cciénergies w w w. n i m e s . c c i . f r
è le magazine de la Chambre de Commerce et d’Industrie de Nîmes ( février 2011 ) # 30
DOSSIER (page 10)
Jeunes et entreprises :
à la recherche d’un langage commun interview exclusive (Page 8) : éric Giraudier, Président de la CCI de Nîmes
C lub UP ! Votre entreprise a moins de 3 ans ?
Communication CCI de Nîmes —Juin 2010
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Avec la CCI de Nîmes, développez votre activité dans les meilleures conditions ! Au coeur d’un réseau relationnel efficace, vous bénéficiez d’un suivi, de conseils, de formations... Vous n’êtes plus seul, des experts sont à vos côtés.
04 66 879 913
sommaire 4 actualités 8 nouvelle présidence ( interview éric giraudier ) éric Giraudier et sa nouvelle équipe s’attellent à l’ouverture
10 dossier
Jeunes et entreprises : à la recherche d’un langage commun
17 commerce
Les photographies de la couverture et du dossier ont été réalisées par Gilles Lefrancq.
( le temps des découvertes ) Une épicerie toute en finesse ( attractivité du commerce nîmois ) De la réflexion, jaillissent des idées concrètes ( dans sommières la médiévale ) Rien ne sert de s’obstiner, il faut changer à temps
20 vie des territoires
( kilomètre delta ) L’association des entreprises démarre sur les chapeaux de roues ( développement économique ) Des conventions qui rapprochent ( bassins d’emplois de marcoule et l’ardoise ) Le transport des salariés à l’étude
cciénergies DIRECTEUR DE LA PUBLICATION Jean-François NEYRAND, CCI de Nîmes
RÉDACTION Darie CHALOYARD, Arlette CHAVANIEU, Anne Devailly (Dossier)
COORDINATION catherine camara, CCI de Nîmes
MAQUETTE Emmanuel VIDON
CRÉDIT PHOTOS Gilles lefrancq, Florent gardin, Darie CHALOYARD, Arlette CHAVANIEU
IMPRIMERIE Imprimerie Delta Color
22 développement durable
( entreprise rubis ) 12 000 € de subvention pour avoir modifié sa pratique de traitement du bois
23 performance
( bagnols-sur-cèze ) Se diversifier dans les laveries automatiques : une affaire qui marche
24 tourisme
( qualité de l’accueil hôtelier ) De nouvelles étoiles au firmament touristique gardois
25 création reprise
( grau-du-roi ) Une nouvelle boutique met à l’honneur les produits régionaux
26 réseaux
( clubs territoriaux d’entrepreneurs ) Une première rencontre inter-clubs sous le signe de l’échange
27 innovation
( phytocontrol ) Une réussite basée sur l’innovation, la réactivité et la performance
28 international ( amd ) Une stratégie d’entreprise tournée vers l’export
29 parcours professionnel
( reconversion piquante ) Une ancienne militaire tire… l’aiguille
31 formation
( restauration ) Restaurant Tom’s, un pari sur l’avenir ( compagnie rhodanienne ) Une formation continue… mûrie sur le long terme ( gard rhodanien ) Le projet d’une Plateforme de formations industrielles est sur la bonne voix ( des formations pour vous et vos salariés ) Formeum de la CCI - 1er trimestre 2011
34 fiche pratique La taxe d’apprentissage : mode d’emploi
35 agenda
12, rue de la république 30032 Nîmes cedex 1 T. 04 66 879 879 - F. 04 66 366 100 W. www.nimes.cci.fr
COMMISSION PARITAIRE N°1.124 ADEP, ISSN 0607B06027 Journal imprimé à 20 000 exemplaires
erratum : dans l’article page 21 du numéro précédent, « Une école d’avenir pour un village durable », c’est l’Agence Luc BREGUIBOUL qui a réalisé le projet.
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P. 24
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actualités ( forum jeune entreprise )
Trois ans, le cap décisif
Dans le cadre des Sésames pour entreprendre, durant tout le mois de novembre, des manifestations en faveur des entreprises ont été organisées sous l’égide de la CRCI*.
à Nîmes, pour la deuxième année consécutive, la CCI a organisé une rencontre destinée aux entreprises de moins de trois ans, celles dont les experts s’accordent à dire qu’elles doivent être préparées, puis accompagnées jusqu’à éviter ce seuil fatidique. Le lundi 29 novembre, dans ses locaux, en partenariat avec Innov’Up (structure d’accompagnement à la création et au développement d’entreprises innovantes), la CCI a structuré l’après-midi autour de quatre thèmes considérés comme majeurs pour une jeune entreprise : maîtriser l’imprévu ; booster sa communication on line ; élargir son réseau professionnel ; développer son entreprise par l’innovation. Les ateliers ont été suivis par une centaine de jeunes
entrepreneurs, soit une augmentation de 25 % par rapport à l’année précédente. Issus des trois secteurs économiques qui tissent l’économie gardoise, les participants ont pu questionner les consultants, les entrepreneurs qui avaient accepté de témoigner, et les membres de la CCI ou d’Innov’Up qui, tout au long de l’année, soutiennent les efforts des jeunes entreprises. Trop de débutants n’ont pas la maîtrise comptable ou administrative de leur société. Certains vont même jusqu’à ne pas avoir de prévisionnel, ni de comptable ! En matière de communication, grâce à l’élargissement des réseaux virtuels, ou très concrets, les jeunes entrepreneurs ont compris tout l’intérêt qu’ils ont à travailler à la trame de leur Toile personnelle. Et en ce qui concerne l’innovation, nul n’est forcément besoin de gagner au concours Lépine. Parfois une idée simple, développée au bon moment, est gage de réussite. La rencontre, destinée à donner des conseils, et non pas des leçons, a, comme l’année précédente, lancé des passerelles vers d’autres contacts plus personnels. *Chambre régionale de commerce et d’industrie
( séminaires chefs d’entreprises )
Ne pas s’endormir sur ses lauriers Une fois le fameux cap des 3 ans passés, même lorsqu’une entreprise se développe correctement, le chef d’entreprise doit rester vigilant. Pour aider les dirigeants à mieux exercer leurs responsabilités, des séminaires « Manager et Business développeur » sont organisés par Innov’up et l’APM (Association pour les progrès du management). Une journée par mois, durant six mois, les participants abordent les thèmes essentiels que sont : le manager, le développeur, le visionnaire et l’homme. Ceux qui voudraient s’inscrire en cours d’année peuvent le faire sans craindre d’être distancés, chaque session étant un nouvel épisode. Participation : 350 € le semestre.
contact u
( chèque cadeau )
Marielle Nepoty – T. 04 66 879 897 E. marielle-nepoty@nimes.cci.fr
Fedebon toujours en fête
( économie du gard )
Les chiffres clés 2010-2011
L’observatoire économique départemental Code 30 aide les entrepreneurs à décrypter l’économie départementale grâce à la richesse des fichiers consulaires des CCI de Nîmes et d’Alès. Comment prendre le poûl d’un secteur d’activité, sinon en consultant les données le concernant ? Début de réponse avec les chiffres : du Commerce (34 % des activités économiques), de l’Industrie (9 %), des Services (43 %), de la Construction (12 %)… Des chiffres essentiellement structurels, qu’il est nécessaire d’affiner grâce aux dernières notes conjoncturelles consultables sur Code 30 et l’Observatoire du Commerce. ✚ d’infos u
L’extinction des bougies de Noël et des guirlandes de fin d’année ne remise pas l’utilisation des chèques cadeaux Fedebon aux oubliettes. Le chèque cadeau Fedebon 30 peut être offert toute l’année à l’occasion d’une naissance, d’un départ à la retraite… Déductible et exonéré de charges pour l’entreprise, non imposable pour le salarié, il n’en coûte que 5 % de frais de gestion au commerçant chez qui il est dépensé. Un petit sacrifice pour une bonne habitude à donner aux clients. contact u
E. fede.uc.30 @gmail.fr ou W. www.fedebon/30.fr
W. www.code30.cci.fr - W. www.commerce-gard.fr (4)
cciénergies ( février 2011 )
( bassin de ganges-le vigan )
Le club des entrepreneurs relève un défi
Pour ce club lancé par l’imprimeur François Clément, l’année 2011 sera celle de la mise en place d’une idée simple, et pourtant très compliquée à mettre en place. Depuis sa création, le club des entrepreneurs du bassin de Ganges-Le Vigan travaille au rapprochement entre petits producteurs locaux et grandes surfaces. « Notre objectif est de monter une opération gagnant/gagnant. La méthode des circuits courts est la plus efficace pour que les producteurs offrent de bons et beaux produits à des prix concurrentiels. De leur côté, les acheteurs ont tout intérêt à proposer à leurs clients des produits frais, tracés, et porteurs d’une image locale. Nous considérons que c’est sur cinq mois que tout peut se jouer. La période de production correspond à celle de la plus forte activité touristique. Les deux se rejoignent donc, et les extrémités de la chaîne ont intérêt à travailler ensemble ». C’est pour faire avancer les choses que le club
s’investit, notant que son idée fait du chemin, puisqu’une grande enseigne nationale, en décembre dernier, a lancé une opération publicitaire autour de ce thème. Preuve, s’il en fallait une, que l’équipe de François Clément pour être géographiquement éloignée, est bien branchée sur la réalité du monde d’aujourd’hui. Celui qui s’apprête à laisser son poste à Laurent Atger, au motif qu’une présidence doit être courte pour mieux s’investir, continuera de travailler à l’avenir de son secteur où « de grands projets sont possibles. Ils passent par l’innovation et la communication numérique. Mais pour cela, il faut être en avance. Et chez nous, cela ne veut même plus dire ADSL et haut débit, mais bien fibre optique (x200). Elle seule pourra vraiment nous apporter un outil performant, et devenir un atout pour l’avenir économique de notre pays ».
Le club depuis sa création Une trentaine d’entrepreneurs qui « comptent » sur le territoire ont fondé le club qui, pour le moment, n’a pas de personnalité juridique. Depuis le printemps 2010, pour sa première, le club a reçu Fabienne Ellul, Sous préfète du Vigan, qui a évoqué la politique de l’Etat dans les territoires et sa vision de l’avenir. La deuxième réunion s’est tenue à Sauve, dans le complexe culturel « Muz’art ». Enfin, les membres du club ont participé à la réunion inter-clubs d’entrepreneurs territoriaux qui cciénergies ( février 2011 )
s’est tenue le 1er décembre dernier au Haras national d’Uzès. Une initiative qui a permis de faire connaissance, via notamment un speed dating, avec leurs confrères de Vidourle Camargue et d’Uzège Pont-du-Gard. contact u
Jean-Thierry Lazare - T. 04 66 879 831 E. jean-thierry-lazare@nimes.cci.fr
( signature électronique )
Chambersign : simple, sécurisé et efficace Les avantages de la vie électronique des entreprises (rapidité, économie de temps et de papier) sont encore freinés par les techniques d’utilisation des échanges. La signature électronique assurée par le réseau européen Chambersign authentifie et sécurise tout acte économique réalisé sur Internet : signature de documents officiels (réponse en ligne aux marchés publics, contrats, factures…) ; téléprocédures (SIV – système d’immatriculation des véhicules, TéléTVA, Net-Entreprises…) ; envoi de mails signés, mails chiffrés, recommandés électroniques… Les entreprises, comme les collectivités, les associations ou les professionnels libéraux peuvent s’adresser au bureau d’enregistrement Chambersign de la CCI. contact u
Nathalie Arnaud - T. 04 66 879 893 Daphné Leroy - T. 04 66 879 890 Martine Lovera - T. 04 66 879 891
( formation professionnelle )
Les chefs d’entreprises aussi ! Les employés ne sont pas les seuls à pouvoir bénéficier de périodes de formation, leurs patrons (et les conjoints collaborateurs) y ont droit également, une fois par an, grâce à l’AGEFICE (Association de gestion du financement de la formation des chefs d’entreprises). Tout type de formation d’un montant de 1 500 € (voire 1 600) par dossier, est ouvert aux entrepreneurs immatriculés auprès du registre du Commerce, ou ayant un statut d’agent-commercial, d’auto-entrepreneur ou de profession libérale. Seul impératif, être enregistré sous un code naf dépendant de l’AGEFICE. Renseignements financement et critères : Mariam Ait Khouya - T. 04 66 879 896 (5)
actualités (
suite
)
( tourisme )
Cap sur la commercialisation C’est le moment, pour les professionnels du tourisme soucieux d’optimiser la commercialisation de leur établissement, de profiter d’une formation proposée par la Chambre régionale de commerce et d’industrie. Un contrat d’accompagnement à la performance (Cap) leur est proposé dès le premier trimestre de cette nouvelle année. Le programme se déroule en deux temps : quatre jours d’accompagnement individualisé in situ, et deux jours de formation collective. La première phase consiste en un diagnostic de l’entreprise, effectué par un expert en marketing touristique. Une façon de faire le point sur les forces et faiblesses de l’entreprise, et d’en tirer les premières questions, avant de passer à la deuxième phase : l’étude des nouveaux marchés, et la comparaison des méthodologies avant d’adopter la plus appropriée. Bonne nouvelle, si la formation Cap Tourisme se monte à 3 260 €, grâce à des financements obtenus auprès de l’Europe, du Conseil régional, et une participation des OPCA, il n’en coûte que 650 € aux participants. ✚ d’infos u
Pré inscription CCI de Nîmes, Service tourisme, Valérie Hutteau - T. 04 66 879 885 E. valerie-hutteau@nimes.cci.fr
( regroupement de pme )
REGAR vers l’avenir
Depuis 15 ans, l’association Regroupement des Entreprises du Gard Rhodanien a décidé de créer une synergie entre ses membres. Pour continuer de préserver leurs intérêts, face à une situation économique qui dépasse le stade territorial, REGAR s’est positionné dans une démarche d’excellence en participant à la deuxième vague d’appels à projets nationaux concernant les grappes d’entreprises exemplaires. Celle proposée par REGAR a pour nom Cyclium et se propose d’apporter les compétences de 56 PME (1 590 salariés) dans le plus grand chantier mondial d’assainissement/démantèlement basé à Marcoule. Un nom, explique le président de la grappe, qui illustre bien l’essence de l’activité autour de laquelle gravitent les membres de son association : le cycle de l’Uranium. De par sa volonté, Patrick Scorsone est élu chaque année à la présidence de Cyclium depuis deux ans, au lieu d’accepter un mandat de trois ans, initialement prévu. à la tête de son entreprise spécialisée en matériel pour le démantèlement nucléaire depuis 25 ans, celui pour qui l’action est primordiale, est confiant. Les résultats de l’appel à projets sont attendus courant janvier 2011 et pour lui Cyclium émergera parmi les 186 grappes qui ont soumissionné au plan national. « Notre dossier prend bien en compte les enjeux stratégie et marketing, emplois et compétences,
ainsi que recherche et développement. Il en ressort clairement la volonté de notre groupe de travailler ensemble, au lieu de développer du lobbying l’un contre l’autre. » Et ce n’est pas parce que l’on évoque une technologie ultra moderne que l’on en oublie ses racines. Rappelons que la région bagnolaise offre un vin de qualité ! « Pour moi, explique Patrick Scorsone, le mot grappe est extrêmement bien choisi, il parle à l’entendement. Un seul grain de raisin ne fait pas une grappe, il en faut plusieurs. Puis cette grappe est accrochée à un pied, qui lui-même fait partie d’une vigne, inscrite dans un terroir. On peut même pratiquer des greffes ». Et si pourtant – tout choix faisant forcément des déçus – Cyclium n’était pas retenue ? Pas l’ombre d’une démoralisation « Notre démarche est vouée à la réussite, car, même si nous n’étions pas labellisés, les élus nous ont donné l’assurance que nous serions soutenus. Plus de sérénité, c’est plus d’énergie ». Forcément nucléaire ! contact u
Patrick Scorsone, président Cyclium T. 06 14 59 09 30
Grappes lauréates 2010 Une grappe d’entreprise (ou pour les irréductibles anglicistes un Cluster) est un réseau constitué majoritairement de PME et de TPE, regroupées sur un même territoire et appartenant le plus souvent à une même filière. Le premier appel d’offre pour le soutien à la dynamique des grappes d’entreprises, en 2010, a consacré 10 M € à l’animation des grappes d’entreprises. Le même dispositif devrait être reconduit en 2011. En Languedoc-Roussillon, deux grappes d’entreprises ont été lauréates en 2010 : • le Camdib, Club alliance métaux pour le développement des industriels du biterrois • l’association Blé dur Méditerranée, basée à Lattes Avec la deuxième vague de sélection, l’objectif d’une centaine de grappes d’entreprises accompagnées devrait être atteint.
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cciénergies ( février 2011 )
nouvelle présidence ( attractivité du commerce nîmois )
éric Giraudier et sa nouvelle équipe s’attellent à l’ouverture
Dans un contexte très nouveau de régionalisation des Chambres de Commerce et d’Industrie, éric Giraudier a pris ses fonctions de président de la CCI de Nîmes le 5 janvier dernier. Entretien avec le nouveau président.
è Aux côtés du
nouveau président
Le nouveau bureau de la CCI de Nîmes se répartit comme suit : Président : éric Giraudier (Conseil en RH et stratégie) ; Vice-président Industrie : Pascal Lacosta (Groupe Gargini Entreprises Nîmes) ; Vice-présidente Commerce : Danièle Paoli (Pharmacie de Saint Chaptes) ; Trésorier : Jean-Pierre Perignon (Chimirec Beaucaire) ; Trésorier adjoint : Ariel Brami (Electro Industrie Nîmes) ; Secrétaire : Jean-Luc Vallé (Smurfit Kappa France Gallargues) ; Vice-présidente et Secrétaire adjointe : Martine Tibérino (MT Immobilier Nîmes) ; Secrétaire adjoint : Jean-Marc Rouméas (Roumeas TP Laudun). La première assemblée générale aura lieu le 9 février 2011, dans les locaux de la CCI. (8)
cci énergies :
éric Giraudier, vous devenez le président d’une institution très ancienne, à tout juste 45 ans. Quelle est votre expérience en matière de Chambres consulaires ? éric giraudier : Mon parcours professionnel m’a amené dans différentes régions de France, et je n’ai jamais manqué de rencontrer les responsables des Chambres de Commerce ou de Métiers. J’ai toujours participé, en tant que chef d’entreprise, à la mise en place de projets concernant le secteur économique. Au point que la CCI de Savoie, après les Jeux Olympiques d’Albertville, parce que j’étais intervenu dans l’organisation logistique m’a demandé longtemps de participer à des réunions afin que je puisse apporter mon témoignage. J’ai partagé mon expérience, et en même temps j’ai beaucoup appris. Enfin depuis deux ans, je suis assidûment les travaux de la CCI de Nîmes, et ses manifestations. J’ai travaillé très régulièrement avec Denis Volpiliere, élu de la CCI depuis plus de 20 ans, président depuis 10 ans. Je rends hommage à l’action qu’il a menée à la tête de son équipe. cci é :
Vous avez la majorité, mais vous avez pourtant proposé des sièges à vos opposants ? é . g . : En effet, j’ai respecté un processus d’ouverture tout à fait normal et habituel, en offrant à une dizaine de personnes qui n’étaient pas sur notre liste, de siéger dans différentes commissions. Un consensus est nécessaire pour gérer sereinement l’institution. L’ensemble des candidats présentés a été élu, et moi-même j’ai recueilli les suffrages de près de 60 % des votants, soit plus que les seuls élus de la liste que je conduisais. Cela élargit ma représentativité, et c’est une bonne chose pour l’avenir. Le principal est de mettre la CCI en ordre de marche, face aux défis qui
s’annoncent : renforcer l’ancrage territorial, tout en réussissant la mutation régionale. cci é : Ne pensez vous pas que ce type d’élec-
tion est très, voire trop compliqué ? Et que l’on peut s’interroger sur la différence que l’on constate entre les votes des commerçants et ceux des services ou de l’industrie ? é. g. : Il est vrai que les modalités électives sont complexes, entre les différents secteurs, collèges, etc. Mais il est difficile de faire autrement, au risque de ne pas respecter les différences de pesées économiques et de territoires. Les résultats reflètent la situation de chacune des catégories. En ce qui concerne le commerce, je connais ses difficultés et ce secteur a été l’une de mes premières préoccupations. Dès le 6 janvier au matin, j’ai commencé à y travailler avec Danièle Paoli, vice présidente commerce. cci é :
Comment allez-vous travailler sur un secteur comme le commerce ? é . g . : Sur le commerce comme sur tous les autres secteurs, je souhaite que nous formions des groupes de travail, avec une mission précise et un calendrier voté en assemblée. Ces groupes sont ouverts à tous les élus et à des chefs d’entreprises extérieurs. Ils font des procciénergies ( février 2011 )
Un homme d’Action animé de Passion
N
positions d’actions concrètes qu’ils rapportent en assemblée. L’assemblée décide des actions que la CCI met en place. cci é : mais sur le commerce, secteur difficile,
que pensez-vous ? é. g . : Je vous l’ai dit, ce qui compte c’est ce que nous déciderons ensemble avec toutes les bonnes volontés. Pour ma part, je suis très sensible à la situation des commerçants qui, pour faire vivre les centres-villes, devaient déjà faire face à la concurrence de la grande distribution, et qui doivent à présent rajouter l’impact de la vente en ligne, via Internet. Nous devons les accompagner pour les aider à trouver les solutions pour valoriser ce commerce de proximité. A l’heure où la défense de l’environnement nous conduit à mieux réfléchir nos déplacements, les centres-villes ont de réels atouts. C’est ensemble, en appuyant les structures d’unions de commerçants (UCIA) et en travaillant avec chacune d’elles, que nous pouvons apporter des solutions adaptées à la situation de chaque secteur commercial. cci é :
Avec la régionalisation vous reste-t-il une marge de manœuvre ? é. g. : Bien sûr car la régionalisation doit être neutre à l’égard des entreprises. C’est une modalité de fonctionnement interne au récciénergies ( février 2011 )
seau des CCI. Nous mettons en commun les éléments de fonctionnement administratif. A terme, ce sera une source d’économies pour les CCI et donc pour les entreprises. Mais notre priorité n’est pas là : Notre priorité c’est l’entreprise. Les entreprises, ont besoin d’avoir un interlocuteur unique. Ici, ce sera la CCI de Nîmes, directement et à travers ses relais territoriaux. Nous voulons apporter aux entreprises une réponse de proximité. L’implantation dans un territoire est à la fois notre raison d’être, notre spécificité, et notre objectif. Le mot clé de notre action est la proximité. cci é :
Alors, quels sont vos vœux pour 2011 ? é. g. : Que toutes les forces actives du territoire se réunissent pour faire avancer le développement économique. Notre territoire a une histoire économique récente difficile, et il a souffert de la crise économique. Il n’y a pas de place pour les querelles de clochers ; il faut, tous ensemble, collectivités, chambres consulaires, organisations professionnelles, que nous mettions toutes nos capacités au service du développement économique et de la création de richesses. Les habitants de notre région nous attendent sur ce défi. n
îmois d’affection, éric Giraudier est l’époux d’une nîmoise, et père de trois enfants. à 45 ans, à la tête d’un cabinet de conseil en recrutement et en organisation qu’il a créé voilà 12 ans, ce chef d’entreprise aime les défis. Comme celui de produire son propre vin, par amour de la vigne, ou de mener à bien la réforme des CCI qui attend les prochains présidents. « La décision que j’ai prise de m’engager pour l’avenir économique de notre territoire n’est rien d’autre que l’illustration de l’esprit d’entreprise qui m’anime depuis toujours. Depuis mon premier commerce, un restaurant en centre-ville que j’ai créé lorsque j’avais 20 ans, jusqu’à mon activité quotidienne au sein de mon cabinet conseil en recrutement et ressources humaines, que je développe depuis 12 ans, en passant par mon domaine viticole qui me permet d’associer ma passion pour la vigne et la mise en valeur de notre terroir, je suis convaincu que les entrepreneurs sont les mieux placés pour agir sur leur environnement. »
Un homme moins rigide qu’il n’y paraît au premier abord. « Ceux qui me connaissent le savent bien. être rigoureux n’est pas, à mon sens, un handicap. C’est une approche des autres différente, c’est tout. Je suis tel que je suis, et je ne veux surtout pas donner une image fausse de ma personnalité : inutile d’attendre de moi que je me comporte comme un camelot de foire. J’ai le respect de la fonction à laquelle j’ai été élu, et ce qui m’importe, c’est de dire ce que je fais, et faire ce que je dis ». Un adage qu’il va s’employer à faire adopter à toute son équipe, lors de la première Assemblée générale, le 9 février. « Nous allons tous ensemble créer un cadre pour les cinq années à venir, en fonction des atouts économiques de nos territoires, et dans le cadre de la régionalisation des CCI. Nous devons êtres prêts à défendre nos points de vues et nos stratégies ». (9)
dossier
Rarement les jeunes et l’entreprise auront connu des relations aussi compliquées. D’un côté, des jeunes avec des caractéristiques totalement inédites : « la génération Y » née avec internet, habituée au zapping y compris professionnel qui considère les 35 heures comme un dû. En face, des entreprises qui ont connu des années difficiles, et ont vu leur image fragilisée ces derniers temps. Le dirigeant d’entreprise a donc un double défi devant lui : il doit à la fois faire l’effort de comprendre cette génération qui arrive sur le marché du travail, mais aussi celui de rendre attractif son univers. La CCI a voulu apporter sa contribution pour renouer les fils de ce dialogue. Le 4 février prochain, elle organise pour la seconde fois la Nuit de l’Orientation : de 17 h à 22 h, elle ouvrira ses portes aux jeunes désireux de rencontrer des entreprises et de se renseigner sur les parcours professionnels possibles. Un format volontairement festif qui répond visiblement à une attente.
Jeunes et entreprises :
à la recherche d’un langage commun ( 10 )
cciénergies ( février 2011 )
L
e 4 février prochain, la CCI de Nîmes prendra des allures de fête : le soir, en musique, elle s’apprête à accueillir pour la deuxième fois un public de jeunes venus se renseigner sur l’orientation professionnelle. Des collégiens, des lycéens, voire des jeunes un peu plus âgés qui auront à disposition toute une panoplie d’outils pour se faire une idée précise des métiers qui s’offrent à eux. cciénergies ( février 2011 )
Le format n’a donc rien à voir avec celui des salons classiques. Il est conçu sur mesure pour celle que les sociologues appellent « la génération Y » : « Cette opération correspond bien à la génération actuelle, explique ainsi Rémy Savary, Directeur du groupe formation de la CCI : ces jeunes de 1632 ans nés avec internet ont un profil qui déstabilise souvent les entreprises : leurs parents ont vécu la crise, le chômage, les délocalisations, mais eux sont nés avec les 35 heures, le u ( 11 )
dossier (
suite
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Individualistes, interconnectés, impatients et inventifs
Jean-Marc Groul, directeur du Seaquarium
La Nuit de l’Orientation, c’est une autre façon de rencontrer les jeunes « J’ai bien sûr participé à la Nuit de l’Orientation et je vais le refaire cette année : c’est logique, c’est dans la continuité de notre action pédagogique tout au long de l’année. Nous recevons au Seaquarium beaucoup de stagiaires, notamment dans le cadre des stages d’orientation de 4e et 3e. Et je sais que cela a renforcé la vocation de certains qui ont poursuivi dans la filière aquaculture. La Nuit de l’Orientation, c’est une autre façon de rencontrer les jeunes. Le concept m’a emballé. Je vois des jeunes au Seaquarium, je participe à des journées d’orientation dans les lycées, mais là, la Nuit a créé une véritable effervescence : il y avait le côté festif d’une manifestation qui se tenait en soirée, et le côté sérieux de la rencontre, qui mélangeait les conférences et les rendez-vous individuels.
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Malgré tout, pour les professionnels, ce type d’opération est toujours compliqué. Il faut parvenir à intégrer les jeunes dans notre discours. Il faut leur montrer les contraintes de nos métiers, car trop souvent, ce sont les clichés qui dominent : beaucoup ne l’avouent pas, mais ce qu’ils aimeraient, c’est tout simple : nager avec les dauphins !!! Tout l’exercice consiste à les faire revenir à la réalité sans les faire renoncer pour autant. Exercice encore compliqué dans ma filière par le fait que l’orientation est complexe : il n’y a pas un seul chemin défini pour faire carrière en biologie marine » l u contact : Seaquarium au Grau-du-Roy T. 04 66 51 57 57
u risque sida et les nouvelles technologies. Les sociologues leur attribuent “quatre i” : Individualistes, Interconnectés, impatients et inventifs». Les professionnels sont parfois déroutés, perplexes face à ces jeunes très demandeurs, voire arrogants, allant parfois jusqu’à demander au dirigeant de quels avantages ils vont bénéficier … « Ces jeunes, poursuit Rémy Savary, ont du mal avec les horaires, avec la hiérarchie, mais il ne faut pas noircir le tableau : ils travaillent très bien en équipe, et peuvent passer une nuit entière sur un dossier… même si dans les entretiens d’embauche, ils vont se préoccuper du temps de travail et des horaires ! ». Aujourd’hui, les ressources humaines sont donc une véritable préoccupation pour les entreprises : « Le tissu économique local est constitué de PME-PMI, et l’attractivité qu’elles peuvent avoir sur le territoire est une véritable préoccupation », explique Marie-Hélène Augé-Testard, de l’hôpital privé les Franciscaines, qui a participé à l’aventure l’an dernier pour expliquer les métiers de la santé aux jeunes. Quel que soit le fossé entre les deux générations, il faut trouver les clés du dialogue, car les professionnels ont besoin des jeunes. Alors que l’économie connaît un sensible redémarrage, les entreprises locales ont beaucoup de mal à la fois à recruter et à fidéliser les jeunes. Les méthodes de management traditionnelles ne fonctionnent plus. Les valeurs traditionnelles (l’autorité, la hiérarchie, le statut social, la carrière) ont explosé au profit d’autres valeurs (l’épanouissement personnel et … l’argent). Elles sont donc prêtes à faire tous leurs efforts pour comprendre cette génération. La rencontre entre les deux passe donc nécessairement par une adaptation des uns et des autres. C’est pour permettre ce dialogue compliqué entre jeunes et entreprises que les CCI se retroussent les manches. En 2011, 42 chambres, dont deux en Languedoc-Roussillon, Nîmes et Narbonne organiseront leur Nuit de l’Orientation.
Génération Facebook Pour être en phase avec cette « génération Y », la CCI de Nîmes a proposé à des jeunes de participer à la préparation de l’événement. Une vingtaine de jeunes (AFIJ, BTS du CFA et du lycée de la CCI de Nîmes) participera à l’accueil du public, pendant que d’autres relaieront l’événement sur Facebook,
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le média incontournable de cette génération. L’an dernier, la CCI de Nîmes avait été l’une des seules CCI en France à animer une page Facebook, grâce à deux étudiantes alors en BTS au Lycée de la CCI. Pour Amandine Mouraret, ancienne étudiante au Lycée : « Facebook est utilisé par le public visé par la Nuit de l’Orientation. Son utilisation est donc pour nous évidente. C’est un outil gratuit et rapide et c’est aujourd’hui le meilleur vecteur de communication pour toucher les jeunes. Nous étions deux étudiantes BTS, et nous avons créé et animé le profil Facebook que nous avons ouvert un mois avant l’événement. Il n’y a pas plus convaincant qu’un jeune qui parle à un autre jeune ! Sur la page Nuit de l’Orientation, un lien renvoyait sur le site de la CCI où le jeune trouvait alors tous les éléments sur l’événement ». Pour les deux jeunes BTS qui ont conçu ces outils, tout cela relevait d’une évidence.
à la carte La grande originalité de la Nuit de l’Orientation est de démultiplier les contacts entre les jeunes et le monde professionnel : tests individuels ; entretiens personnalisés ; ateliersdébats filières métiers ; speed-dating métiers, et rencontres individuelles avec des professionnels d’entreprises. Le tout dans un ordre bien cohérent. « Il y a deux sortes de profils, précise Rémy Savary, le jeune qui sait ce qu’il veut faire, et qui vient avec des questions précises. Et celui qui ne sait pas quoi faire. Celui-là est orienté vers des espaces orientations, et
Marie-Hélène Augé, Hôpital privé Les Franciscaines
Remplir notre mission d’information sur des métiers exigeants « Le secteur d’activité que je représente emploie des métiers difficiles, que ce soit celui d’infirmière ou celui d’aide-soignante. Participer à la Nuit de l’Orientation ou à d’autres rencontres avec les jeunes, c’est donc remplir notre mission d’information sur ces métiers exigeants. Et la formule de la Nuit de l’Orientation est visiblement quelque chose qui a plu aux jeunes. La soirée a été très dense, et a permis d’aborder beaucoup de points. Les jeunes sont en manque d’information. J’ai eu des questions parfois très simples : où se renseigner sur la profession d’infirmière ? La plupart des questions portaient sur l’apprentissage, ce qui est intéressant. Car aujourd’hui, la formation pour être infirmière passe par un cursus scolaire classique, et l’apprentissage n’est pas une voie possible. Mais c’est en train d’évoluer : le cursus est revu pour
être organisé sous forme de modules, qui vont permettre d’aller davantage vers des formules intégrant une partie apprentissage. Cela répond à la demande des entreprises, car nos métiers sont des métiers de terrain. La Nuit de l’orientation m’a permis de voir que cela répond aussi à l’attente des jeunes. L’intérêt de la manifestation est donc aussi de faire remonter ce type d’information aux pouvoirs publics. La rencontre avec les jeunes m’a permis de voir qu’il y a un intérêt pour nos métiers, mais il y a aussi un frein majeur : le rapport contrainte/ rémunération. Et les jeunes, qui sont exigeants, en sont très conscients. » l u contact :
Hôpital privé Les Franciscaines T. 08 26 305 000 E. info@lesfranciscaines.com
entretiens personnalisés, ateliers-débats filières métiers, speed dating métiers et rencontres individuelles avec des professionnels des tables rondes : “que faire après le collège ?“, “après le lycée ?”, “l’alternance : un diplôme et l’expérience en plus” ». Pour aller plus loin, le jeune dispose ensuite de PC équipés du logiciel Info’rizon. A l’issue d’un questionnaire sur ses goûts, ses motivations, le logiciel établit une liste de métiers susceptibles de l’intéresser. « Cet outil est parfaitement u
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dossier (
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u adapté à cette génération, poursuit Rémy Savary. Cette année, nous irons encore plus loin que l’an dernier puisque le jeune pourra accéder à ce logiciel pendant deux mois après la Nuit de l’Orientation ». Et pour compléter le parcours, des conseillers d’orientation psychologues ou spécialisés renseignent le jeune public. Par leur présence, l’Onisep et ses conseillers permettent de faire le lien entre le métier et le diplôme, la formation, les qualifications.
Des métiers et des filières La plupart de temps, le jeune est attiré par un univers plus que par un métier précis. Il est donc utile de lui présenter des filières professionnelles. Des tables rondes permettent donc de présenter des filières professionnelles. « Un jeune qui dit s’intéresser à l’automobile, explique Rémy Savary, n’a pas toujours une demande précise. On essaie donc de lui raconter tous les métiers que cela recouvre, de la conception industrielle
Valère Corréard, radio Raje [Raje est une radio jeune et citoyenne implantée à Nîmes depuis 2007]
Cette manifestation permet vraiment de décloisonner les univers « En 2010, nous avons participé à la Nuit de l’Orientation de deux manières différentes : en tant que partenaire, Raje a organisé un plateau radio dans la cour centrale de la Cci pour produire une émission diffusée en direct à nos auditeurs ; en tant que professionnel, j’ai participé à des ateliers de découverte des métiers de la radio. J’ai donc vu à la fois les demandes des jeunes et j’ai interviewé des professionnels ou des organisateurs. Cela me permet de dire que cette manifestation est une belle réussite, qui permet vraiment de décloisonner les univers. C’est une manifestation informelle qui a lieu dans un cadre formel (une institution, la Cci) et cela fonctionne ! Dans la rencontre avec les jeunes, j’ai essayé de mettre en avant le paradoxe de la radio : un média très simple, populaire, que les jeunes écoutent, mais qui reste relativement inaccessible pour ceux qui souhaitent y travailler. La situation de l’emploi est particulièrement tendue dans notre secteur et il ne faut pas le cacher. J’ai aussi essayé de leur apporter un regard de professionnel. Les jeunes ont une idée assez simple de ce qui se passe à la radio : on parle derrière un micro et on met des disques ! Ce n’est pas faux, mais à nous de leur expliquer que derrière cette réalité, il y a tout de même toute une ingénierie… » l u contact : RAJE T. 04 90 88 00 09 - W. www.raje.fr
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Plus de 150 professionnels se mobilisent pour cette manifestation
Florian, artisan coiffeur, C-Expression
u à la production, en passant par les métiers de la mécanique, ou ceux de la vente. Comme cela, il découvre toute une filière dont il n’avait probablement pas idée ». Des ateliers-débats d’une heure chacun, représentant dix branches métiers, permettent ainsi de débroussailler quelques grands secteurs professionnels.
Le dialogue avec les métiers Restent les jeunes, tout de même nombreux, qui ont un métier bien précis en tête. Plutôt que de poser des questions peut-être mal ciblées à des employeurs, la CCI, le Rectorat de l’Académie et l’Onisep, proposent aux jeunes des clips vidéos rapides qui présentent jusqu’à 400 métiers. Toutes réalisées sur la même trame : une présentation du métier accompagnée de deux interviews, celle d’un professionnel et celle d’un jeune dans l’entreprise. Le jeune peut ensuite rencontrer les professionnels de son choix. Plus de 150 d’entre eux se mobilisent pour cet événement. Côté entreprise, l’opération bénéficie de la force de frappe de la CCI, mais pas uniquement. « Nous mobilisons nos membres, pour les professions industrielles et commerciales, précise Marie-Claire Combe, responsable plateforme formation-emploi de la CCI. Mais nous contractons des partenariats pour que toutes les professions soient représentées. Au total, une vingtaine de partenaires permettent d’ouvrir la soirée aux autres professions : Métiers et artisanat, agriculture, professions libérales. Pour les entreprises, c’est essentiel d’avoir des manifestations de ce genre, qui rendent visibles les besoins des entreprises, et renforcent leur attractivité ».
Professionnels… et organisateurs Certaines professions jouent un rôle charnière, à cheval entre l’organisation, la participation festive et la découverte des savoir-faire. C’est ainsi que pour la première édition en 2010, la radio RAJE était présente avec un véritable plateau, couvrant ainsi l’événement en direct et faisant découvrir les métiers de la radio aux jeunes. Idem pour le journal Midi u
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Donner une image réelle du métier « Cette formule de la Nuit de l’Orientation permet une vraie rencontre avec les jeunes. Cela permet un échange détendu. Je fais découvrir mon métier, et j’écoute les attentes et les interrogations des jeunes. Les trois-quarts d’entre eux ne savent pas ce qu’ils veulent faire, et songent éventuellement à la coiffure avec deux idées en tête : les études sont courtes et c’est un milieu attractif puisqu’on évolue dans un univers de mode et de beauté. Je m’attache à rétablir la vérité : coiffeur, c’est minimum cinq ans d’étude : deux ans pour le CAP, deux ans pour le Brevet professionnel et un an de confirmation ensuite. Quant au côté attractif, j’insiste surtout sur l’autre versant des choses :
c’est un métier physique, où l’on est debout toute la journée au contact de la clientèle. L’intérêt de la rencontre, c’est donc pour les professionnels de donner une image réelle de leur métier. C’est particulièrement important pour la coiffure car trop de jeunes veulent encore faire coiffure par défaut, parce qu’ils ne savent pas quoi faire d’autre. Cette rencontre m’a confirmé dans ce que je pense déjà : le diplôme n’est pas assez difficile, il faut le rendre plus exigeant pour que la coiffure soit réellement un métier de passion, de vocation. » l u contact : C’Expression à Nîmes T. 04 66 67 67 73 W. www.coiffure-expression.com
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Parole d’expert
« Un événement fédérateur » manière différenciée de la cinquième à la Terminale. Les priorités ont été définies au niveau national : en cinquième, on met l’accent sur la découverte des métiers ; en quatrième, sur la découverte des formations. En troisième, on est davantage sur la finalisation des premiers choix, avec le stage en entreprise. La grande nouveauté cette année concerne le lycée. En Seconde, les élèves peuvent découvrir deux secteurs d’activité professionnelle, notamment par le biais des enseignements d’exploration, que les élèves choisissent mais qui sont obligatoires. C’est tout nouveau, et ce n’est pas évident car le lycée n’avait pas l’habitude de cela. Pour aborder le sujet, l’Onisep a ouvert un site qui présente 100 métiers en LanguedocRoussillon. Ce sont des présentations vidéos, assez courtes avec à chaque fois le témoignage d’un professionnel. Cela permet de ne pas déranger les professionnels pour tout. Et le travail se poursuit en Première et Terminale, mais il est cette fois-ci davantage orienté vers la préparation vers l’enseignement supérieur. L’an dernier, les jeunes de Terminale ont ainsi pu aller dans les universités de Nîmes ou Montpellier, non pas pour simplement visiter les locaux, mais pour assister à des cours et à des Travaux dirigés.
Olivier Brunel
Comment s’inscrit la Nuit de l’Orientation dans ce cadre ?
Inspecteur pédagogique régional, délégué régional de l’Onisep Comment l’Onisep s’est impliqué dans la Nuit de l’Orientation ? Il faut savoir que dès la première Nuit de l’Orientation organisée par la CCI de Paris, l’Onisep était fortement impliquée. Il y avait donc une logique à suivre dans d’autres territoires ce même type d’opérations. Mais il y a des raisons beaucoup plus fortes, qui tiennent aux spécificités nîmoises : à Nîmes, il y a une histoire, une tradition de bonne collaboration entre la CCI et l’éducation nationale. Et c’est important de le dire : nous avons participé à cette Nuit de l’Orientation de manière naturelle, car les contacts existaient déjà.
Quelles sont précisément ces spécificités nîmoises ? La CCI de Nîmes est particulièrement impliquée dans les questions de formation, à tous les niveaux, formation initiale, professionnelle ou apprentissage. Pour la formation de base, c’est la seule en région qui possède son propre lycée de formation générale, c’est un vrai signe. On a donc un bon terreau, des acteurs qui se parlent, des analyses qui se croisent !
Quelle est aujourd’hui la stratégie de l’éducation nationale en matière d’orientation ? Les choses bougent pour que cette question soit traitée de
u Libre : le journaliste était présent à la fois pour rédiger son papier mais également pour expliquer en quoi consistait son travail, tout en travaillant à un « mur d’expression » avec les jeunes. Des formules comparables seront mises en place en 2011. Les jeunes bénéficieront également d’un espace « coiffure et relooking », animé par le salon de coiffure nîmois C-Expression. Ce salon, installé au cœur de la CCI pour l’occasion permettra aux jeunes à la fois de réfléchir à la façon dont ils veulent apparaître devant un em-
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La Nuit de l’Orientation a l’avantage de concentrer l’ensemble sur un seul événement : les métiers, les conseillers d’orientation, les présentations métiers, les mini conférences, etc. La mobilisation de tous les organisateurs étant très forte, on aboutit à un événement qui fédère un nombre impressionnant de professionnels. Le tout dans une tonalité jeune intéressante : je pense que l’événement a su trouver un mode d’entrée intéressant pour parler aux jeunes. Cela permet d’aborder cette question de l’orientation, souvent angoissante pour les enfants et leurs parents, de manière beaucoup plus décomplexée. Cela compte ! u contact : Olivier BRUNEL
T. 04 67 91 48 70 E. olivier.brunel@ac-montpellier.fr
ployeur, de découvrir un métier… et de bien s’amuser. Même raisonnement pour les métiers de bouche. Le plus simple étant encore de les voir à l’œuvre sur place. Les CFA de la CCI de Nîmes et de la Chambre de Métiers et de l’Artisanat du Gard et de l’Agriculture, animeront un espace Food, offrant smoothies bio et viennoiseries au public. Là encore, un moyen de rencontrer concrètement des professionnels et des apprentis tout en voyant le résultat de leur travail. n
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commerces ( le temps des découvertes )
Une épicerie toute en finesse Dominique et Christian Cochet ont été durant 22 ans aux commandes du très réputé hôtel-restaurant Le Colombier, à Remoulins. Ils n’ont quitté le prestigieux environnement du Pont du Gard que pour la superbe des monuments romains nîmois. Christian Cochet les connaît bien. Pourquoi avez-vous choisi la capitale gardoise ? Je suis un enfant de la cité. Les plus anciens se souviendront de ma famille qui vendait les graines Vilmorin, place du Marché. Mon épouse aussi est nîmoise. Et nous avons toujours vécu à Nîmes, même lorsque nous étions aux commandes du Colombier. Nous installer rue de la Madeleine, dans le prolongement de commerces de qualité était donc une évidence pour nous. La Madeleine peut également évoquer Proust et les souvenirs d’enfance ? Beaucoup de nos produits ont la saveur de l’enfance, je dis même que notre table des douceurs en est le miroir. Le chocolat épais qui se préparait dans une petite casserole, les bonbons, l’odeur du savon, celle du café… à l’heure de la mondialisation, y a-t-il encore place pour la découverte ? Plus que jamais. Qu’ils soient d’ici ou d’ailleurs, nous connaissons parfaitement les produits que nous proposons. Pour la plupart, nous sommes même allés rencontrer nos fournisseurs, afin d’établir un véritable rapport de confiance. Ainsi, nous pouvons raconter leur histoire, celle de leur vie, intimement liée à celle de leur produit. Une quête d’authenticité qui semble être propre à votre caractère ? C’est sur cette base qu’avec mon épouse nous avons fait du Colombier ce qu’il est devenu. Tant sur le plan culinaire qu’humain. Dans cette nouvelle aventure nous continuons à ne vouloir faire découvrir que le meilleur.
L’expérience doit toujours servir au plus grand nombre” cciénergies ( février 2011 )
Par exemple, nous n’avons pas voulu proposer du savon au lait d’ânesse qui ne contient que 5 % de ce lait si riche. Celui que nous proposons, lui, en contient 40 %. Nous donnons également des conseils sur la meilleure façon d’utiliser les produits que nous vendons. Des recettes aussi. L’expérience doit toujours servir, au plus grand nombre, en direct, ou sur le site Internet. Cette exigence de qualité ne vous pousse-telle pas à pratiquer des prix élevés ? Il y a un juste milieu à trouver. Nous avons choisi de marger de façon très raisonnable, afin de permettre à tous l’accès à nos produits. Certaines personnes, qui pénètrent pour la première fois dans notre boutique, sont surprises des prix pratiqués. Elles nous disent que, vu la qualité de la décoration, elles s’attendaient à payer beaucoup plus cher. Notre politique de prix tient compte du facteur temps et déplacement. Le producteur et nous, devons trouver l’équilibre qui nous satisfait tous les deux, et qui permet au client de se dire tiens, pour le même prix, inutile de prendre la voiture, et au fournisseur j’ai plus
de temps pour me consacrer à ma fabrication, tout en sachant que mes produits sont bien traités, mis en valeur. Alors, le prix est juste. A propos de voiture, êtes-vous inquiet par rapport aux travaux qui vont avoir lieu pour le TCSP ? Tout m’inquiète, évidemment. Nous avons ouvert depuis moins d’un an, et nous sommes confrontés à la Crise, aux travaux… Pour lutter contre ces complications, nous essayons d’apporter encore plus à notre clientèle. Nous avons créé des petits plateaux en bois personnalisables qui peuvent être offerts, puis rechargés indéfiniment grâce à des bocaux en verre. Nous avons également un cahier des requêtes. Et en huit mois, nous en avons satisfait 90 %. Espérons que ce tram, après les tracas qu’il engendre, résoudra les difficultés de stationnement et de transport qui étouffent le centre ville. n u Contact LE TEMPS DES DéCOUVERTES, à Nîmes T. 04 66 05 65 90
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commerces ( attractivité du commerce nîmois )
De la réflexion, jaillissent des idées co Un groupe de travail piloté par Marco Lucca, ancien vice-président Commerce à la CCI de Nîmes, a travaillé pour faire surgir de nouvelles idées, afin de dynamiser le commerce nîmois du centre de la ville, et de la périphérie. Plusieurs pistes continuent d’être étudiées, mais déjà, deux se sont rapidement concrétisées, portées par les commerçants eux-mêmes.
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Opération « Les bons coups sont au c
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râce à un budget conséquent de 85 000 euros*, l’Office du Commerce « Cœur de Nîmes » a mis en place une action de grande envergure, très bien perçue par la clientèle et les commerçants. Il s’agissait de donner deux chances aux participants du jeu proposé du 2 au 13 novembre derniers. D’abord au grattage, sur des tickets distribués par les 270 commerçants participants, puis au tirage du gros lot, d’un montant de 5000 €. Si le montant du prix proposé était alléchant, le plus original
était le mode d’attribution de ce prix. Le gagnant devait obligatoirement dépenser cette somme en une seule journée, dans les commerces participants. Le 27 novembre, c’était Noël avant l’heure au cœur de Nîmes. Cette journée shopping façon « Pretty woman » a été gagnée par Sarah Rostan, employée chez un fleuriste de l’écusson. Informée directement par l’huissier responsable du bon déroulement du tirage au sort, la gagnante a eu du mal à être convaincue de sa chance. Accompagnée d’un coach, d’un porteur de
Les commerçants de Ville Active bou
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a première zone d’activité commerciale de Nîmes a du mal à garder son attractivité première face au développement d’autres zones, plus au sud. Pour inverser le cours des choses, une vingtaine de commerçants a décidé de relancer l’association qui était née avec Ville Active, voici 15 ans. Petites structures et «grosses locomotives » ont élu à leur tête le responsable de la boutique Vision plus, Philippe Teissier. En poste depuis 14 ans, le jeune chef d’entreprise, soutenu par un bureau très actif, compte bien faire bouger les choses. En travaillant l’image de Ville Active d’abord, grâce à des opérations évènementielles pensées en groupes de travail, puis organisées en CA. Cette volonté de dynamisation se traduit par le nom donné à l’association des commerçants « Ma Ville Active ». Elle se cherche encore une identité visuelle, mais ne s’arrête pas à si peu. Créée en octobre dernier, l’association n’a pu inscrire à son calendrier des animations de Noël dignes de ce nom, et se réserve donc pour l’hiver 2011. En revanche, une opération de type «quinzaine commerciale » est prévue pour le printemps prochain. « Nous espérons bien que cette manifestation sera récurrente » précise le président qui, parallèlement, s’attelle aux problèmes de circulation qui « sont nés » avec
Ville Active et n’ont jamais vraiment été résolus. Le plus compliqué n’est pas d’entrer en Ville Active, mais bien d’en sortir. Nous avons l’espoir d’obtenir un nouveau débouché vers l’autoroute, derrière les hôtels. Plus nous serons nombreux à le demander, plus notre voix commune portera auprès des pouvoirs publics ». Le nombre, un atout certain pour une association qui demande une cotisation cciénergies ( février 2011 )
C’est au commerçant de s’adapter, pas le contraire.” ( dans sommières la médiévale )
oncrètes
cœur de Nîmes » paquets et suivie par une caméra de télévision et un photographe, Sarah Rostan a été transportée dans un conte des mille et unes nuits. Et si le plus gros montant du budget alloué a été utilisé dans la communication médiatique de l’opération (50 000 €), c’est bien à la totalité du Commerce du centre ville qu’il a rapporté quelques semaines avant le grand rush des achats de Noël. D’ores et déjà, l’Office considère que la reconduction de l’opération, en 2011, s’impose. n *CCI de Nîmes 80 000 € ; OC Cœur de Nîmes 5 000 €
ugent
Rien ne sert de s’obstiner,
il faut changer à temps En transformant un commerce classique en « échoppe de la Cité » exclusivement destinée à une clientèle touristique, Patricia Marchand n’est pas restée les deux pieds dans le même sabot. Présidente de l’UCIA de Sommières depuis 4 ans, CCI Energies vous connaissait aussi en tant que restauratrice. J’ai vendu Le Bodegon voici deux ans, et dans la foulée, j’ai repris un commerce de prêt-àporter très connu. Mais la période était trop difficile. Alors, plutôt que de continuer dans une mauvaise spirale, j’ai tout remis en question, et j’ai complètement changé de thème commercial. Comment avez-vous procédé ? Le constat est indéniable : c’est en été que Sommières vit pleinement du tourisme. Mieux vaut se dire qu’être situé rive gauche du Vidourle est un atout, plutôt que de continuer à se plaindre de l’étalement des commerces actuels rive droite. Personne ne pourra nous enlever la proximité avec l’environnement médiéval. à nous de nous adapter à une clientèle qui viendra toujours se promener dans nos ruelles pleines de charme… mais à un horaire qui lui convient à elle. Pas à nous. Je me suis mise à la place d’un vacancier qui part assez tard visiter un site, et qui vers midi est tout prêt à déambuler dans nos boutiques, à condition qu’elles soient ouvertes ! J’ai donc décidé l’été dernier de chambouler toutes mes habitudes. C’est au commerçant de s’adapter, pas le contraire.
proportionnelle au nombre de salariés. «Nous sommes déjà 50 adhérents. Avec les actions que nous projetons, nous continuerons à convaincre nos confrères qu’il est nécessaire de s’unir pour mieux conserver l’attractivité de notre zone». n u Contact Philippe Teissier, Vision Plus, Nîmes T. 04 66 04 89 35
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Qu’avez-vous constaté alors ? Que, pour peu que mon offre de chalandise soit bien répartie, ça fonctionne. En modulant ma gamme de prix sur les objets médiévaux, des produits alimentaires et de senteur du terroir, je répartis les risques pour moi, et j’augmente les propositions pour mes clients. Et parce que mes horaires d’ouverture vont de 10 h à, de plus en plus tard suivant l’avancement de la saison. Pour les marchés nocturnes du mercredi, en plein été, à minuit,
voire plus j’ai encore du monde. J’ai fait une bonne saison 2009. N’est-ce pas trop fatiguant ? Moins que la restauration, et j’ai tout l’hiver pour me reposer. à cette période je n’ouvre que le samedi, et tout recommence à partir d’Avril. Je règle alors mes horaires de fermeture en fonction des paramètres fondamentaux que sont le temps et la fréquentation touristique. Pensez-vous être un exemple à suivre ? Sur la lucidité dont il faut faire preuve dans le commerce, peut-être. Sur le changement des plages horaires certainement. J’ai constaté que si nous sommes plusieurs commerces proches à adapter nos horaires à la saison et à la clientèle, l’attraction est d’autant plus forte, et donc efficace. n u Contact L’échoppe de la Cité 10, rue Marx Dormoy à Sommières T. 04 66 80 33 97
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vie des territoires ( kilomètre delta )
L’association des entreprises démarre Avec 206 entreprises, sur les chapeaux de roues auxquelles il faut ajouter
des professionnels libéraux (avocats, experts-comptables, médecins), la ZA de 52 ha, située entre l’échangeur ouest de l’autoroute A9 et le boulevard Allende est donc aujourd’hui totalement occupée par près de 250 entités. D’entreprenants entrepreneurs ont jugé qu’il était temps de s’organiser. è Du concret
Pour lancer une association d’entreprises, la CCI enquête d’abord sur les besoins collectifs de la zone concernée. L’enquête sur Km Delta a eu lieu de mai à août 2010, et a porté sur : la voirie, les services et l’énergie ; la signalétique ; le cadre de vie ; la communication. La cotisation des entreprises, pour contribuer entre autres à l’animation de l’association, est fixée à 150 €/an de 0 à 3 salariés ; 250 €/an de 4 à 10 salariés ; 350 €/an de 11 à 50 salariés et 450 €/ an + de 50 salariés. u contact : Céline Tardieu, T. 04 66 879 916
U
n premier noyau dur d’une cinquantaine d’entreprises a participé, début novembre, à l’AG constitutive de l’association des entreprises de KM Delta. La zone devient ainsi la 8e du genre à laquelle la CCI apporte son appui. Dès le 9 décembre, le bureau se réunissait pour commencer ses travaux et prioriser les actions à mener. Une rapidité d’exécution qui marque la volonté des membres de l’association d’agir en faveur de leur environnement professionnel. « Nous sommes une zone neuve » explique Jean-Michel Baud, président de l’association, créateur du magazine Le petit Zappeur, « et pourtant, la voirie commence à souffrir des allées et venues des poids lourds. Il devient très difficile de se garer, mais il n’y a pas un seul arrêt de bus sur la totalité de la zone pour offrir le choix des transports en commun. La signalétique devient une réelle nécessité, surtout avec la nouvelle voie d’accès qui ouvrira très bientôt la zone au sud… ». Un plan d’action demande à être établi, mais comment l’optimiser et y consacrer le temps nécessaire lorsque l’on s’investit déjà totalement dans la direction d’une entreprise personnelle ? « Faire appel aux services de la CCI est la solution qui combine militantisme associatif – grâce à nos membres – et efficacité de gestion grâce à l’appui de Céline Tardieu explique, convaincu, le président Baud. Elle gère non seulement l’aspect gestion de l’association, ce qui nous prendrait trop de temps mais elle prend en charge tout le suivi des dossiers et des actions menées ».
Aide toi… Reste à motiver les troupes. Et là, c’est l’enthousiaste vice-présidente qui s’y colle. Agnès Flamme a le feu sacré de l’associatif. Dirigeante, avec son époux, de l’entreprise Transport’Net, c’est elle qui est à l’origine de l’association. « Lorsque notre entreprise de lavage de camions était sur la ZI de Saint Césaire, nous avons pu constater qu’il est indispensable de s’unir. D’abord pour se faire entendre des autorités, car lorsque l’on réclame d’une seule voix, l’écoute est meilleure. Mais également pour faire en sorte de mieux connaître nos voisins, pour échanger avec eux, tant sur le plan personnel que professionnel : pourquoi courir chercher un partenaire très loin lorsqu’il est peut-être au coin de la rue ? Nous passons tous beaucoup d’heures sur la zone, autant essayer d’y vivre le mieux possible. » D’où sa proposition d’une réunion informelle, le 1er mardi de chaque mois à 8 h 30 au Delta Snack, autour d’un « café du matin ». Pas d’angélisme non plus chez cette brune pétulante, qui sait la différence entre désirs et réalités. « Il y a beaucoup à faire, mais c’est petit à petit qu’on y arrive. Je l’ai constaté sur la ZI de Saint Césaire. Il faut de la méthode, mais aussi de la bonne volonté. Commençons par ce que nous pouvons faire, nous, puis on fait une autre colonne, avec ce que les autres peuvent nous apporter ». Et des idées, cette mère de famille en fourmille. Dont la dernière en date qu’elle susurre dans ce bureau très masculin : « pourquoi pas une crèche inter-entreprises ? » n è Les 8 associations animées par la CCI
Association des entreprises ZI de Grézan (Nîmes) • ZI de St Césaire (Nîmes) • ZI Domitia (Beaucaire) • ZI du Plateau de Signargues (Domazan) • ZI de l’Aspre (Roquemaure) • ZAC Trajectoire (Milhaud) • Pont des Charrettes (Uzès) • ZI de km Delta (Nîmes) Le bureau de l’association est constitué de sept membres (de gauche à droite) : Régis Thibaud (Thibaud & Marquis associés) trésorier ; Agnès Flamme (Transport Net) vice-présidente ; Jean-Claude Savonne (Automobile-Club) secrétaire adjoint ; Jean-Michel Baud (Atoocom) président ; Yannick Bouet (YB conseils) trésorier adjoint ; Jean Barthès (Agedi) viceprésident ; Nicolas Ponce de Leon (Nîmes expertises) secrétaire. ( 20 )
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( développement économique )
Des conventions qui rapprochent Le 8 novembre dernier, dans la salle des séances de la CCI, une soirée était destinée aux collectivités et aux partenaires de NRCT *. La rencontre, en forme de bilan, a été illustrée par deux exemples.
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epuis leur création par la loi Chevènement en juillet 1999, les EPCI (établissements publics de coopération intercommunale) sont des structures administratives compétentes en matière de développement économique. La CCI, historiquement et techniquement proche des entreprises, depuis leur création jusqu’à leur cession/transmission, met à leur disposition des informations économiques sur les territoires. Cette coopération donne lieu à des conventions qui permettent de mieux accompagner l’implantation et le dévelop-
Entre le mois de juin 2008 et le mois d’avril 2010, 15 conventions ont été signées entre la CCI et des Communautés de communes. Quatre Pays ont sollicité la CCI entre le mois de mai 2009 et celui de juin 2010 pour la signature de conventions.
pement des entreprises, grâce à la mise en œuvre d’outils de marketing territorial et de promotion du territoire. La dernière convention est celle signée avec la CC de Valcèzard. En juin 2010, la CCI était sollicitée par la Communauté de communes, pour une étude économique préalable à la mise en place d’une opération de restructuration du commerce et de l’artisanat (Fisac). Afin de déterminer des axes de développement et de revitalisation, la CCI a lancé une enquête en face à face dès septembre 2010 auprès des 150 entreprises du territoire intercommunal. La première restitution technique avait lieu le 19 novembre 2010. Elle était suivie de deux réunions de concertation sur les pistes d’actions. Le rendu final de l’étude aura lieu fin janvier, début février 2011. Le second témoignage de la soirée a été
celui de la CC de Beaucaire, Terre d’Argence, qui grâce à sa collaboration avec NRCT depuis mai 2009 a implanté sur son territoire des projets structurants (Maison de Cèdre/50 emplois ; Entreprise agroalimentaire/45 emplois). La collaboration continue sur le mode réactif. n *Animée par la CCI de Nîmes, Nîmes Rhône Cévennes Technopole est une agence partenariale de développement économique active sur les arrondissements de Nîmes et du Vigan.
u Contact Jessy Favari, T. 04 66 879 639 E. jessy-favari@nimes.cci.fr Bruno Bouterin, T. 04 66 879 963 E. bruno-bouterin@nimes.cci.fr
( bassins d’emplois de marcoule et l’ardoise )
Le transport des salariés à l’étude Suite au diagnostic territorial du Gard Rhodanien qu’elle a réalisé en 2009, la CCI a mené une étude sur les déplacements des salariés de Marcoule et l’Ardoise. L’opportunité de ce travail a été renforcée par les travaux du CEA sur son propre PDE.
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’enquête de la CCI a été réalisée auprès d’une centaine d’entreprises. Les données recueillies entre mars et juin 2010, ont permis de géo-localiser une grande partie des lieux de résidence des salariés sur le bassin de Marcoule (4 190 sur 4 447) et sur celui de L’Ardoise (1 137 sur 1 755). L’objectif étant d’analyser les déplacements domicile/ travail des salariés et de croiser ces résultats avec les offres existantes en matière de transports collectifs. Ainsi, plus de 50 % de salariés travaillant sur le site de Marcoule vivent à moins de 500 mètres d’un arrêt de bus du réseau de transport du CEA ou d’Edgard. Pourtant, ils sont fort peu à en profiter, préférant majoritairement le transport automobile individuel. Une solution qui s’explique cciénergies ( février 2011 )
par la facilité de stationnement sur le site, et par le manque de flexibilité des horaires de bus. L’étude doit servir de base à la réflexion engagée par le CEA et le Conseil Général pour l’amélioration de la desserte des salariés via leurs réseaux respectifs. Suite à la restitution de cette étude le 26 novembre dernier au Conseil Général, ce dernier a déjà lancé une étude de faisabilité auprès de ses délégataires. Prochaine réunion de tous les opérateurs le 8 février, pour mettre en place un plan plus précis et un suivi d’expérimentation. n u Contact Pierre-Charles Azéma, T. 04 66 879 965 E. pc-azema@nimes.cci.fr
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développement durable ( entreprise rubis )
12 000 € de subvention pour avoir modifié sa pratique de traitement du bois L’entreprise Rubis, basée à Connaux, vient d’acquérir une cabine de traitement par aspersion pour le traitement de ses bois. Un changement de pratiques bénéfique au niveau environnemental qui lui a permis d’obtenir une subvention auprès de l’Agence de l’eau Rhône-Méditerranée et Corse*.
L
’entreprise Rubis et Fils est une institution à Connaux. Créée en 1975 par le père, Barne Rubis, elle est aujourd’hui dirigée par ses trois fils, Marcel, Bernard et Charles. Spécialisée dans la fabrication d’agglos et le négoce en matériaux de construction, cette entreprise familiale s’est diversifiée au fil du temps. Une scierie est venue compléter l’activité en 1990. « Nous travaillons deux sortes de bois, explique Bernard Rubis, co-gérant, le sapin et le douglas d’origine française en provenance de la Haute-Loire et de la Haute Ardèche. » Jusqu’à présent l’entreprise utilisait, pour le traitement de son bois, une cuve de trempage. « Sans le savoir nous n’étions pas vraiment dans une
En plus d’être bénéfique pour l’environnement, je gagne du temps car moins de manutention, de l’argent car j’utilise moins de produits et en qualité car les bois ressortent sans coloration.”
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situation légale, confie Bernard Rubis. J’ai fait le tour des différentes options. Grâce à un collègue, j’ai entendu parler d’une machine de traitement par aspersion dans les Pyrénées. Je suis allé voir et je l’ai adoptée. » Et c’est également par hasard qu’il apprend la possibilité d’obtenir une subvention. « J’ai contacté la CCI et madame Julien m’a aidé à monter le dossier pour l’Agence d’Eau. Quelques mois plus tard, mon dossier était accepté. » La toute nouvelle cabine de traitement par aspersion est opérationnelle depuis septembre 2010. L’investissement est lourd, 51 130 € uniquement pour la machine, sans compter les à-côtés. Construction d’un hangar, d’une dalle béton, raccordement électrique, services d’un cabinet d’ingénierie… la facture s’alourdit de 18 000 €. La subvention allouée par l’Agence de l’Eau pour ce changement de pratiques prend en charge 25 % du coût de la machine, soit 12 771 €. Bernard Rubis ne tarit plus d’éloge sur sa machine de traitement de bois. « En plus d’être
bénéfique pour l’environnement, je gagne du temps car moins de manutention, de l’argent car j’utilise moins de produits et en qualité car les bois ressortent sans coloration. C’est simple, j’ai juste à enfourner les bois (capacité de 10 m3), à appuyer sur le bouton et revenir une heure après, tout est fini. » Très satisfait, il est devenu un exemple pour la région. D’autres entreprises lui emboîtent déjà le pas… n *Pour atteindre le bon état des eaux, l’Agence de l’eau Rhône-Méditerranée et Corse, établissement public de l’Etat, incite et aide, à l’échelle de ses bassins versants, à une utilisation rationnelle des ressources en eau, à la lutte contre leur pollution et à la protection des milieux aquatiques. www.eaurmc.fr
u Contact Entreprise Rubis - Lieux-Dit Sarsin 30330 Connaux - T. 04 66 82 06 67
Pour étudier les possibilités de limiter votre impact environnemental, et vérifier s’il existe des aides disponibles, u contact CCI : Priscille Julien T. 04 66 879 883 - E. priscille-julien@nimes.cci.fr
( éco conception )
Un accompagnement pour les TPE et PME
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epuis début janvier, les CCI régionales du Languedoc-Roussillon lancent une opération de sensibilisation et d’accompagnement des TPE et PME à une démarche d’éco-conception. L’éco-conception c’est quoi ? Cela consiste à prendre en compte l’environnement dès la phase de conception (ou re-conception) d’un produit afin d’en limiter l’impact tout au long de son cycle de vie. Les intérêts pour une entreprise sont multiples : baisse des coûts de concep-
tion, baisse de l’impact environnemental, ouverture vers de nouveaux marchés… L’accompagnement de la CCI se déroule sur une année en différentes phases (sensibilisation, prédiagnostic, formation collective, accompagnement individuel). n u Contact Priscille Julien - T. 04 66 879 883 E. priscille-julien@nimes.cci.fr Réunion lundi 8 février à la CCI de Nîmes à 8 h 30 cciénergies ( février 2011 )
performance ( bagnols-sur-cèze )
Se diversifier dans les laveries automatiques : une affaire qui marche à seulement 30 ans, Cyril Linguet est à la tête d’AMT, une entreprise spécialisée dans la maintenance industrielle. Plus récemment, cet entrepreneur a diversifié son activité avec l’exploitation de laveries automatiques. Il en dénombre sept au total. Portrait d’un homme pressé.
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yril Linguet ne compte ni son temps ni son énergie. Portable vissé à l’oreille, clés de voiture à portée de main, il est toujours prêt à filer sur les routes. « C’est le métier qui veut ça, je dois être joignable 24 heures sur 24, 7 jours sur 7 » certifie le chef d’entreprise. L’aventure commence très tôt pour Cyril Linguet. Après un IUT Électronique et Informatique des Systèmes Industriels, il crée, à 20 ans, son entreprise : AMT, Automatismes et Maintenance Technique. « Je suis arrivé à Bagnols-sur-Cèze sans emploi, j’ai décidé de créer ma propre activité ». Dix ans plus tard, la renommée de Cyril Linguet n’est plus à faire. Il sillonne tout le sud de la France – de Nice à Toulouse en passant par Lyon – pour intervenir auprès d’une centaine de clients. à côté de son activité historique de maintenance, Cyril Linguet s’est lancé dans l’exploitation de sept laveries automatiques dont trois ont été ouvertes en 2010. « J’ai du travail par-dessus la tête » nous confie-t-il. Alors pourquoi chercher à se diversifier ? « Pour trois raisons, avoue-t-il. D’abord pour un aspect purement financier. La maintenance est sujette aux périodes creuses,
cciénergies ( février 2011 )
La maintenance industrielle, c’est mon plaisir. L’exploitation de laveries vient juste compléter mon activité.” l’exploitation de laveries automatiques m’offre un complément d’activité. Ensuite je trouvais cohérent de mieux connaître les produits que je développe et donc d’apporter des améliorations là où ça pêche. Et puis pour essayer d’être un peu moins en déplacement mais là c’est raté », lance-t-il avec humour. Basée entre un Sport 2000 et un supermarché, la nouvelle laverie automatique de Bagnols-sur-Cèze compte sept machines à laver haut de gamme (dont 2 de 27 kilos) et trois séchoirs. Coût total de l’investissement : 90 000 €. La laverie comprend une centrale de paiement avec rendu de monnaie, un lecteur de billets, un distributeur de lessive intégré et depuis le début de l’année un lecteur de carte bleue. Un concept développé et installé par Cyril Linguet. Et il n’en est pas à son premier coup d’essai. En partenariat avec Habi-
tat Sympa*, il a aussi développé un brevet de traitement anti bactérien et anti acarien en fin de cycle du lavage. « Je suis très fier, mon nom est inscrit en tant que co-inventeur ». Aujourd’hui l’entreprise Amt réalise un chiffre d’affaires de 460 000 € dont 80 % via la maintenance. L’objectif est de ramener le ratio à 50/50. « La maintenance c’est mon plaisir. La laverie vient juste compléter mon activité. Et j’espère, à terme, réussir à me dégager un peu plus de temps libre. » n * Habitat Sympa, spécialiste français du concept laverie linge en libre-service
u Contact AMT - rue Fernand-Jarrie 30200 Bagnols-sur-Cèze T. 06 20 60 20 23
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tourisme ( qualité de l’accueil hôtelier )
De nouvelles étoiles au firmament touristique gardois Après la véritable révolution qui a mis en place un nouveau classement hôtelier national, les deux premiers hôtels gardois à être consacrés sont Le César à Nîmes et Le Splendid au Grau-du-Roi.
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inies les catégories 0 étoile dont le pouvoir incitatif était plus que discutable. Exit également les 4 étoiles luxe, lesquelles étaient peu lisibles pour la clientèle internationale. Désormais, ce sont plus logiquement, une, eux, trois, quatre ou cinq étoiles qui s’afficheront au fronton des hôtels de tourisme français. Tout au moins ceux qui possèdent 6 chambres à minima, afin de bien les distinguer des chambres d’hôtes qui elles ne peuvent proposer au maximum que 5 chambres. Pour postuler à la catégorie de leur choix, les hôteliers ont dû procéder en deux temps : grille de classement à remplir
sur Internet, puis recours aux services d’un cabinet d’audit privé. Le travail de celui-ci est à la charge de l’hôtelier qui reçoit la visite de professionnels chargés d’examiner par le détail la véracité de ses déclarations. La loi prévoit que le référentiel soit examiné tous les 5 ans, ce qui changera les pratiques précédentes (normes revisitées en moyenne tous les 20 ans) et permettra une adaptation plus serrée aux évolutions du marché. n u Contact Valérie hutteau - T. 04 66 879 885 E. valerie-hutteau@nimes.cci.fr Plus d’infos sur www.nimes.cci.fr
à Nîmes, Le César, catégorie 2★
Barbara et Arnaud Lecompte ont repris voici 4 ans, l’hôtel situé au bas de l’avenue Feuchères, face à la gare SNCF. Cette nouvelle méthode de classement hôtelier vous a-t-elle perturbé ? Au contraire. Nous avions repris un hôtel dont la réputation ne nous convenait pas (ex hôtel de Milan). Nous avions une agence de voyage à Roissy, nous connaissons le tourisme. Il fallait changer radicalement, de nom d’abord, d’où le choix de César, qui parle beaucoup plus aux touristes, lesquels arrivent souvent par le train. Puis d’image. Ce nouveau système n’a fait que nous conforter dans notre démarche. Nous avons même été surpris de constater que sur certains points nous étions nettement supérieurs à la demande.
Mais cela ne nous a pas pour autant incité à changer de catégorie. Il est préférable d’être l’un des meilleurs 2★ que le plus petit des 3★. Nous adhérons au réseau indépendant Citotel, et ses normes sont tout aussi strictes. D’ailleurs, il est regrettable, alors que beaucoup sont redondantes avec celles du label Qualité tourisme L-R, que l’on nous ait refusé une passerelle entre les deux. C’est dommage, Sud de France mérite de vivre, mais c’était de nouvelles dépenses, alors nous ne nous sommes pas lancés dans un nouveau dossier.
Au Grau-du-Roi, Le Splendid Hôtel, catégorie 3★
Jeannet Schwager de Jong, directrice de l’hôtel graulen du front de mer, avait déjà été l’une des premières à obtenir le label Qualité tourisme LanguedocRoussillon. La qualité Sud de France, puis les trois étoiles validées. Faut-il toujours plus de reconnaissance ? Deux fois oui. Premièrement parce que la loi nous y oblige. En 2015 tous les établissements devront répondre à des normes* très strictes, alors autant y travailler maintenant ! Ensuite, pour satisfaire toutes les catégories de clientèle. Nous possédons déjà le label Tourisme-Handicap pour les 4 catégories de handicap. Si les personnes handicapées ( 24 )
constatent qu’elles peuvent profiter d’une qualité touristique supérieure, elles choisissent plus facilement notre hôtel. Il en va de même pour toutes les catégories de clientèle. Nous nous agrandissons. Sur la partie située au dessus du restaurant, nous construisons 16 chambres supplémentaires et des salles de séminaires. Ce sera encore un supplément de services. Travailler dans un cadre où tout est pensé pour une qualité de tourisme supérieure ne peut qu’apporter plus de sérénité,
plus de visibilité, et plus de clients. Résultat, une saison d’été 2010 excellente, puisqu’elle affiche + 22 % de fréquentation. * Norme concernant l’accessibilité des établissements recevant du public aux personnes handicapées.
cciénergies ( février 2011 )
Aucune banque n’a voulu soutenir mon projet. Je me suis débrouillée toute seule avec l’aide de la famille, en autofinancement.”
création reprise ( grau-du-roi )
Une nouvelle boutique met à l’honneur les produits régionaux
Grau-du-Roi, rue du Levant, à deux pas de la très commerçante rue Michel-Rédarés, une boutique de souvenirs a ouvert ses portes : Camargue et Tradition. à l’origine de cette création, Sandrine Bouchardon, une jeune femme déterminée et fonceuse. Son créneau, les produits régionaux.
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epuis le 1er avril 2010, le Grau-du-Roi dispose d’une nouvelle « bonne adresse ». Camargue et Traditions pourrait ressembler à une énième échoppe de souvenirs qui jalonne les rues de la touristique ville du Graudu-Roi. Que néni. Cette boutique portée par Sandrine Bouchardon et sa bonne humeur, est un écrin dédié aux produits régionaux en tout genre. Devanture soignée, local refait à neuf, couleurs (rouge et jaune) déclinées sur les murs et mobiliers… les 100 m2 regorgent d’idées cadeaux, de souvenirs, de coffrets… Camargue et Traditions a vu le jour en à peine trois mois. « Dès le début je savais exactement ce que je voulais faire, lance Sandrine Bouchardon pleine d’entrain. Quels types de produits vendre, comment les mettre en valeur… et surtout miser sur les produits de la région. » Cette maman de deux enfants a rondement mené son affaire. Elle arrête son activité de responsable à la Cure Gourmande fin décembre 2009 et inaugure sa boutique début avril 2010. Durant cette période de transition, elle contacte la CCI. « Ces deux mois de suivi m’ont apporté beaucoup de doutes, avoue la jeune femme. Je me suis posé de nombreuses questions concernant la structure juridique à adopter, les cotisations retraites, la place de mon conjoint… mais c’est tant mieux, cela m’a permis d’avancer et de structurer ma pensée. J’ai aussi pu réaliser mon prévisionnel. » La seule embûche rencontrée sur son parcours : les banques. « Aucune n’a voulu soutenir mon projet, affirme-t-elle un peu amère. Je me suis
cciénergies ( février 2011 )
débrouillée toute seule avec l’aide de la famille, en autofinancement. Même les fournisseurs nous accordent des facilités. C’est incroyable tout de même. » Comme l’on peut s’en douter l’activité est très saisonnière avec un pic les mois d’été. Secondée par son compagnon Didier De-
fert, Sandrine Bouchardon a décidé d’ouvrir toute l’année. « Nous avons des atouts à mettre en valeur ». D’abord la taille du magasin plutôt grand pour le Grau-du-Roi, conçu aéré pour permettre aux fauteuils roulants et poussettes d’entrer. Ensuite la mise en place d’exclusivités avec les fournisseurs notamment pour les poteries, et aussi les compositions créées par Sandrine. « Ça marche très fort, je suis la seule à en faire ici. » Le bilan de cette petite année écoulée ? « Je suis très satisfaite et j’espère atteindre les 100 000 € de chiffre d’affaires. » La saison prochaine, la boutique misera encore plus sur les produits du terroir : riz, sel, vins, apéritif camarguais et tous produits estampillés Grau-du-Roi. n u Contact Camargue et Traditions rue du Levant - Grau-du-Roi
( transmiccibles )
Une édition réussie et plébiscitée
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lus de 700 visiteurs étaient présents, le 18 novembre dernier au Pont du Gard, pour la troisième édition des Transmiccibles. Cette rencontre régionale, organisée par la CCI de Nîmes et ses partenaires, s’impose comme le rendez-vous incontournable dédié à la transmission-reprise d’entreprises. Autour des 40 stands partenaires, quatre ateliers techniques et une conférence-débat ont jalonné toute cette journée. L’objectif étant de répondre aux questions des candidats à la reprise et faire évoluer les réflexions des futurs cédants. Parmi les nouveautés
de cette édition qui ont rencontré un franc succès plus de 60 rendez-vous personnalisés avec des experts de la transmission-reprise dans les domaines suivants : juridique, assurance, comptabilité ont été comptabilisés. Les rendez-vous des experts (notaire, avocat, expert comptable, banquier, assureur) apportaient des conseils gratuits, individuels et pratiques. u Contact Yvon Lespoix - T. 04 66 87 99 21 E. yvon-lespoix@nimes.cci.fr
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réseaux ( clubs territoriaux d’entrepreneurs )
Une première rencontre inter-clubs sous le signe de l’échange Le prestigieux Haras National d’Uzès a accueilli le 1er décembre la première rencontre inter-clubs territoriaux d’entrepreneurs. Initiative de la CCI de Nîmes et du Pays Uzège Pont-du-Gard, cette manifestation réunissait les clubs du Pays Uzège Pont-du-Gard (62 entreprises), du pays VidourleCamargue (37 entreprises) et du bassin d’emploi Ganges-Le Vigan (32 entreprises). Une centaine de personnes était au rendez-vous pour cette journée résolument axée sur l’échange.
«U
ne très bonne idée », c’est en ces termes que le président de la CCI de Nîmes, Denis Volpiliere, a accueilli la centaine d’entreprises présente lors de cette rencontre inter-clubs. « Les chefs d’entreprises ne doivent pas rester seuls. Pour avancer, ils ont besoin de partager, de se rencontrer,
d’élargir leur réseau et bien évidemment de faire des affaires. » Tout en rappelant que ces clubs ont un autre rôle à jouer : une caisse de résonnance auprès des collectivités locales. Un discours suivi par une présentation des différentes actions menées au sein des clubs et d’un « speed dating » économique, au cours
Paroles d’entrepreneurs
Marc Labinal, Entreprise Scolartrex, Club des entrepreneurs du bassin d’emploi Ganges Le Vigan
Franck Cendra, Entreprise Solucea, Club des entrepreneurs de Pays Uzège Pont-du-Gard Cendra Franck est à la tête d’une entreprise de 5 salariés, créée en 2004 et spécialisée dans la prestation de solutions informatiques. Faire partie d’un club permet selon lui de « Se rencontrer, d’échanger et de développer l’activité. Nous nous rencontrons dans un contexte différent, cela permet de briser la glace en quelque sorte. Une journée comme celle-ci me permet d’élargir mes contacts, de voir ce qui se fait ailleurs. Il ne faut jamais rester dans sa bulle. Durant le “speed dating”, j’ai découvert quatre entreprises. C’est encore trop tôt pour savoir ce que ces entretiens vont donner, mais j’aime l’idée d’échanger, de construire une relation sur le long terme, et puis si un jour j’ai un besoin particulier je saurai vers qui me tourner. Par exemple très prochainement nous allons préparer une campagne publicitaire, je vais donc me rapprocher d’une entreprise du club. »
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duquel chaque participant était invité à se présenter en quelques minutes, à son voisin entrepreneur. Une journée fructueuse qui s’est terminée en beauté par la visite guidée des Haras et une démonstration du célèbre dresseur de chevaux Lucien Gruss (installé au Haras où il produit chaque année son spectacle équestre). n
Laurent Grelet, Valdeyron Matériaux, Club des entrepreneurs du Pays Vidourle Camargue 90 salariés, création en 1971. « Président d’un club de syndicat des négociants en Gard Lozère, je souhaitais rencontrer des entreprises différentes de notre filière. Nous avons beaucoup de points communs et pouvons faire front devant l’adversité. Comme le problème de l’insécurité : vol, dégradation, acte de malveillance. Nous pouvons aussi mutualiser certaines tâches, comme le marketing par exemple. Au total j’ai découvert cinq entreprises mais les échanges étaient vraiment trop courts. En tout cas c’est une très bonne idée le “speed dating”, à renouveler. »
Marc Labinal, dirigeant de cette entreprise de 13 salariés spécialisée dans la fourniture et le matériel des arts plastiques scolaires, assiste à sa première réunion : « J’espère trouver des solutions pour parer aux petits problèmes liés à la vie d’entreprise. Echanger et mutualiser nos forces. Très concrètement, j’ai un petit souci concernant le service de nettoyage. La femme de ménage que j’emploie me coûte presque plus cher pour réaliser son bulletin de paie que son salaire lui-même. Il serait peut-être intéressant de se regrouper. »
u Contact Virginie Sanfelieu, T. 04 66 879 915 E. Virginie-sanfelieu@nimes.cci.fr
cciénergies ( février 2011 )
innovation ( phytocontrol )
Une réussite basée sur l’innovation, la réactivité et la performance Créé en 2006 par deux chimistes de formation, Mikaël Bresson et Eric Capodanno accompagnés par Innov’up, Phytocontrol a réalisé, en 2010, un chiffre d’affaires de 1,5 millions d’euros et emploie 25 salariés. En seulement 4 ans, cette entreprise nîmoise s’est imposée comme le leader de l’analyse des pesticides dans les produits alimentaires, à la renommée européenne. A l’origine de cette réussite, l’innovation, toujours.
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ne fois entré dans les locaux de Phytocontrol, c’est un peu comme découvrir une caverne d’Ali Baba alimentaire. Une cagette de pommes sur une table, des ananas sur une étagère, des baies de godji… un peu plus loin des noix, des céréales ou encore du vin. Cette entreprise nîmoise traque les résidus de pesticides dans les produits alimentaires. Grâce à ses antennes de Paris, Nantes et Toulouse, elle reçoit des échantillons de la France entière et compte parmi ses clients des industriels comme l’Oréal, Coca Cola, des producteurs, des transformateurs, des grossistes ou des distributeurs. Avec un chiffre d’affaires de 1,5 millions d’euros, elle emploie près de 25 salariés. En quelques années, Phytocontrol s’est installé comme le leader français en nombre d’analyses effectuées. Derrière cette réussite fulgurante se cache une méthode d’analyse des résidus
Nos clients demandent de la réactivité, ils ont besoin de réponses sûres et rapides et c’est ce que nous tâchons d’améliorer chaque jour”. cciénergies ( février 2011 )
de pesticides innovante. « Lorsque nous nous sommes lancés sur le marché, raconte Mikaël Bresson, dirigeant, les laboratoires généralistes proposaient des résultats sous deux à trois semaines, nous avons réduit ce délai de 3 à 5 jours et même à plus court pour les urgences. » Une petite révolution. La force de Phytocontrol ? Une technique plus simple, plus globale avec des coûts d’extraction optimisés. « Nous utilisons moins de solvants que les méthodes traditionnelles, confirme Mikaël Bresson, nous sommes donc plus respectueux de l’environnement ». Phytocontrol, grâce à son service Recherche et Développement, a réussi à optimiser le système d’extraction, avec une marche de manœuvre importante. « Nos clients demandent de la réactivité, ils ont besoin de réponses sûres et rapides et c’est ce que nous tâchons d’améliorer chaque jour. »
Et comme gage de fiabilité, l’entreprise vient d’étendre avec succès son accréditation COFRAC, organisme chargé de l’accréditation des laboratoires (programme 99.2 des pesticides, 99.1 des mycotoxines et 99.3 des métaux lourds). Cette extension permet à l’entreprise de disposer de l’une des annexes techniques les plus évoluées pour l’analyse des pesticides dans les denrées alimentaires. Prochain projet, le développement à l’international. Freiné par des mesures protectionnistes adoptées par l’Angleterre et l’Allemagne, Phytocontrol espère bien mutualiser les forces des différents laboratoires français pour contourner cet obstacle. n u Contact Phytocontrol à Nîmes T. 04 34 147 000 W. www.phytocontrol.com
è à propos d’Innov’up
Innov’up qui rassemble l’incubateur de l’Ecole des Mines d’Alès et le CEEI de la CCI de Nîmes, est une structure de formation, d’incubation de projets et d’accompagnement à la création et au développement d’entreprises innovantes. u contact : INNOV’UP W. www.innovup.com – T. 04 66 38 40 89 – E.contact@innovup.com
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international ( amd )
Une stratégie d’entreprise tournée vers l’export
La société AMD, Activ Medical Disposable, a opté, dès sa création en 2006, pour une stratégie tournée vers l’international. Spécialisé dans la conception et la production de protections pour fuites urinaires, ce fabriquant français a su, en seulement 4 ans d’existence, s’implanter avec succès dans une dizaine de pays.
L
a société AMD est spécialisée dans la fabrication et la conception des protections pour fuites urinaires. Le marché de l’incontinence est jeune mais déjà très mature de par le nombre important et la puissance des concurrents, ce qui nécessite une stratégie de développement internationale. Dès le départ, les créateurs et gérants d’AMD – Philippe Pagès et Frédéric Requier – décident d’établir le siège social de leur entreprise près de Nîmes mais d’implanter leur usine dans le Pas-de-Calais. « L’usine de 10 000 m2 a délibérément été installée dans le 62, nous confie Sandrine Rogez, responsable Export. Elle se situe au cœur de l’Europe, à proximité des réseaux autoroutiers et à la croisée de l’Allemagne, de l’Angleterre et des pays nordiques. » D’ailleurs que ce soit la France ou les pays exports, la même stratégie est adoptée. Trouver des partenariats solides pour couvrir l’ensemble d’un territoire. Ce sont des grossistes qui distribuent les produits aux maisons de retraite, pharmacies, maisons de soin, services hospitaliers… Déjà présente en Espagne, Belgique, Grande-Bretagne, Australie, Nouvelle-Zélande, Grèce, Portugal et en Allemagne, l’entreprise AMD a découvert récemment le marché
de la république Tchèque via la mission organisée par la CCI du 18 au 21 octobre dernier [voir encadré]. « Il est important, dans un secteur aussi concurrentiel que le nôtre, de se développer le plus rapidement possible en France et à l’export, affirme Sandrine Rogez. Et donc de s’ouvrir à d’autres marchés. La république Tchèque m’intéressait tout particulièrement ; mais en raison du barrage de la langue, c’est un marché que je n’aurais pas abordé seule ou tout du moins pas immédiatement. Exporter demande de connaître le pays d’accueil, de trouver les bons partenariats et les réseaux de distribution. Le travail effectué en amont par la CCI, et notamment le ciblage des entreprises rencontrées, m’a été très bénéfique avec à la clé, cinq rendez-vous d’une grande pertinence. Aujourd’hui je dispose d’une image assez nette et synthétique des besoins et spécificités du marché tchèque. » La suite logique devrait aboutir à l’implantation des produits dans le pays, des échantillons ont été déjà envoyés. Quarante-six pour cent du chiffre d’affaires d’AMD provient de l’export. L’objectif est de réaliser toujours plus, tout en se renforçant dans les pays historiques de l’entreprise. Les prochains pays visés ? L’Europe du nord, la Suisse, l’Autriche et la Russie. « Et j’espère bien profiter d’une autre mission pour aborder la Russie, lance Sandrine Rogez, tant les retours sont positifs. »
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* L’entreprise AMD adhère et participe aux travaux de l’association Gard International.
u Contact AMD - W. www.amd-incontinence.com
Exporter demande de connaître le pays d’accueil, de trouver les bons partenariats et les réseaux de distribution”.
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è 4 jours pour découvrir le marché Tchèque
Mi-octobre la Chambre de commerce franco-tchèque, en coopération avec la CCI de Nîmes et du Vaucluse, a organisé une mission professionnelle labellisée Ubifrance. Sur 4 jours (18 au 21 octobre), 14 sociétés françaises ont eu l’occasion d’obtenir une connaissance approfondie de l’environnement commercial tchèque et de rencontrer des partenaires potentiels locaux. Au total plus de 100 rendezvous individuels ont été organisés. u contact : Virginie Laroche – T. 04 66 879 884 – E. virginie-laroche@ nimes.cci.fr cciénergies ( février 2011 )
parcours professionnel
Je veux surtout transmettre l’amour du métier bien fait”.
( reconversion piquante )
Une ancienne militaire tire… l’aiguille Françoise Denis, 47 ans sportifs, vit une deuxième carrière. Après l’armée de l’Air, où elle s’est occupée de restauration depuis le plateau d’Albion, jusque dans la plaine de Salon et de Nîmes, elle est aujourd’hui à la tête d’un atelier de couture à Bellegarde.
à
la fermeture de la base gardoise, après des décennies de bons et loyaux services, et quatre enfants, celle qui rit encore de son surnom « la Mère Denis » opte pour la reconversion dans un domaine qui lui est alors totalement inconnu : la couture. « Je ne savais pas même coudre un bouton. Mais j’avais eu une grand-mère couturière, et je trouvais cet environnement très beau. Après toutes ces années passées dans un univers masculin, j’avais envie de me tourner vers des centres d’intérêts plus féminins ». Pendant deux ans, Françoise va passer ses journées à apprendre la couture, et ses soirées à faire les devoirs que ses cours par correspondance imposent. Pas de temps à perdre, pour passer le diplôme « Couture floue – industrie connexe » le plus rapidement possible, il faut cravacher. « Question de volonté » explique celle qui vient à nouveau de se lancer dans les études, mais cette fois pour obtenir son Brevet de maîtrise. Question également d’environnement, car sur le plan familial, cette grande brune rieuse avoue voèLe hasard fait bien les choses
Ce sont les circonstances de la vie, et particulièrement professionnelle, qui ont amené Françoise Denis à vivre à Bellegarde. Il s’avère que cette implantation est aujourd’hui un atout pour son commerce. Si elle dessine, coupe et coud des robes de soirées ou de mariées, Françoise s’est également spécialisée dans les costumes d’Arlésiennes. Une tradition très ancrée dans cette terre d’Argence à laquelle appartient le village. Elle peut réajuster à la petite fille, la robe de l’aïeule, réparer avec minutie les outrages du temps sur d’aériennes dentelles, remplacer une balayette (bas de la jupe), voire même couper un costume dans un ancien rideau de lourde cotonnade. Et pour ceux qui n’en ont encore pas en propre, la couturière crée des costumes à l’ancienne qu’elle loue. u contact : T. 04 66 74 38 08 ou 06 15 13 21 81 cciénergies ( février 2011 )
lontiers être très entourée, et grandement aidée par sa famille. Avant de se lancer dans la grande aventure du commerce, elle continue de progresser à domicile durant près de deux ans « Je démontais, je remontais toutes les vestes que je trouvais, des vêtements de mes proches… et en même temps je faisais une étude de marché pour savoir comment orienter mes propositions de service et mes tarifs. » Elle ouvre sa boutique en 2006. Un atelier « à l’ancienne » Pénétrer dans la boutique de Françoise, sur le flanc droit de l’église bellegardaise, c’est plonger dans un univers que les moins de 20 ans ne connaissent plus. En revanche, toutes celles (et tous ceux puisque de plus en plus d’hommes font appel à ses services) qui ont eu une mère ou une grand-mère qui cousait comprendront : grande table rectangulaire qui disparaît sous un amas de tissus ; machines à coudre emmanchées de grandes bobines de fils colorés ; dentelles dégoulinant d’étagères surchargées… et l’odeur du tissu !
Françoise Denis répond à de nombreuses demandes, et c’est ce qui fait sa réussite. « Je fais beaucoup de retouches, pour des particuliers, mais aussi pour des boutiques de prêt à porter. Tout le monde n’a pas la taille mannequin, alors pour ceux qui ont des problèmes de tailles différentes entre haut et bas, je retaille, j’ajuste. Je confectionne également des vêtements que je dessine moi-même. J’ai la chance de pouvoir faire mes patrons. Je brode aussi, à la machine ou à la main, ce qui me rend bien service ». Des entreprises lui confient également des banderoles publicitaires. Dans le joyeux désordre de la boutique, trois mini rayons mercerie, bonneterie et prêt-à-porter trouvent encore leur place, et complètent l’activité de celle qui désormais veut transmettre son savoirfaire à des plus jeunes « Je veux surtout leur transmettre l’amour du métier bien fait. Dans un monde qui manque tant de repères, c’est primordial ». n
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formation ( restauration )
Restaurant Tom’s, un pari sur l’avenir Le restaurant Tom’s, idéalement situé rue Auguste à Nîmes, entre la Maison Carrée et les quais de la Fontaine, a ouvert ses portes en juillet 2010. A sa tête, un tout jeune repreneur de 26 ans, Thomas Bernard. Secondé par son chef de cuisine et son apprenti, il s’est lancé un défi, relevé avec brio.
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evanture noire et rouge, intérieur design, coloré et chaleureux, le restaurant Tom’s décline une cuisine traditionnelle et raffinée. Thomas Bernard a repris cette affaire il y a tout juste 6 mois. Depuis il y investit son temps, son énergie et ses économies. Après des études de commerce
Du personnel qualifié, en restauration, ça ne court par les rues. J’ai mis 6 mois à trouver un bon chef de cuisine”.
Sup de Co à Montpellier et un Master en création/reprise d’entreprise, ce jeune repreneur se met en quête d’une entreprise à relancer. « J’ai eu vent de ce restaurant en difficulté. C’est exactement ce que je recherchais. » En deux semaines l’affaire est bouclée. Le restaurant Tom’s ouvre ses portes fin juillet 2010. Thomas Bernard raconte : « Je me suis lancé un défi. J’avais, toutefois, quelques atouts : mon
diplôme, d’abord, qui est une sérieuse garantie pour les banques et aussi un très bon réseau. Par ce biais, j’ai appris la création d’une future zone piétonne juste en face de mon restaurant. » Les perspectives sont favorables. La plus grande difficulté rencontrée par ce repreneur, concerne la constitution de son équipe. Actuellement il est secondé par un chef de cuisine fraîchement arrivé et un apprenti pour la cuisine. « Du personnel qualifié, en restauration, ça ne court par les rues. J’ai mis six mois à trouver un bon chef de cuisine », avoue-t-il. Thomas Bernard fourmille d’idées et s’investit à 100 % pour dynamiser son affaire. « Je ne peux pas me permettre de faire de la publicité, le moindre encart dépasse les 1 000 €. » En revanche il envoie régulièrement un mailing à ses 500 contacts pour les informer des dernières actualités de son restaurant. Il organise aussi, chaque semaine, des soirées thématiques – le jeudi dégustation de vin des producteurs locaux, le vendredi accueil de groupes de jazz. « C’est essentiel dans une ville comme Nîmes où l’on compte plus de 300 restaurants, il faut sortir du lot. » n u Contact Restaurant Tom’s – 14 rue Auguste – 30000 Nîmes – T. 04 66 67 47 20
Le restaurant Tom’s, appuyé dans son recrutement par la Plateforme Formation Emploi de la CCI, compte un apprenti (CAP de cuisine), en formation au CFA à Marguerittes. « J’ai fait ce choix d’abord pour une raison économique, explique Thomas Bernard. Une petite structure comme la mienne ne peut pas supporter plus d’un ou deux salariés. Mon plus gros poste de dépenses concerne le salaire de mon chef de cuisine, de mon côté je ne me prélève, pour l’instant, aucun revenu. Ensuite j’ai pris un apprenti par philosophie. Issue d’une famille de restaurateurs sur le Grau-du-Roi, je peux et souhaite transmettre mon savoir-faire. » Ce parti-pris comporte son revers de médaille. Son apprenti est absent une semaine par mois pour suivre les cours. « Dans ces cas là, c’est un peu la débrouille, je dois m’adapter. J’appelle souvent la famille pour me donner un coup de main. Je ne peux pas faire autrement. » Retrouvez l’interview de Thomas BERNARD sur la vidéo de l’entreprise «Tom’s » sur internet : www.nimes.cci.fr et http://formationemploi.nimes.cci.fr
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formation (
suite
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( compagnie rhodanienne )
Une formation continue… mûrie sur le long terme
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out le savoir-faire de la Compagnie Rhodanienne réside dans le vin. Située à Castillon-du-Gard, cette entreprise de 45 salariés, sélectionne, produit, conditionne et commercialise des Côtes-du-Rhône. Depuis quelques années, la formation continue fait partie d’une action globale dont le but est d’améliorer la productivité. Décembre 2010, 12 opérateurs conditionnement de la Compagnie Rhodanienne ont suivi une formation continue sur cinq jours, réalisée par Formeum, en « électricité industrielle ». L’objectif : mieux connaître les machines sur lesquelles ils travaillent, mieux appréhender les différents paramètres. Cette formation très spécifique, sur-mesure, n’est pas la première organisée par l’entreprise. Déjà en 2008, ces mêmes salariés avaient bénéficié d’une formation sur cinq jours en è Formeum, le centre de formation continue
Le centre de formation continue de la CCI s’adapte aux besoins de ses clients : formations individualisées, formations en entreprises, formations inter-entreprises, formations de réinsertion, enseignement à distance… Le centre propose des formations en langues, informatique, comptabilité gestion, communication visuelle, techniques industrielles, Sécurité Qualité Hygiène (formations « obligatoires »), négociation commerciale, management et biotechnologies. Chaque année Formeum forme près de 2 000 personnes. u contact : qui ? Parc Scientifique Georges Besse - 417 rue Georges Besse - 30035 Nîmes cedex 1 - T. 04 66 879 609
« maintenance premier niveau ». « Nous souhaitions que nos salariés soient plus compétents sur les machines, réduire les temps d’arrêt, améliorer le dialogue avec le service de maintenance, explique William Brun Responsable qualité, sécurité, environnement. De plus, nous avions un problème récurrent de sécurité. » Menée sur le long terme, cette politique de formation a un coût : 16 000 € pour la première session, 15 000 € pour la seconde. « Nous sommes au-delà de nos obligations, confie William Brun. C’est un investissement nécessaire. Nous sommes très satisfaits. Tous les indicateurs de productivité le prouvent. Et puis les salariés sont valorisés, c’est un vrai plus. » D’ailleurs la Compagnie Rhodanienne compte bien organiser une prochaine session, avec Formeum, dont les axes de travail restent encore à déterminer. n u Contact Compagnie Rhodanienne Chemin Neuf - 30210 Castillon-du-Gard T. 04 66 374 820
( gard rhodanien )
Le projet d’une Plateforme de formations industrielles est sur la bonne voie
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in 2010, la CCI de Nîmes dévoilait les résultats d’une enquête menée auprès de 262 entreprises de plus de cinq salariés dans les secteurs de l’industrie et des services à l’industrie du Gard Rhodanien. Le but ? Connaître les formations réalisées, identifier les besoins en formation et détecter l’intérêt pour les entreprises d’une plateforme formations. Résultat : plus de 76 % des entreprises sondées utiliseraient cette plateforme. Parmi les premiers bénéfices mis en avant : celui de la mutualisation des formations inter-entreprises ou encore l’organisation des forma( 32 )
tions proches du lieu de travail. Cette enquête découle d’une action plus globale menée par le CEA, la CCI de Nîmes, le CNAM, l’INSTN, l’UIMM, les communautés de communes, dont l’objectif premier est la création d’une plate-forme formations industrielles sur le Gard Rhodanien. Ce projet répondra au manque local de formations initiales ainsi qu’à la carence de places disponibles pour les formations dites obligatoires (secteur nucléaire). Cette « Plateforme Formation » est en phase de pré-réalisation, et en début d’année, le lieu ainsi que les champs
des formations seront présentés aux différents partenaires. Les partenaires qui sont déjà associés à la réflexion sur ce projet : le CR LR, la Direccte, Pôle Emploi, Cyclium, l’Agence de développement ainsi que la Communauté de communes Rhône Cèze Languedoc déjà très active à ce jour. n u Contact Pascale Bargeton Conseils Formation T. 04 66 879 614 ou 619 E. pascale-bargeton@nimes.cci.fr cciénergies ( février 2011 )
( Des FORMATIONS pour vous et vos salariés )
Formeum de la CCI
1er trimestre 2011
Chefs d’entreprises, salariés, il est encore temps de vous inscrire aux formations suivantes : è INFORMATIQUE - BUREAUTIQUE • Création de site internet | 5 jours | 31 janvier, 7, 14, 21 février, 14 mars 2011 • Autocad initiation | 3 jours | 24, 31 mars, 7 avril 2011 • Photoshop initiation | 2 jours | 29 mars et 1er avril 2011 • Créer sa boutique en ligne | 3 jours | 8, 18, 25 février et 8, 11, 18 avril 2011 • Référencement et Web Marketing | 1 jour | 22 avril 2011 è COMPTABILITé – GESTION - JURIDIQUE • Comptabilité | Formation individualisée les mardis, sur rendez-vous • Droit | Répondre aux Appels d’offres des Marchés Publics dématérialisés | 1 jour | 7 février 2011 è CRéATION D’ENTREPRISE • 5 Jours pour entreprendre | 20, 21, 24, 25, 26 janvier | 17, 18, 21, 22, 23 février | 24, 25, 28, 29, 30 mars 2011
è LE SAVIEZ-VOUS ?
à partir de janvier 2011, Formeum met en place, en inter entreprise, des modules de formation « Techniques Industrielles » pour vos salariés, techniciens de maintenance ou opérateurs de production. Ces modules sont déclinés en deux niveaux, initiation ou perfectionnement. Les formations proposées au premier semestre sont : Mécanique Industrielle, Electricité Industrielle, Pneumatique, Hydraulique, Automatisme, Régulation, Diagnostic de pannes, Maintenance compresseur, Soudure, Conduite de machines, Conduite en mode dégradée. u contact : Nathalie POUYAUD T. 04 66 879 629 E. nathalie-pouyaud@nimes.cci.fr u Contact Formeum T. 04 66 879 609 E. formeum@nimes.cci.fr W. www.nimes.cci.fr
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è FORMATIONS OBLIGATOIRES, SéCURITé, HYGIèNE • Membres du CHSCT | 3 jours | 21, 22 et 24 février 2011 • Préparation CACES R389 Catégorie III | 3 jours | 14, 15 et 16 février 2011 • Recyclage CACES CACES R389 Catégorie III | 2 jours | 14 et 15 mars 2011 • Habilitation électrique pour personnel non électricien | HOB0 | 2 jours | 17 et 18 février | 18 et 25 mars 2011 • Habilitation électrique pour personnel électricien | B1, B2, BR | 3 jours | 21, 22 et 23 février 2011 • Recyclage Habilitation Electrique personnel électricien | B1, B2, BR | 1 jour | 15 mars • Recyclage Habilitation Electrique personnel non électricien | HOB0 | 1 jour | 28 mars • Sauveteur Secouriste du Travail | 2 jours | 21 et 22 février 2011 • Recyclage SST | 1 jour | 28 mars 2011 • Risques Chimiques Niveau 1 | 4 avril 2011 • Risques Chimiques Niveau 2 | 28 et 29 mars 2011 • Hygiène en restauration | 29 mars 2011 è MANAGEMENT, COMMUNICATION, EFFICACITé PERSONNELLE • Motivez et dirigez une équipe | 3 jours | 15, 22 et 29 mars 2011 • Gestion du temps | 3 jours | 14, 17 et 24 février 2011 • Gestion du stress | 3 jours | 5, 12 et 19 mai 2011 • Conduite de projet | 2 jours | 14 et 21 avril 2011 è VENTE – APPROVISIONNEMENT • Réussir ses entretiens de vente | 14, 21 et 28 mars 2011 è LANGUES VIVANTES Anglais, italien, espagnol, allemand, chinois, français langue étrangère… • Cours de langues en cours du soir les jeudis de 18 h 30 à 20 h 30 | * Module 2 | du 6 janvier au 24 mars 2011 Module 3 | du 31 mars au 23 juin 2011
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(FICHE PRATIQUE)
La taxe d’apprentissage : mode d’emploi La Taxe d’Apprentissage est un impôt qui permet de financer les dépenses nécessaires au développement de l’enseignement technologique et professionnel et de l’apprentissage. Si la législation vous oblige à payer une Taxe d’Apprentissage, elle vous donne toute la liberté d’en choisir les bénéficiaires ! è Ayons le réflexe TA
Qui ?
Versez votre Taxe d’Apprentissage à nos écoles* pour garantir la pérennité de votre métier par un enseignement de qualité. * La CCI de Nîmes gère 4 centres de formation (y compris FORMEUM) dont 3 sont habilités à percevoir la TA : le CFA de Marguerittes, le lycée privé de Nîmes et l’IFAG Sud-Est (Ecole supérieure de Management) à Nîmes
Toute entreprise exerçant une activité commerciale, industrielle, de prestation de services employant un salarié au moins, hors déductions et exonérations en vigueur, est assujettie au versement de la Taxe d’Apprentissage.
Quand ? Du 1er janvier au 28 février de chaque année. Vous pouvez cependant contacter la CCI de Nîmes tout au long de l’année. Une étude personnalisée sera réalisée et vous permettra d’anticiper le coût tout en cernant l’intérêt de cette contribution.
Comment ? Le paiement de la Taxe d’Apprentissage s’effectue par l’intermédiaire d’un organisme collecteur : La CCI de Nîmes en l’occurrence. Elle propose, gratuitement, une aide aux entreprises et cabinets d’expertises comptables afin de vous simplifier la gestion administrative et financière du règlement de la Taxe d’Apprentissage.
Pourquoi ? Cette contribution, à destination des centres de formation, permet d’améliorer la qualité et les conditions d’enseignement. Elle revêt ainsi la forme d’un véritable investissement. En choisissant les bénéficiaires, vous participez alors au développement des formations de vos futurs salariés.
Où la verser ? u Contact Ghislaine Pansier Andrée Montet T. 04 66 879 711 E. ta@nimes.cci.fr
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Auprès de la CCI de Nîmes ou d’un autre organisme collecteur qui la redistribuera en totalité : une partie de la taxe sera versée aux impôts et l’autre à l’école de votre choix.
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agenda ( salon bijoutiful )
( salon de l’étudiant )
du 27 au 29 janvier
Salon de l’Enseignement Supérieur de 9 h à 18 h. L’orientation : un choix complexe mais déterminant. Venez vous informer sur les études et les métiers qui s’offrent à vous ! Lieu : Corum à Montpellier T. 04 67 61 67 61 - W. www.letudiant.fr W. www.enjoy-montpellier.com
( zi de grezan )
31 janvier
Vœux du Président et du bureau de l’Association des entreprises de la ZI de Grezan Lieu : Mas Merlet Contact : Céline Tardieu T. 04 66 879 916 – E. celine-tardieu@nimes.cci.fr
du 1er au 4 avril ( foire de nîmes )
du 18 au 21 février
Une centaine de créateurs de bijoux, depuis les petits coups de cœur d’une saison jusqu’aux pièces éblouissantes de joailliers exceptionnels. Lieu : Parc des expositions de Nîmes Contact : Karine Boyer T. 0466 849 339 - W. www.expo-nimes.com
Réunissant près de 220 exposants, la foire de Nîmes propose une offre commerciale dans les domaines de l’habitat, la gastronomie, les loisirs, le bien être, l’immobilier, l’automobile... Lieu : Parc des expositions de Nîmes T. 0466 849 339 - W. www.expo-nimes.com
( ifag ) ( nuit de l’orientation )
4 février
Nuit de l’orientation, seconde édition de 17 h à 22 h Lieu : Cci de Nîmes Contact : Corinne Médina E. corinne-medina@nimes.cci.fr T. 04 66 879 859 - W. www.nimes .cci.fr
24 février
After class, de 18 h à 22 h Lieu : Café Olive, Nîmes Contact : Nicolas Palacios T. 04 66 87 96 60 E. nicolaspalacios@ifag.com
( zi de saint-césaire )
17 mars
AG de l’association des entreprises de la ZI de Saint-Césaire Contact : Céline Tardieu T. 04 66 879 916 E. celine-tardieu@nimes.cci.fr
cciénergies ( février 2011 )
( salon taf )
23 et 24 avril Le salon TAF, (travail, avenir, formation) informe et oriente les jeunes et les demandeurs d’emploi en matière d’offre de formation et les met en relation avec des entreprises qui recrutent. Lieu : Parc des expositions de Nîmes T. 0466 849 339 - W. www.expo-nimes.com ( 35 )