Noirmoutier, habiter avec la mer

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NOIRMOUTIER : HABITER AVEC LA MER CONCOURS D’IDÉES : > 37 PROJETS POUR IMAGINER L’HABITAT DE DEMAIN



NOIRMOUTIER : HABITER AVEC LA MER CONCOURS D’IDÉES : > 37 PROJETS POUR IMAGINER L’HABITAT DE DEMAIN


Joël SARLOT Vice-Président du Conseil Général Président du CAUE de la Vendée

H

abiter avec la mer : sous ce titre apaisé se laisse deviner une problématique qui se

situe au cœur des grands défis que doit relever la Vendée. Une part de son littoral un tant soit peu exposée mérite que les droits d’habiter et de construire soient réenvisagés dans un réel souci de préserver la sécurité des personnes et la pérennité des biens. À ces enjeux se rajoutent ceux de la préservation de l’identité architecturale et plus généralement du patrimoine paysager. La Ville de Noirmoutier est à tous ces égards particulièrement concernée et le CAUE de la Vendée ne pouvait que répondre favorablement et avec enthousiasme à sa proposition de participer à l’élaboration et à la promotion d’un concours d’idées sur ce thème “Habiter avec la mer”. Les candidats issus des écoles d’architectures mais aussi du monde professionnel ont cherché des réponses innovantes et souvent en ont trouvé de fort pertinentes. Afin d’éclairer au mieux la richesse de ces réponses, le CAUE de la Vendée et la Ville de Noirmoutier ont opté pour une mise en valeur respectant la hiérarchie établie par le jury. De plus, pour rendre justice aux qualités de tous les projets, même non nominés, il a été décidé de joindre à cette plaquette un DVD-Rom de présentation de tous les panneaux et textes des candidats, excepté les non conformes. Je tiens à remercier tout particulièrement Monsieur Noël Faucher, Maire de Noirmoutier-enl’Île et Président de la communauté de communes de l’Île de Noirmoutier, d’avoir sollicité le CAUE de la Vendée pour l’accompagner dans sa démarche, les membres de la commission technique et du jury pour leur participation et les candidats pour l’implication qu’ils ont su montrer dans leurs projets.

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Noël FAUCHER Maire de Noirmoutier-en-l’Île Président de la communauté de communes de l’île de Noirmoutier

L

a commune de Noirmoutier-en-l’Île, depuis de nombreuses années, est attentive à

son urbanisme et à son architecture afin de construire, patiemment, une unité bâtie respectueuse de son identité. L’aspect esthétique, la recherche de l’harmonie doivent désormais tenir compte à la fois d’une plus grande responsabilité environnementale et énergétique : la maison doit être vertueuse et contribuer à réduire notre besoin énergétique collectif ; elle doit savoir s’adapter à la perte d’autonomie et au besoin accru d’accessibilité. Ces nouvelles exigences contribuent à modifier nos paysages bâtis. La maison doit désormais également tenir compte de l’exposition de certains territoires aux risques naturels. Le risque d’inondation fait partie d’une réalité qu’il faut savoir prendre en compte, évidemment pour assurer la sécurité des personnes et des biens mais qui peut modifier d’une façon importante notre paysage urbain. L’objet du concours lancé par la commune de Noirmoutier-en-l’Île vise justement à faire réfléchir des équipes d’architectes et d’ingénieurs pour proposer des solutions capables tout à la fois de répondre efficacement au besoin de sécurité des personnes en cas de survenance d’une inondation ; susceptibles de faciliter le retour à la normale le plus rapidement possible (la résilience), tout en s’intégrant le mieux possible à notre architecture traditionnelle. Il s’agissait également de positionner la maison dans son environnement pour veiller à ne pas aggraver le risque d’exposition à l’inondation des propriétés voisines. Trente-huit équipes ont répondu à ce projet avec une sensibilité propre et des solutions intéressantes. C’est le fruit de ce travail qui vous est présenté dans ce présent ouvrage. Puissent les propositions faites servir d’inspiration aux architectes et aux urbanistes mais aussi à toutes les autorités en charge de l’élaboration des règlements, pour construire progressivement un urbanisme capable de répondre au défi de la sécurité, avec l’attention à l’intégration paysagère et urbaine. Ce concours n’aurait probablement pas pu voir le jour sans l’attention et la collaboration dont nous avons bénéficié de la part du CAUE de la Vendée, du Conseil général, du Centre européen de prévention des risques d’inondation (CEPRI) et de l’école d’architecture de Nantes. Qu’ils en soient ici remerciés chaleureusement. Je souhaite associer à ces remerciements évidemment toutes les équipes qui ont relevé le gant pour nous proposer leur lecture de l’urbanisme noirmoutrin. J’associe à cette attention la commission urbanisme de la commune de Noirmoutier-en-l’Île et le service urbanisme communal.

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SOMMAIRE PRÉSENTATION DU CONCOURS

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LES PROJETS DISTINGUÉS

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1er prix : La Goiseuse a des bonnes bottes ! François Dandart et Silvia Pianese

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2e prix : Habiter avec la mer Benoît Rotteleur

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3e prix : Amarrée haute Quentin Trouvé

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Mention : La maison amarrée Samir Ellouzi et François Desbois

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Prix du public : La carrelette Arnaud Reaux

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LES PROJETS SÉLECTIONNÉS

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Habiter la salorge Yves-Alain Hémon et Matthieu Cariou

34

Habiter l’Atlantique Anne-Lise Vreken, Rémi Hautier et Thomas Bonnenfant

36

Retour vers l’île future Pierre-Yves Cavey

38

Les yeux bleus Lucas Jollivet et Jérémie Taite

40

Maison blanche Théodore Badia Berger et Charles Gibault

42

Un socle protecteur Alexis Joubert et Jean-François Madec

44

Incognito Armelle Daprey et Laure Degeorges

46

La longère apprivoisée Harold Chaveneau et Yuko Ohashi

48

La caloge Laure Bellon et Colombe de Ricaud

50

De brique et de bois Henry Boutet de Monvel

52

Infrastructure à domestiquer Laurent Boutin-Neveu et Valérie Dumont

54

Vivre un territoire d’eau Benjamin Chavonand

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LES PROJETS NON RETENUS

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Organiser, protéger, habiter Yves Lucas, Jean-Yves Moreau et Marina Cantin

60

Habiter avec la mer (Bis) Gérard Humeau, Paule Perron et Lucas Humeau

61

Céder, plier, ne jamais rompre Eric Troussicot, Vincent Geffroy, Costanza Buzey, Florian Descamps et Adrien Vuillermoz

62

Vernacul’air David Juhel, Joachim Seyer et Luc Fabregettes

63

Qui l’eut cru(e) ? Amandine Evrard et Jeannie Roumanet

64

Garder les pieds au sec ! Benoît Thomas et Franck Durand

65

Water low.tech Loïc Daniel et Alba Martinelli

66

Voisins/Voisines Julie Kebe Gangneux, François Guibert et Adeline Ageneau

67

Maison S Zoé Piter et Thomas Havet

68

Monter-Descendre Johanna Salazar et Pauline Pujole

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Aller plus haut Marine Brunet et Alix Wittrisch

70

L’hydroportée Emmanuel Metrard et Adrien Alanou

71

Home Sweet Home Jeremy Lahu et Mathilde Adam

72

En l’Her Céline Clément et Lorraine Perrot

73

Derrière les murs Florence Abballe

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Le refuge des Dames Lucie Olivier

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Archimède et les matriochkas Guillaume Besnier, Pedro Jesus Asencio, Bernardo Caro-Andrada et Florian Prouteau

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La maison sur le muret Pierre Lemoine, Aude Moulimard et Julien Solo

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Sous les pavés, le sable Charline Fabre et Clémentine Alison

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Maison Müllembourg Marc Debuiche

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INDEX DES CONCEPTEURS

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Retrouvez les planches du concours avec les textes des candidats dans leur intégralité sur le DVD-rom en fin d’ouvrage.

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2

4

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1 château 2 Êglise 3 rÊserve naturelle/marais 4 site du concours

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LE CONCOURS

L

a commune de Noirmoutier-en-l’Île dispose encore d’activités primaires qui concourent au maintien de la qualité de son paysage. Cette qualité attire une fréquentation touristique qui contribue majoritairement à l’économie locale. En tant que commune touristique dont l’activité économique est adossée à la qualité de son paysage et des constructions qu’il accueille, l’évolution de l’architecture est une question sensible : quelles évolutions dans la forme de l’habitat sont possibles demain, à Noirmoutier ? À travers ce concours d’idées, la commune de Noirmoutier-en-l’Île avait pour ambition d’offrir aux étudiants et aux professionnels, un champ d’expérimentation. Imaginer l’habitat noirmoutrin de demain : un habitat compatible avec l’identité locale, conforme aux attentes environnementales et énergétiques actuelles et proposant des solutions concrètes pour réduire les conséquences du risque d’inondation (sur le mode de la résilience ou celui de la défense passive). Mais il s’agissait aussi d’alimenter la réflexion sur la manière de construire sur le littoral vendéen en conciliant identité architecturale et paysagère et contraintes réglementaires, Et enfin, il importe d’apporter une dimension qualitative esthétique à des réponses “a priori” purement techniques en faisant émerger des solutions architecturales.

PROGRAMME Concevoir une maison pour une famille de 4 personnes, avec un (ou des) espace(s) extérieur(s) aménagé(s), un stationnement. LE SITE Le terrain de 254 m² (parcelles BI-354 et BI-355 au cadastre www.cadastre.gouv.fr) est situé dans un tissu résidentiel du bourg ancien, en frange de la réserve naturelle du Müllembourg, dans un secteur classé en zone d’aléa moyen (zone “bleue” à risque d’inondation limité, constructible sous conditions cf. 1.3.3). Adresse : rue Banzeau (dans l’axe de la rue de la Chevalerie) LOCALISATION DU SITE https ://maps.google.fr/maps/ms?hl=fr&gl=fr&ie=UTF8&oe=UTF8&msa=0&msid=207280 264304768524342.0004f33bf96c797ba7dff

accédez au plan en un clic de smartphone ! LES CONTRAINTES .. prévoir la possibilité d’accueillir la famille ou des amis de passage, voire d’une location temporaire (hébergement et stationnement) ; .. concevoir un bâtiment économe en énergie, confortable été comme hiver ;

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.. imaginer des solutions pour répondre aux risques d’inondation modérés (1 m d’eau maximum avec courant léger : 0,5 m/s) : intégration d’une zone refuge ou d’un niveau refuge .. réfléchir sur le choix constructif et les matériaux (comportement face à l’arrivée de l’eau et capacité du bâtiment à retrouver son usage rapidement après un épisode d’inondation) ; .. prendre en compte le vieillissement des occupants et la possibilité d’aménagements pour rendre le logement utilisable pour des personnes en perte de mobilité ou en situation de handicap. Pour laisser libre court à l’imagination, les candidats pouvaient s’affranchir des règles d’urbanisme. Cependant, l’insertion du projet dans son environnement par son accroche sur la rue, sa volumétrie et l’aspect de ses façades étaient attendus.

LES MODALITÉS DU CONCOURS : Le concours a été lancé le 7 mai 2014. Les candidats avaient jusqu’au 21 juillet pour envoyer leur projet.

CANDIDATURES Ce concours anonyme était ouvert aux étudiants (Master et +) des écoles d’architecture, de l’école Centrale, l’école des Mines, l’école du Bois et aux professionnels dans ces domaines. Les candidats pouvaient concourir seuls ou en équipe de quatre personnes maximum associant des compétences complémentaires. CRITÈRES DE JUGEMENT Pour la qualité architecturale : .. l’insertion du projet dans le site, .. la qualité de l’enveloppe, .. la fonctionnalité des aménagements intérieurs, .. la qualité des ambiances intérieures. Pour la qualité des aménagements extérieurs : .. la qualité des ambiances extérieures, .. le traitement de l’intimité, .. la relation intérieur/extérieur. Pour la qualité technique : .. l’intégration des contraintes de mise en sécurité des habitants face aux risques d’inondation, .. la capacité de résilience du bâtiment (choix des matériaux et des dispositifs mis en place), .. l’intégration d’aménagements favorisant le maintien à domicile de personnes en perte d’autonomie et l’accueil des personnes à mobilité réduite, .. les choix des dispositifs favorisant les économies d’énergie de la construction, .. la faisabilité des solutions proposées.

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LA COMPOSITION DU JURY : ..Yves PERAUCHEAU, 2e adjoint, mairie de Noirmoutier-en-l’Île, Président du jury, .. Frédérique ARCHAMBAUD, conseillère, mairie de Noirmoutier-en-l’Île, .. Marc COUTEREEL, directeur du CAUE de la Vendée, architecte, .. Gilles De BEAULIEU, inspecteur des sites DREAL Pays-de-la-Loire, .. Jean LEMOINE, architecte, .. Claude MAILLEAU, directeur de la DDTM de la Vendée, .. Pascale MERY, architecte des bâtiments de France, ..Anne-Laure MOREAU, chargée de mission CEPRI. TRAVAUX DE LA COMMISSION TECHNIQUE ET JURY La commission technique a présenté tous les projets en mettant en exergue leur pertinence et leur originalité sur l’ensemble des points exigés dans le programme. Les 38 projets ont été examinés. Les prestations incomplètes, hors format ou hors sujet ont été soumises à un examen de “rattrapage” pour juger de l’importance des écarts et leur éventuelle irrecevabilité. Finalement, un seul projet a été écarté, jugé non conforme. Le jury a préconisé de ne pas le faire figurer dans la publication. Le jury a procédé en plusieurs tours de vote, opérant ainsi à une hiérarchisation toute subjective des réponses. Cette hiérarchisation a décidé de l’espace de présentation des projets, dans cet ouvrage, sur une, deux, ou quatre pages… Au regard de la qualité de l’ensemble des réponses, il a été décidé de joindre en troisième de couverture un DVD-Rom regroupant les planches A0 et les textes de présentation de tous les projets présentés dans cet ouvrage. DÉLIBÉRATION DU JURY Le jury a établi son palmarès le 8 octobre 2014 : trois prix ont été attribués ainsi qu’une mention. Après les délibérations, le prix du public a été révélé.

L’AVIS DU CENTRE EUROPÉEN DE PRÉVENTION DU RISQUE D’INONDATION (CEPRI) Commentaire d’Anne-Laure MOREAU, manager de projet du CEPRI, et membre du jury du concours. Sur un territoire comme la Vendée, exposé à la submersion marine, les acteurs de l’aménagement du territoire ne peuvent ignorer les dangers du risque d’inondation et ses multiples conséquences sur la vie des populations, sur le tissu économique, sur le patrimoine historique et naturel. Aujourd’hui, sur le littoral français, ce risque menace 1,4 million d’habitants (sans compter la population saisonnière) et près de 850 000 emplois. Le constat effectué sur les habitations exposées aux submersions marines est sans appel : 20 % sont de plain-pied, et majoritairement situées sur le littoral atlantique. L’adaptation est donc indispensable pour les constructions futures face au risque de submersion et à l’élévation du niveau de la mer causée par le changement climatique. Ce concours d’idées constitue une occasion pour les architectes de s’interroger sur cette dimension essentielle d’adaptation aux risques de submersion et ce, dès la conception d’un projet de construction.



> LES PROJETS DISTINGUÉS Les quatre projets ci-après sont les trois lauréats et le projet ayant reçu une mention, présentés dans l’ordre de classement du jury.


> 1er prix LA GOISEUSE* A DES BONNES BOTTES ! conception : François DANDART et Silvia PIANESE

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PROPOS *La Goiseuse tire son nom de l’expression vendéenne “goiser” : marcher les pieds dans l’eau (d’où le passage du Gois). En effet, la maison est perchée sur pilotis pour parer aux inondations éventuelles. L’espace libéré au sol devient une résidence d’été en plein air dotée d’une cuisine, de douches solaires et d’un espace de détente convivial où il est possible d’héberger amis et famille de passage en déployant hamacs et lits de camping. À l’étage, la résidence d’hiver est une véritable maison “refuge” offrant une vaste pièce de vie ouverte sur les marais salants et sur la mer, deux chambres et une suite parentale traversante.

La surélévation de la maison permet de conserver le mur de clôture, partie intégrante du patrimoine insulaire, qui joue un rôle de socle et préserve l’intimité du rez-de-chaussée ouvert. Les entrées existantes (porte piétonne et accès véhicule) sont intégrées au projet et la distribution verticale se fait par un escalier extérieur doté d’un vaste palier de repos en lien avec le jardin. En fond de parcelle, une chambre d’hôtes indépendante et facilement accessible permet de concilier activité touristique et résidence principale. Son plancher surélevé d’un mètre la met hors d’eau tout en ouvrant la vue sur les marais salants depuis la terrasse.

CE QUE LE CAUE A APPRÉCIÉ L’INSERTION DU PROJET

LE CHOIX DES MATÉRIAUX

La Goiseuse reprend la logique d’implantation et les caractères de l’architecture traditionnelle tout en intégrant les enjeux environnementaux et les exigences du confort actuel. Son alignement sur la rue et sa mitoyenneté avec la maison voisine, renforcent l’effet du front bâti de la rue et permettent de libérer un vaste jardin sur l’arrière. Son bardage blanc vertical rappelle à la fois les constructions légères de l’île et les façades enduites à la chaux des maisons traditionnelles.

L’utilisation du bois en structure, en bardage et d’une isolation en laine de bois permettent de minimiser les ponts thermiques et offrent un grand confort l’hiver. Le plancher en dalle mixte bois béton améliore l’inertie de la maison pour un meilleur confort hiver comme été. La structure sur pilotis de chêne contreventés présente l’avantage d’une grande durabilité en milieu salin et oppose peu de résistance au courant en cas de submersion. Souple et régulière, elle offre par ailleurs un excellent comportement parasismique. La fondation sur pieux permet d’éviter un terrassement et de respecter la topographie naturelle du site.

LA CONCEPTION BIOCLIMATIQUE DES LOGEMENTS ET LE MODE D’HABITER Le mur en pierre conservé protège la maison des vents d’ouest. Les ouvertures au sud et à l’est maximisent les apports solaires l’hiver. L’ouverture réglable des volets sur vérins assure la protection solaire l’été. Modularité et accueil estival : le rez-de-chaussée est aménagé comme une résidence d’été avec une cuisine ouverte abritée, des douches extérieures (avec eau chaude solaire), un espace de détente convivial pour recevoir famille ou amis.

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1er prix : François DANDART et Silvia PIANESE

Coupe

Plan RDC

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Plan étage

Plan toitures


Plan-masse

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> 2e prix HABITER AVEC LA MER conception : Benoît ROTTELEUR

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PROPOS Le projet de logement se présente sous la forme d’un ponton habité qui relie la vieille ville et les marais salants. Le ponton permet la libre circulation de l’eau sur le terrain et offre une zone de refuge sûre lors des événements climatiques graves. Celui-ci accueille deux volumes en bardage bois blanc reprenant la volumétrie de la maison traditionnelle noirmoutrine. Le plus grand des deux regroupe les fonctions essentielles pour y loger une famille : au rezde-chaussée on y trouve un grand espace de vie avec une cuisine centrale, un salon côté rue et une salle à manger côté jardin, et à l’étage les chambres et la salle de bains.

Le plus petit des deux volumes offre des espaces supplémentaires qui peuvent être appropriés de différentes manières. En été, le projet s’ouvre sur l’extérieur. Les baies vitrées coulissantes disparaissent dans les murs. La cuisine et les espaces habitables s’étendent sur la totalité du ponton. En hiver, les deux volumes se referment pour créer des formes compactes pour minimiser les dépenses énergétiques. L’espace du ponton entre les deux volumes peut être couvert. Il devient alors un grand espace de plain-pied avec une suite parentale, adapté au vieillissement des habitants.

CE QUE LE CAUE A APPRÉCIÉ LA MISE EN SCÈNE DU PAYSAGE

LA GESTION DE LA MONTÉE DES EAUX

L’implantation de deux volumes est pensée pour créer un cône de vue sur le marais ce qui crée un lien très fort du projet avec le paysage. La terrasse est le cœur du projet, espace de vie extérieur l’été et espace d’accueil et de distribution l’hiver. Le jardin s’ouvre entièrement sur le marais.

Le projet sur pilotis est posé sur le terrain et le mur de limite avec le marais est supprimé, ainsi l’eau peut traverser le terrain sans obstacle et les habitants sont à l’abri.

LA FLEXIBILITÉ DES USAGES

Proposer une construction légère, en bois, sur pilotis, répond à la fois aux contraintes d’inondations du site et sismiques de la Vendée.

En été, les deux volumes s’ouvrent sur les espaces extérieurs. La cuisine du grand volume se transforme en cuisine d’été en lien avec la terrasse. Le petit volume peut être utilisé comme maison d’amis. En hiver, la grande maison se referme et devient compacte. Elle est autonome et confortable avec son poêle à bois. Pour une utilisation toute l’année, la petite maison qui accueille la chambre d’amis peut aussi servir de studio pour un adolescent, d’atelier ou de bureau. Et pour créer un espace habitable de plain-pied, il suffit de couvrir l’espace entre les deux volumes.

LE CHOIX DES MATÉRIAUX ET DU SYSTÈME CONSTRUCTIF

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2e prix : Benoît ROTTELEUR

Coupe

RdC — été

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RdC — hiver

R + 1


Plan-masse

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> 3e prix AMARRÉE HAUTE : HABITER AVEC L’EAU ET LES MARAIS SALANTS conception : Quentin TROUVÉ

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PROPOS Le projet proposé se veut sobre, simple et efficace. La maison s’inscrit dans la continuité architecturale de la rue en s’adossant à la parcelle voisine et en reprenant la volumétrie des maisons noirmoutrines. Pour répondre à la contrainte de la montée des eaux, la construction adopte deux approches distinctes et complémentaires. Le rez-dechaussée est robuste, compact et résistant à la pression de l’eau. Sa structure est en béton armé. À l’inverse, l’étage, inatteignable par les eaux, est entièrement en bois. La pièce de vie unique à l’étage reprend le modèle des anciens habitats ruraux de l’île. La façade sur rue reste discrète tandis que celle côté jardin est largement vitrée et offre une vue imprenable sur les marais.

Une terrasse généreuse à l’étage devient en été un prolongement du salon-séjour. Elle est composée d’un potager-jardinière pour traiter les vis-à-vis directs avec les voisins ainsi qu’un filet suspendu pour se détendre : le tout tourné vers le grand paysage. Lors d’une montée des eaux, le rez-de-chaussée est condamné par le biais de batardeaux. L’étage devient “refuge” et reste accessible par l’extérieur. On y trouve le local technique, un kit d’urgence et le bois stocké. Des lisses d’amarrage pour les bateaux sont installées sur la terrasse. La caloge, cabane perchée au fond du jardin, est une pièce supplémentaire appropriable selon les envies et les besoins au gré des saisons.

CE QUE LE CAUE A APPRÉCIÉ LA QUALITÉ D’USAGE La maison semble très agréable à vivre grâce à un lien très fort entre les espaces de vie et les espaces extérieurs largement ouverts sur le paysage. La cabane, “caloge revisitée” propose divers usages (salle de jeu pour les enfants, atelier de peinture, coin du sportif, sauna, bureau ou chambre d’hôtes pour des amis ou des touristes) et une vue imprenable sur la réserve naturelle.

LES DISPOSITIFS ENVIRONNEMENTAUX MIS EN ŒUVRE Le bâtiment dispose d’un système de récupération des eaux de pluie (par un chéneau encastré) pour les tâches domestiques et l´arrosage du jardin, la toiture est, elle, agrémentée de panneaux solaires. Pour chauffer la maison, le poêle à bois est choisi pour sa chaleur agréable et son aspect convivial. L´habitat bénéficie également d´un système de récupération de chaleur pour les chambres au rez-de-chaussée. De plus, en cas de coupure électrique (pendant une inondation), il peut continuer de fonctionner.

LE CHOIX DES MATÉRIAUX ET LA GESTION DU RISQUE Le plancher et les fondations sont en béton armé ; les murs en béton sont isolés par l’extérieur avec des blocs de polystyrène enduits à la chaux. Les cloisons en bloc de béton cellulaire sont protégées de l’eau par un enduit spécial. L’électricité est descendue du plafond et les prises sont en hauteur. Et des batardeaux sont prévus pour équiper les ouvertures en aluminium. La caloge est équipée d’un bateau de secours. L’étage, zone de refuge, est pensé comme un espace de vie hors d’eau et fonctionnel même pendant un épisode d’inondation.

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3e prix : Quentin TROUVÉ

Coupe

Coupe — en cas d’inondation

RdC

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R + 1


Plan-masse — situation actuelle

Plan-masse — pendant une grosse crue

Dispositifs environnementaux et intentions

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> mention de l’insertion architecturale LA MAISON AMARRÉE conception : Samir ELLOUZI et François DESBOIS

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PROPOS Le projet comporte une partie mobile, s’adaptant au niveau de l’eau grâce à des flotteurs, et une partie fixe submersible. L’été, on vit plus volontiers dehors. On a besoin de moins d’espace pour soi mais plus pour recevoir des amis ou pour une location saisonnière. Ainsi, pendant la période estivale, les activités du séjour migrent vers la grande terrasse accolée à la maison. Le bloc-cuisine nomade est déplacé. Celui-ci permet également de transformer le séjour en studio indépendant. Sa salle de bains est aménagée dans la ruine au fond du jardin, comme des cabinets extérieurs d’antan.

L’espace de l’étage peut également fonctionner indépendamment et le rez-de-chaussée se transforme facilement en maison adaptée pour des personnes à mobilité réduite. La partie mobile est en ossature bois pour réduire son poids. Revêtu de bois blanc, elle évoque les cabanes de plage du Bois de la Chaise. La partie fixe est maçonnée et enduite à la chaux à l’intérieur et bardée de bois thermomodifié à l’extérieur Sa teinte brune rappelle le bois traditionnellement noirci au coaltar. Elle permet le passage de l’eau. Les prises et la connectique sont placées à 1,10 m hors d’atteinte des eaux.

CE QUE LE CAUE A APPRÉCIÉ L‘INSERTION DU PROJET Le projet fait référence à l’architecture traditionnelle noirmoutrine et utilise l’ensemble des éléments existants sur le terrain. Le mur en pierre est conservé ainsi que la porte qui sert d’accès principal. Le puits, utilisé comme point bas, permet le drainage de l’eau sous le bâtiment, en cas de pluie et après un épisode d’inondation Le cabanon en ruine trouve une seconde vie. Le portail en bois est conservé pour l’accès voiture.

Ces trois propositions fonctionnent très bien grâce à la composition du plan et le traitement de l’intimité des espaces extérieurs attenants aux pièces de vie. Ainsi, la pergola sert à la fois de brise-soleil pour le séjour et de pare-vue pour l’étage et les espaces de vie du rez-de-chaussée ont chacun un espace extérieur et leur bout de jardin. La “cuisine nomade” permet aussi de vivre dehors l’été.

La partie de la maison construite dans la continuité de la maison voisine reprend la même volumétrie et revêt un bardage blanc qui évoque à la fois les cabanes du bois de la chaise et les façades blanches enduites du bourg. Avec sa toiture en tuile, elle s’insère parfaitement dans le tissu existant.

LA MODULARITÉ DANS LES USAGES Le projet propose trois configurations différentes : maison avec 3 chambres, maison et studio indépendant et maison accessible en rez-de-chaussée avec T2 indépendant à l’étage…

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mention de l’insertion architecturale : Samir ELLOUZI et François DESBOIS

Coupe Configuration N° 1 : une maison avec trois chambres

RdC Situation courante

Coupes

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Épisode pluvieux modéré

Configuration N° 2 : maison + studio indépendant

Configuration N° 3 : maison accessible PMR en RdC + T2 indépendant

Étage

Étage

RdC

RdC

Épisode de submersion

Retour à la normale


Situation

Plan-masse

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> prix du public LA CARRELETTE : UNE MAISON AMPHIBIE ET AUTONOME conception : Arnaud REAUX

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PROPOS La Carrelette est une maison résiliente qui permet un retour à l’état initial après inondation en adoptant une stratégie de cohabitation avec l’eau. Le projet limite son impact sur les constructions voisines en restant dans la continuité de la hauteur des constructions voisines mais est surélevé d’un mètre du sol naturel par une structure poreuse en gabion qui laisse passer l’eau. Cela permet de minimiser l’emprise au sol pour éviter l’effet « poussée d’Archimède ». La surélévation de la maison d’environ un mètre permet d’utiliser ce socle comme « quai d’amarrage » durant les inondations. La maison sur rue offre un espace de vie pour quatre personnes qui fonctionne par un système de demi-niveaux porté par une structure métallique.

Cette structure permet une partie sur pilotis qui offre un stationnement et laisse une possibilité d’extension. Deux accès à la maison sont prévus  ; six marches sous la partie en pilotis à la gauche du portillon conduisent à l’entrée, et une rampe est intégrée dans le dessin de la terrasse offrant ainsi un second accès aux personnes à mobilités réduites. Une pièce en plus, le « Flotteur », est située au fond du jardin. Reprenant l’implantation en fond de parcelle du tissu environnant, ce « Flotteur » est installé au ras du sol mais remonte au niveau de la maison pendant les inondations. Il est à la fois le studio pour l’adolescent, la location estudiantine ou saisonnière, l’accueil d’une personne âgée ou encore la serre maraîchère.

CE QUE LE CAUE A APPRÉCIÉ UNE SIMPLICITÉ EFFICACE

L’INSERTION DU PROJET

Le projet proposé est une solution qui ne se « défend pas contre », mais qui au contraire accepte les montées des eaux. Le socle poreux en gabion est simple à mettre en œuvre et met la maison « hors d’eau ». L’espace de sommeil des personnes à mobilité réduite (le « flotteur ») est sécurisé et reste accessible par la terrasse même quand l’eau monte.

La maison vient s’inscrire en continuité du tissu existant en reprenant le même gabarit que le voisin et répétant le modèle de grand volume sur la rue et petit appentis en fond de parcelle. Elle emprunte également le langage formel du bâti de Noirmoutier : toiture en tuile, génoise (débordement des tuiles), encadrements de fenêtres.

UN SCÉNARIO RÉALISTE POUR LIMITER L’IMPACT D’UNE INONDATION La maison propose une solution permettant l’autonomie énergétique en eau et en électricité durant les inondations importantes. Réservoir d’eau de pluie, panneaux solaires pour une production électrique de complément et de secours, mais également stockage des eaux grises et noires dans une fosse septique de secours ; la maison est un système complet qui permet de continuer de vivre avec l’eau sans affecter l’environnement proche.

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prix du public : Arnaud REAUX

Coupe

Schéma infiltration

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Schéma flotteur sec

Schéma flotteur inondé


Axonométrie générale

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> LES PROJETS SÉLECTIONNÉS Ces projets font partie des réponses retenues pour le second tour mais qui n’ont pas obtenu assez de points pour être distingués. Ils sont présentés ici dans leur ordre d’arrivée sur la plateforme sécurisée.


HABITER LA SALORGE : DU VILLAGE AU MARAIS conception : Yves-Alain HÉMON et Matthieu CARIOU

Coupe PROPOS

Le projet s’inspire du savoir constructif ancestral de l’île en adaptant le modèle du hangar des exploitations salines, et celui des cabanes de pêcheurs sur pilotis pour concevoir la maison noirmoutrine de demain. Ainsi, la maison reprend les éléments distinctifs de ces constructions : une toiture à deux pentes, le bois noir et la répétition de contreforts qui donnent son aspect et son volume identifiable à la salorge. Celle-ci est placée à l’abri des eaux et “flotte” au-dessus du mur d’enceinte qui est conservé. Le rez-de-chaussée constitue “la pièce en plus”. Rehaussé de 50 cm, il peut servir de second séjour, salle de musique ou bien pour recevoir des invités…

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CE QUE LE CAUE A APPRÉCIÉ

LE CHOIX DES RÉFÉRENCES Le projet réinterprète la salorge et les cabanes de pêcheur autant pour leur esthétique que pour leurs systèmes constructifs. Ceux-ci répondent à la fois aux contraintes des aléas climatiques et sismiques tout en offrant une modularité dans les aménagements intérieurs.

LE MODE D’HABITER

R + 1

C’est une maison habitable à l’année, utilisable différemment l’été de l’hiver mais toujours avec une relation forte aux espaces extérieurs et au paysage.

LE CHOIX DES MATÉRIAUX Le bois est choisi en référence aux constructions typiques de l’île mais également pour sa résistance dans le temps au milieu salin et la simplicité de sa mise en œuvre. RdC

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HABITER L’ATLANTIQUE conception : Anne-Lise VREKEN, Rémi HAUTIER et Thomas BONNENFANT

Schéma d’adaptabilité du logement PROPOS

Le projet propose une architecture sobre, évolutive, résiliente, et passive énergétiquement : structure en béton étanche, isolation en liège, grandes ouvertures au sud, ventilation naturelle… L’accès se fait par une cour. Celle-ci conserve ses deux entrées d’origine : la porte pour l’accès piéton (rue de la fontaine) et le portail côté placette pour le stationnement. La maison peut se scinder, si besoin, en deux logements autonomes pour s’adapter aux évolutions de la famille, accueillir des proches ou mettre en location. En cas de submersion, l’eau traverse la maison. En périphérie des constructions, une circulation ajourée évacue l’eau. La maison mitoyenne avec le voisin se soulève.

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CE QUE LE CAUE A APPRÉCIÉ

LA FLEXIBILITÉ DES USAGES Le projet prévoit la possibilité d’utiliser de manière autonome la partie accessible et flottante de la maison, offrant ainsi deux logements indépendants avec un jardin partagé. Mais l’accueil d’amis ou de personnes de passage peut également se faire dans la partie sur pilotis ou au fond de la parcelle dans le mini-studio avec suite parentale et cuisine indépendante.

R + 1

LA PRISE EN COMPTE DE L’ACCESSIBILITÉ La partie accessible flotte, ce qui autorise une occupation à l’année du logement par des personnes à mobilité réduite.

LE LIEN AU PAYSAGE La suite parentale et la cuisine du studio ainsi que la terrasse de l’étage ont une vue imprenable sur la réserve naturelle. RdC

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RETOUR VERS L’ÎLE FUTURE conception : Pierre-Yves CAVEY

PROPOS

La maison d’aspect traditionnel utilise des matériaux et des techniques modernes : briques monomurs et panneaux solaires. Elle se compose d’une habitation pour quatre personnes et d’une location pour un couple, élevée d’un mètre pour parer aux inondations et diminuer le délai de retour à la normale en cas d’inondation. La maison reste accessible aux personnes à mobilité réduite par une rampe. La location attenante à la maison est accessible seulement par un escalier. Pour le reste du terrain, toute la zone est recouverte d’herbe pour obtenir une perméabilité maximale en cas de montée des eaux. Le mur entre la rue et la parcelle est conservé pour garder l’alternance de maisons aux façades blanches et murs en pierre mais aussi pour garder une protection contre le vent d’ouest. Les arbres présents sur le site sont aussi préservés. L’élévation de la zone d’habitation permet une vue depuis la maison sur les champs, la mer et l’entrée du port.

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CE QUE LE CAUE A APPRÉCIÉ

LA FLEXIBILITÉ DES USAGES La “maison Studio” sur la rue est complètement indépendante avec son propre accès et sa terrasse privative surélevée. Cela permet une modularité dans les usages et assure l’intimité des deux habitations.

LE CHOIX DES MATÉRIAUX

R + 1

La brique monomur a été choisie pour ses qualités thermiques qui permettent de se passer d’isolant et une mise en œuvre simplifiée. Elle répond également aux exigences de durabilité dans le temps et peut être recyclée. Enfin, son inertie apporte un confort l’été comme l’hiver. La toiture est en briques canal dans la tradition des maisons noirmoutrines.

RdC

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LES YEUX BLEUS conception : Lucas JOLLIVET et Jérémie TAITE

PROPOS

Le projet propose une alternance d’espaces clos et de patios. La maison se compose de volumes étanches abritant les chambres et les espaces servants (circulations, pièces humides), reliés entre eux par une plateforme centrale surélevée d’un mètre par rapport au terrain naturel accueillant les pièces de vie (cuisine, séjour). Le niveau refuge est à l’étage. Les quatre patios permettent d’alimenter tous les espaces en lumière naturelle. Ils constituent de véritables pièces extérieures aux usages et aux atmosphères variés (courette d’entrée, jardin potager au sud, jardin d’ombres). La fragmentation des espaces en unités autonomes permet une grande adaptabilité du projet dans le temps (studio indépendant à l’étage, aménagement d’un espace de vie adapté aux personnes à mobilité réduite, location de chambres d’hôtes après le départ des enfants…).

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CE QUE LE CAUE A APPRÉCIÉ

LA RÉFLEXION SUR LES MATÉRIAUX La maison est en béton coulé en place, à partir de ressources locales, et bénéficie ainsi d’une bonne inertie thermique. Les matériaux sont laissés bruts et le second œuvre réduit au strict minimum. Le béton est peint : le soubassement jusqu’à un mètre en gris anthracite, les murs en blanc et les percements en bleu marine. Les soubassements sont étanches, grâce à un cuvelage et à un enduit bitumineux pour résister aux inondations.

LE LIEN ENTRE INTÉRIEUR ET EXTÉRIEUR Les patios offrent à chaque pièce un espace extérieur attenant, amenant lumière et ventilation naturelle dans toute la maison. Les “yeux bleus” sont les fenêtres des espaces de nuits qui s’ouvrent sur les vues remarquables depuis le site (clocher de l’église et marais salants). RdC

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MAISON BLANCHE conception : Théodore BADIA BERGER et Charles GIBAULT

PROPOS

Le projet respecte l’alignement existant et préserve l’ouverture visuelle vers les marais salants depuis la rue de la Chevalerie. Le mur en pierre et les accès sont conservés. Les éléments bâtis s’appuient sur ce mur d’enceinte qui structure le projet. L’écriture architecturale reprend le modèle noirmoutrin de la maison sur rue et son appentis au fond du jardin. La maison sur rue est conçue pour supporter jusqu’à 1 m d’eau sans dégradation, ni des éléments de construction, ni des réseaux. La partie basse est étanche grâce à l’utilisation d’un béton hydrofuge enduit d’une pellicule imperméabilisante. Les réseaux sont surélevés. La partie supérieure est en parpaing de béton cellulaire pour une mise en œuvre aisée et les bonnes capacités thermiques du matériau. Le rez-de-chaussée de plain-pied offre un espace de vie accessible. L’étage propose un aménagement flexible avec des portes escamotables.

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CE QUE LE CAUE A APPRÉCIÉ

INSERTION DANS LE SITE ET PRAGMATISME : La maison utilise les techniques de constructions traditionnelles et les adapte pour les rendre résilientes. La partie basse, inspirée des soubassements traditionnels, est construite en béton hydrofuge enduit d’une couche imperméabilisante. La partie supérieure est en parpaing de béton cellulaire pour leur bonne capacité thermique et une mise en œuvre facile.

R + 1

LA FLEXIBILITÉ DES USAGES : À l’étage, un système de portes escamotables permet d’organiser les chambres selon les envies : deux unités distinctes ou un grand espace partagé.

RdC

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UN SOCLE PROTECTEUR conception : Alexis JOUBERT et Jean-François MADEC

PROPOS

Le mode constructif de ce projet est simple : pierre, béton et ossature bois. La partie en bois constitue l’habitation. Celle-ci est posée sur un socle minéral, constitué du mur périphérique existant et d’un ensemble de rampes en pierre qui permettent un cheminement handicapé depuis la rue jusqu’à 1,00 m au-dessus du niveau de référence. Le sous-sol est laissé ouvert pour que l’eau puisse circuler. La construction au-dessus de ce socle est en bois, en référence aux constructions ostréicoles et portuaires. L’habitation se décompose en deux volumes : un volume en R+1, sur rue, en continuité des constructions existantes accueille la résidence principale (cuisine, salon coin séjour transformable en chambre accessible + salle d’eau accessible, au rdc surélevé) ; un petit studio de plainpied, en fond de parcelle pour l’accueil d’hôtes (chambre et salle d’eau).

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CE QUE LE CAUE A APPRÉCIÉ

L’INTÉGRATION PAYSAGÈRE DE LA CONTRAINTE D’ACCESSIBILITÉ La rampe fait partie de la mise en scène du jardin. Elle rend accessible le rez-de-chaussée de la maison et le studio. Le grand escalier en gradin de la maison participe également au rapport avec le jardin, comme un grand mobilier minéral qui permet de s’asseoir dans le jardin pour profiter de la vue et du soleil.

R + 1

FLEXIBILITÉ DES USAGES L’aménagement intérieur est modulable grâce à un grand rideau dans la pièce de jour et très fonctionnel. Les couloirs sont aussi des espaces de rangement ce qui libère les pièces et limite le mobilier en offrant un maximum de fluidité.

RdC

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INCOGNITO conception : Armelle DAPREY et Laure DEGEORGES

Stratégies PROPOS

La maison est d’aspect traditionnel (enduit blanc) pour passer incognito, comme si elle avait toujours été là. Mais les murs sont en brique monomur. Ce matériau est choisi pour ses propriétés isolantes mais aussi car il ne nécessite pas de doublage. Les sols du rez-de-chaussée sont en dalle de pierre naturelle, les joints sont en mortier étanche. Un batardeau est intégré à la porte d’entrée ainsi qu’un système de protection de la façade. Les allèges de fenêtres sont à plus d’un mètre et le système électrique est surélevé. Le revêtement mural est amovible, les meubles et équipements de cuisine peuvent être mis à l’abri grâce à un système de batardeau et de glissières métalliques. L’annexe est indépendante et accessible aux personnes à mobilité réduite. Elle sert aussi de zone refuge habitable avec possibilité de couchage, cuisine… L’ensemble est conçu pour être divisé en deux ou trois lots.

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1

3

2

4

La cuisine sur-équipée CE QUE LE CAUE A APPRÉCIÉ

LA GESTION DU RISQUE D’INONDATION La capacité de résilience de la maison intègre le choix des matériaux et des systèmes de protections de façade, batardeaux… jusqu’à la protection du mobilier de cuisine. La zone de refuge est accessible par une rampe et indépendante. On peut y vivre le temps du retour à la normale.

R + 1

LA MODULARITÉ DANS LE TEMPS La division en lots permet de s’adapter aux besoins des occupants. L’espace s’ajuste à tout style de vie, permet les changements et offre ainsi de multiples possibilités d’habiter. L’annexe, zone refuge accessible au rez-de-chaussée, peut devenir un logement pour des personnes âgées habitant à l’année.

RdC

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LA LONGÈRE APPRIVOISÉE conception : Harold CHAVENEAU et Yuko OHASHI

Volume originel : typologie de longère

Séparation en deux entités

Rotation à 90 °

PROPOS

La maison se développe en deux volumes. Le premier reprend l’exact gabarit de la maison voisine sur laquelle il s’adosse, le second se tourne à 90° pour exploiter l’angle et son orientation sud. Les volumes sont reliés par une faille accueillant les escaliers extérieurs qui les desservent et des terrasses. Les deux logements sont autonomes avec leurs espaces extérieurs et leur stationnement. L’un est conçu pour une famille de quatre personnes, l’autre est un studio indépendant pouvant être loué ou accueillir des amis ou de la famille. Les façades sur rue sont enduites en blanc, les façades intérieures ou en retrait sont en bois à claire-voie ainsi que les éléments de serrurerie : clôture, portail, terrasse, garde-corps. Le risque d’inondation est géré par la mise à la cote du rez-de-chaussée habité et le libre passage laissé aux eaux par le garage.

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CE QUE LE CAUE A APPRÉCIÉ

LA CONCEPTION BIOCLIMATIQUE DU PROJET L’orientation sud favorise les apports solaires ; la ventilation naturelle des pièces est rendue possible par la conception de pièces traversantes ; le projet est compact, il laisse une grande partie de la parcelle en pleine terre pour limiter l’imperméabilisation du sol ; une partie de la toiture est végétalisée ce qui apporte isolation thermique et acoustique, confort visuel et confort d’été ; la brique monomur apporte une inertie et isolation au bâtiment tout en étant imputrescible pour résister à l’eau ; la pente des toitures encourage la récupération des eaux de pluie et la pose de panneaux solaires.

R + 1

RdC

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LA CALOGE : CABANON DE SAUNIER conception : Laure BELLON et Colombe De RICAUD

PROPOS

La caloge est une maison familiale située à la périphérie de la ville de Noirmoutier non loin de son centre historique et en lisière de la réserve naturelle du Müllembourg. Il se dégage un archétype flagrant, celui de la maison d’habitation de type “traditionnelle” accompagnée de ses bâtiments annexes pouvant s’apparenter à de petits cabanons de sauniers. La maison se présente avec deux grands pignons et laisse une grande partie du terrain au sud non occupé. Il s’agit ici de rendre hommage au paysage par l’architecture, mettre en place un langage architectural titillant l’imaginaire collectif, l’imaginaire d’une autre époque, celui de la saliculture florissante. Il y a peu ou pas de végétation dans la section la plus proche de la rue. Ce qui offre un bon point de vue sur le paysage salin environnant.

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CE QUE LE CAUE A APPRÉCIÉ

LE LIEN AU PAYSAGE L’implantation et l’orientation de la maison permettent d’ouvrir toutes les pièces au sud ou vers le paysage et laissent un maximum de place au jardin. La terrasse couverte de l’étage est un espace extérieur dans la continuité du séjour offrant la meilleure vue sur le marais.

LE CHOIX DES MATÉRIAUX ET DU SYSTÈME CONSTRUCTIF

R + 1

Le bois a été choisi pour sa légèreté et ses qualités thermiques mais également pour la rapidité de sa mise en œuvre. La maison repose sur huit plots en béton sur lesquels viennent se poser la charpente, les parois et les planchers dont le montage se fait au sol. Le tout est recouvert d’une couverture en zinc couleur ardoise gris foncé. Le choix d’un chantier sec limite sa durée et aussi son impact sur le terrain ou le voisinage et réduit les coûts. RdC

51


DE BRIQUE ET DE BOIS, L’HABITAT NOIRMOUTRIN DE DEMAIN conception : Henry BOUTET De MONVEL

PROPOS

Le bâtiment prolonge la rue de la fontaine et marque la fin de la rue de la Chevalerie par son pignon. Le mur en pierre est conservé en partie et s’intègre au projet en soulignant la différence entre les niveaux. Le jardin est situé côté réserve de Müllembourg. L’habitation est fondée sur des pieux rendant la structure indépendante des mouvements de sol en surface. Un vide d’air de 30 cm est créé entre le plancher bas et le sol naturel, pour éviter les remontées capillaires et les inondations de faible hauteur. Au-delà de 30 cm et jusqu’à 1 m, une membrane étanche assure la protection du rez-de-chaussée. Si l’inondation s’avère plus importante, la structure du rezde-chaussée est conçue pour résister à la corrosion avec l’utilisation de briques creuses pour les hourdis du plancher ainsi que des murs. Le premier étage permet de se réfugier et une terrasse facilite l’intervention des secours.

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CE QUE LE CAUE A APPRÉCIÉ

CHOIX DES MATÉRIAUX ET SYSTÈME MIS EN ŒUVRE Les matériaux et le système constructif choisis répondent à la fois aux contraintes de confort (thermique) et de sécurité (risque sismique et risque d’inondations). En effet, le béton et la brique monomur apportent de l’inertie tout en étant résistants à la corrosion. Les pieux en béton, qui rendent la maison antisismique, permettent de faire bénéficier la maison d’un plancher chauffant avec captation de chaleur par géothermie. L’étage est en bois pour diminuer le poids de la construction et apporter ses qualités thermiques et hygrothermiques… Ce projet propose un habitat écologique, capable de résister aux séismes et aux inondations. Différents scénarios d’inondation sont envisagés, même au-delà des cotes. Si la barrière étanche ne suffit pas, le choix des matériaux limite les dégâts et la zone refuge est prévue à l’étage.

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INFRASTRUCTURE À DOMESTIQUER conception : Laurent BOUTIN-NEVEU et Valérie DUMONT

PROPOS

Le projet n’a pas pour ambition de présenter le modèle du logement idéal mais se présente plutôt comme une réponse à un contexte, celui de la montée ponctuelle des eaux. Le logement présenté s’est construit et dessiné autour de dispositifs, de règles de construction. Ceux-ci se concentrent principalement autour de la partie basse du logement, en contact avec les eaux. Le projet propose d’édifier un socle, une infrastructure technique, au-dessus de laquelle vient s’inventer le logement. Le bâtiment est implanté en retrait afin de créer une terrasse dont l’intimité est préservée de la rue. La maison profite d’un jardin et d’une seconde terrasse à l’arrière. Le logement dispose de quatre chambres, dont une située en rez-de-chaussée. Les pièces de vie sont réparties entre les deux niveaux. Le stationnement trouve sa place à l’abri du porte-à-faux.

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CE QUE LE CAUE A APPRÉCIÉ

LA GESTION DU RISQUE D’INONDATION Dans le choix des matériaux : ils ont été choisis de manière pragmatique, pour leur faible coût en cas de remplacement et leur durabilité. Ce sont des matériaux standards et industriels mais une attention particulière est cependant apportée à leur mise en œuvre pour les adapter à un usage domestique. Par exemple, une peinture hydrofuge blanche de qualité recouvre des parpaings pour offrir à l’habitation une surface claire et précieuse. D’autres détails facilitent le nettoyage à grande eau et la ventilation naturelle. L’électricité est surélevée et facilement accessible. La chaufferie, l’arrivée électrique ou encore le chauffe-eau sont réunis dans une pièce isolée et étanche à l’eau. Les entités vitales et coûteuses de l’habitation sont protégées en cas de montée des eaux. L’électroménager est rehaussé. Et enfin, la zone refuge de l’étage est un espace de vie agréable.

R + 1

ML

SL

RdC

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VIVRE UN TERRITOIRE D’EAU conception : Benjamin CHAVONAND

Coupe PROPOS

Le projet fait le lien entre le centre urbain dense et les marais salants. Il s’appuie sur le pignon aveugle du voisin pour s’inscrire dans la continuité du front bâti. L’entrée et le muret existant sont conservés. L’organisation du projet s’inspire de la structure en grille des marais qui forment le paysage. Un compartiment de cette grille est soit construit, soit une cour intérieure. Une partie du terrain est redonnée à la voie publique permettant le dessin d’une place qui sert d’entrée au chemin liant campagne et urbain. Le programme est modulable : en temps normal c’est un logement, mais en temps d’inondation c’est un vrai refuge. Les pièces principales se trouvent alors à l’étage et sont liées par la passerelle. La partie de la passerelle qui dépasse sur la place constitue la plateforme d’amarrage des bateaux de secours en cas d’inondation.

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Plan-masse CE QUE LE CAUE A APPRÉCIÉ

L’INTÉGRATION DU PROJET DANS UN CONTEXTE PLUS LARGE Le projet redonne une partie du terrain à l’espace public pour relier le bourg ancien et la réserve naturelle. Il tombe le mur pour révéler le paysage. Malheureusement, le cheminement proposé n’est pas envisageable mais peut-être qu’un simple belvédère serait possible.

R + 1

LE CHOIX DES PRINCIPES CONSTRUCTIFS La structure est en béton banché blanc, nu et brut face intérieure du logement. L’isolation extérieure est protégée par des panneaux d’un matériau habituellement utilisé pour les plans de travail et les lavabos, résistant à l’eau et à la chaleur. Ce système recouvre le mur et le toit. La passerelle est un système bac acier posé sur des poutres IPN fixées entre deux murs. Sa toiture est en zinc. RdC

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> LES PROJETS NON RETENUS Bien que n’ayant pu intégrer la suite de la compétition, il nous a paru intéressant de vous présenter toutes ces propositions. Elles sont présentées ici dans leur ordre d’arrivée sur la plateforme sécurisée.


ORGANISER, PROTÉGER, HABITER conception : Yves LUCAS, Jean-Yves MOREAU, et Marina CANTIN

PROPOS

L’habitation est conçue en deux parties. Un logement traditionnel, maison blanche noirmoutrine à volets bleus, abrite les pièces de vie du quotidien pour une famille de quatre personnes. Pour limiter les dégâts en cas d’inondation, cette partie est surélevée de 25 cm mais reste “accessible” par une pente (espace de stationnement). Une annexe plus contemporaine, en ossature métallique, sur pilotis, enveloppée de zinc, accueille un logement indépendant qui peut être autonome et sert de capsule de survie en cas d’inondation.

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HABITER AVEC LA MER (BIS) conception : Gérard HUMEAU, Paule PERRON et Lucas HUMEAU

PROPOS

Le projet propose deux “unités de vies” organisées en deux volumes. Un espace de plainpied destiné aux visiteurs comprend une chambre avec salle d’eau, et un salon d’été donnant sur une terrasse en liaison avec le jardin. Le reste de la maison, destiné à une occupation à l’année, est surélevé. Au niveau bas, le salon d’hiver s’ouvre sur une seconde terrasse. À l’étage, on trouve trois chambres et une salle de bains. La terrasse haute sert de refuge en cas d’inondation. C’est aussi un belvédère sur le paysage.

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CÉDER, PLIER, NE JAMAIS ROMPRE conception : Éric TROUSSICOT, Vincent GEOFFROY, Costanza BUZEY, Florian DESCAMPS et Adrien VUILLERMOZ

PROPOS

Les solutions envisagées dépassent le périmètre de la parcelle. Le projet propose des aménagements depuis la plage de Luzeronde, au fort Larron, en suivant les marais et l’étier du moulin… Une tactique de l’éponge et du gruyère qui se décline en différents principes résilients. Toute la maison est en zone refuge car elle repose sur un socle évidé et poreux. Le rezde-chaussée est entièrement ouvert et inondable. C’est un espace en lien avec le jardin, utilisable l’été.

62


VERNACUL’AIR conception : David JUHEL, Joachim SEYER et Luc FABREGETTES

PROPOS

La maison en ossature bois repose sur un socle en maçonnerie. L’enveloppe extérieure reprend les codes architecturaux locaux : enduit blanc, toiture en tuiles et cheminée. La maison est très vitrée côté jardin pour favoriser les vues, apporter un maximum de lumière naturelle et maximiser les gains énergétiques en hiver. À l’étage, les chambres sont protégées par des volets. La maison est protégée contre les risques d’inondations, côté rue grâce au mur en pierre conservé et côté jardin, par un talus fait avec la terre excavée pour créer le vide sanitaire. RdC

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QUI L’EUT CRU(E) conception : Amandine ÉVRARD et Jeannie ROUMANET

PROPOS

Le principe du projet est un bâtiment flottant, une maison amphibie. En cas de crue, le soubassement flotte et permet à la fois de conserver un rez-de-chaussée à l’abri et de garantir le libre écoulement des eaux. Le rez-de-chaussée est un grand espace de vie comprenant un studio adapté aux personnes à mobilité réduite. À l’étage, on trouve deux chambres, et quelques marches plus bas, une salle de bains, une buanderie-dressing et une grande chambre parentale ayant une triple orientation.

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GARDER LES PIEDS AU SEC ! conception : Benoît THOMAS et Franck DURAND

PROPOS

Le projet s’appuie sur le mur existant en pierre de lest, témoignant de l’histoire des lieux. Et l’enveloppe extérieure s’inspire à la fois des enduits traditionnels blancs à la chaux et des volets bleus, éléments traditionnels de l’architecture de Noirmoutier. Le volume principal est implanté en front de rue, ce qui maintient l’alignement. Le second volume est perpendiculaire au premier, pour offrir un espace de vie, prolongé par une terrasse, orienté plein sud. Le rez-de-chaussée repose sur une structure métallique sur laquelle sont fixés des flotteurs.

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WATER LOW.TECH conception : Loïc DANIEL et Alba MARTINELLI

PROPOS

La maison repose sur une plateforme. En cas d’inondation, elle flotte et le courant de l’eau qui passe sous la maison est utilisé pour alimenter la maison en électricité. Le rezde-chaussée se compose d’un grand espace de vie (salon, cuisine, salle à manger), d’un local technique et d’une pièce à part. Celle-ci peut servir de chambre pour les invités, de bureau ou d’atelier… elle peut être aussi, comme une chambre “accessible” pour les vieux jours. L’étage est dédié aux espaces nuits. Il accueille trois chambres, un bureau et un petit salon avec vue sur le marais.

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VOISINS/VOISINES conception : Julie KEBE GANGNEUX, François GUIBERT et Adeline AGENEAU

PROPOS

“Voisins-Voisines” est une proposition d’habitat intergénérationnel, évolutif, et solidaire. Les logements sont conçus pour accueillir plusieurs typologies de familles. Ils sont évolutifs et s’adaptent aux aléas de la vie : le logement du fond de la parcelle peut servir de chambre d’ami à partager avec les voisins, de chambre d’adolescent, ou bien être loué l’été etc. Un système de cloisons amovibles permet de faire évoluer ou faire communiquer les logements entre eux. La cour centrale accueille une terrasse commune et un potager.

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MAISON S – LA MAISON AUX SAISONS conception : Zoé PITER et Thomas HAVET

PROPOS

Le projet s’insère dans le mur d’enceinte conservé. Une venelle périphérique, tantôt couverte, tantôt découverte ou simplement protégée de la pluie et du vent, est conçue comme une circulation continue. Elle relie la maison principale, le jardin et le studio/cuisine d’été qui s’ouvre sur le jardin avec vues sur les marais. Le volume principal sur rue est construit sur un vide sanitaire. Le reste est pensé pour être inondé sans dégât matériel important. L’ensemble en rez-de-chaussée peut servir de chambre d’hôtes, chambre d’enfants ou chambre d’amis. Et l’étage est conçu comme une petite maison d’appoint.

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MONTER-DESCENDRE conception : Johanna SALAZAR et Pauline PUJOLE

PROPOS

Le projet prend le parti d’éviter la pénétration de l’eau dans l’espace bâti, pour minimiser les dégradations matérielles, assurer la sécurité et le quotidien des habitants, ainsi qu’une réintégration des lieux rapide après inondation. Pour cela, les deux habitations et la terrasse sont construites sur des caissons flotteurs. L’ensemble est arrimé sur le terrain par des noyaux en béton armé creux qui accueillent les réserves d’eau et les locaux techniques. Bien qu’en ossature et panneaux bois, les deux maisons ont un aspect traditionnel car elles sont enduites à la chaux et leurs toitures sont en tuiles.

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ALLER PLUS HAUT conception : Marine BRUNET et Alix WITTRISCH

PROPOS

Le premier niveau de la maison est à +42 cm par rapport à la rue. On y trouve la cuisine, la salle à manger et une chambre accessible aux personnes à mobilité réduite. Cet espace inondable est aménagé pour réduire les dégâts causés par l’eau : les meubles de cuisine sont posés sur un socle en béton à plus d’un mètre du sol et un caniveau intérieur est prévu comme évacuation. Le salon, à +1 m, est accessible par une pente ou par quelques marches. L’étage accueille deux chambres et une grande terrasse qui s’ouvre largement sur les marais du Müllembourg.

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L’HYDROPORTÉE conception : Emmanuel METRARD et Adrien ALANOU

PROPOS

En cas d’inondation, la maison abandonne à l’eau son sous-sol qui se remplit d’eau et par un système de bascule et de contrepoids, fait s’élever le rez-de-chaussée avec ses habitants, au-dessus du niveau de l’eau. Pour le retour à la normale, il suffit que l’eau se retire pour que la maison retrouve son niveau habituel. La maison est implantée en continuité avec ses voisines et reprend le gabarit vernaculaire. Elle affiche une échelle de niveau des crues munie d’un curseur faisant signal et marquant l’entrée. Le jardin comporte une rampe carrossable qui accède à une plate-forme refuge pour une voiture.

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HOME SWEET HOME conception : Jeremy LAHU et Mathilde ADAM

PROPOS

La maison conserve l’aspect extérieur particulier de Noirmoutier-en-l’Île. La structure superpose un système de portique en bois sur des poteaux en béton qui permet de s’affranchir de cloisons intérieures et autorise un aménagement libre. Le volume accueille un système de boîtes étanches en résine opaque ou transparente : en cas d’inondation, elles se referment grâce à des batardeaux et protègent les installations électriques et le mobilier. À l’extérieur de ces boîtes, les espaces sont conçus avec des matériaux résistants à l’eau permettant un nettoyage facile. L’étage joue un rôle de niveau refuge.

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EN L’HER conception : Céline CLÉMENT et Lorraine PERROT

PROPOS

Le projet prend en compte le risque d’inondation à court et à long terme en mettant à la cote le rez-de-chaussée et en construisant un étage, en partie sur pilotis. Le 1er niveau comprend les pièces de jour prolongées par une terrasse. Il est accessible par une rampe paysagère qui participe à l’aménagement extérieur. L’étage sert de refuge et accueille les pièces de nuit ainsi qu’une cuisinette. Une terrasse tropézienne offre un point de vue sur les marais et permet l’évacuation des résidents en cas de montée des eaux. La construction s’inspire de la bourrine avec son ossature bois et ses blocs chaux-chanvre.

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DERRIÈRE LES MURS conception : Florence ABBALLE

PROPOS

Le projet s’implante en limite de la rue, dans la continuité du tissu bâti existant. La maison comprend deux étages. Le premier, accessible aussi par une rampe, comprend les pièces de vie et le studio destiné aux invités ou à la location. Au second on trouve trois chambres, un grand espace de jeu et une salle de bains. En effet la maison a une double façade : une traditionnelle sur rue et une en retrait pour créer un patio agissant comme une serre bioclimatique sur lequel les chambres s’ouvrent. Le rez-de-chaussée permet à l’eau de traverser le bâtiment sans dégâts.

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LE REFUGE DES DAMES conception : Lucie OLIVIER

PROPOS

Le projet propose une architecture en béton très résistante. Un volume sur pilotis est implanté en continuité de la construction existante. Il s’ouvre au sud et à la vue sur les marais et conserve une percée visuelle depuis la rue de la Chevalerie. En fond de parcelle, se trouve un deuxième petit volume, une cabane suspendue. La rampe qui contourne le terrain chargé de réguler et de filtrer l’eau, permet une balade autour du jardin, démultiplie les espaces de vie à l’extérieur et offre au regard le paysage lointain. La maison compacte, tout en béton favorise l’intimité autant que l’inertie thermique.

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ARCHIMÈDE ET LES MATRIOCHKAS conception : Guillaume BESNIER, Pedro Jesus ASENCIO, Bernardo CARO-ANDRADA et Florian PROUTEAU

PROPOS

La maison est implantée le plus au nord possible de la parcelle, en contact direct avec la maison voisine pour un gain d’espace mais aussi dans un souci de cohésion avec le tissu urbain existant. L’ouverture dans le mur au sud-est permet à l’eau de s’engouffrer dans la parcelle et de repartir facilement. À la manière des poupées russes, les espaces de vie viennent se glisser dans l’enveloppe du bâtiment en un bloc qui flotte en cas d’inondation. L’espace interstitiel entre les pièces de vie et la “peau” de la maison offre un usage flexible : salle de jeu, bureau ou chambre d’amis.

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LA MAISON SUR LE MURET conception : Pierre LEMOINE, Aude MOULIMARD et Julien SOLO

PROPOS

Le projet est conçu comme un système capable d’absorber une perturbation puis de se réorganiser et de continuer à fonctionner. La maison est résiliente et s’adapte à tous les changements environnementaux et toutes les étapes de la vie de ses occupants. L’habitation est divisée en deux modules. Le plus vaste comprend l’ensemble des pièces nécessaires au logement d’une famille de quatre personnes et bénéficie d’une grande terrasse avec vue sur les espaces naturels. Dans le second module, une chambre parentale avec salle de bains s’adosse à un studio destiné à la location ou l’accueil d’invités.

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SOUS LES PAVÉS, LE SABLE conception : Charline FABRE et Clémentine ALISON

PROPOS

Le projet s’inscrit en continuité du tissu existant. Il respecte l’alignement des façades sur la rue et réinterprète la typologie de l’habitat local (toiture à deux pentes, proportion des ouvertures, enduit blanc…). La maison est un monolithe creusé d’une seule cavité : une terrasse-patio servant également de quai d’amarrage en cas d’inondation. Le rez-dechaussée accueille le salon, la cuisine et la salle à manger sur différents niveaux de part et d’autre du patio conçu comme une pièce à part entière. À l’étage, la modularité de l’espace dédié aux enfants offre une multitude d’usages à inventer.

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MAISON MÜLLEMBOURG conception : Marc DEBUICHE

PROPOS

Pour garder une trace de l’histoire du lieu, le choix a été fait de conserver les arbres, le mur de clôture, le puits et l’appentis. La maison se situe sur un remblai hors d’eau, un mètre au-dessus du sol naturel. L’orientation est/ouest de la maison permet de créer une ventilation naturelle utilisant le couloir et un système de trappes pour faire circuler les flux d’air (l’air chaud l’hiver et l’air frais l’été) dans toute la maison. L’espace locatif avec chambre/séjour, kitchenette, et salle de bains se trouve dans une petite construction indépendante s’inspirant des petits cabanons de pêcheur. C’est aussi un observatoire.

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> INDEX DES CONCEPTEURS


(1er prix) LA GOISEUSE A DES BONNES BOTTES ! (p.12) François DANDART, architecte diplômé de l’ENSA Paris Belleville HMONP, Nantes Mail : francoisdantart.archi@gmail.com Site : francoisdantart.archi Silvia PIANESE, architecte diplômé de l’École Polytechnique de Turin. Mail : sylvia.pianese@gmail.com (2e prix) HABITER AVEC LA MER (p.16) Benoît ROTTELEUR, diplômé d’architecture de la Cambre, Bruxelles Tumblr : http://benoitrotteleurarch.tumblr.com (3e prix) AMARRÉE HAUTE : HABITER AVEC L’EAU ET LES MARAIS SALANTS À NOIRMOUTIER (p.20) Quentin TROUVÉ, architecte diplômé de l’ENSA Nantes Site : http://bencvd.wix.com/benjamin-chavonand (mention de l’insertion architecturale) LA MAISON AMARRÉE (p.24) Samir ELLOUZI et François DESBOIS, architectes diplômés de l’ENSA Montpellier, Collectif iES Site : http ://www.ies-architecture.comMail : iES. architecture@gmail.com (Prix du public) LA CARRELETTE : UNE MAISON AMPHIBIE ET AUTONOME (p.28) Arnaud REAUX, architecte diplômé de l’ENSA Paris Belleville Agence UrbanWater, Architecture & Urbanism (Paris) Mail : contact@urbanwater.fr Site : www.urbanwater.fr HABITER LA SALORGE : DU VILLAGE AU MARAIS (p.34) Yves-Alain HÉMON et Matthieu CARIOU, architectes diplômés de l’ENSAP Lille Mail : aeiou.architectes@gmail.com Site : http://aeiou.architectes.com HABITER L’ATLANTIQUE (p.36) Anne-Lise VREKEN, chargée de promotion touristique Nantes Mail : alise.vreken@orange.fr Rémi HAUTIER et Thomas BONNENFANT, architectes diplômés de l’ENSA Grenoble Mail : remihautier@hotmail.fr

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RETOUR VERS L’ÎLE FUTURE (p.38) Pierre-Yves CAVEY, étudiant à l’ENSA Normandie Portfolio : http://fr.calameo.com/read/0040094925171d47e12ca LES YEUX BLEUS (p.40) Lucas JOLLIVET et Jérémie TAITE, architectes diplômés de l’ENSA Saint-Étienne Site : http://jeremietaite.wix.com/architecte MAISON BLANCHE (p.42) Théodore BADIA BERGER, architecte-urbaniste diplômé de l’ENSA Paris-Belleville et Sciences Po Mail : t.badia.berger@gmail.com Charles GIBAULT, architecte-urbaniste diplômé de l’ENSA Paris Belleville et L’ENSAVT Marne-LaVallée Mail : cgibault@kpf.com UN SOCLE PROTECTEUR (p.44) Alexis JOUBERT, architecte diplômé de L’ENSA Nantes Jean-François MADEC, architecte diplômée de l’ENSA Paris-La-Villette Mail : joubertmadec.archi@gmail.com INCOGNITO (p.46) Armelle DAPREY architecte et architecte d’intérieur diplômée de l’ENSA Paris-La Villette et de l’école ESAG Penninghen armelledaprey@gmail.com Laure DEGEORGES, architecte diplômée de l’ENSA Paris-La-Villette Mail : lauredegeorges@yahoo.fr LA LONGÈRE APPRIVOISÉE (p.48) Harold CHAVENEAU et Yuko OHASHI, architectes diplômés de l’ENSA Paris-Belleville Chaveneau Ohashi Architecte (Bordeaux) Mail : contact@coarchitectes.com Site : www.coarchitectes.com LA CALOGE : PETIT CABANON DE SAUNIER SUR LES MARAIS SALANTS (p.50) Laure BELLON et Colombe de RICAUD, architectes diplômées de l’ENSA Versailles, membres du collectif ITINÉRANCE, atelier d’architecture Site : itinerance.architecture@gmail.com

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DE BRIQUE ET DE BOIS, L’HABITAT NOIRMOUTRIN DE DEMAIN (p.52) Henry BOUTET De MONVEL, architecte diplômé de l’ENSA Versailles Mail : boutehenry@gmail.com INFRASTRUCTURE À DOMESTIQUER (p.54) Laurent BOUTIN-NEVEU, architecte diplômé de l’ENSA Lyon Valérie DUMONT, architecte diplômé de l’ENSA Marne-La-Vallée Site : http://nepthysstudio.tumblr.com VIVRE UN TERRITOIRE D’EAU (p.56) Benjamin CHAVONAND, étudiant à l’ENSA Grenoble Mail : bencvd@hotmail.fr ORGANISER, PROTÉGER, HABITER (p.60) Yves LUCAS, architecte Agence d’architecture Eumorphia (Saint Hilare de Riez) Mail : eumorphia@gmail.com Jean-Yves MOREAU, économiste gérant de la société éCO ‘ hOME sANTé (Coëx) Mail : ceepc@laposte.net/ecohomesante@gmail.com ? Marina CANTIN, étudiante ENSA Nantes Mail : cantin.marina@orange.fr HABITER AVEC LA MER (BIS) (p.61) Gérard HUMEAU, architecte Atelier D’architectures et de Paysages (Bruxerolles) Mail : contact@gerardhumeau.com Paule PERRON, étudiant ENSA Paris-Malaquais Mail : pperron.ensapm@gmail.com Lucas HUMEAU, étudiant ENSA Bordeaux Mail : humeau.luc@gmail.com CÉDER, PLIER, NE JAMAIS ROMPRE (p.62) Éric TROUSSICOT et Vincent GEOFFROY, architectes ENSAP Bordeaux, associés BOLD BOLD Atelier d’architecture et scénographie (Bordeaux) Mail : contact@bold.li Site : www.bold.li Costanza BUZEY, étudiant Faculté d’architecture de l’Université nationale de Rosario (Arg.) Florian DESCAMPS, étudiant ENSA Nancy Adrien VUILLERMOZ, étudiant ENSAP Bordeaux

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VERNACUL’AIR (p.63) David Juhel, architecte ENSA Paris-La-Villette, associé THE Architectes Joachim SEYER, architecte ENSAVT Marne-La-Vallée, associé THE Architectes Luc FABREGETTES, ingénieur ESTP, architecte ENSAVT Marne-La-Vallée, THE architectes Site : www.thearchitectes.com Mail : contact@thearchitectes.com QUI L’EUT CRU(E) ? (p.64) Amandine ÉVRARD, architecte ENSA Nancy Mail : amandine_evrard@hotmail.fr Jeannie ROUMANET, architecte ENSA Grenoble Mail : jeannie.roumanet@gmail.com GARDER LES PIEDS AU SEC ! (p.65) Benoît THOMAS architecte ENSA Bretagne Mail : benoithomas@hotmail.fr Franck DURAND, architecte ENSA Bretagne Mail : durandfranck.39@gmail.com WATER LOW.TECH (p.66) Loïc DANIEL et Alba MARTINELLI, architectes ENSA Paris-La-Villette Atelier MD (Paris) Site : http://martinellidaniel.wix.com/mdatelier VOISINS/VOISINES (p.67) Julie KEBE GANGNEUX, architecte-urbaniste ENSA Nantes, collectif Court Circuit François GUIBERT, paysagiste-urbaniste ENSNP Blois et ENSAVT Marne-La-Vallée, collectif Court Circuit Adeline AGENEAU, architecte-graphiste 3D ENSA Nantes, collectif Court Circuit Site : http://collectif-court-circuit.tumblr.com/ Mail : mailto:collectif.courtcircuit@gmail.com MAISON S – LA MAISON AUX SAISONS (p.68) Zoé PITER, étudiante à l’École Boulle (École supérieure des Arts Appliqués, Lycée des Métiers d’Art, de l’Architecture Intérieure et du Design) Mail : Zoe.piter@gmail.com Thomas HAVET, étudiant ENSAVT Marne-La-Vallée Mail : thomas.havet@gmail.com Site : www.thomashavet.com

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MONTER-DESCENDRE (p.69) Johanna SALAZAR, architecte ENSA Paris-La-Villette et ingénieur (Pérou) Pauline PUJOLE, architecte ENSA Paris-La-Villette Mail : terreno-b@europe.com Site : http://terreno-b.wix.com/terreno-b ALLER PLUS HAUT (p.70) Marine BRUNET et Alix WITTRISCH, diplômées de l’INSA Strasbourg Mail : alix.wittrisch@gmail.com Mail : marine.brunet@gmail.com L’HYDROPORTÉE (p.71) Emmanuel METRARD, architecte et paysagiste ENSA Bretagne, associé Atelier de la Comète Adrien ALANOU, architecte et scénographe ENSA Bretagne, associé Atelier de la Comète Site : www.atelierdelacomete.com Mail : atelierdelacomete@gmail.com HOME SWEET HOME (p.72) Jeremy LAHU, architecte-urbaniste ENSA Grenoble, cofondateur de Makewith Mail : j.lahu@makewith.fr Mathilde ADAM, architecte-urbaniste ENSA Paris-Malaquais, cofondatrice de Makewith Mail : m.adam@makewith.fr Site : http://makewith.fr EN L’HER (p.73) Céline CLÉMENT et Lorraine PERROT, architectes ENSA Bretagne Mail : lumalab@gmail.com DERRIÈRE LES MURS (p.74) Florence ABBALLE, architecte ENSA Nantes Mail : florence.abballe@gmail.com Site : www.florence.abballe.fr LE REFUGE DES DAMES (p.75) Lucie OLIVIER, architecte ENSA Bretagne Mail : lucie.olvr@gmail.com ARCHIMÈDE ET LES MATRIOCHKAS (p.76) Guillaume BESNIER, ingénieur-paysagiste diplômé de l’ENSNP de Blois Mail : besnier-guillaume@hotmail.fr 86


Pedro Jesus ASENCIO, architecte diplômé de l’École Technique Supérieure d’Architecture de Séville Mail : pedro.asencio@hotmail.com Bernardo CARO-ANDRADA, ingénieur en génie civil diplômé de l’École Technique Supérieure du Bâtiment de Séville Mail : bercaro@gmail.com Florian PROUTEAU, paysagiste diplômé de l’Institut National d’Horticulture et de Paysage d’Angers (Agrocampus Ouest) Mail : florian.prouteau@gmail.com LA MAISON SUR LE MURET : RÉSILIENCE DANS UNE IDENTITÉ NOIRMOUTRINE PRÉSERVÉE (p.77) Pierre LEMOINE, architecte diplômé de l’ENSA Paris-Belleville Mail : Pierrelemoine1409@gmail.com Aude MOULIMARD, architecte-urbaniste diplômé de l’ENSA Bretagne et Science Po Mail : aude.moulimard@hotmail.fr Julien SOLO, économiste urbaniste diplômé de Science Po Lille Mail : julien.solo14@gmail.com SOUS LES PAVÉS, LE SABLE (p.78) Charline FABRE, architecte diplômé de l’ENSA Saint-Étienne Mail : charline.fabre@live.fr Clémentine ALISON, architecte diplômé de l’ENSA Saint-Étienne Mail : clementine.alison@gmail.com MAISON MÜLLEMBOURG (p.79) Marc DEBUICHE, étudiant à l’ENSA Paris-Belleville LinkedIn : www.linkedin.com/pub/marc-debuiche/83/985/17a Viadeo : www.viadeo.com/fr/profile/marc.debuiche Mail : debuiche.marc@gmail.com

GLOSSAIRE

ENSA : École Nationale Supérieure d’Architecture ENSAVT : École Nationale Supérieure d’Architecture de la ville et des territoires ENSAP : École Nationale Supérieure d’Architecture et de Paysage ESTP : École Spéciale des Travaux Publics, du Bâtiment et de l’Industrie ENSNP : École Nationale Supérieure de la Nature et du Paysage

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Conception/réalisation : CAUE de la Vendée. Toutes les illustrations sont issues des pièces fournies par les participants au concours d’idées “Noirmoutier : habiter avec la mer”, tous droits réservés. Imprimé en décembre 2014 par l’Imprimerie Rochelaise (17). ISBN : 978-2-918010-29-6 Dépôt légal : 3e trimestre 2014.

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CONSEIL en ARCHITECTURE, URBANISME et ENVIRONNEMENT de la VENDÉE, 45 boulevard des Etats-Unis, CS 40 685, 85 017 la Roche sur Yon CEDEX. Pour tout renseignement, contactez-nous au 02 51 37 44 95 ou sur le site www.caue85.com ISBN : 978-2-918010-29-6


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