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Mundel Jean LUFITHA

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ÉDITORIAL

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Vous avez un parcours international dans l’industrie minière, que pouvez-vous nous dire en peu de mots sur ce parcours?

Je dirai que l’industrie minière est un accident de parcours.

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Mais, au plus profond de moi est que je suis travailleur, rigoureux, très ambitieux et entrepreneur. J’aime bien me lancer les défis et je suis très content de les réaliser !

Ainsi, à un moment donné de ma carrière dans l’industrie automobile, un peu nostalgique, j’ai souhaité rentrer travailler au Congo. Je ne me considérais pas prendre ma retraite sans travailler au Congo, mère patrie qui m’a offert cette première chance d’aller à l’école. C’est ainsi que j’ai commencé vers les années 2009 à chercher des opportunités d’aller travailler en RDC. Et comme il n’y a pas d’industrie d’automobile, je devrais faire la transition dans d’autres domaines. C’est ainsi que j’ai pu obtenir le poste de Directeur des achats et du magasin chez Orgaman en 2011 à Kinshasa.

Après avoir travaillé trois ans à Orgaman, j’ai rejoint Banro Corporation, une compagnie minière Canadienne avec des opérations dans le Maniema et le sud Kivu à l’Est de la RDC où je suis resté jusqu’ en 2020 comme Directeur de la maintenance des équipements miniers. C’était une expérience enrichissante avec beaucoup de défis. Cela m’a permis d’apprendre l’industrie minière et de mieux comprendre les défis de notre pays dans ce secteur et celui de l’industrie en général !

>> Vous êtes le propriétaire de la société Canada Congo Transit Inc. (CCT Inc.). Comment s’est faite la transition ? Qu’est-ce qui a motivé votre changement de carrière ?

En réalité, j’ai passé ces 10 dernières années entre le Congo et le Canada. Pendant que je travaillais à temps plein pour des compagnies, j’ai aussi essayé de faire à côté mes propres affaires. Par exemple, Mundel Jean Lufitha est un Congolais. J’ai quitté le Zaïre pour aller étudier en Allemagne fédérale à l’époque. J’ai étudié le génie mécanique à l’université technique d’Aix la Chapelle (Aachen), RWTH Aachen en Allemagne fédérale, à 30 km de la ville Liège (Belgique). Après avoir obtenu mon diplôme d’ingénieur en Génie mécanique, Master en technique automobile et moteur à combustion, j’ai immigré au Canada en 1993. Au Canada j’ai fait une Maîtrise en génie mécanique et gestion des projets techniques à l’Université de Toronto (U of T).

Juste avant ma graduation en 2000, je suis parti aux USA travailler dans l’industrie automobile, dans la recherche et développement des moteurs diesel que j’ai quitté en 2011 comme Directeur des projets des moteurs diesel chez Chrysler pour rentrer travailler au Congo-Kinshasa.

en 2011, j’avais créé une compagnie de collecte de poubelle à Kinshasa, la COGEDEC, Corporation pour la gestion des déchets au Congo. Mais pour des raisons de tracasseries politiques, j’ai dû arrêter les opérations en 2013. Puis, j’avais une entreprise agricole de maïs et de manioc dans le Kwango.

J’ai vécu à l’Ouest et à l’Est de la RDC, à part nos différences des langues et de visions politiques, il y a une seule chose qui unit tous les congolais de la RDC :la pauvreté selon mon constat actuel de la situation. Puis, je me suis rendu compte que nous, au Canada, vivons dans une société de consommation. Nous achetons beaucoup d’habits, des chaussures pour nous et les enfants que nous ne voulons plus porter après une ou deux saisons ou que les enfants grandissent très vite et que ces habits ne leur vont plus. Nous changeons les meubles ou les électroménagers et nous gardons les vieux dans nos basements, ou donnons l’armée du salut, ou au Villages des Valeurs pendant que nos familles en RDC souffrent et devraient acheter les mêmes items à des prix exorbitants.

compagnie ou les congolais pouvaient avoir l’occasion d’envoyer leur colis de ces items à leurs familles et que ce geste pouvait amener le sourire à leurs familles restées en RDC ou Afrique.

Ma motivation est d’amener le sourire à nos familles restées en RDC en transportant leurs colis en RDC, et en créant des opportunités d’emploi pour les Congolais de la RDC et du Canada, de continuer à partager mon expérience avec les compatriotes congolais de la RDC et du Canada avec qui je travaille et surtout d’inspirer d’autres Congolais du Canada d’aller dans l’entreprenariat ici ou au Congo.

>> Qu’offre CCT Inc. ? A qui s’adressent les services de la société CCT Inc.?

Canada Congo Transit Inc. est une société internationale de Fret Maritime (Agence) qui fournit des services prépayés (tous frais compris) de transport et douane des colis de porte-à-porte entre le Canada et la République Démocratique du Congo précisément à Kinshasa, Bukavu ou Lubumbashi et les autres ports Africains. Nous expédions : • Colis familiaux (habits, chaussures et autres biens personnels), • Voitures, véhicules utilitaires, camions etc… • Équipements électro-ménagers, matelas • Équipements industriels, • Containers privés, • Et autres… Les services de la société CCT Inc. s’adressent premièrement aux Congolais et Africains du Canada, aussi aux entrepreneurs Congolais et aux entreprises Canadiennes qui ont des activités en RDC ou en Afrique.

>> Quels sont les défis et les enjeux auxquels la société fait face ?

La CCT Inc est une nouvelle compagnie. Ainsi notre grand défi est de vendre nos services, c’est-à-dire trouver des clients pour nous permettre d’assurer nos opérations. Ainsi nous faisons un marketing agressif en ligne et de bouche à bouche pour présenter et vendre nos services auprès de la Communauté Congolaise du Canada, précisément de l’Ontario et du Québec.

Canada Congo Transit Inc. dessert quels pays ?

Canada Congo Transit Inc. dessert principalement le Canada vers la République Démocratique du Congo et les autres pays africains.

>> Qui sont vos concurrents directs? Avez-vous des projets d’internationaliser votre société ?

En Ontario, nous ne sommes pas au courant d’une compagnie qui offre les mêmes services que nous.

Mais nous savons qu’il y a des membres de la communauté congolaise qui font des containers pour envoyer leurs propres colis familiaux et ceux des amis dans l’informel de temps autres. Ainsi ceux-ci constituent nos concurrents directs. Comme projet d’internationalisation, dans 8 mois, la CCT Inc. va pénétrer le marché américain en desservant la communauté congolaise de l’Est des USA à partir de Baltimore in Maryland et s’étendre petit à petit dans tous les États des USA

>> La pandémie que nous vivons touche l’économie mondiale. Le Canada a mis en place plusieurs mesures pour soutenir son économie. En tant que patron, quel impact la pandémie a-t-elle eu sur votre société ?

La pandémie a eu un impact très négatif sur notre société. Il a retardé nos opérations presque d’une année à cause des confinements et des restrictions au niveau du mouvement des bateaux et des vols aériens. >> Desquelles des mesures mis en place par le Canada vous avez eu à recourir ?

Nous avons eu recours au service de Digital Main Street – ShopHERE, offert par le gouvernement de l’Ontario pour avoir une présence online avec un site web and a shopify store. Ce projet est en cours, notre site web et notre Shopstore avec Shopify devraient être opérationnels la semaine prochaine.

>> Comment voyez-vous l’avenir du Canada Congo Transit Inc. dans ce contexte de pandémie ?

Avec l’arrivée de vaccin, cela va permettre une reprise des activités économiques dans la province petit à petit, nous permettant de reprendre nos opérations et aussi de grandir.

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