Rapport de stage Barbades 2013

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WELCHMAN HALL GULLY CASNABET RAPHAËL•2EME ANNEE•ANNEE 2012-2013 ECOLE NATIONALE SUPERIEURE DE LA NATURE ET DU PAYSAGE•BLOIS STAGE EFFECTUE A LA BARBADE•SAINT THOMAS•CARAÏBES


Avant le départ, je ne savais pas à quoi m’attendre. Je suis parti seul, avec le moins d’informations possibles; A savoir que la Barbade, c’est loin. C’est une île des Caraïbes, avec plage de sable fin et cocotiers. Tout y est différent. Les paysages, les gens... A travers ce stage, je voulais avant tout vivre le mode de vie des insulaires, si différent de celui du Parisien que je suis. Je voulais voir en pleine nature s’épanouir ces plantes qui chez nous ornent les étals des fleuristes. Je savais aussi qu’ici on vit différement; que les référentiels sont différents, les hommes aussi. Bref, je voulais découvrir ce jardin mais aussi et surtout son contexte, son histoire.

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Dans un premier temps je parlerai donc de l’île, c’est-à dire de son climat, sa géographie.... Mais il faudra aussi parler des gens qui y vivent, de comment et pourquoi ils occupent cet espace, avec quelques exemples. Dans un deuxième temps je parlerai du jardin plus particulièrement, de sa localisation, de ce qui l’entoure. Quelles sont les plantes qui le caractérisent? Pourquoi les gens viennent le visiter et quels sont les travaux effectués pour le garder en bon état? Pour finir je parlerai du travail que j’ai effectué à Welchman Hall Gully ainsi que de jardins que j’ai eu la chance de visiter tout au long de mon séjour à la Barbade.

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SOMMAIRE La Barbade

Welchman Hall Gully

Noix de muscade, la partie rouge s’appelle le myse, et est aussi une épice, très recherchée

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•Situation

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•Observations

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•Geographie •Climat •Géologie

•Histoire

•Faune •Politique/economie •Urbain •Architecture •Quelques lieux

•Le jardin •Localisation •Histoire

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•Faune •L’équipe •Gestion •Visite

•Travail effectué •Maintien

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•Quelques jardins visités

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•Amelioration

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Le chez-soi d’un sans abri, aménagé entre la plage et les hauts murs garnis de fils barbelés du Hilton Hotel

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LA BARBADE 9


Géographie La Barbade se situe dans l’archipel des Caraïbes, entre l’océan atlantique et la mer des Caraïbes, à seulement 845 km des côtes du Vénézuela. Les îles les plus proches sont l’île Saint-Vincent et les Grenadines et Sainte-Lucie, à l’ouest. Au sud se trouve Trinité-et-Tobago. 10

La superficie totale de la Barbade est d’environ 430 kilomètres carrés,soit environ 4 fois la taille de Paris. C’est une île relativement plate, se relevant doucement dans la région centrale montagneuse, le point le plus élevé est le mont Hillaby qui culmine à 336 m.


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Climat

Le climat est tropical, avec une saison des pluies à partir de juin jusqu’à octobre. Le climat varie peu tout au long de l’année, toujours entre 23 et 32°C. Durant tout mon séjour, le soleil s’est levé le matin à 6h30 pour se coucher à 18h30. Il a plu en moyenne un jour par semaine, toujours des grosses 12

averses de 5 minutes se déclarant très subitement. Il fait donc chaud toute l’année, un peu humide en «hiver» à très humide en été (proche de l’ équateur, seulement 2 saisons) et il y a beaucoup de soleil. Un paradis pour les plantes, ce qui fait que les plantes locales ont du mal à tenir en face des «exotiques» qui prolifèrent.


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Géologie Les îles des Caraïbes sont alignées sur une ligne courbe, qui est en fait la limite où la plaque atlantique s’enfonce sous la plaque Caraïbe. Beaucoup de petits volcans se sont créés dûs aux forces exercées, et les matières minérales qui ont émergé de l’océan ont construit les îles des Petites Antilles. Les îles qui sont nées ont été ensuite érodées puis recouvertes d’épaisses couches calcaires d’origine corallienne. On peut donc dire que les Caraïbes sont d’origine volcanique. Mais la Barbade est une exception à la règle. On peut clairement voir que l’ïle n’est pas alignée avec les autres. Elle n’est donc pas sur la limite des plaques, et est d’origine sédimentaire. Cela explique son faible relief par rapport aux autres îles, la présence de grottes. La Barbade est en fait une ïle jeune (60 000 ans), créée gràce au plissement de la plaque atlantique. 14

Plaque atlantique

Plaque caraïbe

Terrasse coraliène du dessus

Mt Hillaby Deuxième terrasse

Troisième terrasse

Terrasse coraliène du dessous, et plages actuelles


Formation de l’île Elle est composée à 90% de coraux, 10% de roches volcaniques. Les coraux sont des êtres vivants résultant de la symbiose entre un animal et une plante. Ils vivent dans les eaux peu profondes en bancs (zone photique). Les forces exercées sur la plaque atlantique la font se plisser. Les sédiments marins(1) présents glissent et s’accumulent donc en un même endroit. Peu a peu, le plissement

s’accentue et la couche de sédiments monte vers la surface de l’eau jusqu’à arriver dans la zone photique. Les coraux, dans ce laps de temps assez long, s’accumulent et meurent, durcissent, ils deviennent des pierres de corail. Le plissement de la plaque continue à l’ouest, ce qui fait sortir les coraux de l’eau. Les changements du niveau marin ainsi que l’alternance des périodes glaciaires ont formé les différentes terrasses.

Coraux 1 Plaque caraïbes La

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Plaque atlantique

← Les pluies crééent les grottes

Dernière terrasse

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Plaque atlantique

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Les grottes C’est la nature sédimentaire de l’île qui va permettre l’apparition d’une des spécificités de la Barbade: La présence en grande quantité d’eau douce souterraine, ainsi que la formation de nombreuses cavernes, comme par exemple Harrison’s cave. On est ici en présence d’un relief karstique, avec falaises et grottes. La pluie acide s’infiltre dans le sol, car la pierre de corail est très poreuse et contient des fissures où l’eau va s’accumuler, et va dissoudre le calcaire pendant des milliers d’années. Elle pourra éventuellement atteindre les couches de sédiments marins profonds, beaucoup plus durs, et des nappes phréatiques seront alors créées. Les toits de beaucoup de grottes s’effondrent, car les coraux ne sont pas très solides, ce qui va créer des gorges, falaises. C’est comme cela que s’est créé Welchman Hall Gully

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Histoire et influence sur la faune/flore Les premiers européens arrivèrent sur l’île vers 1600. Ils la nommèrent Los Barbados, en l’honneur des Figuiers barbus (Ficus citrifolia), très présents sur l’île à cette époque (cf photo d’un vieux spécimen à l’entrée de Welchman Hall Gully). Les indigènes furent rapidement réduits en esclavage par les espagnols, et envoyés comme travailleurs sur d’autres îles. Les anglais et irlandais commencèrent à arriver en masse vers 1640, accompagnés d’esclaves noirs pour travailler dans les champs de canne à sucre. On m’a dit que c’est à la Barbade que fût inventé le rhum. En 1650 la Barbade appartiendra définitivement aux colons anglais,( pendant le grand âge de la piraterie, surtout autour de la Jamaïque ) jusqu’à son indépendance.

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La topographie particulière de l’île (peu de dénivelé, pas de montagne) fit que la très grande majorité des forêts natives furent détruites pour laisser place au champs de tabac et de canne à

sucre très rentables, je suppose que c’est une des raisons pour laquelle le nombre d’espèces végétales endémiques à la Barbade s’élève au nombre de 3 plantes, dont une n’a plus été observée depuis environ 50 ans. Ceci réduisit tellement les ressources boisées de l’île que les colons fûrent obligés d’introduire des espèces d’arbres venant de tous les coins du monde pour assurer une bonne réserve de bois de chauffage nécessaire aux plantations. Le climat tropical de la Barbade très favorable à la croissance des végétaux, ainsi que son solum calcaire et son sous-sol poreux, cela allié à l’apport par les colons et par les touristes aujourd’hui, de plantes venant des quatre coins du monde (du baobab de Madagascar aux Equisetum en passant par le Ficus benjamina d’asie) font de la Barbade une île remplie d’une large palette de végétaux exotiques à l’état sauvage.


Ficus citrifolia

Ficus benjamina, Welchman Hall Gully

Casuarinaceae equisetifolia, arbre australien inroduit par les colons, très bon bois de chauffage. Aime les sols sableux, donc très présent sur les plages.

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Mangouste

Leptotyphlops bilineata

La faune de la Barbade est moins diverse que celle des autres Antilles. Les activités humaines au cours de l’Histoire sont responsables du changement de composition de la faune, en particulier le remplacement des espèces natives. Les espèces qui sont capables de s’adapter à la présence humaine ont survécu. L’île est très jeune, il y a donc peu d’espèces endémiques par rapport aux autres îles.

Sans prédateurs, cet amphibien très vorace d’environ 15cm de long a pris la place des espèces locales, on en trouve absolument partout, surtout écrasé sur les routes... De plus, il est toxique, ce qui a causé la disparition de l’iguane vert de l’île, car celui-ci avait tendance à le manger. On peut également mentionné la mangouste, introduite pour faire diminuer la population de rats eux-même arrivés sur l’île dans les cales des colons... qui a complétement éradiqué le Liophis perfuscus et a fortement réduit le nombre de serpents endémiques de l’île, dont le Leptotyphlops bilineata, le plus petit serpent du monde. On

L’introduction d’espèces par l’Homme a ravagé la biodiversité locale. Exemple du crapaud buffle, introduit pour éradiquer les insectes parasites de la canne à sucre. 20


Liane endĂŠmique Metastelma barbadense

Buisson endemique Phyllanthus andersonii

Crapeau buffle

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retrouve aussi quelques espèces de grandes tortues marines, dont la protection est un des grand cheval de bataille de l’île, qui investit pour la sensibilisation des touristes (stands, numéros d’urgences...). Il y a aussi des tortues terrestres, mais en grand danger, car utilisées comme animal de compagnie et sujets à une forte prédation. En effet les complexes hôteliers ont investi les plages où les tortues ont l’habitude de pondre. Nouveau danger aussi avec l’apparition de l’escargot africain, énorme escargot d’environ 10cm (j’en vois tous les jours) sans pré-

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dateur sur l’île qui détruit cultures, jardins. Il met en grand danger beaucoup d’espèces végétales natives des caraïbes et un de mes travaux au jardin est de l’éliminer à vue, sans les chercher je dois en tuer environ 25 par jours.


Seuls les oiseaux semblent bien s’en sortir, ils représentent la plupart des espèces de l’île. Parmi les plus communs il y a la tourterelle à queue carrée (Zenaida aurita), aussi présente que le pigeon à Paris, le quiscale merle (Quiscalus lugubris), et la sporophile de la Barbade

Tourterelle à queue carrée

(Loxigilla barbadensis) qui a la facheuse tendance de s’inviter dans les maisons pour grapiller les fruits et autres. Ressemble à un moineau.

Quiscale merle

Sporophile de la Barbade

Chelonoidis carbonaria Tortue charbonnière, dans le terrain vague juste derrière chez Rosita. Pas farouche

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Les hommes ont aussi été affectés par les spécificités de l’île. Sa topographie a fait que les révoltes d’esclaves furent rares et sanglantes, car ils n’avaient nulle part où se cacher. Les esclaves jamaïcains, par exemple, se révoltèrent plus et purent tenir grâce aux montagnes qui leur offraient des cachettes.

1000 morts dans les rangs des esclaves et obligea les anglais à revoir leur loi et à donner des droits aux esclaves, comme le droit de posséder un chez soi.

C’est une des raisons qui fit que les plantations de canne à sucre furent si prospères, et, au XVIIIème, la Barbade fut l’un des leaders de la traite d’esclaves dans les caraïbes et le pied à terre des anglais sur le continent américain. Il y avait tellement d’esclaves à disposition que les colons n’eurent même plus besoin d’en importer.

Ce qui m’intérresse dans le paysagisme c’est que la vision d’ensemble que l’on doit avoir nous permet de réaliser que toutes ces composantes, telles que la topographie, l’histoire, le social, la botanique, même l’esthetique, etc. sont interconnectées et s’influencent directement entre elles.

Les propriétaires de plantations étaient blancs, peu nombreux et extrèmement riches... En 1800, les blancs, en sous nombre evident et en face d’esclaves noirs nés sur l’île, non plus déracinés d’Afrique et déboussolés, mais chez eux, commencèrent à craindre une révolte. Ils instaurèrent donc une loi martiale impitoyable. En 1816, la révolte de Bussa, de grande ampleur, fit environ

Le paysage d’aujourd’hui est l’ensemble qui en résulte.

C’est grâce à cette révolte et à d’autres sur d’autres ïles, qu’en 1834 l’Angleterre abolit l’esclavage.


Emancipation statue, en l’honneur de Bassa, considéré comme un héros national.

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Politique La Barbade est peuplée de 281 968 habitants, l’espérance de vie y est de 77 ans quelque soit le sexe. L’ IDH y est le plus élevé de la région, dans la trentaine au niveau du rang mondial. La langue officielle est l’anglais, qui est utilisé en communication, dans l’administration et tous les services publics de l’île. Dans la vie de tous les jours, cet anglais standard laisse place au « Bajan». Dans la vie de tous les jours, on peut généralement dire que moins les gens sont éduqués, 26

plus leur bajan est pononcé. Les «th» deviennent «d», par exemple, et même les anglais ont du mal à comprendre... La Barbade a été sous domination britannique et le souverain du Royaume Uni en est encore le chef de l’État. Cependant elle est indépendante depuis le 30 novembre 1966, en qualité de Royaume du Commonwealth. Mais de nos jours la question de l’indépendance se pose de plus en plus. La Barbade est aujourd’hui une monarchie parlementaire, son premier ministre est Freundel Stuart, un démocrate. Même si il


Peut être des toilettes abandonnées...

n’y a pas de religion d’état, 95% de la population est anglicane pratiquante. La religion a donc une place très importante dans la vie de tous les jours, mais les habitants sont très tolérants envers les autres cultures. Beaucoup de lois dérivent de conventions non-écrites, et sont appliquées sans réflexion, ce qui donne parfois un peu n’importe quoi dans des sujets pointus comme par exemple l’urbain (voir photo sur la page de gauche, trottoir de 50m ne menant à rien au milieu de nulle part qu’environ 10 ouvriers ont construit pendant mon séjour).

Assez marrant quand on sait que même en zone urbaine les trottoirs sont rares, et qu’on marche souvent dans le caniveau. J’ai aussi eu l’impression que les gens ne faisaient rien: 5 ouvriers pour creuser un trou, les jardiniers assis environ 3h par jour... C’est en fait un problème sur l’ile, on embauche à tour de bras car la main d’oeuvre est peu chère, les travailleurs n’ont donc pas grand chose à faire et surtout pas de motivation à travailler.

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Port de gros conteners

Economie La principale industrie de la Barbade est le tourisme, et le tourisme de luxe. Des hôtels bordent toutes les plages, qui restent publiques mais qui sont envahies par les transats privés. Le Hilton Hotel doit être le plus large et plus haut batiment de toute l’île, cerné de fils de fer barbelés, un gros bloc de béton sur l’horizon. Les restaurants souvent vides fleurissent sur la côte, principalement au sud. 28

Cours de surf, quelques boîtes de nuit mais pas trop. Les touristes ont en moyenne plus de cinquante ans et leur activité principale est se faire griller sur la plage avec un cocktail ou une bière. Plusieurs bières locales, les quelques pubs de l’île (très peu de panneaux publicitaires, même en ville, sûrement pour l’image de carte postale) leur sont principalement consacrés. Les rhum shop, sorte de petits stands où on sert à boire, sont très nombreux et attirent surtout les locaux, qui peuvent rester des heures assis à regarder les


Usine de production de produits chimiques sur la côte nord

voitures ou jouer aux dominos. On sait prendre le temps de ne rien faire ici.

le poisson volant, qui ressemble beaucoup à la sardine.

La Barbade compte aussi sur le commerce de la canne à sucre et de ses dérivés (rhum, mélasse) et sur l’exportation de produits chimiques.

En cette période de crise les touristes sont beaucoup moins présents et consomment moins, le pays perd en ce moment beaucoup d’argent et le chômage augmente. C’est une des raisons qui a amené les dirigeants de l’ile à reconsidérer leur appartenance au Commonwealth.

Malheureusement, ici la vie est plutot chère, car il faut importer beaucoup de produits alimentaires tels que la viande, etc... surtout en provenance des USA. Par contre il y a beaucoup de ports de pèche et le poisson est peu cher. La spécialité locale est

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L’Urbain

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L’urbain est très étalé sur l’île. Sur les côtes, les maisons sont individuelles et dans une parcelle carrée d’environ 25m sur 25m. Elles sont construites le long des routes et souvent derrière il y a des friches avec quelques gros arbres. Il y a souvent des parcelles non construites qui amènent une respiration. Les maisons font rarement plus d’un étage. Il est très agréable de se ballader car les jardins sont fleuris avec de nombreux beaux arbres. Contrairement à la France, les arbres présents dans les parcelles habitées sont conservés et non pas coupés pour mettre de la pelouse. Je pense que la raison est surtout qu’avec le climat, avoir un arbre dans le jardin apporte de l’ombre, qu’on évite plutôt sous nos latitudes.

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Le paysage urbain est aussi marqué par le réseau électrique aérien, qui dessine des lignes anarchiques dans le ciel. Devant chaque maison, un bidon bleu, la poubelle, qui fait aussi office de poubelle publique. Comme grands arbres interressants qui poussent un peu partout dans ces rues, on peut citer plusieurs sortes de palmiers par exemple le palmier royal (Roystonea regia) ou le manguier (Mangifera indica L) originaire d’Asie, et le breadfruit tree, qui sont des fruits verts de la taille d’un ballon, recouverts d’une écorce verte, au goût entre la patate et le pain. Souvent des spécimens de plus de 20m, très denses et chargés de fruits. C’est grâce notamment à la forte présence de végétaux dans ces zones pavillonnaires que l’on peut observer autant d’oiseaux, toujours présents et qui s’introduisent dans les maisons. On peut aussi croiser des poules un peu partout, en liberté.

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Du fait du réseau électrique aérien, les trottoirs deviennent une option. Il n’y en a que rarement le long des grands axes où les bus passent, donc on marche souvent dans le caniveau ou sur la route. Mais il n’y a pas non plus de trottoirs le long des axes pavillonnaires secondaires, qui par ailleurs sont moins larges mais encore à double sens. Comme le moyen de transport favori sur l’île est clairement la voiture, ces axes ne sont donc que peu fréquentés, ce qui créé une impression de privatisation de ces rues; en effet, quand on s’y ballade on marche sur une minuscule bande herbée qui jouxte le mur du jardin. De plus, tous les habitants de ces rues moins fréquentées possèdent un chien de garde qui aboie à notre passage, on a clairement l’impression de s’introduire chez la personne. Le ressenti est le suivant : les axes secondaires, souvent des impasses, appartiennent donc à leurs habitants et non à tous. 34


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Plus on s’écarte des côtes, plus le niveau de vie des habitants baisse. Les maisons, près des côtes sont en béton peint, le plus souvent blanches, deviennent en bois puis adoptent un toit de tôle ondulée. Elles viennent se serrer le long de la route, il n’y a plus d’axe secondaire ni de jardins. Par contre il y a de plus en plus de couleurs vives, bleu, rose, vert...

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Bridgetown est la capitale et la plus grande ville de la Barbade avec 97000 habitants.Elle a été créée par les colons anglais, mais n’utilise pas le plan en damier caractéristique des villes coloniales. Son nom lui vient du pont construit par les premiers autochtones qui enjambait la zone marécageuse. Il enjambe maintenant le port de plaisance. Les batiments font environ 2 étages en centre ville, tout est bétonné sans arbre. Ce n’est pas une belle ville et les vitrines des magasins de luxe pour touristes ont peu à peu envahi le centre ville. En effet, à la Barbade il y a peu de taxes, donc c’est aussi une bonne destination pour les accros du shopping. 38


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Architecture La chattel house est la maison typiquement barbadienne. Datant de la fin du XIXe siècle, c’ est une maison de bois où habitaient à l’origine les travailleurs des plantations de canne à sucre. Pouvant être congédiés à tout moment, condamnés à l’itinérance, ils construisirent des bicoques entièrement démontables et remontables ! De petite taille, les Chattel houses étaient réalisées à l’économie : les pièces ne dépassaient pas la longueur des planches de pin américain utili40

sées pour la construction. Peu à peu, les Chattel houses se sont offertes des éléments architecturaux et décoratifs inspirés de ceux des grandes demeures géorgiennes des planteurs : une porte centrale encadrée de fenêtres symétriques, des frises ornementales en bois, comme sur les cases réunionnaises. Lorsque la famille s’agrandissait, on construisait un appentis à côté, puis deux, puis trois… C’est la maison la plus courante dans les quartiers les moins riches où elles se serrent les unes aux autres.


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J’habite dans une maison en béton. Mais même dans ce cas le bati n’est pas du tout pensé comme en Europe. La maison ici est beaucoup plus ouverte aux vents. Ceci est dû aux conditions climatiques ainsi qu’à la mentalité des locaux, beaucoup moins méfiants que chez nous. En effet il fait chaud toute l’année, donc il n’y a pas besoin de s’isoler du froid et les aérations deviennent primordiales pour garder une bonne température dans la maison. Les vitres, pas nécessaires,

deviennent un accessoire de luxe servant plus à afficher sa richesse qu’autre chose. Les murs extérieurs présentent des trous d’environ 5cmx5cm au niveau du plafond. Les murs intérieurs, plus fins, présentent parfois des motifs type «dentelle» pour laisser passer l’air. Autant dire qu’il n’y a que peu d’isolation sonore, et si la maison est proche de celle du voisin, l’intimité n’est pas assurée.

Fenêtre à la barbadienne

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Malgré la crise beaucoup d’hôtels se construisent encore

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Souvent peu originaux, ils sont plus hauts que les autres batiments et viennent se poser entre la route et la plage nous empêchant de voir l’ocÊan

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Quelques lieux Il est impossible de parler de la Barbade sans evoquer les plages. Tout d’abord parce qu’elles sont irremplaçables pour l’économie du pays, mais aussi car elles sont indissociables de l’imaginaire commun quand on évoque une ïle des Caraïbes. Une des raisons de leur succès est bien sûr le soleil, mais aussi les arbres qui y poussent (cocotiers, etc..), le sable blanc et fin, l’eau transparente... Les raisons sont simples: Si le sable est blanc, c’est parcequ’ il est principalement d’origine coralienne, le corail étant un organisme ayant une ossature en carbone qui blanchit après la mort de l’animal et à cause de l’exposition au soleil. A la Barbade, le sable n’est pas si fin que ça. Bien que la pierre de corail s’érode facilement, l’île est encore trop jeune pour avoir un sable très fin. L’eau bleue s’explique bien sûr par la réverberation du ciel sur l’océan, mais aussi par le fait que les ondes bleues qui composent la lumière blanche, émise par le soleil, sont absorbées beaucoup plus lentement que les ondes des autres couleurs. Donc 46

l’eau apparait bleue. Mais, parfois, lorsque les eaux sont riches en phytoplancton photosynthétique, (micro algues capables de réaliser la photosynthèse) les ondes bleues sont absorbées plus rapidement par la chlorophylle, l’eau devient donc verte. Je suppose donc qu’il y a moins de phytoplanctons sur les plages de la Barbade que sur les notres (Dom-Tom non compris). Ceci pourrait s’expliquer par le fait que la Barbade et les autres îles de sable fin et blanc sont entourées par une barrière de coraux (qui se situe à environ 200m des côtes pour la Barbade), qui se nourrissent de phytoplanctons. Peut être agissent ils comme un filtre qui empêche la majorité du phytoplancton photosynthétique d’arriver au niveau des plages? Bien sûr c’est une supposition, mais en tout cas on peut être sûr que les coraux jouent un rôle dans la régulation des populations de phytoplanctons. On peut constater que les coraux sont absolument primordiaux autant pour la formation de l’île que pour son attrait, malheureusement ils sont aujourd’hui menacés par le réchauffement des océans.


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Les arbres les plus prĂŠsents sur les plages sont les cocotiers, casaurinas et raisiniers Ă grandes feuilles

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où je retrouve quasiment tout le temps les mêmes personnes venues faire leur exercice. De plus la promenade permet de créer une interface entre les hôtels/restaurants et la mer, rendant cet endroit aux locaux. Sont mis à disposition des bancs, des endroits plus jardinés, beaucoup The Broadwalk de poubelles pour garder l’endroit Située sur le bord de mer près de propre ainsi que la mer. l’endroit où j’habite, cette promenade en bord de mer construite Longue d’environ 1km, cette prorécemment est un succès. menade relie deux plages entre On y retrouve locaux, touristes, elles, elle n’a donc pas été créée joggeurs, parents avec de jeunes dans un but pratique. enfants... J’y vais tous les jours pour courir et c’est un lieu social 50


Système de brise vague assez ingénieux, l’eau n’éclabousse pas le promeneur, et le dénivellé n’est pas trop important, donc pas besoin de rembarbe (chaque marche fait environ 50cm de haut)

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Il y a aussi des espaces verts aménagés tout du long, où locaux et touristes peuvent s’installer sur les nombreuses assises faisant face à l’ocean. J’aime beaucoup cet aménagement, mais il n’est pas exempt de defauts: les concepteur ont voulu ne pas mettre de limites entre la plage et la promenade, mais ils n’ont pas pensé que le sable allait bouger. Dès qu’il y a trop de vent, le sable recouvre la promenade, rendant le passage des coureurs et poussettes assez difficile. Il faut donc un nettoyage régulier pour la garder praticable.

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WELCHMAN HALL GULLY 55


Welchman Hall gully

Pas cher ou manger le midi

← Le jardin

Panneau indiquant l’entrée

Localisation Le jardin se trouve dans le coeur moins développé de l’île, sur la deuxième terrasse coralienne, où il y a le plus grand nombre de grottes, falaises raides, collines. Ceci je pense est dû à la nature du corail présent durant la période de formation de la terrasse, peut-être plus facile à éroder? Cela fait en tout cas que 56

c’est à cet endroit que l’on va retrouver le plus de jardins tropicaux, grâce au relief plus important qui va couper du vent, garder l’humidité... Dans les environs on trouve donc Huntes Garden, Flower forest, Harrison’s caves. Mais tous ces jardins sont loin des côtes, donc de l’attention du touriste qui pourrait les visiter. Rappelons que le tourisme est


au centre de l’économie de l’île, les jardins n’ont aucune chance de rester ouverts s’ils n’attirent pas assez de visiteurs. Malheureusement le relief fait aussi que les routes ici tournent plus, et c’est l’endroit où la voirie est le plus en mauvais état (nids de poules, etc.). Ceci peut en grande partie s’expliquer, car les habitations autour du Gully sont au coeur des terres, loin des côtes donc la population est plus pauvre. Il en résulte que l’accès du jardin pour les visiteurs qui ne

connaissent pas l’île est compliqué, on se demande parfois si on ne s’est pas trompé de route. Les jardins sont donc très dépendants des tours opérateurs et de la promo que les hôtels peuvent leur faire auprès de leur clientèle. Les ravins (gully) sont pourtant très importants, car ils rassemblent le tiers de la végétation de l’île alors qu’ils ne représentent que 5% de sa surface. A Welchan Hall, on peut par exemple observer plus de 150 plantes natives des Caraîbes. 57


Histoire Le jardin était à l’origine une caverne horizontale gigantesque dont le toit s’est éffondré. C’est pour cette raison que l’on peut observer des stalactites et stalagmites le long des parois rocheuses. C’est aussi une des raisons qui fait que le sol est si particulier: sol très riche, calcaire et collant, de couleur noire, mais très peu profond. On peut observer des affleurements de roche corralienne un peu partout.

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En 1677 le général Williams, du côté des gagnants durant la guerre civile anglaise, se voit attribuer un grande parcelle agricole dans le centre de la Barbade, que lui et ses descendants entretiendront plusieurs centaines d’années. -Aparté: on peut dire que c’est grâce aux très riches colons anglais qu’il y a autant de jardins sur l’île, qui sont souvent encore visitables, contrairement aux maisons coloniales souvent vendues à de riches touristes faute de moyens. Il y créa une plantation de canne à sucre. Seul le ravin lui a servi à introduire des plantes exotiques, c’est d’ailleurs lui et sa femme qui créèrent les premiers pamplemousses dans le Gully.

Welchman Hall Gully et la région qui l’entoure, Welchman Hall, doivent leur nom au général Williams, car il était gallois (Welchman→ homme de Galle). Par la suite le ravin servit de cachette aux esclaves fuyards. Ce n’est qu’en 1963 qu’il fut racheté par le Barbadian National Trust (calqué sur le modèle anglais). Malheureusement celui-ci, n’arrivant pas à y faire des bénéfices, le laissa à l’abandon jusqu’en 2006, quand Debra Branker, jeune botaniste canadienne et mon maître de stage, gagna un concours pour s’occuper de sa gestion et de son entretien.

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Faune Les vertébrés Singes verts: Plus grands mammifères sauvages de l’île après les humains, ils sont originaires d’Afrique et ont été introduits par les colons comme animaux de compagnie. Maintenant en liberté, ils sont le cauchemar des agriculteurs, surtout ceux qui produisent des bananes. Sans prédateurs, il y en a beaucoup sur l’île et même si ils sont assez discrets, on peut facilement observer leur razia de fruits jusque dans les jardins des particuliers, dans les zones pavillonnaires. C’est aussi probablement l’attraction principale de Welchman Hall Gully, où on peut observer deux troupes d’environ 20 specimens, n’ayant pas peur des humains. -c’est d’ailleurs souvent ce qui fait leur perte, car les petits sont kidnappés par des braconniers pour les montrer aux touristes. J’ai plusieurs fois été encerclé par une bande pendant mon travail, c’est assez agréable mais ils ne faut pas oublier que ce sont des animaux sauvages, et même 60

si l’adulte ne fait que la taille d’un chien moyen, il est autrement plus puissant et dangereux. Lézards: A une époque, les caraîbes étaient connues pour l’abondance d’espèces de reptiles qu’on pouvait y trouver (sur 457 espèces, 93% présentes). Mais ce n’est plus le cas à cause de la mangouste et de la perte de leur habitat. On trouve cependant encore 6 espèces de lézards dans le jardin, même si pour ma part je n’ai vu que le lézard vert, très présent grâce à l’abondance d’insectes. Oiseaux: On trouve beaucoup d’oiseaux, souvent au-dessus de la cime des arbres. On peut aussi voir des colibris. Chauve-souris: Dû à la topographie particulière du lieu, on peut voir des chauve-souris


Plateforme oĂš sont posĂŠes les bananes (ĂŠvite que les singes aillent chercher la nourriture plus loin)

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C Les invertébrés

Escargot d’Afrique: Comme dit plus haut, c’est une espèce très envahissante introduite en 2001, Miilles pattes: Ils ne sont pas natifs de l’île et se concentrent principalement à St Thomas, la ou est le gully. Bien que présent en très très grand nombre, (pas de prédateurs car carapace très dur, beaucoup de nourriture...) ils sont saproxylophages (mangent des matières végétales mortes et participent à leur décomposition) et aident le renouvellement du milieu. Peuvent faire jusqu’à 12cm de long mais ils sont totalement inofensifs. Par contre, il y a aussi des «centipedes» (différents des «millipedes» mais même traduction en francais) moins présents mais dont la morsure est très douloureuse. 62

Arbre tombé ayant été la cible des milles pattes


Fourmis et termites

Ces animaux sont absolument essentiels au maintien de l’écosystème. En effet nous sommes dans Welchman Hall Gully dans une forêt tropicale. Les plantes se battent pour la lumière, il y a une forte densité de végétaux. Et j’ai eu l’impression que tout allait plus vite: les plantes poussent plus vite, tous les jours, quand je nettoie le chemin, je retrouve une importante quantité de feuilles mortes de toute taille, de la plus petite à celle du palmier qui peut mesurer 2m de long.Il y a donc beaucoup de matière organique végétale morte. Or on en retrouve peu en décomposition sur le sol, ce qui veut dire u solum en bonne santé et calcaire. Les termites, fourmis et millepattes sont indispensables pour garder cet équilibre, en tant que recycleur. 63


En effet des dépôt de matières végétale en décompostion sur le sol dégagent des acides qui peuvent changer le pH du sol, l’étouffer... Je pense que c’est pour cette raison que les fourmis, termites et milles pattes sont en si grand nombre à Welchman Hall Gully. On retrouve plusieurs sortes de fourmis, dont une minuscule variété de fourmis rouges leur morsure provoque des démangeaisons. Les termites en temps qu’insectes xylophages sont très importants, ils transforment le bois mort ou malade en compost. Il faut cependant faire attention à repérer les nids, car si l’arbre visé par les insectes est trop près du chemin cela devient un danger pour les visiteurs, l’arbre etant trop fragile..De plus le termite mange aussi les installations, telles que la pépinière; le bois des installations doit donc être traité. 64


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L’équipe Debra est gérante du jardin. Elle vient travailler un jour sur deux, sinon elle est chez elle à faire du travail administratif. Jonafan est son petit ami, il travaille bénévolement et s’occupe d’animer les visites. C’est un ancien journaliste venu vivre sur l’île il y a 6 mois. Le seul jardinier présent tous les Niels et Jonafan jours est Niels. Très discret, je le croise rarement, même s’il est déjà là quand j’arrive et encore là quand je pars, je le vois souvent ne rien faire ou des taches peu fastidieuses comme enlever à l’épuisette les lentilles d’eau du bassin. Debra a une politique en ce qui concerne ses employés. Aucun contrôle, ils viennent le temps qu’ils veulent, tant que le travail Jonafan et Debra est fait tout va bien. Seulement voilà :les travaux sont principalement l’entretien d’une végétation spontanée, ils sont donc difficilement mesurables; on ne peut pas vraiment savoir si le bassin a été nettoyé ou si les lentilles d’eau ne sont pas encore réapparues. Dans l’équipe il y a aussi Cassandra, qui gère les entrées et les ventes de boissons, Acceuil snacks. 66


Les jours les plus occupés il y a environ 10 voitures donc un grand maximum de 35-40 personnes. Le parking du jardin est souvent vide, à cause de la mauvaise information des touristes, plus intéressés par la plage et le soleil que par les visites. Cassandra n’a donc pas beaucoup de travail. Il y a aussi Hillary qui vient travailler le vendredi seulement. Très marrant, bien qu’avec son accent local, comme avec Niels, je ne comprenne pas vraiment ce qu’il me dit. Malheureusement il a un petit

penchant pour la bouteille et je l’ai vu travailler pas vraiment sobre. Tous ces gens sont très gentils, très humains, mais seul Niels peut être vraiment considéré comme un jardinier expérimenté, et seul Debra et Jonafan semblent vraiment intérressés par le jardin. Et on ne peut pas parler de Welchman Hall Gully sans parler de Blackie, un très vieux chien, mascotte du jardin qui vit ici et suit Niels en permanence.

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Gestion Welchman Hall Gully, bien qu’appartenant au Barbados National Trust, est entièrement géré par Debra et le National Trust n’a aucun droit de regard sur ce qui s’y fait. Aussi Debra ne touche aucune subvention de l’état et seul l’argent que rapporte les visites (quand même 24 Barbadians dollars par personne, l’equivalent de 9 euros environ) lui permet de vivre, de payer les employés et de garder le jardin en bon état. Il faut donc essayer de se faire connaître, à travers des articles dans le journal local, des accords avec les tours opérateurs, les hôtels... Debra n’a pas abondance de prospectus car l’impression professionnelle est extrêmement chère à la Barbade. Il est même moins cher de commander ses prospectus à New York et d’aller les chercher en avion. Cela l’empêche de faire de la publicité en laissant des prospectus aux offices de tourisme, aux hôtels... Il faut savoir que seuls les touristes vont payer pour visiter le jardin, les locaux d’un même secteur se connaissent à peu 68

près tous entre eux, et aucun n’aura besoin de payer pour visiter le jardin même si en théorie il le devrait. Il y a un grand esprit de solidarité et les habitants sont très sociables, il n’est par exemple pas rare que le trafic routier soit bloqué pendant quelques minutes car deux automobilistes discutent. Je pense que le fait que beaucoup se retrouvent à l’église le dimanche n’est pas étranger à cet état d’esprit très ouvert des locaux. Debra communique aussi à travers le site du jardin (www.welchmanhallgullybarbados.com), mais la majorité des visiteurs viennent grâce à Trip adviser ou des sites internet du même genre. Malheureusement j’ai cru comprendre que le gully traverse des moments difficiles ces derniers temps, il a donc besoin de diversifier ses activités, notamment grâce à la mise en place de la pépinière, même si personnelement je pense que le rendement ne sera pas suffisant pour qu’il y ait des rentrées d’argent significatives. Le jardin reçoit aussi des donations, et les camps de vacances rapportent aussi de l’argent.


PÊpinière

Camp de vacance

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Visite Welchman Hall Gully est basiquement une forêt tropicale humide à la végétation luxuriante ou serpente un chemin en béton. Celui-ci est droit, long d’environ 2,5km, si on marche sans se presser mais sans s’arreter on fait l’allé en 20 minutes. En effet comme le chemin suit les parois du ravin, qui mesure en son point le plus large moins de 100m, faire une boucle n’était pas possible et arrivé au bout du chemin on doit faire demi-tour et revenir sur nos pas. Il y a en fait un autre chemin au

début, qui nous propose de prendre un escalier vers le haut du ravin (les parois font 20m de haut), mais il est très court et permet juste d’acceder à un point de vue sur la côte est. Le jardin est divisé en 5 parties qui représentent l’héritage culturel de la Barbade, mais les limites ne sont pas flagrantes. Dans l’ordre il y a: -Le verger -le bosquet de muscadiers -les palmiers -les plantes natives -les plantes ornementales point de vue

e Limit

avin

du r

Mon jardin Parking et acceuil

Bassin

Toilette et cabane du jardinier Pépinière

← Sens de la visite Plateforme ou mangent les singes

environ 10m

Z→

Coin picnic

Plan approximatif de l’entrée et première partie. Après c’est tout droit

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Des panneaux explicatifs ponctuent la visite. Il est très agréable de se ballader ici. Entre les parois du ravins, on est coupé de l’exterieur et les arbres haut ammènent de l’ombre sur la plus grande partie de la visite. La végétation des gully est assez variée, car basiquement on peut y retrouver 4 types de milieux différents: -en haut du ravin, une zone de transition entre le gully et le milieu environnant. les plantes sont un mix entre celles du gully et celles de l’exterieur du gully, mais la plupart produisent des racines aériennes pour capter l’humidité de l’air et atteindre le sol du gully.

-Juste en dessous, les murs en pierre verticaux. Les plantes qu’on y retrouvent on besoin de peu d’eau et de terre, surtout des fougères et des plantes lithophytiques (qui font des racines dans la pierre) -En dessous, une zone en pente douce faite de tous les sédiments/sols tombés dans le ravin et accumulés. -Et en fin, le fond du ravin. Sol plus profond que partout ailleurs, qui permet à de grands arbres de pousser, très humide et frais. Les plantes qui y poussent sont de plus protégées du vent et du soleil.

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L’entrée On arrive à Welchman Hall Gully directement par la route. Le parking peut contenir environs 12 voitures. Déjà on apercoit des arbres d’environ 30m, derrière une barrière qui n’est jamais fermée, même la nuit. Juste en face, le micro jardin que j’ai réalisé. A droite, on peut monter vers le poiint de vue sur la côte est, et si on continue tout droit on s’enfonce dans le ravin, encore large,mais déjà les arbres nous entourent et la vue est bloquée par la végétation à gauche et à droite. Pour des photos du point de vue voir la section climat page de droite. Passons l’entrée. Une pente douce nous conduit dans une sorte de clairière. A droite et à gauche le terrain monte lentement.

Le parking et derrière la route

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Quelques végétaux visibles dès l’entrée dans le parc

Les Ficus citrifolia et Ficus benjamina sont visibles juste sur la gauche (p19). On peut aussi voir un Citharexylum spinosum, un arbre d’Amérique du sud haut de 18m utilisé pour son bois mais aussi pour ses propriétés médicinales (asthme, malaria, parasites...)

Citharexylum spinosum

Ficus benjamina

Le bassin: On y voit toutes sortes d’insectes aquatiques tels les larves de libellules, des crevettes, mais aussi la version naturelle du guppy, une tortue d’eau douce, des crapaud-buffles, des papyrus et autres plantes d’eau 76


Le bananier (Musa X paradisiacal) Originaires d’Asie, les bananiers de toutes sortes (plantin, etc.) sont très présents dans les îles tropicales et sont indispensables à la faune locale (la fleur pour le colibri, le fruit pour le singe...) C’est une plante herbacée avec beaucoup de vertus médicinales, peut-être utilisée pour soigner les bronchites.

Musa X paradisiaca

Le pomerac (Syzygium malaccensis) est peut-être mon arbre préféré. Originaire de Malaisie, il a été introduit pour ses fruits et aussi pour ses vertus médicinales. C’est un arbre à feuillage persistant, feuilles de 30cm de long avec des nuances variées de vert et tombantes. Les fleurs violettes sont présentent en très grande quantité mais ne sont visibles que lorsqu’elles tapissent le pied de l’arbre

Syzygium malaccensis

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Le «verger» Le pomerac nous introduit sur la première partie du jardin. Le verger. Les arbres n’obstruent pas encore le ciel, mais on sait déjà que cela ne durera pas. Du temps des colons, comme toutes les parcelles étaient occupées par la canne à sucre, les arbres fruitiers étaient plantés dans les ravins. Ceci explique que la majorité des arbres présents aient déja un certain âge. A l’époque des colons le gully était rempli de pamplemousses, mais il n’y en a plus aujourd’hui. Et, même si les gullies sont un très bon environnement pour les vergers, il est difficile de les exploiter comme tels, notamment à cause des singes qui voleraient tous les fruits.

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Cocotier (juvenil) (Coco nucifera) Originaire d’Asie du sud-est, mais introduit depuis les amérindiens. De plus, le cocotier fait entièrement partie de la culture locale, c’est une plante emblématique dont le jus est particulièrement apprécié ici. Le caoutchouc (Ficus elastica) : Originaire d’Inde, il a été introduit par les colons pour sa sève ayant beaucoup d’intérêts.

Ficus elastica

Baobab (Adansonia digitata): Vient de Madagascar, il y en a 5 à la Barbades dont certains spécimens très impressionants.

Baobab

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Pimenta rasemosa

Pimenta (Pimenta rasemosa) Plante native des caraïbes. Feuilles très utilisées en cuisine, l’huile en cosmétique et pour la production d’un rhum local. Donne un arbuste d’environ 4m

Adenanthera pavonina

Cardinalier (Adenanthera pavonina) famille des Mimosaceae, c’est un arbre de 15m, originaire d’Inde avec des petits fruits rouges. Feuillage très beau et délicat. Phyllanthus andersonii : Une des deux plantes endémiques de la Barbade. Buisson de 1,5m 80

Phyllanthus andersonii


Bambous communs (Bambusa vulgaris): Ces bambous sont les premieres plantes à occulter le ciel sur le chemin. Ils sont gigantesques (facilement 30m), c’est la plante qui m’a le plus maqué quand j’ai visité le gully pour la première fois. Ce sont des herbacées se développant par rhizomes, originaires d’Asie. Les bambous fleurissent une seule fois et meurent, et cela peut arriver n’importe quand entre ses 15 et 150 ans. 81


La source: L’île est d’origine coralienne, donc il y a des sources d’eau douce. Cela fait plus de 100 ans que celle de Welchman Hall n’est plus utilisée, mais il y a environ 50 ans, après le passage d’un cyclone dévastateur, elle a été la seule ressource en eau potable de la région.

On s’enfonce de plus en plus dans le ravin, qui se fait plus étroit. La végétation devient aussi de plus en plus dense, l’ombre qu’elle apporte est bienvenue à cause de la température.

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Gingembre rouge (Alpinia purpurata): Plante originaire d’Asie du sud-est, très présente dans les Caraïbes. Herbacée d’environ 2m de haut. Cultivée comme plante ornementale car elle est très facile à faire pousser. De ce que j’ai pu observer, les jeunes plants poussent directement à l’emplacement de la fleur, sous leur poids la tige ploie jusqu’a toucher le sol, où le nouveau plant se développe. Et ainsi de suite, donc c’est une plante très facile à diviser.

Heliconia (Heliconia carbaea) Plante native de Jamaïque, de la famille des bananiers. Il en existe beaucoup de variétés dans les Caraïbes, c’est une plante très emblématique de ces îles. Beaucoup utilisées dans l’industrie des fleurs coupées, quasiment indispensables au commerce extérieur d’autres îles de l’archipel.

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Muscadier (Myristica fragrans) C’est le seul bosquet de muscadier de toute l’île. Originaires d’Indonésie, du temps des colons les noix de muscade étaient une épice très précieuse, planter des muscadiers était donc une marque de richesse. C’est ce qui a permis de garder l’espèce en vie jusqu’a aujourd’hui. Les arbres ont tous plus de 100 ans, ils font partie des Myristicacées qui sont des dicotylédones primitives; seuls les spécimens femelles portent les fruits, et pour avoir une chance d’avoir des noix de muscade il faut au moins un ratio de 1 mâle pour 6 femelles. Il faut ensuite environ 20 ans avant que l’arbre ne produise des fruits, ce qu’il fera durant 80 années. Se ballader sous ces arbres est un plaisir, car même les feuilles dégagent une odeur légère de muscade, et le feuillage très épais apporte de l’ombre et ne permet à rien d’autre de pousser. Seules les racines aériennes de quelques lianes arrivent jusqu’au niveau du sol. 84


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Pachira aquatica Plante de marais, originaire d’Amérique du nord.

Mouki-pouki (Aiphanes minima): Palmier natif des caraïbes, on les trouve seulement dans les ravins mais en grande quantité. Le tronc ainsi que les feuilles sont entièrement hérisés d’épines, et ses fruits, rouges, contiennent une noix comestible. 86


Fustic (Maclura tinctora) Arbre de 15m, il a été amené sur l’île car son bois très dur servait à fabriquer des roues. Ses fruits ressemblent à ceux du Maclura pomifera, que l’on trouve dans nos régions, mais ils sont comestibles et plus petits.

L’arbre à baton de cocktail (Quararibea turbinate) Arbre ayant été considéré comme éteint à la Barbade, récemment redécouvert. Son bois est utilisé pour la fabrication des mélangeurs des cocktails (qui ont été inventés le siècle dernier dans les Caraïbes)

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Les palmiers On en trouve partout sur l’île et dans Welchman Hall Gully, mais il n’y a en réalité que 3 palmiers natifs des Caraïbes, tous les autres ont été importés comme plantes ornementales. Très grande famille, on en trouve de toute forme et de toute taille. Le palmier que l’on imagine toujours quand on pense aux caraïbes est le palmier royal (Roystonea regia), il est en fait originaire de Cuba. On en trouve des spécimens de 30m dans le jardin.

«Lady palm» (Rhapis excelsa) Palmiers très fragiles, rares. En provenance d’Asie, il y en a plus d’une centaine de variétés. On en trouve peu car le seul moyen de les multiplier est par division. Rhapis excelsa

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Grand cicas (Cycas circinalis): Ressemble à un palmier mais n’en est pas un. Une maladie ayant detruit la grande majorité des cycas de l’île, aujourd’hui on trouve cette plante seulement dans les ravins, assez isolés, où la maladie ne s’est pas propagée.

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Section des plantes natives Il faut savoir qu’au 17ème, l’île était encore entièrement recouverte de forêt. La végétation est composée d’une strate arborée dense composée de très grands végétaux, qui apportaient de l’ombre et permettaient de conserver la très grande humidité du sol calcaire riche et peu profond. Y poussait une strate de petits buissons. On trouve donc dans les plantes natives des caraïbes une grande majorité de petits buissons poussant à l’ombre.

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«Creeping charlie» (Pilea nummulariifolia) : Couvre sol proche de l’ortie, très présent dans les ravins des caraïbes avant l’arrivée de l’escargot d’Afrique. Depuis, plus de 90% à été exterminé

Pop-A-Gun tree (Cecropia schreberiana) Très beau feuillage, grosses feuilles rondes de 25cm de diamètre en forme de main. Utilisé dans la médecine locale pour traiter le diabète et les problèmes de pression sanguine.

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«Bitter Bark tree» (Picrasma excelsa : Comme son nom l’indique, l’écorce de cet arbre est très amère, elle est utilisée dans le traitement de la malaria. «Cabbage palm» (Rosystonea oleracea): Un des trois palmiers natifs, très cultivé comme ornementale. On mange le coeur, les inflorescences sont utilisées comme balais, on fait des paniers avec les feuilles séchées.

Blueberry (Gonzalagunia hirsuta) Très commun, petit arbuste dense d’environ 1,5m. Représente bien 20% des plantes du jardin, petites baies violettes non comestibles. 92


Les plantes ornementales

Chapeau chinois (Holmskioldia sanguinea) Vient de l’Himalaya. A la limite entre un buisson et une liane, c’est une plante très invasive.

Gingembre coquillage (Alpinia zerumbet) De la famille du gingembre rouge, fleurs rosées et toutes les parties sentent bon. 93


Selaginella serpens: Un des derniers représentant d’une famille de plantes déjà présente au temps des dinosaures (cette même plante était alors un arbre). De nos jours, ressemble à un mix entre une petite fougère rampante et une mousse, c’est un couvre sol fragile et trouvable à la Barbade que dans Welchman Hall Gully

Costus malortieanus : Plante ornementale originaire du Costa Rica, de la famille du gingembre (celui qu’on mange). Ses fleurs sont jaunes, striées de rouge.

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Murraya paniculata

Theobroma cacao

Jasmin orange (Murraya paniculata) : Originaire d’Asie, une écorce claire très interessante et un feuillage délicat. Environ 3m de haut, ses fruits sont des petits citrons blancs odorants, il est très beau en cépé sujet seul, mais peut aussi être utilisé en haies. Ses petites fleurs blanches ressemblent à des fleurs de jasmin. Manteau rouge brésilien (Megaskpasma erythrochlamys) Plante originaire du Vénézula, très appréciée des oiseaux mouches qui prennent en charge tout le processus de polinisation de la plante. Cacaoyer (Theobroma cacao) Theobroma veut dire nourriture des dieux. Malheureusement les gousses sont introuvable car les singes les mangent des qu’elles apparaissent.

Megaskpasma erythrochlamys

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Bien sur il y a beaucoup d’autres plantes intéressantes dans cette forêt tropicale, comme par exemple la liane que l’on peut observer sur la photo: mesurant içi plus de 60m de long, les lianes étouffent totalement l’arbre, mais on peut observer une magnifique et très éphémère floraison jaune durant environ 1 semaine début avril. Durant cette semaine tout le jardin est recouvert de fleurs. Le gully est une forêt très dense, on ne sort pas ou très peu du chemin tracé. C’est une visite linéaire, un effort a donc été fait pour essayer de rassembler la plus grande densité possible de plantes intéressantes le long du tracé. Cette forêt est un bon résumé du principe de l’ecosystème de l’île. Totalement artificiel, instable et ayant besoin du support constant de l’Homme pour conserver sa biodiversité totalement recréée. On trouve en effet à la Barbade et au jardin un pourcentage non négligeable de plantes sauvages ayant un intérêt pour l’Homme (esthetique ou fonctionnel). C’est leur introduction au cours des siècles, sur un ecosystème fragile et fermé, qui à créé l’espece de 96

jardin d’Eden présent sur les îles tropicales des Caraïbes. Cela ne manque pas de charme, mais c’est artificiel et instable.


Ci-dessous une vidéo d’une ballade dans le jardin. Je vous prie par avance de m’excuser pour mon mauvais travail de caméraman, mais il est primordial pour comprendre l’atmosphère de Welchman Hall Gully de voir l’alternance des formes, des zones ombrées... Et surtout d’entendre la musique du jardin, du bruit de porte qui grince des palmiers sous le vent au chant des oiseaux tropicaux. De plus je pense que plus que le dessin ou la photo, la vidéo est sans nul doute le meilleur media pour retranscire un paysage de forêt tropicale humide. PS: La vidéo va du fond du gully vers l’entrée.

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Travail effectué Maintien de Welchman Hall gully en bon état Il s’agit de tous les travaux d’entretien que j’ai eu à réaliser durant mon stage. C’était souvent des tâches assez répétitives, comme par exemple l’entretien du chemin. Entretien du chemin Coupe d’entretien La tâche la plus répétitive est la coupe systèmatique de toutes les plantes dont le feuillage passait au dessus du chemin. Tous les trois jours il fallait recommencer, ici tout pousse plus vite. Il faut cependant faire un tri, par exemple ne jamais couper Phyllanthus andersonii

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Souffleuse Un autre travail, normalement réservé à Niels mais que j’ai effectué plusieurs fois, est de passer la souflleuse sur le chemin. Vu le matériel de jardinage de mauvaise qualité du jardin, je pense qu’avoir une souffleuse est peut-être un peu surprenant, car c’est du matériel cher qui consomme de l’essence. De plus le chemin fait environ 1,5m de large, pousser les feuilles mortes sur le côté avec un rateau n’est pas une tache insurmontable. Mais c’est cependant une tâche qui doit être effectuée tous les jours, car le nombre de feuilles mortes tombant sur le chemin est impressionnant, et il ne faut pas que les visiteurs pensent que le jardin est négligé.


Réparer le chemin Le chemin est fissuré à de nombreux endroits, cela est dû principalement aux racines des arbres mais aussi aux pluies et usures diverses. Le chemin est simplement du béton posé sur une couche de grave compressée. Il se casse donc un peu de partout, mais comme Debra n’a pas les moyens de le refaire entièrement, il apparait moucheté de tâche de ciment de différente nature, ce qui de façon assez surprenante participe à le rendre plus «nature» et moins comme une langue de béton froid coupant une jungle. Béton à la barbadienne: Mettre environ 60% de sable fin, 40% de ciment sur une surface plane. Ajouter une poignée de paille de verre, ce qui participe à le rendre plus solide. Mélanger. Faire un volcan, et ajouter au centre de l’eau. Prendre le mélange ciment/ sable sur les côtés et le mettre au centre du volcan. Rajouter de l’eau pour avoir une texture onctueuse mais pas coulante. Mettre dans les trous à reboucher, prévenir les visiteurs et attendre. Le faire un jour sans aucun nuage, car içi il peut faire beau et pleuvoir des trombes 2 minutes après.

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Entretenir les abords du chemin Le visiteur est bloqué en permanence sur le chemin. Il faut donc que ce qu’il voit de la forêt tropicale lui plaise, lui donne envie de voir plus loin. Cela va de l’entretien des végétaux aux abords du chemin à l’ouverture de points de vue, en coupant les plantes présentes au premier plan. Entretien des végétaux Actions assez diverses, variées, seulement permises grâce à la bonne connaissance que Debra a des plantes de l’île. Il faut par exemple couper les inflorescences du Gingembre rouge et du Gingembre coquillage une fois qu’elles ne sont plus jolies, car sinon comme expliqué plus haut la nouvelle plante se développe au niveau des inflorescences, tue et fait ployer l’ancienne, le plus souvent sur le chemin. Il faut aussi enlever les lentilles d’eau du bassin (eau stagnante)... Autre exemple, il faut désherber constamment une graminée stollonifère, qui empiète sur le territore et étouffe la Selaginella serpens, cette sorte de petite fougère chétive ressemblant à une mousse. Il y a aussi d’autres interventions, comme surveiller les arbres Nettoyage des panneaux d’information. Comme le climat est très humide, des mousses s’installent sur les panneaux présentant le jardin, il faut donc les nettoyer de temps en temps.

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Penser ce que l’on donne à voir Quand Debra est là, elle me demande parfois de l’accompagner sur le chemin pour redessiner certaines parties du jardin. C’est à dire couper certaines plantes pour en donner à voir d’autres, ouvrir le premier plan... Sans que les interventions ne soient trop lourdes, il faut toujours penser que le jardin est vu comme une forêt tropicale humide. Souvent je dois couper des Mouki-poukis, il faut donc des gants de jardiniers, des manches longues... Ce qui est souvent une bonne idée quand on travaille en dehors du chemin, pour éviter de se piquer ou se protéger des démangeaisons dûes aux fourmis «Keep the gully pretty» Encore une intervention pour faire croire à l’idyllique forêt tropicale: les feuilles de certaines plantes, comme par exemple les palmiers, sont extrêmement massives (parfois feuille+tige, environ 5m). Ce genre de feuilles, mortes et sèches, ne sont pas très jolies. Il faut donc toujours cacher ces déchets et aussi ceux que l’on produit (coupe d’un mouki-pouki, etc.) derrière un rideau de végétaux, un rocher... Tâche souvent fatigante, avancer dans une végétation dense en tirant une feuille de 5m n’est pas aisé. Retirer les déchets Cela consiste à faire la chasse aux déchets jetés par des touristes et locaux peu scrupuleux, mais aussi à retirer du sol des tuyaux qui courent tout le long du chemin, vestiges d’un temps où la source était exploitée. Je ne dois les retirer que quand ils affleurent, et les conserver pour s’en servir dans le système d’irrigation de la pépinière. 101


Améliorer Welchman Hall gully Le jardin ne fait pas assez d’entrées, les touristes étant moins nombreux sur l’île principalement à cause de la crise économique. Les jardins sont donc frappés de plein fouet, et doivent se battre pour attirer les visiteurs et s’ouvrir à de nouveaux marchés. Amenagement d’un jardin tropical Chaque interne venant d’une école de paysagisme réalise un petit jardin tropical juste après l’entrée du gully. Je dois avouer que tous les jardins étaient morts à mon arrivée... En effet ce sont des jardins d’ombres, il est possible que les végétaux aient été mal choisis, ou qu’ils aient eu besoin d’un entretien particulier qu’ils n’ont pas reçu. Il est en effet difficile de faire un jardin avec des plantes que l’on découvre juste! J’ai un super emplacement: juste derrière le portail, au carrefour entre l’escalier qui mène au point de vue et le chemin vers l’intérieur du gully.

Emplacement au départ

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En premier lieu, enlever les plantes présentes sur la parcelle: bien sûr, faire un choix. J’ai essayé de ne pas toucher aux plantes natives peu communes et aux plantes intéressantes, que j’ai voulu intégrer dans ma composition. J’ai surtout enlevé une osrte de lianes qui avaient pris possession des lieux. Je vais devoir mettre une plante couvre sol pour essayer d’éviter son retour. Le sol est très compact. Je le travaille à la fourche (la bèche du jardin étant cassée) Ce n’est pas facile car il y a une concentration de racines assez impressionnante. Puis on ajoute environ 60 kilos de fumier de cheval dans le sol (parcelle d’environ 2m sur 5m), que Debra a eu gratuitement grâce à un de ses amis. On mélange. Je suis assez sceptique sur l’utilisation du fumier, car il me semble que le sol est déjà plutôt riche, mais il est vrai qu’il est extrêmement collant. Autre problème, je n’ai pas l’impression que le crottin de cheval soit assez sec, ni qu’il ait été mis au composte. Il va donc peut être dégager de l’amoniac qui va brûler les racines. Ce qui expliquerait l’état des jardins des autres étudiants s’ils ont subi le même traitement. Mais faisons confiance à Debra. 103


Direction la pépinière pour le choix des végétaux. J’avais déjà des plans sur ce que je voulais faire, que j’ai du remettre en cause; j’avais un budget d’environ 200e, et les plantes coûtent quasiment le même prix qu’en France.

J’ai essayé d’acheter des plantes qui préfèrent l’ombre, en faisant attention aux hauteurs et aux formes. J’ai utilisé des fougères du jardin (il existe une collection impressionnante de fougères au gully) alliées avec des prèles. Des aglonemas (sorte de plantes au port compact et bas, non ligneuses, aux grosses feuilles panachées) et une magnifique plante aux feuilles violettes soulignées de blanc pour changer de la couleur verte omniprésente. J’ai aussi utilisé du creeping Charlie et une petite plante au feuillage violet comme couvre sol. En premier plan un plancher de bambous pour mettre en avant quelques plantes assez délicates, et officieusement pour réduire l’espace à planter et souligner la présence d’un jardin organisé à cet endroit.

Jardin juste après plantation.

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Après une semaine

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Remise en état de la pépinière Debra recherche des moyens de faire rentrer de l’argent. Elle a donc décidé de créer une pépinière ouverte au public. Il y en avait déjà une, mais plus ou moins abandonnée et qui servait juste à essayer de multiplier certaines plantes rares. J’ai donc eu pour mission de la remettre en état et de commencer à diviser certaines plantes. Remise en état La pépinière est en très mauvais état, sert surtout de poulailler et de déchetterie provisoire (brouette cassée, vieux robinets...). Il a donc fallu apporter tout ce matériel usagé à la décharge, tâche assez désagréable dûe à la présence en grande quantité d’oeufs pourris cachés dedans. Ils explosent au moindre contact (oui, explosent) et sentent mauvais. Il a aussi fallu jeter toutes les plantes mortes, récupérer le plus de pots possibles, la terre... Remettre un filet en bon état sur l’abri pour éviter que les poulets et autres oiseaux rentrent, enlever les feuilles et les matières organiques décomposées accumulées sur le toit, ranger, déplacer les parping, etc... Bref un travail plutôt long qui m’a occupé une semaine entière.

Après rangement

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Après nous avons pu mettre en place un robinet dans l’abri, en réutilisant les vieux tuyaux que j’avais récupérés dans le gully. On les a branché à l’arrivée d’eau grâce à un joint, puis on a fait suivre le mur au tuyau, collant les morceaux de tubes ensemble grâce à des coins et des manchons, les fixant au mur avec des colliers. Assez rapide et simple à faire, de plus on disposait de tuyaux en quantité plus que suffisante.

Colle spéciale Pour nettoyer la partie à coller

Plantes à mettre en pôt Je devais prélever certains végétaux dans le gully pour les mettre en pot, malheureusement on en avait peu et en mauvais état donc j’ai dû planter des plants dans des sortes de petits sacs noirs... De plus le jardin ne disposait pas de materiel adapté, on a dû faire preuve d’ingéniosité, construire des tables de récup avec des parpings et des planches, des panneaux...

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Je ne mettais en pot que les jeunes spécimens de 3 plantes: Oiseau de paradis Herbacée à stolons, supporte assez bien la transplantation. Même si c’est tentant ne jamais transplanter une plante en fleur car dans tous les cas quand on change de place une plante qui fleurit les fleurs tombent. Muscadiers Je ne prenais que des jeunes plans de moins de 25cm. En général ils n’ont que 3 feuilles et doivent être plantés bien droits. Très peu de racines, juste une grosse racine pivot.... Malheureusement comme on manquait de pots j’ai souvent dû en mettre dans des sacs. Je ne pense pas que ceux-la survivront, car déjà qu’un végétal avec un système racinaire pivotant est plus sensible aux transplantations, alors si en plus il est dans une terre qui bouge...

Clairiere dans le bosquet de muscadiers

Heliconias Il en existe de nombreuses sortes différentes ici, de la famille du bananier. Prendre des jeunes plants comme pour Inflorescence de l’oiseau de paradis Heliconia beefsteak 108


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S’occuper d’un camp de vacances Durant la première semaine, je dangereuses) sur la plage, dans me suis occupé avec Debra et l’eau mon rôle était de voir si il deux autres locaux de l’animation n’y en avait pas trop près des d’un camp de vacances au gully, enfants, et de les enlever avec pour environ 30 enfants locaux un verre en plastique (!) et de les entre 4 et 11 ans. enterrer sur la plage. Les activités étaient ; sensibilisa- Durant les hikings, beaucoup de tion à la nature grâce à des jeux mouki-poukis, parfois même à de reconnaissance d’oiseaux, des endroits où on pourrait sans pêche à l’épuisette dans le basfaire attention les utiliser comme sin... Beaucoup de temps libre, prises pour grimper... Debra trouve très important de De plus les crapauds sont laisser l’enfant faire ses propres toxiques, donc si un enfant les jeux plutôt que de lui en imposer. touchent et se met la main dans Il y avait aussi des jeux organisés, la bouche cela peut être dangede la création (collier de nouille, reux, etc. Et même si les normes etc...) une sortie à la plage et du de sécurité à la Barbade sont «hiking», qui consiste à partir à beaucoup plus laxistes au niveau l’aventure en dehors du chemin sécuritaire, aucun enfant ne s’est de béton, grimper un peu sur jamais blessé. Cela m’a fait réfléles versants, s’accrocher aux chir aux normes surprotectrices branches pour avancer... appliquées en France quant au Ce fut une semaine assez inchoix des végétaux dans les lieux téressante, j’ai pu observer publics (pas de baies potentielcomment des enfants se comlement toxiques, etc.), l’encadreportaient dans un jardin dit «sau- ment d’enfants. A la Barbade ils vage». En effet l’air de rien ily a évoluent dans un environnement beaucoup plus de danger à la potentiellement un peu dangeBarbade qu’en France; présence reux, et le fait qu’on leur fasse sur la plage où les enfants se confiance les rend plus baignaient de Physalia physalis, responsables de leur propre petite méduse bleue dont les sécurité, plus raisonnables, et au filaments sont environ 5 fois plus final ils se blessent moins, sont urticants qu’une ortie... Beauplus vigilants, même les plus coup de mortes (mais toujours jeunes. 110


Hiking

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Quelques jardins visités Harrison’s caves

Je me devais de parler du cas de Harrison’s caves. Situées non loin de Welchman Hall Gully, ces cavernes en sont en fait la continuation, même si l’accès à partir du gully a été bouchée par les éboulements du plafond. De plus Harrison’s cave est l’attraction la plus visitée de l’île, uniquement par des touristes. Cela explique le prix monstrueux de l’entrée (environ 25e, c’est à dire suffisament pour manger 4 jours), et le luxe des installations. En effet pour descendre la falaise on a le droit à un ascenseur aussi impressionnant qu’inutile. Le succès des cavernes s’explique plus par la bonne communication des gérants que par la réelle qualité des grottes. 112


En effet c’est le passage obligé pour toutes les croisières et séjours organisés. La visite consiste en un tunnel creusé et fixé au béton au sein même des cavernes, complètement dénaturées pour l’occasion, où on est assis dans un petit train. On peut entendre les commentaires souvent peu utiles d’un guide, et être ébloui par les flashs et la cadence hallucinante à laquelle certains touristes prennent des photos. C’est pour moi l’exemple parfait de la bêtise que peut amener le tourisme de masse, qui, s’il est mal pensé, dénature un endroit. 113


Flower forest Jardin construit sur le flanc d’un colline assez pentue, on zigzague donc le long de sentiers, c’est une visite assez physique mais intéressante. En effet, même si le jardin se dit forêt tropicale humide, c’est en fait plus un jardin botanique de plantes exotiques assez magnifiques, créé par un passionné de botanique. Beaucoup de plantes intéressantes sont exposées, et le jardin est plutôt soigné, mais on peut peut-être lui reprocher un manque de composition des ambiances qui nuit à la visite.

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Heliconia

Coccothrynax argentea

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Cordyline torminalis

Andromeda Botanic Garden Jardin magnifique, très bien composé et avec des plantes intéressantes. Les noms latins sont indiqués (souvent). Mon deuxième jardin préféré après Huntes Garden, petit jardin composé par un paysagiste, où on écoute de la musique classique en observant ce jardin anglais à la sauce barbadienne. Je n’ai malheureusement pas de photos de Huntes garden. 116

Pandanus, un arbre étonnant dernier d’une espece quasiment disparue


Palmier talipot

Ariodes sur un plan d’eau

Plus grandes inflorescences du règne végétal (5m). Fleurit une fois après 25 ans puis meurt. Fleuri sur la photo! 117


CONCLUSION Ce stage a été fort de dépaysement et m’a permis de m’immerger dans une culture que je ne connaissais que peu. J’ai pu aussi voir l’envers de la carte postale et entrevoir les problèmatiques qui entourent un écosystème îlien, fermé à l’exterieur. Ne pas être dans un lieu familier avec mes repères m’a forcé à me poser des questions que je ne me serais jamais posé sinon, et je pense avoir plutôt cerné ce paysage. En point négatif, je dirais que l’interne est plus vu comme un invité que comme un jardinier à part entière, je n’ai pas vraiment eu l’impression de faire un travail de jardinier. Je n’ai pas assez travaillé à mon goût, mais quand on voyage il faut savoir s’adapter au rythme local, même si il est beaucoup plus lent. Je pense cependant que ce stage m’a donné une vision plus large du paysage, je pense avoir mûri dans mes reflexions à propos de celui-ci. Et, point non négligable, j’ai pu améliorer mon anglais.

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Bibliographie Documentation de Welchman Hall Gully Un livre des plantes de la Barbade en anglais dont je ne souviens plus le nom http://www.jy2m.com/Francoradios/images/cartem.jpg http://www.logitour-repdom.com/images/gf/carte-caraibes.jpg http://www.carte-du-monde.net/cartes/barbade.gif http://farm9.staticflickr.com/8013/7465884876_9a7789aa95_z.jpg http://fr.wikipedia.org/wiki/Faune_de_la_Barbade http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/thumb/b/b8/Lesser_antillean_bird3.jpg/290px-Lesser_antillean_bird3.jpg http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/thumb/d/d0/Carib_Grackle_Male.jpg/290px-Carib_Grackle_Male.jpg http://www.routard.com/guide/barbade/2766/culture.htm http://nanozine.blogspot.com/2007/02/le-mode-de-nutrition-des-coraux-dans-le.html http://sciencesecole.ac-reunion.fr/journaux/JOURNAL_2010/planete_3_decembre_2009/Y%20Barau.pdf https://maps.google.com

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