Partenaires Savoie - N°104 - octobre 2013

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L’ÉCONOMIE EN SAVOIE N° 104 Octobre 2013

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Votre CCI

LES NOUVEAUX D FIS DU TOURISME EN SAVOIE Dossier

p. 9 à 19

Performance PME

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Méry

Sodeva bientôt numéro 1

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Tarentaise

La diversification de Construction savoyarde

CCI SAVOIE


Professionnels

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l’édito du président

Améliorer la qualité et permettre la montée en gamme de l’offre touristique Chaque été, les stations de Savoie vivent une cohabitation improbable. Alors que les vacanciers aspirent au calme et à des activités dans un cadre préservé, les ouvriers mènent une véritable course contre la montre et contre la météo pour préparer la saison suivante.

savoyardes, ont déjà choisi de profiter de la beauté et du potentiel de la Savoie, des baignades dans les eaux claires des lacs du Bourget et d’Aiguebelette, de la fraîcheur des plateaux de moyenne montagne, de l’immensité et de la variété des sommets d’altitude.

Pour exemple, 400 ouvriers ont passé l’été dans la station de Val Thorens, dont la moitié à la construction du futur Club Med de la station.

En se dotant d’une commission « Tourisme », la Chambre de commerce et d’industrie de la Savoie montre sa volonté d’accompagner les professionnels du tourisme dans leur effort de structuration pour le développement du tourisme estival.

Force est de constater que la cohabitation se passe pour le mieux. Ces chantiers permettent à la Savoie de demeurer le plus grand et le plus attractif des domaines skiables du monde. Une saison n’est pas plus privilégiée qu’une autre. Les saisons d’hiver sont de plus en plus courtes, et de nombreux acteurs du tourisme de montagne affirment leur ambition d’ouvrir leur établissement dès le début du mois de décembre jusqu’à fin avril, et de juin à septembre. Cette volonté dynamique ne vaut que si la majorité s’engage sur la même voie. Mais quel intérêt d’ouvrir son hôtel, si aucune activité n’est possible dans la commune ? Pourquoi choisir une bonne table en station un dimanche à midi, s’il faut regagner la vallée ensuite pour profiter d’une animation, d’un spectacle, d’une fête ? La réussite de la saison estivale est l’affaire de tous. Les touristes, qu’ils viennent de loin ou de départements voisins, voire de villes

Les Journées de l’hôtellerie de plein air, organisées au mois d’avril à Montmélian, vont dans ce sens. Notre département possède une marge de progression imparable pour se mesurer à la tendance nationale : le camping, qui reste en France le premier mode d’hébergement touristique sous toutes ses formes (bungalows, caravanes, tentes, camping-cars, tipis, cabanes, roulottes…). Les acteurs du tourisme en plein air doivent poursuivre leurs efforts de modernisation et de diversification des modes d’hébergement afin d’attirer une nouvelle clientèle d’été et faire en sorte que les habitués trouvent aussi en hiver le confort nécessaire à un séjour.

Première destination mondiale Première destination mondiale pour le ski et les sports d’hiver, la Savoie doit conserver cette place de leader. La concurrence dépasse désormais le cadre des Alpes. La clientèle vient du monde entier pour skier.

Le potentiel est réel, alors la concurrence devient de plus en plus acharnée avec la création de nouvelles stations sous, presque, toutes les latitudes. De la Chine à la Russie. Du Japon à la Slovénie. La Savoie possède tous les atouts pour faire face à la mutation des habitudes des clients, de plus en plus mobiles. Les responsables de station et les grands opérateurs donnent l’exemple en maintenant le rythme des investissements. Il s’agit de créer, de moderniser les remontées mécaniques, les infrastructures, les pistes, les établissements d’hébergement, pour continuer d’améliorer la qualité et le confort de l’accueil. La Chambre de commerce et d’industrie de la Savoie accompagne cette dynamique en mettant à la disposition de ses ressortissants, quels que soient leur volume d’activité et la taille de leur établissement, ses outils et en imaginant de nouveaux dispositifs. Les lancements de « La Trace », en lien avec les Écoles du ski français (ESF), et des « Inédits des neiges », dès cette saison, s’inscrivent dans une dynamique dont le seul objectif est de contribuer à améliorer la qualité des services proposés, la formation, initiale et continue, des dirigeants d’entreprise et de leur personnel, et une réelle montée en gamme de l’ensemble de l’offre touristique savoyarde. ■ René Chevalier Président de la CCI Savoie

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maire

SOM Numéro 104 – Octobre 2013 Actualité - Agenda

■ Les événements marquants (p. 6 à 8)

LES NOUVEAUX D FIS DU TOURISME EN SAVOIE

Les dossiers de Partenaires Savoie ■ (p. 9 à 19) ■ Témoin : Henry Giscard d’Estaing, PDG du Club Med (p. 10 et 11) ■ Le camping en hiver ? Quelle idée ! (p. 16) ■ Saint-Michel a misé sur l’aluminium (p. 18) ■ Rejoignez le réseau Tourisme de la CCI Savoie (p. 18)

Territoires ■ Chambéry : Chez Félix, produits de Savoie et cacao du monde (p. 25) ■ Aix-les-Bains - Lac du Bourget : Sodeva vise la première place (p. 26) ■ Cœur de Savoie : À La Rochette, Silhouette a tout changé (p. 27) ■ Avant-pays savoyard : Déplacer les montagnes stocke le rêve en Chartreuse (p. 28) ■ Maurienne : Serem a passé les frontières (p. 29) ■ Tarentaise : La diversification réussie de Construction savoyarde (p. 30) ■ Albertville : L’Esprit rugby souffle sur Albertville (p. 31)

CCI Savoie à votre service ■ Retour d’expérience : Performance PME (p. 32) ■ Des experts pour des solutions concrètes (p. 34) ■ Go Export : une stratégie durable vers l’international (p. 35)

Immobilier ■ Le Cairn marque l’entrée d’Albertville (p. 36)

Savoie terre de création ■ Une sélection de produits fabriqués en Savoie (p. 38)

Partenaires Savoie www.savoie.cci.fr Chambre de commerce et d’industrie de la Savoie 5, rue Salteur - 73024 Chambéry Cedex Teléphone : 04 57 73 73 73 Télécopie : 04 79 33 56 84 Courriel : partenaires@savoie.cci.fr

• Directeur de la publication : René Chevalier • Rédacteur en chef : Catherine Chabroud • Secrétariat du journal : Madeleine Flaud • Rédaction : Patrick Plaisance, les services de la Chambre de commerce et d’industrie de la Savoie. • Crédits photos : CCI Savoie, Patrick Plaisance, Danisports, Jacques Gavard / La Bouitte, Espace Alu, Le Chalet du loup, Aira, UC Albertville, Christian Arnal / Déplacer les montagnes, Serem, DHA Savoie / SAS, Patriarche Resort / Koh-I Nor, Schöffel, Brasserie des Cimes et x. • Photo de couverture : iStock / Monika Batich. • Dépôt légal : octobre 2013. N° ISSN : 1298-3918 • Mise en page – Création graphique : Scoop communication (www.scoopcommunication.com) Chambre de commerce et d’industrie de la Savoie • Publicité : Grands Espaces – Alain Poncet Tél. : 06 80 91 88 15 / 04 79 60 42 45 Courriel : alain@grandsespaces.net • Distribution : La Poste • Routage : SN Bourgogne Routage • Impression : IPS www.imprimerie-ips.com Ce numéro a été imprimé en 24 500 exemplaires. Tous droits réservés. Reproduction interdite, sauf autorisation.

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l’actualité

Juillet

Le nouveau nom du SAM

Le Salon mondial de l’aménagement de la montagne de Grenoble change de nom. Il faut désormais écrire « Mountain Planet ». À l’occasion de l’édition 2014, programmée du 23 au 25 avril, la CCI Savoie organise un stand collectif d’entreprises du département afin de mieux valoriser les produits et les savoir-faire.

Rénovation du musée de l’Opinel

Débutés au mois de janvier, les travaux de rénovation du musée Opinel de Saint-Jeande-Maurienne prennent fin juste à temps pour accueillir les touristes de l’été. L’établissement bénéficie de deux fois plus de surface que dans la configuration précédente, et une nouvelle scénographie a été imaginée. Le musée rénové est désormais géré par Maxime, le fils de Jacques Opinel, à l’origine du projet.

Succès de l’autoroute ferroviaire

L’autoroute ferroviaire alpine (Afa) entre AitonBourgneuf et Orbassano franchit, pour la première fois depuis sa création en 2003, la barre des 3 000 poids lourds transportés au mois de juillet. Ce développement de l’autoroute ferroviaire doit beaucoup à la mise au gabarit B1 du tunnel ferroviaire du mont Cenis. Les quatre navettes quotidiennes enregistrent depuis le début de l’année un taux de remplissage de 86 %. L’autoroute ferroviaire est toutefois vingt fois moins fréquentée que le tunnel routier du Fréjus.

Trez repris par Aurea

Aurea est le nouveau propriétaire de l’entreprise Trez (Aiguebelle). La reprise s’est jouée devant le tribunal de commerce de Chambéry. Opérateur d’envergure dans les domaines de l’environnement et du recyclage, Aurea annonce un plan d’investissement en Savoie pour développer la production de poudre de zinc grâce au traitement des boues et crasses contenant des métaux.

Val-d’Isère innove

Confrontée à la pénurie de logements, la commune de Val-d’Isère, en partenariat avec la Société coopérative d’intérêt collectif Urbanscoop, mène à bien le programme immobilier de trente-sept logements « Le Cacholet » à l’attention des habitants de Val-d’Isère souhaitant accéder à la propriété. Le portage du terrain par la commune et

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un système d’autoconstruction du second œuvre permet de faire passer le prix du m2 à moins de 4 000 euros. Les futurs propriétaires ne pourront pas spéculer, la revente étant impossible avant vingt ans.

Maisons superposées à JacobBellecombette

La Compagnie d’architecture nouvelle (Chambéry) et le cabinet Patey (Chambéry) participent à la réalisation de 67 logements à Jacob-Bellecombette. Leur livraison est prévue en 2016. La particularité du programme est de « superposer » des maisons afin de faire bénéficier les occupants de l’intérêt du logement individuel sans consommer trop d’espace. Chaque logement sera doté d’un jardin potager et les véhicules seront stationnés en sous-sol.

Nawi s’installe à Grésy-sur-Aix

Dans le cadre du recentrage de ses activités, le fabricant français Mersen cède son site de Grésy-sur-Aix au groupe Nawi. Spécialisé dans la chaudronnerie nucléaire, le site savoyard rejoint une entreprise œuvrant dans le même secteur d’activités.

Nomination à la CNR

Élisabeth Ayrault est nommée presidente du directoire de la Compagnie nationale du Rhône (CNR). À 58 ans, elle succède à Yves de Gaulle et assume les fonctions de PDG du producteur d’électricité. Architecte de formation, Élisabeth Ayrault était, depuis 2009, directrice générale déléguée de Sita France, propriété du groupe Suez, actionnaire de la CNR.

Août

Alpes Home en hiver

Constatant le succès du salon Alpes Home de Méribel, Nicolas Morel et Michel Giraudy décident de décliner le concept d’exposition dédiée à la décoration en montagne à la saison hivernale. Méribel accueillera cette nouvelle édition du salon Alpes Home du 24 au 26 février 2014

Le Vieux campeur à Chambéry

Déjà installé à Albertville, le Vieux Campeur ouvre un magasin à Chambéry. Il s’agit d’une boutique baptisée « Le Coin des affaires du Vieux Campeur ». Créée à Paris en 1941 par Jacques-Yves de Rorthays, la société familiale le Vieux Campeur compte désormais six implantations en Rhône-Alpes.

DUP favorable au Lyon-Turin

Le décret déclarant d’utilité publique (DUP) la réalisation des « accès français » au tunnel transfrontalier de la liaison ferroviaire à grande vitesse Lyon-Turin est publié au Journal officiel. L’enquête publique s’était déroulée du 16 janvier au 19 mars. L’avis favorable de la commission d’enquête avait été rendu le 2 juillet. Ces travaux futurs s’étendent sur une vaste zone, allant de l’agglomération lyonnaise jusqu’à Saint-Jean-de-Maurienne.

1er septembre

Montagne expansion sur leweb

Les titres professionnels de Montagne expansion (Montagne Leaders, Andes Lideres et Montagne Ambition) sont désormais accessibles sur Internet. Le dispositif global s’appuie notamment sur la publication d’une lettre d’information, « Montagne News », sur l’économie de la montagne en remplacement d’une version « print » éditée depuis 1994, associée à un système d’alerte par courriel quand l’actualité l’exige.

Nomination chez Frerault expertises

Arnault Rayé devient directeur associé du cabinet d’expertise immobilière et d’évaluation d’entreprise Frerault Expertises (Chambéry). Depuis une quinzaine d’années, il a travaillé pour des investisseurs immobiliers, dont General Real Estate (2008-2013).

23 septembre

Soirée de l’entreprise de l’Avant-pays

Le syndicat mixte de l’Avant-Pays savoyard et Initiative Savoie – Avant-Pays savoyard Chautagne organisent la 4e édition de la soirée consacrée à l’entreprise et à l’entrepreneuriat. L’événement permet de mettre en relief les services d’aides aux créateurs ou repreneurs d’entreprise : l’accompagnement des porteurs de projet, la sollicitation d’aides financières, le suivi et le parrainage de la jeune entreprise, la proposition de bureaux en pépinière d’entreprises. En 2012, 80 porteurs de projet ont été accueillis et 28 projets ont été soutenus, pour un montant global de 318 100 euros. Pour faire paraître une actualité concernant votre entreprise. Contact : partenaires@savoie.cci.fr



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déjà

demain

Du lundi 7 au vendredi 11 octobre : Donnez toutes les chances de réussite à votre projet de création ou reprise d’entreprise avec le stage « 5 jours pour entreprendre » : CCI Savoie, Albertville. Participation payante. Inscription obligatoire. Rens. : 04 57 73 73 73 Jeudi 10 octobre : Séminaire de sensibilisation à la démarche export « Nouveaux Exportateurs ». CCI Savoie. Chambéry. Rens. : Maryline Favre – m.favre@savoie.cci.fr – 04 57 73 73 73

Vendredi 15 novembre : Café du CNES (Club des nouveaux entrepreneurs savoyards) : le document unique. 8 h 30. CCI Savoie. Chambéry. Rens. : Claire Gaurand c.gaurand@savoie.cci.fr / 04 57 73 73 73 Lundi 18 novembre : Formation « Réussir ses photos pour le Web ». Animation par un photographe professionnel. 8 h 30 - 17 h 30. Inscription obligatoire.

Vendredi 11 octobre : 2013 à 8 h 30 : petit déjeuner de présentation du CNES (Club des nouveaux entrepreneurs savoyards), 8 h 30, CCI Savoie. Chambéry. Rens. : Claire Gaurand - c.gaurand@savoie.cci. fr / 04 57 73 73 73

Rens. : Géraldine Vallier -

Lundi 21 octobre : À 18 h 30 : plénière CNES (Club des nouveaux entrepreneurs savoyards). 18 h 30. Rens. : Claire Gaurand - c.gaurand@savoie.cci. fr / 04 57 73 73 73

et la CMA de Savoie. Ateliers, rendez-vous

Jeudi 24 et vendredi 25 octobre : Pour bien démarrer votre entreprise, participez au stage « 2 jours pour lancer son entreprise ». CCI Savoie, Chambéry. Participation payante. Inscription obligatoire au 04 57 73 73 73.

Mardi 19 novembre : Conférence « Valeur

Vendredi 25 octobre : Journée Proche et Moyen-Orient avec François Sporrer, directeur Ubifrance aux Émirats arabes unis. CCI Savoie. Chambéry. Rens. : Patrick Civier – p.civier@savoie.cci.fr – 04 57 73 73 73 Mercredi 13 et jeudi 14 novembre : Journées partenariales tuniso-françaises à Tunis. Rens. : Claudine Attanasio – c.attanasio@savoie. cci.fr – 04 57 73 73 73

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g.vallier@savoie.cci.fr / 04 57 73 73 73 Du lundi 18 au vendredi 22 novembre : Semaine régionale « Osez l’entreprise ». Créer, reprendre, céder, avec la CCI Savoie experts, points rencontre, pour concrétiser votre projet. Inscription conseillée. Rens. : www.savoie.cci.fr

et prix de marché, combien vaut mon entreprise ? ». Animée par Marc Chamorel, rédacteur en chef de la revue Reprendre & Transmettre. 18 h. CCI Savoie. Chambéry. Rens. : Claire Gaurand c.gaurand@savoie.cci.fr / 04 57 73 73 73 Du mardi 19 au jeudi 21 novembre : Salon des maires et des collectivités locales. Paris, Porte de Versailles. Stand collectif des entreprises initié par la CCI Savoie. Rens. : Céline Matéo – c.mateo@savoie.cci.fr / 04 57 73 73 73

Du 25 au 29 novembre : Donnez toutes les chances de réussite à votre projet de création ou reprise d’entreprise avec le stage « 5 jours pour entreprendre » : CCI Savoie, Chambéry. Participation payante. Inscription obligatoire. Rens. : 04 57 73 73 73 Jeudi 5 décembre : Réunion « Nouvelle procédure de vente en détaxe » (Pablo). CCI Savoie. Albertville. Rens. : Maryline Favre – m.favre@savoie.cci.fr – 04 57 73 73 73

Les 10 clés pour Entreprendre

1er, 15 et 29 octobre : Vous avez l’idée de vous mettre à votre compte, un projet de créer ou reprendre une entreprise : participez à la réunion d’information organisée par le service Création de la CCI Savoie. Participation gratuite. Inscription obligatoire. Rens. : info@savoie.cci.fr / 04 57 73 73 73

Séminaire dirigeants stratégie

Vous voulez élaborer une stratégie de développement d’entreprise cohérente avec votre marché. Le dispositif d’accompagnement « Dirigeant stratégie » est adapté spécifiquement à vos centres d’intérêt et à vos besoins : projet innovant, marketing/commercial, management, finances, gestion des ressources internes, gestion de production. Rens. : Bertrand Forestier – b.forestier@ savoie.cci.fr

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LES NOUVEAUX D FIS DU TOURISME EN SAVOIE Les faits

L’ÉCONOMIE EN SAVOIE

La Savoie est l’un des premiers départements touristiques de France. La destination préférée des skieurs du monde entier doit redoubler d’efforts pour maintenir son rang alors que l’offre touristique internationale évolue.

L

’enjeu dépasse largement la saison d’hiver et les stations. En Savoie, le tourisme génère plus de la moitié de la richesse du département, et la notoriété du plus grand domaine skiable du monde participe à l’attractivité globale du territoire. La vitalité de nombreuses entreprises du département est très directement liée à la bonne tenue des saisons touristiques, d’où l’importance de maintenir les acquis et de poursuivre le développement. La demande touristique internationale progresse encore. Les chiffres du premier semestre 2013 ont dépassé les prévisions de l’Organisation mondiale du tourisme (OMT). « Le nombre d’arrivées de touristes internationaux s’est accru de 5 % au premier semestre 2013 par rapport à la même période en 2012, pour approcher les 500 millions. La croissance a été supérieure aux prévisions formulées au début de l’année (croissance comprise entre 3 et 4 %), et plus forte que la tendance inscrite dans les perspectives de long terme de l’OMT (+ 3,8 % par an). Le fait que la croissance du tourisme international dépasse les prévisions apporte la confirmation que les voyages font désormais partie des habitudes de consommation d’un nombre de plus en plus élevé de personnes dans les économies tant émergentes qu’avancées. D’où la nécessité de donner au tourisme la place qui lui revient parmi les principaux piliers du développement socio-économique, puisqu’il contribue pour une grande part à la croissance économique, aux exportations et à l’emploi », explique Taleb Rifai, le secrétaire général de l’OMT.

Quelle montagne en été ? Alors que la conjoncture économique demeure contrastée dans le monde, la fréquentation a augmenté partout dans le monde durant le premier semestre 2013. Fait jugé « étonnant » par l’Organisation mondiale du tourisme : l’Europe s’est mieux comportée que prévu (+ 5 % de recettes), essentiellement grâce à la bonne tenue de l’Europe centrale et orientale (+ 10 %) et de l’Europe du Sud (+ 6 %).

Les professionnels doivent s’adapter sans cesse à l’évolution de la clientèle. Le second semestre, qui compte les mois de juillet et d’août, devrait se maintenir dans une tendance de hausse similaire. En Savoie, la saison estivale n’est pas aussi porteuse pour les acteurs du tourisme. Au mieux, un maintien de l’activité est constaté par rapport à l’été 2012 et de nombreux acteurs partagent désormais la même analyse : les bons bilans des saisons hivernales (68 % des nuitées) ne doivent pas occulter la nécessité de poursuivre l’effort de développement de la saison estivale, en plaine comme en altitude, où sont situés 88 % des lits touristiques marchands.

Quels clients demain ? Destinations vedettes du tourisme hivernal, les stations de Savoie poursuivent leurs efforts de modernisation afin de conserver leur avance sur leurs concurrentes alpines et, désormais, sur des destinations internationales nouvelles. À la veille des Jeux olympiques, le modèle de développement des destinations russes est sous le feu des projecteurs. L’Ukraine et la Pologne sont également en mouvement ainsi que la Chine où les projets sont nombreux et volumineux. Cette concurrence nouvelle apparaît alors que le profil des touristes internationaux évolue. « La croissance des dépenses touristiques est tirée par les économies émergentes », estime

l’OMT. Parmi les dix premiers marchés « émetteurs » du monde, la Chine (+ 31 %) et la Russie (+ 22 %) ont dominé le mouvement de hausse des dépenses touristiques durant le premier semestre 2013, alors que la croissance des marchés traditionnels a été plus modeste, voire en retrait. Les dépenses des touristes canadiens et français progressent d’environ 3 %, celles des Américains, des Allemands et des Britanniques stagnent alors que celles des Australiens, des Japonais et des Italiens baissent. ■

Les pays aux dépenses touristiques les plus élevées 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15

Chine Allemagne États-Unis Royaume-Uni Fédération de Russie France Canada Japon Australie Italie Singapour Brésil Belgique Hong-Kong Pays-Bas

(9,5 %) (7,8 %) (7,8 %) (4,9 %) (4 %) (3,5 %) (3,3 %) (2,6 %) (2,6 %) (2,4 %) (2,1 %) (2,1 %) (2 %) (1,9 %) (1,9 %)

Sources : OMT / avril 2013 Parenthèses : Parts de marché.

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Les dossiers de

, T MOIN : HENRI GISCARD D ESTAING, L’ÉCONOMIE EN SAVOIE

Les faits

Président-directeur général du Club Med, Henri Giscard d’Estaing évoque pour Partenaires Savoie la stratégie de développement de son entreprise et imagine des pistes d’avenir pour le tourisme en montagne.

Pourquoi avez-vous choisi la station de Val Thorens pour construire votre nouveau village en montagne ? Nous sommes ici dans un site unique, un site exceptionnel, avec l’un des plus beaux domaines skiables du monde, le plus prestigieux avec ses 600 kilomètres de pistes : le domaine des 3 vallées. Val Thorens est une station sportive fréquentée par une clientèle internationale et, c’est essentiel, elle jouit de l’une des plus longues durées de saison des Alpes, si ce n’est dans le monde, avec un enneigement de fin novembre à fin mai.

Quel rôle ont joué les acteurs locaux dans votre choix ? Le Club Med ne peut rien seul. Il ne peut que s’il le fait au côté d’acteurs locaux dynamiques, efficaces et entreprenants. La municipalité, la Setam, concessionnaire des remontées mécaniques, ainsi que le département ont joué un rôle moteur pour créer les conditions favorables à la réalisation de ce projet. Ce projet, c’est aussi la volonté du Club Med de participer au développement économique et social de la région. 60 % des travaux réalisés ici le sont par des entreprises de Savoie et à plus de 90 % ils sont réalisés par des entreprises de Rhône-Alpes. Dès l’ouverture, il générera la création d’environ 240 emplois directs, auxquels s’ajoutera un nombre important d’emplois indirects, puisque nous ferons appel, pour l’ensemble des prestations, aux activités locales et à la main-d’œuvre de la région.

Quelle est l’ambition du Club Med à Val Thorens ? Elle est grande mais elle est simple : faire du Club Med de Val Thorens une référence mondiale. Faire de ce village le « resort » de grand

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ski le plus moderne du monde ; un véritable « flagship » en terme de confort, de design, de technologie et d’ambiance.

Quel est votre positionnement en montagne ? Pour le Club Med, la montagne, c’est près de 60 ans d’histoire, puisque le premier village à la montagne a été ouvert en 1956 en Suisse, six ans après la création du Club. Aujourd’hui, le Club Med, c’est vingt villages de neige dans les Alpes, en France, en Italie et en Suisse, ainsi qu’un village en Chine et un village au Japon. Tout cela fait qu’en capacité hôtelière le Club Med est le leader mondial des vacances tout compris haut de gamme, conviviales et multiculturelles à la montagne. La montagne a participé à l’évolution stratégique engagée par Club Med depuis 2004. Cela a été un immense effort pour l’entreprise avec un investissement de plus d’un milliard d’euros, permettant l’amélioration et la montée en gamme de villages existants, la création de nouveaux villages et, aussi, la fermeture de 65 villages dans le monde. Près de la moitié de ceux que nous exploitions.

Concrètement, comment avez-vous opéré ? À la montagne, comme dans le reste du monde, cette stratégie a consisté d’abord à rénover tous les villages existants ; en tout cas ceux qui physiquement ou économiquement permettaient de le faire. Après la phase difficile de la restructuration, nous sommes entrés dans la phase de la conquête, avec l’ouverture de nouveaux villages dont, en Savoie, PeiseyVallandry en 2005 et Valmorel en 2011. Parallèlement, nous engagions la construction de deux espaces cinq « tridents », qui consistent à donner un confort exceptionnel pour une clientèle internationale très haut de gamme, à Val-d’Isère et à Valmorel.

Henri Giscard d’Estaing a officiellement lancé le chantier du Club Med de Val Thorens au mois d’août. Avec l’ouverture, en décembre 2014, de l’établissement de Val Thorens, dans quelle situation se trouvera le Club Med ? Aujourd’hui, le Club Med a trois grandes forces dans son activité à la montagne, dans sa position de leader mondial : un portefeuille unique de villages, toujours plus complet et qui continuera à se renforcer dans un grand nombre des meilleures stations au monde ; deuxièmement, il a une capacité unique à attirer une clientèle du monde entier ; enfin, il a la volonté déterminée d’adapter de manière permanente son offre, ses prestations, ses produits, aux attentes nouvelles et changeantes de ses clients.

Quel bilan tirez-vous sur le lancement du village de Valmorel en 2011 ? Ce village est l’un des bons exemples des villages nouvelle génération du Club Med. En 2011, il incarnait les objectifs d’innovation et d’attractivité d’une clientèle française et étrangère haut de gamme. C’est un succès commercial remarquable puisque le taux d’occupation, que nous exprimons en lits et pas en chambres, est proche de 90 %

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PDG DU CLUB MED sur l’hiver, avec une clientèle internationale qui représente 50 % du total, et sur l’été nous avons obtenu plus de 85 % de taux d’occupation. C’est ainsi que plus de 500 emplois, directs et indirects, ont pu être créés et que le Club Med a pu accompagner la volonté de la municipalité de relancer sa station qui est redevenue une station exemplaire et connue dans le monde entier.

Comment expliquez-vous ce succès ? Cela est rendu possible par ce qu’est devenu le Club Med. Il a une histoire et il a engagé une importante restructuration pour être l’ambassadeur des Alpes auprès d’une clientèle de ski du monde entier. La clientèle est de plus en plus internationale. C’est là qu’est le levier de la croissance future. Nous avons reçu, l’hiver dernier, dans nos villages de neige plus de 100 000 clients venant d’autres pays que le nôtre. C’est cette capacité du Club Med à attirer des clients du monde entier qui en fait le partenaire naturel des grandes stations.

Pourquoi les villages que vous ouvrez en montagne se ressemblent finalement assez peu ?

justifier l’importance des investissements que nous faisons tous, collectivités locales, sociétés de remontées mécaniques et hébergeurs, si chaque année qui passe leur durée d’utilisation rétrécit ? C’est un désastre économique et social. De ce point de vue, Club Med Val Thorens devra être un outil fer de lance de la reconquête sur la clientèle internationale et je l’espère française en décembre et en avril. Je le dis d’autant plus facilement que c’est aussi un enjeu positif pour nos clients, notamment en famille. Qu’y a-t-il de plus agréable que skier quand les journées sont longues, quand la température est agréable ? Bien sûr, il faut adapter l’organisation de la journée, en aménageant les horaires des remontées mécaniques et en proposant des animations après le ski.

Quelles solutions préconisez-vous ? Nous sommes au cœur d’un enjeu pour nos clients et pour notre économie. Il s’agit d’un challenge collectif qui doit mobiliser les pouvoirs publics, les élus locaux, les acteurs des remontées mécaniques, les acteurs économiques et commerciaux. C’est un tout. On ne peut pas légitimement peser sur

L’ÉCONOMIE EN SAVOIE

les calendriers scolaires si les commerces ne sont pas ouverts dans les stations de montagne en avril. On ne peut pas dire à nos clients « Venez skier au printemps » si on n’adapte pas nos produits, avec des activités l’après-midi. Et puis, il faut être clair, on n’attire pas les clients sur les ailes de saison si on n’adapte pas nos tarifs. Il faut que les remontées mécaniques, les hébergeurs et tous ceux qui font les prix trouvent le moyen de faire un effort. C’est un projet collectif.

Comment envisagez-vous l’évolution du tourisme estival en montagne ? Nous devons faire en sorte que la montagne, et en particulier les Alpes, redevienne un lieu à la mode pour l’été. Un lieu de vacances. Nous y contribuons avec les outils imaginés à Peisey et à Valmorel. Il faut que tous les acteurs soient mobilisés et que l’on invente le produit et le marketing qui va avec. Ce que nous disent les études marketing, c’est que les gens ont peur du mauvais temps en été à la montagne et ont peur de s’y ennuyer. Si on ne peut pas grand-chose contre le mauvais temps, nous avons entre nos mains les outils pour que nos clients ne s’ennuient pas. ■

Le Club Med réévalue régulièrement sa stratégie pour assumer et renforcer son rôle de leader mondial du « resort » haut de gamme à la montagne. Le village que nous allons ouvrir à Val Thorens répond à deux des trois enjeux majeurs de notre stratégie à la montagne qui est, je le pense, l’enjeu majeur des principaux acteurs publics et privés de la montagne. Le premier enjeu est la conquête d’une clientèle haut de gamme mondiale, en particulier en provenance des pays à forte croissance économique. Cette conquête est notre avenir. Val Thorens sera, comme l’ont été Peisey et Valmorel, le fer de lance de cette conquête, en étant, je le souhaite, au service de la stratégie de l’ensemble des Savoie.

L’autre enjeu est la durée de la saison touristique. Le raccourcissement des saisons de ski est un drame pour la montagne. Nous devons reconquérir décembre et avril. Comment

Le Club Med et ses partenaires vont investir 80 millions d’euros à Val Thorens. N° 104 - CCI Savoie – partenaires savoie /

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Les dossiers de L’ÉCONOMIE EN SAVOIE

Tourisme : les chiffres clés

La fréquentation estivale est en légère baisse

D

epuis le sérieux creux de 2008, la fréquentation touristique estivale est légèrement remontée en pays de Savoie, puis s’est stabilisée. L’été 2013 s’inscrit dans la même tendance. Malgré une légère baisse constatée en juin, juillet et début août, le nombre de nuitées devrait dépasser les neuf millions. L’hôtellerie de plein air est le seul type d’hébergement à éviter la tendance baissière. L’hôtellerie traditionnelle et les gîtes ruraux sont en baisse de 2 points ;

les meublés et les villages vacances de 3 points, en juillet et début août. La météo, capricieuse au printemps, a été superbe fin août, attirant notamment autour des lacs une nombreuse clientèle régionale. À la surprise générale, la semaine du 15 août a permis de constater un vrai « pic », selon l’Observatoire de Savoie Mont-Blanc Tourisme. La fréquentation des campings a progressé de 6 points (78 % de taux d’occupation) et celle des hôtels de 5 points (76 %).

Capacité d’accueil (lits touristiques)

Si les hébergeurs ont retrouvé le sourire en fin de saison, les autres acteurs du tourisme savoyard dressent finalement un bilan morose de l’été 2013. La consommation a notablement baissé, faisant fonctionner à faible régime les restaurants, les musées et de nombreuses activités ludiques. La moitié de ces professionnels constate une baisse de leur activité et l’autre moitié une stabilité.

Répartition géographique des lits touristiques Maurienne 157 600

Refuges et gîtes d’étape 4800 (1 %) Chambres d’hôtes labellisées Hôtellerie de plein air 900 (0,13 %) 24 000 Hébergements collectifs 3% 37 300 5% 6% Résidences secondaires et meublés non classés 398 000

56 %

11%

Hôtellerie classée et non classée 42 900

12,4 % 9,2 %

Tarentaise 397 200

56,1 %

17 %

Les dossiers de

Clientèle française par région / été Sud-Ouest

Centre Ouest

Fréquentation annuelle / (33 millions de nuitées)

Nord

Printemps et automne Est

4%

7%

5%

26 %

12 % 22 %

16 % Sud-Est

Hiver

Rhône-Alpes

4%

8%

28 % 68 %

Beaufortain Val-d’Arly 65 000

Meublés classés 79 800

Résidences de tourisme et résidences non classées 119 800

Été

Chambéry – Lacs – Bauges 87 700

22,3%

Ile de France

Emplois touristiques salariés Remontées mécaniques 4917 emplois 19,3 %

Principales clientèles étrangères / été Espagne 3 % Suisse 8%

Grande Bretagne

Italie 7%

Autres pays

12% Belgique

Amériques 2 % 8%

Hôtellerie 7028 emplois

Autres hébergements 3956 emplois Agences de voyage / Centrales de réservation 15,5 % 977 emplois Thermalisme / Soins corporels 3,8 % 131 emplois 0,5 %

27,6 %

33,3 % Restauration et débits de boisson 8487 emplois

12% 14 %

Allemagne

34 % Pays Bas

12 / CCI Savoie – partenaires savoie - N° 104

Sources : CCI Savoie, CCI Rhône-Alpes, Savoie Mont-Blanc Tourisme. BET/F. Marchand, DGCIS INSEE, Gîtes de France, Pôle emploi, TNS Sofres, Domaines skiables de France (DSF), Udotis 73, Guide Michelin, Syndicat national des moniteurs du ski français, Atout France, Montagne leaders.


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Les dossiers de

T MOIN : REN MEILLEUR L’ÉCONOMIE EN SAVOIE

En créant La Bouitte, à Saint-Martin-deBelleville, René et Marie-Louise Meilleur n’imaginaient pas qu’ils figureraient un jour dans les pages du Guide Michelin et rejoindraient le label « Grandes tables du monde ».

Les faits

Q

ue de chemin parcouru depuis 1976 et l’ouverture de ce petit hôtel-restaurant alors situé au cœur d’un secteur hors piste, dans le hameau de Saint-Marcel. Depuis, les stations de Saint-Martin, Les Menuires et Val Thorens ont grandi et la cuisine de René est devenue plus raffinée. Depuis 1996, dans la plus pure tradition montagnarde, René et MarieLouise travaillent au côté de leur fils Maxime et de sa compagne, Delphine. Les succès de La Bouitte s’écrivent en famille. « Cette table nous permet d’aller jusqu’au bout de ce qu’est la cuisine : la créativité permet d’étonner les clients », assure René Meilleur. L’écrin est à la hauteur du savoir-faire de René et Maxime. Saison après saison, l’établissement ne cesse d’évoluer. En 2012, une extension a permis de se doter d’une nouvelle

cuisine, de 100 m2. Cette année, ce sont de nouvelles chambres qui verront le jour. « Nous investissons sans cesse. Trois millions d’euros entre 2011 et 2013, sans aide extérieure. C’est certainement plus facile d’aller voir son banquier avec ce parcours que lorsqu’on débute, mais les sommes en jeu ne sont pas les mêmes », constate René Meilleur, qui n’oublie jamais la raison de ses efforts : le client. « Notre clientèle est fabuleuse. Elle vient dépenser son argent chez nous. Il n’est pas question de tricher avec nos clients. Si nous sommes épargnés par les effets de la crise, c’est en partie car nous proposons quelque chose de différent ; quelque chose d’extraordinaire. » En hiver, la saison dure cinq mois et en été deux. Sept mois durant lesquels René et Maxime ne s’accordent qu’une seule journée de congé par

René Meilleur et son fils Maxime. semaine afin que le contact entre la cuisine et les clients soit maintenu. « Nous accueillons 6 000 à 7 000 clients par an. Nous n’avons pas le droit de nous tromper. Chaque jour, je fais le tour de toutes les tables, pour écouter, pour échanger. Ça fait partie du métier. Ce sont les clients qui nous permettent d’évoluer. J’écoute toujours ce qu’ils ont à me dire, même si à la fin il s’agit de conserver une touche personnelle, qui fait la différence. » ■

LE TITRE DE MAITRE RESTAURATEUR , POUR QUOI FAIRE ?

L

a création du titre de « maître restaurateur » est l’une des applications du contrat de croissance signé en mai 2007 entre le gouvernement et les principales organisations professionnelles de restaurateurs. L’objectif recherché est de reconnaître l’excellence des meilleurs professionnels de la restauration traditionnelle, en valorisant leurs compétences ainsi que leur engagement en faveur de la qualité. En contrepartie, l’État accompagne les chefs d’entreprise ayant obtenu le titre dans leurs efforts de modernisation et de développement de la qualité, en leur accordant un crédit d’impôt. Mais au-delà du titre de « maître restaurateur », et des avantages qu’il procure, il faut désormais voir beaucoup plus loin. Le professionnel devra considérer ce titre comme un véritable avantage concurrentiel qui lui permettra d’être identifié comme restaurant de qualité, notion qui peut paraître un tantinet galvaudée de nos jours.

14 / CCI Savoie – partenaires savoie - N° 104

Ces derniers mois, les scandales alimentaires ont fait la une des journaux et les clients ont découvert l’existence de circuits de distribution dépassant nos frontières, l’intervention de professions comme les traders qui commercialisent du « minerai », une matière première qui se retrouve au final dans nos assiettes par le biais des filiales industrielles peu regardantes. Des clubs, des associations, des restaurateurs, ont essayé de mettre en place une protection du terme « restaurant », ou de contraindre les restaurateurs à afficher sur leurs cartes et menus l’existence de produits surgelés, de privilégier le « fait maison ». Chacun tire la couverture à lui, privilégiant l’intérêt individuel au collectif. Mais il y a surtout d’énormes intérêts financiers à produire ce genre de restauration bas de gamme à sa clientèle. Que recherche désormais le client ? À manger à moindre prix surtout, avec des produits de qualité. Équation insoluble ? Pas si sûr.

Les restaurateurs ont une chance unique, celle de faire valoir leur savoir-faire, la qualité des produits. Cela passe par une gestion peut-être plus rigoureuse, de revenir aux bases des fiches techniques, des grammages précis. Un restaurateur est un technicien culinaire, mais aussi un gestionnaire. Et le titre de « maître restaurateur » dans tout cela ? Il demeure la seule distinction décernée par l’État dans le secteur de la restauration traditionnelle. Nos restaurateurs ont du talent, indéniablement, un véritable savoir-faire, mais ce titre n’est pas uniquement le fait d’apposer une jolie plaque à l’entrée de son établissement, encore faut-il le faire savoir, et là réside peut-être le cœur du problème. Bien gérer, c’est aussi communiquer. ■

Renseignements : Courriel : g.servin@savoie.cci.fr Tél. : 04 57 73 73 73


Les dossiers de

L,ORIGINALIT PAS DE LOUP LA F CLAZ Les faits

L’ÉCONOMIE EN SAVOIE

Il y a cinq ans, Régis Duret a tenté l’étonnant pari d’implanter un chalet… autrichien au cœur de la forêt de La Féclaz.

D

epuis 2008, le chalet plus que centenaire démonté là-bas remonté ici accueille des clients dans un cadre sauvage situé à 500 mètres de la route. En 2010, l’activité de bar-restaurant a été complétée, selon la saison, par des randonnées à VTT, raquettes, segway, motoneiges, et des initiations au biathlon. « La motoneige est une vraie nouveauté. Le sujet a été discuté, mais l’activité se déroulant sur un terrain privé, les horaires sont plus larges que dans d’autres stations », explique Xavier Weinbrenner, en charge de la promotion des activités. La discipline attire une clientèle plutôt jeune que les tarifs ne

rebutent guère. « Le lancement, avant l’hiver 2012-2013, de bons cadeaux a permis de faire progresser la fréquentation alors que le Chalet du Loup est plus impacté par les effets de la crise. La concurrence est moins importante pour les motoneiges que pour le restaurant », constate Xavier Weinbrenner. À l’aube d’une nouvelle saison, l’objectif est de proposer de nouveaux rendez-vous à une clientèle de groupe, afin de gagner encore en originalité. Hors vacances scolaires, des soirées « Mountain party » animées par un DJ seront proposées au Chalet du Loup. Pour améliorer la notoriété du site et de ses activités, des actions de promotions

Ouvert en 2008, le Chalet du Loup est accessible après 500 mètres de marche. seront de nouveau menées. Internet, avec un site marchand permettant de réserver une randonnée, est l’outil principal, mais la distribution de brochures dans les offices de tourisme des Bauges et des grandes villes voisines porte également ses fruits. « La brochure fonctionne bien, mais il s’agit d’un ensemble, l’objectif étant d’apporter du trafic vers la boutique en ligne », estime Xavier Weinbrenner. ■

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LE CAMPING EN HIVER ? QUELLE ID E ! L’ÉCONOMIE EN SAVOIE

Les faits

C

Camping municipal de Landry, l’Éden est géré depuis 2011 par Sébastien Anceaux. La durée de délégation de service public a été fixée à douze ans.

andidat à la gestion du camping de 120 emplacements, Sébastien Anceaux a déposé un ambitieux dossier en mairie de Landry. Près de 500 000 euros d’investissements ont été programmés par le délégataire tandis que la municipalité interviendra à hauteur de 70 000 euros. Le bâtiment d’accueil a été rénové. La piscine est dotée d’un nouveau système de chauffage et d’un toit permettant une utilisation quelles que soient les conditions météorologiques. Un effort important a également été consenti pour acquérir des mobil-homes permettant

La piscine du camping a été rénovée en 2012.

de densifier la fréquentation afin de proposer des surfaces durant la saison hivernale plus grandes. L’implantation (300 000 euros). de mobil-homes et la couver« Une délégation de service ture de la piscine doivent perpublic ça se gagne et ensuite mettre d’équilibrer l’activité du ça se travaille. Douze ans, c’est camping sur une dizaine de une durée minimum pour mener mois. Situé à vingt minutes de à bien notre projet. Une durée route de la station de Peiseymoindre ne nous aurait pas Vallandry, le camping l’Éden permis de programmer autant a une carte à jouer durant d’investissements », explique l’hiver. Pour l’instant, 80 % du Sébastien Anceaux, dont le chiffre d’affaires est réalisé père a créé un camping à en été. « Les performances quelques kilomètres il y a une Sébastien Anceaux. thermiques des mobil-homes vingtaine d’années. « Pour la commune, la et des caravanes sont désormais très bonnes. délégation de service public est une manière En proposant des navettes entre la vallée et plus légère et aussi plus professionnelle de la station, nous devrions attirer une clientèle gérer le camping. Notre particularité est de arrivant en camping-car », estime Sébastien s’inscrire dans une dynamique commune. Anceaux. Les campings savoyards sont les On se dit les choses. Il y a collaboration », seuls établissements du département à traconstate Olivier Guépin, conseiller municipal vailler plus en été qu’en hiver. « En proposant de Landry. des séjours de courte durée et des arrivées Implanté sur 2,5 hectares le long de l’Isère, décalées afin d’éviter l’engorgement du le camping l’Éden dispose de 130 emplacesamedi, il y a la possibilité d’attirer de nouveaux ments. Pour s’adapter aux attentes des clients, clients. L’hiver, nous avons tout à développer », une dizaine de places vont être supprimées constate Sébastien Anceaux. ■

ANTICIPER LA HAUSSE DE LA TVA DANS LA RESTAURATION L

e 1er janvier 2014, les entreprises de la restauration vont connaître une hausse du taux de TVA. Après être passé à 7 % en janvier 2012, ce taux passera à 10 %. Les acquis du contrat d’avenir qui avait été signé en échange de la baisse du taux de TVA en 2009 resteront en place ; à savoir une baisse des prix, de l’investissement et de l’emploi. Et ces coûts sont en hausse… pour les entreprises. La problématique principale du professionnel va être de savoir de quelle manière intégrer cette hausse de la TVA. Il est bien entendu que cette taxe n’a aucune incidence sur la rentabilité, car les achats se font en HT, néanmoins, il est indispensable de réagir, d’anticiper cette hausse, car dans un contexte de diminution du pouvoir d’achat,

16 / CCI Savoie – partenaires savoie - N° 104

la répercussion sur les prix est difficile, voire impossible, les consommateurs régulant par eux-mêmes toute tentative de hausse. La première piste de réflexion est donc d’améliorer la rentabilité de l’établissement, ce qui permet d’émettre une publicité positive et d’éviter la perte de clientèle. Cela implique un gain de marge brute important, surtout si la marge de manœuvre est déjà étroite, un travail fastidieux sur la gestion au quotidien, les approvisionnements, les fiches techniques, les grammages, et il existe un risque de compromission au niveau de la qualité. Ensuite, une solution serait d’augmenter le prix de seulement quelques produits ciblés, en appliquant la règle des 20/80, à savoir que 20 % des produits réalisent 80 % du

chiffre d’affaires, démarche plus facile à justifier commercialement qu’une hausse globale des prix. Une augmentation de prix devrait représenter pour l’exploitant un challenge d’amélioration de sa qualité. Il est souvent dit que le seul produit qui est cher est le mauvais, celui qui ne répond pas aux attentes du client. La solution reste l’émission de bons signaux envers le client. Le devenir des exploitants dépend de leur capacité d’instaurer une réaction adaptée, même s’il faut avoir conscience qu’il n’existe aucune solution miracle. ■

Renseignements : Courriel : g.servin@savoie.cci.fr Tél. : 04 57 73 73 73

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T MOIN : NICOLAS MERCIER Les faits

E

L’ÉCONOMIE EN SAVOIE

David et Nicolas Mercier ont créé l’entreprise Danisports en 1998. Avec vingt-trois magasins de sports implantés dans les stations de Tarentaise, ils sont désormais à la tête du deuxième groupe français de distribution d’articles de sports en montagne.

n multipliant les acquisitions, les cessions et les transferts, les deux frères, issus de la filière agricole, mais passionnés par le commerce, ont installé leur enseigne « Précision ski » sur des emplacements de premier choix dans les stations. « Désormais, la stratégie de développement est plus mesurée ; de l’ordre de deux ou trois magasins par an. L’objectif est de poursuivre le maillage des stations », explique Nicolas Mercier. Auparavant, le rythme était beaucoup plus soutenu. En quinze ans, près de soixante transactions ont été menées à bien. À Tignes, Danisports a ouvert six établissements la même année. Et quatre aux Arcs. L’aventure Danisports a débuté alors que débutait la révolution Internet. En une quinzaine d’années, la « Toile mondiale » a profondément modifié les habitudes de consommation. « Sur le secteur

très concurrentiel de la location comme elles sont toujours perde ski, 50 % du marché est sur tinentes, elles nous permettent Internet, à travers des préventes. de progresser encore en L’enseigne a une grande imporqualité. Internet nous permet tance », constate Nicolas Mercier. aussi de tester des choses, de En 2013, les magasins « Précision vérifier des intuitions », estime ski » ont rejoint « Skimium » (groupe Nicolas Mercier. Oxylium / Decathlon), l’un des leaPour améliorer la qualité de ders de la location de matériel de l’accueil et des services en ski sur Internet. magasin, Danisports a géné« Le métier est plus difficile qu’il y ralisé les sessions de formation a une dizaine d’années, mais la de son personnel saisonnier en qualité fait toujours la différence. début de saison (l’entreprise Nicolas Mercier. Internet est un outil intéressant emploie jusqu’à 150 personnes pour aller au contact des clients et pour le suivi en haute saison). Cette approche a servi de de la relation commerciale. Skimium mène des modèle à Skimium, qui a mis en place une enquêtes systématiques. Malgré les 92 % de « Skimium academy » à l’attention des 350 magataux de satisfaction de nos clients, les remarques sins membres de son réseau en France, en négatives sont toujours douloureuses. Mais Andorre et en Italie. ■

e

SALON DES ÉQUIPEMENTS ET TECHNIQUES DU TOURISME À MONTPELLIER Pour la troisième année consécutive, la CCI Savoie organise un déplacement professionnel au SETT, du 6 au 7 novembre à Montpellier. Vous œuvrez sur le marché de l’hôtellerie de plein air (gestion, développement, investissements...), vous souhaitez découvrir les nouvelles tendances à court et moyen terme, rejoignez-nous ! Le pôle tourisme de la CCI Savoie vous propose un déplacement sur deux jours pour étudier, analyser l’offre des exposants afin d’en retirer les meilleures idées.

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SAINT-MICHEL A MIS SUR L'ALUMINIUM L’ÉCONOMIE EN SAVOIE

L

a vallée de la Maurienne a compté jusqu’à six usines de fabrication d’aluminium. Inauguré en 2007, l’Espace Alu de Saint-Michel-de-Maurienne est le premier musée entièrement dédié à l’histoire de cette industrie. Le 30 mai, l’Espace Alu a été le premier lieu de visite savoyard à obtenir la marque « Qualité Tourisme » en remplissant plus de 90 % des 252 critères de notation. « La marque Qualité Tourisme crédibilise notre démarche auprès des professionnels : offices de tourisme et autocaristes », explique Maryline Tranchant, responsable du musée, qui adhère au réseau Tistra (Tourisme industriel, scientifique et technique Rhône-Alpes). Cette année, près de 10 000 visiteurs auront visité le musée de Saint-Michel-deMaurienne. L’étude préliminaire à l’ouverture fixait la barre à 12 000. La visite, d’une durée d’environ une heure et demie, peut être complétée par la découverte d’un autre site de la vallée (dont le musée Opinel) afin de proposer une sortie à la journée avec déjeuner dans un établissement de Maurienne.

La salle des « objets » rassemble près de 3 000 pièces réalisées en aluminium depuis la fin du XIXe siècle. Quand l’avenir de l’usine de Saint-Michel-deMaurienne se stabilisera, le musée pourrait proposer des visites, difficiles actuellement (une visite par mois, limitée à neuf personnes). Un « circuit » des vestiges de l’industrie de l’aluminium en Maurienne pourrait aussi voir le jour, à condition que le territoire s’approprie

le projet que le musée seul ne pourra pas porter. ■

Le « réseau Tourisme » sert aussi de guichet d’entrée vers les différents services de la Chambre de commerce et d’industrie et leurs nombreux services d’aide au développement : prédiagnostic CAP RSE (pour améliorer votre performance globale en intégrant simultanément dans vos activités les aspects économiques, sociaux, sociétaux et environnementaux) ; prédiagnostic Accessibilité (pour identifier les points de non-conformités ; les mesures correctives seront à prévoir avec le concours de professionnels qualifiés, en vue de leur évaluation et de leur réalisation) ; prédiagnostic Nouvelles Normes de Classifications Hébergement (pour évaluer votre établissement au travers de la nouvelle grille de classification, faire un état des lieux des non-conformités et lister les mesures correctives à apporter avant audit par un cabinet accrédité) ; prédiagnostic Environnement (pour évaluer

votre situation par rapport à la réglementation, identifier les risques environnementaux, identifier les économies possibles et proposer un plan d’actions). Chaque année, des formations thématiques sont proposées aux membres du réseau Tourisme, comme « Savoir gérer les confl its avec ses clients, avec ses équipes » (5 novembre) ou « Recruter son personnel via les réseaux sociaux » (28 novembre). L’adhésion annuelle (200 euros HT) ouvre droit à certains avantages, dont 50 % de remise sur les prix des prédiagnostics Accessibilité et Nouvelles Normes (125 euros HT au lieu de 250), la gratuité d’accès aux bourses d’échange de documentation. ■

Note : Du 9 au 13 octobre, l’Espace Alu sera l’un des sites de la Fête de la Science en Savoie (rens. : www.espacealu.fr).

REJOIGNEZ LE R SEAU TOURISME DE LA CCI SAVOIE A

fin d’accompagner et de fédérer les professionnels du tourisme du département, la CCI Savoie a créé le « réseau Tourisme ». L’une des originalités de ce club professionnel vient de la variété de ses membres, issus du tourisme au sens large, hôteliers, restaurateurs, prestataires, structures patrimoniales et culturelles, etc. Des actions collectives sont proposées, à tarifs préférentiels, dont un voyage d’étude « éductour » par an et des bourses d’échanges de documentations avant chaque début de saison touristique (la prochaine se déroulera le 21 novembre). À titre individuel, les membres du « réseau Tourisme » peuvent bénéficier d’accompagnement spécifique dans les domaines de la communication, du marketing, de la gestion, de la fiscalité, du développement d’action sur Internet ou encore lors de recrutement d’apprentis ou pour anticiper la transmission de l’entreprise.

18 / CCI Savoie – partenaires savoie - N° 104

Renseignements : Courriel : c.mateo@savoie.cci.fr Tél. : 04 57 73 73 73

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LES PROFESSIONNELS DU TOURISME L’ÉCONOMIE EN SAVOIE

ONT RENDEZ-VOUS AU SALON ALPIN D'ALBERTVILLE

L

e Salon professionnel de l’hôtellerie et des métiers de bouche d’Albertville se déroulera du vendredi 8 au lundi 11 novembre à la halle olympique. Organisé par SavoiExpo, l’événement est placé cette année sous la présidence d’honneur de la Chambre de commerce et d’industrie de la Savoie. Cette 11e édition marquera un tournant ; la prochaine biennale se déroulant, en 2015, dans une halle olympique rénovée. À quelques jours du début de la saison hivernale, les principaux acteurs de l’hôtellerie et de la restauration se retrouvent au carrefour des grandes vallées alpines afin de présenter leurs produits et leurs nouveautés à leurs clients et prospects venus de Savoie, de Haute-Savoie, d’Isère, voire des départements limitrophes et aussi de Suisse. 180 exposants se tiennent à la disposition des

12 000 visiteurs professionnels attendus en quatre jours. Présidente d’honneur de l’édition 2013, la CCI Savoie lancera dans le cadre du Salon alpin d’Albertville ses « Inédits des neiges ». Ces trophées, ouverts à l’ensemble des ressortissants de la CCI Savoie, récompenseront les actions remarquables, insolites, extraordinaires…, imaginées par les professionnels du tourisme savoyards pour développer leur activité. Les premières candidatures seront enregistrées dans le cadre du salon ; la remise des premiers trophées étant programmée en septembre 2014. Présents à Albertville durant le salon, les conseillers du service « Tourisme » de la CCI Savoie se tiendront à la disposition des ressortissants. Il s’agira de répondre aux questions et également de présenter des dispositifs imaginés pour les professionnels savoyards

dont le « Réseau tourisme » et l’opération « La Trace » menée dans les stations en collaboration avec les Écoles du ski français (ESF). Par ailleurs, le service « Tourisme » de la CCI Savoie prépare activement sa participation au Salon mondial de l’aménagement de la montagne à Grenoble. Désormais baptisé « Mountain planet », l’événement se déroulera du 23 au 25 avril 2014. Comme lors des éditions précédentes, la Chambre de commerce et d’industrie de la Savoie proposera aux entreprises savoyardes d’exposer leurs savoir-faire sur un stand collectif, permettant d’obtenir une meilleure exposition qu’en exposant seul. ■

Renseignements : Isabelle Berthoud Tél. : 04 57 73 73 73.

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Industrie Aira dompte les formes plastiques Les faits

Fondée en 1969 à Grésy-sur-Aix, la société Aira est spécialisée dans la transformation des matières plastiques par usinage, thermoformage ou chaudronnerie.

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n 2007, l’entreprise Aira (Applications industrielles Rhône-Alpes), désormais propriété de Laurent Farhner, a déménagé dans de nouveaux locaux, situés sur le parc des Combaruches à Aix-les-Bains. « Nous avons la même surface que dans le bâtiment précédent, à Grésy, mais ici il s’agit d’une usine. Auparavant, les machines étaient implantées dans un ancien magasin de meubles, pas adapté. Ce déménagement a changé l’image de l’entreprise, en interne comme en externe », explique Tristan Collet, responsable du site. Aira occupe un marché très spécifique de la transformation des matières plastiques. Ses clients, au nombre de 1 700, sont particulièrement variés, mais tous ont le même profil. Il s’agit d’entreprises de taille moyenne ayant des besoins spécifiques et réguliers. « La concurrence existe mais n’a rien à voir avec des secteurs comme l’informatique. Notre positionnement, très technique, vaut pour les entreprises de taille normale, mais nous éloigne des grands groupes à la recherche de pièces en grande série, au prix le plus bas possible. Ces grandes séries ne sont plus fabriquées par usinage en France, mais il reste de la place pour les entreprises comme Aira dans le prototypage, les petites et les moyennes séries », explique Tristan Collet. L’originalité d’Aira est de développer ses

savoir-faire dans deux métiers : l’usinage et la chaudronnerie. La présence d’experts des deux domaines sur le même site permet d’apporter les bonnes réponses aux clients, dont les pièces peuvent être modifiées pratiquement en temps réel si besoin. Cette approche globale, assurée par des personnels qualifiés fidèles à l’entreprise depuis de longues années, rend fidèles des entreprises régionales, nationales et même internationales, et aussi des particuliers à la recherche de pièces spécifiques pour remplacer un pare-brise de bateau, une vitre de voiture de course… « Les matières plastiques sont partout, ce qui nous permet de côtoyer beaucoup de secteurs d’activités. Chez Aira, un employé prend en charge entre une et trois commandes différentes par jour et refait rarement les mêmes pièces. Cette variété du travail explique certainement le faible turn-over de personnel », constate Tristan Collet. Le travail des matières plastiques demeurant très peu connu, les équipes d’Aira doivent apporter beaucoup de conseils et d’explications aux clients. « L’accompagnement est important. Le client sait ce qu’il attend, mais sans forcément s’intéresser à la manière dont sa pièce est fabriquée. Nous sommes souvent en concurrence avec ces pièces métalliques. C’est à nous d’expliquer les points forts des

Rachetée en 2003, la société a entièrement renouvelé son parc machines.

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Tristan Collet, responsable du site. matières plastiques », explique Tristan Collet. Aira a été rachetée en 2003 par Laurent Farhner. Outre le changement de site, le nouveau propriétaire a mené, en moins de dix ans, la modernisation de l’ensemble du parc machines. En 2008, la crise a impacté l’activité des clients d’Aira, mais leur nombre et leur variété ont permis à l’entreprise d’Aixles-Bains de limiter la baisse d’activité. En 2010, l’activité est repartie à la hausse. Depuis, la tendance se maintient mais les habitudes des clients changent, avec des délais de plus en plus courts et une visibilité des projets réduite. ■

Le tri du plastique progresse

Le prix des matières plastiques augmente régulièrement depuis le milieu des années 2000. Cette réalité a obligé les entreprises du secteur à modifier leurs habitudes. Désormais, les chutes de matières non utilisées sont triées et valorisées. « Avant 2010, il n’existait pas de filière pour les petits volumes alors que la volonté des entreprises était déjà présente. Il fallait parfois stocker trois ou quatre années d’activité pour obtenir un volume intéressant ; désormais un prestataire passe chez nous deux fois par an », explique Tristan Collet, responsable d’Aira à Aixles-Bains. Les équipes de la société aixoise trient sept matières plastiques différentes. Le recyclage des plastiques est intéressant économiquement face à la flambée du prix des matières premières et il existe désormais un intérêt de la clientèle pour l’utilisation de pièces réalisées en plastique valorisé.


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Commerce Le centre et la périphérie jouent groupés à Albertville

Les faits

L’Union commerciale et artisanale d’Albertville s’est dotée d’un nouveau site Internet afin de mieux communiquer en direction de la clientèle.

A

vant cette modernisation, le contenu du site Internet de l’association de promotion du commerce et de l’artisanat de la cité olympique était plutôt tourné vers les adhérents. Désormais, il s’agit d’utiliser Internet comme outil de communication s’adressant aux clients, même si la volonté de développer encore le nombre de professionnels membres est toujours d’actualité. Mis en ligne avant la saison d’été, le nouveau site propose des présentations de commerces et des liens en direction de leur site Internet, s’ils en possèdent. Quatre-vingts commerces sont recensés (sur les 160 présents en ville). Certains ont fait le choix de la présentation vidéo, très visible sur les moteurs de recherche. Des rubriques généralistes et de conseils sont mises

à jour régulièrement (actualités, plans de stationnement, agenda…). « Il ne s’agit pas d’opposer nos établissements et Internet. Désormais, 100 % de nos clients vont sur Internet », constatent les responsables de l’Union commerciale et artisanale d’Albertville, dont l’objectif est aussi de donner une image unie, en n’opposant pas le commerce traditionnel du centre-ville et les grandes enseignes de la périphérie. Présidée par Virginie Collin, l’Union commerciale et artisanale d’Albertville rassemble environ quatre-vingts commerces de la ville. Pour tenter d’attirer de nouvelles recrues, l’association ouvre ses travaux, une fois par mois, aux nonadhérents. L’UCA poursuit par ailleurs ses actions d’animation de la ville. Le prochain vide-greniers d’Albertville, organisé par les commerçants, est

Le site Internet est accessible à tous les commerçants de la ville. programmé le dimanche 13 octobre. Au mois de juin, la première édition des « Nocturnes des soldes » a connu un beau succès. Durant l’été, le public jeune a été sensibilisé à la diversité du commerce albertvillois. « La force de notre association est d’être une association de commerçants et pas une association de centre-ville. En collaborant, quelle que soit notre implantation, nous pourrons éviter la fuite des clients vers Annecy ou Chambéry », constate Sylvain Perrot, membre du bureau de l’association. ■

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Services aux entreprises

Les pistes de croissance de l’aéroport Chambéry – Savoie

Les faits

Délégataire pour la gestion de l’aéroport Chambéry – Savoie depuis 2004, le groupe Vinci Airports a été confirmé dans son rôle pour les seize prochaines années.

L

a délégation de service public (DSP) signée le 1er juillet lie le Conseil général de la Savoie, propriétaire de l’aéroport, et Vinci Airports jusqu’en 2029. Le « développement raisonné du trafic commercial et d’affaires » et « un plan d’investissement ambitieux » sont les éléments clés du nouvel accord dans lequel sont également citées « une gestion sociale responsable » et « une prise en charge exhaustive et adaptée de la maintenance » de l’aéroport par le délégataire. Les sept années de la première DSP ont permis à Vinci Airports de démontrer son savoir-faire et de remporter sans souci majeur le nouvel appel d’offres. En 2004, la société a fait ses débuts dans ce secteur d’activité dans les Alpes, en prenant en charge la gestion des aéroports de Chambéry et de Grenoble. Désormais, Vinci Airports est présent sur vingt-trois sites dans le monde, dont treize en France. « Nous n’avons pas la mémoire courte. Sans la confiance des Savoyards, nous n’aurions pas pu débuter. Mais nous allons encore faire mieux », assure Nicolas Notebaert, président de l’entreprise. « Le Conseil général souhaite de l’excellence », précise Gaston Arthaud-Berthet, vice-président en charge des Transports, bien décidé à valoriser les vingt millions d’euros investis par le Département entre 2004 et 2012 pour moderniser l’aéroport et aménager la gare routière. Les prochains travaux, financés par Vinci Airports, d’un montant de dix millions d’euros, concerneront l’aérogare et les salons VIP afin d’améliorer encore le confort des passagers. En 2004, la fréquentation annuelle de l’aéroport était de 180 000 passagers. Au terme du premier mandat, le cap des 230 000 est dépassé.

Nicolas Notebaert (Vinci Airports) et Gaston Arthaud-Berthet (Conseil général) ont signé le contrat d’engagement le 1er juillet. Le chiffre des 300 000 passagers est annoncé à l’horizon 2029. Ce développement est programmé sans modifier les grands équilibres de l’aéroport. La piste, longue de 2 200 mètres, ne sera pas modifiée, ainsi que le prévoit l’engagement pris par le Conseil général auprès des riverains du site. « Nous pouvons recevoir des avions de 300 sièges ; c’est assez rare pour ce type d’aéroport. Recevoir des avions plus gros, c’est beaucoup d’investissements et ce n’est pas forcément rentable. Il vaut mieux avoir plus d’avions que des avions plus gros », tranche Nicolas Notebaert. 70 % des passagers de l’aéroport Chambéry – Savoie empruntent des vols charters pour venir skier dans les stations savoyardes. Ils arrivent pour l’essentiel de Grande-Bretagne, d’Europe du Nord et de Russie. L’ouverture de lignes venant d’Europe centrale ou de la Méditerranée pourra participer au développement de l’activité, ainsi que la création de lignes intérieures

La place de l’aviation d’affaires

L’aéroport de Chambéry – Savoie concentre son activité les samedis de la saison hivernale.

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hebdomadaires, permettant aux habitants de grandes agglomérations d’arriver plus vite en Savoie (Paris, Brest, Bordeaux…). Le changement des habitudes, qui concentrent l’essentiel des mouvements le samedi, est un levier sur lequel travaillent les responsables de l’aéroport Chambéry – Savoie, en lien avec les professionnels du tourisme, pour améliorer les performances. L’arrivée de touristes le dimanche ou en semaine permettrait d’augmenter la fréquentation sans saturer les créneaux horaires non extensibles du samedi. Le chiffre d’affaires de l’aéroport savoyard est de l’ordre de huit millions d’euros. Les recettes sont générées par les mouvements d’avions, les commerces implantés dans l’aérogare, la location de hangars, la rémunération de missions, etc. La DSP signée avec le Conseil général de la Savoie prévoit le versement d’une redevance annuelle de 100 000 à 150 000 euros selon l’évolution du CA. ■

Depuis trois ans, l’aéroport de Chambéry – Savoie figure au 6 e rang national de l’aviation d’affaires. En hiver, le site savoyard se hisse même à la 3e place. Si le nombre de passagers peut ne pas sembler énorme (10 000, soit 4,3 % de la fréquentation globale), les retombées économiques sont conséquentes. « L’aviation d’affaires représente 40 à 50 % du chiffre d’affaires de l’aéroport », constate Nicolas Notebaert, président de Vinci Airports. À leur arrivée, les passagers de ces avions se voient proposer des services à la carte, très ciblés. Les salons d’accueil sont décorés dans un style montagnard, avant-goût des stations qu’il s’agit de rejoindre en véhicules de prestige, limousines ou hélicoptères.


Territoire

› Chambéry

Chez Félix,produits de Savoie et cacao du monde Les faits

Félix Ciambrone a créé sa boutique en 2009 à Saint-Alban-Leysse, avec l’objectif de proposer à sa clientèle des chocolats issus de produits nobles.

E

n passant la porte du magasin « Félix artisan chocolatier », le client a immédiatement l’œil attiré par l’immense baie vitrée donnant sur le laboratoire du maître des lieux. « Il s’agit de lever le doute en montrant comment nous travaillons. Ici, il n’y a pas de revente. Nous vendons seulement ce que nous fabriquons. C’est assez rare que le client puisse voir le laboratoire, car le cacao est léger et peut s’envoler partout, mais je constate qu’en montrant ce que nous faisons, les gens ont un regard différent, se rendent compte que ce n’est pas de la rigolade, et considèrent ensuite ce métier à sa juste valeur », explique Félix Ciambrone. Cette transparence participe à la pédagogie. À peine terminé, le bonbon au chocolat peut être proposé à la dégustation. La magie opère. Formé dès l’âge de quinze ans au métier, Félix a déjà été chef d’entreprise. Il produisait des chocolats pour des boutiques de vente. « À force, j’avais fait le tour de la question, car mes clients étaient surtout à la recherche de prix abordables. L’ouverture de cette boutique est un retour aux sources. Ma conviction est qu’un artisan doit faire les choses dans les règles de l’art. Il ne s’agit pas forcément d’être très original, mais de réaliser de bons produits à partir de bonnes matières premières. C’est une remise en question quotidienne. Le souci est que l’artisan chocolatier a du mal à se différencier de l’industriel car le vocabulaire utilisé est le même, alors qu’il s’agit de deux mondes très différents. » Depuis l’ouverture de son établissement, Félix Ciambrone demeure fidèle à sa ligne de conduite initiale. À la recherche des meilleures associations de produits, il ne bouscule pas

La notoriété de Félix progresse encore.

Félix Ciambrone, artisan chocolatier, et Laurence Favre, vendeuse. les règles, sans pour autant tomber dans le consensus gustatif. « Mes produits ont du goût. Un client peut me dire qu’il n’aime pas ce que je lui propose, mais jamais que le travail a été mal fait. Quel que soit le produit, c’est l’identité du chocolatier qui fait la différence. Il faut du caractère, et que l’amour du produit soit partagé avec l’apprenti, avec la vendeuse. » Chez Félix, les cacaos venus du monde entier font connaissance avec le terroir savoyard. Le miel de Savoie et la liqueur de génépi sont produits ici. En attendant le beurre et la crème. « Pendant mon apprentissage, à Montmélian, un agriculteur du coin venait chaque jour apporter du lait et de la crème.

J’aimerais renouer avec ces relations. Le fait de travailler avec des locaux modifie les relations. La proximité permet de résoudre plus rapidement les éventuels problèmes, on peut se déplacer, expliquer, discuter, et les prix ne sont pas plus élevés », explique Félix Ciambrone, ravi de constater que les clients adhèrent au discours. Depuis l’ouverture, en 2009, le chiffre d’affaires ne cesse de se développer ; les clients des premiers jours participant à la notoriété de l’établissement. « Je suis toujours surpris quand quelqu’un entre dans la boutique et dit : “Il paraît qu’il y a de bons chocolats ici.” Depuis l’ouverture, le phénomène est toujours une réalité. » ■

Loin du centre-ville

Félix Ciambrone n’en fait pas mystère. Avant de s’installer rue de la Chaudanne à La Ravoire, dans la zone d’activités, il a prospecté dans le centre-ville de Chambéry. Ayant tenu boutique faubourg Montmélian, il imaginait se rapprocher de sa future clientèle. Le coût de l’immobilier et les difficultés techniques lui permettant de créer une boutique et un laboratoire de fabrication sur le même niveau l’ont finalement poussé hors de la capitale historique de la Savoie. « Loin du centre-ville, dans une zone industrielle, ça peut sembler fou, mais finalement la facilité de stationnement devant la boutique compense cet éloignement et joue positivement sur la clientèle », assure le créateur de « Félix ». Les bons débuts permettent d’envisager l’avenir avec un réel optimisme. La gamme proposée en magasin va s’étoffer en même temps que l’équipe. Une embauche est programmée et un nouvel apprenti vient d’effectuer sa rentrée. « Ce que je sais, je le donne à mes apprentis. En sortant d’ici, ils doivent être très bien formés. C’est important. J’ai beaucoup de plaisir à partager », explique Félix Ciambrone, qui a en projet l’ouverture de son laboratoire au grand public, pour des leçons.

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Territoire

› Aix-les-Bains

Sodeva vise la première place

Les faits

Fondée en juillet 2007, la société Sodeva est en passe de devenir le leader mondial de la conception et la fabrication de machines de découpe par ultrasons.

F

rançois Vulcain est un créateur d’entreprise satisfait. En cinq ans, sa société s’est hissée au sommet des entreprises de sa catégorie et la dynamique semble devoir se poursuivre. « Il y a cinq ans, j’étais seul. Désormais, l’entreprise emploie quarante personnes pour cinq millions d’euros de chiffre d’affaires. Sodeva possède des filiales au Canada et aux États-Unis. Le carnet de commandes est plein pour les deux prochaines années et nous sommes en passe de devenir le numéro 1 mondial de notre spécialité », affirme-t-il. La spécialité de Sodeva est la découpe, le tamisage et le nettoyage des matières solides par ultrasons. Les débouchés sont multiples : agroalimentaire, hygiène, industrie pharmaceutique, biotechnologie, etc. « Les ultrasons sont connus depuis une vingtaine d’années. L’utilisation de tapis vibrant jusqu’à trentecinq fois par seconde permet de tamiser des poudres, de nettoyer en remplaçant les produits chimiques par l’eau en mouvement, de trancher des matières solides. Plus les matières sont complexes, avec différentes strates, et plus nos clients souhaitent que la tranche soit précise », explique François Vulcain. En décembre 2007, Sodeva a livré sa première machine à l’entreprise Chabert et Guyot, premier fabricant français de nougat. Les vibrations du tapis sur lequel est déposé le nougat font en sorte que les morceaux d’amandes et de pistaches ne soient pas poussés vers le bas par la lame de la trancheuse. Il en est de même pour les noisettes du chocolat, les ingrédients solides de la charcuterie, des pâtisseries… À la précision de coupe, les ingénieurs de Sodeva ont ajouté la faculté de peser la matière, grâce aux rayons X, quelle que soit la

Jean-Marc Dumont, directeur général, et François Vulcain, président.

Les machines à découper le fromage sont le « best-seller » actuel de Sodeva.

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forme initiale et la texture. Ainsi, malgré la présence de trous, il est désormais possible de trancher des portions d’emmental au gramme près. « En France, ce savoir-faire nous permet d’accéder à la grande distribution. À l’étranger, même si les produits et les formats sont différents, les attentes sont les mêmes », affirme François Vulcain. Sodeva réalise 50 % de son chiffre d’affaires à l’export. Depuis le début de l’année, des machines développées et fabriquées en Savoie ont été livrées en Israël, en Suisse, au Canada, aux États-Unis…

Le modèle industriel développé par Sodeva plaît aux clients car il est particulièrement réactif. François Vulcain a fait le choix de doter son entreprise de tous les savoir-faire nécessaires à la conception et à la fabrication des machines. À Méry, les ateliers des chaudronniers et des électriciens jouxtent les bureaux des ingénieurs. Cette proximité permet de passer de la phase du prototype à la finalisation du process en quelques heures. Une rapidité que ne permettrait pas la sollicitation de partenaires techniques extérieurs. ■

Les ultrasons sont partout Depuis sa création, la société Sodeva dépose, en moyenne, quatre brevets par an. « Nous consacrons 10 % de notre chiffre d’affaires à la recherche et au développement. C’est beaucoup, mais il faut ça », assure François Vulcain, le fondateur de l’entreprise. Au mois de juillet, en collaboration avec Total, le CEA (Commissariat à l’énergie atomique et aux énergies alternatives) et l’université de Savoie, Sodeva a présenté un dispositif d’échangeur de chaleur utilisant les ultrasons. « La vibration fait grimper la température. Les rendements de l’échangeur progressent. Trois brevets ont été déposés. C’est un bonheur fabuleux d’avoir pu mener à bien ce projet », affirme François Vulcain. Le nouveau dispositif semble devoir ouvrir un énorme marché ; les industriels étant sans cesse en quête de moyens d’améliorer les performances de leurs appareils. « Le marché est monstrueux. Sodeva n’aura pas la taille pour s’y installer, mais nous sommes fiers d’apporter notre contribution », explique-t-on chez Sodeva. La réussite de ce projet pourrait ouvrir des portes à la petite entreprise savoyarde, au sein de Total notamment, pour mener des projets à long terme. François Vulcain et ses équipes ont déjà de nouvelles idées : l’utilisation des ultrasons pour la séparation des nanoparticules dans les poudres.


Territoire

› Cœur de Savoie

À La Rochette, Silhouette a tout changé Les faits

Fondé en 1974, le magasin Silhouette de La Rochette a été entièrement rénové au début de l’année.

P

ropriétaires de l’établissement de vente de vêtements et de linge de maison depuis 2004, Odette et Éric Mertz ont décidé de travailler autant sur le fond que sur la forme. Les travaux, supervisés par Éric Mertz, ont permis de répondre aux nouvelles normes d’accès des personnes à mobilité réduite. Ne pouvant pas mener à bien l’installation d’un ascenseur, trop consommateur de place et trop onéreux, les propriétaires ont choisi de fermer la mezzanine au public. Imaginée dès 2011, la réduction de la surface de vente, passée de 300 à 150 m2, a permis la création d’un nouveau commerce à La Rochette : un magasin d’optique. « Les travaux étaient un passage obligé », estime Odette Mertz. La surface, réduite, a été optimisée. La partie réservée au prêt-à-porter

féminin, activité historique du magasin Silhouette, accueille toujours les clientes, qui se rendent ensuite à la partie dédiée à l’homme avant de découvrir un « shop in shop » de la marque de linge de maison et linge de bain Sylvie Thiriez. « Grâce aux travaux, nous avons pu respecter les règles d’implantation de la marque. Nous apportons un plus à La Rochette. La clientèle semble apprécier, notamment grâce à un bon rapport qualité-prix », constate Odette Mertz. En 2009, le magasin Silhouette avait déjà dynamisé son activité en créant un rayon hommes plus que conséquent. « Le plus souvent, les femmes découvrent le rayon hommes et reviennent avec leur mari. Quand les clients sont contents, ils en parlent autour d’eux et nous apportent de nouveaux clients », constate la gérante de l’établissement.

Odette Mertz. La rénovation a eu un impact positif sur l’activité du magasin malgré un printemps peu porteur pour le commerce. Odette et Éric Mertz n’ont pas lésiné pour accompagner la réouverture après un mois de chantier, en février. Une nouvelle campagne de publicité a été programmée au mois de septembre, notamment dans la presse locale et sur les écrans de caisses des grandes surfaces de La Rochette.■

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Territoire

› Avant-pays savoyard

Déplacer les montagnes stocke le rêve en Chartreuse Les faits

Créée en 2005, par Nicolas Morel, la société Déplacer les montagnes prend une nouvelle dimension en se dotant d’un pôle logistique au pied du massif de la Chartreuse.

L

’entreprise Déplacer les montagnes est spécialisée dans la conception et la construction de stands et de lieux éphémères sur le thème de la montagne. À raison de 50 000 à 100 000 euros d’investissements en matériels, objets de décoration et meubles chaque année, Nicolas Morel et ses équipes ont accumulé de quoi répondre à toutes les attentes de leurs clients… et remplir quinze semi-remorques. Jusqu’au début de l’été, le stock de Déplacer les montagnes était réparti sur plusieurs sites dans le bassin chambérien. En quête de nouveaux locaux pouvant servir de base logistique et d’atelier, l’équipe de Déplacer les montagnes a finalement opté pour la zone d’activité Chartreuse – Guiers. « Ici le coût de l’immobilier est abordable pour une entreprise comme la nôtre. Ce n’est pas forcément le cas dans le bassin chambérien ou en Tarentaise. De plus, nous nous retrouvons voisins de notre transporteur, qui nous a indiqué cette possibilité d’implantation », explique Nicolas Morel. Le bâtiment acquis par l’entreprise abritait autrefois une entreprise de mécanique de précision. Les 1 200 m2 de surfaces couvertes ont été agencés en pôles de stockage. Un atelier de menuiserie a été installé et un auvent supplémentaire sera installé avant l’hiver afin de protéger le matériel pouvant être entreposé à l’extérieur.

Des cloisons, des parquets, des chalets, des rouleaux de moquettes, sont entreposés sur plusieurs niveaux dans le hall principal, dont la hauteur permet à un camion semi-remorque d’entrer. Dans les anciens bureaux, les meubles et objets de décoration sont rangés par thèmes : mobilier moderne, peluches géantes, sièges, canapés, coussins, skis anciens et autres luges, luminaires, etc. Déplacer les montagnes emploie quatre personnes à l’année et s’appuie sur une dizaine d’intérimaires réguliers à l’approche des foires et salons. La clientèle de Nicolas Morel est alpine, au sens large du terme. Ici, les stands des stations françaises sont stockés à proximité de ceux de leurs concurrentes suisses, autrichiennes et italiennes. « La montagne est encore un eldorado. Nous avons un an de commandes d’avance ; c’est confortable et nous gagnons régulièrement de nouveaux clients, stations ou massifs, en France ou à l’étranger. La difficulté que nous rencontrons vient du fait que nos clients sont tous concurrents. Nous devons donc leur proposer des stands originaux et différents à chaque fois. Sur un salon comme Grand Ski, nous sommes chargés de la décoration générale et de soixante stands de clients. Pour faire la différence, nous devons investir en matériel nouveau chaque année et proposer à nos clients de s’engager sur plusieurs années pour absorber les coûts », explique Nicolas Morel.

Nicolas Morel. Déplacer les montagnes organise aussi les salons Alpes Home, de décoration et d’aménagement en montagne, à Méribel et à Villars (Suisse). Cette diversification permet d’absorber une partie de la saisonnalité de l’activité et aussi de dénicher de nouvelles tendances, de nouveaux créateurs, dont les produits décorent ensuite les stands et les décors éphémères proposés à la location. « Nous n’inventons pas, mais nous remettons au goût du jour des objets, des meubles. Il faut renifler les idées et être dans le bon timing pour les proposer », explique Nicolas Morel. ■

Les meubles et décors de stands proposés à la vente

Le concept de salon Alpes Home sera encore développé.

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L’installation sur la zone d’activités Chartreuse – Guiers ouvre de nouvelles perspectives à l’entreprise Déplacer les montagnes. Un espace de 200 m2 va être aménagé au premier étage des nouveaux bâtiments afin de créer un showroom. « Auparavant, il était impossible d’accueillir des clients pour leur présenter de nouveaux meubles, de nouveaux concepts. Ici, nous allons pouvoir présenter nos savoir-faire et dévoiler de nouvelles tendances. Désormais, nous allons oser recevoir nos clients. C’est bon en terme d’image », assure Nicolas Morel. L’objectif, à terme, est de pouvoir proposer à la vente des objets de décoration et des meubles présentés sur des stands lors de salons. « Il est assez fréquent que des visiteurs demandent où ils peuvent acheter le matériel servant de décor ou de mobilier sur un stand. Déplacer les montagnes va s’engager sur cette voie, afin de commercialiser la production des créateurs travaillant régulièrement avec nous. C’est complémentaire de notre activité de créateur de stands et d’organisateur des salons Alpes Home. »


Territoire

› Maurienne

Serem a passé les frontières Les faits

La Société d’études et réalisations électroniques de Maurienne (Serem) a été créée il y a trente ans dans le sillage des grands groupes industriels implantés en Maurienne.

A

u fil des ans, l’entreprise a diversifié sa clientèle et son champ d’actions. Le bobinage de moteurs électriques a enrichi le catalogue des savoir-faire auparavant concentrés autour des instruments électroniques de mesure et de contrôle, les convertisseurs de signaux et les afficheurs appliqués aux process industriels. L’activité historique, dédiée à l’électrolyse et aux hautes tensions électriques, représente désormais 40 % du chiffre d’affaires ; le bobinage 40 % ; les applications liées à l’énergie (nucléaire et éolienne) 20 %. « Notre clientèle se développe de plus en plus à l’export. 70 % de notre chiffre d’affaires est réalisé hors de France et hors d’Europe, dans les pays où se trouvent les grosses unités de production industrielles : Inde, Émirats arabes, Canada, Afrique du Sud, Australie, Cameroun, Argentine, etc. En France, notre chiffre d’affaires est à l’image de l’activité industrielle : en baisse », explique Philippe Béraud, dirigeant de Serem depuis 2010. L’activité « bobinage » de Serem est un secteur très concurrentiel, sur lequel le savoirfaire savoyard affronte celui des Allemands et des Italiens. En revanche, dans la niche très restreinte des appareils de mesure et de contrôle des fortes puissances électriques, les concurrents sont rares et la notoriété de Serem est forte. « Nous avons un savoir-faire et la fiabilité de nos produits est reconnue. Notre caractéristique est de proposer des

Philippe Béraud. produits répondant vraiment aux besoins de nos clients à des coûts très bas », explique Philippe Béraud. Comme en 2012, le chiffre d’affaires de Serem devrait se situer autour de 800 000 euros cette année. « En 2012, notre activité a baissé mais nous avons maintenu nos marges. Cette année, l’activité a repris mais nos marges baissent. L’activité est assez hachée. Certains projets n’avancent pas pendant des mois et, quand ils se débloquent, il faut accélérer très vite. Grâce au développement à l’export, nous continuons à nous renforcer. L’idéal serait que l’effectif passe de huit à une quinzaine de personnes sous cinq à dix ans », explique le gérant de Serem.

Pour porter ce développement, Philippe Béraud et ses équipes misent sur l’innovation. Quatre des huit salariés, comme le patron, sont ingénieurs de formation. « Il reste pas mal de chose à inventer. Quand ils ne mènent pas à bien des projets pour les clients, les ingénieurs font de la recherche, sur fonds propres, pour l’entreprise. Le catalogue de Serem est assez stable, mais chaque référence évolue sans cesse. Une partie de notre activité est de faire reconnaître et certifier nos appareils car l’une des difficultés de nos métiers est d’obtenir une précision de mesure irréprochable dans un environnement industriel particulièrement instable », explique Philippe Béraut. ■

Le casse-tête du développement international

Les produits imaginés et fabriqués à Saint-Rémy-de-Maurienne sont implantés sur des chaînes de production industrielles.

Le développement à l’international de Serem est essentiellement porté par les clients de l’entreprise de Saint-Rémy-de-Maurienne, qui intègrent les appareils de contrôle et de mesure aux outils industriels qu’ils livrent partout dans le monde. « Nos clients font le travail en proposant nos solutions en même temps que les leurs, mais nous devons être présents pour l’accompagnement des projets », explique le dirigeant de Serem, Philippe Béraut. Seule, la petite entreprise de Maurienne (huit salariés – 800 000 euros de chiffre d’affaires) aurait bien du mal à passer les frontières. Jusqu’au début de l’été, Serem disposait d’un commercial en charge des marchés internationaux. La baisse des marges a obligé Philippe Béraut à revoir sa stratégie. Il fera l’économie du poste et reprendra lui-même l’action commerciale : « Nous devons nous développer encore et faire en sorte de retrouver ce poste de commercial. Ce sera possible quand nous serons douze ou treize, pas avant. »

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Territoire

› Tarentaise

La diversification réussie de Construction savoyarde Les faits

L

La société Construction savoyarde est née au lendemain des Jeux olympiques d’Albertville. Deux décennies plus tard, elle réalise 25 millions d’euros de chiffre d’affaires par an.

e pari tenté par Sylvain Merel et Patrice Broche était osé. À l’époque, le « blues » postolympique était annoncé. « C’était un pari, c’est vrai. Mais nous avions déjà travaillé ensemble, dans l’entreprise familiale de Sylvain Merel, et certains clients souhaitaient de nouveau faire appel à nos services », raconte Patrice Broche. Les premiers chantiers réalisés par Construction savoyarde, implantée à Macôt, sont très techniques et participent à asseoir rapidement la notoriété de l’entreprise qui réalise alors des ouvrages hydrauliques : réservoirs d’eau, bassins tampons, stations de pompage, captages, stations d’épuration, ouvrages de neige de culture… Le bilan de la première année est bon : 800 000 euros de chiffre d’affaires et du travail pour la vingtaine de salariés. En 2012, Construction savoyarde a célébré son 20e anniversaire dans un contexte économique une nouvelle fois morose. Et, encore une fois, le bilan est bon : 25 millions d’euros de chiffre d’affaires et du travail pour les quelque 250 salariés (47 permanents, 2 apprentis, 87 saisonniers et 110 intérimaires).

« 95 % de nos marchés sont situés en Tarentaise et 5 % ailleurs en France. Le plus souvent, c’est notre clientèle locale qui nous fait travailler ailleurs », explique Patrice Broche, conscient de profiter pleinement de la bonne santé économique des stations de la vallée. L’une des clés de la progression de l’entreprise tient à sa faculté à aller de l’avant. Le développement s’appuie sur une politique de diversification dynamique, engagée dès 1993. Le savoir-faire de l’entreprise de gros œuvre et de conduite de travaux se décline désormais dans le sciage du béton, la démolition, l’entreprise générale du bâtiment, les travaux de voirie, les travaux publics, le ravalement de façades, le carrelage, la charpente et aussi le transport routier de marchandises, le balayage de voirie, le nettoyage et la désinfection de containers semi-enterrés. « Notre choix est celui des clients qui demandent à avoir un seul interlocuteur pour tous les corps de métiers. Ce développement a permis à l’entreprise de lisser les crises successives », affirme Patrice Broche. L’activité de transport de marchandises a vu le jour pour répondre aux besoins grandissant de l’entreprise avant

L’activité charpente est, à ce jour, la plus récente des diversifications de l’entreprise.

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Patrice Broche. d’être proposée à d’autres sociétés de la vallée. Mais le hasard a parfois joué un rôle dans les choix des dirigeants. À l’image de l’activité de nettoyage de voirie. « Une entreprise voisine de la nôtre était à vendre. Nous l’avons acquise et développée. Nous balayons peu en Savoie, mais nous sommes très présents sur les chantiers de grands opérateurs comme Colas, Eiffage ou sur les autoroutes », explique Patrice Broche. L’activité charpente est née de l’implication de Bastien Merel, le fils de Sylvain. Compagnon du tour de France, il a rejoint l’entreprise familiale à la tête de l’atelier bois. Outre les charpentes, il produit les balcons et autres bardages nécessaires sur les différents chantiers. À l’initiative de Bastien Merel, Construction savoyarde accueille désormais un compagnon en formation chaque année, auquel s’ajoutent des apprentis suivant des cursus plus classiques. « La formation, c’est un devoir. Nous accueillons régulièrement deux apprentis préparant un CAP en alternance, un ou deux BTS, et il est rare que nous refusions des demandes de stage. Le résultat est gratifiant : 85 % de nos apprentis restent dans l’entreprise après leur formation et nos cinq conducteurs de travaux actuels ont été formés ici. Nous avons essayé de recruter en externe, mais ça n’a pas fonctionné. La formation interne permet d’être en phase avec les habitudes de l’entreprise plus rapidement », assure Patrice Broche. ■


Territoire

› Albertville

L’Esprit rugby souffle sur Albertville Les faits

Le 4 septembre 2012, Pascal Leclercq ouvrait le magasin « Esprit rugby » à Albertville. Retour sur une naissance semée d’embûches.

L

’enseigne « Esprit rugby » est spécialisée dans le matériel et les vêtements liés à l’univers du rugby. Elle se développe en France sous forme de magasins franchisés. « Le rugby est l’une de mes passions, mais je n’avais aucun contact auprès des marques. J’ai souhaité m’appuyer sur une enseigne existante qui m’apporterait les connaissances que je n’avais pas », explique Pascal Leclercq. Après une douzaine d’années d’emploi salarié, Pascal Leclercq a passé le cap de l’entrepreneuriat. Passionné de pêche et de rugby, il a choisi d’ouvrir « Esprit rugby » à Albertville après avoir constaté l’existence d’un magasin de matériel de pêche en ville et le manque criant de magasins de vêtements spécialisés dans les grandes tailles. « Il s’agit d’abord d’un constat personnel. J’ai une corpulence telle qu’il m’est parfois difficile de trouver des vêtements à ma taille. L’étude de marché menée avant l’ouverture du magasin a permis

de recenser 2 500 licenciés de la Fédération française de rugby sur l’axe Chambéry – Albertville – Annecy, auxquels s’ajoutent les familles, les amis, les sponsors et les personnes de grandes tailles », explique Pascal Leclercq. Ici, les chemises, tee-shirts et autres polos « taillent » jusqu’au 5 XL et les pantalons jusqu’au 56. 50 000 euros ont été nécessaires à l’ouverture du magasin « Esprit rugby » d’Albertville. « Au début, le choix était moins important. L’offre s’est développée en fonction de la demande de la clientèle. Les clients ont apprécié de constater l’évolution en quelques mois seulement. Le mix vêtements de sport et vêtements de ville fonctionne bien », constate Pascal Leclercq. La franchise « Esprit rugby » permet de bénéficier d’une centrale d’achat tout en conservant la possibilité de développer son propre réseau de fournisseurs. « J’écoute beaucoup l’avis

Pascal Leclercq. de ma femme au moment de choisir. Elle a l’œil et son regard correspond à ma clientèle, féminine à 90 %. Les hommes viennent chez moi pour le matériel de sport, pas pour les vêtements », explique le créateur d’« Esprit rugby » à Albertville. ■

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e c i v r e s e r t o v À CCI SAVOIE

Retour d’expérience : Performance PME

Les faits

Depuis qu’il a acquis Etigraph, en 2000, Jean-Yves Michel maintient le rythme. À raison d’une formation CCI tout les trois ans, il améliore ses connaissances et celles de ses équipes.

E

n 2009, Etigraph a déménagé de La Motte-Servolex à Drumettaz-Clarafond. Après « Production au plus juste » (2003) et « Stratégie PME » (2006), Jean-Yves Michel a choisi d’utiliser un troisième dispositif proposé par la CCI Savoie : « Performance PME ». « Le déménagement était l’occasion de mettre notre organisation à plat et j’ai été attiré par le profil de la consultante, Catherine Karst, spécialiste de la logistique », explique le chef d’entreprise. « Performance PME » a pour objectif de chasser les pertes de temps dans les ateliers, d’organiser les flux, de

maîtriser les délais ou encore d’améliorer les démarches qualité et sécurité des PME du département. « “Perfomance PME” a répondu aux attentes d’Etigraph en permettant d’améliorer la production et l’organisation de l’entreprise. Pour se rendre compte du temps passé à telle ou telle opération, nous allions jusqu’à chronométrer chaque étape de la fabrication. Ainsi, nous nous sommes rendu compte qu’un conducteur de machine passait 70 % de son temps loin de sa machine. Nous avons embauché un préparateur prépresse pour assumer certaines tâches comme la

Les bons crus d’Etigraph Créée en 1988 par André Turchet, Etigraph est dirigée par Jean-Yves Michel depuis 2000. En une douzaine d’années, la société spécialisée dans l’impression d’étiquettes a réussi sa mutation. La généraliste est devenue spécialiste des étiquettes pour bouteilles de vin, alcool et spiritueux, sans perdre ses clients des autres secteurs d’activités : industrie, pharmacie, commerce, agroalimentaire… La spécialisation a payé. En moins de dix ans, le chiffre d’affaires et les effectifs d’Etigraph ont été multipliés par trois (3,2 millions d’euros et 18 salariés en 2012). L’entreprise, désormais installée à Drumettaz-Clarafond, a développé son outil de production en conséquence, passant de deux à cinq lignes d’impression. L’installation d’une sixième unité est programmée durant le mois d’octobre. « En apportant de la valeur ajoutée à l’étiquette, nous nous démarquons de la concurrence. En travaillant pour les grandes maisons de Champagne, nous nous ouvrons à un potentiel encore plus important. Les clients champenois nous tirent vers le haut. Les étiquettes sont le reflet de leurs produits haut de gamme, avec des papiers de qualité, beaucoup de couleurs, du gaufrage, des vernis, des dorures… Un savoir-faire dont tous nos clients profitent » explique Jean-Yves Michel.

Assouplissement des règles d’exonération de TVA à l’international

Jean-Yves Michel. préparation du papier ou l’emballage, et le temps d’utilisation des machines à progressé, entraînant une hausse de la productivité et une baisse de nos délais de fabrication », détaille Jean-Yves Michel. Le dirigeant alerte toutefois les candidats à « Performance PME ». Si le coût est largement abordable (programme long 4 540 euros HT et programme ciblé 2 440 euros HT pour un coût réel de 12 000 et 6 700 euros HT), le temps passé par les personnels concernés doit être anticipé. L’entreprise choisissant « Performance PME » est accompagnée durant 6 à 12 mois. ■

Renseignements : Service industrie / développement durable Tél. : 04 57 73 73 73

Les exportations de marchandises à destination de pays tiers sont exonérées de TVA française sous certaines conditions. Le Bulletin officiel des impôts (BOI) du 28/05/2013 TVA n° 30-30-10-10 assouplit les règles existantes et donne la même valeur aux preuves alternatives qu’aux documents douaniers. La preuve de l’exportation peut donc être apportée par : la certification électronique de la sortie du territoire de l’Union européenne dans le cadre de la déclaration en douane d’exportation dématérialisée (= impression du DAU avec la mention ECS SORTIE), ou l’exemplaire 3 du DAU visé par le bureau des douanes du point de sortie de l’UE en cas d’utilisation de la procédure papier dite « procédure de secours » ; la déclaration d’importation déposée dans le pays d’arrivée des marchandises ; le document de transport des biens (à destination d’un lieu hors UE) ; le document douanier de surveillance (ex-matériel de guerre, médicament…) ; le document d’accompagnement des produits soumis à accises (visé par le bureau des douanes de sortie de l’UE). Il est néanmoins rappelé aux opérateurs que la production de preuves alternatives ne les dispense pas de réaliser les formalités d’exportation qui restent obligatoires (et peuvent faire l’objet d’un contrôle douanier). Renseignements : Le texte liste aussi les preuves acceptées dans le cadre d’opérations particulières telles que les envois Maryline Favre : m.favre@savoie.cci.fr postaux, les envois de faible valeur, les envois express, les groupages, les ventes au départ (EXW, FAS, FCA 04 57 73 73 73. ou FOB), les ventes en détaxe.

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Foire de Savoie

La CCI Savoie à la rencontre des Savoyards Les faits

Du 14 au 23 septembre, la Chambre de commerce et d’industrie est partie à la rencontre de ses ressortissants à l’occasion de la Foire de Savoie.

P

résidente d’honneur de la 85e édition de la foire, la CCI Savoie occupait un stand de plus de 200 m2 à proximité de l’exposition événement consacrée aux années 1960. Cet emplacement, stratégique, a permis à de très nombreux visiteurs de passer quelques instants sur le stand pour découvrir le rôle et les missions de la Chambre de commerce et d’industrie. Durant les dix jours, les agents des différents services ont apporté renseignements et conseils « hors les murs ». La démarche a été appréciée, de même que les nombreux événements, ateliers et rendezvous de travail proposés. Bernard Sevez, le président de SavoiExpo, a ainsi salué « l’implication remarquable » de la CCI Savoie durant l’événement. Pour René Chevalier, il n’était pas question de rater « une occasion unique pour la CCI d’être au cœur du rendez-vous économique de la rentrée, et de rencontrer nos 23 000 ressortissants ainsi que le grand public, afin de mettre en lumière et de faire mieux connaître nos missions et nos métiers ». Le président de la Chambre

Le stand de la CCI Savoie a attiré de nombreux acteurs économiques du département. de commerce et d’industrie de la Savoie a souligné l’engagement de l’ensemble des équipes lors de l’événement. La CCI Savoie sera de nouveau au rendez-vous de sa présidence d’honneur des événements organisés par SavoiExpo à l’occasion du Salon de l’hôtellerie et des métiers de bouche, à

Albertville du vendredi 8 au lundi 11 novembre. « Nous dédierons notre présence au tourisme et à nos actions en faveur du développement de celui-ci, que ce soit notre travail en faveur de l’hôtellerie de plein air, ou nos actions menées en synergie avec les partenaires du secteur », explique René Chevalier. ■

L’industrie sort de l’ombre

À

l’initiative de la commission « Économie, culture et créativité » de la CCI Savoie, une exposition de photographies a été dévoilée à l’occasion de la Foire de Savoie. Baptisée « L’industrie épate la galerie », l’exposition propose au visiteur de partir, en soixante clichés, à la découverte de quatorze entreprises industrielles du département. Un livre enrichi de photographies supplémentaires a été édité grâce à un partenariat signé avec la Caisse d’épargne RhôneAlpes et la Compagnie nationale du Rhône (CNR). Très appréciée par les visiteurs de la Foire de Savoie, l’exposition va être proposée au regard des Savoyards dans le cadre de présentations dans

les différents territoires du département. Il s’agit de sensibiliser le grand public à la modernité qu’offre désormais l’industrie. « Cette exposition doit lutter contre le déficit d’image. L’industrie, ce n’est plus Zola. Nous devons inciter les jeunes à rejoindre les entreprises industrielles », explique Alain Morandina, président de la commission « Économie, culture et créativité ». Un message, à l’attention du jeune public, repris par l’ensemble des intervenants lors du vernissage de l’exposition : Éric Divet, directeur régional de la CNR – Belley, Didier Bruno, membre du directoire de la Caisse d’épargne Rhône-Alpes, et Didier Bic, dirigeant de Kässborher ESE, l’une des quatorze entreprises figurant dans l’exposition. ■

Didier Bruno (Caisse d’épargne Rhône-Alpes), René Chevalier, président de la CCI Savoie, Éric Divet (Compagnie nationale du Rhône) et Alain Morandina, président de la commission « Économie, culture et créativité » de la CCI Savoie. N° 104 - CCI Savoie – partenaires savoie /

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e c i v r e s e r t o v À CCI SAVOIE

Des experts pour des solutions concrètes

Les faits

Vous êtes aux commandes d’une entreprise. Quotidiennement, vous vous posez des questions précises et devez résoudre des problèmes. Les experts de la Chambre de commerce et d’industrie de la Savoie – ingénieurs, économistes, conseillers – vous apportent des solutions.

Quels sont les changements à venir pour la vente en détaxe ? À compter du 1er janvier 2014, tous les commerçants qui accordent la détaxe à leurs clients étrangers doivent utiliser la procédure dématérialisée développée par la douane pour sécuriser et faciliter les formalités déclaratives. Les bordereaux manuels ne seront plus autorisés. Pour mettre en place cette téléprocédure, il faut ouvrir un compte sur le site Prodou@ne. La création du bordereau se fait en ligne ; le commerçant imprime ensuite le bordereau muni d’un code-barres et le remet au client. Lors de son passage en douane, le client le valide dans une borne PABLO (Programme d’apurement des bordereaux de vente en détaxe par lecture optique). Il n’y a donc plus de cachet manuel apposé sur le document. Le visa électronique vaut justificatif d’exonération de la TVA et permet d’être informé en temps réel de la sortie des marchandises et de rembourser rapidement la TVA au client. La détaxe évite au touriste étranger de supporter une double taxation de la TVA en France et dans son pays de résidence. Le bénéficiaire de la détaxe doit être âgé d’au moins 15 ans, résider dans un État hors de la communauté européenne et être de passage en France pour moins de six mois. Le montant des achats toutes taxes comprises, dans un même magasin, le jour même, doit être égal ou supérieur à 175 euros et correspondre à un besoin personnel.

Quelles sont les conséquences de la nouvelle taxe sur les poids lourds ? Prévue dans le cadre du Grenelle de l’environnement, la nouvelle écotaxe kilométrique sur les véhicules de transport routier de

Des solutions pour réduire les dépenses énergétiques En période de recherche d’économies et d’augmentation des coûts de l’énergie, une question se pose : comment alléger le poids de mes factures énergétiques ? Les sources d’économies se situent à tous les niveaux, avec ou sans investissement financier. Avant de réaliser des économies d’énergie, la première étape consiste à identifier ses postes de consommation et

34 / CCI Savoie – partenaires savoie - N° 104

marchandises s’appliquera au 1 er janvier 2014 (et pas au 1er octobre 2013 comme annoncé). Le produit de cette écotaxe servira à financer les nouvelles infrastructures de transport au service d’une mobilité plus durable. Sont concernés les poids lourds à partir de 3,5 tonnes qui utilisent le réseau routier national non concédé (ce qui exclut les autoroutes à péage), qu’ils soient immatriculés en France ou non. La taxe est comprise entre 0,08 et 0,14 euro par kilomètre. Elle augmentera ensuite entre 0,088 et 0,154 euro. Le montant varie en fonction du nombre d’essieux, du poids total autorisé en charge (PTAC) et de la classe d’émission EURO. Les véhicules les plus récents répondant à des normes plus exigeantes sur la pollution paieront une écotaxe moins élevée. Afin de favoriser une meilleure répartition du trafic sur le réseau, certains itinéraires départementaux ou communaux sont également concernés par la redevance, alors que d’autres itinéraires du réseau national, dont le niveau de trafic est bas, n’y sont pas soumis (selon le décret n° 2009-1588). Les routes taxables seront équipées de portiques de détection. Les véhicules doivent être dotés de boîtiers GPS qui déclencheront automatiquement les portiques à chaque passage. Pour connaître les modalités d’enregistrement et de paiement de la taxe, vous pouvez contacter ÉCOMOUV’, le prestataire chargé par l’État de collecter la taxe. Les transporteurs pourront répercuter le paiement de la taxe sur le prix du transport facturé à leurs clients donneurs d’ordre.

leur poids afin de pouvoir intervenir progressivement. Dans un second temps, la mise en place d’un suivi puis une modification des comportements et une adaptation des abonnements sont des actions simples et sans investissement. Enfin, des travaux pourront être réalisés sur l’éclairage, la ventilation, l’amélioration de l’enveloppe du bâtiment ou l’installation de systèmes de récupération d’énergie, par exemple. Votre CCI est là pour vous aider. La CCI Savoie vous propose de réaliser, gratuitement et en toute

Comment mettre en place le contrat de génération ? Le contrat de génération est un dispositif d’aide à l’emploi visant à créer des binômes jeune-senior pour encourager l’embauche des jeunes et garantir le maintien dans l’emploi des seniors. Il permet de préserver l’expérience dans nos entreprises et d’intégrer de nouvelles compétences apportées par les jeunes. Tous les employeurs de droit privé sont concernés mais la mise en œuvre de ce contrat dépend de la taille de l’entreprise : pour les entreprises de moins de 300 salariés, le recrutement d’un jeune associé au maintien ou à l’embauche d’un salarié âgé ouvre droit à une aide de l’État de 1 000 euros par trimestre soit 4 000 euros par an pendant trois ans. Cette aide est conditionnée à une négociation préalable pour les entreprises dont l’effectif est compris entre 50 et 299 salariés. L’employeur doit adresser dans les trois mois qui suivent l’embauche le formulaire de demande d’aide à Pôle emploi. Ensuite, chaque trimestre, il est tenu de leur transmettre une déclaration d’actualisation permettant le calcul et le versement de l’aide. Les entreprises de plus de 300 salariés et plus ne peuvent bénéficier de soutien financier. Elles doivent tout de même conclure un accord ou, à défaut, établir un plan d’action portant sur des engagements en matière d’emploi des jeunes et des seniors et de transmission des savoirs et des compétences. ■

Renseignements : Courriel : info@savoie.cci.fr ; Tél. : 04 57 73 73 73. confidentialité, une visite « énergie » de votre entreprise. Les objectifs sont de réaliser un état des lieux des consommations et d’identifier des pistes d’actions. La CCI peut ensuite vous orienter, si vous le souhaitez, vers des études plus approfondies pour une quantification précise du potentiel, les solutions techniques, les coûts et les temps de retour sur investissement.

Renseignements : environnement@savoie.cci.fr


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Sachant que le nombre des primoexportateurs qui réussissent à maintenir une activité export les années suivantes est faible (selon les douanes, 12,9 % des entreprises ayant démarré une activité export en 2007 ont maintenu cette activité en 2012), CCI International Rhône-Alpes lance un nouveau produit pour dynamiser les PME dans leur développement international : EPI (Être Performant à l’International). Il s’agit, pour les entreprises exportatrices ayant initié une démarche export, de bénéficier d’un accompagnement personnalisé et balisé sur un an. Grâce à ce service, vous pourrez développer vos ventes export tout en appréciant l’évolution de vos démarches à l’aide d’indicateurs sélectionnés avec vous. Cette méthode d’accompagnement peut faire suite au programme « Go Export » et comprend : le suivi personnalisé sur 1 an par un conseiller en développement international de la CCI Savoie ; 5 rendez-vous minimums identifiés ; 1 outil de contrôle, le baromètre EPI ®. Coût : 1 500 € HT (soit 1 794 € TTC), pouvant être intégrés dans les financements mis en place.

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our se lancer à la conquête de nouveaux marchés, la CCI Savoie propose Go Export, un dispositif d’accompagnement pour une stratégie durable. L’activité sur le marché national stagne : d’après les prévisions de printemps de la Commission européenne (3 mai 2013), la croissance du PIB français serait de - 0,1 % en 2013 et de + 1,1 % en 2014. C’est donc sur les marchés étrangers que beaucoup d’entreprises misent. Mais quelles que soient les motivations (marché français saturé, accroissement du CA et de la rentabilité, projet d’entreprise…), se lancer à l’export ou passer d’une démarche d’opportunité à une véritable stratégie n’est pas aisé : moyens financiers et humains importants, connaissances techniques et linguistiques, adaptation des produits et de la communication, etc. Il est essentiel de se faire aider. CCI International Rhône-Alpes, via la CCI Savoie, propose le programme « Go Export » : une formation-action permettant de structurer la démarche export et de bâtir une stratégie pour développer durablement les exportations. Plusieurs méthodes (Objectif Export et Valid’Export) sont à disposition en fonction du degré d’avancement et de réflexion de la démarche. Ce programme comprend différentes phases : Une réunion collective qui permet de découvrir les bases du commerce international et de repérer les acteurs et les premières pistes pour démarrer ; un diagnostic afin d’identifier les atouts de l’entreprise et d’évaluer ses capacités à exporter ; une phase d’élaboration de la stratégie export suivie de la définition d’un plan d’action ; une séance d’échanges interentreprises sur vos projets établis ; un accompagnement personnalisé pour démarrer vos premières actions à l’export, notamment grâce au coaching d’experts géographiques ou thématiques. Le programme « Go Export » est soutenu financièrement par la Renseignements : région Rhône-Alpes dans le cadre Programme relations du plan PME. Le programme est de internationales : 04 57 73 73 73. 3 à 5 jours. ■

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Immobilier

Le Cairn marque l’entrée d’Albertville

Les faits

Il n’aura fallu que dix mois pour construire Le Cairn à Albertville, alors que le projet était resté en attente durant de longues années.

L

a Grignotte accueillera ses clients dans son nouveau magasin dans quelques jours. À l’entrée d’Albertville, le premier commerce de l’immeuble Le Cairn bénéficie d’un emplacement privilégié et d’une excellente visibilité. Les 550 m2 de commerce et les trois plateaux de bureaux (330 m2 chacun) ont rapidement trouvé preneurs et affichent « complet » dès leur livraison. Au fil des semaines, l’immeuble de trois étages, situé au rond-point du Champ-de-Mars, verra arriver ses nouveaux occupants : la centrale de réservation de Village Montana au troisième étage et les bureaux albertvillois de la Société d’aménagement de la Savoie (SAS), à l’origine du projet, au premier. Le deuxième étage du bâtiment est proposé à la location. « Ce programme répond à un besoin du territoire. Il y avait des demandes de commerçants pour le rez-de-chaussée et pour des bureaux tertiaires en étages. Jusque-là, il n’y avait pas ce type d’offre sur Albertville », constate Éric Pasquier, directeur de l’agence d’Albertville de la SAS. Le site était identifié depuis des années. Propriétaire des terrains sur lesquels étaient autrefois édifiés les abattoirs municipaux, la Ville a souhaité que l’architecture du bâtiment « marque » l’entrée d’Albertville. Philippe Lamy (cabinet DHA Savoie) a relevé le défi en proposant une structure extérieure blanche en forme de « U » et un habillage moderne de couleur bois en façade. Le nom

Le bâtiment a été construit sur le site des anciens abattoirs d’Albertville. du bâtiment, Le Cairn, complète cette symbolique de point marquant du territoire. Les clients des commerces et les utilisateurs des bureaux bénéficieront d’environ quatrevingt-dix places de stationnement devant et derrière le bâtiment, l’idée étant que les plus sédentaires utilisent les places arrière pour ne pas gêner l’activité des commerces. Le parti pris de l’architecte est de laisser la lumière naturelle entrer dans l’immeuble à

Les commerces du rez-de-chaussée ouvriront au mois d’octobre.

36 / CCI Savoie – partenaires savoie - N° 104

travers de grandes baies vitrées. Le chauffage et la climatisation de l’ensemble seront assurés par géothermie. Le Cairn répond ainsi aux normes BBC actuelles. La création du Cairn a, semble-t-il, créé un marché immobilier spécifi que à Albertville. S’il convient de rester prudent, Éric Pasquier envisage la suite avec un certain optimisme. « Le Cairn dispose de trois plateaux de 330 m2 dédiés aux activités tertiaires. C’est raisonnable à l’échelle du territoire. La suite, sous réserve de trouver des solutions à la rareté du foncier et aux questions de stationnement, c’est la création de volumes plus petits afin de compléter l’offre de bureaux, avec des professions libérales accueillant du public en rez-de-chaussée. Cette formule permettrait d’apporter une solution aux professionnels devant mettre leurs locaux actuels aux normes d’accessibilité en 2015. Dans certains cas, l’acquisition de locaux neufs semble plus abordable que la réhabilitation de l’ancien. » Dans la continuité du Cairn, la Société d’aménagement de la Savoie pourrait, à l’horizon 2015, proposer de nouveaux locaux le long de l’avenue des Chasseurs Alpins, en direction de l’hôtel de ville. ■


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S’envoler depuis Chambéry Airport

À son ouverture au mois de décembre, l’hôtel Koh-I Nor de Val Thorens sera l’établissement 5 étoiles le plus haut d’Europe. Son nom étant celui d’un diamant de la couronne de la reine d’Angleterre, le nouvel hôtel sera l’écrin de 63 chambres et suites, de 35 appartements, d’un Spa de 800 m2 et de deux restaurants dont l’un confié au chef étoilé Yoann Conte. ■

Avec la veste homme « Chad », Shöffel France (Grésys u r- A i x ) p e u t s’engager sur plusieurs terrains. Veste chaude, doublée en duvet de canard, et totalement imperméable, « Chad » semble aussi à l’aise pour les loisirs en montagne que pour les sorties hivernales en ville. La coupe « blouson », les sept poches et la capuche amovible par zip apportent de la technicité à l’ensemble. ■

Douze destinations sont proposées au départ de l’aéroport de Chambéry – Savoie durant la saison hivernale. Connu pour sa capacité à acheminer les touristes au pied des stations, l’établissement savoyard souhaite développer l’offre « départ » à l’attention de la clientèle savoyarde et régionale. Les villes concernées sont Londres, Jersey, Rotterdam, Amsterdam, Manchester, Édimbourg, etc. ■

www.hotel-kohinor.com

www.chambery-airport.com

Prix public conseillé : 349,95 euros

L’Émulsion

Restaurant de qualité

Salaisons savoyardes

de saison

La Brasserie

Installé à Cognin, l’artisan Bruno Maurel développe une gamme de pâtés et terrines commercialisée sous la marque « Salaisons savoyardes ». Pour coller à la saison, les recettes du moment sont réalisées à base de champignons et de gibier, dont le sanglier. ■

des cimes sur Internet

La Brasserie des cimes (Aix-les-Bains) dispose d’un nouveau site vitrine sur Internet. Réalisé par l’entreprise chambérienne NewQuest, le site met en avant les cinq bières phares de l’entreprise et propose également des news, des idées de cocktails… ■

Prix indicatif : 4,15 euros le pot de 180 grammes

www.brasserie-des-cimes.com Le restaurant L’Émulsion (Chambéry) rejoint le cercle des « Restaurants de qualité » du Collège culinaire de France. Fondée par quinze chefs français, l’association vise à promouvoir et à rassembler les professionnels mettant en valeur la gastronomie et la restauration de qualité. La candidature de L’Émulsion a été acceptée à l’unanimité des membres fondateurs. ■

www.restaurant-lemulsion.fr

38 / CCI Savoie – partenaires savoie - N° 104

CCI SAVOIE Un nouveau produit ? Informez-nous : partenaires@savoie.cci.fr



SANTÉ & SÉCURITÉ DANS LE BTP

A CHACUN SON MÉTIER, A CHACUN SA PART DE RESPONSABILITÉ Coordonnateur SPS

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SANTÉ & SÉCURITÉ DANS LE BTP ÇA SE TRAVAILLE À TOUS LES ÉTAGES Tant que les chantiers seront une œuvre collective, vous pourrez choisir de partager les risques, de vous renvoyer les responsabilités ou d'assurer santé et sécurité à tous les niveaux.

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