cciénergies w w w. n i m e s . c c i . f r
è le magazine de la Chambre de Commerce et d’Industrie de Nîmes ( JUIN 2010 ) # 28
DOSSIER (page 8)
Haut débit, bon débit
Quelles opportunités pour les entreprises ?
Pour éviter
d’en arriver là…
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sommaire 4 actualités 8 dossier Haut débit, bon débit Quelles opportunités pour les entreprises ?
15 commerce
( nîmes) Anne-Marie Richard ouvre sa troisième boutique rue Crémieux ( redynamisation du commerce ) Marguerittes : une offre importante mais peu visible ( travaux dans nîmes ) Nuisances et perspectives Les photographies de la couverture et du dossier ont été réalisées par Gilles Lefrancq.
18 vie des territoires
( zi domazan ) En route vers l’ADSL ( convention de partenariat ) Mettre en commun des compétences complémentaires
20 tourisme
( démarches qualité) Des labels qui dépassent la notion d’étoile ( reprise d’une entreprise a aigues-mortes) Un nouveau souffle pour l’hôtel des 4 vents
22 création d’entreprise
( le lab ) Une entreprise nîmoise fait du jouet un art
23 transmission-reprise
( transmiccibles ) Faciliter la rencontre cédants/repreneurs
cciénergies DIRECTEUR DE LA PUBLICATION Jean-François NEYRAND, CCI de Nîmes
24 développement durable ( architecture durable en region méditerranéenne ) Du positif, à tous les sens du terme
25 international
( little marcel ) La petite marque gardoise voit grand
26 innovation
( communication visuelle des points de vente ) La révolution est fomentée au sein d’Innov’up
27 performances
( proteus ) L’innovation comme alternative à la crise
28 parcours professionnel
( seul coutelier d’art dans le gard ) Claude Giraud : un sens aiguisé de la belle ouvrage
29 réseaux
( parefeuille provence ) Savoir miser sur les compétences locales
31 formation
( plans seniors ) Pour ne pas mettre en quarantaine tous les plus de quarante ans ( apprentissage en filière logistique) Devenir une cheville ouvrière de l’approvisionnement ( 10e salon europeen de la bd ) Les étudiants de la Junior Com’ en charge de la communication ( INTERVIEW DE CHRISTIAN PHILIP, Recteur de l'Académie de Montpellier ) Une Université de Technologies à Nîmes
34 fiche pratique
Améliorer le référencement naturel de son site internet
35 agenda
RÉDACTION Darie CHALOYARD, Arlette CHAVANIEU, Sabrina TENACE, Jacques RAMON (Dossier)
COORDINATION catherine camara et Laetitia ZUGNA, CCI de Nîmes
MAQUETTE Emmanuel VIDON
CRÉDIT PHOTOS Gilles lefrancq, Florent gardin, Thibault GACHON, Darie CHALOYARD
IMPRIMERIE Imprimerie Clément
12, rue de la république 30032 Nîmes cedex 1 T. 04 66 879 879 - F. 04 66 366 100 W. www.nimes.cci.fr
COMMISSION PARITAIRE
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N°1.124 ADEP, ISSN 0607B06027 Journal imprimé à 20 000 exemplaires
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actualités
Innov’up encourage l’innovation et l’entrepreneuriat La remise des prix du concours Innov’up aura lieu le 14 juin à Carré d’Art à Nîmes. Cette 7e édition récompense les idées et projets innovants – produits ou services – dans les domaines des technologies, des sports mécaniques, du développement durable ou de la santé. 60 000 € de prix et un accompagnement pour la création de leurs entreprises attendent ainsi les lauréats. Cette année, un prix spécial étudiants sera également remis. Manifestation conviviale, cette rencontre permettra aux créateurs de présenter leurs projets à l’ensemble des partenaires de la structure.
Les actus du CFA Cette année encore, le CFA de la CCI de Nîmes a participé à l’éco-marathon Shell. Des apprentis en mécanique ont ainsi conçu et construit deux véhicules avec pour objectif de parcourir la plus grande distance en consommant le moins d’énergie possible. Du 2 au 9 mai à Lausitz en Allemagne, l’équipe nîmoise a relevé le défi face à d’autres élèves de CFA, de lycées techniques et d’écoles d’ingénieurs de toute l’Europe. Autre temps fort : les sélections régionales des Olympiades des métiers qui ont retenu cinq apprentis du CFA dans les domaines de la restauration et de la mécanique. Pour leur 41ème édition, ces jeux olympiques des métiers récompensent les compétences professionnelles des jeunes candidats âgés de moins de 21 ans à travers un concours international. Avant la grande finale à Londres, les qualifications nationales auront lieu en février 2011. Toujours attentif à développer des partenariats internationaux, le CFA a
accueilli du 17 mai au 4 juin un groupe de six étudiants du Collège Lymm High School en Angleterre. Dans le cadre des échanges Leonardo, ces étudiants en restauration sont venus perfectionner leur savoir-faire et ont ainsi intégré des établissements gardois. A noter également, l’inauguration le 5 mai dernier d’un local technique polyvalent de 350 m², cofinancé par la CCI de Nîmes, le Conseil régional du Languedoc-Roussillon et l’Association nationale de formation automobile (ANFA). : d’infos u
CFA de la CCI de Nîmes T. 04 66 879 759 - E. cfa@nimes.cci.fr
L’IFAG offre de nouvelles perspectives Après avoir suivi deux ans d’enseignement généraliste dans les domaines de la gestion, du marketing, du commerce ou encore du management international, les étudiants de l’IFAG peuvent se spécialiser, au cours de leur troisième et dernière année de formation. Depuis la rentrée 2008, l’IFAG, en partenariat avec l’IAE de Bordeaux, propose ainsi de préparer le master « Sciences de gestion et management ». 117 heures de formation supplémentaires préparent à la direction des entreprises patrimoniales et familiales, offrant d’intéressants débouchés lorsque l’on sait que la France possède un très grand
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nombre d’entreprises avec une structure familiale dans leur capital. Et nouveauté pour la rentrée prochaine, l’IFAG s’associe avec Manchester pour l’obtention du master « International business management ». S’adressant plus particulièrement aux étudiants qui souhaitent s’orienter vers une carrière à l’international, cette formation propose de suivre un semestre complémentaire en Angleterre. Un vrai plus pour construire son parcours professionnel ! : d’infos u
IFAG - T. 04 66 879 659 - E. nimes@ifag.com
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( anniversaire )
Les relais de la CCI fêtent leurs 20 ans
( mission de prospection )
un dispositif pour conquérir le marché russe A l’occasion de « l’Année de la France en Russie », la CCI de Nîmes, en collaboration avec plusieurs CCI, a organisé du 29 mai au 3 juin 2010 la mission d’affaires multisectorielle Moscou – extension Saint-Pétersbourg. Chaque entreprise participante a bénéficié d’un programme des rendez-vous individuels avec un accompagnement sur place et un suivi post-mission de ses contacts. Cette mission de prospection en Russie ouvre aux entreprises du Languedoc-Roussillon
une opportunité de développer leur chiffre d’affaires et renforcer leur présence sur le marché de 143 millions de consommateurs attirés par la création, la qualité et le savoirfaire occidental. : d’infos u
Virginie LAROCHE - CCI de Nîmes référent Russie dans la région T. 04 66 879 884 E. virginie-laroche@nimes.cci.fr
Les quatre relais la CCI de Nîmes – Vauvert, Beaucaire, Bagnols-sur-Cèze et du Vigan – fêtent cette année leur 20 ans d’existence sur le territoire. Pour fêter l’évènement, un cycle de rencontres sera organisé en septembre afin de réaffirmer les priorités et les enjeux majeurs de chaque territoire. « La CCI est en pleine réforme avec la mise en place d’une organisation au niveau régional. Ces Relais sont complémentaires à cette évolution. Nous souhaitons juste réaffirmer le besoin de proximité des entreprises et des élus locaux » affirme Bernard Michel, directeur du service informations économiques à la CCI de Nîmes. Rappelons que ces 4 relais, antennes décentralisées de la CCI de Nîmes, servent à la fois de mise en œuvre de notre politique, de relais auprès des collectivités territoriales pour faire passer des messages. contact u
Vauvert – T. 04 66 879 839 Beaucaire – T. 04 66 879 819 Bagnols-sur-Cèze – T. 04 66 879 809 Le Vigan – T. 04 66 879 829
Le guichet unique facilite les démarches des créateurs La directive européenne « services », mise en application au mois de mars 2010, a pour but de simplifier l’implantation des prestataires de services dans les états membres. Jusqu’à présent, les CFE permettaient déjà d’effectuer les formalités de création, de modification et de cessation d’activité des entreprises. Avec cette nouvelle directive, leurs compétences s’enrichissent et les démarches des créateurs vont être facilitées. Le CFE de la CCI de Nîmes est ainsi devenu guichet unique. Véritable facilitateur, le guichet unique peut être le seul interlocuteur du créateur.
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Interface avec l’ensemble des instances, il permet au créateur de ne se déplacer qu’une seule fois, voire d’effectuer toutes les démarches administratives en ligne. Un gain de temps considérable, notamment pour les professions réglementées. Par exemple, pour un agent immobilier, le CFE-guichet unique s’occupe désormais de réunir toutes les pièces et d’obtenir la carte professionnelle auprès de la préfecture. 94 activités sont ainsi concernées par ce nouveau dispositif et seront progressivement intégrées aux compétences du CFE-guichet unique de la CCI de Nîmes. En se rendant sur le portail
www.guichet-entreprises.fr, le créateur peut accéder à toutes les informations nécessaires et effectuer en ligne ses déclarations administratives. : d’infos u
Service CFE - T. 04 66 879 889
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actualités (
suite
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( attractivité du commerce nîmois )
Des atouts à faire valoir
Depuis le début de l’année, un groupe de travail sur l’« Attractivité de l’offre commerciale nîmoise », associant les commerçants du centre ville et ceux de la périphérie, se réunit pour définir les enjeux et les objectifs de cette problématique. Le but est de mettre en avant les atouts commerciaux de la ville de Nîmes face à d’autres pôles commerciaux comme Montpellier ou Avignon. Animées par Marco Lucca, Vice-Président commerce à la CCI de Nîmes, ces réunions ont permis de mettre en relief un certain nombre d’actions à mener en priorité : améliorer l’accessibilité et le stationnement du centre ville, favoriser les échanges de flux entre la périphérie et le centre ville ou encore faire connaître l’offre
commerciale. « Le but de ces rencontres est de trouver des solutions pour donner du sens au commerce Nîmois », explique Jean-Luc Assens, Directeur de Leroy Merlin en Ville Active et participant aux réunions. D’ailleurs, une association des commerçants de la Ville Active est en cours de création afin de redynamiser cette zone et de revaloriser son image.
Les commerçants
La Région, l’Ademe et les transporteurs du Languedoc-Roussillon (au travers de leur association Translog) ont décidé de déployer sur le terrain la démarche nationale « Objectif CO2 – les transporteurs s’engagent ». Cette opération propose aux entreprises de transport de signer une charte
s’unissent
Deux nouvelles unions de commerçants viennent de voir le jour. A Marguerittes tout d’abord avec la création de l’AMAC (cf page commerce). Et à Nîmes avec l’association « ça me dit Reboul » qui a pour objet l’animation et la mise en valeur du quartier autour de quatre rues (Reboul, Alexandre-Ducros, Porte-de-France et Bigot). D’ailleurs chaque année, depuis six ans, elle organise une journée festive où animations, dégustations, apéro, portes ouvertes et vide-greniers sont au rendezvous. (6)
( commerce ambulant )
une nouvelle mission
pour la CCI
Dans le cadre de la loi de modernisation de l’économie, les Chambres de Commerce et d’Industrie sont devenues, depuis le 10 mars 2010, l’autorité compétente pour délivrer la carte de commerçant ambulant– mission auparavant assurée par les Préfectures. Cette carte, valide pour une durée de 4 ans, permet d’exercer une activité de vente dans le cadre d’un marché, d’une foire ou sur la voie publique. Depuis la délégation de cette nouvelle mission, ce sont déjà 300 cartes de commerçants ambulants qui ont été délivrées par le CFE de la CCI de Nîmes. : d’infos u
Service CFE - T. 04 66 879 889
contact u
Stéphanie Piètre – T. 04 66 879 917
( objectif co2 )
Les transporteurs du LR s’engagent
d’engagements volontaires qui valide leur plan d’actions pour réduire leurs émissions en CO2. En à peine 6 mois, une quarantaine d’entreprises du Languedoc-Roussillon ont manifesté leur intérêt, 11 d’entre elles ont signé la charte d’engagement et sept sont en cours. Il faut dire que les bénéfices pour ces entreprises engagées sont réels à commencer par la réduction de consommation de carburant. A noter que l’objectif d’engagement de réduction est en moyenne de 11 % sur trois ans, représentant 3 300 tonnes de CO2 et plus de 800 000 litres de gazole économisé. contact u
Bertrand Dumas – T. 04 67 48 64 22 E. objectif.co2.lr@free.fr cciénergies ( juin 2010 )
( code 30 )
Le point sur l’économie du Gard 2010-06-08 L’observatoire économique de la CCI de Nîmes – CODE 30 – qui dresse une analyse structurelle et conjoncturelle de l’économie départementale, sera diffusé début juillet via le site internet www.code30.cci.fr. Ce bilan détaillé décrit le contexte économique du département, analyse le comportement des grands secteurs d’activité et établit un diagnostic de l’année écoulée. Cette année, une présentation spécifique sera effectuée sur chacun des Territoires Vauvert, Beaucaire, Bagnols sur Cèze et du Vigan – à l’occasion des 20 ans des Relais de la CCI. contact u
Caroline Seigneuret T. 04 66 879 964
( diagnostic territoire beaucaire/arles )
Favoriser les coopérations
entre les deux rives
Club des entrepreneurs du Pays Uzège–Pont-du-Gard Le Club, créé en 2008, pour répondre aux besoins des entrepreneurs locaux, continue de développer ses actions de partage de compétences et de savoir-faire au travers de nombreux évènements. Au programme cette année : • 22 juin : rencontre de découverte de savoir-faire – autour de la thématique « organisation de séminaires » • Début juillet : Rencontre avec les élus du Grand Lussan • 10 septembre : Rencontre de découverte de savoirfaire – « Les nouveaux marchés de la construction en pierre massive » (Entreprise Les Carrières de Provence) • 13 octobre : Atelier thématique « Optimisation des outils de rémunération » contact u
Virginie Sanfelieu T. 04 66 879 915
Club des entrepreneurs du Pays Vidourle–Camargue Suite aux sessions d’ateliers thématiques organisées dans le cadre de l’opération Diagnostic Territoires (voir CCI Energies n°27 p.15), les chefs des entreprises participantes ont mis en exergue des enjeux majeurs pour développer la dynamique économique sur le territoire. Parmi les besoins souvent évoqués : optimiser l’accessibilité du territoire (finaliser l’A54 au droit d’Arles…), donner une identité commune au territoire et encourager les coopérations entre les deux rives du Rhône. « Notre rôle est d’être le moteur », confirme Bruno Bouterin, chargé d’études. « Il est cciénergies ( juin 2010 )
difficile de travailler sur deux départements et de surcroit dans deux régions différentes. Nous souhaitons favoriser la mise en place d’une passerelle. » Un Bilan sera présenté en septembre prochain aux élus politiques, aux partenaires administrés (Préfecture de Nîmes, Sous-préfecture d’Arles, Chambre des Métiers…) et aux entreprises du territoire. contact u Bruno Bouterin
T. 04 66 879 963 - E. bruno-bouterin@ nimes.cci.fr
Trois nouvelles manifestations sont au programme du Club des entrepreneurs du Pays Vidourle Camargue : • 7 juillet : découverte de savoir-faire – Camping de l’Espiguette au Grau-duRoi – intervention sur le thème du travail saisonnier. • 29 septembre ou 6 octobre : rencontre avec les élus du territoire – les politiques des collectivités territoriales en faveur de l’économie. • 1er décembre : découverte de savoir faire – Syngenta à Aigues-Vives. contact u
Virginie Sanfelieu – T. 04 66 879 915 (7)
dossier
Le monde économique est-il fait de fractures ? Pendant des années, la fracture sociale dénoncée par Jacques Chirac avant qu’il ne devienne Président de la République, a fait la une de l’actualité. Désormais, la fracture numérique se doit de figurer en bonne place dans tout discours politique qui se respecte ! Dans le cadre d’un partenariat passé avec France TelecomOrange, la Région Languedoc-Roussillon en partenariat avec les départements va mettre en place un « accès résidentiel à haut débit » à deux mégabits qui couvrira en 2011 99,6 % de la population. Une société filiale Languedoc Roussillon Haut Débit (LRDH) a été créée à cette occasion. Elle aura en charge pendant sept ans l’entretien de ce nouveau réseau. Les internautes auront ensuite la capacité de choisir leur fournisseur d’accès! Pour sa part, Nîmes Métropole a fait le choix de passer à la vitesse supérieure en installant son propre réseau numérique baptisé Gecko. La fracture numérique ne sera-t’elle qu’un mauvais souvenir en 2011 ? Rien n’est moins sûr.
Haut débit, bon débit
Quelles opportunités pour les entreprises ? (8)
cciénergies ( juin 2010 )
S
ommes-nous « numériquement sinistrés » ? Si l’on en croit de nombreux chefs d’entreprises rencontrés pour cette enquête, la réponse est oui ! « Le haut débit, cela fait des années que ça fait couler de l’encre », constatait Denis Volpiliere, président de la CCI de Nîmes lors de la session du 7 avril consacrée à ce sujet! La réunion avait pour objet – en présence de tous les opérateurs – de donner des éléments de réponse aux chefs d’entreprises afin qu’ils aient la connaissance et la faculté de choisir entre les offres qui se présentent à eux. S’adressant aux membres de la Chambre, Denis Volpiliere a toutefois tenu à préciser, « pas question pour autant de dire aux représentants des collectivités territoriales qu’il faut du très haut débit partout car, à terme, ce sont les chefs d’entreprises qui paieront ». Avant d’engager le débat, il a tenu à rappeler que concernant les nouveaux cciénergies ( juin 2010 )
moyens de communication, la CCI de Nîmes bénéficiait d’une certaine antériorité. Il a rappelé qu’il y a vingt ans, elle créait la zone d’activités Kilomètre Delta équipée de tout un tas de fourreaux à même de recevoir des équipements de communication. Objectif : permettre aux chauffeurs de poids lourds vu qu’il s’agissait à l’origine d’un centre routier, de se connecter avec leurs sièges pour échanger des informations. Pas de chance, entre temps, le téléphone portable a fait son apparition et les fameux fourreaux n’ont servi à rien ! Au-delà de l’anecdote cela démontre qu’en ce qui concerne l’innovation il faut toujours aller de l’avant mais vu l’importance des investissements, il faut être prudent et savoir si l’investissement programmé ce jour sera encore valable demain. Deux questions préalables ont donc été posées : que faut-il choisir comme type d’équipements et les u (9)
dossier (
suite
)
u chefs d’entreprises connaissent-ils vraiment leurs besoins ? Pour répondre à ces interrogations, la CCI a procédé à une enquête auprès de 258 entreprises installées sur diverses zones d’activités tous secteurs confondus. La réponse est évidemment sans appel : 93 % estiment indispensable l’accès aux réseaux de communication à haut débit. Les usages sont de plus en plus nombreux et incontournables que ce soit les plus traditionnels comme la messagerie ou la navigation sur internet mais aussi pour les contenus internet qui sont de plus en plus lourds. Ainsi, 67,6 % des chefs d’entreprises qui ont répondu en faveur du haut débit développent leur propre site internet, 57,5 % utilisent leur connexion pour l’échange de fichiers volumineux et 28,3 % s’en servent pour le stockage de données externes. Mais d’autres utilisations
Olivier Thèvenard - Synthevert System Industrie
On ne peut plus travailler sans internet ! Olivier Thèvenard, est gérant de la société Synthevert System Industrie installée sur la zone d’activités de Roquemaure. Cette entreprise fabrique des extraits végétaux pour les industries des compléments alimentaires, de la pharmacie et de la cosmétique. « Notre problème sur la ZI de l’aspre à Roquemaure, est que nous n’avons quasiment pas de débit (512 Kbits) et il nous arrive même de ne plus avoir de téléphone, notamment en été quand la foudre tombe sur la ligne enterrée qui dessert la zone ». Il ajoute, « parfois, on a l’impression d’être installés au bout du monde ! Nous avons pourtant absolument besoin d’internet : les deux mégabits annoncés par la Région seraient un minimum ! » Même s’il le dit avec le sourire, il avoue un peu dépité que « dès que nous recevons deux ou trois courriels avec des pièces jointes un peu lourdes, on ne peut pas les ouvrir, ils bloquent notre messagerie. On doit les isoler pour les ouvrir à la maison dans le Vaucluse. On s’adapte. » Plus sérieusement, « d’une
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part, nous sommes très largement sollicités pour développer nos ventes à l’export, notre marketing sur internet, “télédéclarer”… et d’autre part, le réseau informatique ne le supporte pas… N’est-ce pas paradoxal ? Sans internet, la vie économique de l’entreprise s’arrête pendant que la concurrence continue à travailler… Le fax devient obsolète et ne s’inscrit pas tellement dans une politique de développement durable. Sommes-nous condamnés à travailler avec 10 ans de retard ? ». Et la fibre optique ? Elle est à portée de la main, elle traverse la garrigue voisine, elle longe la ligne à grande vitesse voisine, la mairie de Roquemaure est prête à donner un terrain pour construire le local technique de connexion, qu’est-ce qui bloque ? Synthevert System Industrie emploie six personnes. contact u M. contact@synthevert.fr T. 04 66 79 92 47
93 % des chefs d’entreprises interrogés par la CCI, estiment indispensable l’accès aux réseaux de communication à haut débit ont fait leur apparition: si la visioconférence n’est utilisée que par 13,2 % des entreprises, 60 % utilisent la téléphonie IP et plus de 30 %, les réseaux privés virtuels. D’autres utilisations ont été citées dans l’enquête comme les zones wifi pour les clients notamment dans l’hôtellerie, le télétravail, le dépannage à distance, les télé-interventions, etc.
L’initiative régionale en deux mégabits Bien que l’on puisse estimer que l’équipement haut débit c’est à dire supérieur à 512 Ko est désormais présent dans toutes les zones concernées par l’enquête, paradoxalement l’insatisfaction semble plus forte qu’il y a deux ans lors d’une enquête précédente : l’indice de satisfaction était de 23 %
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en 2008, il est aujourd’hui de 33 %. Si l’on s’adresse à des entreprises qui se sentent concernées par le haut débit, le niveau d’insatisfaction atteint 51 %. Les besoins exprimés portent donc essentiellement sur l’accroissement du débit. Les souhaits exprimés vont de 2 Mo (47 %) à plus de 10 Mo (39 %). Il est vrai que désormais dans les centres urbains, certains opérateurs font des offres pouvant aller jusqu’à 20 Mo comprenant notamment la téléphonie IP et la TV numérique. Autres enseignements de ce sondage : 75,3 % des entreprises interrogées connaissent les offres « haut débit »
Le projet régional vise à couvrir en haut débit – au moins deux mégabits/seconde – toute la région pour un montant de 52 millions d’euros des différents opérateurs mais 84 % ne connaissent pas les plans de développement du haut débit mis en place par les collectivités locales et l’Etat. Pour les entreprises qui ont souhaité s’exprimer sur le sujet du haut débit, les usages de la technologie internet sont bien plus avancés que pour l’ensemble des entreprises. On comprend donc qu’elles soient 93 % à déclarer que l’accès au haut débit est un impératif pour leurs entreprises. Pour Philippe Mathonnet, chargé de mission sur les TIC à la Préfecture du Gard, « l’objectif du gouvernement est que 100 % de la population ait accès aux deux mégabits et que dès 2020, 70 % de la population ait accès au très haut débit qui couvrira la totalité de l’hexagone en 2025 ». Pour arriver à ce résultat, pas de problème dans les zones denses, les opérateurs privés s’en occupent. Pour les zones moyennement denses, les pouvoirs publics favorisent les PPP (partenariat public/ privé), solution prise par la Région Languedoc-Roussillon. Enfin, pour les zones très peu denses, le chantier est laissé u aux collectivités territoriales.
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Georges Samazan - Hôtel Valaurie Installé depuis cinq ans dans le petit village de Saint Nazaire entre Bagnols sur Cèze et Pont Saint-Esprit, on ne dira pas que Georges Samazan attend internet ou plus exactement l’ADSL comme le messie, mais c’est tout comme! « Ici, avoue-t’il, on n’a droit à rien. Le seul débit, c’est le bas débit : c’est la préhistoire ! On n’a même pas droit à l’ADSL qui est le minimum partout sauf chez nous ». Evidemment, cette situation engendre de nombreux problèmes. Un exemple: « le téléchargement de la mise à jour de mon logiciel de gestion de l’établissement, me prend quatre à cinq heures ! Ce serait fait en deux minutes avec l’ADSL ». Le plus grave, c’est que l’hôtel peut aussi perdre des clients. Un exemple : « Un parmi tant d’autres, commente Georges Samazan. Récemment, un client en mission pour six semaines a annulé sa réservation car nous ne pouvions pas lui offrir le wifi. Il y a plein de services que l’on ne peut pas proposer ».
Aussi quand on lui parle d’une prochaine couverture en deux mégabits du département, sa réaction serait de dire, « je ne crois que ce que je vois ». En effet, tout autour du quartier Roquebrune où se trouve l’hôtel ainsi que dans les quelques PME-PMI de cette zone d’activité de Saint-Nazaire, l’ADSL est déjà installé. Mais ce quartier dépend d’un répartiteur de Bagnolssur-Cèze, situé à 7,3 km. Et pour l’instant FranceTelecom estime qu’il n’y a pas assez de clients pour résoudre le problème… Au cœur de sa pinède, entre le Mont Ventoux et les Cévennes, l’Hôtel Valaurie offre 22 chambres labellisées Logis de France. l contact u
M. contact@hotel-valaurie.fr T. 04 66 89 66 22
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dossier (
suite
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u Des
ilôts économiques équipés en THD Commençons par la Région. Elle a signé avec France Telecom Orange un contrat de partenariat pour le projet numérique régional qui couvre l’ensemble du territoire hormis le département de l’Hérault qui a développé son propre projet Num’Hérault. Le projet vise à couvrir en haut débit – au moins deux mégabits/seconde – toute la région pour un investissement de 52 millions d’euros. Selon la Région, les PME locales seront associées aux travaux à hauteur de 7 millions d’euros. La solution technologique retenue est la suivante : mixte en privilégiant la technologie ADSL et en associant la technologie hertzienne (Wifi) et la solution satellitaire, pour répondre au niveau de desserte imposé 2 mégabits/seconde minimum pour au moins 80 % de la population. D’ici juillet 2011, 99,6 % de la population devrait disposer du haut débit. A l’heure actuelle, 400 000 personnes sur 155 communes sur une population de 2,7 millions d’habitants sont encore privées du haut débit. La Région et le département du Gard financent le projet du Pays des Cévennes1 et partagent le financement du projet régional sur le reste du territoire avec comme objectif affiché, « offrir au minimum à 80 % de la population une couverture à deux mégabits », selon Philippe Gressin, directeur du service mission/aménagement du territoire au Conseil Général du Gard. Son constat : « 60 000 lignes téléphoniques sont non éligibles à l’ADSL à 2 Mb sur les 300 000 lignes que compte le Gard. 171 communes sont insuffisamment desservies et les disparités territoriales sont très marquées ». Sur les communes relevant du territoire de la CCI de Nîmes, par le biais de LRHD, 104 communes seront traitées avec 16 800 lignes nouvellement éligibles à 2 mb, communes sur lesquelles on passera de 29 % à 90 % de lignes éligibles à cette nouvelle puissance. Comme a tenu à le souligner Philippe Gressin, « cette opération permet de mettre un terme aux “zones blanches”, c’est avant tout un projet d’aménagement du territoire destiné à lutter contre la “fracture numérique” ». Une précision toutefois, les PRAE (Parcs régionaux d’activité économiques) situés sur la zone, seront équipés en thd (très haut débit) pour les entreprises qui en ont besoin. Par la suite, il faudra passer à un schéma directeur d’aménagement numérique du territoire. Avec la fibre optique partout ? La question est posée.
A long terme, l’objectif de Nîmes Métropole est de déployer la fibre optique jusqu’à la maison
Le choix de Nîmes Métropole Nîmes Métropole a fait le choix de passer à la vitesse supérieure en installant son propre réseau numérique baptisé Gecko. Le 8 février 2010, le Conseil Communautaire a adopté le Schéma Directeur du Très Haut Débit Fibres Optiques sur Nîmes Métropole. Ce sont donc 6 millions d’euros qui sont consacrés au déploiement de près de 100 km de fibres optiques sur le territoire de Nîmes Métropole d’ici 2013. Ils viennent en complément des 60 kilomètres de fibres optiques existants déployés par la ville de Nîmes depuis 2003 pour les particuliers et les entreprises. A terme, près de 200 kilomètres de fibres optiques – dont 32 déployés par la Région – et plus de 50 000 prises THD, équiperont Nîmes Métropole qui sera ainsi l’une des toutes premières agglomérations françaises en matière d’équipement Très Haut Débit Fibres Optiques. Plus concrètement, l’agglomération bénéficie d’une couverture de 90 % de son territoire en 2 Mb/s minimum. D’ici 2013, il est prévu la montée en débit (fibre optique) des communes ainsi que l’avènement de nouveaux services numériques. A long terme, l’objectif est de déployer la fibre optique jusqu’à la maison ! Pourquoi la fibre optique? Patricia Fourquet, déléguée communautaire à l’aménagement numérique du territoire à Nîmes Métropole répond, « c’est le seul support capable de s’adapter durablement à l’exigence toujours croissante des usages numériques en allant à 100 Mb/s et au-delà ». Pour réaliser ce déploiement en fibres optiques, Nîmes Métropole a fait le choix d’une utilisation rationnelle des deniers publics en mettant son initiative en cohérence avec ce que fait la Région, en utilisant des techniques de poses simplifiées en réalisant des micro tranchées et en mobilisant évidemment toutes les aides financières notamment les fonds européens. Désormais dans tous les grands travaux engagés – TCSP , pistes cyclables, ZAE, eau et assainissement – la pose de la fibre optique est prise en compte. Nîmes Métropole sensibilisera les maîtres d’ouvrages privés aux enjeux et aux bonnes pratiques pour favoriser le THD et l’intégrer aux documents d’urbanisme réglementaires. A ce jour, l’opérateur als@tis est le premier opérateur à s’être engagé à fournir le haut débit sur le territoire de l’agglomération avec une offre de débit de 4 mégas adaptée aux foyers comme aux entreprises. D’autres opérateurs sont susceptibles de proposer prochainement leurs offres. La liste des opérateurs est mise à jour et consultable sur le site internet de Nîmes Métropole. n
1. mis en place d’une solution alternative mis en place par le Pays des Cévennes présidé par Max Roustan et l’opérateur Meshnet
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François Clément - Imprimerie Clément C’est avant tout sur le plan du pays viganais que François Clément place sa contribution: « la fibre optique colle parfaitement à ce que doit devenir ce pays : un modèle de développement durable avec des PME à la pointe de l’innovation dans leurs secteurs d’activités comme c’est le cas par exemple pour Looki France (jeux vidéos), conjugué avec un environnement exceptionnel qui donne une autre qualité à la vie. C’est dans cette offre que réside la carte économique que nous avons à jouer ». Il ajoute, « la fibre optique, c’est à la fois la survie de nos entreprises mais aussi la garantie de création de nouveaux emplois ». Après avoir noué une collaboration étroite avec l’industrie du textile dans les années 80, son entreprise a pris un nouvel élan dans les années 90 avec l’implantation de Dell Europe du Sud à Montpellier. Les exigences, sans
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cesse renouvelées de ce client, lui ont permis de prendre une envergure plus industrielle, déployant tour à tour impression numérique, plaque sans développement, Web to print et épreuvage à distance. Mais pour répondre à ces exigences et relier son établissement de Montpellier à celui du Vigan, c’est l’entreprise qui a du investir dans une connexion pour avoir accès au débit symétrique. Pour en revenir à la fibre optique, depuis cinq ans, elle arrive à 150 mètres de la zone d’activités où se trouve l’imprimerie Clément mais les coûts de branchement étaient prohibitifs. La concurrence aidant, une solution semble désormais réalisable avant la rentrée de septembre à un coût de l’ordre de 500 euros/mois… ce qui est le prix actuel de l’ADSL ! « Nous allons pouvoir multiplier par cinquante voire cent cinquante les capacités
offertes par l’ADSL !» Il ajoute, « les entreprises ne demandent pas de subventions mais elles voudraient que les élus constatent et prennent exemple de ce que le raccordement de nos entreprises à la fibre optique va nous offrir comme capacités et surtout développer l’activité dans le pays viganais. Qu’ils en prennent exemple car avec le tourisme et l’agriculture, les PME innovantes sont les autres créateurs d’emplois du bassin viganais ! » l contact u
M. levigan@clementimprimeurs.fr T. 04 67 81 02 94
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Parole d’expert
Haut débit : bien connaître pour bien choisir Quel est l’état de déploiement de ces solutions ?
Jacques Lamoulère
Nous lui avons demandé de nous éclairer sur tous les termes techniques concernant le haut débit. Tout d’abord les débits ? « Le débit exprime le nombre de bits transférés par seconde (Kbps, Mbps,…). Le débit définit la quantité de données transportées simultanément, et encadre la performance et le nombre de services accessibles simultanément, que ce soit l’accès Internet, les services téléphoniques ou les services télévisuels. Les débits symétriques indiquent des capacités identiques en téléchargement et en émission de données, et les débits asymétriques indiquent une capacité de téléchargement supérieure à l’émission ».
Quel sont les usages engendrés par ces divers débits ?
L’avis du spécialiste, c’est celui de Jacques Lamoulère de la société Emsys Ingenierie. Créé en 1990 à Nîmes, le bureau d’études Emsys accompagne la réalisation des projets dans le domaine des télécoms, des systèmes d’information et de la sécurité. Intervenant spécifiquement dans l’ingénierie et le conseil, agissant en totale indépendance de tout industriel, opérateur et intégrateur, Emsys propose une large gamme de compétences et de prestations, depuis l’audit-expertise jusqu’à la maîtrise d’œuvre complète des opérations. Implanté en LanguedocRoussillon, également à Montpellier, Emsys a developpé son activité sur l’ensemble du territoire national, auprès des maitres d’ouvrage publics et privés.
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« A 512 Kbps, le service est généralement limité à l’accès Internet. A 2 Mbps, l’accès simultané aux services Internet, aux services de téléphonie et aux bouquets télévisuels (Triple Play) devient possible. Au dessus de 2 Mbps, les performances de chaque service sont renforcées et les services sont enrichis ».
Quelles sont les technologies mises en place ? « La technologie IP permet d’apporter sur le même accès les services de données, de téléphonie et de diffusion audiovisuelle. L’accès est rattaché à un réseau d’opérateur selon quatre technologies principales : les solutions DSL (ADSL, SDSL, …), les solutions radio (WiFi, WiMax, RLAN, …), les solutions fibre optique (FTTH, …) et les solutions dites de mobilité (3G, 4G, …). La technologie satellitaire constitue une solution complémentaire pour les sites isolés. Si l’on examine plus en détail ces technologies, la solution DSL utilise les fils de cuivre du réseau téléphonique après équipement du réseau par l’opérateur, en offrant des débits se situant principalement entre 512 Kbps et 8 Mbps. Selon la qualité du cable, la couverture s’effectue dans un rayon de cinq à six kilomètres depuis le central de l’opérateur, la performance chutant avec la distance. La solution radio, sans liaison physique entre le site client et l’émetteur de l’opérateur, offre des débits généralement compris entre 512 Kbps et 8 Mbps, avec une couverture de deux à quatre kilomètres autour de l’émetteur en visibilité directe. La solution fibre optique, après déploiement de câbles spécifiques, autorise des débits de 10 Mbps à plusieurs Gbps, sans contrainte de distance».
« La solution DSL est évidemment majoritaire, sur le réseau téléphonique cuivre existant après équipement des centraux. Son efficacité à 2 Mbps est actuellement accessible pour 85 % des lignes téléphoniques du territoire gardois, renforcés par programme Haut Débit Pour Tous lancé par la Région et le Département. Les solutions radio sont utilisées notamment pour la couverture numérique du Pays des Cévennes, des zones d’activité de Nîmes Métropole, et en complément du programme Région/Département (majoritairement bâti sur le DSL), en particulier du fait de leur coût, de leur rapidité de déploiement dans les secteurs ruraux et périurbains, et des limites techniques du DSL. Pour répondre à la demande croissante de performance et de services avancés, les grands opérateurs sont particulièrement attentifs aux solutions fibre optique, notamment SFR, FREE, Completel et France Telecom Orange. Pour renforcer l’attractivité et l’aménagement de leurs territoires, les collectivités s’engagent également, comme c’est le cas pour l’Agglomération Nîmes Métropole avec le réseau Gecko, le Pays des Cévennes, la Région et le Département du Gard, selon différentes modalités d’intervention».
Quels sont les avantages et les perspectives de la fibre optique? «La fibre véhicule les données par codage du signal lumineux, à la vitesse de la lumière, permettant d’atteindre des débits de transmission ultrarapides et stables, jusqu’à plusieurs centaines de MégaBits par seconde en réception comme en émission. La fibre permet ainsi d’accéder dans les meilleures conditions à tous les usages internet et multimédia, notamment la TV haute définition, le téléchargement et la transmission quasi immédiate de fichiers lourds, les jeux en ligne en temps réel etc., avec la possibilité d’utiliser tous les services simultanément depuis plusieurs terminaux. Les solutions DSL, dont les performances évoluent régulièrement, répondent à coût optimal à une grande partie des besoins actuels. Les solutions radio sont particulièrement adaptées aux déploiements rapides, à coût modéré, dans les secteurs peu denses ou géographiquement mouvementés. Mais les réseaux fibre optique, quand leur réalisation n’a pas déjà été engagée, constituent une évolution actuellement examinée par tous les acteurs du domaine, opérateurs et collectivités. Les questions posées sont celles de l’aménagement équilibrée du territoire, du financement de ces infrastructures, et des modalités de collaboration entre les acteurs publics et les acteurs privés ». l cciénergies ( juin 2010 )
commerces ( nîmes )
Anne-Marie Richard ouvre sa troisième
boutique rue Crémieux
Une nouvelle boutique de prêt à porter féminin – Gérard Darel – a ouvert ses portes le 15 avril dernier, rue Crémieux, en plein centre ville de Nîmes. Derrière cette enseigne se cache AnneMarie Richard, une jeune femme très active, maman de trois enfants, qui n’est pas à son premier coup d’essai.
è Cœur de Nîmes
Les commerçants du centre-ville, ont créé cette association en janvier 2007, avec la Ville de Nîmes, la CCI de Nîmes, Nîmes Métropole et la Chambre de Métiers et de l’Artisanat du Gard. Ces acteurs développent des actions régulières et ciblées pour redynamiser le commerce de centre-ville et améliorer son attractivité. Elle compte à ce jour 240 adhérents. u Contact : Bertrand Debaut T. 04 66 67 74 40 ou 06 30 22 78 00 E. odc_nimes@yahoo.fr W. www.coeur-de-nimes.fr cciénergies ( juin 2010 )
L
arges vitrines, décoration moderne et raf finée, les 80 m 2 de la toute nouvelle boutique Gérard Darel se veulent le temple du prêt à porter féminin de luxe. La gérante, Anne-Marie Richard épaulée par son mari et son frère, a investi 180 000 euros. « Le projet a failli ne jamais aboutir, avoue-t-elle. Nous avons dû nous battre pour obtenir un financement alors que notre dossier était bien ficelé et comportait peu de risques ». En effet le magasin est monté en commission de filiation. Ce n’est plus le commerçant mais l’enseigne qui choisit les produits, finance le stock et propose l’agencement du magasin. Le commerçant est rémunéré sous forme de commission sur le chiffre d’affaires réalisé. L’avantage de cette formule : les invendus sont intégralement repris par l’enseigne, en contrepartie les collections sont suggérées par l’enseigne. Un inconvénient qui n’en est pas un pour Anne-Marie Richard car cette boutique a vu le jour pour une raison bien particulière. Il y a 7 ans, cette jeune femme a repris le fonds de commerce de la très réputée boutique Arnaud Cuirs et Peaux, installée rue Crémieux. Elle conserve tous les salariés et garde la même politique commerciale. « La réputation du magasin Arnaud Cuir est très forte, nous possédons un fichier clients de 15 000 adresses, composé de 80 % de femmes souvent sur trois générations. » Anne-Marie Richard qui a travaillé durant 15 ans dans une grande enseigne de sport, apprend le métier sur le tas, grâce à l’équipe présente, au savoir-faire irremplaçable. Un détail inquiète cependant Anne-Marie Richard. 80 % du chiffre d’affaires est réalisé entre septembre et février. Difficile de gérer cette saisonnalité en sachant que le marché de la fourrure et du cuir est en stagnation. « Nous avons cherché longtemps comment rentabiliser le magasin confirme Anne-Marie Richard. L’opportunité d’ouvrir une boutique en commission affiliation, était, pour nous la
meilleure solution. Nous avons alors entrepris les travaux pour fermer une des vitrines “Arnaud Cuirs et Peaux” afin de dégager une surface suffisante pour notre projet. » Ainsi nait la boutique Gérard Darel. En femme d’affaire avisée, Anne-Marie Richard qui possède une autre boutique spécialisée en maroquinerie « Gandy » toujours rue Crémieux, est également membre du conseil d’administration de Cœur de Nîmes. n u Contact Arnaud Cuirs et Peaux, 3 rue Crémieux à Nîmes T. 04 66 67 81 54 Gérard Darel, 1 rue Crémieux à Nîmes T. 04 66 05 62 25
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commerces ( redynamisation du commerce )
Marguerittes : une offre importante mais peu visible
Dans son programme de requalification et de dynamisation des activités commerciales et artisanales, l’agglomération de Nîmes Métropole vient de réaliser, en collaboration avec la CCI de Nîmes et la Chambre des Métiers de l’Artisanat du Gard, une étude économique sur la commune de Marguerittes.
C
ette enquête économique, réalisée conjointement entre la CCI de Nîmes et la CMA du Gard, apportera des pistes à l’AUDRNA – Agence d’Urbanisme et de Développement des Régions Nîmoises et Alésiennes – dans l’élaboration du projet urbanistique qui sera la base du programme Fisac. Située à 7 km au nord est de Nîmes, Marguerittes, avec ses 9 692 habitants, est la 9e commune du Gard. Près de 111 commerces sont implantés sur la commune dont la quasi-totalité (80 établissements) en centre-ville et le reste sur la zone du TEC. Le chiffre d’affaires enregistré par les commerces atteint 29,5 millions d’euros en 2008, soit une évolution de + 39 % depuis 2004. De par son positionnement géographique, très proche du pôle commercial de
David Doc, secrétaire adjoint, François Ratignier, Président, Jérôme Gonthier, trésorier.
Nîmes, la zone de chalandise de l’appareil commercial de Marguerittes est limitée. Elle regroupe 19 605 habitants. En raison de son positionnement géographique et de son tissu économique, l’appareil commercial de Marguerittes a certes une vocation de pôle commercial structurant mais les déplacements quotidiens des habitants, liés au travail ou aux loisirs, réduisent les potentialités de développement commercial. L’essentiel des dépenses courantes étant réalisé sur Nîmes. L’emprise pourrait néanmoins être améliorée sur des produits et gammes en adéquation avec les revenus, âges et CSP (Catégories socio-professionnelles) des consommateurs.
Cette étude a permis de montrer que Marguerittes dispose d’une offre importante mais qui manque toutefois de visibilité et dont il faut améliorer l’accessibilité pour le consommateur. Parmi les projets : la rénovation des rues commerçantes (place, trottoir, chaussée), l’amélioration du stationnement (accès, nombre) et la mise en place d’actions de communication. Justement, une toute nouvelle association de commerçants vient d’être fondée. Une coïncidence très positive pour Marguerittes. n u Contact Bruno Bouterin - T. 04 66 879 963 E. bruno-bouterin@nimes.cci.fr
Amac, la toute récente association des commerçants de Marguerittes Créée en début d’année, l’AMAC – Association Marguerittoise des Artisans et Commerçants – compte déjà une cinquantaine d’adhérents. Très active, l’Association, présidée par François Ratignier, souhaite apporter sa pierre à l’édifice. « Nous devons tous aller dans le même sens et travailler de concert », confirme le président. La jeune association fourmille d’idées comme la mise en place d’une convention avec le collège pour que les jeunes réalisent leur stage dans les commerces de la commune ou encore la mise en place de soldes flottantes, à une date commune, pour tous les commerces de Marguerittes ou encore la création de chèques malins… Dans un premier temps, toute l’attention de l’association portera sur la communication. Entre les adhérents biensûr mais aussi avec les habitants et avec la mairie. « Le but, c’est quand-même d’éviter l’évasion des consommateurs vers Nîmes, ajoute François Ratignier. Il faut développer une relation sentimentale avec les Marguerittois pour favoriser le commerce de proximité. » u Contact : AMAC – Table Gourmande – 12 avenue Ferdinand Perthus – 30320 Marguerittes ( 16 )
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Lorsque l’on modifie les flux, certains sont sacrifiés. Il faut alors les aider à rebondir, ailleurs et autrement” ( travaux dans nîmes )
Nuisances et perspectives Un vieil axiome affirme que « pour faire de l’ordre, il faut un grand désordre ». Il s’applique parfaitement à la situation que vivent aujourd’hui les commerçants du centre ville nîmois. Plus ou moins concernés par les chantiers qui paralysent la circulation certains sont franchement inquiets pour leur avenir professionnel.
R
efuser l’impérieuse nécessité de réaliser des travaux pour faire de Nîmes une ville du xxi e siècle, c’est-à-dire capable d’offrir d’autres moyens de pénétration que le « Tout voiture », serait illogique. Voire une inconscience proche de l’autisme. Mais qu’il est difficile, et parfois cruel, de satisfaire l’intérêt collectif sans nuire aux intérêts individuels ! Pour tenter de ménager au mieux les intérêts de chacun, Nîmes Métropole la Ville de Nîmes, la Chambre des Métiers et la CCI ont uni leurs efforts pour mettre au point un plan d’action, basé sur la concertation. Dans le cadre des travaux imposés par la création du Tram-bus (premier ligne nord-sud), une enquête a commencé le 12 avril. Elle s’achèvera début juin et aura permis de rencontrer près de 500 commerçants et artisans directement concernés. Même démarche pour plus de 600 consommateurs. Fortes des résultats synthétisés par la CCI, l’Agglo et l’agence d’urbanisme, éditeront des fiches « Action » destinées à accompagner les professionnels collectivement (mise en place de signalétique, animation, communication, rénovation de vitrines…).
Une Commission d’Indemnisation à l’Amiable est en cours d’installation, sous l’autorité du Président du Tribunal administratif de Nîmes, en collaboration avec la Préfecture, la Chambre de Métiers et de l’Artisanat du Gard et la Chambre de Commerce de Nîmes. Un guichet unique sera mis en place début 2011, afin de traiter personnellement chaque cas. Les modalités d’intervention et d’indemnisation seront connues au dernier trimestre 2010. Plus de renseignements sur les travaux sur le site www.travO2.fr ou www.nimes.fr cciénergies ( juin 2010 )
Un exemple qui donne de l’espoir Bien avant les nîmois, les montpelliérains ont connu l’enfer des travaux du tramway. Bernard Chadelas, pharmacien titulaire, dont l’officine a été très directement impactée se souvient. « Nous nous situons juste à côté d’un arrêt important, qui a nécessité de gros travaux. Dès 1998 j’ai adhéré au projet. Il fallait absolument agir, tant notre position sur un axe majeur (centre ville par le quai du Verdanson) était intenable. Il n’y avait plus que des voitures, dans les deux sens, qui ne pouvaient plus stationner et qui ne nous apportaient que des nuisances. Au début, la circulation a été maintenue dans le sens entrée de ville, en même temps que le tram. Ca n’était pas plus vivable. Dans un deuxième temps, toute circulation d’automobile a cessé. Aujourd’hui, la place est très agréable, et le flot des utilisateurs du tram a permis d’augmenter de 18 % notre CA. Ça ne s’est pas fait tout seul, mais il faut reconnaître qu’il y a eu une vraie concertation auparavant. J’avais pris
la présidence d’une association de défense des riverains et le planning nous a été bien indiqué. Nous avons même été entendus pour certains aménagements que nous sollicitions. Notre clientèle a subi les conséquences des travaux, mais en faisant les choses intelligemment, nous avons toujours eu la possibilité de l’accueillir. Nous en avons même profité pour nous agrandir, transformant ainsi à terme, les difficultés en avantage. Je reconnais que ça n’a pas été le cas pour tout le monde. Lorsque l’on modifie les flux, certains sont sacrifiés. Il faut alors les aider à rebondir, ailleurs et autrement. Mais c’est la seule solution pour sauver les cœurs de villes. Le tram favorise la convergence vers l’hyper centre. Reste, et c’est un facteur primordial, à sécuriser le transport en commun, grâce à la mise en place d’une police spécifique. Tant qu’il y aura des bandes qui choisissent le cadre d’un tram ou d’un bus pour semer la panique, le problème des grèves des agents se posera ». n
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vie des territoires ( zi domazan )
La ZI de Plateau de Signargues, plus communément appelée Domazan, possède des atouts à faire valoir et notamment une proximité géographique avec l’autoroute A9. L’association des entreprises de la zone, au travers de sa dynamique présidente Evelyne Applanat, se démène pour créer une cohésion et développer la ZI.
è Chiffres clés
26 entreprises (6 entreprises commerces, 6 services, 9 Industries, 5 constructions) 368 emplois Prix moyen au m2 : 9 € HT Surface totale de la zone : 41,80 ha Surface occupée : 41 ha Surface disponible : 0,80 ha Aucune possibilité d’extension ( 18 )
En route vers l’ADSL
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a ZI Domazan regroupe, sur 41 hectares, une trentaine d’entreprises employant environ 350 salariés. La Zone, totalement entourée par les vignes, dispose d’à peine 8 000 m2 de terrain disponible et aucune extension n’est possible. Il y a 3 ans, une partie des entreprises se sont unies via une association, soucieuse d’apporter des améliorations à cette zone un peu endormie. « La zone est excentrée par rapport au village de Domazan qui se situe 4 km en contrebas », explique Evelyne Applanat, Présidente de l’association et Directrice Générale de la SA Applanat. « De par cet éloignement, nous nous sentions à l’écart. Nous avions besoin de faire remonter nos besoins. » En observatrice avertie – plus de 30 ans sur la zone – Evelyne Applanat sait taper du poing sur la table pour se faire entendre. « Il faut se battre, ne jamais rien lâcher et montrer que l’on existe ». Une méthode payante au vu des résultats. Parmi les premières avancées, la mise en place d’une surveillance de la zone par une société de gardiennage. « Nous subissons de nombreux vols, affirme la présidente au franc parler. Aujourd’hui nous avons perçu une subvention de la mairie, sans laquelle nous ne pourrions continuer cette garde. » La zone a également obtenu, courant mars, une signalétique flambant neuve comprenant
un totem et un plan de situation. Mais la grande victoire de l’association concerne le raccordement au haut débit, prévu courant juin. « Nous sommes très impatients, avoue la présidente, la situation devenait dramatique. J’ai l’exemple d’une entreprise qui une fois installée dans la zone, s’est rendue compte qu’il n’existait pas de connexion ADSL. Elle ne s’était même pas posé la question… » L’association compte, aujourd’hui, une vingtaine de membres. Animée par la CCI de Nîmes, elle se regroupe trois à quatre fois pas an selon les besoins. « Il est difficile de faire avancer les dossiers sans personne pour nous guider, explique Evelyne Applanat, et puis nous nous sentons épaulés et écoutés ». Les prochains chantiers concerneront l’amélioration de la voirie, l’installation d’un éclairage public et le raccordement au tout à l’égout. « Toutes les entreprises disposent de leur propres fosses et puits. L’une d’elle, un laboratoire, a même dû faire construire sa propre centrale d’épuration. » Il ne fait aucun doute qu’Evelyne Applanat surveillera de très près l’avancée de ces dossiers. n u Contact Frédéric Mocco, animateur de la ZI de Domazan T. 04 66 879 865 E. frederic-mocco@nimes.cci.fr cciénergies ( juin 2010 )
( convention de partenariat )
Mettre en commun des
compétences complémentaires Le 8 avril dernier à Saint-Paulet-de-Caisson, Denis Volpiliere a signé avec Christophe Serre, président de la Communauté de communes de Valcèzard, la 19e Convention de Partenariat entre la CCI et une Communauté de communes. L’objectif : mettre en commun des compétences complémentaires pour dynamiser l’attractivité économique du territoire.
L
a signature de cette 19 e Convention de Partenariat officialise la collaboration entre la CCI de Nîmes et la Communauté de communes de Valcèzard. Valable trois ans, cet accord définit les domaines et les échanges d’informations relatifs au développement économique. L’objectif est de mettre en commun des compétences complémentaires. La Communauté de Communes porte les projets de développement économique tandis que la CCI de Nîmes met à disposition sa connaissance des entreprises, ses fichiers, ses données, etc. La convention permettra de mieux accompagner l’implantation et le développement des entreprises, de mettre en œuvre des outils de promotion du territoire et de disposer d’outils d’analyse. Dans un tout premier temps, la Communauté de communes de Valcèzard a souhaité effectuer une étude économique sur l’impact de l’effondrement de la falaise, le 23 décembre 2009, sur la route RD 980 qui relie Barjac à Bagnols-sur-Cèze. La réouverture est prévue, au plus tôt, courant septembre. « Il fallait absolument déterminer l’incidence de cette fermeture », affirme Christophe Serre, président de la Communauté de communes de Valcèzard. « 49 % du chiffre d’affaires annuel de l’activité économique de cette zone est réalisé durant l’été. »
Autre projet de collaboration dans le cadre de la convention : la mise en place très prochainement d’un Fisac (Fonds d’intervention pour les services, l’artisanat et le commerce) avec pour point de départ la réalisation d’un diagnostic. Une centaine d’entreprises est concernée. « Elles doivent apprendre à travailler ensemble », affirme Christophe Serre. « Elles seront les moteurs et nous, la courroie. » n
u Contact Valérie Salley, Responsable du Relais de Bagnols-sur-Cèze, T. 04 66 879 809 E. valerie-salley@nimes.cci.fr Pierre-Charles Azéma, Chargé d’études CCI de Nîmes, T. 04 66 879 965 E. pc-azema@nimes.cci.fr
è Valcèzard, un drôle de nom
Il s’agit en fait d’une contraction délimitant le territoire de la Communauté de Communes. Elle s’est constituée autour du massif forestier de Valbonne et elle est encadrée par la Cèze au sud et l’Ardèche au nord. D’une superficie de 22080 hectares pour une population de 8395 habitants, la communauté de communes, créée en 2001, regroupe 16 communes rurales. u Contact : Communauté de communes de Valcèzard - T. 04 66 82 69 41 - W. www.valcezard.fr cciénergies ( juin 2010 )
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tourisme ( démarches qualité )
Des labels qui dépassent la notion d’étoile A la tête d’un établissement nîmois devenu institution, Michel Hermet a ouvert trois dossiers destinés à obtenir le label régional Qualité Tourisme Sud de France, celui plus national de Maître restaurateur et la reconnaissance de la marque départementale Militant du goût. De quoi accrocher de nouvelles distinctions sur la crinière du Wine Bar-Le Cheval blanc.
è Le label Maître restaurateur
T
T. 04 66 879 885 – E. valerie-hutteau@nimes.cci.fr
oujours en mouvement, toujours soucieux de convivialité et de restauration de choix, Michel Hermet se définit comme un terrien qui, depuis 29 ans, fait manger (et boire des vins de qualité) aux nîmois. Connaissant les risques d’une transplantation depuis le square de la Couronne, jusque dans la partie voûtée de l’hôtel du Cheval blanc, face aux arènes, il peut aujourd’hui affirmer que la greffe a bien pris. « Mais il a fallu ces trois ans et demi pour parvenir à tout caler, a reprendre nos marques. C’était une remise en question totale malgré le fait que nous restions dans le même créneau. La gestion était forcément différente ; Ici il a fallu s’adapter et faire avec le poids de l’histoire… Sans compter le creux que la crise n’a pas manqué de nous infliger ». Aujourd’hui
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les affaires ont bien repris, tous les travaux sont finis, l’ambiance qui règne entre les 14 membres de l’équipe témoigne du plaisir d’évoluer dans une brasserie originale. Alors pourquoi recommencer ? Il suffirait aujourd’hui à Michel Hermet de profiter de sa notoriété. Pourquoi ouvrir de nouveaux chantiers ? « Pour l’amour du métier » répond celui qui a pour principe de valoriser sa corporation « pour jouer le jeu des pros ». Remise en cause permanente « Je sais que le succès n’est jamais acquis, qu’il est toujours à construire, et qu’il exige précision et travail incessant. J’ai toujours le souci de bien faire, c’est mon tempérament ». Bref, Michel Hermet ne s’endort pas sur ses lauriers. Toutefois, le temps n’est pas extensible, et les dossiers à remplir pour les différentes demandes de label sont bien volumineux. D’où sa satisfaction de pouvoir se faire aider par les services de la Chambre. « Je suis ravi de voir arriver ces dames. Elles s’occupent d’à peu près tout. Elles ont l’habitude et ne manquent pas de me faire remarquer ce qu’il faut améliorer. C’est une aide indispensable lorsque l’on se frotte à la complexité administrative ». Michel Hermet aimerait qu’une véritable coordination puisse être mise en place « on éviterait ainsi de se tourner un coup vers l’Agglo, un coup vers le département, un coup vers la région… ». En attendant ces temps idylliques il travaille donc avec les spécialistes de la CCI pour obtenir des labels « très sérieux, qui sont renouvelables tous les trois ans1. Une excellente chose pour que la distinction obtenue conserve toute sa valeur ». Un peu comme pour certains guides, ce sont des « clients mystère » qui, après étude du dossier, valident l’obtention du label national ou régional grâce à
Ce label de professionnalisme est destiné à distinguer les restaurateurs traditionnels et à les aider à se moderniser (crédit d’impôt sur les dépenses engagées). Un cahier des charges précise les conditions à respecter tant en matière de service que d’aménagements intérieurs ou extérieurs. u contact : Valérie Hutteau, è Le label Qualité tourisme
Le plan Qualité Tourisme a été initié en 2003, pour améliorer l’image de la France, développer les emplois et créer de la richesse. La qualité est devenue la priorité de l’ensemble des acteurs du tourisme fédérés par l’État. u contact : Mathilde Faure,
T. 04 66 879 957 – E. mathilde-faure@nimes.cci.fr è La marque Militant du goût
Initiée par le Conseil Général en 2002, avec la collaboration des chambres consulaires (les 2 CCI, Chambre de Métiers, et Chambre d’Agriculture), les CCI portent la promotion des restaurants s’inscrivant dans cette démarche de qualité (respect de la saisonnalité, respect règles d’hygiène, sélection d’une trentaine de produits du terroir gardois: AOC et IGP) et de développement durable (circuits courts de distribution). u contact : Damien Louche, T. 04 66 879 855 – E. damien.louche@ales.cci.fr
leurs observations. « C’est très professionnel et plus complet que pour l’obtention des étoiles. Je serai plus satisfait d’être reconnu Maître restaurateur qu’être un étoilé, ce que je n’ai jamais cherché. Ce qui m’importe, c’est la reconnaissance de mes pairs ». n 1. Qualité tourisme sud de France est renouvelable tous les 3 ans, Maître restaurateur tous les 4 ans et Militant du Goût, c’est une obtention définitive
u Contact Wine Bar - le Cheval Blanc, 1, place des Arènes à Nîmes, T. 04 66 76 19 59 cciénergies ( juin 2010 )
( reprise d’une entreprise à aigues-mortes )
Un nouveau souffle pour l’hôtel des 4 vents Rentré de Guadeloupe depuis un an, le couple Frioli a choisi la cité de Saint Louis pour entamer une autre vie, près d’une autre mer. Entraîné par la blonde et menue Joëlle, soutenu par le relais CCI de Vauvert, le tandem vient de reprendre un hôtel deux étoiles à l’entrée d’Aigues-Mortes. La surmultipliée est passée pour optimiser la saison 2010.
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our madame, qui jusqu’à présent s’était entièrement consacrée à sa famille, l’aventure est valorisante. Quant à monsieur, c’est un vrai challenge qui se dessine. Joël Frioli était, il y a encore peu, directeur général d’un établissement financier de l’Île aux belles eaux. Contrairement à ce que l’on pourrait penser, ce ne sont pas les évènements de l’année dernière qui l’ont poussé à quitter un territoire où il a fait ses preuves durant 15 ans. « Je n’ai jamais eu aucun problème avec les antillais, la raison de mon départ est plus habituelle : mon entreprise a été reprise par un groupe américain et j’ai préféré choisir une autre voie ». Pour ce natif de Toulouse, la nouvelle orientation n’est pas banale. Lui qui émargeait à des salaires adaptés à ses responsabilités, se retrouvera, dès que l’équilibre financier de l’hôtel le permettra, rémunéré au SMIC, par sa femme. Rien de dévalorisant, bien au contraire. « A mon âge, je me sentais prêt à appliquer mes propres théories et le fait que ce soit avec nos propres capitaux est un défi qui me convient bien ». Déjà propriétaires d’une maison dans l’Uzège par goût des atouts gardois, les Frioli ont choisi de s’ancrer professionnellement dans une zone touristique très vivante qui plaît beaucoup à la nouvelle patronne. Un vent de renouveau s’ajoute désormais aux quatre qui soufflent sur cet hôtel placé au carrefour des routes d’Arles et Nîmes.
Gros dossiers et gros travaux Il faut beaucoup d’énergie pour venir à bout des différents dossiers d’une transmission-reprise. Même si les Frioli n’en manquent pas, pas plus que de compétences gestionnaires, ils conviennent que « la relation intelligente avec Laurent Puech (relais CCI Vauvert) a été capitale, elle nous a permis de tout gérer de façon très dynamique. Nous avons répondu à toutes ses sollicitations, tout autant qu’il a répondu aux nôtres ». Financciénergies ( juin 2010 )
cements, comptes prévisionnels, ont été à mener de front avec un plan de rénovation à appliquer dès la signature effective de la reprise. D’où le lancement de trois démarches ciblées. Le montage d’un dossier Visa création au plan régional, qui a permis le déblocage d’une avance de 50 000 €, remboursable sur 5 ans, à taux zéro. Puis, plus précisément avec Mathilde Faure, à la CCI de Nîmes, la recherche de l’obtention du label Qualité tourisme, un label régional qui « parait promis à un bel avenir. Etre précurseur dans la création de ce réseau nous paraît important pour convaincre de nos efforts en ma-
tière de qualité et de développement durable une clientèle de plus en plus exigeante, car de plus en plus avertie ». Enfin, une demande de subventions est en cours auprès du Conseil général du Gard, elle porte sur les investissements matériels à destination du tourisme, deuxième mamelle de l’économie départementale. Le tout mené de front avec les travaux de rénovation : « L’investissement est autant physique que financier, mais l’enjeu est très satisfaisant ». u Contact Relais CCI de Vauvert : T. 04 66 879 839
è Charme, perfectionnisme et projets d’extension
« L’hôtel est ancien, et a une clientèle fidèle, mais il avait besoin de s’actualiser. Ce qui nous implique de très lourds investissements pour rénover les 19 chambres ». Avec ses coquettes entrées particulières, les chambres de plain-pied sont attrayantes. Pratiques aussi pour les clients qui peuvent facilement accéder à leur chambre (de 2 à 6 personnes). Une aubaine aussi pour les handicapés qui, déjà, ont choisi l’établissement pour son accessibilité. « J’ai une sœur en fauteuil roulant » explique Joël Frioli, particulièrement sensibile à la question. Après les premiers impératifs (climatisation réversible, peintures, literie, nouveaux tissus très décoratifs, chasses et robinets équipés de systèmes économes…) c’est à un projet d’extension de deux chambres supplémentaires entièrement équipées pour les handicaps que s’attellera l’Hôtel des 4 vents. u contact : Hôtel des 4 vents, 939 rte de Nîmes à Aigues-Mortes, T. 04 66 53 68 10
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création d’entreprise ( le lab )
Une entreprise nîmoise fait du jouet un art Créer des jouets pour qu’ils deviennent un support à la création artistique. Voici le crédo original d’une toute jeune entreprise nîmoise, née sous l’impulsion de deux passionnés de design et de graph, Bérengère Michel et Denis Debanne. www.lelab-toys.com
L
è Pack Jeune Entrepreneur
Avec le Pack Jeune Entrepreneur, la CCI de Nîmes, propose un accompagnement individuel d’une durée de 12 mois pour les entreprises de moins de 3 ans. Le but est d’apporter un appui à la professionnalisation du créateur et de créer un lien de proximité régulier et pérenne avec l’entreprise dans sa phase de démarrage. u contact : Gérald Biagetti
T. : 04 66 87 857 - E. gerald-biagetti@nimes.cci.fr ( 22 )
’entreprise Le Lab se positionne sur un secteur très particulier, celui de l’Art Toys, un mouvement né à la fin des années 90 à Hong Kong qui consiste à personnaliser ou customiser des figurines créées par des artistes. Après une année d’existence, cette jeune entreprise a déjà produit une première série limitée de trois jouets plateformes1, dénommée Playing Art, à l’effigie d’un singe à tête plate. Tout droit sorti de l’imagination de Denis Debanne, ce petit singe est « l’identité de la marque. Il représente la part animale cachée en nous et inspire la malice, l’insolence et la curiosité. Pour cette première série nous avons travaillé avec des artistes de tout horizon avec qui nous avions une affinité esthétique. Le but est surtout d’aller chercher les talents. » Dans ce binôme, les rôles se sont répartis par compétences. Denis Debanne gère la direction artistique, la communication et le marketing tandis que Bérengère Michel s’occupe de la fabrication et du suivi de la production. Une étape déterminante car ces Art Toys, constitués de vinyle et de plastique, sont fabriqués en Asie. D’ailleurs, ces deux entrepreneurs en ont déjà fait l’âpre expérience en subissant un retard important de production. « Nous n’avons pas pu être livré pour les fêtes de noël », avoue Denis
Debanne, « et nous avons perdu beaucoup de ventes. Aujourd’hui nous devons rattraper notre retard et trouver d’autres solutions pour pérenniser notre entreprise. » Pour l’instant, Le Lab a écoulé seulement un tiers de son stock. Pour passer ce cap difficile, cette jeune entreprise est soutenue par la CCI via le pack jeune entrepreneur. « Notre conseiller a pointé du doigt notre problème de dépenses en production et de gestion des stocks. Il nous a aidés à réaliser un budget prévisionnel car nous n’avions ni les outils, ni les connaissances suffisantes. J’ai également pu suivre une formation en gestion-comptabilité et obtenir une aide pour boucler les dossiers de financement ». Loin de se laisser abattre, Denis Debanne fourmille de projets artistiques et pense aux multiples diversifications possibles de son produit. Car les Art Toys ne sont pas réservés à une communauté restreinte de connaisseurs. Il s’exposent de plus en plus, se vendent dans des boutiques de décoration, sur internet. « J’aimerais réussir des collaborations avec des sociétés qui utiliseraient notre support pour communiquer, explique-t-il. Ce sont des produits qui parlent au cœur de chacun ». n 1. Bali-Bali par Spasm One, Moon-K par LeJam, Woodi par Aro
u Contact Le Lab - T. 04 34 28 41 80 cciénergies ( juin 2010 )
transmission-reprise ( transmiCCIbles )
Faciliter la rencontre cédants/repreneurs Le 18 novembre prochain se déroulera, sur le site du Pont du Gard, la troisième édition de TransmiCCIbles, unique salon régional dédié à la transmission - reprise d’entreprises. Organisée par la CCI de Nîmes, cette manifestation se veut un espace de rencontres propices aux échanges afin de trouver des solutions concrètes pour céder ou reprendre une entreprise.
T
ransmiCCIbles est l’événement incontournable en matière de transmission-reprise d’entreprises sur la région Languedoc-Roussillon avec un rayonnement qui s’étend sur les territoires limitrophes du Grand Avignon et d’Arles. Plus de 650 visiteurs sont attendus. Des cédants et repreneurs d’entreprise bien-sûr, mais aussi les porteurs de projets de création mûre. « Il est beaucoup plus rapide de reprendre une entreprise qui possède déjà un historique, une clientèle, un marché que de la créer, affirme Yvon Lespoix, responsable mission transmission-reprise à la CCI de Nîmes. La transmission est un outil de développement économique fort, au même titre que la création. » La manifestation s’articulera autour d’un espace salon, d’une quarantaine de stands, favorisant la mise en relation des repreneurs et des chefs d’entreprises avec les acteurs régionaux des réseaux d’accompagnements : banquiers, avocats, notaires, experts-comptables, cabinets conseils en fusion acquisition, conseillers en gestion de patrimoine… Au programme : une conférence plénière ani-
mée par TransmiPro (club des professionnels de la transmission/reprise d’entreprise), des ateliers techniques thématiques de 30 minutes pour répondre aux interrogations de manière efficace. Parmi les thèmes pressentis : « Reprendre une entreprise : quel statut pour le nouveau dirigeant », « Win-
dows dressing : la mariée n’est-elle pas trop belle ? » (points de vigilance pour le repreneur, et d’axes de réflexion pour le cédant…), « La lettre d’intention : bien savoir l’utiliser (timing, contenu, conséquences juridiques…) », « Céder ou reprendre en temps de crise ». A vos agendas ! n
è 3 questions à Yvon Lespoix Responsable mission transmission-reprise à la CCI de Nîmes T. 04 66 879 922 – E. yvon.lespoix@nimes.cci.fr
Quel est le profil type du repreneur ? Un cadre dans une grande entreprise, la quarantaine, un homme (80 % des cas) qui a été licencié ou qui souhaite se lancer dans l’entrepreneuriat, avec des compétences souvent généralistes. Autre cas de figure en forte croissance : la reprise par un ou plusieurs salariés. Quels sont les difficultés liées à la transmission ? La grande problématique aujourd’hui concerne le manque de vendeurs déclarés. C’est un marché caché à 95 %. A Nîmes nous sommes un peu mieux lotis car nous récoltons les fruits de nos efforts engagés depuis 2004. En 2009, la CCI a accompagné une douzaine de transmissions PME PMI allant de 2 à 160 personnes et CA de 500 000 à 20 millions d’euros. cciénergies ( juin 2010 )
Quels conseils pouvez-vous donner à un futur repreneur ? Tout d’abord, un futur repreneur doit comprendre ce qu’implique un changement de statut, disposer d’un apport financier suffisant (environ 20 %) et surtout prendre son temps pour trouver une entreprise en adéquation avec son projet. Il ne faut pas sousestimer l’importance d’un accompagnement. Nous apportons une expertise neutre, gratuite et en toute confidentialité. Et puis nous mobilisons pour eux tous les systèmes d’aides régionales souvent méconnus. Nous assurons également le suivi post-transmission. Une transmission réussie : c’est 20 % de technicité (conseil juridique, financier, commercial…) et 80 % de relationnel (savoir accompagner, bien connaître le couple cédant/repreneur).
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développement durable
En Construction durable, il faut raisonner en coût global et en économies futures, plus qu’en prix d’achat”.
(architecture durable en région méditerranéenne )
Du positif, à tous les sens du terme
L’agence José Marcos cumule les originalités : résolument à l’écart du centre nîmois, elle a conçu et suivi la réalisation de l’un des premiers projets gardois de maison bâtiment basse consommation, retenu dans le cadre de la consultation « BBC-Effinergie »1 lancée par l’ADEME et la Région. Une maison positive, comme la motivation de son concepteur.
I
mpossible de ne pas trouver l’agence d’architecture José Marcos dans le petit village de Saint- Chaptes. Le bel immeuble qui l’abrite, sans nuire à l’environnement architectural traditionnel, se distingue par des lignes synonymes de modernité. Un mot qui aujourd’hui, grâce aux normes Bioclimatiques et Haute qualité environnementale (HQE) propose une nouvelle façon de construire des maisons et d’y vivre. Le contemporain et l’écologie sont les bases du développement de l’architecture durable spécifique à nos régions lumineuses. « Il faut retrouver le bon sens d’autrefois et l’adapter grâce aux tech-
niques nouvelles explique José Marcos. Les anciens orientaient leur maison plein sud, afin de profiter au mieux de l’énergie solaire passive, mais plantaient deux arbres et une vigne vierge devant, pour se protéger du trop fort soleil durant l’été. Aujourd’hui, grâce à un logiciel 3D très précis, nous pouvons construire de façon optimale, en sachant exactement jusqu’où l’ombre des structures prévues gagnera à toutes les heures de la journée ». L’inertie thermique, des matériaux sains, la lumière naturelle, une architecture qui privilégie la sensation d’espace tout en gommant les volumes inutiles et gourmands en chauffage, les bonnes plantes aux bons endroits, une aération qui libère de la sensation d’étouffement ressentie par un groupe de personnes vivant ou travaillant dans la même pièce, sont les éléments de la maison autosuffisante, voire positive, lorsque celle-ci produit plus d’énergie qu’elle n’en consomme.
quarantaine choisir de repartir à l’école d’architecture de Marseille, « C’était dur » avoue celui qui a du trouver les ressources pour suivre ses cours, assumer ses contrats et finaliser une thèse, « mais je ne le regrette pas. D’une espèce d’évidence latente, je suis passé dans la certitude d’être dans le juste ». Certitude qui se concrétise par une activité en croissance (en période de crise, l’angle économique du développement durable n’est pas négligeable), et de nombreux projets tant dans la construction individuelle que collective (futur pôle emploi de Vauvert usine de Saint-Christol-lez-Alès). Adhérent au groupe national des anciens architectesbâtisseurs, l’architecteur Marcos s’engage dans la construction à prix et délais garantis par contrat, avec la ferme volonté de convaincre ses clients qu’« en construction durable, il faut raisonner en coût global et en économies futures, plus qu’en prix d’achat ». Et pour mieux gérer son développement, lui qui durant vingt ans était très peu sorti, sauf sur ses chantiers, a choisi de rejoindre le réseau Up, club des créateurs d’entreprises et le collectif énergie 30, deux groupements animés par la CCI de Nîmes. 1. BBC-effinergie® identifie les bâtiments neufs dont les très faibles besoins énergétiques contribuent à atteindre les objectifs de 2050 : réduire les émissions de gaz à effet de serre par quatre.
+ d’infos sur les clubs et groupements de la CCI de Nîmes : Virginie Sanfelieu - T. 04 66 879 915 E. virginie-sanfelieu@nimes.cci.fr
omment on devient C un architecteur durable Issu d’une famille de maçons, architecte « traditionnel », José Marcos a choisi de repenser ses pratiques professionnelles en se remettant en question. Aux alentours de la
è Qualité de vie et des affaires
A destination des particuliers : l’agence José Marcos offre aux futurs propriétaires la possibilité de découvrir leur prochain cadre de vie en 3D, ce qui évite tout problème d’incompréhension. Son concept de maison agrandissable permet de concevoir des projets qui évoluent au rythme de la cellule familiale et de ses revenus. A destination des chefs d’entreprise : l’agence propose un audit gratuit aux porteurs d’un projet de construction ou de rénovation. Avec ses jeunes collaborateurs aussi motivés et formés que lui, José Marcos a mis au point un rapide accompagnement de la conception des bâtiments professionnels, avec prise en charge du confort des employés et baisse sensible des coûts de fonctionnement. L’image est ainsi valorisée auprès des clients et un meilleur retour sur investissement (en cours d’exploitation ou lors de la transmission) est garanti. u contact : Agence José Marcos, 67, rue du Cdt Albert Mezergues à Saint-Chaptes T. 04 66 87 92 49 ( 24 )
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international ( little marcel )
La petite
marque gardoise voit grand
Du haut de ses 4 ans, la marque de prêt à porter, Little Marcel, connaît un succès fulgurant. Avec 21 salariés et un chiffre d’affaires de 6,8 M d’euros, la petite marque gardoise aux fameuses rayures colorées rêve de plus grand et vise aujourd’hui le marché international. www.littlemarcel.com
L
ittle Marcel, c’est la marque que tout le monde s’arrache en ce moment. Débardeurs aux rayures muticolores, marinières en bleu et blanc, l’identité de la marque est très forte, reconnaissable au premier coup d’œil. L’histoire débute en 2006, au Grau-du-Roi, grâce à l’imagination et l’audace de deux détaillants en textile. Linda Leseigneur et Eric Shieven créent, presque par hasard, un « marcel » revisité. L’idée est de proposer un produit à la fois ludique et intemporel, s’accordant au mieux avec le jeans. Les tout premiers modèles sont fabriqués en noir et blanc et arborent fièrement sur la poitrine le nom de « Little Marcel » sérigraphié d’une écriture de maîtresse d’école. L’engouement est immédiat. La marque décline aujourd’hui ses rayures multicolores sur plus d’une soixantaine de modèles allant du T-shirt à la robe en passant par les maillots de bain. Et tout récemment, une gamme enfants a vu le jour – « petit marcel » – venant compléter les modèles hommes et femmes. Présent dans plus de 400 boutiques de type « jeanerie », Little Marcel s’affiche auprès des plus grandes marques de vêtements (G-star, Pepe Jeans ou Miss Sixty) et a réussi à donner un vrai coup de jeune au traditionnel Marcel. Dans ce contexte, la marque gardoise renfermait tous les atouts pour s’exporter.
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« La quasi totalité de notre chiffre d’affaires est réalisé sur le territoire français, explique Eric Cailleaux, Directeur Général. L’objectif est d’arriver à réaliser 20 % à l’export d’ici à 2012 ». Déjà présente en Espagne, au Benelux, en Allemagne et très récemment au Japon, Little Marcel souhaite avancer prudemment. « Nous connaissons une progression fulgurante, notre chiffre d’affaires prévisionnel pour 2010 devrait atteindre les 12 M d’euros, alors pas de précipitation. Nous avons besoin de prendre notre temps pour trouver les meilleurs partenaires. » C’est-à-dire dénicher des partenaires distributeurs bien implantés dans le pays visé, possédant déjà un réseau de boutiques et correspondant à la cible. Afin de mener une démarche export structurée, l’entreprise a obtenu des conseils personnalisés de la CCI de Nîmes sur les outils existants, les aides financières et le programme des opérations ciblées dans sa filière. Sur la Russie, elle a également bénéficié d’un diagnostic sur les potentialités du marché, afin de connaitre en amont les opportunités et prendre connaissance des préconisations pour approcher ce marché de taille (environ 145 millions d’habitants). Sur le court terme, Little Marcel partici-
pera au « Bred & Butter » en juillet prochain à Berlin. « Ce salon international reconnu dans le monde de la mode sera un test pour nous, avoue le Directeur Général. De son succès découlera par la suite notre décision pour investir d’autres salons internationaux, participer à des rencontres Ubifrance ou des missions d’affaires sur des zones sensibles à la french touch». D’ailleurs, la rayure s’exporte très bien, elle bénéficie d’une image très positive souvent associée à la France. n è Le saviez-vous ?
L’origine du Marcel remonte au milieu du xixe siècle. Ce maillot sans manches et en laine a été inventé pour les manutentionnaires des Halles de Paris. À la fin du xixe siècle, les établissements Marcel, installés dans la région roannaise, créent leur tee-shirt et lui donnent leur nom. Durant la Première Guerre mondiale, ce que l’on appelle désormais le marcel est l’un des accessoires réglementaires du paquetage des poilus envoyés au front. En 1936, le marcel est porté par les premiers bénéficiaires de congés payés. Dans les années 1980, le marcel entre dans le dictionnaire. ( 25 )
innovation ( communication visuelle des points de vente )
La révolution est fomentée au sein d’Innov’Up Qu’est-ce qui pourrait vraiment changer les vitrines des commerces, soucieux de faire valoir les biens ou services qu’ils mettent à la disposition des passants ? Comment faire mieux que des messages papier, mieux que des autocollants chargés de perspective, mieux qu’un écran de télévision, mieux que plusieurs écrans, aussi plats soient-ils ? Réponse sur le site Nîmois de l’École des Mines d’Alès.
N
os jeunes révolutionnaires n’ont rien d’agressif. Au contraire, très calmes et très concentrés ils évoquent l’innovation d’usage qu’ils espèrent pouvoir lancer sur le marché au printemps 2011. L’époque des premiers rayons de soleil vraiment intenses. Ceux qui gênent lorsque dans une vitrine un message intéressant est brouillé par une réverbération excessive, ou par la superposition de l’image du trottoir d’en face. Anthony Blanchard, formé au secteur commercial a été le premier à s’interroger à ce sujet. Il a été rejoint par Marc de Verdelhan, son associé, un ingénieur en informatique, spécialiste du traitement numérique des images. Sébastien Philippe, déjà à la tête d’une société d’électronique, est le troisième élément de cette troïka innovante. Leur innovation ne porte pas encore un nom officiel, sa faisabilité n’est pas encore totalement mature, mais ils règlent les problèmes techniques les uns après les autres, grâce au soutien financier et technique d’Innov’Up. Eux, c’était en 2009. Ils ne portaient qu’une idée, mais suffisamment nouvelle pour intéresser le jury. Aujourd’hui, tous unis dans la recherche de la meilleure solution technique, ils mènent de front la finalisation de dossiers de financements régionaux, ainsi que la participation à d’autres concours, tel celui d’Oseo, l’établissement public qui aide à l’innovation, garantit des
Depuis le Moyen Age, sur le fond, la présentation des messages commerciaux n’a pas évolué”. concours bancaires et des investisseurs en fonds propres, ainsi que le financement en partenariat. Un écran géant anti-reflets L’idée qui a séduit Innov’Up, est celle de balayer toutes les anciennes méthodes de communication commerciale, en faisant de la vitrine concernée un seul et même écran. D’ordinateur, ou de cinéma, au choix. Sur le premier, plusieurs informations peuvent être combinées, en relation d’ailleurs avec les professionnels de la décoration d’espaces commerciaux. Sur le second, on pourrait suivre la création d’un bijou ou admirer le savoir faire d’un opticien. Sur les deux, aucun reflet ne viendrait contrarier le message. « Plus rien à voir avec un mur d’images explique Anthony Blanchard, depuis le Moyen Age, sur le fond, la présentation des messages commerciaux n’a pas évolué, seules les techniques l’ont fait. Nous, nous allons révolutionner la communication des commerces, non seulement grâce à la possibilité de visualiser sans gêne une image qui sera réglée automatiquement en fonction des rayons du soleil qui arrivent sur la vitrine. Mais mieux, nous permettrons aux commerçants, dans leur boutique, de voir les clients arrêtés devant leur vitrine, et nous donnerons aux clients la possibilité de visualiser l’intérieur de cette boutique ». Et qui sait, peut-être une solution pour contourner les nouvelles lois qui taxent la superficie des enseignes commerciales. Sur la vitrine, le législateur n’a rien prévu ! n *Site nîmois de l’école des mines d’Alès où un incubateur accueille les lauréats d’Innov’Up
è La Révolution part toujours de France
L’innovation qui bouillonne au sein du parc Georges Besse , pourrait bien être en effet une révolution. Si l’on s’en tient à l’axe « Commerce » du concept, ce sont tous les pays où le soleil est puissant qui seront intéressés, Espagne et Italie en parallèle du marché français, si l’on s’en tient à l’Europe. Viennent ensuite les vastes continents d’Amérique, Afrique et Asie où le soleil ne laisse pas sa place. Au contraire, il gagnerait plutôt. On peut également imaginer appliquer l’innovation des trois compères au secteur public. Plus de rideaux à tirer au milieu de la journée dans les écoles pour faire profiter les enfants d’un grand écran couleur directement ancré sur un tableau blanc. Et pour profiter en famille des vidéos des dernières vacances, inutile de fermer les volets avant de retourner à tâtons jusqu’au projecteur, même si ces vacances étaient très ensoleillées ! u contact : INNOV’UP – T. 04 66 38 40 89 – E.contact@innovup.com – W.www.innovup.com ( 26 )
cciénergies ( juin 2010 )
performance ( protéus )
L’innovation comme alternative à la crise
Créée en 1998, Protéus est une société leader dans le domaine de la biotechnologie à la renommée internationale. Cette entreprise réalise un chiffre d’affaires de trois millions d’euros et compte une trentaine de salariés. Les clés de son succès : ne jamais cesser d’innover.
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arc scientifique Georges-Besse à Nîmes, un long bâtiment moderne aux accès sécurisés abrite Protéus, une entreprise de biotechnologie de pointe à la renommée internationale. Cette PME de 33 salariés a pour principale activité la découverte, l’ingénierie, la production et l’utilisation industrielle et commerciale des protéines. Créée en 1998, Protéus développe depuis son savoir-faire dans les secteurs de la chimie, la santé, l’environnement et les bioénergies. Le fait de s’implanter à Nîmes découle d’un choix stratégique. « Nous y avons trouvé une réactivité qui nous a fait gagner un temps fou que j’estime entre 4 et 6 mois, explique Gilles Ravot, Président-Directeur général. Il existait une réelle volonté de la Région Languedoc-Roussillon de développer la biotechnologie. Autre atout qui a pesé dans la balance : la proximité avec les axes de communication (aéroport, TGV…). » 50 % du chiffre d’affaires de l’entreprise est réalisé à l’international via de grandes sociétés comme Evonik , Henkel… En France, elle compte parmi ses clients Veolia Environnement. Son point fort ? Protéus renforce la compétitivité de ses clients en leur fournissant de nouvelles solutions et en générant pour eux de nouveaux droits de propriété industrielle. Avec son offre complète intégrant des capacités de pro-
è Parc Georges-Besse
Situé au sud de la ville de Nîmes, au cœur de tous les axes de communication, le Parc Scientifique Georges-Besse, accueille sur 14,5 hectares de nombreuses entreprises à caractères technologiques (biotechnologies, informatique…), le site de Nîmes de l’École des Mines d’Alès et le Formeum, centre de formation continue de la CCI de Nîmes. cciénergies ( juin 2010 )
ductions industrielles, Protéus accélère le développement, l’industrialisation et la mise sur le marché de nouveaux produits. La signature, il y a un an, d’un accord de collaboration avec Syngenta, société leader de l’agrobusiness, en est la parfaite illustration. Ce rapprochement devrait permettre le développement de nouvelles enzymes pour la création des biocarburants de nouvelle génération. Protéus ne connaît pas la crise. Avec un chiffre d’affaires de 3,3 M d’euros en constante croissance, l’entreprise a « éton-
namment bien traversé la tempête », commente Gilles Ravot. « Nous n’avons subi aucun impact en 2009. C’est aujourd’hui que nous ressentons les effets mais pas de manière dramatique. Notre réponse c’est l’innovation ». D’ailleurs, à ce jour l’entreprise a déposé plus de 100 brevets et développe de nombreux projets, mais la discrétion est de mise. u Contact Protéus T. 04 66 70 64 64 – W www.proteus.fr
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parcours professionnel ( seul coutelier d’art dans le gard )
Claude Giraud : un sens aiguisé de la belle ouvrage
Le département a eu de la chance, quelques kilomètres de plus et le Gard ne pouvait s’enorgueillir d’abriter l’un des cinq spécialistes régionaux d’un métier qui fascine. Installé à Bréau (commune de Bréau & Salagosse), à proximité du Vigan, sur la route qui mène à l’Aigoual, à quelque chose près… Claude Giraud aurait pu être héraultais.
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ien de grave à la chose, sauf pour un arrière pays gardois qui se bat pour exister et qui trouve dans la personne de cet artisan calme et serein, un représentant de tout premier ordre. Sans tapage, avec pour seul atout sa patience et ses capacités artistiques, Claude Giraud se fait un nom depuis sa double inscription à la Chambre de Métiers du Gard et à la CCI de Nîmes. Il se spécialise même dans les couteaux régionaux, passion partagée par de très nombreux adeptes. Ce sont les amateurs les plus éclairés qui font appel à lui, pour posséder une pièce unique et donc rare. On connaît la loi du genre économique : tout ce qui est rare est cher. « Oh, moi je débute » s’empresse de tempérer l’artiste, « la fourchette de prix de mes pièces évolue de 200 à 600 €. Disons 350 € en moyenne. Je ne suis pas encore dans le créneau des grands, ceux chez qui une ( 28 )
œuvre peut atteindre 10 000 € ». C’est qu’il en faut des heures de travail minutieux pour créer de toute pièce un couteau au manche précieux, à la lame forgée, solidifié par la partie épaisse d’une mitre gravée. Dans son atelier, sous sa maison cévenole, Claude Giraud abrite des matériaux beaux et insolites, dont il fera des manches au contact sensuel : bois précieux, corne, os de mammouth, corail, amourette… Pour la lame, qu’il forge dans un autre atelier tant que le sien ne sera pas construit, c’est la technique dite Damas qui l’inspire, un mille-feuille de métal qui ne révèle sa beauté qu’à la toute fin des manipulations, lorsqu’on le plonge dans l’acide. Emoi garanti. A quelque chose, malheur est bon C’est le troisième plan social de l’usine Well où Claude Giraud s’occupait d’entretenir et réparer les machines de ses doigts d’or, qui l’a convaincu de changer d’orientation professionnelle « Vu la situation, j’ai préféré profiter de la prime de licenciement, et surtout, la formation rémunérée à la clef ». Agé d’un peu plus de 40 ans, celui qui, depuis 1995 a déjà réalisé seul des couteaux pour la famille et les amis, décide de se lancer dans le bain de la formation et de la création d’entreprise. Aussi difficile l’un
Le Jardin des Sens fait appel au coutelier gardois Etre un artiste ne suffit pas, il faut ensuite se faire connaître. Malgré salons et site Internet le coutelier reconnaît qu’il n’aurait pas connu une renommée si rapide si les frères Pourcel, chefs étoilés du Jardin des Sens à Montpellier, ne s’étaient intéressés à son savoir-faire. « Ils sont généreux et ont une volonté affirmée de valoriser, au maximum, le savoir-faire régional ». Ils lui ont demandé de créer pour eux « un couteau de table, unique, pratique, qui soit leur signature… ». Exaltant, mais difficile « entre modernité et tradition, le modèle retenu sera sobre, avec une bonne prise en main, une longue lame légèrement crantée à son extrémité. » Le prototype est réalisé, il ne reste plus qu’à trouver le matériau pour le manche, très blanc, mais très facile d’entretien. Coutellerie Breau, La Placette à Breau et Salagosse, T. 04 67 81 91 72
u contact :
que l’autre. Il passe quatre mois à côté de Vichy, près d’un artisan qui accepte de lui enseigner les ajustements. Il s’imprègne des techniques, côtoie des couteliers déjà installés, apprend avec avidité. En parallèle il faut lancer les dossiers d’inscription, d’aides… Le seul fait d’en parler le fait souffler. Fort heureusement pour Claude Giraud, trois femmes viennent en aide à celui qui « illustre bien le fait qu’un rebondissement professionnel dans le Viganais est possible ». La sienne d’abord. Après vingt ans de vie commune et un enfant, ils vont se marier. Les alliances sont l’œuvre de Claude. Véronique pour sa part évoque avec chaleur l’aide précieuse de Laurence Boiffils et Christelle Gandon qui, au relais CCI du Vigan l’ont « formidablement aidée. Elles ont les bons contacts et grâce à elles, certaines situations inextricables finissent par être résolues ». Aujourd’hui Véronique accompagne Claude sur les salons nationaux auxquels ils participent. n u Contact Relais CCI du Vigan Laurence Boiffils T. 04 66 879 829
cciénergies ( juin 2010 )
réseaux ( parefeuille provence )
Savoir miser sur les compétences locales
Avec un chiffre d’affaires multiplié par quatre en 10 ans, Parefeuille Provence, le spécialiste du carrelage de sols en grès cerame émaillé implanté à Funès, peut envisager l’avenir avec sérénité. Georges Piccirillo, le Directeur Général, multiplie cependant ses contacts réseaux pour valoriser les compétences de son entreprise mais aussi pour en découvrir d’autres.
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arefeuille Provence est l’un des trois derniers fabriquants français de carrelage de sols en grès cérame émaillé. Près de 90 % de la production qui atteint 6,5 millions de m2 par an, se destine au marché hexagonal. Pour Georges Piccirillo, Directeur Général, « cette situation est dangereuse, il est indispensable que nous développions notre activité à l’export ». L’objectif est de conquérir l’Espagne, la Belgique, l’Angleterre pour que, d’ici à deux ans, 20 % du chiffre d’affaires provienne de l’export. Parefeuille Provence emploie une centaine de salariés. « Depuis que nous avons fermé notre activité terre cuite, explique Georges Piccirillo, notre chiffre d’affaires est passé de 6 à 24 millions d’euros en 10 ans. » Pour ne pas rester sur ses acquis, il développe, depuis quelques années, une politique commerciale qui s’appuie, entre autre, sur les réseaux. Il y a tout juste un an, Parefeuille Provence participait au premier Cible Affaires – évènement qui permet de mettre en relation des chefs d’entreprises sur le principe du « speed-dating » (voir CCI Energies N°27 p.26/27). « Cette initiative, révèle Georges Piccirollo permet de découvrir des savoirfaire proche de chez nous insoupçonnés, de rencontrer des fournisseurs et bien évidemment d’être visible dans le tissu industriel de la région. » Sur la dizaine d’entreprises rencontrées en 2009, Parefeuille Provence a repris contact avec la moitié d’entre elles mais de façon diffuse.
cciénergies ( juin 2010 )
Tout récemment, George Piccirillo a rejoint le club des Entrepreneurs du Pays Uzège-Pont du Gard « pour confronter nos idées, nos astuces, nos problèmes et pour découvrir d’autres méthodes de travail. On ne rentre pas dans un réseau pour faire de l’argent. Il sert avant tout pour échanger, rencontrer et découvrir. » Il y a quelques semaines, Georges Piccirillo en a fait l’expérience. Le moteur d’une de ses machines – de fa-
brication italienne – est tombé en panne. Auparavant, il serait passé par le constructeur. Grâce à son réseau, il a contacté une entreprise locale qui a su le dépanner rapidement. « J’ai gagné au minimum deux semaines. Alors oui, le réseau c’est essentiel. » n u Contact Parefeuille Provence T. 04 66 37 48 00
è Club des entrepreneurs du Pays Uzège-Pont du Gard
Co-animé par la CCI de Nîmes et le Pays Uzège-Pont du Gard, ce Club créé en 2008, réunit 61 entreprises de tous secteurs et de toutes tailles qui ont comme seul lien le territoire. Son but est de répondre aux besoins spécifiques des entreprises locales, à savoir mieux se connaître, progresser collectivement, faire des affaires et s’entraider. Chaque année sont organisées des visites d’entreprises avec présentations d’activités, des rencontres thématiques avec interventions d’experts et partage d’expérience et des rencontres avec les élus locaux. Prochain rendez-vous : 22 juin 2010 découverte de trois sociétés (Passion aventure, un arboriculteur et un traiteur) pour répondre à la problématique de l’organisation de séminaire. u contact : Agathe Gerardin (Pays Uzège-Pont du Gard) T. 04 66 22 05 07 Virginie Sanfelieu (CCI) T. 04 66 879 915 ( 29 )
formation ( apprentissage en filière logistique )
Devenir une cheville ouvrière
de l’approvisionnement Installée dans la zone d’activités de Saint-Césaire, la plate forme logistique Auchan couvre 24 000 m2, séparés en quatre entrepôts. Cent cinquante salariés gèrent les flux entrants et sortants de cette ruche commerciale. Dans leurs rangs, en permanence, six à sept apprentis découvrent un métier encore assez mal connu du grand public.
A
chargements, se transforme en une source continue – et sans mauvaises surprises – de produits commercialisables, est de la responsabilité des spécialistes de la logistique. Alexandre Eustration en fait partie. En charge de l’activité du site 3, il recrute les apprentis de la même façon qu’il choisit un nouvel employé « Après un entretien approfondi, nous choisissons des personnes depuis le niveau CAP, jusqu’à Bac + 4. Nous avons des contacts avec plusieurs écoles, de plusieurs niveaux et nous recevons leurs candidats. Mais nous avons également des candidatures spontanées. Nous les rencontrons tous et nous faisons notre choix. » Il est bon lorsque chacun apporte à l’autre. « Un apprentissage raté, c’est un poids pour l’entreprise, mais un apprentissage réussi, c’est une aide certaine. Les apprentis sont toujours encadrés, mais au fur et à mesure on leur confie des missions d’un certain niveau de responsabilité comme suppléer du personnel durant les vacances ou mener à terme des missions d’étude ».
Un apprentissage raté, c’est un poids pour l’entreprise, mais un apprentissage réussi, c’est une aide certaine”.
’apprentissage : L un cheminement personnel Florian Travier, 20 ans, finit un contrat d’apprentissage de deux ans sur le site Auchan, sous la férule de son tuteur, Gilles Clareton, responsable d’exploitation du service réception. Il se dit satisfait de l’expérience et ça se voit. Droit comme un I, l’œil vif et intelligent, il se prépare à passer un Bac pro logistique, avant d’entamer un nouveau processus destiné à l’amener au BTS. « Après on verra. Déjà, cela me permettrait d’être chef d’équipe… ». Dans la discussion il ne fait pas de la figuration, et répond très vite aux
venue Joliot Curie, en ZA de SaintCés aire, devant chacune des quatre entrées Auchan, le ballet des camions est impressionnant. Le site nîmois a pour fonction l’approvisionnement des 41 magasins Auchan du sud de la France, et traite pour ce faire, 1 500 palettes/jour. Soit en moyenne 50 camions en réception et 70 en expédition. Faire que cette noria de déchargements/
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è Formation au développement durable
Déjà fortement sensibilisé par ses enseignants aux principes du 2 D, Floran Travier approche concrètement tous les jours les principes de cohérence et d’économie établis par son entreprise de tutelle. Auchan a décidé d’optimiser les chargements confiés aux différents transporteurs avec lesquels il travaille afin, explique Alexandre Eustration, de ne pas «transporter du vide ». Le plus souvent possible, les camions qui chargent les commandes triées très rapidement grâce à un système de radiofréquence vocale, sont équipés de lisses. Ces sortes d’étagères additives permettent d’occuper tout le volume de l’habitacle du véhicule et d’économiser des trajets, avec toutes les conséquences écologiques que cela implique. Plus traditionnellement, cartons et plastiques sont triés et compactés grâce à des presses à balles, avant d’être traités dans les filières de recyclage correspondantes. u contact : Christine Fernandez, CFA de la CCI, T. 04 66 879 745 E. christine-fernandez@nimes.cci.fr
questions techniques, en vrai pro. Ce sont ses professeurs qui l’ont incité à se tourner vers la filière logistique au sortir de son BEP comptabilité. « Ils m’ont convaincu que ça pourrait me plaire, alors je suis rentré au CFA de la CCI. L’alternance entre cours théoriques et pratique du terrain ça aide énormément à comprendre. L’un éclaire l’autre. En plus on est payé, bien sûr pas au tarif complet d’un salarié, mais c’est bien agréable durant des études. J’ai beaucoup appris sur l’entreprise en général ». Dans l’entrepôt gigantesque où il embauche l’après-midi, Florian ne dépareille pas. Comme d’autres employés, il conduit son transpalette comme un gadget, grâce au certificat d’aptitude passé en 24 h. « Ils nous le font tous passer au CFA, c’est bien pratique ». Fera t-il partie des 20 à 30 % d’apprentis qui sont embauchés par leur société ? Pas tout de suite, mais pour le BTS, Alexandre Eustration lui fait déjà un appel du pied « Si tu as besoin, viens nous voir ». n
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( plans seniors )
Pour ne pas mettre en quarantaine
tous les plus de quarante ans La France ne compte que 38 % de ses seniors en activité, l’un des plus mauvais taux européen. Un premier accord interprofessionnel (2005) a été un échec, ce qui a valu un rappel à l’ordre de Bruxelles et une décision ferme du gouvernement. En temps de crise et de refonte du régime des retraites, le socle de compétences des seniors est à préserver.
è Formeum vous accompagne
*Si toutes les entreprises de plus de 50 salariés sont concernées par la politique gouvernementale en direction des seniors, toutes ne sont pas forcément parvenues à signer un accord syndical ou un plan d’action les concernant en décembre dernier. Une ultime prolongation a été décidée par le ministre du travail. Grâce aux compétences de l’équipe de Formeum, la tâche peut être moins lourde. *Si les PME sont contraintes d’appliquer la loi, sous peine d’une amende de 1% de leur masse salariale, leurs cousines, plus petites, ont tout intérêt à découvrir et appliquer des outils de management à destination de leurs employés concernés à plus ou moins long terme par un départ en retraite. Pour aider les entreprises à faire face à la mise en place et au suivi des plans seniors, le Centre de formation professionnelle continue de la chambre de commerce et d’industrie a conçu 3 actions spécifiques : - Accompagner le plan senior en entreprise (2 jours) - Transmettre son savoir-faire par le tutorat - Envisager sa future retraite (1 jour) - Préparer son entrée en retraite : un nouveau projet de vie (3 jours) u contact : Formeum de la CCI T. 04 66 879 609 – E. formeum@nimes.cci.fr cciénergies ( juin 2010 )
M
arie-Hélène Augé, directrice des ressources humaines de l’hôpital privé des Franciscaines, n’a pas eu à solliciter un quelconque délai pour boucler le plan senior exigé par la loi. « Nous avions une longueur d’avance, grâce à une démarche propre à notre entreprise, engagée dès 2006. Nous avions créé, sur la base du volontariat, un groupe de réflexion multi métiers. Dans notre secteur d’activités, plus qu’un autre, la pénibilité de certains postes, doublée de l’impérieuse nécessité du service à rendre aux malades, est à prendre en compte. On est senior en entreprise dès 45 ans. C’est très tôt, surtout pour une clinique dont la majorité des emplois est constituée de postes dits en tension. Chacun a fait part de ses réflexions, et des pistes possibles à suivre. Il n’était pas possible de tout résoudre, mais nous sommes parvenus très vite à mettre en place un premier volet de mesures : formation TMS (troubles musculo squelettiques), hygiène de vie (pour éviter une usure prématurée dans, et hors du travail). Ce qui a demandé un premier investissement de la direction, pour permettre le remplacement des personnels en formation. Le groupe a continué d’exister et en 2009, nous avons pu, avec 4 réunions supplémen-
Il a fallu un nouvel effort budgétaire […] mais nous pouvons déjà suivre certains indicateurs qui confirment de façon significative le bien fondé des mesures prises”. taires, signer officiellement le plan d’action senior des Franciscaines. Il a fallu un nouvel effort budgétaire pour l’acquisition de matériel spécifique, la mise en route d’un projet de salle de repos et d’intervention rapide de kinésithérapie, mais nous pouvons déjà suivre certains indicateurs qui confirment de façon significative le bien fondé des mesures prises. En janvier 2010, notre établissement a compté 100 jours de moins de maladie qu’en 2009 dans la catégorie Agents hospitaliers. Moins 50 en février. En matière d’accidents du travail, pour les aides soignants, si en janvier 2009 on déplorait 31 jours d’absence, en janvier 2010, il y en a eu zéro. C’est le genre d’expérience qu’avec la CCI, je suis prête à partager pour aider à démontrer que le système fonctionne ». n ( 31 )
formation (
suite
)
( 10e salon européen de la bd )
Les étudiants de la Junior Com’ en charge de la communication
Les organisateurs du salon européen de la bande dessinée – les librairies nîmoises « Bulle », « Peter Pan » et l’association BD en Bulle – ont lancé un défi de taille à la Junior Com’ qui regroupe des étudiants de 1re et 2e année en BTS communication du Lycée de la CCI de Nîmes. Leur mission : élaborer le plan de communication des 10 ans du salon qui se tiendra en avril 2011 aux Jardins de la Fontaine. Une initiative singulière relevée avec brio et professionnalisme.
S
’adresser à des étudiants pour réaliser la communication d’un salon d’une telle envergure peut paraître saugrenu. Pas pour Sylvie Moretto, fondatrice du salon de la BD et de la librairie « Peter Pan », toujours partante pour de nouvelles aventures. « Lorsque l’équipe enseignante est venue nous parler de leur projet, raconte Sylvie Moretto, nous étions tout de suite intéressés. Ces jeunes pouvaient nous apporter un regard neuf et décomplexé. » Le défi est lancé. 11 équipes de 6 à 7 étudiants en BTS communication des entreprises du lycée de la CCI de Nîmes ont planché durant toute l’année scolaire sur la demande de l’annonceur : promouvoir les 10 ans du salon européen de la BD (parrainé par Albert Uderzo, le créateur d’Astérix et Obélix). Cet évènement, inscrit dans le tissu culturel de la région, a lieu tous les ans en avril aux Jardins de la Fontaine. Il regroupe une cinquantaine d’auteurs et accueille plus de 35 000 visiteurs sur deux jours. La promotion d’un salon et de surcroît lorsqu’il s’agit d’une date anniversaire – évènement dans l’évènement – représente un travail colossal. Avec un budget de 165 000 euros, il englobe notamment la partie commerciale, l’organisation des manifestations, la
publicité, la création, les relations presse, la recherche de partenaires… « Ils sont allés très loin dans leur projet, confie la libraire amusée, comme l’idée de restructurer tout le salon. Certes ils ont oublié que les Jardins de la Fontaine comptaient des statues, des bancs et des arbres mais cela ouvre d’autres horizons, d’autres axes de réflexions pour les éditions suivantes. » Le 25 mars dernier, un jury composé de l’annonceur, des professeurs et de professionnels a désigné l’équipe gagnante
è Salon européen de la BD en chiffres
La 9e édition s’est déroulée du 24 au 25 avril dernier. Parrainé par Philippe Francq, le créateur de Largo Winch, le salon a accueilli sur 40 000 m2, quelques 50 dessinateurs et 35 000 visiteurs. Au programme : deux jours de rencontres, des dédicaces, organisation d’ateliers pour les scolaires, remise des prix « BD en Bulles », expositions… u contact :
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qui s’est distinguée par le réalisme de leur dossier. « J’ai été très surprise voire bluffée par les élèves, avoue Sylvie Moretto. Par forcément par leurs idées mais davantage par leur analyse, leur pertinence, leur réactivité et leur implication. Il ont été très professionnels pour des étudiants ». n u Contact : Lycée de la CCI : Béatrice Bellet, responsable pédagogique BTS Communication T. 04 66 879 725 E. beatrice-bellet@ nimes.cci.fr Enseignants référents : Corinne Dumas, Jean-Roger Conseil, Philippe Ibars et Bernard Larguier.
« La Bulle » T. 04 66 76 05 91 et « Peter Pan » T. 04 66 67 70 12 - W. www.la-bulle.com cciénergies ( juin 2010 )
( interview de christian philip, recteur de l'académie de montpellier )
Une Université de Technologies pour Nîmes Pourquoi ce projet de création d’une université de technologie est-il apparu à Nîmes ? Si l’enseignement supérieur dans l’académie de Montpellier dispose d’un gros potentiel et d’atouts indéniables avec ses universités et ses pôles d’excellence, il n’en souffre pas moins d’un certain nombre de déficits. La formation des ingénieurs en est un puisque dans ce domaine nous nous situons au 14e rang national alors que le potentiel de recherche publique nous place au 2e rang et le poids des universités au 4e rang. A titre d’exemple, l’évolution des effectifs d’étudiants en écoles d’ingénieurs dans la région n’a augmenté que de 1,3 % entre 2002 et 2008 alors que la moyenne nationale se monte à 9,8 %. Ces formations délivrent deux fois moins de diplômes par rapport à la population active que ne le fait la moyenne des autres régions françaises. Pour mémoire on peut également rappeler que la région Midi-Pyrénées compte 15 écoles d’ingénieurs, et que nous n’en dénombrons que quatre en Languedoc-Roussillon. Le développement des filières de formation d’ingénieurs constitue donc une priorité absolue, en particulier sur le site nîmois qui en est dépourvu en dépit de la présence toute proche de l’école des Mines d’Alès.
Quels sont les principaux enjeux ? Au-delà du renforcement de l’Université de Nîmes, la présence d’une école d’ingénieurs permet d’envisager la création de laboratoires de recherche dont UNîmes ne dispose pas actuellement et sur lesquels elle pourrait adosser certaines de ces formations. La problématique de la recherche est d’ailleurs cruciale. En amont des transferts de technologie, elle constitue tout d’abord un levier indispensable à la création d’un collège doctoral et à une meilleure lisibilité aux plans national et international. En partenariat avec les entreprises, la recherche induite par la présence de cette nouvelle école enrichirait les perspectives de retombées économiques, voire l’attractivité du site Nîmes-Alès, pour des entreprises innovantes autour de ce projet.
Comment se situe ce projet par rapport à l’Université de Nîmes ? Une première précision d’importance : l’université technologique est une école d’ingénieurs et non une université dans le sens ou l’est celle de Nîmes. Il n’existe que trois implantations de ce type en France. Le projet d’une Université de Technologie ne peut constituer une concurrence avec le pôle d’enseignement supérieur Nîmois dans lequel il doit s’insérer. C’est dans cet état d’esprit que les formations offertes par cette nouvelle école d’ingénieurs seront choisies en fonction de
Quelles perspectives ? Quelle échéance ? Nous nous attachons actuellement au sein d’un groupe de travail à achever un projet consensuel et crédible tant du point de vue pédagogique que financier et économique. Le premier rendez-vous se situe à la rentrée 2011, date à laquelle l’Université de Troyes, qui a été sollicitée, implanterait un premier département délocalisé pour une montée en puissance progressive. L’objectif à terme aboutirait à la création d’un établissement public autonome comptant à terme 2 000 à 2 500 élèves ingénieurs pour des formations à Bac +5 et à Bac +8.
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plusieurs impératifs : la demande du monde socio-économique, les perspectives d’insertion professionnelle des diplômés et une étroite complémentarité avec les dominantes des formations de l’UNîmes et de l’école des Mines d’Alès tout en se démarquant des filières déjà proposées sur les sites de Montpellier et de Perpignan, car le projet participe également à une volonté de rééquilibrage des formations technologiques entre Nîmes et Montpellier.
Rien n’est décidé définitivement à ce jour : il faudra faire approuver le projet par le Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche mais si nous réussissons ce sera une chance pour l’Académie de Montpellier et la ville de Nîmes. Comment ce projet est-il perçu par les acteurs économiques locaux ? Quelle est la place des entreprises dans ce projet ? Je dois d’abord dire toute la satisfaction que j’ai eu de pouvoir compter sur l’appui de la CCI de Nîmes dans le premier cercle des porteurs de projet avec l’école des Mines d’Alès et les élus. Les acteurs économiques locaux me semblent clairement percevoir les enjeux du projet et son évident intérêt pour la cité gardoise et tout le département. Je suis soucieux d’accorder aux entreprises toute leur place dans cette opération. J’espère qu’elles seront nombreuses à saisir cette opportunité car elles pourraient y puiser les compétences dont elles ont besoin et les appuis dans le domaine de la recherche appliquée partenariale. Une rencontre largement ouverte est prévue à ce propos le 6 juillet prochain sur le site nîmois de l’école des Mines d’Alès au Parc Georges-Besse. n
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(FICHE PRATIQUE)
Améliorer le référencement naturel de son site internet Pour garantir à votre site internet une visibilité maximale sur les principaux moteurs de recherches que sont Google, Yahoo et Bing, il est essentiel d’optimiser le référencement naturel. Pour y arriver, il suffit d’appliquer quelques règles de bon sens, mais pas seulement. Loin d’être une science exacte, un référencement réussi dépendra d’une somme de petits détails. Quoi qu’il en soit, il est préférable de penser au référencement avant la création d’un site internet. Quels sont les points vraiment essentiels pour réussir son référencement ?
Indexer son site L’étape basique du référencement naturel consiste à faire connaître votre site à l’ensemble des moteurs de recherche. C’est l’indexation. Le plus généralement cette étape est gratuite, il suffit de remplir un formulaire sur chacun des moteurs de recherche. Ensuite la seule solution pour améliorer le résultat du référencement consiste à agir directement sur le site internet.
Créer du contenu Les clés du succès dans le référencement : privilégier le contenu en adéquation avec votre activité. Plus il y a de contenu, plus le nombre de visites va augmenter. C’est la quantité du contenu qui permet de multiplier le nombre de visites. Pensez aussi à ajouter régulièrement des nouvelles informations.
Choisir de bons titres L’un des facteurs importants dans l’optimisation d’un site web reste le Titre (balise meta TITLE). Il se situe dans le code source de chaque page web, dans sa partie HEAD qu’on trouve au début du code source. La plupart des moteurs de recherche se servent du titre et des mots clés présents dans votre contenu pour déterminer la pertinence de votre page par rapport à une requête. Le titre doit refléter le contenu réel de la page.
Formations au référencement Vous souhaitez améliorer votre référencement ? Le Formeum de la CCI propose différentes formations : u Référencement et Web Marketing Objectifs : comprendre les mécanismes du référencement de manière à être capable d’améliorer sa visibilité. Durée : 1 journée / Prochaines sessions : dates à la demande u Création, maintenance et promotion d’un site internet Objectifs : Etre capable de créer un site Internet professionnel à l’aide de l’outil Joomla (solution gratuite et de référence en la matière). Durée : 4 jours + 1 jour questions/réponses et aide à la résolution de problèmes / Prochaine session : 20 septembre 2010 u Créer sa boutique de commerce en ligne Objectifs : Créer et gérer une boutique en ligne en utilisant l’outil PrestaShop, faire la promotion de ses produits sur Internet et comprendre les principes de référencement et de positionnement.
L’échange de liens
Durée : 3 jours / Prochaine session : 18 juin
Pour avoir encore plus de visites, il faut bénéficier de nombreux liens entrants (ou backlinks). Google tient compte des sites qui font un lien vers une page pour juger de la popularité de cette page. Il note cette popularité par le PageRank, indice allant de 0 à 10. Plus un site a des liens de qualité, et plus il montera dans les résultats. Il faut donc que les liens qui pointent vers votre site traitent d’un thème similaire ou complémentaire.
u Contacts Pascale Bargeton - T. 04 66 879 685 E. pascale-bargeton@nimes.cci.fr
S’inscrire dans de bons annuaires Il est parfois difficile d’obtenir des liens spontanément, à moins de bénéficier. L’étape de l’inscription dans les annuaires est là pour vous aider à obtenir des backlinks facilement.
agenda ( developpement durable )
23 juin
( preserve )
6 juillet
( informations économiques )
20 septembre
Rencontre Groupement Énergies 30
Homme clé : comment maintenir l’activité en son absence ?
Présentation du diagnostic territorial Arles/Beaucaire
Lieu : Clarensac Contact : Priscille Julien, T. 04 66 879 883 – E. priscille-julien@nimes.cci.fr
Lieu : CCI de Nîmes Cible : entreprises de plus de 7 ans et ayant plus de 10 salariés Contact : Claire Raveneaux T. 04 66 879 887 – E. claire-raveneaux@nimes.cci.fr
Lieu : péniche Cible : entreprises et élus du territoire Arles/Beaucaire Contact : Virginie Therond T. 04 66 879 969 – E. virginie-therond@nimes.cci.fr
( droit du travail)
10 septembre Colloque droit du travail : trop de normes tue la norme Lieu : Hôtel Atria, Nîmes Cible : avocats, DRH, chefs d’entreprises
( preserve )
7 septembre Se préparer au contrôle de l’URSSAF
( jeudis ressources )
24 juin
Lieu : CCI de Nîmes Cible : entreprises de plus de 7 ans et ayant plus de 10 salariés Contact : Claire Raveneaux T. 04 66 879 887 – E. claire-raveneaux@nimes.cci.fr
Entreprise et Génération Y : comprendre et se comprendre ! Lieu : Formeum de la CCI de Nîmes Contact : Corinne Medina, T. 04 66 879 859 – E. corinne-medina@nimes.cci.fr
cciénergies ( juin 2010 )
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