immobilier.ch News - Pas de clap de fin pour les cinémas

Le journal du site d'annonces n°1 en Suisse romande

19 juin-2 juillet 2023 · N o 1097 · Bimensuel

Actualité · Immobilier · Commerce · Emploi · Gastronomie

Dossier

PAS DE CLAP DE FIN POUR LES CINÉMAS

Entre le projet de rénovation du célèbre Plaza à Genève et la construction de la future Cité de l’animation à Annecy (F), le monde du septième art bénéficie d’importants investissements pour accueillir un public moins nombreux. 16-20

13 pages d’annonces immobilières

dès la page 24

102 nouveaux logements livrés 7

Lancy (GE) Énergie

XX pages

Notre cahier Quel potentiel solaire à Genève?

donnez vie à vos projets immobiliers

La pluridisciplinarité de notre équipe d’experts vous permet de bénéficier d’un accompagnement professionnel et sur mesure pour la réalisation de vos projets immobiliers. De la planification initiale jusqu’à la livraison finale, nous veillons à ce que vos projets soient exécutés avec succès.

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SOMMAIRE

DE LA RÉDACTION

4-15 Actualité

Les brèves immobilières

Trèfle d’Or: l’emblème d’une ville en mutation

Les rencontres de La Foncière

L’étude sur le marché immobilier de bureaux de la SPGI

Une nouvelle parure pour la régie Grange

Nominations

Retour sur l’Assemblée générale de l’USPI Genève

Le nouveau procédé de l’agence Rousseau n°5

Quid du potentiel solaire à Genève?

16-20 Dossier

Pas de clap de fin pour les cinémas

21 Immobilier

Bouquet de chantier à Carouge

22-23 Commerce

La reconversion professionnelle de Joss Espasandin

Portrait de Michel Yazigi, un entrepreneur polyvalent

ADELITA GENOUD RÉDACTRICE EN CHEF DU GHI

Nous avons appris cette nouvelle, encore confidentielle: c’est Adelita Genoud, ancienne rédactrice en chef de Femina, qui va succéder très prochainement à Marie Prieur, laquelle aura dirigé pendant près d’un an et demi la rédaction du gratuit genevois GHI. Elle-même avait succédé à Giancarlo Mariani, décédé abruptement. Rappelons que le GHI est tiré à 265’000 exemplaires. Adelita Genoud avait démarré sa carrière au journal La Suisse, avant de rejoindre 24H, puis la Tribune de Genève où elle fut cheffe de la rubrique genevoise.

LA BANQUE EDMOND DE ROTHSCHILD

DÉMÉNAGE AU QUARTIER DE L’ÉTANG

Editeur: immobilier.ch SA

Directeur de la publication: Claude-Alain Paschoud

Rédacteur en chef: Serge Guertchakoff

Rédactrice en chef adjointe: Chantal de Senger

Journaliste: Julie Müller

Directeur artistique: Pierre Broquet

Tirage: 105'000 exemplaires / 20 fois par an Envoi emails: 80'000 exemplaires

Publicité: info@immobilier.ch Tél +41 22 307 02 20

Toutes les éditions sont disponibles sur immobilier.ch

L’établissement qui enregistrait plus de 160 milliards d’actifs sous gestion à la fin de l’année 2022 emploie près de 600 personnes à Genève (2600 au niveau mondial). La majorité des collaborateurs seront regroupés dans un même bâtiment dans

Rectificatif

le quartier de l’Etang à Meyrin. La date du déménagement n’est pas encore connue.

LES CADRES DE TRAFIGURA INVESTISSENT

Le patron de la division gaz chez Trafigura, Richard Holtum, vient de s’offrir une propriété lacustre à Collonge-Bellerive pour la modique somme de 26,6 millions de francs. Un de ses collaborateurs, Elie Yared, un trader actif sur le gaz, s’est contenté d’une plus petite propriété à Vandoeuvres pour 10,4 millions de francs.

L’ANCIENNE USINE ROTELLI VENDUE

Les murs de l’ancienne usine Rotelli, sise à Carouge, ont été cédés à un groupe d’investisseurs, Petrusso (une structure sise à Cham, dans le canton de Zoug) pour 6,2 millions. On parle d’environ 3000 m2 qui viennent s’ajouter aux parcelles voisines, celles de l’ancien site industriel de Parker Hannifin (plus d’un hectare), plus exploité depuis 2017 et acquis par le même groupe d’investisseurs (présidé par Daniel Fluri).

Nous nous excusons pour l’erreur relative à la légende photo accompagnant le texte sur la 103e assemblée générale de la Chambre genevoise immobilière. En lieu et place de Murat Alder, il s’agissait en fait de Stéphane Penet, élu à la présidence de la CGI.

IMMO BRÈVES

NOUVEAU SIÈGE À PONT-ROUGE POUR LA CPEG

Plus grande caisse de pension du canton, la Caisse de Prévoyance de l’État de Genève (CPEG) a inauguré, le 6 juin dernier, son nouveau siège administratif à Lancy-Pont-Rouge, réunissant ainsi ses 130 collaborateurs sur un site unique, neuf ans après sa création. Répartis sur deux niveaux (5e et 6e étages), les espaces de travail et de réunion ont été pensés selon les usages du «smartoffice» tandis que le 7e étage sera réservé à la réception et à l’accueil des visiteurs. A Pont-Rouge, la CPEG est désormais propriétaire de l’Esplanade 5, un ensemble de deux immeubles totalisant 30’000 m2 de surfaces commerciales. Un espace qui représente l’un des plus importants investissements jamais réalisés par l’institution, qui place une part significative de sa fortune dans l’immobilier (26% à fin 2022), et qui lui permet encore aujourd’hui de conserver sa position de premier propriétaire du canton (plus de 10’000 logements). JM

Le chiffre

1,5% Le taux hypothécaire de référence valable pour la détermination des loyers dans toute la Suisse a augmenté de 0,25 point de pourcentage par rapport au trimestre précédent et se situe désormais à 1,5 %. JM

VAUD: PAS DE DROIT DE PRÉEMPTION CÉDÉ À DES TIERS

Les conclusions d’un avis de droit sur la légalité du processus commandé au professeur Jean-Baptiste Zufferey, de la Faculté de droit de l’Université de Fribourg (UNIFR), sont sans appel. Selon le chercheur, de plus en plus de communes tendent à faire valoir un droit de préemption dans le cadre de leur politique de logement. Or, la loi sur la préservation et la promotion du parc locatif (LPPPL) est claire: les communes ne peuvent pas céder leur droit de préemption à des tiers sans une procédure d’adjudication publique. Cette analyse a été commandée par l’Association des développeurs immobiliers vaudois (ADIV) et l’Union suisse des professionnels de l’immobilier Vaud (USPI Vaud), préoccupées par certaines pratiques. JM

DEUX COLLÉGIENS FONT LE TOUR DE SUISSE À VÉLO

Romain Lercoz et Giuseppe Pillitteri sont deux jeunes étudiants en 3ème année du Collège Claparède. Pour leur travail de maturité, ils ont décidé d’allier exploit sportif et cause caritative. Ils partiront ainsi à vélo sur les routes suisses du 3 au 16 juillet avec comme objectif de se dépasser physiquement, de découvrir le pays mais également de récolter des fonds pour l’association Rêves Suisse dont la mission est de réaliser les rêves d’enfants atteints de maladie ou de handicap. Un tour sponsorisé par immobilier.ch qui comprend 12 étapes avec en moyenne 79 km par jour. Au total, les deux jeunes vont parcourir 942 km et gravir de nombreux cols pour un total de 10’110 mètres de dénivelé. CdS

Nicolas Schopfer Coralstudio

Wikimedia Commons Wouter Hagens

Le chiffre 14

La Municipalité de Lausanne a indiqué début juin vouloir développer la mobilité électrique. Pour cela, locataires et porteurs de macarons de stationnement verront 14 quartiers être équipés de bornes de recharge en 2023 et 2024. JM

LANCEMENT DE LA DÉMARCHE «YVERDON RÉNOVE»

Le 8 juin dernier, le Service des énergies d’Yverdon a présenté son nouveau programme «Yverdon Rénove» à plus de 50 propriétaires et professionnels de l’immobilier lors d’une soirée d’information. Destinée en priorité aux propriétaires de bâtiments construits avant 1980 et chauffés au gaz ou au mazout, cette démarche a pour objectif de les soutenir dans leur projet de rénovation afin d’accélérer la décarbonisation du parc immobilier yverdonnois. Sont offerts entre autres: l’ analyse énergétique CECB Plus, tout comme l’accompagnement par des experts ou encore un soutien pour faciliter les démarches administratives et techniques. JM

L’IMMOBILIER, UN SECTEUR PORTEUR EN TERMES D’EMPLOI

Selon le dernier rapport du Swiss Job Index Michael Page, le nombre d’offres d’emploi publiées est en recul de 1,4 % entre avril et mai à l’échelle nationale. Mais bonne nouvelle pour le secteur: l’immobilier est la branche qui se démarque le plus avec des offres d’emploi en hausse de 18,8% entre avril et mai, pour 23,5% de croissance sur un an, devançant ainsi le secteur énergétique, le marketing ou encore l’agroalimentaire. JM

L’ENTREPRISE D’ORLANDO FAIT FAILLITE

«Après 52 ans d’activité nous avons le profond regret de vous annoncer la décision de mettre un terme aux activités de gros-œuvre dans l’entreprise Claudio D’Orlando SA», tel est le début du message transmis le 12 juin à ses clients, après avoir annoncé la mauvaise nouvelle à son personnel. «Nous ne sommes malheureusement plus en mesure d’assumer nos engagements et sommes dans l’obligation de déposer notre bilan dans le courant de la semaine. Nous avons œuvré sans relâche ces derniers mois afin de trouver une solution et maintenir l’activité de l’entreprise ainsi que ses emplois (ndlr. plus de 160) par, notamment, la cession de l’entreprise à un groupe extérieur. Processus qui, malheureusement, n’a pas pu aboutir. Nous sommes bien conscients des enjeux liés à cette situation concernant nos travaux en cours et espérons que des solutions pourront être trouvées dans des délais raisonnables. Nos techniciens en charge de vos chantiers restent disponibles.» SG

Pierre Broquet

Yverdon renove

IMMO BRÈVES ENVOLÉE EN DOUCEUR POUR LE MARCHÉ IMMOBILIER

Le dernier Moniteur immobilier de Credit Suisse fait état d’une offre de logements en propriété disponibles qui augmente lentement mais sûrement. Au 1er trimestre 2023, le nombre d’appartements proposés en ligne par voie d’annonce avait augmenté à plus de 21’750 unités (+2300), tandis que celui des maisons individuelles atteignait 16’650, soit une progression de 970 unités par rapport à la fin 2022. La baisse de l’attractivité du logement en propriété liée à l’envolée des taux hypothécaires entraîne donc une augmentation de l’offre. Mais malgré cette évolution, les taux d’offre de 1,8% pour les appartements en propriété (AP) et de 1,6% pour les maisons individuelles (MI) restent à bas niveau puisque la moyenne à long terme depuis 2006 s’établit à 2,1% (AP) et 2,4% (MI). JM

LIBÉREZ-VOUS DE VOS TÂCHES MÉNAGÈRES

PARTIR À LA DÉCOUVERTE DE L’ARCHITECTURE LAUSANNOISE

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A PARTIR DE 2H00 / SEMAINE

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WWW.SERADO.CH

TEL : 022.718.77.70

L’été est là, et pour l’occasion, la Ville de Lausanne propose de partir à pied explorer son architecture du XXe siècle. Il suffit d’ajouter à l’application «Lausanne» déjà existante, ce nouveau guide des promenades nommé Laus’Arch totalement gratuit. Pour le moment, deux circuits sont proposés au centreville, permettant de découvrir des objets architecturaux à l’aide de fiches informatives, d’images, de podcasts et de schémas. Grâce à la géolocalisation, l’application mène les visiteurs autour du quartier du Flon ou encore de la Cité pour repérer des bâtiments emblématiques comme la Tour Bel-Air ou, moins connus, tels que les Garages à la rue des Côtes-deMontbenon. Des promenades supplémentaires seront ajoutées prochainement. Facilement accessibles, d’une durée de 45 à 70 minutes, elles représentent une marche de 1,8 km à 3,4 km et sont connectées au réseau de transports publics. De quoi flâner tout en se cultivant... JM

Ville de Lausanne

Source: Meta-Sys, Credit Suisse, Geostat

Objets existants, taux d'offre en % et variation par rapport à l'année précédente, dernières données T1 2023.

TRÈFLE D’OR: L’EMBLÈME D’UNE VILLE EN MUTATION

Le nouveau bâtiment Trèfle d’Or, réalisé par le bureau d’architectes Jaccaud & Associés sous la responsabilité de l’opérateur Bricks et commercialisé par Barnes Commercial Realty, attend ses premiers locataires début juillet.

Direction Lancy, au pied de l’interface intermodale du Bachetde-Pesay où l’édifice apparaît. Pile, le long de la route de Saint-Julien, les bureaux se révèlent avec une façade en pierre naturelle. Pourvus de grandes baies vitrées laissant entrer la lumière, les locaux commerciaux relèvent le défi de créer des espaces de travail aménagés en open space sous la forme de plateaux divisibles à partir de 310 m2. Face, tournés vers le sud, les logements. Des appartements, au nombre de 102 allant du 3 au 6 pièces, divisés en trois catégories: ZDLOC (logements à loyer contrôlés sans subvention), HM (habitations mixtes: de type HLM) et HM LUP (habitation à loyer modéré). Tous bénéficient non seulement d’une vue plein sud dégagée sur le Salève, mais sont également protégés du bruit et conçus avec une façade qualitative en marbre blanc crème. Qu’ils soient sociaux ou non, tous les logements offrent des finitions de qualité. Des cuisines entièrement équipées comprenant un plan de travail en granit, des parquets en chêne, des stores à projection sur des balcons généreux. À cela s’ajoutent des hauteurs sous plafond de 2,75 mètres, une première pour des logements situés en zone de développement.

L’immeuble est construit selon les normes Minergie et Greenproperty© et vise à réduire son empreinte énergétique. Grâce à une pompe à chaleur et des panneaux photovoltaïques installés en toiture, la production d’énergie est 100% renouvelable.

Trèfle d’Or a été pensé comme un véritable lieu de vie et de rencontres entre ses habitants et ses employés, en lien direct avec la plateforme du Léman Express et ses sept lignes de bus et de trams. «Avec Trèfle d’or, nous écrivons une nouvelle histoire de la centralité genevoise qui va transformer notre rapport spatial à la ville et au canton», commente

José Gonzalez, directeur Genève de Bricks. Ce projet, c’est le résultat d’un travail collaboratif et qualitatif entre acteurs publics et privés, portés par une stratégie commune: réaliser Trèfle d’Or via un concours SIA 142 – en lieu et place d’un PLQ (plan localisé de quartier)– remporté par le bureau Jaccaud & Associés. Une stratégie payante d’après José Gonzalez: «Je salue le travail commun et minutieux des services de l’État de Genève, particulièrement la direction de la Planification et des opérations foncières et la direction des projets des espaces publics de l’Office de l’urbanisme, ainsi que la commune de Lancy, qui ont tous joué un rôle clé dans la planification et la rapidité d’exécution. Cette stratégie nous a permis de n’essuyer aucun recours, nous faisant gagner au minimum cinq ans. Résultat: début juillet, les premiers locataires vont emménager.»

L’attrait marqué des entreprises

Une stratégie qui a aussi eu un impact bénéfique sur les taux d’occupation du côté des entreprises. «Depuis que le bâtiment est visible, tous les jours des entreprises nous appellent pour louer des espaces», confirme Sarah Maaroufi de Barnes Commercial Realty qui commercialise les surfaces. Sur les 5640 m2 de locaux commerciaux à louer, seule une arcade de 155 m2 n’a pas encore trouvé preneur. «Trèfle d’Or est nettement plus attractif que des projets voisins», glisse l’experte. Et de conclure: «Avec ce bâtiment, on redessine la Genève de demain».

Audrey Rufenacht

Trèfle d’Or a été pensé comme un véritable lieu de vie et de rencontres.

Sacha Di Poi

Rencontres La Foncière

LES NOMBREUX DÉFIS DU BÉTON

Le secteur du bâtiment dégage plus d’un tiers des émissions carbone, dont 10% pour la construction. Pour faire face à la transition écologique, ce matériau roi doit modérer son empreinte. Mais on ne peut pas le remplacer aussi aisément.

Sans le béton et son indispensable composant, le ciment, les Australiens n’auraient pas pu construire l’emblématique opéra de Sydney ou les Suisses et les Français les merveilles architecturales de Le Corbusier. Plus de 80% des constructions dans le monde sont réalisées en béton, a rappelé l’architecte parisienne et enseignante à l’EPFL, à Fribourg et à Paris, Alia Bengana lors d’un colloque organisé à Genève par une filiale du fonds immobilier La Foncière: «Ce matériau roi cumule malheureusement quatre problèmes, a-t-elle regretté: la production du CO2 lors de la fabrication du ciment, l’épuisement des ressources comme le sable, l’obsolescence qui exige un entretien régulier et la production de déchets lors de la démolition».

Les cimenteries chauffent les matières premières à 1450° durant 18 heures et le béton, constitué à 80% de sable, contribue fortement à l’érosion du lit des rivières. Mais ce même béton a connu un usage effréné durant tout le XXe siècle. Son utilisation a été multipliée par 40 depuis la dernière guerre mondiale. En revanche, il n’est pas éternel et nécessite des contrôles réguliers, comme l’a montré la catastrophe du pont Morandi

à Gênes. Le cancer du béton est passé par là. «Certes, des entreprises comme le géant Holcim parlent aujourd’hui de béton bas carbone, assure la professeure, mais il ne s’agit que d’une diminution de 10% de CO2. On parle aussi de mieux doser le ciment dans la production du béton, de préfabriquer des planchers en béton évidés, bref de changer la composition du matériau roi. Parallèlement, Alia Bengana avoue un intérêt particulier pour la terre crue, le bois, la paille ou même la pierre. Elle estime que la Suisse devrait investir davantage dans ses forêts et contribuer à soutenir sa filière du bois.

Favoriser le réemploi

Autre participant au débat portant sur le thème un rien provocateur de «la fin du béton?», l’architecte urbaniste Raphaël Bach a créé une association à but nonlucratif, baptisée Matériuum. Il veut développer l’économie circulaire du bâtiment en développant le réemploi dans les milieux de la construction en Suisse romande. Plutôt que de construire des parkings, les plus gros consommateurs de béton, il voudrait favoriser la réutilisation des matériaux jugés inutiles lors des démolitions. A Genève, une forte proportion des déblais

finissent dans des carrières en France voisine, alors qu’on pourrait très bien réutiliser poutres, carrelages et fenêtres dans les constructions neuves: «Redonnons un usage à la matière, plaide-t-il face à un parterre de professionnels de l’immobilier plutôt sceptiques au départ. Malheureusement si ce domaine est très développé en Afrique ou en Amérique du sud, la Suisse est le pire pays au monde pour le réemploi. En cause le coût élevé de la main d’œuvre. Le réemploi ne peut pas être plus cher que le neuf, sinon il n’en vaut pas la peine». Pour l’organisateur du débat et directeur d’Investissements Fonciers, le CEO Michael Loose, il est trop tôt pour imaginer la mort du béton, mais il est temps de projeter une utilisation plus intelligente et plus rationnelle de ce matériau sans lequel le milieu immobilier ne pourrait travailler: «Face à l’objectif Zéro carbone en 2050, il convient d’examiner là où l'on pourrait le remplacer facilement dans la mesure où le bâtiment génère un tiers des émissions de CO2. On pourrait recourir davantage au béton recyclé, à l’acier, au bois, au chanvre ou à l’argile. Penser à rénover davantage plutôt qu’à démolir, voire songer à minimiser la surface des fenêtres».

Olivier Grivat

Il est trop tôt pour imaginer la mort du béton. Freepik

L’IMPACT DU COVID: 10% DE LA DEMANDE PASSÉE À LA TRAPPE

La société SPGI vient d’organiser son premier séminaire sur le marché immobilier de bureaux sur Genève et Lausanne, avec en sus Bertrand Piccard venu inciter les professionnels de l’immobilier à être les acteurs de notre futur.

Il y avait foule au Royal Savoy le 7 juin à Lausanne pour ce premier séminaire «Blue point» organisé par les équipes de Gregory Grobon, le CEO de la division «conseils aux investisseurs» du groupe SPG. Non seulement, ils ont pu assister à la présentation des chiffres relatifs aux cinq dernières années pour Genève et Lausanne (où le groupe a fêté les 10 ans de son bureau), mais ils ont pu entendre également l’explorateur Bertrand Piccard, dans un exercice qu’il maîtrise à la perfection.

Malus énergétique

Alors que le marché genevois connaît une légère baisse, celui de Lausanne est en dents de scie, tout en restant porteur. «Nous voyons un appétit grandissant pour ce canton. La législation y est moins contraignante, notamment», relève Sandra Andres, directrice commerciale et responsable investissements. «Nous constatons aussi que le malus énergétique est clairement là désormais».

À Genève, après l’année exceptionnelle de 2021 (année qui a vu les transactions Pictet aux Acacias, à plus de 600 millions, et BNP Paribas qui a cédé son bâtiment principal à Safra Sarasin pour plus de 270 millions), on assiste à une baisse de 14% du volume total des transactions. Et en 2023? «Le niveau est extrêmement bas. On verra ce que nous réserve le deuxième semestre. Les grands absents actuellement sont les assureurs. Ils sont en train d’optimiser et/ou de vendre leurs portefeuilles».

Concernant Lausanne, Bertrand Maag,

Top 5 des transactions dans le canton de Vaud

directeur responsable évaluations & consulting, relève que «Lausanne se caractérise par une demande assez robuste. Malgré la taille du canton de Vaud, Lausanne représente 60% des demandes de bureaux du canton.»

Impact du Covid

D’après Bertrand Maag, «le Covid a eu un impact significatif puisque 10% de la demande en termes de surface est passée à la trappe. La demande est très variable en fonction des secteurs: l’hypercentre continue de bénéficier d’une demande très soutenue. On constate également une augmentation de la demande sur Renens-Prilly et Ecublens.»

Pour Genève, c’est François Petit, responsable des locations dans le canton qui a constaté un effet de rattrapage post-Covid très soutenu, pour le centreville et le PAV-Pont-Rouge. En revanche, les zones de l’aéroport, des Nations et de Lancy souffrent.

Prêche pour l’innovation

Mais la star de l’événement était sans conteste l’explorateur Bertrand Piccard. «Il faut être capable de faire et de penser autrement de ce que l’on a appris». Et de citer divers exemples où ce n’est pas la technologie qui a permis d’avancer, mais le fait d’abandonner de vieilles certitudes.

«Il y a à chaque fois des explorateurs qui cassent les règles. Pensons en termes d’évolution, pas en termes de statu quo».

S’aidant de l’expérience vécue avec Solar Impulse, le Vaudois a tenté de stimuler les esprits: «Nous ne sommes pas les victimes de notre passé, nous pouvons être les acteurs de notre futur». Ne plaidant pas pour la décroissance, il préfère que les décideurs et les entrepreneurs œuvrent à moderniser notre monde. Avec sa fondation Solar Impulse, il a relevé le défi d’identifier plus de 1000 solutions «clean efficient profitable». Défi largement relevé puisqu’ils en sont à plus de 1500 solutions. Serge

Guertchakoff

NOUVEL ÉLAN POUR LA RÉGIE GRANGE

De l’eau a coulé sous les ponts depuis sa création en 1869. Six générations se sont succédé, le marché immobilier a mué et la régie familiale a choisi de s’adapter. Logo, marques et identité visuelle viennent d’être repensés. Explications.

Parmi les plus anciennes de Genève, la régie Grange a su se construire une solide réputation depuis 1869. Avec un passage de témoin réussi de descendant en descendant, la société familiale basée à Grange-Canal, Carouge et Nyon, compte aujourd’hui une centaine de collaborateurs. Mais dans un contexte immobilier sans cesse mouvant, l’heure était au changement. Afin de ne pas se reposer sur ses lauriers, logo, départements et visuels ont été repensés courant juin. Julien Grange, l'un des administrateurs de l'entreprise fraîchement nommé, nous dévoile cette nouvelle identité.

La régie Grange n’est plus, place à GRANGE Immobilier dorénavant?

C’est exact. Nous changeons d’appellation pour donner plus de place à nos sous-marques qui étaient jusque-là un peu «étouffées» par le nom parapluie de régie Grange. Cette reconnaissance de nos différents métiers donne lieu à quatre divisions distinctes. Tout d’abord, GRANGE Gérance qui est notre métier historique et qui sera consacrée principalement à la gérance d’immeuble de copropriété et résidentielle. De l’autre côté du spectre, GRANGE Properties traitera des ventes résidentielles (courtage d’appartements et de villas),

Les administrateurs de gauche à droite:

Béatrice Grange, Nicolas Grange, Cyril Grange, Yves Grange et Julien Grange. Grange

tandis que GRANGE Investissement se focalisera sur la vente d’immeubles et de véhicules de rendements. Enfin, GRANGE Développement, qui est elle aussi une activité que l’on propose depuis longtemps mais à laquelle le nom régie Grange ne rendait pas hommage, concerne la promotion immobilière et le pilotage de projets neufs.

Vous avez également dépoussiéré l’univers visuel, qu’en est-il?

Le logo a complètement changé, passant d’un GRANGE en typographie avec sérifs et une cartouche noire derrière, à un GRANGE se tenant tout seul et au

style plus moderne. Aussi, sur nos supports, nous communiquions depuis deux décennies en faisant l’analogie du logement avec le nid d’un oiseau. Un message qui s’est au fil du temps dirigé vers l’oiseau en particulier. Cependant, ce dernier a fini par prendre une place trop prépondérante dans nos campagnes, nous avons donc choisi de le garder dans notre ADN mais de l’estomper un peu. En zoomant sur des parties de cet oiseau, nous avons pu alors décliner un visuel propre et plus abstrait à chacune de nos spécialités (gérance, développement etc.).

Pourquoi cette évolution maintenant, qu’est-ce qui vous a décidé?

Notre entreprise a énormément évolué ces dernières années – bien plus rapidement que notre identité visuelle – si bien que nous souffrions à la veille de cet exercice d’un décalage entre ce que nous étions devenus et ce que cette dernière pouvait raconter de notre histoire et de notre vision. Aujourd’hui, nous y remédions. Une nouvelle parure pour vous plaire, mais également et surtout pour aligner notre identité avec nos valeurs et convictions actuelles. Nous espérons qu’elle parlera à nos clients actuels et futurs et qu’elle saura transmettre tout ce que nous aimerions tant raconter !

Propos recueillis par Julie Müller

Nominations

AUDREY MEYER

Christen Architectes

VÉRONICA CASSATELLA

Basée à Gland depuis 1969, la société d’architectes polyvalents Christen Architectes, a vu Audrey Meyer franchir le pas de sa porte pour la première fois en 1999, en tant qu’apprentie dessinatrice en bâtiment. Après avoir suivi des études supérieures à l’école d’Ingénieurs de Genève puis s’être lancée au sein d’une étude lausannoise, la jeune femme a finalement réintégré Christen Architectes en 2008 avant d’être nommée associée en 2011. Des échelons gravis au fil du temps qui lui ont permis dernièrement de reprendre la direction de cette entreprise familiale, succédant ainsi à Lionel Christen. JM

STÉPHANE PENET

Chambre genevoise immobilière

Véritable experte en la matière, Véronica Cassatella sera dorénavant responsable du conseil immobilier au sein du département ESG (Environnement, Social et Gouvernance) et durabilité de CBRE. Le prestataire immobilier mondial pourra ainsi compléter son équipe existante et couvrir tous les segments immobiliers de ses clients locaux et internationaux. Spécialiste du développement durable dans le secteur de la pierre, Véronica Cassatella a déjà brillé à divers postes, notamment en tant que directrice de l’impact auprès de la Fondation Holcim pour la construction durable à Zurich. JM

TIMOTÉ MOPTY

CCHE Nyon

Stéphane Penet, avocat spécialiste FSA du droit du bail à Genève, est titulaire d’un brevet d’avocat depuis 2007 et associé/partner à l’étude Waeber Maitre, qui conseille, accompagne et gère des contentieux depuis plus de dix ans. Grâce à son expérience au sein de la branche, Stéphane Penet vient d’être élu pour deux ans à la présidence de la CGI (Chambre genevoise immobilière), l’association des propriétaires en charge de la promotion, la représentation et la défense de la propriété foncière dans le canton de Genève. Il remplace de ce fait le régisseur Nicolas Grange à cette fonction. JM

Plus d’une décennie après avoir intégré le groupe suisse d’architecture, CCHE Nyon a confirmé son rôle d’acteur majeur sur l’arc lémanique. Pour accompagner sa croissance, Timoté Mopty vient d’être nommé architecte associé, rejoignant ainsi Stéphanie Suard Dancet et Max Nack à la direction du bureau. Diplômé d’un master en architecture et d’un mineur en développement territorial et urbanisme, Timoté Mopty a évolué au sein du bureau depuis son entrée en 2015 tout en se spécialisant dans le développement de projets complexes et la gestion d’équipe. JM

La régie change de look. DR

Voici une sélection des principales nominations dont la rédaction a eu connaissance.

Assemblée générale

L’USPI SE SOUCIE DE L’ATTRACTIVITÉ DE GENÈVE

Le président de l’USPI Genève, Thierry de Haan, avait convié le directeur de la Fondation pour l’attractivité du canton de Genève, Arnaud Bürgin, à l’issue de son assemblée générale ordinaire.

les Genevois voteront sur la création de 1000 emplois dès que le taux de chômage dépasse 5%. «Autrement dit, cela va engendrer des dépenses de 140 millions de francs par année, ceci chaque année. Le second objectif de cette initiative est d’encourager la semaine de travail de 32h payée à 100%».

Fiscalité punitive

La plupart des patrons des régies genevoises membres de l’Union suisse des professionnels de l’immobilier (USPI) Genève étaient présents le 8 juin dernier dans la salle de l’Athénée 4. Son président, Thierry de Haan a rappelé l’importance d’avoir de bonnes relations avec les représentants de l’Etat «pour parvenir à relever les défis énergétiques». N’oublions pas que l’USPI couvre 70% du patrimoine bâti genevois. «Il nous faut aussi changer nos méthodes de travail en y incorporant le réemploi des matériaux.» Parmi les autres rôles mentionnés devant quelques représentants de certains services étatiques: favoriser l’intégration au sein des nouveaux quartiers ; concilier la sauvegarde du patrimoine et l’efficience énergétique; ou encore les efforts en matière de formation.

L’impact des votations

Créée voici une année environ par quelques grandes sociétés genevoises

(Ndlr. Firmenich, Rolex, Pictet, Caran d’Ache et MSC), la Fondation pour l’attractivité du canton de Genève (FLAG) entend se battre pour maintenir celle-ci. Son directeur, Arnaud Bürgin, a présenté une synthèse de l’étude comparative effectuée par l'institut d'économie appliquée CREA qui compare Genève à ses principaux concurrents suisses: Vaud, Zoug, Zurich et Bâle-Ville. Dévoilée début mai, cette étude montre que Genève a une dette publique nette par habitant (chiffres 2020) six fois plus élevée que Zurich, par exemple. «Cela s’explique par la recapitalisation de la Caisse de prévoyance de l’Etat de Genève (CPEG) qui a coûté 5 milliards aux Genevoises et Genevois».

Avec 57 fonctionnaires pour 1000 habitants, Genève est bien doté. Mais surtout ses fonctionnaires sont les mieux payés de Suisse: avec un salaire médian de 9500 francs, alors que dans le secteur privé, le salaire médian s’élève à 7000 francs. Et Arnaud Bürgin de rappeler que le 18 juin,

L’étude menée par le CREA montre aussi que Genève a les recettes fiscales les plus élevées. 15% des contribuables assurent 70% des recettes, contre 23% à Zurich et 27% dans le canton de Vaud. Avec l’initiative «Pour une contribution temporaire de solidarité sur les grandes fortunes», la gauche espère permettre à Genève d’engranger 200 millions de francs supplémentaires. Cependant, comme Arnaud Bürgin l’explique, «si les 10 plus gros contribuables privés quittent Genève, cela provoquera un manque à gagner de 227 millions. Pour compenser une telle perte, il faudrait 15’300 nouveaux contribuables moyens». Afin de rendre ces avalanches de données chiffrées compréhensibles, la FLAG a réalisé une vidéo qui a déjà été vue plus de 300 000 fois sur les réseaux sociaux. «Un entrepreneur genevois aujourd’hui paie déjà 10% de plus que son collègue vaudois. Si cette initiative passe, ce seront 25% de plus!» Autre élément intéressant: pour faire face à l’attractivité de Genève, il faut continuer d’investir massivement dans les infrastructures. «D’ici à 2050, il faudrait construire 65’000 logements de plus à Genève pour la classe moyenne». Bref, le constat est évident.

Serge Guertchakoff

Thierry de Haan a rappelé l’importance d’avoir de bonnes relations avec les représentants de l’Etat. USPI

S’APPUYER SUR UNE EXPERTISE POUSSÉE

L’agence Rousseau N°5 nous a présenté la nouvelle méthode qu’elle utilise depuis quelques semaines pour éviter certaines dérives. Elle s’appuie sur un partenariat avec un expert en estimations immobilières.

Ne parlons pas de révolution ici. Cependant, il fallait oser... Les responsables de Rousseau N°5 le disent: aujourd’hui, le marché est surévalué du fait de la pénurie d’objets. «Il faut amener un peu de franchise, de sérieux et de réalisme». Bref, davantage de professionnalisme.

Créée en 2012, l'agence Rousseau N°5 compte 7 collaborateurs, dont 6 courtiers et courtières. Elle a d’ores et déjà piloté et vendu pas moins de 25 projets neufs.

Bref, Gary Tordjman et son équipe sont des professionnels expérimentés. «Ce secteur n’est pas régulé. Aucun diplôme n’est requis et n’importe qui peut s’improviser courtier», regrette ce dernier. Or, le marché des biens immobiliers peut varier très sensiblement d’une rue à l’autre, même dans une commune identique.

Positionner au juste prix

«Notre objectif est de positionner au bon prix un objet afin d’éviter qu’il ne reste sur le marché», résume Gary Tordjman. Pour y parvenir, ce dernier a mis au point une méthode avec Maurice Baruh, expert en estimations immobilières et détenteur d’un brevet fédéral. Chez Rousseau N°5, le courtier se déplace pour visiter le bien mis en vente avec l’expert. Il en résulte un dossier d’expertise détaillé. «Depuis trois mois, tous les objets de notre portefeuille ont bénéficié d’une telle expertise poussée. Quand celle-ci est exécutée, je tiens néanmoins compte des statistiques basées sur les ventes publiées sur le site de la Feuille d’avis officielle, ainsi que les coûts de construction actualisés grâce

à des partenaires entreprises générales et architectes», précise Maurice Baruh. «J’amène ma connaissance concrète du marché, avec de vraies recherches actuelles et cela nous permet d’en tenir compte pour l’expertise». En combinant l’expertise, la réalité du terrain d’un courtier professionnel et d’un expert, la méthode RN°5 offre une solution adaptée pour optimiser la valeur d’une propriété. Précisons que l’expertise est effectuée avant la signature du mandat. Lorsqu’il y a une trop grande différence de prix entre la valeur estimée d’un bien et le prix souhaité par les vendeurs, l’agence

préfère renoncer au mandat. L’agence vient de vendre une villa à 12 millions de francs (qui sera officialisée en octobre) dont le prix était bien plus élevé depuis des années. «Nous avons refait une expertise en mettant en avant la méthode et sommes arrivés à un montant inférieur de 8% au prix de la transaction. Cela a permis à l’acheteur d’être «confortable» avec ce prix en se disant qu’il avait payé le juste prix et le vendeur a été convaincu que dans un marché compliqué, il ne pouvait s’attendre à ce que nous ne pouvions justifier.

Serge Guertchakoff

L'agence Rousseau N°5 a quitté le quartier de la gare pour Chêne-Bougeries. DR

QUID DU POTENTIEL SOLAIRE?

Lors d’une conférence coorganisée par le Cleantech Construction Lab début juin, la problématique des panneaux photovoltaïques et leur implantation dans le paysage genevois a été abordée. Des acteurs clés du domaine ont fait le point sur la situation.

Aujourd’hui, plus personne ne discute l’intérêt des panneaux solaires. Pour preuve, selon une récente étude de l’association suisse des électriciens, 97% de la population serait favorable à équiper nos bâtiments et façades. Le vrai débat se situe ailleurs... Quelles surfaces couvrir en priorité? Quels propriétaires cibler? Avec quels moyens? En clair: comment faire? Tandis qu’autorités et professionnels s’arrachent les cheveux pour manœuvrer ce tournant énergétique, nombreuses sont les personnes qui se demandent si l’objectif est réellement atteignable d’ici 2050. Lors d’un événement coorganisé par le Cleantech Construction Lab, le 8 juin dernier à Genève, plusieurs experts de la branche se sont réunis pour clarifier la situation.

État actuel du photovoltaïque

Il faut dire que la Suisse compte énormément sur le photovoltaïque à terme. Sur le papier, le pays devrait produire dix fois plus de solaire qu’actuellement pour tenir ses objectifs (3,5 TWh en 2023 contre 33,6 en 2050). Au niveau du canton de Genève, même combat. Les 350 mégawatts (MWc) de production visés pour 2030 paraissent eux aussi lointains, même si le tiers a déjà pu être atteint (100 MWc fin 2022). Et ce, grâce aux efforts des multiples acteurs du territoire. Parmi eux, les Services Industriels de Genève (SIG) jouent notamment le rôle d’accompagnateur de

projets à travers leur programme éco21. «Nous avons tenté d’effectuer des projections sur la base du potentiel déjà réalisé et nous obtenons des résultats très probants sur les grandes toitures (30% du potentiel atteint) mais par la suite, nous allons devoir mieux répartir les efforts, en particulier sur les plus petites toitures», indique Tom Kunckler, responsable éco21 solaire. En effet, le risque est important puisqu’un manque de surfaces disponibles et un fléchissement de la courbe des demandes d’installation pourraient limiter le canton dans son élan d’ici 2030 si rien n’est fait à petite échelle. D’après le panel de spécialistes présents à l’événement, plusieurs freins sont à mettre en cause dans ce manque d’engagement chez le particulier (petite toiture): contraintes de garanties de financement, démarches administratives fastidieuses, manque de connexions et réseaux pour absorber la puissance etc.

Grâce aux nouveaux systèmes innovants, ici des tuiles solaires à Meggen (LU), tout devient possible. Freesuns

Surfaces singulières et innovation

Fort heureusement, certains organismes comme la fondation Nomads œuvrent au changement. «A en croire le cadastre solaire genevois, le canton dispose d’un potentiel d’exploitation de 1850 MWc. 29% pour l’industrie et l’artisanat, 40% pour l’habitat collectif et les bureaux, enfin, 31% pour l’habitat individuel», souligne Sébastien Fabre, codirecteur de l’institution. Mais non intégrées aux calculs, les surfaces plus atypiques comme les routes, rails de trains, aéroports et serres

Objectifs solaires du canton de Genève

SIG producteur Producteurs indépendants

agricoles pourraient être développées davantage selon la fondation Nomads. «Ces grandes surfaces inhabitées et bien exposées auraient un impact fort et rapide, c’est une opportunité à ne pas négliger», appuie Sébastien Fabre.

Légalement encore limitée et limitante, cette option est néanmoins pour l’instant peu tentée. En attendant que les choses bougent, Nomads et la Haute école du paysage, d’ingénierie et d’architecture de Genève (HEPIA) ont analysé le potentiel solaire du marché immobilier en fonction (entre autres) du nombre de propriétaires, de la rentabilité économique, des dimensionnements et des contraintes patrimoniales, identifiant ainsi trente bâtiments genevois au potentiel véritablement intéressant pour le photovoltaïque. «Même si nous n’en n’équipions que la moitié, nous pourrions déjà parvenir à produire jusqu’à 60 MWc de plus. Nous allons donc à la rencontre de ces propriétaires pour essayer de créer des consortiums et agir de façon ciblée», ajoute le codirecteur. De son côté, l’installateur de panneaux solaires photovoltaïques tera solar s’est atte-

lé à énumérer les divers freins de ce secteur qui se lèvent peu à peu, ce qui devrait aider à passer un cap supplémentaire. Le premier de la liste, défi historique du solaire, est celui de l’aspect esthétique. «Il est vrai qu’il y a quinze ans, nous n’avions pas d’autre choix que de travailler avec un panneau à cadre gris et au fond bleu. Désormais, nous n’en voyons presque plus de la sorte. Il est maintenant possible d’inclure parfaitement une installation solaire à un projet architectural en basculant par exemple sur du panneau noir ou de l’intégrer à la toiture plutôt que le surimposer», commente Julien Destré, cofondateur et CEO de tera solar.

Grâce à ces nouveaux systèmes innovants, proposant une palette de couleurs variées (technologie Kromatix), mais aussi de formes adaptables (tuiles solaires Freesuns), tout comme des modèles bifaciaux pour être combinés à des toits végétalisés, tout devient possible. Façades, rambardes ou parapets se transforment à leur tour en panneaux solaires et le moindre m2 devient propice à la production d’énergie.

Dépasser les obstacles

En ce qui concerne les problèmes d’approvisionnement en matériaux, point noir qui a altéré l’offre en solaire ces deux dernières années, Julien Destré se dit confiant: «La situation se régule. Il y a quelques références encore difficiles à se procurer mais cela repart dans le bon sens. Je dirais même qu’un retour à la normale est prévisible d’ici la fin de l’année.» Quant aux compétences professionnelles et main-d’œuvre qui viennent à manquer, des formations commencent à émerger sur le marché. A son échelle, tera solar a choisi d’accélérer le mouvement en formant en interne des jeunes qui deviendront eux aussi formateurs et boucleront la boucle. Puis, reste la question pointilleuse de la fin de vie des panneaux photovoltaïques. Mais là aussi, Julien Destré se veut optimiste: «Avec une durée de vie de quarante ans (voire plus), nous travaillons à présent avec des technologies qui durent et sont recyclables à 95%. Attendons encore quelques années et la recherche fera le reste...»

Julie Müller

LE PLAZA, BIEN PLUS QU’UN

Cette salle sauvée d’une fermeture rouvrira ses portes en 2025. Avant cela, une étape cruciale, celle du début de chantier, a permis de présenter le projet.

Qui l’eut cru? Après quelques années fastes ayant suivi la construction de son centre (Mont-Blanc) en 1952, à Genève, le cinéma Plaza aura connu quelques rebondissements dignes des plus grands films d’Hollywood. Ce chef d’œuvre architectural du 20e siècle, conçu par Marc J. Saugey, se voit d’abord fermé en 2004, puis est finalement classé au patrimoine en 2009, avant d’être déclassé deux ans plus tard et destiné à la destruction. Dans

la foulée, une association pour sa sauvegarde est créée mais, en 2015, une autorisation de démolition est obtenue par les promoteurs immobiliers. Énième péripétie avec le rachat du Plaza par la fondation Hans Wilsdorf en 2019 qui voit le bien classé à nouveau la même année au registre des monuments historiques. C’est finalement en 2020 que son sort est scellé: l’institution sera rénovée et repensée. A l’issue d’un concours, FdMP architectes remporte le projet (fait du ha-

Les façades du bâtiment viennent d'être rénovées.

Pierre Broquet

CINÉMA

sard, le bureau est déjà installé dans les étages de bureaux du complexe) et se lance dans cette aventure ambitieuse. Une aventure juchée d’embûches puisqu’en plus de concerner tout un ensemble culturel, non seulement une simple salle de cinéma, il faudra alors marcher sur des œufs pour ne pas abîmer ce patrimoine cher à la population genevoise. A l’occasion de l’ouverture du chantier, le 15 juin dernier, les architectes sont revenus sur ces nombreux défis.

«Pour pérenniser l’œuvre de Saugey tout

Une salle pas comme les autres

Une des singularités du Plaza se trouve dans sa structure. Cette salle est en effet surmontée par six grandes fermes en aluminium de 25 mètres de long chacune, qui surplombent et forment la charpente visible du cinéma, lui donnant un aspect de coquillage. Ces structures apparentes laissées telles quelles volontairement constituent ainsi un élément esthétique fort, souligné par un éclairage au néon, qui met en valeur cette prouesse technique de l’époque, alors pionnière en Europe.

axes, la restauration d’une part, qui cible le cœur historique (la salle de cinéma, son balcon, son foyer sur deux étages ainsi qu’un bar-glacier), tout en transformant les espaces avec de nouvelles zones (salles d’expositions, une brasserie et sa terrasse, une bibliothèque/librairie et une salle de cinéma immersive).

en répondant aux exigences actuelles environnementales, économiques ou encore sécuritaires, il a fallu trouver quantités de sources documentées sur le travail de Saugey, reconstituer toute sa palette de matières et de couleurs qui était presque unique pour chaque élément, s’entourer d’experts en patrimoine, en acoustique, en cinéma, etc. Et ce, tout en imaginant un nouveau centre multifonctionnel», d’après l’architecte Emeline Debackere. FdMP architectes s’est donc concentré sur deux

Vers un programme enrichi Ainsi, depuis 18 mois les équipes s’affairent à régler les derniers détails de planification, ou plutôt «une multitude de détails» selon le président de la fondation Plaza, Jean-Pierre Greff. Puisque le projet s’est vu agrémenté d’un élément supplémentaire depuis la mise en concours. Affiné, le plan prévoit à présent l’ajout au premier étage d’un hôtel-cinéma, doté de 20 chambres qui seront toutes équipées d’un système de projection privé et d’un programme cinéma à part. «C’est inédit et cela permettra de découvrir des cinématographies singulières, le tout depuis sa propre chambre», s’émerveille le président en annonçant la nouvelle. Mais pour l’heure, seules les façades ont été refaites (l’an dernier) et ce sont les bureaux sur huit étages qui sont actuellement en réfection. Leur livraison (fraîchement rénovés) est prévue pour l’été/automne prochain. Quant au reste du centre (les travaux seront visibles depuis l’extérieur à l’aide d’écrans TV installés sur les palissades), il faudra encore se montrer patient. La première «toile» est attendue pour fin 2025.

Julie Müller

Le projet de FdMP architectes s’inspire de l’existant. DR

Ancien haras d’Annecy

UNE FUTURE CITÉ DU CINÉMA D’ANIMATION

restaurées. Dans une même idée, le parc actuel sera mis en valeur.

Nouvelles accroches urbaines

«Le projet est d’envergure internationale puisqu’il est amené à accueillir des manifestations drainant un public venu du monde entier. En même temps, il représente un enjeu majeur pour Annecy avec sa situation en hypercentre, poursuit David Devaux. L’opportunité est d’ouvrir le lieu, clos, qui tournait le dos à la ville et aux Annéciens. Depuis l’origine, nous le concevons comme un futur espace de rencontres et d’échanges pour l’ensemble de ces publics». Mais comment repenser ce morceau de ville afin qu’il profite à tous et s’insère dans le tissu urbain global?

Il manquait à Annecy (F) un lieu digne de son statut de capitale internationale du cinéma d’animation.

Ce sera bientôt corrigé.

Comment a germé l’idée de transformer en cité du cinéma d’animation le site de l’ancien haras national - composé d’une dizaine de bâtiments classés au titre des Monuments historiques en 2007 et dont la Ville d’Annecy (France) a fait l’acquisition en 2013? Nous ne le savons pas exactement mais toujours est-il que le projet a été adopté par le conseil municipal en 2018, sous l’ancienne mandature. Le programme comportait alors trois axes: développer un pôle culturel, une halle gourmande et restaurer le parc d’une superficie de 2,5 hectares. A l’issue d’un concours d’architecture à deux tours, c’est le bureau parisien Devaux & Devaux architectes qui s’est vu confier cette réhabilitation. Celui-ci n’en est pas à son coup d’essai en la matière. Spécialisé dans la restauration du patrimoine du XXe siècle,

il travaille d’ailleurs actuellement, dans la région, à la réhabilitation du téléphérique du Salève. «Nous intervenons sur de tels sites avec un double enjeu: être respectueux du patrimoine qui nous a été transmis en le considérant comme une ressource, et s’autoriser à l’adapter à nos besoins actuels. Ne pas démolir et (re)construire a minima est devenu notre leitmotiv. Tous les acteurs de ce projet vont, avec nous, dans ce sens», explique David Devaux.

Les architectes ont d’emblée cherché à s’appuyer sur l’identité du site, déjà très forte, et non pas à réaliser «un bâtiment signal» qui se serait détaché de l’ensemble de ceux qui constituaient le haras. Seules deux adjonctions seront faites (pour la salle de projection et la halle gourmande, cf. plus bas). Le reste des activités sera logé dans les constructions existantes,

Le mur qui ceint le site sera réouvert en différents endroits: rue de la Paix pour créer un espace en relation avec la halle gourmande, et près du rond-point de l’avenue de Brogny pour avoir un accès depuis le centre Courier. L’une des connexions se fera également toujours par le portail d’honneur situé sur l’axe central, rue Guillaume Fichet. Enfin, le mur rue Jean Jaurès sera déposé. Les édifices constitueront ensuite la limite avec les espaces publics et la rue ; toute cette partie se trouvera en contreallée, ce qui permettra d’avoir de nouvelles relations piétonnes sur cette voie.

Le projet en détail

Le pôle culturel prendra corps du côté de la rue Jean Jaurès dans deux bâtiments, accueillant pour l’un, les bureaux de la CITIA (Centre international du cinéma d’animation) et un café-boutique, et pour l’autre, une salle d’exposition permanente ainsi que des plateaux pédagogiques. Boulevard du Lycée, l’ancien manège «gardé en l’état comme témoin de l’Histoire», abritera une salle d’exposition temporaire. Un passage couvert reliera cette dernière à la salle de projection de plus de 300 places, «construite semienterrée, de sorte à laisser émerger les bâtiments historiques» mais aussi afin de garder une logique dans le parcours muséographique. Cette salle de projection

Tout devrait être prêt pour accueillir le festival du film d’animation en juin 2025.

Devaux & Devaux Architectes

D’ANIMATION

sera vitrée dans sa partie supérieure pour «s’ouvrir à la lumière et à la vue et servir à d’autres usages pour la ville et le quartier» en dehors de la période du festival. Côté rue de la Paix, une halle gourmande va être ouverte par le biais d’un marché couvert faisant la part belle aux produits de notre terroir. Sur une terrasse, pouvant être elle aussi couverte, le marché pourra être au besoin étendu, entre autres usages. Une place adjacente à la rue complètera l’ensemble. Les deux pôles culturel et gourmand seront séparés, au cœur du site sur l’emplacement de l’ancienne car rière, par un plan d’eau qui apportera une fraîcheur bienvenue en été, et présentera la particularité d’apparaître par différents effets (remous, résurgence, etc) avant de littéralement s’évaporer le moment choisi pour laisser la place à d’autres ambiances.

Dans ce miroir d’eau, le parc se reflètera. Le parc représente justement une autre part importante du projet. Il renaîtra comme jadis, David Devaux le confirme: «Il sera renforcé dans les endroits ayant souffert du passage du temps et dans ceux que les différentes actions successives menées dans le passé ont altérés». Dans cette logique, le péristyle végétal de l’ancienne carrière sera resouligné afin de recréer de l’ombre. Sur l’entier du site, plus d’une centaine d’arbres seront replantés ; des espèces résistantes aux sécheresses et peu gourmandes en eau. Celles-ci se marieront pour le meilleur avec «les arbres cathédrales» déjà présents. Les îlots, avec pour chacun une thématique, réécriront l’histoire du lieu en le réen-

Les travaux préparatoires (enfouissement des réseaux, désamiantage du site) ont été effectués en ce début d’année, de même que des travaux de forage. Il en ressort que la production de chauffage et d’eau chaude pourra être couverte à 97% par la géothermie. «Nous allons également réduire les besoins énergétiques à la base, en travaillant sur l’isolation des bâtiments qui sera adéquate à leur usage. Par exemple, la halle gourmande ne sera pas chauffée, et nous conserverons les dispositifs de ventilation naturelle dans les anciennes écuries». «Par ailleurs, les bassins seront alimentés par de l’eau de pluie, et afin de pouvoir affiner au mieux les usages de l’eau sur le site, un suivi de la nappe sera mis en place», ajoute et

L’appel d’offres pour la désignation des entreprises étant terminé, le premier coup de pioche sera donné en septembre 2023. Selon le calendrier prévisionnel, tout devrait être fin prêt pour accueillir le festival du film d’animation dès le mois de juin 2025.

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Salles en péril

QUEL AVENIR POUR LES CINÉMAS?

Alors que Genève attend la réouverture des salles de cinéma Rex sises sous Confédération-Centre, force est de constater que le système en place favorise le système associatif au détriment des entrepreneurs.

Un constat tout d’abord: la diminution du nombre d’entrées dans les salles de cinéma est d’environ 30% par rapport à la moyenne de 2017-2019. Des chiffres qui s’expliquent bien évidemment par les restrictions dues au COVID-19. Après l’arrêt du soutien de l’État (via les indemnités pour perte de gains), l’exploitation d’une salle de cinéma constitue toujours plus un défi. A côté de cela, il existe de facto une situation de «concurrence déloyale», notamment à Genève, qui permet à certains cinémas de proposer l’entrée à des tarifs imbattables et non rentables pour un exploitant lambda. En effet, le réseau genevois de cinémas indépendants (Cinélux, City, Nord-Sud Scala) a bénéficié d’une remise à neuf de ses installations, de ses fauteuils, etc, offerte par la Ville de Genève, et d’autres mécènes. Ceci pour la modique somme de 7 millions de francs! Alors que dans le même temps, les autres exploitants doivent se débrouiller pour équilibrer leurs comptes. Au final, le public se retrouve avec des billets qui sont au tarif unique de 10

francs la séance, avec le Ciné-Pass. Or, il faut savoir qu’un exploitant doit rendre au distributeur de film entre 30% et 50% de la recette, avec un minimum de 6,50 francs par entrée pour les distributeurs américains. Autrement dit, «les partis de gauche subventionnent tout un système associatif qui met en péril les entrepreneurs», comme nous le confie un observateur averti du secteur.

La recette Indiana Jones

Heureusement, certaines sorties qui avaient été repoussées arrivent enfin, ce qui devrait garantir de bonnes recettes à ceux qui vont les diffuser. On pense notamment au cinquième opus de la saga Indiana Jones qui sort le 28 juin en Suisse et qui devrait sauver l’été. Autre futur blockbuster attendu: Mission Impossible: Dead Reckoning, dont la sortie aux Etats-Unis est annoncée pour le 10 juillet. Il s’agit de la première partie, d’une durée de 2h45. La seconde partie est planifiée pour juin 2024. Ce phénomène de films en deux parties semble

se généraliser, après Spiderman et Dune. A Lausanne, la situation n’est guère plus enviable. On y assiste à un monopole de fait de Pathé qui y exploite les huit salles des Galeries et le multiplexe de sept salles du Flon, soit près de 3000 places de cinéma. Autrement dit, avec la Cinémathèque suisse et la petite salle d’art & essai Bellevaux, il n’y a pas de concurrents. Autant dire que certains cinémas pourraient être amenés à fermer leurs portes, comme tant de prédécesseurs avant eux... Et ce n’est pas les succès du dernier Avatar ou de Super Mario Bros qui pourront changer la donne. Les salles situées dans des monuments historiques échapperont à la démolition, tels le Plaza ou l’Alhambra à Genève, mais sans que ces lieux renouent avec une programmation active de films tout public. Quant aux Rex, les six salles prévues sous le centre commercial urbain de Confédération-Centre devraient rouvrir, mais ce n’est pas certain. Rares sont les opérateurs prêts à relever le défi, et surtout pas à n’importe quel prix.

Serge Guertchakoff

Mission Impossible: Dead Reckoning, pour Tom Cruise cet été. Paramount Pictures

BOUQUET DE CHANTIER À CAROUGE

Pour sa première direction de projet, Typology n’avait pas choisi la voie la plus facile, avec une bâtisse datant de 1780 dans le cœur du Vieux-Carouge.

Le chantier du 9 rue du Collège à Carouge, est le premier géré entièrement par Valentine Pillet et son associé Maxime Cerutti au sein de Typology et dont la fête du bouquet de chantier s’est tenue le 16 juin. Il s’agit d’une maison sur trois niveaux d’environ 350 m2. Après l’acquisition de la maison en janvier 2020, le démarrage a été ralenti par la pandémie du COVID-19. La demande d’autorisation a été déposée fin 2020 et obtenue un an après. Le chantier a ainsi pu s’ouvrir début 2022 et devrait s’achever cette année encore. Mais cela n’a pas été un long fleuve tranquille... Il a fallu mener de longues négociations avec la Commission des Monuments et des Sites. «Nous avons eu une vraie collaboration», confie, toute souriante, Valentine Pillet, 29 ans. Cela étant, cela n’a pas été simple. Notamment quand il a fallu négocier la création de trois lucarnes

plutôt qu’une grande sous les combles, ceci pour pouvoir créer trois chambres.

«Tout ce que nous créons ne doit pas faire faux-vieux. Nous sommes pour rendre visible ce qui est contemporain», tel est le parti pris de la jeune architecte ETHZ et diplômée de l’IEI. Le duo

de Typology s’est entouré de CRRA Studio à Zurich (Tobias Rapelli et Lucio Crignola) pour la direction architecturale. Sans oublier les entreprises Perret, Mello, Cerutti Toitures, Caragnano et Barro.

Serge Guertchakoff

La vue depuis la cour intérieure. A gauche, son état avant le démarrage du chantier. A droite, l'état actuel. DR

JOSS ESPASANDIN: DE LA TERRE BATTUE AUX BUANDERIES

renges, dans l’ouest lausannois. Le jeune sportif se voit proposer de venir œuvrer dans la société Synergie, la société créée par son père, avant qu’il ne la cède au groupe Investis. Joss Espasandin doit gérer les buanderies collectives sises dans les immeubles résidentiels. On parle d’un parc d’environ 500 machines à laver.

Cet

ancien joueur de tennis professionnel œuvre désormais dans l’électroménager au service des régies et des propriétaires immobiliers. Portrait.

Chaque jour ouvrable, la société Ace électroménager effectue en moyenne six interventions par employé. Or, depuis trois ans et demi, Joss Espasandin emploie 17 personnes. Un exploit, pas sportif pour une fois, pour ce jeune entrepreneur de 33 ans à peine et parti de rien. Classé 651 à l’ATP et dans les dix meilleurs

suisses, Joss Espasandin avait décidé déjà en 2013 de prendre sa retraite du tennis professionnel. «Je joue encore des matchs en équipe, mais désormais essentiellement en ligue B à Nyon. Il a fallu se poser certaines questions, notamment quant à la possibilité d’être indépendant financièrement», nous confie-t-il dans ses locaux de la zone industrielle à Préve-

Le premier déclic «J’ai appris à réparer des machines. Pour ce faire, il a fallu que je suive des cours de perfectionnement. Parfois je devais sous-traiter certaines tâches à un partenaire de l’électroménager». Un jour, il découvre que l’un d’eux avait facturé le remplacement d’une pièce alors que rien n’avait été fait. Il s’en ouvre auprès de son patron, lequel lui annonce du tac au tac qu’il faut créer leur propre structure dans l’électroménager. Aussitôt dit, aussitôt fait: Joss débauche quelques experts. La société va connaître un joli développement, jusqu’à ce que son ancien patron revoie sa stratégie. En janvier 2020, il lance Ace électroménager avec sa mère pour l’épauler, depuis la maison familiale à Aubonne, sans savoir de quoi sa clientèle sera faite. «Heureusement, le gâteau est assez grand dans le secteur de l’électroménager encastrable ou en pose libre.». Sa philosophie: œuvrer prioritairement avec les marques physiquement présentes en Suisse (Electrolux, V-Zug et Miele) et mettre en avant la qualité et la rapidité du service. Le chiffre d’affaires est réalisé prioritairement via les réparations. Il vient d’ouvrir une succursale sur Genève (à Meinier) et travaille avec environ une soixantaine de régies différentes. Alors que le marché vaudois est déjà très occupé, sur Genève, il n’y a guère que trois ou quatre grands acteurs sur le même créneau que lui.

Serge Guertchakoff

Joss Espasandin a créé la société Ace électroménager en 2020. Alessandro Velloni.

Bien-être

UN ENTREPRENEUR AUX MULTIPLES CASQUETTES

Le Genevois Michel Yazigi, actif dans l’événementiel, ouvre une clinique esthétique à Vésenaz et un deuxième fitness à Meyrin. Rencontre.

«Quand on me demande ce que je fais, je suis toujours emprunté», annonce d’emblée Michel Yazigi, un serial-entrepreneur de 47 ans aux multiples cordes à son arc. Après des études de management et communication, le Genevois d’origine libanaise débute sa carrière en tant que DJ avant de lancer Switch Vibration, une société d’événementiel. Cette dernière, toujours active, a organisé l’an dernier pas moins de 200 événements sur le canton, parmi ceux-ci, des soirées d’entreprises, des anniversaires ou encore des mariages. Très actif dans le monde de la nuit, Michel Yazigi est aussi l’un des membres fondateurs du Village du Soir. Situé à la route des Jeunes, ce lieu culturel festif ouvert en 2016 accueille entre 4000 et 5000 personnes chaque fin de semaine pour assister à des concerts live, des cours de danse, des festivals artistiques ou encore des performances musicales. Mais l’entrepreneur ne s’est pas contenté de créer des business en lien avec l’événementiel. Depuis longtemps, il avait l’ambition d’offrir des services qui n’étaient pas encore présents sur la

Michel Yazigi a repris la société Multi Travaux Concept, une entreprise de second œuvre et de rénovation, principalement active sur la rive gauche. DR

Rive gauche de Genève, là où il vit et où se trouvent ses bureaux.

Il a ainsi ouvert Master Sushi en 2015, le premier restaurant de sushis à Vésenaz

avant que trois autres enseignes de spécialités japonaises ne viennent s’y installer. «Nous étions surtout les seuls à livrer jusqu’à Hermance avant l’arrivée des applications de livraison», commente le fondateur. Récemment, Master Sushi a engagé un Maître Sushis qui va renouveler la carte avec des produits locaux comme des filets de perche ou des fromages de la région.

Esthétique, sport et sushis

La restauration n’est toutefois pas une branche qu’il entend développer. «C’est très compliqué et peu rentable». Le Genevois se focalise plutôt sur le bien-être. Ainsi, il a ouvert My Loft Sport Club, toujours à Vésenaz en 2021. Sur 300 m2, ce centre de sport propose des machines connectées dernier cri. Un deuxième fitness de 630m2 ouvrira ses portes à la fin de l’année dans l’un des bâtiments du campus The Hive à Meyrin.

Celui qui a toujours voulu dynamiser «la région de son cœur» ne s’arrête pas là. Il vient d’ouvrir une clinique esthétique, anti-âge et minceur en face de son premier fitness sur la route de Thonon. Sur 200 m2, My Beauty Clinic proposera également de la médecine esthétique type injections, mais pas de chirurgie. «Il s’agit de ma septième entreprise, il est temps de consolider le groupe et de créer des synergies entre elles». Toutes les structures représentent en effet près de 50 collaborateurs (sans compter les extras lors des événements privés organisés par Switch ON). L’entité qui chapeautera toutes les sociétés va bientôt être rebaptisée MY Group... MY pour Michel Yazigi, bien sûr.

Chantal de Senger

GRANGE

Ce e année, nous changeons de parure. À la manière d’un oiseau séducteur, nous revêtons notre plus beau plumage.

Depuis la création de l’entreprise il y a plus de 150 ans par notre ancêtre François-Louis, notre métier a passablement changé. Mais plusieurs aspects de ce dernier sont restés intacts. Parmi eux, notre responsabilité de « faire » la ville. La brasser, la réveiller, l’apaiser, la motiver, la développer. Celle d’organiser la vie à l’intérieur de l’immeuble, mais également de la cultiver à ses abords. Être bon professionnel de l’immobilier, c’est comprendre qu’un immeuble sain l’est des deux côtés de la po e d’entrée.

Sous ce e nouvelle lumière, nous voulons être acteur essentiel de la vie, de la culture et du bien-vivre local.

L'immobilier au cœur de la vie locale

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Une nouvelle parure

CASATAX

Résidentiel Commercial Estimer

estimer votre bien nouveau toit pour bel été chez soi

Trouvez votre futur logement sur le site no 1* en Suisse romande tout commence ici

*Nombre d'annonces immobilières de professionnels en Suisse romande

022 349 12 49 stoffelimmo.ch Rue François-Perréard 4 1225 Chêne-Bourg

SATIGNY

LUMINEUX 5 PIÈCES EN DUPLEX Résidence «La Boverie» 148 m2 habitables + 2 balcons Spacieuse cuisine, séjour avec poêle à bois

3 chambres, 2 salles d'eau Parc arboré de 12'000 m2 2 parkings au sous-sol Fr. 1'360'000.-

AIRE-LA-VILLE

CHARMANTE MAISON VILLAGEOISE AVEC CACHET

A quelques pas du centre du village 210 m2 habitables, 307 m2 utiles Vaste séjour avec cheminée, grande cuisine équipée

3 chambres, 1 bureau Parcelle d'env. 1'120 m2 orientée Sud-Ouest Garage double Fr. 2'200'000.-

CONFIGNON

PROMOTION 2 4 GRANDES MAISONS VILLAGEOISES

Cadre paisible, proche des bords de l'Aire Surface habitable dès 230 m² et utile dès 330 m²

Vaste séjour de 50 m²

4 chambres + bureau, 5 salles de bains Parcelles dès 505 m², orientation Est/Sud Garage double + 1 place visiteurs Dès Fr. 2'850'000.-

COLLONGE-BELLERIVE

MAISON DE CHARME À DEUX PAS DU LAC Quartier résidentiel, calme et prisé Maison bourgeoise du XIXème siècle 318 m2 habitables, 378 m2 utiles 12 pièces sur 3 niveaux

Parcelle d'env. 2'000 m2 avec jardin paysagé et arboré Importante réserve à bâtir Fr. 7'500'000.-

Ce bel appartement se situe dans un magnifique cadre verdoyant entouré de propriétés patriciennes classées à deux pas de toutes les commodités, des transports publics et de parcs de plaisance. Représentant une vaste surface et de nombreux rangements, il offre un énorme potentiel avec des espaces confortables. Box et cave en sous-sol compris dans le prix. Cet appartement est entièrement à rénover. Réf. 37752

Cette belle villa se situe dans une impasse privative entourée d’un cadre verdoyant et paisible. Distribuée sur 3 niveaux, elle est composée de beaux espaces de jour et de nuit qui lui confère une excellente luminosité. Elle comprend également de nombreux rangements et annexes. Vous pourrez profiter d’un jardin, d’une terrasse et d’un balcon côté plein sud et le matin d’une terrasse, côté cuisine. Rénové en 2018, ce bien immobilier est en excellent état d’entretien. Réf. 37823

Bory & Cie - Agence Immobilière SA - Avenue Rosemont 8 - 1208 Genève

t. +41 (0)22 708 12 30 - f. +41 (0)22 321 78 55

LANCY

CASATAX

Appartement de 4 pièces traversant avec loggia à rénover.

2 chambres, 1 salle de bains, 1 wc et 1 cave.

CHF 850’000.-

ENEXCLUSIVITÉ

AÏRE

Maison individuelle du début du XXème siècle composée de deux logements loués, un de 4 pièces et un autre de 5,5 pièces en duplex. Jardin, parkings et dépendance en copropriété. CHF 2’700’000.-

GENÈVE CENTRE

MALAGNOU

THÔNEX

VEYRIER

CASATAX

CASATAX DERNIER APPARTEMENT DISPONIBLE

Appartement de 3 pièces à remettre au goût du jour, à 2 pas du centre-ville. Spacieux hall, cuisine agencée et fermée, salon avec balcon, une chambre et une salle-de-bains. Cave et garage.

Bel appartement contemporain avec balcons, en étage élevé dans une résidence très sécurisée. Cuisine Boffi équipée, chambres en suite. Cave, 2 parkings et fitness.

1 Appt d’angle de + de 125 m2 entièrement rénové́. 4 chambres,

CHF 3’200’000.-

CHF 1’250’000.-

VEYRIER

Propriété de Maître d’env. 350 m2 hab. + sous-sol.

8 chambres et 5 salles de bains. Garage fermé, parking extérieur, piscine et annexe.

CHF 3’300’000.-

2 salles de bains et une loggia. Aire de jeux et commodités à proximité́. Cave et parking en souterrain CHF 1’335’749.-

«La Prairie» - Appartement HPE de 105 m2 PPE au 1er étage avec cuisine équipée, salon ouvert sur la terrasse, 2 chambres et 2 salles de bains. 1 cave et 1 parking en sus.

CHF 1’307’250.-

VESSY CO-EXCLUSIVITE

Bel appartement traversant de 135 m2 hab. + balcon orienté sud.

3 chambres, 2 salles de douches. Cave, garage double en sous-sol. Joli jardin en copropriété. CHF 1’690’000.-

Maison moderne HPE et semi-individuelle de 163 m2 + sous-sol. 4 chambres et 2 salles de bains. Jardin et couvert pour 2 voitures.

CHF 2’325’000.-

Le choix de référence

Le Chenit réf. 22-312-59

En exclusivité, grande ferme à transformer au cœur du village. Grande ferme de 12 appartements dont 8 appartements loués et 2 rénovés sur une belle et grande parcelle constructible de plus de 6000 m2. La vue sur la plaine est à couper le souffle, calme et intimité absolue. Les commodités du village sont à quelques minutes ainsi que les écoles et les transports en commun.

Etoy réf. 23-313-8

Bel appartement de 4,5 pièces avec un jardin privatif. Dans un cadre exceptionnel, ce bel appartement neuf est distribué sur une surface de 154 m2 pondérés. Celui-ci est composé de 4.5 pièces. Il possède un bel extérieur avec une terrasse et un jardin privatif.

Prix: sur demande

Madame Lila Scalfaro / 076 421 21 84

Etoy réf. 23-313-9

Appartement en duplex avec une spectaculaire vue. Dans un cadre exceptionnel offrant une magnifique vue sur les vignes, les Alpes et le lac, ce bel appartement neuf est distribué sur une surface de 159 m2 pondérés. Celui-ci offre des beaux volumes et un grand balcon-terrasse.

Prix: sur demande

Madame Lila Scalfaro / 076 421 21 84

Prix: sur demande

Madame Lila Scalfaro / 076 421 21 84

Surface : 821 m2

Surface parcelle : 6205 m2

3 ½ pièces

4 ½ pièces

pl. int.

pl. int.

PLAINPALAIS

EXCLUSIVITÉ

CONFIGNON

120951

Bel appartement rénové de 3 pièces. 78,20 m ² PPE, 1 chambre, 1 salle de bains, proximité des commodités.

CHF 1’120’000.

EXCLUSIVITÉ

FLORISSANT

Appartement de 4 pièces entièrement rénové. de 9 m², 2 chs, 2 sdb. Etage élevé, vue dégagée.

Sylvia Patella

GENÈVE

Spacieuse maison familiale au calme. sous-sol, 4 chambres, 3 salles de bains. Parcelle de 1’120 m².

Sébastien Rohner 022 809 00 86

120810

Charmant attique 4 pièces. PPE, 2 chambres + 1 sdb. Petit immeuble villageois labellisé Minergie ! 1 place ext.

120491

EXCLUSIVITÉ

SATIGNY

Appartement de 7.5 pièces dans un domaine exceptionnel. PPE + jardin privatif de 220 m ², 3 chs + 2 sdb. 3 places de parc.

Sylvia Patella

CHARMILLES

120677

CHF 2’390’000.-

120679

EXCLUSIVITÉ

121039

Triplex 5 pièces avec terrasse en toiture. de 33 m² + terrasse 72 m², 3 chs + 2 sdb. Cave + 2 places en ss -sol.

Sylvia Patella 022 809 00 50

CHF 2’700’000.-

Veronica Esposito

Céline Cerino

NOUVEAUTÉ

BERNEX

119806

Magnifique corps de ferme du XIX e siècle rénové. 370 m² hab., 3 appartements, ascenseur, garage double et 4 places de parc ext.

Veronica Esposito 022 809 00 71

CHF 2’950’000.-

EXCLUSIVITÉ

COLOGNY

Bel appartement de 5 pièces, quartier Grange balcon 12 m², 3 chs + 3 sdb. Une cave + parking en sous -sol.

Céline Cerino 022 809 00 74

VESSY

121118

CHF 2’990’000.-

NOUVEAUTÉ

CARTIGNY

120649

Superbe villa contemporaine au calme absolu. 300 m² hab. + soussol, 4 chambres, 4 salles de bains, garage et places de parc ext.

Sébastien Rohner

CHF 4’500’000.

EXCLUSIVITÉ

FOUNEX

Maison de charme avec vue dégagée. hab., 4 chambres, 1 grand bureau, parcelle de plus de 2’300 m ² non constructible.

Carole Coutaz 022 737 17 36

121087

Superbe propriété de charme. 3 parcelles de 1’700 m², 500 m² hab. + 252 m² utiles de dépendances. 7 chs + 6 sdb. Piscine intérieure.

Céline Cerino 022 809 00 74

CHF 4’950’000.

EXCLUSIVITÉ

121029

CHF 2’990’000.-

GIVRINS

121061

Sublime maison contemporaine avec vue lac. 285 m² habitables, 396 m² utiles, luminosité, 6 chambres, parcelle d’environ 1’200 m².

Charley Schmidt 022 365 75 74

Tous types de biens et surtout le vôtre. Découvrez toute notre offre sur notre site : www.barnes-suisse.ch

CHF 3’850’000.-

CHÂTELAINE À VENDRE 5 VILLAS CONTIGUËS

Dans un lieu préservé attenant au parc de l’ É tang, nous vous proposons une nouvelle promotion « Les Villas du Parc » composée de 5 villas contemporaines aux normes THPE.

Prix à partir de CHF 1’790’000

Tél. +41 22 807 00 80

www.lesvillasduparc.ch

Rosset & Cie SA Route de Chancy 85 Case postale 650 1213 Petit-Lancy 1

t. +(41) 22 339 39 39 www.rosset.ch

EAUX-VIVES / LAC Rue Du-Roveray 16

PLAINPALAIS Rue Prévost-Martin 4bis

PÂQUIS Rue du Prieuré 32

Bureaux

Surface d’env. 85 m2 au 4ème étage

- 3 bureaux individuels

- Salle de conférence

- Kitchenette

- Sanitaire

- Equipés de fibre optique CHF 353.-/m2 /an + charges

CAROUGE/FONTENETTE Rue de la Fontenette 17

Bureaux

Surface d’env. 156 m2 au 1er étage

- Espace de réception avec salle d’attente

- Cinq espaces de travail

- Un laboratoire

- Salle de douche avec un sanitaire

- Idéal pour une activité dans le domaine de la santé CHF 320.-/m2/an + charges

Arcade

Surface d’env. 138 m2 au rez-de-chaussée

- Surface brute

- Aménageable au gré du preneur

- Quartier animé

- Proche de toutes commodités

- Restauration et Tea-Room non autorisés CHF 340.-/m2 /an + charges

PLAN-LES-OUATES Chemin du Champ-des-Filles 19

Renseignements et visites: service location commerciale t. 022 339 39 79 commerciaux@rosset.ch

Locaux artisanaux

Surface d’env. 204 m2 au 4ème étage

- Aménageables et modulables

- Monte-charge avec quai de chargement

- Charge au sol d’env. 600kg/m2

- Places de parc disponibles en sus

- Proches des axes autoroutiers

CHF 230.-/m2/an + charges

Bureaux

Surface d’env. 229 m2 au 1er étage

- 6 bureaux fermés avec point d’eau

- Pièce laboratoire

- Réception

- Kitchenette agencée équipée

- Immeuble équipé de fibre optique CHF 250.-/m2 /an + charges

LE GRAND-SACONNEX Impasse Colombelle 8

Bureaux

Surface d’env. 240 m2 au 1er étage

- 11 bureaux individuels

- Cuisine équipée + réduit

- Local IT

- Rafraîchissement d’air

- Places de parc en sous-sol en sus CHF 299.-/m2/an + charges + FA

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OFFICE CANTONAL DES POURSUITES VENTE AUX ENCHÈRES PUBLIQUES

Chêne-Bougeries | Locaux 277 m2

Chêne-Bougeries 40

CHF 6’950.-/mois

• Neuve

• Coque brute

Le mardi 24 septembre 2019 à 14 heures aura lieu à Genève, à la Salle des ventes de l’Office cantonal des Poursuites, rue du Stand 46, 1204 Genève, au 1er étage, la vente aux enchères publiques de la villa de 199 m2 avec garage, piscine, terrrain de 3321 m2, sise chemin de la Châtière 3, de la commune de Plan-les-Ouates.

Elle se compose comme suit:

Le vendredi 1er septembre 2023 à 10:30 aura lieu à la salle des ventes de l’Office cantonal des poursuites de Genève (rue du stand 46, 1204 Genève au 1er étage), la vente aux enchères publiques d’un appartement et d’un garage sis à la route d’Annecy 237, 1257 La Croix-de-Rozon. Il est précisé qu’il ne sera vendu qu’autant de biens qu’il est nécessaire pour désintéresser les créanciers. Compte tenu de leur unité économique, l’appartement et le garage feront, cas échéant, l’objet d’une mise à prix en bloc précédée de mises à prix séparées.

Sous-sol: une buanderie, un local chaufferie, une cave à vin, une salle de fitness, un spa avec sauna et hammam.

• Automne 2023

Sophie EXCHAQUET DOMS 022 839 09 17

Rez: entrée, WC invités, une salle à manger, un grand salon, une cuisine, une chambre d’amis avec salle de bains, une grande véranda et une véranda pour l’entrée.

Appartement: il s’agit d’un appartement avec balcon et terrasse privative, de 5 pièces d’environ 117 m2 (appartement et balcon) situé au rez-supérieur, de plain-pied côté entrée, avec une cave.

Etage: 4 chambres, 2 salles de bains, une grande terrasse et 2 balcons.

Garage: le garage est un box formé avec porte métallique.

Combles: chambre principale avec salle de bains et 2 dressings.

Petit-Lancy | Bureaux 135 m2

A LOUER A LOUER

Grandes-Communes 8

La villa est occupée par le propriétaire.

Une visite unique est organisée par l’Office cantonal des poursuites le mercredi 4 septembre 2019 à 14 heures 30.

Description de l’appartement: L’appartement se compose de la manière suivante: hall d’entrée, cuisine, séjour, WC invités, balcon et accès direct à une terrasse privative de 45 m2, 3 chambres, une salle-de-bains, une salle de douche et une cave.

Les conditions de vente ainsi que l’expertise sont à disposition à l’Office des Poursuites (rue du Stand 46 – 1204 Genève) au 1er étage et sur le site internet http://ge.ch/opf/ventes.

L’appartement/le garage est occupé par le propriétaire.

OFFICE CANTONAL DES POURSUITES

CHF 3’400.-/mois

• Bureaux spacieux

• Traversants

• Lumineux

Martine KOHLER, juriste (% 022 388 91 41)

Estimations de l’Office: Appartement: CHF 975’000.-Garage: CHF 45’000.--

Une visite unique (sans inscription) est organisée par l’Office cantonal des poursuites le vendredi 30 juin 2023 à 13:00, les personnes intéressées sont attendues directement sur place (route d’Annecy 237, 1257 La Croix-de-Rozon, rez-de-chaussée).

Les conditions de vente, l’état des charges ainsi que l’expertise ont été déposés à l’Office cantonal des poursuites (rue du stand 46, 1204 Genève, 1er étage) le 12 juin 2023. Ces documents peuvent également être consultés sur le site internet de l’Office https://www.ge.ch/evenement/vente-appartement-garage.

OFFICE CANTONAL DES POURSUITES Geoffrey ERRIQUEZ, juriste (& 022.388.91.41)

• Parkings en sus

Angela MARTIN  022 839 91 69

Himalaya

Sophie Lavaud, en route vers le sommet ultime !

Nous soutenons avec fierté Sophie Lavaud, alors qu’elle se prépare à escalader le Nanga Parbat, et à devenir la première Suissesse à atteindre les 14 sommets de plus de 8000 mètres.

Son exploit est source d’inspiration !

Foncièrement Sportifs

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