contre les abus pour des règles justes
2xOUI au droit du bail pour-le-logement.ch le 24 novembre
SOMMAIRE
DE LA RÉDACTION
4-19 Actualité
Les brèves immobilières
Realstone s’interroge sur la satisfaction des locataires
L’Iglesia Cristiana Evangelica à la rue
Habitat pour seniors: se réinventer pour anticiper
Le futur se dessine au Green Village
Le parc immobilier nyonnais vaut 8,5 milliards
20-21 Immobilier
Gland: quand les villas poussent
22-23 Entreprise
La magnifique saga Caran d’Ache décryptée
25 Formation
Portrait de Romain Lavizzari
27 Culture
Enlightenment, la nouvelle expérience immersive
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Editeur: immobilier.ch SA
Directeur de la publication: Claude-Alain Paschoud
Rédacteur en chef: Serge Guertchakoff
Rédactrice en chef adjointe: Julie Müller
Directeur artistique: Pierre Broquet
Tirage: 105'000 exemplaires / 19 fois par an Envoi emails: 80'000 exemplaires
Publicité: Sylvie Bernaudon, Donatien Presutti info@immobilier.ch Tél +41 22 307 02 20
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BENJAMIN LUZUY À BELLEVUE (GE)
Le célèbre restaurateur qui gère le Café de la Plage (Grand Théâtre de Genève), le Bistrot de la Comédie (Genève), Blé Noir à Carouge (GE), Bottle Brothers et la société de catering Gourmet Brothers va ajouter une corde à son arc. Il a été choisi par la Commune de Bellevue pour prendre la gestion de l’ex-Port Gitana au bord du lac. L’ancienne auberge démolie en novembre 2022 sera remplacée par une nouvelle auberge qui offrira un service hôtelier complet, dont un restaurant et des chambres avec vue sur le lac. Rappelons que le nouveau bâtiment qui est en voie de finition est le fruit d’un concours d’architecture qui avait été remporté en 2020 par les architectes Robin Bader et Constance Leroy.
BALLY QUITTE LE 47 RUE DU RHÔNE
C’est désormais public: la célèbre marque Bally a quitté son arcade sise au 47 rue du Rhône (environ 240 m2 sur deux niveaux). La rumeur courrait comme quoi le groupe Kering (propriétaire de Gucci, SaintLaurent, Bottega Veneta ou encore Pomellato) aurait œuvré pour y mettre Bottega Veneta (actuellement au 55 rue du Rhône). Vérification faite auprès du propriétaire des murs, le futur occupant ne sera pas la célèbre marque de sacs à main. Qui va donc côtoyer Céline et Prada?
DU MOUVEMENT À LA FONCIÈRE
Alors que le directeur général Michael Loose quitte «d’un commun accord» la société Investissements Fonciers SA (La Foncière), celle-ci a finalisé l’acquisition du bloc 89A, 89B et 89C rue de la Servette à Genève pour près de 56 millions de francs. Cet immeuble appartenait auparavant à une société zurichoise. Rappelons que la Foncière détient également le 93 rue de la Servette.
LE MÉTIER DE MAÇON CONTINUE DE SÉDUIRE LES JEUNES
Cette année, 30 nouveaux apprentis maçons ont été accueillis par l’Institut de Formation de la Construction (IFC) dont les effectifs sont en pleine croissance puisqu’une hausse de 40% a été observée en deux ans. Une bonne nouvelle qui vient renforcer l’avenir du secteur de la construction. JM
UNE
NOUVELLE ÉCOLE DANS
LE PARC DU VÉLODROME
Dans le cadre de la réalisation de l’écoquartier des Plaines-du-Loup à Lausanne, une nouvelle école secondaire de 33 classes sera réalisée au Vélodrome. Le projet «Piano Nobile» conçu par le bureau d’architectes Itten + Brechbühl, ainsi que Monod Piguet et Associés ingénieurs conseils a remporté les faveurs du jury lors du concours d’architecture. Implanté au cœur du parc du Vélodrome, le bâtiment scolaire s’élèvera entre les arbres et représentera un lieu fort de l’identité du quartier. Un projet qui devrait se concrétiser pour la rentrée scolaire 2029. JM
LA PROPRIÉTÉ, MIEUX QU’UN PLACEMENT EN BOURSE?
Freepik
Avec la baisse sensible des coûts de financement et les perspectives de nouvelles baisses des taux d’intérêt, l’achat d’un logement est redevenu nettement plus attractif. D’après la dernière étude «Immobilier Suisse» du Raiffeisen Economic Research, le logement en propriété s’avère être plus qu’un simple bien de consommation puisqu’il présente également un profil risque-rendement attractif en tant que catégorie de placement. JM
LE MUSÉE DE L’HERMITAGE VEUT SE REMETTRE AUX
NORMES
Propriété de la Ville de Lausanne accueillant les activités de la Fondation de l’Hermitage, la Maison de l’Hermitage doit subir des travaux de rénovation, d’assainissement énergétique et de mise aux normes. Construite au milieu du 19e siècle, la partie historique du bâtiment n’a en effet pas connu de travaux d’envergure depuis le début des années 1980 et nécessite aujourd’hui une importante intervention aussi bien au niveau de la toiture et de l’enveloppe qu’au niveau de certains aménagements intérieurs. JM
LE «CLOS BON RETOUR»
À VERSOIX INSCRIT À L’INVENTAIRE
Belle demeure bourgeoise typique de son époque, le «Clos Bon Retour» (chemin Ami-Argand 43-45), constitue l'un des derniers témoignages de la ville nouvelle de Versoix (GE). Imaginée en 1766-1772 par le duc de Choiseul et l'ingénieur français Jean Querret pour concurrencer Genève, elle fut construite en 1794 sur l'une des parcelles de «Versoix-la-Ville». Parcelle N°1 du plan de l’époque (voir ci-contre), le domaine se voit morcelé au fil du temps et peu à peu densifié. Bien qu'âgé de deux cent trente ans, l’ensemble présent aujourd'hui est encore bien conservé. D’où la décision récente du département du territoire genevois d’inscrire l’ensemble à l'inventaire des bâtiments dignes de protection. JM
INVESTIR À LA MONTAGNE
Barnes Suisse a organisé deux conférences, les 29 et 30 octobre, respectivement dans ses locaux à Genève et Lausanne sur la thématique «Investir ou s’implanter à la montagne». Après une présentation de Carine Cianfarani, directrice du développement de la marque BARNES, des courtiers de Crans-Montana, Zermatt, Verbier, Gstaad, Andermatt et Megève avaient fait le déplacement pour présenter les avantages de chacune de ces stations. Puis, Julia Paoli, responsable prévoyance chez Edmond de Rothschild (Suisse) et Sabrina Reymond, responsable Wealth planning chez Edmond de Rothschild (Suisse) également, ont donné un certain nombre d’informations relatives aux aspects juridiques et fiscaux en montagne. Ces deux événements ont affiché complet. SG Miguel Bueno
SIX ENTREPRISES DE LA
CONSTRUCTION RÉCOMPENSÉES
La 17e édition du Prix entreprises formatrices décerné par Économie Région Lausanne (ERL) et la Ville de Lausanne a récompensé cette année six entreprises de la région lausannoise. Il s'agissait d'encourager les entreprises de la région à promouvoir la formation duale. Les lauréats sont: Akenes – Exoscale, CIEL Électricité, In Situ, RDR architectes, Sylvain Carera architectes EPFL et Weinmann Energies. JM
CAROUGE A OBTENU LE LABEL CITÉ DE L'ÉNERGIE GOLD
Encourageant les communes suisses à adopter des politiques durables en matière d'énergie, de climat et d'environnement, le programme Cité de l'Énergie est le niveau d’exemplarité que nombre d’institutions tentent d’atteindre. En mettant en œuvre 76% des mesures possibles, les efforts de la Ville de Carouge ont donc été récompensés cette année par l’attribution de ce label Cité de l'Énergie Gold, plus haut niveau de reconnaissance au sein du programme. La mise à jour du plan directeur de l’énergie, la participation à SIG-éco21, le lancement de Carouge Zéro Déchet ou encore l’aide au déploiement des réseaux thermiques structurants ont notamment convaincu les auditeurs. JM
LES STATISTIQUES SUR LES LOYERS GENEVOIS PUBLIÉES
Selon le canton de Genève, en 2024, le loyer mensuel moyen des logements à loyer libre s’établirait à 1607 francs pour un quatre pièces, 1938 francs pour un cinq pièces et 2596 francs pour un six pièces (la cuisine est comptée comme une pièce entière). Comme ces montants concernent des logements occupés, ils ne sont cependant pas représentatifs des loyers des logements disponibles sur le marché. En effet, les loyers des logements qui ont été attribués à de nouveaux locataires au cours des douze derniers mois sont pour leur part nettement plus élevés: 1952 francs pour un quatre pièces, 2426 francs pour un cinq pièces et 2880 francs pour un six pièces. À noter que plus de 40% des logements de quatre pièces ou plus sont occupés depuis plus de 20 ans par le même locataire. JM
IMMO BRÈVES
UN FILM ILLUSTRE LES PROJETS PHARES
Composé de neuf épisodes réalisés par l’artiste veveysan
Guillaume Reymond, le film «Vevey, ville vivante» recense les principaux projets menés à bien par les autorités veveysannes et les services de l’administration communale depuis le début de la législature. Les vidéos ont été réalisées en pixilation,
LE COUP DE NEUF DU PONT HANS-WILDORF
Fin octobre, le pont Hans-Wilsdorf, construit en 2012, a été nettoyé entièrement. Des cordistes sont intervenus pour le décrasser sous toutes ses coutures avec de l’eau sous pression. Une impressionnante opération pour cet ouvrage d’art emblématique de Genève. JM
DE VEVEY
technique utilisée pour des films d’animation. Le réalisateur a ainsi capté plus de 4400 photos dans tout Vevey, en demandant à une comédienne de se déplacer, pas après pas. Il a ensuite rassemblé toutes ces images pour donner l’illusion du mouvement si particulier de ce film de 14 minutes au total. JM
LAUSANNE: UNE RESSOURCERIE EN FAVEUR DU RÉEMPLOI
La construction représentant l’un des plus importants secteurs d’émissions de CO2 , tant au niveau du prélèvement des ressources qu’en termes de production de déchets, la Ville de Lausanne (en partenariat avec Beaulieu SA et l’association Matériuum Lausanne), a ouvert une ressourcerie de matériaux de construction le 28 octobre dernier. À disposition des professionnels de la construction, des collectivités publiques et des privés, les matériaux qui y sont vendus comprennent entre autres de la charpente, des fenêtres, des sanitaires, de la tôle métallique ou encore des parquets. JM
Conférences
LES SURÉLÉVATIONS EN BOIS, LA SOLUTION?
Plusieurs exemples tendent à montrer qu’une solution combinant l’utilisation du bois et la préfabrication présentent de nombreux avantages lors de constructions en surélévation. C’est ce qui est ressorti du dernier événement «Ville en bois», coorganisé par Wüest Partner, Lignum et la Confédération.
Quand bien même l’architecte
Jean-Paul Jacot, venu présenter la surélévation de l’immeuble genevois 42-44 rue de Lausanne, a plaidé pour «ne pas être dogmatique, car chaque cas est particulier», il n’empêche que la thématique de cette journée «Ville en bois» entendait mettre en avant l’usage de ce matériau léger pour les surélévations.
Au programme de ce nouvel événement «Ville en bois» organisé le 7 novembre à Lausanne par Wüest Partner, avec le soutien de l’Office fédéral de l’environnement et de Lignum, sept conférences, suivies d’une table-ronde. La thématique choisie était: «Surélévations en bois –construire sans terrain». Tout d’abord, Tiphaine Le Carbonnier, consultante chez Wüest, a rapidement présenté les résultats d’une étude visant à comparer les coûts entre diverses solutions: une simple surélévation ou une démolition/ reconstruction avec deux étages de plus, ceci afin de déterminer le projet le plus rentable économiquement. A l’en croire, ce serait la solution démolition/reconstruction qui serait la plus rentable dès lors que l’on peut récupérer encore des droits à bâtir, en sus d’une surélévation de deux niveaux.
La saga du Servette 37
Passionnante, la présentation détaillée par le vice-président de la Fondation
HBM Jean Dutoit à Genève, Renaud
Dupuis qui est revenu sur la saga de l’immeuble situé rue de la Servette 37 au-dessus de la gare Cornavin à Genève. Saga parce qu’il se sera écoulé 15 ans, entre l’acquisition de ce bâtiment et sa rénovation/transformation.
Cette fondation possède 1864 logements, répartis dans 70 immeubles. C’est en 2008 qu’elle acquiert auprès de la Fondation de valorisation des actifs de la BCGE ce petit bâtiment qui s’est vu adjoindre deux parties latérales et trois niveaux supplémentaires au début du XXe siècle. L’idée de la Fondation HBM était tout d’abord d’aménager simplement les combles, mais elle décide rapidement d’y renoncer pour opter pour une démolition/reconstruction en déposant une demande préalable en 2010.
Dans un premier temps, le dossier reçoit deux avis défavorables, de la Commission des Monuments, de la Nature et des Sites (CMNS) et de la Ville de Genève. Elle parvient néanmoins à recevoir l’autorisation de construire, mais la Ville persiste dans son opposition. En 2015, le Tribunal donne raison à la Municipalité. Finalement, la Fondation Jean Dutoit lance un concours SIA pour une transformation et surélévation en 2017. Parmi les 68 projets reçus, le jury désigne comme lauréat Calanchini Greub Architectes. Ultime recours de la Ville, mais, grâce aux changements de législature, le recours est retiré par la nouvelle magistrate en 2021 à condition qu’un arbre ne soit pas coupé.
Surélévation en bois
Ouvert en juillet 2021, le chantier a été rapidement mené puisque les locataires ont pu emménager en novembre 2023. Outre une surélévation en bois de deux étages, il a pu être agrandi côté cour par une construction préfabriquée en bois également. Les façades créées sont en mélèze pré-teinté. Des panneaux photovoltaïques ont été installés sur la toiture végétalisée, et quatre sondes géothermiques sont désormais reliées à une PAC. «Nous sommes assez fiers de ce que nous avons réussi à faire. Nous arrivons à faire tourner le plan financier avec des loyers extrêmement bas», relève Renaud Dupuis.
APRÈS
Autre exemple, celui présenté en binôme par Messieurs Romuald Blondeau, portofolio manager de la société Edmond de Rothschild REIM (Suisse) et Théo Ghelfi, directeur général du Groupe Batineg et représentant Batiflex Construction et OneLiving. Au centre de leur conférence de ce jour, la surélévation des allées 5-79 rue François-Besson à Meyrin (GE). Il s’agit de trois des 149 immeubles détenus par ERRES Suisse. «La surélévation permet de répondre aux deux enjeux majeurs: financier et durabilité. Nous avons à ce jour réalisés 7 surélévations et allons en finaliser 13 dans les mois à venir», relève Romuald Blondeau. Précisons que le projet concernait aussi les allées 11-13 appartenant à des privés. Au final, cela a per-
mis de créer 2400 m2 de surfaces brutes en plus. «Ce bloc d’immeubles à Meyrin a été acquis avec le permis de construire en force. De plus, en optant pour la préfabrication d’éléments, cela a permis de réduire encore les délais. Au final, les travaux auront duré 13 mois, mais en fait 10 mois maximum par allée», se réjouit Théo Ghelfi. Ce dernier explique que les salles de bain des nouveaux étages ont été livrées avec l’ensemble des techniques intégrant la ventilation, le chauffage et le sanitaire». Précisons que ce travail est effectué à Gingins (VD), chez Batineg. Et Romuald Blondeau d’ajouter: «Ce chantier aura coûté 4,7 millions, soit CHF 5800.-/m2 habitable et l’état locatif a augmenté de CHF 339’000.par année. Cela donne un retour sur investissement de 5,91% en rendement brut. Les 12 nouveaux appartements ont été loués avant même leur livraison». Ce projet bois-béton a permis une meilleure inertie thermique en été et un rendu esthétique très qualitatif.
Au final, l’utilisation du bois est globalement plébiscitée du fait qu’elle cumule un certain nombre d’avantages, d’autant plus si cela peut se combiner avec la préfabrication industrielle en atelier. Un constat corroboré par Gérard Greuter, responsable de la transition énergétique de l’immobilier au sein des Retraites Populaires. Ce dernier avait pour sa part présenté une surélévation d’un bâtiment situé 28 chemin de Montelly à Lausanne.
Serge Guertchakoff
Forum Build for Better
QUEL EST LE DEGRÉ DE SATISFACTION DES LOCATAIRES
C’est sur la thématique «locataires heureux, investisseurs satisfaits» qu’a porté le second B4B de Realstone, qui s’est tenu le 6 novembre au Lausanne Palace. Avec à la clé des interventions donnant d’intéressantes pistes pour renforcer les liens sociaux.
Le «S» des critères ESG (environnement social et gouvernance) étant régulièrement le parent pauvre dans le secteur de l’immobilier, Realstone a souhaité se pencher dessus avec des intervenants de qualité.
Attentes des seniors
Wüest Partner a effectué une enquête auprès de ménages de plus de 50 ans. Vincent Clapasson a résumé les résultats: près de 75% des locataires et plus de deux tiers des propriétaires s’imaginent déménager à un âge avancé. Même si c’est moins le cas
des propriétaires d’appartement. Le critère principal est la recherche d’un loyer plus adapté aux revenus de la retraite et à la proximité des commerces. «Mais en vérité, rares sont ceux qui franchissent le pas car le nombre des logements offerts à moins de 200 francs/m2 a baissé de 60% depuis 2019», relève le partenaire de Wüest.
Quels sont les mesures qui permettraient de créer et maintenir suffisamment de logements abordables? «Des appartements plus petits, des standards d’aménagement inférieurs (par exemple, moins de salles de bain), des rénovations
uniquement du chauffage, des fenêtres et des façades.
Renforcer le lien social
Encore plus en adéquation avec la thématique, l’intervention d’Axelle Marchon, présidente et directrice associée d’Enoki. Cette PME est spécialisée dans l’activation de quartiers et de la durabilité dans l’immobilier. «Pourquoi faut-il renforcer le lien social? A la fois, parce qu’on assiste à une évolution des modes de vie et une densification des villes; du fait qu’il y a toujours plus de personnes seules et que la population vieillit; enfin, cela permet une meilleure résilience face aux crises. Pour les propriétaires, cela aménage les avantages suivants: un meilleur ancrage des habitants, la valorisation de l’image du bâtiment/ quartier et du propriétaire ; et enfin, cela permet de respecter les engagements pris quant aux critères ESG.»
Favoriser les animations
Axelle Marchon a cité deux exemples concrets des actions menées par Enoki: les Mosaïques à La Tène (NE), un nouveau quartier de 95 logements et le quartier de Sébeillon à Lausanne (422 logements) construits par Realstone. «Dans ces deux exemples, nous avons créé un livret d’accueil destiné aux locataires, contribué à mettre sur pied différents événements (fête de bienvenue, fête des voisins, organisation d’une chasse aux œufs), mais aussi un soutien à la mise en place
d’une association d’habitants, en collaboration avec le propriétaire via une convention. Parmi les idées proposées par Enoki, voici un choix subjectif: fête des voisins, Halloween des enfants, soutenir la création d’associations d’habitants pour pouvoir ensuite créer des projets communs, salle de quartier, jardins potagers, services entre voisins (babysitting, arrosage de plantes).
Le rôle des concierges
Présent également, Julien Grange, représentant de la 6e génération des dirigeants de Grange Immobilier, une régie genevoise. «Notre conviction est que pour que nos locataires soient heureux, il faut tout faire pour favoriser la vie, l’entraide, les échanges et la mixité sociale. Le concierge doit ainsi reprendre du service, lui qui rend de multiples petits et grands services aux habitants de son immeuble.»
Et de poursuivre: «Pour être heureux dans son quartier, il faut connaître son boulanger. Pour le connaître, il faut passer du temps dans son quartier. C’est le concept de la ville du quart d’heure. Notre contribution en tant que professionnel de l’immobilier, c’est de bien choisir les locataires de nos arcades commerciales». Enfin, il cite brièvement un projet sur lequel une réflexion est en cours avec Enoki, en association avec Caritas, la Manivelle et d’autres organismes, dans les immeubles d’un quartier en train de sortir de terre.
Enquêtes de satisfaction
Enfin, Julian Reymond, le CEO de Realstone, est revenu sur l’enquête de satisfaction menée auprès de leurs locataires. Une enquête menée tous les deux ans et suivie d’un plan d’actions. 4887 locataires ont été interrogés et le taux de participation a atteint les 15,8%. Et ce dernier de rappeler la mise en place de bornes électriques, de pompes à vélo, de locaux à vélos fermés, du retour de concierges responsables d’une région, de la création de 7 potagers, de 85 places de jeux, de 3 associations de quartier ou encore de 9 sites avec des projets de protection de la biodiversité.
Serge Guertchakoff
Recherche
Cette communauté occupe le dernier étage du bâtiment de la Migros à Carouge. DR
L’IGLESIA CRISTIANA EVANGELICA À LA RUE
D’ici quelques mois, la communauté de langue hispanique, qui se réunit depuis plus de 30 ans au-dessus de la Migros de Carouge, devra trouver un nouveau lieu pour se retrouver et partager sa foi. Récit.
Fondée en 1965 par le pasteur Carlos Garcia, la communauté de langue hispanique (Iglesia Cristiana Evangelica) recherche activement entre 300 et 400 m2 de locaux afin de pouvoir poursuivre ses activités à Genève.
«Nous n’avons aucun problème avec le bailleur. Il a toujours été très réceptif avec notre communauté», précise d’emblée Rémy Henriod, président du Conseil d’église et le pasteur Angel Garcia.
Cette communauté occupe le dernier étage (218 m2) du petit bâtiment de la Migros à la rue du Marché 16 à Carouge. «Nous y sommes depuis 1993 et nous savions qu’un jour, le bailleur voudrait valoriser cet immeuble.» Elle paie un loyer de CHF 25’620.- par an. Les lieux sont adaptés à des réunions pouvant accueillir un maximum de 80 personnes, or cette communauté très active compte 85 adultes et une quinzaine d’enfants.
Lieux de culte maudits ?
A en croire Messieurs Henriod et Garcia, la plupart des régies ne seraient pas très enthousiastes à l’idée d’accueillir un lieu de culte. «Nous sommes allés voir les dirigeants de la Fondation pour les terrains industriels, mais ils nous ont affirmé que ce serait très difficile pour eux de les y héberger.» Cette église évangéliste recherche un bail de dix ans. «Pour Dieu, rien n’est impossible», s’enthousiasme le pasteur. Et de rappeler que le premier local, en 1965, ne mesurait que 60 m2, au boulevard Carl-Vogt.
Ne sachant pas encore exactement quand ils devront quitter les lieux, les responsables ont pris leur bâton de pèlerin pour lancer cet appel. Avis aux personnes concernées. Nous leur transmettrons volontiers les coordonnées des responsables de l’association.
Serge Guertchakoff
Avenir HABITAT POUR SENIORS: SE RÉINVENTER POUR ANTICIPER
Pris au sérieux par tous types d’acteurs (autorités communales, régies immobilières et professionnels de santé), le vieillissement de la population se veut préoccupant. La 2e édition des «Rencontres de la Silver économie» organisée par la ville d’Onex (GE) a permis d’aborder les diverses solutions qui s’offrent à nous.
Lorsque l’on s’attarde quelques instants sur l’évolution de la population suisse, les statistiques s’affolent. Nul besoin d’être devin pour imaginer la suite car c’est un fait inévitable: nous prenons un coup de vieux. Le canton de Genève, particulièrement touché par ce phénomène, devrait d’ailleurs passer le cap des 140’000 résidents seniors à l’horizon 2050, tandis qu’il frôle pour l’heure les 87’000 personnes. Alors, à l’image de la période de baby-boom d’aprèsguerre, où le pays avait dû adapter ses infrastructures, construire urgemment des écoles, des places de jeux, des logements pour familles et des unités pédiatriques, l’explosion de la tranche des 65 ans et plus impose le changement. Si bien qu’Onex, commune genevoise d’une densité de 6748 habitants au km2, très active sur ces questions, a organisé fin octobre la 2e édition des «Rencontres de la Silver économie» afin de discuter du futur de l’habitat senior. Voici ce qu’il fallait retenir.
Un nouvel ordinaire en commun
Premier à entrer en matière, Jose Antonio Garcia Carrera, architecte et membre de la commission Habitat seniors, a tenu à rappeler un point important: «Aujourd’hui à Genève, en termes d’offre spécifique, il existe 4150 lits en EMS et 1700 places en IEPA (immeubles avec encadrement pour personnes âgées). Autant dire que la grande majo -
À l'horizon 2050, Genève comptera 140’000 résidents seniors contre 87’000 aujourd'hui. freepik
rité des aînés vivent dans des logements ordinaires.» Or, avec le passage d’une société de 3 à 4 générations, la démographie galopante et seulement 7% des lieux d’habitation construits en Suisse qui sont jugés «accessibles» donc sans obstacles, il s’avère nécessaire de transformer rapidement l’existant.
«Tout comme nous le faisons avec la crise climatique, qui demande de gros investissements pour améliorer la durabilité des bâtiments, nous devons prendre conscience de cette autre mutation qui aura elle aussi un coût à absorber et nous oblige à passer à l’acte», souligne Jose Antonio Garcia Carrera. Pour cela, l’expert assure qu’il faut repenser les logements classiques, non pas en espaces uniquement dédiés aux aînés, mais bel et bien en lieux flexibles pour l’entièreté du parcours de vie, afin qu’ils puissent accueillir tout un chacun. De l’étudiant à petit budget à la jeune famille avec sa poussette, en passant par le quadragénaire qui s’est cassé la jambe ou le retraité devenu moins mobile. «Il faut une approche universelle car si l’on rénove tout uniquement pour les seniors, nous ne sommes pas à l’abri d’une autre évolution sociétale dans vingt ans qui demandera à nouveau du changement», conclut-il.
Les promoteurs se mettent en route
Consciente du manque criant de toits accessibles (à tous points de vue) pour
les personnes âgées, la régie Comptoir Immobilier et ses 400 employés a choisi quant à elle de prendre le virage en marche. Et ce, en accompagnant des promoteurs dans la construction de résidences pour seniors. Autrement dit: des immeubles pensés pour des per-
Les Journées suisses du logement
font écho
Le 7 novembre dernier, les Journées suisses du logement qui se déroulaient à Fribourg cette année ont consacré leur événement phare (la journée de séminaires) à l’enjeu d’habitat pour toutes les générations. Tout au long de la manifestation, des professionnels du secteur se sont succédé pour débattre entre autres des difficultés vécues par les femmes baby-boomers vivant seules, de la cohabitation singulière des jeunes-aînés, du futur de l’habitat, de l’offre exemplaire de logements pour personnes âgées à Neuchâtel et du cas fribourgeois, beaucoup avancé sur le sujet.
sonnes à mobilité réduite, sans barrières architecturales (seuils, baignoires, ascenseurs, etc.) mais dotés de parties communautaires (cafétéria, salle polyvalente, espace extérieur, etc.) et de services (réception de colis, animations, sécurité, cabinets médicaux, etc.). «Nous mettons également à disposition un référent social qui gère la résidence de l’intérieur et assure la liaison avec l’extérieur (propriétaire, autorités, services d’urgences)», précise Olivier Carrard, membre de la direction du Comptoir Immobilier.
Une gestion déjà concrète sur ce marché de niche qui s’observe notamment
à Etoy, avec 58 logements réalisés à travers la résidence Honolulu, et à Pully, grâce à 35 appartements dans la résidence Linea. «Ces deux exemples nous ont demandé une autre approche en tant que régie. Il a fallu établir un budget de fonctionnement du lieu pour fixer la cotisation que paiera l’utilisateur en plus de son loyer (généralement entre 150 et 250 CHF par mois). En ce qui concerne le droit du bail, il est standard mais nous avons dû nous prémunir de résiliations extraordinaires qui sont plus fréquentes avec les seniors (en cas de départ en EMS ou de décès). Une liste d’attente sans cesse mise à jour de locataires éligibles a donc été instaurée», ajoute-
t-il. Bien que ce ne soit qu’un début, ce type d’initiatives fait néanmoins bouger quelques lignes et montre l’engagement croissant du privé qui doit se contenter habituellement de maigres possibilités foncières à Genève mais qui voit là aussi un moyen de faciliter l’obtention d’autorisations de construire qui ne seraient pas accordées autrement selon le spécialiste. Une opportunité donc...
Tout miser sur la proximité
... Et un bon signal d’après Marie Da Roxa, directrice générale de l’IMAD (Institution genevoise de maintien à domicile) mais faut-il encore dépasser le paradoxe sociétal auquel nous faisons face. Elle s’explique: «Le concept d’habitat senior repose surtout sur une logique communautaire sauf que nous sommes tous de plus en plus individualistes. Les aînés eux-mêmes recherchent plus d’autonomie qu’autrefois et leur âge avançant, se voient perdre peu à peu leur réseau primaire de proches-aidants. Nous allons donc devoir être créatifs dans nos solutions face à ce dilemme.» Les nombreux critères architecturaux qu’un logement adapté aux seniors infligent, s’ajoutent alors à ceux de proximité avec des commerces, des transports, des activités, mais aussi d’une prise en compte des attentes de la population de seniors qui est de surcroît très hétérogène (ceux de 65 ans ayant des besoins différents de ceux de 80 ans).
Ajoutons à cela que tout ce qui sera entrepris aujourd’hui à l’échelle d’un bâtiment ou d’un quartier finira potentiellement par être inadéquat quelques décennies plus tard, le défi est de taille. «En effet, l’image territoriale de Genève n’est pas fixe. Prenons le cas de la commune d’Avully, où un grand nombre de familles se sont établies dans les années 60-70 et des barres de logements se sont érigées pour finalement se retrouver à présent, une fois les enfants partis de la maison, avec des appartements presque vides et tout un village qui n’a pas les services ou infrastructures à proximité. Ce qui retombe ensuite sur notre système de prise en charge à domicile», déclare la directrice de l’IMAD.
L’EMS à domicile, c’est possible
Sur la même longueur d’onde, le président d’Arsanté et médecin généraliste Philippe Schaller aspire à un idéal qui s’appuie justement sur ce fameux tissu de proximité: l’EMS à domicile. «D’une part, les seniors préfèrent rester chez eux, quitte à prendre des risques. D’autre part, les alternatives d’habitats que nous mettons en place pour le moment sont soit pleines à craquer, soit stigmatisantes, soit trop chères. Alors au lieu de s’échiner à rénover les appartements un à un pour sécuriser nos aînés, voyons grand», souligne le docteur. Plus concrètement, ce dernier envisage de créer une communauté au sein d’un grand ensemble tel que le Lignon (GE) pour mutualiser des services qu’un EMS pourrait fournir, tout en restant chez soi.
Pourquoi le Lignon? «car c’est un quartier immense, homogène, avec une masse critique suffisante et dense comme Manhattan, des unités sociales, une maison de santé, de l’animation, une antenne de l’IMAD
Le vieillissement inévitable de la population
Taux de croissance de la population suisse selon les 3 tranches d'âge
et toutes sortes de commerces à quelques pas des logements. Cette cité pourrait ainsi servir de laboratoire expérimental pour notre projet d’EMS à domicile mais, pour cela, il faudrait déconstruire la croyance généralisée que l’institutionnalisation est le seul moyen d’assurer une certaine sécurité aux personnes âgées», commente-t-il. Une institutionnalisation qui coûte cher au
canton par ailleurs puisque 300’000 francs sont déboursés à la création de chaque place en EMS, puis 100’000 francs à l’exploitation. Alors à l’heure où notre système de santé se repense complètement, à voir si cette alternative prometteuse fera son bonhomme de chemin d’ici 2050...
Julie Müller
novembre
Genève
LE FUTUR SE DESSINE AU GREEN VILLAGE
Réemploi des matériaux, labélisations, PPE de bureaux ou encore prise en compte des aspects de biodiversité... ce nouveau quartier du Grand-Saconnex se veut précurseur sur de nombreux points. Zoom sur cet ensemble de sept bâtiments livrés au compte-goutte qui prévoit d’accueillir 400 résidents et 2500 employés par jour à l’horizon 2030.
Pas de surprise lorsque l’on pénètre dans l’enceinte du Green Village, au Grand-Saconnex (GE). Tout est indiqué dans le nom: ce quartier durable regroupe sept immeubles interconnectés, où habitants et travailleurs cohabitent dans un esprit de village. C’est du moins ce que le Conseil œcuménique des Églises (350 Églises membres), qui est propriétaire du site, et Implenia, qui développe le projet, ont comme objectif commun. Un nouveau pôle à vocation internationale, déjà occupé par 48 logements et une tour de bureaux, qui vient d’obtenir le permis de construire de son troisième bâtiment, le «Stockholm». Le point sur ces avancées avec son chef de projet chez Implenia, Florian Rastello.
Quelle est la genèse du Green Village?
C’est une initiative du Conseil œcuménique des Églises (COE) qui détenait cette parcelle et qui, en 2011, a décidé de lancer un appel d’offre pour ériger dessus tout un quartier. Implenia a été lauréat du développement et de la réalisation de ce projet. Un programme voulu en plusieurs étapes afin de construire petit à petit cette communauté autour d’une vision résolument durable. En 2015, le concours d’architectes nomme le bureau LRS Architectes en charge de la conception du plan localisé de quartier
(PLQ), qui est entré en force en 2017. Nous avons donc pu livrer en 2022 le bâtiment «Montréal» dédié aux logements et l’immeuble de bureaux «Kyoto» (vendu à un fonds de Swiss Life) en juin 2023.
Qu’est-ce que cet ensemble a de plus durable que les autres nouvelles constructions?
L’ensemble des six bâtiments sera entièrement finalisé pour 2030. DR
Il faut se remettre dans le contexte de 2012, où les questions environnementales n’étaient pas aussi médiatisées qu’aujourd’hui. Le COE, qui est basé à côté des Nations Unies, avait alors participé à la première Conférence des Nations unies sur les changements climatiques (COP) et s’était alors mis en tête de créer un «village vert» à Genève. D’où les noms des bâtiments qui reprennent les lieux où se sont déroulées des conférences importantes sur le climat et l’environnement: Rio, Kyoto, Montréal, Durban... Implenia, la commune du Grand-Saconnex et l’Association suisse des quartiers durables rejoignant eux aussi cette volonté de quartiers durables, se sont joints au mouvement afin de signer à quatre une convention d’objectifs avec un plan d’actions durabilité.
Qu’est-ce que cela impliquait concrètement?
Il s’agissait d’un plan de plus de 300 actions à appliquer en phases de développement, de réalisation mais aussi d’exploitation basées sur les dix grands principes de durabilité des labels One Planet Living (OPL) et SEED. Abordant ainsi les questions de biodiversité, de gestion des eaux, de matériaux de construction durable, du zéro carbone etc.
Pourquoi avoir choisi ce label SEED et pas un autre comme celui de Minergie (aujourd’hui SNBS Quartier)?
Lors de l’établissement du PLQ, le label SEED/OPL était l’unique label de quartier disponible. Ce qui était intéressant avec ce dernier, c’est que l’on prend en compte également la phase d’exploitation. En l’occurrence, les exploitants du quartier sont sélectionnés en fonction de leur éthique, de leur conviction et de leur
activité. Une banque qui fait du trading de pétrole ne pourra donc pas s’installer à Green Village. De même, l’utilisation de pesticides pour désherber est par exemple proscrite et les futurs propriétaires ont signé dans leur acte de vente ce plan d’actions qui les incite à mieux et moins consommer l’énergie. Le label SEED permet ainsi de couvrir l’ensemble du cycle de vie d’un projet et d’intégrer notamment la biodiversité, ce qui était novateur. À l’échelle des bâtiments eux-mêmes, nous visons les labels de performance les plus exigeants: THPE (Très haute performance énergétique) et SNBS Gold.
Quelques exemples d’actions entreprises?
Green Village dispose d’un grand parc, d’importantes surfaces en pleine terre (sans parking en sous-sol), de cinq
milieux différents de biodiversité (boisé, prairie, humide...), de bassins de rétention d’eau à ciel ouvert où 90% des eaux de pluie sont gérées. Par rapport au zéro carbone, nous nous alimentons sur une source d’énergie locale (la nappe phréatique sous le site) pour le chauffage et le refroidissement des bâtiments et nous nous appuyons sur 3000 m2 de panneaux solaires interconnectés en toiture. Enfin, ce que nous avons mis en place pour le prochain immeuble, «Stockholm», et les suivants, c’est une attention particulière sur le carbone en réalisation, notamment émis par les matériaux de construction. Nous allons entre autres utiliser du ciment bas carbone, de béton recyclé issu de nos propres gravats de déconstruction, de l’aluminium recyclé pour nos façades et réutiliser des escaliers existants et des dalles en béton pour du pavement extérieur. Un inventaire des matériaux à conserver ou à réemployer a été dressé pour notre propre usage mais aussi pour mettre à disposition les éléments restants, sur notre plateforme en ligne et ainsi développer la filière de réemploi.
Revenons au niveau architectural, pourquoi avoir fait appel à trois cabinets différents? En effet, lors du concours d’architectes effectué en 2015, il avait été convenu que le lauréat aurait la charge de la conception globale du quartier mais que les trois bureaux finalistes pourraient disposer de droits à bâtir sur certains bâtiments. De ce fait, group8 s’est occupé de «Montréal», LRS Architectes de «Kyoto»
Le quartier en chiffres
7 bâtiments
61’700 m2 de surface
2500 travailleurs sur site
200 résidents permanents (48 logements PPE)
211 chambres hôtelières
2012 début du projet
2030 finalisation du projet
300 actions durables appliquées
50 acteurs impliqués (mandataires, partenaires, clients, etc.)
et Inès Lamunière (DLA designlab) de «Stockholm», en parallèle de la rénovation du Centre œcuménique. Bien que ce soit trois coups de crayons différents, l’esprit d’unité et de village est garanti par une charte qui définit les grandes lignes de l’architecture souhaitée sur le site (couleurs béton et bronze, formes plutôt carrées...), et ce, sans pour autant qu’on ait des édifices 100% identiques. La créativité de ces trois bureaux se répond donc de manière harmonieuse.
Quelle sera la particularité du bâtiment «Stockholm»?
Chaque édifice est unique et celui-ci, dédié à des bureaux, promet de grands espaces de travail flexibles misant sur le confort des utilisateurs. En effet, «Stockholm» aura la spécificité rare de proposer de la PPE de bureaux, ce qui permettra aux entreprises de
devenir propriétaires de leurs murs. C’est pourquoi, nous avons voulu que chaque espace ait sa propre loggia et des fenêtres ouvrantes pour se sentir «chez soi». L’organisation internationale de recherche et de développement à but non lucratif DNDi (Drugs for Neglected Diseases initiative) vient déjà de réserver 1700 m2 mais ce lieu est destiné à tous types de services, des cabinets d’avocats ou d’architectes par exemple. Il y aura aussi deux étages de rez-de-chaussée qui seront à la vente pour des activités commerciales. À l’image de l’agence bancaire, du fitness et de la crèche qui se sont installés dans les deux premiers bâtiments.
Pourquoi proposer encore des bureaux plutôt que du logement?
Situé dans la Genève internationale, au sein du jardin des Nations, ce périmètre doit conserver son caractère d’accueil pour la majorité des organisations et activités internationales du canton. Nous avons tout de même souhaité créer une certaine mixité d’affectations avec un immeuble dédié aux logements, une crèche, des commerces dans les rez-dechaussée et un hôtel à venir. Le reste est effectivement consacré à des bureaux et un centre de conférence notamment avec le COE et ses organisations sœurs restant sur site, c’est aussi pour cette raison que nous avons découpé le projet en étapes, pour ne pas mettre autant d’offre sur le marché en même temps.
Quelle est la suite du programme?
Nous prévoyons la finalisation du quartier d’ici à 2030. Le chantier de «Stockholm» va débuter l’an prochain pour une livraison estimée à fin 2027. La construction du bâtiment Lima devrait suivre, ainsi que la rénovation du Centre œcuménique. L’hôtel nommé «Rio» verra le jour au cours de l’année 2028, tandis que le dernier bâtiment, «Durban» sera livré par la suite. À terme, Green Village comptera ainsi près de 200 résidents permanents (48 logements PPE), environ 200 chambres d’hôtel et 2500 places de travail, le tout réparti sur plus de 60'000 m2. Un projet de taille!
Propos recueillis par Julie Müller
LE PARC IMMOBILIER VAUT 8,5 MILLIARDS
Une étude de L3M partners présentée lors du 1er Nyon Real Estate Forum évalue à 8,5 milliards de francs la valeur de l’ensemble des immeubles de rendement de la 4e plus grande ville vaudoise.
La Banque Raiffeisen Nyon – La Vallée a organisé son premier «Nyon Real Estate Forum» dans ses locaux de l’avenue Alfred-Cortot. Devant une salle comble, Jean-Baptiste Rogasik, directeur associé de L3M partners, a présenté les résultats d’une enquête passionnante.
542 immeubles
Au final, voici les chiffres dévoilés le mardi 5 novembre. Le marché nyonnais des immeubles de rendement représente au total 542 biens, soit 261 immeubles résidentiels, 118 à usage commercial et 163 à usage mixte. Une majorité de ces immeubles (224) appartient toujours à des privés, suit la catégorie des institutionnels qui, avec les fonds de placement, possède 149 allées, enfin il y a les sociétés immobilières (104) et la catégorie «autre» (c’est-à-dire la Ville de Nyon, la Confédération, etc.), avec 65 biens.
La méthodologie
À partir de là, il restait à savoir comment les experts de L3M partners s’y sont pris pour parvenir à définir la valeur du parc immobilier en question. «Nous nous sommes demandés quelle était la valeur des immeubles de rendement (ndlr. cela signifie qu’il faut exclure les immeubles en PPE, ainsi que les immeubles des collectivités utilisés pour leur propre usage, tel un hôpital) à Nyon. Pour y parvenir, nous avons choisi la méthode consistant à estimer l’état locatif de chaque im-
meuble, puis à capitaliser cet état locatif pour déterminer la valeur de chaque immeuble concerné», a expliqué Jean-Baptiste Rogasik. «Nous avons utilisé la base de données du Registre fédéral des bâtiments et des logements pour déterminer la surface locative. Cela a bien fonctionné pour 95% du parc locatif. Et pour connaître les loyers, nous avons utilisé les données relatives à Nyon communiquées par Wuest Partner.»
Valeur de 8,5 milliards
Dans un second temps, L3M partners a ainsi estimé l’état locatif des 542 immeubles de rendement nyonnais:
389,9 millions de francs (avec un loyer/m2/an variant entre CHF 310.- et CHF 334.- selon l’affectation). C’est ainsi que ces derniers arrivent à une valorisation de 8496,1 millions de francs, soit 8,5 milliards. «Il s’agit bien entendu d’une représentation globale de ce marché nyonnais». Pour arriver à ces 8,5 milliards, le rendement moyen des surfaces résidentielles a été estimé à 3,91%, celui des surfaces commerciales à 5,46% et celui des surfaces mixtes à 4,22%.
Marché dynamique
Pour rendre compte du dynamisme de ce marché, et avant que Daniel Borges, responsable de la clientèle entreprise de la banque ne présente quelques perspectives économiques, Jean-Baptiste Rogasik a rappelé quelques récentes transactions: l’achat pour 70 millions du bâtiment loué par la biotech Cytiva à Chéserex par Schroders Immo Plus; l’achat par Solvalor 61 du quartier de la Levratte pour 140 millions; l’immeuble 26-28 chemin d’Eysins acquis par la Vaudoise auprès de la SICAV Comunus pour 22 millions; ou encore, le bâtiment Terre-Bonne Z2 acquis pour 21 millions par ERRES (Edmond de Rothschild Real Estate SICAV). Enfin, Daniel Borges a rappelé que la Banque Raiffeisen Nyon-La Vallée emploie 49 personnes, qu’elle appartient à plus de 8400 sociétaires et que la taille de son bilan dépasse 1,2 milliard de francs.
Canton de Vaud
La moitié des 12’000 m2 de la surface au sol sera dévolue aux espaces communs extérieurs. DR
GLAND: QUAND LES VILLAS POUSSENT
Ville de 14’000 habitants où la moyenne d’âge est l’une des plus basses de Suisse, Gland s’apprête à voir arriver des maisons individuelles par dizaines.
Les futurs habitants diversifieront ainsi le profil fiscal.
Gland peut se targuer d’être l’une des villes les plus jeunes de Suisse, assurant aux jeunes familles des logements locatifs économiquement accessibles. Mais un problème se fait ressentir: une fois ces jeunes familles grimpant dans l’échelle des salaires, elles ont tendance à quitter la cité faute de logements d’un certain standing à disposition.
Pour équilibrer les profils de ses habitants et assurer une mixité sociale, les
autorités ont favorisé il y a quelques années l’implantation de logements individuels, en l’occurrence de villas. Et les effets sont en train de se faire ressentir. À la Grand-Rue, l’une des deux artères historiques de ce qu’était il y a 40 ans un grand village, 30 villas vont sortir de terre, là où pousse aujourd’hui de la vigne. Un peu plus au sud, au chemin des Pommiers, c'est une autre trentaine de maisons individuelles qui est prévue dans quelques années. Dans les deux cas, les propriétaires fonciers sont
Seraina Investment Foundation, dont le siège est à Zurich. «Nous sommes très confiants quant à la vente de ces propriétés, car elles sont très rares à Gland», explique Lorène Retaillau, responsable de la commercialisation.
À la Grand-Rue, les nouveaux habitants, qui pourront emménager au début de l’année 2027, se retrouveront à proximité de la plus ancienne ferme encore en activité à Gland, très appréciée des habitants. «Nous prenons soin de toujours faire visiter l’emplacement aux futurs acquéreurs pour qu’ils sachent qu’à Gland, tant les cloches des églises que celles des vaches ne s’arrêteront pas de sonner. C’est d’ailleurs ce qui fait le charme d’une telle ville, où modernité et traditions se côtoient», poursuit Lorène Retaillau.
Sentier public
Dans ce quartier, les 30 villas prendront
donc la place de plants de vignes. Mais les espaces communs extérieurs auront une place de choix puisque la moitié des 12’000 m2 de la surface au sol leur seront dévolus, avec notamment... des plants de vignes que les habitants pourront cultiver. Pas tant pour faire du vin, évidemment, que pour cueillir le raisin. Des raisins mais aussi un parc pour enfants et des espaces verts généreux aux essences d’arbres variées pour favoriser la biodiversité. Les voitures, elles, seront toutes garées en souterrain, grâce à 66 places. À noter la présence de recharges pour voitures électriques.
Le quartier, dont les trois typologies de villas se commercialiseront de 1,675 million de francs à 2,19 millions, sera traversé par un chemin piétonnier demandé par les autorités de sorte à favoriser la mobilité douce. Avec sa promotion économique dynamique, encourageant l’implantation d’entreprises, et son soutien toujours plus accru aux activités sportives, sociales et culturelles, Gland
Ville la plus jeune de Suisse
C’est une statistique de l’Office fédéral qui tombe en 2015: Gland est la ville la plus jeune de Suisse! Ou du moins «la moins vieille» puisque la statistique évoque le plus faible nombre de retraités. Ville jeune, certes, mais également diverse puisque 144 nationalités s’y côtoient. À Gland, on peut encore trouver du logement accessible pour les jeunes familles, ce que le district de Nyon ne permet presque plus.
combat plus que jamais cette image de cité-dortoir qui lui colle aux basques, et qui n’est, dans les faits, plus d’actualité. La construction de maisons individuelles s’inscrit également dans cette optique.
Rodolphe Haener
Genève
LA MAGNIFIQUE SAGA CARAN D’ACHE DÉCRYPTÉE
C’est sans doute une des plus belles success stories industrielles genevoises. La voici enfin racontée avec moult détails dans un magnifique livre écrit par Ralph Brühwiler. Vous saurez enfin tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur Caran d’Ache.
Ce livre richement documenté sort à point nommé pour être mis sous le sapin de Noël. Il s’agit d’une excellente traduction éditée chez Slatkine d’un ouvrage paru en 2020 chez NZZ Libro Verlag. L’auteur aura consacré près de trois années à cette saga. Il faut dire qu’il n’a pas ménagé ses efforts puisqu’il a même été jusqu’à contacter l’Office fédéral de météorologie et de climatologie pour connaître le temps qu’il faisait très exactement le 10 décembre 1915, date à laquelle les fondateurs de la Fabrique Genevoise de Crayons se sont rendus chez un notaire pour signer les statuts de ce qui allait devenir en 1924 Caran d’Ache. Ralph Brühwiler a derrière lui une longue carrière dans le journalisme, que soit tout d’abord aux «Freiburger Nachrichten», puis à la
«St. Galler Tagblatt» et enfin, comme rédacteur en chef de «Der Toggenburger».
Les motivations de l’auteur
Qu’est-ce qui a poussé ce journaliste alémanique à s’intéresser à une belle PME romande? Comme il l’écrit très bien dans son avant-propos, «j’ai pris mes crayons de couleur Caran d’Ache et ai participé au concours national de dessin organisé par l’entreprise genevoise pour son centenaire en 2015 sous le slogan «Moi et mes Caran d’Ache». Lors de la remise des prix au Kunsthaus d’Interlaken, j’ai appris que le fondateur Arnold Schweitzer avait un lien avec le Toggenbourg, région dans laquelle je vis depuis bientôt 40 ans. Et c’est ainsi qu’a débuté une recherche passionnante». Tout démarre en 1915 avec ses trois initiateurs
Messieurs Edouard Paisant, Albert Duret (qui siège au comité de la toute nouvelle Union Industrielle Genevoise) et Paul Reymond. Alors qu’ils espèrent démarrer rapidement la fabrication de crayons, les choses ne vont pas se dérouler comme prévu. N’oublions pas qu’ils se lancent alors que la 1ère Guerre mondiale a débuté. L’acquisition des matières premières est loin d’être facile alors. «Le bois, qui provient de l’Etat américain de Virginie, et le graphite, qui vient du Mexique et d’Italie, ne peuvent être obtenus qu’au prix d’efforts coûteux.»
Les augmentations régulières du capital-actions ne vont pas suffire. Il manque
notamment au futur Caran d’Ache un spécialiste expérimenté dans la fabrication de crayons. Dès octobre 1920, la start-up change de nom et de direction. Elle se nomme désormais Fabrique de Crayons Ecridor SA, les trois initiateurs démissionnent et sont remplacés par le banquier Henry Fatio, l’homme d’affaires argentin Ernest Bunge et l’industriel Louis Franzoni. «Le nouveau président du conseil a une affinité particulière avec la culture de l’écriture: il possède l’une des plus précieuses collections d’autographes d’Europe, avec des lettres de Rousseau, de Mozart et de Beethoven, des écrits signés de la main de Calvin ainsi qu’un précieux manuscrit de
Léonard de Vinci», raconte Ralph Brühwiler. Néanmoins, la société ne peut éviter sa dissolution et sa mise en liquidation en mai 1922.
Qui est le sauveur?
La troisième tentative sera la bonne avec l’entrée en scène d’Arnold Schweitzer. Né à Saint-Gall, il s’agit du petit-fils d’Heinrich Arnold Schweitzer, lequel avait fondé en 1863 la Banque du Toggenbourg, à l’origine de ce qui devint l’UBS en 1912, une fois la fusion avec la Banque de Winterthour effective.
Parti tôt pour améliorer son français tout d’abord à Lausanne, puis à Genève, le jeune homme va devenir en l’espace de quelques années, un agent de change très prospère. Ayant déménagé dans l’hôtel Beau-Rivage,
il sympathise avec une famille russo-allemande, les Bauermeister-Stiffel. Quelques mois plus tard, il épouse Irina Bauermeister.
Ce sera elle qui va donner l’idée à son mari d’utiliser le nom «Caran d’Ache». Elle lui rappelle que c’était le pseudonyme d’un caricaturiste russe qui a œuvré en France. Tout en rappelant qu’en russe, ce nom signifie crayon. Avec Nils Andersen comme chimiste en chef responsable de la fabrication des mines et une modernisation du parc de machines, la société part sur de bons rails. Lorsqu’elle convoque la presse en août 1924, elle compte 45 employés qui produisent plus de 28’000 crayons par jour.
Idées de génie
Très malin, Arnold Schweitzer va faire de la publicité son cheval de bataille. Il fera distribuer des crayons Caran d’Ache lors de congrès, s’adresse aux artistes et aux enseignants. Il parviendra à ce que les conseillers fédéraux prennent la pose pour une photo, qui sera reproduite dans la presse, devant le stand de Caran d’Ache à la fameuse Foire suisse des échantillons de Bâle en 1926. Son plus grand coup publicitaire sera l’installation sur le toit d’une superbe Packard 640 d’un crayon de plus de trois mètres de long qui porte le nom de l’entreprise. Une image célèbre, encore utilisée pour illustrer cet ouvrage en couverture.
L’arrivée de nouveaux investisseurs
Sans entrer dans les détails, relevons que le principal actionnaire actuel, la famille Hubscher, est arrivé lors de l’augmentation de capital effectuée en décembre 1929. De quoi permettre à la société genevoise d’élargir considérablement sa gamme de produits. L’arrière-grand-père de l’actuelle présidente avait fait fortune dans le commerce des céréales à Marseille.
Serge Guertchakoff
La saga Caran d’Ache; le tour du monde d’un crayon genevois; Ralph Brühwiler: Editions Slatkine; 261 pages; 2024
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Portrait d’un alumni de l’IEI
DE LA THÉORIE À LA PRATIQUE
Avant de rejoindre la structure familiale, Romain
Lavizzari a fréquenté les cours de l’Institut d’Etudes
Immobilières. Depuis lors, il pilote de nombreux projets et préside l’Association des promoteurs et constructeurs genevois.
Né il y a 44 ans à Genève, Romain Lavizzari est l’un des quatre enfants du célèbre promoteur Carlo Lavizzari. Avant de rejoindre fin 2006 l’entreprise créée par son père et son associé Olivier Payot, la Compagnie Financière de Promotion Immobilière (CFPI), Romain a essuyé les bancs du Collège Saint-Louis à Corsier, avant d’aller à l’Ecole Moser pour y décrocher sa maturité en trois ans, puis de partir à HEC Lausanne. Une fois ce cursus académique achevé et souhaitant mieux connaître le fonctionnement de l’immobilier, il s’est inscrit à l’IEI. «Cela m’a beaucoup plu car cela touche à une multitude de domaines, y compris la psychologie, et est enseigné par des professionnels actifs. J’en côtoie d’ailleurs aujourd’hui plusieurs d’entre eux dans mes différents projets, tels que Charles Spierer, François Dieu ou François Bellanger».
D’abord à la Régie du Rhône
Souhaitant d’abord faire ses armes ailleurs, il rejoint en 2004 la Régie du Rhône, sous les ordres d’Enrique Ortiz, au sein du département des promotions. Un passage qualifié de très intéressant qui va durer deux années, avant de rejoindre la CFPI en octobre 2006.
«Pendant longtemps, cette structure familiale s’est concentrée sur le pilotage de ses propres opérations. Quand je suis ar-
rivé et outre le pilotage avec lequel je me familiarisais, la commercialisation des appartements en PPE de nos opérations était confiée à un ex-collaborateur, devenu indépendant. Or ce dernier étant soudainement décédé au milieu de l’une d’elles, j’ai proposé de m’en occuper.» Au final, le jeune homme s’en sort très bien avec la vente de 30 logements à Bellevue. A partir de là, il va se charger de l’ensemble des commercialisations qui suivront. Dès 2009, avec son frère Benjamin, ils vont vendre près de 250 appartements en moins de dix ans.
Pour le compte de tiers
Outre le pilotage et la commercialisation, Romain et son frère ont progressivement développé les mandats pour le compte de tiers. En 2009, la CFPI avait été approchée
par la Fondation privée pour des Logements à Loyers Modérés (FPLM) pour postuler au pilotage de son opération de la Chapelle à Lancy. C’est ainsi que la CFPI et Romain en particulier vont devenir les représentants de la FPLM pour ce vaste projet. «Nous avons non seulement piloté la réalisation de plus de 300 logements, mais aussi l’ensemble des parties communes et mutualisées du PLQ (parking, aménagements extérieurs, équipements) pour le compte de tous les maîtres d’ouvrage. C’était extrêmement stimulant et formateur.» Cela a permis à la CFPI de se faire connaître auprès de différents acteurs (confrères, architectes, communes et entreprises).
Impliqué à l’APCG
Romain Lavizzari partage son temps avec la présidence de l’Association des promoteurs et constructeurs genevois (APCG) qu’il préside depuis 2020 et qu’il va quitter en avril 2025. «J’ai accepté de m’impliquer pour faire évoluer cette association. Il s’agissait de faire prendre un certain virage à l’APCG pour mettre davantage en valeur le professionnalisme de nos membres, ainsi que leurs engagements déontologiques et qualitatifs tout en développant une communication plus soutenue et visible sur les sujets qui touchent à nos domaines d’activités».
A ce propos, signalons que son comité a accepté de soutenir activement la formation IEI en finançant la chaire du cours dédié à la promotion immobilière, ainsi que le prix remis à l’étudiant ayant obtenu la meilleure moyenne sur les cours de promotion immobilière, logement social et techniques de la construction à compter de 2024. Un clin d’œil qui permet de «boucler la boucle» pour cet ancien élève de l’IEI!
Serge Guertchakoff
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NOUVELLE EXPÉRIENCE IMMERSIVE
Le collectif d’artistes Projektil et l’organisateur Fever remettent cela avec la seconde expérience immersive proposée au Temple de Plainpalais (GE).
Après les succès rencontrés en Allemagne, Espagne France, Italie et Angleterre, avec plus de 100’000 personnes conquises, Enlightenment (ndlr. signifiant éclaircissement) fait étape à Genève. On se souvient qu’il y a une année, le premier spectacle de vidéo mapping en 3D, dénommé Genesis, s’était déjà déroulé dans ce magnifique petit temple.
La majeure partie des spectateurs prennent place sur des poufs déformables afin d’être quasiment en position couchée, ceci dans le but de pouvoir avoir une vision à 360° des murs et du plafond de ce temple. Ce nouveau spectacle élaboré par le même collectif d’artistes zurichois Projektil, a été dimensionné pour être projeté dans cette église du XIXe siècle, dont les murs et les parois ont été minutieusement calculés et mesurés à l’aide d’un scan 3D afin que la projection s’adapte parfaitement aux proportions et à l’architecture de l’édifice. Une dizaine de projecteurs transforment l’intérieur du temple en un écran unique à 360° où le son et les images mettent en valeur la richesse du bâtiment. En effet, Enlightenment s’inspire cette fois-ci des Quatre saisons de Vivaldi, dont les
mélodies ont été réarrangées et réenregistrées avec un orchestre symphonique.
Une inspiration diffuse
Couché sur son pouf, on s’extasie devant ces successions de feux d’artifices et de couleurs aux formes diverses. Ce sont des séquences de quelques minutes qui mettent à l’honneur le monde végétal, principalement. Sauf lorsque l’hiver survient avec la tempête. À l’exception d’un vol d’oiseau, en quelque sorte un fil conducteur discret, relevons une inspiration diffuse qui rappelle les toiles de Vic-
tor Vasarely, mais en mouvements bien entendu. Le père de l’art optique n’aurait sans doute pas renié une telle œuvre. Démarré le 24 octobre, ce spectacle offre une parenthèse hors du temps, un moment contemplatif dans une atmosphère onirique. Cette nouvelle expérience retrace notamment le cycle de la vie à travers une succession d’effets lumineux et une bande son minutieusement orchestrée. Ce spectacle dure environ 30 minutes. À recommander à tous les publics. Plus d’infos: feverup.com/fr/geneve
Serge Guertchakoff
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• Possible de déposer les parois pour modifier les espaces actuels
Nathan QUIBLIER
022 325 55 19
2'500.-/mois
Charges : N.C
VIEILLE VILLE (GE)
Bureau au 2ème étage en vieille ville
• Bureau d'environ 80m², rénové et proche de toutes commodités
• Deux espaces distincts
• Kitchenette équipée
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Superbe loft avec vue imprenable sur le Rhône . 164.5 m² PPE avec balcon de 9.1 m², 2 chambres, 2 salles de bains, place ext.
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CHF 2’550’000.-
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Duplex de 7 pièces au cœur du village dans une petite résidence. 228 m² PPE, 5 chambres, 3 salles de bains et 2 places ext.
Veronica Esposito 022 809 00 71
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Belle bâtisse bourgeoise de 5 appartements. Plusieurs appartements de 3 à 5 pièces (de 61 m2 à 130 m2 ).
Yann Batardière 022 365 75 76
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Attique en duplex avec vue imprenable sur la ville et les Alpes. 200 m² PPE + terrasses de 60 m², 3 chambres, un grand box, rénové.
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VERSOIX
Attique de 3 pièces avec vue lac CASATAX. 105 m² hab, terrasses de 23.4 m ², 1 chambre, 1 salle de bains et 1 place int.
Sylvia Patella 022 809 00 50
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Bel appartement traversant dans une résidence de standing. 164 m² PPE, 3 chambres, 2 salles d’eau, 2 balcons
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SORAL
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Corps de ferme composé actuellement de 3 logements et un local loués. Grande réserve locative après travaux, parcelle de 1’450 m².
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Bel appartement au calme. Environ 93 m 2 habitables, lumineux, 3 chambres, 4 balcons, 1 place de parc int. et ext.
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Bel appartement situé au cœur du village. 137 m2 hab., cuisine ouverte sur le séjour, 3 chambres, balcon, 2 places de parc int.
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CHF 1’450’000.-
Située sur une belle parcelle de plus de 1 300 m², cette villa de 7 pièces offre une surface utile de 300 m2 Elle dispose de 4 chambres à coucher dont un studio avec un accès indépendant
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COLOGNY CHF 2'250'000 -
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Situé au coeur du charmant village de Choulex, ce superbe duplex en attique de 5 pièces offre une surface PPE d'env 230 m2 et une terrasse de 22 m2 orientée sud-est
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PUPLINGE CHF 1'900'000 -
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VERSOIX Projet neuf PRIX : DÈS CHF 1'700'000 -
Immeuble industriel de 264 m² avec 4,60 m de hauteurs sous plafond Nombreuses utilisations envisageables : Salle de sports, salle événementielle, logistique urbaine
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