BIEN CONSTRUIRE dans le Sud Vendée
BIEN CONSTRUIRE DANS LE SUD VENDÉE CANTONS DE CHAILLÉ-LES-MARAIS, FONTENAY-LE-COMTE, L’HERMENAULT & SAINTE-HERMINE
BIEN CONSTRUIRE DANS LE SUD VENDÉE CANTONS DE CHAILLÉ-LES-MARAIS, FONTENAY-LE-COMTE, L’HERMENAULT & SAINTE-HERMINE
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Bruno RETAILLEAU Président du Conseil Général de la Vendée
240 000 habitants de plus en 2040 ! Face à cette perspective, la Vendée doit relever le défi d’accueillir cette nouvelle population tout en préservant son cadre de vie. Nos espaces naturels, nos terres agricoles, nos usines à la campagne, nos bourgs de caractère sont en effet des éléments majeurs de notre identité. Ils sont aussi l’une des conditions de notre attractivité et de notre dynamisme. Dans ce contexte, construire en Vendée est un acte individuel dont les implications sont également collectives. Imaginée par le Conseil Général, la collection “Bien construire au Pays de” offre aux futurs propriétaires une meilleure connaissance de notre territoire, afin de préserver nos spécificités architecturales tout en imaginant les maisons de demain. Je souhaite que ce livret soit pour chacun une source d’inspiration et une contribution à notre volonté commune de bâtir la Vendée de demain.
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Joël SARLOT Président du CAUE de la Vendée
Le département de la Vendée connaît un essor urbain remarqué. Soucieux de la qualité du cadre de vie en Vendée et de son évolution, le Conseil Général a souhaité créer un outil destiné aux personnes désirant construire ou réhabiliter. Dans sa mission de sensibilisation et de promotion de la qualité architecturale, le Conseil en Architecture, Urbanisme et Environnement de la Vendée entend réaliser des guides architecturaux utiles au plus grand nombre. “ Bien construire dans le Sud Vendée ” aborde les cantons de Chaillé-les-Marais, Fontenay-le-Comte, l’Hermenault et Sainte-Hermine. Ils se veut autant un moyen de découverte de l’architecture et des paysages qu’un guide pratique. Destiné aux nouveaux et anciens habitants, mais aussi aux professionnels de la construction et de la rénovation, ce document entend ouvrir à la compréhension du patrimoine de la Vendée et favoriser une innovation architecturale à la hauteur de l’image de notre département.
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Joël SARLOT
Marie-Jo CHATEVAIRE
Conseiller Général du canton de l’Hermenault
Conseillère Générale du canton de Fontenay-le-Comte
Norbert BARBARIT
Daniel RINGEARD
Conseiller Général du canton de Sainte-Hermine
Conseiller Général du canton de Chaillé-les-Marais
Échelonné entre le Bocage et le Marais, traversé par le Plaine, le territoire des cantons de Chaillé-les-Marais, Fontenay-le-Comte, l’Hermenault et Sainte-Hermine reflète tous les paysages du sud de la Vendée. Cette diversité a donné naissance à une architecture riche reflétant ces ambiances. Aujourd’hui, les bâtiments publics comme les bâtiments privés ont su se réapproprier les caractéristiques de ce bâti ancien pour créer une architecture contemporaine locale. “Bien construire dans le Sud Vendée” brosse un portrait de cette architecture alliant matériaux traditionnels et techniques actuelles. Ce document se veut une source d’inspiration pour ceux qui désirent construire ou rénover en respectant tout à la fois l’esprit des lieux et les enjeux du développement durable. En s’appuyant sur ce document, riche et sensible, chacun pourra donner à son projet la vraie dimension “d’habiter” notre territoire.
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sommaire
IINTRODUCTION
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LES PAYSAGES
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Les paysages, le climat, la géologie, le relief et l’eau 14 Le Bocage 20 La Plaine 24 Le Marais Poitevin 28 La Baie de l’Aiguillon 36 La Vallée de la Vendée 37
REPÈRES HISTORIQUES
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Les grandes périodes Le Moyen-Âge / La période romane Le Moyen-Âge / La période gothique La renaissance La période classique Le XIXe siècle / le renouveau de l’âge classique Le XIXe siècle / la brique et le métal La fin du XIXe siècle / l’architecture nouvelle Du XXe siècle à aujourd’hui Parcs et jardins remarquables
42 43 44 45 46 47 48 49 50 52
LES DIFFÉRENTES FORMES D’HABITAT
57 58 59 60 62 63 64 65 67 68
MATÉRIAUX ET COULEURS
71 71 77
La maison de marais La maison rurale La ferme et sa grange La maison de ville La maison de maître La maison de villégiature La maison des années 1950 à aujourd’hui Habitat d’aujourd’hui : la création architecturale contemporaine Quelques créations architecturales contemporaines
Les matériaux La couleur
ANNEXES
83 Lexique 85 Carnet d’adresses 90 Bibliographie 94 Glossaire 95
INTRODUCTION
LE SUD VENDée EN BREF
Challans
les Herbiers
la Roche sur Yon les Sables d’Olonne
Sainte-Hermine l’Hermenault Fontenay-le-Comte Chaillé-les-Marais
cc la Vendée en France.
cc Les cantons de Chaillé-les-Marais, Fontenay-le-Comte, L’Hermenault et Sainte-Hermine en Vendée.
La Jaudonnière La Caillière Saint Hilaire Saint Martin Lars en Sainte hermine
La Réorthe
Saint Laurent de la Salle
Saint Juire Sainte Hermine Champgillon Thiré Saint Jean de Beugné
Saint Cyr des Gâts La Chapelle Thémer
Bourneau
Marsais Sainte Radégonde Saint Valérien Saint Étienne L’Hermenault de Brillouet Pissotte Sérigné Pouillé
Saint Aubin la Plaine
Petosse
L’orbrie Longèves
Nalliers Mouzeuil Saint Martin Auzay
Le Langon
Le Poiré sur Velluire
Moreilles Chaillé les Marais Champagné les Marais
Fontenay le Comte
Vouillé les Marais
Fontaines Montreuil
Velluire
Puyravault La Taillée Sainte Radégonde les Noyers
Chaix
Le Gué de Velluire
L’Île d’Elle
cc Les cantons de Chaillé-les-Marais, Fontenay-le-Comte, L’Hermenault et Sainte-Hermine en détail.
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introduction
Construire ou rénover une maison est souvent le projet d’une vie. Votre forte implication, le rôle fondamental de la maison comme lieu de vie et sa façon de refléter votre personnalité y concourent. Ce projet doit donc se mener de façon raisonnée et cohérente. “Bien construire dans le Sud Vendée”, portant sur les cantons de Chaillé-les-Marais, Fontenay-le-Comte, l’Hermenault et Sainte-Hermine, vise à faciliter cette démarche et à vous guider. Ce document décrit les éléments permettant d’identifier, de comprendre le bâti existant, traditionnel mais aussi actuel, et de s’adapter aux paysages ou aux ambiances de chaque lieu. Matériaux, couleurs, formes architecturales vous permettront de les percevoir pleinement : ainsi votre futur projet, enrichi par l’ensemble de ces données tout en respectant l’identité des lieux, s’inscrira dans la continuité de la création architecturale propre à chaque génération. Le guide “Conseils pratiques pour bien construire” complète cette approche locale en abordant les différentes phases de concrétisation et de réalisation de votre maison, du choix du terrain à l’aménagement du jardin, et rappelle des points de réglementation, ainsi que les coordonnées d’autres organismes de conseil qui vous permettront de trouver une information plus spécifique. En accompagnant votre démarche, “Bien construire dans le Sud Vendée” vous apportera une contribution pour réaliser une maison où il fera bon vivre.
Le CAUE de la Vendée.
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les paysages Les éléments naturels, l’histoire, les traditions agricoles et l’économie ont créé les paysages qui caractérisent les cantons de Chaillé-les-Marais, Fontenay-le-Comte, l’Hermenault et Sainte-Hermine. Pour habiter ces paysages en harmonie avec leur caractère, il convient de comprendre et de respecter les éléments constitutifs de leurs identités dans vos différents projets.
les paysages
LES GRANDS TYPES DE PAYSAGE du sud vendée LES PAYSAGES Les paysages constituent la perception de l’étroite combinaison entre des éléments physiques (géologie, eau, topographie, espaces naturels) et l’empreinte humaine (agriculture, infrastructures, bâti). Trois grands types de paysages se distinguent sur les cantons évoqués dans cet ouvrage, s’échelonnant en marches le long d’un axe Nord-Est / Sud-Ouest : Le Bocage ··le Bocage au Nord, où dominent haies et boisements La Plaine ··la Plaine au centre, lieu ouvert voué à la céréaliculture
Le Marais Poitevin : le marais mouillé
··le Marais Poitevin au Sud, qui se divisent selon les usages en Marais mouillé sur les parties jouxtant la Plaine sèche et en Marais desséché jusque sur la Baie de l’Aiguillon. A l’interface des deux, le Marais intermédiaire se confond parfois Les paysages urbains de Fontenay-le-Comte avec le Marais desséché. Deuxième zone humide de France avec près de 100 000 hectares, le Marais Poitevin est à la fois La Vallée de la Vendée un lieu d’une grande richesse naturelle (diversité des milieux naturels et des espèces) et le lieu d’une agriculture active. Le Marais Poitevin : le marais intermédiaire Le Marais Poitevin : le marais desséché La Baie de l’Aiguillon
La forêt de Mervent
Quelques paysages particuliers se distinguent : ··l’agglomération de Fontenay-le-Comte, paysage très urbain, 0
2,5
··la Vallée de la Vendée qui traverse l’ensemble des autres unités, 5 Kilomètres
··la Baie de l’Aiguillon dont le visage varie entre terre et mer,
Le
··la Forêt de Mervent dont l’emprise couvre un ensemble bien plus vaste qui s’étend vers le Nord-Est.
y La
Le Bocage La Plaine
Sainte-Hermine
Le Marais BocagePoitevin : le marais mouillé Le
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La Marais Plaine Poitevin : le marais intermédiaire Le Le Marais Marais Poitevin Poitevin :: le le marais marais desséché mouillé Le
L’Hermenault
Le Baie Marais : le marais intermédiaire La de Poitevin l’Aiguillon la
Le Marais Poitevin : le de marais desséché Les paysages urbains Fontenay-le-Comte
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La Vallée Baie de La del’Aiguillon la Vendée
Fontenay-le-Comte
Lesforêt paysages urbains de Fontenay-le-Comte La de Mervent
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La Vallée de la Vendée La Ve nd é
La forêt de Mervent
Chaillé-les-Marais
14
0
2,5
5 Kilomètres
0
2,5
5 Kilomètres
LE CLIMAT Le climat est océanique, tempéré et doux, propre à la côte Atlantique. Cette influence océanique est synonyme d’amplitude thermique faible, avec des températures estivales plus basses qu’à l’intérieur du département et des températures hivernales plus douces. Le relief contrasté est à l’origine d’une différence de pluviométrie entre, d’une part, la Plaine et le Marais (750 mm / an) et, d’autre part, le Bocage (850 mm / an). Les vents de secteur Sud Ouest, dominants, sont plutôt synonymes de mauvais temps et de vents forts à la mauvaise saison. Les vents de quadrant Nord-Est peuvent souffler relativement fort, mais correspondent à un temps plutôt sec, chaud l’été et froid l’hiver. Ils ne sont pas négligeables, surtout dans les marais où ils rencontrent peu d’obstacles. La densité végétale du Bocage tend à freiner leur course.
LA GÉOLOGIE, LE RELIEF ET L’EAU Les cantons de Chaillé-les-Marais, Fontenay-le-Comte, L’Hermenault et Sainte-Hermine appartiennent à une zone de contact entre le Massif Armoricain et le Bassin Aquitain, caractérisée par un ensemble de marches qui montent de l’Océan vers les plateaux bocagers (à 120 mètres d’altitude). Ils offrent une diversité de sols et de sous-sols qui explique la variété du paysage et du bâti rencontrée. Au Nord-Ouest, sous le Bocage, le socle rocheux cristallin (schistes, gneiss…) donne des sols lourds et argileux, sillonnés de cours d’eau qui dessinent de nombreuses vallées orientées Nord-Sud souvent encaissées. Le relief y est collinaire, adouci par l’érosion. Cette partie constitue le château d’eau du territoire. À l’interface entre le Bocage et le Marais, la Plaine, calcaire, se caractérise par un adoucissement du relief aux sols très perméables. Elle est parcourue essentiellement de vallées sèches qui créent d’amples ondulations topographiques à peine perceptibles, et sous lesquelles se trouvent des nappes d’eau souterraines. Au Sud, le Marais se situe sur un ancien golfe marin qui s’est progressivement comblé d’alluvions et dont la Baie de l’Aiguillon constitue le reliquat. Cette partie plate (de 1 à 3 mètres d’altitude) est ponctuée d’îles calcaires, appelées “terres hautes” (plus de 5 mètres d’altitude : Chaillé-les-Marais, Vouillé-les-Marais, l’Île d’Elle…). Cet ensemble est traversé de multiples chenaux et fossés. Ses sols sont peu perméables. La Vendée longe les 4 cantons à l’Est jusqu’à sa confluence avec le Sèvre Niortaise. Cette dernière se jette dans l’Océan Atlantique à la Baie de l’Aiguillon. Hydrologie et Géologie sont fortement corrélés. La géologie explique également la présence de certaines particularités sur le territoire : îles du marais, buttes témoins structurant le cours de la Vendée, monumentalité de la crête de la Caillère-Saint-Hilaire (chacune de ces trois formations liée à la résistance à l’érosion des roches qui les constituent), absence de réseau hydrographique superficiel dans la Plaine, vallées dans les zones faillées…
Argiles (bris)
Marais Poitevin
Calcaires
Plaine
Gneiss
Bocage
Gneiss et schistes
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L’eau, clef de l’occupation du territoire L’eau est un facteur essentiel de la configuration des paysages et des milieux très différents que l’on rencontre dans le territoire. Elle constitue aussi un élément de cohésion et de continuité : d’amont en aval, Bocage, Plaine et Marais sont étroitement liés par leur réseau hydraulique. Ruisseaux, rivières, fossés, vallées sèches et canaux du marais s’établissent en continuité au sein d’un vaste bassin versant, depuis les hauteurs du Bocage au Nord jusqu’aux basses terres du Marais au Sud en passant par les nappes de la Plaine. Les enjeux de la répartition de l’eau La valorisation de l’eau, question essentielle pour l’alimentation des populations et l’agriculture, s’exprime dans le paysage à travers un ensemble d’aménagements, fruits de projets collectifs à l’échelle d’une communauté d’habitants. Bénéficiant d’un relief propice, des barrages créés sur le cours de la Vendée et du Lay (respectivement Mervent et La Réorthe) permettent l’alimentation de la population en eau potable, ainsi que la maîtrise des débits d’étiage des rivières et canaux en période sèche. Dans la Plaine, secteur d’intense activité agricole, l’eau fait l’objet d’un enjeu fort de préservation de la ressource. En l’absence d’un réseau hydrographique apparent, l’irrigation est essentiellement assurée par pompage dans la nappe. Afin de préserver celle-ci, le milieu agricole a mis en place un système de vastes réserves de surface. Alimentées par la nappe phréatique en hiver, ces réserves permettent de limiter les pompages d’été. Au départ lieu inhospitalier, le Marais s’est constitué comme un territoire propre à assurer un rôle d’exutoire naturel et à permettre une mise en valeur agricole par un savant réseau de fossés et de canaux. Les enjeux liés à la qualité de l’eau L’eau, et les zones humides en particulier, participent à la biodiversité. La préservation de la qualité de l’eau est un enjeu majeur aussi bien pour la faune et la flore que comme ressource indispensable pour l’homme. De nombreux polluants (produits phytosanitaires, engrais, hydrocarbures…) mettent cette ressource en péril. Les arrêtés préfectoraux les plus récents régulent strictement l’usage des produits phytosanitaires aux abords des points les plus sensibles (fossés, mares, avaloirs…). Ces préconisations concernent également leurs utilisations sur les sites recevant du public et notamment les aires de jeux des enfants. Des solutions et des pratiques différentes permettent de réduire voire de supprimer l’usage de ces produits.
ruissellement
1 1
infiltration 2
2 irrigation
4 nappe phréatique
résurgence 3
3
4 ccLa répartition de l’eau entre Bocage, Plaine et Marais, un enjeu territorial fort 16
Les enjeux liés aux risques d’inondation Le développement de l’urbanisation engendre une forte pression sur les zones naturelles. Les zones humides, de par leur biodiversité et leur rôle sur la qualité et le cycle naturel de l’eau, doivent être conservées et protégées. Le relief joue un rôle important dans les phénomènes d’inondation. Les zones d’expansion de crues, notamment, servent de tampon pour freiner les débordements les plus violents. L’urbanisation imperméabilise les sols et entraîne des perturbations, ressenties directement aux abords des rivières mais également en amont et en aval. Le risque d’inondation n’est pas toujours perceptible à l’échelle “d’une vie humaine” (une crue centennale se produit en moyenne 10 fois par millénaire). L’amplification des phénomènes météorologiques renforce ces effets et implique une prise en compte élargie du risque pour en limiter au mieux les lourds impacts. La construction de barrages et de retenues d’eau accroît le risque d’inondation tout en diminuant l’aléa : les variations du niveau de l’eau sont régulées en amont mais en cas de rupture, les conséquences sont considérables. La cartographie des zones inondables et les Plans de Prévention des Risques d’Inondation (PPRI) sont des outils indispensables pour préserver, non seulement les milieux naturels, mais aussi la sécurité des personnes et des biens. La Vendée est munie d’un PPRI. Afin de prévenir les risques éventuels, il paraît important qu’un tel référentiel soit mis en place pour chaque bassin versant. > en savoir + www.developpement-durable.gouv.fr (rubrique prévention des risques) www.prim.net (le portail des risques majeurs)
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1
3 1 : retenue d’eau de l’Angle Guignard (la Réorthe) / 2 : retenue d’eau de Mervent sur la Vendée / 3 : la Vendée à Fontenay-le-Comte.
> l’implantation du bâti par type de paysage
ccImplantation du bâti dans le Bocage
ccImplantation du bâti dans la Plaine
ccImplantation du bâti dans le Marais
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DES ENSEMBLES PAYSAGERS TRÈS TRANCHÉS
la plaine ·· Villages organisés en chapelet le long des routes perceptibles par le clocher ·· A83 encaissée, relativement discrète dans le paysage ·· Développement de l’énergie éolienne ·· Replantation ponctuelle de haies au rythme très cadencé ·· Prégnance des bâtiments agricoles et des Vendéopôles dans le paysage ·· Relief amplement ondulé parcouru de routes rectilignes ·· Absence de réseau hydrographique apparent ·· Parcelles agricoles essentiellement vouées à la céréaliculture
lA BAIE DE L’AIGUILLON ·· Embouchure de la Sèvre Niortaise ·· Vasières à salicornes et mizottes ·· Absence d’accès à la baie hors exploitant
le marais desséché ·· Bâti localisé sur les îles calcaires avec implantation privilégiée de l’église sur le point le plus haut ·· Bâti isolé encadré d’une végétation coupe-vent ·· Relief plat où le moindre élément vertical (île calcaire, arbre isolé…) prend une grande importance. ·· Parcelles agricoles alternant céréaliculture et élevage. ·· Réseau de longs canaux moyennement dense, ponctué d’écluses, sur lequel s’appuie la trame des voies et routes
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le bocage ·· Crête de la Caillère-Saint-Hilaire, caractérisée par un bâti dispersé, étagé sur le coteau et orienté au Nord, avec de nombreux bâtiments remarquables possédant des vues en belvédère. ·· Forte densité bocagère. ·· Relief très ondulé, entrecoupé de vallées encaissées orientées Nord / Sud, parcourues de routes étroites et sinueuses. ·· Village étagé sur le coteau, de part et d’autres des vallées. ·· Ouverture progressive du paysage sur certains secteurs. ·· Couvert boisé de la forêt de Mervent.
la vallée de la vendée ·· Agglomération de Fontenay-le-Comte implantée sur les bords de la Vendée, caractérisée par une organisation urbaine concentrique (centre historique dense, faubourgs, quartiers pavillonnaires et zones d’activité en périphérie). ·· Implantation préférentielle du bâti sur les coteaux. Diffusion urbaine exacerbée par les phénomènes d’intervisibilité de coteau à coteau. ·· Bâti remarquable situé en belvédère. ·· Fond de vallée plat, cultivé et marqué par des haies d’arbres têtards.
les marais mouillé et intermédiaire ·· Communaux. ·· Canal des Hollandais, marquant la limite entre marais mouillé et marais desséché. ·· Villages à l’interface entre plaine calcaire et marais. ·· Habitat linéaire organisé le long des marais. ·· Parcelles couvertes d’arbres têtards, entrecoupées de canaux.
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les paysages
le bocage
ccLe Bocage, un paysage structuré de haies et de boisements.
Le Bocage, au sol granitique et schisteux du Massif Armoricain, domine au Nord les cantons de Sainte-Hermine, l’Hermenault et Fontenay-le-Comte. La haie constitue l’élément structurant de ce paysage, encadrant des parcelles pâturées et bordant des routes sinueuses et peu larges, ainsi que de nombreux chemins creux. Dans ce paysage très fermé, les jeux de collines et de vallées encaissées permettent de multiplier les points de vue au gré des ouvertures bocagères, contribuant à créer un paysage aux multiples ambiances. Celles-ci sont souvent empruntes de fraîcheur et d’intimité, conférant au Bocage des qualités et un attrait indéniables. Par endroits, le maillage encore très dense des haies prend des allures labyrinthiques. L’élevage et la polyculture constituent les modes d’exploitation agricole principaux.
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ccDes co-visibilités importantes depuis les points hauts.
ccUn bocage vallonné voué à la pâture.
L’habitat très dispersé se répartit entre petits bourgs, villages et hameaux de taille modérée et fermes ou sièges d’exploitation, régulièrement répartis sur le territoire. Les bâtiments ne sont pas pour autant très perceptibles du fait de l’abondance de la trame végétale qui les dissimule souvent aux regards et favorise plutôt des effets de mise en scène. L’évolution des pratiques agricoles et le développement de l’urbanisation conduisent à un élargissement de la maille bocagère (suppression des haies) et une ouverture du paysage. Le Bocage, fortement remodelé, tend à perdre son identité. Il adopte différents aspects selon la densité et la qualité des haies résiduelles.
ccUn paysage de bocage en cours d’ouverture. 21
les paysages > le bocage
les enjeux du bocage
Les enjeux du bocage s’apprécient au regard des différents rôles qu’il peut jouer. Au-delà d’une vision passéiste, il constitue une exploitation viable et durable du paysage. Ainsi, le maintien d’un bocage fonctionnel et cohérent se justifie aux niveaux écologique, environnemental, agronomique et économique. Le rôle de brise-vent Le maillage bocager joue le rôle de filtre et de brise-vent. Pour être efficace contre le vent, les haies champêtres doivent posséder une strate arborée haute, avec des arbres de haut jet ou taillés en têtard, une strate intermédiaire composée d’arbres conduits en cépée (taillis), une strate arbustive et une strate herbacée. Ce maillage dense et continu, à base d’essences feuillues, permet de lutter contre les vents dominants d’Ouest et de Sud-Ouest mais aussi contre les vents froids de Nord-Est. Il protège à la fois les bâtiments d’exploitations agricoles, les pâtures et champs cultivés ainsi que les habitations. Le rôle de réservoir de biodiversité Le maintien d’un bocage dense et continu assure l’équilibre des chaînes alimentaires, préserve des lieux de vie et de reproduction des espèces animales et développe la diversité des végétaux. Il est d’autant plus efficace que les différentes structures sont préservées : les quatre strates des haies (arborée, intermédiaire, arbustive et herbacée) mais également les arbres morts, les arbres creux… 1
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3
ccExemples de haies aux structures intéressantes pour la biodiversité et dans le paysage : 1 : Haie à trois strates (arborée, arbustive et herbacée), 2 : Haie composée d’arbres adultes de valeur patrimoniale mais au devenir incertain, 3 : Haie à strate arborée incomplète pouvant ménager des fenêtres paysagères ponctuelles.
Le rôle antiérosif, épurateur et régulateur Le maillage bocager permet une conservation optimale du sol. Des haies parallèles aux courbes de niveau et les haies sur talus (en rupture de pente entre plateau et coteau) limitent l’érosion en maintenant les sols. Le maillage bocager, parallèle aux vallées, constitue un élément régulateur de la circulation des eaux et possède une vraie capacité d’écrêtage des crues. Les végétaux le long des berges (ripisylve) permettent aussi de filtrer les eaux de surface chargées souvent de nitrates et / ou de produits phytosanitaires et ralentissent les écoulements lors des crues. Le maintien des prairies permanentes pâturées en bas de pente et le long des cours d’eau renforce ce pouvoir de filtration. ccHaie sur talus bordée d’un fossé permettant le recueil des eaux de pluie et le maintien du sol.
Le rôle de production de bois énergie Les haies qui caractérisent les terres de bocage peuvent être valorisées grâce à la production de bois énergie sous forme de bois à bûches ou de copeaux de bois, de bois d’œuvre et de travail et de produits domestiques. Cette valorisation peut s’étendre aux nombreux boisements qui s’égrènent sur les points hauts, en particulier à la Forêt de Mervent qui est l’une des plus importantes de la Vendée, département par ailleurs très peu boisé.
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LE BÂTI DANS LE BOCAGE
2
1
ccplateau.
3
ccrue parallèle à la pente.
1
4
ccéglise à mi-pente.
ccfond de vallon.
5
ccbourg étagé sur le coteau.
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ccexemple d’implantation du bâti étagé sur le coteau (à Marsais Sainte Radegonde).
L’eau et la topographie sont les principales clefs de l’implantation du bâti. Les bourgs s’implantent de manière compacte et étagée sur le coteau, sans préférence particulière pour l’orientation. Le paysage de vallée constitue alors comme un écrin autour de la silhouette de bourg. L’organisation du bâti, des jardins et des cours, des murets et des rues, parallèle aux courbes de niveau, crée un rythme typique de ces bourgs. Les jardins apparents participent aux ambiances naturelles et tranquilles. Ils sont séparés de l’espace public par des murets qui ont également une fonction de soutènement. Il en résulte des ambiances urbaines originales, renforcées par l’utilisation des matériaux et des couleurs propres au Bocage. Au Nord de la Caillère-Saint-Hilaire, des domaines à forte valeur patrimoniale (demeures entourées de parcs) sont implantés en ligne de crête, le long d’une faille géologique, et profitent de la position de belvédère.
ccLe belvédère paysager de la Caillère-Saint-Hilaire. 23
les paysages
LA PLAINE
ccLa Plaine, un paysage plat et cultivé.
La Plaine, calcaire, s’intercale entre le Bocage et le Marais Poitevin. Elle s’en différencie par un relief doux, une absence de haies et une faible visibilité de l’eau dans le paysage. L’ouverture du paysage permet des vues lointaines et dégagées sur l’ensemble du territoire. Seules les amples ondulations du relief permettent d’en rompre la monotonie. Typiques de ce paysage, des vallées sèches sillonnent la Plaine. Essentiellement tournée vers la céréaliculture, la Plaine déploie de longues parcelles agricoles rythmées par la mosaïque monumentale des cultures. Dans certains secteurs, des parcelles de vignes créent des variations de motif très perceptibles sur les coteaux. Éléments bâtis (loges de vigne) et toponymie (fief) témoignent d’une activité viticole ancienne et presque disparue. L’absence de réseau hydrographique apparent est particulièrement marquante sur ce territoire. L’eau, présente sous la forme de nappes souterraines, est une ressource précieuse, comme en témoignent de nombreux puits et stations de pompage sur les points les plus amonts des vallées sèches. Les routes rectilignes et l’habitat groupé préservent la vocation essentiellement productive et fonctionnelle des terres agricoles de la Plaine. Les voies principales renvoient aux anciennes routes commerciales. Le bâti des bourgs s’organise en étoile ou en village-rue qui s’égrènent en chapelet le long des routes. Les rares fermes isolées prennent une dimension monumentale. Les végétaux “ verticaux ” de ce paysage se résument aux arbres d’alignement en bordure des routes et aux bosquets aux abords des habitations.
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les enjeux de la plaine
Dans la Plaine, le sol calcaire, asséchant, soumis à des vents modérés mais parfois persistants, et la rareté de l’eau en surface amènent à s’interroger sur la protection du sol et de l’eau. Pour pérenniser les activités humaines sur ce secteur, il apparaît nécessaire de préserver ces ressources en adaptant les pratiques actuelles tant au niveau de l’exploitation du sol que des aménagements sur le territoire (infrastructures, urbanisation). L’ouverture du paysage fait de la Plaine un territoire sensible, offrant des points de vue lointains et panoramiques. Bâti, infrastructures, éléments végétaux marquent fortement ce paysage. Avant tout aménagement, il convient donc de s’interroger sur : ·· les continuités urbaines avec les bourgs anciens, la qualité architecturale, urbaine et paysagère des projets, ·· l’intégration des infrastructures routières (telle que l’A83) et hydrauliques (réserves de substitution), ·· le développement des énergies renouvelables (éoliennes, panneaux photovoltaïques), ·· l’évolution des éléments végétaux.
1 : 2 : 3 : 4 :
Loge de vigne dans un champ de maïs, témoin du changement des vocations agricoles sur le territoire. Parcelle viticole à l’approche de la vallée de la Vendée. Des extensions urbaines fortement visibles du fait de l’ouverture du paysage de plaine. Un paysage agricole marqué par des bâtiments imposants.
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les paysages > lA PLAINE
ccDes conditions climatiques de la plaine favorables à la production d’énergies renouvelables.
Les caractéristiques de la plaine en font un territoire propice au développement des énergies renouvelables, dont les éoliennes et les panneaux photovoltaïques sont les éléments les plus visibles. L’évolution des besoins de société et des volontés politiques génère ainsi des paysages particuliers. Une vigilance forte doit être portée à leur implantation dans ce paysage ouvert. La disparition des arbres d’alignement le long des routes provoque une perte d’identité. Les plantations de haies adoptent généralement un caractère très artificiel. Cependant, dans ce paysage ouvert exposé aux vents, les plantations de haies champêtres et de haies brise-vent peuvent jouer un rôle important de protection des sols et d’amélioration du confort des habitants. Leur composition et leur implantation doivent être réfléchies.
ccHaie récemment plantée en bord de voie au rythme très caractéristique.
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LE BÂTI DANS La plaine
1
ccambiances agricoles.
2
3
cchabitat implanté le long des rues.
4
cchabitat implanté le long des rues.
5
ccextensions urbaines sur les parcelles agricoles.
ccallée de platanes en entrée de bourg.
1
5
1
2
3
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ccexemple d’implantation du bâti le long des routes (à Pouillé).
Deux types d’implantation du bâti se présentent dans la Plaine. Au Nord de la Plaine, les bourgs s’organisent le long des routes, en tête de vallée sèche, prenant une morphologie en étoile singulière. Les extensions urbaines récentes tendent à supplanter et isoler les parcelles agricoles, créant un tissu plus lâche aux ambiances disparates qui banalisent le paysage. Au Sud de la Plaine, à l’interface avec le Marais Poitevin, les bourgs s’étendent d’Est en Ouest le long de la voie principale et parallèlement aux courbes de niveau. Les extensions urbaines longent les voies secondaires vers le Nord ou le Sud. Dans les deux cas, la recherche d’un ensoleillement optimal constitue une clef de lecture de l’organisation du bâti dans la Plaine, avec des rues marquées par des alternances de façades et de pignons selon la fonction du bâtiment, respectivement corps d’habitation ou dépendance, et préservant les ouvertures au Sud. Les densités de haies sont plus fortes autour des villages et jouent le rôle de brise-vent tout en permettant d’intégrer les franges urbaines dans ce paysage largement ouvert.
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les paysages
LE Marais Poitevin
Etabli sur l’ancien Golfe marin des Pictons, le Marais Poitevin résulte d’un comblement naturel par les alluvions puis de travaux d’aménagement par l’homme, depuis le XIème siècle, sous l’impulsion des grandes abbayes, puis au XVIIe siècle, sous la directive d’ingénieurs hollandais, et ce jusque dans les années 1960. Le Marais, ou plutôt les marais, Marais desséché, Marais intermédiaire et Marais mouillé, sont le fruit d’un processus de conquête de terres inondables pour une valorisation agricole. Le premier s’est construit sur l’assèchement des terres, tandis que les deux autres permettent la maîtrise des eaux vis-à-vis de celui-ci. Ces marais, séparés par des digues, visuellement indépendants, sont néanmoins très interdépendants. Le paysage du Marais apparaît comme le résultat d’actions collectives et concertées d’une communauté d’habitants autour d’un élément fondateur : l’eau. Son importance en fait un lieu d’une grande richesse naturelle (diversité des milieux naturels et des espèces) et le lieu d’une agriculture active.
1 : golfe des Pictons
2 : XIIe siècle
3 : XVIIe siècle
4 : aujourd’hui
ccDu Golfe des Pictons au Marais Poitevin : histoire de l’évolution d’un paysage.
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LE Marais mouillé
ccLe Marais mouillé, un espace tampon fermé entre Plaine et Marais desséché.
Le Marais mouillé est une partie du marais inondable par les crues, par résurgence des nappes ou par accumulation des eaux pluviales. Il est séparé des marais desséchés et intermédiaires par des “ levées ” qui constituent un obstacle à l’expansion des crues. Se concentrant principalement autour du canal de la ceinture des Hollandais. il est composé de canaux plantés délimitant des parcelles boisées (plantations de peupliers, parcelles plantées d’arbres têtards) ou des prairies servant à l’élevage extensif. Les communaux (prairies à usage commun) constituent des particularités foncières issues du mode agricole du Marais mouillé. Ils forment de grands ensembles pâturés par les élevages au printemps. Les arbres têtards se composent d’essences adaptées à l’eau (frênes, saules…). Leur taille régulière permet de constituer des réserves de bois de chauffe ou de construction. Le bâti est très peu présent, soit organisé le long des routes principales qui descendent de la plaine au marais (RD10 à Nalliers), soit réparti en petits bâtiments le long des nombreuses voies secondaires, sur de petits îlots naturellement surélevés.
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les paysages > le MARAIS POITEVIN
LE Marais desséché ET LES ÎLES CALCAIRES
ccLe Marais desséché, un espace plat, largement cultivé, structuré par des canaux.
Le marais desséché se caractérise par un territoire majoritairement plat, ponctué d’îles calcaires sur lesquelles se sont développés les bourgs. Ce paysage résulte de la conquête de l’homme sur un milieu naturel engorgé et peu propice à son exploitation. La création d’un réseau de canaux dense accompagné de digues et la gestion de l’eau par un système de vannes ont permis d’assécher les sols ; les terrains ainsi dégagés étaient utilisés pour nourrir les élevages.
ccLa gestion de l’eau par des systèmes de canaux et d’écluses. 30
ccL’île calcaire de Chaillé-les-Marais et silhouette de bourg depuis le Marais.
Ce système disparaît, laissant place à un drainage enterré des parcelles, permettant leur élargissement et un changement de vocation agricole, au profit des grandes cultures. Il en résulte un paysage très ouvert, à l’horizon lointain, structuré par des rideaux de végétation ponctuels qui témoignent de l’ancienne organisation du territoire. Les parcelles se déclinent en champs cultivés et en prairies avec pour seules délimitations des canaux, composant une mosaïque de textures et de couleurs qui habillent le paysage. L’eau constitue toujours un motif important, visible dans les canaux ou dans les parcelles depuis les points hauts, matérialisée par les écluses et la végétation hydrophile. Longues et systématiquement orientées d’Est en Ouest, les îles calcaires viennent fermer le paysage dans le lointain par leur silhouette relevée coupant la vue sur l’horizon. Elles constituent des ruptures de pente conséquentes relevées par les silhouettes bâties et végétales, prenant parfois la forme de falaises comme à Chaillé-les-Marais. Une végétation spécifique, telle que le figuier, évoque des ambiances méditerranéennes. Les vues sont souvent dégagées depuis ces belvédères. Des tables d’orientation rendent compte de la lisibilité du paysage depuis quelques points particuliers. Le réseau viaire est peu dense et dessert essentiellement les bourgs principaux. Historiquement, les habitants du marais se déplaçaient par barque en empruntant les canaux, qui constituaient des voies navigables privilégiées. La construction du réseau routier s’est appuyée sur les digues et les levées, ce qui permettait de le maintenir hors de l’eau tout en économisant les terres agricoles gagnées sur le marais. Cela explique sa forme très géométrique et le fait qu’il soit systématiquement doublé de canaux.
ccAssèchement par les canaux et mise en culture du Marais. 31
les paysages > le MARAIS POITEVIN
LE MARAIS INTERMÉDIAIRE
ccLe Marais intermédiaire, entre Marais mouillé et Marais desséché.
Le Marais intermédiaire fait l’interface entre le Marais mouillé et le Marais desséché. Il possède des caractères paysagers très proches du Marais desséché : relief plat, paysage ouvert, présence ponctuelle de haies au bord des canaux, structures d’assèchement telles que les digues, les pompes… Il peut être sujet à des crues occasionnelles car il conserve une relation amont avec des voies d’eau. Sur le territoire des quatre cantons, ce marais est très localisé et correspond à la zone où la vallée de la Vendée rencontre le paysage de marais.
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les enjeux du marais poitevin
Très présents à l’échelle de la Vendée, les marais constituent des patrimoines fragiles hérités d’une étroite association entre homme et nature. Ce milieu écologique riche accueille une faune et une flore diversifiées qui profitent des nombreux milieux différents (prairies, ripisylve, milieu humide) générés par l’abondante présence de l’eau. La réserve biologique de Nalliers-Mouzeuil Saint martin présente, sur un site de 132 ha, les richesses tant culturelles que naturelles du Marais Poitevin, essentiellement dans sa composante de Marais mouillé. 1
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1 : Les têtards, formations végétales emblématiques du Marais. 2, 3 & 4 : un paysage refermé par des canaux et des passerelles.
ccAccueil des troupeaux dans les vastes communaux. 33
les paysages > le MARAIS POITEVIN
le bâti dans LE MARAIS POITEVIN
Dans le marais, les villages se sont développés sur les coteaux des îlots calcaires. La présence de ports et de cales témoigne du lien privilégié qu’entretiennent ces bourgs avec l’eau, les canaux constituant les principales voies de communication. L’organisation des bâtiments est très caractéristique, graduée selon la distance au marais. Au sommet, le clocher de l’église constitue un point de repère visible depuis les zones reculées du marais. Le cœur de bourg s’étage sur le coteau, délaissant les hauts d’îlots en raison de leur trop grande exposition au vent. L’étagement facilite l’ensoleillement des corps d’habitation. Le tissu urbain y est très resserré avec un front bâti à l’alignement limitant les effets du vent, notamment sur les rues principales qui desservent l’île selon son axe principal Est / Ouest. De nombreuses venelles perpendiculaires à la route principale offrent des dégagements ponctuels sur le paysage de marais. A l’approche du marais, les corps d’habitation s’accompagnent de dépendances agencées à leur perpendiculaire. Ces dernières créent l’interface avec les espaces cultivés (jardins et marais) et coupent la course du vent. Les jardins cultivés se situent de part et d’autre du canal, qui symbolise la limite entre terre inondable et terre habitable. Ils forment une fine bande d’espaces cultivés entre le bâti et les espaces agricoles très ouverts au parcellaire plus large.
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ccExemple d’implantation du bâti sur les îles calcaires (à l’Île d’Elle). dMarais. d
dJardins. d
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cParcellaires c en lanières ouvrant.
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dLa d Vendée.
cparcellaires c en lanières.
cEglise c en point haut.
Hormis ces groupements denses très localisés, le marais ne présente que de très rares constructions isolées, parfois organisées de manière très linéaire le long des canaux. Leur présence est trahie par une concentration végétale importante, dense et ponctuelle : il s’agit de haies dont la vocation consiste moins à ménager des espaces d’intimité qu’à couper les habitations du vent. La dimension horizontale des paysages renforce la lisibilité des éléments verticaux, ce qui impose de soigner les aménagements extérieurs pour favoriser une intégration cohérente dans le paysage.
ccCo-visibilités importantes engendrées par l’implantation de nouveaux quartiers sur le haut des îles.
ccUne organisation compacte à l’Ile d’Elle.
ccDes bâtiments protégés du vent par une végétation dense et persistante.
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les paysages
LA BAIE DE L’AIGUILLON
ccLa Baie de l’Aiguillon, entre terre et mer.
La Baie de l’Aiguillon se caractérise par la présence d’une digue qui identifie clairement les limites entre parcelle agricole et espace maritime. Lieu de rencontre entre terre et mer, l’estran se déploie entre les niveaux connus des plus hautes et des plus basses eaux. Il est également appelé “zone de marnage”, “zone intertidale” ou encore “zone de balancement des marées”. Support d’une grande richesse écologique et environnementale, il se divise en : ·· vasières : étendues côtières ou sous-marines pleines de vase, et recouvertes à chaque marée par l’océan. S’y développent notamment des micro-algues, le phytoplancton, à la base de la chaine alimentaire marine, ·· prés salés : zone limitrophe de la vasière, au-delà des espaces conquis sur l’océan par endiguement. Les prés salés ne sont pas recouverts à chaque marée et développent une végétation adaptée à la forte salinité. Parmi les prés salés, les mizottes, prairies à Puccinellie maritime (graminée présente notamment dans les prés salés), fauchées entre le 1er juin et le 30 août, fournissent un fourrage de choix au bétail. Outre son rôle dans l’écosystème marin, la Baie de l’Aiguillon est une zone de reproduction, de repos et d’alimentation de nombreux animaux, notamment certains oiseaux migrateurs. La bonne gestion d’un espace par l’homme est une source importante de richesse et de biodiversité.
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LA VALLÉE DE LA VENDÉE
ccLa Vallée de la Vendée, un paysage verdoyant et particulier.
La Vallée de la Vendée, localisée à l’Est, constitue une particularité paysagère à l’échelle du territoire. Encaissée sur le Bocage, elle s’évase largement dans la Plaine pour venir se confondre avec le Marais Poitevin, multipliant les micro-paysages et les ambiances. De nombreux bourgs et villages se sont implantés sur les flancs des coteaux plus ou moins boisés, chacun bénéficiant des vues sur la vallée et la rivière. Ils ponctuent le tracé de la vallée de clochers élancés, de constructions et d’arbres remarquables dont la silhouette attire le regard. Les domaines sont souvent accompagnés de moulins hérités de l’histoire agricole locale. La vigne, originellement présente dans le paysage de la vallée, tend à régresser. La toponymie des lieux indique l’existence ancienne de vignobles aujourd’hui disparus (le Grand Fief, Fief aux Moines, Fief de Nairon, Fief de Chaillot, Fief du Châtaignier). 1 : Un paysage structuré par la pente des coteaux… 2 :… et marqué par l’eau. 3 : Une rivière méandreuse au fond de vallée structuré. 4 : Chaix, un village implanté sur le coteau de la Vendée. 1
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les paysages > la vallée de la vendée
les enjeux des vallées Urbanisation et co-visibilité L’implantation des bourgs et des demeures entourées de leur parc paysager génère des co-visibilités à prendre en considération dans les réflexions précédant les documents d’urbanisme et les projets d’extensions urbaines. Le développement récent des villes, consommant toujours plus de terrain, est la cause d’un mitage urbain ; c’est le cas de Fontenay-le-Comte sur les coteaux de la Vendée. Les bourgs situés à proximité ne sont pas épargnés par le phénomène et accueillent également ces extensions urbaines.
ccUne répartition de l’habitat autour de la Vendée qui tend à s’étendre.
Depuis la Plaine où les vues sont largement dégagées sur les coteaux, les successions de bourgs et d’extensions récentes donnent l’illusion d’une urbanisation continue le long de la vallée. Ces secteurs sont particulièrement sensibles en terme de paysage. Les choix de couleur, de texture, de matériau, ainsi que d’orientation et d’implantation du bâti, qu’il soit résidentiel, agricole ou commercial, prennent ainsi toute leur importance et doivent être pensés avec soin, afin de ne pas dénaturer le paysage. L’enjeu est d’intégrer au mieux ces nouvelles zones d’urbanisation.
ccImportance de l’urbanisation dans le champ visuel depuis les hauts de coteau.
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Qualité de l’eau et risques d’inondations La vitesse d’écoulement de l’eau est liée pour beaucoup à la topographie, à la nature du sol et de la végétation, et à l’imperméabilisation des sols. Selon ces critères, la rivière va pouvoir “divaguer”, élargir ses méandres et offrir des conditions plus ou moins favorables à l’implantation d’une faune et d’une flore spécifiques qui assurent un rôle important dans la préservation de la qualité de l’eau et des milieux. Ainsi : ·· les ripisylves (végétation de bords de cours d’eau), lorsqu’elles sont suffisamment développées, favorisent l’épuration de l’eau, permettent d’agir sur la diversification du milieu aquatique, limitent l’érosion des berges. Elles constituent un corridor écologique de première importance. ·· les prairies de bords de rivière favorisent la filtration et l’épuration des eaux de ruissellement venant des coteaux et jouent un rôle tampon en période de crue. Le maintien de ces zones sensibles en pâture reste un enjeu majeur pour l’amélioration de la qualité de l’eau. ·· les zones humides du fond de vallée épurent l’eau, jouent un rôle fondamental dans la régulation des crues et constituent des milieux privilégiés pour le maintien de la biodiversité.
ccLa ripisylve, une fonction de corridor écologique et de maintien des berges de rivière. 39
REPÈRES HISTORIQUES Culture locale, influences extérieures, conquêtes, commerces et activités économiques forgent les formes d’architecture d’hier et de demain. L’architecture et les paysages du Sud Vendée, intimement liés, sont façonnés par leur histoire riche d’échanges culturels et économiques. Ce chapitre n’a pas de prétention de faire un exposé complet et savant mais simplement en vous remémorant quelques dates clés, de vous rappeler qu’un lieu développe son identité grâce aux traces toujours présentes de son histoire.
repères historiques
LES GRANDES PÉRIODES • Du Néolithique à la Conquête des Gaules, de nombreuses traces attestent la présence de populations sédentaires. À Auzay, les implantations de trois différents villages ont été retrouvés, montrant l’évolution de l’habitat et des villages dès la préhistoire. Les vestiges des thermes du Langon, de la Villa de la Femme artiste à Fontenay-le-Comte témoignent du raffinement de la période Gallo-Romaine. Le Gué de Velluire tient son nom de cette époque.
cLe c pont de Mouzeuil-Saint-Martin et la fontaine du Gué-de-Velluire, témoins de l’époque gallo-romaine. • Du Moyen-Âge au xviiie siècle, les édifices religieux, églises ou abbayes, se multiplient en Vendée. Sous leur influence commence l’assèchement du golfe des Pictons donnant naissance au Marais Poitevin. Fontenay-le-Comte est mentionné au ixe siècle pour la première fois dans les Chroniques de Nantes, le franchissement de la Vendée atteste de l’occupation du site. À partir de l’an mille, son histoire est mieux connue. Capitale de la Renaissance, la ville se développe jusqu’au xviie siècle puis stagne pendant un siècle. La reprise économique et les travaux d’urbanisme de la fin du xviiie siècle lui donnent son visage actuel. Parallèlement, l’assèchement du Marais Poitevin continue en intégrant le savoir-faire des ingénieurs hollandais. • Du xixe siècle à nos jours, les évolutions techniques modifient les modes de production comme en témoignent de nombreuses petites entreprises (briqueterie). L’agriculture évolue également en intégrant les techniques modernes. De nos jours, le tourisme culturel se développe autour du patrimoine médiéval et le tourisme vert autour de la forêt de Mervent et du Marais Poitevin.
Quelques dates pour mémoire Xe : raids Normands et Saxons XIIIe : assèchement du Golfe des Pictons donnant naissance au Marais Poitevin 1337-1453 : guerre de Cent Ans 1562 : début des Guerres de Religions entre Catholiques et Protestants 1598 : Édit de Nantes 1685 : révocation de l’Édit de Nantes, début des dragonnades 1787 : Édit de tolérance 1789 : Révolution Française. Création des départements 1793 : soulèvement des Vendéens, le pays est dévasté 1804 : Concordat Deuxième moitié du XIXe : début de la Révolution Industrielle xxe siècle : essor de l’artisanat et de l’industrie locale.
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LE MOYEN-âGE / LA PERIODE ROMANE A l’évangélisation de la Vendée au XIe et XIIe siècle, le patrimoine religieux connaît un essor important. Les églises se multiplient. Elles sont les bâtiments témoins de cette période. Dans ce secteur, elles se caractérisent le plus souvent par des clochers carrés, des silhouettes trapues propres à ce style, mais également une sobriété dans les volumes. Les façades sont quant à elles très fermées et parfois rythmées de décors sculptés ou arcatures aveugles comme à l’église Notre-Dame à Fontaines.
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1. Clocher hors œuvre carré latéral et clocher massif à la croisée du transept. 2. Chevet avec abside semi-circulaire. 3. Corniche à modillons représentant des visages humains, des feuillages, le bestiaire… 4. Porte plein cintre. 5. Vaisseau unique. 6. Petites baies étroites et élancées.
ccÉglise Saint-Étienne, Chaix, XIe et XIIe.
ddModillons de l’église Saint-Étienne, Chaix, XIe et XIIe siècle et de l’église Notre-Dame, Fontaines, XIIe siècle.
ccClocher massif de l’église Saint Jean Baptiste à Velluire, XIIe siècle.
ccEglise Notre-Dame, à Fontaines, XIIe siècle. Façade à arcatures aveugles. Notez l’axe marqué par la porte et la fenêtre en plein cintre.
ccEglise Notre-Dame, à Montreuil, XIIe siècle : clocher carré hors-œuvre et abside semi-circulaire.
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repères historiques
Le MOYEN-âGE / LA PERIODE GOTHIQUE L’architecture ornementale et la création de formes élancées et ajourées caractérisent cette période gothique. Les édifices religieux constituent le principal témoignage de cette architecture gothique. Emblématique de ce style, le clocher de l’église Notre-Dame, à Fontenay-le-Comte, très haut, est ouvert de fentes et sculpté de crochets. Des éléments architecturaux marquent également les églises paroissiales telles que les larges ouvertures à vitraux créées sur l’église de Saint-Aubin-la-Plaine et Saint-Martin-des-Fontaines apportant ainsi un meilleur éclairage intérieur. Très peu d’ouvrages défensifs de cette époque subsistent dans la région. Les vestiges de bretèche sur mâchicoulis, visibles au niveau du clocher et de l’égout de couverture de l’église de Saint-Juire-Champgillon, témoignent de la Guerre de Cent Ans.
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1. Clocher élancé de Notre-Dame, à Fontenay-le-Comte, XVe-XVIe siècles, et XIXe siècle. 2. Eglise de Saint-Juire-Champgillon, XIIe et XVIIIe siècles. Notez les vestiges de bretèches sur le clocher. 3. Eglise Saint Martin, Saint-Martin-des-Fontaines, XIIe et XVIIe siècles. Notez les fenêtres de chevet plus grandes que les ouvertures romanes de la nef.
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1. Baie à remplage de l’Église Notre-Dame, à Fontenay-le-comte, sculptée et recevant des vitraux. 2. Crochets. 3. Arc brisé. 4. Gable en accolade. 5. Arc segmentaire. 6. Colonne torsadée.
LA RENAISSANCE La Renaissance voit s’épanouir une architecture recherchée portée par le développement culturel grâce à la richesse et la prospérité locale en particulier de Fontenay-le-Comte. Les bâtiments élégants et raffinés tranchent avec l’austérité de l’architecture médiévale. A la Renaissance, le logis devient une construction spécifique de la Vendée. Autour d’un corps d’habitation principal, les communs s’organisent en cours ouverte sur un portail double : grande ouverture pour les charrettes, petite pour les piétons et animaux. La porte monumentale et les fenêtres à croisée du logis de Haute-Roche à Fontenay-le-Comte marquent la façade principale sobre et aux proportions élégantes. La prospérité de Fontenay-le-Comte se reflète dans les logements raffinés de la noblesse, de la bourgeoisie et des artisans et commerçants aisés, ainsi que dans les édifices religieux et publics.
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jardin
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arc en plein cintre vantail unique pilastre sur base fronton œil de bœuf
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basse cour potager
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ccLogis caractéristique. 1
ccPorte du corps d’habitation d’un logis. 2
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cc1 : La Fontaine des Quatre Thias (XVIe siècle), témoigne de l’importance des sources d’eau dans ce secteur. 2 & 3 : Les fameuses maisons de la place Belliard (XVIIe siècle) et la maison Millepertuis (XVIe siècle), sont des exemples caractéristiques de l’opulence fontenaisienne à la Renaissance.
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repères historiques
LA PERIODE CLASSIQUE L’architecture de manoir, château et bâtiments officiels, dans la lignée des logis et châteaux de la Renaissance, se pérennise grâce à la prospérité du Pays. Le style évolue vers les références de l’architecture classique qui perdurera jusqu’au XIXe siècle dans un mouvement néo-classique. Les façades sont généralement simples et jouent sur le contraste expressif entre la sobriété de l’ensemble (régularité) et le traitement ornemental d’un élément privilégié (motif sculpté, balustre, fronton, balcon avec garde – corps en ferronnerie…). Des transformations ou reconstructions partielles posent l’empreinte de ce style sur certains édifices religieux. Quelques uns des éléments remarquables de cette architecture sont : ·· la régularité de la façade, ·· les fenêtres et lucarne formant des travées, ·· les frontons triangulaire ou hémicirculaire, parfois armorié, ·· les ardoises en couverture, ·· les garde-corps en ferronnerie à ornements végétaux, treillis et éléments courbes.
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Fronton cintré rompu Entablement Chapiteau sculpté ionique Colonne Piédestal
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Pilastre Base Socle Corniche à denticule Entablement bombé Imposte Portail à deux vantaux
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1 : Château de Sainte-Hermine, XVIIe siècle, à Sainte-Hermine / 2 : Palais des Evêques de Maillezais, XVIIe siècle, à Fontenay-le-Comte. 3 : Eglise Saint Pierre, XVIIe siècle, au Langon. 46
LE XIXE SIECLE / LE RENOUVEAU DE L’AGE CLASSIQUE Ce mouvement néo-classique est utilisé dans l’architecture civile et religieuse comme à l’église de Sainte-Hermine, et se repère par l’emploi du vocabulaire classique précédemment rencontré. Les architectes s’efforcent de revenir à une pureté et à une noblesse architecturales qui semblaient perdues dans les excès du baroque et du rococo. C’est le renouveau des ordres grecs (dorique, ionique et corinthien) ; l’ordre étant une combinaison harmonieuse des différentes parties d’un édifice suivant des règles de proportions convenues. Tous trois composés d’une colonne, d’un soubassement et d’un entablement, les ordres dorique, ionique et corinthien se distinguent par un traitement du plus épuré au plus décoré.
entablement chapiteau
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fût
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base 5
soubassement
cc Les trois principaux ordres grecs : 1 : Ordre dorique : colonne sans base et à chapiteau simple. 2 : Ordre ionique : apparition de la base et chapiteau à volutes. 3 : Ordre corinthien : base travaillée et chapiteau au décor complexe de feuilles d’acanthe. 1
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cc
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cc Eglise Notre Dame de Sainte-Hermine, XIXe siècle. On notera que cette église se rattache à l’Ordre Ionique. 4 : pilastre. 1 : fronton triangulaire. 5 : piédestal. 2 : entablement. 6 : soubassement. 3 : chapiteau à volutes. 3
1 : Eglise Saint Rémi, XIXe siècle, à Pissotte / 2 : Palais de justice, XIXe siècle, à Fontenay-le-Comte 3 : Bâtiment des Bains, XIXe siècle, à Fontenay-le-Comte. 47
repères historiques
LE XIXe SIECLE / la brique et le métal La révolution industrielle influence largement l’architecture en apportant des techniques novatrices et en facilitant, par le réseau ferroviaire, le commerce de matériaux jusqu’à présent rares car coûteux en transport. C’est l’émergence de nouveaux matériaux : le métal et la brique que l’on insère dans une architecture toujours empreinte d’un vocabulaire gothique ou classique. Les halles couvertes de Sainte-Hermine témoignent de cette mutation architecturale. Leur ossature métallique remplie de briques vernissées et de verre est représentative des halles de type Baltard, répandues et novatrices au XIXe siècle. Le développement des réseaux routiers et ferroviaires amène la brique de l’Ile d’Elle à Fontenay-le-Comte. Jusqu’à 12 briqueteries à l’Ile d’Elle cohabitent avec des métiers émanant de cette émergence dont les faïenciers ; une rue portant d’ailleurs leur nom sur cette commune. On trouve également d’autres briqueteries telle que celle de Saint-Martin-des-Fontaines. La brique est utilisée comme élément structurel formant les ouvertures, comme décor en alternance avec la pierre blanche de calcaire ou comme remplissage de structure métallique.
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cc 1 & 2 : Halles de Sainte-Hermine, XIXe siècle. Les bâtiments fonctionnels font, malgré tout, l’objet d’une certaines recherche architecturale. La verrière et les bandeaux vitrés des Halles de Sainte-Hermine sont remarquables. Ils apportent une certaine monumentalité au bâtiment tout en conservant un aspect léger et facilitent l’éclairage naturel. 3 : Orangerie, Sainte-Hermine. 4 : Maison de bourg à Simon-la-Vineuse, Sainte-Hermine. 5,6 & 7 : Exemples de briques moulées décoratives. Elles pouvaient rester brutes ou être enduites. À la technique du moulage s’ajoute la coloration, soit par la teinte de base de la terre, soit par la cuisson, soit par des émaux colorés permettant les motifs visibles sur les Halles de Sainte-Hermine.
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LA FIN DU XIXE / l’architecture nouvelle En rupture avec les architectures gothique et classique, des tendances éclectiques et modernes émergent. L’éclectisme consiste à mêler des éléments empruntés à différents styles ou époques de l’histoire de l’art et de l’architecture : les décors et les détails se multiplient et se complexifient, calqués sur les modèles précédents tandis que les matériaux et les techniques se modernisent. A Fontenay, la Maison Baron est représentative de ce courant pittoresque. Son architecture éclectique, mêlant éléments renaissance, gothiques, classiques… domine la partie nord du parc Baron. Les nouveaux courants de l’Art Nouveau et de l’Art Déco du début du XXe siècle influencent la construction des édifices publics comme privés comme la salle Clémenceau à Féole ou le théâtre Le Tigre à Saint Hermine, dont l’architecture conjugue des volumes arrondis avec un jeu de verticalité marqué par les ouvertures et les colonnes. Architecture publique comme architecture industrielle adoptent de nouveaux matériaux. Les bâtiments sont plus hauts et plus vastes, intégrant les nouveaux procédés techniques pour les infrastructures. Parallèlement, l’agriculture évolue vers des modes de production plus intensifs. La qualité architecturale de la laiterie de l’Hermenault et la laiterie-fromagerie de Champagné les Marais montre le poids de ce secteur économique sur le territoire. L’architecture privée est marquée par l’utilisation du béton comme dans la Tour Rivalland. Cette tour est le reflet de la personnalité excentrique de son commanditaire Gustave Rivalland, grand voyageur, amateur d’ésotérisme et proche de la franc-maçonnerie comme le révèle le décor de mosaïque en gravier collé sur le béton.
ccTour Rivalland, XIXe siècle, Fontenay-le-Comte. 1
ccLa Maison Baron, XIXe et XXe siècles, Fontenay-le-Comte.
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Trois exemples inspirés de l’Art Déco : 1 : Théâtre le Tigre, XXe siècle, à Sainte-Hermine. / 2 : Laiterie, XXe siècle, à l’Hermenault. 3 : Fromagerie, XXe siècle, à Champagné les Marais. 49
repères historiques
Du XXe siècle à aujourd’hui Du XXe siècle jusqu’à aujourd’hui, ce pays a conservé son dynamisme économique. Les bâtiments industriels évoluent au gré des apports techniques et des nouveaux matériaux. L’architecture adopte des formes contemporaines, reflet du dynamisme des entreprises. L’usine de transformateurs à Fontenay-le-Comte, œuvre de l’industriel Guy Biraud, du peintre Geroges Mathieu et de l’architecte Raymond Épardaud, semble une sculpture en forme d’étoile à sept branches. L’objectif était de concilier les qualités fonctionnelles et esthétiques dans cette réalisation. La structure en béton armé et bois est ceinturée de larges verrières ouvrant sur un jardin conçu par Mathieu, décliné en terrasses étagées.
ccUsine étoile, 1969, conception : G. Mathieu et R. Epardaud, Fontenay le Comte.
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La fin du XXe siècle voit le développement du tourisme vert. La richesse paysagère du Pays de Chaillé et son Marais Poitevin sont des atouts pour le développement du tourisme durable. En parallèle, le patrimoine culturel est mis en valeur et devient également un atout touristique fort. L’architecture contemporaine répond : ·· en réhabilitant le patrimoine ancien comme à la Médiathèque de Fontenay-le-Comte, ·· en utilisant des matériaux anciens comme la pierre, support de structures nouvelles, notamment au groupe scolaire de Nalliers, ·· en s’insérant dans le patrimoine naturel. L’accueil de la Réserve Biologique Départementale de Nalliers-Mouzeuil Saint Martin, avec son bardage bois et sa silhouette horizontale sur pilotis, en est un exemple caractéristique. Le respect de l’environnement devient une préoccupation partagée dans un contexte de développement durable. Ainsi, l’utilisation de matériaux innovants, comme les panneaux solaires thermiques ou photovoltaïques, permet de penser le bâtiment autrement dès sa conception avec les énergies renouvelables. Le centre intergénérationel de Mouzeuil-Saint-Martin est un exemple intéressant de l’utilisation de panneaux en matériaux de couverture uni. 1
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1 : Médiathèque Jim-Dandurand, réhabilitation, architecte : Bruno Donzet, 2003, Fontenay-le-Comte. / 2 : Mairie de Sérigné, réhabilitation et extension, architecte : Cabinet Groleau-Pochon, 2012 / 3 : Centre intergénérationnel, architectes : Agence Boisson-Burban, 2009, Mouzeuil-Saint-Martin 4 : Accueil de la Réserve biologique départementale de Nalliers-Mouzeuil-Saint-Martin, conception : Conseil Général de la Vendée, 2005, NalliersMouzeuil-Saint-Martin. 51
repères historiques
PARCS ET JARDINS REMARQUABLES Au même titre que le patrimoine bâti, les parcs et jardins façonnent notre cadre de vie. Parcs publics, jardins remarquables, domaines historiques… ils témoignent d’un art de vivre en extérieur propre à chaque époque. Souvent préservés, ils ouvrent un espace de nature au public ou s’associent au paysage communal par leur composition, et participent à la biodiversité.
DU JARDIN REGULIER AU JARDIN FAMILIAL L’implantation des bourgs et des demeures, entourées de leur parc paysager, génère des co-visibilités à prendre en considération. Autour des châteaux et logis, des parcs et jardins sont aménagés pour l’agrément comme pour l’utilité. Tout comme le bâti, les parcs évoluent selon les tendances et selon les concepteurs. Le CAUE de la Vendée et l’Association des Parcs et Jardins de la Vendée (APJV), grâce à l’aide financière du Conseil Général, inventorient les parcs et jardins privés et publics sur le département. Cet inventaire révèle et retrace l’histoire des jardins de Vendée sur quatre siècles, depuis la Renaissance. Différents types de jardin se distinguent : ··les jardins renaissance, ou carrés en île, datant du XVe et XVIe siècles, ··les jardins réguliers composés de trames ordonnancées et très structurés, souvent de la fin du XVIe, XVIIe ou XVIIIe siècles, ··les jardins mixtes, alliant l’ordonnancement des jardins réguliers et le tracé sinueux des parcs paysagers dits “à l’Anglaise”, ··les parcs paysagers, très représentés en Vendée, d’échelle variée et créés au XIXe siècle ou au début du XXe, accompagnant souvent un logis neuf, ··les jardins contemporains de qualité, de plus en plus nombreux. Sur les cantons de Chaillé-les-Marais, Fontenay-le-Comte, L’Hermenault et Sainte-Hermine, une trentaine de jardins de différents styles ont été inventoriés depuis 2001. La plupart d’entre eux se situent dans le bocage et dans la plaine ainsi que dans les villes. En revanche, très peu ont été inventoriés dans le Marais Poitevin. Les quelques exemples commentés ci-dessous illustrent la diversité de ces jardins. UN jardin régulier Datant des XVIIe et XVIIIe siècles, le parc du Château de l’Hermenault est l’un des rares classé à l’inventaire supplémentaire des Monuments Historiques au même titre que les bâtiments. Notez ses terrasses monumentales au pied du château s’ouvrant sur la Longèves canalisée, son mur d’enceinte remarquablement préservé et son potager ancien. Les jardins mixtes Les Jardins du Château de l’Aubraie sont très structurés, encadrés par des communs très anciens, des douves ainsi que le château lui-même constitué de quatre tours d’angle délimitant une cour d’honneur. Ils s’accompagnent d’un potager et d’un parc XIXe siècle implanté sur une structure plus ancienne dont il ne reste plus de traces aujourd’hui. Des jardins réguliers auraient existé, comprenant charmilles, buis taillés, futaies, quinconces… DEUX parcs paysagers Les parcs de la Sicaudière et de la Salière sont des ensembles juchés sur la crête de la Caillère-Saint-Hilaire, bénéficiant de points de vue en belvédère sur la vallée de l’Arkanson. Structurés chacun autour d’un château et datant du XIXe, ils constituent des parcs paysagers composés d’allées courbes, de petits bois, jouant sur des mises en scènes à l’échelle du grand paysage, que viennent accompagner des éléments plus structurés au contact de murs et des communs. Le parc agricole paysager de la Salière a été conçu par Eugène Bühler. Paysagistes de renommée nationale, les frères Bühler ont crée le jardin du Thabor de Rennes et le parc de la Tête d’Or à Lyon. Les propriétaires de la Salière possèdent le plan de salon du parc datant de 1886 et le plan de plantation annoté par Eugène Bühler.
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Le parc régulier du château de l’Hermenault.
Les parcs paysagers de la Salière et de la Sicaudiière, à la Caillère Saint Hilaire.
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repères historiques > parcs et jardins remarquables
Le Parc Baron, à Fontenay-le-Comte.
Jardins familiaux le long de la Vendée. 54
DU PARC PAYSAGER AU JARDIN CONTEMPORAIN Le Parc Baron est un parc paysager du XIXe siècle d’inspiration romantique, situé au cœur de la ville de Fontenay-le-Comte. Planté sur les ruines de l’ancien château fort du XIe siècle, ce parc arboré est situé en point haut. Dans les anciennes douves qui le bordent, la commune a créé un jardin contemporain d’inspiration médiévale. L’ensemble constitue aujourd’hui un parc public, véritable poumon de verdure dans le tissu urbain. DES JARDINS FAMILIAUX Si les jardins historiques et les parcs arborés accompagnent les grands châteaux et les logis constituant des éléments remarquables, d’autres jardins à vocation nourricière viennent marquer le paysage urbain de manière locale. C’est le cas des jardins familiaux de Fontenay-le-Comte implantés le long de la Vendée. Gérés par une association, ces jardins mettent à la disposition de jardiniers amateurs des parcelles pour leurs loisirs et pour leurs besoins alimentaires. Leur composition en lanière, très identifiable, constitue une transition paysagère progressive entre la ville et la campagne.
PARCS, JARDINS ET BIODIVERSITE Véritable mémoire du lien de l’Homme à la Nature à travers les siècles, les parcs et jardins de Vendée méritent d’être connus, visités et restaurés. Une quarantaine par an ouvre leurs portes chaque année lors du premier week-end de juin dans le cadre de l’opération nationale “rendez-vous au jardin” (programme édité par la DRAC, relayée sur le site internet du CAUE de la Vendée). Outre leurs intérêts historiques, botaniques et esthétiques, ces espaces particuliers qui ponctuent aussi bien le paysage cultivé que le paysage urbain jouent un rôle important pour préserver la biodiversité faune / flore. En effet, ces jardins sont situés systématiquement sur un point d’eau : fossé, mares, bassins, étangs, rivières… et jouent un rôle indéniable de corridors écologiques par leurs réseaux de ripisylves, de haies champêtres, de bosquets et de boisements aux surfaces variées. La préservation de la qualité de ces milieux fragiles et de la qualité de l’eau suppose de la part des propriétaires privés et publics d’appliquer l’arrêté préfectoral en faveur de la non utilisation de pesticides le long des lignes d’eau. Des journées de sensibilisation sur ce thème sont organisées régulièrement par le CAUE et l’APJV.
PARCS, JARDINS ET DOCUMENTS D’URBANISME Insertion dans le Plan Local d’Urbanisme : Dans le cas où les parcs et jardins ne sont pas protégés au titre des Monuments historiques (inscrits ou classés) ou s’ils ne se trouvent pas non plus dans le périmètre de protection d’un bâtiment classé ou inscrit ou d’une AVAP, ils peuvent être quand même protégés dans le Plan Local d’Urbanisme. Ces outils permettent de valoriser le patrimoine végétal de la commune, qu’il soit public ou privé. ·· Dans un P.L.U, un parc ou un espace vert peut bénéficier d’une protection stricte en espace boisé classé. Le classement interdit tout changement d’affectation ou tout mode d’occupation du sol de nature à compromettre la conservation, la protection et la création de boisements. ·· Un parc peut bénéficier d’une protection plus souple en protégeant des éléments de paysage. Peuvent ainsi être protégés des haies, des chemins creux, des arbres remarquables, des bosquets… Cette protection, moins stricte, autorise l’aménagement de chemins, d’équipements pour l’accueil du public, de places de stationnement et autorise également l’abattage des arbres sans pour autant mettre en péril l’intérêt paysager du site. Des prescriptions paysagères peuvent être intégrées. Annexe au P.L.U. et porté à connaissance : Les parcs et jardins privés et publics, en tant que corridors écologiques peuvent être annexés au PLU (trame verte et bleue) dans le porté à connaissance afin de prendre en compte leurs fragilités patrimoniales et écologiques. Dans les parcs privés et publics, la présence de zones humides importantes, de maillages champêtres denses, de bosquets, de boisements voire de forêts sont à inclure dans le diagnostic environnemental.
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LES DIFFERENTES FORMES D’HABITAT ·· la maison du marais ·· la maison rurale ·· la ferme et sa grange ·· la maison de ville ·· la maison de maître ·· la maison de villégiature ·· la maison des années 1950 à 1980 ·· la maison des années 1950 à aujourd’hui ·· habitat d’aujourd’hui : la maison d’inspiration traditionnelle ·· habitat d’aujourd’hui : la création architecturale contemporaine ·· quelques créations architecturales contemporaines
les formes d’habitat
LA MAISON DE MARAIS La maison de marais se trouve dans les villages et hameaux du marais ainsi que, de manière plus isolée, le long des canaux ou des routes du Marais Poitevin.
De volume simple, coiffée d’un toit à deux pans, elle s’organise sur un ou deux étages. Ses ouvertures, plus haute que large, se répartissent en travée régulière. Le pignon peut être également muni d’ouverture souvent répartie de façon moins régulière. Cette architecture simple est valorisée par le calcaire, matériau local ayant un certain cachet, utilisé pour les murs et, en pierre de taille pour les linteaux, les jambages, les chaînes d’angle et les corniches. La maison de marais isolée présente plus rarement un étage. Son profil bas et allongé et ses petites ouvertures sont adaptés au paysage ouvert du marais, donnant peu de prise au vent. Le badigeon au lait de chaux avec sa couleur blanche caractéristique, facilite l’entretien de ces habitations exposées aux vents par son renouvellement annuel. La hutte, maison basse, au toit de végétaux constitue la forme la plus ancienne de cet habitat isolé. Certain lieux-dits portent encore ce nom “ les Huttes” comme aux abords de la Réserve biologique départementale de Nalliers-Mouzeuil Saint Martin. Aujourd’hui, ce bâti est reconstitué et témoigne d’un savoir-faire constructif propre au Marais Poitevin. La maison de diguier (croquis d’un exemple à l’Ile d’Elle ci-dessous) est une autre variante de cette architecture de marais, directement en rapport avec les grands travaux d’assèchement du XIXe siècle. 1 : Couverture à deux pans en tuiles “ tige de botte ”, 2 : enduit à la chaux naturelle, 3 : ouvertures plus hautes que larges.
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LA MAISON Rurale Issue des savoir-faire locaux, la maison rurale se caractérise par sa taille modeste et ses volumes trapus donnant des formes très proches dans le marais, la plaine et le bocage. Elle est constituée d’un volume simple sur deux niveaux avec un toit couvert de tuiles “ tige de bottes ”. On la trouve dans les bourgs et les villages où elle représente souvent le bâti le plus ancien. Le charme de cette architecture vient donc de sa simplicité et d’un usage harmonieux des matériaux et des couleurs.
La maison rurale dans ce pays possède en général un étage bas. L’ouverture plus petite de cet étage est un héritage des greniers d’où la subsistance de divers escaliers en pierre latéraux ou frontaux La fenêtre de l’étage, généralement plus petite, est axée sur la porte d’entrée. La succession et l’accolement des maisons rurales donnent naissance à des façades de rue. Elle constitue alors une trame urbaine au rythme asymétrique mais régulier que l’on retrouve autant dans le bocage que le marais. Le mur pignon de ces maisons peut présenter quelques ouvertures. 1 : toiture à deux pans couverte de tige de botte, 2 : Pignon percé d’ouvertures, 3 : Traverse de mur : boutisse parpaigne, 4 : Chaine d’angle en pierre de taille,
5 : Maçonnerie de moellons, 6 : Linteau d’ouverture, 7 : Appui de fenêtre.
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LA FERME ET SA GRANGE Souvent isolée, la ferme permet de rapprocher l’habitation du lieu de l’exploitation. Elle s’accompagne de dépendances. Elle adopte des formes différentes selon que l’on se trouve dans le Marais Poitevin, la Plaine ou le Bocage.
La ferme de marais se caractérise par des volumes à rez-de-chaussée, modestes. De forme simple, la toiture est à deux pans recouverts de tuiles tige de botte. Les ouvertures sont plus hautes que larges. Les dépendances s’organisent de deux façons : ·· soit en alignement, dans le prolongement de la maison, ·· soit de manière plus compacte, flanquant l’habitation. Leurs toits sont alors souvent à un seul pan. Pour s’adapter aux contraintes du paysage ouvert, la ferme est entourée d’arbres et d’arbustes résistants aux conditions du Marais.
La ferme de la Plaine s’organise autour d’une habitation, en rez-de-chaussée avec un toit à deux pans, ou à étage avec un toit à quatre pans. Les dépendances les plus petites se regroupent autour de la maison alors que écurie et grange-étable restent indépendantes. LA GRANGe-ÉTABLE assure les fonctions de stockage et d’accueil des animaux. Présente dans toute la Vendée, elle se caractérise par deux petites portes pour le bétail et les hommes encadrant un haut portail central pour les charrettes. Deux formes se distinguent : la grange sans nef avec son toit à deux pans, la grange avec nef dont la partie centrale est surélevée. De nombreuses annexes : réserves, appentis, granges, chaix… complètent ce bâtiment pour assurer le bon fonctionnement de la ferme. La qualité des matériaux des granges-étables et leurs volumes spacieux en font un support privilégié pour la réhabilitation en logements, en commerces ou encore en salle des fêtes.
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La ferme du bocage, aux activités de culture et d’élevage, s’organise de deux façons. ·· la maison d’habitation, imposante, flanquée de la grange-étable et des dépendances, offre une façade sud sur cour avec une vue dégagée. Cette cour permet de créer un espace de travail préservé des vents. La maison s’inspire du logis avec ses ouvertures régulièrement distribuées et homogènes. ·· la maison d’habitation et les dépendances s’implantent de manière éclatée. La maison, modeste, se rapproche de la maison rurale.
UNE PARTICULARITÉ : LA FERME MODÈLE DU XIXE SIÈCLE Issue de catalogues de modèles dessinés au XIXe siècle, la maison de cette ferme se distingue par son implantation indépendante des communs et sa façade recherchée la mettant en valeur. La façade pignon, les toits complexes en débord, les chaines d’angle et les ouvertures travaillées témoignent de cette recherche d’une ferme idéale.
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la maison de ville Constituant les cœurs de bourg, la maison de ville présente des volumes plus importants que la maison rurale. La mitoyenneté, le rythme des façades, l’alignement sur rue et les matériaux participent à l’identité de la rue et du centre bourg. A l’origine, certaines de ces maisons abritaient l’habitation à l’étage et les activités d’artisanat et de commerce en rez-de-chaussée.
La régularité des façades et la qualité des ouvertures confèrent à la maison de ville une certaine sophistication. Tantôt implantée en façade continue, tantôt alternant, murs gouttereaux, pignons et courettes, elle privilégie généralement la mitoyenneté et possède un à deux étages. Ces formes compactes permettent un gain de place et organisent les îlots urbains. La maison de ville conserve le plus souvent des toits à deux pans mais adopte ponctuellement des toits à quatre pans, s’adaptant aux îlots. Les travées régulières rythment la façade. La taille des ouvertures diminue en montant dans les étages. Les petites fenêtres du dernier étage permettent d’investir les combles. Elles sont parfois réduites aux boulites, très petites fenêtres, en carrée ou en œil de bœuf. 1 : Corniche en calcaire mouluré, 2 : Chaîne d’angle appareillée et sculptée, 3 : Encadrements d’ouverture en pierre de taille.
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LA MAISON de maître La maison de maître, que l’on pourrait appelée “ bourgeoise ” ou hôtel particulier, s’entend par une habitation qui, par ses dimensions et le raffinement de mise en œuvre, révèle la prospérité de son propriétaire.
Les traditions et les savoir-faire locaux se marient avec des critères de “bon goût et d’élégance” visant à valoriser une ascension ou une prééminence sociale. Ces maisons se caractérisent principalement par : ·· un ou deux étages sur rez-de-chaussée, ·· une façade symétrique avec alignement des ouvertures, ·· des toits à quatre pans ou mansardés, ·· l’utilisation de matériaux chers en transport (pierre de Tuffeau, calcaire de Charente, ardoise…), ·· les décors et les éléments moulurés (corniches, bandeaux, appuis…). La maison de maître avec ses trois vrais niveaux et ses finitions soignées (soubassements, bandeaux, corniches…) prend une allure plus recherchée. La façade symétrique est axée sur une travée centrale marquée par la porte d’entrée. La maison de maître témoigne de la volonté de marquer un rang social également par son volume imposant. Les toits mansardés, présents très ponctuellement, sont percés de lucarnes spécifiques de cette toiture. Dans les bourgs et villages, la maison de maître adopte un vocabulaire plus sobre. Le dernier étage, percé de boulites, forme le couronnement de l’élévation. La régularité des façades, les finitions soignées et les jardins clos soulignent leur statut. 1 : Couverture, 2 : Corniche moulurée, 3 : Chaîne d’angle, 4 : Soubassement.
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la maison de villégiature Au début du XXe siècle, avec l’arrivée du chemin de fer, la maison de villégiature connaît un essor dans le Sud Vendée. Cette architecture influence quelques constructions de cette époque qui se caractérisent plus par un style marqué que par un usage exclusif de loisir propre à la côte. Cependant, le style de la maison de villégiature puise son inspiration dans les tendances architecturales des plages célèbres, tout en s’adaptant aux capacités financières plus modestes des habitants et des estivants locaux.
Ce type de maison souvent à étage propose un nouveau vocabulaire architectural basé sur la couleur et les motifs géométriques : ·· jeux de couleurs entre pierre calcaire, faïences et briques, ·· soubassement en pierre, ·· bandeaux et éléments décoratifs, ·· toiture d’ardoises ou de tuiles mécaniques, ·· fronton. La maison de villégiature déploie tout ce vocabulaire architectural pour traduire les choix esthétiques et personnels du propriétaire : ·· travail des toits en débord, frontons et croupes, ·· association de couleurs sur les enduits, les soubassements, les chaînes d’angles et les encadrements. La diversité des agencements, des couleurs et des matériaux rend chacune de ces maisons insolite et unique. Les clôtures viennent prolonger le style de la maison. 6
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1 : Chien-assis, 2 : Ardoise, 3 : Brique et de pierre blanche en chevron, 4 : Soupirail,
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5 : Toit en débord, 6 : Epi de faîtage, 7 : Demi-croupe, 8 : Balcon de béton, 9 : Parement de pierre en opus incertum.
La maison DES ANNéES 1950 à aujourd’hui La maison des années 1950 est marquée par une évolution sensible de l’art d’habiter. Souvent en retrait de la rue, construite sur deux niveaux, la maison comporte un rez-de-chaussée comptant garage et pièces annexes : buanderie, chaufferie, cave… Accessible par un mouvement de terrain ou un escalier, l’étage, lieu de vie, s’inspire du mode de vie à l’américaine : lumière, confort, arts ménagers en influencent la conception.
A partir des deux mêmes contraintes de mise en œuvre, en tenant compte des mêmes données nouvelles (chauffage, lumière naturelle, électricité), l’aspect extérieur de la maison des années 1950 exprime deux tendances majeures : ·· l’une se veut d’inspiration traditionnelle et pourra être qualifiée “d’architecture régionale”, ·· l’autre trouvera son inspiration dans les avant-gardes du début XXe siècle (Bauhaus,..) et sera qualifié d’architecture moderne. La maison néorégionale 4 2
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1 : Parement de pierre, 2 : Génoise décorative,
3 : Menuiserie à petit bois, 4 : Toit à deux pans en débord.
La maison d’inspiration moderne 6 4 2 5
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1 : Vitrage sans découpe, ni montant, 2 : Volets roulants, 3 : Ouvertures plus large que haute à menuiseries métalliques,
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4 : Absence de modénature (corniche, moulures…), 5 : Usage du béton, 6 : Toiture plate ou à un seul versant.
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la maison des années 1950 à aujourd’hui
la maison À COÛTS RÉDUITS Les maisons, basées sur des modèles répétitifs donc économiques, construites des années 1950 à 1980 aux entrées de bourg ou limitrophes des bourgs anciens correspondent à des extensions des villes. Modestes, elles sont liées au développement des activités faisant appel à la main d’œuvre ouvrière. Avec leur garage intégré et leur jardin d’agrément, elles répondent de manière économique aux aspirations de tout un chacun. l’habitat semi-collectif À Fontenay-le-Comte, de nombreux quartiers se sont développés au-delà de la ville médiévale, dans la zone du Marchoux et vers La Gare. Chaque parcelle reçoit trois bâtiments dont l’implantation en U dégage un jardin à usage collectif. Chaque bâtiment, équipé d’un chauffage collectif, accueille quatre logements aux entrées individuelles répartis sur deux niveaux. Prémices de l’habitat intermédiaire d’aujourd’hui, cet agencement, économe en espace, offre un cadre de vie agréable. la maison pavillonnaire d’auourd’hui Tout en utilisant les techniques les plus modernes, l’architecture actuelle se doit de rechercher une certaine sobriété. L’habitat d’aujourd’hui est le plus souvent implanté dans un lotissement, avec des obligations réglementaires très codifiées (hauteur, implantation, surface, aspect extérieur). Il est conseillé (obligation en cas de location) de prévoir une cellule de vie en rez-de-chaussée répondant aux conditions d’accessibilité pour les personnes à mobilité réduite. Cette cellule de vie correspond aux espaces communs, une chambre et une salle de bains. Généralement maçonnée et couverte en tuiles canal, la maison d’inspiration traditionnelle n’est pas dénuée d’innovation. Ainsi, l’ossature bois et le bardage sont de plus en plus souvent utilisés dans les constructions nouvelles.
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1 : toit à deux pans, tuile canal (évocation des tuiles anciennes), 2 : ouvertures plus larges que hautes (selon le modèle ancien), 3 : volets en bois peint,
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4 : fenêtres double-vitrage, menuiserie en aluminium laqué, PVC ou bois, 5 : garage accolé.
HABITAT D’AUJOURD’HUI : LA CREATION ARCHITECTURALE CONTEMPORAINE La création architecturale contemporaine doit prendre en compte les continuelles avancées techniques ainsi que les données nouvelles portant sur les économies d’énergies et le respect de l’environnement, l’organisation de chantier, sans oublier l’évolution des sensibilités et de l’art de vivre.
La création architecturale contemporaine ne peut exister sans la sensibilité partagée entre le concepteur et le maître d’ouvrage. Elle ne peut naître que d’un véritable savoir-faire dans un climat de confiance. On retrouve dans l’habitat d’aujourd’hui les deux grandes tendances du néo-régionalisme et du modernisme, auxquelles s’ajoutent de plus en plus les considérations d’ordre environnementales (énergies renouvelables, matériaux respectueux de l’environnement…).
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1 : verrière, 2 : récupération de l’air chaud, 3 : bardage en bois, 4 : resserrement des parcelles avec ouverture sur la voirie, 5 : usage de matériaux industriels (béton, aluminium…), 6 : balcon géométrique, 7 : intégration des normes H.Q.E..
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l’habitat d’aujourd’hui > la création architecturale contemporaine 1
Fontenay-le-Comte – Architectes : Hardy-Joguet Architectes (44) Cette maison destinée à des personnes âgées en perte de mobilité s’inscrit sur un terrain très arboré en retrait de la voie publique. La fluidité et la continuité des espaces permet de faire entrer la lumière et de profiter de la végétation préservée tout en favorisant une accessibilité optimale. 2
Fontenay-le-Comte – Architecte : C. Bertrand, aBC d’architecture (85) Insérée sur une parcelle de lotissement, cette maison à ossature bois composée de trois volumes distincts s’articule autour de l’axe de circulation. Les volumes sont affirmés par leurs couleurs contrastées tout en étant rattachés les uns aux autres par des éléments métalliques. 3
Longèves - architectes : Cabinet Groleau-Pochon (85) Respectant un budget serré, cette maison est composée de volumes cubiques compacts bardés de bois et de panneaux composites blancs. La maison s’ouvre sur une vallée vers l’est. Les larges baies du rez-de-chaussée créent une transparence visuelle pour mettre en relation le jardin au sud protégé des regards et la campagne. 4
Longèves - architectes : Cabinet Groleau-Pochon (85) L’adjonction d’un salon et d’un bureau répond à une demande de modernité des clients pour redonner de la clarté et de l’espace à cette longère traditionnelle. La volumétrie de l’extension s’inscrit dans la continuité de l’existant mais avec un rythme d’ouverture contemporain. Pour éviter tout risque de surchauffe estivale et automnale, les ouvertures des façades ouest et sud sont protégées d’écrans brise soleil adaptés apportant de l’ombre. 5
Fontenay-le-Comte – Architectes : C. Bertrand, aBC d’architecture (85) Ce projet se présente comme un jeu de volumes appuyés sur un mur “écran”. La transparence entre les deux façades créée la fluidité entre les différents espaces. Les matériaux et les couleurs rythment les volumes de cette maison. 6
Fontenay-le-Comte – Architecte : M. Debray (85) Cette habitation se situe sur le versant sud d’un coteau entrainant sa répartition sur deux niveaux. L’étage en forme de U s’articule autour d’une terrasse ouverte sur la partie occidentale arborée. Les volumes simples sont couverts d’une toiture zinc et bardés de lames horizontales de Red Cedar. 7
Chaillé-les-Marais - Architectes : Agence Boisson-Burban (85) Cette liaison entre deux bâtiments anciens s’habille d’un bardage de bois (red cedar), vertical en partie basse, horizontal et rainuré en partie haute. Sa couleur beige argentée adouci les volumes. La partie neuve est abaissé au maximum pour valoriser les parties anciennes et leur matériaux (pierre et enduit, tuile canal locale, menuiseries claires). Les larges baies alu à galandage s’ouvrent au sud. 8
Fontenay le Comte - Architectes : Agence Boisson-Burban (85) La maison s’articule autour du salon où se trouve le poêle à bois. Cet unique système de chauffage est couplé à une Ventilation Mécanique Contrôlée double flux diffusant l’air chaud dans toutes les pièces. Les toits terrasses végétalisés assurent le confort d’été. La situation sur un haut de Fontenay de cette maison offre un panorama magnifique depuis les deux chambres de l’étage. L’enduit gris foncé réduit l’impact visuel du volume sur deux niveaux.
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MATÉRIAUX et COULEURS Jeux de textures et jeux de couleurs, historiquement associés aux matériaux locaux, se sont ouverts aux influences extérieures. Au gré des innovations techniques, ils sont devenus le moyen favori des propriétaires pour personnaliser leurs maisons. Ce chapitre portera sur les matériaux et couleurs participant à l’aspect extérieur.
matériaux & couleurs
AVANT LA RÉVOLUTION INDUSTRIELLE Le choix des matériaux est lié à l’économie du projet, et prend en compte : ·· la tenue dans le temps, la résistance aux contraintes climatiques, la facilité d’entretien, ·· la qualité de finition acceptable et donc l’aspect final, ·· la facilité de mise en œuvre. Par la façon de construire, on peut facilement reconnaître l’avant et l’après Révolution Industrielle. En effet, aux matériaux locaux succède la production de masse, que les nouvelles infrastructures de transport diffusent plus largement.
·· Pierre, terre, chaux, glaise et bois sont pris et assemblés sur place. ·· La pierre n’est pas un matériau cher, et son assemblage fait partie du savoir-faire local. Elle est donc moins valorisante qu’un enduit que l‘on réserve pour l’habitation et, parfois, seulement pour les parties visibles de la rue. ·· La transformation du calcaire en chaux se fait dans des fours à bois. ·· Le bois compose les charpentes et les menuiseries (portes et fenêtres). ·· Pour devenir tuile ou brique, l’argile est cuite au four. Dans un premier temps, on ne l’utilise qu’en tuile de toiture. La chaleur de cuisson déterminera ses qualités et nuances de couleur ; mal cuite, elle devient poreuse et gélive. L’usage de la brique se développe avec la diminution des prix de la cuisson et des transports. ·· L’ardoise, compte tenu du prix du transport, est un signe extérieur de richesse. ·· Deux corps de métiers mettent la maison hors d’eau : le maçon pour les fondations, les murs, la toiture et le charpentier-menuisier pour la charpente et les menuiseries.
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1, 2 & 3 : Murs en pierre locale. / 4 : Charpente en bois sur une grange en pierre calcaire. / 5 : Encadrement en tuile et mur en calcaire. / 6 : Toiture en tuiles canal et corniche en calcaire.
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le bâti ancien : RÉALISEZ UN ENDUIT À LA CHAUX naturelle
• Composition de l’enduit Chaux naturelle = 1 volume. Sable = 2 à 3 volumes. Eau = 1 volume. • Choisissez votre sable avec soin Il déterminera la coloration de l’enduit, le dosage et la plasticité du mortier. Prenez en compte sa granulométrie. • Mélangez le sable et la chaux, ajoutez l’eau peu à peu pour obtenir un mortier gras. • Préparez le support Nettoyez la façade en piquant le vieil enduit. Rebouchez les trous et fissures importants avec un mortier de chaux. Humidifiez si nécessaire, juste avant d’enduire. • Appliquez l’enduit Exécutez un “fouettis“ au ras des pierres à la chaux. Laissez sécher, puis appliquez un corps d’enduit de 1 à 2 cm d’épaisseur. • Soignez la finition Lorsque l’enduit est bien sec, appliquez l’enduit de finition à l’aide d’une truelle ou avec une machine à projeter. Dressez ensuite à la règle et serrez à la taloche. Si les pierres d’encadrement des ouvertures sont au nu du mur, une seule passe d’enduit doit être réalisée. Après vérification du temps de séchage correspondant, il est possible d’obtenir différentes finitions : enduit gratté, enduit raclé, enduit brossé, enduit chiffonné, passage à l’éponge, enduit lavé.
ccpiquetage au marteau et au burin.
ccpréparation du mélange.
ccenduit déposé et lissé à la truelle.
ccla taloche pour serrer l’enduit.
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les matériaux
à partir de LA RÉVOLUTION INDUSTRIELLE
·· La pierre, qui exige un temps important de mise en œuvre, devient un matériau cher. Elle n’est utilisée que comme faire-valoir ou signe extérieur de richesse. Elle est parfois limitée à un parement, c’est-à-dire un simple placage sur un mur en ciment. ·· Pour constituer les murs : le parpaing de béton alvéolé ou cellulaire, la brique, le bois, les matériaux composites remplacent la pierre. ·· L’enduit permet de cacher et de protéger le matériau de support. ·· La charpente traditionnelle est concurrencée par la fermette. ·· L’ardoise devient un matériau accessible pour des constructions modestes. La tuile s’industrialise. ·· Les menuiseries bois doivent s’adapter aux contraintes d’isolation et subir la concurrence du PVC, du fer et de l’aluminium. ·· Chaque intervention nécessite une qualification spécifique. Maçon, couvreur, charpentier, menuisier, plombier, zingueur peuvent être des intervenants différents.
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1, 2 & 3 : Tuiles mécaniques décorées. / 4 : Ardoises. / 5 : Briques décorées. / 6 & 7 : faux parements de pierre. 8 : pierres posées à pierre vue. / 9 : parement de pierre et briques vernissées.
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nouvelles données
Si l’économie de la construction reste déterminante, le choix des matériaux continuera à dépendre de l’échelle de valeur que l’on attribue aux différents paramètres : ·· mise en œuvre, entretien, économies d’énergies, ·· confort, ·· durabilité, ·· temps de chantier, ·· sensibilité à l’aspect visuel, ·· incidence sur le milieu. Les composants sont de plus en plus industrialisés. Le pré-assemblage sous abri permet d’atténuer la pénibilité des travaux de plein air. Si l’usage du bois a longtemps été limité à la charpente et aux menuiseries, il est aujourd’hui plus largement utilisé dans la construction. Son utilisation connaît un essor important grâce à l’attention portée à l’environnement et à ses qualités de confort. L’intégration des composants pour les énergies douces (panneaux solaires, serres, éoliennes, terre crue…) reste un nouveau défi architectural. Encouragée par la loi SRU (Solidarité Renouvellement Urbain), l’économie de surface consommée de terrain conduit également à un retour vers un habitat en continu.
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1 : Maison à ossature bois. / 2 : Brique creuse. / 3 : parpaings de béton. / 4 : tuile canal. / 5 : charpente fermette. / 6 : verrière. 7, 8 & 9 : échantillons d’essences de bois rencontrées en Sud Vendée.
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les matériaux
ARCHITECTURE ET ENVIRONNEMENT
LES MATÉRIAUX SAINS Aujourd’hui, de nouveaux matériaux qui intègrent les préoccupations environnementales et de santé apparaissent. Généralement produits à partir de ressources renouvelables, ils se caractérisent par une faible dépense d’énergie nécessaire à leur production, des émissions réduites de gaz à effet de serre et une meilleure innocuité vis-à-vis de la santé des occupants de la maison. On peut ainsi trouver : ·· des isolants à base de végétaux ou de laines animales (chanvre, laine de mouton, copeaux de bois…), ·· des procédés constructifs anciens réinvestis (ossature bois, enduit au pisé…), ·· des matériaux polyvalents, tels que la brique monomur en terre cuite qui joue à la fois un rôle structurel, isolant, et régulateur d’hygrométrie, ·· des peintures et des revêtements de surface dit “bio “qui utilisent moins de produits chimiques et émettent peu ou pas de Composés Organiques Volatiles (COV), nocifs s’ils sont présents en trop grande quantité dans l’air de la maison… Il faut, cependant, si l’on souhaite faire appel à ce type de matériaux, porter une attention particulière à leur mise en œuvre : le matériau dispose-t-il d’un avis technique ou d’un Document Technique Unifié (DTU) qui assure de sa tenue dans le temps ? Le professionnel est-il formé à sa mise en oeuvre ?…. UNE NÉCESSAIRE RENCONTRE Le respect de l’environnement devient une préoccupation partagée. Une attention particulière est portée aux énergies renouvelables : ·· chauffe-eau solaire, ·· panneaux photovoltaïques, ·· géothermie, ·· chaudières à copeaux bois… L’installation de ce type d’équipements ajoute des éléments à la maison qu’il convient de prendre en compte dans sa conception. La recherche d’une meilleure intégration paysagère concourt également à cette dynamique. La maison se fond alors dans son environnement par le choix des matériaux : ·· usage du bois, ·· enduit aux teintes du sol, ·· pare-soleil végétal… La maison peut être, dès sa conception, pensée comme un élément du paysage. Le choix de volumes adaptés au relief peut être conjugué avec l’usage de techniques spécifiques, telles que le toit végétalisé, pour intégrer le projet dans son environnement.
1 : Exemple de toiture intégrant des panneaux solaires photovoltaïques. / 2 : panneaux solaires thermiques. / 3 : exemple de toiture végétalisée.
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la couleur “Au même titre que l’échelle et la proportion des volumes, la couleur (des maisons) participe intrinsèquement à la qualité des paysages. “ J.P. LENCLOS “Les couleurs de la France “.
Une règle simple : restez en harmonie avec votre environnement, et participez ainsi au maintien de l’identité locale. Pour cela, n’hésitez pas à utiliser des couleurs tirées des matériaux naturels qui vous entourent.
Souvent, le bâti ancien, composé de matériaux locaux, reprend les teintes de l’environnement minéral local, et retranscrit les identités des différents lieux : bocage, marais et plaine. Il est possible de s’inspirer de ces nuances traditionnelles sur le bâti plus récent, contemporain comme néo-traditionnel. Les façades Choisissez la couleur de l’enduit des murs en tenant compte : ·· de la couleur des matériaux de couvertures, ·· des couleurs environnantes (maisons et bâtiments proches, sol naturel), ·· puis des matériaux rapportés (pierres, briques) et de leur texture (lisse, granuleuse, talochée). Le soubassement existe parfois sur quelques maisons mais n’est pas systématique. Il doit alors être distinct et bien choisi car il sert de protection utile par rapport au sol et il met en valeur l’enduit (c’est la base de la façade). De la même façon, sur une architecture traditionnelle, les encadrements soulignés des ouvertures donnent un aspect plus fini à l’ensemble. Les menuiseries Il est conseillé d’attribuer aux menuiseries une couleur plus soutenue que celle de l’enduit. Appliquée à de petites surfaces, elle dynamise la perception d’ensemble. Pensez bien à intégrer la couleur des menuiseries PVC (surtout si elles sont blanches) dans la composition d’ensemble.
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la couleur
la maison du bocage
La maison de bocage ancienne utilise pour ses murs de construction des grès relativement clairs voire parfois ocre, mêlés de calcaires allant du blanc au gris moyennement foncé. Ces teintes peuvent inspirer les nouvelles constructions tout en veillant à l’équilibre général de l’ambiance de rue. Les toitures se composent majoritairement de tuiles, avec parfois l’utilisation de différentes couleurs favorisant des effets mosaïques. Les menuiseries restent sobres avec des teintes allant du marron au gris.
ccToitures
ddExemples d’application
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ccMurs
ccMenuiserie
Plus ponctuellement, la maison de bocage utilise des grès plus foncés, variant du gris sombre à l’ocre jaune. Les couleurs s’atténuent et deviennent plus sobres avec le vieillissement de la pierre. L’application de cette palette particulière doit se limiter aux secteurs où un tel bâti est rencontré. Les teintes des toitures et des menuiseries restent inchangées.
ccToitures
ccMurs
ccMenuiserie
ddExemples d’application
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la couleur
la maison de la plaine
La maison de plaine ancienne est bâtie en calcaire clair voire ocre dont les teintes évoluent avec le temps. Les toitures se composent majoritairement de tuiles, parfois avec des couleurs différentes réunies sur le même toit. Les menuiseries sont de couleurs diversifiées, avec des compositions plutôt pastels mais généralement sobres.
ccToitures
ddExemples d’application
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ccMurs
ccMenuiserie
la maison de marais
La maison de marais traditionnelle reprend le matériau calcaire, avec des teintes très claires qui se nuancent de gris avec le temps. Les toitures sont, comme pour la plaine, composées de tuiles aux couleurs variées. Traditionnellement, les menuiseries arborent une large palette de vert. Il est toutefois constaté que cette gamme de couleur s’étend progressivement aux teintes bleutées. On ne peut que regretter cette diffusion qui rappelle largement les ambiances du littoral et tendent à homogénéiser la perception du bâti en Vendée sans tenir compte des spécificités paysagères des différents milieux.
ccToitures
ccMurs
ccMenuiserie
ddExemples d’application
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annexes Les pages qui suivent proposent des informations complémentaires destinées à vous assister concrètement dans vos démarches. Vous y trouverez un lexique des termes techniques architecturaux employés, un carnet d’adresses (les communes du Sud Vendée, ainsi que les partenairesinstitutionnels et associatifs), et une bibliographie permettant de prolonger votre réflexion.
annexes
épi de faîtage
souche de cheminée volige chevron refend ferme poinçon panne entrait
oculus
fronton frise
charpente en fermette
dallage
chaîne d’angle
soubassement
chaînage périphérique mur pignon mur gouttereau percement faîtage
croupe
arc plein cintre
noue
oculus
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lexique
A Aluminium laqué : aluminium couvert d’une couche de peinture laquée (souvent au four) pour en améliorer la résistance à la corrosion. Appareillage : disposition apparente des matériaux de construction qui composent une maçonnerie (voir pierre). Appentis : bâtiment annexe à un versant de toiture, adossé au bâtiment principal. Arc : élément courbe formant le haut d’une ouverture, composé, soit de pierres ou de briques appareillées, soit d’une pièce unique de bois, de métal ou de pierre.
B Badigeon : lait de chaux, pouvant être coloré, pour la protection et la décoration des enduits extérieurs et l’assainissement des enduits intérieurs. Baie : ouverture pratiquée dans un mur et son encadrement (voir percement). Bandeau : assise horizontale de pierres ou de briques formant une saillie sur une façade généralement à hauteur des planchers, des appuis et des linteaux. Bardage : revêtement d’un mur extérieur mis en place par fixation mécanique dans un plan distinct de celui du nu de la maçonnerie (bardeaux, panneaux ou planches de bois, autres matériaux…). Brique creuse : brique comportant des vides par extrudage de l’argile avant cuisson. Cela confère à ce produit de bonnes qualités d’isolation thermique.
C Chaînage : armature destinée à empêcher l’écartement des murs d’une construction en maçonnerie. Dans le cas d’un chaînage périphérique, elle est placée en haut des murs ou au niveau de chaque plancher. Chaîne d’angle : assemblage de pierres superposées alternativement dans le sens du grand et du petit côté (assemblage “harpé”), qui forme la rencontre de deux murs en angle. Chaux : liant de construction obtenu par la calcination de roches calcaires plus ou moins pures. La classification actuelle des chaux de construction distingue deux types de chaux naturelles : la chaux aérienne (CL ou DL) dont la prise s’effectue sous l’action du gaz carbonique de l’air et la chaux hydraulique (NHL) dont la prise s’effectue sous l’action de l’eau. La chaux grasse est une chaux aérienne en pâte. Chéneau : rigole ménagée à la base d’un toit, en zinc ou en creux dans la maçonnerie, collectant les eaux de pluie. Cintre : courbure d’un arc ou d’une voûte. Un arc plein cintre est en demi-cercle. Communs : ensemble des bâtiments d’une grande propriété utilisés pour le service. Corniche : ensemble des moulures qui, situées en partie haute d’un mur de façade, permettent de supporter le dépassement de la toiture. De pierre, de brique ou de bois, elle participe au décor de la façade. Couverture : éléments couvrant un bâtiment. Croupe (toit en) : extrémité triangulaire ou arrondie d’un toit. 85
annexes > lexique
D Dalle : plaque de pierre ou de béton servant à recouvrir une surface. Appellation locale (Grand Ouest) des gouttières et chéneaux. Dalle nantaise : chéneau à l’aplomb d’un mur (utilisé en limite séparative). Décor : ensemble des motifs d’ornement d’un ouvrage. Diffère de la modénature. DTU (Dossier Technique Unifié) : dossier servant de référence pour l’usage et la mise en œuvre des matériaux.
E Encadrement : partie de la maçonnerie saillante ou peinte qui entoure un percement. Enduit : mélange pâteux ou mortier avec lequel on recouvre une maçonnerie afin de la protéger. En général projeté à la machine, il existe plusieurs finitions à la main : • enduit taloché : lissé à l’aide d’une taloche, planchette munie d’une poignée. • enduit lissé : serré et lissé à la truelle. • enduit gratté : gratté à la truelle avant sa prise complète. Épi de faîtage : éléments de zinc ou de terre cuite qui couronnent les deux extrémités du faîte d’un toit. Essences (de bois) : qualifie la nature et l’origine du bois utilisé dans la construction et l’ameublement. ÉTIAGE : niveau le plus bas d’un cours d’eau. Exutoire : lieu où se déversent les excédents des eaux de surface et souterraines.
F Faîtage : partie de la toiture reliant horizontalement les extrémités supérieures de ses versants. Faîtière (tuile) : tuile spécialement conçue pour le recouvrement du faîtage. Les faîtières en tige de botte étaient posées à faible recouvrement, puis maçonnées (pigeonnées) au mortier de chaux hydraulique. Ferme : assemblage de pièces de bois ou de métal triangulées, posées à intervalles réguliers pour supporter les versants d’une toiture. Fermette : petite ferme posée à intervalles très rapprochés. Elles sont souvent préfabriquées. Frise : bande plane décorée, soulignant parfois les corniches ou les soubassements. Fronton : partie triangulaire couronnant la façade de certains bâtiments.
G Galerie : espace couvert en longueur. Génoise : corniche constituée d’un ou de plusieurs rangs de tuiles, éventuellement alternés avec des rangs de briques. Gouttereau (mur) : mur portant une gouttière ou un chéneau, situé sous le versant du toit opposé au pignon. Gouttière : petit canal recueillant les eaux de pluie à la base d’un toit pour les conduire à la descente d’eau, constitué de cuivre, de zinc, ou de PVC, selon les moyens des propriétaires.
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H Hameau : petit groupe isolé de maisons rurales. Le terme “hameau“ sous-entend un groupement plus petit que celui de “village”. En Vendée, les deux termes ont souvent la même signification.
I Îlot : groupe de maisons délimité par les rues l’entourant.
J Jambage : élément vertical situé de part et d’autre d’un percement et qui sert à supporter le linteau. La pierre et la brique étaient souvent mises en oeuvre pour réaliser ces pièces de maçonnerie, qui devaient être bien assises pour soutenir le linteau. Leur mise en évidence contribue également au décor.
L Lait de chaux : chaux aérienne diluée dans l’eau. Sert de badigeon. Linteau : partie horizontale qui sert à soutenir le mur au-dessus d’un percement. Il peut être de bois, de pierre, de brique, de métal ou de béton. Dans les murs épais, le linteau est souvent double et peut être constitué de deux matériaux différents. Le linteau affleure le nu du mur extérieur afin de ne pas retenir l’eau de pluie. Liteau : pièce de bois de section carrée, placée horizontalement pour supporter les tuiles ou les ardoises.
M Mégalithe : pierre de grande taille, utilisée pour ériger des édifices préhistoriques. Les menhirs sont un seul mégalithe, les dolmens et cromlechs en sont des assemblages. Modénature : ensemble des profils ou des moulures d’un édifice : leur proportion, leur disposition. De nombreux éléments, qui apparaissent comme décor sur les façades en pierres taillées, ont avant tout une fonction technique, structurelle ou de protection du mur contre les écoulements d’eau. Moellons : pierres grossièrement taillées ou non, de petites dimensions. Servaient à construire les murs et étaient généralement enduits. Mortier : mélange constitué de sable et d’un liant (la chaux par exemple), servant à lier différents éléments.
N Néolithique : (étymologie : pierre nouvelle) période de la préhistoire aux changements sociaux et économiques nombreux : domestication des animaux, sédentarisation, amélioration des techniques et de l’outillage.
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annexes > lexique
O Oculus : petite baie circulaire ou ovale, sans fenêtre, ménagée dans un mur. Cette ouverture est très présente sur certaines granges pour l’éclairage et la ventilation. Entourée de brique ou de tuffeau, elle est souvent axée sur les entrées ou les pignons.
P Pan : face d’un ouvrage de maçonnerie ou d’un toit. Parement : matériaux de construction : pierre, brique, bois, moellon, etc... visibles en façade. Percement : ouverture ou passage dans un mur. Pierre sèche : appareillage traditionnel d’une maçonnerie constituée de pierres posées les unes sur les autres sans aucun mortier. Pierre vue : finition d’un mur où l’enduit affleure le nu des pierres, de façon à n’en laisser voir que les arêtes et les faces les plus saillantes. Pigeonnée (tuile) : manière de bloquer les tuiles au mortier de chaux pour éviter leur déplacement, fréquent en site exposé et pour les tuiles de faîtage et d’arêtier. Pignon : partie triangulaire d’un mur qui supporte les deux versants d’un toit. Par extension, mur qui supporte le pignon, en opposition au mur situé sous le versant, le mur gouttereau. Placage : revêtement d’une surface par un matériau plus résistant ou plus précieux. PVC : Poly Chlorure de Vinyle, plastique d’usage courant pour les volets. Le PVC est prisé pour sa facilité de mise en oeuvre et son peu d’entretien. Généralement utilisé blanc, sa version colorée, plus esthétique, se rencontre de plus en plus. RAL : norme européenne de référence des couleurs à laquelle tous les fabricants de peintures et de matériaux colorés font référence. Ria : bras de mer entrant dans les terres à l’embouchure d’un cours d’eau.
R RAL : norme européenne de référence des couleurs à laquelle tous les fabricants de peintures et de matériaux colorés font référence. Ripisylve : végétation de bord de rive.
S Soubassement : partie inférieure d’un mur. En façade, le soubassement est souvent traité, jusqu’à hauteur des appuis de fenêtre, de façon plus robuste que le reste du parement, pour conforter l’assise d’un mur et le protéger des dégradations. Cette distinction de matériaux ou de traitement interfère dans la composition et l’esthétique de la façade. Souche de cheminée : partie d’un conduit de fumée en maçonnerie qui émerge au-dessus de la couverture. Sur lit (mise en œuvre) : construction d’un mur de pierres, où celles-ci sont disposées selon la cohérence de l’accolement de leurs faces inférieures et supérieures. A l’inverse, la mise en oeuvre en parement prend en compte l’aspect visuel de la façade, ce qui implique des mortiers à prise plus forte.
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T Tuile en terre cuite : utilisée couramment dans l’architecture vendéenne, elle est utilisée pour des pentes de 28 à 35 %. Selon leur emplacement, on distingue les tuiles de courant, face concave vers le haut où court l’eau et les tuiles de couvrant, face convexe vers le haut qui sont les plus vues. • tuile canal : elle correspond aux types tuile creuse, tuile ronde et tuile tige de botte. Munie d’ergots, elle est alors appelée tuile canal à verrou. • tuile stop : tuile de courant plate. • tuile romane : tuile constituant le courant et le couvrant d’un seul bloc. • tuile romane canal : tuile romane renforcée en son milieu par un bourrelet. Tout-venant : mélange brut des moellons, tels qu’ils ont été extraits d’une carrière et assemblés pour constituer le mur.
V Viaire (trame ou réseau) : qui se rapporte aux voies de circulation. Volige : planches de bois, qui, posées en continu, supportent les tuiles ou les ardoises. La pose sur volige st plus stable que la pose sur liteaux (tasseaux de bois), mais aussi plus coûteuse.
renforcement volige
tuile canal
tuile romane / tuile romane-canal
tuile mécanique
SS les différents types de tuile
génoise parement linteau droit
jambage
SS coupe sur génoise
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annexes
carnet d’adresses
MAIRIES, INTERCOMMUNALITÉS ET DÉPARTEMENT Mairie d’Auzay
34 rue Jacques de Maupéou — 85200 AUZAY – 02 5151 82 03 – mairie-auzay@wanadoo.fr
Mairie de Bourneau
4 Rue du Château – 85200 BOURNEAU – 02 51 00 22 04 – mairie-de-bourneau@wanadoo.fr
Mairie de Chaillé-les-Marais Rue du 11 novembre – 85450 CHAILLE LES MARAIS – 02 51 56 72 98 – chaille-les-marais@wanadoo.fr — mairie-chaillelesmarais.fr Mairie de Chaix
30 rue de Fontaines – 85200 CHAIX – 02 51 51 88 07 – mairie.de.chaix@wanadoo.fr — chaix.village.free.fr
Mairie de Champagné les Marais
6 Place Georges Clémenceau – 85450 CHAMPAGNÉ LES MARAIS – 02 51 56 61 10 – champagne-les-marais85@wanadoo.fr
Mairie de Fontaines
5 place de la Mairie – 85200 FONTAINES – 02 51 51 86 22 – mairie.fontaines@wanadoo.fr
Mairie de Fontenay-le-Comte
9 rue Georges Clémenceau — B.P. 19 – 85201 FONTENAY-LE-COMTE – 02 51 53 41 41 – courrier@ville-fontenaylecomte.fr
Mairie de l’Hermenault
13 rue de la Gazellerie – 85570 L’HERMENAULT – 02 51 00 13 18 – mairie-de-lhermenault@wanadoo.fr — www.hermenault.fr
Mairie de L’Île d’Elle
Rue de la Mairie — 85770 L’ILE D’ELLE – 02 51 52 00 39 – contact@mairie-iledelle.fr
Mairie de L’Orbrie
21 rue du Docteur Aude – 85200 L’ORBRIE – 02 51 69 06 72 – mairie.lorbrie@wanadoo.fr
Mairie de La Caillière Saint Hilaire
1 rue de la Mairie – 85410 LA CAILLIERE SAINT HILAIRE – 02 51 51 52 28 – mairie.lacaillere.st.hilaire@wanadoo.fr
Mairie de La Chapelle Thèmer
1 rue de la Mairie – 85210 LA CHAPELLE THEMER – 02 51 27 60 04 – mairie.chapelle.themer@wanadoo.fr
Mairie de La Jaudonnière
1 place de la Liberté – 85110 LA JAUDONNIERE – 02 51 34 30 09 – mairie.lejaudonniere@wanadoo.fr
Mairie de La Réorthe
18 rue du Lay – 85210 LA REORTHE – 02 51 27 81 52 – mairie.la.reorthe@wanadoo.fr
Mairie de La Taillée
86 rue du 8 mai – 85450 LA TAILLE – 02 51 52 52 05 – mairie.taille@orange.fr — www.la-taillee.fr
Mairie de Le Gué de Velluire
27 rue de l’église – 85770 LE GUE DE VELLUIRE – 02 51 52 52 52 – mairie.gue-de-velluire@wanadoo.fr — www.guedevelluire.fr
Mairie de Le Langon Place des Anciens Combattants – BP 8 – 85370 LE LANGON – 02 51 52 81 84 – mairie.le.langon@wanadoo.fr
Mairie du Poiré sur Velluire
3 rue Pierre Ballard – 85770 LE POIRÉ SUR VELLUIRE – 02 51 52 31 21 – mairie.poire-sur-velluire@wanadoo.fr
Mairie de LongÈves
5 rue de la Pionnerie – 85200 LONGEVES – 02 51 69 89 13 – mairie-longeves85@wanadoo.fr 90
MAIRIES, INTERCOMMUNALITÉS ET DÉPARTEMENT Mairie de Marsais Sainte Radegonde
79 rue du Moutier – 85570 MARSAIS SAINTE RADEGONDE – 02 51 00 11 44 – mairie-marsais-sainte-radegonde@wanadoo.fr
Mairie de Montreuil
44 rue du Cèdre – 85200 MONTREUIL – 02 51 51 80 37 – mairie-montreuil85@wanadoo.fr
Mairie de Moreilles
3 rue Nationale – 85450 MOREILLES – 02 51 56 07 73 – mairie-moreilles@wanadoo.fr
Mairie de Mouzeuil Saint Martin
22 rue Louis Appraillé – 85370 MOUZEUIL SAINT MARTIN – 02 51 28 73 96 — mairie.mouzeuil@wanadoo.fr
Mairie de Nalliers
Rue Pierre et Marie Curie – BP 25 – 85370 NALLIERS – 02 51 30 70 34 – nalliers.mairie@wanadoo.fr — www.nalliers.fr
Mairie de Pétosse
239 rue du Chat Ferré — 85570 PETOSSE – 02 51 00 14 11 – mairie-petosse@wanadoo.fr
Mairie de Pissotte
1 route de l’Orbrie – 85200 PISSOTTE – 02 51 69 05 61 – mairie.de.pissotte@wanadoo.fr — www.pissotte.fr
Mairie de Pouillé
Route de Mouzeuil – 85570 Route de MOUZEUIL – 02 51 00 11 28 – mairiepouille85@wanadoo.fr
Mairie de Puyravault Impasse de la Mairie – 85450 PUYRAVAULT – 02 51 28 61 99 – mairie.puyravault85@wanadoo.fr - puyravault.com
Mairie de Saint Aubin la Plaine Rue de la Mairie – 85210 SAINT AUBIN LA PLAINE – 02 51 27 35 17 – mairie.staubinlaplaine@wanadoo.fr — www.saintaubinlaplaine.com
Mairie de Saint Cyr des Gats
6 rue de la Huguenoterie – 85410 SAINT CYR DES GATS – 02 51 00 13 02 – mairie.stcyrdesgats@wanadoo.fr
Mairie de Saint Etienne de Brillouet
47 rue de la Mairie – 85210 SAINT ETIENNE DE BRILLOUET – 02 51 27 62 91 – mairie.saintetiennedebrillouet@wanadoo.fr
Mairie de Saint Jean de Beugné
22 routes des Mottes – 85210 SAINT JEAN DE BEUGNE – 02 51 27 37 36 – mairiestjeandebeugne@wanadoo.fr — www.saintjeandebeugne.fr
Mairie de Saint Juire Champgillon
3 place de la Mairie – 85210 SAINT JUIRE CHAMPGILLON – 02 51 27 82 04 – mairie-st-juire-champgillon@orange.fr
Mairie de Saint Laurent de la Salle
7 Grand Rue – 85410 SAINT LAURENT DE LA SALLE – 02 51 00 12 01 – stlaurent.mairie@wanadoo.fr
Mairie de Saint Martin des Fontaines
20 rue de la Mairie – 85570 SAINT MARTIN DES FONTAINES – 02 51 00 10 74 – st-martin-des-fontaines.mairie@wanadoo.fr
Mairie de Saint Martin Lars en Sainte-Hermine
13 rue de la Mairie – 85210 SAINT MARTIN LARS EN Sainte-Hermine – 02 51 27 80 33 – mairie.stmartinlars85@wanadoo.fr www.saintmartinlars.com
Mairie de Saint Valérien
23 rue de la Mairie – 85570 SAINT VALERIEN – 02 51 00 11 67 – mairie-stvalerien85@wanadoo.fr
Mairie de Sainte-Hermine
22 route de Nantes – 85210 Sainte-Hermine – 02 51 97 89 49 – mairie@saintehermine.fr — www.sainte-hermine.fr 91
annexes > carnet d’adresses
MAIRIES, INTERCOMMUNALITÉS ET DÉPARTEMENT
Mairie de Sainte Radegonde des Noyers
1 place de la Mairie – 85450 SAINTE RADEGONDE DES NOYERS – mairie-ste-radegondaise@wanadoo.fr
Mairie de Sérigné
31 rue de Fontenay – 85200 SERIGNE – 02 51 69 18 25 — mairie-serigne@wanadoo.fr
Mairie de Thiré
32 rue de la Mairie – 85210 THIRE – 02 51 27 65 65 – commune.de.thire@wanadoo.fr — communethire.free.fr
Mairie de Velluire
13 rue Georges Clémenceau – 85770 VELLUIRE – 02 51 52 31 04 – mairie-de-velluire@wanadoo.fr — velluire.free.fr
Mairie de Vouillé les Marais
Place de la Mairie – 85450 VOUILLE LES MARAIS – 02 51 52 55 04 – mairie.vouille-les-marais@wanadoo.fr — www.vouille-les-marais.com
Communauté de Communes des Isles du Marais Poitevin
43 bis rue du 11 novembre – BP 18 – 85450 CHAILLÉ-LES-MARAIS – 02 51 56 70 88 – cc-isles-marais-poitevin@wanadoo.fr
Communauté de Communes du Pays de l’Hermenault
51 route de Fontenay-le-Comte – 85570 POUILLÉ — 02 51 00 17 76 – cc-hermenault@wanadoo.fr — www.paysdelhermenault.fr
Communauté de Communes du Pays de Sainte-Hermine
22 route de Nantes – BP 67 – 85210 Sainte-Hermine – 02 51 97 89 42 – cc.ste.hermine@wanadoo.fr — www.paysdesaintehermine.fr
Communauté de Communes du Pays de Fontenay-le-Comte
16 rue de l’innovation – BP 20359 – 85206 FONTENAY-LE-COMTE cedex – 02 28 13 07 07 – service.admi@ccpaysfontenaylecomte.fr — www. ccpaysfontenaylecomte.fr
Conseil Général de la Vendée
40 rue du Maréchal Foch — 85923 LA ROCHE SUR YON CEDEX 9 – 02 51 34 48 48 – communication@vendee.fr — www.vendee.fr
92
PARTENAIRES INSTITUTIONNELS ET ASSOCIATIFS ADILE de la Vendée – Agence Départementale d’Information sur le Logement et l’Energie 143 Boulevard Aristide Briand — 85 000 LA ROCHE SUR YON — 02 51 44 78 78 – www.adil85.org
APJV – Association des Parcs et Jardins de Vendée Prieuré de Réaumur • 85700 Réaumur CAUE de la Vendée – Conseil en Architecture, Urbanisme et Environnement de la Vendée Maison du Tourisme et de l’Architecture – 45 Boulevard des Etats Unis – BP 685 – 85017 LA RCOHE SUR YON cedex 02 51 37 44 95 – caue85@caue85.com - www.caue85.com
Chambre d’Agriculture de la Vendée
Maison de l’Agriculture • 21 Bd Réaumur • 85013 La Roche sur Yon cedex • 02 51 36 82 22 • accueil@ vendee.chambagri.fr • www.agri85.fr
CROA des Pays de la Loire – Conseil Régionale de l’Ordre des Architectes des Pays de la Loire
L’Ile Rouge – 17 rue La Noue Bras de Fer – 44200 NANTES – 02 28 20 04 00 – CROAPL@wanadoo.fr — www.architectes.org
Espace Info Energie de Vendée
3 rue du Maréchal Juin – 85000 LA ROCHE SUR YON – 02 51 08 82 27 – eie85@eiepdl.fr
Fondation du Patrimoine – délégation de la Vendée
36 rue Gaston Ramon – BP 104 – 85003 LA ROCHE SUR YON cedex — 09 60 15 41 02 – www.fondation-patrimoine.org
MPF – Maisons Paysannes de France
maisons.paysannes@wanadoo.fr — www.maisons-paysannes.org
Parc Interrégional du Marais Poitevin
2, rue de l’Eglise — 79510 Coulon — 05 49 35 15 20 — http://www.parc-marais-poitevin.fr
STAP / ABF – Service Territorial de l’Architecture et du Patrimoine / Architectes des Bâtiments de France 31 rue Delille CS 70759 – 85018 LA ROCHE SUR YON cedex – 02 53 89 73 00 – sdap.vendee@culture.gouv.fr
Subdivision de l’Equipement de Fontenay-le-Comte
19 Boulevard du Chail — 85200 FONTENAY-LE-COMTE — 02 51 50 11 50
VMF – Vieilles Maisons Françaises www.vmf.net
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annexes
BIBLIOGRAPHIE
Sur l’architecture ··Enduits à la chaux naturelle, CAUE de la Vendée, 2011. ··L’enduit prêt à gâcher, CAUE de la Vendée, 2009. ··Le logement accessible, CAUE de la Vendée, 2011. ··La ventilation pour la maison individuelle, CAUE de la Vendée, 2011. ··Fraicheur sans clim’, le guide des alternatives écologiques, Thierry SALOMON, Claude AUBERT, Terre vivante, 2004. ··L’habitat écologique, quels matériaux choisir ?, Friedrich KUR, Terre vivante, 2002. ··25 maisons individuelles, Christine DESMOULINS, AMC, Éditions du Moniteur, 2002. ··La maison de Pays, acheter, restaurer, aménager, René FONTAINE, Guides pratiques Seghers, 1977. ··Les couleurs de la France, Maisons et Paysages, Jean-Philippe & Dominique LENCLOS, Editions du Moniteur, 1982. ··Le patrimoine des communes de la Vendée — Pays de la Loire, Flohic Éditions, 2001. ··Le guide de l’habitat sain, Drs Suzanne et Pierre DEOUX, Editions Medieco, 2002-2004. ··La conception bioclimatique, des maisons confortables et économes, Samuel COURGEY et Jean-Pierre OLIVA, Editions Terre Vivante, 2006-2007. ··Habitat passif et basse consommation, Principes fondamentaux — Etude de cas — Neuf et rénovation, Philippe LEQUENNE et Vincent RIGASSI, Editions Terre Vivante, 2011. ··La rénovation écologique, Principes fondamentaux — Exemples de mise en œuvre, Pierre LEVY, Editions Terre Vivante, 2010. Sur l’environnement végétal ··Planter dans la Plaine, Planter dans le Marais Poitevin, Planter dans le Bocage, Planter dans le Littoral et Planter dans le Marais Breton, dépliants et affiches, CAUE de la Vendée, 2011. ··La biodiversité au jardin, CAUE de la Vendée, 2010. ··Grandes idées pour petits jardins, concevoir, aménager, décorer, Octopus Publishing Group Limited / Hachette-Livre, 2003. ··Le Jardin, une source inépuisable d’inspiration, Terence CONRAN, Dan PEARSON, Librairie Gründ, 1998. ··La couleur au jardin, Andrew LAWSON, La Maison Rustique, 1997. ··Grande Encyclopédie des Plantes et Fleurs de Jardins, Larousse-Bordas, 1997. ··Planter des haies champêtres, Christian COGNEAUX et Bernard GAMBIER, Librairie Rouergue, 2009. ··Aménagements écologiques au jardin, Brigitte LAPOUGE-DEJEAN et Serge LAPOUGE, Editions Terre Vivante, 2010. ··www.parc-marais-poitevin.fr Dans la même collection ··Bien construire dans le Talmondais, Conseil Général de la Vendée, CAUE de la Vendée, 2005. ··Bien construire dans le Pays de Pouzauges, Conseil Général de la Vendée, CAUE de la Vendée, 2006. ··Bien construire dans le Pays de Beauvoir sur Mer, Conseil Général, CAUE de la Vendée, 2006. ··Bien construire dans le Pays de Vendée, Sèvre, Autise, Conseil Général, CAUE de la Vendée, 2008. ··Bien construire dans le Pays de Luçon, Conseil Général, CAUE de la Vendée, 2009. ··Conseils pratiques pour bien construire — (à venir), Conseil Général, CAUE de la Vendée 2013. ··Les ouvrages publiés par le CAUE de la Vendée sont disponibles gratuitement et consultables sur le site www.caue85.com. L’ensemble des ouvrages cités ci-dessus est consultable au CAUE de la Vendée, Maison du Tourisme et de l’Architecture, 45 boulevard des Etats Unis à la Roche sur Yon.
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glossaire
ABF Architecte des Bâtiments de France ADEME Agence de l’Environnement et de la Maîtrise de l’Énergie. ADIL Agence Départementale d’Information sur le Logement. ANAH Agence Nationale pour l’Amélioration de l’Habitat. AVAL Association Vendéenne pour l’Amélioration du Logement — Pact ARIM. AVAP Aire de mise en Valeur de l’Architecture et du Patrimoine. CAPEB Confédération de l’Artisanat et des Petites Entreprises du Bâtiment. CAUE de la Vendée Conseil en Architecture, Urbanisme et Environnement de la Vendée. CDT de la Vendée Comité Départemental du Tourisme de la Vendée. CNOA Conseil National de l’Ordre des Architectes. CROA Conseil Régional de l’Ordre des Architectes. DDTM Direction Départementale des Territoires et de la Mer. DRAC Direction Régionale des Affaires Culturelles. FFB Fédération Française du Bâtiment. FNCAUE Fédération Nationale des CAUE. IGN Institut Géographique National. MPF Maisons Paysannes de France. OPAH Opération Programmée d’Amélioration de l’Habitat. ORAH Opération de Réhabilitation Architecturale de l’Habitat. PADD Projet d’Aménagement et de Développement Durable. PDU Plan de Déplacement Urbain. PLU Plan Local d’Urbanisme. POS Plan d’Occupation des Sols. PPRI Plan de Prévention des Risques d’Inondation. SCOT Schéma de Cohérence Territoriale. STAP Service Territorial de l’Architecture et du Patrimoine. SRU (Loi) Solidarité et Renouvellement Urbain. SyDEV Syndicat Départemental d’Énergie et d’équipement de la Vendée. TA Taxe d’Aménagement. URCAUE des Pays de la Loire Union Régionale des CAUE des Pays de la Loire. ZPPAUP Zone de Protection du Patrimoine Architectural, Urbain et Paysager.
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“Bien construire dans le Sud Vendée” est le sixième numéro d’une collection du Conseil Général de la Vendée, réalisée par la CAUE de la Vendée, avec la participation des élus et du personnel des communes des cantons concernés. Ce numéro a été élaboré à partir du travail de l’Agence Vu d’Ici, Paysagistes et du cabinet A.A.R.P Patricia JAUNET, Architecte du Patrimoine. Le CAUE de la Vendée tient à remercier l’ensemble des personnes ayant participé à cet ouvrage, les élus et le personnel des collectivités. Analyse paysagère et architecturale : Agence Vu d’Ici et A.A.R.P. Patricia JAUNET. Conception / réalisation : Agence Vu d’Ici et A.A.R.P. Patricia JAUNET, CAUE de la Vendée. Illustrations : © Agence Vu d’Ici et A.A.R.P. Patricia JAUNET, Jean-Pierre ARCILE, CAUE de la Vendée. Photographies : © CAUE de la Vendée & Vu d’Ici pour le CAUE, sauf page 68 (photo n°2 : © C. Bertrand architecte, n°3-4 : © cabinet GroleauPochon, © n°7-8 : agence Boisson-Burban), et page 51 (mairie de Sérigné : © Ets Erable, menuisier-charpentier-ossature bois). Photographies aériennes : © ECAV Aviation, Michel Bernard ; Photographie aérienne du Château de l’Hermenault : © MRW Zeppeline Vendée. Portraits des Conseillers Généraux : © Patrick Durandet, photothèque Conseil Général de la Vendée. Imprimé en janvier 2013 par l’imprimerie VAL Production Graphique), sur Printspeed 110g (intérieur). ISBN: 978-2-918010-20-3 Dépôt légal : 1er trimestre 2013.
BIEN CONSTRUIRE dans le Sud Vendée
BIEN CONSTRUIRE DANS LE SUD VENDÉE CANTONS DE CHAILLÉ-LES-MARAIS, FONTENAY-LE-COMTE, L’HERMENAULT & SAINTE-HERMINE