Mémoire paysagisme master 2

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RÉINVENTER PARIS À TRAVERS LE PRISME DES TOITS Raphaël Casnabet Travail de fin d’étude 2015-2016

Directeur de mémoire : Raphaëlle Chéré Professeur encadrant : Jalil Amor


«Comme le monde serait ennuyeux si on se contentait de le prendre au pied de la lettre ! J'ai toujours pensé qu'il fallait dépayser les choses pour se dépayser soi-même.» L'hurluberlu ou La philosophie sur un toit, Georges Picard

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JURY DIRECTRICE DE MÉMOIRE Raphaëlle Chéré, ingénieur paysagiste

PROFESSEUR ENCADRANT Jalil Amor, plasticien designer

PRÉSIDENT DE JURY Bruno Ricard, hydrologue 3


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AVANT PROPOS Paris, ville musée

Au départ de ce sujet, une constatation ; Paris est une ville figée, sous cloche, ses habitants sont souvent peu enclins au changement, à la moindre initiative un tant soit peu osée faisant bouger l’image de la ville. On peut citer de nombreux projet comme par exemple celui de SANAA pour la Samaritaine, bloqué par des associations de quartier, ou bien la demande de classement des toits au patrimoine mondial de l’Unesco proposé par la maire du 12ème arrondissement il y a peu. Après avoir passé trois mois à Tokyo, ville amibe en constant mouvement, la réticence de ma ville natale à changer son image m’est apparue criante. Comment, par le paysage, remettre Paris en mouvement, réinventer la ville?

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LES TOITS, PERÇUS, RÉFLÉCHIS • Introduction • Qu’est ce qu’un toit? Dessine moi un toit • Les utopies urbaines et le ciel Quelle évolution pour la ville? Les toits oui, mais pour qui?

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À PARIS

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AUTOUR DU MONDE

LES TOITS, PERÇUS, RÉFLÉCHIS

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• Grandes phases d’urbanisation Diversité de bâti et de styles • Quels regards portés sur le toit? Sujet d’inspiration et bohème • Un sujet d’actualité L’approche des décideurs et la mienne • Une multiplicité d’usages possibles

AUTOUR DU MONDE

DE LA VILLE AU SITE

20 • New York Refroidir la ville Architecture parasitique Culture populaire et imaginaire du toit • Basel 24 Toits et compensation écologique 26 • Le Caire Toits, salubrité et micro-économie 28 • Séoul Une place pour l’espace public

• Un potentiel inexploité Jongler entre les échelles • Paris, quelques projets Rapide état des lieux • Analyse des possibles Les toitures végétalisées Les toitures minérales plates Continuités écologiques • Entre Gambetta et St Fargeau Situation et avantages • Une stratégie de nature en ville Enrichir la nature ordinaire • Au point culminant de Paris Ouverture visuelle et potentiel Une topographie non négligeable

À PARIS • L’urbanisme parisien et ses toits 32 La ville qui est et celle qui aurait pu être

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• Toits du site et dynamiques Grande diversité d’ambiances • Géomorphologie des toits Les paysages des cimes

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BOITE À OUTILS • Résilience urbaine • Gestion de l’eau • Portance • Surélévation • Trames vertes • Nature ordinaire • Toitures végétales • Agriculture urbaine • Nourrir la ville • Les acteurs

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RÉINVENTER PARIS À TRAVERS LE PRISME DES TOITS

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BOITE À OUTILS

DE LA VILLE AU SITE

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• Schéma directeur (continuité) Cohérence globale des projets • Aires d’influence • Un nouvel espace public Une place urbaine d’un genre nouveau • Une mosaïque de toits circulables Autour du passage des soupirs Le parc étudiant • Réveiller le cœur d’îlot • Îlot inaccessible emblématique • De grandes surfaces à exploiter Ouvrir la cité

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• Conclusion • Bibliographie • Remerciement

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RÉINVENTER PARIS À TRAVERS LE PRISME DES TOITS • Les enjeux du projet 103 Social, productif, responsable, nature • Entre ciel et terre 105 Projet sur les toits et au sol 7

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Entrée de l’urbaniste Entrée du paysagiste

ESPACE

Entrée de l’architecte

ESPACE

ESPACE

compétent seulement dans notre champs d’action, nous nous devons d’avoir des notions que ce soit en écologie, architecture, politique, etc., pour mener à bien notre travail. Ainsi, le paysagiste, même si il ne peut pas entrer par toutes les portes pour voir l’espace, pourra les entrebâiller pour appréhender le point de vue des autres acteurs et avoir la vision la plus complète et donc la plus juste pour définir ce que sont les toits et sur la façon de les aménager. L’architecte sera celui qui entrera

par la grande porte, connaissant mieux les spécificités du bâtiment et l’organisation d’espace restreints, mais le paysagiste aura une conscience plus vaste des tenants et aboutissants d’un projet sur un toit et son influence sur la ville.

Entrée de l’architecte Entrée de l’ingénieur structure

INTRODUCTION Quel est le rôle du paysagiste? Pour expliquer mon point de vue, je vais utiliser une métaphore. Imaginons un espace, cerné de murs, auquel on ne peut accéder qu’à travers différentes portes. Le toit est cet espace, que l’on commence aujourd’hui seulement à appréhender, à réfléchir en lien avec la ville. Le paysagiste a pour moi la vision la plus généraliste qui soit sur ce qui l’entoure, c’est à dire que même si nous sommes vraiment

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C’est en cela que mon sujet me parait légitime dans un champs d’étude requérant la pluridisciplinarité, même si un projet sur les toits doit se faire en équipe.


QU’EST CE QU’UN TOIT? Dessine moi un toit «Le toit est la surface ou couverture couvrant la partie supérieure d’un édifice, permettant principalement de protéger son intérieur contre les intempéries et l’humidité.» C’est du moins la définition écrite dans le dictionnaire. Mais quelle image nous évoque le toit? La cinquième façade est propice à l’imaginaire, étant l’espace extérieur le moins visible de nos

lieux habités, le plus inaccessible. J’ai fait dessiner des toits à des élèves de l’école, afin de savoir l’évocation qu’ils ont pour eux. On peut observer quelques détails récurrents : - Le toit à une texture, une structure. Il se définit pour beaucoup par ses matériaux, que ce soit tuiles, zinc, briques, ardoises, quand on dessine un toit on lui donne une structure tangible, car il est celui qui nous abrite.

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- On ne visualise le toit qu’en le surplombant; on ne le parcourt pas, il est aussi invisible depuis le sol. En cela le toit est souvent vu comme inaccessible. - L’omniprésence du ciel;

«Les toits, c’est là où le ciel et la ville se touchent». De même, quand on est sur un toit, le ciel nous avale.


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Centre Pompidou, Yona Friedman, 1970

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Luc Schuiten, Evolution 1950

2000

2150

LES UTOPIES URBAINES ET LE CIEL Quelle évolution pour la ville?

Luc Schuitten, dans cette série de dessins, pose la question de l’évolution de la ville de l’après pétrole. Si, avec l’avènement de l’ère numérique, les habitants travaillent et se font livrer la majorité de leurs achats à domicile, alors comment repenser l’espace urbain aujourd’hui majoritairement dévolu aux transports motorisés? Comment repenser le bâti au gré des reconstructions, dans un environnement urbain qui ne se sera plus contraint par

l’omniprésente trame viaire adaptée aux véhicules existants? Il faut donc dès aujourd’hui prendre en compte cette inéluctable transition urbaine, réfléchir à une façon de penser le renouvellement urbain en rapport avec de nouvelles façons de vivre l’espace urbain extérieur. Je pense qu’il est incontournable d’imaginer les rôles des futurs espaces aériens et leur cohérence, leurs usages.

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«La forme d’une ville change plus vite, hélas! que le cœur d’un mortel» Les fleurs du mal, Baudelaire


«On se sent privilégié de pouvoir travailler sur les toits, c’est un peu notre domaine» Un ramoneur de Paris

Metropolis, Fritz Lang, 1927 14


Le vingtième siècle sur un toit, Albert Robida, 1883 Les toits oui, mais pour qui? Métropolis, une ville tout droit sortie d’un esprit mégalomane, où il est impossible de distinguer le niveau du sol d’un des multiples étages qui la constituent. Alors que les privilégiés cherchent à aller au plus près des cieux dans d’immenses tours, les plus démunis vivent dans des sous-sols lugubres, loin de la lumière. La ville se pense sur plusieurs niveaux, la rue n’en étant qu’un parmi d’autre. À notre échelle, voyons Paris. Sous Haussmann, ce ne sont pas les riches mais bien les plus démunis qui vivent sous les toits, et ce pour la raison toute simple que les bâtiments n’ont pas d’ascenseur. Les toits sont le domaine des prolétaires et des ramoneurs, zingueurs. Ce schéma continue d’exister aujourd’hui, même si la tendance s’inverse progressivement, avec la multiplication des toits terrasses et des grands appartements aux derniers étages. Si on repense la ville, ses toits et différents niveaux, alors il faut aussi réfléchir à qui y aura accès et qui y habitera. Pour ne pas voir se produire le même schéma que dans la métropolis de Fritz Lang, il est important de réfléchir l’accessibilité de tous les niveaux. Privé? Public? À qui et pour qui?

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The Water Tank Project, New York


Première partie, résumé Le toit est le plus souvent vu à travers sa fonction de couverture pour le bâtiment, même si paradoxalement il est très lié à l’imaginaire du fait de son inaccessibilité et de sa proximité avec le ciel. De plus en plus pris en compte par les urbanistes et architectes, le toit aura sa place dans la ville

du futur, il est donc primordial de faire que ces évolutions profitent au plus grand nombre et non à une élite, aussi bien dans sa conception que dans son appropriation, pour exploiter au maximum son potentiel latent pour remodeler la ville.

Deuxième partie

AUTOUR DU MONDE 17


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SEOUL

LE CAIRE

BASEL

NEW YORK

Tokyo

Hambourg

Fes Londres Zurich

Boston MontrĂŠal Toronto

Chicago

Los Angeles


Les toits des Casbah d’Alger, geo.fr

AUTOUR DU MONDE Quelle prise en compte des toits dans la programmation urbaine d’autres villes autour du monde? L’ intérêt est de comprendre comment elles ont fait pour prendre en compte l’aménagement des toits dans leur programmation, cela en gardant à l’esprit les nombreux facteurs décisifs ayant dessiné la 5ème façade de ces villes. Je pourrais donc voir comment cela est applicable ou non à Paris, ou même si d’autres solutions d’aménagement/programmation non envisageables pour ces villes le seraient à Paris. C’est une question hybride, car on

a ici deux facteurs importants: -L’ aspect technique que requiert chaque architecture. En effet, la forme, la portance, la hauteur du toit seront en premier lieu déterminées par des facteurs externes à la volonté des décideurs, imposés par des conditions inhérentes aux lieux de construction. Les plus importants, facilement identifiables, pouvant être les conditions météorologiques locales, sismiques, la température moyenne. Elles vont jouer sur la forme même du bâti et donc du toit. -L’ aspect urbanistique, à savoir se demander si le toit comme nouveau 19

sujet de la ville pourrait influencer sa composition. Dans beaucoup de villes, notamment d’Amérique du nord, la gestion du toit est de plus en plus intégrée dans les plans de programmation. Des financements sont mis en place pour aider ceux qui veulent se lancer, des collectifs et associations s’emparent du sujet... Tout cela change bien sûr le visage des futures constructions donc de la ville elle-même.


New York, High Line 20


Refroidir la ville «the american way»

White roof

Peindre le toit (noir), en blanc: - Peu onéreux, - Pas d’ingénierie structurelle - Baisse de température notable - Perte d’efficacité car salissant

Blue roof

Green roof

Couvrir le toit d’une bâche étanche et de graviers: - Peu onéreux, - Contrôle des eaux d’écoulement - Littéralement une piscine sur le toit

Toit vert extensif (sédums) - Onéreux, Entretien necessaire - Contrôle des eaux d’écoulement - Contrôle de la température - Nombreux avantages (écologie, etc.)

déjà bien souvent ses toits, majoritairement plats. Comme dans d’autres grandes villes le « NY Green Infrastructure Plan» met en avant ses ambitions de renaturation de la ville, de diminution des îlots de chaleur urbain dues en partie aux nombreux toits noirs, et d’amener l’agriculture urbaine au premier plan (bien que la ville dispose de nombreux «poumons verts», tels que l’emblématique Central Park). Le point faible et la spécificité principale de la ville sont son système d’égout archaïque, qui rassemble dans les mêmes tuyaux les eaux de pluie et les eaux usées. En cas de forte pluie, les égouts débordent donc et

cela cause de mauvaises odeurs, problèmes d’hygiène... Les toits verts apportent une solution, car au mieux l’eau est stockée dans le substrat et ensuite l’ évapotranspiration permet l’évacuation (et le refroidissement de la ville), au pire son écoulement est différé et permet d’éviter la surcharge donc le débordement des égouts sur la chaussée. La ville a donc décidé de mettre en place ce plan de végétalisation qui ne coûtera «que» 1,5 milliards de dollars dans les 20 prochaines années plutôt que de changer l’intégralité de son système d’évacuation des eaux, le but étant de réduire de 40% les débordements d’égouts d’ici 2030.

w

NEW YORK New York n’est pas la première ville des USA à avoir instauré un plan de gestion des toits. J’aurais pu en effet citer Chicago, Boston, mais j’ai préféré traiter le cas de la grosse pomme car l’image de la ville est très liée à ses toits, par exemple à travers les citernes qui fleurissent dans le paysage. D’autre part, des projets emblématiques tels que la High Line, recoupent, à mon sens, mon sujet car on y retrouve la problématique de la mise en valeur de l’inexploité en urbain dense, que je veux traiter en premier lieu. New York, comme expliqué dans les pages suivantes, utilise

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Sur les toits de New York, Alex MacLean 22


Architecture parasitique New York ne s’imagine pas sans ses citernes, témoins d’un réseau d’irrigation ancien ; en effet ses larges tuyaux ne permettent pas d’obtenir une pression d’eau suffisante pour l’ensemble du bâtiment, l’eau est donc pompée et stockée sur le toit, la citerne faisant aussi office de réservoir d’eau en cas d’incendie. Ces ouvrages en bois ou acier sont parfois cachés dans la structure ou mis en avant (cf. Tom Fruin). L’architecture parasitique est ici fonctionnelle, facteur de l’imaginaire collectif et de l’identité de la ville.

West Side Story

Old tank, Sean Unruh Culture populaire et imaginaire du toit New Yorkais

West Side Story

How I Met Your Mother, S08E11

À New York les toits ont toujours été une part importante de l’image de la ville, de déclaration d’amour sur des toits terrasses avec piscine d’immeubles huppés de Manhattan, aux fêtes et barbecues organisés par les habitants au milieu de citernes et de bouches d’aérations, des danses endiablées de West Side Story, à l’introspection métaphysique de Forrest Whitaker près de sa petite cabane, entourée de pigeons dans Ghost Dog. Cette image est véhiculée à travers bon nombre de films et séries, comédies musicales... Le toit d’habitation est souvent le lieu 23

d’appropriation par excellence des New Yorkais, où l’on se retrouve seul mais connecté avec la ville. Le toit à New York est donc soit un espace de partage, soit un espace pour s’isoler, et a cette image paradoxale de donner à voir la ville en se coupant de ses habitants, dynamiques. C’est toujours dans la culture populaire américaine un lieu évoluant dans un espace temps différent, un endroit «à soi». Cet imaginaire du toit, bien implémenté en Amérique du Nord, n’est pas présent dans nos projets de toitures végétalisées, c’est un potentiel souvent inexploité en Europe.


36.media.tumblr.com 24


Stephan Brenneisen

BASEL Petite ville Suisse, Basel est pourtant un modèle de développement et en avance sur son temps quant à sa politique d’aménagement de toits végétalisés. On y retrouve en effet plus de 700 000m2 de toitures vertes (chiffre 2007), ce qui en fait la ville avec la plus grosse concentration par habitant. La raison en est simple ; la réglementation impose depuis plus de 10 ans que chaque bâtiment à toit plat accueille un toit végétalisé. Ceci s’applique à travers la politique de biodiversité de la ville. Chaque toit plat est pensé par des scientifiques pour recréer différents habitats pour une faune

et une flore régionales variées, en pensant la nature du substrat et son épaisseur. Basel est donc une ville test, aux aménagements de type extensif qui sont réfléchis pour maximiser leur richesse écologique, (les amendements devant venir de sol de la région). Le but est de créer des microhabitats compensatoires à des espèces affectées par les bouleversements environnementaux, amenés par le changement de fonction d’un milieu donné. Ce sont les études menées notamment par Stephan Brenneisen, sommité de l’aménagement à but écologique 25

de toitures végétalisés à l’Université de Zurich, qui ont été à l’origine de cette politique osée de la ville, en adéquation avec la loi Suisse qui stipule clairement que l’impact sur l’environnement des aménagements doit être réduit à son minimum. Nous sommes ici dans un cas de figure rare où l’urbanisme et l’image d’une ville sont drastiquement changés par une initiative émanant de sommités scientifiques, scénario imaginable dans peu de pays. Basel est cependant devenue le modèle de développement des toitures des plus grandes villes du monde.


Images: DR

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Ville surpeuplée et sur-polluée, climat aride et manque d’eau potable, des toits utilisés comme dépotoirs causent de fréquents incendies, manque d’espace

Population pauvre, peu d’espaces verts et pollution

Initiative privée «Shaduf»: Micro ferme hydroponique (sans perte d’eau) et espaces verts sur les toits

Projet public de l’Académie de la recherche et des sciences: -Cultures hydroponiques -Pour les jeunes inemployés et les étudiants -Campagne d’information autour des avantages économiques pour les habitants

Population riche: -sensibilité aux arguments sociaux, écologiques, qualité de vie Population pauvre: -Argument du revenu agricole supplémentaire, mise en place de microcrédits

LE CAIRE Comme on peut le voir sur la photo du quartier de Zabaleen, les toits sont souvent utilisés dans les villes d’Afrique du nord à des fins économiques, d’où l’orientation de la ville non pas vers la mise en place d’espaces verts pourtant en carence mais vers le développement de circuits courts. Dans le quartier pauvre de Zabaleen, le toit a une fonction économique importante, car il sert à entreposer des déchets qui sont ensuite recyclés par la famille à qui appartient l’habitation, les déchets organiques étant donnés aux chèvres (élevage aussi en partie sur les toits). Cela donne souvent du bâti

multifonctionnel, habitat et lieu de travail combinés. L’espace extérieur et donc la démarcation entre public et privé en urbain dense sont plus flous. De plus, les déchets produits à l’intérieur de la ville sont retraités en son sein, on a ici une idée de ville autonome souvent recherchée par les grandes métropoles occidentales. Un autre exemple de ces circuits courts à l’échelle de la ville est Fes, au Maroc. Dans les tanneries situées sur les toits, on assouplie le cuir grâce à la fiente des pigeons qui pullulent dans les grandes métropoles. 27

On a donc une vraie économie développée autour et à partir de la ville et mise en valeur sur les toits. On a ici la ville productrice de richesse et matières premières qui exploite au maximum ses ressources. On utilise en effet l’exposition au soleil amenée par les toits, les habitants ont, de plus, su tourner à leur avantage la surpopulation de pigeons et leurs fientes acides. Bien que ces exemples ne soient évidemment pas directement applicables dans notre culture occidentale, ils mettent en avant les ressources insoupçonnées de la ville et amènent à réfléchir sur les potentialités (inexploitées?)


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Peu d’espaces verts Programme «Toits de verdure» -Aide aux entreprises privées pour le financement de la toiture verte -Conditions: entretien et accès public au toit pour 5 ans

Ville extrêmement dense, construite à une époque d’industrialisation rapide et de laisser-faire urbain Foncier trop cher pour la municipalité

SEOUL Nous sommes dans un schéma bien différent de celui des villes occidentales ; le terrain appartient à Séoul en grande partie à des groupes immobiliers privés, que ce soit les bureaux, transports, habitations, espace public... La municipalité n’a donc que peu d’emprise sur le foncier et doit fonctionner en symbiose avec les entreprises. À cause de ce manque de place, on observe aussi dans les quartiers d’habitation les plus denses de la ville l’appropriation des toits par les habitants de façon anarchique, petits potagers, terrasses, jarres à kimchi (légumes fermentés)...

Coût depuis 2002

48 M€

Immeubles concernés

650

Outil de communication et social pour l’entreprise + économies d’énergie Inspiration pour des gros projets tel que la «High Line» coréenne

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Sur les toits de Paris, Michael Wolf 30


Deuxième partie, résumé Beaucoup de villes à travers le monde ont, historiquement ou plus récemment, prise en compte les toits dans leur urbanisation. À New York, ils ont une importance sociale et de développement durable car ils permettent de réguler les débits de pointe des fortes pluies. À Basel, ils servent dans des démarches de recherche et de compensation écologique, au Caire ils permettent le développement de circuits courts et

la sécurisation de la ville, à Séoul on y construit les espaces publics manquant cruellement à la ville. Ce qu’on peut en tirer est très simple ; les toits sont des espaces spécifiques à traiter différemment de ceux du sol, certes, mais ils s’inscrivent dans les dynamiques de la ville et sont intrinsèquement liés à celle-ci. Ils ne doivent pas être réduit à des toitures végétalisables mais être pensés au cas par cas.

Troisième partie

À PARIS 31


Plan de Turgot, Paris 1800

PARIS AU REGARD DE SES TOITS La ville que nous voyons aujourd’hui n’est pas celle d’hier. Paris, vue comme la ville historique par excellence, avec ses immeubles haussmanniens, son patrimoine emblématique, est en fait plus jeune que New York si l’on considère l’age moyen de son bâti. Le Paris du XIIXème fut en grande partie effacé par Haussmann, «artiste démolisseur» selon ses propres dires, dans une tentative de copier Londres, alors plus grande ville du monde. Il veut éliminer les «nids à rats», ces quartiers composés de ruelles

tentaculaires exiguës, et faire entrer partout «la lumière bienfaisante du soleil». Il est ironique de penser qu’une ville en grande partie construite par une politique de tabula rasa soit aujourd’hui mise sous cloche avec une telle inertie urbanistique. Sous Haussman, dont l’obsession est la régularisation, la ville se codifie ; matériaux, hauteur de bâtiments, disposition des balcons et forme du toit, largeur de voirie... Cette vision, dont les habitants ne se sont rendus compte que plus tard des bienfaits, avec sa boulevardisation, sa cohérence d’ensemble, a redessiné Paris et n’est jamais entrée en contradiction avec les usages modernes de la 32

ville, telle que les métros, etc... La forme urbaine a donc été conservée et consolidée jusqu’à aujourd’hui. Mais vivons nous pour autant dans la ville imaginée par Haussmann? Celle du XIXème? Ce conservatisme est-il bien placé ou avons nous tort de vouloir garder la ville telle quelle, en accord avec une image du passé que nous croyons véridique? À travers ce sujet et le prisme des toits, j’aimerais interroger ces dynamiques urbanistiques conservées jusqu’à aujourd’hui, que ce soit l’emplacement des espaces de vie, le principe de mobilité à plusieurs niveaux, jusqu’aux notions de public/privé.


L’urbanisme parisien et ses toits Avant le XIXème, les toits de Paris sont principalement couverts de tuiles, en provenance des carrières d’Anjou et effeuillées aux Tuileries. Avec la révolution industrielle, les techniques et outils évoluent, permettant de tailler des tranches de tuiles plus fines ainsi que de travailler le zinc, plus léger et malléable. Haussmann utilisera ces deux matériaux, réservant la tuile, plus noble, pour les maisons des plus riches et les toitures des monuments. Sous les combles des hôtels particuliers, au cinquième étage sans ascenseur, on retrouve les chambres des domestiques. Au deuxième étage, pourvu d’un balcon, se trouve l’appartement le plus recherché à cette époque. On se chauffe à la cheminée, et évoluent sur les toitures ramoneurs et couvreurs zingueurs. Plusieurs vagues de rénovations/ reconstructions ont fait évoluer l’image de ces toits, mais les quartiers centraux de Paris restent fondamentalement inchangés

Plan dit de Mérian Les Tuileries 33


Cette vue à vol d’oiseau est représentative de la vision d’Haussmann: tracés rectilignes, homogénéité architecturale, voies larges.... On remarque cependant une séparation verticale entre les usages des voies, avec des passerelles suspendues et des galeries piétonnes aux rez de chaussée, alors que la rue en elle même est quasi exclusivement réservée aux voitures. Alors qu’il paraît aujourd’hui futuriste de penser un Paris avec ses toits reliés par des passerelles, différents niveaux de circulation et une différentiation des usages en fonction des niveaux, il est étonnant de réaliser que la question était déjà d’actualité il y a plus d’un siècle.

Karl Fichot, Le boulevard Haussmann terminé, 1883 34


Louis Bonnier, Boulevard à deux niveaux de circulation, 1902 Bonnier était architecte-voyer, c’est à dire responsable de l’aménagement des voies de Paris. Il promulgua un décret autorisant des hauteurs d’immeubles plus élevées, des décrochements de façades et des volumes de toitures plus importants que dans les règlements haussmanniens. Cette perspective synthétise sa pensée : toitures-terrases occupées, immeubles tours, volumétrie libre, immeubles à redans, cours couvertes et circulation dissociée (cf. Revoir Paris, l’exposition, Schuiten et Peeters, 2014). On retrouve ici aussi très tôt l’idée de toitures occupées, et de flux humains répartis sur plusieurs étages de circulation. Paris, ville d’Haussmann, ville musée? Il est difficile de l’affirmer, quand on compare la ville à plusieurs étages imaginée par Haussmann et ses successeurs et le Paris d’aujourd’hui. 35


LES PHASES D’URBANISATION DU BÂTI PARISIEN Ces cartes nous montrent chaque immeuble de Paris par période de construction. On peut facilement observer les grandes tendances géographique ; On va ainsi retrouver dans les quartiers centraux du bâti plus ancien, sur l’ensemble des quartiers

1800

nord-est et plus généralement sur l’ensemble de Paris du bâti Haussmanien, et, collées au périphérique, des constructions de l’entre deux guerres. Les quartiers sud et est seront complétés entre 1950 et aujourd’hui.

1850

Premier Empire

Second Empire et Belle époque

L’entre deux guerres

parisrues.com Rue Rambuteau construite en 1838

p1.storage.canalblog.com Place Gambetta, fin 19ème

media.paperblog.fr Habitat Bon Marché des quartiers périphériques

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On va donc retrouver une plus grande diversité de styles architecturaux sur ces quartiers qui n’ont jamais vraiment arrêtes de se construire. Au niveau des toits cela se traduit par un plus grand nombre de toits plats, les bâtiments construits avant

1950 ayant principalement des toitures pentues. Il est intéressant de prendre en compte ces évolutions de formes urbaines pour pouvoir imaginer le Paris de demain.

comeetie.fr

1914

1967

1982

1999

L’ Après guerre

Retour à la ville «classique»

Le XIXème siècle

upload.wikimedia.org Quartier Masséna, 1960-1970, urbanisme sur dalle

lemoniteur.fr Rue des Hautes Formes, 1980, le retour de l’îlot et espace semi publics

lecooletzen.wordpress.com Quartier autour de la bibliothèque François Mitterand

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DIFFÉRENTES TYPOLOGIES DE BÂTIS

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Vues depuis Montparnasse 39


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QUELS REGARDS PORTÉS SUR LES TOITS? À toutes les époques les toits de Paris ont été un sujet d’inspiration pour les artistes. Leur cohérence globale de couleurs, de hauteurs, de matériaux, se pose en opposition à leur multiplicité de formes et d’organisation qui les caractérisent. Les toits parisiens sont en effet très liés au terme d’artiste «bohème», sans le sou. En effet, l’investissement des greniers et sous pentes a toujours été une tradition à Paris, et beaucoup de petits appartements, de chambres de bonne, sont alors investis par des artistes souvent pauvres. À travers les fenêtres on peut voir tout Paris, grimper sur ses toits... On trouve donc souvent dans les peintures, poèmes, l’imaginaire du toit, souvent dans le quartier alors populaire de Montmartre. Au milieu du 20ème siècle, dans le petit appartement de toiture de Boris Vian se retrouvent par exemple Appolinaire, Picasso, Braque... On y vit «La Bohème» de Charles Aznavour, dans des petits ateliers, un oeil sur une toile et l’autre sur les toits de Paris. Vue des toits, Vincent Van Gogh, 1886 Les toits de Paris, De Staël, 1952 Sur les toits de Paris, Cezanne, 1881 41

Vue de toits, Gustave Caillebotte, 1878


UN SUJET D’ACTUALITÉ La ville se questionne sur les toits, mais sa réponse n’est-elle pas trop générique?

« Nous devons proposer un réseau d’espaces de nature. Afin de développer massivement cette ambition, 100 hectares de toitures et façades seront végétalisés, dont 30 % seront consacrés à la production de fruits et de légumes. L’ensemble des espaces verts et de ces toitures sera aussi utilisé comme refuge pour la biodiversité. Des ruches y seront installées. Les jardins sur les toits seront rendus accessibles » Projet de campagne d’Anne Hidalgo, p.56

Mise en avant de problématiques de trame verte à travers la mise en place de corridors écologiques, d’agriculture urbaine, de nature en ville, d’accessibilité (mais pour qui?). On observe que l’avenir du toit est vu à travers le prisme de la végétalisation. Mais est-ce la seule alternative, la seule action pouvant être menée sur le toit? Pour répondre à cette question, il faudra définir ce qu’est un toit, et comment il peut être pensé en rapport avec l’existant

80Ha de toiture plates et peu encombrées potentiellement végétalisables

Cout sur le mandat

114 M€ 14Ha

appartenant déjà à la ville de Paris

20Ha

de toitures potentielles encore à trouver

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Alloué par le budget participatif de Paris, huitième projet choisi «du vert à tous les étages»

2 M€


La ville stratifiée

La ville stratifiée Les toits sont vus comme des îlots isolés du sol. On les pense donc d’une façon indépendante aux espaces déjà présents au sol ou simplement comme unités compensatoires aux carences amenées par la ville. Comme le sol et les toits ne sont pas mis en relation, on ne pense donc pas les aménagements en fonction des avantages qu’apportent ce nouvel espace (point de vue ouvert, accès aux espaces faciles à canaliser, etc.), mais surtout comme vides compensatoires de la plus grande carence de la ville dense: le manque de nature. On aménage

La ville complétée

donc des toits végétalisés pour pallier à cela, en ne pensant que les toits les plus favorables La ville complétée Les toits sont vus comme des espaces superposés en interaction avec ceux présents au sol. Leur aménagement se fera donc en complémentarité des activités, carences de la ville à petite et grande échelle. Nous n’arrivons donc pas à une réponse générique qui supplée à une carence globale de la ville mais à des actions locales cohérentes dans un plan général.

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UNE MULTIPLICITÉ D’USAGES POSSIBLES À Paris il y a plus de 300 hectares de toitures plates. Dans une ville dense, c’est un potentiel spatial non négligeable qu’il s’agit de prendre en compte, que ce soit pour de l’aménagement, une gestion plus réfléchie (récupération des eaux). Malgré les nombreuses contraintes, que ce soit portance ou vis-à-vis, la ville de demain prendra en compte la cinquième façade, et il est dommage de seulement la voir à travers le prisme de la végétalisation alors qu’il y a tant à imaginer! Nouvelles circulations, nouvelles ambiances de lieux, repenser l’espace public/privé, les accessibilités... Les toits ont définitivement un statut à part dans l’urbain, lié fortement à son paysage ressenti, imaginaire et le rôle du paysagiste sera d’en faire un paysage du quotidien, vivant.

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45


46

18 Passage des Soupirs


Troisième partie, résumé L’Histoire de Paris en fait une ville patrimonialement riche et diverse dans son architecture. On a beau la penser figée par Haussmann, elle évolue constamment, et ce de façon bien différente de la vision initiale de ce dernier.

On y retrouve donc un paysage de toit extraordinaire, et il serait bien dommage de réduire son aménagement à un plan générique (voulu par la mairie), alors qu’un travail au cas par cas viendrait sublimer et enrichir l’existant.

Quatrième partie

DE LA VILLE AU SITE 47


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N 48


1° Paris intramuros

2°Limites administratives du

3°Arpenter le terrain pour

UN POTENTIEL QUASIMENT INEXPLOITÉ

échelle, il est aussi indispensable de réfléchir sur le bâti en lui-même. Enchaîner zooms et dé zooms, penser le petit en fonction du grand et vice versa. Dans un premier temps il est absolument nécessaire pour moi de définir mon périmètre de projet, pour pouvoir effectuer cette double analyse.

quelles mairies sont le plus actives sur ces sujets, les trames vertes, etc... Choisir sur ces critères un quartier puis s’y rendre, se rapprocher de l’entité bâtie. Et, à partir du terrain, redessiner le périmètre du projet en relation avec les dynamiques à grande échelle. Choisir un site où l’on perçoit aussi les dynamiques de quartiers et de ville, avec une grande diversité de bâtis et d’acteurs afin de pouvoir réfléchir sur un grand nombre de typologies de toit, que ce soit au niveau de sa situation, sa taille, des acteurs impliqués...

Choix du site: Jongler entre les échelles Pour aborder la question des toits, l’architecte se penchera sur le bâtiment en lui-même. L’urbaniste, lui, partira d’une large échelle. Mais nous sommes ici, de mon point de vue, dans un projet de paysage ; En effet, si il faut bien sûr penser l’organisation des toits à grande

quartier

Partir arbitrairement de Paris intramuros. Analyser des jeux de cartes tels que le pourcentage de toits plats par quartier, les toits végétalisés déjà mis en place, voir ou se situent les initiatives et

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redéfinir le périmètre


50

6

4

GYMNASE VIGNOLLES

INSTITUT DE LA MODE 5 PROMENADE PLANTÉE

AGROPARISTECH

OPERA GARNIER

2 3

ESPACE BEAUGRENELLE

1

PARIS, QUELQUES PROJETS EMBLÉMATIQUES


1

2

Nature en ville

Agriculture urbaine : le miel de Paris

Recherche et expérimentations

Il y a à Paris de nombreux ruchers, aussi bien sur des toits publics comme privés. Bien que les rendements par ruche soit élevés dûs aux conditions favorables pour les abeilles en ville, la production reste faible et est plus liée à une image positive de «nature en ville» qu’à une réelle ambition de productivité.

L’agriculture urbaine sur toit impose peu d’espaces cultivables, un sol qui se doit d’être léger et riche, une réflexion sur les espèces à choisir et sur le but à atteindre ; l’agriculture urbaine pour nourrir la ville, pour communiquer?

Beaugrenelle c’est 7000m2 de prairies non accessibles sur un substrat de 40cm d’ épaisseur. Rappelons que tous les centres commerciaux sont soumis à une réglementation environnementale les obligeant à végétaliser leur toit. Beaugrenelle est cependant allé plus loin, pour se créer une image haut de gamme et irréprochable, pour faire oublier le passif des lieux.

4

3

5

6

Activités commerciales

Espace vert

L’institut de la mode a été conçu en tenant compte de l’exploitation de son toit terrasse, sur lequel on retrouve un bar/boite et de l’événementiel. Le toit est un espace ouvert restreint aux entrées/sorties facilement contrôlables, qui offre un lien extérieur surplombant les alentours. Autant d’avantages qui en font un lieu à fort potentiel pour l’accueil du public.

La promenade plantée est un ancien viaduc qui propose aux parisiens de s’isoler du niveau de la rue. L’avantage d’un espace vert surélevé et donc important du fait de la distance immédiate qu’il instaure avec la ville et le quotidien.

51

Agriculture urbaine : s’évader Le jardinage est connu pour ses vertus thérapeutiques, et a comme autre but à la simple production l’évasion qu’il propose. C’est pourquoi de nombreux instituts ou associations investissent ces espaces.


Toitures végétalisées existantes Patrimoine de la ville Toitures végétalisées (DPA, DEVE)

Patrimoine privé Toitures végétalisées, permis de construire Toitures avec végétation en pot

Autres Jardins publics sur dalle Toitures avec végétation en pot

Cette carte permet en un sens de saisir les dynamiques des quartiers. J’ai choisi d’exclure les quartiers de l’ouest parisiens car ils ne présentent que peu de diversité dans le type de bâti et d’aménagement de toits : on peut en effet voir que même si les quartiers du 15ème ou 16ème arrondissements possèdent un nombre important de toitures végétalisées, ce sont majoritairement des terrasses privées avec végétation en pot. Le diagramme ci-dessous illustre bien ces dynamiques, privées comme publiques. On peut noter l’implication de la mairie dans le 19ème arrondissement.

Répartition des toitures végétales (en m2) Ville de Paris (substrat) Domaine privé (substrat) Domaine privé (pot)

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44 ha de toitures végétalisées (hors jardins sur dalle et réservoirs)

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N Toitures plates minérales Toitures plates minérales

Cette carte permet de se rendre compte du potentiel de Paris en matière d’aménagement des toits. On se rend bien compte que les voir à travers le prisme de la végétalisation seule impose des contraintes techniques (portance, encombrement du toit), qui excluent

54

une grande partie des toitures et n’exploitent pas ce potentiel d’espaces disponibles. (cf. carte page de droite). La grande concentration de toitures plates est surtout remarquable dans les quartiers sud nord et est.


N Surface de toitures plates à fort potentiel de végétalisation De 200 à 500m2 De 500 à 1000m2 Plus de 1000m2

On peut facilement observer que les quartiers du centre (1,2,3,4,5,6,7), bien que denses, ne possèdent que peu de diversité de toitures et peu de surface à fort potentiel de végétalisation. Cela s’explique par la forte présence des toitures en zinc, qui participent à l’identité de Paris depuis le second empire. Ces quartiers, figés du fait de classements (PPRI du marais et du 7ème

55

arrondissement, de nombreux bâtiments classés et inscrits), ne présentent donc que peu d’attraits pour moi du fait de la difficulté d’y implanter un projet (opposition d’associations, de l’architecte des batiments de France...). Encore une fois bien d’utile c’est cartes sont pour moi à exploiter avec du recul du fait de leur orientation végétalisation qui exclut beaucoup de toits à potentiel.


N Enjeux de continuité écologique Liaison à interêt écologique Réservoirs de biodiversité

Les liaisons écologiques évidentes sont facilement lisibles, notamment la trace de la petite ceinture, ancienne voie ferrées aujourd’hui utilisée une fois l’an pour de la maintenance, parallèle

Végétation Lien à recréer

56

au périphérique. On remarque cependant des enjeux importants de continuité de ces trames vertes, notamment à l’interface du 19ème et du 20ème arrondissement.


N Surface de toitures plates à fort potentiel de végétalisation Monopropriété publiqueville de Paris Monopropriété publiqueBailleurs sociaux Monopropriété publiqueEtat et assimilés Personne morale Personne physique

Copropriété privée Autres Non renseigné

Il est difficile de sortir de grandes tendances de cette carte, en tout cas entre les quartiers de l’est et sud parisien. On peut cependant 57

observer qu’il y a moins de diversité de propriétaires sur le 14ème, et peu de toitures à fort potentiel en général. De plus, les bailleurs sociaux sont largement concentrés à la jonction entre le 19ème et le 20ème, je pense que ce seront des acteurs essentiels pour mon projet, qui peuvent en être moteur. Le 20ème rassemble d’ailleurs en majorité des monopropriétés publiques de bailleurs sociaux et de la ville de Paris.


PARC DES BUTTES CHAUMONT PERIPHÉRIQUE

CIMETIÈRE PÈRE LACHAISE

0

250

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N

ENTRE GAMBETTA ET SAINT FARGEAU Si les cartes précédentes m’ont aidé à isoler un quartier, c’est en alliant des observations faites sur le terrain et une étude des photos aériennes que j’ai choisi ce site. Cette étape a été particulièrement ardue, car plus que chercher un site à fort potentiel, il a été question d’en choisir un avec une grande diversité de toitures et d’acteurs. Je pense qu’il est plus intéressant d’être confronté aux difficultés et contraintes qui définissent le projet en urbain dense, et de les prendre en compte, plutôt que de trouver un site à très fort potentiel qui ne sera pas représentatif du reste de Paris. Le but étant de faire une notice (j’entends au niveau de la démarche, chaque site étant unique) qui serait applicable autre part dans la ville, même se retrouver dans une situation où une partie du projet se retrouve infaisable est instructif si transposable. Ce site a donc été choisi grâce à son potentiel mais aussi paradoxalement grâce à sa banalité, de la diversité de nature de toit, d’ambiance, de situations, sa mixité sociale et sa mairie dynamique. 58


M TELEGRAPHE

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HOPITAL TENON

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Parcs/jardins réservoirs de biodiversité

Principaux centres de nature en ville

Bâti dense minéral

Îlots bâti moins dense avec présence de végétation

Trame verte potentielle

Îlots de biodiversité ni parc ni jardin

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IMPLANTATION DU SITE DANS UNE STRATÉGIE DE NATURE EN VILLE Cette carte à moyenne échelle, réalisée à partir d’une interprétation de photos aériennes, permet de comprendre les dynamiques de nature en ville autour du site. On observe quelques pôles importants tels que le parc des Buttes Chaumont, le cimetière du Père Lachaise ou encore le futur boulevard urbain que dessinera l’actuel périphérique dans le plan du Grand Paris.

On n’observe cependant aucune autre trame verte forte évidente mais plus un morcellement d’îlots potentiels de biodiversité. De plus, Cette carte vient souligner encore une fois le peu d’espace vert présent sur le site même. Ma stratégie de trame verte ne sera pas de relier un point A à un point B en utilisant les toits comme des «pas japonais» pour la faune et la flore, mais plutôt de prendre

en compte les spécificités des toits, que cela soit leur inacessibilité, le meilleur accès à la lumière, la moins forte quantité de pollution sonore ou autre, pour y introduire des refuges à la biodiversité (nichoirs, abris à insectes...) qui viendront interagir avec les espaces réservoirs présents au sol.

futur boulevard urbain par TVK

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126m Point de vue de la photo

128,5m

Hauteur du b창ti 0-10m

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10-20m 30-40m 40-50m 50-70m

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N

AU POINT CULMINANT DE PARIS

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N


Hauteur du b창ti en prenant en compte la topographie naturelle 80-100m 100-120m 120-140m 140-160m 160-180m 0

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SUR LES HAUTEURS Rue des Pyrénées Rue de la Chine

Rue Peleport

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Rue de l’Est

Rue Saint Fargeau

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Rue de la Chine

Rue de Pyrénées 100 80 60 40 20 0 C

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JARDIN SAINT SIMONIAN

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Rue Saint Fargeau

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VUE DEPUIS UN TOIT Depuis un toit de la rue de Pelleport Ă 20m au nord du site de projet

Tour Montparnasse

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Tour Eiffel

67


Cette carte montre la nature des toits du site. On peut observer un grand nombre de toitures plates, et déjà différentes typologies d’espaces ; au nord-est quasiment aucun toit en pente, des bâtiments plus allongés. Au sud une majorité de toits en pente sur une forme de bâti de type Haussmannien, et entre des formes variées

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Nature du toit Toiture plate Toiture en pente Toit aménagé

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J’ai voulu montrer les différentes ambiances ressenties depuis la rue en fonction du type de bâti nous entourant. Par exemple, rue du Borrégo on est dans un espace peu passant et sans commerces, parcs (espaces ralentisseurs). Le bâti nous entourant à beau être imposant (grande

aire d’influence) il n’oppresse pas (présence ressentie) car la rue est large et le bâti n’est par directement posé contre la chaussée. À l’inverse de la rue de la Chine par exemple où des bâtiment homogènes donc avec une petite aire d’influence sont ressentis fortement du fait de leur égo densité dans une rue plus étroite. orr uB Rue

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Dynamiques ressenties Lieu de passage Epaisseur: Débit

Influence du bâti

Superficie: Aire d’influence Epaisseur: Présence ressentie

Espace ralentisseurs

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GÉOMORPHOLOGIE DES TOITS Rapporter un système paysager existant à un nouveau

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Les analyses précédentes m’ont permis d’isoler quatre typologies de milieureprésentatifs de ce site. Les comparer à des entités paysagères existantes permet de se rattacher à cet imaginaire pour voir la ville différemment.

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N


Les collines

Les hauts plateaux

Nous sommes dans un paysage bas, la hauteur varie légèrement d’un bâti à l’autre. Les flux convergent de façon lisible vers un même point, en fonction de la topographie. Les hauteurs sont majoritairement praticables, un point plus haut, tel un arbre solitaire, ressort parfois.

De larges surfaces planes composent les hauteurs. Loin au dessus du niveau de la rue, difficiles d’accès, invisibles depuis le sol, les plateaux n’ont que peu de liens entre eux et avec les fonds de vallée.

Surface de toits plats

Surface de toits plats

Accessibilité

Accessibilité

Communication entre toits

Communication entre toits

Communication avec le sol

Communication avec le sol

google earth

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google earth


Les îlots

Les montagnes

Les îlots sont escarpés, aux hauteurs pentues, fragiles, hérissées d’une multitude d’infractuositées, mais toutes au même niveau. Les parois sont abruptes et impraticables, mais d’une altitude constante.

Le terrain est varié, praticable mais parfois difficile d’accès. Les hauteurs, parfois planes parfois escarpées, peuvent souvent être atteintes par des chemins détournés.

Surface de toits plats

Surface de toits plats

Accessibilité

Accessibilité

Communication entre toits

Communication entre toits

Communication avec le sol

Communication avec le sol

google earth

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Quatrième partie, résumé Les toits de la capitale sont aujourd’hui très peu aménagés. Le choix du site de projet passe par par une étude des potentiels à l’échelle de la ville, pour ensuite resserrer peu à peu sur un quartier et enfin sur le site, qui est d’une superficie permettant un travail aussi bien au niveau du toit qu’à celui de dynamiques plus larges.

Je veux révéler le potentiel de tous les toits et l’apport qu’aurait leur aménagement en fonction de leur nature et contexte, et mon site d’étude reflète cela à travers sa richesse et sa diversité. Son étude m’a ensuite permis de comprendre son fonctionnement et son organisation.

Cinquième partie

BOITE À OUTILS


RÉSILIENCE URBAINE Utiliser les ressources de la ville pour accompagner la transition énergétique Eau grises es eaux usées des bâtiments (vaisselle, douche, lave-linge). Cette eau souvent chaude déversée dans les égouts équivaut à rejeter de l’énergie en pure perte. La valorisation des eaux grises consiste à récupérer les calories par un échangeur thermique très simple en lien avec l’arrivée d’eau installée dans l’immeuble. L’eau peut ensuite être soit revalorisée pour chauffer l’immeuble ou réutilisée comme arrosage (même si la législation actuelle n’est pas favorable à ce genre d’aménagement, il a pourtant fait ses preuves (exemple des «tours à légume» du Kénya)). Mur productif Les murs pignons peuvent être repensés de plusieurs façons selon leur orientation ; Soit être végétalisés, soit recouverts de panneaux solaires. Un dispositif ancien consiste aussi à placer une baie vitrée sur l’ensemble de son côté extérieur : c’est le mur trombe. En hiver, il joue le rôle de serre et aide au réchauffement des logements. En été, il crée une aspiration d’air (cheminée thermique) permettant de les rafraîchir. Isolation thermique Aujourd’hui à Paris, le chauffage des bâtiments représente 60% de l’énergie qu’ils consomment. L’isolation extérieure du bâtiment, que ce soit à travers l’aménagement du toit ou des murs, permet de drastiquement réduire ce chiffre en augmentant l’inertie thermique du bâti. Compost urbain Sur l’espace public l’installation de composteurs autorise la valorisation des matières fermentescibles et la production d’engrais. Surélévation Surélever le bâti permet d’augmenter la densité urbaine, de plus les toitures ainsi créées peuvent être pensées pour accueillir un aménagement. Végétalisation Lors des périodes de canicule, Paris connaît des épisodes de surchauffe dus, entre autres, à son caractère fortement minéral qui retient la chaleur. La végétalisation des bâtiments (toits et murs) rafraichît la ville notamment grâce à la transpiration des végétaux. Fabrique de quartier (fablab etc.) La mutualisation des espaces de travail, la mise en commun des outils, du matériel, des savoirs, permet de créer de nouveaux espaces de vie en vue de l’utilisation commune des modes de production. Agriculture urbaine Au-delà de leur moindre impact carbone, ces cultures vivrières sont aussi sources d’emploi et de création de lien social. 76


Toit de la Halle Pajol, Paris 18ème. Produit assez pour 85 logements Panneaux solaires L’énergie solaire permet de produire de l’eau chaude et de l’électricité. Son développement participe à l’indépendance énergétique de la ville. Les panneaux sont montés sur des supports puis inclinés face au sud sur les toits plats et intégrés dans la pente des toitures inclinées. Seules les toitures exposées au soleil sont intéressantes. Généralement, la quantité de panneaux solaires installés est pensée selon les besoins des occupants du bâtiment. Un mur bien orienté (plein sud) peut aussi être équipé de panneaux solaires

Favoriser les solutions associatives Exemple : Associer toiture végétalisée et panneaux solaires Augmentation du rendement de l’installation photovoltaïque d’environ 5% grâce à la capacité de refroidissement de la toiture végétale Supports de l’installation solaire maintenus sous le poids de la couverture végétale ce qui évité l’ancrage dans l’étanchéité

77


GESTION DES EAUX L’aménagement des toits a de nombreux avantages, un des plus immédiats étant une meilleure gestion des eaux de pluie. Que ce soit au niveau de l’évaportanspiration, de la réduction du débit de pointe, du stockage ou de la réutilisation de l’eau, ce facteur doit être pensé au moment de l’aménagement du fait des nombreux avantages qu’il amène : -Isolation plus efficace et augmentation de la durée de vie du bâti

-Gestion des îlots de chaleur urbaine grâce à l’évapotranspiration -Ville plus éco-responsable grâce à la réutilisation des eaux stockées -Recréer des milieux semihumides -Réduire l’impact des débordements de réseaux sur la voie publique en cas de fortes pluies. -Peut agir sur la qualité des eaux pluviales déversées dans les cours d’eau grâce à l’action filtrante de végétaux en toiture.

Tout stockage de l’eau est cependant lié à une surcharge non négligeable et impose des aménagements adaptés ; Toutes les normes d’étanchéité sont rapportées dans le «DTU 43.1 — Travaux de bâtiment Étanchéité des toitures-terrasses et toitures inclinées avec éléments porteurs en maçonnerie en climat de plaine».

Réseau d’eau non potable Réduction du débit de pointe par temporisation des eaux pluviales grâce aux capacités de stockage d’une toiture

Toiture imperméable

Débit

Paris a pour particularité de posséder depuis les aménagements du baron Haussmann d’un réseau de distribution d’eau non potable qui assure le lavage des canivaux ainsi que l’arrosage des plantations de la voie publique. La production moyenne est de l’ordre de 170 000 m3 d’eau non potable / jour. Il est alimenté à partir d’usines de pompage et de refoulement d’eau de la Seine et du Bassin de la Villette. Il possède une pression suffisante pour monter sur le toit d’un bâtiment R+5, et évitera donc ainsi de puiser dans le réseau d’eau potable.

Toiture pouvant stocker l’eau

Temps

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Graphique d’après APUR


Marina Bay Ă Singapour, Chia Ming Chien pour National Geographic 79


PORTANCE La portance est l’aptitude d’un terrain à supporter des charges. C’est un des facteurs les plus contraignant quand on parle d’aménagement de toitures, surtout sur de l’existant, si le toit n’a pas été pensé à la base dans ce but. La base est de différencier charges permanentes, composées des infrastructures du bâtiment (matériaux de toitures, canalisations) considérée comme uniformément réparties, des surcharges permanentes admissibles, par exemple la mise en place d’un toit végétalisé, charges d’exploitation, qui vont être le mobilier mis en place, les usagers mobiles, et enfin les charges d’entretien, c’est à dire la charge périodiques des machines d’entretien et des personnes. Les charges d’exploitation sont définies par les normes NF P 06-001. Une toiture technique admet une surcharge permanente de 110kg/m2 selon l’ADIVET, ce qui ne permet pas en principe l’ouverture au public mais seulement un aménagement léger, il faut donc le plus souvent passer par une étude complémentaire avant tout aménagement, pour localiser les éléments porteurs du bâtiment, les matériaux et la surcharge admissible. Je n’ai malheureusement aucun moyen d’accéder aux documents nécessaires, mais je pourrais

supposer une charge admissible en fonction des matériaux et des infrastructures de toitures, ainsi qu’en fonction de la surface et de la forme du toit.

En résumé, tel que définit par les normes NF P 06-001 -toitures-terrasses inaccessibles : 1 kN/m2 -toitures-terrasses techniques ou zones techniques : 1,5 kN/m2 ; -toitures-terrasses accessibles aux piétons, à usage privé : 1,5 kN/m2 ; -toitures-terrasses accessibles au public : 2,5 à 6,0 kN/m2 selon usage -toitures-terrasses accessibles aux véhicules légers : 2,5 kN/m2 -toitures-terrasses jardins : 1 kN/m2. Sachant que N=(kg*m)/s2 On peut simplifier par 1 kilo sur terre génère 9.8N

Varier les charges d’exploitation et la surcharge permanente admissible en fonction de la portance du bâtiment 80


Plages de surcharge permanente admissible (kg/m2)

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Support acier ou bois (existant) Support acier ou bois (calculé) Support béton (existant) Support béton (calculé) Plages de surcharge permanente, comprenant l’isolation, le substrat, la végétation et la saturation en eau Revêtement en graviers Strate muscinale, épaisseur de substrat : 3 à 10cm Strate herbacée, épaisseur de substrat : 10 à 20cm Strate arbustive, épaisseur de substrat : 20 à 50cm Strate arborée, épaisseur de substrat : plus de 50cm Charge foule Tableau récapitulatif APUR, d’après données ADIVET, DEVE, MNHN et CSTC Strate arborée

Strate arbustive

Strate herbacée

Graviers

Substrat: 20/50cm

Strate muscinale

Substrat: 10/20cm

Substrat: 3/10cm Support béton existant

Support béton calculé

Charge d’exploitation inférieure à 150Kg/m2

81

Substrat: +50cm Drainage

Charge d’exploitation supérieure à 150Kg/m2

Schemas recapitulatifs d’après Stephan Brenneisen


SURÉLÉVATION La surélévation est une technique qui consiste à rajouter un ou plusieurs niveaux sur un bâti existant. Elle a de nombreux avantages dont le fait de pouvoir recréer un «nouveau toit» sur le bâtiment, repenser les accroches avec les bâtis environnants, densifier.... C’est cependant un aménagement difficile à mettre en place, du fait des règles du code l’urbanisme (hauteur de bâti, etc.) même si la suppression du COS (coefficient d’Occupation des Sols) par la loi ALUR facilite grandement les

choses. On remarque de plus que la dernière modification du PLU parisien favorise de plus en plus ce type d’opération pour « renouer avec la tradition parisienne » (Dominique Alba, directrice de l’Apur) ; En effet, entre la fin du XIXe et le milieu du XXe, plus de 10% des bâtiments parisiens ont été surélevés. La surélévation est une pratique qui va sans nul doute se développer dans le futur du fait du coût élévé du foncier, et l’inclure dans mon projet est une nécessité.

Pour simplifier, le projet de recherche SuRE-FIT (Sustainable Roof Extension Retrofit) nous dit que «les immeubles supportent 20% de surcharge sans nécessiter le renforcement des fondations ou des structures porteuses existantes». Enfin et c’est sans doute l’un des points clés de ce qui peut résolument encourager à la surélévation, quand tous les éléments sont réunis par ailleurs, le niveau passif de la surélévation entraîne une amélioration de 30 à 50% de la performance énergétique de l’ensemble du bâtiment concerné.

1° Autorisations:

2° Eventuel renforcements

3°Surélévation =

-Permis de construire -Vote à la majorité par la copropriété

A B C D

-longrine, -reprise des semelles, -renforts de structure, -fondations

Étude d’ingénierie structurale -Capacité porteuse de l’ouvrage -Étude du sol

légéreté + mise en place rapide

A B

Module préfabriqué bois/métal Panneaux préfabriqués

A A

C

B D B

82


Plan de Anders Berensson Architects pour Stockholm

Unité d’habitations modulables par Stéphane Malka Déplafonnement, passerelles Le déplafonnement est une technique qui permet de reprendre un toit pour permettre son aménagement, que ce soit un toit en pente ou bien pour permettre une meilleure intégration de gardes corps, escaliers... Le PLU actuel prévoit une tolérance faible pour ce type d’ouvrage (+ ou - 1m) dans le cas d’installation de dispositifs d’énergies renouvelables, à peut être généraliser dans une future actualisation? En jouant avec les surélévations, déplafonnements, on peut rendre beaucoup de toits aménageables, les aligner, penser les connections.

1° 83


TRAMES VERTES

Principe en ville, relier des pôles de biodiversité

Promenade plantée, alignement d’abres...

En «pas japonais», utilisant les toits

En pas japonais, utilisant des reserves de biodiversitées secondaires (jardins de particuliers, squares....)

Association des techniques pour une trame verte diversifiée et solide

Orientation du SRCE* pour les milieux urbains *Schéma régional de cohérence écologique de la région IDF

Préserver l’intégrité des réservoirs de biodiversité en milieu urbain Promouvoir la multifonctionnalité des espaces verts Maintenir et accroître les surfaces d’espaces verts Encourager les opérations de végétalisation Restaurer/créer des éléments de connexion écologique entre les espaces verts Intégrer des espaces verts privés à la stratégie de TVB

84


Nombreux échanges écologiques possibles

Moins de pollution atmosphérique, favorable à l’agriculture urbaine

Milieux peu cléments, venteux, aucun échanges écologiques.

Entre R+3 et R+6

Supérieur à R+6

Oiseaux communs Petite faune et insectes

Jusqu’à R+3

Selon APUR

Intérêt pour la biodiversité Complexité de mise en oeuvre

Les toits aménagés (agriculture urbaine, toitures végétalisées) ont le potentiel pour influer grandement sur la nature en ville, aussi bien au niveau de la trame verte et bleue qu’à celui de la diversification des milieux «naturels» et leur quantité.

Tous les aménagements n’ont cependant pas la même influence sur la biodiversité urbaine, il faut donc penser des toitures vertes en ayant aussi bien en tête les bienfaits pour la faune et la flore mais aussi pour les habitants.

85


NATURE ORDINAIRE PARISIENNE Particularités

Quand on parle de faune parisienne, la majorité des habitants pensera aux moineaux, pigeons, rats, souris, peut-être à la rigueur aux mouettes. Pourtant Paris est une ville où on retrouve un foisonnement d’espèces; En effet le peu de prédation, la présence de nombreuses anfractuosités, les températures agréables et la proximité d’une nourriture abondante font qu’aujourd’hui une soixantaine d’espèces d’oiseaux (le plus haut taux jamais atteint) vivent sur les toits de la capitale. Les espaces libres et perméables étant peu nombreux au sol, les murs et toits offrent aussi un nouveau champ d’investigation à la flore et à la faune urbaines, entretenant le maillage vert de la capitale. La nature ordinaire étant déjà présente, il faudra la mettre en avant, en recréant des habitats, des nichoirs pour des espèces de la région qui souffrent de prédation ou de l’influence de l’Homme et dont le milieu de vie pourrait être recréé sur les toits et murs. Il s’agira donc de penser des habitats pouvant évoluer avec le minimum d’entretien possible en choisissant une faune et flore évoluant déjà en ville.

Osmie cornue, vit dans les porositées des murs, rôle de premier plan dans la pollinisation en ville

Lézard des murailles, vit dans les infractuositées, se nourrit d’insectes et d’araignées

Etourneau sansonnet. Il imite les chants d’oiseaux, de sonneries de téléphone et klaxons. Il préfère les sites élevés pour nicher, dans des cavités des façades d’immeubles.

Le rougequeue noir niche dans les infractuositées sur les toits qui lui rappellent son originie montagnarde. Il se nourrit d’insectes.

Le faucon crécerelle loge en haut des monuments, tours. Il se nourrit principalement de petits mammifères mais aussi de moineaux. Ceux-ci nichent également dans les cavités de mur, bouches d’aération ou réverbères.

La pipistrelle commune est la plus petite chauve-souris d’Europe. Elle capture de petits insectes autour des lampadaires, au-dessus des jardins, des points d’eau et fréquemment aux abords des habitations. Hirondelles de fenêtre. Elles construisent des nids, faits de boue et de salive, réutilisés d’année en année sous les avant-toits. L’espèce est en régression du fait de la destruction des nids 86


87


TOITURES VÉGÉTALISÉES Définition et interêt de l’utilisation des toits la plus répandue Les toits végétalisés, considérés comme des SuDS (Sustainable Urban Drainage System), apportent des avantages écologiques, économiques, esthétiques et de biodiversité par rapport aux toits en tôle, zinc, tuiles ou béton. Ils permettent de stocker l’eau lors de fortes pluies, l’évapotranspiration, et ont même un rôle filtrant. Ils améliorent aussi la résilience thermique du

bâtiment, tout en étant esthétiques. Ils peuvent aussi jouer un rôle prépondérant pour l’introduction de la nature en ville, même si l’intérêt pour la biodiversité d’une toiture végétalisée extensive reste faible. On peut cependant varier les épaisseurs de substrat pour recréer des variations de milieux (cf. schéma page «portance»). La principale contrainte à leur installation est cependant leur

Mettre en place une toiture végétalisée NB: L’isolant n’est pas obligatoire pour une toiture extensive Végétation

Substrat Géotextile Drainage

Etanchéité

Isolant Elément porteur

Pare vapeur

88

poids, car il faut prendre en compte la charge supplémentaire que va faire subir au bâtiment un substrat gorgé d’eau. Il est aussi important de prendre en compte l’exposition du toit, son ensoleillement, car l’ombre d’un batiment voisin haut rendra impossible la mise en place d’une toiture végétalisée.


Sedums, Succulentes, herbacées

Petits ligneux, Herbacées, etc.

Toiture végétalisée extensive

Toiture végétalisée intensive

Avantages

Avantages

Isolation thermique

Isolation thermique

Avantage pour la biodiversité

Avantage pour la biodiversité

Esthétique

Esthétique

Valeur ajoutée au bâti

Valeur ajoutée au bâti

Gestion des pluies

Gestion des pluies

Contraintes

Contraintes

Entretien Arrosage

Entretien Arrosage

Contrainte accessibilité

Contrainte accessibilité

Portance Coût

Portance Coût 89


AGRICULTURE URBAINE

Ferme verticale

Aquaponie

Jardin partagé

Apiculture

Hydroponie

Petit élevage

90


Urban SkyTree par Aprilli Design Studio

Parler de l’agriculture urbaine serait un sujet de mémoire en soit, je ne vais donc pas essayer de faire un compte rendu exhaustif. C’est un sujet très actuel car avec de plus en plus de population en milieu urbain, on commence à s’intéresser aux cultures alternatives pour nourrir les habitants. Il y a donc beaucoup de réponses apportées, aussi bien sur des formes nouvelles de bâti plus productives, ou sur la mise au point de modèles de cultures plus efficaces (à cause du manque de place en ville), éco-responsables, à des substrats plus légers pouvant

être plus facilement supportés par les toits... Les objectifs diffèrent selon les pays, mais on peut observer deux grandes tendances ; dans les pays du Sud le but est nourricier, pour apporter un revenu supplémentaire aux habitants et pour le traitement des déchets organiques (animaux, compost...) Dans les pays du nord, elle a avant tout un but social, pour la réinsertion, recréer du lien entre les habitants et lutter contre le manque de nature en ville. On ne vise pas la production de

91

masse mais plutôt le retour des produits frais de proximité (herbes aromatiques, fleurs comestibles...) et le développement de circuits courts. On a de plus parfois un réel interêt à la mise en place en ville de certaines agricultures, l’apiculture est par exemple plus productive en ville à cause du climat moins rigoureux en hiver, de la présence de floraison toute l’année, de la diversité des plantes et du peu de pesticides et de prédation.


Serre LUFA à Ahuntsic

NOURRIR LA VILLE Exemple d’agriculture urbaine en place LUFA est une entreprise canadienne, mettant en place des serres hydroponiques sur les toits et visant une agriculture responsable et productive. Leur serre à Ahuntsic de 3000 m2 produit environs 70 tonnes de nourriture par an. La vente directe sur internet et grâce aux systèmes de ruches ainsi que des partenariats avec des restaurants leur garantie une clientèle constante.

ARGUMENTS : -Récupération des eaux de pluie des toitures -Pas de pesticide ; Populations de ravageurs contrôlées biologiquement (relâche de coccinelles par exemple) plus simple en ville. -Agriculture raisonnée et non biologique, dans une approche productive, nourricière. -Produire sur les toits permet de récupérer les espaces perdues pour les rendrent productifs 92

-Les températures moins rigoureuses de la ville et la récupération de la chaleur du bâti permettent de chauffer peu les serres en hiver, et l’ évapotranspiration de les refroidir en été. -La vente directe au plus près du consommateur permet de ne pas stocker dans des espaces réfrigérés et réduit l’emprunte carbone qu’induit un transport long. -Le compostage permet de recycler les déchets verts de la


Topager, basé à Paris, ne prône pas une agriculture urbaine ayant pour fin de nourrir la ville. C’est plus ce que j’appellerais une agriculture «support» aux interactions sociales, aux circuits courts, à la nature. La vision de ces deux entreprises, bien que radicalement différente, ce rejoint sur les bienfaits de l’agriculture urbaine pour une transition énergétique voulue.

topager.com Jardin thérapeutique pour le centre Robert Doisneau, avec mobilier adapté aux personnes handicapées et âgées

topager.com Potager réalisé avec et pour l’école de gastronomie Ferrandi, dans le but d’une utilisation directe des aromates frais.

Approche LUFA

Approche Topager

Circuit court et ville responsable

Circuit court et ville responsable, sociale et nature en ville

93


STRATEGIE D’ACTEURS Organiser pour mieux gérer Faire un projet à Paris va impliquer un très grand nombre d’acteurs, cela va de soi. Le but est içi pour moi de me créer un schéma potentiel des acteurs à impliquer pour faire fonctionner mon projet, en prenant en compte la nature du bâti à aménager (syndic, copropriété, etc). En créant de nouvelles instances fait de la réunion et de l’organisation de ces acteurs, aptes à réfléchir, créer, améliorer, a faire vivre le projet, la finalité est de l’ancrer dans le temps et à lui donner les outils pour évoluer.

UP

Vie du projet

Mise en place du projet (ACII développé après

Entre en scène ceux qui vont faire la faisabilité et la vie du projet, pour en définir les conditions et conseiller (SFJCT développé après)

Le premier schéma présente les dynamique TOP/DOWN et BOTTOM/UP des acteurs pouvant agir dans le projet, succinctement, les suivant une gamme d’acteurs à créer pour assurer la vie et le développement du projet futur.

D’une idée, les responsables du bien à aménager, quelque soit l’organe décisionnaire, entre en jeu pour valider le bienfondé de la réflexion, mettent en place avec les habitants une charte de fonctionnement.

BOTTOM 94

Dans un premier lieu, des projets mis en place autre part peuvent être d’une grande aide, aussi bien pour faire émerger l’idée que pour renseigner sur la marche à suivre. Des associations, collectifs ou tout simplement une initiative privée peut faire émerger l’idée.


Usagers

ACII Services de la ville

Aménageurs privés

Potentiel financeur

Expertise Commerçants

Associations Collectifs

Habitants

Associations

Conseils de quartier

Initiatives

SFJCT Habitants

Copropriétés

Syndic

Bailleur sociaux

Habitants

Associations

Influences internationales

95

Initiative


ANAH: Agence Nationale de L’Habitat. A pour mission d’améliorer le parc de logements privés existants. Elle accorde des aides financières pour travaux sous conditions à des propriétaires occupants, bailleurs et copropriétés en difficulté.

INFLUENCES

TOP

INITIATEURS Etat

ABF: Architecte des Bâtiments de France. A consulter avant toute opération dans le périmètre d’un monument classé ou inscrit. A aussi un rôle de conseil..

MISE EN PLACE ET DÉFINITION

DU

Services de la mairie : DU: Direction de l’Urbanisme DLH: Direction du Logement et de l’’Habitat DPA: Direction du Patrimoine et de l’Architecture DEVE: Direction des Espaces Verts et de l’environnement EdP: Eau de Paris

ANAH ABF

APUR: Atelier Parisien d’Urbanisme. Publie des études et conseils pour les autres services

RÉALISATION

NatureParif: Observatoire de la nature en Ile de France, prodigue des conseils aux élus, et sensibilise

Habitants

JOUISSANCE

DOWN 96


PARIS Budget participatif

Influences internationales

Mairie d’arrondissement

Mairie de Paris

DLH

DPA

Région

EdP

DEVE

Bailleur social

APUR

CAUE Paris

Nature Parif

ParisRegionLab SFJCT

Associations

Appel à projet

ACII

Usagers

97

Concours


STRATEGIE D’ACTEURS

Imaginer des structures adaptées

Structure de Fonctionnement et de Jouissance Commune des Toits (SFVCT) Le but de cet organe est de fixer les règles qui vont régir l’utilisation du toit, son accessibilité, son coût de création et d’entretien, sa jouissance. Sa création à pour but de donner un statut clair au toit usité et donc de clarifier sa classification aux yeux des organismes décisionnaires. Cela rend possible de futures subventions planifiées et distribuées à grande échelle grâce à une meilleure visibilité de l’ensemble des aménagements, un statut juridique clair, un acronyme dans les plans d’aménagement de la ville... Ses membres varient en

fonction de la nature du bâti et des usagers potentiels. Association de Concertation Inter-Initiatives (ACII) Le projet va mettre en place un réseau d’actions qui viendra s’articuler dans le tissu local déjà en place. Le but de l’ACII est de les lier pour permettre la mise en place de circuits courts (un maraîcher des toits et un restaurant, du compost urbain et des habitants, vente de miel local d’apiculteur...) et d’une vie de quartier autour des espaces privé/public/semi-public des toits, afin de renforcer l’identité et le dynamisme du quartier grâce à la toile des toits et non que cela soit 98

seulement un projet de plus qui vienne se poser sur les autres sans rien apporter de neuf.


Aides et conseils

Contrôle et reglementation

DEVE

DU

DLH

ABF OU/ET Bailleur social

DPA

OU/ET

ANAH

OU/ET

Usagers décisionnaires

Syndic Copropriété

Commerçants (si impliqués) Habitants Associations (si impliqués)

SFVCT d’Habitat Tout ces acteurs peuvent avoir leur mot à dire dans l’aménagement, la maintenance, l’évolution et la jouissance du toit, et doivent ensemble décider de sa charte de fonctionnement (en fonction des situations particulières certains peuvent ne pas avoir à être impliqués)

DPA:

Usagers décisionnaires

«Promouvoir le bâtiment durable : construire et rénover « durablement », réaliser des économies d’énergie et rechercher des process innovants.»

Moteur principal du SFVTC, décideurs du projet en s’appuyant sur les autres membres et garants (si accord) de son fonctionnement.

ANAH:

Bien sur ceçi est un exemple et en fonction des situations certains acteurs peuvent s’ajouter ou s’enlever.

DEVE:

DU et ABF:

Conseil et financement potentiels «dans la politique de développement durable.»

Syndic/bailleur social/copro

DLH: Financement dans le cadre «de travaux d’économie d’énergie» et de «modernisation de la demande de logement social.»

«Accorde des aides financières pour travaux sous conditions à des propriétaires occupants, bailleurs et copropriétés en difficulté.» Délivre les permis et conseillent Au même titre que les usagers décisionnaires (qu’ils peuvent représenter) s’engagent au bon fonctionnement du toit et décisionnaires de l’aménagement 99


Usagers décisionnaires

Aides et conseils

Controle et reglementation

Commerçants (si impliqués)

DPA

DEVE

ABF

Habitants du quartier en consultation

Nature Parif

ParisRegionLab

DU

CAUE Paris

Conseils de quartier Initiatives Collectif Usagers

SFVCT Equipement Public Fonctionne sur le même principe que le SFVCT (H), mais avec plus de latitude et d’usagers décisionnaires potentiels. Le cas des SFVCT Equipement Privés (grand magasin, etc.) n’est pas développé car il marche sur le même principe avec une forte dépendance du choix du propriétaire.

Usagers décisionnaires Peuvent demander le projet ou être consultés sous forme de réunion public ou de table ronde, prendre en charge l’aménagement et être garant de son bon fonctionnement.

Aides et conseils On un pouvoir nettement plus important que dans un SFVCT (H) car en relation direct et liés au décisionnaire.

Contrôle et réglementation Dans ce cas de figure la mairie/ région/mairie d’arrondissement est directement responsable du bon fonctionnement de l’aménagement à travers le contrôle/entretien (si décidé en relation avec les usagers décisionnaires) du projet et est décideur majoritaire du projet.

100

Mairie d’arrondissement OU/ET

Région

OU/ET

Mairie de Paris


Acteurs

Organisateurs

Commerçants

Mairie de Paris

Habitants du quartier

Mairie d’arrondissement

Initiatives Collectifs Associations

ACII Association loi 1901 à but non lucrative à la structure bien plus mouvante que les SFVCT. Il peut par exemple y avoir une branche de l’ACII Culture Maraîchaire et Compost Urbain, une plus tournée vers le recensement des street artists, etc.

Acteurs Le but est que chaque acteur voulant participer/ participant à une initiative concernant la vie du quartier et des toits en particulier (dans un premier temps) s’inscrive à l’ACII pour mettre ensemble en place des initiatives/ circuits court/interventions... et ai accès à des conseils/matériels etc. et aux

SFVCT à travers l’ACII

Organisateurs L’ACII à pour but premier de renforcer l’identité et la vie d’un quartier et est donc gérée et organisée par les mairies d’arrondissement, qui peuvent faire remonter à la mairie de Paris. On s’inscrit donc à l’ACII de son quartier (ACII 20,19, etc.) ce qui ne nous empêche pas d’accéder aux autres et de voir ce qui s’y passe. Des outils seront mis en place tel que un site internet, géolocalisation des projets pour les usagers, applications téléphonique, mise à disposition de matériel et aide des services de la ville (expertise 101

espace vert gratuite, mise à disposition des plans du toit, etc.)


102


Cinquième partie, résumé Les toits sont des espaces très contraints soumis à beaucoup d’impératifs à prendre en compte dans leur aménagement, aussi bien techniques que réglementaires. Symétriquement, leurs apports à la ville leur sont spécifiques et ne sont pas remplaçables

par des aménagements au sol. Cette partie m’ a permis de faire un rapide tour d’horizon des limites mais aussi des potentiels qu’offrent ces espaces atypiques

Sixième partie

RÉINVENTER PARIS À TRAVERS LE PRISME DES TOITS 103


LES ENJEUX DU PROJET Repenser la ville

SOCIAL

VILLE PRODUCTIVE

• Supporter le tissu social existant

• Développer l’agriculture urbaine

• Diversifier l’offre d’espaces disponibles

• Créer des circuits courts intra quartier

• Renforcer l’identité du quartier

• Utiliser les ressources de la ville

• Repenser les limites public/privé

104


w

DÉVELOPPEMENT DURABLE

NATURE EN VILLE

• Imaginer des aménagements responsables

• Aménager les murs pignons • Enrichir les habitats présents en ville

• Réduire au maximum l’utilisation de l’eau du réseau potable

• Etendre le maillage écologique existant

• Responsabiliser les habitants • Maximiser l’apport du toit au bâti

105


2° 1°

A

B

C

3° D

Espaces au sol à repenser en lien avec les toits

Projets impliquant les toits

Créer une continuité

0

100

106

200

300

N


ENTRE CIEL ET TERRE Le titre de mon travail de fin d’étude est «Réinventer Paris à travers le prisme des toits». Le projet ne tend donc pas à être une proposition pouvant être soumise à un élu pour être réalisée dans un délai court mais une vision à long terme d’un Paris redynamisé, pensé sous un autre angle, avec une autre approche que celle des habitants et des élus actuellement. Celui qui découvre ce projet doit se dire «tiens je n’y aurais pas pensé, ça peut paraître osé mais

apporterait un réel plus, c’est ce à quoi pourrait ressembler la ville dans 20, 30, 50 ans.» Prendre en compte les problématiques techniques, sociales, écologiques, économiques (dans le sens «ville productive»), spatiales, et amener des solutions non prises en compte dans les documents urbanistiques et réglementations modernes, une autre façon de voir les choses en impliquant les toits, de révéler l’existant.

A

0 107

Les projets L’idée étant d’exploiter le potentiel latent d’un large éventail de typologies de toits et de situations, je compte traiter un sujet par entité (montagne, colline, haut plateau, îlot) ainsi que leur accroche au sol, dans le but que le projet s’intègre comme un nouvel espace lié au site et aux aménagements existants tout en les valorisant.

B

C


108


La traversée Travailler les toits en plus du sol permet de créer une vraie continuité d’espaces publics distincts, normalement très difficile à amener en urbain dense. On a donc une circulation auxiliaire qui diffère de celle du trottoir longeant la voirie, une nouvelle dynamique urbaine venant enrichir le tissu existant. De plus les nouveaux aménagements viennent appuyer ceux existants et s’incluent dedans, enclenchant une transition vers de nouvelles habitudes et dynamiques urbaines enrichissant la ville.

A) Jardin Saint Simonan

B) Square Brizeux

C) Friche en terrasses

D) Rue de l’Isle Adam

D

750m 109


POINT DE RENCONTRE ENTRE AMIS

UN PARC SURTOUT UTILISÉ PAR LES ADOS À CONSERVER

SQUARE PLUS CALME ET REPOSANT À OUVRIR ET RENFORCER

JARDIN À CRÉER TOURNÉ VERS LES LOGEMENTS ÉTUDIANT

PASSERELLE SUR LES MONTAGNES

ESPACE SUR LES TOITS OU SORTIR LES ASSIETTES ET MANGER EN FAMILLE

RÉ OUVRIR LE CŒUR D’ÎLOT À TRAVERS LES TOITS

0

110

50

200 100

150

N


SCHÉMA DIRECTEUR (CONTINUITÉ) Faire ressentir la traversée Le but est de faire ressentir la continuité à travers ces espaces, d’orienter vers les autres espaces du parcours (signalétique, revêtement au sol, fresque mural) et de marquer leurs spécificités.

Amener un vocabulaire spécifique pour les passages piétons Il est important que ces cassures dans le rythme du cheminement aient un minimum d’impact sur la traversée. Travailler les entrées Certains espaces sont à rouvrir (le square en cœur d’ îlot, le parc étudiant) cela peut se faire à travers un travail sur la végétation, sur des entrées normalisées sur l’ensemble du parcours, ou un élargissement des portes (destruction progressive de bâtis peu intéressants pour flouter la limites rue/espace de vie) Passages entre ciel et terre Ce sont des points clés de la traversée, ils doivent être mis en avant, accessibles à tous quand possible. Passerelles

111


AIRES D‘INFLUENCE Les sites à traiter sont fondamentalement différents, aussi bien dans leur forme que dans leur rapport au sol et à l’existant et doivent donc être conçus en tant que tel.

Le plus emblématique facteur de définition est leur influence, c’est à dire à quelle échelle ils influeront sur le paysage urbain, et donc le public visé par ces aménagements, l’ambiance adaptée.

Point de rencontre entre amis dans un lieu à part

Travailler son jardin

Enrichir la nature urbaine

Sortir les assiette et manger dehors en famille, travailler sur une convivialité locale

112


0

113

100

200

300

N


RUE OLIVIER METRA 30 20 10 0 Bâtiments de bureaux, de commerces, équipements, activités (plus de 70% des m2 affectés)

780m2 500m2

Maisons individuelles

500m2

Immeubles de logements collectifs (au moins 30% des m2 affectés au logement)

105m2

110m2 160m2

17 490m2

18

20

19

20

6 13

2 23

12 17

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DE LA PLACE AU TOIT, UN NOUVEL ESPACE PUBLIC

115


116


Une place urbaine d’un genre nouveau

Retravailler la voirie Le but n’est pas de bannir la voiture mais de signifier l’entrée dans un nouvel espace, ralentir la circulation et limiter les stationnements (sans oublier leur utilité face à la crèche). Comme des commerces sont mis en place, le trottoir est élargie.

Le coeur de la place Des commerces sont mis en place à la place des parkings, la place au sol est retravaillée, un accès au toit PMR est mis en place, le but est de brouiller les limites entre les différents niveaux. Si l’espace au sol reste passant, les terrasses sont des points d’arrêt avec mise en place d’un mobilier urbain adapté, elles sont isolées de la rue grâce à un travail sur la végétation pour offrir en espace en dehors de la ville.

Agriculture urbaine Les toits sont pensés pour la culture d’aromates/légumes/fruits utilisés directement pas les commerces en bas ou avec des contrats avec des restaurants proches. Accessibles ponctuellement au public, cet espace sera pensé pour une production locale.

Passages entre ciel et terre Ce sont des points clés de la traversée, ils doivent être mis en avant, accessible à tous quand possible.

117


118


119


PASSAGE DES SOUPIRS 30 20 10 0

220m2

430m2 200m2 180m2

682m2 1255m2

16 12

3

16

7

3 2

12

4 12 18 19

120

7 20 5 18


UNE MOSAÏQUE DE TOITS CIRCULABLES

121


pirs

sou

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122


Autour du passage des soupirs

Passerelle sur les montagnes Amener des aménagements favorisant le cheminement doux, avec quelques points d’arrêt pour créer un espace à l’ambiance calme ouvert sur le paysage.

Repenser le bâtiment de la poste Cet ancien bâtiment de la poste va être sous peu reconverti en logement étudiant. C’est une bonne opportunité pour y apporter des changements, permettre un accès au toit et le travailler en lien avec un nouvel espace public. Homogénéiser la mosaïque de toits Ces toits ont un bon potentiel surfacique et leur léger espacement permet de créer des espaces intéressants, mais même si la majorité appartiennent à la poste, on y retrouve aussi des toits privés qu’il sera important de préserver du public. L’idée est de créer ici un espace convivial à l’accès contrôlé, appropriable. On utilisera des surélévations pour travailler la forme de l’espace et les endroits aménageables. Tous les aménagements se doivent de rester légers et déplaçables/remplaçables. Si le parc lié au logements étudiant se veut pour un public jeune, ici la famille sera privilégiée, et le passage des soupirs sera mis en avant. Passages entre ciel et terre Ce sont des points clés de la traversée, ils doivent être mis en avant, accessible à tous quand possible.

Passerelles

123


Détrui

re le b â

timent

Niveau 1

Niveau 2

Niveau de la rue des Pyrénées

Niveau 2 Le parc étudiant et le bâtiment de la poste La moitié du bâtiment de la poste face à la friche va sous peu être converti en logement étudiant, c’est dans ce cadre que j’ ajoute à cette pensée le travail de son toit, de sa façade et de la friche adjacente. Celle-ci est atypique car en

terrasses, appartient à la poste. La friche sera aménagée pour y amener une ambiance conviviale et ouverte, qu’on retrouvera sur le toit. Les accès se feront par la rue de la Chine, avec la destruction du bâti bas les séparant (à voir sur longue échelle). Pour aller sur le toit, les usagers 124

des locaux pourront passer par l’intérieur, alors que l’escalier extérieur sera retravaillé ainsi que la façade pour l’ouvrir sur le jardin. Celle-ci, plus que sur le dessin à droite, sera pensée pour brouiller les niveaux entre sol et toit.


Ouvrir le bâtiment sur un jardin convivial et donner accès au toit Pour les aménagements du toit, le but sera d’induire des espaces de vie mouvants et non cloisonnés Junyah Ishigami 125

Jardin du Luxembourg


Passerelle sur les montagne Le projet ici est de travailler comme un chemin de montagne, en rendant les toits praticables et en adoucissant les niveaux grâce aux passerelles et à des surélévations du bâti. Des points de vue seront ménagés ainsi que des poses, et des assises.

DONNER À VOIR LA MER DES TOITS

Seaside Broadwalk , Barbados 126


Ambiance de passerelle de bord de mer, calme et reposant

127


RUE VILLIERS DE L’ISLE ADAM 30 20 10 0

260m2

340m2 430m2 620m2

220m2

15

24

19 22 21

19 15

5

10 20

128

10


RÉVEILLER LE CŒUR D’ÎLOT Un espace semi-public autogéré

habitants, revaloriser et donner une identité forte à l’îlot. La rue des Thermopyles est un bon exemple car c’est une voie semi privée ouverte aux passants et pensée par les habitants en communauté.

L’aménagement des toits associé à celui des parties communes du cœur d’îlot donneront un espace semi public au fort potentiel. Le projet est d’aménager un espace à l’accès contrôlé pour les usagers mais appropriable par les

Coeur d’îlot, Barcelone 129

Rue des Thermopyles, Paris 14


130


Un espace approprié par les habitans du coeur d’îlot 131


RUE DU CAMBODGE 30 20 10 0

24

22

21 21 18

16

14

132

19


ÎLOT INACCESSIBLE EMBLÉMATIQUE DE PARIS Le projet sur ces îlots sera purement écologique, avec l’implantation d’abris pour la biodiversité (nichoirs, abris à insectes...) qui interagiront avec les réserves de biodiversités proche tel que le cimetière du père Lachaise ou les Buttes Chaumont.

133


134


135


RUE SAINT-FARGEAU

30 20 10 0

1000m2

1300m2

750m2

1000m2

1800m2 735m2 630m2 51 32

16 31

28

41

27

28 26 21

136

21


DE GRANDES SURFACES À EXPLOITER

137


138


L’idée est de créer en hauteur des espaces de vie tournés vers de l’agriculture urbaine «support». Les toits seront accessibles seulement aux habitants par les escaliers déjà présents, les infrastructures (aérations, tuyaux) intégrés dans la forme du mobilier pour les protéger. Celui-ci sera conçu pour être léger et de préférence de récupération. L’objectif est vraiment de créer du lien social et des espaces adressés à tous les ages, les aménagement seront donc variés (coin assises, bacs surélevés pour personnes âgées ou handicapées) afin que les voisins se retrouvent et qu’une cohésion se créée autour de ces espaces. Le lien se recréera aussi au niveau du sol, avec la communication autour du projet, visites d’écoles, de personnes extérieures à la cité, rendant cet espace plus poreux. Des rappels périodiques seront mis au sol, stands pour montrer la production, composts, ateliers (création du mobilier, etc.) 139


Nehaussmann par Stéphane Malka

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BNP Paribas Real Estates, Jacques Ferrier Architects pour «Réinventer Paris»


CONCLUSION Le site choisi est un secteur comme tant d’autre à Paris, extrêmement dense et assez pauvre en espaces public. Cependant, en prenant en compte les toits dans l’étude des potentiels de projet, on se rend compte que même dans le plus dense et le plus banale des tissu urbain on peut faire ressortir un potentiel caché qui est caractéristique de cet espace. En poussant dans ce sens, on peut même dire que c’est la densité de bâtis qui apporte ce potentiel au

niveau des toits. De nombreux projets aujourd’hui prennent à bras le corps ces idées, et je pense que d’ici un ou deux ans ce principe d’appropriation des hauteurs deviendra central dans la question de la ville moderne. Mon but est donc de faire réaliser que la ville de Paris, même si elle apparait figée, est en fait riche de propositions, que l’intérêt des habitants et des décideurs pourrait facilement transformer en projet pour une ville plus humaine et productive.

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MERCI AUX PERSONNES RENCONTRÉES Yann-Fanch Voléon : Auteur de l’étude sur les potentiels de végétalisation des toits de Paris, APUR Camille Lamelot : Responsable de la mission 100ha, DEVE Florence de Massol : Première adjointe à la mairie du 20ème arondissement, chargée de la démocratie locale, du budget participatif, des espaces verts, de la nature et de la biodiversité Adrien Dussouchet : Paysagiste à Topager Marc Barra : Ecologue à Natureparif Marie Dehaene : Consultante en agriculture urbaine

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Je voudrais aussi tout particulièrement remercier mes professeurs de m’avoir suivi et conseillé, mes camarades de classe pour leur présence, mes amis pour leur écoute, Caféchoc, et surtout ma famille pour leur support.

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RÉINVENTER PARIS À TRAVERS LE PRISME DES TOITS Paris est une ville très dense. Un des premiers enjeux de ce sujet est donc de révéler des espaces peu pris en compte et pourtant porteur d’un fort potentiel de projet, c’est à dire les toits. Ce sont des centaines d’hectares superposés au bâti, bien souvent aménageables, et de plus en plus pris en compte dans les documents d’urbanisme, par les architectes. Repenser et définir «la cinquième façade» et son lien à l’existant, c’est en soit repenser l’image et la structure de la ville même, ses dynamiques, et finalement, le Paris de demain. Raphaël Casnabet

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