Quoi d’Neuf? L’Alsace
Western Michigan University – Département des Langues Etrangeres - Section de Français
Automne 2011 - Marjorie Zippert et Vivan Steemers
Entre le Rhin et les Vosges, l’Alsace connaît une variété de paysages. On y trouve des plaines humides où l’on cultive les tournesols (sunflowers), le maïs, le colza et autres plantes. Il y a aussi beaucoup de forêts, dans les plaines et dans les montagnes vosgiennes. Puis entre les deux, il y a de nombreuses collines (hills) où l’on fait pousser la vigne. Si les touristes sont nombreux en Alsace, c’est en particulier pour les villages typiques, dont l’architecture est particulière par rapport au reste de la France. Les maisons traditionnelles alsaciennes sont faites de colombages (half-timbered houses), dont le style est influencé par l’Allemagne, pays voisin.
Sa culture L’Alsace est une région qui a beaucoup subi de changement de nationalité au cours de l’histoire. L’Empire germanique et le royaume français se sont battu de nombreuses fois pour agrandir leur territoire et donc posséder l’Alsace et la Lorraine. Ces batailles datent déjà du Moyen-Âge, et c’est aussi pour cela qu’il y a autant de châteaux sur les collines alsaciennes. Ce changement d’identité imposé a poussé les Alsaciens a renforcer leur propre identité, avec leur propre culture et leur propre langue. L’alsacien est un dialecte très proche du dialecte parlé par leurs voisins allemands, mais il est facilement mélangé au français.
Ribeauvillé
Son paysage
Il a existé des périodes après les différentes guerres ou l’allemand où le français était interdit à l’école, l’alsacien était donc la seule langue que les gens ont continué à parler entre eux. Ce problème n’existant plus, les jeunes générations parlent de moins en moins cette langue et elle se perd progressivement. Il ne reste que l’accent alsacien dans leur façon de parler le français, qui est très différent de ceux que l’on trouve dans les autres régions. Exemple d’alsacien : Comment ça va? = Wie geht’s ? (pronounced : vee gates) Je t’aime = Ich hab die lieb (pronounced : eek ob dee leep) L’influence de l’accent alsacien sur le français se ressent notamment sur la prononciation des consonnes sonores. Par exemple, les ‘b’ deviennent ‘p’, ‘v’ deviennent ‘f’, etc. Cela veut dire qu’un Alsacien à l’accent fort vous dira « J’ai mangé du jambon ce matin » et vous entendrez « Ch’ai manché tu champon ce mâtin » ! Mais rassurez-vous, ils sont de moins en moins à parler comme cela.
cont.
Sa gastronomie
Il est difficile de faire court en parlant de gastronomie alsacienne tellement il y a des spécialités. Mais il y a deux éléments typiques, symboles de cette région.
La choucroute (sauerkraut) C’est un plat chaud, que l’on mange plutôt l’hiver. Le chou (cabbage) utilisé pour ce plat, est lui-même cultivé dans les champs alsaciens. C’est un chou que l’on laisse tremper (soak) dans du sel juste après l’avoir récolté, et c’est cela qui lui donnera une texture et un goût si particulier. La choucroute est donc composée de chou, de pommes de terre, de saucisses de Strasbourg, de lard, de palette fumée et d’épices.
Préparation : 30 min Cuisson : 2 h Ingrédients (pour 4 personnes) : - 1 kg de choucroute - 350 g de lard fumé (smoked bacon) - 350 g de palette (shoulder) - 1 cuillères à soupe de saindoux (lard) - 2 gousses d’ail (cloves of garlic) - 1 feuille de laurier - 10 grains de genièvre (juniper berries) - 1 oignon piqué de 2 clous de girofle (cloves) - 25 cl de Riesling - 350 g de pommes de terre - 4 saucisses de Strasbourg
Préparation : Rincer la choucroute sous l’eau froide, l’égoutter, puis en verser la moitié dans un faitout. Incorporer ensuite le lard fumé et la palette, puis les recouvrir du reste de choucroute. Ajouter le saindoux, les gousses d’ail non pelées, le genièvre, le bouquet garni et l’oignon piqué. Arroser le tout de vin blanc et laisser cuire à couvert à feu doux pendant 1 heure. Ajouter les pommes de terre et poursuivre la cuisson pendant 50 minutes puis incorporer les saucisses. Poursuivre la cuisson encore 10 minutes puis servir.
Vue sur Colmar et environs
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Le vin Le vin fait partie intégrante de la culture alsacienne. Il y a des vignobles (vineyards) partout en Alsace. Les côteaux des collines sont quadrillés par les parcelles de vignes. C’est d’ailleurs la qualité de la terre et le type de vigne plantée qui déterminera le vin que cela deviendra. L’Alsace est spécialisée dans les vins blancs : gewurztraminer, pinot gris, riesling, muscat, … Un pétillant (sparkling wine) est aussi produit en Alsace, certains le préfèrent au champagne. On peut aussi trouver du pinot noir dans certaines caves. Pour déguster (taste) tous ces vins, il suffit de suivre la « route des vins » qui traverse l’Alsace du nord au sud. Il est possible de s’arrêter dans chaque village, dans une cave, pour déguster les vins de la région. Pendant l’été, chaque weekend dans un autre village, une fête du vin est organisée. Tout le monde est convié à déguster les vins des vignerons de ce village, c’est la fête partout dans les rues, avec des stands dans les cours et des groupes de musique.
Marjorie Zippert
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Marjorie Zippert Interview avec
Depuis le début de ce semestre Marjorie Zippert est l’assistante de français dans notre département. VS : Bonjour Marjorie ! Tu es l’assistante de Besançon, la ville en France où beaucoup de nos étudiants passent un semestre d’études. Mais, es-tu vraiment de Besançon, ou bien as-tu seulement étudié dans cette belle ville dans le Doubs?
MZ : J’ai étudié à Besançon. Je suis alsacienne. Je suis née à Colmar et j’y ai grandi. Ma famille vit toujours encore en Alsace. Je suis partie à Besançon par envie de découvrir autre chose. J’ai donc fait ma licence (bachelor’s) là-bas, puis après un an à l’étranger, j’y suis retournée pour faire mon master. VS : Parle-nous un peu de toi-même. Qu’est-ce que tu aimes faire quand tu ne travailles pas, par exemple ? MZ: Cela peut paraître stupide mais ce que j’aime par-dessus tout c’est rencontrer de nouvelles personnes et découvrir les langues qu’ils parlent, leur culture. C’est pour cela que je voyage autant. Sinon, je fais du rugby depuis 5 ans. J’adore ce sport. Cela peut sembler violent, mais au contraire, on apprend à tomber et à encaisser. Ce qui est beau dans ce sport, ce n’est pas seulement le côté physique mais aussi l’esprit d’équipe, la solidarité entre les joueurs et le côté festif! De plus, où que j’aille, pratiquer ce sport me permet de m’intégrer rapidement socialement.
VS : Tu enseignes le français, ta langue maternelle, à des étrangers. Qu’est-ce qui t’attire (attracts) dans ce travail ? Quels en sont les défis (challenges) et les joies ?
compliqué, je me suis crue dans un film!
MZ: J’ai toujours aimé les langues et voyager. Enseigner le français, selon moi, c’est donner les clefs à ces jeunes gens pour partir découvrir d’autres pays, d’autres cultures, s’enrichir personnellement. Je leur souhaite de vivre ce que j’ai vécu.
L’utilisation abusée de la voiture. J’ai l’impression que la voiture est tellement nécessaire ici, que les gens finissent par oublier de marcher! J’ai vu des personnes reprendre le volant pour changer de parking autour du même ‘mall’!La voiture est tellement indispensable ici, qu’il n’y a pas assez de transports en commun. Ce qui m’a étonné ici et que j’adore, ce sont les magasins ouverts 24h/24! J’aime aussi beaucoup la nature omniprésente. C’est très vert partout, que l’on soit en ville ou non, et les petits animaux sont intégrés dans la ville, personne ne leur fait peur.
Dans l’enseignement, j’ai deux défis majeurs. D’un côté, j’espère trouver les mots pour expliquer cette langue qui n’est pas si simple et d’un autre côté j’espère donner du plaisir, une envie d’apprendre. Les joies de l’enseignement c’est de voir les progrès de chacun. L’évolution de chaque étudiant dans sa capacité à communiquer. C’est encore plus extraordinaire quand ils s’amusent à apprendre. VS : Evidemment il existe beaucoup de différences entre la France et les Etats-Unis. Pourrais-tu nous parler de quelques-unes qui t’ont frappée (struck)? MZ: La liste est longue. Je vais me limiter à trois choses. Au tout début de mon arrivée, dans la même journée, j’ai vu un camion coca-cola, une poursuite (chase) de voiture avec la police et je me suis faite doubler par une ambulance toutes sirènes dehors. Ce n’est pas
Les rues, les voitures, les maisons, les quantités alimentaires, tout est surdimensionné (oversized) ici.
VS : Merci beaucoup, Marjorie Nous sommes ravis que tu sois là et te souhaitons bonne chance !
Marjorie Zippert est disponible dans son bureau à 520 Sprau : Lundi : 15h-16h Mardi : 17h-18h Mercredi : 11h30-12h30 Jeudi : 11h-12h Venez à la table française : jeudi entre 17 et 18h dans 4002 Brown Hall.
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Erin Frame
Study Abroad in Lyon:
VS: Erin, what made you decide to go and study in Lyon?
EF: I didn’t decide Lyon, per se. I wanted a study abroad program in France that allowed me to go during the summer. This one just happened to work out perfectly, and being faculty-led made it all the more easy. As for going to France in general, I have been studying French for many years and I know in order to gain fluency and culture experience I needed to go to France to experience it myself. VS: You were there for four weeks. Did you study during all those weeks or did you have time to explore the city and travel in France or further afield? EF: I studied for 1-2 hours every night during the week but that was usually after I had explored after class and had dinner with my host family. Same amount of time for the weekend. I focused a lot more of my energy on exploring the city, but I made sure I got my work done. VS: You stayed with a family. How was that as a cultural experience? EF: It was fantastic! There is nothing else comparable to the culture exposure you get from staying with a French family. I learned so much informal language, socializing, youth culture stuff and French family dynamics. VS: Tell us about the city of Lyon. EF: It’s really a great city, very very rich with history and culture. It was a good fit for me because Paris can be a little too overwhelming at times, and sometimes doesn’t give you the true French culture. Lyon was true ‘France’. The regional cheeses, dishes, and wine were fantastic also.
VS: How much French had you taken before going to Lyon? Did you feel you improved your French a lot ? And what other things did you learn during your stay in Lyon? EF: I have taken 3 high school years of French and 3
college years of French. I improved so much, for the first time my responses aren’t pre-meditated. I learned a lot about mannerisms and habits and exactly why the French act the way they do. It was nice to finally see all the things you learn right in front of your eyes. VS: What was the funniest thing that happened to you? EF: I don’t really have a ‘funny’ experience, per se, my host family has 6 children from ages 22-14 and they were very amusing to live with. They were a very modern French family and I laughed a lot. I was glad that they had the same humor as I did, only their stories and jokes were told in French. VS: What about this study abroad period in Lyon will you never forget ? EF: Sitting beside the Rh^one River after class looking at beautiful old structures. VS: Why would you recommend students to go and study in Lyon? EF: It is a perfect experience for those who want to study in the summer and would like to stay with a host family. The institute I studied at was very nice and I learned a lot. VS: Do you think you’ll go back to France? If so, for what reasons? EF: Absolutely, possibly to teach English at a French school; that interests me a lot. And to travel also. VS: Thank you very much, Erin, for sharing your study abroad experience with us. I wish you all the best for the future!