territoires
LE MAGAZINE ÉCONOMIQUE DE LA CHAMBRE DE COMMERCE ET D’INDUSTRIE DE BÉZIERS SAINT-PONS
dossier
LA FORMATION CONTINUE Atout entreprises zoom Shilton grand angle Les Grands Chemins en Minervois portrait Patrice Ramade
Bimestriel • Numéro 20 • Octobre 2009
entreprises
Commerce En cette fin octobre, le bon bilan de la saison estivale mérite bien un coup de projecteur. Malgré des prévisions pessimistes, la destination Ouest Hérault a largement tiré son épingle du jeu et nous ne pouvons que nous réjouir de cette situation. La crise est toujours là mais sachons profiter des bonnes nouvelles qui se présentent et travailler à accélérer la reprise. Dans ce nouveau numéro d’Entreprises & Territoires, lancé il y a déjà quatre ans jour pour jour, nous avons souhaité mettre en lumière, au travers des rubriques Zoom et Portrait, le secteur du commerce et des services, qui avec plus de 6 000 ressortissants sur l’arrondissement constitue un pan majeur de l’économie locale. En soutenant l’ensemble des associations de commerçants du territoire, en accompagnant les professionnels dans chaque étape de la vie de leur entreprise, en organisant des événements commerciaux, la CCI contribue toute l’année à l’animation et à la valorisation du commerce.
Après le lancement des nouvelles éditions des guides pratiques de Béziers et de Pézenas, la CCI lance ce mois-ci un portail Internet des commerces et des services de l’Ouest Hérault : achatville.com, avec la même volonté de préserver et de développer l’offre commerciale de l’arrondissement.
Le président Galy, lors du lancement des travaux de l’ICF Béziers
sommaire I n s t a n t a n é s
news Pages 4 à 6 Z o o m
Shilton l’esprit sportif, chic !
Pages 12/13 F o c u s
La formation continue Atout entreprises
Pages 8 à 11
P o r t r a i t
Patrice Ramade Page 18 G r a n d
a n g l e
Les Grands Chemins en Minervois
Pages 14 à 16
entreprises
territoires
Le Magazine économique de la CCI de Béziers Saint-Pons
Directeur de la publication : Daniel Galy • Directeur de la rédaction : Pascal Pintre Ont collaboré à ce numéro : Céline Cabaye, Olivier Nicolas Photos : Claude Gourmanel Mise en page agence AOC 04 67 49 22 83 - Imprimerie Maraval Saint-Pons 04 67 97 01 10 Dépôt légal octobre 2009 - n° ISSN : 1777-7712 CCI de Béziers Saint-Pons • service Communication • 26, allées Paul Riquet • BP371 • 34504 Béziers Tél. 04 67 809 809 • Fax 04 67 809 880
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Un forum pour l’emploi La 3e édition du Forum de l’emploi organisé par la Maison de l’emploi du Gand Biterrois avec le soutien de la CCI aura lieu jeudi 8 octobre, de 9h30 à 17h, au parc des expositions de Béziers. Plus de 100 recruteurs tous secteurs d’activité confondus seront présents lors de ce grand rendez-vous de l’emploi et de la formation. L’entrée est libre et gratuite. Par ailleurs, un premier rendez-vous de l’emploi et de la formation a été organisé le 11 septembre, par la Maison du Travail Saisonnier HéraultMéditerranée auquel la CCI de Béziers était présente au travers d’un stand tenu par son Institut Consulaire de Formation, l’ICF Béziers. www.maisonemploi-grandbiterrois.fr
Club Energies 34 Accompagner l’essor de la filière par un plan d’actions Fort de l’implication de ses membres et du dynamisme de son secteur économique - le marché des énergies renouvelables et de la construction durable - le club Energies 34 lance un plan d’actions pour animer, structurer et développer la filière dans l’Hérault.
Soldes d’été, bilan mitigé La CCI a réalisé au lendemain des soldes d’été 2009, une enquête d’opinion auprès des commerçants des secteurs de l'équipement de la personne et de la maison sur la circonscription. Le bilan 2009 s’avère moins favorable qu’en 2008. L’impact des soldes sur le chiffre d’affaires a plutôt tendance à s’essouffler et le pic de fréquentation est resté concentré sur la première semaine. Les interviewés pointent une date de démarrage - le 24 juin - trop précoce par rapport à la saison. Enfin, le dispositif des soldes complémentaires (LME du 4 août 2008) a peu été utilisé au cours du 1er semestre.
Transmission La CCI propose deux nouveaux outils d’aide à la transmission d’entreprise : un auto-diagnostic en ligne réalisable en 30 minutes sur www.prediagapce.com et un prédiagnostic réalisé par un consultant spécialisé. Réservé aux dirigeants de plus de 50 ans, ayant entre 10 et 250 salariés, ce second outil vise à mettre l’entreprise dans les meilleures conditions en vue de sa cession future. Le coût de ce prédiagnostic, estimé à 2 000 euros, est financé à hauteur de 1 800 euros par l’APCE, 200 euros restant à la charge du bénéficiaire. Audrey Giordano 04 67 809 822 audrey.giordano@beziers.cci.fr
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orté par un contexte législatif favorable, le secteur des énergies renouvelables et de la construction durable est particulièrement dynamique dans la région Languedoc-Roussillon où les conditions climatiques sont très propices au développement de ce secteur d’activité. ` Dans l’Hérault, le club Energies 34, association d’entreprises et partenaires institutionnels impliqués dans la filière, regroupe près de 300 membres. Fort de leurs implications, le club animé par les CCI de Béziers, Sète et Montpellier, souhaite aller au-delà de ses actions régulières d’information et d’animation et veut lancer un plan d’action pour accompagner l’essor de la filière dans le département. Avant d’élaborer ce plan, les CCI de l’Hérault avec le soutien du Département ont lancé une étude de la filière. Réalisée d’avril à juin 2009, par le cabinet AD conseil et EDATER, celle-ci confirme le dynamisme héraultais. Les 80 entreprises interrogées représentent quelque 2 000 emplois et 120 millions
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d’euros de CA en 2008. 50% d’entre elles ont des projets d’embauche à court terme et 32% envisagent une diversification ou le lancement de nouveaux produits. Enfin, 18% souhaitent s’investir dans une démarche qualité. L’enquête a aussi permis de mettre en évidence de nombreuses attentes vis-à-vis du club Energies 34 (veille juridique et commerciale, actions collectives de promotion et de commercialisation, charte qualité…). Sur la base de ces résultats, dix chefs d’entreprise identifiés comme “moteurs” au cours de l’étude vont élaborer un plan d’action pour animer, structurer et développer la filière dans le département. Ce plan d’action sera présenté lors de la prochaine réunion du club Energies 34 qui aura lieu mardi 20 octobre à Béziers. Tous les chefs d’entreprise qui souhaitent participer à cette réunion, peuvent contacter Marie Mourlhou, conseillère environnement CCI Béziers au 04 67 809 856 - marie.mourlhou@beziers.cci.fr
Information aux entreprises Prévenir la pandémie de grippe A n prévision d’un pic de contamination des personnels d’entreprise par la grippe A, la CCI de Béziers Saint-Pons, relais de la Préfecture de l’Hérault sur ce sujet, recommande à ses ressortissants de prendre toutes les mesures de précaution nécessaires. La CCI souhaite sensibiliser les chefs d’entreprise sur la nécessité de mettre en place un Plan de Continuité d’Activité. Le schéma consiste à envisager
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en interne toutes les situations préjudiciables, liées à l’absentéisme, au défaut d’approvisionnement ou autres et de mettre en place les mesures nécessaires pour assurer le maintien de l’activité (désignation d’un responsable “pandémie grippale”, télétravail, mise en veille de certaines activités différables…). Des exemples de PCA sont disponibles sur www.pandemie-grippale.gouv.fr/.
Conjoncture économique Trois questions à Christian Fankhauser, directeur de la Banque de France de Béziers Sans qualifier la situation actuelle de reprise économique, le directeur de la Banque de France pointe néanmoins une légère amélioration de l’activité. L’impact de la crise reste toutefois élevé. ù en est la situation économique ? Aujourd’hui, les indicateurs nous permettent d’être optimistes quant à l’inflexion du niveau d’activité. Côté financier, l’injection de liquidités dans l’économie et la baisse des taux d’intérêts, ajoutées à la solidité des banques françaises et à l’impact des mesures de soutien prises par les pouvoirs publics, ont permis de restaurer la confiance et de soutenir l’activité. L’annonce par le gouvernement de la poursuite du plan de soutien à l’économie jusqu’à fin 2010 est une bonne nouvelle, d’autant que l’action sera renforcée en direction des TPE/PME.
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À quand la sortie de crise ? Des signaux témoignent d’une situation de sortie de crise, mais le taux de chômage restant élevé, les incertitudes persistent. Selon les enquêtes menées par la Banque de France, le premier trimestre 2009 a été marqué par une dégradation du marché, le second par une stagnation et le troisième devrait confirmer un début de redressement. Au plan industriel, les carnets de commande s’améliorent, tout en s’affichant à des niveaux encore faibles. Ils sont soutenus à partir du deuxième trimestre par une demande domestique mieux orientée, et relayée, depuis l’été, par les commandes émanant de l’export. Les stocks de produits finis s’allègent et se rapprochent du niveau jugé normal.
Leur nécessaire reconstitution milite en faveur d’une reprise technique sur la deuxième partie de l’année 2009. Pour autant les capacités de production des entreprises restent sous-utilisées, ce qui laisse craindre une persistance des difficultés sur le marché de l’emploi et sur l’investissement. Aujourd’hui, personne n’est en mesure de dire comment cette situation va évoluer, mais la hausse du taux de chômage pèsera dans les mois à venir sur le rythme de reprise de l’activité. Quel bilan dans l’Ouest Hérault ? La force de ce territoire est d’être composé d’une majorité de TPE/PME, qui font preuve d’une grande réactivité. Elles ont donc, d’une manière générale, bien résisté à la première phase de la crise. Cependant, si le redressement venait à tarder, ce qui ne semble pas être le cas, leur capacité d’absorption, émoussée, ne les protégera plus. Le tissu économique local pourrait alors être plus fortement touché. La structure sectorielle de notre économie, peu tournée vers l’extérieur, moins industrielle que dans le reste de la France, davantage à l’abri de la concurrence notamment dans sa composante service (ils s’exportent plus difficilement),est également un facteur qui a permis au bassin d’activité ouest héraultais de mieux amortir la crise.
Les mesures d’aide aux entreprises Dans ce contexte économique, les entreprises qui ren- • Convertir ses prêts CT en prêts MT contrent des difficultés de trésorerie peuvent actionner • Rembourser l’impôt par anticipation plusieurs leviers pour améliorer leurs liquidités. • Demander le remboursement mensuel Voici une présentation succincte : du crédit de la TVA • Faire appel au médiateur du crédit (www.mediateurducredit.fr) • Echelonner ses dettes fiscales et sociales (contact : tgda2e034@dgfip.finances.gouv.fr) • Saisir la Commission des chefs des services financiers pour un plan de règlement des dettes fiscales et sociales
• Utiliser la procédure d’injonction de payer • Obtenir une garantie pour un prêt d’entreprise (www.oseo.fr) • Gérer son personnel en temps de crise Pour plus de renseignements, contactez le numéro vert gratuit et confidentiel dédié aux entreprises en difficulté de la CCI Béziers
Prix de la TPE 12 entreprises de la circonscription Béziers Saint-Pons ont été retenues pour concourir au trophée 2009 de la Très Petite Entreprise. La remise des prix pour l'Ouest Hérault aura lieu mardi 22 octobre à l'hôtel consulaire, allées Paul-Riquet. Trois entreprises seront récompensées dans les catégories : "Être", "Faire" et "Piloter". À l’issue de cette présélection, les entreprises lauréates seront départagées par un jury départemental, qui élira le gagnant du prix TPE 2009. Une cérémonie de remise des prix aura lieu mercredi 25 novembre à Montpellier. Pour en savoir plus : www.prix-tpe.fr
Guide du commerce de Pézenas La nouvelle édition du guide des commerces et services de Pézenas est sortie. Édité, offert et diffusé par la CCI, ce guide a été présenté lundi 21 septembre aux entreprises, acteurs et élus locaux du piscénois, à l’occasion d’une rencontre entre élus consulaires et chefs d’entreprise. Cet ouvrage est destiné à faciliter le parcours des consommateurs, valoriser les commerçants et contribuer au dynamisme économique du piscénois. Les commerçants et prestataires de service peuvent venir le retirer gratuitement à l’Office de Tourisme de Pézenas pour l’offrir à leur clientèle.
Aide aux chômeurs créateurs Pour bénéficier de l’aide à la création d’entreprise baptisée Nacre accompagnement préalable à la création, avance remboursable, financement d’un suivi post création, tout chômeur créateur devra bénéficier d’un accompagnement par un organisme agréé. Désignée opérateur Nacre - en vertu de la qualité de ses pratiques et de son organisation, la compétence de ses agents et leur expérience au service des porteurs de projet - la CCI assurera le suivi et l’animation de ce dispositif d’accompagnement.
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La fête du vin nouveau Les 15, 16, 17 et 18 octobre, Béziers et toutes les autres villes de la Communauté d’Agglomération Béziers Méditerranée célébreront l’arrivée du vin nouveau. Remise au goût du jour en 2007 par la Confrérie San Andiu et la CABEM, cette fête rappelle les réjouissances biterroises qui avaient cours dans la région depuis 1934. Fortement impliquée dans la structuration et la promotion de la filière viti-vinicole, la CCI apporte son soutien financier à cet événement. Programme www.beziers-agglo.org
Salon nautique du Cap d’Agde Événement incontournable du calendrier du monde nautique, le salon du Cap d’Agde aura lieu du 29 octobre au 2 novembre 2009, sur le port de la station balnéaire. La CCI est partenaire de cette manifestation, qui réunit chaque année près de 50 000 visiteurs. Plus 500 bateaux neufs et d’occasion, représentant toutes les grandes marques, seront présentés au public. La marraine de cette dixième édition est la navigatrice et journaliste Catherine Chabaud et le Morbihan, l’invité d’honneur. Voir aussi www.capsalon.com
Les Sésames de la création / reprise Organisée par la CRCI LanguedocRoussillon, SESAMES dédiés aux futurs créateurs/repreneurs d’entreprise aura lieu du 1er au 30 novembre. Plus de cent rendez-vous (forum, conférences…) sont programmés en Languedoc-Roussillon, dont plusieurs dans l’Ouest Hérault. Programme sur www.sesames-entreprendre.fr. Le service d’accompagnement de la CCI de Béziers Saint-Pons se tient tout au long de l’année à la disposition des porteurs de projet pour toute information, suivi, formation créateurs… Contact : 04 67 809 822
Le Parc expo fait sa rentrée Le Parc des expositions de Béziers poursuit la redynamisation de sa programmation à l’occasion de la rentrée 2009 u lendemain de la saison touristique, le Parc a accueilli du 11 au 14 septembre un événement inédit avec le Salon du camping-car. Jeudi 8 octobre plus de 100 recruteurs toutes activités confondues se sont retrouvés pour la 3e édition du Forum de l’emploi et des métiers organisée par la Maison de l’emploi du grand biterrois.
A
Le temps fort de cet automne 2009 sera bien sûr Automnalis. Rendez-vous commercial incontournable avec plus de 12 000 visiteurs, 200 exposants et 7 000m2 de stands, cette foire réunira les 21, 22 et 23 novembre prochains les professionnels de l’immobilier, de l’habitat et de la décoration, sans oublier la convivialité avec l’espace artisanat et terroir. D’autres rendez-vous sont prévus tout au long de l’année. Mais l’actualité du Parc, c’est aussi la préparation de Dionysud 2010. Foire des techniques et des métiers des filières viti-vinicoles et oléicoles, ce salon professionnel présentera, du 2 au 4 novembre 2010, une offre exhaustive de tous les biens et services à chaque étape de la vie du produit, de la vigne au verre, de l’oliveraie aux produits dérivés. Agenda complet sur www.parcexpo-beziers.fr
Institut Consulaire de Formation 840 nouveaux apprentis à l’ICF Béziers La rentrée a débuté mercredi 2 septembre avec l’accueil des premiers apprentis. L’Institut Consulaire de Formation poursuivra cette année la modernisation de ses locaux et visera la certification ISO 9001. ls sont donc nombreux à s’être inscrits au centre de formations de la Chambre de Commerce et d’Industrie pour cette année 2009-2010 afin d’obtenir l’un des 40 diplômes de type CAP, BEP ou Bac pro proposés dans l’une des trois filières de l’ICF : hôtellerie/restauration, commerce/services, industrie/automobile.
I
2008 par l’ICF Béziers en vue d’améliorer les conditions d’accueil et de formation attendues par les entreprises et les apprentis de l’école. Décernée par un organisme extérieur agréé, la certification constituera pour les stagiaires de l’ICF un gage de confiance et de qualité supplémentaire.
Pour l’école, cette année sera marquée par la poursuite du programme de modernisation et de sécurisation des locaux. Chiffrée à 1,5 millions d’euros et financée à part égale par la CCI de Béziers Saint-Pons et la Région Languedoc-Roussillon, cette première tranche comprend notamment la création de sept salles de cours, de 17 chambres d’apprentis (dont 2 pour personnes à mobilité réduite), d’une salle informatique et la réhabilitation de la partie internat et du bâtiment pédagogique.
Des places sont encore disponibles dans les sections sommellerie, vente/commerce et mécanique/véhicule industriel. Les apprentis et entreprises ont la possibilité de signer des contrats d’apprentissage jusqu’à la fin du mois de novembre.
En 2010 devrait suivre l’obtention de la certification ISO 9001, résultat de la démarche qualité initiée en
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Institut Consulaire de Formation de Béziers Tel. 04 67 809 709 Courriel : formation@beziers.cci.fr www.icf-beziers.fr Ouvert du lundi au vendredi de 8h15 à 11h45 et de 13h à 17h30 (16h30 le vendredi).
focus dossier
La formation continue
Atout
Former ses salariés est un gage de compétitivité pour l’entreprise. Deux conditions doivent cependant être réunies : savoir mettre en adéquation son plan de formation avec ses besoins en compétences et bien choisir son organisme de formation.
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entreprises
R
Dans ce contexte, la formation des salariés
Cet argument vaut aussi pour recruter des
devient un enjeu de compétitivité. Selon une
jeunes ou des cadres très courtisés sur le
étude Proudfoot consulting réalisée
marché car ils sont davantage attirés par
en 2007, le manque de qualification du
une entreprise qui se soucie d’accroître
personnel est ainsi le premier frein à l’amé-
leurs compétences. Enfin, la formation est
lioration de la productivité des entreprises. De la même façon, la compétitivité d’un territoire repose en grande partie sur la qualification de ses actifs. Or, dans l’Ouest Hérault où l’économie est à faible valeur ajoutée, de nombreux efforts restent à fournir pour valoriser le potentiel en matière grise.
un levier de mobilité interne.
Une longueur d’avance
gestion de la formation peut alors permettre
Au-delà de la contrainte légale, la formation continue est un des volets à actionner pour élever la performance de son entreprise. Maintenir, accroître la qualification de ses salariés permet de rester dans la course face à ses concurrents. L’entreprise aura toujours une longueur d’avance si, par une politique de formation adaptée, elle est à même de prendre des positions stratégiques, comme par exemple en matière de nouvelles technologies. C’est également un outil de fidélisation et d’attractivité : la formation est un très bon moyen pour conserver ses salariés et limiter le turn-over dans l’entreprise. D’où l’importance de continuer à former le personnel déjà compétitif afin qu’il soit assuré de ne pas perdre son “employabilité” en restant dans l’entreprise.
prennent leur retraite ou de pourvoir à des
Des outils comme la période de professionnalisation ou la validation des acquis permettent d’élever le niveau de qualification de ses équipes et de les faire évoluer en élargissant leurs responsabilités ou en leur confiant un nouveau poste. Une bonne d’anticiper le départ de salariés qui créations de poste en évitant des recrutements onéreux. La formation continue peut aussi être une option en période de crise, car le salaire de l’employé en formation peut dans certain cas être pris en charge, de même que le coût pédagogique et les frais annexes dans la limite du budget déterminé au préalable.
Choisir son organisme de formation Cependant, si ses atouts sont indéniables, l’univers de la formation continue est très vaste. Il concerne aussi bien les types de formation que les modes d’enseignement.
endue obligatoire par la loi du 16 juillet 1971, qui impose à l’employeur de participer au financement des premières for-
mations technologiques et professionnelles, la généralisation de la formation continue, coïncide avec une petite révolution dans le monde du travail. Après plusieurs années, où la performance de l’entreprise se mesurait en capacité de production, le passage à l’économie du savoir change la donne. La différence ne se fait plus dans les technologies mais dans l’utilisation de celles-ci. “L’être humain est devenu le premier avantage concurrentiel”, s’accordent à dire aujourd’hui les économistes. En résumé, à production égale, c’est la compétence de la personne qui fait la différence.
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focus dossier
Il regroupe aussi bien l’enseignement des compétences de base que celui de disciplines de pointe, avec des objectifs différents de rattrapage ou de perfectionnement. Il est donc parfois difficile pour le chef d’entreprise comme pour le salarié d’y voir clair dans ce domaine, d’autant que les organismes de formation sont pléthoriques. Dans la région Languedoc-Roussillon, pas moins de 3000 organismes proposent des formations et près de 10 000 déclarent exercer cette activité. Comment y voir clair ? “Un organisme de formation compétent est un organisme qui doit savoir cerner le besoin de l’entreprise et savoir proposer une formation en adéquation avec ce besoin, tout en étant capable de mettre à disposition des formateurs compétents pour l’exécuter. Ce ne doit pas être une offre standard mais sur-mesure. C’est à sa capacité à être réactif à la demande que l’on juge le sérieux d’un organisme de formation continue” déclare Pascal Frotey, directeur de l’Institut Consulaire de Formation de la CCI de Béziers.
Élaborer un plan de formation Former ses salariés, c’est aussi choisir de miser sur tel ou tel type de compétence.
Une démarche payante L’entreprise Solatrag basée à Agde et spécialisée dans le génie civil et le bâtiment a mené ce type de démarche et se réjouit aujourd’hui du résultat. “Grâce à la Gestion
Or, s’il est obligatoire, le plan de formation -
Prévisionnelle des Emplois et Compétences
ensemble des actions mises en place par
que nous avons mise en place, nous avons
l’employeur pour former ses salariés - se
su pallier notre déficit de qualification sur
résume souvent à la mise à disposition d’un
des métiers très spécifiques et créé environ
catalogue de formation balayant tout type
40 emplois. Nous avons fait appel à des
de matière. Pourtant pour être efficace,
séniors qualifiés pour former nos jeunes
le plan de formation doit faire l’objet d’une
recrues. Les retombées se sont faites immé-
vaste réflexion entre le dirigeant et les
diatement ressentir. En formant nos salariés,
salariés, à propos de l’ensemble des besoins
nous avons gagné en productivité et donc
de formation. C’est désormais un service proposé par les organismes spécialisés. Véritable effort de la part de l’entreprise, la mise en place d’un plan de formation judicieux est souvent
en compétitivité sur les marchés. Et dès lors, nous avons pu poursuivre notre développement. La formation a également accru la polyvalence de nos ouvriers et cette flexibilité nous a aidé à poursuivre notre croissance malgré la crise” se félicite
largement récompensée.
le PDG de l’entreprise Jean-Marie Estève.
“Les entreprises qui fonctionnent bien
Performance, compétitivité, adaptabilité
dépassent largement les obligations légales
sont les enjeux qui doivent conduire
dans ce domaine”, souligne le directeur de
la réflexion du chef d’entreprise dans l’éla-
l’ICF Béziers.
boration de sa politique de formation.
Former ses salariés : une démarche en trois étapes Connaître son budget La première démarche à suivre est de se rapprocher de l’organisme collecteur de sa branche professionnelle pour connaître le budget qui peut être accordé pour l’année civile de cotisation en cours et éventuellement les formations spécifiques mises en place par la branche professionnelle. En dehors de la part obligatoire réservée à leur branche professionnelle, les entreprises de + de 10 salariés peuvent choisir l’organisme collecteur auquel elles souhaitent cotiser, ce qui permet parfois de bénéficier de budgets plus avantageux. Peuvent être inclus : les coûts pédagogiques, la rémunération du salarié et les frais annexes dans la limite du budget déterminé Établir son plan de formation Une fois le budget allouable identifié, il convient d’élaborer un plan de formation, c’est-à-dire dresser un état des lieux des compétences présentes au sein de l’entreprise, identifier ses besoins et prioriser ses actions de formation en conséquence.
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Certains organismes de formation peuvent vous aider dans cette démarche en proposant un diagnostic ressources humaines et en établissant avec vous votre plan de formation. S’informer sur les autres dispositifs de formation professionnelle continue En plus des actions comprises dans le plan de formation, le chef d’entreprise peut bénéficier de financements complémentaires auprès des organismes collecteurs des branches professionnelles pour financer d’autres dispositifs de formation continue :
• le contrat de professionnalisation : destiné aux jeunes de 16 à 25 ans révolus et aux demandeurs d'emploi de 26 ans et plus, il permet d'acquérir une qualification professionnelle reconnue par l'État ou par les branches professionnelles. Pour les jeunes de moins de 26 ans et pour les demandeurs d'emploi âgés de 45 ans et plus, l'employeur bénéficie d'une exonération de charges patronales de Sécurité Sociale sur la partie du salaire versée n'excédant pas le SMIC.
• La période de professionnalisation : elle a pour objet de favoriser le maintien en activité du salarié en CDI par des actions de formation. Les actions peuvent se dérouler en alternant les périodes de formation et les périodes en entreprise.
• Et aussi : le Droit Individuel à la Formation (DIF), le Congé Individuel de Formation (CIF), le Congé de Bilan de Compétences (CBC) ou le congé de Validation des Acquis par l’Expérience (VAE). Les non-salariés comme les dirigeants, les agriculteurs, artisans ou travailleurs indépendants, commerçants, professions libérales peuvent aussi accéder à la formation. Ils participent obligatoirement au financement de leur formation par le versement d’une contribution à un organisme collecteur habilité par l’État. Pour tout renseignement, adressez-vous à la CCI de Béziers, auprès de Florence Molière 04 67 809 713
La CCI de Béziers se mobilise pour promouvoir l’apprentissage La CCI de Béziers s’associe à la démarche de promotion de l’apprentissage initiée par le gouvernement dans le cadre du Plan d’Urgence pour l’emploi des jeunes. L’objectif est de sensibiliser les entreprises à l’intérêt de ce cursus via notamment l’emploi d’un développeur de l’apprentissage. ursus de formation efficace - 3 apprentis sur 4 formés dans les CCI trouvent un emploi à l’issue de leur formation - l’apprentissage présente l’avantage d’une formation professionnalisante et rémunérée. Désireux de favoriser l’emploi des jeunes, le gouvernement a placé l’apprentissage au cœur de son Plan d’Urgence pour l’emploi des jeunes. “L’objectif du gouvernement est ambitieux,déclare le secrétaire d’État à l’emploi Laurent Wauquiez : 320 000 contrats d’apprentissage et 170 000 contrats de professionnalisation entre le 24 avril 2009 et le 30 juin 2010 soit 15 % de plus en rythme annuel”. Deuxième réseau de formation en France, avec 200 000 jeunes formés chaque année, 100 000 étudiants et 100 000 apprentis, l’Assemblée Française des Chambres de Commerce et d’Industrie souhaite accompagner ce projet. L’AFCI s’est donc fixée pour double objectif de sensibiliser les entreprises, notamment celles dont l’effectif est compris entre 10 et 250 salariés et de renforcer les liens qui existent entre jeunes et entreprises. Pour cela, elle va mobiliser 100 “développeurs de l’apprentissage” et valoriser la fonction tutoriale en entreprise. A Béziers, en nommant un“développeur de l’apprentissage”, en plus des actions telles que les journées portes ouvertes ou les mercredis de l’apprentissage organisées à l’ICF, la CCI s’associe pleinement à cette démarche. Pour inciter les entreprises à faire appel à l’apprentissage, il
C
L’apprentissage, ça marche ! 3 sur 4
apprentis formés dans les CCI trouvent un emploi à l’issue de leur formation
82%
ont connu progression professionnelle et satisfaction personnelle 4 ans plus tard
94%
des anciens apprentis conseillent l’apprentissage à leurs proches
Source : enquête ACFCI “le parcours professionnel des apprentis 2004-2008” avril 2009
disposera d’autant plus d’arguments que des aides nationales et régionales sont mises en place. Objectif : aucun jeune souhaitant accéder à l’apprentissage ne doit rester sans employeur. Son rôle consistera également à informer les entreprises de l’importance de la fonction tutorale dans le parcours de formation de l’apprenti (on parle de tutorat quand un apprenti est mis en doublure, de façon plus ou moins permanente, d’un professionnel compétent). L’entreprise - tuteur - a en effet pour mission d’accueillir, d’aider, d’informer et de guider l’apprenti pendant la durée de sa formation et de veiller au respect de son emploi du temps. Il assure la liaison avec l’organisme ou le service de formation et participe à l’évaluation du suivi de la formation. Les CCI proposent un parcours de formation ou de certification pour les tuteurs en entreprise. Dans le cadre de l’accompagnement au plan gouvernemental, le coût de ces formations et certifications seront réduits de 450 euros pour les entreprises employant au moins un apprenti. Consultez le panorama des aides relatives à l’apprentissage sur www.beziers.cci.fret retrouvez le détail du Plan d’Urgence pour l’emploi des jeunes sur www.entreprises.gouv.fr/jeunesactifs. Votre contact CCI Béziers, développeur de l’apprentissage, 04 67 809 768 nathalie.costa-couve@beziers.cci.fr,
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zoom entreprise
Créée au début des années 90 dans l’Ouest Hérault, la marque de vêtement Shilton a su s’imposer sur le terrain de la mode masculine sportswear. Bien implantée dans le Sud Ouest de la France, la société veut désormais gagner des parts de marché sur le reste de l’hexagone.
e 30 septembre, la marque Shilton créée par le Biterrois Michael Guedj ouvrira sa 14e boutique dans le centre-ville d’Albi. Née de l’imagination et du coup de crayon de ce styliste autodidacte, la ligne de vêtement sportswear poursuit son implantation dans le Sud Ouest de la France. Parti de rien, ce chef d’entreprise a réussi le tour de force de capter en l’espace d’une dizaine d’années, des parts de marché non négligeables aux côtés des deux géants du secteur que sont Serge Blanco et Eden Park. Avec 14 boutiques représentant une quarantaine de vendeurs, 10 salariés permanents et un réseau de 100 revendeurs. La marque est aujourd’hui incontournable. “Dans les secteurs géographiques où nous sommes présents, nous n’avons rien à envier à nos concurrents directs”, C’est au cœur de l’Ouest Hérault que les premiers polos Shilton ont fait leur apparition. Né d’une famille de commerçants - son père a longtemps tenu la boutique David G. dans
L Quand ? 1990
dépôt de la marque
1997
installation du siège social dans la région de Saint-Chinian
2008
création de SRT 67, société d’événementiel sportif et team automobile
Combien ? 10
page 12
salariés
14
boutiques
3 000 000
euros de chiffre d’affaires pour la marque
2 500 000
euros de chiffre d’affaire pour l’ensemble des boutiques
28
partenariats sportifs
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le centre-ville de Béziers et sa mère gérait la même activité dans la ville de New York Michael Guedj fait ses premiers dessins dans les années 90, sur le comptoir de sa propre boutique Skepper implantée dans la galerie commerciale du Géant Casino de Béziers. “Je suis davantage fait pour la création que pour la vente, car je ne suis pas assez patient”, s’amuse-t-il aujourd’hui. Un fabricant lui fait confiance et réalise sa première collection. La marque est distribuée dès 1999, date de l’ouverture de la première boutique Shilton à Saint-Jean-deLuz et gagne rapidement du terrain dans le milieu rugbystique, puis bien au-delà. Ses deux gammes - une ligne de vêtements de loisir adaptée et inspirée de l’univers sportif, et une plus citadine et plus classique, déclinée en chemises et costumes - percent rapidement le marché. Quelques années plus tard, il crée une nouvelle marque sous le nom de “Baiona“. Plus confidentielle, cette ligne de vêtements sportswears inspirée des
Shilton couleurs rouge et verte, connaît aussi une belle réussite dans la région Basque. Les atouts de Shilton, c’est tout d’abord une qualité toujours égale, et une ligne qui sait séduire une clientèle masculine fidèle et amatrice de sportswear, dont le cœur de cible est les 30-60 ans. Pour élaborer ses collections, le styliste fait confiance à son goût et sait dénicher dans la rue l’inspiration pour créer sa griffe. Mais, ce qui fait la force de la marque c’est bien sûr le réseau. Sportif dans l’âme et pratiquant de nombreuses disciplines telles que la course automobile, le VTT, le tennis ou le foot, Michael Guedj s’est imposé dans le milieu en tissant de nombreux partenariats avec des équipes sportives. Pour le chef d’entreprise, le niveau de l’équipe importe peu. “Tout est une question de rencontre.” Actif participant des Masters pétanque, Shilton devient partenaire de nombreux événements comme le Grand Prix Moto GP ou encore le trophée Andros. La marque totalise aujourd’hui pas moins de
l’esprit sportif, chic !
28 partenariats parmi lesquels figurent l’AJ Auxerre ou l’équipe de France de handball. Grâce à cette présence sur le terrain, Shilton acquiert une belle notoriété. Le comique Jean-Marie Bigard l’adopte dès 2002, et la porte depuis, lors de toutes ses apparitions publiques. Là aussi, tout commence par une rencontre… “C’est un ami qui voulait me présenter Jean-Marie Bigard, mais ne pouvant être présent, je lui ai juste fait passer des échantillons de nos différentes collections. Le lendemain, l’humoriste les portait sur un plateau télé”, raconte le styliste. Connue et reconnue “à domicile”, la marque souhaite maintenant défendre ses ambitions sur le marché français. “Nous ne couvrons aujourd’hui que 15% du territoire. Notre volonté est de progresser sur le marché hexagonal. Pour cela, la vente sur Internet est devenue une priorité depuis décembre 2008”, explique le chef d’entreprise. Pour se développer, il envisage aussi dans quelques
années de créer une ligne de vêtement sportifs. “C’est quelque chose que je prévoie à plus ou moins long terme. Pour l’instant, nous nous contentons de faire du merchandising pour les clubs, mais à terme, nous pourrions y venir”. Ce féru de sport sait prendre son temps pour faire les choses. Shilton, il l’a créée de toutes pièces, s’armant de patience, réinvestissant chaque année ses bénéfices dans l’essor de la marque. “J’ai aussi privilégié ma qualité de vie.A Paris, j’aurais certainement eu d’autres opportunités, mais je préfère mille fois rester dans ma région natale”, affirme-t-il. Ce mode de vie lui permet de profiter pleinement de sa passion : le sport. Outre la création du team Shilton, Michael Guedj a créé une deuxième société spécialisée dans l’événementiel sportif : SRT 67, SRT pour Shilton Racing Team et 67 en clin d’œil à son année de naissance. Un nouveau défi, que cet amateur de compétition s’apprête à relever, toujours en conservant son éthique sportive.
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grand angle territoire
Les Grands Chemins Du 22 octobre au 4 novembre, la manifestation Les Grands Chemins invite tous les amateurs de culture et d’œnologie à venir découvrir le Minervois, ses paysages, son patrimoine, ses adresses de charme et surtout ses vins d’appellation au travers d’une quinzaine artistique, gourmande et culturelle. Né il y a une dizaine d’années, l’événement réunit 47 artistes, 35 vignerons et plus de quarante hébergeurs et restaurateurs. Il attire aujourd’hui près de 5 000 visiteurs et génère plus de 50 000 euros retombées économiques.
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en Minervois u pied de la Montagne Noire, le Minervois dessine un paysage de Causses à la plénitude inimitable. Sur ces terrains arides, la main de l’homme a façonné dès l’époque romaine l’un des plus anciens vignobles méditerranéens. Aujourd’hui encore les sols caillouteux et calcaires et l’exposition en plaines et en coteaux offrent une palette de vins très riches et très variés. Au cœur de cette nature sauvage, éloigné d’une quarantaine de kilomètres des premières agglomérations, le remarquable patrimoine architectural et paysager, la qualité de l’accueil et les initiatives artistiques ont inspiré la création des Grands Chemins. Événement mêlant découverte du vin et de la gastronomie du terroir, l’art, le patrimoine et la culture sans oublier le plaisir de la rencontre, cette manifestation œnotouristique est devenue un rendez-vous incontournable de l’arrière-saison dans la région. Depuis neuf éditions, l’événement, né sur la commune de Minerve et aujourd’hui étendu sur le territoire de 3 communautés de
A
communes, voit son succès croître d’année en année. De 1 000, le nombre de visiteurs est passé à 5 000 en l’espace de huit ans. “Notre succès s’explique par l’originalité de l’événement né de l’alliance de l’art et du vin et par notre longévité. C’est une manifestation qui se prépare très en amont de la saison. Il y a un gros travail de coordination qui est réalisé avec les trois corps de métiers : les vignerons, les artistes, les restaurateurs et les hébergeurs. Le rendez-vous bénéficie d’une bonne notoriété. Les participants des éditions précédentes reviennent d’une année sur l’autre avec d’autres personnes. Pour nous, c’est l’occasion de faire découvrir cette région que nous aimons tant en respectant à la fois les accueillants et les accueillis”, confie Monique Bourgogne, viceprésidente de l’Office de Tourisme intercommunal Le Minervois. Elle est co-organisatrice de l’événement avec Michel Bergé, chargé de mission et Anne Grümler, directrice de l’Office de Tourisme.
Manifestation automnale, les Grands Chemins n’entrent pas en concurrence avec les saisons touristique et culturelle. Judicieusement positionné dans le calendrier, l’événement survient à un moment de l’année où les hôteliers et les vignerons peuvent prendre le temps de chouchouter leur clientèle. Pour séduire les visiteurs, les organisateurs déploient les grands moyens. À cette période de l’année, il faut pallier le déficit d’animations, dont les visiteurs citadins sont friands. C’est pourquoi nous proposons des activités chaque jour. Il peut s’agir de vernissages, de concerts, de pièces de théâtre, de soirées cinéma ou encore de découverte gastronomique alliant mets et vins. Tous ces rendez-vous se déroulent dans des endroits prestigieux, qu’ils s’agissent de domaines viticoles ou de lieux patrimoniaux.” La lisibilité de l’offre joue aussi beaucoup dans le succès de la manifestation. La totalité des animations peut être consommée à la carte ou sous la forme d’offres packagées incluant l’hébergement, la restauration et les animations. Ces formules sont en vente dans deux agences de voyage de la région. Pour éviter l’écueil de la dispersion, les organisateurs veillent à consolider chaque animation avant d’en lancer une nouvelle. L’événement surfe aussi sur un phénomène de mode . “La clientèle est de plus en plus sensible au travail artisanal et aux méthodes de culture respectueuses de l’environnement”, souligne Mireille Remaury, propriétaire du domaine Le Pech d’André, partie prenante de la manifestation dès ses débuts. Le domaine est le premier du Minervois à avoir ouvert un caveau de dégustation dans les années 70. Germaine Rémaury, la mère de Mireille, fait
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d’ailleurs partie de l’association Les Capitelles, qui organisait déjà à l’époque des soirées dans les caveaux : “ Dans les années 90, les gens voulaient bien venir, mais ils ne savaient pas où aller en dehors de la cité de Minerve”. En terme de retombées économiques, l’opération est aussi des plus bénéfiques et profite aux 35 entreprises viticoles, 40 hébergeurs - restaurateurs, sans oublier les 25 artistes exposants et les 22 ateliers d’artistes permanents. Elles se chiffrent à 50 000 euros. “Même si l’achat n’est pas immédiat, le gain est important en terme de notoriété. Les personnes qui ont été bien accueillies ont envie de revenir plus longtemps. Les Grands Chemins est un des
moyens pour parvenir à ce résultat mais c’est aussi un effort que nous fournissons tout au long de l’année pour recevoir et partager notre travail avec les visiteurs”, témoigne Mireille Rémaury. À l’orée de cette neuvième édition, les organisateurs des Grands Chemins ne manquent pas d’enthousiasme. Parmi les projets en cours pour les éditions futures figurent la perspective d’une édition printanière, la poursuite du travail engagé avec les aéroports du territoire, à l’image du partenariat tissé avec l’aéroport Béziers Cap d’Agde pour démarcher les clientèles anglaises, danoises, allemandes et hollandaises, ou encore la mise en place de partenariats avec les taxis touristiques.
Organisateurs et participants des Grands Chemins en Minervois
Combien ? 47
artistes
35
vignerons
40
hébergeurs et restaurateurs
5 000
visiteurs
50 000
euros de ventes immédiates
Contact www.les-grands-chemins.fr
L'opération Les Grands Chemins réunit les Communautés de communes du Minervois (Ouest Hérault), du Haut Minervois et du Sud Minervois (Aude)
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portrait acteur économique
Patrice Ramade Président de l’association des commerçants du centre-ville de Béziers
Cœur de ville
P
atrice Ramade aime gérer et organiser. Rien d’étonnant donc à ce que ce dynamique commerçant soit le nouveau président de l’association des commerçants du centre-ville de Béziers. Depuis son élection en décembre 2008, il met à profit, avec un ensemble de commerçants et de prestataires de service, sa pugnacité et son envie d’aller de l’avant pour impulser un nouvel essor au commerce de proximité. Son leit motiv: “J’aime le centre-ville et j’aime ma ville.” Né de parents biterrois, Patrice Ramade, dont le père était restaurateur et la mère vendeuse, baigne dans le commerce depuis son enfance. Curieux de tout, il retire de son expérience dans la vente de produits phytosanitaires pour la viticulture ou de sa co-gérance du magasin Rugby à Béziers, la conviction que la viticulture et le ballon ovale sont les deux grandes forces de la région. En 2003, il prend un nouveau virage sans quitter pour autant la route du commerce et reprend la boutique Pathom. Ce passionné de mode vestimentaire au look à la fois original et soigné y fait découvrir à sa clientèle un univers de créateur où l’on retrouve les grandes marques parisiennes. Devant sa vitrine de la rue Mairan, il imagine ce que pourrait être demain le cœur de ville, revivifié où la clientèle prendrait le temps de profiter des produits qui font le charme du biterrois. C’est animé par cette volonté, qu’il accepte de présider l’association de commerçants du centre-ville de Béziers. Recensement de tous les commerces et prestataires de service sur l’hyper - centre, sectorisation par
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zones en fonction de l’identité du quartier et des problématiques communes, envoi d’un questionnaire à tous les commerçants, habitants et partenaires du cœur de ville, création de commissions par problématique identifiée… le travail ne manque pas et les premières avancées sont déjà visibles. “Grâce notamment à l’aide de la CCI et du greffe du Tribunal de Commerce, nous savons désormais qu’il existe près de 1 000 enseignes. C’est un vrai argument commercial”, se réjouit Patrice Ramade. Avec l’instauration de la gratuité des parkings le samedi après-midi, l’association peut d’ores et déjà se targuer d’un deuxième succès. “Nous sentons que la Ville a envie de soutenir notre projet. Nous sommes optimistes”, déclare l’énergique président. Patrice Ramade entend apporter son soutien à tous les projets favorables à l’essor du cœur de ville. C’est ainsi qu’il s’associe pleinement à la création du dispositif achatville.com, portée par la CCI, qui vise à créer un portail Internet répertoriant tous les commerces et prestataires de service de l’Ouest Hérault. “Ce portail est une très bonne chose pour le commerce biterrois. La clientèle d’aujourd’hui présente un nouvel intérêt pour ce type de support. Ce dispositif va permettre aux commerçants de communiquer plus facilement avec leur clientèle, proposer des offres promotionnelles en ligne, accroître la visibilité de leur commerce ou de leurs prestations de service. Je souhaite que les commerçants soient nombreux à s’y investir.
De notre côté, nous participerons à l’ensemble des réunions et nous ferons le lien en termes de communication auprès de nos adhérents”, commente le président. Enthousiaste, Patrice Ramade - qui revêt aussi occasionnellement le costume de formateur pour donner des cours de commerce au Greta - séduit aussi par son optimisme : “Je suis convaincu qu’il va y avoir un changement d’état d’esprit au niveau des consommateurs et qu’ils reviendront vers le centre-ville pour y trouver des commerces de qualité et l’offre spécifique que l’on ne trouve pas ailleurs.”
Quand ? 1976
naissance à Béziers
1994
BTS droit immobilier
1995
Peris Montanol, vente de produits phytosanitaires liés à la viticulture
1998
co-gérant du magasin Rugby
2003
propriétaire de la boutique Pathom
2008
élu président de l’association des commerçants du centreville de Béziers
Combien ? 700
retours de l’enquête centre-ville
1 000
enseignes commerciales
2 400
emplois générés par l’activité commerciale du centre-ville