Partenaires Savoie Février 2011

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Magazine économique de la Chambre de commerce et d’industrie de la Savoie N°88 Février 2011, 21 e siècle.

Accompagnement des pairs, Conseils de professionnels, Aides financières… Dossier p.3 - 19/32 & Rhône-Alpes Économie p.39/45

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e r d n e r p e r t En e r ib il u q ’é l r e et trouv 6/10

© Dans l’ère CCIT de

la Savoie

Nouvelle équipe d’élus autour du président René Chevalier

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Carnets de bord d’entrepreneurs Le chef Jean-Michel

Bouvier

En Chine, sous pavillon belge


08/2010 – N14002 – Édité par Crédit Agricole S.A. – 91-93, bd Pasteur, 75015 Paris – Capital social : 7 204 980 873 e – 784 608 416 RCS Paris. providence

On commence sa petite entreprise dans un garage et un jour on parle de fusion-acquisition.

C’est en 1998, qu’Étienne décide de se lancer dans la production de panneaux photovoltaïques. En moins d’une décennie, sa société devient le principal fabricant de la région. Convaincu du potentiel des matériaux d’économie d’énergie, il décide d’acquérir une entreprise de matériaux isolants. À ses côtés depuis le démarrage, les équipes de Crédit Agricole Entreprises de sa région ont recherché le partenaire le mieux placé pour lui permettre de poursuivre cette aventure. TouTe l’experTise réservée aux grandes enTreprises enfin accessible aux pMe en région.

Un autre regard sur l’entreprise. credit-agricole.fr


pourquoi

pas ?

. . je vais, aider les chefs d entreprises à transmettre leur exp rience

Un jour je me suis dit...

On ne peut rien apprendre aux gens. On peut seulement les aider à découvrir qu’ils possèdent déjà en eux tout ce qui est à apprendre Galilée

Depuis 2004, Franck Banget, consultant chambérien en gestion des ressources humaines (Dauphiné Savoie Conseil), forme des chefs d’entreprise savoyards aux techniques du parrainage. 70 personnes ont mis à profit cette formation proposée par la CCIT et la Chambre des métiers et de l’artisanat pour accompagner bénévolement des créateurs d’entreprise. «

T

u vois la montagne, là-haut ? On va la gravir ensemble. J’ai déjà suivi cette voie, j’en connais les pièges, je vais t’aider à les déjouer mais c’est toi qui vas monter. » Pour Franck Banget, c’est en ces termes qu’un chef d’entreprise confirmé devra s’adresser au créateur d’entreprise qu’il a accepté de parrainer. La règle d’or est de ne surtout pas servir d’exemple – parce qu’il a lui-même fait des erreurs – mais de guide. Depuis six ans, le formateur apporte son savoir-faire à ces patrons qui ont la volonté mais pas forcément la pédagogie pour transmettre leur expérience. « Je leur donne des outils théoriques pour faire passer un message et des petits trucs pour qu’ils gagnent en confiance et se sentent mieux dans la relation avec leur filleul », explique-t-il. Intéresser le public de chefs d’entreprise qui suit cette formation d’une douzaine d’heures après une journée de travail est un vrai challenge. Franck Banget a l’avantage de parler le même langage. Le formateur est « un des leurs », un consultant confirmé qui a ouvert son cabinet en 1997… et qui, s’il avait eu la chance d’être accompagné, aurait

évité certaines erreurs. Un avis partagé par la grande majorité des parrains suivant la formation.

« Le parrain est là pour rassurer et éclairer la piste » Quand on devient chef d’entreprise, on change de statut aux yeux des autres. On se crée soi-même une pression supplémentaire avec l’obligation de réussir, on a tendance à avoir la tête dans le guidon. « J’explique qu’il ne faut pas pédaler comme un fou, mais moduler ses efforts parce qu’il reste encore plusieurs kilomètres avant d’arriver au sommet », résume Franck Banget dont le rôle est aussi de former des binômes pour que la relation fonctionne. Les résultats sont parlants : sur 10 entreprises créées, 8 passent le cap des 3/5 ans grâce au parrainage. Le créateur sort de son isolement et échange avec un « alter ego » désintéressé qui a eu le même parcours. Ce dernier lui permet d’élargir son champ de vision, de suivre aussi ses intuitions pour pérenniser son entreprise. Parce qu’avec deux cerveaux, on a deux fois plus d’idées !

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maire

SOM © Dans l’Ere

René Chevalier, président de la CCIT de la Savoie : interview (p. 6) CCIT de la Savoie : Who’s who (p.7) Les nouveaux élus de la CCIT de la Savoie (p.8-9) Les assises territoriales de la CCIT (p.10) Buzz Actu (p.11) Miig, la Maurienne qui gagne (p.12) Valorisation des savoir-faire savoyards (p.13) Palmyr’Immo, l’offre groupée pour simplifier (p.14) CCIT de la Savoie : votre partenaire, votre collecteur (p.15) © Mon Droit - Accessibilité du public (p.16) Services gagnants CCIT : questions – réponses (p.17) © Déjà demain (p.18)

Entreprendre et trouver l, quilibre Dossier

P.3 – P.19/32 – P.39/46 Entreprendre et trouver l’équilibre (p.19) Professionnaliser la démarche entrepreneuriale (p.20/21) Interview Michel Marquette : « Rompre la solitude du chef d’entreprise. » (p.22) Elisabeth Pinet : « Pas de panique, tout ce qui vous arrive est normal. » (p.24) Cédric Delberghe : « Apporter des éléments mais pas la réponse. » (p.26) Jean-François Godard : « Chercher des solutions ensemble. » (p.27) Eric Ducruet : « Parrainer, une satisfaction personnelle. » (p. 28) Savoie Initiative : contribuer à façonner l’économie de demain (p.30) Réseau Entreprendre : pérennité de l’entreprise, réussite de l’homme (p.31) Savoie Angels : investir dans les PME innovantes (p.32)

Carnets de bord d’entrepreneurs Roland Carron, une SARL après 40 ans de carrière (p. 34) Tivoly inclut la Chine dans sa réorganisation (p.35) Jean-Michel Bouvier, en Chine sous pavillon belge (p.36)

Savoyards dans le Monde Christelle Compte : V.I.A en Thaïlande (p. 37)

Rhône-Alpes Economie Les dirigeants investissent la création d’entreprise (p39/46)

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René Chevalier : « Défi local,défi régional » Les faits

René Chevalier est le nouveau président de la Chambre de commerce et d’industrie territoriale de la Savoie. Organisation d’assises dans les territoires, création d’une commission Tourisme, réforme du statut de l’ESC, place de la Savoie au sein de la CCIR : les défis sont là.

Autour de quels grands axes centrerez-vous votre mandature ?

Comment définiriez-vous votre rôle de Président ?

René Chevalier : Les fondements de mon action se réfèrent bien naturellement au projet que nous avons présenté ces dernières semaines : indépendance, proximité, efficacité, organisation novatrice. Au-delà des mots, cela exprime notre volonté, trace le chemin à parcourir.

RC : C’est une équipe qui est au travail, ce n’est pas l’exercice d’un homme seul. L’animation de l’équipe des élus dans toute leur diversité, la valorisation des compétences des collaborateurs doivent être au cœur de l’action d’un président.

Si vous deviez n’avoir qu’un seul défi à relever quel serait-il ?

Quels chantiers enclenchés par votre prédécesseur allez vous pérenniser ? RC : Le travail important relatif au changement de statut de l’Ecole supérieure de Commerce doit être poursuivi sans tarder.

Avez-vous prévu des actes fondateurs et symboliques pour votre début de mandat ? RC : L’action ne peut se construire autour de symboles mais de décisions concrètes. Nous croyons que l’activité touristique, majeure dans l’économie de notre Savoie, n’a pas eu toute la place qu’elle mérite parmi les initiatives prises par la Chambre. C’est la raison pour laquelle nous avons créé une commission Tourisme qui réunira de nombreux professionnels. De même, le nombre particulièrement faible de votants le montre : la CCIT doit impérativement se rapprocher des entreprises, de ceux qui les dirigent. Ainsi l’organisation d’assises dans les territoires a vocation à répondre à cet enjeu. Une organisation novatrice doit favoriser cette ambition.

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René Chevalier

De par l’exercice de votre métier, votre engagement auprès d’organisations patronales et votre expérience du terrain, quelles sont à votre avis les attentes des chefs d’entreprises vis-à-vis de la CCIT ? RC : Une Chambre de commerce et d’industrie a par nature vocation à construire des actions collectives en rassemblant les acteurs concernés. Elle doit être vivante, s’inscrire dans une relation de proximité avec tous les chefs d’entreprises, toutes les entreprises quels que soient leurs tailles, leurs métiers, leurs statuts. Le service au quotidien doit être la feuille de route de tous, élus, collaborateurs dont je veux souligner la compétence.

RC : J’en vois deux ; défi local, défi régional. Au niveau local, je l’ai déjà exprimé : rapprocher les chefs d’entreprises de la Chambre ; au niveau régional : donner à la Savoie toute sa place et ne jamais manquer de faire entendre sa voix.

En conclusion, pour définir le style que vous comptez donner à votre présidence, quel terme choisiriezvous ? RC : Simplicité, écoute. ■


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CCIT de la Savoie :Who’s Who Les faits

Lors de son assemblée générale du 10 janvier, la CCIT (Chambre de commerce et d’industrie territoriale de la Savoie) a élu son président et les membres du bureau. René Chevalier est désormais à la tête d’une équipe de responsables de commissions, de membres associés et de responsables de groupes territoriaux.

Bureau Président : René Chevalier • Vice président Commerce : Didier Bic • Vice président Services : Jean-Sylvain Costerg Trésorier : Roland Buffet • Trésorier adjoint : Julien Blanc • Secrétaire : Martine Fenestraz

Commissions Finances : Président : Serge Palmyre • Paritaire locale : Président : Bernard Plasse

• Consultative des marchés publics : Président : Denis Simiand. Vice président : Xavier Lain • Prévention des conflits d’intérêt : Président : Pierre Folliet. • Commerce : Michel Bonard (membre associé) • Environnement/ Développement durable : Gilles Nantet • Formations : Pierre Sirodot • Industrie : Bruno Gastinne

• Marketing/Communication : Jean-Sylvain Costerg • Services (aux ressortissants) : Marc Beggiora • Tourisme : Claude Varon (membre associé)

• Chambéry : Serge Palmyre • Cœur de Savoie : Roland Buffet • Maurienne : Bernard Plasse • Tarentaise/Vanoise : Yves Carret (membre associé) ■

Groupes territoriaux

+ : Chambre de commerce et d’industrie territoriale de la Savoie – Direction Marketing & Communication : Marie-Noëlle Tissot – mn.tissot@savoie.cci.fr

Lac du Bourget/Aix-les-Bains/ Bauges : Jean-Michel Villot • Albertville/Ugine/ Beaufortain : Didier Bic • Avant-Pays-Savoyard : Denis Simiand

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Autour du président René Chevalier (au centre – Tarentaise appareillage électrique), l’équipe des élus de la CCIT de la Savoie (par ordre alphabétique) : • Marc Beggiora (Groupe Magnin-Gecors) • Didier Bic (Kassbohrer Engins) • Julien Blanc (Assurance des Vallées) • Alain Boisselon (Granulats Vicat) • Roland Buffet (Buffet toiture) • Jean-Jacques Chevallier (Casino) • Virginie Collin (Immobilière des 3 Vallées) • Jean-Sylvain Costerg (SARL Vistacom) • Olivier Danet (GDF Suez Energie) • Robert Deleglise (Trans-Alpes Cars – STE 2 S) • Gérard Durieux (DG Déco) • Martine Fenestraz (Althus) • Pierre Folliet (Cabinet Folliet – Brasseries Cafés Folliet) • Xavier Gallot-Lavallée (MND Engineering) (absent le jour de la photo) • Bruno Gastinne (Métaux spéciaux MSSA) • Candice Gilg (Bliss) • Marc Huyssen (M2H Développement) • Xavier Lain (Jean Lain Nippon Tarentaise) (absent le jour de la photo) • Frédérick Lazareth (RDS) • Guy Leclerc (Avenir Distribution) • Yannick Logerot (Pugny BTP) • Michel Mahieu (Ste Albaron Immobilier) • Alain Morandina (Morandina) • Gilles Nantet (Nantet Locabenens) • Serge Palmyre (Palmyr’Immo) • Cédric Pedretti (Transports Pedretti) • Michel Pesenti (Médipôle de Savoie) • Franck Piccard (Piccard Sports) (absent le jour de la photo) • Bernard Plasse (Ferropem) • Benoît Rastier (Poisson d’Avril) • Yvonnick Rival (Schenker-Joyau) • Denis Simiand (APS Industries) • Pierre Sirodot (SR Conseil) • Luc Sylvestre (Ste de distribution boraine d’alimentation – SODIB) • Jean-Michel Villot (Patriarche & Co)

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>>CCIT de la Savoie

Territoires : des assises avant le printemps

L

a proximité, maître mot du projet des nouveaux élus de la CCIT et guide de l’action pour les cinq années à venir, va trouver sa réalité avec l’organisation d’assises territoriales, réunissant, dans une expression libre, les chefs d’entreprises de Savoie. « Moments d’échanges, ces assises incarneront un lien direct avec toutes celles et tous ceux qui font l’économie de notre Savoie. Elles contribueront à nourrir les choix de notre Chambre, à être la voix collective et publique des entrepreneurs auprès de nos partenaires : l'État, les collectivités territoriales, les hommes et femmes qui en ont la charge. De la légitimité que lui confèrent les textes à s’exprimer au nom des chefs d’entreprises, la

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CCIT de la Savoie doit, dans un élan collectif, donner du sens à son action, de la force à ses attentes, du crédit à ses propositions. » n René Chevalier Président de la CCIT de Savoie Voilà résumé l’esprit de cette démarche, des assises auxquelles chacun sera convié dans les prochaines semaines. + : Direction marketing communication – Patrice Mengual – p.mengual@savoie.cci.fr – www.savoie.cci.fr

Représentation de la Savoie à la CCIR Rhône-Alpes Suite aux élections du vendredi 21 janvier, Jean-Paul Mauduy devient le nouveau président de la CCIR Rhône-Alpes. Au total, la CCIR Rhône-Alpes compte 100 élus, dont 7 membres titulaires pour la CCIT de la Savoie : • René Chevalier (Président CCIT de la Savoie et vice président CCIR Rhône-Alpes) • Bruno Gastinne • Alain Morandina • Xavier Lain • Pierre Folliet • Virginie Collin • Xavier Gallot-Lavallée À noter : René Chevalier a été également nommé membre de la Commission marchés et membre du Conseil déontologique. Les autres postes au sein des diverses commissions (notamment Tourisme) seront attribués lors de la prochaine réunion de bureau de la CCIR.


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Chambéry métropole, en partenariat avec la CCIT de la Savoie, a entrepris depuis novembre dernier une campagne de promotion des transports de l’agglomération chambérienne : bus, vélo, covoiturage, auto partage. Cette campagne s’adresse aux 250 employeurs de plus de 30 salariés présents sur son territoire. L’objectif est de présenter l’offre de transport aux employeurs de l’agglomération ainsi que les bénéfices économiques, sociaux et écologiques d’un plan de déplacement pour leur entreprise (PDE). La communication s’adresse également aux employés par l’intermédiaire d’une affiche présentant la prime transport et la prise en charge à 50 % par leur employeur, des titres de transport en commun et vélo (rendue obligatoire par la loi n°2008-1130 du 17 déc. 2008). Cette campagne relayée par une conseillère de l’Agence Ecomobilité, est basée sur l’envoi d’un courrier, suivi d’une relance téléphonique et d’une prise de rendez-vous dans l’entreprise. Les employeurs intéressés par la mise en place d’un PDE pourront alors bénéficier de conseils

et de services gratuits prodigués par l’Agence Ecomobilité, avec un avantage financier supplémentaire : la Stac et la Vélostation leur reverseront 25 % du coût des titres de transport annuels contractés par leurs salariés.

L’édition 2010-2011 des chiffres clés de la Savoie est disponible à la Chambre de commerce et d’industrie territoriale de la Savoie. Des données chiffrées sont présentées dans 14 rubriques : Population-Territoire, Emploi, Revenus-fiscalité, Transports-Communications, Formation-Recherche, Tissu Economique, Industrie, Construction-BTP, Commerce, Services, International, Tourisme, Artisanat, Agriculture. Ces informations sont consultables sur www.savoie.cci.fr. Pour découvrir l’édition Rhône-Alpes (français et anglais) et chacune des 8 éditions départementales : http://www.rhone-alpes.cci.fr/economie/ chiffres/index.php + : 820 22 73 73 (0,09€TTC/MN) – info@savoie.cci.fr

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MIIG, la Maurienne qui gagne Les faits Isabelle Godier a de quoi argumenter en matière industrielle, cette quadragénaire connaît le milieu. Elle a fondé à Saint-Léger une chaudronnerie (Maintenance industrielle Isabelle Godier) dont le développement continu l’amène aujourd’hui à diriger 14 salariés, rien que des hommes ! www.miig.fr

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empérament vif, ton cordial, l’entrepreneur(e) Isabelle Godier a choisi une stratégie payante : son entreprise vient de souffler ses cinq ans. Si l’évènement a permis de recevoir un parterre de clients et partenaires, et d’aller à contre courant de l’image d’une Maurienne fragilisée, il confirme la justesse des choix basés sur la spécialisation et le service. Spécialisation avec une maintenance en usines auprès des grands comptes, la

Précurseur et atypique Partenaire du club de basket local, « Maintenance Industrielle Isabelle Godier » est une chaudronnerie atypique dans le paysage économique savoyarde. Nominée aux Trophées de Savoie Économie 2008, l’entreprise a suivi le parcours de sa gérante, lauréate d’un stage intensif de quatre mois à l’École supérieure de commerce de la Chambre de commerce et d’industrie territoriale de la Savoie. Signataire en 2005 des cinq premiers contrats nouvelles embauches de Savoie, Isabelle Godier veille, dans un univers très masculin, à densifier et diversifier les compétences de ses collaborateurs.

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Des entretiens réguliers aux pics d’activité régulièrement enregistrés entre janvier et mars lors des fermetures des fours d’usine, MIIG assure une maintenance industrielle H24.

soudure de pièces métalliques difficiles, la chaudronnerie et la mécanique, la réparation d’engins de travaux publics (bras de pelle, fond de benne, godets ou dents de creusement). Service avec une astreinte et une capacité d’intervention 7 jours sur 7, 24 heures sur 24 auprès de tout type de client.

Doublement de surface en 2011 et recrutement d’un chef de chantier chargé d’affaires La démarche convainc. MIIG vient de signer des contrats d’entretien triennaux plutôt encourageants avec les grandes industries de la Maurienne, une vallée où se concentre forcément l’activité, mais plus seulement. La TPE se révèle sur la cluse chambérienne et la Tarentaise. Elle élargit en ce sens l’éventail de ses fabrications et ses poses en incluant désormais tous types de pièces en aluminium et métaux ferreux. « Nous savons répondre tant aux demandes de particuliers qu’à celles des

collectivités publiques », insiste la dirigeante. Barrières, balcons, escaliers, ferronnerie, grilles de protection, rampes, râteaux de réservoir, galvanisés au besoin, MIIG s’affirme (CA : 800 000 € = 60 % industrie, 40 % particuliers et TP). Implantée sur 500 m² d’ateliers et de bureau récemment inaugurés, l’entreprise prépare un doublement de surface en 2011 afin de faciliter l’entretien des grosses pièces. Elle recrute dans la foulée un chef de chantier chargé d’affaires. n


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Valorisation des savoir-faire savoyards Les faits

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La plupart des entreprises de Savoie et de Rhône-Alpes doivent recourir à des compétences et savoir-faire spécifiques. Trop souvent, par méconnaissance ou facilité, elles sollicitent des entreprises nationales voire internationales. Cependant, il existe localement des expertises pointues mais sous-estimées.

our aider les PME / PMI savoyardes à valoriser leurs atouts, la CCIT de la Savoie soutient et anime des réseaux de chefs d’entreprise consacrés chacun à des filières spécifiques : agroalimentaire, sous-traitance industrielle, donneurs d’ordres, tourisme, design, Maghreb et nouveaux entrepreneurs. Concernant les sous-traitants et les entreprises de services à l’industrie, il existe deux moyens de valoriser leurs compétences et savoir-faire.

D’abord, se diversifier au niveau de leurs prestations et proposer leurs propres produits, c’est-à-dire passer d’une position de sous-traitant à une position de fabricant ou distributeur. Ensuite, se regrouper pour mieux se faire connaître ; appartenir à des réseaux locaux et proposer notamment aux donneurs d’ordres une offre de prestations plus large. Dans cette optique de « préférence » locale, l’ASPIM - Sous-traitance et la CCIT de la Savoie organisent le 17 février 2011 à Aix

les Bains : « Les rencontres d’affaires de l’industrie savoyarde ». Des compétences spécifiques y seront à découvrir : rodage et polissage de matériaux durs et précieux, chaudronnerie, travail des aciers inoxydables, découpe au jet d’eau à très haute pression, aérogommage (nettoyage par air soufflé), traitement de surface, mécanique industrielle de précision… n + : Hervé Bouton – Conseiller entreprise à la CCIT et animateur ASPIM – h.bouton@savoie.cci.fr

LES RENCONTRES D’AFFAIRES DES INDUSTRIES SAVOYARDES Jeudi 17 fevrier 2011 - 9h-18h - Centre des Congrès à Aix-les-Bains Découvrir les compétences et savoirs-faire des PME de sous-traitance industrielle Trouver des solutions nouvelles Echanger - Partager entre professionnels 9h - 12h Rendez-vous d’affaires entre donneurs d’ordre et exposants sous-traitants 11h30 Présentation de l’ASPIM 12h15 Le mot de la CCIT suivi d’un buffet 14h30 Présentation du Club des Donneurs d’Ordre 14h à 18h Rendez-vous d’affaires entre sous-traitants

Contact : Hervé Bouton, tél: 0820 22 73 73 Inscriptions sur www.aspim73.com

(0,09 € ttc/mn)

Tous les secteurs de l’industrie et les métiers de la sous-traitance industrielle seront représentés ! N° 88 - PARTENAIRES SAVOIE/ 13


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Palmyr’Immo : l’offre groupée pour simplifier Les faits

Palmyr’Immo a constitué une offre globale sur le marché immobilier : agence, maîtrise d’œuvre, construction et même décoration intérieure. www.palmyrimmo.com

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cteur historique de l’immobilier d’entreprises (70 % de l’activité), spécialisé dans la vente d’espaces génériques avec équipements standard, Palmyr’Immo prend une dimension nouvelle : groupe à taille humaine, il est en capacité d’accompagner chaque étape d’un projet constructif, professionnel ou particulier. Sollicitée pour apporter une réponse en matière de décoration intérieure, l’entreprise chambérienne a profité, en 2008, d’un rapprochement avec le décorateur indépendant Christophe Rossignuolo, pour créer la filiale Cesame (Création d’espaces aménagés). « Cette démarche nous permet de proposer un accompagnement plus poussé, adapté aux exigences des futurs occupants », souligne Serge Palmyre, président fondateur. Un élargissement d’activité donc, mais aussi

La 2e édition des rendez-vous de ACTU l’apprentissage se déroulera le mercredi 9 et jeudi 10 février à la Motte Servolex (salle des

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Pervenches, 197 rue Curé Jacquier). Organisée par les 6 CFA de Savoie, cette manifestation a pour objectif d’informer sur les métiers et les formations qu’ils dispensent. Les chambres consulaires, associées à l’évènement, donneront les informations liées au contrat, à ses règles et à ses conditions. Les 6 CFA, accompagnés de professionnels et d’apprentis, présenteront leurs formations à travers des démonstrations métiers, des vidéos, des témoignages et de la documentation.

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un moteur pour un autre axe toujours lié à l’immobilier : la maîtrise d’œuvre, utile lorsque lesdits aménagements décoratifs exigent des travaux structurants ou/et modificatifs. C’est la seconde pierre du groupe aujourd’hui constitué. Après avoir été cédée en 2004, la société Coreb est revenue au 1 er janvier 2009 sous tutelle de Palmyr’Immo. Ce cabinet de maîtrise d’œuvre sert ainsi les composantes du groupe mais intervient aussi en autonomie auprès d’autres constructeurs. Originalité : cette filiale du groupe (à 51 %) fait entrer les cadres au capital (49 %) afin de préparer en douceur le passage du flambeau directionnel. Le dernier pilier de l’offre globale date officiellement du 1er juillet 2010, mais résulte de longs mois de préparation : l’agence immobilière Kiosk’Immo. Centrée sur la vente et la location de logements individuels, maisons et locaux, la filiale dirigée par Jessica Palmyre devient autant une vitrine des programmes neufs de l’entreprise qu’un outil de développement. « Notre groupe se comprend au sens du rassemblement de compétences et de la complémentarité des métiers », confirme Serge Palmyre. Pour accompagner ce renouveau, le siège chambérien a fait peau neuve, l’image des entreprises aussi (site Web, logotype, charte graphique). n

Serge Palmyre dirige le groupe Palmyr’Immo (15 personnes - CA = 8 M€)

Le foncier, produit d’avenir Pourquoi structurer un groupe ? « Pour centraliser les demandes et les orienter vers les bons interlocuteurs », résume Serge Palmyre. Son approche prévaut ainsi à toutes les démarches du groupe : les constructions, forcément indexées à la recherche de terrains qualifiés, les programmes de lotissements qui peuvent profiter, sur demande, de mises en relation avec des constructeurs de proximité... Reste un levier d’amélioration qu’entrevoit le dirigeant : la maîtrise foncière. « La recherche d’espaces susceptibles d’accueillir nos projets est un gage de développement. Cette fonction nécessitera sans doute de nouvelles compétences internes à l’avenir ».


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CCIT de la Savoie : votre partenaire – votre collecteur Les faits

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Chefs d’entreprise, vous devez régler votre taxe d’apprentissage à la fin février. C’est un impôt dont vous pouvez décider l’affectation. Ne versez plus, investissez ! www.savoie.cci.fr – o.dunand@savoie.cci.fr

haque chef d’entreprise assujetti à la taxe d’apprentissage peut choisir de l’investir dans des établissements dont la proximité, les formations, les cursus lui apportent des réponses concrètes en termes de formation, de compétences, de savoir-faire. Au regard des montants concernés - plus de 133 M€ sont traités chaque année par les cinq organismes collecteurs rhônalpins - bien choisir est capital. Deux façons complémentaires d’exercer et de contrôler votre choix :

• Vous choisissez le ou les établissements auxquels vous réservez tout ou partie de votre taxe d’apprentissage en indiquant leur nom sur votre bordereau de versement, ou • Vous vous appuyez sur votre CCIT dont les membres, eux mêmes chefs d’entreprise, connaissent vos préoccupations pour répartir tout ou partie de votre taxe d’apprentissage. Dans les deux cas vos choix seront scrupuleusement respectés. Le bon équilibre et surtout l’efficacité de l’emploi de la taxe d’apprentissage seront assurés. n

Vos priorités

• Investir dans le développement des écoles et des établissements savoyards ; • Servir vos professions en permettant notamment à des jeunes d’acquérir les compétences dont vous avez besoin, • Favoriser le développement de l’apprentissage, voie d’avenir du CAP au BAC +5 ; • Donner à vos représentants le poids nécessaire pour entamer des actions de lobbying, concernant les orientations des pouvoirs publics régionaux en matière de formation.

Versez votre taxe à la CCIT de la Savoie.

Ses équipes vous garantissent : • Efficacité et simplicité du traitement de vos déclarations ; • Respect et bonne fin de vos choix ; • Sens de l’intérêt général.

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L’accessibilité des établissements recevant du public Les faits Les établissements recevant du public (ERP) ont l’obligation d’assurer l’accessibilité aux personnes en situation de handicap avant le 1 er janvier 2015. (Loi du 11/02/2005, Arrêtés des

01/03//2006 et 22/03/2007, Circulaire du 30/11/2007, Décret du 30/04/2009).

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our l’application de la loi, les ERP font l’objet d’un double classement en types (selon l’activité) et en catégories (selon l’effectif des personnes reçues.) Les quatre premières catégories devaient faire un diagnostic d’accessibilité aux handicapés avant le 1 er janvier 2011. La 5 e catégorie regroupant tous les petits commerces n’était pas concernée par cette obligation. En revanche, tous les établissements devront se mettre en conformité avant le 1 er janvier 2015. Des dérogations très limitées pourront être accordées après avis de la Commission départementale de Sécurité, essentiellement pour des raisons techniques. Les nouvelles dispositions à respecter concernent l’extérieur de l’établissement (stationnement, obstacles sur le trottoir, rampes d’accès, largeur de portes) et l’intérieur (allées, ascenseurs, escaliers, cabines d’essayage, sanitaires, comptoirs...). Les petits commerces pourront aménager une partie seulement de leurs locaux afin d’être accessibles à tous. Quels sont les risques encourus en cas de violation des dispositions applicables ? Il existe une procédure de dépôt de plainte pour obstacle à la libre circulation des personnes à mobilité réduite. La loi prévoit des amendes, fermetures et cessations d’activités pour non-conformité à l’égard des contrevenants. A qui incombe la charge des travaux de mise en conformité ? La répartition des travaux entre bailleur et locataire d’un local commercial est régie par les dispositions du Code civil. Ainsi, le bailleur est obligé d’entretenir le bien en état de servir à

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l’usage pour lequel il a été loué. Le locataire est quant à lui tenu, sauf clause contraire, des seules réparations locatives. L’exécution des travaux imposés par l’administration est de l’essence de l’obligation de délivrance du bailleur prévu. Autrement dit, le bailleur doit en supporter le coût, qu’il s’agisse de travaux initiaux ou de travaux imposés en cours de bail. Au final, que vous soyez propriétaire de murs, locataire ou repreneur d’un fonds de commerce, vous devez être vigilants, faire identifier et chiffrer les travaux à réaliser avant 2015. En cas d’achat, vente ou cession, il faudra prendre en compte les contraintes et coûts des travaux. N’hésitez pas à consulter un professionnel, notamment un Avocat. ■

Coûts des travaux à la charge du bailleur : des conditions de forme à respecter Pour que le bailleur assume effectivement le coût des travaux, d’importantes conditions de forme sont exigées : l’exploitant doit non seulement en aviser le bailleur mais également, si ce dernier refuse ou reste inactif, le mettre en demeure de réaliser ces travaux. A défaut, le locataire doit demander au juge l’autorisation de réaliser les travaux de mise en conformité pour le compte ultérieur du bailleur. La répartition de la charge des travaux n’est pas d’ordre public : cela signifie que le bailleur et le locataire peuvent valablement y déroger par des conventions particulières, à condition qu’elles n’aient pas pour effet de transférer l’ensemble des obligations du bailleur sur le locataire. Ce dernier aura alors intérêt à se rapprocher du propriétaire pour négocier d’éventuelles réductions de loyers, indemnisations, ou partages du coût des travaux de mise aux normes. In fine, les aménagements et travaux profiteront effectivement au propriétaire. La clause aux termes de laquelle le bailleur transfère au locataire l’obligation de mise en conformité doit être particulièrement explicite : en règle générale, les tribunaux rejettent les clauses du bail rédigées en termes trop généraux. Si la clause est ambigüe, elle sera interprétée en faveur du locataire.

Pour l’Ordre des avocats du barreau de Chambéry, M° Benjamin Béroud, coprésident de la Commission Entreprise


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dans

l'ère

services gagnants

Les faits Vous êtes aux commandes d’une entreprise. Quotidiennement, vous vous posez des questions précises et devez résoudre des problèmes. Les experts de la Chambre de commerce et d’industrie territoriale – ingénieurs, économistes, conseillers – vous apportent des solutions concrètes. www.savoie.cci.fr – info@savoie.cci.fr 0 820 22 73 73 (0,09€ TTC/min)

J’ai une entreprise informatique et propose dorénavant des prestations de formation. Comment obtenir mon numéro d’enregistrement ? Vous devez adresser une déclaration d’activité à la Direction régionale des entreprises, de la concurrence, de la consommation, du travail et de l’emploi (Direccte). Elle doit être effectuée dans les trois mois suivant la conclusion de votre première convention ou du premier contrat de formation professionnelle. La déclaration d’activité comprend des informations administratives d’identification du déclarant, ainsi que des éléments descriptifs de son activité : • Une copie du n°SIREN • le bulletin n°3 du casier judiciaire du dirigeant (pour les personnes morales), ou celui du déclarant (pour les personnes physiques) • Une copie de la première convention de formation professionnelle ou à défaut du premier bon de commande établi pour la réalisation d’une formation • une copie du programme de formation • La liste des intervenants avec leur titre et qualité.

Le délai d’instruction de la demande est de 30 jours. (Le silence gardé dans ce délai vaut refus implicite de la demande). Si le dossier est accepté, vous est alors délivré un récépissé comportant un numéro d’enregistrement. Ce numéro devra ensuite figurer sur les conventions, les contrats de formation professionnelle ou sur les bons de commande.

Je suis un petit fabricant de produits agroalimentaires régionaux ; suis-je soumis, comme pour l’industrie, à identifier mes produits par un code emballeur ? Oui, le code emballeur est obligatoire car il permet d’identifier sur une étiquette : • Tout professionnel pour le compte de qui l’opération de préemballage est effectuée (il peut s’agir également d’un intermédiaire entre l’emplisseur et le commerçant) ; • Mais aussi l’importateur (celui qui introduit sur le territoire national des marchandises en provenance des autres pays que ceux composant l’Union européenne) ; • Ou l’emplisseur (celui qui réalise effectivement le préemballage).

Pour obtenir votre numéro de code emballeur, vous devez faire une demande par écrit à la Direction départementale de la cohésion sociale et de la protection des populations *(ex-DDCCRF) en précisant : la raison sociale, le code NAF, le lieu de conditionnement, le type d’emballage, la destination du produit, la nature du produit, la quantité nominale du produit conditionné, le nom du responsable du conditionnement. Dans le cas particulier où les adresses du siège social et du lieu de conditionnement sont situées dans des départements différents, le professionnel choisit à quelle DDCSPP il fournit tous les renseignements écrits pour obtenir son code emballeur, sachant que ce numéro est définitif et unique. Le code emballeur est confidentiel et ne peut en aucun cas être transmis à d’autres professionnels ni aux administrations sans demande écrite de la part de celles-ci. Le code n’est délivré qu’à l’entreprise concernée. n

(*) : Direction départementale de la cohésion sociale et de la protection des populations - DDCSPP 321, Chemin des Moulins – BP 91113 – 73011 Chambéry cedex – 04 79 33 15 18.

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demain CCIT de la Savoie 0 820 22 73 73 (0,09 € TTC/min) www.savoie.cci.fr Groupe ESC Chambéry Savoie 04 79 25 32 54 www.esc-chambery.fr

Direction d’appui aux entreprises

Relations internationales 15 février : Permanence COFACE. RV individuels avec Colin Dieudonné. CCIT de la Savoie. ++ : Claudine Attanasio – c.attanasio@savoie.cci.fr

Du 22 février au 19 avril (2e session en avril mai) : OPTILOG « Optimiser votre organisation logistique à l’international ». Programme en 4 étapes (formation, diagnostic, plan d’actions et accompagnement pour réduire les risques et les couts logistiques). ++ : Maryline Favre – m.favre@savoie.cci.fr

Du 13 au 16 avril : Pavillon France et visite sur le salon énergies renouvelables- technologies environnementales à Fribourg en Suisse. Stand organisé par UBIFRANCE et la CFSCI. ++ : Claudine Attanasio – c.attanasio@savoie.cci.fr

Du 11 au 22 avril Quinzaine de l’international en Rhône-Alpes 18 avril : Séminaire Nouveaux Exportateurs : séminaire de sensibilisation à la démarche export. CCIT de la Savoie. 19 avril : Journée de l’international. CCIT de la Savoie. Journée Rép. tchèque, Roumanie, pays du Maghreb, Inde. RV individuels Coface, Douanes, Ubifrance. Tables-rondes. ++ : Programme Relations Internationales – international@savoie.cci.fr

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Cluster CIM – Programme Montagne ++ : Nathalie Saint-Marcel contact@cluster-cim.fr - www.cluster-cim.fr Du 6 au 9 février 2011 - Salon Ispo : à Munich (Allemagne).

Programme Actions Collectives Jeudi 3 février : Réunion d’information (proposée par la CCIT de la Savoie et Atout France) sur les nouveaux classements des hébergements touristiques marchands. Comment obtenir les nouvelles étoiles. De 14h à 18 h. Instaurée par la Loi de développement et de modernisation des services touristiques, la réforme des classements des hébergements touristiques marchands est entrée en vigueur. ++ : Nicole Tresallet – n.tresallet@savoie.cci.fr Jeudi 17 février : Rencontres d’affaires de l’industrie savoyarde. Montmélian. De 09h30 à 18h. Evènement organisé par l’ASPIM et la CCIT de la Savoie, ces rencontres permettront de valoriser auprès des donneurs d’ordres et industriels, les savoir-faire et compétences des entreprises savoyardes de la sous-traitance et du service à l’industrie. ++ : www.aspim73.com - Hervé Bouton – h.bouton@savoie.cci.fr Du 22 au 24 mars : RIST (Rencontres inter régionales de la sous-traitance – Valence. La CCIT de la Savoie et la CCIT de la Haute Savoie organisent conjointement la présence des entreprises des Pays de Savoie sur ce grand RV de la sous-traitance. ++ : Hervé Bouton - h.bouton@savoie.cci.fr Du 27 au 29 avril : 1re Biennale du développement durable en Montagne et Salon Alpipro Montagne. Parc des expositions et Centre des congrès le Manège à Chambéry. De 10 h à 12h. La Biennale et le salon Alpipro réuniront durant 3 jours les entreprises qui interviennent au niveau de l’Aménagement durable des territoires de montagne dans ses multiples dimensions, les prestataires, fabricants, fournisseurs dans le domaine de l’économie ou de l’aménagement touristique durable.

++ : Nicole Tresallet – n.tresallet@savoie.cci.fr

Programme IQSE 18 février : Performance PME. Initier une démarche efficace et éprouvée d’amélioration continue via le programme « Performance PME ». Encadrée par un consultant expert, l’entreprise mène son plan d’action et mesure des résultats concrets. ++ : Amélie Dancer - innovation@savoie.cci.fr

Février : Séminaire dirigeants. Formaliser sa stratégie de développement avec un consultant et donner un cap à votre entreprise. Le Séminaire Dirigeants alterne moments collectifs et individuels. ++ : Bertrand Forestier - innovation@savoie.cci.fr

8 avril : RDV des PME avec les pôles de compétitivité, clusters et laboratoires. Le Manège à Chambéry. Rencontre avec les pôles de compétences spécialisés en Matériaux, Energie, Numérique, Agro alimentaire, Montagne et Innovation. Conférence et témoignage d’entreprises à 9h. RV individuels de 10h à 13h. ++ : Hervé Bouton - h.bouton@savoie.cci.fr

21 février « Lancez-vous dans le e-commerce ! » Internet est un outil incontournable de votre développement commercial quelle que soit votre activité. Intervention d’un expert et présentation de solutions portées par la CCIT. 11h – 13h. CCIT de la Savoie. ++ : Amélie Dancer - a.dancer@savoie.cci.fr et Géraldine Vallier - g.vallier@savoie.cci.fr


Les dossiers de

Entreperrenl' dqrue iletibre trouv À découvrir p.3 - p.19

A

/32 – p.39/46

utour des « néo » chefs d’entreprise, les réseaux d’accompagnement sont nombreux pour les aider à grandir. Et si la majorité des soutiens sont bénévoles, il ne s’agit pas pour autant de confondre bonne volonté avec amateurisme. Partout, en effet, le mot d’ordre est à la professionnalisation : devenir chef d’entreprise, c’est décidément un métier qui s’apprend ! Pour preuve, on peut citer notamment trois exemples particulièrement structurés : les Business Angels (lire p.32 & dossier RAE), le Groupement des parrains d’entrepreneurs créé par la CCIT et la CMA de la Savoie (lire p.20 & 21), ainsi que l’édition du Petit guide à l’usage des parrains engagés dans les plateformes France Initiative, mine d’informations et de bonnes pratiques sur le sujet (à télécharger sur www.france-initiative.fr) n

Conférence de lancement du Groupement des parrains d’entrepreneurs La conférence de lancement du Groupement des parrains d’entrepreneurs se déroulera le 29 mars à 18h au château des comtes de Challes. La conférence animée par Alain Bosetti - « Développez votre aisance relationnelle » - sera suivie d’un speed business meeting. + : CCIT de La Savoie - Service création transmission - c.gaurand@savoie.cci.fr

Planète réseaux Suivi, parrainage, accompagnement, prêts d’honneur gratuits : en Savoie, on relève trois associations de prêts d’honneur qui appartiennent aux trois principaux réseaux d’accompagnement à la création d’entreprise : • Savoie Initiative : www.savoie-initiative.fr (www.france-initiative.fr) • Réseau entreprendre Savoie : www.savoie-entreprendre.org (www.reseau-entreprendre.org ) • Adises accompagnateur d’initiatives : http://www.adises.com + : http://parrainage-savoie.org

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<< Professionnaliser >> la d marche entrepreneuriale Groupement des parrains d’entrepreneurs

Les faits

La création d’entreprise : un tiers des Français définit ce parcours personnel comme le plus enrichissant(*). Cependant, entre l’idée et la réalisation bien des embûches surviennent : incertitudes économiques, difficultés de financement… Afin de baliser, sécuriser et au final « professionnaliser », la démarche entrepreneuriale, les chambres consulaires, épaulées par des experts (avocats, notaires et experts comptables), proposent aux créateurs et repreneurs un accompagnement personnalisé tout au long de la préparation du projet mais aussi un « coaching » de la jeune entreprise. Dans ce cadre, et afin d’optimiser la démarche de soutien, le Groupement des parrains d’entrepreneurs a été créé cette année.

+ : CCIT de la Savoie – Service création/transmission – Hélène Berthet-Moréno – 0 820 22 73 73 (0,09€ TTC/Min) - CMA - Service développement économique - 04 79 69 94 00

L

e réseau est essentiel au développement des entreprises. Partant de ce constat, et depuis 2004, une démarche inter consulaire renforce la mise en relation de chefs d’entreprises expérimentés avec des chefs d’entreprises nouvellement créées. Cette action de parrainage s’articule autour de missions de sensibilisation et de formation aux techniques du tutorat. Dispensée au cœur des territoires, en trois sessions, cette initiative a pour but d’optimiser les échanges entre le parrain et le filleul. Il s’agit d’aider les parrains à intégrer la notion de coaching en leur procurant des outils pour transmettre dans les meilleures conditions leurs savoirs, leurs expériences. Une soixantaine de chefs d’entreprise ont été ainsi formés. Ces hommes et femmes ont souhaité donner de leur temps pour contribuer à rompre l’isolement du créateur et favoriser l’insertion de l’entreprise nouvelle dans le tissu économique local. Un engagement très concret : le parrain

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apporte au créateur un regard externe et un soutien moral ; il est un complément du suivi technique que proposent les conseillers des chambres consulaires et les experts de l’entreprise. Dressant un bilan très positif de ce travail, tant du côté des parrains qui ont appris beaucoup de leurs filleuls que sur la pérennité de la jeune entreprise « coachée », les chambres consulaires ont choisi d’optimiser la démarche pédagogique de parrainage. Elles ont donc lancé cette année un réseau de chefs d’entreprise, déjà formés au parrainage, afin qu’ils puissent échanger entre « initiés », se perfectionner aux techniques de coaching et développer de nouvelles relations. n

(*) : sondage avril 2010 par Opinionway pour Ciel (éditeurs de logiciels) et les chambres de commerce et d’industrie (ACFC-Entreprendre en France)

La formation des parrains Organisation de trois soirées de formation : • Le rôle du parrain ; • Les techniques de communication ; • La résolution de problèmes ; • La conduite d’entretien ; • Les outils techniques, financiers et commerciaux ; • L’utilisation du dossier de suivi de la jeune entreprise ; • La mise en œuvre opérationnelle du parrainage Les soirées se déroulent par petits groupes et durent 2h30. Elles sont animées par un formateur en communication maîtrisant les problématiques du tutorat. Un guide sur le parrainage est remis à chaque chef d’entreprise en fin de formation. ce document constitue une trame pour conduire les entrevues et entretiens avec son filleul.


Les dossiers de

Structuration du Groupement des parrains d’entrepreneurs 45 chefs d’entreprise appartiennent à ce nouveau club. 8 d’entre eux font parti d’un comité de pilotage ayant pour rôle, aux côtés des chambres consulaires, de préparer et d’animer le Groupement des parrains d’entrepreneurs (manifestations, formations, mise en relation…) Les chefs d’entreprise du GPE bénéficient d’outils leur facilitant l’accès à l’information et la documentation : • Une plateforme collaborative « ccinet » dont le contenu est mis à jour toutes les semaines (annuaire du club recensant les diverses activités et compétences des parrains et les documents fondamentaux de la relation parrainage). • Une page facebook est consacrée à la présentation des missions du groupement et une partie confidentielle est réservée à la discussion des parrains. Le groupement se réunit une fois par trimestre.

Les chiffres depuis 2008… • 114 chefs d’entreprises ont participé aux réunions de sensibilisation au cœur des territoires de Savoie sur l’action parrainage ; • 60 chefs d’entreprises ont suivi la formation de parrains ; • 60 filleuls ont suivi la formation et ont été mis en relation avec un parrain.

Temps

Cluster Sport / Loisirs / Montagne

forts

2011

Rejoignez le cluster et dynamisez votre développement ! Axe International, pavillons collectifs : 20-23 janvier : salon ORS Salt Lake City 6-9 février : salon ispo Munich 23-25 février : salons ispo et Alpitec China 4-6 mai : salon Interalpin Innsbruck 4-7 mai : convention nationale NSAA Etats-Unis 14-17 juillet : salon OutDoor Friedrichshafen 31 août-3 septembre : salon Eurobike Friedrichshafen 19-21 octobre : salon Expo Andes Chili 28-30 octobre : salon Ski Build Expo Moscou

Axe Innovation-Créativité : Action Eco Sport (éco-conception) Action Sport Design Action Energies Renouvelables en Montagne Axe Performance-Compétences Formation : Séminaire Dirigeants Montagne Programme Performance PME

Contact : Nathalie Saint-Marcel Gwenaëlle Valentin Tél. 0 820 22 73 73 (0,09 € ttc/mn) contact@cluster-cim.fr www.cluster-cim.fr

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Rompre la, solitude du chef d entreprise Les faits

I

Offrir à d’autres l’accompagnement qu’il attendait à ses débuts : c’est ce qui a incité Michel Marquette, ingénieur conseil en informatique et gérant de Lopi, à rejoindre le Groupement des parrains entrepreneurs.

l n’aura pas hésité longtemps. Michel Marquette se demandait s’il aurait assez de maturité pour parrainer un créateur d’entreprise parce qu’il n’est devenu lui-même gérant de société qu’en 2005. « Je me suis rendu compte au cours de la formation que je pourrais tout à fait répondre aux attentes de mon filleul. Le formateur nous a bien précisé nos domaines d’intervention. Par le passé, je m’étais intéressé au coaching et j’ai retrouvé des similitudes. Alors, je me suis lancé », explique-t-il. Il est aujourd’hui parrain d’un artisan en plomberie de Saint-Jean-d’Arvey, créateur de Top Service Dépannage, qui souhaitait être accompagné par un professionnel pour éviter la solitude et se sentir rassuré. To u t c o m m e M i c h e l Marquette à ses débuts, qui remue ciel et terre pour ne pas se lancer seul dans l’aventure. Alors qu’il est encore en phase de précréation de sa société à Grenoble, il se tourne vers le

Club des créateurs et repreneurs d’entreprise de l’Isère pour échanger avec d’autres porteurs de projets, puis il sollicite Réseau Entreprendre Savoie et Savoie Initiative. « Je ne cherchais pas un financement, précise-t-il, mais quelqu’un qui puisse m’accompagner, et me donner aussi un coup de pied aux fesses quand ça va mal ! Malheureusement, je ne correspondais pas à leurs critères. »

Être parrain, un aiguillon pour s’imposer à soi-même davantage de rigueur Lorsqu’on lui propose de participer à une réunion d’information sur le parrainage, il découvre qu’il aurait pu, au début de son activité, profiter de ce type d’accompagnement. Il a finalement trouvé les conseils d’un chef d’entreprise auprès d’un proche et s’est impliqué dans divers réseaux : il fait partie

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du comité d’engagement de Savoie Initiative, du Club des nouveaux entrepreneurs savoyards créé par la CCIT de la Savoie et il est également administrateur de « Adises Active », autre acteur de la création d’entreprises. Aujourd’hui, l’entreprise de son filleul est prospère et Michel Marquette s’en félicite. « Je suis à 100 % derrière lui. C’est un professionnel sérieux qui a bien mûri et monté son projet. Au début, nous avions des réunions mensuelles régulières. Maintenant, nous échangeons ponctuellement parce qu’il est dans une bonne dynamique. Il commence même à avoir une importante charge de travail et il va falloir qu’on se rencontre pour parler de l’évolution de sa société. » Cette relation de parrainage est loin d’être à sens unique. Lorsque Michel Marquette conseille à son filleul de tenir un tableau de bord pour mieux planifier son activité, il avoue que cela l’incite à davantage de rigueur dans la gestion de sa propre entreprise ! n

Michel Marquette

Informatiser les TPE Michel Marquette est parti du constat que beaucoup de très petites entreprises étaient obligées de s’informatiser : il leur apporte une expertise de plus de 20 ans dans ce domaine pour mettre en place des solutions performantes. Lopi, société basée à la Ravoire, propose un accompagnement aussi bien pour l’utilisation du matériel, la mise en place du système que l’utilisation des logiciels. Elle s’adresse aux artisans, mais aussi aux commerçants, aux écoles…


Altedia, La Maison Rouge : La pause «affaires» incontournable idéalement située aux portes de Chambéry.

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1er Janvier 2007 : l’hôtel** et lodge*** Altedia et le restaurant La Maison Rouge s’installent à Barberaz, à 5 minutes de Chambéry. Un complexe hôtelier unique, un lieu atypique, véritable métissage de l’esprit des Alpes et du design contemporain qui a su s’adapter aux entreprises.

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<< Pas de panique, tout ce qui vous arrive est normal ! >> Les faits

Chef d’entreprise depuis 20 ans, Elisabeth Pinet, directrice de BUROVert, a choisi de partager son vécu avec un créateur d’entreprise pour faciliter son parcours. Après avoir parrainé trois associés, elle accompagne un artisan peintre. Rencontre.

Auriez-vous souhaité être parrainée à vos débuts ?

Comment organisez-vous vos rencontres ?

Oui, sans hésitation ! Mais comme le parrainage n’existait pas, cela ne m’est pas venu à l’idée. Au fil du temps et avec 15 ans de recul, on réalise toutes les étapes que peut passer un chef d’entreprise : Il y a des hauts et des bas, des vagues et des tempêtes… Je me suis dit que j’avais beaucoup de choses à apporter et j’avais aussi l’envie de transmettre ce vécu.

On se donne rendez-vous d’un mois sur l’autre et quelques jours avant, on s’appelle pour s’assurer qu’il y a raison de se rencontrer. On peut aussi se voir entre temps si nécessaire. Je ne suis pas là pour m’imposer et il faut que mon filleul ait une demande.

Imaginez que je suis votre filleul, quels conseils me donneriezvous ?

Le parrainage est une relation qui se construit entre deux personnes. Je ne me donne pas de cadre précis, beaucoup de sujets peuvent être abordés. Il est surtout important d’être à l’écoute. Je peux donner un conseil ou un contact à mon filleul, mais sans faire à sa place car ce n’est pas mon rôle. Ensuite, il est libre d’en faire ce qu’il veut.

Rester curieux de tout. Rien n’est jamais acquis et il faut toujours se remettre en question, être prêt à anticiper et ne pas rester seul. Tout cela fait partie de l’esprit d’entreprendre.

Votre univers professionnel est très éloigné de celui d’un artisan peintre. Votre expérience est-elle facilement transposable ? Oui, parce qu’on aborde des sujets très précis sur la gestion d’une entreprise, comme la tenue d’un tableau de bord, le relationnel client, le paiement de l’Urssaf... On retrouve les mêmes problématiques d’une entreprise à une autre, quel que soit son domaine d’activité. Par ailleurs, cela me permet d’apporter un regard extérieur et neuf, et c’est intéressant pour tous les deux.

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Comment concevez-vous le rôle de parrain ?

Que vous apporte le parrainage ? Un enrichissement personnel par la relation. C’est aussi une façon de dire à un créateur d’entreprise : « Pas de panique, tout ce qui vous arrive est normal. » Savoir que tous les chefs d’entreprise passent par les mêmes difficultés que lui est rassurant ! n

Elisabeth Pinet

Petite mais de dimension internationale ! BUROVert est une petite entreprise nichée dans le cadre verdoyant de Savoie Technolac. Elle est spécialisée dans la rédaction de comptes rendus et procès-verbaux de réunions pour de grands groupes et assure aussi une activité de correction et de relecture de documents. Grâce à son réseau mondial de traducteurs qui travaillent dans leur langue maternelle et leurs domaines de compétences, BUROVert peut tout traduire, du contrat d’affaires au magazine de loisirs créatifs en passant par les documents techniques. En 2011, l’entreprise lance des formations à la prise de notes, à la rédaction de comptes rendus de réunions et à la communication écrite.


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<< Apporter des l ments, mais pas la r ponse >> Les faits

Gérant d’une société de services informatiques à Vimines (T2I Conseil), Cédric Delberghe est aujourd’hui en attente d’un nouveau filleul. Il revient sur sa première expérience très enrichissante en tant que parrain d’un couple créateur d’une entreprise artisanale.

L

a société de Cédric Delberghe a fêté ses 10 ans en 2010. « Elle a connu des hauts, mais aussi des bas parce que j’ai fait de mauvais choix, analyse-t-il. Dans ces moments-là, j’aurais apprécié d’avoir quelqu’un à qui parler. » En 2007, il participe à une réunion d’information du Groupement des Parrains d’entrepreneurs (voir article p.20 & 21) avec une vingtaine d’autres chefs d’entreprise. L’esprit du parrainage étant très proche de ses valeurs personnelles, Cédric Delberghe s’inscrit sans hésiter à la session de formation de Franck Banget (voir article p.3). Il apprend quelques techniques pour devenir un bon « coach » et, le plus difficile pour lui, l’art de montrer la voie sans donner la solution. « En tant que chef d’entreprise, on passe ses journées à décider, remarque-t-il. Or le but du parrainage, c’est d’amener des éléments pour que le filleul décide, sans lui donner la réponse. C’est ce que j’ai essayé de faire, sans toujours réussir. »

« Faire attention aux mots qu’on emploie. » Il lui arrive cependant de ne pas avoir la réponse car il parraine deux associés, mari et femme, qui ont créé une entreprise dans le bâtiment. Il découvre un nouveau métier, des problématiques inconnues, notamment dans la façon de gérer une clientèle de particuliers, ses clients à lui étant des entreprises. « Dans ce cas, je donnais un point de vue personnel ou professionnel. Mais il faut toujours faire attention aux mots qu’on emploie. » Sa mission a duré un peu plus d’un an et il a

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dû l’interrompre pour raison de santé. Il aurait souhaité davantage de rencontres avec ses filleuls mais les rendez-vous étaient difficiles à organiser en raison de l’éloignement géographique. Reste que le dialogue a toujours été enrichissant et Cédric Delberghe n’a rien perdu de son enthousiasme. Sa nouvelle demande de parrainage est en cours auprès des chambres consulaires. « Le formateur constitue les binômes avec des personnes qui partagent les mêmes valeurs, expliquet-il. Cette adéquation entre parrain et filleule est importante pour que l’accompagnement se passe bien. » n

Accompagner l’évolution informatique Cédric Delberghe intervient en tant que conseil et prestataire de services auprès des entreprises de la région, souvent des industriels, dans les domaines de la gestion de l’entreprise au sens large. Il s’est plus particulièrement spécialisé dans les applications collaborative (Google Apps), le CRM (gestion de la relation client), les tableaux de bord, les bases de données SQL et la sécurité des réseaux. L’objectif de T2I Conseil est d’aider les entreprises à mettre en place leur stratégie informatique en fonction des spécificités de leur activité. La société les accompagne au quotidien pour leur permettre de se recentrer sur leur cœur de métier et de bénéficier de solutions performantes.

Cédric Delberghe


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Chercher des solutions ensemble Les faits

Jean-Francois Godard, 30 années d’expérience professionnelle, est chauffeur de taxi depuis 2004 dans la région d’Albertville. Nadège Broche a créé en 2009 BlueBerry films, société qui réalise des films publicitaires. Ils évoquent leur relation parrain-filleule.

T

out les sépare. Ou presque. Mais les expériences finissent toujours par se rencontrer… Nadège recherchait justement le regard extérieur d’un chef d’entreprise confirmé pour prendre du recul par rapport à son activité. Jean-François Godard n’aurait jamais pris de lui-même l’initiative de parrainer un jeune créateur d’entreprise mais comme il s’était beaucoup investi dans le bénévolat par le passé, il a répondu favorablement à la demande de la CMA. « Notre binôme s’est formé au cours d’une sorte de speed dating organisé dans les locaux de la CCIT à Albertville, explique-t-il. On nous a dit de nous asseoir à une table et de discuter, pour vérifier que le courant passait bien et qu’il n’y avait pas d’obstacle à notre ‘mariage’. D’emblée, j’ai trouvé que le domaine d’activité de Nadège était intéressant pour moi qui ne suis pas né avec une télécommande à la main. » Nadège avait déjà une solide expérience dans son métier mais la partie commerciale

lui posait problème. « Elle avait beaucoup de contacts, la relation se passait bien, mais elle rencontrait des difficultés pour finaliser le contrat, résume Jean-François Godard. Je me suis posé la question suivante : Que laisse-t-elle d’autre qu’un bon souvenir à son prospect, concrètement, à l’issue d’une visite ? Je me suis dit qu’il fallait élaborer un support de communication pour lever cet obstacle. »

Son entreprise dans dix ans, comment l’imagine-t-elle ? Restait à Nadège de trouver lequel. Grâce à son parrain, la jeune femme apprend à relativiser les échecs. « La première année, j’avais la tête dans le guidon, raconte-telle. J’avais besoin de faire le point, d’être confortée dans certaines décisions que j’avais prises et de me remettre en question pour d’autres. » Jean-François Godard

Nadège Broche, Jean-Francois Godard

n’a évidemment pas réponse à tout mais il estime que la relation de parrainage consiste à chercher des solutions ensemble. S’ils définissent des objectifs concrets à court terme, Jean-François parle aussi à Nadège de son entreprise dans 10 ans. Comment l’imaginet-elle ? Chaque année, il faudra consolider l’existant et ajouter une pierre à l’édifice si elle veut la voir grandir. Nadège avoue qu’elle trouve mille et une raisons de stresser dans son activité, mais son parrain lui conseille la zen attitude pour mieux avancer. Il lui rappelle qu’un chauffeur de taxi ne klaxonne jamais dans les bouchons… parce que ça ne permet pas d’avancer plus vite ! n

Taxi, c’est pas du cinéma ! Jean-François Godard assure le transport de personnes en Tarentaise et partout où ses clients souhaitent aller. Son métier n’est pas de tout repos. « L’univers du taxi est très particulier, reconnaît-il. Il peut y avoir une concurrence violente dans tous les sens du terme… » Il est également formateur pour la préparation à l’examen des futurs conducteurs de taxi et la routine s’était installée. Depuis qu’il parraine Nadège, son attitude face aux candidats a changé : « Je m’efforce d’avoir un discours plus clair en me disant que leur réussite à l’examen dépend aussi de moi ! »

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d’entrepreneurs

Carnets de bord

Parrainer,

une satisfaction personnelle Les faits

Chef d’entreprise depuis 25 ans, Eric Ducruez directeur de Yes Copies & Services, croit beaucoup aux vertus du parrainage. Il a créé plusieurs sociétés et il partage volontiers son expérience, un parcours riche de succès mais aussi ponctué d’erreurs.

S

e battre contre l’égoïsme, partager avec humilité pour avancer. Eric Ducruez gère sa carrière de créateur d’entreprises depuis 25 ans avec cette philosophie et le parrainage correspondait parfaitement à ses valeurs. Certes, il manque de temps, comme la plupart des chefs d’entreprise… mais il en trouve toujours pour se rendre utile. Le patron de Yes Copies & Services avait en effet déjà intégré deux structures d’aide à la création d’entreprise, Savoie Initiatives et Réseau Entreprendre Savoie, et il apportait ses conseils dans de nombreux domaines à des porteurs de projets. Il s’implique désormais officiellement dans le Groupement des parrains savoyards qui a pour mission de promouvoir le partage d’expérience. Ses filleules, deux professionnelles de l’aide à domicile, se sont associées pour créer leur entreprise. « Elles avaient une très bonne expérience dans leur métier, mais un manque dans la gestion d’entreprise et elles

se sont retrouvées en difficulté », raconte Eric Ducruez. Mais en s’acharnant à vouloir tout apprendre et tout faire, on oublie son métier de base et cela peut avoir un coût… L’avenir de 26 salariés était en jeu. « Ce n’est pas facile de rester neutre, estime le parrain. Quand on est passionné, on a tendance à s’engager et il faut mesurer cet engagement. Je pense que je me suis investi au-delà de ma mission parce que le côté affectif a joué. »

À travers le soutien aux filleuls, retrouver le goût d’innover Aujourd’hui, l’entreprise est repartie sur la bonne pente. Eric Ducruez, qui ne veut pas se disperser, parrainera un autre créateur seulement lorsqu’elle aura retrouvé toute sa stabilité : « C’est une belle société mais elle doit procéder par étapes, passer des caps de réorganisation et de restructuration et cela s’anticipe. J’ai ma vision de leur entreprise

Il n’y a pas que l’impression qui compte ! Lors des championnats du monde de ski 2009 de Val d’Isère, Yes Copies & Services a équipé en photocopieurs multifonction toutes les télévisions françaises et étrangères. Eric Ducruet aime relever les défis dans l’urgence et avoir chaque année de nouveaux projets sur le grill. A côté des travaux d’impression, scan, copie, reliure… en libre service ou sur commande, Yes Copies & Services propose à la location à la journée plus de 100 machines : plastifieuses, PC et photocopieurs, mais aussi du matériel à la pointe de la technologie tels que des écrans tactiles ou interactifs. La société, fondée en 2003, compte 6 salariés et a vu son CA progresser de 40 % en 2010. Eric Ducruez annonce pour 2011 la création d’une nouvelle structure spécialisée dans la gestion documentaire.

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dans cinq ans mais je n’en parle pas à mes filleules. Je veux que les choses viennent d’elles naturellement. » Eric Ducruez retire beaucoup de satisfaction personnelle de sa mission de parrainage et il est prêt à aller au-delà si on le sollicite. « C’est nourrissant pour un patron d’avoir un pied chez un créateur, remarque-t-il. Cela peut aussi lui apporter une seconde jeunesse et lui donner envie d’innover. » ■


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Les dossiers de

Contribuer fa onner ,l conomie de demain Les faits

L’association Savoie Initiative a pour objectif d’aider les néo-entrepreneurs dans leurs premiers pas. Plateforme locale de France Initiative, elle apporte son soutien sous la forme d’un prêt d’honneur, d’un suivi technique et d’un parrainage.

À

Savoie Initiative, l’accent est mis sur la formation des futurs parrains. Que ce soit par le biais de France Initiative ou par celui des chambres consulaires, les chefs d’entreprise bénévoles consacrent plusieurs journées à appréhender leur rôle. « Parrain, c’est un métier qui s’apprend, explique Armel Blanc. A la base, il y a une vraie envie, une volonté d’apporter son expérience à un nouveau chef d’entreprise, mais la démarche doit être rigoureusement menée. » Lorsqu’un parrain est formé et qu’un néoentrepreneur fait une demande de parrainage auprès de Savoie Initiative, une « Charte de parrainage » est signée. Elle reprend le cadre, la fréquence des entretiens, désigne un médiateur, et permet à Savoie Initiative de préconiser un parrain pertinent à un néoentrepreneur. Il est important que le binôme n’évolue pas dans le même secteur d’activité car il pourrait y avoir une subjectivité, un côté perturbant, voire un conflit d’intérêts. La mise en relation porte davantage sur les points faibles du filleul et la capacité du parrain à les appréhender, selon ses propres points forts (gestion, commercial, financement, etc.).

Un mécanisme humain et économique « De manière générale, cette initiative est un succès, résume Armel Blanc. Elle est vecteur de valeurs et se nourrit d’énergies réciproquement distribuées. » En revanche, le président de Savoie Initiative précise que parfois, un côté frustrant peut survenir, lorsque le parrain

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arrive aux limites de sa mission : écouter, aider, suggérer, oui, mais pas intervenir. C’est là toute la subtilité du rôle. Les binômes ont un temps de vie lié à la durée de remboursement du prêt accordé par Savoie Initiative dans les volets connexes de sa mission. Mais aucun filleul n’est mis à la porte et les échanges peuvent se poursuivre de manière indéterminée ! Objectif ? Éviter l’esseulement du chef d’entreprise, pallier le déficit d’information, renforcer le réseau, proposer de nouvelles solutions. « Cette année, Savoie Initiative a en charge une soixantaine de parrainages et l’histoire nous a déjà offert de beaux exemples, poursuit Armel Blanc. Nous sommes constamment à la recherche de chefs d’entreprise bénévoles ayant envie d’apporter un peu de leur vécu et de leur ressenti. Qu’ils n’oublient pas qu’eux-mêmes en auraient peut-être eu besoin à un moment donné de leur vie d’entrepreneur... » En offrant la possibilité à de jeunes ou moins jeunes chefs d’entreprise ou repreneurs d’activités d’être accompagnés, Savoie Initiative contribue à sa manière à renforcer le tissu économique local et parfois, à pérenniser des emplois.

Armel Blanc.

Bénévoles, cadres ou chefs d’entreprises en activité, engagés dans le monde économique, peuvent participer à façonner l’économie savoyarde de demain. ■

En 2010, le comité d’agrément de Savoie Initiative Nivolet a étudié 32 dossiers, sur lesquels 26 prêts ont été acceptés (pour un montant total de 279 500 €). Savoie initiative Nivolet couvre les territoires de Chambéry Métropole, la Communauté d’agglomération du Lac du Bourget, la Communauté de communes du canton d’Albens, la Communauté de communes du cœur des Bauges Les chambres consulaires apportent les moyens logistiques et humains à son fonctionnement. + : Martine Chouvet - m.chouvet@savoie.cci.fr


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d’entrepreneurs

Pérennité de l’entreprise, réussite de l’Homme Les faits

Réseau Entreprendre® Savoie se donne pour mission de développer le dynamisme économique local en aidant les créateurs et repreneurs de futures PME, porteuses de richesses et d’emplois.

À

Réseau Entreprendre ® Savoie, des chefs d’entreprise expérimentés mettent leur expérience, leur recul et leurs compétences au service de nouveaux chefs d’entreprise. Si l’association a la possibilité d’aider financièrement le nouvel entrepreneur au travers d’un prêt d’honneur, elle assure que le premier soutien est surtout humain. Marc de Buttet, directeur, explique qu’après instruction des dossiers, l’entrepreneur retenu devient lauréat du réseau avant d’être « confié » à un chef d’entreprise bénévole issu d’un secteur d’activité différent mais complémentaire. Le néoentrepreneur s’engage à deux rencontres obligatoires chaque mois : l’une, très individuelle, avec son accompagnateur, et l’autre, très collective, avec le club de créateurs de sa « promotion ». « Si les lauréats peuvent rompre avec l’isolement que leur confère leur statut et confier leurs doutes autant que leurs joies, partager leurs problématiques, je dois avouer que les accompagnateurs sortent aussi grandis de cette expérience. Ils se nourrissent du dynamisme et de l’énergie du nouveau créateur », précise Marc de Buttet.

enrichissants pour les deux parties : si l’accompagnateur apprend au néo-entrepreneur à prendre du recul, à adopter une « posture » de chef d’entreprise, il reçoit autant qu’il donne. « Cela le bouscule, l’oblige à se remettre en question : la réciprocité est donc immédiate », souligne le directeur de Réseau Entreprendre® Savoie. Pour permettre aux accompagnateurs comme aux accompagnés une attention optimale, Marc de Buttet est assisté de trois personnes : une chargée d’accompagnement, une chargée de mission et un chargé d’instruction. La durée de vie d’un binôme est contractualisé sur deux ans, mais se prolonge souvent à l’envi. Dans son travail au quotidien, Réseau Entreprendre® Savoie vise certes la pérennité de l’entreprise, mais surtout la réussite de l’Homme. ■

Réseau Entreprendre® Savoie • 111 entreprises soutenues depuis 1999, soit 141 lauréats • 863 emplois créés ou sauvegardés • plus de 2.5 M€ prêtés • 120 chefs d’entreprises qui ont rejoint le réseau en adhérant à l’association • en moyenne 30 entreprises accompagnées par an

Pas à pas, une relation privilégiée Les critères pour être éligible à l’accompagnement personnel et financier de Réseau Entreprendre® Savoie sont simples : le projet doit se trouver dans le département, concerner la création d’au moins 5 à 8 emplois dans les 3 ans, et l’entrepreneur doit être majoritaire au capital. Si le comité d’engagement décide de retenir le porteur de projet, une charte d’accompagnement est signée. Les échanges sont

Marc de Buttet

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d’entrepreneurs

Investir dans les PME innovantesCarnets savoyardes Les faits

Savoie Angels se donne pour vocation de booster l’économie départementale (voire régionale) en injectant des capitaux dans des entreprises à fort potentiel de développement. www.savoie-angels.com

de bord

Savoie Angels en chiffres

SCR, mode d’emploi

1 270 000 € investis en 2010 dans 8 dossiers (72 reçus), dont 4 entreprises savoyards : Solaref, Bioparhom, Chambéry Savoie Handball, Azimut. Depuis 2008, l’apport de Savoie Angels en capitaux propres aux entreprises (18) se situe à 3 965 000 €. En 2010, l’association compte 166 adhérents (142/2009)

La Société de capital risque est un outil dont le but est la recherche, à terme, de plus values. Elle fonctionne selon un certain nombre de règles et de possibilités : • pas de contrainte de nombre d’actionnaires ; • possibilité de procéder à des augmentations de capital successives • possibilité d’intervenir en compte courant et en obligations convertibles, • latitude pour accueillir de nouveaux actionnaires, • possibilité de céder librement ses participations dans un cadre fiscal avantageux que ce soit dans son exploitation que pour ses actionnaires

Savoie Angels en développement Deux nouveaux outils d’investissements ont vu le jour en 2010 : une 3e holding d’investissement Charmettes Participations, une Société de capital risque Savoie Angels Invest SCR.

Savoie Angels, profil des investisseurs Des investisseurs pourvoyeurs de ressources en compétences et/ou financières, et poursuivant un double but : diversifier leur patrimoine tout en participant au développement du territoire.

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d’entrepreneurs

Une SARL

après 40 ans de carrière Les faits

Ancien technicien salarié de l’équipementier SMP-Molliex à Cluses, Roland Carron possède des compétences recherchées en matière de brochage et d’affûtage d’outils. Quatre ans après son départ à la retraite, il crée sa société à Chamousset et envisage l’installation d’un atelier.

I

l a plus de 40 ans de savoir-faire et de l’énergie à revendre. Roland Carron a fait toute sa carrière de technico-commercial dans le brochage, l’affûtage, la fabrication d’outils et les machines industrielles à mandriner. Son brevet de technicien en poche, il occupe très jeune des postes à responsabilités au niveau régional et national dans d’importantes sociétés et dans les années 80, il dirigera même sa propre entreprise à Lyon pendant une douzaine d’années. Après son départ à la retraite, sollicité par ses anciens clients, il décide de tenter de nouveau l’aventure de l’entreprenariat. « Cette idée me trottait dans la tête, explique-t-il, mais ce n’est pas facile de se relancer car il faut investir dans des machines et de l’outillage, et trouver un bâtiment. » Il choisit un statut d’auto-entrepreneur pour démarrer son activité de consultant et conseiller technique. L’ancien technicien de Molliex joue un rôle d’interface entre les fabricants de machines outils et les clients. Ces machines et outils spéciaux qu’il connaît sur le bout des doigts trouvent des applications dans de nombreux domaines : industrie automobile, aéronautique, construction d’engrenages, de pièces de tracteurs ou le décolletage… et ses compétences bien spécifiques sont très recherchées. Pour rester à la pointe de la technologie, il navigue entre les usines de ses fournisseurs à Turin et Milan et ses clients de Rhône-Alpes, et chaque semaine, il se rend à Bourg-en-Bresse dans un atelier spécialisé pour assurer ou superviser l’affûtage d’entretien des outils neufs qu’il commercialise. Afin d’éviter ce dernier déplacement, Roland Carron a décidé de réhabiliter une vieille annexe de sa maison en atelier. Avec l’appui du service Création d’entreprise de la CCIT, il peaufine son dossier de candidature pour obtenir un prêt d’honneur de Savoie Initiative qui lui permettra de financer les travaux de rénovation de son annexe et d’acquérir les machines nécessaires à son activité de SAV d’affûtage. Et pour accompagner le développement de son chiffre d’affaires, il a choisi de franchir le pas en créant sa SARL… ■ ++ : 06 71 41 98 39

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Carnets de bord

Roland Carron

BUZACZTU texte encadré + : infos


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Tivoly inclut la Chine dans sa réorganisation Les faits Au cœur du changement systémique qu’engendre la crise économique mondiale depuis 2007, le groupe Tivoly restructure sa stratégie pour une meilleure anticipation et une réactivité optimisée, en particulier à l’international. Le groupe savoyard ouvre une filiale en Chine et repense son organisation mondiale. www.tivoly.fr

C

onvaincue que l’accélération des flux, de produits comme d’informations, exige de s’ajuster, l’entreprise de Tours en Savoie conclut trois années d’une restructuration qui confirme sa présence sur trois continents et cinq pays. Passé d’une organisation verticale à un fonctionnement horizontal, le groupe Tivoly joue la complémentarité de ses implantations en France, en Espagne, en Angleterre, aux USA et en Chine. Le fabricant d’outils coupants, fraisage, perçage pour industriels et particuliers (50/50) convertit ainsi sa douzaine de marques en une seule, historique et médiatique : les outils Tivoly. « Nous voulons davantage autoriser l’initiative venu du terrain pour s’adapter au mieux aux besoins », dépeint Jean-Michel Tivoly, président du directoire. Le petit-fils du fondateur y voit un autre enjeu de taille : confirmer la dimension internationale du groupe et sa capacité à répondre aux exigences du fournisseur « de rang 1 » accompagnant ses grands comptes (tel Airbus) dans ses

Exit la décision pyramidale, le groupe Tivoly mise désormais sur une organisation en équipe, internationale. Jean-François Tivoly et Marc (à G.), vice-présidents du directoire, expérimentés l’un et l’autre aux marchés en Chine et des USA, Livio Elia, directeur général chargé de l’Europe et Inacio Esnaola directeur « Espagne » (à Dr.) donnent écho à l’invention de Lucien Tivoly qu’a développé Jean-Michel, son petit-fils et actuel président (au centre).

fabrications domestiques comme in China. « Nous produisons sur chaque implantation et nourrissons des synergies entre les diverses unités pour dépasser une vision seulement locale », dépeint Marc Tivoly.

« Être sur les trois continents permet au groupe de ne pas dépendre de la puissance chinoise (…) » Logistique, savoir-faire, organisation assouplie des productions, l’entreprise renforce, par sa nouvelle stratégie, sa réactivité. De la R&D aux contrôles en passant par les étapes de conception et fabrication, pour ses produits propres (2/3) comme pour ses out-sourcing (1/3), le groupe sait ajuster ses productions et distributions en un seul trimestre. « Être sur les 3 continents permet au groupe de ne pas dépendre de la puissance chinoise et de raisonner selon les nécessités géographiques ou sectorielles du marché », apprécie Livio

Elia. Verdict : le service et la rapidité remplacent la politique des volumes, permettant notamment de suivre les mouvements de grands comptes dans leurs business plans et stratégie d’implantation. Présent en Chine depuis 2007, le groupe (CA = 64 M€, 540 personnes) y a visé la durée. D’une activité de conditionnement et packaging, il a progressivement ajouté sourcing et personnalisation par marquage sous l’enseigne Tivolon. « Nous avons additionné une société de tradding pour exporter nos réalisations », précise Jean-François Tivoly, pur sinologue, qui a créé en 2009 Tivoly Tool China. Depuis Shanghai, la filiale mise sur une subtile mixité : R&D européenne mais machines chinoises pour fabriquer depuis septembre 2010 des outils coupants qui percent habilement les marchés nouveaux, à l’export surtout pour l’heure, mais aussi en local. Les ventes au milieu industriel chinois explosent (+200 %). ■

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En Chine,

sous pavillon belge Les faits

Carnets de bord

Jean-Michel Bouvier, le chef du restaurant La Table en montagne à Tignes, a passé sept mois en « mission » culinaire à l’Exposition universelle de Shanghai : sur le pavillon belge, en duo avec un autre chef, il a tenu les fourneaux d’une brasserie et d’un restaurant gastronomique européen. Une expérience internationale qui pourrait lui valoir un « ticket » pour l’Exposition internationale de Séoul en août prochain.

2 500

couverts/jour pour la brasserie belge. Entre 20 et 400 couverts/jour pour le restaurant gastronomique européen. Pendant sept mois, pour recevoir touristes mais aussi hommes d’affaires, politiques ou ministres, Jean-Michel Bouvier a dirigé un staff de 15 Français – « l’équipe de Tignes » - et de 128 Chinois. Dans cette (sur)dimension-là, l’expertise culinaire doit se doubler d’une organisation sans faille : « Nous avions préparé pendant deux ans cette Exposition universelle, deux ans d’allers retours sur Bruxelles (…) Une fois sur place, nous avons adopté – et adapté ! – une logistique précise. Tous les matins, par exemple, nous procédions à un briefing avec les employés, chacun se voyant répéter quelle serait précisément sa tâche : qui apporterait les verres, le vin, qui ramènerait les plats… » Une ligne de conduite très directive en réponse à des comportements qualifiés de « culturels » par Jean-Michel Bouvier : « À part chez les hommes d’affaires souvent formés dans les universités et écoles occidentales, les Chinois n’aiment pas prendre des initiatives. » Au menu - hormis l’adrénaline - la brasserie affichait la cuisine typique de ce type de restauration : poulet à la crème, bœuf « style

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bourguignon », salade César… Avec cependant des adaptations locales : « Nous avions 98 % de clients chinois. Au début, ils n’étaient pas contents… Nous avons dû rajouter du riz à tous les plats, couper très finement viande et poulet, proposer des entrecôtes bien cuites… Et tout amener en même temps sur la table : entrée, plat et dessert ! Mais quand les Européens venaient manger, ils ne voulaient pas de ça… »

« La saison d’hiver à Tignes, un retour à l’artisanat » Au bout du compte, un vrai « casse-tête chinois » pour gérer qualité, quantité (approvisionner les chambres froides) et patience : « Le service durait de 11h30 jusqu’à 20 heures et il y avait une telle queue que les organisateurs nous avaient conseillé de la baliser avec des TV et des petits sketchs… » Du côté du restaurant gastronomique, JeanMichel Bouvier jouait évidemment la carte française pour « les repas de gala, les soirées officielles, les buffets, les goûters… » Aujourd’hui rentré sur ses terres savoyardes, le chef goûte pour cette saison d’hiver « un retour à l’artisanat », notamment concernant les volumes. Dans ses valises de globe-trotter, il ramène :

une « carte postale » à déguster dans son restaurant de Tignes : « des raviolis d’écrevisses » ; des clients chinois qui ont promis de venir chez lui cet hiver ; une activité de conseil réaffirmée avec le soutien à la création d’un restaurant en Chine au mois de juin : « Nous avons été contactés pour organiser l’ouverture de cet établissement à Qingdao, recruter les équipes sur place, se charger des fournisseurs » ; ainsi qu’un éventuel ticket pour l’exposition internationale de Séoul : « Des négociations sont en cours, toujours avec la délégation belge. » n


La Thaïlande, débouché économique privilégié de la France en Asie Détentrice d’un master en Economie et originaire de la Motte-Servolex, Christelle Compte est chargée de développement en infrastructures, transport et industrie auprès de la Mission économique d’Ubifrance Thaïlande. Une immersion au cœur d’un pays en pleine reprise économique mais où l'État d’urgence, décrété suite à une série de violences, n’a été levé qu’en décembre dernier.

C

hristelle Compte avait déjà effectué un stage à la Mission économique Ubifrance de Toronto avant de postuler pour Bangkok sur un poste en Volontariat international en Administration. « Le VIA est destiné aux jeunes de 18 à 28 ans désirant travailler pour des services de l’État à l’international : consulats, ambassades, services et Missions économiques français à l’étranger ou encore dans les services de coopération et d’action culturelle. » Chargée de développement en infrastructures, transport et industrie à la Mission économique Ubifrance de Bangkok, son poste s’articule autour de trois axes : « La rédaction de produits éditoriaux afin d’informer les entreprises sur les opportunités et évolutions des différents marchés en Thaïlande (fiches de synthèses, brèves, dossiers thématiques, etc.) ; la réalisation de prestations individuelles permettant à l’entreprise d’approcher le marché (test de l’offre des entreprises auprès des prospects, mission de prospection, étude de marché, etc.) ; enfin, l’organisation de missions collectives pour plusieurs entreprises visant un même marché (découvertes de marchés, salons, etc.). Au-delà, c’est aussi le développement de contacts, partenariats et réseaux sectoriels en Thaïlande. »

« Un potentiel important de progression pour nos relations commerciales bilatérales. » Son job et son profil lui donnent légitimité à développer une analyse concernant les secteurs porteurs pour les Européens : « La Thaïlande constitue le 2 d débouché économique de la France dans l’ASEAN (Association of South East) et nos échanges sont structurellement déficitaires, avec un potentiel important de progression pour nos relations commerciales bilatérales. Ainsi, nos exportations sont à plus de 70 % des biens d’équipements et des biens intermédiaires, et elles sont fortement dépendantes de la signature de grands contrats (aéronautique, transports, télécommunications, etc.) ; en parallèle, nos importations croissent régulièrement depuis 2004 et concernent principalement des biens de consommation (équipements électroménagers, habillement), des produits des industries agricoles, ainsi que des biens intermédiaires (composants électriques et électroniques, etc.). Dans mon domaine, qui couvre les infrastructures, le transport et l’industrie, les secteurs actuellement porteurs en Thaïlande sont :

Société à deux vitesses « Suite à la crise du début de l’année 2010, la Thaïlande est loin d’avoir réglé ses conflits sociaux. Pour autant le pays a connu une reprise économique soutenue ; ceci démontre une véritable dichotomie entre les sphères politique et économique. Et le développement économique de la Thaïlande continue à attirer considérablement les investisseurs étrangers. »

Christelle Compte : « Il existe un texte de référence en Thaïlande délimitant clairement les catégories d’activités ouvertes aux étrangers »

l’aéroportuaire, ainsi que les énergies renouvelables, les équipements électriques et les transports urbains et ferroviaires, secteurs soutenus par un plan de relance ambitieux du gouvernement. » ■

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OURS Février 2011/n°° 88 ˚

Magazine d’information économique de la Chambre de commerce et d’industrie territoriale de la Savoie. . Directeur de publication : René Chevalier. . Rédacteur en chef : Jean-Pierre Baste. . Chef d’édition : Sylviane Doise. . Secrétariat du journal : Madeleine Flaud. . Rédaction : Jean-Claude Colomine, Sylviane Doise, Sylvie Martinotti, Sarah Molina, Raphaël Sandraz, les services de la CCIT de la Savoie/ Groupe ESC Chambéry Savoie. . Crédit photo : Direction marketing-communication CCIT de la Savoie, Raphaël Sandraz, Jean-Claude Colomine, Sylvie Martinotti. . Dépôt légal : février 2011. . Mise en page/Création graphique : Scoop Communication – www.scoopcommunication.com / Direction marketing-communication CCIT de la Savoie. . Publicité : Grands Espaces - Alain Poncet - 06 80 91 88 15 – 04 79 60 42 45 - grandsespacessavoie@wanadoo.fr. . N° ISSN 1298-3918. . Distribution : La Poste. . Routage : SN Bourgogne Routage. . Impression : IPS. www.imprimereies-ips.com . Abonnements : 27 € (6 numéro/an). . Ce numéro a été tiré à 26 100 exemplaires. . Tous droits réservés. Reproduction interdite, sauf autorisation de la direction du journal.

Nos 80 000 lecteurs sont leurs clients (Partenaires Savoie : plus de 80 000 lecteurs par numéro – Source : Enquête IPSOS nov. 2007.)

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Alors que la création d’entreprises connaît un véritable engouement, les initiatives de soutien se multiplient, portées par les CCI, les collectifs de parrainage ou des groupes d’investisseurs. Quels sont ces réseaux de proximité et les entrepreneurs qui les animent ? Pour quels bénéfices au niveau local ? Des dirigeants livrent leur témoignage.

Les dirigeants investissent

la création d’entreprises I

l a la cinquantaine, dirige une PME bien intégrée dans le tissu économique régional et dispose d’un patrimoine familial. C’est un homme qui a réussi sa vie professionnelle et désire maintenant s’investir bénévolement au niveau local auprès des créateurs d’entreprise. S’il se prend au jeu, il peut même envisager un investissement financier dans une jeune pousse à fort potentiel de croissance. Ce profil correspond au portrait-robot du chef d’entreprise qui trouve sa place dans un foisonnement d’associations, clubs et réseaux autour de l’aide aux créateurs et repreneurs. “La création d’entreprises est en forte croissance car de plus en plus de demandeurs d’emploi cherchent via la création le moyen de générer leur propre activité. Or, qui est mieux placé qu’un chef d’entreprise qui a réussi pour conseiller un autre dirigeant en phase de questionnement ?”, observe Christian Roberton, responsable du programme d’appui, création,

transmission et reprise d’entreprises de la Chambre de commerce et d’industrie territoriale de Saint-ÉtienneMontbrison. Les statistiques en témoignent : 58 485 entreprises ont été créées en 2009 en Rhône-Alpes, soit une évolution de + 72,4 % entre 2008 et 2009, incluant les autoentrepreneurs (source : Agence pour la création d’entreprises). “Pour passer le cap difficile des premières années d’activité, l’accompagnement est primordial. Tout projet doit être préparé et trouver le type d’aide et l’appui qui lui correspondent : c’est notre message”, insiste Michel Dupoizat, coordinateur des actions en faveur de la création d’entreprises à la Chambre de commerce et d’industrie de région Rhône-Alpes. Chiffres à l’appui puisque les représentants des réseaux d’aide aux entreprises interrogés (CCI-Entreprendre en France, Réseau Entreprendre, France Initiative…) affichent des taux de pérennité supérieurs à 80 % après cinq ans.

Un label pour accéder aux financements “De leur côté, de plus en plus de chefs d’entreprise expérimentés comprennent que le dynamisme du tissu économique local repose aussi sur la pérennisation de ces jeunes entreprises et s’investissent auprès d’elles. Ce qui rejoint une préoccupation du réseau bancaire, qui demande aux créateurs de sécuriser les projets, notamment en les soumettant au jugement de leurs pairs, poursuit Christian Roberton. Notre objectif est d’accueillir et d’accompagner

Un investissement multiplié par 8 en 4 ans 280 dossiers ont été financés par des associations de business angels en France, pour un montant de 125 M€ en 2009. Les projets retenus s’élevaient en 2005 au nombre de 160 pour un investissement de 16 M€. Source : France Angels. RHÔNE-ALPES ÉCONOMIE | février 2011 | I


DOSSIER Entrepreneuriat

© F. Ardito

été alloués par AGI. “Nous essayons de conjuguer l’initiative, l’esprit d’entreprise et la solidarité, avec un souci, franchement social, de création d’emplois”, explique Jean-François Simon. Les prêts d’honneur, d’un montant de 3 000 à 12 000 euros, servent ensuite le plus souvent de levier pour l’obtention d’un prêt bancaire.

NORD-ISÈRE

Acrosite prend de la hauteur “Ingénieur en mécanique cherche entreprise du bâtiment pour reprise d’activité.” Si Jean-Marie Coccia avait passé une petite annonce, cela aurait pu être celle-ci. Mais plutôt que tenter sa chance dans les journaux gratuits, l’ex-cadre a choisi d’entrer dans le groupe d’aspirants repreneurs animé par la CCI Nord-Isère. Avec succès ! “Fin 2009, la CCI m’a mis en contact avec le dirigeant d’Acrosite, une société spécialisée dans les travaux en hauteur et d’accès difficile. Un marché de niche, exactement ce que je cherchais. Et le contact avec l’équipe en place s’est bien passé.” En six mois, la transition s’est effectuée et Jean-Marie Coccia a pris la tête de l’entreprise de Villefontaine (neuf personnes, 900 k€ de chiffre d’affaires) avant d’être désigné lauréat 2010 d’Isère Entreprendre, structure d’accompagnement à la création et reprise d’entreprises. Et tout en développant son affaire, le dirigeant a choisi, à son tour, d’épauler les néo-entrepreneurs “pour aider un peu ceux qui ont un projet, comme j’ai été aidé”. Justement, il vient d’être appelé pour conseiller un ancien cadre de l’industrie mécanique candidat à la reprise d’une entreprise de BTP…

les porteurs de projet, créateurs ou repreneurs, avec une formation, des conseils, un suivi par des chefs d’entreprise bénévoles. Notre spécificité est que nous allons jusqu’au bout de la démarche afin de proposer le label CCIEntreprendre en France.” Véritable démarche structurée portée par les CCI de Rhône-Alpes, CCIEntreprendre en France mise sur le travail en réseau des conseillers de 155 CCI en France, assurant ainsi une visibilité nationale au label. L’accès des porteurs de projet au club des labellisés proposé par certains territoires facilite l’insertion de ces jeunes entreprises dans le tissu économique local. Cette appellation permet également d’enclencher la procédure pour obtenir des financements bancaires ou des prêts II | RHÔNE-ALPES ÉCONOMIE | février 2011

d’honneur. Le réseau indépendant France Initiative, par exemple, fédère 245 plates-formes locales couvrant la quasi-totalité du territoire. Il a financé en 2009 près de 15 000 entreprises. En Isère, Jean-François Simon, dirigeant de la société Marex (15 salariés), préside l’une des antennes locales, Alpes Grésivaudan Initiatives (AGI). En 2010, plus de 70 porteurs de projets entre Grenoble et Chambéry ont été reçus par les membres bénévoles (industriels, banquiers, chefs d’entreprise…) et la moitié d’entre eux ont reçu une aide financière sous forme de prêts sans intérêts garantis par Oséo, soit un budget global de 190 000 euros. Dans le cadre du dispositif Nacre (Nouvel accompagnement pour la création et la reprise d’entreprises), 125 000 euros ont également

Rendre ce que l’on a reçu Avec 147 membres bénévoles, AGI continue de recruter des professionnels prêts à s’investir auprès de créateurs. Souvent, ceux qui ont bénéficié d’une aide ont envie plus tard de rendre un peu en aidant à leur tour les plus jeunes. Nicolas Clément, qui préside le Réseau Entreprendre Rhône-Alpes, constitué de sept associations locales d’aide aux projets réunissant au moins trois emplois dès l’étape de démarrage, constate que “créer, puis développer une entreprise est un long chemin. Faire profiter de son expérience un nouvel entrepreneur est souvent naturel pour un chef d’entreprise expérimenté qui sait que l’activité économique est conditionnée par le renouvellement des dirigeants”. Du rôle de conseil, de parrain d’entrepreneur à celui de business angel, il n’y a qu’un pas qu’a franchi Jean-François Simon en investissant une partie de son patrimoine personnel dans plusieurs créations. Un nouveau type d’investisseur Personne physique qui investit dans une entreprise innovante à potentiel et qui, en plus de son argent, met gratuitement à disposition de l’entrepreneur ses compétences, son expérience, ses réseaux relationnels et une partie de son temps, le business angel est un nouvel investisseur apparu en France il y a une dizaine d’années. Leur nombre s’est multiplié dernièrement grâce à des incitations fiscales. “Les entrepreneurs souffrent de la faiblesse de l’investissement pour financer et développer les PME. Ces entraves limitent le nombre d’entreprises innovantes qui se créent. C’est une réalité que les business angels veulent changer. Devenir business angel est une occasion unique d’ouvrir une


Les enjeux de l’accompagnement • Sans accompagnement, une entreprise sur trois ne passe pas le cap des trois ans. Ce ratio passe à une société sur quatre si le dirigeant bénéficie d’un accompagnement. Les représentants des réseaux Entreprendre en France, Rhône-Alpes Initiative, Rhône-Alpes Entreprendre affichent des taux de pérennité dépassant les 80 % à trois ou cinq ans. • Des formations les plus courtes – 5 jours pour Entreprendre – aux cursus les plus complets proposés par les écoles de commerce, le réseau des CCI dispense toutes les bases indispensables de la création et de la gestion d’une entreprise qui permettront de fiabiliser et professionnaliser un projet. • Chaque année, le Conseil régional de Rhône-Alpes consacre plus de 11 millions d’euros à la création/reprise d’entreprises. Plus de 3 000 entrepreneurs bénéficient des aides régionales notamment via des prêts d’honneur accordés par les réseaux Adie (Association pour le droit à l’initiative économique), Rhône-Alpes Initiative et Rhône-Alpes Entreprendre. • Une mesure phare de la loi TEPA (en faveur du travail, de l’emploi et du pouvoir d’achat) de 2007 permet aux redevables de l’impôt sur la fortune de déduire du montant de leur ISF 75 % de leur investissement dans les PME, sous un plafond de 50 000 euros.

“Continuer à vibrer” Concrètement, le business angel, seul ou avec d’autres, prend une participation minoritaire dans un projet innovant et sélectionné pour son potentiel. L’association Drôme Angels a, par exemple, examiné 180 projets depuis sa création, en 2008. Elle en a présélectionné 40 et cinq ont trouvé un financement via un ou plusieurs business angels pour des montants compris entre 20 000 et 100 000 euros. Mais l’enjeu est aussi humain. “Arrivé à une certaine période de la vie, cela permet à des patrons

SAINT-ÉTIENNE

© P. Rony

nouvelle dimension aux pratiques d’investissement traditionnelles”, argumente Philippe Gluntz, président de France Angels, qui regroupe aujourd’hui 80 réseaux locaux. “Dans un contexte de financiarisation de l’économie, les risques se multiplient et l’investissement local devient une alternative de diversification de son patrimoine, permettant de participer directement au développement de l’économie de proximité”, analyse Bruno Vial, gérant de société et porte-parole de l’association Drôme Angels.

Entrepreneuriat DOSSIER expérimentés ou même retraités de continuer à vibrer un peu par procuration, sans avoir le souci de la gestion au jour le jour de l’entreprise”, poursuit Bruno Vial, qui reconnaît aussi que “l’incitation fiscale a puissamment contribué à l’essor de ces nouveaux investissements de proximité. Grâce à la loi de 2007, 75 % des sommes investies dans une PME sont déductibles du montant de l’impôt sur la fortune. Beaucoup de business angels préfèrent investir dans des projets privés locaux. D’autant plus qu’ils peuvent espérer réaliser une plus value entre 5 et 10 ans.” Surtout, les business angels ont permis de combler un manque. “Le système des prêts d’honneur a trouvé sa place : trop de projets tombaient à l’eau parce qu’il manquait 20 000 euros au créateur. L’arrivée d’un business angel permet de faire basculer le dossier et d’emporter la décision de la banque, qui rentre alors dans ses ratios. Les sommes restent modérées, et nous ne remplacerons jamais le capital-risque, ni les banques”, explique Jean-Baptiste Maisonneuve, dirigeant des transports Maisonneuve (Belleville, Rhône) et président des Beaujolais Business Angels (BBA), qui regroupent depuis 2009 une vingtaine d’investisseurs locaux. En phase de recrutement de nouveaux membres, BBA cible un profil particulier : “Le business angel place son argent dans l’économie

Actium et l’effet réseau de CCI-Entreprendre en France Premier créateur labellisé Entreprendre en France à SaintÉtienne il y a dix ans, Éric-Georges Martin est logiquement devenu un pilier du club des labellisés, qui a fêté son millième membre en 2009. Toujours à la tête de deux magasins d’achat-vente de produits d’occasion (huit salariés), le patron stéphanois a voulu capitaliser sur son expérience de chef d’entreprise en créant en 2004 le cabinet de conseil en management de PME Actium. “Ces deux activités sont complémentaires : mes magasins Mondial Cash servent un peu de laboratoire ; je montre ainsi aux clients d’Actium que je ne vends pas de la théorie”, poursuit Éric-Georges Martin. Et le dirigeant de reconnaître aussi que, en tant que membre du jury de labellisation CCI-Entreprendre en France à Saint-Étienne-Montbrison, il occupe une place stratégique pour révéler les espoirs de l’économie stéphanoise. “L’effet réseau joue pour tous les labellisés.”

RHÔNE-ALPES ÉCONOMIE | février 2011 | III


DOSSIER Entrepreneuriat de son territoire afin de l’aider à se développer. Il prend forcément un risque, mais son objectif à terme est d’être rémunéré à un niveau correct. Il faut avoir la capacité d’investir entre 5 000 et 10 000 euros sur deux ou trois projets. Et puis, c’est souvent une question de feeling avec le créateur que nous

nous engageons à conseiller”, précise Jean-Baptiste Maisonneuve, qui a luimême investi avec plusieurs business angels dans la société C-France. Prêts d’honneur, parrainage, labels, business angels : entre tous ces réseaux, des passerelles existent, de plus en plus nombreuses. Ainsi, Alpes Grésivaudan Initiatives et l’association des business angels Grenoble Angels ont signé fin 2010 un partenariat. “Il s’agit d’organiser mutuellement l’orientation des projets en fonction de leur niveau de maturité et de leur besoin de financement, explique Jean-Louis Brunet, président de Grenoble Angels. Nous recevons 400 projets de création par an pour 15 à 20 financements retenus. Des flux de projets sont désormais organisés

© D. Lattard

Entre tous ces réseaux, des passerelles existent, de plus en plus nombreuses DRÔME

Fontalis distille la part des anges Quand Philippe Wirsta a voulu créer sa société de production d’extraits de plantes, prestation de service analytique et R & D, le biochimiste s’est d’abord équipé d’un laboratoire sur ses fonds propres avant de partir à la recherche de financements pour démarrer l’activité de Fontalis. “Les perspectives de développement du secteur de l’extraction végétale (compléments nutritionnels, cosmétologie, etc.) m’ont permis de lever 123 000 euros auprès de six business angels de Valence, ce qui a eu un effet levier pour l’obtention d’un prêt bancaire de 150 000 euros”, explique Philippe Wirsta. À travers un pacte d’actionnaires, les business angels ont intégré le comité de pilotage de Fontalis qui se réunit tous les trimestres et à qui le gérant fournit tous les indicateurs : chiffre d’affaires, charges fixes, remboursement des prêts, etc. “Ces actionnaires de proximité sont de Valence, me font confiance et, en échange, attendent bien sûr une rentabilité financière, tout en me donnant le temps de développer ma clientèle.” Un système donnant-donnant sans lequel Fontalis n’aurait pas vu le jour.

© F. Ardito

Nicolas Clément : “Les réseaux sont complémentaires”

ISÈRE IV | RHÔNE-ALPES ÉCONOMIE | février 2011

Président d’Entreprendre Isère, Nicolas Clément a pris la tête du Réseau Entreprendre Rhône-Alpes, nouvelle association créée en 2010 pour coordonner les sept antennes du Réseau Entreprendre déjà présentes sur le territoire. “Il s’agit de se doter d’un interlocuteur unique pour représenter le réseau auprès de la Région Rhône-Alpes, qui injecte plusieurs millions d’euros par an dans les actions destinées à favoriser la création d’entreprises”, précise Nicolas Clément. Aux côtés de la Caisse des dépôts, d’Oséo et du Réseau Initiative, Entreprendre Rhône-Alpes participe donc au comité de pilotage mis en place par l’institution régionale pour soutenir la création d’entreprises. “Tous les réseaux d’aide sont complémentaires, et leurs besoins augmentent : Entreprendre Isère par exemple doit continuer à accroître ses fonds consacrés aux prêts d’honneur (actuellement 500 000 euros par an). Chacun est conscient qu’améliorer la situation économique de la région passe par le développement de projets locaux”, témoigne-t-il.


Entrepreneuriat DOSSIER

Rendre les spécificités de chaque réseau plus lisible C’est justement afin que chaque porteur de projet trouve l’appui qui lui correspond que neuf organismes régionaux (1) se sont regroupés autour du projet Créafil Rhône-Alpes, afin de structurer les différents réseaux de la création. Cette initiative est portée par la CCIR et le Conseil régional. “Il existe aujourd’hui un foisonnement d’entités, et c’est un fait nouveau de ces dernières années”, reprend Michel Dupoizat qui, outre la coordination des actions en faveur de la création d’entreprises à la CCIR, est chef de projet de Créafil Rhône-Alpes. “Créafil se veut la porte d’entrée régionale de la création d’entreprises au sein duquel les réseaux sont en train de se positionner les uns par rapport aux autres. À terme, le site régional orientera directement chaque porteur de projet vers l’acteur le plus approprié à sa demande.” Françoise CourtillotMoreau, chargée de mission à la direction du développement économique et de l’emploi au Conseil régional de Rhône-Alpes, principal soutien et copilote de Créafil, ajoute : “À travers Créafil, la Région a voulu rationaliser le parcours du créateur : on sait que

© F. Rumillat

entre nos deux réseaux complémentaires. Au final, nous nous renforçons mutuellement.”

SAVOIE

Jean-Charles Bouillot passe les créateurs au révélateur Créateur en 1982 de JCB Imagerie, Jean-Charles Bouillot est un membre actif du Groupement des entrepreneurs savoyards depuis deux ans. “Après une formation de remise à niveau à la Chambre de métiers il y a quelques années, j’ai moi-même bénéficié d’un accompagnement, raconte le photographe. Quand on m’a fait un appel du pied pour devenir parrain, j’ai simplement rendu un peu de ce que j’ai reçu. Cela fera trente ans l’an prochain que je dirige mon entreprise. Si je peux faire bénéficier quelqu’un de cette expérience…” Au final, JCB a deux filleuls aujourd’hui, dirigeant l’un une société de maintenance informatique, l’autre une onglerie. Au rythme d’une rencontre par mois et de plusieurs coups de fil hebdomadaires, le lien s’est tissé. “Au début, l’attente des filleuls est forte sur les questions liées à l’organisation. Puis les échanges deviennent plus amicaux, poursuit Jean-Charles Bouillot. Pour moi, échanger avec eux est devenu mieux qu’une satisfaction : une question de santé morale. On peut se dire, modestement, qu’en parrainant un chef d’entreprise on a peut-être contribué à ce qu’il trouve sa place dans le paysage économique du département.”

Si Dirk Roosen s’est tourné vers les Beaujolais Business Angels (BBA) pour lancer son site de vente en ligne de produits Made in France, c’est autant pour le financement que pour “l’effet réseau”. Sept chefs d’entreprises membres des BBA sont ainsi devenus actionnaires à 25 % de sa société, C-France (Theizé), et c’est maintenant leur profil professionnel que le dirigeant entend mettre à profit. “Je savais d’expérience qu’il est préférable de partir à plusieurs quand vous créez une entreprise, explique Dirk Roosen. Avec des profils tels qu’un expert-comptable, un logisticien, un transporteur et un dirigeant de cabinet de conseil dans le capital de C-France, je bénéficie de leurs expériences pour aller négocier avec mon banquier, de leur soutien pour développer les ventes dans le réseau B-to-B, comme les chèquescadeaux C-France.com pour les clients ou les employés.” Avec l’aide de ses business angels, l’ancien directeur de la grande distribution s’est donné un objectif pour C-France : 2,9 M€ de chiffre d’affaires en trois ans et l’embauche de cinq acheteurs. Ambitieux ? “Oui, assume Dirk Roosen, mais les BBA démultiplient les forces.”

© V. Gout

C-France.com et le double effet des business angels

VILLEFRANCHE RHÔNE-ALPES ÉCONOMIE | février 2011 | V


© G. Piel

DOSSIER Entrepreneuriat

HAUTE-SAVOIE

Outdoor Sports Valley accueille les jeunes pousses de la montagne Association créée au début de 2010 et regroupant une cinquantaine d’entreprises du secteur du sport du bassin annecien, Outdoor Sports Valley (OSV) compte parmi ses objectifs l’accompagnement de jeunes espoirs du secteur. En 2011, OSV sélectionnera deux à trois dossiers présentés par la CCI de la Haute-Savoie, la chambre de Métiers et de l’Artisanat et la plateforme Annecy Initiative, dont les porteurs seront aidés, conseillés et soutenus matériellement. “Le but est d’encourager les nouveaux talents de l’industrie outdoor à s’installer dans la région d’Annecy, en ciblant notamment les projets innovants et des nouveaux services qui manquent aujourd’hui sur la zone – agence de design, webmaster… Idéalement, ces entreprises seront les locomotives de demain”, explique Frédéric Ducruet, directeur général de Millet, chargé de l’implantation et de l’accompagnement des entreprises à OSV. Parrainées par trois entreprises, les jeunes pousses bénéficieront de l’expérience et des réseaux d’Outdoor Sports Valley. “Avant tout, cette expérience est basée sur l’échange, en dehors du business quotidien”, assure Frédéric Ducruet.

AIN

M. Massip Adie, Copea, CCIR, CRMA, Pôle emploi Rhône-Alpes, Rhône-Alpes Initiative, Réseau Entreprendre, CIDFF, URSCOP. (1)

Janem Safran met des épices dans l’entreprise

© D. Gillet

VI | RHÔNE-ALPES ÉCONOMIE | février 2011

le premier contact du porteur de projet détermine fortement son orientation. En incitant chaque organisme à clarifier son offre et à définir son cœur de cible, Créafil facilite la vie des créateurs. Nous avons ainsi une porte d’entrée unique qui aiguille ensuite chaque projet vers l’interlocuteur qui lui correspond sur son territoire.” Dans cette perspective, ce qui vaut pour le créateur vaut également pour le chef d’entreprise en activité. En permettant à des entreprises régionales de démarrer une démarche à l’export et de bénéficier de l’appui des entreprises déjà installées à l’étranger, le comité des conseillers au commerce extérieur de Rhône-Alpes (160 conseillers bénévoles, dont la moitié de dirigeants nommés par décret du Premier ministre) prolonge, par exemple, l’action des acteurs de la création. De même, le réseau des 114 CCI françaises à l’étranger, implantées dans 78 pays, ouvre les portes des marchés extérieurs aux entrepreneurs régionaux. L’essentiel étant que le dirigeant, quel que soit le stade de développement de son entreprise, ne reste pas isolé. Car tous les professionnels le confirment, la solitude est le pire ennemi du dirigeant. ■

Accompagnée par la CCI de l’Ain lors d’un stage de création labellisé CCI-Entreprendre en France, Geneviève d’Andre a trouvé des outils pour structurer sa démarche. Cette ancienne cadre du secteur pharmaceutique passionnée par les épices a créé en juin dernier Janem Safran, société d’importation de safran et de produits associés (pâtisseries, parfum…) : “Avoir une belle idée ne suffit pas. L’accompagnement par des professionnels est indispensable pour arriver à mettre par écrit un projet d’entreprise”, explique la dirigeante de Janem Safran, hébergée aujourd’hui par Pampa, la pépinière d’entreprises du Parc industriel de la Plaine de l’Ain. Geneviève d’Andre s’apprête à importer de Turquie une première récolte de la précieuse épice. “Pour assurer un approvisionnement plus régulier et un débouché pour les producteurs locaux, nous souhaitons créer une coopérative sur place, qui sera la filiale de Janem Safran”, poursuit-elle. Prochaine étape : l’obtention d’un prêt d’honneur afin de financer l’activité.


Entrepreneuriat DOSSIER

En savoir plus Les principaux réseaux d’accompagnement à la création et à la reprise d’entreprises : • CCI-Entreprendre en France : association créée par les chambres de commerce et d’industrie (CCI et CCIR) avec leurs partenaires pour promouvoir et accompagner la création/reprise d’entreprises. Chaque CCI délivre le label de l’association aux entreprises accompagnées et facilite l’accès aux financements. www.entreprendre-en-france.cci.fr • ACFCI : sur le portail national des chambres de commerce et d’industrie, des guides peuvent être téléchargés pour définir son projet, étape par étape, en commençant par se poser les bonnes questions : Qu’est-ce qu’une entreprise ? Création ou reprise ? www.cci.fr/web/creation-d-entreprise • Le réseau des CCIT et de la CCIR Rhône-Alpes : avec 31 portes d’entrée, ce réseau accueille chaque année 50 000 porteurs de projet. 10 clés pour réussir sa création d’entreprise : un guide pratique, simple et concret, à télécharger. www.rhone-alpes.cci.fr/competences/creer/dev.php#10cles • France Initiative : réseau associatif de financement et d’accompagnement de la création/reprise d’entreprises en France, Rhône-Alpes Initiative accompagne chaque année environ 1 500 porteurs de projets de création ou reprise d’entreprises avec un prêt à la personne sans intérêt et sans garantie personnelle. www.rhonealpesinitiative.com

• France Angels : l’association nationale regroupe plus de 80 membres (réseaux associatifs de business angels et sociétés d’investissement), dont sept en Rhône-Alpes. www.franceangels.org • Adie : association qui aide des personnes à créer leur entreprise grâce au microcrédit. www.adie.org • Créafil Rhône-Alpes : le site des créateurs d’entreprises en Rhône-Alpes doit évoluer dans l’année et devenir un portail pour accueillir et orienter les créateurs dans leurs démarches en fléchant leur parcours vers les bons interlocuteurs selon l’emplacement géographique du projet, le secteur d’activités, la dimension de l’entreprise… www.creafilrhonealpes.fr • Entreprendre : il s’agit d’un réseau national d’accompagnement et d’octroi de prêts d’honneur pour les TPE-PME. www.rhonalp-entreprendre.org

Ce dossier, réalisé pour la Chambre de commerce et d’industrie de région, est diffusé par les magazines : Présences, Grenoble (34 000 ex.), Impulsion, Haute-Savoie (30 000 ex.), Partenaires Savoie (25 500 ex.), Informations économiques, Saint-Étienne-Montbrison (20 000 ex.), Grand Angle 01, Ain (19 000 ex.), L’Économie drômoise (20 000 ex.), Nord-Isère économie (14 400 ex.), Roanne éco (10 000 ex.), Entreprendre en Beaujolais (6 000 ex.). Photos : F. Ardito (Isère, Nord-Isère), T. Béguin (Roanne), D. Gillet (Ain), V. Gout (Villefranche), D. Lattard (Drôme), G. Piel (Haute-Savoie), P. Rony (Saint-Étienne), F. Rumillat (Savoie). Contact : Magazine Présences. Tél. : 04 76 28 28 76.

© T. Béguin

La proximité à la une du p’tit Roannais Ancien pompier, employé à l’ambassade de France à Moscou puis commercial dans un magazine musical, Philippe Ecard a gardé de son parcours éclectique un goût marqué pour les échanges et la formation à de nouvelles compétences. “Ainsi, quand j’ai créé le “quinzomadaire” Le p’tit Roannais, en 2007, je n’ai pas hésité à m’investir dans le club des nouveaux entrepreneurs du Roannais”, raconte le trentenaire ligérien. Si le créateur du magazine gratuit trouve dans les rencontres du club, animé par la CCI du Roannais, des conseils sur son plan de financement ou la gestion d’une entreprise, il propose en retour de nouveaux thèmes de travail pour les créateurs et repreneurs : comment recruter, gérer son stress, etc. Alors que le média spécialisé dans l’agenda culturel et les informations pratiques trouve sa place auprès du public, Philippe Ecard prend goût aux réseaux locaux et s’investit désormais dans le Centre des jeunes dirigeants (CJD) de Roanne. “Même en dehors des organismes constitués, les dirigeants se rencontrent de manière informelle en tissant des liens d’amitié, ce qui fait la force de l’économie locale”, observe Philippe Ecard.

ROANNAIS RHÔNE-ALPES ÉCONOMIE | février 2011 | VII


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Les 10 clés pour réussir sa création d’entreprise Par quoi commencer ? Qui peut m’aider ? Peut-on se former à la création ? Quelle est la forme juridique la mieux adaptée à mon projet ?

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