CCI énergies #29

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cciénergies w w w. n i m e s . c c i . f r

è le magazine de la Chambre de Commerce et d’Industrie de Nîmes ( OCTOBRE 2010 ) # 29

DOSSIER (page 8)

LA REPRISE EST DANS LA TRANSMISSION



sommaire 4 actualités 8 dossier

La reprise est dans la transmission

15 commerce

( pâtisserie noailles) Coulis de dynamisme sur moelleux professionnel ( travaux du centre-ville de nîmes ) Transformer les problèmes en opportunités ( au cœur de beaucaire ) L’épicerie de Cécile fait palpiter la Place Vieille ( nouvelles ucia ) L’union fait la force Les photographies de la couverture et du dossier ont été réalisées par Gilles Lefrancq.

19 vie des territoires

( 1er juillet actif pour le grand lussan ) Une journée pour tisser des liens durables ( déplacements des salariés dans le gard rhôdanien ) Un plan pour optimiser les moyens de transport ( pae les batailles à saint-hippolyte-du-fort ) Les Batailles pour développer l’attractivité

21 développement durable ( clarensac ) Une école d’avenir pour un village durable

22 performance cciénergies DIRECTEUR DE LA PUBLICATION Jean-François NEYRAND, CCI de Nîmes

RÉDACTION Darie CHALOYARD, Arlette CHAVANIEU, Guillaume MOLLARET (Dossier)

( william monti ) Une réussite internationale pour un enfant du pays

23 tourisme

( qualité tourisme-qualité sud de france ) Un bon mois pour Les Tuileries de Nîmes

24 création d’entreprise

( boutique de décoration à uzès ) Le Carré d’Angèle fête un an d’indépendance

25 réseaux

( cibles affaires 2010 ) Vite fait… et surtout bien fait

26 innovation

( concours d’idées innov’up ) L’édition 2010 dévoile ses sept lauréats

28 international

( mission moscou-saint pétersbourg 2010 ) La Russie : un fromage à se partager

29 parcours professionnel ( jérôme mattano ) Une affaire qui roule

30 formation

( bac pro maintenance des véhicules automobiles ) Un cursus sur 3 ans pour un métier en pleine mutation ( flash infos formeum ) Formations du 4e trimestre 2010 ( nuit de l’orientation ) Une deuxième édition en préparation ( certificat de qualification professionnelle ) Une nouvelle spécialisation en dermo-cosmétique

34 fiche pratique

Google Apps

35 agenda

COORDINATION catherine camara, CCI de Nîmes

MAQUETTE Emmanuel VIDON

CRÉDIT PHOTOS Gilles lefrancq, Florent gardin, Darie CHALOYARD, Arlette CHAVANIEU

IMPRIMERIE Imprimerie Clément

12, rue de la république 30032 Nîmes cedex 1 T. 04 66 879 879 - F. 04 66 366 100 W. www.nimes.cci.fr

COMMISSION PARITAIRE N°1.124 ADEP, ISSN 0607B06027 Journal imprimé à 20 000 exemplaires Erratum 1 : dans le numéro précédent, une erreur s’est glissée sur le numéro de tél. de l’agence José Marcos, il fallait lire : 04 66 81 92 49 Erratum 2 : dans le numéro précédent, la photo illustrant l’article « Plus qu’un musée, un lieu de découvertes » ne correspond pas au site présenté. Retrouvez toutes les informations sur le musée du vélo et de la moto et sur le musée des enfants sur le site www. chateaudebosc.com

cciénergies ( octobre 2010 )

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actualités ( soldes d’été )

Un bilan

globalement positif Les soldes d’été se sont clôturées le 3 août dernier. Une occasion pour la CCI de Nîmes de dévoiler les résultats de la quatrième édition de son enquête, menée par l’Observatoire du commerce, auprès de 300 commerçants nîmois (dont 180 de l’Ecusson). Le verdict : 72 % d’entre eux ont jugé les soldes d’été positives par rapport à l’an dernier. La création d’une date unique de démarrage des soldes convient à 60 % des commerçants, qui la jugent cependant trop précoce et qui préconisent un démarrage vers le 14 juillet. le chiffre d’affaires 2010 a été supérieur de 5 à 10 % par rapport à 2009 pour 72 % des personnes interrogées. Cette amélioration est plus particulièrement perceptible sur la périphérie, en équipement de la personne, et chez les franchisés. Cette amélioration ne s’est en revanche pas ressentie sur le centre ville, ni sur les secteurs Mas des Rosiers, et Ville active qui sont en baisse par rapport à 2009. à noter, la pratique des promotions et ventes privées avant soldes qui se renforce avec une utilisation par 42 % des commerçants. contact u

Bruno Bouterin - T. 0466879963 E. bruno-bouterin@nimes.cci.fr

( 22 au 24 octobre 2010 )

14e édition du salon de l’Immobilier Le Salon de l’Immobilier du Gard ouvrira ses portes le 22 octobre prochain, pour trois jours, au Parc des Expositions de Nîmes. Un rendez-vous annuel incontournable pour ceux qui souhaitent acheter, vendre, faire construire, louer, investir, financer et s’informer. La plupart des professionnels de l’immobilier (agences immobilières, architectes, constructeurs de maisons individuelles, institutionnels, lotisseurs, bâtisseurs, promoteurs) mais aussi des institutionnels (EDF, GDF, la Chambre des Notaires du Gard…) seront présents pour informer les visiteurs. Pour cette 14e édition, le public découvrira, en avant première, « la campagne de thermographie aérienne » du territoire de l’agglomération nîmoise. En effet, Nîmes

Métropole et la Ville de Nîmes ont mené en janvier dernier une étude aérienne. Un scanner infrarouge a enregistré, en temps réel les images thermiques de l’ensemble du bâti afin d’en détecter les déperditions énergétiques. Les personnes souhaitant connaitre la qualité de l’isolation de leur habitation pourront visualiser la carte thermique et avoir un entretien personnalisé avec un technicien afin d’être informées sur le niveau de performance thermique de leur logement. Entrée libre - Horaire : 10 h - 19 h Du 22 au 24 octobre 2010 : d’infos u

Parc des Expositions de Nîmes T. 04 66 849 339 - W. www.expo-nimes.com

( braderie 2010 )

Une édition festive et conviviale Le 7 juillet dernier s’est déroulée la grande Braderie de Nîmes. Une édition revisitée sous le signe de la fête et de la convivialité. En effet, les organisateurs que sont l’Office de commerce et le service Foires et Marché de la Ville, souhaitaient donner un nouveau souffle à une manifestation en perte de notoriété. Pari réussi. Plus de 250 commerçants (dont 100 sédentaires) sont venus proposer leurs marchandises dans une ambiance proche de celle de la féria, grâce à la présence des penas. Et pour la première fois, les restaurateurs ont également été (4)

associés à la manifestation. Ces derniers ont joué le jeu en proposant des menus spéciaux, en offrant le café ou l’apéritif. Autre mesure, moins visible, pour redorer le blason de cette journée chère au cœur des nîmois : la création d’un comité de sélection des ambulants, dans le but de diversifier la gamme des produits proposés. à noter aussi une baisse de 50 % de la redevance des sédentaires (16 € au lieu de 32 €). contact u

Bertrand Debaut - T. 04 66 87 99 82 E. odc_nimes@yahoo.fr cciénergies ( octobre 2010 )


Le pays Aigoual Cévennes Vidourle signe une convention de partenariat En juin dernier, la CCI de Nîmes et le Pays Aigoual Cévennes Vidourle ont officialisé, par une convention, leurs bonnes pratiques partenariales dans le domaine économique. Un moment symbolique qui s’est déroulé durant le Forum Entreprises de Sumène. En présence de nombreux élus et consulaires, Martin Delors, Président de la Communauté de communes de l’Aigoual, et Denis Volpiliere, Président de la CCI de Nîmes, ont tour à tour mis l’accent sur les actions récentes faisant l’objet d’une collaboration commune pour « booster » l’économie du territoire : Forum Entreprise, Comédie des Cévennes, Mission d’attraction d’investisseurs Tourisme, Vitrine commerciale. : d’infos u

W. www.nimes.cci.fr W. www.cevennes-tourisme.fr

( commerce en fête 2010 )

10 jours pour

Nimagine, le salon des Métiers d’Art du 6 au 14 novembre 2010 au Parc Expo de Nîmes

Le salon Nimagine, un des principaux salons des Métiers d’Art en France, conforte sa notoriété. Cette 38e édition sera l’un des évènements forts de l’automne. Ce salon, qui accueille en moyenne de 35 000 à 40 000 visiteurs, allie diversité et créativité grâce à la présence de 190 exposants, sélectionnés à l’échelle nationale pour leur excellence. à Nimagine, les créateurs présenteront des collections originales dans deux univers : celui de la maison (décoration, arts de la table, mobilier, luminaires) et celui de la mode (vêtements, bijoux, accessoires). Travail du verre, du métal, de la terre, du textile, du bois, du cuir, du papier ou encore des matières synthétiques et des matériaux recyclés, tous les Métiers d’Art seront représentés. Pour contribuer à la découverte de

dynamiser le commerce Cette année 2010, l’opération « le Commerce en Fête » se déroulera du 6 au 16 octobre prochain, avec ce slogan « Mon commerçant, mon environnement ». Organisée par Fédé 30, la jeune fédération départementale des associations de commerçants du Gard, cette grande opération de séduction se veut avant tout ludique et festive. Pendant dix jours, près de 400 commerçants de la circonscription nîmoise animeront cet évènement. C’est l’implication des commerçants et la multiplication des cciénergies ( octobre 2010 )

actions qui créent la force et l’attractivité de l’événement. Et la fête promet de belles réjouissances. Les clients pourront, en effet, tenter leur chance au Grand Jeu pour gagner 10 000 euros de Fédébon (bons d’achat utilisables chez tous les commerçants participants) dont 1 500 euros pour le premier lot. Au programme de cette édition : chasse au trésor, concours photo, marché bio, « vis ma vie de commerçant »… et la liste est loin d’être exhaustive. contact u

Stéphanie Pietre - T. 04 66 879 917 - E. stephanie-pietre@nimes.cci.fr - W. www.commerceenfete-30.fr

nouveaux talents, Nimagine ouvrira son espace « Coup de Pouce » – un espace offert à de jeunes créateurs de moins de 35 ans – à Pablo Castillo, jeune céramiste qui s’appuie sur la tradition pour produire des pièces très contemporaines. Devant des milliers de créations, chaque visiteur pourra se laisser séduire par une gamme large et variée, pouvant répondre à tous les goûts et à tous les budgets. Le salon Nimagine est soutenu par les Ateliers d’Art de France. : d’infos u

Karine Boyer - T. 06 16 91 38 21 - E. karine-boyer@nimes.cci.fr - W. www.nimagine.fr

Fédébon 30 s’invite à la fête du commerce Fédébon 30 profite des 10 jours du Commerce en Fête pour mener une vaste opération de promotion. D’une valeur de 10 à 20 €, Fédébon est un chèque cadeau mis à la disposition des entreprises, collectivités et des comités d’entreprise en faveur de leurs salariés qui pourront les dépenser chez 300 commerçants et artisans. Ce bon est déductible et exonéré de charges sociales pour l’entreprise et non imposable pour le salarié. Alors pour motiver vos salariés et dynamiser le commerce local, pensez aux chèquescadeaux Fédébon. contact u

Géraldine Turc T. 04 66 78 49 59 - W. www.fedebon.com (5)


actualités (

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( taxe d’apprentissage )

Un grand merci ! Merci aux entreprises qui, par leurs versements de Taxe d’Apprentissage, favorisent le développement de la formation initiale en permettant ainsi de financer certaines actions pédagogiques, l’achat de matériels performants et participent à l’amélioration des conditions d’enseignement. Au-delà d’une obligation fiscale, la Taxe d’Apprentissage est, pour l’entreprise, un véritable investissement de ressources humaines à court terme. Verser sa Taxe d’Apprentissage à une école définie, c’est lui permettre de mieux former les futures équipes qui œuvreront dans l’entreprise. La Taxe d’Apprentissage est une ressource vitale pour les écoles de la CCI. Globalement, la Taxe d’Apprentissage, c’est : des ressources du CFA de Marguerittes

• 41 % des ressources •2 9 % du Lycée de la CCI • 13 % de l’IFAG Sud-Est des ressources

( cetec )

Une journée du « denim » Le CETEC, centre de formation de décorateur-concepteur d’espaces commerciaux, organise le 19 novembre prochain au CFA de Marguerittes, une journée portes ouvertes sur le thème de la toile de Nîmes. Autour de trois espaces – la femme, l’homme et l’enfant – les etudiants s’attacheront à présenter leur vision du Denim et de cette couleur bleue, si emblématique. Entreprises et institutionnels de la région, à vos agendas ! : d’infos u

Formeum de la CCI - T. 04 66 879 609 - E. formeum@nimes.cci.fr

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élections CCI 2010 Etablissements publics de l’Etat, les Chambres de commerce et d’industrie sont des assemblées de chefs d’entreprises élus au suffrage universel par leurs pairs. Leur mission consiste à représenter les intérêts généraux du commerce, de l’industrie et des services de leur circonscription auprès des pouvoirs publics et à apporter leur appui aux entreprises et au développement économique. Les prochaines élections consulaires se dérouleront, par correspondance ou par Internet, du 25 novembre (date à partir de laquelle vous recevrez les documents nécessaires au vote) au 8 décembre, cachet de la poste faisant foi.

( pays vidourle-camargue )

Inauguration du Club des Entrepreneurs Le 19 mai dernier, plus de 80 chefs d’entreprises se sont réunis à la Maison méditerranéenne des Vins de l’Espiguette pour l’inauguration du Club des Entrepreneurs du Pays Vidourle Camargue. Une assemblée qui a répondu présente à l’invitation de Jean Denat, président du Pays et Denis Volpiliere, président de la CCI de Nîmes. Une matinée inaugurale qui a également permis aux participants de découvrir l’histoire et le fonctionnement de la Maison des Vins avec en prime une dégustation des huiles, des vins et des miels proposés par l’établissement.

Le Club des Entrepreneurs compte à ce jour plus de 30 membres. Il a pour objectif d’échanger idées et expériences, de créer des courants d’affaires, de mener des actions communes et de faire des chefs d’entreprises des interlocuteurs privilégiés pour les projets concernant le territoire. Prochain rendez-vous : 6 octobre – Rencontre avec les élus du territoire, « les politiques des collectivités territoriales en faveur de l’économie ». contact u

Laurent Puech - T. 04 66 879 840 E. laurent-puech@nimes.cci.fr

( éco marathon shell )

Un soutien efficace des sponsors Les 6 et 7 mai derniers, s’est déroulé à Lausitz en Allemagne, l’Eco Marathon Shell, une compétition ouverte aux étudiants du monde entier où il s’agit de parcourir la plus grande distance avec un seul litre de carburant. Comme chaque année depuis 11 ans, le CFA de la CCI de Nîmes, via sept apprentis en « Maintenance automobile », a relevé le défi. Il s’est classé

23e sur 56 participants. Alors un grand merci au soutien des sponsors qui ont permis cette participation : la Mairie de Marguerittes, Super U, l’Hôtel Ibis, le MC Racing, Veo, la Casse de l’Oncle Tom, Marguerittes Auto Pièce, le snack Croc Soleil chez Martine, La Paline, la Carrosserie Jean-Pierre Martin, la Maison de la Garrigue et des Terroirs de l’Olivier. : d’infos u

CFA de la CCI - T. 04 66 879 759 - E.cfa@nimes.cci.fr cciénergies ( octobre 2010 )


Le Gard rhôdanien

ouvre sa Maison de l’Emploi

( forum de la jeune entreprise )

Rendez-vous le 29 novembre

L’après-midi du 29 novembre, la CCI de Nîmes organise, dans ses locaux, le Forum de la Jeune Entreprise. Destiné aux entreprises de moins de 3 ans, cet événement a pour objectif d’offrir aux chefs d’entreprises un temps d’échange, de rencontre et d’accompagnement dans la gestion de leur entreprise. Cinq ateliers d’une heure et demie seront proposés : - Améliorer son efficacité personnelle - Pilotage financier - Booster sa communication - Etendre son marché - Innovation : comment la dynamiser ? contact u

Marielle Nepoty - T. 0466879897 E. marielle-nepoty@nimes.cci.fr Depuis le 17 juin dernier, le Gard rhodanien a officiellement ouvert les portes de sa Maison de l’Emploi (MDE). Labellisée en juin 2009 et créée par l’Etat, le Pôle Emploi et les Communautés de Communes Cèze Sud et Rhône Cèze Languedoc, cette MDE est chargée « de développer une stratégie territoriale, participer à l’anticipation des mutations économiques et contribuer au développement de l’emploi local ». Présidée par Serge Verdier, la Maison de l’Emploi

envisage, en outre, la conception et la mise en œuvre de campagnes de communication «Recrutements» pour le compte de groupements d’entreprises du territoire. Parallèlement à ces actions, elle souhaite animer un «conseil d’orientation», espace d’échanges associant les entreprises, les collectivités et les partenaires sociaux du territoire pour élaborer ses plans d’actions. : d’infos u

W. www.mde-gardrhodanien.fr

( nrct )

Un nouveau responsable

« implantation des entreprises » Bienvenue à Jessy Favari, arrivé le 1er juin 2010, comme responsable « implantation des entreprises » de NRCT - Nîmes Rhône Cévennes Technopole. De formation technique en génie mécanique et productive, Jessy Favari a réalisé l’ensemble de sa carrière dans le conseil en haute technologie et en innovation dans différents secteurs d’industrie. Ses principales missions sont de réactiver la structure NRCT et bien évidemment de relancer l’activité cciénergies ( octobre 2010 )

« Quelle reprise pour 2011 ? » Le 30 septembre dernier, la CCI de Nîmes a accueilli dans ses locaux la Banque de France pour une soirée conférence sur le thème « Quelle reprise pour 2011 ? ». Bertrand Pluyaud, spécialiste de la conjoncture à la Banque de France de Paris, animait cette soirée afin de mettre en évidence les atouts et les opportunités possibles pour envisager des points d’appui en matière de reprise économique. Lors de cette soirée, les indicateurs économiques gardois ont été présentés. contact u

T. 04 66 76 82 46 E. 0600-entreprises-ut@banque-france.fr

d’implantation des entreprises sur le territoire. Animée par la CCI de Nîmes et présidée par Denis Volpiliere, NRCT est une agence partenariale de développement économique active sur les arrondissements de Nîmes et du Vigan. Elle est installée dans les locaux de la CCI Nîmes, au 12 rue de la République. contact u

Jessy FAVARI - T. 04 66 879 639 E. jessy-favari@nimes.cci.fr (7)


dossier

Et si la reprise économique prenait naissance par le biais de la transmission ? La France a souvent brillé dans les relais. Fait marquant : en 1990, aux championnats d’Europe d’athlétisme de Split, les coureurs français du 4 x 100 mètres explosent le record du monde alors détenu par les états-Unis. Avec quatre coureurs loin d’être individuellement les plus rapides du plateau, le sprint français rappelle alors au monde une évidence dépassant largement le cadre d’une enceinte sportive  : le secret du relais se niche moins dans la vitesse de pointe que dans la qualité de transmission du bâton. Les Français ont le goût d’entreprendre. Le succès de l’auto-entrepreneur le montre un peu plus chaque jour. Pourtant, la création n’est pas toujours la solution à une volonté d’émancipation du régime salarié. Plus ancrée dans les gènes de « l’entreprise familiale », la transmission peut s’avérer une opportunité entrepreneuriale de premier plan pour un salarié en quête de responsabilité, ou un patron en quête d’une nouvelle aventure. Chaque année dans le Gard, plusieurs dizaines d’opportunités se présentent. Dans les dîners en ville, les études notariales, ou encore… à la barre du tribunal de commerce.

La reprise est dans la transmission (8)

cciénergies ( octobre 2010 )


Reprendre ou créer, telle est la question à l’heure de l’auto-entrepreneuriat, l’idée de reprendre une activité existante n’a rien d’une évidence. L’idée de devenir son propre chef s’avère parfois plus pressante que celle ô combien importante de pérenniser son activité. Un simple détour par les bureaux de la CCI de Nîmes permet parfois de recentrer son projet entrepreneurial. C’est ce qu’a fait cciénergies ( octobre 2010 )

Jérôme Jorland. Ouvrier du bâtiment, ce quadragénaire installé à Avèze a ouvert début juillet un tabac-épicerie baptisé « Les Produits de chez nous » dans le village cévenol. « Je n’ai jamais dirigé d’entreprise. Au départ, je voulais en créer une (lire par ailleurs). » Au final, c’est parce qu’il a laissé la porte ouverte à des propositions extérieures, et fait appel aux services gratuits de la Chambre de commerce et d’industrie, que Jérôme Jorland a repris l’épicerie. Et parce que reprendre une entreprise, ce u (9)


dossier (

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3e Salon TransmiCCIbles à Nîmes, le 18 novembre 2010

Pour les patrons en devenir, ou les futurs cédants en quête de renseignements sur les bonnes pratiques à adopter en matière de cession-reprise d’une activité entrepreneuriale, la CCI de Nîmes organise le 18 novembre prochain, son troisième salon TransmiCCIbles, au Pont du Gard. Conçu et piloté par Philippe Broche – élu CCI en charge de la création-reprise, et Michel Vindry – VicePrésident, élu chargé de la mission création, cession, transmission d’entreprises – de ce salon régional est dédié aux cédants et aux repreneurs. Autour d’une quarantaine de stands, la CCI de Nîmes, ses partenaires et le réseau TransmiPRO,

réseau professionnel de la transmission d’entreprises en Languedoc-Roussillon, créé en 2007 à l’initiative de la CCI de Nîmes proposera : ateliers techniques, conférences, et rendezvous en tête à tête avec un expert. Parmi les thèmes abordés, la croissance externe, les négociations ou encore la transmission familiale. Le salon TransmiCCIbles se déroulera dans le cadre des Sésames pour entreprendre, une vaste manifestation consacrée à la créationtransmission, organisée par la CRCI LanguedocRoussillon durant tout le mois de Novembre. l

Philippe Broche, élu CCI en  charge de la création reprise

Programme Transmiccibles

Michel Vindry –Vice président,  élu chargé de la création, cession,  transmission d’entreprises.

Nouveautés 2010 : Rendez vous experts (15 min)

Matin

8 h 30 Accueil / Café 9 h - 9 h 45 2 ateliers techniques simultanés • atelier 1 ] Croissance externe : une solution pour développer son entreprise ? • atelier 2 ] Evaluation & Négociation : comment parvenir à un accord ? 10 h - 12 h Conférence – Débat / Espace Auditorium • La Transmission / Reprise : Repères et bonnes pratiques animée par TransmiPro

Bénéficiez tout au long de la journée de conseil individualisé dans les domaines suivants : • Juridique (notaire et avocat) • Assurance • Comptable (expert comptable) • Social • Financier (banquier)

Après-midi

14 h 30 - 15 h 15 3 ateliers techniques simultanés • atelier 3 ] Patrimoine : comment le vendre et l’optimiser fiscalement ? • atelier 4 ] Transmission interne : comment l’anticiper à votre entourage (familial ou salarial) ? • atelier 1 ] Croissance externe : une solution pour développer son entreprise. 16 h- 16 h 45 3 ateliers techniques simultanés • atelier 2 ] Evaluation & Négociation : comment parvenir à un accord ? • atelier 3 ] Patrimoine : comment le vendre et l’optimiser fiscalement ? • atelier 4 Transmission interne : comment l’anticiper à votre entourage (familial ou salarial) ? 17 h 30 Présentation Candidatures des Coups de Cœur de la Reprise organisée par la CRCI 18 h Cocktail de clôture sous l’égide de TransmiPRO, le réseau des professionnels de la transmission d’entreprise animée par la CCI de Nîmes.

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Intervenants des Ateliers Techniques

Les ateliers techniques seront animés en duo par les partenaires privilégiés suivants : Banque Populaire • Société Marseillaise de Crédit • Caisse d’Epargne • Banque Chaix • Groupe Mornay • Macéo (Jean Paul Lombez) • ACFCI (Nathalie Carré) • AXA • Caisse des dépôts & Consignations • Wikane

cciénergies ( octobre 2010 )


Reprendre une entreprise, ce n’est pas que racheter des murs… un’est pas que racheter des murs, l’épicier d’Avèze a opéré à un réaménagement de lieux plus à son goût. La surface de vente ne fait que 60 m² ? Jérôme consent à la réduire encore de 8 m². « Avec un nouvel agencement, et malgré une surface réduite, j’ai quand même gagné de la place », se félicite-il.

Apporter un souffle nouveau Sans rompre les équilibres en présence, un nouveau patron doit insuffler une dynamique nouvelle. Dans le changement managérial qui accompagne sa reprise – ou sa cession, suivant le point de vue duquel on se place –, l’entreprise doit parfois changer d’espace comme l’a fait Les Produits de chez nous qui a également changé de nom (lire ci-dessous). Il s’agit là de ruptures nettes. Ailleurs, les changements peuvent davantage être opérés en douceur. Cadre du vitrier Saint Gobain pendant 27 ans, Olivier Maris (55 ans) reprend la Nîmoise Dalco Sodiax, spécialisée dans l’isolation extérieure de bâtiment, et ses douze salariés, en mai dernier. Si le cœur de métier de Dalco Sodiax restera fondamentalement le même et que le nouveau gérant souhaite d’abord « bien effectuer la prise en main de l’entreprise. » Olivier Maris envisage « à moyen terme »  d’évoluer vers une offre plus large « en développant les outils de prospection vers le marché des particuliers. »

Avec les produits de chez nous,

la nouvelle vie de Jérôme Jorland C’est ce qu’on appelle un virage à 180°. A la lecture de son CV rien ne semblait destiner Jérôme Jorland à devenir son propre chef, et encore moins dans le domaine du commerce… Ouvrier du bâtiment, ce jeune homme de 33 ans, originaire de Bourgogne, et installé depuis deux ans à Avèze, au dessus du Vigan, en a assez des déplacements à répétition que lui impose sa profession. « Je voulais rester auprès de mes enfants », explique-t-il. Sans formation particulière, lui vient alors l’idée de créer un snack. « J’aime bien cuisiner. » Renseignement pris auprès de l’antenne viganaise de la CCI, il y a déjà beaucoup d’établissements de restauration rapide sur les flancs des Cévennes, et qu’il serait sans doute difficile de s’y faire une place… Laurence Boiffils lui propose alors de reprendre un commerce. Une épicerie, dans son village d’Avèze, que souhaite céder sa gérante. « Nous avons été mis en contact le soir même », se souvient Jérôme Jorland. Dix mois plus tard, l’affaire est conclue devant notaire. Séduit et convaincu, le futur épicier a abandonne son idée initiale sans aucun regret. « Aujourd’hui, le snack, je n’y pense plus. Heureusement que j’ai bien été conseillé… » Peu au fait des nécessités administratives, Jérôme Jorland l’avoue volontiers : « La CCI s’est occupée

de monter tous les dossiers, la licence pour vendre le Tabac, le dossier Nacre*. Les papiers, c’est un travail de fou. La CCI a été rapide, elle s’est montrée très à l’écoute. Ce sont les échéances administratives qui sont longues. Tout seul, j’aurai abandonné. » Désormais commerçant alimentaire et marchand de tabac, Jérôme Jorland s’épanouit dans sa nouvelle activité, à laquelle il n’aurait pas pensé seul parce que « monter une épicerie ca me faisait un peu peur. » Finalement heureux de sa reconversion, le commerçant s’est entrepris à changer toute la décoration du magasin que redécouvre le village. « La surface de vente était de 60 m², j’en ai enlevé 8, et malgré cela, grâce à un meilleur agencement, on gagne de la place. » l * Piloté par le ministère de l’Économie, de l’industrie et de l’emploi, dans le cadre d’un partenariat avec la Caisse des dépôts, nacre est un Nouvel Accompagnement pour la Création et la Reprise d’Entreprise, adapté aux besoins des porteurs de projets, demandeurs d’emploi ou bénéficiaires de minima sociaux. Il intervient dès le montage du projet et jusqu’à trois ans après la création / reprise de l’entreprise.

contact u  les produits de chez nous T. 04 67 81 12 41

Autre cas de figure, quand un salarié reprend l’entreprise dans laquelle il travaille. à Marguerittes, Muriel Fernandez a repris cette année l’entreprise dans laquelle elle a toujours travaillé. MECATOL (cinq employés) fait dans la tôlerie fine et de précision. Malade, le dirigeant de l’entreprise est décédé l’an dernier. « En fait, je gérais déjà l’entreprise depuis le premier arrêt maladie de Claudy Bourrié en 2007 », explique celle qui avant d’être la gérante était la plus proche collaboratrice de son dirigeant. Humainement, la reprise fut donc délicate, même si les choses, au sein de la société, se sont faites « naturellement. » Directement frappée par la hausse du coût des matières premières, MECATOL – qui compte Clear Channel parmi ses clients – doit pour l’heure faire le dos rond, mais se prépare pour le rebond. « Nous avons déjà traversé des périodes de crise », affiche avec confiance Muriel Fernandez. u

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dossier (

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u Cédant :

rester ou pas ?

C’est particulièrement vrai quand une reprise d’activité s’accompagne de la reprise de la masse salariale, le cédant doit rester un temps dans l’entreprise. « Ce temps est convenu entre les deux parties au moment de la signature de cession », explique Yvon Lespoix, responsable du service création/ transmission à la CCI de Nîmes. D’une manière générale, cédants et repreneurs en conviennent, ce temps ne doit pas durer trop longtemps. « Une période transitoire de trois à six mois peut-être un bon compromis », ajoute Yvon Lespoix. Quand un repreneur arrive, la première chose qu’il met en exergue, ce sont généralement les points faibles. Une réalité parfois dure à entendre quand on a géré son entreprise depuis plusieurs dizaines d’années… « Cette transition doit servir à faire passer mon savoir », témoigne Daniel Duhem (51 ans) qui a cédé cette année l’entreprise familiale Duhem Literie, dans le Gard rhôdanien à L’Ardoise. Censé rester au sein de l’entreprise jusqu’à la fin de l’année, il convient avec franchise qu’avec le repreneur de son entreprise : « On n’a pas la même façon de voir les choses. Ce n’est pas évident de voir changer vos habitudes et vos principes. Il faut aussi savoir accepter que vos habitudes ne sont pas forcément les bonnes. C’est pour cela qu’il faut que je me retire. »

Il faut aussi savoir accepter que vos habitudes ne sont pas forcément les bonnes

Les clés d’une négociation réussie « Se montrer souple mais connaître ses limites. » C’est en résumé le conseil donné par Olivier Maris qui a repris à Nîmes, Dalco Sodiax. Lui comme, Olivier Albaric, le cédant, se sont mis rapidement d’accord. Tous les deux étaient, ils en conviennent chacun de leur côté, prêts – à céder pour l’un, à reprendre pour l’autre – cette entreprise. « Mon choix était fait avant de connaître Olivier Maris », assure Olivier Albaric. De son côté, Olivier Maris, lui, avait longuement et mûrement réfléchi son envie de reprendre une entreprise dans un secteur donné (en l’occurrence, le bâtiment). « J’ai longtemps cherché une entreprise », avoue-t-il. Du coup, les deux hommes se sont trouvés sur la même longueur d’onde lors de la négociation. Au final, les discussions entamées en novembre 2009 ont abouti sur une cession le 7 mai dernier, ce qui est rapide. Une affaire rondement menée par deux hommes qui ne se connaissaient pas avant d’avoir à traiter ensemble.

Papiers s’il vous plaît ! Souvent présentée comme un obstacle à la liberté d’entreprendre, « la paperasse » demeure néanmoins un mal nécessaire. Et parce qu’il n’est pas facile, quand on n’a par exemple jamais été chef d’entreprise, ou bien en tant que salarié, chargé de certaines tâches administratives, les services de la CCI sont là pour aider et orienter les repreneurs. Jérôme Jorland l’affirme avec franchise : « Sans l’aide de la CCI, j’aurais laissé tomber. Obtenir une licence pour vendre du tabac quand on n’y connaît rien, c’est vraiment compliqué ! En fait, Laurence Boiffils s’est chargée de tout. Elle m’a aussi aidé à obtenir une aide régionale alors que j’ignorais que j’y avais droit. Je ne pensais pas qu’il y avait autant à faire quand on reprenait une affaire. Il y a tant de choses à penser concernant le fond du projet que seul, je n’aurais jamais pu m’en tirer. » Ici, notre épicier a fait confiance à la CCI, mais parfois, se rapprocher d’un syndicat professionnel peut également s’avérer une aide précieuse pour bien cerner les différentes démarches à engager avant de reprendre une activité dont on ignore beaucoup du fonctionnement.

Question d’identité

Olivier Maris repreneur de Dalco Sodiax à Nîmes

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Faut-il changer le nom de la société que l’on vient de reprendre ? « J’ai voulu le changer immédiatement. Le magasin n’a plus rien à voir avec ce qu’il était avant mon arrivée », tranche le commerçant d’Avèze, Jérôme Jorland, dont la première action fut de rénover les lieux de fond en comble. Dans d’autres secteurs, industriels ou de services, conserver u

cciénergies ( octobre 2010 )


Mécatol, reprise par une salariée Mécatol, c’est l’histoire d’une transmission réalisée dans la douleur. Aujourd’hui dirigeante de cette entreprise spécialisée dans l’usinage de tôlerie fine et de précision, Muriel Fernandez a dû reprendre la société basée à Marguerittes au décès de son dirigeant. « Je travaille pour Mécatol depuis 1990. J’y suis entrée au poste de comptable avant de devenir commerciale, puis le bras droit de Claudy Bourrié [son patron décédé en avril 2009, ndlr]», explique la dirigeante. Si la transmission de Mécatol à l’une de ses cinq salariés fut précipitée, elle n’était pas pour autant improvisée. « Monsieur Bourrié souhaitait que je prenne la suite, personne dans sa famille ne désirant le faire. » Pour Muriel Fernandez et Mécatol, c’est en 2007 que les choses s’accélèrent. Suite à un problème de santé, Claudy Bourrié n’est plus en mesure de gérer l’entreprise. Muriel Fernandez est alors nommée gérante par le conseil d’administration de l’entreprise, formé par la

cciénergies ( octobre 2010 )

famille Bourrié. « C’était vraiment une situation délicate humainement. Sur le plan strictement professionnel en revanche, je connaissais l’entreprise, j’avais toute la confiance des actionnaires, dont je ne faisais pas partie. J’avais toute liberté pour prendre les décisions importantes. » Au décès de Claudy Bourrié, c’est donc de manière assez naturelle que Muriel Fernandez reprend l’entreprise, et ce malgré « la crise qui frappe de plein fouet notre activité. » Des 17 salariés qu’elle employait dans les années 1990, Mécatol n’en emploie plus que cinq. Au moment même des négociations pour la reprise de la société en décembre 2009, la hausse du coût des matières premières impacte fortement l’activité de l’entreprise. à croire que le sort s’acharne sur Mécatol, ce sont ensuite les banques qui lâchent la toute nouvelle dirigeante, âgée aujourd’hui de 44 ans. « Nous n’avons jamais eu de problème de trésorerie, cela faisait quarante ans que nous étions client,

avec un compte largement créditeur… On m’a donné un accord verbal, et puis pas de signature. On nous a lâchement laissé tomber. Nous avons dû chercher une autre banque. » Pour l’aider dans ses démarches, Muriel Fernandez fait d’abord appel à son syndicat, l’Union Industrielle des Métiers de la Métallurgie (UIMM) qui lui conseille de se tourner vers le Medef, lequel informe Mécatol de l’existence d’un service dédié à la reprise et transmission à la CCI de Nîmes. « Ils ont été les premiers à me dire ’’il faut y croire’’. Ils n’ont pas eu à le répéter pour m’en convaincre. » Muriel Fernandez est officiellement devenue patronne de Mécatol, le 21 juin dernier. Premier jour d’été et premier rayon de soleil sur l’entreprise, l’entrepreneure veut y voir un signe : « Des périodes de crise, en on en a déjà vécu et on est toujours là ! » l contact u  Mecatol - T. 04 66 26 13 16

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Parole d’expert

« L’idéal c’est d’intervenir bien avant la cession » Quel est le rôle de l’expert comptable dans une transmission d’entreprise ? Pour jouer une pièce de musique (la transmission), il faut un orchestre composé de musiciens (les avocats, les banques, les notaires), et un chef d’orchestre, qui est l’expert comptable. Il a un rôle de coordinateur puisque c’est le professionnel le plus souvent en contact avec le chef d’entreprise pendant son activité.

A quel moment intervenez-vous ? L’idéal c’est d’intervenir bien avant la cession. L’expert comptable devrait être au courant dès que l’idée de cession germe dans l’esprit du chef d’entreprise, parfois même dès la reprise ! Malheureusement, une fois sur deux, c’est l’expert comptable lui-même qui suggère les conditions dans lesquels une cession future pourra se réaliser, et la meilleure option possible.

Jean-marc TOUREL Président de la chambre départementale des experts comptables du Gard.

Concrètement à quoi sert un expert comptable ? Il est la porte d’entrée de l’entreprise. Nous avons, c’est vrai, un problème de communication vis-à-vis des repreneurs venant du salariat. Souvent, c’est la CCI qui oriente les repreneurs vers notre profession. L’expert comptable accompagne les démarches avec l’avocat, le notaire, et surtout les banques, c’est particulièrement important quand le repreneur n’est pas familier de ces démarches.

Quels sont les pièges à éviter ? Il faut se méfier des personnes qui se décrètent conseillers

Quand un repreneur arrive, la première chose qu’il met en exergue, ce sont généralement les points faibles…

u le nom de l’entreprise ou bien le marier avec celui de la société la reprenant peut être une option. Il indique une croissance externe signe de dynamisme de l’entité, ce qui est toujours marquant en période de crise. Troisième option, que l’on qualifiera de médiane, inscrire dans les clauses de cession, une période minimum d’attente pour éventuellement changer le nom de l’entreprise. C’est l’option convenue pour Duhem Literie, spécialisée dans les literies . Pendant cinq ans, la nouvelle entité qui doit se diversifier pour produire également des tapis de sport devra conserver le nom de son créateur. Elle fera ensuite comme bon lui semble.

Les services de la CCI Plusieurs dizaines de dossiers de cession d’entreprise arrivent chaque semaine sur le bureau d’Yvon Lespoix à la CCI de Nîmes, ou

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en entreprise. Un expert comptable, ou un avocat, sont des professionnels dont les compétences sont certifiées. Il est important de bien choisir son conseil. Je reconnais cependant que les experts comptables, contrairement aux avocats, ne sont pas identifiés selon une spécialité, sur la question de la transmission par exemple.

Que faire alors, quand on est repreneur et que l’on ne connaît personne ? Il faut poser cette question d’honnêteté à l’expert comptable auquel vous faites appel : « Pratiquez vous la transmission d’entreprise de manière habituelle ? »

Quel problème rencontrez-vous le plus souvent ? Statistiquement, les repreneurs manquent de fonds propres. J’ai dans les mains un dossier où pour un fonds commercial d’une valeur de 440 K€ le repreneur ne dispose que de 50 K€ de fonds propres. C’est trop peu. Je lui ai expliqué que je ne présenterai pas le dossier à la banque. Ce genre de problème est récurrent.

Que répondez-vous à ceux qui pensent les services de votre profession trop onéreux ? Les honoraires d’un expert comptable averti sont largement amortis par la qualité du conseil divulgué. Que ce soit en termes d’économie financière comme de prévention des risques et de défaillances futures. l

bien celui de Laurence Boiffils, son homologue à l’antenne de la CCI au Vigan. Tous cependant ne sont pas proposés au repreneur. « Nous opérons à un filtrage car tous les dossiers proposés ne sont pas forcément prêts, indique Yvon Lespoix. Du coup, je me consacre en moyenne à une douzaine d’entreprises par an. » Disponible, le service création/transmission de la CCI de Nîmes réduit volontairement le champ des offres proposées et cela dans l’intérêt du cédant comme du repreneur éventuel. « Nous jouons le rôle d’entremetteur. Nous pouvons également au besoin accompagner le repreneur chez son banquier, le notaire, et faire bénéficier gratuitement des connaissances qui sont les nôtres après une dizaine d’années d’expérience dans ce secteur. » n u Contact Yvon Lespoix, CCI de Nîmes T. 04 66 879 921 E . yvon-lespoix@nimes.cci.fr cciénergies ( octobre 2010 )


commerces

En ce qui concerne le commerce, j’ai tout appris sur le tas. Il faut être ouvert, vigilant, attentif à ceux qui nous entourent”

( pâtisserie noailles )

Coulis de dynamisme sur moelleux professionnel Le véritable nom du petit boulevard nîmois qui, juste après le square Antonin, descend vers la Maison Carrée est mal connu. On le confond souvent avec le boulevard Victor-Hugo qui plonge vers les Arènes. Or, le boulevard Alphonse-Daudet a sa personnalité propre, et ses commerces de bon goût. La pâtisserie Noailles étant, évidemment, le plus appétissant.

C

omment un garçon aussi costaud que Lionel Noailles, en pleine force de la jeunesse, peut-il réaliser de si précieux et délicats petits gâteaux ? Parce que c’est son métier, technique acquise dans un lycée professionnel, puis auprès de maîtres pâtissiers compétents, c’est certain ; mais aussi parce que ses gestes sûrs, sa créativité et sa concentration lui sont donnés par sa passion de pâtissier. « Le sucré est vraiment mon domaine, je fais un peu du salé, dont les incontournables petits pâtés nîmois, mais c’est tout ». La recette de la spécialité nîmoise, Lionel Noailles l’a trouvée dans les cahiers de la pâtisserie qu’il a rachetée en 1997. Elle portait alors le nom de deux associés, Delcasso et Vernet, et existait sans discontinuer depuis 1906. « Mais c’est la seule chose dont je me suis inspiré, pour le reste, j’ai tout changé, j’ai apporté mon savoir faire et mes propres recettes ». Car tout ce que réalise ce professionnel enjoué est « une spécialité. Depuis les croissants ou les éclairs qui sont la base de la pâtisserie, aux entremets, ou aux alcatraz… tout ce que je fais est marqué par ma façon de faire et par les produits que j’utilise. C’est ce qui fait que, même dans des gâteaux très traditionnels que l’on fait plutôt le week-end (Saint-Honoré, Paris-Brest…) vous avez peu de chance de trouver le même goût ailleurs ». Une politique qui explique le dynamisme de son entreprise.

Toujours avancer pour ne pas reculer Lionel Noailles est à la tête d’une équipe de dix personnes. Ce qui, explique t-il, « n’est pas énorme ». La pâtisserie demande beaucoup de manipulation. Jusqu’à présent, sa situation géographique le servait : installée sur le pourtour du cœur de ville, la pâtisserie est tout à fait accessible même en voiture. Mais aujourd’hui le jeune chef d’entreprise sait qu’il va « souffrir. On ne va pas y couper. Avec les travaux du TCSP, même si on ne le verra passer devant notre porte que dans trois ans, je sais que nous allons subir bien des tracas. »

è Le commerce, un métier qui s’apprend

En devenant chef d’entreprise, Lionel Noailles a dû apprendre un nouveau métier, celui de commerçant. Aujourd’hui, dans son équipe, il compte une apprentie vendeuse. Un métier auquel le Lycée de la CCI de Nîmes forme à partir de la seconde, section « Métiers de la relation aux clients et aux usagers [MRCU] ». En première et terminale, les Bac Professionnels se spécialisent plus précisément, en Commerce, Vente ou Services. Un BTS assistant de gestion PME/PMI est également une opportunité. Le lycée professionnel de la CCI de Nîmes est habilité à percevoir la taxe d’apprentissage. Elle permet le développement de l’enseignement technologique et professionnel, dont l’apprentissage. Collectée du 1er janvier au 28 février de chaque année, la TA doit obligatoirement être versée à un organisme collecteur. La CCI propose de traiter toutes les formalités administratives relatives à cette contribution. u  Contact : Lycée de la CCI - T. 04 66 879 719 - E. lycee@nimes.cci.fr -W. www.nimes.cci.fr cciénergies ( octobre 2010 )

Quelle attitude adopter dans ce cas ? « On y réfléchit déjà. En ce qui concerne le commerce, j’ai tout appris sur le tas. Il faut être ouvert, vigilant, attentif à ceux qui nous entourent. J’espère que mes clients continueront de me faire confiance comme ils le font actuellement. Dans ce métier, si, comme je le fais, on n’utilise que des produits de qualité, les marges sont plus faibles que pour d’autres qui n’ont pas ce souci. Mais on est récompensé par une clientèle fidèle qui adhère à nos principes et qui nous suit ». Et qui sait, le nîmois sera peut-être l’inventeur d’une nouvelle pâtisserie ! « Les pratiques dans ce domaine ont radicalement changé voici quelques décennies, et cela a été une période formidable pour la profession. Mais à présent, cela fait trop longtemps qu’on fait la même chose. Il faut trouver une nouvelle façon de consommer, pas forcément à la cuillère, pas forcément assis… Qui sait, peut-être prédécoupé ? On cherche tous, plus ou moins, et un jour, quelqu’un trouvera ». n u Contact Pâtisserie noailles, à Nîmes T. 04 66 67 21 04 ( 15 )


Le club du rez-de-chaussée. Commerçants, artisans, prestataires de services, doivent comprendre que les villes en danger sont celles qui dorment trop longtemps”

commerces ( travaux du centre ville de nîmes )

Transformer les problèmes en opportunités La période estivale n’a guère changé le quotidien des automobilistes désireux de se rendre au cœur de la capitale gardoise, travaux et déviations sont toujours à prendre en compte. Et si quelques commerçants ont profité de l’été pour reprendre des forces, ils ont bien fait : l’hiver 2010-2011 sera rude !

C

’est en début 2011 que les véritables travaux concernant le TCSP (transport en commun en site propre) – ou Tram’bus pour faire plus court – vont commencer. Les « préliminaires » ne concernaient que les réseaux d’adduction. Soucieux de mieux cerner les enjeux de cette période critique, les élus de la CCI de Nîmes, réunis en AG le 9 juin dernier, ont demandé à JeanLuc Pinson, directeur de la prospective et du développement au CEFAC* de leur exposer son point de vue. « Notre rôle est d’analyser tout ce qui bouge, d’anticiper et de transformer ces informations en formations » explique l’expert qui a intitulé sa conférence « Pendant les travaux, la vente doit continuer ». Un désir

ancré au cœur des préoccupations de tous les membres de ce que Jean-Luc Pinson appelle « Le club du rez-de-chaussée. Commerçants, artisans, prestataires de services, doivent comprendre que les villes en danger sont celles qui dorment trop longtemps. Les réveils sont alors encore plus difficiles. Les travaux sont nécessaires, mais il faut les aborder avec méthode et concertation ». L’argumentaire de Jean-Luc Pinson s’appuie sur des expériences très positives, comme Strasbourg « qui a pu mesurer l’irrigation du centre ville qui a suivi la mise en place du Tramway ». Il exhorte élus et commerçants à positiver, au lieu de baisser les bras « Les saules pleureurs ne font pas les meilleures affaires ». Anticipation, concertation et réaction Comment mieux parer les coups qu’en les anticipant ? Une attitude qui doit être concertée, afin d’être optimisée. D’où le conseil aux décideurs : « Pensez au premier week-end de soldes après les fêtes… pas de travaux à ce moment là », ou bien « Pensez à arrêter les travaux à 17 h les samedis et lors des dates festives connues ». Les commerçants, artisans ou prestataires de service ont tout autant leur part de responsabilité à prendre. « Avant les travaux, ils doivent faire leur propre auto diagnostic, et devenir un informateur qualifié, au

è  FISAC à Nîmes

Par convention de partenariat entre Nîmes Métropole, la CMAG, et la CCI de Nîmes, un diagnostic FISAC sur le tracé du TCSP a été lancé. Pilotée par la communauté d’agglomération, une enquête a été menée entre avril et juin 2010 auprès de 550 entreprises et 600 consommateurs. à partir des atouts et faiblesses détectés, des fiches action seront validées par la DIRECCTE* puis par le ministère de l’Economie. Elles permettront un financement de soutien au cas par cas. *anciennement DRCA ( 16 )

è  Conjoncture Commerce

1er semestre 2010

Les indicateurs de l’Observatoire du commerce du Gard de la CCI sont orientés à la baisse. La situation financière est délicate, avec 40% des commerçants qui qualifient leur entreprise de fragile ou très fragile et notent une détérioration de leur trésorerie. Toutefois, 71 % des chefs d’entreprise prévoient une augmentation de leur activité, et 89 % pensent maintenir leurs effectifs. 21 % des commerçants investiront dans leur point de vente. Tous les détails sur commerce-gard.fr

lieu d’être un opposant systématique ». Pendant les travaux, celui qui fut journaliste, propose de tirer toutes les ficelles de la communication : « Profiter des vitrines pour informer au quotidien sur les travaux, créer l’intérêt en s’appuyant sur l’histoire locale, et surtout créer des services, temporaires ou non. à Bordeaux, en collaboration avec la municipalité, les commerçants d’une rue qui souffrait ont créé une boutique de dépôt dans la rue parallèle. Ils pouvaient y laisser les commandes de leur clientèle. Ce qui suppose de bien la connaître, de communiquer par téléphone ou par mail, et qui sait, peut-être, de créer une opportunité pour de nouveaux services, plus tard, à des horaires décalés ». Enfin, après les travaux, il faut « faire la fête ! On aura profité de cette période pour moderniser un commerce qui, lorsque l’avenue sera toute neuve, ne pourrait être une verrue, alors, faisons le savoir. Cela permet d’effacer l’image de pagaille, et d’ancrer de nouvelles habitudes. » n * Centre d’étude et de formation des assistants techniques du Commerce, des Services et du Tourisme cciénergies ( octobre 2010 )


J’ai pu associer les domaines qui me passionnent, et qui pour moi font un tout indissociable : la cuisine, mais également la décoration et l’accueil des convives” ( au cœur de beaucaire )

L’Epicerie de Cécile fait palpiter la Place Vieille

Originale, surprenante, appétissante… Sans se lasser, on pourrait continuer de décliner les adjectifs concernant la personnalité de Cécile Guillo-Zrhiba, cuisinière artistico-dynamisante de l’hyper centre du vieux Beaucaire. Mieux la connaître nécessite de trouver un créneau où elle n’est pas en pleine activité, mais le résultat en vaut la peine. cci énergies :

Pourquoi, et comment, avezvous ouvert ce restaurant si peu conventionnel qu’est L’Epicerie de Cécile ? cécile : J’ai eu plusieurs vies. Née en Normandie, professeur de Lettres, j’ai beaucoup vécu à Paris où je fréquentais un milieu culturel foisonnant, avant de m’installer, par amour, dans le Nord. Après une première expérience d’association culinaire réussie (Le Bonheur est dans l’assiette) le succès m’a amenée à ouvrir une maison d’hôtes et deux restaurants à Lille, Roubaix et Tourcoing (Le Bonheur autrement). J’ai pu associer les domaines qui me passionnent, et qui pour moi font un tout indissociable : la cuisine, mais également la décoration et l’accueil des convives. En 2005

mon mari de l’époque « descendait dans le sud », à Beaucaire, alors je l’ai suivi. J’ai créé une nouvelle association où la cuisine et la peinture cohabitaient, Ma maison galerie, non loin de la Place Vieille, avant d’ouvrir ce restaurant, en juin 2009. cci - é

Votre établissement propose de la restauration, mais également un magasin de produits alimentaires et de décoration. Un concept qui surprend. cécile : Surprendre n’est pas une mauvaise chose, au contraire. Mais mes idées shopping ne sont pas si curieuses en réalité, puisque tous les éléments que je propose touchent à la cuisine et à sa décoration. Les outils, les meubles, les sacs, sont le résultat de voyages ou de rencontres, et ils sont aussi pratiques que décoratifs. C’est mon côté collectionneuse. Mais je ne peux pas tout garder pour moi, alors j e p rof ite d e ces o b jets en attendant qu’ils fassent le bonheur de quelqu’un d’autre. En ce qui concerne les propositions alimentaires, le choix est simple : la qualité et la spécificité régionales.

cci -é Comment cuisinez vous ? cécile : Je cuisine de façon traditionnelle, mais

en apportant à mes plats, un plus de couleur, de tonicité… Juste un petit grain de folie en plus. Comme toujours en cuisine, ce qui compte, c’est l’équilibre. Les produits que je travaille sont, le plus souvent possible issus de l’agriculture biologique ou raisonnée, et je cuisine tous les jours. C’est ce qui explique mes horaires d’ouverture. Le midi tous les jours (sauf le lundi), mais le soir, je n’ouvre que si des clients ont réservé. Je ne peux pas me permettre de gaspiller de la marchandise. Je respecte le rythme des saisons, mais je continue de faire découvrir des alliances de goûts qui attisent les papilles et dessinent parfaitement mon caractère, comme par exemple, le crumble de tomates confites ou la glace au pistou. Mes assiettes gourmandes sont vraiment, très, très gourmandes. n

è  Beaucaire à cœur

Cécile est depuis mars 2010, la présidente de l’UCIA de Beaucaire. « Si on est venu me chercher, c’est que je pouvais aider » alors, n’écoutant que sa générosité naturelle, l’énergique Cécile ne s’est pas défaussée. « Je compte apporter une idée, une vision périphérique du commerce. Le fait d’avoir vécu 25 ans à Paris, puis d’avoir réussi l’expérience de mes restaurants dans le Nord, peut faire la différence en matière d’idées nouvelles. Même si je dérange un peu, j’espère pouvoir démontrer que dans le commerce, il ne faut pas s’installer dans le confort du routinier, mais bien se remettre en question régulièrement ». Cécile a même été témoin au cours de la soirée pro-commerce organisée à Nîmes par la CCI. « Chacun y faisait part de son expérience, de ses idées ». Et des idées, Cécile en a une à la minute. « Il est important de théâtraliser son établissement, qu’on fasse à manger ou qu’on vende des vêtements. A l’entrée de mon restaurant où aujourd’hui vous pouvez voir cette grosse Babouchka*, il y a un mois, il y avait un arbre énorme, orné d’oiseaux. » Bref, Cécile pourrait bien devenir « l’éprouvette » des commerçants beaucairois. *Imposante poupée russe récupérée d’un défilé cciénergies ( octobre 2010 )

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commerces ( nouvelles ucia )

Début 2010, deux UCIA ont été créées dans des communes, situées aux antipodes, mais sur la même latitude dynamique en matière de commerces de proximité. Réponse à la crise ? Réaction à l’implantation de grandes surfaces en périphérie des villages ? Un peu des deux, mais pas seulement : les relations humaines aussi entrent en ligne de compte.

L’Union fait la force ucia de quissac

Pour mieux promouvoir le village

M

arc Gauthier est le jeune président de l’UCIA de Quissac qui, en mars 2010, a pris le taureau par les cornes pour constituer une association de commerçants active. Et du taureau, il en est question dans les animations du village « Sans eux, nous n’avons rien de typique, de touristique » explique Marc Gauthier, que sa profession de régleur d’obsèques n’éloigne pas de la vie sociale, bien au contraire. Poussé par l’envie de dynamiser le village, il s’est présenté aux élections municipales, sans succès. Beau joueur, il a pensé « qu’il était toujours possible de m’investir, j’aime ça ». Après une rencontre-sondage qui a débouché sur une quarantaine d’adhérents, les bases d’un programme ambitieux ont été jetées, avec la création en août, d’un marché

aux vins et l’organisation d’un vide-grenier, sur les très belles, mais pas assez connues, berges du Vidourle. Dès le mois d’octobre, ce seront les festivités de la semaine du commerce, et enfin la période de Noël, avec loto et autres réjouissances non encore totalement finalisées. Tous les premiers samedis du mois, de septembre à avril, les commerçants s’engagent à organiser des promotions ciblées. « Je n’ai rien promis, sinon que nous allons travailler ensemble. Je ne peux rien faire tout seul. Mais nous sommes désormais un groupe structuré, qui m’a déjà demandé de faire remonter, en respectant la hiérarchie publique, une pétition contre l’ouverture des supermarchés de la commune le dimanche matin ». n

Je n’ai rien promis, sinon que nous allons travailler ensemble. Je ne peux rien faire tout seul ” ucia de générac

échanger et devenir un pont de dialogue

Photo : Claude Ato

C è  Union des commerçants,

industriels et artisans

Une UCIA est une association « Loi 1901 » dont les statuts ont pour seul objet de travailler à promouvoir l’activité commerciale d’une commune, ou d’un quartier, voire d’une rue… Même les plus petits villages ont la possibilité de créer une UCIA. Le coût de l’inscription au JO est de 39,06 €, et tous les conseils de méthodologie pour créer l’association ou monter des actions de promotion sont dispensés par la CCI, gratuitement. u  contact : Stéphanie Piètre, T. 04 66 879 917

- E. stephanie.pietre@nimes.cci.fr ( 18 )

’est en mai que les commerçants de Générac ont choisi Pascale Savajols pour présidente. Pharmacienne installée en 2006, la nouvelle élue prône la convivialité pour vecteur de connaissance, et de dynamisme « Tous les commerçants et artisans ne sont pas installés en centre. Nous ne nous connaissons pas bien, c’est dommage. Lorsque certains, qui s’étaient déjà renseignés auprès de la CCI, sont venus me demander si j’accepterais la présidence, j’ai pensé qu’il fallait essayer. Dès la première réunion, une quarantaine d’adhésions ont été actées. Nous avons un certain nombre d’idées, mais il faut les hiérarchiser et s’organiser. Pas question que les charges soient trop lourdes à porter pour certains. Je fais volontiers la comparaison avec les médicaments : en associant plusieurs molécules, on optimise un traitement grâce à la synergie induite par ces produits. Il doit en être de même avec la volonté d’action des uns et des autres ». Représentante d’un commerce, tout autant que d’un service

public, Pascale Savajols a déjà le plaisir de savoir que l’UCIA généracoise est considérée comme un interlocuteur privilégié de la municipalité, tant pour évoquer la circulation que pour l’organisation d’évènements festifs. La décision de créer un répertoire classé par activités, a été prise, celle de participer à la semaine du commerce en fête également (du 6 au 16 octobre), et les idées pour les animations des fêtes de fin d’année sont en cours de réflexion. n

En associant plusieurs molécules, on optimise un traitement grâce à la synergie induite par ces produits. Il doit en être de même avec la volonté d’action des uns et des autres” cciénergies ( octobre 2010 )


vie des territoires ( 1er juillet actif pour le grand lussan )

Une journée pour tisser des liens durables Le premier juillet dernier, au cours de la journée de travail programmée par le Club des entrepreneurs du pays Uzège-Pont du Gard, une convention a été signée entre la CCI de Nîmes, et la Communauté de communes du Grand Lussan. Elle formalise un partenariat entièrement tourné vers le développement économique d’un territoire composé de 9 communes, membres du Pays d’Uzège/Pont du Gard.

E

ntre Gardon, Cèze et Ardèche, le Grand Lussan a choisi de s’appuyer sur ses atouts environnementaux et patrimoniaux pour développer une économie raisonnée, mais conquérante. Le parc d’activités économiques du site d’Audabiac, à Lussan en est la preuve. Dès 2008, l’aménagement des 4 hectares qui le composent, a été pensé dans le cadre d’une démarche Haute qualité environnementale (HQE). Plus de 50 % sont déjà dévolus à des entrepreneurs pionniers de la cosmétique Bio, soucieux de développement durable. C’est sur ce site que les élus de la CC du Grand Lussan avaient invité les membres du Club des entrepreneurs du Pays Uzège-Pont du Gard. Il s’agissait de favoriser les échanges entre élus et entrepreneurs qui ont saisi l’occasion de cette rencontre pour visiter le chantier de l’entreprise Gravier. Ce laboratoire, producteur d’écoproduits depuis 1975 construit, avec l’aide de la SEGARD, un bâtiment d’une surface de 3 500 m² (bureau, laboratoire , conditionnement, zone d’expédition, stockage) répondant aux normes HQE. Auparavant, le conseiller régional Fabrice Verdier, maire de Fons sur Lussan et président

de la CC du Grand Lussan avait accueilli entrepreneurs et élus dans sa mairie. Il souhaitait leur présenter les trois volets industrie/ manufacture, tourisme et agriculture qui font la force de son territoire encore préservé des erreurs du développement économique

è  Les clubs d’entrepreneurs territoriaux

Les Clubs d’entrepreneurs territoriaux sont des lieux d’échanges réunissant des chefs d’entreprises d’un territoire donné. Ils leurs permettent de se découvrir mutuellement, de développer des courants d’affaires, d’échanger sur des problématiques communes, de faciliter les relations avec les collectivités, pour au final contribuer au développement de l’économie locale. Plusieurs axes de travail et de rencontres sont proposés au sein de ces clubs, avec par exemple : • des visites d’entreprises pour découvrir différents savoir-faire et échanger avec l’entreprise d’accueil • des groupes de travail thématiques pour travailler sur des problématiques communes et envisager des solutions collectives • des débats participatifs pour favoriser les transferts d’expérience sur des thèmes fédérateurs, au travers de témoignages d’entrepreneurs et/ou d’interventions d’experts • des réunions avec les élus pour favoriser le dialogue entrepreneurs/élus locaux sur les besoins des entreprises et les projets de développement économique local • des rencontres interclubs du département ou exogènes • des forums d’échanges internet cciénergies ( octobre 2010 )

passé. Puis, avec le président de la CCI de Nîmes, Denis Volpiliere, une convention a été signée. Elle institue un échange régulier et ciblé de données économiques entre les deux structures, dans le but d’accompagner et soutenir les entreprises du territoire. n u Contact CCI de Nîmes Virginie Sanfelieu, T. 04 66 879 915 E. virginie-sanfelieu@nimes.cci.fr è  Convention CCI et SCOT de l’Uzège Pont du Gard

Cette convention signée le 20 septembre dernier, a pour objectif d’accompagner le SCOT par la fourniture de données économiques et observations du territoire (activités économiques, commerce, ZA…). De son côté, le SCOT transmettra à la CCI des données issues du terrain et informera la CCI des projets d’aménagements à vocation économique. Un travail spécifique sur l’équipement commercial pourrait être engagé en collaboration. ( 19 )


vie des territoires ( déplacements des salariés dans le gard rhôdanien )

Un plan pour optimiser les moyens de transport Le diagnostic territorial du Gard rhôdanien avait permis, en 2009, de cibler les carences de ce secteur géographique. Un comité de pilotage représentant les entreprises du bassin a travaillé pour proposer des solutions. Le PDE1 du CEA2 de Marcoule y tient une grande place.

«C

e projet de plan de déplacements d’entreprise a commencé pour nous dès 2007, avec un groupe de travail émanant du Comité d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail », explique Olivier Blaize, qui a hérité « avec plaisir et motivation » du rôle de chargé de mission PDE. La première phase, celle du diagnostic, a permis d’établir le bilan d’accessibilité actuel des quelques 3000 salariés CEA et AREVA concernés sur le site de Marcoule. Un chiffre qui donne la

mesure des déplacements routiers qui en résultent, d’autant que s’y ajoutent près de 2000 salariés d’entreprises prestataires. Sans oublier l’aspect logistique « Un grain de sable, et tout est bloqué ». Laissant à la CCI de Nîmes la conduite des réflexions concernant les autres entreprises, le PDE de Marcoule prend en compte les déplacements des salariés CEA et AREVA, dans leur impact environnemental, économique et social. Changer les habitudes et les méthodes Individualisation de l’habitat et besoin de souplesse en matière d’horaires ont fait leur œuvre. Le taux de remplissage des cars affrétés par le CEA diminue d’année en année. La voiture individuelle est la grande gagnante, même si certains viennent en vélo des villages voisins ou pratiquent spontanément le covoiturage. Des pistes de réflexion ont vu

le jour, pleines de promesses à condition de sécuriser les voies pour les uns et de créer, pour les autres, un site adapté et des parkings réservés. Elles constituent autant de solutions parallèles au transport en commun, ce dernier restant privilégié même s’il doit passer par une modification/adaptation des arrêts de cars et un rapprochement avec les lignes départementales (Réseau EDGARD), ou par le rail (dès la remise en service, de la ligne SNCF rive droite). La deuxième phase du PDE a consisté à recueillir les suggestions des salariés, et la troisième, terminée en juillet dernier, a hiérarchisé les problématiques. Des fiches action seront mises en application dès la rentrée de septembre au cours de la semaine de la mobilité. Le PDE est établi pour 5 ans, mais dès septembre 2011, une enquête permettra un premier bilan. n 1) PDE : Plan de Déplacements d’Entreprise 2) CEA : Commissariat à l’énergie atomique et aux énergies alternatives

u Contact Bernard Michel - T. 04 66 879 970 – E. bernard-michel@nimes.cci.fr

( pae les batailles à saint-hippolyte-du-fort )

Les Batailles pour développer l’attractivité

à

l’entrée sud de « Saint-Hippo », la zone du Tapis vert, à vocation majoritairement artisanale, n’offre plus que d’insuffisantes disponibilités foncières. Pour compléter l’offre économique, les élus de la Communauté de Communes Cévennes-Garrigue ont décidé de créer, en face, un PAE plus particulièrement destiné aux projets industriels. Dominique Valéro, vice-président de la CC, chargé du développement économique note : « Ce sont les entreprises qui nous ont encouragé et la CCI qui, dès 2003, nous a accompagnés ». Aménagés et viabilisés grâce à un investissement de plus de 1,9 M€ (Etat, Europe, Conseil Général du Gard. La Région viendra sur la 2e tranche), les 8 hectares de la première tranche du PAE accueillent des entreprises à l’aise sur cette zone au nom pourtant guerrier. « Il semble que ce lieu ait été ( 20 )

marqué par les guerres de religion » explique Dominique Valéro. « Nous l’avons conservé pour marquer notre volonté de nous battre pour l’emploi ». Au croisement privilégié de routes très praticables (45 mn de Nîmes, Montpellier et un peu moins d’Alès), le PAE Les Batailles propose le mètre carré à un tarif défiant la concurrence des grands centres urbains (26 €). à la grande satisfaction de Dominique Valéro qui ajoute : « Ce PAE est un outil d’aménagement du territoire. En offrant

à une entreprise un espace plus adapté, nous avons pu procéder à une opération tiroir qui a permis de reloger la gendarmerie et la caserne des sapeurs pompiers ». u Contact Communauté de Communes Cévennes Garrigue Service développement économique T. 04 66 85 62 17 / F. 04 66 85 62 18 E. dev-economiquet@cevennesgarrigue.fr

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développement durable ( clarensac )

Une école d’avenir pour un village durable La future école de Clarensac sera un bâtiment nouvelle génération, s’inscrivant dans une démarche de développement durable. Ainsi, la consommation énergétique de ce groupe scolaire devrait être inférieure à 50 kWh/m2/an, un ratio conforme aux exigences du label BBC Effinergie1. Une première pour le département.

L

e projet de la nouvelle école de Clarensac est le reflet d’une démarche globale impulsée par la mairie et centrée autour du développement durable. Cette école répond d’abord à un besoin. La population de Clarensac s’est multipliée par sept en 35 ans (3 800 habitants) entrainant un clivage entre l’ancien et le nouveau village. « Avec cette nouvelle école nous souhaitons apporter une meilleure cohérence entre les quartiers, avoue Jean-Paul Lopez, premier adjoint à la mairie de Clarensac. Ce nouveau quartier encore en périphérie devrait, dans une vingtaine d’années, faire partie du cœur de ville. » Une vision sur le long terme pour redonner une cohérence territoriale sans oublier les principes du développement durable. Et pour mener à bien ce projet pilote, la mairie s’est appuyée sur les compétences de la Ségard2, intervenue en tant qu’assistant à la maîtrise d’ouvrage.

Un bouclier éolien pour protéger des vents D’une surface de 2 400 m2, l’établissement se compose de trois corps de bâtiment, encadrant deux cours. Toutes les classes sont orientées vers le sud, protégées du rayonnement solaire par des lames horizontales. Le bâtiment nord, le plus élevé (R+1), forme un bouclier éolien destiné à protéger l’établissement des vents dominants. Les toitures rivalisent, quant à elles, entre photovoltaïques et végétales. Le projet, réalisé par le cabinet Grenier Architecture, est une première pour le département. Cette école est conçue pour que sa consommation énergétique se situe entre 46 et 49 kWh/m2/an afin d’être conforme aux exigences du label BBC-Effinergie. Ce bâtiment pilote a pour concept de base d’être étanche à l’air. Une attention toute particulière a donc été apportée à la ventilation (puits canadien, ventilation naturelle assistée…) afin d’assurer convenablement le transfert des flux d’air. « Ce bâtiment

est complexe, explique l’architecte. Il demande un accompagnement particulier de l’utilisateur pour que les lieux soient utilisés de la meilleure façon possible ». Règle de base, ne jamais ouvrir les fenêtres en été. L’objectif étant d’aboutir à une harmonie entre les saisons soit 26° C en été et entre 19 et 20° C l’hiver. Le coût total de l’opération atteint 3,5 millions d’euros, soit un surcoût de 15 % par rapport à une école classique. « Un écart qui devrait se réduire dans le temps grâce à la réduction des consommations énergétiques », affirme l’architecte. Livraison prévue en janvier 2011. n 1) Le label BBC-Effinergie est une appellation visant à identifier les bâtiments neufs dont les très faibles besoins énergétiques contribuent à atteindre les objectifs de 2050 : réduire les émissions de gaz à effet de serre par 4. www.effinergie.org 2) Société d’économie mixte du Gard, la Segard est une entreprise publique locale : entreprise, car ses règles de fonctionnement sont celles d’une société anonyme de droit privé. Publique, car son capital est détenu majoritairement par les Collectivités. Locale car attachée au département. La Segard accompagne les élus et l’ensemble des acteurs du développement du département, dans les projets d’aménagement, de construction et développement. www.lasegard.com

è Energie 30, le groupement construction durable et énergies renouvelables

Afin d’aider les professionnels de la construction durable et des énergies renouvelables à s’adapter et à profiter des évolutions d’un marché en pleine croissance, la CCI de Nîmes propose, au travers d’Energie 30, un cycle de réunions thématiques. Ces rencontres, permettent à tous les acteurs du territoire gardois concernés (collectivités, entreprises du bâtiment, architectes…), de mieux se connaître, d’échanger leurs expériences et de mener une réflexion collective sur des projets. « Le but est de rassembler les acteurs afin de structurer l’offre et ainsi permettre à la filière de se développer plus vite » confirme Virginie Sanfelieu, chargée d’animation des réseaux d’entreprises à la CCI de Nîmes. Ce groupement accueille plus de 200 membres. Prochain rendez-vous le 14 octobre (à cette occasion seront présentés les outils de simulation thermique dynamique). u  contact : Virginie SANFELIEU - T. 04 66 879 915 - E. virginie-sanfelieu@nimes.cci.fr cciénergies ( octobre 2010 )

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performance ( william monti )

Une réussite internationale pour un enfant du pays à 52 ans, William Monti vient d’accéder au poste de Président du comité de direction de Sport 2000 International, une structure qui compte 3 824 points de vente dans 24 pays et a réalisé en 2009 un chiffre d’affaires de près de 5 milliards d’euros. Une belle réussite pour cet enfant du pays.

W

illiam Monti est un homme pressé. Ce bagnolais de 52 ans est devenu, depuis mai dernier, le nouveau Président du comité de direction de Sport 2000 International. Une fonction « en plus ». Car cet hyperactif est déjà PDG de l’enseigne Sport 2000 France et dirigeant d’une holding familiale dans le Gard. William Monti partage son temps entre la région, Paris, Francfort et ses déplacements à l’étranger. « Je travaille six jours sur sept » explique-t-il. Un emploi du temps surchargé pour cet enfant du pays qui s’est toujours beaucoup investi dans son travail.

Le commerce dans le sang Le bac en poche et après quelques années « touristiques » en droit, William Monti ouvre, en collaboration avec son père, commerçant dans le textile professionnel, son premier magasin de sport dans les années 80. « Je crois que c’était une jolie manière pour mon père de me garder près de lui, confie William Monti. Le milieu du sport me fascinait. » Et depuis, cet autodidacte a fait un sacré bout de chemin. à son tout premier magasin sont venus s’ajouter trois autres (Sport 2000 aux Angles, à Bagnols-sur-Cèze et à Orange). La holding familiale compte désormais 65 salariés et réalise un chiffre d’affaires de 12 millions d’euros. à force de s’impliquer activement dans la société Sport 2000 et d’endosser de grosses responsabilités, William

Toutes mes fonctions demandent une grande adaptabilité” Monti devient, en 1998, président de Sport 2000. « J’ai le commerce dans le sang », affirmet-il. Une grande adaptabilité De par ses multiples fonctions, William Monti dispose d’un avantage considérable : une vision globale du groupe. De commerce terrain avec ses magasins gardois, de franchise en tant que PDG de Sport 2000 et de stratégie grâce à son nouveau poste à l’international. Une question s’impose. Comment fait-il pour mener toutes ses activités de front ? « Toutes mes fonctions demandent une grande adaptabilité car elles impliquent un travail, une équipe et même des objectifs différents. Mon atout est d’être très bien entouré et d’avoir une totale confiance dans les équipes en place », avoue-t-il. D’ailleurs sa femme, Florence est une précieuse collaboratrice dans la holding familiale, sans elle tout serait bien plus compliqué. Le secret de William Monti ? Sans doute sa capacité à faire trois choses en même temps mais aussi de ne jamais rester trop éloigné de sa famille. « J’applique le concept de maison/aimant. Je préfère faire un détour pour rentrer même pour quelques heures, c’est mon équilibre. » n u Contact Monti Staff – T. 04 66 79 04 30

è A la tête de Sport 2000 International

William Monti préside désormais le Conseil d’Administration de Sport 2000 International, une structure composée des dirigeants de Sport 2000 Allemagne, Pays-Bas, Autriche et France. Elle est chargée de développer l’enseigne et son système de centrale d’achats dans 25 pays. « L’axe prioritaire est d’accroître la visibilité de la marque Sport 2000 en développant son identité visuelle à travers son concept de vente de tous les pays membres » .

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tourisme ( qualité tourisme-qualité sud de france )

Juillet : un bon mois pour Les Tuileries de Nîmes Avec l’agrément accordé par la commission ad’hoc le 6 juillet dernier à leur hôtel, la saison touristique démarrait bien pour Caryn Jerrett et Andrew Hurley. Pour changer radicalement de pays et de vie, ces deux anglais ont choisi le centre de Nîmes où ils exploitent Les Tuileries**, au 22 rue Roussy.

L

’établissement du couple d’anglais était le 48e établissement touristique accompagné par la CCI de Nîmes (avec le soutien des conseils général et régional) à obtenir ce double label. Destiné à garantir une qualité d’accueil, un service personnalisé et une valorisation de la région exemplaires, il concerne tout autant l’hostellerie de plein air que les cafés ou les restaurants. Et si, pour l’obtenir, il faut faire des efforts, pour Caryn et Andrew, en excellent français, « faire l’objet d’un audit, est très positif  ». Très british dans leur façon de recevoir, de parler avec retenue, Caryn et Andrew ont choisi Nîmes après élargissement de leur périmètre d’investigation, centré au départ sur Nice. Une lettre et quelques kilomètres de plus, et voici nos visiteurs séduits par l’ambiance d’une région qui, ils en conviennent,

Faire l’objet d’un audit, est très positif ”

n’est pas très connue à l’étranger. D’où leur volonté de s’impliquer dans un réseau « très visible et très actif ». Ne pas s’endormir sur ses lauriers « Une enquête, avec la critique positive ou négative, est une bonne chose pour les autres, mais pour nous aussi. Alors, après avoir ouvert en août 2008, nous avons monté un dossier avec l’aide de la CCI de Nîmes et nous avons procédé, au fur et à mesure, à tous les changements que nous avions envisagés. Surtout la propreté, en priorité et à fond, puis des détails de décoration, tout en gardant l’ambiance cosy qui nous caractérise. Nous ne pensions plus du tout à ces démarches, lorsque nous avons eu un monsieur qui a passé la nuit, puis pris son petit déjeuner, avant de nous annoncer qu’il était notre visiteur mystère. C’était amusant j’ai trouvé [sic] Il a repéré des choses qu’il nous fallait encore améliorer, mais sur l’ensemble, il était satisfait, et nous aussi. L’environnement, dont notre sympathique quartier, c’est un plus à offrir à notre clientèle dont 70 % est française, mais pour le reste plutôt nord européenne. Nous allons afficher notre plaque avec

è Guide sur l’accessibilité des établissements touristiques

Le 1er janvier 2015 au plus tard, les Etablissements Recevant du Public (ERP) devront être aménagés afin que toute personne en situation de handicap ou à mobilité réduite puisse y accéder et bénéficier des prestations offertes dans des conditions adaptées. Les conseillers CCI incitent donc leurs interlocuteurs à profiter de toutes les occasions pour avancer dans ce domaine. Si un hôtelier ouvre un chantier pour se mettre aux normes incendies, qu’il pense en parallèle à entreprendre des travaux pour élargir portes et toilettes. Ce qui est fait, n’est plus à faire ! Une réunion d’information aura lieu le 8 novembre à 9 h 30 à l’hôtel Robinson, à Beaucaire, exemplaire en matière d’accessibilité de tous. Un guide existe, il est à télécharger sur www.nimes.cci.fr , rubrique Tourisme. u  contact : Valérie Hutteau - T. 04 66 879 885- E. valerie-hutteau@nimes.cci.fr cciénergies ( octobre 2010 )

plaisir, mais nous allons aussi continuer nos aménagements. Nous voudrions beaucoup de fleurs en façade et sur notre petite terrasse qui pourrait servir pour les petits-déjeuners, et peut-être, grâce à notre licence III, à un minibar. ». n u Contact Mathilde Faure - T. 04 66 879 957 E. mathilde-faure@nimes.cci.fr Hôtel des Tuileries, 22 rue Roussy à Nîmes W. www.hoteldestuileries.com E. les-tuileries@wanadoo.fr

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Il faut beaucoup d’énergie, d’investissement personnel, surtout avec une vie de famille et un jeune enfant, mais c’est extrêmement valorisant. C’est moi qui décide et c’est important”.

création d’entreprise ( boutique de décoration à uzès )

Le Carré d’Angèle fête un an d’indépendance Malgré une situation économique qui décourage nombre de vocations d’entrepreneurs, Sylvie Morel s’est lancée dans la grande aventure de la création en juillet 2009, aboutissement de la longue réflexion d’une femme en pleine force de l’âge.

L

a vie de Sylvie Morel a changé radicalement lorsqu’elle a abandonné, de sa seule décision, un poste de secrétaire commerciale dans l’automobile pour ouvrir son magasin à l’enseigne du prénom méridional d’Angèle. « à 38 ans, il était temps de réaliser un projet qui me tenait à cœur. C’est la maturité qui m’a donné le courage de me lancer. Du jour au lendemain, on devient étalagiste, femme de ménage, vendeuse, gérante d’entreprise… » Une situation dont elle avait largement été avertie par la conseillère de la CCI de Nîmes et les Tables rondes, auxquelles elle avait participé. Si Sylvie Morel a choisi la capitale du duché pour s’installer, c’est en toute conscience « Sur Nîmes, il y a trop de magasins de décoration franchisés, je ne pouvais pas lutter. En partant sur Uzès, j’étais plus libre de mon choix d’approvisionnement ». Trouver le lieu idéal dans le centre, tient du parcours du combattant. Entre prix exorbitants et diffi-

cultés de stationnement, l’opportunité d’une installation tout à fait extérieure s’est présentée. Situé au début de la ville (en venant de Nîmes), Le Carré d’Angèle offre l’appréciable possibilité de stationner directement devant le magasin. Un bilan personnel très satisfaisant Pour sa première année d’exercice, Sylvie Morel peut déjà faire le point sur ce que lui a apporté son expérience. « Uniquement du positif. Certes, il faut beaucoup d’énergie, d’investissement personnel, surtout avec une vie de famille et un jeune enfant, mais c’est extrêmement valorisant. C’est moi qui décide et c’est important ». Le point financier viendra bientôt, mais, malgré quelques plages plus creuses que d’autres celle qui a choisi des

angelots pour son logo a la satisfaction de ne pas s’être trompée. « Je ne suis pas partie à l’aventure, j’ai fait une étude de marché, et j’ai bien ciblé ma clientèle. Ce n’est pas le touriste de passage qui achète une cigale et de la lavande que je vise, mais les personnes qui possèdent une résidence principale ou secondaire. Les chambres d’hôtes, hôtels, restaurants, eux aussi sont très intéressés par le panel de choix que je propose. J’ai une gamme de produits très étendue, qui va du petit cadeau raffiné au meuble original. Je suis même devenue la seule représentante dans tout le Gard de la marque Le Jardin d’Ulysse, une référence dans la presse spécialisée ». n u Contact Le Carré d’Angèle, 903 route de Nîmes à Uzès - T. 04 66 68 20 57 W. www.lecarredangele.com

è Accompagnement des jeunes entreprises : l’aide à la vraie vie

Monter des dossiers de création d’entreprise parfaits n’évite pas les soucis du quotidien de l’entrepreneur isolé. Non conformité des locaux et vices cachés ne se découvrent qu’au fil des jours, tous les organismes se réclamant de versements périodiques ne sont pas forcément obligatoires, et l’organisation personnelle est parfois mal structurée. Pour peu que le téléphone fasse défaut et que les factures commencent à s’accumuler, une spirale négative s’enclenche. Demander conseil à la CCI lorsque l’on est inscrit au RCS est gratuit, ce n’est qu’en choisissant d’adhérer au club Up ! qu’il en coûtera 200 € l’année. Cette structure autant professionnelle que conviviale, permet le suivi constant et la formation adaptée du chef d’entreprise, en complémentarité avec l’expert-comptable et l’avocat, autres conseils indispensables au bon démarrage d’une entreprise. Pour une année durant, celle de tous les dangers, l’entrepreneur n’est plus seul face aux banquiers ou aux organismes sociaux. Il pourra même renouveler son inscription par deux fois, arrivant ainsi au terme de la période de trois ans dans laquelle s’inscrit l’accompagnement CCI de la jeune entreprise. Autre dispositif d’accompagnement, le NACRE (nouvel accompagnement pour la création et la reprise d’entreprise) intervient dès le montage du projet et jusqu’à trois ans après la création/reprise de l’entreprise, grâce à trois phases bien distinctes : mise en forme du projet, financement (recherche de toutes les formes d’aides financières nationales et régionales) et accompagnement. u  contact : Gérard Le Jannou - T. 04 66 879 923 - E. gerard-lejannou@nimes.cci.fr ( 24 )

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réseaux ( cible affaires 2010 )

Vite fait… et surtout, bien fait !

Comme en 2009, la deuxième édition de la rencontre inter-entreprises, basée sur le principe du speed-dating, s’est déroulée le 10 juin sur le site du Pont du Gard. Et comme l’année dernière, avec près de 1 800 rendez-vous professionnels, Cible Affaires a convaincu les quelque 300 participants, des PME-PMI aux plus grandes structures. roadcom :

Cible Affaires pousse à la découverte, et nous amène parfois où nous ne pensions pas aller”.

L

ionel Bro est le dirigeant d’une toute nouvelle entreprise en passe de révolutionner l’affichage roulant, sur les flancs des camions. Les bâches mises au point par Roadcom, avec l’aide de l’incubateur d’Innovup (CCI Nîmes-EMA), jouent la 3D et donnent vraiment l’impression de voir l’intérieur du camion. Elles sont interchangeables en 45 mn grâce à un cadre spécifique. Où mieux que dans une réunion d’entreprises ciblées principalement parmi les industriels, le bâtiment, le commerce de gros et les prestataires de service, rencontrer ses futurs clients ? « C’est hyper important pour faire des affaires. On économise de l’énergie et des kilomètres. Bien sûr, tout le monde veut vendre à tout le monde, mais, même si on ne rencontre qu’un commercial, il peut donner le nom d’un bon contact, et avoir des avis très éclairés. Nous on sait mieux ce qu’ils veulent, même si l’entretien est rapide. D’ailleurs, il arrive que l’on saute la pause prévue pour continuer de discuter. Le repas aussi est un moment privilégié de

transversalité, surtout si l’on se débrouille pour déjeuner à côté de responsables qui nous intéressent. On termine épuisé, mais des cartes de visite plein les poches. A nous ensuite de faire fructifier ces contacts. Le fait que Cible Affaires soit organisé par des chambres de commerce de plusieurs départements1 est également un avantage, ça permet de renouveler les interlocuteurs et d’élargir le champ des contacts.» 1) Hérault, Gard, Vaucluse, Pays d’Arles, Sud de la Drôme

veolia :

Cible Affaires offre l’avantage d’être un terrain neutre, ce qui favorise l’ouverture et la discussion”.

C

ommerciale chez Veolia propreté, Julie Espanol a expérimenté de sa propre initiative le Cible Affaires 2009. Pour l’édition 2010, elle a convaincu ses responsables de l’accompagner tant son entreprise est sollicitée au cours de cette journée. « Il faut être en forme pour tenir la journée, même si l’ambiance est détendue et que les interlocu-

Retrouvez toutes les informations sur le site de l’évènement : www.cibleaffaires.fr cciénergies ( octobre 2010 )

Gilles Carrier, élu CCI en charge de Cible affaires

teurs jouent le jeu en s’appliquant à être le plus concis possible. On tisse des liens intéressants, surtout parce qu’ils naissent dans des conditions différentes des rendez-vous professionnels habituels. De surcroît, le cadre favorise cette ambiance quasi amicale. On n’en profite pas vraiment, mais il suffit de jeter un coup d’œil dehors pour reprendre un grand bol d’oxygène. Que l’on soit décisionnaire ou commercial, nous savons tous pourquoi nous sommes là, alors autant profiter des contacts programmés, mais également de tous ceux qui n’étaient pas prévus. Le fait de rencontrer une personne avec laquelle on est déjà en discussion pour un marché permet de faire le point et de relancer la dynamique sur un mode plus enjoué que d’habitude. C’est également un excellent retour d’image que d’être présent à Cible Affaires. Veolia est un gros groupe, mais localement, nous sommes une PME, il est bon d’être très visible dans les périmètres que nous travaillons, mais également d’élargir le plus possible notre champ d’action. L’année prochaine, nous serons certainement au rendez-vous ». n ( 25 )


innovation ( concours d’idées innov’up )

L’édition 2010 dévoil

Le 14 juin dernier, lors d’une soirée au Carré d’Art de Nîmes, les lauréats de la 7e édition du concours d’idées organisé par Innov’up ont été dévoilés. En tout, sept prix ont été décernés. Coup de projecteur sur ces innovations et leurs propriétaires.

è  Les Lauréats :

Catégorie « Création d’un nouveau produit ou service » grand prix du jury : Jérôme Cance associé à Florian Dupré et à Sofiann Mckerrel pour le projet « Pic à Poc », une plateforme web permettant de publier et de développer des jeux multijoueurs à partir d’un navigateur internet. prix spécial du jury : Ralph Schwerdorffer pour un projet de voiture de course à l’aérodynamisme innovant. prix coup de cœur : Léa Guez pour «Pep Innov’», un écran numérique funéraire permettant de diffuser des photographies et des vidéos du défunt sur sa pierre tombale. prix de la technologie : Ambroise Perin pour «Dymag», un nouveau principe de reproduction phonique appliqué aux instruments musicaux à cordes métalliques. prix du développement durable : Frédéric Roure pour la confection de rouleaux de géotextile en fibres de chanvre. Les lauréats ont chacun reçu 10 000 € et un pack Créateur (accompagnement économiques et technologiques, un bureau aménagé, des formations et une aide pour la recherche de financements). Catégorie «Etudiant» 1er prix (1 800 €) : Olivier Schoenenberger, pour la réalisation et la commercialisation d’une prise intelligente qui délivre le courant du secteur uniquement si une prise est branchée. 2e prix (1 200 €) : Léo Barbut, associé à Jérémy Dallard et à Damien Bouges, pour «Totem», un espace modulable permettant de cultiver des plantes en intérieur. ( 26 )

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rganisé tous les 2 ans, le concours récompense les idées et projets innovants de création et de développement d’entreprises. Ce concours se veut un détecteur de projets et un stimulateur d’entreprenariat. Pour concourir, il suffit de proposer une idée originale de création de produit ou de service. Cette édition 2010 a été une réussite. 167 candidats se sont inscrits, 75 d’entre eux ont déposé un dossier complet. Le jury présidé par Claude Allet, Président du Directoire de BRL, a récompensé sept candidats. Avec cette année, une première, la création d’un prix étudiant pour sensibiliser les jeunes à la création d’entreprise.

Jérôme Cance, devenir le maître du jeu à seulement 26 ans, Jérôme Cance obtient le Grand Prix du Jury dans la catégorie Projet de Création d’entreprise. Avec le site internet www.picapoc.com (sous version beta, lancement privé courant septembre), le jeune homme souhaite mettre à disposition des internautes, n’ayant aucune connaissance en programmation, des outils pour leur permettre de créer des jeux en ligne. Une idée toute simple semble-t-il mais qui ressemble bien à une petite révolution dans le monde des joueurs en ligne. Durant ses études en informatique, Jérôme Cance se passionne pour cciénergies ( octobre 2010 )


le ses sept lauréats propre jeu. Des essais qui se soldent tous par des échecs mais qui donnent une sacrée idée à Jérôme Cance. Ainsi nait le projet de plateforme web. Aujourd’hui le jeune homme y consacre tout son temps et s’est associé avec deux autres passionnés – Florian Dupré et Sofiann Mckerrell. « Je suis très content d’avoir obtenu le Grand Prix du Jury. Je suis en phase de création, c’est important d’être rassurer et surtout de voir d’autres personnes croire en mon projet. Ce prix m’apporte de la crédibilité et renforce la solidité de mon projet, un atout non négligeable pour trouver des associés. » D’ici à 5 ans, ce jeune entrepreneur espère devenir un leader dans son secteur et employer une trentaine de personnes.

les jeux de rôle et créé le sien dans un univers médiéval fantastique. Gros succès, le jeu rassemble jusqu’à 300 joueurs. à la fin de ses études, Jérôme Cance décroche son premier travail et ferme le site. Oui mais voilà, une soixantaine d’irréductibles joueurs tentent tant bien que mal, de créer, eux aussi, leur

Olivier Schoenenberger, une idée lumineuse Avec sa prise intelligente Schoenenberger reçoit le 1er Prix catégorie Etudiant. à 21 ans, cet étudiant en 3e année à l’école des Mines d’Alès a trouvé la solution technique pour qu’une prise électrique ne délivre du courant que si un appareil y est branché. Un idée qui découle d’un exercice d’école organisé par l’industriel Legrand. Des groupes d’élèves devaient plancher sur une prise sécurisée, destinée aux enfants comprenant un embout particulier. Une fois le projet remis, Olivier Scoenenberger continue à cogiter. « Il subsistait une contrainte majeure, la prise ne pouvait pas être utilisée partout. Et j’ai trouvé la solution. » Un jour il découvre une affiche sur le concours organisé par Innov’up et décide de s’y inscrire. « J’ai développé cette idée tout seul et il était nécessaire de me confronter à un jury », raconte-t-il tout sourire. Pour l’heure, Olivier Schoenenberger se consacre d’abord à ses études. « En septembre, je pars une année

è  à propos d’Innov’up

Innov’up qui rassemble l’incubateur de l’Ecole des Mines d’Alès et le CEEI de la CCI de Nîmes, est une structure de formation, d’incubation de projets et d’accompagnement à la création et au développement d’entreprises innovantes. Depuis sa création en 1999, le concours d’idées a reçu près de 900 candidatures, récompensé 30 lauréats et a contribué à la création de 22 entreprises innovantes. u  contact : INNOV’UP – T. 04 66 38 40 89 – E.contact@innovup.com – W.www.innovup.com cciénergies ( octobre 2010 )

en Suède et ensuite je souhaite me diriger vers l’Aérospatial. Je garde cette idée sous le coude. » Le projet d’entreprise ce sera pour plus tard. Frédéric Roure, le chanvre gardois Primé dans la catégorie Développement durable, Frédéric Roure est l’unique entrepreneur représenté. Son idée découle d’un constat terrain. Son entreprise Géco Ingénierie, spécialisée dans le génie écologique des milieux naturels, utilise des géotextiles à base de fibre de coco ou de jute pour la protection des berges et des talus. « Ce sont des matériaux produits en Inde dans la vallée du Gange, explique Frédéric Roure. Dans une logique écologique et de commerce équitable, j’ai imaginé les remplacer par une fibre pouvant être produite localement, d’où le chanvre. » Fidèle à ses convictions, cet ingénieur en agroalimentaire, voit grand. Outre la conception de rouleaux à base de chanvre, cet entrepreneur souhaite créer toute une filière autour de son idée. Agricole tout d’abord avec la production de cette plante mais aussi industrielle pour concevoir son rouleau. « Ce concours est arrivé à point nommé, affirme l’entrepreneur. Cela fait presque deux ans que je travaille sur ce projet et j’ai grandement besoin de soutien et de levier pour le mener à bien. » Déjà les premières cultures de chanvre se sont développées à L’Ardoise, Sommières et Uzès (Gard).

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international ( mission moscou-saint pétersbourg 2010 )

La Russie : un fromage à se partager à l’heure où la France prend connaissance des statistiques concernant le commerce extérieur, et de l’abîme qui la sépare en la matière de sa voisine allemande, certains chefs d’entreprises jouent, sans complexe, la carte de l’exportation vers un marché Russe plein de promesses. Jean-Bernard Poupa est de ceux-là.

S

pécialiste des produits laitiers, et depuis un an à la tête de sa société plus spécifiquement tournée vers les productions fromagères de France, Italie, Suisse, Espagne et Portugal, Jean-Bernard Poupa a, dès le début de son activité, résolument orienté sa prospection vers les pays de l’Est (avec toutefois quelques expériences réussies sur l’Asie). « Sur la France, les opportunités sont trop restreintes, et on ne peut se battre que sur les prix. Or, moi, je travaille sur la qualité ». Intéressé par la mission de pros-

pection organisée au printemps dernier par la CCI de Nîmes, Jean-Bernard Poupa, basé depuis sur Clarensac, a donc profité de l’aubaine. « La Russie est un grand pays, au fort potentiel. J’ai déjà des contacts dans des pays comme la Roumanie, ou la Tchéquie, mais le marché russe est exponentiel. Les Russes connaissent bien le fromage français, ils ont de beaux magasins, c’est une belle chalandise. Mais la législation est faite pour qu’on n’y pénètre pas si facilement. Il faut parfois deux ans pour obtenir un agrément. Alors la mission Russie de la CCI m’a surtout aidé à découvrir, mieux connaître, et donc sélectionner des prospects. Le fait d’avoir déjà des rendez-vous présélectionnés débroussaille considérablement le terrain. Ainsi on va droit au but ». Mais l’aventure ne fait que commencer. La patience, arme du conquérant économique Pour conquérir le marché Russe, il faut savoir aller sur place… et y retourner souvent « Les choix d’entreprises sélectionnées étaient judicieux, même si je n’ai encore aucune commande finalisée. C’est tout à fait normal, en raison des conditions dans lesquelles sont accordés les agréments. Je sais que mes prospects vont devenir des clients, mais je sais aussi

è  Rythme slave

Au sein de l’équipe CCI international Languedoc Roussillon, la CCI de Nîmes est chef de file régional pour les missions d’affaires sur le marché Russe. Elle accompagne chaque année des entreprises sélectionnées par les CCI pour « la valeur ajoutée de leur production, ou de leurs propositions ». Des subventions nationales permettent de minimiser le coût du déplacement. Virginie Laroche, chargée de l’International à la CCI de Nîmes précise bien que « pour approcher le marché russe, c’est comme danser une valse à trois temps : le premier consiste à se préparer minutieusement, le second à se rendre sur place pour mieux comprendre les pratiques, et le troisième à mettre en place un suivi sans faille dans les mois qui suivent ». Quelques chiffres : la Russie, c’est 10 % des ressources mondiales de pétrole ; 20 % des ressources mondiales de gaz ; ¼ des ressources mondiales de bois ; le plus grand marché de l’Est de l’Europe avec 144 millions d’habitants. u  contact : Virginie Laroche – T. 04 66 879 884 – E. virginie-laroche@nimes.cci.fr ( 28 )

que je vais devoir y retourner encore. Je pense même, une fois les filières calées, me rendre en Russie au moins quatre fois par an. à savoir aussi : l’investissement peut être important du fait de la certification. C’est le passage obligé pour vendre, et finalement un investissement à long terme par rapport aux potentialités qui existent. Le marché russe est un marché de luxe, dans le sens des belles perspectives qu’il offre. Mais il faut rester toujours vigilant. La législation est lourde, et elle peut changer rapidement. C’est pourquoi le soutien logistique de la CCI est important. Elle peut nous mettre en garde sur certaines entreprises, nous trouver rapidement les informations dont nous avons besoin… On est moins seul face aux problèmes à résoudre. Après, c’est à nous d’établir la confiance avec nos prospects, de faire que nos interlocuteurs se sentent plus partenaires que clients. Et moi, je dois reconnaître que j’ai eu de la chance, tous mes contacts pratiquaient la langue française. L’export est vraiment une expérience à vivre. Et elle ne peut être positive que si l’on se rend sur place pour voir comment ça se passe ». n cciénergies ( octobre 2010 )


parcours professionnel ( jérôme mattano )

Une affaire qui roule Jérôme Mattano, une entreprise de transport, deux activités (taxi et voyages), 17 salariés, 19 véhicules et un chiffre d’affaires de 750 000 €… Avec acharnement et lucidité, cet entrepreneur a su saisir les opportunités pour développer son activité, commencée, par hasard, il y a plus de 20 ans.

J

érôme Mattano est à la tête d’un entreprise de transport spécialisée dans deux activités : les taxis, (Taxis Bleus J.M.) et le transport en commun de voyageurs (Voyages Mattano). Avec plus de 17 salariés et un chiffre d’affaires dépassant les 750 000 €, cet entrepreneur a réalisé un sacré bout de chemin. Après une formation en menuiserie, Jérôme Mattano devient, à 24 ans, chauffeur de taxi sur Uzès. « J’ai lu une annonce dans le journal, je me suis présenté et ça a marché », explique-t-il simplement. Les kilomètres défilent au compteur, le métier rentre. Un an plus tard, Jérôme Mattano créé sa propre entreprise de Taxi grâce à l’obtention gratuite d’une autorisation de stationnement sur Saint-Quentin-la-Poterie. Un gros coup de pouce. Pour la petite anecdote Jérôme Mattano raconte avec plaisir « Lorsque je suis venu m’enregistrer à la CCI de Nîmes, la dame en charge de mon dossier m’a indiqué

è  Un atelier pour réduire

les coûts d’entretien

Avec un parc de véhicules toujours en augmentation, l’entretien des véhicules pèse lourdement sur le chiffre d’affaires (environ 15 %). « Avec le carburant (17 %), ce sont mes plus gros postes de dépense, nous confie l’entrepreneur. Ne pouvant pas influencer sur ce dernier, j’ai décidé de monter un atelier en 2008. En une année, les coûts se sont équilibrés et cette année, le garage va même être rentable. Prenons juste l’exemple d’une vidange, dans un garage elle nous revenait à 300 €, aujourd’hui la note est divisée par trois. » Et au-delà des économies, des véhicules entretenus améliorent leur longévité mais aussi la sécurité. Ainsi Jérôme Mattano gagne en tranquillité. cciénergies ( octobre 2010 )

Mes atouts : le relationnel, la disponibilité et la réactivité”. qu’il serait préférable de donner un nom à mon entreprise, elle portait un chemisier bleu ». Taxis Bleus est né. Vers la diversification Dès le départ, Jérôme Mattano décroche des contrats avec les instituts médico-pédagogiques (IMP) pour le ramassage scolaire des élèves. Les tournées du matin et du soir assurent les frais fixes. L’entreprise se développe petit à petit, accueille ses premiers employés, fidélise sa clientèle et accroît ses contrats avec les établissements spécialisés.

Le principal atout des Taxis Bleus « le relationnel, la disponibilité et la réactivité » lance Jérôme Mattano. Pour répondre aux besoins de sa clientèle, il se diversifie vers le transport en commun. Il reprend ses études et passe une licence communautaire. Aujourd’hui l’entreprise comptabilise 19 véhicules dont 6 taxis, 8 véhicules de 9 places (utilisés pendant les congés scolaires pour la location de véhicule sans chauffeur) et 5 véhicules de 19 à 56 places. Après plus de 20 ans d’activités, cet entrepreneur, également grand amateur de karaté, se lance toujours des défis et se donne tous les moyens pour atteindre ses objectifs. Serein, il traverse la crise sans souci et prévoit même de scinder son entreprise en deux. n u Contact TAXIS BLEUS J.M. – T. 04 66 81 29 94 ( 29 )


formation ( bac pro maintenance des véhicules automobiles )

Un cursus sur 3 ans pour un métier en pleine mutation Septembre, mois de rentrée pour le CFA de Nîmes. Une occasion pour faire un zoom sur le bac professionnel Maintenance des Véhicules Automobiles (MVA). Un cursus qui se prépare, depuis 2009, en seulement 3 ans.

J

usque-là, le baccalauréat professionnel MVA se préparait en deux années après un BEP et plus rarement après un CAP. Il fallait donc quatre ans (2+2) pour l’obtenir, soit une année de plus que pour un bac général ou technologique. Depuis 2009, les deux années de BEP sont remplacées par une seconde professionnelle. Seule la durée du cursus est modifiée. Les compétences professionnelles à acquérir restent les mêmes. Les objectifs d’une telle réforme ? Sans aucun doute d ’a u g m e n t e r l e nombre de bacheliers professionnels et donc logiquement de baisser le nombre de jeunes qui quittent le système scolaire sans qualification.

Maurice Julien, dirigeant du Garage Renault de Remoulins

Une réforme demandée par la profession à Nîmes, le CFA a accueilli 13 jeunes en bac professionnel MVA nouvelle génération, à la rentrée 2009. « La demande est forte constate Philippe Marchelek, responsable pédagogique au CFA de Nîmes. Les véhicules sont de plus en plus perfectionnés et le niveau CAP ne suffit plus pour couvrir les compétences nécessaires dans les garages. » Même constat du côté de l’Association nationale pour la formation automobile (ANFA). « Cette réforme, voulue par l’Education nationale, répond à une demande offensive de la branche automobile, constate Nadine Couzy, déléguée régionale Languedoc-Roussillon de l’Anfa. Nous agissons pour répondre aux besoins des entreprises mais aussi pour que la formation des salariés soit adaptée aux différents postes de travail. Or ce secteur professionnel a subi de nombreux changements et la place de la technologie est devenue prépondérante. Le métier a évolué et les diplômes devaient être en adéquation. » Véritable technicien d’atelier Le bac professionnel MVA qui prépare des techniciens d’atelier, rencontre un vrai succès chez les jeunes. « La demande est forte, constate Philippe Marchelek, surtout

è  CFA de Nîmes, un CFA pilote

Le CFA de Nîmes fait partie d’un réseau de 43 CFA Pilotes de l’ANFA, centrés sur l’innovation et l’amélioration de la qualité de la formation. Ce réseau constitue l’outil de réflexion de la branche professionnelle Automobile et une force de production, d’innovation et de mutualisation. Il contribue au développement qualitatif des formations par alternance et plus particulièrement par apprentissage. Le réseau impulse et expérimente notamment des pratiques de formation innovantes. u  contact : Séverine Beaudoin, CFA de la CCI T. 04 66 879 790 - E. severine-beaudoin@ nimes.cci.fr pour l’option moto où nous avons à faire à de véritables passionnés. Pour entrer en bac professionnel MVA, il suffit de passer un entretien pour valider la pertinence du projet, puis un petit test. Ensuite, soit le jeune dispose déjà d’une entreprise soit nous le mettons directement en relation avec des employeurs. L’intégration en entreprise est une étape très importante que nous nous efforçons d’accompagner, notamment en rendant visite au maître d’apprentissage dès les premiers mois ». Être apprenti demande de suivre une formation tout en étant soumis à un contrat avec une entreprise. « Un temps d’adaptation est nécessaire des deux côtés. » Au bout de trois ans, le jeune doit être autonome sur les opérations de maintenance courante (entretien, distribution, freinage…) et savoir réaliser un diagnostic en utilisant des instruments de mesure et de contrôles informatisés, tout en sachant accueillir la clientèle. Pour éviter tout décrochage, à noter qu’à mi-parcours du bac professionnel, le CAP est validé. n

« Il faut savoir transmettre son savoir-faire » Le monde de l’automobile, Maurice Julien le connaît bien. C’est même une histoire de famille. Son entreprise de vente et de réparation en automobile se situe aux abords de Remoulins. De mémoire il a toujours pris, selon ses possibilités, des apprentis. « C’est important, moi aussi j’ai été un apprenti. Il faut savoir transmettre son savoir-faire. Cela fait aussi partie de la culture d’entreprise. » Depuis la rentrée 2009, Joyce, 18 ans, est entré dans son atelier pour une durée de 3 ans. « Il est encore trop tôt pour faire un bilan, affirme le directeur. Nous nous engageons sur un plus long terme et c’est un peu compliqué pour le jeune. Mais nous devons lui laisser un temps d’adaptation. Il faut être patient et laisser du temps au jeune pour qu’il évolue dans l’atelier et prenne confiance en lui. » Parmi les qualités recherchées, Maurice Julien affirme que le plus important reste la motivation, seul gage de réussite. « Il faut un esprit vif qui sache regarder, écouter et comprendre. » u  contact : Garage Renault - Route d’Avignon - Impasse du Roussin - BP 44 - 30210 REMOULINS - T. 04 66 37 40 40 ( 30 )

cciénergies ( octobre 2010 )


( les formations à la une )

Flash info Formeum

4e trimestre 2010

Chefs d’entreprises, salariés, il est encore temps de vous inscrire aux formations suivantes : è INFORMATIQUE - BUREAUTIQUE • Création de site internet | 3 jours | 4, 11, 25 octobre 2010 • Autocad initiation | 3 jours | 13, 20, 27 octobre ou 24 novembre, 1er et 8 décembre 2010 • Autocad perfectionnement | 2 jours | 10 et 17 novembre 2010 • Photoshop initiation | 2 jours | 18 et 19 novembre 2010 • Photoshop Perfectionnement | 2 jours | 02 et 03 décembre 2010 • Créer sa boutique en ligne | 3 jours | 15, 18, 26 octobre ou 10, 13 et 17 décembre 2010 • Référencement et Web Marketing | 1 jour | 1er octobre ou 26 novembre 2010 è COMPTABILITE – GESTION - JURIDIQUE • Ciel Compta | 2 jours | 30 septembre et 1er octobre ou 16 et 17 décembre 2010 •D roit | Répondre aux Appels d’offres des Marchés Publics | 1 jour | 7 octobre 2010 •D roit | Maîtriser la réponse aux Appels d’offres des Marchés Publics dématérialisés | 1 jour | 8 octobre 2010 •O utils juridiques pour le management | 3 jours | 14, 24 novembre et 1er décembre 2010 • Accompagner le plan sénior | 2 jours | 15 et 22 novembre 2010 è CREATION D’ENTREPRISE • 5 Jours pour entreprendre | 14, 15, 18, 19 et 20 octobre 2010 è SECURITE, HYGIENE, FORMATIONS OBLIGATOIRES • Membres du CHSCT | 3 jours | 5, 6 et 7 octobre ou 15, 16 et 17 novembre 2010 • Membres du Comité d’Entreprise | 3 jours | 22, 29 novembre et 6 décembre 2010 • Préparation CACES R389 Catégorie III | 3 jours | 29, 30 septembre et 1er octobre 2010 • Recyclage CACES CACES R389 Catégorie III | 2 jours | 21 et 22 octobre ou 9 et 10 décembre 2010 • Préparation CACES Nacelles élévatrices R386 | 3 jours | 1er, 2 et 3 décembre 2010 • Habilitation électrique pour personnel non électricien | 2 jours | HO B0 | 4 et 5 octobre 2010 • Habilitation électrique pour personnel électricien B1, B2, BR | 3 jours | 11, 12 et 13 octobre 2010 •R ecyclage Habilitation Electrique personnel électricien | B1, B2, BR | 1 jour | 19 octobre 2010 •R ecyclage Habilitation Electrique personnel non électricien | HOB0 | 1 jour | 18 octobre 2010 •S auveteur Secouriste du Travail | 2 jours | 18 et 19 octobre 2010 •R ecyclage SST | 1 jour | 18 novembre ou 9 décembre 2010 •P révention des risques liés à l’activité physique | 2 jours | 15 et 16 novembre 2010 •R isques Chimiques Niveau 1 ou 2 | octobre/novembre 2010 • HACCP | 1 jour | 29 novembre 2010

cciénergies ( octobre 2010 )

è MANAGEMENT, COMMUNICATION, EFFICACITE PERSONNELLE • Motivez et Dirigez une équipe | 5 jours | 5, 14, 21, 28 octobre et 4 novembre 2010 • Formation Tuteur | 3 jours | 8, 9 et 23 novembre 2010 • Conduite de réunion | 4 jours | 4, 10, 18, 24 novembre 2010 • Gestion du temps | 3 jours | 8, 22 et 29 novembre 2010 • Gestion du stress | 3 jours | 8, 15, 22 novembre 2010 • Conduite de projet | 2 jours | 7 et 8 octobre ou 9 et 10 décembre 2010 è VENTE – APPROVISIONNEMENT • Techniques de vente | 3 jours | 5, 11 et 18 octobre 2010 • Marketing téléphonique | 3 jours | 7, 14 et 21 octobre 2010 • Mise en scène de vos vitrines Spécial Noël | 3 jours | 18, 25 octobre et 8 novembre 2010 • Gestion des stocks et approvisionnement | 3 jours | 18, 25 novembre et 2 décembre 2010 è LANGUES VIVANTES Anglais, Italien, Espagnol, Allemand, Chinois, Français Langue Etrangère… • Cours de langues en cours du soir les jeudis de 18 h 30 à 20 h 30 | Module 1 | du 30 septembre au 16 décembre 2010 •F ormation Savoirs de base en français | 70 heures | du 16 novembre 2010 au 26 avril

è  LE SAVIEZ-VOUS ?

Pour répondre aux attentes des PME/PMI gardoises qui souhaitent développer les compétences de leurs commerciaux sur les cycles de négociations complexes, La CCI de Nîmes, dans le cadre de ses formations commerciales diplômantes, lance, dés octobre 2010, la formation de « Responsable de Développement commercial ». Ce cycle d’un niveau II (bac +3) permet aux techniciens issus de l’industrie ou à de jeunes diplômés (bac +2) d’acquérir une double compétence ou de parfaire leurs compétences sur : le marketing stratégique et opérationnel, l’ingénierie financière de projet, les techniques de négociation, la communication commerciale et l’anglais des affaires. Cette formation d’une durée de 490 h. s’effectuera en alternance au sein du Formeum. (Titre certifié niveau II (bac+3) par le RNCP) u  contact : V.GARCIA - T. 04 66 879 620

u Contact Groupe Formation de la CCI de Nîmes T. 04 66 879 609 E. formeum@nimes.cci.fr W. www.nimes.cci.fr

( 31 )


formation (

suite

)

( nuit de l’orientation )

Une deuxième édition en préparation

F

ace au succès rencontré lors de la première édition de la Nuit de l’Orientation, qui s’est déroulée le 5 février dernier, l’opération sera reconduite en 2011. Parce que préparer son avenir peut être un parcours complexe, la nuit de l’orientation est conçue pour accompagner les jeunes et leur famille dans le choix d’orientation, d’un métier ou d’une formation. « Cette manifestation est organisée en début d’année, car les jeunes doivent faire des choix de plus en plus tôt », assure Rémy Savary, directeur du pôle formation à la CCI de Nîmes. Près de 2200 personnes ont poussé les portes de la CCI, pour rencontrer, dans un cadre convivial et ludique, près de 150 professionnels autour de tables rondes, ateliers métiers (12 branches représentées), speed-dating, entretiens individualisés… La prochaine édition se déroulera vraisemblablement à la même période. Alors à vos agendas ! n u Contact Rémy Savary - T. 04 66 879 860/859

( certificat de qualification professionnelle )

Une nouvelle spécialisation en dermo-cosmétique

à

partir de septembre, le CFA de Nîmes propose une nouvelle spécialisation : un Certificat de qualification Professionnelle de conseiller en dermatologie et cosmétique. Sur une durée d’un an à raison d’un jour par semaine (le jeudi), cette spécialisation s’adresse aux titulaires du brevet professionnel de préparateur en pharmacie souhaitant se perfectionner dans le conseil et la vente de produits d’hygiène et de dermo-cosmétique. Un domaine qui connaît une croissance significative et demande un développement d’expertise. En effet, cette formation doit permettre aux élèves d’analyser les propriétés des produits dermo-cosmétiques, de construire un conseil approprié, de communiquer avec le client, de savoir gérer les achats et d’organiser un espace de vente.

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A noter que pour les salariés de l’officine, la formation et le salaire sont pris en charge l’OPCA PL. n u Contact CFA de Nîmes - Sylvie Sanguinede - T. 04 66 87 97 91 ou 04 66 879 778

è  groupe formation, résultats aux examens 2010

Taux global de réussite session juin 2010 :

85,42%

Taux de réussite du lycée privé :

85,67 % Taux de réussite du % CFA de Marguerittes : 85,20  95,00%

Taux d’insertion des étudiants IFAG Promo 2009 :

cciénergies ( octobre 2010 )



(FICHE PRATIQUE)

Google Apps : un outil efficace pour les entreprises Vous connaissez sans aucun doute Google, le moteur de recherche mondialement plébiscité, mais avezvous déjà entendu parler de Google Apps ? Alors envisagez sérieusement d’ouvrir un compte Google Apps, tant ses atouts sont multiples. Bien plus qu’une messagerie électronique, cette plateforme dispose d’une batterie de fonctionnalités pour offrir flexibilité et mobilité à ses utilisateurs. Fiable et facile d’utilisation, Google Apps est un allié de choc pour les entreprises qui souhaitent gagner du temps et faire des économies. Mail, agenda, site web, espace de travail partagé, liste de contacts, liste de diffusion, liste de tâches… les fonctionnalités qu’offrent Google Apps Edition Premier sont multiples grâce à ses mises à jours, chaque mois plus nombreuses. Cette plate-forme de travail collaboratif en ligne permet aux membres d’une même entreprise de communiquer et de travailler plus efficacement les uns avec les autres. Basé sur la technologie du «cloud computing» (informatique à distance), Google Apps associe un certain nombre d’outils à un nom de domaine, accessibles depuis n’importe quel ordinateur. Totalement sécurisé, ce service s’adresse aux entreprises qui souhaitent disposer d’un service clés en main, sans aucune gestion en interne. Ainsi, pour seulement 40 euros par an et par utilisateur, Google Apps réunit en un seul et même endroit les applications d’email, de réunion en ligne, de création et partage de documents, de création et gestion d’intranet et de calendrier. Parmi les applications, vous trouverez :

Le tableau de bord GMail pour entreprise La version entreprise de l’application courriel de Google intègre l’annuaire de l’entreprise et offre 25 Gigas d’espace disque par usager. L’administrateur peut révoquer l’adresse ou demander une modification du mot de passe de l’usager.

Google Agenda Calendrier collaboratif, Google Agenda permet aux usagers de créer plusieurs calendriers qui peuvent être partagés entre les différents utilisateurs. L’organisation de réunion est facilitée par la vue qui permet d’apercevoir la disponibilité des collaborateurs.

C’est l’interface pour administrer le compte Google Apps et l’ensemble des services. Cette application permet entre autres de créer les adresses courriel, des listes de distribution, activer ou désactiver les différents services et définir les politiques de sécurité.

Google Sites Pour créer un ou plusieurs sites d’ordre privé ou public.

GTalk GTalk permet des communications en temps réel entre deux collaborateurs. Le service de clavardage1 peut aussi se transformer en un clic en appel VOIP et /ou en visioconférence.

Synchronisation sans fil Google Documents Cette application est en fait une suite bureautique qui inclue un traitement de texte, un tableur et un logiciel de présentation. Les documents peuvent être partagés et modifiés entre les différents utilisateurs. u Contact Olivier Brissac - Formeum T. 04 66 879 617 E. olivier-brissac@nimes.cci.fr

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Google Apps offre aussi la possibilité de synchroniser les courriels, agendas et contacts avec les téléphones intelligents (iPhone, les appareils Android, BlackBerry, Nokia, Windows Mobile…). Et ce ne sont là que quelques-uns des avantages de GoogleApps. www.google.com/apps 1) messagerie instantanée également appelée chat.

cciénergies ( octobre 2010 )


agenda ( commerce en fête )

du 6 au 16 octobre Le commerce est en fête sur le thème : mon commerçant, mon environnement

( les rencontres du club up ! )

( salon nimagine )

18 octobre

du 6 au 14 novembre

Thème : « l’optimisation fiscale » Lieu : CCI de Nîmes Contact : Sandrine RICHARD, T. 04 66 879 913 – E. sandrine-richard@nimes.cci.fr

38e édition d’un des principaux salons des Métiers d’Art en France. Lieu/Contact : Parc des expositions de Nîmes, T. 04 66 849 339 – W. www.expo-nimes.com

Lieu : tout le département Contact : Stéphanie Piètre, T. 04 66 879 917 E. stephanie-pietre@nimes.cci.fr

7 octobre 20 ans des relais, Bagnols-Sur-Cèze. Lieux : Château du Val-de-Cèze, Contact : Isabelle Pilisi, T. 04 66 879 809 – E. relais-bagnols@nimes.cci.fr

( jeudis ressources )

14 octobre Présentation des outils Google Apps en partenariat avec innov’ up Lieux : Formeum de la CCI de Nîmes à 8 h 15, Relais CCI de Bagnols-sur-Cèze à 11 h 30, et Relais CCI de Vauvert à 16 h Contact : Corinne Medina, T. 04 66 879 859 – E. corinne-medina@nimes.cci.fr

à Contact CCI de Nîmes 12, rue de la République - 30032 Nîmes Tél. : 04 66 879 953 ou 04 66 879 922 Fax : 04 66 366 100 E-mail : amandine-jullian@nimes.cci.fr

LA T

de

21 octobre Lieu : Mr Bricolage Contact : Virginie SANFELIEU, T. 04 66 879 915 – E. virginie-sanfelieu@nimes.cci.fr

TRE

DE D'EN Lieu : Site du pont du Gardnov. 20G1a0rd 18 u Pont du 18 h Contact : W. www.transmiccibles.fr à Site d 8 h30

( club pays uzège pont du gard )

Partenaires officiels Atelier thématique : « L’optimisation de la rémunération des salariés »,

ition

ème

3 éd Salon régional ALdédié aux cédants ION G É N R LON SMISSIO E et Laux d’entreprises E SA repreneurs PRIS RAN

Amandine Jullian

avec le soutien de

( salon de l’immobilier )

( forum jeune entreprise )

du 22 au 24 29 novembre octobre Un rendez-vous pour ceux qui souhaitent acheter, vendre, faire construire, louer, investir, financer et s’informer. Lieu/Contact : Parc des expositions de Nîmes, T. 04 66 849 339 – W. www.expo-nimes.com

cciénergies ( octobre 2010 )

18 novembre I N V I TAT I O N

Communication CCI de Nîmes

( relais cci )

( transmiCCIbles )

Temps d’échanges, de rencontres et d’accompagnement pour la gestion d’entreprise.

cible : entreprises de moins de 3 ans Lieu : CCI de Nîmes Contact : Marielle Nepoty , T. 0466879897 – E. marielle-nepoty@nimes.cci.fr

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