Le journal du site d'annonces n°1 en Suisse romande 20 novembre-3 décembre 2023 · No 1105 · Bimensuel
Actualité · Immobilier · Commerce · Emploi · Gastronomie Lavaux Notre cahier
Puidoux: 11 pages Villa «royale» d’annonces àimmobilières vendre de sui
??-16 dès la page 30
Logement
Les défis du vieillissement
Luxe
LE PRIX DES CHALETS FLAMBE
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Selon le Ski Property Report 2024, le prix d’un chalet alpin de luxe a augmenté en moyenne de 4,4% au cours des douze derniers mois précédant juin. Notre décryptage. 10-12
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Une émission présentée par Chantal de Senger RÉDACTRICE EN CHEF DE PRESTIGE
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20 novembre - 3 décembre 2023
SOMMAIRE CTION DE L A RÉDA
4-19 Actualité Les brèves immobilières Une pénurie de logements à ne pas sous-estimer Immobilier: où va-t-on? Les prix des chalets de luxe flambent Les 30 ans de la Fondation PARLOCA Planifier des quartiers partout, pour tous Le coworking en Suisse ne faiblit pas Les défis de vieillir chez soi La rénovation du 35 rue du Rhône s’est achevée
20-25 Immobilier Le ménage vu par Martina Chyba Le rachat de la régie Furer par Comptoir Immobilier Des délais d’autorisation de construire trop longs
26-27 Commerce L’assemblée générale de la CVCI
DECATHLON REMPLACERA H&M La nouvelle est encore confidentielle: après la fermeture de la sandwicherie Edwards au sein du centre commercial Eaux-Vives 2000 et le départ de H&M qui y occupait près de 1000 m2, nous avons appris que ce sera Decathlon qui va venir récupérer une partie de l’arcade Edwards qui donnait sur la rue et surtout la totalité des surfaces laissées vacantes par la chaîne suédoise. De quoi ravir le propriétaire des murs: Swiss Life. Rappelons que Decathlon occupe déjà une surface tout au fond du centre commercial.
28 Formation Portrait de Nicolas Grange
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Editeur: immobilier.ch SA Directeur de la publication: Claude-Alain Paschoud Rédacteur en chef: Serge Guertchakoff Rédactrice en chef adjointe: Chantal de Senger Journaliste: Julie Müller Directeur artistique: Pierre Broquet Tirage: 105'000 exemplaires / 20 fois par an Envoi emails: 80'000 exemplaires Publicité: info@immobilier.ch Tél +41 22 307 02 20 Toutes les éditions sont disponibles sur immobilier.ch
ASGA ACHÈTE ENCORE UN IMMEUBLE Après avoir cédé à Zurich Fondation de placement six allées à Genève le 1er novembre dernier pour 105,72 millions de francs, la caisse de pensions ASGA vient d’acquérir l’immeuble rue Daubin 31 pour 25,05 millions de francs. Rappelons que cet acteur institutionnel possède environ 130 biens immobiliers, dont un à Lausanne (chemin de Bochardon 7) et désormais quinze à Genève. En effet, le 15 août dernier, ASGA avait racheté l’immeuble rue du Stand 9 pour 58,5 millions de francs.
BELLE TRANSACTION POUR SPG ONE GENTHOD (GE) L’hoirie de Nicole Bigar-Schwob (décédée le 29 juin dernier) a vendu le 17 octobre la propriété Beau-Pré à Genthod pour 38 millions de francs à Gérard Dominicé. Une transaction effectuée avec l’aide de SPG One. En fait, dans ce montant, environ 16 millions concernent les cinq parcelles au bas du domaine longeant les voies CFF sur lesquelles existent une autorisation de construire entrée en force et concernant la réalisation de petits immeubles de trois niveaux (47 logements en tout). Le reste, soit près de 22 millions, représente le prix du domaine Beau-Pré et de ses 2,5 hectares. Cette demeure abrita le célèbre naturaliste et philosophe Charles Bonnet (1720-1793) et sa femme Jeanne Marie De la Rive (1728-1796), laquelle avait hérité cet ancien «domaine Buisson» par son père Horace Bénédict De la Rive. Plus récemment ce magnifique domaine avait été acquis vers 1908 par la fille de l’inventeur de «l’émulsion Scott» (à base d’asphalte), laquelle vendra à son tour en 1955 à l’ingénieur Claude Bigar, époux de feu Nicole Bigar-Schwob.
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Actualité
IMMO BRÈVES
LA PIERRE MASSIVE CONVAINC LE JURY DU ARC AWARD Avec un excellent bilan carbone et une valorisation des circuits courts, la pierre massive a le vent en poupe dans le secteur de la construction. Fin octobre, c’est le domaine de l’architecture qui a rendu hommage à ce matériau en attribuant la première place du prix Arc Award 2023 à un complexe de nouveaux bâtiments à Plan-les-Ouates (GE). Présenté par l’Atelier Perraudin Archiplein Consortium, l’ouvrage en pierre massive, réalisé selon d’anciennes techniques (assemblé comme un puzzle) a séduit le jury qui a dû départager pas moins de 370 dossiers déposés. JM Adrien Buchet
L’USPI VAUD CONTESTE LA RÉVISION DE LA LOI VAUDOISE SUR L’ÉNERGIE
LA VILLE DE VEVEY INCITE AUX ACTIONS ÉCO-LOGEMENT
DR
L’action éco-logement est une initiative cantonale qui permet aux propriétaires et gérances immobilières d’offrir la possibilité à leurs locataires de recevoir gratuitement des conseils personnalisés en matière d’efficience énergétique ainsi que du matériel permettant de réduire la consommation de leur logement. Cette action, déjà subventionnée par le canton de Vaud à hauteur de 50%, sera désormais complétée temporairement par la Ville de Vevey avec une subvention additionnelle de 25% pour les 500 premiers logements qui auront été visités afin d’accélérer l’adhésion à cette démarche. JM
L’Union suisse des professionnels de l’immobilier Vaud (USPI Vaud) a pris connaissance de l’avant-projet de révision de la loi sur l’énergie (LVLEne) soumis à consultation. Si elle est favorable à l’assainissement énergétique des bâtiments, les mesures pour y parvenir doivent être financièrement supportables et techniquement réalisables. Or, «en l’état, cette loi idéaliste fixe des objectifs faisant abstraction de réalisme et de pragmatisme», relève son secrétaire général, Frédéric Dovat. En conséquence, l’USPI Vaud rejette cette loi et demande au Conseil d’État de se préoccuper en amont des questions de financement. JM DR
Actualité
20 novembre - 3 décembre 2023
IMMO BRÈVES
DENSIFIER EN RESPECTANT L’IDENTITÉ DE COLLONGE-BELLERIVE Début novembre, le Conseil d’État genevois a approuvé le plan directeur communal et le plan directeur des chemins pour piétons de Collonge-Bellerive. Tous deux visant à préserver son identité de commune de campagne, tout en répondant aux enjeux de développement urbain du canton. Puisqu’en effet, la zone villas de cette commune historiquement agricole couvre près de 40% de son territoire et représente 84% de sa surface constructible. Afin de répondre aux exigences légales de densification pour ce type de zone, les autorités communales ont donc proposé leur stratégie de densification en fonction de ces enjeux. JM
CollongeBellerive vers les années 1930 Wikimedia
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UN PREMIER CALCULATEUR D’EMPREINTE CARBONE CANTONAL En moyenne, les Suisses sont à plus de 10 tonnes de gaz à effet de serre par personne et par an, alors que la moyenne mondiale se situe à 5 tonnes. L’objectif à l’horizon 2050 étant d’atteindre la neutralité carbone, c’est-àdire d’abaisser ce chiffre à une tonne par personne et par an. Afin d’y arriver, les autorités genevoises ont présenté un puissant outil de sensibilisation lors des Automnales, mi-novembre. Il s’agit du premier calculateur d’empreinte carbone cantonal, permettant à chacun d’établir un diagnostic individuel pour engager un changement des pratiques quotidiennes. Disponible à l’adresse geneve. nosgestesclimat.ch, cette version genevoise du calculateur de l’ADEME (outil reconnu sur le plan international) donnera ainsi des conseils précieux à la population. JM
LES RÉSULTATS DES VOTATIONS DE MI-NOVEMBRE
Pierre-Alain Dupraz
Appelée à voter le 12 novembre dernier, la population de diverses communes genevoises a pris des décisions sur l’avenir de plusieurs projets immobiliers du canton. Parmi eux, la construction de trois immeubles aux Grands-Chênes, à Céligny, a été nettement refusée. La densification et les problèmes rencontrés lors de la première phase du projet ont été pointés du doigt. Le oui au plan de développement de la zone des Rouettes permettra à la manufacture Caran d’Ache de s’installer à Bernex. Les Hermançois, quant à eux, ont dit oui à 7 voix près (50,71% contre 49,29%) au crédit d’étude pour la réalisation du projet intitulé «Songe d’une nuit d’été». JM
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Actualité
IMMO BRÈVES
LA DEMANDE DE BUREAUX FAIT GRISE MINE EN 2023 Dans son dernier rapport, CBRE Switzerland constate que les surfaces de bureaux disponibles à trois mois en Suisse ont affiché une hausse pour le troisième trimestre 2023, totalisant 1,82 million de m2, soit 3,8% du parc, après avoir atteint un creux au 4e trimestre 2022 à 3,2%. Cette évolution est principalement due à une hausse des surfaces à louer dans les marchés de bureaux situés en dehors des cinq zones urbaines majeures (Zurich, Genève, Bâle, Berne et Lausanne) et de leurs périphéries, même si les zones périphériques de Genève n’ont jamais vu autant de bureaux vacants avec 178’000 m2, soit un taux de disponibilité de 10,6%. De plus, au cours des trois premiers trimestres de 2023, le take-up de bureau à l’échelle nationale a reculé de 40% par rapport à l’année précédente, soit le niveau le plus bas depuis la crise financière de 2009. JM
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LES JOURNÉES SUISSES DU LOGEMENT SE SONT DÉROULÉES À BIENNE
Du 3 au 7 novembre, la Ville de Bienne a accueilli l’édition 2023 des Journées suisses du logement qui ont lieu chaque année dans une ville différente du pays. L’événement a été dédié à la thématique «comprendre le marché du logement pour combler ses lacunes», ce qui a permis de décrypter les tendances du marché du logement ainsi que les perspectives et approches de différentes régions. L’occasion de prendre de la hauteur pour esquisser des pistes en réponse à la pénurie de logements et d’inviter les acteurs publics et privés à mettre en place des stratégies durables. JM
REMISE DU PRIX SPG DU DÉVELOPPEMENT DURABLE
Le chiffre
0,2%
Les prix des logements en propriété ont augmenté de 0,2% au 3e trimestre 2023 par rapport au précédent.
La question
Qu’y a-t-il dans la batterie du futur? Un groupe de recherche de l’Empa (Laboratoire fédéral d’essai des matériaux et de recherche) travaille actuellement à développer des matériaux innovants pour les accumulateurs d’électricité de demain. Leur but est de les rendre plus performants, avec une vitesse de charge plus rapide ou tout simplement moins chers.
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Organisé chaque année par la Société Privée de Gérance (SPG), en collaboration avec l’Institut des Sciences de l’Environnement (ISE) et l’Université de Genève (UNIGE), le Prix SPG du développement durable récompense des travaux de diplômes dans divers domaines en lien avec la durabilité. Le 1er novembre dernier, le prix SPG du développement durable 2023 a ainsi récompensé Nathalie Nyssen pour son travail de diplôme sur «l’implémentation de solutions fondées sur la Nature: renaturation des cours d’eau et végétalisation des toits dans le Grand Genève». JM
de l’offre reste toutefois bas. Lisez-en davantage à ce sujet dans la dernière étude «Immobilier Suisse» de Raiffeisen Economic Research. 7 Actualité
Un peu plus de choix
20 novembre - 3 décembre 2023
Logements
Un peu plus de logement en propriété vacants
Rafraîchissement en cours Offre et demande de logements en propriété, indexée T1-17 = 100
UNE PÉNURIE À NE PAS SOUS-ESTIMER 175
Quote-part de logements vacants par se
Maison individuelle (annonces clôturées) Maison individuelle (nouvelles annonces) PPE (annonces clôturées) PPE (nouvelles annonces)
150
3.0% 2.5% 2.0%
125
1.5%
100
1.0%
0.5% A l’opposé de nombreux75spécialistes, les analystes de Raiffeisen font état d’un marché locatif alarmant en Suisse, qu’il ne s’agirait plus de prendre à la légère. 0.0% 50 Explications. 1T
«L
e marché du logement se dirige plein gaz vers un iceberg», selon Fredy Hasenmaile, économiste en chef de Raiffeisen Suisse dans son étude trimestrielle du marché immobilier. Selon l’analyse, les chiffres sont pourtant limpides: le nombre de logements locatifs disponibles a baissé de plus de 50% en deux ans, les signes de pénurie ne peuvent donc plus être ignorés. La Suisse étant composée à 61% de ménages locataires (78% à Genève) et la construction de biens n’émettant aucun signe d’allégement, «une aggravation de la crise aux cours des deux à trois prochaines années est annoncée».
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Où va-t-on construire à l'avenir? Nombre de logements dans les demandes de construction soumises par rapport au volume de logements total, T3-22 - T2-23 0,00% - 0,25% 0,25% - 0,50% 0,50% - 0,75% 0,75% - 1,00% 1,00% - 1.25% 1,25% - 1.50% › 1,50%
Une triple peine prévisible Le fait est, selon la Raiffeisen Economic Research, que trois phénomènes préoccupants sont aujourd’hui sous-estimés. Le premier étant la rapidité inédite avec laquelle le marché du logement suisse a basculé d’une offre excessive vers l’extrême inverse. Deuxièmement, l’absence de réaction du côté de l’offre «alors que l’on sait depuis longtemps que le recul de la production est déconnecté de la demande», d’après Fredy Hasenmaile. Enfin, la secousse qui frappe le secteur de la construction, liée à des problèmes structurels, n’a qu’une seule solution envisageable dont l’issue prendra des décennies à être mise en œuvre. Ainsi, ce qui devait arriver, arriva. Désormais, face au manque d’offre et à 90
Source: Raiffeisen Economic Research
une forte hausse des prix, les ménages commencent à restreindre leur consommation de surfaces. En découle dès lors une perte de bien-être «qu’une planification prévoyante aurait pu éviter», selon l’expert. Une perte de bien-être qui apporte son lot de désagréments: notamment une recherche laborieuse et frustrante de logement, des dépassements au niveau du budget, des concessions faites sur la qualité de l’emplacement et la densité d’occupation. Ce qui enraye par ailleurs la mégatendance de l’individualisation des ménages qui touchait jusqu’alors le pays.
«Aussi longtemps qu’il manquera entre 10’000 et 15’000 logements par année, la situation va s’aggraver», peut-on lire dans l’étude. En 2023, le taux de vacance national qui a reculé de 1,31% à 1,15%, se situerait à présent en dessous de la valeur moyenne des 25 dernières années. Or, comme aucune impulsion du côté de l’offre ne se dessine dans un futur proche (le nombre de permis de construire stagne à un niveau très faible), il faut donc s’attendre en Suisse «non pas à se retrouver sans toit, mais bientôt à payer plus cher pour moins d’espace», selon le rapport.
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Julie Müller
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Actualité
Événement
IMMOBILIER: OÙ VA-T-ON? Chahuté de tous les côtés, le monde immobilier se dirige tout droit vers de nouvelles normes et des habitudes repensées. Le Congrès CIFI 2023 a permis d’y voir plus clair en décryptant la situation actuelle et à venir.
L
e point noir qui préoccupe en ce moment les milieux immobiliers et politiques n’est autre que la pénurie de logements. Lors du Congrès immobilier et financier CIFI 2023, organisé à Lausanne début novembre, le directeur de la Chambre immobilière vaudoise (également conseiller national), Olivier Feller, s’est chargé d’exposer les pistes de réflexions concernant cette problématique.
Aucune solution miracle Pour rappeler les faits, le taux de logements vacants qui avait augmenté pendant plusieurs années, a finalement pris un virage dès 2020, amorçant un recul marqué jusqu’à dévisser aujourd’hui à 1,15%. Étant donné que l’équilibre entre l’offre et la demande de logements est situé à 1,5%, la Suisse semble bel et bien être entrée aujourd’hui dans une phase de pénurie. Mais d’où vient-elle? «Tout d’abord, de la demande puisqu’il y a une forte croissance démographique, d’immigration, et un rétrécissement de la taille des ménages avec de plus en plus de personnes vivant seules. Mais il est difficile d’agir sur cet axe», décrit Olivier Feller. En effet, dans les mesures potentielles pour inverser la tendance, les leviers manquent à l’appel. «Nous ne pouvons pas interdire les divorces, nous pourrions limiter l’augmentation de la population mais en même temps les milieux économiques se plaignent déjà assez de la rareté de la main-d’œuvre (nous allons d’ailleurs prochainement voter sur cet enjeu). Nous pourrions essayer de limiter le nombre de m2 par personne pour les logements bien qu’en pratique, cela ne soit pas évident», liste l’homme politique.
Rien de convaincant pour l’instant donc. Autrement, il reste l’offre comme l’indique Olivier Feller, ou plus précisément la possibilité d’agir via la Loi fédérale sur l’aménagement du territoire (LAT). Acceptée en votation populaire en 2013, cette dernière poursuit deux objectifs: d’un côté préserver la nature et les paysages, donc réduire les zones à bâtir, de l’autre, densifier les zones déjà
construites, en agglomération. «Le problème c’est qu’au fond, la limitation des zones à bâtir est obligatoire, assortie de sanctions, alors que la densification est une volonté purement déclamatoire», relève le spécialiste. Un décalage qui laisse la porte ouverte au peuple, désireux de préserver la nature mais aussi son paysage urbain. Si bien que les projets de construction (la densification
Actualité
20 novembre - 3 décembre 2023
étant la seule option) se voient désormais confrontés à des oppositions, en justice ou aux urnes... «Il n’y a pas de solution miracle pour le moment. On peut toutefois essayer d’assouplir cette LAT, de réduire les limitations de zones à bâtir, de restreindre les recours ou encore d’accélérer les procédures» selon Olivier Feller. Un tas de réformes sur lesquelles la prochaine législature devra se pencher, et vite.
Les Suisses vont toujours plus loin D’autant qu’au vu de la situation, Genève a déjà le km2 le plus peuplé de Suisse, avec un peu moins de 30’000 habitants au km2. Et comme l’a démontré le CIFI dans ses analyses, les Helvètes sont attirés par les centres. «Si l’on regarde où habitent les Romands aujourd’hui, on voit que c’est principalement en Ville de Genève ou dans l’agglomération lausannoise, là où
il y a des pôles d’emplois», commente Roxane Montagner, responsable Suisse romande au CIFI. Seul hic, l’immigration en Suisse est à 80% composée d’Européens dotés majoritairement de formations tertiaires, au salaire médian plus élevé que celui de la Suisse et habitués à consacrer une plus grande partie de leur revenu au logement (20% contre 15% pour les Suisses). Ces nouveaux arrivants vont ainsi chercher eux aussi des logements confortables et exercer une pression sur les loyers, ajoutant une contrainte de plus à celles déjà présentes que sont l’inflation et la hausse des taux d’intérêts. De quoi provoquer un exode de la population résidente suisse qui se déplace peu à peu vers les périphéries, dans des régions comme Fribourg, où les loyers et prix d’achat sont plus abor-
Le 3e Congrès du CIFI s'est déroulé le 10 novembre à Lausanne avec un panel d'experts immobiliers, dont Roxanne Montagner. Adobe Stock - CIFI
dables. «L’évolution globale sur dix ans de districts comme Fribourg ou le Grosde-Vaud affiche un gain de population important. +25% dans la Broye, soit un quart du nombre d’habitants en plus cette dernière décennie», relate Roxane Montagner. On peut de ce fait s’attendre, selon le CIFI, à une augmentation conjointe de résidents tant dans les grands centres que dans les périphéries, ce qui implique qu’il faudra plus que jamais construire et densifier intelligemment.
Julie Müller
Une falaise de l’investissement Autre élément perturbateur dans le paysage immobilier: la transition écologique. Un avenir plus vert qu’il s’agit de dessiner à coups de rénovations et de réemploi des matériaux (entre autres). Néanmoins, le temps file et l’ingénieur en énergie Marc Muller, a profité de ce Congrès pour remettre les pendules des acteurs à l’heure. «Le protocole de Kyoto date de près de 30 ans, or les autorités ayant tardé à instaurer de réelles mesures contraignantes et des lois claires, les travaux des portefeuilles immobiliers en fin de vie ont été repoussés et aujourd’hui, nous nous retrouvons face à une falaise de l’investissement qu’il faut gravir tous ensemble. Ne plus attendre car se posera alors la question de la main-d’œuvre», a appuyé Marc Muller. Pour exemplifier ses propos, il évalue le coût de rénovations profondes dans un immeuble bien entretenu (sans problèmes structurels, de conduites d’eau etc.) à un montant situé entre 50'000 et 70'000 francs l’appartement alors que si l’entretien n’a pas été effectué et qu’il y a rattrapage, la facture se monte à 100’000 voire 140’000 francs l’appartement. «Souvent, pour 1 franc dépensé dans la transition, il y a 2 à 3 francs déclenchés par un entretien non réalisé qu’on a délaissé au fil des années», renchérit l’expert.
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Actualité
Étude Knight Frank
LES PRIX DES CHALETS DE LUXE Selon la toute dernière étude de Knight Frank «The Ski Property Report 2024», le prix d’un chalet alpin de luxe a augmenté en moyenne de 4,4% au cours des douze derniers mois précédant juin 2023.
L
a 15e édition du Ski Property Report vient de sortir. Principale constatation: la demande augmente et l’offre reste limitée dans la plupart des stations françaises et suisses, d’où une pression à la hausse sur les prix. Cela étant, avant de présenter l’ensemble du rapport, il convient d’apporter une précision: cette étude n’examine que la situation concernant un chalet de quatre chambres (!) avec, en plus, «une situation idéale en plein centre». D’où le qualificatif «d’un chalet de luxe». En effet, rares sont les grands chalets situés au centre des stations de grande renommée. La rareté de ces biens ne peut donc qu’avoir une influence positive sur l’évolution de leur valeur.
La Suisse en tête L’indice Knight Frank des prix de l’immobilier de luxe alpin révèle que les stations suisses occupent la première place pour la deuxième année consécutive. Il s’agit de Klosters (+15,7%), Davos (12,6%), Andermatt (+9,3%), Nendaz (8,3%) et Saint-Moritz (7,2%). Chamonix suit en 6e position (+6,8%) (voir l’infographie p.12). «La demande est forte et les ventes hors marché sont en hausse», constate Alex Koch de Gooreynd, responsable des ventes suisses chez Knight Frank. Les analystes de cette société relèvent que malgré un début de saison de ski 20222023 en dents de scie et un paysage macro-économique difficile, la forte proportion d’acheteurs au comptant dans les principales stations de ski du monde signifie que la hausse des taux d’intérêt n’a guère impacté leur souhait d’acquérir une résidence alpine. «Compte tenu de
Prix au m2
En euros*, sur la base d'un chalet de quatre chambres à coucher situé dans un endroit central. Station
de
à
Gstaad
39 300
41 300
St. Moritz
31 000
32 600
Verbier
29 100
30 600
Courchevel 1850
29 000
30 500
Zermatt
23 900
25 100
Val d'Isère
22 000
23 100
Kitzbuhel
19 200
20 100
Klosters
19 000
19 900
Andermatt New
18 700
19 700
Davos
18 500
19 400
Courchevel Moriond (1650)
16 900
17 700
Courchevel Village (1550)
16 700
17 500
Méribel
16 500
17 300
Megève
16 000
16 800
Méribel Village
15 200
16 000
Villars-sur-Ollon
14 800
15 600
Crans-Montana
14 300
15 100
Chamonix
14 200
14 900
St-Martin-de-Belleville
13 500
14 200
Nendaz New
13 300
14 000
Grimentz
12 800
13 400
Les Gets
10 400
10 900
Morzine
10 000
10 500
Champéry
9 300
9 800
*Taux de change au 30.06.2023 (arrondi)
SOURCE: KNIGHT FRANK RESEARCH
Actualité
20 novembre - 3 décembre 2023
AUGMENTENT ENCORE Les critères pour choisir une station En supposant que vous cherchiez à acheter une résidence, quels sont les principaux facteurs qui détermineraient le choix de la station?
15,8%
14,6%
14,2%
12,4%
Proximité de restaurants et commerces
Proximité des pistes
Accessibilité depuis l’aéroport
Station ouverte toute l'année avec une combinaison d'activités de ski et hors-ski
10,5%
8,1%
8%
6,2%
Vue dégagée
Longue saison de ski
Offre de sports d’été; golf, tennis, pistes de VTT, etc.
Retour sur investissement
3,9%
2,5%
1,2%
1%
Versant orienté sud pour maximiser l'ensoleillement
Disponibilité d’infrastructures de spa/ bien-être dans la station
Normes d’urbanisme
0,5%
0,3%
1%
Organisation de grands événements sportifs
Écoles internationales
Autre 1%
Bonnes écoles de ski
La somme des chiffres peut ne pas équivaloir à 100 en raison des arrondis SOURCE: KNIGHT FRANK RESEARCH
la transition vers le travail hybride, du regain d’intérêt pour la santé et le bienêtre, et de l’épargne accumulée pendant les années de pandémie, la demande reste forte».
Chamonix et Megève De l’autre côté de la frontière, Chamonix conserve son titre de station la plus performante des Alpes françaises, véritable destination à l’année, dont la population passe de 10’000 à 130’000 habitants en haute saison. Cependant, en valeur re-
lative, Courchevel 1850 (avec des prix en euros au m2 variant entre 29’000 et 30’500) et Val d’Isère (22’000 – 23’100 euros/m2) restent les stations françaises les plus onéreuses. «La station de Chamonix attire un large public d’amateurs de sport en montagne et affiche un calendrier bien rempli d’événements sportifs, ce qui stimule également la demande des investisseurs», indique Naef Prestige. «Chamonix et Megève devraient surpasser les autres stations alpines fran-
çaises au cours des prochaines années. Ces stations de moyenne altitude, attractives tout au long de l’année, constituent la référence. Elles présentent, en outre, l’avantage d’être situées à moins de 75 minutes de l’aéroport de Genève. Les récentes bonnes performances de Val d’Isère devraient se poursuivre en raison de son excellent enneigement, du nombre limité de propriétés à la vente et de ses importants investissements publics et privés», selon Roddy Aris, responsable des ventes dans les Alpes françaises chez Knight Frank.
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Actualité
Résultats de l'indice Knight Frank des prix de l'immobilier de luxe Basé sur un chalet de 4 chambres avec une situation idéale en plein centre (Variation annuelle des prix jusqu’au T2 2023) KLOSTERS 15,7% DAVOS 12,6% ANDERMATT Nouveau 9,3% NENDAZ Nouveau 8,3% ST. MORITZ 7,2% CHAMONIX 6,8% COURCHEVEL 1850 6,6% VILLARS-SUR-OLLON 6,6% VAL D'ISÈRE 5,3% MORZINE 4,8% LES GETS 3,5% MEGÈVE 3,2% MÉRIBEL 3,1% MÉRIBEL VILLAGE 2,7% VERBIER 2,5% CRANS-MONTANA 2,5% COURCHEVEL VILLAGE 1550 1,2% GSTAAD 1,2% KITZBUHEL 1,1% COURCHEVEL MORIOND 1650 0,9% ZERMATT 0,5% ST-MARTIN 0% GRIMENTZ 0% CHAMPÉRY 0%
SOURCE: KNIGHT FRANK RESEARCH
Deux tendances distinctes L’étude est intéressante car elle met en évidence deux tendances distinctes en ce qui concerne la motivation des acheteurs dans les Alpes. D’une part, les stations de haute altitude, telles que Saint-Moritz, Val d’Isère et Courchevel 1850, ainsi que les stations «ouvertes» toute l’année, comme Chamonix et Verbier, ont enregistré des performances supérieures. Sauf qu’avec le réchauffement climatique, on ne peut plus skier sur les glaciers en dehors de la haute saison. D’autre part, d’autres acheteurs ciblent des stations proposant un large éventail d’activités, ainsi que celles qui sont plus animées pendant la saison estivale.
Comme le relève l’étude, «l’attrait des Alpes en été est sur le point d’éclipser les hivers». Les données de la Compagnie du Mont-Blanc révèlent qu’environ 40% des recettes des remontées mécaniques de Chamonix sont réalisées entre mai et octobre. La situation est similaire à Crans-Montana où 44% des nuitées ont été enregistrées en 2022 pendant les mois d’été, selon l’office du tourisme local.
Idylles d’été Avec les épisodes de canicules à répétition, on assiste même à une prise d’assaut des Alpes, à la recherche de nuits plus fraîches. Les possibilités d’activités
s’y sont multipliées: randonnée, VTT, tennis, pêche, musées, festivals de musique, gastronomie, yoga. Ainsi, le bienêtre devient un segment toujours plus significatif. Selon Grand View Research, le marché mondial du tourisme de bienêtre devrait atteindre plus de 1000 milliards de dollars, soit plus de 900 milliards de francs d’ici à 2030. Il est vrai que les spas d’altitude se multiplient et l’offre des palaces se diversifie. Du nouveau Six Senses à Crans-Montana au Four Seasons à Megève, les visiteurs et marques de luxe reconnaissent les bienfaits et pouvoirs régénérants de la montagne.
Serge Guertchakoff
Actualité
20 novembre - 3 décembre 2023
Genève
LA FONDATION PARLOCA CÉLÈBRE SES 30 ANS Cette fondation, pas tout à fait comme les autres, loge plus de 4000 personnes à des conditions avantageuses dans le canton de Genève. Portrait d’une pionnière. Surélévation d'un immeuble rue de la Prulay à Meyrin. DR
Christian Borner, directeur et secrétaire hors conseil de PARLOCA. DR
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ondée en 1993, la Fondation PARLOCA (qui s’appelait auparavant «Fondation d’utilité publique pour la location participation») avait utilisé les aides inscrites dans la loi fédérale sur la construction et l’accession à la propriété (LCAP) pour acquérir des immeubles en fin de régime HLM, afin de les maintenir «sous une gestion sociale». Les statuts de PARLOCA lui prescrivent d’attribuer les appartements à des personnes physiques domiciliées à Genève et d’acquérir des immeubles dont les loyers sont avantageux «pour les soustraire au marché spéculatif». On pourrait croire en lisant cela que ses fondateurs sont issus des milieux de gauche. Or tel n’a pas été le cas. Parmi les membres fondateurs, on retrouve à la présidence Dominique Ducret, qui était alors conseiller national PDC, auquel succéda l’ancien conseiller d’Etat radical Alain Borner, puis l’ancien chancelier Robert Hensler. Au terme de 25 ans, les bâtiments acquis grâce à la LCAP entrent sur le
marché libre et les loyers ne sont plus contrôlés. Fidèle à ses buts statutaires, PARLOCA ne les augmente pas. Quelque 900 familles paient toujours le même montant qu’à l’époque du régime fédéral. À en croire Christian Borner, le directeur et secrétaire hors conseil de cette fondation, «la responsabilité sociale du propriétaire couvre bien sûr la politique des loyers, mais s’étend au choix des entreprises qu’elle mandate.» Alors que dans les appels d’offre des collectivités publiques genevoises le facteur coût pèse pour plus de la moitié dans l’évaluation des soumissionnaires, PARLOCA ne sélectionne que des entreprises genevoises à jour de leurs cotisations sociales, respectant les CCT de branche et employant du personnel fixe. La sous-traitance est interdite, sauf si le mandataire doit trouver les compétences nécessaires hors du canton. Dans ce cas, il sera contrôlé quant aux conditions de travail du sous-traitant.
Saine gestion Grâce à une saine gestion, PARLOCA peut investir depuis 2011 quatre millions de francs par année en rénovation, réaménagement et surélévations de son parc, sans s’endetter. Ainsi, à ce jour, la fondation a injecté 52 millions de francs dans l’économie locale. Au sein de son parc de 17 immeubles, seuls quatre bâtiments sont encore chauffés à l’énergie fossile. La gestion des immeubles est confiée à quatre régies : Rosset & Cie, Régie Burger, Comptoir Immobilier et GérofinanceRégie du Rhône. Les travaux relatifs aux rénovations d’appartements (50 à 60 par an) sont confiés à deux entreprises générales. Désormais, PARLOCA souhaite exploiter les possibilités de poser des panneaux photovoltaïques sur les toitures de ses immeubles. Elle désire aussi installer des bornes de recharge pour voitures électriques. Enfin, une nouvelle surélévation est en cours d’étude à Onex.
Serge Guertchakoff
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Actualité
Débat
PLANIFIER LES QUARTIERS PARTOUT, POUR TOUS Le quartier Praille-AcaciasVernets. DR
Construire la ville de demain en conciliant les intérêts de chacun n’est pas évident. Plusieurs concepteurs ont débattu des solutions possibles lors du Branch Talk 2023.
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enève change de visage. De nombreux quartiers sortent de terre un à un mais encore faut-il les faire accepter par la population qui s’oppose de façon accrue ces derniers temps. À cela s’ajoutent les objectifs ambitieux que le canton a fixés au niveau climatique, soit un abaissement de 60% des gaz à effet de serre d’ici 2030 et la neutralité carbone à l’horizon 2050. Construire la Genève de demain requiert donc désormais de jongler entre trois défis de taille (pas toujours facile à marier): la pénurie de logement, la transition écologique et l’acceptation populaire. Voici un tour d’horizon des moyens envisagés par les acteurs de l’aménagement du territoire pour tenter de lever ces freins.
Retrouver la confiance perdue «Face à la crise que nous vivons, il y a un réel déni de la population qui ne souhaite pas le changement et qui a été engendré par notre discours relativiste. Nous entrons dans un nouveau paradigme de société et sans décision forte, les mesures d’accompagnement actuelles vont se transformer en contraintes abruptes à l’avenir», décrypte Damien Bonfanti, conseiller administratif de la Ville de Lancy. Un constat partagé par Saskia Dufresne, directrice générale de l’Office des autorisations de construire de Genève: «Il y a effectivement un manque de confiance de la part de la population envers les partenaires de l’aménagement du territoire qui s’est cris-
tallisé au fil du temps et qui est à imputer en partie à la mauvaise qualité produite, il faut le reconnaître.» Pour en venir à bout, la solution unanimement prônée est le partenariat. Autrement dit, la «co-construction» selon Yannos Ioannides, membre de la direction du Comptoir Immobilier. «Les développeurs et architectes arrivent en bout de chaîne et sont de ce fait souvent dézingués. En réalité, il faudrait travailler en intelligence collective et concevoir tous ensemble les quartiers, comme nous le faisons déjà pour Belle-Terre, à Thônex», décrit-il.
Se concerter et équiper les rez Autre cas exemplaire, celui du développement de Praille-Acacias-Vernets (PAV), l’une des plus grandes mutations urbaines d’Europe, prévoyant environ 12'000 logements répartis sur plusieurs «pans de villes». L’un d’eux, nommé «Acacias I» vient justement d’être accepté aux urnes. «Plus grand plan localisé de quartier que le canton ait jamais connu, il a requis 8 ans de travail mais si cela se couple avec de la qualité qui convient à tous, cette lenteur se justifie», soutient Saskia Dufresne. D’après le politicien lancéen, Damien Bonfanti, il s’agirait surtout d’éviter les cités dortoirs comme Genève a pu en construire en masse dans les années 70. «Intégrer les rez-de-chaussée et équiper les quartiers, neufs ou anciens, de prestations de services, de santé, de garderies, de restaurants, d’activités en tous genres», d’après lui, afin de créer un vivre-ensemble et apporter plus de bénéfices que de nuisances aux habitants. Et lorsqu’il s’agit de planifier ces villes dites «du quart d’heure», l’outil de concertation publique revient souvent sur la table. Ce que Damien Bonfanti nuance: «Les gens doivent pouvoir s’exprimer, nous devons les écouter. Néanmoins, ces concertations publiques n’attirent qu’un petit panel de personnes prêtes à participer à plusieurs séances qui ont lieu tard le soir sur des éléments techniques donc il ne faut pas imaginer que cet outil d’accompagnement, certes utile, va réduire le risque de référendum, ce n’est pas l’objectif.»
Julie Müller
20 novembre - 3 décembre 2023
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Tendance
L’ÉCLAT DU COWORKING NE FAIBLIT PAS Après la pandémie, certains prédisaient la mort des espaces de travail partagés... mais selon les experts de Wüest Partner, le phénomène ne cesserait au contraire de prendre de l’ampleur depuis cinq ans.
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ans le secteur du coworking, les secousses se suivent mais ne se ressemblent pas. Il y a eu la période de pandémie et l’avènement du télétravail qui ont porté un coup fatal aux récents acteurs de la branche. Puis, dernièrement, l’annonce du géant américain de partage de bureaux, WeWork, véritable pionnier (fondé en 2010) et pilier, mis en faillite début novembre.
Les plus pessimistes y ont vu le présage d’une mort lente et à retardement de Freepik l’offre de coworking en Suisse mais en réalité, il n’en est rien. Initialement perçus par les entreprises comme une alternative nouveaux sites. Malgré tout, ces lieux Nombre d‘espaces de coworking par type de durable au travail à domicile, ces espaces restent considérés comme une compoflexibles ont finalement su s’imposercommune sante désormais naturelle des grands comme un modèle à part entière, offrant projets de construction. Et des ce, tant dans de coworking se – 2/3 espaces des infrastructures mutualisées, une réelle les immeubles de bureaux que dans des urbains denséme dans les centres opportunité de réseautage et des diminuensembles résidentiels peuplés ou mixtes.» 500 tions de frais non négligeables. Géographiquement, toutefois, les cartes 400 Un engouement qui perdure se redistribuent peu –à Mais peu. Toujours leur plusseforte croissance a é lon les experts, deux tiers des espaces de enregistrée en périphérie, où l’offr 300 Si bien que les succursales ont pu oucoworking auraient été aménagés dans presque doublé ces 3 dernières an vrir en rafales dans tout le pays. Selon des centres urbains densément peuplés («workation») 200 l’analyse des experts de Wüest Partner, jusque-là mais leur plus forte croissance le nombre d’espaces de coworking en s’observerait à présent surtout en périSuisse aurait progressé de 67% depuis phérie, où l’offre a presque doublé ces 100 – Sites attractifs et aisément access 2020. «En revanche, ces derniers temps, trois dernières années. En effet, après transports nous constatons aussi des signaux d’une avoir conquis les grandes villes, lespublics prin0 certaine saturation», a commenté Vincent cipaux acteurs du domaine cherchent 2018 2019 2020 2021 2022 2023 Clapasson, partenaire chez Wüest Partner à sortir des centres afin de rapprocher lors d’un webinaire organisé par le cabices bureaux «nouvelle génération» des Grands centres Agglomérations des grands centres net. Avant de préciser: «La plupart des lieux de résidence des travailleurs. Une Petits/moyens centres grands prestataires se concentrent sur tendance qui s’installe directement à nos Agglomérations des petits/moyens centres l’augmentation du taux d’occupation de portes et dans la durée. Périphérie leurs espaces plutôt que la création de Julie Müller Source: Wüest Partner
L’essor des espaces de co-working Nombre d‘espaces de coworking par type de commune
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Projection
LOGEMENT: LES DÉFIS DU VIEILLISSEMENT
Sachant que le nombre de seniors de 85 ans et plus est amené à doubler d’ici 2050 en Suisse, il devient urgent de se questionner sur la manière de loger cette population dans des lieux adaptés à ses besoins.
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’allongement de la durée de vie permet aujourd’hui à 16% de la population d’être appelée aînée ou senior, soit 8 fois plus qu’en 1900. Une nouvelle a priori réjouissante? Que nenni. Ce vieillissement désormais inarrêtable de la population s’accompagne malheureusement de nouveaux enjeux sociétaux. Notamment en ce qui concerne le logement. Fragilité, dépendance, coûts supplémentaires et exclusion sociale sont souvent le lot des personnes âgées, qu’il convient alors d’aider
à rester chez elles (comme elles le souhaitent en général) tout en leur garantissant une certaine qualité de vie. Mais comment? Telle est la question qui brûle les lèvres des planificateurs. Si tout le monde s’accorde à dire que cela passera par des aménagements à domicile, de nouvelles normes de construction et un renforcement du lien social dans les quartiers, pour l’heure, les solutions concrètes ne se bousculent pas au portillon. Lors d’un événement organisé par
la Ville d’Yverdon-les-Bains, début novembre, Carole Martin, auteure d’une étude sur le sujet chez Statistique Vaud a apporté son éclairage.
Un futur, quatre perspectives «La situation actuelle fait que les seniors vivent au sein de petits ménages (seuls ou en couple), la plupart parvenant à rester chez eux, tandis que 5% vivent en institution (EMS, etc.) et 2,5% en logements protégés (logement individuel avec ac-
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20 novembre - 3 décembre 2023
«Nous avons un système médico-social que l’on ne pourra pas doubler à une échéance de 30 ans»
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Dans la poursuite des tendances actuelles, les seniors anticipent peu leurs besoins futurs et n’ont pas envie de déménager. On se retrouve en 2040 avec des quartiers où il y a peu de mixité sociale, avec des ménages de personnes âgées en grappes et l’offre/demande de logements protégés qui stagne.
L’espérance de vie prend l’ascenseur en Suisse depuis quelques décennies. Freepik
compagnement médicalisé)», décrit la spécialiste. Des chiffres qui dénotent un manque cruel d’options lorsque l’habitation ne convient plus. D’autant que la construction de centaines de milliers de logements prévue ces prochaines décennies n’enlève rien au fait qu’environ 80% du parc est déjà bâti. «Il y a donc un gros travail à faire sur l’existant, avec le remplacement des baignoires par des douches à l’italienne, l’abaissement des seuils de portes, un rapprochement des commerces...», énumère Carole Martin. Dans sa projection, l’auteure est d’ailleurs allée jusqu’à identifier quatre scénarios d’avenir pour l’habitat de nos ainés à l’horizon 2040. Les voici résumés:
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Autre scénario, cette fois-ci de crise économique, où l’on constate la multiplication de logements abordables, ce qui amène également les seniors à déménager. De nouvelles solidarités familiales se créent mais les logements protégés restent considérés comme stigmatisants et se voient délaissés.
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Ici, l’État s’engage dans des campagnes de sensibilisation auprès de tous les acteurs, les promoteurs immobiliers et les seniors eux-mêmes. Une prise de conscience des besoins s’opère, une labellisation des logements protégés permet de cadrer leur essor mais leur accès reste encore restreint à la majorité des aînés car trop chers.
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Enfin, dans un monde idéal, le senior est anticipateur et a conscience de sa fragilisation dûe à l’âge. Il prend les devants et déménage avant que le besoin ne se fasse sentir dans des logements adaptés qui sont implantés très largement dans sa région. Il y a un guichet d’information qui aiguille dans
cette recherche et le senior est un habitant comme un autre au sein d’une mixité sociale.
Des solutions discrètes émergent Bien implanté dans la pratique, sur le terrain et au quotidien, Marc Favez, responsable au sein de la fondation Pro Senectute Vaud, se montre quant à lui plus frileux vis-à-vis de cet avenir idéal. «Avec nos moyens actuels, nous avons un système médico-social que l’on ne pourra pas doubler à une échéance de 30 ans. L’ancienne cheffe de la santé publique disait que pour construire l’hôpital Riviera-Chablais il avait fallu plus de 20 ans, alors imaginez doubler le nombre d’EMS ou de logements avec support médicalisé...», illustre-t-il. Ce dernier constate cependant de nombreux indicateurs encourageants tels que le projet «Vieillir 2030» du canton de Vaud ou le programme «Vieillir chez soi» de Pro Senectute Vaud qui agit sur trois axes: l’adaptation des lieux de vie, la création de solidarités de voisinage et la mise en place de référentes sociales itinérantes. Pour aller plus loin, «nous avons proposé une démarche inédite à un propriétaire institutionnel, les Retraites Populaires, pour initier un projet pilote à Gland. Il s’agissait de demander à ses locataires quels étaient leurs besoins et d’entamer dans la foulée des travaux d’améliorations. Ce qui a permis l’an dernier de transformer 15 salles de bain et de travailler sur l’extérieur des immeubles afin d’installer des mains courantes, de repenser l’éclairage, etc. Le tout financé par Retraites Populaires», commente Marc Favez. Une réussite pour les instigateurs de cette solution qui espèrent à présent déclencher un effet «boule de neige» et que des propriétaires suivront le mouvement pour «sortir du schéma habituel de construction de logements pour familles que l’on reproduit depuis les années 80», exprime le responsable. Faire comprendre que les seniors peuvent eux aussi être considérés comme un marché intéressant, tel est le défi. En tout cas, l’appel est lancé.
Julie Müller
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Rénovation
UNE ŒUVRE DE PIERRE BRAILLARD «ASSAINIE» L La Zurich Compagnie d’Assurances vient d’achever la rénovation dans les règles de l’art d’un immeuble de bureaux, sis au 35 rue du Rhône.
a Zurich Compagnie d’Assurances avait fait construire cet immeuble de bureaux et des commerces au rez-de-chaussée entre 1966 et 1970. Toujours propriétaire de ce bâtiment, l’assureur a mandaté le pool GESTARC & Face à Face pour effectuer une transformation - rénovation globale de l’immeuble et de l’attique (lequel a
été agrandi). Une fois l’autorisation de construire obtenue, durant l’été 2019, le chantier s’est ouvert le 29 août 2019 pour s’achever fin novembre 2020.
Architecte réputé Ce bâtiment administratif et commercial de haut standing a été construit dans la deu-
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20 novembre - 3 décembre 2023
Architectes (FBA). Ensemble, sous la direction de Jacques Dorée, «Regional West Team Leader», ils ont pu déterminer en étroite collaboration, les grandes lignes directrices de cette rénovation d’importance, désirée par le propriétaire. Cette réalisation de prestige participe aux grandes opérations de rénovation urbaine des trente glorieuses. L’immeuble de six étages sur rez-de-chaussée commercial et quatre niveaux en sous-sol se lit comme un vaste parallélépipède dégagé sur ses quatre façades. Relevons que MarcJoseph Saugey a pour sa part réalisé le 21 rue du Rhône en 1963, tandis que la Cité du Lignon sortait de terre en 1968, dessinée par Georges Addor et Jacques Bolliger.
Descriptif du chantier
La rénovation a dû se faire par étapes. DR
xième partie des années 1960 par Pierre Braillard (1911-2009). Cet architecte n’est pas n’importe qui. Comme l’indique le site internet de la Fondation Braillard Architectes, Pierre Braillard a pratiqué le métier d’architecte à Genève de 1927 à 1983. Il collabore avec le bureau de son père jusqu’à son départ pour Berlin où il restera plus d’un an. En 1933, il revient à Genève pour diriger le bureau de son père, Maurice, devenu Conseiller d’État, fonction à laquelle celui-ci consacre presque tout son temps. Il collabore avec lui jusqu’aux années 1960 et avec son frère Charles jusqu’en 1976, puis il poursuit seul ses activités. On peut encore lire ceci à propos de Pierre Braillard: «L’évolution de la conjoncture et du contexte immobilier favorisent d’importantes réalisations, notamment dans
le domaine des banques, du grand commerce et des compagnies d’assurances. Pierre Braillard fut Architecte Délégué du Conseil d’État de 1962 à 1965. Parmi ses réalisations, citons: des immeubles de banque et d’administration tels que la Pax Assurances, (en collaboration avec le Prof. William Dunkel, 1955-1959), la Discount and Trust Bank (1965), la Zurich Assurances (1966-1970), le siège de l’Organisation Mondiale de la Propriété Intellectuelle (l’OMPI, 1974-1978), la Banque Paribas (1976-1980), le grand magasin La Placette, (1967-1968, actuellement Manor), des immeubles et ensembles d’habitation tels que celui de la rue des EauxVives 11-13 (1948), les 9 immeubles d’habitation à la rue du Grand-Pré 24 à 40 (1949) et les 8 immeubles d’habitation aux rues des Délices et de l’Encyclopédie (1952-54).
Étroite collaboration Voulant opérer cette rénovation dans les règles de l’art et en respectant strictement les différentes règlementations, la société mandatée pour coordonner ce chantier (Tasq) a pris contact non seulement avec les autorités et les services compétents, mais aussi avec la Fondation Braillard
Au menu du chantier qui s’est achevé fin 2020, l’obtention d’un label HPE (haute performance énergétique), avec son raccordement au réseau Genilac, pour cet immeuble sis 35 rue du Rhône. «La réalisation des travaux a dû se faire par étapes car des locataires étaient présents au sous-sol, au rez-de-chaussée, aux 1er et 2e étages», nous explique Jacques Dorée. La première étape comprenait les travaux préparatoires, les communs et les locaux vides, ainsi que les façades (pour les niveaux libres, soit une partie des sous-sols, et les étages 3 à 7). La seconde étape a été morcelée par lots avec les travaux à effectuer dans des locaux actuellement occupés, ainsi qu’une partie des façades. L’assainissement total du bâtiment comprenait la suppression des substances dangereuses (amiante, plomb et PCB), l’assainissement et le renforcement de la structure du bâtiment (dalles, murs et piliers), notamment au moyen de lamelles en carbone. A cela s’est ajoutée la mise aux normes de sécurité, et notamment les prescriptions de protection incendie AEAI, mais aussi la mise aux normes pour le chauffage, la ventilation et la climatisation. Rappelons que les locataires sont Cartier (rez-de-chaussée, 1er et 2e), Valentino (rez-de-chaussée) et la banque JP Morgan sur cinq étages (du 3e au 7e).
Serge Guertchakoff
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Immobilier
Chronique chez soi par Martina Chyba, journaliste à la RTS
MÉNAGEZ-MOI! C’est un privilège d’avoir un toit, un logement, un endroit où l'on se sent bien, décoré comme on aime et... propre. Mais qui fait le ménage chez vous? Mmmh?
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lors attention spoiler alert: dans 63% des couples helvétiques, c’est Madame. Sur le site de l’Office fédéral de la statistique, il y a cette phrase délicieuse: «C’est principalement la femme qui accomplit les tâches domestiques, en particulier dans les ménages avec enfants». Précisons que dans 31% des couples on se partage le dossier, mais cela peut vouloir dire que Monsieur passe la tondeuse et Madame l’aspirateur, il faudrait examiner de près qui s’occupe des petites culottes, de récurer les salles de bains (enfer), nettoyer le frigo (re-enfer), ou le four (re-re-enfer). Et dans 6% des cas, c’est l’homme, il faut le relever aussi. Ça reste assez classiquement genré, mais cela évolue avec les générations semble-t-il, allelujah. Il faut voir sur la durée, on compte les points dans 10 ans. Une tâche difficile Le problème, c’est que, objectivement, le nettoyage est une tâche difficile. Après une journée de boulot, le repas fait, les devoirs des enfants liquidés et les enfants liquidés aussi dans leur chambre, on préfère regarder une bouse sur Netflix ou une excellente émission sur la RTS (évidemment!), plutôt que d’essayer d’enlever le calcaire sur le pommeau de douche, de briquer le parquet, ou encore de se glisser péniblement sous le
Après une journée de boulot, le repas fait, les devoirs des enfants liquidés et les enfants liquidés aussi dans leur chambre, on préfère regarder une bouse sur Netflix ou une excellente émission sur la RTS (évidemment!).
lit et partir en spéléologie pour racler les vomis du chat. Donc, parfois, souvent, on délègue. A une femme de ménage. Voyez, on ne dit jamais: homme de ménage. Pourtant il y a des professionnels mâles du nettoyage. Bref.
A ce moment de la chronique, je préfère le préciser, ne vous fatiguez pas à appeler l’inspection du travail pour dire «allez voir chez Chyba, elle emploie une femme de ménage au noir», parce que je fais appel à une société de nettoyage, ça coûte le double, mais je ne prends plus qu’une fois par mois, et la personne qui travaille chez moi est salariée, assurée et tout le tralala. Je n’ai aucun rapport d’argent avec elle directement, à part les petits cadeaux, ce qui est juste le bonheur. Ce n’est pas de la vertu ostentatoire de ma part hein, je fais plein de trucs pas bien dans la vie, et je les assume. C’est juste que j’ai eu tellement d’ennuis et de stress avant, même avec des employées déclarées, qu’un jour, j’ai dit stop. Je ne me sens pas les compétences de faire manager de ménagère. Un salon nominatif Cela dit, j’ai aussi vécu des rencontres extraordinaires. Je me souviens d’Isabelle, il y a 20 ans, jeune, intelligente, cash. Un jour, j’ai commandé un nouveau salon, donc fauteuils et canapé. Coup de cœur, baroque, gris clair, gros trou dans la carte Visa. Je les ai installés avec ravissement. Mon adorable fille de 6 ans a trouvé la nouvelle disposition très jolie, et dans mon dos, elle a décidé de la place de chacun, papa, maman, elle-même, et le petit frère. Problème: elle a écrit chaque nom en énorme au stylo indélébile noir sur les dossiers. C’est là que j’ai eu ma première attaque d’hypertension, je crois. Eh bien Isabelle est arrivée, elle n’a pas paniqué, ni crié «oh mon Dieu», et pendant que je suis partie bosser, elle a rattrapé le truc, je ne sais pas comment, mais cela se voyait à peine. Elle a quitté la Suisse malheureusement, mais je pense souvent à elle, chaque fois que je m’assieds dans le salon, en fait.
20 novembre - 3 décembre 2023
Immobilier
Un truc marrant, c’est que les femmes de ménage ont leurs tics et leur tocs avec nos objets. Elles les mettent autrement, comme ça leur plaît mieux à elles. Et nous derrière, on les remet comme ça nous plaît à nous. C’est une sorte de jeu. Par exemple, il y a chez moi une statuette égyptienne du Dieu de la fertilité, qui a toute une histoire, et c’est un monsieur affublé d’un très gros... vous voyez, quoi. Eh bien aucune femme de ménage ne l’a jamais supporté. Je le retrouve toujours tourné contre le mur ! Et moi je re-retourne fièrement son zizi côté salon. Une fois il est tombé. Et la chose s’est cassée. J’ai tout recollé of course. Ma femme de ménage actuelle est incroyable, je l’appelle «la tornade blanche» (les plus vieux se souviendront des publicités, pour Ajax je crois), en 10 minutes tout l’appartement est retourné, mais littéralement, et là où moi je frotte et en fait, je ne fais qu’étaler la graisse et la saleté, elle arrive à tout enlever, c’est dingue. En plus elle chante en travaillant, le chat l’aime, elle parvient à se frayer un chemin dans la chambre de mon fils, et elle ne dit rien de mon aspirateur pourri. Je crois qu’on fait bon ménage, merci Marie, vous êtes une sainte.
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Immobilier
Agences immobilières
MARIAGE CONFIRMÉ ENTRE LA RÉGIE FURER ET LE GROUPE COMPTOIR IMMOBILIER
De gauche à droite Quentin et Paul Epiney, Anne-Lise et Philippe Furer et Philippe Moeschinger, devant la régie Furer. carloderosa.net
Le Comptoir Immobilier consolide sa présence sur la Riviera vaudoise en s’alliant avec la régie Furer, fondée en 1893 par l’arrière-grand-père de Philippe Furer, Emile. Récit.
Immobilier
20 novembre - 3 décembre 2023
«N
ous cherchions un repreneur pour assurer la transmission de notre PME et ainsi nous avons fait plus ample connaissance avec Paul et Quentin Epiney, nous nous sommes appréciés très vite. Nous nous sommes bien compris», résume Philippe Furer, cet ancien capitaine qui va sur ses 80 ans, en pleine forme et à la mémoire intacte: «J’ai eu à l’époque le bonheur de pouvoir innover, notamment en introduisant l’informatique. J’avais aussi édité une première revue dès 1983 ou encore ouvert une holding à Vancouver pour y développer nos affaires». Ayant suivi des études de droit à l’Université de Lausanne, Philippe Furer aurait beaucoup aimé poursuivre dans la voie diplomatique. Il n’avait vraiment pas prévu de rejoindre l’entreprise familiale, avant de changer d’avis en 1973 en raison de problèmes familiaux. Avec ce «mariage économique» entre les familles Furer et Epiney, le Groupe Comptoir Immobilier renforce significativement sa présence sur la Riviera vaudoise. D’autant plus qu’il faut se rappeler qu’en octobre 2013, le Comptoir Immobilier avait repris CGS Immo Management à Vevey, mais surtout Gendre & Emonet en mai 2015. Cette régie avait vu le jour au printemps 1994, lorsque Philippe Gendre et Jean-Marc Emonet avaient décidé de quitter la direction de la régie Beausire pour se mettre à leur compte. Un pari réussi vu que cette régie a connu un beau développement, cette entité comptant 34 collaborateurs, sur la soixantaine que totalise désormais la maison-mère sur la Riviera.
Gâteau d’anniversaire pour les 79 ans de Philippe Furer Retour sur le rapprochement entre Philippe et Anne-Lise Furer ainsi que Paul et Quentin Epiney: «Philippe Furer nous a choisi car nous partageons des valeurs communes», se réjouit Quentin Epiney, qui se souvient de leur première rencontre à l’assemblée générale d’immobilier.ch en 2021. Puis à celle de 2022 où Quentin «fut surpris et honoré de recevoir une procuration pour représenter la famille Furer».
Le groupe CI en chiffres À travers ses dernières acquisitions, le Groupe CI comprend aujourd’hui plus de 390 employés et 730 concierges. Il gère un état locatif annuel de près de 600 millions de francs avec un parc immobilier sous gestion valant 14,5 milliards de francs. Par ailleurs, il travaille au développement de nombreux projets, représentant une valeur de l’ordre de 3 milliards. En outre, le Comptoir Immobilier fait partie des fondateurs de Forbes Global Properties, un consortium de sociétés de courtage actives dans le monde entier. Le Groupe CI est en train de développer ses activités en direction d’Yverdon-les-Bains, mais aussi dans le Haut-Valais (secteur Brigue et Lenk). Pour certains propriétaires et clients acquéreurs, il est en mesure d’offrir des prestations de gérance sur l’ensemble du territoire suisse.
S.G.
Alors que la convention d’achat des actions de la régie Furer a été signée le 4 avril dernier, le secret avait été plutôt bien gardé. Mais des rumeurs circulaient, dès lors, le personnel a été informé lors du goûter d’anniversaire de Philippe Furer le 26 mai dernier, lequel célébrait son 79e anniversaire. Ce sont justement Paul et Quentin Epiney, accompagnés de Philippe Moeschinger, l’actuel directeur général du groupe CI qui ont apporté le gâteau d’anniversaire. «Cela nous a permis de
rassurer l’ensemble du personnel et d’exprimer publiquement notre souhait d’agir dans la continuité», relève Quentin Epiney.
Aucun changement A ce propos, non seulement la raison sociale ne va pas changer, mais la régie Furer, créée en 1893 par Emile Furer en tant qu’«agence de renseignements», va perdurer. Le personnel reste aussi en place, soit 24 personnes très précisément. Enfin, les locaux sont conservés par le Groupe CI. Anne-Lise Furer va continuer de diriger le département consacré aux copropriétés. Elle en administre près de 150 avec son équipe, à 80% sur la Riviera. La gestion des PPE représente environ la moitié du chiffre d’affaires de la régie Furer. A côté de cela, Philippe Furer et son épouse Anne-Lise, vont rester au conseil d’administration. «Il est très important pour nous de pouvoir continuer à bénéficier de leur concours», insiste Quentin Epiney. Parmi les synergies avec le «groupe CI» dont peut désormais profiter la clientèle de la régie Furer, citons les services marketing et communication, l’application my-immo.ch destinée aux propriétaires et copropriétaires, les investissements en sécurité informatique ou encore les pôles de compétences régionaux répartis sur toute la Romandie. L’agence de Montreux de la régie Furer va évoluer pour accueillir un département dédié à l’immobilier de prestige grâce au partenariat avec FGP Swiss & Alps (Forbes Global Properties).
Serge Guertchakoff
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Immobilier
Genève
LENTEURS DES AUTORISATIONS DE CONSTRUIRE L’assureur SwissLife a produit une infographie montrant que le délai de délivrance des autorisations de construire se serait rallongé de 134% sur Genève en l’espace d’une décennie et de 28% sur Vaud. Des données contestées, chiffres à l’appui, par le Département genevois du territoire.
D
ifficile de trouver plus contradictoire. D’un côté, il y a les données collectées par le géant SwissLife qui concernent le nombre de jours (médian) entre la demande de permis de construire et l’obtention du permis de construire pour les nouvelles constructions de logements (y compris les retards dus aux oppositions et aux modifications de projet). De l’autre, nous avons demandé et obtenu les données pour la même période (2011-2022) du canton de Genève et qui tendent à prouver, qu’au contraire, la délivrance des autorisations de construire (normales et par procédure accélérée) serait passée d’environ 80 jours à 41 jours en 2022. Nous reproduisons à la fois l’infographie de SwissLife et celle du Département genevois du territoire. Difficile de se faire une opinion. D’autant que lorsque l’on contacte des professionnels de la construction, ceux-ci se plaignent de la lenteur de l’administration, mais lorsque l’on souhaite les citer, rares sont ceux qui sont prêts à prendre le risque de s’attirer les foudres de l’administration. Nous avons néanmoins réussi à convaincre deux opérateurs du bout du Lac Léman: le groupe Capvest et le groupe Leonard Properties.
Un cas lausannois Commençons par les deux exemples fournis par Capvest à notre demande: le premier concerne la Ville de Lausanne avec un projet de réaménagement de combles
Des autorisations de construire toujours plus lentes d'après Swisslife Nombre de jours (médian) entre la demande de permis de construire et l’autorisation de construire pour les nouveaux logements *. 2010 2022
BE BL FR GE JU NE SG TI VD VS ZH
62,5 123
+97%
108
+86%
201 1243
+51%
187 212
+134%
497 74 131,5
+78%
129
+9%
141 50 117 75 86 95 122 102,5 157 95 167
+134% +15% +28% +53% +76%
* Y compris les retards dus aux oppositions et aux modifications de projet. Seuls les cantons avec au moins 50 permis de construire de logements (nouvelles constructions) en 2022 et en 2010 sont pris en compte. Source: présentation de SwissLife, journal du bâtiment. Collecte des données: BCZ
de 25 m2 résidentiels sur un immeuble ancien. Le dossier a été soumis à l’enquête en juin 2021. Au final, la durée de l’instruction du dossier a été de 25 mois, dont 24 auprès des services communaux et un seul mois auprès des services cantonaux. Dans ce cas-précis, le problème provien-
drait du fait qu’à Lausanne, les dossiers de mise à l’enquête ne distinguent pas les nouvelles constructions des rénovations. Chaque dossier doit passer par l’ensemble des services, ce qui provoque une surcharge administrative et donc des retards importants.
Immobilier
20 novembre - 3 décembre 2023
Obtenir une autorisation de construire n'est jamais simple.
des arbres pour s’opposer à notre projet. Ce Monsieur va perdre, mais comme il ne paiera presque rien, cela lui est égal. Alors que de mon côté, j’ai déjà dû payer des centaines de milliers de francs d’avocats et de frais financiers.»
Freepik
«J’ai été retardé sur un autre permis à Malagnou (Ndlr. un autre quartier huppé genevois) pendant cinq ans à cause de la CMNS (la Commission des monuments de la nature et des sites), puis par le moratoire imposé par le canton et maintenant par la commune qui s’oppose même aux demandes complémentaires», relève Léonard Cohen. «Chêne-Bougeries et Vandoeuvres s’opposent à tout, même aux demandes complémentaires, en essayant de remettre en question le permis principal en force, bref c’est devenu un cauchemar de construire à Genève!».
Second exemple, la construction de deux villas THPE à Chêne-Bougeries (GE) avec un coefficient d’utilisation du sol de 0.3. Le dossier d’autorisation par procédure accélérée (APA) est soumis aux services en juin 2022. Le permis est délivré en juillet 2023. Durée de l’instruction: 13 mois, dont 9 mois à cause uniquement de la commune de Chêne-Bougeries. Depuis la fin du moratoire imposé par le canton de Genève, les communes ont obtenu davantage de pouvoir, mais souvent leurs stratégies d’évolution vont à l’encontre des stratégies cantonales, principalement en termes de densifica-
tion. Dans ce cas, relevons le fait que la commune de Chêne-Bougeries est particulièrement attachée à son patrimoine végétal et s’oppose souvent à l’abattage d’arbres.
En Ville de Genève Venons-en à un exemple fourni par Léonard Cohen. «J’attends un permis de construire à Florissant (Ndlr. un quartier huppé de Genève) depuis 8 ans. Dans ce cas, je dois faire face à l’opposition d’un voisin, un banquier qui roule en 4x4 mais qui s’est transformé en défenseur
Le promoteur résume la problématique: «Il faut comprendre que 65% de la production de nouveaux logements est faite en zone 5 (Ndlr. la zone villas). Dès lors, nous avons un moratoire pendant deux ans et à la sortie, la situation a presque empiré puisque les communes n’ont pas respecté les délais qui leur étaient impartis afin de définir les zones à densifier. Du coup, le conseiller d’Etat Antonio Hodgers leur a donné six mois supplémentaires, mais cela ne bouge pas beaucoup du côté de certaines communes. Le Département cantonal du territoire menace, mais rien ne bouge.» Bref, au final, cela contribue à entretenir une pénurie de biens et cela explique l’explosion des prix.
Serge Guertchakoff
Genève affirme le contraire Nombre de dossiers déposés
Nombre de dossiers décidés
Médiane (Dépôt-décision, en jours) toutes décisions
6000
100
5000
80
4000 60
3000
40
2000
20
1000 0 2011
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Source: Département genevois du territoire
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Commerce
Entreprises
METTRE FIN À LA VORACITÉ DU FISC VAUDOIS Lors de son assemblée générale, la Chambre vaudoise du commerce et de l’industrie, qui fête ses 125 ans, a effectué un sondage plutôt rassurant concernant les activités de ses membres. Dans la foulée, elle s’en est prise à la voracité du fisc cantonal qui bat des records suisses pour toutes les catégories de revenus.
Depuis 2008, le canton de Vaud enregistre des comptes largement excédentaires et sa situation financière est excellente.
«A
lors que la conjoncture internationale traverse de fortes turbulences, l’activité des entreprises vaudoises reste soutenue», a rassuré Patrick Zorn, responsable économique à la CVCI lors de son assemblée générale tenue à Lausanne. Selon son enquête conjoncturelle d’automne, lancée fin août, la marche des affaires est jugée «bonne à excellente» pour 38% de ses membres contre «mauvaise à médiocre» pour 17% d’entre eux. L’ensemble des entreprises ayant répondu occupent plus de 47’000 collaborateurs dans le canton, ce qui rend les tendances dégagées très représentatives.
Le siège du Grand Conseil vaudois à Lausanne. Wikimedia Zacharie Grossen Toutefois, le pic d’activité est bel et bien passé. En particulier dans l’industrie, une situation qui contraste avec le secteur des services: «Le franc fort pèse de tout son poids, note Patrick Zorn. L’inflation grignote aussi les marges bénéficiaires». L’évolution des salaires a progressé de 2,2%, un chiffre inconnu depuis plus d’une dizaine d’années. Les effectifs ont globalement augmenté cette année, mais dans une proportion en-deçà des attentes. Dans l’industrie, une entreprise sur cinq a été contrainte de les réduire. Les perspectives restent cependant positives concernant 2024. Dans les services comme l’hôtellerie et la gastronomie, les entreprises
doivent faire face à une pénurie de main d’œuvre, un secteur où le chiffre d’affaires marque le pas après un premier semestre très porteur.
L’intelligence artificielle peu utilisée Autre fait marquant, l’intelligence artificielle (IA) n’est pas en tête des préoccupations des entreprises. A peine plus d’un quart d’entre elles utilise ces outils (tels que ChatGPT) dans leurs activités, et ce, principalement pour des usages en lien avec la commercialisation (relation clients, vente, communication). Les applications
Commerce
20 novembre - 3 décembre 2023
de l’IA se retrouvent aussi dans l’organisation (finances, ressources humaines) ou encore les processus liés à la production et la logistique. La grande majorité des répondants indique n’avoir mis aucune stratégie particulière en place. Parmi les entreprises n’utilisant pas l’IA aujourd’hui, seul un tiers prévoit de le faire dans le futur, signe que son intégration s’annonce progressive. Le manque de temps, de connaissances sur les outils ou de personnel qualifié sont d’autres raisons évoquées. L’impact sur les emplois semble difficile à estimer: seuls 8% s’attendent à ce que leurs effectifs diminuent. La majorité estime que la législation devrait mieux encadrer son utilisation.
Réduire les impôts, ça urge! Côté fiscalité, la CVCI épaulée par la Chambre vaudoise immobilière (CVI) et la Fédération patronale vaudoise (FPV) a lancé une initiative populaire pour que les Vaudois puissent réduire de 12% leur facture fiscale cantonale. L’initiative intitu-
lée «Baisse d’impôts pour tous: redonner du pouvoir d’achat à la classe moyenne» s’inspire du mécanisme déjà entré en vigueur depuis plus de 20 ans dans le canton de Genève: «La population vaudoise a consenti d’importants efforts pour que l’État de Vaud retrouve une situation financière prospère après la crise des années 1990, a relevé Janick Pochon, responsable vaudoise de la fiscalité des entreprises chez KPMG. Depuis 2008, le canton enregistre des comptes largement excédentaires et sa situation financière est excellente. Vaud demeure pourtant dans le trio de tête des cantons qui imposent le plus lourdement les personnes physiques, en particulier les classes moyennes. Les comparaisons fiscales entre cantons sont cruelles: «Elles mettent en lumière des différences qui ne sont ni justifiées, ni justifiables, surtout si l’on considère des cantons démographiquement et structurellement similaires au nôtre, comme Berne ou Zurich».
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En clair, le contribuable pourrait soustraire 12% de sa facture d’impôt cantonal. Concrètement, si l’on prend l’exemple d’un contribuable qui doit payer 10’000 francs d’impôt cantonal au barème actuel, et donc 15’500 francs après application du coefficient aujourd’hui en vigueur, on soustrait 1860 francs pour arriver à un total de 13’640 francs. Cette réduction de 12% s’applique à l’impôt sur le revenu et à celui sur la fortune, y compris l’impôt d’après la dépense et l’impôt à la source des personnes physiques. Elle est de durée indéterminée: «Vaud doit rester fiscalement attractif. Les Vaudois ont permis au canton de redresser ses finances déficitaires. Or depuis plus de dix ans, il engrange des bénéficies confortables. Notre volonté de réformer l’imposition des personnes physiques ne constituerait qu’un retour sur effort, et cela, sans conséquences sur les prestations de l’État et son budget», plaide Philippe Miauton, directeur de la CVCI.
Olivier Grivat
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Formation
Portrait d’un alumni de l’IEI
LA 5 GÉNÉRATION A DÉCUPLÉ LA TAILLE DE LA RÉGIE GRANGE e
Nicolas Grange, issu de la 2e volée de l’Institut d’Etudes Immobilières, a fait de la petite régie familiale l’une des dix plus grandes agences immobilières de la région. Notre portrait.
N
icolas Grange a beau faire partie de la 5e génération à rejoindre les affaires de l’entreprise familiale, celleci était toutefois restée fort modeste puisqu’il n’y avait alors que six collaborateurs lorsque ce dernier est arrivé en 1991. Aujourd’hui la régie Grange comprend près de 100 personnes et gère près de 300 millions de francs d’état locatif! Précisons qu’il avait rapidement été rejoint dans cette aventure familiale par son frère jumeau, Yves et ses cousins Béatrice et Cyril.
«En sortant de l’IEI, un diplômé est opérationnel de suite»
La régie Grange & Corthay va ensuite absorber en 1994 la régie Volpé & Fils et devenir la régie Grange, Corthay, Volpé SA. Fort de ce développement, Yves, le faux jumeau de Nicolas, est venu rejoindre l’entité familiale en 1994, amenant avec lui une expérience de 5 ans dans un important groupe genevois de promotions immobilières.
Créateur d’une chaîne de magasins Né à la Clinique des Grangettes (GE) en 1964, avec son frère jumeau Yves, Nicolas Grange a commencé par décrocher sa maturité au Collège Calvin avant de poursuivre à l’Université de Genève en sciences économiques où il a obtenu sa licence en 1987. «A côté de mes études, avec quelques amis, j’avais lancé Fanatic Shirts, une enseigne de vêtements de sport branchés, qui exploitait trois arcades commerciales (rue Maunoir, Confédération Centre, ainsi qu’à Villars) et quelques corners.» L’aventure va durer trois ans. Une fois sa licence en poche, il obtient son diplôme de l’IEI en 1989 et rejoint le cabinet de consulting Arthur Andersen au sein du département fiscal. «Je conseillais des entrepreneurs avec plein de projets, dont la régie genevoise Kramer, et c’est à ce moment que je me
pratiquement tous de la pratique. Nous avions des promoteurs, des régisseurs, des juges au Tribunal, des assureurs. Toutes les matières m’ont été utiles par la suite dans ma carrière. Nous disions toujours que lorsque tu sors de l’IEI, tu es opérationnel dès le lendemain».
Nicolas Grange, administrateur de Grange Immobilier. suis rendu compte viscéralement que je préférais être du côté des entrepreneurs.»
La passion pour la pierre Un jour, son père et son oncle convoquèrent leurs enfants pour leur demander quels étaient leurs projets professionnels, car ils envisageaient de racheter la régie Corthay pour mener à bien un début d’informatisation. A la fin de la réunion «il m’a fallu moins de 2 heures pour prendre la décision de quitter Arthur Andersen et rejoindre la Régie Grange.» «Ce que j’ai particulièrement apprécié alors au sein de l’IEI, c’était le fait que les enseignants venaient
Nombreuses fonctions Nicolas va par la suite présider le Conseil de l’École IEI pendant quinze ans: de 2000 à 2015. «J’ai eu la chance de connaître la croissance de l’IEI qui est aujourd’hui accrédité RICS, d’où une reconnaissance européenne. Sa cousine Béatrice avait elle aussi suivi la formation de l’IEI. A côté de cela, il a été longtemps au comité de la Société des régisseurs, puis président de la Chambre Genevoise Immobilière durant deux ans (2021-2023). Nicolas Grange continue par ailleurs de beaucoup s’engager au sein de la profession au travers de SmartCaution et de Smart Hypothèque, projets qui réunissent la plupart des grandes régies romandes.
Serge Guertchakoff
S É R I E S P O N S O R I S É E PA R L' I N S T I T U T D ' É T U D E S I M M O B I L I È R E S
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Locaux de type ateliers artisanaux et industriels dès 220 m2
Aubonne
Rue de l’Ouriette 178 • 4’200 m2 de bureaux aménagés répartis sur 4 étages, divisibles dès 1’000 m2 • Bâtiment moderne construit en 2013, avec d’excellentes prestations • Grands dépôts au sous-sol • Loyer 275.-/m2/an hors charges • Nombreuses places de parking
Locaux prêts à l’emploi Rez-de-chaussée grande hauteur dès 250.–/m2/an Étages dès 220.–/m2/an Accès plain-pied et quais de chargement Monte-charges grande capacité Proche de la gare de Meyrin et des commodités metiersvernier.ch
Disponibilité en mai 2024
SPGI Geneva SA geneva.spgi.ch Anne-Pascale Marchand 022 707 46 36 | apm@spgi.ch
SPGI Lausanne SA vaud.spgi.ch Laurent Bigler 021 546 03 08 | lbi@spgi.ch
Genève | Lyon 114-120
À louer
Locaux administratifs et industriels neufs au centre-ville
Bureaux de 400 à 6’300 m2 Ateliers de 140 à 6’000 m2 Arcades en rez-de-chaussée de 110 à 600 m2 Campus mixte avec spacieuses cours arborées Hôtel, fitness, école et autres services Desserte logistique de plain-pied Monte-charges de 4T Dès CHF 200.-/m2/an, disponibilité immédiate www.quartet.ch SPGI Geneva SA geneva.spgi.ch Alexandre Schwab 022 707 46 95 | als@spgi.ch
À louer
© Adrien Barakat
À louer
Genève
Espaces administratifs fonctionnels et modulables
Espaces commerciaux Atelier / Bureau / Showroom dès 300 m2 Rte des Avouillons, Gland
SPARK
8’000 m2 de locaux neufs multifonctionnels, répartis sur 3 plateaux, divisibles dès 300 m2 : • Quartier dynamique en pleine expansion • Surfaces modulables en fonction de votre activité • Adaptées aux activités à fortes contraintes techniques • Hauteur sous plafond de 4m au rez • Charge au sol au rez de 1T/m2, 500kg dans les étages • Loyer dès 170.-/m2/an • Livraison : printemps 2024 SPGI Lausanne SA vaud.spgi.ch Laurent Bigler 021 546 03 08 | lbi@spgi.ch
À louer
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20 novembre - 3 décembre 2023
PRANGINS
LA RIPPE
Appartement de 4.5 pièces avec mezzanine
Appartement traversant de 4.5 pièces au 1er étage
• Quartier résidentiel et arboré, proche des commodités
• Dans un environnement calme, à proximité des commodités
• Situé au dernier étage
• Bien de rendement
• 2 balcons
• 2 balcons
• Box intérieur en sus du prix de vente
• 1 place de parking extérieure en sus du prix de vente
CHF 1’520'000.–
140 m²
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CHF 895'000.–
106 m²
LAUSANNE
LAUSANNE
Magnifique townhouse de 4.5 pièces, renovée
Spacieux duplex de 5.5 pièces
• Belle situation à Ouchy – opportunité rare !
• Niché dans le paisible quartier de Chailly
• Belle hauteur sous plafond
• Dans une villa de seulement 2 logements
• Balcon, terrasse et jardin privatif
• Terrasse de plus de 30 m2
• Place de parc intérieure en sus
• Garage double et une place de parc en sus
CHF 1'890’000.–
117 m²
RYTZ & CIE SA | NYON Av. Alfred-Cortot 7 - 1260 Nyon T +41 (0)58 310 36 10 vente@rytz.com
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CHF 1'890’000.–
RYTZ & CIE SA | LAUSANNE Pl. de la Navigation 14 - 1006 Lausanne T +41 (0)58 810 35 60 vente@rytz.com
208 m²
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3
www.spg-rytz.ch
38 Tous types de biens et surtout le vôtre À LOUER
GENÈVE
Réf. GDG-6610.506010/629
Appartement d’1.5 pièces au 2e étage
Appartement de 3 pièces au 6e étage
• Une pièce à vivre • Un coin cuisine • Une salle de douche avec WC
• Quartier de la Servette • Très beau parquet • Séjour avec balcon Bérangère Currat 022 325 55 07
GENÈVE
CHF 1’900.-/mois
Charges CHF 180.-
Réf. 2661.070200
Appartement de 3.5 pièces au 7e étage
David Barbey 022 325 55 32
CHAMPEL
CHF 800.-/mois
Charges CHF 90.-
Réf. 6715.000001
Appartement de 3 pièces meublé au 3e étage
• Un grand hall d’entrée • Cuisine agencée et équipée • Une chambre à coucher Bérangère Currat 022 325 55 07
Réf. 6457.502010.671
LA PLAINE
• Appartement chaleureux • Cuisine agencée et équipée • Disponible de suite
CHF 2’300.-/mois
Charges CHF 210.-
Luana Isabella 022 325 54 28
GEROFINANCE | RÉGIE DU RHÔNE : gérance, copropriétés, mises en valeur – gerofinance.ch BARNES : achat, vente, projets neufs, location résidentielle – barnes-suisse.ch
CHF 2’500.-/mois
Charges CHF 180.-
gerofinance.ch Genève | Vaud | Fribourg | Neuchâtel | Valais | Zurich
PORTES OUVERTES
Samedi 25 novembre de 10h à 13h Mercredi 29 novembre de 10h30 à 13h30 Inscription sur www.hemerea.ch
Une réalisation PROMOHOLDING
À VENDRE À CONFIGNON Nouveau projet composé de 5 villas mitoyennes de standing • De 218 m² à 236 m² utiles, répartis sur trois niveaux • Belles parcelles paysagées, ouvertes sur d’agréables espaces extérieurs • Architecture moderne et finitions de qualité Dès CHF 1’990’000.BARNES | Genève • Boulevard du Théâtre 8-10 • 1204 Genève Contact ventes : T. +41 22 809 06 90 • e-mail : hemerea@barnes-suisse.ch
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www.pilet-renaud.ch