Expression Active n°46 - Novembre/Décembre 2011

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n°46

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Agroalimentaire

Des spécialistes au service de la maison p.17

Marcel Petite agrandit la cathédrale du comté p.27

Frontaliers

Recrutement : les difficultés des entreprises p.29

Le magazine économique de Franche-Comté édité par la CCI Territoriale du Doubs

Photo RFF

Novembre Décembre 2011

DOSSIER

LGV Rhin-Rhône :

l’attractivité du territoire en marche



EDITO

SOMMAIRE

04 Indicateurs

06 Produits

08 Dossier

3 LGV Rhin-Rhône : l’attractivité du territoire en marche

16 Commerce

3 Un nouveau show-room pour les cuisines Legrand

3 Des spécialistes au service de la maison

3 Assemblée générale du 3 octobre 2011

3 Les 1ers groupes de travail sont lancés

3 Une alerte par SMS pour les commerçants du Doubs

3 CCI de Région : le carnet de route est fixé

23 Emploi-Compétences 3 L’homme au cœur de l’entreprise

25 La vie des pôles 3 « Aller au devant des PME»

26 Europe

27 Industrie

3 Marcel Petite agrandit la cathédrale du comté

3 Un glacier à Technoland

3 Recrutement : les difficultés des entreprises

A

u moment où ce magazine part en impression, une actualité regrettable a marqué le réseau consulaire de Franche-Comté. En effet, le 5 octobre dernier, le président de la CCIR, Jean-Louis Dabrowski, a fait le choix de démissionner de son mandat pour se consacrer pleinement à son entreprise en difficulté. Je tiens avant toute chose à saluer publiquement ce geste d’une grande dignité et qui honore celui qui l’accomplit. En tant que chef d’entreprise, je sais la difficulté de conduire chaque jour un tel projet tout en s’impliquant, de façon bénévole et sur son temps personnel, au profit du développement économique de notre territoire et au service des autres entreprises. Celui ou celle qui se présentera devant ses pairs pour lui succéder aura la responsabilité de conduire à son terme une réforme destinée à donner au réseau des Chambres une plus grande efficacité. La période de crise que notre économie traverse depuis déjà 3 ans rend plus que jamais l’adaptation à un environnement en pleine mutation nécessaire, de façon à offrir clairement aux dirigeants et à leurs établissements tous les services auxquels ils peuvent prétendre de la part de leur organisation consulaire. Dans cette optique, j’ai souhaité que soit accentué le rapprochement entre la CCIT et les entreprises, notamment en répondant à des demandes qui avaient été formulées. Ainsi, vous seront dorénavant présentés, à chaque numéro de ce magazine, des indicateurs de conjoncture, traités par nos services, qui suivent les tendances sur différentes zones du département pour apporter un éclairage ponctuel sur la base d’une observation de multiples sources. Il m’a semblé également important de travailler encore davantage aux côtés de partenaires pour la création d’outils en direction des entreprises : le dispositif Alerte commerce par SMS lancé le 26 septembre dans le cadre d’une convention signée avec la Préfecture en est une illustration. Au final, la réussite de notre action passe avant tout par la satisfaction de celles et ceux que nous avons l’honneur de

19 Activation

Choix

Photo RFF

Gilles Curtit Président de la Chambre de Commerce et d’Industrie Territoriale du Doubs

31 Services

3 Les Fins : dix ans de succès pour la piscine

3 IBB : le premier coworking de Franche-Comté

33 Infos pratiques

34 Culture - Loisirs Journal de la Chambre de Commerce et d’Industrie Territoriale du Doubs, 46 av. Villarceau, 25042 Besançon cedex, Tél. 03 81 25 25 25. Contact : expression.active@doubs.cci.fr Directeur de la publication : Gilles Curtit, président de la CCIT du Doubs. Rédacteur en chef : Sylvie Dejour-Albahary. Chef de projet : Corinne Nevière. Ont collaboré à ce numéro : Monique Clémens, Bernard Rerat, Pierre Accard, André-Hubert Demazure, NF2 (Agence de Presse), Florence Mourey, Alexandre Poplavski, Blandine Sauter. Photographies : Laurent Cheviet, Daniel Nowak, Agence DER.Miseenpage :CécileBlary,CCITduDoubs.Abonnement : 25 euros par an. Publicité : Michel Boucly, tél. 03 81 25 27 87. www.doubs.cci.fr Dépôt légal : 2e trimestre 2005. ISSN : 1637-9454. Imprimerie Est Imprim.

Novembre/Décembre 2011

représenter : les entreprises industrielles, les commerçants et les sociétés de services du Doubs et même dans un contexte de réforme de notre réseau consulaire, c’est une priorité qui demeure la mienne. Bien à vous Gilles Curtit

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I N D I C AT E U R S

Une économie locale en croissance… Cette analyse de la conjoncture est produite par le Département « études

économiques / développement territorial » de la CCIT du Doubs sur la base d’une observation de différentes sources internationales, nationales et locales, au 1er octobre 2011. Elle présente les tendances observées dans les territoires et les filières pour apporter un éclairage ponctuel.

LES TERRITOIRES • CAGB + : le Grand Besançon étendu. • PMA + : l’agglomération de Montbéliard et l’Aire Urbaine. • Zone frontalière : séparée en deux bassins économiques, Pontarlier (Haut-Doubs) et Morteau (Pays Horloger).

LES TENDANCES CAGB+

- L’emploi s’est amélioré mais risque d’être affecté sur le second semestre de façon sensible. - Le dynamisme du luxe est en partie un des effets collatéraux du développement de l’horlogerie suisse : ce ne sont pas seulement des marques propres qui renaissent à Besançon, ce sont aussi des services aprèsvente qui se développent, une sous-traitance dynamique. - L’effet « tram » est naturellement positif pour l’activité des travaux publics. Le chantier va durer plusieurs années et a commencé à dynamiser le secteur, directement ou indirectement.

PMA+

- Au premier semestre, l’activité de PSA est bonne sur Sochaux même si celle de l’automobile se dégrade en général en France. Le lancement de modèles de luxe comme la DS 5 suppose une perspective intéressante.

Zone frontalière

• Haut-Doubs - Le dynamisme économique ne se dément pas. Nous sommes dans une phase exceptionnelle : Il y a à la fois de l’emploi et du pouvoir d’achat. Il y aura probablement 20 000 frontaliers francs-comtois en fin d’année 2011. Ceci, par ailleurs, n’est pas sans effet négatif sur le maintien

La Suisse et l’Allemagne, deux territoires proches… Le dynamisme actuel de l’économie frontalière franc-comtoise résulte de la combinaison de deux facteurs : - l’emploi disponible en Suisse pour de nombreux frontaliers, d’abord dans le secteur horloger et en forte hausse depuis le début de l’année. Ce dynamisme devrait se poursuivre en 2012. - le taux de change élevé, qui booste le pouvoir d’achat. La situation, en cette fin d’année, est donc très favorable à l’activité commerciale côté français, et ce, probablement pour une durée assez longue. Quant à l’économie allemande, elle reste dynamique, portée par la grande exportation et donc la croissance mondiale. 4

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et le développement des compétences côté français, voire la délocalisation d’entreprises vers des territoires moins impactés. - Le dynamisme commercial est intense. - Les prix de l’immobilier atteignent un niveau record. • Pays Horloger - Ce sont les grandes marques de luxe françaises qui tirent l’activité sachant qu’aujourd’hui, les entreprises du Pays Horloger travaillent essentiellement pour la France et non plus pour la Suisse. - L’activité commerciale côté France est très dynamique.

Ce qu’on peut retenir - Globalement, un bon premier semestre au profit d’une économie locale en reprise. - Pour la fin d’année, les fondamentaux locaux demeurent bons malgré les incertitudes extérieures. -U ne inquiétude : la raréfaction et le renchérissement du crédit. Novembre/Décembre 2011


I N D I C AT E U R S PMA +

… mais qui doute S1 S2

CAGB + S1 S2 S1

PAYS HORLOGER

S2

S1 S1

S2

S2

HAUT-DOUBS

S1 S2

S1

LÉGENDE

S2

Croissance

S1

Emploi

S2

Intérim Luxe Automobile

Analyse faite sur les 2 semestres 2011. une tendance à la hausse, une tendance « au mieux » une forme de stabilité sinon une incertitude une dégradation.

Novembre/Décembre 2011

S1 : 1er semestre 2011. (Analyse) S2 : 2e semestre 2011. (Projection)

Commerce Travaux Publics Bâtiment

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PRODUITS

Les carrousels de Bailly-Cochet

Tables comtoises: un répertoire à consulter

Le Fruité comtois, un jus de fruits différent

La technologie ne les a pas faits disparaître. Nos vies s’accélèrent, nos loisirs se pixélisent, mais ils sont toujours là, ils tournent, encore et encore. Plus le temps passe, plus ils apparaissent féeriques aux yeux des petits. Ils ne sont plus démodés, ils sont d’un autre monde, tranquillement différents. Le numéro 1 de la location de carrousels, en France et en Europe, est une entreprise jurassienne, Bailly-Cochet à Clairvaux-les-Lacs. L’affaire, comme ses manèges, tourne depuis 1865. Dans son catalogue, on trouve des carrousels Rouget de Lisle, Frères Lumière, Victor Hugo, Dijon 1900, et bien d’autres thèmes qui renvoient souvent à la Belle Époque. Bailly-Cochet les entretient amoureusement, renouvelle les décors, répare un carrosse, remplace un cheval de bois blessé… Mais les fabricants d’origine, pour la plupart, ont disparu. En 2009, Francisque Bailly-Cochet décide donc de devenir créateur et fabricant. C’est lui qui imagine les décors. Pour la technique il s’appuie sur le savoir-faire d’un ami, Jean-Louis Courbet, un mécanicien-serrurier qui connaît le cœur des manèges. Le premier modèle voit le jour en 2011. Il s’inspire de l’univers de Mary Poppins. Pour sa première sortie, à la veille de l’hiver, le carrousel aura la chance de tourner gaiement sur la célèbre et charmante place de l’Église de Megève. Avant d’autres voyages.

Le 1er « Guide des tables comtoises » fête cette année sa 21e édition. Il fut le 1er en France, à l’initiative du Comité de Promotion des Produits Régionaux et depuis a fait des émules. L’édition du Guide 2011-2012, tirée à 44 500 exemplaires, réunit 94 restaurants, signataires d’une charte qui les engage à promouvoir les spécialités régionales à travers une cuisine traditionnelle, ainsi que des menus à base de produits de qualité. Adhérents volontaires par le biais d’une cotisation annuelle de 100 euros, les restaurateurs sont tenus au respect de la charte estampillée « Un peu beaucoup Franche-Comté » avec le visuel « Tables comtoises ». Ils sont 48 dans le Doubs, 36 dans le Jura, 4 en Haute-Saône, 6 dans le Territoire de Belfort (2 restaurants ne figurent que sur le site internet). Comme il s’agit d’un répertoire d’adhérents volontaires, certaines bonnes tables régionales n’y figurent pas. Gratuit, le Guide est disponible dans les restaurants adhérents, dans les Offices de Tourisme, ou au Comité de Promotion des Produits Régionaux de Franche-Comté, la City, 4 rue Gabriel Plançon Besançon.

Commercialisé dans le Doubs en Haute-Saône et dans le Jura, le Fruité comtois est le produit phare de l’Esat (Établissement et service d’aide par le travail) La Bergerie à Étalans. De la mi-septembre à la mi-novembre, une vingtaine de travailleurs handicapés se relaient à l’atelier jus de fruits. Ils réceptionnent les pommes, les pressent et s’occupent de la mise en bouteilles. Chaque année, ce sont ainsi 100 000 bouteilles environ qui prennent la direction des épiceries, moyennes et grandes surfaces. En 2009, La Bergerie a lancé le Fruité comtois aromatisé à la framboise, griotte, mûre ou cassis, élargissant sa gamme. Une idée qui plaît. C’est pourquoi cette année, la production devrait passer de 10 000 à 60 000 bouteilles. La récolte de pommes est prometteuse. Cette activité est enrichissante pour tous : ceux qui apportent les pommes de leur verger repartent avec 20 % transformés en jus de pommes et le sentiment de contribuer à l’émancipation des personnes handicapées par le travail. Quant aux travailleurs, ils sont heureux de voir le fruit de leur labeur en bonne place dans les magasins ou sur les tables des restaurants.

www.cppf-fc.com

www.cas-etalans.fr

www.location-maneges.com

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PRODUITS

Les bois de lune de Jurasciages

Rue Royale de Péquignet

Un papier écolo et chic

Le phénomène est vieux comme le monde. Mais encore fallait-il avoir l’idée qu’il pouvait trouver un prolongement technique et commercial concret. Tous les anciens et les forestiers savent, en effet, que les bois coupés en « bonne lune » sèchent plus rapidement et résistent mieux aux agents pathogènes et autres destructeurs (champignons, insectes…). Et si l’arbre est abattu hors sève, c’est-à-dire pendant la saison de repos végétatif, tous ces avantages se cumulent pour une meilleure longévité du bois ouvré. Y compris pour le sapin et l’épicéa du massif jurassien dont on connaît bien les hautes qualités de résistance mécanique, mais moins celles de durabilité naturelle si l’on respecte les cycles végétatifs et lunaires. Pourtant, il suffit de regarder les bardages et les tavaillons des vieilles fermes comtoises pour s’en persuader. Ce constat, Jurasciages, à Orchamps Vennes (Doubs), vient d’en tirer profit. La scierie des frères Bertin est désormais capable de fournir à ses clients des sciages de sapin et d’épicéa sous la marque déposée « Bois de Lune ». Ces produits naturels, certifiés d’origine, peuvent dorénavant concurrencer avantageusement le mélèze et le douglas en usages extérieurs.

La dernière création Péquignet marque la renaissance de la Haute Horlogerie française. Rue Royale ne se contente pas d’être une montre mécanique à remontage automatique de grande précision. Elle présente de nombreuses innovations techniques protégées par 9 brevets mondiaux. La principale de ces innovations est l’intégration des complications horlogères dans la platine initiale. Généralement, les complications d’une montre (les fonctions autres que l’affichage de l’heure, des minutes et des secondes) sont insérées dans des platines distinctes montées les unes sur les autres. Ce principe favorise le volume du boîtier. Le mouvement Calibre Royal, lui, intègre toutes les complications dans une seule platine. Cet exploit technique est le fruit de quatre années de recherche de la part des maîtres horlogers de la manufacture Pequignet. Cette petite merveille horlogère peut ainsi se loger dans un boîtier en acier surfin de seulement 42 mm d’épaisseur. Au recto, un cadran d’une élégance intemporelle qui affiche grande date et jour, indicateur de réserve de marche, et phases de lune. Au verso, le plaisir de contempler le jeu fascinant de cette mécanique de haute précision à travers le fond transparent du boîtier. Rue Royale fut présentée en première mondiale à Bâle en 2010. En avril 2011 elle recevait, aux Pays-Bas, la distinction très convoitée de Watch of the Year dans la catégorie des montres de 3 000 à 10 000 euros.

Les marques de cosmétiques bio, les premières, ont été intéressées par le papier 100 % écolo conçu et produit par la papeterie Zuber-Rieder à Boussières. Kibio ou Patyka, par exemple, assurent désormais toute leur communication sur ce papier « Bagasse » composé à 95 % de déchets de canne à sucre et à 5 % de fibres de lin et de chanvre. Des marques de champagne pourraient suivre, qui sont en phase de test, et sur le marché allemand – marché vert par excellence – toute la gamme « meringue » (papier blanc) du produit est référencée par le distributeur Igepa. Baptisé du nom du résidu de la transformation de la canne à sucre dont il est issu, décliné en deux teintes et en qualité de 90 à 350 grammes, ce papier va plus loin que les autres produits verts lancés par l’industrie papetière. « Notre gamme est exclusivement issue de sous-produits, de plantes annuelles ne nécessitant pas de pesticides, d’irrigation ni de transformation humaine, et dont l’industrialisation nous fait économiser 10 % d’énergie », explique Alain Martz, directeur général de l’entreprise. « Le bio et l’équitable correspondent aux aspirations d’une frange de la population qui associe ses achats à ses convictions. » À Boussières, Bagasse est la première concrétisation d’une stratégie à cinq ans de développement durable baptisée Kyoto.

www.jurasciages.com

www.zuberrieder.net

www.pequignet.com

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DOSSIER

Photo RFF

LGV Rhin-Rhône :

Première ligne dans l’histoire du TGV à ne pas passer par Paris, la LGV Rhin-Rhône, reliant Villers-les-Pots (Côte-d’Or) à Petit-Croix (Territoire-de-Belfort), entre en service le 11 décembre. Une date à marquer d’un rail blanc pour les onze millions de voyageurs attendus chaque année, qui pourront relier Strasbourg et Dijon en 2 heures au lieu de 3 h 40. A l’avenir, cette branche ferrée devrait être raccordée à la LGV Paris-Lyon-Marseille et, en 2014, Lyon ne serait plus qu’à 3 h 15 de Strasbourg. Des rapprochements géographiques qui ouvrent de réelles perspectives économiques à la Franche-Comté.

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DOSSIER

l ’attractivité du territoire en marche

T

rente ans après sa première sortie des ateliers belfortains d’Alstom, le TGV effectue son grand retour en Franche-Comté avec la mise en service commerciale, le 11 décembre, de la Ligne à Grande Vitesse (LGV) Rhin-Rhône. Pas moins de trente rames en duplex, bleues et grises et au confort amélioré, s’élanceront de Villers-les-Pots, à l’est de Dijon, et de Petit-Croix, près de Belfort, pour effectuer 42 allers-retours quotidiens à plus de 320 km/h, via Besançon. À l’arrivée pour les quelque 11 millions de voyageurs attendus par an, des gains de temps compris entre 25 minutes et 1 h 30 selon les destinations (lire encadré page 10), et des connexions meilleures entre les

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territoires nationaux - Bourgogne, Alsace, Rhône-Alpes, Franche-Comté - et avec les voisins européens, allemands, suisses, voire espagnols et britanniques. La Franche-Comté s’ouvre vers l’extérieur, en direction des grands centres de décision, ainsi qu’aux aéroports internationaux de Paris et de Lyon. « Cette branche constitue la première liaison à grande vitesse qui ne passe pas par Paris, indique Xavier Gruz, directeur du projet LGV Rhin-Rhône branche Est à Réseau Ferré de France (RFF). Sa réalisation représente une opération d’aménagement des territoires d’envergure qui concerne aussi bien le corridor rhodanien et l’arc méditerranéen que la vallée du Rhin, ou encore l’Allemagne. Elle va ainsi

apporter un service nouveau et tout à fait inédit de dimension intrarégionale ». Les déplacements seront facilités pour les PME régionales qui souhaitent rencontrer des clients et des fournisseurs ; elles effectueront le trajet en une seule journée grâce à des horaires adaptés à leurs besoins. « Les chefs d’entreprise vont pouvoir élargir leur champ d’action. L’éloignement ne sera plus un frein, annonce Marie-Guite Dufay, présidente du Conseil régional de Franche-Comté. C’est également la garantie de faire venir des PME et des chercheurs qui renforceront notre territoire en termes d’innovation, de logistique et d’emploi ». Au cœur de l’Europe, un nouvel axe stratégique se dessine autour du TGV,

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DOSSIER lequel constitue le fil rouge nécessaire pour conforter l’économie franc-comtoise et développer de nouvelles activités. « L’arrivée de ce TGV représente un tournant décisif pour la région. Mais il n’y a aucune automaticité dans les retombées et les effets positifs d’un tel projet.

k Marie-Guite Dufay, Présidente de la Région Franche-Comté : « Nous devons nous mobiliser pour attirer les entrepreneurs, les touristes et les familles mais aussi les retenir». L’erreur majeure serait de rester les bras croisés et de penser que le TGV va tout régler, poursuit Marie-Guite Dufay. Nous devons nous mobiliser pour attirer les entrepreneurs, les touristes et les familles mais aussi les retenir. La Franche-Comté ne doit pas devenir un lieu de passage mais un territoire accueillant, dynamique et captif ».

Équipements Un défi auquel les collectivités locales ont commencé à répondre par la construction de zones d’activités aux abords des gares TGV. À proximité de la nouvelle gare Besançon Franche-Comté, un parc tertiaire offrant à terme 92 000 m2 de surfaces de bureaux, de commerces et de services est en cours de finalisation par la Communauté d’Agglomération du Grand Besançon. Le quartier de la gare Besançon Viotte, qui accueillera également des TGV, sera restructuré pour accueillir un ensemble de bureaux. Au nord du département, dans le prolongement de la gare Belfort Montbéliard TGV, le Conseil général du Territoire de Belfort et la Communauté d’agglomération Belfortaine ont créé la ZAC du Parc d’innovation des Plutons. Dans l’Aire Urbaine Nord Franche-Comté, la ZAC Technoland 2

pourra également accueillir de nouvelles entreprises. Reste à promouvoir ces équipements et à inciter les PME à s’y installer. La Région, en partenariat avec ses principales agglomérations et la République et Canton du Jura (Suisse), a lancé à cet effet une campagne de communication visant à renforcer l’attractivité globale du territoire. Baptisée « Originale Franche-Comté », elle met en lumière les atouts francs-comtois et révèle leur fort potentiel d’avenir : des hommes singuliers et pionniers, des lieux exceptionnels et de caractère, des idées et projets innovants. La Franche-Comté s’organise pour que les voyageurs aient envie de découvrir la région, son riche patrimoine architectural et naturel, et

k Xavier Gruz, directeur du projet LGV Rhin-Rhône branche Est à Réseau Ferré de France (RFF) : «Le chantier a généré 120 millions d’euros de retombées pour l’économie locale ».

DÉPART BESANÇON/FRANCHE-COMTÉ TGV TEMPS DE TRAJET GAINS DESTINATIONS

M U L H O USE S T R A S BOURG LYON PARIS ZURICH A É R O PORT C DG M A R S E IL L E F R A N CFORT

45 M INUTES 1 H 40 1 H 55 2 H 05 2 H 10 2 H 10 3 H 35 3 H 35

50 45 25 25 1 H 30 40 1 H

M INUTE S M INUTE S M INUTE S M INUTE S 25 M INUTES M INUTES 50

DÉPART BELFORT/MONTBÉLIARD TGV TEMPS DE TRAJET GAINS DESTINATIONS

M U L H O USE S T R A S BOURG LYON PARIS ZURICH A É R O PORT C DG M A R S E IL L E

25 M INUTES 1 H 15 2 H 25 2 H 15 1 H 45 2 H 40 4 H 15

1 H 15 1 H 35

Source SNCF

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LGV Rhin-Rhône : l’attractivité du territoire en marche participent aux grands événements sportifs et culturels. 
Les professionnels du tourisme construisent de nouvelles offres autour du patrimoine comtois. Si l’arrivée de la LGV annonce un avenir plutôt radieux, le chantier, lancé en 2006, a déjà dynamisé le territoire. Comme le souligne Xavier Gruz, les retombées économiques sont réelles : « Entre juillet 2006 et aujourd’hui, le chantier a représenté 90 0000 mois de travail cumulés, soit 12,5 millions d’heures effectuées. Ce volume a généré 120 millions d’euros de retombées pour l’économie locale, dont 75 % dépensés par les salariés ».

Financements LGV

Avec un impact direct sur le secteur de la construction : 12 % de l’activité travaux sur le chantier a été prise en charge par des entreprises établies dans les six départements directement concernés par la LGV. De bon augure pour la suite des événements et la construction des deux branches restantes. Au sud, la première

doit assurer la liaison entre Lyon et Dijon et à l’ouest, la seconde doit relier Dijon à la ligne à grande vitesse Sud-est. Aucun calendrier n’est encore défini pour la réalisation de ces tronçons qui donneront corps à un réseau européen et qui éviteront d’engorger les lignes existantes convergeant toutes vers Paris

Fréquences par jour des TGV Mulhouse

11

Dijon

Dijon

7

Belfort

Besançon

10

Mulhouse

Dijon

3

Bâle

Question à

32 %

par l’État

28 %

par RFF

28 %

par les collectivités locales

9%

par l’Union européenne

3%

par la Suisse

2,312 milliards d’euros Le budget total de la construction de la LGV Rhin-Rhône branche Est Novembre/Décembre 2011

Gilles Curtit, Président de la CCI Territoriale du Doubs Les dessertes mises en place correspondent-elles bien aux besoins des entreprises ?

«

La première branche de la LGV représente un outil fort d’aménagement du territoire que chacun d’entre nous doit s’approprier au quotidien. La diminution des temps de parcours et l’amplitude horaire de l’offre de trajets nous amènent à repenser nos modes de déplacements. La LGV met notre département à 2h15 de Paris. Une révolution qui agit comme un accélérateur d’activité et donc un gain de productivité. Mais ce n’est qu’une première étape. Il reste aujourd’hui à « joindre les deux bouts

du tracé » avec les raccordements entre Petit Croix et Lutterbach au nord et entre Villers les Pots et Genlis en amont de Dijon au sud. Le Président de la République, lors de sa venue en septembre dernier, a affiché sa volonté de poursuivre le chantier en annonçant pour la fin de l’année un projet de cadrage réglementaire et d’achat de terrain. Sur ce dossier, nous sommes donc plutôt confiants, contrairement au raccordement de la LGV avec l’aéroport de Bâle Mulhouse. Dans la configuration actuelle depuis Besançon, nous serons en effet obligés

de changer au moins trois fois de moyens de transport. Une multitude de rupture de charge qui ne nous convient pas. Avec nos partenaires économiques, nous ne relâchons pas la pression afin que les décideurs prennent une solution satisfaisante.

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DOSSIER Gares Sur le tracé du premier tronçon de la LGV Rhin-Rhône ont poussé deux nouvelles gares : Belfort-Montbéliard TGV et Besançon-Franche-Comté TGV. Des ouvrages architecturaux exemplaires en matière de respect de l’environnement et du paysage conçus pour accueillir 2 millions de voyageurs par an.

Une nouvelle génération d’ouvrages

kGare Besançon/Franche-Comté TGV

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chacun. » Autre point exemplaire, l’insertion dans le paysage. « Belfort-Montbéliard TGV est un objet d’architecture dont le revêtement en acier fait référence à l’histoire industrielle de la région tout en s’inscrivant parfaitement au milieu des

Photo SNCF

I

naugurées le 8 septembre dernier par le Président de la République, Belfort-Montbéliard TGV (commune de Méroux) et Besançon-FrancheComté TGV (commune d’Auxon) sont les deux premières gares HQE de France (Haute Qualité Environnementale). Puits canadiens maintenant une base de 12 °C dans les bâtiments, panneaux photovoltaïques, stations solaires pour chauffer l’eau… les deux infrastructures se distinguent par leur mode de chauffage : pompes à chaleur géothermiques pour la première et chaufferie à bois pour la seconde. « N’étant pas construites en centre-ville, elles bénéficient de beaucoup de place, explique Philippe Moritz, responsable de la communication pour la mise en service du TGV Rhin-Rhône. D’où l’utilisation de ces techniques, la mise en place de zones de desserte vastes et très proches pour les transports en commun et les deux-roues ainsi que d’espaces de stationnement d’environ 1 000 places

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moyennes montagnes et des champs, poursuit Philippe Moritz. BesançonFranche-Comté TGV est une construction discrète, semi-enterrée dont la réalisation s’est faite en concertation avec l’Office National des Forêts (ONF). » Située au cœur de l’aire urbaine Belfort-Montbéliard-Héricourt-Delle, la première jouit d’une bonne desserte par les axes routiers et autoroutiers, tandis que la seconde, véritable porte d’entrée dans la région, est reliée par le réseau TER à BesançonViotte. « Avec une zone de chalandise de 300 000 habitants chacune et 2 500 à 4 500 visiteurs quotidiens, elles sont de bons leviers pour le développement économique, en témoignent les deux projets de parcs tertiaires avoisinants. Mais cela ne suffit pas, d’où la mobilisation des acteurs économiques locaux pour mettre en avant le point fort des gares : être au cœur du triangle Strasbourg, Lyon, Île de France », conclut Philippe Moritz.

kGare Belfort/Montbéliard TGV

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LGV Rhin-Rhône : l’attractivité du territoire en marche Base de maintenance Des plans à l’aménagement intérieur en passant par les arbres qui l’entourent, la base de maintenance du tronçon Est de la LGV Rhin-Rhône, basée à Geneuille, est l’œuvre de l’entreprise pontissalienne De Giorgi. Rencontre avec son président, Patrick de Giorgi.

De Giorgi aux commandes

À

la tête de l’entreprise de maçonnerie fondée en 1957 par leur père, Patrick et Jean-Paul de Giorgi tiennent les rênes depuis 1975 en prenant soin de diversifier les activités pour offrir un savoir-faire le plus complet possible. Gros œuvre, promotion immobilière, travaux publics, entreprise générale : De Giorgi emploie aujourd’hui 100 salariés, 40 intérimaires et compte l’hôpital de Morteau ainsi que 2 000 appartements parmi ses réalisations. Dernière en date, celle de la base de maintenance du tronçon Est de la LGV Rhin-Rhône à Geneuille, un chantier de 6 millions d’euros, démarré le 1er septembre 2010 et livré avec un mois d’avance, le 30 septembre dernier. « Nous avons remporté l’appel d’offre fin 2009 grâce, notamment, à la qualité architecturale du bâtiment que nous proposions, explique Patrick de Giorgi,

président de l’entreprise. Nous étions face à de grands groupes nationaux et je salue le choix d’une société régionale : les 60 employés qui ont travaillé sur le chantier étaient des gens d’ici, tout comme la trentaine d’entreprises soustraitantes que nous avons fait intervenir, exceptés quelques savoir-faire très spécifiques. » Entreprise générale, De Giorgi a orchestré l’ensemble de la réalisation de la base de maintenance, des plans aux travaux d’aménagement intérieur, soit près de 2 000 m2 de bureaux BBC (Bâtiment Basse Consommation) et 6 000 m2 de garages, hangars… « Travailler avec Réseau Ferré de France (RFF) représentait un défi pour nous, poursuit le dirigeant. Le ferroviaire, c’est de l’horlogerie, leur niveau d’exigence était très élevé, cela tire vers le haut ! » kPatrick et Jean-Paul de Giorgi : « Les 60 employés qui ont travaillé sur le chantier étaient des gens d’ici, www.de-giorgi.fr comme la trentaine d’entreprises sous-traitantes».

Le développement durable au cœur de la LGV La ligne LGV Rhin-Rhône fera, en 2013 puis en 2016, l’objet d’un bilan global portant sur ses effets directs et indirects aux niveaux économique, sociétal et environnemental. Le suivi environnemental du bilan a ainsi démarré début 2009 sur plus de 272 sites : efficacité des isolations de façades, buttes et écrans antibruit, rétablissement des corridors écologiques grâce à des ponts et tunnels destinés au passage des animaux, suivi de l’évolution des paysages en comparant l’occupation des sols en 2006, pendant les travaux puis au fil de la mise en service, surveillance de la qualité des cours d’eau… « Nous sommes allés plus loin en réalisant un bilan environnemental de la phase chantier, explique Anne Petit, responsable du service Environnement de Réseau Ferré de France (RFF), direction régionale Bourgogne-Franche-Comté. Assainissement, dépôts, contrôle extérieur environnement… les pratiques ont été analysées pour servir d’exemple dans la deuxième phase de chantier de la ligne comme pour les autres Novembre/Décembre 2011

projets d’infrastructures, tels que la LGV Est européenne. Il s’inscrit dans un processus d’amélioration constante. Pour l’assainissement par exemple, il est apparu que les dispositifs devaient figurer dans les marchés des entreprises et être mis en place dès le début des travaux de déboisement et d’archéologie. » Des bonnes pratiques consignées dans un guide distribué début juillet lors de la présentation du bilan. « À cela s’ajoutent d’autres initiatives, poursuit Anne Petit. Un bilan carbone de la ligne, de la conception à l’exploitation, une clause sociale incitant à l’embauche de personnes en réinsertion et un programme d’actions concrètes pour la biodiversité, soit un budget de 4,57 millions d’euros finançant plus de 71 projets entre 2006 et 2016 (restauration de pelouses calcaires, plantations de vergers…) : autant d’éléments servant de base au bilan développement durable de la ligne qui sera restitué début 2013. »

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DOSSIER

La LGV en chiffres

140 km de ligne 13 viaducs 11 millions de voyageurs attendus 42 TGV circulant quotidiennement à partir du 11 décembre 2011 SNCF photoLABServices

160 ponts 1 tunnel

ORNANS

> Dernières opportunités > 2 bureaux 64 et 84 m²

MAISON DES SERVICES

Economie Les territoires s’organisent pour capter l’élan provoqué par l’arrivée de la LGV sur le territoire. Des zones d’activités prennent forme à proximité des gares TGV.

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VILLE D’ORNANS

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Avec la mise en service de la LGV, les déplacements seront facilités mais c’est aussi une chance incroyable pour notre agglomération de se développer au plan économique, explique Jean-Pierre Martin, vice-président chargé de l'Économie, de l’Emploi et de l’Insertion à la Communauté d’Agglomération du Grand Besançon. Nous devons travailler à rendre notre Novembre/Décembre 2011


LGV Rhin-Rhône : l’attractivité du territoire en marche

kLa zone d’activité sortant de terre à proximité de la gare TGV de Belfort/Montbéliard

parcs tertiaires pour les PME territoire encore plus attractif et à utiliser au mieux cette nouvelle ligne rapide pour attirer de nouvelles entreprises ». Un vœu qui s’accompagne de la création d’un parc tertiaire à Auxon, à proximité de la nouvelle gare Besançon-Franche-Comté TGV, sur une surface totale d'environ 92 000 m2 de locaux et bureaux. Au sein d’un écrin de verdure, ce futur site prendra forme progressivement sur 25 hectares entre la gare et l'actuelle zone artisanale d'Auxon-Dessus. Les premières implantations sont attendues pour fin 2013, début 2014. « Nous réfléchissons actuellement à une thématique pour cette nouvelle zone d’activités. Besançon dispose déjà d’un parc consacré au biomédical et un autre aux microtechnologies. C’est important de rassembler en un même lieu les savoir-faire communs », poursuit JeanPierre Martin. À terme, ce parc tertiaire composé de deux pépinières, d’un incubateur et d’un hôtel d’entreprises complétera également l’offre du territoire en Novembre/Décembre 2011

matière d’hébergement d’industrie. « Mais notre défi demeure d’attirer des PME exogènes, indique l’élu. À chaque création d’une ZAC, la part de nouvelle entreprise venue de l’extérieur du territoire est de 4 %. Il restera donc de la place pour les PME endogènes actuellement à l’étroit dans leurs locaux, lesquels seront repris par de nouvelles activités. Sans compter que l’implantation d’une société entraîne la recherche de logements pour les salariés… ». D’ici à 2020, l’agglomération estime à 3 500 le nombre d’emplois créés. Autour de la gare Besançon-Viotte, le quartier va se moderniser, changer de physionomie : des immeubles de bureaux vont sortir de terre pour accueillir des bureaux, des commerces et des hôtels. Le projet est en cours de finalisation.

Jonxion À proximité de la gare TGV de BelfortMontbéliard, le Conseil général du Territoire de Belfort, la Communauté de

l'agglomération belfortaine (CAB) et le Syndicat mixte de l'Aire urbaine (SMAU) aménagent La Jonxion, un parc d'innovation Belfort-Montbéliard, réunissant sous une seule appellation la ZAC de la gare TGV et la ZAC des Plutons. « La Jonxion offre une vingtaine d'hectares urbanisables dont la vocation sera d'accueillir des activités tertiaires et de service, soit une capacité immobilière pouvant aller jusqu'à 200 000 m2 de bureaux, explique Jean-Michel Vuillaumé, député-maire d'Héricourt et président du SMAU. La Jonxion est située à proximité de l’Université de Technologie de Belfort-Montbéliard (UTBM), du futur Grand Hôpital Belfort Montbéliard, des pôles Mobilités avec PSA et Alstom Transport ainsi que du pôle Énergie avec Alstom Power et General Electric. Il s’agit d’une porte ouverte sur l’avenir, et nous avons une volonté commune de fédérer les effets de la recherche, de l’industrie et des collectivités locales».

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COMMERCE Design À Baume-les-Dames, Jean-Marie Legrand dirige une des dernières entreprises hexagonales fabriquant encore entièrement des cuisines en bois « made in France ».

Un nouveau show-room pour les cuisines Legrand

C

omment endiguer la chute structurelle des ventes qui frappe les cuisinistes français depuis maintenant quelques années ? JeanMarie Legrand s’est posé la question en se disant qu’il n’y avait pas de fatalité et que des solutions devaient bien exister. Dans ce métier, la concurrence fait rage. Sur son segment de marché, Legrand a d’abord eu à se frotter aux Italiens. Désormais, la compétition se circonscrit quasi exclusivement à une rude épreuve contre les fabricants allemands. « Pendant que nous exportons une cuisine outre Rhin, les Allemands nous en vendent cinq fois plus », observe Jean-Marie Legrand. Pour rester compétitif, il a toujours investi dans un outil de production très automatisé, où les machines à commandes numériques usinent et taillent dans du bois de chêne franc-comtois, certifié PEFC.

kLa salle d’exposition. Sur 300 m2, prennent place une douzaine de cuisines. Mais la qualité du produit ne suffit pas, il faut aussi le promouvoir et se battre sur le front du marketing.

Une salle de 300 m2 Legrand vient donc de créer « Tendance », une nouvelle collection de cuisines censée donner de l’air à un climat commer-

A compter du 1er octobre, l’autorité de la concurrence a annoncé une réduction de 36 % des commissions interbancaires de paiement pour les commerçants.

Carte bancaire : réduction des frais pour les commerçants Sous la double influence de l’autorité de la concurrence et d’une mission parlementaire conduite notamment par Françoise Branget, Députée du Doubs, les banques ont révisé à la baisse à hauteur de 36% leurs commissions interbancaires de paiement. Elles devraient continuer à baisser dans les années à venir. Cette baisse est évaluée à 600 millions d’euros qui devraient se répercuter au bénéfice des commissions dites commerçants. Les commerçants sont donc invités à renégocier leur contrat d’adhésion au système de paiement par carte bancaire « CB » auprès de leurs banques afin d’obtenir une révision à la baisse du taux de leur commission bancaire. Plus du tiers des paiements, en France, sont effectués par carte bancaire. 16

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cial passablement morose. L’entreprise baumoise propose des ensembles aux formes épurées, un nouveau design jouant sur les lignes droites et la simplicité. Dans le catalogue 2011, se côtoient à la fois des cuisines « vintage » et d’autres présentant une touche très contemporaine. Pour mettre en valeur sa nouvelle collection, Jean-Marie Legrand a imaginé une salle d’exposition conviviale où, sur 300 m2, prennent place une douzaine de cuisines. À l’automne, l’entreprise a lancé une grosse campagne de communication, en partenariat avec ses clients distributeurs, afin de mieux faire connaître son nom (mailing, affiches, annonces…). Outre l’édition à 40 000 exemplaires du nouveau catalogue, celui des tarifs techniques a été entièrement revu. Doté de ces nouveaux outils de communication, Legrand veut forger son identité, creuser le sillon de produits au style reconnaissable dans un océan d’offres concurrentes. En d’autres termes, élaborer sa propre marque de fabrique. www.cuisineslegrand.com Novembre/Décembre 2011


COMMERCE Home Gallery Ouvert il y a quelques semaines à Besançon l’espace rassemble sur près de 2 000 m2 plusieurs enseignes spécialistes de l’ameublement et de l’agencement intérieur. Un show-room aussi beau qu’exceptionnel.

Des spécialistes au service de la maison

k Cyril Stefani - Cuisines Rognon, Sylvie Sautot - Amenagio, Christian Ardiet - Ardiet Parquet, Thierry Cagnetta - Calligaris.

C

yril Stefani a cessé son activité d’aménagement intérieur de cuisines sur la zone commerciale Valentin à Besançon. « Le parking était souvent encombré et l’espace autour de nous manquait d’unité » explique-t-il. Car ce que voulait ce jeune chef d’entreprise, c’était créer une entité tout entière dédiée à l’ameublement et à la décoration sur un même lieu. Le concept existe dans les grandes villes de France, il n’était encore pas arrivé à Besançon. Cyril Stefani a donc revendu son magasin de Valentin à un spécialiste de la bureautique avant de partir à la chasse à l’endroit idéal. Les locaux du centreville manquant de parking, c’est tout près, juste derrière la gare Viotte, qu’il a acheté un bâtiment de 2 000 m2 à un ancien grossiste en produits électriques. En même temps qu’il se lançait dans une rénovation tendant à respecter l’esprit Novembre/Décembre 2011

industriel du lieu - en témoignent les hauts plafonds avec poutres métalliques il se mettait en recherche de partenaires, « des gens du métier, complémentaires mais pas concurrentiels. » Un an et demi et 1,6 M€ HT d’investissement (achat et travaux) plus tard, Home Gallery a ouvert le 1er octobre dernier, rue Midol.

25 salariés Quatre entreprises ayant une très belle vitrine sur rue y proposent de quoi quasiment (re)penser toute son habitation : Cyril Stefani, propriétaire du bâtiment et à la tête des Cuisines Rognon ; les meubles sur mesure Amenagio (une nouveauté sur la ville) ; les parquets Ardiet qui ont quitté la place Flore et les meubles Calligaris, marque italienne déjà installée à Geneuille. Soit 850 m2 de surfaces commerciales auxquelles s’ajoutent, à l’étage en dessous, 1 000 m2 de stockage et de bureaux où se sont installés l’entreprise

Erinnov, spécialiste du poêle à granulés et un cabinet de deux décoratrices d’intérieur. Tous sont locataires du lieu hormis Erinnov, propriétaire. En tout, on compte 25 salariés réunis autour d’une même cause : celle de l’ameublement et de l’agencement intérieur dans un niveau de gamme équivalent. Cyril Stefani aurait aimé que s’y ajoutent un magasin de cheminée et un autre de carrelage mais un agrandissement n’est plus envisageable. « Mais pourquoi pas ailleurs… ? » n’exclut-il pas. En attendant, ce sont des partenariats avec d’autres magasins qui se font, tel Carré blanc, qui expose quelques-uns de ses linges de toilette dans ce show-room exceptionnel. Un show-room que près de 800 personnes ont découvert avec plaisir lors de la récente inauguration.

Home Gallery, 1 rue Midol, Besançon

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A C T I VAT I O N

Assemblée

générale du

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o c to b r e

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Assemblée générale :

Le 3 octobre dernier, les élus de la CCI Territoriale du Doubs ont été accueillis pour une assemblée générale « privée » par un fleuron de l’économie locale, Guillin Emballages à Ornans.

Guillin Emballages à Ornans accueille les élus de la CCIT

Une première du genre, à l’initiative du président Gilles Curtit, qui a souhaité « aller sur le terrain » pour échanger avec les dirigeants. Au terme des délibérations, François Guillin, P-DG du groupe éponyme, Sophie Guillin-Frappier, directeur général délégué, et quelques collaborateurs ont invité les élus consulaires à une visite guidée de l’entreprise.

Les 1ers groupes de travail du mandat sont lancés

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k12 membres du groupe de travail Création Reprise d’entreprise

k11 membres du groupe de travail Commerce Doubs

1-Serge Clerc, 2-Pierre Berthommier, 3-Christine Bourgeois, 4-Philipp Dannecker, 5-Nathalie Bernard, 6-Nicole Dejardin, 7-Pierre Lacanal, 8-Thierry Bisiaux, 9-Philippe Guerder , 10-David Cornut, 11-Michel Rigolet, 12-Corinne Chagnot, Christine-Noëlle Baudin, Eric Burnel, Louis Climent, Albert Cramaro, Hubert Decreuse, Jean Deffeuille, Franck Deloche, Jocelyn Gele, Daniel Hournon, Antide Jacquin, Gérard Moyse, Thierry Petament, François Petite, Philippe Pheulpin, Olivier Pittet, Brigitte Racle, Catherine Rouget, Jean-Michel Schwint, Valérie Thevenot, Christiane Viaut, Audrey Bouriot, Loïc Cirou, Gilles Curtit, Nadine Mouhot.

1-Jérôme Karasz, 2-Isabelle Montandon, 3-Nathalie Bernard, 4-Christophe Kaas, 5-Corinne Chagnot, 6-David Cornut, 7-Alain Fève, 8-Christian Joset, 9-Bertrand Chalumeau, 10-Jérôme Cart, 11-Nadine Mouhot, Isabelle Beji, Albert Cramaro, Raymond Bernard, Thierry Pecclet, Christophe Contejean, Paul-Henri Vigneron, Béatrice Godard, Sylvie Dabère, Philippe Gille, Olivier Paulin, Denis Gerome, Pascal Dabouzi, Daniel Hournon, Alexandre Coffe, .

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Une alerte par SMS pour les commerçants du Doubs renseignement de la Gendarmerie ou le centre d’information et de commandement de la Police diffusent l’alerte par un SMS collectif. Sous le titre « Alerte Commerces », il décrit succinctement les faits constatés, le lieu, les renseignements connus sur le ou les auteurs. L’information doit parvenir aux services de gendarmerie ou de police dans un délai ne dépassant pas une heure suivant les faits. Chaque numéro de téléphone portable est répertorié par la CCIT du Doubs et le fichier est déclaré à la CNIL. L’adhésion au dispositif « Alerte Commerces » est entièrement prise en charge par la CCIT du Doubs et gratuite pour tous les commerçants, artisans et prestataires de services ressortissants. kLe préfet du Doubs, Christian Decharrière (à droite), et le président de la CCIT du Doubs, Gilles Curtit ont signé un partenariat.

L

e dispositif de prévention par SMS « Alerte Commerces » a été lancé par le préfet du Doubs, Christian Decharrière, et le président de la CCIT du Doubs, Gilles Curtit, le 26 septembre dernier. Il a pour objectif de contribuer à la sécurité des commerces de proximité en permettant à leurs responsables de prendre des mesures de prévention. Dès qu’un professionnel appelle le 17 pour informer la gendarmerie ou la police nationale qu’il a été victime d’un des faits énumérés, le centre opérationnel et de

Contact : CCIT du Doubs Service Commerce : 03 81 25 26 50 www.doubs.cci.fr

Les faits susceptibles de faire l'objet d'une alerte SMS • les vols à main armée ou avec violence • les vols à l'étalage commis en bande • les escroqueries (par faux moyens de paiement, à la fausse qualité, au « rendez-moi »).

Export : jouer collectif Le secrétaire d’État Pierre Lellouche, en visite à Besançon a rappelé la nécessite pour les PME de « chasser en meute » Ils étaient une vingtaine de dirigeants d’entreprise régionaux à être invités par Gilles Curtit, à la CCI Territoriale du Doubs à un déjeuner d’échange avec Pierre Lellouche, Secrétaire d’État au Commerce extérieur, en visite à Besançon le 15 septembre. En présence du préfet de Région, Christian Decharrière, et de Françoise Branget, députée du Doubs, les débats se sont portés sur les difficultés rencontrées par les PME pour se développer à l’international et notamment celles liées aux exigences administratives. Les témoignages des différents dirigeants présents ont été écoutés attentivement par le secrétaire d’État qui a souhaité qu’une aide collective leur soit apportée.

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Anniversaire Acteur majeur de l’apprentissage, la CCIT du Doubs était présente lors de l’événement.

10 ans d’existence pour le CFA du BTP

Le 7 octobre dernier, le CFA des Travaux Publics de Franche-Comté a fêté ses 10 ans. Sa création par la Fédération régionale reposait en 2001 sur l’idée novatrice d’un CFA « sans murs ». Il s’agissait alors de s’appuyer sur les savoir-faire et les compétences des lycées et des centres de formation régionaux et, pour la profession, d’apporter des classes d’apprentissage, UFA - Unité de Formation par Apprentissage - dans des établissements partenaires existants. Avec en moyenne 90 % de réussite aux examens, 80 % d’insertion professionnelle à 6 mois et moins de 7 % de rupture de contrat, le CFA des TP comptabilise en 10 années de formation pas moins de 600 étudiants des métiers diplômés et qualifiés, âgés de 16 à 25 ans.

Loic Cirou, nouveau directeur général de la CCIT du Doubs

Prochaine Assemblée générale à la CCIT du Doubs

J

usqu’alors directeur délégué nord Doubs

et appui à l’industrie de la CCIT du Doubs, Loïc Cirou en est depuis le 1er octobre

2011 le nouveau directeur général. Il succède à François Mazière, qui s’est vu confier la direction

28 novembre

générale de la CCI de

2011

Supérieure d’Agronomie et des Industries Alimentaires de

Région. Loïc Cirou, 43 ans, est ingénieur de l’École Nationale Nancy. Il a travaillé durant 16 ans pour le groupe Nestlé et a

Agenda 10 novembre :

Inauguration des travaux de rénovation de la piste de l’aérodrome de BesançonLa Vèze.

24 novembre :

«Boîte à outils pour une relation client réussie» Journée technique de transfert d’outils à la CCIT du Doubs, pour une relation clientfournisseur réussie, élaborés par le groupe des CCI de Franche-Comté et un groupe de prestataires de services à l’entreprise.

28 novembre :

Assemblée générale de la CCIT du Doubs.

29 novembre :

Les Clés de l’international : Plateforme d’échanges et de rencontres pour permettre aux entreprises franc-comtoises de découvrir des stratégies et solutions opérationnelles à l’international.

1er décembre:

Lancement du réseau des diplômées Iméa Assistantes de Direction et remise des diplômes à la promotion 2011.

7 décembre :

Portes ouvertes EGC FrancheComté sur les 3 campus Besançon, Montbéliard, Vesoul.

9 décembre :

Remise des diplômes Iméa Affaires Internationales (programme en 4 ans+ Master ICN «Développeur d’Affaires à l’International»). + d’infos sur www.doubs.cci.fr

notamment dirigé le site de Pontarlier de 2003 à 2006.

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CCI de Région : le carnet de route est fixé La Stratégie régionale a été adoptée le 28 juin 2011 par l’AG de la CCI de Région. Elle identifie les enjeux du territoire et met en évidence la place particulière de l’industrie dans l’économie régionale. Elle réaffirme les principes et les valeurs du réseau consulaire pour conduire la réforme (recherche d’efficacité et d’économies, réorganisation afin de mutualiser les services tout en maintenant une proximité dans les territoires auprès des entreprises ressortissantes).

10 objectifs stratégiques 1 - Favoriser et diffuser l’innovation au sein des PME/TPE de l’industrie et des services à l’industrie.

2 - Favoriser la maîtrise stratégique, la diversification et le

développement international des PME/TPE de l’industrie et des services à l’industrie.

3 - Encourager et accompagner la constitution de PME disposant de la taille critique.

4 - Commerce/Tourisme : diffuser des pratiques et outils

d’amélioration de la qualité de la relation-clients et du e-commerce/tourisme.

5 - Contribuer à renforcer l’attractivité de la région, par une action de lobbying relative à son accessibilité (infrastructures et services de transport) et son image.

6 - Faire de la mise en service de la LGV Rhin-Rhône une réussite économique.

7 - Réussir l’ouverture sur les régions voisines et créer une dynamique de développement transfrontalier équilibré avec la Suisse.

8 - Stimuler l’entrepreneuriat et la transmission d’entreprise. 9 - Proposer une réflexion anticipatrice pour répondre

au challenge de la gestion des compétences par les entreprises.

10 - F avoriser l’évolution de l’offre d’enseignement / formation /

apprentissage régionale, autour des écoles et de l’ISA (Institut Supérieur d’Apprentissage) des CCI de FrancheComté.

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En conformité avec la Loi, le Bureau a retenu de doter la CCIR de 6 schémas sectoriels, en cohérence avec la stratégie adoptée par l’Assemblée : • Gestion d’équipements aéroportuaires et portuaires • Formation/Enseignement • Aide à la création, à la transmission et au développement des entreprises • « Développement de l’industrie », incluant : - Développement durable - Développement international - Intelligence économique - Recherche et innovation - Appui au développement des filières • Commerce • Tourisme. La préparation de ces schémas est confiée à des groupes de travail composés d’élus de la CCIR et de collaborateurs des CCI Territoriales et Régionale et animés par un Membre du Bureau de la CCIR.

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EMPLOI-COMPÉTENCES Expérience

Placer l’homme au cœur de l’entreprise

k L’association Condorcet Grand Est regroupe cinq régions de l’Est et 22 entreprises franc-comtoises.

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xit la bonne vieille gestion taylorienne qui consiste à diviser le travail où chacun connaît, et répète, la même tâche. La nouvelle donne économique n’est plus à ce modèle. Il est aujourd’hui, au contraire, nécessaire de mobiliser les compétences de chaque salarié « afin de développer leurs capacités individuelles et collectives à innover. » C’est ainsi que pense l’association Condorcet Grand Est, née en novembre 2010 - du nom de

cet économiste du XVIIIe siècle - et affiliée à la fondation nationale du même nom. Cinq régions de l’Est et 22 entreprises franc-comtoises sont concernées. « Le management par les compétences, c’est d’abord la valorisation du capital humain » explique Philippe de Finance, président. C’est comprendre que chacun est porteur de savoirs, capable d’initiatives. « La démarche Compétences s’appuie sur un échange inter-entreprises où l’une aide l’autre selon son degré d’avancement dans l’expérimentation : du pré-diagnostic à la mise en place d’une politique de ressources humaines qui place l’homme au cœur de l’entreprise ».

Stratégie Une récente réunion a permis d’en comprendre quelques bénéfices. Ainsi la DRH d’Isa France et Isa Suisse dans le Haut-Doubs a expliqué comment « par hasard » elle avait

découvert que sa standardiste écrivait couramment l’arabe alors qu’elle recherchait une traductrice. « J’avais un trésor sous les yeux et je ne le savais pas » a - t- elle constaté qui, aujourd’hui, se fait un point d’honneur de recruter selon les aptitudes de chacun « afin de développer les compétences chez nous. » Sur le même thème, Marc Péquignet, DRH de CEB Leroy Somer à Beaucourt (90), a cité l’exemple de ce salarié très performant mais au bord de la retraite. « Après une analyse poussée, nous avons positionné son remplaçant quasiment deux ans en avant. » Autant de témoignages qui prouvent combien le croisement d’expériences permet l’avancement des choses, pour que surtout, toujours émerge le potentiel de chacun dans le cadre d’une stratégie d’entreprise. Association Condorcet Grand Est 03 81 48 94 48

Evolution

Une formation pour devenir manager Envie d’évoluer dans sa carrière, de prendre plus de responsabilités professionnelles ? C’est dorénavant possible grâce à une nouvelle formation proposée à partir de janvier 2012 par SIFCO, société d’intervention en formation et conseil. Voilà plus de vingt ans que le programme Bachelor « Formacadre » fait ses preuves à Nancy et Metz. SIFCO s’associe donc avec ICN Business School, école de commerce de Nancy, pour proposer ce programme en FrancheComté. Celui-ci permet à tout salarié ou demandeur d’emploi justifiant d’un Bac + 2 et de trois années d’expérience professionnelle de franchir un nouveau pas qui le mènera vers le management. Durant un an, à raison de 4 ou 6 jours par mois, ou durant trois mois et demi en continu, les stagiaires reçoivent une formation destinée à acquérir un savoir-faire et Novembre/Décembre 2011

une culture nécessaires à cet objectif. Cela passe par l’étude des outils commerciaux et du marketing, la compréhension du fonctionnement de l’entreprise (économique, juridique, etc.), l’acquisition d’une dimension managériale via les ressources humaines ou la connaissance et l’image de soi. Au terme de cette formation, dont le coût varie selon qu’elle soit prise en charge par l’entreprise, qu’elle soit dispensée dans le cadre d’un congé individuel de formation ou qu’il s’agisse d’une inscription individuelle, le candidat passe le diplôme de manager opérationnel de centre de profit certifié niveau II, équivalent à un Bac +3/4. Un diplôme qui permet de poursuivre vers un master (Bac + 5). Un diplôme qui ouvre à de nouvelles fonctions plus valorisantes et mieux rémunérées. www.sifco.eu

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EMPLOI-COMPÉTENCES PSA

Un nouveau directeur à Sochaux

D

epuis le 1er septembre, Javier Varela Sobrado est le nouveau directeur du site PSA Peugeot-Citroën de Sochaux. Il succède à Jean-Philippe Jombart, qui après avoir présidé aux destinées du centre du Pays de Montbéliard et de Vesoul s’est vu confier la Direction de la production et de la logistique opérationnelle (DPLO) du groupe. Javier Valera Sobrado qui était jusqu’alors responsable de PCA Argentine est le premier non français à prendre la direction d’un site PSA de l’hexagone. De nationalité espagnole, Javier Varela Sobrado est âgé de 47 ans.

Il est marié et père de trois enfants. Né le 16 novembre 1964 à Vigo, ingénieur industriel, il est entré dans le groupe PSA en 1989, au centre de production de Vigo. Il y a occupé différentes fonctions dans les domaines de la production, des méthodes, de la logistique et du schéma directeur. En 2003, il a été désigné responsable de la stratégie industrielle pour les centres de production du groupe. Son poste était basé à Paris. En mars 2007, il a été nommé responsable de la direction industrielle de l’Argentine. Trois ans plus tard, il devenait responsable du groupe pour ce pays.

k Javier Varela Sobrado succède à Jean-Philippe Jombart.

Commerce

Un diplôme de responsable manager de la distribution Depuis août dernier, la formation de responsable manager de la distribution, lancée en 2008 par l’ECD de Besançon, est validée par un diplôme bac +3 reconnu par l’État. En un an, elle permet à des jeunes de se spécialiser dans le cadre d’un vrai contrat de travail : le contrat de professionnalisation. Lydia Wilmin, responsable de Négoventis (ex ECD) est à l’origine du projet. « Cette 3e année de formation complète un Bac +2 et permet à des jeunes qui travaillent déjà dans le commerce d’évoluer et aux enseignes de miser sur leur personnel ». Il faut en effet noter que tous les jeunes une fois diplômés accèdent à des postes d’encadrement. Il y a deux ans, Kiabi avait ainsi commandé une session de formation exclusive pour 11 conseillers de vente à qui la marque voulait confier des postes de managers pour leurs magasins du grand Est. « L’organisation – une semaine de cours par mois- et le contenu – des blocs de compétences – ont été conçus en partenariat avec les entreprises, » ajoute Lydia Wilmin. Pour la rentrée 2011, le 14 novembre, 15 jeunes ont déjà signé avec 11 enseignes partenaires.

Portes ouvertes La JPO du réseau EGC Franche-Comté se déroulera le 7 décembre 2011 de 13h30 à 20h sur les 3 campus (Besançon Vesoul - Montbéliard). Elle permettra aux visiteurs de rencontrer des étudiants des sites EGC Franche-Comté, enseignants et les coordinateurs de campus. www. egc-franchecomte.fr

Négoventis ECD : 03 81 25 26 42

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Novembre/Décembre 2011


L A VIE DES PÔLES Brèves

Microtechniques Olivier Mérigeaux arrive de l’Ariège, un département montagneux et industriel, et croit fort à l’articulation entre production et recherche.

« Aller au devant des PME»

Plastipolis à Besançon

Installée depuis juillet sur Témis, l’antenne franc-comtoise de Plastipolis a été inaugurée en début d’automne, et devra porter les ambitions de développement du pôle pour la région, où elle compte 40 membres dont 25 entreprises, et porte 15 projets de R&D (40 millions d’euros engagés au total) dont cinq européens. Maudez Le Dantec est le représentant du pôle pour ce nouveau bureau bisontin.

IRT-M2P en Franche-Comté

k La Franche-Comté compte peu de grands donneurs d’ordre, elle laisse un espace d’expression aux PME.

C

hoisi pour son expérience en management de projets innovants – un atout pour renforcer la présence des entreprises franccomtoises dans les grands projets des investissements d’avenir – le nouveau directeur du pôle Microtechniques a pris ses fonctions en septembre, en remplacement de Jean-Michel Paris parti prendre, lui, la direction de l’Institut Pierre Vernier. Titulaire d’un DEA en astrophysique, géophysique et techniques spatiales, ainsi que d’un MBA, Olivier Mérigeaux, 48 ans, revendique ses racines ariégeoises, un territoire de montagne et industriel qui, à ce titre, a quelques points communs avec son nouveau terrain de jeu : le bassin microtechnique franc-comtois. Son vécu en management de production – il a été directeur opérationnel d’une grosse PME de Midi-Pyrénées – lui confirme la pertinence de l’une des voies que le pôle a choisi de suivre, celle d’une approche des petites entreprises. « Mon objectif, c’est que le pôle aille à la rencontre de celles qui ont peu l’habitude de Novembre/Décembre 2011

le côtoyer. L’une des caractéristiques de la Franche-Comté, c’est qu’elle compte peu de grands donneurs d’ordre. Cette caractéristique, souvent présentée comme un frein, peut également être une chance, puisqu’elle laisse un espace d’expression aux PME. » Désireux de susciter auprès d’elles l’envie et le besoin de créer de nouveaux produits, de nouveaux process ou de nouvelles méthodes de fabrication, le directeur du pôle et son équipe sont en train de mettre en place une démarche « commerciale » pour aller à leur rencontre mais également pour présenter la filière microtechnique locale aux donneurs d’ordre français et internationaux, aux pôles orientés « marchés » (lui-même étant un pôle « ressource ») et aux clusters européens. « Il y a encore des pôles qui ne nous connaissent pas », estime-t-il. « Nous sommes pourtant l’un des plus gros centres microtechniques au monde, et notre image n’est pas en phase avec ça. Nous sommes ambitieux, certes, mais c’est nécessaire. »

Lauréats de l’appel à projets sur les Instituts de recherche technologique, l’université de Franche-Comté, l’UTBM, l’ENSMM et le CNRS se sont alliés pour mettre en commun leurs recherches sur les matériaux, métallurgie et procédés (M2P). La thématique du « traitement de surfaces » a été attribuée au campus franc-comtois, qui travaillera également sur la mise en forme des matériaux, l’usinage, le découpage et l’emboutissage. Soutenu par quatre pôles de compétitivité (Microtechniques, Véhicule du Futur, Matéralia, Fibres), cet institut réunira 300 chercheurs et ingénieurs, et 13 millions d’euros devraient être investis en équipement en Franche-Comté, sur les 110 alloués au projet sur 10 ans.

Mobilis à Belfort Les rencontres internationales Mobilis 2011, huitièmes du nom, auront lieu les 15 et 16 novembre à Belfort, sur le thème « La mobilité, services compris ». De l’automobile vue comme une brique parmi d’autres de la chaîne de la mobilité. Tables rondes, ateliers, rendez-vous technologiques, expositions et « techno-buzz » au programme.

Agroalimentaire bio à Paris Emmenés par le Comité de promotion des produits régionaux et la filière Interbio, six entreprises franc-comtoises sont allées montrer leurs produits et savoir-faire sur le salon Natexpo, à Paris, mi-octobre. Des bières et boissons d’Héliofé (Bletterans) au comté Marcel Petite (Granges Narboz).

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EUROPE Rubrique réalisée en collaboration avec Réseau Entreprise Europe Network

Fonds structurels

Les CCI favorables au nouveau statut de « régions intermédiaires »

Les CCI de Franche-Comté ont voté à l’unanimité leur soutien à la création d’un nouveau statut de régions dites « intermédiaires ou de transition ». Ce statut proposé par l’Europe concernerait les régions dont le PIB est compris entre 75 et 90 % de la moyenne communautaire. Il intègre la Franche-Comté comme 10 autres régions françaises et une quarantaine de régions au niveau européen. Pour la Franche-Comté, un des principaux avantages à retirer de ce statut devrait résulter d’une augmentation du taux de cofinancement opéré par l’Europe sur le programme franc-comtois qui passerait d’un maximum de 50 % à 60 %.

Transfrontalier

Un droit commun européen de la vente pour faciliter les échanges en Europe

L’union européenne a publié le 11 octobre 2011 un projet de règlement jetant les bases d’un droit alternatif pour les contrats B2B et B2C transfrontaliers au sein de l’UE. Ce droit offrira une solution alternative plus simple, plus sécurisante, moins coûteuse et plus rapide aux entreprises qui contractent avec un consommateur ou un professionnel établi dans un autre pays européen. Il ne sera ainsi plus nécessaire de connaître les différents droits nationaux et de choisir un droit applicable si les entreprises choisissent de recourir au droit commun européen de la vente.

Directives RoHS

Le Check-up N&R – un nouveau service pour les entreprises

La CCIR Franche-Comté propose une nouvelle prestation aux entreprises. Baptisée « check-up N&R » pour « check-up Normes et Réglementations », elle a été initiée et expérimentée en Bretagne et Pays de la Loire. Ce nouveau service a pour but d’aider les entreprises à prendre en compte et à intégrer, dès la conception des produits, les exigences réglementaires et normatives qui leur sont applicables, en tenant compte de l’ensemble du cycle de vie des produits. En combinant à la fois les compétences du service Europe et de l’ARIST, l’objectif de la CCIR est d’apporter un appui neutre et indépendant aux entreprises pour fiabiliser leurs projets et leurs innovations en évitant de concevoir des produits innovants non conformes donc… sans marché ! Cette prestation co-financée par l’Europe est gratuite pour les entreprises. Renseignements : Jean-Michel CHAUVIN CCIR Franche-Comté - Enterprise Europe Network Tél. 03 81 47 42 13


INDUSTRIE Agroalimentaire L’affineur des Granges-Narboz a fait passer la capacité d’affinage du fort Saint-Antoine de 60 000 à 100 000 meules.

Marcel Petite agrandit la cathédrale du comté

700 clients professionnels Dans le respect de l’architecture du fort et des contraintes climatiques liées au métier, le chantier a consisté à creuser de nouvelles caves voûtées et enterrées et à revoir le parcours pédagogique de 5 kilomètres de couloirs longeant les rayons à comté et l’atelier dégustation. « L’idée, c’est aussi de mieux recevoir nos 700 clients, des crémiers et Novembre/Décembre 2011

épiciers essentiellement, qui nous réservent les meules à l’avance. » Les quais d’expédition, également, ont été repensés. L’affinage terminé, toute la production repart aux Granges-Narboz, le siège de l’entreprise. Pour faire face à cette nouvelle dimension, l’affineur a embauché 8 personnes, du personnel de cave essentiellement. Petite assure réinjecter 5 % de son chiffre d’affaires annuel dans ses investissements. « Cela montre notre confiance en l’avenir. C’est un engagement pour toute une filière, on croit au partenariat avec les coopératives pour que le revenu du comté soit partagé équitablement. » www.comte-petite.com

k L’affineur a embauché 8 personnes, du personnel de cave essentiellement

85 salariés 40 Me de CA en 2010 15% à l’export 5% de progression par an

Développement

Un glacier à Technoland Implanté le long de l’A 36, le centre de commandes de 3500 m2 du Glacier Erhard est opérationnel depuis pratiquement un an. C’est par lui que transitent désormais tous les produits du groupe avant livraison. Fondée en Alsace, la société dont le siège se trouve toujours à Masevaux (Haut-Rhin) compte aujourd’hui 300 collaborateurs. Elle s’appuie sur deux centres de fabrication, Denney (Territoire de Belfort) et Thurey-le-Mont (Doubs) d’où sortent chaque année 2,5 millions de litres de glace et 5 000 tonnes de pâtisseries. Le centre logistique d’Etupes où seront stockées 1700 références par – 28°C approvisionnera tous les clients du groupe. Le PDG a profité de l’inauguration pour confirmer sa volonté d’augmenter les capacités de production. Cet engagement se concrétisera par la construction d’un nouveau centre de fabrication, toujours à Etupes, pour un coût de 4,5 millions d’euros. Dès son ouverture, programmée au dernier trimestre 2012, ce centre sera en capacité de produire 5 millions de litres de crèmes glacées par an et débouchera sur la création d’une trentaine d’emplois.

Photo : www.werderer.com

D

epuis les années 60, Marcel Petite fait vieillir ses meules dans l’ancien fort militaire de Saint-Antoine, en face du Mont d’Or, à plus de 1 000 mètres d’altitude. C’est le médiatique défenseur des produits de terroir, Jean-Pierre Coffe, qui le premier avait qualifié l’immense cave d’affinage ainsi perchée de « cathédrale du comté ». Elle avait alors une capacité de 60 000 meules. Depuis quelques semaines, cette capacité a atteint les 100 000 meules, ce qui en fait, « la plus grande au monde », assure-t-on chez l’affineur. Cet agrandissement est le fruit du travail réalisé par l’équipe de l’actuel dirigeant, Lionel Petite – petit-fils de Marcel, représentant la cinquième génération – et il répond à la jolie progression des 36 fromagers qui lui confient leurs fromages en blanc. « Des fromageries de Saint-Claude à Saint-Hyppolite, qui nous font confiance, pour certaines, depuis plus de 50 ans, et avec lesquelles nous signons un contrat chaque année », explique le P-DG de cette PME 100 % familiale.

www.glaces-erhard.com Le magazine économique de Franche-Comté édité par la CCI Territoriale du Doubs • Expression Active

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INDUSTRIE Frontaliers En un an, taux de change aidant, le nombre de travailleurs francs-comtois à franchir la frontière vers la Suisse a augmenté. Un vrai problème pour les entreprises limitrophes qui souhaitent embaucher.

Recrutement : les difficultés des entreprises

O

n estime à 20 000 le nombre de FrancsComtois qui franchiront chaque matin la frontière pour rejoindre leur travail sur les cantons suisses d’ici la fin d’année. Autant dire que la situation est loin de profiter aux entreprises françaises. « Nous connaissons clairement des difficultés » ne cache pas Éric Bouchet à la tête de la société Baron, spécialisée dans le décolletage industriel pour l’électronique, l’électricité ou l’horlogerie à Grand-Combe-Chateleu. « Même si le problème n’est pas nouveau, il tend à s’aggraver avec le taux de change » poursuit le chef d’entreprise qui, fabriquant de petites pièces, a de la concurrence en Suisse.

Les sirènes du salaire suisse François Marceau dont l’entreprise d’une quarantaine de salariés, à Doubs, fabrique des systèmes de manutention continue pour charges palettisées, ne connaît pas cette concurrence derrière la frontière. Et pourtant, il confirme : « C’est la première année où je déplore tant de départs : cinq employés sont partis en six mois. » Avec tous le même profil : des jeunes formés parfois pendant plusieurs années, qui cèdent aux sirènes des salaires suisses : « Le dernier électromécanicien formé ici était payé 12 € de l’heure. Il est parti, m’expliquant que la Suisse le payait 30 F l’heure. C’est un choix que font les plus jeunes : le salaire plus important malgré le transport, le prix de l’essence, l’éloignement familial, etc. On en voit revenir après quelques années… Novembre/Décembre 2011

quand ils ont, eux-mêmes, fondé une famille. »

Un frein au développement Pour faire face, les moyens restent limités : « Nous travaillons vraiment sur le projet d’entreprise, expliquant les possibilités d’évolution et donc d’augmentation de salaire » poursuit M. Bouchet. « Il faut jouer sur les avantages que l’on a en France : la flexibilité au travail, l’autonomie, la formation » dit encore François Marceau. « Le problème, c’est que tout cela nous rattrape lorsqu’on redémarre à zéro avec de nouveaux hommes… » Les problèmes d’embauche finissent par engendrer de graves déséquilibres : « Quand je suis en concurrence, sur un marché,

avec une entreprise d’Orléans, par exemple, on n’a pas les mêmes règles du jeu : moi, je suis forcément dans la fourchette haute avec mes salaires contre Orléans qui paiera 10 € de l’heure. » « Tout cela est très frustrant et je suis moyennement optimiste. » poursuit M. Bouchet. « Aujourd’hui, le frein à mon développement, ce ne sont pas les marchés : je pourrais faire 20 à 30 % de croissance par an. Ce sont les ressources humaines : nous sommes neuf, nous pourrions facilement être onze. J’aimerais que les Pouvoirs publics comprennent que tout cela, c’est de la richesse qu’on laisse partir en Suisse, qui ne fait d’ailleurs pas partie de l’Union européenne. On traite bien le problème de l’immigration, pourquoi pas celui de l’émigration ? »

kOn estime à 20 000 le nombre de Francs-Comtois qui franchiront chaque matin la frontière pour rejoindre leur travail sur les cantons suisses d’ici la fin d’année.

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Néolia : nos priorités 2010 en Franche-Comté, la rénovation urbaine et le service clientèle Néolia gère près de 20 000 logements locatifs en Franche-Comté. Ce parc fait l’objet d’actions inscrites dans notre plan de stratégie patrimonial qui ont pour principaux objectifs : • La valorisation et l’entretien du parc de logements anciens, • L’amélioration de l’attractivité de nos logements pour répondre aux attentes actuelles. • L’optimisation de la sobriété énergétique des immeubles et la maîtrise des charges. • Le développement de la vente sécurisée de logements aux habitants. En 2010, nous intensifions notre rythme d’interventions dans tous les secteurs de la rénovation urbaine.

Valorisation du patrimoine

En 2010, plus de 800 logements ont fait l’objet d’actions de valorisation (réhabilitations, résidentialisation, démolition), soit un investissement de 12 Me. Néolia est engagée dans un vaste programme de requalification urbaine dans le cadre de l’ANRU avec une implication forte sur le Pays de Montbéliard. De nombreuses interventions visent à améliorer le confort et la sobriété énergétique des bâtiments. En 2011 : Plus de 1 350 logements, soit 550 de plus qu’en 2010 seront concernés par des actions de ce type.

À Audincourt, 108 logements transformés en une résidence locative élégante avec d’importants travaux d’isolation thermique pour une meilleure maîtrise de la facture énergétique de nos clients. Étiquette énergétique classe C ou D.

Entretien, adaptations et sécurité :

Un budget de 6,3 Me est consacré à l’entretien et l’amélioration des logements sans hausse de loyers corrélative. Dans ce cadre, nous avons sécurisé plus de 200 ascenseurs, réalisé des diagnostics de performance énergétique dans 93 % de nos logements, ce qui nous permet de cibler les bâtiments nécessitant des travaux de réduction de la dépense énergétique, donc des économies de charges pour nos clients.

Vente sécurisée de logements aux habitants : En 2010, nous avons mis en vente 67 logements de notre parc permettant ainsi à nos clients locataires d’accéder à la propriété.

De nouveaux services aux clients : La relation client renforcée

Nous réorganisons les équipes de nos agences clientèle afin que nos clients aient un interlocuteur privilégié pour répondre à leurs demandes.

L’accueil clientèle revisité : À Belfort, Pontarlier, Besançon Montrapon, nous accentuons la fonctionnalité de nos agences pour améliorer l’accueil de notre clientèle.

Les supports de communication repensés : • Création du « dossier locataire » : Ce document pédagogique est remis à chaque nouveau client lors de son installation. Riche en informations, en conseils utiles et citoyens, il permet à nos clients de « bien vivre leur location » au quotidien. • Structuration du document demande de logement : Baptisé « Pour louer en toute simplicité », ce dossier regroupe toutes les informations nécessaires à l’établissement d’une demande de logement. Des exemples de réalisations, les adresses des agences et les villes où sont situés nos logements, nos offres locatives du moment guident nos futurs clients dans leur recherche.

Des indices de satisfaction significatifs en 2010

3 772 nouveaux clients ont pu trouver chez Néolia le logement correspondant à leurs attentes, dont 355 dans un logement neuf et 80 % de nos clients franc-comtois sont satisfaits de nos prestations. Ces bons résultats nous encouragent à améliorer encore le niveau de nos prestations tant en matière de rénovation urbaine pour proposer la meilleure offre locative qu’en matière de service à nos clients parce qu’ils sont au cœur de nos priorités.

Contact : Béatrice Gaulard, Directeur du Patrimoine Locatif Néolia Tél. : 03 81 99 16 16

p u b l i - r e p o rta g e


SERVICES Equipement

Les Fins : dix ans de succès pour la piscine

E

k Le centre nautique doit sont succès à ses équipements et à son fonctionnement : ouvert sept jours sur sept quasiment 365 jours par an.

n février 2012, le centre nautique du Val de Morteau fêtera ses dix ans. Dans cette piscine des Fins, avec vue magnifique sur les prairies et forêts du Val, point n’est toujours besoin d’une bonne raison pour faire la fête… Alors, dix ans, on imagine… Son succès, le centre nautique le doit d’abord à ses équipements : un bassin sportif de 25 m, un autre ludique de 200 m2 avec courant d’eau et geyser, un toboggan et une pataugeoire. Il le doit aussi à son fonctionnement : ouvert sept jours sur sept quasiment 365 jours par an - hors arrêts techniques rares mais inévitables - horaires d’ouverture qui se prolongent tard le soir. Cela n’est pas dû au hasard. En choisissant de déléguer la gestion et l’exploitation de sa piscine à la société Vert Marine, basée près de Rouen, la communauté de communes a confié l’équipement à la société de Thierry Chaix, exjoueur international et champion de hockey-sur-glace, spécialiste de ce genre de délégations. Vert Marine gère les équipements et le personnel ; la collectivité délégante garde le contrôle et la maîtrise de son budget.

« Sans ce système, le centre nautique pourrait plus difficilement proposer une telle amplitude horaire » explique François-Xavier Guyon-Gellin, le directeur. « Nous sommes quinze personnes, des hôtesses d’accueil aux maîtresnageurs à travailler ici selon un système de rotation. Vert Marine, dont nous sommes salariés, mène, en plus, une politique dynamique pour faire vivre ses équipements, comme par exemple, les journées d’apprentissage au sauvetage aquatique en été avec les pompiers ou le Noël solidaire organisé en partenariat avec la Croix rouge. À nous ensuite d’organiser localement nos propres actions… »

145 000 clients par an Aux Fins, sont donc proposés des soirées « zen » avec massages, des cours d’aquagym ou d’aquabiking (vélo dans l’eau), des animations pour Halloween, des soirées fluo avec bassins colorés ou même la projection de films… Et ça marche très fort : 145 000 personnes, hors scolaires, fréquentent cette piscine chaque année, venues de Valdahon à Pontarlier. www.vert-marine.com


SERVICES Partage C’est une nouvelle tendance qui consiste à partager son espace de travail, quel que soit son domaine d’activité, et donc ses compétences. IBB, à Besançon, est ici le premier du genre...

IBB : le premier coworking de Franche-Comté

k Le coworking, une nouvelle façon de travailler, à la fois tous ensemble mais chacun pour soi.

I

ls ne sont que trois, pour le moment, à occuper ce bâtiment atypique à quelques mètres de la gare de Besançon : les trois architectes concepteurs de ce projet qui consistait à transformer un vieux local industriel en bâtisse basse-consommation et visuellement inégalable, Jérôme Guivier, indépendant, Jean-Denis Mignot et Maria-Angeles Pallares, associés. Faire du (très) beau pour montrer leurs compétences était un premier objectif. Faire de cet endroit un lieu de vie, de travail surtout, ouvert à d’autres compétences, en était un autre… On appelle cela le coworking, une nouvelle façon de travailler, à la fois tous ensemble mais chacun pour soi. Ici, chez IBB, (Ibureaubisontin), ce sont 200 m2 qui sont proposés, avec bureaux personnels, mais jamais cloisonnés, salles de détente, de réunion, petite cuisine, terrasse et même espace douche. Soit 16 32

espaces au total, loués par le « coworker fondateur » Nicolas Peycru, pour le prix - inégalable aussi - de 269 € par mois. Alors, bien sûr, il faut en accepter la formule : celle qui consiste à se mêler dans son temps de travail à d’autres sociétés.

Une philosophie « C’est un peu le même principe que celui de la colocation ou celui de la pépinière d’entreprises, sauf que là, personne n’a de bureau indépendant. » explique Jérôme Guivier. « C’en est aussi toute la richesse » renchérit Jean-Denis Mignot, « car, forcément, chacun y apporte sa compétence, sa vision, ses idées. » La porte est donc ouverte pour une dizaine de bureaux sur 200 m2 de communauté, d’un design super pointu, tout de bois du sapin du sol au plafond - agrémenté d’une moquette couleur herbe tendre avec, en prime, la communauté de

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savoirs, mais l’indépendance de chacun. Le coworking, nouvelle tendance dont IBB est le premier exemple du genre en Franche-Comté et surtout le premier à avoir créé son espace de travail, c’est aussi une philosophie. « Nous sommes adhérents à un visa de coworking, ce qui nous permet de disposer d’autres espaces dans le monde, en cas de déplacements. » poursuit Jérôme Guivier. Ce qui permet aussi à un Japonais par exemple de disposer du bureau bisontin, pour une période précise. « Le but étant que nous ne cessions de nous ouvrir, que ce bâtiment devienne aussi un lieu de culture. Pour une expo, une conférence, un lancement de société… Tout est possible. » En service depuis juin, IBB attend encore quelques locataires… Ils sont nombreux à s’y intéresser. www.ibureaubisontin.com Novembre/Décembre 2011


I N F O S P R AT I Q U E S Une aide de 2000 euros, cumulable avec d’autres aides, renforce le dispositif de l’Etat.

Le contrat de professionnalisation senior Le contrat de professionnalisation senior est désormais assorti d’une aide de l’Etat de 2000 euros aux employeurs qui remplissent ses conditions. Un bon moyen, notamment pour les entreprises de plus de 50 salariés auxquelles obligation est faite de prendre des mesures en faveur de l’emploi des seniors, de se lancer. Ce contrat doit être conclu entre un employeur et un salarié de plus de 45 ans, le premier répondant ainsi à un besoin de recrutement, le second à une nécessité de retour à l’emploi. Il a aussi pour objectif de permettre au salarié en question d’acquérir une qualification professionnelle dont l’entreprise a réellement besoin, et qui sera reconnue soit par l’Etat, soit par la branche professionnelle dont il dépend. Pendant la durée du contrat, généralement de 6 à 12 mois, le salarié alterne période en entreprise, à un poste en lien avec la qualification visée, et période d’enseignement (15 à 20% du temps de travail) auprès d’un organisme de formation ou du service formation de l’entreprise. Dans le cas d’un CDI, la période de formation s’échelonnera, elle aussi, de 6 à 12 mois. L’aide de 2000 euros s’effectue en deux versements, elle est cumulable avec d’autres outils d’aide à l’emploi (exonération des charges sociales déjà en vigueur, aides de Pôle Emploi et de la Région). Ce renforcement du dispositif destiné à stimuler l’emploi des seniors a été arrêté par décret le 16 mai 2011, avec effet rétroactif au 1er mars 2011. Informations auprès de Pôle Emploi et de la Direccte

Trier les biodéchets

A compter du 1er janvier 2012, les personnes qui produisent ou détiennent une quantité importante de déchets composés majoritairement de biodéchets sont tenues d’en assurer le tri à la source en vue de leur valorisation organique. Les principaux secteurs d’activité concernés sont : les industries agroalimentaires, le commerce alimentaire y compris les marchés, la restauration collective et l’entretien des espaces verts. Sont concernés dès le 1er janvier 2012, les établissements produisant plus de 120 t/an de biodéchets et 1 500 l/an d’huiles usagées. Les seuils seront ensuite abaissés tous les ans : * pour les biodéchets, 80 t/an à compter du 1er janvier 2013, 40 t/an à compter du 1er janvier 2014, 20 t/an à compter du 1er janvier 2015 10 t/an à compter du 1er janvier 2016 ; * pour les huiles : 1 500 l/an, 600 l/an, 300 l/an, 150 l/an et 60 l/an. En savoir + : CCIT du Doubs - Info Direct Environnement Tél. 03 81 25 26 27

Téléprocédure Extension du seuil de l’obligation pour les sociétés Au 1er octobre 2011, le seuil fixé pour l’ensemble des obligations de télédéclaration et de télépaiement des impôts des professionnels a été abaissé à 230 000 euros. La loi de finances rectificative pour 2009 avait fait évoluer en deux phases successives ces obligations. Depuis le 1er octobre 2010, le seuil de l’obligation de transmettre par internet les déclarations de TVA avait été abaissé de 760 000 à 500 000 euros. De plus, le télérèglement de l’impôt sur les sociétés et de la taxe sur les salaires avait été rendu obligatoire pour les entreprises soumises à l’impôt sur les sociétés dont le chiffre d’affaires dépasse ce nouveau seuil. En savoir + : Service impôts des entreprises Tél. 03 81 32 62 34

Difficultés Nouvelle plaquette pour le CIP Le Centre d’Information sur la Prévention (CIP) édite une nouvelle plaquette. Elle rappelle comment le CIP renseigne gratuitement et confidentiellement les chefs d’entreprise qui pressentent des difficultés dans leur entreprise, s’inquiètent de l’avenir, souhaitent se préparer à toute éventualité. En savoir + : CCI Territoriale du Doubs Tél. 03 81 25 25 59

Crédit Le médiateur toujours à l’œuvre

Ne pas rester seul face à ses difficultés, ne pas attendre d’être en situation d’urgence, trouver des solutions concertées et adaptées à ses problèmes de trésorerie ou de financement, rencontrer des acteurs de proximité au service des entreprises en difficulté, bénéficier d’une procédure gratuite, simple et rapide, sont autant de raisons pour une entreprise de prendre contact avec le médiateur du crédit. Dans chaque département, les directeurs de la Banque de France en leur qualité de Médiateurs départementaux et les Trésoriers Payeurs Généraux, constituent un binôme opérationnel. Ils sont membres de la cellule départementale de suivi mise en place dans chaque département dans le cadre du plan de soutien à l’activité et aux PME et présidée par le préfet. En savoir + : www.mediateurducredit.fr

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C U LT U R E - L O I S I R S

Le Monarque à Seloncourt : une cuisine de roi à des prix démocratiques

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Le Monarque », à mi-chemin de Montbéliard, Belfort, et de la Suisse, existe depuis 21 ans. À son origine, Alain et Sylvie Lambert. Lui est un vrai Chef, à la Bocuse. Parisien, il a travaillé au Ritz, chez Michel Guérard, au Café de la Paix, place de l’Opéra, comme 1er sous Chef. Son métier l’éloigne des assiettes trop décorées au profit des assiettes bien faites, bien pleines. Avec son épouse, ils achètent une maison édifiée en 1907 par la famille Japy, et destinée à devenir une coopérative qui ne verra jamais le jour.

Le jeune couple restaure, ouvre « Le Monarque » le 26 juin 1990. Peu à peu, le succès récompense leurs efforts. Alain élabore une cuisine française. Chez lui, les produits sont frais, carte et menus sont saisonniers. À l’automne, priorité à « la chasse » : grouses d’Ecosse, canards sauvages de Sologne, cerfs, chevreuils, rien de surgelé, on viendra savourer le fameux lièvre à la Royale. Idem pour les poissons de « ligne », tels le maigre de l’estuaire de la Gironde. À table, dans la lumineuse salle à manger au décor pourpre, orangé, aux beaux nappages, Sylvie, sommelière avertie, accueille, conseille pour le choix des vins, Philippe, le maître d’hôtel, est aux petits soins. Le plaisir vient au menu du jour : 14 euros : entrée, plat du jour, dessert, à déjeuner, du mardi au samedi. Le menu du marché est à 24,50 euros. Succombez au menu « découverte » à 36 euros. Au hasard : mille-feuille de foie gras, meunière de ris de veau au basilic (une rareté) fromages desserts. Bon signe : la carte est courte. La cuisine est généreuse, goûteuse, sincère. Le chef viendra au dessert, solliciter votre avis, donnez-lui, ce sera sa récompense. À Seloncourt, « Le Monarque » règne sans vanité, pour le plaisir de ses convives. « Le Monarque » 22 rue de Berne, Seloncourt. Tél. 03 81 37 12 39

Livre

Un passé recomposé

D

ouglas Kennedy est un romancier dont l’habileté consiste à tenir le lecteur en haleine, tout au long du parcours de ses personnages, en créant chez lui une empathie émotionnelle. Mais dans ce récit on peut se demander si le « je » est un autre ou l’auteur lui-même. Le narrateur est en effet un écrivain dont le premier ouvrage publié était la relation d’un voyage en Égypte, le deuxième se situait en Australie, il est en rupture d’un long mariage, accro du 5e arrondissement de Paris, globe trotteur incorrigible habitué des changements de continent, et de vie. Autant de similitudes. Sans oublier le cottage dans l’état du Maine, au bord de l’océan où il se retire souvent. L’action se déroule à Berlin en 1984, le héros, Thomas Nesbitt, 26 ans, après la 34

publication de son « voyage sur le Nil » était venu s’y installer. La guerre froide battait alors son plein, la ville était coupée en deux par le « mur ». À l’Est, régnait un régime totalitaire avec l’omniprésence de la STASI et de ses meutes de délateurs. À l’Ouest se développait la société de consommation avec ses excès narco-psychédéliques. Thomas y trouvera un travail à radio Free-Europe, station diffusant vers l’Est la bonne parole américaine. C’est là qu’il rencontrera une traductrice, transfuge de la RDA : Petra. Entre eux c’est tout de suite l’amour absolu, sans mesure. « Ich liebe dich » : je t’aime, est leur leitmotiv. Mais le mur qui coupe la ville n’a pas mutilé seulement le paysage. Après un amour fusionnel de quelques mois viendra « l’instant où : pas maintenant, se transforme en jamais ».

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Vingt-cinq ans plus tard Thomas recevra, dans son cottage, le journal secret de Petra. Nous y retrouverons « en miroir » le récit de leur amour partagé et des cruautés de l’époque. Description d’un peuple et d’une ville déchirés par un mur qui passe aussi dans les cœurs, passions contrariées par l’Histoire, réflexion philosophique sur la prégnance du passé, Kennedy aborde tous ces sujets en nous captivant avec « la résonance des peines secrètes que chacun porte en soi ». Cet instant-là – Douglas Kennedy Ed. Belfond Bernard Sertout Novembre/Décembre 2011




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