Entreprendre Cambodge - Numéro 1

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ÉDITO : L’INFORMATION JUSTE

J

’avais commencé cet éditorial lors de mon déplacement en France, mais après moins d’une semaine sur place j’ai décidé de reprendre l’introduction car j’ai été tout simplement choqué par les clichés, le plus souvent en provenance de medias à

sensation ou de forte distribution tant sur le Cambodge que sur les pays limitrophes et repris en chœur par bon nombre de nos compatriotes. Ce constat m’amène à deux conclusions : la première est que notre magazine Entreprendre Cambodge se doit d’être factuel et autant que faire se peut informer des réalités de l’activité économique du pays et la seconde est que ce magazine se doit d’être aussi un vecteur de promotion du Cambodge en présentant le vrai visage du pays. Ce numéro 1 sort pour la période estivale Française et correspond pour beaucoup des expatriés à la période des vacances. Rien de plus normal que notre dossier traite du tourisme au Cambodge. Avec 4,2 millions de visiteurs en 2013, dont 131.486 de visiteurs Français, le secteur du tourisme représente 2,5 milliards de dollars de recette pour le pays soit 16 % du PIB le plaçant derrière l’industrie de confection textile et l’agriculture.

Patrick Pierrat Président de la Commission Veille Economique

Alors que les stratégies d’investissement des PME/PMI du secteur du tourisme sont restées assez similaires lors de la décennie passée, tout porte à anticiper qu’elles sont appelées à muter et diversifier plus drastiquement pour la décennie à venir. Ce dossier pose donc la question de la vision du tourisme pour les prochaines décennies et des défis à relever comme la nécessaire dynamique public/privé pour que le gouvernement impulse une réelle politique du tourisme (un programme financé par l’AFD vient d’être validé). Autre défi crucial, celui des ressources humaines et une bonne nouvelle en la matière : la création de l’école nationale de tourisme financée toujours par l’AFD. Nous ferons aussi un zoom sur le tourisme balnéaire avec l’exemple de City Star qui a reçu lundi 23 juin le permis de construire pour son projet Alila Villa Koh Russey et un petit encadré sur une petite agence d’accompagnement, Tokae, qui en un an seulement connaît un certain succès en proposant des circuits hors des sentiers battus. La page Interview sera consacrée à la mission « Riz » organisée par la CCFC au mois d’octobre prochain au moment du SIAL à Paris avec l’interview d’Erwan Le Verger qui nous explique les raisons de l’implication de la CCFC dans la filière du riz et les enjeux de ce secteur. Nos spécialistes du droit, cette fois-ci le cabinet Bun & Associates nous feront partager leurs expertises pour bien comprendre les implications du Prakas n°30 concernant les sujets du cadastre, des permis de construire et en particulier sur le droit de créance qui est désormais enregistré dans le code civil. Enfin, notre baromètre économique, en plus des données générales, mettra l’accent sur des indicateurs pertinents illustrant l’activité économique des secteurs du tourisme et du riz.

Patrick Pierrat Président de la Commission Veille Economique

CRÉDITS :

Directeur de publication : Arnaud Darc Responsables du comité de rédaction : Patrick Pierrat & Eric Mousset Coordinateur : Emmanuel Scheffer Maquette : Endorphine Concept endorphine-concept.com Mise en page : CCFC Credit Photos / Cartes : City Star - Tokae - CCFC

La Commission Veille Economique : Mathilde Colin, Adrienne Ravez, Yohan Brizolier, Antoine Hendoux, Erwan Le Verger, Alexis de Suremain avec la participation de Me Sophealeak Ing, associé au cabinet d’avocats Bun & Associates Jean Jacques Guillaudeau et Jean Daniel Gardère. Périodicité : mensuelle

Contact et Régie Publicitaire : Céline Bagot Le Verger directeur@ccfcambodge.org Tel. : + 855 81 666 112 Chambre de Commerce Franco-Cambodgienne 33 E2 Boulevard Sothearos, Khan Daun Penh,Phnom Penh, Royaume du Cambodge Retrouvez toutes les informations utiles sur : www.ccfcambodge.org & sur facebook : www.facebook.com/ccfcambodge.org


ACTUS CCFC Au delà des frontières : Depuis 2002, la CCFC fait partie de l’Union des Chambres de Commerce et d’Industrie Françaises à l’Etranger (UCCIFE). Ce réseau international, composé de 111 Chambres dans 81 pays représente plus de 23000 entreprises adhérentes et constitue le premier vivier autonome d’entreprises françaises dans le Monde. Le magazine Entreprendre Cambodge sera désormais relayer par ce réseau et permettra une large résonance en dehors de nos frontières.

Les 21 & 22 juin derniers ont eu lieu le Forum des Carrières : Depuis exactement dix ans grâce au Forum des Carrières, la Chambre de Commerce Franco-Cambodgienne a offert la possibilité aux employeurs et aux chercheurs d’emploi de se rencontrer ; aux entreprises de perfectionner leurs politiques de recrutement ; et aux équipes de professionnels d’échanger avec les visiteurs. Désormais organisé dans le cadre des activités de Eurocham, le forum a accueilli une cinquantaine d’exposants et une dizaine de milliers de visiteurs. Une belle réussite pour cet événement désormais incontournable au Cambodge.

L’AUTRE DÉFI

L

Jean Jacques Guillaudeau - Conseiller économique de l’Ambassade de France au Cambodge orsque l’on évoque les défis que le

comme la poursuite, en toute légalité, des ac-

être étendu aux unités taiwanaises de fabri-

Cambodge, PMA à croissance forte, est

tivités de contrebande qui ont permis à ces

cation de vélos, à l’assemblage de scooters

appelé à relever au cours des années

pionniers du capitalisme cambodgien de faire

japonais ou au polissage de pierres précieus-

leurs premiers pas avant les accords de Paris.

es par un groupe américain. Le danger est

qui viennent afin de rejoindre le groupe des pays dits « à revenus intermédiaires », on se

évident : n’ayant aucune prise sur son dével-

réfère généralement à ceux qui relèvent de

2- L’exploitation, en partenariat avec un inves-

oppement industriel, le Cambodge n’est en

la puissance publique : recettes fiscales, stra-

tisseur étranger dans la majorité des cas, des

mesure ni d’orienter celui-ci vers les secteurs

tégie budgétaire, dollarisation de l’économie,

exclusivités que leur accorde, sur des critères

prometteurs, ni d’accroître la valeur ajoutée

intégration régionale, prix de l’électricité. Est

parfois opaques, le gouvernement : centrales

nationale, ni même de garantir la pérennité de

rarement abordée la responsabilité du secteur

électriques, licences de télécommunication,

ses emplois. Le seul moyen d’infléchir, sinon

privé pourtant déterminante.

programmes immobiliers,

d’inverser cette tendance et d’enclencher la

Cette impasse résulte, en realité d’un triple

nos, etc.

plantations, casi-

dynamique positive qu’ont su mettre en œuvre

postulat dont la pertinence est discutée : 1- Il ne saurait y avoir au Cambodge , où le col-

la plupart des pays asiatiques – investissement Confier à des acteurs étrangers la responsa-

des nationaux dans un nombre restreint de

bilité du développement industriel du pays

niches de compétitivité industrielles, diversi-

présente évidemment un certain nombre

fication des exportations, montée en gamme

d’avantages : équilibre de la balance des paie-

technologique – où les capitaines d’industrie

ments, création d’emplois, formation de cad-

locaux ont rapidement pris le relais des in-

res, transferts de technologie dans le meilleur

vestisseurs étrangers. À cet effet, il convient

des cas. Il s’agit même, pour de nombreux

que les patrons cambodgiens, en particulier

PMA, d’un point de passage obligé. En re-

ceux de la nouvelle génération, réorientent de

vanche, la pérennité de cette dépendance pose

manière radicale leur modèle de croissance au

nécessairement la question, pour un postulant

profit de l’investissement industriel, fût-ce au

au statut de pays à revenu intermédiaire, de

détriment de projets immobiliers ou commer-

Le modèle économique adopté par la vingtaine

la maîtrise de sa stratégie de développement.

ciaux dont la rentabilité à moyen terme est, au

de conglomérats que compte le Cambodge, il

L’exemple de l’industrie de la confection, où

demeurant, souvent incertaine.

faut bien le reconnaître, contribue à renforcer

95% des 550 usines que compte le pays appar-

bertisme français et la planification centralisée soviétique ont laissé quelques traces, de processus de développement qui ne soit impulsé et conduit par l’Etat. 2- Compte tenu de sa dépendance envers le pouvoir politique, le secteur privé cambodgien … ne l’est pas réellement. 3- Le développement du secteur privé, notamment dans l’industrie, demeure par essence l’apanage des investisseurs étrangers.

ces idées reçues. Leur croissance, depuis vingt

tiennent à des entreprises étrangères, illustre

Quant à l’Etat cambodgien, s’il entend, à juste titre, jouer un rôle dans ce processus, c’est en

cette dérive : les décisions stratégiques dont

favorisant l’investissement de ses « Okhna »

dépendent les 600 000 emplois du secteur –

sur les secteurs porteurs, par le truchement

1- La priorité accordée à l’importation de pro-

relation clients, commandes, développement

d’une fiscalité incitative et d’une refonte des

duits étrangers, la représentation de grandes

international, approvisionnement en matières

conditions de crédit bancaire aux entrepris-

marques, les contrats de licences et de fran-

premières, modèles

es, qu’il donnera à son action le maximum

chise, priorité qui peut être interprétée

Kong, Tokyo ou Séoul. Le raisonnement peut

ans, repose en effet sur deux piliers :

-

sont prises à Hong-

d’efficacité.


BAROMÈTRE ÉCONOMIQUE : CHIFFRES DU TOURISME AU CAMBODGE >

VALEUR AJOUTÉE DE LA BRANCHE TOURISME :

2013 : 16 % (+ 6,9 % par rapport À 2012) 2012 : 15,06 % (+11,4% par rapport À 2011) 2011 : 14 % >

CLASSEMENT MONDIAL (SUR 184 PAYS) EN FONCTION DE LA PART DU TOURISME DANS PIB : - VALEUR AJOUTÉE DE LA BRANCHE TOURISME ("VALEUR ABSOLUE") - CONTRIBUTION DU TOURISME AU PIB ("VALEUR RELATIVE")

91 E

- CROISSANCE 2014 (PRÉVISION)

4E

25 E

- CROISSANCE 2014-2024 (PRÉVISION)

6E

ÉVOLUTION MENSUELLE DU NOMBRE DE TOURISTES INTERNATIONAUX : - CROISSANCE 2014-2024 (PRÉVISION) :

2009

>

2010

2011

2012

2013

2014

DURÉE MOYENNE DU SÉJOUR :

NUITÉES À PHNOM PENH : 1,7

2014 : 6,75 JOURS

RECETTES 2013 : 2,5 MILLIARDS USD

2004 : 6,30 P 02


INTERVIEW La CCFC, ambassadrice du riz cambodgien !

A

utour des exportateurs et des producteurs de riz “jasmin”, les autorités locales et les instances françaises au Cambodge collaborent pour développer la

filière rizicole. Éclairage avec Erwan Le Verger, responsable pour la CCFC d’une prochaine mission riz en France. La CCFC et ses partenaires accompagnent des producteurs/ exportateurs de riz au SIAL du 19 au 23 octobre prochain en France. En quoi consiste cette mission ? L’IFC*, branche privée de la Banque Mondiale, a invité sur son stand du SIAL une dizaine de producteurs et exportateurs de riz. D’emblée, il a semblé naturel à la Chambre de répondre à l’invitation, dans le but de souligner le dynamisme de l’agro-industrie et de l’économie cambodgienne. Nous allons créer deux événements. Le premier, en partenariat avec le MEDEF, est une rencontre B2B destinée à sensibiliser un parterre d’entreprises françaises aux opportunités au Cambodge, tant dans la filière

Erwan Le Verger

rizicole que dans l’agro-industrie : équipement agricole, chaîne logistique, emballage, conditionnement phytosanitaire, export international, … Le deuxième, en partenariat avec l’AFD*, est un événement de relations publiques. Nous espérons également la participation

d’une

délégation

ministérielle,

grâce

à

l’intermédiation de la mission économique de l’Ambassade. Plus globalement, cette mission illustre la volonté de la CCFC d’une coopération avec les autorités locales ainsi que les instances françaises. Notons que le SIAL est le premier salon européen de l’alimentation, et que la participation des exportateurs cambodgiens est une première ! Les acteurs de la filière rizicole cambodgienne que vous ac-

immobilisation de trésorerie conséquente. Peu d’exportateurs ont la capacité financière permettant l’achat aux producteurs, le traitement du paddy et la gestion de stocks. À noter également les contraintes logistiques, comme l’absence de port en eaux profondes à Sihanoukville qui oblige à transiter par la zone franche d’Ho Chi Minh Ville. L’accès à la finance et le transport sont autant de facteurs qui réduisent la compétitivité du riz jasmin cambodgien malgré les abattements de frais de douane vers l’Europe du traité « EBA »* . Il semblerait que les freins de développement de la filière rizicole soient conséquents ?

compagnez produisent du riz jasmin élu, pour la deuxième

Tout le monde s’accorde à reconnaître la nécessité d’un label pour se

année consécutive, meilleur riz du monde. Comment ex-

différencier sur le marché international, mais cela suppose une action

pliquez vous la faible notoriété du riz cambodgien sur les

marketing concertée et sa mise en place risque de prendre du temps.

marchés internationaux ?

Parmi les forces motrices, citons Peter Sok, nouveau président de la CRF*,

Même en France, premier importateur de riz jasmin cambodgien, les donneurs d’ordre parlent en terme de riz thaï. La Thaïlande a réussi à induire une confusion dans les esprits entre l’appellation riz thaï et la catégorie du riz jasmin. Donc en de termes de marketing, de labellisation, il y a tout un travail à faire sur un produit qui a une forte valeur ajoutée potentielle, même si les marges sur le riz jasmin cambodgien sont encore ténues. Pourquoi les marges sont-elles ténues ? Le principal problème est lié au type de commerce à la com-

qui a une solide connaissance du commerce international et le ministre du Commerce, Sun Chanthol qui entend instiller une dynamique favorable autour de la filière riz. À noter également l’émergence d’une nouvelle génération d’entrepreneurs, âgée de 25 à 30 ans, qui se féminise et dépoussière les stéréotypes ! Le développement de la filière rizicole cambodgienne va dans le bon sens. *IFC : International Finance Corporation *AFD :Agence Francaise de Developpement *EBA : Everything But Arms *CRF : Cambodia Rice Federation

mande, ou « one shot », qui ne permet pas aux exportateurs de dégager les marges possibles sur des programmes de commande à fréquence régulière qui imposent un achat de paddy

Retrouvez l’intégralité de l’interview sur le site de la CCFC : www.ccf-

anticipe, la conservation de stocks importants et donc une

cambodge.org ou sur notre page You Tube : Entreprendre Cambodge.


TOURISME DOSSIER D’ACTUALITÉS


Un triple défi pour le tourisme de demain Pour que le Royaume parvienne à exploiter plus pleinement son potentiel touristique, le Cambodge doit répondre à un triple défi : positionnement stratégique, ajustement structurel et formation des ressources humaines. Même si le pays fourmille d’atouts, le probleme n’est pas simple. Une transition s’amorce que les acteurs publics et privés s’accordent à trouver … prometteuse.

Chausée et entrée principale d’Ongkor Wat - Dessin de Guiaud d’apres M. Mouhot

Extension des aéroports à la mesure de l’augmentation du nombre de touristes, création de la première école de tourisme, premier complexe balnéaire de luxe, émergence d’accompagnateurs de voyage pour un tourisme différent, un projet culturel innovant à Phnom Penh … le tourisme de demain se dessine.


Ile de Koh Takiev (Ream)

L

Avant tout une stratégie à bâtir face aux autorités compétentes.

es prévisions anticipent près de 8

les chefs de village et les artistes », précise

millions de touristes en 2020 et une

Serge Remy de l’association Vimana qui por-

Comment ? En apportant notamment

te le projet Kep Expo dont le but est de con-

une assistance technique pour l’animation

Comparés à l’année 2013 cela

struire des propositions alternatives pour

de groupe de travail et séminaires re-

représente un doublement du nombre de

un développement durable de la province

groupant professionnels et officiers du MoT.

visiteurs. Il est prévu que la valeur ajou-

de Kep. Et d’insister : « le rôle des autorités

tée de cette branche croisse de 10,2% ce-

est fondamental ».

recette évaluée à 5 milliards de dol-

lars US.

Ce dialogue privé/public doit cependant le

s’inscrire dans une réelle stratégie nationale

de 6,9% chaque année jusqu’en 2024 (un

Ministère du Tourisme (MoT) à dessiner

du tourisme en collaboration avec le sect-

classement mondial selon ce seul critère

une stratégie globale, l’Agence Française

de croissance à long terme plaçant alors le

de Développement (AFD) a débloqué une

Cambodge à la 6e place sur 184 pays), c’est

enveloppe financière de 1,5 millions de dol-

à dire un rythme de croissance de 3 fois su-

lars, via un Programme de Renforcement

périeur à la moyenne des pays de l’ANASE.

des Capacités Commerciales (PRCC) pour à

tte année, puis connaisse une croissance

En 2013 encore, la contribution directe de la branche tourisme au PIB représentait 10,4% (25e place mondiale selon cet indiateur) soit une valeur ajoutée s’elevant à 1627 M$ (91e place mondiale).

Afin

justement

d’accompagner

la fois renforcer le secteur privé, soutenir le dialogue public/privé et financer des projets pilotes. Une partie de cette enveloppe servira à

Autour de ces chiffres gravite aussi la

asseoir les structures des associations pro-

question de la rentabilité, notamment com-

fessionnelles en proposant, entre autres,

ment inverser la tendance observée entre

une assistance juridique et financière, avec

2005 et 2010, ou le revenu généré par tour-

un volet recherche de financements, ou

iste a baissé de 653 $ à 569 $.

encore l’élaboration d’outils de communication, ainsi que des formations à l’animation

Un constat qui amène à poser la ques-

d’associations professionnelles.

tion de la diversité et la diversification des

« Le secteur privé multiplie les associations,

offres touristiques et plus largement de la

mais il n’y a pas d’interprofession sur laquelle

stratégie de développement du tourisme

nous pourrions nous appuyer », regrette Ni-

au Cambodge.

« Le développement du

nel Aluola, chargée de mission à l’AFD. Le

tourisme doit se faire de manière concer-

PRCC vise ainsi à jeter les bases d’une inter-

tée entre le public, le privé, les associations,

profession nécessaire à un dialogue efficace

eur privé. L’AFD préconise la création d’une agence nationale du tourisme, une politique de décentralisation et l’élaboration d’un plan d’accompagnement pour la déclinaison au Cambodge de l’ACCSTP (Asean Common Competency Standards for Tourism Professionals). « Les acteurs du privé réclament une politique marketing forte du MoT » remarque Fabrice Bernard, fondateur de l’agence d’accompagnement Tokae, citant l’exemple de la Turquie et de l’Inde. Alexis de Suremain, actionnaire de la Plantation, du Pavillon ou encore du Blue Lime à Phnom Penh, propose « des actions coup de poing comme la gratuité du visa ou le retrait des taxes pendant un mois. Avec un bon dossier de presse, les médias internationaux parleront de l’opération et du Cambodge ».


Projets de complexes balnéaires en cours ou existants sur les îles et la côte maritime de Sihanoukville

Le potentiel d’une côte maritime classée parmi les plus belles baies du monde Une stratégie nationale, un dialogue

hectares, 102 villas d’une chambre et 48

comme Koh Rong sont trop éloignées de

public/privé, mais pour quels marchés ?

suites seront distillées sur l’île, à louer ou à

la côte pour développer des infrastruc-

« Des zones vierges sont à développer, des

acheter. L’ouverture de ce complexe excep-

tures nécessaires ». Et que certaines îles

secteurs à explorer, estime Alexis de Sure-

tionnel est prévue pour le dernier trimestre

main. Des lieux sont encore à exploiter

2015.

comme les îles ».

Selon Etienne Chenevier, directeur de City

Avec la totalité de sa côte maritime (475

Star, « la côte maritime recèle un potentiel

km) classée parmi les plus belles baies du

énorme. Le tourisme balnéaire fonctionne

monde, le potentiel du tourisme balnéaire

avec des repeat customers à la différence

est conséquent. À condition qu’il y ait une

d’Angkor où le nombre de nuitées est de

la journée ou d’une nuit avec une formule

réelle vision et une stratégie – on y revient

2,5. La moitié des touristes restent huit

de camping de luxe sur la plage ».

encore. « À Kep, les autorités ont 20 ans

jours au Cambodge, ce qui donne un poten-

de retard en construisant une route de 60

tiel de quatre nuits sur la côte ».

mètres de large pour faire venir le tourisme

Un riche potentiel donc, à condition que

de masse vietnamien à Bokor », s’exaspère

« les infrastructures se développent »,

Serge Remy.

insiste Etienne Chenevier.

Les groupes

hôteliers n’investissent que s’il y a des in-

restent vierges est à ses yeux un atout pour Sihanoukville : « Sihanoukville et sa côte est encore un gruyère pour des hôtels de différentes catégories et sur ces îles vierges peuvent se développer de l’écotourisme, à

Il n’en reste pas moins que l’immobilisme de certains propriétaires de concessions, infrastructures ou pas, qui ont plus de visées spéculatives qu’autre chose, agacent jusqu’au plus haut niveau. Le Premier min-

Une île qui ne sera plus vierge est celle

frastructures». La concession acquise dès

de Koh Russey. City Star vient de recevoir,

2009, le projet de développement se trouva

lundi 23 juin dernier,

le permis de con-

suspendu aux aléas de celui de l’aéroport

struire pour son projet Alila Villa Koh Rus-

de Sihanoukville, qui aboutit avec quatre

information que confirme la direction du

sey, un produit haut de gamme unique au

ans de retard sur son calendrier initial.

tourisme.

Cambodge. Dans un écrin idyllique de 25

« Par contre, soulève-t-il, certaines îles

istre Hun Sen a retiré cette année le titre de propriété de plusieurs concessions. Une


Le centre des arts et de la culture du Cambodge : un projet pilote novateur Des nuitées à Phnom Penh, le touriste en

« la municipalité ne soit pas partie prenante ».

À noter que parallèlement,

l’aménagement des quais va se poursuivre

Ces deux écoles accueilleront 1500 étudiants et delivrera une formation conforme aux

« Arrangements de Reconnaissance

Mutuelle » de l’ANASE. À noter egalement

passe 1,7. C’est peu pour une capitale tra-

au-delà de Chaktomuk, jusqu’au pont de

versée par le Mékong – ce que peu de gens

Monivong, soit quatre kilomètres piéton-

savent et qui pourrait être le centre d’activités

nisés supplémentaires le long du Mékong.

touristiques bien plus développées. Phnom

Un projet donc à suivre qui s’articulerait au-

large public et d’offrir une gamme complète

Penh connait un déficit culturel certain. Pour

tour d’un partenariat public/privé inédit et

de formation.

y répondre l’association Arpaa de Rithy Panh propose de redynamiser et valoriser la salle de Chaktomuk en transformant le lieu en un carrefour culturel. Un lieu ouvert aux habitants et aux touristes qui deviendrait la tête

serait géré par une fondation privée d’utilité

l’extension des activités d’enseignements de l’institution PSE à Sihanoukville. Ce qui permettra, avec l’école nationale, de toucher un

Ce qui ne suffira pas, en revanche, à combler le déficit de personnel qualifié que

publique. La première école de tourisme nationale Une innovation donc, tout comme la

subit la branche tourisme. La formation professionnelle, presque exclusivement portée par les ONG, fournit annuellement un

de pont d’une réorganisation du quartier

création d’une école de tourisme nationale

historique. L’étude de marché menée par

fraichement validée par le Premier ministre

secteur du tourisme emploie aujourd’hui en-

le cabinet Saint-Blanquat démontre l’intérêt

et tant attendue. Un projet portée lui aussi

viron 600.000 personnes – premier bassin

des acteurs du tourisme, la pertinence d’une

par l’AFD qui concerne Phnom Penh et Sih-

d’emploi – et qu’à l’horizon 2020, la barre du

salle active dans un tel quartier et le besoin

anoukville et qui se décline en une école ,

en formation professionnelle. L’AFD travaille actuellement, via le PRCC, avec l’Arpaa à une étude pour apporter des pistes constructives. Suite à une audience plus que favora-

avec un enseignement essentiellement en français, et un centre d’application dans lequel le secteur privé sera partie-prenante.

maximum de 500 diplômés. Sachant que le

million devrait être toute proche, le besoin en personnel qualifié est crucial. Ceci étant, une école de tourisme nationale voit enfin le jour, un projet insufflé par l’AFD, dans une discipline d’excellence

ble, le roi Sihamoni va rencontrer le Premier

Reste à trouver, comme le préconise le

française. Ce qui peut n’être que bénéfique

ministre Hun Sen pour enclencher la vitesse

ministère de l’Economie et des Finances, un

au développement du secteur du tour-

supérieure. Et André Pouilles-Duplaix, direc-

terrain public en centre-ville pour l’école de

isme au Cambodge et parallèlement à

teur de l’AFD, ne doute pas que

Phnom Penh qui sera mis à disposition.

l’investissement.

La niche d’un tourisme hors des sentiers battus Accompagnateur de voyageurs loin du tourisme de masse et ça marche. Tokae existe depuis février 2013, et Fabrice Bernard, son fondateur, n’a depuis eu de cesse d’être sur la route à justement accompagner ces « voyageurs qui créent leur voyage ». « Cela fait 50 ans que les Français ont commencé à voyager, souligne-t-il. Mes clients veulent vivre une expérience, je les emmène donc vers ce qu’ils recherchent en les poussant parfois au-delà de leurs limites ». Suivant les goûts, les attentes et leur culture du voyage, il décline ce qu’offre le Cambodge. « C’est un travail de légo que je réalise en fonction du profil de mon groupe qui ne dépasse jamais cinq ou six personnes ». Avec un programme modifiable au dernier moment selon les aléas et les envies. Sa cible est donc francophone, dotée d’une culture du voyage et qui « cherche de plus en plus à voyager loin du tourisme de masse ». Le Les touristes francais recherchent de plus en plus l’authenticite

marché est porteur. « Les Chinois voyageront comme ça dans quelques années. D’ailleurs, certains commencent même si, ce n’est que le balbutiement ».


DÉCRYPTAGE Le Prakas No. 30 rend opposable aux tiers les droits immobiliers

Le 29 janvier 2013, le Ministère de l’aménagement du territoire, de l’urbanisme et de la Construction (MATUC) et le Ministère de la justice (MJ) ont adopté un prakas joint No. 30 KY/DNS.PRK/13, relatif aux procédures d’inscription des droits réels référencés au Code Civil (Prakas No. 30), qui est entré en vigueur en août 2013. Le Prakas No. 30 était attendu de longue date, pour permettre l’inscription de certaines opérations immobilières prévues par le Code civil. Il fournit les règles et documents nécessaires à l’inscription, qui est nécessaire afin de rendre opposable aux tiers, les droits immobiliers*. Objet : Le Prakas No. 30 régit les modifications, transferts et extinctions du droit de propriété, quelle que soit leurs fins, commerciales, ou non. Le Prakas No. 30 couvre également les créations, modifications, transferts et extinctions des droits suivants, quelles que soient leurs fins, commerciales, ou non :

- bail emphyteotique, usufruit, privilège et hypothèque;

- servitude.

Le Prakas No. 30 fixe aussi l’ordre des priorités entre différentes inscriptions des droits immobiliers sur un même bien immobilier.

Propriétés concernées par le Prakas No. 30 : Seules les propriétés cadastrées (usuellement appelées « titres durs ») sont couvertes, ce qui exclut l’inscription sur les titres de possession (usuellement appelés “titres mous”).

Autorités compétentes pour l’inscription Si la demande d’inscription peut être faite soit à l’autorité cadastrale municipal/provincial, soit au district du lieu de situation de la propriété, seule la première a le pouvoir de décider l’inscription.

Effets : Les effets du Prakas No. 30, ne sont pas uniquement légaux. Le prakas constitue un outil positif pour l’économie du Cambodge. Il permet d’octroyer d’avantage de garanties tout en apportant une plus grande sécurité juridique et donc financière. Il est aujourd’hui possible d’inscrire plusieurs hypothèques sur le même titre, ainsi que des droits concurrents pour lesquels sont déterminés des ordres de priorité. Par exemple, l’enregistrement d’une hypothèque et d’un bail emphytéotique sur un même titre, ce qui était jusqu’alors pratiquement impossible. Ce prakas permet ainsi de tirer toute la valeur économique d’une propriété, par l’inscription d’hypothèques de divers rangs.

Limites : Le mieux est aussi parfois l’ennemi du bien. Ce prakas, tout en ouvrant de nouvelles perspectives, apporte aussi de la complexité dans des pratiques, jusqu’ici maîtrisées par les autorités. Un temps d’adaptation est donc à prévoir. Par ailleurs, si l’hypothèque est largement utilisée pour servir de garantie aux opérations financières, la réglementation de son inscription a fait l’objet de nombreuses consultations entre le secteur financier et bancaire, les praticiens clients, et l’administration. Néanmoins, nous savons que la réalité du marché est protéiforme, ce qui aurait dû aboutir à une certaine flexibilité pour davantage la prendre en considération, notamment pour les financements structurés, différent types de produits financiers complexes, qui s’inscrivent dans des opérations multijuridictionnelles, voire pour des opérations transitoires. * Un droit est reconnu, qu’il soit ou non enregistré. Toutefois, ce droit n’est opposable aux tiers, que si ceux-ci en ont connaissance. L’objet de l’inscription est donc d’informer les tiers sur les droits immobiliers attachés à la propriété.

P 09


POINT DE VUE Dollar - Riel, Vers un changement de posture ? Jean Daniel Gardère

Trente-trois ans après l’intervention de l’APRONUC, qui déclencha la dollarisation massive du Cambodge, la devise américaine représente toujours le moyen principal d’épargne et de paiement du pays. Le

dollar n’y dispose pourtant que du statut ambigu d’une

monnaie largement et couramment utilisée par les particuliers et dont le cours légal n’est pas officialisé mais seulement toléré par les autorités. La monnaie officielle reste le riel. Celui-ci occupe une place encore appréciable dans les campagnes ; il reste le moyen de règlement fréquent des petites transactions quotidiennes dans les villes ; il sert de monnaie de compte pour les opérations impliquant l’Etat. Mais il ne représente que 10% de la valeur de la masse monétaire (billets, dépôts et épargne à vue) et moins de 5% des dépôts bancaires.

Riel

infiniment fragile, après des années de guerre, de pénu-

rie et d’isolation ; véritable tsunami de dollars provoqué par les dépenses des personnels internationaux et les flux croissants d’aide ; indifférence des responsables onusiens et begnin neglect de la majorité des experts, surtout soucieux d’aller vite et d’inscrire le pays à marche forcée dans une logique d’ouverture libérale : on sait comment on en est arrivé là. Non sans raison !

La

conjonction brutale de la dollarisation et de l’aide étrangère

a grandement contribué au redressement du Cambodge. Pas de fuite devant la monnaie ; bien moindre recours à la planche à billets pour alimenter le budget ; pas ou peu d’inflation, autre qu’importée : la hausse de prix a été jugulée et la dérive du riel maitrisée, jusqu’à lui faire suivre depuis les années 2000 une tra-

Mais, de la manière dont le pays répondra aux défis économiques, financiers et monétaires qui sont les siens dépendra aussi son devenir politique. Sans entrer dans le détail du calendrier et des mesures à prendre, une prudente et partielle rerielisation de l’économie a un rôle important à jouer à cet égard.

Il ne faut ni casser le sentiment de sécurité que les opérations et comptes en dollar ont favorisé, ni introduire dans l’économie de biais et contrôles pernicieux. Il n’y a pas lieu de se barricader derrière une forme de souverainisme archaïque. L’histoire et la taille du pays, la faible profondeur (et par suite la volatilité) de son marché des changes et la nature des activités qui y prospèrent, principalement tournées vers l’exportation de valeur-travail et l’importation de touristes, la modestie de son taux d’épargne officiel et de sa FBCF, au regard des pays d’Asie voisins, tout cela doit être considéré et pesé.

Cependant,

la croissance ne se transformera pas en développe-

ment équilibré et durable si un rôle accru n’est pas conféré au riel. Il ne s’agit pas que de récupérer les droits de seigneuriage liés à l’émission de monnaie et qui se chiffrent par dizaines de millions de dollars. Non. Pour réapprovisionner les banques en liquidités, pour fournir aux institutions de microfinance des ressources abordables et suffisantes, pour régler finement le prix de l’argent et l’offre de crédit dans une optique de freinage ou stimulation de la conjoncture, un marché monétaire est indispensable. Il est aujourd’hui inexistant. Il aura besoin d’instruments en riels émis par la Banque centrale. On ne peut davantage avoir un vrai prêteur de dernier ressort, sécurisant l’accès aux banques et l’épargne, sans que la Banque Nationale puisse opérer largement dans sa propre monnaie.

jectoire d’étonnante stabilité. La stabilisation macro-économique

Plus loin dans le temps, la capacité d’endettement de l’Etat sur le

a certainement conforté les efforts de normalisation politique et

marché domestique des capitaux, devra venir compléter les res-

de retour à la paix civile. Le choix, ou plutôt le non-choix de la dol-

sources publiques étrangères ainsi que les revenus de l’impôt. A

larisation a enfin fourni aux investisseurs un instrument pratique

défaut de se réduire, les premières deviennent moins conces-

et un cadre sécurisant. En l‘absence de contrôle des changes,

sionnelles. Et les seconds, structurellement très bas en pourcent-

l’espace cambodgien est devenu un appendice – certes un peu

age du PIB, peinent à progresser comme il faudrait. N’oublions

étroit et particulier – du marché international. La variété des place-

pas non plus que la dépendance du Cambodge vis-à-vis du mar-

ments y était moindre, les aléas plus élevés, certes, mais le libre

ché textile américain a beaucoup diminué. Que l’investissement

transfert des fonds était assuré et quasi immédiat, la comptabilité

et les importations sont désormais principalement asiatiques.

simplifiée, le risque de change presque évacué. Les Cambodgiens

Que la valeur du dollar – unilatéralement décidée, cela va

dotés de moyens ont à leur tour cessé de mettre systématique-

de soi par la FED en fonction de considérations étrangères à

ment leurs avoirs à l’abri, en or ou hors du territoire. La croissance,

l’économie cambodgienne – peut avoir des effets

et certaines années l’hyper-croissance, ont été au rendez-vous.

point de vue du coût des importations, des prix et du climat social.

L’enchainement de tous ces phénomènes s’est sans doute accom-

L’histoire est faite de phases ; l’histoire économique aussi. Les étapes de

pagné d’effets pervers – corruption et inégalités accrues, mauvaise

sa réhabilitation et de sa reconstruction, d’une stabilisation réussie et

gouvernance administrative et judiciaire persistante. Mais le Cam-

d’une croissance intense mais assistée derrière lui, le Cambodge doit à

bodge en est sorti profondément changé, enrichi et modernisé.

son tour se doter de tous les moyens d’une politique économique et moné-

Les dés sont-ils jetés ? Non, car une nouvelle partie s’est engagée.

taire adaptée aux challenges qui sont ceux de son statut retrouvée et d’un

Les analyses économiques se sont focalisées sur les défis politiques

négatifs du

monde où nul ne peut entièrement dépendre des décisions des autres.

que rencontre le Cambodge au sortir des élections du 28 juillet 2013.

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AGENDA Tous les mercredis : Retrouvez-nous pour le Rendez-Vous des entrepreneurs : Le principe est simple, créer un cadre de rencontre informel pour les chefs d’entreprise de la CCFC et leurs invités. Faire en sorte de se réunir, se présenter, partager des expériences ou discuter de sujets d’actualité, s’entraider ou faire des affaires. Plus d’informations sur : www.facebook.com/ccfcambodge.org Du 17 au 19 septembre - PATA Travel Mart 2014 Le premier marché du tourisme de l’Asie Pacifique avec plus de 1000 représentants de 80 pays. http://www.pata.org/events/pata-travel-mart-2014 Au centre d’exposition de Diamond Island à Phnom Penh Février 2015 - La Conférence mondiale du tourisme Organisée en collaboration avec le ministère cambodgien du Tourisme, l’Organisation mondiale du Tourisme et l’UNESCO.

La Chambre de commerce européenne organise des comités sectoriels destinés à ses membres afin d’aborder des sujets communs et promouvoir les affaires auprès du gouvernement cambodgien, ainsi que des forums d’affaires, tel que le Green Business, le forum de l’Immobilier et du bâtiment ainsi que le forum des ressources humaines. Il existe actuellement six comités sectoriels : Le Healthcare Committee représente à la fois les sociétés pharmaceutiques et médicales et a pour but d’assurer des conditions de concurrence équitables dans l’industrie au Cambodge, l’application de la mise en conformité de l’industrie pour tous les acteurs du marché et la sécurité des patients. Le Logistics and Transportation Committee se compose de deux groupes de travail, un représentant les entreprises opérant dans le secteur de la logistique et un autre représentant les entreprises dans le secteur du transport. Les objectifs principaux de ces deux groupes sont de diminuer les coûts, améliorer les infrastructures et formaliser les procédures douanières. Le Green Biz Committee regroupe des entreprises travaillant exclusivement dans le domaine du développement durable qui ont une responsabilité sociale, économique et environnementale. L’objectif est de fournir un terrain de jeu équitable pour les entreprises travaillant dans ce domaine grace a des avantages fiscaux ainsi que de promouvoir l’utilisation des pratiques durables dans tous les aspects de l’entreprise. Le HR and Labour Laws Committee représente des sociétés et des personnes travaillant dans le domaine de la gestion des ressources humaines et les entreprises ayant un intérêt dans le développement de cadres juridiques et réglementaires. Le comité a été mis en place en début d’année et s’intérrèssera aux problèmes de qualifications, aux grilles de salaire et aux reglements. Le Construction and Real Estate Committee est composé de deux groupes de travail, l’un pour les entrepreneurs du bâtiment et l’autre pour l’immobilier. Le Comité a pour but de s’attaquer aux principaux problèmes rencontrés sur le marché par les entreprises, à l’harmonisation du secteur et au développement des infrastructures avec d’autres marchés de la région. À savoir, les codes et normes de construction, le développement du cadre juridique en ligne avec le développement du secteur et attirer les investisseurs internationaux. Le Taxation and Competition Committee se réunit lorsque le gouvernement met en place des réformes, afin de déterminer et préconiser une position unique, représentant les besoins et les intérêts des entreprises européennes au Cambodge. Pour plus d’informations contactez l’EuroCham : info@eurocham-cambodia.org




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