Entreprendre Cambodge - Numéro 2

Page 1



ÉDITO : À VOS PLUMES !

L

’image de couverture de ce Numéro 2 d’Entreprendre Cambodge vaut mille mots : ceux que je proposais il y a cinq ans à un parterre d’étudiants cambodgiens pour illustrer la notion d’économies d’échelle, conjecturant alors

que « dans quelques années s’implantera à Phnom Penh un géant dont la surface sera cinq fois supérieure aux supermarchés actuels de la capitale » ; ceux éclos dans la presse locale cet été, rivalisant de superlatifs et métaphores pour mieux appréhender le saut paradigmatique que représente l’ouverture d’AEON au Cambodge ; ceux des gens de la rue dont la sagesse est plus directement héritée de celle de Confucius, et qui s’intéressent tout autant aux vitrines qu’à l’envers du décorum. Ce Numéro 2 d’Entreprendre Cambodge fait l’économie des mots de façade. Sitôt passées les portes coulissantes de l’édito, le Dossier central page 04 présente un éclairage sobre sur l’évolution du commerce de dé-

Eric Mousset Vice-Président de la CCFC

tail au Cambodge, la diversification du paysage commercial, la transformation des habitudes de consommation, le sempiternel tango de l’offre et du crédit.

Encore faut il que la vigueur de l’économie cambodgienne soit suffisante pour continuer à soutenir le revenu disponible des ménages, pour proposer aux investisseurs des taux de rentabilité incitatifs, pour restaurer une confiance — autant de points de vue partagés par Oknha Van Sou Ieng dans l’Interview page 03 et d’indicateurs considérés dans le Baromètre économique page 01 & 02. Mais la valorisation des marques et la différentiation des produits ne sauraient porter leurs fruits qu’en reposant sur des bases législatives, que l’on espère robustes, pour la protection des droits de la propriété intellectuelle — cf. rubrique Décryptage page 09. Enfin, dans un climat qui continue d’attirer les investisseurs, entrepreneurs, cadres et employés expatriés de France, Navarre, Europe et autres horizons, il nous a semblé utile de faire le point sur la question du permis de travail — cf. rubrique Point de vue page 10. Que ce trousseau de clefs de lecture proposé dans ce Numéro 2 d’Entreprendre Cambodge vous soit utile et agréable ! Qu’il permette aux prospecteurs et nouveaux arrivants d’affiner leur perception de l’environnement des affaires au Cambodge. Qu’il suscite des commentaires chez les investisseurs, entrepreneurs, membres CCFC et résidents de longue date au Royaume — à partager dans un premier temps via le canal communication@ccfcambodge.org. Car le Numéro 3 d’Entreprendre Cambodge, qui attend déjà vos propositions d’articles, ouvrira une colonne au Courrier des lecteurs. Alors, à vos plumes ! Eric Mousset, Co-responsable du comité de rédaction. Crédit photo : SP3 Studio Photo Phnom Penh

CRÉDITS : Directeur de la publication : Arnaud Darc Responsable du comité de rédaction : Eric Mousset Coordinatrice : Céline Bagot Le Verger Maquette : Endorphine Concept : endorphine-concept.com Mise en page : CCFC Crédits photos : SP3 Studio Photo Phnom Penh, CBRE, Aeon Mall, Maison Kayser Cambodia

La Commission Veille Économique :

Contact et Régie Publicitaire :

Mathilde Colin, Adrienne Ravez, Yannick Bineau, Yohann Brizolier, Antoine Hendoux, Emmanuel Scheffer, Alexis de Suremain, Erwan Le Verger,

Céline Bagot Le Verger directeur@ccfcambodge.org Tel :+855 (0)81 666 112 Chambre de Commerce Franco-Cambodgienne 33E2 Boulevard Sothearos, Khan Daun Penh, Phnom Penh, Royaume du Cambodge.

avec la participation de la Filière francophone d’économie et de gestion - Centre universitaire de Recherche en Économie et Gestion, Université Royale de Droit et de Sciences Economiques, du cabinet juridique DFDL, de la société Cambodian Investment Management et de la CAMFEBA

Retrouvez toutes les informations utiles sur : www.ccfcambodge.org & sur facebook : www.facebook.com/ccfcambodge.org


BAROMÈTRE ÉCONOMIQUE : LA CONTRIBUTION DES SECTEURS À LA CROISSANCE DU CAMBODGE De 2011 à 2013, la croissance annuelle moyenne du PIB est de 7.2% et la croissance attendue pour 2014 n’est que de 7.0%. Bien qu’en baisse, cette croissance, parmi les plus importantes des principaux pays de l’ASEAN indique de réelles disparités selon les secteurs. L’agriculture constitue de moins en moins le moteur de la croissance cambodgienne, alors que les parts relatives de ce secteur dans le PIB total et l’emploi total demeurent importantes. Il existe donc d’importantes sources de productivité dans ce secteur permettant à terme d’en renforcer sa compétitivité. Cette évolution est fortement compensée par la croissance du secteur des services multipliée par quatre entre 2009 et 2013, et plus particulièrement les services touristiques, le commerce de gros et de détail et les services immobiliers. Toutefois, le secteur important de l’économie cambodgienne demeure l’industrie puisque la croissance annuelle moyenne entre 2010 et 2013 est nettement supérieure à 10%. La forte demande de textile et d’habillement, notamment par l’Union Européenne et les Etats-Unis contribue significativement à soutenir l’industrie, dont l’impact sur l’emploi total au Cambodge ne doit pas être sous-estimé.

L’INFLATION AU CAMBODGE ENTRE 2011 & 2014, GLISSEMENT SUR UN AN :

Source : Banque Nationale du Cambodge

COMMERCE EXTÉRIEUR Sur la période, exportations et importations sont sur un trend croissant, ce qui suggère une meilleure insertion du Cambodge dans la division internationale des processus de production et une augmentation de son taux d’ouverture, ce qui en contrepartie fragilise l’économie et la rend plus sensible aux variations des parités bilatérales. La demande domestique soutenue favorise les importations, notamment de produits manufacturés à forte valeur ajoutée, donc le prix peut avoir tendance à croitre progressivement, de produits intermédiaires pour l’industrie du textile et de l’habillement, ainsi que de produits pétroliers, soulignant la dépendance particulièrement forte de ce pays à l’énergie fossile.

Source : Banque Nationale du Cambodge

De l’autre coté, les exportations de biens, dont le total est systématiquement inférieur aux importations contribue à creuser le déficit de la balance des paiements courants qui représente près de 10.8% du PIB en fin de période. Malgré un tel déficit courant, au demeurant important pour une petite économie comme le Cambodge, son financement demeure assuré grâce à des investissements directs internationaux massifs, sources de revenus ultérieurs dans les secteurs productifs de l’économie. Ces investissements directs internationaux couvrent près de 60% du déficit commercial. Le décrochage des exportations, observé fin 2013, peut s’expliquer par les incertitudes pesant sur certains secteurs clefs à l’exportation, comme le textile qui représente près de 90% des exportations totales. Le secteur du textile étant un secteur où le critère de la compétitivité-prix est déterminant tant pour les consommations domestiques que pour les parts de marchés à l’exportation, toute détérioration de la compétitivité-prix peut avoir pour conséquence d’accentuer le déficit commercial, partant le déficit courant.


BAROMÈTRE ÉCONOMIQUE : L’INFLATION AU CAMBODGE ENTRE 2011 & 2014 : GLISSEMENT SUR UN AN L’inégale contribution des principaux secteurs dans la croissance de l’économie cambodgienne se ressent aussi dans l’inflation. L’inflation du mois d’avril 2014 s’accélère pour atteindre 5.2%, notamment parce que la collecte des droits de douane se renforce, augmentant mécaniquement le prix des importations. Cette inflation substantielle cache aussi de profondes disparités. Les prix dans la santé, dont la part représente 5.14% de l’indice des prix, augmentent de 9%, signe d’une préoccupation croissante des populations à des services de santé de meilleure qualité. Cependant une telle hausse en une année peut aussi accentuer les difficultés d’accès au soin pour une classe moyenne cambodgienne en voie d’émergence. L’inflation dans le logement, qui représente 17.1% de l’indice, est de 2.9% en avril 2014. Certes, cela est nettement inférieure à la situation observée au premier semestre 2013, mais la rapidité du processus peut cacher le début d’une hausse continue du prix des logements dans la capitale et peut avoir pour conséquence de modifier à terme la structure de sa population qui pourrait alors rencontrer des difficultés pour se loger. L’inflation dans le transport est négative en avril 2014.

Source : Banque Nationale du Cambodge

MONNAIE ET FINANCE La variation mensuelle des crédits accordés par les banques de dépôts aux différents secteurs montrent qu’en moyenne la croissance monétaire est faible. De +2.5% en décembre 2013, le taux est de -2.4% en avril 2014. Cette croissance négative des crédits en avril 2014 aux différents secteurs de l’économie peut s’expliquer par les incertitudes politiques qui peuvent inciter ces institutions bancaires à faire preuve de prudence dans la distribution des crédits. Le concours des banques semblent aussi se diriger de moins en moins vers les activités minières et agricoles, alors que l’encours lié à l’usage de cartes de crédit augmente fortement. Il s’agit donc clairement d’un soutien à la consommation, notamment des ménages, et donc à l’importation de produits de grande consommation. Cependant, une croissance excessive de ce type de crédit, par essence de court terme, donc relativement couteux peut induire des ajustements à terme.

Source : Banque Nationale du Cambodge

Filière francophone d'économie et de gestion - Centre universitaire de Recherche en Economie et Gestion, Université Royale de Droit et de Sciences Economiques.


INTERVIEW La terre est notre actif

V

an Sou Ieng est le président de la CAMFEBA (Cambodia Federation of Employers and Business Associations), mais aussi du GMAC (Garment Manufacturing Association of Cambodia). Il

est impliqué dans l’industrie du textile, de la construction ou encore de l’hôtellerie. Il est d’ailleurs le propriétaire du restaurant Van’s à Phnom Penh. Un interlocuteur idéal pour évoquer la situation économique et le devenir de l’industrie au Cambodge. La crise politique qui durait depuis un an, relayée par les médias étrangers, est enfin résolue. A-t-elle eu des conséquenc-

es sur les investissements étrangers au Cambodge et sur la production industrielle ? L’opposition est entrée dans l’assemblée nationale et tout est ordre. Cette fin de crise politique donne à nouveau confiance aux investisseurs locaux et internationaux, mais aussi aux acheteurs. Mais cette crise politique et les manifestations continues ont freiné l’investissement, parce que les donneurs d’ordres qui se placent sur

Van Sou Ieng, Président de la CAMFEBA

le marché en janvier hésitaient. Peut-on quantifier cette perte ? Sur les six premiers mois de l’année, nos exportations n’ont augmenté que de 2% alors que ces dernières années l’augmentation était de 25 à 30 %. Je crains les chiffres que nous aurons en octobre car les effets des troubles sociaux de janvier se manifestent maintenant. Peut-on penser que la crise politique et sociale issue des élec-

Le Vietnam a investi 2,5 milliards de dollars dans le secteur privé, en amont de filière du textile, dans les matières premières. La terre est notre actif. Dans le monde, il est rare d’avoir autant de terres si fertiles. Et malgré cela, on ne subvient pas à nos besoins alimentaires, ce qui n’est pas normal. Outre l’agriculture et le textile, quels autres secteurs sont porteurs pour l’investissement ?

tions législatives de juillet 2013 ait accéléré les réformes mises

Nous devons attirer une industrie à haute valeur ajoutée, comme

en place depuis ?

les équipements ménagers. Maintenant que l’industrie du textile a

Concernant les réformes politiques et sociales, c’est un fait. Quant à la réforme économique, elle est continue et existe depuis bien avant les élections, même s’il y a des liens indirects, avec la crise politique qui a affecté la situation économique. L’industrie du Cambodge dépend énormément des investisseurs étrangers. Dans le textile, 90 % des investisseurs sont

formé d’anciens agriculteurs au travail industriel, produire des lavelinges ou des frigidaires est faisable. Et l’atout du Cambodge est de pouvoir vendre ses produits dans l’ASEAN, un marché de 600 millions d’habitants. Des produits qui pourraient être compétitifs car la main d’œuvre est moins chère. Seuls les transports sont coûteux et ne devraient pas l’être. L’ASEAN est une chance.

étrangers. Le pays a peu de prise sur son développement. Com-

Que manque-t-il alors au Cambodge pour développer une indus-

ment orienter l’industrie vers une diversification et vers des

trie à haute valeur ajoutée ?

secteurs d’avenir ?

L’éducation et la formation professionnelle. Les ouvriers doivent

Dans le textile, le Cambodge n’a pas assez de liens avec les ache-

savoir assembler des pièces. D’ailleurs des usines d’assemblage de

teurs. Il faut du temps pour créer un climat de confiance entre

bicyclettes s’installent, pourquoi pas des usines de motos ? Mais je

acheteurs et producteurs. L’Industrie locale n’a pas cette crédibilité.

mettrai un bémol, les ouvriers doivent arrêter de faire grève.

L’agriculture est un secteur dans lequel le Cambodge peut contrôler

À ce propos où en est la crise sociale ?

sa capacité de production et de générer un produit. Pour cela, les infrastructures de communication et les capacités de stockage

Dans l’industrie du textile, si le gouvernement n’intervient pas, c’est

doivent s’améliorer, les équipements doivent aussi se mécaniser. Le

une industrie qui disparaitra dans 7 à 10 ans. Les salaires doivent

gouvernement n’a peut-être pas eu les moyens financiers. Pourquoi

augmenter avec l’inflation, mais le problème ce sont les grèves. Il

la Banque Mondiale ou la Banque Asiatique de Développement ne

y a 4000 syndicats pour 450 usines. Ils doivent respecter les lois du

mettrait pas 10 milliards de dollars pour moderniser l’agriculture ?

travail et la paix sociale.


L’ÉVOLUTION DU COMMERCE DE DÉTAIL DOSSIER D’ACTUALITÉ


L’ ÉVOLUTION DU COMMERCE DE DÉTAIL Le Cambodge est un pays rural où l’activité agricole est restée longtemps le premier moteur de l’économie. Les décennies de guerre civile de la fin du 20ème siècle ont quelque peu entravé le développement des échanges et donc du commerce de détail. Depuis les 15 dernières années, le pays semble rattraper son retard, montrant une appétence croissante pour les biens de consommation et donc l’offre qui la sous-tend.

Le Ministre de la Papaye, un vendeur ambulant illustrant le street marketing du pays

Du commerçant ambulant au shopping mall, les habitudes de vente et d’achat changent et sont autant d’indicateurs du développement économique du Royaume. Aussi nous nous sommes proposés de faire un point sur l’évolution du « retail » (commerce de détail) dans ce pays.


LE RETAIL AU CAMBODGE DANS LE TEMPS En se baladant du Psar Thmei au boule-

de jeux en réseau surfant sur la vague tech-

pointues : dispositifs logistiques efficients,

vard Sothearos à Phnom Penh, on peut

nologique dernier cri. L’accès à la technolo-

stratégies commerciales affinées, actions

encore observer les multiples phases du

gie a répondu au besoin d’une population

marketing ciblées, communication client

développement du commerce au Cam-

très jeune, de communiquer et de se divertir

profilée. De telles compétences impliquant

bodge, à l’instar des falaises d’Étretat dont

en créant une rupture sociale avec l’univers

l’accès à une main d’œuvre équipée de

les différentes strates sédimentaires té-

agricole d’où ils proviennent à 85%*.

qualifications adéquates, souvent rare sur le marché de l’emploi cambodgien, il arrive

moignent de la succession des phases géologiques. En effet, compression tempo-

Autre signe de modernité, les conveni-

que les entrepreneurs fassent appel aux

relle du développement oblige, cohabitent

ence stores (supérettes), qui ont fait pro-

compétences étrangères. C’est ce que Bruno

encore vendeurs ambulants motorisés ou

gresser leur offre tant en volume qu’en di-

Dubigeon évoque, lorsqu’il partage que « le

pas, shopping malls, marchés de quartier,

versité et en concentration (topographique),

marché cambodgien n’est plus un marché

commerces monotypes, épiceries de prox-

captant ainsi un profil de clientèle prête à

de pionnier, de tête brulée ».

imité, et camelots.

substituer le convivial d’une déambulation

« le marché cambodgien n’est plus un marché de pionnier, de tête brulée ». B. Dubigeon

dans un marché de quartier par le strict C’est en observant ces différents ac-

utilitaire. Au Cambodge comme ailleurs, les

teurs que l’on peut comprendre et analyser

lieux de consommation sont une marque

les changements en cours, et anticiper ceux

d’appartenance

à venir, tant en terme de distribution que

d’achat.

sociale

et

de

pouvoir

Du Sorya Center à l’AEON : un modèle

de consommation. Ainsi, Bruno Dubigeon, Directeur de la chaîne de supérettes de

La troisième phase a été une phase de

proximité Kiwi Mart, compare l’évolution

concentration avec l’apparition de chaînes

locale à celle des autres pays de la région

de marts (marques de distribution) et de

et parle d’une chaîne de décision motivée

restauration, l’introduction du modèle de

par la volonté d’accéder à plus de confort,

franchises par les multinationales — avec la

de biens et d’augmenter son niveau de vie,

recherche du bon emplacement et des stra-

de représentation en profitant d’un ascen-

tégies d’échelle comme principaux moteurs.

seur social qui va vite, très vite. Ainsi peut-

On ne rentre plus dans un magasin mais on

on illustrer la progression de la demande

va au … ou à… ce qui là encore suffit à in-

et donc de l’offre associée, par quelques

diquer qui l’on est. Le suivisme étant fort, les

phases qui se sont déroulées dans d’autres

effets de mode ont parfois causé du tort à

pays de la zone.

certaines enseignes. La quatrième phase est l’actuelle et

vente ambulante, itinérante, chronique

prochaine, celle de l’internationalisation

(marchés) à une vente sédentarisée. Les sa-

avec

lons de beauté sont des témoins typiques

le cercle géographique de provenance

de cette évolution, le soin du corps et

s’élargissant petit à petit. On passe ainsi

l’apparence étant des marqueurs sociaux

de marques thaïlandaises à des marques

importants en Asie du Sud-Est. En effet, les

japonaises, puis occidentales. Cette phase

consommateurs sont passés des coiffeurs

concernant les boutiques se fait par inves-

de rue (que l’on peut encore observer dans

tissement à perte dans un premier temps

certains quartiers) aux mini-salons de beau-

afin de se positionner sur un marché haut

té et manucure qui ont éclos un peu partout

de gamme et de créer des réflexes de con-

pendant la quinzaine d’années passée.

sommation pour les “aspirants aux classes

de

En 2003, le Sorya Shopping Center ouvrait ses portes et créait une petite révolution au Cambodge : 40 000 m2 sur 8 étages dédiés à la consommation, la restauration et le loisir. Les marques étaient certes inconnues et les rayons remplis de contrefaçon, mais il fallait déjà y voir l’influence des voisins asiatiques qui, le Japon en tête ont fait de l’entertainment l’outil marketing par excellence. Ainsi par « metooïsme »**, les cambodgiens se sont inspirés des modèles

La première phase est le passage d’une

l’arrivée

commercial en mutation.

marques

étrangères,

nippons et coréens et ont recréé le décor en mettant à la vente des biens accessibles à une population dont le pouvoir d’achat était 10 fois inférieur à celui d’aujourd’hui. Si les escalators étaient parmi les premiers du pays, cet espace marquait un virage car il imposait le centre commercial comme point de convergence, de divertissement et de rencontre des 10-20 ans (majoritaire en 2003) mais également de toute la famille, une demie décennie seulement après le début de la reconstruction de l’économie.

supérieures”. En contraste avec les modèles La deuxième phase a été technologique.

de développement des phases précédentes

Il s’agit notamment du développement des

caractérisés par des retours sur investisse-

cafés Internet qui ont proliféré au début de

ments plus immédiats, celui-ci est ancré

ce siècle, mais que l’arrivée des téléphones

dans la durée et suppose une approche

portables et des offres de fournisseurs

moyen ou long terme pour l’investisseur. Il

d’accès pour particuliers ont fait quasiment

implique aussi la mise en œuvre de tech-

disparaître, ou bien se reconvertir en salles

niques de gestion et des stratégies plus

*près de 80% de tous les foyers sont engagés dans une forme d’activité liée à l’agriculture, comme la culture du riz, l’élevage, la pêche ou l’extraction du caoutchouc. Sources : 1er recensement agricole 2013. ** Marketing : de « me too » (moi aussi). Reproduire ce que fait l’autre en s’appropriant ses codes, ses comportements.


Maison Kayser Cambodia Aeon Mall

Onze ans plus tard, le géant asiatique

Ainsi Aliénor de Renéville, market-

estime entre 400 à 500 000*** le nombre

de la grande distribution AEON s’implante

ing manager de la boulangerie-pâtis-

de personnes constituant la classe moyenne

à Phnom Penh. La taille (100 500 m2), la di-

serie Éric Kayser récemment ouverte

versité des marques (107 points de vente de

au rez-de-chaussée du mall confit qu’ils

marques internationales, 43 magasins de

sont partis sur « une offre de prix assez

marques locales, 49 de marques japonaises

basse par rapport au niveau des Kay-

et plus de 60 restaurants), le choix des pro-

ser d’autres pays, pour essayer d’attirer

à elle les 30 000 individus. Un autre indica-

duits et la proposition commerciale sont sans

un maximum de Cambodgiens de tous

teur marquant est l’immatriculation des véhi-

précédent. La formule du lieu de rassemble-

types de classes », leur clientèle actuelle

cules, signe ostentatoire de réussite et donc

ment et d’entertainment a bien été respectée,

étant composée d’expatriés français,

la ligne directrice du mall étant « surprise,

passage obligé de l’ascenseur social. Entre

japonais, et de familles cambodgiennes

joy and excitement ». Le mall a enregistré

aisées. Pour attirer 300 clients par jours

une fréquentation de 50 000 personnes

dans leur 40m2, ils ont du faire énormé-

par jour lors des deux premières semaines

ment de testing/échantillons, pour que

les motos et de 5335 à 21153 véhicules pour

d’ouverture avec des pics à 100 000 person-

les visiteurs viennent à l’intérieur de la

les voitures.

nes le week-end. Si le taux de conversion de

boutique, tout comme ils ont du faire

visiteurs en acheteurs n’est pas encore op-

plus de pains tranchés, pour que ce soit

timum, tout est fait pour garder le badaud

plus facile d’utilisation et que cela cor-

sur place le plus longtemps possible et im-

responde aux pratiques des points de

poser la norme de demain : fauteuils, sièges, canapés, le food court et la soixantaine de restaurants — 47% du revenu des ménages cambodgiens est consacré à l’alimentation et boissons non alcoolisées. La devise affichée

vente habituels. Une classe moyenne émergente et de nouveaux comportements.

d’AEON est d’ailleurs : « Touch AEON, Touch

L’évolution du commerce de détail

your future ! » Chaque marque installée dans

est directement liée à l’enrichissement

le centre commercial affine ainsi sa stratégie

et à l’émergence d’une classe moyenne

au fur et à mesure qu’elle découvre les habi-

au Cambodge. En effet alors que celle-ci

tudes de consommation de ce lieu encore

ne représentait que quelques dizaines

expérimental au Cambodge.

de milliers d’individus il y a 10 ans, on

urbaine (22% de la population est urbaine), la grande majorité habitant Phnom Penh ****. Au-delà, la classe aisée avoisine quant

2003 et 2013, le nombre d’immatriculations par an est passé de 27 891 à 244 971 pour

« une offre de prix assez basse par rapport au niveau des Kayser d’autres pays, pour essayer d’attirer un maximum de Cambodgiens de tous types de classes » A. de Renéville *** source : service économique de l’Ambassade de France, ****Appartiennent à la classe moyenne les individus dont le revenu mensuel se situe entre 500 et 3000 USD, donc une tranche assez large.


Au delà de la valeur économique de ces chiffres, l’accès et l’accueil des points de vente doit être anticipé pour en bénéficier. Car avec une croissance de 21% du revenu moyen et 13% du revenu disponible par foyer en 2013, il semble que le nombre croissant d’accédants à la classe moyenne ne va pas diminuer de sitôt. L’augmentation des revenus ne suffit pas à expliquer l’essor de la consommation de

On estime entre 400 à 500 000 le nombre de personnes constituant la classe moyenne urbaine (22% de la population est urbaine), la grande majorité habitant Phnom Penh.

Comparaison n’est pas raison et de la même façon que le Cambodge n’est pas la Thaïlande ni le Vietnam ni le Japon tous les secteurs ne sont pas sur le même pied d’égalité et ne suivront pas nécessairement la même évolution qu’ailleurs. Ces phases initiales d’aspiration à une consommation de masse donnent lieu à une dynamique de vente exponentielle. Elles sont le témoin d’une augmentation de niveau de vie globale, mais aussi non-uniforme. La pluralité de l’offre place le consommateur en postion de

masse. Le revenu moyen par foyer étant de 309$ par mois, ce n’est qu’avec du finance-

Le packaging du produit, sa présen-

choix. À l’exemple du textile, le marché russe

ment et donc l’appui du micro-crédit (MC)

tation, et le décorum du lieu de vente

pour les contrefaçons et le marché de BKK

que cette mutation a été possible. En effet

apparaissent de plus en plus importants.

pour le second hand ont encore de beaux

309 millions USD de prêts ont été accordés

Au delà de l’AEON, il suffit de se balader

entre janvier et juin 2014 à travers 42 institu-

à Toul Kork avenue, ou dans un autre

tions de micro-finance. Ces MC s’étalant de

registre près des nouvelles boutiques du

6 mois à quelques années, sont très utilisés

Psar Tuol Toum Pong, ou encore dans

pour l’achat d’équipement technologique et

les nouveaux cafés et restaurants de

de véhicules, à un taux moyen de 2% d’intérêt

la capitale pour s’en rendre compte. Le

par mois, soit presque 27% par an. Ils se sub-

ratio prépondérance de l’endroit / pro-

stituent de plus en plus aux prêts familiaux,

duit devient de plus en plus important.

le système bancaire gagnant la confiance

Le commerce de détail semble au Cam-

des ménages. ***** La facilité d’accès au MC

bodge, peut-être plus qu’ailleurs, pren-

change les réflexes d’achat, qui deviennent

dre tout son sens.

plus impulsifs et marquent l’adhésion à un groupe social que l’on veut choisir. Du coup

Dernier fleuron des shopping mall

la mise en scène, l’attractivité, la corrélation

à s’ouvrir avant de voir Parkson et

entre le bien à acquérir et le positionnement

d’autres projets japonais ou coréens

sur l’échelle sociale deviennent détermi-

se monter : la Vattanack Tower.

nants.

Vattanack Tower, Phnom Penh

jours devant eux. Il y a donc fort à parier que le Cambodge continue de fonctionner encore quelques temps dans sa multitude de canaux de distribution ou en crée de nouveaux. La compréhension culturelle et sociale est, et sera alors encore un moment un facteur décisionnel important pour toute démarche prospective visant à anticiper les secteurs d’activités porteurs et le marketing local des 5 à 10 prochaines années. *****L’augmentation des dépôts auprès de ces organismes de micro-finance ayant progressé de 35% entre 2013 (154 millions USD) et 2014 (209 millions USD) pour le premier semestre.


DÉCRYPTAGE Le renforcement de la protection des droits de la propriété intellectuelle

Le Cambodge a intégré l’Organisation Mondiale du Commerce (OMC) en septembre 2004, suite à la mise en conformité par rapport aux divers critères d’adhésion, notamment concernant la mise en œuvre de lois sur la propriété intellectuelle. Des entretiens récents avec les autorités compétentes en matière de brevets , droits d’auteurs, dessins industriels et marques (en coordination avec les attentes de l’Office Européens des Brevets et de l’OHIM) dénotent une approche proactive du gouvernement, nettement favorable au renforcement de la protection des droits de la propriété intellectuelle (DPI) au Cambodge.

La mise en place de lois en lien avec la protection des DPI comprend : la loi sur les marques, noms de commerce et la concurrence déloyale (2002) ; la loi sur les brevets, certificats de modèles et dessins industriels (2003) ; la loi sur les droits d’auteurs (2003) . De sucroît, le Gouvernement Royal du Cambodge a récemment adopté des règlements d’application pour la mise en œuvre de ces lois tels que : le sous-décret sur les marques, noms de commerce et la concurrence déloyale (2006); le Prakas sur les procédures d’octroi des brevets (2006), et le Prakas sur les procédures d’enregistrement des dessins industriels (2006). Par ailleurs, la récente mise en place de la loi sur les indications géographiques (2014) et le nombre de produits candidats à ce type de protection reflètent la volonté du Cambodge de pourvoir l’espace économique d’une robuste protection des DPI.

Comme dans beaucoup d’autres pays, une invention peut être brevetée seulement si elle est nouvelle et si elle est innovante dans le secteur concerné. L’enregistrement des brevets au Cambodge s’effectue en remplissant un formulaire au ministère de l’Industrie et de l’Artisanat. La procédure consiste à décrire le brevet, faire une expertise, donner des informations concernant un potentiel enregistrement international et les preuves d’un enregistrement antérieur. Comme dans beaucoup d’autres pays, une invention peut être brevetée seulement si elle est nouvelle et si elle est innovante dans le secteur concerné. Le temps nécessaire pour la validation du brevet par les experts est stipulé dans la loi sur les brevets et ses règlements d’application. En pratique cela peut prendre parfois plus de temps. Quand aucun brevet n’a encore été enregistré au Cambodge dans le secteur concerné, cela prendra 54 mois avant que ce brevet ne puisse être émis (à partir de la date de demande d’enregistrement). Durant la procédure, le ministère fait deux examens : un premier examen simple, destiné à établir la recevabilité du dossier de demande et, le cas échéant, un second examen, plus approfondi, portant cette fois sur l‘objet du dossier en tant que tel. La demande de brevet d’une invention doit être suffisamment claire et complète pour que l’invention soit considérée comme digne d’intérêt par un expert. Alors que le système d’enregistrement des brevets au Cambodge a sans doute besoin de se développer pour atteindre les standards internationaux, le système d’enregistrement de marques est beaucoup plus abouti. Préalablement aux candidatures une recherche est généralement nécessaire, en vue d’établir l’inexistence d’antériorité ou de possibilité de confusion. La recherche sur une marque doit être soumise au département de la propriété intellectuelle du ministère du Commerce. Ce département devra envoyer par écrit les résultats de la recherche après un délai de 50 à 60 jours ouvrables avec un accusé réception de la demande. Une demande auprès du département de la propriété intellectuelle fera l’objet d’un enregistrement si elle répond à deux critères de base : le premier étant qu’elle doit se distinguer des produits et services déjà existants, le second étant qu’elle ne doit tomber dans aucune des catégories de l’Article 4 de la loi sur les marques (à savoir si le produit est communément utilisé dans un secteur défini, s’il est identique ou peut être confondu avec un produit déjà existant, si la description du bien ou du service auquel il se rattache est similaire ou si cela va à l’encontre de la morale).

OMC : Organisation Mondiale du Commerce. OHIM : Office for Harmonization in the International Market

P 09


POINT DE VUE Le permis de travail - Cambodian Investment Management

La majorité des expatriés qui vivent et travaillent au Cambodge pensaient qu’ils n’avaient pas besoin d’un permis de travail. La croyance générale était qu’un visa ordinaire (d’affaires) à long terme (visa E), qui est émis pour des durées de 3, 6 et 12 mois, était suffisant. Mais ce n’est hélas pas le cas et, à la grande surprise de nombreux expatriés travaillant dans le pays, cette formalité est nécessaire dès lors que vous percevez une rémunération au Cambodge.

L

Enuite, il est du devoir de l’employeur de remettre une déclaration écrite («Declaration of the Opening of a Business») au ministère du Travail avant l’ouverture effective et officielle de l’entreprise. L’entreprise obtiendra alors des cartes de travail pour ses employés cambodgiens et des permis de travail pour ses travailleurs étrangers. Le processus d’enregistrement commence donc par la société et se termine au niveau de l’employé, cambodgiens et expatriés confondus. Donc, si vous êtes un expatrié travaillant pour une société autorisée ou enregistrée et que vous êtes salarié, l’entreprise est censée être enregistrée auprès du ministère du Tra-

e droit du travail cambodgien remonte aussi loin que le Code

vail et vous pourvoir d’un permis de travail dès le premier jour de

Civil de 1920 et son sous-décret de 1927. Les bases du cadre

votre collaboration.

de régulation présent furent instaurées en octobre 1992, suivi

d’étapes majeures en 1997 pour la promulgation de lois et règlements sur le travail puis en 2002 sur la sécurité sociale. En l’état actuel, la loi stipule qu’un étranger, s’il veut exercer une activité rémunérée, doit être munis d’un permis de travail et d’une carte d’emploi délivrée par le ministère du Travail. Des conditions supplémentaires doivent également être remplies. Par exemple, l’employé doit être entré au Cambodge avec un passeport et un visa valides, son état de santé doit être conforme aux normes en vigueur, et son employeur doit lui-même avoir un permis de travail en règle. Comment expliquer l’impression de soudaineté et la confusion qui ont régné, depuis juillet et août, dans bon nombre d’esprits d’expatriés et résidents de longue date au Cambodge ? D’une part en raison d’une mise en vigueur qui, par le passé et sans doute en raison d’une limitation des capacités de l’appareil administratif, était resté relativement timide ou localisée. D’autre part dû à l’effet d’annonce causé par une déclaration commune des ministères du Travail et de l’Intérieur le 16 Juillet stipulant que, suite à la mise en vigueur stricte, généralisée, et immédiate de la loi, les expatriés travaillant au Cambodge sans permis de travail seront passibles d’amendes voire d’emprisonnement ; suivie d’un écho retentissant le 30 juillet dans l’article du Phnom Penh Post intitulé «Expatriates need IDs». On peut supposer que cette loi sur le permis de travail était déjà appliquée à la lettre par une portion d’entrepreneurs, notamment par les multinationales qui donnent à leurs filiales l’obligation et les moyens d’une mise en conformité. Cependant les entreprises plus petites, dont les moyens sont plus modestes, ont pu se sentir déroutées par un déficit d’information sur la loi et les formalités associées (ou une hétérogénéité d’information portant à

confusion). Lors de la création d’une entreprise au Cambodge, la société candidate s’enregistre auprès du ministère du Commerce ou d’un autre ministère compétent, puis auprès de l’administration fiscale afin d’obtenir un brevet d’impôt et certificat TVA.

Le cas des expatriés salariés est donc assez simple, d’autant que les démarches administratives sont souvent à l’initiative de l’employeur. Encore faut il clarifier celui des actionnaires, des bénévoles, des retraités et des travailleurs indépendants. Selon des informations que j’ai pu recueillir personnellement auprès du ministère du Travail, un actionnaire ne recevant ni salaire ni indemnité n’a pas besoin d’un permis de travail. Cependant, il n’est pas exclus que la réglementation sur le permis de travail évolue et qu’elle inclue aussi à terme les actionnaires (avec effet rétroactif jusqu’au premier Visa E pour la personne concernée). Les bénévoles qui ne reçoivent pas de rémunération par ailleurs n’ont pas besoin d’un permis de travail. Les retraités ayant cessé toute activité professionnelle salariée n’ont pas besoin de permis de travail. Enfin, il est conseillé aux travailleurs indépendants de constituer leur propre entreprise unipersonnelle (statut de «sole proprietorship») et d’engager les démarches expliquées plus haut. Il est de coutume que les démarches de demande de permis de travail soient à l’initiative de l’employeur, ou d’un cabinet agissant pour l’employeur. Le prix du permis en lui-même est de 60 USD, que les employeurs généreux prennent à leur charge. Cependant le futur employé devra : a) s’acquitter de la somme forfaitaire de 100 USD pour l’année en cours, puis chaque année lors du renouvellement du visa E ; b) s’acquitter d’une autre somme forfaitaire d’environ 50 USD couvrant les frais de « quota » ; c) passer un examen médical (25 USD). On peut anticiper que la généralisation des contrôles de permis de travail va procéder par vagues, ciblant d’abord les grandes entreprises avant de s’intéresser aux plus petites. Pour le moment, le ministère du Travail garde la porte ouverte à ceux qui souhaitent se mettre en règle. Il est donc conseillé de profiter de cette main tendue en agissant dès à présent, que de différer la mise en conformité et courir le risque de complications ou pénalités sévères. Anthony Galliano, President Director et Daniel Santantoniou, Head of Wealth Management and Insurance Advisory - Cambodian Investment Management.

P 10


AGENDA Tous les mercredis : Retrouvez-nous pour le Rendez-Vous des Entrepreneurs : Le principe est simple, créer un cadre de rencontre informel pour les chefs d’entreprise de la CCFC et leurs invités. Faire en sorte de se réunir, se présenter, partager des expériences ou discuter de sujets d’actualité, s’entraider ou faire des affaires. Plus de renseignements sur www.ccfcambodge.org ou sur notre page Facebook : Chambre de Commerce Franco Cambodgienne 1er octobre de 7h30 à 17h30 au Sofitel de Phnom Penh : Real Estate & Construction Forum La Chambre de Commerce Européenne au Cambodge - EuroCham, organise le 1er octobre prochain le premier forum “Real Estate & Construction » (Immobilier et Construction) au Sofitel de Phnom Penh. Ce forum s’adresse aux entreprises et professionnels travaillant dans les secteurs de la construction, de l’urbanisme et de la gestion de terrains, de la co-propriété et du développement des condominiums ainsi que le développement de l’eco-tourisme au Cambodge. Pour plus de renseignements sur le programme des rencontres et de tables rondes contactez l’EuroCham : business.forums@eurocham-cambodia.org

4 octobre à l’Institut Français de Phnom Penh : Chaque année en octobre, à travers le monde, est célébrée la Journée du Volontariat Français. Au Cambodge l’événement, organisé par France Volontaires en partenariat avec l’Institut Français, aura lieu le 4 octobre. L’objectif est de mettre en avant les engagements volontaires et solidaires à travers différentes activités : table ronde, débat, projections, spectacles, etc. Toute la journée, des stands présenteront les produits et services d’ONG ou d’entreprises concernées par le volontariat. L’événement s’achèvera par un cocktail dinatoire agrémenté d’un concert et d’une grande tombola. La Journée du Volontariat Français se veut être un événement à la fois sérieux et divertissant, et pas besoin d’être volontaire pour participer, l’événement s’adresse à tout le monde, c’est gratuit !

6 et 7 octobre à l’Intercontinental de Phnom Penh : IBC International Investment Conference « International Business Chamber of Cambodia » (IBC) réunira lors de cette conférence les acteurs économiques et politiques ainsi que les investisseurs autour de 3 sujets principaux : Comment le Cambodge gère et soutient sa croissance ? Comment le Cambodge se prépare et répond aux changements ? Comment le Cambodge se prépare à son entrée dans l’ASEAN ? Le programme détaillé sur le site internet de IBC Cambodia

9 octobre à 8h30 à l’Institut Français de Phnom Penh : Commission PME/PMI : Droit du travail cambodgien « Dans un contexte où le gouvernement a clairement indiqué vouloir désormais faire appliquer les règles de droit, il nous est apparu utile de rappeler celles applicables au droit du travail et que tout entrepreneur doit connaître ». Inscription : directeur@ccfcambodge.org

22 octobre à 8h30 à l’Institut Français : Commission PME/PMI : L’Assurance au sein des entreprises Depuis plusieurs années, de nombreuses entreprises au Cambodge rencontrent des problèmes de turn-over. Lors de cette commission, Prévoir (Kampuchea) Micro Life Insurance « PKMI » vont présenter les différentes raisons de ce phénomène au Cambodge et vous montrer que l’assurance peut être une élément de fidélisation de vos employés.” Inscriptions directeur@ccfcambodge.org 19 au 23 octobre à Paris : Le SIAL La CCFC sera présente au plus grand salon de l’innovation agroalimentaire au monde. Dimanche 19 octobre : présence sur le stand de l’IFC (International Finance Corporation - World Bank Group) avec les exportateurs de riz cambodgien en partenariat avec l’AFD. Lundi 20 octobre à 18h : Participation à la conférence au sein du Medef pour la promotion du riz cambodgien et de l’agro-business, une opportunité pour les entreprises françaises organisée par le Medef Paris. Lundi 20 octobre : Dîner de promotion du riz Cambodgien au restaurant le Carré des Feuillants, sur invitation uniquement.




Turn static files into dynamic content formats.

Create a flipbook
Issuu converts static files into: digital portfolios, online yearbooks, online catalogs, digital photo albums and more. Sign up and create your flipbook.