ARCHITECTURES ET PAYSAGES AGRICOLES

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Habiter et accueillir sur l’exploitation

Comprendre le vocabulaire de l’architecture et du paysage agricoles

Économiser et produire de l’énergie

Imaginer et concevoir les bâtiments agricoles

Connaître les étapes de mon projet

Imaginer et concevoir les aménagements agricoles

Inscrire l’exploitation agricole dans le paysage
Cultiver et cohabiter avec l’eau et le feu
Glossaire & annexes

INTRODUCTION

Quelques chiffres...

Dans le Var, les sols agricoles représentent 18% du territoire. 12% sont des surfaces artificialisées (les villes, les routes et les zones d’activités par exemple) et 63% du territoire sont occupés par des forêts (source : Agreste, 2025).

Sur le plan économique, la filière emploie plus de 7 800 équivalents-temps-plein pour un chiffre d’affaires de 730 millions d’euros selon les années.

Dans tout le territoire, ce sont 4 000 exploitations agricoles qui portent l’activité, majoritairement orientée vers la production de vin, de fleurs, de plants de pépinières, d'olives et de fruits… mais aussi en maraîchage, élevages (ovin et caprin) et cultures marines.

Derrière ces chiffres, paysages et architectures agricoles sont partout en débats et en projets... et notre cadre de vie est façonné par l'agriculture. L’agriculture contemporaine invente et s’adapte aux évolutions de nos sociétés et aux contraintes climatiques de plus en plus prégnantes.

Sur le plan touristique, les paysages et les architectures agricoles varoises sont appréciées, visitées et habitées.

Des territoires qui se construisent avec

l'agriculture

Des outils stratégiques existent pour planifier les territoires agricole : Plans Climats Air Energie Territoriaux (PCAET), Projets Alimentaires Territoriaux (PAT), Zones Agricoles Protégée (ZAP), Schémas de Cohérence Territoriale (SCoT), Plans Locaux d'Urbanisme (PLU), Commissions Départementales d'Aménagement Foncier (CDAF), etc. En tant que partenaire de proximité des collectivités locales, le CAUE Var participe à l'animation de ces démarches.

En effet, le CAUE Var travaille au quotidien dans les territoires varois, sensibilisant tous les publics, formant les professionnels et les élus locaux, accompagnant les collectivités dans leurs choix d’aménagement et conseillant les habitants sur leur logement et les agriculteurs sur leurs projets d’exploitations.

C'est dans ce contexte que nous éditons ces fiches-conseil qui s’adressent à tous les publics : - les agriculteurs qui portent un projet d’aménagement (bâti ou non-bâti, architectural ou paysager), de la petite exploitation familiale traditionnelle au grand domaine viticole exportateur ; - les agents de collectivités qui instruisent des autorisations d’urbanisme dans les espaces agricoles ; - les élus locaux qui portent un projet pour leur collectivité et sur l’évolution qualitative de leur territoire ; - les habitants curieux d’en savoir plus sur les paysages et les architectures agricoles.

Une mosaïque-conseil

Ce document s’articule en 9 fiches thématiques :

- "Connaître les étapes de mon projet" explique les démarches pas-à-pas ;

- "Comprendre le vocabulaire de l’architecture et du paysage agricoles" résume la typologie du bâti agricole et des aménagements ;

- "Inscrire l’exploitation agricole dans le paysage" compile des conseils sur l’intégration paysagère à toutes les échelles de l’exploitation ;

- "Imaginer et concevoir les bâtiments agricoles" propose des conseils sur les volumes bâtis et les matériaux de construction ;

- "Imaginer et concevoir les aménagements agricoles" propose des conseils sur les formes des aménagements et leurs matériaux ;

- "Économiser et produire de l’énergie" présente une approche énergétique à l’échelle de l’exploitation et les différents modes de production d’énergies renouvelables;

- "Habiter et accueillir sur l’exploitation" propose des conseils sur la vente directe, l’habitation sur place et l’hébergement touristique ;

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- "Cultiver et cohabiter avec l’eau et le feu" compile des préconisations sur la gestion de la ressource en eau, le risque inondation et le risque incendie ;

- "Glossaire & annexes" complète l'ensemble par des informations pratiques, pour aller plus loin.

FAIRE CAMPAGNE ?

Croiser les regards

Habiter nos paysages agricoles

Portrait imaginaire du Var agricole réalisé par l’artiste Jeanne Guyon pour le CAUE Var à l’occasion du printemps 2025

Le CAUE Var a fait appel à l'artiste varoise Jeanne Guyon À travers une interprétation imaginaire des territoires varois (de la montagne à la mer), elle propose une constellation de situations et de thématiques qui sont autant d'échos sensibles et poétiques des paysages agricoles désirables de demain.

Penser l'avenir

À l'heure où le nombre d'exploitation diminue chaque année en France, s'emparer des questions liées aux modes d'installation agricole, à la transmission et à l'aménagement de nos architectures et paysages agricoles semble plus que jamais urgent.

Parallèlement, l'agriculture biologique progresse chaque année avec 1 000 exploitations aujourd'hui dans le Var. Les besoins de productions variées et locales se font sentir... et l’enseignement agricole varois forme chaque année plus de 1 700 élèves et apprentis dans le département. Le CAUE Var souhaite être à leurs côtés pour les aider dans l'évolution des projets.

À bientôt dans les paysages agricoles du Var !

L'équipe du CAUE Var Mars 2025

Téléchargez nos fiches-conseil sur notre site internet

Elevage caprin et ovin

Viticulture

Cultures fruitières

Chaque jour, nous arpentons le Var. Pour conseiller les agriculteurs, les collectivités (élus et agents) et les habitants, nous prenons la route, le train, le bateau, le vélo. Pour sensibiliser tous les publics (scolaire, jeune public, tout public), nous traversons les paysages agricoles, forestiers et urbains. En animant des formations, dans tout le département, à destination des élus, des techniciens, des professionnels de la conception et de la réalisation, nous sommes les spectacteurs mobiles des rythmes des saisons.

De ces connaissances, ces impressions, ces sensations, ces souvenirs... nous en avons tiré ce croquis de coupe topographique. Appuyée par les dessins de Jeanne Guyon elle illustre, de manière synthétique et non-scientifique, la richesse des paysages et la diversité des agriculteurs varoises, de la mer à la montagne.

Les plateaux du Haut-Var

Sur la rive gauche du Verdon s'étendent de grandes étendues de causses.

L'activité principale est le pastoralisme.

Les collines du haut-Var

Au sud des plateaux, des massifs de collines boisées rythment le paysage, en descendant vers les vallées.

L'activité principale est le sylvopastoralisme.

La Via Aurelia

Le long de cet axe historique et géographique entre Saint-Maximin et Fréjus se développe une bande cultivée, majoritairement en viticulture.

Les vallées oléicoles

Sur les versants et dans les fonds de petites vallées fermées s'exprime une oléiculture diversifiée.

LE VAR, UNE MOSAÏQUE DE PAYSAGES ET D'AGRICULTURES

Cultures marines

Oléiculture

Horticulture

Le sillon permien

Dans cette large vallée qui sépare les Provences calcaire et cristalline, entre Hyères et Fréjus, se développe une bande cultivée, majoritairement en viticulture.

Le massif des Maures

Dans les épaisseur de ce massif cristallin, sur ces collines et dans ses vallées, s'exprime une activité agricole à dominante sylvopastorale.

Maraîchage

Le bassin de Bandol et du Beausset

Dans ce bassin sédimentaire en forme de croissant se développe principalement la viticulture.

La bande littorale

Le long du littoral, entre Saint-Cyr-sur-Mer et SaintRaphaël, on rencontre des activités horticoles, maraîchères, viticoles et halieutiques.

CONNAÎTRE LES ÉTAPES DE MON PROJET

JE SUIS AGRICULTEUR... LES ÉTAPES DE MON PROJET !

Un projet sur une exploitation agricole, bâti ou aménagement extérieur, est une démarche qui nécessite une planification étape par étape, une bonne compréhension des contraintes réglementaires et une collaboration étroite entre divers acteurs autour de porteur de projet. Au fil des étapes, le projet avance et s’inscrit dans un cadre administratif et technique, et dans une logique d’intégration paysagère et de durabilité.

1. (2 À 4 MOIS)

ANALYSE DU SITE

Actions :

• Exploration des possibilités de réutilisation des bâtiments existants.

• Identification des contraintes liées à l’exploitation agricole (distances sanitaires, proximité des infrastructures).

• Analyse approfondie du site (topographie, écoulement des eaux, exposition, accès, végétation existante).

• Identification des règles d’urbanisme applicables au terrain (zonage, autorisations spécifiques) et vérification des conditions de constructibilité, notamment en zone agricole ou naturelle, en collaboration avec les services instructeurs.

PROGRAMME

Actions :

• Recensement des souhaits et besoins du porteur de projet (fonctions, surfaces, usages).

• Compilation des prescriptions d’implantation et d’aménagement, en collaboration avec un architecte-paysagiste conseiller

• Estimation préliminaire des coûts et des délais de manière réaliste.

• Rédaction d’un cahier des charges pour la consultation des maîtres d’œuvre.

QUI SOLLICITER ?

• CAUE

• Chambre d’agriculture

• Commune, intercommunalité, DDT(M)

• UDAP et/ou DREAL

• PNR

• Comptable ou conseiller financier

• Financeurs

Les principales étapes de votre projet sont les suivantes : - études préliminaires ; - études de projet ; - réalisation ; - mise en service.

Pour chaque étape nous indiquons les objectifs à poursuivre pas à pas, les actions à mettre en œuvre pour avancer sereinement vers un projet de qualité et les acteurs à associer à votre projet pour vous aider à avancer.

2. ÉTUDES DE PROJET (4 À 8 MOIS)

Objectif : Conception détaillée et élaboration des plans.

Actions :

• Réalisation de diagnostics complémentaires :

• Études environnementales : Examiner les impacts sur le paysage, la biodiversité, et les contraintes liées aux zones protégées.

• Études techniques : Analyser la faisabilité structurelle (fondations, résistance des matériaux) et les besoins en infrastructures spécifiques (fluides, électricité).

• Esquisses, plans détaillés et croquis d’insertion paysagère.

• Élaboration des demandes d’autorisations légales : Permis de Construire, Installation Classée pour la Protection de l'Environnement, demandes de subventions locales ou régionales (voire nationales ou européennes).

• Consultation des entreprises : appels d’offres et comparaison des devis pour sélectionner les prestataires les plus adaptés.

QUI SOLLICITER

?

• Architectes et paysagistes concepteurs

• Bureau d’études techniques

• Services administratifs

LES

DIFFÉRENTS ACTEURS DU PROJET ET LEUR RÔLE

• CAUE (conseil gratuit) : Aide à définir les prescriptions d’aménagement, d’intégration paysagère et architecturales.

• Conseiller technique de la Chambre d’agriculture ou coopératives : Participe à affiner le programme en tenant compte des besoins fonctionnels, des aspects techniques et réglementaires.

• PNR : Si votre projet se situe dans un Parc Naturel Régional, vous pouvez disposer de l'assistance de conseillers.

• Architecte , paysagiste, maitre d'oeuvre : Assistent le porteur de projet tout au long des étapes de la reflexion à la réalisation.

• Services instructeurs (commune, intercommunalité, DDT(M)) : Vérifient la conformité aux règles locales et fournissent des informations sur les autorisations nécessaires.

• UDAP (Unité Départementale de l’Architecture et du Patrimoine) et/ou DREAL en secteur protégé : Conseillent sur l'aménagement, l'intégration paysagère et architecturale si le site est protégé.

• Comptable ou conseiller financier : Aide à évaluer les implications budgétaires du projet.

• Financeurs (banques, organismes subventionnaires) : Apportent des précisions sur les possibilités de financement et les démarches à suivre.

• Entrepreneurs qualifiés : Effectuent les travaux de construction.

• Services administratifs et techniques : Valident les certificats et les déclarations d’achèvement.

Quelques points-clés guident la réussite du projet. Ils sont à garder en tête à chaque étape :

• Intégration paysagère : Les bâtiments et équipements agricoles, souvent imposants, doivent s’harmoniser avec leur environnement. Cela implique de respecter les caractéristiques du paysage local et d’adopter des choix architecturaux et paysagers qui valorisent leur implantation.

• Soutien technique : Le recours à des acteurs partenaires - le CAUE Var et ses architectes et paysagistes conseillers dans les territoires, la DDTM, le Parc naturel régional du territoire, les bureaux d’études, concepteurs et maîtres d’œuvre (architectes, paysagiste concepteur, ingénieur, géomètre, etc) - qui permettent d’avancer vers un projet à la fois conforme aux réglementations et adapté aux besoins spécifiques.

• Approche durable : Une attention particulière doit être portée à la réduction de l’impact environnemental, économique et énergétique. Cela passe par exemple par le choix de matériaux locaux et adaptés, l’intégration d’une végétation utile et respectueuse de l’écosystème et la limitation des surfaces imperméables.

• Anticipation des délais : Les processus administratifs - tels que l’obtention d’un Permis de Construire, Permis d’Aménager et autres Autorisations de travaux - peuvent être longs. La planification du projet doit prendre en compte des marges de temps suffisantes et les durées de validation... indispensable pour éviter des retards coûteux !

3. RÉALISATION (3 À 6 MOIS)

Objectif : Mise en œuvre des travaux.

Actions :

• Consultation des entreprises et passation

• des commandes.

• Suivi et direction des travaux conformément aux prescriptions établies.

• Validation et réception des travaux.

QUI SOLLICITER ?

• Entrepreneurs qualifiés

• Architecte et paysagiste concepteur (maître d’œuvre)

4. MISE EN SERVICE ET SUIVI (4 À 8 MOIS)

Objectif : Livraison, finalisation administrative et entretien

Actions :

• Déclaration d’achèvement des travaux.

• Obtention des certificats de conformité.

• Réception administrative du projet.

• Mise en service et entretien des installations (bâtiments, végétation).

QUI SOLLICITER?

• Architecte

• Services administratifs et techniques

• Paysagiste concepteur

Qui peut consulter le CAUE Var ?

Habitants, collectivités, acteurs de l’aménagement du cadre de vie, enseignants, professionnels, qui recherchent une information, une aide dans les domaines de l’architecture, de l’urbanisme et de l’environnement.

Pourquoi consulter le CAUE Var ?

Soucieux de la qualité de votre cadre de vie et de sa compréhension, vous recherchez le conseil d’un professionnel compétent et indépendant pour valoriser votre projet.

Quand consulter le CAUE Var ?

Le plus en amont possible de votre projet de construction, réhabilitation, aménagement, transmission culturelle et pédagogique.

Où trouver le CAUE Var ?

04 94 22 65 75 26 place Vincent Raspail - 83000 Toulon contact@cauevar.fr www.cauevar.fr

"Rien ne sert de courir, il faut partir à point..."

Découvrez ici les étapes de votre projet !

Besoin d’un conseil sur votre projet en site agricole, de rénovation d’extension, de construction ou d’aménagement extérieur ?

Ces fiches-conseils vous accompagnent dans vos démarches afin de comprendre les étapes-clés de votre projet.

Un rendez-vous gratuit lors d'une permanence-conseil pourra aussi vous permettre d'échanger sur votre projet...

COMPRENDRE LE VOCABULAIRE DE L'ARCHITECTURE ET DU PAYSAGE AGRICOLE

TYPOLOGIE DES BÂTIMENTS AGRICOLES

Découvez ci-dessous les grandes familles de bâtiments à usages agricoles, réparties en une typologie par usage, gabarit et apparence. Cette liste n'est pas complète, mais elle permet un premier repérage des éléments du paysage existant et des premières orientations sur les usages agricoles des projets à venir.

ÉTABLE

Bâtiment souvent rectangulaire, avec une charpente en bois ou en métal.

Hauteur suffisante pour accueillir les systèmes de traitement de l’air. Équipements intégrés : mangeoires, abreuvoirs, aire paillée ou caillebotis.

GRANGE

Bâtiment clos destiné à abriter les récoltes. Ce bâtiment technique présente une grande ouverture sur la façade principale permettant le passage des véhicules agricoles.

CAVE VITICOLE

Bâtiment spécialisé dans la vinification et le stockage du vin.

Comprend des cuves de fermentation, des pressoirs et des espaces de stockage pour les barriques.

Souvent partiellement enterré pour maintenir une température constante.

SILO

Structure verticale utilisée pour le stockage en vrac de grains, fourrages, ou autres matériaux agricoles. Peut être en béton, en métal ou en bois. Des systèmes de ventilation peuvent y être intégrés pour préserver la qualité des produits stockés.

BÂTIMENT DE TRANSFORMATION

Structure conçue pour la transformation des produits agricoles (fruits, légumes, viandes, laitages).

Équipée de machines spécifiques pour le traitement et le conditionnement. Respecte des normes d'hygiène et de sécurité alimentaire.

HANGAR

Utilisé principalement pour le stockage (récoltes, fourrages, matériel agricole, véhicules), polyvalent et adapté à différentes activités agricoles.

FERME AQUACOLE

Installation dédiée à l'élevage de poissons, crustacés, ou autres organismes aquatiques. Comprend des bassins, des systèmes de filtration de l'eau et des équipements pour la distribution de nourriture.

Le plus souvent près de plans d'eau naturels.

SERRE

Structure couverte de matériaux transparents (verre, plastique) pour cultiver des plantes dans un environnement contrôlé (chaleur, taux d'humidité, etc).

Permet la production horssol et la culture de plantes sensibles aux conditions climatiques.

TYPOLOGIE DES AMÉNAGEMENTS AGRICOLES

De la même manière, découvrez ci-dessous les grandes familles de aménagement à usages agricoles, réparties en une typologie par usage, gabarit et apparence. Cette liste n'est pas complète, mais elle permet un premier repérage des éléments du paysage existant et des premières orientations sur les usages agricoles des projets à venir.

CLÔTURE / MURET

Éléments de délimitation des parcelles agricoles, souvent en bois, métal, pierre, voire végétales.

Les murets en pierre sèche s'intègrent particulièrement au paysage régional par leur caractère rustique et favorisent la biodiversité.

HAIE

Barrière végétale composée d'arbustes ou d'arbres alignés.

La haie sert à délimiter les espaces, protéger contre le vent et offrir un habitat pour la faune locale. Contribue à la biodiversité et à l'esthétique du paysage agricole.

ARBRE REPÈRE

Arbre solitaire, plutôt grand (arbre de première grandeur), planté à des endroits stratégiques pour servir de point de repère visuel.

Souvent choisi pour son port majestueux et sa résistance aux conditions climatiques locales.

BOSQUET

Petit groupe d'arbres plantés ensemble pour créer un ensemble arboré. Il offre un abri pour la faune et contribuent à la diversité écologique. Peut également servir de brise-vent, de masque visuel ou de zone ombragée.

ENTRÉE / PORTAIL

Point d'accès principal à la propriété agricole, souvent marqué par un portail en bois, métal ou pierre.

L'entrée peut être mise en scène par des plantations et des éléments qui marquent l'accueil des visiteurs.

CHEMIN / ALLÉE

Voies de circulation piétonnes ou carrossables, souvent bordées de végétation. Les allées peuvent être en gravier, terre battue ou herbeuse, intégrant des éléments naturels pour un aspect harmonieux avec le paysage environnant.

SIGNALÉTIQUE

Panneaux et indications disposés le long des chemins ou à des points stratégiques pour informer et guider les visiteurs.

Livre des informations sur les cultures, les sentiers ou les points d'intérêt locaux. Conçue pour être discrètes et en harmonie avec le paysage.

ALIGNEMENT D'ARBRES

Série d'arbres plantés le long des chemins, des clôtures ou des limites de parcelles. Crée une perspective visuelle et structure le paysage. Les essences choisies peuvent varier en fonction des besoins écologiques et esthétiques.

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Habitants, collectivités, acteurs de l’aménagement du cadre de vie, enseignants, professionnels, qui recherchent une information, une aide dans les domaines de l’architecture, de l’urbanisme et de l’environnement.

Pourquoi consulter le CAUE Var ?

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Le plus en amont possible de votre projet de construction, réhabilitation, aménagement, transmission culturelle et pédagogique.

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Chaque paysage agricole est unique. Il a son vocabulaire propre,. Une fois agencé et assemblé, il compose un site et un paysage...

Découvrons-le ensemble !

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INSCRIRE L'EXPLOITATION AGRICOLE DANS LE PAYSAGE

L'EXPLOITATION AGRICOLE DANS LE PAYSAGE

Une exploitation agricole est constituée d'une mosaïque d'aménagements, de bâtiments, d'équipements et d'espaces... Toutes ces composantes participent à la production agricole. Elles sont à la fois outil de travail de l'agriculteur et les ingrédients de base du paysage agricole qu'elles constituent. Dans cette logique de lien étroit entre agriculture et paysage, l'intégration de l'exploitation est importante.

01 - PRÉSERVER ET ENTRETENIR LE PATRIMOINE BATI EXISTANT

En observant les paysages agricoles, on remarque que la simplicité et la compacité des volumes architecturaux sont des qualités du bâti agricole ancien (volumes linéaires, toitures à deux pentes). Ce sont des orientations à privilégier dans la conception des constructions contemporaines, en alliant économie de moyens et bonne intégration paysagère.

02 - S'APPUYER SUR LES STRUCTURES PAYSAGÈRES EXISTANTES

On remarque que l'installation des bâtiments et des aménagements agricoles s'inscrivent dans la trame paysagère. Suivre les lignes de forces du paysage (ligne de crête, vallon, haies, chemins, topographie, cordon boisé, cours d'eau, mur en pierre sèche,... ) et respecter les horizons et les axes de vue... génère la qualité paysagère. La simplicité et la sobriété est à privilégier dans les projets.

03 - S'INSCRIRE DANS L'IMPLANTATION TRADITIONELLE DU BÂTI

En fonction de la morphologie du terrain et des contraintes du site, il est préférable d'édifier les nouveaux volumes bâti dans la continuité de l'existant. Cela permet de créer un ensemble homogène et compact, en cohérence avec l'exploitation globale et le grand paysage.

04 - ÉDIFIER DES VOLUMES SIMPLES ET DISCRETS

Pour en réduire l’impact visuel, il est important de limiter la hauteur des constructions (néanmoins adaptée au fonctionnement agricole) et de rechercher une harmonie d’écriture architecturale entre les bâtiments d’activité et l’habitation, et avec le paysage. Cela passe par des volumes simples et peu découpés et des matériaux aux teintes et textures brutes et sobres.

05 - INTÉGRER LES PANNEAUX SOLAIRES À L'ARCHITECTURE

Les toitures des bâtiments agricoles représentent des surfaces importantes pour l’installation potentielle de panneaux solaires. Ces grandes dimensions nécessaires à la rentabilité de ces installations doivent être justifiées par les besoins de l’exploitation. Pour éviter l’effet «étiquette» , les panneaux photovoltaïques doit assurer la couverture d’un pan entier de toiture, des rives au faîtage et/ou prévoir une couleur de toit similaire à la couleur des panneaux.

06 - INSTALLER DES MASQUES SOLAIRES EN FAÇADE

La mise en place en façade de systèmes type treille végétalisée ou canisses disposées sur une pergola est recommandé afin de limiter les apports solaire sur la façade d'un bâtiment. La présence d'arbre à feuille caduque à proximité de la façade sud permet également de réguler le confort thermique en fonction de la saison (selon l'usage du bâtiment).

07 - DISSIMULER LES LIEUX DE STOCKAGE

Les zones de stockage (voir fiche "vocabulaire") sont des espaces techniques et utilitaires. Il est intéressant de les organiser afin qu’ils soient peu visibles depuis le domaine public, l’entrée de l’exploitation et les points de vue lointains remarquables. Le stockage aura tout intérêt à trouver sa place dans un bâtiment dédié ou à être intégré dans le bâtiment d’activité. Il est recommandé d'apposer un bardage avec des matériaux et teintes appropriés à chaque paysage (bois brut, bardage métal aux couleurs choisies en résonances avec le paysage).

08 - CRÉER UN ACCOMPAGNEMENT VÉGÉTAL

Les alignements d’arbres (de différentes hauteurs et différentes formes - tiges, cépées et trognes), les haies d'arbustes, les arbres isolés et les bosquets jouent un rôle important. Sur les limites, les bords de parcelles, les interfaces, le long des chemins ou bien le long d’un bâtiment... ces végétaux rythment et structurent l'exploitation, orientent des vues, en masquent d'autres et participent au climat local.

09 - SIGNALER ET MARQUER L'ENTRÉE DE L'EXPLOITATION

Une signalétique discrète permet de créer une harmonie à l'échelle du site de l'exploitation. Cette signalétique permet aux publics de s'orienter. Les matériaux utilisés et la mise en forme doivent être simples et participer à l'ambiance globale de l'exploitation.

10 - PLANTER DES HAIES BRISE-VENT ET/OU BRISE-VUE

Ces structures végétales linéaires, composées d’essences locales aux feuillages caducs ou persistants, participent fortement à l’intégration paysagère.

De plus, les haies forment une armature écologique (trame verte) et peuvent constituer un fourrage d’appoint pour le bétail en situation de sécheresse.

11 - TRAITER AVEC SOIN LES ESPACES DE STATIONNEMENT

Les espaces de stationnement doivent être intégrés dans le contexte paysager, au même titre que le bâti. Le positionnement dans l'exploitation doit être discret. Il est préférable que le gabarit des voitures disparaissent derrière une haie, un arbre , un talus ou encore une treille végétalisée. Le soin apporté au traitement des sols doit également être pris en compte : privilégier des sols perméables et des aménagements simple pour délimiter les stationnements.

12 - CRÉER UN ENSEMBLE COMPACT

Chaque élément du projet - bâti (hangar, stockage, habitation, réception du public) ou non bâti (clôture, signalétique, chemin d’accès, cour, terrasse, stationnement) - doit s'implanter harmonieusement afin de construire un ensemble fonctionnel cohérent. Bâti et végétal doivent être associés dans une composition d’ensemble compacte afin de limiter le mitage en zone agricole et préserver les terres arables, en s’inspirant de la logique d’organisation des domaines agricoles anciens.

13 - OUVRIR SUR LE PAYSAGE LOINTAIN ET CONSERVER LES VUES

Il est important de conserver les vues sur les éléments du grand paysage (relief environnant, vallée, patrimoine bâti, ligne de force du paysage, etc). La disposition des volumes de l'exploitation peut renforcer et mettre en scène des éléments marquants du territoire.

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Habitants, collectivités, acteurs de l’aménagement du cadre de vie, enseignants, professionnels, qui recherchent une information, une aide dans les domaines de l’architecture, de l’urbanisme et de l’environnement.

Pourquoi consulter le CAUE Var ?

Soucieux de la qualité de votre cadre de vie et de sa compréhension, vous recherchez le conseil d’un professionnel compétent et indépendant pour valoriser votre projet.

Quand consulter le CAUE Var ?

Le plus en amont possible de votre projet de construction, réhabilitation, aménagement, transmission culturelle et pédagogique.

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L'exploitation agricole fait partie du paysage...

Découvrez dans cette fiche des conseils pour l'intégrer dans son contexte paysager, proche et lointain !

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IMAGINER ET CONCEVOIR LES BÂTIMENTS AGRICOLES

LES VOLUMES BÂTIS

Outils de travail conçus avant tout pour être pratiques et fonctionnels, ils peuvent servir à la production, à la transformation, à la commercialisation ou au stockage de produits, à la mise à l’abri de matériels et d’engins agricoles, mais aussi des animaux. L’habitation de l’agriculteur et d'éventuels logements pour les ouvriers (saisonniers ou non) peuvent compléter l’exploitation, au même titre que les bâtiments d’accueil du public ou les gîtes lorsque l’activité, diversifiée, s’ouvre au tourisme.

Qu’il s’agisse d’une architecture traditionnelle caractérisée par des volumétries simples et des matériaux vernaculaires ou plus contemporaine, elle doit démontrer une capacité à faire corps et participer à la qualité du paysage, en dialogue avec le déjà là.

COMPOSER DES ENSEMBLES COMPACTS

Chaque élément du projet, qu’il soit bâti (hangar, stockage, habitation, éventuellement réception du public), paysager ou qu'il concerne les espaces extérieurs (chemin d’accès, terrasse,stationnement...) s'implantera harmonieusement afin de construire un ensemble fonctionnel cohérent.

Bâti et végétal seront associés dans une composition d’ensemble compacte afin de limiter le mitage agricole et préserver les terres arables, en s’inspirant de la logique d’organisation des domaines agricoles anciens. Mieux vaut anticiper les besoins futurs dès l’installation. Une implantation bien pensée permet en effet de faire évoluer l’exploitation soit par l’extension soit par la construction de nouveaux bâtiments. d’un bâtiment sur une exploitation existante, on veillera à associer le nouveau volume à la silhouette originelle de la ferme, au plus près de l’exploitation (voire en mitoyenneté), afin d’éviter la dispersion dans le paysage et ainsi composer avec la trame bâtie existante. Il est préférable d'éviter les annexes séparées du corps principal et préférer un développement linéaire, en L ou en U autour d’une cour.

CONCEVOIR DES VOLUMES SIMPLES

La simplicité et la compacité des volumes sont des qualités du bâti agricole ancien (volumes linéaires, toitures à deux pentes) à privilégier dans la conception des constructions contemporaines, en alliant économie de moyens et bonne intégration paysagère. Pour en réduire l’impact visuel, limiter si possible la hauteur des constructions. Il est conseillé de rechercher une harmonie d’écriture architecturale entre les bâtiments d’activité et l’habitation (volumétrie, matériaux, couleurs…).

DESSINER LES FACADES

Les percements rythment les façades, les équilibrent, accentuent des effets d’horizontalité ou de verticalité. quel que soit le type de percement (ventilation, matériau translucide, porte ou fenêtre), il sera composé avec l’ensemble du bâtiment. On prendra en compte l’orientation : traditionnellement, les façades sud sont plus ouvertes et les façades nord très fermées pour se protéger du mistral. Dans le cas d’un projet de rénovation, on respectera les qualités du bâti ancien (enduits à la chaux, volets bois, modénatures et composition des façades). Quant aux ouvertures, aux menuiseries extérieures et aux portes : simplicité, homogénéité, régularité et ordonnancement sont à privilégier.

LES MATÉRIAUX DU BÂTI AGRICOLE

Le choix des matériaux de nature, teinte et aspect - en fonction de critères technique, esthétique, fonctionnel ou économique - constitue une étape importante de tout projet bâti (requalification, extension, construction). En effet, cette matérialité interroge le rapport au paysage et au site existant.

La gamme des matériaux est variée : leur nature, leur teinte, leur aspect, leur mise en œuvre...

Notre conseil : jouer la simplicité et la sobriété, choisir des matériaux et des couleurs adaptées au contexte en s’inspirant de l’existant, des matériaux du territoire ou des couleurs locales, en privilégiant les tons et matériaux naturels. À l'inverse, il vaut mieux éviter les teintes brillantes et trop claires, le blanc, le vert, et les couleurs trop sombres, sauf en couverture.

Une attention particulière au traitement des détails contribue à la qualité finale du projet !

Terre crue

L’utilisation de la terre de site en enduit facilite l’inscription paysagère. permet de réguler l’hygrométrie du lieu Utilisation en structure porteuse (pisé, brique de terre compressée) ou en enduit. Bois

Il présente de nombreuses qualités : solide et léger, il est facile à manier et à travailler. L’aspect modulaire permet au bâtiment d’évoluer et d'être réparé. La ressource peut être locale. Bonnes qualités hygrothermiques et acoustiques. Utilisation en structure ou en façade (bardage en bois brut).

Métal

Le bardage en métal peut se décliner sous de nombreuses formes : bac acier, plaques d’acier, tôles perforées, etc.

Le calepinage et la sobriété des teintes du matériau participent à la qualité esthétique de la façade et de la toiture. La question thermique est ici plus complexe.

Pierre

Ressource locale pour l’insertion dans le paysage. Afin d’éviter un effet de décor plaqué, il est essentiel que l’appareillage en pierre respecte la logique constructive du matériau. La grande inertie de la pierre permet de stabiliser thermiquement le bâtiment.

Terre cuite

Utilisation en structure ou en parement. Ce matériau possède une bonne inertie thermique (exemple : brique réfractaire chauffe lentement et refroidit lentement).

Polycarbonate

Le polycarbonate est un matériau léger et économique pouvant se décliner de transparent à opaque. Son opacité permet un apport de lumière naturelle dans un lieu de production, tout en dissimulant les parties techniques. La question thermique est ici plus complexe.

Enduits

Les enduits lisses et peu texturés sont à privilégier. Ils permettent une meilleure inscription paysagère. La maçonnerie béton offre une grande diversité d’aspect et nécessite un savoir-faire particulier. Afin de garantir sa pérennité et sa qualité d’aspect elle doit être réalisée par des entreprises spécialisées.

Domaines OTT (Carl Fredrik Svenstedt Arch.)
Maison
AP3 (Jean-Christophe Quinton Arch.)
Hangar à sel
(Goffart-Polomé Arch.)
La Thomassine (Michael Menuet Arch.)

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Habitants, collectivités, acteurs de l’aménagement du cadre de vie, enseignants, professionnels, qui recherchent une information, une aide dans les domaines de l’architecture, de l’urbanisme et de l’environnement.

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Imaginons des bâtiments beaux et fonctionnels...

Dans cette fiche, découvrez des conseils pratiques sur les formes et les matériaux des bâtiments agricoles !

Besoin d’un conseil sur votre projet en site agricole, de rénovation d’extension, de construction ou d’aménagement extérieur ?

Ces fiches-conseils vous accompagnent dans vos démarches afin de comprendre les étapes-clés de votre projet.

Un rendez-vous gratuit lors d'une permanence-conseil pourra aussi vous permettre d'échanger sur votre projet...

IMAGINER ET CONCEVOIR LES AMÉNAGEMENTS AGRICOLES

LES GABARITS DES AMÉNAGEMENTS AGRICOLES

Les aménagements agricoles sont avant tout conçus pour être pratiques et fonctionnels. Ils peuvent servir directement à la production, la transformation ou la commercialisation des produits. Ils sont souvent des aménagements-supports du véritable espaces de production : les chemins qui servent d'accès aux champs, les clôtures qui bordent les parcelles, éléments végétaux de lisières et de clôtures, les stationnements, les espaces de stockage en plein air, la signalétique, etc. Il est important de penser leurs gabarits pour qu'ils soient adaptés à l'usage agricole (sans être surdimensionnés ou démultipliés) et tenir compte aux enjeux liés à l'eau et aux continuités écologiques.

FAVORISER LES SOLS PERMÉABLES

- L’imperméabilisation des sols accroît les phénomènes de ruissellement lors des épisodes pluvieux et la dévitalisation du sol. Il est important de choisir un revêtement le moins imperméable, en choisissant parmi la large gamme de sols perméables et semi-perméables.

- Pour les accès, les stationnements, les chemins et la cour, un matériau minéral stabilisé ou de la grave compactée seront privilégiés. Selon la fréquentation, le mélange terre pierre peut être végétalisé tout en restant carrossable.

- Le calcul des pentes permet de renvoyer l'eau pluviale vers des espaces en creux et/ou en pleine terre pour infiltrer au plus près et éviter des ouvrages complexes.

FAIRE DISPARAÎTRE LES LIMITES ET LES CLÔTURES

- Les limites peuvent être marquées très simplement, par un talus, un fossé enherbé ou un muret de pierre qui vient souligner un talus, notamment à l’approche de l’entrée.

- Le végétal peut être utilisé pour délimiter un terrain par la plantation d’une haie mixte, haie vive ou d’éléments plus ponctuels, comme des bosquets ou des arbres isolés.

- Quand elle est nécessaire, la clôture doit s’accorder avec le contexte et sa hauteur doit être limitée. Elle peut être accompagnée de végétation et disposée en bas d’un talus plutôt qu’en haut pour en limiter l’impact visuel.

- Les portails, s’ils sont nécessaires, seront intégrés aux clôtures et traités en continuité avec celles-ci.

- Les clôtures doivent aussi préserver les continuités écologiques (afin de laisser le passage à la petite faune)

INSTALLER UNE SIGNALÉTIQUE DISCRÈTE

- La qualité de la signalétique est importante en contexte agricole, où elle doit rester discrète tout en orientant les visiteurs et les clients.

- Elle peut se décliner sous différentes formes : panneaux routiers directionnel avant l'arrivée à l'exploitation, enseigne à l'entrée ou devant les bâtiments, indicateurs directionnels, supports pour un parcours de découverte, etc.

- Il est important d'harmoniser les différents supports et de limiter le nombre des supports pour éviter l'excès visuel qui brouille l'information.

LES MATÉRIAUX DES AMÉNAGEMENTS AGRICOLES

Le choix des matériaux (leurs natures, teintes, textures, aspects) en fonction de critères technique, esthétique, fonctionnel ou économique constitue une étape important de tout projet d'aménagement (aménagement de sol pour, de clôture et de mur, plantation de structure végétale). En effet, cette matérialité interroge le rapport au paysage et au site existant.

La gamme des matériaux et de végétaux à mettre en oeuvre est variée et peut s'inspirer des éléments déjà présents dans le paysage.

Un conseil : jouer la simplicité et la sobriété, choisir des matériaux et des couleurs adaptées au contexte en s’inspirant de l’existant, des matériaux du territoire ou des couleurs locales, en privilégiant les tons et matériaux naturels.

À l'inverse, il vaut mieux éviter les teintes brillantes, vives et trop claires et le blanc. Les éléments "urbains" ou "jardinés" sont rarement adaptés avec le contexte agricole.

Clôture métallique

Les dispositifs transparents comme le grillage en métal brut à grosses mailles tenues par des piquets de bois sont adaptés au risque inondation. Éviter tout dispositif haut et opaque à connotation résidentielle (palissades, matériau PVC, grillage rigide) et non adapté au contexte rural.

Signalétique en métal

L'emploi de métal brut ou travaillé est intéressant pour servir de signalétique, indiquer des directions, un lieu de vente ou de promenade. Les teintes métalliques, rouilles, noires et grises, s'inscrivent dans le paysage et se patinent avec le temps.

Les calades sont composées de galets ou de roches plus angulaires posées "sur champ", calées entre-elles sur un lit de sable et de terre. Naturellement en harmonie avec l’architecture et la géologie locales, ces sols sont adaptés à des lieux patrimoniaux.

Essences végétales locales

Choisir des essences locales adaptées au type de sol et aux contraintes du milieu. Varier les espèces et les formes végétales (haie, bosquet, arbre isolé, boisement, verger) favorise l'harmonie avec le paysage et une meilleure resistance sanitaire.

en bois

Les dispositifs de clôture en bois (comme la ganivelle ici représentée) permettent une bonne intégration, avec la teinte naturelle du bois et le rythme qu'ils apportent.

Mur en pierre sèche

Ils sont faits de pierres agencées entre elles sans liant, selon un arrangement rigoureux qui confère à l’ouvrage toute sa résistance. Les pierres de forme et de taille différentes, issues du site ou de ses abords. Ces ouvrages de soutènement s'intègrent au paysage.

Mélange terre-pierre

Ce sol - composé de pierres et de terre végétale- permet une portance carrossable pour les engins agricoles et une végétalisation et une perméabilité partielle. Il s'agit d'un sol à la fois technique et rustique.

Haie champêtre à Esparron (CAUE Var)
Bras, les Candouliers (CAUE Var)
https://www.quinton-architect.com/projet
Cirque de Navacelle (Julie Chouvel)
Clôture
Calade

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Imaginons des aménagement beaux et fonctionnels...

Découvrez dans cette fiche des conseils pratiques sur les matériaux, les formes et les gabarits des aménagements agricoles !

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CULTIVER

ET COHABITER AVEC L'EAU ET LE FEU

L'EAU DANS L'EXPLOITATION AGRICOLE

Le Var, est particulièrement exposé aux risques naturels, notamment les incendies de forêt et les inondations. Ces phénomènes, exacerbés par le changement climatique et une urbanisation croissante, menacent les populations, les biens, et les écosystèmes locaux. Pour répondre à ces défis, des outils stratégiques, notamment les Plans de Prévention des Risques Naturels (PPRN), ont été développés. Ces plans visent à réglementer l’usage du sol en fonction des aléas identifiés et à promouvoir des mesures de prévention adaptées.

CHAÎNAGE DES OUTILS RÉGLEMENTAIRES : DU PLAN DE PRÉVENTION

À L’AMÉNAGEMENT TERRITORIAL

Le Plan de Prévention des Risques Incendie de Forêt (PPRIF) et le Plan de Prévention des Risques d'Inondation (PPRi) sont des outils clés qui s'inscrivent dans le cadre plus large des Plans de Prévention des Risques Naturels (PPRN).

Ils visent à identifier et cartographier les zones les plus exposées aux incendies et/ou vulnérables aux crues. Ils permettent d’encadrer l’urbanisation pour limiter la vulnérabilité des populations et des infrastructures, grâce à des prescriptions adaptées à chaque niveau de risque.

Les communes reçoivent, via le Porter à Connaissance (PAC), les obligations issues du PPRN, qu'elles doivent intégrer directement dans leurs documents d’urbanisme, comme les Plans Locaux d’Urbanisme (PLU) et les Schémas de Cohérence Territoriale (SCoT).

PPRN =PPRIF+PPRi > PAC > SCoT et PLU(i)

Il convient de distinguer les différentes destinations des bâtiments présents sur l’exploitation agricole afin de vérifier leur conformité avec les règlements en vigueur :

• Bâtiments à usage d’habitation ;

• Bâtiments agricoles ;

• Bâtiments à usage industriel, artisanal ;

• Bâtiments recevant du public ;

• Bâtiments ou établissements sensibles et/ou abritant des personnes vulnérables ;

• Ouvrages ou installations de production d’énergie.

LE RISQUE INONDATION DANS LE VAR

Les inondations dans le Var trouvent principalement leur origine dans des phénomènes climatiques intenses comme les épisodes méditerranéens, caractérisés par des pluies soudaines et abondantes.

Ces précipitations, amplifiées par un réseau hydrographique dense et des reliefs marqués contribuent à la montée rapide des eaux. L’imperméabilisation croissante des sols liée à l’urbanisation et la construction en zones inondables aggravent considérablement ces risques.

Ces phénomènes provoquent des dégâts importants sur les exploitations agricoles :

• Destruction des stocks et des équipements en cas de submersion ;

• Dégradation des sols, avec érosion, perte de fertilité et contamination par des polluants véhiculés par les eaux.

ORIENTATIONS GÉNÉRALES DU PLAN DE PRÉVENTION DES RISQUES D'INONDATION (PPRI)

Les porteurs de projets doivent se référer au PLU de leurs communes :

• Zone Rouge : Interdiction de construire. Les bâtiments agricoles existants doivent être sécurisés avec des zones refuges ou d’autres aménagements pour protéger les stocks et les équipements.

• Zone Bleue : Construction possible sous conditions. Les bâtiments doivent être adaptés, par exemple surélevés, et équipés de systèmes de drainage pour réduire les risques d’inondation.

Il est recommandé de privilégier des infrastructures perméables, pour favoriser l’infiltration des eaux et limiter le ruissellement. Une gestion efficace des eaux pluviales, incluant la collecte, le stockage et leur réutilisation pour l’irrigation, est essentielle pour réduire les impacts des crues sur les exploitations agricoles tout en améliorant leur résilience.

LE FEU DANS L'EXPLOITATION AGRICOLE

Cette double-page présente les enjeux et les réglementations de la gestion des risques inondation et incendie. Néanmoins, chaque situation est unique et doit être analysée précisement... Le contexte actuel de changements climatiques rend les épisodes pluvieux violents plus intenses et la réunion des conditions d'émergence d'incendies et de méga-feux plus fréquente.

LE RISQUE INCENDIE DANS LE VAR

Le Var se classe parmi les départements les plus exposés aux incendies de forêt en France, en raison de plusieurs facteurs conjugués :

• Le climat méditerranéen, marqué par des étés chauds, secs et ventés, offre des conditions idéales pour la propagation des flammes.

• La végétation abondante, composée de pins, de chênes verts et de maquis, constitue un combustible particulièrement inflammable.

• Les vents puissants, comme le mistral et la tramontane, qui attisent rapidement les feux.

La pression foncière et la forte affluence touristique accroissent l'exposition des zones habitées à ce risque.

Ces incendies, souvent amplifiés par des comportements humains imprudents provoquent des pertes écologiques, économiques et humaines considérables.

RECOMMANDATIONS POUR UN AMÉNAGEMENT DURABLE

GESTION DE L’EAU ET DES SOLS

ORIENTATIONS GÉNÉRALES DU PLAN DE PRÉVENTION DES RISQUES INCENDIE DE FORÊT (PPRIF)

Les porteurs de projet doivent se référer au PLU de leur commune :

• Zone R : Interdiction totale de nouvelles constructions en raison d’un risque élevé non défendable. Les activités agricoles peuvent se poursuivre sous réserve de débroussaillage et d’entretien renforcés.

• Zone EN1 : Construction autorisée sous conditions strictes, incluant l’utilisation de matériaux ignifugés, le débroussaillage obligatoire sur 50 m (OLD : Obligation Légales de Débroussaillement) et des accès sécurisés pour les pompiers.

• Zone EN2 : Autorisation sous conditions allégées, nécessitant toutefois des précautions comme le débroussaillage.

• Zone EN3 : Construction autorisée sans prescriptions particulières.

• Aménagement de zones tampons pour absorber les eaux pluviales et réduire le ruissellement par exemple avec l'implantation de système rétention ( Bassin d'orage, noue paysagère);

• Installer des citernes pour l’eau de récupération et favoriser l’utilisation des eaux pluviales pour l’irrigation ;

• Points d'eau stratégiquement placés pour répondre aux besoins des pompiers en cas d'incendie.

CONSTRUCTION RÉSISTANTE ET PLANTATIONS

• Utiliser des matériaux ignifugés pour les toitures et les bardages, avec des structures surélevées dans les zones inondables.

• Planter des espèces moins inflammables et créer des haies pare-feu pour limiter la propagation des flammes.

Les exploitants peuvent bénéficier de l’accompagnement des collectivités locales et des Chambres d’Agriculture. Des subventions pour la mise aux normes et des formations à la gestion des risques sont disponibles, renforçant ainsi la résilience des exploitations.

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Mieux vaut prévenir que guérir...

Dans cette fiche, découvrez comment intégrer les risques inondation et incendie dans votre projet !

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ÉCONOMISER ET PRODUIRE DE L'ÉNERGIE

PENSER SA CONSOMMATION D'ÉNERGIE DANS L'EXPLOITATION

ÉTAT DES LIEUX DE LA CONSOMMATION D'ÉNERGIES EN FRANCE

La consommation en énergie de la filière agricole en France (source ADEME 2024)

• 4,5 millions de tonnes équivalent pétrole ont été consommées

• 3% de la consommation totale en énergie en France

• 3,2 milliards d’euros par an de dépense pour l’énergie

• 75% des énergies utilisées pour les engins agricoles

• 20% des émissions de GES

• 2/3 du territoire consacré à la production agricole

• 20% des énergies renouvelables sont fournies par l’agriculture en France

• 83 % de la production d’énergie éolienne

• 13 % du solaire photovoltaïque

L'agriculture doit être pensée comme un système qui intègre des données environnementales ainsi que des aspects socio-économiques. En ce sens, ses moyens de production doivent être dimensionnés en fonction de ces éléments.

QUELS SONT MES BESOINS?

Le diagnostic de performance énergétique (DPE) constitue une étape essentielle pour quantifier les besoins réels d’une exploitation. Il permet de faire le bilan de ses dépenses et de préconiser des actions à mener pour réduire ses consommations d'énergie. Cette démarche peut être accompagnée par l’ADEME et permettre de réaliser jusqu'à 50 % d'économies sur un site.

POURQUOI PRODUIRE MON ÉNERGIE ?

S’inscrire dans un schéma de transition énergétique grâce à une production d'énergie propre sur son exploitation présente un triple intérêt pour la filière agricole :

• L’agriculture représente en France 3% de la consommation d’énergie mais surtout 20% des émissions nationales de GES. Faire le choix de sources d’énergies propres et locales peut permettre de limiter ces émissions.

• Dans un contexte de forte fluctuation du prix de l’énergie, adopter des solutions d’efficacité énergétique permet également de réduire la dépendance et la vulnérabilité des exploitants agricoles face à ces variations.

• La production d'énergie peut également constituer une source de diversifiication de revenus interressante et s'inscrire dans un modèle économique plus résilient.

Avantage des énergies renouvelables pour les exploitations agricoles...

Vers l'autonomisation (moins sujet aux variations du prix) et une possible revente (avec activité agricole majoritaire)

• Une étude de faisabilité et de choix de technologies appropriées

• La planification et l’installation.

• Mise en œuvre des solutions énergétiques renouvelables

• Aides et subventions pour les agriculteurs

• Quelles sont les aides disponibles ?

• Conseils pratiques pour les agriculteurs

RÉDUIRE SA CONSOMMATION D'ÉNERGIE VERS UNE AUTONOMIE ÉNERGÉTIQUE

• Optimiser son exploitation grâce aux techniques d’agriculture de conservation (techniques culturales simplifiées (TCS), semis directs (SD) ou semis directs sous couverts (SDSC)) et l’utilisation de matériaux éco-efficients.

• Meilleure gestion des intrants : réduction de l'utilisation des engrais et des produits phytosanitaires, qui impliquent souvent une consommation indirecte d'énergie.

• Adaptation aux conditions climatiques de son site (ex : les sites arides peuvent se prêter à une activité pastorale)

• Mélioration des infrastructures vétustes

DES EXPLOITATIONS VAROISES

- Combinaison des sources d’énergie renouvelable pour sécuriser les activités face aux hausses de prix des énergies fossiles.

- Associer des acteurs publics pour établir diag et accompagner la transition des exploitations

- Potentialité de récupération de la souveraineté énergétique locale (à l’échelle du Var) tout en réduisant le coût carbone de la filière agricole

- Répondre aux enjeux climatiques face aux défis qui se dessinent de plus en plus concrètement ces dernières années.

IMAGINER DES ÉNERGIES RENOUVELABLES

Si l’éolien terrestre est souvent associé aux grandes plaines du nord de la France, certaines zones dégagées du Var, notamment les hauteurs et les plateaux exposés aux vents dominants, peuvent être propices à l’installation d’éoliennes et participer à la diversification du mix energétique des territoires

Les petites éoliennes individuelles peuvent être une solution viable pour des exploitations isolées, réduisant ainsi leur dépendance au réseau électrique traditionnel. Bien que l’éolien suscite parfois des débats sur l’impact paysager et environnemental, son développement à petite échelle, en autoconsommation, pourrait représenter une option adaptée aux besoins spécifiques des agriculteurs varois.

L’énergie éolienne participe à la diversification du mix énergétique des territoires.

Le Var bénéficie d’un ensoleillement exceptionnel, avec plus de 2 500 heures de soleil par an. Cette ressource naturelle offre un fort potentiel pour la production d'électricité. Elle peut être photovoltaïque avec, par exemple :

• L’installation de panneaux solaires sur toiture pour valoriser les hangars et autres bâtiments ;

• L’installation d’une centrale photovoltaïque au sol, sur des parcelles en dehors des Zones Agricoles ;

• L'installation agrivoltaïque (panneaux + cultures au sol), sans toutefois nuire à la production agricole (principe de précaution)

BIOMASSE

Il existe plusieurs procédés pour transformer la biomasse, matière organique d’origine animale, végétale ou encore bactérienne, en énergie. Un de ces procédés, que l’on retrouve sur une exploitation agricole est la méthanisation. Elle permet via la fermentation de la biomasse de produire :

Du digestat, matière organique non dégradée qui resservira par la suite de fertilisant Du biogaz, ensuite utilisé pour produire de l’énergie sous forme de biométhane, électricité, chaleur ou biocarburant.

La méthanisation permet donc de traiter de valoriser les effluents agricoles tout en produisant de l’énergie renouvelable. Elle doit cependant ne pas manquer de répondre à plusieurs enjeux : limiter la concurrence avec la production alimentaire, diminuer les impacts environnementaux et structurer des filières locales et porteuses de valeur ajoutée.

Cette production (énergie + fertilisant) peut être une diversification des revenus pour les exploitants.

L’agrivoltaïsme s’adapte à une multitude de cultures et d’élevages. Il permet notamment de protéger certaines cultures des fortes chaleurs estivales tout en générant une source d’énergie verte. Pour les maraîchers, viticulteurs et éleveurs varois, cette méthode permet d’optimiser leur production face aux aléas climatiques. L’électricité produite est alors réinjectée sur le réseau de distribution pour généer des revenus complémentaires ou utilisée pour la consommation sur site.

GÉOTHERMIE

Moins connue mais prometteuse, la géothermie utilise la chaleur naturelle du sous-sol pour chauffer les bâtiments agricoles, les serres et même certains élevages.

Dans le Var, où les températures hivernales restent relativement douces, la géothermie de surface pourrait être une solution efficace et rentable pour des secteurs comme :

• L’horticulture et le maraîchage en serres, où le chauffage est un poste de dépense énergétique important.

• Les élevages, notamment avicoles ou porcins, où un climat tempéré améliore le bien-être animal et la productivité.

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Faisons ensemble le plein d'énergie... positive !

Découvrez dans cette fiches des conseils pour économiser de l'énergie et en produire localement...

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HABITER ET ACCUEILLIR SUR L'EXPLOITATION

HABITER ET ACCUEILLIR SUR L'EXPLOITATION

Nous rappelons que l’activité agricole est une activité civile et non commerciale. Cependant certaines activés commerciales peuvent néanmoins être rattachées à l’activité agricole si elles sont dans le prolongement de l’acte de production ou ont pour support l’exploitation. Certaines exploitations souhaitent se tourner vers des projets de diversification touristique permettant d'apporter à l'agriculteur un complément de revenu (ne devant pas dépasser 50 % des revenus de l'exploitation).

Les formes sont multiples : hébergement, vente directe de produit, cueillette partagée, ferme pédagogique, restauration, ou encore buvette.

La diversification de l'activité en zone agricole implique le changement de destination de certains bâtiments. Cette procédure est rendue possible si le changement de destination n'impacte pas l'exploitation agricole ni celles aux alentours, ainsi que les qualités paysagères du site.

Le demandeur doit avoir le statut d'agriculteur, l'activité proposée doit se tenir dans le volume bâti existant après avoir obtenu un avis conforme de la CDPENAF.

HABITER SUR L'EXPLOITATION

1- Hébergement

Loger les agriculteurs et les saisonniers sur place lorsque leur présence sur l'exploitation est indispensable.

2- Habitat léger

À titre exceptionnel, et dans le cadre légal d'un STECAL (Secteur de Taille Et de Capacité d’Accueil Limitées), il peut être autorisé l'implantation de constructions ainsi que de nouvelles constructions démontables de type "habitat léger" (yourtes, cabanes, roulotte, etc).

ACCUEILLIR SUR L'EXPLOITATION

3- Vente directe de produit

Utilisation d'un local aménagé dédié à la vente, respectant les règles sanitaires ainsi que l'accessibilité au public.

4 - Cueillette partagée

La "cueillette solidaire" permet de lutter contre le gaspillage, la précarité alimentaire, et en faveur de l’économie circulaire.

5 - Ferme pédagogique

Exploitation agricole qui a pour objectif d'accueillir des groupes dans le cadre d'activités scolaires ou extra-scolaires.

6 - Restauration / Buvette

Dans le cas où les produits consommés sont en lien direct avec l'exploitation et peut se décliner en ferme-auberge ou en table d'hotes.

7 - Hébergement touristique

L'hébergement de tourisme rassemble les campings à la ferme, les aires d'accueil de camping car, les chambres d'hôtes et les gîtes.

Si vous avez un projet agritouristique, il est nécessaire d’en faire part au plus tôt auprès de votre mairie.

Si la collectivité est en train d’élaborer un PLU ou de le modifier, elle pourra étudier votre demande et l’intégrer à la procédure en cours pour adapter le zonage si besoin, ou indiquer les bâtiments pour un changement de destination.

N'hésitez pas à contacter votre commune, la Chambre d'Agriculture et le CAUE Var pour vous assurer que votre projet respecte le cadre réglementaire.

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Découvrez ici des conseils sur le projet d'aménagement de votre logement et sur l'accueil du public...

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GLOSSAIRE & ANNEXES

Quelques termes et abréviations courantes pour mieux comprendre les démarches et les acteurs du territoire...

CHAMBRE D'AGRICULTURE

Etablissements publics administrés par des élus agriculteurs, qui oeuvrent pour représenter les intérêt des agriculteurs et promouvoir des pratiques agricoles durables et innovantes.

CDPENAF

Commission départementale de la préservation des espaces naturels, agricoles et forestiers

CDNPS

Commission départementale de la nature, des paysages et des sites

SPR

Sites patrimoniaux remarquables

UDAP

Union départementale des architectes du patrimoine

Quelques notes pour mon projet...

Quelques notes pour mon projet...

DDTM

Direction départementale des territoires et de la mer

DREAL

La Direction régionale de l'environnement, de l'aménagement et du logement

PNR

Parc naturel régional

CAUE

Conseil d'architecture d'urbanisme et de l'environnement

ABF

Architecte des bâtiments de France

Comment prendre rendez-vous avec des structures de conseil qui vont vous accompagner (gratuitement) dans votre projet à travers leur mission d'aide à la décision.

Trouver un conseil gratuit au CAUE Var

Si vous portez un projet agricole dans le Var, vous pouvez contacter l'équipe du CAUE Var pour bénéficier d'un conseil gratuit, objectif et bienveillant.

Installé dans le centre-ville de Toulon, les bureaux du CAUE Var sont ouverts aux publics tous les jours du mardi au samedi et reçoit les porteurs de projets sur des permanences dont le planning est en ligne.

L'équipe du CAUE Var organise également des permanences-conseil régulières sur le territoire du Parc de la Sainte-Baume (programme en ligne).

N'hésitez pas à contacter l'équipe du CAUE Var pour trouver la permanence-conseil la plus proche de chez vous !

Site internet du CAUE Var : www.cauevar.fr

Quelques notes pour mon projet...

Contacter la Chambre d'agriculture

Si vous portez un projet agricole dans le Var, vous pouvez être conseillé et accompagné par la Chambre, notamment à travers des permanencesconseil suivantes : - Conseil Juridique ; - Conseil Permis de Construire.

La Chambre d'agriculture du Var anime notamment des journées de formation sur le thème " Le permis de construire en zone agricole" pour permettre aux agriculteurs porteurs de projets un accompagnement sur-mesure et une montée en compétences sur le domaine de l'aménagement.

Site internet de la Chambre d'agriculture : paca.chambres-agriculture.fr

Être agriculteur dans un Parc naturel régional

Si vous portez un projet agricole dans un Parc naturel régional - dans le Var, le Parc du Verdon ou le Parc de la Sainte-Baume - sachez que les chartes des Parcs portent des engagements en faveur d'une agriculture durable et locale.

Les chargés de mission (Agriculture, Aménagement, Urbanisme, Forêt, Energie, Tourisme, etc) peuvent vous conseiller et vous accompagner dans votre projet.

La marque "Valeurs Parc" existe notamment pour valoriser votre production, votre projet et vos actions.

N'hésitez pas à contacter l'équipe de votre Parc !

Site internet de la Fédération des Parcs naturels régionaux : www.parcs-naturels-regionaux.fr

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Quelques informations supplémentaires...

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Ces fiches-conseils vous accompagnent dans vos démarches afin de comprendre les étapes-clés de votre projet.

Un rendez-vous gratuit lors d'une permanence-conseil pourra aussi vous permettre d'échanger sur votre projet...

Qui peut consulter le CAUE Var ?

Habitants, collectivités, acteurs de l’aménagement du cadre de vie, enseignants, professionnels, qui recherchent une information, une aide dans les domaines de l’architecture, de l’urbanisme et de l’environnement.

Pourquoi consulter le CAUE Var ?

Soucieux de la qualité de votre cadre de vie et de sa compréhension, vous recherchez le conseil d’un professionnel compétent et indépendant pour valoriser votre projet.

Quand consulter le CAUE Var ?

Le plus en amont possible de votre projet de construction, réhabilitation, aménagement, transmission culturelle et pédagogique.

Où trouver le CAUE Var ?

04 94 22 65 75 26 place Vincent Raspail - 83000 Toulon contact@cauevar.fr www.cauevar.fr

Ces fiches-conseil sont là pour découvrir les architectures et les paysages agricoles du Var, et pour vous accompagner dans votre projet d'exploitation...

Bonne lecture !

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Rédaction, illustration et conception graphique : CAUE Var (Maxime Anton, Pierre David & Éloïne Erpeldinger + toute l'équipe)

Direction éditoriale : Wilfrid Jaubert, Directeur du CAUE Var

Illustration "Le portrait imaginaire du Var agricole" : Jeanne Guyon

Crédits photographies et illustration : CAUE Var, sauf mention contraire

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