Tout pour reussir

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TOUT POUR RÉUSSIR Vol. 2, 2013



BAHAMAS RIDGE FARMS

Sommaire

Qui sommes-nous? .......................................................... 4 Notre Vision, Notre Mission .............................................. 5 Profil de l’Agence caribéenne de développement

des exportations ............................................................... .6 Message du Président ...................................................... 7 Avant-propos .................................................................... 8 Message de l’Ambassadeur .............................................. 9

AGROALIMENTAIRE

Un rêve sans limites ........................................................ 10 Pas de citrons ici ............................................................ 13 Un parcours qui change de cap ...................................... 16 Un goût de miel .............................................................. 19

TECHNOLOGIES DE L’INFORMATION ET DE LA COMMUNICATION

Travailler avec passion ................................................... 46

INDUSTRIES MANUFACTURIÈRES

Transformer le cuivre en or ............................................. 49 Rendre les femmes plus belles ....................................... 52 Un breuvage doré sous un ciel bleu ................................ 55 Sirotez une gorgée royale? .............................................. 58

Cultiver la demande ....................................................... 22 Les Secrets de Sishado ................................................. 25 La sauce du succès ....................................................... 28 Faire fortune avec des plantes ....................................... 31 Pousse-toi, cola! ............................................................. 34

SERVICES PROFESSIONNELS

Exploiter la chaleur .......................................................... 62

INDUSTRIES CRÉATIVES TOURISME Un modèle de réussite ................................................... 37 Quand on se jette à l’eau! ............................................. 40 Pas d’artifices, pas de gadgets ..................................... 43

Une touche personnelle .................................................. 64 La puissance du rythme palpitant ................................... 67

Aperçu des initiatives de Caribbean Export .................... 70 Personnes-ressources à contacter à Caribbean Export .71


Qui sommes-nous?

l’Agence Caribéenne pour le Développement des Exportations est l’organe régional du Forum des États de la Caraïbe (CARIFORUM) chargé de la promotion du commerce et des investissements. Les États membres du CARIFORUM sont les suivants: Antigua et Barbuda Bahamas Barbade Belize Dominique République Dominicaine Grenade Guyana Haïti Jamaïque Saint-Kitts-et-Nevis Sainte-Lucie Saint Vincent et les Grenadines Suriname Trinidad et Tobago Siège Social: 1st Floor Baobab Tower Warrens St. Michael, BARBADOS BB22026 Tel: 1-246-436-0578 Fax: 1-246-436-9999 Email: info@carib-export.com Bureau Sous-Régional: Av. Pedro Henríquez Ureña No. 150, Torre Diandy XIX, Piso 7, Santo Domingo, Dominican Republic Tel: 1-809-531-2259 Fax: 1-809-473-7532 Email: c.export@cotedel.net.do Website: www.carib-export.com Facebook: www.facebook.com/Caribbean.Export Twitter: www.twitter/CaribXport YouTube: www.youtube.com/TheCaribbeanExport

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NotreVision

Optimiser le potentiel à l’exportation de la région Caraïbe, en facilitant les démarches d’innovation et de création de marques de classe mondiale en mesure de faire face à la concurrence sur le marché international.

NotreMission Accroître la compétitivité des pays de la Caraïbe en fournissant des prestations de services de qualité, en matière de développement et de promotion du commerce et des investissements, grâce à une exécution efficace des programmes et la mise en place de partenariats stratégiques.

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Profil de l’Agence caribéenne de développement des exportations L´Agence Caribéenne de Développement des Exportations (Caribbean Export) a son siège à la Barbade et un bureau sous-régional en République dominicaine. C’est la seule Agence régionale de promotion du commerce et des investissements sur l’ensemble du groupe des États d’Afrique, des Caraïbes et du Pacifique (ACP). Caribbean Export a été établie en 1996, en tant qu’agence chargée de la promotion du commerce pour 15 États membres. L’Agence travaille en étroite collaboration avec la Direction du CARIFORUM, les ministères compétents dans la Caraïbe, ainsi que d’autres organismes des secteurs public et privé chargés de développer et de promouvoir les entreprises, le commerce et l’investissement. Nos secteurs prioritaires sont l’agro-alimentaire, les énergies alternatives, les industries créatives, l’artisanat, la santé et le bien-être, la production industrielle, les services professionnels et le tourisme. La stratégie de Caribbean Export s’appuie sur quatre piliers: la

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compétitivité et l’innovation, le développement du commerce et des exportations, la promotion des investissements et le renforcement des capacités institutionnelles; non seulement dans le cadre du développement régional, mais également en vue de faciliter la création d’un environnement favorable pour les entreprises commerciales et les entreprises régionales dans une économie mondiale compétitive. Nos initiatives dans ces domaines s’étendent au-delà du CARIFORUM, visant à toucher les pays qui font partie des régions françaises ultrapériphériques de la Caraïbe (RUP), ainsi que ceux qui font partie des pays et territoires d’outremer, anglophones et hollandais (PTOM). Notre Conseil d’administration est nommé par les États du CARIFORUM et est responsable devant le Conseil des Ministres du CARIFORUM. Nos activités sont financées par les contributions annuelles des États membres, les fonds des donateurs et les revenus générés par nos services.


Message du Président une gamme d’activités inscrites au programme de travail visant à renforcer la capacité des entreprises du secteur privé du CARIFORUM notamment dans l’agriculture, l’agroindustrie, l’apiculture, l’industrie automobile, les services professionnels, les industries créatives, les technologies de l’information et la communication, l’industrie manufacturière, et le secteur de la santé et du bien-être. Reconnaissant que les entreprises du secteur privé du CARIFORUM ont à faire face à de nombreux défis, Caribbean Export a pour objectif de fournir un soutien à travers les activités du programme de travail conçues spécifiquement pour répondre aux besoins du secteur privé, leur permettant d’accroître leur compétitivité, d’accéder à de nouveaux marchés, d’augmenter leur production, d’améliorer leur rendement, d’obtenir des certifications en matière de normes qualité et d’acquérir une plus grande visibilité à travers la région et à l’étranger. La croissance du secteur privé n’a jamais été aussi cruciale pour le développement économique au sein des quinze (15) États Membres du CARIFORUM compte-tenu de la conjoncture économique mondiale. En outre, au titre du 10ème FED, Caribbean Export a déployé des efforts considérables dans le cadre de ses interventions, notamment pour une meilleure sensibilisation des entreprises du secteur privé du CARIFORUM à l’Accord de Partenariat Economique (APE) et pour fournir une assistance technique facilitant l’accès aux marchés Européens.

En tant que Président du Conseil d’Administration de l’Agence caribéenne de développement des exportations (Caribbean Export), je tiens à exprimer ma gratitude à l’Union européenne (UE) pour le financement du 10e Fonds Européen de Développement (FED) qui a permis à Caribbean Export de mettre en œuvre le Programme régional de développement du secteur privé (RPSDP). La direction et le personnel de Caribbean Export continuent à travailler sans relâche pour exécuter efficacement toute

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Au nom du Conseil d’Administration, je tiens à remercier l’Union Européenne, le Secrétariat du CARICOM, CARIFORUM, les organisations de soutien aux entreprises et tous les autres partenaires qui ont collaboré avec Caribbean Export afin de continuer à accroitre la compétitivité des entreprises de la région. Je suis certain que vous prendrez plaisir à lire notre deuxième édition de Tout pour Réussir et souhaite que ce soit une source d’inspiration pour vous joindre aux autres dans la création de marques Caraïbes reconnues à l’échelle internationale. Monsieur l’Ambassadeur Colin Murdoch Président

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Avant-propos des conseils, une assistance technique et un soutien financier aux entreprises, aux gouvernements et aux organisations de soutien aux entreprises. Au titre du 10ème Fonds Européen de Développement (FED), de l ‘Union Européenne (UE), nous avons eu le privilège d’entreprendre un certain nombre d’initiatives, au sein du Forum des États de la Caraïbe (CARIFORUM), celles-ci ont contribué à la réussite des entreprises régionales et les a propulsées sur la scène internationale. Il s’agit notamment de la Subvention d’aide directe, notre programme de financement phare; “Design Caribbean”, un événement primé et rebaptisé; “ Break Point “ un concours d’innovation pour les entreprises; et plus récemment l’initiative “London Engage”. Ces activités ont généré un certain nombre de réussites dans la région, et nous sommes heureux de partager quelques-unes de celles-ci avec vous.

Accroître la compétitivité des pays de la Caraïbe est au cœur de notre mission, à l´Agence Caribéenne de Développement des Exportations (Caribbean Export). Nous sommes convaincus qu’en facilitant les processus d’innovation et de création de marques de renommée internationale, capables de se positionner sur le marché mondial de la concurrence, la Caraïbe pourra réaliser la valeur réelle de son potentiel à l’export. C’est dans cet esprit que nous continuons à viser l’excellence, en exécutant les activités de notre programme de travail, qui ont pour but d’aider les entreprises et les entrepreneurs à surmonter les difficultés manifestes que présente le climat économique mondial actuel. Notre équipe de conseillers techniques et de consultants offrent des services à toute une gamme d’industries, à travers

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Autant pour les petites que les grandes entreprises de la Caraïbe, il existe toute une gamme de possibilités, quand il s’agit d’utiliser les services offerts par Caribbean Export et d’exploiter les marchés à la fois au niveau régional et international. Toutes les entreprises présentées dans cette édition offrent des produits ou des services sur des marchés au-delà de leur propre pays, ou sont sur le point de le faire. Les entreprises caribéennes qui sont prospères, couvrent une multitude de domaines, y compris, l’agro-alimentaire, la fabrication industrielle, les industries créatives, les services professionnels, les TIC, le tourisme, les énergies alternatives, la santé et le bien-être. La diversité de ces entreprises indique clairement qu’il y a un engouement pour ce qui vient de la Caraïbe et ce que nous, en tant que région, avons à offrir. Nous espérons que vous apprécierez ces histoires de réussite et qu’elles vous inciteront à faire preuve d’innovation et à contribuer à diffuser l’excellence de la Caraïbe à travers le monde entier. Pamela Coke Hamilton Directrice Exécutive l’Agence Caribéenne pour Exportations

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Développement

des


Message de l’Ambassadeur

comme étant les éléments moteurs de l’innovation. Une place prioritaire a été accordée aux secteurs d’exportation, afin: i) d’encourager l’inventivité; ii) d’accroître l’intégration de la technologie; iii) d’améliorer la sécurité des consommateurs, et, iv) d’améliorer l’efficacité opérationnelle. Pour permettre l’expansion et la diversification des exportations, il est essentiel d’attirer l’investissement direct étranger, quand on sait que les ressources régionales, à elles seules, ne peuvent pas suffire. Le but final est d’augmenter la productivité des PME de la Caraïbe et, par là-même, augmenter la part de marché des produits caribéens de haute qualité sur le marché mondial, tout en récoltant des résultats positifs pour la région Caraïbe. Je tiens à féliciter et à applaudir les entreprises et les entrepreneurs présentés dans cette publication, pour leur vision, leur volonté de prendre des risques, leur travail acharné et le dévouement à l’excellence qui a souvent été au prix de grands sacrifices personnels. Il ne fait aucun doute que leurs histoires seront une source d’inspiration pour d’autres entrepreneurs, présents et à venir et qu’ils continueront à enregistrer encore plus de succès, au profit de l’ensemble de la région.

L’Union européenne est heureuse de poursuivre sa longue et fructueuse collaboration avec Caribbean Export, en vue d’améliorer la compétitivité du secteur privé dans la région et, de ce fait, encourager à la promotion d’une croissance économique durable, d’une réduction de la pauvreté et de la création d’emplois. Dans le cadre de notre intervention la plus récente, l’Union européenne apporte une assistance directe aux petites et moyennes entreprises (PME), considérés dans les économies du monde entier,

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Notre soutien fervent à Caribbean Export, notre ferme détermination à la mise en œuvre réussie de l’Accord de partenariat économique CARIFORUM-CE et de nombreuses autres interventions liées au commerce, soulignent notre engagement à une plus grande intégration de la Caraïbe dans le marché mondial. À cet égard, au vu des déclarations politiques de haut niveau et des informations que nous avons pu réunir, c’est avec beaucoup d’optimisme que nous constatons que la région s’est placée à l’avant-garde pour effectuer les transformations nécessaires, vers une économie verte. L’UE s’est également engagée à la réalisation de cet objectif, et je souhaite vivement que cet engagement continue à se solidifier. Mikael Barfod Chef de la délégation européenne à la Barbade et la Caraïbe orientale Union Européenne

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JAMAICA SOUTHSIDE DISTRIBUTORS

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JAMAICA JAMAICA SOUTHSIDE SOUTHSIDE DISTRIBUTORS DISTRIBUTORS

Un rêve sans limites

Rien ne peut arrêter Denese Palmer, une fois qu’elle s’est mis quelque chose en tête. En six ans, cette Jamaïcaine déterminée à tout, a transformé son rêve en une industrie primée, qui emploie 48 personnes et fournit des emplois en aval pour les agriculteurs et les fournisseurs locaux. Le rêve sans limites de D. Palmer tourne autour de l’alimentaire. Son entreprise, « Southside Distributors », a commencé “très petit”, une micro-entreprise, sur le côté, alors que D. Palmer travaillait pour une autre société agroalimentaire, comme directrice générale. «Ils fabriquaient seulement un produit: ackee et callaloo», raconte-t-elle. «Je voulais introduire l’assaisonnement jerk, mais ils n’étaient pas d’accord. J’ai compris que je ne pouvais pas réaliser mon plein potentiel. “ À titre privé, elle commença à mettre en bouteille son assaisonnement jerk et à conditionner ses jus; et au bout de trois ans, avec le revenu gagné et un prêt bancaire, elle s’est sentie suffisamment sûre d’elle pour quitter son emploi et voler de ses propres ailes. Avec deux employés, elle s’installa dans un petit local qu’elle avait loué, acheta un hachoir à viande, quelques pots et une cuisinière industrielle et « Southside Distributors » est né. La veille, se souvient-elle, ils avaient reçu une commande de 30 caisses d’assaisonnement jerk - c’était, en quelque sorte, un signe qu’elle était sur la bonne voie. Son assaisonnement « Jerk » a vite trouvé sa niche dans un des grands hôtels. En 2008, « Southside » avait dépassé les capacités de son humble local et emménagea dans son nouvel édifice. Après le déménagement, Palmer décida de développer sa ligne de production pour inclure la mise en conserve - ackee et calalloo - et de diversifier ses opérations pour produire des jus de fruits, du ketchup, du nectar de mangue et du sirop pour crêpes.

Denese Palmer, Owner

“Je me souviens des jours où les gens disaient, «Southside, c’est quoi ça?», dit-elle en riant. “Maintenant, nous sommes une marque très connue, et il y a de quoi s’en réjouir.” Elle produit actuellement 15 produits de marque et reçoit des

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JAMAICA SOUTHSIDE DISTRIBUTORS

appels d’acheteurs potentiels, d’aussi loin que la Chine et l’Afrique. Les exportations de « Southside » ont augmenté régulièrement au fil des années, et en 2011 il y a eu une augmentation des gains de 20 pour cent par rapport à l’année précédente. L’histoire de D.Palmer n’est pas très différente de celle de nombreux autres entrepreneurs caribéens qui, poussés par le désir de faire les choses autrement, n’hésitent pas à se lancer dans l’aventure pour y arriver. Contribuer à donner vie à ces histoires et les aider à s’orienter dans la voie de perspectives prometteuses, constitue l’une des motivations principales de Caribbean Export. En 2010, D. Palmer a remporté le Woman in Business Award, prix décerné à la meilleure femme d’affaires du pays et en 2011, elle a signé un contrat avec le gouvernement de la Jamaïque (JAMPRO), partenaire privilégié de Caribbean Export, pour recevoir une aide au développement et en contrepartie s’est engagé à augmenter ses exportations dans les deux années suivantes - une initiative visant à contribuer à une croissance économique plus grande. En septembre 2012, « Southside » a reçu l’accord de l’Agence caribéenne de développement des exportations pour une subvention de 5000 euros, qui a été consacrée à la création d’un site Web et la formation continue pour le personnel. “Cela a permis aux employés de recevoir une formation sur les bonnes pratiques de fabrication dans leurs tâches quotidiennes», explique D. Palmer. En ce qui concerne le site Web, qui a été achevé en décembre, «Il a eu beaucoup d’effet. Nous avons eu de nombreux appels - un grand nombre de clients potentiels. Nous sommes aussi en mesure de diriger les gens vers le site web. “ La subvention de Caribbean Export a également permis à la compagnie de faire de la promotion, en participant à des foires commerciales à Trinidad et aux États Unis et une partie des fonds a servi à procéder à un audit GAP. D.Palmer explique: «L’audit GAP a permis d’examiner notre situation à l’époque, et de déterminer ce qu’il fallait faire pour obtenir la certification HACCP.” La certification HACCP est une norme de sécurité internationale qui donnera à l’entreprise un plus grand accès aux marchés mondiaux; selon les recommandations d’un consultant « Southside » est maintenant en mesure d’en faire la demande.

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D. Palmer considère que « Southside » est plus qu’une simple entreprise – c’est “un projet communautaire”. Non seulement la compagnie fournit des emplois à des dizaines de femmes, mais elle parraine également des étudiants méritants, et fait des dons aux écoles et bibliothèques. « Southside » stimule également l’économie locale en achetant ses ingrédients auprès des agriculteurs locaux. On pourrait penser que Denese Palmer est prête à se reposer sur ses lauriers et profiter de la réussite de son entreprise. On aurait tort de le croire. Son esprit est constamment occupé par des projets d’expansion. «Moi, personnellement, j’attends beaucoup de Southside », déclare-t-elle. « L’entreprise a six ans, et nous cherchons à obtenir une certification pour exporter des ackees aux États-Unis » Elle a l’intention d’ajouter une deuxième équipe de travail par relais, à sa ligne de production, et d’augmenter sa marge bénéficiaire en éliminant progressivement les intermédiaires dans sa chaîne de distribution. C’est cet engagement et cette détermination, dont ont fait preuve D.Palmer et d’autres entrepreneurs partageant les mêmes idées, qui ont conduit Caribbean Export à développer un programme spécial, intitulé Break Point, dans le but d’aider les entreprises régionales à avoir accès à des opportunités de financement et de distribution, à travers un processus de préparation. En présentant cette initiative, Christopher McNair de Caribbean Export explique: “Il sera impossible de réaliser le véritable potentiel de la région Caraïbe et de remplir notre mandat si nous continuons à faire les choses comme nous l’avons toujours fait. Break Point, pour nous, c’est une nouvelle façon de faire participer les entreprises sérieuses possédant l’ADN des marques de classe mondiale, en les mettant à l’épreuve pour les rendre capables d’attirer d’autres sources de financement extérieures et des partenariats potentiels.” Le premier segment de Break Point, présenté dans la région, avait inclus notamment la participation de Southside Distributors. Ayant réussi à franchir la deuxième étape, D. Palmer a pu bénéficier de précieux renseignements sur son entreprise et les domaines qu’il fallait améliorer pour développer les atouts et la croissance de l’entreprise. On ne peut nier l’énorme potentiel de l’agro-alimentaire pour la région. Notre utilisation inédite d’épices et de saveurs autochtones, en vue de créer des produits à valeur ajoutée tels que les condiments et les sauces, nous aidera à trouver des débouchés économiques là où il n’en existait pas auparavant. Denese Palmer et son entreprise, Southside Distributors est l’une des nombreuses qui contribuent à réaliser ce potentiel.


BAHAMAS RIDGE FARMS

Pas de citrons ici

insulaires. Cependant, pour que cela se produise, l’industrie a besoin d’individus comme Rionda Godet qui a réussi à sortir vainqueur d’une mauvaise expérience dans le secteur agricole en transformant ses tomates en sauce. La fondatrice de Ridge Farms aux Bahamas, Rionda Godet, exerçait déjà la profession d’avocat, mais en 2009, elle prit un congé sabbatique et démarra la deuxième plus grande serre hydroponique aux Bahamas. Les affaires marchaient bien, d’autant plus qu’elle avait signé un contrat avec une épicerie fine, à qui elle fournissait des tomates juteuses et pulpeuses, vrai produit de la nature. Mais un plus gros fournisseur est alors arrivé sur le marché en « cassant » les prix. Au grand regret du client, si elle n’était pas en mesure d’égaler les prix proposés, eh bien ... R. Godet était tellement en colère qu’elle décida qu’il valait mieux pour elle de donner ses produits gratuitement, mais heureusement pas tous. Et ce qu’elle avait gardé, elle entreprit de le transformer en sauce tomate et de le vendre en utilisant des étiquettes portant toute une gamme de noms originaux et pleins d’humour.

Rionda Godet, Founder Le secteur agricole dans la Caraïbe a évolué au-delà des industries traditionnelles de la canne à sucre et de la banane pour passer à un assortiment extraordinaire de produits et de méthodes d’exploitation agricole, y compris aujourd’hui, une industrie agro-alimentaire en plein essor. Cette industrie a le potentiel de redéfinir totalement le secteur agricole de la région et de l’aider à retrouver sa place légitime en tant que source de revenus majeure pour les petites économies

Le premier “Da’ Same Ol ‘Ting”, fut suivi de “Da’ Sauce”, et enfin “Da’ Bomb!” (vraiment très épicé). À sa grande joie, ses sauces connaissent un succès immédiat. «Vous ne pouvez pas imaginer les commentaires que j’ai reçu», dit-elle. “Ces sauces sont encore parmi les plus demandées” Le succès remporté par les sauces tomates entraina la création de la sauce piment, qui entraina la gelée de piment (pratiquement inconnue aux Bahamas, dit R. Godet), qui entraina la création d’une diversité de condiments qui forment aujourd’hui la gamme de produits Ridge Farms.

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Aujourd’hui, Ridge Farms manufacture près de 50 produits sous la marque «Calypso». Toutefois, R. Godet fait observer que certains produits sont saisonniers en raison des ingrédients utilisés. “Mais comme nous connaissons les produits favoris de nos clients, nous nous assurons d’avoir un bon approvisionnement en stock», dit-elle. R. Godet aime utiliser “des noms amusants “ pour ses produits. Ils reflètent non seulement la saveur des condiments, mais aussi l’esprit d’entreprise qui anime Ridge Farms. Par exemple, une gamme de sauces composées d’un mélange de piments et de fruits comme la mangue, la goyave, l’ananas, ont tous des noms commençant par un “z”. Il y a notamment : Calypso “Zing”, “Zang”, “Zulu”, “Zonga” et “Zomba” ... vous avez saisi, n’est-ce-pas ? Et il y a aussi “Papa-Love”, fait avec de la papaye, “Yellow man “ fait à partir d’un piment surnommé habernero goat pepper et, bien sûr, “Red Hot”, qui est fidèle à son nom. Toutes ses gelées au piment sont précédées par le mot “Zango”, ce qui indique clairement quand vous voyez l’étiquette sur la bouteille que le piment est de la partie. Une de ses gelées au piment, Zango Nana Blue Blaze (un merveilleux mélange de petites baies noires et bleues, de bananes et de la variété de piments goat pepper) a été décrit comme étant un délice gastronomique, dans un article paru dans le numéro du Wall Street Journal, du 17 Août. Après avoir réussi à introduire avec succès ses merveilleuses variétés de gelées au piment, maintenant


BAHAMAS RIDGE FARMS

les produits de R. Godet font de plus en plus partie de la culture locale avec une clientèle qui réclame encore plus de saveurs aromatiques très piquantes au goût sucré et acidulé. Quant à l’avenir, comme la plupart des entrepreneurs, R. Godet souhaite que Ridge Farms connaisse une plus grande croissance et un plus grand succès, sans pour autant sacrifier son engagement en faveur des produits cultivés maison, 100% naturels. «Je veux que Ridge Farms représente pour les Bahamas ce que Grace Foods représente pour la Jamaïque,” dit-elle. “Je veux voir nos produits sur tous les rayons des supermarchés, mais je veux aussi que nous soyons plus que de simples condiments.” R. Godet est tout particulièrement emballée par le potentiel qu’offre le passage au stade de la mise en conserve, de l’emballage sous vide ou des légumes surgelés, en utilisant des procédés qui permettent de conserver toute leur fraîcheur et leur authenticité pour les consommateurs des Bahamas. Un tel potentiel, pourrait, à son avis, favoriser une augmentation de la production locale de ces légumes et réduire les importations. L’histoire, la vision et l’approche unique de R. Godet sont quelques-unes des raisons pour lesquelles Caribbean Export démontre un tel enthousiasme pour Break Point, leur dernière initiative. “Nous devons donner aux particuliers et aux entreprises, qui font preuve d’innovation et expriment leur passion pour les secteurs clés de la région, la possibilité de réaliser leur vision en matière d’exportation.», Explique David Gomez, Responsable du commerce et du développement des exportations à Caribbean Export. “Nous sommes conscients que le parcours pour accéder à l’export peut être difficile et coûteux, mais nous savons qu’il existe des individus et des entreprises qui sont prêts à investir dans des idées fortes et des projets solides. En alliant cette volonté aux opportunités qu’offrent les APE, nous allons trouver un point de rupture (break point) sur les marchés de l’UE! “soutient Gomez.

République dominicaine, et aussi à des voyages d’études sponsorisés par Caribbean Export, à Manchester, Hambourg et Paris. Elle n’a que des éloges pour ces expériences dont elle a pu profiter grâce à l’Agence. «Les voyages d’étude ont été très bénéfiques, car nous avons beaucoup pu apprendre les uns des autres, dans un environnement non-concurrentiel», dit-elle. En effet, la camaraderie était telle que plusieurs membres du groupe invitèrent R. Godet à visiter leurs installations pour se rendre compte par elle-même de la façon dont ils opèrent. Mais prendre de l’expansion pour entreprendre sérieusement un type d’exportation quelconque signifie que Ridge Farms doit mettre en place des systèmes de production plus automatisés. À l’heure actuelle, toute la production se fait manuellement - toute la préparation des ingrédients, mélanges, cuisson, mise en bouteille, capsulage, étiquetage et emballage - et cette méthode ne peut maintenir le rythme de gros volumes de commandes. R. Godet envisage d’utiliser une partie de la subvention de Caribbean Export pour aider à résoudre ce problème, avec l’acquisition de l’équipement requis pour augmenter la vitesse et la productivité. Elle a également prévu d’affecter des fonds pour développer un site Web, améliorer ses étiquettes et faire tester ses produits scientifiquement afin de déterminer leur durée de conservation et leur valeur nutritive. “Les fonds provenant de Caribbean Export vont m’aider à augmenter la productivité et améliorer mon marketing, sans l’ombre d’un doute,” dit R. Godet. “Toutes mes expériences avec les programmes de l’Agence ont été positifs. Ils m’ont certainement aidée à poursuivre mes objectifs et je suis vraiment confiante dans l’avenir de Ridge Farms. Je suis vraiment reconnaissante qu’il existe une organisation comme Caribbean Export pour donner un coup de main aux entrepreneurs. “

R. Godet est également prête et disposée à présenter ses produits sur les marchés régionaux et internationaux, mais elle sait que cela coûte de l’argent, de l’expérience, et des connaissances en matière de marketing, à l’échelle internationale. Heureusement, elle a pu obtenir tout cela de l’Agence caribéenne de développement des exportations. Avec d’autres producteurs de denrées alimentaires, elle a participé à des ateliers à la Barbade, la Jamaïque et la

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GRENADA BELZEB

Un parcours qui change de cap Tous ceux qui ont grandi dans la Caraïbe connaissent bien les récits de parents ou de grands-parents qui utilisaient des “herbes médicinales”, des “infusions d’herbes” ou encore des fameuses “concoctions» capables de guérir tous les maux. Ces pratiques locales qui auraient pu être rejetées, sont devenues aujourd’hui une industrie en pleine croissance dans le secteur de la Santé et du bien-être, offrant d’énormes perspectives économiques pour ces mêmes médecines alternatives. Tout comme cette industrie, Marie Roberte Laurente, née en Haïti, a eu un parcours qui lui aussi, a changé de cap. En commençant dans le milieu informatique pour arriver aux produits de beauté, son parcours est lié aux expériences de son enfance sur le pouvoir des herbes. Marie Roberte Laurente quitta Haïti avec sa famille à l’âge de 12 ans, emportant avec elle les graines de sa future carrière. Ses parents étaient des entrepreneurs sur cette île de la Caraïbe où leurs activités commerciales les amenaient à se déplacer dans les campagnes du pays, et souvent, la jeune Marie Roberte les accompagnait. Là, elle fut initiée aux usages séculaires des plantes et des herbes locales - pour les bains de feuillages, les médicaments et les cosmétiques. «Leurs rituels de beauté me sont restés ancrés dans l’esprit», dit-elle.

Marie Roberte Laurente, Owner

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De nombreuses années s’écoulèrent avant que ses souvenirs ne la ramènent dans cet univers. Sa famille alla s’installer à New York, où finalement elle entreprit des études d’informatique et de commerce, et travailla dans ce domaine pendant 20 ans. “Mais les choses de la nature ont toujours fait partie de ma vie”, a-t-elle ajouté, expliquant que, dans la maison de ses parents, de religion adventiste, on avait


éventuellement, une ligne de produits pour Spa - tous à base d’herbes, de plantes et d’arbustes originaires de la Caraïbe.

toujours mis l’accent sur une alimentation saine et les médecines alternatives. “Cela faisait partie de mon enfance, et cela a été ancré en moi.” Pourtant, ce ne fut qu’après la naissance de son troisième enfant, alors qu’elle était en congé de maternité, et s’ennuyait, “Ishe” commença à prendre des cours de médecine alternative -. Herboriste et aromathérapie”. Sans le savoir, Marie Roberte préparait le terrain pour son avenir. En 1993, son mari, également haïtien, décida qu’il en avait assez du train de vie trépidant de la ville, il voulait élever leurs enfants dans un environnement différent. La famille est retournée en Haïti, où il a ouvert une usine. “Il fallait que je trouve quelque chose à faire”, explique M.R. Laurente. “Je ne voulais pas devenir une femme inactive.” Son amour de longue date pour les produits naturels lui offrit une orientation possible. En 1999, après “beaucoup de recherche et de formation” - et un divorce -, elle lança Belzèb (créole haïtien pour “belles plantes”), travaillant à domicile, à la création artisanale d’une sélection de tisanes et d’huiles de massage. Belzèb était la première marque de cosmétiques naturels, lancée en Haïti, et très vite devint un succès. En 2001, l’entreprise prit de l’envergure, passant de la cuisine familiale de M.R. Laurente à la production de masse; sa gamme de produits finira par inclure des savons, lotions, gels douche, insectifuges et

Dès lors, Belzèb évoluait officiellement dans ce que l’on avait surnommé, “les marchés émergents représentant des milliers de milliards de dollars!” McKinsey & Company, le cabinet international de conseil, dans un article, publié en 2012, sur le marché de la Santé et du Bien-être, intitulé “ The Healthy, wealthy and (maybe) wise: The emerging trillion-dollar market for health and wellness, explique “tous les jours le nombre d’adultes en Amérique du nord qui explorent l’Internet pour faire des choix plus sains, augmente et les gens sont maintenant plus réceptifs aux médecines alternatives.” C’est un marché qui selon le rapport McKinsey peut atteindre jusqu’à “16,5 milliards de dollars.” Pour la Caraïbe, c’est une industrie d’importance vitale, compte tenu de sa culture, de son histoire et de l’utilisation des plantes médicinales dans divers remèdes. Cette connaissance et cet avantage ont également été au centre des initiatives visionnaires de Caribbean Export, en vue de consolider le secteur de la Santé et du Bien-être, à l’échelle régionale, en permettant aux praticiens d’améliorer les normes et le marketing du produit, d’investir dans la Recherche & le Développement et de mieux intégrer les produits dans les industries traditionnelles comme la beauté et les spas. Pour M.R. Laurente, le potentiel et les perspectives de croissance, se sont matérialisés, très vite. Cette entreprise artisanale qui avait commencé comme étant l’œuvre d’une seule femme est rapidement devenue un réseau de commerce équitable. Alors que les produits de M.R. Laurente devenaient de plus en plus populaires, elle réalisa qu’elle ne pouvait pas se procurer les ingrédients dont elle avait besoin en quantité suffisante. Alors, elle se rendit dans les zones rurales du pays et créa des groupes de femmes, et leur apprit à faire du beurre de cacao, de l’huile de coco, de l’huile d’avocat et de l’huile de ricin, qu’elle pourrait ensuite acheter d’elles à un prix raisonnable. L’éthique des relations commerciales et un engagement à l’autonomisation des femmes font partie des principes fondateurs de Belzèb. Au moins l’un des fournisseurs de M.R. Laurente a connu un développement notable et exporte maintenant l’huile de ricin vers le Canada. Bientôt, le parcours de Belzèb allait ouvrir de nouveaux horizons pour M.R. Laurente et en 2007, elle déménagea en amenant avec elle la ligne de production de son entreprise, à la Grenade. Des amis qu’elle avait sur cette île l’avaient invité à s’associer à eux pour créer une affaire. Elle attribue à Caribbean Export le mérite d’avoir pu être introduite à la Grenade, ce qui l’a amenée ensuite à s’y installer. En précisant, “... mon déplacement à Grenade il y a 5 ans, peut être attribué à Caribbean Export. Grâce à eux, j’ai participé en 2003, à Caribbean Gift and Craft Show, une exposition d’artisanat et cela a contribué à faire avancer mon entreprise

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GRENADA BELZEB

à un plus haut niveau”. Elle décida que le déménagement serait viable seulement si elle pouvait également ouvrir un Spa, donc en 2008 “ Moi Spa “ a vu le jour, d’abord dans un hôtel de tourisme populaire, et maintenant dans son propre espace. Depuis son arrivée à la Grenade, dit M.R. Laurente, “les affaires ont progressé énormément», de nouvelles opportunités se sont présentées pour la commercialisation de ses produits naturels dans les autres îles et les Spas dans les hôtels. La ligne Belzèb est actuellement fabriquée à la Grenade, mais M.R. Laurente envisage de relocaliser cet aspect de son entreprise en Haïti, où elle peut mieux assurer son approvisionnement en matières premières - en particulier l’huile de ricin que, dit-elle, les Haïtiens utilisent pour “tout: massages, douleurs, fièvre, entorses, cheveux ... c’est une huile miracle.” M.R. Laurente décrit son parcours sur la voie du succès, comme “un long voyage”, mais qui lui a apporté beaucoup de satisfaction tout au long du trajet. Elle se rappelle, avec émotion, que ce qui était, au début, un passe-temps s’est finalement métamorphosé en entreprise. Elle a été honorée par la Chambre de commerce haïtienne de Miami, et nommée Femme d’affaires de l’année (2010) par la Chambre de commerce de Grenade. En 2013, elle obtiendra son diplôme de docteur en naturopathie de l’institution, Trinity School of Natural Health (Warsaw, Etats-Unis). Son travail acharné a également été reconnu par l’Agence caribéenne de développement des exportations, qui en plus de l’exposition Caribbean Gift and Craft Show (de sa nouvelle appellation, Design Caribbean), a facilité sa participation à

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divers salons professionnels, foires artisanales et séminaires dans la Caraïbe. “Caribbean Export a apporté une énorme contribution à la croissance de mon entreprise”, déclare M.R. Laurente. “Sans eux, je n’aurais pas eu les moyens d’aller à beaucoup de ces évènements. Ils m’ont aidé à élargir mes horizons.” Caribbean Export reconnaît le rôle de Belzèb, qui a aidé à renforcer la capacité de la région à être concurrentiel sur le marché mondial de l’industrie de la Santé et du Bienêtre. Une industrie qui, selon les analystes de l’économie mondiale, promet d’atteindre environ 115 milliards de dollars, d’ici 2015, en se basant sur l’utilisation de produits naturels et à base de plantes que le public considère comme plus inoffensifs que les médicaments. Belzèb s’est vu attribuer une subvention pour aider à stimuler la capacité à l’export de l’entreprise, pour la création de nouvelles étiquettes et de nouveaux emballages qui soient aux normes internationales, et pour des brochures marketing. Une partie de ces fonds a servi à rénover le Spa, fréquenté principalement par les visiteurs étrangers qui souvent achètent des produits Belzèb après avoir profité des joies des traitements dans le Spa une forme indirecte d’exportation. M.R. Laurente est profondément reconnaissante envers Caribbean Export pour leur soutien tout au cours de son “long voyage”. “Je suis une petite entreprise”, fait-elle remarquer, “et obtenir ce genre d’aide, est vraiment une bénédiction. Ils sont les seuls dans la Caraïbe à le faire, et ils font vraiment un très bon travail “.


GUYANA GUYANA APICULTURAL SOCIETY

Un goût de miel

La toute nouvelle association d’apiculteurs du Guyana a comme projet de développer l’industrie et de voir ses produits distribués à travers la région. La plupart des gens ont tendance à éviter les abeilles, de peur d’être piqués. Ce n’est pas le cas pour les membres de l’Association des Apiculteurs du Guyana(GAS), qui peuvent voir au-delà des piqûres, la douceur des récompenses qui sont réservées à l’apiculteur accompli. «Notre miel est sublime», s’exclame avec enthousiasme Robert Aubrey, secrétaire de l’organisation. «Nous travaillons dans un environnement très naturel, et la plupart de nos ruchers sont situés à l’intérieur des forêts.”

Aubrey Robert, Secretary

«Au Guyana, nous pouvons nous vanter de ne pas avoir de maladies ou de parasites associés aux abeilles», souligne Karl Persaud, président de la GAS, en ajoutant «ni pesticides, ni insecticides dans aucune de nos colonies. C’est notre règle d’or». Avec un produit possédant autant de qualités, il n’est pas surprenant que l GAS cherche à élargir ses marchés à l’export, d’abord dans la région caraïbe, et par la suite, comme ils l’espèrent, aller plus loin. Actuellement, explique K. Persaud, les exportations du Guyana s’élèvent à environ 1500 litres de miel brut par an, notamment à destination de Suriname, la Barbade, la Grenade, Saint-Kitts et SaintMartin. De petites quantités sont également exportées vers le Canada, l’objectif est de faire passer ce volume à dix tonnes d’ici la fin de l’année 2013.

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GUYANA GUYANA APICULTURAL SOCIETY

C’est un bond considérable, compte tenu du fait que la GAS est une organisation assez jeune, à peine deux ans et demie, avec seulement 22 membres inscrits. Toutefois, ils sont pour la plupart des apiculteurs expérimentés, et avec l’aide d’une récente subvention de 30.000 euros de l’Agence caribéenne de développement des exportations - «C’est la première fois que nous obtenons une subvention», dit Robert - ils envisagent de prendre un certain nombre de mesures cruciales en vue d’atteindre leur objectif. L’incursion de l’Association des Agriculteurs dans la production du miel est une tendance que Caribbean Export veut encourager. Reconnaissant que la durabilité des secteurs traditionnels comme l’agriculture exige des changements profonds et radicaux dans la façon dont ils sont perçus et reconnus, l’Agence a été à pris les devants en essayant de développer la viabilité des produits à valeur ajoutée qui ont pour base l’agriculture. «En tant que région, nous devons examiner sérieusement comment soutenir la production agricole.», explique David Gomez, Directeur chargé du développement du commerce et des exportations à l’Agence. “Quiconque, du coté caraïbe, cherche à ajouter de la valeur à ce qui était traditionnellement exporté comme matière première, constitue pour nous, une priorité. C’est pourquoi l’agro-alimentaire est un secteur prioritaire dans notre programme de travail.” dit-il. La subvention que Caribbean Export a accordée à la GAS sera utilisée notamment pour envoyer ses représentants en voyage d’études à la Jamaïque, qui est l’un des plus grands exportateurs de miel de la région. Au cours de cette tournée, les représentants de la GAS examineront les enjeux technologiques et apprendront à adapter la production de miel du Guyana, aux normes de l’Union Européenne.

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Fidèle à sa vision, axée sur le développement de marques caribéennes de renom, la subvention de Caribbean Export aidera également à changer l’image des produits existants de la GAS, en passant par la mise en place de normes internationales pour les étiquettes et les emballages notamment toutes les valeurs nutritives, les codes-barres, et les classements organiques. Des améliorations seront aussi apportées aux locaux existants réservés à l’emballage. Les initiatives visant à stimuler la production, dans le cadre des interventions de Caribbean Export auprès de la GAS, vont contribuer à un projet de contrepartie: chaque fois la GAS aura quatre nouvelles ruches, Caribbean Export en parrainera une. «Notre objectif principal», dit Robert, «est de nous préparer pour exporter à l’échelle régionale, et vendre sur internet dans la diaspora. Nous espérons voir cela se matérialiser avant la fin de l’année.» Ils espèrent aussi pouvoir exporter d’autres produits de l’apiculture, comme le pollen et la cire. L’association, pour le moment, ne vise pas les exportations vers l’Amérique du Nord, parce que cela peut être coûteux. Par contre, ils espèrent développer les ventes sur les marchés régionaux déjà établis. «Pour pénétrer de nouveaux marchés, nous devons obtenir d’autres certifications... en plus de celles que nous possédons actuellement. Nous avons obtenu la certification 100% biologique, mais il nous faut encore davantage.” explique K.Persaud. L’absence de certification internationale n’empêche pas l’organisation d’atteindre ses autres objectifs. L’an dernier, la GAS a organisé le premier Salon du miel dans la Caraïbe: une exposition visant à faire connaître les différents types de


GUYANA GUYANA APICULTURAL SOCIETY

miel disponibles au Guyana, ainsi que de nombreux produits à base de miel, tels que des savons, des bougies et des produits de beauté. “Cela a été très, très réussi», dit K. Persaud. “Nous envisageons d’organiser une autre exposition cette année, aux environs de Pâques.” Les autres objectifs de la GAS sont centrés sur l’éducation. L’association veut enseigner au public comment agir face aux abeilles africanisées, qui peuvent parfois présenter un danger. Ils veulent aussi travailler aux côtés des agriculteurs locaux pour démontrer la valeur des abeilles dans la pollinisation des cultures. Par ailleurs, la GAS espère agir comme agent unificateur pour les apiculteurs du Guyana, et être celui qui va renforcer l’industrie et attirer les jeunes apiculteurs. Alors que l’exportation est l’objectif à long terme, l’organisation sait que «charité bien ordonnée commence par soi-même», dit K. Persaud: «Nous essayons également de réduire les importations de miel au Guyana.”

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BELIZE ROYAL MAYAN SHRIMP FARMS LTD

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The Team at Royal Mayan Shrimp Farms Ltd


BELIZE ROYAL MAYAN SHRIMP FARMS LTD

Cultiver la demande On peut dire sans risque de se tromper que, si la région Caraïbe veut atteindre pleinement la prospérité économique, il lui faudra mettre l’accent sur les industries nouvelles et émergentes. Une telle industrie est incontestablement l’agroalimentaire, pour laquelle la région possède de nombreux avantages. C’est à travers cette réalité qu’une société à Belize cherche à réaliser son potentiel, avec la création de Royal Mayan Shrimp Farms qui fournit de délicieuses crevettes sur un marché couvrant trois continents. Mayan Shrimp Farms démarra en 1999, avec une mission exploratoire ayant pour but d’étudier les possibilités de faire l’élevage de crevettes à Belize. Alvin et Irv Henderson, à la tête d’un groupe faisant partie du programme de MBA de l’Université Cornell, étaient sur le point de prouver que l’Agro-alimentaire pouvait réussir dans la région. Après avoir visité le pays et interrogé les autres éleveurs de crevettes dans la région, les partenaires élaborèrent un plan d’affaires ambitieux qui prévoyait la construction de leurs bassins de production et l’exportation de leur première récolte dans les 12 mois. La première phase de l’opération comptait 40 hectares de bassins de production; ultérieurement, leur collaboration avec une entreprise locale de terrassement mena à «l’expansion de la vision”, et au développement de 129 hectares de bassins. Les premières exportations de l’entreprise furent - comme prévu - vers les États-Unis, en 2000. En 2003, ils avaient déjà développé de nouveaux marchés au Mexique et dans la Caraïbe, et en 2006 ils commencèrent à vendre leurs produits sur le marché européen. Actuellement, Royal Mayan Shrimp Farms expédie plus d’un million de kilogrammes de crevettes par an, à neuf marchés différents sur trois continents. Les crevettes entières non-décortiquées représentent environ 85% de leurs exportations, et pour le reste des expéditions, il s’agit de queues de crevettes non-décortiquées.

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BELIZE ROYAL MAYAN SHRIMP FARMS LTD

Le succès de Royal Mayan démontre, preuve à l’appui, pourquoi Caribbean Export a la ferme conviction que l’agro-alimentaire est l’un des secteurs qui peut stimuler la croissance économique régionale. Cette industrie est devenue un des secteurs prioritaires de l’agence et diverses interventions continuent à être mises en place pour aider davantage d’entreprises comme Mayan Shrimp Farms. En dépit du succès évident de Royal Mayan, le directeur des ventes, Karteek Tummala décrit l’entreprise comme étant «à haut risques. Ce sont des animaux vivants dans un bassin », précise-t-il “Donc, en une nuit, rien qu’une petite gaffe peut nous faire perdre beaucoup d’argent.” Afin de minimiser ces “petites gaffes”, et en fait pour le bien de l’environnement, Royal Mayan a intégré de nombreux systèmes afin de s’assurer que leurs activités soient durables. Ils utilisent des systèmes de production semi-intensif dans leurs bassins, avec des densités de stockage de 32 ou 60 crevettes par mètre carré. Les bébés crevettes sont placés dans un «bac d’élevage» pour trois ou quatre semaines, avant d’être transférés dans les bassins principaux, ce qui assure de meilleurs taux de survie. Tous les bassins sont entièrement aérés, ce qui entraîne un faible taux de renouvellement de l’eau, moins de trois pour cent par jour. Et les effluents sont filtrés à travers trois bassins de confinement, afin de réduire l’impact de l’exploitation sur une zone humide de mangrove et un lagon, situés à proximité. En bref, il s’agit d’une opération mûrement réfléchie. En 2011, Royal Mayan a fait une demande auprès de Caribbean Export pour obtenir une subvention «accélérée» (offrant un montant moins élevé que la formule régulière, mais approuvé plus rapidement). La compagnie a reçu 5000 euros, qu’ils ont utilisés pour se rendre à une importante foire commerciale à Bruxelles, en 2012. Les représentants de Royal Mayan avaient déjà assisté à ce salon à plusieurs reprises, mais, comme K. Tummala le souligne, «l’Europe n’est pas bon marché.” La subvention de Caribbean Export a été un apport bienvenu pour réduire les frais de participation. K.Tummala estime que l’impact de la subvention même s’il est intangible «constitue un apport très précieux.”: “Nous avons pu rencontrer d’autres partenaires de l’industrie, et certains de nos clients en Europe. Cela nous a aidé à comprendre leurs projections, et par là-même à organiser notre propre production pour l’année en cours. Chaque marché a ses propres critères de qualité - taille, qualité, couleur, et notre production est fonction de ceux à qui nous vendons”.

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Caribbean Export considère que son programme de subventions est plutôt un outil stratégique, permettant aux entreprises d’obtenir un financement essentiel au renforcement de leur capacité d’exportation ou dans le cas des nouvelles entreprises, leur permettant d’être mieux préparés pour commencer à exporter. Cela a été manifeste dans l’approche adoptée par Royal Mayan pour que leur demande soit acceptée. Selon K.Tummala, «L’aide de Caribbean Export nous a permis de bien planifier l’année de production qui vient de se terminer. Nous étions en mesure de mieux déterminer les tendances de l’offre et de la demande internationale pour le marché des crevettes ainsi que les prix et les prévisions sur le marché. Avec cela en mains, nous étions en mesure de planifier exactement ce qu’il faut produire et quels marchés cibler. “ Le succès de leur première demande de subvention a encouragé la compagnie à envisager de répéter ce processus dans un proche avenir. “Nous avons l’intention de chercher à obtenir la subvention la plus importante, afin de remplacer notre machine à glace par une plus performante», explique K. Tummala. «C’est un projet que nous avons en tête. Cela ne va pas être bon marché, donc nous l’avons mis en veilleuse. Nous espérons donc poser une demande pour obtenir une subvention plus importante. “ C’est le type de projet qui a de bonnes chances d’être approuvé, selon les critères d’éligibilité de Caribbean Export. Comme l’explique Chris McNair, Responsable de la Compétitivité et l’Innovation à Caribbean Export, notre organisation accorde des subventions à des “entreprises qui ont des capacités bien établies», en vue de «les aider à mieux s’équiper pour le marché des exportations.” Cela fait partie des initiatives déployées par l’Agence pour développer des marques de renommée internationale. C. McNair ajoute: «. Il y a un certain nombre d’enjeux auxquels les entreprises régionales font face pour être concurrentielles à l’échelle mondiale, nos subventions sont destinées à les aider à surmonter ces obstacles” En tant qu’entreprise avec un fort potentiel à l’exportation sur le marché international, Royal Mayan attend avec impatience l’aide future de Caribbean Export.


SURINAME GOM FOOD INDUSTRIES

Les Secrets de Sishado

Avec quelques-unes des plus riches épices et saveurs exotiques du monde, le producteur caribéen dans le secteur de l’agro-alimentaire est en train de donner un regain de vie à de vieilles traditions, à travers les mélanges uniques de la région. Ce sont les démarches uniques et innovantes de certains de ces producteurs qui sont le moteur de la demande pour les saveurs de la Caraïbe et qui légitiment cette industrie en tant que catalyseur de la croissance économique. Prenons comme exemple Gom Food Industries, son directeur, Kenneth van Gom, travaillait dans le secteur du transport aérien, dans une fonction qui n’avait rien à voir avec le secteur alimentaire, quand il a vu le potentiel des saveurs typiquement caribéennes et a cédé à son désir de devenir entrepreneur. C’est ce type de vision et de perspicacité que Caribbean Export cherche à soutenir et à renforcer alors qu’ils se lancent dans un périple pour aider à développer des marques de classe internationales, capables d’exploiter l’authenticité de la région et d’apporter une réelle valeur ajoutée. Pour Kenneth van Gom ce fut une décision mûrement réfléchie. Sa mère avait en sa possession de précieuses recettes de famille pour toute une gamme de sauces qui sont maintenant commercialisées sous la marque Sishado.

Kenneth van Gom, Manager

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Avant d’entrer sur le marché, K. van Gom commença par effectuer les études de marché et les tests nécessaires. Le développement de la marque démarra au début de 1996, et se poursuivit sur une période de deux ans, avec notamment des tests de dégustation et le perfectionnement des recettes, jusqu’à ce que la société soit immatriculée en mai 1998.

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SURINAME GOM FOOD INDUSTRIES

Cette démarche était le résultat d’un examen en profondeur ayant pour support la recherche et le développement. L’usine, basée à Paramaribo, fabrique une gamme de six marinades et sauces barbecue à base de soja. Conscient de la valeur de ce qu’il produit, Kenneth van Gom ne donne qu’un aperçu de la recette secrète de la sauce: «Nos produits sont basés sur des recettes traditionnelles du Surinam avec une certaine influence indonésienne, tout en conservant les traditions et les saveurs épicées de la Caraïbe.” L’appellation Sishado est tiré d’une combinaison des prénoms des trois premiers petits-enfants de Yvonne van Gom, matriarche de la famille Gom et propriétaire de la recette. Liés par le sang, les trois se retrouvent désormais inextricablement réunis dans la marque de sauces Sishado. Toutefois, le nom Sishado n’est pas seulement une création sentimentale. Ce choix reflète également une réflexion sur la croissance et l’avenir de l’entreprise. Selon K. van Gom, ce qu’il suggère également est une “origine asiatique exotique, tout en demeurant typiquement tropicale.” La marque Sishado de sauces et marinades est leader sur le marché local au Suriname, avec à peu près 40% de part de marché. Environ 30% de la production de la compagnie est exportée, principalement vers les Pays-Bas, mais aussi à Aruba, Curaçao, la Guyane française et Saint-Martin. Quelques demandes pour des petites expéditions vers le Canada et les États-Unis ont été recueillies sur le site Web de l’entreprise, alors que la société est en train de mettre en œuvre un projet d’expansion de son réseau de distribution aux chaînes de supermarchés renommées en Belgique, en Allemagne et au Royaume-Uni. Les relations entre la société et l’Agence caribéenne de développement des exportations remontent à 2003. A cette période, une subvention de Caribbean Export fut approuvée pour un projet à plusieurs volets, qui notamment: était axé sur des études de marché et des visites pour tâter le terrain dans les îles voisines de Curaçao et Aruba, aux Pays-Bas, et à Trinidad-et-Tobago. et comprenait un travail de collaboration entre Gom Food Industries et des chercheurs et technologues en denrées alimentaires, à l’Institut Caribéen de recherche industrielle (CARIRI - Caribbean Industrial Research Institute) à l’Université des West Indies. Les laboratoires technologiquement très

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avancés de CARIRI aidèrent l’entreprise à élaborer des formulations de produits et à procéder à de tests gustatifs. Une reconception du produit a également apporté des modifications à l’emballage, aux étiquettes et au matériel promotionnel. Caribbean Export a, par la suite, apporté de nouveau une aide à l’entreprise pour réaliser une étude de faisabilité sur le transfert des opérations dans de nouveaux locaux, l’achat d’un nouvel équipement, ce qui a contribué à une augmentation de la production, passant de 180.000 litres en 2008 à 315 000 litres en 2010. Gom Foods Industries a continué à investir pour assurer la croissance et la compétitivité de son entreprise et en 2011, fit appel à Caribbean Export à travers le programme de subvention d’assistance directe de l’Agence, afin de leur permettre de mettre en œuvre la norme ISO 22000. Aujourd’hui, grâce à l’aide d’autres institutions gouvernementales, la société est actuellement engagée dans le processus de certification des normes de qualité ISO et HACCP, qui sont des références dans l’industrie et pourront aider la société à mieux se positionner sur le marché et continuer son expansion à l’export. Pour se préparer à cette expansion, Gom Foods vient de terminer la reconstruction de son usine de production. La société a aussi récemment ajouté deux autres produits à sa gamme et a commencé à renforcer ses initiatives de commercialisation et de promotion, ainsi que ses capacités de distribution. Les yeux fixés sur l’avenir, la direction de l’entreprise se voit dans les 10 prochaines années, en train de mener leurs opérations dans une toute nouvelle usine, après avoir quintuplé son volume de production et de ventes. Ils souhaitent également développer leurs gammes de produits et pénétrer de nouveaux marchés dans l’Union européenne (UE), l’Amérique du Nord et de la Grande Caraïbe. Pour Caribbean Export, cela tombait à point dans le cadre des stratégies de l’Agence pour inciter les entreprises à tirer davantage parti des prestations prévues par l’accord de partenariat économique (APE) entre l’Union européenne et CARICOM. En soulignant cela, le responsable du commerce et des exportations, David Gomez d’déclare: «Le marché de l’UE peut constituer pour les exportations de la région une zone de croissance très importante et stratégique. C’est l’une des raisons pour lesquelles nous cherchons à


SURINAME GOM FOOD INDUSTRIES

aider les entreprises à être mieux informées grâce à notre système de renseignements sur les marchés. “ poursuit-il : « il n’est pas juste que les gouvernements consacrent autant de temps et d’efforts pour négocier tous ces accords bilatéraux et que les entreprises ne les utilisent même pas. En quelque sorte, c’est pourquoi nous sommes aussi emballés par notre initiative “ Break Point “. Nous pensons qu’avec une intervention «directement sur le terrain» pour mieux préparer les entreprises, elles auront de plus grandes chances de réussir sur les marchés d’exportation. “ Gom Foods partage également cette vision de nouveaux marchés, mais se considère avant tout comme une société surinamaise et de ce fait, doit se concentrer également sur la croissance du marché local de Surinam. À cette fin, la société envisage de cultiver certains de ses propres produits agricoles pour la fabrication de ses sauces et marinades. Ils prévoient également de collaborer avec d’autres producteurs locaux et à l’étranger pour créer des marques privées utilisant la marque Sishado. «Nos perspectives de croissance sont bonnes», déclare K. van Gom ». Dans le monde occidental, les gens ont tendance à essayer des denrées alimentaires plus exotiques et «étranges ». Il existe des opportunités d’avoir une présence dans plus de marchés de l’UE et aussi d’Amérique du Nord “ Et il est déjà question de capitaliser sur des opportunités à Antigua, la Barbade, la Jamaïque, Trinidad-et-Tobago et la République dominicaine.

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ST. LUCIA BARON FOODS

La sauce du succès Le secteur agricole de la région Caraïbe est en pleine transformation. De plus en plus d’entreprises transforment des produits agricoles traditionnels en produits à valeur ajoutée, donnant naissance à un secteur agroalimentaire dynamique. Sur l’île de Sainte-Lucie, Baron Foods est l’une de ces sociétés, qui contribuent à changer la physionomie et le destin de l’agriculture. Comme la plupart des autres îles de la Caraïbe, Sainte-Lucie cultive le piment Scotch Bonnet ou piment antillais. D’après Wikipedia, la mesure de la force de cette variété de piment sur l’échelle de Scoville, enregistre un taux de 100.000 350.000 unités. En guise de comparaison, le juteux jalapeno arrive seulement à un taux de 2.500 - 8.000 unités sur l’échelle de Scoville. C’est le piment Scotch Bonnet que Baron Foods utilise pour stimuler la croissance de l’entreprise, en créant son produit phare : West Indian Hot Sauce, c.a.d. sauce pimentée antillaise. La société opère depuis 21 ans. Elle fabrique une variété de boissons, condiments, essences, vinaigrettes, sauces et épices. Ils se targuent d’utiliser des produits locaux frais. Selon Frankie Sami, Responsable de Qualité Totale à Baron Foods, il existe une relation symbiotique entre l’entreprise et les producteurs agricoles locaux.

Ronald Ramjattan, Chief Executive Officer

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«Nous dépendons fortement de la disponibilité de plusieurs matières premières qui sont incorporés dans de nombreux produits, et encore plus pour ce qui est de notre produit phare, West Indian Hot Sauce», dit-il. “Celui-ci utilise tous


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les piments locaux pour créer l’une des sauces piquantes les plus fortes de la Caraïbe.” La demande pour les produits fabriqués par Baron Foods a augmenté. Les produits sont vendus dans l’ensemble des pays anglophones de la Caraïbe, aux États-Unis, au Royaume-Uni, à la Martinique, en France et en Allemagne. F. Sami décrit Baron Foods comme «une entreprise locale ayant ses racines à Sainte-Lucie” qui est devenue «une compagnie régionale disposant d’une usine agro-alimentaire entièrement aménagée, à la Grenade, et des investissements solides à Trinidad-et-Tobago.” En fait, Baron Foods est en train de construire une usine de 5 millions de dollars à Chaguanas, Trinidad. Selon un article du Trinidad Guardian, Ronald Ramjattan, le Président Directeur Général de la société, aurait déclaré que l’usine devrait démarrer la production au premier trimestre de 2013. L’usine devrait employer environ 100 personnes, ce qui donne une idée de la taille et de la portée de l’opération à Trinidad. À l’heure actuelle, Baron Foods emploie 75 personnes, à temps plein. Cette initiative d’implantation à Trinidad est un tournant remarquable sur le plan des relations commerciales dans la Caraïbe. Habituellement, ce sont les entreprises trinidadiennes qui s’aventurent dans les marchés de la Caraïbe orientale et de la grande Caraïbe. Le succès de Baron Foods dans le secteur agro-alimentaire représente pour Caribbean Export un modèle qu’ils souhaitent reproduire, à maintes reprises, avec d’autres producteurs régionaux. L’Agence a une longue histoire de collaboration avec les producteurs régionaux pour les aider à se mettre aux normes internationales et accroître leur capacité de production. Le secteur agro-alimentaire a été désigné comme l’un des domaines prioritaires pour Caribbean Export et des efforts sont déployés pour assurer la réalisation de son véritable potentiel. Baron Foods entretient une relation productive avec Caribbean Export. Le fabricant de denrées alimentaires a d’abord bénéficié de l’aide de Caribbean Export lorsque la société cherchait à obtenir la certification HACCP. Depuis, elle a également obtenu la certification qualité (normes ISO 22000:2005 et FSSC 22000: 2010).

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De ce fait, Baron Foods (Sainte-Lucie) est la première et unique organisation dans la Caraïbe à avoir atteint cette norme de prestige, et vient se joindre aux géants mondiaux des produits alimentaires tels que Nestlé et Heinz. Baron Foods est en fait en train de renverser les rôles. La compagnie suit de près, les marchés potentiellement lucratifs d’Amérique du Sud. «Pour l’instant, ils se concentrent sur les marchés cubains et ceux de la République dominicaine », déclare F. Sami. Ils ont également remporté de nombreux prix, au fil des ans. Par exemple, lors de Caribbean Business Awards 2012 (cérémonie de prix pour les meilleurs entrepreneurs de la Caraïbe), ils ont été lauréats des quatre prix les plus prestigieux: PME de l’année, Prix de l’Innovation, Prix d’excellence de la fabrication industrielle et Entrepreneur Caribéen de l’Année, qui a été attribué à leur Directeur Général, Ronald Ramjattan. Baron Foods accorde une grande valeur au soutien de Caribbean Export. La société était à la recherche d’opportunités pour se propulser vers “de plus hauts sommets”, et l’Agence leur a permis de tirer profit de ces opportunités d’affaires grâce à de nombreuses incitations, à savoir des subventions, des foires commerciales et un soutien général à leur égard. “La subvention accordée par Caribbean Export a été réellement bénéfique pour l’entreprise», déclare F. Sami. «Avoir réussi à obtenir une subvention pour aider à financer l’achat de machines industrielles, a complètement révolutionné l’efficacité de notre structure de production», déclare F. Sami. Caribbean Export a également parrainé des ateliers de formation et des missions commerciales auxquels ont participé quelques membres du personnel cadre de Baron Foods. Au cours des deux dernières années, le Directeur, Chris Persaud, a participé à une mission commerciale en Europe, notamment en France, en Allemagne et au RoyaumeUni. Des représentants de la société faisaient également partie d’une délégation qui était allée à Londres durant les Jeux olympiques 2012, et pendant leur séjour, ils ont pu avoir des réunions avec des grandes chaines de supermarché, tels que Tescos et Sainsbury. En septembre de cette même

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année, Baron Foods a participé au 25e anniversaire de l’Expo Cibao, en République dominicaine, et à la suite de cela, ils ont entamé des négociations, actuellement en cours, avec la plus grande chaine de supermarché du pays, pour vendre leur marque. Avec l’explosion de tout ce qui a trait au secteur de l’alimentation, notamment les émissions de télévision, chefs, amateurs de gastronomie, fins gourmets et gourmands, il y a une augmentation de la concurrence venant de produits similaires à ceux fabriqués par Baron Foods. Ces nouvelles menaces peuvent être posées aussi bien par de simples individus que par des entreprises établies. Face à ces enjeux, Baron Foods demeure axé et engagé sur ses objectifs. «Notre objectif, au cours des cinq prochaines années, est de positionner encore plus fortement l’image de la marque Baron comme une véritable marque caribéenne», déclare F.Sami. «Cet objectif a déjà été atteint, vu que, dans de nombreux territoires de la Caraïbe, notre marque a été adoptée et que sommes considérés comme le premier fournisseur de produits alimentaires, et nous avons créé des créneaux dans ces territoires.”


JAMAICA BIO-TECH

Faire fortune avec des plantes

À la Jamaïque, Dr Henry Lowe et son équipe à Bio-Tech R & D ont les yeux fixés sur l’énorme marché mondial pour les nutraceutiques. L’utilisation des plantes à des fins thérapeutiques a, depuis toujours, été une tradition dans la Caraïbe. Aujourd’hui, cependant, ces savoirs sont convertis, de même que les propriétés des plantes, afin de faire progresser l’industrie lucrative de la médecine alternative. Le rôle et les intérêts de la Caraïbe dans ce secteur peuvent cependant être considérés comme étant dans une phase embryonnaire, mais comme on peut l’espérer pas pour longtemps. Alors qu’un nombre de plus en plus grand d’individus commencent à se tourner vers leur savoir-faire ancestral et les nouvelles technologies pour exploiter les propriétés médicinales des plantes indigènes, l’industrie agricole de la Caraïbe pourrait être sur le point de recevoir une nouvelle impulsion. Une société jamaïcaine dont les efforts, pourraient éventuellement être bénéfiques au secteur agricole et agroalimentaire de l’île, est en l’occurrence Bio-Tech R & D.

Dr. Henry Lowe, Executive Chairman

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Pour ceux qui n’ont pas été élevés dans la Caraïbe, les combinaisons suivantes pourraient paraitre étranges, mais ceux qui ont une expérience personnelle des concoctions complexes de leur grand-mère, pourront les identifier. Imaginez une bouillie faite avec de la patate douce, de l’igname et de la banane ainsi que des phytates, des boissons énergétiques pour sportifs à base d’extraits de graines de cola: c’est une blague? Non, ce n’est pas une blague, et l’homme derrière ces produits procurant un apport énergétique ne raconte pas “des histoires à la noix”.

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JAMAICA BIO-TECH

Dr Henry Lowe est président du conseil d’administration de Bio-Tech R & D Institute Ltd, qui fait partie du Groupe “Environmental Health Foundation Group of Companies” à la Jamaïque. Biochimiste de formation, c’est un chercheur de renommée internationale dans le domaine des nutraceutiques, notamment ceux issus des plantes indigènes de la Jamaïque. En 2010, Dr Lowe a été reconnu, à l’échelle mondiale, pour sa découverte montrant que la plante surnommée Jamaican Ball Moss ou tillandsia-recurvata a des propriétés qui aident à tuer les cellules cancéreuses de la prostate. Il est professeur auxiliaire dans trois universités, et a été honoré par la Chambre des Représentants des États-Unis d’Amérique et le Sénat de l’État de New York pour sa contribution exemplaire à la science, à l’enseignement des sciences et au service public. Pour tout dire, le bon docteur n’est pas du genre à plaisanter sur les avantages pour la santé ou les bienfaits médicinaux pouvant être dérivés des plantes, même s’il s’agit d’agrumes. En effet, il fait partie d’un nombre croissant de scientifiques qui croient que ces aliments de base, notamment l’igname, la patate douce et la banane ont pu donner un avantage aux célèbres sprinters olympiques de la Jamaïque. Dr Henry Lowe prend très au sérieux le potentiel qui existe pour la Jamaïque, de faire fortune, à partir du développement d’une industrie nutraceutique. Les nutraceutiques, explique-t-il, sont des types de composés chimiques, à partir de plantes, qui ont des propriétés thérapeutiques: ils peuvent procurer le bien-être et ont également une valeur médicinale. La Jamaïque, a-t-il ajouté, est particulièrement privilégiée en ce qui concerne les plantes requises, en effet, on y trouve 84 des 160 plantes médicinales reconnues et établies dans le monde. “La valeur du marché mondial pour ces produits a été estimée à plus de 500 milliards de dollars américains », explique Dr Lowe. «Si nous pouvions obtenir un pourcentage infime de ce chiffre, par exemple, .01 pour cent, cela pourrait faire toute la différence pour la situation budgétaire et économique future de la Jamaïque. Cela pourrait être accompli juste en utilisant ce qui pousse dans le sol ici à la Jamaïque. “ Les arguments présentés par Dr Lowe sur l’impact qu’une industrie nutraceutique en plein essor, pourrait avoir pour la Jamaïque, ne sont pas totalement inconcevable. En fait ce type d’initiative, intégré à l’agro-industrie est exactement le type d’innovation que Caribbean Export cherche à encourager

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et à soutenir. Chris McNair, responsable de la compétitivité et de l’innovation à l’agence déclare, «transformer les industries traditionnelles, par le biais de l’innovation et créer un marché d’exportation là où il n’existait pas auparavant, est ce que nous souhaitons à Caribbean Export. Le secteur agro-alimentaire n’est pas nouveau pour nous et nous sommes certainement conscients de son potentiel. Nos initiatives visent plus à assurer que les entreprises soient adéquatement formés et certifiés pour répondre aux normes internationales et que des systèmes efficaces soient mis en place pour construire des marques fortes autour de cette innovation “. Fondée en 2010, avec pour mandat de développer et de commercialiser des produits nutraceutiques, cosméceutiques et pharmaceutiques à partir des plantes médicinales indigènes de la Jamaïque , Bio-Tech R & D pourrait bien être à la hauteur de la tâche pour donner une impulsion à cette industrie, à la Jamaïque. Au cours des deux dernières années, Dr Lowe et ses collègues chercheurs de l’Institut (l’effectif est passé de 5 à 42, dont 8 doctorants) ont travaillé dur pour créer une ligne de produits conçus afin de s’approprier une part (rien qu’une bouchée) de l’énorme marché nutraceutique. Au début de 2012, Bio-Tech R & D a lancé une ligne de sept nutraceutiques scientifiquement développés et testés sous la marque Eden Gardens, y compris son produit phare Alpha Prostate Formula 1, qui contient des composés isolés de Jamaican Ball Moss, ayant des vertus anticancéreuses. D’autres produits nutraceutiques, commercialisés sous cette marque, ont été développés pour réduire le stress, l’arthrite et le diabète, et améliorer la flexibilité, ainsi que la santé et le bien-être. Toujours sur la lancée de ces produits, Bio-Tech R & D a également introduit une gamme de cinq tisanes médicinales sous la marque Eden Gardens. Notamment, Guinea Hen Weed, une infusion anti-cancéreuse qui combat l’inflammation des articulations et de la prostate; Soursop & Ginger (Corossol & Gingembre), un mélange riche en antioxydants reconnu pour soulager les nausées, les maux de tête, l’arthrite et les maux d’estomac, et Cerasee & Ginger, un mélange riche en antioxydants qui est un excellent purificateur sanguin, antidiabétique et favorise le nettoyage du côlon. Puis, en Juillet 2012, sont venus s’y ajouter: Jamaica Gold et Premium Power Porridge, deux produits énergétiques pour les athlètes et les convalescents.


JAMAICA BIO-TECH

En Août 2012, alors que le sprinter jamaïcain, Usain Bolt enflammait la piste aux Jeux olympiques d’été, à Londres, des représentants de Bio-Tech R & D se trouvaient également dans cette ville pour introduire Eden Gardens auprès des distributeurs potentiels du Royaume-Uni et d’Europe. Ils étaient venus à l’invitation de l’Agence caribéenne de développement des exportations pour participer à leur initiative « Break Point ». Il s’agissait de mettre les entreprises en contact avec des investisseurs, des distributeurs et des acheteurs potentiels.

visibilité au nom et aux produits d’Eden Gardens à travers le monde, en d’autres termes, de renforcer le marketing et les actions de sensibilisation.

Dr Lowe décrit la réponse des distributeurs comme «tout à fait excellente”. «Ils ont aimé tous les produits que nous avions sortis et des contrats de distribution furent négociés pour le Royaume-Uni et l’Europe”, a-t-il ajouté.

Pendant ce temps, l’Institut a des projets pour d’autres produits innovateurs et bénéfiques, y compris une formulation pour traiter le cancer de la peau. Ce produit, explique Dr Lowe, pourrait être un «médicament phare» à lui seul, aux Etats-Unis, où il y a environ trois millions de nouveaux patients atteints du cancer de la peau, chaque année.

Entre-temps, l’institut de recherche est en train de construire une base nationale solide, et Dr Lowe fait observer que les ventes en ligne du Canada, aussi bien que des Etats-Unis, commencent à être florissantes. Les commentaires positifs des consommateurs utilisant les nutraceutiques et infusions médicinales d’Eden Gardens ne cessent d’arriver. Selon Dr Lowe, cela vient d’Alpha Prostate 1, qui affiche des “résultats fantastiques” pour les soins de la prostate. Le docteur dit que, en plus des besoins en capitaux pour financer la recherche et le développement en cours, le plus grand enjeu actuel pour Bio-Tech R & D est de donner une

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Toutefois, il se pourrait qu’un coup de pouce se pointe à l’horizon. Dr Lowe a reçu de fortes marques d’intérêt de la part d’une entreprise canadienne pour la distribution de la ligne de produits Eden Gardens. “Ils m’ont appelé dernièrement pour me dire qu’ils envisageaient de venir à la Jamaïque sur leur jet privé pour en discuter,” dit-il.

Le docteur parle en termes très élogieux, de l’aide que BioTech R & D a reçu de l’Agence caribéenne de développement des exportations. «Ils ont été d’un grand soutien durant nos premières années, en nous aidant à former notre personnel sur le système HACCP et en organisant pour moi des visites à la Barbade et dans d’autres îles,” dit-il. “Ils m’ont encouragé à ouvrir les yeux sur ce que les autres faisaient et à apprécier la valeur d’un réseau de contacts.”

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Au Belize, une société n’a pas peur de relever le défi et prouve que des marques fortes peuvent prendre naissance dans la Caraïbe. Coool Delight fait partie de celles-ci: s’accaparant du marché des boissons non-alcoolisées, au Belize, avec ses boissons aux fruits, très appréciées, et démontrant qu’avec la bonne approche, l’industrie prometteuse du secteur agroalimentaire peut porter ses fruits.

Pousse-toi, cola!

Avec toute une gamme de saveurs acidulées comme orange et citron, ananas tropical, ainsi que pomme, raisin et cocktail de fruits, il s’avère que partout où les Béliziens vont se désaltérer, Coool Delight et les nouveaux mélanges Frooot Blasts sont en grande demande. Ceux-ci sont offerts dans des combinaisons alléchantes et rafraîchissantes telles que ananas-banane, orange-pamplemousse-ananas, orangecerise, pêche-pomme, ou citron, cranberry et corossol. La société à l’origine des marques Coool Delight et Frooot Blasts, est Caribbean Premier Products Limited. L’entreprise a démarré il y a seulement cinq ans et demi, et déjà, ils sont en train de changer les goûts et les préférences des habitants du Bélize, en les aidant à s’écarter des boissons gazeuses et opter pour des boissons aux fruits non gazeuses, des spécialités glacées et de l’eau potable purifiée. Développer et optimiser des marques nationales, pouvant être concurrentielles au niveau mondial, est l’axe central de

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Kahlil Salazar, Founder


BELIZE CARIBBEAN PREMIER PRODUCTS

la nouvelle orientation que s’est fixé Caribbean Export. Selon Chris McNair, le responsable de l’Agence, chargé de donner une impulsion à la compétitivité et l’innovation, «L’atout le plus précieux d’une entreprise a est sa marque. Ce que nous essayons de faire avec diligence est d’amener les entreprises caribéennes à comprendre pourquoi cet aspect doit être valorisé et comment l’intégrer dans leur façon de penser. Pour nous, à Caribbean Export, il n’est plus question de perpétuer le train-train habituel “. Certes, pour Caribbean Premier Products Limited, cela n’a jamais été le cas. Cette entreprise est née d’une ídée originale de Kahlil Salazar, qui, avant de la créer, avait obtenu une licence en génie informatique. Armé de la passion familiale pour l’industrie et l’esprit d’entreprise, et en dépit de son parcours de formation, K. Salazar s’est donc lancé dans la création de Caribbean Premier Products Limited. Au début, il y avait peu de concurrence locale dans ce segment du marché des boissons. En outre, Salazar avait noté qu’il existait des opportunités dans le segment du marché des boissons «au budget d’1 dollar», dans un pays en développement où les «pauvres constituent la majorité de la population». Cette marge de prix, d’après ses observations, pourrait stimuler la demande de la clientèle. À l’heure actuelle, Caribbean Premier Products a un effectif de 23 salariés et emploie huit saisonniers. Son marché principal est au Belize, mais la compagnie exporte également

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ses produits au Guyana et à la Barbade. L’étude de marché effectuée en Jamaïque, à la suite d’une subvention (procédures accélérées) de l’Agence Caribéenne de développement des exportations, indique que les possibilités d’entrée et de croissance sur le marché jamaïcain sont prometteuses. Caribbean Premier Products entend suivre ces pistes en planifiant d’autres visites à la Jamaïque pour analyser le marché et identifier des importateurs et distributeurs potentiels. L’Agence Caribéenne de développement des exportations a fourni une aide précieuse à Caribbean Premier Products, à travers son programme de subventions. Tout d’abord pour les aider à trouver des sources d’approvisionnement et faire l’acquisition d’un système d’injection d’azote liquide et à la formation du personnel sur l’utilisation de cet équipement. Une deuxième demande approuvée, en Février 2012, a fourni à la société une aide pour des activités de marketing, y compris la conception graphique, le développement d’un site web, des études de marché et l’enregistrement de marque déposée. Le projet no.3 est actuellement en phase de mise en œuvre. Une fois terminé, l’expansion et les rénovations du bâtiment de l’usine permettront à la compagnie de faire un pas en avant dans la démarche de certification de leurs systèmes CROSQ et HACCP, le plus haut niveau de normes dans l’industrie. Cela permettra également de remplacer le matériel usagé et

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BELIZE CARIBBEAN PREMIER PRODUCTS

défectueux par un nouveau compresseur avec sécheur d’air réfrigéré et une fardeleuse avec tunnel, ce qui fera augmenter la capacité de production de 6 à 8 caisses par minute à 12-16 caisses par minute. Grâce à son partenariat avec L’Agence Caribéenne de développement des exportations, Caribbean Premier Products a été en mesure d’améliorer la qualité des produits, leur apparence, de réduire les coûts de production et d’avoir accès au marché de la CARICOM. Par ailleurs, cinq des employés de l’entreprise ont reçu une formation sur l’utilisation et la maintenance de l’équipement, et sur les risques physiques et chimiques associés à l’utilisation de l’azote liquide. Il n’y a aucun doute que le rôle joué par Caribbean Export a entrainé une nette amélioration dans la société et, dans quelques mois, ils vont lancer une nouvelle marque, Caribbean Sunrise qui proposera des jus de fruits frais et des boissons lactées.

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C’est un truisme dans le monde des affaires d’aujourd’hui d’affirmer que le marketing représente la plus grosse portion de votre budget. Peu importe la qualité du produit, sans initiatiatives de marketing et de promotion à grande échelle, l’entreprise sera en difficulté. Avec le soutien de Caribbean Export, Caribbean Premier Products a été en mesure de créer des affiches et panneaux publicitaires, des publicités adhésives pour camion, des spots publicitaires pour la télévision et la radio, ce qui a permis aux produits phares de la société, Coool Delight et Frooot Blasts, de devenir des noms connus dans tous les foyers. Quant à l’avenir, K. Salazar voit Caribbean Premier Products comme «le premier fabricant de boissons aux fruits sur le marché local et un nom bien établi dans la CARICOM, réputé pour sa qualité et sa supériorité», avec au moins deux conteneurs par mois exportés vers la CARICOM. Il ne nous reste plus qu’à leur donner un mot d’encouragement: Coool!


BARBADOS BLUE WATERS

Un modèle de réussite

Alison Saunders, Founder

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Le patrimoine culturel, l’histoire et la composition ethnique de la population de la Caraïbe, sont autant d’ingrédients qui produisent des expériences fascinantes et des marques attrayantes. C’est ce passé coloré qui continue à stimuler des industries créatives prometteuses, potentiellement capables de transformer l’avenir économique de la région. En tant qu’Agence chargée de développer les exportations de la région, Caribbean Export considère le potentiel largement inutilisé des industries créatives comme la prochaine étape à franchir pour la Caraïbe. Naturellement, ils ne sont pas les seuls à avoir cette vision. Une compagnie cinématographique barbadienne reconnait la valeur du patrimoine de la région et cherche à développer des produits commercialement viables autour de celle-ci. Blue Waters Productions Inc. est née d’une idée originale de sa fondatrice, Alison Saunders qui a vu l’intérêt de créer une entreprise commerciale dans les industries créatives. Situé à la Barbade, A. Saunders a lancé son premier film long métrage “Hit for Six, basé sur le Cricket, sport adoré dans la région. Le film a fait ses débuts durant la période la plus populaire pour ce sport - La Coupe du Monde de Cricket. À ce momentlà, la fièvre de la Coupe du monde de cricket avait déferlé sur la Caraïbe pendant des semaines, et l’île était inondée de fans de cricket du monde entier qui étaient venus pour voir les matchs de la finale. Le sujet du film était au cœur de l’actualité, il s’agissait d’un jeune joueur de cricket qui avait du mal à atteindre la gloire dans un milieu sportif très compétitif, et qui s’était laissé tenter par les gains financiers liés à la corruption des matches truqués. Le tapis rouge pour la grande première du film s’est déroulé dans le Cineplex principal de l’île. Depuis lors, Hit for Six a fait le tour des festivals de films

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et des cinémas dans les autres îles de la Caraïbe. À l’heure actuelle, il est diffusé à la télévision en Afrique du Sud, et A. Saunders espère qu’il le sera dans de nombreux autres pays sur ce continent. «C’est le premier film de la Barbade à être commercialisé à l’export», dit-elle. Le succès rapide de Blue Waters dans les industries créatives peut justifier pourquoi Caribbean Export croit fermement en la capacité de ce secteur émergent, de transformer l’économie de la région. L’Agence soutient que c’est l’un des avantages concurrentiels naturels de la Caraïbe. Les icônes passés et présents tels que Bob Marley et Rihanna, en s’emparant du charme, de la culture et de la musique de la Caraïbe, ont captivé le reste du monde. Des décennies après sa mort, Bob Marley captive toujours et sa popularité continue à générer des revenus. Tout comme le succès phénoménal du reggae, il y a aussi une grande valeur dans les riches histoires de la région et certains cinéastes indépendants comme A. Saunders prennent les

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devants et réalisent l’importance de cette valeur, mais à son avis, il y a encore du travail à faire. Elle soutient qu’avec un financement plus important et une meilleure coordination des initiatives de marketing des films, les marchés de la télévision pourraient contribuer à faire progresser l’industrie audiovisuelle. Caribbean Export partage son point de vue sur la nécessité d’apporter un soutien supplémentaire à l’industrie. L’agence a organisé des voyages d’études où artistes et producteurs se sont rendus à divers salons internationaux, ce qui a permis d’exposer des talents régionaux et de construire des relations utiles pour les représentants de l’industrie, susceptibles de les aider à perfectionner leur production artistique. Blue Waters a aussi bénéficié d’une subvention accordée par Caribbean Export pour développer le tout dernier produit de l’entreprise. «Je suis vraiment heureuse que Caribbean Export nous aide à présenter nos histoires au monde! C’est une forme puissante d’exportation, car quand vendons des produits, nous vendons aussi notre culture, nos pays et l’énorme capacité de notre peuple. », Dit A.Saunders, en remerciements pour le soutien de l’Agence. Les fonds que la société a reçu, ont aidé à la production d’un documentaire intitulé Panama Fever: a Caribbean Journey. Il s’agit de dizaines de milliers de Barbadiens qui sont allés au Panama, entre 1904 et 1914, pour aider à construire le canal, et de leurs descendants qui vivent encore là-bas. “Les Barbadiens constituaient le groupe le plus important de personnes qui aidèrent à la construction du canal», explique A. Saunders. “Près de 40,000 Barbadiens ont quitté leur pays pour aller au Panama.” Un grand nombre d’entre eux sont restés et se sont installés là-bas, et il y a une importante “diaspora” de Panaméens, ayant des ancêtres barbadiens, qui vit dans ce pays aujourd’hui. A. Saunders constate avec tristesse, que ces deux peuples si étroitement liés par l’histoire savent si peu les uns des autres. «Nous à la Barbade ne connaissons pas nos familles au Panama, et ils ne nous connaissent pas,” dit-elle. Panama Fever: A Caribbean Journey peut aider à remédier à cette situation, et en structurant le documentaire autour


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de son propre parcours, A. Saunders suscite encore plus d’intérêt. En 1905, un de ses grands-oncles a quitté la Barbade pour le Panama pour travailler sur la phase américaine du canal. Panama Fever retrace son parcours à elle, au Panama - et à Cuba - à la recherche d’informations sur lui et ses descendants. «Ce sont mes parents, et je veux comprendre comment c’était pour eux là-bas, à l’époque, et comment cela se passe pour eux aujourd’hui», dit-elle. A. Saunders prévoit la sortie de Panama Fever: a Caribbean Journey en 2014, pour coïncider avec le 100ème anniversaire du début de la construction du canal. En attendant, la bande annonce du film est en circulation. Ainsi, elle a été présentée lors d’une conférence récente de la Diaspora à la Barbade, ainsi qu’à la soirée d’ouverture du Caribbean Tales Film Festival (Festival de cinéma), et a accompagné une mission commerciale au Panama, organisée par le Gouvernement de la Barbade. «Nous avons reçu beaucoup de messages d’encouragement, en ligne pour ce projet», dit A. Saunders. Des histoires passionnantes qui arrivent au moment opportun, peuvent faire partie du stock productif d’une cinéaste, mais il faut également savoir comment faire arriver vos films devant un public et en même temps gagner de l’argent. Et bien sûr, il faut savoir tout d’abord, comment obtenir les sommes importantes d’argent nécessaires, pour les produire. Blue Waters Productions a pu se doter de ces capacités grâce à une subvention de l’Agence caribéenne de développement des exportations. Ces fonds ont permis à A. Saunders d’obtenir des prestations de services d’experts en marketing et en distribution et de développer une stratégie agressive de financement pour attirer des investisseurs potentiels. La subvention a également contribué à financer la production de la bande annonce du documentaire. A. Saunders confie, «L’opportunité d’aller à Panama et Cuba, grâce à la subvention de Caribbean Export, nous a permis de recevoir un grand soutien de la communauté caribéenne, dans ces pays. Nous avons déjà réussi à créer un support communautaire pour le film, en mettant la bande annonce de

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10 minutes sur YouTube. Les commentaires en ligne ont été formidables. Nous assurons également le suivi de quelques prises de contact, rendues possible grâce la bande annonce, avec une agence régionale de financement, un établissement d’enseignement, une caisse de crédit et une compagnie aérienne”. Il est évident que si le produit fabriqué dans le secteur des industries créatives peut être extrêmement viable, il peut aussi représenter un exercice très coûteux et une planification efficace s’avère être cruciale. «Le marketing et la distribution sont tellement importants», explique A. Saunders-Franklyn. «Avant même de commencer le documentaire, nous voulions savoir comment nous allions le vendre et à qui nous allions à le vendre.” En fait, A. Saunders a utilisé les fonds fournis par Caribbean Export pour construire un modèle qui peut aider les futures productions cinématographiques de Blue Waters à être autonomes et rentables. «C’est pourquoi le financement apporté par la subvention a été si important», dit-elle. «Nous voulions faire en sorte que Panama Fever, tout en étant un projet important sur le plan social et historique, soit également viable; et capable de couvrir ses frais” Imperturbable, Blue Waters a un autre projet en cours d’élaboration et fera équipe avec d’autres partenaires afin de promouvoir la Barbade comme une destination de tournage auprès des cinéastes internationaux. «Nous forgeons des relations pour nous aider à faire progresser notre petite industrie», conclut A.Saunders.

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Quand on se jette à l’eau ! Dès qu’on pense à la Caraïbe, on peut facilement penser tourisme. Il y a cependant un autre secteur qui, sans faire de bruit, est en train de mettre en marche la croissance économique dans la région – Il s’agit des industries créatives. «Ce phénomène dépasse largement tout ce qu’on aurait pu imaginer.” C’est ce que révèle un rapport publié par l’Organisation Mondiale de la Propriété Intellectuelle (OMPI), basé à Genève, sur l’impact économique des industries créatives. Dans la région, c’est un phénomène qui provient, en grande partie, de la contribution d’individus talentueux qui ont pris les devants, en exploitant le riche patrimoine culturel de la Caraïbe et en le transformant en produits très demandés. On peut certes affirmer que Tamiko Browne fait partie de ce groupe d’individus talentueux qui aident à stimuler la demande pour l’expression créative caribéenne. Cette créatrice de maillots de bain, basée à Saint-Vincent, fondatrice de Tami B Designs, est déterminée à redéfinir la sensation de porter un maillot de bain. Sa ligne de maillots de bain haut de gamme, séduisante et chic, s’est taillé une réputation internationale depuis son lancement, il y a cinq ans. Styliste d’origine américaine, mariée à un Vincentien, elle a étoffé sa gamme en y ajoutant une ligne estivale, qui se compose de tenues de soirée, sacs à main et sandales. Récemment, un groupe d’artistes internationaux lui ont passé une commande pour créer la garde-robe de leur dernier clip vidéo. Tout a commencé quand T. Browne prit la décision de créer un meilleur bikini - qui pour elle-même serait agréable à porter. «J’en avais assez de l’approche identique que de nombreux stylistes utilisaient, dit-elle, « et j’en avais marre des bas de bikini flasques dès qu’ils sont mouillés. “

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Tamiko Browne, Designer & Founder T. Browne avait à peine démarré, quand une merveilleuse opportunité se présenta à elle pour mettre en vitrine ses créations. Après avoir appris que la toute première Semaine Internationale de la Mode des Îles allait être organisée aux Bahamas, elle décida qu’elle n’avait rien à perdre si elle demandait d’y participer. «C’’était pour moi une occasion de tâter le terrain», dit-elle. N’ayant pas encore d’échantillons à soumettre, elle prit le risque d’envoyer des croquis, à leur place. Cela s’est avéré payant, et les organisateurs de l’événement lui répondirent en disant qu’ils aimaient ses croquis et lui demandèrent d’y participer. «Créer une collection fut pour moi une véritable course contre la montre “ dit-elle. «À ce moment-là, je n’étais même pas sûre de quoi se compose une collection, et je me demandais : «Comment vais-je y intégrer ma perspective esthétique? “ “L’esthétique” de T. Browne impressionna les membres du jury dont faisaient partie des notables de l’industrie de la mode, tels que le magnat de la mode canadienne, Peter Nygard, et Alphadi, le couturier nigérien surnommé le «magicien du désert”. Tant et si bien qu’elle reçut le premier prix dans les deux catégories de l’événement: Nouveau Créateur et Pièce Culturelle. Sa pièce culturelle était un véritable accroche-l ‘œil: un maillot de bain en fibres tissées, un peu comme ce que les Vincentiennes utilisent pour faire des paniers. “J’ai décidé que je devais vraiment produire quelque chose d’original si je

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voulais faire forte impression», explique T. Browne. L’impact de sa pièce culturelle encouragea T. Browne à introduire un élément écologique à sa ligne, en utilisant des matériaux naturels tels que le coton et le chanvre, et des procédés qui réduisent les déchets et la pollution. Par exemple, certains articles sont décorés à la main en utilisant des coquillages, tandis que d’autres ont des boutons en noix de coco. «Ce type de vision créative et d’innovation va tout à fait dans le sens de la construction d’une marque Caraïbe unique “, explique Chris McNair, Responsable de la compétitivité et de l’innovation à Caribbean Export. “Nous sommes prêts à aider les entreprises possédant l’ADN de la compétitivité au niveau mondial, à être en mesure de développer des marques de classe internationale. C’est pourquoi la plupart de nos interventions sont conçues autour de stratégies de développement de marques. “Pour l’agence, cela signifie un accompagnement important et beaucoup d’interactions. Au courant de l’été 2012, T. Brown eu l’opportunité de faire une expérience, qui lui permettra de trouver un créneau parfait sur le marché international, pour Tami B Designs. Elle avait été choisie pour participer à un voyage d’étude en GrandeBretagne et en Europe: un groupe de créateurs de mode de la Caraïbe était sponsorisée par Caribbean Export dans le cadre du projet London Engage – un projet conçu pour mettre en vitrine « la Marque Caraïbe » et positionner la région en tant que marché émergent, mûr pour l’investissement.

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«Je comptais là-dessus pour m’offrir une excellente opportunité d’acquérir beaucoup de connaissances, et cela s’est avéré l’être,” dit-elle. «La tournée nous a conduits à Manchester, Berlin et Paris, et cela m’a vraiment ouvert les yeux. Ce que j’ai appris s’avère être très bénéfique pour mon label. “ À la suite de ces rencontres, T. Browne est maintenant en relation avec des contacts qu’elle a établi et des acheteurs en Europe qui semblent très intéressés à vendre sa ligne dans leurs magasins. Elle est aussi optimiste quant à l’aboutissement de pourparlers similaires, qui sont en cours avec une boutique, dans l’île avoisinante de la Martinique. Une leçon importante que cette créatrice de mode, motivée par son sens de l’innovation et son esprit d’entreprise, a tirée de sa tournée, est la valeur de la recherche. C’est une discipline qu’elle recommande à tous ceux qui souhaitent lancer un produit en démarrant à petite échelle. Par exemple, elle s’est familiarisée avec les marques comparables à la sienne, et a identifié les grands magasins qu’elle doit cibler. Cependant, pour de nombreuses entreprises caribéennes, la recherche peut être et souvent s’avère être, un exercice très coûteux. «Nous avons reconnu très tôt que si nous, en tant qu’agence, voulions aider les entreprises à construire des marques de renommée mondiale, la recherche devait constituer un élément fondamental de leur développement.», Explique David Gomez, responsable du développement du commerce et des exportations de l’agence. «Nous savions toutefois que des coûts prohibitifs créerait des difficultés majeures pour les entreprises et cela nous a amenés à développer un système de renseignements sur les marchés.” Selon D.Gomez le nouveau système informatique, encore à son stade de développement, fournira aux entreprises régionales des indications critiques sur les marchés et les activités commerciales, les habilitant à prendre des décisions éclairées sur la direction à prendre et les outils nécessaires quand on cherche à pénétrer de nouveaux marchés. “Je sais maintenant que je dois me concentrer sur un créneau - quelque chose d’unique», dit-elle. “Et j’ai appris que les magasins que je dois cibler sont ceux qui ont un rayon

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spécifique pour la mode estivale. Pour ce type de vêtements de mode, on ne doit pas attendre l’été pour être dans les magasins. Il faut être exposé toute l’année. “ Une subvention de Caribbean Export, est également prévue, pour Tami B Designs vers la fin de l’année, et T. Browne est reconnaissante pour ces fonds qui vont permettre à son entreprise de poursuivre son développement. “Ce type de soutien est très important pour les petits entrepreneurs comme moi qui démarrent sans guère avoir autre chose qu’une idée», dit-elle. «Il n’y a pas beaucoup d’endroits où nous pouvons obtenir l’aide dont nous avons besoin.”


TRINIDAD & TOBAGO MEILING

Pas d’artifices, pas de gadgets Après avoir conquis Trinidad, Meiling est maintenant une icône régionale de la mode qui a les yeux fixés sur les marchés internationaux. Le faste et l’apparat des divers carnavals de la région ont longtemps fait valoir l’expression créative et la capacité d’un peuple désormais connus pour son style. Pour la Caraïbe, la possibilité d’exprimer la diversité de son patrimoine culturel, à travers les créations de la mode, est presque organique. C’est un talent qui, aujourd’hui, contribue à l’évolution d’une industrie créative très viable; et au sein de cette industrie, Meiling de Trinidad-et-Tobago continue à prendre les devants. Il suffit de chuchoter le nom “Meiling” à l’oreille d’une fashionista caribéenne, et la première chose qui lui vient à l’esprit est: une vision de lins frais avec des lignes épurées, des robes de soirée aériennes et vaporeuses dans des soies magnifiques; une attention toute particulière aux détails. Pas d’artifices, pas de gadgets, rien que du style, au plus pur sens du terme.

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Meiling Esau, Designer

Meiling Esaü, de son nom de jeune fille Achong, mais plus connue tout simplement comme Meiling, est une icône de l’industrie de la mode à Trinidad - un terme qui la met mal à l’aise, mais qui toutefois correspond bien à la réalité. Son arrivée sur la scène, depuis les années 70, a marqué la première étape d’une révolution qui allait redéfinir la mode caribéenne aux yeux du monde, en la faisant passer de «colorée et exotique” à “élégante et sophistiquée». Meiling, dès sa naissance, entre dans l’univers de la mode: sa mère Evelyn, était selon ses propres termes, «l’une des grandes couturières trinidadiennes”. Quand Meiling était jeune, elle passait beaucoup de temps dans la boutique de sa mère, à ramasser des morceaux de tissu et les garnitures de robes à la mode pour ses poupées. Ayant appris presque par osmose les techniques artisanales de base de la couture et de la confection de vêtements, elle a su très tôt qu’elle voulait faire carrière dans la création de mode. A 16 ans, elle s’est rendue au Royaume-Uni pour faire des études à l’École de Design, Lucy Clayton et est revenue, diplôme en mains, dans les années 70. Elle a travaillé pendant un an dans une usine de vêtements - il y en avait beaucoup à Trinidad à cette époque- avant d’ouvrir l’une des premières boutiques de vêtements de couturier sur l’ile, dans un garage rénové. Quelques années plus tard, en 1982, la société Meiling Inc. Ltd. est constituée. Avec modestie, Meiling attribue la rapidité de son succès au fait qu’elle soit arrivée «au bon moment». Les modes audacieuses des années soixante avait électrifié et bouleversé le monde ; dans la Caraïbe, il y avait beaucoup de jeunes gens branchés, avides de vêtements de marque qu’ils ne pouvaient pas obtenir localement. Et ne voilà-t-il pas que Meiling fait son entrée, calme et méticuleuse, amenant à la fois une dimension esthétique incontestablement caribéenne et un style distinctement international. Il n’a pas fallu longtemps pour que le titre “d’icône” soit établi, vu que le beau monde et les célébrités se bousculaient pour porter ses créations.

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TRINIDAD & TOBAGO MEILING

Au cours d’une trentaine d’années de carrière, Meiling a presque tout fait, des uniformes de bureau jusqu’aux tenues de candidates aux concours de beauté, elle a collaboré avec Peter Minshal, lauréat d’un Emmy award, à la production des cérémonies d’ouverture et de clôture des Jeux olympiques de 1996, à Atlanta. Son travail est reconnu dans toute la Caraïbe et au-delà. Elle a reçu plusieurs distinctions: en 2008, on lui a décerné la Médaille d’argent de Chaconia, à Trinidad-et-Tobago, pour la récompenser de son travail méritoire au cours de nombreuses années de service dans les affaires, et elle a également été nommée “Grand Master of Fashion Design” lors de la Semaine Caribéenne de la Mode à la Jamaïque. En 2011, elle a remporté le Prix de “Women of Influence” de L’Association des cadres féminins de Trinidad-et-Tobago, et en 2012 elle a été désignée comme l’une des 50 personnes les plus influentes de Trinidad & Tobago. Il n’est donc pas surprenant qu’en 2012, Meiling ait été sélectionné pour participer à Point Break, un projet passionnant, organisé par l’Agence caribéenne de développement des exportations, qui a permis à un groupe de créateurs d’entreprise de voyager à Londres pour présenter leurs idées à un panel d’investisseurs britanniques de haut calibre, dont l’un d’eux a exprimé un intérêt marqué pour introduire la marque Meiling sur le marché du Royaume-Uni. Break Point, l’initiative de Caribbean Export était, en réalité, un moyen de faire les choses différemment et de donner naissance à des industries émergentes très viables, en les faisant profiter de l’accord de partenariat économique (APE). Le Responsable de la compétitivité et de l’innovation à l’agence, Chris McNair explique: «Il nous fallait donner aux entreprises une meilleure chance de percer le marché lucratif de l’Union européenne, mais nous avons réalisé que, pour ce faire, nous avions besoin d’un véhicule qui les prépare. Ils devaient être prêts à utiliser les avantages qu’offre l’APE ». Caribbean Export a également parrainé des voyages d’études sous forme de missions commerciales, à Berlin, Paris et Manchester, et a facilité la participation à la prestigieuse semaine de la mode “Dominicana Moda” en République dominicaine (Meiling était l’un des cinq créateurs régionaux invités à exposer, et reçut une mention spéciale d’un journaliste de Vogue (édition britannique) comme étant l’un des cinq plus grands stylistes de l’évènement). Elle fait l’éloge des initiatives de Caribbean Export, qui, fait-

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elle remarquer, donnent aux entrepreneurs créatifs comme elle-même l’occasion de toucher de plus grands marchés, et de se familiariser avec les normes internationales. “Beaucoup d’entre nous ne sont pas en mesure financièrement d’aller visiter tous ces marchés, de faire de la recherche, de rencontrer tous ces gens», dit-elle. «Ces foires commerciales sont aussi utiles parce qu’on peut entrer en réseau avec d’autres créateurs.” Sa visite en République dominicaine lui a permis d’établir des contacts avec les fabricants, offrant ainsi des possibilités pour de futures collaborations. Comme elle le souligne, la République dominicaine


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est déjà signataire d’accords commerciaux qui facilitent les exportations vers l’Union européenne, et ils disposent d’une capacité de fabrication et d’une expertise qui n’est actuellement pas disponible à Trinidad. «Mon atelier n’est pas assez grand pour traiter de grosses commandes», expliquet-elle. “Je préfère que la production reste dans la région, si je ne peux pas la garder à Trinidad.” Meiling déplore la perte de la capacité de production à Trinidad, qu’elle attribue à la tendance actuelle du «prêt-àporter » - même s’ils tombent en morceaux le lendemain”. Les vêtements importés, bon marché, ont causé la fermeture des usines de vêtements et des magasins de tissus, ce qui signifie qu’elle doit importer la plupart de ses tissus. «Quand j’ai commencé,” se rappelle-t-elle, «il y avait un secteur industriel (de la mode), mais pas de créateurs, maintenant, il y a des créateurs, mais pas d’industrie.” Cependant, elle est encouragée par les récentes tentatives pour donner un nouvel élan à l’industrie dans la région: par exemple, une Académie caribéenne de la mode et de la création (Caribbean Academy of Fashion and Design, de l’Université de Trinité-et-Tobago (UTT), dont la première génération de jeunes créateurs diplômés est sortie l’an dernier. Désireuse d’encadrer de nouveaux talents, elle enseigne neuf semaines par an, à l’Académie. “C’est un programme excellent», dit-elle Son objectif à long terme pour son entreprise est de développer de nouveaux marchés dans la Caraïbe et à l’étranger. “C’est une question de marketing et de visibilité,» dit-elle un air songeur. Et elle voit Caribbean Export comme un élément essentiel de ce processus. “J’apprécie leur professionnalisme», dit-elle. «C’est toujours un plaisir de travailler avec eux.”

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Travailler avec passion Le secteur des Technologies de la communication de l’information (TIC) dans la Caraïbe, commence à montrer des signes réels d’amélioration et d’expansion. Alimentée par une génération d’entrepreneurs innovants et animés d’un esprit d’initiative, la technologie est de plus en plus intégrée dans les opérations commerciales et les nouvelles start-up. Cette passion croissante pour les nouvelles technologies et ce qu’elles peuvent apporter aux projets d’entreprises dans la région, contribue à donner naissance au nouvel entrepreneur régional moderne. Cela ne pourrait pas être plus évident que dans le cas de Dolores Vicioso. Dolores Vicioso est la petite-fille d’un journaliste de République Dominicaine, autrefois l’un des plus réputés du pays ; il était donc inévitable qu’elle hérite de son amour pour le partage des connaissances. Son introduction dans ce domaine vient d’une approche très pratique. En participant à de nombreux projets pour diverses entreprises, elle a pu faire son apprentissage aux cotés de photographes et d’écrivains de talent. Elle a ensuite fait des études de commerce à UNAPEC, une université locale, puis a décidé de poursuivre une maîtrise en journalisme à l’Université de Columbia, à New York.

Dolores Vicioso, Founder

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Née à l’ère de la technologie avancée, D. Vicioso fut en mesure d’élever la passion de son grand-père à un plus haut niveau: «C’était tout à fait naturel de tirer profit des nouvelles technologies pour diffuser l’information et répondre aux besoins en matière d’informations internationales et locales», dit-elle.


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Elle créa dr1.com, une entreprise spécialiste en information. dr1.com est un portail Internet offrant un service très populaire d’informations - un forum questions-réponses, des guides et des cartes sur la République dominicaine.

guides pour Saint-Domingue, La Romana-Bayahibe et Samana.

«L’hébergement est un secteur clé de l’industrie du voyage», explique D. Vicioso. «La réalisation de notre base de données nous a positionnés dans l’esprit des clients importants en tant que leaders sur le marché. Cela a attiré de nouveaux contrats pour des produits d’information, y compris avec le ministère du Tourisme, les organisations du tourisme et les agences de voyage du secteur privé. “

Une appréciation du rôle que les TIC doivent jouer dans le développement de la région n’est jamais absente des initiatives de Caribbean Export. L’Agence a pris des mesures pour aider les entreprises à reconnaitre ce fait et à tirer pleinement parti des nouvelles technologies. En 2010, la société de D. Vicioso a reçu une subvention de 15.000 euros pour entreprendre un projet de base de données pour les établissements d’hébergement et aussi pour remanier et mettre à jour le logiciel de dr1.com.

Les produits personnalisables qui ont été créés sont des dérivés de ce projet, et D. Vicioso a également utilisé les données recueillies pour préparer des cartes touristiques pour les destinations en République Dominicaine, et des

«La subvention de l’Agence caribéenne de développement des exportations a aidé l’entreprise à produire un annuaire en ligne de promotion des établissements d’hébergement - la base de données la plus complète sur les hôtels de toutes

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catégories, disponibles dans le pays et accessibles via internet”, explique D. Vicioso. La compagnie a récemment reçu une deuxième subvention de 28.600 euros pour lui permettre d’achever le projet, développant ainsi l’inventaire le plus complet d’hôtels et autres types d’hébergement via une base de données, et élargissant le champ d’application du projet. Celui-ci sera disponible en version imprimée plus tard, dans le courant de l’année.

Pour D. Vicioso l’expansion signifie les marchés du voyage et les marchés d’exportation des Etats-Unis, du Canada et du Royaume-Uni. Ces marchés sont les principaux marchés de la société, vu que leur langue principale est l’anglais. Donc, atteindre ces marchés par tous les moyens possibles est au centre de leurs préoccupations. Par conséquent, la deuxième phase de la subvention de Caribbean Export sera utilisée pour achever une nouvelle plate-forme technologique pour le site Web, qui permettra de relier tous les produits et de les visualiser à l’échelle globale, via mobile, tablette, et sur le Web. Toujours prête à l’action, D. Vicioso pousse sans cesse les limites et en 2010, la société commence la production d’un guide en italien, en 2011 ils lancent un guide en espagnol, et en 2012 ils produisent leur premier guide en français et de nouveaux guides en anglais -espagnol. En 2013, la compagnie envisage de produire son premier guide en allemand. «Travailler dans différentes langues a donné une plus grande portée à nos produits», dit D. Vicioso. La croissance est une priorité pour D. Vicioso, et pour ce faire, elle prévoit de mettre en place une base pour la distribution des produits dans les différentes destinations, en tirant profit d’alliances stratégiques.

“Nous avons l’intention d’élargir notre base de données qui répertorie les 423 et quelques établissements d’origine, afin d’y inclure ceux qui sont déjà promus sur l’internet, ceux qui n’ont pas encore une présence sur l’internet, ainsi que la catégorie des locations vacances dont le chiffre augmente de plus en plus», explique D. Vicioso. David Gomez, responsable du commerce et du développement des exportations à Caribbean Export, affirme: «Ce type d’entreprise axée sur« un gros volume de données », et qui embrasse la technologie pour donner à la clientèle une plus grande autonomie, représente un pas important dans la bonne direction. Cela ne diffère pas de ce que nous faisons à l’Agence, sachant que pour nous permettre de mieux aider ces entreprises, nous devons leur donner accès à davantage de données. “D. Gomez estime qu’avec le développement du nouveau système de renseignements sur les marchés, mis en place à Caribbean Export, les entreprises comme dr1 . com seront en mesure de prendre des décisions beaucoup plus éclairées concernant leur expansion et leur croissance.

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«Nous devons continuer à développer notre équipe de vente pour commercialiser nos produits et tirer profit des platesformes que nous créons», dit-elle. “Nous devons également continuer à développer des produits en nous tournant vers plus de produits audiovisuels.” D. Vicioso explique que la nouvelle subvention de Caribbean Export permettra à la compagnie de couvrir les destinations touristiques de premier plan, et de disposer d’informations privilégiées plus élaborées sur ces destinations, qui seront utilisées pour les autres produits du secteur du voyage. «Nous tenons à souligner que le programme de subvention d’assistance directe a servi de catalyseur pour la compilation et la diffusion de ces informations”, dit-elle. “Le principal avantage est d’avoir été en mesure de mettre en œuvre le projet à partir d’une initiative globale; autrement cela aurait retardé le projet et réduit son impact. Travailler avec Caribbean Export nous a permis de nous concentrer sur la réalisation du projet à court terme. “


GUYANA BRASS ALUMINUM & CAST IRON FOUNDRY LTD

Transformer le cuivre en or Les économies essentiellement agricoles commencent à se diversifier dans la région. Certains seront prêts à dire que cela ne se fait pas assez rapidement. Toutefois, quelque soit l’argument présenté, la réalité reste la même. La bonne volonté est manifeste dans les efforts déployés pour intégrer les nouvelles technologies et progresser vers un système de production durable. Une entreprise qui accueille le changement à bras ouvert, est sans nul doute, Brass Aluminum & Cast Iron Foundry (BACIF) Limited du Guyana. Après avoir aidé le Guyana pendant des années à préserver ses réserves en devises étrangères, BACIF est maintenant prêt à aider son pays à en gagner davantage. Généralement la déclaration de mission de la plupart des entreprises met l’accent notamment, sur la satisfaction du client, les valeurs de l’entreprise et la valorisation des employés. Mais dans sa propre mission BACIF y ajoute un principe rarement formulé: «Afin de contribuer à l’économie locale, en fabriquant des produits généralement importés, et par là même permettre d’économiser des devises étrangères. “ L’ intérêt que la société porte à la production locale, plutôt qu’à l’importation de produits étrangers, allié à la préservation des rares devises étrangères disponibles, reflète les préoccupations non seulement des habitants du Guyana, mais peut-être de tous les gouvernements, de nombreux économistes et d’innombrables citoyens, de la période postindépendance des États insulaires de la Caraïbe, alors qu’ils essaient d’atteindre des objectifs de développement durable, avec des ressources limitées.

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Peter Pompey, General Manager

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La petite Fonderie qui devint plus tard Brass Aluminum & Cast Iron Foundry a été fondée par Claude L. Geddes en 1959 et a été constituée en société en 1982. Cela coïncidait avec l’augmentation du volume des travaux entrepris par la société, l’amélioration de la qualité des produits, ainsi qu’une plus grande complexité des travaux commandités par les principales entreprises industrielles au Guyana. Les opérations de Brass Aluminium & Cast Iron Limited, qui avaient démarré au Guyana, dans un atelier de quatre personnes, ont évolué pour devenir une entreprise avec un effectif de 72 personnes, qui sont tous des employés à temps plein. Il s’agit notamment de maquettistes, outilleurs, moulistes, mouleurs-noyauteurs et machinistes. En fait, BACIF est une usine de fabrication industrielle qui nécessite un personnel hautement qualifié. Afin de maintenir ce niveau de qualification, il faut avoir un engagement constant dans la formation, selon Peter Pompée, directeur général de l’entreprise durant ces 13 dernières années. «La formation continue se fait à tous les niveaux de notre compagnie», dit-il. P. Pompée est lui-même un technicien qualifié en fonderie de métaux, et a reçu une formation intensive en Jamaïque, au Royaume-Uni et en Pologne, sur la fusion et l’affinage des métaux tels que le bronze, l’aluminium et la fonte. Il a également fait des études de gestion opérationnelle.

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Vers le milieu de l’année 2012, BACIF fit appel à l’Agence caribéenne de développement des exportations, et reçut des fonds pour aider à mettre en œuvre les activités vitales pour accroître les exportations et développer l’entreprise. À l’heure actuelle, la société fournit des pièces de rechange et des produits d’ingénierie, aux secteurs industriels majeurs et aux prestataires de services les plus importants du Guyana. Il s’agit notamment de: Guyana Sugar Company, Guyana Water Incorporated, Guyana Power & Light and BOSAI Minerals. BACIF est également présent sur les principaux marchés de la CARICOM: Barbade, Jamaïque, Saint-Kitts-et Trinidad et Tobago. Les fonds que la société a reçus l’aideront à renforcer et aussi étendre sa présence, afin de devenir un acteur majeur sur ces marchés. À ces fins, la société utilise la subvention de Caribbean Export pour des études de marché par le biais de missions à la Barbade, Trinidad & Tobago, la Jamaïque, Antigue, SainteLucie, Saint-Kitts-et le Suriname. Des activités de marketing et de promotion plus intensives, y compris un site web pour l’entreprise, de nouvelles brochures et la production d’un DVD promotionnel, ont également été programmés. La société prévoit également d’utiliser une partie des fonds provenant de la subvention de Caribbean Export pour atteindre de plus hauts niveaux de gestion de la qualité et éventuellement l’obtention de la certification ISO et Lean 6 Sigma System et par là même, augmenter la productivité et réduire les coûts,


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De toute évidence, BACIF est en train de s’organiser. P. Pompée envisage «une infinité de possibilités» pour l’entreprise, car de nouveaux secteurs industriels sont sur le point d’émerger. «Il y a une expansion massive en cours, dans le secteur minier au Guyana notamment l’or, la bauxite, le manganèse et autres minéraux,» dit-il. P. Pompée voit également des opportunités dans le secteur de la construction qui est en plein développement, l’exploration pétrolière en cours, et l’énergie hydroélectrique qui a de grandes chances de se matérialiser, dans les années à venir. BACIF reconnaît que ses concurrents ne sont pas seulement les petits ateliers au Guyana et dans la Caraïbe, mais les fonderies dans les régions aussi éloignées que l’Inde et même la Chine. De ce fait, tout en utilisant les fonds provenant de Caribbean Export pour accroître leur productivité et atteindre des normes de qualité reconnues à l’échelle internationale, la société cherche également à diversifier son offre de produits industriels.

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En plus de ses pièces de rechange, composants et moulages pour équipements industriels, BACIF a commencé à fabriquer des chapeaux de brûleurs pour cuisinière, des éléments pour escaliers et des clôtures décoratives, des grilles de sécurité, des lettrages et enseignes pour entreprises, différents types et tailles de mâchoires de freins, bielles, supports de déflecteurs, tambours de frein et une série d’autres travaux sur commande. En 1987, la compagnie a reçu le Prix “Presidential Award” pour la meilleure substitution à l’importation, ainsi que le Prix “Presidential Award” pour le secteur privé. En 2008, le Prix “Presidential Award” GMSA lui a été décerné « en reconnaissance de sa pénétration sur le marché de la Caraïbe avec la production et la fourniture de pompes, de roulements pour usines et autres pièces de rechange, en particulier pour l’industrie.” L’entreprise de quatre personnes qui au départ était un rêve et avait démarré avec pour tout équipement un four à creuset de 120 kg, produisant uniquement des poulies en aluminium et des ustensiles de cuisine pour le marché local, a parcouru un long chemin et de toute évidence est déterminé à aller encore plus loin.

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TRINIDAD & TOBAGO SACHA COSMETICS

“Rendre les femmes plus belles” La production industrielle n’a pas disparu dans la Caraïbe, ni la volonté de la voir prospérer. Même si cela peut être un exercice coûteux, l’industrie manufacturière dans la région, a été en mesure de célébrer des réussites notables, mais, la plupart des intervenants dans ce secteur pourraient facilement faire valoir qu’il reste encore beaucoup à faire. Cependant, pour y arriver, il faudra allier une gestion astucieuse aux innovations de pointe afin de réduire les coûts et développer des produits compétitifs ayant une image de marque forte. Une histoire de réussite dans le secteur de la production est indiscutablement celle de Sacha Cosmetics, à Trinidad-etTobago. Son fondateur, Kama Maharaj se souvient très bien des débuts de cette histoire, à commencer par sa mère. Elle dirigeait la plus grande école de coiffure dans la Caraïbe, assurant au fil des ans, la formation de plus de 10.000 étudiants. «Elle était la grande dame de la beauté à San Fernando,» dit-il Tout jeune, quand Kama allait dans le salon de sa mère, il était fasciné par les changements qu’on pouvait observer sur ses clientes, qui quittaient le salon non seulement en toute beauté, mais aussi “gonflées” de fierté et satisfaites de leur apparence. «Il ne s’agit pas de la façon dont on agit sur le physique des gens mais de la façon dont on les fait se

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sentir”, lui disait sa mère, alors qu’elle ajoutait une touche de maquillage lagniappe après avoir terminé une coiffure. C’était un credo qui s’avéra être très utile lorsque, des années plus tard, K. Maharaj fonda Sacha Cosmetics. Il y est arrivé, plus ou moins par accident. Après avoir fait des études de sciences économiques à New York University, il est revenu à Trinidad-et-Tobago où il enseignait les Mathématiques, quand une société américaine qui traitait avec sa mère décida de fermer ses portes. Femme d’affaires par excellence, elle suggéra qu’il reprenne l’affaire. Dans un premier temps, il hésita, après tout, que savait-il sur les cosmétiques? Sa mère lui dit simplement: «. Ton travail consiste à rendre les femmes plus belles” “Cela paraissait tout à fait logique», dit K. Maharaj, et vous connaissez la suite de l’histoire. Sacha démarra avec une gamme de couleurs lumineuses de maquillage, mais K. Maharaj était obsédé par le coté mystérieux du fond de teint. Il avait remarqué, même dans le salon de sa mère que les femmes qui mettaient du fond de teint avaient toujours l’air de porter un masque.


TRINIDAD & TOBAGO SACHA COSMETICS

«Le fond de teint n’était jamais assorti à la couleur de leur peau», se rappelle-t-il. Inventé pour les femmes de race blanche, les tons étaient tout à fait inappropriés sur les femmes avec “une peau exotique” comme il avait surnomméles femmes de couleur, Latinas, Asiatiques. Il était convaincu que c’était un problème qui méritait d’être résolu, après tout, le secret du succès en affaires est de trouver un besoin non exploité et de le satisfaire. Et c’est là que commence son parcours dans l’univers industriel. Avec son frère, Utam, titulaire d’un doctorat en chimie, des recherches ont été entreprises pour développer des fonds de teint pour les peaux exotiques. “Il nous a fallu environ 15 ans pour y arriver», dit K. Maharaj; “. Mais nous y sommes arrivés” Quand les fonds de teint “Sacha Second Skin foundation”(c.à.d. Fond de teint Deuxième Peau) sont arrivés

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sur le marché, cela a été un choc: Ceux-ci ressemblaient à de la boue. Les commerçants ont été horrifiés quand K. Maharaj enleva des rayons tous les produits populaires pour la peau, qu’il fabriquait auparavant, ne leur laissant pour tout choix que celui de vendre le nouveau fond de teint. C’était un risque à prendre, mais ça a marché. Aujourd’hui, Sacha Cosmetics, avec ses 14 différentes teintes de fond de teint, est leader dans son domaine. “Personne dans le monde ne peut se rapprocher de la teinte d’une peau exotique comme nous le faisons», se vante K. Maharaj. “C’est tout ce que nous faisons depuis 33 ans.” En 1999, lorsque le concours de Miss Univers a eu lieu à Trinidad-et-Tobago, Sacha Cosmetics obtint le contrat pour devenir le fournisseur officiel du maquillage. «Nous avons

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décidé de tester notre fond de teint sur les peaux du monde entier», dit K. Maharaj. Tous ont été séduits. Leur triomphe fut renouvelé l’année suivante, lors de Miss USA: “Nous sommes allés là-bas et ils ont été émerveillés.” Alors que le fond de teint crème est son produit phare, Sacha fabrique aussi des fards à paupières, fards à joues, des rouges à lèvres et brillants à lèvres. Tous nos produits de maquillage, dit K. Maharaj, sont «résistants», formulés pour résister aux températures tropicales et à une vie active.

Les présentoirs ont eu un franc succès, dit-il. «Partout où nous en avons envoyé un à, on nous en a redemandé.” Forte de son succès, la compagnie a fait une deuxième demande de subvention pour 30, 000 euros, qui lui a été accordée afin de créer des supports muraux complets, qu’ils espèrent avoir dans les magasins d’ici avril 2013. Les petits magasins disposeront des petits présentoirs avec testeur; les grandes surfaces se verront attribuer les unités murales. «L’expérience montre que ces supports ont un impact sur les ventes, pourvu qu’ils soient placés dans le bon magasin,” dit Utam Maharaj. L’innovation que Sasha Cosmetics a apportée dans son domaine, a permis également de leur garantir une place de finaliste dans Break Point, une initiative de Caribbean Export – visant à faire connaitre les entreprises sur le marché européen et les mettre en contact avec des investisseurs et des distributeurs potentiels. En parlant de leur expérience au cours de Break Point, Utam Maharaj dit: «Cela nous a poussé à prendre notre temps pour préparer le matériel de promotion pour notre ligne, de manière plus ciblée.”

À l’exception des crayons pour les yeux, tous les cosmétiques de Sacha sont fabriqués à Trinidad; la compagnie est passée d’une équipe de cinq personnes, il y a 33 ans, à un effectif de 130 salariés aujourd’hui. Ils ont traversé la récente récession en «restant axé sur le marché intérieur», explique le directeur général, Dr UTAM Maharaj, le frère de Kama. L’entreprise s’est fixée pour objectif de consolider sa position sur les marchés de Trinidad-et-Tobago, Barbade et le Guyana, et les ventes sont restées stables. En 2012, Sacha Cosmetics a reçu une subvention de 15, 000 euros de Caribbean Export, pour la conception et l’achat de présentoirs avec testeur pour leurs produits, qu’ils ont l’intention d’installer dans différentes régions de la Caraïbe. Les présentoirs de maquillage avec support incliné en acrylique, , placés sur les comptoirs de magasins, permettront aux clients de tester les produits sans avoir besoin de l’aide d’une vendeuse. “À Trinidad-et-Tobago, nous avons des représentants dans les points de vente », explique Utam Maharaj, «mais dans les petits magasins ou les zones rurales, ce n’est pas toujours le cas.”

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Les finalistes de Break Point sont partis pour Londres où ils ont dû faire leur présentation devant un panel d’investisseurs et distributeurs. Utam espère que l’agence pourra poursuivre ses efforts pour faciliter d’autres introductions auprès des investisseurs, pour des entreprises qui tout comme Sasha Cosmetics ont une expérience dans la région. En dépit de leur réussite commerciale manifeste, Kama Maharaj n’hésite pas à justifier les demandes de subvention de Sacha Cosmetics. «Nous sommes en concurrence avec les grandes entreprises de Trinidad-et-Tobago,” a-t-il fait remarquer. “Il est impossible de chercher à rivaliser avec leurs stands de présentation. Donc, nous apprécions tout ce que nous pouvons obtenir comme subventions. C’est un programme excellent ».


BARBADOS BANKS HOLDINGS

Un breuvage doré sous un ciel bleu Demandez au responsable de la Compétitivité et de l’Innovation à Caribbean Export, Chris McNair, ce qui constitue l’objectif principal de l’Agence et il vous répondra sans hésitation, “Aider à développer des marques de classe mondiale!” Bien sûr, on pourrait avancer qu’avec une région dont le passé glorieux est un kaléidoscope d’expériences viscérales et d’avantages uniques, il n’y a aucune raison que cela ne puisse être accompli, si on a des supports et un engagement adéquats. Certes, on en a eu la preuve, sur la petite île de la Barbade, où Banks (B’dos) Breweries Ltd s’est bâti une réputation avec sa bière blonde : la Banks Beer, gagnante de médailles à l’échelle internationale. Adorée par les visiteurs de l’île pour son goût et son corps unique, cette bière a été baptisée: «La bière de la Barbade” Développer une marque de renom n’est pas chose facile, sans parler des coûts associés. Aujourd’hui, la bière est brassée dans une usine flambant neuve, qui est actuellement la brasserie disposant de la technologie la plus avancée, dans l’hémisphère occidental. Cette brasserie est entièrement automatisée avec un système de conditionnement à haute vitesse capable de traiter 10.000 caisses de Banks Premium Lager, par jour. Il y a une chaîne de mise en cannettes ainsi qu’une chaîne d’embouteillage pour répondre aux préférences de la demande sur les marchés internationaux.

Ray Chee-A-Tow, Chief Commercial Officer

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Bien que la société soit installée sur une île ayant une superficie de seulement 430 kilomètres carrés, la vision de Banks (B’dos) Breweries va bien au-delà de sa situation géographique. Debout dans ce qu’ils ont surnommé le “Brewseum” c.a.d. la « brasserie musée », face à de larges

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BARBADOS BANKS HOLDINGS

fenêtres qui vont du sol au plafond et donnent sur l’océan et l’horizon au-delà, Ray Chee-A-Tow, directeur commercial de la société mère, Banks Holding Limited, offre un aperçu de leur vision. Comme il l’explique, au fil des ans, des centaines de milliers - voire des millions - de touristes ont consommé la bière Banks au cours de séjours agréables et mémorables à la Barbade. Le défi est maintenant de faire en sorte que cette bière blonde «de qualité supérieure » soit imprimée dans leurs souvenirs. «Je veux que les gens disent que la Barbade est un pays magnifique, avec un peuple magnifique, et une bière formidable», dit-il. “Et bien sûr, je veux qu’ils soient en mesure d’acheter notre bière dans leurs pays d’origine.” Banks est la seule brasserie à la Barbade et depuis 1961, elle fabrique sur l’île, une bière lauréate de nombreux prix et concours internationaux. Étant donné qu’elle détient également une part de 75% du marché local de la bière, elle peut véritablement prétendre être «la bière de la Barbade”. Cependant, R.Chee-A-Tow, ne veut pas seulement avoir une position dominante sur le marché local. Il est déterminé à positionner la marque Banks comme bière internationale de la Barbade. Et il envisage de le faire non seulement en la rendant accessible au niveau international, mais aussi en tirant profit de la beauté des paysages de l’île et de sa réputation en tant que destination idéale de vacances. Ce type de vision suit de très près les vues de Caribbean Export. Leur engagement passionné pour le développement de marques concurrentielles au niveau mondial se fonde sur la conviction que la région a un avantage compétitif unique, «notre culture, nos expériences et notre histoire constituent des fondations solides sur lesquelles nous pouvons construire des marques de renommée internationale», affirme Chris McNair. «En investissant dans la création de marques fortes, nous allons commencer à développer des produits et des systèmes nous permettant de nous approprier de niches importantes dans les marchés d’exportation.” Pour Banks, les marchés d’exportation ne sont pas du tout un nouveau concept qu’ils viennent tout juste d’adopter. Il y a six ans, à la suite d’une étude de marché qui s’est révélée positive, la compagnie a lancé une campagne pour promouvoir les exportations au Canada et dans certaines villes ciblées aux Etats-Unis, notamment New York, Miami, Atlanta et New Jersey.

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BARBADOS BANKS HOLDINGS

R.Chee-A-Tow décrit ces marchés ciblés comme des “passerelles de choix” permettant l’accès à l’immense marché américain, et affirme que les ventes étaient bonnes jusqu’à ce que la crise financière ait frappé les États-Unis. «Au cours des quatre mois avant le krach boursier de Wall Street nous avons expédié 30.000 caisses aux États-Unis», dit-il.

afférents à la mise en œuvre de la récupération des eaux de la brasserie et du système de réutilisation,» dit-il. “Ce système récupère les eaux usées provenant de la production, ainsi que les eaux de pluie, et les réutilise dans ce que nous appelons notre procédé de « lavage à grandes eaux ». Cela réduit nos besoins en approvisionnement d’eau auprès des services de l’île et les coûts qui y sont associés. “

En raison de la récession qui s’ensuivit, la brasserie a été touchée et a vu diminuer son volume de ventes aux ÉtatsUnis, mais pas ses prix. “Nous n’avons pas baissé nos prix», a déclaré R.Chee-A-Tow. «Nous sommes considérés comme étant un produit d’importation haut de gamme sur ces marchés, et nous avons l’intention de le rester.”

Développer une marque de première classe, à l’échelle internationale, à la Barbade, cette île minuscule de la Caraïbe, témoigne clairement qu’on peut brasser quelque chose de sublime sous un ciel bleu ensoleillé Banks: Un pas de plus, pour solidifier une « Marque Caraïbe »

Mais pénétrer sur les marchés internationaux n’est pas chose facile: la plupart d’entre eux sont dominés par de grandes marques avec de gros moyens. Il faut un financement important et de la persévérance, car les retours sur investissement d’une démarche export ne sont pas immédiats. Chaque dollar compte, ce qui explique pourquoi Banks est reconnaissant d’avoir pu obtenir un financement grâce aux deux subventions de Caribbean Export Development Agency. R. Chee-A-Tow va utiliser une de celles-ci pour aider à financer la campagne de marketing conçue pour les marchés britanniques et européens. Au cœur du “look” de la campagne il y a des images de lieux réels à la Barbade avec un slogan qui décrit la bière Banks “Brassée sous un ciel bleu ensoleillé». Mais le brassage sous un ciel bleu ensoleillé dans l’une des destinations touristiques les plus désirables du monde implique des responsabilités pour la protection de l’environnement. Banks Breweries a assumé ses responsabilités. L’usine hautement automatisée n’émet aucune des «odeurs de cuisson” souvent associés aux brasseries et recycle ses déchets et eaux usées. Elle économise l’énergie normalement utilisée pour chauffer de grands volumes d’eau en recyclant et en utilisant la vapeur. Aider Banks à devenir un fabricant soucieux de l’environnement, et aussi à devenir plus concurrentiel, est l’objectif de la deuxième subvention de Caribbean Export, explique Akash Ragbir, directeur de la brasserie. “Nous allons l’utiliser pour couvrir une partie des coûts

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TRINIDAD & TOBAGO SMAKS

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TRINIDAD & TOBAGO SMAKS

Sirotez une gorgée royale

Si jamais il y avait une étude de cas sur la riche histoire de la contribution de la région Caraïbes, au développement de marques de renom, il est certain que SMAKS en ferait partie. Cette société basée à Trinité-et-Tobago, crée des mélanges de thé qui ont réussi à capter l’attrait et le coté mystique de la Caraïbe et à incarner son essence, son histoire et sa culture et a déjà reçu le «sceau» d’approbation. En effet, quand la reine d’Angleterre, vous envoie une lettre de remerciements pour votre thé, vous savez que vous êtes en bonne posture. Non pas que le créateur de la marque, Kiran Akal, ait jamais eu de doutes. Son incursion sur le marché du thé haut de gamme a été guidée dès le début par son enthousiasme personnel, une passion débordante pour cette boisson, et la conviction qu’il avait quelque chose de nouveau et d’excitant à offrir aux amateurs de thé de tous horizons même au palais de Buckingham ! Dans un monde où tant de produits optent pour le plus petit dénominateur commun, son entreprise, SMAKS Luxury Group (Bespoke Tea/Gamme exclusive de thés), entreprend une démarche misant sur la qualité plutôt que la quantité. “Oui, nous sommes plus chers, mais nous ne sommes pas intéressés par la production de masse», déclare- t-il. “En réalité, les thés sont une création artisanale, et non pas industrielle.”

Kiran Akal, Founder & Creator

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Akal allie le geste à la parole: il boit environ 14 tasses de thé par jour, «dès le réveil et jusqu’au coucher.” C’est une histoire d’amour qui a commencé quand il avait 10 ans et qui s’est épanouie quand il est allé à l’université à Londres et a découvert l’univers des feuilles de thé les plus nobles, en vrac. Cela s’est avéré très utile quelques années plus tard, alors qu’il échangeait des idées avec sa sœur à propos d’une nouvelle image de marque pour l’entreprise de sa

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TRINIDAD & TOBAGO SMAKS

mère: SMAKS, en existence depuis 31 ans, était à l’origine un magasin, situé à Trinidad, qui vendait des produits haut de gamme, y compris le cristal de luxe et la porcelaine. «Ma sœur me suggéra de vendre du thé, vu que j’en consommais une quantité considérable,” raconte-t-il. Pas plus compliqué que cela. Après de longues délibérations, la décision fut prise de garder le nom en quelque sorte un peu mystérieux de la société, qui est d’ailleurs l’anagramme de tous les membres de la famille (Akal est pour le K). Le caractère unique de ce nom “s’est avéré être un énorme succès pour nous”, dit-il. Tout du moins, il éveille la curiosité – ce qui est toujours utile pour attirer la clientèle. Pour Akal, sa fascination pour le thé va bien au-delà du goût, il considère que c’est un engagement culturel. SMAKS produit des mélanges inédits de thé spécialement conçus pour refléter la riche histoire et les saveurs de la Caraïbe. D’où les noms de ses créations: Trinidad Breakfast, Tobago Afternoon, Barbados Silver et Antillean Green. “Notre source d’inspiration nous vient des îles et nous essayons de raconter une histoire dans chaque thé que nous créons», dit-il. Et dans la Caraïbe, tant de belles histoires nous ont été léguées par notre passé - un «choc des cultures» convergeant vers les îles de tous les coins du monde, les producteurs de thé et les amateurs de thé ici réunis dans le commerce triangulaire colonial. En tant qu’entité Caraïbe, “Nous pouvons faire un thé qui se démarque de tous les autres dans le monde», note Akal, et qui peut rivaliser avec ceux des entreprises réputées telles que Fortnum and Mason, et Mariage Frères. «Dans la Caraibe,

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nous avons des produits qui sont extrêmement prisés, notamment – le cacao Trinitarios, la citronnelle tropicale, l’écorce d’orange, l’anis, l’hibiscus, la noix de muscade, l’oseille ... Ceux-ci sont disponibles dans d’autres pays, mais nous avons le meilleur, c’est une question de terroir. “ Puis il pose la question cruciale: «Si nous avons toutes ces choses qui ont fait venir tous ces gens ici, pourquoi ne pas en faire usage? Nous devons nous approprier nos produits et les commercialiser comme produits de luxe. “ Aider les entreprises à s’approprier de la richesse du patrimoine culturel de la région et à exploiter le statut prestigieux qu’il détient dans l’esprit d’un public international curieux, c’est ce que fait Caribbean Export en accompagnant les entreprises comme SMAKS. «Nous avons une culture riche qui peut facilement être représentative du reste du monde, mais notre passé y est singulièrement infusé. Pourquoi ne voudrions-nous pas en tirer profit? Cela est nécessaire, si nous voulons construire des marques uniques et compétitives au niveau mondial. “ explique Pamela CokeHamilton, directrice exécutive de Caribbean Export. C’est précisément ce qu’a fait Akal, et vraisemblablement cela marche. SMAKS bespoke teas a démarré en 2011 avec un découvert de 70.000 dollars trinidadien (TTD) et 10 kilos de thé, deux ans plus tard, la société commande environ 200 kilos de feuilles de thé par mois, en provenance de l’Inde et de la Chine et vend ses produits dans cinq pays, dont les Etats-Unis. Les feuilles et les spécialités des Antilles sont mélangées en Angleterre par un Maître Mélangeur, puis expédiés vers la Caraïbe pour être emballées pour l’exportation. Les thés –


TRINIDAD & TOBAGO SMAKS

système de gestion des stocks pour faire face à la croissance phénoménale de SMAKS ». «Cette subvention me permettra d’aller explorer différents marchés, et de mieux gérer mes affaires grâce à des systèmes pour la mise en œuvre», explique Akal. «Cela nous apporte une aide considérable, et nous avons l’intention de faire une autre demande de subvention pour faciliter le développement de cette entreprise en une grande marque de luxe, dans les 24 prochains mois.” Son optimisme semble être justifié. Ces dernières années ont vu l’explosion de la demande pour les thés de qualité dans les marchés non traditionnels tels que l’Amérique du Nord; et souligne Akal, “Le thé est à la place où se trouvait le vin dans les années 1980: Les gens l’ont découvert.” L’expansion du commerce électronique signifie que “le marché s’’étend maintenant au monde entier”; les anciennes barrières au commerce sont en chute libre.

qui comptent actuellement sept différents mélanges - sont vendus en vrac, ou en sachets fuso du Japon, fabriqués dans un tissu spécial. Ils sont de plus en plus populaires dans les hôtels de luxe et les boutiques de connaisseurs. En Juillet 2012, après avoir gagné le concours ‘idée à l’innovation’, la société s’est vu octroyé une subvention par le gouvernement de Trinité-et-Tobago, puis en Décembre, elle a reçu l’accord de Caribbean Export pour une subvention de 30,000 euros. Ce n’était pas la première interaction de SMAKS avec cette organisation: la société avait déjà participé à TIC 2011, Design Caribbean 2011 et avait eu un impact sur le marché britannique grâce à une initiative de l’agence : “ Break Point “, une nouvelle série télévisée développée par Caribbean Export en vue d’aider les entreprises ayant un fort potentiel à l’exportation. Pour aider la compagnie à renforcer son image de marque, Caribbean Export a continué à accompagner SMAKS par le biais de son programme de subvention. Ces fonds étaient destinés au développement de la marque de l’entreprise et du conditionnement des produits, à la création d’un site de commerce électronique, à la protection de sa marque de commerce et de ses droits d’auteurs et à la création d’un

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Au fur et à mesure que les barrières s’effondrent, des opportunités émergent. Une opportunité majeure est l’accord de partenariat économique (APE), datant de quatre ans environ, signé entre CARICOM et l’Union européenne. Caribbean Export s’est fixé comme objectif, la réalisation des avantages présents dans cet accord et en créant Break Point, a pu montrer certaines ouvertures à SMAKS et à d’autres compagnies. De plus, SMAKS continue d’innover, ils ont récemment produit un nouveau mélange captivant en collaboration avec Angostura Bitters. Produit sous la stricte supervision et le plus grand secret (nécessaire pour protéger la fameuse recette secrète d’Angostura), Akal avoue «Nous ne savons pas ce qu’il y a dedans. Ce que nous avons créé est un thé délicieux “ un thé digestif “ La société a aussi, encore une fois en collaboration avec Angostura - développé un produit qui n’existe nulle part ailleurs dans le monde: Un rhum chai, qui devrait être lancé en 2013. Akal fait l’éloge de Caribbean Export pour les efforts qu’ils ont déployés afin de stimuler l’exportation des produits locaux: «C’est une aide considérable qui est apportée aux individus ; c’est un grand privilège d’avoir ce type de soutien.” Il pense qu’il est temps que les entrepreneurs «arrêtent de demander ce que Caribbean Export peut faire pour eux, et commencent à se demander comment ils peuvent utiliser Caribbean Export pour atteindre leurs objectifs. “ De toute évidence, il suit son propre conseil.

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BARBADOS CARIBBEAN CONSULTANT SERVICES

Exploiter la chaleur

Il y en a une quantité illimitée. Il y a une industrie rentable qui y est rattachée! Mais de quoi s’agit-il? Il s’agit du «soleil» et la Caraïbe peut prétendre, avec certitude, en avoir en abondance. Il existe une industrie qui essaie de faire usage de cette abondance, mais si cette industrie est en plein essor dans certaines parties de la région, dans d’autres, elle reste encore à la traîne. Ce n’est pas le cas pour la Barbade. Connu pour ses chauffe-eau solaires que l’on peut voir sur les toits de presque tous les foyers de l’île, le secteur de l’énergie solaire y a depuis longtemps trouvé sa place et son marché. Et cette place est sur le point de trouver un regain d’énergie! À la Barbade, Caribbean Consultants Limited (CCL) a entrepris de capter des sources précieuses d’énergie solaire dans les parcs de stationnement exposés au soleil ardent. Dans la Caraïbe, la chaleur du soleil de midi transforme les parcs de stationnement en poêles géantes: on pourrait faire cuire un œuf sur ces espaces couverts d’asphalte. Imaginez que vous réussissiez à les couvrir avec des structures qui pourraient à la fois fournir de l’ombre pour les véhicules et transformer cette chaleur en énergie électrique? Et si ces mêmes structures pouvaient être utilisées comme des stations de recharge pour les voitures électriques? Caribbean Consultants Limited (CCL), une société barbadienne, a entrepris un projet pilote visant à mettre cette idée à l’essai.

Simon Richards, Environmental Consultant

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Avec des antécédents dans l’ingénierie structurelle et la construction de bâtiments commerciaux, CCL est un prestataire de services en immobilier commercial, à la Barbade.


BARBADOS CARIBBEAN CONSULTANT SERVICES

Wildey Business Park, leur complexe de prestige de cinq immeubles de bureaux, dans la banlieue de Bridgetown, abrite des cabinets d’avocats, des entreprises internationales et aussi l’Ambassade des États-Unis,. Et ces entreprises ont besoin de beaucoup d’espace de parking - plus de 200 places.

CCL dispose, par ailleurs, d’un réseau de contacts bien établi, dans certaines des autres îles, et de ce fait, la possibilité d’une expansion à l’échelle régionale est envisageable. Toutefois, S. Richards est prompt à souligner que CCL devra assurer le succès du projet à la Barbade avant de chercher à transférer la technologie ailleurs.

Dans le courant de l’année, dans le cadre d’un projet pilote soutenu par l’Agence caribéenne de développement des exportations (Caribbean Export), CCL va installer un «abri solaire pour voitures» en couvrant les espaces de stationnement et en plaçant des panneaux solaires sur le toit de la structure. Ceux-ci sont prévus pour servir de station de recharge pour véhicules électriques.

De plus, il reconnaît que la société n’a pas de brevet sur cette technologie - en fait, ils vont l’acquérir auprès de fournisseurs en Europe – ainsi, d’autres entreprises pourront également leur emboiter le pas.

Le projet ambitieux de CCL dans le monde de l’énergie solaire, est une initiative que Caribbean Export accueille à bras ouverts d’autant plus qu’elle intègre un niveau d’innovation qui est l’élément qui pousse l’agence a en faire un de ses secteurs prioritaires. L’énergie solaire est certainement au centre des préoccupations de ceux qui, à l’agence, le considèrent comme un de ces secteurs pouvant apporter une contribution importante à l’économie de la région, avec une bonne approche et un soutien adéquat. “Il ne devrait y avoir aucune raison pour que la région ne puisse développer ce secteur. Nous avons en abondance ce produit naturelsoleil- et depuis longtemps, il a été prouvé qu’en exploitant ses propriétés énergétiques, on pouvait très efficacement réduire le coût de l’énergie, créer des espaces verts et pousser les industries connexes telles que la production manufacturière.” Dit l’homme à la tête du service de l’agence pour la compétitivité et l’innovation, Chris McNair. “Une bonne planification est cependant essentielle.” Poursuitil: «... et c’est une des raisons pour lesquelles nous avons passé beaucoup de temps à développer notre« modèle Helix “pour aider les entreprises à évaluer tous les aspects de leur opérations avant de prendre des décisions coûteuses.” Simon Richards, Consultant en environnement auprès de CCL convient de la nécessité de planifier efficacement. “De toute évidence, nous devrons évaluer son efficacité, et nous sommes prudents quant à tout pronostic grandiose”. “Mais en même temps, nous sommes très enthousiastes en raison de ce que cela pourrait signifier pour nous - et pour la Barbade - si le projet pilote fait ses preuves”, a-t-il ajouté. “Non seulement nous allons créer une plus-value pour nos locataires, mais nous allons également contribuer à l’économie verte, chose à laquelle le gouvernement de la Barbade est très favorable», a déclaré S. Richards.

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“Si le projet pilote est un succès, bien sûr, nous espérons que nous aurons une longueur d’avance», dit-il. “Mais il est accessible à tous.” S. Richards admet que la fonction de la structure en tant que station de recharge du véhicule électrique est un élément qui peut provoquer des réactions chez les sceptiques. Après tout, de quelle plus-value s ‘agit-il, quand il n’y a pas encore de voitures totalement électriques à charger, à la Barbade? “On pourrait dire qu’il s’agit du paradoxe de l’œuf et de la poule ; qui doit arriver le premier, la voiture ou la station,” dit-il. En d’autres termes, si CCL le construit, est-ce qu’elles suivront? S. Richards le souhaite vivement, mais pour aider le processus, CCL envisage de faire venir la première voiture totalement électrique, pour démontrer que ces véhicules - et les stations de recharge qui leur sont nécessaires - peuvent fonctionner à la Barbade. S. Richards reconnaît que la subvention de Caribbean Export, qui va aider à financer la technologie, l’installation et un partie du marketing, a fait toute la différence. “Les fonds fournis par Caribbean Export nous ont permis d’essayer quelque chose d’innovant, tout en réduisant le risque pour CCL, d’avoir à assumer tout seul, la totalité des coûts “, dit-il. “Nous allons travailler dur pour prouver que ce concept peut fonctionner, et que les récompenses ne se feront pas attendre comme certains pourraient le penser.”

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ANTIGUA & BARBUDA RUTH’S PLACE

Une touche personnelle Le produit touristique de la Caraïbe est sans doute l’un des plus recherchés, au niveau international. C’est aussi, pour les nombreux petits prestataires de services, un produit très difficile et coûteux à améliorer et à maintenir. Donc pour être concurrentiel et continuer à attirer la clientèle, il faut trouver des solutions réalistes. Pour Ruth’s Place, une entreprise située à Antigue, cela signifiait non seulement définir une offre de produits qui lui donnerait un avantage concurrentiel, mais aussi, identifier des modes de fonctionnement plus durables et l’investissement requis pour la réalisation de ce qui a été rendu possible grâce au programme de subventions de Caribbean Export. Situé au nord d’Antigue, à Hodges Bay, à proximité d’un institut médical, Ruth’s Place est établissement charmant qui dispose de 12 chambres simple, quatre chambres double et huit appartements studio. C’est une idée qui avait germé depuis déjà plusieurs années et qui a commencé à prendre forme en 2005, lorsque le Gouvernement d’Antigue-et-Barbude a donné des concessions aux autochtones pour construire des infrastructures pouvant accueillir les visiteurs pour la Coupe mondiale de cricket, Ruth Spencer a répondu à cet appel et s’est lancée dans la construction de Ruth’s Place.

Ruth Spencer, Owner

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Les clients de Ruth’s Place sont attirés par l’ambiance chaleureuse et l’hospitalité de la propriétaire, et aussi par les nombreux services gratuits et personnalisés qu’on leur propose. Par exemple, Ruth’s Place offre gracieusement à sa clientèle des transferts aéroport et le déjeuner du dimanche.


ANTIGUA & BARBUDA RUTH’S PLACE

Le repas typique du dimanche peut se composer de poulet barbecue, pâtes au gratin, légumes variés, riz aux lentilles, salade verte, et jus de fruits. Dans cette activité, Ruth est bien soutenue par sa collègue, Rosa, qui exploite un établissement de restauration, à proximité. À l’heure actuelle, Ruth’s Place emploie trois personnes à temps partiel, principalement pour l’entretien. C’est à travers un organisme gouvernemental, Antigua & Barbuda Investment Authority, que R. Spencer a pris connaissance de l’Agence caribéenne de développement des exportations. En 2012, elle a contacté Caribbean Export, avec deux propositions. Dans le cadre de la procédure accélérée du Programme d’assistance directe, Ruth’s Place a obtenu une subvention qui lui a permis de financer l’achat d’un groupe électrogène et d’un chauffe-eau solaire. La deuxième subvention, accordée au titre des procédures régulières, a été approuvée pour financer un système d’énergie solaire. En se rappelant son expérience avec Caribbean Export, Ruth dit: «... j’aurais perdu ma clientèle étrangère [étudiants en médecine et touristes], si je n’avais pas eu le chauffe-eau solaire pour l’eau chaude et surtout le groupe électrogène. J’ai le pouvoir maintenant, d’appuyer sur mon interrupteur et d’avoir de l’électricité.

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Le groupe électrogène est tellement puissant qu’il fournit une alimentation de secours non seulement au nouveau bâtiment, mais également pour ma maison, à côté, qui dispose aussi de quelques chambres.» poursuit-elle: «J’ai fait part à beaucoup d’autres propriétaires de petites entreprises, de l’impact de Caribbean Export sur le développement mon entreprise et ils veulent eux aussi soumettre des propositions, au prochain tour “. Depuis son partenariat avec l’Agence caribéenne de développement des exportations, R. Spencer a pu donner à son entreprise une orientation « verte » en utilisant des énergies renouvelables. Une fois tous les panneaux solaires installés sur le toit de l’immeuble, les frais d’électricité devraient diminuer d’un montant mensuel de 8,000.00 EC $ pour passer à des sommes négligeables, voire 0 $. Depuis qu’elle a reçu la subvention, R. Spencer a également commencé son expansion, en ajoutant six unités de plus dans son établissement, après avoir enregistré une augmentation du taux d’occupation de près de 30%. Et elle s’attend à ce que les chiffres continuent à augmenter.

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ANTIGUA & BARBUDA RUTH’S PLACE

En dépit du ralentissement de l’économie mondiale, R. Spencer reste optimiste. La plupart de ses clients sont originaires d’Europe: Royaume-Uni, Norvège, Suède, Suisse, Allemagne, Espagne, et même si eux aussi ressentent les effets de la récession, ils privilégient Ruth’s Place pour ce qui est offert en plus. Elle est tellement déterminée à garder sa clientèle, dont un grand nombre sont des visiteurs fidèles, que Spencer les emmène « gratis » faire un tour de l’île d’Antigue. Tout cela fait partie de la formule « tout-compris, - y compris faire le bonheur des clients » qui est liée de façon intrinsèque, à Ruth’s Place. Pour l’avenir, R. Spencer envisage la rénovation et l’agrandissement des installations avec en plus d’autres services, comme un restaurant, et même un moyen de transport supplémentaire pour plus de visites de l’île. Aussi, à l’horizon, se profile le développement d’un site web pour Ruth’s Place, et ce que R. Spencer appelle «un niveau élevé de commercialisation.” A cette fin, elle a commencé à faire de la publicité de son entreprise à la radio et espère étendre la portée des initiatives marketing en faisant des tournées de promotion et en cherchant à suivre une formation en marketing et informatique.

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Aider les entreprises comme Ruth’s Place, est l’un des éléments moteurs, qui pousse Caribbean Export à développer un système de renseignement sur les marchés et son modèle Helix que l’on a tant vanté. Selon Chris McNair, responsable de la compétitivité et de l’innovation, à l’agence: «Nous devons être en mesure de fournir une aide adéquate et créer un impact dans les domaines de l’entreprise, qui peuvent produire les meilleurs résultats. Nous ne pouvons pas dire que nous allons développer des marques de renommée mondiale, si en tant qu’agence, nous ne disposons pas de mécanismes de soutien de classe mondiale, pour le faire. “ Le Modèle Helix de Caribbean Export est un système développé par l’Agence pour effectuer des interventions ciblées, à partir d’une évaluation critique des zones de haute performance qui ont pu être identifiées dans les marques de renommée mondiales.


DOMINICA DISCOVER DOMINICA AUTHORITY

La puissance du rythme palpitant L’Office du tourisme de la Dominique a l’intention de faire de l’Île Nature, un lieu également renommé pour sa culture La richesse du patrimoine culturel diversifié d’une région considérée comme un microcosme du reste du monde, dans sa représentation d’un mélange culturel mondial, offre des avantages importants, quand il s’agit des industries créatives. En effet, certains prétendent que les industries créatives sont le plus grand et plus fort avantage concurrentiel de la Caraïbe. Le directeur général de Discover Dominica Authority’s (DDA), Colin Piper pourrait sans hésitation souscrire à cet argument. Il est convaincu que les événements qui exploitent la riche culture créole de la Dominique, ont un énorme potentiel pour faire venir les visiteurs long séjour à la Dominique, de la même manière que la nature et l’aventure le font. C’est pourquoi la DDA prend des mesures pour rehausser le profil international du World Creole Music Festival de la Dominique, qui se déroule au cours de la dernière semaine d’Octobre, pour coïncider avec la célébration de l’indépendance de l’île. Cependant, nombreux sont ceux qui pensent que l’île de la Dominique se distingue de ses sœurs caribéennes et cela à juste titre. Elle se présente comme l’Île Nature, et il est difficile de contester ce titre. Une grande partie de ses 750 km2 de montagnes est toujours recouverte par une des dernières véritables forêts tropicales humides, dans le monde. Colin Piper, CEO

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DOMINICA DISCOVER DOMINICA AUTHORITY

L’île peut se vanter d’avoir 365 rivières, des chutes d’eau à gogo, et plus de 480 km de sentiers de randonnée. La Dominique est également classée comme l’un des meilleurs 10 sites de plongée du monde, et si vous voulez observer les baleines dans la Caraïbe, c’est l’endroit idéal pour le faire. Vous voyez le tableau: il s’agit plus de nature et d’aventure que du rythme palpitant des musiques créoles enivrantes Mais l’organisme officiel de promotion du tourisme, Discover Dominica Authority (DDA), est convaincu que le troisième plus grand atout de l’île, devrait être promu sur un pied d’égalité avec ses attractions naturelles et son coté aventureux. Cet atout est sa culture créole profondément ancrée, résultant de son passé colonial français. Comme C. Piper l’explique, le Festival existe depuis 1997. Il a été créé à la fois pour attirer les visiteurs pendant un mois traditionnellement calme et afin de donner un moyen d’expression à la créativité traditionnelle et contemporaine des Dominicains. «Il permet à notre côté français de s’exprimer», dit-il. C’est cette effusion d’expression créative mêlée à l’histoire unique de la région qui continue à ouvrir de nouvelles perspectives pour les industries créatives. L’Agence caribéenne de développement des exportations reconnaît l’importance de ce secteur et consacre ses efforts à exploiter ces perspectives, grâce à des interventions spéciales visant des objectifs spécifiques. L’agence continue à faire des progrès dans sa démarche auprès des représentants de l’industrie pour que le secteur soit mieux structuré et davantage valorisé. Notamment en organisant des voyages pour que les artistes puissent participer à des événements de classe mondiale comme MIDEM et WOMEX qui peuvent leur donner une certaine visibilité et créer des opportunités de croissance. On pourrait citer comme exemple du potentiel de cette industrie, le Festival annuel de la Dominique qui est devenu un succès au fil des ans, attirant près de 3000 visiteurs. En effet, il a transformé le mois d’octobre, généralement une période creuse pour la plupart des îles de la Caraïbe, en une période de pointe pour l’industrie touristique de la Dominique. «La plupart des visiteurs viennent pour les trois jours du weekend du festival, mais certains viennent pour une semaine ou plus», dit C. Piper. “Cela signifie qu’ils ont l’occasion de voir aussi quelques-unes des autres attractions de la Dominique et c’est ce que nous souhaitons.”

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Le DDA, organisme de promotion du Festival Mondial de la Musique Créole utilise le slogan “Trois jours de rythme palpitant”. La musique est différente, elle dure toute la nuit, et on a plus de temps pour se réunir et rencontrer des gens. Dans l’ensemble, c’est sans doute la raison pour laquelle le Festival est devenu ce que C. Piper appelle «événement vedette» de l’île, en particulier pour les moins de 30 ans. Il y a un important contingent qui vient des îles voisines françaises de la Martinique et de la Guadeloupe, dont les populations partagent la synergie de la langue et de la musique créole et qui connaissent bien les musiciens et artistes en tête d’affiche du Festival. La musique du Festival inclut les rythmes locaux, notamment cadence et buyon, le kompas d’Haïti, et le zouk, populaire dans les îles françaises, et aussi le soukous de la Côte d’Ivoire et du Cameroun en Afrique de l’Ouest. Les groupes de musiciens et d’interprètes viennent des îles avoisinantes et aussi d’ailleurs, notamment de Miami, New York et Paris. En outre, certains éléments originaires des pays anglophones et hispanophones de la Caraïbe sont également représentés, souligne C. Piper. «Nous avons aussi le reggae de la Jamaïque, le soca de Trinidad et de la Barbade, et les rythmes latins de Cuba ou d’Amérique latine», dit-il. Au fil des ans, le Festival Mondial de la Musique Créole a conquis un public fidèle dans la Caraïbe anglophone et francophone. Mais le DDA veut étendre la portée et la réputation à la fois du Festival et de la destination elle-même. “Nous savons que le festival fait partie intégrante du calendrier des évènements dans la Caraïbe, mais nous voulons aller audelà et vraiment le présenter au monde entier», dit C. Piper. «À l’avenir, nous envisageons de faire venir plus de groupes internationaux pour nous aider à réaliser cela-. C’est-à-dire, créer une image de marque véritablement internationale pour cet évènement’

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Le défi, bien sûr, est de communiquer cette informationaux personnes appropriées, en utilisant les moyens les plus efficaces. Le DDA prévoit d’utiliser les fonds fournis par l’Agence caribéenne de développement des exportations par le biais de son programme de subvention d’aide directe, un programme financé par l’Union européenne. Plus précisément, le DDA s’est embarqué dans la production d’un DVD des artistes et interprètes filmés et enregistrés lors du dernier Festival, ils seront distribués dans le cadre de la promotion du festival 2013, explique C. Piper. “Nous avons l’intention de cibler les foires commerciales, et aussi de toucher la diaspora dominicaine à l’étranger parce que le bouche-à-bouche peut apporter un soutien puissant à ce type d’événement», dit-il. “Et bien sûr, nous allons cibler les stations de radio et de télévision. Lorsque les stations jouent cette musique, ils peuvent dire aux auditeurs que cela vient du Festival Mondial de la Musique Créole à la Dominique».


Aperçu des initiatives de Caribbean Export L’Agence caribéenne de développement des exportations (Caribbean Export) est l’organe régional du Forum des États de la Caraïbe (CARIFORUM), chargé de la promotion du commerce et des investissements et de la mise en œuvre, actuellement en cours, du Programme régional de développement du secteur privé (RPSDP), financé par l’Union Européenne dans le cadre du 10e Fonds Européen de Développement (FED). Caribbean Export a pour mission d’accroître la compétitivité des pays de la Caraïbe en fournissant des services en matière de développement des exportations et de promotion des investissements, à travers des programmes exécutés avec efficacité et des partenariats stratégiques. Au cours des deux dernières années, Caribbean Export a mené de nombreuses activités, dans le cadre du programme de travail, spécifiquement conçues pour améliorer la compétitivité des entreprises des pays du CARIFORUM à travers l’investissement, la gestion et le développement de produits, l’expansion des marchés et la diversification des exportations. Par ailleurs, nous avons renforcé la capacité institutionnelle des organisations de soutien aux entreprises (OSE) des secteurs public et privé, en particulier les associations professionnelles, les organismes de promotion du commerce et les agences de promotion des investissements, par le biais de certaines de ces activités.

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Certaines de nos principales initiatives incluent notamment la facilitation du Programme de Subventions d’aide directe, la rédaction de demandes de subvention, le marketing à l’exportation et la Formation à ProNet. Nos bénéficiaires ont également participé à des foires commerciales régionales telles que Trade and Investment Convention (TIC), Dominicana Moda et Design Caribbean; et des missions internationales vers l’Europe dans le cadre de visites d’études à Paris, Berlin et Londres et deux évènements: Break Point et London Engage. À chaque mission, foire commerciale ou événement, Caribbean Export vise à optimiser les potentiels à l’export des entrepreneurs régionaux et aussi à mettre en évidence les possibilités d’investissement dans la Caraïbe tout en diffusant l’excellence de la Caraïbe à travers le monde!


Personnes-ressources à contacter à Caribbean Export (au dernier rang, de gauche à droite) David Gomez Responsable Commerce et Développement des Exportations Pamela Coke Hamilton Directrice Exécutive Christopher McNair Responsable Compétitivité et Innovation (au premier rang, de gauche à droite) Escipion Oliveira Directeur Exécutif Adjoint Anthony Bradshaw Directeur des Opérations

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Company Name

Country

13 Degrees North Productions

Barbados

3D Veterinary Services

Barbados

A.C.E Agro Matrix

Barbados

A & M Enterprises

Barbados

A La Carte Marketing Services

Trinidad & Tobago

A Mazaharally & Sons

Guyana

A Taste of the Caribbean Ltd

Jamaica

Abacus Inc

Dominica

Abordage SRL

Dominican Republic

Abrahams & Cole Coffee Company Limited

Jamaica

Accela Marketing

St Lucia

ACLA Works Limited

Trinidad & Tobago

Aerogas Processors Ltd

Trinidad & Tobago

Aegis Business Solutions

Trinidad & Tobago

Agroindustrial La Esperanza (AGROESSA)

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Dominican Republic

DAGS Accelerated

CaribbeanExport Beneficiaries l


l

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l

l

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ProNET Training

Export Marketing Training

Grant Proposal Writing Training

TIC

Womex (2011)

Dominicana Moda

Caribbean Fashion Week

Study Tours

Design Caribbean

Health & Wellness

Fancy Foods

London Engage

Break Point

DAGS - Regular

COMPANIES A - AG

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l l

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l

l


Country

AIC Securities Ltd

Barbados

aJeanté

DAGS Accelerated

Company Name

Antigua and Barbuda

Albrosco Ltd

Trinidad & Tobago

Amazon Authentic

Guyana

Ambar Nacional

Dominican Republic

Amel's Collection of Fashion

Antigua & Barbuda

Amitabha Joyeria

Dominican Republic

Amonle Studio Workshop

Barbados

Amya Designs

Antigua & Barbuda

Ansa McAl Enterprises Ltd

Trinidad & Tobago

Ansa Polymer Ltd

Barbados

Antigua & Barbuda Coalition of Service Industries

Antigua & Barbuda

Antigua & Barbuda Investment Authority

Antigua & Barbuda

Antigua & Barbuda Employers' Confederation

Antigua & Barbuda

ARIMA

Guyana

Arlene Martin Design

Jamaica

Aroaima Forest & Agricultural Producers

Guyana

Art Fabrik Ltd

Grenada

Artesania Puello Arturo Tappin

Dominican Republic BARBADOS

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● l l

l l

l

l

l

● ●

● ●

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ProNET Training

Export Marketing Training

Grant Proposal Writing Training

TIC

Womex (2011)

Dominicana Moda

Caribbean Fashion Week

Study Tours

Design Caribbean

Health & Wellness

Fancy Foods

London Engage

Break Point

DAGS - Regular

COMPANIES AJ - AR


Country

Asociacion Dominicana De Productores De Ron (ADOPRON)

Dominican Republic

Asociacion para el Desarrollo, Inc

Dominican Republic

Associated Brands Ind Ltd

Trinidad & Tobago

Associated Manufacturers Ltd

Jamaica

Associated Packer Incorporated

Guyana

Atelier Dore

DAGS Accelerated

Company Name

Suriname

Atlantic Southern Traders Inc

Guyana

Atlantis Seafood

Barbados

Atkins Design

Barbados

AVARK

Barbados

Ayissa Textiles

Barbados

B&D Trawling Ltd

Jamaica

Bahamas Chamber of Commerce

Bahamas

Bahamas Heart/Cancer Centre

Bahamas

Bain Street Group

Guyana

Banks (Barbados) Breweries Ltd

Barbados

Barbados Association of Bailiffs and Debt Collection Agencies

Barbados

Barbados Bottling Company Ltd

Barbados

Barbados Coalition of Service Industries

Barbados

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â—?


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● ●

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ProNET Training

Export Marketing Training

Grant Proposal Writing Training

TIC

Womex (2011)

Dominicana Moda

Caribbean Fashion Week

Study Tours

Design Caribbean

Health & Wellness

Fancy Foods

London Engage

Break Point

DAGS - Regular

COMPANIES AS - BA

● ●

● ●

● ● ●


Country

Barbados Customs Brokers and Clerks Association

Barbados

Barbados Dairy Industries Ltd

Barbados

Barbados Institute of Management and Productivity

Barbados

Barbados Investment and Development Corporation

Barbados

Baron Foods Limited

St. Lucia

Barrington House Premium Cigars

Jamaica

Bel-Car Export & Import Company

Belize

Belcour Preservers Ltd

Jamaica

BELTRAIDE

Belize

Belizean Society of Composers Authors

Belize

Bellina Jamaica Ltd Belo-Jaean /Belomy Muart/World Music Promotions Belzeb Inc

Jamaica Haiti Grenada

Benedicta S.A. Bermudez Group

Trinidad & Tobago Barbados

BINEL

Suriname

Bio-Tech R&D

Jamaica

Black Hawk Manufacturing Laboratory

78

â—?

Dominican Republic

Beverages Caribbean Inc

Bird's Nest Food

DAGS Accelerated

Company Name

Barbados Jamaica

â—?


79 ● ●

● ● ●

● ●

● ●

● ●

79

ProNET Training

Export Marketing Training

Grant Proposal Writing Training

TIC

Womex (2011)

Dominicana Moda

Caribbean Fashion Week

Study Tours

Design Caribbean

Health & Wellness

Fancy Foods

London Engage

Break Point

DAGS - Regular

COMPANIES BA - BL

● ●

● ●

● ●


Blades & Blades Consultancy Services

Country Barbados

Blue Ribbon Manufacturing Limited

Jamaica

Bloxburgh Gourmet Creations Jamaica Ltd

Jamaica

Blue Mountain Coffee Venture Ltd

Jamaica

Blue Waters Productions

Barbados

Bodine Victoria Johnson

Bahamas

Boite a Bijux/Danielle st Lot

Haiti

Bon Accord Estate Ltd

Grenada

Brass Aluminium & Cast Iron Foundry Ltd

Guyana

Brenda's Jewellery & Craft Tienda

Barbados

Browne & Browne Inc

St Vincent & the Grenadines

Bureau of Standards

Antigua & Barbuda

Buzz Apiaries

Jamaica

C&G Star Trading

Jamaica

Callaloo

Grenada

Canco Limited Cantral Marketing Corporation Caracoli

Dominican Republic Jamaica Antigua & Barbuda Haiti

Cardelli Farms Ltd

80

Barbados

Caanan Honey Limited

Cano Industrial, SRL

DAGS Accelerated

Company Name

Belize


81

81

ProNET Training

Export Marketing Training

Grant Proposal Writing Training

TIC

Womex (2011)

Dominicana Moda

Caribbean Fashion Week

Study Tours

Design Caribbean

Health & Wellness

Fancy Foods

London Engage

Break Point

DAGS - Regular

COMPANIES BL - CA

● ●

● ●

● ●

● ●


Country

Carib Glassworks

Trinidad & Tobago

Caribbean Academy

Antigua & Barbuda

Caribbean Agro Producers Corp

Dominica

Caribbean Consultants Ltd

Barbados

Caribbean Copyright Link

Barbados

Caribbean Digital Media Centre

Barbados

Caribbean Downloads/DanceBEAT Records Caribbean Insulation Services Ltd Caribbean Labs & Traders

St. Kitts & Nevis Trinidad & Tobago Dominican Republic

Caribbean LED Lighting

Barbados

Caribbean Liquid Sugar

Dominican Republic

Caribbean Music Group

Trinidad

Caribbean New Media Group Caribbean Office of Cooperative Agriculture

Trinidad & Tobago Grenada

Caribbean Paper Company Ltd

Belize

Caribbean Premier Products Ltd

Belize

Caribbean Treats (2010) Limited

Trinidad & Tobago

Carib-World Travel Ltd

Antigua & Barbuda

Carleston Products

Jamaica

Casie Nicely

Jamaica

Cavaliers Sports and Tour Club

Guyana

82

DAGS Accelerated

Company Name

â—?

â—?


83 ●

83

ProNET Training

Export Marketing Training

Grant Proposal Writing Training

TIC

Womex (2011)

Dominicana Moda

Caribbean Fashion Week

Study Tours

Design Caribbean

Health & Wellness

Fancy Foods

London Engage

Break Point

DAGS - Regular

COMPANIES CA - CAV

● ●

● ●

● ●

● ●

● ● ●

● ●


Country

Cemtile Limited

Trinidad & Tobago

Central Food Packers Ltd

Jamaica

Central Navigation Services

Trinidad & Tobago

Cham Com

Antigua & Barbuda

Chamber of Commerce

Bahamas

Chamber of Commerce and Industry

Suriname

Chatak Foods Products Limited

Trinidad & Tobago

Chem Clean Ltd

Trinidad & Tobago

Chemtrax Limited

Trinidad & Tobago

Choo Enterprises

Barbados

Christopher Martin

Jamaica

Cinnamon Productions

St Lucia

Citrus Company of Guyana Inc

Guyana

Claudia Edward

St Lucia

Clay Products Ltd

St. Lucia

Clinical Research Management

Barbados

Cluster Del Mango Dominicano (Promango) Coffee Solutions Colthrust PR Limited Contemporary Caribbean Crafts Cooperativa Para el Desarollo de la Cienaga (COOPDECI)

84

DAGS Accelerated

Company Name

Dominican Republic Jamaica

â—?

Trinidad & Tobago Multiple Dominican Republic

â—?


85

● ● ●

85

ProNET Training

Export Marketing Training

Grant Proposal Writing Training

TIC

Womex (2011)

Dominicana Moda

Caribbean Fashion Week

Study Tours

Design Caribbean

Health & Wellness

Fancy Foods

London Engage

Break Point

DAGS - Regular

DAGS Accelerated

COMPANIES CE - CO

● ●

● ●

● ●

● ●

● ●

● ●


Coral Spring Vinters

Country Barbados

Country House Products

Jamaica

Country Traders Limited

Jamaica

Courtyard Art Studio

St. Lucia

Creations by Cherie

Bahamas

Crimson Dawn Manufacturing Co. Ltd

Jamaica

Crystals Business Solutions CRS Music & Media

Antigua & Barbuda Barbados

Cummin's Leather Establishment

Guyana

D&J Shipping

Guyana

David Andre Collection

Haiti

De La Grenade Industries Ltd

Grenada

Debbie's Closet

Barbados

Delicious Fruits S.A

Haiti

Delta Glass Limited

Trinidad & Tobago

Denyse Fashion & Fabric Design Department of Culture

â—?

Guyana St Vincent & the Grenadines

Derrick's Stones Ltd

St. Lucia

Designs by Nadia

St. Lucia

Din Chel Craft and Souvenirs

Dominica

Dinexstep Sandals

Jamaica

86

DAGS Accelerated

Company Name

â—?


87 ●

● ●

87

ProNET Training

Export Marketing Training

Grant Proposal Writing Training

TIC

Womex (2011)

Dominicana Moda

Caribbean Fashion Week

Study Tours

Design Caribbean

Health & Wellness

Fancy Foods

London Engage

Break Point

DAGS - Regular

COMPANIES CO - DI

● ●

● ●

● ●

● ●

● ●

● ●


Country

Discover Dominica Authority

Dominica

Division of Agriculture

Tobago

Division of Trade & Enterprise Development

Tobago

Division of Tourism

Tobago

Doll House Creations

Barbados

Dominica Coalition of Service Industries

Dominica

Dominica Manufacturers Association

Dominica

Domus Inc

DAGS Accelerated

Company Name

Antigua & Barbuda

Earthly Creations Gift Shop

Grenada

Eastern Caribbean Collective Organisation for Music Rights Inc

St. Lucia

Eco Coleman & Son Forgers Bees

Jamaica

EcoFarms

Jamaica

Ellis & Associates Eminsa (Empresa de Ingenieria, S.A.)

St. Vincent & the Grenadines Dominican Republic

Empire Global Investment

Guyana

Empretec Guyana

Guyana

Event Essentials Eco Design EnviroMed Limited Exclusive Cottons of the Caribbean Inc Fachoy Foods Ltd First Choice Restaurant Inc

88

â—?

Trinidad & Tobago Jamaica Barbados Jamaica Barbados

â—?


89 ●

89

ProNET Training

Export Marketing Training

Grant Proposal Writing Training

TIC

Womex (2011)

Dominicana Moda

Caribbean Fashion Week

Study Tours

Design Caribbean

Health & Wellness

Fancy Foods

London Engage

Break Point

DAGS - Regular

COMPANIES DI - FI

● ●

● ●

● ●

● ●

● ●


Fifth Element Designs Five Star Farms Fondo Cubano De Bienes Culturales Foresight Intl Ventures Forest Products Development & Marketing Council of Guyana Inc Forward Industries Ltd Four Seasons Colonade Free Town Bee Farms Fresh Start Ltd

Country Barbados Trinidad & Tobago Cuba Antigua & Barbuda

Trinidad & Tobago Barbados Jamaica Trinidad & Tobago Grenada

Fruit Joy Manufacturing Company Limited

Jamaica

Fuggles Inc, T/A Petite Anse

Grenada

G.E.T Inc.

â—?

Guyana

Fruit, Flowers and Figures Corp

Full Circle Production

DAGS Accelerated

Company Name

Trinidad & Tobago Barbados

G.T. Traders

Guyana

Garifuna Heritage Foundation Garmex Apparel Technical Centre Gary Lubin

St. Vincent & the Grenadines Jamaica Haiti

Gawket Technologies Genethics Pharmaceuticals Ltd Glissings Trees Honey

90

Barbados Trinidad & Tobago Jamaica

â—?


91

● ●

● ● ●

91

ProNET Training

Export Marketing Training

Grant Proposal Writing Training

TIC

Womex (2011)

Dominicana Moda

Caribbean Fashion Week

Study Tours

Design Caribbean

Health & Wellness

Fancy Foods

London Engage

Break Point

DAGS - Regular

COMPANIES FI - GI

● ●

● ● ●

● ●

● ●


Country

GOM Food Industries N.V

Suriname

Goshen Manufacturing & Distributors Ltd

Jamaica

Grenada Board of Tourism

Grenada

Grenada Chamber of Commerce

Grenada

Grenada Coalition of Services Industries

Grenada

Grenada Custom & Export Division

Grenada

Grenada Distillers Ltd

Grenada

Grenada Fountain of Youth Yoga Studio

Grenada

Grenada Mother Earth Enterprises

Grenada

Grenada Society of Architects

Grenada

Guyana Apicultural Society

Guyana

Guyana Arts & Craft Producers Association

Guyana

Guyana Gold Fields

Guyana

Guyana Manufacturing & Services Association

Guyana

Guyana Office for Investment

Guyana

Guyana Small Business Association

Guyana

H. Williams Bookstore Handicraft Development Handmade Treasures Hatt Eaton Designs Headline Entertainment

92

Trinidad & Tobago Bahamas Guyana Guadeloupe Jamaica

DAGS Accelerated

Company Name

â—?


93

● ●

93

ProNET Training

Export Marketing Training

Grant Proposal Writing Training

TIC

Womex (2011)

Dominicana Moda

Caribbean Fashion Week

Study Tours

Design Caribbean

Health & Wellness

Fancy Foods

London Engage

Break Point

DAGS - Regular

COMPANIES GO - HE


Heather Jones Designs Ltd Heavenly Gifts

Country Trinidad & Tobago Grenada

Herbs in Action/Tropical Entertainment and Promotions

Grenada

Hidden Treasures

Grenada

Higher Calling

Barbados

HIPAC Limited

Barbados

Hive and Honey Bee Enterprise

Jamaica

Home Central

Jamaica

HoneyKist Apiaries Limited

Jamaica

Hot Mama Belize Ltd

Belize

Hotel Alexandrina Inc

St. Vincent & the Grenadines

Hugh Pure Mohan Fruit/Vegetable & Fish Export Hylite Services Limited Indra Denys Rudder Info Exchange Ltd

Barbados Guyana Trinidad & Tobago Barbados Jamaica

Instrumentalist

Barbados

Irie Rock

Barbados

Island Life TV

Barbados

Island Network Inc

94

â—?

St Vincent & the Grenadines

Heritage Theatre Co of Grenada

HR Consultancy

DAGS Accelerated

Company Name

St Vincent & the Grenadines

â—?


95

95

ProNET Training

Export Marketing Training

Grant Proposal Writing Training

TIC

Womex (2011)

Dominicana Moda

Caribbean Fashion Week

Study Tours

Design Caribbean

Health & Wellness

Fancy Foods

London Engage

Break Point

DAGS - Regular

COMPANIES HE - IS

● ● ●

● ●

● ●


Country

Iyanolla Pictures

St. Lucia

J-Muzik

Jamaica

J&J Spirits

DAGS Accelerated

Company Name

Dominican Republic

JP Marshall Associates

Barbados

Jamaica Association of Composers, Authors & Publishers

Jamaica

Jamaica Exporter's Association

Jamaica

Jamaica Business Development Corporation

Jamaica

Jamaica Macaroni Factory Limited

Jamaica

Jamaica Manufacturers Association

Jamaica

Jamaica Sheep Farmers Association

Jamaica

Jamaica Wood Products and Furniture

Jamaica

Jamaica Standard Products Co. Limited

Jamaica

Jamaican Teas Limited (Caribbean Dreams)

Jamaica

Jamaican Yaad Style

Jamaica

Jamrow Trading & Manufacturing Company Ltd

Jamaica

Jerries

Guyana

Jet Express Trinidad Limited

Trinidad & Tobago

Jiffy Manufacturing Co. Ltd

Jamaica

Joachim & Associates Ltd

St Vincent & the Grenadines

Jorge Bullosa

Cuba

Jorge Hernandez

Cuba

96

â—?


97

● ●

97

ProNET Training

Export Marketing Training

Grant Proposal Writing Training

TIC

Womex (2011)

Dominicana Moda

Caribbean Fashion Week

Study Tours

Design Caribbean

Health & Wellness

Fancy Foods

London Engage

Break Point

DAGS - Regular

COMPANIES IY - JO

● ●

● ●

● ●

● ●

● ●

● ● ●


Jorge Luis Medina Castell

Country Cuba

JTW & Associates

Guyana

Juice Power/Water World

Guyana

Julans Closet

Jamaica

Juliet Morgan T/A Shoan's

Jamaica

Justice Institute Guyana Inc.

Guyana

K.C. Confectionery Ltd

Trinidad & Tobago

Kalinago Barana Aute

Dominica

Kayman Sankar & Co. Ltd

Guyana

Keejai Enterprise

Guyana

Ken Cooper's Collection

Trinidad & Tobago

Kent Farms

Trinidad & Tobago

Kez Entertainment

Antigua & Barbuda

Kirie Bain

Trinidad & Tobago

Kisson Group of Companies

Guyana

Kountry Delight Enterprise Limited

Jamaica

Knights Video Production

Guyana

Knyko Studio

DAGS Accelerated

Company Name

Antigua & Barbuda

KPB Chartered Accountants

Dominica

Kraftia's Association

Guyana

Kross Kolor Records

Guyana

98

â—?


99

● ●

● ●

● ●

● ●

ProNET Training

Export Marketing Training

Grant Proposal Writing Training

TIC

Womex (2011)

Dominicana Moda

Caribbean Fashion Week

Study Tours

Design Caribbean

Health & Wellness

Fancy Foods

London Engage

Break Point

DAGS - Regular

COMPANIES JO - KR

● ●

● ●

● ● ●

99


Country

Label House Group Ltd

Trinidad & Tobago

Langston Roach Ind Ltd

Trinidad & Tobago

Leather Land International

Guyana

Lee Productions Inc

St Lucia

LeeWind Paints Ltd

Antigua & Barbuda

Lifetime Roofing

Trinidad & Tobago

Lindabelle Creations & Designs Lonsdale/Saatchi & Saatchi Lonestar Supplies Luna Design

DAGS Accelerated

Company Name

Barbados Trinidad & Tobago Jamaica Barbados

Mac's Bee Enterprise Madero Taller Artesanal

Jamaica Dominican Republic

Majesty International

Guyana

Mangrove Women Producers

Guyana

Marie Sharp Fine Foods Ltd Mariska Designs

Belize Guyana

MarkOff Music Publishing Co

Dominica

Matouk International USA Inc

Trinidad & Tobago

Matties and Company Maturity Music Ltd Maya Bags

Bahamas Trinidad & Tobago Belize

100

â—?


101 ● ● ●

● ●

● ●

● ●

● ●

● ● ●

101

ProNET Training

Export Marketing Training

Grant Proposal Writing Training

TIC

Womex (2011)

Dominicana Moda

Caribbean Fashion Week

Study Tours

Design Caribbean

Health & Wellness

Fancy Foods

London Engage

Break Point

DAGS - Regular

COMPANIES LA - MA


McBride Caribbean Limited

Country Barbados

McIntosh Bedding Company Limited

Jamaica

MCP Farms Limited

Jamaica

Meico Ltd

Jamaica

Meiling Inc.

Trinidad & Tobago

Memorex Enterprise Men's Educational Support Association Merk Imports

DAGS Accelerated

Company Name

Guyana Barbados Dominican Republic

Metalwear Limited

Trinidad & Tobago

Michelle's Confectionary

Grenada

Michelle Henderson

Dominica

Mina Tinera

Haiti

Ministry of Food, Production, Agriculture Ministry of Tourism

Trinidad & Tobago St Vincent & the Grenadines

Ministry of Tourism Industry & Commerce

Guyana

Miracle Hands

Guyana

Moses Essence

Grenada

Mr. Chinn's Honey

Jamaica

Mr. Dale

Barbados

Ms. Brafit Ltd Multigestiopnes Laxis, SRL

102

Trinidad & Tobago Dominican Republic

â—?


103 ● ● ●

● ● ●

● ●

● ● ●

103

ProNET Training

Export Marketing Training

Grant Proposal Writing Training

TIC

Womex (2011)

Dominicana Moda

Caribbean Fashion Week

Study Tours

Design Caribbean

Health & Wellness

Fancy Foods

London Engage

Break Point

DAGS - Regular

COMPANIES MC - MU

● ● ●


Country

Multipet Service Station Limited T/A Camil Estate

Jamaica

Music Industry Association of Belize Naipaul's Travel Nanook Enterprises Ltd National Cultural Foundation National Investment Promotions Inc T/A Invest SVG Natmed Ltd

Belize Trinidad & Tobago Jamaica Barbados St. Vincent & the Grenadines St. Lucia

Natural Blends/Troots N' Ice/Culchan Cannon Studio

Trinidad & Tobago

Nature's Finest Bees & Honey

Jamaica

Grenada

Nine One Designs

Barbados

Nut-Med (Noelville)

Grenada

Nyack & Company

Grenada

Onika Best

Barbados Belize

Organisational Soul Ltd

Bahamas

Organised Interiors

Grenada

P & A Ltd

Antigua & Barbuda

P.A. Benjamin Manufacturing Co. Ltd.

104

Antigua & Barbuda

Mawasa

Orange Gifts

St. Vincent & the Grenadines

Natural Oils & Products Limited

National Economic and Social Council

DAGS Accelerated

Company Name

Jamaica


105 ●

105

ProNET Training

Export Marketing Training

Grant Proposal Writing Training

TIC

Womex (2011)

Dominicana Moda

Caribbean Fashion Week

Study Tours

Design Caribbean

Health & Wellness

Fancy Foods

London Engage

Break Point

DAGS - Regular

COMPANIES MU - P

● ● ●

● ●

● ●


P.A.M. Enterprises Inc. Pallarax Productions Pamela Fox Classics House of Niya Bing Panland Trinidad &Tobago Ltd Park's Lumber Parry W. Bellot & Co Ltd Partner's in Rural Development Pasta Enterprises

Country Barbados Trinidad & Tobago Guyana Trinidad & Tobago Guyana Dominica Guyana St. Vincent & the Grenadines

Patwa Apparel

Jamaica

Pedro Plains Jamaica Jerk

Jamaica

Penny's Creative Cabinet Shop

Grenada

Perishables Jamaica Ltd

Jamaica

Persio Abreu, S.A.

Dominican Republic

PFK Barcellos Narine & Co.

Guyana

Pickapeppa Company Limited

Jamaica

Platform Houtsector Suriname

Suriname

PLS Consulting

Grenada

Point Coco Agricultural Cooperative

Trinidad & Tobago

PR Project Management

Trinidad & Tobago

Print on Demand Ltd

Trinidad & Tobago

Pro RD S.A.

Dominican Republic

106

DAGS Accelerated

Company Name


107

● ●

107

ProNET Training

Export Marketing Training

Grant Proposal Writing Training

TIC

Womex (2011)

Dominicana Moda

Caribbean Fashion Week

Study Tours

Design Caribbean

Health & Wellness

Fancy Foods

London Engage

Break Point

DAGS - Regular

COMPANIES PA - PR

● ●

● ●

● ●

● ●

● ●

● ●

● ●


Professional Services Consulting Ltd Prudential Printers

Country Barbados Trinidad & Tobago

Purity Bakeries

Barbados

Qdesign & Marketing

Barbados

Queenbee Honey Products

Jamaica

Quintex

Guyana

Rafferty Intimates

St. Lucia

Randy Luta Mc-Intosh

DAGS Accelerated

Company Name

St. Vincent & the Grenadines

Ras Poultry Farm

Guyana

REA Envirohealth

Barbados

Reggaetawa

Jamaica

Resource Options Limited

Jamaica

Reve Limited

Jamaica

Richard Gittens & Associates Ricks & Sari Argo Industries Limited

Barbados Guyana

Ridge Farms Enterprises t/a Ridge Farms

Bahamas

Rising Honey Enterprise

Jamaica

Romeo "Mystic" Nermal

Guyana

Roses Confectionery Roraima Financial Services Rosmacs Herb Garden

108

Barbados Guyana Antigua & Barbuda


109

● ProNET Training

Export Marketing Training

Grant Proposal Writing Training

TIC

Womex (2011)

Dominicana Moda

Caribbean Fashion Week

Study Tours

Design Caribbean

Health & Wellness

Fancy Foods

London Engage

Break Point

DAGS - Regular

COMPANIES PR - RO

● ●

● ● ● ●

● ●

109


Royal Mayan Shrimp Farms Limited Royals Nature Farms & Nursery Rupununi Farm Ruth's Place

Country

DAGS Accelerated

Company Name

Belize

Antigua & Barbuda Guyana Antigua & Barbuda

Ryan Chase - Buggy - "Fully Loaded Band"

Barbados

Rykki de Jude

Barbados

Sacha Cosmetics Limited Saint Lucia Coalition of Service Industries

Trinidad & Tobago Saint Lucia

Salada Foods Jamaica Ltd

Jamaica

Savory Products

Guyana

Seagull/Dutchman Marine Surveys & Services

Antigua & Barbuda

Senoj Creations

Guyana

Seprod Limited

Jamaica

Servicios de Confecciones Peronalizadas, Sociedad de Responsabilidad Limitada Seven Rivers Herbs & Spices Co

Dominican Republic Jamaica

Seventh Silver Star Inc

Dominica

Shelniel

Barbados

Shiba Investment Ltd T/A Hotel Mocking Bird SINECORP

Jamaica Dominican Republic

Sit Uo Consulting

Barbados

SKARP Distribution Inc

St. Lucia

110


111 ●

111

ProNET Training

Export Marketing Training

Grant Proposal Writing Training

TIC

Womex (2011)

Dominicana Moda

Caribbean Fashion Week

Study Tours

Design Caribbean

Health & Wellness

Fancy Foods

London Engage

Break Point

DAGS - Regular

COMPANIES RO - SK

● ●

● ●

● ●

● ●

● ● ●


SMAKS, The West Indies Tea Company Societe Generale de Production Agroindustrielle (SOGEPA) S.A

Country

DAGS Accelerated

Company Name

Trinidad & Tobago Haiti

Songwriter/Foundation for Copyrights in Suriname (SASUR)

Suriname

Soothing Touch Da Spa

Barbados

Solar Apex

Barbados

Solaris Global Energy Limited

Barbados

Sorena's Winery N.V.

Suriname

Southern Fruits & Food Processors

Jamaica

Southside Distributors Limited

Jamaica

St. Vincent & the Grenadines

Spencer & Associates Inc Spencer's Apartments

Antigua & Barbuda

Spice Girl Products

Jamaica

Spur Tree Spices Jamaica Limited

Jamaica

St. Kitts & Nevis

St. Christopher National Trust St George's Welfare Programme

Grenada

St. Lucia Industry and Small Business Association

St Lucia

St. Vincent and the Grenadines Chamber of Industries and Commerce

St Vincent & the Grenadines

St. Vincent and the Grenadines Coalition of Service Industries

St Vincent & the Grenadines

Stained Mehendi Steel Magnate Enterprises Stonetree Records

112

Trinidad & Tobago Grenada Belize


Break Point

● ●

113 ●

113

ProNET Training

Export Marketing Training

Grant Proposal Writing Training

TIC

Womex (2011)

Dominicana Moda

Caribbean Fashion Week

Study Tours

Design Caribbean

Health & Wellness

Fancy Foods

London Engage

DAGS - Regular

COMPANIES SM - ST

● ●

● ●

● ●

● ●

● ●


Strategies Caraibes Studio Jay Recording

Country Guadeloupe Trinidad & Tobago

Sue Tru Caribbean Manufacturers & Distributors Limited

Jamaica

Sun Island Jamaica Limited

Jamaica

Suriname Manufacturers Association

Suriname

Susie's Inc

DAGS Accelerated

Company Name

Antigua & Barbuda

SVG Association of Music Professionals Sweet Creations Tabra Apiary Culture Enterprise Talma Mill Studios Ltd Tami B Designs TCL Guyana Incorporated

St Vincent & the Grenadines Trinidad & Tobago Jamaica Barbados St. Vincent & the Grenadines

Antigua & Barbuda

Tele C.A.I.N

Trinidad & Tobago

Terneille Alesa

Dominican Republic Bahamas

The Caribbean Coffee House

Trinidad & Tobago

The Copper Artisan

Trinidad & Tobago

The House of Paper Products Limited

Trinidad & Tobago

The Jerk Place & Restaurant Limited

Jamaica

The Master Room Studios

114

Guyana

Technology and Business Specialist Limited

Tereke Producciones

St. Vincent & the Grenadines


115 ● ●

115

ProNET Training

Export Marketing Training

Grant Proposal Writing Training

TIC

Womex (2011)

Dominicana Moda

Caribbean Fashion Week

Study Tours

Design Caribbean

Health & Wellness

Fancy Foods

London Engage

Break Point

DAGS - Regular

COMPANIES ST - TH

● ● ●

● ●

● ● ●

● ●

● ●


Company Name

Country

DAGS Accelerated

Thomas & Sons Family Bees

Jamaica

â—?

Tijule Company Limited

Jamaica

Tivoli Drumers and The Grenada Cultural Foundation

Grenada

Tiyi by Design

Barbados

Tobago's Finest

Tobago

Tobago Chamber

Tobago

Tobago Hospitality & Tourism Institute

Tobago

Today's Home Centre Ltd

Jamaica

Tony Brooks Architecture

Barbados

Tony's Punch

Dominica

Top of the Line

Trinidad & Tobago

Topaznhance

Trinidad & Tobago

Tourism Intelligence International

Trinidad & Tobago

Tourism Services Ltd

Grenada

Trafalgar Union Community Development Council

Guyana

Trainmar

Trinidad & Tobago

Trevor Hamilton & Associates

Jamaica

Trini Style Productions

Trinidad & Tobago

Trinidad Aggregate Products

Trinidad & Tobago

Trinidad Cement Limited

Trinidad & Tobago

Trinidad Hotels, Restaurants and Tourism Association

Trinidad & Tobago

116

â—?


117 ●

117

ProNET Training

Export Marketing Training

Grant Proposal Writing Training

TIC

Womex (2011)

Dominicana Moda

Caribbean Fashion Week

Study Tours

Design Caribbean

Health & Wellness

Fancy Foods

London Engage

Break Point

DAGS - Regular

COMPANIES TH - TR

● ●

● ●

● ●

● ● ●


Trinidad & Tobago Manufacturers Association Tropical Rich Resources Inc Tropijugos S.R.L Two Seasons Guest House Limited Tye Manufacturing Co lTD

Country Trinidad & Tobago Guyana Dominican Republic Jamaica

Jamaica

Upper Berbice Forest & Agricultural Producers Association

Guyana

Ur-Imagination Inc

Barbados

Valley Creek Hotel

Antigua & Barbuda

Ven Caribbean Paper Products

Trinidad & Tobago

Vicki Telford Architects Inc

Haiti Barbados

Viking Traders Ltd

St Lucia

Vincent Edward's Bees

Jamaica

Vincy Klus

St Vincent & the Grenadines

Vincyfresh

St Vincent & the Grenadines

118

Trinidad & Tobago

Uniforms Centre

Veve Collections

DAGS Accelerated

Company Name


119 ● ● ●

● ●

119

ProNET Training

Export Marketing Training

Grant Proposal Writing Training

TIC

Womex (2011)

Dominicana Moda

Caribbean Fashion Week

Study Tours

Design Caribbean

Health & Wellness

Fancy Foods

London Engage

Break Point

DAGS - Regular

COMPANIES TR - VI

● ●


Country

Voluntary Service Overseas Guyana

Guyana

Waitukubli Kalinago Art & Craft Association

Dominica

Walwyn Consulting

St. Kitts & Nevis

Water Solutions Ltd

Trinidad & Tobago

White Cane Industries

Grenada

WiDa Consultancy & Services

Suriname

Williams Legacy

Barbados

Willos Bridal/Fabric Boutique/Internet CafĂŠ/Gift Shop

Guyana

Wilsons Travel Service

Guyana

Windward Pasta

St. Lucia

WITCO

Trinidad & Tobago

Women's Entrepreneurship Network

Guyana

Wonderfully Made

Antigua & Barbuda

Woods-man Caribbean Ltd

Trinidad & Tobago

Wynlee Trading

Jamaica

Xiomara Fortuna

Dominican Republic

YKK West Indies Limited

Trinidad & Tobago

York Garments Limited

Trinidad & Tobago

120

DAGS Accelerated

Company Name

â—?


121

● ●

121

ProNET Training

Export Marketing Training

Grant Proposal Writing Training

TIC

Womex (2011)

Dominicana Moda

Caribbean Fashion Week

Study Tours

Design Caribbean

Health & Wellness

Fancy Foods

London Engage

Break Point

DAGS - Regular

COMPANIES VO - Y

● ●

● ●

● ●


122


123


Head Office: 1st Floor Baobab Tower Warrens, St. Michael, BARBADOS BB22026 Tel: 1-246-436-0578 • Fax: 1-246-436-9999 Email: info@carib-export.com Sub Regional Office: Av. Pedro Henríquez Ureña No. 150, Torre Diandy XIX, Piso 7, Santo Domingo, Dominican Republic Tel: 1-809-531-2259 • Fax: 1-809-473-7532 Email: c.export@cotedel.net.do Website: www.carib-export.com

Published by Ethnic Vision

Tout pour Réussir a été élaboré par l´Agence Caribéenne de Développement des Exportations, dans le cadre du Programme Régional de Développement du Secteur Privé, financé par l’Union Européenne, au titre du 10ème Fonds de Développement Européen.

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