Le journal du site d'annonces n°1 en Suisse romande
Spécial Neuchâtel - Jura É té 2024 La Maison Totale ouvre à Bôle Exposition
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Spécial Neuchâtel - Jura É té 2024 La Maison Totale ouvre à Bôle Exposition
En pleine mutation, le marché résidentiel se redessine peu à peu pour s’adapter à une population sans cesse plus vieillissante. Entre opportunités et contraintes, zoom sur cette nouvelle offre très attendue mais encore limitée. 4-7 Écoconception
Rénovation
Spécial Neuchâtel - Jura
4-7
Quel avenir pour les logements seniors?
8-9
La Maison Totale ouvre ses portes à Bôle
10-12
Zoom sur l'architecture bioclimatique
13-15
Le bain de jouvence de la maison du Pertuis
16-18
Le Building peine à faire peau neuve
Dès la page 19
Notre cahier: 5 pages d’annonces immobilières
Ce numéro consacré aux cantons de Neuchâtel et du Jura est une édition spéciale encartée dans le journal Arc Info, à retrouver chaque saison.
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Editeur: immobilier.ch SA
Directeur de la publication: Claude-Alain Paschoud
Rédacteur en chef: Serge Guertchakoff
Rédactrice en chef adjointe: Julie Müller
Directeur artistique: Pierre Broquet
Tirage: 49'700 exemplaires / 4 fois par an
Envoi emails: 15'000 exemplaires
Publicité: info@immobilier.ch Tél +41 22 307 02 20
Toutes les éditions sont disponibles sur immobilier.ch
PART DES MÉNAGES AYANT UN REVENU SUFFISANT POUR ACQUÉRIR UN APPARTEMENT EN PPE
plus de 70%
50 à 70%
moins de 50%
Selon la dernière étude publiée par la Banque Cantonale Neuchâteloise (BCN) en collaboration avec le cabinet Wüest Partner, la propriété par étage (PPE) serait plutôt accessible dans le canton de Neuchâtel. En effet, même si le coût des logements en comparaison avec les revenus des ménages a fortement augmenté depuis 2000, les prix des appartements en PPE restent abordables dans une majorité de communes du canton de Neuchâtel. Concrètement, plus de la moitié des ménages du groupe cible disposerait d’un revenu suffisant pour acquérir ce type de bien au prix du marché médian actuel (revenu minimum de 122’000 francs pour Neuchâtel, contre 142’000 francs dans le canton de Berne et 207’000 francs dans le canton de Vaud). JM
750’000
Depuis le 1er juin dernier, des subventions pour un montant total de 750’000 francs sont mises à la disposition des propriétaires qui prévoiront d’utiliser du bois neuchâtelois dans leur projet de construction. Le formulaire pour déposer une demande de subvention peut directement être téléchargé sur le site du Service cantonal de la faune, des forêts et de la nature (SFFN). JM
Dans le cadre de sa stratégie visant à renforcer son attractivité résidentielle, le canton de Neuchâtel a dévoilé le jeudi 6 juin son nouveau site internet dédié à la domiciliation. Cet outil phare vise à faciliter l’installation des nouveaux habitants et à soutenir les entreprises dans leurs processus de recrutement. Que l’on soit à la recherche d’un logement, d’un accueil pré- et/ou parascolaire ou encore d’activités de loisirs à faire en famille, ce site portail guidera les visiteurs vers les pages internet dédiées. En mettant en avant les atouts de la région, il facilitera donc l’intégration rapide des personnes récemment arrivées en terres neuchâteloises. JM
Neuchâtel
En pleine mutation, le marché résidentiel se redessine peu à peu pour s’adapter à une population sans cesse plus vieillissante. Entre opportunités et contraintes, zoom sur cette nouvelle offre très attendue mais encore limitée.
Huguette a 94 ans et vit seule dans un appartement du centre-ville mais ne peut plus monter les trois marches de son allée depuis qu’elle a besoin d’un déambulateur. Josette et George, tous deux 80 bougies à leur actif, doivent quant à eux se dépêcher de vendre leur maison familiale, la vue altérée de Monsieur ne leur permettant plus de conduire et d’accéder aux commodités. Citons encore le cas de Michel, 89 ans, dont l’immeuble est en rénovation, l’ascenseur hors-service, alors qu’il habite au sixième étage et ne peut plus compter sur ses genoux comme autrefois...
Une poignée d’exemples parmi tant d’autres qui illustrent la situation dans laquelle se trouvent nos aînés aujourd’hui: contraints d’habiter des logements inadaptés à leur âge avancé et d’avoir pour seules alternatives des biens hors de prix sur un marché asséché ou des établissements médico-sociaux (EMS) peu attractifs comme dernière adresse. En résumé, rien de réjouissant.
Toujours davantage de 65 ans et +
Ce constat posé, parlons d’avenir. Puisque tout le monde aura tôt ou
Le quartier Bella Vista en construction à La Coudre (NE) comprendra des appartements avec encadrement pour seniors.
tard constaté que la population suisse est vieillissante et que le contexte ne va pas en s’arrangeant, les prévisions viennent toutefois encore appuyer les théories les plus alarmantes. En effet, si la Suisse compte à l’heure actuelle 1,7 million de personnes de plus de 65 ans, ce chiffre devrait monter à 2,7 millions d’ici 2050, voire doubler en ce qui concerne la population des seniors de plus de 80 ans. Mais alors, comment répondre à une telle demande dont les besoins sont si spécifiques sur le marché du logement?
La question a été abordée lors d’un webcast organisé par le cabinet de conseil Wüest Partner mi-juin et la conclusion est sans appel: il faut offrir une nouvelle forme d’habitat aux seniors (abordable, adaptée, bien placée, avec des petites typologies de biens...), et vite. «Typiquement, plus l’âge avance, plus la taille du ménage diminue, et on estime que la part des ménages d’1 ou 2 personnes augmentera de 24% d’ici 2050, soit de 660’000 ménages.
D’ici 2050, nous serons plus de 2,7 millions à avoir + de 65 ans dans le pays. Freepik
Indices, base 100 = 2022
Augmentation prévue des ménages de 1 et 2 personnes d’ici 2050 (+24%), soit +660’000 ménages, ce qui représentera à l’avenir 75% des ménages helvétiques.
Il deviendra donc le type de ménage le plus représenté (75%) et nous devrons, en réponse, construire des logements plus économes en m2», commente Alexandra Nievergelt, manager chez Wüest Partner. La demande est donc bel et bien là, claire et définie, reste à trouver l’offre.
Des investisseurs se lancent enfin
Or, sur le marché immobilier, comme nous le disions en introduction, cette demande de logements pour seniors est pour l’heure plutôt sous-exploitée, voire négligée. Néanmoins, certains investisseurs commencent à sortir du bois et à se pencher sur ce segment de niche. À l’image du Groupe PP Holding (qui possède les marques Visilab et Pharmacie Principale) qui s’est décidé en 2020 à créer une filiale nommée RP Résidences Principales SA, dédiée exclusivement au développement et à l’exploitation de résidences seniors avec services.
«Pour développer notre concept, nous nous sommes inspirés des zones bleues sur la planète où il y a une concentration de centenaires bien plus élevée que la moyenne et nous avons repris les caractéristiques de longévité qui leur sont communes (les interactions sociales, la nutrition et l’activité physique/ cognitive). Nous travaillons avec cette base pour proposer des appartements à la croisée des chemins entre l’hôtellerie, la santé et le logement», témoigne François von Ernst, fondateur de la société. Leur premier projet suit son cours à Crans (VD) et ouvrira dès l'automne 2025.
Des appartements avec encadrement comme celui du Bella Vista vont fleurir à Neuchâtel. CCHE
Dans le canton de Neuchâtel, les autorités ont décidé elles aussi de mettre les bouchées doubles comme l’indique Nicole Decker, cheffe de l’office cantonal du logement de Neuchâtel: «Nous avons réalisé
une planification médico-sociale avec une liste de mesures à mettre en place dans le canton et l’une d’elles concerne les appartements avec encadrement.» Autrement dit, des appartements de 2 ou 3 pièces (50 à 70 m2), possédant une salle commune de 20 m2 minimum, respectant les normes SIA 500, dotés d’un service d’alarme 24h/24, proches des transports publics comme des commodités et dont la déclivité à l’extérieur de l’immeuble est de moins de 6%.
La catégorie d’âge des + de 75 ans a la plus grande consommation d’espace dans les logements (60 m2) alors qu’elle représente les plus petits ménages (1,5 personne par ménage) en Suisse.
Des critères précis (et surtout nombreux) qui répondent enfin aux besoins des seniors et sont assortis de prestations telles que des animations et des visites de courtoisie chez l’habitant. «Sur cette base, nous avons établi avec les communes des objectifs à atteindre d’ici 2030-40 et l’idée serait que 4,2% des seniors puissent facilement trouver un appartement avec encadrement (les 60m2
Nombre d’appartements avec encadrement à créer dans chaque commune neuchâteloise.
Le nombre de personnes âgées de plus de 65 ans en Suisse devrait grimper de 1,75 million (2023) à 2,7 millions (2050), soit +53%.
bâtiments reçoivent un label par l’office compétent). 1800 devraient voir le jour d’ici là et nous en sommes à 555 pour le moment», souligne Nicole Decker.
Parmi les exemples déjà présents dans le canton, on retrouve notamment les
immeubles de La Charrière à la Chauxde-Fonds, Jämes Paris à Peseux, Les Vignes du Clos à côté d’un petit EMS, La Capitane à la Grande-Béroche, La Fleur d’Eau à St-Aubin-Sauges ou encore le cœur de Bella Vista à Neuchâtel. D’autres sont en attente de labellisation car encore au stade de projet, tels que les Petits-Clos à Fleurier ou Technicum 11 au Locle.
En résumé, 720 appartements avec encadrement sont attendus à Neuchâtel ces prochaines années. «Même si le fossé pour arriver à une offre suffisante est encore énorme» a avoué la responsable de l’office du logement, au moins les choses bougent sur un marché immobilier pourtant en pleine pénurie. Une bonne nouvelle pour Huguette, Josette, George et Michel...
Julie Müller
La Chaux-de-Fonds ambitionne d’offrir 409 logements de ce type. Jérémy Toma Wikicommons
De la musique à l'architecture, en passant par la sculpture et la peinture, l'artiste jurassien Augustin Rebetez vient d'inaugurer sa Maison Totale près de Neuchâtel, un lieu qui ravira petits et grands à travers les dédales du bâtiment et du jardin.
Cette ancienne demeure de brocanteur accueille aujourd'hui la Maison Totale.
Cagibis, garage, sous-pentes, escaliers, chambres obscures, pièces dérobées, alcôves... chaque coins et recoins de cette ancienne bâtisse rénovée de Bôle sont occupés par les oeuvres d'Augustin Rebetez. L'artiste trublion jurassien une fois de plus partage ses mondes avec nous via des formes d'expression aussi différentes que la peinture, le film, la musique, la sculpture, la mécanique ou l'architecture... un artiste total pour une Maison Totale. Le projet, initié par Rebetez il y a quatre ans, en plein Covid, est à apprécier comme une œuvre en évolution permanente tel le
Palais Idéal du facteur Cheval de Hauterives en France. Une maison de tous les possibles où l'artiste et son équipe d'artisans travailleurs nous emmènent dans un monde brut et ludique, un monde fait de trois couleurs, de rouge, de noir et de blanc, tout un univers dédié à la nature et à la poésie, avec ses monstres à 3 têtes, ses diablotins, ses étoiles filantes...
Un rêve éveillé à voir durant tout l'été . L'espace devrait par la suite accueillir d'autres artistes en résidence.
Chemin de la Bourdonnette 26 2014 Bôle maisontotale.ch Spécial Neuchâtel - Jura
Pierre Broquet
Maison Totale
Spécial Neuchâtel - Jura
1986 Naissance d'Augustin Rebetez à Mervelier dans le Jura.
2009 Diplôme en photographie à l'Ecole supérieure d'arts appliqués de Vevey.
2009-aujourd'hui Divers et nombreux prix et expositions à travers le monde, de Arles à Daegu en passant par São Paulo. 2022 Création avec Baby Volcano du Label Rapace, maison d’édition et label musical. Été 2024 Exposition à la galerie Courant d'Art à Chevenez (Jura) et inauguration de la Maison Totale à Bôle.
des visages, tout invite aux rêves ou aux (gentils) cauchemars... Pierre Broquet
Ecoconception 5300
Vivre dans une maison bioclimatique à 650’000 francs, c’est possible dans le canton de Neuchâtel. Le projet d’écoquartier Charmes, à La Côte-aux-Fées, propose de revenir à l’essentiel.
L’idée est partie d’une boutade: personne ne veut aller vivre à La Côte-aux-Fées, village de moins de 500 âmes du Val-de-Travers. Elle a interpellé Philippe Lehmann, géomètre-topographe qui construit des vil-
las individuelles depuis 20 ans en Suisse romande. «Ce sont des terrains communaux magnifiques avec une exposition plein sud, au-dessus du village, à côté de la forêt avec une vue sur le Chasseron. On s’y sent immédiatement bien. On vient ici
pour ralentir, chercher un autre style de vie, dans la nature, en famille, car il y a une école et une offre sportive à proximité», lance celui qui prône l’écoconception de l’habitat et le respect de l’environnement dans lequel on s’implante.
L’architecture bioclimatique porte de l’attention sur le bois et les matériaux. DR Spécial
On oriente sa maison pour qu’elle chauffe avec le soleil et on l’isole bien avec du triple vitrage. DR
Prémices de l’écologie
Le fondateur de Lehmann Eco-Constructions sait de quoi il parle puisqu’il a construit dans des milieux extrêmement différents, à l’échelle internationale. Ses expériences lui ont ouvert les yeux sur certaines pratiques et matériaux. Après des postes en Angola pour la construction et la surveillance qualité de bâtiments pour le ministère de l’agriculture, il a travaillé en Belgique dans une cimenterie, puis en France pour le rail et les autoroutes. Il est ensuite arrivé à Genève dans les années 1990, chez Firmenich, pour y construire une station d’épuration. «L’idée était d’arrêter de polluer le Rhône, glisse-t-il. On commençait à parler d’écologie dans les entreprises. Parallèlement, les maisons individuelles se démocratisaient.» Après Genève, il se lance avec un associé canadien dans l’implantation des
«On vient ici pour ralentir et chercher
un autre style de vie»
Philippe Lehmann, géomètre-topographe
C’est un retour à une simplification, on travaille avec les éléments à disposition. DR
La Côte-aux-Fées, village de moins de 500 âmes du Val-de-Travers. DR
premières maisons écologiques en bois préfabriqué dans le Jura français. Ce petit-fils de Chaux-de-Fonnier réalise rapidement que les standards européens et américains ne sont pas les mêmes. Les coûts étaient contrôlés mais la qualité ne suivait pas et les habitations se révélaient peu durables.
Le Franco-suisse part alors en Allemagne et rencontre l’architecte renommé Harry Kaibach qui devient son mentor et lui apprend tout sur les maisons écologiques en bois. «L’influence des pays scandinaves était partout, j’ai appris l’origine des bois et les techniques d’écoconception, notamment avec les compagnons charpentiers. On a beaucoup construit du côté du Lac de Constance, des villas superbes avec de grandes vitres et des poutres en bois»
On réduit l’inutile: moins de robinets, de salles de bain... pour une surface adaptée à ses besoins. DR
explique l’autodidacte. Le globe-trotter revient en Suisse et crée sa société à Chavornay en 2002. Au début, banques et architectes le regardent de haut. Le développement des maisons Minergie permet à son activité de décoller. On parle de maison passive et d’architecture bioclimatique. Son expertise? Il allie la construction ossature bois avec isolation en laine de bois et le «poteau-poutre» avec de larges fenêtres captant le soleil pour les faces exposées au sud.
«Tout était préfabriqué, permettant un contrôle de chaque pièce. La dalle était coulée le lundi et le vendredi, on avait la maison. Cela permet de maîtriser les coûts, les déplacements et la gestion des déchets. Mes fournisseurs étaient principalement allemands. Aujourd’hui, c’est plus varié, ça va de la Slovénie à l’Italie. Pour le projet de La Côte-aux-Fées, je suis en négociation avec un charpentier de la région. Les maisons seraient ainsi construites localement», se réjouit-il. Le bois vient du Jura, les matériaux sont biosourcés et les peintures écologiques, à l’eau ou à la chaux, à moins que le client souhaite autre chose.
Outre l’attention mise sur le bois et les matériaux, l’architecture bioclimatique implique bien d’autres paramètres que Philippe Lehmann applique depuis des années, par bon sens. «C’est un retour à une simplification, une logique qu’on a perdue. On travaille avec les éléments à disposition. La topographie en fait
La notion d’écoconstruction n’est pas toute récente. On en parlait en Suisse déjà dans les années 1950. Mais elle a évolué, en particulier avec l’arrivée de nouvelles techniques du bâtiment, plus écologiques. Son fil conducteur est de construire ou de rénover un habitat en respectant au mieux l’environnement et les ressources locales. Matériaux, chauffage et rejets des flux tels que l’eau et les déchets sont analysés. Tout est fait pour réduire la consommation d’énergie fossile et d’eau, en valorisant le solaire, les échanges d’air et en réutilisant l’eau jusqu’à trois fois. La dimension des liens sociaux et la vie communautaire est également prise en compte dans ce type de projets. A présent, les labels de durabilité se multiplient et chacun a ses nuances. Le plus connu est le label Minergie apparu en 1994, suivi de ses déclinaisons. Selon les pays et les régions, on parlera de construction bioclimatique, de maison passive ou d’habitat zéro énergie. En Suisse romande, Lutz Architectes et l’Atelier Nova s’inscrivent dans ce mouvement de l’habitat durable. Récompensé à de nombreuses reprises, Lutz Architectes vient de remporter le Prix de la JCI Neuchâtel, «Décarbone ta boîte». Sa rénovation d’une maison des années 1960, lui permettant de réduire de 90% des émissions CO2 a largement convaincu.
partie. On oriente donc sa maison pour qu’elle chauffe avec le soleil, on l’isole bien et on utilise du triple vitrage pour les fenêtres. Les villas seront reliées au réseau de chauffage à distance, mais comme appoint», précise l’entrepreneur.
Outre l’économie d’énergie, ce modèle repense le tout. «On réduit l’inutile: moins de robinets, moins de salles de bain, une surface adaptée à ce dont on a vraiment besoin pour deux adultes et deux enfants. Offrir un habitat écologique à un prix accessible à toutes les catégories sociales ou presque fait également partie de notre démarche.» Des panneaux solaires, mais pas de système de ventilation énergivore en raison de la situation géographique du projet, complètent le décor. Un jardin potager communautaire est prévu pour créer le lien entre les dix villas individuelles.
Une attention particulière est portée sur l’utilisation de l’eau. Une citerne d’eau de pluie enterrée de 3000 litres est prévue pour l’arrosage du jardin, les WC et le lave-linge. «On peut aller plus loin en réutilisant l’eau grise de la douche, par exemple ou en installant des toilettes sèches. Ça n’a pas été notre choix, car la majorité des personnes ne sont pas encore prêtes à faire cet effort», note Philippe Lehmann. En dix jours seulement sur le marché et les réseaux sociaux, le projet d’écoquartier Charmes a généré 8000 visites en ligne et deux acheteurs se sont manifestés.
Tiphaine Bühler
Rénovation modèle
Une visite organisée mi-juin par HabitatDurable a été l’occasion de revenir sur la façon de restaurer et transformer un bien patrimonial. Un défi relevé il y a plus de dix ans avec cette illustre demeure neuchâteloise qui reste plus que jamais d’actualité.
Sur les hauts de Neuchâtel, à quelques enjambées de la gare, la maison dite «Le Pertuis» trône en maître depuis 1740 dans le vallon de l’Ermitage. Accolée au Jardin botanique qui attire chaque année plus de 50’000 visiteurs, cette discrète, méconnue et imposante propriété vaut pourtant elle aussi le détour. Par son charme d’antan et ses caractéristiques
atypiques, le canton l’a d’ailleurs intégrée à son recensement architectural protégé. Simone Walder de Montmollin (représentante de la 6e génération des Merveilleux-de Montmollin), qui a hérité avec sa fratrie de la maison familiale il y a une dizaine d’années, nous a ouvert les portes de ce bien historique mi-juin, lors d’une visite organisée par HabitatDurable Neuchâtel.
Portrait d’un cas particulier
Cette vieille bâtisse, articulée sur trois niveaux et encerclée par deux petites fermes (appartenant au frère et à la sœur), a vu les visages et les époques défiler au fil du temps mais a finalement été marquée par les siècles passés. Humidité, infiltrations d’eau, sols instables... une rénovation s’est donc imposée. «À la succession, j’ai pris
les devants et décidé d’entreprendre des travaux conséquents pour rendre la demeure de mon enfance à nouveau habitable», retrace la propriétaire.
Simone Walder de Montmollin fait alors le pari d’agrandir les lieux. Elle choisit de transformer les combles en loft de 150 m2 de plancher et de l’assortir d’un large bandeau vitré qui a pu être simplement posé sur le pan sud du toit sans toucher à la charpente en place. Elle installe ensuite astucieusement un ascenseur dans l’ancienne tourelle des latrines, afin de desservir tous les niveaux d’habitation, et crée enfin un confort de vie tout en faisant attention aux aspects énergétiques. Mais n’est pas patrimoine historique qui veut. Lors de ces travaux, il a fallu trouver un certain équilibre. Autrement dit jongler entre exigences légales, préservation des éléments patrimoniaux et volonté de modernisation technique. Pour cela, la propriétaire s’est faite accompagnée par les Monuments et sites, la Ville de Neuchâtel et surtout par le bureau spécialisé Lutz Architectes, basé à Givisiez (FR).
Les experts ont notamment opté pour le changement de la chaudière à mazout (qui datait des années 1950), la remplaçant par un chauffage aux pellets (au bois), mis une ventilation contrôlée double-flux afin d’améliorer la qualité de l’air, posé du survitrage isolant devant les anciennes fenêtres, et isolé la toiture avec de la ouate de cellulose recyclée. Ceci tout en mettant aux normes la bâtisse avec un escalier de secours, des garde-corps renforcés et en prêtant toujours attention à l’existant. En ce qui concerne les aménagements intérieurs, les choix ont ainsi été effectués en concordance avec l’état d’origine: les boiseries ont été remises en état, les parquets poncés/huilés, les cheminées réparées, le poêle consolidé, et les architectes ont favorisé les matériaux traditionnels pour habiller les surfaces (enduits à la chaux, sols en pierre naturelle, chapes au mortier, mobilier en bois massif...).
«Nous avons de la chance de vivre dans une région dotée de nombreux artisans qui connaissent encore des recettes ancestrales et qui ont un savoir-faire unique
que l’on ne retrouve presque plus de nos jours», souligne Fabrice Macherel de chez Lutz Architectes. Un restaurateur d’art a par exemple réalisé une série de sondages pour retrouver les couleurs d’origine du logis. Une peinture sans solvant à base de caséine (une protéine de lait) et d’huile de lin a ainsi été appliquée sur les boiseries et les murs. Certains artisans ont en outre usé de procédés quasi oubliés (toujours sans produit chimique), à l’image de celui isolant les conduits de cheminées avec une mixture à base d’urine de cheval et de chaux.
Une série d’exercices de haute voltige qui ont également permis d’économiser bon nombre d’énergies grises au pas-
Le chantier de restauration et de transformation des combles en loft aura duré trois ans.
Spécial Neuchâtel - Jura
-40% d'énergie
La rénovation du bâtiment a permis de réduire la consommation d'énergie pour le chauffage et l'eau chaude de 40% et de baisser de 90% les émissions de CO2
sage. «Une nécessité, selon l’architecte du projet. Il fallait que chacune de nos interventions soient réversibles. Ce qui est d’autant plus important au regard d’aujourd’hui, avec la Confédération qui souhaite mettre en place prochainement des budgets carbone, c’est-à-dire une certaine limite d’émissions de CO2 pour
toute construction». En l’occurrence, sur le chantier du Pertuis, les tuiles de couverture (dont une bonne part était encore de facture manuelle) ont été déposées, nettoyées, reposées puis complétées par des tuiles de réemploi, issues de la démolition d’un garage du centre-ville.
Un résultat durable et labellisé
Des efforts payants, puisqu’après trois ans de travaux et 2 millions de francs investis, la demeure (qui a agrandi une fois et demie sa surface habitable) a réussi à diminuer de 40% ses consommations d’énergies et à abaisser de 90% ses émissions de CO2/m2/année. Une réussite couronnée d’un label Minergie-Eco en 2014, le premier de Suisse romande décerné à une bâtisse patrimoniale. Alors, même si avec le recul, ce projet de rénovation pourrait certainement aller plus loin, «les technologies de l’époque ne permettaient pas d’installer une pompe à chaleur typi-
cette boîte en bois sont dissimulées la technique et la salle de bain.
quement, car un tel bâtiment requiert des températures élevées (environ 60°C) alors qu’une pompe à chaleur se rapproche plutôt des 30°C. Pareil pour les panneaux solaires, en 2014 nous n’avions pas encore de tuiles photovoltaïques intégrées pour respecter l’esthétique d’une toiture ancienne», justifie Fabrice Macherel.
Mais le résultat est là et les deux locataires actuels sont ravis. Tout comme la propriétaire: «nous avons offert une nouvelle jeunesse à la maison de mon enfance qui peut aborder désormais avec sérénité les 100 prochaines années», témoigne Simone Walder de Montmollin. Une énième page s’écrit dans l’histoire de ce joyau neuchâtelois qui traverse les âges et sert à présent d’exemple pour d’autres propriétaires. Des propriétaires qui seront eux aussi, tôt ou tard, contraints de faire revivre l’âme de leur patrimoine bâti à coup de rénovations...
Julie Müller
HabitatDurable est l’association pour les propriétaires respectueux de l’environnement et des relations sociales. Elle a pour but une gestion économe du sol, une construction qui ménage au mieux le climat, un habitat sain et des relations équitables en matière de bail et de voisinage. Elle compte plus de 14’000 membres qui sont avant tout des propriétaires individuels ou propriétaires de parts de PPE et organise ainsi régulièrement des événements tels que des visites de biens exemplaires.
La Chaux-de-Fonds
Bâtiment emblématique de l’expansion économique et urbaine de La Chauxde-Fonds dans les années 50, le Building s’est couvert d’échafaudages sur son imposante façade sud. Construit il y a 70 ans, il a besoin d’une nouvelle jeunesse.
Les travaux actuels visent à sécuriser un bâtiment dont les murs affichent un défaut d’entretien manifeste. Ils portent surtout sur la remise à neuf des deux bandeaux longitudinaux du rez-de-chaussée et du 10e étage et sur l’isolation des sousdalles. Le Building accuse son âge. Construit en 1954, c’était alors le plus grand immeuble locatif de Suisse d’un seul tenant. Il demeure en 2024 l’un des plus vastes de la ville.
L’étroit et très long bâtiment qui déploie ses dix étages sur pilotis, rue du BoisNoir 15 à 23, fait partie depuis 2018 du Fonds immobilier Procimmo Residential Lemanic Fund, riche d’une quarantaine d’immeubles résidentiels sis en majorité à Genève et sur l’Arc lémanique. Il est dirigé par Solutions & Funds, société basée à Morges, et gérée par Procimmo, une autre SA domiciliée à Lausanne. Cette dernière pilote un portefeuille de 4 milliards de francs réparti
en cinq fonds. D’une valeur vénale estimée à près de 14 millions de francs, le Building est un lourd paquebot immobilier, délicat à manier, mais d’un rapport intéressant avec ses 150 appartements. Le plus grand propriétaire immobilier de la ville, Raffaelo Radicchi, l’avait acquis en 1999 pour 4,7 millions de francs et revendu en 2012 à Properties, une société genevoise. En 2023, le Building a généré des revenus bruts de quelque 931’000 francs.
Spécial Neuchâtel - Jura
«Descentes périlleuses» en 1954
Il y a septante ans, le 16 septembre 1954, pas moins de 300 personnes s’étaient réunies pour célébrer la levure de Building 54, sur le toit, au 10e étage de l’immeuble encore inachevé. Elles y avaient accédé à pied. «Il y eut quelques descentes périlleuses au milieu de la nuit», précisait L’Impartial. Encore fantomatique, le quartier des Forges sortait de terre. Le maire d’alors, Gaston Schelling, verre en main, révéla que la ville avait engagé 40 millions de francs pour stimuler la construction d’immeubles (2000 logements). Vingt millions avaient été dépensés pour la construction et vingt en subventions diverses. La ville compte aujourd’hui un peu plus de 37’200 âmes et amorce
une légère croissance démographique après plusieurs années de décrue; elle avait atteint son pic de population de 43’036 âmes en 1967. La métropole horlogère cherche et trouve aujourd’hui un nouveau souffle entre développement sélectif, protection de son patrimoine urbanistique et mise en valeur de ses pôles culturels.
Immeuble emblématique par sa taille, mais aussi parce que ses architectes, Jacques Favarger (1889-1967) et son associé Bernard Murisier, faisaient un clin d’œil à Le Corbusier. Le Building a quelque chose d’une unité d’habitation du genre «machine à habiter» et un rapport avantageux à la lumière. Quasi contemporain du célèbre architecte, Jacques Favarger, qui a fait l’essentiel de sa carrière dans le canton de Vaud, s’était lui aussi formé sur le terrain, sans passer par une école d’architecture. Ses affinités politiques, elles, semblaient peu compatibles avec Le Corbusier. Membre du POP, son intérêt pour le logement social était lié à son engagement politique.
Les concepteurs de cet édifice, un vrai géant pour l’époque dans une ville de moins de 40’000 habitants, étaient mus par une certaine idée de l’habitat social. On en trouve en particulier l’expression dans deux vastes salles du rez-dechaussée, bien aménagées et éclairées. Initialement destinés aux adultes de l’immeuble d’une part, et aux enfants d’autre part, ces lieux collectifs ont vraiment trouvé leur vocation en 1958. A une époque où de telles infrastructures n’existaient pas, ils se sont métamorphosés en deux jardins d’enfants. Ouverts de 9h à 11h et de 14h à 16h, ils faisaient œuvre de pionniers dans un quartier populaire où les femmes commençaient à travailler dans les usines, davantage par nécessité économique que par choix d’accomplissement personnel.
Survivance de cette ambition initiale, l’une de ces salles est aujourd’hui louée à la fondation Carrefour qui y assure un service d’accueil et d’accompagnement éducatif pour les jeunes de 10 à 25 ans. Contrairement à l’immeuble voisin de Bois-Noir
1 à 13, démoli et vidé de ses habitants en 2021 parce qu’il menaçait de s’effondrer, le Building tient debout. Il ne répond bien sûr pas aux normes de construction actuelles, mais un entretien minimal a été assuré au cours des décennies et le toit a été rénové. Mis en gérance chez l’agence Bernard Nicod depuis 2016, le Building offre des appartements agréables de 2 à 5 pièces, souvent avec vue panoramique sur la ville, pour des loyers raisonnables. Le Fonds immobilier propriétaire aimerait entreprendre des travaux d’isolation «dans le respect de l’esprit des lieux», précise un responsable de la société. Mais il ne sera pas simple de trouver un accord avec le service d’urbanisme de la Ville de La Chaux-de-Fonds.
Pas touche aux façades
Le Building accuse son âge et son statut de «bâtiment remarquable» ne facilite pas forcément la vie des propriétaires. S’il n’est pas placé sous protection can-
tonale, la note 2, dans l’appréciation du patrimoine architectural, en fait un immeuble d’un intérêt régional évident. Et cela implique quelques contraintes comme l’interdiction de démolir. Il est aussi impossible d’emballer le Building dans une seconde peau, à l’image du bâtiment voisin de Bois-Noir 25 à 37, construit dans la foulée en 1956, aujourd’hui propriété de la Caisse de pensions de l’État. Les autorités communales sont très vigilantes depuis que la Ville est inscrite au Patrimoine mondial de l’Unesco.
Au Service d’urbanisme de La Chauxde-Fonds, Yoan Vuillemez exclut de tels travaux pour le Building: «On perdrait tout sur ce bâtiment, une fois emballé il ne présenterait plus aucun intérêt patrimonial». Les qualités architecturales et patrimoniales du Building tiennent à ses matérialités et à ses proportions. Cela signifie que ses imposantes et typiques façades de briques de silico-calcaire
apparentes, qui lui donnent un petit air de famille avec certains locatifs de pays de l’Europe de l’Est, doivent être maintenues. Mettre le Building aux normes actuelles en matière d’isolation n’aura rien d’une sinécure.
Pour l’heure, le Service d’urbanisme de La Chaux-de-Fonds n’a pas reçu de demande de permis portant sur des projets d’isolation. Il paraît donc probable que les travaux actuels sur la façade sud du Building, qui devraient s’achever en octobre, ne seront pas suivis de sitôt d’interventions plus importantes. D’ici que les intentions de la direction du fonds immobilier propriétaire de ce bâtiment emblématique obtiennent le feu vert de l’autorité compétente, un Grand-Pont flambant neuf aura été inauguré à La Chaux-de-Fonds (en septembre) et bien des trains auront passé dessous.
Jean-Bernard Vuillème
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