Ps 105 magazine decembre 2013

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L’ÉCONOMIE EN SAVOIE N° 105 Décembre 2013

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Entretien

Éric Jalon, préfet de la Savoie

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Services

Qui veut parrainer une ruche ?

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Maurienne

LES QUESTIONS QUE DOIT SE POSER LE CHEF D'ENTREPRISE Fiscalité – Patrimoine

p. 12 à 16

Sonzogni frères a trouvé son équilibre

CCI SAVOIE


10/2013 – A30050 – Édité par Crédit Agricole S.A., agréé en tant qu’établissement de crédit – Siège social : 12, place des États-Unis, 92127 Montrouge Cedex – Capital social : 7 494 061 611 € – 784 608 416 RCS Nanterre. Équipement aimablement prêté par la marque « The North Face ».

L e luxe

ne se vit plus de la même façon.

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l’édito du président

À vos côtés,à votre écoute,pour faciliter et accompagner votre parcours Pour beaucoup d’entrepreneurs savoyards, l’année 2014 se prépare déjà. Le début de la saison d’hiver donnera la tendance de ce que sera l’hiver 2013-2014, si déterminant pour notre économie. Du 8 au 11 novembre, les équipes de la Chambre de commerce et d’industrie de la Savoie ont rencontré les professionnels du tourisme sur le Salon alpin de l’hôtellerie et des métiers de bouche d’Albertville. L’occasion d’échanger et de présenter les outils consulaires mis à leur disposition pour les accompagner dans leur activité au quotidien. Le Salon d’Albertville a permis à la commission « Tourisme » de la CCI Savoie d’initier un nouveau rendez-vous : une conférence débat de présentation des résultats économiques des saisons écoulées et la projection de résultats pour la saison hivernale suivante. Les éclairages et les témoignages apportés par les professionnels invités, pendant cette conférence débat, ont été porteurs de renseignements et d’outils pertinents pour l’ensemble des participants. Avec le Salon alpin de l’hôtellerie et des métiers de bouche d’Albertville, la Chambre de commerce et d’industrie termine sur une note constructive et dynamique sa présidence d’honneur des événements organisés par SavoiExpo. Débutée au printemps 2013 avec le Salon habitat et jardin, la présidence d’honneur de la CCI Savoie a été brillante pendant les dix jours de la Foire de Savoie. Les élus et les agents de la CCI Savoie sont allés à la rencontre des ressortissants et de

l’ensemble des Savoyards pour leur présenter ses missions et ses services. En venant sur le stand, en participant aux différents ateliers, en visitant l’exposition « L’industrie épate la galerie », vous avez contribué à la réussite de ce rendez-vous. Nos rencontres quotidiennes pendant ces dix jours de Foire nous ont à nouveau prouvé que rien ne vaut l’échange et les contacts réels pour adapter avec cohérence notre mission, pour « travailler au service des entreprises et de l’économie savoyarde ». La réussite de cette présidence d’honneur a été plébiscitée par de nombreux observateurs, séduits par cette démarche de proximité entre les agents consulaires et les chefs d’entreprise. Cette démarche de proximité a démarré dès le début de mon mandat avec les petits déjeuners économiques organisés chaque mois en Savoie par la CCI avec ses ressortissants. L’année 2013 est aussi celle de l’intégration de l’ESC Chambéry-Savoie au sein du groupe Inseec. Pour leur rentrée 20132014, les étudiants savoyards bénéficient du cadre pédagogique de l’Inseec et du même diplôme que les autres étudiants inscrits sur les campus français de l’Inseec. Avec l’Inseec, le savoir-faire savoyard prend une nouvelle dimension : la Cité des langues et le CESNI, deux fleurons savoyards, vont être développés au-delà de nos frontières (lire page 32).

Le rachat du groupe Inseec par les fonds d’investissement Apac partner et Altamir est une nouvelle étape de développement. Premier groupe privé d’enseignement supérieur de France avec onze écoles et 15 000 étudiants, l’Inseec conserve avec ce rachat son autonomie pour continuer à mener à bien ses projets. L’école supérieure de commerce de Chambéry fait partie intégrante de ce développement et garde ses spécificités. Au moment de tourner définitivement la page 2013 pour débuter celle de 2014, impossible de faire l’impasse sur les derniers mois difficiles traversés par les entreprises. La Savoie a su tenir bon pour l’ensemble. Cette union autour de et pour l’économie savoyarde est une force, un atout. La Chambre de commerce et d’industrie, ses élus, son personnel, s’engagent à continuer et à démultiplier les actions de soutien et d’accompagnement pour les entreprises et les entrepreneurs pour l’année 2014. Soyez convaincus que la CCI Savoie est toujours présente à vos côtés, et à votre écoute pour faciliter et accompagner votre parcours, dans la création et le développement de vos entreprises. ■

René Chevalier Président de la CCI Savoie

CCI SAVOIE N° 105 - CCI Savoie – partenaires savoie /

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TROPHÉES TOUS CONCERNÉS 2013

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FELICITATIONS AUX LAUREATS C

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LAURÉAT CATÉGORIE PRÉVENTION DES RISQUES PROFESSIONNELS

PIANTONI

LAURÉAT CATÉGORIE PRÉVENTION SANTÉ

LEBORGNE

LAURÉAT CATÉGORIE FABRICANT

CFA BTP DES SAVOIE LAURÉAT CATÉGORIE FORMATION

LES PARTENAIRES DE LA CAMPAGNE "TOUS CONCERNÉS" TIENNENT À FÉLICITER ET À REMERCIER LES LAURÉATS ET L'ENSEMBLE DES PARTICIPANTS. RETROUVEZ LES FINALISTES ET LES LAURÉATS SUR

Les Trophées Tous Concernés : une action de sensibilisation et de partage des bonnes pratiques mises en place au quotidien, récompensant ceux qui s'engagent à innover, développer et intégrer les notions de "santé-sécurité" sur les chantiers BTP de la Savoie. Le succès de cette première édition incite l'ensemble des acteurs de l'opération à reconduire ces Trophées en 2014.

DIRECTION RÉGIONALE DES ENTREPRISES, DE LA CONCURRENCE, DE LA CONSOMMATION DU TRAVAIL ET DE L’EMPLOI

• WWW.PIXPOCKET.TV

www.tousconcernes.com


maire

SOM

Numéro 105 – Décembre 2013 Actualité - Agenda ■ Les événements marquants (p.6 à 8)

L’entretien ■ Éric Jalon, préfet de la Savoie (p.10 et 11)

FISCALIT - PATRIMOINE

Les dossiers de Partenaires Savoie ■ Les questions que doit se poser le chef d’entreprise (p.12 à 16) ■ Témoin : Régis Merlin, délégué de l’ordre des experts-comptables en Savoie (p.14) ■ Témoin : Vincent Bouvier, président de l’Association départementale des experts-comptables de Savoie (p.16)

Territoires ■ Chambéry : La Brasserie du Mont-Blanc voit grand (p.22) ■ Aix-les-Bains - lac du Bourget : Le french cancan s’installe sur la scène du Parad’ice (p.23) ■ Cœur de Savoie : Cristal Innov dynamise la filière des cristaux industriels (p.24) ■ Avant-pays savoyard : Michel Clavier mise sur l’innovation (p.25) ■ Albertville : MBS à la conquête des stations (p.26) ■ Maurienne : Sonzogni frères a trouvé son équilibre (p.27)

CCI Savoie à votre service ■ Des experts pour des solutions concrètes (p.28) ■ Retour d’expérience : Cap RSE (p.30) ■ Formation : L’intégration réussie de l’ESC à l’Inseec (p.32) ■ Environnement : Nouvelle opération collective au lac du Bourget (p.34) ■ Création : Pôle emploi récompense les nouvelles idées (p.36)

Partenaires Savoie

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www.savoie.cci.fr Chambre de commerce et d’industrie de la Savoie 5, rue Salteur - CS 22416 73024 Chambéry Cedex Teléphone : 04 57 73 73 73 Télécopie : 04 79 33 56 84 Courriel : partenaires@savoie.cci.fr

Rhône-Alpes économie ■ Le luxe, une mine d’or pour Rhône-Alpes (p. 39 à 46)

Immobilier ■ Le pôle d’excellence de Camiva ouvrira fin 2014 (p.48)

Savoie terre de création ■ Une sélection de produits fabriqués en Savoie (p.50 )

• Directeur de la publication : René Chevalier • Rédacteur en chef : Catherine Chabroud • Secrétariat du journal : Madeleine Flaud • Rédaction : Patrick Plaisance, les services de la Chambre de commerce et d’industrie de la Savoie. • Crédits photos : CCI Savoie, Patrick Plaisance, Aixam, Sylvain Madelon / Brasserie du Mont-Blanc, Parad’Ice, Michel Clavier Modélisme, ordre régional des experts-comptables, Cidrerie de Savoie, Leborgne, Alpina Savoie, Transavia, Vistacom et x. • Photo de couverture : iStock / Hidesy • Dépôt légal : décembre 2013. N° ISSN : 1298-3918 • Mise en page – Création graphique : Scoop communication (www.scoopcommunication.com), Chambre de commerce et d’industrie de la Savoie • Publicité : Grands Espaces – Alain Poncet Tél. : 06 80 91 88 15 / 04 79 60 42 45 Courriel : alain@grandsespaces.net • Distribution : La Poste • Routage : SN Bourgogne Routage • Impression : IPS www.imprimerie-ips.com Ce numéro a été imprimé en 24 300 exemplaires. Tous droits réservés. Reproduction interdite, sauf autorisation.

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l’actualité

1er septembre

Un repreneur pour Thermphos

En redressement judiciaire depuis le mois de février, Thermphos, dernier fabricant français d’anhydride phosphorique, change de mains. Le repreneur est l’Allemand Lanxess, spécialisé dans la chimie, qui compte 18 000 salariés dans le monde. Le reprise de Thermphos est associée à un plan d’investissement de cinq millions d’euros sur trois ans à Épierre et à une réduction des effectifs de 32 à 21 personnes.

Nomination à l’aéroport

Paul Cheung A Long est le nouveau directeur de l’aéroport de Chambéry – Savoie. Il remplace Laurence Erbs, partie diriger l’aéroport de Clermont-Ferrand. En Savoie, le nouveau directeur sera en charge de la gestion et de l’exploitation du site que gère Vinci Airports par délégation de service public du Conseil général. Diplômé de l’École nationale de l’aviation civile de Toulouse, Paul Cheung A Long était jusque-là directeur des opérations et du développement de trois aéroports que gère Vinci Airports au Cambodge.

23 septembre

Les entreprises pensent aux JO de 2018

Du 23 au 27 septembre, le Cluster Montagne organise le déplacement d’experts français en Corée du Sud. L’objectif affiché est de présenter le savoir-faire des entreprises en matière d’aménagement de la montagne et de domaines skiables alors que le pays se prépare à accueillir les Jeux olympiques de 2018. Dix milliards d’euros seront investis pour aménager ou créer des stations et moderniser les infrastructures de transport.

27 septembre

L’anniversaire de Côte Rousse

Créé en 1993, le parc d’activité de Côte Rousse fête ses vingt ans. Pour se souvenir que les entreprises sont installées dans les salles de classe d’un collège réhabilité, les élèves de 3e du nouveau collège de Côte Rousse sont associés à l’événement. Ils présentent aux chefs d’entreprise actuels leur vision de l’entreprise de demain. En vingt

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ans, près de 300 sociétés ont été accueillies par le parc d’activité, générant près de 800 emplois directs.

Accuwatt à la place d’ArcelorMittal

Concepteur et fabricant de batteries, chargeurs et convertisseurs pour l’automobile et les systèmes embarqués, Accuwatt installe son siège administratif, son bureau recherche et développement et son unité de production à Aiguebelle. Demeurent en région parisienne le service après-vente et les équipes commerciales. Accuwatt s’installe dans les locaux laissés vacants par ArcelorMittal après la fermeture, en 2012, de son unité de production d’armoires électriques.

1er octobre

Jean-Luc Viart récompensé

Lors des rencontres du Groupement national de la photographie professionnelle, Jean-Luc Viart (Modane) est sacré meilleur portraitiste de France. Le jury a désigné le « champion » 2013 sur dossier. Jean-Luc Viart a présenté douze clichés dont le thème principal est la famille.

Deuzzi s’installe en Savoie

Société spécialisée dans l’externalisation du service informatique, Deuzzi ouvre un bureau à Savoie Technolac (Le Bourget-duLac). Cette nouvelle implantation complète le déploiement dans les Alpes débuté par l’ouverture de bureaux à Annecy et Meylan.

2 octobre

Emploi d’avenir à la S3V

La Société des 3 vallées (S3V), qui gère les stations de Courchevel, la Tania et MéribelMottaret, recrute une secrétaire juridique en CDI via un contrat d’avenir. Selon Claude Faure, président de la S3V, ce premier contrat n’est pas le dernier. Il semble décider à utiliser encore ce dispositif gouvernemental de soutien à l’emploi des jeunes.

4 octobre

Innovation touristique à l’Université

L’Université de Savoie lance une nouvelle formation : un Executive MBA en innovation touristique. Pour l’occasion, l’Université de

CARNET

Livio Benedetti

Livio Benedetti est décédé le 4 octobre, terrassé par un mal qui le rongeait depuis longtemps et qu’il avait, un temps, su repousser. L’artiste, né en Italie il y a 67 ans, s’était installé à Apremont, où il avait rénové une grange transformée en atelier de sculpture. Autodidacte, Livio Benedetti laisse une œuvre importante et variée, ici et sous toutes les latitudes. À l’image de sa Dame du lac, à Aix-les-Bains, nombre de ses sculptures sont exposées sur le domaine public, d’autres ont été réalisées à la demande d’entreprises, dont le buste de Pierre Dumas, à l’entrée du tunnel routier du Fréjus, et les sculptures symboles des hôtels « Les Barmes de l’ours » et « Le Nid d’aigle » à Val-d’Isère.

Nicolas Morel

Nicolas Morel est décédé le 2 novembre, quelques jours après avoir été victime d’une chute dans les locaux de son entreprise, Déplacer les montagnes. Âgé de 46 ans, Nicolas Morel laissera l’image d’un homme toujours très souriant et à l’affût de nouvelles idées pour promouvoir ses services, son entreprises. Créée en 2005, la société Déplacer les montagnes n’avait pas mis longtemps à gravir les échelons tant les prestations de création de stands et de lieux éphémères dans l’esprit montagnard étaient teintées de modernisme. Créateur des salons Alpes Home, Nicolas Morel dénichait des talents dont il exposait ensuite les créations. Au début de l’été, Nicolas Morel avait ouvert les portes du nouveau pôle logistique de Déplacer les montagnes à Partenaires Savoie. L’occasion de dévoiler les projets que permettait de lancer la nouvelle organisation. Le destin en a décidé autrement, laissant les montagnes tristes et vides de la si attachante personnalité de Nicolas.

Savoie signe un accord de partenariat avec la Haute École spécialisée de Suisse occidentale, l’Institut universitaire Kurt-Bösch et Sciences Po Grenoble.

7 octobre

Nouveaux juges au Tribunal de commerce

Le tribunal de commerce de Chambéry enregistre l’arrivée de quatre nouveaux juges en son sein. Les élections permettent l’arrivée de Françoise Caron, Marion Cadet, Gilbert Arnaud et Denis Loper. Trois juges sortants sont réélus : Jean-Michel Dufour, Claude Merlin et Robert Lombardi.


16 octobre

22 octobre

La société Landcloud dévoile son projet de construction d’un data center de haute technologie en Savoie. Ce centre, basé à Savoie Technolac, proposera aux entreprises un hébergement sécurisé sur des serveurs dédiés, hautement sécurisés et accessibles 24 h /24. Le projet permettra des économies d’énergie, avec la récupération de la chaleur produite par les serveurs et sa réutilisation sur un bâtiment proche.

ERDF Savoie poursuit sa politique d’investissement. Trois chantiers, d’un montant total de dix millions d’euros, ont été menés dans les Bauges. Quarante kilomètres de lignes moyenne tension ont été enterrés à La Féclaz et sur le plateau du Revard. La mise en souterrain permet de sécuriser les lignes face aux aléas climatiques et d’améliorer l’alimentation de Barberaz, Saint-Alban, SaintJean-d’Arvey, Saint-François-de-Sales et Les Déserts. En Savoie, 56 % des réseaux sont désormais enfouis.

Landcloud à Savoie Technolac

21 octobre

Nomination à la Direccte

Pascal Dorléac est nommé directeur de l’unité territoriale de la Direccte en Savoie (Direction régionale des entreprises, de la concurrence, de la consommation, du travail et de l’emploi). Âgé de 56 ans, il occupait depuis le mois de juin 2011 le même poste en Ardèche.

ERDF enfouit ses réseaux

l’actualité de lever des capitaux. Roctool est spécialisée dans la conception et le développement de technologies de moulage pour les matériaux composites et plastiques. L’entreprise que dirige Alexandre Guichard a ouvert au printemps deux filiales, aux Etats-Unis et à Taïwan.

Erratum

Dans le précédent numéro de Partenaires Savoie, l’adresse de Félix Ciambrone, artisan chocolatier présenté page 25, était erronée. La boutique et l’atelier de Félix Ciambrone sont situés rue de la Chavanne à La Ravoire.

30 octobre

Roctool lève des fonds

En assemblée générale extraordinaire, les actionnaires de Roctool (Le Bourget-du-Lac) confirment le projet évoqué depuis le printemps. De nouvelles actions sont émises afin

Pour faire paraître une actualité concernant votre entreprise. Contact : partenaires@savoie.cci.fr

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déjà

demain

Mardi 3 décembre : Réunions et rendezvous individuels « Réussir sa participation à un salon international : astuces et erreurs à éviter » ; « Exportation temporaire sous carnet ATA : simplifiez vos démarches avec Webata ». Le Bourget-du-Lac, Savoie Technolac, bâtiment Horloge. Rens. : Maryline Favre – m.favre@savoie.cci.fr – 04 57 73 73 73 Jeudi 5 décembre : Réunion « Dématérialisation de la procédure de vente en détaxe » (Pablo). CCI Savoie. Albertville. Rens. : Maryline Favre – m.favre@savoie.cci.fr – 04 57 73 73 73 Jeudi 5 et vendredi 6 décembre : Pour bien démarrer votre entreprise, participez au stage « 2 jours pour lancer son entreprise ». CCI Savoie, Chambéry. Participation payante. Inscription obligatoire. Rens. : 04 57 73 73 73 Vendredi 6 décembre : À 8 h 30, petit déjeuner de présentation du CNES (Club des nouveaux entrepreneurs savoyards), Albertville. Rens. : Claire Gaurand – c.gaurand@savoie.cci.fr – 04 57 73 73 73 Lundi 9 décembre : Compétitivité, croissance, emploi, où en sommes-nous ? Le préfet de Savoie invite 200 chefs d’entreprise à une soirée de réflexion et d’échanges. De 18 h à 19 h, ateliers d’échanges sur les thèmes de l’emploi, la compétitivité, l’attractivité du territoire, les grands projets. De 19 h à 20 h, synthèse des échanges et conclusion. Amphithéâtre de l’Inseec au Bourget-du-Lac. Rens. : pref-communication@savoie.gouv.fr

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Lundi 16 décembre : À 8 h 30, Café du CNES (Club des nouveaux entrepreneurs savoyards), « Quel mode d’achat et de financement pour mon véhicule professionnel ? ». Rens. : Claire Gaurand – c.gaurand@savoie.cci.fr – 04 57 73 73 73

Jeudi 19 décembre : À 18 h, réunion du Groupement des parrains d’entrepreneurs. CCI Savoie, Chambéry. Rens. : Claire Gaurand – c.gaurand@savoie.cci.fr – 04 57 73 73 73

Du lundi 20 au vendredi 24 janvier : Donnez toutes les chances de réussite à votre projet de création ou reprise d’entreprise avec le stage « 5 jours pour entreprendre ». CCI Savoie, Chambéry. Participation payante, inscription obligatoire. Rens. : 04 57 73 73 73

29 et 30 janvier : Les rendez-vous de l’apprentissage. Salon de l’apprentissage en Savoie. 4 000 m2 dédiés aux filières, aux métiers, aux centres de formation d’apprentis. Mercredi 29, de 9 à 19 heures ; jeudi 30, de 9 à 16 heures. Chambéry, Parc des expositions (lire page 35). Rens. : www.rdv-apprentissage.fr

Jeudi 30 janvier : « Découvrez les potentialités de la ville Yantai au sein de la province du Shandong en Chine ». Réunion d’information. CCI Savoie, Chambéry. Rens. : Maryline Favre – m.favre@savoie.cci.fr – 04 57 73 73 73

Mardi 25 février : Journée de l’international, dans le cadre de la Quinzaine de l’international en Rhône-Alpes. Le Bourget-du-Lac, Savoie Technolac, bâtiment Homère. Rens. : Programme Relations Internationales : international@savoie.cci.fr – 04 57 73 73 73 Vendredi 4 avril : Séminaire de sensibilisation « Nouveaux exportateurs ». Chambéry, CCI Savoie, salle Charles-Montreuil. Rens. : Maryline Favre – m.favre@savoie.cci.fr – 04 57 73 73 73 Du 4 au 6 juin : Forum d’affaires Futurallia. Rencontres interentreprises de différents pays. Lyon, Eurexpo. Inscriptions ouvertes. Rens. : Programme Relations Internationales – international@savoie.cci.fr – 04 57 73 73 73

Les 10 clés pour Entreprendre

3 et 17 décembre, 7 janvier et 4 février. Vous avez l’idée de vous mettre à votre compte, un projet de créer ou reprendre une entreprise : participez à la réunion d’information organisée par le service Création de la CCI Savoie. Participation gratuite. Inscription obligatoire. Rens. : info@savoie.cci.fr / 04 57 73 73 73

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Banque Populaire des Alpes, Société Anonyme Coopérative de Banque Populaire à capital variable, régie par l’article L. 512.2 du Code Monétaire et Financier et l’ensemble des textes relatifs aux Banques Populaires et aux Etablissements de Crédit - Siren 605 520 071 RCS GRENOBLE - Activité annexe : Intermédiaire d’assurance immatriculé à l’ORIAS sous le numéro 07 006 015 - Siège social : 2 avenue du Grésivaudan 38700 CORENC

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Donner du sens à mon argent, c’est le rendre utile pour ma région, ses habitants, son économie, ses entreprises tout en protégeant nos biens… qu’il serve à aménager nos montagnes, à dynamiser nos campagnes, à moderniser nos villes, à favoriser toutes les innovations et sauvegarder l’emploi. Donner du sens à mon argent, c’est ce que je réalise chaque jour en étant client de la Banque Populaire des Alpes.

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Entretien Éric Jalon,prÉfet de la Savoie

Les faits

Préfet de la Savoie, Éric Jalon dresse pour Partenaires Savoie le panorama de l’action menée par l’État en faveur des entreprises et de l’emploi en 2013 et évoque les perspectives pour 2014. Depuis votre nomination, vous visitez régulièrement des entreprises du département. Que retenezvous de ces rencontres ? Je visite régulièrement des entreprises et je demande aux sous-préfets d’en faire de même. J’ai besoin d’avoir une vision concrète de l’activité économique, pour connaître et comprendre ce que font les entreprises. J’ai besoin de comprendre par moi-même ce qui se passe dans les entreprises. Ces visites me permettent de connaître les difficultés auxquelles elles sont confrontées. En contrepartie, ces sociétés ont un point d’entrée vers l’administration, car, très souvent, elles ont une vision très segmentée de l’administration, en fonction de leurs interlocuteurs. C’est extrêmement utile, car ça me permet de bien mesurer certaines problématiques et de nouer des contacts qui sont toujours précieux dans les moments plus délicats.

Les chefs d’entreprise vous parlent-ils souvent de fiscalité et de complexité réglementaire ? Ce n’est pas la question que je pose en premier. Je demande d’abord aux dirigeants et à tous ceux que je rencontre de me faire comprendre ce qu’ils font. Après, effectivement, ils m’exposent leurs difficultés et leurs questions, notamment concernant le domaine fiscal. Dans l’industrie, il y a beaucoup de questions sur la réglementation du travail et sur la réglementation relative à la protection de l’environnement.

L’année 2013 aura été marquée par le dramatique décès de Philippe Collier, le bijoutier d’Albertville, lors du braquage de son établissement. Quelle réponse peut apporter l’État ? Dans une cité comme Albertville, d’image plutôt tranquille, ça a été une déflagration terrible. Quand j’ai accompagné le ministre de l’Intérieur sur place, le 15 mars, nous avons ressenti une émotion et une tension palpables tant la violence de la société est venue heurter la ville avec un retentissement considérable. À ce moment-là, il faut à la fois gérer l’émotion et la

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nécessité de l’action. Nous avons mis en place, sous l’égide de la sous-préfète, une démarche de dialogue pour permettre à tous les ressentis de s’exprimer, puis nous avons engagé un ensemble d’actions, en liaison avec la mairie et le procureur de la République.

De quelles sortes d’actions s’agit-il ? À Albertville, il y aura, concrètement, amélioration de la vidéoprotection avec la mise en place par la ville d’un nouveau système, avec le soutien de l’État. Nous avons aussi proposé aux commerçants de s’inscrire à un outil appelé « Pégase ». Un dispositif dont le principe est simple. Quand il s’enregistre, le commerçant donne les numéros de téléphone de sa boutique, de son domicile, de son téléphone portable, et dès qu’il contacte la police, l’opérateur sait immédiatement qui l’appelle, depuis quel endroit et peut visualiser immédiatement certains documents, comme le plan de la boutique et des photos des abords, afin d’organiser l’intervention sur place. Un dispositif d’alerte « SMS » sera également mis en place, afin de permettre à la police et à la gendarmerie d’avertir les commerçants dès qu’elles sont prévenues d’un événement. Je souhaite que ce dispositif soit mis en place dans le département avant la fin de l’année 2013. Prioritairement sur les zones urbaines, mais pas exclusivement. Une convention sera établie en ce sens avec le président de la CCI Savoie.

À quelques semaines de la fin de l’année, quel bilan dressezvous de l’activité économique du département en 2013 ? C’est un peu tôt pour un bilan, mais plusieurs tendances se dessinent. Le département a su s’appuyer sur ses points forts. Nous avons eu la chance d’avoir une activité touristique hivernale très positive, avec une hausse de 4 % de la destination Savoie. Avec 22,7 millions de nuitées, un record a été atteint. La saison estivale a été plus contrastée, mais le mois d’août a été satisfaisant. Cette activité touristique reste le premier moteur économique du département. Ce moteur-là a fonctionné cette

Éric Jalon est arrivé en Savoie en juillet 2012. année. Ce qui a fonctionné aussi, c’est l’export. La balance commerciale de la Savoie est excédentaire. Sur les huit premiers mois de l’année, les exportations ont crû de 3 % par rapport aux huit premiers mois de 2012. Au total, on a une économie savoyarde qui a bien résisté. Elle a même légèrement progressé. Sur les huit premiers mois de l’année, les chiffres d’affaires progressent globalement légèrement, de 0,7 %.

Comment cette situation des entreprises se concrétise-t-elle sur les chiffres du chômage ? Le département conserve son différentiel. Le taux de chômage s’élève à 8,1 %. On a connu au mois de juillet et au mois d’août surtout une légère baisse des demandeurs d’emploi : - 1,9 % en août pour les demandeurs de catégorie A. C’est encore trop tôt pour dire que c’est une tendance. Il faut que ces infléchissements soient confirmés dans les mois qui viennent, mais c’est un encouragement à continuer, même si cette légère inflexion de la courbe du chômage n’a pas corrigé la forte augmentation que nous avons connue depuis un an, de l’ordre de 8,3 %.

De quelle manière l’action publique peut-elle peser sur ces tendances ? Nous avons déployé l’ensemble de la boîte à outils du Pacte pour la croissance, la compétitivité et l’emploi, un ensemble de trente-cinq mesures concrètes en faveur des entreprises.


Entretien J’insiste sur un point : l’une des grandes forces de cette démarche est de ne pas opposer compétitivité et emploi, de ne pas opposer compétitivité et solidarité. Il y a des outils directement orientés sur la compétitivité et d’autres sur l’accès à l’emploi, notamment des jeunes, d’autres sur l’accès à l’emploi de publics en situation de précarité. Ces différents outils se combinent les uns aux autres.

L’un de ces outils concerne les emplois d’avenir. Nous tiendrons l’objectif qui nous a été assigné de 444 emplois d’avenir dans le secteur non marchand où 411 contrats ont déjà été signés. Nous sommes un peu peu plus en retrait dans le secteur marchand, mais nous avons déjà fait un peu plus de la moitié de l’objectif avec 56 contrats sur 86. Il y a des expériences très riches à valoriser autour de ces emplois d’avenir et aussi autour du contrat de génération. J’encourage toutes les entreprises à bien regarder ces outils dès lors qu’elles ont un projet de recrutement.

La Savoie semble en pointe dans ce domaine. Je ne suis pas dans la comparaison avec mes collègues préfets, si ce n’est dans un esprit de saine émulation ! Mon objectif est que dans le département l’action de l’État soit la plus performante possible, pas plus performante que dans tel ou tel département. Mais il est vrai que le sujet me tient à cœur. Nous avons « mouillé la chemise » car il y a des enjeux importants, à la fois collectifs parce qu’il s’agit de la compétitivité de notre économie, et individuels en ce sens qu’à chaque fois que vous offrez à un jeune, grâce à l’aide de l’État, la possibilité de mettre le pied à l’étrier, et que vous le voyez ensuite évoluer, c’est une véritable satisfaction. Chacun de ces jeunes à qui on donne une chance, c’est aussi une chance pour notre pays, pour notre département.

Est-ce le sens de votre démarche pour que la Savoie rejoigne le dispositif « Garantie jeunes » ? Oui. Le département fera partie de la deuxième vague d’expérimentation, en 2014. Nous avons déjà, avec les partenaires supports de cette action, principalement le Conseil général et les missions locales, commencé à travailler sur notre plan d’action pour pouvoir démarrer dès le feu vert du ministère. Environ 400 jeunes seront concernés en Savoie et accompagnés durant une période de un an. Pour chaque jeune, nous ferons un projet « sur mesure », en fonction de

ses besoins : pour les uns il s’agit de les sortir de la précarité, pour d’autres d’améliorer leur mobilité, de résoudre un problème de logement, pour des jeunes diplômés, là encore, l’objectif est de remettre le pied à l’étrier et de remettre ces jeunes dans un parcours vers l’emploi, de « décrocher » un premier emploi, etc.

Quel bilan dressez-vous du lancement du CICE, le crédit impôt compétitivité emploi, et son dispositif de préfinancement ? S’agissant du CICE, je me suis rendu compte qu’il suscitait des incompréhensions, voire des appréhensions, notamment parce que d’autres dispositifs, également appelés « crédit d’impôt », sont plus complexes. Aussi, nous essayons d’avoir un message clair. Un message de compétitivité : 4 % de réduction des coûts salariaux en 2013, 6 % à compter de 2014 ; un message de stabilité : ce dispositif a fait l’objet d’un engagement de stabilité pour la durée de la mandature ; un message de sécurité : le calcul de l’assiette est très simple, les redressements éventuels seront appliqués avec le discernement nécessaire, et les questions liées à l’affectation du CICE relèvent du dialogue social et non du contrôle fiscal. S’agissant du préfinancement, soixante-douze entreprises ont bénéficié du préfinancement CICE, pour un montant total de 4,2 millions d’euros. C’est un apport direct en trésorerie.

Bpifrance, outil dédié aux financements des entreprises, estelle désormais opérationnelle ? La création de la Bpi est l’un des axes forts de la politique de l’État. En Savoie, la Bpi fait partie du montage qui a permis la reprise de Rio Tinto Alcan à Saint-Jean-de-Maurienne, dans un montage associant Trimet, EDF et la Bpi. Nous avons donc la chance d’avoir en Maurienne l’illustration concrète de ce qu’est Bpi. Au-delà, ce dispositif se met en place à partir des briques qui existaient, Oséo, la Caisse des dépôts, et est aujourd’hui actif. Je voudrais aussi souligner que la Banque européenne d’investissement a été mise en capacité par les États membres d’apporter environ 20 millions d’euros par an de financements supplémentaires à l’économie européenne, entre 2013 et 2015. Bpifrance et la Caisse des dépôts en sont les « guichets » pour les acteurs locaux.

Quelle est la feuille de route pour 2014 ? Il y aura un approfondissement de la boîte à outils du Pacte pour la croissance, la

compétitivité et l’emploi, et il y aura aussi, pour répondre aux préoccupations des chefs d’entreprise, des démarches de simplification et de modernisation de la relation entre l’administration et les usagers, notamment les entreprises.

L’année 2014 sera marquée par des avancées notables attendues sur le projet du Lyon Turin Ferroviaire. La Savoie peut-t-elle bénéficier d’un tel chantier ? Il le faut. Le calendrier des opérations concernant le tunnel de base est désormais précisé. Le premier ouvrage sera la galerie de reconnaissance du futur tunnel de 57 kilomètres. Sur une dizaine de kilomètres, celle-ci sera creusée dans l’axe et au gabarit du futur tunnel. L’enjeu pour les services déconcentrés de l’État et pour moi qui a été désigné préfet coordonnateur du projet par le préfet de Région, c’est de réussir l’intégration territoriale de ce chantier. Il est susceptible de rassembler un très grand nombre d’emplois, jusqu’à 2 000 emplois pendant les cinq années les plus importantes. Il faut réunir les conditions pour que ces emplois puissent être pourvus, qu’il puisse y avoir l’offre de logement, l’offre de formation, l’offre de recrutement pour les pourvoir. Sur les chantiers des descenderies, nous avions entre 25 et 30 % de recrutements en Savoie et entre 40 et 50 % de recrutements en Rhône-Alpes. Mon objectif, c’est d’obtenir les mêmes résultats sur le chantier du tunnel proprement dit.

RTE, avec le chantier de ligne souterraine entre la Savoie et le Piémont, et EDF, avec la rénovation du barrage de la Coche, seront également très actifs sur le territoire. Certes, nous évoquons beaucoup le chantier Lyon Turin Ferroviaire, mais ces autres chantiers sont très substantiels. Le chantier « Savoie – Piémont » de RTE est un chantier de 190 kilomètres, ce qui en fera la plus grande liaison électrique souterraine dans le monde. C’est un projet qui représente plus de 500 emplois directs, 70 entreprises et un investissement de 1,4 milliard d’euros, dont 600 millions pour le tronçon français. Il y a aussi les projets d’EDF qui apportent du travail et des ressources au département. L’enjeu pour les services de l’État, les collectivités, les entreprises porteuses de ces projets, c’est d’être bien coordonnés pour que ces chantiers ne soient pas « plaqués » sur le territoire mais bien intégrés, sur le plan environnemental, sur le plan social et sur le plan économique. ■

N° 105 - CCI Savoie – partenaires savoie /

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Les dossiers de

FISCALIT PATRIMOINE Se poser les bonnes questions, au bon moment L’ÉCONOMIE EN SAVOIE

Les faits

Happé par la gestion quotidienne de son entreprise, le dirigeant manque parfois de temps pour envisager l’avenir. L’anticipation est pourtant l’une des clés de la réussite dans un contexte marqué par les incertitudes tant économiques que législatives.

L

es nombreuses annonces fiscales de ces dernières semaines, accompagnées d’autant de commentaires, parfois contradictoires, ont accentué l’impression d’instabilité. Face à cette situation, il est difficile pour un chef d’entreprise de rester au fait de l’actualité législative. Constaté dès la crise de 2008, le rapprochement entre le dirigeant et les professionnels du chiffre est désormais généralisé. Outre le banquier, l’expert-comptable occupe maintenant une place particulière au côté du chef d’entreprise, à toutes les étapes de l’évolution de l’activité. Cette année, la Chambre de commerce et d’industrie de la Savoie aura accompagné près de 1 000 porteurs de projets vers la création d’entreprise. Dans le même temps, plus d’un tiers des dirigeants savoyards ont l’âge auquel se pose la question de la transmission de leur outil de travail. La création et la transmission d’entreprise sont deux étapes décisives du parcours du dirigeant, qui aura été confronté durant toute sa carrière à la nécessité de faire des choix. « Dire que le chef d’entreprise est préoccupé par les conséquences fiscales de son activité est très réducteur, même si ces questions sont légitimes. La question de la protection sociale du dirigeant, de son conjoint, doit être anticipée très tôt. La recherche d’une optimisation immédiate ne doit pas être contradictoire avec le niveau de retraite en fin de carrière », affirme Dominique Prévert, consultant au sein de M.G. Protection sociale, entité du groupe Magnin-Gecors créée pour accompagner les chefs d’entreprise. « La protection sociale est un champ de compétence ingrat mais les clients sont demandeurs. Avec M.G. Protection sociale, nous sommes proactifs. Pour chaque profil, nous élaborons un diagnostic, nous identifions les zones à risques et nous imaginons une solution adaptée. Il s’agit d’aider le client à définir ses objectifs », complète Marc Beggiora, président du groupe Magnin-Gecors. Le chef d’entreprise a de nombreux outils pour suivre la santé financière de sa société et se

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Marc Beggiora, Dominique Prévert, Marion Beggiora, Céline Blumet, Guillaume Cohen et Patrick Charignon, experts du groupe Magnin-Gecors, invitent les chefs d’entreprise à se poser les bonnes questions. projeter dans l’avenir. Ce n’est plus du tout le cas quand il s’agit de sa situation personnelle. Quels que soient son âge et la situation de son entreprise, chacun doit s’interroger sur l’avenir. À chaque étape correspond une série de questions qu’il s’agit de se poser afin de trouver le meilleur conseil possible. « Il s’agit d’inciter les gens à imaginer ce que sera leur vie dans 10-15 ans. Alors qu’il existe un business plan et des tableaux de

bord pour les entreprises, il n’existe pas d’outil pour le chef d’entreprise », constate Dominique Prévert. ■ Dossier technique réalisé en collaboration avec le cabinet Magnin-Gecors : Guillaume Cohen (expert-comptable / créateur d’entreprise), Céline Blumet (gestion de patrimoine), Patrick Charignon (transmission) et Dominique Prévert (M.G. Protection sociale).

Pour expliquer la loi de finances

Le jeudi 30 janvier, à 18 h 30, à Chambéry, l’ordre régional des experts-comptables et l’Association départementale des experts-comptables de Savoie organiseront une réunion d’information sur la loi de finances 2014. La première soirée de ce type, proposée en février 2013, ayant connu un vrai succès, la formule est conservée. Sur un format court (90 minutes), cinq experts-comptables se relaient pour dresser un panorama dynamique et complet des problématiques comptables et fiscales attendues durant l’année. « Nous reconduisons notre invitation car la loi de finances 2014 nous oblige à présenter de nouveau des choses importantes, sur lesquelles l’État ne communique par forcément beaucoup. C’est le cas, par exemple, sur la fiscalité des plus-values sur les cessions de titres, qui change à nouveau. Les modifications en matière de TVA, déjà annoncées, seront effectives au 1er janvier 2014 », explique Régis Merlin. Rendez-vous, rue Marcoz à Chambéry, en l’amphithéâtre de la présidence de l’Université de Savoie. Entrée gratuite.


Les dossiers de L’ÉCONOMIE EN SAVOIE

Les questions que doit se poser le créateur d’entreprise

D

ès la création de l’entreprise, le choix d’organisation aura des conséquences sur la sécurité du projet mais aussi sur les retombées sociales et fiscales pour le chef d’entreprise.

Le statut du chef d’entreprise • Analyse de la situation personnelle avant la création pour choisir le meilleur statut. • Analyse des objectifs professionnels. • Conséquence du choix du statut sur le régime fiscal, la protection sociale, la retraite et la prévoyance. Le statut de gérant majoritaire non salarié est le statut le plus souvent choisi lors d’une création d’entreprise, notamment car il permet de bénéficier de la protection liée à la Sarl et également d’un système de rémunération économiquement intéressant. En modifiant la règle du versement des dividendes, la loi de finances rectificative 2012 puis la loi de finances 2013 ont changé la donne. Mais pas jusqu’à privilégier le statut de gérant salarié.

Les choix comptables

Le mécénat d’entreprise

Deux options sont possibles au moment de créer son entreprise. Acquitter l’impôt sur les sociétés (IS) ou l’impôt sur le revenu (IR) dès que l’activité sera bénéficiaire. Au début de l’activité, les entreprises bénéfi cient de certaines exonérations, à l’image de la CFE (Cotisation foncière des entreprises).

Dans la limite d’un plafond de 5 % du chiffre d’affaires, les versements au profit des organismes agréés ayant pour objet exclusif le financement de PME ou la fourniture de prestations d’accompagnement en début d’activité bénéficient d’un abattement d’impôt de 60 %.

Les premiers recrutements

De plus en plus de professionnels s’orientent vers le financement locatif pour acquérir de nouveaux équipements. Attractives sur le plan comptable, ces solutions séduisent également par leur souplesse et leurs services associés. Les deux formules les plus connues sont le crédit-bail et la location longue durée, réservés aux véhicules. Le matériel acquis via la formule doit être neuf, d’occasion sous certaines conditions, amortissable et identifiable par un numéro de série. Il est possible de financer un local professionnel par financement locatif. ■

Le financement locatif

Recherche des aides et exonérations possibles en prévision des premières embauches. Le Pacte pour la croissance, la compétitivité et l’emploi mis en place par le gouvernement a créé les contrats d’emploi d’avenir, financièrement aidés. Ce nouveau dispositif complète d’autres formules ouvrant droit à des aides : contrat unique d’insertion, contrat de professionnalisation, contrat d’apprentissage, embauche de personnes handicapées, etc.

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Les dossiers de

T MOIN : R GIS MERLIN L’ÉCONOMIE EN SAVOIE

Les faits

Régis Merlin est le délégué départemental de l’ordre régional des experts-comptables.

Que répondez-vous à ceux qui constatent qu’il est de plus en plus compliqué de suivre l’évolution des règles comptables et fiscales ? C’est un constat partagé par les experts-comptables. Certains clients nous font part de leurs difficultés, d’autres pas forcément. Notre rôle est de monter au créneau pour l’ensemble des clients. Il y a toujours beaucoup de changements en matière de comptabilité, en matière de fiscalité, en matière de droit social, et l’expert-comptable doit se montrer vigilant pour informer ses clients de tous ces changements.

La mission d’accompagnement évolue-t-elle ? Cette mission a toujours existé. Depuis plusieurs années, elle est accrue dans sa consistance car il y a de plus en plus de textes législatifs qui s’empilent, de plus en plus de choses compliquées, et nous devons aider le dirigeant. Cette complexité législative s’ajoute au contexte économique, avec un manque de visibilité sur les commandes, sur le chiffre d’affaires. L’expert-comptable intervient à la demande du client mais aussi, parfois, quand le client ne le

demande pas pour l’alerter sur son niveau de chiffre d’affaires, sur son niveau de trésorerie, sur ses encours et pour l’aider à réagir avant que la situation ne se complique trop.

Le rôle de l’expert-comptable s’arrêtet-il aux portes de l’entreprise ? Nous conseillons le chef d’entreprise dès le moment où il se pose la question de la création de son activité, durant toute la vie de l’entreprise, jusqu’à sa transmission. Dans ces momentslà, nous sommes au côté de l’entreprise et, en parallèle, nous pouvons être le conseil du dirigeant, personne physique. De ce point de vue, il y a tout un ensemble de missions que l’on peut lui proposer, à commencer par sa protection sociale en attirant son attention sur les possibilités en matière de complémentaire santé, de retraite. Sur certains dossiers, il est possible d’aller plus loin, en matière de patrimoine, de gestion de patrimoine.

Ce positionnement de la profession semble assez récent sur ce créneau. Oui et non. Les experts–comptables sont toujours intervenus dans la gestion du

Régis Merlin. patrimoine, mais sans le dire, en conseillant le chef d’entreprise pour un investissement, pour le choix de son statut personnel, pour adopter le meilleur schéma juridique, en lien avec d’autres professions. Chaque année, l’expert-comptable s’occupe de l’impôt sur le revenu, de l’impôt sur la fortune de son client, donc nous remplissons déjà cette mission. Désormais, l’ordre des experts–comptables se positionne sur la mission de conseil en gestion patrimoniale et développe des outils en ce sens. ■

Les questions que doit se poser le chef d’entreprise

L

’entreprise représente souvent le patrimoine du chef d’entreprise. Plus l’entreprise est performante, plus le déséquilibre entre patrimoine privé et patrimoine professionnel s’accentue. Une situation à risque pour l’entrepreneur et sa famille. En se questionnant très tôt sur l’évolution de son patrimoine et sur la fin de sa carrière (dès la création de l’entreprise !), le dirigeant peut ensuite aborder les différentes étapes de l’évolution de l’entreprise sans trop de surprise.

Entreprendre la constitution et la protection d’un patrimoine privé En cas de défaut de paiement, les créanciers professionnels pourront exiger le paiement des dettes sur votre patrimoine privé si le patrimoine professionnel n’est pas suffisant pour satisfaire tous les créanciers.

14 / CCI Savoie – partenaires savoie - N° 105

Des aménagements juridiques existent pour distinguer vos patrimoines privés et professionnels.

solutions existent pour neutraliser toute fiscalité résultant de la survenance d’un risque couvert par l’assurance décès-invalidité.

Renforcer la protection du conjoint

Préparer sa retraite

L’allongement de la durée de vie et la complexification du système des retraites rendent de plus en plus nécessaire d’anticiper la protection du conjoint survivant, voire des enfants. Les outils sont nombreux : assurance vie, donation, aménagement du régime matrimonial, contrat de prévoyance, démembrement de propriété, SCI, etc.

Les outils disponibles sont nombreux. En anticipant la démarche, il est possible d’investir à son rythme, selon une programmation choisie. L’objectif étant de se constituer un capital à terme et d’obtenir des revenus complémentaires au moment de la retraite.

Anticiper le décès ou l’invalidité du dirigeant En cas de décès ou d’invalidité, le remboursement des capitaux peut constituer un bénéfice taxable pour votre société. Des

Et aussi Comment financer la croissance de l’entreprise sans perdre le contrôle ?

Comment optimiser la fiscalité ? Assurer l’équilibre entre patrimoine privé et patrimoine professionnel. ■


Les dossiers de

LE ROLE DES ASSUREURS

30 juin 2014, du décret du 11 janvier 2012 sur la mise en conformité du dispositif de protection sociale de chaque entreprise. Pour continuer à bénéficier des avantages sociaux liés aux contrats (santé, prévoyance, retraite…), les entreprises doivent formaliser la démarche. Alors que l’échéance approche (la date a été repoussée une fois du 1er janvier au 30 juin), la question est posée : À qui revient la mission de conseil de l’entreprise ? À l’assureur auprès duquel les contrats sont souscrits ? À l’expert-comptable ? Le chef d’entreprise n’a que faire de la réponse, mais il a l’obligation que le travail soit effectué. « Quel que soit le sujet évoqué, le chef d’entreprise a besoin de conseils. L’expertcomptable donne la direction et l’assureur apporte la technique. Le contexte économique est tel que le dirigeant n’a pas le temps de lever la tête du guidon. Pris dans le quotidien de l’entreprise, il attend que

? Remercier

nous apportions une réponse adaptée à sa situation. Au-delà des sommes en jeu, c’est le projet qui est important. Nous devons être à l’écoute. C’est primordial », estime JeanFrançois Rousset. L’explosion des sites Internet permet au plus grand nombre d’obtenir des réponses directes aux questions qu’ils se posent. Cette masse d’informations ne facilite pas forcément les démarches. « La majorité de nos clients arrive dans le flou, car il est difficile de faire le tri parmi toutes les informations. Contrairement à l’expert-comptable et au banquier, nous, assureurs, devons faire face au tabou de l’argent, très présent en France. Alors que nous sommes tenus au secret professionnel, le client n’a pas le même regard sur l’assureur que sur le banquier. Nous devons être patients et très pédagogues pour que les informations nous parviennent », constate Marco Perucca. ■

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L’ÉCONOMIE EN SAVOIE

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Les dossiers de

T MOIN : VINCENT BOUVIER L’ÉCONOMIE EN SAVOIE

Les faits

Vincent Bouvier est le président de l’Association départementale des experts-comptables de la Savoie.

La crise de 2008 a-t-elle modifié la relation client-comptable ? La crise de 2008 nous a rapproché de nos clients. C’est un fait indéniable. Les entreprises se sont rendu compte qu’elles avaient besoin de conseils en amont. Avant que les problèmes arrivent. Les experts-comptables se doivent d’être présents sur le terrain à tous moments et à tous niveaux auprès de leurs clients.

La manière de faire des dirigeants d’entreprise a-t-elle changé ? Il y a toujours des entrepreneurs qui se posent la question du besoin d’un expert-comptable après un an d’activité, mais aujourd’hui la majorité des personnes souhaitant entreprendre vont s’entourer de professionnels de la gestion afin de se concentrer sur leur activité, leur entreprise. L’expert-comptable intervient en amont, pour connaître l’activité, élaborer un budget prévisionnel et attirer l’attention sur les points principaux. Il est impensable d’établir un budget prévisionnel si on ne connaît pas l’activité, le créateur d’entreprise, son histoire, sa stratégie.

Pourtant, l’idée est plus importante que la démarche administrative menant à la création. Il n’y a pas que la partie administrative. Chaque réflexion sur la stratégie, la technologie, le produit, le marché, aura des conséquences financières. Dès qu’on a l’idée, il faut s’entourer d’experts car l’aspect financier est le nerf de la guerre.

Ce qui veut dire que le métier a évolué ? Le client attend toujours de nous que nous soyons des techniciens. L’expert-comptable doit mettre sa connaissance technique au service de l’entreprise. 2008 a été un révélateur, mais ça existait déjà avant : la différence se fait sur la capacité de l’expert-comptable à comprendre l’entreprise.

La relation entre le créateur d’entreprise et son expert-comptable doit-elle être particulière ? Il faut évidemment une relation de confiance. Nous sommes tenus au secret professionnel, mais le client dira tout seulement si la confi ance est instaurée. Aujourd’hui, pour

Vincent Bouvier. accompagner la création d’entreprise, il existe beaucoup d’outils, que l’entrepreneur ne peut pas tous connaître. L’expert-comptable a son rôle à jouer en apportant la bonne orientation et en évitant de faire perdre du temps au créateur qui aurait à taper à toutes les portes. ■

Les questions à se poser avant la cession d’entreprise

I

l est indispensable pour le chef d’entreprise d’avoir une vision à long terme de toutes les opérations à réaliser avant d’engager la cession de sa société. Cela afin de renforcer la pérennité, les équilibres fi nanciers et la sécurité civile et fiscale.

Mon entreprise est-elle protégée si je disparais ? Très en amont, il s’agit de se poser la question de la protection de l’entreprise en cas de décès ou d’invalidité. La signature d’un pacte « Dutreil » permet de réduire l’assiette de taxation (moins 75 %) lors de la transmission.

Quel statut lors de mon départ ? Il est possible de revendiquer un régime fiscal de faveur lors de la cession, par exemple pour partir en retraite.

Puis-je quitter l’entreprise rapidement ?

16 / CCI Savoie – partenaires savoie - N° 105

L’analyse des principales fonctions de l’entreprise permettra de le dire. Si le dirigeant est caution personnelle de l’entreprise, il devra rapidement se libérer de cette obligation.

L’impact de la cession sur mon patrimoine Une analyse de l’impact de la cession sur le patrimoine, aux plans budgétaire, fiscal et successoral, est nécessaire plusieurs années avant la vente. Il est possible de conserver l’immobilier professionnel après la cession.

Le maintien du train de vie Se poser la question des revenus nécessaires après la vente. Dresser un état des lieux des investissements financiers ou patrimoniaux.

Investir les recettes de la cession Si les conditions requises pour le report d’imposition ne sont pas réunies, une holding

devra porter les titres, afin de les vendre pour permettre de nouveaux investissements.

Une cession a-t-elle un coût ? La transmission d’une entreprise de son vivant ou en cas de décès peut s’avérer très coûteuse si elle n’a pas été préparée. La valeur, souvent importante, de l’entreprise et le patrimoine privé doivent être rapprochés du barème progressif des droits de succession. La cession d’une entreprise est soumise à taxation en cas de plus-value sur la valeur de l’entreprise. Une étude approfondie et chiffrée permettra de mesurer l’impact fiscal en cas de cession.

La transmission aux enfants Si le dirigeant souhaite transmettre une partie du prix de cession à ses enfants, l’anticipation a du bon : donner des titres avant la vente est plus avantageux fiscalement. ■


Industrie L’innovation,clé du succès d’Aixam Les faits

Aixam aura vécu une année 2013 pleine de rebondissements. Mais, trente ans après sa création, la société aixoise demeure fidèle à la philosophie qui l’a hissée au sommet.

C

réée en 1983 sur les fondations de la marque Arola, Aixam est depuis plus d’un quart de siècle l’incontestable leader du marché des voitures sans permis, en France et en Europe. Sur 100 voitures achetées par les particuliers, près de 45 portent le logo Aixam. En 1992, Aixam a créé une seconde marque, Mega, pour porter son offre professionnelle. Les petits utilitaires savoyards ont été les premiers à adopter une motorisation électrique, dès 2002. En 2007, 15 500 véhicules ont été assemblés à Aixles-Bains. Record absolu. Après une baisse à 11 200 unités en 2009, la production Aixam Mega se stabilisera cette année à 12 000 dont 9 000 Aixam. Le développement des marques Aixam Mega s’appuie sur une philosophie jamais remise en cause par Philippe Colançon, l’ingénieur « maison » devenu PDG de l’entreprise et, depuis le rachat par Polaris, président de la Business Unit Aixam Mega Goupil. L’innovation est au cœur de la démarche, afin d’apporter encore et toujours des produits de qualité aux clients, tout en tenant à bonne distance la concurrence. L’année 2013 est le symbole de cette politique. Au mois de mars, Aixam a lancé une gamme 100 % électrique. Une première sur le marché des véhicules sans permis. Plus légers que les véhicules traditionnels et amenés à effectuer moins de longs trajets, les « e-Aixam » ont gommé les principaux défauts liés au poids des batteries et à la faible autonomie. Au mois de septembre, Aixam a dévoilé sa nouvelle gamme « Vision », déclinée en trois carrosseries : compact, coupé et break. À l’image des constructeurs automobiles,

La nouvelle gamme a été présentée en septembre. l’entreprise savoyarde a adopté depuis la fin des années 1990 la démarche des gammes « complètes », couvrant l’ensemble des besoins et des typologies de clientèles, tout en apportant un soin particulier à l’esthétique et à la finition des modèles. « Nous avons toujours eu cette politique. Nous avons été les premiers à adopter des moteurs bicylindres. Nous avons été les premiers à mener des crash tests, les premiers à proposer le freinage ABS, les premiers à encapsuler les moteurs pour diminuer les niveaux sonores. C’est grâce à cette approche que nous sommes devenus leaders sur le marché. Nous sommes régulièrement copiés. Les gens prennent des idées à droite, à gauche, mais souvent chez nous », explique Philippe Colançon. En concevant la gamme Aixam Vision, les techniciens avaient comme challenge de réduire le plus possible les émissions sonores des véhicules afin d’améliorer le confort des utilisateurs et d’assurer le plus de discrétion possible dans le trafic. Les acquéreurs de la

version électrique de ces modèles bénéficient d’un véhicule 100 % silencieux, unique sur le marché. Partie très tôt vers la niche de l’électrique professionnel, avec Mega, la marque d’Aixles-Bains a temporisé avant de proposer ses solutions au grand public. Les e-Aixam s’inscrivent désormais dans la démarche globale de développement de l’entreprise. « Nous n’avions pas décidé de nous engager sur cette voie, mais en surfant sur la communication faite par Renault sur sa Twizy, nous avons démontré que nous sommes capables de réaliser un véhicule aux performances largement aussi bonnes, voire meilleures en tenue de route, et plus convivial. Il s’agit d’un véhicule fermé et chauffé l’hiver. Pourquoi se priver ? Nous sommes convaincus que l’avenir se situe là. Pour l’instant, les batteries représentent encore une part importante du prix du véhicule, mais avec l’arrivée en masse des grands constructeurs sur le secteur, les prix des batteries vont baisser », assure Philippe Colançon. ■

Aixam-Mega a l’accent américain

Un soin particulier est apporté aux finitions.

Au mois d’avril, la société Aixam-Mega a changé d’actionnaire principal. L’entreprise appartient désormais à l’Américain Polaris. La société a connu un développement mondial avec ses véhicules de loisirs, quads, rangers, motoneiges et motos. En 2012, l’entreprise a réalisé 2,5 milliards d’euros de chiffre d’affaires, contre 90 millions pour Aixam-Mega. Polaris était déjà propriétaire de la marque française Goupil, concurrente de Mega sur le marché des petits utilitaires. « Cet adossement à un groupe puissant est une chance pour le développement de nos modèles », estime Philippe Colançon, nommé président de l’entité Aixam-Mega-Goupil.

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CCI SAVOIE

COMMERCE : LES CHIFFRES CLÉS Une situation variée selon les territoires

E

raréfiés, obligeant les habitants d’une majorité de communes à se déplacer pour effectuer leurs courses, notamment alimentaires. Cette situation est identique dans les communes rurales de plaine. Hormis le cas particulier des stations, en trente ans, l’offre commerciale s’est déplacée, pour se concentrer à proximité des grandes villes et le long des grands axes routiers. Le phénomène dépasse désormais le cadre du commerce, avec une pression foncière importante dans les

n trente ans, le nombre de commerces a progressé d’environ 5% en Savoie. Cette stabilité n’est pas le reflet de la réalité. Depuis le début des années 1980, la situation du commerce a profondément changé dans le département. En montagne d’abord, où le nombre des boutiques de station a explosé (670 commerces dédiés aux articles de sports, contre 291 il y a trente ans, +230%). Dans le même temps, les commerces de proximité ouverts toute l’année se sont

Répartition des établissements

Commerce

16,7 %

26 141

Industrie

Alimentaire

Alimentaire

9%

Commerces 8 % Services 8% BTP Commerces Services Industrie BTP 15 % Commerces BTP Industrie 16 % Industrie

65,3 %

6 688

BTP

2%

Services

2 399

4 820

Services

Répartition des commerces

6%

12 %

secteurs concernés, avec des difficultés marquées à faire cohabiter les différentes composantes du territoire (logements, infrastructures, bâtiments publics, industrie, artisanat et agriculture). La Savoie propose à ses clients sédentaires une offre importante, notamment grâce aux commerces imaginés à l’attention des touristes mais dont chacun peut profiter. Cette situation explique, en partie, le faible taux d’évasion commerciale vers les départements voisins.

Culture-loisirs

Alimentaire Culture-loisirs

23 %

Culture - loisirs

Santé-beauté Santé - beauté

19 %

Equipement de la m

Equipement de la maison

Equipement la maison Commerce non de sédentaire Commerce non séd Réparation Commerce non sédentaires

Réparation

Réparation

8%

2 %1 % 2 % 4%

Autres

Arrondissement de Chambéry

Arrondissement de Chambéry Arrondissement d’Albertville Arrondissement d'Albertville Arrondissement de Saint-Jean

9%

10 %

Arrondissement de Saint-Jean Arrondissement d'Albertville Vente à distance

Arrondissement de Saint-Jean Isèreà distance Isère Vente Vente à distance Haute-Savoie

24 %

Arrondissement d'Albertville Arrondissement d Arrondissement de Saint-Jean Total Savoie

Isère Haute-Savoie

Autre

Isère AutreHaute-Savoie

Arrondissement d

Arrondissement de Chambéry Arrondissement d 10 %

de Saint-Jean VenteArrondissement à distance

58 %

Autres

Évasion commerciale

Arrondissement Chambéry Arrondissement dede Chambéry Arrondissement d'Albertville

25 %

Equipement de la p

Equipement de de la personne Equipement la personne

Autres

Lieux d’achat des Savoyards

Santé-beauté

Total Savoie

Total Savoie

Haute-Savoie

Autre

Évolution desAutre parts de marché 80,0% 70,0% 80,0% 53 % 60,0% 70,0% 47 %80,0% 50,0% 60,0% 70,0% 40,0% 50,0% 60,0% 30,0% 40,0% 50,0% 20,0% 30,0% 40,0% 10,0% 20,0% 30,0% 0,0% 10,0% 20,0% 1995 0,0% 10,0% 0,0% 1995

71 %

63 %

Commerces traditionnels et marchés

37 % 29 %

Moyenne et grande distribution

Commerces tradiontionnels et marchés

26 %

Commerces tradiontionnels et marchés Moyenne et grande distribution

2000 2000 1995

2003 2003 2000

18 / CCI Savoie – partenaires savoie - N° 105

chiffres-commerce-PS-decembre.indd 1

74 %

Sources : Moyenne grandeInsee, distribution CCIetSavoie, Direction départementale des territoire / Préfecture de la Savoie.

2011 2003

2011 2011

13/11/2013 09:45:50


Commerce

Un nouvel outil pour les unions commerciales Les faits

L

La Chambre de commerce et d’industrie de la Savoie a créé un « Pack » à l’attention des responsables d’unions commerciales.

a Savoie compte plus de 5 300 commerces et 55 unions commerciales. « Le commerce est un acteur majeur de l’activité économique savoyarde. Composante à part entière de l’aménagement et de l’animation du territoire, au service des habitants, il donne vie à la cité. Il est la vitrine de la ville et contribue de façon décisive à son attractivité », estime René Chevalier, président de la CCI Savoie. Le « Pack UC » a été dévoilé le 23 septembre, lors de l’assemblée générale de la Chambre de commerce et d’industrie, placée cette année sous le signe du commerce. « Convaincu que l’avenir commercial de nos villes et villages passe re par une structuration des unions commerciales de notre département, je réaffirme ma volonté oisirs d’aider vos UC à relancer la fédération auté départementale et je prends l’engagement de ent de la personne lancer d’ici à la fin de l’année une plate-forme collaborative, Mérézo-Savoie. Sur cette plateent de la maison forme, vous retrouverez ce “Pack UC”, avec les

dernières informations disponibles, mais aussi bien des fiches pratiques. La communauté “Présidents d’union commerciale” sera créée et vous permettra d’échanger entre vous », explique le président de la CCI Savoie. L’objectif affiché de la CCI Savoie est d’accompagner la professionnalisation des unions commerciales afin que celles-ci enregistrent de nouvelles adhésions. Organisé en fiches et livrets, le « Pack UC » est évolutif afin de demeurer en phase avec l’évolution du secteur. L’annuaire des unions commerciales de Savoie est l’élément central du « Pack ». Il doit permettre aux dirigeants d’association de se connaître et d’échanger sur des problématiques communes. Quelle que soit la taille de la commune et de la zone de chalandise, l’intérêt d’une union commerciale n’est plus à démontrer, comme relais de l’ensemble des commerçants auprès des collectivités locales, comme outil fédérateur de moyens pour l’organisation d’animations, de

campagne de communication, comme moyen d’information, etc. Le « Pack » détaille, par exemple, l’ensemble des outils, services et prestations que la CCI Savoie peut proposer aux commerçants à chaque étape de l’évolution de leur entreprise, de la création à la transmission. Il s’agit là d’outils pragmatiques et simples d’accès pour répondre à des problématiques administratives, réglementaires, environnementales, de formation, d’information, de communication… La démarche commerciale demeure au centre du dispositif avec des outils dédiés à la création de sites Internet (Achat-Savoie.com), l’achat de fichiers (Service fichiers) ou encore la participation à des concours permettant de valoriser l’image de son enseigne (Mercure d’or). ■

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Services aux entreprises Pollinium vous propose de parrainer une ruche

Les faits

Passionné par l’apiculture et les abeilles, Raphaël Salvador a créé Pollinium dont l’objectif est de proposer aux entreprises de devenir propriétaires de ruches.

D

epuis son lancement, en 2012, Pollinium propose aux entreprises d’accueillir une ruche sur le toit ou en façade de leur bâtiment. L’objectif est clair : la démarche permet aux butineuses de s’approprier de nouveau l’espace urbain tandis que l’entreprise valorise son image en participant à une action environnementale originale. Cette année, Raphaël Salvador a imaginé une nouvelle offre afin de rendre ces actions en faveur de la biodiversité accessibles à toutes les entreprises. La formule de parrainage d’une ruche lève les freins liés au manque de place ou aux impossibilités techniques. « Le panel de clients est vaste. Pollinium travaille avec la société d’autoroutes Paris Rhin Rhône ainsi qu’avec des PME de quelques salariés. Le parrainage de ruches attire de nouvelles entreprises », constate Raphaël Salvador. Au Bourget-du-Lac, un accord a été passé avec la municipalité afin d’installer un rucher à quelques dizaines de mètres du centre-ville, à proximité d’une piste cyclable très fréquentée. Les huit premières ruches ont trouvé leur parrain facilement. « La formule est vraiment accessible à toutes les entreprises. À partir de 75 euros hors taxes par mois, il est possible de parrainer une ruche. Chaque parrain dispose d’outils permettant de valoriser son action auprès de ses salariés, de ses clients, de ses prospects », explique le créateur de Pollinium. Sur le site, la ruche porte le logo de l’entreprise, qui reçoit chaque année l’équivalent de la production des abeilles. Les étiquettes des 100 pots de 125 grammes sont aux couleurs de l’entreprise. Chaque trimestre, un journal électronique, portant le logo de sa société, est

Raphaël Salvador.

20 / CCI Savoie – partenaires savoie - N° 105

Les entreprises qui ne peuvent pas implanter de ruches sur site peuvent en parrainer à distance. envoyé au parrain, qui peut en faire profiter son réseau. Depuis le lancement de Pollinium, Raphaël Salvador, expert-comptable de formation, a pu valider la pérennité du business model de son entreprise, unique en son genre. En prenant soin de ne pas commercialiser le miel, l’entreprise a adressé un signal positif aux apiculteurs ravis de rejoindre la démarche, pour assurer l’entretien des ruches. Pollinium est présente en région Rhône-Alpes, en Île-de-France et dans la région Centre, où elle a passé un accord avec

une entreprise de toitures végétalisées. Le développement de la formule de parrainage, qui représente désormais la démarche majoritaire des entreprises, ouvre des perspectives nouvelles à Pollinium. Dès 2014, les ruchers seront utilisés pour organiser des événements à l’attention des entreprises. « Pour un chef d’entreprise ou un salarié, se retrouver en tenue à quelques centimètres des abeilles bourdonnantes sera un événement marquant. Ce sera nouveau pour tous les participants », parie Raphaël Salvador. ■

Retour d’expérience : Commercial PME Raphaël Salvador suit le programme « Commercial PME » porté par la CCI Savoie et la région RhôneAlpes. Ce dispositif doit permettre aux entreprises de renforcer et dynamiser leurs fonctions commerciales et marketing. « Commercial PME » peut s’inscrire dans la mise en place d’une nouvelle organisation commerciale, le lancement d’un nouveau produit, la diversification d’un portefeuille, etc. « J’ai découvert “Commercial PME” en lisant Partenaires Savoie. J’avais besoin d’avoir du recul sur les méthodes de commercialisation de l’offre Pollinium. Comme il s’agit d’une offre unique, il n’était pas possible de dupliquer un modèle existant. C’était vraiment une difficulté », analyse le créateur de Pollinium. Un consultant expert a réalisé un diagnostic approfondi de la problématique de l’entreprise puis, sur six à douze mois, accompagnera la mise en place d’un plan d’action. « La consultante passe une demi-journée par mois dans l’entreprise. La séance est divisée en deux parties, stratégique puis opérationnelle. Cet accompagnement permet de constater ce qui fonctionne et ce qui ne répond pas aux attentes. Cette aide est importante pour sortir le nez du guidon. Quand je pose des questions, j’obtiens des réponses », constate Raphaël Salvador. Coût réel : 5 670 euros HT, dont 1 977,49 euros HT restant à la charge de l’entreprise.


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Territoire

› Chambéry

La Brasserie du Mont-Blanc voit grand Les faits

L

En changeant de locaux, la Brasserie du Mont-Blanc a multiplié par quatre sa capacité de production et peut désormais inviter le public à venir déguster ses produits sur place.

es Alpes du Nord possèdent un très riche passé brassicole. Sylvain Chiron, créateur de la Brasserie du Mont-Blanc, l’a découvert après ses études aux ÉtatsUnis. « Là-bas, les brasseries artisanales sont très développées et très dynamiques », se souvient-il. De retour en France, le Savoyard s’intéresse au sujet. « À Chambéry, la Brasserie du Bocage, créée en 1819, a fonctionné jusqu’en 1970. À Sallanches, la Brasserie du Mont-Blanc a fermé ses portes dans les années 1950. La présence de l’eau nécessaire à la fabrication et de la glace, utilisée pour refroidir les cuves, explique ce développement partout dans les Alpes », raconte-t-il. Mais c’est en Drôme provençale que débutera l’aventure. Sylvain Chiron travaille deux ans avec les moines de l’abbaye d’Aiguebelle et leur propose d’élargir leur gamme de produits en élaborant leur propre bière. Le projet ne sera pas retenu, mais les portes des brasseries trappistes d’Orval et de Rochefort accueilleront le jeune entrepreneur désireux d’apprendre. Un temps imaginée au pied du mont Blanc, l’installation de la première brasserie a finalement eu lieu à La Motte-Servolex, en 2000, pour des raisons pragmatiques. La famille de Sylvain Chiron est installée à Chambéry et l’entreprise familiale (les pâtes Alpina) pouvait apporter un soutien technique ; la partie commerciale étant portée par une autre entreprise locale : la distillerie Dolin. Aux Houches, l’accueil avait pourtant été bon, la commune mettant à disposition un captage d’eau situé à plus de 2 000 mètres d’altitude et proposant un terrain pour l’installation de la brasserie. « L’eau vient toujours de ce captage, en camions. Le prix du foncier ne permet pas d’installer notre outil de production dans la vallée de Chamonix, mais pourquoi pas, à terme, une brasserie pilote pour de petits volumes », explique Sylvain Chiron. Près de cinq millions d’euros ont été nécessaires à l’implantation de la nouvelle brasserie. Après cinq premières années difficiles, la Brasserie du Mont-Blanc semble avoir trouvé

22 / CCI Savoie – partenaires savoie - N° 105

Sylvain Chiron. le bon créneau et les possibilités de progression ont été anticipées avec une capacité de production multipliée par quatre par rapport à l’ancien site. « Entre 2000 et 2005, ça a été vraiment difficile. Un second projet de brasserie apparaissait en même temps que le nôtre et il fallait effectuer un gros travail pour réinstaller les bières de Savoie dans les grandes surfaces, dans les bars, les hôtels, les restaurants. Ce travail effectué et la qualité de nos bières reconnue, le chiffre d’affaires a sans cesse progressé. Entre 2011 et 2012, la progression a été de 40 %. Cette année, le déménagement nous a beaucoup occupé, mais nous sommes prêts pour 2014 », explique Sylvain Chiron.

Le concept innovant « BMB »

En 2011, la Brasserie du Mont-Blanc a vu sa notoriété exploser après avoir décroché un « World Beer Award » pour sa bière rousse, sacrée « meilleure bière ambrée du monde ». Bien implantée dans les départements alpins, en Suisse et en Italie, la marque a profité de cet éclairage international pour accélérer son développement vers les États-Unis, le Japon, le Canada, le Brésil, le Chili, l’Australie, la NouvelleZélande, etc. Elle a récidivé cet automne, avec le sacre mondial de sa bière blanche cette fois. Une sixième recette a été dévoilée lors du Salon alpin de l’hôtellerie et des métiers de bouche d’Albertville. Ce « Brassin d’hiver », à la châtaigne, s’inscrit dans la tradition des bières de Noël. ■❘

Prenez les initiales de Brasserie du Mont-Blanc et faites-en un lieu original et convivial, à la fois brasserie, magasin et bar (BMB). En déménageant de quelques centaines de mètres, Sylvain Chiron a pu doter son entreprise d’un nouvel outil de production et aussi d’une vitrine unique. Le « BMB » est un bar associé à un magasin de vente de bières dont la vue, à travers une immense verrière, donne sur la brasserie. « La brasserie demeure notre métier principal. Au départ, l’idée était de créer un lieu d’accueil pour que les gens viennent et dégustent nos bières artisanales. Finalement, nous sommes allés plus loin, avec un bar de 100 m2 et un grand parking. L’idée est que les gens travaillant dans le secteur passent par ici avant de rentrer », explique le créateur de la Brasserie du Mont-Blanc. À l’étage, un magasin réunissant près de 200 bières différentes a été créé. Outre les six bières « maison », sont proposées à la vente des bières artisanales majoritairement françaises et quelques étrangères.


Territoire

› Aix-les-Bains - Lac du Bourget

Le French cancan s’installe sur la scène du Parad’ice Les faits

A

Créé il y a neuf ans, le Parad’ice a trouvé son public. Chaque vendredi et samedi, des dizaines de spectateurs convergent jusqu’à La Biolle pour assister à un dîner-spectacle très original.

ncien patineur devenu chorégraphe, Éric Monpate a installé le Parad’Ice à La Biolle, en misant sur la proximité des bassins de Chambéry et d’Annecy. En passant la porte de l’établissement, le dépaysement est garanti. Le décor très chaleureux imaginé par le maître des lieux sollicite l’imaginaire et emporte le visiteur dans l’ambiance feutrée des cabarets parisiens. Au fil des saisons, le lieu et le concept ont trouvé leur rythme de croisière, accueillant le vendredi et le samedi des groupes, des familles, des couples, pour un dîner-spectacle de qualité. En semaine, il est possible de privatiser l’établissement qui peut accueillir jusqu’à 112 personnes. Le Parad’Ice est fermé l’été, mais multiplie les séances au mois de décembre pour satisfaire la demande à l’approche des fêtes de fin d’année. « Ici, on assiste à un spectacle dans l’esprit des revues de music-hall sans être obligé de se rendre à Paris. Il s’agit d’un spectacle tout public, sans topless, tout en suggestion. Les danseuses ne sont pas des bonnes sœurs non plus », explique Éric Monpate, qui se transforme en homme-orchestre lorsque les lumières de la salle s’éteignent et que les rayons des projecteurs multicolores envahissent la scène pour mettre en valeur les

numéros des neuf artistes mobilisés pour chaque séance. Pour la première fois cette saison, les numéros de patinage ne sont plus inscrits au programme. La danse est au centre de chaque soirée, teintée d’humour, de clins d’œil aux spectacles de transformisme et d’hommages aux danseuses de french cancan. Pour assurer un spectacle de qualité, le Parad’Ice fait appel aux mêmes artistes durant toute la saison. Danseuses professionnelles, ces jeunes femmes ont compris l’originalité de cette salle de province et jouent le jeu de la polyvalence, pour le plus grand plaisir des spectateurs, ravis d’être accueillis en salle par celles qui danseront quelques minutes plus tard. « Les danseuses sont des intermittentes du spectacle. Certaines ont travaillé sur des bateaux de croisière et dans des troupes de music-hall. Elles acceptent de s’installer en Savoie pour être sur scène deux jours par semaine, par passion », explique Éric Monpate, chef d’entreprise et entrepreneur de spectacles. L’ex-patineur a vite constaté que, derrière les paillettes et le dépaysement, une entreprise doit beaucoup à la qualité de sa gestion. « Il a fallu cinq ans pour roder la formule. Elle fonctionne vraiment depuis quatre saisons. Il a fallu du temps pour trouver les artistes correspondant aux attentes de qualité et de perfection du Parad’Ice. Le public est tellement proche de la scène que le spectacle doit être parfait. Et c’est un vrai plaisir d’entendre les spectateurs nous dire qu’ils n’imaginaient pas qu’un tel niveau puisse être atteint en province. Une entreprise de spectacle, c’est très rare en Savoie, il a fallu que je m’entoure de professionnels compétents pour m’accompagner

Éric Monpate. dans la gestion, l’organisation. » Cette qualité a un prix. Le plateau d’artistes coûte plus de 1 600 euros par séance, auxquels s’ajoutent les salaires des deux cuisiniers et des deux serveurs, le nécessaire investissement en matériel et en costumes, etc. « L’équilibre financier est fragile. Au mois de décembre, il est évident que si nous avions une salle de 200 à 250 places, nous ferions le plein, mais à quel prix ? Le reste de l’année, l’ambiance serait différente car il faut que la salle soit pleine pour que la magie opère. Et, en salle et en cuisine, il ne serait plus possible d’être seulement quatre », tranche le maître des lieux. ■

L’art partagé des danseuses du Parad’Ice

La troupe a dévoilé son nouveau spectacle au mois de septembre.

Depuis le mois de septembre, une fois par mois, la scène du Parad’ice s’ouvre à des artistes d’un genre nouveau. Sophie, la capitaine des danseuses de l’établissement, anime un « petit atelier » permettant de s’initier au rythme du french cancan et aux folies des numéros burlesques. « C’est très tendance. De nombreuses dames d’un certain âge sont très intéressées. Elles viennent ici entre copines, pour s’amuser, se lâcher. À 40 ou 50 ans, elles viennent ici car il s’agit de danser et de bouger quel que soit leur physique. Il s’agit de s’assumer et d’apprendre à être plus à l’aise », explique Éric Monpate, ravi du succès que rencontrent ces nouveaux cours.

N° 105 - CCI Savoie – partenaires savoie /

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Territoire

› Cœur de Savoie

Cristal Innov dynamise la filière des cristaux industriels Les faits

Installée à Montmélian depuis l’été 2011, la plate-forme Cristal Innov est en passe de réussir un double pari : regrouper en Savoie les savoir-faire français du cristal industriel et valoriser un site resté vide plus de dix ans.

L

es cristaux industriels, dont le plus connu est le silicium, sont partout : dans les circuits électroniques, dans le quartz et le verre incassable des montres, dans certains systèmes laser, dans les panneaux solaires, etc. Créée à l’initiative d’industriels et de laboratoires de la fi lière des cristaux, la plate-forme Cristal Innov, que dirige Patricia Jeandel, mène des travaux de recherche et développement pour le compte de clients, produit et travaille des cristaux à la demande. « Les demandes sont variées. Nous pouvons faire pousser le cristal et créer une pièce. Certains industriels nous confient l’ensemble du process, d’autres seulement une partie des actions », explique Hugues Cabane, ingénieur de Cristal Innov. Le savoirfaire développé ici est vaste : production de matières premières, de cristaux massifs, de composants monocristallins sous différentes formes, usinage, polissage et finition, conception et fabrication d’équipements de croissance, de polissage, etc. La Combe de Savoie occupe une place centrale car la filière française du cristal

industriel est essentiellement implantée en Rhône-Alpes. En atteignant une taille critique, la plate-forme Cristal Innov apporte des réponses et des outils à des PME comme à des grands groupes. L’objectif étant de permettre aux entreprises françaises de se différencier sur les marchés internationaux grâce à des produits ou des procédés coconçus. En France, la démarche est unique. À l’échelle mondiale, elle demeure rare, la recherche et le développement liés aux cristaux industriels étant menés par des laboratoires, chinois et russes notamment. Pour Alpespace et la Savoie, l’arrivée de Cristal Innov a permis de trouver une utilité à un site de qualité… resté inoccupé durant plus de dix ans. À la fin des années 1990, une entreprise œuvrant dans les télécoms avait décidé d’implanter dans le département une unité de production. Mais l’entreprise a fait faillite, victime de l’explosion de la « bulle » des télécoms, au moment où le bâtiment de 7 000 m2 devait être livré. Les bureaux, les salles de réunions, les ateliers et les salles blanches, assurant la pureté et la

Le potentiel du site est énorme : 7 000 m2 de salles, bureaux et ateliers.

24 / CCI Savoie – partenaires savoie - N° 105

Hugues Cabane. haute qualité des produits assemblés, sont restés vides. La Société d’aménagement de la Savoie (SAS), désormais propriétaire de l’ensemble immobilier, et l‘Agence économique de la Savoie ont choisi d’utiliser Cristal Innov comme vecteur d’information en direction des acteurs de la filière. L’objectif étant de regrouper en un seul lieu des PME et des start-up qui pourraient utiliser le savoir-faire de la plate-forme et louer des surfaces encore disponibles autour des 1 400 m2 déjà occupés. Le projet a un nom : Cleanspace. Et il a trouvé ses premiers locataires. « Les bureaux du centre d’affaires sont tous occupés. À chaque fois que nous accueillons du monde, nous leur présentons nos prestations et le potentiel du bâtiment, parfaitement adapté. Ils peuvent bénéficier de nos savoir-faire, mais aussi de notre parc de machines. L’un des membres de l’équipe de Cristal Innov est formé pour accompagner les projets d’installation des entreprises, dont certaines ont choisi d’installer ici seulement leur équipe de recherche et développement car elles travaillent avec nous », explique Hugues Cabane. En 2011, la société Acerde, créée par Didier Pique, a été la première à s’installer sur le site Cleanspace. Elle produit là des anodes à rayons X, tournantes, ultralégères, destinées aux acteurs de l’imagerie médicale et aux fabricants de tubes à rayons X. ■


Territoire

› Avant-pays savoyard

Michel Clavier mise sur l’innovation

Les faits

L

Il y a vingt ans, Michel Clavier abandonnait son métier d’enseignant pour créer sa société de conception et de construction de modèles réduits d’avions et de planeurs.

es modèles de Michel Clavier Modélisme sont cités en référence par les amateurs de planeurs radiocommandés. La société, basée à Saint-Jeande-Chevelu, est la seule de sa spécialité en France, face à une concurrence venue d’Asie et d’Europe de l’Est. Constatant une baisse de l’activité dans l’Hexagone, Michel Clavier a choisi de proposer ses appareils à l’étranger. Depuis deux ans, grâce à Internet, ses modèles, plutôt haut de gamme, ont trouvé des acquéreurs aux États-Unis, en Suisse, en Belgique, au Maroc, en Chine… Le savoir-faire de Michel Clavier est reconnu par les spécialistes, ainsi que sa capacité à innover. « Un produit vit environ quatre ans. L’idéal, c’est d’avoir quatre ou cinq modèles appréciés en même temps. Pour rester dans le rythme, il faut proposer une nouveauté par an », explique-t-il. En 2013, le « Salto »,

planeur équipé d’un moteur électrique lui permettant de décoller à la verticale, a fait une entrée remarquée sur le marché. « Il reste des choses à inventer. Il y a quinze ans, j’ai été le premier à proposer un moteur électrique dans un planeur pour faciliter la phase de décollage. Avec le “Salto”, l’objectif est de réduire le nombre d’accidents lors de cette phase difficile. Les Américains l’apprécient et le commandent », constate Michel Clavier. La nouveauté 2014 de la société Michel Clavier Modélisme est déjà en projet. Les plans sont dessinés. Le nom est choisi. Il s’agira d’un avion pouvant remorquer des planeurs de grande taille. « Il s’agit d’un modèle haut de gamme, luxueux. Mon précédant avion remorqueur a quinze ans. Il a connu un vrai succès, dans le monde entier, et a été beaucoup copié », constate le constructeur bien décidé à surprendre la

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Territoire

› Albertville

MBS à la conquête des stations Les faits

Née de la fusion des sociétés Secomate et MBS Adic, l’entreprise MBS a choisi de regrouper toutes ses activités à Tours-en-Savoie, au pied des grands domaines skiables.

C

réée à Bozel en 1987, Secomate s’est installée à Tours-en-Savoie en 2007. Lors de la fusion avec MBS Adic, au mois de janvier 2013, la décision a été prise de regrouper l’ensemble des effectifs sur le même site. Les salariés de MBS Adic ont donc quitté Francin pour se retrouver, avec leurs nouveaux collègues, au pied des stations de Tarentaise, les premières clientes de l’entreprise. Les nouveaux locaux ont officiellement été inaugurés cet automne. Secomate disposait d’un bâtiment de 2 000 m2. Un investissement de 1,7 million d’euros a permis de doubler la surface, sur le même site. Les salariés disposent de 600 m2 de bureaux et de 3 400 m2 d’ateliers et de surfaces de stockage auxquels s’ajoutent près de 6 000 m2 à l’extérieur pour le stationnement et le stockage. « Les nouveaux locaux nous permettent d’augmenter notre capacité de production et de

Xavier Gallot-Lavallée, PDG, et David Gromier, directeur général de MBS.

Avant l’hiver, près de 10 000 matelas de protection auront été assemblés et livrés.

Le groupe MND coté en Bourse

répondre à la saisonnalité de notre activité. L’objectif est aussi d’améliorer notre relation clients, en restant proches d’eux et en étant ouverts sept jours sur sept avec une importante amplitude horaire durant la saison », explique Xavier Gallot-Lavallée, PDG de MND (Montagne Neige Développement), propriétaire de MBS. De fait, les équipes de maintenance des domaines skiables de Savoie et les responsables de clubs de sport peuvent désormais compter sur les techniciens de l’entreprise à tous moments pour prendre livraison des matériels nécessaires à la sécurisation des pistes de ski et à l’organisation de compétitions. En 2010, MBS Adic avait acquis l’entreprise

MBS est l’une des huit filiales du groupe Montagne Neige Développement (MND). Pour accompagner son développement, à l’international notamment, l’entreprise que préside Xavier Gallot-Lavallée a décidé d’ouvrir son actionnariat en faisant appel à la Bourse. La période placement, sur le marché réglementé de NYSE Euronext à Paris, s’est déroulée du 2 au 16 octobre. 21,2 millions d’euros ont été levés, portant à 58,2 millions la capitalisation boursière du groupe. Basé à Francin, MND a réalisé un chiffre d’affaires de 58 millions d’euros lors de l’exercice 2012-2013, dont 65 % à l’international. L’objectif 2013-2014 est fixé à 75 millions et à 150 millions d’euros pour 2015-2016. « Cet objectif repose sur un track record de plus de dix années de croissance rentable et une organisation solide et structurée », explique Xavier Gallot-Lavallée. Les principaux arguments de MND sont l’offre « globale » montagne, des croissances à deux chiffres dans les activités remontées mécaniques, paravalanches et pare-pierres. MND, qui emploie 264 personnes, dispose de quatre sites de production en Europe, huit filiales de distribution et cinquante distributeurs dans quarante-neuf pays. Le 5 novembre, MND a annoncé l’acquisition de l’entreprise austro-suédoise Snowset. Le rapprochement avec la filiale Snowstar permettra à MND de devenir le n° 2 mondial de l’enneigement artificiel.

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Dalloz, principale actrice du marché des piquets articulés de compétition. La fusion avec Secomate a donné naissance au numéro un mondial des équipements de sécurité et de balisage des domaines skiables, pour les loisirs et la compétition. À fin 2013, le chiffre d’affaires de MBS devrait atteindre dix millions d’euros, dont un tiers réalisé à l’export. « MBS travaille pour le comité d’organisation des Jeux olympiques de Sotchi, pour l’organisateur des Jeux asiatiques et sur les trois manches françaises de la Coupe du monde de ski alpin », précise David Gromier, directeur général de l’entreprise, fils d’Élisabeth et Bernard Gromier, les fondateurs de Secomate. Le catalogue des produits MBS se décline désormais en plusieurs langues, mais l’assemblage des différentes composantes est réalisé en Savoie. Matelas de protection, banderoles, piquets, traîneaux de secours, etc., le savoirfaire des équipes de MBS couvre la totalité des besoins des stations de ski. Avant le début de la saison d’hiver, quelque 10 000 matelas de protection auront été assemblés à Tours-enSavoie pour être livrés à quelques kilomètres de là… ou à des milliers de kilomètres. Pour accompagner sa stratégie de développement, MBS a recruté onze nouveaux collaborateurs cette année. « Nous recrutons encore des commerciaux, dans le souci d’améliorer encore la proximité avec nos clients », explique Xavier Gallot-Lavallée. ■


Territoire

› Maurienne

Sonzogni frères a trouvé son équilibre Les faits

Fondée en 1955 par Michel Sonzogni, l’entreprise Sonzogni frères est l’une des PME emblématiques de la vallée de la Maurienne. En presque soixante ans, elle a su s’adapter aux évolutions.

L

ors de la création de leur entreprise de plâtrerie et peinture, Michel et son frère Jacky ont essentiellement travaillé en Maurienne, pour les grands groupes industriels (Péchiney, Métaltemple, EDF…) et pour les particuliers. Désormais dirigée par Gil et Patrice, les fils de Michel, et par Charles, le fils de Jacky, la société Sonzogni a élargi ses champs d’intervention, techniques et géographiques. « À la fin des années 1990, le rachat de l’entreprise Miguet nous a permis de nous implanter à Aix-les-Bains. Au fil des ans, nous sommes parvenus à équilibrer les deux sites en conservant le même effectif, d’une soixantaine de salariés. Cet équilibre est cohérent avec le potentiel économique. En Maurienne, le retrait des grands groupes industriels et la baisse des importants chantiers liés au tourisme font qu’il y a moins d’activité », constate Gil Sonzogni, le PDG de l’entreprise. Le frère de Gil, Patrice, a pris en charge le développement du site aixois, tandis que leur cousin, Charles, est responsable de l’unité de Saint-Jean-de-Maurienne. « Il n’a jamais été question de quitter la Maurienne, mais nous avons adopté une échelle plus adaptée au potentiel de la vallée », assure Gil Sonzogni. S’il constate

Les réalisations sont désormais très techniques. que les grands chantiers, à l’image de la construction de l’autoroute de Maurienne, apportent du travail, il remarque aussi que les entreprises locales doivent systématiquement faire face à une concurrence venue de plus en plus loin. « Aix-les-Bains

Commandes publiques : quelle place pour les entreprises locales ?

L’homme a le verbe facile et la réputation de dire ce qu’il pense. Pourtant, Gil Sonzogni pèse ses mots et privilégie la pédagogie quand il évoque l’un des sujets sensibles actuels pour les entreprises du bâtiment et des travaux publics. « Je ne suis pas le seul à constater que les entreprises comme Sonzogni frères sont systématiquement écartées de la commande publique. Toujours pour les mêmes raisons : le prix. La concurrence existe, mais dans ce cas elle est déloyale. Les entreprises qui décrochent les commandes des collectivités sont celles qui emploient des travailleurs étrangers et qui ne paient pas leurs charges sociales en France. Nous constatons tous que l’Europe sociale et fiscale est encore à construire, mais face à cette situation les élus devraient faire preuve de bon sens plutôt que de retenir à chaque fois l’entreprise moins-disante », assure le PDG de Sonzogni frères. « Dans nos métiers, la main-d’œuvre représente 50 % du prix du chantier. Le matériel et les produits étant sensiblement les mêmes pour tous, la différence vient du coût de la main-d’œuvre. Je lance un appel aux élus des collectivités pour qu’ils se posent les bonnes questions au moment de choisir un prestataire : quel est le vrai prix d’un chantier quand les entreprises retenues ne respectent pas les règles ? Qu’elles ne paient pas leurs charges ou qu’elles déposent le bilan ? Les entreprises locales ne peuvent pas lutter, elles s’affaiblissent alors qu’elles ont un rôle dans l’économie locale, ce qui n’est pas le cas des sociétés low cost », explique Gil Sonzogni.

est située au cœur du développement économique des Savoie, proche de Chambéry et d’Annecy. Même si nous travaillions déjà sur le secteur, il y avait un réel intérêt à installer une antenne là-bas. La reprise d’une entreprise en difficulté nous a permis de le faire sans créer une nouvelle entreprise, sur une zone déjà très concurrentielle », explique le PDG de Sonzogni frères. La société a également adapté ses savoirfaire à l’évolution des demandes de la clientèle. L’approche est de plus en plus technique, de plus en plus esthétique. Les équipes de Sonzogni frères participent à la construction de magasins, de bureaux, de concessions automobiles, d’hôtels et chalets de luxe… « Nos chantiers vont de la salle de bains chez un particulier à un hôtel de luxe. Il n’est pas question de nous spécialiser sur telle ou telle activité, en revanche, quel que soit le client, nous appliquons toujours les mêmes règles, gages de réussite et de pérennité de l’entreprise : technique, qualité et délais », résume Gil Sonzogni. ■

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Des experts pour des solutions concrètes

Les faits

Vous êtes aux commandes d’une entreprise. Quotidiennement, vous vous posez des questions précises et devez résoudre des problèmes. Les experts de la Chambre de commerce et d’industrie de la Savoie – ingénieurs, économistes, conseillers – vous apportent des solutions.

Qui est concerné par le permis de former ? Depuis le 1er août 2013, tous les employeurs du secteur de l’hôtellerie-restauration souhaitant recruter un jeune en alternance doivent être titulaires d’un permis de former, délivré à l’issue d’une formation. Cette obligation concerne les maîtres d’apprentissage et tuteurs qui n’ont pas encadré de jeunes alternants au cours des cinq dernières années. L’objectif de cette nouvelle mesure est d’améliorer la qualité de l’accompagnement pour lutter contre les ruptures de contrat, nombreuses dans ce secteur d’activité, et ainsi de permettre une insertion durable des jeunes. La formation initiale est de quatorze heures (modulable en journée continue ou demi-journées) puis une mise à jour d’une durée de quatre heures doit être effectuée tous les trois ans. Le contenu porte sur les parcours de formation, l’intégration de l’alternant, la transmission puis l’évaluation des compétences et une initiation au droit du travail. Pour la première année d’application, il est laissé un délai de six mois à compter de la signature du contrat pour suivre cette formation.

Quelles aides à l’emploi avec le FRED ? Suite au départ du 7e bataillon des chasseurs alpins de Bourg-Saint-Maurice, un contrat de redynamisation du site de défense (CRSD) a été signé le 20 février 2012. L’enjeu

de ce contrat est de donner de nouvelles perspectives de développement aux cantons de Bourg-Saint-Maurice et d’Aime. Il est doté de 39,5 millions d’euros dont une contribution de l’État de 6 millions d’euros sur trois ans. Le contrat comprend une enveloppe au titre du FRED (Fonds pour les restructurations de la défense) directement destinée aux entreprises. Il s’agit d’une subvention de 3 000 à 5 000 euros par emploi créé ou sauvegardé (en cas de reprise), sous forme de CDI et lié à un programme d’investissement. Sont éligibles les entreprises artisanales, commerciales et TPE, existantes ou en création/ reprise, situées sur les cantons de BourgSaint-Maurice et d’Aime. Un comité local d’engagement se réunit en sous-préfecture d’Albertville pour donner un avis sur les dossiers puis la préfecture de Chambéry attribue et verse la subvention. Ce dispositif devrait permettre de favoriser le dynamisme économique du territoire et l’émergence de nouveaux projets générateurs d’emplois pérennes.

Quelles sont les missions de la Banque publique d’investissement : Bpifrance ? La création d’une Banque publique d’investissement était une promesse de François Hollande lors de l’élection présidentielle de 2012. Cette nouvelle organisation du financement public des entreprises a pour objectif de faciliter la réalisation de vos projets. Bpifrance

Le SEPA dans les entreprises le 1er février 2014

regroupe les services auparavant assurés par plusieurs établissements financiers : Oséo, CDC entreprises, le FSI et FSI régions. Elle a pour mission d’offrir l’ensemble des instruments de soutien financier aux petites et moyennes entreprises et aux entreprises de taille intermédiaire. Ses champs d’action : - Le financement de l’innovation sous la forme de subventions et d’avances remboursables. - La garantie de prêts et d’investissements en fonds propres. - Le financement des besoins à court terme. - Le cofinancement, aux côtés des banques, de prêts bancaires à moyen et long terme. - L’investissement en fonds propres et en quasi-fonds propres. - La distribution de l’ensemble des soutiens financiers à l’export. Bpifrance investira environ 12 milliards d’euros d’ici à 2017 dans les entreprises françaises. La priorité est donnée aux secteurs d’avenir comme les écotechnologies, les biotechnologies, le numérique mais aussi l’économie sociale et solidaire. Les services de Bpifrance sont accessibles dans chaque région grâce aux guichets uniques. Il existe une délégation des Savoie à Annecy (www.bpifrance.fr). ■

Renseignements : Courriel : info@savoie.cci.fr Tél. : 04 57 73 73 73.

Le 1er février 2014, les entreprises effectuant des transactions dans différents pays d’Europe devront changer leurs habitudes. L’espace unique des paiements en euros (SEPA - Single Euro Payments Area) prévoit l’harmonisation du format des paiements par virement et par prélèvement. Les virements et prélèvements SEPA remplaceront définitivement leurs équivalents nationaux, tant pour les paiements domestiques que transfrontaliers, au 1er février 2014. Grâce à ces nouveaux moyens de paiement européens, les consommateurs, les entreprises, les commerçants et les administrations pourront effectuer des paiements dans les mêmes conditions partout dans l’espace européen. SEPA s’étend, en effet, aux opérations en euros effectuées dans les vingt-huit États membres de l’Union européenne auxquels s’ajoutent l’Islande, le Liechtenstein, la Norvège, la Suisse et la principauté de Monaco. À compter du 1er février 2014, il ne sera plus possible d’émettre des virements et des prélèvements en euros au format national. L’ensemble des acteurs concernés (entreprises, banques, organisations professionnelles…) doivent prendre toutes les dispositions nécessaires pour se mettre en conformité avec la nouvelle réglementation européenne, tout retard entraînant un risque de blocage Renseignements : des paiements. Les entreprises devront veiller à adapter leurs systèmes d’information. Les banques et les autres prestataires www.sepafrance.fr de services de paiement devront continuer à accompagner les entreprises pour faciliter leur migration, notamment celle des www.banque-france.fr PME et TPE.

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L’hôtellerie de plein air en quête de nouveautés Les faits

A

Les 6 et 7 novembre, la CCI Savoie a organisé un voyage d’études au Salon européen des équipements et techniques du tourisme à Montpellier.

vec 500 exposants et près de 13 000 visiteurs accueillis en trois jours, le Salon des équipements et techniques du tourisme (Sett) de Montpellier est le plus grand salon européen dédié aux professionnels de l’hôtellerie de plein air. Depuis trois ans, la commission « Tourisme » de la CCI Savoie organise un déplacement de deux jours permettant aux professionnels et aux élus du département de participer à des rencontres, à des conférences, et de découvrir de nouveaux produits, de nouvelles prestations. Cette année, le voyage d’études a réuni onze personnes, élus et techniciens de communes ou collectivités et professionnels gérants de camping.

Onze personnes ont participé au déplacement.

Ce voyage s’inscrit dans la démarche globale de soutien à l’hôtellerie de plein air de la Chambre de commerce et d’industrie de la Savoie. En ouvrant les travaux aux élus et aux techniciens des collectivités locales, l’objectif est de permettre un rapprochement « publicprivé » pour le développement de vastes campings dans le département. La Savoie compte 95 terrains de camping et 7 393 emplacements, soit 3 % de la capacité d’accueil touristique totale du département. Dans le même temps, l’hôtellerie de plein air est, en nombre de lits touristiques marchands, le premier acteur touristique de France. Les 25 et 26 juin 2014, la CCI Savoie organisera un déplacement à Murol (Auvergne)

pour découvrir le camping La Ribeyre. En 1976, l’établissement familial était un camping à la ferme de six emplacements. Classé « 5 étoiles », labellisé « Camping Qualité » et « Clef verte », il compte désormais 460 emplacements sur treize hectares, agrémentés d’un lac, d’une piscine couverte et d’un parc aquatique, et emploie plus de trente personnes en pleine saison. Ce déplacement est ouvert aux gestionnaires de camping, aux élus et techniciens de communes et de structures intercommunales. ■

Inscriptions : Nicole Tresallet - Courriel : n.tresallet@savoie.cci.fr Tél. : 04 57 73 73 73

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Retour d’expérience : Cap RSE

Les faits

Au mois de juin, la société de plâtrerie et peinture Revolta-Blaudeau a été certifiée ISO 14001 pour ses efforts en matière d’environnement. La démarche de certification a débuté par le prédiagnostic Cap RSE de la CCI Savoie.

F

ondée en 1866, à Chambéry, par François Revolta, l’entreprise de second œuvre du bâtiment Revolta-Blaudeau est désormais installée à La Motte-Servolex. « À l’été 2011, nous nous sommes engagés avec la Chambre de commerce et d’industrie de la Savoie pour mener un prédiagnostic Cap RSE parallèlement au projet de restructuration complète de nos bâtiments et de nos entrepôts. Nous avions déjà la volonté d’obtenir la norme ISO 14001 », explique Stéphane Revolta, sixième génération depuis François à diriger l’entreprise, qui emploie désormais une cinquantaine de salariés et autant d’intérimaires et de saisonniers. Réalisé par un conseiller de la CCI Savoie, le prédiagnostic Cap RSE a pour objectif d’aider l’entreprise à dresser l’état des lieux de ses actions en matière de développement durable, d’identifier les leviers d’action permettant d’optimiser la performance globale, de répondre aux nouvelles exigences réglementaires, commerciales, sociales, sociétales, environnementales, etc. « Nous avons décidé de tout mener de front. C’était cohérent. Les travaux permettaient de limiter notre impact sur l’environnement, dont les rejets vers le lac du Bourget, et le prédiagnostic Cap RSE d’obtenir, en une demijournée, un état des lieux global. Ensuite, la démarche de certification ISO 14001 permet d’impliquer l’ensemble du personnel. Ça oblige à mener un travail de titan, en prenant beaucoup de temps. Il faut vraiment être motivé. La certification elle-même est une récompense pour l’ensemble de l’entreprise, avec la nécessité de poursuivre l’effort car il

Stéphane Revolta dans la salle de sport de l’entreprise. y a une nouvelle évaluation chaque année », constate Stéphane Revolta. Les travaux, d’un montant global de 700 000 euros, ont permis d’améliorer le tri des déchets de chantiers (Revolta-Blaudeau dispose de sa propre unité de tri, sur site), de doter les toitures de panneaux solaires photovoltaïques, de réduire le risque de rejets polluants vers le lac, etc. Les peintres nettoient désormais leur matériel sur des machines utilisant très peu d’eau et fonctionnant en circuit fermé. Un nouveau dispositif de préparation des camions de chantier est testé pour optimiser l’utilisation du petit matériel et des consommables. Cette approche est appliquée à l’ensemble de l’entreprise, sur les chantiers, à l’entrepôt et dans les bureaux. Chaque année, Revolta-Blaudeau organise une journée QSE (qualité – sécurité – environnement). Pour compléter l’action menée en 2012 sur les troubles musculo-squelettiques,

Stéphane Revolta a profité des travaux pour proposer à son personnel l’installation d’une nouvelle salle de sport. « Lors de la journée QSE de 2012, un coach sportif avait évoqué la nécessité de s’échauffer avant de commencer le travail. C’est assez nouveau et il est difficile de faire passer le message. Nous avions déjà une petite salle de sport, mais les travaux ont permis d’améliorer l’ensemble et d’organiser la venue d’un coach une fois par semaine. C’est quelque chose qui m’intéresse. Je souhaite le partager avec les ouvriers qui passent beaucoup de temps au volant et ont besoin de se gainer et de décompresser aussi. » ■

Renseignements : Direction d’appui aux entreprises Courriel : m.perrier@savoie.cci.fr Tél. : 04 57 73 73 73

Cinq nouveaux experts-comptables Mardi 22 octobre, les experts-comptables de la promotion 2012-2013 ont été officiellement accueillis par leurs pairs. La cérémonie de prestation de serment s’est déroulée en préfecture de région, à Lyon. Le Conseil régional de l’ordre des experts-comptables enregistre l’arrivée de cinquante-quatre nouveaux professionnels, dont cinq officieront dans le département de la Savoie. Cette nouvelle promotion est parrainée par Alain Mérieux, président de l’Institut Mérieux. Pierre Grafmeyer, vice-président du Conseil supérieur de l’ordre des experts-comptables, et Jacques Maureau, président du Conseil régional de l’ordre des experts-comptables, ont accompagné les nouveaux experts-comptables lors de ce moment fort de leur carrière. La promotion 2012-2013 est composée de treize femmes et de quarante et un hommes qui, entrant dans la profession, ont juré solennellement « d’exercer leur profession avec conscience et probité, de respecter et de faire respecter les lois dans leurs travaux ». La région Rhône-Alpes compte 2 133 sociétés d’expertise comptable et bureaux secondaires réunissant 2 059 experts-comptables, 648 experts-comptables stagiaires et plus de 11 000 collaborateurs. La Savoie regroupe environ 300 sociétés d’expertise comptable et bureaux secondaires.

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CCI SAVOIE

L’accessibilité,c’est dans un an, êtes-vous prêt ?

L

a loi du 11 février 2005 exprime le principe « d’accès à tout pour tous », celui de l’égalité des chances. Les établissements recevant du public devront rendre accessible l’ensemble de leurs prestations et offres dans au moins une partie de leurs bâtiments. Les entreprises commerciales et artisanales sont concernées par la réglementation, et doivent être en conformité au 1er janvier 2015, et ce pour tous les types de handicap. Vous ne voyez pas comment vous pouvez vous mettre aux normes ? Vous pensez que c’est impossible techniquement, que cela risque de vous coûter trop cher ? Le législateur l’a prévu. Des mesures dérogatoires existent. Ne rien faire n’est pas la solution, vous vous exposez à des plaintes de clients qui peuvent vous mener au tribunal, voire à des problèmes d’assurances en cas d’accident dans votre établissement si vous n’êtes pas aux normes après le 1er janvier 2015.

La première étape consiste en la réalisation d’un prédiagnostic, qui permettra un relevé des non-conformités, et préconisera les mesures correctives à apporter. La Chambre de commerce et d’industrie de la Savoie peut vous accompagner dans cette étape. Ensuite, selon les conclusions du rapport, vous devrez faire les travaux de mises aux normes. Pour les non-conformités qui apparaissent comme impossibles techniquement voire trop coûteuses avec le risque d’une mise en danger de l’équilibre financier de votre entreprise, vous pourrez demander une dérogation auprès des autorités compétentes. Plutôt que de considérer cette loi comme une nouvelle contrainte réglementaire, faites-en l’occasion de vous différencier en améliorant l’accueil et le confort d’usage pour l’ensemble de vos clients. Installer une barre d’appui dans les toilettes, améliorer la signalétique, la luminosité, le

cheminement intérieur dans votre établissement sont des petits aménagements appréciés par toute votre clientèle. Souvent peu onéreux, ils sont assez simples à mettre en place, et participent à l’amélioration de l’accessibilité de votre établissement ainsi qu’à la mise en valeur de votre offre commerciale. En ce qui concerne les travaux plus importants, le législateur a prévu la mise en place d’agendas d’accessibilité programmée après le 1er janvier 2015, sur la base d’un échéancier de travaux à venir. Il existe des solutions pour vous aider à franchir ce cap de l’accessibilité, d’apprendre à raisonner en termes de confort d’usage et d’ergonomie plutôt que de handicap ! ■

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L’Inseec a réussi l’intégration de l’ESC Chambéry-Savoie

Les faits

Il y a un an, la Chambre de commerce et d’industrie de la Savoie choisissait de confier la gestion de l’École supérieure de commerce Chambéry-Savoie à l’Inseec, premier groupe privé français d’enseignement supérieur.

C

atherine Lespine, directrice générale du groupe Inseec, n’a pas attendu la date anniversaire, le 19 décembre, pour dresser le bilan de l’intégration de l’ESC Chambéry-Savoie. « Je le redis. Cette école méritait, et mérite, que l’on s’intéresse à elle. Le choix du président de la Chambre de commerce et d’industrie de la Savoie a été commenté, a été critiqué, mais un an après les équipes ont le sourire, les étudiants ont le sourire. C’était le bon choix. Ce qui s’est passé ici, c’est une intégration très rapide, car les équipes sont efficaces et elles ont la volonté d’avancer », expliquait-elle le 11 octobre, à l’occasion de l’inauguration des locaux rénovés de l’école. Les travaux engagés, pour un montant global de 800 000 euros, ont permis le remplacement des revêtements des sols, des murs et des plafonds du hall d’entrée et des parties communes ainsi que la rénovation d’une vingtaine de salles d’enseignement (décoration, réseau et mobilier). Une seconde tranche de

travaux est programmée afin d’améliorer les espaces extérieurs dédiés aux étudiants. « Il s’agira d’équipements sportifs car l’Inseec Alpes-Savoie accueille de nombreux étudiants sportifs », explique David Bouvier, directeur Bachelor Cesni et formation continue de l’Inseec Alpes-Savoie. L’intégration de l’ex-ESC Chambéry-Savoie au sein du groupe Inseec passe également par la mise à niveau pédagogique des différents diplômes. « En trois mois, nous avons réussi l’intégration de l’Inseec Alpes-Savoie au sein du programme grandes écoles. Le diplôme est rigoureusement le même en Savoie, à Bordeaux et à Lyon. Tout ce qui a été dit en 2012 a été fait. Il y a eu alignement des programmes pédagogiques en conservant les spécificités savoyardes, comme le tourisme et le sport. Les enseignants-chercheurs de Chambéry ont intégré le laboratoire commun de recherche de l’Inseec et travaillent avec l’ensemble de leurs collègues », se satisfait Catherine Lespine.

Les locaux rénovés ont été inaugurés le 11 octobre.

Catherine Lespine. Mille élèves sont inscrits cette année au sein des différentes filières proposées par l’Inseec Alpes-Savoie. Le programme grandes écoles a enregistré l’arrivée de quatre-vingts élèves en première année. « Tous les indicateurs sont au vert. Nous ne sommes pas dans la logique d’une école qui se porte mal et qui va fermer ses portes. L’effectif des élèves issus de classes préparatoires a été multiplié par trois cette année. Cette hausse est importante. C’est clairement l’image de l’Inseec qui a tiré Chambéry vers le haut. L’ESC Chambéry-Savoie est encore plus connue car elle a intégré le groupe Inseec », estime la directrice générale du groupe. ■

Les recettes savoyardes voyagent bien Le Centre d’études des sportifs nationaux et internationaux (Cesni) et la Cité des langues (formation continue) ont été créés en Savoie. Ces deux filières voient leur horizon s’élargir depuis leur intégration au groupe Inseec. « Avec la Cité des langues, Chambéry possède une avance pouvant servir l’ensemble du groupe Inseec. Il s’agit d’un modèle pour le développement de l’offre de formation continue du groupe. La formation continue représente 8 % des 130 millions d’euros du chiffre d’affaires 2012. L’objectif 2017 est de 185 millions d’euros dont 15 % liés à la formation continue », explique Catherine Lespine. À l’image de la Cité des langues, les formations du Cesni seront également proposées sur les autres sites du groupe Inseec (Paris et Bordeaux) et encore plus loin, via l’enseignement à distance. Un accord a été passé avec le Stade français pour la formation des jeunes recrues et la reconversion des joueurs cadres. L’Insep (Institut national du sport et de l’éducation physique) a également dit son intérêt pour le modèle pédagogique.

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Environnement Nouvelle opération collective autour du lac du Bourget Les faits

Pour améliorer encore la qualité des eaux du lac du Bourget, les travaux des entreprises du bassin versant seront accompagnés financièrement.

D

epuis l’an 2000, les actions de lutte contre la pollution passent par les efforts consentis par les entreprises pour réduire leurs rejets. Le 15 octobre, les partenaires des premières opérations ont signé un nouveau contrat afin de financer des chantiers supplémentaires. Les actions programmées s’inscrivent dans la continuité des précédents plans visant à régulariser les rejets industriels des entreprises implantées sur les communes du bassin versant du lac du Bourget. Les premiers diagnostics ont été réalisés en 2000. Un « contrat industrie » a été mené entre 2003 et 2007. La notion d’opération collective est apparue à cette époque, pour un total de 70 entreprises mises en conformité, 870 tonnes de déchets dangereux collectées et 1,6 million d’euros de travaux effectués. La première opération collective proprement dite a été menée entre 2009 et 2012. 118 entreprises ont engagé des chantiers de mise en conformité, pour un montant de dix millions d’euros d’investissement. 1 300 tonnes de déchets ont été collectées auprès de 175 entreprises. L’action collective signée le 15 octobre permettra de mobiliser deux millions d’euros auprès de l’Agence de l’eau. Cette aide, versée sous forme de subventions, permettra de financer des travaux à hauteur de 30 à 70 %. « Compte tenu de la multitude d’activités qui génèrent une pollution, le choix et l’efficacité des actions à mettre en œuvre reposent sur des démarches collectives mobilisant les acteurs concernés sur un même territoire ; émetteurs de rejets, gestionnaires des réseaux d’assainissement, organismes de contrôle, financeurs », explique Michel Dantin, président du Cisalb. Soulignant le travail de sensibilisation des entreprises mené par les chambres consulaires, il affirme la difficulté de l’entreprise : « Notre génération est en train de réduire son empreinte sur le lac du Bourget. L’indice de transparence de l’eau au mois de septembre n’avait jamais été atteint jusque-là. Oui, il faut poursuivre

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Le nouveau partenariat a été signé le 15 octobre. l’effort en faveur de la nature mais en faisant en sorte que les contraintes ne soient pas trop fortes sur les entreprises. » « Depuis 2003, nous avons appris à nous connaître et à travailler ensemble pour tenter de convaincre les entreprises. Au début, les chefs d’entreprise craignaient un piège. Ça n’a jamais été le cas », souligne René Chevalier, président de la CCI Savoie. C’est dans cet esprit que la Chambre de commerce et d’industrie de la Savoie propose

des « prédiagnostics » aux entreprises. Cet état des lieux ne vaut pas engagement mais, souvent, il entraîne une prise de conscience. « Ce travail de prédiagnostic est très intéressant. La CCI Savoie va chercher les pollutions à la source et c’est par conviction que les entreprises investissent en faveur de l’environnement », constate Martin Guespereau, directeur de l’agence de l’eau Rhône Méditerranée Corse. ■

Les partenaires de l’opération L’action est coordonnée et animée par le Cisalb (Comité intersyndical pour l’assainissement du lac du Bourget). Elle est cofinancée par l’agence de l’eau Rhône Méditerranée Corse et les collectivités locales (communauté d’agglomération du lac du Bourget, Chambéry Métropole, communauté de communes de Chautagne, communauté de communes du pays d’Alby-sur-Chéran, communes de Saint-Jean-de-Couz, Saint-Thibaud-de-Couz, Apremont et Bloye). Les signataires du contrat 2013-2015 sont : la Chambre de commerce et d’industrie de la Savoie, la Chambre des métiers et de l’artisanat, Savoie développement durable, la Confédération de l’artisanat et des petites entreprises du bâtiment (Capeb), la Fédération du bâtiment et des travaux publics, la Direction régionale de l’environnement, de l’aménagement et du logement (Dreal), la Direction départementale de la cohésion sociale et de la protection des populations (dont l’ex-DSV).


À votre service

CCI SAVOIE

Les rendez-vous de l’apprentissage Les faits

Le salon de l’apprentissage se déroulera à Chambéry les 29 et 30 janvier. La CCI est présente aux côtés des CFA, pour la promotion de l’apprentissage en Savoie.

D

urant deux journées, les collégiens et lycéens, leurs parents et plus globalement les jeunes de moins de 26 ans ont rendez-vous pour découvrir les filières de la formation et les métiers par la voie de l’apprentissage professionnel. En dix ans, le nombre de contrats traités par la CCI Savoie a presque été multiplié par deux (434 en 2002, 864 en 2012). Dans le même temps, le niveau des formations a progressé. En 2012, quatre étudiants sur dix inscrits dans la filière préparaient un diplôme d’enseignement supérieur (ingénieur, master, licence, BTS, DUT, DEUG) en partageant leur temps entre une entreprise et un centre de formation. Le département de la Savoie compte six centres de formation d’apprentis (CFA), couvrant les besoins de l’automobile, du bâtiment et des travaux publics, de l’industrie, de la

restauration et des métiers de bouche, de la coiffure, du commerce et de l’agriculture. La Chambre de commerce et d’industrie de la Savoie est partenaire du salon de l’apprentissage, qui s’inscrit dans ses missions d’information du jeune public et d’accompagnement des entreprises souhaitant recruter un apprenti. Lors de la Foire de Savoie, la CCI Savoie a organisé une journée de réflexion sur les enjeux de l’apprentissage. L’ensemble des participants a de nouveau fait le constat du manque de connaissance des métiers dont disposent les jeunes et leur famille et aussi du manque de relation entre les entreprises et les candidats à une formation en alternance. Les Rendez-Vous de l’apprentissage, à Chambéry, les 29 et 30 janvier, sont l’un des outils mis en avant pour faire en sorte de réussir la rentrée 2014-2015, avec le triple

objectif que chaque jeune volontaire trouve une entreprise d’accueil, que chaque entreprise recrute les apprentis qu’elle recherche et que les CFA de Savoie présentent leurs métiers et proposent des ateliers où les jeunes peuvent s’initier. L’enjeu est central. Du CAP au diplôme d’ingénieur, 672 formations sont accessibles en Rhône-Alpes par l’apprentissage et près de 80 % des jeunes diplômés trouvent un emploi dans les six mois suivant leur sortie du CFA. ■

Rendez-Vous de l’apprentissage Chambéry – Parc des expositions Mercredi 29 janvier, 9 h-19 h Jeudi 30 janvier, 9 h-16 h Entrée libre et gratuite www.rdv-apprentissage.fr

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N° 105 - CCI Savoie – partenaires savoie /

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Récompenses

Les étoiles de l’entreprenariat

Les faits

Dans le cadre de l’opération « 1 semaine pour 1 emploi », Pôle emploi Savoie a récompensé les lauréats du 4e concours « Les étoiles de l’entreprenariat ».

V

endredi 18 octobre, à l’occasion du Forum de l’emploi organisé au Phare de Chambéry, Vincent Panisset, directeur départemental de Pôle emploi, avait convié les lauréats et les partenaires du concours à la remise des prix. L’occasion de souligner le travail de Pôle emploi pour l’accompagnement des créateurs ou repreneurs d’entreprise. « Nous avons eu moins de dossiers que lors de l’édition précédente, certainement à cause de la conjoncture économique, mais il s’agissait de candidatures de qualité. Le concours “Les étoiles de l’entreprenariat” a pour objectif de valoriser l’initiative et les projets novateurs et aussi de mettre en avant les missions de Pôle emploi pour la création d’entreprise. 30 % des créateurs d’entreprise sont des demandeurs d’emploi », explique-t-il. Six prix ont été remis, dont un prix Coup de cœur du jury. Le prix Premier de cordée récompense le parcours, l’accompagnement, la mobilisation du réseau. Le prix Croix de Savoie met en avant un projet s’inscrivant dans la dynamique d’un territoire de Savoie et/ ou une activité traditionnelle. Le prix Première étoile récompense un projet à caractère innovant, le prix Piste verte un projet ayant un caractère environnemental et le prix Flèche d’or le projet le plus remarquable sur le plan de la création ou du maintien des emplois. Organisé en 2009, 2010 et 2011, le concours « Les étoiles de l’entreprenariat » avait fait une

Six porteurs de projet ont été récompensés par le concours « Les étoiles de l’entreprenariat ». pose en 2012 avant de retrouver sa place au calendrier cette année. Vincent Panisset a esquissé l’idée que le rendez-vous pourrait devenir bisannuel, ce qui permettrait de gagner encore en qualité de dossier. Partenaire du concours au côté de Pôle emploi, la Chambre de commerce et d’industrie de la Savoie a offert à l’ensemble des lauréats son adhésion au Club des nouveaux entrepreneurs savoyards (CNES). « Le soutien aux porteurs de projet est au cœur des missions de la CCI Savoie. Chaque année, mille projets sont aidés, à chaque étape de

la création ou de la reprise. 85 % des projets accompagnés aboutissent. C’est une vraie fierté. Ensuite, la CCI Savoie accompagne les jeunes chefs d’entreprise, à travers différents clubs, dont le CNES. Cet accompagnement, qui rompt la solitude du dirigeant d’entreprise, participe à la réussite et à la pérennité de la société. 95 % des entreprises dont les créateurs sont membres du CNES sont pérennes à trois ans », explique Catherine Chabroud, directrice générale de la Chambre de commerce et d’industrie de la Savoie. ■

Les lauréats 2013 Prix Flèche d’or Jérôme Durand – Sté Rousset et Gazzola (Gilly-sur-Isère).

Prix Coup de cœur Julianne Goyard – Goyard ramonage (École-en-Bauges)

Prix Premier de cordée Eva Meilleur – Optique Beaufort (Beaufort)

Prix Croix de Savoie Sevda Grandjean – Cru.et Saveurs (Cruet)

Prix 1re étoile Arnaud Brun – Ténévia (Le Bourget-du-Lac)

Prix Piste verte

Marine Prévoteaux (au centre), lauréate du prix Piste verte, récompensée par les représentants de la Banque populaire des Alpes.

36 / CCI Savoie – partenaires savoie - N° 105

Marine Prévoteaux – Savonnerie de la ferme (Hauteluce)


À votre service

CCI SAVOIE

Internet plus simple et plus performant Les faits

Pour répondre aux attentes des commerçants souhaitant se doter d’un site Internet performant, Achat-Savoie.com va évoluer, en demeurant très abordable financièrement.

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chat-Savoie.com est un portail Internet regroupant l’ensemble des commerçants de proximité et prestataires de services du territoire de la Savoie. Cet outil est la déclinaison départementale du dispositif national Achat-Ville.com, développé par les Chambres de commerce et d’industrie pour aider la promotion des commerces et des services auprès du grand public. En plus de l’inscription automatique sur le portail, la CCI Savoie accompagne les professionnels souhaitant créer leur site Internet. L’utilisation du portail Achat-Savoie.com permet de bénéficier d’un bon référencement sur les moteurs de recherche. La prestation, proposée à un tarif compétitif, inclut l’accompagnement personnalisé à la création de votre site par la CCI Savoie (de l’arborescence au choix des mots-clés en passant par les

paramètres de vente en ligne, la formation à l’outil, un audit avant mise en ligne, etc.) et l’abonnement mensuel à la formule choisie. Achat-Savoie.com vous permet d’être autonome, d’actualiser facilement votre site et de gérer la vente en ligne depuis votre ordinateur. Vous bénéficiez d’une assistance quotidienne. Sans connaissance spécifique, toute entreprise peut disposer d’une centaine de pages sur le Web. Dès le début de l’année 2014, le contenu des sites évoluera afin de rester en phase avec les attentes des internautes. Le même contenu sera lu automatiquement sur les ordinateurs, smartphones et les tablettes numériques. De nouvelles fonctionnalités ont été développées, notamment en direction des commerçants souhaitant utiliser leur site pour vendre leurs produits, dont l’accès au service Colissimo et la possibilité de

relancer les paniers non finalisés. Sachant que 65 % des internautes abandonnent le site avant de valider leur commande, l’outil de relance aura une réelle utilité. La création de ventes « flash » et de ventes privées sera facilitée dans la nouvelle version de Achat-Savoie.com, de même que les transferts d’informations, vers un blog ou un réseau social, afin d’améliorer l’interactivité avec les utilisateurs. Complémentaire de la vitrine physique du commerce, le site Internet s’inscrit facilement dans la stratégie commerciale et numérique des professionnels savoyards. ■

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N° 105 - CCI Savoie – partenaires savoie /

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© Veraseta

Matières singulières, pièces rares, prestations de très haut de gamme, le secteur du luxe est créateur de richesses en Rhône-Alpes. Il concerne des activités économiques souvent stratégiques, empreintes de discrétion, où la précision des gestes et l’exigence des services font la différence. Tour d’horizon de fleurons en région.

Le luxe brille aussi en Rhône-Alpes L

e marché mondial du luxe ne connaît pas la crise. En 2012, et après plusieurs années de hausses ininterrompues, il affiche encore une croissance de 10 %, pour atteindre 212 Mds€1. La tendance, qui a profité de l’ouverture vers le haut de gamme de nombreux pays – Chine, Russie et Inde en tête –, devrait ralentir en 2013, mais rester positive. Berceau de 130 des 270 marques de prestige internationales, la France s’affiche comme un leader mondial sur ce marché. Une position qui génère plus de 170 000 emplois directs et indirects. Qualitative plus que quantitative, la filière s’appuie sur la valeur du “made in France” et signe le renouveau de plusieurs industries historiques. Stratégique pour l’Hexagone, cette bonne santé du luxe gagne aussi les régions. Formés de sites de grands groupes ou encore de PME, pour certains sous-traitants et façonniers des fleurons du luxe international, les acteurs du luxe maillent le territoire. En RhôneAlpes, leur présence se calque sur des 1- Source : Bain & Company.

savoir-faire d’excellence hérités d’une tradition qui rime souvent avec création et innovation. Comme le souligne JeanPaul Mauduy, président de la CCI de région, “l’industrie et les métiers du luxe représentent pour Rhône-Alpes non seulement un secteur économique de poids, mais sont aussi l’expression d’un riche patrimoine culturel en quête constante d’innovation. Ils participent au rayonnement de la région et de la France à l’international et constituent une vitrine vivante de nos savoir-faire et de notre culture de l’excellence”. Le textile, matière à performance Première région textile, Rhône-Alpes dénombre 685 établissements, majoritairement des PMI (90 % ont moins de 50 salariés), selon l’Observatoire 2013 de la CCI de région Rhône-Alpes. 40 % d’entre eux se positionnent sur les secteurs ameublement et décoration mais surtout mode et habillement haut de gamme et luxe, destinant principalement leur production aux grands noms de la haute couture nationale et internationale.

“Nous observons une tendance à la relocalisation de la fabrication sur ces segments et une forte logique d’exportation”, note Isabelle Weiler, chargée de projet à Unitex, l’Union inter-entreprises textile Lyon. La Holding Textile Hermès, filiale du groupe aux célèbres carrés, figure comme l’un des acteurs majeurs, se déployant au travers de plusieurs sociétés et unités de production.

Chiffres clés • En 2013, après plusieurs années de croissance à deux chiffres, l’expansion du marché mondial se stabilise à + 2 % , soit 217 Mds€1. • En valeur, la taille du marché devrait, entre 1995 et 2025, être multipliée par cinq2. • Environ 25 % du chiffre d’affaires du marché mondial sont réalisés par des marques françaises3. Trois des cinq plus grands groupes mondiaux du luxe sont français (LVMH, Kering, Hermès). Sources : (1) Bain & Company, octobre 2013, (2) Bain & Company, mai 2013, (3) Comité Colbert.

RHÔNE-ALPES ÉCONOMIE | décembre 2013 - janvier 2014 | I


DOSSIER Le luxe en Rhône-Alpes

Le groupe de maroquinerie, né à Belley en 1898, et racheté en 2011 par Qatar Luxury Group, réalise 63 M€ de chiffre d’affaires, à parts égales entre ses fabrications pour les grandes maisons du luxe (370 emplois) et celles en marques propres (200 emplois), pour Le Tanneur, Soco et un cobranding Air France. La distribution s’appuie sur un réseau de 60 magasins, 400 détaillants multimarques et 45 corners en France et à l’étranger. “L’export (15 % de l’activité) peut encore progresser, d’où l’ambition de se développer à l’international, grâce à une structure sœur implantée au Qatar”, explique Jean Clenet, directeur général du groupe. L’atelier historique de Belley (60 salariés) réalise les accessoires “made in France”, parmi lesquels le célèbre porte-monnaie sans couture dont la production a été réinternalisée. Il bénéficie également du positionnement international du groupe en approvisionnant Qela, l’enseigne de son actionnaire. “Le premier magasin a été inauguré en septembre à Doha et le second ouvrira avenue Montaigne à Paris, début 2014. La croissance de cette production s’effectuera au fil des ouvertures et profitera à l’atelier de Belley”, assure Jean Clenet.

La tradition soyeuse irrigue la région Au sein de la filière, l’emblématique soierie illustre ce second souffle retrouvé grâce au marché du luxe. “Portée par la vague du fabriqué en France, elle connaît une belle croissance sur ces dix dernières années”, précise Isabelle Weiler, également chargée de mission de l’association interprofessionnelle Intersoie. Une quarantaine d’entreprises représentent l’ensemble des métiers de la soie,

© E. Tolwinska

Le Tanneur & Cie, retour aux sources et ouverture au monde

AIN

du moulinage à l’ennoblissement, et emploient 1 600 personnes. Pour Franck Lorton, codirigeant de Veraseta (26 employés, CA : 2,7 M€), tisseur et créateur de soieries de décoration implanté à Charlieu, dans la Loire, depuis quatre générations, “la montée en gamme du marché change notre modèle économique. Auparavant, nous réalisions une multitude de projets de moindre dimension, via le réseau de distribution tradi-

tionnel des tapissiers décorateurs. Aujourd’hui, nous menons de grands projets en partenariat direct avec des cabinets d’architecture d’intérieur”. Ce qui vaut aujourd’hui à la société d’habiller les pièces de réception de Matignon, des châteaux de Compiègne, de Fontainebleau et des grandes cours européennes, ou encore d’avoir fourni les tissus des costumes du film MarieAntoinette, de Sofia Coppola.

© P. Rony

Lorsqu’en 2008 il prend la direction de l’entreprise familiale de soierie basée à Montchal, Bruno Denis anticipe l’évolution du marché et choisit d’orienter sa stratégie commerciale vers le luxe, en créant un nouveau réseau d’acheteurs. “Principalement positionnés dans l’habillement et la lingerie-corseterie, nous fournissons aujourd’hui les plus belles maisons de haute couture”, développe Bruno Denis qui souhaite rester discret sur les noms de ses clients. L’entreprise se place également sur des marchés de niche, ses matières servent par exemple à la confection de tenues traditionnelles en Inde et dans les pays du Moyen-Orient. Les performances de la stratégie adoptée sont à souligner. Le chiffre d’affaires connaît une progression de 25 à 30 % depuis deux ans, pour atteindre 9,2 M€, dont une part à l’international passée à 25 % en 2012. Mais les défis restent d’actualité. “Ce marché impose une remise en cause permanente, une flexibilité à toute épreuve et une nouvelle création chaque jour”, insiste le dirigeant.

II | RHÔNE-ALPES ÉCONOMIE | décembre 2013 - janvier 2014

© P. Rony

Denis & Fils : une stratégie tissée dans le luxe

SAINT-ÉTIENNE


Le luxe en Rhône-Alpes DOSSIER Les métiers du cuir se repositionnent L’industrie du cuir (113 établissements, 3 439 emplois, selon la Mission ingénierie et prospective Rhône-Alpes, Mipra) s’est elle aussi profondément transformée. La maroquinerie de luxe représente désormais 64 % de ses effectifs. Forte de l’engouement mondial pour les accessoires haut de gamme, la France s’est stratégiquement positionnée sur le segment et se veut l’un des trois derniers pays européens de fabrication, avec l’Italie et l’Espagne. Les grandes marques

(Drôme), ou Le Tanneur, à Belley (Ain). Référence en matière de chaussures de luxe, le territoire de Romans Bourg-dePéage compte encore des acteurs de renom, comme Robert Clergerie et Laure Bassal. Il bénéficie également, depuis 2010, d’une légère remontée des ventes et d’initiatives telles que la création et la gestion, par Romans-Bourg-dePéage Expansion, d’une mission Cuir Chaussure visant à dynamiser la filière grâce à différents outils (incubateur de jeunes entreprises, plate-forme de proto-

L’engouement mondial pour les accessoires haut de gamme profite à la région Rhône-Alpes nationales sont présentes en RhôneAlpes, comme Hermès qui emploie dans le secteur plus de 800 personnes en Savoie, dans le Rhône et l’Ain. La première pierre d’un nouveau site maroquinier du groupe vient en outre d’être posée aux Abrets, en Isère. Il devrait occuper à terme 280 salariés. Sont également présents la Société des ateliers Louis Vuitton, à Marsaz

typage mutualisée et technologique, association Romans Cuir lauréate de l’appel à projets Revalorisation et innovation dans les savoir-faire emblématiques du fabriqué en France, lancé par le ministère du Redressement productif, etc.). Il enregistre aussi un retour de créateurs, comme le lauréat du prix de la création chaussures Vincent Bottesi, qui a lancé sa marque en 2013.

Les pépites régionales de la bijouterie Capitale historique de l’industrie du bijou, Lyon reste forte de références prestigieuses telles que Augis 1830, Charles Perroud ou Roure. Autre pôle d’importance : la Vallée du bijou, située sur les communautés de communes ardéchoises du Pays du Cheylard et des Boutières. GL Bijoux (495 salariés, CA : 72 M€), fondée en 1850, en est un acteur majeur. Premier fabricant de bijoux français, le groupe souhaite développer son activité de sous-traitance pour les grandes marques du luxe. “Aujourd’hui, 20 % du chiffre d’affaires sont réalisés sur ce marché. Notre ambition est d’atteindre 30 % d’ici cinq ans”, précise PaulHenri Cécillon, son président. Des débouchés pour les filières industrielles Mais d’autres filières industrielles dépendent de la bonne santé du luxe. Si le parfum envoûte, le flacon procure aussi l’ivresse de l’achat. Ainsi, gravitent en Rhône-Alpes, première région pour l’emballage papier-carton et plastique (16,6 % et 15,6 % du chiffre d’affaires national, selon Xerfi), des entreprises

“Le packaging tient un rôle stratégique pour les marques, il déclenche l’acte d’achat”, souligne Benoît Palayret, responsable administratif et financier de l’entreprise familiale implantée à Grignan depuis quatre générations. Si leurs premiers clients sont confiseurs – on doit au fondateur la borne renfermant le nougat de Montélimar –, les Cartonnages Bes (47 salariés, CA : 8 M€) destinent aujourd’hui leurs coffrets recouverts et étuis pliants à l’industrie du luxe. Parmi leurs références, le fabricant d’accessoires de prestige S.T. Dupont, les champagnes Mailly et le parfumeur Fragonard. “L’univers des cosmétiques, parfums et senteurs représente 70 % de l’activité”, précise Benoît Palayret. De la recherche de solutions packagings, pensées au sein des bureaux d’études, à l’impression, en passant par la dorure et le façonnage, la stratégie de l’entreprise repose sur l’intégration de l’ensemble des métiers.

© J. Delmarty

Cartonnages Bes : de l’importance de l’emballage

DRÔME RHÔNE-ALPES ÉCONOMIE | décembre 2013 - janvier 2014 | III


DOSSIER Le luxe en Rhône-Alpes

©V. Gout

Jean Boggio, maître des matières

BEAUJOLAIS orientées vers le conditionnement haut de gamme. Coffrets, flacons, bouchons, films plastifiés, étiquettes, rubans, sacs, une large gamme de produits est ainsi dédiée aux produits de luxe. “Difficile de chiffrer le nombre de ces entreprises et leur impact économique, car la plupart ne produisent pas exclusivement pour ce secteur de niche, mais adaptent également leur savoir-faire aux marchés dits de masse. Pas moins de 22 entreprises

L’artisan débute sa carrière comme joaillier-orfèvre, en 1980, à Lyon. Ses créations lui valent rapidement une reconnaissance internationale. Au-delà du bijou, son univers s’exprime dans le design d’objets jouant avec les matières (porcelaine, bronze, cristal, etc.). “Je travaille toujours sous mon nom, en m’associant à de grandes marques (Baccarat, Chopard, etc.). Mes dessins racontent, pour chacune, des histoires particulières”, indique Jean Boggio. Le créateur a également développé une ligne pour la maison, commercialisée dans les capitales mondiales, et mène des projets de décoration intérieure pour des établissements prestigieux. “Cette activité représente la majeure partie de mon chiffre d’affaires (500 K€), dont 80 % sont réalisés à l’export, principalement avec le Moyen-Orient et la Russie”, précise-t-il. Installé depuis 19 ans dans le Beaujolais où il collabore avec son épouse et une assistante, Jean Boggio souhaite ouvrir un atelier à Paris avec un partenaire chinois. Dans le sérail de la place Vendôme, l’artisan se garde un luxe, celui de choisir ses projets.

rhônalpines, soit 5,5 % du total des exposants, étaient toutefois présentes au Luxe Pack de Monaco, le salon référence de l’emballage des produits de luxe”, précise Katia Gorsen, déléguée générale de Rhône-Alpes Packaging, l’association des acteurs de la filière. L’entreprise oyonnaxienne MBF Plastiques illustre ce modèle. “Spécialisée dans la fabrication de bouchons de parfums et de cosmétiques, notre société réalise 60 % de son

activité sur le marché du luxe. Parmi nos références, des noms aussi célèbres que Bulgari, Guerlain ou Dior”, souligne Jean-Michel Fouilland, directeur commercial. Un label pour l’excellence Le luxe irrigue ainsi tout le tissu entrepreneurial, au plus profond du territoire. Variées dans leurs domaines d’activité, certaines de ces structures s’identifient

NORD-ISÈRE IV | RHÔNE-ALPES ÉCONOMIE | décembre 2013 - janvier 2014

“Une pièce unique peut nécessiter plusieurs mois de travail, la qualité demande du temps. Volià l’essence même du luxe”, note Christian Bec, directeur de Servizial. Fabriquant de mobilier roulant pour l’hôtellerie et la restauration, la société basée à Meyrié (5 salariés, CA : 600 000 €) a fait de la production sur mesure une signature. Des noms d’exception figurent parmi ses clients, comme la maison Ladurée ou deux palaces parisiens, le Crillon et le George V. “Pour ce dernier, nous avons spécialement conçu un chariot dédié au service de la vodka et nous sommes en négociation pour d’autres commandes avec le groupe international Four Seasons, propriétaire de l’établissement”, commente Christian Bec. Décidée à faire évoluer de 30 à 50 % la part de son chiffre d’affaires réalisée sur le marché du luxe, l’entreprise veut mettre en avant ses références pour développer sa clientèle haut de gamme. Elle vise également un développement de ses exportations pour l’hôtellerie de luxe, principalement vers les pays du Golfe et Singapour.

© © F. F. Ardito Ardito

© F. Aridto

Servizial : montée en gamme sur mesure


Le luxe en Rhône-Alpes DOSSIER par un précieux signe de reconnaissance : le label Entreprise du patrimoine vivant (EPV), attribué par le ministère de l’Économie, des Finances et de l’Industrie. Il distingue des entreprises françaises aux savoir-faire d’excellence, parfois centenaires, qui participent au rayonnement patrimonial et économique dans les univers des arts de la table, de la gastronomie, de la culture et des loisirs, de la décoration, de la mode et de la beauté, des équipements professionnels, mais aussi du patrimoine bâti. Créé en 2006, le label est attribué à 1 010 structures dont 141 implantées en Rhône-Alpes, parmi lesquelles Veraseta, la maison Lesdiguières-Barnier, GL Bijoux et Alain Roure. Principalement composées de PME (67 % emploient moins de 20 salariés), ces EPV représentent 4 600 salariés et 607 M€ de chiffre d’affaires cumulés. Destination luxe L’autre pan incontournable du secteur du luxe est sans conteste le tourisme. La restauration et l’hôtellerie haut de gamme connaissent une conjoncture exceptionnelle en Rhône-Alpes. Terre de gastronomie, la région compte ainsi de nombreux chefs, tels que Georges

Blanc, Paul Bocuse, Anne-Sophie Pic, Michel Troisgros et Emmanuel Renaut (Le Flocon de neige), récompensés par trois étoiles au guide Michelin. Autres étoiles, celles des établissements hôteliers dont la redistribution, en 2012, a été particulièrement favorable au territoire. Selon Rhône-Alpes Tourisme, le nombre d’hôtels 4 et 5 étoiles a bondi de 43 % en dix ans. Se plaçant juste derrière la capitale, l’offre régionale se compose de 46 hôtels 5 étoiles, soit presque 17 % de l’offre nationale. Ces établissements se

Les retombées plurielles d’une montée en gamme Et ça marche ! Les établissements 4 et 5 étoiles affichent ainsi des records de fréquentation, soutenus par une clientèle étrangère historique (américaine, japonaise) et émergente (principalement chinoise, russe, indienne et brésilienne) qui représente 39,4 % des taux d’occupation. “Les analyses montrent qu’en station il est plus rentable d’investir dans un hôtel 4 ou 5 étoiles, à condition qu’il s’implante sur un site capable d’offrir un

La renommée des destinations rhônalpines prestigieuses a des retombées sur toute la région concentrent principalement à Lyon, Val-d’Isère, Megève et Courchevel. La station star des Trois Vallées en totalise 19, dont deux palaces, Le Cheval Blanc et Les Airelles. Ils sont aujourd’hui 13 en France à s’enorgueillir du prestigieux label. À Lyon, l’ouverture, prévue en 2015, du futur 5 étoiles InterContinental de l’Hôtel-Dieu permettra de renforcer la capacité de la ville en hébergements de luxe.

niveau de prestations adéquat. Ce cercle vertueux repose sur une participation collective des promoteurs, des institutions et des commerçants”, note Alexis Bongard, directeur de l’office de tourisme de La Clusaz. La station des Aravis illustre au niveau local ce phénomène et ses retombées. En quelques années, deux hôtels 4 étoiles, un hôtel spa 5 étoiles, des résidences et des chalets particuliers haut de gamme sont venus compléter l’offre

© © F. F. Ardito Ardito

La ganterie Lesdiguières-Barnier donne un avenir à son savoir-faire Seule héritière de six siècles de ganterie grenobloise, la maison Lesdiguières-Barnier (6 salariés, CA : 200 K€) perpétue un savoir-faire unique. Meilleur Ouvrier de France, Jean Strazzeri incarne l’entreprise qu’il dirige depuis 1979. Après s’être confronté à la concurrence asiatique et italienne des années 90, il pallie aujourd’hui l’absence de formation. “L’enjeu n’est pas de se développer, mais de faire perdurer le métier. Je me bats pour la création d’une maison-école de la ganterie”, insiste-t-il. Les gants en peau de chevreau Lesdiguières font référence. 2 500 à 3 500 pièces fabriquées annuellement sont distribuées dans des boutiques haut de gamme spécialisées. “Parmi elles, notre boutique à Grenoble, des adresses parisiennes prestigieuses, mais aussi des points de vente en Autriche, Allemagne, Suisse, aux ÉtatsUnis et au Japon, car 30 à 40 % de la production se destinent à l’export”, note Jean Strazzeri. L’impératrice nipponne elle-même GRENOBLE porte les créations de cette maison historique.

RHÔNE-ALPES ÉCONOMIE | décembre 2013 - janvier 2014 | V


DOSSIER Le luxe en Rhône-Alpes

Maison Troisgros, savant mélange d’exigence et de performance

© M.-P. Morel

On ne présente plus la Maison Troisgros qui fête 45 ans de trois étoiles au Guide Michelin. Cette régularité, Michel Troisgros, troisième génération de chefs, l’attribue au sens du détail : “Un immense travail, des savoir-faire d’exception et une exigence constante se cachent en amont. Et au-delà même d’une cuisine, c’est tout un univers qui assoit une réputation.” Éclectique, la clientèle se veut tant nationale qu’internationale. “Je l’ai vue changer. Face à une proposition plus contemporaine, elle s’est rajeunie”, remarque Michel Troisgros qui cherche aussi à séduire une nouvelle clientèle en proposant une formule au moins de 35 ans. Également chefs d’entreprise, Michel Troisgros et son épouse Marie-Pierre n’ont pas été freinés dans leurs projets par le poids de l’héritage. Les ouvertures du Central, en 1996, et de La Colline du Colombier, en 2008, diversifient l’offre et allongent les séjours des clients sur le territoire roannais. L’ensemble de leurs établissements emploie 80 personnes et réalise un chiffre d’affaires de 6,4 M€ (dont 46 salariés et 4,73 M€ de chiffre d’affaires pour la Maison Troisgros, triplement étoilée).

ROANNE LOIRE NORD

d’hébergement. “Sur la saison 20122013, alors que le marché global perdait 1,5 point de fréquentation, La Clusaz en gagnait 10, dont 8 points de clientèle étrangère qui représente aujourd’hui 18 à 20 % des visiteurs. Cette montée en gamme a permis à la station d’émerger sur le plan international”, ajoute Alexis Bongard. Les retombées économiques sont directes. Les établissements haut de gamme sont en effet fortement pour-

voyeurs d’emplois. “De 60 salariés pour 250 clients dans notre hôtel 4 étoiles, nous passons à un rapport de 85 employés pour 150 clients au sein de notre 5 étoiles”, commente Olivier Pollet-Villard, codirigeant du groupe PVG. Fournisseurs, prestataires de services et commerces de luxe profitent aussi indirectement de cet essor. Plus globalement, l’image de marque de ces structures contribue à la renommée de tout un territoire. Pour se différencier des

destinations concurrentes et conquérir des parts sur les marchés émergents, Rhône-Alpes Tourisme met en avant l’art de vivre régional. L’organisme développe une offre luxe qui s’appuie sur la notoriété de ses grands chefs, dirigeants d’entreprises et d’établissements très haut de gamme. “Ces ambassadeurs accompagnent la région lors d’opérations promotionnelles organisées dans les pays visés commercialement”, note Rachel Gregoris, responsable des marchés

© G. Piel

Groupe Pollet-Villard, de la première pierre aux 5 étoiles

HAUTE-SAVOIE VI | RHÔNE-ALPES ÉCONOMIE | décembre 2013 - janvier 2014

1979 : Gaston Pollet-Villard, fondateur du groupe emblématique de La Clusaz, signe son premier permis de construire. 35 ans plus tard, il totalise, au sein de la station, plus de 1 000 logements, trois résidences de tourisme et quatre établissements hôteliers dont le Beauregard (4 étoiles), ouvert en 1992, et Au Cœur du Village Hôtel & Spa (5 étoiles), inauguré en 2011. Pour Olivier Pollet-Villard, qui codirige le groupe avec son père, “cette étoile supplémentaire est avant tout synonyme d’attentions particulières et de services complémentaires pour nos clients, grâce à un spa, un restaurant gastronomique, une conciergerie, etc.” En août 2013, le groupe poursuit son expansion en faisant l’acquisition de l’Impérial Palace, fleuron de l’hôtellerie annécienne (4 étoiles, 180 salariés à l’année, CA : 14 M€). “Nous ne visons pas une cinquième étoile, mais à étoffer notre offre et nous développer sur la saison estivale”, affirme Olivier Pollet-Villard. Jusqu’à présent, le groupe réalisait en période hivernale 60 % de son chiffre d’affaires (20,5 M€), avec 230 salariés.


Le luxe en Rhône-Alpes DOSSIER

Association de promotion des 3 Vallées : descentes de luxe au sommet

© F. Rumillat

Plus grand domaine skiable du monde, les 3 Vallées regroupent huit stations (Courchevel, La Tania, Méribel, Brides-lesBains, Les Menuires, Saint-Martin-de-Belleville, Val Thorens et Orelle). “Le domaine emploie plus de 18 000 personnes et génère près de 2 Mds d’euros de chiffres d’affaires, toutes activités touristiques confondues”, précise Vincent Lalanne, directeur de l’Association de promotion des 3 Vallées. Implantée à Moûtiers, la structure (5 salariés, budget : 1,3 M€), gérée par des représentants des offices de tourisme et des exploitants de remontées mécaniques, définit la stratégie de la marque 3 Vallées. Après un renforcement de notoriété grâce à un positionnement numérique réussi, elle développe aujourd’hui une offre de prestige en partenariat avec Vail Resorts, propriétaire de célèbres stations américaines. “Nous ciblons une clientèle haut de gamme en proposant, pour l’achat d’un forfait de ski saison dans l’un des deux domaines, cinq jours offerts dans l’autre. Nous profitons de la couverture marketing de notre partenaire pour nous placer comme marque de luxe à l’échelle planétaire”, commente Vincent Lalanne.

SAVOIE

L’avenir du secteur du luxe se prépare aujourd’hui Si elles diffèrent par la nature de leur savoir-faire, les entreprises du luxe en Rhône-Alpes partagent des enjeux communs. Pour conserver leur positionnement et rester compétitives, elles doivent réussir à allier tradition, innovation et création. “Toute la difficulté tient à ce renouvellement dans la continuité. Nous exerçons des métiers traditionnels qui doivent être force de propositions”, complète Franck Lorton, codirigeant de Veraseta. Le design et la technologie deviennent des composantes essentielles des métiers du luxe. Pour s’imposer sur un marché concurrentiel, les entreprises doivent rester pro-actives et proposer régulièrement des nouveautés (motifs, formes, techniques d’impression, matières, toucher, etc.). Autre enjeu majeur, celui de la transmission des savoir-faire, clé de voûte d’une industrie à dimension patrimoniale. Leur disparition aurait un véritable impact économique, les qualifications des acteurs forgeant la qualité même du “made in France”. La gastronomie représente un modèle en la matière, les grands chefs ayant pour point commun un passage au sein de maisons réputées. À l’inverse, faute d’apprentissages dédiés et d’un manque de connaissance chez les jeunes de certains métiers, des entreprises rencontrent des difficultés pour recruter. “Plus on tarde sur ce sujet et moins les professions auront de chance de survivre”, assure Jean Strazzeri, directeur de la maison Lesdiguières-Barnier qui travaille à la création d’une maison-école de la ganterie avec le Centre technique du cuir. Cet organisme professionnel possède un centre de formation et établit des partenariats, notamment avec l’Institut textile et chimique de Lyon qui forme des ingénieurs Cuir Chaussure Maroquinerie aux compétences sans équivalent dans le monde. Des marques nationales, comme Hermès, s’impliquent aussi dans l’enseignement en intégrant leurs propres centres de formation. Conscient de ces enjeux, le ministère du Redressement productif a réuni en avril 2013 le Comité stratégique de filière des industries de la mode et du luxe, rassemblant professionnels du secteur, pouvoirs publics et organisations syndicales autour d’un contrat de filière pour garantir et définir une vision commune de l’avenir du secteur.

lointains à Rhône-Alpes Tourisme. Dernier événement en date, un tournoi de golf disputé à Séoul en présence de représentants d’Annecy, Chamonix, Évian, Lyon, Megève, mais aussi de la chaîne Relais et Châteaux. Les médias étrangers sont également invités à tester les raffinements locaux et les tours-opérateurs internationaux ciblés. “Il est incontournable pour Rhône-Alpes, qui propose des destinations prestigieuses et connues mondialement, d’être présente sur le marché du tourisme de luxe, d’autant que ce positionnement rejaillit sur tous les autres segments”, conclut Rachel Gregoris. ■ R. Broz Ce dossier, réalisé pour la Chambre de commerce et d’industrie de région Rhône-Alpes, est diffusé par neuf CCI rhônalpines : Grenoble, Présences (34 000 ex.), Haute-Savoie, Impulsion (32 000 ex.), Savoie, Partenaires Savoie (25 408 ex.), Ain, Grand Angle 01 (22 000 ex.), Drôme, L’Économie drômoise (19 000 ex.), Nord-Isère, Nord-Isère économie (14 400 ex.), Roanne Loire Nord, Roanne éco (8 500 ex.), Beaujolais, Entreprendre en Beaujolais (6 000 ex.), Saint-Étienne Montbrison, www.saint-etienne.cci.fr. Contact : Présences. Tél. : 04 76 28 28 76 Le dossier est consultable en ligne sur : www.rhone-alpes.cci.fr

RHÔNE-ALPES ÉCONOMIE | décembre 2013 - janvier 2014 | VII


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CCI SAVOIE


Immobilier Le pôle d’excellence de Camiva ouvrira fin 2014 Les faits

La Saiem de Chambéry va réaliser le bâtiment du futur pôle d’excellence et de services de la société Camiva.

L

a Saiem de Chambéry, société anonyme d’économie mixte dont l’actionnaire principal est la ville de Chambéry, et le groupe Iveco Magirus Camiva (filiale de Fiat) ont signé un protocole d’accord le 6 septembre. Le permis de construire avait été accordé à la Saiem de Chambéry au mois de mai. La livraison de l’ensemble est programmée durant le quatrième trimestre 2014. Un bâtiment de 4 500 m2 sera érigé sur un terrain de 12 000 m 2 acquis à Chambéry Métropole, rue de Chantabord, dans la zone industrielle de Bissy. Camiva installera sur le site un atelier de maintenance des échelles aériennes et des véhicules anti-incendie, un atelier destiné à la personnalisation et à la finition des véhicules neufs, une station d’essais des pompes, un magasin de pièces détachées et accessoires, un showroom et des bureaux. Autour du bâtiment, seront réalisés des équipements et des aménagements spécifiques liés à l’activité de l’entreprise. Le projet immobilier a été conçu par le cabinet d’architecture Palloix-Rosset (Chambéry).

Le terrain retenu est situé dans la zone industrielle de Bissy à Chambéry. Avant une douzaine de mois, c’est donc ici que seront réunies les activités commerciales,

Le bâtiment sera opérationnel avant la fin de l’année 2014.

administratives et techniques de Camiva en France. L’annonce de cette implantation était intervenue, après celle, plus brutale pour le bassin chambérien, de la fermeture de l’usine d’assemblage des camions installée à Saint-Alban-Leysse depuis plus de quarante ans. 42 des 171 emplois seront ainsi préservés dans le bassin chambérien. Un temps, le groupe Iveco Magirus Camiva souhaitait implanter ce pôle dans la région lyonnaise. Les autres activités de Camiva ont été prises en charge par une usine du groupe en Allemagne. ■

Acteur du développement économique Fondée en 1967, la Saiem de Chambéry est une société anonyme d’économie mixte gérée par la ville de Chambéry. Pour le compte de la collectivité, elle loue des logements et des locaux à vocation économique. Le développement des activités liées à l’immobilier d’entreprise est désormais une priorité. Parmi les opérations de construction les plus significatives menées par la Saiem de Chambéry figurent le bâtiment l’Horloge à Savoie Technolac (Le Bourget-du-Lac), le siège social de Ferropem (Chambéry), le siège de la Caisse d’épargne en Savoie. La Saiem de Chambéry est propriétaire de 35 000 m2 de bureaux, commerces et locaux professionnels qu’elle gère et propose à la location. Cette activité représente environ 15 % de son chiffre d’affaires annuel. La Saiem de Chambéry possède également un parc de locaux commerciaux, essentiellement dans le centre-ville de Chambéry, en pied d’immeuble, mais aussi dans des opérations particulières, à l’image du Carré Curial. Actuellement, la société participe à la redynamisation de l’offre commerciale dans le secteur Place d’Italie – Faubourg Montmélian. Depuis 2009, la Saiem est propriétaire de l’ancien site Rubanox, rue Alsace-Lorraine à Chambéry. Elle accompagne la cessation d’activité des exploitants actuels et aura ensuite à gérer la dépollution et la déconstruction du site, vaste de plus de quatre hectares, avant de lui trouver une nouvelle vocation.

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Savoie Terre de création Pommes de glace

À l’approche des fêtes de fin d’année, la Cidrerie de Savoie (Novalaise) lance « Pommes de glace », un alcool à base de pommes dont la recette est inspirée de celle du cidre de glace. Présentée dans un canister élégant, la nouvelle boisson peut être servie en apéritif ou pour l’accompagnement de gibiers, terrines, foies gras… ■

Prix public conseillé : 15 euros

Vertilac

Chambéry - Paris

Le département dispose désormais d’un complexe d’escalade. La salle Vertilac a été inaugurée le 27 septembre au Bourget-duLac (Savoie Technolac). Elle est ouverte de midi à 22 heures en semaine et de 10 à 18 heures le week-end. 12 000 prises sont installées, proposant près de 200 variantes de voies. ■

www.vertilac.fr

À partir du 19 décembre, la compagnie aérienne Transavia proposera des vols entre Paris (Orly) et Chambéry. Imaginée pour les touristes souhaitant se rendre dans les stations de ski rapidement, la desserte sera, évidemment, à la disposition des Savoyards souhaitant se rendre dans la capitale. Départ le jeudi à 21 h 30, retour le dimanche à 21 h 30. ■

La boîte collector

Lumineux

au Bourget-du-Lac

Alpina Coupe-boulons

Leborgne

Présenté à l’occasion du salon Preventica de Lyon, au mois de septembre, le nouveau coupe-boulons Nanovib de Leborgne (Arvillard) a reçu un excellent accueil. Il a obtenu le « Prix de l’innovation 2013 » dans la catégorie BTP pour son apport potentiel dans la prévention des risques professionnels. ■

Alpina Savoie (Chambéry) crée l’événement cet hiver en proposant une boîte collector de crozets. Vendue avec deux sachets de la célèbre petite pâte savoyarde (nature et sarrazin), la boîte, réutilisable, contient un livret présentant l’histoire des crozets et la recette de la « croziflette ». ■

Prix indicatif : 6 euros les 420 g

en avion

www.transavia.com

porte-menus L’agence Vistacom (Aime - Barberaz) a dévoilé lors du Salon alpin de l’hôtellerie d’Albertville une originale collection de portemenus et porte-cartes à l’attention des bars, restaurants, clubs… Rétroéclairés par LED, ces supports permettent de lire les menus quelle que soit l’ambiance lumineuse du lieu et apportent une touche esthétique originale. Existe en trois formats (A4). ■

www.vistacom-chr.fr

À partir de 165 euros HT

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