par an pour un investissement d’environ 2500 francs (prime SIGéco21 de 430 francs).
le partenaire électricien «C’est un travail de longue haleine que nous effectuons depuis 2019 et l’obtention de notre certificat SIG-éco21 car nous sommes une petite entreprise à taille humaine», décrit David Baeza,
Les Trophées SIG de la Transition Énergétique ont réuni plus de 600 personnes au Bâtiment des Forces Motrices (BFM) venues féliciter les treize lauréats.
codirigeant de Coelec. Cette entreprise générale d’électricité en mains de trois générations a permis d’éco-
nomiser 175'000 kWh à ses clients l’année dernière, soit l’équivalent de la consommation annuelle de 58 ménages genevois, grâce à 25 «Solutions Éclairages» appliquées. «Et ce, car j’ai suivi la formation SIG-éco21 et depuis, sur le terrain, je prends à chaque rendez-vous un ou deux collaborateurs avec moi pour les former à mon tour en fonction des situations», confirme le dirigeant. Fortement attaché à la transmission du savoir, Coelec espère ainsi proposer à l’avenir toujours plus de solutions d’éclairages efficientes énergétiquement.
le partenaire chauffagiste (ex-aequo) En remportant ce Trophée pour la troisième année consécutive, Muller Energies se place cette fois-ci exaequo avec l’entreprise Services Plus Energies. Reconnue dans les domaines du chauffage, de la ventilation et de la climatisation, l’entreprise fondée en 1947 n’a cessé d’innover au fil des décennies. Après avoir lancé le premier logiciel de télégestion genevois en 1982
et le concept des contrats de gestion optimisée en 2002, Muller Energies développe le système GE en 2019, un système de monitoring et d’optimisation automatique avec anticipation météo et sondes de températures ambiantes connectées. Installé dans près de 400 bâtiments à Genève, le système GE a permis d’abaisser leur IDC (consommations chauffage et eau chaude) de 25,7% en moyenne. Une solution efficace pour atteindre les objectifs du nouveau Règlement sur l’énergie (REn). Pour en savoir plus sur les économies réalisées, voir page 21.
le partenaire chauffagiste (ex-aequo) Cette entreprise créée en 2008 et spécialisée en chauffage, ventilation ainsi que climatisation se partage le Trophée avec Muller Energies. Déjà lauréate par le passé, Services Plus Energies s’est notamment illustrée en 2021 avec le lancement de son système de supervision et d’optimisation EVOSPE qui garantit une baisse significative des Indices de chaleur
Accompagnement des SIG démarré en 2007 proposant des solutions adaptées à chaque segment (Entreprises, communes, acteurs du monde immobilier, particuliers, partenaires techniques).
Ambition: réduire les consommations énergétiques du canton de Genève.
Evolution de la consommation électrique en GWh. Canton de Genève 2000-2022.
Consommation électrique sans programme éco21
Consommation électrique réelle grâce à éco21
A Genève, le consommation d'électricité d'un habitant en 2021 est similaire à celle de 1985
(IDC) des bâtiments. SPE a également déployé 160 solutions «Chaufferies», qui permettent de générer plus de 15 GWh d’économies thermiques, soit l’équivalent du chauffage annuel de 1500 ménages genevois. A l’image du chantier de la rue Prévost Martin 36, où l’investissement d’environ 6500 francs (prime SIG-éco21 de 2830 francs) montre l’exemple et devrait être amorti d’ici deux ans.
Traitair
le partenaire ventiliste
Spécialisée dans la réalisation et la maintenance d’installations liées à la ventilation depuis 1970, Traitair est la preuve qu’une ventilation optimisée est un levier d’économie d’énergie intéressant et encore trop souvent sous-exploité. «Nous sommes partenaires de SIG éco21 depuis le début du programme mais la demande pour une ventilation plus efficiente s’est surtout décuplée l’an dernier», témoigne Sébastien Gelati, responsable d’exploitation. Avec 24 «Solutions Ventilations» réalisées et plus de 65'000 kWh économisés, soit l’équivalent de la consommation annuelle de 21 ménages genevois, Traitair a permis une baisse des charges pour ses clients de l’ordre de 70'000 francs. Ce Trophée représente donc «une véritable fierté, surtout que nous sommes une petite structure qui a beaucoup investi dans l’étude et la réalisation de ces objectifs», ajoute Sébastien Gelati.
le partenaire solariste
Filiale du groupe PrimeEnergy depuis 2014, cet installateur de panneaux solaires photovoltaïques fait face à une demande en forte croissance depuis trois ans. «Il a fallu s’organiser pour y répondre, stocker et doubler nos effectifs en conséquence», commente Anna Zambeaux, sa porte-parole. L’an dernier, 121 installations solaires ont pu être réalisées pour une puissance de plus de 3100 kWc. «Parmi elles, poursuit la communicante, nous avons équipé un bâtiment au Petit-Lancy d’une centrale solaire de 1270 modules, le tout financé grâce à notre maison-mère qui a trouvé les investisseurs et permis la concrétisation de ce grand projet».
la collectivité
Située sur la rive gauche genevoise, la commune de Meinier est composée à 80% de surfaces agricoles et affiche le plus grand nombre d’exploitations converties au bio du canton. Résolument engagée dans les questions environnementales, cette collectivité de 2100 habitants s’est démarquée l’an passé par son rôle de relai et d’accélérateur auprès de sa population. Outre un crédit d’investissement destiné à remplacer son éclairage public avec des leds,
Meinier a encouragé et financé nombre d’opérations telles que 25 Solutions «Visites Conseils Villa». Plus de 25'500 kWh, soit la consommation annuelle de 8,5 ménages genevois ont pu être économisés.
la régie exemplaire en thermique renouvelable Fondée en 1881, Naef Immobilier est l’un des principaux acteurs de l’immobilier romand. Première régie immobilière de Suisse à avoir été certifiée B Corp, elle est récompensée cette année par le Trophée spécial thermique renouvelable pour sa démarche proactive via le raccordement aux réseaux thermiques structurants genevois de certains bâtiments de son parc en gestion. Un travail colossal pour une régie qui permet de décarboner les besoins en chauffage de ses clients propriétaires. En 2022, Naef Immobilier s’est attelée par exemple à remplacer le système au mazout d’immeubles du chemin des Semailles à Lancy, par un raccordement au réseau de chauffage à distance (CAD) Palettes (alimenté dès 2024 par 50% biomasse, 50% gaz naturel).
la fondation exemplaire en solaire
En charge de la majorité des logements HBM du canton de Genève, les Fondations Immobilières de Droit Public (FIDP) ont pour vocation de construire et exploiter des logements pour les personnes ayant un revenu modeste. Elles possèdent actuellement plus de 8000 appartements. Récompensée par le Trophée spécial solaire, la FIDP s’est distinguée l’an dernier, entre autres, en privilégiant des centrales solaires en RCP (Recoupement dans le cadre de la consommation propre). Comme au Petit-Lancy, où une centrale solaire a été mise en place pour 62 logements précaires, offrant ainsi à ses locataires une électricité solaire et genevoise, à un prix raisonnable.
Julie MüllerQue l’on opte pour le suivi d’un expert ou le diagnostic de son parc immobilier, prendre le virage de la durabilité peut coûter cher. Face à ce constat, Hestera tente de démocratiser ce type de services.
Lui-même issu du monde de l’immobilier et confronté pendant plusieurs années aux défis de la durabilité, Raphaël Elio s’est finalement lancé en 2021 dans l’aventure Hestera. «Le but? Accompagner les régies, family office ou propriétaires institutionnels à gérer la transition énergétique de leur parc bâti», indique le jeune chef d’entreprise. Entre la priorisation des travaux, la jungle des subventions et les normes qui évoluent à vitesse grand V, Hestera propose plusieurs services afin de s’y retrouver. Tout d’abord, la prestation de Gestionnaire Energie Délégué (GED) qui permet de soulager la gérance et de bénéficier d’une expertise pointue en matière de gestion énergétique. Et ce, sans avoir à créer une équipe dédiée en interne, ce qui représente un gain de temps et d’argent considérable. En clair, le GED
s’occupe de tout ce qui est en lien avec l'énergie et adopte diverses actions en fonction des objectifs du client. «Ce profil d’expert existait déjà pour les PME en général mais pas spécifiquement pour l’immobilier. En 2022, nous avons donc créé cette offre ciblée, en partenariat avec SIG (Services Industriels de Genève), afin de soulager les acteurs de ce secteur qui se trouvent plus que jamais sous pression. Une aide à un prix accessible et subventionnée», souligne Raphaël Elio.
Prioriser pour mieux gérer Autre prestation d’Hestera: le rapport de valorisation énergétique. Concrétement, ce pré-audit aide à identifier les opportunités d'amélioration énergétique à moindre coût. Là encore, Hestera collabore avec SIG qui subventionne en
partie l'initiative. «Un CECB+ regroupe le plus souvent 90 pages d’analyse, ce qui est adéquat lorsque le propriétaire est déterminé à entreprendre des travaux de rénovations. Notre rapport, quant à lui, est particulièrement utile lorsque l’on posséde plusieurs actifs immobiliers et que l’on doit prioriser les travaux de rénovation. Ce dernier peut alors se révéler un outil rapide, rentable et efficace pour prendre des décisions», précise l’entrepreneur genevois. Séduits par le concept, plusieurs grands noms de la place font désormais partie de la clientèle d’Hestera, tels que Domicim ou Moser Vernet & Cie, mais ce n’est que le début. Tandis que plusieurs mandats viennent d’être signés dans les cantons de Vaud et Valais, l’équipe s’est elle aussi élargie en accueillant mi-mai un ingénieur comme troisième recrue. JM
Face à l’urgence climatique et le durcissement du cadre législatif, agir n’est plus une option. Reste à savoir où, quand et surtout comment? Régies et propriétaires genevois peuvent compter sur l’accompagnement du programme éco21 pour aller de l’avant.
Isoler son bâtiment, optimiser la consommation des locataires ou encore installer des panneaux solaires...Si les moyens pour économiser de l’énergie sont nombreux, les possibilités pour les mettre en œuvre chez soi le sont plus encore. Afin de savoir quelles solutions sont les plus adaptées pour son bien immobilier, le programme éco21 des SIG aide régies et propriétaires genevois à y voir plus clair. Céline Zosso, responsable des Pôles de Compétences éco21 fait le point.
Concrètement, quels outils dédiés au monde de l’immobilier proposez-vous? Nous avons deux niveaux d’accompagnement. L’un plus généraliste et stratégique, nommé éco21 Immobilier, qui traite de l’ensemble du parc immobilier d’une régie ou d’un propriétaire. Il permet de prioriser des actions d’efficience énergétique et d'aider à leur réalisation. L’autre (les Solutions éco21), plus technique, porte sur les installations d’un bâtiment ou sur sa rénovation. Ces «Solutions techniques» vont de l’optimisation de la chaufferie, à la rénovation de l’éclairage des communs d’immeubles, en passant par l’assainissement de la ventilation et la
Céline Zosso, responsable des Pôles de Compétences éco21. sig presse
réalisation d’équilibrage hydraulique. Pour la rénovation du bâtiment, les propriétaires peuvent se faire assister par un AMOén (assistant à maîtrise d’ouvrage énergie), autrement dit un expert qui conseille sur les aspects énergétiques d’un projet durant les diverses phases de travaux. Dans les cas où des locataires rentrent en ligne de compte, le dispositif éco-logement et l’assistance à maîtrise d’usage (AMU) sont aussi disponibles.
Y’a-t-il un intérêt pour ce type d’aides?
Oui et il est grandissant. En quatre ans d’existence, le programme éco21 Immobilier a déjà rallié 28 régies et 23 propriétaires qui se sont engagés, soit à peu près 75% du parc bâti genevois. Aujourd’hui, on
constate que le contexte de crises multiples (géopolitique, financière, énergétique...) a fait bouger les choses. Nous n’avons plus besoin de convaincre les grands acteurs de l’immobilier, le virage a été pris. D’autant qu’il est important de se faire accompagner (par éco21 ou tout autre expert en la matière) pour atteindre de hauts standards lors des rénovations énergétiques et obtenir toutes les subventions en lien avec son projet.
Est-il possible de se former pour mieux comprendre ces nouveaux enjeux? Pour les acteurs de l’immobilier, nous avons développé la formation Immoénergie avec CGI Conseils et l’Office cantonal de l’énergie (OCEN). Une partie est destinée aux gérants techniques de régies tandis que l’autre est dédiée aux gestionnaires de parc immobilier. Aussi, le programme éco21 propose un catalogue d’une quarantaine de formations pour les partenaires tels que les ventilistes, les chauffagistes, les solaristes ou encore les électriciens qui souhaitent se démarquer sur le marché et appuyer leurs clients dans ce tournant énergétique. Chaque année, nous formons 500 à 700 professionnels de cette manière.
Justement, comment profiter de tous ces accompagnements?
Tout le monde peut y prétendre, il suffit pour cela de nous contacter. Pour les formations, il est possible de s’inscrire directement (voir liens utiles). Propos recueillis par Julie Müller
Accompagnements et solutions techniques SIG-éco21: ww2.sig-ge.ch > onglet Immobilier > onglet Optimisation énergétique et environnementale
Formations SIG-éco21 (70% sont gratuites): sig.moschorus.com/ MosSr/
Formation Immoénergie: Cgiconseils.ch > onglet Séminaire > onglet Immoénergie
Thomas Pfefferlé: On connaît Romande Energie pour son activité historique dans l’énergie. Aujourd’hui vos prestations se diversifient dans le secteur immobilier. Expliqueznous cela.
Thomas Pfefferlé: On connaît Romande Energie pour son activité historique dans l’énergie. Aujourd’hui vos prestations se diversifient dans le secteur immobilier. Expliqueznous cela.
Edgar Haldimann: les enjeux environnementaux auxquels nous sommes confrontés nous obligent à repenser notre société. Quand on regarde les principaux facteurs impliqués dans les émissions de gaz à effet de serre, force est de constater que la branche immobilière est significativement impliquée, avec environ un tiers des émissions lié au patrimoine bâti, notamment à cause des systèmes de chauffage. En tant qu’entreprise engagée socialement, nous souhaitons prendre part à la transition en amenant des solutions clés en main aux propriétaires de parcs immobiliers.
Edgar Haldimann: les enjeux environnementaux auxquels nous sommes confrontés nous obligent à repenser notre société. Quand on regarde les principaux facteurs impliqués dans les émissions de gaz à effet de serre, force est de constater que la branche immobilière est significativement impliquée, avec environ un tiers des émissions lié au patrimoine bâti, notamment à cause des systèmes de chauffage. En tant qu’entreprise engagée socialement, nous souhaitons prendre part à la transition en amenant des solutions clés en main aux propriétaires de parcs immobiliers.
Comment se déclinent vos prestations?
Où en est-on en Suisse par rapport au rythme de ces rénovations?
Propos recueillis par Thomas Pfefferlé Propos recueillis par Thomas PfefferléEn Suisse, le secteur immobilier est responsable d’environ un tiers des émissions de CO2. Une empreinte carbone qui, pour atteindre les objectifs de la Stratégie énergétique 2050, doit être réduite rapidement. Face à la complexité et aux enjeux de la tâche, notamment en matière de rénovations, il faut pouvoir compter sur l’appui et l’expertise d’acteurs capables de gérer les dimensions immobilières, énergétiques et constructives. Un rôle de partenaire hybride que Romande Energie entend bien prendre pour accélérer la transition, avec l’ambition de faire de la Suisse romande la première région décarbonée du pays. Edgar Haldimann, responsable du Marché Immobilier, nous en dit davantage.
En Suisse, le secteur immobilier est responsable d’environ un tiers des émissions de CO2. Une empreinte carbone qui, pour atteindre les objectifs de la Stratégie énergétique 2050, doit être réduite rapidement. Face à la complexité et aux enjeux de la tâche, notamment en matière de rénovations, il faut pouvoir compter sur l’appui et l’expertise d’acteurs capables de gérer les dimensions immobilières, énergétiques et constructives. Un rôle de partenaire hybride que Romande Energie entend bien prendre pour accélérer la transition, avec l’ambition de faire de la Suisse romande la première région décarbonée du pays. Edgar Haldimann, responsable du Marché Immobilier, nous en dit davantage.
Nous avons mis au point un portefeuille de solutions visant à analyser et prioriser des actions basées sur deux temporalités. En effet, analyser les parcs immobiliers nous permet de comprendre quels sont les potentiels d’économie énergétique mais aussi la compatibilité avec des solutions plus larges. Une fois cette analyse effectuée, nous pouvons prioriser nos actions en deux phases. La première vise des actions au niveau des équipements et des services énergétiques (mobilité, économie, etc.) permettant d’obtenir des résultats rapidement en attendant une rénovation complète. La seconde concerne les rénovations progressives du parc immobilier en entreprenant des travaux coûteux en temps et en argent (audits, autorisations, réalisations).
Comment se déclinent vos prestations?
Nous avons mis au point un portefeuille de solutions visant à analyser et prioriser des actions basées sur deux temporalités. En effet, analyser les parcs immobiliers nous permet de comprendre quels sont les potentiels d’économie énergétique mais aussi la compatibilité avec des solutions plus larges. Une fois cette analyse effectuée, nous pouvons prioriser nos actions en deux phases. La première vise des actions au niveau des équipements et des services énergétiques (mobilité, économie, etc.) permettant d’obtenir des résultats rapidement en attendant une rénovation complète. La seconde concerne les rénovations progressives du parc immobilier en entreprenant des travaux coûteux en temps et en argent (audits, autorisations, réalisations).
Vous proposez également de réaliser les travaux des rénovations énergétiques?
Oui, outre l’accompagnement de nos partenaires dans l’identification des solutions à mettre en place, nous proposons des services de suivi, de coordination et de réalisation de travaux de rénovation. Nous continuons ensuite à accompagner nos partenaires pour le suivi des performances énergétiques.
Vous proposez également de réaliser les travaux des rénovations énergétiques?
Oui, outre l’accompagnement de nos partenaires dans l’identification des solutions à mettre en place, nous proposons des services de suivi, de coordination et de réalisation de travaux de rénovation. Nous continuons ensuite à accompagner nos partenaires pour le suivi des performances énergétiques.
Nous progressons bien trop lentement. Le taux de rénovation actuel est de 0,9%. Concrètement, cela veut dire qu’un bâtiment est rénové entièrement tous les 100 ans. Pour atteindre les objectifs de la Stratégie énergétique 2050 il faudrait arriver à un taux de rénovation de 3%.
Où en est-on en Suisse par rapport au rythme de ces rénovations?
Nous progressons bien trop lentement. Le taux de rénovation actuel est de 0,9%. Concrètement, cela veut dire qu’un bâtiment est rénové entièrement tous les 100 ans. Pour atteindre les objectifs de la Stratégie énergétique 2050 il faudrait arriver à un taux de rénovation de 3%.
Quels facteurs peut-on mentionner dans la problématique, en particulier concernant cette lenteur en termes de rénovation?
Quels facteurs peut-on mentionner dans la problématique, en particulier concernant cette lenteur en termes de rénovation?
Notre parc immobilier est ancien et les données disponibles sont souvent insuffisantes pour prendre des décisions. Rénover prend du temps et demande des moyens considérables, notamment en termes de ressources humaines. Et dans le secteur de la construction on assiste à une importante pénurie de main d’œuvre qualifiée. D’où la nécessité d’anticiper et de planifier ces travaux de rénovation. Ce que nous faisons auprès des partenaires que nous accompagnons afin de sécuriser des capacités de réalisation.
Notre parc immobilier est ancien et les données disponibles sont souvent insuffisantes pour prendre des décisions. Rénover prend du temps et demande des moyens considérables, notamment en termes de ressources humaines. Et dans le secteur de la construction on assiste à une importante pénurie de main d’œuvre qualifiée. D’où la nécessité d’anticiper et de planifier ces travaux de rénovation. Ce que nous faisons auprès des partenaires que nous accompagnons afin de sécuriser des capacités de réalisation.
La prise de conscience chez les acteurs immobiliers est-elle palpable?
Oui, notamment chez les acteurs institutionnels. Si les choses avancent plutôt lentement, les contraintes légales obligent les propriétaires à agir pour éviter que leurs biens perdent de la valeur. En parallèle, on constate que les critères ESG et autres benchmarks qualifiant les fonds immobiliers sont de plus en plus observés par les investisseurs.
La prise de conscience chez les acteurs immobiliers est-elle palpable?
Oui, notamment chez les acteurs institutionnels. Si les choses avancent plutôt lentement, les contraintes légales obligent les propriétaires à agir pour éviter que leurs biens perdent de la valeur. En parallèle, on constate que les critères ESG et autres benchmarks qualifiant les fonds immobiliers sont de plus en plus observés par les investisseurs.
Rénovation complète d’un immeuble
Rénovation complète d’un immeuble
aux enjeux climatiques, la branche immobilière doit agir. Responsable d’un tiers des émissions de CO2 en Suisse, elle doit transformer son activité en adoptant des pratiques durables incisives. Si l’enjeu est bien sûr environnemental, il est aussi réglementaire et financier. Dans ce cadre, Romande Energie accompagne les propriétaires de parcs immobiliers avec une approche des plus pertinentes.
Face aux enjeux climatiques, la branche immobilière doit agir. Responsable d’un tiers des émissions de CO2 en Suisse, elle doit transformer son activité en adoptant des pratiques durables incisives. Si l’enjeu est bien sûr environnemental, il est aussi réglementaire et financier. Dans ce cadre, Romande Energie accompagne les propriétaires de parcs immobiliers avec une approche des plus pertinentes.
Décarboner le secteur immobilier demande une approche nouvelle
Nombre de professionnels de l’immobilier et de la construction ont sauté le pas depuis 2018, optant pour la solution
E-nno. Parmi eux, le fonds immobilier suisse Edmond de Rothschild Real Estate Sicav qui a ouvert la voie à l’époque. Les résultats sont sans appel: pour une centaine de bâtiments résidentiels équipés du fonds (la plupart à Genève)
E-nno a permis une réduction des dépenses énergétiques de 14,8%. «Pour cela, nous collectons des données de plusieurs sources (publiques, météorologiques...) afin d’estimer le potentiel d’un bâtiment. Ensuite nous mettons en place notre technologie en chaufferie afin qu’elle s’interface avec toutes les installations techniques du bien (chauffage, eau chaude, solaire etc.) et que nos algorithmes puissent comprendre comment le bâtiment se comporte thermiquement», détaille Maël Perret, CEO et co-fondateur d’E-nno.
A partir de ce premier état des lieux qui débouche déjà sur un rapport détaillé aidant à la prise de décision, le mandataire peut ensuite choisir d’implémenter le logiciel d’optimisation d’E-nno au sein de son portefeuille immobilier. Le cas échéant, les algorithmes autonomes se chargent de tout: via des mises à jour calculées tous les quart d’heures, l’outil effectue des réglages pour maintenir le confort tout en allant chercher des économies d’énergie. «Nous sommes les seuls à avoir une proposition totale -
ment automatisée, qui ne nécessite pas l’envoi d’un technicien sur place et qui s’adapte aux changements aussi rapidement. Compatible avec tous types d’installations (mazout, gaz, bois ou encore pompe à chaleur), c’est d’autant plus important lorsque l’on agit à l’échelle d’un parc immobilier qui peut être souvent très dispersé», souligne le spécialiste.
Accélérer le mouvement
Dans un premier cas, la «simple» analyse des données, à l’image d’un au-
dit, est déjà d’une précieuse aide pour tout propriétaire immobilier. Maël Perret s’explique: «Notre métier, c’est la data, pas le chauffage, la ventilation, le solaire, donc nous transmettons les données en toute transparence (par exemple travers notre application web), nous les rendons intelligibles afin qu’elles puissent être comprises et partagées auprès de partenaires techniques, et ainsi qu’elles aident stratégiquement à la planification de travaux.»
La deuxième option, d’optimisation automatique, permet alors de rajouter une couche d’accompagnement et pallier le manque de rapidité parfois inévitable lors d’une transition énergétique (délais d’attente installation, mise en place stratégie, lourdeurs administratives etc.). «Durant la phase d’étude, de travaux ou autre, le bâtiment commence déjà à abaisser sa consommation avec la solution E-nno. En un mois et demi, l’entièreté d’un portefeuille de 50 bâtiments peut être équipée et déjà entamer sa transition», ajoute l’expert. Mais pas question pour autant de remplacer des travaux de rénovation. Les économies réalisées sont là pour appuyer les prises de décisions selon le CEO, car «aujourd’hui, les rénovations sont souvent basées sur des hypothèses ou des relevés de consommation annuels, mensuels dans le meilleur des cas. En ce qui nous concerne, nous offrons de la donnée mise en jour continuellement». E-nno étant également utile pour certifier les niveaux d’optimisation atteints après changement, il n’y a désormais plus d’excuse avec ce levier d’action énergétique immédiat que représente E-nno. A savoir, que la proptech a déjà permis d’économiser l’équivalent de 6,5 GWh à ses clients. JM
le rôle clé qu’a à jouer la gestion des données dans la transition énergétique du parc immobilier suisse.E-nno analyse le comportement thermique du bâtiment. DR Maël Perret a cofondé la proptech en 2018. DR
Les prix de l’énergie flambent, les charges de chauffage explosent et un nouveau Règlement sur l’énergie fixe des objectifs ambitieux au parc immobilier genevois mais des solutions comme l’optimisation et le monitoring émergent.
Exemple avec Muller Energies et son directeur, Gregory Muller.
le processus de dépannage avant que les résidents ne ressentent un manque de chauffage ou d’eau chaude. Mais également, lorsque les chaufferies monitorées et optimisées seront à rénover, les données du monitoring permettront un dimensionnement plus précis, et la puissance à installer sera moindre grâce à l’optimisation. Cela limitera fortement l’investissement sur une installation renouvelable ou bivalente, beaucoup plus coûteuse qu’une chaufferie fossile, d’avant le nouveau Règlement sur l’énergie (REn).
Qu’est-ce qui le différencie de la concurrence?
L’expérience, pour commencer,
la maintenance d’installations de chauffage (près de 1000 à ce jour), 40 ans d’expérience dans la télégestion (notre entreprise a lancé le premier système de télésurveillance à Genève en 1982) et 20 ans d’expérience dans les contrats d’optimisation (avec notre concept des contrats de Gestion Optimisée en 2002). Ensuite car nous avons la maîtrise complète du système. En tant que chauffagiste, développeur et utilisateur de notre propre système d’optimisation prédictive, nous maîtrisons l’ensemble des algorithmes de la solution, ce qui nous permet d’aller plus loin dans l’optimisation qu’avec un boitier externe, que
IDC après déduction des gains associés aux travaux connus) avec à la clé une économie annuelle nette de l’ordre de 330 francs par ménage (8214 ménages genevois). 90% des bâtiments qui avaient un IDC supérieur à 450 MJ/m2/an avant le système GE ont vu leur indice passer en dessous de la barre symbolique de 450 (243 sur 270 bâtiments). Ces performances ont permis à Muller Energies de remporter le Trophée SIG de la transition énergétique, catégorie chauffagiste, pour la 3ème année consécutive. JM
Pour en savoir plus, rendez-vous sur le site internet www.gestion-energies.ch.
À l’occasion d’une conférence de CGI Conseils, la question du cycle de vie de nos composants de construction a été abordée par un panel d’intervenants confrontés au quotidien à ces nouveaux enjeux.
Construction, démolition, reconstruction, démolition à nouveau... «Aujourd’hui, nous sommes de plus en plus amenés à bâtir la ville sur elle-même», s’est alarmé Francesco Della Casa, architecte cantonal de Genève, lors d’une conférence de CGI Conseils en mai dernier. «Pourtant à une époque pas si lointaine, le réemploi et la construction allaient de pair. Il n’y a qu’à observer les différentes couches d’histoires qui composent nos monuments», poursuit l’expert en citant la Mosquée-Cathédrale de Cordoue dont les colonnes et chapiteaux auraient été récupérés de ruines romaines. Une habitude durable finalement remplacée par une construction davantage linéaire (construction et démolition sans tri des composants). Et ce, dès la fin des années 20, avec l’invention à NewYork de la boule de démolition.
Un mal encore méconnu Depuis lors, le secteur de la construction a conservé le même paradigme et peine à réintroduire ce concept de réemploi des matériaux dans la pratique. «A Genève, 5 millions de tonnes de déchets ont été produites en 2019, dont 4,5 issus de chantiers. Or, nous n’avons plus d’espace disponible dans nos décharges, nous les exportons en France voisine. Il suffirait d’un change -
ment normatif de l’autre côté de la frontière pour que nous nous retrouvions avec une montagne de déchets à gérer. C’est extrêmement périlleux», complète l’architecte cantonal. Au-delà d’une réduction du volume de déchets mis en décharge, la perte de savoir-faire dans les métiers de la restauration/rénovation en Suisse a elle aussi été pointée du doigt: «Dans nos processus actuels de construction, l’architecte doit
déléguer toutes sortes de tâches à des sous-traitants en cascade, qui travaillent tous de manière cloisonnée, sans unité globale. Dans le réemploi, au contraire, le concepteur joue un rôle central et intègre cette composante durable sur l’ensemble des phases de construction.» Il y a donc urgence à (ré) agir et la Dre Miléna Bastien Masse, ingénieure civile et collaboratrice scientifique de l’EPFL (école polytechnique fédérale de Lausanne) formule le même constat.
50% des ressources naturelles mondiales étant utilisées pour la réalisation de matériaux de construction, il s’agirait à présent d’intégrer le réemploi dans les conceptions. Ceci afin que les bâtiments construits soient facilement démontables pour leurs successeurs. «Ces dernières années, de gros efforts ont été consentis sur les questions opérationnelles de nos parcs immobiliers, principalement pour réduire la consommation d’énergie des bâtiments (en isolant ou avec des systèmes plus efficaces). Il faut maintenant s’attaquer à celles nécessaires à la construction-même du bâti», appuie la chercheuse. Concrètement, cela consisterait à adopter de nouvelles méthodes de conception, ne plus partir d’une page blanche mais d’un stock d’éléments imposés. «Mais nous n’en sommes qu’aux balbutiements» d’après Miléna Bastien Masse.
Vers des chantiers exemplaires
Malgré tout, si du côté de la construction neuve, les cas suisses de réemploi de matériaux ne sont pas encore légion, dans la rénovation, les exemples se multiplient peu à peu. Consciente de ces problématiques, la régie immobilière Pilet & Renaud a tenté l’expérience sur un de ses chantiers terminé récemment et a partagé ses conclusions. «Cette réflexion est née fin 2019 en voyant le tas de déchets générés par les innombrables bâches dont les ouvriers se servent. Nous nous sommes alors demandé, ne peut-on pas faire autrement?», témoigne son administratrice, Diane Barbier-Mueller, accompagnée de l’architecte Achim Siegele.
Commence alors un long processus de réflexion avec les divers corps de métiers afin de mener un chantier exemplaire. «Plusieurs réunions ont été nécessaires pour se coordonner mais aussi innover. Nous avions demandé à nos partenaires techniques de tenter des choses qu’ils n’avaient jamais faites
auparavant, avec un cahier des charges strict au sujet de l’économie circulaire», souligne Diane Barbier-Mueller. Soutenus dans cette démarche par le propriétaire (privé), les travaux de l’immeuble situé à la rue de Carouge (à Genève) ont permis de rénover 26 appartements livrés au printemps 2022. Faisant passer l’édifice (bâti en 1910) d’un IDC (Indice de dépense de chaleur) de 655 à 269 MJ/m2/an.
Si aucun retard particulier n’a été induit par cet effort, un surcoût financier de 10 à 15% par rapport à un chantier classique est toutefois à noter. «Le plus gros poste de dépense a été sans conteste celui du tri des déchets électriques mais nous aurions pu l’éviter avec le recul», signale la jeune femme. Pour aller dans le détail, près de 1,3 m3 de poutres ont été récupérées, transformées et réutilisées, tout comme 54% des claires-voies, un quart du carrelage existant a été conservé et l’ancienne citerne à mazout a été modifiée pour devenir une citerne à eau pluviale pour les 29 WC du bâtiment. Quelques actions expérimentées parmi tant d’autres...
Ravie de cet exercice de test grandeur nature (sur un projet important), la régie Pilet & Renaud peut désormais s’appuyer sur cette réflexion déjà menée, des partenaires techniques rodés et des erreurs de «débutant» déjà commises, ce qui lui permettra dorénavant de se lancer dans des opérations similaires avec plus d’assurance.
Julie Müller• Vidange hydraulique
• Nettoyage haute-pression
• Canalisation - collecteurs
• Colonnes de chute
• Pompage de fosses
• Caméra vidéo
• Maçonnerie
• Stations de pompage
Je suis propriétaire d’un appartement de six pièces en PPE à Cologny. Certains copropriétaires souhaitent faire des travaux dans l’entrée de l’immeuble en changeant le revêtement des sols pour y mettre du marbre et y faire peindre une fresque par un artiste. Nous devons discuter de ce point lors de notre prochaine Assemblée générale qui aura lieu à la fin du mois de juin. Ces travaux me semblent inutiles, l’entrée de l’immeuble ayant été rénovée il y a une dizaine d’années. Puis-je m’opposer à ces travaux?
Marlène
Dans votre cas, il est important de relever que l’entrée de l’immeuble fait partie des parties communes de l’immeuble que vous habitez. Compte tenu de ce fait, il faut distinguer si les travaux envisagés sont des travaux de construction ou un acte d’administration courant que chaque copropriétaire peut effectuer seul. Les travaux visant à changer le revêtement des sols de l’entrée pour y mettre du marbre ou le dessin d’une fresque sont clairement des travaux de construction. En effet, la notion de travaux de construction englobe les travaux d’entretien, les travaux de rénovation et de réfection relatifs au bâtiment lui-même ou à ses annexes, ainsi que la construction de nouvelles installations.
La décision d’entreprendre des travaux de construction doit être prise par l’ensemble
de la Communauté des propriétaires d’étages lors d’une Assemblée générale.
A teneur de la loi, il faut distinguer trois types de travaux de construction pour lesquels les exigences de majorité sont différentes. Il s’agit des travaux nécessaires, utiles ou somptuaires. Nous détaillerons ces différents types de travaux ci-dessous. La différenciation entre ces trois types de travaux doit se faire objectivement, c’est-à-dire en tenant compte de toutes les circonstances du cas d’espèce. Les exigences de majorité peuvent être modifiées, sous réserve des dispositions impératives de la loi, par le Règlement d’administration et d’utilisation de votre propriété par étages (RAU).
Des travaux de construction sont nécessaires lorsqu’ils sont exigés pour le maintien de la valeur et de l’utilité de la chose.
La suppression de défauts de construction entre, par exemple, dans cette catégorie. Les travaux nécessaires sont adoptés à la majorité simple des propriétaires d’étage. Les travaux de construction utiles sont, quant à eux, des travaux destinés à augmenter la valeur de la chose, son rendement ou son utilité. La transformation de locaux communs inoccupés en une buanderie relève par exemple de ce type de travaux. Ils sont en principe décidés à la double majorité, à savoir, à la majorité de tous les copropriétaires représentant en outre, leurs parts réunies, plus de la moitié de la chose.
Même si cette double majorité est atteinte, un copropriétaire peut s’opposer aux travaux utiles dans deux cas:
• Les modifications auraient pour effet de gêner notablement et durablement
ce copropriétaire dans son usage ou sa jouissance de la chose selon sa destination actuelle.
• Les modifications compromettraient le rendement de la chose.
En outre, si les travaux envisagés devaient entraîner pour un copropriétaire des dépenses qui ne sauraient lui être imposées, notamment parce qu’elles sont disproportionnées à la valeur de sa part, ils ne pourraient être entrepris sans son consentement à moins que les autres copropriétaires ne se chargent de sa part de frais, en tant qu’elle dépasse le montant qui peut lui être objectivement demandé.
Finalement, des travaux sont somptuaires s’ils sont exclusivement destinés à embellir la chose, à en améliorer l’aspect ou à en rendre l’usage plus aisé. La construction d’une fontaine dans une cour intérieure est un exemple. Ces travaux doivent être adoptés à l’unanimité des propriétaires d’étage. La loi prévoit une exception à l’unanimité lorsque les travaux envisagés n’entravent pas le droit d’usage et de jouissance du propriétaire qui s’y oppose, ils peuvent être décidés à la double majorité. Ce copropriétaire devra cependant être indem-
Anne Hiltpold, Laure Meyer et Géraldine Schmidt sont toutes trois titulaires du brevet d’avocat et spécialisées en droit immobilier (droit du bail, de la construction, droit foncier et droit de la PPE). Elles vous reçoivent sur rendez-vous pour des conseils personnalisés dans les bureaux de CGI Conseils. Elles sont en mesure de vous conseiller, de vous assister et de vous représenter devant les juridictions en matière administrative (construction) et en matière de baux et loyers.
nisé pour l’atteinte temporaire portée à ses droits et les autres copropriétaires devront se charger de sa part de frais. Dans votre cas, il s’agit de remplacer le revêtement des sols de l’entrée par du marbre et d’y peindre une fresque, alors même que l’entrée a été rénovée il y a une dizaine d’années. Il semble donc que ces travaux entrent dans la catégorie des travaux somptuaires, qui doivent être adoptés à l’unanimité des copropriétaires, sous réserve de l’exception mentionnée ci-dessus. Vous pouvez donc vous opposer à ce
projet. Enfin, si l’exception n’est pas réalisée, les travaux ne pourront pas être effectués. Au vu des travaux prévus, il ne semble pas que vous seriez entravé dans votre droit d’usage et de jouissance, de sorte que les autres copropriétaires pourraient les exécuter sans votre accord, mais en prenant en charge eux-mêmes ces travaux.
Pour tout complément d’information, CGI Conseils est à votre disposition le matin de 8h30 à 11h30 au tél. 022 715 02 10 ou sur rendez-vous.
Je suis une mémère à chat. J’en ai donc évidemment un chez moi. Enfin... tout le monde sait que ce n’est pas le chat qui habite chez vous, mais vous qui habitez chez votre chat.
Lorsque j’ai rencontré mon amoureux, je lui ai tout de suite dit: «Je te préviens, il y a déjà un mâle dans ma vie, et dans mon lit». Achille. Mon chat. Sacré de Birmanie.
9 ans, 4,2 kilos. Signe particulier: très performant sur le trajet menant du lit au canapé du salon.
Achille dort beaucoup. On va dire à la louche euh, 22 heures par jour. Et il faut être confortable pendant tout ce temps. Donc l’animal repère les meilleures places, les endroits les plus doux, les plus chauds, les plus stratégiques, et se les approprie, tout simplement. Vous l’avez adopté, lui adopte votre appartement: alors là, là, et là c’est à moi, merci de laisser ces espaces libres, propres, et calmes. Problème: les lieux en question sont souvent des endroits stratégiques pour vous aussi, comme par hasard. Exemple: la chaise de bureau, les chats adorent les chaises de bureau, si c’est agréable pour nos fesses, manifestement c’est également agréable pour les leurs. Qui n’a jamais pris un tabouret pour travailler, afin d’éviter de déplacer le chat, hein? Mais lui, lorsque vous commencez à bosser ou que vous lancez une visioconférence que fait-il, je vous le demande? Reste-t-il tranquille sur la fameuse chaise? Non, il s’intéresse soudain énormément à votre taf, et au choix, il se couche sur le clavier, il marche sur le clavier, il passe devant la caméra, il miaule, il a absolument besoin de câlins juste là, maintenant. Le mien m’a ramené une fois sur le
bureau un oiseau mort pendant une séance zoom, j’ai cru faire une attaque, j’ai hurlé devant tout le monde, un chouette moment d’échange professionnel. C’est pareil sur la terrasse, il y a un transat qu’il adore, mais il refuse d’y aller s’il n’y a pas les coussins.
Une sorte d’aristochat
Ce qui est super, c’est qu’il a aussi des cachettes, et que trois ans après le déménagement, il en trouve toujours de nouvelles. Lorsqu’on doit partir avec lui en voyage, chez le vétérinaire, ou qu’on le cherche pour vérifier qu’il est bien rentré du jardin, là c’est marrant, il ne miaule pas. Ah non, muet comme une carpe, pendant qu’on rampe sous les lits dans la poussière pour l’attraper, ou alors il est planqué dans une armoire sous le pull de Noël ou mieux, dans les habits de sports, car il aime l’odeur de la transpiration. Il vient d’ailleurs de décider que la serviette reçue au marathon de Genève était son nouveau lit, impossible de la récupérer, par exemple pour la laver. A part ça, il est super bien
élevé, il se réveille vers 6 heures du matin et veut sortir et/ou jouer et/ou manger, donc il marche sur vous et chouine à votre oreille, mais si c’est vous qui le réveillez, il n’est pas content. Il ne boit qu’à l’extérieur (c’est un fauve, il cherche les points d’eau) mais il rentre pour faire ses besoins (c’est un aristochat, il veut des WC propres parfumés et intimes, je lui ai d’ailleurs construit une boîte en bois noir pour planquer la caisse, avec un ange dessus), il ne finit pas ses plats, mais ne remange pas deux fois dans le même, on lui ouvre pour sortir, une minute après il veut re-entrer, deux minutes après il veut ressortir; je me souviens avec joie de cette députée britannique qui avait appelé son chat Brexit parce que chaque fois qu’il était dehors il voulait être dedans et vice-versa.
Le coloc qui ne paie pas Il y a 9000 ans environ, Homo sapiens a commencé à se sédentariser et à accumuler des ressources. Le chat s’est alors
rapproché des habitations pour en profiter et il est resté! On en est toujours là. En fait un chat, c’est une coloc avec quelqu’un qui ne paie rien, ne fait rien, et exige tout. Hôtel all inclusive gratuit. On s’est fait avoir, quoi. Mais nous arrivons au point le plus important: il est là. Il est présent. Quand quelqu’un a mal, il vient ronronner, quand quelqu’un est triste, il se colle, quand il se passe quelque chose dans une pièce, il assiste, quand on regarde la télé il regarde aussi, et quand on va se coucher, il vient se coucher également. Un chat ne donne pas d’argent, pas de travail, il ne donne pas la patte, pas de soumission, mais il donne son âme. La maison sans lui n’est plus la maison. Achille a plus fait pour le bien-être d’une famille post-divorce que tous les thérapeutes du monde. Il faut juste se laisser vivre avec lui, et pour ce qui est de le comprendre, donner sa langue au chat.
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«En fait un chat, c’est une coloc avec quelqu’un qui ne paie rien, ne fait rien, et exige tout.»
Lors de sa 103e assemblée générale, la Chambre genevoise immobilière a dépeint un tableau positif de l’année 2022 mais rappelle que de nombreux défis sont encore à surmonter.
portant entre anciens et nouveaux acquéreurs de biens), l’autre de 2%, cible le taux d’imposition sur les plus-values en cas de revente du logement après 25 ans (pour se conformer au droit fédéral car le taux actuel est de 0%). Deux abaissements fiscaux ont également été stipulés dans la loi LEFI. «Afin d’éviter des difficultés financières chez certains propriétaires, notamment des retraités, l’impôt immobilier complémentaire serait divisé par 5 et une diminution de 15% du taux d’impôt sur la fortune donnerait un peu d’air aux bénéficiaires. D’autant que l’État a réalisé un excédent comptable non négligeable en 2022...», a commenté Christophe Aumeunier.
Particulièrement riche en événements, l’année qui vient de s’écouler aura été bénéfique pour la propriété privée. Le résultat des élections cantonales ou bien encore le refus d’un projet de loi garantissant un cheminement le long des rives du lac figurent parmi les avancées citées par Nicolas Grange, président de la Chambre genevoise immobilière (CGI), lors de la 103e assemblée générale, le 16 mai dernier. En présence des autorités du canton et d’un auditoire, installés dans un Théâtre de l’Espérance plein à craquer, les comptes équilibrés de la CGI ont également pu être soulignés.
Des votations sous tension
Mais malgré ces bons résultats, quelques défis à venir ont été pointés du doigt en ce qui concerne la propriété privée.
Notamment politiques. Christophe Aumeunier, secrétaire général de la CGI, a rappelé «les enjeux inédits» du 18 juin prochain pour Genève et a appelé à voter non à l’initiative 185 d’augmentation de l’impôt sur la fortune ainsi qu’à l’initiative 181 dite de «1000 emplois». Ceci avant de s’attarder sur un objet de votation crucial: la loi sur les estimations fiscales de certains immeubles (LEFI), à laquelle la CGI apporte son soutien. Ce texte, qui ne concerne non pas les immeubles de rendements ou loués mais plutôt les logements occupés par leur propriétaire, propose en effet de régler la question des valeurs fiscales de ces biens en étant le fruit d’un compromis. Si d’un côté deux hausses ont été invoquées, l’une de 12% pour la valeur fiscale du logement des anciens propriétaires (pour réduire l’écart de valeur trop im-
S’aventurer dans la durabilité Autre contrainte à intégrer inévitablement ces prochaines années: la durabilité. Pour aborder ce sujet, Bertrand Piccard est venu s’exprimer sur la transition énergétique du parc immobilier suisse. L’explorateur n’a pas mâché ses mots: «Il y a beaucoup de crises actuellement et on voit que les gens préfèrent souffrir dans les problèmes qu’ils connaissent que de prendre le risque d’aller tenter l’inconnu. Le plus grand défi de nos jours, c’est finalement d’être pionnier.» Rappelant qu’il y a encore peu de temps, les pompes à chaleur étaient l’apanage des maisons individuelles, en dehors des villes, Bertrand Piccard a donc incité à se tourner vers le réemploi des matériaux, la domotique, la biomasse et tout ce qui peut finalement aider à avancer sur la voie d’un immobilier plus durable. Julie
Müllerd’une alumni de l’IEI
immobilier de l’Hospice général, Laurence
Friederich a débuté sa carrière au sein de la Banque Cantonale de Genève.
Sa tâche est énorme. Laurence Friederich dirige le service immobilier de l’Hospice général à Genève, soit une équipe d’une vingtaine de personnes. Il s’agit depuis quelques années «d’un service transversal qui optimise la gestion du patrimoine immobilier afin de contribuer au fonctionnement de l’institution et à des solutions d’hébergement pour les bénéficiaires de l’Hospice général». Ce dernier détient un parc immobilier de 92 immeubles, représentant 1418 logements et un état locatif de 44,5 millions de francs.
Après avoir effectué tout son cursus à Genève, cette Genevoise a obtenu un bachelor en droit. Elle commence par entamer l’incontournable stage dans une étude, mais assez rapidement elle se rend compte que ce n’est pas la voie qu’elle souhaite suivre. Elle part effectuer un stage de six mois au Parquet, avant de croiser un ancien camarade d’université, Etienne Nagy, qui lui parle d’immobilier et de l’Institut d’Etudes Immobilières (IEI).
« Cela m’a tout de suite parlé. J’ai toujours été intéressée par l’immobilier ». Elle suit alors les cours de l’IEI entre 1994 et 1995.
Son premier emploi sera au sein de la toute nouvelle Banque Cantonale de Genève, dans la division crédits hypothécaires destinés aux promoteurs immobiliers. « J’avais ainsi la vision des plans financiers, avec tous les aspects transversaux. » Quatre ans plus tard, en septembre 1999, estimant avoir fait le tour du sujet, elle est engagée en tant que gestionnaire en immobilier à l’Hospice général.
Elle devient rapidement l’adjointe du chef de service d’alors, Jean-Daniel Baud. Puis, lorsque ce dernier part à la retraite, JeanLouis Bottani lui succède, plus connu en tant que Monsieur Course de l’Escalade ».
Lorsqu’à son tour, il prend sa retraite, Laurence Friederich devient logiquement directrice du service immobilier. « Quand
j’ai repris la direction, il y avait une volonté claire de notre conseil de rapprocher le service immobilier des autres entités de l’Hospice général.
Lorsqu’arrive la crise syrienne, on lui demande de contribuer à trouver des solutions. Cela passera notamment par la construction de deux pavillons en bois à Rigot, au-dessus du Collège Sismondi. Entre 2015 et 2019, l’Hospice général a construit six centres d’hébergement collectif temporaires, représentant près de 1300 places. En 2022, le dispositif d’hébergement est à nouveau saturé, d’où la nécessité de transformer provisoirement des locaux administratifs en plateaux d’hébergement collectif. A côté de cela, Laurence Friederich continue d’œuvrer à la mise en valeur du parc immobilier. A ce titre, elle cherche à acquérir des biens, tels que le 22, rue de Berne qui sera bientôt réhabilité.
Stratégie développement durable
«Ma fonction consiste notamment à proposer une stratégie de gestion de notre parc locatif aux membres du conseil d’administration. Plus récemment, j’ai aussi présenté une stratégie liée au développement durable. A titre d’exemple, les installations de production de chaleur font l’objet d’un remplacement en vue d’une sortie à terme des énergies fossiles». Cette fervente ambassadrice de l’IEI continue de vanter les mérites de cette formation très pratique, donnée par des professionnels du terrain. Elle avait notamment été marquée par François Dieu, en charge alors d’un cours sur la promotion, et qu’elle a retrouvé voici douze ans, chacun avec une casquette différente.
Serge Guertchakoff« J’ai toujours été intéressée par l’immobilier »Laurence Friederich, directrice du service immobilier de l’Hospice général. DR
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Le mardi 3 octobre 2023 à 10 heures 30 aura lieu à Genève, à la salle des ventes de l’Office cantonal des Poursuites, rue du Stand 46, 1204 Genève, au 1er étage, la vente aux enchères publiques de l’immeuble inscrit au Registre Foncier au nom de CHÂTEAU ATTENVILLE SA (débitrice), chemin Jacques Attenville 1, 1218 Le Grand Saconnex.
Le mardi 24 septembre 2019 à 14 heures aura lieu à Genève, à la Salle des ventes de l’Office cantonal des Poursuites, rue du Stand 46, 1204 Genève, au 1er étage, la vente aux enchères publiques de la villa de 199 m2 avec garage, piscine, terrrain de 3321 m2, sise chemin de la Châtière 3, de la commune de Plan-les-Ouates.
Elle se compose comme suit:
Sous-sol: une buanderie, un local chaufferie, une cave à vin, une salle de fitness, un spa avec sauna et hammam.
Rez: entrée, WC invités, une salle à manger, un grand salon, une cuisine, une chambre d’amis avec salle de bains, une grande véranda et une véranda pour l’entrée.
Etage: 4 chambres, 2 salles de bains, une grande terrasse et 2 balcons.
Combles: chambre principale avec salle de bains et 2 dressings.
La villa est occupée par le propriétaire.
Ancienne maison rurale de 13 pièces, d’une surface de 194 m2 sur une parcelle de 3287 m2, ayant un rez-de-chaussée (SBP 194 m2) avec un hall et une cage d’escaliers desservant le logement aux étages. Un hall desservant un local chaufferie, un local buanderie, une salle d’attente, trois bureaux et un w.c. visiteurs. Un garage se situe également au rez-de-chaussée, le 1er étage (SBP 194 m2) : avec un hall, une salle de douche, un grand séjour avec cheminée, une cuisine, une salle à manger et un couloir distribuant deux chambres et le 2ème étage/ combles (SBP 125 m2) avec un hall, une salle de bain, un grand séjour et trois chambres.
Une visite unique est organisée par l’Office cantonal des poursuites le mercredi 4 septembre 2019 à 14 heures 30.
Estimation de l’Office : CHF 7’180’000.–
Les conditions de vente ainsi que l’expertise sont à disposition à l’Office des Poursuites (rue du Stand 46 – 1204 Genève) au 1er étage et sur le site internet http://ge.ch/opf/ventes.
OFFICE CANTONAL DES POURSUITES Martine KOHLER, juriste (% 022 388 91 41)
Une visite unique est organisée par l’Office le mardi 27 juin 2023 à 14h00. Les personnes intéressées sont attendues directement sur place (sans inscription préalable) à l’heure prévue pour la visite.
Les conditions de vente et l’état des charges seront déposés à partir du 15 juin 2023 à l’Office cantonal des Poursuites (rue du Stand 46 – 1204 Genève) au 1er étage. Elles pourront également être consultées sur le site internet : http://ge.ch/ opf/ventes.
Réf. 37611
Ce splendide appartement est situé dans le quartier résidentiel et tranquille de Grange-Canal. Localisé à proximité des écoles, des transports en commun et de tous les commerces, ce bien est parfaitement fonctionnel. En parfait état d’entretien, il se trouve en pignon offrant une typologie confortable et bien équilibrée. Lumineux, vous pourrez profiter d’un spacieux balcon, donnant sur la paisible cour de l’immeuble. Un box dans le parking souterrain de l’immeuble ainsi qu’une cave complètent ce bien.
Cette villa se situe dans un environnement résidentiel sur les hauteurs de Bernex offrant un environnement verdoyant et calme, à quelques pas de toutes les commodités et des transports publics. Composée de généreux espaces avec une belle hauteur sous plafond, cette habitation ne vous laissera pas indifférent. Bénéficiant d’un ensoleillement optimal, vous pourrez profiter d’un grand jardin, d’une terrasse abritée et d’une piscine. Cette propriété est entièrement à rénover.
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