cciénergies w w w. n i m e s . c c i . f r
è LE MAGAZINE DE LA CHAMBRE DE COMMERCE ET D’INDUSTRIE DE NÎMES ( AVRIL 2010 ) # 27
DOSSIER (page 8)
ACCOMPAGNEMENT DES ENTREPRISES :
LES PIÈCES MAÎTRESSES
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sommaire cciénergies w w w. n i m e s . c c i . f r
è le magazine de la Chambre de CommerCe et d’industrie de nîmes ( aVril 2010 ) # 27
4 actualités 8 dossier
Accompagnement des entreprises les pièces maîtresses
15 commerce
DOSSIER (pagE 8)
ACCOMPAGNEMENT DES ENTREPRISES :
LES PIÈCES MAÎTRESSES
Les photographies de la couverture et du dossier ont été réalisées par Gilles LEFRANCQ.
( redynamisation du commerce) Une étude pour tirer parti du potentiel de Saint-Gilles ( cœur de ville ) Et 1, et 2, et 3 boutiques ! ( commerce rural ) Ces « dames de Valleraugue » qui font bouger le commerce
18 vie des territoires ( grezan ) Un « Actiparc » en plein essor ( cc terre de camargue ) Développement économique entre sel et mer
20 développement durable ( engagement et certification ) En route pour l’ISO 26000
21 performances ( le clos des capitelles, à uchaud ) Un logis qui voit la vie en vert
22 tourisme
( château de bosc) Plus qu’un musée, un lieu de découvertes… ( mathilde faure ) Une nouvelle recrue au service de la Qualité
23 création
( habicap ) Quand l’habit rend du sens à la vie
24 transmission-reprise
( idesko ) « Gouverner, c’est prévoir ! » ( syntek ) Trois repreneurs parient sur le bouchon « made in France »
26 réseaux
( cible affaires 2010 ) Les entreprises rencontrent les entreprises…
28 innovation
( nouveaux espaces ) Une pièce supplémentaire livrée par camion…
29 parcours professionnel ( looki france ) Jouer sur la qualité de vie
31 formation
( bts assistant(e) de manager ) Accroître l’efficacité des managers ( bts iris ) La polyvalence pour suivre les évolutions technologiques ( ifag ) Quand l’alternance met de l’huile dans les rouages
34 fiche pratique
Suppression de la taxe professionnelle
35 agenda
cciénergies DIRECTEUR DE LA PUBLICATION Jean-François NEYRAND, CCI de Nîmes
RÉDACTION Thibault GACHON, Darie CHALOYARD, Anne DEVAILLY ( Dossier )
COORDINATION Catherine CAMARA et Laetitia ZUGNA, CCI de Nîmes
MAQUETTE Emmanuel VIDON
CRÉDIT PHOTOS Gilles LEFRANCQ, Florent GARDIN, Thibault GACHON, Darie CHALOYARD
IMPRIMERIE Imprimerie Clément
12, rue de la république 30032 Nîmes cedex 1 T. 04 66 879 879 - F. 04 66 366 100 W. www.nimes.cci.fr
COMMISSION PARITAIRE
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N°1.124 ADEP, ISSN 0607B06027 Journal imprimé à 20 000 exemplaires
cciénergies ( AVRIL 2010 )
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actualités ( soldes d’hiver )
Engouement au rabais Après un démarrage difficile en raison de mauvaises conditions météo, les soldes d’hiver 2010 ne resteront pas parmi les grands crus dans les annales du commerce. Seuls 52 % des commerçants ont constaté une hausse de leur chiffre d’affaires, de l’ordre de 5 à 10 % par rapport à 2009. Si les consommateurs confirment la baisse de leur engouement pour les soldes, ils ne boudent toutefois pas les bonnes affaires que les commerçants leurs proposent au cours d’évènements de plus en plus fréquents. Paradoxalement, seuls 34 % des professionnels interrogés ont utilisé le mécanisme des soldes flottants en 2009 pour animer ces périodes de bonnes affaires.
Un coup de pouce aux nouvelles UC Particulièrement actives en 2009, les unions de commerçants d’Uzès et d’Aramon vont recevoir une subvention exceptionnelle de 1500 € chacune, de la part de la CCI de Nîmes. Une façon de saluer leur développement remarquable, et d’encourager Annick Melisen – présidente de l’UCIA d’Uzès – et Gilbert Revertegat – président du C3A d’Aramon, de poursuivre leurs efforts, accompagnés par les services de la CCI.
( fédé 30 )
Bienvenue à Maylis Filliette Fédé30, la toute jeune fédération des unions de commerçants du Gard, accueille depuis le mois de novembre dernier Maylis Filliette en tant que chargée de clientèle pour le développement de Fédébon. Rappelons que ce dispositif de chèques cadeaux permet aux entreprises gardoises d’offrir des bons d’achats à leurs salariés, valables auprès de commerçants gardois et dont le montant n’est pas soumis aux cotisations sociales salariales, ni patronales. En amont du dispositif, Maylis Filliette aura donc à charge de multiplier les partenariats avec les unions
de commerçants, relais de l’opération auprès des commerçants. En aval, elle a également pour mission d’aller proposer ces chèques cadeaux gardois aux entreprises, CE et administrations. Bienvenue donc à cette jeune nîmoise de retour sur ses terres après trois années d’études supérieures à Lyon et Paris, d’où elle revient titulaire d’un Master en management international. CONTACT u
Maylis FILLIETTE - T. 06 84 534 584 E. fede.uc.30@gmail.com
( soirée pro’commerce )
S’adapter aux nouveaux comportements d’achat Dans le cadre d’un cycle de conférences initié par la Chambre régionale de commerce et d’industrie, la CCI de Nîmes accueillera le jeudi 6 mai, de 19 h 30 à 22 h 30 une rencontre sur le thème de l’adaptation des commerces aux nouveaux modes de consommation. Un expert présentera l’évolution des tendances de consommation, puis la parole sera donnée à des commerçants locaux (4)
pour échanger sur les expériences réussies pour développer le chiffre d’affaires. Plusieurs thèmes seront évoqués comme le positionnement, le design, les nouvelles techniques de marketing direct… CONTACT u
Stéphanie PIETRE - T. 04 66 879 917 E. stephanie-pietre@nimes.cci.fr
cciénergies ( AVRIL 2010 )
( formation )
Un Pack tourisme dès la rentrée Afin de répondre aux besoins des métiers du tourisme, la CCI prépare actuellement un pack formation dédié, qui pourra aborder des thèmes tels que la mise en place d’une carte et d’un menu, ou encore la professionnalisation des femmes de chambre, fonction en proie à de forts taux de turn-over. Ce pack formation dans
lequel les professionnels pourront venir piocher selon leurs besoins, devrait être opérationnel dans le courant du dernier trimestre 2010. : D’INFOS u Valérie HUTTEAU - T. 04 66 879 885 E. valerie-hutteau@nimes.cci.fr
Nouveaux prix d’achat pour le photovoltaïque Le Ministère de l’Ecologie, de l’Energie, du Développement durable et de la Mer a signé le 12 janvier dernier un arrêté fixant les nouvelles conditions d’achat de l’électricité produite par les installations à énergie solaire. Trois catégories de tarifs sont établies pour les installations intégrées aux bâtiments : 58 c€/kWh pour les installations bénéficiant de la prime d’intégration au bâti situées sur un bâtiment à usage principal ; 50 c€/kWh pour les installations cciénergies ( AVRIL 2010 )
bénéficiant de la prime d’intégration au bâti situées sur d’autres bâtiments ; 42 c€/ kWh pour les installations bénéficiant de la prime d’intégration simplifiée au bâti. Pour les installations centrales solaires au sol, le nouveau tarif sera de 31,4 c€/kWh dans le département du Gard. : D’INFOS u Contact : Priscille JULIEN - T. 04 66 879 883 E. priscille-julien@nimes.cci.fr
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%
des entreprises interrogées indiquent que leur CA se redresse Retrouvez tous les résultats du panel mensuel sur www.code30.cci.fr
Une seule adresse à Bagnols-sur-Cèze Le centre de formation du relais bagnolais de la CCI, basé depuis de nombreuses années au 188 avenue Vigan Braquet à Bagnols-surCèze, a déménagé le 15 février dernier pour rejoindre les locaux du relais CCI, au sein de la Maison de l’entreprise. Mêmes prestations, donc, dans des locaux entièrement rénovés pour l’occasion, qui ont désormais pour adresse : CCI de Nîmes - Relais de Bagnols, Maison de l’Entreprise- ZA de l’Euze, Rue Fernand Jarrié à Bagnols sur Cèze, T. 04 66 879 809 (5)
actualités (
suite
)
( cfa )
Une opportunité pour former de futurs managers Le CFA de la CCI de Nîmes ouvre sa deuxième promotion d’agent d’encadrement en partenariat avec le CFA de la poste. Cette formation de Niveau BAC +2, proposée en apprentissage sur une durée de 15 mois a pour objectif de former de futurs responsables d’équipes. La formation débute le 26 mars et se poursuivra jusqu’au 27 avril 2011, pour un groupe de 12 personnes. Cette formation est également accessible à toutes les entreprises souhaitant former de futurs managers opérationnels. CONTACT u
Véronique NGUYEN - T. 04 66 879 759 E. veronique-nguyen@nimes.cci.fr
Développer l’apprentissage
au sein des entreprises
( diagnostic territorial beaucaire/arles )
Des pistes intéressantes pour le territoire Les 18 janvier et 1er février derniers, les participants au diagnostic territorial « Terre d’Argence / Pays d’Arles » se sont retrouvés à Beaucaire pour deux sessions d’ateliers thématiques. Une quinzaine d’entreprises ont participé aux travaux sur le commerce et le tourisme, dont elles ont dégagé trois enjeux principaux : la création d’une image visible à l’échelle internationale, l’accessibilité nécessaire du territoire pour son développement commercial et la coopération entre acteurs du territoire, sur les deux rives du Rhône. Une nécessité de coopération relevée par la vingtaine de dirigeants présents dans le groupe «Accessibilité», qui ont également
abordé le sujet de l’accès au haut débit, ainsi que la nécessité de fluidifier le trafic, tant en recourant au mode fluvial pour les marchandises, qu’en favorisant le développement des transports en commun pour les personnes. Quatorze dirigeants ont ensuite pris part aux groupes de travail sur la croissance des entreprises, faisant ressortir la nécessité de développer du foncier à vocation économique pour attirer de nouvelles entreprises. Le développement par les ressources humaines a également été abordé, au travers de la formation, et de nouveaux outils de fidélisation à imaginer en commun.
( kcréas à l’ifag )
Il fallait y penser !
Elise Saut, formatrice au CFA de la CCI de Nîmes, occupe depuis le 23 Février 2009 le poste de développeur de l’apprentissage. Dans le cadre du plan d’urgence pour l’emploi des jeunes mis en place par l’État, sa mission est d’assurer la promotion de l’apprentissage auprès des entreprises avec comme priorité de contacter les employeurs n’ayant jamais eu recours à l’apprentissage, en les informant sur les différents contrats d’alternance, les modalités administratives, ou les aides financières proposées par la Région et par l’État. CONTACT u
Élise SAUT T. 04 66 879 741 E. elise-saut@nimes.cci.fr
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Le Trophée Régional de la Création d’Entreprise Innovante IFAG Nîmes s’est tenu le 7 janvier dernier, afin de récompenser les équipes d’étudiants en troisième année, pour leur projet de création d’entreprise innovante. Chaque groupe, composé de cinq à sept étudiants avait pour mission de créer une entreprise viable sur les plans financiers, commerciaux, juridiques, ressources humaines,
marketing et communication, et de présenter leur projet devant un jury de spécialistes : Business Angels, chefs d’entreprise, et consultants, présidé cette année par Gilles Carrier, responsable régional de la société REXEL. Le Trophée est revenu au projet intitulé Pep Innov’, dont l’innovation consiste à installer des cadres photos numériques sur les stèles de cimetières, afin de moderniser le devoir de mémoire… cciénergies ( AVRIL 2010 )
Permanences INPI avec Innov’Up
Pour répondre aux « innovateurs » qui se posent souvent la question de la brevetabilité de l’innovation, du coût d’un brevet, des formalités de dépôt d’une marque, de la protection du logiciel, de la portée du dépôt de dessin et modèle... Innov’up, en partenariat avec l’INPI, organise tous les mois une permanence gratuite à l’attention des dirigeants et des créateurs d’entreprise. Dans le cadre d’un rendez-vous individuel, ils peuvent ainsi rencontrer un expert en propriété intellectuelle pour obtenir des premières réponses à leur questionnement. Ces permanences se déroulent dans les locaux d’Innov’up, sur le site Nîmois de l’École des Mines d’Ales. : D’INFOS u
Julie ROCHER - T. 04 66 384 089 E. julie.rocher@nimes.cci.fr
Petits déjeuners Innov’Up
Après le sujet des levées de fond, en janvier, le design, source d’innovation et de compétitivité, en février et le référencement en mars, les trois petits déjeuners Innov’Up restant du premier semestre auront pour thème : « Ecrire pour être lu » en avril, « travailler avec son banquier » en mai et « valoriser le travail ante création en juin ». Animé à chaque fois par un intervenant extérieur ces rencontrent démarrent à 8 h 30 (accueil à partir de 8 h 15) et doivent se conclure à 10 h pour permettre à chacun de retourner à ses occupations. Les petits déjeuners se déroulent sur le site Nîmois de l’École des Mines d’Ales. : D’INFOS u
Julie ROCHER - T. 04 66 384 089 E. julie.rocher@nimes.cci.fr W. www.innovup.com
cciénergies ( AVRIL 2010 )
Bilan nuit de l’orientation Beau succès pour la première édition nîmoise de la Nuit de l’orientation qui s’est tenue vendredi 5 février dans les locaux de l’hôtel consulaire, rue de la République à Nîmes. Ce sont pas moins de 2169 visiteurs qui se sont croisés, et ont pu échanger au cours de cette soirée hors normes dédiée à l’avenir des jeunes.
A noter que près des trois quarts des participants se sont prêtés à l’exercice des speed-dating métiers, mettant face à face jeunes et professionnels en activité. Coup de chapeau, donc, aux 300 personnes qui se sont impliquées dans cette organisation, dont 93 % des participants se sont déclarés satisfaits.
La CCI vise le Label diversité L’assemblée générale du club d’entreprise FACE Gard qui s’est tenue lundi 25 janvier dans les locaux de la CCI de Nîmes, a été l’occasion pour la Chambre de réaffirmer son engagement en faveur de la lutte contre les discriminations et l’exclusion. Devant la quarantaine d’entreprises et de partenaires présents pour l’occasion, la CCI, par la voie de sa Vice-présidente Martine Tibérino désormais membre du Conseil d’Administration de FACE Gard, a exprimé sa volonté d’entrer de manière concrète dans
cette démarche qualité pour l’obtention du Label Diversité. Un label, décerné par l’AFNOR, qui met à l’honneur l’engagement des organismes en matière de prévention des discriminations, d’égalité des chances et de promotion de la diversité dans le cadre de la gestion des ressources humaines.
(7)
dossier
Au départ, il faut souvent bousculer le chef d’entreprise pour qu’il aille voir ailleurs ce qui se passe. Pourtant, le tissu économique regorge de possibilités pour entourer le dirigeant, le stimuler ou lui redonner confiance. Que ce soit par le biais de réseaux où il rencontrera ses homologues, ou par le biais de dispositifs spécifiquement conçus pour répondre à ses besoins. Coup de projecteur sur quelques dirigeants qui vont chercher à l’extérieur de quoi progresser en interne.
Accompagnement des entreprises :
les pièces maîtresses
L
es chefs d’entreprise ont souvent un point commun : le sentiment, un jour ou l’autre, de se sentir seul, parfois même débordé face aux problématiques de l’entreprise et du coup, ils sont dans l’incapacité de voir plus loin. C’est sans doute pour cela que les clubs et les réseaux d’entreprise ont le vent en poupe : ils permettent de rompre cet isolement. La CCI de Nîmes l’a compris depuis longtemps : c’est l’une des rares Chambres consulaires à s’être dotée d’un service spécifiquement consacré à ces groupements. Il en existe par secteurs d’activité, il en existe aussi par secteurs géographiques, qui réunissent alors tous les chefs d’entre(8)
cciénergies ( AVRIL 2010 )
prise désireux de partager des idées avec des homologues, qu’ils soient ou non à la tête d’entreprise de même taille. D’autres groupements, plus confidentiels, jouent également ce rôle de stimulateur pour les dirigeants. A l’APM, l’Association Progrès du Management, les dirigeants ne se retrouvent jamais à plus de quinze-vingt autour de la table. Ils se connaissent, s’apprécient et ont donc un plaisir évident à se retrouver pour échanger et avancer ensemble. L’association alterne dans ses réunions des thématiques très techniques et des thématiques d’ordre plus sociétal. « Ce qui est fondamental, précise ainsi Claude Allet, qui préside le cciénergies ( AVRIL 2010 )
club à Nîmes, c’est l’échange, autant que le thème retenu. Nous avons eu une séance avec un banquier, mais nous avons aussi fait venir un sportif de haut niveau pour parler de la culture de la performance. Nous avons travaillé avec un comédien sur l’art de l’improvisation et nous avons débattu sur le postcapitalisme avec un expert reconnu internationalement. Dans toutes ces rencontres, il y a toujours des éléments enrichissants pour le dirigeant. C’est une formation permanente inégalable. Sans oublier les réunions sans intervenants extérieurs, où les dirigeants échangent entre eux ». u (9)
dossier (
suite
)
u Trouver
le bon accompagnement
La notion d’échange est donc fondamentale pour de nombreux chefs d’entreprise, qui retrouvent là une confiance qui peut parfois faire défaut. Après, le chef d’entreprise peut avoir besoin d’un accompagnement plus technique pour mettre en œuvre ses idées de développement. Là encore, ces outils existent, certains étant spécifiquement conçus pour les entreprises en phase de croissance. Dans la région Languedoc-Roussillon a ainsi été mis en place un dispositif spécifique, PRESERVE, un acronyme qui signifie « Prévention des Risques économiques et sociaux et renforcement de la viabilité des entreprises ». Il s’agit tout simplement d’accompagner les entreprises qui ont des projets, même si la crise a pu donner un coup de frein à la dynamique. Trois organismes ont été pilotes pour tester ce dispositif : la CGPME régionale, l’Association régionale des industries agroalimentaires et la CCI de Nîmes. Résultat, le bilan réalisé en octobre 2009 montre que le dispositif a permis d’aider une soixantaine d’entreprises dans le Gard, représentant 740 salariés. Ce bilan étant jugé largement positif, PRESERVE devrait être étendu aujourd’hui à deux autres partenaires, le Medef et la CRCI.
Claude ALLET APM, Association Progrès du Management Les chefs d’entreprise peuvent facilement se sentir isolés, alors même qu’il existe autour d’eux d’autres chefs d’entreprise confrontés aux mêmes interrogations. Pour éviter cet isolement, il existe des clubs où ils peuvent échanger sur leurs pratiques et développer leurs compétences. « L’APM, explique ainsi son responsable départemental, Claude Allet, président de BRL, est un réseau national. Dans chaque club se retrouve un maximum de 25 chefs d’entreprise, cooptés pour qu’il règne un climat de confiance, de complicité. Ensuite, c’est tout simple : ce club permet d’échanger, d’aller plus loin et d’approfondir les questions choisies par les membres, en faisant régulièrement venir des experts extérieurs ». Le Club de Nîmes comprend ainsi des dirigeants de secteurs variés, agroalimentaire, services, tourisme, nouvelles technologies, etc. Les membres du club se réunissent une journée entière par mois. Fondée il y a bientôt vingt ans par Pierre Bellon, président de Sodexho Alliance, l’Association a toujours la même vocation : former le chef
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d’entreprise. L’APM porte en effet l’idée que le progrès de l’entreprise passe par le progrès du dirigeant. Car, à son tour, un dirigeant ouvert et bien formé saura par ricochet améliorer la condition des salariés de son entreprise et la compétitivité de celle-ci. Cette année, le club de Nîmes a organisé plusieurs réunions en rapport avec le contexte actuel. Une séance a ainsi eu lieu avec un banquier, pour mieux comprendre son regard sur les entreprises et « pour échanger entre nous sur les conditions que nous font les banques ! C’est l’avantage d’être en confiance entre nous », poursuit Claude Allet. L’APM peut aussi, le cas échéant, être un véritable réseau d’appui, « même si ce n’est clairement pas le premier objectif. Mais si un membre a des difficultés, c’est évident qu’il peut aussi se tourner vers les autres membres du club pour croiser les regards. Dans un réseau type APM, la solidarité reste une donnée fondamentale ». CONTACT u T. 06 88 20 43 82
Avec PRESERVE, la CCI de Nîmes a accompagné une soixantaine d’entreprises, permettant de mobiliser plus de trois millions d’euros de concours bancaires De quoi s’agit-il exactement ? D’un dispositif qui a pour but premier de fédérer les acteurs : Conseil Régional Languedoc Roussillon, OSEO, CGPME LR, Banque de France, ARIA – Association Régionale des Industries Agro alimentaires,
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Manuel MASCARELL - Mastempo
faire des projets grâce à PRESERVE Continuer à
Ordre des experts comptable, ARACT – Association Régionale pour l’Amélioration des Conditions de Travail, Trésorerie Générale Régionale, URSCOP. Tous se mettent autour de la table pour imaginer les outils à mettre en place, au cas par cas, pour les entreprises en phase de croissance (ou pour aider éventuellement celles qui étaient en phase de croissance avant la crise et qui connaissent depuis une relative stagnation). Au final, il peut évidemment s’agir d’un soutien financier : PRESERVE peut permettre la mise en place de prêts bancaires, grâce à des garanties apportées par Oseo, permettant de mettre en œuvre le projet de croissance : ouverture de bureaux, croissance externe, dynamique commerciale, etc. Le cas du groupe nîmois Massinvest est révélateur de ce que peut apporter un tel dispositif à une PME sans cesse en évolution : ce groupe, présent sur le BTP et le travail temporaire, n’a pas eu de baisse de clientèle ces derniers mois, même si ce sont les deux secteurs les plus durement affectés par la crise. L’activité était toujours aussi dense, mais les retards de paiement, la fin de l’affacturage liée à la décote des entreprises (voir encadré) rendaient les choses délicates financièrement. Le dirigeant a pu faire confiance à ses clients historiques, en acceptant des délais de paiement plus longs, mais ne pouvait faire de même avec tout le monde. Au lieu d’attendre que la situation se dégrade, Manuel Mascarell a choisi de contacter tout de suite la CCI, qui a actionné pour lui le dispositif PRESERVE. On était fin 2008, les bases de l’entreprise étaient solides, les relais de croissance déjà prévus (par le biais d’ouverture de nouvelles agences), il fallait juste intervenir gérer le ralentissement, rien de plus. Un dispositif au final très simple, qui permet à l’entreprise d’obtenir un prêt bancaire sur une durée assez longue (7 ans) grâce à une garantie Oseo à 60%. « A cette époque-là, précise le dirigeant, les banques ne prêtaient plus, la machine était complètement grippée ». En dehors de PRESERVE, tous ceux qui travaillent avec les entreprises ont imaginé de nouveaux dispositifs. « La période actuelle a remis au cœur de l’actualité la dimension fonds propres des entreprises, explique ainsi Bertrand Religieux, pour Soridec. Nous en avons tenu compte : notre conseil d’administration a accepté le principe d’une réserve pour aider les entreprises déjà affiliées à passer les moments difficiles. L’idée est bien de ne pas faire du sauvetage, et pour cela d’intervenir en amont, en aidant les entreprises confrontées à une baisse de marché mais pour qui les fondamentaux restent bons ». Soridec sort donc de son champ habituel (l’intervention au capital), et peut désormais intervenir s’il le faut - en comptes u courants au sein des entreprises accompagnées.
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Manuel Mascarell a créé un groupe basé sur deux activités, le BTP et le travail temporaire. Année après année, le groupe a grossi pour représenter aujourd’hui une vingtaine de permanents répartis dans une dizaine d’agences ou de structures. Pour Mastempo, la filiale travail temporaire, le dirigeant a décidé de solliciter le dispositif PRESERVE pour rester sur la même dynamique même dans un contexte difficile. « Nous étions vraiment dans la cible de ce dispositif, précise le chef d’entreprise : nous étions en pleine croissance, nous venions d’ouvrir deux agences, quand le ralentissement conjoncturel a grippé la machine ». La Banque de France a diminué la cote de la plupart des entreprises, or l’assurance-crédit, elle, se base sur cette cote. « Résultat, nous n’avions plus accès aux services de l’assurance-crédit. Ce qui voulait dire que nous prenions tout le risque en embauchant un travailleur intérimaire et qu’en plus, nous devions avancer l’argent pour régler l’intérimaire, en attendant que le client nous paie, alors qu’en temps normal, c’est la société d’affacturage qui fait le lien ».
« J’ai vite vu que le système s’emballait, poursuit le dirigeant. J’ai donc pris contact avec la CCI, fin 2008 pour bénéficier du dispositif PRESERVE. Tous les acteurs travaillant autour du financement des entreprises (Banques, Oseo, CCI, Région) regardent le dossier. Et Mastempo avait tous les atouts en poche : en bonne santé avant la crise, en croissance, avec des projets. PRESERVE a bel et bien été conçu pour ce type d’entreprise, ‘ce n’est pas un SOS entreprises en détresse!’ ». « Après, il faut compter avec la lourdeur des dispositifs : on a eu l’accord en avril-mai, et l’argent a été débloqué en août-septembre 2009. Le dispositif a permis de débloquer un prêt garanti à 60 % par Oseo ». Mastempo a son siège dans le Gard, et possède des agences à Narbonne, Perpignan, Montpellier et Martigues. Il continue aujourd’hui de réfléchir aux projets futurs. l CONTACT u
Mastempo T. 04 66 26 69 32 W. www.mastempo.com
Nous étions le client idéal pour le dispositif PRESERVE
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dossier (
suite
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uRompre
l’isolement
PRESERVE se traduit également par des accompagnements personnalisés des dirigeants d’entreprises lors des phases importantes de développement et de prise de risque, que ce soit pour des investissements, l’ouverture de nouveaux marchés, les développements à l’international, etc. Pour que cet accompagnement permette aussi au chef d’entreprise de rencontrer d’autres acteurs du monde économique, la CCI de Nîmes a souhaité intégrer dans le dispositif régional PRESERVE toute une série de petits-déjeuners portant sur la maîtrise des risques et le pilotage de l’entreprise. Des petits-déjeuners animés par des professionnels, au rythme d’un par mois, où le dirigeant peut retrouver ses pairs tout en creusant un sujet. Même chez Soridec, structure pourtant purement financière, on insiste sur cette dimension de l’accompagnement : « Aujourd’hui, explique ainsi Bertrand Religieux, nous passons plus de temps avec les chefs d’entreprise. On ne les laisse pas seuls, on prend le temps nécessaire, on pousse plus loin la dimension de l’accompagnement. Parfois, cela s’est traduit par des rendez-vous hebdomadaires avec le dirigeant ». Date
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La gestion et la prévention des risques psychosociaux
Le mot-clé : anticiper Le chef d’entreprise peut donc, s’il en ressent le besoin, se sentir entouré et faire appel à des dispositifs conçus sur mesure pour répondre à ses problématiques. L’entreprise peut ainsi aller de l’avant, et créer de l’emploi, ce qui reste le souhait de toute institution qui accompagne le secteur économique. Manuel Mascarell continue ainsi sa progression, même dans un contexte difficile : « Nous venions d’ouvrir deux agences quand la crise est arrivée, à Montpellier et Martigues. Le contexte change les scénarios mais nous n’avons pas fermé
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pour autant. On tablait sur un rentabilité entre 18 et 24 mois, on sait juste que ce sera plus long que prévu ». Le scénario est donc revu un peu à la baisse, mais le mot d’ordre reste le même : anticiper, aller toujours au-devant de ce que demande le marché. A cet égard existe sur Nîmes une entreprise qui a su de manière magistrale sentir les choses dans son secteur d’activité, le plus tôt possible : les Etablissements Cruz ont misé sur la voiture sans permis. Il est vrai aussi qu’ils ont également anticipé sur les difficultés actuelles en menant des actions commerciales spécifiques pour compenser le ralentissement. José Cruz a ainsi mis en place davantage de journées portes ouvertes, a fait plus de publicité, a imaginé des produits intéressants financièrement, bref, s’est relevé les manches pour que son entreprise ne soit pas atteinte par la morosité ambiante.
Le défi de la mondialisation Finalement, le chef d’entreprise peut actionner tel ou tel levier s’il souhaite être accompagné ou s’il souhaite tout simplement partager ses préoccupations. En attendant que ces liens se fassent à un niveau plus vaste, voire à un niveau planétaire. Car la difficulté est bien là pour les chefs d’entreprise, quels qu’ils soient : plus que la crise actuelle, conjoncturelle, c’est le contexte global, la mondialisation, qui rend les choses de plus en plus complexes. « La préservation de l’emploi en France est de toute façon un vrai problème, estime Patrick Sentis, professeur à l’Université de Montpellier : car le coût de production en France est élevé, il est donc tentant pour un chef d’entreprise d’aller produire ailleurs, là où n’existe pas de système de protection sociale performant. Pour rétablir l’équité, il y aurait bien une solution : fiscaliser les produits provenant de ces pays, quitte à leur reverser le produit de la taxe pour les aider à mettre en place à leur tour un système de protection sociale ! Pourquoi pas ? Théoriquement, l’idée est séduisante. Le problème, c’est qu’il suffit qu’un pays ne suive pas pour que toute la production s’engouffre dans la brèche. Les hésitations sur la taxe Tobin, la taxe sur les produits financiers, sont liées à ces difficultés ». Le contexte mondial appellera donc, un jour ou l’autre, des réponses mondiales. Mais en attendant, chacun peut apporter sa pierre à l’édifice localement, en rompant les isolements et en accompagnant les idées les plus dynamiques n u CONTACT PRESERVE Claire RAVENEAUX T. 04 66 879 887 E. claire-raveneaux@nimes.cci.fr
cciénergies ( AVRIL 2010 )
José et Mercedes CRUZ - Ets Cruz
Les voiturettes ont la cote Il existe des chefs d’entreprise qui ont un flair hors du commun pour anticiper sur le marché. Le couple José et Mercedes Cruz en font partie. Installés en périphérie Est de Nîmes, ils louent depuis trente-cinq ans des petites voitures sans permis, que l’on peut conduire dès 16 ans. Des voitures qui séduisent aussi bien les personnes âgées, que ceux qui ont perdu tous les points de leur permis, ou encore les parents qui préfèrent payer ce type de véhicule à leur enfant plutôt qu’un deux-roues jugé plus dangereux. « Avant, ceux qui roulaient avec ce type de voiture étaient un peu montrés du doigt, précise José Cruz. Aujourd’hui, c’est totalement rentré dans les mœurs, notamment parce
que les fabricants ont fait un gros effort sur le design des véhicules ». L’entreprise possède aujourd’hui, en plus de son magasin nîmois, deux autres concessions, à Vitrolles et dans Marseille. Au total, 16 salariés et un chiffre d’affaire 2009 de plus de 4 ME. « C’est vrai que nous sommes sur un secteur porteur, poursuit José Cruz, mais nous avons fait ce qu’il fallait pour que la croissance continue malgré le contexte actuel : on a embauché deux commerciaux supplémentaires, on a fait des expositions, des marchés, on a invité encore plus nos clients, on a imaginé un forfait révision vraiment intéressant qui a attiré une nouvelle clientèle. Et puis, nous
avons multiplié nos actions de communication, et on a fait plus de journées portes ouvertes ». Prochainement, le couple Cruz va lever le pied. Ils cèdent leur entreprise à leurs salariés, dont certains sont là depuis la création de l’enseigne, il y a trente-cinq ans. Un autre signe du bien-être dans cette société. l CONTACT u
Ets Cruz, Rte d’Avignon à Nîmes T. 04 66 26 03 04
José et Mercedes Cruz ont effectué un stage de gestion à la CCI de Nîmes et ont obtenu le Brevet Consulaire de Maîtrise Commerciale.
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( 13 )
Parole d’expert
De l’art et la manière
d’accompagner
les entreprises
PATRICK SENTIS
Quels sont les outils que les pouvoirs publics peuvent mettre en place pour aider les entreprises ?
Directeur du Centre de Recherche sur le Management et les Marchés (CR2M), laboratoire spécialisé en finance et marketing à l’Université de Montpellier, Patrick Sentis dirige également un master 2 finance, en partenariat avec le Groupe Sup de Co Montpellier. Ce spécialiste du management et des marchés revient sur la façon dont la puissance publique peut accompagner les entreprises.
Le problème de la sécurisation des entreprises est complexe car il demande une affectation de ressources. L’Etat ou la collectivité qui souhaite agir dans ce secteur doit donc être en mesure de répondre à deux questions : cette entreprise en vaut-elle la peine ? Et, tout aussi important pour la puissance publique, quel sera le retour du dispositif ? Car le but d’affecter des ressources publiques à une entreprise est bien de transformer un investissement public en un bien-être social : créer davantage d’emplois, et par ricochet faire rentrer plus d’impôts, leviers de nouvelles politiques publiques. L’Etat n’a pas attendu la crise pour y réfléchir : il a mis en place il y a quelques années (en 2005) la procédure de sauvegarde : les entreprises peuvent se mettre à l’abri (grâce à un gel des créances) pour préserver l’emploi. Et plus récemment, face à la crise, l’Etat a prêté 21 milliards aux banques pour faire redémarrer le système. C’est beaucoup et peu à la fois : l’Etat avait investi, il y a quelques années, 15 milliards dans une seule entreprise, France Telecom. Là, on parle de 21 milliards pour l’ensemble de l’économie !
Les entreprises doivent anticiper sur le marché, mais est-ce possible si le marché est rigide ? Théoriquement, le marché doit se suffire à lui-même pour absorber les différentes phases économiques de croissance et décroissance : un secteur va mal, un autre va bien : il devrait ( 14 )
y avoir un transfert de ressources de l’un vers l’autre. Mais dans les faits, il existe de nombreuses frictions dans l’économie de marché. Et c’est là que l’intervention publique est justifiée, pour atténuer ces frictions. Pour que les emplois aillent d’un secteur à un autre, il faut créer des accompagnements, par exemple par la formation. L’aide publique doit servir à ces ajustements : formation-reconversion pour les individus, et aides financières pour les sociétés, pour leur permettre notamment d’innover. Et ça, contrairement à ce qu’on croit souvent, en France, on sait très bien le faire. Mais le contexte actuel engendre une difficulté supplémentaire : en temps normal, les ressources financières sont rares et les emplois nombreux. Le problème consiste alors à affecter ces ressources rares à ces emplois, en ciblant le mieux possible les emplois les plus porteurs pour l’avenir. En période de tension économique, c’est l’inverse : les banques ont de l’argent, mais ont la volonté de ne pas l’affecter car les bons emplois sont rares, ou tout du moins difficiles à définir. Pour que le système redémarre, il faut donc répondre à une question : quelles sont les activités qui vont drainer l’emploi de masse en région ? l
è QUATRE POINTS CLÉS À RETENIR • L’aide publique sert à ajuster le marché : formation, reconversion pour les personnes, investissements pour les entreprises. • Les 21 milliards injectés dans le système bancaire par l’Etat ne représentent pas une somme si massive que cela : l’Etat avait investi précédemment 15 milliards dans une seule entreprise, France Telecom. • L’enjeu consiste à affecter les ressources disponibles aux activités qui draineront les emplois de masse demain. • En France, l’intervention publique aux côtés des entreprises permet d’absorber les chocs conjoncturels. cciénergies ( AVRIL 2010 )
commerces ( redynamisation du commerce )
Une étude pour tirer parti du
potentiel de Saint-Gilles Afin de mettre en œuvre un programme de requalification et de redynamisation des activités commerciales et artisanales, l’agglo de Nîmes Métropole, a choisi de s’appuyer sur la CCI de Nîmes et sur la Chambre de Métiers et de l’Artisanat du Gard pour réaliser, en partenariat, une étude économique sur la commune de Saint-Gilles.
è FISAC
Modifiée par la LME, la Taxe sur les surfaces commerciales (TASCOM), payée par les grandes surfaces, a pour vocation d’abonder le FISAC. Ce fonds est utilisé pour financer les opérations de création, maintien et modernisation des entreprises de proximité. Deux types d’interventions sont possibles : individuelle ou collective. Les opérations individuelles (commerce multiservices) sont désormais subventionnables dans les communes de moins de 3 000 habitants. Pour les opérations collectives, trois types d’actions sont subventionnables : investissement (30 % des dépenses HT), animation/communication (50 %) et études (50 %). Les cinq étapes de lancement d’un dossier FISAC sont à suivre avec méthode et rigueur, sous peine de perdre une partie des avantages attendus. La CCI, experte en la matière, propose son aide aux communes soucieuses de préserver le dynamisme de leur cœur de ville. u CONTACT : Stéphanie PIETRE, conseiller commerce T. 04 66 879 917 E. stephaniepietre@nimes.cci.fr cciénergies ( AVRIL 2010 )
L
es préconisations issues de cette é tu d e s e r v iro nt d e b as es p o ur l’Agence d’Urbanisme et de Développement des Régions Nîmoise et Alésienne (AUDRNA) qui devra définir le futur projet urbain de la deuxième ville de l’agglo et cinquième du département par son nombre d’habitants. Le chiffre d’affaires de l’appareil commercial de Saint-Gilles, estimé à 38,5 millions d’euros, est en hausse de + 18 % depuis 2004. Une évolution qui s’explique en grande partie par la création d’un hard discount et l’extension du magasin Weldom en 2005. Grâce à une implantation stratégique, aux portes de la Camargue et au centre de l’axe Nîmes/Arles, Saint-Gilles voit sa population augmenter depuis plusieurs années, ce qui, malgré un pouvoir d’achat plus faible que sur le reste du territoire, bénéficie aux 180 commerces implantés sur la commune – la quasi-totalité étant situés
en centre-ville. Toutefois, le taux d’évasion commerciale reste élevé, compte tenu de l’attractivité de Nîmes. Les professionnels de Saint-Gilles se déclarent conscients à la fois du potentiel de développement de leur ville, mais également de ses faiblesses. Sur un plan structurel, apparaît nettement l’inexistence de liens entre les trois pôles commerciaux de l’hyper-centre délimités par l’école, la bibliothèque et la Mairie, ainsi que le manque d’un espace de vie au centre du village. Une situation que compliquent de réels conflits d’usage entre les voitures et les piétons au sein de l’espace urbain. La définition d’un périmètre marchand bénéficiant d’une signalétique adaptée, ainsi que la réalisation de cheminements doux entre les trois pôles commerciaux permettra de soutenir la dynamique actuelle impulsée par l’association des commerçants de Saint-Gilles. n u CONTACT Bruno BOUTERIN, chargé d’études T. 04 66 879 963 E. bruno-bouterin@nimes.cci.fr
è UNE ASSOCIATION DE COMMERÇANTS DYNAMIQUE ET IMPLIQUÉE
L’association de commerçants créée en 2009, présidée par Jany Potavin, est composée de 103 commerçants et artisans ce qui représente une proportion élevée des professionnels de la commune. Les principales actions mises en place par l’association sont des actions d’animation, de représentation auprès de la municipalité, et de communication (publicité, encarts presse, …). Cette association dynamique s’investit activement dans les projets de la commune et fait entendre sa voix quant aux projets à venir. Favorables à une réorganisation du centre-ville, les commerçants espèrent que le futur projet urbain comportera la rénovation des rues commerçantes et l’amélioration du stationnement. Ils militent pour une meilleure valorisation de l’offre touristique, qui passe par la restauration de l’abbatiale et la mise en valeur du port de plaisance. u CONTACT : Jany POTAVIN au 04 66 873 194 ( 15 )
Certains clients viennent spécialement dans le centre-ville pour trouver nos produits.”
commerces ( cœur de ville )
Et 1, et 2, et 3 boutiques ! De son précédent métier de tailleur de pierre, Christophe Jurado a conservé sa passion pour la créativité et en l’associant avec son attrait pour l’univers du prêt à porter, il a créé une, puis deux boutiques spécialisées dans les chemises de créateurs.
O
utre cet te reconversion at ypique, choisir de s’installer dans un centre-ville nîmois que les plus pessimistes disent mis en péril par la concurrence des centres-commerciaux, aurait de quoi étonner. Un choix naturel pour Christophe Jurado : « si nous ne sommes pas installés dans un centre commercial, c’est en premier lieu parce que cela se ressentirait sur le prix de nos produits, que nous devrions vendre plus chers. En plus, nous n’avons pas envie de nous laisser prendre de l’argent par des centres commerciaux ! ». Un argument économique qui semble fonctionner, et qui permet en tous cas de proposer à des prix raisonnables (moins de 60 euros en moyenne) des chemises de créateurs (Xoos et Palenzo) aux coupes à la fois classiques et modernes, qui associent styles anglais et italien, carreaux et motifs fleuris… « Nos produits touchent tout le monde » affirme Christophe Jurado, qui rajoute « certains clients viennent spécialement
dans le centre-ville pour trouver nos produits et nous avons de nouveaux modèles qui arrivent toutes les trois semaines environ ». Tout n’est pas rose, bien entendu et s’il reconnaît que les travaux qui rendent difficiles l’accès et la circulation du cœur de ville ne sont pas faits pour lui simplifier la vie, il philosophe : « ce sera mieux demain, la ville n’en sera que plus agréable ». Pas de quoi, en tous cas, lui faire regretter son choix d’implantation face aux géants de la distribution : « dans les centres commerciaux, on voit souvent la même chose, si bien que les clients nous disent qu’ils en ont un peu marre de ces grands ensembles ». Pas de regret non plus d’avoir choisi Nîmes, car habitant à Tarascon, la question d’une implantation dans la cité des papes a pu se poser, mais a rapidement été écartée : « en Avignon, le centreville n’arrive qu’en troisième position en terme de fréquentation, très loin derrière les centres commerciaux. Le centre-ville de Nîmes résiste bien mieux. Sans compter que le prix de l’immobilier commercial est inabordable dans la cité des papes ». n u CONTACT HEXOS 3, rue des Lombards à Nîmes T. 04 66 23 75 53
è
« LE BANQUIER NOUS A PRIS POUR DES FOUS »
Lorsqu’ils ont présenté leur projet d’implantation d’une boutique aux banques, il y a à peine plus de 16 mois, Christophe Jurado et son épouse sont, de leurs propres aveux, passés pour des fous ! Depuis, et malgré une conjoncture difficile, leurs résultats sont conformes aux prévisions, si bien qu’au premier établissement est venu se rajouter une seconde boutique, puis très bientôt un troisième point de vente puisqu’ils viennent de reprendre l’enseigne Dorotennis, à qui ce jeune couple espère donner un nouveau souffle. Pour lui, « les banques ont pu juger du sérieux de notre travail, et tout se passe très bien »… ( 16 )
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( commerce rural )
Ces « dames de Valleraugue » qui font bouger le commerce Dans un pays de moyenne montagne que l’on présente un peu facilement comme « sinistré », certains exemples sont là pour nous rappeler que l’espoir naît avec l’envie. C’est notamment le cas de trois commerçantes de Valleraugue (commune de 1 081 habitants, sur la route de l’Aigoual), trois femmes qui ont fait le choix d’une vie plus vraie, plus proche de la nature et des gens, trois chefs d’entreprises qui n’hésitent pas à investir et à s’investir.
A
37 ans, Agnès Estrade a passé une vingtaine d’années à Nîmes, avant d’ouvrir un tabac-presse à Valleraugue, il y a de cela dix ans. L’année dernière, elle a franchi une étape supplémentaire en saisissant l’occasion de racheter un local plus grand, pour réinstaller son commerce dans des murs dont elle est désormais propriétaire. Grâce au concours du FISAC et à l’appui de la CCI, la jeune femme savoure son nouveau « confort » : « j’ai un local plus grand, mieux chauffé, avec des toilettes et de l’eau chaude, raconte t-elle, sourire en coin. Et je vous laisse croire que passer neuf ans sans toilettes, ni eau chaude, n’a pas été facile tous les jours… ». Nouvelle arrivée, Olivia Rocques n’en est pas moins conquise par Valleraugue. Avec sa sœur, elles ont ouvert en juillet dernier le restaurant « L’une et l’@utre », en remplacement de l’établissement renommé « Le Petit Luxembourg », transmission effectuée avec le concours du relais CCI. « Ma sœur habitait dans le village depuis plusieurs années et comme nous voulions monter quelque chose en famille, nous l’avons fait ici ». Grâce à l’aide financière du fonds de redynamisation du bassin d’emploi de Ganges-Le Vigan, elles ont entrepris des travaux pour remettre l’établissement à leur goût et en faire un lieu de partage, comme le souligne Olivia : « en plus de la restauration, nous proposons des concerts, des spectacles et des expositions ». Car ces « dames de Valleraugue » ne se contentent pas de vivre au pays, elles veulent le faire vivre, non seulement lors des périodes touristiques qui voient un afflux
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massif de vacanciers, mais aussi tout au long de l’année en recréant le lien social. C’est le cas de Muriel Susin, qui a créé en 2006 « l’Arrosoir », un établissement à la fois salon de thé et boutique de décoration florale, avec l’accompagnement du relais CCI. « Il n’est pas rare que j’entende dire qu’un tel établissement manquait », souligne Muriel Susin, dont la clientèle des habitués apprécie de se retrouver dans cette ambiance à la fois feutrée et familiale. « Je suis un peu nostalgique de l’époque ou l’on faisait des veillées. Ici, c’est un lieu de rencontres. Il y a des gens qui se sont découverts dans mon établissement, alors qu’ils vivaient dans le même village », rapporte t-elle. Pour aller plus loin, elle espère à présent obtenir le label « Café de Pays » et compte bien mettre en œuvre de nouvelles animations au sein de son établissement, comme des soirées musicales par exemple. Portée par l’envie d’offrir le meilleur à son village, elle se prend même à rêver d’une petite terrasse qu’elle pour-
rait installer en face de son établissement, au bord du cours d’eau. Mais elle sait également que les contraintes administratives sont parfois plus fortes que l’envie… Un sentiment partagé par Agnès Estrade, déléguée consulaire de la CCI pour le canton de Valleraugue, qui affirme « je pense qu’il y a ici un potentiel intéressant qui n’est pas forcément exploité » et qui se demande comment faire pour retenir sur place ceux qui souhaitent s’installer : « il n’y a aucun terrain susceptible d’accueillir de nouvelles constructions, déplore-t-elle, car tout est en zone inondable. Quant aux maisons à vendre, il n’y en a pas, car il y a beaucoup de résidences secondaires ». Et pourtant, ces « dames de Valleraugue » n’échangeraient leur situation pour rien au monde… n u CONTACT RELAIS CCI DU VIGAN T. 04 66 879 829 E. relais-vigan@nimes.cci.fr ( 17 )
vie des territoires
è CHIFFRES CLÉS DE LA ZONE
109 entreprises
( grézan )
1338 emplois, dont :
Un «Actiparc» en plein essor
- 436 dans les services
Retenue par Nîmes Métropole pour faire partie des quatre zones d’intérêt communautaire, la ZI de Grézan s’appellera désormais « Actiparc de Grézan ». La dénomination change, mais les atouts demeurent pour cette zone en plein développement.
A
vec le Parc Georges-Besse, la zone de Bouillargues et la future zone Mitra, Grézan est en effet l’une des quatre premières zones d’activités à bénéficier d’une gestion directe de l’agglo de Nîmes métropole (contrairement aux autres zones nîmoises, gérées par la municipalité). Choisie notamment pour son potentiel de développement et pour son emplacement sur la route de Beaucaire à proximité de l’autoroute A9, la zone de Grézan joue un rôle stratégique dans le développement économique de Nîmes métropole. Mais si l’économie est une des compétences de l’agglo, la gestion de la voirie ou celle de la signalétique, par exemple, demeure rattachée aux services municipaux. Une répartition des rôles qui ne facilite pas toujours le travail de l’association des entreprises de la zone, comme l’explique Robert Barrachin, gérant du garage Citroën et président de l’association : « L’association a beaucoup travaillé, avec l’appui de la Chambre de Commerce, pour obtenir les avancées dont nous pouvons aujourd’hui nous féliciter ». Des avancées telles que le renouvellement des panneaux de signalisation, inchangés depuis vingt ans et remplacés depuis le début du mois de mars par de nouveaux totems, mais surtout, l’arrivée du haut débit, accessible depuis le 25 janvier dans le cadre du plan de déploiement
è BUREAU DE L’ASSOCIATION :
Président :
Robert Barrachin, Garage de l’Hippodrome Vice-présidents : Jean-François Pommert, Raymond-Geoffroy, Daniel Martinez, Stic Distribution, Albert Sebag, Aspon-Le Mas Merlet Secrétaire : Sylvie Peredes, Neon d’Oc Secrétaire adjoint : Jean-Marie Tourrette, Transysteme Trésorier : Philippe Orcel, Semic Trésorier adjoint : Paul Gallardo, Locabat ( 18 )
- 284 dans le commerce - 351 dans l’industrie - 267 dans la construction 78 ha de surface actuellement occupée 12 ha de surface disponible 125 ha de possibilité d’extension
hertzien de Nîmes Métropole. Insuffisant pour certains, qui espèrent voir un jour le très haut débit accessible, cette solution est tout de même une bouffée d’oxygène pour les entreprises qui devaient jusqu’alors se contenter d’une connexion ADSL à 512 ko ! L’association présidée par Robert Barrachin déplore tout de même ne pas être suffisamment entendue par les services de la Préfecture, qu’il s’agisse des courses de voitures qui se déroulent régulièrement sur la route de Beaucaire le vendredi soir ou face à la présence récurrente de gens du voyage au cœur de la zone. « Ils étendent leur linge sur les clôtures des entreprises, déplore Robert Barrachin, quelle image pour nos visiteurs et nos clients !!! Mais le plus grave est qu’ils envahissent les voies de circulation ; non seulement c’est incompréhensible sur le plan du respect du droit, mais c’est d’autant plus dangereux pour tous ces enfants qui passent leur temps à courir sur des voies empruntées par des camions ». Créée en 1989, et réactivée en 2005 après quelques années de sommeil, l’association des entreprises compte à ce jour plus de quarante membres, très actifs pour la mise en valeur d’une zone qui bénéficie d’un cadre agréable. L’animation en a été confiée à la CCI depuis plus de 5 ans, tant pour l’organisation de ses réunions que pour le suivi des dossiers avec ses partenaires institutionnels. Un transfert de compétences jugé indispensable pour la bonne marche des actions menées, le Bureau de l’association étant composé de chefs d’entreprises bénévoles. n
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On peut imaginer des cycles de formation, en réponse aux besoins qui sont recensés.”
( cc terre de camargue )
Développement économique
entre sel et mer
Impossible d’évoquer l’activité économique de la Communauté de Communes Terre de Camargue sans faire allusion à la situation des Salins du midi, sous les feux de l’actualité. Pourtant, ce territoire compte bien miser sur son potentiel touristique pour envisager sereinement son avenir.
Il faut que tous les partenaires institutionnels soient à nos côtés pour développer le transport fluvial.”
A
elle seule, la situation des Salins du Midi pourrait illustrer tous les enjeux du développement économique de la Communauté de communes « Terre de Camargue ». Emblématique, l’exploitation salinière est aujourd’hui confrontée à un problème de transport, alors que les usages industriels (déneigement…) semblent permettre d’assurer la pérennité du site. Face à ces contraintes logistiques, le recours au transport fluvial ne peut être envisagé qu’après d’importants travaux d’aménagement, de dragage et de consolidation des berges des voies d’eaux gérées pour certaines d’entre elles par Voies Navigables de France et dépendant pour d’autres du domaine maritime. « Il faut que tous les partenaires institutionnels soient à nos côtés pour développer ce mode de transport », déclare Léopold Rosso, Président de la Communauté de Communes, qui se dit par ailleurs « très attentif à l’avenir des Salins du Midi ». Il y a, bien sûr, le projet de développement d’un centre de thalassothérapie axé sur le sel, qui pourrait donner un nouvel essor au site, mais qui ne peut, selon le Président Rosso, qu’être un complément de l’activité traditionnelle. « Le maire d’Aigues-Mortes et les services de la Préfecture sont en discussion pour faire aboutir ce projet, explique Léopold Rosso. Mais je pense que l’on pourra trouver un consensus, car il y a des investisseurs, et une clientèle potentielle à l’échelle européenne. Il n’y a rien d’équivalent sur tout le pourtour méditerranéen, excepté en Israël ».
Handicapée dans son développement économique par le manque de foncier en zone non inondable, la CC « Terre de Camargue » souhaite cependant jouer de son atout touristique pour endiguer un taux de chômage qui avoisine les 12 %. « Le travail saisonnier peut être une solution pour réduire ce taux, à condition de ne pas aller chercher la main d’œuvre à l’extérieur, mais en cherchant plutôt à spécialiser nos populations locales. On peut imaginer des cycles de formation, en réponse aux besoins qui sont recensés, affirme Léopold Rosso. Pourquoi ne pas imaginer une alternance de périodes de formation, en basse saison touristique, et d’emploi, lorsque le besoin est au plus haut… ». n
è UN PROJET FLUVIAL DE PÔLE NAUTIQUE
Des négociations sont actuellement en cours avec VNF (les Voies Navigables de France) en vue de la constitution d’un petit pôle nautique sur le territoire de la zone d’activité Terre de Camargue. Les discussions portent sur la mise à disposition d’un terrain contigu à l’actuelle zone, sur lequel pourrait voir le jour une station de carburant et différents services de carénage à destination des nombreuses pénichettes qui empruntent le canal. Unique sur l’axe qui relie Beaucaire au Grau-du-Roi, ce projet pourrait même prendre une ampleur plus importante si l’une des écluses de Saint-Gilles ou de Beaucaire rendait un jour possible la communication avec le Rhône. cciénergies ( AVRIL 2010 )
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développement durable ( engagement et certification )
En route pour l’ISO
26000
Alors que la future norme ISO 26000, consacrée à la responsabilité sociétale des entreprises, est annoncée pour le mois d’octobre prochain, 11 entreprises régionales ont pris de l’avance, en conduisant une évaluation de leurs pratiques de développement durable grâce à l’outil développé par l’AFNOR, « AFAQ 1000 NR ». Un de ces pionniers, l’entreprise P.A.D, témoigne de l’apport de cette démarche soutenue par l’ADEME et la Région. Gérard et Thierry Durand
L
’évaluation AFAQ 1000 NR comporte une échelle de notation sur 1000 points avec quatre niveaux successifs : engagement, progression, maturité, exemplarité. En atteignant le niveau « progression », l’entreprise P.A.D. confirme son engagement vers le développement durable, amorcé dés 2006, par la prise de conscience de son dirigeant. « A la différence de la certification ISO, qui répond à une logique binaire - on est ou on n’est pas ISO - AFAQ 1000NR est un référentiel selon lequel nous sommes notés sur une échelle de points, en fonction de l’intégration
L’entreprise est en marche, pour qu’à la miannée 2011, nous repassions une évaluation avec l’objectif de progresser dans notre engagement de développement durable”.
des bonnes pratiques de développement durable dans l’entreprise ». Un principe qui permet aux candidats de se fixer des objectifs de perfectionnement, pour tendre vers l’excellence : « Nous savons que nous avons une marge de progression qui nous permettra d’atteindre le niveau de “maturité” poursuit Thierry Durand, et nous avons de nouveaux projets. L’entreprise est en marche, pour qu’à la mi-année 2011, nous repassions une évaluation avec l’objectif de progresser dans notre engagement de développement durable ». L’évaluation AFAQ 1000 NR se déroule selon trois grande phases : une partie préparatoire, au cours de laquelle l’évaluateur identifie à la fois ses interlocuteurs au sein de l’entreprise, mais aussi les indicateurs qu’il va retenir pour mesurer les évolutions de l’entreprise ; la partie terrain, dans les locaux de l’entreprise, qui permet à l’évaluateur de mener des interviews avec les différents collaborateurs impliqués dans le processus, et enfin, la rédaction du « bilan responsable », qui détaille le score obtenu par l’entreprise, ainsi que les points à pérenniser, et les pistes d’améliorations.
Les actions que l’entreprise a mises en place (maîtrise des consommations d’énergie, projet global en matière de sécurité au poste de travail, implication de tous les salariés dans le plan d’action développement durable de l’entreprise…) se traduisent donc désormais concrètement par une reconnaissance, qui va devenir un atout en terme de communication. Quant au volet social, c’est sur la motivation que ce dirigeant mesure les plus grands bienfaits : « ce projet d’entreprise qui implique chaque collaborateur permet de sur-motiver les équipes ». n u CONTACT PAD, Zone euro 2000, 8, av. de la Dame à Caissargues T. 04 66 38 61 61 W. www.pad-peinture.fr Priscille JULIEN, conseiller développement durable, T. 04 66 879 883 E. priscille-julien@nimes.cci.fr
è PAD, UNE ENTREPRISE EN CROISSANCE SUR UN MARCHÉ EN MUTATION
Spécialisée dans la distribution de produits de peinture pour l’automobile et l’industrie, le groupe PAD, fondé par Gérard Durand et dirigé par Thierry Durand, s’affirme aujourd’hui comme un acteur de référence sur un marché en phase de concentration. En seulement trois ans, l’entreprise qui emploie 43 salariés, a racheté quatre de ses concurrents, et s’impose comme le premier distributeur en France du géant mondial Dupont de Nemours en matière de peinture automobile. Elle a également fait l’acquisition du fabricant de peintes industrielles Farba, qu’elle distribue au travers de ses sept implantations, qui vont d’Antibes à Valence, en passant Montpellier. ( 20 )
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performances ( le clos des capitelles, à uchaud )
Un logis qui voit
la vie en Vert
Au cœur du village d’Uchaud, l’hôtel « Le Clos des Capitelles » semble vivre au rythme du clocher. Une centaine de mètres plus loin, le restaurant « La Table des oliviers » confirme l’invitation à se laisser emporter par ces parfums de nature. Engageants et engagés, les deux établissements viennent de se voir décerné le label « Clef verte », récompense d’une démarche environnementale entreprise depuis plusieurs années.
P
ourtant, c’est un peu par hasard que Judith Rigaud a découvert ce label, en consultant une revue spécialisée dans la gestion hôtelière. « Je suis allée sur Internet, se souvient-elle, pour me procurer les grilles d’évaluation. C’est ce qui a confirmé que ce label correspondait à ce que je voulais faire au niveau de l’hôtel, en terme de valeurs ». Convaincue, elle se lance alors dans le processus de labellisation, accompagnée par la CCI de Nîmes, le Conseil général du Gard et le Conseil Régional LanguedocRoussillon. Une façon pour elle d’appliquer une trame de travail sur une démarche qu’elle aurait entreprise de toutes façons : «nous avions des travaux à réaliser et sur bien des aspects, parfois même sur des petites choses de pure logique, cela nous a permis de faire les bons choix… Les économies d’eau par exemple : en ajoutant une petite pièce sur un robinet, on économise à chaque fois que l’on se lave les mains ou que l’on prend une douche. L’eau est une ressource qui va devenir de plus en plus rare et à laquelle il faut faire attention. Cela ne signifie pas qu’il faut stopper toute consommation, mais il y a des manières très simples qui permettent d’éviter le gaspillage». Recours au compost, au tri des déchets et du linge, utilisation de produits d’entretien biodégradables, sont autant de petits
Ce label correspondait à ce que je voulais faire au niveau de l’hôtel, en terme de valeurs.” cciénergies ( AVRIL 2010 )
gestes devenus quotidiens au Clos des Capitelles. Pour autant, certains aménagements, techniquement impossibles ont dû être abandonnés : « dans le bâtiment où se trouvent la réception et la salle des petits déjeuners, je souhaitais remplacer le chauffage central au fuel par une chaudière à bois combinée à des cumulus solaires pour l’eau chaude. Après avoir consulté quatre professionnels, cela s’est avéré impossible, par manque de place. Il aurait fallu abattre une partie des murs… ». Mais la jeune femme ne se laisse pas plus abattre que les murs de son hôtel : « peut-être que dans quelques années, ce type de chaudière à bois prendra moins de place et que je pourrai alors en installer une… », déclare-t’elle, tout en appré-
ciant que le label Clef Verte ait pu lui être attribué malgré cette impossibilité immédiate. Car si elle ne compte pas sur cette distinction pour en faire un argument commercial, c’est pour elle un signe de reconnaissance de la façon dont elle a choisi de gérer son établissement. n u CONTACT LE CLOS DES CAPITELLES 37, avenue Robert-de-Joly à Uchaud T. 04 66 35 93 60 Valérie HUTTEAU, conseiller tourisme, T. 04 66 879 885 E. valerie-hutteau@nimes.cci.fr ( 21 )
tourisme ( château de bosc )
Plus qu’un musée, un lieu de découvertes… Regroupant sur un même site une exploitation viticole, son caveau de dégustation, un musée du vélo et de la moto, et un musée des enfants, le Château de Bosc pourrait bien préfigurer ce que sera l’agrotourisme de demain : un lieu ouvert dédié à la rencontre et à la découverte. www.chateaudebosc.com
C
réé par un vigneron, amoureux d’histoire, de techniques, et collectionneur, le musée du vélo et de la moto a vu le jour en 1998, à Castillon du Gard, avant de trouver sa place définitive quatre ans plus tard, au cœur du Château de Bosc, à Domazan. Complété depuis peu par un musée des enfants, le site vient d’obtenir le double label Qualité Tourisme et Qualité Sud de France. Pour Claude Reynaud, à l’origine de ce projet, faire cohabiter sur un même domaine une exploitation viticole et deux musées va bien au-delà d’une passion de collectionneur. « Notre vocation est de faire de l’agrotourisme culturel », déclare-t-il. Membre du Club des sites touristiques du Gard (qui compte désormais douze labellisés), la démarche qualité lui semblait naturelle, non seulement pour valoriser l’activité touristique, mais aussi pour appliquer les mêmes exigences de rigueur au caveau de dégustation, qui accueille également un pu-
blic nombreux. C’est le même souci d’accueil qui l’avait déjà conduit à compléter le Musée du vélo et de la moto par un musée consacré aux enfants. « Pour satisfaire une clientèle plus large, et pour que toute la famille puisse passer un bon moment en venant nous rendre visite » explique ce vigneron pas comme les autres. n
( mathilde faure )
Une nouvelle recrue au service de la Qualité
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epuis le 1er février, les équipes en charge du développement touristique au sein de la CCI comptent une nouvelle recrue en la personne de Mathilde Faure. Venue de Pau, où elle occupait un poste au sein du Comité départemental du tourisme, cette diplômée en management des projets touristiques est spécialisée dans l’accompagnement et la labellisation des sites. Sa mission sera justement de prospecter et d’accompagner les entreprises touristiques gardoises vers les labels Qualité tourisme et Qualité Sud de France, en passant avec elles par les phases de pré-audit, de préconisations et en leur proposant des outils d’aide à l’amélioration. Quelques semaines après sa prise de
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fonction la jeune femme a d’ores et déjà pu apprécier le travail accompli jusque là : « Il y a de plus en plus de structures labellisées dans le Gard dans les domaines de l’hôtellerie, de la restauration et de l’hôtellerie de plein air. Cette démarche qualité nous permet en plus aujourd’hui d’étendre la labellisation aux lieux de visite ». Car pour elle, la démarche de labellisation permet d’évaluer la qualité de son offre, d’avoir un regard client sur la prestation et d’obtenir des outils de management. n u CONTACT Mathilde Faure, T. 04 66 879 957 E. mathilde-faure@nimes.cci.fr
cciénergies ( AVRIL 2010 )
création ( habicap )
Quand l’habit rend du sens à la vie Comme toute belle histoire, celle d’Habicap débute par une rencontre. Celle de deux femmes, qui exercent le même métier, et qui, sans le savoir, aspirent à la même chose. De la confection de costumes, elles vont passer à la fabrication de vêtements pour personnes handicapées. Plus qu’une création d’entreprise, Habicap, basée dans la ZA de Bernon, à Tresques, est une leçon de vie.
C
omme le raconte Annick Goncalves, co-fondatrice de Habicap, « cette aventure a démarré lorsqu’Anne-Marie Bouzon, qui a toujours conçu des vêtements, à son compte, s’est mise à habiller ses amis en fauteuil. Puis un jour, nous nous sommes rencontrées alors que nous confectionnions ensemble les costumes de scène pour un spectacle, et de là est née cette idée de faire quelque chose ensemble ». Une fois établi le constat d’une envie de travailler ensemble, se pose la question du sens à donner à leur nouvelle activité. Et là, de nouvelles aspirations se font jour : « Nous avions envie de nous tourner vers quelque chose de moins futile que le costume de scène, car nous arrivions à un certain âge et nous voulions passer à autre chose. Nous avions toutes les deux travaillé dans le costume pendant vingt ans et je crois que nous voulions nous sentir plus utiles dans nos travaux. Ce que nous faisons aujourd’hui comporte une importante dimension sociale, que nous vivons au quotidien ». Du social, mais pas uniquement. Car si l’écoute et la capacité d’adaptation sont à la base des vêtements conçus par Habicap, la dimension technique est également très présente : « Nous devons utiliser des matériaux très pratiques, qui ne se froissent pas trop, qui soient solides et de bonne qualité. Il faut également privilégier les matériaux à
Anne-Marie Bouzon et Annick Goncalves
base de coton et les matières naturelles pour éviter les problèmes liés à la transpiration… C’est un mélange de questions très techniques et d’aspects très pratiques ». C’est donc en s’attachant à répondre à chacun des problèmes de vêtements des personnes handicapées que Habicap a bâti sa réputation dans un environnement qu’elles décrivent comme « peu concurrentiel ». Et les résultats sont là : après sept ans d’existence, l’entreprise emploie deux personnes – dont une handicapée – en plus des créatrices, et compte 3 000 clients dans toute la France. De quoi faire oublier les premières années de vache maigre, dont
Annick Goncalves et Anne Marie Bouzon se souviennent sans trop de nostalgie : « Au début, je touchais une fin de prestation ASSEDIC, et Anne-Marie bénéficiait du RMI. Puis pendant plusieurs années, nous nous sommes contentées d’un demi SMIC pour consolider l’entreprise ». Sans doute étaitce le prix à payer pour exercer ce métier : « permettre de s’habiller à des gens qui ne pouvaient même plus sortir de chez eux ». n u CONTACT HABICAP Rte M. Ledrappier à Tresques T. 04 66 39 52 81 W. www.habicap.com
è ZOOM SUR : EMPLOI ET HANDICAP
Le 20 janvier dernier s’est tenu à la Cité des sciences et de l’industrie de Paris un forum intitulé « Réussir ensemble », et consacré à l’emploi des personnes handicapées. A cette occasion, plusieurs constats chiffrés ont été publiés : sur 1,8 million de personnes handicapées d’âge actif, le taux d’emploi ne dépasse pas 35 %, alors qu’il est de 65 % pour l’ensemble de la population âgée de 15 à 64 ans. Le taux de chômage s’établi pour sa part à 19 %, soit le double de la population en âge de travailler. Mais l’exclusion ne commence pas aux portes de l’entreprise, puisque le constat relève également que 32 % des personnes handicapées ont un niveau inférieur au CAP, contre 19 % pour l’ensemble de la population. cciénergies ( AVRIL 2010 )
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transmission-reprise ( idesko )
« Gouverner, c’est prévoir ! » Si la plupart des experts s’accordent à dire qu’une bonne transmission d’entreprise est avant tout une transmission bien préparée, celle de la société Idesko est un cas d’école en la matière. C’est en anticipant son avenir et son départ d’ici cinq à dix ans que Jacques Skotarek a ouvert le capital de sa société.
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maginer un avenir pérenne pour une entreprise, tout en continuant à la développer, sans occulter la question de la transmission n’est pas une mince affaire. C’est pourtant ainsi que l’a formulé Jacques Skotarek, fondateur du leader régional des énergies renouvelables, lorsqu’il a rencontré Vincent Birot, du cabinet Capital et stratégie : « mon objectif était de continuer à travailler sereinement, tout en développant mon entreprise, en la valorisant, en la structurant, et en préparant l’avenir ». Pour Vincent Birot, spécialiste de ce type de questions, « il fallait trouver plus un partenaire qu’un investisseur financier, un partenaire qui au-delà de sa capacité financière accompagne le dirigeant dans sa problématique de développement et d’organisation ». Accompagné par la CCI de Nîmes, il se tourne alors vers la société Lebber Finance,
Mon objectif était de continuer à travailler sereinement, tout en développant mon entreprise, en la valorisant, en la structurant et en préparant l’avenir”. une holding privée détenue par Christian Moreau, qui se positionne comme un chef d’entreprise et non comme un business angel ou un fonds d’investissement. Comme l’explique Laurent Bellamy, représentant de Lebber Finance et nouveau Directeur Général d’Idesko, « nous avons pour vocation d’être auprès du dirigeant, en s’engageant avec lui et en étant au cœur de l’entreprise. Le dirigeant avait besoin d’avoir un partenaire avec lui et notre idée était de l’accompagner, pour développer l’entreprise et faire une passation dans le temps. Il s’agit donc d’une entrée au capital, qui a pour but de prendre la majorité à la sortie du dirigeant actuel, d’ici quatre à cinq ans». Selon lui, les avantages de ce type de fonctionnement sont nombreux. Ils permettent tout d’abord de rompre la solitude du dirigeant, si celui-ci a la volonté de continuer à diriger sa société en étant désireux de la faire évoluer. « C’est également, ajoute-t’il, une façon de montrer aux salariés que notre vocation est bien de rester dans l’entreprise, puisque pendant cinq ans, nous allons collaborer au quotidien. Nous voulons nous inscrire dans la durée ». n u CONTACT Yvon LESPOIX, Conseiller CCI Transmission-Reprise T. 04 66 879 921 E. yvon-lespoix@nimes.cci.fr IDESKO, Chemin des Canaux Route de Générac - 30900 Nîmes T. 04 66 84 44 14
è S’ALLIER POUR LA CROISSANCE
Présent dans les secteurs de la cosmétique et des énergies renouvelables, avec un CA global de 60 M€ et un effectif consolidé de plus de 500 salariés, Lebber Finance a tout de suite été séduit par le dossier Idesko. Créée en 1995, l’entreprise compte à ce jour 170 collaborateurs salariés, répartis sur 17 agences. « C’est une entreprise qui détient une position de leader sur le Languedoc-Roussillon, sur un marché qui nous intéresse, explique Laurent Bellamy. Ce qui nous a plu, c’est d’avoir un dossier d’une certaine taille, avec une force de frappe commerciale importante. C’est également une entreprise au sein de laquelle nous pensions pouvoir optimiser l’organisation et la gestion. C’était la condition pour que puisse s’exprimer notre savoir-faire ». Portée par la « révolution verte », Idesko, désormais soutenue par Lebber Finance entend poursuivre son maillage géographique au plan national. ( 24 )
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( syntek )
Trois repreneurs parient sur le
bouchon « made in France »
Il y a tout juste un an, un trio de trentenaires audacieux - Didier Rodriguez, Olivier Jouve et Philippe Allasio - ont fait le pari fou de reprendre Corktek une entreprise en difficulté, implantée à Roquemaure. Ni le contexte économique morose ni la méfiance des partenaires n’ont altéré la conviction et l’énergie de ces repreneurs qui, depuis, se battent pour développer cette entreprise.
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étermination. Voici le maître mot de ces trois entrepreneurs qui ont racheté, voilà un an, 73 % des parts de Corktek, une entreprise spécialisée dans la fabrication de bouchons synthétiques, rebaptisée depuis Syntek. « Chacun de nous possédions une expérience significative et complémentaire dans le domaine du bouchon », raconte Didier Rodriguez, le technicien de la bande. « Nous avons tout de suite détecté le fort potentiel de cette entreprise, aussi bien en terme de machine qu’en terme d’hommes ». Et il fallait y croire car l’entreprise et ses 13 salariés ont frôlé la liquidation judiciaire. Des après-midis sont organisés autour de professionnels en transmission pour appréhender les problématiques spécifiques
è RÉSEAU TRANSMIPRO
Créé en 2007, le Réseau TransmiPRO regroupe des professionnels du conseil de la transmission/ reprise d’entreprise. Des réunions thématiques sont organisées afin de créer une dynamique d’échange et de collaboration efficace sur des cas bien précis. Prochain rendez-vous : le 17 juin 2010 un petit déjeuner est organisé sur le thème « Aspects Patrimoniaux de la cession » u Contact : E. contact-transmipro@nimes.cci.fr Yvon LESPOIX – T. 04 66 879 921
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de Syntek et notamment sur le financement de la dette s’élevant à 1.6 million d’euros. « Grâce à ces rencontres nous avons pu nous remettre en question et pointer du doigt des faiblesses que nous n’avions pas su voir ». Encore aujourd’hui, Syntek fait appel aux experts du réseau et aux conseillers CCI pour l’analyse de son bilan et la mise en place d’un business plan. L’atout de Syntek ? Sa proximité avec le marché. Fabricant français, l’entreprise communique en ce sens « C’est quand même très énervant de découvrir que des viticulteurs de l’hexagone se fournissent en Amérique alors que nous proposons les mêmes produits. » En effet, l’entreprise est spécialisée dans la fabrication de bouchons synthétiques à destination des vins à rotation rapide et de moyenne garde (6 à 36 mois). Totalement
personnalisables, ils ont l’avantage de solutionner le fameux goût de bouchon et de permettre une régularité de conservation. Un an après la reprise et Didier Rodriguez peut sourire. Le CA 2009 qui s’élève à 3,1 millions d’euros, est resté stable comparé à celui de 2008, alors que leurs concurrents directs ont subi des baisses allant de 10 à 20 %. Avec 100 millions de bouchons vendus par an, l’entreprise représente 10 % de part du marché du bouchon synthétique en France. « Si nous arrivons à 30 % d’ici deux ans, nous serions contents », confie Didier Rodriguez. n u CONTACT SYNTEK HOLDING ZI de l’Aspre à Roquemaure T. 04 66 79 93 47 ( 25 )
réseaux ( cible affaires 2010 )
Les entreprises rencontrent les en è PROGRAMME DE LA JOURNÉE
8 h 45/9 h 30 : Accueil café, distribution des plannings de rendez-vous 9 h 30/9 h 45 : Présentation du déroulement de la journée 9 h 45/12 h : Jusqu’à 5 rendez-vous programmés 12 h 15/14 h : Déjeuner 14 h 15/15 h 30 : Jusqu’à 3 rendez-vous programmés 15 h 30/16 h 10 : Rencontres libres et visite de l’espace partenaires 16 h 10/17 h : Jusqu’à 2 rendez-vous programmés 17 h : Cocktail de clôture
Après le succès de la première édition qui avait réuni en juin 2009 près de 300 participants et enregistré près de 1300 rendez-vous d’affaires en une seule journée, les CCI d’AlèsCévennes, de Montpellier, de Nîmes, du Pays d’Arles et du Vaucluse reconduisent l’évènement le 10 juin prochain, sur le site du Pont du Gard. www.cibleaffaires.fr
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eprenant le principe du « speeddating » adapté aux rendez-vous professionnels, Cible affaires est un évènement qui, permet aux participants de rencontrer en une seule journée jusqu’à 10 professionnels en entretiens personnalisés d’une durée de 25 minutes chacun. Grâce à l’utilisation d’un logiciel performant qui tient compte des souhaits émis, jusqu’à 5 rendez-vous seront programmés avec des entreprises ou des partenaires sélectionnés par le participant, qui répondra lui-même à un maximum de cinq rendezvous avec des entreprises qui l’auront sollicité. Afin d’optimiser les temps consacrés aux échanges informels, les organisateurs renforceront cette année les moyens consacrés
à des mises en relations improvisées entre les rendez-vous programmés. Autre nouveauté 2010, l’ouverture cette année aux entreprises du secteur du bâtiment, qui viennent s’ajouter à celles des secteurs de l’industrie, des services à l’industrie ou du commerce de gros, de dix salariés ou plus, ainsi qu’aux entreprises innovantes œuvrant principalement au service de professionnels. De nombreux grands donneurs d’ordres se sont déjà exprimés en faveur d’une participation : HARIBO, le CHU de Nîmes, Areva, Eminence, KP1, Royal Canin, la Saur… Il s’agira pour eux, contrairement aux PMEPMI, de ne pas émettre de demandes de rendez-vous mais de recevoir jusqu’à 10 personnes parmi celles ayant émis le souhait de les rencontrer. n
Il s’agit de mettre en relation des chefs d’entreprises des secteurs de l’industrie, des services à l’industrie, du bâtiment, du commerce de gros et de l’innovation sur l’ensemble des territoires concernés”. cciénergies ( AVRIL 2010 )
Une bonne occasion pour
ntreprises… Déjà présente en 2009, l’entreprise HARIBO reconduit l’expérience et participera une nouvelle fois aux rencontres Cible affaires le 10 juin prochain. Directement concerné par les relations avec les fournisseurs et les sous-traitants, Alain Valentin, responsable technique d’HARIBO, explique les raisons de cet engagement.
è COMMENT PARTICIPER ?
Les demandes d’inscription doivent être effectuées sur le site internet www.cibleaffaires.fr dans la rubrique «Accès participants». Le tarif d’inscription est de 100 € HT (119,6 € TTC) pour une personne par entreprise, comprenant la participation aux rendez-vous, la remise de l’annuaire qualifié comportant les contacts de tous les participants, le déjeuner et l’accès au parking. Un tarif préférentiel de 50 € HT est prévu pour chaque personne supplémentaire d’une même entreprise. Les places sont limitées et l’inscription est obligatoire. cciénergies ( AVRIL 2010 )
découvrir des talents
proches de chez nous”. cci energies : Après avoir participé à la première édition de Cible affaires, vous serez à nouveau présent en juin 2010. Pourquoi un tel engagement ? alain valentin : C’est une façon de nouer ou renouer des contacts avec des entreprises qui sont proches de chez nous et que l’on ne connaît pas toujours. Pris par les habitudes et le stress du quotidien, nous n’avons pas le réflexe d’aller à la rencontre de ces entreprises. De leur côté, elles ne démarchent pas forcément de grosses sociétés comme la nôtre. Cible affaires est donc une très bonne occasion pour découvrir des talents proches de chez nous.
Quel type de prestataires ou de sous-traitants espérez-vous rencontrer au cours d’une journée comme celle-ci ? Nous avons énormément de travaux. Non seulement ceux qui sont liés à notre cœur de métier, la fabrication de bonbons, mais aussi tout ce qui peut concerner la mécanique, la chaudronnerie, l’électricité, les espaces verts… tout ce qui contribue à maintenir notre site au niveau auquel il doit être. Ce sont des sommes très importantes qui sont consacrées à la sous-traitance. Une grande entreprise comme la nôtre ne vit pas en autarcie, au contraire ! Pensez-vous que faire jouer la « préférence locale » est compatible avec une bonne gestion de l’entreprise ? L’aspect local et la volonté de faire vivre le tissu économique est bien entendu une préoccupation présente dans nos esprits, mais au-delà de ça, l’aspect économique est aussi très important. A compétences égales, il vaut mieux faire intervenir quelqu’un qui est à nos portes qu’avoir recours à quelqu’un qui viendrait de la région lyonnaise ou de Paris. La rapidité, le service de proximité et le coût, à compétences égales, donnent l’avantage au local. Estimez-vous qu’une entreprise de la taille de celle d’HARIBO a un rôle particulier à jouer sur son territoire ? Lors d’un rendez-vous tel que Cible affaires, nous avons énormément de sollicitations de la part d’entreprises locales. Elles nour-
rissent de très grosses attentes vis-à-vis d’une société comme HARIBO, car il y a assez peu d’industries de cette taille dans notre région. Malheureusement, nous ne pouvons pas satisfaire toutes les demandes qui se font à cette occasion. Cette situation qui présente beaucoup de demandeurs, et peu d’élus, peut parfois créer de la frustration, même si nous faisons tout notre possible pour être très présents. Combien d’heureux élus pensez-vous faire le 10 juin prochain ? Je vais participer à une dizaine d’entretiens qui seront prévus à l’avance avec des entreprises qui souhaiteront me présenter leurs services. En ma qualité de responsable technique du site, je suis à même de répondre directement à ces sollicitations, sans pour autant prendre d’engagement précis ce jour-là. Eventuellement, dans certains cas, je peux également les rediriger vers d’autres personnes, s’il s’agit par exemple de fourniture de logiciels informatiques ou d’autres prestations très spécifiques. Avec le recul de la première édition, quels sont les points que vous souhaiteriez voir améliorés pour ce second rendez-vous Cible affaires ? Je ne suis qu’un modeste intervenant, et je laisse le soin à la CCI d’adapter ou de faire évoluer sa formule… j’ai trouvé la précédente édition bien pensée, bien organisée, avec un bon nombre de participants. Bien entendu, il ne faut pas se contenter de faire des «copier-coller», et l’on peut toujours chercher à améliorer, mais il n’y a pas grand-chose à changer sur le fond. n ( 27 )
innovation ( nouveaux espaces )
Une pièce supplémentaire,
livrée par camion… Et si ajouter une pièce supplémentaire à votre habitation devenait aussi simple qu’aller acheter une baguette de pain ? C’est l’idée avec laquelle Sylvain Laporte a franchi les portes d’Innov’Up, pour donner vie à son projet de création d’entreprise. Après quelques mois d’incubation, et même si quelques questions demeurent, il est plus que jamais confiant.
A
près un parcours professionnel au service de multinationales aux quatre coins du monde, cet ingénieur Arts et Métiers se retrouve à 40 ans confronté à un choix de vie lorsque son employeur lui propose de quitter Nîmes pour Paris, ou de négocier son départ. Passionné de marketing, de design, de commerce, Sylvain Laporte saisit alors cette opportunité pour tenter l’aventure entrepreneuriale, qui le taraude depuis toujours. Ayant eu connaissance des activités d’Innov’Up par le biais du concours, il franchit les portes de l’incubateur avec une simple idée : créer des compléments d’habitation industrialisables et simples à mettre en œuvre. Son constat de départ est simple :
Tout ce qui relève du bâtiment est souvent perçu comme très compliqué, très long et peu fiable en termes de délais”. « Tout ce qui relève du bâtiment est souvent perçu comme très compliqué, très long et peu fiable en termes de délais. C’est justement cette problématique qui m’intéresse… Ce que je souhaite apporter comme solution, c’est un espace modulaire, équipé, peint, isolé, chauffé, décoré, qui pourra s’installer directement dans le jardin des particuliers pour constituer du complément à l’habitation principale».
Actuellement en phase d’étude de marché, deux types de besoins semblent d’ores et déjà apparaître : celui créé par les nouveaux modes de travail, télétravail et autoentrepreneurs, qui nécessitent souvent d’aménager une pièce en bureau dans l’habitation principale ; mais aussi le marché des loisirs et de la détente, pour l’ajout d’une salle de sport ou de loisirs en complément de la maison. A mi-chemin entre le monde du bâtiment et celui du jardin, le projet de Sylvain Laporte repose sur la possibilité d’apporter une solution industrielle à ce type de besoin : « il faut que l’on puisse vous livrer et déposer dans votre jardin une véritable pièce supplémentaire ». Accompagnée par innov’Up, l’idée est devenue projet. Un projet de création d’entreprise, en réponse à un véritable projet de vie. n
è LÉGISLATION
Depuis les dernières réformes du permis de construire, engagées pour simplifier les aspects administratifs, les constructions créant une surface de plancher supérieure à 2 m² mais inférieure ou égale à 20 m² ne sont soumise qu’à une déclaration préalable, sous réserve qu’elles soient situées en dehors des secteurs sauvegardés ou protégés. Une disposition sur laquelle s’appuie Sylvain Laporte, qui proposera des modules de base de 10 m². En revanche, il est impossible d’installer un mobil-home dans le jardin de sa résidence principale. En effet, disposant des commodités telles qu’une cuisine ou des sanitaires, un mobil-home est considéré par la loi comme une seconde résidence. Contact : INNOV’UP – T. 04 66 38 40 89 – E.contact@innovup.com – W.www.innovup.com ( 28 )
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parcours professionnel ( looki france )
è VIVEMENT LA FIBRE OPTIQUE
Jouer sur la qualité
de vie
Né en Allemagne voilà une trentaine d’années, après avoir suivi ses études et installé sa vie professionnelle outre Rhin, Arne Schroeter a choisi de retrouver le Pays Viganais qui avait bercé une partie de son enfance, pour y installer Looki France, une entreprise qui emploie aujourd’hui une vingtaine de personnes. u www.looki.fr
Au premier plan à droite, Arne Schroeter
«J
’ai fait la moitié de ma vie en Allemagne, et l’autre partie de ma vie dans les Cévennes », raconte ce jeune chef d’entreprise, dont la maman vendait des fromages sur le marché du Vigan alors qu’il était enfant. « J’ai toujours voulu m’installer ici, poursuit-il. Ayant deux enfants et une entreprise, il était assez naturel pour moi de revenir dans les Cévennes ». Avant ce retour au pays, Arne Schroeter a fait ses études en Allemagne, y a commencé sa carrière, puis s’est retrouvé salarié de la société Looki. Une entreprise qui édite alors un site internet d’information consacré aux actualités du cinéma, de la télévision et du jeu vidéo, mais qui peine à trouver sur ce seul créneau l’appui nécessaire à sa croissance. Rompu aux technologies en ligne, Arne Schroeter propose de développer le secteur du jeu vidéo en ligne, une activité qui devient rapidement le fer de lance de l’entre-
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prise. Il est vrai que ce secteur se développe très rapidement avec un nombre de joueurs impressionnant dans le monde entier. Très vite se pose la question de l’internationalisation, avec la volonté de se différencier pour réussir sur de nouveaux marchés : « la politique de Looki est différente des entreprises concurrentes, rapporte le jeune homme. Ils ont des centaines de salariés et réalisent plusieurs centaines de millions d’euros de chiffre d’affaires, avec une organisation centralisée en une seule structure, qui gère y compris l’international. Notre objectif était plutôt de mettre en place une structure dédiée dans chaque pays, et la France est apparue comme le premier pays à cibler, notamment grâce à ma présence. » C’est pour lui l’occasion idéale d’emmener sa petite famille se mettre au vert. Accompagné de son épouse et de ses deux enfants, ils quittent l’Allemagne, direction Le Pays Viganais pour donner vie à Looki
Limité par une connexion à Internet qui ne dépasse pas les 4Mo, Looki France a dû installer plusieurs lignes téléphoniques pour parvenir à un débit «raisonnable» selon Arne Schroeter. Une situation d’autant plus frustrante que le réseau de fibre optique ne passe qu’à quelques kilomètres du siège de Looki France et que le manque de débit bloque l’installation de certains matériels, comme des serveurs de test par exemple. «Je suis en contact avec tous les acteurs à ce sujet, car il est dommage d’en être à cette situation», reconnaît le dirigeant, qui prévient tout de même «si la structure continue à progresser, nous aurons besoin d’une connexion plus performante». France. « Il s’agit bien d’une structure en France, avec des collaborateurs et des partenaires français, ce qui nous a notamment permis de nous imprégner immédiatement de la culture française, et d’adapter nos produits à ce marché. » Créée en Avril 2009 à Molières Cavaillac, Looki France compte aujourd’hui une vingtaine de collaborateurs, attirés à la fois par l’univers du jeu vidéo et par une qualité de vie différente de celle des grande villes. « Je n’ai pas voulu appliquer des salaires plus bas sous prétexte que la vie est moins chère ici, et grâce à cela, certains nouveaux arrivants sont passés de l’appartement de 40m² qu’ils pouvaient avoir dans une grande ville, à près de 200 m² ici, pour un loyer parfois même inférieur », explique ce jeune dirigeant, qui ne regrette en rien ce retour aux sources. Looki a été accompagnée par le relais CCI du Vigan et a ainsi bénéficié du fonds de redynamisation du bassin d’emploi Ganges Le Vigan pour une aide de 240 000 € correspondant à la création de 31 emplois (cofinancement Textiles Well, Région LR, Conseil Général du Gard, Communauté de communes du Pays Viganais). « C’est de loin le plus gros dossier traité depuis la création du fonds début 2008, explique Jean-Thierry Lazare, et c’est typiquement le genre d’entreprise qui illustre la nouvelle modernité du territoire ». L’entreprise est également suivie par Innov’up et la CCI pour le développement de nouveaux jeux inédits, et d’autres projets encore « top secret ». n ( 29 )
formation ( bts assistant(e) de manager )
Accroître l’efficacité des managers Anciennement connu sous les dénominations de BTS « Assistant de direction », ou « Secrétaire trilingue », le BTS « Assistant de Manager » a été conçu pour répondre aux besoins des dirigeants de disposer de collaborateurs autonomes, responsables, maîtrisant les langues étrangères et la bureautique.
L è DRIM SOGERIS, L’INDÉPENDANCE
AU SERVICE DU NUCLÉAIRE
Spécialisée dans les services à l’industrie nucléaire, Drim Sogeris intervient dans les domaines de l’ingénierie, de la mesure et du contrôle. Implantée à Bagnols-sur-Cèze, elle dispose également d’antennes à Grenoble et Lyon, pour rester au plus près de ses grands donneurs d’ordre que sont EDF, le CEA, Areva, ou l’ANDRA (Agence nationale pour la gestion des déchets radioactifs). Elle est également actionnaire d’ALFADIR, une société créée en 2005 sous forme de réseau de PME spécialisées dans l’ingénierie nucléaire. u CONTACT DRIM SOGERIS
591, av. de Berret à Bagnols-sur-Cèze T. 04 66 79 95 68
a formation dispensée en BTS Assistant de Manager conduit les jeunes diplômés à trouver leur place dans l’entreprise à trois niveaux : en soutien organisationnel, dans les domaines de la communication, de l’information, de la prise de décision et de l’organisation ; en délégation, par la prise en charge de certains dossiers spécifiques qui incombent à l’encadrement ; en support au travail collaboratif, au sein de groupes de projet, dans l’animation d’équipe, de coordination des tâches et de suivi. Responsable administratif et financier de la société Drim Sogéris, Julien Feja dispose de quatre assistantes pour l’épauler dans ses missions au sein de cette entreprise spécialisée dans le nucléaire, qui affiche une croissance de 30 % à 40 % par an, tant en termes de chiffre d’affaires que de ses effectifs. Parmi elles, Pauline Taelman et Aurore Fesquet préparent en alternance un BTS Assistant de Manager au CFA de la
CCI. Un choix de l’alternance qui ne doit rien au hasard, comme l’explique Julien Feja : « Prendre des gens jeunes tout juste sortis de l’école fait partie intégrante de notre politique de recrutement. Cela représente tout d’abord un intérêt économique, pour une entreprise comme la nôtre, en pleine expansion. Ensuite, cela nous permet de disposer de recrues qui demeurent ouvertes à notre culture d’entreprise, que nous voulons différente de celle des grands groupes. Nous tenons aux aspects de petite entreprise dynamique, attachée à des valeurs de travail, de réussite et de performance ». Dans cette entreprise qui compte actuellement une quarantaine de collaborateurs, une bonne partie du personnel est passée par la voie de l’apprentissage, à tous les niveaux, y compris parmi les ingénieurs. « A l’issue de l’apprentissage, poursuit Julien Feja, cela nous permet d’embaucher des personnes dont nous sommes sûrs, à la fois sur le plan technique, et quant à leur attachement à nos valeurs ». n
è BTS ASSISTANT DE MANAGER : RECRUTER VIA L’ALTERNANCE
Sous forme de contrat d’apprentissage ou de professionnalisation, le CFA de la CCI de Nîmes vous permet de recruter dès la rentrée 2010 un(e) jeune préparant le BTS Assistant de Manager. Pour de plus amples informations, contacter Muriel LE BRETON - E. muriel-lebretoncrespo@nimes.cci.fr cciénergies ( AVRIL 2010 )
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formation (
suite
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( bts iris )
La polyvalence pour suivre les évolutions technologiques
Si les métiers de l’informatique sont généralement l’affaire de passionnés, les aspects pragmatiques tels que les débouchés qu’ils offrent n’en sont pas pour autant négligeables dans un contexte de mondialisation des services et des cerveaux. En jouant sur la polyvalence et l’adéquation avec les besoins des nouvelles industries, le BTS IRIS s’impose comme un diplôme d’avenir.
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uccédant à l’ancien BTS « Informatique industrielle », le BTS IRIS (Informatique et Réseau pour l’Industrie et les Services techniques) permet de viser, au niveau Bac+2, des postes dans la conception en bureau d’études, l’intégration dans des équipes de développement d’applications, l’administration des réseaux,
Le BTS IRIS peut également ouvrir la voie à une poursuite d’études en école d’ingénieur”. ( 32 )
l’intégration de système et la maintenance. Au croisement des univers de l’industrie et des nouvelles technologies, les titulaires d’un BTS IRIS sont généralement reconnus pour la mise en œuvre de transferts de technologies et pour leur capacité à s’adapter aux évolutions technologiques. Une capacité d’adaptation qui force à élargir le spectre des compétences des postulants au diplôme en replaçant des matières telles que les mathématiques, la physique, l’anglais et la communication au même niveau d’exigence que l’informatique. C’est également la raison pour laquelle le BTS IRIS peut également ouvrir la voie à une poursuite d’études en école d’ingénieur. C’est en tous cas l’un des objectifs de Jean-Louis Vinola, responsable de cette formation au sein du lycée de la CCI. Pour
TÉMOIGNAGE : IVAN DELEUZE, « IT SPECIALIST » CHEZ IBM « Apres le BTS j’ai intégré l’EPSI (Ecole privée des sciences informatique) de Montpellier pour suivre le cycle d’ingénierie en informatique, au niveau bac+5. En guise de stage de fin d’études j’ai pu rejoindre les équipes d’IBM Montpellier en tant que « IT Specialist ». Ce stage a débouché sur un CDD d’un an suivi d’un CDI ». Si le parcours de cet ancien élève du lycée de la CCI ressemble à un sans-faute, il reconnait que la formation qu’il a reçue au cours de la préparation au BTS IRIS n’y est pas pour rien : « Globalement, cette formation a l’avantage de mettre l’accent sur des projets assez concrets et représentatifs des problématiques que l’on trouve en entreprise. Elle conserve également assez de temps dans les matières générales pour pouvoir espérer rentrer dans une école d’ingénieur comme l’EPSI sans pour autant avoir trop de lacunes dans ces domaines ».
cela, l’équipe pédagogique qui l’entoure regroupe des enseignants qui ont une véritable expérience industrielle en tant que chefs de projet en bureau d’études, en recherche développement ou encore en audit et conseil. Disposant d’une infrastructure et de matériel industriel permettant l’élaboration de travaux pratiques représentatifs des besoins professionnels, les enseignants ont à cœur d’inciter chaque étudiant à exploiter au mieux son potentiel, soit par une poursuite d’études, soit par une insertion directe en entreprise. « La réussite au BTS IRIS ne nécessite pas d’être un surdoué en maths, physique et anglais, mais nécessite simplement la volonté de s’investir en fournissant un travail régulier » précise Jean-Louis Vinola, qui accueille chaque année un effectif provenant principalement de Bac S et STI, motivés et passionnés par l’informatique. n u CONTACT Joëlle RIGOLLIER, Lycée de la CCI, T. 04 66 879 750, E. joelle-rigollier@nimes.cci.fr cciénergies ( AVRIL 2010 )
( ifag )
Nous prenons le temps pour qu’elle s’imprègne de tout le fonctionnement de l’entreprise”.
Quand l’alternance met de
l’huile dans les rouages Conscientes que les cadres de demain se forment aujourd’hui, certaines entreprises n’hésitent pas à leur tendre les bras avant la fin de leurs études, grâce à la formation en alternance. C’est le cas de l’Huilerie Emile Noël, qui accueille depuis le mois de septembre Alexia Font-Lopez au sein de son service export.
C
’est pour faire face à la multiplication des tâches qui lui incombaient au sein de l’huilerie Emile Noël que Georges Bois, responsable export, a recruté Alexia Font-Lopez. Après un BTS Assistant de Manager européen, la jeune femme de 23 ans est entrée à l’IFAG, école de Gestion Management et Marketing de la CCI de Nîmes, en 2008 pour trois années de formation supplémentaires, dont deux en alternance. Pour Georges Bois, qui n’y avait jamais eu recours auparavant, ce mode de recrutement était particulièrement bien adapté à la situation : « le choix de ce mode de collaboration, en alternance, est une bonne transition vers le contrat à plein temps, même si le temps partiel demande de s’organiser pour gérer les périodes où Alexia est à l’école ».
Retrouvez l’interview d’Alexia Font-Lopez dans la vidéo de l’entreprise « Huileries Émile Noël » sur les sites www.nimes.cci.fr et http://formationemploi.nimes.cci.fr
Deux jours par semaine, donc, Alexia reprend le chemin de l’IFAG, pour suivre une formation en management « qui concerne tous les services de l’entreprise », dit-elle. Ce qui tombe plutôt bien, compte tenu du poste qu’elle occupe au sein de l’Huilerie Emile Noël : « Mon rôle est d’assister le responsable export, dans les domaines du marketing, de la communication, de l’administratif ou bien encore de la négociation client... ça touche à pas mal de domaines », poursuit-elle. Très impliquée dans son travail, Alexia a hâte de pouvoir s’y consacrer pleinement, tout en reconnaissant : « je sais qu’il faut être patiente... D’autant que je dois aujourd’hui faire en trois jours ce qu’il faudrait réaliser en une semaine ». Laisser le temps d’apprendre, c’est également la voie qu’a choisie Georges Bois,
qui a décidé d’investir sur le long terme avec Alexia : « On y va petit à petit, même si elle a parfois envie d’aller plus vite, nous prenons le temps pour qu’elle s’imprègne de tout le fonctionnement de l’entreprise » et qui rajoute « Nous avons eu la chance de tomber sur quelqu’un qui a de la jugeote, qui a vécu à l’étranger et qui parle plusieurs langues, mais surtout, qui est très motivée ». Une motivation qu’illustre Alexia qui, bien que parlant anglais et espagnol, envisage déjà de suivre une formation pour apprendre l’allemand, lorsqu’elle sera en CDI… n u CONTACT HUILERIE NOËL, Chemin des Oliviers à Pont Saint Esprit - T. 04 66 90 54 54 IFAG NÎMES : T. 04 66 879 659 E. nimes@ifag.com
è PIONNIERS HIER, LEADERS AUJOURD’HUI
Si l’Huilerie Emile Noël revendique aujourd’hui la place de leader français dans la production d’huiles bio, c’est grâce à la vision de son fondateur qui, six ans après la création de l’huilerie, sera le premier à s’intéresser aux graines issues de l’agriculture biologique. Ce positionnement de pionnier lui ouvrira immédiatement les portes des marchés à l’export. C’est ce qui vaut à cette PME de 48 salariés d’être aujourd’hui leader dans certains pays comme la Belgique, tout en conservant des marges de progression sur d’autres territoires (comme l’Allemagne, dont elle est encore absente). Réalisant 20% de son chiffre d’affaires à l’export, l’entreprise vise également des marchés à forte croissance tels que la Corée, le Japon, l’Australie, la Russie et le Moyen-Orient. cciénergies ( AVRIL 2010 )
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( FICHE PRATIQUE )
Suppression de la taxe professionnelle La loi de finances pour 2010, validée par le Conseil constitutionnel le 29 décembre 2009, supprime définitivement la taxe professionnelle (TP) pour toutes les entreprises dès le 1er janvier 2010.
2010
2011
Les collectivités perçoivent l’équivalent de leurs ressources 2009
Les collectivités perçoivent la CET et l’IFER
Compensation relais TP L’Etat joue le rôle de chambre de compensation
Les collectivités perçoivent la CET et l’IFER
CET et IFER
Les entreprises sont imposées à la CET et à l’IFER
2010, année de transition En 2010, année de mise en œuvre de la réforme, l’allègement d’impôt s’élèvera à 12,3 Mds€. Pour l’industrie, fortement taxée sur ses investissements, l’allégement sera de 32%, soit nettement plus que la moyenne (22%). Par ailleurs, les PME, qui bénéficieront du barème progressif de la CVAE et d’une réduction d’impôt de 1000 € par an pour les TPE, seront les grandes gagnantes de la réforme : les entreprises de moins de 3 M€ de chiffre d’affaires verront leur charge fiscale réduite de 50 à 60%. Les obligations de déclaration sur papier des entreprises sont réduites grâce au remplacement de la TP par un impôt national assis sur des données comptables, permettant au passage à l’état d’alléger sa facture en réalisant des économies de traitement.
Grâce à la suppression de cet impôt unique en Europe, la charge fiscale des entreprises sera réduite de 12,3 Milliards d’euros en 2010 et de 6,3 Milliards d’euros par an à compter de 2011, sous réserve de la nouvelle fiscalité locale. La cotisation des 2,9 millions d’entreprises imposées à la TP est allégée en moyenne de 22%. A l’exception des activités financières et de l’énergie, tous les secteurs de l’économie sont concernés par cette réduction : industries, services, transports ou encore commerce et BTP. Les PME en sont particulièrement favorisées. La TP sera remplacée par une contribution économique territoriale (CET), qui comportera une part foncière et une part assise sur la valeur ajoutée et dont la totalité du produit bénéficiera aux collectivités territoriales ainsi que de la nouvelle imposition forfaitaire sur les entreprises de réseaux (IFER). Cette contribution économique territoriale comporte deux composantes : - La cotisation foncière des entreprises (CFE), fondée sur les bases foncières. - La cotisation sur la valeur ajoutée des entreprises (CVAE), dont le taux (fixé au niveau national) sera progressif, allant de 0% pour les entreprises de moins de 500 000 € de chiffre d’affaires à 1,5% pour les entreprises de plus de 50 M€ de chiffre d’affaires. S’y ajoute un impôt forfaitaire sur les entreprises de réseaux (IFER), frappant les activités non délocalisables (énergie, télécoms, transport ferroviaire) pour limiter le gain correspondant à la suppression de la TP.
agenda ( preserve )
( formeum )
3 mai
3 et 4 juin
La médiation et l’arbitrage : résoudre autrement les conflits
Rencontre nationale des Centres d’Études de Langues
LIEU : CCI de Nîmes CIBLE : entreprises de plus de 7 ans et ayant plus de 10 salariés CONTACT : Claire RAVENEAUX T. 04 66 879 887 - E. claire-raveneaux@nimes.cci.fr
LIEU : CCI de Nîmes CIBLE : Centre d’Études de Langues CONTACT : Michel CÉCÉ T. 04 66 879 618 - E. michel-cece@nimes.cci.fr
( pro commerce )
( cible affaires )
10 juin
6 mai
L’adaptation des commerces aux nouveaux modes de consommation LIEU : CCI de Nîmes CONTACT : Stéphanie PIETRE T. 04 66 879 917 - E. stephanie-pietre@nimes.cci.fr
Les entreprises se rencontrent
( jeudis ressources )
6 mai Le Webmarketing
LIEU : Site du Pont du Gard CIBLE : entreprises des secteurs de l’industrie, des services à l’industrie, du commerce de gros ou du bâtiment CONTACT : Virginie SANFELIEU T. 04 66 879 915 - E. virginie-sanfelieu@nimes.cci.fr
LIEU : Formeum de la CCI de Nîmes CONTACT : Corinne MEDINA T. 04 66 879 859 - E. corinne-medina@nimes.cci.fr
( preserve )
1 juin er
Intelligence économique : maîtriser et protéger les informations stratégiques de votre entreprise LIEU : CCI de Nîmes CIBLE : entreprises de plus de 7 ans et ayant plus de 10 salariés CONTACT : Claire RAVENEAUX T. 04 66 879 887 - E. claire-raveneaux@nimes.cci.fr
cciénergies ( AVRIL 2010 )
( innov’up )
14 juin Rencontre des créateurs LIEU : Carré d’Art, Nîmes CIBLE : entreprises innovantes CONTACT : Antoine HOUSSIN T. 04 66 384 094 - E. antoine-houssin@nimes.cci.fr
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