Partenaires Savoie - décembre 2012

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Magazine économique de la Chambre de commerce et d’industrie de la Savoie

N° 99 Décembre 2012 , XXI e siècle.

CCI SAVOIE

Thermalisme, p. 27 à 34 DE LA SANT AU BIEN-ETRE

LE TR SOR DE L'OR BLEU...

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© Dans l’ère

Les bonheurs d’Alfred Design, les objets du quotidien à Aix-les-Bains

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Disserkoi

Pierre-François Blaimont, comme un poisson dans l’eau


Professionnels

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l’édito du président

Cotisation foncière des entreprises : la CCI aux côtés des ressortissants « La Direction Générale des Finances Publiques a récemment adressé aux chefs d’entreprises un avis d’imposition relatif à la « Cotisation Foncière des Entreprises, taxe pour frais de chambres de commerce et d’industrie, taxe pour frais de chambres de métiers et de l’artisanat et imposition forfaitaire sur les entreprises de réseaux ». Cette taxe est la conséquence de la suppression de la Taxe Professionnelle (TP) en janvier 2010 et de son remplacement par la Contribution Economique Territoriale (CET).

La CCI rappelle que son rôle est de défendre les intérêts des entreprises et qu’à ce titre elle veille à toute évolution fiscale, et qu’elle est encore intervenue très récemment sur la Taxe Locale sur la Publicité Extérieure (TLPE).

Le 15 décembre : échéance capitale pour la CFE

Des hausses abyssales ont pu être constatées par certains. Nombre de chefs d’entreprises manifestent depuis auprès de la CCI leur vive incompréhension, n’hésitant pas à la rendre responsable de ces augmentations qu’ils considèrent comme injustifiées dans un contexte économique difficile. Si l’intitulé du document peut accréditer la thèse que celui-ci émane des CCI et Chambres de Métiers et que le produit de cette taxe va à leur profit, il n’en est rien. Le montant qui leur revient n’est qu’une très faible part du total, soit moins de 3 % pour les CCI. Ce sont en effet principalement les communes et les intercommunalités qui en sont bénéficiaires. Alors comment expliquer que certains chefs d’entreprises aient subi un choc à réception de leur avis ? La réponse est à trouver auprès des intercommunalités qui n’ont pas toutes eu la même politique. Certaines ayant été raisonnables, d’autres moins. Cette taxe discriminante suivant les territoires vient ajouter à l’incompréhension de nos ressortissants à qui la réforme avait été présentée comme un allègement de la TP.

J’ai pris connaissance avec le plus grand intérêt du communiqué de presse de Bercy qui précise le dispositif d’aménagement de la cotisation minimum de CFE pour l’année 2012.

Ce communiqué indique que si avant le 15 décembre prochain, la commune ou la communauté annonce publiquement son intention d’adopter une délibération prenant en charge totalement ou en partie la hausse de la cotisation minimum, la direction générale des finances publiques accordera systématiquement aux redevables des délais de paiement pour la part excédant le montant de la cotisation minimum de 2011.

Pour cette raison, j’invite l’ensemble des collectivités territoriales à appliquer cette disposition, et à se prononcer avant le 15. A noter également qu’une autre taxe vous sera bientôt soumise : la taxe d’apprentissage. Cette taxe qui est le seul impôt dont on peut choisir son bénéficiaire, sera pour la deuxième année collectée de manière concertée entre les cinq collecteurs partenaires en Savoie. Notre union avait permis de collecter plus de 30 % supplémentaires en 2012, gageons que la formation de proximité sera encore plus renforcée cette année avec les fonds que vous lui affecterez. Pour la collecte 2013, c’est vous qui décidez ! » ■

René CHEVALIER Président de la CCI SAVOIE www.rene-chevalier.fr

Je réaffirme l’absolue nécessité de ne pas aggraver la pression fiscale sur les entreprises fragilisées par le contexte économique. La CCI via ses groupes territoriaux est intervenue auprès des communautés d’agglomération pour échanger et les mettre en garde sur les impacts de cette réforme pour le monde de l’entreprise en demandant qu’un important travail pédagogique soit réalisé afin d’informer les entreprises potentiellement concernées par l’augmentation de cette fiscalité.

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SOM

© Dans l’Ère ■ Tandem’Flex, le ski avec chauffeur (p. 6 & 7) ■ Pan Expansion, épargner utile en soutenant l’économie locale (p. 8) ■ Bilan carbone : je pollue combien ? (p. 10) ■ Menuiseries mauriennaises, l’art du bois sur mesure (p. 12) ■ Les bonheurs d’Alfred (p. 13) ■ Alpespace, durablement développé (p. 14 & 15) ■ RV au Mug’s Coffee (p. 16) ■ 4e édition des RV de l’apprentissage (p. 18 & 19) ■ Alizé Savoie, un souffle nouveau (p. 20 & 21) ■ La CCI Savoie joue la partition culture (p. 21) ■ Conjoncture hôtellerie été (p. 22) ■ Désigner un responsable sécurité, une obligation pour l’entreprise (p. 23) ■ Disserkoi : comme un poisson dans l’eau… à la montagne (p. 24) ■ © Déjà demain (p. 25) ■ Services gagnants CCI : questions – réponses (p. 26)

Les Dossiers de Partenaires Savoie

THERMALISME,, DE LA SANT AU BIEN- TRE : LE TR SOR DE L OR BLEU... P. 27/34 ■ Le trésor de l’or bleu… (p. 27) ■ La Léchère, cure de jouvence (p. 28) ■ Challes-les-Eaux : (bien) être une femme… (p. 29) ■ Brides-les-Bains, remise en forme au pied des pistes (p. 30 & 31) ■ Aix-les-Bains, la référence rhumatismale nationale (p. 32 & 33) ■ Le trésor de l’or bleu (suite) (p. 34)

Carnets de bord d’entrepreneurs ■ Mon Agent & Cie (p. 36 & 37)

Rhône-Alpes Économie ■ Le made in Rhône-Alpes, des produits porteurs de savoir-faire. (p. 39 à 46)

Partenaires Savoie www.savoie.cci.fr – 04 57 73 73 73 Ours p. 38

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Tandem’Flex®, le ski avec chauffeur… Conceptrice et fabricante de solutions techniques pour la pratique du ski assis et du fauteuil tout-terrain, l’entreprise Tessier innove cet hiver : le Tandem’Flex® apporte une révolution sur piste dans la pratique par personnes dépendantes avec pilote. www.dualski.com

Les faits

L

’esprit du modeste atelier, où Pierre Tessier façonnait un fauteuil sur mesure pour ouvrir aux plaisirs de la glisse les enfants handicapés qu’il encadrait alors, n’a pas tout à fait disparu : en 16 ans, le fondateur de l’entreprise établie à Saint-Rémy-deMaurienne a développé la plus large gamme de matériel de « ski assis » du marché. Accessibles aux handicapés autonomes (Uniski® et Dualski® en format loisirs ou « Scarver »® pour la compétition) et handicapés partiellement ou totalement dépendants (Dualski@Piloté, Kartski et Tandem’Flex®), les modèles cumulent les innovations (5 brevets

59 % des gammes Tessier à l’export Apparaissant ponctuellement dans un usage réorienté vers le « taxi ski » pour non-skieurs (grand âge, gêne physique, handicap provisoire), le Tandem’Flex® illustre les efforts permanents de R & D de l’entrepreneur. Vendues en France et à l’export (59 % dont Norvège, Suisse, Italie, Amérique du Nord, Australie, Nouvelle-Zélande…), les gammes Tessier s’inscrivent dans une stratégie commerciale à l’international.

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Lauréat du concours régional Artinov 2011, Pierre Tessier (debout) accompagné de Richard Roul (technico-commercial) vient de faire un voyage au Québec pour reconstituer un réseau de formateurs et de revendeurs performant. déposés). L’hiver 2012 est ainsi marqué par le Tandem’Flex®, successeur du Tandemski (créé en 1994) destiné à la pratique de la glisse en binôme : un pilote conduisant une personne handicapée. Doté de nouvelle suspension et de modalités techniques facilitant l’usage des télésièges, le produit refait de A à Z gagne en confort et en maniabilité de pilotage. Sortis à la fin de l’hiver 2012, les quatre prototypes testés par les professionnels en France et en Suisse ont reçu un accueil si favorable que 30 modèles

de série sont déjà commandés, livrables dès ce mois de décembre pour les premiers. Développeur, Pierre Tessier affine aujourd’hui les microdétails de ses gabarits de production ; des pièces uniques au monde réalisées dans les ateliers rémiliens à la lumière des années d’expérience acquises dans le ski assis de compétition. ■ Raphaël Sandraz – S. D.


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Partenaire équipe de France Accompagnant depuis 1999 l’équipe de France handisport de ski alpin, l’entreprise Tessier en est devenue fournisseur exclusif en 2004. Générant une dynamique internationale et une émulation forte autour de l’entreprise, ce partenariat avec les sportifs de haut niveau facilite aussi les retours d’expériences utiles au développement des produits.

Cimgo® tout-terrain Lancé durant l’été 2009 après un partenariat technique et moral avec l’association « Loisir assis Évasion » en pays du Mont-Blanc, le Cimgo® comble le vide jusqu’alors laissé dans la pratique du tout-terrain par des personnes lourdement handicapées. Ce premier fauteuil tandem tout-terrain du marché s’écoule désormais à une quinzaine d’exemplaires chaque année, apportant aux mois d’hiver une activité plus régulière.

Engagé dans le programme Performance PME de la CCI Savoie Pierre Tessier engage ses six salariés dans le programme « Performance PME » de la CCI Savoie. Objectif : identifier les clients nouveaux et conforter le réseau de revendeurs.

Une activité de formation de pilotes L’entreprise a déjà confirmé un millier de pilotes en France. Depuis 2010, elle forme en direct des moniteurs partenaires. « Nous ne commercialisons aucun dispositif dans des réseaux d’enseignes orthopédiques tant il nous paraît inconcevable de ne pas associer la formation à l’appareil », insiste Pierre Tessier. Encadrés par des formateurs eux-mêmes instruits par le dirigeant, les moniteurs aptes reçoivent attestation et « carte d’accréditation Tessier ». Question d’image, question d’éthique aussi. Même si la démarche peut être complexe à instaurer sur le court terme d’une saison d’hiver, l’entreprise préfère « la communauté des gens formés et passionnés par nos produits qu’une commercialisation de masse ».

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Épargner utile, en soutenant l’économie locale Les faits

Consommer intelligent en étant rémunéré pour ses achats : c’est le principe de Ma micro Épargne, une initiative lancée nationalement par une société aixoise, Pan Expansion. www.ma-micro-epargne.com

O

n connaissait le microcrédit ; moins la microépargne… L’initiative vient d’une société savoyarde, Pan Expansion, créée à Chambéry et basée à Aix-les-Bains. « De nombreuses années ont été nécessaires pour vaincre les obstacles, juridiques et techniques », et donner ainsi vie au concept « Ma micro Épargne », résume la présidente Rachel Daviet. Depuis quelques semaines, le service est opérationnel, lancé par une campagne nationale de communication via la presse et les réseaux sociaux. Le principe est simple. Ma micro Épargne propose de consommer intelligemment, en étant rémunéré pour ses achats. Concrètement, comment le système fonctionne-t-il ? « Le particulier devient adhérent de Ma micro Épargne en s’inscrivant gratuitement sur le site www.ma-micro-epargne.com. Après s’être connecté, il se rend depuis le site chez les marchands de son choix et achète selon ses habitudes de consommation. Il est rémunéré sur ses achats en qualité de membre Ma micro Épargne. Ces rémunérations se cumulent et forment son épargne, qu’il peut renforcer facilement au jour le jour, à chaque nouvel achat. »

Déjà 650 enseignes partenaires dont Lacoste, la Fnac, les Galeries Lafayette… Ma micro Épargne compte actuellement 650 enseignes partenaires, un nombre appelé à croître. Parmi elles, des marques particulièrement connues : Accor Hôtels, But, Bricorama, C&A, Carrefour (non alimentaire),

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Corsair Fly, Galeries Lafayette, King Jouet, Lacoste, Havas Voyages, Norauto, Monoprix, La Redoute ou la FNAC. Toutes proposent des avantages de 1 % à 40 %, qui constituent des remises destinées à garnir l’épargne. Aujourd’hui, l’achat est réservé au seul commerce en ligne, mais il pourrait s’élargir prochainement au commerce en magasin.

L’épargne peut être retirée en cash ou réinvestie Le capital ainsi épargné peut être retiré en cash ou, mieux encore, réinvesti. C’est là l’ambition des créateurs du concept. C’est là aussi où Ma micro Épargne s’éloigne du « cash back » classique, technique promotionnelle par reversement d’une partie du prix d’achat initial. La finalité de Ma micro Épargne est de permettre aux épargnants de réinjecter leurs capitaux aussi modestes soient-ils dans l’économie locale, en aidant au financement de petites ou moyennes entreprises. « Choisir d’investir permet de donner une dimension évolutive et active à son épargne, souligne Rachel Daviet. L’adhérent valorise et fait fructifi er son capital avec les partenaires de Ma micro Épargne. Il participe aux actions qui le sensibilisent et bénéficie des fruits de son implication. Il capitalise et agit à long terme en se joignant à un projet collectif d’évolution économique et sociale. » À court terme, Pan Expansion vise les 1 000 adhérents et 50 000 € à investir d’ici à la fin 2012. Ensuite, tous les espoirs sont permis, sachant que le commerce en ligne brasse en France un marché annuel de 40 milliards d’€. ■ Jean-Claude Colomine – S. D.

Réussir ses photos professionnelles pour le Web Vous avez un site Internet. Vous animez un blog. Vous êtes actif sur les réseaux sociaux : les photos d’illustration de vos outils Internet ont un fort impact sur les internautes et sont garantes de l’image de votre entreprise. Soucieuse d’accompagner les entreprises savoyardes et de les valoriser, la CCI Savoie organise une formation animée par le photographe Christian Pedrotti, intitulée « Réussir ses photos professionnelles pour le Web ». L’objectif de cette journée est de transmettre : théorie, astuces et outils pour permettre de réaliser avec son propre matériel des photos mettant en valeur les produits. La prochaine session se déroulera sur févriermars 2013, de 8 h 30 à 17 h. Attention, le nombre de places est limité ! + : CCI Savoie – Géraldine Vallier g.vallier@savoie.cci.fr

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Je pollue combien ? Mesurer sa « vulnérabilité »… Les faits

La méthode du Bilan Carbone ®, développée par l’ADEME (Agence de l’Environnement et de la Maîtrise de l’Énergie), permet de comptabiliser les émissions, directes ou indirectes, de gaz à effet de serre, liées aux activités d’une entreprise, d’une collectivité, d’un territoire et même de particuliers. Quel est l’intérêt pour une entreprise de se lancer dans une telle évaluation ? Mesurer sa « vulnérabilité » et notamment sa dépendance aux énergies fossiles.

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uelle quantité d’émissions polluantes ma structure génère-t-elle ? Entreprise, association, administration voire particulier : avant d’envisager des actions permettant de réduire son « empreinte » sur la planète, il faut en identifier les sources principales pour cibler des marges de manœuvre prioritaires. La méthode Bilan Carbone ® comptabilise les émissions de gaz à effet de serre de l’ensemble des activités d’une organisation et les convertit en équivalent carbone (CO2 – gaz carbonique). Elle identifie ainsi les activités les plus polluantes afin d’initier des changements dans une démarche d’amélioration continue. Les objectifs du Bilan Carbone ® consistent à étudier la vulnérabilité d´une activité économique ou d’une collectivité et particulièrement sa dépendance aux énergies fossiles, dont le prix devrait logiquement augmenter dans les prochaines années.

En anticipant, le dirigeant peut impulser dès à présent une modification des habitudes dans le fonctionnement de sa structure et choisir des investissements structurants, sources d’économie et garants d’indépendance pour l’avenir.

Une formation auprès de l’Association Bilan Carbone. L’ADEME a choisi l’Association Bilan Carbone (ABC) en 2011 pour porter le Bilan Carbone ®. Son objectif consiste à promouvoir et développer la méthodologie du bilan des émissions de gaz à effet de serre. Ce bilan est obligatoire (art. 26 du texte de la loi Grenelle II) pour certaines organisations d’ici au 31 décembre 2012 : entreprises de plus de 500 salariés, collectivités territoriales de plus de 50 000 hab., établissements publics de plus de 250 personnes.

Plus de 6 000 Bilans Carbone ® ont déjà été réalisés en France. La réalisation d’un Bilan Carbone ® nécessite une double expertise : méthodologique, pour réussir le projet d’évaluation et de réduction des émissions de gaz à effet de serre ; technique, pour la manipulation des différents outils. Chacun peut acquérir cette compétence en se formant auprès de l’Association Bilan Carbone. ■ + : CCI Savoie – Simon Merolli – Ingénieur Environnement/Sécurité – s.merolli@savoie.cci.fr – environnement @savoie.cci.fr

À retenir : La CCI Savoie se lance dès ce mois dans la démarche Bilan Carbone ®.

Normes et performances

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SO, OHSAS, MASE, 9001… Méthodologies, normes ou certifications… Les systèmes de management des entreprises, lorsqu’ils sont maîtrisés, génèrent une amélioration continue des performances sur des thématiques choisies : • ISO 9001 : qualité (optimiser les activités pour satisfaire les attentes de la clientèle) ; • ISO 14001 : environnement (réduire les impacts environnementaux) ; Bilan Carbone ® : environnement (méthode de réduction des émissions de gaz à effet de serre) ; • OHSAS 18001 : sécurité (réduire les risques pour la santé et la sécurité au travail) ; • MASE : sécurité/environnement (amélioration des performances en sécurité, santé et environnement, en particulier pour les entreprises de la chimie) ; • ISO 26000 : responsabilité sociétale des organisations (contribution au développement durable).

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Certaines méthodes présentent des similitudes et peuvent être en partie imbriquées. On parle alors de système de management intégré, permettant d’assurer la performance globale de l’entreprise. ■ + : CCI Savoie – Simon Merolli - environnement @savoie.cci.fr

ISO 14001 : votre projet de certification accompagné par la CCI Pour mener à bien votre projet de certification ISO 14001, participez à l’action collective « ACCES Rhône-Alpes / ISO 14001 », lancée début 2013 avec le soutien de la Région Rhône-Alpes. Les entreprises participantes pourront être accompagnées via des formations, échanges collectifs et un soutien individuel sur une durée de 16 mois. La CCI Savoie coordonne l’opération. Infos et inscriptions : environnement@savoie.cci.fr



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Menuiseries Mauriennaises : l’art du bois sur mesure

Les faits

Installée à Modane, Menuiseries Mauriennaises BTP répond à (presque) tous les usages du bois et s’engage au quotidien dans une démarche environnementale globale. www.menuiserie-mauriennaise.com

T

hierry Mollard rachète en 1990 l’Atelier à bois, 90 m2 sertis au cœur de Modane. Au fil des ans, son entreprise de création de mobiliers, agencement, cuisine, décoration et menuiseries va connaître un essor régulier. C’est d’abord l’arrivée de sa fille, Marine : en 2008, elle intègre la gestion administrative et rentre dans la foulée au capital de la SARL familiale alors constituée entre le père et ses deux enfants. Renforcée, l’entreprise prépare une seconde avancée : la construction d’un atelier sur la ZA des Terres Blanches à Modane. Fin 2009, l’Atelier à bois devient la première PME à s’y implanter, sur 500 m². La société de 7 salariés permanents (20 en saison de forte activité été et automne) poursuit ainsi la fabrication, la livraison et la pause de portes, fenêtres, balcons, huisseries, volets, bardages, avec le soutien du programme Alizé Savoie. Présente sur les marchés de la construction et de la rénovation, en plaine mais surtout dans les stations de Maurienne et Tarentaise, l’entreprise innove en structurant un marché local mobilisant les mélèzes de Maurienne ; un approvisionnement complémentaire à ceux (100 m3 annuels) opérés en Pays de Savoie, Jura et Autriche.

Une activité de montage de maisons à ossature bois Janvier 2011 apporte une poutre supplémentaire à l’édifice. « Menuiseries Mauriennaises BTP » est créée pour répondre à l’accroissement des demandes en menuiseries du bâtiment mais aussi pour lancer une activité de montage de maisons à ossature bois (CA = 400 k€). « Nous ne sommes pas fabricant, nous mobilisons nos savoir-faire développés dans la menuiserie pour assembler les

Marine et Thierry Mollard ont choisi de suivre le programme « Séminaire Dirigeants » animé par la CCI Savoie.

Alors que l’entreprise est en phase de croissance et de diversification, Séminaire Dirigeants les accompagne : pour mettre en pratique des outils simples et adaptés à leur besoin, définir leurs priorités, optimiser leur développement commercial, mieux maîtriser leurs ressources humaines et financières. Ce programme est financé par la Région Rhône-Alpes et mis en œuvre par la CCI Savoie.

+ Bertrand Forestier – b.forestier@savoie.cci.fr – tél. 04 57 73 73 73.

pièces taillées et façonnées par des scieurs des Pays de Savoie », résume Thierry Mollard. Ces compétences sont également mobilisées lors d’opérations plus insolites en milieu difficile : l’Atelier à bois (CA = 630 k€) a mené en 2003 la rénovation globale (hors charpente et couverture) du refuge du Fond d’Aussois. Elle retournera sous ces « climats et altitude » en 2013 pour entretenir celui de l’Arpon, en Vanoise. ■ Raphaël Sandraz – S. D.

Une approche environnementale Bâtiment nouveau, équipements durables. Sensible à la question, l’entrepreneur a investi 80 000 € dans un système de chauffage à bois pour tempérer le sol sans brasser l’air et l’eau sanitaire. Automatisé, le dispositif mobilise un broyeur à « chutes », un silo à copeaux et une presse à briquettes pour alimenter une chaudière à combustion optimisée. Outre le confort apporté aux conditions de travail, l’entreprise stabilise sa consommation électrique malgré l’accroissement d’activité. Elle initie même une vente aux particuliers de briquettes conditionnées en cartons (40 kg). Cette démarche environnementale passe également par le choix des huiles, saturateurs et lasures à l’eau, des produits de traitement respectueux de l’environnement et des personnels qui les manipulent. Après l’action test incarnée par la fabrication de composteurs en mélèze de Maurienne, commercialisés dans les enseignes locales, l’Atelier à bois n’exclut pas de renouveler des opérations en « filières courtes ».

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L’Atelier à Bois fait ses gammes www.atelierabois.com Aux longs mois d’hiver qui ralentissent l’activité plein air de la menuiserie, l’Atelier à Bois répond par le développement de ses propres lignes de mobilier en bois (agencement d’intérieur, mobiliers pour salons professionnels, décoration pour entreprises ou particuliers). Présenté dans le « show-room » aménagé en rez-de-chaussée, armoires, cuisines, tables, chaises correspondent à des demandes particulières. Fabriquées en ateliers, les créations sur mesure satisfont aux marchés de la rénovation en station et du mobilier fonctionnel (bibliothèque, cuisine). « Nous préparation les pièces et collages, assurons les vernis dans la salle spéciale dédiée à cette étape pendant l’hiver. »


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Les bonheurs d’Alfred… Les faits

Émilie TouvetDugast et Julien Touvet sont frère et sœur. Depuis l’été dernier, ils partagent une aventure entrepreneuriale, la création à Aix-les-Bains d’un concept store : « Alfred – Les objets du quotidien ».

N

ous avons redonné vie à ce grand local vide de 200 m², un ancien supermarché depuis longtemps abandonné, pour y ouvrir un concept store », expliquent les deux associés, Émilie TouvetDugast et Julien Touvet, à propos de ce type de commerce très en vogue dans les grandes villes. « On y trouve de tout, des produits plutôt tendance, en papeterie, épicerie, linge de maison, déco, cuisine, chaussures, petit mobilier, luminaires, etc. » Les objets du quotidien rassemblés et exposés, par familles, en différents corners. On peut ainsi déposer dans son panier une boîte de thé, un agenda, un bijou, une paire de basket bio… Corollaire de cette exigence de diversité, la boutique est « un casse-tête à approvisionner auprès d’une centaine de fournisseurs dans le monde entier. Il faut avoir l’œil, des idées, être curieux. Faire bonne mesure

Émilie tenait auparavant la petite boutique Little Léon (univers de l’enfant), située à deux pas du square Alfred Boucher, tandis que Julien était expert en immobilier. entre nos goûts personnels et les attentes des clients, mais toujours en cohérence avec l’univers d’Alfred. » Et surtout, « dénicher des choses qu’on ne trouve pas habituellement en magasin : une essoreuse à salade pliante, une planche à découper transformable en entonnoir ou un poste de radio en carton »…

Et pour trouver en permanence des nouveautés, les deux associés fréquentent assidûment les salons (Maison & Objets à Paris, Play Time à Vincennes), épluchent la presse spécialisée, surfent sur Internet.

Design & coups de cœur

©NinKBCréation

Murs et mobilier de présentation blancs, chez « Alfred », si l’ambiance est épurée, le cadre est ponctué de couleurs et de formes étonnantes, ces fameux objets du quotidien : « Nous travaillons beaucoup avec des designers scandinaves, d’où la présence de matières naturelles. Le sol est en plancher et le plafond est en papier. » Dans cet univers, le coup de cœur est assuré. « Pour chaque occasion, on trouve toujours une idée ! », affirment ensemble Émilie Touvet-Dugast et Julien Touvet, dont la qualité d’accueil n’est pas pour rien dans la réussite du nouveau magasin. ■ + : Square Alfred Boucher à Aix-les-Bains – 04 79 35 66 74. Jean-Claude Colomine – S. D.

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Alpespace,durablement développé Les faits

Étiqueté montagne et activités outdoor, le parc d’activité Alpespace poursuit son développement en matière de services aux entreprises avec la création d’une première pépinière certifiée BBC-Effinergie : « Idéalpes ». www.alpespace.com

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es administrateurs et techniciens du syndicat mixte chargé de la gestion d’Alpespace bouclent cette année l’offre résidentielle présente sur le parc d’activité. La livraison de la pépinière d’entreprises Idéalpes, en mars 2012, ajoute à l’environnement favorable que souhaite apporter le site aux PME et « clôture » le parcours immobilier entrepreneurial disponible (bureau, atelier, terrain en location ou acquisition). Mûri depuis 2005, le projet de pépinière lancé en 2010 s’incarne symboliquement dans le 50e bâtiment construit : un ensemble de 1 000 m², composé de 18 bureaux meublés (14 à 50 m²), entrepôt et ateliers de 150 m², centrés sur le secteur tertiaire, sport et outdoor. Doté d’équipements mutualisés (bureautique, salles, courrier & Web, nettoyage, douches pour le sport entre

12 h et 14 h), le bâtiment de haute qualité environnementale (chauffe-eau solaire, brise solaire pivotant, géothermie) satisfait au classement BBC-Effinergie (bâtiment basse consommation).

Taux d’occupation de 90 %

Traduction d’un développement durable applicable à un espace économique, cette propriété nouvelle du syndicat mixte (1,3 M€*) affiche déjà un taux d’occupation de 90 % sur bail précaire de 23 mois. Comblant la « sous-structuration » du Sud chambérien en matière d’hébergement temporaire d’entreprises, Idéalpes profite aussi de l’attraction générée par les services du parc (crèche, navette, courrier, restaurant…) et les enseignes implantées. La stratégie politique d’un amortissement de longue durée concourt également à un ratio qualité/€/m² intéressant.

Idéalpes est intégrée au réseau des pépinières « Label Savoie ».

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Le projet de deux autres pépinières Face au succès rencontré, Alpespace envisage la construction de deux autres pépinières dotées d’ateliers susceptibles de satisfaire au besoin de production et de stockage. Assumant l’inattendue fonction de promoteur immobilier sur son sol, la collectivité remédie ainsi à la carence provisoire d’opérateurs privés. « Nous opérons avec la prudence nécessaire à la mobilisation de fonds bancaires Formation Nouveauté : Actu « Commercial PME » Industriel ou prestataire de services à l’industrie, vous souhaitez : • booster votre chiffre d’affaires, • accroître votre rentabilité, • diversifier votre portefeuille clients, • pénétrer des marchés plus rapidement, • structurer votre fonction commerciale, • sécuriser et pérenniser votre développement. Trouvez les réponses à vos projets de développement avec le programme d’accompagnement sur mesure « Commercial PME ». Ce dispositif structuré d’accompagnement est exclusivement centré sur les fonctions commerciales et marketing. Après un diagnostic approfondi de deux demi-journées, un consultant expert vous proposera un plan d’action et un accompagnement sur mesure déclinés sur plusieurs sessions : • 10 demi-journées de conseil individuel ; • 4 à 8 jours de formations sur mesure ; • 3 séminaires d’échanges interentreprises. Au total, un accompagnement entre 6 à12 mois. À noter : La Région Rhône-Alpes et l’État (fonds FEDER) cofinancent ce programme dans le cadre du plan PME et prennent en charge de 65 % à 70 % du coût réel. Attention ! Le nombre de places est limité.

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+ : CCI Savoie – Géraldine Vallier – g.vallier@savoie.cci.fr


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pour ce type d’opérations », résume Olivier Jacquet, directeur d’Alpespace. Respectueuse du fonctionnement syndical, l’approche n’empêche nullement plusieurs millions d’investissement en 2012 sur le front de l’immobilier BBC certifié, devenu la règle dans le secteur tertiaire et demain industriel.

Une extension de 45 ha dont 70 % en promesses de vente favorable Au bénéfice de salons et réseaux, mais surtout d’un bouche-à-oreille performant, la demande d’implantation demeure et Alpespace prépare sa possible

extension. Les 105 ha de la ZAC n° 1 seraient alors complétés par 45 ha (70 % en promesses de vente favorable) apportant une possibilité d’embranchement ferroviaire si la demande existe. D’ici là, un hall de stockage de 1 500 m², construit par des opérateurs privés, livrera au premier semestre 2014 des boxes de 250 m². Le parc prépare également deux accueils dont celui de l’Apave : ce groupe de maîtrise des risques installera une agence de 60 personnes dans le 51 e bâtiment érigé sur Alpespace. ■ Raphaël Sandraz – S.D (*) : 1,3 M€ dont 200 000 € pour le volet BBC, financés pour moitié par le Département, la Région et l’Europe.

Centres d’affaires et pyramide Inauguré au printemps dernier, le bâtiment « CleanSpace » conserve sa vocation innovante dédiée à la production de cristal ; mais s’enrichit d’un centre d’affaires. Cet « hôtel d’entreprises » basé sur la copropriété propose 15 bureaux de 10 à 20 m², accessibles sous bail de 23 mois à toute entreprise, naissante ou développée. Trois installations sont effectives, d’autres en instruction. Non loin, l’emblématique pyramide qui héberge les bureaux d’Alpespace prépare son diagnostic énergétique. Alimentation par panneaux solaires et branchement pour voitures électriques comptent dans les perspectives envisagées, le parc disposant déjà de véhicules non carbonés pour les personnels entretenant les espaces verts, l’été.

Stéphane Richemoz

- Crédit photo : Corbis.

Chargé d’affaires entreprises

et nous sommes près de vous pour réagir plus vite.

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Rendez-vous au Mug’s Coffee ! Les faits

Hervé Michaud a ouvert le Mug’s Coffee ce printemps au centre de Chambéry. Avant ou après une séance ciné, entre amis à l’heure (ou pas) du goûter, du déjeuner : une pause gourmande made in America pour les douceurs (muffins, donuts…) et made in maestro pour les différents vibratos de cafés, chocolats, thés et smoothies servis sur le tempo de la convivialité.

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e ses débuts dans la restauration quand il était jeune, Hervé Michaud a gardé le goût du contact et le care du client. Sa recherche de la qualité ne se limite pas au service et s’applique aux produits : « Mon cœur de métier, c’est le bon café, dans lequel on ne confond pas amer et corsé. » Le gérant précise qu’il a suivi une formation spécifique avant de monter son coffee shop : « Une formation de barista, un sommelier du café… » Aujourd’hui, il en propose quatre sortes, en provenance d’Éthiopie, du Brésil, de Colombie. Des 100 % arabica, « pure origine et grand cru ». Outre le café, l’établissement sert thés, chocolats, dont un « chocolat épais comme en Italie », smoothies minute et cocktails dérivés, « comme le grande latte macchiato ». Pour tenir la promesse d’excellence de sa carte, Hervé Michaud a investi dans la technologie : « J’ai acheté ma machine 12 000 €, elle nécessite une demi-heure de nettoyage tous les soirs. Par exemple, elle fait de la mousse de lait originale, pour un cappuccino onctueux et pas gras. » Pour accompagner ces boissons, le Mug’s Coffee propose des viennoiseries américaines (muffins, donuts, brownies, etc.). « Bientôt des cupcakes », précise Hervé Michaud. Et pour midi, des formules avec bagles, wraps, bruschettas et salades. Séduits, les clients commencent à devenir des habitués. À 80 %, ce sont des femmes : « Âgées de 15 à 90 ans, elles viennent tout au long de la journée. » À noter : le bonheur, c’est de 7 h 30 à 19 h. Sur place ou à emporter. ■ + : Mug’s Coffee – 14, rue du Sénat à Chambéry S. D.

Le parcours professionnel du Chambérien Hervé Michaud a débuté en école hôtelière, par goût de la cuisine (CAP et BTH). Après quelques années de saisonnier – « J’ai travaillé dans de belles maisons, j’ai été moniteur de ski l’hiver, cuisinier en Corse l’été… » –, Hervé bifurque dans le domaine du commerce de sport pour occuper des postes à responsabilités, liés à l’organisation, au management, au commercial, au sein des enseignes Decathlon, Rossignol ou GO Sport : « Chef de marché, responsable à l’export, directeur de magasin… En 1991, j’ai ouvert le premier Decathlon à Chambéry. » À 50 ans, avec son concept de pause gourmande, il démarre une nouvelle vie : « Je suis un bâtisseur », conclut-il.

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Accompagné par la CCI Savoie et soutenu par le Crédit agricole des Savoie : « Je me suis fait accompagner par des partenaires sérieux. » Hervé Michaud résume ainsi la phase qui a précédé l’ouverture du Mug’s Coffee. À la Chambre de commerce de Savoie, il a été suivi par le service création (diagnostic pour validation de la faisabilité, aide au montage et à la cohérence du dossier avec un passage en ADISES pour un prêt à taux 0… qui a été obtenu).


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Chacun, même à la tête d’un modeste patrimoine, dispose de nombreux outils pour déterminer quels biens reviendront à tel ou tel de ses héritiers, et cela dans les meilleures conditions économiques et fiscales possibles.

par Maître Patricia VIOLLAZ ,

Déléguée Régionale à la Communication des Notaires des Savoie

Afin d’organiser au mieux sa transmission, il faut fixer les objectifs que vous souhaitez atteindre : que souhaitez-vous faire ? Protéger votre conjoint ? Protéger un de vos enfants souffrant d’un handicap ? Récompenser tel ou tel pour l’assistance qu’il vous a apportée ? Transmettre et faire survivre l’entreprise que vous avez créée ?

« Juriste spécialiste du droit du patrimoine, de la famille, de l’entreprise, le notaire des Savoie est à votre écoute pour vous guider en toute sécurité. »

Sûrement et pour longtemps

Sauvegarder un patrimoine familial ou une propriété afin qu’elle parvienne aux générations suivantes, celle de vos petitsenfants, voire de vos arrières petits-enfants ? Soutenir une cause d’intérêt public conforme à vos valeurs par une donation ou un legs ? Il n’y a pas d’âge pour cela. Transmettre ce que l’on possède, ses biens et ses valeurs, cela repose d’abord sur des choix. Cela passe ensuite par des normes juridiques à la fois contraignantes et laissant à chacun une marge de liberté dans l’organisation de ce qu’il adviendra après lui . Contrairement à une idée reçue, si la loi et la fiscalité encadrent fortement les transmissions dans notre pays, elle laisse cependant une marge et une liberté pour chacun d’organiser ce qu’il adviendra de ses biens dans les années à venir et au-delà de son décès.

www.patrickbcs.com - crédits photos jupiterimages

Transmettre son patrimoine : comment faire ? Il est généralement connu que les transmissions se font par donation ou par succession. Cette alternative n’est qu’apparente, il est possible de combiner les deux, et surtout il faut savoir qu’il existe une multitude d’instruments permettant d’organiser de manière harmonieuse la transmission de ses biens. Il est ainsi possible d’envisager la donation simple ou la donation-partage, le don manuel, la souscription de contrat(s) d’assurance-vie, la création d’une société familiale, le pacte successoral, le testament, qui peut être olographe, authentique, mystique, voire international, le mandat à effet posthume, le fonds de dotation… C’est d’ailleurs pour faire le point sur ces divers outils que les notaires y consacrent leur Congrès national cette année. Préparer la transmission de son patrimoine n’est pas une obligation. Mais, en l’absence de disposition de votre part, c’est la loi qui détermine la part d’héritage qui revient à chacun. Il est donc préférable de l’anticiper, notamment pour préserver les intérêts de ses proches dans les conditions les plus favorables, surtout quand le patrimoine comporte plusieurs biens, et que les situations familiales sont complexes. Et pour cela, il est recommandé d’aller prendre conseil auprès de son notaire, spécialiste du droit du patrimoine et de la fiscalité.

Consultez chambre-interdepartementale-de-savoie.notaires.fr pour trouver les coordonnées de celui qui est le plus proche de chez vous.


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4e édition des rendez-vous de l’apprentissage

Les faits

Pour la 4e année consécutive, les Centres de formation d’apprentis (CFA) de Savoie, la Chambre de commerce et d’industrie de la Savoie et la Chambre de métiers et de l’artisanat organisent les « Rendez-vous de l’apprentissage » les 30 et 31 janvier 2013 au Parc des Expositions de Chambéry. Sur 2 000 m2, l’occasion de découvrir l’offre de formation existante en Savoie. + : CCI Savoie – Valérie Roby – v.roby@savoie.cci.fr

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arce que l’apprentissage offre de réelles perspectives d’embauche, ce dispositif séduit chaque année plus de candidats. En Rhône-Alpes, 620 diplômes sont accessibles par ces filières, du CAP au diplôme d’ingénieur. Les Rendez-vous de l’apprentissage ont pour objectif d’informer sur ces métiers et ces formations d’avenir, dispensés par les CFA savoyards. Ils s’adressent aux jeunes, entre 15 et 25 ans. Sur place, ils pourront découvrir les différents secteurs concernés :

Automobile Le CFA de l’Erier, à La Motte-Servolex, forme chaque année quelque 500 apprentis, en collaboration avec plus de 360 entreprises partenaires. Il dispose de plateaux techniques dotés d’un équipement haut de gamme, et de salles de formation adaptées aux pratiques pédagogiques innovantes. Le CFA de l’Erier propose des formations diplômantes et qualifiantes dans les filières suivantes : • Maintenance-réparation des voitures particulières ; • Maintenance-réparation des véhicules industriels ;

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• Maintenance-réparation des motocycles ; • Carrosserie-peinture ; • Commerce et services.

Coiffure et Vente Le CFA coiffure et vente à Chambéry (210 apprentis formés/an) dispose d’une équipe pédagogique de 20 formateurs. Le commerce de détail en Savoie représente plus de 5 700 professionnels, un secteur de poids. Le CFA coiffure et vente propose des formations pour les diplômes suivants : • CAP employé de vente spécialisé option A : produits alimentaires ; • CAP employé de vente spécialisé option B : produits d’équipement courant ; • CAP coiffure ; • BP coiffure.

Industrie Le CFAI de Savoie, à La Motte-Servolex, forme chaque année environ 380 apprentis aux métiers industriels. Grâce à son étroite collaboration avec les entreprises, le CFAI répond rapidement aux demandes et anticipe les développements futurs des formations techniques. Le CFAI de Savoie propose des formations dans les métiers suivants :

Un espace « Informations », animé par les Chambres consulaires, propose une information complète et détaillée sur l’apprentissage et son fonctionnement. • Chaudronnerie ; • Électrotechnique ; • Productique mécanique usinage ; • Maintenance industrielle ; • Bureau d’études ; • Gestion ; • Technico-commercial.

Sur chaque stand, des rencontres sont proposées avec les formateurs, des apprentis et des professionnels.

Bâtiment et Travaux publics Le CFA BTP des Savoie, à Saint-AlbanLeysse, forme chaque année plus de 630 apprentis. Le secteur du BTP offre de nombreux débouchés et de réelles possibilités de carrière, en France ou à l’étranger. Le CFA BTP des Savoie propose des formations dans les métiers suivants :


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Paysage – Horticulture – Maraîchage- Agriculture et Élevage

Des démonstrations métiers sont organisées sous forme d’ateliers, mettant en scène les apprentis. Il s’agit pour ces jeunes de faire découvrir leurs métiers ; les visiteurs qui le souhaitent peuvent se prêter au jeu et participer.

Alimentation et Restauration

Le Centre de formation professionnelle et de promotion agricole – CFPPA, à La MotteServolex, emploie plus de 45 salariés permanents et intervenants professionnels qui évoluent sur un domaine arboré de plus de 40 hectares. Rhône-Alpes est la 4e région française pour la production agricole ; les ouvriers et techniciens qualifi és sont recherchés dans ce domaine. Le CFPPA propose des formations dans les domaines suivants : • Agriculture- élevage ; • Paysage ; • Horticulture - Maraîchage ; • Forêt ; • Héliciculture ; • Développement durable et territoires.

• Maçon & constructeur en béton ; • Charpentier bois ; • Plâtrier plaquiste ; • Carreleur mosaïste ; • Installateur sanitaire ; • Installateur thermique ; • Monteur en installations de génie climatique ; • Électricien bâtiment ; • Menuisier fabricant ; • Serrurier métallier ; • Peintre applicateur de revêtements ; • Constructeur en canalisations des travaux publics.

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La Maison familiale et rurale (MFR) Le Fontanil, à Saint-Alban-Leysse, est un établissement qui forme aux métiers de bouche, de l’hôtellerie et de la restauration. Le Fontanil a obtenu la médaille d’or et la médaille d’argent à la finale régionale du meilleur apprenti de France en cuisine. Le Fontanil propose des formations dans les domaines suivants : • Cuisine ; • Restauration ; • Service en brasserie ; • Boulangerie ; • Pâtisserie ; • Boucherie ; • Charcuterie. ■

Engagés dans la démarche H+ Le CFAI de Savoie et le CFPPA sont engagés dans la démarche H+ pour accueillir dans les meilleures conditions les personnes en situation de handicap.

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aliZé® Savoie, un souffle nouveau Les faits

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Le dispositif « aliZé® Savoie » renouvelle sa 3e convention triennale (*). Nouvellement porté à la présidence du comité d’engagement, Jean-François Girard (Vicat) souhaite renforcer la mobilisation des grandes entreprises en Savoie au bénéfice des PME locales.

oncept de soutien à l’activité entrepreneuriale par la mobilisation des acteurs privés et publics, le dispositif « Actions locales interentreprises en zone d’emploi » (aliZé®) apporte à la Savoie un ciment humain et intellectuel propice au maintien de l’emploi dans le département. Son comité de pilotage, présidé par le préfet et son comité d’agrément (fédérant services d’État, Conseil général, Caisse des dépôts et consignations, collectivités locales, agences de développement économique locales et les grandes entreprises présentes en Savoie) que préside désormais Jean-François Girard, DG de SATM et animateur de sociétés savoyardes du groupe Vicat, concoure à l’expression d’une solidarité sociale

et entrepreneuriale d’autant plus précieuse dans une conjoncture tendue.

Apport de compétences des grands comptes : quand les grands aident les petits Géré techniquement, financièrement et administrativement par la CCI Savoie, aliZé® Savoie accorde des moyens humains et financiers à des TPE-PMEPMI qui portent, après deux ans d’existence minimum, des projets de développement vecteurs d’emplois. Outre l’avance à taux 0 plafonnée et sans garantie, remboursable en différé, c’est surtout la mobilisation des grandes entreprises, de leurs dirigeants et cadres

aliZé® Savoie en chiffres - 14 entreprises impliquées : Armée de terre, Banque populaire des Alpes, Carrefour, CHS, EDF, Eiffage, ETSSRA, Ferropem, INPI, Rio Tinto, Saint-Gobain, SNCF, Ugitech, Vicat. - 8 collectivités locales : APTV, Arlysère, CALB, CCC Albens, CCP Montmélian, Chambéry Métropole, Conseil général, SIP Maurienne. - 3 acteurs institutionnels : CCI Savoie, Direccte, Préfecture. - 3 agences de développement : Agence Économique, Altex, Maurienne Expansion. - Bilan 2006-2011 = 214 créations d’emplois soutenues (dont 108 effectives), 80 jours d’appui en entreprises et 586 940 € d’avances remboursables. qui caractérise ce dispositif. En détachant gracieusement leurs personnels qualifiés un à trois jours aux côtés des bénéficiaires, les grands comptes apportent, sous sceau de confidentialité, les compétences nécessaires à la progression des PME-PMI lauréates. ■ Raphaël Sandraz – S. D.

(*) : Le 11 décembre, la convention triennale qui régit ce dispositif sera renouvelée pour trois ans, sous l’égide du préfet de la Savoie. Cette convention est marquée par l’arrivée de sept nouveaux partenaires : Ugitech, Eiffage, ETS SRA, SNCF, CHS de la Savoie, Armée de terre / 13e BCA, INPI. À noter également l’extension du dispositif à l’ensemble de la Tarentaise.

Interview

Un ancrage de proximité pour une confiance confortée

Après David-Anthony Delavoët (Saint-Gobain), Jean-François Girard (Vicat) accède pour trois ans à la présidence du comité d’agrément d’aliZé® Savoie. Que représente l’engagement des grandes entreprises de Savoie dans ce soutien aux PME locales ? Jean-François Girard : Il est essentiel pour les grandes entreprises présentes sur les territoires de Savoie, dont la société Vicat spécialisée dans les matériaux de construction et les services associés, de conforter leur ancrage territorial et de dynamiser l’activité des PME/PMI au sein de leurs bassins d’emploi. C’est une responsabilité sociétale et un outil de motivation interne, tant chez le tuteur que chez

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le bénéficiaire. C’est le message que portait déjà mon prédécesseur dont l’engagement a permis d’excellentes actions.

Quelles sont les motivations des deux parties ? Pour les PME/PMI : les attentes et sollicitations sont prioritairement orientées vers une recherche d’expertise dans les secteurs les moins bien maîtrisés. C’est par exemple la gestion administrative, les ressources humaines, la finance ou le volet commercial. Dans une moindre mesure, c’est aussi la recherche de fi nancements.


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Pour les tuteurs des grands comptes, ces apports permettent de mieux comprendre les PME/PMI et, à travers les échanges, de mieux se connaître réciproquement. C’est aussi une manière de transmettre des acquis et un savoir-faire.

L’ancrage local est-il important ? Sur un secteur géographique identifié, un climat de confiance s’instaure naturellement autour d’aliZé®, favorisant ainsi une coopération efficace, profitable et durable.

Les relations avec les territoires également ? Par son réseau, aliZé® Savoie offre aux grandes entreprises la possibilité d’exercer leur responsabilité sociale et territoriale autour d’un objectif commun :

le soutien aux PME-PMI locales et la création d’emplois. Le dispositif instaure des échanges constructifs entre acteurs privés et publics.

Quelles ambitions portez-vous en termes de déploiement ? Des territoires savoyards restent sans doute à intégrer, l’Avant-Pays Savoyard ou la Chautagne. À nous de convaincre de l’intérêt de ce dispositif sur ces bassins de vie. Le bénéfice tiendrait tant au renforcement du nombre d’entreprises partenaires qu’à l’opportunité donnée aux PME-PMI de se développer en bénéficiant du regard extérieur mais connaisseur des grandes entreprises. Ce serait aussi des adhésions, donc des ressources nouvelles apportées à l’essor des entreprises locales. ■ Propos recueillis par R. S.

Jean-François Girard.

La CCI Savoie joue

la partition culture

Les faits

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Créer des opportunités de rencontres et de développement en rapprochant les univers économique et culturel : la Chambre de commerce et d’industrie de la Savoie et l’Orchestre des Pays de Savoie proposent une soirée concert, sous la direction musicale de Nicolas Chalvin, le jeudi 17 janvier 2013 au Casino Grand Cercle d’Aix-les-Bains. Quelque 300 entrepreneurs du département assisteront à cet événement, qui s’inscrit dans la politique fédératrice et porteuse de sens de la CCI Savoie.

a soirée concert répond à un double objectif : rapprocher les milieux artistique et économique savoyards et développer la notoriété de l’Orchestre des Pays de Savoie auprès des entreprises. Plus précisément, il s’agit de faire (re) connaître auprès des entrepreneurs la commission Économie, Culture et Créativité de la CCI Savoie et le club Amadeus de l’Orchestre des Pays de Savoie. La commission, présidée par Alain Morandina, a été créée à l’initiative de René Chevalier, président de la CCI Savoie au printemps 2012. À l’actif de cette commission, on peut

citer notamment une exposition de portraits photo d’entrepreneurs intitulée « Ils entrent dans la légende », diffusée en 2012. Un travail mêlant photos, textes et design et portant sur l’industrie est actuellement en cours de réalisation, avec la fi nalité d’une exposition à la Foire de Savoie 2013. Quant au club Amadeus, lancé en 2010, il vise à développer l’activité de l’Orchestre des Pays de Savoie et à « satelliser » autour de lui un réseau de décideurs. Aujourd’hui, ce club de mécènes (7 sur la saison 2011-2012) est en phase d’expansion et s’ouvre plus largement au monde économique.

La CCI Savoie et l’OPS attendent quelque 300 invités, des chefs d’entreprise, dont certains sélectionnés sur concours (voir annonce en p. 31). ■ + : CCI Savoie - Isabelle Berthoud – i.berthoud@savoie.cci.fr – 04 57 73 73 73

25 musiciens, le soliste Benoît de Barsony (cor), sous la direction du chef, Nicolas Chalvin : les concertos pour cor joués le 17 janvier, à partir de 19 h, sont un hommage à Britten et Mozart.

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été 2012 : bilan satisfaisant malgré une activité contrastée et en baisse 20%

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Les faits

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La Chambre de commerce etSatisfaction d’industrie la Savoie mène de de l’activité de l’été 2012chaque année une enquête auaprès redressement de l’échantillon. près des hôteliers sur le déroulement de leur saison d’été. Si 61 % de la profession émet des appréciations « satisfaite/très satisfaite », on observe des différences dans le ressenti selon le nombre d’étoiles et la géolocalisation. 35% + : CCI Savoie – Éric Barbarin – Direction du Développement territorial et des Études économiques 30%

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elon l’enquête réalisée par la CCI Savoie, à un niveau global, 61 % des hôteliers interrogés jugent satisfaisante/très satisfaisante leur saison d’été. Cependant, le niveau de satisfaction varie selon la catégorie d’étoiles et la situation géographique : 78 % des professionnels en 4 étoiles et plus se disent satisfaits/très satisfaits ; ils sont 40 à 68 % dans les autres catégories. On observe également des disparités selon que les hôteliers se situent en stations thermales (74 %) ou en Maurienne (44 %).

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Total Hôtellerie Pas du tout satisfait

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Satisfaction de l’activité de l’été 2012 après redressement de l’échantillon. Après une saison 2011 qualifiée de « saison moyenne », l’été 2012 est vécu comme convenable. 35% Alors que 35 % des hôteliers signalaient une hausse de 30%leur chiffre d’affaires, ils sont 33 % un an plus tard. Les hôtels « 0-1 étoile » sont les plus impactés. 60 % 25% d’entre eux mentionnent une diminution (celle-ci est supérieure à 5 % pour 33 % des établissements). Ils 20% 26% 26% sont également les moins nombreux à indiquer une 24% 22% 23% 15% 18% 19% hausse (13 %). 16% 13% 14%les hôtels classés « 4 étoiles et plus » À l’inverse, 10% paraissent touchés par une contraction d’actiHausse demoins plus Hausse entre Comparable Baisse entre Baisse 5% 1 et 5%déclarant à l’an dernier 1 et 5% d’au 5% vité, les detrois quarts une stabilité oumoins une Été 2011 Été 2012 hausse. Dans les stations de moyenne montagne, Évolution du chiffre 33 % relèvent une baisse d’affaires de leur chiffre d’affaires contre 56 %redressement en Maurienne. de l’échantillon. après

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25% 20% 22%

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13% 14% Hausse de plus de 5% Été 2011

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Baisse entre 1 et 5%

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Été 2012

Évolution du chiffre d’affaires après redressement de l’échantillon.

Une fréquentation en légère baisse et marquée dans certains territoires Sur l’ensemble de la Savoie, la fréquentation de la clientèle (juin à septembre 2012 ; source INSEE) baisse de 3 points par rapport à la saison d’été 2011. La fréquentation est restée stable en Maurienne, avec 50 % de fréquentation de clientèle pour la saison. Par contre, dans la région Albertville-Beaufortain-Val d’Arly, la clientèle a chuté de près de 10 points. La région Chambéry-Région des Lacs obtient les meilleurs taux d’occupation tout au long de la saison. Elle affiche cependant un recul de clientèle de 3 points.

Durée moyenne du séjour Le séjour d’une nuit représente 49 % des séjours de la clientèle estivale. Un week-end et un séjour midweek correspondent à 27 % du total des séjours. Cette clientèle de passage pour une nuit (69 %) est bien plus élevée pour les hôtels 0-1 étoile. À l’inverse, un séjour compris entre une semaine et plus équivaut à 30 % de la totalité des séjours pour les établissements 4 étoiles et plus. La durée du séjour varie selon la zone géographique des hôtels. C’est en Région de Chambéry-Combe de Savoie que la clientèle séjourne le plus souvent une seule nuit (76 %) : en stations thermales, le séjour de plus d’une semaine atteint près de 43 %. ■

Moins bien qu’en 2011 Un volume d’affaires jugé stable (24 % des hôtels) ou en baisse (44 %) : malgré ces constatations relevées par l’enquête de conjoncture hôtellerie été 2012, 61 % des hôteliers se déclarent relativement satisfaits de leur saison estivale. Les conditions météorologiques mitigées du début de saison ainsi que l’absence de pont et de jours fériés en juin ont contribué à faire baisser la fréquentation de la clientèle. S’il a fallu attendre mi-août pour que la tendance s’inverse, la baisse du budget des ménages français consacré aux vacances n’a pas permis aux professionnels de l’hôtellerie d’atteindre le niveau de chiffre d’affaires de l’été 2011. (*) : Le 23 juillet 2012, la nouvelle classification hôtelière est entrée en vigueur. Cependant, l’enquête CCI Savoie couvrant la période de juin à fin septembre, les résultats portent exceptionnellement (à catégorie d’étoile[s] égale) aussi bien sur les hôtels nouvellement classés que sur ceux qui n’auraient pas encore fait ou obtenu leur nouveau classement.


© Démarche Qualité Maurienne. La démarche de professionnalisation des commerces de Maurienne s’est achevée. Depuis juillet 2011, 14 entreprises de ce territoire ont bénéficié d’un accompagnement personnalisé qui leur a permis de mener des actions correctives sur l’accueil et la vente, la communication commerciale, l’organisation et l’aménagement de leur point de vente. En parallèle de la démarche, le dispositif « Sécurise’ra » (qui concerne les entreprises employant des salariés) a répondu à deux problématiques de ressources humaines évoquées par certains dirigeants. Lors des entretiens individuels de bilan, réalisés par la CCI Savoie, la majorité des commerçants a exprimé des besoins de conseils en aménagement de points de vente ; pour répondre à leur attente, une action complémentaire sur cette thématique sera conduite au printemps 2013. + : CCI Savoie – Josyane Coutaz – j.coutaz@savoie.cci.fr

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Désigner un responsable sécurité : une obligation pour l’entreprise

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epuis le 1 er juillet, toutes les entreprises, quelle que soit leur taille, doivent désigner un (ou plusieurs) responsable sécurité (art. L. 4644-1 du Code du travail). Celui-ci a pour mission de s’occuper des activités de protection et de prévention des risques professionnels de l’entreprise. Avant de choisir un salarié « compétent » (selon la loi), l’employeur doit consulter le CHSCT, à défaut les délégués du personnel. Le salarié peut demander à être formé en matière de santé au travail (formation financée par l’employeur). En cas d’absence de compétences en interne, l’entrepreneur peut faire appel à une collaboration extérieure : intervenant en prévention des risques du service de

santé au travail (SST) interentreprises auquel l’employeur adhère, intervenant en prévention enregistré auprès de la DIRECCTE… Si la loi qui impose de désigner un responsable sécurité ne prévoit pas de sanction en cas de défaillance de l’employeur, il est à noter que ce dernier, en matière de sécurité, est soumis à une obligation de résultat vis-àvis de ses salariés. Pour des informations détaillées, les entrepreneurs peuvent consulter un juriste. ■ Sources : www.juritravail.com – www.infotravail.com – www.viveoconseil.com www.legifrance.gouv.fr (Code du travail - Article L. 4644-1)

+ : CCI Savoie - Simon Merolli – s.merolli@savoie.cci.fr

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Comme un poisson dans l’eau… à la montagne Les faits

Pierre-François Blaimont fête les dix ans de l’entreprise Disserkoi, qu’il a fondée avec son épouse. Grossiste en poissonnerie, cette société assure la fourniture de produits frais très haut de gamme dans les 3 Vallées.

S

i Bretagne et Savoie ont en commun des activités saisonnières et le caractère « affirmé » de leurs habitants, les deux territoires ont un peu fusionné le jour où Pierre-François Blaimont, homme de mer originaire de Concarneau, a épousé Chantal Chauvet, native de Brides-les-Bains. En 2002, le couple a créé, à Bozel, Disserkoi (DIStributions, SERvice, QUAlity – à l’anglaise). Plateforme de groupage et dégroupage de poissons de bord de mer, la SARL assure une activité de grossiste à façon auprès de l’hôtellerie restauration du domaine des 3 Vallées. Agréé, l’atelier de transformation et préparation de produits alimentaires assure l’approvisionnement en livraison directe sous 24 heures, 7 jours/7, 20 heures/24 durant 5 mois de l’année. Une souplesse et une disponibilité appréciées des tables gourmandes et/ou étoilées des stations tarines. « Dès le mois de novembre, je rencontre chaque chef afin d’évoquer quelles cartes sont envisagées, pour quels produits et volumes. »

La société garantit la qualité et la traçabilité des 150 références traitées chaque hiver Puisant dans son expertise du milieu, Pierre-François Blaimont s’assure de ses fournitures sur les criées bretonnes. Fidèle à ses origines, il se rend régulièrement sur place pour confirmer les rapports de confiance entretenus avec les pêcheurs professionnels. Ramenées chaque nuit vers les plateformes agroalimentaires du bassin lyonnais, les pêches du matin achèvent leur trajet dans les véhicules frigorifiques de l’entreprise jusqu’aux 100 m² de frigo à 0 °C situés à Villard du Palnay (près de Bozel). « Nous vérifions toutes les marchandises, levons les filets si besoin, enlevons la peau, désarêtons le poisson frais. » À partir de procédures validées, la société garantit la qualité et la traçabilité des 150 références traitées chaque hiver, dont les homards

Docteur en biologie marine Originaire de Concarneau, Pierre-François Blaimont obtient un DEA de biologie marine. Baignant dans le monde du poisson version recherche fondamentale, il réalise doucement qu’éprouvettes et enseignement ne l’enthousiasment guère. « Je me suis alors dirigé vers l’achat vente et le commerce de poisson frais. » De Bretagne sud, Concarneau et Le Guilvinec, ses fonctions l’amènent à Annecy. Il y organise une plateforme de produits pour le groupe Pomona puis gagne Lyon à la fin des années 1990 pour le compte d’une autre enseigne avant de rencontrer sa future épouse et de s’installer en Savoie.

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Pierre-François Blaimont. stockés en viviers d’eau de mer. Opérant de minuit à 6 h et de 16 h à 20 h, Disserkoi assure, 24 heures après sortie de l’eau, les livraisons matinales sinon le dépannage d’après-midi.

Une cinquantaine de tonnes par hiver Avec un volume quotidien de 300 à 400 kg (près d’une cinquantaine de tonnes par hiver), l’entreprise confirme depuis cinq ans une progression d’activité de 20 % (CA 2012 = 1,2 M€ HT) via la conquête de nouveaux clients ; un gisement à fort potentiel. Elle vient d’investir 300 000 € dans l’agrandissement de ses bureaux pour maintenir la qualité de ses prestations et satisfaire à un volet administratif et sanitaire volumineux. « La dimension des 3 Vallées est adaptée au respect du délai de livraison en 24 heures. Dupliquer notre modèle exigerait de trouver des collaborateurs motivés pour se lever un 25 décembre à 2 h, et travailler tous les jours. Notre ambition ne vise pas une telle extension géographique. » ■ Raphaël Sandraz – S. D.


6 décembre : Parrainage : bilan sur les relations parrains-filleuls. 18 h 30. + : Claire Gaurand - c.gaurand@savoie.cci.fr 11 décembre : Atelier technique : « Comment déterminer l’origine des produits ? Les enjeux du “made in”. Quel avantage à devenir exportateur agréé (EA) pour déclarer une origine préférentielle européenne ? » CCI Savoie. + : Maryline Favre – m.favre@savoie.cci.fr 14 décembre : Atelier CNES « Comment réussir vos recrutements et quels sont les différents types de contrats ? » 8 h 30. + : Claire Gaurand - c.gaurand@savoie.cci.fr 14 décembre : Réunion club Maghreb avec COFACE. Réunion et RV individuels avec la CTFCI. CCI Savoie. + : Claudine Attanasio – c.attanasio@savoie.cci.fr

17 janvier 2013 : Soirée concert CCI Savoie/ Orchestre des Pays de Savoie. 19 h au Casino d’Aix-les-Bains. + : Isabelle Berthoud – i.berthoud@savoie.cci.fr 14 et 15 février 2013 : Stage « 2 jours pour lancer son entreprise ». CCI Savoie. Participation payante. + : Inscription obligatoire au 04 57 73 73 73 9 avril 2013 : Journée de l’international. Conférences, RV avec des experts techniques et géographiques… CCI Savoie. + : Programme Relations internationales – international@savoie.cci.fr

Stage « 5 jours pour Entreprendre » �21 au 25 janvier : CCI Savoie Chambéry. Participation payante, inscription obligatoire au 04 57 73 73 73

Nouveauté ! Ateliers techniques de l’international (9 h-12 h).CCI Savoie. + : Maryline Favre - m.favre@savoie.cci.fr

Les 10 clés pour Entreprendre 18 décembre – 15 & 29 janvier – 12 février : matinée de la création et reprise d’entreprise organisée par le service Création de la CCI Savoie - Participation gratuite, inscription obligatoire : 04 57 73 73 73 ou info@savoie.cci.fr

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Les faits

services gagnants

Vous êtes aux commandes d’une entreprise. Quotidiennement, vous vous posez des questions précises et devez résoudre des problèmes. Les experts de la Chambre de commerce et d’industrie – ingénieurs, économistes, conseillers – vous apportent des solutions concrètes. www.savoie.cci.fr info@savoie.cci.fr 04 57 73 73 73

J’ai opté pour l’IS, dois-je recourir aux téléprocédures fiscales ? Depuis le 1er octobre, les téléprocédures sont obligatoires pour toutes les entreprises soumises à l’impôt sur les sociétés, quel que soit leur chiffre d’affaires. L’obligation concerne la déclaration et le paiement de la TVA, les demandes de remboursement de crédit de TVA, le paiement de l’IS, le paiement de la taxe sur les salaires. Pour effectuer les télédéclarations et télérèglements, deux possibilités : - Faire appel à un intermédiaire (expertcomptable, organisme de gestion agréé) qui réalisera pour l’entrepreneur l’ensemble des démarches. - Réaliser soi-même les démarches en ligne en créant un espace abonné sur www.impots.gouv.fr. Prochaine échéance : À partir de mai 2013 (exercices clos au 31/12/2012), toutes

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les entreprises soumises à l’IS devront également transmettre par voie électronique leurs déclarations de résultats et leurs déclarations de cotisation sur la valeur ajoutée des entreprises (CVAE).

Comment faire savoir que mon produit est « made in France » ? L’affichage du lieu de fabrication n’est pas obligatoire en Union européenne (sauf exception) mais peut être apposé de manière volontaire à des fins commerciales. Deux solutions : - L’autocertification : l’entreprise doit se référer aux règles douanières en vigueur concernant l’origine non préférentielle (art. 22 à 26 du Code des douanes communautaires). Pour la fabrication d’un produit impliquant plusieurs pays, le principe est le suivant : « Le produit est originaire du pays où a eu lieu la dernière transformation/ouvraison substantielle ayant abouti à la fabrication d’un produit nouveau ou représentant un stade de fabrication important. » Mais les critères d’appréciation sont variables selon le produit concerné (% de valeur ajoutée, changement de codes douaniers entre les composants et le produit fini, etc.). L’affichage « made in France » engage la responsabilité de l’entreprise et doit pouvoir être justifié (http://www.douane.gouv.fr/ page.asp ?id=302).

- La certification « Origine France Garantie » : ce label, conçu par l’association Pro France en 2011, est délivré après audit des sites industriels par le bureau Veritas sous réserve du respect de deux critères cumulatifs : 50 % au moins de la valeur ajoutée du produit est acquise en France et le lieu où le produit prend ses caractéristiques principales est situé en France (http://www. profrance.org/).

Qu’est-ce que le PV BAN ? Tout exploitant qui veut vendre de l’alcool à emporter entre 22 h et 8 h doit suivre une formation afin d’obtenir un permis de vente de boissons alcooliques la nuit (PV BAN). La formation au PV BAN dure sept heures et doit être dispensée par un organisme agréé par arrêté du ministère de l’Intérieur. Elle a pour objectif de sensibiliser et d’informer sur les obligations particulières liées à la vente d’alcool la nuit : prévention et lutte contre l’alcoolisme, protection des mineurs et répression de l’ivresse publique, faits susceptibles d’entraîner une fermeture administrative… À noter : dans les stations-service, il est interdit de vendre des boissons alcooliques à emporter entre 18 h et 8 h ; un arrêté municipal peut interdire la vente d’alcool la nuit sur la totalité du territoire de la commune ou dans un périmètre délimité. ■


Les dossiers de

Thermalisme, DE LA SANT AU BIEN-ETRE

LE TR SOR DE L'OR BLEU...

Après une décennie morose, le thermalisme en France affiche trois années de hausses consécutives de son activité : + 3 % en 2010 ; + 1 % en 2011 ; une prévision de + 1,5 % sur 2012 (*). En Rhône-Alpes, le phénomène est encore plus prononcé. De l’or blanc… à l’or bleu, entre cures médicalisées et bien-être, petite radioscopie d’un secteur en bonne santé.

Les faits

A

u niveau médical, le thermalisme peut se targuer d’une efficacité prouvée sur le long terme et de résultats validés dans le domaine de la prévention (**). Performance donc, mais aussi meilleure image, ce secteur est un puissant outil de développement économique local ; d’autant plus depuis qu’il opère une diversification du côté du bien-être. (Voir p 34 : La diversification des activités des stations thermales.) En Savoie, Aix-les-Bains, Brides, Challes-lesEaux et La Léchère ont toutes pris ce virage de la remise en forme, de « l’aquacare », ce spa thermal qui tire sa légitimité et sa plus-value de l’expérience médicale (lire p. 28 à 33).

Chacune de ces stations thermales draine désormais, en plus des curistes conventionnés, des clients en recherche d’épanouissement. À chacun ses bains, auraient dit nos ancêtres… les Gallo-Romains. En altitude, en hiver, non seulement il y a une vie après le ski mais même pendant, pour les touristes qui ne pratiquent pas la glisse ; en été, on peut imaginer l’attraction de ce thermoludisme pour les familles, notamment en cas de mauvais temps. En plaine, le spa urbain s’incarne dans un court séjour pour des seniors qui n’ont jamais été aussi jeunes ou dans une après-midi aux thermes, comme on irait à la piscine entre copines.

Congressistes, curistes, simples touristes… En Savoie, pour ces clientèles qui évoluent, on pourrait imaginer un circuit de l’or bleu à grande échelle, qui passerait par les lacs et les thermes : entre retour aux sources et Graal de jouvence (lire aussi p. 34). ■ S. D. Sources : (*) www.thermesetcurethermale.fr – www.lefigaro.fr - Conseil national des exploitants Thermaux (CNETh). (**) : Études de l’Afreth (Association française pour la recherche thermale).

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Les dossiers de

LA L CHERE, CURE DE JOUVENCE Les faits

Les thermes de La Léchère inaugurent cette année un nouveau spa, une réponse à la demande croissante de soins et de détente pour des clientèles de proximité. www.lalechere.com

C

Des soins spa intégrés dans les séjours ski de Valmorel « Face aux sollicitations croissantes, le spa thermal ouvert à l’année a été agrandi et devient autonome », résume Gabriel Martinot, directeur des thermes. Rebaptisé « O des Lauzes », l’exspa Radiana jadis ouvert dans la piscine de Trombes rejoint un bâtiment de 1 500 m² achevé

Les dossiers de

© Thermes la Lichère

aractérisés dans les indications thérapeutiques rhumatologie, phlébologie et dans une moindre mesure gynécologie, les thermes de La Léchère alimentent une dynamique économique à l’année. L’établissement géré par la Société (*) des eaux thermales de La Léchère assure des cures conventionnées (95 % de l’activité) et des minicures (6 jours en formules spécifiques), d’avril à octobre. Cette logique de territoire s’appuie non seulement sur les soins prodigués par les 140 collaborateurs et personnels médicaux (dont 27 permanents) aux 6 000 curistes annuels, mais intègre aussi hébergement et restauration. Les complexes Ariana (hôtel de 86 chambres et résidence de 28, restaurant de 160 couverts) et Rive Droite (hôtel de 39 chambres et résidence de 46) complètent l’accueil de plein air et l’hôtellerie disponibles en vallée.

Depuis août, le nouveau spa thermal occupe 1 500 m2 supplémentaires. début 2012, dans le prolongement du complexe préexistant. Cet investissement de 6 M€, assumé par la Communauté de communes de la vallée d’Aigueblanche, est alimenté par les eaux chaudes, sulfatées,

calciques et magnésiennes des sources. Ses quatre piscines intègrent jets, jacuzzi extérieur, cabine de massage et soins de bien-être sur la base des protocoles thermaux. Les installations puisent dans les oligoéléments

Cures, vacances et séminaires L’été, les cures drainent des clients venus des 27 régions de France. L’hiver, les capacités d’hôtellerie et de restauration intéressent aussi les vacanciers fuyant les encombrements routiers des chassés-croisés ; à noter les séjournants « butineurs » vers lesquels se développent les soins réparateurs d’après-glisse. Parallèlement, comités d’entreprise de grands comptes nationaux et groupes professionnels plébiscitent les formules « double détente », associant réception, cocktail, showroom, journée d’étude, stage, conventions ou séminaires à des soins en spa thermal et à des activités outdoor à la carte. Enfin, la fréquentation du spa O des Lauzes est complétée par les clientèles de proximité, féminines surtout, venant des bassins d’Albertville à Bourg-Saint-Maurice.

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(strontium et lithium) des effets bénéfiques pour l’anxiété légère et les troubles du sommeil. Apportant densification et diversification, le spa O des Lauzes affiche une capacité de 200 personnes. Sa commercialisation rejoint les objectifs de la SEM : 6 500 curistes sur le pôle thermal et un triplement du volume des soins de confort au spa avec leur probable intégration dans les séjours ski de la station de sports d’hiver Valmorel, toute proche. ■ Raphaël Sandraz - S. D. (*) Une SEM intégrant la Communauté de communes de la vallée d’Aigueblanche, les communes Les Avanchers, La Léchère, Aigueblanche, trois banques et deux privés.


CHALLES-LES-EAUX : (BIEN) TRE UNE FEMME Les faits

Autour du pôle thermal et d’un spa, les thermes de Challes-les-Eaux s’enrichissent d’un nouveau concept : « la maison des femmes », un espace dédié aux caractéristiques métaboliques et physiologiques de la féminité. www.chainethermale.fr

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eule station thermale en France où les soins de gynécologie sont dispensés par des sages-femmes, les thermes de Challes-les-Eaux, établissement de la Chaîne thermale du soleil, sont aussi l’unique lieu thermal national à mener des pulvérisations cervico-vaginales. La teneur soufrée de l’eau dispense ainsi toutes ses vertus antiinflammatoires sur les muqueuses. « Nous traitons toutes les affections chroniques telles que mycoses ou endométrioses. Ce traitement alternatif aux antibiotiques et aux prises médicamenteuses connaît une sollicitation croissante », résume Maïté Buchot, directrice du site. Encore confidentielles, ces pratiques non invasives se vulgarisent progressivement.

Pôle thermal « jeunesse » Centré sur les voies respiratoires (rhinopathie, sinusite, pharyngite) et la gynécologie (infections et inflammations des muqueuses dont mycoses, endométriose, troubles hormonaux), le pôle thermal ouvert en rez-de-chaussée, de fin mars à fin octobre, reçoit annuellement 1 800 curistes. La clientèle locale (40 à 50 %) est constituée majoritairement de familles et d’enfants. Si on remarque une affluence plus importante pendant les congés scolaires, la fréquentation « jeune » est aussi importante tout au long de l’année : en lien avec la « Maison d’enfants Le Parc » à Challes-les-Eaux, l’établissement de santé encadre les cures prescrites pour les plus jeunes, entre soins matinaux et jeux ou suivi scolaire postméridien ; sur ce secteur, le pôle thermal (75 % de l’activité) enregistre une fréquentation équivalente à celle des seniors.

© Thermes de Challes

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Les dossiers de

Autour de Maïté Buchot (en robe), l’équipe. La hausse des prescriptions est perceptible : 110 curistes supplémentaires cette année. Complémentaire aux « minicures » de 3, 6 ou 12 jours (non conventionnées) associant spa et thermes (à l’adresse de femmes enceintes, en pré- ou postaccouchement, sinon, sur le plan ORL, aux personnes en sevrage tabagique par exemple), cette tendance a encouragé la naissance d’un 3e pôle aux thermes challésiens : « la maison des femmes ».

Tous les âges de la vie de femme Lancé en mars, ce concept basé sur les équipements et l’expertise en soins gynécologiques des thermes vise à solutionner des problématiques biologiques connexes (circulatoire, minceur, maternité, âge). Cette prise en charge pluridisciplinaire ajoute à la liste des 19 salariés (ETP avec un pic de 35 collaborateurs en saison estivale) des professionnels de

la santé (sages-femmes, psychologue, ostéopathe, diététicien, kinésithérapeute, médecin, conseillère en lactation, ergothérapeute) pour constituer une offre de soins satisfaisant aux préoccupations féminines à tous les âges de la vie. Conjuguant santé et bien-être, la maison des femmes prend un essor croissant en association avec les cures. ■

Clientèle locale et féminine pour le spa thermal Le spa thermal, ouvert toute l’année, est paradoxalement peu visité par les curistes mais davantage par une clientèle locale, des femmes de 35 à 65 ans essentiellement. Ses soins de bien-être (25 % de l’activité) connaissent une fréquentation croissante (+ 15 % / an).

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BRIDES-LES-BAINS, UNE CURE AU PIED DES PISTES Les faits

Outre les cures médicales, les Thermes de Brides-les-Bains ® densifient leurs offres de coaching personnalisé et de spa thermal médical. www.thermes-brideslesbains.fr

R

éputés pour les soins de l’appareil digestif, des maladies métaboliques (*) ainsi que des affections de rhumatologie, les Thermes de Brides accueillent chaque année 17 000 curistes. Quelque 12 000 d’entre eux suivent le parcours conventionné : de mars à octobre, 18 jours de soins en thermes (75 % du chiffre d’affaires de l’établissement). Parallèlement, 5 000 clients choisissent l’adresse pour la qualité des offres « Maigrir à Brides », déclinées en 6, 9 ou 12 jours dans le Grand Spa des Alpes ®. Identiques à ceux de l’établissement thermal, les protocoles de soins relèvent d’une même prise en charge médicale par les diététiciennes et kinésithérapeutes diplômés d’État. Les applications d’eau thermale visent là aussi l’amaigrissement et le ressourcement. Portant les trois quarts de l’activité du Grand Spa des Alpes ®, ces offres commercialisées sur une période d’ouverture plus longue, de Noël à octobre, cohabitent avec des forfaits « remise en forme » incluant soins esthétiques, massage et détente.

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Des soins de remise en forme d’après-ski

Des clients fidèles Fidèles à 60 %, les clients des Thermes de Brides-les-Bains viennent principalement de la région parisienne, de Rhône-Alpes et de l’Est français pour accomplir, en moyenne, trois sessions de cure, consécutives ou non, avec l’objectif d’éliminer un surpoids d’une quinzaine de kilos. La moyenne d’âge se situe à 58 ans aux thermes, 48 au spa. Si les femmes sont majoritaires (70 %), la part des hommes croît. Saisonnière, la fréquentation quotidienne varie au Grand Spa des Alpes ®, de 60 clients l’hiver à 200 curistes en saison thermale. Les effectifs suivent les mêmes fluctuations : une vingtaine de collaborateurs interviennent l’hiver, 50 en période de soins d’amaigrissement. Première station de France sur ce champ d’intervention (36 % de parts de marché), l’établissement rencontre depuis la sortie du film de Charlotte de Turckheim, Mince alors !, tourné sur place, une hausse des cures conventionnées (+ 3,05 %).

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© S. Kempinaise / Thermes Brides-les-Bains

Sélectionné pour 25 % par des curistes désireux d’une « piqûre de rappel » après une cure conventionnée, pour 75 % par des clients ne disposant pas des trois semaines consécutives requises au programme normé, le Spa des Alpes ® répond aussi à l’activité glisse que porte la station de Brides, en lien avec le domaine des Trois Vallées. « Le spa est sollicité en hiver davantage pour des soins de remise en forme d’après-ski. La recherche d’amaigrissement apparaît plus dès le mois de mars, simultanément à la réouverture des thermes », résume Didier Le Lostec, PDG de la SET Brides-les-Bains.

« Les curistes quittent nos installations avec des objectifs précis que nos diététiciennes suivent régulièrement par lien Internet », explique Didier Le Lostec.

(*) : (Source : Wikipédia) : Trouble médical qui affecte les métabolismes dans la cellule, en particulier la production d’énergie. La plupart des maladies métaboliques sont génétiques.


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Activité physique et diététique Les Thermes de Brides-les-Bains ®, construits en 1990 à l’occasion des JO d’Albertville, cohabitent avec le Grand Spa des Alpes ® ouvert en 2005 et agrandi trois ans plus tard pour atteindre 2 100 m². Si les deux établissements portent des perspectives de développement, le spa soutient logiquement les plus vives ambitions. La hausse régulière de fréquentation (+ 8 % en 2012) enregistrée depuis 2005 confirme l’intérêt de ces soins plus longs, dans une ambiance cosy. Le panier moyen augmente, tourné vers la remise en forme

et la détente. « Cette clientèle recourt plus facilement à des soins de confort complémentaires, à la carte. » L’établissement renforce aussi deux champs d’intervention : l’activité physique et la diététique. « Nous avons développé au spa une salle de coaching sportif individuel où durant 45 minutes un professeur encadre une personne. » Côté diététique, les efforts portent sur le suivi postséjour avec un encadrement deux mois après la fin de cure. ■ Raphaël Sandraz – S. D.

BUZZ Actu

Aqualudisme

L’Espace Paradisio, situé aux pieds des pistes, à Montchavinles-Coches (La Plagne), propose des prestations de loisirs aquatiques (bassin ludique, 3 pentagliss, jeux aquatiques, etc.) et de remise en forme (bassin balnéo, hammam, sauna, jacuzzi, soins spa Oceane ®). Il est ouvert pendant la saison d’hiver, jusqu’au 28 avril et pendant l’été. http://www.espace-paradisio.com Le Centre aquasportif de Val-d’Isère, baptisé Oxygen et situé au pied de la face de Bellevarde, joue la carte du design (bois, pierre, eau et lumière…). Espace plage espace sportif, espace tonique et espace lounge…, on trouve une salle de sport, deux bassins « bien-être », une piscine de 25 m, des salles de musculation, de fitness, de squash et également un mur d’escalade. Ouvert tous les jours, toute l’année. www.centre-aquasportif.com

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LA R F RENCE RHUMATISMALE NATIONALE Les faits

Si les thermes Chevalley restent ancrés à la cure médicale, l’établissement, inscrit dans un renouveau du thermalisme, répond aussi aux aspirations croissantes de bien-être en renforçant son « spa thermal ». www.valvital.fr

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©Thermes Aix-les-Bains

’ère du tout médicament a vécu ; retour aux soins ancestraux, dont les bienfaits de l’eau. Le message défendu par les thermes Chevalley colle aux aspirations sociétales. Eau, boue, vapeur, le soin non invasif et indolore est plus que jamais sollicité. « Dans un monde où tout doit aller de plus en plus vite, une cure de trois semaines donne le temps de se soigner avec une approche globale », résume Antoine Deudon, le nouveau directeur des thermes d’Aix-les-Bains (enseigne du groupe ValVital depuis février 2011). Dernières études médicales à l’appui, il souligne les bénéfices des soins thermaux et la référence que constitue l’établissement dans le traitement de la rhumatologie : « Notre profession s’est profondément interrogée sur le service médical rendu des cures thermales », ajoute le dirigeant des 280 agents thermaux, kinésithérapeutes, techniciens de physiothérapie, nutritionnistes, sophrologues, relaxologues et professeurs de gymnastique.

Bientôt l’agrément « phlébologie » Cette expertise, ValVital – Aix-les-Bains l’exprimera en 2013 dans le traitement des maladies veineuses et lymphatiques avec l’imminent agrément « phlébologie ». « La

reconnaissance de notre savoir-faire et de la qualité des eaux d’Aix-les-Bains », relève le directeur, conscient que ce segment médical promet une hausse de fréquentation des cures thermales médicalisées.

L’investissement dans une résidence intégrée 3 * Objectif 30 000 Avec une clientèle essentiellement régionale (37 % Rhône-Alpes, 14 % Île-de-France, 12 % Alsace-Lorraine-Franche-Comté, 8 % PACA, 5 % Nord-Pas-de-Calais), en hausse régulière (+ 8 % en 2010, + 4 % en 2011 et 2012), les thermes Chevalley accueillent 28 800 curistes et visent 30 000 clients en 2014.

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Pour porter le développement du bien-être, le groupe ValVital investit. Dès décembre, l’accueil des curistes quitte le bâtiment historique du centre-ville pour les installations modernes des thermes Chevalley (une adaptation à 200 000 €). La Compagnie européenne des Bains (société mère du groupe ValVital) regroupe ses services dans le bâtiment Atrium pour, à terme, rejoindre la villa Chevalley dont la réhabilitation est à l’ordre du jour. Deux permis de construire vont également satisfaire à l’agrandissement du spa thermal (1,8 M€) et à la construction d’une résidence intégrée « Ville Thermae ® » (20 M€) comprenant 200 chambres 3 * avec commerces intégrés et restauration adaptée. « Cet hébergement de proximité est l’outil que possèdent nos concurrents. Il est favorable à des jonctions peignoirs où les curistes naviguent entre logement et lieux de soins », précise Antoine Deudon. Destinée à 8 % des patients, cette résidence « n’entrera pas en concurrence avec l’hébergement local dont les capacités sont fixes alors que notre fréquentation augmente », conclut le directeur.


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Une cure « fibromyalgie » En complément, l’établissement promeut son produit « Mieux Bouger », des soins supplémentaires optionnels incluant une éducation thérapeutique. Il proposera également en 2013 une cure médicalisée non conventionnée « fibromyalgie », complémentaire là aussi aux soins traditionnels de rhumatologie programmés sur 18 jours. ■ Raphaël Sandraz – S. D.

La recherche du bien-être pour une clientèle locale Les thermes Chevalley développent le segment de la remise en forme. L’espace détente évolue vers un « spa thermal » : bassins intérieur et extérieur d’eau thermale chaude, cours d’aquagym, hammam et sauna complétés par des soins bien-être misant sur les savoir-faire locaux. Réponse à l’appétit de loisirs et de détente, cette offre rapproche tradition thermale, remise en forme et soins du corps. « Les clientèles de proximité, touristiques et hivernales peuvent ainsi se réapproprier les thermes de Chevalley », précise Antoine Deudon.

Antoine Deudon, directeur des thermes d’Aix-les-Bains. L’établissement est une enseigne ValVital depuis 2011. Créé en 1989 par Bernard Riac, ValVital est le 2e groupe thermal français. Il réalise 35,7 M€ de CA en 2012 dont 16,5 M€ pour la seule station d’Aix-les-Bains. La cure représente pour le groupe 68 %, le bien-être 24 % ; sur Aix-les-Bains, la balance est de 90 % - 10 %.

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Thermalisme et remise en forme : les chiffres Rhône-Alpes • 176 hôtels équipés d’un spa ; • 15 stations thermales (16 établissements thermaux) : Aix-les-Bains est la 4e station de France (plus de 100 stations au niveau national) ; • 74 500 curistes médicaux conventionnés annuels, soit 1,6 M de nuitées ; • CA : 53 M€ (dont 67 % générés par le thermalisme conventionné) ; • 865 salariés en équivalent temps plein ; • la Savoie est le 3e département thermal de France. Sources : Fédération Rhône-Alpes Thermal Mémento du tourisme Rhône-Alpes 2012.

Le profil des touristes en Rhône-Alpes : des citadins CSP + Les inactifs (retraités essentiellement et étudiants) arrivent en tête des clientèles (29 %) ; ils sont suivis par les cadres et professions libérales (23 %). Cette « domination » des CSP + se chiffre à 7,4 points de plus que la moyenne française. Ce décalage s’explique en partie par l’espace montagne plus « discriminant » en termes de revenus. Source : Mémento du tourisme Rhône-Alpes 2012.

Le label Balineae La Fédération Rhône-Alpes Thermal, fondée en 1989, défend les valeurs et le caractère du thermalisme de la région Rhône-Alpes. En 2009, elle a lancé le label « Balineae » pour accompagner la promotion et le développement du secteur d’activité « spa » dans le thermalisme en Rhône-Alpes. Globalement, il s’agit de valoriser « RhôneAlpes, la destination française du bien-être par l’eau minérale et thermale » et d’animer particulièrement le secteur « Mieux-être ». Ce créneau « Mieux-être » sur lequel la fédération est légitime à faire valoir toute son expérience et son savoir-faire en matière de cures et de soins. Le label Balineae regroupe les 15 stations thermales, réparties sur les 8 départements de la région (www.balineae.fr). Source : Fédération Rhône-Alpes Thermal.

• Aix-les-Bains thermes nationaux : 26 893 • Brides-les-Bains : 11 643 • La Léchère-les-Bains : 6 082 • Uriage-les-Bains : 4 442 • Allevard-les-Bains : 3 902 • Neyrac-les-Bains : 3 526 • Vals-les-Bains : 2 599 • Saint-Laurent-les-Bains : 2 526 • Montbrun-les-Bains : 2 204 • Montrond-les-Bains : 2 168 • Aix-les-Bains Marlioz : 2 133 • Saint-Gervais-les-Bains : 2 068 • Challes-les-Eaux : 1 699 • Divonne-les-Bains : 1 331 • Évian-les-Bains : 1 287 • Thonon-les-Bains : Fermé en 2011 pour travaux Source : CNETH (Conseil national des exploitants thermaux).

La Savoie, numéro 1 sur le podium touristique En 2011, le département de Rhône-Alpes le plus visité par les touristes français est la Savoie (25 % des nuitées dont : été : 18 % - hiver : 36,6 % - automne : 12,5 % ). Suivent : la Haute-Savoie (24,7 % des nuitées), l’Isère (14,7 %), l’Ardèche (9,5 %), le Rhône (8,3 %), la Drôme (7,8 %), la Loire (5,7 %) et l’Ain (4,3 %). Suivant les saisons, des variations apparaissent : • En hiver : la Savoie (36,6 % des nuitées) dépasse la Haute-Savoie (25,5 %) et l’Isère (14,1 %). • En été : la Haute-Savoie (25,7 % des nuitées) devance la Savoie (18 %) et l’Ardèche (15,5 %). Source : Mémento du tourisme Rhône-Alpes 2012.

Conseil national du Tourisme : « La diversification des activités des stations thermales » Ce rapport particulièrement intéressant date de 2011. Selon lui, cette diversification « vise à trouver de nouveaux relais de croissance, qui assureront le développement économique et social des stations (…). Cette diversification va vers l’idée d’un ensemble de savoir-faire et de propositions dans l’espace station susceptible de traiter le séjournant comme un individu à appréhender dans sa totalité et sa complexité et non comme un monomalade ou un consommateur de services de bien-être et de loisirs spécialisés. » Outre un état des lieux concernant les impacts économiques, cette étude analyse les actions menées dans les stations thermales : diversification médicale, le bien-veillir, thermoludisme et spas, le tourisme de montagne, les courts séjours d’agrément en station thermale, l’animation culturelle et la valorisation du patrimoine, l’accueil des sportifs, le tourisme d’affaires et de congrès, gastronomie et diététique et, enfin, produits dérivés des eaux thermales (www.tourisme.gouv.fr/cnt/station-thermale.php).

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Cures médicales conventionnées (chiffres 2011)

Les dossiers de


e


s Carndeetbord

d’entrepreneurs

« Avec Internet, la province Carnets qui crée devient visible. » de bord Les faits

Pendant 10 ans, Nickie Athanassi a occupé le poste de responsable des cessions de droits étrangers, audiovisuels et annexes au sein du groupe Gallimard, plus précisément aux éditions Denoël. Cette Chambérienne d’origine a choisi le retour aux sources pour lancer, il y a 2 ans, Mon Agent & Cie, une agence littéraire et artistique adossée à une agence de conseil en communication et événementiel culturels. À l’ère d’Internet, cette jeune femme, associée avec Emmanuel Bonnet, reste connectée avec son carnet d’adresses parisien et international tout en participant à l’offre culturelle locale. Interview autour d’un métier méconnu. www.monagentetcompagnie.com « Agent littéraire », est-ce que ce n’est pas un métier « parisien » ? Nickie Athanassi : En 2000, quand j’ai commencé chez Denoël, j’utilisais un fax… Avec Internet, (vidéo, mail, Skype…), on gère son travail à distance. Emmanuel Bonnet, mon associé, habite à Bordeaux… Aujourd’hui, avec Internet, la province qui crée devient visible.

Cependant, vous n’avez pas commencé votre carrière à Chambéry ? Pendant 10 ans, j’ai travaillé à Paris et, c’est vrai, j’y ai constitué mon carnet d’adresses.

Vous avez regroupé trois métiers au sein de votre entreprise : agent en cession de droits, représentation d’artistes et agence conseil. En quoi consiste chacune de ces activités ? Mon premier métier est agent en cession de droits. Il s’agit de négocier les droits étrangers, droits dérivés merchandising (une citation sur un mug…) et audiovisuels (cinéma, TV, théâtre), droits poche et club, les anthologies, etc. Mes clients sont les maisons d’édition, intervenant dans les domaines de la littérature ou

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la non-fiction (sciences humaines, essais…), qui n’ont pas de service intégré de cession des droits. Concrètement, nous analysons leur catalogue, nous lisons leurs livres, nous réécrivons un argumentaire bilingue (français + autre langue), différent de la 4e de couverture d’origine, à destination des éditeurs étrangers et en fonction du pays où le livre sera diffusé. La prospection des éditeurs étrangers se déroule sur les foires internationales du livre (Londres, Francfort…), par mail et par téléphone. Nous avons un réseau de 1 000 contacts à l’étranger, répartis sur 45 pays et, pour l’instant, nous travaillons avec six éditeurs français.

Votre second métier est la représentation d’artistes. La relation avec les écrivains, et plus généralement avec les artistes, c’est pour cette raison que j’ai souhaité travailler dans le domaine culturel. Quand j’ai quitté les éditions Denoël et Paris, certains artistes m’ont naturellement contactée et le portefeuille s’élargit depuis, par connaissances, notamment sur la région.

Dans son bureau chambérien, Nickie Athanassi. Un déménagement au Carré Curial est prévu en janvier. Démarchez-vous les artistes ou, au contraire, est-ce l’artiste qui vous contacte pour que vous le représentiez ? C’est l’artiste qui fait la démarche. Ensuite, quand je fais le choix de le représenter, c’est un pari sur le talent.

Quelques clients • Les Éditions de la Baleine, qui publient notamment la collection « Le Poulpe » ; • Éditions Altal et ActuSF, à Chambéry ; • Jean-Pascal Ansermoz, romancier, nouvelliste et poète ; • Gtim et Mantis, des peintres ; • Cyril Provost, photographe…


s Carndeetbord

d’entrepreneurs Chaque artiste que vous représentez est un investissement ? Exactement ! Quand nous contactons des éditeurs pour placer un roman, des galeristes pour exposer un peintre ou un photographe, lorsque nous aidons l’artiste à évoluer dans son travail, nous ne sommes payés ni à la

Accompagnée par la CCI Savoie

journée, ni à l’heure… mais au résultat. Nous touchons un pourcentage quand nous décrochons un contrat. Et c’est le même système avec les éditeurs et la cession de droits étrangers… Heureusement, ce pari, je ne le fais pas seule, je prends l’avis de mon associé et d’autres personnes sur le travail qui m’est présenté.

Votre troisième secteur d’intervention est le conseil en communication et événementiel culturels, de quoi s’agit-il ?

Nickie Athanassi a été accompagnée dans ses démarches de création d’entreprise par la CCI Savoie. À travers un parcours personnalisé, elle a participé à : Passeport Entreprendre, au stage 5 jours pour entreprendre et aux deux jours de conseil individualisés proposés par le service Création.

Ce créneau relève de la pédagogie. J’ai toujours enseigné, notamment en fac de droit à Nantes et à Paris. Aujourd’hui, nous apportons notre expertise conseil et organisation d’événementiel culturel pour les collectivités publiques et les entreprises culturelles privées. ■

+ : Service Création – Pascal Fonte – p.fonte@savoie.cci.fr

Propos recueillis par S. D.

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CCI Savoie : présidence d’honneur de SavoiExpo en 2013

BUZZ ACTU

La Chambre de commerce et d’industrie de la Savoie assurera la présidence d’honneur 2013 des salons et foires de SavoiExpo. À ce titre, elle joue à plein son rôle de soutien à l’économie et aux entreprises locales. Dans ce cadre, la CCI Savoie va donc contribuer au succès de quatre salons majeurs du département : • Habitat & Jardin (Chambéry) : du 12 au 15 avril 2013. • Foire de Savoie (Chambéry) : du 14 au 23 septembre 2013. • Salon alpin de l’hôtellerie d’Albertville : du 8 au 11 novembre 2013. • Saveurs et Terroirs (Chambéry) : du 22 au 24 novembre 2013. + : CCI Savoie – Direction du Développement stratégique – Isabelle Berthoud – i.berthoud@savoie.cci.fr

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Magazine d’information économique de la Chambre de commerce et d’industrie de Savoie. . Directeur de publication : René Chevalier. . Directeur du magazine : Catherine Chabroud. . Rédactrice en chef : Sylviane Doise. . Secrétariat du journal : Madeleine Flaud. . Rédaction : Jean-Claude Colomine, Sylviane Doise, Sylvie Martinotti, Raphaël Sandraz, les services de la CCI Savoie. . Crédit photo : CCI de Savoie, Raphaël Sandraz, Jean-Claude Colomine, Sylvie Martinotti, NinKBCréation, Thermes de Challes, Thermes La Léchère, Thermes Aix-lesBains, S. Kempinai3re/Thermes Brides . Dépôt légal : octobre 2012. . Mise en page/Création graphique : Scoop Communication – www.scoopcommunication.com / Service Presse CCI Savoie. . Publicité : Grands Espaces - Alain Poncet 06 80 91 88 15 – 04 79 60 42 45 grandsespacessavoie@wanadoo.fr. . N° ISSN 1298-3918. . Distribution : La Poste. . Routage : SN Bourgogne Routage. . Impression : IPS. www.imprimeries-ips.com . Abonnements : 27 € (6 numéros/an). . Ce numéro a été tiré à 25 300 exemplaires. . Tous droits réservés. Reproduction interdite, sauf autorisation de la direction du journal.

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Les produits, les marques, les griffes portant l’image de Rhône-Alpes aux niveaux national et international sont légion. Ils reposent sur des filières industrielles solides, structurées, aux savoir-faire éprouvés. Tour d’horizon des produits emblématiques de Rhône-Alpes.

Des produits porteurs

de savoir-faire “T

erre d’entrepreneurs, terre de savoir-faire, terre d’excellence ainsi pourrait se résumer Rhône-Alpes”, explique Jean-Paul Mauduy, président de la CCI de région. “À l’origine de cela, des énergies et des talents assurément hors du commun. Des hommes et des femmes visionnaires qui ont su prendre des risques, imaginer demain et créer les produits et services de notre quotidien. D’Annecy à Annonay, de Grenoble à Saint-Étienne, de Lyon à Valence, de Chambéry à Bourg-en-Bresse, chaque territoire a vu naître et s’illustrer de grands capitaines d’industrie, du commerce et des services. Leurs parcours, leurs réussites sont autant de sources d’inspiration et de voies à suivre pour tous les chefs d’entreprise de notre région”, poursuit-il. Forte de quelque 410 764 établissements industriels, du commerce et des services, Rhône-Alpes produit 9,7 % de

la richesse nationale. Avec un PIB de 187 426 M€ en 2010, elle s’affirme parmi les 15 régions européennes générant le plus de richesses. Située au cinquième rang européen pour le potentiel technologique et scientifique, elle est la deuxième région française la plus attractive pour les investissements étrangers, selon le bilan de l’Agence française pour les investissements internationaux (AFII) : les 130 projets d’implantation confirmés en 2011 et les près de 5 000 emplois programmés à trois ans attestent du dynamisme et de l’attrait de Rhône-Alpes qui recense 4600 établissements et 215000 emplois relevant d’entreprises à capitaux étrangers. Des filières d’excellence, porteuses d’image La notoriété et l’image de la région Rhône-Alpes passent d’abord par la découverte des savoir-faire de ses entreprises, dans des filières d’élection.

Outre la mécanique, la chimie, la pharmacie, la plasturgie, le numérique, les textiles techniques et innovants constituent des niches de marché à haute valeur ajoutée en France et à l’international. La société SITPM (Société industrielle de tissage PaulMerle), intégrée au groupe textile Sopatex, à Bourgoin-Jallieu, conçoit au cœur de son unité de production de Saint-Nicolas-de-Macherin 700 000 mètres de tissu chaque mois et 131 machines à tisser, des produits spécifiques destinés au secteur aéronautique notamment. Les textiles médicaux s’illustrent également à travers plusieurs sociétés leaders à Saint-Étienne, dont le groupe Sigvaris, pionnier français des bas médicaux de compression. Il se diversifie sur un marché technique international très concurrentiel, et mène une politique soutenue de veille technologique, d’innovation et de dépôts de brevets. La confection de luxe

RHÔNE-ALPES ÉCONOMIE | décembre 2012 - janvier 2013 | I


DOSSIER Made in Rhône-Alpes SAINT-ÉTIENNE

Tassinari et Chatel, le tour du monde de la soie L’un des fleurons français de la confection industrielle de luxe est implanté à Panissières, dans la Loire. La fabrique de tissu d’ameublement Tassinari et Chatel (CA : 4 M€, 34 salariés), a été fondée en 1680, sous le règne de Louis XIV. Intégrée au groupe Lelièvre, l’entreprise décline à ce jour des références aussi prestigieuses que le château de Versailles, le palais de l’Élysée, la Maison Blanche et le MOMA de New York… “Depuis la Révolution française, la soierie a traversé des périodes d’instabilité mais n’a jamais cessé d’exister, relève Bertrand Demailly, directeur industriel. Nous avons su adapter nos outils et nos méthodes de production. Au-delà, il existe dans la Loire une culture forte du textile de luxe. On y trouve une main-d’œuvre qualifiée et polyvalente, consciente des enjeux liés aux gains de flexibilité, de productivité et de rentabilité.” De même, le réseau de sous-traitants rhônalpin est dense : “95 % de nos teintures et 90 % de nos apprêts sont effectués dans la Loire, en Ardèche, dans le Rhône…” Pour pérenniser son savoir-faire ancestral, l’entreprise, labellisée Entreprise du patrimoine vivant par l’État, développe des actions de veille géopolitique, commerciale, concurrentielle qui lui permettent de s’ouvrir des marchés porteurs. Aujourd’hui, 90 % des précieux tissus partent à l’étranger.

constitue une autre filière d’exception, qui vient étoffer à l’international l’image de Rhône-Alpes. Le groupe

Secteur d’excellence dans l’Ain et plus largement en Rhône-Alpes, la plasturgie concentre l’ensemble des acteurs de

Le design et le style demeurent deux secteurs pour lesquels la griffe française est un puissant vecteur de communication à l’étranger Hermès, fortement présent par des sites de production en région lyonnaise, a signé en 2011 les meilleurs résultats de son histoire, annonçant un doublement de ses ventes, à 2,84 Mds€, depuis 2005 et de son bénéfice net à 594,3 M€ en deux ans. Le cas du travail de la soie est emblématique. Dans ce secteur qui représente 12 % du chiffre d’affaires du groupe, les ventes se sont envolées en 2011 de 23 %. Le pôle textile du groupe a pour particularité d’être presque entièrement intégré. Chaque étape – du tissage à la confection en passant par la préparation du fil – s’effectue dans une filiale d’Hermès, dans la région lyonnaise, ainsi qu’au sein de la Société d’impression sur étoffe du GrandLemps (SIEGL), dans le Nord-Isère.

la filière (moulistes, transformateurs, bureaux d’études, distributeurs de matières premières…). La plasturgie s’y est fortement développée et diversifiée dans des domaines de pointe tels que la téléphonie, l’aéronautique et l’optique, l’automobile (pièces complexes), les emballages cosmétiques et pharmaceutiques, le matériel médical, le jouet, le bâtiment… Des géants s’imposent, comme Plastic Omnium pour les produits dédiés à la filière automobile, et Grosfillex, leader du mobilier de jardin et des revêtements. Une patte, une griffe, un style… Le design et le style demeurent d’ailleurs deux secteurs pour lesquels la griffe française est un puissant vecteur

II | RHÔNE-ALPES ÉCONOMIE | décembre 2012 - janvier 2013

de communication à l’étranger. Ego Paris, le spécialiste du mobilier contemporain d’extérieur haut de gamme, à Belleville-sur-Saône, ne dément pas cette réalité. Il travaille dans ses lignes un art de vivre à la française, et défend le “made in France” dans une logique de conception, de réalisation et de diffusion à l’étranger. “Notre stratégie commerciale s’articule autour du lancement, tous les deux ans en alternance, de deux collections : l’une aux produits d’appel très design, et l’autre plus grand public, accessible pour les particuliers et l’hôtellerie resort”, note Jean Sommereux, directeur général d’Ego Paris. La société réalise 75 % de son volume d’affaires en Europe, en Asie, au Moyen-Orient et aux États-Unis. La direction artistique est intégrée à la société. Elle a recours à des matériaux et à des finitions haut de gamme pour assurer l’élégance de la marque. Depuis Roanne, la griffe Devernois cultive une élégance discrète et intemporelle par sa présence dans 107 magasins en France et 36 magasins hors de


Arpin : des toisons qui valent de l’or ! De la laine naturelle, prélevée à chaque tonte sur les moutons d’alpage, jusqu’à la confection du tissu 100 % pure laine vierge, les produits Arpin proviennent à 80 % de Rhône-Alpes. “La filature signe ainsi le subtil mélange d’un savoir-faire ancestral et de la montagne. Toutefois, nous sommes tout sauf un musée!”, relève Jean-Philippe Caille, président d’Arpin, société implantée depuis 1817 à Séez, près de Bourg-Saint-Maurice en Savoie. Arpin défend le “made in France” à travers un process de fabrication éprouvé, qui n’a de cesse de s’adapter. “L’investissement dans de nouveaux métiers à tisser accroît le rendement et la compétitivité, sans altérer la qualité de nouveaux produits, qui requièrent plus de finesse, de douceur et de légèreté.” 1990 a marqué un tournant pour la marque, qui s’est orientée vers le marché de la décoration haut de gamme pour les particuliers et l’hôtellerie, en plein essor. Second segment : la confection de vêtements et la bagagerie. Dotée de trois boutiques en nom propre – à la filature, à Chamonix et à Lyon –, la marque bénéficie d’un réseau de 200 revendeurs dans les Alpes françaises, auquel s’ajoutent une centaine de magasins situés en Suisse, en Allemagne, en Italie et en Belgique. L’export, voie d’élection, représente aujourd’hui 20 % de l’activité (CA: 1,6M€ en 2011-2012, avec 20 salariés).

SAVOIE nos frontières. La troisième génération anime les collections d’une marque au célèbre slogan – “En Devernois je suis moi” – qui a célébré en 2012 ses 85 ans d’existence. Une boutique sur trois niveaux, à proximité des grands magasins à Paris, a été inaugurée à cette

occasion, offrant une nouvelle vitrine pour la clientèle parisienne et internationale. Mais Rhône-Alpes, ce sont encore de multiples marques – Brochier Soieries, Cotélac, Mado Marcel, Carré Blanc… – ou de jeunes créateurs, passés à la postérité.

Innovation et international Rhône-Alpes représente près de 12 % des exportations françaises, et un emploi sur trois est lié aux échanges internationaux. Mais comment passer d’une forte implantation locale à la diversification d’activité et la reconnaissance

VILLEFRANCHE

Ego Paris prône un art de vivre à la française “Dès l’origine, Ego Paris a eu l’ambition de donner une dimension internationale à la marque, à travers une signature très française, explique Jean Sommereux, directeur général (CA: 4 M€, dont 75 % à l’export, 23 salariés, Belleville-sur-Saône). Aujourd’hui, nous vendons un peu partout dans le monde des produits d’ameublement extérieur, au label made in France, portés par un art de vivre à la française.” Le credo de la marque? La passion pour l’extérieur et les éléments de convivialité. “La collection Tandem, primée, est pensée comme un terrain de jeu. Les pièces du mobilier deviennent un point de ralliement familial. Le public attend du designer qu’il améliore la vie, le lieu, le lien…” Pour garantir la qualité des produits manufacturés, l’entreprise familiale assure elle-même 90 % de la production. Le reste est sous-traité localement. “Le taux horaire élevé de la main-d’œuvre est compensé par la conception et la fabrication de produits sur mesure, en flux tendus, évitant les effets de stock. Nos compagnons sont qualifiés, et restent compétitifs sur de petites séries: 10000 pièces maximum. D’où la valorisation du savoir-faire local. Nous travaillons enfin des produits peu ouvragés, avec des matériaux haut de gamme, aux coûts standard. Conséquence clé : nous restons compétitifs sur notre marché de niche.”

RHÔNE-ALPES ÉCONOMIE | décembre 2012 - janvier 2013 | III


DOSSIER Made in Rhône-Alpes

Eyguebelle distille la tradition et l’innovation “En 1996, lors du rachat de la distillerie d’Eyguebelle, l’entreprise disposait des compétences internes qui ont permis de pérenniser le savoir-faire et la qualité des produits”, note Julien Cartier Millon, repreneur et dirigeant de l’entreprise (CA : 15 M€, dont près de 8 % à l’export, 25 salariés). À Valaurie, en Drôme provençale, le monastère cistercien a préservé des recettes faisant intervenir jusqu’à 100 plantes médicinales ou aromatiques, et jusqu’à 55 variétés dans une liqueur de plantes. Aujourd’hui encore, le sucre de canne, les jus de fruits d’origine et les arômes sont savamment assemblés. “L’outil de production a été renouvelé, ouvrant la voie à une production optimisée pour de petites séries.” Cinq millions de bouteilles de sirops sont produits chaque année, contre 500 000 en 1996, et 500 000 bouteilles de liqueurs, contre 30 000 lors du rachat. L’outil est compétitif pour une commercialisation des produits en nom propre (un million de bouteilles annuelles), et sous marque des distributeurs (Gamm Vert, Intermarché). Point fort pour les clients: la souplesse de commandes et de livraisons, effectuées à la demande, dans un rayon d’action régional. La marque investit actuellement un marché naissant, qui explose : celui du vin rosé-pamplemousse, avec 500 000 bouteilles vendues cette année. Une initiative depuis largement suivie, couronnée par Anvar et Oséo en 2007.

internationale ? Poma, née à Grenoble en 1936, a franchi toutes ces étapes dans son domaine d’activité : l’ingénierie du transport par câble. Près de 60 % de son volume d’affaires sont réalisés à l’export. Spécialiste des équipements de montagne, qui représentent encore 50 à 60 % de l’activité, l’entreprise a su

adapter ses savoir-faire aux secteurs du tourisme, des loisirs, de l’aéroportuaire, et surtout du transport urbain (10 % de l’activité), suite à son intégration au sein du groupe Seeber, en 2000. Parmi ses réalisations, la modernisation des liaisons téléphériques d’Alger, la ligne télécabine urbaine de Medelin, le tram-

HAUTE-SAVOIE

S.T. Dupont : 140 ans d’excellence En 2012, à Faverges en Haute-Savoie et partout dans le monde, le fabricant d’accessoires de luxe (CA 2011-2012 : 66,9 M€, 280 salariés), filiale du groupe néerlandais D & D international BV, a fêté 140 années d’existence. Cette année, l’installation de nouveaux outils de fabrication sur le site hautsavoyard conforte l’activité du groupe, qui espère doubler sa production de briquets, qui s’élevait à 30 000 en 2010. La hausse soudaine du carnet de commandes, liée pour une bonne part à la croissance asiatique et est-européenne, avait créé en quelques mois une surtension dans la capacité de l’usine. Un signal fort pour l’un des fleurons de l’industrie de luxe en France, qui table sur un chiffre d’affaires de 100 M€ d’ici trois ans. Pour célébrer ce bel âge, la marque mythique réédite cette année à l’identique les collections exclusives Audrey Hepburn™ et Humphrey Bogart™, deux de ses clients emblématiques, devenus les icônes de S.T. Dupont. Ces collections, spécialement créées pour eux respectivement en 1947 et 1953, nous replongent dans l’indépassable glamour de l’après-guerre. Dans le même temps, une nouvelle ligne de maroquinerie baptisée Ligne D Élysée est le témoin de ce retour aux origines d’une marque qui porte avec fierté l’appellation maître orfèvre, laqueur et malletier depuis 1872.

IV | RHÔNE-ALPES ÉCONOMIE | décembre 2012 - janvier 2013

DRÔME way aérien de Rio de Janeiro, et le French Tram de New York, qui franchit l’East River pour relier Roosevelt Island à Manhattan. Du télésiège de station de sports d’hiver au téléphérique urbain qui transporte plus de 3 000 personnes


Made in Rhône-Alpes DOSSIER

Poma : un ancrage local qui porte à l’international “Grenoble est multiculturelle, et la multinationalité est importante pour nos marchés export”, commente Jean Souchal, président du directoire de Poma, implantée à Voreppe. À 76 ans, Poma, l’un des leaders mondiaux des solutions de transport par câble, confirme ainsi le maintien d’un ancrage local, y compris dans le cadre de la diversification de ses activités, et d’une présence marquée sur les marchés étrangers. “Il ne faut pas changer un modèle qui marche ! À Grenoble, Poma est au cœur des activités neige, un élément fondamental de nos équilibres.” Le marché des remontées mécaniques pèse en effet plus de la moitié du chiffre d’affaires du groupe, qui intègre des filiales comme Sigma en Isère, concepteur et fabricant de cabines et télécabines, et Semer en Haute-Savoie, spécialiste des automatismes. Soit un chiffre d’affaires global de 263 M€ en 2011, dont 60 % à l’export, avec 880 salariés. Pour la profession, Grenoble présente un profil unique en France : le service technique des remontées mécaniques et des transports guidés (STRMTG), rattaché au ministère de l’Écologie, est situé à SaintMartin-d’Hères. Il en est de même de Domaines skiables de France, la chambre professionnelle des opérateurs de domaines skiables, membre de la Fédération internationale des associations nationales d’exploitants de téléphériques, funiculaires et autres installations de transport par câble, pour voyageurs (FIANET). Ceci, sans compter la densité du tissu régional de sous-traitants et de partenaires de l’ingénierie.

ISÈRE

à l’heure, les technologies ont dû être adaptées. Rossignol est un autre leader mondial, du ski alpin cette fois, dont il détient 23 % des parts de marché mondiales (50 % en France). Il a donné un signal fort à la filière du sport, en rapatriant de Taïwan sur le site Dynastar de Sallanches, en Haute-Savoie, la production de 60 000 paires de skis de compétition, et en concentrant toute sa force de frappe industrielle sur les sites d’Europe de l’Ouest. Ces deux champions cachent une multiplicité d’acteurs positionnés sur des créneaux de niche liés au sport, dont certains leaders sur leur marché, comme Lafuma, dans la Drôme, l’un des pionniers du matériel de sport de plein air, Babolat, entreprise familiale en tête de palmarès sur les courts internationaux de tennis, Petzl, en Isère, fabricant d’équipements d’alpinisme et de spéléologie qui domine son secteur, et Béal, à Vienne, premier producteur mondial de cordes de montagne et de sécurité. Dans le domaine industriel toujours, à Belleville-sur-Saône, la société

Berthoud (groupe Exel Industries), fabricant de machines agricoles et forestières, innove depuis plus de 100 ans pour apporter à ses clients des pulvéri-

label en 2006. Ces maisons se caractérisent par une histoire et un patrimoine parfois séculaire, des capacités d’innovation et des savoir-faire rares qui ont

Les entreprises labellisées Entreprises du patrimoine vivant se caractérisent par un patrimoine parfois séculaire, des capacités d’innovation et des savoir-faire rares sateurs de précision, fiables et performants. Face à l’accroissement de la population mondiale et à la stagnation des surfaces agricoles, le pulvérisateur de produits phytosanitaires est l’outil de productivité par excellence, permettant de répondre aux exigences normatives internationales dans le cadre d’une agriculture raisonnée. Le groupe réalise aujourd’hui 35 % de son volume d’affaires à l’export. Une forte représentation des entreprises du patrimoine vivant En Rhône-Alpes, le nombre d’entreprises labellisées Entreprise du patrimoine vivant (EPV) s’élève à 137, sur le millier d’entreprises françaises labellisées par l’État, depuis l’origine du

contribué à asseoir leur notoriété dans le tissu entrepreneurial français. Sont distingués les univers des arts de la table, de la gastronomie, de la culture et des loisirs, des équipements professionnels, de la mode et de la beauté, ainsi que du patrimoine bâti. Parmi ces fleurons industriels, citons Tassinari et Chatel, filiale du groupe Lelièvre, l’un des acteurs clés sur le marché mondial du tissu d’ameublement haut de gamme, depuis près de 100 ans. Fondée sous Louis XIV, la manufacture de soieries, la plus ancienne et la plus prestigieuse de France, située à Panissières, dans la Loire, dispose d’un atelier à la Croix-Rousse à Lyon, siège historique de la soie, qui produit des tissus d’exception en fil d’or, confectionnés à

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Révillon : que la fête commence !

ROANNAIS

La chocolaterie Révillon est un modèle rare d’entreprise saisonnière. “La marque réalise 50 M€ de chiffre d’affaires annuel, avec une production concentrée de mars à septembre, et un effectif permanent de 110 salariés pouvant aller jusqu’à 400 personnes en saison, note Isabelle Larfeuille, responsable marketing de la marque. La papillote - Révillon et Favier Milliat - essentiellement distribuée en grandes et moyenne surfaces en France, représente plus de 65 % de l’activité de l’entreprise.” Née à Lyon en 1898, rachetée par le groupe Bongrain en 1969, la marque a fusionné en 1984 avec la confiserie roannaise Favier Milliat. Son orientation stratégique: la valorisation d’une papillote chocolatière de qualité, qui s’illustre par une soixantaine de recettes différentes et une quarantaine d’assortiments. La production, basée à Roanne et Le Coteau, se fonde sur le savoirfaire spécifique du praliné, une recette maison, et sur la culture de la papillote, qui reste une tradition rhônalpine. Car si la diffusion des papillotes est nationale, les ventes sont majoritairement réalisées sur le grand quart sud-est de la France, territoire sur lequel la marque dispose d’une forte notoriété et d’une excellente image. Présent dans plus de 40 pays, avec une gamme de papillotes et de sarments du Médoc, Révillon tend à recentrer ses actions sur des marchés à potentiel identifiés, comme l’Asie, friande du concept de chocolat festif.

la main. “En France, l’amalgame perdure entre l’industrie textile et la confection industrielle de luxe. Certes, Tassinari et Chatel a connu une décrue de son volume d’affaires. Mais l’excellence de ses savoir-faire marque la différence sur les marchés internationaux les plus prestigieux. Aujourd’hui, 90 %

des tissus sont commercialisés à l’export”, souligne Bertrand Demailly, son directeur industriel. Il en est de même de la filature Arpin, tout près de Bourg-Saint-Maurice en Savoie. Labellisée EPV, la maison Arpin, fondée en 1817, fabrique selon les méthodes traditionnelles tissus et

Time Sport International roule premium !

draps 100 % pure laine vierge, dont le fameux drap de Bonneval, produit emblématique. “Pour préserver la fibre, nous pérennisons la technique ancestrale de séchage de la laine à l’air libre, sous la toiture de la filature, et bannissons le séchage en silo. Le respect de ce processus amont, certes plus long, nous

NORD-ISÈRE

Time Sport International, spécialiste des composants de haute technicité pour le cycle, conçoit et fabrique toutes ses gammes de produits en France. “Notre bureau d’études, maître d’œuvre, profite du savoir-faire éprouvé, en Isère, dans le traitement du carbone”, note Henri Colliard, directeur général de l’entreprise située à Vaulx-Milieu, dans le Nord-Isère (CA : 12 M€, 68 salariés). Il en va de même de son réseau de sous-traitants rhônalpin. “Les corps de pédales étaient précédemment fabriqués à Taïwan, leader du domaine. Ils sont aujourd’hui produits en Savoie et Haute-Savoie.” L’entreprise, qui œuvre en France et à l’international sur une niche haut de gamme, se veut “le pendant d’Aston Martin pour le vélo”. Il faut dire qu’elle utilise une technologie apparentée à celle des constructeurs Ferrari, Airbus ou Boeing : la technique RTM TIME (Resin Transfer Molding), soit l’injection de résine par transfert de moulage. “Ce procédé, complexe, présente un coût de revient élevé, mais c’est lui qui se prête le mieux à une qualité hors pair, pour des vélos inspirés par la compétition.” Le prix public moyen d’un cycle est de 4 500 euros. Depuis sa création en 1987, l’entreprise a déposé 120 brevets. Elle exporte, via ses distributeurs, jusqu’à 70 % de sa production dans le monde, dont 40 % en Asie, et compte une filiale aux États-Unis et une en Slovaquie.

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Made in Rhône-Alpes DOSSIER permet de défendre notre valeur ajoutée”, souligne Jean-Philippe Caille, président d’Arpin. Parallèlement, la filature qui a diversifié son activité a su ajuster son outil de production pour répondre à de nouveaux marchés : la confection de tissus plus fins, plus légers et plus doux pour la décoration (plaids, couvertures, rideaux pour les particuliers et l’hôtellerie 3 à 5 étoiles), les vêtements et la bagagerie. Aujourd’hui, l’export, dans les Alpes alémaniques notamment, ouvre de belles perspectives à l’entreprise savoyarde. Quant à la société Eyguebelle, en Drôme provençale, elle se distingue comme un producteur artisanal de sirops et liqueurs issus de plantes complexes. Alors que la première liqueur de l’abbaye cistercienne remonterait à 1820, l’entreprise a parcouru du chemin depuis son rachat aux moines, en 1996, par Julien Cartier Millon, son président. En 2000, suite à l’appel d’offres lancé par France Boisson pour le marché des grossistes (cafés, hôtels et restaurants), la sélection d’Eyguebelle, pour la qualité de ses produits, a sorti la marque d’une production confidentielle. Cultiver l’art de vivre à la française L’agroalimentaire, l’art culinaire et la gastronomie figurent d’ailleurs parmi

l’un des tout premiers secteurs vecteurs d’image à l’international. De nombreux chefs – Bocuse, Pic, Troisgros… –, implantés en Rhône-Alpes, l’illustrent et prêtent désormais leur nom à des

moderne qui revisite l’ambiance d’une brasserie traditionnelle. L’Institut Paul Bocuse s’est ainsi vu offrir l’opportunité de contribuer à la professionnalisation des chefs et des cuisiniers

L’agroalimentaire, l’art culinaire et la gastronomie figurent parmi l’un des tout premiers secteurs vecteurs d’image à l’international produits dérivés (vins, conserves, condiments, confitures, arts de la table, ustensiles de cuisine, beaux livres…). L’agroalimentaire, fortement ancré en proximité dans les territoires, représente l’un des tout premiers secteurs industriels de la région, avec des marques ou des spécialités bien identifiées : chocolat Valrhona, papillotes, pâtes de Savoie, fromages, produits laitiers, sans compter les crus du Beaujolais, des Côtes-du-Rhône. Le Pavillon, dressé par la région RhôneAlpes a accueilli plus d’un million de visiteurs durant l’Exposition universelle Shanghai 2010, qui ont particulièrement apprécié ces spécialités. Au dernier étage, le restaurant école – Institut Paul Bocuse a proposé le meilleur de la cuisine française. Une façon de valoriser le patrimoine gastronomique, dans un cadre singulier et

chinois, en partenariat avec une ou plusieurs écoles shanghaiennes d’art culinaire. Autant de grands noms ou de produits régionaux incontournables qui permettent de transmettre, d’asseoir le savoir-faire, le savoir-être et le savoir communiquer français. ■ A. Le Men Ce dossier, réalisé pour la Chambre de commerce et d’industrie de région RhôneAlpes, est diffusé par neuf CCI rhônalpines : Grenoble, Présences (34 000 ex.), Haute-Savoie, Impulsion (31 500 ex.), Savoie, Partenaires Savoie (26 400 ex.), Ain, Grand Angle 01 (22 000 ex.), Drôme, L’Économie drômoise (20 500 ex.), Nord-Isère, Nord-Isère économie (14 400 ex.), Roanne, Roanne éco (8 500 ex.), Villefranche, Entreprendre en Beaujolais (6 000 ex.), Saint-Étienne, www.saint-etienne.cci.fr. Photos fournies par les entreprises. Contact : Présences. Tél. : 04 76 28 28 76 Le dossier est consultable en ligne sur : www.rhone-alpes.cci.fr

AIN

MSA Gallet : expertise et codéveloppement À Châtillon-sur-Chalaronne, le fabricant d’équipements de protection à haute valeur ajoutée, produit chaque année quelque 700 000 casques industriels, 150 000 casques de pompiers, 15 000 casques militaires et pour la police, et 3 000 casques à la pointe, pour le secteur aéronautique. L’entreprise familiale CGF Gallet, rachetée en 2002 par le groupe américain MSA Safety, s’impose comme le centre d’excellence pour les équipements de protection de la tête partout dans le monde. Elle conserve la particularité d’être intégrée sur l’ensemble de la chaîne de valeur, des métiers de l’injection thermoplastique jusqu’à la mise en peinture, l’électronique et l’assemblage. “La R & D mobilise entre 8 et 10 % du CA annuel du site (45,9 M€ en 2011, 250 salariés)”, souligne Thierry Pittié, directeur de la R & D. “Notre expertise est acquise, et s’appuie sur des processus de développement structurés. Ainsi, nos produits répondant aux normes européennes de différents comités techniques ou à des cahiers des charges émanant directement des clients sont codéveloppés avec les utilisateurs, de la conception au SAV, en passant par la fabrication”, renchérit Alexandre Picard, directeur de la production. Le codéveloppement permet une personnalisation de l’offre technique et du design, garantissant une adéquation parfaite avec la demande. MSA Gallet est également plate-forme de distribution des produits du groupe (équipements de protection respiratoire, auditive, oculaire, détection de gaz…) pour la France et le Maghreb. Leader en Europe pour les casques de pompiers, l’entreprise vise désormais les marchés industriels avec le casque industriel V-Gard, et la conquête des marchés américains, asiatiques ainsi que des pays émergents.

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Il sufďŹ t su ufďŹ t parfois parfo pa fois de de franchir ffrra r nchir une e seule seule po rte pour rt pour que que qu une porte ttoutes outes lles ess aut autres ress s’ouvr s’ouvrent rent ! IInternational, ntern national nal,, environnement, environnement nnement,, innovation, inno ovation, commercial, commercial, marketing, marketing, ďŹ na ďŹ nancements, ncemen nceme nts, crĂŠation/transmission, pĂ´les pĂ´les de de compĂŠtitivitĂŠ, compĂŠtitivitĂŠ, crĂŠation/transmission, clusters, clusters, intelligence intelligen encce ĂŠconomique‌ ĂŠconomique que‌ ‌

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