Partenaires Savoie Février Mars 2012 n°94

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Magazine économique de la Chambre de commerce et d’industrie territoriale de la Savoie

N°94 Février - mars 2012, 21 e siècle.

Taxe d’apprentissage,

p.10 & 11

l'enjeu de la formation en Savoie

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© Dans l’ère

La Plagne : adoptez

la bob expérience attitude Interview de Patrick Hazeaux

p.21-36 & 39-46

Les Dossiers de Partenaires Savoie

Export : dans la tempête,

le capitaine met le cap sur le Monde…


www.felix-creation.fr - Crédit Agricole des Savoie - 302 958 491 RCS Annecy- Crédit Photo : Thinkstock, Fotolia - Janvier 2012

Être une grande banque régionale et responsable, c’est s’engager dans l’accompagnement financier de ses clients professionnels. Cet engagement, nous l’appliquons dans les phases de développement et d’investissement.

s présents Nous seron SIMODEC au salon -sur-Foron à La Roche du

s 6 au 9 mar 2012

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l’édito du président

V

«

oilà plus d’une année que notre équipe réalise au jour le jour le projet que nous avons construit et partagé ensemble.

L es priorités ont été réalisées : l’autonomie du groupe ESC avec un statut associatif, où près de 95 % des agents se sont engagés pleinement ; une Assemblée générale qui a rassemblé les acteurs touristiques pour conforter cette dynamique de la Savoie d’hiver mais aussi de la Savoie d’été ; un partenariat inédit avec les collecteurs de la taxe d’apprentissage de la Savoie afin de conserver le maximum de taxe dans nos établissements de formation ; ou bien encore la création de l’Association Cluster des Industries de la Montagne – CIM, qui sera positionnée très clairement sur les métiers « neige » avec sa prochaine fusion avec France Neige International.

Ce n’est pas aux Savoyards qu’il faut apprendre qu’on ne se résigne pas devant un sommet, ou devant une difficulté. C’est bien pour cela que nous n’attendrons pas, nous serons encore plus proches de nos ressortissants, à leur service, au contact des femmes et des hommes qui créent de la richesse et confortent les emplois. L’humain est la force de notre tissu économique savoyard, et comme nous nous y sommes engagés, notre rôle aux côtés des chefs d’entreprise nous amène plus que jamais à être l’interprète et le porte-parole de notre économie.

« Il faut se servir de toutes les difficultés du moment pour les transformer en opportunités, pour avoir finalement toujours cet essentiel coup d’avance. »

L’année 2011 aura été une année bousculée pour chacun d’entre nous, mais beaucoup de choses ont avancé au sein de la CCIT, et ce dans le cadre d’une régionalisation difficile à appréhender, avec des budgets de plus en plus contraints. Mes collaborateurs n’ont eu de cesse de vous accompagner dans la vie de votre entreprise avec proximité, qualité, efficacité. À l’heure d’un premier bilan, je vous adresse ce message : « Il faut se servir de toutes les difficultés du moment pour les transformer en opportunités, pour avoir finalement toujours cet essentiel coup d’avance ». En ce début d’année 2012, nous restons dans une situation difficile : le chômage ne faiblit pas, la crise des dettes souveraines en Europe et ses conséquences sur l’économie mondiale rend très difficile toute prévision conjoncturelle. Et les perspectives électorales pourraient avoir tendance à conforter chacun dans le lit douillet de l’attentisme.

Cette année sera également la concrétisation de nombreux projets lancés en 2011 dans nos cœurs de métiers dans les secteurs de l’industrie, du commerce, des services, du tourisme et de l’international. Je vous donne donc rendez-vous sur nos territoires, et sur les événements qui nous mobiliseront. De nombreux challenges nous attendent en 2012, que le courage, l’innovation, le bonheur et la santé soient pour tous, les compagnons de route de cette nouvelle année. » ■

René Chevalier Président de la CCIT de Savoie www.rene-chevalier.fr

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- Photo Serge Chapuis

Société Anonyme Coopérative de Banque Populaire à capital variable, régie par l’article L 512.2 du Code Monétaire et Financier et l’ensemble des textes relatifs aux Banques Populaires et aux établissements de Crédit – Siren 605 520 071 RCS GRENOBLE – activité annexe Société de courtage d’assurance – garantie financière et assurance responsabilité civile professionnelle conformes aux articles L 530.1 et L 530.2 du Code des Assurances.

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SOM

© Dans l’Ère En plein dans le Mille ! (p. 6&7) Val Fruits, Mercure d’Or de Savoie (p.8) Chambéry joue la carte de la fidélité (p.9) Alternance, l’apprentissage d’une réussite gagnant/gagnant (p.10) Taxe d’apprentissage : l’enjeu de la formation en Savoie (p.11) Hôteliers : êtes-vous prêts à perdre vos étoiles ? (p.12) Albertville, il y a 20 ans : chronique signée Hervé Gaymard (p.13) Adoptez la « Bob Expérience » Attitude (p.14) La Plagne, de l’exode rural à la ruée vers l’or blanc : 50 ans(p.15) Aide financière simplifiée : témoignage des transports Belin (p.16) Services gagnants CCI : questions – réponses (p.18) © Déjà demain (p.20)

Export, dans la tempe^ te le capitaine met le cap sur le Monde... Dossier

P.21/36 et Rhône-Alpes Économie p.38/46 Export, dans la tempête le capitaine met le cap sur le Monde… (p.21) International : les nouvelles règles du jeu (p.22 à 23) Formalités internationales en un clic : GEFI (p.24) Accel : innovation, l’export sans frontières (p.26) Sodeva en mode tête chercheuse (p.28) Gérard Cattaud : l’export, voyage vers le futur (p.30 & 31) Risques à l’export, pensez à vous vacciner ! (p. 32) Tivoly : l’envergure, un choix de « société » (p.33) Bollhoff, revue de détails face à la crise (p.34) Le Japon : récession en 2008 – Croissance + 3,9 % en 2010 (p.36)

Carnets de bord d’entrepreneurs Sysoco, de bonnes ondes (p.37)

Rhône-Alpes Economie Semer à l’export pour se développer demain (p.39/46)

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En plein dans le Mille ! Les faits

La réputation a été façonnée sur la durée. La longévité s’est forgée autour de la qualité et de l’innovation. Opératrice en mécanique d’usinage, maintenance industrielle, mécanosoudure et expertise préventive, la société Mille, créée en 1980, est aujourd’hui en phase de transmission : depuis 2008, Bernard, le père, et Arnaud, le fils, travaillent côte à côte. Pour que le passage de flambeau, s’il est le choix du cœur, soit aussi celui de la raison. www.mille-mecanique.com

S

i certains ont imaginé une révolution informatique dans leur garage, Bernard Mille, lui, a créé son entreprise dans la cave de son père. En 1980, au sortir de l’école, le jeune Mauriennais se lance dans la confection de pièces détachées pour motos et de prolongateurs de fourches commercialisés auprès de distributeurs officiels. Lorsqu’il s’agit de passer à la production de guidons, il conçoit sa propre machine. « Je n’avais pas les moyens d’en acheter une. Finalement, elle a produit plus de 10 000 guidons/an jusqu’en 1987. » Le virage de cette PMI, centrée sur les marchés de la mécanique d’usinage, la mécanosoudure, la maintenance industrielle et l’analyse préventive d’usure, se négocie en 1987. Déménagée entre-temps dans le bâtiment industriel conçu en 1983 à ces fins par la commune de St-Julien-Montdenis, l’entreprise acquiert machines numériques, compétences et réputation. À l’époque, Bernard Mille s’associe puis, trois ans plus tard, il reprend seul la gouvernance.

Succession d’opportunités & innovation méthodique Deux étapes vont consolider les marchés. L’expropriation annoncée en 1994 par le chantier de l’A43 donne à l’entreprise l’occasion de racheter une société en dépôt de bilan à Hermillon et de s’y installer. Six ans plus tard, la délocalisation de Former lui offre la possibilité d’acquérir une fabrique d’outillages carbure. La PMI rachète un bâtiment à Pontamafrey, progresse dans les usinages de

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Aux côtés de Bernard et Arnaud (à gauche) l’équipe de l’entreprise Mille.

précision pour les marchés de l’automobile. Dans la foulée, elle fait le pari gagnant de remplacer le carbure par la mécano-soudure et la maintenance industrielle. En 2010, la SAS greffe plus de 1 000 m² supplémentaires à ses locaux de Pontamafrey pour y regrouper ses activités ; et conserver des possibilités nouvelles sur son site hermillonais. Depuis 1999, la PMI acquiert en effet une machine à commande numérique tous les deux ans. En 2011, deux machines (investissement de 1,2 M€) répondent aux ambitions, désormais familiales.

Soutenue par le dispositif ALIZéE® depuis 8 mois, l’entreprise puise dans « cette mise de confiance sur notre parcours et notre projet » un soutien structurant. « Dès que possible, nous entrerons comme financeur dans le dispositif, pour maintenir cette entraide économique qui réussit « . En 2011, la SAS de 12 salariés (3 recrutements en cours) réalise un CA de 1,5 M€. Objectif 2012 : 2,1 M€.


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« Arnaud n’hérite pas de l’entreprise, il la reprend, il va la chercher » Depuis 2008, Arnaud Mille figure sur la liste des collaborateurs. Après un BTS technique et une licence en commerce, le jeune homme de 24 ans exprime une passion remontant à l’enfance : « J’ai toujours baigné dans l’entreprise. J’y réparais déjà ma mobylette ». Changement d’échelle et d’enjeux cependant. « Testant » tous les postes, pour mieux en saisir les contraintes et en imaginer l’optimisation, Arnaud gère la maintenance tandis que son père, Bernard, opère en mécanique. Intégrant progressivement les relations clients

et la prospection, le fils assume une transition en douceur. Et fait progressivement migrer l’entreprise d’un artisanat réputé à une PMI à développement commercial. Modernisation des outils, structuration, logiciel de suivi, fiches de poste, embauche d’un magasinier, les réponses à la croissance d’activités s’organisent. « Nous souhaitions qu’Arnaud ait son projet pour l’entreprise. Il n’en hérite pas, il la reprend. Il va la chercher », résume Bernard Mille. Modernisation, conformité, agrément, marketing, recrutement : les challenges ne manquent pas pour se « réapproprier les marchés jusqu’alors externalisés hors Maurienne ou hors Savoie », conclut le père. ■

Mille et la « Dame de fer »... Sollicitée en 2011 pour restaurer l’une des deux stations de l’ascenseur Nord de la Tour Eiffel, l’entreprise Mille a été retenue par la société Labor, fabriquant de grue à St-Jeande-Maurienne. Les deux entreprises ont réalisé, en quatre mois, axes et moyeux de poulies dont le diamètre atteignait 4 m. Pari réussi, au point qu’elles sont annoncées pour la suite des travaux.

Raphaël Sandraz - S.D

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l'ère Mercure d’or de Savoie M. et Mme Botti, gérants de la boutique Val Fruits à Chambéry, sont les lauréats du premier Mercure d’or de Savoie ; ils ont reçu leur trophée lundi 30 janvier, au Carrousel du Louvre, à Paris. Ces distinctions étaient attribuées dans le cadre de l’opération « Passion Commerce », organisée par l’ACFCI. M et Mme Botti sont entourés de René Chevalier, président de la CCIT 73 (à droite) et de Michel Bonard, président de la commission commerce de la CCIT de la Savoie. ■ + : www.cci.fr/passioncommerce

du 20 au 22 novembre 2012 Paris - Porte de Versailles

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© Chambéry : le commerce joue la carte de la fidélité Les faits

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Le concept de carte de fidélité multicommerce, déjà expérimenté à Grasse, Cognac ou Poitiers, a été mis en place en début d’année dans la Cité des Ducs par l’association de commerçants Chambéry en Ville. wwww.chamberyenville.com

hambéry en ville est une carte de fidélité gratuite, comme on la conçoit dans les grandes surfaces », explique Damien Fachler, chargé de la mise en œuvre du projet. « Avec ses différents achats, le client cumule une remise qu’il pourra dépenser dans un commerce adhérent de son choix. » Parallèlement, les clients porteurs de cette carte bénéficieront d’avantages particuliers. « Nous négocions actuellement des partenariats avec des cinémas et avec l’Espace Malraux, qui proposeront des tarifs préférentiels. »

Pour les commerçants, « c’est une carte de fidélité interne, estime le responsable du projet. Ils ont accès au serveur et peuvent consulter leur fichier clientèle pour lancer des actions marketing, comme des envois d’e-mails. » Sur le site Internet, ils peuvent déposer des publicités, des informations sur leurs actions commerciales. « Le principe du système est de réunir l’ensemble des participants en une grande galerie marchande : que les bons clients du magasin A deviennent également les bons clients du magasin B. »

Chartée sur un design or et noir, la carte de fidélité vise plutôt le haut de gamme. « L’objectif est de proposer un large panel représentatif du meilleur de l’offre commerciale chambérienne », explique Philippe Bard, président de l’association de commerçants Chambéry en Ville. Une centaine de commerces chambériens formeront bientôt ce grand réseau, regroupant tous types de commerces identifiables par un autocollant placé sur la vitrine. Cette année, 20 à 25 000 cartes de fidélité Chambéry en Ville seront mises en circulation. ■ Jean-Claude Colomine / S.D

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Alternance : l’apprentissage d’une réussite gagnant-gagnant Les faits

Grâce à l’alternance, Renault Chambéry dispose d’un vivier de personnel formé dans le moule de son atelier. Patrick Repellin, responsable après-vente à la concession automobile de Saint-Alban-Leysse, ouvre également grand ses portes aux jeunes filles.

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es voitures ont toujours fait rêver : les CV de jeunes en quête d’un contrat en alternance s’empilent sur le bureau de Patrick Repellin. D’emblée, le responsable après-vente de Duverney Savoie Automobiles pointe un paradoxe : « Les jeunes peinent à trouver un maître d’apprentissage. Les entreprises, notamment les garages, manquent parfois de disponibilité afin de les accompagner. Pourtant elles ont des difficultés à recruter alors que l’apprentissage peut pallier ce problème. » S’il croit fermement aux vertus de

l’apprentissage, Patrick Repellin reconnaît que cette volonté personnelle est source de contraintes et nécessite une organisation rigoureuse. Chacun des sept jeunes en alternance dans son atelier en mécanique, carrosserie et peinture est suivi par un tuteur. La plupart sont élèves au CFA de l’Erier (la Motte-Servolex), en CAP, bac pro, ou BTS. Selon lui, l’apprentissage apporte une solution aux besoins de l’entreprise, qui dispose d’un vivier de jeunes prêts à l’embauche : « ils sont formatés à un process, un comportement,

Elles roulent (aussi) des mécaniques… En 2010, Marion, en bac pro mécanique, a été la première fille à intégrer l’atelier de Renault Chambéry ; Cindy l’a rejointe en 2011. Patrick Repellin espère ainsi faire évoluer l’image d’un métier et des garages en général. Si aujourd’hui, les apprenties sont bien intégrées à l’équipe, il a parfois été nécessaire de faire accepter voire respecter leur présence. « Toutes deux sont très motivées. Elles vont sortir avec brio et cela influera sur le comportement de ceux qui manquent de modestie. Un nouvel œil, une façon différente d’appréhender les choses doivent nous permettre d’évoluer ! »

une organisation. On crée notre profil et nos apprentis sont très vite productifs et autonomes. »

« Je choisis les meilleurs » Avant de mettre le nez sous le capot, le responsable après-vente s’assure que la motivation sera à la hauteur des exigences de la formation : les bulletins scolaires sont passés au crible, les jeunes effectuent un stage au préalable dans l’entreprise pour confirmer leur vocation et les parents sont conviés à un entretien. « Je choisis les meilleurs. Chez nous, le taux de réussite de l’apprentissage atteint 100 %. » Une performance fruit d’un suivi sans faille. « J’oblige les jeunes à avoir de bons résultats scolaires et une présence régulière, aussi bien à l’école que dans l’entreprise. Je mets systématiquement en application dans notre atelier ce qu’ils ont appris en technologie au CFA. » Patrick Repellin a, bien entendu,

Patrick Repellin

l’objectif d’embaucher les apprentis qui donnent entière satisfaction. « Si je n’y parviens pas, je fais appel au réseau de 13 agents rattachés à la concession. Et je trouve toujours ! » ■ Sylvie Martinotti – S.D

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Semaine du Développement Durable

Savoie Développement Durable

Savoie Développement Durable, un collectif oeuvrant pour le développement durable : Albertville Tarentaise Expansion, BTP Savoie, Campings de Savoie, CAPEB, CCIT de la Savoie, CMA de la Savoie, CNPA, Domaines Skiables de France, FAGIHT, Fédération Nationale des Transports de Voyageurs, FNTR, Inter Forêt Bois, Medef Savoie, UI Savoie, UMIH, SPIEEGS. En savoir plus : CCIT de la Savoie - Direction d’Appui aux Entreprises - Tél. 0820 22 73 73 (0,09 € ttc/mn)

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Taxe d’apprentissage, l’enjeu de la formation en Savoie Cinq collecteurs, la force de l’union

À quoi servent les fonds collectés ? La taxe d’apprentissage finance, dans la cadre de la formation initiale, les dépenses nécessaires au développement de l’enseignement technologique et professionnel, dont l’apprentissage. Elle concerne tous les secteurs d’activités et vise les jeunes, du CAP au BAC+5.

Qui doit s’acquitter de la taxe d’apprentissage ? Toutes les entreprises, employant au moins un salarié, soumises au bénéfice industriel et commercial ou à l’impôt sur les sociétés, doivent s’acquitter de la taxe d’apprentissage.

En Savoie, cinq organismes collecteurs – L’Union des industries et des métiers de la métallurgie, la Fédération du bâtiment et des travaux publics, le Medef, la Chambre des métiers et de l’artisanat et la Chambre de commerce et d’industrie territoriale – se sont fédérés dans le but d’optimiser la collecte des fonds sur le département. Cette démarche commune vise à valoriser et développer la formation de proximité en Savoie.

À noter : il n’existe aucune obligation de verser cet impôt à l’organisme collecteur rattaché à votre branche professionnelle. ■

Quand doit-on verser la taxe d’apprentissage ? Le versement de la taxe d’apprentissage doit s’effectuer avant le 29 février. ERI-G-90x190.qxp:ERI-G

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Les avantages de verser la taxe d’apprentissage à un organisme collecteur : > la garantie d’accompagner vos collaborateurs de demain et futurs repreneurs ; > l’opportunité de contribuer à développer la compétitivité de votre territoire ; > l’assurance que votre investissement sera affecté aux formations diplômantes et qualifiantes du département ; > le pouvoir de participer au maintien dans le département de la main-d’oeuvre qualifiée. > l’alimentation d’un vivier de main-d’oeuvre de qualité, en phase avec les besoins des entreprises savoyardes et géo-localisée dans le département.

En Savoie, quelque 15 M€ sont annuellement collectés.

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Hôteliers, êtes-vous prêts à perdre vos étoiles ?

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n matière de nouvelles normes de classement hôtelier, vous devez agir maintenant ! Le 23 juillet, il sera trop tard ! L’ancien classement hôtelier deviendra caduc. Conséquence immédiate : toute référence aux étoiles acquises précédemment devra disparaître de vos supports de communication. Faire l’impasse sur cette démarche de classement, c’est courir le risque de voir votre hôtel évalué uniquement en fonction des avis des consommateurs, sur les réseaux sociaux, selon des critères subjectifs. Bénéficier du nouveau classement relève aujourd’hui d’une démarche volontaire de

Établissements savoyards saisonniers : agissez avant avril Les visites d’audit doivent se dérouler en période d’ouverture de l’établissement. Cette obligation implique des conséquences particulières en Savoie, où le caractère saisonnier de l’activité est très marqué : les établissements hôteliers ouverts uniquement l’hiver, qui négligeraient d’engager la démarche de classement avant avril 2012, perdront leurs étoiles et ne pourront pas les récupérer avant la saison d’hiver 2012/2013. Durant cette « vacance », ils seront considérés comme des hôtels non classés, une image dommageable au niveau commercialisation. votre part et ne dépend plus d’une action automatique de la préfecture. La Chambre de commerce et d’industrie territoriale de la Savoie vous conseille sur cette phase de positionnement : des conseillers

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Alterespaces livre deux pistes labellisées Fauteuil Tout Terrain à Chabanon Chabanon a confié à la société Alterespaces une mission de maîtrise d’œuvre pour la conception et la réalisation de différentes pistes de descente VTT avec la particularité qu’elles soient accessibles à des fauteuils tout terrain (FTT) de descente. Alterespaces, sera en charge du programme 2012, qui prévoit d’autres pistes et un important Bike Park pour faire de Chabanon l’une des références en matière d’offre VTT de descente. L’antenne inter consulaire d’Albertville (45 avenue Jean Jaurès à Albertville) a 25 ans : à l’époque, les trois chambres (commerce & industrie, agriculture et artisanat) avaient décidé de créer à Albertville une antenne commune décentralisée. Ce choix, né au cœur du mouvement olympique, traduisait la volonté de ces organisations d’être plus proches des ressortissants de la Tarentaise et de la Maurienne. Aujourd’hui, cette antenne est devenue relais de proximité efficace pour plus de 5 000 entrepreneurs par an. + : 04 79 32 18 10

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Albertville 1992 - 2012

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l y a 20 ans, se déroulaient les 16es Jeux Olympiques d’hiver...Albertville, les stations de Tarentaise et tout le Département voyaient se tourner vers eux les yeux du monde entier, et pas seulement à titre sportif. Une quinzaine historique pour la Savoie. Deux semaines intenses qui auront nécessité des années de préparation, et qui auront véritablement changé le visage de la Savoie, en la faisant basculer précocement dans le 21e siècle. Le changement le plus visible entre la Savoie d’avant les Jeux Olympiques et celle d’après se situe bien évidemment au niveau des infrastructures : 170 km de nouvelles liaisons routières, une ligne ferroviaire électrifiée, huit stations d’épuration, de nombreux nouveaux équipements culturels et sportifs, autant de réalisations qui aujourd’hui encore montrent à quel point l’empreinte d’une telle manifestation peut être profonde sur un territoire tel que le nôtre.

L’offre touristique s’est considérablement améliorée, par des investissements massifs dans tous les domaines : la facilitation des accès tout d’abord, qui a permis d’accueillir plus de touristes, dans de meilleures conditions. Le renouvellement du parc des remontées mécaniques dans les stations, la restauration du patrimoine baroque de la Savoie, la modernisation du thermalisme, qui ont attiré de nouvelles clientèles toujours plus exigeantes. Le développement et la mise au standard international de l’hôtellerie enfin. Tous ces efforts ont permis une vraie reconnaissance de notre Département, qui est devenu de ce fait une des références mondiales en matière touristique, et dont les effets se font sentir encore de nos jours.

Mais au-delà et à plus long terme, c’est l’image-même de la Savoie qui a été bouleversée par les Jeux Olympiques de 1992 : par l’exposition mondiale qu’elle a connue durant la quinzaine olympique et devant le L’impact sur la structure de l’emploi a égasuccès de cette manifestation, la Savoie a lement été très important : l’ensemble des montré toutes ses qualités et a prouvé, si investissements effectués représente un besoin était, qu’elle faisait partie montant de 12 Md de francs, des territoires sur lesquels il falsoit plus de 2,5 Md € en valeur lait compter. actualisée, et a permis la créaL’ habitude de tion de 14 000 emplois entre penser plus Nous avons pu assister à une 1985 et 1990, soit environ véritable mutation de l’état 10 % de la population active grand… d’esprit de nos concitoyens : les de l’époque. Les entreprises Savoyards, tout en conservant la savoyardes, notamment du chaleur d’un accueil traditionnel bâtiment, ont pu profiter de ce tout en simplicité et en retenue, sont devecontexte pour se développer. nus également de redoutables organisateurs d’événements de portée mondiale. L’effet Les nouvelles infrastructures, les équipede levier inhérent à l’organisation de maniments dont se sont dotés les collectivités, festations telles que les Jeux Olympiques l’augmentation quantitative et qualitative des provoque également un effet de cliquet : services sont autant d’éléments qui ont égaen se positionnant désormais parmi les plus lement incité des entreprises à s’installer dans grands, les Savoyards ont pris pour habitude notre Département, et qui ont de ce fait eu un de penser plus grand, de faire plus grand. impact indéniable sur le dynamisme éconoEn témoignent, depuis, les championnats mique et l’emploi.

© Fabrice Rumillat

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Hervé Gaymard

du monde de canoë, de ski alpin, qui ont constitué de grandes réussites. Cette flamme olympique, qui anime nos cœurs depuis deux décennies, n’est pas prête à s’éteindre… » ■ Hervé Gaymard Président du Conseil général de la Savoie

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Adoptez la « Bob Expérience » attitude… Les faits

Sous la marque « Bob Expérience », La piste de bobsleigh de La Plagne redessine son avenir économique entre loisirs d’après-ski, compétitions sportives de haut niveau et « attraction » incentive à destination des entreprises. maisondutourisme@la-plagne.com

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i Annecy avait obtenu les JO de 2018, le destin de la piste de bobsleigh de La Plagne en eût assurément été changé. Mais avec des « si »… Plus pragmatiquement, cet équipement unique en France a rebondi sur un nouveau modèle d’exploitation : l’association Bobluge, (loi 1901 à but non lucratif) s’est ancrée entre dynamisation touristique et accueil de compétitions internationales. Confiant sa gestion et son fonctionnement à la Maison du tourisme d’Aime-Macôt La Plagne, le conseil d’administration vise aujourd’hui deux axes : une commercialisation redynamisée auprès de groupes (séminaires, tours opérateurs) et une communication vers les fédérations nationales et internationales afin de promouvoir un équipement en capacité d’accueillir des compétitions mondiales.

De l’après-ski aux séminaires La visibilité de la première activité s’est concrétisée à travers la marque « Bob Expérience », démarche nationale mais également centrée sur la proximité afin d’élargir le cercle de promotion auprès des usagers

Club entreprises Comptant quatre salariés permanents (technicien, frigoristes, secrétaire) et sept saisonniers (techniciens) chaque hiver pour l’exploitation touristique et l’accueil, la piste de bobsleigh (site olympique) se tourne vers les entreprises. Un club leur est dédié, proposant des offres à tarifs ajustés et des réductions saison, ainsi qu’une communication sur la dynamique de Bob Expérience. À noter : Séminaires - Tarifs groupes Formules ski + bob - Formules cadeaux Partenariats : Stéphanie Conte stephanie.conte@la-plagne.com

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de La Plagne, et plus largement des grandes stations voisines (Courchevel, Les Arcs…). Le produit d’après-ski élargit ses créneaux du mardi au dimanche, de 16h30 à 19h30, avec divers services, des produits dédiés séminaires et incentive pour les entreprises.

Retour vers les podiums Les compétitions constituent le second tremplin du projet. Soutenue par l’accueil, en décembre 2011, de la coupe de monde de skeleton et bob, le site de La Plagne a marqué des points après 10 ans de sommeil dans ce domaine (22 équipes mondiales, 480 personnes dont 200 athlètes, plus de 6 000 nuitées, etc.) Les discussions se sont engagées sous des auspices favorables avec les fédérations nationales et internationales pour réinscrire La Plagne dans le circuit des rendez-vous mondiaux. « Nous sommes volontaires, mais nous ne pourrons seuls réintégrer le circuit international. Cette candidature attend des engagements de la fédération nationale, du ministère, pour assurer la pérennité de l’équipement, tant dans la pratique luge que skeleton. C’est l’un des vecteurs de relance d’une dynamique globale », souligne Patrick Hazeaux, directeur du site. Confiant, il évoque le rôle structurant de l’entreprise pour l’économie locale, départementale et nationale, comme pour la pratique sportive de haut niveau ; en hiver, mais également en été : une ouverture estivale est en effet envisagée lors de la 6 000 D, « la course des géants » (4 000 m de dénivelé), qui se déroulera le 28 juillet.■ Raphaël Sandraz - S.D

Bob Expérience : des tarifs préférentiels pour les ressortissants de la CCIT 73 !

La piste olympique de bobsleigh de La Plagne propose aux ressortissants de la Chambre de commerce et d’industrie territoriale de la Savoie des tarifs préférentiels afin de découvrir le « Bob Expérience ». Bob Raft : 31 € / personne au lieu de 39 € et 10 % de réduction sur Mono et Taxi Bob.

École de bob et projets sportifs Poussée par le médaillé olympique et multi champion du monde de bob, Bruno Mingeon, aujourd’hui entraîneur de l’équipe de Monaco, la formation aux sports de la piste prend ancrage à La Plagne, en synergie avec les sites de Monaco et Cesana. Outre l’implication du club de la station, une école de bob est en projet avec, pour objectif, d’inscrire ses pilotes et équipages aux JO de Pyeongchang (Corée du Sud) 2018.


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La Plagne : de l’exode rural à la ruée vers l’or blanc

Les faits

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Du haut de ces sommets, 50 ans (seulement) vous contemplent. En un demi-siècle, sur l’impulsion du docteur Pierre Borrionne, maire d’Aime, La Plagne (« replat, petite plaine » en savoyard) a amorcé une mutation profonde ; elle est passée d’un modèle économique à bout de souffle – une activité agricole ne permettant plus aux jeunes de rester au pays et une activité minière en crise – à la création d’un domaine florissant qui s’étend sur 11 sites et 4 communes (53 000 lits) www.la-plagne.com

u départ, il y a la vision du Docteur Borrione, maire d’Aime, qui souhaite enrayer l’exode rural. Son projet consiste en la création d’une station de ski sur la commune de Macot, au lieu-dit « La Plagne ». À ses côtés, pour faire sortir de terre le concept, on retrouve trois hommes : le financier et promoteur Robert Legoux, l’architecte urbaniste Michel Bezançon et le champion olympique Émile Allais.

Après bien des péripéties à 2 000 m d’altitude, la Plagne ouvre en décembre 1961, avec 2 téléskis et 4 pistes. La suite de la saga s’écrit tout schuss à travers quelques épisodes emblématiques : première galerie commerciale (1964), émission Interneiges animée par Guy Lux (1966), naissance du logo bonnet rouge (1966), lancement du ski d’été (1978), ouverture de Belle Plagne (1981), premier passage du Tour de France

Les solutions audiovisuelles et médias

PROD

S. D.

WEB TV ET SITE

UCTIO

VIDEO

dans la station (1984), les Arcs, Peisey-Vallandry et la Plagne reliées par le Vanoise Express pour former le domaine de Paradiski (2003), obtention du label « Patrimoine du XXe siècle » avec l’immeuble “le Paquebot des neiges” (2009), mise en service du centre de la chaufferie biomasse qui alimente 90 % de la station et génère une économie de rejet de 4 000 t de CO2/an, cinquantième anniversaire… (2011). ■

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PLATEAU TV

80 rue Ambroise Croizat - Albertville | Tel : 04.79.31.39.67. | www.defours.com N° 94 - CCIT 73 – partenaires savoie /

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L’Aide financière simplifiée : une aide financière pour prévenir les risques liés au travail Allouée par la CARSAT Rhône-Alpes (ex CRAM), l’Aide financière simplifiée (AFS) s’adresse aux TPE et PME de moins de 50 salariés. Ce soutien financier a pour but d’aider à l’acquisition de matériels ou à la réalisation de prestations (formations, diagnostics-plans d’actions), afin de réduire les risques d’accidents du travail ou de maladies professionnelles, et d’améliorer les conditions de travail. Les AFS concernent de nombreux secteurs d’activité : commerce, alimentation, transport routier, BTP, TP, métallurgie, domaines skiables, manutention, automobile, logistique, etc.

Une subvention de 12 000 € pour acquérir des sellettes de sécurité

AFS : démarche à suivre - L’entreprise consulte les modalités pratiques de l’AFS choisie et adresse sa demande par courrier (*) à : Carsat Rhône-Alpes, Direction des risques professionnels et de la santé au travail, 35, rue Maurice Flandin 69436 Lyon cedex 03. - Après étude du dossier, la Carsat confirme la recevabilité du dossier en rappelant les pièces justificatives nécessaires pour le versement de la subvention. - L’entreprise acquiert le matériel ou fait réaliser la prestation puis transmet les justificatifs à la Carsat. - La Carsat effectue le paiement. (*) Les documents types de demande d’AFS sont téléchargeables sur www.carsat-ra.fr, rubrique l’entreprise/ prévention des risques professionnels/aides financières.

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Marie-Thérèse Belin.

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hauffeur routier, Gérard Belin s’est mis à son compte en 1994 et dirige l’entreprise familiale avec son épouse, Marie-Thérèse. Installés à Challes-les-Eaux, les Transports Gérard Belin (Challes-les-Eaux) comptent aujourd’hui six chauffeurs et six camions semi-remorques. Ceux-ci s’affrètent chez un chargeur basé à Genève et livrent leurs marchandises à destination de tous les pays limitrophes de la France, y compris l’Angleterre. En 2010, Marie-Thérèse et Gérard Belin ont bénéficié d’une subvention de 12 000 e

destinée à l’acquisition de sellettes de sécurité. Cet équipement permet d’amarrer la remorque sans risque. A l’intérieur de la cabine, un voyant lumineux indique que la sellette est correctement verrouillée. Si le voyant est au vert tout va bien. S’il est au rouge, le camion ne pourra pas démarrer. Une remorque qui se décroche est toujours redoutée par les conducteurs routiers. En équipant trois de leurs camions, les transports Gérard Belin ont ainsi pu éviter ce type d’accident. ■ Jean- Claude Colomine – S.D



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Les faits

services gagnants

Vous êtes aux commandes d’une entreprise. Quotidiennement, vous vous posez des questions précises et devez résoudre des problèmes. Les experts de la Chambre de commerce et d’industrie territoriale – ingénieurs, économistes, conseillers – vous apportent des solutions concrètes.

www.savoie.cci.fr info@savoie.cci.fr 0 820 22 73 73 (0,09€ TTC/min)

La signature électronique, comment ça marche ? La signature électronique possède la même valeur juridique qu’une signature manuscrite. Elle permet d’identifier l’auteur d’un document électronique et apporte la preuve qu’il n’a pas été modifié entre l’instant où il a été signé et celui où il a été consulté. Pour l’entreprise, c’est un moyen fiable d’assurer la sécurité de ses échanges sur Internet : contrats, bons de commande, appels d’offres, déclarations sociales et fiscales, etc. La signature électronique génère aussi un gain de temps et une économie de papier. Pour signer électroniquement, il faut avoir obtenu un certificat électronique. Cette carte d’identité virtuelle contient les nom, prénom,

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fonction du signataire, le nom de l’entreprise mais aussi le nom de l’autorité qui l’a émise. L’association Chambersign France, autorité de certification des CCIT, délivre et garantit des certificats et signatures électroniques. + : chambersign@savoie.cci.fr

Mon client russe me demande un certificat d’origine Certaines opérations d’exportation imposent que l’origine du produit soit justifiée par un certificat d’origine, document d’accompagnement de la marchandise. Cet imprimé Cerfa (Centre d’enregistrement et de révision des formulaires administratifs) est commun à l’ensemble des pays de la Communauté européenne. L’exportateur le complète en respectant la réglementation communautaire (document de préférence dactylographié, sans grattages, ni surcharges, etc.) En cas de doute sur l’origine, il est conseillé de s’adresser aux douanes. Les Chambres de commerce et d’industrie territoriales authentifient les certificats d’origine. Sans visa, le document n’a aucune valeur.

Services à la personne, la procédure d’agrément a changé Les décrets n°2011-1132 et n°20111133 du 20 septembre 2011 modifient le

système existant : l’agrément simple est supprimé. Pour l’ensemble des activités de services à la personne, si vous souhaitez bénéficier des avantages fiscaux (taux de TVA réduit, réduction ou crédit d’impôt sur le revenu pour vos clients) vous devez dorénavant déclarer votre activité et vous engager à respecter certaines obligations : activité exclusive de services à la personne, bilan d’activité, etc. Pour les activités auprès d’un public fragile, l’agrément auparavant appelé « qualité » reste maintenu. Il concerne la garde d’enfants de moins de 3 ans, l’assistance aux personnes âgées (60 ans au moins), aux personnes handicapées ou dépendantes. Lors de l’instruction du dossier, il sera notamment vérifié que l’entreprise se consacre exclusivement aux services à la personne et dispose des moyens humains, matériels et financiers lui permettant d’exercer l’activité. Les démarches de déclaration et d’agrément sont à effectuer auprès de l’unité territoriale de la DIRECCTE ou sur le site www.servicesalapersonne.gouv.fr + : info@savoie.cci.fr ■



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déjà

demain

Du 13 au 17 février. Stage « 5 jours pour créer ». Participation payante, inscription obligatoire. ++ : Service création – Hélène Berthet Moréno – h.berthet@savoie.cci.fr 22 février. S’informer pour reprendre. Guide opérationnel de la reprise et prise en compte du facteur humain – gratuit, inscription obligatoire prise en charge par la CCIT, CMA et Agence économique de la Savoie. ++ : + : Service création – Hélène Berthet Moréno – h.berthet@savoie.cci.fr Du 22 au 25 février. Salons ispo et Alpitec China. Pékin, Chine. Présence collective française organisé par ERAI sur ce grand RV réunissant les professionnels de l’aménagement de la montagne et ceux de l’outdoor. ++ : ERAI. Nathalie Rigaudière nathalie.rigaudiere@erai.org www.erai.org 6 mars. Réunions marchés publics européens, suivi de RV individuels dans le cadre des permanences Savoie Technolac. Bâtiment Horloge, Savoie Technolac ++ : Programme Relations Internationales – international@savoie.cci.fr

29 mars. Journée spéciale VIE (Volontariat international en entreprise) - CCI de Lyon ++ : international@savoie.cci.fr 30 mars. Journée de l’international. Point pays : Allemagne, Corée, Japon, Maroc, Turquie, USA RV Coface, Ubifrance, Douanes, OSEO, INPI, Région Rhône-Alpes… Ateliers : « Sécurisation des projets à l’international », « juridique USA », « approche marché Turquie », « réglementaire Japon ». Bâtiment Homère, Savoie Technolac. ++ : Claudine Attanasio, Maryline Favre, Patrick Civier – international@savoie.cci.fr 24 avril. Séminaire de sensibilisation à la démarche export « Nouveaux exportateurs ». CCIT de la Savoie ++ : Patrick Civier – p.civier@savoie.cci.fr Du 25 au 27 avril. SAM 2012. Grenoble. La CCIT de la Savoie accompagne les entreprises de la filière sur ce grand RV de l’aménagement de la montagne. Les inscriptions sont ouvertes. ++ : CCIT de la Savoie : 0820 22 73 73 www.savoie.cci.fr

6 et 27 mars. Formation « Bien préparer son salon ». Savoie Technolac. 2 jours pour optimiser sa présence sur les salons. ++ : CCIT : 0820 22 73 73

Les Chiffres clés du département de la Savoie (édition 2011/ 2012) est paru. Cette radioscopie économique du département présente des données chiffrées réparties en 14 rubriques : Population/Territoire, Emploi, Revenus/ Fiscalité, Transports/Communications, Formation-Recherche, Tissu économique, Industrie, Construction-BTP, Commerce, Services, International, Tourisme, Artisanat, Agriculture. Cette brochure de 20 pages est disponible à la CCIT 73, service accueil et information (5, rue Salteur à Chambéry) ou par courriel : info@savoie.cci.fr ++ : www.savoie.cci.fr www.rhone-alpes.cci.fr (tous les chiffres clés de Rhône-Alpes)

1 er mars : une occasion unique… de découvrir le document unique ! Vous n’avez pas encore de document unique d’évaluation des risques ? Celui-ci n’est pas à jour ? Vous vous demandez si vous êtes concerné ? Vous ne savez pas comment appliquer la nouvelle réglementation sur la pénibilité au travail ? (entrée en vigueur depuis le 1er janvier 2012) ? La CCIT 73 propose une réunion d’information pour faire le point sur l’ensemble des obligations en matière d’évaluation et de prévention des risques. ++ : Simon Merolli – s.merolli@savoie.cci.fr

20 mars. Formation « Comment fonctionne l’Internet mobile ? Comment j’adapte mon site en fonction de ces données ? ». ++ : Céline Mateo - Animatrice du réseau tourisme - Direction du développement stratégique - c.mateo@savoie.cci.fr

À noter : le prochain comité de pilotage Alizé Savoie aura lieu le lundi 27 février 2012 à 14h30 à la préfecture de la Savoie. + : Direction d’appui aux entreprises (CCIT 73). Bertrand Forestier b.forestier@savoie.cci.fr

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CCIT de la Savoie 0 820 22 73 73 (0,09€ TTC/min) www.savoie.cci.fr


Les dossiers de

Export, dans la tempe^ te le capitaine met le cap sur le Monde... E

xporter, une nécessité tout autant qu’une stratégie de développement : le marché domestique (intérieur) hexagonal ne suffit plus à « nourrir » les entrepreneurs français. Non seulement la croissance fait défaut mais les entreprises étrangères, elles, importent sur notre territoire. Le constat d’urgence se chiffre : en 20 ans, les exportations françaises ont marqué un recul de 45 %. Une des raisons de ces mauvais résultats est d’ordre structurel : quand les entrepreneurs étrangers n’hésitent pas à « chasser en meute » - mutualiser les moyens et réduire les coûts – les entrepreneurs français privilégient la course en solitaire. L’union qui fait la force ; le concept n’est pas neuf et la devise nationale de la Belgique est le basique du bon sens quand la houle chahute le navire : en France, l’État a donc fédéré les complémentarités des acteurs liés à l’export et il a renforcé la détection des

produits à fort potentiel dans le domaine. Aujourd’hui, le capitaine qui s’embarque pour l’aventure est « coaché » en amont et tout au long du périple (recherches de financements, démarches administratives, stratégies ciblées selon les marchés, etc.), notamment par les Chambres de commerce et d’industrie. Dans ce dossier, découvrez : les témoignages d’entrepreneurs savoyards qui « osent » l’international (Tivoly, Böllhoff Otalu, Sodeva, Accel), l’analyse des nouvelles « cartes » de navigation par les experts d’Euler Hermes (société spécialisée dans le risque client, risque pays et assurance-crédit à l’international), les informations des conseillers du programme international de la CCIT 73 et l’actualité régionale sur le sujet à travers le cahier Rhône-Alpes Economie. Avec tout ça, Ulysse devrait faire un beau voyage… ■ Sylviane Doise

Go Export : de l’envie à la stratégie, comment « passer à l’acte » ? Par quelles démarches commencer ? Comment intensifier ou réorienter son action ? Vers quels marchés, pour quels produits ? Le programme Go Export permet aux TPE et PME de structurer sa démarche à l’international, d’élaborer une stratégie et de la mettre en œuvre. Un objectif de développement dans la durée, en toute sécurité. Les conseillers en développement à l’international de la CCIT Savoie, accompagnent l’entreprise grâce aux méthodes Valid’Export et Objectif Export. Adaptées selon le degré d’avancement et de réflexion des projets, elles sont soutenues financièrement par la Région Rhône-Alpes dans le cadre du Plan PME. + : Claudine Attanasio c.attanasio@savoie.cci.fr

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Les dossiers de

International, les nouvelles regles du jeu Les faits

Un « Vieux » continent mis au régime sec, et donc moins enclin à consommer ; le spectre d’une récession française ; des pays émergents dotés d’une croissance toujours forte mais en proie à des convulsions sociales ; les États-Unis, pour la première fois de leur histoire, fragilisés par une dégradation de leur triple A ; la tentation du protectionnisme… Deux experts de l’entreprise Euler Hermes (société spécialisée dans le risque client, risque pays et assurance-crédit à l’international), Gilles Paillard, délégué général Rhône-Alpes Auvergne et Ludovic Subran, chef économiste, analysent ce contexte économique déroutant et apportent des réponses concrètes aux entrepreneurs candidats à l’export. www.eulerhermes.fr

En « temps de crise », quel(s) intérêt(s) d’aller à l’international ? ➤ Gilles Paillard : L’intérêt est d’autant plus important ! Le processus d’économies nécessaire, dans lequel la France et ses partenaires européens sont engagés, n’augure pas une croissance forte sur ce continent pour les prochaines années. Avec une demande interne française en berne, les entreprises doivent donc se diversifier à l’international, en jouant notamment la carte des pays émergents où la demande est moins déprimée : en 2012, le Brésil, l’Inde et la Chine continueront de croître respectivement de 3, 7,5 et 8,1 %.

En amont, quelle démarche capitale l’entrepreneur doit-il lancer ? ➤ G.P : S’assurer de la fiabilité de son nouveau partenaire étranger, pour rentabiliser les investissements consentis et s’assurer un développement durable. Cette « gestion du risque clients » à l’international passe par la recherche d’informations financières, fiables et actualisées, qu’il faut ensuite savoir interpréter. À noter : les pratiques commerciales en matière de crédit clients et de recouvrement varient en fonction des usages. Dans certains pays, la connaissance de la culture ainsi que

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le développement de relations personnelles avec l’acheteur favorisent l’obtention des paiements ; ailleurs, la référence aux procédures et la correspondance écrite confèrent davantage de crédibilité au créancier. Le cadre juridique relatif au droit des faillites diffère également selon les États. La connaissance des procédures est primordiale pour ne pas risquer de manquer un délai ou d’engager une action individuelle qui ne serait pas autorisée.

Pouvez-vous nous faire un résumé de l’évolution des risques pays sur la Chine, les ÉtatsUnis, la Russie et l’Inde ? ➤ L.S : La Chine émet certains signes d’essoufflement car la demande européenne décroît, et la politique monétaire

chinoise, cherchant à endiguer l’inflation par des taux d’intérêt plus forts, a refroidi les investissements. Si ce marché conserve un très fort potentiel – la demande interne restant très forte – la machine productive devient frileuse, et la politique de change, qui favorise ses exports de manière asymétrique, prend la place d’entreprises françaises sur certains marchés comme l’électronique. Concernant les États-Unis, les données économiques récentes sont encourageantes. Les risques d’une double récession s’amenuisent, mais les facteurs qui avaient plombé l’économie en début d’année (chômage, dette galopante dépourvue de mesure d’austérité pour enrayer le déficit, endettement total de près de 500 % du PIB) persistent. La prévision de croissance du PIB pour 2012 est à +1,8 % : ce rythme, largement

Ludovic Subran : « Une croissance nationale du PIB au

mieux de + 0,4 % et une hausse de + 4 % du nombre de défaillances en 2012 : la France doit faire face à une probable récession à très court terme et à une croissance durablement faible à moyen terme. Dans ces conditions, la tentation de se replier sur un marché déprimé est un mauvais calcul. »


Les dossiers de

Ludovic Subran : « Malgré des effets d’annonce, il n’y a pas

de réelle montée du protectionnisme dans la zone Euro ; il est en effet difficile, dans un marché unique qui a mis des années à se construire, d’envisager un repli sur soi massif. Les liens commerciaux sont forts : les balances commerciales sont interdépendantes à plus de 50 %. »

en deçà de la moyenne de la décennie précrise (+ 3,5 %), reste toutefois bien orienté, comparativement à la zone Euro par exemple. La consommation est résiliente, mais jusqu’à quand ? Cet « état de grâce » pourrait être temporaire et notre optimisme reste modéré pour ce pays. La croissance de l’économie russe, fondée sur l’exportation de matières premières, devrait s’affaiblir en 2012 à + 3,7 %. Divers facteurs étayent cette prévision : la menace de soulèvements populaires, le tissu industriel vieillissant, les inefficacités dues à un État très interventionniste, peu de réformes de long terme (sur la corruption notamment). À court terme, c’est un pays à surveiller. L’économie domestique constitue le moteur principal en Inde, où la croissance devrait atteindre +7,5 % en 2012. Toutefois, les difficultés de mise en œuvre des politiques gouvernementales et le manque de réformes structurelles limitent les perspectives de croissance. Un durcissement de la politique monétaire depuis 2010, avec 9 augmentations successives de ses taux d’intérêt de référence, a pesé sur l’industrie manufacturière et la consommation des ménages. On s’attend à un assouplissement de la politique monétaire qui devrait soutenir la croissance dès cette année.

Lorsque la note des États-Unis est dégradée, quelle(s) incidence(s) concrètes pour une PME savoyarde qui exporte vers ce pays ? ➤ L.S : Il n’y a pas eu d’effet direct sur les PME françaises. Ce signal fort du surendettement américain n’a, en effet, pas été accompagné d’un renchérissement du taux d’intérêt, auquel ils se refinancent. En outre, les entreprises partenaires ne sont

pas négativement impactées car il n’y a pas de risque de liquidité pour les sociétés et les défaillances continueront de reculer de -7 % en 2012. Cependant, si le risque d’insolvabilité est faible pour ce géant de l’économie mondiale, l’abaissement de sa note, pointant un problème de dette souveraine important, a établi un précédent. On connaît la suite…

La Savoie et l’Italie cultivent une histoire particulière : au-delà de la dimension affective, l’Italie reste-t-elle un partenaire fiable ? ➤ G.P : Si l’Italie reste stable – les fondamentaux industriels sont forts, notamment dans le Nord – les mesures d’austérité sur les ménages et les entreprises risquent de déprimer les relations commerciales au moins pendant un an. L’économie italienne devrait se contracter en 2012 et enregistrer au mieux -1,2 % de croissance. Les défaillances en Italie continueront d’être élevées (une hausse de 22 % est attendue). Le risque de non paiement étant accru, il est primordial de s’en prémunir.

Faut-il « avoir peur » des révolutions arabes quand on exporte dans les pays du Maghreb ? ➤ L.S : Non. Dans l’absolu, et à moyen terme économiquement, c’est une bonne chose. En effet, après une ère monopolistique, on s’attend à ce que l’entrepreneuriat et la concurrence se développent, qu’il y ait un effet positif sur les opportunités de business pour les exportateurs français. Cependant, à court terme, les réformes nécessaires à la libéralisation de l’économie sont moins rapides que prévu. À cause d’une croissance ralentie, il y a un risque de non

Coût d’entrée des marchés export à fort potentiel : le durcissement des conditions d’octroi du crédit amène les entreprises à devoir assumer une partie des investissements et les besoins de financement nécessaires à leur démarche commerciale. Chaque entrepreneur doit analyser, en amont, si dans son cas l’investissement en vaut la peine, en termes de stratégie d’entreprise, de concurrence, de marché. La démarche s’articule autour de la collecte d’informations qualifiées ; la sélection sur place de partenaires fiables, pour éviter tout risque d’impayés. paiement pour les entreprises qui exportent vers ces pays et un risque de convertibilité (pouvant être couverts par un assureur-crédit). En résumé, dans les prochains mois, la vigilance accrue est de mise ; mais à moyen terme, il faudra savoir garder ou conquérir des parts de marché, notamment dans les pays du bassin méditerranéen avec qui la France entretient des liens historiques.

Suite à la note dégradée de la France, devient- il « obligatoire » de tenter l’export vers des pays qui, eux, ont un fort taux de croissance ? ➤ L.S : Si les marchés financiers, avant la dégradation, avaient déjà intégré la « faiblesse » de notre économie nationale dans les taux de financement en vigueur, fin décembre 2011, la France empruntait pourtant à des taux plus faibles qu’un an auparavant. Au final, c’est moins le classement en lui-même qui compte que le différentiel avec les principaux pays concurrents (notamment l’Allemagne). À noter également des fondamentaux français qui, bien que soumis à rude épreuve (désindustrialisation), peuvent encore porter une croissance domestique forte. Dégradation ou pas, le choix d’exporter doit être déterminé, avant tout, par la vigueur des économies dans lesquelles on cherche des débouchés. En résumé, pour préserver sa compétitivité, il faut s’attacher la meilleure maîtrise possible du risque. ■ Propos recueillis par Sylviane Doise

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Les dossiers de

Formalit s internationales en un clic Les faits

En matière de dématérialisation des procédures douanières, la Chambre de commerce et d’industrie territoriale de la Savoie propose un nouveau service : GEFI (Gestion électronique des formalités Internationales).

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epuis le 2 janvier, les entrepreneurs peuvent effectuer leurs déclarations de certificats d’origine sur la nouvelle plateforme de Gestion électronique des formalités internationales. GEFI vise à la simplification des démarches en la matière : • saisie en ligne des certificats d’origine ; • création de modèles de certificats d’origine ;

• transmission des factures pour « visa de conformité » ; • suivi des dossiers ; • gestion du compte de paiement mensuel ; • transmission à la banque ou à l’assureur des certificats d’origine signés électroniquement ; • envoi par courrier du certificat d’origine. Cet outil rapide, fiable et sécurisé permet de gagner du temps et économise un

déplacement vers le guichet du Centre de formalités internationales de la CCIT. Pour bénéficier de ce service, il suffit de se connecter sur www.formalites-export.com. ■ + : CCIT 73 - Service formalités internationales 0 820 22 73 73 (0,09€ TTC/Min) - formalitesinternationales@savoie.cci.fr

30 mars 2012 - Osez l'International

avec la CCIT 73

Au bâtiment Horloge à SavoieTechnolac.

4 ateliers techniques • Turquie : Actualités économiques et politiques, relations diplomatiques, secteurs porteurs du marché turc ; • Etats-Unis : Les clés de réussite pour le marché américain, perspective juridique (produits à succès, négociations à l’américaine, etc.) ;

6 pays représentés 17 experts

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• F inancer et sécuriser votre développement à l’international : tour d’horizon des soutiens financiers publics (aides à la prospection, développement commercial, recrutement) et privés (diverses garanties de vos transactions internationales) ; • Exporter en Corée du Sud et au Japon : actualités, opportunités et spécificités réglementaires (État des lieux du Japon un an après le tsunami et la catastrophe nucléaire. Point sur l’économie coréenne après l’entrée en vigueur de l’accord UE/Corée du Sud. Les bonnes questions réglementaires à se poser avant d’exporter sur ces deux marchés : Quelles contraintes ? Quels droits de douane ? Quelles obligations ?).

Inscription en ligne gratuite et obligatoire sur www.savoie.cci.fr avant le 19 mars (Nombre de places limité)

Rendez-vous individuels de 9 h à 17 h 30 Avec les partenaires publics et privés du Commerce international (Programme relations internationales de la CCIT de la Savoie, Ubifrance, Coface, Région Rhône-Alpes, Direction régionale des Douanes et Droits indirects, Oseo, INPI, CCEF, Société générale) et des experts pays (Allemagne, Corée du Sud, Asie / Océanie –réglementation, Japon, Maroc, Turquie, Etats-Unis) + : Programme Relations Internationales – international@savoie.cci.fr – 0820 22 73 73


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Les dossiers de

Innovation, l'export sans frontiEres Les faits

Accel mise sur l’innovation pour doubler son chiffre d’affaires à l’export en 2012. En période de crise, la société chambérienne spécialisée dans les accessoires d’outillage a fait le pari (sur l’avenir) de recruter un cadre export. Objectif : conquérir de nouveaux marchés en Europe et au-delà.

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n chiffre d’affaires à l’export qui progresse de 20 % par rapport à 2010. Malgré la crise. Depuis un an, la mission de Jean-Witold Damiron consiste à développer l’export de la société Accel ; cette dernière distribue ses produits sous la marque Smartool dans une dizaine de pays européens : « Nous sommes un peu en deçà de ce que nous espérions mais nous allons connaître un fort développement l’an prochain », affirme le directeur export. On peut se dire, en effet, qu’à l’étranger comme en France, les ménages bricolent davantage en période de crise… Cependant, même si le secteur de la grande distribution du bricolage est relativement épargné, conquérir de nouveaux marchés reste compliqué. L’entreprise a donc mis au point une méthodologie lui permettant de pénétrer ces marchés sans opter pour une stratégie frontale.

Trouver les circuits de livraison les plus appropriés Accel travaille en priorité avec les grandes chaînes de magasins de bricolage en France et autant que possible dans les pays où elles sont implantées. Être fournisseur de la maison-mère de Leroy Merlin ouvre davantage de portes que de négocier directement avec les chaînes nationales à l’étranger, même si le résultat n’est pas garanti. Les produits et les prix ne sont pas forcément adaptés au marché convoité et pour certains produits classiques, Accel est en concurrence avec les fournisseurs locaux qui peuvent approvisionner les magasins plus rapidement.

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La société doit donc assurer elle-même la logistique et trouver les circuits de livraison les plus appropriés.

Des solutions qui facilitent la vie du consommateur & un marketing ciblé Sur place, dans les différents pays, les agents commerciaux constituent de précieux relais et ils apportent leur connaissance du marché local. « Ce n’est pas parce qu’un produit se vend bien en France que les magasins italiens vont immédiatement le référencer, remarque Jean-Witold Damiron. Lorsqu’ils ne connaissent pas un produit, ils ont tendance à dire qu’ils n’en ont pas besoin ! » Pour les convaincre, l’entreprise doit montrer sa capacité à innover en apportant des solutions qui facilitent la vie du consommateur. Ses rivets trouvent preneur un peu partout en Europe, parce que le concept est inédit, mais aussi parce que la société choisit les bons outils marketing. Elle a conçu des linéaires explicatifs avec les différents rivets à utiliser en fonction des besoins et commence à installer des vidéos de démonstration à l’étranger pour valoriser ses produits d’animation. « Les magasins recherchent avant tout la simplicité pour assurer leurs ventes et nous arrivons à développer nos gammes même en Espagne et Portugal qui sont pourtant des pays sinistrés », remarque le directeur export.

Des limites imposées par la crise Pour Jean-Witold Damiron, le potentiel est immense. 2012 va connaître une belle

Jean-Witold Damiron, progression en Italie, mais il rêve de voir ses produits référencés dans les magasins Leroy Merlin de Pologne, ou de Russie. « La limite de l’export est aussi dans la fiabilité financière des partenaires, reconnaît-il. Nous avions de gros clients en vue en Grèce mais on nous a refusé les agréments. La crise peut donc être un frein car elle incite à une certaine prudence. » ■ Sylvie Martinotti - S.D



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R&D, chasse a l'opportunit : Sodeva en mode ' tete chercheuse '' Les faits

Société de haute technologie, Sodeva réalise un tiers de son chiffre d’affaires à l’international sur un marché de niche, les procédés à ultrasons. Cet ancrage spécifique explique en partie sa réussite. Le reste s’articule autour d’une « traque » de l’opportunité. François Vulcain, son dirigeant, prévoit ainsi la création d’une mini-multinationale d’ici cinq ans. www.sodeva.com

10 %

du chiffre d’affaires investis dans la R&D. C’est le choix stratégique de Sodeva : « La crise est réelle et profonde, rappelle François Vulcain. Nous avons des atouts pour l’éviter et je les ai tous activés. Si elle devait s’aggraver, je suis prêt à me lancer dans de nouveaux secteurs d’activité pour atomiser mon risque. » Sodeva existe depuis 1992 dans le secteur de la granulation ultrasonique pour l’électronique mais la société, basée près de Chambéry à Savoie Hexapôle, n’a exploité cette technologie dans l’agroalimentaire qu’à partir de 2007. Elle a développé diverses applications telles que le tamisage par vibration mécanique, le nettoyage par bac à ultrasons ou encore le

tranchage dans l’industrie agro-alimentaire. Grâce à ce dernier procédé, elle conçoit, fabrique et exporte dans le monde entier des machines sophistiquées destinées à portionner fromages, nougat, chocolat, etc.

Le retour sur investissement : un argument marketing en temps de crise

D’un tempérament prudent, François Vulcain prend toujours la mesure des risques avant de se lancer. Il estime cependant que développer l’export sur un marché de niche n’a rien d’un exploit : il est parti à l’international dans un contexte de crise parce qu’il pouvait apporter des solutions à ses clients. En 2009, soutenu par la Coface et Erai, il crée sa première filiale à Montréal avec l’objectif de conquérir le marché américain. « Mes machines séduisent les industriels parce qu’elles leur garantissent un retour sur investissement. ». Les grandes compagnies américaines, par exemple, s’inspirent du modèle français de la grande distribution qui consiste à vendre à poids fixe des produits préembalFrançois Vulcain a bénéficié de l’accompagnement Valid Export. lés tels que le fromage. « Le

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poids des parts étant souvent approximatif, cela pénalise fortement le prix de revient du fabricant qui ‘offre’ jusqu’à 15 % du produit au consommateur. » En réponse, les machines de Sodeva sont capables de scanner les fromages et de découper des parts égales au gramme près. En temps de crise, l’argument du retour sur investissement fait mouche. Du moins, presque toujours : en 2011, des négociations en Espagne pour la découpe du jambon n’ont pu aboutir.

Quand les commandes françaises chutent, le marché américain amène de l’oxygène L’activité à l’international, qui représente un chiffre d’affaires de 2 M€, s’est aussi avérée précieuse lorsqu’en août dernier, les commandes françaises ont cessé. Le marché américain a pris le relais avec 1M$ de commandes en trois mois. Aujourd’hui, le carnet de commandes de Sodeva est de nouveau plein pour l’année à venir. « Je ne développe pas de stratégie particulière, je fais juste savoir que j’existe, et cela fonctionne », résume le dirigeant qui prévoit la création d’une mini-multinationale d’ici cinq ans. « L’implantation de nouvelles filiales sera liée à une envie ou une opportunité ». Elles devraient voir le jour dans le sud des USA, en Allemagne et dans les pays de l’Est.■ Sylvie Martinotti - S.D


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L'export, voyage vers le futur Les faits

Ex DG de Camiva (40 % du CA à l’export), « Professeur d’économie au lycée Monge dans une première vie », de formation et surtout par expérience, Gérard Cattaud maîtrise les « arcanes » de l’export. Président de la commission internationale CCIT 73, il représente la Savoie à la Chambre de commerce et d’industrie régionale. Son credo, en ces temps d’incertitude : « La pédagogie. Montrer que l’export est accessible à tous. » + : Programme Relations internationales – Claudine Attanasio – c.attanasio@savoie.cci.fr

Une balance commerciale excédentaire mais peu d’entrepreneurs qui osent l’international, quelle interprétation donnez-vous de ce paradoxe savoyard ? Gérard Cattaud : Avec un coefficient de couverture de 1,8 (on importe 100, on exporte 180), la balance commerciale de la Savoie est en effet positive. Cependant, derrière le décor de ces bons chiffres – qui restent modestes : 1,2 Md€ import/ 2 Md€ export –, la réalité terrain est plus complexe : sur quelque 22 000 ressortissants, les douanes recensent seulement 700 entrepreneurs. Et ce sont les filiales de grands groupes qui s’imposent comme fer de lance.

Plus globalement, pour RhôneAlpes, vous évoquez l’image forte du « Code rouge »… « Code rouge », en effet : pour la première fois dans son histoire, la Région RA (2e économie du pays, après l’Île-de-France) enregistre un solde négatif au niveau de sa balance commerciale pour le premier semestre 2011. Ce constat inquiétant se décline évidemment au plan national : 7 Md€ de déficit/mois… Un gouffre dû, notamment, au fait que nous achetons nos énergies à l’extérieur et que nous en sommes captifs. Il faut ajouter la crise sur certains secteurs, jusqu’à présent épargnés, à l’image d’Airbus dont les fragilités « plombent » le déficit.

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Quelle(s) parade(s) Rhône-Alpes a-t-elle mise(s) en place face à la dégradation de la situation ? Jusqu’à l’année dernière, faute d’organisme efficace centralisé au niveau export, c’était la règle de l’ordre dispersé : collectivités locales, ERAI (la Région), la Direccte (État), la Coface, Oseo, les conseillers du CE, les fédérations et syndicats professionnels, les CCI… En 2011, une action a abouti pour fédérer l’ensemble des acteurs et redéfinir le rôle (méthodologie et actions) de chacun. Le principe de cette réorganisation consiste à jouer la carte groupe, avec l’équipe RhôneAlpes Export. C’est d’ailleurs le propos de la Quinzaine de l’international et du programme RA construit par tous.

Diagnostic et accompagnement, le passeport CCI pour l’export Dans le cadre de cette « réunification », la légitimité des CCI a été réaffirmée : À l’international, les CCI sont en effet « labellisées » passage obligé. Leur mission, qui s’enracine dans la proximité avec les territoires, consiste en un diagnostic, doublé d’un accompagnement ; celui-ci peut consister à orienter vers les institutions supports selon les besoins (financements, réseaux…)

Gérard Cattaud

« LA mesure d’urgence ? S’extraire de la spirale défaitiste et s’affranchir de la peur (et oser l’international avec la CCIT !) Certes, l’endettement est trop fort, l’alerte est nécessaire, mais les agences de notation créent un climat anxiogène qui paralyse l’économie. Il faut cesser d’agiter le chiffon rouge. Concrètement, au niveau des entrepreneurs locaux, la perte d’un « A » ne jouera pas sur l’activité export : de nombreux outils de garantie existent (risques politiques, dévaluation, etc.) Et des pays tels que le Brésil, la Russie, l’Inde ou la Chine sont plus que jamais des cibles crédibles et porteuses. »


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Recentrons-nous sur l’action de la CCIT 73, quel message souhaitez-vous transmettre aux entrepreneurs savoyards ? Faire comprendre que l’export est accessible, quelle que soit la taille de l’entreprise. La CCIT de la Savoie conseille et accompagne à tous les stades de cette aventure : langues, transports, sécurité des paiements, législation, etc. Faire comprendre également que l’export n’est plus un « luxe », qu’il ne se calcule pas simplement en évaluation de risque(s). L’export est la condition de notre survie. Notre futur. « L’exigüité » du marché national domestique ne peut plus absorber la production des entreprises françaises. Pour conclure, j’ajouterais que s’engager dans une démarche à l’export entraîne une dynamique d’innovation, et par voie de conséquence, du développement. Propos recueillis par Sylviane Doise

BUZZ ACTU www.lespmeexportent.com propose notamment des témoignages de chefs d’entreprise qui s’inscrivent dans la dynamique de l’export. On doit également au créateur du site, Robert Haehnel, un livre « pédagogique » sur le sujet, intitulé : Patron et 1er exportateur de mon entreprise (Gualino Editeur).

La CCIT de la Savoie remplit deux missions concernant l’international : une mission d’État (formalités et visas) et un soutien à l’économie savoyarde, avec l’objectif de développer l’export.

Innovation, exportation et dynamisme économique : en temps de crise, le lien s’affirme de plus en plus étroit entre ces trois notions. C’est ce que souligne un rapport d’Oséo, consacré à l’évolution des PME (panorama de l’ensemble de ces 3,5 millions d’entreprises). Les PME exportatrices et innovantes sont les plus optimistes quant à l’augmentation de leur activité en 20112012 et aux perspectives d’embauches qui vont de pair. Source : www.netpme.fr

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Risques l'exportation : pensez vous ' vacciner ' Les faits

Vous ne boucleriez pas vos valises pour l’Amazonie sans avoir mis à jour vos vaccins et souscrit une assurance rapatriement. Se lancer dans l’aventure export relève du même bon sens : avant d’enregistrer votre attaché-case en bagage à main, il faut passer par l’étape analyse et « vaccins »… + : CCIT 73 – Programme Relations internationales – 0 820 22 73 73 (0,09€ TTC/Min)

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n peut sécuriser sa démarche internationale sur des risques de natures différentes : • Risques d’échec de la prospection : la Coface (procédures publiques) couvre ce risque à travers l’Assurance prospection (AP). Si vous ne générez pas suffisamment de CA export, elle peut prendre en charge une partie des dépenses de prospection. Une nouvelle assurance similaire (Assurance prospection premiers pas, A3P) destinée aux TPE et nouveaux exportateurs sera prochainement lancée ;

• Risques politiques : dans un contexte international chahuté, suivez régulièrement la situation géopolitique sur les pays à risques et les notations pays (Coface, Euler Hermes SFAC, etc.) ; • Risques de non paiement et risques de change : les assureurs-crédits et les banques peuvent les couvrir ; • Risques logistiques et douaniers : la hausse des coûts logistiques, un problème pendant le transport ou en douane, peuvent réduire les marges. Il est important de s’appuyer sur des prestataires fiables, de bien choisir ses

Incoterms et d’assurer convenablement les marchandises pendant le transport. À retenir : La CCIT de la Savoie organise deux fois/an un séminaire de sensibilisation à la démarche export où l’ensemble de ces risques est détaillé. Le prochain aura lieu le 24 avril. À noter également : la journée de l’international du 30 mars, avec un atelier : « Financer et sécuriser vos projets à l’international. » Enfin, les conseillers en développement international de la CCIT vous accompagnent, tout au long de l’année, dans l’ensemble de vos démarches.

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du 26 mars au 5 avril 2012

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JOURNÉE DE L’INTERNATIONAL Vendredi 30 mars 2012 - Savoie Technolac Osez l’international, c’est plus facile avec votre CCIT 4 ateliers techniques 6 pays représentés 15 experts Renseignements - inscriptions

Un événement des CCIT et de la CCIR Rhône-Alpes

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www.savoie.cci.fr


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Tivoly : L'envergure internationale, un choix de "soci t " Les faits

Créé en 1917 et coté en Bourse depuis 1986, le groupe international Tivoly produit et commercialise des outils de coupe, sous une seule marque et sur trois continents : Etats Unis, Europe et Asie. Jamy Tivoly, Président du Conseil de surveillance, explique les options stratégiques qui guident le navire sur la houle agitée de la mondialisation ; analyse économique tout autant que miroir sociologique. www.tivoly.fr

E

xporter est un mot que la société Tivoly a banni de son vocabulaire. Nous sommes une entreprise internationale », précise Jamy Tivoly, Président du Conseil de Surveillance du groupe, lorsqu’on l’interroge sur les options stratégiques dans ce domaine : « Nous produisons en Europe (Espagne, Angleterre), aux Etats-Unis et en Asie (Chine). La France représente 40 % de notre activité. » Cette production consiste à fournir des outils de coupe au secteur industriel : pour Airbus, « en France et sur place, en Chine », pour le marché automobile, naval, celui des transports, des énergies (éoliennes), etc… « Dans le cas de demandes spécifiques, nous travaillons également sur plan ». Depuis quatre ans, pour s’adapter aux exigences induites par cette politique internationale, Tivoly a rationnalisé ses gammes : « Nous avons mis en place un système qui permet d’échanger nos productions. En ce moment, les Etats-Unis marchent très fort tandis que l’Espagne s’essouffle, nous

Le groupe industriel Tivoly conçoit, produit et commercialise des outils de coupe et des produits et services associés destinés aux professionnels de la fabrication et de la maintenance, aux artisans et aux particuliers. Il propose quelque 30 000 références.

équilibrons les productions entre les deux continents. » Jamy Tivoly précise que l’entreprise a opté, il y a quatre ans, pour une vue globale du commerce et fait le choix d’une seule marque, à usage international : « Nous produisons à 80 % pour le tronc commun et à 20 % sur des spécificités locales. Nous avons changé notre façon de voir les choses, nous nous sommes inscrits structurellement dans la mondialisation : dès lors que quelqu’un, quelque part, utilise des outils, nous devons être là ! »

En parallèle de l’activité production, la commercialisation des produits intervient sur trois marchés principaux : • Le particulier – marché des surfaces de bricolage telles que Castorama, Leroy Merlin, Mr Bricolage ; • Le professionnel – marché de la fourniture industrielle et de l’artisanat ; • L’industriel – marché technologique destiné à l’aéronautique, l’aérospatial, l’automobile. Sylviane Doise

« Pas une crise économique, une évolution structurelle et darwinienne » « Il y a 60 ans, lorsque nous allions visiter un de nos gros clients localisé à la Réunion, il fallait 40 jours de bateau et au début de l’aventure Tivoly, on travaillait avec 12 000 quincailliers… Aujourd’hui, c’est l’ère de « l’immédiateté » : il y a eu la Renaissance, la Révolution française, la Révolution industrielle. Le XXIe siècle a vu naître une nouvelle révolution, l’ère de la globalisation et d’Internet. Nous ne traversons pas une crise, nous changeons de paradigme, de représentation du monde. C’est une évolution « darwinienne » qui entraîne des chocs, des contractions. Pour survivre, les entreprises doivent s’adapter en permanence, simplifier leurs process afin de répondre plus rapidement aux besoins et, au-delà, c’est le système entier qui doit s’adapter. On ne peut plus gérer les entreprises comme on le faisait hier : maintenant, c’est tout de suite ! Outre cette urgence temporelle, il y a la notion d’innovation : elle est et sera partout. Valeur ajoutée tangible ou intangible, elle fait et fera la différence entre les clients, les fournisseurs, les actionnaires et les employés. L’inconnu engendre la crainte. Il s’agit de construire un monde nouveau ; c’est passionnant et enthousiasmant. » Propos recueillis par S.D

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Export, revue de d tail(s) d'un leader face la crise... Les faits

Spécialisée dans la fabrication de pièces spéciales de fixation, Böllhoff Otalu réalise 50 % de son CA à l’export. Impactée par la crise de 2009, l’entreprise tire son épingle du jeu grâce notamment à sa position de leader européen et à la stabilité financière du groupe allemand Böllhoff, dont elle est une filiale depuis 1972. www.bollhoff.com

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istoriquement, on peut dater l’impulsion internationale de Böllhoff Otalu à 1972, lorsqu’un groupe allemand rachète la société basée à la Ravoire. Depuis, le groupe Böllhoff a tissé sa toile au travers de ses filiales, dans 22 pays, principalement en Europe mais aussi en Amérique du Nord, en Inde et en Chine. « Nous avons aussi des agents en Scandinavie et aux PaysBas », précise Frédéric Besse, directeur commercial et marketing. Pour sa part, la société savoyarde assume la responsabilité directe des marchés italien, espagnol et portugais et gère même ses propres filiales, à Madrid et Milan.

L’atout groupe : ne pas dépendre du seul marché français Si Frédéric Besse reconnaît que l’activité à l’export est actuellement moins rentable, il souligne qu’elle s’affirme plus que jamais vitale pour Böllhoff Otalu, lui assurant la pleine utilisation de son outil de production. « Cela nous permet de garder notre compétitivité dans un contexte de plus en plus concurrentiel, affirme-t-il. Ainsi, nous ne sommes pas dépendants du seul marché français, ce qui est important en période de crise. » Un groupe qui n’a donc pas été épargné, ou plutôt qui a été soumis à des ondes de choc variables, les pays européens n’étant pas

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tous entrés en récession en même temps. « La situation reste délicate en Espagne où nous avons dû réduire les effectifs de la structure locale, remarque Michel Gabillard, responsable commercial export. Le site des États-Unis a aussi connu des ajustements importants. »

Face à la crise, le « Travailler ensemble » devient un actif majeur Si Bollhoff Otalu n’a pas changé sa stratégie à l’export, la crise l’a incité à revoir l’organisation de sa chaîne logistique pour optimiser la gestion des stocks et réduire ses coûts de distribution. L’entreprise a aussi renforcé sa surveillance des marchés européens en impliquant et en accompagnant davantage ses équipes à l’étranger. Objectif : mieux prévoir ses ventes. « Les négociations étaient déjà difficiles avant la crise et cela s’est accentué », observe Michel Gabillard. La position de leader européen de l’entreprise reste néanmoins un sérieux atout, tout comme l’appartenance à un groupe dont la stabilité financière permet d’engager des actions à long terme malgré des périodes d’incertitude. « La crise nous a conduits à mieux travailler ensemble pour trouver des solutions et des

F. Besse et M. Gabillard

La Ravoire : Un produit phare et la place de 1er site exportateur du groupe Le groupe Böllhoff fabrique une dizaine de familles de produits sur six sites de production. Celui de La Ravoire se concentre sur son produit phare, le RIVKLE®, des écrous noyés utilisés dans de nombreux domaines, plus particulièrement l’industrie automobile. Sur le milliard de pièces commercialisées chaque année, 75 % partent à l’export dans les différentes filiales du groupe : « Nous sommes le premier site exportateur du groupe grâce à un chiffre d’affaires de 35 M€, explique Michel Gabillard, responsable commercial Export. Nous ciblons en priorité l’Europe et nos trois principaux marchés sont l’Allemagne, l’Italie et l’Espagne. »

opportunités, conclut Frédéric Besse. Et, en matière d’innovation, nous allons passer à la vitesse supérieure pour préparer l’avenir du site. » ■ Sylvie Martinotti – S.D


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Japon : récession en 2008 croissance + 3,9 % en 2010 Les faits

Le programme Relations internationales de la CCIT 73 accompagne les entrepreneurs qui « osent l’international ». Du conseil de base à l’analyse pointue, les questions des chefs d’entreprise trouvent des réponses. Aujourd’hui, un focus sur le Japon. + : Maryline Favre – m.favre@savoie.cci.fr

Je suis un entrepreneur primo exportateur. Le marché japonais m’attire : puis-je prendre RV avec vous ? Quelle sera la teneur de ce premier RV ? Quels éléments dois-je fournir ? Quel niveau d’information allez-vous me fournir ? Combien cela va-t-il me coûter ? > En préambule, je préciserai que le Japon n’est pas le marché le plus facile pour faire vos premiers pas à l’export ! Ce rendezvous individuel gratuit durera environ 1h30 : d’abord, vous me présenterez votre entreprise et vos projets. Ensuite, nous échangerons sur les spécificités d’une démarche export et les moyens dont vous disposez. Je vous donnerai des informations économiques et sectorielles et des conseils pratiques pour préparer votre approche. Enfin, je vous présenterai les missions de la CCIT 73, notre réseau de partenaires susceptibles de vous appuyer dans vos démarches et les aides financières envisageables.

Ma décision est prise : à quel niveau d’accompagnement intervenezvous désormais ? Quels sont les « produits » que vous me proposez ? > Deux cas de figure : Vous avez les moyens et les compétences internes de structurer votre démarche export et de prospecter au Japon. Je peux ponctuellement vous conseiller sur un point particulier ou faciliter une mise en relation avec un organisme d’appui (Ubifrance, Erai, CCIFE, consultant privé…) ;

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Vous ressentez le besoin d’être accompagné dans votre démarche (diagnostic, validation des marchés cibles, plan d’actions et budget), je vous propose de suivre notre programme Go Export (de 750 E à 2 000 E en fonction de l’accompagnement choisi). Si le Japon est confirmé comme un marché à fort potentiel pour votre offre, alors vous pourrez bénéficier d’un « coaching » pour « japoniser » votre démarche.

Au vu de votre expérience terrain, quel avait été l’impact de la crise sur l’Archipel avant le tsunami ? > Dès 2008, le Japon entre récession. La chute des exportations dans les secteurs phare de son économie (automobile et électronique) et le renchérissement du Yen entraînent l’effondrement de l’excédent de la balance commerciale (- 80 %). Le gouvernement lance alors différents plans pour stimuler la demande intérieure, maintenir le cap sur l’innovation et favoriser l’investissement. Le Japon est le pays qui consacre la part la plus importante de son PIB à la R&D. En 2010 la croissance redevient positive : + 3,9 %.

Quelles ont été les conséquences économiques immédiates et différées de la catastrophe du 11 mars 2011 ? > L’activité s’est arrêtée brutalement : destruction de bâtiments, d’infrastructures, des réseaux électriques, d’usines, répercussions sur les flux mondiaux, pénurie alimentaire,

incident nucléaire... L’efficacité des moyens mis en œuvre et le poids relatif de la région touchée (8 % du PIB japonais) ont permis un retour à la normale dès le 3 e trimestre. Le Japon en a tiré des leçons. Dans l’automobile et l’électronique, les entreprises diversifient leurs sources d’approvisionnement. De nouvelles priorités apparaissent : développement des énergies renouvelables alternatives au nucléaire et des technologies et produits économes en énergie…

Quels sont les marchés éventuellement porteurs pour nos entreprises savoyardes ? L’agroalimentaire, les cosmétiques, la santé, le bien-être, les NTIC, la sécurité, les sports et loisirs. La règle d’or pour réussir : innover et s’adapter aux besoins des consommateurs japonais. ■ Propos recueillis par S. D.

Exporter en Corée du Sud et au Japon : actualités, opportunités et spécificités réglementaires. 30 mars - Savoie Technolac (Journée de l’international).


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d’entrepreneurs

De bonnes ondes… Les faits Concepteur de radio communication sous toutes ses formes (Voix / Data / Vidéo), Sysoco Montagne conçoit, intègre, installe et maintient des systèmes privés de radiocommunication professionnelle. Une expertise que l’entreprise exporte progressivement. www.sysoco.fr

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ntégrateur de solutions de radio communication, Sysoco maîtrise l’intégralité de la chaîne émission/réception/codage appliquée au transport de données spécifiques, quelle que soit l’échelle, du portatif simple aux réseau complexes. « Face à une problématique, nous prenons les solutions existantes en marché pour identifier et concevoir le process ad hoc », résume Richard Fourel, directeur de la région Sud. Autonome, l’entité montagne du groupe (15 personnes) basée à Challes-les-Eaux est

Percée sur le continent africain Richard Fourel gère le développement progressif mais prometteur des solutions Sysoco à l’export (10 %). Depuis 2008, l’enseigne a réalisé une vingtaine de réseaux bus dans les villes algériennes, ainsi qu’une solution dédiée pour le ministère de l’Intérieur algérien avant d’implanter ses technologies en Afrique de l’Ouest. « Le continent africain nous permet de partir sur de grands projets, en solo ou avec de grands intégrateurs (BTP / Transport / Énergie / Sécurité, etc.) français ou étrangers que nous accompagnons. »

Richard Fourel, dir. région Sud, Isabelle Berlioz, responsable administrative, et Damien Dupont, responsable technique de Sysoco Montagne, encadrent la vente, la location, la réalisation et la maintenance de solutions de radio communication.

devenue depuis 2009, un mini-laboratoire de développement. Puisant au besoin dans la force du groupe (110 collaborateurs) pour perfectionner R&D et offre technique, elle déploie ses propres logiciels. Présente des Alpes du Nord aux Pyrénées avec l’agence de Toulouse, l’unité montagne s’illustre particulièrement auprès des collectivités (transports publics, police municipale, gestion de l’eau…) et des industriels (réseaux sécuritaires, travailleur isolé, connexion pbx) ; encouragée en cela par le bon technologique que représente depuis deux ans le passage de l’analogique au numérique.

Échanges de flux sensibles et confidentiels

Dans ces échanges de flux sensibles et confidentiels, la montée en puissance de clé de cryptage hautement sécurisée abolit l’espionnage des “bandes analogiques”. Les réseaux numériques et hertziens s’imperméabilisent au bénéfice de fréquentes “fermées”, délivrées puis louées sous l’autorité d’État. « La technologie radio par rapport à la GSM rend tout client propriétaire de son réseau, de sa ressource. En cas d’accident, son accès est garanti, sans saturation. Les flux hertziens, eux, ont sur la fibre l’avantage d’opérer librement sur une infrastructure en propre, sans coupure mais avec, à l’inverse, des hausses possibles de capacité pour un retour sur investissement rapide », détaille Richard Fourel. ■ Raphaël Sandraz – S.D

« Dans cette jungle technique, nous conseillons nos clients parmi les trois codages qu’incarnent TETRA, DMR et Nexedge®. Leurs caractéristiques, leurs coûts et leurs possibilités répondent à autant d’usages distincts. »

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OURS Février 2012/n°° 94

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Magazine d’information économique de la Chambre de commerce et d’industrie de la Savoie. . Directeur de publication : René Chevalier. . Directrice du magazine : Catherine Chabroud. . Rédactrice en chef : Sylviane Doise. . Secrétariat du journal : Madeleine Flaud. . Rédaction : Jean-Claude Colomine, Sylviane Doise, Sylvie Martinotti, Raphaël Sandraz, les services de la CCIT de la Savoie. . Crédit photo : Direction marketing-communication CCIT de la Savoie, Raphaël Sandraz, Jean-Claude Colomine, Sylvie Martinotti, Fabrice Rumillat. . Dépôt légal : février 2012. . Mise en page/Création graphique : Scoop Communication – www.scoopcommunication.com / Direction marketing-communication CCIT de la Savoie. . Publicité : Grands Espaces - Alain Poncet - 06 80 91 88 15 – 04 79 60 42 45 - grandsespacessavoie@wanadoo.fr. . N° ISSN 1298-3918. . Distribution : La Poste. . Routage : SN Bourgogne Routage. . Impression : IPS. www.imprimereies-ips.com . Abonnements : 27 € (6 numéro/an). . Ce numéro a été tiré à 25 500 exemplaires. . Tous droits réservés. Reproduction interdite, sauf autorisation de la direction du journal.

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Première région industrielle de France et 7e en Europe pour son PIB, Rhône-Alpes compte 9 000 entreprises exportatrices. Un apport décisif pour la création de richesses au plan régional. Comment Rhône-Alpes se distingue-elle pour l’accompagnement à l’export ? Réponses avec des expériences probantes.

Semer à l’export

pour se développer demain M

oins 45 %, c’est le recul marqué par les exportations françaises dans les échanges mondiaux ces vingt dernières années, au profit de l’ensemble des pays asiatiques. Le poids de ces derniers dans les échanges internationaux a doublé sur la même période. En France, ce recul équivaut à la perte de 800 000 emplois, au regard de pays comparables de la zone euro. La plupart des grandes économies industrialisées accusent cette tendance à la baisse, mais dans des proportions sensiblement différentes : États-Unis, - 26 % ; Allemagne, - 32 % ; Japon, - 39 %. Seule la Grande-Bretagne devance la France en marquant un recul de 49 %. “Contrairement à nos voisins allemands ou italiens qui “chassent en meute”, les entreprises

françaises ont une approche dispersée des marchés internationaux, ce qui concourt à affaiblir l’offre nationale”, explique Michel Delarbre, directeur régional de la Direction régionale des entreprises, de la concurrence, de la consommation, du travail et de l’emploi (Direccte). “L’effort de l’État porte aujourd’hui sur le nombre d’entreprises connectées aux marchés étrangers, et donc sur la capacité à détecter les PME et ETI (établissements de taille intermédiaire), dont les produits ont un fort potentiel à l’exportation. C’est l’objectif central d’Ubifrance et de la Charte des partenaires de l’export que le secrétaire d’État a mis en place au plan national, et qui est progressivement déclinée dans chaque région. En Rhône-Alpes, cette charte a été signée

en juin 2011.” Aujourd’hui, le maître mot est de fédérer les acteurs de terrain, en simplifiant les processus de conquête et d’implantation à l’interna-

Le maître mot est de fédérer les acteurs de terrain, en simplifiant les processus de conquête et d’implantation à l’international tional. L’ambition est d’accompagner la croissance des entreprises françaises à l’export et de renforcer leur compétitivité, que ce soit pour faciliter leur recherche de financement, leurs démarches à l’étranger, ou pour renforcer leurs capacités d’innovation. RHÔNE-ALPES ÉCONOMIE | février 2012 | I


DOSSIER Export

Le réseau des CCIT constitue la porte d’entrée du dispositif d’appui des entreprises à l’export souligne Jean-Louis Gagnaire, viceprésident délégué au développement économique, à l’industrie et aux PME, au Conseil régional Rhône-Alpes. Des CCI pilotes en Rhône-Alpes pour l’accès aux marchés extérieurs Le réseau consulaire en France et à l’international constitue la porte d’entrée du dispositif d’appui des entreprises à l’export. En Rhône-Alpes, 85 collaborateurs œuvrent au soutien des entreprises à l’international, qu’elles soient primo-exportatrices ou confirmées. La CCIR Rhône-Alpes et les 11 CCI territoriales facilitent l’accès aux débouchés étrangers des entreprises

© F. Rumillat

“13 M€ annuels sont alloués par la Région à l’action économique et à l’international, qui s’ajoutent aux moyens consacrés par les autres partenaires”,

SAVOIE

Raffin : valoriser un territoire à l’export “L’export permet de minimiser les risques et génère de l’innovation en ouvrant l’entreprise à la compétition mondiale”, lance Sandrine Pagneux, directrice export chez Raffin, fabricant de charcuteries et salaisons, à La Rochette. La deuxième marque nationale pour les petits saucissons secs, derrière Justin Bridou, est numéro un en région Rhône-Alpes (CA annuel : 25 M€, dont 6 % à l’étranger, 120 salariés). La marque exporte depuis 2007 en Europe, avec des points de vente en Asie, au Moyen-Orient et en Afrique. “Pour une PME, Ubifrance et Sopexa proposent des missions économiques à des coûts raisonnables, de l’étude de marché jusqu’à la mise en relation sur place avec des partenaires, importateurs ou réseaux de distributeurs. Les salons internationaux permettent d’effectuer aussi une action de veille économique importante. Sur place, l’action de mix marketing est essentielle (études de linéaires, de prix, de produits…). La CCI de la Savoie, pour des questions de logistique ou de stratégie, ainsi qu’Erai accompagnent efficacement les entreprises sur le terrain. Une suggestion, néanmoins : la richesse de l’agroalimentaire français mériterait davantage d’actions communes à l’étranger. Il manque un chef d’orchestre prompt à valoriser et à vendre la marque “Savoie” auprès d’une chaîne de distribution à l’export.”

DRÔME

© M. Abed

Revtech : une relation de confiance

II | RHÔNE-ALPES ÉCONOMIE | février 2012

Revtech (CA : 3,5 M€, dont 95 % à l’export, 10 salariés), conçoit, fabrique et installe des solutions industrielles pour le traitement thermique en continu de produits pulvérulents et gazeux, via un procédé breveté : le tube à passage de courant vibré. Parmi les applications classiques, la débactérisation d’herbes, épices, graines, et le grillage de fruits secs, graines et cacao… Depuis sa création en 1997, l’entreprise de Loriol exporte ses installations sur les cinq continents (États-Unis, Canada, Europe, Inde, Russie, Malaisie, Japon, Thaïlande, Philippines, Australie…). La commercialisation s’effectue en direct ou par le biais d’agents locaux. “Lorsque les différences culturelles ou de langues sont importantes (Japon, pays de l’Est ou Russie), le recrutement d’un agent sur place, rôdé aux pratiques locales, facilite la relation commerciale”, souligne Martin Mitzkat, directeur général. La clé de voûte du dispositif: une relation fondée sur la confiance mutuelle, qui reste garante de la solution technique la mieux adaptée. La CCI de la Drôme, pour ses formations aux contrats internationaux, Oséo et Ubifrance ont été les partenaires privilégiés de ce rayonnement.


Export DOSSIER

L’équipe Rhône-Alpes à l’export passe à l’offensive Traduction d’une ambition partagée par l’État, la Région et la CCIR Rhône-Alpes, la signature de la Charte de partenariat stratégique en Rhône-Alpes pour l’accompagnement à l’export a donné naissance le 14 juin 2011 à L’équipe Rhône-Alpes de l’export. Cet accord décrit et consacre le réseau des CCIT de Rhône-Alpes comme la porte d’entrée naturelle des entreprises pour leurs démarches à l’international. En novembre 2011, les partenaires fondateurs – l’État, la Région et la CCIR Rhône-Alpes avec Ubifrance et Erai – ont pour la première fois mis en synergie leurs compétences en accueillant les exportateurs sur un stand commun lors du salon Classe Export et en éditant deux publications communes consacrées à leurs expertises et leurs missions collectives 2012. Le 29 novembre, ils ont élargi l’équipe aux conseillers du commerce extérieur, à la Coface, à Oséo, au Medef Rhône-Alpes et à la CGPME Rhône-Alpes, afin que les différents acteurs de l’appui à l’international travaillent pleinement ensemble au service de toutes les entreprises

À découvrir : Les prestations de L’équipe Rhône-Alpes de l’export et Le programme d’actions collectives 2012, disponibles sur : www.rhone-alpes.cci.fr.

des programmes de rencontre avec des partenaires étrangers… “Le réseau des CCIT de Rhône-Alpes, porte d’entrée naturelle et évidente des

Merard Cauillaudin : pertinence d’action et humilité “Vendre à l’export requiert une vraie cohérence d’ensemble”, assure Patrick Motel, dirigeant de Merard Cauillaudin, expert en solutions de polissage pour l’industrie du luxe (horlogerie, bijouterie…), les technologies orthopédiques et l’industrie aéronautique (CA: 3 M€, dont 46 % à l’export, 15 personnes, Villefranche-sur-Saône). “L’objectif est de conduire une stratégie de prise de marché à potentiel clairement identifiée. La démarche doit être pertinente et systématique, dès la première année de prospection, afin de dessiner la carte des acteurs, des concurrents, des typologies de produits…” Le premier enjeu est de cibler les salons professionnels à l’étranger afin de nouer des contacts directs. D’où la création au sein de l’entreprise d’un poste de direction des ventes à l’international – un profil bénéficiant de 20 années d’expérience à l’international sur le marché des métaux précieux –, pour se doter des moyens de la compétition et du savoir-faire à l’étranger. Puis il faut ensuite franchir la barrière des langues, des coutumes et de l’art de vivre. Une fois la relation établie, l’idée est de compenser l’éloignement géographique par une présence toujours plus forte dans la communication à distance, par téléphone et Internet. “Un conseil : conserver une grande humilité, en restant à l’écoute des exigences du domaine où personne ne nous attend.” L’entreprise a bénéficié pour sa stratégie export du dispositif régional IDéclic stratégie, puis de l’avance prospection de la Coface.

entreprises, a fait de l’international une priorité à la hauteur des enjeux qu’il représente pour l’essor de notre économie. Quelque 6 000 entreprises

VILLEFRANCHE

© V. Gout

ainsi que des pôles de compétitivité et des clusters. Bâtir des stratégies de marchés individuelles et collectives, conduire des actions ciblées, établir

rhônalpines dans un souci d’économie et d’efficacité. À l’instar des années précédentes, ces acteurs mobilisent également leurs compétences et leurs ressources basées en Rhône-Alpes et à l’étranger pour faire vivre la Quinzaine de l’international 2012, organisée par la CCIR et les CCIT de Rhône-Alpes, du 26 mars au 5 avril 2012.

RHÔNE-ALPES ÉCONOMIE | février 2012 | III


DOSSIER Export sont accompagnées chaque année dans leur projet de développement à l’international par nos équipes. Ces dernières, dans l’esprit de la Charte de partenariat en Rhône-Alpes pour l’accompagnement à l’export des entreprises, s’appuient sur la complémentarité des

compétences de chaque acteur”, souligne Jean-Paul Mauduy, président de la CCIR Rhône-Alpes. Pour cela, le réseau consulaire rhônalpin travaille de concert avec les chambres de commerce françaises à l’étranger (107 dans le monde), les réseaux d’Ubifrance (76 bureaux dans 63 pays), Erai, réseau international de soutien à l’export, développé par le Conseil régional (27 implantations dans le monde), et la Coface pour l’assurance-crédit à l’export. Pour accroître l’efficacité des différents acteurs de terrain, la CCIR Rhône-Alpes a créé, début 2011, une commission International, dotée de représentants d’entreprises, qui a abouti en juin dernier à l’élaboration du schéma sectoriel international. Sa volonté est d’accroître la cohérence et la pertinence de l’accompagnement des entreprises à l’export, notamment avec les programmes Valid’export, Objectif Export et Objectif Export Hi-Tech. Les programmes Optilog et Marchés

En chiffres En moyenne chaque année • 4 500 entreprises participent à 350 réunions d’information géographique ou thématique. • 300 entreprises participent à 42 missions ou salons à l’étranger. • Plus de 3 500 rendez-vous de conseils individuels sont organisés pour plus de 2 000 entreprises.

IV | RHÔNE-ALPES ÉCONOMIE | février 2012

© F. Ardito

Tisser un partenariat avec un acteur local est une bonne façon, à court terme, d’entrer sur le marché étranger à coût réduit

ISÈRE

Alpao soigne sa technologie et le support client Alpao est une start-up essaimée de l’université Joseph-Fourier et de Floralis. Près de quatre ans après sa création, le fabricant d’optiques adaptatives pour la recherche et l’industrie génère 900 k€ de chiffre d’affaires, dont 80 % à l’étranger (États-Unis, grands pays de l’UE et Japon). “Nos arguments à l’export ? Démontrer que notre technologie et notre service procurent un vrai bénéfice à l’utilisateur. Pour pénétrer de nouveaux marchés, nous prêtons du matériel à nos prospects. Nous jouons la carte d’une parfaite adéquation avec chaque référentiel culturel”, note Frédéric Rooms, fondateur et dirigeant de la société, à Gières. Arrivé en France dans le cadre d’un programme Erasmus, Frédéric Rooms est originaire de Belgique “un pays si petit qu’exporter est devenu un réflexe obligatoire”. Cette vocation pour l’export participe au développement d’une culture cosmopolite, via l’apprentissage des langues étrangères notamment. Frédéric Rooms en pratique cinq couramment. Accompagnée par Grex, le centre de commerce international de la CCI de Grenoble, la Région Rhône-Alpes, Ubifrance (dispositif Grand Large) et la Coface pour le volet financier, l’entité de 10 salariés mesure aujourd’hui le bien-fondé d’une approche fine des marchés extérieurs. “La question n’est pas tant de savoir s’il faut y aller, mais comment appréhender, avec pragmatisme et méthode, les différents marchés.”

publics européens, développés et pilotés par Grex pour le réseau des CCI de la région, sont au cœur du dispositif d’accompagnement et plébiscités par les entreprises. Le programme Nouveaux Exportateurs, désormais baptisé Go Export, produit phare du

réseau consulaire, connaît un essor depuis 2009, et compte environ 75 entreprises formées et accompagnées par an. Il s’agit d’une formation-action permettant à toute PME-PMI de définir sa stratégie internationale, de structurer sa démarche export et


Export DOSSIER SAINT-ÉTIENNE

Spécialiste de l’automatisation dans le domaine du béton, DST Automation a suivi deux programmes de soutien à l’export délivrés par la CCI de Saint-Étienne. “En 2010, le diagnostic Valid’export a consisté à vérifier les potentialités du marché africain, puis à cibler le Maghreb, un marché d’élection pour sa proximité avec l’Europe et pour sa francophonie. Et un marché en plein essor dans le domaine de la construction”, note Hafid Sid, gérant de l’entreprise (CA : 900 k€, Roche-la-Molière, 7 salariés, ). Dès 2011, le programme EPI (Être performant à l’international) a visé la mise en place des assurances prospection avec la Coface. Cette phase a été assortie du recrutement d’un jeune en VIE (volontariat international en entreprise), suivie de l’installation d’un bureau en Tunisie, “un choix raisonné au regard des relations internationales entre les pays”. La présence en Tunisie a permis d’amorcer en parallèle un travail de prospection en Algérie avec, à la clé, une participation au salon Batimatec d’Alger. L’objectif est l’instauration d’un partenariat de fabrication dans ces deux pays, pour rester compétitif en termes de coût et de délais de livraison. Mais les études et la conception demeurent en France. À terme, la création d’une filiale au Maghreb permettra d’accroître la prospection commerciale vers les pays du Sud de l’Afrique, à fort potentiel.

de bâtir un plan d’actions pour développer durablement ses exportations. Géré par la CCIR, Go Export est mis en œuvre par les CCIT de Rhône-Alpes et soutenu financièrement par le Conseil régional Rhône-Alpes. L’international, un marché exigeant Pour aborder un marché à l’étranger, il ne suffit pas d’être visionnaire. Le “time to market” constitue un facteur-clé de la réussite. Il s’agit d’arriver au bon moment, en ayant globalement analysé son marché et les attentes des prospects. Des retours positifs ou les suggestions émises par la clientèle étrangère améliorent globalement l’approche clients et le marketing de l’entreprise, y compris pour les débouchés domestiques. C’est ainsi que Pellet Packaging Systems, dans l’Ain, a surfé sur la demande de stockage pratique et écologique des combustibles (le granulé de bois) dans le champ des énergies durables, pour investir ensuite

le conditionnement pour la nutrition animale et les produits phytosanitaires. En France d’abord, puis dans les pays scandinaves, en Allemagne, en Suisse et aujourd’hui en Amérique du Nord, la société a su développer une logique de consigne d’emballage, confortée par un réseau de sous-traitants étrangers pour la fabrication des moules. De fait, tisser un partenariat avec un acteur local est une bonne façon, à court terme, d’entrer sur le marché étranger à coût réduit, et de bénéficier d’un retour client pour affiner son offre. C’est le cas de l’entreprise lyonnaise Ajuva Safety (7 M€ de chiffre d’affaires en 2011, dont 2 % à l’export, et 35 personnes), spécialiste du matériel de sécurité contre les chutes au travail (lignes de vie, points d’ancrage et garde-corps), qui a fait le choix de contracter en Espagne avec un réseau de distributeurs multimarques, prenant en charge les installations de sécurité sur place. “En Espagne, le produit n’est pas aussi

© P. Rony

DST Automation investit le Maghreb, vitrine de l’Afrique

démocratisé qu’en France, où nous détenons une avance de quatre ou cinq ans en termes de prévention. Pour nous implanter, nous avons adapté notre

Exporter requiert un long processus, qui nécessite une ingénierie financière adaptée politique commerciale aux réseaux d’installateurs spécialisés”, explique Delphine Broucke, responsable export. L’alternative, à terme, est la création d’une filiale export permettant d’optimiser son déploiement sur place. Avec à la clé le recrutement d’un manager local pour demeurer en parfaite adéquation avec les usages, la langue et les habitudes locales. C’est ainsi qu’Evolutis, concepteur et fabricant de prothèses médicales pour les articulations et la traumatologie dans le Roannais, présent depuis 2001 à l’export via un RHÔNE-ALPES ÉCONOMIE | février 2012 | V


DOSSIER Export

© T. Beguin

ROANNAIS

agent indépendant puis un vaste réseau de distribution, a récemment créé une filiale en Turquie pour améliorer la logistique sur place. Evolutis India,

Evolutis : le made in France à l’honneur “Pour séduire nos prescripteurs à l’export, nous recevons en France des chirurgiens étrangers afin de les former. Et nous déplaçons des chirurgiens français à l’étranger, dont les interventions sont retransmises par vidéoconférence dans les centres hospitaliers ou les cliniques”, explique Jean-Michel Peguet, dirigeant d’Evolutis, le concepteur et fabricant de prothèses pour les articulations et de matériels d’ostéosynthèse, à Briennon. Forte de 47 personnes, la société réalise un chiffre d’affaires de 9 M€, dont 30 % à l’international. L’ambition est d’atteindre 40 % de parts à l’export en 2013, notamment auprès des BRIC (Brésil, Russie, Inde, Chine). La démarche export a été amorcée en 2001, par l’intermédiaire d’un agent indépendant ayant une parfaite connaissance de l’anglais et de l’espagnol. Puis les opportunités se sont développées au fil des congrès médicaux. La principale difficulté ? Trouver un réseau de distributeurs bien implantés et compétents. “D’où l’impératif de réaliser une veille à l’international. Une année est nécessaire pour intégrer de nouveaux circuits ou des réseaux délivrant des produits complémentaires de qualité. Reste ensuite à satisfaire aux procédures d’homologation, longues et aléatoires, selon les pays : jamais moins de six mois à deux ans et trois ans pour la Chine.”

majoritairement indienne, génère déjà 1,5 million d’euros de chiffre d’affaires. À venir, la création d’Evolutis China. Ces deux implantations stratégiques

devraient permettre d’ajuster le savoirfaire, ainsi que l’offre technique et commerciale de l’entreprise au potentiel de ces marchés émergents, si spécifiques.

Créateur et distributeur d’articles de décoration pour la maison, Prim’Style commercialise la marque Comptoir de famille qui s’inspire du charme d’antan des maisons de famille françaises. Présente à l’export depuis 2000, la société génère un chiffre d’affaires de 20 M€, dont 33 % à l’international, avec 50 salariés. En France, le réseau de distribution multicanal regroupe enseignes exclusives et boutiques indépendantes. À l’export, trois canaux ont été retenus : les boutiques multimarques (50 % du CA), les grossistes importateurs (15 %) et, depuis 2007, les réseaux de franchises et de masters franchises (35 %) – des importateurs distributeurs qui ont, en plus, la responsabilité de développer le réseau de boutiques à l’enseigne dans la zone qui leur est confiée (Afrique du Sud, pays de l’Est, Russie et Ukraine). L’ambition est de tendre vers un système de franchises directes, en conservant des boutiques indépendantes, pour rayonner de manière homogène dans les centres-villes et les campagnes. “Tout l’enjeu est d’adapter nos modes opératoires à la culture locale. La vigilance doit être de mise pour les pays perçus comme des leviers de croissance : pénétrer ces marchés nécessite souvent de 18 mois à trois ans”, souligne Caroline Ivanoff, directrice export.

VI | RHÔNE-ALPES ÉCONOMIE | février 2012

© V. Gout

Prim’Style mise sur un réseau de franchises directes

NORD-ISÈRE


Export DOSSIER Exporter, un processus à anticiper Exporter requiert un long processus, qui nécessite une ingénierie financière adaptée. “L’avance prospection de la Coface représente un excellent outil. Mais l’accès au dossier n’est pas toujours aisé d’un point de vue formel, et le délai d’instruction peut être long. D’où la nécessité d’effectuer les bons repérages sur les marchés export, bien en amont, et d’anticiper, en termes de trésorerie notamment, avant d’investir les marchés en question”, assure Patrick Motel, dirigeant de Merard Cauillaudin, expert en solutions de polissage pour l’industrie du luxe. Même constat du côté de l’entreprise Raffin : “Pour une PME, l’approche financière de l’international est indispensable. D’où la nécessité de se donner les moyens de ses ambitions. Il est impératif d’établir un budget à trois ans, en termes d’investissements matériel et de mobilisation de personnel pour investir

l’export.” “Pour ce faire, Ubifrance, la Coface et Erai sont des partenaires de choix”, note Sandrine Pagneux, directrice export chez Raffin, fabricant de charcuteries et salaisons. “La formule du volontariat international en entreprises est aussi une solution efficace à moindre coût, souligne Olivier Pageron, délégué régional

processus export demande un effort de l’ensemble de l’entreprise, de la production à la logistique, avant d’en récolter les bénéfices. Et Patrick Motel d’ajouter : “Les enjeux consistent pour l’entreprise à garder une constance et Environnement DOSSIER une dynamique dans l’effort pour aller jusqu’au bout. Il faut apprendre à travailler autrement : s’adapter à des

L’internationalisation des PME et ETI devient une priorité nationale, car c’est là que se jouent la balance commerciale de la France et l’évolution de ses emplois Ubifrance. Il permet à une entreprise de développer sa présence sur un marché étranger en confiant à un jeune de bon niveau une mission commerciale ou technique. Un moyen utile d’adapter dans le monde entier les ressources humaines à la réalité du terrain.” Au-delà, mettre en place un

cycles d’approche plus longs, informer en interne sur l’état d’avancement des projets, gérer les conditions internationales de vente, appréhender les règles du transport naval… Toute la phase cachée – le temps de latence – est essentielle avant la mise en œuvre d’une démarche à l’export.”

EVMP (CA : 1 M€, 15 % à l’export, 10 salariés, Peillonnex) est un sous-traitant industriel pour les activités d’usinage de haute précision (blocs hydrauliques, pneumatiques pour le ferroviaire, machines agricoles…). En 2009, l’entreprise a participé au Midest, en partenariat avec la CCI de HauteSavoie. “Un salon incontournable, soutient Béatrice Maison, responsable commerciale. Ce fut l’occasion d’entrer en contact avec un premier client suédois.” Une nouvelle prise de contact avec un prospect suédois est engagée en 2011, lors de la troisième participation au salon. Dans le même temps, toujours avec le concours de la CCI de Haute-Savoie et le soutien d’Ubifrance, un dossier est monté dans le cadre du programme Valid’export, permettant à l’entreprise d’effectuer une mission de prospection sur place. L’ensemble de la démarche a nécessité un investissement important en amont (mise en forme et traduction des brochures de présentation, préparation des entretiens, apprentissage de la langue…). “Nos clients à l’étranger nous demandent quelle est notre logique de fabrication. Ils ne s’inquiètent pas de savoir si nous sommes certifiés, mais comment nous travaillons. Au-delà, l’impératif est d’être fiable sur les délais de livraison et sur la qualité des pièces fabriquées. À l’export, un client ne dira jamais : je ne suis pas satisfait. Il partira !”

© G. Piel

EVMP : l’export requiert une fiabilité à toute épreuve

HAUTE-SAVOIE RHÔNE-ALPES ÉCONOMIE | février 2012 | VII


DOSSIER Export En 2012, l’État s’engage en faveur de l’export L’internationalisation des PME et ETI devient une priorité nationale, car c’est là que se jouent la balance commerciale de la France et l’évolution de ses emplois. Dans la continuité du plan d’actions gouvernemental lancé en 2011, de nouveaux leviers d’amélioration ont été identifiés, particulièrement

à destination des PME. Quatre évolutions vont être apportées aux dispositifs de financement. L’assurance prospection, qui est plébiscitée par les PME et TPE pour les aider dans leurs premières démarches d’approche d’un marché étranger, sera simplifiée pour les plus petites entreprises, et également ouverte désormais aux groupements d’entreprises. Les frais de garantie par la Coface d’un contrat export seront réduits de 25 % pour les PME. Une garantie des transactions au comptant est également créée pour répondre au besoin croissant de financement des opérations export par crédit documentaire. En outre, le Fasep, garantie d’Oséo, est modernisé pour aider les PME à créer des filiales à l’export, qui ne constituent pas des délocalisations mais un moyen de vendre des produits français sur un marché étranger. En parallèle, quatre grandes banques se sont engagées à maintenir ou accroître leurs financements accordés aux PME françaises à l’export. Le leitmotiv des entreprises exportatrices ? Savoir être flexibles, réactives, innovantes, être à l’écoute des attentes et des exigences, tout en conservant une belle humilité. “Personne ne nous attend à l’export. L’enjeu est bien de créer et de conserver sa place !” conclut Patrick Motel. ■ A. Le Men

VIII | RHÔNE-ALPES ÉCONOMIE | février 2012

© D. Gillet

Le leitmotiv des entreprises exportatrices ? Savoir être flexibles, réactives, innovantes…

AIN

Pellets Packaging Systems : l’innovation suscite l’export “Dans sa conception d’origine, la Pellets Box était utilisée à 90 % pour les granulés de bois de chauffage. Aujourd’hui, en France comme à l’étranger, elle est devenue aussi la solution pratique et écologique pour la distribution et le stockage pour la nutrition animale et les produits phytosanitaires”, explique son concepteur Thomas Benoît, gérant de Pellets Packaging Systems, à Martignat. L’entreprise a remporté le trophée Écoinnovation Rhône-Alpes en 2009. Avec le soutien de la CCI de l’Ain, elle a amorcé sa démarche export en 2010, accompagnée par Erai et Ubifrance, pour une aide à l’implantation, assortie de prises de contacts business to business. Objectif : trouver un fabricant pour produire localement, ainsi qu’un réseau de clients potentiels. “Sans ces dispositifs, l’export est inabordable pour une PMI !” La Pellets Box compte aujourd’hui des clients en Grande-Bretagne, au Danemark, en Italie, Suisse, Allemagne, et l’entreprise perçoit des royalties sur les ventes et la production réalisées en Amérique du Nord. En 2012, 50 % du chiffre d’affaires devraient être réalisés à l’export, contre 20 % en 2010 (CA 2011 : 400 k€, 2 salariés.)

Ce dossier, réalisé pour la Chambre de commerce et d’industrie de région Rhône-Alpes, est diffusé par neuf CCI rhônalpines : Grenoble, Présences (34 000 ex.), Haute-Savoie, Impulsion (30 000 ex.), Savoie, Partenaires Savoie (26 400 ex.), Ain, Grand Angle 01 (22 000 ex.), Drôme, L’Économie drômoise (20 500 ex.), Nord-Isère, Nord-Isère économie (14 400 ex.), Roanne, Roanne éco (8 500 ex.), Villefranche, Entreprendre en Beaujolais (6 000 ex.), Saint-Étienne, www.saint-etienne.cci.fr. Photos : M. Abed (Drôme), F. Ardito (Isère), T. Beguin (Roanne), D. Gillet (Ain), V. Gout (Villefranche et Nord-Isère), G. Piel (Haute-Savoie), Philippe Rony (Saint-Étienne), F. Rumillat (Savoie). Contact : Présences. Tél. : 04 76 28 28 76. Le dossier est consultable en ligne sur : www.rhone-alpes.cci.fr


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Caisse d'Epargne et de Prévoyance de Rhône Alpes - Banque coopérative régie par les articles L512-85 et suivants du Code monétaire et financier - Société anonyme coopérative à directoire et conseil d’orientation et de surveillance - Capital de 632 356 720 euros - 42 boulevard Eugène Deruelle - 69003 Lyon - 384 006 029 RCS Lyon - Intermédiaire d’assurance, immatriculé à l’ORIAS sous le n°07 004 760.


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