BIEN CONSTRUIRE dans le Pays de VENDÉE, SÈVRE, AUTISE
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Joël SARLOT Président du CAUE de la Vendée
Le département de la Vendée connaît un essor urbain remarqué. Soucieux de la qualité du cadre de vie en Vendée et de son évolution, le Conseil Général a souhaité créer un outil destiné aux personnes désirant construire ou rénover. Dans sa mission de sensibilisation et de promotion de la qualité architecturale, le Conseil en Architecture, Urbanisme et Environnement de la Vendée entend réaliser des guides architecturaux utiles au plus grand nombre. Bien construire dans le Pays de Vendée, Sèvre, Autise se veut autant un moyen de découverte de l’architecture et des paysages qu’un guide pratique. Destiné aux nouveaux et anciens habitants, mais aussi aux professionnels de la construction et de la rénovation, ce document entend ouvrir à la compréhension du patrimoine de la Vendée et favoriser une innovation architecturale, à la hauteur de l’image de notre département.
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François BON Conseiller Général du Canton de Saint Hilaire des Loges
Jean TALLINEAU Conseiller Général du Canton de Maillezais, Maire de Maillezais
Rencontre entre les facteurs naturels et l’action de l’Homme, le Pays de Vendée, Sèvre, Autise offre des paysages riches et contrastés. De cette diversité sont nées des architectures, reflets de toutes les époques. Des bâtisses Renaissance à la cité minière, de la ferme bocagère à la cabane du marais, elles composent notre cadre de vie. Avec “Bien construire dans le Pays de Vendée, Sèvre, Autise“ chacun pourra découvrir les caractéristiques et les particularités paysagères et architecturales locales. Savoir trouver l’équilibre entre cette intégration aux lieux et cette adaptation aux besoins d’aujourd’hui passe par une approche complète et parfois complexe. Guide sensible et outil pratique, Bien construire dans le Pays de Vendée, Sèvre, Autise est destiné à celui qui construit, rénove ou entretient. Il est aussi un outil pour les professionnels, les élus et les techniciens qui modèlent notre cadre de vie. La connaissance des lieux et la recherche de l’innovation concourent au plaisir partagé d’une architecture et d’un cadre de vie agréable à tous.
François BON
Jean TALLINEAU
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BIEN CONSTRUIRE DANS LE PAYS DE VENDÉE, SÈVRE, AUTISE INTRODUCTION
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LES PAYSAGES
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les grands types de paysage
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eau et territoire
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le Marais Poitevin
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le Marais Desséché
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le Marais Mouillé
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la Plaine
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le Bocage
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REPÈRES HISTORIQUES
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quelques dates
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ce qu’il reste du Moyen-Âge
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ce qu’il reste de la Renaissance
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ce qu’il reste du XIX e siècle
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du XIX siècle à nos jours
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e
LES DIFFÉRENTES FORMES D’HABITAT DANS LE PAYS DE VENDÉE, SÈVRE, AUTISE
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la maison rurale
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la maison de ville
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la maison bourgeoise
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la ferme et la grange
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habitat d’aujourd’hui : la maison d’inspiration traditionnelle
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habitat d’aujourd’hui : la création architecturale contemporaine
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la création architecturale contemporaine
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MATÉRIAUX ET COULEURS
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les matériaux
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la couleur
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ANNEXES
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carnet d’adresses
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bibliographie
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glossaire
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INTRODUCTION
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LE PAYS DE VENDÉE SÈVRE AUTISE EN BREF la Vendée en France
le Pays de Vendée Sèvre Autise en Vendée
Challans
les Herbiers la Roche sur Yon
les Sables d’Olonne Fontenay le Comte
le Pays de Vendée Sèvre Autise en détail
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Puy-de-Serre
1 km
Faymoreau Foussais-Payré Mervent
St-Michel-le-Cloucq St-Hilaire-des-Loges
Xanton-Chassenon St-Martin-de-Fraigneau Nieul-sur-l'Autise
Oulmes Doix St-Pierre-le-Vieux Maillezais Vix
Bouillé-Courdault
Liez
Benet
St-Sigismond
Maillé
Le Mazeau
N
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Damvix
VENDÉE, SÈVRE, AUTISE
INTRODUCTION
Construire ou rénover une maison est souvent le projet d’une vie. Votre forte implication, le rôle fondamental de la maison comme lieu de vie et sa façon de refléter votre personnalité y concourent. Ce projet doit donc se mener de façon raisonnée et cohérente. Bien construire dans le Pays de Vendée, Sèvre, Autise vise à faciliter cette démarche et à vous guider. Ce document décrit les éléments permettant d’identifier, de comprendre le bâti existant, traditionnel mais aussi actuel, et de s’adapter aux paysages ou aux ambiances de chaque lieu. Matériaux, couleurs, formes architecturales vous permettront de percevoir pleinement le territoire du Pays de Vendée, Sèvre, Autise : ainsi votre futur projet, enrichi par l’ensemble de ces données tout en respectant l’identité des lieux, s’inscrira dans la continuité de la création architecturale propre à chaque génération. Il aborde également dans son complément “Bien Construire, conseils pratiques” les différentes phases de concrétisation et de réalisation de votre maison, du choix du terrain à l’aménagement du jardin, et rappelle des points de réglementation. Quelques organismes de conseil vous permettront de trouver une information plus spécifique. En accompagnant pas à pas votre démarche, Bien construire dans le Pays de Vendée, Sèvre, Autise vous apportera une contribution pour réaliser une maison où il fera bon vivre.
Le CAUE de la Vendée
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LES PAYSAGES Les données naturelles, historiques, culturelles et économiques ont créé une mosaïque de paysages à la confluence de l’océan et du continent. Pour créer en harmonie avec ces paysages, il convient d’en apprécier les particularités et de prolonger leurs identités dans vos projets.
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LES GRANDS TYPES DE PAYSAGE DU PAYS DE VENDÉE SÈVRE AUTISE
Puy-de-Serre
Faymoreau Foussais-Payré Mervent
dée
en la V
St-Michel-le-Cloucq St-Hilaire-des-Loges
Xanton-Chassenon l'Autis e
St-Martin-de-Fraigneau
Nieul sur l'Autise
Oulmes Doix
Bouillé-Courdault
Maillezais
Liez
Benet
Vix St-Sigismond Maillé le Mazeau
Damvix
forêt bocage avancée de la plaine sur le bocage plaine îles et presqu’ îles calcaires marais desséché marais mouillé
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la Sèvre Niortaise
le Pays de Vendée, Sèvre, Autise offre trois grands types de paysages : le Bocage, la Plaine et le Marais. Ces paysages se sont historiquement constitués dans un rapport étroit entre les différents contextes naturels et les modes d’occupation et de valorisation de l’Homme. Au premier rang de ces activités, l’agriculture a été l’activité première de formation des paysages. Aujourd’hui encore, elle joue un rôle essentiel, par les surfaces qu’elle valorise, et ce malgré la forte diminution du nombre d’exploitations et d’exploitants. Le paysage, c’est aussi la façon dont l’Homme a construit villes et villages à partir des noyaux anciens de sédentarisation et de mise en valeur des ressources locales. Aujourd’hui, le développement des zones d’urbanisation, dans ses divers aspects (habitat, commerces, activités artisanales et industrielles…), constitue un des facteurs principaux de l’évolution des paysages.
LESREPÈRES PAYSAGES HISTORIQUES
LES PAYSAGES
LA GÉOLOGIE ET LE RELIEF le Pays de Vendée, Sèvre, Autise se situe au point de contact du Massif Armoricain et du Bassin Aquitain. Au Nord, les marges de l’ancien massif montagneux forment un relief collinaire très adouci par l’érosion. Le sous-sol majoritairement formé de schistes et de grès a produit les matériaux d’une partie du bâti au Nord du canton de St-Hilaire-des-Loges. Un gisement de houille (ou “charbon de terre“) y a été exploité à Faymoreau au début du XIXème siècle. En partie Sud, la topographie s’atténue fortement en un relief de plaine. Plaine et Marais constituent la frange du Bassin Aquitain, vaste anse au profil géologique lié aux transgressions marines (-200 à -130 millions d’années). La Plaine est établie sur des sédiments calcaires déposés lors d’une première submersion marine. Exploitée très tôt en carrières (de St-Martin-de-Fraigneau à Benet), la roche calcaire a fourni la pierre de construction de la majorité des bâtiments de la région. Elément de base pour la confection de la chaux, elle a également permis l’amélioration des sols agricoles du bocage au XIXème siècle. Elle constitue aussi un sous-sol se réchauffant vite au printemps et se drainant bien, favorable aux productions céréalières. Le Marais Poitevin est établi sur une cuvette formée par l’érosion d’époque glaciaire : le “Golfe des Pictons“, sur laquelle une seconde transgression marine a déposé les alluvions argilo-calcaires (le “bri“) conférant aux sols du Marais leur caractère humide et étanche. Le Marais résulte à la fois d’un comblement naturel, par érosion des reliefs de bocage et de plaine, et des actions d’aménagement de l’Homme. Situé à une altitude proche du niveau de la mer, il est protégé des eaux marines par un système de digues.
LE CLIMAT le Pays de Vendée, Sèvre, Autise bénéficie du climat océanique tempéré et doux propre à la côte Atlantique, marqué par une pluviométrie contrastée avec des hivers humides et des étés secs. Le relief contrasté y est aussi à l’origine d’une différence de pluviométrie entre Plaine-Marais (750 mm/an) et Bocage (850 mm/an). Les épisodes de sécheresse d’été, très marqués depuis une quinzaine d’années, ont mis en lumière le rôle crucial de la ressource en eau. Les mois de mai à août constituent la période de déficit hydrique; période sensible quant aux usages de l’eau pour tous les acteurs du territoire.
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LES PAYSAGES
EAU ET TERRITOIRE
L’eau est un facteur essentiel de la configuration des paysages et des milieux très différenciés que l’on rencontre dans le Pays de Vendée, Sèvre, Autise. Mais elle constitue aussi un élément de cohésion et de continuité. D’amont en aval, Bocage, Plaine et Marais sont étroitement liés par leur réseau hydraulique. Les nombreux ruisseaux et rivières, qui se forment sur le plateau bocager aux sols argileux trouvent leur débouché dans les deux vallées de la Vendée et de l’Autise qui, seules, irriguent la Plaine avant de se jeter dans le Marais Poitevin, en lien avec la mer. Le territoire de Marais, au Sud, fait partie d’un ensemble plus vaste, le Marais Poitevin, qui occupe la dépression glaciaire du “Golfe des Pictons“. Ruisseaux, rivières, fossés et canaux du marais s’établissent donc en continuité au sein d’un vaste bassin versant, depuis les hauteurs du Bocage au Nord jusqu’au basses terres du Marais au Sud.
Luçon
Fontenay le Comte
Niort
Marans
La Rochelle
0 le territoire du Pays de Vendée Sèvre Autise, à l ’articulation du Bocage, de la Plaine et du Marais.
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10 km
LESREPÈRES PAYSAGES HISTORIQUES
les paysages
EAU ET TERRITOIRE
plan d’eau du barrage d’Albert, Chassenon-le-Bourg.
vaste réserve d’eau agricole dans la Plaine.
La valorisation de l’eau, question essentielle pour l’alimentation des populations et l’agriculture, s’exprime dans le paysage à travers un ensemble d’aménagements, fruits de projets collectifs à l’échelle d’une communauté d’habitants. Bénéficiant d’un relief propice, deux barrages créés sur le cours de la Vendée (Mervent et Albert) permettent l’alimentation de la population en eau potable, ainsi que la maîtrise des débits d’étiage des rivières et canaux en période sèche. Dans la Plaine, secteur d’intense activité agricole, l’eau fait l’objet d’un enjeu fort de préservation de la ressource. Du fait d’un régime irrégulier du débit de l’Autise, l’irrigation est essentiellement assurée par pompage dans la nappe. Afin de préserver celle-ci, le milieu agricole a mis en place un système de vastes réserves de surface. Alimentées par la nappe en hiver, ces réserves permettent de limiter les pompages d’été. Au départ lieu inhospitalier, le Marais s’est constitué comme un territoire propre à assurer un rôle d’exutoire naturel et à permettre une mise en valeur agricole par un savant réseaux de fossés et de canaux.
confluence de canaux au Bazouin : point de fixation particulier des activités du marais.
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les paysages
EAU ET TERRITOIRE
Parallèlement à ces eaux de surface, les eaux souterraines (nappes phréatiques) établissent des liens étroits entre les différentes parties de la région. Les sous-sols calcaires de la Plaine et du Marais, du fait de leur structure poreuse (grès et graves), forment un même réservoir d’eau souterraine. Cette nappe phréatique, outre une alimentation par les eaux de pluie, est alimentée ponctuellement par les rivières au niveau de fractures naturelles du sous-sol. Ce phénomène se produit dès les basses pentes calcaires du Bocage ainsi que dans la Plaine. La nappe de la Plaine et du Marais est donc liée aux ruisseaux et rivières du Bocage.
la nappe phréatique, un lien souterrain entre les territoires, un enjeu environnemental fort.
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LE MARAIS POITEVIN
Etabli sur l ’ancien Golfe marin des Pictons, le Marais Poitevin résulte d’un comblement naturel par les alluvions puis de travaux d’aménagement par l’Homme depuis le XI ème siècle, sous l’impulsion des grandes abbayes (Maillezais, Nieul), puis au XVII ème siècle, et ce jusque dans les années 1960. Le Marais, ou plutôt les marais, Marais desséché et Marais mouillé, sont le fruit d’un processus de conquête de terres inondables pour une valorisation agricole. Ces deux marais, séparés par des digues, sont néanmoins interdépendants. Le premier est basé sur l’assèchement des terres. Le second est basé sur la maîtrise des eaux vis-à-vis du premier.
LESREPÈRES PAYSAGES HISTORIQUES
LES PAYSAGES
Le paysage du Marais apparaît comme le résultat d’actions collectives et concertées d’une communauté d’habitants autour d’un élément fondateur : l’eau. Deuxième zone humide de France avec près de 100 000 hectares le Marais Poitevin est à la fois un lieu d’une grande richesse naturelle (diversité des milieux naturels et des espèces) et le lieu d’une agriculture active.
golfe des Pictons
XII e siècle
XVII e siècle
aujourd’hui
constitution des paysages au cours de l ’Histoire : du Golfe des Pictons aux paysages d’aujourd’hui.
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LE MARAIS POITEVIN
LE MARAIS Desséché
le Marais desséché, un paysage ouvert où la végétation, réduite à de fins cordons, revêt une importance particulière.
Le Marais desséché s’est progressivement constitué en un système hydraulique complexe de digues, canaux et vannages permettant l’assèchement des sols puis la maîtrise de la circulation des eaux. En hiver, le système permet d’évacuer les eaux de pluie vers la mer à marée basse. En été, il permet de retenir l’eau pour irriguer les terres. Autrefois fondé sur un réseau dense de canaux, le système hydraulique du Marais desséché a progressivement été supplanté par un drainage enterré des parcelles agricoles, accompagné d’une réduction du linéaire de canaux et de l ’agrandissement du parcellaire. Parallèlement, la vocation d’élevage a laissé place aux grandes cultures (maïs, tournesol et autres céréales), tendant à prolonger le paysage de la Plaine, vaste territoire agricole ouvert. Il s’en différencie cependant par le cortège résiduel de haies et de roselières qui bordent canaux, fossés et chemins.
végétation de saules et rouches en bord de canal.
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implantation traditionnelle d’une cabane en bord de canal.
LE MARAIS DESSÉCHÉ
LESREPÈRES PAYSAGES HISTORIQUES
le marais poitevin
Vix : l ’urbanisation épouse les contours naturels de l ’ île calcaire.
L’implantation des villages et hameaux résulte à la fois d’une implantation sur des buttes et îles calcaires naturelles et sur les digues des canaux. De la configuration de ces lieux vient la physionomie particulière des villages : “Villages-îles“, “villages-rues“ et une répartition très concentrée dans le territoire. Les exploitations agricoles, hors villages, sont le plus souvent isolées au milieu du marais, héritages des anciennes “cabanes“ établies sur les levées le long des canaux.
enjeux environnementaux et culturels Îles et levées sont des espaces sensibles sur le plan du paysage et de la qualité de l’urbanisation. Respect des spécificités d’implantation du bâti, qualité architecturale et environnement végétal doivent constituer la trame de toute nouveau projet. L’équilibre entre exploitation agricole et préser vation des milieux écologiques des canaux (haies et roselières) est un enjeu important sur le plan de la biodiversité. Ces milieux constituent des habitats pour la faune : insectes, batraciens, oiseaux et mammifères.
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LE MARAIS POITEVIN
LE MARAIS MOUILLÉ
le Marais mouillé, à la trame bocagère dense, est séparé du Marais desséché par une digue.
Le Marais mouillé est dédié à la fois aux activités agricoles et au tamponnement de l’apport d’eau pluviale du Bocage. Son mode de gestion hydraulique reste basé sur les canaux, établis en un réseau dense et délimitant un parcellaire de prairies de petite taille. L’agriculture y est basée sur un élevage extensif, sur prairies inondables, zones d’expansion des crues en hiver. La plantation d’arbres sur les berges des canaux constitue un système de valorisation agro-forestier associant maintien des sols et production de bois (chauffage, construction). Ce système de type bocager, par sa silhouette boisée, identifie nettement le Marais mouillé dans le paysage, au regard de la Plaine et du Marais desséché très ouverts.
les prairies inondées, paysage typique du Marais mouillé.
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exploitation hivernale des arbres têtards.
LESREPÈRES PAYSAGES HISTORIQUES
le marais poitevin
LE MARAIS MOUILLÉ
la Grande Bernegoue : une implantation du bâti, liée au canal.
les ports, lieux essentiels des villages du Marais.
Les bourgs et villages se sont développés sur les rebords du Marais : coteaux de la plaine et coteaux des presqu’ îles calcaires. L’usage des voies d’eau (principal accès possible, par barques, avant la constitution du réseau routier) et la conquête agricole des terres inondables ont cependant été à l’origine de villages très liés à l’eau, aux formes caractéristiques, étirées le long du Marais. Hors du cadre de ces villages, le Marais ne présente que de très rares constructions isolées, implantées sur de petits îlots naturels. La présence de petits ports dans les bourgs et villages, et de cales dans les fermes isolées, attestent du rôle essentiel de l’eau dans la vie économique du Marais (autrefois commerce agricole et pêche, aujourd’hui activité touristique). L’eau leur confère également une qualité architecturale et urbaine toute particulière, dans un rapport affirmé à l’eau comme élément de qualité de vie.
enjeux environnementaux et culturels Mosaïque de milieux naturels associant prairies, réseau hydraulique et ripisylve, le Marais mouillé accueille une faune et une flore particulièrement diversifiées. Après des périodes de réduction de sa surface par assèchement puis un délaissement des prairies, le Marais mouillé fait aujourd’hui l’objet d’une gestion concertée attentive aux enjeux de gestion des eaux, à la richesse des milieux écologiques et aux paysages. De nouvelles pratiques agri-environnementales contribuent à la préservation de ces milieux et de ces paysages si particuliers (prairies humides, terrées…)
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LES PAYSAGES
LA PLAINE
la Plaine, une vaste étendue plane quadrillée par les parcelles de culture.
Développées sur des espaces autrefois bocagers, les vastes étendues de cultures caractérisent aujourd’hui la Plaine, archétype du paysage agricole opulent. Grands domaines fonciers (XVIIIème et XIXème siècle), puis remembrements (années 1960) ont rationalisé fortement l’usage du sol et organisé un contraste marqué entre terres agricoles et villages. Hormis les fermes imposantes, réparties régulièrement dans la Plaine, le bâti est concentré dans les bourgs et quelques gros hameaux, limitant les zones d’emprise urbaine sur les terres agricoles. Resserrée autour des sites bâtis, la rare végétation (jardins, bosquets et haies éparses) n’en apparaît que plus importante pour le bien être des habitants. Initialement limité aux reliefs plats, le type d’agriculture de la Plaine s’impose aujourd’hui sur les premiers coteaux calcaires du Bocage. Le développement des cultures et des champs ouverts modifie sensiblement les limites des paysages. enjeux environnementaux et culturels En tant que milieux ouverts et exposés aux agents climatiques, Plaine et presqu’ îles calcaires sont des espaces sensibles sur le plan du paysage et de la qualité de l’urbanisation. Continuités urbaines avec les noyaux d’urbanisation anciens, qualité architecturale et aménagement d’un environnement naturel de qualité sont des enjeux importants. Les territoires bordant le Marais demandent une réflexion urbaine particulière concernant les formes spécifiques des hameaux liées à la topograhie et à la proximité de l’eau. La préservation de la ressource en eau est un enjeu qui doit mobiliser tous les acteurs. Tout nouvel aménagement doit être pensé dans sa relation avec les milieux (sol, végétation…) et les usages (arrosage et désherbage des espaces verts et des jardins…) qui influent sur la qualité de l’eau.
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LESREPÈRES PAYSAGES HISTORIQUES
les paysages
LA PLAINE
la vallée de l ’Autise, lieu ancien d’implantation des villages, en rebord de Plaine. Ici, Xanton-Chassenon.
Maillezais, au centre de la presqu’ île calcaire.
les espaces agricoles, lieux sensibles d’urbanisation.
LA VALLÉE DE L’AUTISE L’Autise, seule rivière à traverser la Plaine, offre par sa vallée une variation dans le paysage de cultures. Maintenue à l’écart de l’intensification agricole (relief, sols inondables…), la vallée a conservé en de nombreux endroits les structures du paysage agraire ancien, avec un bocage arboré. Bien que désormais marginaux, ces espaces bocagers contribuent à la variété des paysages, à la biodiversité (zones humides) et à la qualité des eaux de la rivière. LES PRESQU’ILES CALCAIRES, PROLONGEMENTS DE LA PLAINE Par le jeu d’une érosion irrégulière, les formations géologiques calcaires de la Plaine se prolongent dans le Marais sous forme de presqu’ îles qui le surplombent. Paysage agricole proche de celui de la Plaine, les presqu’ îles se différencient du cortège boisé du Marais mouillé par un paysage agricole semi-ouvert. Lieux des premières implantations humaines sur les rebords du Marais, ce sont aujourd’hui des territoires d’enjeux agricoles et urbains.
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LES PAYSAGES
LE BOCAGE
le Bocage, une trame boisée encore dense mais en évolution.
Paysage emblématique des régions d’élevage, le Bocage couvre les coteaux et collines au nord. Basé sur l’association prairies et haies, le Bocage présente tout à la fois ses traits traditionnels et les signes d’une évolution en cours. Agrandissement des parcelles, remplacement des prairies par cultures fourragères (maïs…) et céréales, développement des bâtiments agricoles… ont fortement remodelé le Bocage, lui conférant divers aspects selon la densité et la qualité des haies résiduelles. L’habitat du Bocage est réparti de façon très régulière avec trois types d’implantations ; les bourgs, les hameaux (de taille modérée) et les (anciennes) fermes isolées, réparties régulièrement sur le territoire. L’habitat y est donc dispersé. Doté de qualités paysagères indéniables, le Bocage bénéficie d’un certain attrait en terme de construction. Cependant, le souci de préservation de l’agriculture a conduit à réglementer la construction. Le développement urbain récent se concentre donc essentiellement dans les bourgs.
le Bocage, un paysage vallonné et boisé.
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Foussais-Payré, une organisation typique en gros bourg compact.
LE BOCAGE
LESREPÈRES PAYSAGES HISTORIQUES
les paysages
Mervent, au centre d’une clairière forestière, à l ’aplomb de la rivière.
LA FORÊT DE MERVENT Entité paysagère à part entière au sein du Bocage, la Forêt de Mervent-Vouvant s’inscrit sur les terrains escarpés des vallées de la Vendée et de la Mère. Préservée des défrichements agricoles anciens du fait du relief et des sols médiocres, elle constitue aujourd’hui le plus grand domaine forestier de Vendée (5 000 ha). Sols et climat étant propices aux bois d’oeuvre (chênes, hêtres…) la conduite en futaie procure à cet ensemble l’image de la belle et noble forêt, emblématique des forêts “historiques“. Popularisée par la légende de la fée Mélusine, la Forêt de Mervent constitue un lieu important du patrimoine et du tourisme vert vendéen. La forêt permet aussi la production de bois de chauffage par taillis de châtaignier. A l’articulation du Bocage et de la Plaine, elle joue un rôle important de régulation des eaux (effet éponge) sur les bassins versants de la Vendée et de la Mère. Inscrite dans le périmètre du Parc interrégional du Marais Poitevin, elle est reconnue zone d’intérêt écologique, faunistique, et floristique. enjeux environnementaux et culturels La structure boisée du Bocage est un élément essentiel de la tenue des sols agricoles, de la qualité de l’eau ainsi que de la biodiversité et du paysage. La valorisation du Bocage dépend de son entretien par une population agricole active, et des relations économiques qui pourront se tisser avec les autres acteurs et habitants. La question des énergies renouvelables et locales est une voie qui peut contribuer à son maintien, par la valorisation économique en bois de chauffage. La Forêt de Mervent, à travers la diversité des usages (production de bois, accueil du public…) constitue un exemple intéressant d’équilibre associant activité économique, protection des milieux écologiques et loisirs.
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REPÈRES HISTORIQUES Culture locale, influences extérieures, conquêtes, commerces et activités économiques forgent et créent les formes d’architecture d’hier et de demain. L’architecture et les paysages du Pays de Vendée, Sèvre, Autise sont façonnés par son histoire riche d’échanges culturels et économiques. Ce chapitre n’a pas la prétention de faire un exposé complet et savant, mais simplement, en vous remémorant quelques dates clés, de vous rappeler qu’un lieu développe son identité grâce aux traces toujours présentes de son histoire.
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QUELQUES DATES
• Du Néolithique à la Conquête des Gaulles ne nous sont par venues que peu de traces. Les mégalithes de Xanton-Chassenon et les vestiges d’habitat de Nieul sur l’Autise attestent de l’occupation ancienne des lieux.
REPÈRES HISTORIQUES
REPÈRES HISTORIQUES
• Du Moyen-Âge au XIXe siècle, la prospérité du secteur, situé sur les axes stratégiques du “chemin vers“ (chemin vers la mer) et du “chemin des sauniers“, s’appuie sur les activités ar tisanales et agricoles. Ce développement est renforcé par l’influence des Abbayes de Nieul sur l’Autise et de Maillezais soutenues par Aliénor d’Aquitaine. Il sera perturbé par les conflits de la Guerre de Cent Ans et des Guerres de Religions puis par la Révolution. • Du XIXe siècle à nos jours, les évolutions techniques modifient les modes de production. La découverte d’un filon de charbon à Faymoreau au XIXe siècle amorce une dynamique économique locale jusqu’à la fin du XXe siècle. De nos jours, le tourisme culturel se développe autour des patrimoines roman et industriel et le tourisme vert autour de la forêt de Mervent et du Marais Poitevin mouillé. Quelques dates pour mémoire : • Xe siècle : raids Normands et Saxons. • XI e siècle : fondation de l’Abbaye Saint Pierre à Maillezais et de l’Abbaye Saint Vincent à Nieul sur l’Autise. • XIII e siècle : assèchement du Golfe des Pictons donnant naissance au Marais Poitevin. • 1337 - 1453 : guerre de Cent Ans. • 1562 : début des Guerres de Religions entre Catholiques et Protestants. • 1598 : Édit de Nantes. • 1685 : révocation de l’Édit de Nantes, début des dragonnades. • 1787 : Édit de tolérance. • 1789 : Révolution Française. Création des départements. • 1793 : soulèvement des Vendéens, le pays est dévasté. • 1804 : Concordat. • 1827 : découverte du gisement de charbon de Faymoreau. • 1955 à 1958 : construction du barrage de Saint Luc sur la Vendée. • 1958 : fermeture de la mine de Faymoreau. • 2007 : parc éolien de Benet.
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CE QU’IL RESTE DU MOYEN-ÂGE
LE PATRIMOINE RELIGIEUX
A l’évangélisation de la Vendée au XI e siècle, le patrimoine religieux connaît un essor important. Saint Hilaire, évangélisateur du Bas Poitou, laisse son nom à de nombreuses communes de Vendée, dont Saint Hilaire des Loges. Les églises et les chapelles, dont les fondations peuvent remonter jusqu’au Xe siècle, se caractérisent souvent par des clochers carrés se rattachant à la tradition romane. Malgré les remaniements, parfois importants, au cours du temps, elles conservent de nombreuses traces de la qualité de cet art de bâtir.
clocher carré, caractéristique des églises romanes
oculus
contrefort
arc brisé au tiers point, surmonté d’un gâble en accolade
Eglise Saint Medard, Xe, XIe, XVe siècles et 1715, Mervent.
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LE PATRIMOINE RELIGIEUX
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REPÈRES HISTORIQUES
ce qu’il reste du Moyen-Âge
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(1) Eglise Saint Hilaire, XIe-XVe siècles, Foussais-Payré ; (2) Eglise Notre-Dame, XIIe, XIVe et XIXe siècles, Oulmes ; (3) Eglise Saint Nicolas, XIIe-XIXe siècles, Maillezais ; (4) Eglise Sainte Marthe, XIIe et XIIIe siècles, Puy de Serre ; (5) Eglise Sainte Eulalie, XIIe-XVe siècles, Benet ; (6) Eglise Saint Pierre, Xe et XVe siècles, Xanton-Chassenon ; (7) Eglise Notre-Dame de l’Assomption, XIIe-XIXe siècles, Maillé ; (8) Eglise Saint Hilaire, XIe, XVIe et XIXe siècles, Saint Hilaire des Loges ; (9) Eglise Saint Roch, XIIe siècle, Saint Pierre le Vieux ; (10) Eglise Notre-Dame, XIIIe siècle, Liez ; (11) Eglise Saint Michel, XIIe siècle, Saint Michel le Cloucq ; (12) Abside de l’ancienne église Notre-Dame, XIIe siècle, Vix.
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CE QU’IL RESTE DU MOYEN-ÂGE
LES ABBAYES
Au XI e et XII e siècle, les Abbayes Saint Pierre à Maillezais et Saint Vincent à Nieul sur l’Autise sont non seulement des centres spirituels dans le Sud Vendée, mais également des acteurs économiques importants. Elles jouent un rôle décisif dans les travaux d’assèchement du Marais Poitevin, notamment par la création du canal des Cinq Abbés. Après l’acquisition des deux sites, la volonté du Conseil Général de la Vendée fut de mettre en valeur ce patrimoine remarquable par des aménagements très contemporains. Cette mission, réalisée par l’agence Tetrarc et par Pascal Prunet, architecte en chef des Monuments historiques, aboutit à un dialogue de qualité ; l’architecture romane, témoin de l’Histoire, rencontre une architecture d’aujourd’hui, épurée, caractérisée par l’usage du verre, les passerelles aériennes ou encore les larges volumes ouverts.
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1 & 2 : Abbaye Saint Pierre, XI e - XVI e siècles, Maillezais ; 3, 4 & 5 : jardin et accueil de l ’Abbaye Saint-Pierre, agence Tetrarc et Pascal PRUNET, architecte en chef des Monuments historiques, XXI e siècle, Maillezais.
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LES ABBAYES
REPÈRES HISTORIQUES
ce qu’il reste du Moyen-Âge
Abbaye Saint Vincent, XI e siècle, Nieul sur l ’Autise et son musée, XXe , agence Tetrarc et Pascal PRUNET, architecte en chef des Monuments historiques. Le cloî tre est le seul cloî tre roman intact dans l ’ouest de la France.
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CE QU’IL RESTE DE LA RENAISSANCE
De nombreux bâtiments de style renaissance apparaissent grâce à la richesse et la prospérité du Pays de Vendée, Sèvre, Autise à cette période. L’architecture, portée par un développement culturel important, tranche avec les bâtisses austères du Moyen-Âge. Les bâtiments y gagnent en élégance et en confort.
épi de faî tage
meneau traverse
fenêtre Renaissance
fronton
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(1) Maison François Laurent, 1552, Foussais-Payré ; (2) Château du bourg, Saint Michel le Cloucq ; (3) Ancien prieuré (mairie), XI e , XII e et XIVe siècles, Foussais-Payré ; (4), (5) et (6) Ancienne seigneurie (mairie), 1570, Saint Hilaire des Loges.
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Avec la Renaissance, le logis* devient une construction spécifique de la région. Plus proche du grand domaine agricole que du château, il regroupe autour d’une cour le logement du “maître“ et les bâtiments agricoles.
REPÈRES HISTORIQUES REPÈRES HISTORIQUES
LE LOGIS
CE QU’IL RESTE DE LA RENAISSANCE
Le corps principal d’un logis se compose d’une façade sobre aux proportions élégantes. Sur les côtés, les bâtiments font aussi l’objet d’un soin particulier, avec leurs ouvertures plus étroites et leurs murs de pierre brute. On peut entrevoir la basse cour depuis la porte charretière. Le côté jardin confirme par sa composition et le choix des essences spécifiques un remarquable art de vivre. La présence d’une “fuie“ (pigeonnier) rappelle les anciens droits seigneuriaux. * pour en savoir plus, visitez l’exposition permanente au Logis de la Chabotterie, 85260 Saint Sulpice le Verdon.
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(1) et (3) Le château de Puy Sec, à Saint Martin de Fraigneau, bien que datant d’une époque plus récente (XVII e siècle), reprend les caractéristiques du logis par son organisation autour de la cour carrée ; (2) Maison à porte charretière, Oulmes.
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CE QU’IL RESTE DU XIXe SIÈCLE
LA RÉVOLUTION INDUSTRIELLE
La découverte de la mine de charbon de Faymoreau lance une dynamique économique exceptionnelle qui va se prolonger jusqu’au milieu du XXe siècle. Le village minier est créé de toutes pièces pour accueillir les mineurs, l’administration et les infrastructures nécessaires à la vie de la mine. Les corons, habitat spécifique des mineurs dans l’ensemble de la France, représentent pour l’époque une révolution par le confort qu’ils apportent. Aujourd’hui encore, on peut observer le découpage en lanière des parcelles qui permettait à chaque habitation d’avoir son propre potager. Le musée de la mine, labellisé musée de France, propose de découvrir la vie et le travail des mineurs de Faymoreau.
(1) Village minier , à partir de 1830, et (2) Corons des terrasses, 1881, Faymoreau ; (3) Coron des Bas de Soie, 1918, Faymoreau ; (4) Chapelle des mineurs, 1876, Faymoreau ; (5) Hôtel des mines, 1918, Faymoreau.
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LA RÉVOLUTION INDUSTRIELLE
La révolution industrielle influence largement l’architecture en apportant des techniques novatrices et en facilitant, par le réseau ferroviaire, le commerce de matériaux jusqu’à présent rares car coûteux en transport.
REPÈRES HISTORIQUES REPÈRES HISTORIQUES
ce qu’il reste du XIXe siècle
Les Halles de Saint Hilaire des Loges (ci-dessus) témoignent de cette mutation architecturale. Leur ossature métallique remplie de briques vernissées et de verre est représentative des halles de type “Baltard“, répandues et novatrices au XIXe siècle.
L’ancienne laiterie du Mazeau, du XIXe siècle, par son architecture à la modénature soignée montre l’attention apportée alors à l’aspect extérieur des bâtiments industriels. Elle témoigne de l’évolution des modes de production agricole.
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DU XIXe SIÈCLE À NOS JOURS
LE TOURISME CULTUREL ET VERT
Les paysages et le patrimoine culturel et industriel font du Pays de Vendée, Sèvre, Autise un lieu attractif pour le tourisme. De nombreuses opérations de rénovation permettent de maintenir le caractère des lieux et deux communes, Foussais-Payré et Mervent possèdent l’appellation de “Petites Cités de Caractère“. Les abbayes constituent également un atout. Les canaux du Marais mouillé offrent un lieu propice à découvrir la faune et la flore mais aussi un cadre de flâneries et de promenade préservé. La réhabilitation des ports du Marais Poitevin permet d’ouvrir la navigation sur les canaux pour des excursions touristiques et participe au cadre de vie des communes.
(haut) Port, Maillé ; (bas) Embarcadère, le Mazeau ; (droite) Port de Courdault, Bouillé-Courdault.
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LE TOURISME CULTUREL ET VERT
REPÈRES HISTORIQUES REPÈRES HISTORIQUES
du XIXe siècle à nos jours
(haut) Embarcadère, Damvix ; (bas) Port, Damvix.
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DU XIXe SIÈCLE À NOS JOURS
LES OUVRAGES D’ART
Les ouvrages d’art et les équipements du Pays de Vendée, Sèvre, Autise s’inscrivent dans une tradition d’aménagement du territoire ancienne sur le Marais Poitevin. La création du barrage de Saint-Luc sur la Vendée en 1955 offre une réserve pour la production d’eau potable tout en protégeant Fontenay-le-Comte des inondations et en préservant le débit d’étiage pour le Marais Poitevin. En 2007, le parc éolien de Benet, source d’énergie renouvelable, est implanté sur la Plaine.
frein
rotor
multiplicateur génératrice régulateur anémomètre nacelle
système d’orientation de la nacelle
pale
mât
armoire de couplage au réseau électrique
fondations
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L’AQUEDUC DE MAILLÉ
A l’action des moines pour dessécher le Marais, succède le savoir-faire des ingénieurs. Témoin de leur ingéniosité et de leur inventivité pour répondre aux contraintes de ce milieu, l’Aqueduc de Maillé permet aux eaux de la Jeune Autise et du Canal de Vix de se croiser sans se mélanger.
REPÈRES HISTORIQUES REPÈRES HISTORIQUES
UN OUVRAGE D’ART EXCEPTIONNEL
Mis en place au XVII e siècle, cet ouvrage a su résister au temps et aux crues parfois violentes. Il a été remanié et complété au milieu du XXe siècle par un barrage mobile et une écluse permettant le passage des barques. Ce système permet de réguler les niveaux du Marais mouillé en jouant sur les flux de la Jeune Autise.
écluse
Vix l de c ana
barrage mobile
Jeune Autise
Aqueduc, XVII e et XXe siècles, Maillé.
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LES DIFFERENTES FORMES D’HABITAT DU PAYS DE VENDÉE, SÈVRE, AUTISE la maison rurale
la maison de ville la maison bourgeoise la ferme et la grange l’ habitat d’aujourd’ hui : la maison d’inspiration traditionnelle l’ habitat d’aujourd’ hui : la création architecturale contemporaine
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l’habitat traditionnel
LA MAISON RURALE
Issue des savoir-faire locaux, la maison rurale se caractérise par sa taille modeste et ses volumes trapus. Elle est constituée d’un volume simple sur deux niveaux avec un toit à deux pans. Elle se regroupe en hameaux. On la retrouve également dans les villages et en bordure des canaux. Elle représente le bâti le plus ancien. Cette architecture modeste tire son charme de sa simplicité.
éléments de style architectural
toit à deux pans pignon percé
traverse de mur pignon asymétrique
La maison rurale du Pays de Vendée Sèvre Autise possède un étage bas. L’ouverture plus petite de cet étage est un héritage des greniers, tout comme les appentis servant souvent aux usages annexes. Les fenêtres, généralement distribuées de manières asymétriques, sont plus hautes que larges. Le mur gouttereau comme le pignon peuvent présenter des ouvertures. Leur distribution dépend de l’orientation de la maison, les façades exposées aux vents dominants étant souvent borgnes. la maison rurale
LES DIFFÉRENTS PIGNONS
Les pignons présentent des profils variés pour adapter les volumes disponibles aux besoins des habitants. Les extensions, généralement plus basses, hébergent les activités annexes.
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DANS LES VILLAGES ET LES BOURGS
La succession et l’accolement des maisons rurales donnent naissance à des façades de rue. Dans les quartiers les plus anciens ou en périphérie des bourgs, elles constituent alors une trame urbaine au rythme asymétrique mais régulier.
LESREPÈRES FORMESHISTORIQUES D’HABITAT
la maison rurale
Alternative à ces façades continues, la rue peut se constituer d’une succession de pignons séparés par des cours, closes ou non de murs. Cette implantation permet de protéger la façade principale, notamment sur la Plaine ou sur les coteaux exposés aux vents.
la maison rurale
LE LONG DES CANAUX
Le long des canaux du Marais Poitevin mouillé, la maison rurale adopte une structure plus régulière. Les volumes se développent en longueur autorisant une ou plusieurs travées de fenêtres supplémentaires. La taille des ouvertures de l’étage peut se rapprocher de celles du rez-de-chaussée. Implantées linéairement, parallèlement ou perpendiculairement aux canaux, ces cabanes du marais peuvent se répéter et donner un effet de façade continue.
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l’habitat traditionnel
LA MAISON DE VILLE
Constituant les cœurs des bourgs, la maison de ville présente des volumes plus importants que la maison rurale. Les maisons de ville du Pays de Vendée, Sèvre, Autise se caractérisent par la régularité de leurs façades et de leurs ouvertures qui leur confère une certaine sophistication.
éléments de style architectural
chaîne d’angle corniche en calcaire boulite
linteau monolithe
encadrement d’ouverture en pierre de taille
De volume plus important que la maison rurale, la maison de ville comporte un ou deux étages. Les ouvertures sont distribuées sur des travées régulières. La taille des fenêtres décroît lorsqu’on monte dans les étages : - grandes fenêtres plus hautes que larges au rez-de-chaussée, - fenêtres de taille légèrement inférieures, plus hautes que larges, au premier étage, - ouvertures de petite taille, se réduisant souvent à des boulites à l’éventuel deuxième étage.
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LA MAISON DE VILLE
A la recherche d’une certaine esthétique par la régularité des ouvertures s’ajoute un souci de l’aspect des façades. Les simples enduits à la chaux ou les moellons de pierre alternent avec des façades de pierre taillée plus recherchées. Des bandeaux de calcaires et des chaînes d’angles marquées soulignent les étages et les angles. Les corniches et les encadrements d’ouvertures adoptent des profils plus complexes.
LESREPÈRES FORMESHISTORIQUES D’HABITAT
l’habitat traditionnel
Adaptée aux îlots urbains, la maison de ville est mitoyenne. Cette densité est conditionnée par le gain de place. L’alignement donne un effet de rue caractéristique du centre-bourg. Les matériaux, les couleurs et les décors des façades façonnent une identité propre à chaque centre.
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l’habitat traditionnel
LA MAISON BOURGEOISE
On entend par “maison bourgeoise“ les habitations qui, par leurs dimensions, affichent un certain statut social. Leurs dimensions et le raffinement de mise en oeuvre révèlent la prospérité de leurs propriétaires. Les traditions et les savoir-faire locaux se marient avec les critères de “bon goût et d’élégance“ attribués à une classe sociale privilégiée.
éléments de style architectural
lucarne jacobine lucarne en oeil de boeuf toit d’ardoise
modénature travaillée (encadrements d’ouvertures, bandeaux)
portail et mur de clôture du jardin
Ces maisons bourgeoises se caractérisent principalement par : - un étage sur rez-de-chaussée, - une façade symétrique avec alignement des ouvertures, - des toits à quatre pans avec d’imposantes cheminées, - un usage de matériaux chers en transport (ardoise, tuffeau, calcaire de Saintonge…). Les maisons les plus importantes en dimension ont parfois trouvé au fil du temps un usage public (mairie, école, locaux municipaux divers…).
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LA MAISON BOURGEOISE
Largement inspirées de modes nationales, les maisons bourgeoises utilisent des matériaux et adoptent des formes atypiques du secteur. Cependant, le style architectural des maisons de ville du Sud de la Vendée, par sa régularité et sa sophistication, se confond avec les normes nationales de la maison bourgeoise. Cette dernière se différencie alors de la maison de ville par les vastes jardins ou cours et les murs de clôture, surmontés de grilles, qui l’entourent ou encore par la présence de dépendances.
la maison bourgeoise
LESREPÈRES FORMESHISTORIQUES D’HABITAT
l’habitat traditionnel
LES CHÂTEAUX
Dès le XVIIe siècle, des châteaux, résidences de seigneurs ou de notables fortunés, apparaissent dans les communes de Vendée. Leur architecture influence fortement la maison bourgeoise. Le château de Doix, bien que datant du XVII e siècle, reprend un vocabulaire proche de celui des édifices de la Renaissance. Le château de Faymoreau, quant à lui, adopte l’architecture néo-classique en vogue au XIXe siècle caractérisée par des façades soignées aux nombreux éléments décoratifs.
Château de Doix, XVII e siècle.
Château de Faymoreau, seconde moitié du XIXe siècle.
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l’habitat traditionnel
LA FERME ET LA GRANGE
Déclinaison de la maison rurale, la ferme se caractérise par des volumes plus importants, notamment pour accueillir ces différentes fonctions. A la partie d’habitation viennent s’ajouter les bâtiments annexes : grange-étable, grenier-séchoir.
La ferme est généralement constituée d’un corps d’habitation, reflet de la maison rurale : ouvertures asymétriques, toit à deux pans. Comme toute habitation à vocation agricole, elle est accompagnée de dépendances : appentis accolés au corps d’habitation, grange et grenier, séchoir. La grange constitue un patrimoine bâti important. La qualité du gros œuvre de ce bâti et les volumes importants en font un lieu de choix pour les réhabilitations en logement, mais aussi pour accueillir commerces et services. Ceci permet de conserver ces bâtiments sans les figer. Il convient de vérifier que les règles d’urbanisme autorisent leur changement d’usage. Dans la partie Nord du Pays de Vendée, Sèvre, Autise, la grange adopte le profil de la grange-étable constituée d’une seule nef. L’entrée centrale, plus large, est dévolue aux charrettes, pour le remisage du foin, alors que les entrées latérales plus petites permettent le passage des bêtes.
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LA FERME ET LA GRANGE
Dans la partie Sud, les dépendances s’inscrivent souvent dans la continuité du corps d’habitation et peuvent être investies pour un usage d’habitation lorsque la fonction agricole disparaît. La ferme maraîchine présente un profil typique : l’étable, accolée à la maison, se prolonge par un vaste préau. Ce dernier est constitué de colonnes de pierre dont les intervalles peuvent être remplis de planches de peupliers. Le fenil investi l’espace au-dessus de l’étable.
LESREPÈRES FORMESHISTORIQUES D’HABITAT
l’habitat traditionnel
Cette configuration présente de nombreuses variantes constituant la richesse de cette architecture agricole et facilitant sa réhabilitation.
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l’habitat d’aujourd’hui
LA MAISON D’INSPIRATION TRADITIONNELLE
Tout en utilisant les techniques les plus modernes l’architecture néo-classique actuelle se doit de rechercher une certaine sobriété. L’habitat d’aujourd’hui est le plus souvent implanté dans un lotissement, avec des obligations réglementaires très codifiées (hauteur, implantation, surface, aspect extérieur). Il est conseillé (obligation en cas de location) de prévoir une “cellule de vie“ en rez-de-chaussée répondant aux obligations d’accessibilité pour les personnes à mobilité réduite (personnes handicapées, âgées…). Cette “cellule de vie“ correspond aux espaces communs, une chambre et une salle de bain. Généralement maçonnée et couverte en tuile canal, la maison d’inspiration traditionnelle n’est pas dénuée d’innovation. Ainsi, la structure porteuse et le bardage en bois sont de plus en plus utilisés dans les nouvelles constructions.
éléments de style architectural
toits à deux pans, tuile canal (évocation des tuiles anciennes) ouvertures plus larges que hautes (selon le modèle ancien) volets en bois peint
fenêtres double-vitrage, menuiserie en aluminium laqué, PVC ou bois
garage accolé
on peut regretter • • • •
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La dominante de la couleur blanche des menuiseries PVC. Le contraste de la couleur noire des éléments de serrurerie sur les volets. Le peu d’usage des menuiseries bois. L’absence d’un accompagnement végétal (plantes grimpantes : vigne vierge, glycine, chèvrefeuille…).
LESREPÈRES FORMESHISTORIQUES D’HABITAT
l’habitat d’aujourd’hui
LA MAISON D’INSPIRATION TRADITIONNELLE
chéneau volet et menuiserie colorés soubassement coloré
enduit teinté végétation habillant le pignon
encadrement d’ouverture souligné par un bandeau
on ne recommandera jamais assez • La simplicité des volumes et de la composition générale. • La gestion des détails de finition : soubassements, entourage des ouvertures, chéneaux, mais aussi clôtures et abords de la maison. • L’usage de végétaux participant au paysage et au confort du jardin.
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l’habitat d’aujourd’hui
LA CRÉATION ARCHITECTURALE CONTEMPORAINE
La création architecturale contemporaine doit prendre en compte les continuelles avancées techniques ainsi que les données nouvelles portant sur les économies d’énergie, l’organisation de chantier, sans oublier l’évolution des sensibilités et de l’art de vivre. La création architecturale contemporaine ne peut exister sans une sensibilité partagée entre le concepteur et le maître d’ouvrage et ne peut naître que d’un climat de confiance et d’un véritable savoir-faire. On retrouve dans l’habitat d’aujourd’hui deux grandes tendances, le néo-régionalisme et le modernisme, auxquelles s’ajoutent de plus en plus des considérations d’ordre environnemental (énergies renouvelables, matériaux respectueux de l’environnement...).
éléments de style architectural
verrière
récupération de l ’air chaud bardage en bois resserrement des parcelles avec ouverture sur la voirie usage de matériaux industriels (béton, aluminium...) balcon géométrique
intégration des normes H.Q.E.
on peut regretter • Le temps et les difficultés à surmonter pour être accepté par l’Opinion. • La mauvaise utilisation de certaines formes, techniques ou matériaux à la mode. • Le refus du risque, inhérent à toute innovation.
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LESREPÈRES FORMESHISTORIQUES D’HABITAT
LA CRÉATION ARCHITECTURALE CONTEMPORAINE
architecte : C. BOUVARD & J.E. HERSANT
architecte : C. GAUTHIER
architecte : C. BOUVARD & J.E. HERSANT
architecte : C. BERTRAND
architecte : C. BERTRAND
architecte : DMT
photo : C. GAUTHIER architecte
l’habitat d’aujourd’hui
on ne recommandera jamais assez • De modérer les effets de mode au profit d’une réelle prise en compte du terrain et de son environnement. • De préférer à la recherche de la médiatisation d’une image originale, une conception s’imposant par sa rigueur et sa parfaite adéquation avec les obligations de résultats. • De ne jamais oublier que la maison s’inscrit dans un lieu et subira les agressions du temps.
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l’habitat d’aujourd’hui
LA CRÉATION ARCHITECTURALE CONTEMPORAINE
Les maisons individuelles présentées ci-dessous sont des exemples vendéens de construction contemporaine : relecture de formes traditionnelles, d’inspiration moderne, innovantes ou respectueuses de l’environnement, elles sont autant d’illustrations des tendances architecturales actuelles. Pour chacune de ces réalisations, l’architecte a intégré les attentes et les besoins du maître d’œuvre à un contexte particulier.
Luçon (85) - architectes : C. BOUVARD & J-E. HERSANT
La Ferrière (85) - architectes : L.BROUSSEAU & L. FEINTE
Les Essarts (85) - architectes : L.BROUSSEAU & L. FEINTE
Les Essarts (85) - architecte : C. BERTRAND
PHOTOGRAPHIE 1 : Insérée dans une parcelle traditionnelle cernée PHOTOGRAPHIE 2 : basée sur les éléments de l’architecture mo-
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de hauts murs de calcaire, cette maison adopte un vocabulaire résolument contemporain tant par les matériaux que la forme ou la couleur. Elle conserve un dialogue fort avec l’existant par l’assise en pierre du rez-de-chaussée.
derne, cette maison décline des volumes simples accentués par les jeux subtils de couleurs en blanc et gris. Les baies vitrées, au Sud, côté jardin, permettent un apport solaire direct tout en prolongeant la maison vers l’extérieur.
PHOTOGRAPHIE 3 : le claustra délimite une transition entre l’espace public et privé. L’usage des lames de bois, contrastant avec la maçonnerie claire, provoque un jeu de transparences tout en préservant l’intimité des habitants.
PHOTOGRAPHIE 4 : cette extension fait la part belle à la lumière grâce aux baies vitrées et à la verrière. L’aspect de bardage en bois clair est souligné par le contraste des menuiseries noires.
LA CRÉATION ARCHITECTURALE CONTEMPORAINE
Fontenay le Comte (85) - architecte : C. BERTRAND
LESREPÈRES FORMESHISTORIQUES D’HABITAT
l’habitat d’aujourd’hui
Luçon (85) - architecte : Christophe Bertrand
Sainte Cécile (85) - architecte : O. DUGAST
PHOTOGRAPHIE 5 : les jeux de couleur et de volumes reflétant PHOTOGRAPHIE 6 : interprétation architecturale volontaire auto-
les différents usages de la maison donnent à cette réalisation risée par le bois, cette maison adopte un profil allongé. Notez un aspect dynamique. L’unité du matériau de revêtement en bois les avancées de toiture et la pergola intégrée pouvant servir concourt à son unité. de brise-soleil.
PHOTOGRAPHIE 7 : les vastes baies vitrées de cette maison aux lignes épurées permettent de profiter pleinement de la vue et de la lumière dans les pièces de vie. Le bandeau de bois renforce cette ligne horizontale. L’implantation en “L“ préserve la terrasse des vents et des regards.
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MATÉRIAUX et COULEURS Jeux de textures et jeux de couleurs, historiquement associés aux matériaux locaux, se sont ouverts aux influences extérieures. Au gré des innovations techniques, ils sont devenus le moyen favori des propriétaires pour personnaliser leur maison. Ce chapitre portera sur les matériaux et les couleurs participant à l’aspect extérieur.
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LES MATÉRIAUX Le choix des matériaux est lié à l’économie du projet, et prend en compte : • la tenue dans le temps, la résistance aux contraintes climatiques, la facilité d’entretien, • la qualité de finition acceptable et donc l’aspect final, • la facilité de mise en œuvre. Par la façon de construire, on peut facilement reconnaître l’avant et l’après révolution industrielle. En effet, aux matériaux locaux succède la production de masse, que les nouvelles infrastructures de transport diffusent plus largement.
les matériaux
AVANT LA RÉVOLUTION INDUSTRIELLE
• Pierre, terre, chaux, glaise et bois sont pris et assemblés sur place. • La pierre n’est pas un matériau cher, et son assemblage fait partie du savoir-faire local. Elle est donc moins valorisante qu’un enduit que l‘on réserve pour l’habitation et, parfois, seulement pour les parties visibles de la rue. • La transformation du calcaire en chaux se fait dans des fours à bois. • Le bois compose les charpentes et les menuiseries (portes et fenêtres). • Pour devenir tuile ou brique, l’argile est cuite au four. Dans un premier temps, on ne l’utilise qu’en tuile de toiture. La chaleur de cuisson déterminera ses qualités et nuances de couleur ; mal cuite, elle devient poreuse et gélive. L’usage de la brique se développe avec la diminution des prix de la cuisson et des transports. • L’ardoise, compte tenu du prix du transport, est un signe extérieur de richesse. • Deux corps de métiers mettent la maison hors d’eau : le maçon pour les fondations, les murs, la toiture et le charpentier-menuisier pour la charpente et les menuiseries.
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calcaire dans la Plaine et les Marais.
schiste dans le Bocage.
enduit à la chaux.
linteau en pierre de taille (calcaire).
corniche en calcaire.
tuiles tige de botte pigeonnées.
RÉALISEZ UN ENDUIT À LA CHAUX AÉRIENNE
• Composition de l’enduit Chaux aérienne éteinte = 1 volume. Sable = 2 à 3 volumes. Eau = 1 volume. • Choisissez votre sable avec soin Il déterminera la coloration de l’enduit, le dosage et la plasticité du mortier. Prenez en compte sa granulométrie.
MATÉRIAUX ET COULEUR REPÈRES HISTORIQUES
le bâti ancien
• Mélangez le sable et la chaux, ajoutez l’eau peu à peu pour obtenir un mortier gras. • Préparez le support Nettoyez la façade en piquant le vieil enduit. Rebouchez les trous et fissures importants avec un mortier de chaux. Humidifiez si nécessaire, juste avant d’enduire. • Appliquez l’enduit Exécutez un “fouettis“ au ras des pierres à la chaux aérienne. Laissez sécher, puis appliquez un corps d’enduit de 1 à 2 cm d’épaisseur. • Soignez la finition Lorsque l’enduit est bien sec, appliquez l’enduit de finition à l’aide d’une truelle ou avec une machine à projeter. Dressez ensuite à la règle et serrez à la taloche. Si les pierres d’encadrement des ouvertures sont au nu du mur, une seule passe d’enduit doit être réalisée. Après vérification du temps de séchage correspondant, il est possible d’obtenir différentes finitions : enduit gratté, enduit raclé, enduit brossé, enduit chiffonné, passage à l’éponge, enduit lavé.
piquetage au marteau et au burin
préparation du mélange
enduit déposé et lissé à la truelle
la taloche pour serrer l ’enduit
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les matériaux
À PARTIR DE LA RÉVOLUTION INDUSTRIELLE
• La pierre, qui exige un temps important de mise en oeuvre, devient un matériau cher. Elle n’est utilisée que comme faire-valoir ou signe extérieur de richesse. Elle est parfois limitée à un parement, c’est-à-dire un simple placage sur un mur en ciment. • Pour constituer les murs : le parpaing (brique, ciment, béton cellulaire), le bois, les matériaux composites remplacent la pierre. L’enduit permet de cacher et de protéger le matériau de support (parpaing ciment, brique…). • La charpente traditionnelle est concurrencée par la fermette. • L’ardoise devient un matériau accessible pour des constructions modestes. La tuile s’industrialise. • Les menuiseries bois doivent s’adapter aux contraintes d’isolation et subir la concurrence du PVC, du fer et de l’aluminium. • Chaque intervention nécessite une qualification spécifique. Maçon, couvreur, charpentier, menuisier, plombier, zingueur peuvent être des intervenants différents.
variations de moulage de fausse pierre en modénature de façade.
enduit de ciment projeté.
enduit de ciment peint.
tuile mécanique de rive décorée.
les matériaux
tuile mécanique.
NOUVELLES DONNÉES
Si l’économie de la construction reste déterminante, le choix des matériaux continuera à dépendre de l’échelle de valeur que l’on attribue aux différents paramètres : • temps de chantier, • mise en œuvre, entretien, économies d’énergies, • sensibilité à l’aspect visuel, • confort, • incidence sur le milieu. • durabilité,
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NOUVELLES DONNÉES
Les composants sont de plus en plus industrialisés. Le pré-assemblage sous abri permet d’atténuer la pénibilité des travaux de plein air. Avec le souci de préservation de l’environnement (et les qualités de confort qu’il sous-entend), l’usage du bois, longtemps limité à la charpente et aux menuiseries, connaît un essor important pour composer tout ou parti du bâti.
MATÉRIAUX COULEUR REPÈRES ET HISTORIQUES
les matériaux
L’intégration des composants pour les énergies douces (panneaux solaires, serres, éoliennes, terre crue…) reste un nouveau défi architectural. Encouragée par la loi SRU (Solidarité Renouvellement Urbain), l’économie de surface consommée de terrain conduit également à un retour vers un habitat en continu.
maison à ossature bois.
brique creuse.
parpaing de béton.
parements de pierre contemporains, rappelant les couleurs de la pierre locale.
aluminium et bois.
tuile canal.
verrière.
charpente fermette.
échantillons d’essences de bois rencontrées dans le Pays de Vendée, Sèvre, Autise.
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les matériaux
ÉVOLUTION DE LA MISE EN OEUVRE
La mise en oeuvre des matériaux actuels est facilitée par leur préparation en usine. Les pièces sont conçues dès l’origine pour gagner du temps à l’assemblage : pièces pré-formées, tailles standards, éléments modulables (vérandas en kit, balcons et parois pré-montés...). Cette industrialisation peut entraîner une certaine uniformisation de la construction que seuls le savoirfaire et l’imagination du concepteur permettent d’éviter.
ARCHITECTURE ET ENVIRONNEMENT
LES MATÉRIAUX SAINS
Aujourd’hui, de nouveaux matériaux qui intègrent les préoccupations environnementales et de santé apparaissent. Généralement produits à partir de ressources renouvelables, ils se caractérisent par une faible dépense d’énergie nécessaire à leur production, des émissions réduites de gaz à effet de serre et une meilleure innocuité vis-à-vis de la santé des occupants de la maison. On peut ainsi trouver : • des isolants à base de végétaux ou de laines animales (chanvre, laine de mouton, copeaux de bois…), • des procédés constructifs anciens réinvestis (ossature bois, enduit au pisé…), • des matériaux polyvalents, tels que la brique monomur en terre cuite qui joue à la fois un rôle structurel, isolant, et régulateur d’hygrométrie, • des peintures et des revêtements de surface dit “bio“ qui utilisent moins de produits chimiques et émettent peu ou pas de Composés Organiques Volatiles (COV), nocifs s’ils sont présents en trop grande quantité dans l’air de la maison… Il faut, cependant, si l’on souhaite faire appel à ce type de matériaux, porter une attention particulière à leur mise en œuvre : le matériau dispose-t-il d’un avis technique ou d’un Document Technique Unifié (DTU) qui assurent de sa tenue dans le temps ? Le professionnel est-il formé à sa mise en œuvre ?...
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UNE NÉCESSAIRE RENCONTRE
Le respect de l’environnement devient une préoccupation partagée. • Une attention particulière est portée aux énergies renouvelables : - chauffe-eau solaire, - panneaux photovoltaïques, - géothermie, - chaudières à copeaux bois... L’installation de ce type d’équipements ajoute des éléments à la maison qu’il convient de prendre en compte dans sa conception.
MATÉRIAUX ET COULEUR REPÈRES HISTORIQUES
ARCHITECTURE ET ENVIRONNEMENT
• La recherche d’une meilleure intégration paysagère concourt également à cette dynamique. La maison se fond alors dans son environnement par le choix des matériaux : - usage du bois, - enduit aux teintes du sol, - pare-soleil végétal... • La maison peut être, dès sa conception, pensée comme un élément du paysage. Le choix de volumes adaptés au relief peut être conjugué avec l’usage de techniques spécifiques, telles que le toit végétalisé, pour participer totalement à l’environnement.
panneaux solaires thermiques.
maison en bois.
toit végétalisé. 67
LA COULEUR “Au même titre que l’échelle et la proportion des volumes, la couleur (des maisons) participe intrinsèquement à la qualité des paysages.“ J.P. LENCLOS “Les couleurs de la France“
la couleur
DANS L’HABITAT
Une règle simple : restez en harmonie avec votre environnement, et participez ainsi au maintien de l’identité locale. Pour cela, n’hésitez pas à utiliser des couleurs tirées des matériaux naturels qui vous entourent.
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DANS L’HABITAT
Comme dans toutes les régions, dans le Pays de Vendée Sèvre Autise les couleurs des matériaux mis en œuvre et les couleurs de l’environnement minéral local participent à l’identité des lieux. Le plus souvent, le soubassement se différencie par sa teinte du reste du mur. Sur le plan pratique, cela permet un entretien contre les salissures sans avoir à repeindre toute la façade.
MATÉRIAUX ET COULEUR REPÈRES HISTORIQUES
la couleur
les façades Choisissez la couleur de l’enduit des murs en tenant compte : - de la couleur des matériaux de couvertures, - des matériaux rapportés (pierres, briques) et de leurs textures (lisse, granuleuse, talochée), - des couleurs environnantes (maisons et bâtiments proches, sol naturel, verdure). La couleur du soubassement, distincte et bien choisie (outre son intérêt utilitaire de protection) met en valeur l’enduit. De la même façon, sur une architecture traditionnelle, l’entourage souligné des ouvertures donne un aspect plus fini à l’ensemble. les menuiseries Il est conseillé d’attribuer aux menuiseries une couleur plus soutenue que celle de l’enduit. Appliquée à de petites surfaces, elle dynamise la perception d’ensemble. Pensez bien à intégrer la couleur des menuiseries PVC (surtout si elles sont blanches) dans la composition d’ensemble.
conseils pratiques • Avant de choisir la couleur de vos menuiseries, faites un essai sur un support posé à côté de l’enduit des murs, cela vous permettra d’éviter bien des erreurs. • Pour les grandes surfaces de mur, faites un essai sur place sur un carré de 1 m par 1 m, en tenant compte de l’exposition à la lumière et des autres composants environnants. • Lorsqu’il s’agit d’un bâti ancien, on peut le plus souvent s’inspirer des couleurs d’origine en sondant les enduits, et en grattant les menuiseries.
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LA COULEUR APPLIQUÉE AUX FAÇADES
Les quelques compositions colorées suivantes proposent des jeux de couleurs appuyés sur les différents éléments de la façade : • enduit de façade et soubassement, • volets et portes, • encadrements d’ouvertures et chaînes d’angle, • toiture. Chaque colonne est un ensemble de variations sur un thème : • 1e série : sur une base de toiture de couleur tuile, d’enduit et d’encadrement d’ouvertures de couleur calcaire clair, variations de volets et de portes aux tons foncés. • 2e série : sur une base de toiture de couleur tuile, d’enduit et d’encadrement d’ouvertures de couleur calcaire clair, variation de volets et de portes aux tons pastels. • 3e série : sur une base de toiture couleur tuile et d’enduit de couleur calcaire, variation de même couleur de volets et de portes du plus sombre au plus clair. • 4e série : sur une base de toiture de couleur tuile, d’enduit sombre et d’encadrement d’ouvertures en granit ou en schiste, variation de volets et de portes aux tons vifs.
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LA COULEUR APPLIQUÉE AUX FAÇADES
MATÉRIAUX ET COULEUR REPÈRES HISTORIQUES
la couleur
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ANNEXES Les pages qui suivent proposent des informations complémentaires destinées à vous assister concrètement dans vos démarches. Vous y trouverez un lexique des termes techniques architecturaux employés, un carnet d’adresses (les communes du Pays de Vendée, Sèvre, Autise, ainsi que les partenaires institutionnels et associatifs), et une bibliographie permettant de prolonger votre réflexion.
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CARNET D’ADRESSES
mairies, intercommunalités et département Mairie de Benet Place de la Mairie • 85490 Benet • 02 51 00 96 26 • mairie-benet@wanadoo.fr Mairie de Bouillé-Courdault Rue du Prieuré • 85420 Bouillé-Courdault • 02 51 52 40 50 • bouille.courdault@wanadoo.fr Mairie de Damvix 17 rue du Centre • 85420 Damvix • 02 51 87 14 20 • mairie.damvix@wanadoo.fr Mairie de Doix 5 rue du Prieur Gusteau • 85200 Doix • 02 51 50 45 45 • mairie-de-doix@wanadoo.fr Mairie de Faymoreau 27 Coron des Bas de Soie • 85240 Faymoreau • 02 51 00 43 76 • mairie.faymoreau@wanadoo.fr Mairie de Foussais-Payré 3, rue du Prieuré • 85240 Foussais-Payré • 02 51 51 41 23 • mairie.foussais-payre@wanadoo.fr Mairie de Liez 1 rue de l’Abbé Migné • 85420 Liez • 02 51 00 76 15 • mairie.liez@wanadoo.fr Mairie de Maillé 3 rue de la Mairie • 85420 Maillé • 02 51 87 05 78 • mairiedemaille@wanadoo.fr Mairie de Maillezais 6 rue de la Trigalle • 85420 Maillezais • 02 51 00 70 25 • mairie-maillezais@wanadoo.fr Mairie du Mazeau 10 rue principale • 85420 Le Mazeau • 02 51 52 91 14 • mairie-le-mazeau@wanadoo.fr Mairie de Mervent 2 chemin des Douves • 85200 Mervent • 02 51 00 20 10 • mairie.mervent@wanadoo.fr Mairie de Nieul sur l’Autise 3 rue Aliénor d’Aquitaine • 85240 Nieul sur l’Autise • 02 51 52 40 12 • mairie@nieul-sur-lautise.fr Mairie d’Oulmes 7 rue de la Venise verte • 85420 Oulmes • 02 51 52 40 59 • mairie.oulmes@wanadoo.fr Mairie de Puy de Serre 32 rue de la Vendée • 85240 Puy de Serre • 02 51 00 43 37 • mairie.puydeserre@wanadoo.fr Mairie de Saint Hilaire des Loges Rue Charles Fradin • BP 5 • 85240 Saint Hilaire des Loges • 02 51 52 10 23 • st-hilaire-des-loges@wanadoo.fr Mairie de Saint Martin de Fraigneau 25 rue des Platanes • 85200 Saint Martin de Fraigneau • 02 51 53 06 91 • mairie.stmartindefraigneau@wanadoo.fr Mairie de Saint Michel le Cloucq Place de la Mairie • 85200 Saint Michel le Cloucq • 02 51 69 26 32 • st-michel-le-cloucq.mairie@wanadoo.fr
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conseils pratiques pour un projet de construction • Conseil Général de la Vendée / CAUE de la Vendée
CARNET D’ADRESSES
Mairie de Saint Pierre le Vieux Le bourg • 85420 Saint Pierre le Vieux • 02 51 00 70 12 • mairie.st.pierre.vx@wanadoo.fr Mairie de Saint Sigismond 1 rue de la Mairie • 85420 Saint Sigismond • 02 51 52 94 82 • mairie@stsimin.com
ANNEXES REPÈRES HISTORIQUES
annexes
Mairie de Vix 71 rue Georges Clémenceau • 85770 Vix • 02 51 00 62 24 • mairie.vix@wanadoo.fr Mairie de Xanton-Chassenon Mairie • 85240 Xanton-Chassenon • 02 51 52 11 46 • mairie.xanton@wanadoo.fr Communauté de communes Vendée, Sèvre, Autise 25 rue de la Gare • 85420 Oulmes • 02 51 50 48 80 • secretariat@cc-vsa.com Communauté de communes du Pays de Fontenay le Comte Allé de l’Innovation • Parc d’activité • Route de la Rochelle • BP 20360 • 85206 Fontenay le Comte cedex 02 28 13 07 07 • service.admi@cc-pays-fontenay-le-comte.fr Conseil Général de la Vendée 40, rue du Maréchal Foch • 85923 La Roche sur Yon Cedex 9 • 02 51 34 48 48 • communication@vendee.fr site : www.vendee.fr partenaires institutionnels et associatifs ADIL de la Vendée Association Départementale d’Information sur le Logement de la Vendée, 143 Bd A. Briand BP 354 • 85009 • La Roche sur Yon cedex • 02 51 44 78 78 • contact@adil85.org • site : www.adil85.org CAUE de la Vendée Conseil en Architecture, Urbanisme et Environnement de la Vendée 45, boulevard des Etats-Unis • BP 685 • 85017 • La Roche sur Yon cedex • 02 51 37 44 95 • caue85@caue85.com site : www.caue85.com CROA des Pays de la Loire Conseil Régional de l’Ordre des Architectes des Pays de la Loire 63 rue Saint Nicolas • 49100 Angers • 02 41 87 63 14 • croapl@wanadoo.fr • site : www.architectes.org Espace Info Energie de la Vendée 3 rue du Maréchal Juin • 85000 La Roche sur Yon • eie85@wanadoo.fr • 02 51 08 82 27 Fondation du Patrimoine - délégation de la Vendée 36 rue Gaston Ramon • BP 104 • 85003 La Roche sur Yon Cedex • 02 51 62 00 35 delegation-vendee@fondation-patrimoine.com MPF Maisons Paysannes de France - Délégation de Vendée Mme Schnepf, le Fief Mignoux • 85120 • Saint Maurice des Noues • 02 51 00 81 42 • maisons.paysannes@wanadoo.fr site : www.maisons-paysannes.org SDAP/ABF Service Départemental de l’Architecture et du Patrimoine / Architectes des Bâtiments de France 154 Bd A. Briand • 85000 La Roche sur Yon • 02 51 37 25 49 Subdivision de l’Equipement 19 boulevard du Chail • BP 59 • 85201 • 85200 Fontenay le Comte cedex • 02 51 50 11 50 VMF Vieilles Maisons Françaises - Délégation de Vendée M. Tanguy, Château Roux • 85210 la Réorthe • 02 51 50 09 39 • qwenael.tanguy.archi@wanadoo.fr site : www.vmf.net
conseils pratiques pour un projet de construction • Conseil Général de la Vendée / CAUE de la Vendée
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BIBLIOGRAPHIE
sur l’architecture • Coffres de volets roulants : habillage ou dissimulation, CAUE de la Vendée, 2003. • Enduits à la chaux aérienne, mode d’emploi, CAUE de la Vendée, 2007. • Carrières et Sablières en Vendée, CAUE de la Vendée, 1995. • Fraicheur sans clim’, le guide des alternatives écologiques, Thierry SALOMON, Claude AUBERT, Terre vivante, 2004. • L’habitat écologique, quels matériaux choisir ? Friedrich KUR, Terre vivante, 2002. • L’architecture écologique, 29 exemples européens, Dominique GAUZIN-MÜLLER, Editions du Moniteur, 2001. • 25 maisons individuelles, Christine DESMOULINS, AMC, Éditions du Moniteur, 2002. • La maison de Pays, acheter, restaurer, aménager, René FONTAINE, Guides pratiques Seghers, 1977. • Les couleurs de la France, Maisons et Paysages, Jean-Philippe & Dominique LENCLOS, Editions du Moniteur, 1982. • Le patrimoine des communes de la Vendée - Pays de la Loire, Flohic Éditions, 2001. • Achitecture, Bois & Développement Durable, Atlanbois et CAUE 44, 2003.
sur l’environnement végétal • Grandes idées pour petits jardins, concevoir, aménager, décorer, Octopus Publishing Group Limited/ Hachette-Livre, 2003. • Le Jardin, une source inépuisable d’inspiration, Terence CONRAN, Dan PEARSON, Librairie Gründ, 1998. • La couleur au jardin, Andrew LAWSON, La Maison Rustique, 1997. • Grande Encyclopédie des Plantes et Fleurs de Jardins, Larousse-Bordas, 1997. • Planter dans… : dépliants planter dans le bocage, planter dans la plaine, planter dans le littoral, planter dans le Marais Poitevin et planter dans le Marais Breton, CAUE de la Vendée, 2007. • Haie champêtre, les premières années, CAUE de la Vendée, réédition 2006.
dans la même collection • Bien • Bien • Bien • Bien • Bien
construire dans le Talmondais, Conseil Général de la Vendée, CAUE de la Vendée, 2005. construire dans le Pays de Pouzauges, Conseil Général de la Vendée, CAUE de la Vendée, 2006. construire dans le Pays de Beauvoir sur Mer, Conseil Général de la Vendée, CAUE de la Vendée, 2007. construire, conseils pratiques, Conseil Général de la Vendée, CAUE de la Vendée, 2008. construire dans le Pays de Luçon, Conseil Général de la Vendée, CAUE de la Vendée, 2009.
Les ouvrages publiés par le CAUE de la Vendée sont disponibles gratuitement. L’ensemble des ouvrages est consultable au CAUE de la Vendée, 45, bd des États-Unis • BP 685 • 85017 • La Roche sur Yon cedex • 02 51 37 44 95 caue85@caue85.com • site : www.caue85. com. Ouverture du lundi au vendredi 9h-12h, 14h-17h. Ouverture du lundi au jeudi 9h-12h, 14h-18h, et le vendredi 9h-12h, 14h-17h.
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conseils pratiques pour un projet de construction • Conseil Général de la Vendée / CAUE de la Vendée
ANNEXES REPÈRES HISTORIQUES
GLOSSAIRE
ABF
Architecte des Bâtiments de France.
FNCAUE
ADEME Agence de l’Environnement et de la Maîtrise de l’Énergie. ADEV
Association de Défense de l’Environnement en Vendée.
ADIL
Agence Départementale d’Information sur le Logement.
ANAH
Agence Nationale pour l’Amélioration de l’Habitat.
AVEP
Atelier Vendéen du Patrimoine.
AVQV
Association Vendéenne pour la Qualité de la Vie.
CAPEB Confédération de l’Artisanat et des Petites Entreprises du Bâtiment. CAUE de la Vendée Conseil en Architecture, Urbanisme et Environnement de la Vendée. CDT de la Vendée Vendée.
Comité Départemental du Tourisme de la
Fédération Nationale des CAUE.
HLL
Habitats Légers de Loisir.
IGN
Institut Géographique National.
MOP
Maîtrise d’Oeuvre Publique.
MPF
Maisons Paysannes de France.
OPAH
Opération Programmée d’Amélioration de l’Habitat.
ORAH
Opération de Réhabilitation Architecturale de l’Habitat.
PADD
Projet d’Aménagement et de Développement Durable.
POS
Plan d’Occupation des Sols.
PVIC
Plan de Valorisation de l’Identité Communale.
PDU
Plan de Déplacement Urbain.
PLU
Plan Local d’Urbanisme. Parc Résidentiel de Loisir.
CNOA
Conseil National de l’Ordre des Architectes.
PRL
CROA
Conseil Régional de l’Ordre des Architectes.
REVE
Régie d’Électrification de la Vendée.
SCOT
Schéma de Cohérence Territoriale.
DDAF Direction Départementale de l’Agriculture et de la Forêt. DDASS Direction Départementale des Affaires Sanitaires et Sociales. DDTM
Direction Départementale des Territoires et de la Mer.
DIREN Direction Régionale de l’Environnement et de la Nature. DRAC
Direction Régionale des Affaires Culturelles.
DRIRE Direction Régionale de l’Industrie, de la Recherche et l’Environnement. FDUR FFB
Fonds Départemental d’Urbanisme Rural. Fédération Française du Bâtiment.
SDAP Service Départemental de l’Architecture et du Patrimoine. SRU (Loi)
Solidarité et Renouvellement Urbain.
SyDEV Syndicat Départemental d’Énergie et d’équipement de la Vendée. TDCAUE TDENS
Taxe Départementale du CAUE. Taxe Départementale des Espaces Naturels Sensibles.
URCAUE des Pays de la Loire Pays de la Loire.
Union Régionale des CAUE des
ZPPAUP Zone de Protection du Patrimoine Architectural, Urbain et Paysager.
conseils pratiques pour un projet de construction • Conseil Général de la Vendée / CAUE de la Vendée
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POUR ALLER PLUS LOIN En complément de cet ouvrage le CAUE publie le guide “Bien Construire, conseils pratiques”, qui analyse la démarche et suggère des méthodes pour vous aider à porter votre projet, du choix du terrain à l’aménagement du jardin. Vous retrouverez à chaque étape les éléments qui vous permettront de faire les choix pertinents. Sont notamment abordés : • Les étapes préliminaires : où trouver le terrain correspondant à vos besoins et à vos attentes, en adéquation avec vos capacités financières. • Les questions à se poser au cours de la conception pour définir les besoins, la façon de prendre en compte l’environnement... • La réhabilitation avec le éléments spécifiques à l’aménagement d’un bâtiment existant. • Les différentes formalités d’urbanisme. • La réception des travaux et les démarches à suivre en cas d’éventuelles malfaçons. • L’aménagement du jardin : conseils et astuces pour réussir la liaison entre les espaces extérieurs privés et publics et la maison. Cet ouvrage régulièrement actualisé est disponible sur simple demande au CAUE ou téléchargeable sur le site www.caue85.com
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“Bien construire dans le Pays de Vendée, Sèvre, Autise“ est le quatrième d’une collection du Conseil Général de la Vendée, réalisée par le CAUE de la Vendée, avec la participation des élus et du personnel des communes des Cantons de Saint Hilaire des Loges et de Maillezais. Le CAUE de la Vendée tient à remercier l’ensemble des professionnels qui ont participé à cet ouvrage. Conception / réalisation : CAUE de la Vendée. Photographies aériennes : ECAV Aviation, Michel BERNARD. Illustrations : Jean-Pierre ARCILE. Impression : VAL Production Graphique (44). février 2008 - réédition décembre 2010 ISBN : 2-9527003-7-O
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BIEN CONSTRUIRE dans le Pays de VENDÉE, SÈVRE, AUTISE