Partenaires Savoie Décembre 2010

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Magazine économique de la Chambre de commerce et d’industrie de la Savoie N°87 Décembre 2010, 21 e siècle.

2011,

Osons l’odyssée des idées

Compétitivité… Ingéniosité… Solidarité… Créativité…

En 2011, ne manquons ni d’ambition, ni d’imagination. Dossier p.3 – p.19/27

33

Carnets de bord d’entrepreneur

Alterespaces, made in Russia Le bureau d’études prépare le développement de la station de Holdomi en Russie.

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Savoyards dans le Monde De la Corée à

la Californie

Thomas, Maxime, Mickaël, Romain et Lionel : une autre façon de penser et de travailler.


08/2010 – N14002 – Édité par Crédit Agricole S.A. – 91-93, bd Pasteur, 75015 Paris – Capital social : 7 204 980 873 e – 784 608 416 RCS Paris. providence

On hérite de la biscuiterie artisanale

de papa et un jour on parle d’international. Gwenaëlle et Maël Letroadec vendaient avec papa leurs galettes au beurre sur tous les bons marchés de Bretagne. Succès et notoriété auprès des gourmets sont vite au rendez-vous. Gwenaëlle et Maël, qui ont hérité de la petite entreprise familiale, ne tardent pas à industrialiser le processus et à développer de nouveaux sites de production en France, puis un peu partout en Europe. Aujourd’hui, les équipes de Crédit Agricole Entreprises de leur région les accompagnent dans leur implantation sur le marché asiatique. TouTe l’experTise réservée aux grandes enTreprises enfin accessible aux pMe en région.

Un autre regard sur l’entreprise. credit-agricole.fr


pourquoi

pas ?

. . je vais avoir une id e !

Un jour je me suis dit...

Nicolas Tillie (à droite) et Sylvain Denat dirigent également chacun de leur côté une entreprise : Ramus (menuiserie) et 1RDesign (mobilier et objets alliant design et développement durable). www.menuiserie-ramus.fr - www.1rdesign.com

La difficulté n’est pas de comprendre les idées nouvelles mais d’échapper aux idées anciennes. Keynes (économiste)

Nicolas Tillie, dirigeant de Ramus, et Sylvain Denat, créateur de 1RDesign, ont lancé ensemble Twistom.com. Cette entreprise commercialise du mobilier sur mesure, personnalisable, dont le montage ne nécessite pas d’outils. Une collaboration et une innovation nées d’une idée. Une idée née d’un rêve. www.twistom.com

I

have a dream. « Le rêve, c’est la base de l’innovation », résume Nicolas Tillie au sujet de sa démarche d’entrepreneur. « L’idée naît d’une veille permanente. Avoir des idées, c’est un état d’esprit. » Une vision « affûtée », partagée par Sylvain Denat avec lequel Nicolas s’est associé pour créer Twistom.com (mobilier personnalisable, sur mesure, avec un montage sans outils). « Nous avions déjà travaillé ensemble dans des situations de stress et nous étions sortis de cette expérience en ayant confiance l’un dans l’autre », complète Sylvain. Estime réciproque. Démarche innovante et inscrite dans l’ère du temps : « Vendre en ligne avec un site de e-commerce. Des produits fabriqués en France et un concept de personnalisation. Voilà typiquement une idée qui n’aurait pu voir le jour il y a quelques années », explique Nicolas. Analyse : « Quatre ans pour mûrir le projet. Nous avons pesé le pour et le contre », ajoute Sylvain. Des hommes, des idées, des techniques. Alliage et équilibre précieux. Ferment d’innovation. Et acte de

baptême d’une PME un brin rebelle : « De l’avis de beaucoup, lancer une entreprise dans le contexte actuel, c’est fou ! » Aujourd’hui Twistom.com s’affirme sur des spécificités. Elle propose aux particuliers et aux professionnels une nouvelle génération de mobilier design, alliant originalité (fabrication sur commande), qualité des matériaux, innovation (site intégrant un procédé de modélisation en 3D), proximité (livraison sous 20 jours) et une logique économico-écologique qui prend en compte le développement durable. Twistom.com, c’est aussi un outil de communication performant pour les professionnels : « L’opportunité de décliner leur mobilier entreprise à leurs couleurs, à leurs marques, à leur charte graphique », explique Nicolas avant de conclure sur une stratégie qui, elle aussi, est une idée ayant largement fait son chemin : « Le buzz… Nous souhaitons que les clients aillent sur le net, qu’ils jouent avec nos produits et fassent le buzz. »

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Une énergie au Sens Propre…


maire

SOM © Dans l’Ere

CCI de la Savoie, votre partenaires, votre collecteur (p.6) La Vie nouvelle, édition « collector » (p.7) L’Alexander Park se fait un nom (p.8) AchatVille sur votre mobile (p.9) L’Hyperbox, message in a bottle (p.10) Les maisons du bien-être (p.11) Hébergements touristiques, réforme du classement (p.12-13) La semaine des Business Angels (p.13) © Mon Droit - Les acteurs de la négociation collective d’entreprise (p.16) Services gagnants CCI : questions-réponses (p.17) © Déjà demain (p.18)

2011, Odyss e des id es... Dossier

P.3 – p19/27 2011, Odyssée des idées (p.19) Communication : « La ménagère de plus de 50 ans a vécu… » (p.20/21) Accel, les limites de « l’outil » brevet (p.21) Explorer le champ des possibles (p.22) Val Thorens, la station laboratoire (p.24) Mali, Sylène gagne la bataille de l’eau (p.25) Comment développer sa créativité ? (p. 26) L’Odyssée des idées : sources et liens (p.26/27)

Carnets de bord d’entrepreneurs Coup de projecteur sur Sampa-Hélios (p.28) Les Vins Perrier, sensation pure (p.29) Grand Hôtel des Thermes, en route vers le 4 étoiles (p.30) Finder, le courant passe (p.31) Hobby One, y a pas photo (p.32) Alterespaces, made in Russia (p.33)

Savoyards dans le monde Corée du Sud, une autre façon de penser (p.34) Lionel Manivet : « La société américaine est organisée en cercles communautaires hétérogènes » (p.36) Romain David, de Chambéry à la Silicon Valley (p.37)

Rhône-Alpes Économie Éco-construction, Rhône-Alpes bâtit son savoir-faire (p.39/46)

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CCI de la Savoie :votre partenaire – votre collecteur Les faits

Chefs d’entreprise, vous devez régler votre taxe d’apprentissage à la fin février. C’est un impôt dont vous pouvez décider l’affectation. Ne versez plus, investissez ! www.savoie.cci.fr – o.dunand@savoie.cci.fr

C

haque chef d’entreprise assujetti à la taxe d’apprentissage peut choisir de l’investir dans des établissements dont la proximité, les formations, les cursus lui apportent des réponses concrètes en termes de formation, de compétences, de savoir-faire. Au regard des montants concernés – plus de 133 M€ sont traités chaque année par les cinq organismes collecteurs rhônalpins –, bien choisir est capital. Deux façons complémentaires d’exercer et de contrôler votre choix • Vous choisissez le ou les établissements auxquels vous réservez tout ou partie de votre taxe d’apprentissage en indiquant leur nom sur votre bordereau de versement ; ou • Vous vous appuyez sur votre CCI dont les membres, eux-mêmes chefs d’entreprise, connaissent vos préoccupations pour répartir tout ou partie de votre taxe d’apprentissage. Dans les deux cas, vos choix seront scrupuleusement respectés. Le bon équilibre et surtout l’efficacité de l’emploi de la taxe d’apprentissage seront assurés. ■

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Versez votre taxe à la CCI de la Savoie. Ses équipes vous garantissent : • Efficacité et simplicité du traitement de vos déclarations ; • Respect et bonne fin de vos choix ; • Sens de l’intérêt général.

Vos priorités

• Investir dans le développement des écoles et des établissements savoyards ; • Servir vos professions en permettant notamment à des jeunes d’acquérir les compétences dont vous avez besoin ; • Favoriser le développement de l’apprentissage, voie d’avenir du CAP au BAC +5 ; • Donner à vos représentants le poids nécessaire pour entamer des actions de lobbying, concernant les orientations des pouvoirs publics régionaux en matière de formation.


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« La Vie nouvelle », le « collector » !

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a V ie nouvelle, hebdomadaire savoyard, publie un numéro hors série de 32 pages, panorama des manifestations organisées en Savoie en 2010 pour commémorer le 150e anniversaire du rattachement de la Savoie à la France. Au fil des pages, retour sur les événements marquants de l’année, comme la visite du

président de la République à Chambéry, en avril. Original, La Vie nouvelle a demandé à ses lecteurs de désigner les « objets symboles » des commémorations, à découvrir en pages centrales. 10 € - Avec le DVD d’Olivier Pasquet sur les commémorations de 1910, 1960 et 2010. ■

10€

l'hebdo savoyard Immeuble Saint-Sébastien - 315 avenue de Lyon - 73000 Chambéry E-mail : redaction.lvn@orange.fr - Tél. 04 79 33 02 82 - Fax. 04 79 70 50 92 - www.la-vie-nouvelle.fr

Novembre 2010

Les objets symboles du rattachement Les festivités commune par commune Les commémorations au fil de l'histoire Le président de la République à Chambéry

À noter : la chronique quotidienne économique de Patrick Plaisance, le rédacteur en chef de La Vie nouvelle, sur France Bleu Pays de Savoie. Chaque matin à 6h25 et 8h25, Patrick Plaisance présente les entreprises gagnantes des Pays de Savoie.

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L’Alexander Park se fait un nom Les faits

Après six mois de rénovation intégrale, « le plus grand hôtel de l’agglomération chambérienne », selon les termes de son président Claude Varon, fait peau neuve : le Novotel fait place à l’Alexander Park Best Western. Désormais aux mains d’entrepreneurs savoyards, l’établissement longeant l’A 43 confirme sa vocation touristique et familiale et se positionne sur les créneaux « événement » et « séminaire ». www.alexanderpark.fr

S

uccessivement créateur d’entreprise puis directeur d’un pôle territorial de développement économique sur l’agglomération aixoise, Claude Varon détecte en 2007 l’occasion d’un projet entrepreneurial d’envergure. En pleine restructuration de ses marques et réseaux, le groupe Accor vend son hôtel 3* sous licence Novotel, à Chambéry. Le 4 décembre 2009, les fonds et murs de l’établissement deviennent la propriété de la SAS V2P (fédérant trois actionnaires du cru : Cédric et Sylvain Pédretti à parité pour 60 %, Claude Varon à 40 %). Un mois après cet investissement de 4 M€, les investisseurs engagent le grand lifting. Des sols aux plafonds, des abords extérieurs au confort intérieur, les hall, salon, bar, salle à manger, cuisine, salles de séminaire, toilettes font une cure de jouvence et s’adaptent aux normes de sécurité et d’accessibilité. Quant aux 100 chambres de 24 à 35 m², elles sont climatisées, insonorisées, dotées en écran plat, minibar, plateau courtoisie, sèchecheveux, coffre-fort et WIFI gratuite. La réfection des abords et de la terrasse étend la capacité de parking à 180 places clôturées, et installe un auvent au bord de la piscine. Au bénéfice de 2 M€ de travaux « confiés aux PME locales », 10 semi-remorques évacués pour 13 autres rapatriés – l’ensemble des opérations étant mené sans un jour de fermeture –, Claude Varon mise sur une clientèle tourisme et business à parité. Autour des 8 salles de séminaires modulables, les services connexes

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se conjuguent : restaurant 200 couverts/jour, parc arboré pour pose éventuelle de chapiteau, lits grande taille ajustés aux sportifs professionnels, chambres familiales. Adossé à la première marque hôtelière mondiale dont « les revendications de qualité nous sont apparues les plus adaptées », le président affûte sa stratégie : l’international. Salons, rencontres, réseaux, médias, agences de voyage, autocaristes ; Claude Varon entend accueillir, avec le soutien des 32 salariés de l’établissement, 600 groupes par an. « Notre présence on line est trilingue pour être renforcée : français, anglais, italien. » De quoi doper le volume d’affaire (de 2,5 à 3 M€). n

« Marquer » son territoire « Nous avons proposé aux élèves du groupe ESC Chambéry Savoie un challenge primé de 500 € pour trouver un nom, “une marque” et un logo à l’établissement », résume Claude Varon, manager impliqué dans les réseaux économiques savoyards. En mars, il a dépouillé la cinquantaine de propositions émises par une quinzaine d’étudiants. La commission ad hoc, créée par les trois actionnaires et rejointe par Marie-Laure Rey et Olivier Reydellet du groupe ESC, a finalement retenu « L’Evencio » pour le restaurant, sur proposition de Leslie Muraton. « L’Alexander Park » s’est ensuite imposé pour le concept global : à cause de sa symbolique géographique (l’hôtel est situé avenue Alexander Flemming), de son apparentement alphabétique avec un haut de classement et de sa résonnance anglo-saxonne, proche de Best Western


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Mobile.AchatsSavoie.com : les commerçants sur votre mobile

FRENCH MOUNTAIN GROUP à ISPO - Munich 21 entreprises à ISPO sur le pavillon France ! du 6 au 9 février 2011

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Créé en 2000, AchatVille.com persiste dans sa vocation à innover et à rapprocher les commerçants de leurs clients. Dernières évolutions : Mobile. achatville.com constitue une version mobile par territoire, ergonomique, fluide et rapide, optimisée pour Iphone et Android. Elle permet d’accéder en toute simplicité aux informations des commerçants : coordonnées, horaires, contacts… Les utilisateurs pourront également suivre en direct les bonnes affaires et les promotions exclusives proposées près de chez eux (dans leur ville ou lors de leur déplacement). Le lancement de la version mobile se fait progressivement, par territoires : la Savoie devrait être « connected » début 2011. Pour rappel : AchatVille, portail de proximité, permet aux petits commerçants de présenter leurs offres en ligne à un public local et également d’acquérir des clients supplémentaires grâce à la vente en ligne ou la réservation. Projet technologique unique adopté par 46 CCI françaises dont la CCI de la Savoie avec Achat-Savoie.com, le portail concentre plus d’un million de visiteurs uniques et 2,6 millions de pages vues par mois. Il répertorie 280 000 commerçants sur 130 territoires. En 2002, 2006 et 2009, AchatVille a reçu la labellisation « Meilleure pratique européenne » par la Commission européenne. n + : CCI de la Savoie – Géraldine Vallier – g.vallier@savoie.cci.fr

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Hyperbox, message in a bottle… Les faits

O

Laurent Dauzay porte la triple casquette d’inventeur, de concepteur et de dirigeant d’entreprise. « Partant du constat qu’une bouteille plastique sur deux n’est pas recyclée, j’ai recherché une solution de recyclage clé en main », explique-t-il. C’est en Allemagne qu’il a trouvé la réponse. « Chaque supermarché y a sa méthode de récupération, c’est une obligation. » Le concept de l’Hyperbox était né. www.hyperbox-concept.com

riginaire de l’Avant-Pays Savoyard, Laurent Dauzay est allé présenter sa première machine à deux pas de chez lui, au Super U d’Attignat-Oncin. Le 4 juin 2010, il installait une Hyperbox sur le parking du magasin. Le lendemain, la deuxième prenait place devant le Super U de La MotteServolex. Depuis, le concept adopté par Super U encourage sa clientèle à pratiquer le geste de recyclage en lui permettant d’engranger des points sur sa carte de fidélité. La machine est en location sur un contrat territorial de cinq ans et le service après-vente est assuré dans les 48 heures. Pour le supermarché, l’avantage n’est pas négligeable. Outre participer à un geste citoyen, il récupère environ 200 €/t de déchets récoltés, à raison de quelque 48 tonnes par an.

À Attignat-Oncin comme à La Motte-Servolex, le succès semble au rendez-vous : 1 500 bouteilles de plastique sont récoltées en moyenne chaque jour. 4 000 à 5 000 sont estimées dans les 6 mois. Côté pratique, la manœuvre est simple. La bouteille est introduite manuellement dans la machine qui lit son code barre afin de vérifier si elle est apte à être ensuite compactée. La valorisation est effectuée par la société Plastéo, le plus important régénérateur de déchets plastique, qui transforme les bouteilles en granules avant recyclage. « L’idée séduit tout le monde unanimement parce qu’elle est novatrice », estime Laurent Dauzay qui, avec son bâton de pèlerin, poursuit son chemin pour implanter des Hyperbox sur les parkings de nouveaux

Innsbruck 4 au 6 mai 2011

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Laurent Dauzay devant son Hyperbox. à noter : le supermarché récupère environ 200 €/t de déchets récoltés, à raison de quelque 48 tonnes par an.

hypermarchés. Il espère en commercialiser 400 en France dans les deux années à venir. n

Le soutien de Maud Fontenoy Laurent Dauzay a trouvé un soutien de poids avec la navigatrice Maud Fontenoy, qui a accepté de parrainer l’Hyperbox avec son association. La Maud Fontenoy Fondation s’adresse au grand public et plus particulièrement à la jeune génération ; l’objectif consiste à sensibiliser, alerter et éduquer aux enjeux que nous avons à relever pour protéger les océans et leur littoral. Ses actions sont principalement tournées vers les enfants et leurs familles avec une volonté simple : c’est en s’informant que l’on connaît, et c’est en connaissant mieux les choses que l’on se bat ensuite pour les protéger. La Maud Fontenoy Fondation emmène de « petits aventuriers » sur son voilier pour leur faire découvrir la mer, les faire rêver et ainsi les encourager à la protéger. En 2009, l’association a distribué un « Carnet de bord pour sauver les océans » dans 55 000 écoles primaires de métropole et d’outre-mer. + : www.maudfontenoyfondation.com

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INTERALPIN 2011

INTERALPIN, c’est : > un salon de renommée mondiale pour l’aménagement et l’équipement de la montagne, > 500 exposants sur 30 000 m², 18 000 visiteurs de 64 pays, > 20 exposants sur le pavillon France en 2009. Le Cluster CIM / SPORALTEC et UBIFRANCE vous proposent : > une mise en contact avec des professionnels internationaux de la montagne, > un espace dédié aux entreprises françaises, > un soutien logistique et financier, > une visibilité et une communication renforcées.

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Les maisons où il fait «bien» vivre Les faits

Bureau d’études centré sur la rénovation écologique de l’habitat, Savoie Éco’Logis Conseil développe un accompagnement sur mesure pour encourager des maisons plus saines, confortables et économes. www.ecologisconseil.fr

D

iplôme en poche, Nicolas Roger, expert de la réglementation thermique en neuf, Thomas Legrand, spécialiste en test d’étanchéité à l’air et en thermographie, et Jonathan Gandy, attaché aux études en rénovation et en neuf ont concentré leurs compétences dans une structure entrepreneuriale apte à répondre à l’immense chantier de la performance énergétique du bâtiment. Savoie Éco’Logis Conseil réalise ainsi les études thermiques (avec logiciels spécifiques), apporte conseils et assistance à la maîtrise d’ouvrage pour la rénovation de l’habitat particulier. Les ingénieurs ont, pour ce faire, arrêté une démarche qualité fondée sur l’écoute des besoins et l’audit précis du bâtiment avant toute recommandation de travaux. Pour réduire au mieux les consommations énergétiques tout en améliorant fonctionnement et performance globale de l’habitat, Savoie Éco’Logis Conseil personnalise ses plans d’action. « Selon les priorités et les moyens disponibles », insiste Jonathan Gandy, consultant Greeneo. Isolation intérieure, extérieure, ventilation, mode de chauffage, apport en énergies renouvelables, le souci d’amélioration s’entend jusqu’à l’assistance administrative dans la préparation des dossiers d’aides, la sélection d’artisans à la « conscience » environnementale éprouvée, au calcul des retours sur investissement. « Indépendants des fournisseurs d’énergies, de matériaux et des installateurs, nous assumons une lecture transparente des montages financiers. » ■

La jeune entreprise joue « collectif » Après une vingtaine de rénovations en moins de deux ans sur les Savoie et l’Isère proche, Savoie Eco’Logis Conseil diversifie son activité vers la démarche globale de labellisation BBC de maisons neuves (la moitié de son activité). Étude thermique réglementaire, analyse technique de dimensionnement, montage de dossier d’obtention de PTZ (prêt à taux zéro), test d’infiltrométrie, l’entreprise propose les moyens de « corriger sur chantier d’éventuelles erreurs pour mieux confirmer le label ». Promue par ses participations aux salons, ses réseaux et son site Web mais aussi par les constructeurs en quête de labellisation et les artisans du secteur BBC, Savoie Eco’Logis Conseil entend poursuivre son développement vers le « petit collectif » de 3 à 4 logements.

dans

Thomas Legrand - Nicolas Roger - Jonathan Gandy

Conjoncture hôtellerie été 2010 : 69 % des hôteliers interrogés sont satisfaits de la saison estivale malgré une évolution du chiffre d’affaires très contrastée selon la catégorie des hôtels. Par rapport à l’été 2009, le taux d’occupation est resté stable en juillet et a diminué d’un point en août. L’emploi demeure stable et la clientèle française est toujours nettement prépondérante. Découvrez l’intégralité des résultats sur www.savoie.cci.fr / Développement des territoires-Études/ rubrique « Enquêtes de conjoncture »).

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Hébergements touristiques : réforme du classement Les faits

La réforme du classement des hébergements touristiques (1) concerne les nouvelles normes de classement et la procédure pour obtenir les étoiles. Elle touche : hôtels, campings, parcs résidentiels de loisirs, résidences de tourisme, villages de vacances, meublés de tourisme, villages résidentiels de tourisme. Les nouvelles normes orientées client doivent contribuer à l’amélioration de la qualité des équipements mais aussi des services grâce à un modèle plus exigeant, complet et évolutif.

L

es nouvelles normes de classement visent à renforcer la compétitivité des hébergements touristiques. Elles établissent des exigences de qualité de service inédites, contrôlées tous les cinq ans par un cabinet accrédité par le Cofrac (ou réputé accrédité dans le cadre du contrôle des meublés de tourisme). Le contrôle est effectué sur la base des normes de classement publiées par arrêté et sur le guide de contrôle des critères ; leur utilisation par les organismes évaluateurs accrédités ou réputés accrédités est rendue obligatoire par voie réglementaire afin de garantir une évaluation homogène sur l’ensemble du territoire.

Demande de classement : méthodologie Concernant la procédure de demande de classement, l’exploitant ou le propriétaire de l’hébergement touristique commande une visite de contrôle au cabinet accrédité de son choix. Le coût de la visite de contrôle est à la charge de l’exploitant ou du propriétaire. À l’issue de la visite, l’organisme de contrôle remet à l’exploitant ou propriétaire le rapport et la grille de contrôle portant avis sur la catégorie de classement demandée. L’exploitant ou le propriétaire transmet alors son dossier de demande de classement complet en préfecture qui prend in fine l’arrêté de classement. La préfecture transmet ensuite à Atout France l’ensemble du dossier aux fins

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de publication des établissements classés et d’observation. Les hébergements touristiques ont jusqu’au 23 juillet 2012 pour demander les nouvelles étoiles, date limite de validité des étoiles attribuées avant la date d’entrée en vigueur du nouveau dispositif de classement (27 décembre 2009 pour les hôtels et 1er juillet 2010 pour les autres modes d’hébergement).

Tableau de classement : trois chapitres Le nouveau tableau de classement propose trois chapitres : équipements, services au client, accessibilité et développement durable. Il fonctionne selon un système à points. Chaque critère est affecté d’un nombre de points. Certains critères revêtent un caractère obligatoire, d’autres sont à la carte. Pour se classer dans une catégorie donnée, l’hébergement doit remplir 100 % des points obligatoires (tolérance de 5 % sous réserve que les points obligatoires perdus soient compensés par trois fois plus de points à la carte) n + : CCI de la Savoie – Gwenaël Servin – 0 820 22 73 73 (0,09€TTC/Min) – g.servin@savoie.cci.fr Cette réforme est déterminée dans la loi du 22 juillet 2009 de développement et de modernisation des services touristiques et l’ensemble des dispositions réglementaires prises pour son application.

(1)

Pré-diagnostic & économies Dans le contexte réglementaire très précis de la réforme du classement des hébergements touristiques - et afin d’éviter les désagréments liés à une contre-visite qui pourrait retarder la procédure de classement et en alourdir le coût -, il est possible de faire réaliser un prédiagnostic. Cette solution pointe les écarts par rapport au référentiel et apporte les mesures correctives permettant de passer beaucoup plus sereinement l’étape de l’audit proprement dit. La CCI de la Savoie accompagne les professionnels de l’hôtellerie dans cette démarche.

L’exemple des hôteliers de Valloire Les hôteliers de Valloire se sont lancés dans une démarche commune de pré-diagnostic concernant les normes hôtelières. Pendant deux jours, les 15 et 16 décembre, la CCI va réaliser cette étude dans chacun des 10 établissements qui composent la totalité du parc hôtelier de Valloire : Grand Hôtel de Valloire et du Galibier, Christiania, Hôtel du Centre, Crêt Rond, Relais du Galibier, Tatami, Aiguille Noire, Hôtel de la Poste, Les Mélèzes, Les Carettes. Objectifs : se préparer de manière collective à une démarche lourde mais indispensable vis-à-vis de la clientèle nationale mais surtout internationale ; assurer une homogénéité de la station concernant le parc hôtelier de Valloire ; représenter un poids non négligeable face aux cabinets d’audit en charge du rapport d’audit pour le classement, notamment en terme d’économie d’échelle.


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Semaine des Business Angels : étape du 3 décembre en Savoie

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avoie Angels organise le vendredi 3 décembre à la Traverse, au Bourget-du-Lac, l’étape savoyarde de la semaine des Business Angels. Cette manifestation s’inscrit dans un programme national. Le thème choisi par la Savoie est : « L’investissement local responsable, alternative à la spéculation mondiale incontrôlable ». Le programme est une succession de tables rondes et de débats. La première partie évoque les errements du système financier mondial basé sur la spéculation, en particulier les risques liés aux instruments financiers

tels que les dark pools (marchés financiers parallèles), le trading algorithmique haute fréquence (opérations de bourse assistées par des algorithmes couplées avec un trading automatisé)..., mais aussi l’affaire Kerviel, les risques des obligations d’État… La seconde partie est axée sur l’investissement local et, donc, le retour à l’économie réelle. n + : www.savoie-angels.com/news/ nouvelles - muriel.vanbuchem@savoieangels.com

BUZACZTU Le concours Artinov, organisé par la Chambre de métiers et de l’artisanat et qui récompense les entreprises innovantes a distingué quatre entreprises : la SAS Link & Solution, Ibex, l’EURL Alenzo, la SARL Le Pain de Belledone.

Animation commerciale et proximité Les faits

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Les commerçants de l’Avant-Pays bénéficient d’une excellente image auprès de leur clientèle locale : l’information ressort d’une récente étude menée par le Syndicat mixte et la Chambre de commerce et d’industrie de la Savoie. Cependant, les consommateurs ont suggéré une piste d’amélioration : la fréquence des animations commerciales.

ans cet esprit, le 150e anniversaire du rattachement de la Savoie à la France a été l’occasion pour les commerçants de mettre en place un programme d’animation, « Frontière en Fête », qui a mobilisé et mobilise encore association, acteurs économiques et collectivités du territoire : le 12 et 13 juin à Saint-Genix-sur-Guiers avec la fête de « Mandrin, entre France et Savoie », en passant par les Pont-de-Beauvoisin SavoieIsère le 14 juillet avec « les Pontois réunis…

déjà 150 ans », ou par Yenne au 15 août où « le Rhône, fleuve frontière » était à l’honneur, ou encore du côté de la Vallée de Chartreuse pour célébrer le 21 août « Les mariés de l’an 1860 » et enfin le 29 août à Novalaise avec « la Fête du marché et ses 150 ans d’histoire en pays de Savoie »… partout la population locale et touristique fut nombreuse et la fête réussie ! L’initiative emmenée par les associations de commerçants - artisans et du Patrimoine de l’Avant Pays Savoyard ont également

organisé un grand jeu-concours : « Jouez l’Union avec vos commerçants ». Enfin, dès l’automne, les unions commerciales des chefs-lieux de canton se sont à nouveau mobilisées pour l’opération Commerce en fête, menée conjointement avec la CCI de la Savoie. Une démonstration d’implication collective des professionnels. n + : CCI de la Savoie - Éric Richard e.richard@savoie.cci.fr

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Avantages économiques : • Complément de revenu non imposable et exonéré de charges sociales • 50% de réduction/crédit d’impôt sur les sommes restant à la charge du salarié. Avec le CESU préfinancé : un accès aux services à la personne facilité • Des services à la personne adaptés à tous les besoins • Un meilleur équilibre vie professionnelle et vie familiale.

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Les acteurs de la négociation collective d’entreprise Les faits Deux ans après l’adoption de la loi du 20 août 2008 portant rénovation de la démocratie sociale et réforme du temps de travail, le dispositif destiné à faciliter la négociation collective dans les entreprises les plus modestes reste peu ou pas connu. Il s’agissait pourtant de l’un des principaux objectifs de la loi.

+ : CCI de la Savoie - Annick Forrat-Petitjean, animatrice du groupe de travail « Lois et Règlements » - documentation@savoie.cci.fr

La négociation avec les représentants élus du personnel

La négociation avec le délégué syndical Il s’agit du mode normal de négociation des accords d’entreprise. Pour être valable, un accord d’entreprise doit désormais avoir été conclu avec un ou des délégués syndicaux représentant 30 % au moins des suffrages exprimés au premier tour des dernières élections, et ne pas avoir fait l’objet de l’opposition d’un ou de plusieurs syndicats ayant recueilli plus de 50 % des suffrages exprimés au 1er tour des mêmes élections. En l’absence de délégué syndical, la loi du 20 août 2008 permet sous certaines conditions d’engager des négociations soit avec les représentants élus du personnel, soit avec un salarié mandaté, soit même avec le représentant de section syndicale.

16 / PARTENAIRES SAVOIE - N° 87

Dans les entreprises de moins de 200 salariés dépourvues de délégués syndicaux, l’employeur peut conclure un accord collectif avec les membres élus du comité d’entreprise ou, à défaut, les délégués du personnel. L’accord ne peut toutefois porter que sur des mesures dont la mise en œuvre est subordonnée par la loi à un accord collectif, ce qui est notamment le cas des accords d’aménagement du temps de travail. Pour être valable, l’accord doit être conclu avec des représentants élus titulaires, ayant recueilli la majorité des suffrages exprimés lors des dernières élections professionnelles, et être approuvé par une commission paritaire de branche.

La négociation avec un salarié mandaté Dans les entreprises ne disposant ni de délégués syndicaux ni de représentants élus du personnel (justifié par un procès verbal de carence), un accord d’entreprise peut être conclu par un ou plusieurs salariés expressément mandatés par une ou plusieurs organisations syndicales représentatives dans la branche. Comme précédemment, l’accord ne peut porter que sur des mesures dont la mise en œuvre est subordonnée par la loi à un accord collectif. Après signature, l’accord doit obligatoirement être approuvé par les salariés de l’entreprise, à la majorité des suffrages exprimés.

www.legifrance.gouv.fr : Accueil > Les autres textes législatifs et réglementaires LOI n° 2008-789 du 20 août 2008 portant rénovation de la démocratie sociale et réforme du temps de travail (1) www.travail-solidarite.gouv.fr : Accueil > Informations pratiques > Fiches pratiques du droit du travail > Convention collective - Dossier : « La négociation collective dans l’entreprise »

La négociation avec le représentant de section syndicale Le représentant de section syndicale a été créé par la loi du 20 août 2008. Il est chargé de représenter son syndicat au sein de l’entreprise, lorsque celui-ci ne peut se prévaloir du statut de syndicat représentatif, au sens de cette dernière loi. Il est doté des mêmes prérogatives que le délégué syndical, à l’exception du pouvoir de conclure des accords collectifs. Toutefois, les entreprises dont l’effectif est au moins égal à 200 salariés, et qui ne disposent pas de délégués syndicaux, mais où sont présents des représentants élus du personnel, peuvent conclure un accord d’entreprise avec un représentant de section syndicale. L’accord peut porter sur tous les thèmes de négociation sans restriction. Le représentant de section syndicale ne peut conclure un accord d’entreprise qu’à la condition qu’il ait été désigné par une organisation syndicale de salariés affiliée à une organisation syndicale représentative au niveau national et interprofessionnel et qu’il ait été mandaté par cette organisation pour conclure un accord d’entreprise. Comme précédemment, la validité de l’accord est subordonnée à son approbation par les salariés à la majorité des suffrages exprimés. ■ Pour le groupe de travail « Lois & règlements » de la CCI de la Savoie - Antoine Dos Santos - DS-J & Associés - Barreau de Chambéry


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dans

l'ère

services gagnants

Les faits Vous êtes aux commandes d’une entreprise. Quotidiennement, vous vous posez des questions précises et devez résoudre des problèmes. Les experts de la Chambre de commerce et d’industrie – ingénieurs, économistes, conseillers – vous apportent des solutions concrètes.

www.savoie.cci.fr – 0 820 22 73 73 (0,09€ TTC/min) – info@savoie.cci.fr Arrhes ou acompte ? Il est important de distinguer les arrhes d’un acompte car de la qualification retenue dépendent les effets. La différence essentielle entre ces deux termes réside dans la faculté de dédit, qui caractérise les arrhes mais ne peut s’exercer en cas d’acompte. L’acompte est en effet un engagement ferme des deux parties ; le contrat a été définitivement conclu et correspond à un premier versement à valoir sur la somme globale. L’inexécution de son engagement expose le cocontractant à une condamnation à des dommages-intérêts dont le montant correspondra au préjudice subi et pourra donc être supérieur au montant de l’acompte. Lorsqu’il s’agit d’arrhes, chacune des parties au contrat est libre de se dégager de ses obligations contractuelles. Cette faculté de dédit est toutefois conditionnée : elle ne peut s’exercer indéfiniment (il est généralement admis qu’elle s’exerce dans le même temps que la promesse de contrat) et a un caractère onéreux (si elle est exercée par l’acheteur, celui-ci perd la somme versée d’avance ; si le vendeur renonce à livrer, il doit rembourser le double de la somme qu’il a reçue).

Délai de paiement entre professionnels Pour les contrats conclus entre professionnels, le délai de paiement de toutes marchandises ou prestations est fixé à 45 jours fin de mois ou 60 jours à compter de la date d’émission de la facture. Toutefois, les parties peuvent réduire d’un commun accord ce délai ou retenir comme point de départ du délai la date de réception de la marchandise ou d’exécution de la prestation. En cas de dépassement de ce délai, le taux d’intérêt minimal des

pénalités de retard sera porté à trois fois le taux d’intérêt légal. Ce dernier est révisé chaque année. Il est publié au journal officiel (JO). Attention : le défaut de mention sur la facture de la date de règlement est un délit puni d’une amende maximale de 75 000 €, pouvant être portée à 50 % de la somme facturée ou de celle qui aurait dû être facturée. Cas particuliers : plus d’une trentaine d’accords dérogatoires aux délais de paiement ont été mis en place par certaines branches professionnelles (papeterie, conserves, pneumatiques, animaux de compagnie, BTP, sanitaire, chauffage, deux roues, armes, commerce de gros de l’outillage automobile…).

J’ai besoin d’installer une benne devant mon entreprise. Elle déborde sur la voie publique mais cette dernière n’est que très peu fréquentée et cela ne dérange personne. Suis-je toutefois soumis à une démarche administrative particulière ? En effet. L’occupation de la voie publique nécessite systématiquement une demande d’autorisation auprès de votre mairie. Il ne s’agit pas dans ce cas d’une activité de vente mais l’autorisation municipale est cependant requise. Il en va de même pour la pose d’une enseigne sur la façade d’un fonds de commerce, l’installation d’une terrasse, de bacs à fleurs, d’étalage de fruits et légumes… Sont également concernés la pose d’un échafaudage pour l’exécution de travaux, le dépôt de matériel, de goulottes, de bungalows de vente (vente d’appartements par exemple), etc. La liste n’est ici pas exhaustive. Dans le doute, appuyez-vous sur les recommandations des conseillers CCI.

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demain CCI de la Savoie 0 820 22 73 73 (0,09 € TTC/min) www.savoie.cci.fr Groupe ESC Chambéry Savoie 04 79 25 32 54 www.esc-chambery.fr

Direction d’appui aux entreprises

Relations internationales 16 décembre - Journée Suisse : rencontre énergies renouvelables et rendez-vous individuels entreprises tous secteurs, avec la CFSCI. CCI de la Savoie ++ : Claudine Attanasio c.attanasio@savoie.cci.fr 17 décembre - Petit déjeuner réglementaire : Nouvelles obligations douanières déclaratives ICS / ECS avec M me Abel, Direction régionale des douanes de Chambéry. CCI de la Savoie ++ : Maryline Favre – m.favre@savoie.cci.fr 25 janvier - Journée Russie : Séminaire d’information « approche du marché et certification », suivi de rendez-vous individuels avec Ubifrance Russie et le cabinet SGS Monitoring. CCI de la Savoie ++ : Patrick Civier – p.civier@savoie.cci.fr 2e quinzaine janvier - Journée Australie : rendez-vous individuels avec M. Deschang de la French Australian Chamber of Commerce & Industry (FACCI). CCI de la Savoie. ++ : Maryline Favre – m.favre@savoie.cci.fr

Cluster CIM – Programme Montagne ++ : Nathalie Saint-Marcel contact@cluster-cim.fr - www.cluster-cim.fr Du 20 au 23 janvier 2011 - Salon Outdoor Retailer Show (ORS) à Salt Lake City (Etats-Unis). Du 27 au 30 janvier 2011 - Salon SIA (Snowsports Industries America) à Denver (Etats-Unis). Du 6 au 9 février 2011 - Salon Ispo : à Munich (Allemagne).

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Programme Actions Collectives & Innovation Du 23 au 25 novembre - Salon des maires et des collectivités locales. Paris Porte de Versailles. La CCI de la Savoie et les entreprises des Pays de Savoie seront présentes sur un stand de 90 m² et accompagnent six entreprises. ++ : Nicole Tresallet et Céline Matéo – n.tresallet@savoie.cci.fr c.mateo@savoie.cci.fr 9 décembre - Séminaire dirigeants « Professionnels du tourisme : réunion de débriefing » - Hôtel Le Roma – Albertville 17h à 19h - Accompagnés de consultants experts, les professionnels du tourisme se sont engagés dans une démarche de progrès. Formations collectives et appui individuel sur une année. ++ : Nicole Tresallet – n.tresallet@savoie.cci.fr Amélie Dancer - a.dancer@savoie.cci.fr 16 décembre - Réunion de présentation aux entreprises de la 1re Biennale de la Montagne qui se déroulera à Chambéry du 27 au 29 avril 2011 - 10 h à 12h - La Biennale réunira durant 3 jours les entreprises qui interviennent au niveau de l’aménagement durable des territoires de montagne dans ses multiples dimensions, les prestataires, fabricants, fournisseurs dans le domaine de l’économie ou de l’aménagement touristique durable - Intervenant : Bernard VOLK, Commissaire Général ALPIPRO 2011 ++ : Nicole Tresallet n.tresallet@savoie.cci.fr Du 22 au 24 mars - RIST (Rencontres interrégionales de la sous-traitance - Valence La CCI de la Savoie et la CCI de la HauteSavoie organisent conjointement la présence des entreprises des Pays de Savoie sur ce grand Rendez Vous de la Sous-Traitance ++ : Hervé Bouton - h.bouton@savoie.cci.fr

Programme Création Transmission 2 décembre - Soirée corportate « Réussir grâce à son réseau : les facteurs indispensables, comment être actifs sur les médias sociaux… ». Comtes de Challes à 18h. Suivie

d’un speed business meeting & lancement de la création du Groupement des Parrains Savoyards. ++ : Claire Gaurand - c.gaurand@savoie.cci.fr 6 décembre - Petit déjeuner de présentation du Club des nouveaux entrepreneurs savoyards aux chefs d’entreprise nouvellement immatriculés. 8h30 - 10h dans les locaux de l’antenne interconsulaire à Albertville. ++ : Claire Gaurand - c.gaurand@savoie.cci.fr 10 décembre - Atelier : « Définissez votre plan de prospection commerciale » de 8 h 30 à 10 h 30 bâtiment Homère à Savoie Technolac 20 janvier - Soirée de l’Initiative - 18h30 Présentation du bilan d’activité de la Plate forme Savoie Initiative Nivolet et des créateurs/ repreneurs d’entreprise soutenus en 2010 ++ : Martine Chouvet - m.chouvet@savoie.cci.f

Soirée privilège groupe ESC Chambéry Savoie 14 décembre - 19h30 - Espace La Traverse - Le Bourget-du-Lac Le SUPERSWING OCTET : 8 musiciens qui déclineront un jazz classique dans l’esprit des Big Bands américains des années 30-50, avec la sensualité et la voix de velours de leur diva : Jessica Martin-Maresco. ++ : Marie Laure Rey ml.rey@esc-chambery.fr

Raid hiver ESC Chambéry Savoie / Polytech’Savoie 16 janvier - La Féclaz. ++ : Raphael Ramstein r.ramstein@groupe. esc-chambery.com : www.raidexperience.fr


Les dossiers de

2d0es11id, o seosns l'odyss e

Comp titivit ... Ing niosit ... Solidarit ... Cr ativit ...

« Les problèmes du monde ne peuvent être résolus par des sceptiques ou des cyniques dont les horizons se limitent aux réalités évidentes. Nous avons besoin d’hommes capables d’imaginer ce qui n’a jamais existé. » J. F. Kennedy

D

ans quelques jours, nous quitterons la planète 2010 pour la planète 2011. Changement d’année et de cap, opportunité de prendre des bonnes résolutions, de celles qui changent une vie.

2011, osons l’odyssée des idées. Ne manquons ni d’ambition, ni d’imagination. Les défis sont légion, le terrain de jeu immense : à l’image des métamorphoses de notre économie et de notre environnement. Dans le livre 80 hommes pour changer le monde, des entrepreneurs de toute nationalité témoignent de leur pouvoir à rendre les rêves possibles, le leur mais aussi ceux de leurs contemporains.

Au départ de ce livre emblématique, il y a deux étudiants d’une école de commerce qui, un soir, échangent des idées… La naissance d’Internet, la découverte de la pénicilline, les grandes et petites inventions, le pas de danse d’Amstrong sur la Lune, les belles histoires… Le feu, la première fois, il y a quelque 400 000 ans… À la base de tous les projets, de toutes les réussites, il y a une idée. Le principe est immuable, la capacité de l’humain à s’étonner, à s’émouvoir, à raisonner et à agir. Un humain connecté au monde des idées. Avec l’air du temps, les attentes de son époque. Un humain connecté aux autres humains.

Aujourd’hui, Internet change le monde. On ne peut se soustraire à l’effet miroir du phénomène : nous aussi devons changer notre façon de voir les choses. Réseaux, webacteurs, accès massif à l’information : le partage est la nouvelle monnaie sociale. L’innovation, la « gagne » relèvent désormais de cette « alchimie des multitudes, un ensemble qui est plus grand que la somme de ses parties », comme l’expliquent les journalistes Francis Pisani et Dominique Piotet. Au fil de ces quelques pages, et sur www.facebook.com/CCIdelaSavoie, découvrez les entrepreneurs savoyards qui ont embarqué pour l’odyssée des idées. n

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Les dossiers de

50

« La m nagEre de moins de ans a v cu...» Les faits

La Com’ au coin de la rue, qui joue la carte « proximité »… à l’échelle de la planète ; La Com’ adaptée à une consommation de masse, avec une « prime » à l’individu@lité ; La Com’ qui répond aux besoins & désirs de « l’ère » du temps ; La Com’ qui inscrit son action dans une frise chronologique où la responsabilité labellise la vie des produits sous la base line : « D’où venons-nous et où allons-nous ? » Au xxie siècle, la Com’ doit gérer les nombreux paradoxes d’un client « Moi », consom’acteur et néanmoins toujours « roi ». Décryptage de cette boule multi-facettes avec Philippe Casset, l’un des associés de l’agence de communication Pamplemousse. www.pamplemousse.com

Depuis quinze ans, Pamplemousse travaille sur un marché principalement composé d’acteurs officiant dans le domaine du tourisme ainsi que des PME/PMI à caractère industriel. Votre expérience vous permet de pointer des évolutions et les adaptations qui en découlent. Parmi celles-ci, vous évoquez « la nécessité pour les acteurs économiques régionaux (à l’instar des grands groupes), d’intégrer de nouveaux paramètres relationnels avec leur clientèle et notamment de jouer la carte de la proximité authentique, sachant que les PME disposent d’atouts considérables, entre autres, la réactivité et la souplesse ». Pour accompagner cette tendance, vous préconisez une sorte de pensée globale, un « marketing relationnel réfléchi concernant le produit » : l’avant conception, le produit en tant que tel, son devenir… La mise sur le marché d’un produit, même superbement élaboré par un talentueux bureau de designer, ne suffit plus à faire la différence. Si un produit, comme d’ailleurs une marque, ne vit pas, il meurt. Si la marque a un discours, le produit est l’un de ses porte-parole, un trait d’union. Le produit se doit désormais d’être pensé en amont par une observation sans faille des tendances mais aussi en aval. La communication migre vers un marketing relationnel réfléchi tant dans les attentes du client que dans sa démarche comportementale ultérieure. La vente d’un produit n’est pas une fin en soi, bien au contraire, elle est le commencement d’une relation nouvelle. Pour exemple, elle pourra débuter dans le rayon d’un magasin grâce à un flash code qui indiquera en quoi le produit s’inscrit dans une démarche environnementale, en quoi il diffère des autres, en quoi il apportera satisfaction. Il suffit au client de passer son Smartphone sur le flash code du produit pour que la marque lui parle.

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Satisfaire le besoin ou le désir du client à un instant T n’est donc plus suffisant ? En 2010, le client qui achète une fromagère ne se contente pas de la seule fonction de l’appareil : faire du fromage. Au-delà de la seule démarche d’achat, il veut se voir offrir une optimisation dans l’utilisation, des recettes originales, un chef étoilé pour répondre à ses questions et des suggestions, pas forcément inscrites dans une relation mercantile. Informé avant l’achat, il sera persuadé de faire le bon choix. Conseillé lors de l’utilisation, il sera conforté dans sa démarche. À nouveau informé après l’achat, il sera fidélisé. Le spectre de la communication devient de plus en plus large. Se contenter uniquement de vendre, c’est risquer de perdre le client, plus que jamais volatile...

De droite à gauche : Isabelle Philippe - Jean-Marie Philippe - Philippe Casset


Les dossiers de

De la fromagère aux sports d’hiver… Vous dites : « Une station de sports d’hiver ne peut plus aujourd’hui se contenter de vendre “du ski”, de proposer un forfait et des kilomètres de pistes, aussi ensoleillées soient-elles. » Le client désire désormais vivre la montagne à sa guise, il aspire à une offre complète, loin du 100 % ski, intégrant hébergement, sport, loisirs et détente, sans pour autant qu’il s’agisse d’une offre packagée comme on a pu lui proposer par le passé. Le client est à la fois unique et multi-facettes. Une station, même si elle peut s’appuyer sur un positionnement fort, se doit désormais d’avoir une approche

marketing différentiante, disposant d’un véritable contenu émotionnel, répondant ainsi à un profiling client le plus large possible afin que chacun y « trouve son compte ». En cela, elle nécessite « l’union sacrée » des acteurs économiques qui font la station, condition sine qua non pour aller au-delà de la simple captation. Il est devenu nécessaire de nouer et d’entretenir une relation elle aussi, « durable », au caractère authentique, en amont de sa venue mais également tout au long de son séjour, en lui facilitant l’accès à toute la station (sms des soirées locales, géolocalisation pour se situer sur les pistes et le guider jusqu’au restaurant d’altitude réservé sur son télésiège depuis sa connection 3G…)… n

Accel, les limites de« l'outil »brevet Les faits

L

Accel n’a jamais autant innové que ces trois dernières années et pourtant, le fabricant d’outillage Smartool dépose de moins en moins de brevets. Ce qui ne l’a pas empêché de tripler son chiffre d’affaires depuis 2005. www.smartool.fr

e dépôt d’un brevet, c’est la cerise sur le gâteau. » Patrick Savonitto, le PDG d’Accel, en est convaincu : le client attend que le produit soit bon et qu’il réponde à un besoin. « Si en plus, il est de fabrication française et breveté, c’est encore mieux ! Mais en aucun cas, un brevet ne fait vendre. » Accel est spécialisée dans la fabrication d’outils astucieux visant à faciliter la vie du bricoleur néophyte. Smartool, sa marque principale, propose des gammes de perçage, vissage, sciage… distribuées dans les magasins de bricolage. La société sort chaque année une dizaine de produits innovants tels que le cutter d’angle, l’extracteur et lisseur de joints silicone ou le porte-clous aimanté. Au départ, en 1997, Accel protégeait systématiquement ses nouveaux produits par des brevets. Une trentaine ont été déposés

à ce jour, surtout pour des dessins et des modèles. « On n’avait pas forcément les résultats commerciaux que l’on escomptait, reconnaît Patrick Savonitto. Le brevet est une première étape qui a un coût mais par la suite, rien n’est gagné : si le client passe devant le produit sans le voir dans le magasin, cela ne sert à rien. » Aujourd’hui, Accel ne dépose en moyenne plus qu’un brevet par an et préfère investir dans des moyens de communication efficaces pour que sa marque soit omniprésente dans la grande distribution. Et Patrick Savonitto ne craint pas que ses trouvailles soient copiées : « Quand on a la capacité d’inonder le marché avec un bon produit au rapport qualité-prix imbattable, on a une longueur d’avance qui peut dissuader la concurrence ! » n

Un homard inimitable ? Le homard porte-pinceau, lancé en 2005, est protégé par un brevet. Avec le recul, Patrick Savonitto estime que ce n’était pas indispensable. Si le design de son crustacé reste inimitable, le principe du porte-pinceau qui évite que la peinture dégouline a été largement repris par d’autres sociétés sous la forme d’un trombone, d’une pince aimantée… Une concurrence que le PDG ne voit pas d’un mauvais œil : « Quand je vois fleurir des copies de mon produit, cela me prouve qu’on avait vu juste et on est fiers de l’avoir sorti avant les autres ! »

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Les dossiers de

Construire les champs du possible Innovation collective

Les faits

Lionel Charpentié a créé Polarise, cabinet d’études spécialisé dans l’ingénierie des nouveaux produits et usages, pour aider les entreprises à innover. Dans sa démarche, il collecte « des morceaux de futur qui existent déjà dans le présent ». Travaillés en équipe, ces faits décalés deviennent des catalyseurs de la créativité. www.polarise.fr

C

réer, c’est être curieux tout au long de sa vie et utiliser les choses étonnantes qui s’offrent à nous comme des points de départ. » Lionel Charpentié est à l’affût de ces faits surprenants qu’il appelle « les signaux faibles », parce qu’ils sont aussi indispensables pour enclencher le processus de création que « la levure pour faire lever le pain ». Dans sa revue de presse, il collectionne des objets insolites comme un miroir chauffant ou un bar à sourire et dans un coin de sa mémoire, il range les faits qui l’interpellent au quotidien. Pour lui, « ce sont des morceaux d’avenir qui se sont détachés dans le présent : on ne les comprend pas parce qu’ils sont en avance, mais ils vont nous permettre de créer ». Certains signaux serviront un jour, d’autres jamais.

Trouver des opportunités d’affaires Lionel Charpentié a choisi cette démarche d’innovation parce qu’elle lui semble plus efficace que le brainstorming souvent pratiqué par les entreprises. « Le problème du brainstorming, explique-t-il, c’est qu’il ne part pas du réel. On reste dans ses habitudes si on se contente de la page blanche. » Ensuite, il va construire en équipe « les champs du possible », dans le but de trouver des opportunités d’affaires pour les entreprises souhaitant innover. « Pour cela, on rassemble des connaissances, des

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technologies, des usages et des traditions… et on identifie un potentiel de solutions qui est cohérent », ajoute-t-il. Sa méthodologie lui permet de mettre des entreprises concurrentes autour de la même table car elles vont s’emparer différemment de ce potentiel d’opportunités. Quant au miroir chauffant ou au bar à sourire, Lionel Charpentié les utilise pour sortir les industriels de leur activité et de ce qu’ils ont l’habitude de croire. Car c’est en combattant ses idées reçues qu’on peut avoir des idées neuves… n

Un bob grand public à la Plagne Le bob-raft de la Plagne a été imaginé par Lionel Charpentié en 1992. « Le directeur de la piste voulait mettre au point un modèle de bob grand public, mais sans pilote pour des raisons de coût. Or, le bob classique est très raide. Si on ne le pilote pas, il se renverse en sortie de courbe. » Le directeur lui raconte que pour s’amuser, il lui arrive de descendre la piste sur un matelas en mousse. Lionel Charpentié conçoit alors un système d’anneaux remplis de mousse, protégés par une coque en composite montée sur des patins. Une dizaine d’essais ont suffi pour mettre au point le prototype de cet engin articulé qui va à plus de 80 km/h.

Lionel Charpentié

BUdoZssiZer www.universite-du-si.com Université du système d’information : « Pour les geeks et les boss »… Une mine d’informations sur l’innovation, en tant qu’état d’esprit, illustré à travers des conférences vidéo animées par des intervenants brillants et donc très abordables : Albert Jacquard, Michel Serres, Joël de Rosnay, l’économiste Daniel Cohen, l’astronaute Neil Amstrong… À noter particulièrement la conférence sur la mécanique de la créativité : « Pas des idées nouvelles mais changer des idées existantes. »


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Les dossiers de

Val Thorens, station laboratoire » Les faits

La station la plus haute d’Europe veut proposer aux entreprises des tests grandeur nature de leurs produits auprès de sa clientèle internationale. Une innovation à l’épreuve du terrain qui a trouvé son concept, le « Val Tho Lab ».

T

ester en conditions réelles un casque pliable qu’on pourrait glisser dans son sac, un appareil pour déneiger sa voiture, une machine à café pour s’assurer qu’elle résiste à l’altitude, ou encore une solution pour changer de forfait à tout moment sur les pistes… C’est le concept de Val Tho Lab, projet qui murit depuis deux ans déjà. Éric Blanco, directeur du centre sportif de Val Thorens et passionné d’innovation, en est l’initiateur : « On cherche en permanence des idées nouvelles, et pas seulement dans le domaine des remontées mécaniques », explique-t-il. Faut-il rappeler que les pionniers de Val Thorens lui ont donné une longueur d’avance ? Déjà, en 1980, le centre sportif de 7 500 m² était un défi et il reste à ce jour le plus grand d’Europe construit en altitude. En 1995, le télésiège débrayable à double

BUdoZssiZer Sur www.facebook.com/ CCIdelaSavoie retrouvez des idées, des initiatives, des découvertes à travers le témoignage de chefs d’entreprise.

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embarquement « Les Cascades » fut le premier du genre en France. Il transportait alors 4 000 personnes par heure, un record à l’époque. « Val Tho » peut aussi se vanter de posséder la plus longue piste de luge de France. « Dans la station, on a des personnes qui ont le cerveau en ébullition, donc, il faut savoir s’en servir ! » constate Grégory Guzzo, directeur de l’office de tourisme.

« L’opportunité pour les entreprises d’une stratégie marketing interculturelle » Douée pour l’innovation, Val Thorens est aussi l’une des stations les plus internationales d’Europe. Pour Grégory Guzzo, ces atouts devraient motiver les entreprises qui devraient y déceler l’opportunité de mettre en place une stratégie marketing interculturelle. Elles pourront tester l’attractivité de leur produit ou la faisabilité d’un projet sur une clientèle ciblée, avant de partir à la conquête de nouveaux marchés. « Les marques d’alimentation se demandent par exemple comment séduire les clients des stations, explique Éric Blanco. Nous avons rencontré un fabricant qui veut commercialiser des sauces en Europe. Ce qui l’intéresse, c’est qu’on teste son produit pendant un mois dans une résidence et qu’on soit capable de lui dire si les Anglais choisissent plutôt la sauce verte ou la orange. »

Éric Blanco, directeur du centre sportif de Val Thorens, et Grégory Guzzo, directeur de l’office de tourisme

Un concours sur l’innovation avec des écoles d’ingénieurs, de commerce… En avril, lors d’une semaine consacrée à l’innovation des entreprises, Val Thorens compte lancer un concours pour faire plancher des écoles d’ingénieurs, de commerce ou des start-up sur ses thématiques de prédilection : la sécurité sur les pistes, le développement durable, les loisirs ou encore l’hébergement. Et tout est possible puisque 90 % des inventions n’ont pas encore été trouvées ! n

« Val Tho Lab » lancé lors du Trophée Andros La 20e édition du Trophée Andros était la date idéale pour le lancement de cette opération qui sera menée sur l’année avec les entreprises. L’événement bénéficie d’importantes retombées médiatiques début décembre. « C’est à ce moment-là que nous devons communiquer sur les thèmes de la performance et de l’innovation, véritables leitmotivs du développement de Val Thorens », précise Grégory Guzzo. D’ici trois ans, il espère créer le grand raout de début de saison grâce à ce salon de l’innovation.


Les dossiers de

Mali, SylEne gagne la bataille de l'eau Les faits

E

Yves Garçon, créateur et dirigeant de l’entreprise Sylène à Chambéry, est aussi administrateur à la caisse locale de Chambéry-Nord du Crédit Agricole des Savoie. Il est à l’origine d’une action humanitaire – la création d’un puits dans le village de Niamakoro, au Mali – soutenue par des partenaires locaux.

n 1988, Yves Garçon a créé Sylène, une société d’ingénierie électrique et de contrôle commande qui emploie aujourd’hui 35 personnes. Sylène détient trois filiales implantées sur le continent africain : en Algérie, au Mali et au Cameroun. Parallèlement, ce chef d’entreprise intervient de temps en temps dans les établissements scolaires. C’est justement au cours d’un travail sur le thème de l’eau, mené en lien avec des élèves du collège de Côte Rousse et ceux d’une école de Niamakoro, qu’une idée a émergé des discussions. Il s’agissait de répondre à une problématique double : celle de l’approvisionnement en eau de Niamakoro – comment créer un équipement de pompage dans un village africain qui en est dépourvu ? – et celle de la scolarisation aléatoire des jeunes Maliennes. En effet, dans ce bourg situé en banlieue de Bamako (et d’une manière

Dans le cadre de l’action humanitaire, une soirée dédiée au projet Niamakoro s’est déroulée le 29 novembre, au centre des congrès le Manège prêtée gracieusement par la Mairie de Chambéry.

générale dans les pays africains), ce sont les jeunes filles qui portent l’eau. Cette activité est si contraignante qu’elle les prive d’école. Le projet de création de forage et de distribution d’eau a fédéré autour de lui une belle énergie. En lien avec les autorités éducatives maliennes, la Ville de Chambéry, Chambéry Métropole, la CCI de Savoie (à travers son action « Savoyards dans le Monde »), le Crédit Agricole des Savoie, APPIA, Routin, l’ENAAI, EIFFAGE, le Conseil général, Sylène et bien d’autres partenaires locaux ont soutenu l’association Niamakoro dans la création d’un ensemble de pompage situé à proximité de l’école. La réception des travaux, dont la conception, la maintenance et la formation des usagers sont assurées par Sylène Mali, est prévue pour fin janvier 2011. n + : Sylène – Rue Betholet à Chambéry – 04 79 68 22 25

Crédit Agricole des Savoie, source du puits Les phases éducatives réalisées au collège de Côte Rousse durant toute l’année scolaire 2008 et à l’école de Niamakoro ont été financées par les fonds alloués aux actions de développement de la Caisse locale de Chambéry-Nord du Crédit Agricole des Savoie. Celle-ci avait retenu le thème de la sensibilisation des jeunes sur la problématique de l’eau avec une démarche comparative entre un collège chambérien et une école au Mali. À l’occasion de l’AG de la Caisse locale de Chambéry-Nord, et en présence des animateurs maliens, un film retraçant les différentes actions entreprises et la réalisation du puits sera projeté.

La PME créée par Yves Garçon est implantée dans la zone industrielle de Bissy. Sylène œuvre sur deux niveaux d’activité : les métiers de l’eau (station de pompage, d’irrigation, de traitement des eaux usées, etc.) et l’« oil & gas ». Les filiales dans les trois pays africains datent de 2006 et 2008.

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Les dossiers de

Comment d velopper la cr ativit ? La créativité est une condition sine qua non pour innover et anticiper les changements à venir. Solution pour identifier de nouveaux besoins ou développer le potentiel de certains produits et applications, l’importance de la créativité est amplifiée par le fait que la société est de plus en plus sensible aux médias et à la communication. Ainsi, les idées exposées au plus grand nombre peuvent faire l’objet de discussion et de vulgarisation. La créativité s’oppose au « prêt à penser », à la routine. De fait, la créativité est nourricière pour les étudiants, amenés à entreprendre, gérer et accompagner. Mais qu’est ce que la créativité ? Comment devenir créatif ? Comment développer un climat favorable à l’émergence de nouvelles idées ? «

Ê

tre créatif » n’est ni inné, ni une finalité. Chaque personne a une affinité et un potentiel différents. La créativité est une aptitude, une faculté de l’esprit propre à l’individu lui permettant de produire quelque chose de nouveau (texte, discours, dessin, mélodie, etc.). La créativité amène les individus à faire appel à leur imagination pour repenser l’existant dans l’objectif de trouver des solutions novatrices. Il ne s’agit pas de magie : Il faut oublier le fantasme selon lequel la créativité permettrait d’exploiter des ressources qui n’existent pas. « Être créatif » consiste à utiliser des ressources existantes mais inexploitées des individus. Voici quelques principes permettant de développer son potentiel créatif mais aussi de le cultiver : 1. Assumer le choix d’être en dehors des normes et des règles. N’ayez pas peur de penser différemment ! 2. Être ouvert. L’ouverture au monde étant entrevue comme une sensibilité à différents

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domaines de la culture quelle soit scientifique ou artistique. Lisez, écoutez, regardez ! 3. Savoir simplifier un problème pour en extraire une ou deux solutions pertinentes. Il faut travailler son esprit d’analyse et de formulation. C’est une forme d’éducation dans laquelle le jugement négatif ne doit pas exister. Ne jugez pas trop vite ! 4. Accepter la communication. Une idée prend forme en discutant, en la poussant dans ses retranchements. Écoutez les avis, soyez prédisposé à communiquer ! 5. Être créatif est une faculté d’adaptation, une forme de flexibilité intellectuelle. La gymnastique cérébrale suppose de l’entraîinement. La divergence est votre alliée mais également votre ennemie. À partir d’un certain moment, l’idée ne doit pas se déliter parce qu’elle est devenue délirante. Divergez et ensuite convergez ! n + : Pierre-Laurent Félix - EnseignantChercheur Groupe ESC Chambéry Savoie - pl.felix@esc-chambery.fr

Sources & liens }} ►80 hommes pour changer le monde – Entreprendre pour la planète Ce livre regroupe 80 témoignages d’« alterentrepreneurs », ainsi que les ont baptisés les deux auteurs de l’ouvrage, Sylvain Darnil et Mathieu Le Roux. Ces diplômés d’une école de commerce sont partis à la rencontre de « 80 hommes et femmes porteurs de sens et de solutions d’avenir ». Parmi ces entrepreneurs dont les projets s’inscrivent tous dans une démarche de développement durable, on trouve notamment Muhammad Yunus, l’inventeur du micro-crédit (la banque des pauvres). Un livre de chevet, « une bible » pour les chefs d’entreprise qui choisissent de suivre la voie tracée par des dirigeants « qui ne défilent pas pour réclamer le changement mais l’incarnent, le provoquent. Au lieu de chercher des coupables, ils inventent des remèdes. Pragmatiques, ils imaginent et mettent en œuvre de solutions concrètes, duplicables et pérennes aux grands défis de société (…) ». }} ►www.reportersdespoirs.org ONG reconnue d’intérêt général créée en 2003, Reporters d’Espoirs a pour mission de promouvoir dans les médias des informations et des contenus porteurs de solutions.


Les dossiers de

}} ►www.tour-du-monde-80-idees-neuves. com Ce site est alimenté par un collectif de créatifs free lance et recensent des produits et idées novateurs et futés : le bus Internet de Google qui sillonne l’Inde, le jeu des bonnes intentions avec des challenges pacifiques, un site de crowdsourcing irlandais qui propose de trouver des solutions concrètes à la crise, un distributeur d’échantillons gratuits, un site qui propose des pulls tricotés par de vraies grands-mères, etc. }} ► www.enviedentreprendre.com Site de partage d’expériences et de connaissances concernant le monde de l’entreprise : des chefs d’entreprise et des experts blogueurs.

}} ►www.readmeimfamous.com Le témoignage d’un entrepreneur globetrotter atypique. « Un an pour développer ses revenus sur Internet, parcourir le monde et kiffer. » }} ►www.laviedesidees.fr Société, économie, politique, culture et médias, international… Ce site est un magazine d’analyse et d’information sur le débat d’idées. Créée à l’initiative d’un groupe d’intellectuels croisant toutes les disciplines, cette publication est non partisane et entièrement gratuite. Il comporte trois rubriques : idées du monde, essais & débats, livres et études. }} ►www.ashoka.asso.fr Participer à la structuration et au développement du secteur de l’Entrepreneuriat social partout dans le monde, afin qu’il amplifie son impact sur la société.

}} ►www.ted.com/translate/languages/ fre_TED Un site pour retrouver les meilleurs conférenciers au monde (Al Gore, Bill Gates, Jared Diamond…). En anglais mais aussi traduites en français, des centaines de conférences. Un laboratoire d’idées pour changer le monde. }} ►www.universite-du-si.com Université du système d’information. Voilà une mine d’informations sur l’innovation, en tant qu’état d’esprit, illustrée à travers des conférences vidéo animées par des intervenants brillants et donc très abordables : Albert Jacquard, Michel Serres, Joël de Rosnay, l’économiste Daniel Cohen, l’astronaute Neil Amstrong…

Publireportage

Le goût du

Beaufortain

arrive à Albertville !

Pour annoncer l’ouverture de son magasin albertvillois le 18 décembre, la Coopérative Laitière du Beaufortain a choisi l’offre de marketing direct de La Poste. Les habitants du bassin albertvillois sont priés de surveiller leur boîte aux lettres : un document alléchant va leur être adressé à l’occasion de l’ouverture d’un nouveau point de vente de la Coopérative Laitière du Beaufortain. Son directeur, M. Laurent, voit là une manière d’amener le Beaufort aux consommateurs en leur en proposant toute l’année. Dans un espace de 160 m2 moderne et accueillant, le Prince des Gruyères s’entourera d’une gamme de fromages et de viandes du Beaufortain ; de plus, des producteurs locaux participeront à des animations ponctuelles.

M. Laurent, directeur de la Coopérative Laitière de Beaufort ; Caroline Puthod, chargée de promotion, et Pierre-Laurent Rimbaud, chargé de développement marketing à La Poste.

« Pour annoncer l’événement, nous souhaitions mettre en place une action de notoriété ciblée sur notre zone de chalandise, à savoir Albertville et les environs, qui incite aussi les personnes à se déplacer sur le nouveau point de vente », explique M. Laurent. Il découvre avec intérêt l’offre Solutions Business du service marketing de La Poste et prend contact avec Pierre-Laurent Rimbaud, le spécialiste en Savoie : la distribution d’un courrier publicitaire dans près de 17 000 boîtes aux lettres va lui permettre de toucher individuellement les consommateurs. « Selon une étude TNS Sofres menée en 2008, 81 % des Français se sont déplacés en magasin après réception d’un courrier publicitaire et 75 % ont effectué un achat, preuve de

l’efficacité du marketing réactionnel », rappelle Pierre-Laurent Rimbaud. M. Laurent pourra mesurer l’efficacité de cette action puisque les gourmands sont invités à rapporter en magasin leur bulletin réponse : un kilo de Beaufort est à gagner chaque jour pendant la semaine d’ouverture. Quant au document, il est à conserver précieusement car il propose une délicieuse recette de truite au Beaufort ! Avenue Georges Pompidou – 73200 Gillysur-Isère – Sortie 26 www.cooperative-de-beaufort.com Renseignements Solutions Business : 04 76 99 08 12

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d’entrepreneurs

Coup de projecteur sur Sampa-Hélios Les faits

Carnets de bord

Reconnue depuis plus de cinquante ans comme l’un des leaders de l’édition et de la distribution de luminaires décoratifs sur le marché français, Sampa-Hélios confirme son engagement partenarial aux côtés de l’architecture d’intérieur et d’extérieur, versant pro ou déco. www.sampa-helios.com

S

olidement implantée sur le marché du luminaire décoratif commercialisé en grandes surfaces de bricolage (80 %), magasins spécialisés et boutiques « style de vie », Sampa-Hélios renforce sa présence auprès des professionnels. Le grossiste en éclairage (créateur de ses propres modèles via des partenariats exclusifs auprès de fabricants sélectionnés) puise dans l’expérience de son département design et de son bureau d’études pour satisfaire aux spécificités de l’architecture d’intérieur et de la mise en lumière urbanistique. Luminaires sur mesure, études d’éclairage, illumination de châteaux, casinos, musées ou églises, salles de

réception, centres commerciaux, hôtels, l’entreprise de 36 salariés sait répondre dans 90 % des cas aux sollicitations. Elle mise pour ce faire sur l’offre globale : le choix (1 000 références illustrant une créativité de style et de conception tendance) et la maîtrise technique.

Des éclairagistes professionnels Depuis deux ans en effet, Sampa Helios a intégré des éclairagistes professionnels et signé un accord de distribution exclusif des marques Augenti (éclairage architectural extérieur) et Ruggiu (éclairage contemporain et technique), jusqu’alors peu présentes en France. « Nous sommes aptes à satisfaire toute mise

L’entreprise se fait une place au soleil

en valeur : magasins comme surfaces spécialisées », souligne Annie Carbonneaux, présidente. Tout en rapprochant esthétisme et technologie, le SAS s’illustre ainsi dans les domaines de l’éclairage « out » (résidentiels et publics) auprès de BE, éclairagistes, architectes et prescripteurs directs ; et dans la solution professionnelle « in » (magasins, parkings). Forte de cette diversification réussie (CA = 6 M€), Sampa-Hélios renforce ses compétences. L’entreprise devient même l’agent du fabricant italien « IDL Giorgione », spécialiste des luminaires très haut de gamme, sertis de verres de Murano et de cristaux Swarovski. ■

Entreprise familiale fondée sur la Côte d’azur, puis déménagée dans une ancienne fabrique de soie à Saint-Pierre-d’Albigny, dotée de 10 000 m² de locaux, la Société azuréenne de matière plastique appliquée (Sampa) fait ses premières armes dans la fabrication de meubles pour cuisine. Associant ensuite mobiliers et luminaires, Sampa devient progressivement grossiste en luminaire. La PME s’insère rapidement auprès de fabricants centrés sur le bronze injecté avant de créer ses propres dessins, modèles et pièces. Le dieu soleil « Hélios » fait alors son entrée et l’entreprise acquiert une dimension internationale. Avec l’appui de la CCI de la Savoie, elle réalise 10 % de son CA à l’export en Italie, en Espagne, au Portugal, en Russie, dans les Pays de l’Est, au Liban et en Afrique.

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Annie Carbonneaux

BUdoZssiZer L’entreprise Affiches Toi lance le « Drapo » version grand public. Le « Drapo » est un bandeau porté initialement par les champions Jean-Baptiste Grange et Julien Lizeroux (10 000 vendus, notamment auprès des moniteurs de ski, stations, entreprises…). Proposé en quatre versions (aux couleurs des stations des deux skieurs Valloire et la Plagne, blanc ou noir) ce bandeau pour le ski, 100 % « Made in France » et tricoté main, est en vente dans les magasins d’articles de sport des stations de ski ainsi que sur le site www.ledrapo.com. À noter : Affiches Toi souhaite développer une gamme de produits Le Drapo, avec notamment un premier rendez-vous vitrine sur le salon Ispo (Munich, du 6 au 9 février).


Video - Audio

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Web - Event

Defours Com est une structure légère et en même temps très professionnelle qui s’investit beaucoup auprès de nous pour nous apporter des réponses adaptées.. »

d’entrepreneurs >>Voyage gourmand

Sensation « Pure » Les Vins Perrier ont lancé en 2008 une nouvelle gamme de rosé intitulée « Pure ». Un concept de fabrication et de promotion estampillé design et qui vise le haut de gamme.

Philippe Gueydon

Laurent Defours

ne so it en qu e no tre en se ig « Il es t im po rta nt m ai ne s. do s le us nt e da ns to év ol ut io n co ns ta po rta nt qu e es , ma is il es t im No us av on s no s idé er loc ut eu r int so it ég ale me nt un no tre pr es ta ta ire es idées, ell uv no de re d’apporter qui reste en mesu nt Defours a Defours Com. Laure ce qui est le cas de s ré po ns es de en t po ur ap po rte r to ujo ur s ét é pr és s de la vie de rio pé s différ en tes de s lor s nte ne rti pe cc ep te pa s la es t ex ige an t, il n’a de l’e ntr ep ris e. Il mé dio cri té. .. »

www.vins-perrier.com

V

iticulteurs de père en fils depuis 1853, les Perrier sont intimement liés à l’histoire des vins de Savoie et des Alpes. Propriétaire et producteur aux Marches, Gilbert Perrier, président de la maison, est entouré de ses trois fils, Philippe, Christophe et Gilles, qui se répartissent la vinification, le commercial, l’administratif et le marketing. De l’Apremont au Chignin Bergeron en passant par le Château de Monterminod, sans oublier les autres crus, ils s’attachent à élever les vins de Savoie dans le secteur viticole savoyard. « L’idée de créer une nouvelle gamme qui sortirait des sentiers battus a germé dans nos esprits lors d’un séjour chez des clients et amis à Saint-Tropez, explique Philippe Perrier. Le rosé était le vin

DR

Les faits

de prédilection des repas ou des apéritifs en terrasse. » La Maison Perrier a donc vinifié la récolte 2009 (cépage Gamay) de manière à ce qu’il en résulte un rosé très clair avec beaucoup de fruité et de sucrosité. « Côté marketing, nous avons opté pour des bouteilles bordelaises et une étiquette très épurée, avec une police de caractère élancée. Le nom de baptême de notre nouvelle gamme était tout trouvé : Pure. » Design, contenance, cépage : tout a été étudié pour proposer un vin haut de gamme, élégant, léger, qui a été testé par les cinq meilleurs sommeliers de France. Le Rosé de Savoie Pure 2009 a rencontré un vif succès auprès de la clientèle savoyarde. Preuve en est, il est déjà réclamé en magnum (1,5 l) et en jéroboam (3 l) pour l’année prochaine. ■

Une gamme plébiscitée par les professionnels 80, rue Ambroise Croizat - 73200 Albertville (face à Fly) Tél. 04 79 31 39 67 - contact@defours.com

Le magazine Capital a distingué le Rosé de Savoie Pure parmi les 20 meilleurs de l’été dans sa catégorie. Lors du concours organisé par le CIVS (Comité interprofessionnel des vins de Savoie) en mai dernier, il a décroché la médaille d’or. Concours officiel, ce trophée des vins de Savoie permet chaque année de classer les meilleurs de chaque millésime.

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d’entrepreneurs >>Voyage gourmand

En route

vers le 4 étoiles Les faits

Carnets de bord

ABCD comme… Académie bridoise de cuisine diététique

À Brides-les-Bains, le Grand Hôtel des Thermes a retrouvé sa splendeur passée. Création d’un jardin, d’une piscine, déco design… Les efforts d’Éric Thomas, le directeur, pourraient bientôt valoir une 4e étoile à l’établissement. www.gdhotel-brides.com

Depuis mai 2009, Jean-Pascal Laugier, chef du Grand Hôtel des Thermes, et Maryline Plaisance, sa pâtissière, initient deux fois par semaine les clients et tous ceux qui le souhaitent à la cuisine diététique. « Il ne s’agit pas de leur apprendre à réaliser un plat, précise le directeur, mais de leur donner des astuces pour préparer viandes, poissons ou desserts… qu’ils pourront reproduire chez eux une multitude de fois. » Les séances, sous forme de cours et d’ateliers pratique, peuvent accueillir jusqu’à 26 participants. + : 04 79 55 38 38

D

ans le parc verdoyant du Grand Hôtel des Thermes, le directeur cultive lui-même son carré potager… Trois étoiles. Bientôt quatre ? Pour Éric Thomas, ce serait en tout cas la consécration du chemin parcouru en trois ans. « Nous aurions ainsi le nombre d’étoiles qui correspond au niveau de prestations que nous offrons aujourd’hui », affirme-t-il. Ce fleuron de l’hôtellerie bridoise qui date du début du XXe siècle abritait les thermes. À l’orée des années 80, il avait été repris par la Ville et restauré dans la perspective des Jeux olympiques de 1992. Puis l’outrage du temps avait eu raison de son éclat… À son arrivée en 2007, Éric Thomas engage un ambitieux programme de rénovation de l’établissement sur dix ans. Après la création

BUZACZTU Du nouveau sur Facilitaxe. Dès 2011, la Chambre de commerce et d’industrie de la Savoie, organisme collecteur de taxe d’apprentissage, met à votre disposition un module permettant de calculer puis pré-remplir en ligne www. facilitaxe.com/ccisavoie vos déclarations de formation continue via les organismes paritaires collecteurs agréés concernés.

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du jardin et la piscine, il entreprend de réaménager l’hôtel et de le décorer dans un style beaucoup plus moderne et épuré, agrémenté de touches personnelles : expositions d’œuvres d’art, décoration florale ou encore installation d’un mur végétalisé au premier étage. « Je me suis engagé auprès de la Ville à maintenir l’Hôtel des Bridois en état », explique simplement le directeur pour justifier le million d’euros dépensé en trois ans. Les 102 chambres de l’hôtel ont été en

partie refaites et les façades subiront un lifting cet hiver. Éric Thomas a aussi initié une démarche de développement durable : l’importante surface de toiture de l’hôtel va lui permettre d’installer des panneaux solaires pour sa production d’eau chaude. Le Grand Hôtel des Thermes pourrait décrocher la prestigieuse distinction au printemps prochain. Une façon de tirer vers le haut l’ensemble de l’hôtellerie bridoise souvent éclipsée par les hôtels de luxe de Courchevel et Méribel. n


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Finder, le courant passe… Les faits

Premier constructeur de relais « embrochables » en Europe, Finder est aussi l’un des principaux concepteurs de relais temporisés dans le monde. Depuis son unité de fabrication mauriennaise, le groupe revient en force vers une « domotique du quotidien » à l’usage des particuliers et des systèmes horlogers inédits à destination des professionnels. www.finder.fr

S

olidement implantée sur le secteur industriel, Finder arrive sur des marchés longtemps restés éloignés, ceux du particulier. Sur la base d’un produit de base éprouvé, un « télérupteur » standardisé aux normes européennes, l’entreprise de Saint-Jean-de-Maurienne se démarque de grands leaders en poussant la porte des résidences individuelles, des petits et moyens immeubles grâce à des solutions modulaires hyper spécialisées. Depuis le centre R&D du groupe Finder basé à Almese, près de Turin, les 10 000 références s’enrichissent de gammes technologiques. Après l’émergence depuis une décennie des relais à minuterie pour montées d’escaliers puis l’arrivée d’horloges industrielles régissant l’allumage à temps donné de dispositifs professionnels, la filiale française amplifie l’intelligence embarquée. « Nous nous dirigeons clairement vers une domotique toujours plus présente dans le quotidien, donc un besoin croissant de ces solutions », confirme Jean-Paul Batard, dirigeant de Finder France.

Des relais à horloge astronomique calée sur les fuseaux horaires internationaux Après les versions à mémoires programmables par ordinateur, le fabricant lance des relais à horloge astronomique calée sur les

fuseaux horaires internationaux. L’appareil identifie ses coordonnées GPS pour déclencher ou stopper l’alimentation électrique. La société commercialise également un système horloger doté du plus petit relais crépusculaire du marché. Equipé d’une compensation contrôlée de l’influence de la lampe sur la cellule, ce modèle supprime tout clignotement intempestif causé par des installations incorrectes ou de mauvais positionnements de cellules de capture. « Un magasin peut ainsi être illuminé en intégralité grâce à un relais crépusculaire, puis ne conserver une heure plus tard que les vitrines éclairées », dépeint J.-P. Batard. Présente sur les marchés des vélolib, des sanisettes, des affichages dynamiques (en particulier auprès des leaders de l’affichage), Finder France se maintient, par ses réponses ciblées, dans le top 5 mondial des équipementiers électriques. ■

Le groupe Finder (CA prévisionnel 2010 = 150 M€) est présent partout dans le monde avec 20 filiales dont deux en France : l’une de production, Finder Composants (40 salariés), fabrique le relais industriel le plus vendu au monde ; la seconde, Finder France (19 salariés), que dirige Jean-Paul Batard, est dédiée à l’action commerciale pour l’ensemble de la gamme Finder sur les territoires français et belge (3 salariés) (CA prévisionnel 2010 = 12 M€).

La conquête du terrain Pour commercialiser ses produits hyper adaptés, Finder appuie une stratégie particulière mais efficace, le terrain. Misant sur un réseau d’animateurs auprès des 3 000 grossistes en matériels électriques, le fabricant reprend une recette concluante sur le plan industriel pour pénétrer le marché du « petit » tertiaire, armé d’un « bon rapport qualité-prix », souligne J.-P. Batard. « Nous animons des stands et assurons des formations au sein des réseaux. » L’approche prévaut aussi sur le segment du « gros tertiaire » où la filiale commerciale adresse 11 de ses 19 collaborateurs auprès de prescripteurs : « tableautiers », fabricants de luminaires, constructeur de bateaux… Cette stratégie de confortation passe par ailleurs par une diversification. Des prises de participations ou des accords de productions avec des sociétés européennes ouvrent des perspectives complémentaires : gestion de températures par des thermostats dont certains sont programmables ; parafoudres et compteurs d’énergie électrique pour les applications solaires, etc.

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Carnets de bord

Hobby One,

« Y a pas photo »…

Photographie de mariage, au top des photographes européens dans le domaine

Les faits À Chamnord d’abord, puis place Saint-Léger et enfin rue de Boigne. À Chambéry, en un quart de siècle, Hobby One, le magasin de Patrick Trépagny, est devenu un haut lieu de la photographie. Sa politique d’adaptation technologique lui a valu survivance tandis que son savoir-faire artistique vient d’être récompensé par le diplôme QEP (Quality European Photographer) www.hobbyoned2.com

F

aire vivre un magasin de photo employant 10 personnes relève aujourd’hui du quasi-« miracle », résume Patrick Trépagny, l’ancien professeur de maths devenu chef d’entreprise par passion pour le labo et la prise de vue : en 1990, la France dénombrait en effet 18 000 magasins de photographie ; il n’en reste plus que 3 500. Même constat à Chambéry, qui ne compte plus que trois photographes pour une douzaine il n’y a pas si longtemps. La cause de l’hécatombe ? L’avènement du numérique, engendrant la disparition de l’argentique et donc des travaux photo, une source importante de rentabilité pour les professionnels. Parallèlement, Internet a récupéré une grande partie des tirages numériques au détriment de nombreux magasins qui ont dû définitivement tirer leurs rideaux. Ses facultés d’adaptation ont permis à Hobby One de

résister : « Nous avons dû devenir polyvalents en répondant à tous les besoins de la clientèle », confie Patrick Trépagny. Grâce à une équipe de photographes et de graphistes, les prestations sont multiples, souvent à l’avant-garde des techniques photographiques et informatiques. Hobby One n’a pas pour autant délaissé les activités plus traditionnelles. Le photographe chambérien est leader en Savoie pour les mariages, comme pour les photos scolaires. Hobby One, c’est aussi la prise de vue en entreprise, le portrait, les reportages. Pour l’avenir, Patrick Trépagny nourrit d’autres projets bien avancés, visant cette fois le marché national via Internet. ■

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En juin dernier, Patrick Trépagny s’est vu décerner le diplôme QEP (Quality European Photographer) par la Fédération européenne de la Photographie professionnelle (FEP). Cette distinction obtenue dans la catégorie mariage est partagée par seulement 11 photographes français, depuis sa création en 1999. Pour Patrick Trépagny, cette belle récompense vient couronner son retour à la prise de vue ; une passion qu’il avait dû remiser depuis quelques années pour assurer le quotidien de son magasin.

passe à la télé ! Tous les troisièmes mercredis du mois, retrouvez votre magazine économique sur TV 8 Mont-Blanc

Horaires de diffusion : > Mercredi à 22h10, > Dimanche à 21h45, > Mercredi à 18h15, > Samedi à 16h30, > Jeudi à 21h45, > Dimanche à 16h45, > Mercredi à 13h45.


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d’entrepreneurs

Alterespaces, made in Russia Les faits Spécialisée dans l’aménagement de sites et destinations touristiques, Alterespaces se met au russe. Le bureau d’études installé sur le parc d’activités Alpespace prépare en effet le développement de la station de Holdomi dans la région de kabarovck. Une opportunité née sur le stand CCI du SAM 2010. www.alterespaces.com

L

’édition française du Salon de l’Aménagement de la Montagne a nourri des contacts et contrats inédits pour Éric Bouchet. Le gérant d’Alterespaces y a en effet noué un partenariat international avec Alexander F. Shelopugin, vice-président de la fédération de ski russe, entrepreneur en ingénierie de domaine skiable et stations. Enjeu de l’accord : un apport de compétences en matière de phasage d’investissement, d’extension de domaine skiable et de déclinaison estivale sur la région de Khabarovsk, à proximité de Vladivostok, en Russie orientale, à 30 km de la Chine et une heure de vol du Japon. Présent sur place en juin, l’adhérant à France Neige International a pris la dimension de l’ouvrage : le développement du seul télésiège desservant un domaine à fort potentiel avec la création de six pistes, trois téléskis et d’un restaurant sommital. Dans une géographie de petites montagnes, la station de proximité comparable à celle de La Féclaz ou du Revard devient le tremplin vers des aménagements d’envergure et les vastes domaines.

Cécile Bouchet, Éric Bouchet et Jolène Millieret.

En Russie, les petites stations fleurissent sur le modèle français des années 60 « Le rôle touristique et structurant des aménagements de montagne percent doucement en Russie, mais percent », confirme Éric Bouchet. Dans ce pays où l’hiver n’est pas un temps de vacances, au contraire de l’été, les petites stations fleurissent sur le modèle français des années 60. Quelques téléskis à destination d’une classe moyenne émergente prête à consommer trois heures de route pour apprécier des courts séjours, à portée d’un bassin de huit millions d’habitants et de consommateurs fortunés japonais et sud-coréens. Le challenge à l’international est significatif pour l’entreprise de Montmélian. Elle rapproche la France d’une Russie jusque-là tournée vers les savoir-faire autrichiens, avec l’ambition de réussir la double saison made in Russia : l’hiver sibérien et l’été contraint par l’explosion d’une faune et d’une flore sauvages.

Quand je gagne, la Savoie gagne Chronophage, la mission animée par Alterespaces en Russie l’est ; mais l’entreprise y décèle des opportunités collectives : « Nous pouvons envisager d’estimer l’ensemble des besoins exprimés sur place afin d’éviter des déplacements coûteux à chaque entreprise savoyarde amenée à intervenir sur la base de nos recommandations », note Éric Bouchet. Courroie de transmission, Alterespaces devient ainsi prescripteur des solutions made in Alps & Savoie et échafaude une offre globale d’autant plus pertinente que l’opération est de dimension internationale.

D’une première mission export à une seconde, Alterespaces est aujourd’hui sollicitée sur le plan européen. La TPE envisage le recrutement en 2011 d’un responsable de chantier « doté d’un profil de skieur et de VTT descente », son déménagement vers de nouveaux locaux sur Alpespace, voire le lancement d’un programme de R&D avec un laboratoire. ■

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« Découvrir une autre façon de penser et de travailler » Les faits

Thomas Cullell, Maxime Marguet et Mickael Rubechini, étudiants à l’ESC Chambéry Savoie en troisième année, ont choisi la Corée du Sud pour effectuer un échange universitaire de six mois. À Séoul, ils ont découvert une capitale de 10 millions d’habitants, « où la délinquance, la violence et les incivilités sont très rares » et qui assume une double physionomie : contemporaine, façonnée style nord-américain sans rien renier de son « capital » historique et culturel. Dans leurs valises, ces anciens de la junior entreprise ECC Conseil ramèneront l’expérience vécue de l’enthousiasme et celle de l’envie d’entreprendre, à l’image de la population coréenne, « qui souhaite jouer un rôle important dans le monde de demain ».(*)

R

ite de passage classique dans les études supérieures, Thomas Cullell, Maxime Marguet et Mickael Rubechini ont quitté la France pour s’immerger pendant six mois dans une culture asiatique susceptible de retailler le prisme de leur vision des choses. Première constatation : « Toute la vie des Coréens est orientée dans le but de travailler le plus longtemps possible avec le maximum d’efficience. C’est sans doute pour cette raison qu’ils sont très attachés aux études et à l’éducation. La famille et les loisirs ne sont pas leurs priorités. Rigueur et respect sont aussi des valeurs fondamentales (…), cela doit avoir une certaine influence sur leur économie. » En écho à cette disposition naturelle, « le gouvernement a mis en place une politique protectionniste limitant les importations et a beaucoup travaillé avec le milieu des affaires pour développer des centres industriels. Leur politique économique est aussi tournée vers les exportations notamment celle des produits high-tech et industriels, avec des avantages concurrentiels sur le prix et sur l’avancée technologique. On peut ajouter que leurs relations avec le Japon et les États-Unis leur ont permis de bénéficier de transferts de technologie et d’une importante aide financière ». Les trois étudiants rapportent également une certaine facilité d’entreprendre en Corée du Sud – « même si les nombreuses différences culturelles peuvent compliquer le démarrage » – ,doublée d’une fiscalité « particulièrement avantageuse pour les PME. L’impôt sur les sociétés est peu élevé (14,3 % : < 100 M de wons/an de bénéfices et 27,5 % : > 100 M de wons/an de bénéfices) et en diminution constante. Il existe diverses exemptions fiscales en cas d’investissements directs depuis l’étranger comme les hautes technologies, zones franches, etc. À noter aussi des mesures d’incitation fiscale pour des investissements dans la R&D. Enfin, l’impôt sur le revenu des particuliers est attrayant pour les étrangers. » n (*) : Retrouvez l’intégralité de l’interview sur www.facebook.com/ SavoyardsdansleMonde

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« Les Coréens sont très organisés, appliqués, et entreprennent avec enthousiasme ce qu’ils font (…) Cette vision des choses nous a apporté un réel enthousiasme et nous a démontré qu’à force de rigueur, de travail, et d’ambition on pouvait obtenir de grandes choses. Nous ne demandons qu’à mettre en application ces valeurs – qui aujourd’hui font le succès de la Corée du Sud – au service des entreprises. » De gauche à droite : Michael Rubechini, Maxime Marguet et Thomas Cullell.

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« La société américaine est organisée en cercles communautaires hétérogènes » Étudiant à l’ESC Chambéry Savoie, Lionel Manivet effectue une année de césure en Californie, à l’école bilingue franco-américaine de Berkeley où il met en place une stratégie marketing. Parallèlement, le jeune homme pilote une entreprise « à 9 000 km de distance », par Internet interposé ; Milk Shake, créée en association avec Nirina Ragomaharisoa, un de ses camarades de promotion, est une agence de communication globale spécialisée en webmarketing communautaire. Quatre mois après son arrivée à San Francisco, Lionel fait le point sur sa situation d’expatrié temporaire : confrontation avec lui-même, découverte d’une culture et décryptage d’une société américaine « arrivée au bout d’un modèle qui a abouti à l’opposition de chacun ».

L

ionel Manivet a traversé l’Atlantique avec quelques certitudes : « Des souvenirs de collège nous avaient confortés dans un sentiment d’unité : le Nord, l’Occident, l’influence américaine… Et pourtant, c’est un gouffre culturel qui nous sépare : codes, références, rapport à l’argent, architecture des maisons, évolution des communautés, leurs interactions… et même la place de la voiture dans la société… » Après plusieurs semaines d’adaptation un peu frontale, Lionel est en mode imprégnation : « J’apprends beaucoup, résume-t-il. Je vis au carrefour de plusieurs Amériques. Tous les jours, je passe des buildings, des quartiers résidentiels au ghetto, aux quartiers éventrés par la crise. Je vois des traders, des ingénieurs, marcher à côté de centaines de sans-abri atteints de handicaps mentaux ou physiques. » L’apprentissage aiguise son sens critique. Et lorsqu’on l’interroge sur le vote des Américains, il argumente : « Face à un

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quotidien de plus en plus difficile, les électeurs ont fait un choix radical, un cri du cœur appelant à la réaction. La victoire républicaine, au delà d’un désaveu, est plus un challenge que proposent les Américains à Barack Obama. » Ruée vers l’or pour les uns, descente aux enfers pour les autres, Lionel aura testé le rêve américain : « En Amérique, j’apprends les contrastes. Ils doivent nous servir à mieux appréhender notre propre société », conclut-il. ■ + : www.mixyourcom.com Retrouvez l’interview intégrale de Lionel Manivet sur www.facebook.com/SavoyardsdansleMonde et laissez-lui un commentaire.

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Zional BintUerZnat Les nouveaux Incoterms ® 2010 en vigueur au 1er janvier 2011 Les Incoterms, règles instaurées depuis 1936 par la Chambre de commerce internationale (ICC) définissent les obligations du vendeur et de l’acheteur dans les contrats de vente internationale de marchandises (transport, assurance, transfert de risque, formalités douanières, paiement des droits et taxes…). Me RADTKE, avocat chez Lamy & Associés et président de la commission droits et pratiques du commerce international d’ICC France, a co-présidé le comité en charge de la refonte des Incoterms : « Ce n’est pas l’ICC qui invente les nouveaux Incoterms, mais bien la pratique internationale qui détermine le contenu des règles applicables. » La mouture 2010 est le fruit de trois années d’un travail réalisé en collaboration avec les comités nationaux de l’ICC qui ont relayé les attentes des entreprises, transporteurs, assureurs, banquiers, comités de douane de leur pays (…/…)


Romain David, de Chambéry à la Silicon Valley BintUerZnatZional Elles prévoient des obligations inédites pour le vendeur et/ou l’acheteur sur l’obtention d’informations liées à la sécurité des produits (procédures de sûreté pour la prévention du terrorisme international). Du fait de l’évolution massive du transport vers la conteneurisation, les Incoterms DAF, DES et DDU sont supprimés et remplacés par le DAP (Delivered At Place), qui couvre tous les cas où le vendeur met la marchandise à la disposition de l’acheteur sur le moyen de transport non déchargé. Le DEQ disparait, remplacé par le DAT (Delivered At Terminal) qui s’adapte dorénavant à tous modes de transport et prévoit une prise en charge du déchargement de la marchandise par le vendeur. La répartition des frais de manutention (THC) est clarifiée. L’utilisation de l’EXW est désormais déconseillée pour des ventes internationales. Le point de transfert des risques au « passage du bastingage du navire » est modifié pour le FOB, CFR et CIF, le vendeur supportant les risques jusqu’au chargement à bord du navire. Les Incoterms « maritimes » sont déconseillés pour des conteneurs. « D’autres changements de règles tiennent compte de l’utilisation croissante des moyens de communication électroniques qui remplacent les documents écrits » souligne Me Radkte, qui a animé une réunion à la CCI de la Savoie le 18 novembre dernier. + : Maryline Favre - Programme relations internationales – 0 820 22 73 73 (0,09€ TTC/Min) – m.favre@savoie.cci.fr

Originaire de Chambéry, Romain David travaille chez Lumos Lab, une start-up américaine spécialisée dans l’entraînement cérébral sur Internet. Il y a dix ans, cet ingénieur diplômé de l’université de technologie de Compiègne quittait la France pour San Francisco afin d’effectuer son stage de fin d’études à Orange Labs. Il restera six ans dans le groupe France Telecom avant de reprendre ses études et de décrocher un MBA à Stanford. Aujourd’hui, c’est au cœur de la mythique Silicon Valley qu’il a posé ses valises professionnelles.

A

pres un passage chez Apple, où il a travaillé sur le lancement de l’iPhone aux États-Unis, Romain David souhaitait intégrer « une start-up à fort potentiel. Lumos Labs est spécialisée dans l’entraînement cérébral sur Internet et permet à n’importe qui d’améliorer sa mémoire, sa vitesse de raisonnement et d’autres fonctions cognitives. J’ai rejoint l’équipe pour m’occuper du lancement du service sur smartphones. J’ai été séduit par le challenge et l’impact positif que la technologie mobile peut avoir sur les gens. Notre application iPhone a été téléchargée plus de cinq millions de fois, propulsant notre produit a la tête dans son domaine sur le marché américain ». C’est au cœur de la légendaire Silicon Valley que Romain a posé ses valises professionnelles, une « enclave » où l’entrepreneuriat fait partie intégrante du décor : « Il faut distinguer la Silicon Valley du reste des ÉtatsUnis. Ici, l’entrepreneuriat est omniprésent et fait partie de la culture. Un peu comme le cinéma à Hollywood ou la mode à Paris. À Stanford, l’entrepreunariat est une matière à part entière, enseignée au même titre que la finance ou le marketing. » Dédié aux technologies de pointe, l’innovation semble presque avoir « immunisé » le site contre le virus de la crise : « Là encore, la Silicon Valley n’est pas la norme aux États-Unis. Si les offres d’emploi dans

les technologies se sont affaiblies en 2009, elles sont en forte hausse cette année. Dans les domaines du mobile et du jeu social, il n’y a pas eu de ralentissement mais une réelle accélération. Les entreprises dans ce domaine ont du mal à recruter. » ■ Retrouvez Romain David sur la page Facebook de Savoyards dans le Monde et laissezlui un commentaire. www.facebook.com/ SavoyardsdansleMonde

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OURS décembre 2010/n°° 87 ˚

Magazine d’information économique de la Chambre de commerce et d’industrie de la Savoie. . Directeur de publication : Jean-Pierre Hugueniot. . Rédacteur en chef : Jean-Pierre Baste. . Chef d’édition : Sylviane Doise. . Secrétariat du journal : Madeleine Flaud. . Rédaction : Jean-Claude Colomine, Sylviane Doise, Sylvie Martinotti, Sarah Molina, Raphaël Sandraz, les services de la CCI de la Savoie/ Groupe ESC Chambéry Savoie. . Crédit photo : Direction marketing-communication CCI de la Savoie, Raphaël Sandraz, Jean-Claude Colomine, Sylvie Martinotti. . Dépôt légal : décembre 2010. . Mise en page/Création graphique : Scoop Communication – www.scoopcommunication.com / Direction marketing-communication CCI de la Savoie. . Publicité : Grands Espaces - Alain Poncet - 06 80 91 88 15 – 04 79 60 42 45 - grandsespacessavoie@wanadoo.fr. . N° ISSN 1298-3918. . Distribution : La Poste. . Routage : SN Bourgogne Routage. . Impression : IPS. www.imprimereies-ips.com . Abonnements : 27 € (6 numéro/an).. Ce numéro a été tiré à 26 800 exemplaires. . Tous droits réservés. Reproduction interdite, sauf autorisation de la direction du journal.

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© S. Chapuis

À travers quelques réalisations emblématiques, Rhône-Alpes se place à la pointe des régions françaises pour l’éco-construction. Poussées par la raréfaction des matières premières, les exigences réglementaires de baisse des émissions de gaz à effet de serre et une opinion plus réceptive à la protection de l’environnement, les entreprises se mettent à construire plus vert.

Éco-construction : Rhône-Alpes

bâtit son savoir-faire

P

lus d’un million de visiteurs en cinq mois : le pavillon de la région Rhône-Alpes à l’exposition universelle de Shanghaï, qui s’est déroulée de mai à octobre dernier, a fait le plein. Construit selon les règles de qualité environnementale du bâti (QEB), ce bâtiment de 3 000 m2 sur cinq niveaux a été une formidable vitrine pour le savoir-faire régional en matière d’écoconstruction. Une vingtaine d’entreprises ont participé au chantier, dont la maîtrise d’ouvrage déléguée a été assurée par le Pôle innovations constructives (PIC) de Rhône-Alpes (Villefontaine), qui réunit entreprises et établissements supérieurs de recherche autour des solutions constructives innovantes . Du 7 au 13 juin, le pavillon a aussi hébergé une Semaine de la construction durable : bâtiments et énergies, qui a permis de faire le point sur les nouveau-

tés liées au développement durable dans le bâtiment. “C’est une expérience très stimulante qui nous conforte dans notre approche : nous entrons dans une nouvelle ère où l’impact environnemental d’un bâtiment sera pris en compte, au même titre que les éléments comptables”, résume Romain Ferrari, PDG de Ferrari textiles. La société de La Tourdu-Pin a déployé ses tissus techniques écoconçus dans les faux plafonds et sur les couvertures de terrasses du pavillon de Shanghaï.

qu’à sa fin de vie, tout en augmentant le confort de ses habitants. Si le concept n’est pas nouveau, la séquence législative entamée depuis le Grenelle de l’environnement lui a donné un second souffle. La loi de programmation dite “Grenelle 1”, publiée en août 2009, fixe les objectifs de la France en termes de lutte contre le changement climatique et de réduction des consom-

Réduire l’impact énergétique du bâtiment L’éco-construction peut se définir par la prise en compte des impacts environnementaux (pollution, eau, déchets, santé, paysage, etc.) dans l’ensemble du cycle de vie d’un bâtiment. Son objectif est de réduire l’impact du bâti sur son environnement, depuis sa conception jus-

Selon le ministère de l’Écologie, l’éco-construction devrait créer près de 230 000 emplois en dix ans dans le bâtiment et les métiers associés (matériaux, architectes, bureaux d’études, diagnostic, promotion immobilière…).

230 000

RHÔNE-ALPES ÉCONOMIE | décembre 2010 - janvier 2011 | I


DOSSIER Éco�construction

En savoir plus Ressources pour comprendre les enjeux de l’éco-construction et des économies d’énergie dans la perspective du Grenelle de l’Environnement :

• Le portail sur le logement et l’aménagement durable du ministère de l’Écologie : www.developpement-durable.gouv.fr/-Batiment-et-construction-.html • Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (Ademe) : le site Internet de la direction régionale Rhône-Alpes : http://rhone-alpes.ademe.fr • Pour mieux comprendre les enjeux de la RT 2012 : www.cstb.fr/actualites/webzine/editions/septembre-2009/deux-innovations-pour-la-futurereglementation-thermique-2012.html

Quelques acteurs et initiatives régionaux : • Le cluster écoénergies de Rhône-Alpes : www.ecoenergies-cluster.fr • Le site du Pôle innovation constructive (PIC), aux grands ateliers de Villefontaine (Isère) : www.pole-innovations-constructives.com • La FFB : www.ffbatiment.fr • La Capeb, avec le site : www.artisan-eco-construction.com/pemm.php • Le site de l’Ineed (Innovation pour l’environnement et l’économie durables de Rhône-Alpes), bâtiment éco-construit et centre de ressources “au service de l’entreprise pour le développement des marchés de la bio, de l’éco-construction et des éco-innovation” : www.ineedra.org

Formation et sensibilisation à l’éco-construction : • Pour les professionnels du bâtiment : www.feebat.org • Formation professionnelle : www.neopolis.fr • Programme régional sur la rénovation et la construction durable à destination des entreprises du bâtiment : www.ecorenover-batir-ra.fr • Un jeu vidéo de sensibilisation à la rénovation énergétique et environnementale développé par la direction régionale Rhône-Alpes de la Fédération française du bâtiment. Instructif et distrayant avec deux niveaux (grand public et professionnels) : www.simurenov.fr

mations d’énergie. Elle fait de la performance énergétique du bâtiment un chantier prioritaire et confirme par ailleurs l’objectif de réduction par quatre des émissions françaises de CO2 d’ici 2050. Pour y parvenir, elle fixe un calendrier ambitieux et des exigences élevées dans le domaine du bâtiment, à l’origine de 21 % des émissions de CO2 et de 43 % de la consommation d’énergie finale en France… À lui seul, le chauffage représente près de deux tiers de cette consommation d’énergie et la majeure partie des émissions de CO2 du secteur. Depuis 2008, cette politique est déployée par les représentants de l’État en région (préfecture, délégation Rhône-Alpes de l’Ademe). La Chambre régionale de commerce et d’industrie et la Chambre régionale des métiers et de l’artisanat ont relayé à leur tour des actions concrètes sur l’ensemble du territoire, notamment des programmes de sensibilisation destinés aux entreprises. “Les problématiques liées à l’éco-construction proviennent la plupart du temps d’entreprises que le réseau des CCI accompagne dans leur recherche de performance énergétique”, explique Coralie Bélicard, coordinatrice environnement à la CRCI. “Comme pour l’outil de production, la question du bâti constitue un élément de la performance énergétique, il est donc naturel d’assurer l’interface

© G. Piel

Sogimm promeut la performance énergétique

HAUTE-SAVOIE

Grégory Monod, directeur général de Sogimm (16 salariés), promoteur immobilier sur le bassin annécien, est convaincu que les mentalités sont en train de changer. “Dans le programme de 55 logements réalisé en 2008 à Epagny et labellisé Minergie – label basse consommation d’origine suisse –, les habitants ont commencé à se rendre compte de l’intérêt d’une approche économique de l’énergie (conception, isolation, chaudière collective bois + gaz) après avoir reçu leurs premières factures. La mise en œuvre est un peu plus chère de 8 à 9 %, mais le surcoût est très vite rentabilisé”, explique le fils de Maurice Monod. Ce dernier a créé en 1986 Sogimm en parallèle à son activité d’entrepreneur en maçonnerie. Et si le groupe se penche déjà sur la RT 2020, il est actif aussi dans le domaine de la rénovation. “Notre filiale spécialisée dans la rénovation énergétique s’attaque à l’énorme marché des bâtiments anciens. Demain, chacun devra afficher son étiquette énergétique. Un bâtiment énergivore coûte déjà cher à faire fonctionner, il deviendra de plus en plus difficile à vendre.”

II | RHÔNE-ALPES ÉCONOMIE | décembre 2010 - janvier 2011


Éco�construction DOSSIER

Des réalisations pionnières Dans ce domaine, des réalisations pionnières avaient déjà ouvert la voie. L’Ineed (Innovation pour l’environnement et l’économie durables de RhôneAlpes), créé par la CCI de la Drôme à Valence, compte parmi celles-ci. Il s’agit à la fois d’un bâtiment remarquable par sa qualité environnementale et d’un centre de ressources au service de l’entreprise pour le développement des marchés du bio, de l’éco-construction et

“La question du bâti constitue un élément de la performance énergétique” des éco-innovations. Président de Néopolis, organisme de formation localisé à l’Ineed, Pierre Descombes en explique les principes fondateurs : “Nous souhaitons favoriser le développement de la construction durable en nous orientant sur la conception des bâtiments et la haute performance énergétique.” Mais l’on pourrait encore citer le parc d’activités Rovaltain à Valence accueillant exclusivement des constructions exemplaires, les projets urbains pilotes au niveau européen de Lyon Confluence, la rénovation de la caserne de Bonne dans le centre de Grenoble, et des villes (Tarare, Annecy, Loriol, etc.) qui lancent tour à tour leur écoquartier. Sans compter les projets immobiliers qui, à plus petite échelle, prennent en compte les éléments de l’éco-construction (matériaux, isolation, énergies renouvelables…), comme le programme immobilier labellisé basse consommation de Sogimm à Epagny, en Haute-Savoie. Si le monde du bâtiment doit s’adapter à des techniques de plus en plus complexes imposées par les nouvelles réglementations, ceux qui sont déjà montés en compétence voient s’ouvrir devant eux de larges perspectives. “Il y a encore

© T. Beguin

entre les besoins des entreprises et la réponse technique apportée par les experts de l’éco-construction.”

ROANNAIS

Imérys Terre cuite fabrique des briques avec des déchets Déjà spécialisée dans les produits à joints minces – nécessitant moins de mortier et des chantiers plus courts – l’unité de production de Mably (Loire) d’Imérys Terre cuite va prochainement fabriquer la dernière-née de la gamme maison : l’Optibric PV 4G. “Une brique alvéolaire isolante de 20 cm d’épaisseur possédant une résistance thermique adaptée à la construction de bâtiments basse consommation”, assure Frédéric Trublin, directeur de la briqueterie de Mably (80 salariés). Un produit innovant adapté à la construction durable dont la fabrication elle-même intègre les principes d’économie des ressources non renouvelables. Car depuis 2007, 35 % de la consommation d’énergie de l’usine provient du centre de stockage des déchets de la ville de Mably. “La décomposition microbienne des déchets produit du biogaz que nous exploitons pour la cuisson des argiles. Elle économise l’émission de 500 tonnes de CO2 par an”, explique Frédéric Trublin. En prévision de la fermeture du site de stockage des déchets en 2014, l’unité de production du groupe Imérys, leader mondial de la valorisation des minéraux, basculera progressivement vers l’utilisation de sciure et de plaquettes de bois.

cinq ans, rares étaient ceux qui se préoccupaient de l’impact de l’habitat sur l’environnement. La réglementation, et notamment la RT 2012, va changer la donne. Il va falloir faire modifier un siècle de pratique en peu de temps”, estime Pierre Descombes. Un diagnostic confirmé par Nicolas Cortesi, chargé du développement durable et des métiers auprès de la Fédération française du bâtiment en Rhône-Alpes : “Une révolution est à l’œuvre. Sur le marché de l’habitat neuf, il faudra passer de 0 % de bâtiment basse consommation (BBC) en 2007, à 100 % en 2013. Le marché a déjà anticipé. En Rhône-Alpes, tous les programmes de construction de logements collectifs lancés en 2010 l’ont

été en BBC”. Reste la partie immergée de l’iceberg : le bâti ancien. “En France, parmi les 31,3 millions de logements, 19,1 millions – soit 61 % du parc – ont été construits avant la réglementation thermique de 1975. Avec un taux annuel de renouvellement du parc de 1 %, il restera en 2050 entre 30 et 40 % de logements antérieurs à 1975”, indique l’Ademe. Il est donc indispensable d’améliorer la performance des bâtiments existants en même temps que celle des bâtiments neufs. Pour cela, l’implication des entreprises du BTP est primordiale. Sensibiliser les entreprises du bâtiment La Fédération française du bâtiment en Rhône-Alpes s’y est attelée. Après une

RHÔNE-ALPES ÉCONOMIE | décembre 2010 - janvier 2011 | III


DOSSIER Éco�construction première étape de sensibilisation, un dispositif complet de formation intitulé FEEbat, initié notamment avec la Capeb, l’Ademe, EDF, et un label national ont été instaurés pour permettre aux entreprises

de faire valoir leurs compétences. Ce label, baptisé “Les pros de la performance énergétique”, a convaincu aussi bien les grands groupes que les petites entreprises. Il sera présenté officiellement au printemps 2011 par la Fédération nationale du bâtiment. Mais d’ores et déjà, les entreprises de la région apparaissent très bien classées : “22 % des entreprises labellisées sont situées en Rhône-Alpes”, précise Nicolas Cortesi. Une initiative exemplaire de sensibilisation a en outre été prise en Rhône-Alpes, avec une série de rencontres de terrain organisées dans le cadre d’un programme baptisé “Ecorénover-bâtir en Rhône-Alpes”, initié sous l’impulsion de l’État, avec les organisations professionnelles et consulaires. “Les entreprises ont rarement une approche globale de la maîtrise de l’éner-

© F. Ardito

“L’objectif est d’amener les entreprises à recourir à des formations appliquées à chaque corps de métier” ISÈRE

Ecomurs développe le panneau de bois massif Convaincu par les avantages de la construction bois, l’entrepreneur isérois Bruno Robeil (Arts Construction Bièvre, à Saint-Étienne-de-Saint-Geoirs), autrefois directeur d’une grande surface de bricolage, vient d’acquérir la licence de fabrication du procédé de construction bois Ecomurs pour le sud-est de la France. “L’unité de production des panneaux Ecomurs, installée sur 3 000 m2 à Noyarey, va démarrer prochainement la fabrication. L’objectif est de produire 140 000 m2 de murs par an, uniquement en utilisant la ressource bois locale”, explique Bruno Robeil. Le dirigeant vise le marché de la maison individuelle à bas prix, grâce à sa deuxième société spécialisée dans la construction : €CO2wood Constructions. “Notre compétitivité repose sur la suppression des intermédiaires, puisque nous allons fabriquer notre propre matériau. Avec nos partenaires, nous sommes capables de bâtir des produits performants au niveau thermique de 30 à 40 % moins cher qu’avec des matériaux “classiques”, pour une maison livrée en deux mois”, poursuit le chef d’entreprise.

© Ferrari

Ferrari construit le bâtiment léger

NORD-ISÈRE IV | RHÔNE-ALPES ÉCONOMIE | décembre 2010 - janvier 2011

“Le bâtiment est le premier secteur consommateur de ressources non renouvelables, avant l’industrie. Or, nous nous rapprochons d’une échéance de rareté des matières premières, et l’on sait que le recyclage ne sera pas suffisant.” Pour Romain Ferrari, PDG du groupe Ferrari, fabricant de membranes textiles composites (130 M€ de chiffre d’affaires, La Tour-du-Pin), l’heure est venue de “créer une rupture en termes de ressources nécessaires par unité bâtie : on peut diviser par trois ou quatre le poids des bâtiments destinés au stockage, à l’événementiel, voire à l’habitat”. Et afin d’aller jusqu’au bout dans cette démarche d’éco-construction, Ferrari a entamé un processus de recyclage de matières premières en récupérant les bâches usagées (camions, chantiers) chez ses clients. “Avec le stock constitué, nous sommes capables de produire instantanément une matière première à faible impact environnemental pour la construction, impact que nous pouvons chiffrer grâce à des analyses de cycle de vie (ACV). Nous aidons ensuite nos clients à vendre à leur tour un produit écoconçu.”


gie, commente Laurent Caverot, coordinateur du réseau des conseillers environnement des Chambres des métiers et de l’artisanat en Rhône-Alpes. Elles travaillent essentiellement pour le marché des particuliers qui n’a pas encore connu d’effet levier, malgré des mesures comme l’écoprêt à taux zéro ou les crédits d’impôt, contrairement aux appels publics qui intègrent déjà la nouvelle réglementation et le Grenelle de l’environnement. Notre objectif est d’amener les entreprises à recourir à des formations appliquées à chaque corps de métier. De nombreuses formations existent, qui peuvent être financées.” De nouveaux métiers Parce qu’éco-construire passe par des solutions complexes, le monde du bâtiment doit se hisser à un niveau de compétence toujours plus élevé. “Notre offre de formation évolue vers davantage de technicité, commente Pierre Descombes. Notre diplôme de maçon écobâtisseur va devenir technicien bâtiment basse consommation. Et de nouveaux métiers apparaissent : nous lançons un diplôme universitaire de coordinateur bâtiment basse consommation.” Ce que confirme Coralie Bélicard : “Avec des techniques de mise en œuvre de plus en plus complexes, l’enjeu de coordination des corps de métier sur un chantier devient primordial. De nouveaux métiers émergent”. La

© G. Gillet

Éco�construction DOSSIER

AIN

Maisons et résidences Corbioli anticipe la réglementation C’est pour mieux appréhender ce que serait la maison de demain que Fabrice Corbioli a construit en 2008 son premier bâtiment répondant aux normes de la réglementation thermique de 2012 (RT 2012.) “Construire cette maison témoin en anticipant l’évolution réglementaire nous a surtout permis de faire prendre conscience à nos équipes et à nos sous-traitants du degré d’exigence des nouvelles normes. Il faut vraiment être irréprochables dans la mise en œuvre”, explique celui qui a pris en 1998 la suite de la société familiale créée par son père en 1966 (25 salariés, 7 M€ de chiffre d’affaires en 2010, Ambérieu-en-Bugey). Parce qu’il préfère être “une locomotive plutôt que le dernier wagon du convoi, celui que l’on oublie parfois à quai”, Fabrice Corbioli termine aujourd’hui une autre maison, conforme cette fois à la RT 2020, un bâtiment à énergie positive, produisant plus d’énergie qu’il n’en consomme. “Ce sera une vitrine de notre savoir-faire pour faire passer le message à nos clients : répondez dès aujourd’hui aux exigences réglementaires de demain. Même si une maison RT 2012 présente encore un surcoût, votre bien sera valorisé.”

Créée en 1993 par Gérard Chaussignand, l’agence AGC Concept compte aujourd’hui 15 personnes, dont cinq architectes et un ingénieur énergéticien/thermicien. “Notre métier consiste à concevoir des bâtiments sains, où chaque élément a un sens par rapport aux autres. L’importance croissante des enjeux d’efficacité énergétique, concrétisée par l’évolution des réglementations thermiques, nous conforte dans notre positionnement et nous facilite la tâche vis-à-vis d’une clientèle de mieux en mieux informée”, indique Gérard Chaussignand. Bénéficiant d’une longue antériorité sur le thème de l’éco-construction, le cabinet d’architectes a d’ailleurs fait de son siège de Châteauneuf-sur-Isère (Drôme), construit dans une démarche de haute qualité environnementale (HQE), la vitrine de son savoir-faire. “L’avancée reconnue de Rhône-Alpes dans l’éco-construction renforce notre expertise dans ce domaine pour nous ouvrir désormais des portes dans d’autres régions et, bientôt, à l’international”, poursuit l’architecte.

© D. Lattard

AGC Concept ouvre des portes

DRÔME RHÔNE-ALPES ÉCONOMIE | décembre 2010 - janvier 2011 | V


DOSSIER Éco�construction VILLEFRANCHE

© V. Gout

distribution n’est pas non plus oubliée : l’Ineed propose une formation de vendeur-conseil en unité commerciale option écomatériaux.

Plattard mise sur le savoir-faire et le fait savoir Parce qu’un “bâtiment éco-construit est d’abord un bâtiment bien construit”, le groupe de production de matériaux Plattard (Villefranche-sur-Saône, 400 personnes, 120 M€ de chiffre d’affaires) capitalise sur le savoir-faire des artisans du bâtiment. “Le succès du Tecnibloc, notre bloc béton composé d’éléments naturels et recyclables, permet des chantiers plus propres et des nuisances réduites. Nous comptons aujourd’hui une quinzaine de licenciés pour la fabrication de ce bloc à joints minces”, explique Véronique Meynier, chargée de mission développement durable du groupe Plattard. L’autre grand chantier pour l’entreprise caladoise consiste à gérer de manière durable ses carrières d’extraction. “Contrairement à d’autres matériaux, le béton est d’origine locale. Il dispose d’un bon bilan carbone, et nous nous sommes engagés dans un important programme d’enrichissement de la biodiversité et d’intégration paysagère sur le site de la carrière des rives du Beaujolais, à Anse, en bord de Saône.” Une réhabilitation qui a valu à Plattard une distinction décernée cet automne par l’Union nationale des producteurs de granulats.

L’enjeu de la filière bois C’est justement pour augmenter les débouchés pour ses entreprises que la filière bois s’est lancée dans le programme Eco-boisplus. “Piloté par l’interprofession de la Loire, il a pour objectif de renforcer et de valoriser les domaines d’excellence de la filière en sensibilisant les acteurs – leaders d’opinion, collectivités locales, élus… – sur les avantages du bois, en accompagnant les professionnels, en animant la démarche et le réseau”, explique Marc Delorme, responsable d’Eco-boisplus. Lors de “5 à 7 de l’écoconstruction”, Marc Delorme aborde des thèmes allant des isolants naturels au double flux de ventilation… “L’avenir passe par des solutions mixtes, alliant plusieurs matériaux et technologies, défend le responsable. Le succès des “5 à 7” confirme la forte progression de la demande en éco-construction constatée sur le terrain. On peut même parler d’explosion en ce qui concerne les appels d’offres.” Exporter les savoir-faire Même si certains pays du nord de l’Europe gardent plusieurs longueurs d’avance, Rhône-Alpes peut revendiquer

© P. Rony

Nouveau départ pour Ossabois

SAINT-ÉTIENNE VI | RHÔNE-ALPES ÉCONOMIE | décembre 2010 - janvier 2011

Le holding lyonnais Financière Rupella vient de reprendre le fabricant de maisons à ossature bois Ossabois, à Saint-Julien-la-Vêtre (Loire). “Le nouvel actionnaire majoritaire, proche du groupe Bouygues Immobilier qui était l’un de nos clients, nous amène un bol d’air. Aujourd’hui, le bois a plus que jamais le vent en poupe pour ses performances thermiques, en adéquation avec la RT 2012 et en tant que ressource renouvelable”, commente le fondateur d’Ossabois, Pascal Chazal, qui reste président du directoire. Avec 200 salariés aujourd’hui (32 M€ de chiffre d’affaires) et trois sites de production, Ossabois mise sur des marchés de masse : logements collectifs, résidences de tourisme et seniors. “Le marché est suffisamment ouvert pour que nous amenions des solutions industrielles. Comme EDF ou Total ont investi dans le photovoltaïque, nos nouveaux actionnaires majoritaires ont senti que la construction à ossature bois était pour eux une diversification promise à une belle croissance”, poursuit Pascal Chazal.


Éco�construction DOSSIER une expertise dans le domaine, désormais reconnue au-delà des limites régionales et des frontières. En s’appuyant sur le formidable coup de projecteur de l’exposition universelle, le Pôle innovations constructives entend ainsi participer à la construction d’écoquartiers en Chine et développer des partenariats internatio-

clients à ces problématiques, alors peu répandues dans le grand public et les collectivités. Aujourd’hui, notre expérience et un recul de plusieurs années nous permettent non seulement d’être perçus comme une ressource fiable sur notre marché de proximité, mais aussi, et ce sera de plus en plus le cas, de travailler à

Rhône-Alpes peut revendiquer une expertise dans le domaine, reconnue au-delà des frontières naux entre établissements de recherche et de formation. Les PME et les entreprises artisanales qui bénéficient d’une certaine antériorité sur le sujet commencent, elles aussi, à en récolter les fruits. “En 2002, j’ai passé un diplôme en ingénierie de l’environnement, raconte Gérard Chaussignand, gérant du cabinet d’architecture AGC Concept (lire l’encadré Drôme). À l’époque, nous devions former nos

l’étranger, dans des pays où l’écoconstruction commence tout juste à émerger.” Si l’on a coutume de dire que le bâtiment est l’un des seuls secteurs d’activité non délocalisable, rien n’empêche, dans ce domaine comme dans les autres, d’exporter ses compétences. Et c’est d’autant plus facile quand les entreprises ont une longueur d’avance. ■ M. Massip

Ce dossier, réalisé pour la Chambre régionale de commerce et d’industrie, est diffusé par les magazines : Présences, Grenoble (34 000 ex.), Impulsion, Haute-Savoie (30 000 ex.), Partenaires Savoie (25 500 ex.), Informations économiques, Saint-Étienne-Montbrison (20 000 ex.), Grand Angle 01, Ain (19 000 ex.), L’Économie drômoise (20 000 ex.), Nord-Isère économie (14 400 ex.), Roanne éco (10 000 ex.), Entreprendre en Beaujolais (6 000 ex.). Photos : F. Ardito (Isère), T. Béguin (Roanne), D. Gillet (Ain), V. Gout (Villefranche), D. Lattard (Drôme), G. Piel (Haute-Savoie), P. Rony (Saint-Étienne), F. Rumillat (Savoie). Contact : Magazine Présences. Tél. : 04 76 28 28 76.

Enjeux Réduire les consommations énergétiques par quatre La consommation énergétique dans les logements et les bureaux a augmenté de 30 % ces 30 dernières années en France, en raison : . du fort accroissement (+ 41 %) du parc, . de l’augmentation de la surface moyenne occupée, . d’un confort accru, . du développement des usages de l’électricité. Le bâtiment est le plus gros consommateur d’énergie parmi tous les secteurs économiques, avec 70 millions de tonnes d’équivalent pétrole, soit 43 % de l’énergie finale totale, et 21 % des émissions de CO2. Or les valeurs brutes devront être divisées par quatre en 2050… La réglementation thermique 2012 (RT2012) constitue une première contribution à cet objectif. Sources : Ademe (Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie).

© F. Rumillat

Mille maisons en bois pour Itinéraires

SAVOIE

Avec l’ouverture de deux nouvelles agences, prévue pour le début de 2011 en Isère et sur le bassin du Léman, le groupe Itinéraires (Gilly-sur-Isère, Savoie) poursuit son développement en Rhône-Alpes. À l’origine cabinet d’architectes, l’entreprise est entrée dans le bois en 2000 pour ne plus en sortir. Elle a aujourd’hui intégré un atelier de fabrication d’ossature bois et des équipes de pose pour ne plus proposer que de la construction bois. “En intégrant les différents métiers tout en gardant notre regard d’architectes, nous amenons une réponse globale d’habitat sain en matériaux naturels – pin douglas, mélèze – et nous invitons systématiquement nos clients à construire un bâtiment basse consommation (BBC)”, explique Gilles Saccheti, cogérant du groupe Itinéraires (40 personnes, 9 M€ de chiffre d’affaires). De plus en plus sollicitée pour la conception et la réalisation de bâtiments commerciaux, Itinéraires n’en oublie pas pour autant les particuliers : l’entreprise s’apprête à fêter sa millième maison en 2011.

RHÔNE-ALPES ÉCONOMIE | décembre 2010 - janvier 2011 | VII


Chambres de Commerce et d’Industrie de Rhône-Alpes

ELECTIONS 2010

Chefs et dirigeants d’entreprise, commerçants, industriels, prestataires de service,

du 25 novembre au 8 décembre C’est à vous de choisir et d’élire ceux d’entre vous qui représenteront vos intérêts et favoriseront le développement de vos activités, au sein de la future CCI territoriale de la Savoie et de la CCI de région Rhône-Alpes.

VoteZ ! C’est simple : par correspondance après réception du matériel de vote.*

A noter : vous serez également appelés à voter en même temps pour les Délégués consulaires, électeurs des juges du Tribunal de Commerce de Chambéry.

* Pour en savoir plus et connaître les modalités précises de vote, contactez la CCI de la Savoie. Contact élections : Claire Rastello - c.rastello@savoie.cci.fr Tél : 0820 22 73 73 (0,09 TTC/MN)


DELTA SAVOIE LAND ROVER CHAMBERY ALBERTVILLE GRENOBLE 22 rue Pierre & Marie Curie - 73490 LA RAVOIRE Tél. 04 79 72 94 08 Fax. 04.79.72.56.08


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Accompagner durablement les projets des Rhônalpins, c’est notre ambition de grande banque régionale. Aider les entrepreneurs à créer ou à reprendre une entreprise, soutenir les professionnels dans leur développement, c’est notre expertise.

Caisse d’Epargne et de Prévoyance de Rhône Alpes - 384 006 029 RCS Lyon.

* Au 30 septembre 2010.

Nous le prouvons aujourd’hui et nous le prouverons demain. Alors, n’entreprenez rien sans nous consulter !

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