Partenaires Savoie n°109 - Juin 2014

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L’ÉCONOMIE EN SAVOIE N° 109 Juin 2014

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LES NOUVELLES RECETTES DU TOURISME ESTIVAL p. 9 à 14

Entretien André-Denis Piot

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Cognin Aux Salaisons savoyardes

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Montmélian Un C.E pour tous ?

CCI SAVOIE


Votre fiscalité optimisée

Pour alléger votre fiscalité, nos experts patrimoniaux Crédit Agricole Banque Privée sont en mesure de vous proposer une gamme de solutions adaptées à votre situation : investissement en direct dans des PME régionales, acquisition immobilière, achat de parts de SCPI(1), etc. Pour une étude personnalisée, rendez-vous en agence.

ca-des-savoie.fr (1) Sociétés Civiles de Placement Immobilier. Caisse Régionale de Crédit Agricole Mutuel des Savoie, société coopérative à capital variable, agréée en tant qu’établissement de crédit, dont le siège social est situé à Annecy - PAE Les Glaisins - 4 avenue du Pré Félin Annecy le Vieux - 74985 Annecy cedex 9 - 302 958 491 RCS Annecy. Code APE 6419 Z. Garantie financière et assurance de responsabilité civile professionnelle conformes aux articles L512-6 et L512-7 du Code des Assurances. Société de courtage d’assurance immatriculée au Registre des Intermédiaires en Assurance sous le n°07 022 417. Document non contractuel. Avril 2014.

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grâce à l’expertise de nos conseillers patrimoniaux.


l’édito du président

Remettre en cause l’existence territoriale d’une CCI serait uneaberration La situation économique de notre pays oblige à l’austérité et à une réduction des dépenses notamment publiques. Personne n’entend contester cette réalité !

« Pour dynamiser un territoire, il faut d’abord dynamiser ses entreprises », ai-je écrit dans une lettre ouverte aux maires de notre département !

Les chefs d’entreprise sont les porteurs de projets et également l’un des leviers incontournables pour la création de l’emploi !

La CCI Savoie et ses ressortissants sont intrinsèquement liés sur le terrain économique. De cette union est née la plus grande force de notre département !

La Chambre de commerce et d’industrie de la Savoie renforce chaque jour les liens avec ses ressortissants en cultivant une vraie proximité avec eux. « Proximité de terrain » qui lui permet d’appréhender au plus près leurs besoins et leurs difficultés !

Cette solidarité sera le moteur des entrepreneurs et de la CCI Savoie pour relever le défi de la croissance, le combat pour l’emploi et la création de richesses ! C’est pourquoi remettre en cause l’existence territoriale d’une CCI serait une aberration !

La Chambre de commerce et d’industrie de la Savoie est l’outil majeur au service de la vie économique locale

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Les CCI territoriales sont au cœur de la tourmente d’une régionalisation et au plus près des problématiques de leurs ressortissants. Nos élus (tous bénévoles et chefs d’entreprise...), mes équipes et moi même, sommes prêts à relever le défi de la croissance pour gagner la bataille de l’emploi !

La connaissance d’un territoire et de ses acteurs économiques est le meilleur atout pour réussir le pari lancé par le gouvernement à nos chefs d’entreprise ! ■

René Chevalier Président de la CCI Savoie

CCI SAVOIE

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TROPHÉES TOUS CONCERNÉS 2013

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FELICITATIONS AUX LAUREATS C

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LAURÉAT CATÉGORIE PRÉVENTION DES RISQUES PROFESSIONNELS

PIANTONI

LAURÉAT CATÉGORIE PRÉVENTION SANTÉ

LEBORGNE

LAURÉAT CATÉGORIE FABRICANT

CFA BTP DES SAVOIE LAURÉAT CATÉGORIE FORMATION

LES PARTENAIRES DE LA CAMPAGNE "TOUS CONCERNÉS" TIENNENT À FÉLICITER ET À REMERCIER LES LAURÉATS ET L'ENSEMBLE DES PARTICIPANTS. RETROUVEZ LES FINALISTES ET LES LAURÉATS SUR

Les Trophées Tous Concernés : une action de sensibilisation et de partage des bonnes pratiques mises en place au quotidien, récompensant ceux qui s'engagent à innover, développer et intégrer les notions de "santé-sécurité" sur les chantiers BTP de la Savoie. Le succès de cette première édition incite l'ensemble des acteurs de l'opération à reconduire ces Trophées en 2014.

DIRECTION RÉGIONALE DES ENTREPRISES, DE LA CONCURRENCE, DE LA CONSOMMATION DU TRAVAIL ET DE L’EMPLOI

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Sommaire Juin 2014

Actualité - Agenda ■ Les événements marquants (p. 6 à 8)

LE TOURISME ESTIVAL CHERCHE DE NOUVELLES RECETTES (p. 9 à 14)

Les dossiers de Partenaires Savoie ■ ■ ■ ■

Témoin : Denis Geoffroy (p. 10) La renaissance du Fort de Tamié (p. 10) Le sport de haut niveau est un produit d’appel touristique (p. 12) Tourisme et agriculture : gagnant – gagnant (p. 14)

Territoires ■ Chambéry : « Aux Salaisons savoyardes » à la recherche du naturel (p. 24) ■ Aix-les-Bains - Lac du Bourget : Axed se porte bien (p. 25) ■ Cœur de Savoie : Un comité d’entreprise dans chaque PME ? (p. 26) ■ Avant-pays savoyard : Le textile savoyard s’exporte bien (p. 27) ■ Albertville : Le renouveau du commerce uginois (p. 28) ■ Tarentaise : Nouvelles ambitions aux Thermes de Brides-les-Bains (p. 29) ■ Maurienne : Le camping se rapproche de la nature (p. 30)

CCI Savoie à votre service Des experts pour des solutions concrètes (p. 31) Préparer la visite de la commission de sécurité (p. 32) Jean-Christophe Robak, nouveau président du CNES (p. 32) Comment se prémunir des escroqueries aux faux ordres de virements (p. 33) ■ Vers un nouveau modèle économique ? (p. 34) ■ ■ ■ ■

Rhône-Alpes économie ■ CCI de Rhône-Alpes, la force d’un réseau au service des entreprises (p. 37 à 44)

Savoie terre de création ■ Une sélection de produits fabriqués en Savoie (p.46 )

Partenaires Savoie www.savoie.cci.fr • Chambre de commerce et d’industrie de la Savoie • 5, rue Salteur - CS 22416-73024 Chambéry Cedex •Teléphone : 04 57 73 73 73 • Télécopie : 04 79 33 56 84 • Courriel : partenaires@savoie.cci.fr • Directeur de la publication : René Chevalier • Rédacteur en chef : Catherine Chabroud • Secrétariat du journal : Anne-Marie Ailloud • Rédaction : Patrick Plaisance, les services de la Chambre de commerce et d’industrie de la Savoie. • Crédits photos : CCI Savoie, Patrick Plaisance, Novalto, Fort de Tamié/Pascal Girard, Méribel Tourisme/Agence Zoom, Courchevel Tourisme/J. Kelagopian, Pink Frog, Thermes de Brides-les-Bains/V. Vedrenne et S. Kempinaire, • WWW.PIXPOCKET.TV

Timberland, Formes Actives, Accel/Smartool, Kolor, Les Syphonés, La Boutique savoyarde et x. • Photo de couverture : Méribel Tourisme • Dépôt légal : juin 2014.• N° ISSN : 1298-3918 • Mise en pages – Création graphique :

, Chambre de commerce et d’industrie de la Savoie • Publicité : Grands Espaces – Alain Poncet

Tél. : 06 80 91 88 15 / 04 79 60 42 45 • Courriel : alain@grandsespaces.net • Distribution : La Poste • Routage : SN Bourgogne Routage • Impression : IPS www.imprimerie-ips.com • Nombre d’exemplaires : 24 000. Tous droits réservés. Reproduction interdite, sauf autorisation.

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C dans l’actualité 17 mars

26 mars

A l’occasion du salon JEC (Paris), Roctool (Le Bourget-du-Lac) dévoile une nouvelle technique de réalisation de pièces en plastique sans presse. Un brevet pour l’utilisation d’un moule à induction électromagnétique est déposé. Ce procédé est moins consommateur d’énergie. Pour accompagner le développement de cette technique, Roctool va ouvrir des filiales en Allemagne et au Japon.

Le 40e championnat de France des desserts, organisé à Nice, a vu le sacre de Jérémy Del Val, du restaurant L’ Apogée à Courchevel. Il a réalisé, à l’assiette, une Granny Smith et son bouillon Thaï, fraîcheur Pitaya.

Roctool innove toujours

Emmanuel Grenier président de Cdiscount

Emmanuel Grenier (43 ans) est le nouveau président de Cdiscount, le site de e-commerce du groupe Casino. Diplômé de l’ESC Chambéry Savoie, le nouveau dirigeant a effectué toute sa carrière au sein du groupe Casino, d’abord en Pologne puis comme directeur de supply chain (2003), directeur général de la filiale Easydis (2006). Il était directeur général de Cdiscount depuis 2008.

20 mars

Léon Grosse choisit Azimut Monitoring

L’entreprise Léon Grosse (Aix-les-Bains) fait appel aux services d’Azimut Monitoring (Montmélian) pour le suivi vibratoire et acoustique du chantier de construction du centre national d’entraînement de la Fédération française de tennis, à Paris. La mission doit durer dix-neuf mois.

24 mars

Changement à la Dreal

Anne-Laure Jorsin-Chazeau est la nouvelle directrice de l’unité territoriale de la Dreal en Savoie – Haute-Savoie (Direction régionale de l’environnement, de l’aménagement et du logement). Ingénieur de l’Ecole des Mines, diplômée major de sa promotion, Anne-Laure Jorsin-Chazeau était jusque-là chef de la cellule « risques accidentels » à la Dreal Rhône-Alpes. Elle connaît bien les pays de Savoie. De 2001 à 2007, elle était responsable de subdivision au sein de la DRIRE des Savoie.

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Champion de France des desserts

27 mars

Nomination chez Hasbro France

Guillaume Innocenti (41 ans) est le nouveau directeur général d’Hasbro France (Le Bourgetdu-Lac). Il était jusque-là general manager private labels Europe au sein de la société Kimberly-Clarks.

La Banque de Savoie avec les expertscomptables

La Banque de Savoie (Chambéry) signe une convention de partenariat avec le Conseil régional de l’ordre des experts-comptables pour la mise à disposition par la banque de Savoie d’une offre bancaire dédiée aux membres de l’ordre ainsi que des conférences animées par les experts-comptables au profit des clients de la Banque de Savoie, sur des thèmes d’actualité.

31 mars

Première pour Tagg Informatique

Le groupe Tagg Informatique (Albens), spécialisé dans l’impression, la personnalisation et le routage de documents de gestion et de marketing direct, est choisi comme site pilote pour tester la presse numérique de nouvelle génération Xeikon Trillium, en raison de sa plateforme de production diversifiée et équipée pour des applications variées. Cette presse quatre couleurs à toner liquide est conçue pour la production en haute qualité de grands volumes de matériels de marketing direct, de documents transactionnels, de livres, de catalogues et de magazines.

7 avril

L’industrie au lycée

Imaginée par la commission Culture de la CCI Savoie, l’exposition « L’industrie épate la galerie », présentée lors de la Foire de Savoie, est mise à disposition du lycée Monge de Chambéry. Les photographies réalisées dans les entreprises industrielles du département sont exposées, du

7 au 15 avril, et servent de support à un travail sur « le beau et l’industrie » d’une classe de seconde.

Nouvelle agence pour Baya Consulting

La société de portage salarial Baya Consulting (Annecy-le-Vieux) ouvre une agence à Savoie Technolac (Le Bourget-du-Lac). Ce neuvième site, comme ceux d’Annecy et de Grenoble, est placé sous la responsabilité de Béatrice Perrier. Le portage salarial vient de bénéficier d’un statut officiel qui ouvre vers la sécurisation des parcours des salariés et la reconnaissance de leurs droits.

10 avril

Du neuf à Carrefour Bassens

Après deux mois de travaux, Carrefour Bassens dévoile son nouveau visage. L’objectif du chantier était de moderniser le centre commercial, d’améliorer le confort d’achat et d’étoffer l’offre du magasin Carrefour.

19 avril

Ferropem fête ses 100 ans

Pour son centième anniversaire, l’usine de production de silicium de Montricher-Albanne ouvre exceptionnellement ses portes au public. L’occasion de faire découvrir la plupart des secteurs de l’usine : plateforme des matières premières, hall des fours, atelier de conditionnement, laboratoire d’analyse, installation de retraitement des fumées.

28 avril

La Compagnie des Alpes au Japon

La Compagnie des Alpes (CDA), qui gère notamment les domaines skiables de Tignes, Les Arcs, La Plagne, Les Menuires… signe un partenariat avec la société japonaise MacEarth, dont elle a pris 2,5 % du capital. La CDA assistera son partenaire nippon, qui exploite vingt-huit domaines skiables dans son pays, dans l’aménagement de ses pistes, la construction d’appareils, la neige de culture ou le damage, sur le plan technique comme de l’ingénierie.

Pour faire paraître une actualité concernant votre entreprise Contact : partenaires@savoie.cci.fr


RN6 - LA RAVOIRE / CHAMBÉRY


C déjà demain Lundi 2 et mardi 3 juin : Pour bien démarrer votre entreprise, participez au stage « 2 jours pour lancer son entreprise », CCI Savoie, Chambéry. Participation payante, inscription obligatoire. Rens : 04 57 73 73 73

Du 18 septembre au 5 octobre : Exposition « French Lifestyle » et Rendez-vous B to B à Taipei, tour 101, Taiwan ; Rens : Maryline Favre m.favre@savoie.cci.fr – 04 57 73 73 73

Cette formation est ouverte à toutes les entreprises et créateurs d’entreprises. 7 octobre – 6 novembre. Coût : 350 euros Durée : 2 fois une demi-journée soit 7 heures

Mardi 3 juin : Projet minier en Afrique par Rio Tinto et UbiFrance dans le cadre du réseau Eau Energies. Savoie Technolac (Permanence). Rens : Claudine Attanasio c.attanasio@savoie.cci.fr 04 57 73 73 73

Vendredi 19 septembre : Réunion « Optimisez votre approche du marché allemand », suivie de RDV individuels. CCI Savoie, Chambéry Rens : Patrick Civier p.civier@savoie.cci.fr – 04 57 73 73 73

Optilog

Du mercredi 4 au vendredi 6 juin : Forum d’affaires Futurallia. Rencontres inter-entreprises de différents pays. Lyon, Eurexpo. Inscriptions ouvertes. Rens : international@savoie.cci.fr 04 57 73 73 73 Mercredi 11 et jeudi 12 juin : Vous êtes dirigeant ou jeune entrepreneur ? Vous avez un projet de création, de franchise ou de reprise ? Ne manquez pas la 11e édition du Salon des Entrepreneurs. Centre de Congrès de Lyon. Inscriptions gratuites : www.savoie.cci.fr Jeudi 12 juin : Journée Pologne avec la CCI Française en Pologne, CCI Savoie, Chambéry. Rens : Patrick Civier p.civier@savoie.cci.fr - 04 57 73 73 73 Lundi 16 juin : Réunion de sensibilisation sur le contrat de génération. CCI Savoie, Chambéry, 17 heures. Inscription (gratuite) : www.savoie.cci.fr Mardi 17 juin : Atelier découverte sur une autre forme d’entrepreneuriat : le portage salarial, CCI Savoie, Chambéry, 14 heures. Rens : info@savoie.cci.fr - 04 57 73 73 73 Du lundi 23 au vendredi 27 juin : Donnez toutes les chances de réussite à votre projet de création ou reprise d’entreprise avec le stage « 5 jours pour Entreprendre », CCI Savoie, Chambéry. Participation payante, inscription obligatoire. Rens : 04 57 73 73 73 Mercredi 25 et jeudi 26 juin : Voyage d’étude à Murol (Auvergne). Visite des infrastructures du camping 5 étoiles « La Ribeyre ». Rens : Nicole Tresallet n.tresallet@savoie.cci.fr - 04 57 73 73 73 Du lundi 15 au vendredi 19 septembre : Donnez toutes les chances de réussite à votre projet de création ou reprise d’entreprise avec le stage « 5 jours pour Entreprendre », CCI Savoie, Chambéry. Participation payante, inscription obligatoire. Rens : 04 57 73 73 73

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Les formations de la CCI Savoie

Inscriptions :

courriel : formation@savoie.cci.fr Tel : 04 57 73 73 73

Formation Hygiène alimentaire Professionnels de la restauration commerciale, savez-vous que la formation à l’hygiène alimentaire est obligatoire ? La CCI Savoie vous propose une formation au plus près de vos obligations et de la satisfaction de vos clients, réalisée par un formateur professionnel. 24 - 25 septembre ; 18 - 19 novembre ; 9 -10 décembre. Coût : 460 euros Durée : 2 jours, soit 14 heures

Référent Sécurité L’article R4644-1 du code du travail introduit l’obligation pour l’employeur de désigner un ou plusieurs salariés formés spécifiquement pour s’occuper des activités de protection et de prévention des risques professionnels de l’entreprise. La CCI Savoie propose cette formation à toute personne désignée ou souhaitant devenir référent, coordinateur, ou responsable sécurité au sein de son entreprise. 25 - 26 septembre ; 4 - 5 décembre Coût : 540 euros Durée : 2 jours, soit 14 heures

Document Unique Le document unique est obligatoire dans toute entreprise employant au moins un salarié. En cas de contrôle la contravention est de 1 500 euros (3000 euros en cas de récidive) s’il n’est pas réalisé ou tenu à jour. Son absence en cas d’accident grave d’un salarié est un facteur aggravant pour le chef d’entreprise.

Formation-Action OPTILOG (optimisez votre organisation logistique à l’international). 18-19 septembre Lieu à définir. Rens : Maryline Favre m.favre@savoie.cci.fr

Photographier un bien immobilier Mettre en valeur un bien immobilier au travers d’un reportage photo soigné et de qualité est incontournable pour attirer l’œil de l’acheteur potentiel, présenter un portefeuille de biens et valoriser ainsi sa profession. Bénéficiez des conseils de Christian Pedrotti, photographe professionnel. CCI Savoie, Chambéry. Lundi 22 septembre Coût : 275 euros Durée : 1 jour, soit 7 heures

Réussir ses retouches photos Les photographies numériques se révèlent souvent décevantes. Elles paraissent ternes, trop lisses, mal cadrées et peu séduisantes. Beaucoup d’erreurs sont réparables. Traiter ou éditer une image n’est pas simple si on n’a pas la compétence. Ce stage vous apprendra à améliorer et optimiser vos images pour le web. CCI Savoie, Chambéry. Lundi 13 octobre Coût : 275 euros Durée : 1 jour, soit 7 heures

Les 10 clés pour Entreprendre Vous avez l’idée de vous mettre à votre compte, un projet de créer ou reprendre une entreprise : participez à la réunion d’information organisée par le service Création de la CCI Savoie (8h45 – 12h00). Ensuite, rencontrez un conseiller de l’ADIE, Association pour le Droit à l’Initiative Economique le jour de la réunion (entre 14h et 17h sans rendez-vous) CCI Savoie, Chambéry. 17 juin, 8 juillet, 26 août, 23 septembre (8h45-12h) Coût : gratuit Inscription obligatoire.


Les dossiers de L’ÉCONOMIE EN SAVOIE

LE TOURISME ESTIVAL CHERCHE DE NOUVELLES RECETTES Les faits

En Savoie, l’activité touristique est essentiellement concentrée en hiver. Entre juin et septembre, le département a toutefois des arguments à faire valoir.

L

e constat est implacable, entre l’été 2003 et l’été 2013, la fréquentation touristique a baissé de 16 % en Savoie. En 2003, année de canicule, les Français et nombre d’étrangers avaient choisi de prendre de l’altitude pour fuir les températures extrêmes des plaines et du littoral. Depuis ce pic, confi rmant l’importance de la météo sur les résultats touristiques, le taux de fréquentation a beaucoup baissé, jusqu’en 2008, avant de se stabiliser. Selon l’Observatoire de Savoie Mont-Blanc tourisme, un creux a de nouveau été atteint en 2013. Le plus bas depuis le début de la crise de 2008. Une fois encore, l’impact des mauvaises conditions météorologiques a été constaté. En juin, maussade et agité, les courts séjours n’ont pas permis aux professionnels de lancer leur saison qui aura fi nalement connu un seul et unique pic le 15 août (192 000 nuitées). Depuis le début des années 2000, le mois d’août concentre l’essentiel de la fréquentation touristique estivale (49 % des nuitées), loin devant les mois de juillet (30 %), septembre (13 %) et juin (9 %). Désormais, la Savoie n’attire plus guère qu’un touriste sur cent choisissant la France comme destination de vacances estivales. C’est loin derrière les 4,4 % du département du Var. Pour tenter de stabiliser la baisse constatée depuis dix ans, en espérant repartir à la hausse, les professionnels du tourisme multiplient les campagnes de promotion autour des valeurs de la montagne estivale. Les stations ne sont pas en retrait dans ce combat, multipliant les initiatives pour attirer une clientèle nouvelle en été ou pour faire en sorte que les skieurs trouvent un intérêt à revenir une deuxième fois dans l’année. Les animations et les événements pointent en tête des recettes utilisées. Mais le patrimoine n’est pas en reste. Chaque année plus de 100 000 personnes visitent l’abbaye d’Hautecombe. ■

La Savoie doit encore progresser dans la promotion de la montagne en été.

Destination « Vélo » reconnue La Fédération française de cyclotourisme a créé cette année ses trophées « Destination vélo » afin de saluer les efforts consentis pour développer l’offre touristique liée à la pratique du vélo. Les pays de Savoie, réunis sous l’appellation Savoie Mont-Blanc, figurent en 3e position du premier palmarès de la FFCT, derrière le Bas-Rhin et la Charente-Maritime. Le jury des trophées « Destination vélo », composé de professionnels du tourisme et d’acteurs reconnus du cyclotourisme, a salué « l’offre très complète pour le tourisme à vélo » des deux départements, jugés individuellement, et souligné la démarche de candidature commune, montrant « l’intérêt pour les destinations à travailler main dans la main pour un développement cohérent. Le jury a donc choisi de mettre en valeur ce regroupement touristique exemplaire en nominant les deux départements autour de leur promotion unique de destination. » La création ou l’aménagement de voies cyclables et vertes, le balisage des grands cols, les opérations de promotion 100 cols et 1 jour 1 col ainsi que l’accueil régulier de grands événements sportifs (cyclisme, cyclotourisme et VTT) participent à la reconnaissance de la « Destination vélo » par la Fédération française de cyclotourisme.

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Les dossiers de L’ÉCONOMIE EN SAVOIE

T MOIN : DENIS GEOFFROY Les faits

D

Depuis 1962, la famille Geoffroy assure la promotion et la commercialisation des produits de Savoie dans les Alpes.

enis Geoffroy et sa femme Sylvie gèrent depuis 1991 l’entreprise créée par le père de Denis. Comme négociant ou comme agent commercial, la société Geoffroy et fils est à la tête d’un catalogue de 4400 produits proposés aux magasins des stations et aux supermarchés des vallées, en Savoie, Haute-Savoie et Isère. Depuis peu, les équipes commerciales de l’entreprise de La Ravoire s’attaquent au département du Rhône. « Notre activité est liée, à 60 %, au tourisme d’hiver. Nous réalisons 20 % de notre chiffre d’affaires au mois de février. La saison d’hiver est intéressante à double titre. En plus des ventes, elle est une vitrine importante pour les produits de Savoie. La promotion des

produits participe à la promotion du territoire et l’inverse est valable aussi. Il est fréquent que les touristes achètent de nouveau un produit découvert durant un séjour », estime Denis Geoffroy. Les courbes de la saison estivale n’ont rien à voir avec celles de l’hiver, mais l’impact est intéressant pour les affaires. « En été, la baisse de la fréquentation s’est arrêtée. Si la météo est de notre côté, la montagne peut devenir une destination extraordinaire. Il ne faut pas oublier qu’avant le développement des stations de la Côte d’Azur, la montagne était la destination préférée des Français », se souvient Denis Geoffroy. Les fournisseurs de la société Geoffroy et fils adaptent leurs gammes aux saisons d’affluence. « Les produits ne sont pas tous adaptés aux

Denis Geoffroy. deux saisons. La clé du développement d’une entreprise, c’est l’innovation. L’agroalimentaire n’échappe pas à la règle. Un nouveau produit doit arriver très vite en magasin avant la saison. Le rapport qualité-prix est toujours très important », explique Denis Geoffroy qui sert de trait d’union entre les artisans et industriels savoyards de l’agroalimentaire et près de mille clients, commerçants implantés partout dans les Alpes. ■

LA RENAISSANCE DU FORT DE TAMI D

Pascal Girard.

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epuis l’été 2013, le Fort militaire de Tamié, sur les hauteurs d’Albertville, est sorti de sa torpeur. Un parc aventure a vu le jour et le site est désormais ouvert gratuitement à la visite. « La gratuité des visites participe à l’attractivité du site. Entre juillet – août 2012 et juillet – août 2013, avec des visites gratuites, la fréquentation a été multipliée par quatre. Ce site est un diamant brut qu’il faut travailler. L’objectif est d’attirer 50 000 personnes par an avant cinq ans. Tous les professionnels qui visitent le site sont convaincus du potentiel », estime Pascal Girard, le gérant de la société coopérative en charge du site. « L’activité phare est le parc aventure mais l’objectif est d’ouvrir de plus en plus d’espaces au public », explique-t-il. La saison estivale 2014 est marquée par l’inauguration d’un circuit de visites audio-guidées, imaginé par la Facim et le cabinet Alterespaces, tandis que le parc aventure

s’est enrichi de nouveaux ateliers thématisés. « Un troisième pôle voit le jour cette année, avec un service de petite restauration et de vente de souvenirs. Nous relançons la location de salles, qui existait déjà, à l’attention des familles et des entreprises. Le site est unique. Il peut être entièrement privatisé et possède une route et des chemins privatifs », explique Pascal Girard, qui propose à de grandes entreprises de venir en Savoie pour présenter et tester leur matériel. ■


- Photos : ginko-photo.com, Emmanuel Georges VA L C O M . f r

Banque Populaire des Alpes, Société Anonyme Coopérative de Banque Populaire à capital variable, régie par l’article L. 512.2 du Code Monétaire et Financier et l’ensemble des textes relatifs aux Banques Populaires et aux Etablissements de Crédit - Siren 605 520 071 RCS GRENOBLE - Activité annexe : Intermédiaire d’assurance immatriculé à l’ORIAS sous le numéro 07 006 015 - Siège social : 2 avenue du Grésivaudan CS 80043 - 38701 LA TRONCHE CEDEX

J’ÉPARGNE UTILE POUR MA RÉGION

Donner du sens à mon argent, c’est le rendre utile pour ma région, ses habitants, son économie, ses entreprises tout en protégeant nos biens… qu’il serve à aménager nos montagnes, à dynamiser nos campagnes, à moderniser nos villes, à favoriser toutes les innovations et sauvegarder l’emploi. Donner du sens à mon argent, c’est ce que je réalise chaque jour en étant client de la Banque Populaire des Alpes.

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Les dossiers de L’ÉCONOMIE EN SAVOIE

LE SPORT DE HAUT NIVEAU EST UN PRODUIT D'APPEL TOURISTIQUE Les faits

Depuis les Jeux olympiques d’Albertville, la Savoie cultive son savoir-faire d’organisateur d’événements sportifs internationaux.

M

embre du Comité d’organisation des J.O d’Albertville puis directeur général de l’Agence départementale touristique de la Savoie, Rémy Charmetant est désormais président du comité d’organisation des championnats du monde d’aviron, programmés à Aiguebelette à la fin de l’été 2015. « Il y a un lien direct entre le sport et le tourisme. En hiver, avec le ski, c’est évident mais l’été est également concerné avec les sports de pleine nature. La pratique d’un sport de pleine nature génère de l’activité touristique, ce qui n’est pas le cas pour tous les sports », estime-t-il. En été, les pistes des stations se transforment en « spots » de descentes en VTT ou en parcours de golf. « La pratique du kayak, du

cyclisme ou de l’aviron est liée à des sites naturels qu’il n’est pas possible d’installer en ville. L’intérêt du sport de haut niveau est qu’il offre une vitrine à une pratique. C’est le cas du canoé-kayak sur l’Isère ou l’aviron sur le lac d’Aiguebelette. Ensuite le pratiquant habituel utilise les même sites, les mêmes infrastructures, les mêmes hôtels que les athlètes », explique Rémy Charmetant. Outre les retombées directes sur l’économie, les événements sportifs d’envergure apportent en notoriété au territoire. « Un événement est un accélérateur de développement. Les travaux préparatifs permettent l’aménagement du territoire et, le plus souvent, les chantiers sont confi és à des entreprises locales ou régionales », estime Rémy Charmetant.

M RIBEL MISE SUR LE VTT D

Christophe Mugnier.

u 21 au 24 août, la station de Méribel accueillera les finales de la Coupe du monde de VTT. Suivront, du 18 au 22 mars 2015, les fi nales de la Coupe du monde de ski alpin. « L’objectif est de renouer avec une image sportive. En plus de la notoriété, ces événements apporteront des retombées économiques en fin de saison », explique Christophe Mugnier, responsable des événements au sein de Méribel Tourisme. Depuis cinq ans, la station des 3 vallées accueille régulièrement des compétitions de VTT. « Les retombées sont difficiles à chiffrer car nous n’avons pas d’outil de mesure, mais les commerçants nous disent qu’une étape de la Coupe de France de VTT leur permet de réaliser leur meilleure semaine de l’été », explique

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En 2009, en dix jours, les championnats du monde de ski alpin avaient attiré plus de 240 000 spectateurs à Val-d’Isère. En 2015, près de 50 000 personnes sont attendues, en une semaine, lors des championnats du monde d’aviron à Aiguebelette, avec des retombées jusqu’à Aix-les-Bains et Chambéry pour l’hébergement. « En 1997, les championnats du monde d’aviron avaient permis de faire prendre conscience de la qualité du site d’Aiguebelette. A chaque fois qu’un événement sportif ou culturel d’ampleur est organisé en Savoie en été, il y a des retombées en terme de séjours. Il y a une incidence indiscutable, avec une clientèle le plus souvent internationale », estime-t-on au sein de Savoie Mont-Blanc tourisme. ■

Christophe Mugnier. Cet été, les finales de la Coupe du monde devraient attirer, sur une semaine, 700 coureurs, 1500 accompagnants et près de 40 000 spectateurs. Retombées garanties pour les commerces ouverts à ce moment-là. Au mois d’avril, avant la fi n de la saison hivernale, une réunion publique d’information a été organisée pour inciter les professionnels à être présents lors de ce rendez-vous estival. « La réussite d’un tel événement passe par l’accueil. Il faut que les commerces soient ouverts, que les hôteliers et les restaurateurs soient accueillants. Les retombées seront mesurées à la fin de l’été suivant, grâce au nombre de passages aux remontées mécaniques, de spectateurs qui reviendront pratiquer sur les pistes de la Coupe du monde », estime Christophe Mugnier. ■


Les dossiers de L’ÉCONOMIE EN SAVOIE

COURCHEVEL REVE D'UN NOUVEAU GOLF L

e terrain de golf de Courchevel « est un élément touristique porteur en été », estime Fernand Mugnier, président du club de la station depuis 1995. L’activité associative regroupe près de 150 pratiquants réguliers dont de nombreux jeunes, auxquels s’ajoutent de plus en plus de touristes. « Une clientèle golfique, notamment parisienne, vient à Courchevel pour des initiations et des stages. De nombreux touristes sont fidèles, mais un neuf trous c’est assez limitatif », explique Fernand Mugnier. La question d’un nouveau parcours, de dixhuit trous, est posée depuis des années. Une étude de faisabilité a été commandée pour la transformation – extension du parcours actuel. Elle a été complétée par une étude d’opportunité. « L’objectif est de capter une clientèle estivale nouvelle. Des clients skieurs, qui pratiquent aussi

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le golf, pourraient revenir en été. Le potentiel est important, de l’ordre de 5000 à 6000 joueurs. Il est possible d’imaginer des synergies avec les clubs voisins », estime le président du club de Courchevel. Si elle n’est pas une destination « golf » reconnue, la Savoie ne manque pas d’arguments de qualité

avec les terrains d’Aix-les-Bains, Méribel, Tignes, les Arcs, etc. Pour Courchevel, Fernand Mugnier et ses équipes ne manquent pas d’idées. « Il serait possible de rejoindre le haut du parcours en utilisant les remontées mécaniques et jouer en descente. Le panorama serait alors unique, avec une vision parfaite du coup à jouer. » ■

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Les dossiers de L’ÉCONOMIE EN SAVOIE

TOURISME ET AGRICULTURE : GAGNANT - GAGNANT Les faits

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La coopérative laitière de Haute Maurienne Vanoise enregistre ses meilleures ventes quand les touristes sont présents dans la vallée.

avid Patton, le directeur de la coopérative, n’en fait pas mystère. « Les ventes liées aux saisons touristiques sont intéressantes, en volumes et en terme de valorisation », dit-il. Clairement, les marges sont meilleures dans les huit points de vente gérés par la coopérative, de Bonneval-sur-Arc à Modane, que lorsque les meules de beaufort et de bleu de Bonneval sont vendues aux grandes surfaces de la vallée. « Nous avons ouvert un nouveau magasin à Modane en février 2013. C’est un très bon investissement alors que nous craignions que les clients désertent le magasin d’Aussois, très proche. En saison, les deux établissements fonctionnent bien et, hors saison, Modane est une ville attractive à l’échelle de la Maurienne », constate David Patton. Trois des points de vente sont ouverts toute l’année. Durant la saison touristique, été comme hiver, entre 40 et 60 % de la production de la coopérative laitière de Haute Maurienne Vanoise est

vendue en direct (points de vente, restaurateurs et commerces locaux). Le ratio peut tomber à 10 % le reste de l’année. Pour compléter son offre à l’attention des touristes, la coopérative a développé un site internet. « Le volume des commandes reste anecdotique, de l’ordre de une à deux meules par semaine, notamment car le prix de l’envoi est un frein, mais la notion de service est appréciée par nos clients », explique David Patton. Albert Tourt, agriculteur et moniteur de ski, préside la coopérative laitière. Il a une analyse tranchée : « Ici, sans tourisme, il n’y aurait pas d’agriculture. Le tourisme a une place importante dans la vallée en tirant l’ensemble de l’économie dont l’agriculture fait partie. Nous produisons et nous participons à la protection de l’environnement. Il n’y a pas le tourisme d’un côté et l’agriculture de l’autre. Nous vivons ensemble et nous composons l’offre qui fait que les touristes sont fidèles à nos stations et à notre territoire si vivant. »

David Patton, directeur, et Albert Tourt, président. La coopérative laitière de Haute Maurienne Vanoise emploie trente-cinq personnes en haute saison et assure le revenu de soixante-cinq familles d’agriculteurs. ■

LE GRAND ROS DES ALPES POUR VOYAGER C

réateur du rosé pétillant Pink Frog, l’œnologue Laurent Lyothier s’apprête à lancer son Grand rosé des Alpes. « Les rosés sont rares mais ils sont bons. Il y a un match à mener contre les rosés de Provence. Comme la Provence, les Alpes doivent utiliser l’image des paysages de vacances. Le mot « Alpes » est porteur à l’export, facile à prononcer et facile à mémoriser », estime-t-il. La notoriété internationale des Alpes est un outil pour compenser la faible reconnaissance du vignoble

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savoyard hors des frontières de l’Hexagone. Pour le marché français, le nouveau produit de Laurent Lyothier portera un nom différent, tourné vers l’histoire : Allobrogica. « Les vins d’Allobrogie figurent parmi les plus anciens de France. Il y a une histoire à raconter. Le nom Allobrogica va intéresser le public tout en conservant un lien avec les producteurs savoyards et les coopératives », parie Laurent Lyothier, bien décidé à utiliser les outils marketing ayant permis le succès de sa gamme Pink Frog jusqu’au Japon. ■


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Mountain Planet La Savoie ponctuelle au rendez-vous Les faits

Du 23 au 25 avril, les entreprises spécialisées dans l’aménagement de la montagne avaient rendez-vous au salon « Mountain Planet » de Grenoble.

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réé en 1974, le salon international accueille tous les deux ans près de 15 000 visiteurs professionnels. Cette année, la Corée du Sud était l’invitée d’honneur d’une édition résolument tournée vers les marchés extérieurs. Comme chaque année depuis 1992, la Chambre de commerce et d’industrie de la Savoie a proposé aux entreprises du département d’exposer leurs produits et services sous le slogan commun « The Savoie Touch ». Trente-deux sociétés ont répondu à l’appel pour profiter de l’excellente visibilité d’un stand collectif à la surface record de 900 m2. « J’ai vu des gens contents d’être là. J’ai vu des gens optimistes. J’ai vu des gens qui travaillaient. Je pense que la saison s’est bien passée. Des gens veulent investir en station. Nous n’avons plus l’habitude, mais sur le salon « Mountain Planet », nous ne sommes plus dans le négatif. Nous sommes dans le positif. Les entreprises sont contentes d’être présentes sous ce pavillon. Il se voit. Il attire les clients. Il est important que la Savoie puisse se démarquer, car nous sommes les leaders mondiaux dans l’aménagement de la montagne et des stations de sports d’hiver », constate

Trente-deux entreprises ont exposé leurs produits et savoir-faire sur le pavillon « The Savoie Touch » de la CCI Savoie. René Chevalier, président de la CCI Savoie. Durant trois jours, le stand savoyard a accueilli de nombreux visiteurs et s’est transformé en point de ralliement des Savoyards présents sur le salon « Mountain Planet », qu’ils soient visiteurs ou qu’ils exposent sur leur propre stand.

Le mercredi 23 avril, l’inauguration du stand collectif de la CCI Savoie a permis de réunir l’ensemble de ces acteurs savoyards de l’aménagement de la montagne. Le département regroupe plus de 40 % des 300 entreprises françaises du secteur. ■

Trophées du Cluster montagne

Le salon a été l’occasion d’officialiser le lancement du dispositif « La Trace » unissant les CCI de Montagne et les Ecoles de, ski français.

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Le Cluster montagne, que soutient la CCI Savoie, a remis ses trophées 2014 à l’occasion du salon « Mountain Planet ». Le prix de la catégorie « Montagne Performance » est remis à Lumiplan Montagne (Albertville), solutions de communication en temps réel, pour ses supports de communication implantés dans la station olympique de Rosa Khutor (Russie). Le prix « Montagne Internationale » revient à Flexelec (SaintBonnet-de-Mure), conception et fabrication de câbles et éléments chauffants souples, pour la sécurisation d’une route en Patagonie. Le prix « Montagne Innovation » est remis à Imagina International (Meylan) pour ses logiciels permettant de gérer et d’optimiser l’ensemble des processus de maintenance des domaines skiables. Le prix « Coup de Cœur – Nicolas Morel » est décerné à la société d’ingénierie environnementale en montagne Karum (Aiton).


Mountain Planet Abest ingénierie a 30 ans

Robert Tétaz et Damien Lafaverges. Bureau d’études et de maîtrise d’œuvre installé à Ugine, Abest ingénierie a célébré son trentième anniversaire à l’occasion du salon « Mountain Planet ». « 80 % de notre chiffre d’affaires est issu de contrats avec des clients fidèles. Nous nous devons d’être présents sur ce salon de l’aménagement de la montagne. La présence de délégations étrangères est importante. C’est ici que nous avons noué les premiers contacts qui nous ont permis de travailler à Sotchi », expliquent Robert Tétaz, dirigeant, et Damien Lafaverges, responsable export de l’entreprise. Après les Jeux olympiques de 2014, la société Abest espère pouvoir décrocher des contrats à l’occasion des Jeux olympiques de 2018. « Nous avons déjà effectué un voyage en Corée du Sud. La situation est différente de celle de la Russie. Les stations existent déjà et il y a moins de besoins en terme d’études et d’ingénierie », explique Robert Tétaz. Deux ans après le lancement de la filiale Abest géo-détection, lors du salon 2012, les équipes de la société uginoise ont profité de l’occasion pour poursuivre la promotion de ce nouveau service de cartographie.

Rud Savoie Chaînes soigne ses gammes En 2011, la société Savoie Chaînes (La Bathie) et le fabricant allemand Rud ont opéré un rapprochement pour mieux aborder le marché français. Rud Savoie Chaînes est distributeur exclusif des produits développés et fabriqués en Allemagne tout en enrichissant son catalogue d’autres produits. « Nous sommes les seuls à avoir un catalogue aussi complet en chaînes poids-lourds et chaînes de déneigement. Nous avons également développé un réseau de revendeurs de nos chaînes grand public, voitures, 4x4 et utilitaires », explique Franck Lesueur, le gérant de Rud Savoie Chaînes (R.S.C). « En se rapprochant de Rud, Savoie Chaînes a trouvé le moyen de faire évoluer certains produits. Rud est le leader mondial de la chaîne de protection. Leur gamme est très complète, mais certains produits ont besoin d’être adaptés au marché français. Notre relation est telle que nous sommes très réactifs », explique Franck Lesueur qui profite de « Mountain Planet » pour aller à la rencontre de Franck Lesueur. ses clients.

La complémentarité de Géode et Epode

Alp’Loader mise sur l’hybride Spécialisée dans la vente et la maintenance de matériel de travaux publics en montagne, la société chambérienne Alp’Loader participait pour la quatrième fois au salon grenoblois, une nouvelle fois au sein du collectif d’entreprises mobilisées par la CCI Savoie. « Nous nous engageons au sein de l’action collective, car l’entente est bonne et ce collectif est une force pour les entreprises de notre taille », explique Jean Girard-Reydet, dirigeant de l’entreprise. « Sur un marché très concurrentiel comme le nôtre, le contact humain et les solutions techniques permettent de faire la différence. Ici nous voyons nos clients et nous rencontrons des prospects », explique Jean Girard-Reydet. Concessionnaire exclusif pour la France du constructeur italien de pelles araignées Batemag, Alp’Loader a pu annoncer lors du salon la sortie imminente d’un modèle hybride. Cette motorisation nouvelle permettra d’apporter une réponse à la problématique des chantiers en zones préservées, comme les parcs nationaux.

Jean Girard-Reydet.

Claire Blondeau et Fabrice Saussac. Géode est un cabinet de géomètres – experts dirigé par Aurélie Brunaud, Michel Boissenot, Frédéric Gaimard et Stéphane Joly. Depuis une vingtaine d’années, la société accompagne des projets d’aménagement en montagne, en France et à l’étranger. La création du bureau d’études Géode s’inscrit dans une volonté de complémentarité, afin de pouvoir suivre les projets de la pré-étude à la réalisation des travaux. « Nous devons être présents sur le salon « Mountain Planet ». Nous multiplions les contacts, avec nos clients ainsi qu’avec des prospects », explique Fabrice Saussac, président d’Epode. Le 23 avril, lors de la première journée du salon international de l’aménagement de la montagne, une délégation russe a été accueillie sur le stand commun aux deux entreprises. Les Jeux olympiques à peine terminés, il s’agit d’adapter certains aménagements de la station de Rosa Khutor pour les rendre accessibles au grand public.

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Entretien André-Denis Piot Les faits

Comme il l’avait annoncé, André-Denis Piot a quitté la présidence du Medef Savoie au terme d’un seul et unique mandat. Entretien avec un homme libre.

Pourquoi quittez-vous la présidence du Medef Savoie après un seul mandat ? D’abord, j’ai un problème d’âge. Je vais bientôt avoir soixante-dix ans. Ensuite, il y a trois stades dans la vie : la jeunesse, la carrière professionnelle et le temps de la retraite. J’attaque le troisième temps, avec la volonté de passer du temps avec ma famille, avec mes amis. Enfin, et c’est une raison fondamentale, quand vous n’êtes plus dans l’entreprise, vous déconnectez très vite. J’ai quitté mon activité professionnelle il y a trois ans et il me semble honnête, alors que je ne suis plus dans l’entreprise, de laisser cette place à d’autres, qui le sont encore.

Qu’avez-vous le plus aimé durant votre mandat ? La rencontre. Ça m’a beaucoup frappé. Sur ce territoire savoyard, il y a des personnalités extrêmement attachantes que je n’aurais vraisemblablement pas connues en dehors de ce mandat. Il y a vraiment des gens de très grande qualité en Savoie. C’est une chance terrible. C’est une rencontre agréable car elle n’est pas entachée de vice. En Savoie, il n’y a pas de clans, pas d’équipes qui s’opposent. Il y a de la part de tous les acteurs du territoire le souci de l’intérêt général.

Que n’avez-vous pas aimé ? La difficulté de faire évoluer les choses. C’est un souci au niveau national, pas seulement localement, y compris dans nos organisations professionnelles. Ça m’a beaucoup impressionné. Je prends un exemple : j’ai beaucoup défendu la position de René Chevalier, le président de la CCI Savoie, quand il a fait cette proposition d’essayer de travailler avec la Haute-Savoie, sous une forme à définir. Il s’est fait jeter de toutes parts, même en Savoie, sauf par quelques autorités locales, comme Eric Jalon, le préfet de la Savoie, ou Hervé Gaymard, le président du Conseil général. Partout ailleurs : bronca, alors que c’est une idée sensationnelle. C’est inéluctable. Ou on essaie de créer un pôle important en Savoie, ou on se fait littéralement phagocyter par la

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région à Lyon. Cette idée a du sens. On ne peut pas le nier, mais immédiatement on a dit : c’est hors de question !

Et au Medef quelle a été la réaction ? Au Medef, c’est pareil. J’ai essayé de faire une intervention en ce sens. Je me suis fait jeter par la Haute-Savoie. Cette difficulté de faire évoluer les choses m’a beaucoup frappé.

A votre arrivée à la tête du Medef en Savoie, vous disiez votre ambition de faire changer l’image de l’entreprise auprès du grand public. Pari tenu ? Aujourd’hui, nous sommes dans un contexte plutôt favorable pour que ce pari ait été tenu. Même le Gouvernement s’intéresse beaucoup aux entreprises, même si ça lui est reproché. Il y a une prise de conscience, chez le citoyen lambda, de l’importance de l’entreprise comme lieu de création de richesses. Ça, c’est acquis. C’est une évolution considérable car il y a quelques années, l’entreprise était plutôt considérée comme un environnement défavorable et nuisible par une grande partie de la population. En Savoie, il y a un regard plutôt favorable sur l’entreprise, avec quelques nuances, car il y a encore quelques autorités locales qui considèrent que l’entreprise génère des nuisances, crée des perturbations et ne trouvent pas de place sur leur territoire pour en accueillir.

Avec toujours, quand même, une défiance envers les grandes entreprises. Oui. L’amalgame est considérable. On l’a encore entendu lors de la Conférence économique et sociale du 7 avril, quand la CGT dit : l’entreprise est malsaine car elle distribue des dividendes au détriment des salariés. On confond largement la grande entreprise qui distribue des dividendes et la petite entreprise locale. Souvent une petite entreprise n’a pas les moyens de verser des dividendes et quand elle en a les moyens elle renforce ses fonds propres. Il faut faire évoluer les mentalités et supprimer cet amalgame, mais ça me semble difficile pour une partie de la population.

André-Denis Piot. Quelles actions peut mener le Medef pour faire évoluer cette situation ? Ces dernières années, au Medef Savoie nous avons beaucoup travaillé pour changer le regard des citoyens sur l’entreprise. Nous avons essayé d’expliquer que l’entreprise est un lieu de fabrication de richesses. C’est le premier lieu où l’on fabrique de l’emploi. Ce n’est pas l’Administration qui donne de l’emploi, c’est l’entreprise. Désormais, c’est acté dans l’esprit des gens. Le Medef a joué son rôle, fortement, pour faire entendre ces arguments.

Président du Medef en Savoie, est-ce un poste politique ? Oui. C’est obligatoirement un poste politique. Il y a, peu ou prou, toujours un peu de politique dans n’importe quelle action menée sur un territoire. Le président du Medef doit gérer les relations avec les autorités locales. Il doit créer le lien. Il doit expliquer le point de vue des


Entretien chefs d’entreprise et faire en sorte que les autorités locales le comprennent bien. Je me suis efforcé d’avoir d’excellents contacts avec toutes les autorités locales et j’en suis plutôt satisfait. Nous sommes sur un département où il n’y a pas beaucoup de rivalités, pas beaucoup d’oppositions, pas beaucoup de dogmatisme. Il y a plutôt du pragmatisme dans l’approche des choses. Ce n’est pas vrai partout.

Quel regard portez-vous sur l’économie savoyarde ? La force de ce département c’est d’avoir une richesse touristique telle qu’elle porte 50 % de notre production intérieure brute. Le tourisme est extrêmement moteur. Beaucoup d’entreprises travaillent sur les massifs alpins. C’est une chance inouïe et la Savoie se porte plutôt bien par rapport à la moyenne nationale. Malgré tout, j’ai toujours défendu la thèse qu’il faut se préoccuper de l’évolution de l’industrie. Désormais, le secteur industriel ne pèse plus que 12 % de la production intérieure brute, contre 25 à 30 % il y a 20-25 ans. Il y a un vrai problème d’équilibre. Il faut créer d’autres sources de richesses que le tourisme.

Avec quels leviers ? Il faut que le département soit attractif et qu’il organise une espèce de démarchage afin de faire venir de nouvelles entreprises en Savoie ou d’accompagner des entreprises déjà implantées. Il faut d’abord une prise de conscience et une volonté de porter ce sujet de l’attractivité industrielle. Ça commence à se faire avec, par exemple, le club des chefs d’entreprise ambassadeurs de la Savoie, voulu par Chambéry métropole.

Le mot « industrie » a encore souvent une connotation négative. Oui. A cause de la culture marxisante qui a envahi notre pays. L’industrie, c’est le lieu de l’exploitation. Ce n’est plus ça du tout. L’industrie c’est le lieu du génie, de l’innovation. Beaucoup plus que le tourisme.

La spécialisation de la Savoie, à l’initiative du Conseil général, sur l’industrie liée aux énergies renouvelables est-elle une bonne idée ? Ça me plaît. C’est une très belle histoire. Le problème, c’est que, pour l’instant il y a beaucoup de chercheurs et pas encore beaucoup de conséquences industrielles locales. Je ne conteste nullement la qualité des recherches

menées à l’Ines (Institut national de l’énergie solaire), mais désormais il faut une concrétisation industrielle en Savoie, qui développe un produit lié à l’énergie solaire. Ce serait un bel aboutissement de cet investissement fort du département.

N’y-a-t-il pas trop de structures d’accompagnement du développement économique en Savoie ? Pendant mon mandat, mon souci a été de réunir, autant que possible, les forces locales sur un thème commun, car, je partage votre avis, il y a trop de structures. Comme il est difficile d’engager des fusions, il faut trouver un thème commun et engager les acteurs locaux à s’en emparer ensemble. C’est déjà une démarche lourde, mais nous y arrivons. En trois ans, le Medef a développé les relations avec l’Agence économique. Ça n’existait pas à mon arrivée. La Conférence économique et sociale du 7 avril était portée par l’Agence économique au côté de l’ensemble des partenaires sociaux. C’est normal car elle a des moyens et une connaissance du territoire que les autres n’ont pas. Chaque fois que l’on peut travailler ensemble, faisons-le.

Est-ce dans cet esprit que vous avez présidé l’association Savoie Développement Durable ? Oui. Je suis très fana de développer ce type de gouvernance. On choisit un thème, on réunit les acteurs du territoire pour travailler ensemble. Ça marche. Savoie Développement Durable est un bon exemple. Il faut trouver d’autres thèmes à explorer ensemble. Le thème de l’insertion m’intéresserait beaucoup. La proportion de jeunes au chômage est inacceptable. Certains n’ont jamais travaillé. C’est un souci collectif. Il doit être porté par les acteurs locaux, y compris les chefs d’entreprise.

Que répondez-vous aux entrepreneurs qui vous disent : d’abord mon entreprise et ensuite, s’il me reste du temps, l’intérêt général ? Je dis aux chefs d’entreprise qu’ils ont le devoir de s’intéresser aux failles locales. Le chômage des jeunes dans certains quartiers, sur certains territoires, est tel qu’il y a obligation pour les chefs d’entreprise de s’emparer du sujet. Au moins, il faut prendre conscience qu’il y a un problème. Une entreprise qui se porte bien peut faire l’effort de prendre des CDD ou des apprentis. La notion d’apprentissage est faible

en Savoie. Les entreprises ne sont pas très accueillantes à l’égard des apprentis. Il ne faut pas que l’entreprise soit individualiste. Elle est co-responsable de l’environnement local.

Qu’avez-vous dit à votre successeur, Bruno Gastinne, au moment de lui céder la place ? D’abord, j’ai cherché mon successeur. J’ai mis un peu de temps à le trouver, mais je suis tombé sur un successeur qui correspond parfaitement au type d’intervention que j’imagine. Bruno Gastinne considère qu’il a une responsabilité locale. Il est élu à la CCI Savoie. C’est déjà un engagement lourd puisqu’il est président de la commission Industrie et services à l’industrie et en plus il prend la présidence du Medef. C’est courageux. Mais son moteur est de conserver une certaine disponibilité pour le territoire. Les gens comme ça sont rares.

N’aurait-il pas été préférable que le président du Medef soit un nouveau venu, sans engagement, pour être complémentaire de Bruno Gastinne à la CCI Savoie ? Que Bruno soit à la fois élu à la CCI et président du Medef, ça me va très bien. Il conforte la relation entre la CCI et le Medef, qui a toujours été très bonne. De même, j’attache beaucoup d’importance au fait que le président de la CCI soit issu du Medef. Il doit y avoir un lien très fort entre les deux organismes. Bruno Gastinne s’organise dans son entreprise de sorte à honorer ses engagements locaux.

A la présidence du Medef, s’ajoutent une multitude de mandats, dans de nombreuses structures, que les membres doivent assumer ? Le Medef Savoie compte près de 200 mandataires. C’est énorme. A chaque fois, le Medef a un représentant. C’est une performance. Mais la question qui se pose c’est : Pourquoi avoir plus de 200 organisations en Savoie ? Il faut que l’on arrive à fusionner certaines organisations qui œuvrent dans les mêmes secteurs d’activité. Ça se fera pour des problèmes financiers. La plupart de ces organisations sont financées par des fonds publics et il n’y a plus d’argent. Il faudra prendre le taureau par les cornes et réduire le nombre d’organisations, d’associations. Je ne suis pas pour une concentration dans un gros « truc » qui gérerait tout, mais il y a des rapprochements possibles pour la défense d’intérêts communs. ■

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Industrie Les barrages du futur sont imaginés en Savoie Les faits

Le Centre d’ingénierie hydraulique d’EDF emploie près de 950 personnes. La moitié des effectifs est basée en Savoie.

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epuis 1989, le Centre d’ingénierie hydraulique (CIH) est installé à Savoie Technolac, au Bourget-du-Lac. En vingt-cinq ans, les effectifs savoyards ont été multipliés par trois. « Notre activité est importante en Savoie, mais l’expertise du CIH d’EDF est présente partout en France et dans le monde. Partout où il y a des projets d’aménagement ou de maintenance de barrages hydrauliques », explique JeanDavid Méchali, directeur du CIH. Pionnière en 1989, la filiale d’EDF figure toujours parmi les acteurs majeurs de la politique de Savoie Technolac et du Conseil général de la Savoie en matière de recherche et de développement des énergies renouvelables, au côté de l’Ines (Institut national de l’énergie solaire). « Nous souhaitons confirmer notre présence en Savoie », affi rme Jean-David Méchali, dont les équipes peaufinent un projet de déménagement… sur le site de Savoie Technolac. « Savoie Technolac et EDF ont une histoire proche. Le technopôle a été créé en 1987, après la fermeture de la base aérienne militaire du Bourget-du-Lac. Le Conseil général de la Savoie a alors voulu que le site devienne l’aiguillon de l’économie savoyarde de demain, en plus du tourisme et de l’industrie. Nous avons eu la chance de trouver sur notre route le projet d’EDF de regroupement de l’ensemble de ses CIH sur un seul site », se souvient Jean-Pierre Vial, vice-président du Conseil général et président de Savoie Technolac.

En 2014, le CIH célèbre le 25e anniversaire de son implantation à Savoie Technolac. La moitié des effectifs du CIH sont des experts en hydraulique. Ces spécialistes travaillent quotidiennement à la conception et à la réalisation de nouveaux aménagements hydrauliques en France et dans le monde. En Savoie, où sont concentrés les grands barrages français, les missions concernent la maintenance, la réhabilitation et la modernisation du parc (barrages, usines, galeries, conduites forcées, canaux…). Le savoirfaire développé depuis les années 1930 et la construction des premiers grands barrages de production d’hydroélectricité sont déclinés dans d’autres secteurs d’activité, comme les stations de transfert d’eau par pompage,

Le CIH d’EDF en chiffres Le Centre d’ingénierie hydraulique d’EDF emploie près de 950 personnes dont presque la moitié en Savoie. L’entreprise, qui est une unité de la division « Production » d’EDF compte six autres sites en France, à Grenoble, Lyon, Mulhouse, Marseille, Toulouse et Brive. Les équipes du CIH interviennent sur la maintenance et la modernisation de 622 barrages ou prises d’eau et 435 centrales hydrauliques gérés par EDF. Un tiers des capacités de production d’hydroélectricité de la France, deuxième producteur européen après la Norvège, est situé en région Rhône-Alpes. Chaque année, le CIH réalise 1,7 million d’heures d’ingénierie pour le compte d’EDF ou de clients à l’étranger. Le budget annuel du centre est de l’ordre de 430 millions d’euros, dont plus de 300 millions d’euros dédiés à l’investissement. Entre 2006 et 2014, les effectifs du CIH sont passés de 600 à 950 personnes. Les contrats d’alternance représentent 5 % des salariés.

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les usines marémotrices ou hydroliennes. Mis en service en 2010, le barrage de Nam Theun 2 au Laos est le plus récent des grands chantiers menés par les équipes du CIH d’EDF. Pendant cinq ans la construction a mobilisé près de 8000 personnes pour un investissement de près d’un milliard d’euros. « Il reste des projets à réaliser, même si beaucoup pensent que l’hydraulique est derrière nous. En France, le CIH et EDF transforment actuellement six centrales sur la Romanche, en Isère, en une seule unité. En Savoie, le chantier de Tignes - Malgovert se poursuivra encore deux ans, pour un montant total de 80 millions d’euros. Le chantier de la Coche, à Moutiers, débutera au mois de septembre, pour un montant total de 140 millions d’euros. Le Centre d’ingénierie hydraulique d’EDF intervient également en mer, au développement d’usines d’énergie marine. En Afrique, seulement 10 % du potentiel hydraulique est exploité. De fait, il y a beaucoup de projets dans des pays comme le Cameroun, le Mozambique », explique Jean-David Méchali, mettant en avant la force d’innovation de ses équipes et la complémentarité avec EDF, en charge du développement des réseaux de transport d’électricité. ■


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Créée en 1966, l’entreprise Jean Lain Automobiles est aujourd’hui implantée dans quinze villes de Savoie, Haute-Savoie, Isère et Ain.

L

e 1er novembre 2013, l’entreprise familiale que dirigent Alexandre et Jean-Michel Lain, est devenue concessionnaire des marques Audi et Volkswagen à Ferney-Voltaire et à Bellegarde. Dans quelques semaines, le 1er juillet, un nouveau constructeur misera sur l’entreprise savoyarde pour développer ses ventes en Savoie et Haute-Savoie, portant à sept le nombre de marques en catalogue. « La taille du groupe Jean Lain est significative », analyse Alexandre Lain pour expliquer l’intérêt que portent les constructeurs au travail effectué par les quelque 1000 salariés, dont 100 apprentis, répartis dans vingt-deux établissements, pour un total de 45 métiers. « Les dispositifs sont adaptés à la taille des villes où nous nous implantons », explique Jean-Michel Lain. Au fil de son développement, l’entreprise Jean Lain Automobiles est restée fidèle à la philosophie de Jean Lain, le fondateur du premier garage à Aix-les-Bains : la fidélisation de la clientèle se joue sur la qualité des services plutôt que sur la politique commerciale dans un secteur très concurrentiel. « La clé c’est de fidéliser la clientèle à travers le service après-vente. L’innovation est présente dans notre manière de vendre un véhicule, notamment avec la segmentation de l’offre, sur le neuf comme sur l’occasion, mais le service après-vente innove également, pour réduire l’attente en ateliers ou avec des services novateurs comme les navettes permettant de regagner le centre-ville ou le gardiennage des pneus hiver d’une saison à l’autre. L’objectif est de devancer les attentes de nos clients. Cette démarche nous permet de nous situer au dessus des moyennes nationales de ventes

L’entreprise est présente en Savoie, Haute-Savoie, Isère et dans l’Ain.

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Jean-Michel et Alexandre Lain. de nos marques », détaille Jean-Michel Lain. En pays de Savoie, l’entreprise Jean Lain est aussi connue que les marques automobiles qu’elle représente. Une reconnaissance appréciée par Alexandre et Jean-Michel Lain. « La volonté de poursuivre cette histoire locale est réelle. Nous conservons l’esprit familial malgré la taille de l’entreprise. Nous demeurons une entreprise locale avec une place particulière et un rôle à jouer. Nous devons rendre à nos

clients, à nos collaborateurs ce que nous offre le territoire », assure Jean-Michel Lain. « En moyenne, l’entreprise reçoit 800 CV par mois. Nous avons des besoins, car 20 à 25 postes sont ouverts en permanence, mais il y a aussi beaucoup de candidatures spontanées. Le fait d’être un groupe structuré attire les salariés et nous avons l’image d’une société qui offre des perspectives d’évolution et de promotion interne », constate Alexandre Lain. ■

Au service des professionnels Le 1er mars, Jean Lain Automobiles a lancé son « Service Pro » à l’attention des entreprises. « Notre étude de marché a montré qu’il y a une réelle attente de la clientèle professionnelle, qui souhaite que sa spécificité soit reconnue », explique Jean-Michel Lain. « Nous sommes les rares à proposer une offre aussi complète. Le service va fonctionner et nous permettre de capter une nouvelle clientèle », estime Alexandre Lain. Une équipe dédiée à la clientèle professionnelle a été créée tant pour la vente ou la location de véhicules que pour le service après-vente. Avec désormais sept marques en concession, Jean Lain Automobiles couvre la quasi-totalité des besoins des entreprises en véhicules utilitaires ou en véhicules de société. L’équipe dédiée du « Service Pro » intervient très en amont, avec des conseils de financement. « Le fait d’avoir autant de marques dans le groupe, nous permet de répondre à toutes les demandes, en termes de modèles et de budget. L’équipe du « Service Pro » est multimarques, au niveau de la vente et aussi pour l’après-vente », explique Jean-Michel Lain. Les nouvelles technologies de l’information devraient permettre aux clients du nouveau service de gagner encore du temps. « Le e-service ou l’e-boutique auront comme objectif de faciliter encore et encore la vie des utilisateurs. Nous souhaitons qu’en venant chez nous, les clients se disent : « ici, ça va être simple ». L’objectif du « Service Pro » est de leur faciliter la vie », assure Alexandre Lain.


Conjoncture Les chiffres clés

CCI SAVOIE

LaSavoiesoignesesexportations

A

des ménages du département. Un autre phénomène explique cette baisse. Les grandes entreprises de Savoie sont tournées vers la métallurgie dont les prix ont baissé, au niveau mondial, en 2013. Toutefois, le département a mieux résisté en 2013 que le reste de la région Rhône-Alpes et que la France. Conséquence de la bonne tenue des exportations et de la baisse des importations, l’excédent commercial progresse (+963 millions d’euros) ainsi que le taux de couverture (174,9 % en Savoie, 99,9 % en Rhône-Alpes, 87,7 % en France).

Les pays clients de la Savoie

Les pays fournisseurs de la Savoie

400

9,1 % +4,17 %

-7,54 %

+13,32 %

+3,44 %

56 ME

54 ME

54 ME

51 ME

-1,89 %

+3,71 %

Machines d’usage spécifique Equipement pour automobile Coutellerie, outillage

Métaux non ferreux Produits sidérurgiques Machines d’usage général Matériel électrique

-15,65 %

13,5 %

43 ME

-3,72 % 50 ME

56 ME

83 ME

91 ME

102 ME

131 ME

0

143 ME

30

37,8 %

9,5 % +6,6 %

-11,48 %

-31,12 %

-2,86 %

7,6 %

60 87 ME +5,5 %

+7,67 % 126 ME

+45,89 % 131 ME

-12,72 %

Part des départements dans les importations de Rhône-Alpes 6,9 %

90

160 ME

-1,52 % 195 ME

Matériel électrique Produits sidérurgiques Machines d’usage général Produits chimiques Métaux non ferreux

Espagne Afrique du Sud Autriche États-Unis

Drôme Loire Savoie Ardèche

2,8 % 2 %

120

+9,16 % 286 ME

0

436 ME

100

484 ME

200

+9,8 %

+5,95 % 63 ME

150

400 300

Rhône Isère Ain Haute-Savoie

Les produits importés

-8,52 %

+5,63 %

500

60 ME

-13,4 % 67 ME

Italie Allemagne Chine Royaume-Uni

Les produits exportés ME

216 ME

+107 % 68 ME

Chine Japon États-Unis Suisse

249 ME

+8,34 % 70 ME

0

21,1 %

17 %

-0,76 %

Allemagne Italie Espagne Royaume-Uni

100 50

30,1 %

8%

83 ME

+3,10 % 159 ME

+26,29 % 163 ME

355 ME

447 ME

0

7,8 %

150

200

Part des départements dans les exportations de Rhône-Alpes 4,9 % 1,9 %

200

300

100

En légère progression par rapport à 2012, la part de la Savoie dans les exportations de Rhône-Alpes s’établit à 4,9 % des volumes (contre 4,7 % en 2012). A l’opposé, la part des importations fléchit (2,8 % en 2013 contre 3 % en 2012). Les touristes étrangers venant en vacances et dépensant leurs devises dans les stations de Savoie et les prestations de services ne sont pas comptabilisés dans ce bilan. ■

-4,85 %

250 -1,51 %

500

ME

-0,72 %

ME

-11,07 %

près une chute notable en 2009, le niveau des exportations des entreprises savoyardes est reparti à la hausse en 2010 et se maintient à des chiffres similaires depuis trois années consécutives. La performance savoyarde, en léger retrait de 0,13 % entre 2012 et 2013, est meilleure que la moyenne régionale (-4,75 %) et que la moyenne nationale (-1,3 %). A l’opposé, les volumes d’importations sont en forte baisse (-9,07 %), confirmant le recul des investissements des entreprises et de consommation

19,9 %

Coutellerie, outillage Machines d’usage spécif. Matériaux de construction Produits chimiques

Rhône Isère Ain Haute-Savoie

Drôme Loire Savoie Ardèche

Sources : Direction régionale des Douanes et des droits indirects de Chambéry.

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Territoire Chambéry « Aux Salaisons savoyardes » à la recherche du naturel Les faits

Fondée en 1995 à Cognin, l’entreprise de charcuterie, salaisons et conserves « Aux Salaisons savoyardes » est dirigée par Alain Buffière depuis un an.

J

ambons, diots, saucisses, pâtés, verrines, soupes, plats cuisinés… Le catalogue de l’entreprise est riche de 160 recettes vendues à des grossistes ou en magasins sous les marques « Aux Salaisons savoyardes » (grandes surfaces) et « Saveurs des Alpes » (épiceries et magasins de produits régionaux). « L’entreprise est propriétaire des recettes, mais les hommes et les femmes qui travaillent ici ont le savoir-faire. Il s’agit d’un savoir-faire unique. J’ai besoin de professionnels polyvalents sachant produire selon la philosophie de l’entreprise », explique Alain Buffière, très attaché aux trois mots pouvant définir son approche : artisan, qualité, Savoie. Depuis son arrivée en Savoie, le nouveau propriétaire travaille au renforcement des valeurs de l’entreprise. Il développe les relations avec les partenaires locaux à l’image des cueilleurs professionnels des Bauges lui fournissant ici de l’ortie, là des aiguilles d’épicéa. « Notre vocation est de proposer des produits avec du goût, à base de matières naturelles. Nos matières premières sont essentiellement françaises. L’objectif est de trouver des fournisseurs en Rhône-Alpes, sous réserve que la qualité soit au rendez-vous », affirme Alain Buffière. Ce travail de « sourcing » est complété par la

L’entreprise artisanale commercialise 160 références différentes. volonté d’apporter de la nouveauté aux gammes. « Pour se développer, l’entreprise doit innover et proposer des produits nouveaux. L’objectif 2014, c’est d’apporter de la naturalité à nos produits sans dégrader le goût et la qualité. Le paradoxe, c’est que nos efforts ne se voient pas. Nous n’utilisons pas de colorant, pas de conservateur. Nous pouvons encore progresser en enlevant des arômes, des additifs et en les remplaçant par des levures naturelles. Pour parvenir à ce résultat, nous nous sommes attachés aux services d’un développeur. Il passe deux jours par semaine dans l’entreprise. C’est un investissement énorme pour une entreprise artisanale de quinze personnes », explique le nouveau propriétaire. Les produits de l’atelier de Cognin sont essentiellement vendus en Savoie et en Haute-Savoie (85 % du chiffre d’affaires 2013). L’objectif affiché

est de développer les ventes dans les départements voisins. « En grande distribution, nous travaillons point de vente par point de vente en nouant des relations durables avec les responsables des magasins », détaille Alain Buffière. Pour améliorer la lisibilité des marques « Aux Salaisons savoyardes » et « Saveurs des Alpes », un travail marketing a été engagé. Les premiers résultats seront visibles sur les étiquettes dès cet été. Une partie de la production est livrée sans étiquette à des grossistes à l’attention des collectivités et des commerces traditionnels de boucherie et charcuterie. « Nos tarifs peuvent sembler élevés mais il y a le coût du travail et de la matière première, de qualité. La qualité d’artisan a de la valeur pour les consommateurs et ici nous sommes fiers de notre travail. Nous sommes les seuls artisans de Savoie à avoir une gamme aussi complète », assure-t-il. ■

Reprise d’entreprise, mode d’emploi Originaire du Sud-Ouest, Alain Buffière a effectué l’essentiel de sa carrière dans l’agroalimentaire. Il a toujours eu l’ambition de posséder sa propre entreprise. « Je suis devenu membre de l’association Cédants et Repreneurs d’Affaires. J’ai suivi une formation de trois semaines durant laquelle j’ai rencontré mon avocate et mon expert-comptable. Ensuite je me suis rapproché du réseau des CCI pour identifier les entreprises à reprendre. Je suis membre du réseau Entreprendre Savoie. La proximité des contacts et l’éthique de l’association sont importantes quand on s’installe », explique-t-il. Au quotidien, Alain Buffière pratique « la démocratie éclairée » pour sensibiliser ses équipes aux enjeux de l’entreprise. « Même si à la fin je décide, les échanges avec l’équipe et la confrontation d’idées et d’avis sont importants », remarque-t-il. Il a ainsi organisé un vote pour choisir le futur logo de l’entreprise.

Alain Buffière.

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Territoire Aix-les-Bains Lac du Bourget Axed se porte bien Les faits

L

Créée en 1996, la société Axed est installée sur le parc Savoie Hexapôle, à Méry, depuis l’été 2012.

’entreprise que dirigent Didier Messori et James Tremino fabrique et installe des portes automatiques piétonnes. Les nouveaux locaux, regroupant les services commerciaux et administratifs, le bureau d’études et l’atelier de production sur le même site, sont adaptés à la montée en charge de la société, qui a vu ses effectifs quadrupler en cinq ans. Axed conçoit des solutions d’ouvertures et de fermetures automatiques pour les commerces, les bureaux et également pour les logements. Distributrice des produits Manusa pour la France, la société Axed adapte et développe les produits de l’un des leaders de la porte piétonne en Europe aux spécificités

du marché national. De plus, les équipes techniques d’Axed assurent depuis Méry l’installation et le service après-vente sur l’ensemble du territoire de Rhône-Alpes. « En France, le taux d’équipement est plus faible qu’ailleurs en Europe. Dans certains pays nordiques les portes automatiques permettent de limiter les pertes de chaleur », expliquent Didier Messori et James Tremino. Le secteur de la rénovation s’intéresse de plus en plus à ces arguments de performances thermiques. Le marché devrait également être porté par l’obligation faite aux établissements recevant du public d’une mise aux normes d’accessibilité. ■

Didier Messori et James Tremino, les dirigeants d’Axed – Manusa.

La l pas oi cha la d nge ate , !

ACCESSIBILITÉ : LE 31 DÉCEMBRE 2014, C’EST DÉJÀ DEMAIN !

La CCI Savoie et les Experts-comptables vous guident et vous informent dans les démarches à suivre pour rendre votre établissement accessible. de Granture écri

Votre entreprise est-elle concernée ?

Vers qui se tourner pour savoir si votre établissement est accessible ? Qui peut vous accompagner pour la mise en conformité ? Existe-t-il des dérogations ?

Comment déposer un dossier de dérogation ?

A qui incombe la charge de la mise aux normes ?

Chambre de Commerce et d’Industrie de la Savoie T. 04 57 73 73 73 - F. 04 79 33 56 84 info@savoie.cci.fr - www.savoie.cci.fr

Conseil Régional de l’Ordre des Experts-Comptables Rhône-Alpes - T. 04 72 60 26 26 - F. 04 78 62 23 35 www.rhonealpes.experts-comptables.fr

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Territoire Cœur de Savoie Un comité d’entreprise dans chaque PME ? Les faits

Lancé en 2001, le concept de Comité d’entreprise pour tous est aujourd’hui un succès. Mais le début du parcours a été tortueux.

F

ondateur de Novalto, la société à l’origine de l’idée de « C.E pour tous », Sylvain Bianchini ne fait pas mystère des difficultés rencontrées avant que l’entreprise ne prenne son envol. « C’était une bonne idée, mais il s’agit d’une histoire de longue haleine car il y avait une page blanche devant nous. Ça n’avait jamais été tenté. La technique et la législation : tout était en mouvement. Nous avons vécu des moments incroyables. La société a failli disparaître deux fois », se souvient-il. Au début des années 2000, Sylvain Bianchini fait un constat : 98 % des entreprises françaises ne possèdent pas de comité d’entreprise. L’idée est simple : créer une entreprise capable d’apporter aux sociétés de petite taille les mêmes avantages que ceux obtenus pour les salariés par les comités d’entreprise des grands groupes. « Nous avons vite compris pourquoi personne ne l’avait fait avant nous. Nous étions au début d’Internet, avec seulement 16 % d’utilisateurs, et le seul moyen d’entrer dans les foyers des salariés pour apporter nos services était la télévision », se remémore le fondateur de Novalto. En plus de développer les produits et services du « C.E pour tous », ses équipes doivent trouver et adapter la technologie capable de transformer les téléviseurs en terminaux d’information et de réservation, grâce à des boitiers utilisant Internet. Un premier tour de table est organisé en septembre 2001, mais après les attentats du 11 septembre, le bel engouement s’effondre, le projet, très novateur étant jugé trop

Novalto emploie 110 personnes, dont la moitié à Montmélian. risqué. Après une nouvelle ouverture du capital, en novembre 2004, ce n’est qu’en janvier 2006 que le modèle Novalto atteint vraiment sa maturité technologique et commerciale, grâce au développement d’Internet. « Nous sommes passés de vingt personnes en 2005 à plus de 100 en 2010. Il nous a fallu deux-trois ans pour trouver le bon modèle et nous devons encore évoluer pour répondre aux attentes. Il y a 400 000 PME en France et autant de manières pour nos équipes d’aller à la rencontre de ces chefs d’entreprise dont la priorité, clairement, n’est pas la création d’un C.E. pour leurs salariés. Quand nos équipes arrivent dans l’entreprise, c’est pour présenter un produit qui n’est pas attendu. Dans une société de dix-quinze personnes, il n’y a pas de stratégie R.H. Notre travail consiste à démontrer qu’une politique de gestion des ressources

humaines réfléchie permet aux entreprises de se développer plus vite », explique Sylvain Bianchini. Le « C.E pour tous » de Novalto compte plus de 6 000 PME adhérentes en France pour un total de 70 000 salariés. Les entreprises de moins de cinquante salariés sont le cœur de cible des équipes commerciales, mais de plus en plus d’entreprises plus importantes font désormais appel aux services de l’entreprise de Montmélian pour obtenir les avantages qu’offre ce « C.E pour tous » sur près de 80 000 produits et services. L’entreprise emploie près de 110 personnes. Les salariés sédentaires sont basés à Montmélian, une dizaine d’autres animent l’antenne de Lyon tandis qu’une trentaine de commerciaux sillonnent la France pour aller à la rencontre des chefs d’entreprise. ■

Un service en constante évolution Depuis la création de « C.E. pour tous », Novalto n’a eu de cesse d’améliorer la qualité de son service. Les notions de prix sont importantes, mais les équipes de Novalto soignent également les services apportés aux salariés. « Quand nous nous sommes rendus compte que les tours opérateurs ne traitaient pas forcément bien nos clients car ils bénéficiaient de tarifs préférentiels, nous avons décidé de créer notre propre agence de voyages », explique ainsi le créateur de Novalto. Pour répondre aux attentes des salariés des entreprises adhérentes, qui apprécient ici un restaurant, là un artisan, l’entreprise de Montmélian passe des accords avec des commerces et des établissements de proximité parfois pour quelques clients seulement. « L’objectif de Novalto est de répondre aux attentes de chaque entreprise. Cette offre de proximité démontre la manière dont nous traitons chaque entreprise, quelle que soit sa taille », explique Joëlle Labeille, chargée des relations publiques de l’entreprise.

Sylvain Bianchini.

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Territoire Avant-Pays savoyard Le textile savoyard s’exporte bien Les faits

Fondée en 1962, la société des Tissages Carret a su se réinventer pour surmonter la crise du textile français.

A

u début des années 1960, l’entreprise de René Carret travaillait exclusivement à façon pour les soieries lyonnaises. Le savoir-faire technique de l’atelier de Saint-Genix-sur-Guiers était alors indiscutable. Durant les années 1990, les Tissages Carret traversent plusieurs crises. En 1992, la première guerre du Golfe entraîne l’effondrement du marché du Moyen-Orient. Suivront les effets de la mondialisation puis de la crise de 1998. En 2003, Alain Carret, le fils de René, prend les rênes d’une entreprise en grandes diffi cultés. En misant sur les compétences techniques des équipes, le fils du créateur, qui travaille dans l’entreprise depuis 1975, ose un ambitieux virage. Face à la baisse des commandes extérieures, il décide de fabriquer ses propres modèles (tissus et produits finis). Il est accompagné dans la nouvelle aventure par son fi ls Laurent, ingénieur textile. Le bagage technique des Tissages Carret est déjà connu par les plus grandes marques françaises de vêtements, de lingerie et d’ameublement. Elles découvrent alors la créativité de l’entreprise savoyarde. Le choix stratégique a payé. L’équilibre parfait entre le travail à façon et les fabrications « maison » (50 % -50 % du chiffre d’affaires en 2013) permet à l’atelier de quinze personnes de fonctionner 7 jours sur 7, 24 heures sur 24, 49 semaines par an. Alain, le père, est en charge de l’aspect technique, Laurent, le fils, s’occupe du développement tandis que sa femme Céline est responsable de la création. « Cet esprit familial est présent jusque dans les équipes. Il y a de la mobilisation, de la réactivité. Quand une commande arrive le vendredi pour une livraison le lundi, nous

En 2013, l’entreprise a investi dans une nouvelle machine Staubli. Il en existe seulement quatre dans le monde. savons faire », constate Laurent Carret. Sur un marché mondialisé où le low-cost est généralisé, l’entreprise des Tissages Carret a fait le choix du haut de gamme. Les équipes travaillent avec 100 % de fibres naturelles (laine, coton…) dont 90 % de soie. La ligne de partage entre la production « maison » et la sous-traitance est clairement définie. « On ne concurrence pas nos clients avec nos fabrications. En 2003, nous nous sommes lancés dans la cravate quand notre dernier client a déposé le bilan. Nous avions le savoir-faire. Il est unique en Europe. Il n’était pas question

de le perdre », explique Laurent Carret. La crise de 2008-2009 a conforté la famille Carret dans son choix stratégique. A l’époque, en un an, les commandes à façon ont totalement décroché. « Nous avons perdu 300 000 euros de commandes. La période a été difficile. Nous avons renoué avec les chiffres de 2008 en 2013. L ‘ambition est claire. Nous devons encore développer notre production et être encore moins dépendants de la soustraitance », estime-t-on aux Tissages Carret. L’objectif est d’atteindre 65 % de production et 35 % de travail à façon en 2014. ■

Meilleures ventes au Japon Pour vendre ses produits, la famille Carret a créé sa propre marque : « Carret de soie ». Ne cherchez pas. Vous ne la trouverez pas en France. Fidèle à sa philosophie, l’entreprise familiale ne vient pas concurrencer ses clients sur leurs marchés. Résultat : en France, les cravates et accessoires de mode sont vendus avec les étiquettes de marques internationales prestigieuses dont certaines très attachées à la discrétion de leurs fournisseurs. C’est donc loin de Saint-Genix-sur-Guiers que les produits « Carret de soie » trouvent leur clientèle. Le Japon (12 % du chiffre d’affaires), les Etats-Unis (6 %), la Grande-Bretagne (6 %) et l’Italie (6 %) raffolent des cravates, pochettes, foulards et carrés de soie fabriqués en France. En quatre ans, le marché nippon a été multiplié par six. « Là-bas, les hommes s’habillent. La cravate est une institution », constate Laurent Carret. « On ne se disperse pas. Depuis nos premiers pas à l’international en 2009, on se développe pays par pays. En 2014, nous arrivons à Hong-Kong et en Chine. Nous proposons nos produits : cravates, pochettes, foulards, etc. Depuis 2011, nous développons des collections femmes, mais nous n’oublions pas notre savoir-faire originel : le tissu. Nous vendons nos tissus à des fabricants, en France et dans le monde. Cette stratégie nous permet d’absorber la saisonnalité des autres collections », explique Laurent Carret.

Céline et Laurent Carret. N° 109 - CCI Savoie – partenaires savoie /

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Territoire Albertville Le renouveau du commerce uginois Les faits

Organisé en trois pôles géographiques distincts, le tissu commercial uginois est à la recherche d’une dynamique commune.

A

Ugine, les commerces ont suivi l’évolution de la cité. Après le bourg, les enseignes se sont installées dans le bas de la ville, autour des Fontaines et des Corrues. « Ugine possède un potentiel fort. La commune compte 8 000 habitants et 11 000 avec les communes du Val d’Arly. La ville se structure. Elle change son image. La rénovation des bâtiments des Fontaines démontre la volonté d’aller de l’avant. Le commerce est bien organisé et peut encore progresser », constate Damien Delory, opticien aux Fontaines, nouveau président du GEVA, le Groupement économique du Val d’Arly. L’association a repris ses activités après trois ans de sommeil. Installé à Ugine depuis l’été 2013, dans des locaux rénovés par la commune aux Fontaines, Damien Delory porte notamment le projet de création d’une carte de fidélité. « A Ugine, le fait d’avoir trois quartiers différents peut être délicat. C’est certainement moins clair qu’une ville avec un centre unique et une rue principale. Mais, en apportant des services et de la facilité, il est possible de faire en sorte que nos clients n’aillent pas ailleurs. La création d’une carte de fidélité inciterait les habitants à se rendre sur chaque site pour faire leurs courses », constate-t-il.

Si la proximité et l’attractivité d’Albertville ne sont pas contestées, les facilités de stationnement offertes aux automobilistes par Ugine semblent être un bon levier de communication. Président de l’Union commerciale et artisanale d’Ugine, Jean-Marc Fudym constate lui aussi un mouvement parmi ses collègues commerçants. « Après deux ans sans activité, l’association sort de son sommeil. L’absence de mobilisation était telle que nous avions cessé toute activité mais en conservant la structure. Quand l’activité économique n’est pas au rendez-vous, le moral des commerçants est en baisse », explique-t-il. Il n’écarte pas l’idée d’un rapprochement avec le grand voisin albertvillois, même s’il imagine que ce ne sera pas simple. « Il y a une telle évasion commerciale vers Albertville que certains collègues ont du mal à envisager des actions en commun », constate-t-il. Les travaux menés dans le secteur des Fontaines ont dynamisé le bas de la ville, situé sur l’axe Albertville-Annecy et sur la route menant au Val d’Arly. « Un nombre important de commerces dans un quartier attire les candidats à l’installation. Ugine a un potentiel intéressant, mais il s’agit de bien étudier le contexte avant de s’installer », explique Damien Delory, ravi de constater que le projet d’une nouvelle boucherie-charcuterie dans le quartier est en bonne voie. Jean-Marc Fudym est plus mesuré : « L’impact des travaux est difficile à analyser. Il y a eu des mouvements d’enseignes mais peu de créations d’offres nouvelles pour la commune. La mairie est dans son rôle quand elle engage des travaux de rénovation des bâtiments, mais l’est-elle quand elle décide de gérer les implantations de commerces ? L’aménagement du plan d’eau et du parc des berges de la Chaise est une réussite. Maintenant, il faut trouver le moyen pour que les touristes qui s’arrêtent

Jean-Marc Fudym. traversent la route jusqu’aux commerces. » Le président de l’Union commerciale et artisanale milite désormais pour une rénovation de la place de l’Hôtel de Ville. « Le chantier est programmé même si la date n’est pas fixée. Les travaux de mise en accessibilité des trottoirs permettront d’améliorer l’ensemble de la place, dont le stationnement qui est resté le même qu’il y a quarante ans », estime Jean-Marc Fudym. Son collègue Damien Delory évoque le projet d’amélioration de la signalétique commerciale en ville, mais prévient : « Nous devons fixer des objectifs atteignables pour ne pas décevoir. Pour faire sortir les commerçants de leurs établissements, le projet d’un salon de l’artisanat est lancé, mais à l’horizon 2015-2016. Ugine est d’abord une ville de passage. Il faut inciter les automobilistes à s’arrêter afin qu’ils se rendent compte de sa richesse. » ■

Les chiffres de l’évasion commerciale

Damien Delory.

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Une récente enquête de consommation menée par la Chambre de Commerce et d’industrie de la Savoie, en partenariat avec Arlysère (décembre 2013), a montré que les habitants d’Ugine effectuent la moitié de leurs achats (49,6 %) dans leur commune. L’essentiel de l’évasion commerciale est orienté vers l’agglomération d’Albertville, qui totalise 35 % de leur consommation annuelle. Dans le secteur non-alimentaire, Albertville capte plus de 50 % des achats annuels des Uginois.


Territoire Tarentaise Nouvelles ambitions aux Thermes de Brides-les-Bains Les faits

Le mois d’avril 2014 a marqué un virage important pour les Thermes de Brides-les-Bains, qui ont changé d’actionnaires.

L

a Compagnie Lebon, dont l’activité est la gestion hôtelière, a conclu l’accord annoncé mi-février d’acquisition des sociétés de gestion des Thermes de Bridesles-Bains (SET Brides et SET Hôtels). La transaction permet à la Compagnie Lebon, associée à la société d’investissement égyptienne Thala Invest (40 %), de s’engager dans le thermalisme tout en apportant son savoirfaire hôtelier. L’entreprise, propriété de la famille Paluel-Marmont, gère sept établissements haut de gamme (3 ou 4 étoiles) à Paris. L’ouverture d’un huitième hôtel parisien est programmée en fin d’année Faubourg Saint Honoré. « Ce projet est séduisant à plus d’un titre. D’abord, il favorise les synergies. La SET Brides dispose d’un vrai savoir-faire technique et humain dans le secteur du thermalisme et du spa. Cette compétence peut aussi enrichir notre branche hôtellerie qui ne dispose pas, à ce jour, d’une offre bien-être. Par ailleurs, sur un plan stratégique, elle nous offre deux opportunités : un projet industriel et un levier d’internationalisation pour notre groupe. Bridesles-Bains bénéficie d’une expertise unique en France dans l’amaigrissement. Nous envisageons de l’exporter dans les pays qui sont demandeurs. Je pense en particulier aux régions d’Afrique du Nord et du Moyen-Orient où le surpoids est devenu un problème de santé publique majeur », explique Emmanuel Russel, directeur général de

Les chantiers à venir concernent Brides et Salins. la Compagnie Lebon. « La Compagnie Lebon voit dans ce projet de croissance externe une opportunité de développement en France et à l’étranger. Il permet d’intégrer la santé et le bienêtre au pôle hospitalité de la Compagnie Lebon représenté actuellement par les hôtels Esprit de France », complète Christophe Paluel-Marmont, président de la Compagnie Lebon. La transaction concerne les Thermes de Bridesles-Bains, le Grand spa des Alpes, les Thermes de Salins-les-Thermes et deux hôtels implantés au cœur de Brides : le Golf (54 chambres 4 étoiles) et le Savoy (44 chambres 3 étoiles). En 2013, les Thermes de Brides-les-Bains ont accueilli près de 18 000 curistes pour un chiffre d’affaires de 11,9 millions d’euros. Le nouvel acquéreur a l’assurance d’un bail à long terme. Au mois de janvier, la mairie de

Brides-les-Bains a annoncé la prolongation de dix ans (jusqu’en 2034) de la concession liant la commune au gestionnaire des thermes. Cette décision est associée à un plan d’investissement de onze millions d’euros sur les deux sites thermaux. « La Compagnie Lebon place nos sociétés dans une logique de développement externe très motivante. Elle conforte aussi la stratégie de l’équipe managériale et nous permet de voir loin. L’un des fondamentaux de la Compagnie Lebon, au travers de la marque Esprit de France, est la qualité d’une offre premium, du savoir recevoir. Nous allons pouvoir nous approprier cette tradition. Ce sont nos clients qui en seront les premiers bénéficiaires », analysait Didier Le Lostec, p.d.g. de la SET Brides et de la SET Hôtels dès l’annonce du rapprochement. ■

5 à 10 % de fréquentation en plus ?

En 2013, les Thermes ont accueilli près de 18 000 curistes.

Signée le 20 janvier, la prolongation de la concession des Thermes de Brides-les-Bains est associée à un important plan d’investissements. Les onze millions d’euros de travaux programmés par le gestionnaire ont pour objectif de dynamiser l’activité thermale de Brides notamment en regroupant les soins au sein de la même unité. « Nous allons transférer à Brides-les-Bains les soins rhumatismaux actuellement dispensés à Salins-les-Thermes. Ce choix résulte de nombreuses consultations. Il est le seul capable de rendre le parcours de soins fluide et confortable », explique Didier Le Lostec, p.d.g. de la société de gestion des Thermes de Brides. Dans le même temps, les prestations du Grand spa des Alpes seront améliorées et la piscine thermale de Salins-les-Thermes sera rénovée. « Nous allons construire une piscine au Grand spa des Alpes et créer deux espaces d’activités physiques. L’un pour les thermes, l’autre pour le spa. Ces investissements créent les conditions pour augmenter la fréquentation. Nous envisageons une croissance de 5 à 10 % par an à partir de 2018 », explique Didier Le Lostec.

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Territoire Maurienne Le camping se rapproche de la nature Les faits

A Sollières-Sardières, le camping « Le Chenantier » complète son offre d’hébergements écologiques en se dotant de chalets en bois.

D

epuis cinq ans, Marion et Florent Dejardin proposent des hébergements insolites dont l’ambition est de permettre aux résidents de conforter leurs liens avec la nature environnante. Des yourtes et des tipis ont ainsi pris place à proximité des quarante-cinq emplacements nus du camping. Situé non loin des rives de l’Arc au pied des sommets du Parc National de la Vanoise, le camping « Le Chenantier » passe un cap supplémentaire cet été, avec la location de quatre chalets en bois, construits par un artisan fustier. A l’image des yourtes, les chalets en rondins de bois offrent un confort parfait sans être dotés de l’eau courante et de l’électricité. « Le camping n’a pas de piscine, ni de salle de télévision. C’est un choix, même si la question de l’accès Wifi est désormais posée. L’objectif est de proposer aux vacanciers des hébergements insolites permettant un lien direct avec la nature. Les chalets sont équipés de toilettes sèches, d’un poêle à bois, de lampes à huile et d’une réserve d’eau. Un chalet supplémentaire est proposé aux résidents. Il sert de cuisine, de salle de restauration et regroupe les blocs sanitaires », explique Florent Dejardin. Le concept de lieu commun a déjà été testé.

Une grande tente en toile et bois est commune aux tipis et aux yourtes. Les résidents s’y retrouvent pour faire la cuisine, la vaisselle, etc. Le village de chalets a été construit en surplomb du camping afin de lui offrir une réelle autonomie par rapport aux autres emplacements du camping. Le projet imaginé par Marion et Florent Dejardin doit permettre l’accueil de vacanciers toute l’année. Un service de demi-pension est proposé aux résidents des chalets. La cuisine, au feu de bois, s’appuie essentiellement sur des produits locaux issus de circuits courts. « Le chalet commun est doté de quatre tables. L’idée est de faciliter les échanges entre les résidents des quatre chalets au moment des repas, sans leur imposer une grande table commune », explique Florent Dejardin. Les chalets ont été construits avec des rondins d’épicéas de Chartreuse. Leur toit est en terre végétalisée. Les meubles sont en pin massif et le linge de maison en laine. Le bois de chauffage est issu des forêts voisines. « Le marché de l’hébergement insolite est en progression constante. Les gens ont besoin d’une rupture avec le quotidien et d’un retour vers la nature. Il s’agit d’une niche. Le produit est vraiment différenciant. L’investissement est important, mais les chalets peuvent être commercialisés

Le camping proposait déjà des hébergements originaux : yourtes et tipis. en été comme en hiver », estiment Marion et Florent Dejardin, qui misent sur l’intérêt qu’auront des agences spécialisées pour la commercialisation de ce nouveau produit. Le retour assumé à la nature ne se fait pas au détriment du confort. « Au début, nous avons été tentés par un produit plus rustique, mais le lien avec la nature et la forêt environnante est possible avec un certain confort. Il n’est pas question de ne s’adresser qu’à une élite. Ici, nous proposons du bien-être, des surprises et des souvenirs grâce à cet hébergement de caractère », estime Florent Dujardin. ■

Ouvert dix mois sur douze Le village de chalets du camping « Le Chenantier » est ouvert dix mois sur douze. Autour des quatre hébergements locatifs et du chalet commun les aménagements vont se poursuivre. L’ambition de Marion et Florent Dejardin, qui vivront au cœur du site, est d’implanter un sauna, un potager, une mini-ferme et un espace extérieur organisé autour d’un feu de camp. La formule de restauration en demi-pension, le soir, a été imaginée pour permettre aux résidents de se détacher de cette tâche ménagère tout en allant à la découverte des produits locaux. A midi, il sera possible d’emporter un repas froid en randonnée, ou de déjeuner dans les restaurants des villages de Haute-Maurienne. A terme, des stages d’initiation et de découverte de la nature seront proposés.

Nouveauté de l’été : quatre chalets en fustes.

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Des experts pour des solutions concrètes Les faits

Vous êtes aux commandes d’une entreprise. Quotidiennement, vous vous posez des questions précises et vous devez résoudre des problèmes. Les experts de la Chambre de Commerce et d’Industrie de la Savoie – ingénieurs, économistes, conseillers – vous apportent des solutions.

Que dit la dernière loi de finances concernant les aides aux employeurs d’apprentis ? L’article 140 de la loi de finances 2014 remplace l’indemnité compensatrice forfaitaire (ICF) par une prime à l’apprentissage, ciblée sur les très petites entreprises. Alors que l’ICF était versée à tout employeur, la prime à l’apprentissage concerne uniquement les entreprises de moins de onze salariés. Le montant de l’aide représente toujours au moins 1000 euros par année de formation, le montant et les modalités d’attribution étant fixés par les régions. Cette nouvelle mesure s’applique aux contrats d’apprentissage conclus à partir du 1er juin 2014. A titre transitoire, les contrats signés avant cette date continuent à ouvrir droit au versement d’une prime calculée selon l’année de formation et l’effectif de l’entreprise. La région Rhône-Alpes a décidé d’octroyer deux bonifications supplémentaires : 450 euros destinés aux employeurs n’ayant aucun autre salarié que l’apprenti. S’ajoute une bonification destinée à soutenir la formation du maître d’apprentissage, d’un montant de 650 euros pour un apprenti accueilli de niveau V et 350 euros pour un jeune de niveau IV. Il existe d’autres avantages pour l’embauche d’un apprenti : exonération de cotisations sociales, crédit d’impôt, bonus pour l’embauche d’apprentis supplémentaires.

Quand disparaîtront les tarifs réglementés de gaz et d’électricité des professionnels ? Afin de rendre totalement effective l’ouverture des marchés de l’énergie, les tarifs réglementés du gaz et de l’électricité vont disparaître. Pour le gaz, cela concerne tous les consommateurs professionnels bénéficiant aujourd’hui d’un contrat d’approvisionnement en gaz aux tarifs réglementés

et consommant plus de 30 MWh par an. Ils ont l’obligation de souscrire un nouveau contrat au plus tard le 1er juillet 2015, sous peine de coupure de l’approvisionnement. Pour l’électricité, cela concerne tous les consommateurs professionnels bénéficiant aujourd’hui d’un contrat aux tarifs réglementés « jaune » ou « vert ». Ils ont l’obligation de souscrire un nouveau contrat au plus tard le 1er Juillet 2016, sous peine de coupure de l’approvisionnement. Pour éviter ces coupures d’approvisionnement, une seule démarche : définir ses besoins et demander des propositions de contrats aux différents fournisseurs puis en choisir un. L’entreprise peut à tout moment quitter son offre aux tarifs réglementés sans frais et sans délai. Pour plus de renseignements, vous pouvez consulter l’actualité « Les tarifs réglementés vont disparaître » sur le site internet www.savoie.cci.fr. Rens : environnement@savoie.cci.fr

J’ai un projet innovant. Comment bénéficier de la bourse French Tech ? La bourse French Tech, une des mesures du plan « une nouvelle donne pour l’innovation », a été lancée le 24 mars 2014. Ce dispositif vise à soutenir les jeunes entreprises développant une innovation non technologique, à savoir d’usages, de procédés ou de services. Sont éligibles les entreprises créées depuis moins d’un an, quel que soit leur secteur d’activité mais aussi les entrepreneurs individuels accompagnés par une structure dédiée aux projets innovants. Cette bourse accordée sous forme de subvention pourra couvrir la totalité des dépenses éligibles prévisionnelles dans la limite de 30 000 euros. Pour être financés, les projets devront être porteurs de valeur économique et d’emplois. Ils devront s’inscrire dans une démarche marchande en répondant à des besoins et/ou attentes à court et moyen terme.

Il s’agit de projets qui nécessitent une phase de maturation et de validation économique (business model, prospective d’usages…) Financé dans le cadre d’un partenariat entre Bpifrance et l’INPI, le dispositif représentera un montant annuel de 10 millions d’euros et sera opéré par Bpifrance sur l’ensemble du territoire. Rens : 04 76 85 53 00

Comment déclarer l’adresse de son site internet au RCS ? Depuis le 1er septembre 2012, les commerçants et les sociétés ont la possibilité de déclarer leur nom de domaine au registre du commerce et des sociétés (RCS) pour que celui-ci figure sur l’extrait d’immatriculation (Kbis), au même titre que la raison sociale, la forme juridique, le capital social, etc. L’intérêt de cette démarche, facultative, est de permettre aux internautes de s’assurer que le nom de domaine appartient bien à une entreprise légalement immatriculée au RCS. C’est également un moyen de justifier, en cas de contentieux, d’une antériorité d’usage. La déclaration du nom de domaine se fait au greffe du tribunal de commerce, de manière purement déclarative (formulaire Cerfa à remplir + frais de greffe). Si la déclaration a lieu au moment de la création de l’entreprise ou d’une modification, la formalité sera alors réalisée auprès du Centre de Formalités des Entreprises (sans frais supplémentaires). Il est possible de préciser un ou plusieurs noms de domaine : pour les commerçants, autant de noms de domaine que d’établissements ; pour les sociétés, possibilité de déclarer un nombre illimité de noms de domaine rattachés à l’identité de la personne morale. Le nom de domaine déclaré doit correspondre à un site internet déjà ouvert ou sur le point d’être ouvert. ■ Rens : info@savoie.cci.fr

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Préparer la visite de la commission de sécurité Les faits

La Savoie compte près de 8 000 établissements soumis aux règles des « Établissements recevant du public ». 1 000 sont visités chaque année.

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ix ans après le dramatique incendie du centre équestre de Lescheraines, qui avait coûté la vie à huit jeunes âgés de 12 à 24 ans le 3 août 2004, la question de la sécurité incendie demeure d’actualité. Le code général des collectivités territoriales confie au maire l’autorité et la responsabilité en matière d’établissements recevant du public (ERP). Le service prévention et réduction des risques du Sdis (Service départemental d’incendie et de secours) assure conseils et contrôles lors des visites de la commission de sécurité. « Environ 1000 permis de construire sont étudiés chaque année en Savoie et 1000 visites de la commission de sécurité sont menés dans les établissements », explique le lieutenant-colonel Alain Prallet, commandant le groupement prévention du Sdis Savoie. « Pour un établissement neuf, ou lors de rénovations importantes, le

Sdis donne son avis, via la mairie qui instruit le dossier. Il en va de même lors de demandes d’autorisation de travaux. A défaut, c’est au propriétaire de prendre l’initiative de se rapprocher de nos services », explique-t-il. Le message est clair, mais force est de constater que le réflexe n’est pas acquis. « Il y a une méconnaissance des obligations ; le plus souvent quand un bâtiment évolue régulièrement, au gré de travaux et d’extension, par exemple quand une grange devient le lieu habituel des repas ou de repos de stagiaires », constate Alain Prallet, dont le service multiplie les messages de prévention, pour dire sa disponibilité en terme de conseil, dès le début du projet d’extension ou de rénovation. ■

Renseignements : courriel : prevention@sdis73.fr Tél : 04 79 60 73 33

Lieutenant – colonel Alain Prallet.

Jean-Christophe Robak, nouveau président du CNES

J

ean-Christophe Robak (Aix-les-Bains) est le nouveau président du Club des nouveaux entrepreneurs savoyards (CNES). Il succède à Nadège Broche (Albertville) arrivée au terme de son mandat d’un an. Après une première expérience entrepreneuriale en Lorraine, Jean-Christophe Robak a

Jean-Christophe Robak.

créé son entreprise en Savoie en 2008. Il a immédiatement adhéré au CNES, club créé il y a dix ans par la Chambre de Commerce et d’Industrie de la Savoie. « La CCI a été mon premier contact quand j’ai créé mon entreprise et l’on m’a immédiatement parlé du CNES. Ce type de club n’existait pas en Lorraine où le créateur d’entreprise se retrouve immédiatement seul. Le CNES permet de rompre l’isolement du jeune chef d’entreprise en lui permettant d’échanger avec des personnes qui ont le même langage et les mêmes problématiques », constate le nouveau président. Durant son mandat d’une année, JeanChristophe assure qu’il s’attachera à préserver l’âme du Club des nouveaux entrepreneurs savoyards : « Le CNES est un club convivial. Il y a un réel échange. On parle un peu de

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travail et du business peut naître entre deux membres, mais l’objectif n’est pas là. Le chef d’entreprise est dans le business sans arrêt. Si ça continue au sein du CNES, il n’y a pas d’intérêt. L’objectif est que les thèmes proposés intéressent le plus grand nombre et que les réunions plénières fassent le plein. » Le CNES compte 89 membres dont 46 % de femmes. Chaque année, vingt rencontres sont organisées, alternant ateliers, conférences et réunions du CNES au féminin. Le taux de pérennité à trois ans des entreprises membres du CNES est de 95 %, au dessus de la moyenne habituelle. ■

Renseignements : Courriel : c.gaurand@savoie.cci.fr Tel : 04 57 73 73 73


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Comment se prémunir des escroqueries aux faux ordres de virements Les faits

L

L’escroquerie aux faux ordres de virements bancaires, réalisée par téléphone ou par courrier électronique, est une menace permanente pour les entreprises.

e Comité régional de sécurité économique de la région Rhône-Alpes a publié une note d’information afin d’aider les entreprises à se prémunir contre ce risque, souvent le fait d’escrocs opérant depuis l’étranger. Généralement, les appels téléphoniques ou les courriers électroniques font état de fausses qualités inspirant confiance (banquiers, dirigeants d’entreprise, clients, fournisseurs, etc.). Les malfaiteurs sont très bien informés sur les habitudes de l’entreprise. Ces données sont généralement disponibles sur Internet, via les réseaux sociaux. Certains signes peuvent attirer l’attention des destinataires des appels ou des courriels comme les notions d’urgence et de confidentialité. Les

tentatives d’escroquerie sont fréquemment commises les veilles de week-end, surtout lorsqu’ils sont suivis ou précédés de jours fériés. Ces deux éléments ont comme objectif d’éviter de mener des vérifications auprès de ses collègues ou de sa hiérarchie. Le fait que le seul moyen de contact possible soit un numéro de téléphone portable doit attirer l’attention. Dans tous les cas, pour se prémunir des risques d’escroquerie, il faut, dès qu’une demande de virement est faite hors du formalisme habituel de l’entreprise, demander une sollicitation écrite issue d’une adresse électronique professionnelle ainsi qu’un numéro de téléphone fixe. La meilleure des défenses est d’orienter l’interlocuteur vers la procédure régulière et de ne rien

entreprendre sans l’aval de la hiérarchie. Dans tous les cas, il ne faut jamais communiquer des codes confidentiels par téléphone ou par courrier électronique. Le bon sens et le strict respect des procédures internes à l’entreprise permettent généralement d’éviter ce genre d’escroquerie. En cas de problème, il est fortement conseillé de déposer plainte rapidement à la gendarmerie ou au commissariat de votre commune. ■

C

La CCI Savoie recense les escroqueries les plus fréquentes ainsi que les pratiques commerciales abusives. www.savoie.cci.fr (rubrique actualité)

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Vers un nouveau modèle économique ? L’économie circulaire est adoptée par un nombre de plus en plus important d’acteurs économiques, TPE, PME et grands groupes industriels.

M

ardi 1er avril, Savoie développement durable, que préside Olivier Danet, en remplacement d’André Denis-Piot, a proposé une matinée d’échanges et de débats sur l’économie circulaire. « L’économie circulaire est une définition récente mais, pour de nombreuses entreprises il s’agit d’une pratique ancienne et quotidienne », explique Gilles Nantet, co-président de la commission « Développement durable » de la Chambre de Commerce et d’Industrie de la Savoie. Le tri et le recyclage des déchets pour réutiliser la matière première est l’une des clés de l’économie circulaire, qui consiste à favoriser le réemploi des produits et des matières en opposition au modèle linéaire : produire-consommer-jeter. « Rhône-Alpes est l’une des régions en pointe dans ce domaine depuis 20-25 ans.

Elle a été la première à lancer un appel à projets pour développer l’économie circulaire », souligne Alain Chabrolle, viceprésident de la région Rhône-Alpes, en charge de la santé et de l’environnement. Selon les estimations, 10 000 tonnes de déchets prises en charge en décharge génèrent cinq emplois. Ce chiffre grimpe à onze équivalents temps plein en centre de tri et à cinquante en centres de rénovation. A cet impact économique s’ajoute la protection de l’environnement alors que certaines matières premières sont en voie de raréfaction, voire de disparition sur la planète. « Une réduction de 17 % de notre consommation génèrerait la création de 200 000 emplois », assure Alain Chabrolle. Un club des « acheteurs éco-responsables » réunit 350 collectivités de Rhône-Alpes et la région

Les travaux ont attiré cinquante-cinq participants.

Olivier Danet. a décidé de porter un dispositif d’ingénierie afin d’accompagner les entreprises souhaitant anticiper les changements annoncés. Les premières pratiques vers l’économie circulaire sont parfois simples, à l’image de ces entreprises d’une même zone d’activité mutualisant leur approvisionnement, en matières et en services. « Les déchets des uns peuvent devenir la matière première des autres », souligne Rémy Le Moigne, auteur du livre « L’économie circulaire : comment la mettre en œuvre dans l’entreprise grâce à la supply chain ? » La location, le partage de gros matériel, la rénovation, etc. figurent parmi les axes de développement applicables en entreprise comme à domicile. ■

Pour la performance et la santé en entreprise

L

e Projet d’écoute au travail pour la performance et la santé (Peps) a été développé en partenariat par Carsat RhôneAlpes, Axalp et la Chambre de Commerce et d’Industrie de la Savoie. Ce programme doit permettre la prise en compte des dimensions relationnelles et sociales dans l’entreprise afin d’agir sur la performance et la qualité de vie et la santé au travail. La méthodologie proposée permet d’appliquer la démarche à l’ensemble du

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personnel. Selon la taille de l’entreprise, un travail collectif interentreprises est mené sur 3 jours ou 3,5 jours. Ensuite, un programme individualisé est proposé sur 6 à 7,5 jours, dans le respect de la confidentialité, de la neutralité et de l’indépendance. Le dispositif Peps permet d’établir un diagnostic de la situation ; de mettre en place des indicateurs de suivi de l’évolution du climat social ; d’établir un plan d’action. Les journées collectives interentreprises visent

à favoriser l’échange de pratiques entre dirigeants et pilotes de la démarche de différents secteurs d’activités. Elles permettent également de mutualiser des temps de formation. Les échanges sont souvent accélérateurs du changement et favorisent la mise en œuvre de la démarche dans chaque entreprise. ■

Renseignements : Courriel : a.dancer@savoie.cci.fr Tél : 04 57 73 73 73


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RHÔNE-ALPES ÉCONOMIE

CCI de Rhône-Alpes : la force d’un réseau au service des entreprises Création, développement, innovation, déploiement sur les marchés internationaux, les CCI de Rhône-Alpes accompagnent les entreprises sur leurs axes stratégiques. À l’heure où les missions et les financements des CCI sont sous les feux de l’actualité, tour d’horizon de la mobilisation des 11 CCI de Rhône-Alpes au service du développement économique des territoires et des entreprises.

A

cteurs historiques et essentiels de l’économie française, les CCI sont au service de toutes les entreprises inscrites au RCS, quels que soient leur taille, leur domaine d’activité ou leur zone d’implantation. Basées sur le principe de la représentation du monde économique, elles sont conduites par des chefs d’entreprise élus par leurs pairs. “C’est d’abord la garantie que les préoccupations des chefs d’entreprise soient largement relayées. Par ailleurs, parce que la culture du résultat est dans les gènes des entrepreneurs, ils sont les mieux placés pour concevoir et mettre en œuvre efficacement des services et des actions répondant avec précision aux attentes des dirigeants et de leurs équipes”, souligne Jean-Paul Mauduy, président de la CCI de région Rhône-Alpes. “Les ressources des CCI proviennent pour l’essentiel d’une fraction des taxes acquittées par les entreprises pour le compte des collectivités locales. À l’heure où l’État a engagé une démarche de redressement des finances publiques, nous, chefs d’entreprise, sommes mobilisés pour participer à cet effort. Mais il faut être extrêmement vigilants pour que les ressources des CCI ne baissent pas au-dessous d’un seuil qui porterait préjudice aux entreprises.” En Rhône-Alpes, le dispositif consulaire se déploie au plus près des entreprises et des territoires, au travers du maillage de 11 CCI terri-

toriales et de 42 lieux d’accueil. Coordonné et animé par la CCI de région, le réseau renforce toujours plus la mutualisation de ses actions et moyens, chaque CCI conservant sa capacité d’initiative et d’adaptation aux spécificités des bassins économiques. Création, reprise, transmission : réussir les grandes étapes Ces phases clés de la vie de l’entreprise jouent un rôle essentiel dans l’essor et la consolidation du tissu économique régional. Pour cela, il faut à la fois sensibiliser à l’esprit d’entreprendre et aider les porteurs de projet à concrétiser leur ambition. Accueil, information, formation, au travers notamment des sessions “Cinq jours pour entreprendre”, mais aussi suivi postcréation, les CCI s’investissent par des actions ciblées. Elles s’engagent également à contribuer au maintien et au renouvellement de l’environnement

entrepreneurial par l’anticipation et l’accompagnement de la transmission d’entreprise. Un important travail de sensibilisation des cédants, de formation des repreneurs et de mise en relation est mené. Pour faciliter cette étape sur l’ensemble du territoire régional, les CCI ont créé la plate-forme Internet TransEntreprise. Être accompagné pour se développer Les PME sont de plus en plus confrontées à des mutations rapides. Pour les guider dans les ■ ■ ■

Les CCI en Rhône-Alpes

• 11 CCI territoriales : Haute-Savoie, Savoie, Ain,

Lyon, Beaujolais, Roanne-Loire Nord, SaintÉtienne, Grenoble, Nord-Isère, Drôme, Ardèche. • 42 lieux d’accueil. • 270 000 entreprises ressortissantes.

Répartition des entreprises - en fonction du nombre d’établissements • 19 % industrie, • 35 % commerce, • 46 % services,

- en fonction des effectifs salariés • 36 % industrie, • 24 % commerce, • 40 % services.

RHÔNE-ALPES ÉCONOMIE juin-juillet 2014 - I


CCI de Rhône-Alpes : la force d’un un rr •CRÉATION - REPRISE - TRANSMISSION• Mission des CCI : accompagner les créateurs et repreneurs dans toutes les étapes de leur projet. • 4 436 créateurs d’entreprise accompagnés. • 1 080 entreprises en suivi post-création. • 1 102 stagiaires aux 115 sessions “Cinq jours pour entreprendre”. • 6 513 porteurs de projets accueillis pendant la semaine “Osez l’entreprise” dans tous les territoires de Rhône-Alpes. • 1 638 repreneurs accompagnés lors d’une démarche de cession et d’une reprise. • 48 000 demandes d’informations.

•ANIMATION ÉCONOMIQUE• Mission des CCI : favoriser le développement économique des entreprises et du territoire. • 4 242 PME accompagnées par les CCI. • 1 911 projets de développement d’entreprise accompagnés en individuel, et 936 projets dans le cadre d’actions collectives portées par les CCI. • 1 120 entreprises conseillées dans le cadre des dispositifs de prévention et de traitement des difficultés. • 911 débats économiques, colloques et réunions d’échange, réunissant près de 60 000 participants, organisés par la CCIR et les CCI de Rhône-Alpes. • 12 800 visiteurs reçus lors des Journées portes ouvertes des entreprises.

•INTERNATIONAL• Mission des CCI : soutenir les entreprises dans leurs démarches et leur développement à l’international. • 154 167 formalités internationales traitées dans le cadre des échanges internationaux des entreprises. • 4 511 entreprises sensibilisées et accompagnées. • 176 journées pays pour permettre aux entreprises de prendre en compte les spécificités de chaque marché. • 90 missions d'affaires proposées par l'équipe Rhône-Alpes, dans 45 pays sur 17 thématiques.

•TOURISME• Mission des CCI : favoriser le développement économique des professionnels du tourisme • 105 entreprises bénéficiaires d’un prédiagnostic “classement” et 101 entreprises labellisées “Qualité Tourisme”. • 31 événements, fédérant 940 entreprises, initiés ou soutenus par les CCI de Rhône-Alpes pour contribuer au développement de la consommation touristique.

II - RHÔNE-ALPES ÉCONOMIE juin-juillet 2014

•INNOVATION• Mission des CCI : épauler les démarches d’innovation des entreprises. • 1 939 projets détectés relatifs à une innovation produit, procédé ou services. • 831 projets d’entreprise accompagnés par les CCI dans le domaine de l’innovation et 193 en intelligence économique. • Un service de veille pour les adhérents des 12 pôles de compétitivité ou 12 clusters assuré par la CCIR, en partenariat avec l’ARDI Rhône-Alpes.


© Fotolia

nn rés réseau au service des entreprises •AMÉNAGEMENT ÉCONOMIQUE DES TERRITOIRES• Mission des CCI : s’impliquer dans les décisions et la gestion des infrastructures économiques. Les CCI de Rhône-Alpes gèrent ou participent à la gestion d’une cinquantaine d’équipements publics : • 3 ports de commerce : 400 000 tonnes transportées (tous modes de transport) dont 160 000 de trafic fluvial et fluviomaritime, 11 090 conteneurs. • 1 port de plaisance : 480 places, 597 passages. • 5 aéroports : 8,6 millions de passagers. • 3 parcs d’exposition. • plusieurs zones d’activités et structures immobilières d’accueil d’entreprises.

•APPRENTISSAGE ET FORMATION• Mission des CCI : former aux besoins de compétences des entreprises • Près de 50 000 personnes formées : • 7 862 apprentis dans les 9 centres de formation d’apprentis gérés par les CCI de Rhône-Alpes (seules ou en association avec les Chambres de Métiers et de l’Artisanat). • 10 394 étudiants dans les établissements d’enseignement supérieur. • 28 910 personnes dans le cadre de la formation continue, sur 10 centres d’enseignement proposant plus de 400 formations.

•ENVIRONNEMENT• Mission des CCI : aider les entreprises à intégrer les enjeux du développement durable • 1 500 chefs d’entreprise accueillis aux réunions dédiées au développement durable. • 172 visites Optim’Énergie pour aider les entreprises à optimiser leurs consommations d’énergie. • 43 entreprises accompagnées dans la mise en œuvre d’un système de management de l’environnement par étapes. • 145 prédiagnostics environnement ou écoconception réalisés. • 95 entreprises sensibilisées à l’écoproduction (réduction à la source des impacts environnementaux).

•COMMERCE• Mission des CCI : favoriser la croissance et la performance du commerce. • 410 entreprises accompagnées en e-commerce et 56 réunions d’information ou événements organisés. • 133 formations organisées sur différentes thématiques, 560 entreprises participantes. • 586 entreprises informées sur les enjeux de sécurité. • 587 entreprises accueillies dans 28 réunions d’information et 54 prédiagnostics “accessibilité” conduits. • 351 entreprises ou unions commerciales aidées pour monter des dossiers d’aides directes. • 366 unions commerciales ou fédérations accompagnées. Source : CCIR Rhône-Alpes, 2012.

RHÔNE-ALPES ÉCONOMIE juin-juillet 2014 - III


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RHÔNE-ALPES ÉCONOMIE

BEAUJOLAIS

Groupe Plattard : l’enjeu du foncier

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Présent sur les marchés de production et de négoce de matériaux de construction, le groupe familial Plattard (150 M€, 450 salariés) a dû répondre au développement de sa principale agence de Villefranche-surSaône par la construction de deux implantations de stockage, de 15 000 m² chacune. ‘Le service aménagement de la CCI du Beaujolais nous a soutenus lorsque nous avons formulé cette importante demande de foncier sur des zones stratégiques, proches de moyens de communication et visibles par les clients potentiels. Il a été proactif et nous a proposé des solutions à des coûts intéressants’, insiste Jacques Plattard, président du groupe. Les acquisitions se situent à proximité du technoparc Lybertec et à Arnas, sur un terrain appartenant à la CCI. ‘S’inscrire dans le dynamisme de ces zones d’activités est un moteur. Des synergies vont se mettre en place, notamment à Arnas où nous serons à proximité d’une entreprise de fournitures industrielles, une activité complémentaire de nos métiers ciblant une clientèle locale du BTP’, conclut-il.

■ ■ ■ étapes clés, les CCI déclinent différents axes d’intervention. L’innovation est ainsi au cœur du dispositif Espaces innovation déployé dans les territoires. De l’émergence de l’idée à la production et jusqu’à la commercialisation, ce réseau donne accès à toutes les ressources utiles, rassemblées sur un site dédié : www.innovation.rhone-alpes.cci.fr. La conquête des marchés étrangers joue un rôle croissant pour le développement des entreprises, notamment en Rhône-Alpes, région leader à l’export. Dans ce contexte, le dispositif CCI International Rhône-Alpes propose toute une gamme de prestations, dont Go Export, une formation-action de trois à cinq jours pour définir sa stratégie internationale, structurer sa démarche export et bâtir un plan d’action. “Nous souhaitions diversifier notre clientèle. Avec Go Export, nous avons engagé une vraie réflexion et élaboré notre stratégie. Après deux ans, l’export a généré 5 % de chiffres d’affaires supplémentaires”, témoigne Yannick Edel, président d’Edel Tamp SA, PME annécienne spécialisée dans le développement et la production mécanique. L’accompagnement des entreprises à l’international a franchi en début d’année une étape supplémentaire importante avec la création, à l’initiative de la CCIR et en collaboration avec la Région, de Up RhôneAlpes. Cette plate-forme dédiée aux entreprises à fort potentiel propose de les accompagner pour le développement international, l’innovation et l’ingénierie de financement. Son originalité : rassembler les compétences des principaux opérateurs spécialisés (CCI, Région, ERAI, ARDI, Ubifrance, bpifrance) pour une offre de services sur mesure plus simple, plus réactive et plus efficace. En tant qu’acteur de proximité, les CCI sont la porte d’entrée du dispositif sur tout le territoire régional. Dans un autre registre,

NORD-ISÈRE

Lafarge avance en réseau sur la problématique du déplacement

En 2009, le Pôle technologique Lafarge, basé à Saint-Quentin-Fallavier (500 collaborateurs), lance une réflexion sur les modes de déplacement domicile/travail alternatifs à la voiture individuelle qui aboutit à la mise en place d’un plan de déplacement entreprise et à la signature d’une charte mobilité en septembre 2010. Depuis, la CCI Nord-Isère a pris l’initiative d’étendre le projet aux entreprises du territoire, notamment sur la zone d’activités du parc de Chesnes. Pionnier sur ce sujet, le Pôle participe à cette initiative aux côtés d’autres sociétés (Ikea, Rhenus, Martinet, etc.) afin de travailler collectivement sur la problématique du transport. “Nous avons apprécié l’initiative de la CCI sur ces sujets environnementaux et sociétaux et, par son intermédiaire, avons pu donner un nouvel élan à notre démarche en interne. En effet, la CCI a dédié des ressources spécifiques au pilotage du projet permettant ainsi d’en élargir considérablement la visibilité”, souligne Jacques Lauvin, directeur du Pôle technologique. IV - RHÔNE-ALPES ÉCONOMIE juin-juillet 2014


RHÔNE-ALPES ÉCONOMIE

parce que le développement des entreprises passe par la détention d’informations pertinentes, les CCI déploient des prestations d’intelligence économique. En ligne de mire, la recherche de nouveaux débouchés, de partenaires éventuels, ou encore l’amélioration de la veille concurrentielle. Les CCI de Rhône-Alpes se sotn équipées de l’outil national Sémaphore (www.les-aides.fr) qui recense les aides techniques et financières utiles aux entreprises. Dans un contexte de dégradation de la conjoncture, elles ont également renforcé leurs actions de prévention et de recherche de solutions pour les entreprises en difficulté. Lancée en janvier dernier à l’initiative de la CCIR et de la région Rhône-Alpes, la plate-forme Up Rhône-Alpes représente un nouvel accélérateur de croissance. Référent unique, elle assure durablement (24 à 36 mois) l’accompagnement stratégique des entreprises à fort potentiel en rassemblant les principaux acteurs régionaux dans les domaines de l’innovation, du développement international et de l’ingénierie de financement. Pour un développement durable Les CCI intègrent aussi les attentes des consommateurs,

les demandes des donneurs d’ordre, les contraintes les plus avancées des marchés internationaux, comme le développement durable, facteur de compétitivité et de différenciation. Pour relever notamment le “défi de l’énergie”, les CCI, en partenariat avec différents acteurs, dont l’Ademe, ont construit une offre de services qui touchent au fonctionnement global de l’entreprise : écoproduction pour réduire à la source les impacts environnementaux et les coûts, systèmes de management de l’environnement au travers d’actions de gestion de l’énergie et des déchets, etc. “Les diagnostics réalisés dans le cadre des programmes Optim’Énergie et Optim’Déchets ont donné lieu à la remise de rapports permettant d’identifier les gisements d’économies et de mettre en œuvre des actions de maîtrise significatives et économiquement rentables”, témoigne Alexandre Rocher, directeur des achats et QHSE de la société d’injection thermoplastique EXSTO, à Romans. Se former tout au long de sa carrière La formation s’inscrit aussi au cœur de la réussite économique du territoire. Elle permet de faire face aux difficultés de

Après une carrière dans la vente de matériel médical spécialisé, Loïc Valsaque se fixe un nouveau défi : “Régulièrement sollicité par des clients à mobilité réduite qui cherchaient des lieux de vacances adaptés, j’ai voulu agir face au manque de solutions.” En 2012, avec son épouse, ils font l’acquisition de l’hôtel-restaurant Le Caprice des neiges à Crest-Voland et entreprennent de le rendre accessible. “L’hôtellerie était pour nous un domaine inconnu et nous avons sollicité la CCI Savoie avant de débuter des travaux. Nous avons bénéficié d’un prédiagnostic environnement, d’une visite énergie et d’un diagnostic accessibilité qui nous ont permis d’avancer sereinement”, témoigne Loïc Valsaque. L’établissement (neuf salariés en saison, CA : 500 K€) va connaître deux phases d’aménagement, avec la construction d’une salle de restauration et d’une piscine, puis d’une extension visant à doubler sa superficie. L’ambition ? Devenir le premier hôtel accessible offrant cette capacité d’accueil en Savoie et développer l’équipe à une quinzaine de personnes.

© P. Rony

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SAVOIE

Le Caprice des neiges rend les sommets accessibles

SAINT-ÉTIENNE

Clextral : former pour une meilleure employabilité

Équipementier incontournable des industries agroalimentaire, chimique et papetière, Clextral (CA : 55 M€) évolue sur le marché de niche de la fabrication d’extrudeurs. Basée à Firminy et déployée commercialement dans 89 pays, l’entreprise qui compte 265 employés est particulièrement active en matière de formation. Depuis 2005, elle recrute pour préparer de nombreux départs en retraite et a choisi d’intégrer des jeunes en alternance et en apprentissage. Chaque année, elle accueille en moyenne six élèves de différents niveaux de qualifications : techniciens, ingénieurs et étudiants de l’École de commerce de la CCI de Saint-Étienne. “C’est une façon pertinente de progresser pour le jeune qui s’appuie sur des bases théoriques solides et développe son expérience par transfert de compétences et responsabilisation au sein de l’entreprise”, souligne Gilles Maller, vice-président technologies. Maître de stage durant plusieurs années, il souligne l’efficacité de ce mode de formation en termes d’employabilité. Clextral recrute d’ailleurs deux tiers des effectifs formés en ses murs. RHÔNE-ALPES ÉCONOMIE 255 juin-juillet 2014 - V


RHÔNE-ALPES ÉCONOMIE Pol, le goût de la création

VI - RHÔNE-ALPES ÉCONOMIE juin-juillet 2014

ROANNE LOIRE NORD

Mady D Jess, l’action fait la force de vente !

Si Françoise Monnet a ouvert sa boutique Mady D Jess à Charlieu il y a presque vingt ans, elle n’a eu de cesse de la faire évoluer. “Rester attractif et compétitif est un enjeu permanent. Il faut savoir se remettre en question et faire appel au réseau.” Ainsi, lors du réaménagement de son magasin de 140 m2 spécialisé dans le prêt-à-porter enfants, jouets et articles de puériculture (un employé et deux apprentis, CA : 236 K€), a-t-elle été conseillée par la CCI. “J’ai pu obtenir les aides du Fisac et de la Région équivalant à 30 % de mes investissements”, précise-t-elle. Adhérente de l’union commerciale charliendine, Françoise Monnet a en outre bénéficié du partenariat avec les Vitrines de Roanne et d’un retour de 1 100 euros dépensés en chèques Cad’oh dans sa boutique. En quête constante d’amélioration concrète, la commerçante a participé à la démarche CCI Regard Client©, une prestation qui l’a aidée à repenser son espace de vente, notamment l’éclairage pour lequel elle vient de solliciter un diagnostic, toujours avec l’appui de la CCI.

Dynamiser le tourisme Préserver le titre hexagonal de première destination touristique au monde, avec la création de richesses et d’emplois associés (environ 27 000 chaque année en France depuis dix ans), constitue un axe fort de l’action des CCI. En RhôneAlpes, deuxième région touristique après l’Île-de-France et devant Paca, chaque forme de tourisme – montagne, plaines et collines, méridional, affaires et urbain – fait l’objet de plans d’action adaptés, déclinés au plus près des besoins des professionnels et des partenaires ter© T. Béguin

© G. Piel

HAUTE-SAVOIE

“Je souhaitais monter une enseigne de restauration rapide qui mette l’accent sur la qualité”, rapporte Patrick Gonnord, fondateur de Pol à Thonon-lesBains. Cet ancien directeur du Groupe Accor lance son projet en 2010. “L’objectif était de devenir mon propre patron, mais se retrouver seul est une difficulté, d’où l’importance de recourir à un suivi extérieur”, poursuit-il. Le dirigeant a été accompagné par la CCI en amont, du business plan à la recherche de financements, puis pendant trois ans au rythme de rendez-vous trimestriels. “Ces moments ont été essentiels. Ils m’ont permis de faire des points sur l’activité, la gestion de personnel et m’aident dans les prises de décision.” Produits maison, packaging et décoration soignés, aujourd’hui, la recette se savoure aux côtés de cinq salariés. Avec un chiffre d’affaires de 415 K€ et une évolution annuelle de 12,5 %, Patrick Gonnord entend poursuivre son développement par l’ouverture d’une nouvelle enseigne en 2015, l’intégration d’une cuisine centrale assurant la production des deux sites et un service de livraison aux entreprises.

recrutement, aux évolutions des technologies, aux changements de fonction au cours d’une carrière, etc. Premier réseau de formation après l’Éducation nationale, les CCI investissent en permanence pour s’adapter aux besoins des marchés. Elles proposent notamment des formations en apprentissage et en alternance, du CAP à bac + 5. “Ce type de formation présente un véritable intérêt en terme d’employabilité, car il ne s’agit pas pour les élèves d’observer, mais d’être opérationnels et d’acquérir une première expérience en entreprise”, assure Gilles Maller, vice-président technologies de la société Clextral. L’entreprise ligérienne compte trois apprentis au sein de son service R&D. Durant la vie professionnelle, la formation continue apporte une réponse de proximité aux entreprises et à leurs salariés dans des domaines divers. Avec le dispositif Capital Compétences, les PME sont enfin accompagnées par les CCI dans la gestion des ressources humaines, notamment la préconisation de formations.


EXSTO : résultat et développement durables

Spécialisé en plasturgie et présent sur les marchés internationaux, le groupe EXSTO (170 salariés en France et des filiales aux États-Unis, au Royaume-Uni et au Brésil, CA : 25 M€) est en recherche permanente de compétitivité. Consciente des coûts liés aux consommations d’énergie et à la production de déchets sur ses sites français de Romans et de L’Écancière, l’entreprise a eu recours aux dispositifs Optim’Déchets et Optim’Énergie. “Les deux postes d’économie identifiés, nous avions besoin d’un conseil extérieur et d’une méthodologie éprouvée. En nous tournant vers le service environnement de la CCI, nous avons profité d’une expertise structurée, d’outils de diagnostic précis et de conseils personnalisés”, estime Alexandre Rocher, directeur des achats et QSE. Suite aux actions menées, le groupe a déjà réduit ses déchets de 15 % et prévoit de minimiser jusqu’à 34 % ses dépenses énergétiques, pour un gain global de 240 K€ en 18 mois. Suite à ces interventions, EXSTO a été certifié ISO 14001 et une vraie implication des salariés a été générée sur les thématiques environnementales.

© F. Ardito

Encourager le commerce de proximité Rhône-Alpes, vaste marché de consommation et espace marchand – parmi les tout premiers en Europe après l’Île-de-France – représente 63 000 points de vente, 300 000 emplois et une création d’entreprise sur cinq. Elément essentiel de l’économie rhônalpine et de la vie sociale, le commerce est aussi un facteur d’attractivité des territoires. Les CCI sont en première ligne pour accompagner une activité qui a connu de profondes transformations ces dernières années – mutation des circuits de distribution, innovation des concepts commerciaux, explosion du e-commerce... La production d’informations économiques au sein des Observatoires du commerce, véritables ressources stratégiques dans ce contexte de mutation, permet de mieux positionner les activités et les résultats des entreprises du

Telenco met le cap sur la réglementation internationale

Installée à Moirans, Telenco (48 personnes, CA : 20 M€) développe des produits et services pour les acteurs télécoms tels que Orange. “Près de 65 % de notre chiffre d’affaires sont réalisés à l’export au sein de 50 pays. Maîtriser la réglementation douanière est donc un enjeu stratégique”, rappelle Habiba Bouaziz Wolozan, directrice logistique et relations clients. Avec quatre de ses collaborateurs et la société Sicodis, elle a suivi le programme Optilog utilisé par les CCI et développé par Grex, centre de commerce international de la CCI de Grenoble. À l’issue de deux jours de formation, un expert a pris le relais. “Ensemble, nous avons élaboré un plan d’action suivi de points réguliers. La force d’Optilog est de nous accompagner durablement”, assure Habiba Bouaziz Wolozan. La participation collective a également permis d’échanger les points de vue et de mobiliser les services en différents points de la chaîne logistique, pour une efficacité optimale des procédures mises en place.

DRÔME © J. Delmarty

ritoriaux. Les professionnels puisent en outre dans les réseaux spécialisés animés par les CCI des ressources utiles à leur développement. En matière d’appui à leur compétitivité, les CCI valorisent les efforts des établissements pour améliorer la qualité de leur offre en assurant la promotion du label Qualité Tourisme et du titre de maître restaurateur. Elles mènent également de nombreuses actions de formation, opérations de sensibilisation et prédiagnostics en matière de sécurité et de mise en accessibilité auprès des acteurs du secteur.

GRENOBLE

RHÔNE-ALPES ÉCONOMIE

RHÔNE-ALPES ÉCONOMIE 255 juin-juillet 2014 - VII


RHÔNE-ALPES ÉCONOMIE

© D. Gilet

commerce. Plusieurs programmes individuels ou collectifs offrent aussi l’opportunité aux commerçants de repenser leur offre, moderniser leur point de vente, fidéliser leur clientèle, développer leur présence en ligne et faire progresser les chiffres d’affaires. L’engagement sur les questions d’aménagement, le soutien à l’action des unions commerciales sont également des priorités des chambres consulaires.

Aménager et animer le territoire Pour encourager l’accueil de nouvelles activités sur des espaces adaptés ainsi que le développement des entreprises implantées dans les territoires, des services performants doivent être mis à disposition. Les CCI sont ainsi investies dans la création et la gestion d’une cinquantaine d’équipements aux impacts majeurs pour l’économie régionale : ports, aéroports, parcs d’exposition, zones d’activités, etc. “Ces aménagements structurants participent à notre compétitivité, souligne Jacques Plattard, président du groupe Plattard, production et négoce de matériaux de construction. Notre groupe est un locataire important du port Sud de Villefranche-sur-Saône. Tous nos approvisionnements en matières premières s’effectuent par voie d’eau. Il faut encourager ce mode de transport alternatif qui demande peu d’investissements et occasionne peu de nuisances.”

Le rôle des CCI est également majeur en ce qui concerne les projets de territoires. Une démarche qui ne peut se déployer sans l’animation de réseaux spécialisés, rassemblant grandes entreprises aux côtés de PME-PMI, pour encourager les liens, la mutualisation et le partage d’expériences. “Leader mondial des matériaux de construction, Lafarge et son Pôle technologique se retrouvent totalement dans la démarche de pôle d’excellence impulsée par la CCI Nord-Isère, notamment au travers de ses services et des structures qu’elle soutient, comme le Pôle Innovations Constructives (PIC). En tant que filiale d’un grand groupe, ces réseaux d’entreprises nous permettent d’intégrer le tissu économique local et de rencontrer des entreprises de tailles différentes, de secteurs d’activités variés, autour de problématiques communes. C’est une relation gagnantgagnant !”, souligne Jacques Lauvin, directeur du Pôle technologique de Lafarge. Porteuses d’une vision économique pour leur territoire et interlocutrices privilégiées des entreprises, les CCI de Rhône-Alpes sont également porte-parole auprès des pouvoirs publics pour éclairer leurs décisions. Elles s’investissent pour traiter des enjeux du tissu économique, faire émerger des solutions et des opportunités de développement sur les territoires. R. Broz

AIN

C&E Concept : l’innovation, moteur de relocalisation

Fondée en 2002 par Philippe Caruso et David Errera, C&E Concept est spécialisée dans la conception d’emballages monétiques et leur distribution sous la marque TheCointainer. En 2013, les dirigeants relèvent un défi : relocaliser la production annuelle de 70 millions d’étuis à monnaie de la Thaïlande vers la France grâce au levier de l’innovation. “Nous nous sommes tournés vers la CCI afin d’être accompagnés, de l’étude de faisabilité au montage financier du projet, commente Philippe Caruso. Forts de cet appui, des prototypes ont été réalisés avec l’industriel Dorlon Form, situé à côté de Bressolles où se trouve notre entreprise, assurant une grande réactivité et créant quatre emplois sur le territoire.” Les innovations de procédé ont permis de gagner 15 % de matières premières et 15 % de productivité, pour atteindre un coût de production équivalant à celui de la Thaïlande. L’entreprise (deux salariés, CA : 600 K€), présente sur les marchés européens, compte sur l’avantage concurrentiel du fabriqué en France pour étendre son rayonnement commercial au continent américain. VIII - RHÔNE-ALPES ÉCONOMIE juin-juillet 2014

Quelle évolution pour le réseau ?

En 2014, les CCI font face à plusieurs évolutions importantes : d’une part, les réformes du financement de l’apprentissage et de la formation continue qui impactent deux missions essentielles des CCI ; d’autre part, le plafonnement des ressources fiscales dans le cadre des 50 milliards d’euros d’économies souhaités par l’État. Pour prendre en compte les baisses de dotation, les CCI renforcent d’ores et déjà la mutualisation de leurs actions et intensifient leurs partenariats, persuadées que, dans un contexte de crise et de compétition intense, les acteurs économiques doivent affirmer leur complémentarité et leur utilité au service des entreprises. D’une façon plus globale, trois chantiers sont ouverts concernant les CCI : les territoires, les métiers, les moyens.

Ce dossier, édité par la Chambre de commerce et d’industrie de région Rhône-Alpes, est diffusé par neuf CCI rhônalpines : Grenoble, Présences (34 000 ex.), Haute-Savoie, Impulsion (31 500 ex.), Savoie, Partenaires Savoie (24 000 ex.), Ain, Grand Angle 01 (22 000 ex.), Drôme, L’Économie drômoise (20 500 ex.), Nord Isère, Nord-Isère économie (14 400 ex.), Roanne Loire Nord, Roanne éco (8 500 ex.), Beaujolais, Entreprendre en Beaujolais (6 000 ex.), Saint-Étienne Montbrison, www.saintetienne.cci.fr. Contact : Présences, tél. : 04 76 28 28 76. Le dossier est consultable en ligne sur : www.rhone-alpes.cci.fr


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La Boutique savoyarde (Chambéry) commercialise sur Internet des produits au fort accent savoyard : autocollants, livres, accessoires, produits alimentaires, tee-shirts, etc. Parmi les nouveautés de l’été 2014 figure une originale gamme de tee-shirts mettant à la sauce savoyarde des logos ou des slogans très connus.

A l‘occasion de la Coupe du monde de football, les Siphonés (Chambéry) proposent un ensemble de mousse fromagère sous pression aux couleurs des équipes de France et du Brésil associé à un jeu-concours permettant de gagner un téléviseur 3D… livré avant la finale de la compétition.

Le concepteur de logiciels de photos et de vidéos panoramiques Kolor (Montmélian) commercialise de nouvelles versions de ses produits « Panotour » et « Panotour Pro ». Les nouvelles évolutions rendent encore plus aisée la fabrication de visites virtuelles, notamment en fusionnant des photos et des vidéos.

Prix indicatif : 3,90 euros

A partir de 99 euros.

Boutique savoyarde

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à la Coupe du monde

avec Kolor

Bien ranger avec

Smartool

La société Accel (Méry) enrichit sa gamme Smartool d’un kit de rangement baptisé « AccroRange ». Les pinces à fixer au mur permettent d’accrocher des objets et des outils pesant jusqu’à dix kilos. Un rail permettant de fixer trois pinces en même temps est disponible.

Chaussure en daim

Timberland

Les professionnels savoyards ont désormais la possibilité de découvrir en avant-première les nouvelles collections du fabricant américain Timberland, qui a installé son showroom à Savoie Hexapole (Méry). Parmi les nouveautés de l’été 2014 figure la chaussure homme Earthkeeper Duxbury en daim.

Prix indicatif : 110 euros.

Prix indicatif : 3 euros

Formes actives passe

à la pub’

Formes actives (Lescheraines) est spécialisée dans l’outillage pour l’injection des thermoplastiques et la fabrication de pièces en petites et moyennes séries. L’entreprise réalise désormais ses propres modèles, à base de matières plastiques « bio », notamment pour créer des objets publicitaires sous la marque K-Lice

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