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Le luthier de Saint-Sauveur

Baptiste Guillemin a son entreprise de lutherie à même son appartement situé au 495, rue Boisseau dans le quartier Saint-Sauveur. Nous l’avons rencontré afin d’en apprendre plus sur le métier de luthier.

Mélissa Gaudreault

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Le jeune luthier de 36 ans est originaire de la ville de ClermontFerrand, située dans la région de l’Auvergne au centre de la France. Il a déménagé au Québec en 2006 afin d’étudier la lutherie à l’École de lutherie de Québec. Il est venu étudier au Québec parce que le programme était moins dispendieux que ceux offerts dans les écoles d’Europe. Le DEC technique de trois ans est proposé en partenariat avec le Cégep de Limoilou comme bien d’autres métiers d’arts.

« Je suis arrivé à Limoilou, deuxième année j’étais à SaintRoch et troisième année je me retrouvé ici dans Saint-Sauveur. »

– Baptiste Guillemin

Le jeune artiste a un parcours un peu atypique et on peut dire que c’est un peu par hasard qu’il s’est retrouvé à jouer de la musique et à décider de devenir luthier. En effet, il a commencé la guitare à l’âge de 14 ans par hasard. Il y avait des clubs de musique qui se tenaient le midi à son école, un de guitare et un de percussions. Son ami voulait faire de la guitare et lui des percussions mais comme il ne voulait pas être seul dans un groupe d’inconnus il a été en guitare avec son ami et a beaucoup aimé ça.

Il était très content quand il a découvert des guitares dans le grenier chez lui. «La guitare, c’était l’instrument qui me permettait de jouer des trucs que j’appréciais (ex. : Nirvana, The Offspring). » Son père, son grand-père et son oncle jouaient de l’accordéon, mais lui n’a jamais vraiment aimé l’instrument, et il a joué du piano pendant un court moment.

« Ce qui m’a amené à la lutherie c’est que je jouais pas mal de musique avant et je me cherchais une voie professionnelle. Le fait de conjuguer les guitares, que je jouais déjà, et le fait d’apprendre à en fabriquer, de travailler avec ses mains, que ce soit un métier créatif, ça m’a tout de suite enchanté. J’avais un luthier dans ma ville que j’ai côtoyé, qui m’a appris des choses à force de revenir chez moi une fois par an. J’allais toujours le voir, le rencontrer pour partager avec lui et il m’a quand même enseigné pas mal de choses. » – Baptiste

Guillemin

S ONENTREPRISE

Après avoir terminé sa formation de luthier en 2009, il a étudié au conservatoire en guitare classique pendant deux ans. Il a officiellement ouvert son atelier en 2011, mais il a fait un peu de lutherie pendant ces deux années et il a travaillé dans un magasin de musique ce qui lui a permis d’acquérir de l’expérience.

Comme il nous l’explique, le métier de luthier «peut se diviser en plein de sous-branches. Je suis spécialisé plus dans la lutherie de guitare, donc tout ce qui est instrument à cordes pincées.

Ça peut être aussi des basses, des banjos, des mandolines, des ukulélés, guitares électriques, etc. Ce que j’aime c’est que dans ce domaine-là tu peux le diviser encore. Tu vas avoir le domaine de la fabrication d’instruments, de la restauration (donner une nouvelle vie aux instruments plus vintages) et d’optimisation (prendre une guitare commerciale et l’amener à son plein potentiel). »

SELON BAPTISTE GUILLEMIN, LE TEMPS ESTIMÉ POUR FABRIQUER UNE GUITARE DE A À Z SE SITUE ENTRE 250 ET 300 HEURES ENVIRON.

Sa clientèle est principalement composée de personnes à la retraite comme des hommes passionnés de musique et des musiciens professionnels âgés entre 25 et 45 ans.

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