Les TIC et l’éducation en Afrique
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Les TIC et l’éducation en Afrique
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Table des matières Préface 2 L’équipe du projet
2
Remerciements 2 1.
Sommaire exécutif
3
2.
Liste d’acronymes
4
3.
Liste de figures
4
4.
Mise en contexte
5
4.1
Programme – Éducation pour Tous (EPT)
5
4.2
Forum mondial sur l’éducation 2000 de Dakar
5
4.3
Le plus grand bilan de l’histoire en matière d’éducation
6
4.4
Les perspectives d’avenir
7
4.5
Allocation des ressources
8
4.6
Définition des TIC
9
4.7
Le débat à propos des TIC
9
5.
TIC dans le secteur de l’éducation en Afrique
10
5.1
Coordination et centralisation de l’information
12
5.2
Politiques nationales des TIC
12
5.3
Approches pour l’intégration des TIC
13
5.4
Conditions préalables nécessaires à l’intégration des TIC en éducation
15
5.4.1 Conditions d’intégration des TIC
15
5.4.2 Infrastructures minimales requises
15
5.4.3 Support technique
16
5.4.4 Moyens financiers disponibles
16
5.4.5 Facteurs affectant la mise en œuvre des TIC
16
5.5
Projets en cours et complétés
16
6.
Organisations québécoises
17
7. Recommandations
20
8. Opportunités
21
Annexe I – Exemples de projets faits par Cégep International
26
Annexe II – Recommandations de l’IICD
27
Annexe III – Liste de Projets de connectivité en cours par pays
28
Annexe IV – Facteurs facilitants ou contraignants
28
Annexe V – Initiatives locales en TIC en Afrique
29
Références 36 Page couverture: photo tiré d’Independent co.uk Imprimé juillet 2012 Copyright 2012 Canadian Council on Africa
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Préface Il est connu qu’il existe des disparités importantes au niveau de l’éducation entre le Québec et l’Afrique. Le Québec, de par ses différents programmes, se veut un modèle international quant au secteur de l’éducation. Le présent rapport cherche à faire le point sur l’état actuel du secteur des technologies de l’information et de communication (TIC) dans le secteur de l’éducation, sur le continent Africain. L’utilisation de ces technologies et leur intégration au sein de programmes éducatifs peuvent représenter une voie pour atteindre les objectifs du millénaire. En soi, ceci représente également des opportunités d’affaires potentielles pour les entreprises et organisations québécoises. Cet ouvrage se veut une analyse issue d’un recensement des écrits qui mettra de l’avant des recommandations pour tenter de favoriser la synergie entre le savoir-faire québécois et la demande africaine pour l’expertise des entreprises du Québec.
L’équipe du projet Directeurs du projet: Karl Miville de Chêne Marc Doucet Soutien à la recherche et à la rédaction: Léonie Perron Diviya Neda Hawa Kieta Yola Mathieu Koné Karl Hasenhuendl
Remerciements Dans le cadre de ce rapport plusieurs intervenants ont contribué de façon importante au rapport. Nous tenons à les remercier pour leur disponibilité et leurs contributions respectives : - - - - - -
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Marie Josée Fortin – ACCC Marise St-Pierre – Éducation Internationale Lysianne Van der Knapp – Éducation Internationale Sylvie Thériault – Cégep International Serge Blondeau – CIDE Hugues Lavoie – CRC Sogema
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1. Sommaire exécutif Un des buts de cette étude est d’établir quelles sont les opportunités, actuelles et futures, dans le secteur de l’éducation en Afrique avec un volet qui implique les technologies de l’information et de communication. Ensuite, il s’agit de voir comment les entreprises québécoises peuvent se positionner sur ce grand marché en pleine expansion. Des rencontres avec plusieurs entreprises et organisations québécoises œuvrant dans le secteur de l’éducation ainsi qu’une recherche approfondie des études courantes sur le sujet des TIC dans ce même secteur permettent de conclure que les entreprises et les organisations québécoises ont beaucoup à offrir et que le savoir qui provient du Québec jouit d’une très belle réputation internationale. Plusieurs éléments importants sont ressortis des discussions, dont une qui est unanime, soit que l’ensemble des organisations ont manifesté qu’ils n’arrivent pas à subvenir à la demande provenant de l’Afrique. Par ailleurs, il y a des éléments qui touchent le support financier nécessaire pour faciliter le développement des marchés africains et le fait d’adopter une approche axée sur la collaboration pour l’ensemble des entreprises et organisations du Québec. Le marché du secteur de l’éducation en Afrique manifeste un besoin très important d’être accompagné par de l’expertise internationale pour amener le niveau d’éducation actuel à un niveau jugé acceptable selon les objectifs du millénaire de développement. Une des solutions, selon plusieurs, est l’intégration des technologies de l’information et de communication au sein des systèmes éducatifs et même ministériels, ces derniers assurant la gouvernance. Ce besoin en accompagnement est soutenu par plusieurs grands bailleurs de fonds et le nombre de projets en cours ou actuellement en appel d’offres se veut une preuve irréfutable de la demande grandissante.
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2. Liste d’acronymes
o
ACCC – Association des collèges communautaires du Canada
o
ACDI – Agence Canadienne pour le Développement International
o
CCA – Conseil Canadien pour l’Afrique
o
EDC – Exportation et Développement Canada
o
EPT – Éducation pour tous
o
ESR – Enseignement supérieur et recherche
o
IICD - l’Institut international pour la communication et le développement
o
OMD – Objectifs du Millénaire pour le Développement
o
ONU – Organisation des Nations Unies
o
ROCARE - Réseau Ouest et Centre Africain de Recherche en Éducation
o
TIC – Technologies de l’information et communication
o
UNESCO – Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture
3. Liste de figures Figure 1 – Alphabétisation des jeunes de 15 à 24 ans..........................................................................................................7 Figure 2 - Description du programme mise en oeuvre rapide...........................................................................................7 Figure 3 - Description des objectifs 2 et 8 des Objectifs du Millénaire..........................................................................8 Figure 4 – Prévisions sur l’atteinte des objectifs d’enseignement......................................................................................8 Figure 5 – Opportunités offertes par les nouvelles approches méthodologiques et technologiques...........................9 Figure 6 - Description de CRC Sogema.............................................................................................................................10 Figure 7 - Lieux d’intervention pour les TIC.....................................................................................................................11 Figure 8 - Description d’Infodev.........................................................................................................................................12 Figure 9 - Politiques nationales des TIC............................................................................................................................12 Figure 10 - Évolution des politiques nationales TIC........................................................................................................13 Figure 11 - Description Programme ROCARE.................................................................................................................15 Figure 12 - Évolution de la pénétration des ordinateurs dans les écoles.......................................................................16 Figure 13 - Description de l’IICD........................................................................................................................................17 Figure 14 - Description de l’Association des collèges communautaires du Canada.....................................................17 Figure 15 - Description du CIDE........................................................................................................................................18 Figure 16 - Description d’Éducation Internationale.........................................................................................................18 Figure 17 - Description Cégep International.....................................................................................................................19 Figure 18 - Description d’Export Québec..........................................................................................................................20 Figure 19 - Accès aux opportunités....................................................................................................................................22 Figure 20 - Opportunités recensés par le Conseil Canadien pour l’Afrique............................................................23-25 Figure 21 - Exemples de projets en cours - Devex............................................................................................................25 Figure 22 - Projets pertinents par Cégep International...................................................................................................26 Figure 23 - Recommandations de l’IICD...........................................................................................................................27 Figure 24 - Exemples de projets d’accès et de connectivité..............................................................................................28
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4. Mise en contexte
nie plus tard.
4.1 Programme – Éducation pour Tous (EPT)
Les TIC au service de l’éducation – IICD - 2007
1
4.2 Forum mondial sur l’éducation 2000 de Dakar
La décennie de l’Éducation pour tous a atteint un point culminant lors du Forum mondial sur l’éducation de Dakar (Sénégal). En avril 2000, le Forum a mis de l’avant un plan d’action qui fût adopté de façon unanime : “l’Éducation pour tous : tenir nos engagements collectifs”. Ce plan engage tous les États impliqués à mener à terme les actions pour atteindre les objectifs d’une éducation de base de qualité pour tous d’ici 2015. Le plan renferme une promesse de pays et d’organismes dona Les pays en développement se caractérisent teurs comme quoi qu’aucun des pays ayant pris un enhabituellement par une population en forte croissance gagement dans le sens du plan qui promeut l’éducation qui est essentiellement assez jeune. L’analphabétisme et de base ne verra ses efforts contrariés par le manque de l’abandon scolaire sont très élevés. L’éducation est trop ressources. souvent hors de portée pour que les enfants puissent poursuivre leurs études après un certain niveau dû à Le Cadre d’action s’est doté de principes directeurs : des contraintes financières. Malgré ceci, les différents • Fixer des priorités, définir des politiques, établir gouvernements accordent très peu d’importance à des objectifs et des indicateurs des résultats, all’éducation dans le sens où celle-ci est rarement priorilouer des ressources, surveiller les performances taire. Donc, on retrouve de façon assez généralisée une et évaluer les résultats qualitatifs et quantitatifs. Il insuffisance au niveau des installations éducatives et un est indispensable de disposer de données solides, manque d’enseignants qualifiés dans la plupart des pays fiables et ventilées en matière d’éducation, fondées africains. Pour que ces derniers puissent souhaiter parsur les résultats exacts des recensements, si l’on ticiper de façon concrète à l’économie mondiale et asveut mesurer avec précision les progrès réalisés, surer un développement convenable, les pays doivent se confronter les expériences et tirer des enseignedoter d’un système éducatif dynamique et efficace . ments. • Évaluer régulièrement et systématiquement Pour favoriser l’atteinte d’un tel objectif, le proles progrès accomplis sur la voie de la réalisation gramme Éducation pour tous a vu le jour en 1990. Aindes objectifs de l’EPT pour permettre des analysi, États, organisations non gouvernementales, et bailses comparatives valables. S’ils disposent de donleurs de fonds, se sont attardés à chercher une solution nées de meilleure qualité aux niveaux national et dans le but d’offrir une éducation de base à tous: enfants, international, les gouvernements, la société civile jeunes ou adultes à travers l’Afrique. Cette même année, et les autres institutions pourront mieux apprécier des représentants de 155 pays et de plus de 150 organles progrès accomplis vers la réalisation des objecisations se sont engagés à garantir l’Éducation pour tous tifs, identifier les régions, les pays et les échelons pour l’an 2000. sous-nationaux où l’on enregistre des difficultés ou succès particuliers et prendre alors les mesures Ce que proposent les représentants lors de la voulues. conférence est de faire en sorte que l’éducation soit faite 2
1
sur mesure, adaptée aux besoins, à la culture et aux moyens des apprenants. Un engagement est pris pour faire un bilan des réalisations et des progrès une décen-
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Le plan d’action contient également six objectifs qui régissent les efforts nécessaires à l’atteinte des objec- tifs généraux du programme l’Éducation pour tous. Les six objectifs clés en matière d’éducation visent à répondre aux besoins d’apprentissage de tous en 2015 au plus tard :
4.3 Le plus grand bilan de l’histoire en matière d’éducation
3
Objectif 1: Développer et améliorer sous tous leurs aspects la protection et l’éducation de la petite enfance et notamment des enfants les plus vulnérables et défavorisés. Objectif 2: Faire en sorte que d’ici 2015 tous les enfants, notamment les filles, les enfants en difficulté et ceux appartenant à des minorités ethniques, aient la possibilité d’accéder à un enseignement primaire obligatoire et gratuit de qualité et de le suivre jusqu’à son terme.
Le Cadre d’action de Dakar puise dans les conclusions du Bilan de l’Éducation pour tous de 2000 (UNESCO), qui porte sur plus de 180 pays. Lancée en 1998, cette opération d’envergure mondiale était l’étude Objectif 3: la plus complète jamais réalisée en matière d’éducation Répondre aux besoins éducatifs de tous les jeunes et de base. de tous les adultes en assurant un accès équitable à des programmes adéquats ayant pour objet l’acquisition de L’évaluation des avancées montre des progrès connaissances ainsi que de compétences nécessaires intéressants dans certains secteurs, mais soulève égaledans la vie courante. ment des lacunes importantes qui demeurent. Le nomObjectif 4: Améliorer de 50 % les niveaux d’alphabétisation des adultes et notamment des femmes, d’ici 2015 et assurer à tous les adultes un accès équitable aux programmes d’éducation de base et d’éducation permanente. Objectif 5: Éliminer les disparités entre les sexes dans l’enseignement primaire et secondaire et instaurer l’égalité dans ce domaine en 2015 en veillant notamment à assurer aux filles un accès équitable et sans restriction à une éducation de base de qualité avec les mêmes chances de réussite
bre d’enfants scolarisés augmente nettement depuis une décennie et beaucoup de pays voient leur taux de scolarisation primaire s’approcher de cent pour cent pour la première fois. Par contre, environ 113 millions d’enfants restent à l’écart du système scolaire et près d’un milliard d’adultes sont analphabètes au niveau mondial. Le manque d’enseignants qualifiés et de matériels pédagogiques demeurent bien répandus . 4
Alors que les bailleurs de fonds sont critiqués pour avoir réduit le volume de leur engagement financier, quelques pays, comme le Bangladesh, le Brésil et l’Égypte affectent à l’éducation près de 6% de leur produit national brut (PNB). Dans certains pays afObjectif 6: ricains, l’éducation absorbe jusqu’à un tiers du budget Améliorer sous tous ses aspects la qualité de l’éducation national, cependant plusieurs d’entre eux consacrent la dans un souci d’excellence de façon à obtenir pour tous même part de leur budget au remboursement de la dette des résultats d’apprentissage reconnus et quantifiables - qu’à la santé et à l’éducation réunis. notamment en ce qui concerne la lecture, l’écriture et le calcul et les compétences indispensables dans la vie Les disparités sont tout aussi courantes en courante. matière de qualité. Des systèmes excessivement con2 3
Breda/Unesco- Pôle de Dakar Breda/Unesco- Pôle de Dakar Page 6
servateurs se révèlent inaptes à répondre aux besoins des jeunes et tranchent avec la multitude d’initiatives qui adaptent avec succès l’apprentissage aux nécessités locales ou qui parviennent à atteindre les populations
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marginalisées. Les nouveaux médias et les réseaux “vir- 4.4Les perspectives d’avenir tuels” ont également commencé à dépoussiérer les systèmes éducatifs . Les défis pour le secteur de l’éducation en Afrique demeurent importants : Comment aider les enseignants à voir l’enseignement dans son ensemble d’une nouvelle façon ? Comment exploiter les TIC au bénéfice de ces populations ? Finalement, dans un monde où 700 millions de personnes vivent dans 42 pays lourdement endettés, le défi le plus difficile est sans doute que l’éducation parvienne à vaincre la pauvreté et donne à des millions d’enfants la chance de réaliser pleinement leur potentiel. 5
6
Le Cadre d’action de Dakar donne à la communauté internationale l’occasion de redéfinir les stratégies éducatives pour assumer l’héritage des deux dernières décennies et contribuer à adapter le rythme de l’apprentissage à celui du changement. Le secteur de l’éducation connaît un développement sans précédent ces dernières années sur le continent Africain grâce au cadre d’action. Mise en Œuvre Rapide Figure 1 – Alphabétisation des jeunes de 15 à 24 ans
7
4
Rapport mondial de suivi sur l’éducation pour tous – 2011 - UNESCO
5
http://www.unesco.org/education/efa/fr/ed_for_all/index.shtm http://web.worldbank.org/WBSITE/EXTERNAL/ACCUEILEXTN/EXTDATRESINFRE/EXTGLOMONFRE/EXTGMR2009 FRE/0,,contentMDK:22235803~pagePK:64168445~piPK:6416830 9~theSitePK:5959572,00.html Rapport mondial de suivi sur l’éducation pour tous – 2009 - UNESCO
6
7
Le Partenariat mondial pour l’éducation (GPE) a été établi en 2002 comme un “pacte mondial” passé entre les pays à faibles revenus et les pays donateurs. En 2011, nous avons échangé le nom d’Initiative pour une mise en œuvre accélérée du Programme Éducation pour tous pour celui de Partenariat mondial pour l’éducation, mais nous sommes restés fidèles à notre mission : aider les pays à faibles revenus à atteindre les Objectifs du millénaire pour le développement se rapportant à l’éducation, et accélérer la poursuite des objectifs de l’Éducation pour tous.
Figure 2 - Description du programme mise en oeuvre rapide
Cet essor permet à l’Afrique de se retrouver en bonne position pour atteindre les “objectifs d’éducation pour tous” introduits par le sommet de Dakar en 2000 et qui relèvent des Objectifs du Développement pour le Millénaire définis par l’ONU. Deux des objectifs du millénaire touchent directement les TIC et l’éducation :
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Les deux objectifs du Développement pour le Millénaire définis par l’ONU qui touchent les TIC et l’éducation Objectifs
ODM 2 : Éduquer tous les enfants
ODM 8: Travailler ensemble
D’ici à 2015, donner à tous les enfants, garçons et filles partout dans le monde, les moyens d’achever un cycle complet d’études primaires.
En coopération avec le secteur privé, faire en sorte que les avantages des TIC, en particulier les technologies de l’information et de la communication, profitent au plus grand nombre.
4.5 Allocation des ressources
Depuis plus d’une décennie, l’enseignement supérieur et la recherche (ESR) dans les pays francophones d’Afrique sont confrontés à une crise profonde dont l’origine se situe principalement dans le déséquilibre croissant entre les besoins nécessaires pour assurer un enseignement de qualité et les ressources disponibles.
Dans les pays d’Afrique francophone, la part du budget national consacrée à l’ESR constitue la principale source stable de financement du secteur. Si des Figure 3 - Description des objectifs 2 et 8 des Objectifs du marges de manœuvre existent selon les pays, des augMillénaire Les progrès qui ont été notés sont, entre autres, mentations budgétaires correspondant à la croissance les fruits de l’initiative «Mise en Œuvre rapide » (voir prévisible des effectifs (20 % par an dans certains pays) encadré), créée en 2002 pour mettre en œuvre le pro- seront difficilement envisageables. D’autres voies pour gramme d’éducation pour tous dans le cadre d’un parte- assurer un financement satisfaisant sont donc nécesnariat international qui vise à soutenir les pays à faibles saires . revenus. En moyenne, au-delà de 45 % des ressources Cette initiative est dotée d’un fonds fiduciaire de consacrées au fonctionnement de l’enseignement su1,5 milliard de dollars. Ceci dit, selon le Rapport de sui- périeur sont affectées aux diverses formes d’aide sociale vi mondial de 2009, l’Afrique Subsaharienne est encore telles que les bourses, la restauration et le logement, ce dans une position difficile quant à l’atteinte des résultats qui limite de façon considérable les disponibilités finanvoulus. Le tableau suivant provenant du rapport montre cières pour d’autres postes de dépenses . Un des enjeux majeurs pour les systèmes d’enseignement est de poul’état du retard de la région. voir réguler au mieux la politique des aides sociales en jouant sur les différents instruments disponibles. Contenir les budgets affectés aux aides sociales et réallouer une part plus importante aux activités de formation permettraient de garantir un meilleur fonctionnement du système dans son ensemble . 8
11
12
9
13
Figure 4 – Prévisions sur l’atteinte des objectifs d’enseignement
10
8 9
10
http://www.partenariatmondial.org http://web.worldbank.org/WBSITE/EXTERNAL/ACCUEILEXTN/EXTDATRESINFRE/EXTGLOMONFRE/EXTGMR2009 FRE/0,,contentMDK:22235803~pagePK:64168445~piPK:6416830 9~theSitePK:5959572,00.html Rapport mondial de suivi sur l’éducation pour tous – 2011 - UNESCO Page 8
On décèle donc un besoin important au niveau des réformes des programmes éducatifs des différents Ministères de l’Éducation. Ces réformes sont tant qualitatives que quantitatives. L’allocation de ressources financières et matérielles gagnerait à intégrer de façon plus systématisée des méthodes d’apprentissages qui sont davantage modernes, entre autres, celles qui sont basées sur l’utilisation courante des TIC. L’avènement des TIC doit être perçu au sens large, ce qui veut dire que les TIC ne se limitent pas seulement au matériel physique, mais plutôt l’ensemble du savoir-faire relié au TIC, à l’utilisation, la maintenance et la mise à jour. D’ailleurs, selon plusieurs firmes spécialisées dans l’implantation de projet TIC, en Amérique du Nord, la proportion de coûts reliés au matériel dans un projet dépasse rarement 10%. La balance représente principalement les besoins en formation. 14
Les TIC et l’éducation en Afrique 11
12 13
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Document de travail de la Banque Mondiale #103 - Enseignement Supérieur en Afrique Francophone Ibid Document de travail de la Banque Mondiale #103 - Enseignement Supérieur en Afrique Francophone POPS Ltd.
TIC pour le secteur de l’éducation. De ce fait, à l’issue du sommet de Dakar (2000), il a été conclu, avec un certain consensus que les TIC « offrent des possibilités importantes pour diffuser les connaissances, améliorer l’apprentissage et développer des services éducatifs plus efficaces ».
Parmi les solutions reconnues comme prometteuses, la formation à distance, possible moyennant une connectivité relativement fiable. Le lien suivant mène vers une vidéo portant sur la formation à distance et les bienfaits qui en émanent . Les deux principales leçons que l’on peut tirer de cette conférence sont sans doute les suivantes : • Ces approches n’en sont encore qu’à leurs débuts sur le continent et sont, la plupart du temps, très peu intégrées aux institutions, mais plutôt le fait de projets ponctuels et ciblés, souvent à l’initiative de partenaires extérieurs.
4.6 Définition des TIC
En éducation, les TIC désignent un ensemble de technologies qui reposent sur l’Informatique, la Microélectronique, les Télécommunications, le Multimédia et sur l’Audiovisuel, dont l’utilisation individuelle ou collective permettent, entres autres : 15
la recherche, le stockage, le traitement et la transmission d’informations sous forme de données de divers types (texte, son, image, vidéo, etc.) et l’interactivité entre des personnes, et entre des personnes et des machines;
16
17
• Les TIC peuvent permettre certains progrès sur des domaines d’intervention et de besoins plus ciblés de formation et permettre la rénovation de certaines pratiques pédagogiques et d’animation des équipes.
l’accès à l’information; le partage et la diffusion de l’information; l’accompagnement pour l’élaboration des stratégies pédagogiques. En fait, les TIC comprennent toute technologie utilisée autour de l’outil informatique pouvant améliorer les pratiques d’enseignement. 15
Karsenti, T. (dir.). (2009). Intégration pédagogique des TIC : Stratégies d’action et pistes de réflexion. Ottawa : CRDI.
4.7 Le débat à propos des TIC
Depuis une dizaine d’années, l’adoption des TIC comme outil stratégique pour le secteur de l’éducation n’a pas fait l’unanimité. Il y a dix ans, on privilégiait l’enseignement technique et professionnel et la formation des enseignants. Depuis quelques années, un nombre croissant d’organismes de développement international, dont l’ACDI et le Banque Mondiale, misent sur les possibilités qu’offrent les TIC pour l’éducation. Lors des sommets pour l’éducation pour tous l’UNESCO a voulu souligner le potentiel important des
Figure 5 – Opportunités offertes par les nouvelles approches méthodologiques et technologiques
En 2003, les services de McKinsey & Company ont été retenus pour approfondir cette question. Compte tenu de ces résultats, le groupe de travail a conclu que: «…l’éducation, en particulier l’éducation facilitée par les TIC, non seulement favorise le développement économique en améliorant les compétences des apprenants, mais elle stimule le développement social en les sensibilisant à la santé, à l’environnement et même au mode de gouvernement et en permettant de les améliorer» .
18
En ce sens, lors d’un discours prononcé le 28 Page 9
Les TIC et l’éducation en Afrique
Le Conseil Canadien pour l’Afrique
2006 à l’Université de Nairobi, le sénateur et candidat à la présidence des États-Unis, Barack Obama, critiquait l’inertie de plusieurs pays d’Afrique par rapport à l’intégration des TIC au secteur de l’éducation. Il a soulevé l’exemple que la Corée du Sud et le Kenya possédaient, il y a 40 ans, des économies très semblables, mais, maintenant les Coréens ont une économie 40 fois plus développée que celle du Kenya, en particulier grâce à la place qu’occupent les technologies les sphères de l’économie coréenne, y compris l’éducation . D’ailleurs M. Hugues Lavoie, Vice-Président chez CRC Sogema (voir figure 6) soutient qu’il y a un « saut » technologique à faire et qu’il est primordial que les pays africains embarquent avant de prendre trop de retard.
nourriture. Certains diront que les manques à gagner par rapport à ces dernières sont plus importantes que l’éducation et l’intégration des TIC à ce secteur. D’autres sont d’avis que l’éducation aidera à réduire la pauvreté et permettra indirectement d’atténuer d’autres problèmes critiques que vivent les populations africaines. Plus le temps avance, moins il y a de réfractaires aux efforts voués à l’éducation.
19
Société canadienne d’experts-conseil en gestion, CRC Sogema est spécialisée dans la conduite de projets d’envergure en coopération internationale axés sur la gouvernance responsable aux plans économique, social et environnemental. Partenaire de l’effort collectif CRC Sogema s’emploie à bâtir un monde meilleur et accompagne ses clients lors de grandes réformes entreprises par les gouvernements des pays en voie de développement et en émergence.
16 17 18 19
Les TIC au service de l’éducation – IICD - 2007 http://vimeo.com/22490394 Ibid Karsenti, T. (dir.). (2009). Intégration pédagogique des TIC : Stratégies d’action et pistes de réflexion. Ottawa : CRDI
5. TIC dans le secteur de l’éducation en Afrique
L’Afrique, c’est 1 milliard d’habitants, 54 pays indépendants, une vingtaine de langues officielles et quelque 18 millions d’enseignants à former d’ici 2015 pour atteindre les objectifs mentionnés précédemment. Figure 6 - Description de CRC Sogema D’ores et déjà, la recherche d’une solution, même parti Presqu’une décennie plus tard, il reste beaucoup elle, pour pallier au retard économique de l’Afrique a été à faire par rapport à l’intégration des TIC. Il y a certains commencée. L’éducation a été sélectionnée comme une débats quant à la nécessité la plus urgente, tels que les des voies pour améliorer le statut actuel du continent efforts et les ressources consacrés à l’eau potable ou la Africain.
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Les TIC et l’éducation en Afrique
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Le secteur de l’éducation joue un rôle critique dans le développement des ressources humaines et au niveau du développement durable. Les TIC peuvent améliorer la qualité de l’éducation, améliorer les systèmes éducatifs et apporter le secteur de l’éducation un pas plus loin vers l’avant en facilitant et en organisant le travail de façon mieux structurée. Bref, les TIC peuvent être bénéfiques et apporter une valeur ajoutée à l’ensemble du système éducatif. Au-delà du rôle au sein du contenu éducatif, les TIC renferment un potentiel d’autant plus important en devenant un outil pragmatique au soutien de tous les processus administratifs dans les écoles et autres établissements d’enseignement. L’essor phénoménal des cybercafés dans tous les coins d’Afrique, que ce soit à Tombouctou au Mali, sur l’Île de Gorée au Sénégal, à
Bujumbura au Burundi, à Kumasi au Ghana, à Maputo au Mozambique ou encore à Lubumbashi en République démocratique du Congo, montre qu’il est maintenant facile de trouver plusieurs cybercafés pour consulter sa messagerie électronique ou encore rechercher des informations sur Internet . De ce fait, il est important de comprendre que l’utilisation des TIC à la base est faite à l’extérieur des écoles et est souvent faite de façon autodidacte par les jeunes . L’utilisation des TIC, tels que la téléphonie mobile, est de plus en plus courante sur le continent Africain. Donc, l’importance d’agir par rapport à l’intégration des TIC de façon adaptée est grande. 20
21
Dans l’ensemble, les TIC permettent aux élèves et aux jeunes, en particulier ceux qui vivent en milieu rural, d’élargir leurs horizons et d’améliorer leurs perspectives d’emploi.
Lieux d’intervention pertinents pour les TIC dans le secteur de l’éducation Objectif du Millénaire
Définition de l’objectif
Lieux d’intervention pertinents des TIC
2- Éduquer tous les enfants
D’ici à 2015, donner à tous les enfants, garçons et filles partout dans le monde, les moyens d’achever un cycle complet d’études primaires.
Gestion : Améliorer l’efficacité administrative des établissements de l’enseignement, les organismes publics reliés à l’enseignement. Formation des enseignants : Augmenter le nombre d’enseignants qui sont formés sur et via les TIC Création de réseaux d’enseignants : Le réseautage et le partage d’information et de pratiques et la documentation de ces dernières. Enseignement en classe : Faciliter l’utilisation des TIC en classe et adapter les programmes en fonction de l’intégration des TIC. Stratégie : Intégrer l’utilisation des TIC au niveau des réformes ministérielles du secteur de l’éducation
8 – Travailler ensemble
En coopération avec le secteur privé, faire en sorte que les avantages des nouvelles technologies, en particulier les technologies de l’information et de la communication, profitent au plus grand nombre.
Habiletés d’apprentissage des jeunes : Favoriser le développement professionnel et améliorer les perspectives d’emploi des jeunes, et ce, en fonction de l’évolution du marché du travail et de l’économie mondiale. Domaine d’expertise : La création d’une expertise technique pour pouvoir supporter les programmes TIC et les infrastructures qui y sont reliés.
Figure 7 - Lieux d’intervention pour les TIC 20 21 22
Karsenti, T. (dir.). (2009). Intégration pédagogique des TIC : Stratégies d’action et pistes de réflexion. Ottawa : CRDI. Ibid Les TIC au service de l’éducation – IICD - 2007 22
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5.1 Coordination et centralisation de l’information
Le Conseil Canadien pour l’Afrique
5.2 Politiques nationales des TIC
Dans l’ensemble de l’Afrique il y a une grande En somme, l’idée que les TIC puissent agir variabilité au niveau des politiques à l’égard des TIC. Une comme levier stratégique pour faciliter une réforme chose intéressante est la quasi-unanimité des instances au niveau de l’éducation fait l’objet d’un certain con- gouvernementales à vouloir instaurer des politiques qui sensus. Ceci dit, le nombre de rapports qui consolident impliquent des TIC, particulièrement en éducation . l’information gagnerait à croître pour aider cette planiDes progrès notables ont été accomplis dans fication . Selon, Farrell et Shafika (2007) « il n’existe ni plusieurs pays, particulièrement en Afrique du Sud et documentation consolidée de ce qui se passe actuellement en Afrique dans ce domaine, ni données de ré- en Afrique du Nord à cause d’une connectivité à haut férence complètes sur l’état de l’utilisation des TIC dans débit avec l’Europe. l’éducation en Afrique, contre lesquelles les futurs dévelUn groupe important de pays, soit ceux qui sont oppements puissent être comparés. Les preuves anec- des économies moins stables, qui ont vécu récemment dotiques suggèrent que de nombreux pays africains et bailleurs de fonds ont des difficultés à ne pas perdre de des périodes de transition, comptent, entre autres, sur vue les projets de TIC/éducation sur lesquels ils «n’ont l’utilisation des TIC pour améliorer leurs capacités et pas de contrôle» et dont ils sont souvent assez peu au soutenir leur développement. Ces derniers sont ceux qui courant, ce qui rend peu probable que les leçons appris- ont besoin d’une assistance plus soutenue. Finalement, es de ces projets puissent être à l’avenir utilisées dans les il y a les pays qui sont toujours paralysés par des conflits stratégies et la planification de l’utilisation des TIC dans et une stabilité politique marquée, qui, pour leur part, ont peu de moyens pour mettre en œuvre l’intégration l’éducation. » des TIC dans le secteur de l’éducation. Dans l’ensemble, Les travaux récents d’Infodev (voir figure 8) la majorité des états s’entendent pour dire que le dévelont aidé à centraliser beaucoup d’information dans oppement social et économique de leur pays devra un seul rapport. Par contre, le maintien des efforts de inclure l’utilisation des TIC. D’ailleurs, l’évolution du coordination et de centralisation d’information con- nombre de politiques nationales concernant les TIC a cernant les TIC et l’éducation doit faire l’objet de sui- été très positive au cours des dernières années : vis continus. L’apport des TIC pour pallier à cette situation est d’ailleurs d’un intérêt important. À ce jour, Développement des politiques nationales de TIC, 2000-2007 le rapport d’Infodev est l’un des plus riches en termes Statut du développe2000* 2005* 2007* ment d’une politique d’information par rapport à plusieurs pays. 25
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infoDev est un programme de partenariat à l’intérieur de la Banque Mondiale qui cherche à créer des opportunités pour générer de la croissance, la création d’emploi et la réduction de la pauvreté. Infodev aide les gouvernements ainsi que les organisations axes sur les technologies et les PME à créer des emplois, augmenter la capacité et les compétences, accroître l’accès au financement et aux marchés, assurer que les politiques adéquates permettent au commerce de se développer et des faire l’essai de solutions innovantes dans les marchés en développement. Ceci est fait de concert avec d’autres programmes de développement, avec la Banque Mondiale et avec des parties prenantes des secteurs privés et public.
nationale de TIC, par pays Politique en place
13
28
36
Politique en développement
10
15
12
Pas de développement en cours
30
10
5
Total
53
53
Figure 9 - Politiques nationales des TIC
Certains pays ont des politiques bien développées et structurées. Parmi d’autres celle de la Libye se définit Figure 8 - Description d’Infodev. comme suit : Farrell, Glen and Shafika Isaacs. 2007. Survey of ICT and Educa- Soutenir les initiatives gouvernementales en tion in Africa: A Summary Report, Based on utilisant les TIC dans le cadre du Programme in53 Country Surveys. Washington, DC: Infodev / World Bank. Farrell, Glen and Shafika Isaacs. 2007. Survey of ICT and Educatérimaire de la Stratégie de Réduction de la paution in Africa: A Summary Report, Based on vreté; 53 Country Surveys. Washington, DC: infoDev / World Bank. - Standardiser les systèmes opérationnels et les 28
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TIC dans le cadre du Programme intérimaire de la Stratégie de Réduction de la pauvreté; - Établir un cadre pour développer et mettre en oeuvre les programmes de TIC dans les communautés locales; - Élargir le curriculum académique national pour créer des carrières dans le secteur des TIC et finalement; - Sensibiliser le public;
Les politiques cherchent à promouvoir l’accès aux outils technologiques et à l’Internet tout en mettant une importance sur le volet de la formation qui est nécessaire pour les enseignants.
Parmi les acteurs importants dans ce processus de développement de politiques, il y a les bailleurs de fonds internationaux. Leur apport en termes de profondeur au niveau des détails des politiques et des indicateurs qui les régissent est important. Les bailleurs de D’autres politiques vont un pas plus loin et fonds ont un rôle clé pour aider à bien définir la vision ciblent particulièrement l’intégration des TIC dans le de la politique. Quant à la mise en œuvre des politiques, secteur de l’éducation. La politique du Rwanda s’avère elle dépend largement des parties prenantes, du support un bel exemple : financier des bailleurs de fonds et du secteur privé. Cer- les TIC dans l’éducation; tains pays ont déployé beaucoup d’efforts pour attirer - développement de la capacité humaine; des investissements au niveau des TIC dans l’éducation, - infrastructure, équipement et contenu; l’exemple du campus Ubisoft au Maroc va dans ce sens. - développement économique; - développement social; Farrell, Glen and Shafika Isaacs. 2007. Survey of ICT and Educa- gouvernement et gouvernance en ligne (e-gou- tion in Africa: A Summary Report, Based on 53 Country Surveys. vernement, e-gouvernance); Washington, DC: infoDev / World Bank. - développement du secteur privé; Farrell, Glen and Shafika Isaacs. 2007. Survey of ICT and Education in Africa: A Summary Report, Based on 53 Country Surveys. - accès rural et communautaire; - dispositions et normes juridiques, règlemen- Washington, DC: infoDev / World Bank. Ibid taires et institutionnelles; Farrell, Glen and Shafika Isaacs. 2007. Survey of ICT and Educa- sécurité nationale, loi et ordre; tion in Africa: A Summary Report, Based on 53 Country Surveys. 29
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Washington, DC: infoDev / World Bank.
Les travaux de la Banque Mondiale ont recensé les politiques nationales des TIC en fonction de leurs niveaux de développement :
5.3 Approches pour l’intégration des TIC
Pays avec des Politiques Nationales TIC
Total
Niveau de développement de la politique
17
Pays avec un plan de développement pour le secteur des TIC
7
Pays avec un secteur des TIC en cours de développement
9
Pays avec une stratégie et des objectifs sectoriels inclus dans la politique nationale pour les TIC
6
Pays avec une stratégie et des objectifs sectoriels inclus mentionnés dans d’autres plans 30
Figure 10 - Évolution des politiques nationales TIC
Dans l’ensemble, ces politiques nationales agissent comme facilitateurs pour l’élaboration et le développement de politiques qui sont propres à l’éducation. Sur les 48 pays qui ont ou développent une politique nationale des TIC, 39 en ont une ou en développent une par rapport à l’éducation. La majorité de ces politiques ont été développées dans le cadre des objectifs du millénaire et sont donc relativement récentes.
Dans la définition des politiques concernant l’intégration des TIC dans le secteur de l’éducation, deux objectifs sont souvent cités: d’abord, la démocratisation de l’accès aux TIC pour lutter contre la fracture numérique ; le second vise l’amélioration de la qualité des pratiques d’enseignement et d’apprentissage. Deux principales approches complémentaires se distinguent ainsi dans l’usage des TIC dans les systèmes éducatifs. D’abord il y a une approche « technocentrée » (Chamberland, Lavoie et Marquis, 1996; Karsenti, Peraya et Viens, 2002) qui considère les TIC comme des objets d’enseignement, une nouvelle discipline à part entière, à enseigner à tous les niveaux ayant pour objectif de doter les élèves d’une culture et de compétences informatiques. Dans cette optique, des cours d’initiation sont dispensés à l’utilisation des ordinateurs, des logiciels de bureautique, de diverses autres applications et services de l’Internet par des personnes affectées à cette tâche ou par les enseignants titulaires de classe. De plus, il y 31
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une approche intégrée considérant les TIC comme des L’Unesco (2002, p. 16-17) distingue quatre outils ou instruments au service de l’enseignement et de étapes dans un continuum pour parvenir à une intégral’apprentissage (Baron et Bruillard, 1996). tion telle que décrite ci-dessus : 32
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Dans le contexte d’un pays en développement • Introduction : dans cette première phase, où les infrastructures sont moindres et très inégalel’établissement commence à s’équiper par difment répandues et où les accès à l’ordinateur et à Inférents moyens. Les administrateurs et les enseiternet restent relativement chers pour une plus large gnants commencent juste à explorer les possibiltranche de la population (Baron, Dané et Thibault, ités offertes par les TIC et prennent conscience 2007), l’approche « technocentrée » est très présente de l’impact dans la gestion d’école et dans les (ROCARE et Université de Montréal, 2006). Elle vise pratiques de classe; la maîtrise de l’informatique (Horton, 2008, p. 6) qui se • Adaptation : dans cette deuxième phase, divise en maîtrise de l’utilisation du matériel (manieles TIC sont au service de l’enseignement de ment de l’ordinateur et de ses divers périphériques) et quelques disciplines. En effet, l’usage des TIC en maîtrise de l’usage de divers types d’applications s’intègre dans les pratiques de l’enseignant sans (bureautique, graphisme, services d’Internet, etc.). En les modifier fondamentalement; outre, dans ces pays, les TIC sont aussi considérées comme un des moyens de faire face aux nombreux pro- Elle correspond à l’utilisation de logiciels et blèmes des systèmes éducatifs: accès à l’éducation et à la d’outils spécifiques pour soutenir l’enseignement de diformation de la jeunesse et de leur encadreur, gestion et verses disciplines; à l’administration des structures du système, qualité des enseignements et des apprentissages, etc. • Infusion : cette troisième phase correspond à une diversification des usages; la technologie L’utilisation ou l’intégration des TIC pour est bien présente dans l’établissement, les labol’amélioration de la qualité des enseignements et des ratoires, les salles de classe et les bureaux admiapprentissages suppose, selon Raby (2004, p. 23), « nistratifs. une utilisation habituelle et régulière des TIC en classe par les élèves et les enseignants, dans un contexte Les enseignants recherchent les stratégies d’apprentissage actif, réel et significatif ». L’intégration d’innovation et d’optimisation de leurs pratiques. Il y a suppose donc une remise en cause des méthodes tra- une centralisation sur l’apprentissage à travers la réalisaditionnelles centrées sur l’enseignement. Les méthodes tion de projets complexes et interdisciplinaires; traditionnelles reposent sur la transmission de connaissances par l’enseignant et sur la mémorisation et la res• Transformation : dans cette dernière phase, titution par l’apprenant des contenus disciplinaires disles écoles repensent et modifient leur organisapensés en classe. tion et leurs pratiques. Il y a une centralisation sur l’apprentissage et les TIC à travers la réalisa Ce changement des pratiques pédagogiques tion de projets significatifs et contextuels. Cette mène à une centralisation sur l’apprenant, sur ses préocphase correspond à la stabilisation et au rencupations dans les pratiques de classe. Ainsi, l’apprenant forcement des pratiques innovantes. devient actif dans son apprentissage, il construit de nouvelles connaissances et développe des compétences. Par rapport aux usages des enseignants, Raby Pour ce faire, l’enseignant doit mettre en place des situ- (2004, 2005) distingue quatre principaux stades: la faations d’apprentissage assez complexes et assez proches miliarisation, l’exploration, l’infusion et l’appropriation. de son vécu, c’est-à-dire significatives et contextualisées Cependant, le processus d’intégration des TIC n’est (Karsenti, Peraya et Viens, 2002). Ces situations doivent pas linéaire mais plutôt dynamique. L’enseignant passe permettre aux apprenants d’acquérir et/ou de mobiliser d’une étape à l’autre et peut revenir en arrière. différents types de savoirs, savoir-faire et savoir-être. Bref, l’approche par compétences préconisée au Québec Selon Depover et Strebelle (1997) , pour une intécadre bien dans ce contexte. gration efficace des TIC, il importe non pas de se centrer uniquement sur les enseignants, mais aussi d’impliquer 34
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tous les acteurs de l’environnement scolaire dès le début du processus d’implantation de l’innovation. La diffusion de l’innovation technologique dans les écoles, pour un pays, s’effectue en trois phases : après des actions pilotes concernant peu d’établissements, des expériences de banalisation sont menées, d’abord sous forme du soutien à des innovations. Ce n’est que dans un troisième temps que la scolarisation éventuelle des technologies au sein du système peut être considérée comme réalisée. Ces processus sont lents alors que les technologies évoluent, elles, de manière exponentielle (Baron, Dané et Thibault, 2007, p. 4). Le projet ROCARE a mis l’accent sur des établissements pilotes en matière de TIC, de l’élémentaire au secondaire, afin de déceler les pistes ou stratégies d’une intégration efficiente dans le contexte des systèmes éducatifs des pays participant à la recherche. 36
Le Réseau Ouest et Centre Africain de Recherche en Éducation (ROCARE) a été porté sur les fonts baptismaux en 1989 à Freetown, Sierra Leone. A l’heure actuelle, le ROCARE gère un large éventail de programmes et de projets dans ses seize pays membres. Ces pays sont : • les dix pays francophones : le Bénin, le Burkina Faso, le Congo, la Côte d’Ivoire, la Guinée, le Mali, le Niger, la République centrafricaine, le Sénégal et le Togo ; • les deux pays bilingues : le Cameroun et la Mauritanie ; • et les quatre pays anglophones : la Gambie, le Ghana, le Nigeria et la Sierra Leone. Conçu au départ en tant que forum informel dont la principale mission consistait à regrouper les chercheurs en éducation de l’Afrique de l’Ouest et du Centre, le ROCARE a apporté une contribution remarquable à la création d’une base de connaissances sur la recherche en éducation et à son utilisation en vue d’améliorer les pratiques d’éducation et d’élaborer des politiques axées sur les preuves en Afrique de l’Ouest et du Centre.
Figure 11 - Description Programme ROCARE 31
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World Information Society 2007 report – Beyond WSIS – International Telecommunications Union – United Nations Conference on Trade and Development Karsenti, T. (dir.). (2009). Intégration pédagogique des TIC : Stratégies d’action et pistes de réflexion. Ottawa : CRDI. UNESCO. (2002). Information and communication technology in education. A curriculum for schools and programme of teacher development. Paris, France Raby, C. (2005). Le processus d’intégration des technologies de l’information et de la communication. Dans T. Karsenti et F. Larose (dir.), L’intégration pédagogique des TIC dans le travail enseignant (p. 79-95). Québec, QC. Depover, C. et Strebelle, A. (1997). Un modèle et une stratégie d’intervention en matière d’intégration des TIC dans le processus éducatif. Dans L.-O. Pochon et A. Blanchet (dir.), L’ordinateur à l’école : de l’introduction à l’intégration (p. 73-98).
36
Baron, G.-L., Dané, E. et Thibault, F. (2007). La recherche francophone sur les TICE.
5.4 Conditions préalables nécessaires à l’intégration des TIC en éducation
5.4.1 Conditions d’intégration des TIC Lorsque l’on considère l’utilisation des TIC au quotidien dans le secteur de l’éducation en Afrique, il va sans dire que certains préalables sont nécessaires. Des questions par rapport aux éléments critiques, voire essentiels, à la réussite de l’intégration des TIC doivent être mises de l’avant. Entres autres, les parties prenantes doivent s’interroger sur l’état actuel et la nécessité de plusieurs éléments tels que les infrastructures et la disponibilité de services tels que l’électricité, les salles de
formation, l’Internet et le matériel informatique. 5.4.2 Infrastructures minimales requises L’utilisation potentielle des TIC au sein des établissements à vocation pédagogique passe d’abord par la capacité des installations, du matériel et des équipements sur place. En Afrique, les principales difficultés rencontrées à ce niveau sont souvent liées au manque de logiciels, d’ordinateurs et l’électricité, entres autres. Même si l’environnement matériel varie d’une école à l’autre, des conditions minimales sont nécessaires. Sans ces dernières, une intégration adéquate des TIC est impossible. Dans le cas où les installations et le matériel est disponible, un support doit être présent pour des besoins d’assistance technique. Page 15
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Ratios de pénétration de l’ordinateur dans les écoles dans des pays africains sélectionnés, 2010
5.4.4 Moyens financiers disponibles
Vouloir intégrer les TIC sans prévoir au préalable les sources potentielles de financement est comparable à quelqu’un qui veut utiliser une automobile sans argent pour acheter le carburant et les lubrifiants Afrique du Sud 25 582 6 651 22,6% d’entretien nécessaires pour le déplacement de la voiÉgypte 26 000 26 000 100% ture. C’est pour dire qu’à priori, le soutien financier Ghana 32 000 800 2,5% est fondamental, il s’agit d’un prérequis pour assurer le fonctionnement permanent des TIC et pour faire Mozambique 7 000 80 1,1% face au coût d’entretien et de renouvellement du matéNamibie 1 519 350 22,1% riel technologique. Il est important de rechercher des Figure 12 - Évolution de la pénétration des ordinateurs dans les fonds ou d’allouer un financement adéquat, équitable et écoles stable pour l’acquisition des ressources technologiques. Le support actif de l’administration de l’école, la contriFarrell, Glen and Shafika Isaacs. 2007. Survey of ICT and Educabution des partenaires et des parents d’élèves peuvent tion in Africa: A Summary Report, Based on 53 Country Surveys. aider à subventionner les dépenses liées à l’abonnement Washington, DC: infoDev / World Bank. à Internet et à l’achat des équipements TIC. Pays
Nombre d’écoles
Écoles équipées d’ordinateurs
Pourcentage d’écoles équipées d’ordinateurs
37
37
5.4.3 Support technique
Il est essentiel qu’un support technique adéquat soit disponible. La disponibilité de techniciens qualifiés comme un informaticien ou un formateur, un tuteur ou un enseignant disposan des connaissances nécessaires pour assurer l’accompagnement et la formation du personnel enseignant dans les écoles en matière des TIC est d’une importance capitale. Au niveau de l’école, ces professionnels apportent un soutien technique indispensable aux élèves et aux enseignants. Leur rôle d’assistance technique peut faciliter, entre autres, la recherche, la constitution d’une banque de ressources pour les enseignants et les élèves et l’utilisation en toute sécurité des équipements. Cela suppose que le personnel d’appui et les usagers (enseignants et élèves) sont suffisamment sensibilisés sur l’importance de consacrer assez de temps pour les activités à réaliser avec les TIC. En effet, le facteur temps est un prérequis fondamental à considérer parmi les mesures pouvant favoriser la réussite du processus d’apprentissage avec les TIC. Par conséquent, il convient de procéder à une réorganisation de son horaire d’activités pour accorder une plage de temps suffisante aux travaux à faire à l’ordinateur. Certes, un appui technique et moral est nécessaire, mais une aide financière doit aussi être offerte aux enseignants dans la démarche d’intégration des TIC à l’école. Page 16
5.4.5 Facteurs affectant la mise en œuvre des TIC
Les multiples recherches effectuées sur ce sujet ont recensé plusieurs facteurs qui, seuls ou collectivement, peuvent avoir une incidence importante sur la réussite ou l’échec de tentatives d’intégration des TIC au niveau des programmes éducatifs. Une liste exhaustive détaillée se trouve en annexe IV. Certains facteurs affectent directement les entreprises québécoises, dont les régulations de passation de marchés, les mécanismes de collaboration et le cadre politique et plans de mise en œuvre qui soutiennent les projets.
5.5 Projets en cours et complétés
Plusieurs études récentes font état des avancées importantes dans certains systèmes éducatifs grâce aux TIC. Les travaux de l’Institut international pour la communication et le développement (IICD) ont apporté plusieurs conclusions qui vont dans le même sens que les parties prenantes rencontrées dans le cadre de ce rapport. L’organisation a eu bon nombre d’expériences, soit plus d’une trentaine de projets, avec l’intégration des TIC dans le secteur de l’éducation. Certains de ces projets ont eu du succès et d’autres se sont avérés des échecs. Selon l’IICD, il y a plusieurs éléments qui supportent l’impact positif des TIC pour atteindre les objectifs du programme EPT. Leur impact se retrouve principalement au niveau de la qualité et l’efficience
Les TIC et l’éducation en Afrique de l’enseignement offert. Les données recueillies lors des études de l’IICD montrent que 80% des participants se considèrent mieux informés et responsabilisés dans leur processus d’apprentissage. De plus, 60% ont constaté une amélioration nette de l’enseignement et de l’apprentissage . Une liste de projets entrepris par Cégep International est disponible en Annexe I. La liste se limite aux projets ayant eu lieu en Afrique. De plus, un tableau sommaire des recommandations de l’IICD suite à leurs interventions se trouve en Annexe II. 38
IICD is a non-profit foundation that specialises in information and communication technology (ICT) as a tool for development. IICD is active in Africa and Latin America where we bring about technical and social innovations that create and enhance development opportunities in education, governance, livelihoods, health and the environment.
Figure 13 - Description de l’IICD
38
Les TIC au service de l’éducation – IICD - 2007
Le Conseil Canadien pour l’Afrique besoins de formations en fonction des besoins futurs de l’industrie. Ailleurs, l’industrie se retrouve en avance sur les programmes d’éducation. Des efforts doivent donc être déployés pour moderniser les programmes en fonction des technologies existantes. C’est le cas vécu en Afrique actuellement. Bref, l’approche par compétences, qui comprend 138 programmes techniques au Québec seulement, est davantage prédictive que réactive.
L’Association des collèges communautaires du Canada (ACCC) est un organisme national à participation volontaire, créé en 1972, qui représente les collèges et les institutions auprès du gouvernement, des entreprises et de l’industrie, à la fois au Canada et à l’étranger. De ses bureaux d’Ottawa, l’ACCC intervient au nom de ses membres auprès des ministères et des organismes fédéraux, et met en contact les collèges et les industries nationales. L’ACCC organise des conférences et des ateliers à l’intention du personnel, des étudiants et des administrateurs des collèges, afin de favoriser le réseautage et la participation aux activités nationales et internationales telles que les études sectorielles, les programmes de récompenses et les initiatives d’intégration.
Figure 14 - Description de l’Association des collèges communautaires du Canada
6. Organisations québécoises
Un autre facteur qui soutient le fait que les organisations québécoises ont un succès considérable sur Dans le secteur de l’éducation, il est connu que le marché africain est l’ampleur de l’offre. Au niveau le Québec est un pionnier mondial reconnu pour ses public seulement, on peut exporter, directement ou inméthodes. Entres autres, l’approche par compétences directement, l’ensemble des programmes collégiaux du s’est prémunie d’une très belle réputation internationale. Canada, ce qui inclut environ une cinquantaine de céJumelée aux méthodes pédagogiques des entreprises geps. et organisations d’ici, cette approche fait en sorte que On dénombre des centaines de projets dans le le savoir-faire québécois est prisé. Selon l’Association des collèges communautaires du Canada (ACCC), les secteur de l’éducation au cours des 40 dernières anentreprises d’ici mettent une emphase importante sur nées. L’ACCC en a fait plus de 700 à elle seule. Donc, l’accompagnement lors de projets en Afrique plutôt que l’expérience est au rendez-vous. La majorité des entrela méthode traditionnelle d’enseignement qui se veut prises interviewées ont plus de 15 années d‘existence et une relation davantage unidirectionnelle : maître-étu- de l’expérience dans bon nombre de pays. diant. Ceci est une des raisons qui expliquent pourquoi Un des buts de cette étude est d’établir les ople savoir local est recherché et que l’offre n’arrive pas à portunités, actuelles et futures, dans le secteur de combler la demande. l’éducation en Afrique, mais également au niveau des Une des différences fondamentales de l’approche services en éducation. Il s’agit ensuite de voir comment par compétence se traduit par le fait qu’elle prévoit les les entreprises québécoises peuvent se positionner sur Page 17
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ce grand marché en pleine expansion. Quels besoins ont ces organisations ? Dans l’ensemble, malgré les écrits sur les TIC dans l’éducation en Afrique, y a-t-il un marché assez considérable pour que l’on se concentre davantage pour trouver des solutions à améliorer la compétitivité des firmes locales? Si oui, quels seraient les types de support dont auraient besoin ces mêmes firmes pour maintenir et améliorer leur avantage concurrentiel?
avec l’utilisation d’outils informatiques seraient considérables. Un exemple qui a été discuté à quelques reprises est le suivi des coûts des ressources humaines. Les coûts principaux des ministères de l’Éducation sont les coûts en termes de main d’œuvre et à l’heure actuelle les suivis sur ces coûts sont des estimés au mieux. Un exemple d’outil intéressant serait un logiciel de suivi qui permettrait à un ministère de mieux gérer les coûts décrits. L’ensemble des firmes rencontrées ont la Pour répondre à ces questions, des rencon- capacité de fournir un tel produit, avec la formation et tres ont été organisées avec plusieurs organisations l’accompagnement nécessaire. qui œuvrent déjà sur le territoire africain, principalement sur des projets dans le secteur de l’éducation. Des Un enjeu considérable était la volonté réelle du représentants de CRC Sogema, Éducation Internatio- partenaire Africain à vouloir investir les efforts nécesnale, Cégep International, l’ACCC et du Consortium saires pour assurer la pérennité des projets. Sans cette International de Développement en Éducation ont été volonté et cette détermination, les projets n’arrivent pas interviewés. à se concrétiser de la façon prévue. Certains projets sont avortés à mi-chemin, entre autres, à cause de raisons fi Les propos des différentes organisations corro- nancières. Ceci n’aide à rien pour réduire le risque perçu borent les écrits et les analyses conduites par les organ- de faire affaire avec le continent africain. isations internationales sur le sujet des TIC en Afrique. Ces parties prenantes, des organisations privées et pub- liques, ont également soulevé bon nombre d’éléments qui sont propres à leurs réalités respectives, tel que les conditions climatiques des pays où ils travaillent, ou les difficultés avec l’obtention des visas pour certains pays.
Créée en 1982, le Consortium international de développement en éducation (CIDE) est une corporation canadienne dont le siège social est situé à Montréal. Le CIDE s’est donné comme mission d’accompagner les gouvernements, les institutions et les organisations publiques et privées engagés dans un processus de réforme ou de restructuration, en misant sur le développement des ressources humaines.
Figure 15 - Description du CIDE
D’autre part, des enjeux communs ont été soulevés par rapport à la faisabilité des projets TIC pour le secteur de l’éducation. Entre autres, tout ce qui touche le renforcement des capacités au niveau des ministères à fait surface. La formation des administrateurs et la création d’outils de gestion. La culture de travail existante est toujours « papier » dans la grande majorité des pays. Il va sans dire que les gains en efficacité et en temps Page 18
Fondée en avril 2001, Éducation internationale est une coopérative de services de développement et d’échanges en éducation qui regroupe les activités internationales du réseau des commissions scolaires et du réseau collégial du Québec. La Coopérative est composée de membres francophones et anglophones, dont : • 37 commissions scolaires, • la Société de formation à distance (SOFAD), • la Société de gestion du réseau informatique des commissions scolaires (GRICS), • le Centre d’élaboration des moyens d’enseignement du Québec (CEMEQ), • la Fédération des commissions scolaires du Québec (FCSQ) • et l’Association des commissions scolaires anglophones du Québec (ACSAQ).
Figure 16 - Description d’Éducation Internationale
À cela peut s’ajouter les modifications récentes au niveau du cycle de projets de grands bailleurs de fonds tels que la Banque Mondiale. Ces changements ont modifié la provenance du déboursé. Bref, auparavant, les sommes réservées par les bailleurs de fonds étaient payées directement, selon les termes convenus, à la firme retenue. Aujourd’hui, les fonds sont déboursés d’abord au ministère pour lequel le projet est effectué et ce dernier doit débourser les fonds à la firme retenue pour la mise en œuvre du projet. Un inconvénient ma-
Les TIC et l’éducation en Afrique jeur est l’assimilation des fonds destinés à un projet quelconque. En fin de projet, des fonds manquent à l’appel et les périodes d’attentes pour lesdits paiements sont très long. Pour ce genre de défaut de paiement, les entreprises québécoises ont recours à de l’assurance risque disponible auprès d’EDC. Malgré cela, le risque encouru demeure grand. Un autre enjeu qui réduit l’impact de la visibilité des organisations est le fait que, au Canada, l’éducation soit une instance provinciale. Dans les cas de plusieurs autres pays, l’éducation relève d’une instance fédérale. Donc, d’une certaine façon, si les 13 ministères de l’éducation provinciaux unissaient leurs efforts et leurs ressources pour faire une force commune, l’impact serait plus important. Malgré que ceci puisse paraître difficile, voire futile, on comprendra que des mesures nécessaires doivent venir compenser pour cette faiblesse que les entreprises et organisations ont en comparaison de pays concurrents. Bref, des efforts de collaboration seraient bénéfiques.
Le Conseil Canadien pour l’Afrique Dans les sections précédentes, il a été question de la capacité des organisations à faire des suivis sur l’évolution des états quant à l’atteinte des objectifs du millénaire. Selon Éducation Internationale, plusieurs pays n’ont pas de système pour suivre, voire connaître les taux de diplomation des étudiants. Les mécanismes nécessaires à l’implémentation des tels outils, impliquent beaucoup de réflexion et la considération de besoins transversaux pour assurer la faisabilité. Notamment, l’achat de matériel, les ordinateurs, les logiciels, la programmation de ces derniers et finalement la formation des utilisateurs. Les méthodes traditionnelles «papier» impliquent que beaucoup de programmes sont tel qu’elles l’étaient dans les années 60’ et 70’. Évidemment, des modifications aux politiques nationales sont en cours, mais la gestion du changement au niveau culturel est important et implique de la formation et de l’accompagnement. En ce sens, le matériel pédagogique utilisé actuellement dans certains pays provient souvent d’Europe et s’avère du matériel pédagogique parfois désuet. Des éléments importants sont ressortis des discussions, dont une qui est unanime, soit que toutes les organisations ont manifesté qu’elles n’arrivent pas à subvenir à la demande provenant de l’Afrique.
Créé en 1992, Cégep international a d’abord été un regroupement volontaire de collèges (une vingtaine) actifs sur le plan international. Depuis 1999, les quarante-huit cégeps membres de la Fédération des cégeps adhèrent à Cégep international et bénéficient de ses services de base surtout en matière d’information et de représentation. Le mandat de Cégep international consiste à: • Informer l’ensemble du réseau collégial sur les occasions d’échanges et de partenariat qui se présentent sur la scène internationale. • Diffuser l’information sur le savoir-faire des cégeps afin de favoriser des occasions de partenariat entre ses membres et des établissements étrangers. • Favoriser la participation de ses membres à des événements (forum, mission, salon, colloque, etc.) susceptibles d’accroître leur rayonnement à l’étranger. • Appuyer ses membres dans la conception et la mise en œuvre de projets de coopération internationale. • Appuyer les initiatives visant à favoriser la mobilité étudiante et le recrutement d’étudiants internationaux. • Appuyer les initiatives visant à favoriser la mobilité professionnelle dans une perspective d’internationalisation de l’éducation, entre autres, par le biais du projet Éducation dans une perspective mondiale et citoyenne (ÉPMC).
Pour les firmes qui ne travaillent pas à travers l’ACDI, le risque financier et le risque de non-paiement est très important, malgré les protections disponibles avec EDC. Un des problèmes récurrents est le fait que les protections sont valables que dans les cas de défaut de paiement. Dans le cas où il y a litige, les protections ne s’appliquent plus. Le risque demeure assez important. Pour celles qui travaillent en collaboration avec l’ACDI, le revers s’avère être le fait de se limiter à certains marchés qui sont prévus par cette dernière. Ainsi, le nombre de pays identifiés comme pays cibles par l’ACDI a diminué de façon dramatique au cours des dernières années. Depuis 2009, l’ACDI concentre ses efforts sur 20 pays dont seulement 8 en Afrique : l’Éthiopie, le Ghana, le Mali, le Mozambique, le Sénégal, le Soudan, le Soudan du Sud et finalement, la Tanzanie.
Figure 17 - Description Cégep International Page 19
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7. Recommandations
et le partage de contacts locaux fiables seraient avantageux. Bref, la décentralisation de l’information.
Dans l’ensemble, les perspectives pour les organisations qui œuvrent dans le secteur de l’éducation sont très bonnes. Le savoir-faire des organisations locales est recherché et reconnu et le nombre de projets en perspective est considérable. Ceci dit, d’autres actions concrètes pourraient permettre de consolider, voire améliorer, le positionnement actuel des entreprises québécoises. 1. Des ressources financières pour le développement de marché seraient bénéfiques pour consolider les relations d’affaires avec les partenaires africains. Que ce soit à travers des missions commerciales, la participation à des foires sectorielles, une présence continue dans le marché assure une visibilité et permet d’approfondir les liens de confiance. Dans le même sens, l’organisation de délégations étrangères pour venir visiter les organisations québécoises contribue aussi aux liens de confiance. Un support de coordination et de logistique serait bénéfique. 2. Au niveau de la représentation locale qui peut être faite à travers des partenaires locaux, des ressources existent depuis quelques années pour favoriser cette possibilité. Entres autres, Export Québec et Expansion Québec, alloue des ressources financières aux entreprises qui souhaitent accroître leur activités d’exportations. Export Québec et Expansion Québec sont des unités du MDEIE . 39
3. Assurer que toutes les parties prenantes puissent participer aux missions étrangères et aux assemblées avec des délégations étrangères. À l’heure actuelle, les délégations reçues par le Ministère de l’éducation rencontrent les organisations publiques seulement. Les entreprises privées sont volontairement laissées à l’écart. 4. Favoriser les échanges entre organisations qui travaillent en Afrique. Les expériences des entreprises locales sur le continent africain demeurent souvent méconnues. Des ressources et du support pour faciliter le réseautage entre entreprises, tout secteur confondu, aiderait à éliminer la façon de faire « en silo » et favoriserait un savoir-faire collectif. Par exemple, le partage sur des nuances culturelles d’un pays quelconque Page 20
Export Québec est une unité consacrée du MDEIE qui aide les entreprises québécoises à développer, consolider ou diversifier leurs marchés hors Québec en offrant des services : • adaptés à leurs besoins; • complémentaires à ceux de ses partenaires : - gouvernementaux; - régionaux; - associatifs; - sectoriels. Expansion Québec offre des services pour s’implanter à l’étranger:
• Domiciliation • Bureau permanent • Bureau permanent avec accompagnement
Figure 18 - Description d’Export Québec
5. Inclure des entreprises ayant des capacités au niveau des infrastructures (Internet, bâtiments, électricité, etc.) dans les échanges et les visites de délégations étrangères. Leur savoir-faire peut complémenter celle d’une organisation davantage spécialisée en éducation pour offrir une solution clé en main. 6. Des efforts semblables devraient être faits au niveau des différents ministères de l’éducation de l’Afrique. Une plateforme d’échange collaborative, du style wiki, serait bénéfique pour partager les bonnes pratiques entre États. 7. Accroître la visibilité des entreprises québécoises avec le renforcement du rôle des délégués commerciaux. Une présence accrue de la part des instances gouvernementales aiderait à maintenir une visibilité constante pour les entreprises. Les pays concurrents tels que la France déploient des ressources beaucoup plus importantes en termes de représentation commerciale, à la fois dans les bureaux permanents et dans les évènements ponctuels tels que des conventions sectorielles. 8. Favoriser les technologies économiques. L’utilisation du web 2.0, les wikis, le nuage et d’autres technologies modernes impliquent peu de coûts. Par exemple, avec l’utilisation du nuage pour l’entreposage de données, que ce soit au niveau ministériel pour des statistiques sur la diploma-
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tion, ou le contenu académique des formations, on élimine en grande partie le matériel nécessaire requis pour l’entreposage de données. L’utilisation du web 2.0 et des wikis est bénéfique pour favoriser l’échange et la collaboration à distance et encore, les coûts sont minimes.
Ministère de l’Éducation du Québec, qui comprend le secteur publique et privé, potentiellement intitulé Éducation Afrique Québec. 13. L’adhésion au Conseil Canadien pour l’Afrique permet d’avoir accès à beaucoup de ressources pouvant être utiles dans le cadre d’activités commerciales en Afrique. Entres autres, CCAfrique offre une veille pour tous ses membres. De plus, des activités de réseautage sont fréquemment organisées. Un abonnement donne accès à plusieurs services.
9. Avoir accès à des formations en gestion du risque par rapport aux droits et aux règlementations législatives dans un contexte d’affaires avec l’Afrique. 10. Avoir accès à des formations de gestion du changement pour être habileté à faire face à la résistance culturelle, au besoin lors de l’intégration de nouvelles méthodes ou de nouvelles technologies. La gestion du changement sera nécessaire à plusieurs niveaux, soit au niveau ministériel, au niveau des enseignants et, jusqu’à un certain point, au niveau des parties prenantes et les collaborateurs dans les projets.
14. S’approprier le rapport de suivi 2012 : Le Rapport mondial de suivi sur l’Éducation pour tous 2012 montrera de quelle façon les programmes de développement des compétences peuvent être améliorés et leur champ d’application étendu afin d’offrir aux jeunes de plus grandes chances d’accéder à des emplois décents et à de meilleures conditions de vie. 40
11. Mettre en place des mécanismes financiers pour permettre aux entreprises de croitre, vu la demande importante. Les entreprises interviewées ont presque toutes fait part du fait qu’elles ne peuvent subvenir à la demande, donc le potentiel de croissance existe. 12. Poursuivre et accélérer la mise en valeur de l’expertise et du savoir-faire québécois dans le secteur de l’éducation. Ceci pourrait être fait avec la mise sur pied d’un comité multidisciplinaire dédié au développement en Afrique qui siège au
15. Mettre en place une culture davantage collaborative, à travers les outils disponibles et les échanges potentiels plutôt qu’un esprit exclusif qui est vécu aujourd’hui. Cet aspect collaboratifs ce rattache à plusieurs recommandations et permet d’accentuer l’ampleur des efforts qui sont déployés. 39
40
http://www.mdeie.gouv.qc.ca/objectifs/exporter/accueil-exportquebec/ http://www.unesco.org/new/fr/education/themes/leading-the-international-agenda/efareport/reports/2012-skills/
8. Opportunités
Dans 95% des cas, les entreprises qui ont été interviewées obtiennent leurs contrats à travers un système Les rencontres effectuées ont été révélatrices d’appels d’offre publics. Plusieurs sites internet (voir quant au nombre de projets qui ont été réalisés et aux figure 19) offrent un abonnement qui permet d’accéder opportunités présentes et futures. Les opportunités sont aux opportunités d’affaires. nombreuses et le sont depuis un certain temps. Pour les entreprises qui sont actives sur le marché africain ou qui En ce qui a trait aux projets disponibles dans le secteur souhaitent le devenir, un des meilleurs outils de veille de l’éducation, impliquant des TIC en cours en ce moest celui offert par le Conseil Canadien pour l’Afrique. ment en Afrique, la liste s’avère exhaustive. On compte Il permet à un membre d’avoir accès aux annonces de quelques centaines d’opportunités en cours ou à venir projets, par secteur ou pour l’ensemble des secteurs et en date de la mi-juin 2012. Voici quelques-unes des opce, sur une base hebdomadaire. La figure 19 explique portunités en cours : comment accéder aux différentes sources où se trouvent les opportunités. 41
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Comment accéder aux opportunités? Un certain travail est requis pour pouvoir identifier et organiser la gestion des opportunités. Vous trouverez ci-bas quelques exemples d’outils qui permettent l’accès aux opportunités et comment les utiliser. 1. L’abonnement aux organismes qui offrent un service de veille pour les opportunités d’affaires tels que le Conseil Canadien pour l’Afrique. Une visite au site www.ccafrica2012.ca permet de voir l’ampleur des services offerts par l’organisation qui sont réservés exclusivement aux membres. Les opportunités sont triées de façon sectorielle et sont transmises à l’abonné. Les services aux membres inclut, entre autres l’accès aux appels d’offre, mais également des occasions de réseautage avec des délégations sectorielles africaines. Les opportunités affichées en figure 20 sont issues du service aux membres du Conseil Canadien pour l’Afrique. 2. L’abonnement aux sites internet dédiés aux appels d’offres. L’utilisation de ces sites devrait être sujette à une analyse préliminaire. Une entreprise n’a pas besoin de s’abonner à tous les sites suivants. Une analyse préliminaire de chacun des sites devrait être faite pour choisir celui qui convient davantage. D’abord, une inscription préliminaire gratuite permet de voir le fonctionnement de chacun des sites et les titres des offres en cours. Finalement, un abonnement payant, qui varie en montant d’un site à l’autre est nécessaire pour lire les détails des opportunités en cours. a. Un des sites les plus importants auxquels un abonnement mérite une considération particulière est DEVEX, www.devex.com. Ce site américain rassemble toutes les opportunités de deux façons distinctes, soit par projet ou par emploi. Le premier comprend les appels d’offres. Le deuxième volet comprend toutes les opportunités de consultation à court et long terme. Un abonnement pour les deux volets coûte un peu moins de 1,000.00$. Une image des opportunités tirée du site de DEVEX se trouve en figure 21. b. Un site européen intéressant pour les projets reliés aux bailleurs de fonds importants est www.assortis.com. Ce site représente, comme DEVEX, une des sources importantes d’information et d’opportunités dans les marchés africains. c. D’autres sites internet tels que DG Market (www.dgmarket.com ), TED (http:// ted.europa.eu) et Merx (www.merx.com) offrent des services d’identification d’opportunités. Divers types d’abonnements sont disponibles. d Une veille des sites des bailleurs de fonds (Banque Mondiale, Banque Africaine de Développement, etc.) constitue une source importante d’information pour être à l’affût des tendances actuelles des secteurs d’intérêt. Figure 19 - Accès aux opportunités Page 22
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#
Pays Country
Description Description
Source Source
Catégorie Categories
1
Africa
Request of expressions of interest for a regional study on financial education issues in each partner states to develop regional/ national strategies
Fin Sec Dev + Regionalization ProjFSDRP
Finance/ Investment Education/Training Environment/Sustainable Development
2
Algérie
« Assainissement: Diagnostic de la gestion des STEP et formation du personnel », en vue de réaliser « Étude, acquisition et mise en place d’un système de télémesure des paramètres physicochimiques et bactériologiques des eaux des STEP dans les Wilayas de Tipasa et Boumer dès avec formation du personnel
Ministère des Ressources en Eau
Gestion/Conseil Environnement/ Développement Durable Éducation/Formation
Direction des Études et des Aménagements Hydrauliques
3
Angola
EDF — programme to support non-state operators II (PAANE II)
National authorising officer in the republic of Angola
Management/Consulting Education/Training Communications/IT
4
Congo
Recrutement d’un consultant individuel international pour la formation du personnel du ministère de la fonction publique et de la réforme de l’état en développement web avec java/JEE
Transparency & Governance repeat PROJ
Éducation/Formation Communications/TI
5
Congo
Recrutement d’un consultant individuel international pour la formation du personnel du ministère de la fonction publique et de la réforme de l’état en administration système, base de données et sécurité (MYSQL et oracle 10g
Transparency & Governance repeat PROJ
Éducation/Formation Communications/TI
6
Congo
Recrutement cabinet pour le renforcement des capacités du personnel du secteur des communications électroniques
Projet CAB Congo
Éducation/formation Communications/TI
7
Ethiopia
Network administration training
Protect. Basic Serv. Phase II (FY09)
Education/Training Communications/IT
8
Ghana
Revenue management reform strategy
Local Government Capacity Support
Management/Consulting Education/Training
9
Ghana
Programme based budgeting training consultancy
eGhana SIL (FY07)
10
Ghana
Design, supply, installation, training and implementation support for an integrated e-immigration system for the Ghana immigration service (GIS)
Management/Consulting Finance/Investment Education/ Training
eGhana SIL (FY07)
Manufacture Education/Training Communications/ IT
11
Ghana
Programme based budgeting training consultancy
eGhana SIL (FY07)
Management/Consulting Finance/Investment Education/ Training
12
Ghana
Various consultancy assignements
Ghana Statistics Development Program
Management/Consulting Education/training Communications/IT
13
Guinée
Sollicitation de manifestation d’intérêt pour le recrutement d’un consultant pour réaliser une revue des dépenses publiques (RDP) du secteur de l’enseignement supérieur
Education For All FTI Program (FY09)
Gestion/Conseil Éducation/Formation
14
Guinée
Sollicitation de manifestation d’intérêt pour la sélection de consultants pour la rédaction d’un barème, de procédures, périodique des mutations et affectations et création d’une instance de recours.
Education For All FTI Program (FY09)
Gestion/Conseil Éducation/Formation
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#
Pays Country
Description Description
Source Source
Catégorie Categories
15
Kenya
Supply, installation & commissioning of hardware, software, documents management system, scanning and di gitization of documents and training for the ministry of state for immigration and registration of persons - CRD
3A-Telecommunications APL (FY07)
Manufacture Education/Training Communications/IT
16
Liberia
Urban water supply and sanitation project- (management, commercialization and comprehensive training programme consulting services)
African Development Bank
Management/Consulting Education/Training Environment/ sustainable Development
17
Liberia
Urban water supply and sanitation project(public health, sanitation hygiene education and promotion consulting services)
African Development Bank
Management/Consulting Education/Training Health Environment/sustainable Development
18
Malawi
Support to higher education, science and technology (HEST) project
Ministry of Education, Science and Technology
Education/training Communications/IT
19
Mauritanie
Avis général de passation des marchés
DPEF
Manufacture Éducation/Formation Ingénierie/ Infrastructures
20
Mauritanie
Repair, maintenance and associated services of vehicles and related equipment
Agence Nationale de Promotion de l’Emploi des Jeunes
Gestion/Conseil Finance/ Investissement Manufacture Éducation/Formation Communications/TI Ingénierie/ Infrastructures
21
Nigeria
Procurement and installation of nuclear magnetic resonance (NMR), microscopes, analytical equipment and accessories
S&T Educ in Post-Basic Ed (FY07)
Manufacture Education/Training Communications/IT
21
Nigeria
Procurement and installation of nuclear magnetic resonance (NMR), microscopes, analytical equipment and accessories
S&T Educ in Post-Basic Ed (FY07)
Manufacture Education/Training Communications/IT
22
Rwanda
Request for expression of interest for potential accredited training providers to train Rwandan public servants
Public sector capacity building secretariat
Education/Training
23
South Africa
Forum on Anti-Corruption (SAFAC)
UNDP South Africa
Education/Training
24
Soudan
Global Fund to fight AIDS, Tuberculosis and Malaria; Training consultant
UNDP
Health Education/Training
25
Tanzania
Consultancy Services To Develop Public Education Program On Financial Leasing
Financial Sector Support
Management/Consulting Finance/Investment Education/ Training
26
Tanzania
Consultancy service to develop internationally benchmarked business process outsourcing (BPO) foundational skills a assessment and certification program for Tanzania: chart skills strategy
Sci.&Tech. High Educ. Prog-Ph.1 (FY08
Management/Consulting Education/Training Communications/IT
27
Togo
Sélection de consultants : mise en œuvre des actions de communications pour le changement de comportement en faveur de l’hygiène et de la salubrité publique
Délégation spéciale de la ville de Lomé (municipalité de Lomé)
Gestion/Conseil Éducation/Formation
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#
Pays Country
Description Description
Source Source
Catégorie Categories
28
Togo
Primary education services
Ministère des enseignements primaire, secondaire et de l’alphabétisation. Projet éducation pour tous Togo
Gestion/Conseil Éducation/Formation
29
Togo
Assistant technique résident - spécialiste de l’évaluation des apprentissages
Education For All-FTI Program
Éducation/Formation
30
Tunisie
Projet d’appui a l’enseignement secondaire (PAES II)
Ministère de l’éducation
Gestion/Conseil Éducation/Formation
31
Tunisie
La formation de formateurs dans les disciplines concernées par la réforme des filières et sections de l’enseignement secondaire
le ministère de l’éducation
Gestion/Conseil Éducation/Formation
32
Tunisie
Développement de Ressources Pédagogiques Numérique au profit du Centre National des Technologies en Éducation
le ministère de l’éducation
Gestion/Conseil Éducation/Formation Communications/TI+
Figure 19 - Opportunités recensés par le Conseil Canadien pour l’Afrique
42
42
Figure 20 - Exemples de projets en cours - Devex
43
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Sans avoir de dépenses excessives, les opportunités sont faciles à trouver. Il reste que l’identification d’un projet doit être accompagné avec du développement de marché, un des éléments où du support financier pourrait permettre à certaines entreprises et organisations qui sont simplement intéressées, d’être réellement impliquées.
comme Devex et les sites des grands bailleurs de fond, les entreprises sont habilités à voir et à quantifier la demande. D’autre outils existent pour du développement de marché, mais l’ensemble des entreprises ont souligné que des montants supplémentaires seraient très bénéfiques.
Dans l’ensemble, avec la veille du Conseil Canadien pour l’Afrique, les divers sites d’appels d’offres
41 42 43
Extrait de www.devex.com Extrait de la base de données du CCA (pour membres seulement) Extrait de www.devex.com
Annexe I – Exemples de projets faits par Cégep International Projets effectués par Cégep International Nom du projet
Objectif du projet
Utilité du projet
Apprendre à entreprendre au Cameroun
Développer la capacité entrepreneuriale des jeunes filles camerounaises en milieu scolaire
Permettre une formation pointue des jeunes femmes de l’école CETI (collège d’enseignement technique industriel) dans le but de favoriser l’entrepreuneurship.
Née du partenariat entre l’établissement d’enseignement canadien collège ÉduardMont-petit et le CETI. Inciter les acteurs du système scolaire ainsi que les autorités gouvernementales à valoriser l’esprit entrepreneurial.
S’associer à l’explosion des compétences au Maroc
Développer les compétences du personnel enseignant du Maroc dans le but d’améliorer les programmes d’étude.
Assurer une formation de qualité aux étudiants au niveau supérieur afin que ceci puisse répondre aux exigences de développement économique que connais le pays.
Un échange d’information entre le cégep de la Pocatière du Québec ayant l’expertise dans le domaine agricole avec les centres de formations du Maroc ce qui permettra l’acquisition de formation ainsi que le transfert de nouvelle technologie
Les partenariats GabonQuébec dans le cadre de développement du système éducatif
Appuyer le projet de développement de système éducatif du Gabon en matière de formation technique.
Moyen permettant la planification ainsi que la mise en œuvre de la réforme de l’enseignement technique et professionnel
Née de partenariat entre Le cégep Saint-Jeansur-Richelieu ainsi que le gouvernement du Gabon
L’appui à la diversification dans le domaine minier en Tunisie
Former les élèves de l’institut supérieur d’enseignement de Gafsa dans le but de valoriser le volet entrepreneurial et permettre l’assistance pédagogique.
Permettre l’élargissement de partenariats d’affaires entre les acteurs économiques de la région et hors des frontières de la Tunisie, aussi susciter un plus grand désir d’entreprendre chez les jeunes
Le projet a été créé par l’institut supérieur d’enseignement de la Tunisie ainsi que le cegep de Thedford du Québec
Collaboration internationale a l’implantation du campus ubisoft Maroc à Casablanca
Proposition d’une gamme de programme de formations destinées spécifiquement à l’industrie de jeu vidéo et du film d’animation en croissance au Maroc
L’ouverture sur le monde extérieur par ubisoft Maroc, en allant chercher l’expertise du Québec et/ou de la France dans un besoin d’offrir des programmes de formation pousser aux jeunes qui font le métier de la production de film d’animation, de design, de jeu ainsi que la gestion du projet.
Collaboration entre le cégep de Matane du Québec ainsi que l’ubisoft Maroc afin de permettre l’implantation ainsi que la gestion du campus ubisoft Maroc au Casablanca.
Figure 21 - Projets pertinents par Cégep International
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Contribution du projet au développement de l’Afrique
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Annexe II – Recommandations de l’IICD Recommandations par rapport aux programmes TIC en éducation de l’IICD Impact
Description
Amélioration des perspectives de travail pour les jeunes
TIC permettent d’acquérir des compétences qui préparent les adolescents, y compris les jeunes entrepreneurs et les travailleurs à tirer profit des possibilités d’emploi. En 2007, 75% des participants ont déclaré avoir connu une amélioration significative de leurs possibilités d’emploi.
Privilégier les ressources créées par les enseignants
Les enseignants et les instructeurs doivent apprendre à utiliser les TIC pour pouvoir créer leurs propres outils pédagogiques pour susciter une véritable appropriation tout améliorant la facilité d’utilisation des ressources. Bien des projets continuent d’utiliser des outils créés ailleurs et qui n’offrent pas, la plupart du temps, des contenus appropriés ou adaptés à la situation locale.
Former les enseignants aux TIC de base et à la pédagogie
Les enseignants et les instructeurs doivent acquérir les compétences de base en TIC et apprendre les méthodes pédagogiques qui font appel aux TIC pour pouvoir les utiliser avec aisance. Il est également important de leur apprendre à les intégrer dans leurs méthodes pédagogiques.
Encourager le réseautage entre les enseignants
Les enseignants devraient utiliser des plateformes pour échanger opinions, expériences et ressources pédagogiques avec leurs collègues. Les échanges, en personne ou virtuels, sont importants pour les motiver et améliorer la qualité des ressources locales. Le réseautage entre projets au niveau du pays est également très utile. L’option des communautés de pratique en ligne destinées aux praticiens pourra être mise à profit pour un apprentissage plus durable. les TIC au service de l’éducation.
Faire appel aux applications administratives en complément des services
La perspective d’une gestion plus efficace de l’information et d’une simplification des procédures administratives incitera les directeurs d’école et le personnel administratif à institutionnaliser l’utilisation des TIC à tous les niveaux. Même si les bénéficiaires estiment qu’il est prioritaire d’exploiter les TIC pour l’enseignement et l’apprentissage, leur utilisation à l’appui de la gestion et des procédures administratives n’en reste pas moins essentielle.
Rechercher des solutions bon marché
Les technologies actuelles permettent d’offrir beaucoup pour peu. Des logiciels libres, des capacités d’entreposage gratuit (nuage) sont disponible et suffisants pour les besoins et les capacités de l’infrastructure actuelle. Des dépenses importantes sur des systèmes complexes ne sont pas nécessaires. Du matériel d’occasion est disponible via le secteur privé ou les organismes sans but lucratif.
Participer à la formulation des politiques et des stratégies de TIC en éducation
L’intégration des TIC en éducation doit reposer sur une vision à long terme pour orienter et motiver les enthousiastes de la première heure et autres parties prenantes et pour planifier le déploiement des TIC dans le secteur. À plus long terme, le gouvernement devra participer activement à l’adoption des TIC en éducation dans l’ensemble du secteur. La mobilisation du gouvernement est fondamentale pour obtenir de nouveaux investissements dans l’infrastructure des TIC, pour intégrer les TIC dans les programmes scolaires et pour faciliter la généralisation des ressources.
Établir une structure organisationnelle adaptée
Sur un plan stratégique, les chefs d’établissement et les parents doivent être mobilisés pour institutionnaliser et gérer à long terme les équipements TIC. La création de comités administratifs chargés de gérer les équipements s’est révélée très efficace pour assurer la durabilité des initiatives de TIC. Au-delà de l’institution, il est important de demander un financement à long terme aux autorités locales et de district ou aux responsables de l’éducation nationale et faire reconnaître les TIC comme une discipline dans les programmes scolaires.
Réfléchir à un modèle financier viable avant de commencer
Les partenaires doivent avant tout définir un plan financier local réaliste. Les établissements de formation privés obtiennent des revenus suffisants, grâce aux frais payés par les élèves, pour s’offrir des TIC plus avancés. Les écoles normales et les centres de formation publics doivent décider du montant à réserver dans leur budget pour assumer les coûts récurrents des TIC et s’en servir comme point de départ du plan de TIC. Les petites écoles en milieu rural ou les centres de formation professionnelle ne pourront pas assumer les coûts des applications TIC et doivent éviter dès le départ les coûts récurrents élevés. Les données empiriques montrent cependant que les petits établissements sont en mesure d’assumer le coût de petits laboratoires informatiques. Par leurs contributions à l’école, les associations de parents enseignants apportent également leur soutien aux projets de TIC.
Renforcer les capacités techniques au niveau institutionnel
Les responsables des TIC dans les établissements participants doivent suivre une formation suffisante pour pouvoir entretenir et mettre à niveau eux-mêmes les équipements TIC sans aide extérieure. Comme il est très difficile de garder des responsables de TIC qualifiés, les établissements doivent former un certain nombre d’enseignants et d’élèves enthousiastes qui assumeront des remplacements temporaires au besoin.
Améliorer l’accès aux ordinateurs
Toute initiative, qu’elle provienne du gouvernement, d’ONG ou du secteur privé, devrait commencer par un lobbying pour l’achat d’ordinateurs. La majorité des enseignants, des instructeurs et des élèves ont indiqué que le manque d’ordinateurs était le principal obstacle aux programmes de TIC pour l’éducation. Ce problème est particulièrement criant dans les établissements scolaires situés en milieu rural où l’école ou le centre de formation sont souvent le seul point d’accès à un ordinateur. Malgré les énormes investissements dans l’infrastructure que cela nécessite, les ordinateurs sont néanmoins essentiels à l’égalité de l’accès et à la réduction du fossé numérique.
Figure 22 - Recommandations de l’IICD 44
44
Adapté de - Les TIC au service de l’éducation - Impact et enseignements retenus des activités appuyées par IICD, 2007 - L’Institut international pour la communication et le développement.
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Annexe III – Liste de Projets de connectivité en cours par pays Modèles de projets pour l’accès et la connectivité Technologie/Connectivité
Projet et Pays
Radio
OLSET (Afrique du Sud), KIE (Kenya)
Télévision
Mindset (Afrique du Sud), Learning Channel (South Africa), Talk Back TV (Botswana), Ministère éthiopien de l’Education Centre for Technology Development and Decisionmaking Support (Egypte)
Vidéo
Discovery Channel Global Education Fund (Angola, Ouganda,Tanzanie, Zimbabwe)
DVD et CD
Learnthings Africa, CurriculumNet Ouganda, Mindset (Afrique du Sud)
Ordinateurs d’occasion
SchoolNet (Cameroun, Mali, Mozambique, Namibie, Nigeria, Sénégal, Swaziland, Zambie, Zimbabwe)
Centres de rénovation d’ordinateurs
SchoolNet Africa et GEEP (Sénégal), World Links (Zimbabwe), Computers for Schools Kenya, SchoolNet Ouganda, Computer Education Trust (Swaziland), SchoolNet Namibie
Internet Dial-Up
SchoolNet Cameroun
Données par Satellite
Mindset (Afrique du Sud)
Internet à haut débit
Ministère de l’Education et Ministère des TI de l’Ile Maurice
Connectivité VSAT
SchoolNet Ouganda, NEPAD e-Schools (Mali, Ouganda, Rwanda)
Téléphones portables
Teacher SMS Project (Kenya), Math on MXit, (Institut, Afrique du Sud), M-Girls, Mindset (Afrique du Sud)
Logiciels libres
OpenLab (SchoolNet Namibie), SchoolNet Mozambique
Figure 23 - Exemples de projets d’accès et de connectivité
Annexe IV – Facteurs facilitants ou contraignants
45
Facteurs habilitants ou contraignants qui affectent la mise en œuvre des TIC Facteurs
Caractéristiques habilitantes
Cadre politique et plans de mise en œuvre
La plupart des pays ont développé ou sont en train de développer une feuille de route pour incorporer les TIC dans les systèmes éducatifs. Certains ont des plans de mise en œuvre détaillés avec priorités et calendriers, et des indicateurs mesurables en place.
L’attention principale est davantage sur le développement de qualifications opérationnelles des TIC que sur l’intégration de celles-ci dans la pratique pédagogique.
Soutien par les chefs de file
Les progrès dans le développement des politiques et plans de mise en œuvre se doivent à des « champions » poussant pour les TIC dans l’éducation : cabinet du président, ministres ou hauts fonctionnaires concernés, ou organisations de la société civile telles que les organisations SchoolNets nationales.
Le soutien doit être visionnaire mais aussi pratique, afin de ne pas créer des espérances impossibles à réaliser à court terme.
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Caractéristiques contraignantes
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Facteurs habilitants ou contraignants qui affectent la mise en œuvre des TIC Facteurs
Caractéristiques habilitantes
Caractéristiques contraignantes
Égalité des sexes
Quelques politiques encouragent l’égalité des sexes en termes d’accès aux TIC et le développement de compétences en ce domaine.
Un grand nombre de politiques ne considèrent pas du tout les questions d’égalité des sexes, et de nombreuses stratégies de mise en œuvre n’en considèrent pas la promotion.
Mécanismes de collaboration
Des modèles de collaboration émergent aux niveaux nationaux pour faire participer les parties prenantes au développement et à la mise en œuvre et encourager l’investissement en TIC et pour partager l’accès au réseau et son coût.
La notion de collaboration internationale en matière de contenu de développement, formation, services de soutien, etc., n’est pas encore explorée de manière dynamique.
Capacité de ressources humaines
Le besoin de former les enseignants à l’utilisation des TIC, de développer des qualifications en utilisation de TIC chez les administrateurs éducatifs, et d’une capacité de soutien technique local aux utilisateurs de TIC est reconnu dans les politiques et plans.
Le manque de qualifications limite le processus de mise en œuvre.
Ressources fiscales
Les gouvernements commencent à reconnaître le besoin d’investissement, et beaucoup d’entre eux ont maintenant une rubrique relative aux TIC dans leur budget annuel.
Le manque de ressources est une sérieuse limitation dans tous les pays. Il existe une dépendance générale vis-à-vis des bailleurs de fonds pour la mise en œuvre de la politique.
Contenu d’apprentissage
Les initiatives pour développer des dépôts électroniques de contenu de matériels d’apprentissage disponibles gratuitement sont en train de devenir communes dans la communauté mondiale de l’éducation. L’Afrique les adoptera probablement aussi.
Le manque de contenu digital local est un problème général. Il existe une dépendance actuelle importante vis-à-vis du contenu fourni par le secteur privé. Des contenus devraient être développés en langues indigènes. L’usage prédominant de l’anglais sur l’Internet est aussi une contrainte.
Régulations de passation de marchés
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Quelques pays ont modifié leurs politiques pour réduire ou éliminer les droits de douane sur les équipements et logiciels de TIC, mais ceci n’est pas encore une pratique généralisée.
Attitudes
Contrairement à de nombreux endroits du monde développé, fonctionnaires et enseignants en Afrique semblent faire bon accueil à la perspective des TIC dans l’éducation.
Les gouvernements peuvent se trouver confrontés à des questions de juridiction interministérielle au sujet du contrôle et de la gestion des applications de TIC.
Viabilité
Il n’existe que peu d’exemples d’écoles équipées en TIC et connectées à l’Internet, développant des services pour la communauté générale sur une base payante afin de générer des revenus.
Assumer les coûts d’entretien de l’équipement, de formation du personnel, de connectivité, d’acquisition de matériels de contenu, et de développement et de consommables, est un défi majeur. Certains gouvernements permettent de facturer des frais supplémentaires aux étudiants, mais cette mesure est discriminatoire. Les planificateurs doivent améliorer leur analyse du coût réel du contrôle des modèles de TIC qu’ils adoptent.
Farrell, Glen and Shafika Isaacs. 2007. Survey of ICT and Education in Africa: A Summary Report, Based on 53 Country
Annexe V – Initiatives locales en TIC en Afrique Une large gamme de programmes et de projets de TIC dans l’éducation en Afrique comprend des activités impliquant la participation d’un ou de plusieurs pays africains en nombres variés. Ces activités vont de programmes à parties prenantes multiples et haut niveau intergouvernemental tels que l’initiative eSchools du NEPAD, à des institutions concentrées sur la mise en réseau des écoles et universités africaines, telles que l’Université virtuelle africaine (AVU) et des projets collaboratifs d’apprentissage qui impliquent directement les élèves et les enseignants des écoles de plusieurs pays africains, tels que le projet Global Teenager Project
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(GTP) et le projet International Education Resources Network (iEARN). Une liste illustrative (non exhaustive) des organisations prédominantes actives dans la promotion et le soutien aux activités relatives à la technologie dans le secteur de l’éducation en Afrique est présentée cidessous.
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Adapté de Farrell, Glen and Shafika Isaacs. 2007. Survey of ICT and Education in Africa: A Summary Report, Based on 53 Country Surveys. Washington, DC: infoDev / World Bank Page 29
Les TIC et l’éducation en Afrique
Le Conseil Canadien pour l’Afrique
African Academy of Languages | www.alacan.org
AMD a introduit l’Initiative 50x15, qui essaie de promouvoir la connectivité à l’Internet ainsi que des ca L’Académie africaine des langues est une organ- pacités informatiques abordables et accessibles à 50 % isation panafricaine créée en 2001 par Alpha Konare, de la population mondiale d’ici à 2015. AMD a déployé le président du Mali à cette époque. Elle a été établie dans les écoles africaines son propre « communicateur sous les auspices de l’Union africaine pour promou- Internet personnel » (PIC d’après son sigle en anglais), voir les nombreuses langues indigènes de l’Afrique. L’un avec le soutien du programme e-Schools du NEPAD. de ses plus importants projets concerne la promotion des langues africaines dans le “cyber-espace”, et plus En Afrique, AMD dirige un consortium d’entreprises particulièrement l’utilisation des langues locales dans dans la promotion du Projet de Démonstration el’éducation en Afrique. Schools du NEPAD dans cinq pays (Cameroun, Gabon, Mali, Ouganda et Sénégal), où l’entreprise fait aussi la African Development Bank | www.afdb.org promotion de son appareil 50x15. La Banque Africaine de Développement (AfDB) est une institution multilatérale régionale de financement au développement, basée sur l’adhésion de membres. L’AfDB a une politique d’éducation qui favorise le soutien à l’éducation et à la formation primaire, professionnelle et adulte. Elle soutient aussi l’utilisation des TIC dans l’éducation en Afrique. A ce jour, l’AfDB a apporté son aide sous forme de centres de développement de la capacité d’apprentissage en ligne, à distance et ouvert, ainsi que de fourniture de connectivité aux institutions partenaires de l’AVU pour soutenir les programmes de développement et de formation des enseignants et pour intégrer les questions d’égalité des sexes, comme dans le Projet de Soutien de l’AVU. African Virtual University (AVU) | http://web.archive. org/web/20060426202907/www.avu.org L’Université Virtuelle Africaine était initialement un projet de la Banque Mondiale et est maintenant une organisation intergouvernementale indépendante. L’AVU est une institution innovante d’éducation, installée à Nairobi au Kenya et sert 57 centres d’apprentissage dans 27 pays. Elle travaille avec des universités situées en Afrique et d’autres pays tels que les USA et l’Australie, pour fournir des programmes académiques et des cours de courte durée à travers l’apprentissage en ligne à distance et ouvert. L’AVU possède aussi une bibliothèque digitale qui fournit des ressources aux académies et aux étudiants africains. AMD | www.amd.com AMD est un majeur fournisseur mondial de solutions innovantes de traitements pour les marchés informatique, graphique et électronique grand public. Page 30
Association for the Development of Education in Africa (ADEA) | www.adeanet.org L’ADEA est un réseau de partenaires encourageant le développement de politiques d’éducation efficaces, basé sur des chefs de file et un contrôle africains. L’ADEA a produit de la recherche et des guides sur l’utilisation des TICs dans l’éducation tels que Towards an Information System for Non Formal Education: A practical guide. Computer Aid International | www.computeraid.org Installé au Royaume-Uni, cette organisation a un programme spécial régional africain qui comprend des officiers dans les régions du sud, de l’est, de l’ouest et du centre de l’Afrique. Elle se spécialise dans l’obtention et la distribution d’ordinateurs professionnellement rénovés pour réutilisation en éducation, santé, et ONGs en Afrique et d’autres régions en développement. A ce jour, CAI a distribué plus de 80.000 ordinateurs dans des pays en développement. Computers for African Schools (CFAS) | www.cfas. org.uk CFAS est une organisation charitable située au Royaume-Uni, qui mobilise des dons d’ordinateurs par des entreprises et des utilisateurs, et les distribue aux écoles du sud de l’Afrique à travers des organisations partenaires au Malawi, en Tanzanie, Zambie et au Zimbabwe.
Les TIC et l’éducation en Afrique Cisco Systems | www.cisco.com Cisco Systems est une entreprise mondiale promouvant la mise en réseau pour l’Internet. En Afrique, Cisco est un partenaire majeur du programme e-Schools du NEPAD, auquel il apporte une contribution sous forme de ressources financières et humaines. L’entreprise dirige un consortium d’entreprises dans ce projet, qui pousse l’installation d’équipement de mise en réseau pour l’accès à l’Internet et la connectivité satellitaire dans les écoles en Afrique du Sud, en Algérie, au Ghana, à l’Ile Maurice, au Rwanda et au Sénégal, où elle fait aussi la promotion de l’utilisation de contenu digital éducatif et de formation pour les enseignants. De plus, Cisco a établi le programme Networking Academy, qui forme des étudiants dans la conception, la construction et l’entretien de réseaux informatiques. Plusieurs Networking Academy ont été installées en Afrique, dans des pays tels que le Ghana, l’Ile Maurice et le Nigéria. Commonwealth of Learning (COL) | www.col.org COL est une organisation intergouvernementale créée par des chefs de gouvernement du Commonwealth pour encourager le développement et le partage des connaissances, ressources et technologies d’éducation à distance et ouverte. Historiquement, COL a aidé à travers le développement et le soutien de politiques nationales de TICs dans l’éducation dans certains pays africains du Commonwealth, et a encouragé la croissance d’organisations nationales SchoolNet à travers des ateliers en réseau, des actions de recherche, et la publication de guides tels que African Schoolnet Toolkit, produit en association avec SchoolNet Africa. COL est aussi à la pointe de l’établissement d’une Université virtuelle pour les petits États du Commonwealth (VUSSC d’après son sigle en anglais), à laquelle participent plusieurs petits états africains et qui sert de réseau dédié au développement collaboratif de ressources de contenu gratuit pour l’éducation. COL est aussi actif dans un programme sur les TICs dans le soutien à l’éducation professionnelle technique en Afrique, en association avec l’UNESCO.
Le Conseil Canadien pour l’Afrique grammes bilatéraux qui soutiennent l’éducation, les objectifs d’Education pour Tous, et les Objectifs de Développement du Millénium. En ce qui concerne plus particulièrement les TICs dans l’éducation, DFID a dans le passé établi des organisations telles qu’Imfundo, qui a développé une banque de connaissances en recherche sur les expériences relatives aux TICs dans l’éducation en Afrique. DFID a aussi soutenu la recherche effectuée par le programme TESSA. Digital Links | www.digital-links.org Digital Links est installé au Royaume-Uni, et a des bureaux en Afrique du Sud et en Tanzanie. L’organisation fournit un service d’enlèvement de TI aux entreprises anglaises, et rénove des ordinateurs pour réutilisation dans les écoles, les ONGs et les petites entreprises en Afrique et dans le monde en développement. A ce jour, Digital Links a distribué plus de 50.000 ordinateurs dans des pays en développement. Edubuntu | www.edubuntu.org Edubuntu implique un groupe de gens qui distribuent un système d’exploitation complet Linux aux écoles pour utilisation dans les salles de classes, dont les futures versions seront disponibles pour utilisation dans les universités. Edubuntu fournit aussi un soutien communautaire. Sa philosophie est de promouvoir les logiciels libres, que les logiciels devraient être disponibles gratuitement et utilisables par les populations dans leur langue locale, et que les utilisateurs devraient avoir la liberté de personnaliser et modifier leurs logiciels comme ils le souhaitent. eGranary Digital Library | http://www.widernet.org/ digitallibrary/
Soutenue entre autres par un partenariat entre Hewlett Packard, USAID et la Fondation McArthur, la bibliothèque digitale e-Granary fournit des millions de ressources éducatives digitales aux institutions qui n’ont pas un accès adéquat à l’Internet. Elle délivre des ressources éducatives digitales en obtenant permisDepartment for International Development (DFID) | sion, en copiant des pages Internet et en les délivrant www.dfid.gov.uk aux serveurs Intranet de leurs organisations partenaires en Afrique et dans d’autres régions en développement. DFID est le ministère officiel du gouvernement eGranary a récemment entreprise la diffusion de donbritannique consacré à la lutte contre la pauvreté dans nées par satellite pour délivrer des ressources digitales le monde. En Afrique, DFID appuie de nombreux pro- aux institutions africaines d’éducation. Page 31
Les TIC et l’éducation en Afrique eLearning Africa | www.elearning-africa.com e-learning Africa est une conférence internationale sur l’apprentissage électronique hébergée annuellement par le gouvernement d’un pays africain. Ces conférences se concentrent principalement sur les expériences de TICs dans l’éducation en Afrique par rapport au reste du monde. La conférence est organisée par ICWE et Hoffmann & Reif Consultants. En 2006, la conférence s’est tenue à Addis Abeba, en Éthiopie, en 2007 à Nairobi au Kenya, et en 2008 elle aura lieu à Accra, Ghana. Free and Open Source Software Foundation for Africa
Le Conseil Canadien pour l’Afrique Global e-Schools and Communities Initiative (GeSCI) | www.gesci.org L’initiative GesCI, soutenue par le Canada, l’Irlande, la Suisse et la Suède, a été établie en 2003 par un groupe de travail de l’ONU pour essayer d’élever les standards généraux d’éducation dans les communautés du monde en développement et pour aider à faire des Objectifs de Développement du Millénium une réalité. En Afrique, GeSCI a d’abord concentré son travail en Namibie et au Ghana sur le soutien au développement et à la mise en oeuvre de la politique, puis au Kenya et au Rwanda. Elle a aussi développé des produits de savoir tels qu’une boîte à outil sur le coût total du contrôle.
Free and Open Source Software Foundation for Af- Global Teenager Project (GTP) | www.globalteenager. rica (FOSSFA) | www.fossfa.net org FOSSFA a été lancé en février 2003 en tant que réseau de praticiens, professionnels et organisations pour la promotion de l’utilisation des logiciels libres pour le développement de l’Afrique. FOSSFA comprend une subdivision d’éducation concentrée sur la promotion de solutions libres dans l’éducation en Afrique.
Le GTP est une initiative de l’ONG des Pays-Bas International Institute for Communication and development. Elle a été lancée en 1999 pour promouvoir l’utilisation des TICs dans les salles de classe. Le projet se concentre sur l’apprentissage collaboratif entre élèves et enseignants du secondaire à travers un environnement structurel virtuel sécurisé connu sous le nom de « cerGeekcorps | www.geekcorps.org cles d’apprentissage ». Jusqu’à maintenant, le projet fait participer environ 3.000 enseignants et étudiants dans IESC Geekcorps est une ONG internationale 200 classes et 29 pays. La majorité des participants sont installée aux États-Unis, qui promeut le transfert et africains, comprenant des élèves, enseignants et écoles l’indépendance des qualifications digitales à travers plu- dans 12 pays. sieurs programmes auxquels participent des volontaires ayant une expertise technique. Geekcorps a soutenu des Hewlett Foundation | www.hewlett.org programmes tels que l’initiative Last Mile au Mali, qui encourage les modèles d’entreprise basés sur les télé- Située à San Francisco aux États-Unis, la Fondacommunications au bénéfice des habitants de zones ru- tion Hewlett fournit des ressources pour soutenir des rales sans accès aux TICs, et l’initiative Digital Freedom activités d’éducation, écologie, développement mondial, en Afrique du Sud, qui fait la promotion des avantages et arts du spectacle. En Afrique, la Fondation a soutenu des TICs auprès des petites entreprises. le développement de ressources d’éducation ouverte, et apporté son appui à l’AVU dans le développement Global Development Learning Network (GDLN) | d’une architecture approfondie de ressources éducatives www.gdln.org ouvertes pour assurer l’application efficace du mouvement de contenu libre dans les institutions africaines GDLN est un partenariat mondial de presque d’éducation supérieure et de formation. La Fondation 120 centres d’apprentissage, qui fournit des outils et soutient également l’Institut Meraka en Afrique du services d’appui à l’apprentissage à distance à trav- Sud dans la promotion du développement d’une collecers les TICs. Le réseau GDLN comprend des centres tion d’articles décrivant l’utilisation des ressources édd’apprentissage dans plusieurs pays africains, dont le ucatives ouvertes dans l’éducation supérieure, les écoles Bénin, l’Éthiopie, le Ghana, l’Ouganda, le Sénégal et la primaires et secondaires, et dans les communautés Tanzanie. d’Afrique du Sud. Page 32
Les TIC et l’éducation en Afrique Highway Africa | www.highwayafrica.ru.ac.za Highway Africa est une conférence annuelle sur les TICs hébergée par l’Université de Rhodes en Afrique du Sud. Chaque année, plus de 500 délégués du monde entier participent à la conférence pour discuter de questions relatives à la gouvernance de l’Internet, aux politiques de TICs, et aux médias pour la démocratie. Highway Africa produit aussi un bulletin hebdomadaire en ligne, le HANA Weekly Digest, qui documente les progrès réalisés dans les TICs pour le développement, y compris les TICs dans l’éducation en Afrique. International Development Research Centre (IDRC) Acacia | www.idrc.ca
Le Conseil Canadien pour l’Afrique Intel est une entreprise globale d’innovations et de développement de technologies et produits de silicone, et d’initiatives pour faire avancer continuellement la manière dont les gens travaillent et vivent. Les efforts d’éducation d’Intel se concentrent sur l’amélioration de l’enseignement et de l’apprentissage à travers l’utilisation des TICs. L’attention est dirigée en particulier à faire avancer les mathématiques, les sciences et la recherche et l’éducation en ingénierie. Intel travaille aussi avec des chefs de file du monde entier à des solutions soutenant la création des qualifications du XXIème siècle. Son programme, Intel Teach, qui est actuellement actif en Afrique du Sud, au Ghana, en Egypte et au Nigeria, a atteint les quatre millions d’enseignants dans 40 pays, et projette d’atteindre les 10 millions en 2013. Intel a récemment annoncé son nouveau programme Intel World Ahead, destiné à fournir des ordinateurs peu chers aux écoles et à augmenter les connections Internet sans fil. En Afrique, les pays ciblés son l’Afrique du Sud, Egypte, le Ghana, le Kenya, et le Nigeria.
Le Centre de Recherche pour le Développement international (CRDI) est installé au Canada, et son programme Acacia, établi en 1996, cherche à habiliter les communautés subsahariennes à appliquer les TICs dans leurs propre développement économique et social. Le Centre a soutenu plusieurs projets pilotes et activités de LinuxChix Africa | www.africalinuxchix.org recherche dans le domaine des TICs dans l’éducation, en particulier l’établissement initial des organisations LinuxChix Africa a été constitué en 2004 par un SchoolNet dans certains pays africains. groupe de femmes africaines pour promouvoir le développement de logiciels libres, ainsi que de qualifications International Education Resources Network (iEARN) Linux. | www.iearn.org Microsoft | http://www.microsoft.com/education/ iEARN est l’un des plus grands et des plus anciens réseaux mondiaux d’enseignants et d’élèves fai- Travaillant étroitement avec les communautés sant usage des TICs dans une gamme variée de projets d’éducation du monde entier, Microsoft a développé collaboratifs d’apprentissage. Tous les projets d’iEARN technologie, outils, programmes et solutions pour aider sont conçus, démarrés et gérés par les enseignants et les à relever les défis d’éducation tout en augmentant les élèves. Son réseau en Afrique fait participer des élèves et opportunités d’apprentissage et d’enseignement. Dans des enseignants de 29 pays. des pays comme l’Afrique du Sud, le Ghana et le Kenya, Microsoft a poussé pour l’accès à des logiciels peu International Institute for Communication and De- chers pour les écoles. De plus, Microsoft a établi son velopment (IICD) | www.iicd.org programme Partners in Learning et le réseau correspondant Innovative Teachers Network pour soutenir L’IICD est une ONG des Pays-Bas qui se spé- des projets de développement des enseignants dans plucialise dans les TICs pour le développement. Elle a sieurs pays africains. soutenu plusieurs programmes tels que le Global Teenager Projet, ainsi que des projets de soutien au dével- Mtandao Afrika | www.mtandao-afrika.org oppement des enseignants à travers les TICs en Tanzanie et au processus de politique pour les TICs dans Antérieurement connu comme ThinkQuest Afl’éducation en Zambie. rica, Mtandao Afrika offre un concours de défi Internet à la jeunesse africaine. Le concours est centré sur Intel | www.intel.com le développement collaboratif de sites Internet éducatifs par des jeunes travaillant en équipes multinationales, Page 33
Les TIC et l’éducation en Afrique qui recevront des prix octroyés par des groupes de juges internationaux.
Le Conseil Canadien pour l’Afrique
Cette organisation des États-Unis encourage les citoyens américains à faire don de leur temps pour travailler dans des pays en développement, dans NEPAD e-Schools | www.eafricacommission.org des domaines tels que le SIDA, les technologies de l’information et le développement commercial. Dans Cette initiative vise à donner des qualifications le secteur des TICs dans l’éducation, les volontaires de en TICs à de jeunes africains dans les écoles primaires Peace Corps sont stationnés dans des pays africains et secondaires, ainsi qu’à utiliser les TICs pour amélio- pour aider à la fourniture de formation technique et rer, enrichir et élargir l’éducation dans les pays afric- soutenir les groupes et organisations qui utilisent les ains. L’objectif est d’équiper toutes les écoles primaires TICs dans l’éducation. et secondaires avec des appareils de TICs tels que ordinateurs, radio, télévision, téléphone, fax, équipement de Schoolnet Africa | www.schoolnetafrica.net communication, scanners, caméras digitales et photocopieurs, et de les connecter à l’Internet. Chaque école Cette ONG installée au Sénégal encourage sera équipée d’un « point de santé », ce qui encourage l’éducation à travers l’utilisation des TICs dans les l’utilisation des ressources TICs de l’école par une plus écoles africaines. Elle fonctionne comme un réseau large communauté. Le NEPAD est en train de conclure d’organisation SchoolNet opérant dans 33 pays sur la son premier Projet de Démonstration des e-Schools, base de programmes d’accès aux TICs, de formation qui comprend la participation des gouvernements de des enseignants et d’apprentissage collaboratif. A ce 16 pays africains collaborant avec cinq consortiums jour, SchoolNet Africa a produit une gamme de rapd’entreprises pour fournir les ressources en TICs à six ports de recherche sur les expériences des pays africains large communauté. Le NEPAD est en train de conclure dans l’utilisation des TICs dans les écoles. son premier Projet de Démonstration des e-Schools, qui comprend la participation des gouvernements de Teacher Education for Sub-Saharan Africa (TESSA) | 16 pays africains collaborant avec cinq consortiums www.tessaprogramme.org d’entreprises pour fournir les ressources en TICs à six écoles dans chacun des 16 pays. TESSA est un partenariat conduit par l’Université ouverte et l’Université virtuelle, qui inclut diverses uniOne Laptop per Child (OLPC) | www.laptop.org or versités africaines, le Commonwealth of Learning, et le www.olpc.com BBC Trust. C’est un programme de recherche et développement qui crée des ressources multimédias pour OLPC est une ONG établie pour promouvoir les enseignants et éducateurs d’Afrique subsaharienne. un ordinateur peu cher, connu comme « l’ordinateur à A ce jour, l’organisation a introduit un programme ra100 dollars », dans le but d’augmenter l’accès des enfants dio de la BBC qui discute le rôle des enseignants dans du monde à la technologie, pour soutenir leur appren- l’amélioration de la qualité de l’éducation primaire, et a tissage. A ce jour, les gouvernements de la Libye, du Ni- produit une boîte à outils pour les éducateurs et les plgeria et du Rwanda ont exprimé un intérêt. anificateurs sur la conception d’apprentissage à distance et ouvert pour l’éducation des enseignants en Afrique Panafrican Research Agenda on the Pedagogical In- subsaharienne. tegration of Information and Communications Technologies (ICT) | www.observatoiretic.org/ Teacher Training Initiative for Sub-Saharan Africa (TTISSA) | www.unesco.org/education/TTISSA Ce réseau de connaissance, démarré par le Centre de Recherche pour le Développement international TTISSA est un programme de 10 ans coordonné (CRDI), réunit des partenaires de onze pays africains par l’UNESCO et visant à améliorer les politiques napour aider les chercheurs, praticiens et institutions à tionales d’enseignement et à renforcer l’éducation des collecter et partager des données. enseignants dans 46 pays d’Afrique subsaharienne. Il est conçu pour soutenir le développement de systèmes Peace Corps | www.peacecorps.gov nationaux d’éducation des enseignants dans les pays africains, pour produire des enseignants plus nombreux Page 34
Les TIC et l’éducation en Afrique
Le Conseil Canadien pour l’Afrique
et mieux qualifiés.
United States Agency for International Development Ubuntu Alliance for Education and Research Net- (USAID) | www.usaid.org working | www.ubuntunet.net USAID a été l’une des premières agences de Cette alliance a été établie pour capitaliser sur bailleurs de fonds à soutenir les TICs dans l’éducation. l’émergence de la fibre optique et d’autres opportunités A travers son initiative Leland en 1996, USAID a d’infrastructure terrestre et ainsi devenir l’infrastructure fourni une aide en forme de dons à des projets pide réseau de recherche et d’éducation (REN d’après son lotes dans plusieurs pays africains. Elle a ensuite aidé sigle en anglais) de l’Afrique. L’éducation supérieure et à l’établissement de Dot Com Alliance pour des proles institutions de recherche du reste du monde sont grammes d’apprentissage et de gouvernance en ligne connectées à l’Internet au moyen de fibre rapide et peu en Afrique, tels que les projets Network for Capacity coûteuse. Building et Knowledge Exchange Project. United Nations Economic Commission for Africa The World Bank | www.worldbank.org (UNECA) | www.uneca.org La Banque mondiale a son siège à Washington La Commission économique pour l’Afrique aux États-Unis, et est une institution internationale de (ECA) a été établie par les Nations Unies pour promou- développement qui fournit aux pays en développement voir le développement économique et social de ses états des prêts à faible taux d’intérêt, des crédits gratuits et membres, favoriser l’intégration intra-régionale, et pro- des dons pour l’éducation, la santé, l’infrastructure, les mouvoir la coopération internationale pour communications et de nombreux autres objectifs. Historiquement, la Banque a soutenu des programmes et mouvoir la coopération internationale pour le dével- projets divers pour l’éducation à travers les TICs. Ces oppement de l’Afrique. Historiquement, UNECA a été derniers incluent entre autres l’Université virtuelle afconduite par l’AISI (African Information Society Ini- ricaine, World Links for Development, et Global Develtiative) depuis 1996, et a joué un rôle important dans opment Learning Network. le soutien au développement de politiques et plans d’infrastructures nationales de communications et projets divers pour l’éducation à travers les TICs. Ces d’information (NICI) dans plusieurs pays africains. derniers incluent entre autres l’Université virtuelle afDepuis 1999, l’UNECA a aussi adopté la formation d’un ricaine, World Links for Development, et Global Develréseau africain d’apprentissage (African Learning Net- opment Learning Network. work) qui incorporait la formation de SchoolNet Africa, Out of School Youth Network, et Varsity Network. World Computer Exchange | www.worldcomputerexchange.org United Nations Educational, Scientific and Cultural Organization (UNESCO) | www.unesco.org Installé aux États-Unis, WCE obtient des ordinateurs d’occasion et des services de soutien pour des L’UNESCO est l’agence des Nations Unies spé- organisations partenaires dans les pays en développecialisée en éducation. L’organisation a une variété de ment. A ce jour, WCE a établi 289 partenariats dans 25 programmes et projets destinés à soutenir l’utilisation pays africains, et réalisé 42 envois d’ordinateurs à ces des TICs pour le développement, et plus spécifiquement pays. l’éducation. L’UNESCO a soutenu l’établissement de télécentres et de centres communautaires d’apprentissage World Links | www.world-links.org dans un nombre de pays africains. Plus récemment, elle a aidé au développement d’un programme régional de World Links est une organisation indépendante formation et d’éducation professionnelle et technique à ayant son siège à Washington, aux États-Unis, initialetravers l’utilisation des TICs en Afrique, en partenariat ment créée par la Banque mondiale pour promouvoir avec COL, le Commonwealth of Learning. L’UNESCO les TICs dans l’éducation dans les écoles des pays en a aussi dirigé le programme TTISSA. développement du monde. En Afrique, elle a été histoPage 35
Les TIC et l’éducation en Afrique riquement une pionnière dans la promotion de l’accès aux TICs et le développement des enseignants dans huit pays africains, à travers plusieurs programmes et partenariats.
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Les TIC et l’éducation en Afrique
Le Conseil Canadien pour l’Afrique